Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
WAX TAILOR<br />
C o u v e rt u re : M E L A N I E PA I N<br />
NUMERO 146<br />
ANNÉE 21<br />
DECEMBRE <strong>2010</strong><br />
Édité par PRESTO! PRESSE<br />
BP 1112 – 59012 LILLE CEDEX<br />
TEL : 03 20 17 06 91<br />
EMAIL : contact@<strong>presto</strong>.presse.fr<br />
N° CP : 72976<br />
Dépôt légal : à parution<br />
IMPRIMERIE<br />
NIMIFI NEVADA, Bruxelles (B)<br />
RÉDACTION<br />
RÉDACTEUR EN CHEF<br />
Patrick FELIX<br />
SECRÉTAIRE DE RÉDACTION<br />
Bertrand LANCIAUX<br />
MISE EN PAGE Samuel SYLARD<br />
CONTRIBUTEURS<br />
Dorian BRIQUANNE, Nicolas BUI-<br />
GNET, Guillaume CANTALOUP,<br />
Thomas CEUGNART, Julien COURBE,<br />
Patrick DALLONGEVILLE, François<br />
Xavier DUQUESNOY, Maryse<br />
LALOUX, Bertrand LANCIAUX, Steff<br />
LE CHIEN, Sébastien NOWICKI,<br />
Emmanuel QUEVA, Arnaud SAN-<br />
TERRE, SCHNAPS, Geoffrey<br />
SEBILLE, Mathilde SENECHAL,<br />
Grégory SMETS, Sylvain STRI-<br />
CANNE, Nicolas SWIERCZEK...<br />
Mensuel gratuit tiré à 30 000 exemplaires<br />
disponible dans le Nord, le<br />
Pas de Calais et la Picardie pour la<br />
France et la Wallonie pour la<br />
Belgique, dans plus de 460 points de<br />
diffusion. Le numéro Spécial Festivals<br />
d'Été est lui tiré à près de 100 000<br />
exemplaires et diffusé partout en<br />
France.<br />
PRESTO! PUBLICITÉ<br />
Samuel SYLARD<br />
pub@<strong>presto</strong>.presse.fr<br />
TEL : 0952 603 406<br />
www.<strong>presto</strong>.presse.fr<br />
EDITO<br />
Un autre mec bien<br />
Par Patrick FELIX<br />
Pour les considérations de fin d’année on a le choix; évoquer la<br />
bamboula consumériste et généralisée qui nous attend dans quelques<br />
semaines ou se donner quelques bonnes raisons de ne pas y<br />
penser et se mettre déjà en train pour 2011.<br />
Une fois n’est pas coutume c’est la télévision qui nous donnera un petit coup de<br />
main. Je vous rassure à PRESTO! nous sommes comme vous chers lectrices<br />
et lecteurs, nous y regardons plus souvent des âneries (ce que nous regrettons<br />
aussi sec !) que des chef d’œuvre de la culture. Mais parfois, en se<br />
forçant un peu on tombe sur un documentaire qui nous raconte la vie de<br />
Stéphane Hessel.<br />
Ce gaillard est allé de Berlin à Paris en passant par Buchenwald, des rafles de 1944 à<br />
l’ONU en 1977, rien que ce raccourci donne le vertige. A 91 ans il pourrait se tenir<br />
peinard chez lui en Haute-Savoie à observer les marmottes. Non, il continue à s’indigner,<br />
car son truc à lui c’est ça; l’indignation. Lutter contre l’indifférence, ne jamais se dire<br />
qu’on n’y peut rien mais s’engager, toujours.<br />
C’est évidemment un peu bizarre de vous proposer en exemple un “vieux” de 91 ans, et<br />
vous n’êtes pas obligés de me croire sur édito. Alors jetez un œil sur son bouquin Indi -<br />
gnez-vous ! (petit, 32 pages et pas cher 3€, chez Indigène Éditions). Vous pourrez alors<br />
paraphraser Audiard (100.000$ Au Soleil); “Quand un type de 91 ans qui a vécu ce qu’il<br />
a vécu dit certaines choses, ceux de moins de 60 ans qui n’en ont pas vécu le dixième<br />
l’écoutent !”<br />
P.S. de saison ; PRESTO!, toute sa rédaction et ses collaborateurs vous souhaitent de<br />
bien terminer <strong>2010</strong> et de nous retrouver en 2011 !<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 3
PRESTO!<br />
Un nouvel endroit où trouver PRESTO!<br />
dans le Nord; à Denain au Théâtre et<br />
à la Médiathèque<br />
(rue de Villars) à<br />
Lille chez Inter<br />
Micro & Réseaux<br />
(240 rue du Fbg de<br />
Roubaix), au Puzzle<br />
(115 rue Meurein).<br />
En Picardie : à<br />
Mouy à la MJC (31<br />
rue Léon Bohard).<br />
En Belgique : à<br />
Mons au Café Le<br />
Parc (27 rue du<br />
Parc).<br />
LESSIVÉ !<br />
Original ! Les étudiants de l’IEP DE<br />
LILLE vous proposent deux concerts<br />
dans des lavomatic lillois...<br />
SAMEDI 18 DECEMBRE...<br />
HARD’AC (17h) et JIIMI WAS GAIN<br />
(18h) au 83 rue d’Arras<br />
THE FREAK AND GYPSIES (19h) et<br />
BLEWJOB (20h) au 57 rue des<br />
Postes<br />
JOB<br />
TOI L’HÉROÏNE cherche un guitaristecompositeur.<br />
toilheroine@hotmail.com<br />
JOB 2<br />
La toute nouvelle MÉDIATHÈQUE<br />
D’ANZIN dispose d’un auditorium de<br />
cent places. L’idéal pour vous y<br />
produire, envoyez donc toutes vos<br />
infos (coordonnées, style, démos)<br />
Médiathèque, Place de Boussu<br />
59410 ANZIN<br />
TEL : 03 61 32 10 60<br />
mediatheque@ville-anzin.fr<br />
JOB 3<br />
Dans le cadre du TREMPLIN FRANCE<br />
Ô FOLIES, un concert de sélection<br />
aura lieu le MERCEDI 19 JANVIER à<br />
La Cave aux Poètes, et le groupe<br />
sélectionné se produira aux Francofolies<br />
de la Rochelle. Attention il faut<br />
être roubaisien et postuler avant le<br />
10 décembre !<br />
Infos : www.ville-roubaix.fr<br />
JOB 4<br />
Le PODIUM MUSIQUE ACTUELLES,<br />
aura lieu le 19 mars à Bailleul mais<br />
la sélection démarre et la date limite<br />
d’inscription c’est le 16 janvier donc<br />
on ne traîne pas.<br />
Infos : Service Jeunesse et Culture<br />
22 rue d’Ypres 59270 BAILLEUL<br />
TEL : 03 28 49 29 89<br />
chugues@ville-bailleul.fr<br />
AND SO I WATCH YOU FROM AFAR<br />
LA BANDE DES 4<br />
Le projet 4X4, visant à fédérer un réseau transfrontalier<br />
de 4 salles de concerts (GRAND MIX,<br />
DE KREUN, 4AD, 4 ECLUSES) prend de l’épaisseur.<br />
Après la carte commune, les co-productions,<br />
l’accompagnement artistique… Vo i c i<br />
venir le premier festival. Comme il fallait s’y<br />
attendre, la bande des 4 s’est pliée en 4 pour<br />
mitonner un programme très axé sur la découverte<br />
et l’innovation. Le DE KREUN ouvre le bal avec le<br />
rumeur sonique AND SO I WATCH YOU FROM<br />
AFAR. Ce quatuor instrumental donne la parole aux<br />
larsens, soit un metal aventureux qui flirte parfois<br />
avec le space-rock et le free-jazz mais sans jamais haut risque : H E L M E T<br />
oublier de laisser une bonne dose de gomme au<br />
décollage. Grosse sensation outre-Manche et dans<br />
le milieu avant-rock, ASIWYFA pour les intimes<br />
devrait faire beaucoup de bruit dans cette incursion<br />
continentale. Les 4 ECLUSES de Dunkerque<br />
embraieront avec la nouvelle sensation belge MY<br />
LITTLE CHEAP DICTAPHONE. Pas vraiment des<br />
débutants, ce nouveau projet de Redboy (Hollywood<br />
Porn Star, Jaune Orange) s’est donné les moyens de<br />
sa grandiloquence : grosse production et grosses<br />
influences. On navigue des symphonies à la Mercury<br />
Rev à la musique de chambre capitonnée de Black<br />
Heart Procession. Érudit, précieux sans être ridicule,<br />
MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE peut agacer<br />
par son appétence mais les amateurs de superproduction<br />
pop ne resteront pas sur leur faim. Ça se<br />
couvre ensuite au 4AD de Diksmuide, avec la venue<br />
du superband d’impro rock R A N G D A. Ce trio<br />
regroupe trois pointures du rock expérimental : les<br />
guitaristes Sir Richard Bishop (Sun City Girls) et Ben<br />
Chasny (Six Organs of Admittance, Comets on Fire,<br />
Current 93), et le batteur Chris Corsano (Sonic<br />
Youth, Six Organs of Admittance, Sunburned Hand<br />
Of The Man). Musiciens de très haut niveau, ils<br />
maîtrisent parfaitement l’histoire du rock expérimental,<br />
dont ils ont écrit quelques mystérieuses<br />
pages, ce qui évite les redites. Complexe et crucial.<br />
À noter que RANGDA partagera la scène avec<br />
HOWLIN’ RAIN, projet d’un autre Comets On Fire<br />
(Ethan Miller) proposant une vision très personnelle<br />
du psychédélisme qui pourrait ravir les fans des<br />
premiers balbutiements de Black Mountain. Le<br />
GRAND MIX fermera la marche avec un concert à<br />
le retour. Ce groupe<br />
mythique des années 90 popularisa l’ouverture du<br />
rock dur vers des pratiques plus aventureuses.<br />
Nourri des undergrounds musicaux radicaux des<br />
années 80, HELMET parvint à en faire une synthèse<br />
appréhendable par le plus grand nombre. Après<br />
HELMET, on considéra le metal avec moins de<br />
condescendance. À l’heure du come-back, on ne<br />
demandera plus à HELMET d’être visionnaire, mais<br />
simplement de retrouver l’acuité de ses trois<br />
premiers albums.<br />
JEUDI 09 DECEMBRE<br />
AND SO I WATCH YOU FROM AFAR A Courtrai [B] DE KREUN<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE<br />
PACOVOLUME, MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE<br />
A Dunkerque [59] 4 ECLUSES<br />
SAMEDI 11 DECEMBRE<br />
HOWLIN RAIN, DANDY DAVY, RANGDA A Diskmuide [B] 4AD<br />
DIMANCHE 12 DECEMBRE<br />
LAFARO, HELMET A Tourcoing [59] GRAND MIX<br />
4 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
Par Bertrand LANCIAUX<br />
GRANDES<br />
FIESTAS !<br />
Envie de s’échauffer avant les grandes fiestas de fin d’année ?<br />
Direction la Belgique, La Condition Publique et La Péniche. En<br />
apéritif, le CACTUS CLUB de Bruges servira une soirée Ninja<br />
Tune. BONOBO viendra déployer son trip-hop cosy très influencé<br />
par le jazz et la soul à l’épreuve de la scène. Il ne faudra manquer<br />
sous aucun prétexte son compagnon de label JON MCCLEERY.<br />
Annoncé comme une émanation de Jeff Buckley et Nick Drake, le folk<br />
jazzy de MCCLEERY ne ménage pas ses effets pour vous dépouiller de<br />
toute retenue, mais ça marche.<br />
De la retenue, voire de la<br />
dignité, il faudra en faire votre<br />
deuil pour la venue de ONE<br />
MAN PARTY, alias Steve Slingeneyer.<br />
Pièce d’origine du groupe<br />
Soulwax, en tant que batteur, ce<br />
Gantois a décidé de troquer ses<br />
fûts pour des platines. DJ coté,<br />
Steve Slingeneyer refuse de<br />
choisir entre le rock et la techno,<br />
à partir du moment où ça botte<br />
les fesses ou que ça prête à<br />
chorégraphie. Festive avant tout,<br />
cette musique terriblement efficace<br />
ambitionne d’abord de mixer<br />
les styles et les publics.<br />
Les Norvégiens de CASIOKIDS partagent la même démarche. Même<br />
si chez eux, la pop est dominante, CASIOKIDS renouent parfaitement<br />
avec l’innocence de l’adolescence de cette musique tout en y ajoutant<br />
une sérieuse dose de dérision bien contemporaine. On ne sait donc<br />
plus de qui on s’amuse sur le dancefloor, de la musique, du groupe, de<br />
soi-même ou des autres. Gentiment perturbants, les pétulants Casiokids<br />
évitent soigneusement le transgressif et le régressif. Très<br />
récréatif.<br />
Le concert de rap est rare en<br />
région, le rap féminin encore<br />
plus. On peut donc considérer<br />
comme un authentique événement<br />
la venue de la Chicagoaine<br />
PSALM ONE. Signée chez<br />
Rhymesayers (POS, MF Doom,<br />
Blueprint…), PSALM ONE s’est<br />
imposée comme une valeur<br />
montante d’un rap underground<br />
américain, refusant les diktats<br />
des clichés de l’industrie du rap<br />
de masse. Prônant l’ouvert u r e<br />
musicale, cette rappeuse, qui a<br />
appris le chant à la chorale de<br />
l’église, revendique des influences<br />
allant de Stevie Wonder, Fiona<br />
Apple, Prince en passant par MC Lyte. Reconnu discographiquement,<br />
sa très bonne réputation scénique la précède pour sa première<br />
tournée sur le continent.<br />
Toujours à la Péniche mais à mi-chemin entre l’electronica et l’abstract<br />
hip-hop, le jeune GOLD PANDA viendra attester que sa musique est<br />
une espèce rare. Bien que souvent comparé à Four Tet, la musique de<br />
GOLD PANDA dégage une certaine capillarité avec la pop ou le folk.<br />
L’électro ne sert pas ici de camouflage ou de lifting. La puissance<br />
hypnotique, qui se dégage de cette musique faussement apaisante,<br />
renvoie mille éclats de reflets futuristes et explore nos vies antérieures.<br />
En apesanteur, coincé dans une boule à facette.<br />
JEUDI 09 DECEMBRE PSALM ONE A Lille [59] LA PENICHE<br />
JEUDI 09 DECEMBRE CASIOKIDS A Roubaix [59] LA CONDITION PUBLIQUE<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE GOLD PANDA A Lille [59] LA PENICHE<br />
MERCREDI 15 DECEMBRE BONOBO, JON MC CLEERY A Bruges [B] CACTUS CLUB<br />
JEUDI 16 DECEMBRE STEVE SLINGENEYER A Courtrai [B] DE KREUN<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 5
VENDREDHIP HOP<br />
Tous les premiers vendredi du mois<br />
le collectif BEATBOXON vous donne<br />
rendez-vous pour une soirée soul et<br />
funk.<br />
VENDREDI 03 DECEMBRE<br />
A Boulogne/Mer au VOLE HOLE<br />
ANTRA’ZIK 3<br />
Après le beau succès du n°2<br />
ANTRA’ZIK prépare son n°3. Voilà les<br />
premiers noms : FLOW, LA GOUTTE,<br />
Evelyne GALLET, BURIDANE,<br />
BARCELLA, Chloé LACAN...<br />
DU 03 AU 05 FEVRIER 2011<br />
A Lille à l’ANTRE 2<br />
TÉLÉ<br />
ANNAÏCK sera sur Calais TV le<br />
MERCREDI 12 JANVIER 2011.<br />
LOCAL<br />
L'association NASDAC, connue pour<br />
l’organisation du FIVESTIVAL,<br />
recherche des associations pour<br />
partager un local à Fives !<br />
asso-nasdac@laposte.net<br />
TEL : 06 28 35 36 43<br />
HORAIRES<br />
Chez AMPS GUITAR vous trouvez<br />
PRESTO! mais attention les horaires<br />
changent : mardi et jeudi<br />
(13h30/19h30) mercredi, vendredi<br />
et samedi (10h/12h et 14h/19h)<br />
AMPS GUITAR 6 rue de Lille 59554<br />
NEUVILLE ST REMY<br />
STUDIO<br />
Nouveau studio d'enregistrement et<br />
de mixage dans la région ! Situé à<br />
Béthune, le studio IN SITU ouvrira<br />
ses portes le SAMEDI 11<br />
DÉCEMBRE. A cette occasion, une<br />
journée de studio sera offerte aux<br />
groupes y participant !<br />
55 Rue des Pâquerettes<br />
62400 BÉTHUNE<br />
contact@studio-insitu.fr<br />
www.studio-insitu.fr<br />
BIENTÔT L’ÉTÉ<br />
Les dates des festivals :<br />
COULEUR CAFÉ (Bruxelles) : du 24 au<br />
26 juin.<br />
ZWARTE CROSS (Lichtenvoorde - B) :<br />
du 16 au 18 juillet.<br />
Pas de festival mais un concert<br />
unique de BON JOVI le 24 juillet à<br />
Zeebrugge, la location est déjà<br />
ouverte !<br />
ROKEN IS DODELIJK © MATTHIEU DROUET<br />
EN CHANSON...<br />
LE POCHE connaît la chanson. Une première<br />
soirée sera consacrée à deux groupes<br />
“émergés” de la scène régionale. Qu’il s’agisse<br />
de ROKEN IS DODELIJK ou de L O U I S<br />
AGUILAR, chacun de ces artistes incarne<br />
cette fascination pour une certaine forme d’americana<br />
lo-fi. Incarnation d’une génération ayant les<br />
moyens de ses ambitions, ces locaux partageront<br />
la scène pour chanter qu’ils sont d’ailleurs. Dans un<br />
registre plus “variété”, la soirée réunissant<br />
MÉLANIE PAIN (Nouvelle Vague) et LOLA BAÏ<br />
reste fidèle à une chanson bien de chez nous,<br />
puisant quand même quelques effets à la pop internationale.<br />
Il y a cinquante ans, remporter la coupe du meilleur<br />
groupe européen au ”Rock Across The Channel” ça<br />
valait bien le CQFD des Inrocks et partager la scène<br />
avec Gene Vincent, ça en imposait tout autant que<br />
jouer avec Devendra Banhart. LES BOURGEOIS DE<br />
CALAIS eurent ce talent et cette chance d’incarner<br />
la frénésie rock des juvéniles 60’s et déjà cette<br />
fascination pour les anglo-saxons. Ils fêteront leur<br />
noces d’or avec le rock au Centre Culturel Gérard<br />
Philippe de Calais. Respect.<br />
VENDREDI 03 DECEMBRE ROKEN IS DODELIJK, LOUIS AGUILAR<br />
A Bethune [62] LE POCHE<br />
DIMANCHE 05 DECEMBRE<br />
LES BOURGEOIS DE CALAIS, ERVIN TRAVIS, DANI DELSON,<br />
BURT BLANCA<br />
A Calais [62] CENTRE CULTUREL GERARD PHILIPPE<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE<br />
MELANIE PAIN, LOLA BAÏ A Bethune [62] LE POCHE<br />
DUB IN FRANCE<br />
Le dub made in France se porte<br />
Consacré depuis huit ans par le très bon<br />
bien. Le label Jarring Effects<br />
TÉLÉRAMA DUB FESTIVAL, on y<br />
est en grande part i e<br />
découvre que l’onde de choc de<br />
responsable de cet<br />
cette musique jamaïquaine<br />
essor tout comme<br />
overdub les projets des<br />
HIGH TONE, groupe<br />
chimistes sonores à travers la<br />
fétiche de cette maison de<br />
planète. La Grange à<br />
disque lyonnaise. Au pays<br />
de la chanson à boire,<br />
Musique de Creil accueillera<br />
une des étapes de ce festival<br />
HIGH TONE a su s’imposer<br />
itinérant avec J A H C O O Z I<br />
comme étant bien<br />
(Allemagne), 340 M L<br />
plus qu’un groupe<br />
(Afrique du Sud) et TURNSprétexte<br />
à fumette. Leur<br />
electro-dub se suffit à luimême<br />
TEAK (France). Métissage à<br />
tous les étages.<br />
pour entrer dans un<br />
état de conscience sonore<br />
modifiée. Mauvais genre d’hier,<br />
le dub a gagné d’ailleurs ses<br />
lettres de noblesse depuis que l’on a<br />
retrouvé son ADN dans le rap et l’électro.<br />
HIGH TONE<br />
VENDREDI 03 DECEMBRE TELERAMA DUB<br />
FESTIVAL A Creil [60] GRANGE A MUSIQUE<br />
JEUDI 16 DECEMBRE HIGH TONE, JUNIOR MARKET<br />
A Tourcoing [59] GRAND MIX<br />
6 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
LA GUNS<br />
Archétype des groupes de hard-rock qui firent les grandes heures<br />
du Sunset Strip des 80’s, les LA GUNS sont le groupe du gars<br />
(Tracii Guns) qui fut première gâchette chez Guns’n’Roses.<br />
Délogé par Slash, Tracii Guns retourna jouer de la pétoire à six<br />
cordes dans son groupe d’origine : LA GUNS. Très honnête<br />
groupe de hard-glam, les LA GUNS incarnent le pittoresque de ces<br />
superhéros du rock en collant. Désormais, derrière le mascara et les<br />
mises en plis, il reste de bons gros rockers, une certaine dextérité et<br />
surtout une loyauté sans faille à une certaine vision du rock comme<br />
l’atteste leur dernier album de covers de : AC/DC, Kiss, Beach Boys,<br />
Blue Oyster Cult, Steve Miller Band…<br />
MERCREDI 08 DECEMBRE LA GUNS, PRETTY BOY FLOYD<br />
A Wattrelos [59] BOITE A MUSIQUE<br />
TY SEGALL<br />
Gros coup de cœur pour le garage rock de TY SEGALL. Les<br />
plus curieux d’entre vous connaissaient sans doute son ancien<br />
combo, Epsilons et son punk lo-fi débraillé et braillé. Désormais<br />
à son compte, TY SEGALL reprend cette sempiternelle<br />
recette des garage-bands en y ajoutant son petit réglage<br />
perso au niveau du carburateur. Malicieusement crétin, TY SEGALL<br />
rappellera le regretté Jay Reatard ou les récents exploits des<br />
Strange Boys. Ajouter à cela quelques pétarades folk et mine de<br />
rien, TY SEGALL s’impose en digne descendant de Billy Childish, des<br />
Kinks et des Sonics. Urgent.<br />
VENDREDI 17 DECEMBRE TY SEGALL A Diskmuide [B] 4AD<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 7
MELANIE PAIN<br />
Par Steff Le CHIEN - Crédit photo : Y. Bottalico<br />
Quand on m’a proposé l’interview de MÉLANIE<br />
PAIN, son nom me disait vaguement quelque<br />
