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WAX TAILOR<br />

C o u v e rt u re : M E L A N I E PA I N<br />

NUMERO 146<br />

ANNÉE 21<br />

DECEMBRE <strong>2010</strong><br />

Édité par PRESTO! PRESSE<br />

BP 1112 – 59012 LILLE CEDEX<br />

TEL : 03 20 17 06 91<br />

EMAIL : contact@<strong>presto</strong>.presse.fr<br />

N° CP : 72976<br />

Dépôt légal : à parution<br />

IMPRIMERIE<br />

NIMIFI NEVADA, Bruxelles (B)<br />

RÉDACTION<br />

RÉDACTEUR EN CHEF<br />

Patrick FELIX<br />

SECRÉTAIRE DE RÉDACTION<br />

Bertrand LANCIAUX<br />

MISE EN PAGE Samuel SYLARD<br />

CONTRIBUTEURS<br />

Dorian BRIQUANNE, Nicolas BUI-<br />

GNET, Guillaume CANTALOUP,<br />

Thomas CEUGNART, Julien COURBE,<br />

Patrick DALLONGEVILLE, François<br />

Xavier DUQUESNOY, Maryse<br />

LALOUX, Bertrand LANCIAUX, Steff<br />

LE CHIEN, Sébastien NOWICKI,<br />

Emmanuel QUEVA, Arnaud SAN-<br />

TERRE, SCHNAPS, Geoffrey<br />

SEBILLE, Mathilde SENECHAL,<br />

Grégory SMETS, Sylvain STRI-<br />

CANNE, Nicolas SWIERCZEK...<br />

Mensuel gratuit tiré à 30 000 exemplaires<br />

disponible dans le Nord, le<br />

Pas de Calais et la Picardie pour la<br />

France et la Wallonie pour la<br />

Belgique, dans plus de 460 points de<br />

diffusion. Le numéro Spécial Festivals<br />

d'Été est lui tiré à près de 100 000<br />

exemplaires et diffusé partout en<br />

France.<br />

PRESTO! PUBLICITÉ<br />

Samuel SYLARD<br />

pub@<strong>presto</strong>.presse.fr<br />

TEL : 0952 603 406<br />

www.<strong>presto</strong>.presse.fr<br />

EDITO<br />

Un autre mec bien<br />

Par Patrick FELIX<br />

Pour les considérations de fin d’année on a le choix; évoquer la<br />

bamboula consumériste et généralisée qui nous attend dans quelques<br />

semaines ou se donner quelques bonnes raisons de ne pas y<br />

penser et se mettre déjà en train pour 2011.<br />

Une fois n’est pas coutume c’est la télévision qui nous donnera un petit coup de<br />

main. Je vous rassure à PRESTO! nous sommes comme vous chers lectrices<br />

et lecteurs, nous y regardons plus souvent des âneries (ce que nous regrettons<br />

aussi sec !) que des chef d’œuvre de la culture. Mais parfois, en se<br />

forçant un peu on tombe sur un documentaire qui nous raconte la vie de<br />

Stéphane Hessel.<br />

Ce gaillard est allé de Berlin à Paris en passant par Buchenwald, des rafles de 1944 à<br />

l’ONU en 1977, rien que ce raccourci donne le vertige. A 91 ans il pourrait se tenir<br />

peinard chez lui en Haute-Savoie à observer les marmottes. Non, il continue à s’indigner,<br />

car son truc à lui c’est ça; l’indignation. Lutter contre l’indifférence, ne jamais se dire<br />

qu’on n’y peut rien mais s’engager, toujours.<br />

C’est évidemment un peu bizarre de vous proposer en exemple un “vieux” de 91 ans, et<br />

vous n’êtes pas obligés de me croire sur édito. Alors jetez un œil sur son bouquin Indi -<br />

gnez-vous ! (petit, 32 pages et pas cher 3€, chez Indigène Éditions). Vous pourrez alors<br />

paraphraser Audiard (100.000$ Au Soleil); “Quand un type de 91 ans qui a vécu ce qu’il<br />

a vécu dit certaines choses, ceux de moins de 60 ans qui n’en ont pas vécu le dixième<br />

l’écoutent !”<br />

P.S. de saison ; PRESTO!, toute sa rédaction et ses collaborateurs vous souhaitent de<br />

bien terminer <strong>2010</strong> et de nous retrouver en 2011 !<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 3


PRESTO!<br />

Un nouvel endroit où trouver PRESTO!<br />

dans le Nord; à Denain au Théâtre et<br />

à la Médiathèque<br />

(rue de Villars) à<br />

Lille chez Inter<br />

Micro & Réseaux<br />

(240 rue du Fbg de<br />

Roubaix), au Puzzle<br />

(115 rue Meurein).<br />

En Picardie : à<br />

Mouy à la MJC (31<br />

rue Léon Bohard).<br />

En Belgique : à<br />

Mons au Café Le<br />

Parc (27 rue du<br />

Parc).<br />

LESSIVÉ !<br />

Original ! Les étudiants de l’IEP DE<br />

LILLE vous proposent deux concerts<br />

dans des lavomatic lillois...<br />

SAMEDI 18 DECEMBRE...<br />

HARD’AC (17h) et JIIMI WAS GAIN<br />

(18h) au 83 rue d’Arras<br />

THE FREAK AND GYPSIES (19h) et<br />

BLEWJOB (20h) au 57 rue des<br />

Postes<br />

JOB<br />

TOI L’HÉROÏNE cherche un guitaristecompositeur.<br />

toilheroine@hotmail.com<br />

JOB 2<br />

La toute nouvelle MÉDIATHÈQUE<br />

D’ANZIN dispose d’un auditorium de<br />

cent places. L’idéal pour vous y<br />

produire, envoyez donc toutes vos<br />

infos (coordonnées, style, démos)<br />

Médiathèque, Place de Boussu<br />

59410 ANZIN<br />

TEL : 03 61 32 10 60<br />

mediatheque@ville-anzin.fr<br />

JOB 3<br />

Dans le cadre du TREMPLIN FRANCE<br />

Ô FOLIES, un concert de sélection<br />

aura lieu le MERCEDI 19 JANVIER à<br />

La Cave aux Poètes, et le groupe<br />

sélectionné se produira aux Francofolies<br />

de la Rochelle. Attention il faut<br />

être roubaisien et postuler avant le<br />

10 décembre !<br />

Infos : www.ville-roubaix.fr<br />

JOB 4<br />

Le PODIUM MUSIQUE ACTUELLES,<br />

aura lieu le 19 mars à Bailleul mais<br />

la sélection démarre et la date limite<br />

d’inscription c’est le 16 janvier donc<br />

on ne traîne pas.<br />

Infos : Service Jeunesse et Culture<br />

22 rue d’Ypres 59270 BAILLEUL<br />

TEL : 03 28 49 29 89<br />

chugues@ville-bailleul.fr<br />

AND SO I WATCH YOU FROM AFAR<br />

LA BANDE DES 4<br />

Le projet 4X4, visant à fédérer un réseau transfrontalier<br />

de 4 salles de concerts (GRAND MIX,<br />

DE KREUN, 4AD, 4 ECLUSES) prend de l’épaisseur.<br />

Après la carte commune, les co-productions,<br />

l’accompagnement artistique… Vo i c i<br />

venir le premier festival. Comme il fallait s’y<br />

attendre, la bande des 4 s’est pliée en 4 pour<br />

mitonner un programme très axé sur la découverte<br />

et l’innovation. Le DE KREUN ouvre le bal avec le<br />

rumeur sonique AND SO I WATCH YOU FROM<br />

AFAR. Ce quatuor instrumental donne la parole aux<br />

larsens, soit un metal aventureux qui flirte parfois<br />

avec le space-rock et le free-jazz mais sans jamais haut risque : H E L M E T<br />

