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Photo couvertureSOFTLY SPOKENMAGIC SPELLSAnnée 22 - #<strong>156</strong>DECEMBRE 2011Tirage : 30 000 exemplairesÉdité par LE GRAND BAZARBP 1112 - 59012 LILLE CEDEXTEL : 03 20 17 06 91contact@<strong>presto</strong>.presse.frN° CP : 72976Dépôt légal : à parutionPUBLICITÉSamuel SYLARDTel : 0952 603 406pub@<strong>presto</strong>.presse.frIMPRIMERIENIMIFI NEVADA, Bruxelles (B)RÉDACTIONRÉDACTEUR EN CHEFPatrick FELIXSECRÉTAIRE DE RÉDACTIONBertrand LANCIAUXMISE EN PAGESamuel SYLARDCONTRIBUTEURSDorian BRIQUANNE, NicolasBUIGNET, Guillaume CANTA-LOUP, Thomas CEUGNART,Julien COURBE, Patrick DAL-LONGEVILLE, Maryse LALOUX,Bertrand LANCIAUX, Steff LECHIEN, Sébastien NOWICKI,Emmanuel QUEVA, ArnaudSANTERRE, SCHNAPS,Geoffrey SEBILLE, MathildeSENECHAL, Grégory SMETS,Sylvain STRICANNE, NicolasSWIERCZEK...www.<strong>presto</strong>.presse.frACHATSDE NOELPar La RédactionLe dernier numéro de l’année est celui qui annonceles fêtes, l’esprit de Noël, les bonnes actions et lesrésolutions impossibles à tenir...Nous allons donc vous suggérer deux B.A. qui vous donnerontbonne conscience et vous permettrons de passer décembrele cœur léger. Qu’est-ce qui nous concerne à PRESTO ? Lamusique et la presse. Voilà donc une bonne chose à fairedans chacun des deux domaines.La musique. Vous avezsuivi dans PRESTO! lesBRIGITTEdifférentes actions misesen place pour la survie duPukkelpop. La dernière endate est à la portée detout le monde, elle coûte2,99€ ! Il s’agit d’unbracelet “ We ArePukkelpop” que vous trouverezdans les magasinsCarrefour de Belgique (etnous sommes tous voisinsde la Belgique, sauf peutêtretoi lecteur de Creil,Senlis et Pontoise...).Votre copine vous a sûrementdéjà suggéré de luioffrir un bracelet, alorsfaites-le. Toutes les infos sur le site du Festival : www.pukkelpop.be.La presse. Vous ne pouvez pas ignorer ce qui est arrivé à CharlieHebdo. Nous n’aurons pas la prétention de nous comparer, fanzinerégional, à un journal du calibre de Charlie Hebdo, PRESTO! n’estpas indépendant. Gratuit, nous sommes tributaires de la pub, maisnous nous sommes néanmoins payé le luxe de ne parler que de cequi nous plaît, en cela au moins nous leur ressemblons... Bref quevous lisiez Charlie ou pas, que nous soyez d’accord ou pas avec leurdémarche, il nous paraît difficile de ne pas se sentir solidaire de laliberté d’expression à moins de renier plus de vingt ans d’existence(voyez aussi la page 2 ci-contre !). La meilleure façon de les aiderc’est de s’abonner (voyez les modalités page 14 de leur derniernuméro). Mais vous pouvez faire encore mieux avec un don au profitde l’association Presse Et Pluralisme (TSA 32649 - 91764 Palaiseau)et c’est déductible des impôts !Voilà c’est tout pour 2011, toute la Rédaction vous souhaite uneexcellente fin d’année, on a déjà hâte de vous retrouver en 2012.<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 3


Par Bertrand LANCIAUXCOMME UN GANDCouple à la scène comme à la ville, lesPEAKING LIGHTS sont une des formationsles plus énigmatiques et excitantes dumoment. Alors que le psychédélisme barbotaitpeinard dans la Bay Area, nos deux zigotosviennent nous en offrirune vision toute personnelle.Ce duo fusionnelpossède le charme desgrands tandemsallumés. Mêlant krautet dub, Indra Dunis etAaron Coyes délivrentune musique claquemuréedans leurconception bicéphale.P a rfois impénétrable,on reste estomaqué dese prendre en pleine face cette représentation siintime. Entre nappes noise et vappes dub, lesPEAKING LIGHTS s o rtent du lit pour étirersensuellement le rock et ainsi mieux brouilleresprits et frontières. Une musique qui, mine derien, possède du couple.DIMANCHE 04 DECEMBRE PEAKING LIGHTS A Gand [B] DokIl faudra se magner pour se procurer des placespour le concert spécial de CARIBOU. Ces dernierstournent avec le CARIBOU VIBRAT I O NENSEMBLE pour unesérie de sets d’exception.Seuls troisc o n c e r ts sont prévuspour l’Europe :Londres, Festival ATPet donc le Vooruit deGand. Pas moins de 11musiciens serontprésents pour offrir aurépertoire de CARIBOUune nouvelle consistance.Dans ce renfort,on pourra compter sur la présence de KieranHebden (Four Tet), John Schmersal (Enon),James Holden… de quoi envoyer aux côtés desdeux batteurs prévus et d’une section de cuivresbien astiqués. Toujours un Gand d’avance.JEUDI 08 DECEMBRE CARIBOU VIBRATION ENSEMBLE,ORCHESTRA OF SPHERES A Gand [B] VooruitPRESTO!Toujours de nouveaux endroitspour trouver PRESTO! ; à Croixà la MJC, à Lille chez NU LOOP,(rue du Bleu Mouton) à Tourcoingà la MJC LA FABRIQUE, (ruede Paris). En Belgique à Charleroiau VECTEUR (30 rue de Marcinelle).CMA EN GREVE !Élèves et professeurs du CMA DE VALENCIENNES sonten grève ! Faute d’avoir les deux sons de cloche nous nesaurions vous dire qui a raison dans l’histoire mais nouspouvons au moins vous donner les griefs des grévistes.Selon eux, ils ont affaire à un directeur irresponsable età un conseil d’administration qui laisse faire. Ils souhaitentdonc la démission des deux et la réélection d’unnouveau conseil pour repartir d’un bon pied. Pour celàils réclament un rendez-vous avec le Maire de la ville etle Président de Région. Une pétition vous est proposée.www.petitionpublique.fr/?pi=P2011N16253Pour s’informer : soutien.cma@gmail.comCOMME EUXNotre info “Tribute” dumois est un disque ! Etun vinyl en plus ! Celui deRENÉ BINAME The LeipzigBand Battle Session,enregistré en Allemagnecomme son nom l’indiqueet avec un programmeimpressionnant qui vad’Accept “Princess Of TheDawn” à Adamo “La Nuit”, en passant par SamanthaFox “Touch Me”. De plus les fans de Motörhead devrontaussi l’acheter pour la pochette. Difficile de savoir oùl’on peut encore acheter un tel vinyl, donc rendez-voussur le site du groupe :www.aredje.netBATTEZA l’occasion de l’inauguration de la DRUMLIVE ACADEMYune démonstartion de batterie aura lieu le 10 décembreà Roubaix, à 20h entrée gratuite ! A l’affiche; GAËLFÉRET (Misanthrope), ERIC THIÉVON (démonstrateurTama), MAXIME GOEMAERE (directeur de Drumlive).SAMEDI 10 DECEMBREA Roubaix [59] Hôtel de la Musiquewww.drumliveacademy.com<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 5


TREMPLINSLe tremplin des jeunes de la GAM (Creil) a étéremporté par THE VOID. Ils seront donc à l’affiche duprochain Picardie Mouv.Par Bertrand LANCIAUXSi vous souhaitez être à l’affiche du prochain festivalJ’VEUX DU SOLEIL (22 juin à Comines - B), il suffit depasser par le trempin J’VEUX DE LA NEIGE (28 janvier auNautilys à Comines - F). Tous les groupes de musique,tous styles confondus, répondant aux conditions departicipation et de la région peuvent envoyer leur démo,biographie et fiche technique avant le 17 décembre.MJ CARPE DIEM 133 rue de Wervicq B7780 Comineswww.jveuxdusoleil.comLe tremplin MIR prépare sa deuxième édition (le 18février à Marquette lez Lille) et ça ne se fera pas sansvous ! Il y a un dossier à remplir avant le 18 décembre.Asso MIR 65 rue de Lille 59520 Marquette lez Lillecontact@marquetteinrock.frOn a trois fois besoin de vous pour le HAZB’ROCK 2012(le 10 mars).Tout d’abord si vous souhaitez y jouer. Envoyez vosmaquettes avant le 12 décembre.Ensuite vous pouvez aussi être membre du jury quichoisira les deux heureux groupes élus. Même datelimite, envoyez un courrier ou vous expliquerez pourquoivous aimez les musiques actuelles et quels sont vosartistes de référence.Et enfin pour ceux qui ont revendu leur instrument unconcours d’Air Guitar vous est proposé ! Envoyez vosmaquettes avant le 15 décembre... Non, on blague, uncourrier suffira...Centre A Malraux BP 30194 - 59524 Hazebrouckhazbrock2012@centreandremalraux.comÇa se passe dans le 92 mais c’est ouvert à tous ! LePRIX CHORUS DES HAUTS DE SEINE vous attend, tousstyles confondus. Vous serez jugés sur votre dossier etensuite sur scène le 15 et 16 mars. Le dossier enquestion doit comprendre :- un CD de 3 morceaux originaux indexés avec le titre,la durée et les crédits- les textes des 3 chansons le cas échéant- une captation vidéo d'un titre en concert (de la meilleurequalité possible) soit sous forme de DVD, soit enligne via un lien :- une biographie,- une photo du groupe ou de l’artiste,- une fiche technique,Donc, c’est du sérieux !Conseil Général des Hauts de Seine Direction de laculture Prix Chorus 2-16 Bd Soufflot 92015 Nanterre Cxwww.chorus.hauts-de-seine.netTHE DODOSDE KREUNHIGH PLACES a pérennisé son statut de révélationPitchfork, grâce à une signature chezThrill Jokey. Ce duo new-yorkais, récemmentexpatrié à Los Angeles, titille une techno-popsingulière lorgnant régulièrement vers l’étrange.Peu d’expérimentation mais les effets dub, voirdubstep, dopent un répertoire martial voir glacial.En filant au soleil, HIGH PLACES semble avoir eudu mal à se faire au soleil. C’est dans l’obscuritédes studios qu’ils ont développé ce cafard technoïdesans jamais tomber dans la caricature. Lavoix de la chanteuse Mary Pearson pousse autantau recueillement qu’à la méditation, pendant queson acolyte Rob Barber retire la nappe électrodans un geste hypnotique digne de Mandrake.DAS RACIST ne nous viennent pas d’Hénin-Beaumontmais de Brooklyn. S’appuyant sur lesbéquilles du hip et du hop, DAS RACIST déconnentà plein tube. Chouchous hype, Vi c t o rVazquez, Himanshu et Dap (aka Ashok Kondabolu)crachent leur rap de hipster avec un sens de l’hu-6 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


HIGH PLACESmour certain. On aurait tort de prendre ce curryhip-hop pour de la farce grasse. S’étant adjoint lesservices de Diplo, d’un Vampire Weekend et d’EL-P, DAS RACIST est bien plus qu’une bonne blague.Depuis les Beastie Boys, on sait qu’il faut prendreau sérieux ce genre de rigolos. Ouvrez les vannesde la célébrité.On pensait qu’en perdant son guitariste TyondaiBraxton, BATTLES avait perdu la bataille voire laguerre. Mais c’était sans compter les réserves deJohn Stanier cogneur chez Helmet et Tomahawk,Ian Williams guitare et clavier de Storm & Stresset Don Caballero et l’excellent gratteux DavidKonopka de la maison Lynx. D’une certaine rigiditémath-rock, les BATTLES sont passés à quelquechose de plus osé, de l’équation à l’érection. Sansracoler, ils se font plus accessibles, mais rassurezvous l’auditeur paie toujours le prix fort pourmater et écouter leurs râles sonores. Le triolismemusical a du bon.On ne présente plus THE EX. On les a beaucoupvus et entendus ces derniers temps. Trop ?Toujours est-il que c’est sans conteste un plaisird’assister à un concert de ces authentiques alternatifsde la musique. Particulièrement pour ceprojet en compagnie du génial saxophoniste éthiopienGetatchew Mekuria. On sait que chaqueconcert du groupe est unique et c’est pour cetteraison que l’on attend avec impatience ce rendezvousavec l’inconnu.Depuis San Francisco, les DODOS nous envoientrégulièrement des courriers d’un folk-rock barréaux multiples ratures. Ils ont parfois poussé si loinla déconstruction qu’on les mit dans le même sacqu’Animal Collective. Pourtant, on savait bien queces deux-là appréciaient le bel ouvrage et lafacture classique. Sans se renier, ni nous ennuyer,ils sont revenus sur leur récent No Color à unepalette musicale plus sobre. La présence de lasuperbe voix country de la belle Neko Case sur cetopus atteste d’un retour sur terre voire auxracines.JEUDI 01 DECEMBRE HIGH PLACESDIMANCHE 04 DECEMBRE DAS RACISTJEUDI 08 DECEMBRE BATTLESVENDREDI 09 DEC THE EX Feat GETATCHEW MEKURIAMARDI 13 DECEMBRE THE DODOSA Courtrai [B] De Kreun<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 7


Par Bertrand LANCIAUXTHE HORRORSGRAND MIXRepeat after me “woo life” et retenez bien cenom WU LYF, acronyme de World Unite !Lucifer Youth Foundation. Débarqué deManchester, ce groupe de jeunots agite lapop par une campagne de no-promo et deproduction à l’arrache toute en fausse modestie,normal pour ces admirateurs de Modest Mouse.Ça buzze et ça fuzz autour de ce groupe qui dilapidel’héritage brit-pop, travestit le groove ukgarage dans des mascaras noise et fait setrémousser The XX avec les Happy Mondays.Musique de jeunes indignés comme il faut, c’estavec enthousiasme que l’on rejoint ce groupe quirisque de faire chanter les lendemains.Les BLACK LIPS ne sont pas nés de la dernièrepluie mancunienne, puisque ces ricains d’Atlantaliment de la tôle garage rock depuis une dizained’années. Ils n’ont jamais sorti un seul mauvaisalbum et leur sixties punk psychédélique atoujours trouvé écho chez les fondus des labels,Bomb, In The Red ou Vice. Avec leur dernièrelivraison, les BLACK LIPS accouchent enfin deleur grand œuvre : Arabia Mountain, produit parMark Ronson (le consoleur d’Amy Winehouse).Sans se renier, ils offrent de nouvelles perspectivesà leurs obsessions et leur garage se transformeen hangar aux recoins mystérieux.Les Britanniques de THE HORRORS adorent lesCramps. Comme eux, ils font les poubelles de lapop-culture pour transformer les trognons enpépites. À force de fouiller, ils ont fini par setrouver, aux prix d’albums en dents-de-scie etd’une réputation de girouette opportuniste. Maisdans leur dernier cru discographique, ils sontparvenus à transformer leur brouet gothico-shoegazeen carrosse des milles et unes nuits rock.Le concert se terminant avant minuit, il n’y aaucune raison de ne pas assister à ce grand balrock. Stand de souliers perdus à la sortie.LUNDI 05 DECEMBRE WU LYFVENDREDI 09 DECEMBRE BLACK LIPSSAMEDI 10 DECEMBRE THE HORRORSA Tourcoing [59] Grand Mix8 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


GREAT MOUNTAIN FIREGROS CŒURPar Charles KroLe mois qui s’annonce est celui où laconsommation va passer au stadeultime, celui du délire et du gâchis.Mais c’est aussi celui de la solidarité et del’entraide. Parfois nous souhaitons justenous donner bonne conscience pour pascher, mais qu’importe si le résultat estlà... Il y a donc des gosses qui n’ont pasde jouet pour les fêtes et des gens qui n’ont rienà manger. D’où les concerts caritatifs, une traditiondans le monde du rock depuis GeorgesHarrison et le Bangladesh ! En voici une liste quenous expérons non-exhaustive :MARCK ATTACKS A DU CŒURSur la Côte à 18h30 avec ZOE, AFTERFALL,CHANTAL et l’atelier guitare du CSC Cousteau.> SAMEDI 03 DECEMBREA Hemmes de Marck [62] Maison des IslandaisRESTO DU CŒURAS DE TRÈFLE et LILI KHWY, au profit desRESTOS DU CŒUR, mais le prix d’entrée seraaussi d’un jouet neuf.> SAMEDI 10 DECEMBREA Wattrelos [59] Boite A MusiquesROCK’N’NOELZUUL FX et UNDERCRY à Lièvin, le “prix” d’entréesera d’un jouet neuf.> SAMEDI 03 DECEMBRE A Lièvin [62] Arc En CielLE PERE NOELEST UN ROCKEUREn Belgique, c’est le gros morceau avec :MALIBU STACY, PALE GREY, LARKO, DR VOY...> VENDREDI 09 DECEMBRE A Mons [B] Salle On AirYEW, BUENAS ONDAS, KAF*K, THE BLACKHAT, THE TANGERINES, LOS PETARDOS...> SAMEDI 10 DECEMBRE A Thuillies [B] Salle des PatrosMONTEVIDEO, GREAT MOUNTAIN FIRE, VONDURDEN, VEGAS, BOX STORY, FA S T L A N ECANDIES, THE KERBCRAWLERS, KAIZERPLACE, THE ROTT CHILDS, KOMAH, DO OR DIE,LOS PETARDOS...> SAMEDI 17 DECEMBRE A Dour [B] Dour Sportswww.rock-coeur.beLES ROCKEURS ONT DU CŒURLe Secours Populaire accueille C H E M I C A LFEVER, NOSERIOUS, SO WATCH THE SUN,ROLLING BUNKER, ONESTA qui se produiront àCreil pour le tarif habituel : un jouet !> SAMEDI 17 DECEMBRE A Creil [60] Grange A Musique<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 9


AERONEFJOEY STARR est un sacré lascar. Pas la peinede vous refaire son CV aux allures de casier,juste rappeler qu’il fut et qu’il demeure unefigure “authentik” du rap à la française. Mêmes’il ne représente qu’une moitié de NTM, il resteun bonhomme entier, bien que salement amochépar la vie et ses excès. Binaire et complexe, brutalet subtil, frontal et divers, Joey le quadra a suconquérir un public allant bien au-delà du publicrap ou des populations des cités. Alors que leretour d’Akhenaton s’accompagna d’une tournéeen demi-teinte qui peina à trouver spectateurs etsecond souffle, JOEY STARR peut espérer fédérerles voyeurs de la bête de scène et des faits divers,comme les passionnés de hip-hop venus saluer ungrand bonhomme aussi instable que fragile.CŒUR DE PIRATE fait un peu pied tendre aprèsce vieux forban de Starr, mais sa pop nunuchetrouve écho auprès d’un large auditoire. Il y a doncdu mystère derrière le succès de ces pirates augrand cœur qui goûte un butin qu’ils ont acquis àla régulière, par le boulot de la scène, de laproduction et de la promotion.Au pays du régicide, on ne peut qu’être sceptiqueCŒUR DE PIRATEdevant “les fils et fille de”. Alors qu’on frôle l’écoeurementavec les avatars de Dutronc, Gainsbourg,Souchon, Chedid… on se retire les doigts de labouche et des oreilles pour FEMI KUTI. Fils del’immense Fela, Femi ne fléchit pas sous le poidsdu fardeau afro-beat. Etant parvenu à rendrecontemporain ce langage musical particulier, FEMIK U T I lui offre une dimension planétaire,embrayage entre le passé et le futur. À sedemander si la polygamie de son père n’a pas dubon dans la vigueur de la descendance.On a beau ne pas être particulièrement client dela chanson française de DEBOUT SUR LE ZINC etdes OGRES DE BARBACK, force est de constaterque la vitalité de cette scène et ses moyensd’émergence rappellent étrangement les tempshéroïques du rock alternatif français. Possédantses réseaux et de nombreux fans, cette scènepossède une belle vitalité souterraine. Sourced’inspiration pour le rock ?VENDREDI 02 DECEMBRE DEBOUT SUR LE ZINCSAMEDI 03 DECEMBRE JOEYSTARRLUNDI 05 DECEMBRE CŒUR DE PIRATEMARDI 13 DECEMBRE FEMI KUTIJEUDI 15 DECEMBRE LES OGRES DE BARBACKA Lille [59] Aeronef10 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