chose. Je me suis souvenu de cette jeune femme<br />
découverte avec Camille par Marc Colin, pour<br />
Nouvelle Vague. Quelques jours plus tard, au téléphone,<br />
je retrouve cette voix au grain sensuel.<br />
Mélanie est pressée, fatiguée, mais disponible.<br />
Ces quinze minutes passées avec elle, à 200 kilomètres<br />
de distance, où seule la magie et le<br />
charme de sa voix agissent, resteront en mémoire<br />
comme l’une des interviews téléphoniques les<br />
plus douces et agréables que j’ai faites.<br />
Comment a débuté cette passion pour la chanson ?<br />
Tout a commencé un jour où j’avais posé ma voix sur la démo d’un ami,<br />
Villeneuve. Cette démo a atterri sur le bureau de Marc Colin qui cherchait<br />
des voix pour le premier album de Nouvelle Vague. En fait, il cherchait<br />
un grain particulier plus qu’une voix. Il m’a proposé de chanter,<br />
j’ai alors fait une date au Café de la Danse en 2004, avec Camille. Je<br />
n’avais jamais vraiment chanté avant. Je ne me connaissais pas de<br />
talent artistique, j’avais une autre vie.<br />
Sont-ce les relations amoureuses qui t’inspirent le plus ? C’est<br />
ce qui ressort dans tes chansons en français.<br />
Oui, le couple c’est intéressant. Il y’a la passion, la destruction aussi.<br />
8 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />
Tu peux être détruit puis faire une nouvelle rencontre qui gomme tout<br />
ce que tu as vécu avant. Tout redémarre alors. Mes textes parlent de<br />
mes histoires d’amour, c’est assez personnel, tout est centré sur mes<br />
histoires.<br />
Qu’est ce que ça donne sur scène ?<br />
Je viens avec un groupe. Ce sera plutôt électrique même si je garde<br />
des moments “a capella”, pour les passages plus intimistes, pour l’aspect<br />
minimal. Les chansons sont parfois rock, cabaret, pop, chanson<br />
française. Il y aura sur scène une basse, une guitare, une batterie, un<br />
clavier et moi qui chante et m’amuse avec quelques jouets.<br />
As-tu une préférence : chanter en français ou en anglais ? Estce<br />
une musicalité différente ?<br />
C’est complémentaire. Les gens me demandent souvent pourquoi je ne<br />
choisis pas, pourquoi il y a la moitié des chansons en français, l’autre<br />
en anglais. Il y a une certaine musicalité en français, une autre en<br />
anglais. Si je pouvais, je le ferai aussi en espagnol ou dans d’autres<br />
langues. J’écris en français parce que c’est ma langue maternelle, en<br />
anglais parce que c’est la langue des chansons que j’écoute. Les deux<br />
langues sont complémentaires et me permettent d’exprimer toutes<br />
mes émotions, qu’elles soient simples ou complexes.<br />
L’album a un an. Un second est-il prévu ?<br />
En 2004, il y a eu Nouvelle Vague, la tournée, etc. Ensuite, il a fallu<br />
m’assumer en tant que chanteuse. Tout cela était très nouveau pour<br />
moi. Et puis j’étais entourée de talents comme Camille, s’assumer et<br />
prendre confiance n’était pas évident pour moi. Je n’étais franchement<br />
pas à l’aise, avec ma “nouvelle carrière”. Je me suis donc mise à<br />
bosser sur le premier album (My Name, 2009). Mais, dans un sens,<br />
j’ai trouvé ce que j’avais envie de chercher. J’ai découvert des dimensions<br />
que je voulais explorer. Pour le second album, je me laisse aller<br />
à explorer des directions différentes, encore, je vais vers des choses<br />
plus personnelles !<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE Bethune [62] LE POCHE
NOËL<br />
Allez c’est parti, la fin de l’année<br />
sonne le coup d’envoi des concerts<br />
caritatifs. Coup de pouce (les<br />
programmations dans l’agenda)...<br />
H ROCK’N’NOËL c’est une opération<br />
de l’Arc en Ciel de Lièvin, le principe<br />
est bien connu, le prix de la place<br />
c’est un jouet (un beau tout neuf,<br />
pas les vieux machins de votre<br />
enfance !). Le tout sera remis à l’association<br />
SOS de Lièvin.<br />
SAMEDI 11 DECEMBRE<br />
ARKANAN, DARKNESS DYNAMITE<br />
A Lièvin à l’Arc en Ciel<br />
ZORA<br />
Les pointillés d’une carrière<br />
Par Steff Le CHIEN et Caroline VAN BOCKSTAELE<br />
Crédit photo : Eric VANDEVALLE<br />
Rencontrée dans les locaux de Radio<br />
Campus Lille lors de son passage<br />
dans l’émission de Marcel et Seb,<br />
ZORA, souriante, accompagnée de<br />
Jean Fi, son compagnon, s’est livrée<br />
avec simplicité.<br />
Sept ans d’attente après le premier album,<br />
c’est long dans une carrière, non ?<br />
L’épisode Warner n’était pas prévu ! (N D L A :<br />
ZORA a été sortie du catalogue Warner en 2004,<br />
quand le label a décidé d’épurer son catalogue au<br />
début de la crise du disque) On s’est dit qu’il fallait<br />
réapprendre à tout faire : réaliser un album, s’occuper<br />
des pochettes, des dossiers, aller chercher<br />
de l’argent, faire des petits boulots.<br />
Normalement, quand on est “découverte Printemps<br />
de Bourges” en 1998 ça aide bien une<br />
carrière, non ?<br />
Après le Printemps, il y a eu l’album (2003) et la<br />
signature avec Warner, quand on est montés à<br />
Paris. A Bourges, il y avait une quarantaine de<br />
groupe, c’est un bon tremplin mais il faut tenir la<br />
route après. Cela nous a permis de signer quelques<br />
concerts, en Suisse, notamment. Et puis on a deux<br />
enfants, on a dû trouver des petits boulots… On n’a<br />
pas pu s’investir totalement dans notre projet. On<br />
s’est posé beaucoup de questions.<br />
Existe-t-il un lien entre les deux albums malgré<br />
les sept ans ?<br />
Le lien, c’est surtout le texte. On est plus directs, on<br />
est plus “franco”. Dans les arrangements, c’est<br />
assez minimaliste mais en même temps on a mis<br />
des sons qu’on voulait vraiment entendre. François<br />
a mixé (NDLA : François Baurin, ancien du studio<br />
Warner), Mellino a apporté sa pâte aussi, différente<br />
et intéressante.<br />
Comment s’est préparé l’album ?<br />
Ça s’est fait chez nous, à Montreuil, dans la cave, à<br />
notre rythme. C’était bien !<br />
Est-ce que vous jouez encore dans des petits<br />
bars ?<br />
Oui. Moi, j’adore (dixit Jean Fi) ! Il n’y a pas de<br />
stress dans les bars… On vient des cafés.<br />
Il n’y a pas de stress ? Mais il faut conquérir<br />
un public qui n’est peut être pas venu pour<br />
vous !<br />
Tu peux aussi avoir la pression quand les gens viennent<br />
dans une grosse salle et payent leur place. Ce<br />
qui m’angoisse c’est l’organisation, l’attente, les<br />
problèmes techniques, quand c’est “ultra roots”.<br />
Mais ça m’aide, je suis devenue plus patiente. Ça<br />
me blinde. Quand tu te retrouves dans une grande<br />
salle, c’est le luxe, tu comprends pourquoi tu es là.<br />
Tu apprécies le moment.<br />
Il paraît que PRESTO! a joué un rôle important<br />
dans votre début de carrière ?<br />
On était en première partie de Matthieu Chédid, à la<br />
Cave aux poètes. Dans PRESTO!, l’article disait “ces<br />
deux là pourraient bœuffer”. ça m’a mis une pression<br />
monstre ! Matthieu nous a dit : “Pourquoi<br />
pas ! Ça te dit de faire un truc avec moi ?”. Pour<br />
moi, “bœuffer” c’était faire des “Wha bidoo Wap”.<br />
Matthieu me dit : “Qu’est ce que tu connais de<br />
l’album ?” Je connaissais tout par cœur. Je lui ai<br />
proposé “Cigarettes”. Il m’a invité à la fin du<br />
concert, on a fait un duo ensemble. C’est comme<br />
cela que ça a bien démarré !<br />
Merci !<br />
Merci à PRESTO! (rires)<br />
SAMEDI 04 DECEMBRE A Roubaix [59] COLISEE<br />
H LES ROCKEURS ONT DU CŒUR<br />
surtout sur la Côte d’Opale, la<br />
programmation est en cours mais la<br />
date est ferme.<br />
SAMEDI 11 DECEMBRE<br />
A Boulogne/Mer au CJC Léon Blum<br />
H LE SECOURS POPULAIRE de Valenciennes,<br />
Les Vilains Gamins et Le<br />
Cactus organisent un concert dont<br />
l'entrée sera payée avec des denrées<br />
alimentaires non périssables :<br />
conserves, pâtes, riz, biscuits...<br />
Elles seront reversées au Secours<br />
Populaire de Valenciennes.<br />
SAMEDI 18 DECEMBRE<br />
A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />
TOUR DE<br />
CHAUFFE<br />
5<br />
Comme tous les ans vous retrouverez<br />
dans cette colonne l’actualité<br />
des groupes de la sélection TOUR DE<br />
CHAUFFE 5...<br />
THE JIMI BEN BAND a un clip sur<br />
Youtube “When I Feel” et a sorti un<br />
EP Royal Baboon.<br />
LILIDOLLRAGE sort un 8 titres enregistré<br />
au Nautilys et mixé au Studio<br />
4 All; Le clip sera réalisé sur “The<br />
Edge” (visible sur Dailymotion)<br />
SOFTLY SPOKEN MAGIC SPELLS entre<br />
en studio pour un album 10 titres<br />
qui sortira l’an prochain en autoproduction.<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 9
GREEN VAUGHAN<br />
Par Geoffrey SEBILLE<br />
A la question, le journaliste est-il obligé de kiffer<br />
l’artiste qu’il rencontre, la réponse est : euh, non,<br />
pas forcément. Aujourd’hui, les GREEN VAUGHAN,<br />
sur le point d’embarquer aux Transmusicales de<br />
Rennes.<br />
Soyons honnêtes, les circonstances qui m’ont conduit à converser<br />
avec les GREEN VAUGHAN relèvent moins du coup de cœur<br />
musical que de l’opiniâtreté d’un impresario. Depuis le temps que<br />
l’ardent manager des Green m’évoquait, les yeux embués<br />
d’étoiles, le nouveau bébé qu’il avait pris sous son aile, il aura<br />
fallu, visez mon dédain, que le groupe remportasse le Start de<br />
Domaine Musiques ainsi qu’une place au soleil aux Transmusicales de<br />
Rennes pour que je daignasse me pencher sur le sujet. “Si c’est<br />
comme ça, on va te faire un café avec une vieille dosette qui traîne”,<br />
me prévient-on. Et la liberté de la presse dans tout ça ?<br />
GREEN VAUGHAN, donc. Paraît que le patronyme ne possède ni<br />
symbolique, ni signification particulière. Et surtout pas de connivence<br />
avec Stevie Ray Vaughan. L’un a balancé Green. L’autre, Vaughan,<br />
comme un réflexe. “On aurait pu s’appeler Green Chirac”. Hasardeux<br />
baptême. Ainsi débute l’histoire du duo, souvent évoquée comme “un<br />
bras de fer permanent, une confrontation gentille entre deux<br />
personnes.” Anto, guitariste, pèse ses mots d’une voix hésitante. Nico,<br />
plus bourru et barbu, est du genre grande gueule. Normal, à la<br />
maison, c’est lui, qui tient le micro. Comment ça marche, GREEN<br />
VAUGHAN ? “La musique qu’on fait, c’est pas lui, c’est pas moi, c’est<br />
au centre”.<br />
Conflits intérieurs<br />
Visiblement, ne pas être tombé sous le charme du 4 titres des Green<br />
n’est pas une tare. Il serait même conseillé d’oublier le disque si l’on<br />
envisage d’aller applaudir les deux gaillards. “Ce que tu as entendu, là,<br />
c’est vraiment gentil par rapport à ce que ça donne sur scène.” Après<br />
une année, à peine, d’existence, le rodage du groupe est brillant<br />
(Aéronef, Grand Mix, Flèche D’or, Maroquinerie … ) et assez dense<br />
pour que, seules les personnes retranchées dans leur salon à mater<br />
l’intégrale de Pyramide en DVD, n’aient pas vu passer le nom de<br />
GREEN VAUGHAN.<br />
Un éphémère buzz branchouille de plus, s’inquiète le rédacteur de ce<br />
papier, las de voir des combos se contenter de balancer des boucles<br />
avec un Mac tout en dansant de manière convenue ? Autant mater<br />
du Véronique et Davina. Au moins, ça nous fera perdre du poids. A ce<br />
sujet, le discours des GREEN VAUGHAN se veut rassurant, “on veut<br />
exister d’une manière sincère”. Voire mûrement réfléchi : “on n’est<br />
pas juste là pour amuser la galerie.” La musique, une fois n’est pas<br />
coutume, en dompteuse de conflits intérieurs. “Je ne suis pas<br />
quelqu’un d’apaisé. Je ressens cette urgence, ce besoin d’évacuer les<br />
choses”, confie Anto.<br />
Machine de guerre<br />
Si, de loin, GREEN VAUGHAN peut ressembler à son voisin (configuration<br />
scénique, ordi, vidéo-proj et cie), intention est fermement déclarée<br />
de ne pas “faire comme les autres” et de sonner “comme un machine<br />
de guerre”. Tremblez bigoudènes, le prochain fait d’armes de GREEN<br />
VAUGHAN se déroulera à Rennes, le 10 décembre, dans le cadre du<br />
festival des Transmusicales. On raconte même que leur programmation,<br />
outre le fait d’avoir été marmité par la BIC de Lille, s’accompagnerait<br />
d’un coup de cœur du directeur des Trans’ en personne. Bon voilà,<br />
ça, c’était histoire de vous mettre la pression une dernière fois avant<br />
de composter les billets, les gars. “De toutes façons, on s’est telle -<br />
ment loupés qu’on peut plus se louper”, ironise Anto. Ah oui, j’oubliais,<br />
GREEN VAUGHAN, c’est de l’électro-rock. Mais vous le savez aussi bien<br />
que moi, les étiquettes musicales, c’est comme les bandes-annonces<br />
de films. C’est pour les lâches.<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE TRANSMUSICALES DE RENNES A Rennes [35] 4BIS<br />
10 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
RANDY TWIGG<br />
Par Schnaps<br />
Dans la catégorie le rock est mondial bien avant le capitalisme (mais il est<br />
moins cruel), je vous propose<br />
Randy TWIGG.<br />
Ra n d y T W I G G est canadienne, du côté<br />
anglais de ce beau et grand pays, de<br />
Toronto précisément. Il y a quelques<br />
années, alors qu’elle tourne avec son<br />
groupe Fuck Puppets, et qu’elle visite l’Europe,<br />
elle tombe amoureuse de la ville de Berlin,<br />
ce qui se comprend. Si je vous avais dit qu’elle<br />
était tombée amoureuse de la ville de Barlin, là<br />
vous auriez tiqué. Donc elle est à Berlin, elle joue<br />
de la basse et de la guitare, ainsi que divers<br />
appareils qui font de la musique, et embauche un<br />
batteur dont l’histoire n’a pas retenu le nom. Elle<br />
sort en 2009 son album Undone sur le label<br />
Tigerbeat6 Records, et divers maxi de remix,<br />
tout en participant à des projets avec divers<br />
artistes de la scène punk électro destroy mais<br />
audible, de la ville allemande bien connu pour son<br />
mur des lamentations. Elle tourne avec des<br />
artistes aux univers musicaux assez variés de Kid<br />
Congo Power à Sexy Sushi, Texas Terri Bomb ou<br />
Stéréo Total. Musicalement ça ressemble un peu à tout ça, et à Robots In Disguise aussi.<br />
C’est une musique faite pour danser, et draguer aussi, donc deux raisons de venir voir le groupe. Randy<br />
apparaît sur la compile Ich Bin Ein Berliner, mise au point par Emmanuelle Five et de fil en aiguille elle<br />
recrute le français Alex Necros de Dead Sexy Inc qui a sorti cette compil sur son label Araknid record. Et<br />
ce beau duo sera donc très bientôt à Lille. Si ça c’est pas international, je rase mes favoris.<br />
MERCREDI 08 DECEMBRE A Lille [59] LA CHIMERE (+ SURPRISE !)<br />
HOLY FUCK<br />
Par Geoffrey SEBILLE<br />
HOLY FUCK. Comprenez, littéralement, la sainte-baise. A quoi bon tergiverser<br />
et chercher meilleure<br />
étiquette, tant la<br />
musique de ce groupe<br />
évoque, il est vrai, de<br />
vertigineuses et jouissives<br />
montagnes russes.<br />
Mon souvenir le plus<br />
marquant à l’écoute d’HOLY<br />
FUCK remonte, vous allez<br />
rire, à une escapade dominicale<br />
en VTT. Tandis que je<br />
renâclais à l’idée d’affronter une<br />
descente particulièrement abrupte,<br />
mon lecteur MP3 s’est calé sur<br />
Lovely Allen. Emboîtant le pas répétitif<br />
des synthés, j’ai reculé mon<br />
engin. Le coup de clairon sonnait, à l’évidence, comme un appel des troupes sur la ligne de départ. Puis<br />
j’ai pédalé, doucement mais sûrement avec, en ligne de mire, le précipice qui me toisait. Dans mon rétroviseur,<br />
la montée basse/batterie grappillait chaque centimètre grappillable. On a fini ex-æquo. Le VTT s’est<br />
envolé au premier refrain, si tant est que l’on puisse parler de refrain. Je flottais, invincible. Je traçais,<br />
foudroyant. Don’t stop me now. Puis les degrés de la pente sont repassés au-dessus de zéro et le calme<br />
est revenu dans le casque du MP3. Le temps de regagner la terre ferme et de trouver d’autres ravins à<br />
défier. Trois exactement. Soit le nombre de feux d’artifice qu’il restait à savourer dans Lovely Allen. Dont<br />
l’ultime, grisant de violons frénétiques. Que vous dire d’autre ? Qu’il est surement interdit d’entrer au De<br />
Kreun avec son vélo. Qu’à cela ne tienne. HOLY FUCK est à Courtrai et rien n’arrive par hasard. Alors on<br />
passe la frontière pour se prendre une claque, un bicky, un suppo et Holy. Fuck, évidemment.<br />
JEUDI 02 DECEMBRE A Courtrai [B] DE KREUN<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 11
VALENTINE’S DAY<br />
Par Schnaps<br />
Je plains le Valentin : devoir assumer le rôle de<br />
romantique de service vu la fête qui lui est<br />
réservée ça doit pas être simple tous les jours.<br />
Par contre la Valentine n’a pas ce problème, mais<br />
est-ce une raison suffisante pour interviewer une<br />
jeune et talentueuse chanteuse qui porte ce doux<br />
prénom ? Non. Mais c’est le nom d’un groupe :<br />
VALENTINE’S DAY, qui sort un disque, et c’est pour<br />
le présenter, parler du prochain spectacle à l’Aéronef,<br />
et d’autres choses aussi, que Valentine a<br />
bravé les bouchons sur la route pour venir jusque<br />
chez moi, où je l’ai reçue vêtu d’un élégant<br />
peignoir de soie mauve, avec un tigre brodé sur le<br />
dos.<br />
Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ? Qui a<br />
joué ? Qui l’a produit ?<br />
Et bien c’est le groupe donc David, Ludo, Yann, Yohannes et moi !<br />
Nous avons étalé le travail sur un an et demi environ, d’abord<br />
composer tout en tournant, puis démarcher. Nous sommes parti trois<br />
semaines au studio Loko y enregistrer quinze chansons avec Andy<br />
Robbins qui a fait les prises de son. Il y a aussi des invités sous forme<br />
de cuivres, et de contrebasse. Ça peut paraître beaucoup mais nous<br />
avions envie de graver des chansons que nous jouons sur scène depuis<br />
le début. On a fini quelques arrangements et mixé au studio Orphéus<br />
à Loos avec LH. Et voilà enfin What Ever You Want. On l’a produit par<br />
l’intermédiaire de Groovy ! C’est une boite que nous avons monté pour<br />
l’occasion. J’ai démarché de nombreuses structures pour la distribution<br />
et c’est Anticraft qui a été intéressé. Ces recherches nous ont<br />
permis de rencontrer des personnes très intéressées par notre<br />
musique, par exemple Myriam Astruc qui est notre attachée de presse<br />
et fait aussi la promo de l’album. Mais nous faisons encore beaucoup<br />
de choses par nous même, comme trouver les dates de concerts.<br />
Je suppose que vous travaillez aussi l’aspect scénique.<br />
Oui, nous avons commencé il y a quelques semaines pour préparer un<br />
vrai spectacle. Nous voulons montrer au public tout le travail accompli.<br />