oublier de laisser une bonne dose de gomme au<br />

décollage. Grosse sensation outre-Manche et dans<br />

le milieu avant-rock, ASIWYFA pour les intimes<br />

devrait faire beaucoup de bruit dans cette incursion<br />

continentale. Les 4 ECLUSES de Dunkerque<br />

embraieront avec la nouvelle sensation belge MY<br />

LITTLE CHEAP DICTAPHONE. Pas vraiment des<br />

débutants, ce nouveau projet de Redboy (Hollywood<br />

Porn Star, Jaune Orange) s’est donné les moyens de<br />

sa grandiloquence : grosse production et grosses<br />

influences. On navigue des symphonies à la Mercury<br />

Rev à la musique de chambre capitonnée de Black<br />

Heart Procession. Érudit, précieux sans être ridicule,<br />

MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE peut agacer<br />

par son appétence mais les amateurs de superproduction<br />

pop ne resteront pas sur leur faim. Ça se<br />

couvre ensuite au 4AD de Diksmuide, avec la venue<br />

du superband d’impro rock R A N G D A. Ce trio<br />

regroupe trois pointures du rock expérimental : les<br />

guitaristes Sir Richard Bishop (Sun City Girls) et Ben<br />

Chasny (Six Organs of Admittance, Comets on Fire,<br />

Current 93), et le batteur Chris Corsano (Sonic<br />

Youth, Six Organs of Admittance, Sunburned Hand<br />

Of The Man). Musiciens de très haut niveau, ils<br />

maîtrisent parfaitement l’histoire du rock expérimental,<br />

dont ils ont écrit quelques mystérieuses<br />

pages, ce qui évite les redites. Complexe et crucial.<br />

À noter que RANGDA partagera la scène avec<br />

HOWLIN’ RAIN, projet d’un autre Comets On Fire<br />

(Ethan Miller) proposant une vision très personnelle<br />

du psychédélisme qui pourrait ravir les fans des<br />

premiers balbutiements de Black Mountain. Le<br />

GRAND MIX fermera la marche avec un concert à<br />

le retour. Ce groupe<br />

mythique des années 90 popularisa l’ouverture du<br />

rock dur vers des pratiques plus aventureuses.<br />

Nourri des undergrounds musicaux radicaux des<br />

années 80, HELMET parvint à en faire une synthèse<br />

appréhendable par le plus grand nombre. Après<br />

HELMET, on considéra le metal avec moins de<br />

condescendance. À l’heure du come-back, on ne<br />

demandera plus à HELMET d’être visionnaire, mais<br />

simplement de retrouver l’acuité de ses trois<br />

premiers albums.<br />

JEUDI 09 DECEMBRE<br />

AND SO I WATCH YOU FROM AFAR A Courtrai [B] DE KREUN<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE<br />

PACOVOLUME, MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE<br />

A Dunkerque [59] 4 ECLUSES<br />

SAMEDI 11 DECEMBRE<br />

HOWLIN RAIN, DANDY DAVY, RANGDA A Diskmuide [B] 4AD<br />

DIMANCHE 12 DECEMBRE<br />

LAFARO, HELMET A Tourcoing [59] GRAND MIX<br />

4 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


Par Bertrand LANCIAUX<br />

GRANDES<br />

FIESTAS !<br />

Envie de s’échauffer avant les grandes fiestas de fin d’année ?<br />

Direction la Belgique, La Condition Publique et La Péniche. En<br />

apéritif, le CACTUS CLUB de Bruges servira une soirée Ninja<br />

Tune. BONOBO viendra déployer son trip-hop cosy très influencé<br />

par le jazz et la soul à l’épreuve de la scène. Il ne faudra manquer<br />

sous aucun prétexte son compagnon de label JON MCCLEERY.<br />

Annoncé comme une émanation de Jeff Buckley et Nick Drake, le folk<br />

jazzy de MCCLEERY ne ménage pas ses effets pour vous dépouiller de<br />

toute retenue, mais ça marche.<br />

De la retenue, voire de la<br />

dignité, il faudra en faire votre<br />

deuil pour la venue de ONE<br />

MAN PARTY, alias Steve Slingeneyer.<br />

Pièce d’origine du groupe<br />

Soulwax, en tant que batteur, ce<br />

Gantois a décidé de troquer ses<br />

fûts pour des platines. DJ coté,<br />

Steve Slingeneyer refuse de<br />

choisir entre le rock et la techno,<br />

à partir du moment où ça botte<br />

les fesses ou que ça prête à<br />

chorégraphie. Festive avant tout,<br />

cette musique terriblement efficace<br />

ambitionne d’abord de mixer<br />

les styles et les publics.<br />

Les Norvégiens de CASIOKIDS partagent la même démarche. Même<br />

si chez eux, la pop est dominante, CASIOKIDS renouent parfaitement<br />

avec l’innocence de l’adolescence de cette musique tout en y ajoutant<br />

une sérieuse dose de dérision bien contemporaine. On ne sait donc<br />

plus de qui on s’amuse sur le dancefloor, de la musique, du groupe, de<br />

soi-même ou des autres. Gentiment perturbants, les pétulants Casiokids<br />

évitent soigneusement le transgressif et le régressif. Très<br />

récréatif.<br />

Le concert de rap est rare en<br />

région, le rap féminin encore<br />

plus. On peut donc considérer<br />

comme un authentique événement<br />

la venue de la Chicagoaine<br />

PSALM ONE. Signée chez<br />

Rhymesayers (POS, MF Doom,<br />

Blueprint…), PSALM ONE s’est<br />

imposée comme une valeur<br />

montante d’un rap underground<br />

américain, refusant les diktats<br />

des clichés de l’industrie du rap<br />

de masse. Prônant l’ouvert u r e<br />

musicale, cette rappeuse, qui a<br />

appris le chant à la chorale de<br />

l’église, revendique des influences<br />

allant de Stevie Wonder, Fiona<br />

Apple, Prince en passant par MC Lyte. Reconnu discographiquement,<br />

sa très bonne réputation scénique la précède pour sa première<br />

tournée sur le continent.<br />

Toujours à la Péniche mais à mi-chemin entre l’electronica et l’abstract<br />

hip-hop, le jeune GOLD PANDA viendra attester que sa musique est<br />

une espèce rare. Bien que souvent comparé à Four Tet, la musique de<br />

GOLD PANDA dégage une certaine capillarité avec la pop ou le folk.<br />

L’électro ne sert pas ici de camouflage ou de lifting. La puissance<br />

hypnotique, qui se dégage de cette musique faussement apaisante,<br />

renvoie mille éclats de reflets futuristes et explore nos vies antérieures.<br />

En apesanteur, coincé dans une boule à facette.<br />

JEUDI 09 DECEMBRE PSALM ONE A Lille [59] LA PENICHE<br />

JEUDI 09 DECEMBRE CASIOKIDS A Roubaix [59] LA CONDITION PUBLIQUE<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE GOLD PANDA A Lille [59] LA PENICHE<br />

MERCREDI 15 DECEMBRE BONOBO, JON MC CLEERY A Bruges [B] CACTUS CLUB<br />

JEUDI 16 DECEMBRE STEVE SLINGENEYER A Courtrai [B] DE KREUN<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 5