Depuis sa création PRESTO! parrainel’opération Tour De Chauffe, lasixième édition n’échappe pas à larègle et vous trouverez ci-dessoustoute l’actualité petite ou grande desdix-huit groupes du cru 2012 :CHESHIRE CAT est sur lacompilation Beyond TheFrontiers éditée parSanctus Amenus DominusErecta, qui n’est pas uneasso pour le renouveau deslangues mortes mais celuide la nouvelle scène postpunk!Pour ECLECTEK, concerts et EP en 2012.JEUDI 01 DECEMBRE Roubaix [59] Condition PubliqueSAMEDI 17 DECEMBRE Calais [62] MPTJUNE BUG enregistrera un EP en janvier à l’Escapade(Hénin Beaumont)VENDREDI 16 DECEMBRE Lille [59] AéronefDIMANCHE 15 JANVIER Lille [59] Gare St SauveurMALTERIEBruitiste, improvisateur mais carré, THANKYOU envoie bouler tous les “post”, rock,punk… pour marteler sa propre voie. Tribalplus que brutal, THANK YOU a su s’attirerles foudres bienveillantes de Battles.Doté d’une excellente réputation de performerscénique et d’une discographie impeccable chezThrill Jockey, THANK YOU peut remercier leproducteur Chris Coady (Yeah Yeah Yeahs, TV OnThe Radio, !!!, Grizzly Bear and Blonde Redhead)d’apporter une nouvelle épaisseur, les faisantsortir de l’anecdote expé. Merci qui ?PINK FALDA a un nouveauguitariste : Benoit Lecocq.JEUDI 08 DECEMBRELille [59] L’AbsurdeVENDREDI 09 DECEMBREHénin Beaumont [62] MundakaféSAMEDI 17 DECEMBRE Lille [59]Six RosesPSYKOKONDRIAK entre en studio pour unpremier EP qui devrait sortir au premiertrimestre 2012.JEUDI 01 DECEMBRE Roubaix [59] Condition PubliqueSTEREO JUNKIES enregistre l'arrivée de troismusiciens : Zia (claviers, samples et vidéos),Matmix (guitare, chant et machines), Rémi(batterie).VENDREDI 13 JANVIER Mouscron [B] Factory StudioWES WALTZ sort un EP 6titres More Is More.VENDREDI 16 DECEMBRELille [59] AéronefDIMANCHE 15 JANVIERLille [59] Gare St SauveurMARDI 06 DECEMBRE THANK YOU A Lille [59] La Malterie<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 11


SOFTLY SPOKEN MAPar Steff LE CHIENphoto © Laurent Ghesquière - www.ghesquiere.frSOFTLY SPOKEN MAGIC SPELLS sortenfin son premier album (après deuxEP). Attendus depuis 2005 et HolidayMovie, le groupe espère pouvoir passerla vitesse supérieure. Dotés d’unrock planant et énergique, ils ontdonné leur premier concert pour cettesortie à la Maison Folie de Moulins, àLille. Efficaces et débarrassés de leursappréhensions, se sentent-ils prêtspour la suite ?Comment ça se prépare un album ?Steeve : En fait, nous avions sorti un EP 5 titresen 2005 (Holiday Movie) alors que nous étionsencore à 5 dans SSMS. Puis avons enregistré ladémo And Those Appear en 2008 pour marquernotre “re-naissance” à 4. De nouveaux titres ontété composés et nous sentions qu’il était tempsde retrouver le chemin des studios pour enregistrerce qui est à ce jour notre premier vraialbum : Jonie And Clive, un 10 titres autoproduit.Nous avons commencé les enregistrements l’andernier en novembre au Studio C&P avec FrédéricPecqueur puis avons étalé le mixage et le masteringjusqu’au mois de septembre. Travailler àdistance (Fred nous proposait des mix et nous luirenvoyions nos impressions) nous a permis degarder une oreille “vierge”. Nous sommes plutôtfiers du résultat !12 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


GIC SPELLSD'anciens titres ont enfin trouvé leurs places(comme “Nico”). Comment prépare-t-on unesélection ?Effectivement, “Nico” est un morceau que nousjouions déjà avec Bruno notre ancien batteur.C’est un morceau qui nous tient particulièrementà cœur car il marque la fin de cette période àcinq. Comme nous ne l’avions jamais enregistré,il était normal qu’il figure sur l’album. Il y a égalementtrois titres que l’on retrouve sur la précédentedémo (“Wake-Up”, “Super-Lover”, “Jonie”)que nous avons voulu réenregistrer car ils synthétisentbien l’esprit de SSMS et de l’album : durock indé, psychédélique avec des passages trèspêchus et d’autres beaucoup plus planants. Puisil y a bien sûr de nouveaux titres que nous avonseu l’occasion de jouer lors de nos nombreuxconcerts.On a pu vous voir en concert à la MFMoulins. Dites donc, ça semble déjà bienrôdé sur scène !Nous travaillons beaucoup dans ce sens : mêmesi nous avons pris beaucoup de temps à enregistrerl’album, nous prenons, avant tout, plaisir àêtre sur scène. Ce qui implique beaucoup detravail pour se détacher de nos morceaux, de nosinstruments pour aller chercher le public, lecaptiver. Et nous mettons un point d’honneur àfaire en sorte que les gens qui viennent nous voirassistent vraiment à un spectacle : nous sommestrès attentifs à nos tenues, à l’ambiance… il fautque ça aie de la gueule !Vous avez pu profiter de l'appui de structures.Quels en sont les bénéfices, concrètement?Depuis Tour De Chauffe en 2010, je pense quenous avons beaucoup plus de visibilité en région.Et avec le soutien du réseau RAOUL en 2011,nous avons pu enfin toucher les programmateursdes salles intégrées au réseau : ils nous connaissent,nous ont écoutés ou vus… Mais je t’avoueque c’est toujours aussi difficile d’êtreprogrammés… Après, concrètement, grâce àTour De Chauffe, nous avons énormémentprogressé sur scène, et le RAOUL nous a permisde jouer au Grand Mix et nous a apporté unsoutien “stratégique” pour l’organisation de lasortie de l’album (bio, com…)Comment s'annonce la suite ?Nous sommes perpétuellement à larecherche de dates, comme tousles groupes. Notre but à présentest de jouer cet album le pluspossible mais également d’intégrerde nouveaux titres (que nous avons déjà). Nousserons à Ronchin, à Hénin-Beaumont, àCambrai… Trouver des dates est un travail quidemande de la constance et beaucoup de persévérance…Alors ! Prêts à dépasser la frontière de larégion ?Nous avons quelques contacts en Belgique avecqui il faut maintenant concrétiser… Et si on nousproposait de jouer hors de nos frontières, nousserions évidemment prêts à sauter sur l’occasion!VENDREDI 09 DECEMBRE A Ronchin [59] FESTIVAL UNESCENE EN NORD Auditorium Ecole de MusiqueSAMEDI 10 DECEMBRE A Hénin-Beaumont [62] FESTIVALUN PERE NOEL ROCK La Belle Anglaisesoftlyweb.free.fr<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 13


à bière en quelque sorte. Et fourguer quelquesdisques au passage, pour ramener à la maisonun peu de cette bonne humeur qui fait oublier lestracas. Des Frank Michaël pour jeunes, quirenvoient musicalement à une époque, vécue oufantasmée, plus insouciante.Et les FATALS PICARDS dans tout ça ? Parlonsen.Je l’ai écouté ce Coming Out, plusieurs fois.J’ai même vu le spectacle. Le sourire aux lèvres.Et ce n’est pas honteux. Ça analyse gentiment laFrance d’aujourd’hui. C’est plein de bonnes intentionset très politiquement correct. Mais sansdistance métaphorique. En un mot, c’est français! Comme le comique troupier ou l’almanachVermot. Toujours ce besoin de raconter deshistoires, de s’ancrer dans une tradition littéraire,à cause de Flaubert et Brassens. Faire desphrases pour masquer l’incapacité à jouer leR’N’R. Comparés à Hemingway et Jerry Lee (ouBret Easton Ellis et Sonic Youth si vous préférez),on saisit la profondeur du gouffre qui les sépare.“Nous n’avons pas la prétention d’être les Clash”.Bon…Une fois l’idée acceptée, on comprend pourquoiça fonctionne. C’est un peu manichéen, un peucondescendant mais plein de bon sens et salutairepour qui ne connait du punk que le “ManuChao” des Wampas et de la chanson françaiseque Bénabar ! Ça apporte un éclairage untantinet différent de celui de JP Pernaud sur ladescente aux enfers collective (le désespoir ordinaire,la bêtise, le racisme et le combat du mêmemétal, la pédophilie, l’éducation nationale …) Çaépingle, sans être méchant. C’est populaire etassumé comme tel, avec aplomb. D’ailleurs legroupe assume tout, ça comme le reste. Nobleposture et accessoirement, pratique. On aura dumal à discerner la sincérité de l’autoprotection.C’est néanmoins l’humilité qui frappe lorsqu’on lesrencontre. L’absence d’égo et le sacrifice desambitions individuelles. Les FATALS PICARDS,c’est un peu comme Kiss : une entité immortellequi survit à ses créateurs. La créature de Frankenstein,assemblée puis livrée à elle-même. Carles FATALS PICARDS sont interchangeables :“C’est comme une licence Mc Do ! Dans vingtans, on aura vendu la licence à d’autres”. Attentionqu’elle ne se transforme pas en Licence IV…Va falloir être fort pour éviter la pente fatale, lesyndrome du nez rouge. Les FATALS PICARDSdonnent des “spectacles humoristiques”, pas desconcerts. Pour les jeunes de 7 à 77 ans. Commeles saltimbanques d’Apollinaire, promenant leurbarnum de villes en villages, là où on veut biend’eux. Avec leurs tambours et leur Gold Topdorée. Et avec humilité (“Nous sommes les VillagePeople du pauvre”). Au point de reprendre, pourles besoins du show, le pire de la variété des 80s.Avec ironie, cela ne fait aucun doute. Mais lesecond degré est périlleux. Pas certain qu’il soitsystématiquement perçu comme tel. Ecoutez“Moonboots” sur Coming Out. Ça serait pas unpeu le “Mia” de 2011 ? Ironique certes, maiss’ils décrochent la timbale, sur un malentendu ?Tout comme la mise en avant des paroles (”Metsla voix devant, Coco !”), le miel et les violons nerelèvent pas forcément de la parodie. Mais pourles FATALS PICARDS, l’éternelle distinctionrock/variété relève elle, du combat d'arrièregarde.Ils aiment Renaud. Et ils assument, en plusde tout le reste, l’envie de gagner correctementleur vie grâce à leur activité. Pas certain que legroupe ait des envies de Pôle-emploi. Une positiondifficile en France où crédibilité n’est pas un vainmot. Mais au moins sont-ils sincères.VENDREDI 02 DECEMBRE A Armentière [59] Le VivatMERCREDI 14 DECEMBRE A Lille [59] Splendid<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 15


THE BLACK LIPSPar Raphaël LOUVIAUFranchement, c’est maintenant oujamais ! Voir les BLACK LIPS en club,c’est sans doute la dernière fois.Bientôt, il faudra débourser 50 eurospour apercevoir quatre Playmobils®dans un Zénith cafardeux. Si tout sepasse comme prévu…Parce que les BLACK LIPS vont décrocher latimbale. Je le sais, j’ai assisté à un congrèsde voyantes cet été. D’ailleurs, ces gens-làs’affichent dans Jalouse (ainsi que Vice,magazine/label US) et se font produire parle sorcier à la mode (Mick Ronson, responsabledu dernier Duran Duran !). Enfin de jeunes branleursqui ne s’interdisent pas d’avoir de l’ambition.Ce qui ne les empêche pas de soutenir lesmerveilleux Jack Of Heart (Perpignan) et desonner comme les Ramones. De multiplier lescollaborations hasardeuses (King Khan) et lessplit-singles artisanaux (Dirtbombs, Subsonics…).Et puis, question crédibilité, les BLACK LIPS sontimbattables: renvois du bahut, apprentissage à ladure, cadavre dans le placard, prestations scéniquesdantesques… Et de sortir l’album de la maturité,le sixième, cet Arabia Mountain dans lequelon retrouve tout ce qui fait le charme du groupeen version XXL : des chansons foutraques maisentêtantes et une candeur oubliée depuis leWe’re Going To Be Friends des White Stripes.Les chansons renvoient en effet souvent à l’enfance,mais là où Meg et Jack se montraientprimesautiers, les BLACK LIPS retracent uneenfance déchirée qui dégénère en adolescencedéliquescente et là, tout y passe : la middle-classblanche en faillite, la famille dysfonctionnelle etplus généralement, tout ce qui relève de l’abandonavec sa cohorte de conséquences tragi-comiques.La bande son idéale d’une banlieue laminée par lacrise, entre nihilisme et auto-apitoiement. CommeNirvana vingt ans plus tôt. Le fun en plus… D’où16 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


la tentation chez certains de les réduire à desimplets crétins.Pas une mince affaire donc de canaliser un telgroupe et de le rendre “bankable”. Pari réussipour l’endeuillé producteur de la Winehouse qui abien sûr ramené les cuivres sur quelquesmorceaux, renforçant leur cohérence sans lesdénaturer et rehaussant la qualité intrinsèque deschansons. Le tout dans un joyeux bordel organisé,devenu la marque de fabrique du groupe, surdisque comme en concert.Pas étonnant au final de les voir s’affranchir deschapelles réductrices: Les BLACK LIPS sontaujourd’hui au garage rock ce que les Ramonesétaient au punk : des dissidents, assimilés parfainéantise. Comme les Black Keys ou les WhiteStripes, ils n’auront fait après tout que composerquelques chansons parfaites (“Katrina”, “BadKids”, “New Direction”…) avec les moyens –limités – à leur disposition. De la nécessité érigéeen art de vivre. Ce qui somme toute colle bien àleur époque avide d’authenticité.Authenticité dont ne manquent pas les régionauxde l’étape, ces CRUSADERS OF LOVE, échoués àLille comme les Barracudas le furent à Londresquand eux rêvent sans doute de Boston ou deSan-Francisco. Où ils seraient d’ailleurs bienmieux pour distiller leur Power Pop addictive. Legroupe annonce un second album début 2012(Take It Easy... But Take It, profession de foigravée sur vinyle) après l’excellent Never GrowU p de 2010. Et compte bien entamer saquatrième tournée US. En quatre ans d’existence.Ça force le respect ! Sur le papier, les CRUSA-DERS ont tout : un nom à coucher dedans, unejolie bassiste, des amitiés qui comptent (JayReatard, The Brimstone Howl) et une somme d’influencesqui les met à l’abri d’une première partiedes Burning Heads. Essayez d’imaginer l’éclat deBig Star avec la rugosité des Buzzcocks. Undiamant brut à portée d’oreille…Et pour ouvrir le bal, le Grand Mix invite les deuxfrangines angelenos de BLEACHED, armées dequelques singles (“Searching Through The Past”)qui ravivent le fantôme d’une Blondie juvénile.C’est punk et mélodique. Avec un enthousiasmequi rappelle les belles heures du Strip. Logique,les filles adorent les Redd Kross et Stevie Nicks !Qui a dit Go-Go’s ?VENDREDI 09 DECEMBRE A Tourcoing [59] Grand MixSAMEDI 17 DECEMBRE A Bruxelles [B] VK<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 17


FESTIVAL EDENSYD MATTERSPar William A. BERNARDChaque ville se targue aujourd'huid'avoir son propre festival, pour justifierla construction récente d'une salledes fêtes. Initiative qui ne peut qu'êtrelouée, quand la programmation estaussi sérieuse que celle du FESTIVALEDEN. Il réunit plusieurs membres dela grande famille de la pop française ;des parents avertis au neveu, géniedébutant, en passant par les cousinsqui jouent du soir au matin.Parents de la troupe, les SYD MATTERScontinuent d'explorer son riche dernieralbum. En tournée depuis plus d'un an, legroupe s'échine à changer sans cesse lesarrangements de ses chansons, qui pourtantparaissent simples. Refusant de s'arrêter àla comparaison trop facile avec RADIOHEAD, lesparisiens préfèrent suivre leur voie, et chercherles situations inconfortables, où leur talent serévèle plus encore.Pour leur ouvrir la voie, les YOUNG MICHELINsonne comme The Cure en français, mais bienmieux qu’Indochine. Avant même la sortie de leurpremier album enregistré aux Etats-Unis, ils sontcomparés à Elli & Jacno.Le lendemain est programmée la découverte deR O V E R, artiste libano-américano-français, unjeune déjà sérieux avant même de commencer. Ils'est retrouvé presque par hasard à bricoler unpremier EP d'une pop grandiloquente, dans lespattes de Samy Osta (Tahity Boy, Cocosuma, lamême école que SYD MATTERS donc). ROCOCO,plus rock, féminin, a déjà quelques années aucompteur; mais plus professionnelle, sa musiqueréserve moins de surprises.Tout cela arrive près de chez vous. Si vous traînezles pieds à l'idée d'aller dans une si petite ville,songez à Aulnoye-Aymeries et ses étonnantesNuits Secrètes, et rappelez-vous que l'hiver estbien plus morne sans musique. Après tout, sivous ne venez pas à la culture, la culture neviendra pas à vous.FESTIVAL EDENVENDREDI 09 DECEMBRE YM, SYD MATTERSSAMEDI 10 DECEMBRE ROVER, ROCOCOA Lys Les Lannoy [59] Théâtre de l’Eden18 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


SINSEMILIALES 20 ANS !Par Vitamine Z20 ans ça se fête et c’est par cette“excuse” que les SINSEMILIA font unetournée afin d’écumer les meilleurspublics de France. C’est à Grenoble en91, et grâce à la fête de la musique,que les SINSÉ entament leur premierconcert au style évidemment trèsreggæ festif et engagé.Depuis Première Récolte en 96, le groupe arégulièrement sorti des productions, 7 autotal dont un live, live qui est d’ailleurs lasève du groupe car en 20 ans ils comptentplus d’un milliers de concerts à leur actif,dans de grandes salles comme dans les endroitsles moins attendus. Mais SINSÉMILIA c’est aussiet avant tout un des groupes marquants de lagénération des années 90, les titres comme“Douaniers 007”, “Mauvaises Réputations” sontinscrits dans la mémoire collective, on peut égalementparler de “Tout Le Bonheur Du Monde”,plus variété mais toujours diffusé en radio. Groupephare de la scène reggæ française, et sans douterare rescapé de cette scène, SINSÉMILIA a sucréer un état d’esprit où les idées de fraternité,développement durable, liberté… sont autantd’hymne à chaque morceaux. Enfin SINSÉMILIAc’est surtout deux personnages, Riké à la voixchancelante, intimiste aux notes sarcastiques etMike, voix grave et plus engagée, disons qu’onentend ce qu’il a à dire… 20 ans pour un groupedevenu emblématique de toute une génération parses chansons et l’esprit qu’il a insufflé, je croisqu’on sera nombreux à venir souffler les bougies !VENDREDI 09 DECEMBRE A Lille [59] Aeronef<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 19


BAZ’ART A NANASPar Emmanuel QUEVAIl était une fois, dans un pays situé aucœur du nord de l’imaginaire artistiqueet des contes musicaux, cinq jeunesfilles pleines d’élan, qui possédaientcette envie commune de s’exprimer.C’est ainsi que débuta en2003, L’aventure du BAZ’ ART ÀNANAS. Mélanie, se fait la représentantede la horde pour nous parler deleur premier album.Comment vous est venue l'idée de regroupervos talents pour former le groupe?Nous souhaitions juste passer de bons momentsaussi bien en répète que sur scène. L'idée dudépart était de se faire plaisir. Le talent duBAZ'ART À NANAS n'est pas d'être un groupe denanas qui s'associent pour ambiancer des cafésou des salles de concerts mais c'est bien, detoujours être ensemble malgré les emplois dutemps. Comme dans leurs mélodies, elles savents'accorder malgré les aléas de la vie d'un groupede cinq nanas ! Nous avons remporté SFR JeunesTalents pour jouer à la Laiterie à Strasbourg et letremplin de l'Abattoir de Lillers; Frog'n’Roll. Notreprojet actuel est de bosser sur un clip.Quel est l'esprit de Quand C'est Pas L'une...C’est évidemment l'autre, dans le BAZ'ART ÀN A N A S, c'est cette ambiance taquine devauriennes qui prévaut ! Nous avions déjà réalisédeux maquettes. Le travail en studio n'est évidemmentpas le même que sur scène. Nous associonsnos écoutes musicales, qui vont du rockanglais, français... mais peut aussi écouter Dalidaou Abba, le ragga, l’ambiance brésilienne, la worldmusic... Le BAZ' ART À NANAS évoque l'universféminin mais n’exclut les hommes. Et en aucuncas le BAZ'ART À NANAS ne se dit féministe.Vous êtes une formation de multi-instrumentistes!Oui, il faut que ça bouge sur scène et nous avonstoujours été touche à tout. Cela vient de notrecuriosité ! Mais notre premier instrument ce sontnos quatre voix. Pour la scène, nous avons putravailler avec deux metteurs en scène, M. Liagrequi a travaillé avec les Blaireaux et Nicolas du ZemThéâtre sur la partie improvisation, un plaisir !20 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