Pour la scène, nous avons eu envie de mettre en valeur le son (avec<br />
Jeremy), les lumières (Xavier) et de travailler la scénographie, les<br />
ambiances sur scène avec Christina Crasto. De plus il y aura dorénavant<br />
de la batterie, le son sera plus rentre-dedans. Tout cela pour avoir<br />
quelque chose de complet, qu’il y ait des différences entre scène et<br />
disque; ça fait beaucoup de répétitions, de boulot mais j’ai du mal à me<br />
rendre compte vraiment car je suis le nez dans le guidon et on n’a pas<br />
encore joué, mais on est très excité. La date du 5 décembre à L’Aéronef<br />
sera une sorte de test, j’ai hâte d’y être.<br />
“What Ever You Want”, la chanson qui donne son nom à<br />
l’album, est d’inspiration reggæ, avec craquements de sillons<br />
comme sur un vinyl. Pourquoi n’en sortez vous pas ?<br />
Et bien justement c’est l’un de nos projets. Un vinyl c’est autre chose<br />
que juste la musique, qu’on peut télécharger un peu n’importe<br />
comment. Je pense qu’il y a une envie pour beaucoup de monde de<br />
revenir à quelque chose de plus authentique. Là il y a un objet, le rituel<br />
de le sortir de la pochette, de le poser sur la platine. Le son est également<br />
plus riche. Et il y a les craquements du disque, qui sont une<br />
partie intégrante du plaisir à l’écouter. Je suis attachée à certains<br />
objets rétro.<br />
A propos de rétro et de musique, la plupart des ambiances ou<br />
sonorités du disque existaient avant votre naissance : jazz,<br />
reggæ et c’est chanté en anglais. C’est un foutu mélange.<br />
Comment composez vous ?<br />
Quand je compose, au piano, les idées viennent comme ça, une<br />
mélodie, une rythmique. Elles dépendent aussi de l’humeur du jour,<br />
puis je fredonne par-dessus la musique. Les paroles viennent petit à<br />
petit, souvent c’est un thème qui s’impose avec la musique. Puis je<br />
travaille le texte, j’approfondis l’idée de base. Durant ce processus, et<br />
comme tout musicien, je suis influencée par ce que j’écoute, et pour<br />
moi c’est plutôt pop. Et même si j’amène la base de tous les morceaux,<br />
c’est un vrai groupe où chacun peut amener ses envies, ses idées, il<br />
y a donc un mélange de nos différentes influences, que nous ne recherchons<br />
pas vraiment mais qui arrive de lui-même. Pour le chant, effectivement<br />
c’est en anglais, j’ai écouté principalement des artistes qui<br />
chantent ainsi, ça m’a forcément influencé, et je n’arrive pas à faire<br />
sonner aussi bien en français. L’anglais est une langue plus rythmique,<br />
plus dansante, c’est ce que je maîtrise le mieux. J’arrive à m’amuser<br />
avec les sonorités, j’ai plus de plaisir à m’exprimer en anglais et je ne<br />
vais pas me priver de ce plaisir.<br />
DIMANCHE 05 DECEMBRE A Lille [59] AERONEF<br />
12 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
EMILY JANE<br />
WHITE<br />
Par Emmanuel QUEVA<br />
Personnage tendrement fragile par la texture<br />
même de son chant et des mélodies qu’elle offre<br />
à son public, la jeune Américaine a accepté de<br />
répondre à quelques unes de nos interrogations.<br />
Sans trop se dévoiler, juste une once de pudeur<br />
légèrement mis de côté, nous sommes revenus<br />
sur Ode To Sentience, son troisième et dernier<br />
opus, toujours signé chez l’excellentissime label<br />
bordelais Talitres.<br />
Emily, pouvez-vous nous parler de votre nouvelle production Ode<br />
To Sentience ? Son esprit, votre envie de départ ?<br />
Ode To Sentience, est un album pop qui explore les thèmes émotionnels<br />
de la mélancolie, de l’amour et de l'espoir.<br />
Sur cet album, tu sembles avoir mis les sentiments humains en<br />
avant… Des bouleversements dans ta vie ?<br />
J’ai en effet exploré dans mon expérience personnelle mais mes textes<br />
ne se rapportent pas à mon expérience directe sur la vie. Il y a des<br />
thèmes personnels que j’ai travaillé dans un premier temps, ainsi que<br />
des thèmes dans la vie de ceux qui m'entourent.<br />
En dépit de ce sujet, l'album semble touché par l'émotion positive<br />
des choses ...<br />
Oui, c'est un album plus optimiste. Je suis vraiment heureuse de cela.<br />
Comment une jeune artiste californienne a-t-elle pu signer sur<br />
l'excellent label Talitres de Bordeaux?<br />
J'ai été approchée par Talitres il y a trois ans lorsque j'ai publié mon<br />
premier album Dark Undercoat aux États-Unis.<br />
Tu sembles rencontrer un certain succès en Europe et de bons<br />
retours en France d'ailleurs ...<br />
Oui, je suis très contente de la tournée qui va avoir lieu en France et<br />
dans d’autres parties de l'Europe. Je m'y plais beaucoup.<br />
Trois albums en deux ans, tu es très productive !<br />
J'ai travaillé très dur ces deux dernières années et demie. Je suis<br />
heureuse d’avoir été capable de réaliser trois albums au cours de<br />
cette période de temps.<br />
MERCREDI 08 DECEMBRE A Bruxelles [B] BOTANIQUE<br />
MARDI 14 DECEMBRE A Bruges [B] CACTUS CLUB<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 13
NOID<br />
Par DJ Neurotic<br />
Originaire de Caen, les quatre de NOID ont une<br />
forte expérience de la scène avec plus de 200<br />
concerts à leur actif dans toute la France.<br />
Depuis une dizaine d’années, ce groupe hybride et rageur quelque<br />
part entre Refused et Everytime I Die s’est fortement inspiré de la<br />
scène post hardcore US (Isis en tête), sans<br />
oublier leurs racines punk. Sombre,<br />
mélodique et très énergique à la<br />
fois, les Normands nous offrent<br />
un second album The Ever<br />
Expanding très mature sans<br />
tomber dans le piège du “si<br />
on veut être pro faut<br />
baisser les distos et<br />
moins s’énerver sur<br />
s c è n e !”, bien au<br />
contraire le quatuor à sut<br />
rester rock’n’roll tout en y<br />
injectant une bonne dose<br />
d’émotion. Clip à l’appui<br />
pour propager leur son et<br />
nous inviter à intégrer leur<br />
univers, "From Our Vein" est<br />
visible, entre autre, sur leur<br />
myspace. Gageons que cela leur<br />
apporte une notoriété toute mérité.<br />
NOID passera par chez nous pour deux dates<br />
à ne pas rater. Ils seront accompagnés par SPARK GAP, groupe du<br />
Val d’Oise fondé en 2002 qui a baigné dans le punk à la cool de Blink<br />
182 et de Fenix TX.<br />
SAMEDI 11 DECEMBRE A Valenciennes [59] PENICHE IGELROCK (19h30 -5€)<br />
DIMANCHE 12 DECEMBRE A Lille [59] LA CHIMERE (19h30 -5€)<br />
MY OWN<br />
PRIVATE ALASKA<br />
Le trio Toulousain mené de front par MiLKa, chanteur de PSYKUP,<br />
déverse un univers musicale bouillonnant d’inspirations<br />
allant de NIRVANA à ENVY pour un rock<br />
atmosphérique à tendance torturé, mais<br />
aussi Chopin et Danny Elfman car le piano<br />
prend une place particulière voir indispensable<br />
comme contrebalance émotionnelle<br />
à la mélancolie chanté et la rage<br />
martelée. Oubliez guitares et basses, la<br />
puissance que dégage le répertoire de ce<br />
trio hors norme (et assis !) en serait<br />
parasité. Ils seront en tournée dans toute<br />
la France et en Europe. A noter que<br />
KINGDOM et KLONE ouvriront pour MOPA aux<br />
4 ECLUSES à Dunkerque pour une soirée sous le<br />
signe de l’éclectisme.<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE A Liège [B] L’ESCALIER<br />
DIMANCHE 12 DECEMBRE A Aulnoy Lez Valenciennes [59] FESTIVAL LA PROG<br />
SAMEDI 17 DECEMBRE A Dunkerque [59] 4 ECLUSES<br />
MAIS AUSSI...<br />
Du metal mélodique bien de chez nous avec le groupe BLEND<br />
emmené par la charmante Val.<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE A Roubaix [59] BAR LIVE<br />
Les Parisiens de PRIME SINISTER imposeront quand à eux leur<br />
puissant heavy rock à la froideur martial du rock industriel. Pour les<br />
fans de Motorhead et Ministry.<br />
VENDREDI 17 DECEMBRE A Dunkerque [59] LA RUMEUR<br />
KAOLIN<br />
EDEN<br />
FESTIVAL<br />
Par Dorian BRIQUANNE<br />
C'est la troisième année que la ville de Lys Lez<br />
Lannoy propose son EDEN FESTIVAL avec encore<br />
une fois, une programmation qui vaut le déplacement.<br />
Ajouté à cela une entrée au prix de deux<br />
paquets de cigarettes (à l’ancien prix), un théâtre<br />
de l'Eden récemment rénové et vous obtiendrez<br />
une soirée au rapport qualité/prix incomparable.<br />
Présentation.<br />
BADEN BADEN<br />
Sans doute le nom le moins rutilant de cette affiche mais certainement<br />
pas le groupe à zapper en début de soirée. Au contraire, les parisiens<br />
seront là pour défendre sur scène leur premier EP 78 sorti en<br />
novembre, disque de pop-folk mélodieuse à la Girls In Hawaii teinté de<br />
cuivres et de touches électroniques. A voir.<br />
KAOLIN<br />
Tête d'affiche bien connue du grand public grâce notamment à leur<br />
single “Partons Vite”, KAOLIN revient fouler les scènes hexagonales<br />
avec un album éponyme de douze titres sorti le 18 octobre dernier.<br />
On n’en sait pas beaucoup plus sur ce que vont nous réserver les<br />
auvergnats; sûrement un compromis entre riffs saturés et mélodies<br />
imparables. Une chose est sûre, ils ne vont pas faire le déplacement<br />
pour rien.<br />
CURRY & COCO<br />
Est-il encore nécessaire de les présenter ? Allez... C'est toujours avec<br />
plaisir qu'on retrouve le duo lillois et leur premier album We Are<br />
Beauty disponible depuis le 12 avril. Leur réputation scénique est en<br />
jeu : batterie ravageuse + claviers vintage et dansant = un aller sans<br />
retour pour un moment transpirant. Ce live risque d'en retourner plus<br />
d'un(e)s.<br />
EDEN FESTIVAL<br />
MERCREDI 08 DECEMBRE A Lys Les Lannoy [59] THEATRE DE L’EDEN<br />
(18h30 - 10€)<br />
http://culture.lyslezlannoy.com<br />
14 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
HITCH<br />
Par Grégory SMETS et Sandra THIEFFRY<br />
Il ne faudra pas rater ce concert qui sera l'un des derniers de HITCH qui met<br />
un terme à sa carrière.<br />
Explications de Mich,<br />
chanteur, guitariste :<br />
Quand nous avons commencé le<br />
groupe, je n’étais encore qu’un<br />
adolescent, nous voulions<br />
monter un groupe parce que<br />
ça nous semblait cool à ce<br />
moment là. On écoutait des groupes<br />
comme Fugazi, Quicksand, Unsane,<br />
Black Flag... C’était un challenge de<br />
monter notre propre groupe, en<br />
démarrant de zéro. On voulait simplement<br />
prendre du plaisir à jouer<br />
ensemble. Aujourd’hui j’ai 33 ans et je<br />
joue toujours dans ce groupe.<br />
Personnellement il était déjà évident<br />
pour moi après l’enregistrement de Clair Obscur que ce serait notre dernier album. En même temps que<br />
tu vieillis tu découvres de plus en plus d’influences, tu écoutes des styles de musique plus variés.<br />
Aujourd’hui, je suis tenté par plus d’aventures quand on me parle de faire de la musique. J’ai composé quelques<br />
morceaux de guitares pour l’album de Speed Dial 7 que nous avons produit avec Vlas Vegas il y a un<br />
mois, celui-ci est fondamentalement du pur hip hop expérimental. J’ai senti que nous avions amené HITCH<br />
à donner le meilleur de ce groupe musicalement parlant. Je suis très heureux de ce dernier album, du<br />
point de vue de la musique et de la production, mais il me serait vraiment impossible d’en enregistrer un<br />
autre après celui-ci. J’ai mis tellement dans ce dernier que je me suis senti vidé après. Je ne pouvais pas<br />
imaginer tout recommencer...<br />
SAMEDI 18 DECEMBRE A Courtrai [B] DE KREUN<br />
DEEP PURPLE<br />
Par DJ Neurotic<br />
Concert événement ! Le Zenith de Lille vibrera au son majestueux d’un<br />
classic rock à l’éclat<br />
pourpre profond.<br />
DEEP PURPLE, alors constitué<br />
de Jon Lord, Ian Paice et<br />
Ritchie Blackmore, est né en<br />
1968 en pleine période pop<br />
psychédélique aux cotés des<br />
Doors et Hawkwind, mais ne tardera<br />
pas à plonger de plein pied dans les<br />
eaux sombres d’un hard rock éclectique<br />
avec l’arrivée de Ian Gillan et<br />
Roger Glover. Ce qui deviendra l’un<br />
des line-up les plus mythiques d’Angleterre<br />
aux cotés de Led Zeppelin et<br />
Black Sabbath. Beaucoup de groupes<br />
de la scéne hard & heavy citent DEEP<br />
P U R P L E comme influence, notamment<br />
Metallica, Europe, Iron Maiden, Cathedral ou le virtuose Yngwie Malmsteen. Tandis que ces dernières<br />
années ont vu apparaître une pléiade de combos rock stoner aux effluves toutes 70’s (citons Black Mountain,<br />
Brant Bjork ou nos amis de Zoe) qui ont dû écouter le Made in Japan de 1976 en boucle !<br />
Nous aurons bien sur droit aux classiques que sont “Hush”, “Black Night”, “Space Truckin”, “Highway<br />
Star” ou encore “Strange Kind Of Woman” et le cultissime “Smoke On The Water”, l’un des hymnes du<br />
rock les plus joués de tous les temps du rock. Le Purple <strong>2010</strong> constitué de Gillan, Paice, Glover a vu l’arrivée<br />
de nouveaux : Steve Morse à la guitare (Blackmore ayant quitté le groupe en 1993, remplacé le<br />
temps d’une tournée par le guitar hero Joe Satriani) occuper officiellement le poste pour un contrat à durée<br />
indéterminée, et Don Airey qui se charge des claviers à la place du grand Jon Lord et son fameux orgue<br />
Hammond parti en 2002. La soixantaine bien sonnée, la machine DEEP PURPLE est une machine bien<br />
huilée et toujours en état de marche. Apparemment fumer sur l’eau ça a du bon !<br />
LUNDI 13 DECEMBRE A Lille [59] ZENITH<br />
GENERAL LEE<br />
Roads<br />
HipHipHip Records<br />
Nouvel album et nouveau label<br />
pour GENERAL LEE. Tant l’intensité<br />
vocale que l’aspect sonore très<br />
mélodique participent tout particulièrement<br />
à créer leur univers. Là<br />
où certains maltraitent le genre<br />
GENERAL LEE prouve sa grâce<br />
avec un raffinement auditif. Ils<br />
dépouillent leur musique comme<br />
une analyse même si on retrouve<br />
par moment des passages cycliques,<br />
cela nous rappelle à quel<br />
point ils peuvent être insidieux, ce<br />
qui aiguise encore plus notre<br />
intérêt et notre approfondissement<br />
à l’écoute de ce nouvel<br />
album. Pour preuve le chant impétueux<br />
sur “When Vu l t u re s<br />
Descend To Feed”, “Torches” qui<br />
part directement dans un côté<br />
plus féroce, plus rock'n'roll,<br />
“Control” frôle les dix minutes de<br />
transgression et d’apaisement.<br />
“Hunted (Ashes By The Dawn”<br />
est un folk pesant. “This Sea<br />
B reathes Evil” un post rock<br />
proche d’Explosions In The Sky.<br />
GENERAL LEE arrive à créer son<br />
propre chemin tout étoilé.<br />
Grégory SMETS<br />
OVER THE STARS<br />
Lost Before Hand<br />
MyHomerun / Crust Caviar<br />
Leur premier EP précisait l’appartenance<br />
à la mouvance punk rock<br />
dès le début. Echec ou pas, OVER<br />
THE STARS a préféré garder<br />
patience pour sortir le premier<br />
album : Lost Before Hand. Ce<br />
disque regorge de plusieurs<br />
passions irréfutables; le punk<br />
rock, les mélodies pop qui sont là<br />
pour bien affirmer d’où ils viennent.<br />
La production est digne de<br />
ce qui se fait de mieux dans le<br />
genre. On sent vraiment une<br />
recherche dans l’ambiance des<br />
titres. Ils explorent toutes les<br />
facettes qu’on veut entendre ou<br />
réentendre. Car dès le premier<br />
titre l’impression est grande sur<br />
“Through The Clouds” il y a une<br />
puissance qui amène cette pop<br />
sans égal, dans un rythme des<br />
plus soutenu et se lance dans une<br />
avalanche de tubes d’effets, d’arrangements,<br />
de breaks... Onze<br />
titres qui nous laissent pantois<br />
tellement la qualité est là. Pour<br />
preuve, ils frôlent des groupes<br />
comme Armor For Sleep, The<br />
Ataris, Maxeen, prenant ainsi<br />
possession à juste titre d’une<br />
musique qu’ils aiment depuis très<br />
longtemps et qui les fait avancer.<br />
Rarement un groupe français aura<br />
sonné de cette façon et tout en<br />
respectant ce que j’appelle du<br />
p u n k - r o c k - p o p ! Impitoyablement<br />
bon !<br />
Grégory SMETS<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 15
SEAN CARNEY<br />
NINA ATTAL<br />
Lolita Blues<br />
Par Patrick DALLONGEVILLE<br />
Mais qu'est donc le blues devenu, sinon une musique pour<br />
vieux messieurs ?<br />
Certes, le ver était dans le fruit, dès que ce défroqué de Chuck Berry se mit à célébrer<br />
les “Sweet Little Sixteen”. Et ni Howlin' Wolf, ni Muddy Waters, ni aucun<br />
Sonny Boy n'étaient précisément des jeunes premiers au temps de leur splendeur...<br />
Mais regardons les choses en face : de nos jours, le blues semble bien<br />
être passé, d'une musique de vieux, à une musique POUR vieux ! Si encore, son<br />
public initial (du moins en Europe) l'avait simplement accompagné en âge, passerait<br />
encore...<br />
Mais regardons autour de nous : dans ces concerts (où les places assises prédominent<br />
désormais largement), ce n'est plus le prolétariat bon enfant (reflet du terreau originel<br />
de cette musique, et qui fit les riches heures du blues-rock) qui subsiste de nos jours.<br />
Et parmi les upper-middle class and executives qui composent désormais le gros des<br />
troupes encore fidèles au blues, la libido semble à présent se conformer davantage à<br />
celle de Nabokov qu'à celle d'Elmore James circa “Shake Your Moneymaker”...<br />
Faut-il tenter d'y voir une explication à la soudaine irruption sur la scène blues française<br />
de la fraîche et pimpante Nina ATTAL ? La majorité légale à peine atteinte, cette jeune<br />
chanteuse-guitariste se voit propulsée en tant que “nouvelle révélation soul”, et il est vrai<br />
que son timbre mordant mérite attention. Mais enfin, le blues, le funk et la soul n'ont<br />
jamais été réputés pour leurs vertus déodorisantes - ces musiques ont au contraire<br />
toujours célébré les humeurs corporelles les moins équivoques !<br />
Le talent de la jeunette n'est pas en cause, mais pour l'avoir saisie en formule unplugged<br />
voici quelques semaines, je ne peux que vous inciter à l'apprécier de préférence avec son<br />
groupe au grand complet... Ce sera justement le cas à Saint-Saulve. Place aux jeunes<br />
donc, certes, mais de grâce, que cette fois, le public en fasse autant !<br />
VENDREDI 10 DECEMBRE A Saint-Saulve [59] MJC ESPACE ATHENA<br />
http://bluesinathena.blogspot.com<br />
LA NUIT<br />
DU BLUES<br />
Par Patrick DALLONGEVILLE<br />
Pour la sixième fois consécutive, le<br />
Centre Culturel Mouscronnois<br />
(Marius Staquet, pour les intimes)<br />
propose sa NUIT DU BLUES...<br />
C'est en 1998 que Chris BAKEHOUSEMAN<br />
transforme un vieux placard d'évier en une<br />
batterie rudimentaire et unique en son<br />
genre. Il y adjoint pour cela un morceau de<br />