VENDREDHIP HOP<br />

Tous les premiers vendredi du mois<br />

le collectif BEATBOXON vous donne<br />

rendez-vous pour une soirée soul et<br />

funk.<br />

VENDREDI 03 DECEMBRE<br />

A Boulogne/Mer au VOLE HOLE<br />

ANTRA’ZIK 3<br />

Après le beau succès du n°2<br />

ANTRA’ZIK prépare son n°3. Voilà les<br />

premiers noms : FLOW, LA GOUTTE,<br />

Evelyne GALLET, BURIDANE,<br />

BARCELLA, Chloé LACAN...<br />

DU 03 AU 05 FEVRIER 2011<br />

A Lille à l’ANTRE 2<br />

TÉLÉ<br />

ANNAÏCK sera sur Calais TV le<br />

MERCREDI 12 JANVIER 2011.<br />

LOCAL<br />

L'association NASDAC, connue pour<br />

l’organisation du FIVESTIVAL,<br />

recherche des associations pour<br />

partager un local à Fives !<br />

asso-nasdac@laposte.net<br />

TEL : 06 28 35 36 43<br />

HORAIRES<br />

Chez AMPS GUITAR vous trouvez<br />

PRESTO! mais attention les horaires<br />

changent : mardi et jeudi<br />

(13h30/19h30) mercredi, vendredi<br />

et samedi (10h/12h et 14h/19h)<br />

AMPS GUITAR 6 rue de Lille 59554<br />

NEUVILLE ST REMY<br />

STUDIO<br />

Nouveau studio d'enregistrement et<br />

de mixage dans la région ! Situé à<br />

Béthune, le studio IN SITU ouvrira<br />

ses portes le SAMEDI 11<br />

DÉCEMBRE. A cette occasion, une<br />

journée de studio sera offerte aux<br />

groupes y participant !<br />

55 Rue des Pâquerettes<br />

62400 BÉTHUNE<br />

contact@studio-insitu.fr<br />

www.studio-insitu.fr<br />

BIENTÔT L’ÉTÉ<br />

Les dates des festivals :<br />

COULEUR CAFÉ (Bruxelles) : du 24 au<br />

26 juin.<br />

ZWARTE CROSS (Lichtenvoorde - B) :<br />

du 16 au 18 juillet.<br />

Pas de festival mais un concert<br />

unique de BON JOVI le 24 juillet à<br />

Zeebrugge, la location est déjà<br />

ouverte !<br />

ROKEN IS DODELIJK © MATTHIEU DROUET<br />

EN CHANSON...<br />

LE POCHE connaît la chanson. Une première<br />

soirée sera consacrée à deux groupes<br />

“émergés” de la scène régionale. Qu’il s’agisse<br />

de ROKEN IS DODELIJK ou de L O U I S<br />

AGUILAR, chacun de ces artistes incarne<br />

cette fascination pour une certaine forme d’americana<br />

lo-fi. Incarnation d’une génération ayant les<br />

moyens de ses ambitions, ces locaux partageront<br />

la scène pour chanter qu’ils sont d’ailleurs. Dans un<br />

registre plus “variété”, la soirée réunissant<br />

MÉLANIE PAIN (Nouvelle Vague) et LOLA BAÏ<br />

reste fidèle à une chanson bien de chez nous,<br />

puisant quand même quelques effets à la pop internationale.<br />

Il y a cinquante ans, remporter la coupe du meilleur<br />

groupe européen au ”Rock Across The Channel” ça<br />

valait bien le CQFD des Inrocks et partager la scène<br />

avec Gene Vincent, ça en imposait tout autant que<br />

jouer avec Devendra Banhart. LES BOURGEOIS DE<br />

CALAIS eurent ce talent et cette chance d’incarner<br />

la frénésie rock des juvéniles 60’s et déjà cette<br />

fascination pour les anglo-saxons. Ils fêteront leur<br />

noces d’or avec le rock au Centre Culturel Gérard<br />

Philippe de Calais. Respect.<br />

VENDREDI 03 DECEMBRE ROKEN IS DODELIJK, LOUIS AGUILAR<br />

A Bethune [62] LE POCHE<br />

DIMANCHE 05 DECEMBRE<br />

LES BOURGEOIS DE CALAIS, ERVIN TRAVIS, DANI DELSON,<br />

BURT BLANCA<br />

A Calais [62] CENTRE CULTUREL GERARD PHILIPPE<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE<br />

MELANIE PAIN, LOLA BAÏ A Bethune [62] LE POCHE<br />

DUB IN FRANCE<br />

Le dub made in France se porte<br />

Consacré depuis huit ans par le très bon<br />

bien. Le label Jarring Effects<br />

TÉLÉRAMA DUB FESTIVAL, on y<br />

est en grande part i e<br />

découvre que l’onde de choc de<br />

responsable de cet<br />

cette musique jamaïquaine<br />

essor tout comme<br />

overdub les projets des<br />

HIGH TONE, groupe<br />

chimistes sonores à travers la<br />

fétiche de cette maison de<br />

planète. La Grange à<br />

disque lyonnaise. Au pays<br />

de la chanson à boire,<br />

Musique de Creil accueillera<br />

une des étapes de ce festival<br />

HIGH TONE a su s’imposer<br />

itinérant avec J A H C O O Z I<br />

comme étant bien<br />

(Allemagne), 340 M L<br />

plus qu’un groupe<br />

(Afrique du Sud) et TURNSprétexte<br />

à fumette. Leur<br />

electro-dub se suffit à luimême<br />

TEAK (France). Métissage à<br />

tous les étages.<br />

pour entrer dans un<br />

état de conscience sonore<br />

modifiée. Mauvais genre d’hier,<br />

le dub a gagné d’ailleurs ses<br />

lettres de noblesse depuis que l’on a<br />

retrouvé son ADN dans le rap et l’électro.<br />

HIGH TONE<br />

VENDREDI 03 DECEMBRE TELERAMA DUB<br />

FESTIVAL A Creil [60] GRANGE A MUSIQUE<br />

JEUDI 16 DECEMBRE HIGH TONE, JUNIOR MARKET<br />

A Tourcoing [59] GRAND MIX<br />

6 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


LA GUNS<br />

Archétype des groupes de hard-rock qui firent les grandes heures<br />

du Sunset Strip des 80’s, les LA GUNS sont le groupe du gars<br />

(Tracii Guns) qui fut première gâchette chez Guns’n’Roses.<br />

Délogé par Slash, Tracii Guns retourna jouer de la pétoire à six<br />

cordes dans son groupe d’origine : LA GUNS. Très honnête<br />

groupe de hard-glam, les LA GUNS incarnent le pittoresque de ces<br />

superhéros du rock en collant. Désormais, derrière le mascara et les<br />

mises en plis, il reste de bons gros rockers, une certaine dextérité et<br />

surtout une loyauté sans faille à une certaine vision du rock comme<br />

l’atteste leur dernier album de covers de : AC/DC, Kiss, Beach Boys,<br />

Blue Oyster Cult, Steve Miller Band…<br />

MERCREDI 08 DECEMBRE LA GUNS, PRETTY BOY FLOYD<br />

A Wattrelos [59] BOITE A MUSIQUE<br />

TY SEGALL<br />

Gros coup de cœur pour le garage rock de TY SEGALL. Les<br />

plus curieux d’entre vous connaissaient sans doute son ancien<br />

combo, Epsilons et son punk lo-fi débraillé et braillé. Désormais<br />

à son compte, TY SEGALL reprend cette sempiternelle<br />

recette des garage-bands en y ajoutant son petit réglage<br />

perso au niveau du carburateur. Malicieusement crétin, TY SEGALL<br />

rappellera le regretté Jay Reatard ou les récents exploits des<br />

Strange Boys. Ajouter à cela quelques pétarades folk et mine de<br />

rien, TY SEGALL s’impose en digne descendant de Billy Childish, des<br />

Kinks et des Sonics. Urgent.<br />

VENDREDI 17 DECEMBRE TY SEGALL A Diskmuide [B] 4AD<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 7


MELANIE PAIN<br />

Par Steff Le CHIEN - Crédit photo : Y. Bottalico<br />

Quand on m’a proposé l’interview de MÉLANIE<br />

PAIN, son nom me disait vaguement quelque<br />

chose. Je me suis souvenu de cette jeune femme<br />

découverte avec Camille par Marc Colin, pour<br />

Nouvelle Vague. Quelques jours plus tard, au téléphone,<br />

je retrouve cette voix au grain sensuel.<br />

Mélanie est pressée, fatiguée, mais disponible.<br />

Ces quinze minutes passées avec elle, à 200 kilomètres<br />

de distance, où seule la magie et le<br />

charme de sa voix agissent, resteront en mémoire<br />

comme l’une des interviews téléphoniques les<br />

plus douces et agréables que j’ai faites.<br />

Comment a débuté cette passion pour la chanson ?<br />

Tout a commencé un jour où j’avais posé ma voix sur la démo d’un ami,<br />

Villeneuve. Cette démo a atterri sur le bureau de Marc Colin qui cherchait<br />

des voix pour le premier album de Nouvelle Vague. En fait, il cherchait<br />

un grain particulier plus qu’une voix. Il m’a proposé de chanter,<br />

j’ai alors fait une date au Café de la Danse en 2004, avec Camille. Je<br />

n’avais jamais vraiment chanté avant. Je ne me connaissais pas de<br />

talent artistique, j’avais une autre vie.<br />

Sont-ce les relations amoureuses qui t’inspirent le plus ? C’est<br />

ce qui ressort dans tes chansons en français.<br />

Oui, le couple c’est intéressant. Il y’a la passion, la destruction aussi.<br />

8 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />

Tu peux être détruit puis faire une nouvelle rencontre qui gomme tout<br />

ce que tu as vécu avant. Tout redémarre alors. Mes textes parlent de<br />

mes histoires d’amour, c’est assez personnel, tout est centré sur mes<br />

histoires.<br />

Qu’est ce que ça donne sur scène ?<br />

Je viens avec un groupe. Ce sera plutôt électrique même si je garde<br />

des moments “a capella”, pour les passages plus intimistes, pour l’aspect<br />

minimal. Les chansons sont parfois rock, cabaret, pop, chanson<br />

française. Il y aura sur scène une basse, une guitare, une batterie, un<br />

clavier et moi qui chante et m’amuse avec quelques jouets.<br />

As-tu une préférence : chanter en français ou en anglais ? Estce<br />

une musicalité différente ?<br />

C’est complémentaire. Les gens me demandent souvent pourquoi je ne<br />

choisis pas, pourquoi il y a la moitié des chansons en français, l’autre<br />

en anglais. Il y a une certaine musicalité en français, une autre en<br />

anglais. Si je pouvais, je le ferai aussi en espagnol ou dans d’autres<br />

langues. J’écris en français parce que c’est ma langue maternelle, en<br />

anglais parce que c’est la langue des chansons que j’écoute. Les deux<br />

langues sont complémentaires et me permettent d’exprimer toutes<br />

mes émotions, qu’elles soient simples ou complexes.<br />

L’album a un an. Un second est-il prévu ?<br />

En 2004, il y a eu Nouvelle Vague, la tournée, etc. Ensuite, il a fallu<br />

m’assumer en tant que chanteuse. Tout cela était très nouveau pour<br />

moi. Et puis j’étais entourée de talents comme Camille, s’assumer et<br />

prendre confiance n’était pas évident pour moi. Je n’étais franchement<br />

pas à l’aise, avec ma “nouvelle carrière”. Je me suis donc mise à<br />

bosser sur le premier album (My Name, 2009). Mais, dans un sens,<br />

j’ai trouvé ce que j’avais envie de chercher. J’ai découvert des dimensions<br />

que je voulais explorer. Pour le second album, je me laisse aller<br />

à explorer des directions différentes, encore, je vais vers des choses<br />

plus personnelles !<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE Bethune [62] LE POCHE