H.F. THIEFAINEPar William A. BERNARDComment allier la crédibilité d'unrockeur-poète-maudit et remplir unZénith, en soi une réussite commerciale? C'est qu'HUBERT-FELIX THIE-FAINE a passé chaque jour de samonstrueuse carrière à rassembler lesfans un par un. Des fans de la plusdure espèce, ceux qui s'accrochent etrestent jusqu'à la fin.Depuis que Bashung est parti, THIEFAINE estun des garants de cette chanson françaisealternative, sérieuse, dont les autresprétendants (Miossec, Daniel Darc,Benjamin Biolay...) sont encore derrière –plus pour longtemps. La machine est dorénavantbien huilée : quand un album sort, il y a assezd'argent pour en parler un peu partout – mêmeici, sans argent. Les chansons sonnent commecelles d'un best-of : un peu de tout pour faire laformule THIEFAINE. Un “Supplément” à unecarrière déjà bien longue. Un folk ajusté de justece-qu'il-fautpour être rock. Les titres ont toujoursdes chiffres et des lettres, sont évocateurs, ounon – comprenne qui pourra. Les mots jouentavec la musique, mélangeant les images et lesniveaux de langage : l'alliage du français parlé, etcelui de la littérature, du cinéma. Comme les écrituressaintes, chacun comprend ce qu'il veut,d'autres ne comprendront jamais.Cet Homo Plebis Ultimae Tour sonne comme ledernier. Un nom latin, comme une façon derentrer dans l'histoire de l'humanité. Et pourtant ilsemble que THIEFAINE n'est pas prêt à se laisserfossiliser.MARDI 06 DECEMBRE A Lille [59] Zenith<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 21


KID CONGO& THE PINK MONKEY BIRDSPar Raphael LOUVIAULa dernière fois que j’ai vu KID CONGO,nous étions 60. C’était à Beauvais.Ceci explique peut-être cela...Et pourtant, le KID a offert aux irréductiblesprésents un beau moment de communion.Parce qu’il s’agit bien de communier, de célébrerla joie du r’n’r comme des pentecôtistessous LSD. Il revient en décembre. Avec ses“Reyes Margos” pour la joie des petits et desgrands ! Transe en perspective ! Mais avant,faut motiver un public de plus en plus exigeant. Onrappellera que le KID a tenu la guitare pour lesCramps, le Gun Club et Nick Cave, on mettra enavant la joie que lui procure la scène (“Nousaimons jouer plus que toute autre chose. Pourn’importe quel public pourvu qu’il soit enthou -siaste. Dans un club ou dans un stade”), sonaltruisme (“Est-ce que je fais ça pour l’argent ?22 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011Ce serait vraiment ridicule pour un artiste under -ground comme moi ! On fait ça par Amour”) et sapassion pour la dance music (“Je gagne ma vie enjouant des 45 tours de r’n’r et de soul”). Et si toutça ne suffisait pas ?On peut laisser la parole à Barnabé, initiateur dela soirée: "Alors ce que ça fait de jouer avec KIDCONGO ? Ca fait envie. En fait je suis fan de cetype depuis l'adolescence (Cramps, Gun Club) etj'aime rencontrer mes idoles au cours de soiréesdansantes. J'ai ainsi joué avec les Cramps, lesFleshtones, Jean Louis Costes, Vigon... Maintenantje n'attends plus que le hasard ou un gentilprogrammateur organisent la rencontre, jeproduis les dates avec l'association Zone deConfusion. C'est ce qui s'est passé pour KIDCONGO" Franchement, ça nous arrange bien !MERCREDI 30 NOVEMBRE A Bruxelles [B] Ateliers ClausMERCREDI 07 DECEMBRE A Roubaix [59] Cave Aux PoètesJEUDI 08 DECEMBRE A Charleroi [B] Le Vecteur


SHEETAHET LES WEISSMULEREVOLUTION FRANCAISEPar SchnapsDepuis la nuit des temps, de nombreuxgroupes rock égayent les oreilles deshabitants de notre belle région dont demystérieux adeptes du rock psychéyéyé chanté en français.Et bien chère lectrice, cher lecteur, c’estgrâce à SHEETAH ET LES WEISSMÜLER quetu voyageras dans le temps sans bouger dufauteuil. Et ça c’est bien. C’est donc revêtud’une splendide combinaison spatiale pailletéeque j’ai rencontré Barnabé, le chanteur duquintette. De veau.Quid de ce concert à La Cave Aux Poètes ?Nous adorons croiser le fer avec nos maîtres, nosidoles du passé dont Kid Congo Powers fait partie,car il a fait plein de trucs super intéressants, ilcontinue de sortir des très bons disques et nousen avions vraiment envie. C’est avec Zone DeConfusion (la structure qui gère la destinée intersidérante de Sheetah), que nous produisons l’événement.De nombreux musiciens ont joué dans legroupe, ça paye si bien ?Nous ne vivons pas du rock’n’roll mais nous levivons ! Evidemment nous devons travailler, plusou moins, à côté. Chacun essaye de subvenir àses besoins, mais les gens qui viennent auxconcerts se foutent de savoir si nous galérons, ilsne s’en rendent pas compte, et c’est très biencomme ça.Parlons de votre nouvel album, qui seradispo lors de cette date.Il s’appelle Evolution Française, comporte douzecompostions, et sort sur notre propre et toutnouveau label Disconfusion, en vinyl. Nous en joueronsquelques titres.MERCREDI 07 DECEMBRE A Roubaix [59] Cave Aux Poètes<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 23


ADOLINAPar Grégory SMETSDans l'attente de la sortie du nouvelopus d'ADOLINA, on pourra juger del'influence des nouveaux morceaux enlive sur leur musique de plus en plusintense.Pourquoi avoir pris autant de temps pourenregistrer votre album ? Qu'est ce qu'il yaura de changé dans votre musique parrapport à vos débuts ?Meursault (guitare/chant) : en fait l'album a étéenregistré très vite par rapport à Domovoï. Unesemaine et tout était emballé. C'est tout ce qui sepasse en aval de l'enregistrement qui peutprendre du temps : mix, master, etc... Pour ce quiest du changement, c'est très difficile de mettrele doigt dessus parce que c'est très difficile d'avoirdu recul sur ce qu'on fait. On sait qu'il y a deschangements et des évolutions ! Mais quoi exactement?Oliv (guitare/chant) : Pour les changements, il y aplus de voix, le son est meilleur, les morceaux sontplus "arrangés"... Pour la première fois aussi, desgens extérieurs à ADOLINA ont participé. Avanton enregistrait les morceaux tels qu'on les jouaiten live. Ici, on a surtout tenté d'en retirer le meilleur...En fait je pense que cette fois on savait plusoù on allait. D'ailleurs on s'est moins bagarré enstudio que d'habitude...Comment envisagez-vous de le sortir ?Meursault : on ne sait pas encore... Ça dépenddes labels qui nous aideront sur cette sortie...Oliv : Stéphane de A Tant Rêver Du Roi va nousaider, pour le reste, on y travaille encore.Pourquoi avoir choisi ce style et pas unautre ?Meursault : le style dépend directement de cequ'on écoute, on écoute ce qu'on aime et commeperso je sais pas pourquoi j'aime telle ou tellechose on peut pas vraiment dire qu'on “choisit”24 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


quoique ce soit...A l’écoute, votre musique peut être untantinet oppressante. Est-ce un reflet devotre personnalité quant à votre regard surles choses ?Meursault : oppressante ? Tiens c'est drôle j'aitoujours trouvé que notre musique était plutôtfacile à écouter, directe, presque pop parmoment ! Sinon, c'est un peu comme pour lestyle, c'est pas évident de voir en quoi notrepersonnalité transpire dans notre musique...Nous sommes un groupe, une somme de personnalités,c'est encore plus difficile de dire quelle estl'influence de quoi sur quoi...Oliv : On n’est pas trop des mecs torturés dans legroupe, on préfère passer notre temps àraconter des conneries, il y a d'ailleurs au moinsun sacré spécialiste dans ADOLINA à ce niveaulà... Mais pour ma part, et je pense qu'il en estde même pour les autres, je sais que jouercomble une sorte de vide, de frustration, ou entout cas me permet d'évacuer des choses négativeset de l'agressivité. Et puis, quand turegardes le monde qui nous entoure avec unminimum de lucidité, difficile de rester posé...Qu’est ce qui fait l’unité de votre groupe ?Meursault : La musique, je crois que c'est ça, aurisque de paraitre cliché, qui nous unis... Aprèsc'est clair qu'on est potes et qu'on aime saquerdes pintes ensemble...O l i v : Je suis tellement diplomate que jecompense tous les défauts des autres...Meursault : Et je suis tellement modeste que jecompense l'ego surdimensionné d'Oliv !Quels groupes avec lesquels vous avez jouévous laissent de bons souvenirs ? Car, vousavez donné pas mal de concerts des dernierstemps.Meursault : Ayant l'instinct grégaire et l'esprit de“bande”, j'aime toujours bien jouer avec nos potesmouscronnois, même si le style n'a rien à voir,Black Sheep, Markünkl... Sinon dernièrementnous avons joué à Zurich avec Mock et The RabbitTheory, leur musique est géniale et les mecs sontterribles... C'est toujours un réel plaisir de lesrevoir. Enfin j'ai envie de citer Gentle Veincut etRevok (des sacrés gaillards aussi !).Oliv : idem que Meursault, mais j'ajoute KitchenTool Set et Calva dans le lot. J'apprécie aussi lesgars du collectif Honest House à Liège... Sinon,dernièrement on a joué avec Chokebore, et cettesoirée m'a marqué pour plein de raisons.VENDREDI 09 DECEMBRE ADOLINA, HAMILTON, MOODA Arras [62] Blue Devils<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 25


THUMBS UPPar Dorian BRIQUANNEDes idées, du culot et de l'envie, voilàce que l'association THUMBS UP laissetransparaître. Rencontre avec FrançoisWozniak, président et interviewé dujour.Comment est née cette association ?L'association THUMBS-UP est née de la volonté d'ungroupe d'une dizaine de jeunes valenciennois departager leur passion pour les arts en tousgenres. Notre but est d'organiser des événementsculturels d'horizons divers afin deréunir d'autres passionnés devant unconcert ou une exposition par exemple,et donc de discuter et de partager.Que pensez-vous de la situationvalenciennoise en matièred'offre culturelle ?Nous sommes partis d'un simpleconstat : il y a trop peu d'événementsculturels accessibles. En effet, la seulesalle de spectacle valenciennoise à l'heure actuelleest un théâtre accueillant plutôt un public d'initiés,s'ouvrant peu aux initiatives locales. Nous vivonsdans une ville fortement étudiante et je pense qu'ilest nécessaire de proposer des événementsadaptés à ce public notamment au travers d'uneprogrammation attirante à des prix abordables.Quels sont vos futurs projets ?Nous avons pour objectif de planifier mensuellementun événement sur Valenciennes avec un thèmepréétabli. Dans un futur proche, nous aimerionsmettre en place un festival caritatif ainsi qu'unesoirée mixant les arts de la rue et le hiphop. Nousnous lançons également dans la production et ladistribution de disque Do It Yourself à destinationdes groupes locaux. La démo du groupe lillois HelloHurricane sera notre première sortie. Enfin, notreobjectif serait de rassembler les acteurs positifs dela culture valenciennoise sur un site internet sousforme d'agenda interactif. Pleins d'idées donc.THUMBS UP Dirty Centre, 59300 Valenciennescontact@thumbs-up.frwww.thumbs-up.fr26 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


THEBLACK KEYSPar Grégory SMETSTHE BLACK KEYS sortent ce mois-cileur nouvel album qui s'intitule ElCamino produit par DangerMouse.Le groupe a su dès le début donner un tonneuf à leur fougueuse aventure. Un sonmusical bien à eux fonçant dans une sortede boogie blues garage country bien dépoussiéré.Jouant de la saturation en y mettantune dose de puissance, de fougue, et de groove.Car, il faut bien le dire depuis plus de six ans, onvoit défiler une pléiade de groupes à l'étiquette“garage” cela en devient rébarbatif. On comprendalors pourquoi certains se désintéressent de cestyle de musique. THE BLACK KEYS prouve avecleur album Rubber Factory sorti sur l'excellentlabel Fat Posum Records, leur facilité à subtiliserles règles, s'imposant à nouveau. Je vousconseille d'assister à leur concert où la folie serade la partie.MARDI 24 JANVIER A Lille [59] Zenith<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 27


SCORPIONSPar DJ NEUROTICSeconde et ultime tournée d’adieuxpour LE groupe culte de hard rockAllemand SCORPIONS, alors dépêchezvous,la billetterie est ouverte depuisle 28 septembre !Cette fois c’est du sérieux, Klaus Meine et sabande enterre la bête après 47 ans dédiésà la cause d’un hard mélodique qui influencerabon nombre de gloires des 80s, dontMetallica, Europe et Bon Jovi en tête.SCORPIONS a écumé tous les festoches de cetété (le HellFest, le Graspop, jusqu'aux VieillesCharrues et la fameuse Foire aux Vins de Colmar),et entame une dernière tournée de douze datesdans toute la France intitulée The Final Sting Tourpour promouvoir l’album qui clôturera sa carrière(Comeblack / Sony Music). Le groupe auraenviron donné 200 concerts dans le monde, cequi en dit long sur le respect que portent lesrockers allemands envers leurs fans ! Ce n’est paspour rien que Rolling Stone Magazine les a qualifiésde “héros du heavy metal”. Sortie le septnovembre dernier, Comeblack revisite vite faitquelques classiques du cru (de “Blackout” à“Wind Of Change”, en passant par l’inévitable“Still Loving You”), mais surtout des standards dela pop et du rock, dont le “Tainted Love” de SoftCell, ainsi que les Stones et les Beatles. Come -black fait donc plus office de récréation à coté deSting In The Tail qui est le VRAI dernier (et excellent)album du célèbre combo d’Hanovre. Unefaçon bien légitime de clore sur une note pluslégère une discographie riche de dix sept disques(le premier étant paru en 1972).Sortez vos perfs, lunettes noires et dicos d’Allemand,et comme on disait en 84 “Rock You LikeA Hurricane, Baby !”LUNDI 09 AVRIL A Lille [59] Zenith28 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


GREAT DANE RECORDSSignalons une soirée écoute du label LilloisGREAT DANE RECORDS dans ce bar bienconnu des metalleux de la capitale du Nord.Présentation des nouvelles sorties (W I T H-D R AWN, LYR DROWNING, SCARS ONMURMANSK, 7th NEMESIS) et promo sur leback catalogue sont à prévoir.> JEUDI 08 DÉCEMBRE Lille [59] Carré Des HallesMETAL STONERVULCAINPar DJ NEUROTICLe come back du Motörhead françaisravivera les nostalgiques d’un hardrock bien de chez nous !Formé en 1981 sur la scène parisienne auxcotés des Trust, Stocks, Warning et autresSatan Jokers, V U L C A I N contribuera àl’émergence du heavy metal dans l’hexagone.Jusqu’en 1987 le gang des frères Puzio feraparler de lui dans l’univers du metal… puisopérera un virement musical vers un rock plusaccessible, perdant une poignée de fans aupassage. Devenu trio au milieu des 90’s ,VULCAIN souffre d’un manque d’intérêt en cetteépoque de suprématie grunge, et disparaît avantle nouveau millénaire (Marc Varez en profite pourlancer sur les routes le furieux combo de bluesrock Blackstone), mais revient en 2010, toujoursen power trio. La sortie du CD/DVD Live EnRevenant (XIII Bis Records) pour fêter en publiqueleur retour après douze ans d’absence, sera unepremière étape vers un nouvel album prévucourant 2012 (le huitième !).En promo pour la sortie de leur deuxième album(Rock.fr) les quatre Parisiens d’INCRY chaufferontla salle d’un rock mélodique et rageur.SAMEDI 03 DECEMBREA Valenciennes [59] Péniche Igel RockNos amis de HUMAN JAIL présenteront leurpremier album fraîchement sortie (The SoulAllegory, masterisé par Howie Weinberg) etleur southern metal rock’n’roll. Les hardosstoners hollandais BANDITO seront aussi de lapartie!> SAMEDI 10 DÉCEMBRE Lille [59] BiplanMETAL BUCOLIQUEL’asso Black Circle nous propose la FOLKMETAL NIGHT 2011 avec AKTARUM, NIGHT-CREEPERS, CAVE GROWL et LAPPALAINEN,pour une soirée acoustique et bucolique (ique!)> SAMEDI 17 DÉCEMBRERoubaix [59] Hotel De La MusiqueHARDCORE IN BELGIUMLe BREAK THE CHAINS FEST comptera entout onze groupes issu de la scène hardcore(tous genres confondus) dont ONESTA, KILLFOR PEACE, BALBOA ou encore HEADSHOTet IN CLEAR SIGHT.> SAMEDI 10 DÉCEMBRE Zwevegem [B] T’Damberd<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 29


ORCHESTRE INTERNATIONAL DU VETEXLE VETEXD’UNE USINE ABANDONNÉE À UN ORCHESTRE INTERNATIONAL !Par Steff LE CHIENL’ORCHESTRE INTERNATIONAL DUVETEX sillonne la Belgique et s’exporteen Europe (dans les Balkans, parexemple) depuis quelques années.Belle réussite pour ces musiciens flamands(belges, hollandais), wallons etfrançais. Thomas s’est chargé derépondre à PRESTO! au nom dugroupe…Comment est né ce “collectif” ou ce groupe ?Le groupe est né en 2004, suite à la réhabilitationde l'ancienne usine textile du Vetex à Courtrai.Cette usine laissée à l'abandon a été transforméeen l'équivalent de nos salles polyvalentes françaises.Plusieurs structures culturelles locales onttravaillé à l'élaboration d'un projet socio-culturelparallèle, à savoir une rencontre entre des musiciensprofessionnels de l'euro région et des gensdu quartier dans lequel se trouvait l'usine, désireuxde participer à la création d'un projetmusical. Ce projet de fanfare n'était pourtant pasdestiné à durer au-delà de la représentationdestinée à l'inauguration de la salle !Le nombre imposant des musiciens necomplique-t-il pas tout ?Certes ! On a un équipage d'environ 18 musicienset des techniciens et managers. C'est eneffet difficile au niveau logistique mais on a unmanagement très habile et compréhensif, et toutle monde dans le groupe fait le maximum pourêtre disponible. On a aussi un autre avantage,c'est que le groupe est à géométrie variable, et onpeut adapter l'effectif en fonction des prestationset on a aussi une bonne réserve de musiciensremplaçants !Les musiciens sont flamands, wallons, français.C'est un bel exemple pour nos hommes30 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


politiques, non ?On n'a pas vraiment l'habitude de faire de la politiquedans le groupe. Nous sommes cependantbien conscients du rôle d'exemple que nouspouvons jouer. Cette collaboration internationaleapporte beaucoup à chacun d'entre nous. Auniveau européen, nous sommes la preuve que leprojet d'une Europe sociale qui met ses richessesculturelles en avant existe, bien qu'occultée parle projet plus global d'une Europe des banques enpanne et en crise !C'est impressionnant tous ces cuivres ? Estce que vous désirez mettre en avant dansvos morceaux et sur le dernier album ?C'est vrai que la dimension "fanfare" principalementconstituée d'instruments à vent contribue àcette énergie transmise lors des concerts. Lesmorceaux sont composés de manière à ce quechaque musicien ait une part de responsabilitédans le processus d'interprétation, avec à sacharge personnelle une particule d'énergie qui ensection devient un atome et qui en ensembledonne à chaque instant une molécule ioniséehautement chargée, constituant ainsi unematière musicale ayant une forme et un état bienprécis que nous offrons au public. Tout n'est qu'affairede chimie !Parlons de l'album Total Tajine. C'est quoi untajine musical ?Total Tajine est d'abord le titre de l'un desmorceaux de l'album. Mais par extension, c'estcette volonté de rassembler plusieurs ingrédients,de les mélanger de manière à offrir unpanorama éclectique des musiques du monde.Notre tajine est assez copieux (28 titres !).Cependant, pour éviter qu'il soit indigeste, nousavons choisi de l'enrichir en épices, avec beaucoupd'interludes plus calmes qui contrastentavec des morceaux très riches en protéines !Pour finir, c'est quoi ce “nœud de cravate”sur la pochette ? Un souvenir ?Le “nœud de cravate” de la pochette fait référenceau vocabulaire routier. C'est ce qu'onrencontre souvent en montagne quand la routeforme des boucles. Pour nous, c'est un clin d'œilau temps qu'on passe justement sur la routependant les tournées, sans compter que lacravate (“plastron” en belge !) est un de nosaccessoires de scène favoris. D'ailleurs, l'un denos morceaux s'appelle “Kravatov Cocek”,comme pour rappeler que l'étymologie du motvient d'une confusion ou d'une assimilation du mot“croate”, en référence aux mercenaires desBalkans enrôlés par Louis XIII et qui portaienttraditionnellement un foulard ressemblant à noscravates contemporaines.AMATORSKITbcMunich King V2 / Munich Records BelAprès le succès du rétro Come Home et lesingle “ S o l d i e r ” l’album était très attendu.Surprenant et planant, les sept titres n’accrochantpas l’oreille dès la première écoute maispar l’atmosphère qui en surgit (“22 February”).Des ambiances down-tempo, trip-hop taillées aucutter avec une grande précision. La voixtouche, fait mouche, admirablement soutenuepar une batterie qui égrène le rythme endouceur et les cordes jouées avec beaucoup d’àpropos. Un album à écouter d’urgence.www.amatorski.been concert 02/12 Houtalen-Helchteren [B] CultuurC e n t rum Casino - 03/12 Aarschot [B] CC Het Gasthuis- 04/12 Anvers [B] Are n b e rg s c h o u w b u rgORCHESTRE INTERNATIONALDU VETEXTotal Tajine Via LacteaUn double album et 28 titres ! L’ORCHESTREINTERNATIONAL DU VETEX ne fait pas dans lamesure, tout comme la musique qu’il joue. 28titres parfaitement enchainés (la digestion estassez facile) alliant rythmes des Balkans (etparfois plus latins comme “Descarga Muni -cipal”) et d’autres sonorités méditerranéennes.Même si une bonne écoute attentive neremplace la scène, les cuivres sonnent bien etl’aspect festif est parfaitement rendu !www.vetex.org<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 31