bidon d'huile, un élastique de siège de 2CV et<br />
deux micros : “l'electric cupboard door” était né !<br />
Cet instrument de percussions à la fois inconcevable<br />
et désormais incontournable va permettre à<br />
Chris de mettre au point un jeu de guitare, de chant<br />
et de percussions qui donne l'impression d'entendre<br />
plusieurs musiciens. Fan de rock'n'roll et entre<br />
autres d'Eddie Cochran, Gene Vincent et Buddy<br />
Holly, c'est à travers cette musique qu'il crée son<br />
propre style et compose ses propres morceaux, en<br />
français et en anglais<br />
Elmore D est né à Herstal, près de Liège, en 1946.<br />
Il a longtemps joué et chanté le blues traditionnel, à<br />
la guitare, dans des cercles familiaux ou privés. Il<br />
propose aujourd'hui un répertoire mêlé de classiques<br />
en anglais et de chansons originales en<br />
dialecte wallon. Il tâche d'abord d'y renouveler le<br />
blues rural et “d'avant-guerre” qui puise ses thèmes<br />
dans des circonstances typiquement locales, à la<br />
manière de Sleepy John Estes. Aussi ses textes<br />
font-ils volontiers référence à des anecdotes biographiques<br />
ou à des épisodes de la communauté qui<br />
l'entoure. Il y joint un rapport souvent protestataire<br />
à l'actualité politique et sociale, tel qu'illustré autrefois<br />
par Leabelly ou par le skiffle britannique de<br />
Lonnie Donnegan, dans les années 50 et 60. Son<br />
action musicale s'est spécialement infléchie en<br />
direction d'une “défense et illustration” de l'identité<br />
wallonne, et de la Wallonie en général.<br />
BACK TO THE ROOTS sont les boyaux-rouges de<br />
l'étape. Le trio acoustique de Méricourt aligne, en<br />
quinze ans d'existence, trois albums live. C'est dire<br />
combien c'est sur les planches qu'il prend toute sa<br />
dimension chaleureuse !<br />
Originaire de Columbus (Ohio) Sean CARNEY est un<br />
guitariste brillant, dans un registre oscillant entre<br />
Swing Jazz et phrasé west-coast. Il s'est déjà<br />
produit à deux reprises de l'immédiat autre côté de<br />
la frontière (à Croix et Saint-André), et ceux qui ont<br />
pu l'y découvrir courront le retrouver avec plaisir.<br />
SAMEDI 04 DECEMBRE A Mouscron [B] CENTRE CULTUREL<br />
MARIUS STAQUET<br />
16 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
SENSAS LE 106<br />
Par Bertrand LANCIAUX<br />
Vue d’ici, Rouen est une belle endormie qui<br />
connut son heure de gloire avec les Dogs ou les<br />
Olivensteins. En créant une nouvelle salle de<br />
spectacle, le 106, l’agglomération de Rouen (la<br />
CREA) présidée par Laurent Fabius sonne la fin de<br />
la sieste. Entretien avec Jean-Christophe Aplincourt,<br />
directeur du 106, qui ne fait pas trop dans<br />
la réponse de Normand<br />
En quoi le 106 est-il adapté aux enjeux du 21ème siècle en<br />
matière de musiques actuelles ?<br />
Je pense que les nouveaux lieux urbains ne sont pas surdimensionnés<br />
en termes de jauge (1000 à 1500). Cela évite d’empiéter trop sur le<br />
champ plus commercial des Zéniths. Ces lieux ont des clubs pour les<br />
découvertes (300 à 400 places) et des studios de répétition, voire<br />
d’enregistrement, pour entretenir la continuité de l’amateur au professionnel.<br />
C’est plus riche qu’uniquement de la diffusion et certains ont<br />
aussi développé l’action culturelle. Le 106 comporte tout cela, tout en<br />
restant un lieu fluide et assez spacieux. Deux concerts différents<br />
peuvent avoir lieu simultanément. Il y a une bulle radio dans le hall et<br />
on peut y faire entrer de grands volumes pour des installations. Il y a<br />
aussi quelques innovations sociales et techniques comme au Familistère<br />
Godin : une belle arrière-scène avec quai de déchargement à<br />
l’abri, les studios sont très soignés et au centre du bâtiment, pas relégués…<br />
C’est plutôt un processus d’expérimentation qui guide les choix<br />
architecturaux, il faut savoir s’en tenir à ce qui marche bien et innover<br />
de manière réaliste. L’implantation urbaine est aussi un des grands<br />
enjeux depuis toujours : s’approcher le plus possible des cœurs de<br />
ville tout en maîtrisant les nuisances potentielles pour les riverains …<br />
Le 106 comprend un club, une grande salle, des studios de<br />
répétitions, un local radio, des espaces d’expos… Ça fait pas un<br />
peu beaucoup ? Ne craignez-vous pas de vous disperser ?<br />
Au contraire, nous sommes très concentrés, c’est une filière dans un<br />
lieu avec une multiplicité d’approches, un peu comme la chaine de<br />
collaboration d’Howard Becker. C’est aussi dense et riche que les musiques<br />
concernées avec une volonté de documenter la musique, la voir<br />
dans son contexte, mesurer à quel point elle modifie les critères de<br />
perception d’une époque.<br />
Concrètement quelles seront votre feuille de route et votre<br />
marge de manœuvre ?<br />
Concerner 50 000 spectateurs dès la première année, générer une<br />
fréquentation abondante des studios, connecter notre territoire avec<br />
les réseaux de la création mondiale, accompagner les projets artistiques<br />
et associatifs locaux et originaux… La marge de manœuvre est<br />
proportionnelle au niveau de recettes propres attendu (40% tout<br />
confondu), cela laisse une place à l’audace en couvrant des missions<br />
amples. L’organigramme est de 14 salariés de droit commun donc<br />
qualifiés. Il n’y a pas de dumping ce qui est une erreur assez<br />
commune.<br />
Au vu de votre programmation l’éclectisme sera de mise…<br />
Comme dans beaucoup de salles. Comment comptez-vous vous<br />
démarquer, être une alternative aux propositions du privé et un<br />
complément aux autres structures de diffusions de la région ?<br />
L’initiative privée à caractère économique est pour l’instant assez peu<br />
développée en Normandie. C’est plutôt une particularité lilloise liée à<br />
un historique spécifique, en tout cas elle ne s’auto-suffit pas, il a fallu<br />
et il faut encore des lieux construits et soutenus par la puissance<br />
publique pour que cela tienne. A taille d’agglomération approchante,<br />
Lyon est beaucoup moins dynamique que Lille en matière de musiques<br />
actuelles parce qu’il n’y a jamais eu que de l’initiative privée. Pour ce<br />
qui est des autres structures de la région, nous travaillons en réseau.<br />
Il s’appelle RMAHN (prononcez Herman). Ça ressemble au réseau<br />
Raoul. Donc, nous sommes solidaires et souhaitons développer<br />
ensemble des projets. Cela entraîne bien entendu un respect mutuel.<br />
Le 106 est à 2h30 de Lille et 1h15 d’Amiens, comment décider<br />
nos lecteurs de faire le déplacement ?<br />
En mai 2011, nous organisons une thématique qui s’appelle Fast &<br />
Curious. C’est un parallèle entre deux industries nées simultanément<br />
et aujourd’hui mutantes, la voiture et le disque, les fantasmes et les<br />
points de rencontre entre ces deux univers. Il y a aura des expos de<br />
hots rods, low riders (vélos et voitures), focus sur Detroit et la Californie,<br />
conférences, concerts de garage, rockab, soul & électro et des<br />
projections de films cultes… Ensuite nous devrions nous attaquer au<br />
Summer of Love !<br />
Vous venez d’ouvrir en novembre. Quels cadeaux nous réservezvous<br />
pour Décembre ?<br />
Une date exclusive du Persistence Tour avec Sick Of It All, DRI, Blood<br />
For Blood, la création du nouveau concept-spectacle de Tahiti 80, Born<br />
Ruffians, A Place to Bury Strangers, Horace Andy… Tout est sur notre<br />
site internet.<br />
Il y aura toujours de l’action, mais quel sera le rythme de croisière<br />
du 106 ?<br />
92 concerts par an, des résidences, conférences, thématiques, expositions,<br />
émissions de radio, un site internet hyperactif …<br />
Quai Jean de Bethencourt 76100 ROUEN (infoline : 02 32 10 88 60)<br />
www.le106.com<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 17
AN PIERLE<br />
Un album entre urgence et sérénité<br />
Par Steff le CHIEN<br />
J’avais croisé le chemin d’An il y’a quelques<br />
années, à Douai puis en Belgique, à Avelgem.<br />
Deux rencontres charmantes où l’anversoise<br />
s’était montrée simple, diserte et où il était<br />
amusant de voir la différence entre la femme hors<br />
de scène et la princesse avec ses humeurs de<br />
jeune fille sur les planches. Lors de son concert à<br />
La Péniche à Lille (qui affichait complet depuis<br />
longtemps déjà) j’ai eu la chance de croiser à<br />
nouveau la malicieuse.<br />
Comment peux-tu présenter ce nouvel album Hinterland ? Ça<br />
veut dire quoi Hinterland ?<br />
Ça veut dire plein de choses. Le titre est venu grâce à la pochette.<br />
C’est un copain, un français, Jean Baptiste Biche, qu’on a connu par<br />
son site internet. On l’a invité à la maison, il a commencé par faire des<br />
photos de tout, à faire des dessins dessus. En voyant cette pochette,<br />
on s’est dit que ça avait l’air d’un pays, l’album parlait beaucoup de<br />
crépuscule entre l’éveil, le sommeil, la fantaisie ; Hinterland c’est<br />
aussi être à la périphérie, les banlieues en plus poétique, notre<br />
musique était toujours en périphérie. C’est aussi le centre et ceux qui<br />
y habitent n’y sont que par rapport à cette périphérie.<br />
L’Hinterland c’est aussi l’arrière pays mais peut être quelque<br />
chose de psychologique.<br />
18 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />
Oui (pensive)… Quand on fait l’album, on n’y pense pas trop. Les explications<br />
ne viennent qu’après. Nous on suit nos sentiments, on fait<br />
notre musique. Tu ne peux pas choisir ce que tu vas faire, ça vient. On<br />
est venu à la musique par un détour, on ne voulait pas rentrer dans<br />
nos propres pêchers. Je me suis mise à la guitare, à l’ordinateur, on<br />
s’est basé sur le rythme, le groove…<br />
Mais la guitare n’est pas ton instrument ! C’est plutôt le piano<br />
ou l’accordéon…<br />
Justement ! Mais de l’accordéon, je n’en joue pas très bien…<br />
Oui, mais tu t’amuses !<br />
Exactement. Et à la guitare, c’est la même chose quand tu ne sais<br />
jouer que quelques accords. Tu cherches la mélodie, les chansons<br />
sont plus simples à la base.<br />
C’est plus pop alors ?<br />
Je ne sais pas si c’est plus pop maintenant. Non, parce que parfois<br />
les structures… L’album précédent était plus pop. C’est plus immédiat,<br />
plus profond.<br />
Instinctif ? Brut ?<br />
C’est le mot.<br />
Beaucoup de morceaux ressemblent à ce que tu faisais au<br />
début.<br />
On a gardé beaucoup de voix dès la première prise de son et aussi<br />
pour les guitares. Ensuite on a choisi les morceaux mais on a pas<br />
commencé à polir.<br />
Et pour les arrangements : qui fait le travail ?<br />
C’est Koen et moi, beaucoup Koen au début mais on a gardé les lignes<br />
de synthé que j’avais faites initialement. Il est tellement facile de se<br />
perdre dans les arrangements, c’est gai à faire aussi. On a évacué la<br />
crème fraiche et on a recommencé avec la tarte.<br />
Dans l’album, il n’y a pas les paroles !<br />
On a voulu changer. On a demandé à Jean Baptiste quelles étaient les<br />
paroles qui lui parlaient. Il a choisi quelques phrases plutôt que les
textes. Mais on va les mettre sur internet !<br />
Tu étais enceinte pour l’album, tu étais dans l’urgence, ce qui<br />
explique peut être ce côté brut… Qu’est ce que cela a changé ?<br />
On avait une “natural deadline” ! Mon travail était déjà fait avant, ce<br />
sont les enregistrements qui se sont passés quand j’étais enceinte. Tu<br />
dois t’adapter. Ton corps change. Les trois premiers mois j’avais l’impression<br />
de chanter faux, après tu t’adaptes et peux utiliser le poids<br />
pour chanter, au huitième fois, je manquais d’air pour la voix, la cage<br />
thoracique étant comprimée.<br />
Tu reprends souvent des titres en français. As-tu déjà composé<br />
dans cette langue ?<br />
On a essayé. Mais ce n’est pas notre fort, les paroles sont tellement<br />
précises, pour dire la même chose il faut beaucoup de mots, sinon tu<br />
t’enfermes dans un style. Il faut être très doué pour bien faire cela. On<br />
aime beaucoup les titres en franglais comme les Rita Mitsouko ou<br />
Gainsbourg (NDLA : An a repris “C’est Comme Ça” des Rita<br />
Mitsouko).<br />
Et en néerlandais ?<br />
On a fait quelques chansons mais petit à petit on va commencer. On<br />
voudrait bien peut être faire un album.<br />
Les projets c’est quoi maintenant ?<br />
Cela dépend du succès de l’album (rires). Il va falloir gérer, s’organiser<br />
(dit-elle en regardant sa fille).<br />
Les premiers albums étaient sombres, intimistes, ensuite c’est<br />
devenu plus léger sauf sur Hinterland. Comment perçois-tu<br />
l’évolution de ta carrière artistique ?<br />
C’est difficile, les réflexions ne viennent qu‘après. L’album est tout<br />
frais.<br />
Est-ce la première fois que tu es aussi contente ? As-tu l’impression<br />
de quelque chose d’achevé ?<br />
On est très content. D’habitude je n’écoute pas mes propres albums,<br />
là je suis contente quand je l’entends à la radio, c’est la première fois<br />
que cela m’arrive ! On est surpris, on se dit que c’est très réussi.<br />
Y’a-t-il des chansons que tu préfères ?<br />
“Little By Little” c’est très chouette ou “Hide and Seek”…<br />
J’aime aussi “Broke My Bones”...<br />
Moi aussi mais les plus sombres sont mes préférées.<br />
L’équilibre que tu as trouvé dans ta vie va-t-il changer quelque<br />
chose à ta création ? Ne faut-il pas être sombre pour créer ?<br />
On va voir. Tu as un puits très sombre en toi mais le but dans la vie<br />
c’est d’être heureux. Il faut donc ouvrir ce pot sombre parfois pour<br />
créer. Il y a des moments pour cela.<br />
As-tu déjà fait des concerts pour cet album ?<br />
On a fait quelque “try out” mais ce soir à la Péniche et samedi à l’Ancienne<br />
Belgique c’est le grand lancement. On a joué dans des petits<br />
bars à Gand (au Charlatan, par exemple). Ma ville préférée aux Pays<br />
Bas c’est Utrecht, mais on a joué à Amsterdam (au Paradiso, au<br />
Melkweg). La Wallonie c’est essentiel aussi.<br />
Tu es de langue flamande mais tu arrives à jouer en Wallonie…<br />
La moitié de ma famille est francophone. On a toujours trouvé cela<br />
naturel d’y jouer. Je suis une vraie belge ! Ma famille est de Bruxelles<br />
à l’origine et maintenant ils se sont installés dans les Ardennes. Pour<br />
la carrière c’est compliqué parfois. Les bookers sont flamands ou<br />
wallons et au début cela nous a surpris. Mais aujourd’hui, ça va. Pour<br />
nous, la Belgique ou la France cela ne change rien…. On joue pour les<br />
gens.<br />
DIMANCHE 12 DECEMBRE A Roeselare [B] DE SPIL<br />
CARL EN FRANCE<br />
CARL pourra profiter d’une bonne<br />
distribution en France. En effet, pour<br />
Où Poser Les Yeux, déjà chroniqué<br />
dans ce magazine, le groupe a trouvé<br />
un accord avec Harmonia Mundi !<br />
TREMPLIN 1<br />
Vous pouvez postuler à deux tremplins,<br />
pour l'un c'est super urgent,<br />
date limite le 10 décembre pour le<br />
FESTIVAL NOUVELLE VAGUE qui aura lieu<br />
le 19 février à Genappe.<br />
Inscription : Tremplin Rock, C C de<br />
Genappe, 14 rue de Bruxelles, 1470<br />
GENAPPE.<br />
TREMPLIN 2<br />
Pour le VERDUR ROCK vous avez un<br />
peu plus de temps (jusqu'au 8 avril), la<br />
finale avec 5 groupes aura lieu lors de<br />
la 27ème édition le 25 juin à Namur.<br />
Infos : VILLE DE NAMUR, Service<br />
Jeunesse, Verdur Rock, Esplanade de<br />
l’Hôtel de Ville 5000 NAMUR (verdurrock@ville.namur.be)<br />
THE AGGROLITES<br />
Les Américains de THE AGGROLITES<br />
vont venir à Gand au Printemps. Voilà<br />
qui va ravir de nombreux fans... de ska<br />
reggæ !<br />
AN PIERLÉ<br />
Hinterland<br />
Helicopter / PIAS<br />
Les premières notes<br />
donnent le ton… synthé<br />
grave, voix câline et envoutante<br />
d’AN PIERLÉ. Tout<br />
est dit. Entre chansons et<br />
ambiances des débuts et<br />
mélodies subtiles et plus<br />
légères, An et White<br />
Velvet cherche à tracer un<br />
chemin nouveau. Plus<br />
éloigné des mélodies<br />
simples (et certes eff i-<br />
caces) de l’album précédent, An et Koen nous délivrent dix titres<br />
ambitieux qui contiennent quelques perles : “Little By Little”,<br />
“Where Did It Come From” (à la superbe voix frêle) ou encore<br />
“Broke My Bones” (simplement imparable). Ceux qui rêvaient d’An<br />
retournant vers quelque chose d’un peu moins léger et de plus intimiste<br />
vont être servis. Les autres y trouveront aussi leur compte. Un<br />
album pour tous et à ne pas oublier.<br />
DRIVING DEAD GIRL<br />
Don’t Give A Damn About Bad<br />
Reputation<br />
Autoproduit<br />
Du rock. Pur ! Je m’étais intéressé<br />
à ce groupe lors de leurs<br />
travaux précédents. Plus de<br />
nouvelle depuis quelques<br />
temps. Mais ça revient en<br />
force ! Après leur passage à<br />
Dour en 2004, le groupe fait de<br />
bonnes premières part i e s :<br />
The Rakes, The Blake angels. Débute alors une crise interne (qui<br />
explique cette longue attente). Stabilisé, la bande revient avec ce<br />
deuxième album, tout en puissance. Dix titres énergiques et<br />
sombres comme ceux que de réels enfants du rock auraient pu les<br />
écrire. Et les propositions de concerts d’affluer (Black Rebel Motorcycle<br />
Club, Lords of Altamont). Cela doit suffire à présenter DRIVING<br />
DEAD GIRL, non ? En plus, j’ai déniché sept pépites sur dix titres !<br />
Pas mal non plus !<br />
en concert LE PERE NOEL EST-IL UN ROCKER ? 11/12 Thuillies [B]<br />
18/12 Dour [B]<br />
JOY<br />
Joy<br />
Le Son du Maquis / Harmonia<br />
Mundi (Fr.) – PIAS (Bénelux)<br />
Après Venus : JOY. J’ai pris<br />
peur en recevant le CD. Marc<br />
Huyghens serait-il devenu léger<br />
et se serait-il lancé dans une<br />
pop fleurie ? Non. Non dès les<br />
premières notes. La mélancolie<br />
qu’il taille si admirablement<br />
depuis Venus continue à se<br />
faire tailler en petites perles de six minutes. La formule est différente,<br />
tout simplement. Accompagné de Françoise Vidick (qui joue de<br />
la batterie debout, c’est peut être un détail pour vous…) et d’Anja<br />
Naucler violoncelliste virtuose spécialisée en musique de chambre,<br />
Marc retrouve des atmosphères romantiques à souhait, où la<br />
guitare garde une belle place. Et toujours avec cette voix poignante,<br />
bien sûr ! A écouter : “Empire”, “Mirage”, “Cold and Storm”… Au<br />
fait : JOY vient du nom d’un parfum créé par Jean Patou, dans les<br />
années 30, le parfum alors le plus cher au monde pendant ces<br />
années de crise… Voilà qui résume l’ambition de ce trio.<br />