NOËL<br />

Allez c’est parti, la fin de l’année<br />

sonne le coup d’envoi des concerts<br />

caritatifs. Coup de pouce (les<br />

programmations dans l’agenda)...<br />

H ROCK’N’NOËL c’est une opération<br />

de l’Arc en Ciel de Lièvin, le principe<br />

est bien connu, le prix de la place<br />

c’est un jouet (un beau tout neuf,<br />

pas les vieux machins de votre<br />

enfance !). Le tout sera remis à l’association<br />

SOS de Lièvin.<br />

SAMEDI 11 DECEMBRE<br />

ARKANAN, DARKNESS DYNAMITE<br />

A Lièvin à l’Arc en Ciel<br />

ZORA<br />

Les pointillés d’une carrière<br />

Par Steff Le CHIEN et Caroline VAN BOCKSTAELE<br />

Crédit photo : Eric VANDEVALLE<br />

Rencontrée dans les locaux de Radio<br />

Campus Lille lors de son passage<br />

dans l’émission de Marcel et Seb,<br />

ZORA, souriante, accompagnée de<br />

Jean Fi, son compagnon, s’est livrée<br />

avec simplicité.<br />

Sept ans d’attente après le premier album,<br />

c’est long dans une carrière, non ?<br />

L’épisode Warner n’était pas prévu ! (N D L A :<br />

ZORA a été sortie du catalogue Warner en 2004,<br />

quand le label a décidé d’épurer son catalogue au<br />

début de la crise du disque) On s’est dit qu’il fallait<br />

réapprendre à tout faire : réaliser un album, s’occuper<br />

des pochettes, des dossiers, aller chercher<br />

de l’argent, faire des petits boulots.<br />

Normalement, quand on est “découverte Printemps<br />

de Bourges” en 1998 ça aide bien une<br />

carrière, non ?<br />

Après le Printemps, il y a eu l’album (2003) et la<br />

signature avec Warner, quand on est montés à<br />

Paris. A Bourges, il y avait une quarantaine de<br />

groupe, c’est un bon tremplin mais il faut tenir la<br />

route après. Cela nous a permis de signer quelques<br />

concerts, en Suisse, notamment. Et puis on a deux<br />

enfants, on a dû trouver des petits boulots… On n’a<br />

pas pu s’investir totalement dans notre projet. On<br />

s’est posé beaucoup de questions.<br />

Existe-t-il un lien entre les deux albums malgré<br />

les sept ans ?<br />

Le lien, c’est surtout le texte. On est plus directs, on<br />

est plus “franco”. Dans les arrangements, c’est<br />

assez minimaliste mais en même temps on a mis<br />

des sons qu’on voulait vraiment entendre. François<br />

a mixé (NDLA : François Baurin, ancien du studio<br />

Warner), Mellino a apporté sa pâte aussi, différente<br />

et intéressante.<br />

Comment s’est préparé l’album ?<br />

Ça s’est fait chez nous, à Montreuil, dans la cave, à<br />

notre rythme. C’était bien !<br />

Est-ce que vous jouez encore dans des petits<br />

bars ?<br />

Oui. Moi, j’adore (dixit Jean Fi) ! Il n’y a pas de<br />

stress dans les bars… On vient des cafés.<br />

Il n’y a pas de stress ? Mais il faut conquérir<br />

un public qui n’est peut être pas venu pour<br />

vous !<br />

Tu peux aussi avoir la pression quand les gens viennent<br />

dans une grosse salle et payent leur place. Ce<br />

qui m’angoisse c’est l’organisation, l’attente, les<br />

problèmes techniques, quand c’est “ultra roots”.<br />

Mais ça m’aide, je suis devenue plus patiente. Ça<br />

me blinde. Quand tu te retrouves dans une grande<br />

salle, c’est le luxe, tu comprends pourquoi tu es là.<br />

Tu apprécies le moment.<br />

Il paraît que PRESTO! a joué un rôle important<br />

dans votre début de carrière ?<br />

On était en première partie de Matthieu Chédid, à la<br />

Cave aux poètes. Dans PRESTO!, l’article disait “ces<br />

deux là pourraient bœuffer”. ça m’a mis une pression<br />

monstre ! Matthieu nous a dit : “Pourquoi<br />

pas ! Ça te dit de faire un truc avec moi ?”. Pour<br />

moi, “bœuffer” c’était faire des “Wha bidoo Wap”.<br />

Matthieu me dit : “Qu’est ce que tu connais de<br />

l’album ?” Je connaissais tout par cœur. Je lui ai<br />

proposé “Cigarettes”. Il m’a invité à la fin du<br />

concert, on a fait un duo ensemble. C’est comme<br />

cela que ça a bien démarré !<br />

Merci !<br />

Merci à PRESTO! (rires)<br />

SAMEDI 04 DECEMBRE A Roubaix [59] COLISEE<br />

H LES ROCKEURS ONT DU CŒUR<br />

surtout sur la Côte d’Opale, la<br />

programmation est en cours mais la<br />

date est ferme.<br />

SAMEDI 11 DECEMBRE<br />

A Boulogne/Mer au CJC Léon Blum<br />

H LE SECOURS POPULAIRE de Valenciennes,<br />

Les Vilains Gamins et Le<br />

Cactus organisent un concert dont<br />

l'entrée sera payée avec des denrées<br />

alimentaires non périssables :<br />

conserves, pâtes, riz, biscuits...<br />

Elles seront reversées au Secours<br />

Populaire de Valenciennes.<br />

SAMEDI 18 DECEMBRE<br />

A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />

TOUR DE<br />

CHAUFFE<br />

5<br />

Comme tous les ans vous retrouverez<br />

dans cette colonne l’actualité<br />

des groupes de la sélection TOUR DE<br />

CHAUFFE 5...<br />

THE JIMI BEN BAND a un clip sur<br />

Youtube “When I Feel” et a sorti un<br />

EP Royal Baboon.<br />

LILIDOLLRAGE sort un 8 titres enregistré<br />

au Nautilys et mixé au Studio<br />

4 All; Le clip sera réalisé sur “The<br />

Edge” (visible sur Dailymotion)<br />

SOFTLY SPOKEN MAGIC SPELLS entre<br />

en studio pour un album 10 titres<br />

qui sortira l’an prochain en autoproduction.<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 9