DISQUE OBOLEPar Charles KROPRESTO! vous parle de ce qui se passedans le Nord Pas de Calais PicardieWallonie. Les exceptions ne sont pasnombreuses et concernent des initiativesexemplaires comme nos aimerionsen voir chez nous (voir le 106 àRouen dans le n° 146), en voici uneautre qui “parlera” aux disquairesindépendants de la région.Le dernier disquaire arlésien Musiques-Arlesse posé la question de sa survie. L'associationAttention Culture a provoqué uneréunion des forces vives et musicales du coinet s'est demandé :Y a-t-il lieu de sauver le disquaire d'Arles ? : OUI,le nombre de personnes présentes, le nombre etla qualité des messages de solidarité et de soutienl'attestentY a-t-il faisabilité de le faire ? : OUI, si 500 à 600personnes s'engagent autour de lui (sur unemoyenne de 20€ d'achat par mois - CD, DVD oulivre - durant un an),Y a-t-il assez d'envie et d'énergie pour le fairecollectivement ? : OUI, d'autant que les réseauxdes uns et des autres sont mobilisables,Y a-t-il urgence de le faire ? : NON... et … OUINon, parce qu'il faut prendre de le temps de réfléchirsérieusement à comment adapter le modèledes AMAP aux particularités de la vente dedisques,Oui, parce que la boutique ne dispose pas forcémentde tout ce temps.Qu'a-t-on à perdre à essayer ? : RIEN !L'initiative mérite que nous la suivions et c'est auxamateurs de musique de donner la réponse. Enattendant vous pouvez envoyer vos messages desoutien ou même vos sous si vous habitez dans lesecteur !Sarl-scop MusiqueS14 rue Réattu, 13200 ARLES Tel : 04 90 96 59 93contact@passionnes.comwww.passionnes.com32 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


BLUE CHRISTMASPar Patrick DALLONGEVILLEQue ce soient votre père, votre grandpère,votre cousin ou votre belle-mèrequi aiment le blues, voici quelquessuggestions de cadeaux à leur glissersous le sapin...Sûr, en effet, que par ces temps incertains,on va être de plus en plus nombreux àl'avoir, ce fameux blues... Mais ce n'est pasune raison pour galvauder les traditions,bien au contraire. Pour vous aider àtraverser les frimas de l'hiver et de la crise, riende tel que se replonger dans l'histoire de cettemusique pétrie d'humanité...BLUESÉditions FetjaineBlues de Richard Havers et Richard Evans estun grand et beau livre (approchant le format LP),surtout destiné aux néophytes désirant démarrerdu bon pied la découverte de cet idiome séculaire.De Leadbelly à B.B. King, et de RobertJohnson à Muddy Waters, ce sont vingt figuresmajeures et historiques de cette musique quisont passées en revue, au fil d'un ouvrage richementillustré, accompagné d'un CD compilantvingt titres représentatifs de chacun de cesartistes. Une séduisante entrée en matière...RORYGALLAGHERIrish Tour 74Eagle/UniversalPendant rockumentairede l'albummythique dumême nom, leDVD Irish Tour 74retrace en versionrestaurée lafameuse tournéedu regretté RoryGALLAGHER sursa bien aimée îlenatale. L'occasion pour ses fans inconsolables(et les générations suivantes) de retrouver surles planches le plus modeste des guitar-heroes,alors au zénith de ses capacités.RAY CHARLESLive In France1981Eagle/INAQuant au RayCharles Live InFrance 1961,c'est THEChristmas Gift parexcellence ! Filmésvoici un demi-s!èclepar Jean-Christophe Avertyen personne, lesquatre concertsque livra le Genius au festival de jazz d'Antibesnous transportent sur les lieux d'un débarquementpresque aussi historique que celui de 44.C'était en effet la toute première incursion deBrother Ray en terres européennes, et bonDieu, le bougre s'y donna à la hauteur du challenge! 1h45 en apesanteur..."Le blues est quelque chose de naturel, quelque chose que l'on vit.Si on ne le vit pas, on ne l'a pas" - Big Bill Broonzy.<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 33


JULIEN BIGETLe Premier PasAutoproductionÀ l'heure où l'on met enterre le grand BertJansch, il n'est que tempsde se remémorer que lascène folk hexagonalerecèle depuis longtempsses propres trésorscachés. Longtemps comparse de choix, le LilloisJulien BIGET se tint successivement aux côtés deXavier Laune (au sein du Mojo Band) et de JeffAérosol (Distant Shores), ainsi que d'Arnaud VanLancker et Gabriel Yacoub. Après ces années decompagnonnage, celui qu'on connaissait surt o u tsideman de premier ordre (il est un de ces virtuosesdont l'habileté n'a d'égale que l'humilité) se révèle unauteur-compositeur-interprète mieux que prometteur.Cet EP 5 titres, oscillant entre le meilleur de MathieuBoogaerts et celui de Dick Annegarn (“MeilleurOuvrier”) laisse en tout cas entrevoir un talent d'artisan-ciseleur(de mots comme de mélodies) tel qu'onn'en rencontre plus que rarement. Vous avez ditBIGET ? De force d'appoint, ce garçon est assurémenten passe de devenir force motrice...Patrick DALLONGEVILLEJAKE CALYPSO& HIS RED HOTGrandaddy's GreaseChickens RecordsQuand on pense que lestenants respectifs d'unenew-wave agonisante etd'une électro à son zénithqualifiaient naguère Bluret Oasis de “dad-rock” : voici à présent l'avènement du“grandad-rock” ! Tandis que les Teds anglais célébraientleurs propres Matchbox et Crazy Cavan, nousautres ch'timis eûmes droit aux Corals, MysteryTrain, Zardoz, Evil Jake et autres Hot Chickens.Chaînon commun à tous ces groupes du Pas-de-Calais : Hervé Loison. Non content d'être devenu aufil des ans le grand ordonnateur de Béthune-Rétro, lebougre n'a eu de cesse de se réinventer au fil de cesidentités parallèles (et encore, on ne parle pas duMaharajah Pee Wee Jones !), sans perdre pourautant le fil de son obsession de jeunesse : le rockabillyà la manière de Gégène et Johnny Burnette(auxquels ses Hot Chickens rendirent les hommagesrespectifs de bon aloi). Avec grosso modo les mêmes(l'impressionnant Christian Gillet aux six cordes, etThierry Sellier aux sticks), il se réincarne à présent enpapy gomina, puisant pour l'occasion jusqu'auxracines extrêmes du genre (“I Was A Fool AboutYou” et “Rock’n’roll Train” lorgnent ainsi vers HankWilliams et Jimmie Rodgers, tandis que “C'est ÇaQu'est Bon” flirte avec le cajun louisianais). Pliantonze compos originales en moins d'une demi-heure,cette nouvelle carte de visite n'en mériterait pasmoins le sceau d'authenticité que décerne la référenceeuropéenne en la matière, l'excellent label allemandBear Family. Avis aux amateurs de toutes générations: let's bop !Patrick DALLONGEVILLECALL TOVICTORYGhost In The CityDon't Trust The Hype /Rude Kids CrewrecordsMême si le son reste trèsf a m i l i e r, le groupe s'affirmepar ses compositions.L'assaut est rageur, et s'impose fortement.Des riffs bien tranchants, un chant puissant vientdonner le ton. Du old school mélo, s’échappent detrès jolies mélodies qui nous enflamment et fontgrimper l'adrénaline. Pour preuve avec le titre “WaveOf Hope” tout y est comme sur “Ghost In The City”,“The Pledge”. A aucun moment le groupe ne s’essouffle,mais se dresse de manière frontale, devantnous. Une réussite pour une première sortie. Bravo.Grégory SMETSLUNA LOSTWendy’s RoomInland musicNouvelle production dugroupe nordiste quidepuis 2005 arpente lessalles en distillant sessonorités rock nébuleuses,multipliant lesi n t e r ventions scéniqueset les lieux de renoms. Wendy’s Room est l’albumtout fraichement engendré par le gang de Guick,artiste actif sur la scène régionale depuis plus dequinze ans. Dix titres vifs et émotionnels, navigantdans des univers sombres et troubles, musicalementtrès bien travaillés. Le duo du début a fait placeaujourd’hui à une formation à cinq têtes où le travailartistique de chacun se fait ressentir sur chaquemorceau. Le groupe a effectué une résidence d’unmois au Zeppelin, Espace d'Art et de Culture à Saint-André-Lez-Lille où il a préparé les dates à venir.L’album est disponible en plus de la version CD, dansune version vinyle.Emmanuel QUEVA34 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


MAIDENHAIRTREEIn ExtremisClark Vs Clint RecordsOn se souvient de leurdémo déjà très marquéesur l'orientation dugroupe. Ce mini EPconfirme à tout point devue leur détermination. L'acheminement sonore resteune forme noise chaotique presque minimaliste.L'énergie est brutale, viscérale pris dans la déchirantela plus totale. La rage en devient comme unesurvie de tout dénuement. Les quatre titres découlentde cette force hybride, aveugle. MAIDENHAIRTREE se distingue par leur musique au grand goût denostalgie qui interpelle pour le son remarquable,ancré dans les esprits momentanément. Voilà pourquoiMAIDENHAIR TREE me plaît.Grégory SMETSORUGAAutoproductionOuaaaaaaahhhh! On retrouve entre autre un ex-StartOf The End, Sylvester Staline... On peut s'attendre àtout avec eux. Ce n'est pas un projet obscur, rien detout cela ! Ici, leur musique est obsédante, organiqueet fusionne dans un heavy brûlant, virulent, etdéborde littéralement d'énergie brute et évite l'écueild'une trop grande rigidité si souvent de mise dans cesgroupes. Pour être très sincèrement honnête ORUGAest une très bonne découverte. Rien est à refaire, àredire. L'univers est là ! Tempos délibérément lourd,puissant. Inutile de les encombrer avec des conceptsou des considérations d'esthètes dans le genre.ORUGA sait très bien où ils vont. Pas de conseil à leurdonner. Le résultat est très surprenant pour unpremier jet. Vivement la suite.Grégory SMETSTHE SATIVA LEAGUEWar-time MedicationAutoproductionChant aux teintes HxC, guitares acérées, batteurmachine pour un metal presque indus, sombre etfaisant appel à l’imaginaire (un monde peu rassurant,proche d’une SF d’anticipation). Et c’est un plaisir detrouver de-ci de-là quelques notes slappées à labasse, car les membres de TSL savent mêler froideuret groove (en ce sens “Deadly End's Judge” résumeparfaitement le style du groupe et la teneur de cepremier LP). La suite étant du même tonneauthrashcore, je relèverais “Amazing Grass” et saseconde partie instrumentale faisant office d’interludeacoustique emmené par la basse (le message scandépourrait rappeler le “Forclosure Of A Dream” deMegadeth) et la mise en place travaillée de “FlyingBride”. War-time Medication se termine sur uncyber metal au break funky bien maîtrisé (attention àl’hidden track!). Ce groupe picard formé en 2008devrait faire parler de lui dans un proche avenir.DJ NEUROTICMARVIN HOODLove Is DemolitionAutoproduitLa “Barbapapa Pop” deMARVIN HOOD se défilelonguement sans qu’àaucun instant le sucren’écœure, sans que levolume n’étouffe. Une poplégère et sucrée ensomme ! MARVIN HOOD est un groupe qui a connuune drôle d’histoire avant de se stabiliser et detrouver cet équilibre. Le line up changeait sans cesse,les rôles s’échangeaient jusqu’à il y a peu de temps.Croisés depuis quelques temps déjà, j’avais pu voircomment le projet mûrissait, comment le groupe,finalement, se sentait de plus en plus à l’aise surscène (jusqu’à cette première partie d’ Architecturein Helsinki à l’Aéronef, récemment). Le titre “Love IsA Merry Dance Of Destruction” résume assez bienl’atmosphère d’ensemble, faussement naïve, qui peuts’écouter à différents degrés. J’ai également appréciéle travail réalisé dans les arrangements (claviers,guitares, percussions). Cela est très bien calé, à lafois riche mais sans fioritures. Allez ! Il ne nous resteplus qu’à aller les écouter sur scène et appréciercette pop en fermant les yeux.Steff LE CHIENSORTIES CDLe nouvel album, Silence de ED WOOD JR est sorti.L’Oxford Café célèbre ses quinze années de concerts avecla parution d’un triple CD compilation avec une grandepartie des gens qui y sont passés; HOT CHICKENS, NINAVAN HORN, JESUS VOLT, GEOFF EVERETT...TROIS ROUES SOUS UN PARAPLUIE présenteun premier album Sous LesChapeaux De Roue, enregistré auStudio Ka. Ils seront un première partiedes Fatals Picards le 12 décembreau Splendid à Lillemyspace.com/troisrouesSANS OUATE sort Des Circonstances, six titres de punkrock que vous pourrez acheter pour 6€ lors des concertsou sur leur site.http://sansouate.free.fr<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 35


BALTHAZARApplausePIASVéritable pépite du rockbelge, les BALT H A Z A Rréussissent dès lepremier album à créer ununivers bien à eux maissurtout avec énormémentde talent. Passé enpremière partie du concert de dEUS à Lille enoctobre, les BALTHAZAR se montrent tout de suite àl’aise avec la scène et leurs morceaux. Originaire deCourtrai, le groupe se forme en 2004 pour se forgerune solide réputation en Flandres puis en Belgique,leur talent leur permet de gagner un prix de meilleursjeunes artistes et ainsi d’enregistrer un premier EP,ils signent avec PIAS et sortent le très remarquableApplause. Ce 11 titres est soigné, la réalisation estproche d’une certaine perfection car cert a i n smorceaux sont enchaînés avec celui qui le précèdeavec parfois une simple note de violon. A noter qu’il ya en plus des 11 titres deux morceaux live, c’est lapetite gourmandise que le groupe nous offre. Leurrock alternatif est rythmé, parfois mélancolique maisil y a toujours une ligne de basse ou un rythme debatterie pour encenser les morceaux, c’est un excellentalbum issu de la scène belge, encore une fois.. ledeuxième album se prépare mais appréciez déjà celuicic’est un régal !Senor KEBABABATON ROUGEFragments D'Eux MêmesPure Pain Sugar RecordsBATON ROUGE est constitué quasiment de toute laformation de Daïtro. Même, si on peut y retrouverpar moment dans les passages plus homogènes unecomparaison avec Daïtro, ça s'arrête là. Le chantvarie sur l'intensité des textes. Il nous amène dansdes très belles perpectives mélodiques ou s'entrechoquentles guitares, et aussi dans la puissancepesante et lourde par moment. Le son est envoyé,brutal. On est attentif sur l'ensemble des titres. Lamusique nous plonge dans un bon punk rock noisyavec des passages plus lourds, des mélodies aiguës,lissées. On aborde avec plaisir des titres comme“Tous Seuls”, “Sur Un Banc”, “Que Les Fils” est letitre phare de cet album à la mélodie entêtante et seschœurs qui renforcent cette mélancolie, “Ça Colle ALa Peau”, “Aérosols”. Puis “Collecter Les Sons” quise termine en son électro répétitif un peu inutile vules huit morceaux intenses joués par le groupe.BATON ROUGE arrive à nous empoigner avec force etémotion.Grégory SMETSBROUSSAÏLive : Rêve D'évolutionNyavibes Records /SocadiscPas facile de voguer dansun flow de reggæ, desurcroit, français sanspenser aux clichésenfumés généré par unstyle de musique tropméconnu. Pourtant, et c'est certainement, à forced'aller au charbon, au contact du public queBROUSSAÏ a su tirer son épingle du jeu et hisser lereggæ français vers le haut.Nulle doute aussi que les textes engagés susciterontchez vous une conscience sociale si vous vous donnezla peine de les écouter. Ceci dit, cela ne sera pasfacile tant l'octet à la rythmique hypnotique accaparenotre ouïe. Un vrai big band reggæ technique et subtilqui a le groove dans la peau. Ce live est en plus agrémentéd'un DVD, bien que le Blueray aurait étéencore mieux tant la qualité de montage et mise enscène sont bons.Sylvain STRICANNECOWBOYJUNKIESSing In My Meadows(Nomad Series Vol 3)Latent / Proper /Harmonia MundiCeux qui, comme moi, enseraient restés à leurssépulcrales Tr i n i t ySessions (voire, à leurs débuts d'il y a vingt ans, avecl'étonnant Whites Off Earth Now !!), vont en êtrepour leurs frais. En effet, le “groupe-homologué-par-L o u - R e e d - p o u r- l a - m e i l l e u r e - r e p r i s e - d e -”Sweet Jane””repasse ces temps-ci les plats avec un opus d'unenoirceur à faire passer les regrettés 16 Horsepowerpour Martin Circus, et Joy Division pour les Musclés.Il y a certes du Neil Young et du Hendrix, dans cetteguitare à tête chercheuse, au feedback bardéd'échardes (“ 3 rd Crusade”, “It's Heavy DownHere”), et la douce Margo Timmins (qu'on auraitjusque là invitée à prendre le thé sans confession) semue, sous les effets conjugués d'un volume sonorepeu commun dans sa fratrie, et d'un echo-delaypermanent, en prêtresse vindicative (“Late NightRadio”, “A Bride's Price”). Psychédélique, qu'ilsdisent... Au sens où le grand John Cippolina l'entendait,alors (voire Gov't Mule, sur le jazzy-funk“Hunted”). La plage titulaire porte même les stigmatesassumés du Led Zep III ! Une musique à perdrepied : sombre, lourde et aussi irrépressible qu'unelame de fond en plein solstice d'hiver. Vertigineux.Patrick DALLONGEVILLE36 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


CELTIC WOMANAn Irish JourneyIMEAfin de promouvoir lamusique Irlandaise,quatre jeunes femmes;Lisa Kelly, Chloë Agnew,Lisa Lambe et Ly n nH i l a ry, ont crée en2004, la formationCELTIC WOMAN. Le succès a été immédiat et c’estaux Etats-Unis que le groupe réalise une grossepartie de ses ventes (six millions d’albums écoulés).Douze tournées plus tard, An Irish Journey – Le SonIrlandais, leur nouvelle création, a été engendrée afinde sensibiliser le public francophone. Au-delà desvoix, nous ne retrouvons pas ici le mouvement d’orchestrationcelte traditionnel. En effet, elles sont pluscontemporaines voire même édulcorées, dans l’espritdu public que le groupe souhaite toucher.Emmanuel QUEVAen concert 12/06/2012 Anvers [B] LOTTO ARENACROSSINGATE7 000 000 001ScreamsPervade Prod /Manitou MusicC R O S S I N G ATE proposeun metal saupoudréd’electro façon Distuberdet Union Underground,mais à la grande différence de bons nombres deformations influencées par le neo metal, les cinq Parisiensont su éviter les tics caractéristiques liés à cecourant musical apparut au début du second millénaire.Un genre que l’on réappréciera dans uneprochaine décade, car il faut toujours laisser passerdix ou quinze ans avant de relancer un style qui aétait une mode à son époque (prenez l’exemple duson des 90s qui fait un retour en force), une musiquequi fait écho chez les trentenaires d’aujourd’hui! 7000 000 001 Screams, second album de CROS-S I N G ATE, fait la part belle aux mélodies, auxémotions en alliant puissance et énergie sans jamaistomber dans l’agressivité gratuite (d’ailleurs “DistrictOf Consciousness”, “Cherry Trees Path” et “LoveCity” pourraient faire office de singles tant ils réunissentl’essence de leur savoir faire… Shinedown n’estpas loin !). Ajoutez à l’ensemble une belle Prod deYann Klimezyk. Le final “Where Snowflakes Fall” estune rencontre improbable entre le groupe Orgy (danssa première partie) et un guitar hero orienté neoclassique prenant le relais sur un long solodantesque! Que dire de plus…DJ NEUROTIC<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 37