en concert 03/12 Bruxelles [B] MAGGIC MIROR<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 19
AFROCUBISM<br />
World Circuit / Harmonia Mundi<br />
13 ans plus tard, et en dépit des<br />
millions d'albums vendus de par le<br />
monde, on peut l'avouer : l'immense<br />
succès remporté par l'expérience<br />
Buena Vista Social Club n'est au<br />
départ que le résultat d'un coup<br />
foireux ! En effet, selon le strict<br />
projet initial, cette réunion de vétérans<br />
oubliés de la musique cubaine<br />
aurait dû sceller la rencontre de ces<br />
derniers avec certains de leurs<br />
homologues du Mali. Mais en raison<br />
d'une sombre histoire de visas<br />
oubliés, les Maliens restèrent à quai<br />
d ' a é r o p o r t, et ne pouvant plus<br />
désister l'ombrageux Ry Cooder, le<br />
producteur Nick Gold (grand ordonnateur<br />
de ces séances) se résigna<br />
alors à n'enregistrer que les papys<br />
cubains... Le reste appartient au<br />
Guinness Book (record mondial des<br />
ventes, dans le registre worldmusic).<br />
Après avoir tardivement<br />
propulsé les carrières respectives<br />
d'Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo<br />
et autres Compay Secundo, et suite<br />
à l'émouvant live Buena Vista Social<br />
Club At Carnegie Hall, voici donc<br />
enfin l'ultime sequel : le retour du fils<br />
de la vengeance, j'ai nommé AFRO-<br />
CUBISM... Qu'hormis quelques jolies<br />
incursions maliennes (“Benséma”),<br />
on aurait aussi bien pu nommer<br />
CUBANAFRISM, tant l'idiôme cubain<br />
domine cette rencontre, au fil de<br />
laquelle, en dépit de la présence du<br />
maître Toumani Diabaté, les instruments<br />
ouest-africains (kora, balafon)<br />
tendent surtout à aromatiser une<br />
sauce largement délayée par l'omniprésent<br />
Eliades Ochoa (dernier<br />
rescapé prégnant de la bande originelle).<br />
Nulle déception pour autant :<br />
comme sur le splendide “ C o n t i -<br />
nental Drifter” de Charlie Musselwhite,<br />
l'ex-leader du Cuarteto Patria<br />
sait très bien imprimer sa patte<br />
distinctive, sans étouffer pour<br />
autant ses invités. À l'arrivée donc,<br />
une belle réussite de plus à porter<br />
au crédit du métissage...<br />
Patrick DALLONGEVILLE<br />
COCOON<br />
Where The Oceans End<br />
Universal<br />
Qu’est ce que c’est beau ! Douze<br />
titres ciselés, des compositions<br />
lipides, des arrangements minutieux.<br />
Et bien sûr, les voix du duo<br />
20 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />
(Morgane et Mark) sont fabuleuses<br />
et agissent avec un charme<br />
féérique. COCOON porte bien son<br />
nom et ne l’a peut être jamais aussi<br />
bien porté. Il est questions d’océans,<br />
de rencontres, de neige, de bateaux<br />
de mouettes, de falaises et cet<br />
univers imaginaire nous incite au<br />
cocooning, à écouter en boucle<br />
l’album, enfoncé sous les couvertures.<br />
Tout le monde se souvient<br />
(peut être) de “On My Way” sur<br />
l’album précédent (“My Friends All<br />
Died In A Plane Crash”). Un truc<br />
inévitable, une mélodie qui vous<br />
prend les tripes. Il pouvait sembler<br />
d i fficile de réitérer ce genre de<br />
choses. Je pensais que c’était<br />
quelque chose qui ne pouvait arriver<br />
qu’une fois dans la carrière d’un<br />
groupe, comme par magie ou par<br />
chance. Il me faut admettre que le<br />
talent pour reproduire ce genre de<br />
pépite. Et le duo en a… Ecoutez<br />
“Sushi”, “Comets”, “Yum Yum” ou<br />
le très mélancolique et beau “Sea<br />
Lion II (I Will Be Gone)” où le refrain<br />
vous aspire secrètement, vous<br />
vampirise. Il y’a aussi des morceaux<br />
plus légers, plus rapides et entraînants<br />
(“Dee Doo”, par exemple) où<br />
d’autres charmes agissent encore.<br />
Les cordes (guitares, violons et<br />
violoncelles) sont mises en avant<br />
avec beaucoup de finesse, les<br />
cuivres tapissent un fond sonore<br />
duquel les voix se détachent. Attention,<br />
cet objet est hautement<br />
addictif !<br />
Steff LE CHIEN<br />
DEFTONES<br />
Diamond Eyes<br />
Reprise records<br />
Qu’allait être l’avenir des DEFTONES<br />
avec un bassiste (Chi) toujours dans<br />
le coma. Même si un album a été<br />
enregistré peu avant son malheureux<br />
accident. Les membres de<br />
DEFTONES, ont décidé d’enregistrer<br />
un autre disque et de ne pas prendre<br />
n ’ i m p o rte quel bassiste, mais Sergio<br />
Vega qui a joué entre autre dans<br />
Quicksand. Etrangement le son me<br />
fait penser à leur premier album<br />
A d re n a l i n e sur chacun des instruments.<br />
Il y a moins cet aspect aérien<br />
dans le chant. C’est un DEFTONES<br />
qui nous apparaît comme à leurs<br />
débuts. Plus brut, plus rêche comme<br />
si certaines choses étaient encore<br />
fébriles. Heureusement, on y<br />
retrouve des titres toujours forts en<br />
tensions, en émotions comme<br />
“CMND/CTRL”, “You’Me Seen The<br />
B u t c h e r ”. “Rocket Skates”<br />
oppresse, pulse et le ton redescend<br />
avec “ S e x t a p e ”, la très belle “ 9 7 6 -<br />
E v i l ”, et “This Place Is Death”. Le<br />
résultat est là ! Réussi.<br />
Grégory SMETS<br />
en concert 14/12 Lille [59]<br />
SPLENDID<br />
DOOBIE BROTHERS<br />
World Gone Crazy<br />
Eagle<br />
Ah, les DOOBIES ! Leur seule évocation<br />
renvoie illico au beau milieu des<br />
seventies, quand ils écumaient l'Europe<br />
avec Little Feat, au sein du<br />
Warner Bros Music Show. Car les<br />
Frères Pétard (traduction littérale)<br />
faisaient alors les riches heures de<br />
Pop Music Hebdo, Best, Extra et<br />
Rock & Folk (couchez donc les<br />
enfants, qu'on puisse digresser tranquilles<br />
entre grand-parents). Armés<br />
de hits aussi imparables que “Long<br />
Train Running”, “China Grove” et<br />
“Listen To The Music”, les DOOBIE<br />
BROTHERS incarnaient la quintessence<br />
de ce son, californien en<br />
diable, qui inondait alors les<br />
airwaves : les concurrents directs<br />
d'America et des Eagles dans les<br />
charts mondiaux. Saga classique :<br />
problèmes de dope, emprisonnement,<br />
cures... Tom Johnston, leader<br />
et principal compositeur dut donc<br />
céder sa place à des requins en<br />
rupture de Steely Dan (l'immonde<br />
Jeff Baxter - devenu depuis expert<br />
en défense militaire U.S. - et le<br />
mercenaire vocal de luxe, Michael<br />
McDonald), avant que la machine ne<br />
s'enraye pour de bon. The end, so ?<br />
On aurait bien pu le croire, sans<br />
cette ultime reformation, qui<br />
regroupe les historiques To m<br />
Johnston et Pat Simmons, avec le<br />
soutien du batteur Michael Hossack<br />
et du troisième gratteux tardif, John<br />
McFee. Et paradoxalement, là où<br />
d'ordinaire, les retouvailles de vétérans<br />
ne suscitent, au mieux, qu'un<br />
embarras poli, les rictus soudain se<br />
figent, et les ricanements s'éteignent.<br />
Car au mépris de toute<br />
probabilité, ces messieurs d'âge<br />
mûr semblent avoir miraculeusement<br />
retrouvé la formule qui les<br />
consacra voici près de quarante ans<br />
: ces harmonies vocales imparables,<br />
et cette rythmique à faire remuer<br />
les plus dodus des arrière-trains. Et<br />
s u r tout, ces refrains fédérateurs<br />
évoquant le soleil de la côte ouest...<br />
Explication plausible : Johnston signe<br />
à nouveau (et chante) les deux tiers<br />
des compos, et la production a été<br />
confiée à l'historique Ted Templeman<br />
(lequel en avait manifestement<br />
conservé la recette, en prévision de<br />
ce retour inespéré). Faîtes donc le<br />
test, une tequila-sunrise (ou un<br />
pétard) au bec : voyage dans le<br />
temps garanti !<br />
Patrick DALLONGEVILLE<br />
GET WELL SOON AND<br />
THE GRAND ENSEMBLE<br />
Live At Konzerthaus Dortmund<br />
Que demande le peuple... Les Allemands<br />
de GET WELL SOON viennent<br />
de mettre en ligne un EP live téléchargeable<br />
de manière totalement<br />
gratuite sur leur site internet. Konstantin<br />
Gropper et ses musiciens<br />
étaient accompagnés pour l'occasion<br />
d'un orchestre symphonique et<br />
délivrent ici six titres de leur dernier<br />
album Vexations. Leur mélancolie<br />
caractéristique est au rendez-vous<br />
notamment sur le sublime “Werner<br />
Herzog Gets Shot”. Un avant goût<br />
plus qu'alléchant avant leur date<br />
belge, sans aucune doute l'une des<br />
dernières dates du groupe avant un<br />
bon moment.<br />
Dorian BRIQUANNE<br />
en concert 01/12 Bruxelles [B]<br />
BOTANIQUE<br />
I HEART HIROSHIMA<br />
The Rip<br />
Cargo Records / Differ-Ant<br />
Dès le bref “Count Me In” inaugural,<br />
la sympathie en gros capital… Les<br />
jeunes australiens (deux guitaristes<br />
et une batteuse/chanteuse) de I<br />
H E A RT HIROSHIMA font dans le<br />
rock lo-fi qu’on aime : celui,<br />
instinctif, dont l’absence de moyens<br />
(voire de compétences techniques)<br />
n’empêche pas la passation d’émotions<br />
ni l’efficacité brute. Des<br />
morceaux simplifiés (la batterie est<br />
minimale, le chant vire souvent au<br />
n’importe quoi, les guitares sont<br />
approximatives en effets et minimales<br />
en justesse) et la faculté de<br />
composer sur ce qui est primordial<br />
en l’occurrence, mélodies et énergies<br />
percutantes (“ S h a k e y t o w n ” ,<br />
“The Corner”…) et ce supplément<br />
d’insolence non calculée. Autant<br />
influencés par leurs glorieux aînés<br />
locaux (The Chills, entre autres) que<br />
par Sleater-Kinney, Elastica ou Pavement<br />
(“Old Tree”), les I HEART HIRO-<br />
SHIMA ressuscitent en fraîcheur<br />
leur panthéon personnel, daté un<br />
peu mais tellement séduisant ainsi<br />
revigoré. Le disque s’essouffle un<br />
peu trop rapidement et perd de l’intérêt<br />
sur les derniers titres, mais<br />
l’essentiel est délivré d’emblée.<br />
Urgemment…<br />
Julien COURBE<br />
KINGDOM<br />
Hemeltraan<br />
Hypertension Records<br />
Suite logique de leur premier EP,<br />
KINGDOM redéfinit amplement sa<br />
musique plus sobre, plus sombre,<br />
plus homogène. Laissant une amertume<br />
de néant, sans vie sur “The<br />
Rivers Rage”, “Elude” aspect d’une<br />
puissance presque démoniaque qui<br />
laisse entrevoir une fissure extérieure<br />
d’un monde incertain. Le<br />
chant arrive religieusement comme<br />
une lamentation d’une plaie béante<br />
de souffrance macabre. KINGDOM<br />
progresse dans son univers et nous<br />
surprend.<br />
Grégory SMETS
OLIVIA PEDROLI<br />
The Den<br />
Discograph<br />
Attention, The Den est ce que nous<br />
pouvons définir comme l’une des<br />
pépites folk de cette fin <strong>2010</strong>. De<br />
celle qui risque de rythmer avec<br />
douceur et sensibilité notre hiver qui<br />
s’annonce si rigoureux. Un voyage de<br />
48 minutes dans le monde si bouleversant<br />
d’Olivia PEDROLI, jeune<br />
a rtiste Suisse, anciennement connu<br />
sous le nom de Lole. Un séjour en<br />
Islande, dans la banlieue de Reykjavik<br />
où la magie scandinave l’a fait<br />
basculer dans l’univers des musiques<br />
qui étreignent l’auditeur, de celles qui<br />
peuvent lui arracher cette larme qui<br />
marquent de son sceau la beauté.<br />
Cuivres, cordes, guitares folk, voix<br />
confinée sortant d’un conte (que ne<br />
renieraient pas les fans de Beth<br />
Gibbons), tout est réuni pour faire de<br />
The Den, une réussite. Et l’alchimie a<br />
fonctionné à merv e i l l e .<br />
Emmanuel QUEVA<br />
BRENDAN PERRY<br />
Ark<br />
Cooking Vinyl<br />
Sortant la tête de son abbaye britannique,<br />
le talentueux Brendan PERRY<br />
nous revient onze ans après sa<br />
dernière production studio en solo,<br />
nous proposer un nouveau voyage<br />
avec ce sublimissime A r k. Ce<br />
personnage a-t-il encore des choses<br />
à prouver ? La qualité, qui ne s’est<br />
jamais démentie tout au long de ses<br />
trente années de carrière, nous<br />
projette dans un monde marqué par<br />
le sceau de l’émotion et du “beau“.<br />
Sur Ark, nous sommes loin de l’omniprésente<br />
folk qui illustrait musicalement<br />
Eye Of The Hunter, sa<br />
première expérience en solitaire.<br />
Cette fois ci, Brendan PERRY a<br />
ajouté quelques touches électroniques<br />
et des vagues de synthé pour<br />
accompagner son sublime timbre de<br />
voix. Les puristes seront peut-être<br />
un peu réticent lors de la première<br />
écoute avant de se rétracter et de<br />
se laisser séduire par cet hommage<br />
à la terre, à la vie, pointant du doigt<br />
les excès (politique notamment !).<br />
Deux des morceaux, “Babylon” et<br />
“Crescent”, étaient déjà présents<br />
sur la dernière tournée de Dead<br />
Can Dance en 2004 (cette fois ci,<br />
sans la voix de Lisa Gerrard).<br />
Charles KRO<br />
SHIPPING NEWS<br />
One Less Heartless To Fear<br />
Africantape / Ruminance<br />
Il y a toujours chez SHIPPING NEW<br />
une sorte de faiblesse à produire<br />
des albums complets dans le sens<br />
où il y manque par moment des<br />
titres reflétants leur style. Ici, le<br />
groupe nous livre un album live de<br />
neuf titres. On sent vraiment un son<br />
rêche, strident, syncopé de défragmentations<br />
de puissances sonores<br />
et d'équilibre. On est même surpris<br />
très agréablement de la manière<br />
dont les morceaux ont été tout<br />
simplement choisis. Les étincelants<br />
“This Is Not An Exit”, “7S”, “Axons<br />
And Demdrites”, “The Delicate”,<br />
ascension progressive, l'instrumental<br />
“Hallf A House” dense, puis<br />
“Bad Eve” là aussi, on distingue<br />
p a r faitement cette tension qui<br />
émane sur quasiment tous les<br />
titres. Tellement brut, mais si séduisant.<br />
Grégory SMETS<br />
STRANGE BOYS<br />
Be Brave<br />
In The Red Record / Rough Trade<br />
Avec ce deuxième album STRANGE<br />
BOYS revisite sous une forme plus<br />
stérile le son des années 60. Forcément,<br />
une pléiade de références<br />
nous vient à l’esprit sans trop se<br />
creuser les méninges. Allons droit<br />
au but : on se laisse tout simplement<br />
bercer par ces absorptions<br />
presque désuètes avec cette<br />
manière juvénile sur des coulis de<br />
guitares distordues. Une voix<br />
nonchalante nous amène tout<br />
simplement à un charme dépaysant.<br />
Alignant des tubes avec “A Walk On<br />
The Bleach”, l’excellent et indispensable<br />
“Be Brave”, “Friday In Paris”<br />
une balade sous acide et “You Can’t<br />
Only Love When You Want To”<br />
ambiance poussiéreuse, intime et<br />
d’une grande solitude ! Sans chercher<br />
à plaire ou pas, de convaincre<br />
ou pas. STRANGE BOYS livre une<br />
musique généreuse, attachante!<br />
Irrésistible.<br />
Grégory SMETS<br />
THE SUMMER PLEDGE<br />
You Are You<br />
Red Plane Records<br />
Encore une très bonne surprise en<br />
provenance du label Red Plane. THE<br />
SUMMER PLEDGE ajoute un effet<br />
étrange sur sa musique, qu’il soit<br />
fait exprès ou par manque de<br />
moyens techniques cela donne un<br />
aspect saisissant. On y retrouve des<br />
similitudes avec des groupes<br />
comme Explosition In The Sky,<br />
Enemy ou encore Red Neck Manifesto.<br />
Chacun de leurs titres nous<br />
plonge dans un univers d’explorations<br />
sonores plus intimes et de<br />
variations interminables, mais tout<br />
par Bertrand LANCIAUX<br />
Qui l’eut cru. En <strong>2010</strong>, on peut être<br />
une jeune chanteuse pleine d’avenir et<br />
dédicacer son nouvel album à… Fleetwood<br />
Mac. SHARON VAN ETTEN fait<br />
partie de ces résurgences qui , depuis<br />
Tarnation, Elk City, Liz Phair, Kristin<br />
Hersh, Catpower… nous rappellent<br />
que l’on peut faire beau et simple. Un<br />
folk-rock de base, une production<br />
soignée, une inspiration de bonne<br />
facture et le tour est joué. L’album<br />
procure un plaisir instantané et hypnotique<br />
tenant autant de ces réminiscences que de sa présence. Finalement<br />
peut importe qui nous écrit, les nouvelles du paradis perdu<br />
sont si rares.<br />
> SHARON VAN ETTEN Epic (Ba Da Bing)<br />
THE APARTMENTS sont des adeptes<br />
du pointillé. Archétype du groupe<br />
“Inrock”, pendant l’âge d’or de ce<br />
magazine, THE APARTMENTS furent<br />
l’improbable trait d’union entre les<br />
80’s et les 90’s. On réédite aujourd’hui<br />
un de leurs meilleurs albums : Drift,<br />
remasterisé, augmenté de 3 titres.<br />
Moins heureux que les poissards de<br />
Tindersticks, THE APARTMENTS distillaient<br />
une mélancolie revancharde,<br />
s o r te d’amour-haine avec cette<br />
satanée pop, vénérée, obsédée. Disque culte pour plus d’une génération,<br />
Drift illustre parfaitement la diversité et la cohérence du<br />
songwriting de Peter Milton Walsh. Curieusement sans descendance<br />
digne de ce nom, cette réédition pourraient bien réparer les<br />
affronts de l’histoire.<br />
> THE APARTMENTS Drift (Riley Records / Talitres Records)<br />
Ce n’est pas l’expérience sonore ultime, mais c’est déjà une belle<br />
aventure. HYSM ? DUO pratique la même ironie que Zappa en son<br />
temps. Ici, le rock est prétexte à divagation et illumination. Le titre<br />
de l’album est une profession de foi : How To Hypnotize (Your<br />
Friends). Dans l’ensemble, il tient ses promesses entre psyché-rock,<br />
impro, bruitisme, jazz… entre sarcasmes et vacarme. Pour le<br />
groupe, comme pour l’auditeur, c’est un peu une performance.<br />
Cependant, il faut posséder ce type d’album pour être capable de se<br />
fixer des bornes et espérer un jour les dépasser. Groupe italien, héritier<br />
des grands compositeurs contemporains de ce pays, il témoigne<br />
également de la belle vitalité de la scène avant-rock européenne.<br />
> HYSM ? DUO How To Hypnotize (Your Friends) (Hysm ?<br />
Records)<br />
ALAN VEGA ET MARC HURTADO ne<br />
sont pas non plus des perdreaux de<br />
l’année. On ne vous fera pas l’affront<br />
de refaire le CV de la Vega star, pour<br />
MARC HURTADO sachez simplement<br />
que cet artiste multi-canaux a pas mal<br />
grésillé du côté de la scène expé-indusé<br />
l e c t r o : Sol Ixent, Etant, Neue<br />
Weltumfassende Resistance,<br />
H u rtacker… Vega slame avec son<br />
gros cerveau malade sur les compos<br />
Hurtado. Un ultime duo avec Lydia<br />
Lunch pourrait définitivement enfermer l’expérience dans un espacetemps<br />
révolu, simplement comme ces loustics viennent du futur, on<br />
les regarde encore avec des yeux comme des soucoupes.<br />
> MARC HURTARDO + ALAN VEGA Sniper (Le Son du Maquis).<br />
On reste dans la classe d’âge d’Alan Vega, avec un autre iconoclaste<br />
qui lui aussi repoussa les limites des synthés de l’époque. Imprégné<br />
de jazz, imbibé de lounge, désinhibé par le funk, GARY WILSON est<br />