GREEN VAUGHAN<br />

Par Geoffrey SEBILLE<br />

A la question, le journaliste est-il obligé de kiffer<br />

l’artiste qu’il rencontre, la réponse est : euh, non,<br />

pas forcément. Aujourd’hui, les GREEN VAUGHAN,<br />

sur le point d’embarquer aux Transmusicales de<br />

Rennes.<br />

Soyons honnêtes, les circonstances qui m’ont conduit à converser<br />

avec les GREEN VAUGHAN relèvent moins du coup de cœur<br />

musical que de l’opiniâtreté d’un impresario. Depuis le temps que<br />

l’ardent manager des Green m’évoquait, les yeux embués<br />

d’étoiles, le nouveau bébé qu’il avait pris sous son aile, il aura<br />

fallu, visez mon dédain, que le groupe remportasse le Start de<br />

Domaine Musiques ainsi qu’une place au soleil aux Transmusicales de<br />

Rennes pour que je daignasse me pencher sur le sujet. “Si c’est<br />

comme ça, on va te faire un café avec une vieille dosette qui traîne”,<br />

me prévient-on. Et la liberté de la presse dans tout ça ?<br />

GREEN VAUGHAN, donc. Paraît que le patronyme ne possède ni<br />

symbolique, ni signification particulière. Et surtout pas de connivence<br />

avec Stevie Ray Vaughan. L’un a balancé Green. L’autre, Vaughan,<br />

comme un réflexe. “On aurait pu s’appeler Green Chirac”. Hasardeux<br />

baptême. Ainsi débute l’histoire du duo, souvent évoquée comme “un<br />

bras de fer permanent, une confrontation gentille entre deux<br />

personnes.” Anto, guitariste, pèse ses mots d’une voix hésitante. Nico,<br />

plus bourru et barbu, est du genre grande gueule. Normal, à la<br />

maison, c’est lui, qui tient le micro. Comment ça marche, GREEN<br />

VAUGHAN ? “La musique qu’on fait, c’est pas lui, c’est pas moi, c’est<br />

au centre”.<br />

Conflits intérieurs<br />

Visiblement, ne pas être tombé sous le charme du 4 titres des Green<br />

n’est pas une tare. Il serait même conseillé d’oublier le disque si l’on<br />

envisage d’aller applaudir les deux gaillards. “Ce que tu as entendu, là,<br />

c’est vraiment gentil par rapport à ce que ça donne sur scène.” Après<br />

une année, à peine, d’existence, le rodage du groupe est brillant<br />

(Aéronef, Grand Mix, Flèche D’or, Maroquinerie … ) et assez dense<br />

pour que, seules les personnes retranchées dans leur salon à mater<br />

l’intégrale de Pyramide en DVD, n’aient pas vu passer le nom de<br />

GREEN VAUGHAN.<br />

Un éphémère buzz branchouille de plus, s’inquiète le rédacteur de ce<br />

papier, las de voir des combos se contenter de balancer des boucles<br />

avec un Mac tout en dansant de manière convenue ? Autant mater<br />

du Véronique et Davina. Au moins, ça nous fera perdre du poids. A ce<br />

sujet, le discours des GREEN VAUGHAN se veut rassurant, “on veut<br />

exister d’une manière sincère”. Voire mûrement réfléchi : “on n’est<br />

pas juste là pour amuser la galerie.” La musique, une fois n’est pas<br />

coutume, en dompteuse de conflits intérieurs. “Je ne suis pas<br />

quelqu’un d’apaisé. Je ressens cette urgence, ce besoin d’évacuer les<br />

choses”, confie Anto.<br />

Machine de guerre<br />

Si, de loin, GREEN VAUGHAN peut ressembler à son voisin (configuration<br />

scénique, ordi, vidéo-proj et cie), intention est fermement déclarée<br />

de ne pas “faire comme les autres” et de sonner “comme un machine<br />

de guerre”. Tremblez bigoudènes, le prochain fait d’armes de GREEN<br />

VAUGHAN se déroulera à Rennes, le 10 décembre, dans le cadre du<br />

festival des Transmusicales. On raconte même que leur programmation,<br />

outre le fait d’avoir été marmité par la BIC de Lille, s’accompagnerait<br />

d’un coup de cœur du directeur des Trans’ en personne. Bon voilà,<br />

ça, c’était histoire de vous mettre la pression une dernière fois avant<br />

de composter les billets, les gars. “De toutes façons, on s’est telle -<br />

ment loupés qu’on peut plus se louper”, ironise Anto. Ah oui, j’oubliais,<br />

GREEN VAUGHAN, c’est de l’électro-rock. Mais vous le savez aussi bien<br />

que moi, les étiquettes musicales, c’est comme les bandes-annonces<br />

de films. C’est pour les lâches.<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE TRANSMUSICALES DE RENNES A Rennes [35] 4BIS<br />

10 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


RANDY TWIGG<br />

Par Schnaps<br />

Dans la catégorie le rock est mondial bien avant le capitalisme (mais il est<br />

moins cruel), je vous propose<br />

Randy TWIGG.<br />

Ra n d y T W I G G est canadienne, du côté<br />

anglais de ce beau et grand pays, de<br />

Toronto précisément. Il y a quelques<br />

années, alors qu’elle tourne avec son<br />

groupe Fuck Puppets, et qu’elle visite l’Europe,<br />

elle tombe amoureuse de la ville de Berlin,<br />

ce qui se comprend. Si je vous avais dit qu’elle<br />

était tombée amoureuse de la ville de Barlin, là<br />

vous auriez tiqué. Donc elle est à Berlin, elle joue<br />

de la basse et de la guitare, ainsi que divers<br />

appareils qui font de la musique, et embauche un<br />

batteur dont l’histoire n’a pas retenu le nom. Elle<br />

sort en 2009 son album Undone sur le label<br />

Tigerbeat6 Records, et divers maxi de remix,<br />

tout en participant à des projets avec divers<br />

artistes de la scène punk électro destroy mais<br />

audible, de la ville allemande bien connu pour son<br />

mur des lamentations. Elle tourne avec des<br />

artistes aux univers musicaux assez variés de Kid<br />

Congo Power à Sexy Sushi, Texas Terri Bomb ou<br />

Stéréo Total. Musicalement ça ressemble un peu à tout ça, et à Robots In Disguise aussi.<br />

C’est une musique faite pour danser, et draguer aussi, donc deux raisons de venir voir le groupe. Randy<br />

apparaît sur la compile Ich Bin Ein Berliner, mise au point par Emmanuelle Five et de fil en aiguille elle<br />

recrute le français Alex Necros de Dead Sexy Inc qui a sorti cette compil sur son label Araknid record. Et<br />

ce beau duo sera donc très bientôt à Lille. Si ça c’est pas international, je rase mes favoris.<br />

MERCREDI 08 DECEMBRE A Lille [59] LA CHIMERE (+ SURPRISE !)<br />

HOLY FUCK<br />

Par Geoffrey SEBILLE<br />

HOLY FUCK. Comprenez, littéralement, la sainte-baise. A quoi bon tergiverser<br />

et chercher meilleure<br />

étiquette, tant la<br />

musique de ce groupe<br />

évoque, il est vrai, de<br />

vertigineuses et jouissives<br />

montagnes russes.<br />

Mon souvenir le plus<br />

marquant à l’écoute d’HOLY<br />

FUCK remonte, vous allez<br />

rire, à une escapade dominicale<br />

en VTT. Tandis que je<br />

renâclais à l’idée d’affronter une<br />

descente particulièrement abrupte,<br />

mon lecteur MP3 s’est calé sur<br />

Lovely Allen. Emboîtant le pas répétitif<br />

des synthés, j’ai reculé mon<br />

engin. Le coup de clairon sonnait, à l’évidence, comme un appel des troupes sur la ligne de départ. Puis<br />

j’ai pédalé, doucement mais sûrement avec, en ligne de mire, le précipice qui me toisait. Dans mon rétroviseur,<br />

la montée basse/batterie grappillait chaque centimètre grappillable. On a fini ex-æquo. Le VTT s’est<br />

envolé au premier refrain, si tant est que l’on puisse parler de refrain. Je flottais, invincible. Je traçais,<br />

foudroyant. Don’t stop me now. Puis les degrés de la pente sont repassés au-dessus de zéro et le calme<br />

est revenu dans le casque du MP3. Le temps de regagner la terre ferme et de trouver d’autres ravins à<br />

défier. Trois exactement. Soit le nombre de feux d’artifice qu’il restait à savourer dans Lovely Allen. Dont<br />

l’ultime, grisant de violons frénétiques. Que vous dire d’autre ? Qu’il est surement interdit d’entrer au De<br />

Kreun avec son vélo. Qu’à cela ne tienne. HOLY FUCK est à Courtrai et rien n’arrive par hasard. Alors on<br />

passe la frontière pour se prendre une claque, un bicky, un suppo et Holy. Fuck, évidemment.<br />

JEUDI 02 DECEMBRE A Courtrai [B] DE KREUN<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 11


VALENTINE’S DAY<br />

Par Schnaps<br />

Je plains le Valentin : devoir assumer le rôle de<br />

romantique de service vu la fête qui lui est<br />

réservée ça doit pas être simple tous les jours.<br />

Par contre la Valentine n’a pas ce problème, mais<br />

est-ce une raison suffisante pour interviewer une<br />

jeune et talentueuse chanteuse qui porte ce doux<br />

prénom ? Non. Mais c’est le nom d’un groupe :<br />

VALENTINE’S DAY, qui sort un disque, et c’est pour<br />

le présenter, parler du prochain spectacle à l’Aéronef,<br />

et d’autres choses aussi, que Valentine a<br />

bravé les bouchons sur la route pour venir jusque<br />

chez moi, où je l’ai reçue vêtu d’un élégant<br />

peignoir de soie mauve, avec un tigre brodé sur le<br />

dos.<br />

Comment s’est passé l’enregistrement de l’album ? Qui a<br />

joué ? Qui l’a produit ?<br />

Et bien c’est le groupe donc David, Ludo, Yann, Yohannes et moi !<br />

Nous avons étalé le travail sur un an et demi environ, d’abord<br />

composer tout en tournant, puis démarcher. Nous sommes parti trois<br />

semaines au studio Loko y enregistrer quinze chansons avec Andy<br />

Robbins qui a fait les prises de son. Il y a aussi des invités sous forme<br />

de cuivres, et de contrebasse. Ça peut paraître beaucoup mais nous<br />

avions envie de graver des chansons que nous jouons sur scène depuis<br />

le début. On a fini quelques arrangements et mixé au studio Orphéus<br />

à Loos avec LH. Et voilà enfin What Ever You Want. On l’a produit par<br />

l’intermédiaire de Groovy ! C’est une boite que nous avons monté pour<br />

l’occasion. J’ai démarché de nombreuses structures pour la distribution<br />

et c’est Anticraft qui a été intéressé. Ces recherches nous ont<br />

permis de rencontrer des personnes très intéressées par notre<br />

musique, par exemple Myriam Astruc qui est notre attachée de presse<br />

et fait aussi la promo de l’album. Mais nous faisons encore beaucoup<br />

de choses par nous même, comme trouver les dates de concerts.<br />

Je suppose que vous travaillez aussi l’aspect scénique.<br />

Oui, nous avons commencé il y a quelques semaines pour préparer un<br />

vrai spectacle. Nous voulons montrer au public tout le travail accompli.<br />

Pour la scène, nous avons eu envie de mettre en valeur le son (avec<br />

Jeremy), les lumières (Xavier) et de travailler la scénographie, les<br />

ambiances sur scène avec Christina Crasto. De plus il y aura dorénavant<br />

de la batterie, le son sera plus rentre-dedans. Tout cela pour avoir<br />

quelque chose de complet, qu’il y ait des différences entre scène et<br />

disque; ça fait beaucoup de répétitions, de boulot mais j’ai du mal à me<br />

rendre compte vraiment car je suis le nez dans le guidon et on n’a pas<br />

encore joué, mais on est très excité. La date du 5 décembre à L’Aéronef<br />

sera une sorte de test, j’ai hâte d’y être.<br />

“What Ever You Want”, la chanson qui donne son nom à<br />

l’album, est d’inspiration reggæ, avec craquements de sillons<br />

comme sur un vinyl. Pourquoi n’en sortez vous pas ?<br />

Et bien justement c’est l’un de nos projets. Un vinyl c’est autre chose<br />

que juste la musique, qu’on peut télécharger un peu n’importe<br />

comment. Je pense qu’il y a une envie pour beaucoup de monde de<br />

revenir à quelque chose de plus authentique. Là il y a un objet, le rituel<br />

de le sortir de la pochette, de le poser sur la platine. Le son est également<br />