CLAIRE DENAMURVagabondeEMIMais pourquoi diable ai-je demandé à faire cette chronique? Je me souviens d’un morceau (“Bang BangBang”) que ma fille a adoré. Une guitare pleine dereverb et de trémolo. Hand-clapping entrainant et unemélodie dans l’air du temps, option Télérama. EntreMoriarty sans l’emphase maniérée et les disques dulabel Fargo. Et puis j’adore Constance Verluca. EtEmmylou Harris. Ça a dû jouer. On la retrouve d’ailleursdans l’assurance de la voix, lorsque lesmorceaux s’éloignent des tics de composition à lafrançaise (Zaz & Co) et touchent à la grâce (“AChild”, “Together”). Celle héritée de Townes, pourn’en citer qu’un. Malheureusement le poids du français,de Lagarde et Michard à Gainsbourg, faitcourber l’ensemble. Involontairement mais irrémédiablement.Comme une fatalité. Et puis il y a le duo. Uneautre spécialité locale, à moins qu’on ne le doive àGeorge Jones et sa Tammy, va savoir… Avec un typesans doute connu (Da Silva), à la voix monotone dechanteur déprimé. On attendait Gram… Tant pis.Heureusement les mariachis raflent la mise. Commetoujours. Ça a bien marché pour Willy De Ville etCalexico ! Que la demoiselle doit adorer. Ce quim’amène à imaginer ce que ce disque aurait pu êtresi Claire avait rencontré French Cowboy… On espèrepresque un bide fracassant pour entrevoir “Un AutreMonde” dans l’underground post radio-friendly. Pascertain qu’EMI voit les choses de la même manière !Raphaël LOUVIAUen concert 19/01/2012 Bruxelles [B] BOTANIQUEDOCTOR MIDNIGHT& THE MERCY CULTI Declare : TreasonSeason Of MistDe suite ce super groupe norvégien qui réunit lechanteur de Turbonegro, l’ex-bassiste deM.Manson/KMFDM, un guitariste deSatyricon/Celtic Frost, un autre d’ApoptygmaBerzerk, ainsi que le batteur de Extol/The Crest,nous présente un metal à l’esprit rock’n’roll suffisammentvarié pour capter l’auditeur le long des dixplages que constitue ce premier LP.L’essentiel du répertoire est composé d’une rythmiqueproche de l’indus (la patte de Tim Skold) à labasse overdrivée, et d’arrangements jouant parfoissur le contraste très à la mode d’un chant mélo posésur un blast ravageur. Sur deux titres Hank VonHelvete s’essaye au chant Mansonien (preuve encoreque l’ex-bras droit du Révérend est à l’origine duprojet). Contre toute attente, L’une des meilleurescompos (“Glory (Throw The Axe)”) est une sorte deballade plus rock que metal, mais bien plus sombreque le reste. La suite laisse davantage la guitare s’exprimeret on devine pourquoi Anders Odden a assurédans Celtic Frost ! Nous avons donc là un NorvegianAll Stars Band qui ne tombe jamais dans la démoforcée propre à ce genre de projet.DJ NEUROTICBAXTER DURYHappy SoupEMILes Anglais sont énervants: donnez leur troisbouts de ficelle, un restede chandelle et une allumette,ils vous en tirerontdes ritournelles impérissables! Je ne plaisante pas: Ray Davies, Suggs, Paul Weller et Lennon avaienttous ça en commun : instrumentistes limités et chanteursparfois hors du ton, ils n'en torchaient pasmoins de la mélodie comme on se gratte l'entrejambe,l'air de ne pas y toucher. Et quoiqu'ils produisaient, ilsexsudaient une anglicité prolétaire qui leur vaudra,pour quelques générations encore, l'indéfectible adhésionde leurs pairs. Le père de Baxter, le regretté IanD U RY, possédait lui aussi ce don divin de transformerune brêve de comptoir en hymne d'arrière-salle, et ilsemble, contre toute attente, que son rejeton ait finalementhérité (après quelques laborieuses tentatives)d'une partie de ce génie paternel. Considérons l'enjeu: ce type ne sait manifestement pas plus chanter queson géniteur, est en outre affligé d'un accent cockneyà faire vêler une brebis écossaise, et compose à deuxdoigts des bluettes manifestement bricolées sur unantique Casio avec boîte à rythmes intégrée. Essayezd'en faire autant : vous aurez autant de chances dedécrocher un hit que moi de remporter un prix auprochain défilé de bikinis d'Hardelot. Eh bien, Baxter,lui, y parvient haut la main, au point que la plage titulaireévoque même le meilleur de Kevin Ayers ! Appelezça comme vous voudrez, car passé la premièreimpression d'indigence, ce disque s'avère aussiaddictif que le proverbial sparadrap du capitaineHaddock. Le don, on vous dit...Patrick DALLONGEVILLEen concert 14/01/2012 Bruxelles [B] BOTANIQUESALLIE FORD& THE SOUND OUTSIDEDirty Radio FargoVous souvenez-vous de ces stickers triangulaires quiornaient les cellophanes des CDs, et proclamaient :“Attention, Talent” ? La plupart des produits ainsimarketés étant tombés depuis dans l'oubli, on segardera bien de porter la poisse à cette nouvellevenue. On peine cependant à trouver meilleur38 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


À l'instar d'autres as du manche, ce pauvre Jeffest par ailleurs affligé d'un organe vocal à fairevêler un troupeau... Qu'à cela ne tienne, notrehomme sait s'entourer ! À ses côtés poussentdonc la chansonnette rien moins que Gary U.S.Bonds, et le couple-phare du néo-rockabilly : leguitariste Darrel Higham et sa légitime, l'incendiaireImelda May. La veille de son soixantesixièmeanniversaire, Jeff s'autorise même unretour sur le fameux “Train Kept A Rolling” (qu'ilinterprétait au sein des Yardbirds dans le Blow-Upd'Antonioni, voici plus de quarante-quatre ans !),et nous fait admirer dans les bonus sa collectionde guitares (il accumule aussi les voitures desport, mais c'est hors-sujet en la circonstance).Patrick DALLONGEVILLEJEFF BECKRock’n’Roll Party Honouring Les PaulEagle VisionHendrix mis à part, Jeff BECK est assurément LEguitar-hero par excellence. Celui vers qui, deSteve Vai à Joe Bonamassa (en passant par JohnMcLaughlin et Brian Setzer) s'inclinent les plusfameux de ses pairs. Mais tandis que d'aucuns,aux noms comme des scrabble compte triple(Yngwie Malmsteen ?) lui confessent leur admiration,ce vieux Jeff, lui, n'admet pour modèles quedes pionniers du rock originel tels que ScottyMoore ou Cliff Gallup.Joignant le geste à la parole, notre toujours vaillantparangon de la guitare-fusion avait déjà enregistréun album entier de reprises de GeneVincent (auprès de qui Gallup tenait le lead), avecles brittons Big Town Playboys. C'est à présent àl'innovateur de l'électricité appliquée aux sixcordes qu'il rend hommage. Dans son costume deBlue Cap (Gégène, toujours), El Becko se donnedonc en spectacle sur la scène de l'Iridium JazzClub de New-York, pour revisiter près d'une trentainede classiques (de l'”Apache” des Shadows à“Sleepwalk” et “Peter Gunn”, en passant par“Rock Around The Clock”, “Shake, Rattle &Roll”, “Baby Let's Play House”, “My Baby LeftMe” et “Twenty Flight Rock”).BLOODBATHBloodbath Over BloodstockSeason of MistEnregistré lors du Bloodstock Festival 2011 enAngleterre, cet All Stars Band nous assène undeath gras et lourd à souhait, mais à l’attitude etau rythme punkcore sans compromis. Au mêmetitre que Grave ou Entombed, BLOODBATH, forméà la fin des 90’s par quatre ex-membres de Katatonia,est une référence d’un death suédois pas sipropre que ça.Côté live, c’est simple: une tuerie ! Un air deCarnivore pour l’esprit et du Morbid Angels dansles accords, BLOODBATH n’oublie pas pour autantles racines black metal de ses guerriers, ensachant éviter les clichés liés au genre. C’est toutde noir vêtu et avec quelques légères traces desang sur le visage et les bras que le comboentame le set. Et ça joue grave: rythmique béton,chant rauque charismatique, et aucun ne se perden solos inutiles. Ici le groupe se donne à fond etle public très réceptif, c’est direct et ça poutresec !Côté DVD, bel encodage pour un live capté enplein jour. Ce qui fait de ce DVD un live de 54mnsuper entraînant pour qui aime le death crade.DJ NEUROTIC<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 39


descriptif à son égard. Les Kinks chantaient en 66“I'm Not Like Everybody Else”. 45 ans plus tad, SallieFORD éructe avec “I Swear” sa propre profession defoi : “Quand j'allume la radio, tout sonne pareil, c'estquoi cette merde qui sonne comme des robots ?Pour ma part, je jure bien de toujours me montrerinconvenante, même s'ils doivent ne jamais meprogrammer”. Raté : ce titre (comme le clip qui l'accompagne)fait déjà l'objet d'une heavy rotation sur lesmédia ! Originaire de Caroline du Nord, la môme s'estbâti une réputation en agrégeant son band parmi lestraîne-savates de Portland, Oregon (repéré de longuedate pour sa haute teneur créative). Leur instrumentationminimaliste (grattes et amplis vintage, contrebasseet drum kit restreint) sert à merveille le timbrecanaille et haut perché de la donzelle (lequel n'est passans rappeler celui de la jeune Cindy Lauper). Leurrépertoire original évoque tour à tour les débuts durockabilly, une sorte de blues balloche ou de gospeldéluré, voire même les tout débuts de Sparks (“WriteMe A Letter”, “Miles”). Fille d'un marrionettistecélèbre, Sallie FORD pourrait bien sans tarder tirerles ficelles de son époque... C'est en tout cas tout lemal que l'on se souhaite !Patrick DALLONGEVILLEen concert 06/12/2011 Bruxelles [B] BOTANIQUEFURYKANEFakeMVS/AnticraftJ’apprécie beaucoup lespromenades entre chantmélo, passages hurlés,sursauts rappés etchœurs façon cheerleaders(la demoiselle a unéventail vocale suffisammentlarge pour surprendre l’auditeur), par contre, jene suis pas très fan des voix superposées biensouvent casse gueule harmoniquement. Tout de blancvêtus et plutôt bien présentés (traduisez par bienpropre sur eux), les Parisiens nous proposent unpremier LP assez fourni et varié pour nous tenir enhaleine tout au long des quinze titres (dont un trèsbon remix). La base instrumentale sonne comme duDeftones où l’énergie se mêle à la mélancolie, voir àdu Limp Bizkit sur “STFU”. Pour résumer, FURYKANEjoue une fusion neo metal aujourd’hui un peu datée,mais très bien exécutée pour qui en était fan durantla décennie passée (“Boogie” aurait fait un parfaitsingle en pleine suprématie Korn), sans éviter pourautant certains clichés (“Soft”). Pour être honnête,dix titres auraient largement suffit, mais a t-on vu unpremier album exempt de défaut ? FURYKANE faitdonc office de chaînon manquant entre Eths et SkunkAnansie.DJ NEUROTICGALLHAMMERThe EndPeacevilleRecords/Season ofMistÉcouter un mélange dedoom punk et de crustprimitif n’est pas déroutanten soit, mais le plusdélirant dans tout çareste que cette musique est assénée par trois jeuneset frêles japonaises déjantées, là où on s’attendrait àvoir débarquer de fiers guerriers démoniaques! Lechant en japonais qu’on entend plus distinctement sur“Sober” est un pur death rock à la Superheroines /Shaddow Project, voir carrément Christian Death sur“Rubbish CG202” et “Aberration”, autrement dit onne peut éviter l’influence indéniable du couple EvaO/Rozz Williams sur la musique de GALLHAMMER.Du punk cradingue sur “Entropy G35” au black metalhypnotique et glauque du titre éponyme, The End,troisième missive enregistrée à Tokyo et masteriséentre autre par Maniac (ex hurleur de Mayhem), estune lente et terrifiante lame de fond prête à vousengloutir dans les profondeurs abyssales d’un océanputride.DJ NEUROTICGALVIN MILTEAUROBINSONSMYTHConsiderationColumbia / SonyJean-Jacques MILT E A Uest sans doute notreharmoniciste le pluscélèbre : il a accompagné les plus grandes vedettesfrançaises sur disque comme sur scène, initié uneméthode d'apprentissage de l'instrument, etaccouché à ce jour d'une quinzaine d'albums sous sonnom. Il n'est donc pas anodin qu'il le présenteaujourd'hui (son patronyme) accolé au même plan quecelui de ses trois comparses de longue date. GALVINMILTEAU ROBINSON SMYTH, c'est en effet une collaborationstable depuis cinq ans et quelques (que l'onput notamment goûter lors de l'édition 2009 deWazemmes l'Accordéon). Quand les vieux complicesque sont MILTEAU et son guitariste Manu GALVINcroisent la route des chanteurs Michael ROBINSONet Ron SMYTH, les Français comprennent qu'ils onttrouvé la formule alchimique de l'idéal musical qu'ilstraquaient depuis des décennies. Ceux qui voudraientenfermer MILTEAU dans le blues stricto-sensu serontforcés d'admettre que son spectre s'étend, bien pluslargement, à l'ensemble des musiques afro-américaines,comme en témoignent ici le gospel “Will The40 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


Circle Be Unbroken” (hymne du mouvement pour lesdroits civiques, que la bande à MILTEAU entonnerégulièrement sur scène), ou le reggæ “Higher AndHigher”. Outre ses originaux bien troussés, le gangdélivre ici une version franco-amerloque du “Fever” deLittle Willlie John (tel que revisité par Nougaro), etpour le reste, comme l'énonce le titre de l'émissionde MILTEAU sur TSF, “laissez le bon temps rouler”...Patrick DALLONGEVILLEHENRY’S FUNERAL SHOEDonkey Jacket Alive RecordsLe blues, comme le soleil, me fait suer. Des guitaresen bois et des mots bleus… L’ennui quoi. Descentaines de “Wake up this mornin’” qui donnent irrémédiablementenvie de se recoucher. Il en va autrementde la vie des bluesmen. Le blues se lit plus qu’ilne s’écoute. Il y a bien sûr les exceptions( H o w l i n ’ Wolf, Slim Harpo, gigantesques) et lesdescendants, des Stones aux Black Keys. Des blancsbecs le plus souvent. Des punks qui s’y retrouvent parcommunauté d’esprit plus que par mimétisme. Pourça y’a Clapton… HENRY’S FUNERAL SHOE est un duoGallois, guitare/batterie, la formule gagnante depuisque les White Stripes ont tracé la voie. “Be Your OwnInvention”, le morceau d’ouverture donne le ton :pas de bidouillages branchés ici mais une science duboogie rugueux héritée de Creedence, en versionheavy. Qui a dit AC/DC ? Le reste navigue entreblues tendus et excitants avec tout l’attirail (dobro,harmonica) et ballades Folk (“Heart On Fire”) countryou pop (la merveilleuse “Across The Sky”), intermèdesbienvenus qui démontrent la capacité du duoà transgresser l’idiome et évitent l’enfermementstérile. C’est toujours bon signe.Raphaël LOUVIAUHERMAN DUNEStrange MoosicGreen UnitedDouze ans après leursdébuts, les franginsd'HERMAN DUNEpeuvent enfin se débarrasserde l'embarrassantsticker antifolk qui leurcollait aux sandalettes. Ilsassument désormais ouvertement leur ancrage popminimaliste (pas le moins du monde déshonorant), etleurs textes faussement candides continueront deréjouir ceux parmi nos lecteurs qui n'ont pas commisl'erreur d'apprendre le russe pour première langue,et l'espagnol pour seconde... Peu importe dès lorsque la mélodie de “Be A Doll And Take My Heart”soit platement calquée sur celle du “Learning To Fly”de Tom Petty ! De toute façon, comme le chanteDavid-Ivar sur “Tell Me Someting I Don't Know” : “Tume demandes pourquoi je ne vais plus chez le<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 41


disquaire, mais tous les nouveaux groupes sonnentcomme si je les avais déjà entendus”. Antiquoi, déjà ?La vérité, c'est que la ligne claire sur laquelle se tientHERMAN DUNE renvoie straight to Buddy Holly (ici,“Monument Park” et “The Rock”) et au Velvet (“YourLove Is Gold”), et que les disques des frangins (toutcomme ceux d'Adam Green et Jeffrey Lewis, cf. ici“The Long Long Run”) permettent aux fans meurtrisde Jojo (Jonathan Richman) de tenir entre deux livraisons(forcément décevantes) de ce dernier (ici, “AhHears Strange Moosic”, “Lay Your Head On MyChest”, “My Joy” et “Just Like Summer”) - et c'estdéjà pas si mal, je vous assure... Conclusion : ça y ena bon disque, si toi pas aimer, retourne donc chezHuman League et lâche moi les tongs...Patrick DALLONGEVILLEJANE'S ADDICTIONThe Great Escape Artist Capitol RecordsToujours en avance sur leur temps, et bien plus enayant su créer leur propre son, les Californiens ontinspiré une pléthore d’artistes comme NIN, TooL,VAST ou RATM. A l’instar de The Cult (autre formationmajeure ayant toujours eu un train d’avance maissans jamais réellement connaître le succès), l’entitéJANE’S ADDICTION a su rester en marge des codesdu mainstream US depuis maintenant 24 ans decarrière. Tout ce qui a fait la carrière de ce combomythique (cette voix si particulière à fleur de peau,ces arrangements de guitares aériennes et schizophrènes,cet ensemble de batterie/percussions prochedu tribal, cette basse éternellement présente etsoignée, et cette sensibilité qui leur est propre) ,toutse retrouve sur les dix titres que forme The GreatEscape Artist, nous offrant alors des instants degloire retrouvée, comme “Underground”, le magnifiqueet prenant “Irresistible Force”, “Twisted Tales”,“Splash…” et le final “Words Right Out…”. Comme àson habitude, l’œuvre ornant la pochette est une toilede Perry Farrel en personne. Le genre d’album quis’écoute en boucle… Ça veut tout dire.DJ NEUROTICHANNIEL KHATIBWill The Guns Come OutBecauseAlors voici donc lasupposée nouvelle 7èmem e r veille du rock.Passons sur son pédigréeatypique (depuis quand lerock demande-t-il ses papiers à quiconque ?). DeHanni El KHATIB, on a déjà presque tout dit, etsouvent n'importe quoi. Le format guitare-batterierenvoyant avec facilité aux White Stripes et aux BlackKeys, une nuée d'apprentis rock-critics se sont mis àbrandir les étiquettes : depuis le MC5 jusqu'à BlackSabbath (rien moins), c'est le grand déballage... Alorsqu'avec un minimum de cérumen dans les esgourdes,le diagnostic s'avère évident : comme son homologuecontemporain King Khan, ce garçon s'inscrit dans laligne des premiers Who (“Loved One”, “Build,Destroy, Rebuild”), Stones (“Dead Wrong”) et MitchRyder. Tu me crois pas ? Alors, écoute sa versionitalo-balkanique du “Heartbreak Hotel” de l'autrebranque, là, ou encore celle (passée au papier deverre brisé) de cette vieille scie, “You, Rascal, You”.Quand il se pique de verser dans le folk (c'est pas lesWhite Stripes qui auraient fait ça, hein ?), plane aussil'ombre de grands disparus comme Fred Neil ou TimHardin. Moralité, méfiez-vous des étiquettes, un jour,on pourrait finir par vous en coller une, à vous aussi...À part ça, pochette rock de l'année, certes, et hautla main !Patrick DALLONGEVILLELIMP BIZKITGold CobraFLIP/InterscopeRecordsGold Cobra est un vrairetour en arrière qui n’estpas pour me déplaire.“Bring It Back” et “SharkAttack” auraient pu êtredatés de 1999, tant lechant hyper reconnaissable de Fred Durst sautille etvogue sur les courants d’un neo rap metal daté maishyper prenant ! Certains pourrait dire que ça nemène à rien, mais je trouve qu’eux au moins ne secache pas derrière du rock FM (Linkin Park), ni nerenie leurs bases hip hop (Papa Roach). LIMB BIZKITy va à fond et ça fait du bien ! Nous avons même droità la fausse ballade mélancolique et vénère en fin decourse (“Walking Away”). Les guitares sont trèsprésentes (signalons le second retour du six cordisteoriginal Wes Borland) partagées entre les fameux FXqui ont fait le succès de Chocolate Starfish And… audébut du millénaire et un son bien plus roots (commele Korn 2010). DJ Lethal est moins présent dans sesscratchs et autres samples, ce qui allège considérablementune prod bien trop surchargé par le passé(mais qui était la marque de fabrique de cette génération).Gold Cobra réserve quelques pépites dugenre tel “Get A Life” et son refrain à la Filter, un“Why Try” à l’esprit Cypress Hill, ou le final “Killer InYou” qui sonne comme du vieux Kid Rock. On ne s’ennuiejamais sur ce sixième album, beaucoup de titresnous donne le sourire sur des instants nostalgiquesd’une époque bien révolue (“Douche Bag”). Çagroove, ça rap sec (“Shotgun”) et ça s’écoute audixième degré à fond dans la bagnole en se prenantpour un real gangsta du ch’nord. “I’m Fuck You Up !Fuck You ! Fuck You Up !”DJ NEUROTIC42 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