une sorte de Daniel Johnston adepte du mambo-jerk. Vénéré par<br />
Beck, sanctifié par le label Stones Throw, Gary Wilson ressort à<br />
nouveau du bois avec ce très bon album. Wilson lèche un peu plus<br />
ses productions mais la folie douce domine toujours l’ensemble de<br />
son œuvre. Un peu comme si Lou Reed reprenait Georges Clinton<br />
ou Kid Creole rejouant la BO de Planète Interdite.<br />
> GARY WILSON Electric endicott (Western vinyl)<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 21
en restant dans une logique avec<br />
“ W h a t ’s Ur Favorite Collar ?”,<br />
“Silver Choice”, “Who Are You ?”,<br />
“Fences For Teeth”, “House Of<br />
Beds”, “Lost In the World”. Il y a<br />
encore quelques petites imperfections<br />
qui restent mineures. Le<br />
résultat est convaincant et indiscutable.<br />
Grégory SMETS<br />
SISKIYOU<br />
Siskiyou<br />
Constellation<br />
Un trio de circonstance et d’accointances,<br />
bâti autour de Colin Huebert<br />
(ex-Great Lake Swimmers) et se<br />
singularisant, dès ce premier<br />
album, par des méthodes d’enregistrement<br />
plutôt artisanales et instinctives<br />
: la structure des morceaux<br />
dans l’urgence, les arrangements<br />
(variés et riches) plus réfléchis. Un<br />
folk-rock lo-fi un peu hétéroclite,<br />
distillant du brut comme du plus<br />
poli, les faisant alterner souvent (un<br />
“This Land” plutôt rude enchaîné<br />
avec un plus doux “Never Ever Ever<br />
Ever Again”), évoquant parfois les<br />
géniaux The Baptist Generals (sur<br />
un “Everything I Have” entrainant et<br />
enthousiaste) et part i c u l i è r e m e n t<br />
touchant sur le fragile “Big Sur”.<br />
Une musique faite pour les feux de<br />
camp venteux sur la côte nord du<br />
Pacifique, du côté de Vancouver.<br />
Pour se réchauffer l’âme, mais en<br />
gardant à l’esprit que le froid en est<br />
une composante essentielle.<br />
Julien COURBE<br />
NARROW TERENCE<br />
Marco Corridos<br />
Dans La Boîte / Discograph<br />
Je me suis presque fait avoir, sur ce<br />
coup là ! La promo m’avait<br />
demandé si je connaissais Narrow<br />
TERENCE. Ben non, pas plus que ça.<br />
On me répond : “Comment ? Tu<br />
n’as pas encore écouté le meilleur<br />
album du monde ?”. Ben non. Envoi<br />
rapide, écoute rapide. Boum ! Ce<br />
n’est pas le meilleur album du<br />
monde, mais je comprends que<br />
certains puissent se tromper (sauf<br />
la promo, pour eux c’est forcément<br />
toujours excellent). Un univers<br />
coincé entre Matt Eliott, Tom Waits<br />
(“Cave In Hell” ou moins évident<br />
avec “Weakness Of The Sheep”) et<br />
beaucoup d’autres influences que<br />
chacun trouvera. Il y’a aussi des<br />
trucs bien tordus, punk grandiloquent,<br />
carnavalesque, purement<br />
rock et un charme baroque quand la<br />
voix se susurre, se chuchote à ellemême,<br />
accompagnée de cordes<br />
acoustiques (‘You made the sea’ est<br />
poignant). L’album est réussi, très<br />
bien produit ! Les arrangements ne<br />
défont pas l’énergie primaire et<br />
brutale et donnent à l’ensemble un<br />
écrin de velours. Même si ce n’est<br />
pas le meilleur album du monde,<br />
c’est beau.<br />
Steff LE CHIEN<br />
RICHARD THOMPSON<br />
Dream Attic<br />
Proper / Harmonia Mundi<br />
Aussi impossible à cataloguer qu'à<br />
réduire à un genre unique, Richard<br />
THOMPSON (né en 1949) s'avère<br />
l'un des ultimes artistes émergés<br />
dans les années 60, encore en<br />
mesure de proposer une œuvre<br />
passionnante en ce nouveau millénaire.<br />
Certes, il fonda Fairport<br />
Convention dès 1967 (un chef<br />
d'œuvre, Liege & Lief en 69), et<br />
accompagna le regretté Nick Drake.<br />
Entre ses collaborations avec sa<br />
première épouse, Linda, et ses<br />
propres albums solo, sa discographie<br />
dépasse à ce jour les cinquante<br />
références, mais ce diable d'homme<br />
échappe, encore et toujours, à toute<br />
classification. Non pas que son art<br />
soit difficile d'accès, mais son indéniable<br />
héritage folk s'est depuis<br />
toujours enrichi d'autres courants<br />
moins apprêtés. Son écriture, aussi<br />
acerbe qu'exigeante, s'accommode<br />
ainsi d'une science de la pyrotechnie<br />
instrumentale sans réel équivalent<br />
contemporain. Imaginez donc la<br />
v e r ve de chroniqueur d'un Ray<br />
Davies, alliée à la fulgurance guitaristique<br />
d'un Tom Verlaine, qui aurait<br />
également digéré la maestria de<br />
Scotty Moore et James Burt o n .<br />
Peinture au vitriol de la haute<br />
finance mondiale qui nous vaut la<br />
crise économique actuelle, “ T h e<br />
Money Shuffle” s'agrémente ainsi<br />
d'un solo tellurique. Pour le reste,<br />
cette nouvelle livraison oscille entre<br />
folk électrifié (“ H e re Comes<br />
G e o rd i e ”), funk mâtiné de gigue<br />
(“Demons In Her Dancing Shoes”)<br />
et lugubres lullabies (“Crimescene”,<br />
“Stumble On”), pour culminer en un<br />
v e r tigineux maëlstrom avec le<br />
terrassant “If Love Whispers Your<br />
Name” (seul équivalent recensé à ce<br />
jour du “Torn Curtain” de Television).<br />
Comme si la performance<br />
n'était pas suffisamment soufflante,<br />
ces treize nouvelles compositions<br />
furent en outre directement enregistrées<br />
en public ! Décidément, ce<br />
satané Richard ne fera jamais rien<br />
comme tout le monde...<br />
Patrick DALLONGEVILLE<br />
SHUGO TOKUMARU<br />
Port Entropy<br />
Souterrain Transmissions<br />
Les Beatles évidemment (“ L a m i -<br />
n a t e ”), Sufjan Stevens sûrement<br />
(“ S t r a w ”), Pascal Comelade très<br />
vraisemblablement aussi (“ D r i v e -<br />
Thru”)… et tout un tas d’autres<br />
bricoleurs pops locaux (une spécialité<br />
japonaise) pour influencer (et<br />
éclairer) l’œuvre déjà bien garnie de<br />
ce jeune homme aux belles idées et<br />
aux jolies compositions. Des instruments<br />
singuliers et des jouets pour<br />
des sons légers et des ambiances<br />
aériennes : des choses a priori insignifiantes,<br />
mais aux grands effets<br />
(quelques souffles vacillants sur<br />
“Linne”, de la scie musicale peutêtre,<br />
l’omniprésence du xylophone<br />
ou d’un de ses dérivés, le charme de<br />
la langue lointaine dans laquelle on<br />
croit reconnaître des tournures<br />
familières et ces mélodies qui se<br />
frayent un chemin facilement vers<br />
l’évidence). Du bricolage plus sérieux<br />
qu’il n’y parait alors, pour des chansons<br />
en émotions douces ou en<br />
rythmes plus sautillants parf o i s<br />
(“Malerina”, “Lahaha” single pop<br />
ovni…). Une révélation du moment<br />
et un des grands disques de l’année<br />
pop assurément…<br />
Julien COURBE<br />
WARPAINT<br />
The Fool<br />
Un girls band, un de plus me direzvous.<br />
Ça peut devenir inquiétant<br />
quatre (jolies) filles qui essayent de<br />
faire sonner des instruments. On ne<br />
citera pas de nom... Cependant, et<br />
après cette remarque misogyne<br />
inutile et non assumée, il convient<br />
de se poser la vraie question : que<br />
vaut ce premier LP des Angelines ?<br />
Ces dernières ne débarquent pas de<br />
nulle part; elles ont déjà écumé pas<br />
mal de salles de concerts à travers<br />
les États Unis et l'Europe, notamment<br />
au côté de Vampire Weekend<br />
ou Yeasayer. Après un EP intitulé<br />
Exquisite Corpse sorti l'an dernier,<br />
c'est donc The Fool qui vient concrétiser<br />
leur entreprise entamée en<br />
2004. Et c'est un pas réussi pour<br />
WARPAINT avec un opus mêlant<br />
voix entrelacées, langoureuses,<br />
presque enfantines, à des mélodies<br />
fines et délicates. Produit par Tom<br />
Biller (Liars, Sean Lennon...), The<br />
Fool est un album du chaud et du<br />
froid, mais toujours intense. On<br />
ressent instantanément l'envie de se<br />
laisser bercer à travers cette mélancolie<br />
proposée par ces quatre<br />
demoiselles bourrées de talents.<br />
Elles nous sortent là l'un des albums<br />
les plus intéressants de cette fin<br />
d'année. Juste à l'écoute du single<br />
“ U n d e rt o w ”, les longues nuits<br />
d'hiver n'ont qu'à bien se tenir. On en<br />
redemande.<br />
Dorian BRIQUANNE<br />
WAT<br />
Wonder<br />
Boxon Records<br />
We Are Terrorist – WAT - est un<br />
quatuor délivrant des sonorités en<br />
provenance d’horizons si différents<br />
mais au final si proches comme<br />
nous le prouve Wonder, première<br />
production de la planète WAT. L’accroche<br />
rock voir cross-over peut<br />
d’entrer nous éblouir mais le ton<br />
change dès les notes suivantes et<br />
partent vers des contrées que n’aurait<br />
pas renié l’amateur de French<br />
Touch avec le spatial “Odyssée“.<br />
Ensuite les ambiances s’entrecroisent,<br />
se frôlent et se poussent entre<br />
pop, électro, rock est tant d’autres<br />
que l’auditeur averti se délectera de<br />
retracer.<br />
Emmanuel QUEVA<br />
TONY JOE WHITE<br />
The Shine<br />
Live In Amsterdam<br />
Munich / Module<br />
Sacré Tony Joe... S'il partage avec<br />
feu son homonyme, Barry (White),<br />
de disposer d'un organe (vocal) dont<br />
les basses suscitent encore et<br />
toujours de coupables gouzis parmi<br />
les dames, la comparaison ne s'arrête<br />
pas là. Car comme J.J. Cale<br />
(dont il demeure l'un des rares<br />
modèles déclarés), Tony Joe pond<br />
grosso modo toujours le même<br />
disque depuis des lustres, avec pour<br />
seule variante la production qu'il y<br />
applique. Cet énergumène (dont le<br />
“Polk Salad Annie” offrit jadis un hit<br />
à Presley, et dont le “ S t e a m y<br />
Windows” suffit à remettre Tina<br />
Turner en selle) préfère depuis<br />
toujours la pêche à la ligne aux feux<br />
de la rampe, même s'il se laisse<br />
encore sporadiquement aller à une<br />
brêve tournée de ci, de là. The<br />
Shine, son 25ème album à ce jour,<br />
s'avère un bon cru pour tous ceux<br />
qui considèrent Lazy (qu'il commit<br />
en 1973) comme la plus convaincante<br />
des professions de foi.<br />
Musique languide de fin de soirée,<br />
de celles qui s'insinuent recta dans<br />
le cerveau reptilien, folk blues au<br />
funk toujours sous-jacent : swamp,<br />
en somme, comme ils disent... Un<br />
bonheur ne venant jamais seul, ces<br />
braves gens de Munich éditent<br />
simultanément un CD/DVD live du<br />
boucanier, capté au Paradiso d'Amsterdam<br />
voici deux ans à peine. L'oc<br />
22 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
casion de réviser quelques uns de<br />
ses classiques indémodables, quasiment<br />
dans leur jus d'origine... Car<br />
sachez, jeunes gens, que le monde<br />
se divise en deux populations : ceux<br />
qui connaissent Tony Joe WHITE, et<br />
les autres. Les seconds mourront<br />
comme ils ont vécu : ignares et<br />
surmenés.<br />
Patrick DALLONGEVILLE<br />
WOLF PARADE<br />
Expo 86<br />
Sub Pop<br />
J’attendais avec impatience le<br />
nouvel album du groupe qui avec At<br />
Mount Zoomer m’avait conquis. Si<br />
Expo 86 devrait nous paraître<br />
moins attractif il semble néanmoins<br />
plus compliqué dans l’absorption. Ils<br />
exposent leurs compositions comme<br />
une science d’une pop très fluide et<br />
à la fois très complexe. Dressant<br />
sans manière dès le début avec<br />
“Cloud Shadow On The Mountain”<br />
d’une grande efficacité, tout comme<br />
“Palm Road”, “What Did My Lover<br />
Say ?”, “Pobody’s Nerfect”. Mon<br />
avis sera tempéré et galvanisant à la<br />
fois. Autant avouer ses faiblesses de<br />
temps en temps.<br />
Grégory SMETS<br />
WOLF PEOPLE<br />
Steeple<br />
Jagjaguwar / Differ-Ant<br />
Ils auraient peut-être préféré (ou<br />
dû) naître quarante ans plus tôt,<br />
dans cette même Angleterre qui<br />
célébrait Led Zeppelin, l’esprit<br />
hippie et les interminables singles<br />
gorgés de solos et de digressions<br />
de guitares. Revival psychédélique<br />
à renforts de sons de guitares<br />
qu’on croyait périmés depuis le<br />
siècle dernier, avec flûte de<br />
musée en introduction (“ T i n y<br />
Circle”) et relents celtiques, Wolf<br />
People ressuscite le vieux terme<br />
“heavy-métal” avec panache, finalement.<br />
Comme leurs cousins<br />
américains des Black Angels (plus<br />
portés, eux, sur les basses), l’inspiration<br />
est ancienne mais le traitement<br />
plus ou moins contemporain,<br />
entre nostalgie fidèle<br />
(“Banks Of Sweet Dundee Pt.1”)<br />
et vision plus actuelle (“Painted<br />
C ross”, “One By One Fro m<br />
Dorney Reach”), avec maîtrise<br />
technique évidente (“ M o rn i n g<br />
B o rn ” et son enchaînement<br />
“ C ro m l e c h ”). Etrange anachronisme<br />
et singularité du choix<br />
stylistique, mais réussite atemporelle.<br />
Julien COURBE<br />
YOU !<br />
You !<br />
Kuskus<br />
Reçu à la fin de l’été, j’ai écouté<br />
cet album en boucle et l’avais mis<br />
de côté. Je l’ai retrouvé la<br />
semaine dernière et réécouté<br />
avec beaucoup de plaisir.<br />
Romuald Boivin et José Reis<br />
Fontao (Stuck In The Sound) ont<br />
commencé à travailler ce projet,<br />
à Paris, en enregistrant à la<br />
maison. Les treize titres sont<br />
introduits par “ To d i s a p p e a r ”,<br />
composition accrocheuse et terriblement<br />
efficace. Un spleen bien<br />
travaillé arrose tout l’album, une<br />
mélancolie rock qui est distillée<br />
tout au long des morceaux qui,<br />
par leur format court, touchent<br />
au but rapidement. Les mélodies<br />
sont tranchantes, entêtantes et<br />
ne vous lâchent plus pour un<br />
temps certain, elles ne vous<br />
proposent pas d’issue de<br />
secours, vous acculent à l’émotion.<br />
Certains titres s’impriment<br />
durablement, donc, et s’imposent<br />
: “Todisappear”, “I Hate You”,<br />
“Heart” (ô combien plus léger),<br />
“Battles” (et son clavier sombre).<br />
Des tubes en puissance, du rockmantisme<br />
brut, qui parlent d’une<br />
rupture douloureuse et du<br />
manque de l’autre (peut être).<br />
C’est peut être pour cela que cet<br />
album m’a autant touché, il nous<br />
renvoie quelque chose comme un<br />
miroir brisé, kaléidoscopique.<br />
Steff LE CHIEN<br />
par Julien COURBE<br />
WHITE NOISE SOUND, le patronyme<br />
est explicite : pas de tromperie sur la<br />
marchandise, le bruit est blanc, sec,<br />
tendu, sans groove, ni fioriture, sans<br />
excès de dépouillement mais avec le<br />
souci de la forme esthétique. Du bruit<br />
clinique, qui se déploie en longueur et<br />
ne s’encombre pas d’artifices de<br />
séduction superflue… Rythmes répétitifs<br />
et progressions patientes, voix<br />
lentes et sentiments permanents<br />
d’hallucination, White Noise Sound<br />
emprunte les atmosphères de Spiritualized et les détourne à des fins<br />
d’hypnose ("There Is No Tomorrow" ou le lancinant final "(In Both)<br />
Dreams And Ecstasies") et de brutalité assumée ("Blood" lorgnant<br />
vers territoires autrefois couverts par les méconnus Dream City Film<br />
Club). Le groupe est Gallois et le revendique (un éloquent “Made in<br />
Wales”, dans le livret, en témoigne), leur shoegaze, fort logiquement,<br />
relève la tête et regarde fièrement au-delà des guitares, vers<br />
l’horizon anglais et bien plus loin vraisemblablement…<br />
> WHITE NOISE SOUND White Noise Sound (Alive Natural Sound)<br />
D’emblée la voix féminine et aiguë,<br />
forte et perçante, parfois gênante, qui<br />
évoque celle des chanteuses d’autres<br />
groupes anciens évoluant dans ces<br />
sphères rock un peu floues : Mecca<br />
Normal, Helium… Ces tentations en<br />
forme de dilemme, ces frontières<br />
minces entre le rock indé au sens le<br />
plus large ("Life Of Love") et le style<br />
expérimental, les scènes établies et<br />
les caves moins accessibles, la reconnaissance<br />
ou ses faux-semblants et<br />
l’intégrisme supposé de la démarche. Callers est un trio exilé à Brooklyn,<br />
seule terre capable de l’héberger, de le comprendre éventuellement.<br />
Son rock est plutôt complexe sans être impénétrable, cérébral<br />
plutôt qu’instinctif, élaboré par apports successifs et, étrangement<br />
mainstream par instant ("How You Hold Your Arms", slow<br />
intemporel). Appréciable quand on veut mettre quelques obstacles<br />
aux émotions…<br />
> CALLERS Life Of Love (Western Vinyl)<br />
OLIVIA PEDROLI, diva des siècles passés ou avant-gardiste aux<br />
obsessions anciennes, l’artiste suisse Olivia Pedroli (anciennement<br />
Lole) se joue des frontières, stylistiques et géographiques, à la<br />
manière de la lituanienne Alina Orlova. Les chansons ont des<br />
origines familières, mais brouillées ("The Day") : on y décèle des<br />
bribes d’influences classiques (les "scottish and irish songs" de Beethoven),<br />
l’ambiance un peu mystique des sagas islandaises (l’album a<br />
été enregistré avec Valgeir Sigursson, ancien collaborateur de<br />
Bonnie “Prince” Billy notamment) et d’autres impressions vagues de<br />
variété plus traditionnelle ou de folk élégant. Le mélange est harmonieux<br />
et cohérent, et l’impression d’ensemble plaisante, quoique ce<br />
chant maniéré de fait puisse probablement agacer autant qu’il<br />
impressionne…<br />
> OLIVIA PEDROLI The Den (Betacorn)<br />
Background Music For Bank Robbe -<br />
ries, le nom d’album amusant/intriguant<br />
et le line-up instrumental (violon,<br />
piano, batterie) orienté jazz pour un<br />
album de courtes pièces vives, de rythmiques<br />
brusques, de saccades et de<br />
tensions. Des clins d’œil permanents<br />
et le jeu avec les paroxysmes, les<br />
déambulations, les immobilisations,<br />
les pas de loups et les courses effrénées.<br />
Des tentations rock plaisantes,<br />
mais la configuration à ses limites et la<br />
fatigue, d’être tant balloté, se fait sentir rapidement. Une justification<br />
du titre à tout moment mais une lassitude croissante au fil des<br />
forfaits commis…<br />
> VERY SHORT SHORTS Background Music For Bank Robberies<br />
(Bar La Muerte)<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 23
NOVEMBRE<br />
vendredi 26<br />
ALEXIS HK<br />
A Bully les Mines à l'Espace F. Mitterrand<br />
(20h30)<br />
ANTHONY JOSEPH & THE SPASM<br />
BAND<br />
A Lille à la Maison Folie Wazemmes<br />
BEAUTIFUL SWAMP BLUES<br />
MAC ARNOLD & PLATE FULL<br />
O'BLUES, STEVE GUYGER, FLYIN'SAU-<br />
CERS GUMBO SPECIAL<br />
A Calais au CCGP<br />
COQ-HARD, DYTURN, PASSIONLY<br />
ROCKET<br />
A Lille à la Rumeur<br />
DISGRACE, KOUB 03<br />
A Bailleul au Barabao<br />
DR FLAKE<br />
A Lille à la Péniche<br />
ECLECTEK, DOVE 2.0, ALEXI<br />
KANTRALL, SIMONE ELLE EST BONNE<br />
A Lille au Biplan<br />
LE PERE NOËL EST-IL UN ROCKER ?<br />
SYNCOPERA, THE TRICKAZ,<br />
SCRATCH BANDITS CREW<br />
A Lille au Splendid<br />