plus riche. Et il y a les craquements du disque, qui sont une<br />

partie intégrante du plaisir à l’écouter. Je suis attachée à certains<br />

objets rétro.<br />

A propos de rétro et de musique, la plupart des ambiances ou<br />

sonorités du disque existaient avant votre naissance : jazz,<br />

reggæ et c’est chanté en anglais. C’est un foutu mélange.<br />

Comment composez vous ?<br />

Quand je compose, au piano, les idées viennent comme ça, une<br />

mélodie, une rythmique. Elles dépendent aussi de l’humeur du jour,<br />

puis je fredonne par-dessus la musique. Les paroles viennent petit à<br />

petit, souvent c’est un thème qui s’impose avec la musique. Puis je<br />

travaille le texte, j’approfondis l’idée de base. Durant ce processus, et<br />

comme tout musicien, je suis influencée par ce que j’écoute, et pour<br />

moi c’est plutôt pop. Et même si j’amène la base de tous les morceaux,<br />

c’est un vrai groupe où chacun peut amener ses envies, ses idées, il<br />

y a donc un mélange de nos différentes influences, que nous ne recherchons<br />

pas vraiment mais qui arrive de lui-même. Pour le chant, effectivement<br />

c’est en anglais, j’ai écouté principalement des artistes qui<br />

chantent ainsi, ça m’a forcément influencé, et je n’arrive pas à faire<br />

sonner aussi bien en français. L’anglais est une langue plus rythmique,<br />

plus dansante, c’est ce que je maîtrise le mieux. J’arrive à m’amuser<br />

avec les sonorités, j’ai plus de plaisir à m’exprimer en anglais et je ne<br />

vais pas me priver de ce plaisir.<br />

DIMANCHE 05 DECEMBRE A Lille [59] AERONEF<br />

12 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


EMILY JANE<br />

WHITE<br />

Par Emmanuel QUEVA<br />

Personnage tendrement fragile par la texture<br />

même de son chant et des mélodies qu’elle offre<br />

à son public, la jeune Américaine a accepté de<br />

répondre à quelques unes de nos interrogations.<br />

Sans trop se dévoiler, juste une once de pudeur<br />

légèrement mis de côté, nous sommes revenus<br />

sur Ode To Sentience, son troisième et dernier<br />

opus, toujours signé chez l’excellentissime label<br />

bordelais Talitres.<br />

Emily, pouvez-vous nous parler de votre nouvelle production Ode<br />

To Sentience ? Son esprit, votre envie de départ ?<br />

Ode To Sentience, est un album pop qui explore les thèmes émotionnels<br />

de la mélancolie, de l’amour et de l'espoir.<br />

Sur cet album, tu sembles avoir mis les sentiments humains en<br />

avant… Des bouleversements dans ta vie ?<br />

J’ai en effet exploré dans mon expérience personnelle mais mes textes<br />

ne se rapportent pas à mon expérience directe sur la vie. Il y a des<br />

thèmes personnels que j’ai travaillé dans un premier temps, ainsi que<br />

des thèmes dans la vie de ceux qui m'entourent.<br />

En dépit de ce sujet, l'album semble touché par l'émotion positive<br />

des choses ...<br />

Oui, c'est un album plus optimiste. Je suis vraiment heureuse de cela.<br />

Comment une jeune artiste californienne a-t-elle pu signer sur<br />

l'excellent label Talitres de Bordeaux?<br />

J'ai été approchée par Talitres il y a trois ans lorsque j'ai publié mon<br />

premier album Dark Undercoat aux États-Unis.<br />

Tu sembles rencontrer un certain succès en Europe et de bons<br />

retours en France d'ailleurs ...<br />

Oui, je suis très contente de la tournée qui va avoir lieu en France et<br />

dans d’autres parties de l'Europe. Je m'y plais beaucoup.<br />

Trois albums en deux ans, tu es très productive !<br />

J'ai travaillé très dur ces deux dernières années et demie. Je suis<br />

heureuse d’avoir été capable de réaliser trois albums au cours de<br />

cette période de temps.<br />

MERCREDI 08 DECEMBRE A Bruxelles [B] BOTANIQUE<br />

MARDI 14 DECEMBRE A Bruges [B] CACTUS CLUB<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 13


NOID<br />

Par DJ Neurotic<br />

Originaire de Caen, les quatre de NOID ont une<br />

forte expérience de la scène avec plus de 200<br />

concerts à leur actif dans toute la France.<br />

Depuis une dizaine d’années, ce groupe hybride et rageur quelque<br />

part entre Refused et Everytime I Die s’est fortement inspiré de la<br />

scène post hardcore US (Isis en tête), sans<br />

oublier leurs racines punk. Sombre,<br />

mélodique et très énergique à la<br />

fois, les Normands nous offrent<br />

un second album The Ever<br />

Expanding très mature sans<br />

tomber dans le piège du “si<br />

on veut être pro faut<br />

baisser les distos et<br />

moins s’énerver sur<br />

s c è n e !”, bien au<br />

contraire le quatuor à sut<br />

rester rock’n’roll tout en y<br />

injectant une bonne dose<br />

d’émotion. Clip à l’appui<br />

pour propager leur son et<br />

nous inviter à intégrer leur<br />

univers, "From Our Vein" est<br />

visible, entre autre, sur leur<br />

myspace. Gageons que cela leur<br />

apporte une notoriété toute mérité.<br />

NOID passera par chez nous pour deux dates<br />

à ne pas rater. Ils seront accompagnés par SPARK GAP, groupe du<br />

Val d’Oise fondé en 2002 qui a baigné dans le punk à la cool de Blink<br />

182 et de Fenix TX.<br />

SAMEDI 11 DECEMBRE A Valenciennes [59] PENICHE IGELROCK (19h30 -5€)<br />

DIMANCHE 12 DECEMBRE A Lille [59] LA CHIMERE (19h30 -5€)<br />

MY OWN<br />

PRIVATE ALASKA<br />

Le trio Toulousain mené de front par MiLKa, chanteur de PSYKUP,<br />

déverse un univers musicale bouillonnant d’inspirations<br />

allant de NIRVANA à ENVY pour un rock<br />

atmosphérique à tendance torturé, mais<br />

aussi Chopin et Danny Elfman car le piano<br />

prend une place particulière voir indispensable<br />

comme contrebalance émotionnelle<br />

à la mélancolie chanté et la rage<br />

martelée. Oubliez guitares et basses, la<br />

puissance que dégage le répertoire de ce<br />

trio hors norme (et assis !) en serait<br />

parasité. Ils seront en tournée dans toute<br />

la France et en Europe. A noter que<br />

KINGDOM et KLONE ouvriront pour MOPA aux<br />

4 ECLUSES à Dunkerque pour une soirée sous le<br />

signe de l’éclectisme.<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE A Liège [B] L’ESCALIER<br />

DIMANCHE 12 DECEMBRE A Aulnoy Lez Valenciennes [59] FESTIVAL LA PROG<br />

SAMEDI 17 DECEMBRE A Dunkerque [59] 4 ECLUSES<br />

MAIS AUSSI...<br />

Du metal mélodique bien de chez nous avec le groupe BLEND<br />

emmené par la charmante Val.<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE A Roubaix [59] BAR LIVE<br />