LOFOFORAMonstre OrdinaireAt(h)ome Records /WagramBien plus proche deMudweiser (projet stonerde Reuno) que du crossovervindicatif desdébuts, LOFOFORA n’enreste pas moins très encolère et aura toujours un mot à dire sur la sociétéactuelle. Témoin (ou transition, à vous de choisir) dustyle qui à fait leur succès, le titre “Les Evadés” nousaidera à mieux appréhender le reste de ce nouvelalbum. Nous retrouvons sur “Elixir” et “Les Conqué -rants” toute la gouaille et l’énergie que ce combomajeur propage sur scène. Quand au bien nommé“La Merde En Tube” elle sera sans conteste l’unedes nouvelles missives attendues du publique (lesfans du Bal apprécieront!). Mais dans sa teneur,Monstre Ordinaire ne délivre pas assez de niaquepour nous donner l’envie de foncer au pogo, et setermine sur trois titres sombres et metal qui tranchenet avec le passé. Le mix de stoner hardcore à lamoulinette Motörhead de ce LOFOFORA fin 2011 estfranchement bien exécuté, voir nerveux (“Un MecSans Histoire”), mais pourra en laisser quelques unsur leur faim.DJ NEUROTICMEGATONSHydrogen BombGHOST HIGHWAYGhost HighwayRock ParadiseDu rockabilly ? Ce truc depéquenot dégénéré ?Une anomalie qui auraitdû rester confiné à quelquesjuke-joints vendeurs de rêves white-trash. EntreBBQ et “do-si-do”… Avec les meetings de la NRA pours’amuser le dimanche. Seulement voilà, les hillbilliesseront toujours plus nombreux que les cadres duMédef… Et c’est comme ça que l’histoire dérape.Comme au CBGB en fait… On dit que le rockabillyrevient. Il avait donc disparu ? Certainement paspour une poignée de passionnés parisiens (mais passeulement, il faut avoir vu les béthunois de HotChickens pour comprendre). MEGATONS et GHOSTHIGHWAY se moquent du revival. Et de la hype. Ilssuent pour racheter nos electro-fautes et bénir noscreepers. Suffit de regarder les pochettes de cesdeux disques pour saisir : Gretch, Martins, DanElectro et même une improbable Goya, c’est sûr, onn’a pas affaire à des fans de Radiohead ! Autant direque l’amateur de digressions sous Lexomil© risque des’ennuyer ferme. Tout ici n’est que big beat, reverb,trémolo et guitares ciselées (en Mi, en La et commeColargol, parfois en Sol). Des reprises le plus souventparce qu’il ne reste plus grand-chose à dire : RickyNelson, The Champs, Allen Page (waouh ! ) ,Tennessee Ernie Ford… Anachronique mais jouissif !Raphaël LOUVIAUOLD GROWTHOut Of The Sand AndInto The StreetsBakery Outlet RecordsFormé d’ex-Telwe HourTurn et Science Of Yabra,OLD GROWTH sort ici unnouvel album qui dépasseles précédents. Le mondechange, mais pas pourtout le monde. Le rock'n'roll fait partie d'un mode devie qui se moque de ces conneries de moralisations,de valeurs stupides et la liste est longue ! OLDGROWTH transpire ce mode de vie d’un punk sur fondde blues bien gras. On se lâche sur “The Deep End”qui commence avec un son bien gras, un chant subtilet tout le reste suit. On retrouve “Hey Young” sur lesplit 45 tours avec 12XU. Une perle ! Suit “SevenDays Gone”, “Edge Of The Sea” qui découle d’unpunk rock'n'roll et ajoute une finesse brute, intense etavec cet état d'esprit cool, “Everything You WakeUp”, “The Monkey's Gone”, “Sandy”. Après l’écoutede cet album le répit nous semble comme une revendicationd’héritage particulier et faible. Ici, on estjuste en train d’écouter un disque superbe d’unemusique faite avec passion.Grégory SMETSTHE PANTHERPARTYLeave A TraceRed Plane RecordsCela faisait un bonmoment qu'on n’avait plusde nouvelles de nos amisde THE PANTHER PARTY! La surprise est de taille.Le groupe sort un vinyl 25cm le retour de l'indie rockbonne école. On n’est pas là pour faire moisir lesinstruments. Il y a cet amour de cette musique trèsressentie. On retrouve un son de guitares aiguisés,une basse vrombissante très présente sur toutl'album. Autant dire que cela commence très fortavec le premier titre “You Wanna Try” mélodies stridentes,tendues et l'accroche se fait immédiate, puis“Leave No Trace”, “Media” qui traîne la patte et s'ensuitcomme un déclic... . “Anything But Fair”, “I DidTry To Cure You” figure pour moi le meilleur condensédu groupe qui nous offre vraiment cette sincéritédans cette scène indé rock et se termine par “Asian<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 43


Skyline” achevant ainsi cet album avec une tonalitétrompeuse au début et vient se terminer en douceur.THE PANTHER PARTY sort un disque d'une purepower pop brute avec humilité.Grégory SMETSPERILS OFPENELOPEThis ProductIs Not A ToyGaw! Bastards RecordsLa scène belge regorgede talents, de jeunesgroupes volontairesproposant une musiquede qualité et des performances scéniques remarquées.PERILS OF PENELOPE fait partie de cesjeunes pousses et le moins que l'on puisse dire,c'est que leur premier album vaut le détour. Dèsl'intro de “Small Soldier”, le groupe entre directementdans le vif du sujet avec un riff entêtant. T h i sP roduct Is Not A To y p o r te bien son nom, il faut ene ffet avoir l'oreille éprouvée à ce genre de son pourpouvoir entrer instantanément dans leur univers.Entre la précision math rock des Foals (“ M o u t a ”) etl'énergie prog rock d'Explosions In The Sky (“ G e e k sWill Surv i v e ”), les tournaisiens digèrent sur cessept titres toutes ces influences de manière assezimpressionnante. Ajoutez à ça quelques touchesexpérimentales savamment dispersées et nousavons entre les mains un disque à la fois réussi etambitieux. A suivre.Dorian BRIQUANNEPETER KERNELWhite DeathBlack HeartAfricantape / On TheCamper RecordsCe trio de nationalitésdifférentes nous surprendsans hâte et nous ravit.On ne sera pas ému,tendre forcément en écoutant attentivement cetalbum. Car des disques comme ça il en sort chaquejour, c’est vrai. Mais ce groupe sincère constitué degens qui ne pensent pas à malice, fait du bon boulot.PETER KERNEL regorge d’une spontanéité inégale. Cequi fait déjà beaucoup, et contribue à l’écoute qui esttrès loin d’être taciturne. Pour preuve avec “AnthemOf Hearts” chant scandé break et la tension sonneson glas. Puis la suite nous fait découvrir “I’ll Die RichAt Your Funeral”, “Hello My Friend”, “The Peacul”,“Want You Dirty, Want You Sweet”, “OrganizingOptimzing Time”. Aussi “The Captain Drunk !” prendune toute autre ascension avec une ambiance plusfroide, pesante. Il y a d’excellentes tentatives mélodiquespresque naïves qu’elles en deviennent accrocheuseset sournoisement, obnubilantes. Car, il y a àtravers tout ça une vraie et réelle sensibilité pop quise dégage de l’album. On n’est pas très loin de l’espritde groupes comme Feverdream, BlondeRedhead, Q And Not U, Hitch. On est forcé d’avouerque PETER KERNEL nous touche, nous séduit, nousenchante.Grégory SMETSTHE POODLESPerformocracyFrontier RecordsFleuron d’un hard rocknew generation, lamusique des suédois deThe POODLES est àrapprocher desdernières et excellentesproductions de leursaînés d’Europe. Que ce soit dans les envoléesvocales, les mélodies, voir parfois la dureté du ton(“I Believe In Yo u ”), tout rappelle le mythique combosuédois. On pourrait même penser à A7X sur lesingle “Cuts Like A Knife”. Les gratteux sont tousdeux très bons et suffisamment technique pourtitiller l’oreille du fan du tandem Norum/Marcello, labasse se veut mélodique, présente et en harmonieavec le frappeur de service. Mais P e rf o rm o c r a c yfait la part belle à Jakob Valentin, chanteur, leaderet co producteur de cette galette. Deux bémolstoutefois : la ballade “As Time Is Passing” p a stoujours chantée avec justesse (pas évident depasser de Joey Tempest à Axel rose en une seulechanson), un chant plus simple aurait élevé ce titrevers d’autres cieux, et évité ainsi un répert o i r ebalisé et téléphoné. Mais ceci ne gâche en rien laqualité de cet album et notre plaisir. Ce quatuor estun concentré d’influences et de positivité bienvenues,à compter parmi les références du renouveaud’un genre que l’on croyait mort (ou pire… ringardiséjusqu'à la moelle). Jolie surprise !DJ NEUROTICRAKEL TRAXXBitches PalaceShotgun GenerationRecordsUn premier album doitaccrocher l’auditeur dèsle début, car à l’heure dela suprématie internet,les groupes doivent sedémarquer instantanémentpour peu d’être zappés sans vergogne par lagénération des MP3 Kleenex.Les Marseillais de RAKEL TRAXX ont pris consciencede cet enjeu crucial pour un début de carrière et44 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


Bitches Palace démarre sec sur un sleasy rockrythmé et communicatif. “Together”, qui est pour moil’hymne du groupe, nous explose aux oreilles avec unputain de plaisir et une fureur rock’n’roll qui s’étalesur tout un répertoire tendu et percutant. Arrive enfinLA ballade de l’album, “Try Again”, où se mêlentromance et mélancolie (mention spéciale au chanteur).Bitches Palace se termine sur quatre brulotsd’un heavy rock incandescent pour un LP qui fourmillede riffs hyper entraînants et aux mélodies accrocheuseset sexy. Rien à jeter, se gratifiant mêmed’une bonne prod, cet album aurait sans mal été l’unedes pépites des 80’s, et RAKEL TRAXX un grand nomau côté de Ratt, Skid Row et du Crüe. Là où tant degroupes de cette nouvelle vague heavy glam seperdent en se voulant plus 80’s que les héros del’époque, les membres de RAKEL TRAXX, eux, onttout compris!DJ NEUROTICSLOW JOE& THE GINGERACCIDENTSunny Side UpEMICeux qui l’ont vu à laGAM savent (voirPRESTO! #154). Lesautres regrettent, sauf s’ils sont fans de Maiden !Auquel cas ils sont déjà partis essayer leur nouveauS p a n d e x ! Parce que SLOW JOE ratisse large. Involontairementmais surement. Télérama dispose làd’un sérieux client. Avec une belle histoire en prime.From-rags-to-riches, de l’authentique même pasenjolivée. Une vraie bénédiction de directeur art i s-t i q u e ! EMI doit même envisager une pub TV ! L’ e m-ballement médiatique est toutefois assez logique.L’histoire donc : Celle d’un crooner indien proche ducaniveau rescapé par un blanc bec frenchy. Çarappelle forcément le sauvetage d’Andre Wi l l i a m spar le crème du garage sans bornes (Dirt b o m b s ,Blues Explosion). D’ailleurs, on a parfois l’impressiond’entendre les Fleshtones en backing band mais ces14 titres offrent une palette assez consensuellepour conquérir des oreilles plus frileuses. On croisedonc les fantômes d’Elvis et de Screamin’ JayHawkins, de Sammy Davis Jr aussi au cours de cetélégant voyage. Seul bémol, le même depuis l’inventiondu diabolique CD, l’album aurait gagné à êtrelégèrement plus court afin d’éviter quelques inutilesredites. Mais que ça ne vous empêche pas de luilaisser sa chance.Raphaël LOUVIAULUCASSANTTANASem NostalgiaDiffer-AntDepuis que Stan Getz etJoao Gilberto ont populariséles rythmos do Brazil,toute la planète se plaît àlézarder au moindresamba beat. Mais si vous nous avez lu le moisdernier, vous n'ignorez pas non plus combien le Brésils'avère, depuis près d'un demi-siècle, une terrepropice aux extases psychédéliques. Né à Bahia,Lucas SANTTANA (avec deux t, aucune parenté doncavec quelque guitar-hero moustachu célèbre) appartientà la dernière génération de zicos brésiliens qui,plus encore que Bebel Gilberto, osent marier lesbidouillages numériques actuels avec la riche traditionmusicale locale. Voici déjà son quatrième album, lepremier à paraître chez nous. Ballades langoureusesou rengaines à la manière de Gilberto Gil alternentdonc ici avec échappées électro, mais c'est quand lesrythmes langoureux de la samba se mêlent à latrance que la mayonnaise prend le mieux. Un disqueidéal pour recevoir des amis, prendre un bain ou segriller un spliff, peinard - voire, tout ça en mêmetemps ! Un chaleureux rayon de soleil en tout cas, aumitan d'un automne blafard.Patrick DALLONGEVILLEREAL ESTATEDaysDominoCet album est simple(“ E a s y ”) comme bonjour.Un disque d'été, à écouterdans une vieille Renaultdécapotable. Ou mieux, ungroupe à voir jouer sur laplage. Imaginez le batteurnonchalant (mais presque), le bassiste penché sur soninstrument, et le chanteur jetant une œillade discrèteaux filles, tapant une balle en bikini. Ils jouent ensymbiose, comme ces groupes de blues dont laformule est éprouvée depuis des années, et leurschansons (ré)sonnent déjà comme des classiques àinterpréter en boucle (“Kinder Blumen”). Hasard duc a l e n d r i e r, ce second album sort au moment au l'automnecommence a se faire sentir. Dommage pour lesamoureux de l'été indien. Finita l'estate indiana ! Ilsjouent maintenant sur une plage mouillée din Ch'nord,ou à St Malo. Les maisons de la pochette, sous un cielgris d'un bord de mer triste, se prennent la pluie enpleine tronche. Plutôt que de s'en lamenter, REALE S TATE fait comme si de rien n'était, déroule ses riff s(“Municipality”, “Younger Than Ye s t e rd a y ”), n'hésitantpas à prolonger le plaisir (“All The Same”). Le<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 45


chanteur a baissé (un peu) la reverbe qui habituellementlui cache la voix, comme tous ces groupes étasuniens(The Drums bien sûr, Beach Fossils, AtlasSound, Deerh u n t e r...), et les guitares acoustique etélectrique s'emparent de l'espace restant, et tournent,tournent. Encore !William A. BERNARDYANN TIERSENSkylineMute RecordsAprès avoir suivi son clairobscurchemin de poussière(“Dust Lane”), YannTIERSEN continue sonvoyage. Arrivé au boutd'une longue traverséesur une autre côté(“Another Shore”), il est sûrement de l'autre côté del'Atlantique – pour les références musicales. Il ne saits'il doit continuer, ou vivre, tout simplement (“I'mGonna Live Anyhow”). En levant la tête, il croise des“Monuments”, qui se ressemblent tous et le dépassent.D'ailleurs les villes lui font peur, et il essaie derejoindre la mer par les caniveaux (“Try To Reach TheSea” sur “Gutter”). Poursuivi en cherchant la sortiedes docks (“Exit 25 Block 20”), il hésite, se blesse(“Hesitation Wound”), et se fait arrêter en pleinefuite. Il demande pardon à ceux qu'il a quitté, ou ceuxqui l'ont quitté (“Forgive Me”), avant son procès (“TheTrial”). Il pense à la fille qu'il n'aura jamais connu,avant de s'évanouir (“Vanishing Point”). Votre histoiresera peut-être différente, mais ce disque, avec pourseule ligne de mire l'horizon (“Skyline”) vous feraimmanquablement voyager.William A. BERNARDMAÏA VIDALGod Is My BikeCrammed DiscsNouvelle découverte dulabel Bruxellois Crammed,la délicate et internationaleMaïa VIDAL. Pourson premier véritablealbum (le premier était unEP composé reprises), lajeune demoiselle nous propose de découvrir sonunivers fait de comptines chaleureuses, teintéesd’une multitude d’instruments dont elle a elle-mêmeassurée le jeu. Brides d’accordéon, violon, guitares,sonorités décalées enrichissent les morceaux etaccompagnent délicatement la voix de Maïa VIDAL.Burlesque et univers enfantins se côtoient sur God IsMy Bike à la grande joie de l’auditeur. Hommage àses origines françaises, deux titres sont interprétésdans le langue de Molière.Emmanuel QUEVATOM WAITSBad As MeAntiAlors qu'il s'apprête àfêter dignement son62ème anniversaire (le 7décembre), Tom WAITSdemeure toujours aussiinclassable. On peutcertes situer ses ascendants(au premier rang desquels d'illustres alluméstels que Howlin' Wolf et Captain Beefheart, liste quel'on peut augmenter du non moins fêlé Screamin' JayHawkins, cf. ici “Raised Right Men”). De même pourses émules (Arno, oui, mais avez-vous jamais entenduSandy Dillon ?). De même, la clique fidèle qui l'entourede disque en disque, pour certains depuis plus devingt ans : le bassiste Larry Taylor (ex-Canned Heat),David Hidalgo (Los Lobos), Charlie Musselwhite,Augie Meyers (ex- Sir Douglas Quintet), l'omniprésentMarc Ribot, et le propre fils de Tom, Casey, à labatterie. Sans oublier bien sûr l'âme sœur, sonépouse et sa muse, Kathleen Brennan, qui co-signeet co-produit à nouveau l'ensemble. Parmi la galeriede monstres distingués que convoque une fois encorele grand Tom, “Get Lost” évoque à la fois les Crampset les regrettés Unknowns de Bruce Joyner, tandisque “Face The Highway”, “Talking At The SameTime”, “Pay me”, “Kiss Me”, et les hispanisants“Back In The Crowd” et “New Year's Eve” renvoientau spleen de ses propres Small Change et BlueValentine. La plage éponyme et le terrifiant “HellBroke Luce” renouent quant à eux avec la veinebricolo-trash de Bone Machine. Il est malaisé d'évaluerà chaud toute nouvelle livraison de pareil lascar :en l'occurrence, seule la perspective permet de distinguerà terme un bon disque d'un excellent. Pourparaphraser les Stones d'il y a plus de 35 ans (àpropos, Keith Richards s'illustre ici sur quatre titres,dont le forcément stonien “Satisfied”, et l'émouvant“Last Leaf”), Tom WAITS for no one...Patrick DALLONGEVILLEDIDIER WAMPASTaisez MoiAtmosphériquesGagnons du temps et del'espace : si vous neconnaissez pas DidierWAMPAS, passez immédiatementà la chroniquesuivante. Maintenantqu'on est entre nous, uneanecdote : début 2001, un bled de 200 âmes, à 20km de Laon (Merlieux-et-Fouquerolles, ça se nomme).Et là, un café-musiques de 400 places, autogéré pardes anars, et en butte à une municipalité autiste.Didier Chappedelaine (alias Wampas) doit s'y produire46 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


le soir même. Dans le contrat, à l'alinéa où les rockstarsréclament d'ordinaire du Jack et des loutes, cetype a juste demandé un mountain-bike. Arrivé avecses comparses en fin d'aprèm', il enfourche le biclouet embarque illico pour deux heures de côtes et devallons (c'est vallonné, l'Aisne). Revenu juste à tempspour prendre une douche, il engloutit une plâtrée despaghetti, puis enchaîne deux autres plombes frénétiquesoù, tour à tour accroché aux cintres et grimpésur les enceintes, il bondit partout en hurlant (faux),avant de se blottir (après quatre rappels) dans desdraps moîtes. Car le lendemain, réveil à 6h30 : ilrepart prendre son quart à la RATP, comme chaquesemaine depuis deux décennies. Alors, DidierWAMPAS a parfaitement le droit de s'offrir un albumsolo avec des californiens de la moitié de son âge, etde tirer ces bleus-bites vers le côté yé-yé de la Force.Qu'il y chante (enfin) plus juste que de coutume n'ôterien à sa sincérité, non plus qu'à son humour acerbe(cf. “Chanteur De Droite”, dédié au sosie vocal deSerge Cardu). Mais de “La Propriété C'est Du Vol” à“Punk Ouvrier”, le bonhomme demeure d'une pertinenceconfondante. La pop française n'avait peutêtrepas connu si belle éclaircie depuis JacquesDutronc et Polnareff. Écouté et approuvé !Patrick DALLONGEVILLEYOUTH LAGOONThe Year of HibernationFat Possum RecordsDans la lignée de cespetits génies qui sortentde l'anonymat en livrantun album de pop dechambre ( P e t e rSilberman alias TheAntlers, Justin Ve r n o nalias Bon Iver...), voici le dernier venu, Trevor Powers,alias YOUTH LAGOON.Intimiste comme un album de Nick Drake, beaucomme un Mac Cartney, mais pour autant brillant,clairvoyant, chatoyant. Sans prétention, il raconteavec une anxiété palpable sa vie simple de kid(“Seventeen”) allant au lycée, connaissant des reversamoureux. Vivant simplement. Des chansons, qui,chantées sur un autre tempo, auraient le punch decelles d'Aracade Fire (les “Daydream”). La volonté icin'est pas de faire sauter, mais d'être écouté la nuitau milieu d'une chambre, et réfléchir à son avenir dejeune (“Posters”). A entendre et à voir, on dirait WuLyf, ce groupe de Manchester: même style depochette (une montagne et un jeu de lettres), lajeunesse dans leur nom (“Youth”), même reverb pourles guitares et mêmes claviers. Mais sans le matraquagemédiatique pseudo-indé, basé sur une imageet des cris faussement rebelles, piqués à AnimalCollective. Une réserve louable à l'image de ce beaudisque, que vous n'avez pas fini d'écouter.William A. BERNARDLES ANGES S'HABILLENTEN CAILLERARachid SantakiMoisson RougeAttention, ce roman n'est pas un bouquin, c'estun film ! Il y a en effet du Melville (Le Doulos),du Scorcese (Les Mariages), du Tarantino(Reservoir Dogs, voire Jackie Brown) et duJacques Audiard (Un Prophète), au fil despages de Les Anges S'Habillent En Caillera.Question littérature, ce thriller (le premier polar“vu de l'intérieur du 9-3”) renvoie également àJohn King (cette infiltration au scalpel decommunautés dites “déviantes”), ainsi qu'aufameux 24 Heures Avant La Nuit de DavidBenioff. La saga d'Ilyès (dit le Marseillais), jeunefils d'immigrés marocains résidant à Saint-Denis, son ascension et sa chute dans leregistre jalousé du vol à la ruse, présententtous les aspects d'une sévère descente auxenfers. Sur fond de hip-hop, de musiqueoranaise et de chanson française, les personnagessont criants de vérité, et leur environnement,de même que leur psychologie, traduitsavec une impressionnante acuité. Lui mêmerésident du 93 (où il a fondé l'un des premiersblogs dédiés au rap en France), Rachid Santakin'invente rien. Comme tous les grands romanciers,il ne fait que restituer ce qu'il observe enbas de chez lui. Si ce n'est que ses conclusionss'éloignent sensiblement de la morale dukärcher, si prisée chez certains élus du Vald'Oise. Un constat sans complaisance, àrapprocher des titres les plus radicaux de NTMou d'Oxmo Puccino (lequel signe la préface) - etun roman noir mené à perdre haleine...Patrick DALLONGEVILLE<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 47