LIZ CHERHAL<br />
A Douchy les Mines à la Médiathèque Max<br />
Pol Fouchet<br />
SWANS, JAMES BLACKSHAW<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
THE GEOFF EVERETT BAND<br />
A Béthune à l'Oxford Café<br />
THE HEAD SHAKERS<br />
A Lille au Viziteur (10 rue H Kolb)<br />
TIKEN JAH FAKOLY<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
TOUR DE CHAUFFE #5<br />
BOB LOG III, MAGNETIX, THE BLACK<br />
WAVES, JIMI BEND BAND<br />
A Comines au Nautilys<br />
YVES JAMAIT, NICOLAS DUCRON<br />
A Lens au Théâtre Le Colisée<br />
PICARDIE<br />
DRIVING DEAD GIRLS<br />
A Beauvais au Chaudron Baveur<br />
HK & LES SALTIMBANKS<br />
Festival du film off<br />
A Amiens à la Lune des Pirates<br />
JEANNE CHERHAL, FRENCH COWBOY<br />
A Beauvais à l'Ouvre Boite<br />
BELGIQUE<br />
AMATORSKI, TOMMIGUN<br />
A Opwijk au Nijdrop<br />
AUTUMN FALLS<br />
LAMBCHOP, BLITZEN TRAPPER,<br />
PEARLY GATE MUSIC (Botanique)<br />
BATHS (BEURSSCHOUWBURG) OH<br />
RUIN (Walvis) MONGOLITO, AQUA<br />
NEBULA OSCILLATOR, PALLI<br />
BANINE, THE PSYCHEDELIC BROS<br />
(Café Modèle) DJ SOFA (Bonnefooi)<br />
A Bruxelles<br />
BANANES METALIK, STEREO CHROME,<br />
LAST ROW<br />
A Liège à la Zone<br />
BANDITO, VANDERBUYST<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
BOIKOT<br />
A Bruxelles au V.K.<br />
GORGOROTH, CAVUS, YEAR OF NO<br />
LIGHT<br />
A Brugge à la Magdalenazaal<br />
GREGALDUR, TWEE CAT TRIP<br />
A Tournai au Water Moulin<br />
JAMAICA<br />
A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />
SELAH SUE<br />
A Liège à la Caserne Fonck<br />
BIG BELJAM BENEFIT FOR JAMAICA<br />
PURA VIDA, ASHAM BAND, COCO<br />
JR, BURNING SOUND SOLDIERS,<br />
IRIE NATION, JAHMBASSADOR,<br />
CIVALIZEE, CROMANTY SOUND, SUN<br />
IS SHINING, EXODUS FREEDOM<br />
FIGHTERS, JAH SHAKESPEAR,<br />
HIGH'R ITES, FORWARD FEVER, DUB<br />
FRONT ASSOCIATION<br />
A Anvers au Muziekclub Petrol<br />
SWANS<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
TELLERS<br />
A Bruxelles à l'Atelier 210<br />
THE INSPECTOR CLUZO<br />
A Bruxelles au Botanique (Witloof Bar)<br />
ZORNIK<br />
A Gand au Vooruit<br />
samedi 27<br />
ABBIGAËLLE, VINO, TWOZIC, NOBODY,<br />
MEILUE, ON AIR, ANNAÏCK,<br />
NORTH&SOUTH BAND<br />
A St Michel sur Ternoise à la salle des<br />
Fêtes<br />
AIRBOURNE<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
BASTOON ET BABOUSCHKA<br />
A Lille au Biplan<br />
BEAUTIFUL SWAMP BLUES<br />
JERRY PORTNOY, SUGAR RAY<br />
NORCIA & THE BLUETONES,<br />
MONSTER MIKE WELSH, SEAN<br />
CARNEY<br />
A Calais au CCGP<br />
BO WEAVIL, BACK TO THE ROOTS,<br />
LEO'S TRIO ET PUBCRAWL<br />
A Méricourt au C C Max-Pol Fouchet<br />
JAMES DELLECK, L'OREILLE KC<br />
A Dunkerque aux 4 Écluses<br />
JEANNE CHERHAL<br />
A Bruay-La-Buissiere à l'Espace Grossemy<br />
LE PERE NOËL EST-IL UN ROCKER ?<br />
THE SURGERIES, LADYLIKE<br />
DRAGONS A Lille au Splendid<br />
LES DYETEES, GOLD SONG, THE RED<br />
CABS, HARRY COVER<br />
A Servins salle Paul Tetelin<br />
ROZZ<br />
A Le Quesnoy au Cactus<br />
TOUR DE CHAUFFE #5<br />
NURU KANE, BOBIK OU SACHA,<br />
LIEUTENANT COBB<br />
A Faches Thumesnil aux Arcades<br />
WAYFARER<br />
A Marquette au Studio 4<br />
WILD DAWN, HOPKINS<br />
A Lille à la Rumeur<br />
PICARDIE<br />
TY SEGALL, THE MAGNETIX, CHEAP<br />
WIN<br />
A Creil à la Grange à Musique<br />
BELGIQUE<br />
CROSSWAY, TOO SHY<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
MY TV IS DEAD, POOR BOY<br />
A Bruxelles à la Maison des Cultures (St<br />
Gilles)<br />
V.O., FAUSTINE HOLLANDER<br />
A Huy à l'Atelier Rock<br />
VARUKERS, THE FIEND, CHAKA<br />
A Liège à la Zone<br />
VUNENY, BLACK OUT<br />
A Bruxelles à l'Atelier 210<br />
AUTUMN FALLS<br />
BEACH HOUSE, CARIBOU, JUNIP,<br />
SLEEPY SUN, LOWER DENS, JANA<br />
HUNTER, DJ UPSIDOWNIA (Ancienne<br />
Belgique) ATARI TEENAGE RIOT, AUX<br />
RAUS, VERMIN TWINS (VK)<br />
BUSCEMI, DJ DARKMATTER, DJ<br />
WAIT AND SEE (Bonnefooi) DJ TOKSI-<br />
KEDELIC, DJ UNCLE AL (Café Modèle)<br />
ERIC CHENAUX (Beursschouwburg)<br />
SISKIYOU (Walvis) FACTORY FLOOR,<br />
CARIBOU, FOALS, DJ HELLZO, DJ<br />
NITRO (Magasin 4) A Bruxelles<br />
dimanche 28<br />
BEAUTIFUL SWAMP BLUES<br />
CHICAGO BLUES FESTIVAL, MISS<br />
NICKI & THE MEMPHIS SOUL<br />
CONNEXION<br />
A Calais au CCGP<br />
JEFF DE BELLE<br />
A Bailleul au Barabao<br />
THE EX<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
PICARDIE<br />
OMAR PENE, AMADOU KONE<br />
A Beauvais à l'Ouvre Boite<br />
BELGIQUE<br />
AMATORSKI, TOMMIGUN<br />
A Gand au Vooruit<br />
AUTUMN FALLS<br />
OLAFUR ARNALDS, PETER BRODE-<br />
RICK, MENOMENA, NIVE NIELSEN<br />
AND THE DEER, CHILDREN, SHUGO<br />
TOKUMARU (Botanique) TRUMANS<br />
WATER, ROOM 204, MAGIC<br />
BARBEQUE (Magasin 4)<br />
A Bruxelles<br />
BOB BROZMAN<br />
A Eeklo au N9<br />
DRIVE-BY TRUCKERS<br />
A Anvers au Trix<br />
LEZ ZEP<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
FOIRES AUX DISQUES<br />
GAND (B)<br />
A ICC Citadelpark de 10h30 à 17h<br />
Infos : 00 32 14 307397<br />
LOISON SOUS LENS (62) #18<br />
De 9h à 17h salle Cuvelier<br />
Infos : 03 21 42 96 51<br />
lundi 29<br />
DD/MM/YYYY, LENA DELUXE<br />
A Lille à la Malterie<br />
SHANTEL & BUCOVINA CLUB ORKE-<br />
STAR, VA FAN FAHRE<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
BELGIQUE<br />
KINGS OF LEON COMPLET !<br />
A Anvers au Palais des Sports<br />
MARINA AND THE DIAMONDS<br />
A Gand au Vooruit<br />
SUEDE<br />
A Bruxelles au Cirque Royal<br />
THE TOASTERS, FREDDY LOCO & THE<br />
GORDO SKA BAND<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
TM STEVENS, KEITH LEBLANC, ERIC<br />
GALES<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
XAVIER RUDD<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
mardi 30<br />
JEF KINO<br />
A Lillers à l'Abattoir<br />
LE C.U.L.<br />
A Lille au Biplan<br />
BELGIQUE<br />
LADY LINN AND HER MAGNIFICENT<br />
SEVEN<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
WALLIS BIRD<br />
A Bruxelles au Botanique (Witloof Bar)<br />
DECEMBRE<br />
mercredi 01<br />
MARION ROUXIN<br />
A Valenciennes à la Cafétéria de la Résidence<br />
Universitaire Mousseron<br />
QUACKS, PONCHARELLO, MONTY<br />
PICON<br />
A Douai à l'École des Mines<br />
PICARDIE<br />
ETIENNE JAUMET, CHERRY BOOP AND<br />
THE SOUND MAKERS<br />
A Amiens à la Lune des Pirates<br />
BELGIQUE<br />
BORN RUFFIANS<br />
A Gand au Charlatan<br />
ELTON JOHN<br />
A Bruxelles au Forest National<br />
LES SALES MAJESTES<br />
A Bruxelles à l'Atelier 210<br />
jeudi 02<br />
ANGUS & JULIA STONE<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
BORN RUFFIANS<br />
A Lille à la Péniche<br />
HORS LA LOI<br />
A Lille à la Rumeur<br />
L'APPAREIL NORDIQUE<br />
A Lille au Biplan<br />
THE BLACK'S CADILLAC, LA FAMILYA<br />
A Lille au Biplan<br />
WISHBONE ASH<br />
A Wattrelos à la Boite à Musique<br />
BELGIQUE<br />
CEILI MOSS<br />
A Bruxelles à la Porte Noire<br />
HOLY FUCK<br />
A Courtrai eu De Kreun<br />
TOMMIGUN, ROBERT FRANCIS<br />
A Louvain au Dépôt<br />
vendredi 03<br />
ACE OUT<br />
A Lille au Splendid<br />
BARCLAY JAMES HARVEST<br />
A Lille au Théâtre Sébastopol<br />
BRIGITTE<br />
A Bruay La Buissière au Temple (20h30)<br />
24 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 25
26 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />
DECEMBRE<br />
vendredi 03 (suite)<br />
CHARLIE FABERT, OLD ROGER<br />
A St Saulve à la MJC Athena<br />
CRAZY ANIMALS<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
LES MAUVAISES LANGUES<br />
A Lille au Biplan<br />
LONESOME FRENCH COWBOY<br />
A Lille à la Péniche<br />
NO ADDITIONAL KOCAÏNA<br />
A Lille à la Rumeur<br />
QUACKS, COQ HARD<br />
A Sailly la Bourse au Téléthon<br />
RENYA<br />
A Roubaix au Bar Live<br />
RFA<br />
A Faches-Thumesnil aux Arcades<br />
ROKEN IS DODELIJK, LOUIS AGUILAR<br />
A Béthune au Poche<br />
THE HEAD SHAKERS<br />
A Lille au Salsero<br />
ZOE, ORUGA, DUCK BILLED INCOGNITO<br />
A Cambrai au Garage Café<br />
PICARDIE<br />
TELERAMA DUB FESTIVAL<br />
JAHCOOZI, 340 ML, TURNSTEAK<br />
A Creil à la Grange à Musique<br />
BELGIQUE<br />
BULLS ON PARADE, WICKED SCIENCE<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
CHAPELIER FOU<br />
A Bruxelles à l'Atelier 210<br />
GAETAN ROUSSEL<br />
A Tournai salle J Noté<br />
KISS THE ANUS OF A BLACK CAT,<br />
AGENT WANDER<br />
A Diksmuide au 4AD<br />
LE SINGE BLANC, WHAT A FUNK?,<br />
WICKED SCIENCE<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
LONELY DRIFTER KAREN<br />
A Eeklo au N9<br />
MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE, +<br />
TREMPLIN<br />
A Louvain la Neuve à la Ferme du Biéreau<br />
PERSISTENCE TOUR<br />
SICK OF IT ALL, SEPULTURA, BLOOD<br />
FOR BLOOD, UNEARTH, EVERGREEN<br />
TERRACE<br />
A Deinze au Brielpoort<br />
X RAY<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
samedi 04<br />
ARNO<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
AXELLE RED<br />
A Caudry au Théâtre<br />
BLUES 'N' ROCK NIGHT<br />
FRED CHAPELIER & CHARLIE<br />
FABERT, ANA POPOVIC<br />
A Lille au Splendid<br />
CAMELIA JORDANA<br />
A Béthune au Théâtre<br />
GENETRIO<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
HOT CHICKENS, RED CABS, DUSK<br />
A Henin Beaumont à l'Escapade<br />
KILL FOR PEACE, START OF THE END,<br />
FIRESTORM<br />
A Cambrai au Garage Café<br />
KALY LIVE DUB, TIE-LESS<br />
A Dunkerque aux 4 Écluses<br />
KAMI, COKPIT<br />
A Lille au Biplan<br />
LUNA CHILE<br />
A Béthune à l'Oxford Café<br />
CHARGE, CROWMORPH, SIN AND<br />
DEATH<br />
A Lille à la Rumeur<br />
PARAGRAFF<br />
A Lille au Détour<br />
ROKEN IS DODELIJK, LOUIS AGUILAR<br />
A Béthune au Poche<br />
TANTE ADELE ET LA FAMILLE<br />
A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />
THE ENJOYS<br />
A Lille à la Péniche<br />
THE REDNECK MANIFESTO, CREVE-<br />
CŒUR<br />
A Lille à la Malterie<br />
THE VIBRATORS<br />
A Lillers à l'Abattoir<br />
VALENTINE'S DAY<br />
A Villeneuve d'Ascq chez Cultura (17h)<br />
BELGIQUE<br />
357 STRING BAND<br />
A Eeklo au N9<br />
AMI KARIM<br />
A Ath à la Maison de la Culture<br />
BACK TO THE ROOTS, CHRIS BAKEHOU-<br />
SEMAN<br />
A Mouscron au Centre Culturel<br />
CIVIL CIVIC, ELEVEN, JAVI<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
ELMORE D & BAND, SEAN CARNEY<br />
BAND<br />
A Mouscron au Centre Culturel<br />
EXXITER<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
FESTIVAL DEATHSTRUCTION<br />
NAPALM DEATH, SODOM, IMMOLA-<br />
TION, LOUDBLAST<br />
A Louvain à la Ferme du Bierau<br />
MISSING PRIDE, MY PRINCESS IS A<br />
WHORE<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
NUIT DU BLUES #6<br />
BACK TO THE ROOTS, CHRIS BAKE-<br />
HOUSEMAN, ELMORE D BAND,<br />
SEAN CARNEYY BAND<br />
A Mouscron au CC Staquet<br />
SECRET GARDEN<br />
A Templeuve à la Mare aux Diables<br />
YUKO, MARYBELL KATASTROPHY<br />
A Bruxelles au V.K.<br />
dimanche 05<br />
BERTRAND BELIN<br />
A Lille à la Péniche<br />
BIJOU SVP, CLASSIC AND TROUBLES<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
BRIGITTE FONTAINE<br />
A Béthune au Théâtre<br />
GENTLEMAN & EVOLUTION BAND,<br />
JAHACOUSTIX, CHRISTOPHER MARTIN<br />
A Lille au Splendid<br />
LES BOURGEOIS DE CALAIS, ERVIN<br />
TRAVIS, DANI DELSON, BURT BLANCA<br />
A Calais au CCGP<br />
VALENTINE'S DAY<br />
A Lille à l'Aéronef (18h)<br />
BELGIQUE<br />
ATTACK! ATTACK!, DESTINE, UNTIL<br />
BROADWAY<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
DISTURBED, PAPA ROACH, BUCK-<br />
CHERRY & HALESTROM<br />
A Bruxelles au Forest National<br />
MELECHESH, NOCTIFERIA, SVART<br />
CROWN<br />
A Anvers au Trix<br />
ARNO<br />
A Liège à la Caserne Fonck<br />
SIMPLY RED<br />
A Anvers au Palais des Sports<br />
SQUARCICATRICI, NITKOWSKI<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
VERSUS X, TRAUMHAUS<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
FOIRES AUX DISQUES<br />
LEFFINGE (B) #24<br />
De 9h30 à 17h au Centre de sports De<br />
Barloke<br />
Infos : 00 32 59 50 52 06<br />
lundi 06<br />
BEN RICOUR<br />
A Lille à la Péniche<br />
BELGIQUE<br />
THE REDNECK MANIFESTO, CREVE-<br />
CŒUR<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
mardi 07<br />
MATERNOVA<br />
A Lille à l'Antre 2<br />
BELGIQUE<br />
MOLLY HATCHET<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mercredi 08<br />
FLORENT MARCHET, KID WITH NO EYES<br />
A Lens à la Médiathèque Robert Cousin<br />
L.A. GUNS, PRETTY BOY FLOYS<br />
A Wattrelos à la Boite à Musique<br />
ROBIN LEDUC<br />
A Lille à la Péniche<br />
BELGIQUE<br />
DAS RACIST<br />
A Gand au Charlatan<br />
EMILY JANE WHITE<br />
A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />
KE$HA<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
jeudi 09<br />
CASIOKIDS<br />
A Roubaix à la Condition Publique<br />
IAN KELLY<br />
A Lille au Biplan<br />
PSALM ONE<br />
A Lille à la Péniche<br />
THE BLACK'S CADILLAC, LE KOUCHTAR<br />
ORCHESTAR, THE DEVIANT RELA-<br />
TIONSHIP OF PLATO<br />
A Lille à la Rumeur<br />
PICARDIE<br />
DANI, PAUL ET LOUISE<br />
A Amiens à la Lune des Pirates<br />
BELGIQUE<br />
FESTIVAL 4X4<br />
AND SO I WATCH YOU FROM AFAR<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
ISOBEL CAMPBELL & MARK LANEGAN<br />
A Gand au Vooruit<br />
MUNICIPAL WASTE, SAVIOURS,<br />
RAMMING SPEED, BURNING LOVE<br />
A Gand au Minus One
vendredi 10<br />
BLEND<br />
A Roubaix au Bar Live<br />
DECLINE OF SANITY<br />
A Lille à la Rumeur<br />
FOOGOO, RED IS DEAD, SONIC SPLEEN<br />
A Lille au Select Bar<br />
GOLD PANDA<br />
A Lille à la Péniche<br />
GOODGRIEF, E-DOLL<br />
A Lille à la Rumeur<br />
HOCUS POCUS, O2ZEN<br />
A Aulnoy-lez-Valenciennes salle Les<br />
Nymphéas<br />
HOLD YOUR HORSE IS<br />
A Lille à la Malterie<br />
JOAD<br />
A Lille au Biplan<br />
LES BLAIREAUX, FROM&ZIEL<br />
A Bully les Mines à l'Espace F. Mitterrand<br />
(20h30)<br />
LUNA CHILE<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
MELANIE PAIN, LOLA BAÏ<br />
A Béthune au Poche<br />
NINA ATTAL, LOWTREE<br />
A Saint Saulve à la MJC Athéna<br />
FESTIVAL 4X4<br />
PACOVOLUME, MY LITTLE CHEAP<br />
DICTAPHONE<br />
A Dunkerque aux 4 Écluses<br />
RAMONE ET PEDRO C'EST PAS DES<br />
RIGOLOS<br />
A Lille au Blind Test<br />
BELGIQUE<br />
ANNITA BABYFACE & THE TASTY<br />
PONEYS<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
ISBELLS COMPLET !<br />
A Eeklo au N9<br />
MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
MY OWN PRIVATE ALASKA, MORNING<br />
DEAD<br />
A Liège à l'Escalier<br />
SHOWTIME<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
SOAN<br />
A Bruxelles au Botanique<br />
THE GHOST INSIDE, FOR THE FALLEN<br />
DREAMS, SUFFOKATE, LOWER THAN<br />
ALTANTIS<br />
A Aarschot au JC De Klinker<br />
VOGUE<br />
A Mouscron au Wap Doo Wap<br />
W.A.N.E., 15 REASONS, UNHEALTHY<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
samedi 11<br />
ARY ABITTAN<br />
A Lille au Splendid<br />
BOOSTER<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
CARTE VERMEIL<br />
A Roubaix au Bar Live<br />
DARKNESS DYNAMITE, ARKANAN<br />
A Liévin à l'Arce en Ciel<br />
DELICIEUSE ALEXANDRA<br />
A Lille au Biplan<br />
EMPTY SCORES<br />
A Moringhem au Café La Détente<br />
FESTIVAL GOIN' MAD #2<br />
LUNA VEGAS, LUCKY DEVILS,<br />
ASHTONES, CHESHIRE CAT<br />
A Wattrelos à la Boite à Musique<br />
IAN KELLY<br />
A Saint-Saulve à la MJC Espace Athena<br />
HINDI ZAHRA, REVOLVER, FRENCH<br />
COWBOY<br />
A Aulnoy-lez-Valenciennes salle Les<br />
Nymphéas<br />
ISSUE DE SECOURS, ANITA BABYFACE<br />
& THE TASTY PONEYS, DYSENTHRY,<br />
STRUGGLING FOR REASON<br />
A Hazebrouck au Shaka Laka<br />
NOÏD<br />
A Valenciennes à la Péniche Igelrock<br />
PAYE TN SCHTREIMEL, DUSK, THE<br />
GROOVIN' JAILERS, LES MÉTÉORS, LES<br />
TROIS COUPS<br />
A Lille à la Rumeur<br />
PEEPSHOW CLUB<br />
A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />
STARVAGE, NAK, PONCHARELLO<br />
A Bethune au Poche<br />
STEVE HOOKER<br />
A Béthune à l'Oxford Café<br />
THE HEAD SHAKERS<br />
A Roubaix au Pont Rompu<br />
ULTRAPHALLUS, SISTER SLAMMER<br />
A Calais à la M.P.T.<br />
BELGIQUE<br />
2MANYDJS, SOULWAX<br />
A Hasselt à l'Ethias Arena<br />
ISBELLS<br />
A Eeklo au N9<br />
KHUDA, TERRAFORMER<br />
A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />
LOFOFORA, SET THE TONE, AGE OF<br />
TORMENT<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
FESTIVAL 4X4<br />
RANGDA, HOWLIN RAIN, DANDY<br />
DAVY<br />
A Diksmuide au 4AD<br />
STIJN VAN DE VOORDE<br />
A Opwijk au Nijdrop<br />
STREAM OF PASSION<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
dimanche 12<br />
FESTIVAL 4X4<br />
HELMET, LAFARO<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
LIMAYE<br />
A Villeneuve d'Ascq à la Ferme d'en Haut<br />
LOFOFORA, MY OWN PRIVATE ALASKA<br />
A Aulnoy-lez-Valenciennes salle Les<br />
Nymphéas<br />
NOÏD<br />
A Lile à la Chimère<br />
STARVAGE, NAK, PONCHARELLO<br />
A Béthune au Poche<br />
TRIO OZAN OLIVIER PIOLINE<br />
A Lille au Biplan<br />
BELGIQUE<br />
HELMET<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
RANGDA, HOWLIN RAIN<br />
A Anvers au Trix<br />
FOIRES AUX DISQUES<br />
MOUSCRON (B) #15<br />
De 10h à 18h au Centr'Expo<br />
Infos : 00 32 56 84 18 22<br />
lundi 13<br />
DEEP PURPLE<br />
A Lille au Zénith<br />
I MUVRINI<br />
A Lille au Théâtre Sébastopol<br />
THE BONY KING OF NOWHERE<br />
A Lille à la Péniche<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 27
28 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />
DECEMBRE<br />
lundi 13 (suite)<br />
PICARDIE<br />
FREDRIKA STAHL<br />
A Amiens à la Lune des Pirates<br />
BELGIQUE<br />
MAGGID<br />
A Bruxelles à l'Atelier 210<br />
TAYLORS OF PANAMA<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mardi 14<br />
DEFTONES<br />
A Lille au Splendid<br />
FREDRIKA STAHL<br />
A Lille à la Péniche<br />
BELGIQUE<br />
DELOREAN<br />
A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />
FISTFUL OF MERCY<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
HELMET, LAFARO<br />
A Gand au Vooruit<br />
NAMELESS<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mercredi 15<br />
BOTTLE OF BLUES<br />
A Lille au Biplan<br />
JOSEPH ARTHUR<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
PILOT<br />
A Lille à la Péniche<br />
BELGIQUE<br />
LE SINGE BLANC<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
LILLY WOOD & THE PRICK<br />
A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />
OMAR HAKIM<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
SELAH SUE<br />
A Gand au Vooruit<br />
jeudi 16<br />
HIGH TONE, JUNIOR MARKET<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
ISABELLE CALVO JAZZ TRIO<br />
A Lille au Biplan<br />