Les Parisiens de PRIME SINISTER imposeront quand à eux leur<br />

puissant heavy rock à la froideur martial du rock industriel. Pour les<br />

fans de Motorhead et Ministry.<br />

VENDREDI 17 DECEMBRE A Dunkerque [59] LA RUMEUR<br />

KAOLIN<br />

EDEN<br />

FESTIVAL<br />

Par Dorian BRIQUANNE<br />

C'est la troisième année que la ville de Lys Lez<br />

Lannoy propose son EDEN FESTIVAL avec encore<br />

une fois, une programmation qui vaut le déplacement.<br />

Ajouté à cela une entrée au prix de deux<br />

paquets de cigarettes (à l’ancien prix), un théâtre<br />

de l'Eden récemment rénové et vous obtiendrez<br />

une soirée au rapport qualité/prix incomparable.<br />

Présentation.<br />

BADEN BADEN<br />

Sans doute le nom le moins rutilant de cette affiche mais certainement<br />

pas le groupe à zapper en début de soirée. Au contraire, les parisiens<br />

seront là pour défendre sur scène leur premier EP 78 sorti en<br />

novembre, disque de pop-folk mélodieuse à la Girls In Hawaii teinté de<br />

cuivres et de touches électroniques. A voir.<br />

KAOLIN<br />

Tête d'affiche bien connue du grand public grâce notamment à leur<br />

single “Partons Vite”, KAOLIN revient fouler les scènes hexagonales<br />

avec un album éponyme de douze titres sorti le 18 octobre dernier.<br />

On n’en sait pas beaucoup plus sur ce que vont nous réserver les<br />

auvergnats; sûrement un compromis entre riffs saturés et mélodies<br />

imparables. Une chose est sûre, ils ne vont pas faire le déplacement<br />

pour rien.<br />

CURRY & COCO<br />

Est-il encore nécessaire de les présenter ? Allez... C'est toujours avec<br />

plaisir qu'on retrouve le duo lillois et leur premier album We Are<br />

Beauty disponible depuis le 12 avril. Leur réputation scénique est en<br />

jeu : batterie ravageuse + claviers vintage et dansant = un aller sans<br />

retour pour un moment transpirant. Ce live risque d'en retourner plus<br />

d'un(e)s.<br />

EDEN FESTIVAL<br />

MERCREDI 08 DECEMBRE A Lys Les Lannoy [59] THEATRE DE L’EDEN<br />

(18h30 - 10€)<br />

http://culture.lyslezlannoy.com<br />

14 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


HITCH<br />

Par Grégory SMETS et Sandra THIEFFRY<br />

Il ne faudra pas rater ce concert qui sera l'un des derniers de HITCH qui met<br />

un terme à sa carrière.<br />

Explications de Mich,<br />

chanteur, guitariste :<br />

Quand nous avons commencé le<br />

groupe, je n’étais encore qu’un<br />

adolescent, nous voulions<br />

monter un groupe parce que<br />

ça nous semblait cool à ce<br />

moment là. On écoutait des groupes<br />

comme Fugazi, Quicksand, Unsane,<br />

Black Flag... C’était un challenge de<br />

monter notre propre groupe, en<br />

démarrant de zéro. On voulait simplement<br />

prendre du plaisir à jouer<br />

ensemble. Aujourd’hui j’ai 33 ans et je<br />

joue toujours dans ce groupe.<br />

Personnellement il était déjà évident<br />

pour moi après l’enregistrement de Clair Obscur que ce serait notre dernier album. En même temps que<br />

tu vieillis tu découvres de plus en plus d’influences, tu écoutes des styles de musique plus variés.<br />

Aujourd’hui, je suis tenté par plus d’aventures quand on me parle de faire de la musique. J’ai composé quelques<br />

morceaux de guitares pour l’album de Speed Dial 7 que nous avons produit avec Vlas Vegas il y a un<br />

mois, celui-ci est fondamentalement du pur hip hop expérimental. J’ai senti que nous avions amené HITCH<br />

à donner le meilleur de ce groupe musicalement parlant. Je suis très heureux de ce dernier album, du<br />

point de vue de la musique et de la production, mais il me serait vraiment impossible d’en enregistrer un<br />

autre après celui-ci. J’ai mis tellement dans ce dernier que je me suis senti vidé après. Je ne pouvais pas<br />

imaginer tout recommencer...<br />

SAMEDI 18 DECEMBRE A Courtrai [B] DE KREUN<br />

DEEP PURPLE<br />

Par DJ Neurotic<br />

Concert événement ! Le Zenith de Lille vibrera au son majestueux d’un<br />

classic rock à l’éclat<br />

pourpre profond.<br />

DEEP PURPLE, alors constitué<br />

de Jon Lord, Ian Paice et<br />

Ritchie Blackmore, est né en<br />

1968 en pleine période pop<br />

psychédélique aux cotés des<br />

Doors et Hawkwind, mais ne tardera<br />

pas à plonger de plein pied dans les<br />

eaux sombres d’un hard rock éclectique<br />

avec l’arrivée de Ian Gillan et<br />

Roger Glover. Ce qui deviendra l’un<br />

des line-up les plus mythiques d’Angleterre<br />

aux cotés de Led Zeppelin et<br />

Black Sabbath. Beaucoup de groupes<br />

de la scéne hard & heavy citent DEEP<br />

P U R P L E comme influence, notamment<br />

Metallica, Europe, Iron Maiden, Cathedral ou le virtuose Yngwie Malmsteen. Tandis que ces dernières<br />

années ont vu apparaître une pléiade de combos rock stoner aux effluves toutes 70’s (citons Black Mountain,<br />

Brant Bjork ou nos amis de Zoe) qui ont dû écouter le Made in Japan de 1976 en boucle !<br />

Nous aurons bien sur droit aux classiques que sont “Hush”, “Black Night”, “Space Truckin”, “Highway<br />

Star” ou encore “Strange Kind Of Woman” et le cultissime “Smoke On The Water”, l’un des hymnes du<br />

rock les plus joués de tous les temps du rock. Le Purple <strong>2010</strong> constitué de Gillan, Paice, Glover a vu l’arrivée<br />

de nouveaux : Steve Morse à la guitare (Blackmore ayant quitté le groupe en 1993, remplacé le<br />

temps d’une tournée par le guitar hero Joe Satriani) occuper officiellement le poste pour un contrat à durée<br />

indéterminée, et Don Airey qui se charge des claviers à la place du grand Jon Lord et son fameux orgue<br />

Hammond parti en 2002. La soixantaine bien sonnée, la machine DEEP PURPLE est une machine bien<br />

huilée et toujours en état de marche. Apparemment fumer sur l’eau ça a du bon !<br />

LUNDI 13 DECEMBRE A Lille [59] ZENITH<br />

GENERAL LEE<br />

Roads<br />

HipHipHip Records<br />

Nouvel album et nouveau label<br />

pour GENERAL LEE. Tant l’intensité<br />

vocale que l’aspect sonore très<br />

mélodique participent tout particulièrement<br />

à créer leur univers. Là<br />

où certains maltraitent le genre<br />

GENERAL LEE prouve sa grâce<br />

avec un raffinement auditif. Ils<br />

dépouillent leur musique comme<br />

une analyse même si on retrouve<br />

par moment des passages cycliques,<br />

cela nous rappelle à quel<br />

point ils peuvent être insidieux, ce<br />

qui aiguise encore plus notre<br />

intérêt et notre approfondissement<br />

à l’écoute de ce nouvel<br />

album. Pour preuve le chant impétueux<br />

sur “When Vu l t u re s<br />

Descend To Feed”, “Torches” qui<br />

part directement dans un côté<br />

plus féroce, plus rock'n'roll,<br />

“Control” frôle les dix minutes de<br />

transgression et d’apaisement.<br />

“Hunted (Ashes By The Dawn”<br />

est un folk pesant. “This Sea<br />

B reathes Evil” un post rock<br />

proche d’Explosions In The Sky.<br />

GENERAL LEE arrive à créer son<br />

propre chemin tout étoilé.<br />

Grégory SMETS<br />

OVER THE STARS<br />

Lost Before Hand<br />

MyHomerun / Crust Caviar<br />

Leur premier EP précisait l’appartenance<br />

à la mouvance punk rock<br />

dès le début. Echec ou pas, OVER<br />

THE STARS a préféré garder<br />

patience pour sortir le premier<br />

album : Lost Before Hand. Ce<br />

disque regorge de plusieurs<br />

passions irréfutables; le punk<br />

rock, les mélodies pop qui sont là<br />

pour bien affirmer d’où ils viennent.<br />

La production est digne de<br />

ce qui se fait de mieux dans le<br />

genre. On sent vraiment une<br />

recherche dans l’ambiance des<br />

titres. Ils explorent toutes les<br />

facettes qu’on veut entendre ou<br />

réentendre. Car dès le premier<br />

titre l’impression est grande sur<br />

“Through The Clouds” il y a une<br />

puissance qui amène cette pop<br />

sans égal, dans un rythme des<br />

plus soutenu et se lance dans une<br />

avalanche de tubes d’effets, d’arrangements,<br />

de breaks... Onze<br />

titres qui nous laissent pantois<br />

tellement la qualité est là. Pour<br />

preuve, ils frôlent des groupes<br />

comme Armor For Sleep, The<br />

Ataris, Maxeen, prenant ainsi<br />

possession à juste titre d’une<br />

musique qu’ils aiment depuis très<br />

longtemps et qui les fait avancer.<br />

Rarement un groupe français aura<br />

sonné de cette façon et tout en<br />

respectant ce que j’appelle du<br />

p u n k - r o c k - p o p ! Impitoyablement<br />

bon !<br />

Grégory SMETS<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 15


SEAN CARNEY<br />

NINA ATTAL<br />

Lolita Blues<br />

Par Patrick DALLONGEVILLE<br />

Mais qu'est donc le blues devenu, sinon une musique pour<br />

vieux messieurs ?<br />

Certes, le ver était dans le fruit, dès que ce défroqué de Chuck Berry se mit à célébrer<br />

les “Sweet Little Sixteen”. Et ni Howlin' Wolf, ni Muddy Waters, ni aucun<br />

Sonny Boy n'étaient précisément des jeunes premiers au temps de leur splendeur...<br />