SAMEDI 26 NOVEMBRE• AIR BAG ONEA Lille à la Péniche• BACKBONE PARTYA Lille au BiplanBEAUTIFUL SWAMP BLUES FESTIVAL #8HORS LES MURS STILL SOUL MUSICA Calais au Chatham (22h)LORETTA & THE BAD KINGS, LITTLE DEVILS & THESHUFFLE BLUE FLAMES, LARRY GARNER, THORB-JORN RISAGER, TIA & THE PATIENT WOLVESA Calais au Centre Culturel Gerard PhilipeBRANCHE TOI ET MARCHE #1OBSOLETE RADIO, COENGUEN, PEEPSHOW CLUB,TALKER, FEINIX CREW, ANOREXIC SUMOTORIA Maubeuge à la Maison Folie• CRUSADE OF DEAD FISHA Lille à la Rumeur• DAPHNÉA Béthune au Théâtre• DIARY OF DESTRUCTION, CRUSADE OF DEAD FISH,MAZE OF SHADOWSA Lille à la Rumeur• ELECTRA, SHAKIN' MATES, THE JANCEE, PORNIKCASINOA Arras au Blue Devils• FUKUSHIMA & THE TSUNAMIESA Bailleul au Barabao• GRAND CORPS MALADEA Lille au Théâtre Sébastopol• HOUSSE DE RACKETA Tourcoing au Grand MixLE PERE NOËL EST-IL UN ROCKER ?THE HUSHPUPPIES, THE TATIANASA Lille au Splendid• MOTHERSHIP, WILDBOARS, ORANGE BUZZ,RAZBERRY'SA Servins à la salle Polyvalente• PUGGYA Lille à l'Aéronef• TEDDY COSTA & THE THOMPSONSA Martinsart au Croque NotesTOUR DE CHAUFFE #6ALADDIN, FRUSTRATION, CHESCHIRE CAT, THEHANGED MAN AND THE MOONA Comines au Nautilys• WIDOA Hénin Beaumont au Mundakafé• WILL SAMSON, LANEDOLISA Wanquetin au Plane Ari HomePICARDIE• ZEP A Amiens à la Lune des PiratesBELGIQUE4X4 FESTIVALPINBACK, NISENNENMONDAI, THE MEGAPHONICTHRIFT, BLACK CASSETTE, ED WOOD JR, JP INCA Courtrai au De Kreun• CHROME HOOF, PART CHIMPA Bruxelles au V.K.• EMPUSAEA Liège à la ZoneGROOVE CITYCALVIN HARRIS, ALEX GAUDINO, DIMITRI VEGAS &LIKE, MIKE, MASON, DIMARO, CHRIS LIEBING,JAMES HOLDEN, ELLEN ALLIEN, BEN SIMS, COOKIEMONSTA, DRUMSOUND & BASSLINE, SMITH, THEPROTOTYPES, THE KILLABITS, GENETIX, SOCRATES,KILL FRENZY, LE PETIT BELGE ET LE CHEVAL,POLYDOR, JAIMIE FANATIC, RAVE OUR SOULSA Bruxelles au Kart Expo• METRONOMY, SXA Bruxelles à l'Ancienne Belgique• PINK MOUNTAINTOPSA Bruxelles au Botanique• SLADEA Limbourg au Kursaal• TEN YEARS AFTERA Mouscron au Centre Culturel• THE PLANESA Braine L'Alleud au Live ActDIMANCHE 27 NOVEMBRE• SOCALLED A Lille à l'Aéronef48 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


BEAUTIFUL SWAMP BLUES FESTIVAL #8HORS LES MURS THE FLAME GOSPEL CHOIRA Calais Eglise Notre Dame (14h30)TEDDY COSTA & THE THOMPSONSA Calais au Channel (17h)CHICAGO BLUES FESTIVAL, JODY WILLIAMS & DAVEALEXANDER A Calais Centre Culturel Gerard PhilipeBELGIQUE• CHEVREUIL SAKIT, ED WOOD JR, ALEXIS GIDEONA Bruxelles au Magasin 4• ERNEST RANGLINA Gand au Vooruit• SCOTT MATTHEWA Bruxelles au BotaniqueFOIRES AUX DISQUES• GAND (B)De 10h à 17h à l'ICC Infos : 00 32 14 30 73 97LUNDI 28 NOVEMBRE• HEATHER NOVA, SARA JOHNSTONA Tourcoing au Grand Mix• LISA EKDAHLA Lille au SplendidBELGIQUE• IAN BAIRDA Verviers au Spirit Of 66• PANDA BEAR, GANG GANG DANCEA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• ZOLA JESUSA Bruxelles au Botanique (Rotonde)MARDI 29 NOVEMBRE• ROKIA TRAOREA Douai à l'Hippodrome salle Malraux• SELAH SUEA Lille à l'Aéronef COMPLETBELGIQUE• AUCANA Bruxelles au Magasin 4• DIDIER WAMPASA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• MACHINE HEAD, BRING ME THE HORIZONA Bruxelles au Forest NationalMERCREDI 30 NOVEMBRE• AUCAN A Lille à la Péncihe<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 49


MERCREDI 30 NOVEMBRE (SUITE)• BEN L'ONCLE SOULA Lille au Zénith• BIG PETE PEARSON & THE GAMBLERSA Martinsart au Croque Notes• DIDIER WAMPASA Lille au Splendid• JULIETTE KAPLAA Aulnoy lez Valenciennes à la Résidence Universitaire• MONKEY3A Lille à la Chimère• THE TOASTERSA Lille au BiplanBELGIQUE• BOMBAY BICYCLE CLUBA Bruxelles au Botanique (Orangerie) COMPLET• ELEANOR FRIEDBERGERA Bruxelles au Botanique (Witloof Bar)• FLEET FOXESA Bruxelles au Forest National• THIRTY SECONDS TO MARSA Anvers au Lotto ArenaJEUDI 01 DECEMBRE• BIG PETE PEARSONA Croix à la M.J.C.• EGYPT BANDA Arras au Blue Devils• EVELYNE GALLETA Lille au Biplan• MANOUCH'K A Lille à la RumeurTOUR DE CHAUFFE #6SENSER, PSYKOKONDRIAK, ECLECTEK, WES WALTZA Roubaix à la Condition PubliquePICARDIE• GDERWS, MAYOA Amiens à la Lune des Pirates• SANSEVERINOA Corbie au Théâtre Les Docks• THE GLADIATORS, ROCKERS DISCIPLE, HI-LEE SOUNDA Creil à la Grange à MusiqueBELGIQUE• BEN HOWARDA Leffinge au De Zwerver• BEN L'ONCLE SOULA Bruxelles au Forest National• IAN PARKERA Verviers au Spirit of 66• NOEL GALLAGHER'S HIGH FLYING BIRDSA Bruxelles à l'Ancienne Belgique• VAMPILLIA, TALOW THE TORNADOA Bruxelles au Magasin 4• HIGH PLACES, HOLLOYSA Courtrai au De KreunVENDREDI 02 DECEMBRE• ASA I VIATA, GUEULES D'AMINCHEA Lille au Biplan• CONCRETE KNIVESA Lille à la Péniche• CROSS DAMAGEA Lille à la Rumeur• DEBOUT SUR LE ZINC, JALIA Lille à l'Aéronef• GUEULES D'AMINCHEA Lille au Biplan• JEAN LOUIS AUBERTA Lille au Zénith• PNEU, LE SINGE BLANC, TEMPLEA Dunkerque aux 4 Écluses• RADICAL SUCKERS, OBSOLETE RADIOA Lille au Bistrot de St So• THORBJORN RISAGERA Saint Saulve à la MJC AthénaTOUR DE CHAUFFE #6MARVIN, ELECTRIC ELECTRIC, CHATEAU BRUTAL,THE STEREO JUNKIES A Comines au NautilysPICARDIE• THE NAME, THE BEYONDERS, CHRISTINEA Beauvais à l'Ouvre BoiteBELGIQUE• ABBEY ROAD (COVER : BEATLES)A Braine L'Alleud au Live Act• ANGEA Verviers au Spirit of 6650 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


• BIG PETE PEARSONA Engis au Centre Culturel• BLUE TIME SHAKERS, MARK HUMMEL 4TETA Comines-Warneton au Centre Culturel• DEMI PORTION, CONVOK, SISMIKA Bruxelles au Magasin 4• GREAT MOUNTAIN FIREA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• MARK HUMMEL, BLUE TIME SHAKERSA Comines à la MJC• RAYMOND VAN HET GROENEWOUDA Leffinge au De Zwerver• THE GLADIATORS, JAH INSPIRATION SOUNDA Diksmuide au 4AD• TINY LEGS TIMA Opwijk au NijdropSAMEDI 03 DECEMBRE• BIG D AND THE KIDS TABLE, RANDOM HANDA Dunkerque aux 4 Écluses• BLANKASSA Lievin à l'Arc En Ciel• CHOUFA Lille au Biplan• COMITY, FALL OF MESSIAH, DIRTY PLEASURE,PROMOTIONA Bethune au Poche• ELISAROZ, ARGO'S, ZLABYAA Lille au Bistrot de St So• HE DIED WHILE HUNTINGA Lille au Caf&diskaire• JOEY STARRA Lille à l'Aéronef• JUNE BUG, KICCA & INTRIGOA Faches Thumesnil aux Arcades• KEN WOOD & THE BREAD MACHINES, FOLKVAGABONDA Lille au Relax• MONSIEUR CHOUFA Lille au BiplanTOUR DE CHAUFFE #6KICCA & INTIRGO, JUNE BUG, UDO UND BRIGITTEA Faches Thumesnil aux Arcades• WAILAA Hénin Beaumont à la Maison de Quartier Darcy• ZOE, AFTERFALL, CHANTAL, ATELIER GUITARE DU CSCCOUSTEAU A Hemmes de Marck à la Maison desIslandais (18h30)BELGIQUE• GOLDIE, DAVIZ & ONE87A Gand au Vooruit• MACHINE SKUD, STEREO GRANDA Braine L'Alleud au Live Act<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 51


SAMEDI 03 DECEMBRE (SUITE)BELGIQUE• NICK KERSHAWA Verviers au Spirit of 66NUIT DU BLUES #7BLACK CAT JOE & MISS CORINA, BIG DEZ, KYLABROX BAND A Mouscron au Centre Culturel• THE DEVIL'S BLOOD, ASCENCION, GOAT TORMENT, ONETAIL ONE HEAD, MARE, URFAUSTA Bruxelles au Magasin 4• TRANSHUMANIA, FREAKS 77, DEBAUCHE ETDECADENCE, LES FUMIERS, THE BAKCBONES, DEATHOR GLORY, QUARTIER LIBRE A Louvain au Chaos BarDIMANCHE 04 DECEMBREROCK BABY FESTLITTLE ROMAN AND THE DIRTY CATS, NEHAN, THEBRIGHTEST OUTLOOK A Lille à la Gare St Sauveur• THE BRIGHTEST OUTLOOKA Lille au Bistrot de St SoBELGIQUE• DAS RACISTA Courtrai au De Kreun• CŒUR DE PIRATEA Bruxelles à l'Ancienne Belgique• ORCHESTRA OF SPHERES, SKIP JENSEN BANDA Tournai au Watermoulin• PREMONITION 13, THE FLYING EYES, MOSQUITOA Louvain au Sojo• THE OCEAN, THE LINK, SCARIN' MYSELF, GOLIATHA Bruxelles au Magasin 4FOIRES AUX DISQUES• LEFFINGE (B)Au Centre Sportif De Barloke (de 9h30 à 17h)LUNDI 05 DECEMBRE• CŒUR DE PIRATEA Lille à l'Aéronef• WULYF, APES AND HORSESA Tourcoing au Grand MixBELGIQUE• CSSA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• GUTHRIE GOVAN BAND, DAVE KILMINSTERA Verviers au Spirit of 66• KEREN ANNA Mons au Lotto Mons ClubMARDI 06 DECEMBRE• BIGA*RANX, GENERAL LEVY, PAPA STYLE, BALDASA Lille à la Maison Folie Wazemmes• CYRIL ACHARDA Lille au Biplan• HUBERT FÉLIX THIEFAINEA Lille au Zénith• THANK YOU, MARIA GORETTI QUARTETA Lille à la MalterieBELGIQUE• LITTLE DRAGONA Bruxelles au Botanique (Orangerie) COMPLET• SALLIE FORD AND THE SOUND OUTSIDEA Bruxelles au Botanique (Rotonde)• ZOFT, TALK NORMAL, HEAUTONTIMOROUMENOSA Bruxelles au Magasin 4MERCREDI 07 DECEMBRE• KID CONGO & THE PINK MONKEY BIRDS, SHEETAHAND THE WEISSMULERA Roubaix à la Cave aux PoètesBELGIQUE• BARE WIRESA Liège à la Zone• JESSIE GALANTEA Verviers au Spirit Of 66• WILLIAM FITZSIMMONSA Bruxelles au Cirque RoyalJEUDI 08 DECEMBRE• CHERRY BANANA & THE SPLITS, PINK FALDAA Lille à l'Absurde• HELLO HURRICANE, WIND'S LAST BLOW, UNTIL WE DIEFOR LIVING A Lille à la Rumeur52 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


• SUPER SOCIAL JEEZA Lille au BiplanBELGIQUE• BATTLES, THE SEDAN VAULTA Courtrai au De Kreun• KID CONGO & THE PINK MONKEY BIRDS, BIRDS AREALIVE, VAGINA TOWNA Charleroi au Vecteur• MANSFIELD TYA, LOÏC B.O. AND THE FRANTIC LOVERSA Bruxelles au Botanique (Rotonde)• SUNDAY BELL RINGERS, BIRDS THAT CHANGE COLOURA Opwijk au NijdropVENDREDI 09 DECEMBRE• ALEXX & THE MOONSHINERS, GANASHAKEA Saint Saulve à la MJC Athéna• AS DE TREFLE, LA FAMILYAA Dunkerque aux 4 ÉclusesEDEN FESTIVALYM, SYD MATTERSA Lye lez Lannoy au Théâtre de l'Eden• GRAND CORPS MALADEA Gravelines au Palais du Littoral• HAMILTON, ADOLINA, MOODA Arras au Blue Devils• LES TIT NASSEL'SA Béthune au Poche• LONAHA Lille au Biplan• MELISSA NKONDAA Lille au Splendid• MUFFLER MEN, CHERRY BANANA & THE SPLITS,WASTINGA Lille à la Chimère• PIWAÏ, NUITSA Millam aux Fils d'Odin• PLUSH FISH, COCONUTT BUTTSA Lille à la Rumeur• SINSEMILIAA Lille à l'AéronefUN PÈRE NOËL ROCKPINK FALDA, BÉCLIN ET SES JULOTS, MANU REVOL,SIX TO FUNK, SOFTLY SPOKEN, MEETING ROOM,LES AUTRES MOOD A Hénin Beaumont au Mundakafé• WALLACE DJ SETA Lille à l'Amul SoloPICARDIE• GRACE, NATHANIEL ISAAC SMOGA Beauvais à l'Ouvre Boite<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 53


VENDREDI 09 DECEMBRE (SUITE)BELGIQUE• A WINGED VICTORY FOR THE SULLEN, STRANDEDHORSEA Diksmuide au 4AD• GOLDEN EARRINGA Anvers au Lotto Arena• MATHILDE RENAULTA Halle au Centre Culturel• SIR JEES, KUBUS ET RICO, EIGEN MAKELIJA Opwijk au Nijdrop• SUICIDE OF DEMONS, CLOSURE, EXUVIATED,HUMATRONICA Bruxelles au Magasin 4• THE EXA Courtrai au De Kreun• YESSONGSA Verviers au Spirit of 66• ZION TRAINA Gand au VooruitSAMEDI 10 DECEMBRE• 100 MONKEYSA Lille au Splendid8 ANS DE LA RUMEURLES CHANTIERS DE L'INÉDIT, LE VRAI TERRIEN,JONAZ DANS LA BALEINE, CLOWNEST ORCHESTRA,TRONCKH, BAL CACANA Lille à la Rumeur• BEETHOVEN DÉLIRE INSIDEA Anzin à la Médiathèque• COSMI, ACWLA Lille au Select• GRACE A Lille à l'AéronefEDEN FESTIVALROVER, ROCOCO A Lys lez Lannoy Théâtre de l'Eden• HUMAN JAIL, BANDITOA Lille au Biplan• LES BLAIREAUXA Hénin Beaumont à l'EscapadeROCK'N NOELZUUL FX, UNDERCY A Lievin à l'Arc En Ciel• THE HORRORSA Tourcoing au Grand Mix• THE RHINOGRADESA Beuvry La Forêt aux 3 BouteillesBELGIQUE• BOULDOU (COVER : ROLLING STONES)A Braine L'Alleud au Live ActFINALE CONCOURS CIRCUITHURT THEM BACK, NOW VOYAGER, THE K, GOLIATH,ACKROS, NAUGHTY MOUSEA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• MACHIAVELA Verviers au Spirit of 66• THE BRANCO HEIST, TO ARMS ETCA Bruxelles au V.K.• THE NAMES, IN BROKEN ENGLISH, OBJECTA Bruxelles au Magasin 4DIMANCHE 11 DECEMBRE• JEF KINO, HARMONIE MUNICIPALEA Auchel au Ciné Théâtre AragonBELGIQUE• COCOA TEA & MARCIA GRIFFITHSA Gand au Vooruit• CUSTOMSA Gand au Vooruit• GLENN BRANCA ENSEMBLE, (SIC) ELECTRICA Diksmuide au 4AD• AS DE TRÈFLEA Wattrelos à la Boite à Musiques• DORIAN GRAYA Maubeuge au Monkey FactoryLUNDI 12 DECEMBREBELGIQUE• INXSA Gand au Vooruit• JC CINEL BANDA Verviers au Spirit Of 66• THE DODOS, BRNSA Courtrai au de Kreun54 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