NUIT & BROUILLARD<br />
A Lille à la Rumeur<br />
RAG MAMA RAG<br />
A Martinsart (Seclin) au Croque-Notes<br />
SHIKO SHIKO, PARANOYAN, JAYFLY<br />
MUZZIQ<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
THE GOON MAT<br />
A Lille au Modjo<br />
TOUDI JAMMER<br />
A Arras au Blue Devils (21h)<br />
BELGIQUE<br />
SAINT VITUS, THE GRAVIATORS<br />
A Bruxelles au V.K.<br />
STEVE SLINGENEYER<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
THE DRUMS<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
vendredi 17<br />
LA FAMILYA<br />
A Roubaix au Bar LIve<br />
SMOOTH AND THE BULLY BOYS<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
LENA DELUXE, ED WOOD JR, BOBIK OU<br />
SACHA<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
LES CRANEURS, SIX DAYS AFTER,<br />
EMBER JELLY<br />
A Lille au Select Bar<br />
MY OWN PRIVATE ALASKA, KINGDOM,<br />
KLONE<br />
A Dunkerque aux 4 Écluses<br />
THE MONOCHROME SET<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
THE WITCH, PRIME SINISTER, NOISE<br />
EMISSION CONTROL<br />
A Lille à la Rumeur<br />
VIVA & THE DIVA<br />
A Lille à la Péniche<br />
PICARDIE<br />
HINDI ZAHRA, OREGONE<br />
A Beauvais à l'Ouvre Boite<br />
LES ROCKEURS ONT DU CŒUR<br />
MELISSEL<br />
A Creil à la Grange à Musique<br />
BELGIQUE<br />
BOSTON TEA PARTY, GURT GOATBUCK<br />
A Diksmuide au 4AD<br />
COVERQUEEN<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
LE SINGE BLANC<br />
A Liège à la Zone<br />
THE ENGINES OF LOVE, HORSE<br />
ANTLERS, THE PUNDITS<br />
A Liège au Tipi<br />
TY SEGALL<br />
A Diksmuide au 4AD<br />
samedi 18<br />
ACCUPUNKTEUR, THE UNNAMED,<br />
JAWHA SKUNK, TENTATIVE 02<br />
SUICIDE, NO ADDITIONAL KOCAÏNA,<br />
LOONY TUNES<br />
A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />
CANTHARIDE<br />
A Lille à la Rumeur<br />
DIEGO PALLAVAS<br />
A Hazebrouck au Shaka Laka<br />
GUERRE FROIDE, NO TEARS<br />
A Lille à la Péniche<br />
HARD'ACC, JIMI WAS GAIN<br />
A Lille au Lavotec (83 rue d'Arras) à 17h<br />
MADEMOISELLE SANE<br />
A Lille au Biplan<br />
SONNY MAT D, SHAKE'EM, KING AUTO-<br />
MATIC, THE GOON MAT<br />
A Béthune à l'Oxford Café<br />
THE FREAKS AND GYPSIES, BLEWJOB<br />
A Lille au Lavotec (57 rue des Postes)<br />
VOODOO VEGAS, WESTERN SAND,<br />
AUTHENTIK BASTARDS<br />
A Arras au Blue Devils (23h)<br />
PICARDIE<br />
KANKA, KAOM, DARK SIDE PROJECT<br />
A Amiens à la Lune des Pirates<br />
BELGIQUE<br />
CRACKMIND, DIVE BOMB<br />
A Warnetton au Mountches<br />
FOUR IMAGINARY BOYS<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
HINDI ZAHRA<br />
A Namur au Théâtre Royal<br />
HITCH, RAPE BLOSSOMS<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
YOUTH BRIGADE, CAPITAL SCUM, THE<br />
FELLOWS, THE HEADSHOTS<br />
A Aarschot au JC De Klinker<br />
dimanche 19<br />
BELGIQUE<br />
MOSTLY AUTUMN<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
FOIRES AUX DISQUES<br />
BULLY LES MINES (62) #1<br />
De 9h à 18h Complexe M Becq<br />
Infos : 03 20 49 05 61<br />
mardi 21<br />
BELGIQUE<br />
PYRAMIDO<br />
A Bruxelles au Magasin 4<br />
mercredi 22<br />
BELGIQUE<br />
CALIBAN, ALL THAT REMAINS, SOIL-<br />
WORK, NEAERA, BLEED FROM WITHIN<br />
A Hasselt au Muziek-O-Droom<br />
OZARK HENRY<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
jeudi 23<br />
BELGIQUE<br />
OZARK HENRY<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
SUBSTITUTE<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
dimanche 26<br />
BELGIQUE<br />
HIGH VOLTAGE<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
lundi 27<br />
BELGIQUE<br />
HIGH VOLTAGE<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mardi 28<br />
BELGIQUE<br />
DAAN<br />
A Gand au Théâtre<br />
MOONCHILD<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mercredi 29<br />
BELGIQUE<br />
CANNON BALL<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
jeudi 30<br />
BIRDS OF DAWN<br />
A Arras au Lieu (20 rue des 3 visages)<br />
JANVIER<br />
jeudi 06<br />
BELGIQUE<br />
RHINO BUCKET<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
vendredi 07<br />
MASTER OF COCONUTS, THE GEEKS<br />
A Lille à la Rumeur<br />
BELGIQUE<br />
BROTHERS IN ARMS<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
SARAH FERRI & BAND<br />
A Eeklo au N9
samedi 08<br />
LES FUMIERS, SANS-OUATE ET LES<br />
COTONS TIGES, FALOIDE<br />
A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />
LES VAINAR<br />
A Lille à la Rumeur<br />
BELGIQUE<br />
BROTHERS IN ARMS<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
dimanche 09<br />
JACQUES HIGELIN, ALAIN VAL<br />
A Tourcoing au Théâtre Municipal<br />
JUNE BUG<br />
A Lille au Biplan<br />
lundi 10<br />
BELGIQUE<br />
WISHBONE ASH<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
jeudi 13<br />
COCKROBIN<br />
A Lille au Théâtre Sébastopol<br />
PASCAL MATHIEU, SUNNYJAZZIE<br />
A Lievin à l'Arc En Ciel<br />
vendredi 14<br />
BZZ, TRONCKH, CHATEAU BRUTAL<br />
A Lille au Biplan<br />
DAPHNÉ SWAN<br />
A Lille à la Rumeur<br />
DIDIER SUPER<br />
A Boulogne sur Mer à la Faïencerie<br />
LES VOISINS DU D'SUS, LES POSTITS<br />
A Lille à la Rumeur<br />
BELGIQUE<br />
CHANNEL ZERO<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
DAAU<br />
A Eeklo au N9<br />
HEY COLLOSUS, ULTRAPHALLUS<br />
A Liège à la Zone<br />
WINDJAMMER'S<br />
A Mouscron au Wap Doo Wap<br />
samedi 15<br />
SIX DAY AFTER<br />
A Lille à la Rumeur<br />
TROIS ROUES SOUS UN PARAPLUIE,<br />
DEULE DE BOIS, JUNE BUG, RODRIGUE<br />
A Lille au Biplan<br />
BELGIQUE<br />
CARUSELLA, BLACKUP, THE HYPE<br />
A Liège à la Zone<br />
CHANNEL ZERO<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR<br />
A Bruxelles au Botanique (Cirque Royal)<br />
dimanche 16<br />
BELGIQUE<br />
CHANNEL ZERO<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
FOIRES AUX DISQUES<br />
MAZINGARBE (62) #6<br />
De 9h à 18h salle des Fêtes<br />
Infos : 03 20 49 05 61<br />
mercredi 19<br />
BELGIQUE<br />
FREAKSVILLE NIGHT<br />
LÆTITIA SADIER, MIAM MONSTER<br />
MIAM, LES LOVED DRONES, MARC<br />
MORGAN<br />
A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />
vendredi 21<br />
LOUIS RONAN CHOISY, TONY MELVIL<br />
A Bethune au Poche<br />
BELGIQUE<br />
ARBEID ADELT!<br />
A Diksmuide au 4AD<br />
PONY PONY RUN RUN<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
PURA VIDA<br />
A Eeklo au N9<br />
samedi 22<br />
GENERAL LEE, LÄC<br />
A Calais à la M.P.T.<br />
dimanche 23<br />
FOIRES AUX DISQUES<br />
GONDECOURT #5<br />
De 9h à 18h salle des Fêtes<br />
Infos : 06 65 02 68 73<br />
Concerts à 13h : BACK IN BUSINESS,<br />
NO CLASS, ANGUS BAND<br />
mercredi 26<br />
PABLO MOSES<br />
A Tourcoing au Grand Mix<br />
ELTON JOHN<br />
A Lièvin au Stade Couvert Régional<br />
jeudi 27<br />
K'S CHOICE<br />
A Lille à l'Aéronef<br />
vendredi 28<br />
ANDREAS ET NICOLAS<br />
A Bethune au Poche<br />
MIGHTY MO RODGERS, BACK TO THE<br />
ROOTS<br />
A Hénin Beaumont à l'Escapade<br />
BELGIQUE<br />
MAURO & THE GROOMS<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
samedi 29<br />
JACQUES HIGELIN<br />
A Béthune au Théâtre<br />
BELGIQUE<br />
HOOVERPHONIC<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
dimanche 30<br />
BELGIQUE<br />
FESTIV'CITES #3<br />
GENESIS ZOE, ORANGE PROJECTBUZZ, SWEET FILI-<br />
A Verviers BUSTER au A Mazingarbe Spirit of 66salle Watrelot<br />
146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 29
JANVIER<br />
dimanche 30 (suite)<br />
BELGIQUE<br />
HOOVERPHONIC<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
FEVRIER<br />
mercredi 02<br />
BELGIQUE<br />
AINSLEY LISTER<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR<br />
A Diksmuide au 4AD COMPLET !<br />
THE SCRIPT<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
vendredi 04<br />
LILLY WOOD & THE PRICK, YOU&YOU<br />
A Calais au Centre Culturel Gerard Philipe<br />
BELGIQUE<br />
AMPARO SANCHEZ<br />
A Namur au Théâtre Royal<br />
GAZPACHO<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
samedi 05<br />
CLARA CLARA<br />
A Lille à la Péniche<br />
LES BLAIREAUX, PAT BOL<br />
A Béthune au Théâtre<br />
NOOM<br />
A Hénin Beaumont à l'Escapade<br />
RAMONE ET PEDRO C'EST PAS DES<br />
RIGOLOS<br />
A Barlin au Wellington (2 rue Ferrer)<br />
dimanche 06<br />
BELGIQUE<br />
THE WATCH<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mardi 08<br />
COCKROBIN<br />
A Caudry au Théâtre<br />
BELGIQUE<br />
DANA FUCHS<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mercredi 09<br />
DIDIER SUPER<br />
A Lille au Théâtre Sébastopol<br />
BELGIQUE<br />
DE JEUGD VAN TEGENWOORDIG,<br />
NOBODY BEATS THE DRUM<br />
A Courtrai au De Kreun<br />
mercredi 09<br />
DIDIER SUPER<br />
A Lille au Théâtre Sébastopol<br />
jeudi 10<br />
FAMILY OF THE YEAR<br />
A Lille à la Péniche<br />
vendredi 11<br />
DAVID TETARD SOLO, FERGESSEN<br />
A Bethune au Poche<br />
BELGIQUE<br />
ROCKIN' & DRINKIN' GUYS<br />
A Mouscron au Wap Doo Wap<br />
samedi 12<br />
LES BLAIREAUX<br />
A Lille au Théâtre Sébastopol<br />
BELGIQUE<br />
GOOSE<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
mardi 15<br />
IBRAHIM MAALOUF, FT PROJECT<br />
A Hazebrouck à l'Espace Flandre<br />
BELGIQUE<br />
NILE, MELECJESH, DEW-SCENTED,<br />
ZONARIA, DARKRISE<br />
A Hasselt au Muziek-O-Droom<br />
THE NATIONAL<br />
A Bruxelles au Forest National<br />
TONY JOE WHITE<br />
A Verviers au Spirit of 66<br />
mercredi 16<br />
THOMAS FERSEN<br />
A Boulogne sur Mer à la Faïencerie<br />
vendredi 18<br />
JENA LEE<br />
A Cambrai au Théâtre<br />
PIGALLE<br />
A Calais au Centre Culturel Gerard Philipe<br />
(20h30)<br />
SOUAD MASSI<br />
A Roubaix au Colisée<br />
PICARDIE<br />
ARNO<br />
A Corbie au Théâtre Les Docks<br />
BELGIQUE<br />
P J HARVEY<br />
A Bruxelles au Cirque Royal<br />
RAY LAMONTAGNE<br />
A Anvers salle Reine Elisabeth<br />
samedi 19<br />
MERZHIN, NOOM<br />
A Hénin Beuamont à l'Escapade<br />
BELGIQUE<br />
PJ HARVEY<br />
A Bruxelles au Cirque Royal<br />
RAMONE ET PEDRO C'EST PAS DES<br />
RIGOLOS, ROZZ<br />
A Mons au Café Le Parc<br />
lundi 21<br />
BELGIQUE<br />
THE SISTERS OF MERCY<br />
A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />
PROCHAIN PRESTO!<br />
NUMERO 147<br />
JANVIER/FEVRIER 2011<br />
Bouclage VENDREDI 24 DECEMBRE<br />
Sortie SAMEDI 08 JANVIER 2011<br />
index<br />
FRANCE<br />
LES 3 BOUTEILLES<br />
556, Rue Gilbert Dohein<br />
BEUVRY LA FORET<br />
Tel 03 20 34 11 26<br />
LES 4 ECLUSES<br />
rue de la Cunette DUNKERQUE<br />
Tel 03 28 63 82 40<br />
L’ABATTOIR<br />
66 rue du Bvd d’Aval LILLERS<br />
Tel 03 21 64 07 65<br />
L’AERONEF<br />
Av. Willy Brandt EURALILLE<br />
Tel 0 892 560 150<br />
L'ANTRE 2<br />
1 rue George Lefèvre LILLE<br />
Tel 03 20 96 43 33<br />
LES ARCADES<br />
16 rue Kleber<br />
FACHES THUMESNIL<br />
Tel 03 20 63 96 96<br />
L’ARC EN CIEL<br />
Place Gambetta LIEVIN<br />
Tel 03 21 44 85 10<br />
L'AUBERGE DE L'ABBAYE<br />
1 rue du 4ème RDP<br />
MONT ST ELOI<br />
LE BARON<br />
235, rue Barbusse CAUDRY<br />
Tel 03 27 85 16 70<br />
LE BIPLAN<br />
19 rue Colbert LILLE<br />
Tel 03 20 12 91 11<br />
LE BLIND TEST<br />
14 rue Henri Kolb LILLE<br />
Tel 03 20 13 96 95<br />
LE BLOOM’S CAFÉ<br />
3 rue Nicolas Leblanc LILLE<br />
Tel 03 28 36 65 68<br />
LE BLUE DEVILS<br />
1 rue de Paris ARRAS<br />
Tel 03 21 24 51 76<br />
LA BOITE A MUSIQUES<br />
rue Amédée Prouvost<br />
WATTRELOS<br />
Tel 03 20 02 24 71<br />
LE BOTTLENECK<br />
3, Rue Thiers DUNKERQUE<br />
Tel 03 28 66 50 94<br />
LE CACTUS BAR<br />
17 faubourg Fauroeulx<br />
LE QUESNOY<br />
LE CAF&DISKAIRE<br />
79 rue Colbert LILLE<br />
Tel 03 61 50 77 54<br />
LE CASINO<br />
3, rue Emile Legrelle ARRAS<br />
Tel 03 21 71 45 96<br />
LA CAVE AUX POETES<br />
16 rue du Grand Chemin<br />
ROUBAIX<br />
Tel 03 20 27 70 10<br />
CCGP CALAIS<br />
450 rue Auguste Rodin CALAIS<br />
Tel 03 21 46 90 47<br />
LE CHAUDRON BAVEUR<br />
9 Rue Du Doc.Gerard BEAUVAIS<br />
Tel 03 44 45 57 69<br />
LA CHIMÈRE<br />
95 bd Montebello LILLE<br />
Tel 03 20 54 76 60<br />
LE COLISÉE DE LENS<br />
rue de Paris LENS<br />
Tel 03 21 28 37 41<br />
LE COLISÉE DE ROUBAIX<br />
31, rue de l'Epeule ROUBAIX<br />
Tel 03 20 24 07 07<br />
LA COMEDIE BETHUNE<br />
138 rue du 11 novembre<br />
BETHUNE<br />
Tel 03 21 63 29 19<br />
LA CONDITION PUBLIQUE<br />
14, Place Gén Faidherbe<br />
ROUBAIX<br />
Tel 03 20 45 16 59<br />
LE CROQUE NOTES<br />
31, rue J. B. Mullier SECLIN<br />
Tel 09 64 48 39 45<br />
LE DETOUR<br />
61 rue de Fontenoy LILLE<br />
Tel 03 20 53 48 06<br />
L’ELISPACE<br />
Avenue Paul-Henri Spaak BEAU-<br />
VAIS - Tel 03 44 10 01 01<br />
L’ESCAPADE<br />
263 rue de l’Abbaye<br />
HENIN-BEAUMONT<br />
Tel 03 21 20 06 48<br />
L’ESPACE FAIENCERIE<br />
Av John Kennedy<br />
BOULOGNE/MER<br />
Tel 03 21 87 37 15<br />
L’ESPACE FLANDRE<br />
Rue du milieu HAZEBROUCK<br />
Tel 03 28 41 03 13<br />
L’ESPACE F. MITTERRAND<br />
3 rue Roger Salengro<br />
BULLY LES MINES<br />
Tel 03 21 44 18 00<br />
L’ESPACE GROSSEMY<br />
Cours Kennedy BRUAY LA<br />
BUISSIÈRE - Tel 03 21 62 39 10<br />
L’ESPACE MAC ORLAN<br />
Avenue de la République<br />
PERONNE<br />
LA FERME D’EN HAUT<br />
268 rue Jules Guesde<br />
VILLENEUVE D’ASCQ<br />
Tel 03 20 61 01 46<br />
LE GARAGE<br />
3, Rue de Prémy CAMBRAI<br />
Tel 03 27 81 29 75<br />
LE GRAND MIX<br />
5 Place Notre Dame TOURCOING<br />
Tel 03 20 70 10 00<br />
L’HIPPODROME DE DOUAI<br />
Place Du Barlet DOUAI<br />
Tel 03 27 99 66 66<br />
L’HOTEL DE LA MUSIQUE<br />
4, Rue Babylon ROUBAIX<br />
Tel 03 20 73 74 68<br />
L’HYBRIDE<br />
18 rue Gosselet LILLE<br />
Tel 03 20 88 24 66<br />
IRISH TIME<br />
12 rue des fusillés VILLENEUVE<br />
D'ASCQ - Tel 03 20 61 01 14<br />
LE KIOSK<br />
28, Rue Wazemmes LILLE<br />
Tel 03 20 49 75 99<br />
LA LUNA<br />
Rue du Progrès MAUBEUGE<br />
Tel 03 27 64 13 33<br />
LA LUNE DES PIRATES<br />
17 Quai Bélu AMIENS<br />
Tel 03 22 97 88 01<br />
MAISON FOLIE MOULINS<br />
47/49 rue d’Arras LILLE<br />
Tel 03 20 95 08 82<br />
MAISON FOLIE WAZEMMES<br />
70, rue des Croix des Sarrazins<br />
LILLE - Tel 03 20 78 20 23<br />
LA MALTERIE<br />
42 rue Kulhmann LILLE<br />
Tel 03 20 15 13 21<br />
LE MANEGE<br />
Rue de la Croix MAUBEUGE -<br />
MONS - Tel 03 27 65 65 40<br />
LA MANEKINE<br />
4 allée des Loisirs<br />
PONT ST MAXENCE<br />
Tel 03 44 72 03 38<br />
LA MJC CROIX<br />
93 rue Jean Jaures CROIX<br />
Tel 03 20 72 42 12<br />
MJC ESPACE ATHENA<br />
Place du 8 mai 1945<br />
SAINT-SAULVE<br />
Tel 03 27 28 15 30<br />
LE NAUTILYS<br />
rue Kleber Loquet COMINES<br />
Tel 03 20 74 37 40<br />
L’OUVRE BOITE<br />
8 Avenue de Bourgogne BEAU-<br />
VAIS<br />
Tel 03 44 10 30 80<br />
L’OXFORD CAFÉ<br />
129, Bvd Jean Moulin BETHUNE<br />
Tel 03 21 57 26 17<br />
LE PHENIX<br />
bd Harpignies VALENCIENNES<br />
Tel 03 27 32 32 00<br />
LE POCHE<br />
rue Fernand Bar BETHUNE<br />
Tel 03 21 64 37 37<br />
LE QUILIT QUILIT<br />
68 place Jules Senis BETHUNE<br />
Tel 03 21 68 30 80<br />
LA RUMEUR<br />
57 rue Valenciennes LILLE<br />
Tel 03 20 52 71 97<br />
R UNPLUGGEG<br />
1036 rue de Lille BETHUNE<br />
LE SELECT<br />
192 rue d'Arras LILLE<br />
LE SHAKA LAKA<br />
20, rue de la Clé HAZEBROUCK<br />
LE SPLENDID<br />
Place du Mont De Terre LILLE<br />
Tel 03 20 33 17 34<br />
SUPERMARKET<br />
8 Bis, Rue Wazemmes LILLE<br />
Tel 03 20 52 86 59<br />
LE TEMPLE<br />
rue Hermant BRUAY LA<br />
BUISSIÈRE<br />
Tel 03 21 62 39 10<br />
LE THEATRE D’ARRAS<br />
place du Théatre ARRAS<br />
Tel 03 21 71 76 30<br />
LE THEATRE DE BETHUNE<br />
Bd Victor Hugo BETHUNE<br />
Tel 03 21 64 37 64<br />
LE THEATRE MONSIGNY<br />
Rue Monsigny BOULOGNE/MER<br />
Tel 03 21 87 37 15<br />
LE THEATRE SEBASTOPOL<br />
Place Sébastopol LILLE<br />
Tel 03 20 54 44 50<br />
LE TRAIT D’UNION<br />
rue de Normandie - Maison Folie<br />
du Fort MONS EN BARŒUL<br />
LE VERSUS CAFÉ<br />
4 rue du Bas Chemin ESSARS<br />
Tel 03 21 65 24 83<br />
LE VIVAT<br />
Place St Vaast ARMENTIERES<br />
Tel 03 20 77 18 77<br />
LE YETI<br />
107, rue Masséna LILLE<br />
Tel 03 20 12 96 16<br />
LE ZENITH DE LILLE<br />
1 Bd Des Cités-Unis LILLE<br />
Tel 03 20 14 15 16<br />
LE ZENZILE<br />
17bis rue des Lombards<br />
COMPIEGNE<br />
LE ZIQUODROME<br />
rue Jacques Daguerre (ZAC de<br />
Mercières) COMPIEGNE<br />
BELGIQUE<br />
4 AD<br />
Kleine Dijk 57, DIKSMUIDE<br />
Tel 32(0)5 150 48 94<br />
162<br />
162 Brusselbaan HEKELGEM<br />
L’AN VERT<br />
4 rue Mattthieu Polin LIEGE<br />
L’ATELIER ROCK<br />
7 Quai Dautrebande HUY<br />
Tel : 32 (0)85 25 03 59<br />
LA BRASSERIE SAUVENIERE<br />
12 Place Xavier Neujean LIEGE<br />
LE BELVEDERE<br />
1, rue Marie d’Artois NAMUR<br />
Tel 32 (0)81 81 39 00<br />
LE BOTANIQUE<br />
rue Royale, 236 BRUXELLES<br />
Tel 32(0)2 218 37 32<br />
LE BRIELPOORT<br />
Markt 21 DEINZE<br />
Tel 32(0) 9 381 96 64<br />
LE CACTUS CLUB<br />
4 rue Sebastiaanstraat BRUGES<br />
Tel 32(0) 5 033 20 14<br />
CASERNE FONCK<br />
2 rue Ransonnet LIEGE<br />
LE CENTRE CULTUREL<br />
COMINES-WARNETON<br />
2, rue des Arts<br />
COMINES-WARNETON<br />
Tel 32(0) 56 56 15 15<br />
LE COLISEUM<br />
31 rue Marchienne CHARLEROI<br />
CPCR<br />
11, rue Jonruelle LIEGE<br />
DE KREUN<br />
Conservatoriumplein COURTRAI<br />
Tel 32(0)5 637 06 44<br />
L’ENTREPOT<br />
Centre Culturel d’Izel ARLON<br />
L’ESCALIER<br />
Rue St-Jean-en-Isle, 26 LIEGE<br />
FACTORY STUDIO<br />
14 & 18 rue de la bouverie<br />
MOUSCRON<br />
Tel 32(0) 56 33 61 31<br />
FRONTLINE<br />
Hoogpoort 9, GAND<br />
Tel 32(0) 9 224 00 85<br />
HALLES DE SCHAERBEEK<br />
rue Royale St Marie, 22b<br />
BRUXELLES<br />
Tel 32(0)2 227 59 60<br />
HOF TER LO<br />
30 Noordersingel Borgerhout<br />
L’INSIDE OUT<br />
Quai Van Beneden LIEGE<br />
LINTFABRIEK<br />
Mechelsesteenweg 199 KONTICH<br />
Tel 32(0)3 457 87 59<br />
LOTTO ARENA<br />
119 Schijnpoortweg ANVERS<br />
LE MAGASIN 4<br />
51 B avenue du port BRUXELLES<br />
Tel 32(2) 223 34 74<br />
LA MARE AUX DIABLES<br />
9, Rue Esparqueaux TEMPLEUVE<br />
Tel 32(0) 69 36 00 00<br />
LE NIJDROP<br />
Doortstraat 4, OPWIJK<br />
Tel 32(0) 052 356 165<br />
PANIQUE D'O<br />
10 Korenmarkt MECHELEN<br />
PIT’S<br />
Sint Rochuslaan COURTRAI<br />
Tel 32(0)5 621 94 61<br />
RECYCLART<br />
25, rue des Ursulines<br />
BRUXELLES<br />
RIFFS CLUB<br />
5, rue des Telliers MONS<br />
THE ROCKERILL<br />
136, rue de la Providence<br />
MARCHIENNE<br />
Tel 32 (0)4 75 98 57 05<br />
LE SOJO<br />
Eénmeilaan 35, LEUVEN<br />
STADSSCHOUWBURG<br />
Theaterplein ANVERS<br />
Tel 32(0) 3 2291800<br />
LE TIPI<br />
13 rue Roture LIEGE<br />
LE VK<br />
76, rue de l'école BRUXELLES<br />
Tel 32(0)2 414 29 07<br />
LA ZONE<br />
27 rue Méan LIEGE<br />
Tel 32(0) 4 341 07 27<br />
30 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>