MARDI 13 DECEMBRE• FEMI KUTI AND THE POSITIVE FORCEA Lille à l'AéronefBELGIQUE• GEIKEA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• THURSTON MOOREA Gand au VooruitMERCREDI 14 DECEMBRE• CASANOÉA Aulnoy lez Valenciennes à la Résidence Universitaire• LES FATALS PICARDSA Lille au SplendidBELGIQUE• CASCADEURA Bruxelles au Botanique (Orangerie)JEUDI 15 DECEMBRE• DOUX JUILLET, EN ATTENDANT LA PLUIEA Lille à la Rumeur• GILLIANEA Lille au Biplan• LES OGRES DE BARBACKA Lille à l'AéronefPICARDIE• THE UPSESSIONS, TWO TONE CLUB, THE MOONINVADERSA Beauvais à l'Ouvre BoiteBELGIQUE• DUCHESS SAYS, PILÖT, LADY FUCKED UPA Bruxelles au Magasin 4• MOLLY HATCHETA Verviers au Spirit of 66• STROMAEA Bruxelles au Cirque RoyalVENDREDI 16 DECEMBRE• BLINDHORSES, THE BLUE MAGIC BANDA Lille à la Rumeur• DIDIER SUPERA Lievin à l'Arc En Ciel• LADYS KITCHEN, DORIAN GRAYA Lille au Select• LES P'TITS FRERESA Saint Saulve à la MJC Athéna<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 55


VENDREDI 16 DECEMBRE (SUITE)• STARLINERS A Lille au SplendidBELGIQUE• 98% MAXIMUM SOULA Verviers au Spirit Of 66• DEUSA Anvers au Lotto Arena COMPLET• MALIBU STACYA Bruxelles au Botanique (Rotonde)• MISTER COVERA Braine L'Alleud au Live Act• TERRY GARLANDA Verviers au Spirit of 66• THE VOODOO GLOW SKULLS, DIRTY BEES,OVERWEIGHTA Bruxelles au Magasin 4SAMEDI 17 DECEMBREPICARDIELES ROCKEURS ONT DU CŒURCHEMICAL FEVER, NOSERIOUS, SO WATCH THESUN, ROLLING BUNKER, ONESTAA Creil à la Grange à MusiqueBELGIQUE• BLACK LIPS, ACID BABY JESUSA Bruxelles au V.K.• DEUSA Bruxelles au Forest National• HURTMOLDA Bruxelles au Botanique (Rotonde)• STEREO GRAND, MACHINE SKUDA Braine L'Alleud au Live Act• SUBSTITUTEA Verviers au Spirit of 66• THE DREAMS, TG GONDARTA Tournai au Watermoulin• UNKLE K PARTYA Courtrai au de KreunFOIRES AUX DISQUES• CREILConvention du vinyle et du livre de collectionA Creil à la Manufacture (10h/18h)• AS WE BLEED, UNSTABLEA Calais à la MPT• DYLATH LEEN, KORROSIAHA Valenciennes à la Péniche Igelrock• MUFFLER MEN, CHERRY BANANA & THE SPLITSA Lille au Six Roses• PROJET BANKAL, LE COLLECTIF POUSSE-DISQUEA Lille à la Rumeur• RAMONE ET PEDROA Lille au BiplanROCK A NOELLES RAMONEURS DE MENHIRS...A Berck/Mer à la Salle Fiolet• SPACESHIP OPERATORZ, ECLECTEKA Calais à la MPT• ZYNGO, SANS OUATE, LES FUMIERS, NO ADDITIONALKOCAINAA Le Quesnoy au Cactus BarDIMANCHE 18 DECEMBREBELGIQUE• COLDPLAYA Anvers au Palais des Sports COMPLET• LA PEGATINAA Brugge au Cactus Club• MONDAYITIS, THE SHOW SO FAR, MOVOCO, THEGHOST AND YOU, LES CHEFSA Diksmuide au 4AD• THE BOXER REBELLIONA Bruxelles au Botanique (Orangerie)LUNDI 19 DECEMBREBELGIQUE• LAMBA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• THE VACCINESA Bruxelles à l'Ancienne BelgiqueMARDI 20 DECEMBREBELGIQUE• LAMBA Bruxelles au Botanique (Orangerie)56 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


• NEW YORK SKA JAZZ ENSEMBLE, FREDDY LOCO &THE GORDO SKA BAND A Bruxelles au Magasin 4MERCREDI 21 DECEMBREBELGIQUE• JAMIE WOONA Bruxelles à l'Ancienne Belgique• LAMBA Bruxelles au BotaniqueJEUDI 22 DECEMBREBELGIQUE• CHILLY GONZALESA Bruxelles au Botanique (Orangerie)• IAN SIEGALA Bruxelles au GC Nekkersdal• MOLLY HATCHETA Verviers au Spirit of 66VENDREDI 23 DECEMBREBELGIQUE• MARKA & THE BLUE ORCHESTRAA Braine L'Alleud au Live Act• YEL, CAN DA Verviers au Spirit Of 66LUNDI 26 DECEMBREBELGIQUE• LES GAUFF', DJ DIDJÉ A Verviers au Spirit Of 66MARDI 27 DECEMBREBELGIQUE• ECHOES (PLAYS PINK FLOYD)A Verviers au Spirit Of 66MERCREDI 28 DECEMBREBELGIQUE• ECHOES (PLAYS PINK FLOYD)A Verviers au Spirit Of 66JEUDI 29 DECEMBREBELGIQUE• HIGH VOLTAGE (PLAYS AC/DC)A Verviers au Spirit Of 66<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 57


VENDREDI 30 DECEMBREBELGIQUE• HIGH VOLTAGE (PLAYS AC/DC)A Verviers au Spirit Of 66JEUDI 05 JANVIERBELGIQUE• ARCADIUM (PLAYS RED HOT CHILI PEPPERS)A Verviers au Spirit Of 66VENDREDI 06 JANVIERBELGIQUE• BROTHERS IN ARMS (PLAYS DIRE STRAITS)A Verviers au Spirit Of 66JEUDI 12 JANVIERBELGIQUE• HELLECTROKUTERS, DR VOYA Verviers au Spirit Of 66• LOÏC B.O. AND THE FRANTIC LOVERS, TERVURENA Bruxelles chez Coiffure Liliane (247 rue Haute)VENDREDI 13 JANVIER• BAD TASTE, LES AGACES PISSETTE, GENERALA Lille à la RumeurSAMEDI 07 JANVIER• KOSIA BRADA ORKESTAR, THALWEG ORKESTRAA Lille au Bistrot de St So• MY SMALL GARDENA Lille à la RumeurBELGIQUE• BROTHERS IN ARMS (PLAYS DIRE STRAITS)A Verviers au Spirit Of 66DIMANCHE 08 JANVIERFOIRES AUX DISQUES• NEUVE CHAPELLE (62)Salle communale de 9h à 17h Infos : 03 21 27 46 64MARDI 10 JANVIERBELGIQUE• BLEEDING HEARTS SYNDICATE, DAILYDOLLSA Verviers au Spirit Of 66• CYMBALS EAT GUITARSA Bruxelles au Botanique (Rotonde)MERCREDI 11 JANVIER• ALAIN CHAMFORTA Aulnoye-Aymeries au Théâtre Léo FerréBELGIQUE• THE COMPUTERSA Bruxelles au Botanique (Witloof Bar)• WISHBONE ASH A Verviers au Spirit Of 66• LOLA LAFON, JEANCHRISTOPHEA Bethune au PocheBELGIQUE• CHARLES HAYWARD, BARBEROSA Tournai au Watermoulin• JEAN PIERRE FROIDEBISE & FRIENDSA Verviers au Spirit Of 66• STEREO JUNKIESA Mouscron au Factory StudioSAMEDI 14 JANVIER• COSMIA Orchies au Centre Culturel• TWIN TWISTER, CHERRY BANANA & THE SPLITSA Lille à la PlageBELGIQUE• BAXTER DURYA Bruxelles au Botanique (Rotonde)• BOULDOU & STICKY FINGERSA Verviers au Spirit Of 66• KUPID KIDS, FERAKSA Braine L'Alleud au Live Act• WE WERE PROMISED JETPACKSA Opwijk au Nijdrop58 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


FOIRES AUX DISQUES• MAZINGARBE (62) #7De 14h à 19h à la salle des FêtesDIMANCHE 15 JANVIERFOIRES AUX DISQUES• MAZINGARBE (62) #7De 9h à 18h à la salle des FêtesLUNDI 16 JANVIERBELGIQUE• DROPKICK MURPHYSA Bruxelles au Forest NationalMERCREDI 18 JANVIERBELGIQUE• THE MENA Courtrai au De KreunJEUDI 19 JANVIERPICARDIE• TRIO D'VIE A Corbie au Théâtre Les DocksBELGIQUE• CLAIRE DENAMURA Bruxelles au Botanique (Rotonde)• MASTODONA Bruxelles à l'Ancienne BelgiqueVENDREDI 20 JANVIER• KILLER QUEENA Anzin au Théâtre• ZSUZSANNA VARKONYIA Douai à l'HippodromePICARDIE• TRIO D'VIEA Corbie au Théâtre Les DocksBELGIQUE• SMOOVE AND TURRELLA Bruxelles au Botanique (Orangerie)PROCHAIN PRESTO!NUMERO 157 JANVIER/FEVRIER 2012Bouclage VENDREDI 23 DECEMBRE 2011Sortie SAMEDI 07 JANVIER 2012<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 59


FRANCELES 3 BOUTEILLES556, Rue Gilbert DoheinBEUVRY LA FORETTel 03 20 34 11 26LES 4 ECLUSESrue de la Cunette DUNKERQUETel 03 28 63 82 40www.4ecluses.comL’ABATTOIR66 rue du Bvd d’Aval LILLERSTel 03 21 64 07 65www.abattoirlillers.frL’AERONEFAv. Willy Brandt EURALILLETel 0 892 560 150 (0,34€/min)www.aeronef-spectacles.comL'ANTRE 21 rue George Lefèvre LILLETel 03 20 96 43 33LES ARCADES16 rue Kleber FACHESTHUMESNILTel 03 20 63 96 96L’ARC EN CIELPlace Gambetta LIEVINTel 03 21 44 85 10www.arcenciel-lievin.frLE BARABAO201 r de la Gare 59270 BAILLEULTel 03 28 49 18 12LE BARON235, rue Barbusse CAUDRYTel 03 27 85 16 70LE BIPLAN19 rue Colbert LILLETel 03 20 12 91 11www.lebiplan.orgLE BLIND TEST14 rue Henri Kolb LILLETel 03 20 13 96 95LE BLOOM’S CAFÉ3 rue Nicolas Leblanc LILLETel 03 28 36 65 68LE BLUES DEVIL1 rue de Paris ARRASTel 03 21 24 51 76LA BOITE A MUSIQUESrue Amédée Prouvost WATTRELOSTel 03 20 02 24 71LE BOTTLENECK3, Rue Thiers DUNKERQUETel 03 28 66 50 94LE CACTUS BAR17 faubourg FauroeulxLE QUESNOYLE CAF&DISKAIRE79 rue Colbert LILLETel 03 61 50 77 54LE CASINO3, rue Emile Legrelle ARRASTel 03 21 71 45 96LE CASINO BARRIERE777, pont de Flandres LILLETel 03 28 144 600www.casinolille.frLA CAVE AUX POETES16 rue du Grand Chemin ROUBAIXTel 03 20 27 70 10www.caveauxpoetes.comCCGP CALAIS450 rue Auguste Rodin CALAISTel 03 21 46 90 47www.ccgp.calais.frLE CHAUDRON BAVEUR9 Rue Du Doc.Gerard BEAUVAISTel 03 44 45 57 69LA CHIMÈRE95 bd Montebello LILLETel 03 20 54 76 60LE COLISÉE DE LENSrue de Paris LENSTel 03 21 28 37 41LE COLISÉE DE ROUBAIX31, rue de l'Epeule ROUBAIXTel 03 20 24 07 07www.coliseeroubaix.comLA COMEDIE BETHUNE138 rue du 11 novembreBETHUNETel 03 21 63 29 19www.comediedebethune.orgLA CONDITION PUBLIQUE14, Place Gén Faidherbe ROUBAIXTel 03 20 45 16 59www.laconditionpublique.comLE CROQUE NOTES31, rue J. B. Mullier SECLINTel 09 64 48 39 45lecroque.notes.free.frLE DETOUR61 rue de Fontenoy LILLETel 03 20 53 48 06L’ELISPACEAvenue Paul-Henri SpaakBEAUVAISTel 03 44 10 01 01www.elispace.frL’ESCAPADE263 rue de l’AbbayeHENIN-BEAUMONTTel 03 21 20 06 48www.escapade-spectacle.comL’ESPACE FAIENCERIEAv John Kennedy BOULOGNE/MERTel 03 21 87 37 15L’ESPACE FLANDRERue du milieu HAZEBROUCKTel 03 28 41 03 13www.centreandremalraux.comL’ESPACE F. MITTERRAND3 rue Roger SalengroBULLY LES MINESTel 03 21 44 18 00L’ESPACE GROSSEMYCours KennedyBRUAY LA BUISSIÈRETel 03 59 41 34 00L’ESPACE MAC ORLANAvenue de la République PERONNELA FERME D’EN HAUT268 rue Jules GuesdeVILLENEUVE D’ASCQTel 03 20 61 01 46LE GARAGE3, Rue de Prémy CAMBRAITel 03 27 81 29 75www.legaragecafe.frLE GRAND MIX5 Place Notre Dame TOURCOINGTel 03 20 70 10 00www.legrandmix.comLA GRANGE A MUSIQUE4 Bis rue Henri Dunant CREILTel 02 44 24 54 64L’HIPPODROME DE DOUAIPlace Du Barlet DOUAITel 03 27 99 66 66www.hippodromedouai.comL’HYBRIDE18 rue Gosselet LILLETel 03 20 88 24 66www.lhybride.orgIRISH TIME12 rue des fusillés VILLENEUVED'ASCQ - Tel 03 20 61 01 14LE KIOSK28, Rue Wazemmes LILLETel 03 20 49 75 99www.kiosk-club.frLA LUNARue du Progrès MAUBEUGETel 03 27 64 13 33LA LUNE DES PIRATES17 Quai Bélu AMIENSTel 03 22 97 88 01www.lalune.netMAISON FOLIE MOULINS47/49 rue d’Arras LILLETel 03 20 95 08 82MAISON FOLIEWAZEMMES70, rue des Croix des SarrazinsLILLE - Tel 03 20 78 20 23LA MALTERIE42 rue Kulhmann LILLETel 03 20 15 13 21www.lamalterie.comLE MANEGERue de la Croix MAUBEUGE -MONSTel 03 27 65 65 40www.lemanege.comLA MANEKINE4 allée des LoisirsPONT ST MAXENCETel 03 44 72 03 38LA MJC CROIX93 rue Jean Jaures CROIXTel 03 20 72 42 12MJC ESPACE ATHENAPlace du 8 mai 1945SAINT-SAULVETel 03 27 28 15 30www.mjc-athena.orgLE NAUTILYSrue Kleber Loquet COMINESTel 03 20 74 37 40L’OUVRE BOITE8 Avenue de Bourgogne BEAUVAISTel 03 44 10 30 80www.asca-asso.comL’OXFORD CAFÉ129, Bvd Jean Moulin BETHUNETel 03 21 57 26 17www.oxfordcafe.netLE PHENIXbd Harpignies VALENCIENNESTel 03 27 32 32 00www.lephenix.frLE POCHErue Fernand Bar BETHUNETel 03 21 64 37 37LE QUILIT QUILIT68 place Jules Senis BETHUNETel 03 21 68 30 80LA RUMEUR57 rue Valenciennes LILLETel 03 20 52 71 9760 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


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R UNPLUGGEG1036 rue de Lille BETHUNELE SELECT192 rue d'Arras LILLELE SHAKA LAKA20, rue de la Clé HAZEBROUCKhttp://shakalaka.frLE SPLENDIDPlace du Mont De Terre LILLETel 03 20 33 17 34www.le-splendid.comSUPERMARKET8 Bis, Rue Wazemmes LILLETel 03 20 52 86 59LE TEMPLErue Hermant BRUAY LA BUISSIÈRETel 03 59 41 34 00LE THEATRE D’ARRASplace du Théatre ARRASTel 03 21 71 76 30www.theatredarras.comLE THEATRE DE BETHUNEBd Victor Hugo BETHUNETel 03 21 64 37 64LE THEATRE MONSIGNYRue Monsigny BOULOGNE/MERTel 03 21 87 37 15LE THEATRE SEBASTOPOLPlace Sébastopol LILLETel 03 20 54 44 50www.theatre-sebastopol.frLE TRAIT D’UNIONrue de Normandie - Maison Foliedu Fort MONS EN BARŒULLE VIVATPlace St Vaast ARMENTIERESTel 03 20 77 18 77www.levivat.netLE YETI107, rue Masséna LILLETel 03 20 12 96 16LE ZENITH DE LILLE1 Bd Des Cités-Unis LILLETel 03 20 14 15 16LE ZENZILE17bis rue des LombardsCOMPIEGNELE ZIQUODROMErue Jacques Daguerre (ZAC deMercières) COMPIEGNEwww.ziquodrome.frBELGIQUE4 ADKleine Dijk 57, DIKSMUIDETel 32(0)5 150 48 94www.4ad.be162162 Brusselbaan Hekelgemwww.paniquedo.beL’ATELIER ROCK7 Quai Dautrebande HUYTel : 32 (0)85 25 03 59www.atelierrock.beBADA BINGLangestraat OOSTENDELE BELVEDERE1, rue Marie d’Artois NAMURTel 32 (0)81 81 39 00www.belvedere-namur.beLE BOTANIQUErue Royale, 236 BRUXELLESTel 32(0)2 218 37 32www.lebotanique.beLE BRIELPOORTMarkt 21 DEINZETel 32(0) 9 381 96 64LE CACTUS CLUB4 rue Sebastiaanstraat BRUGESTel 32(0) 5 033 20 14LE CENTRE CULTURELCOMINES-WARNETON2, rue des ArtsCOMINES-WARNETONTel 32(0) 56 56 15 15www.cccw.beLE CENTRE CULTURELD’ENGISRue du Pont 7HERMALLE-SOUS-HUYLE COLISEUM31 rue Marchienne CHARLEROIwww.lecoliseum.beCPCR11, rue Jonruelle LIEGEDE KREUNConservatoriumplein COURTRAITel 32(0)5 637 06 44www.dekreun.beDE ZWERVERDorpsstraat 95 LEFFINGEwww.leffingeleuren.beL’ENTREPOTCentre Culturel d’Izel ARLONwww.entrepotarlon.beL’ESCALIERRue St-Jean-en-Isle, 26 LIEGEFACTORY STUDIO14 & 18 rue de la bouverieMOUSCRONTel 32(0) 56 33 61 31FRONTLINEHoogpoort 9, GANDTel 32(0) 9 224 00 85HALLES DE SCHAERBEEKrue Royale St Marie, 22bBRUXELLESTel 32(0)2 227 59 60www.halles.beHOF TER LO30 Noordersingel BORGERHOUTwww.ccluchtbal.orgLINTFABRIEKMechelsesteenweg 199 KONTICHTel 32(0)3 457 87 59LOTTO ARENA119 Schijnpoortweg ANVERSwww.sportpaleis.beLE MAGASIN 451 B avenue du port BRUXELLESTel 32(2) 223 34 74www.magasin4.beMANUSCRIPTLangestraat 23 OOSTENDELA MARE AUX DIABLES9, Rue Esparqueaux TEMPLEUVETel 32(0) 69 36 00 00www.lamareauxdiables.netLE NIJDROPDoortstraat 4, OPWIJKTel 32(0) 052 356 165www.nijdrop.bePANIQUE D'O10 Korenmarkt MECHELENwww.paniquedo.bePIT’SSint Rochuslaan COURTRAITel 32(0)5 621 94 61RECYCLART25, rue des Ursulines BRUXELLESwww.recyclart.beRIFFS CLUB5, rue des Telliers MONSTHE ROCKERILL136, rue de la ProvidenceMARCHIENNETel 32 (0)4 75 98 57 05LE SOJOEénmeilaan 35, LEUVENSPIRIT OF 66136 Place du Martyr VERVIERSTel : 32 (0) 87 76 32 71www.spiritof66.beLA SOUNDSTATION6 rue Pouplin LIEGETel 32(0)4 232 13 21www.soundstation.beSTADSSCHOUWBURGTheaterplein ANVERSTel 32(0) 3 2291800www.stadsschouwburgantwerpen.beTWILIGHTLangestraat OOSTENDELE VECTEUR30 rue de Marcinelle CHARLEROITel 32(0)2 71 278 678LE VK76, rue de l'école BRUXELLESTel 32(0)2 414 29 07www.vkconcerts.beVRIJSTAATO Zeedijk OOSTENDELA ZONE27 rue Méan LIEGETel 32(0) 4 341 07 2762 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011


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