Mais regardons les choses en face : de nos jours, le blues semble bien<br />

être passé, d'une musique de vieux, à une musique POUR vieux ! Si encore, son<br />

public initial (du moins en Europe) l'avait simplement accompagné en âge, passerait<br />

encore...<br />

Mais regardons autour de nous : dans ces concerts (où les places assises prédominent<br />

désormais largement), ce n'est plus le prolétariat bon enfant (reflet du terreau originel<br />

de cette musique, et qui fit les riches heures du blues-rock) qui subsiste de nos jours.<br />

Et parmi les upper-middle class and executives qui composent désormais le gros des<br />

troupes encore fidèles au blues, la libido semble à présent se conformer davantage à<br />

celle de Nabokov qu'à celle d'Elmore James circa “Shake Your Moneymaker”...<br />

Faut-il tenter d'y voir une explication à la soudaine irruption sur la scène blues française<br />

de la fraîche et pimpante Nina ATTAL ? La majorité légale à peine atteinte, cette jeune<br />

chanteuse-guitariste se voit propulsée en tant que “nouvelle révélation soul”, et il est vrai<br />

que son timbre mordant mérite attention. Mais enfin, le blues, le funk et la soul n'ont<br />

jamais été réputés pour leurs vertus déodorisantes - ces musiques ont au contraire<br />

toujours célébré les humeurs corporelles les moins équivoques !<br />

Le talent de la jeunette n'est pas en cause, mais pour l'avoir saisie en formule unplugged<br />

voici quelques semaines, je ne peux que vous inciter à l'apprécier de préférence avec son<br />

groupe au grand complet... Ce sera justement le cas à Saint-Saulve. Place aux jeunes<br />

donc, certes, mais de grâce, que cette fois, le public en fasse autant !<br />

VENDREDI 10 DECEMBRE A Saint-Saulve [59] MJC ESPACE ATHENA<br />

http://bluesinathena.blogspot.com<br />

LA NUIT<br />

DU BLUES<br />

Par Patrick DALLONGEVILLE<br />

Pour la sixième fois consécutive, le<br />

Centre Culturel Mouscronnois<br />

(Marius Staquet, pour les intimes)<br />

propose sa NUIT DU BLUES...<br />

C'est en 1998 que Chris BAKEHOUSEMAN<br />

transforme un vieux placard d'évier en une<br />

batterie rudimentaire et unique en son<br />

genre. Il y adjoint pour cela un morceau de<br />

bidon d'huile, un élastique de siège de 2CV et<br />

deux micros : “l'electric cupboard door” était né !<br />

Cet instrument de percussions à la fois inconcevable<br />

et désormais incontournable va permettre à<br />

Chris de mettre au point un jeu de guitare, de chant<br />

et de percussions qui donne l'impression d'entendre<br />

plusieurs musiciens. Fan de rock'n'roll et entre<br />

autres d'Eddie Cochran, Gene Vincent et Buddy<br />

Holly, c'est à travers cette musique qu'il crée son<br />

propre style et compose ses propres morceaux, en<br />

français et en anglais<br />

Elmore D est né à Herstal, près de Liège, en 1946.<br />

Il a longtemps joué et chanté le blues traditionnel, à<br />

la guitare, dans des cercles familiaux ou privés. Il<br />

propose aujourd'hui un répertoire mêlé de classiques<br />

en anglais et de chansons originales en<br />

dialecte wallon. Il tâche d'abord d'y renouveler le<br />

blues rural et “d'avant-guerre” qui puise ses thèmes<br />

dans des circonstances typiquement locales, à la<br />

manière de Sleepy John Estes. Aussi ses textes<br />

font-ils volontiers référence à des anecdotes biographiques<br />

ou à des épisodes de la communauté qui<br />

l'entoure. Il y joint un rapport souvent protestataire<br />

à l'actualité politique et sociale, tel qu'illustré autrefois<br />

par Leabelly ou par le skiffle britannique de<br />

Lonnie Donnegan, dans les années 50 et 60. Son<br />

action musicale s'est spécialement infléchie en<br />

direction d'une “défense et illustration” de l'identité<br />

wallonne, et de la Wallonie en général.<br />

BACK TO THE ROOTS sont les boyaux-rouges de<br />

l'étape. Le trio acoustique de Méricourt aligne, en<br />

quinze ans d'existence, trois albums live. C'est dire<br />

combien c'est sur les planches qu'il prend toute sa<br />

dimension chaleureuse !<br />

Originaire de Columbus (Ohio) Sean CARNEY est un<br />

guitariste brillant, dans un registre oscillant entre<br />

Swing Jazz et phrasé west-coast. Il s'est déjà<br />

produit à deux reprises de l'immédiat autre côté de<br />

la frontière (à Croix et Saint-André), et ceux qui ont<br />

pu l'y découvrir courront le retrouver avec plaisir.<br />

SAMEDI 04 DECEMBRE A Mouscron [B] CENTRE CULTUREL<br />

MARIUS STAQUET<br />

16 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


SENSAS LE 106<br />

Par Bertrand LANCIAUX<br />

Vue d’ici, Rouen est une belle endormie qui<br />

connut son heure de gloire avec les Dogs ou les<br />

Olivensteins. En créant une nouvelle salle de<br />

spectacle, le 106, l’agglomération de Rouen (la<br />

CREA) présidée par Laurent Fabius sonne la fin de<br />

la sieste. Entretien avec Jean-Christophe Aplincourt,<br />

directeur du 106, qui ne fait pas trop dans<br />

la réponse de Normand<br />

En quoi le 106 est-il adapté aux enjeux du 21ème siècle en<br />

matière de musiques actuelles ?<br />

Je pense que les nouveaux lieux urbains ne sont pas surdimensionnés<br />

en termes de jauge (1000 à 1500). Cela évite d’empiéter trop sur le<br />

champ plus commercial des Zéniths. Ces lieux ont des clubs pour les<br />

découvertes (300 à 400 places) et des studios de répétition, voire<br />

d’enregistrement, pour entretenir la continuité de l’amateur au professionnel.<br />

C’est plus riche qu’uniquement de la diffusion et certains ont<br />

aussi développé l’action culturelle. Le 106 comporte tout cela, tout en<br />

restant un lieu fluide et assez spacieux. Deux concerts différents<br />

peuvent avoir lieu simultanément. Il y a une bulle radio dans le hall et<br />

on peut y faire entrer de grands volumes pour des installations. Il y a<br />

aussi quelques innovations sociales et techniques comme au Familistère<br />

Godin : une belle arrière-scène avec quai de déchargement à<br />

l’abri, les studios sont très soignés et au centre du bâtiment, pas relégués…<br />

C’est plutôt un processus d’expérimentation qui guide les choix<br />

architecturaux, il faut savoir s’en tenir à ce qui marche bien et innover<br />

de manière réaliste. L’implantation urbaine est aussi un des grands<br />

enjeux depuis toujours : s’approcher le plus possible des cœurs de<br />

ville tout en maîtrisant les nuisances potentielles pour les riverains …<br />

Le 106 comprend un club, une grande salle, des studios de<br />

répétitions, un local radio, des espaces d’expos… Ça fait pas un<br />

peu beaucoup ? Ne craignez-vous pas de vous disperser ?<br />

Au contraire, nous sommes très concentrés, c’est une filière dans un<br />

lieu avec une multiplicité d’approches, un peu comme la chaine de<br />

collaboration d’Howard Becker. C’est aussi dense et riche que les musiques<br />

concernées avec une volonté de documenter la musique, la voir<br />

dans son contexte, mesurer à quel point elle modifie les critères de<br />

perception d’une époque.<br />

Concrètement quelles seront votre feuille de route et votre<br />

marge de manœuvre ?<br />

Concerner 50 000 spectateurs dès la première année, générer une<br />

fréquentation abondante des studios, connecter notre territoire avec<br />

les réseaux de la création mondiale, accompagner les projets artistiques<br />

et associatifs locaux et originaux… La marge de manœuvre est<br />

proportionnelle au niveau de recettes propres attendu (40% tout<br />

confondu), cela laisse une place à l’audace en couvrant des missions<br />

amples. L’organigramme est de 14 salariés de droit commun donc<br />

qualifiés. Il n’y a pas de dumping ce qui est une erreur assez<br />

commune.<br />

Au vu de votre programmation l’éclectisme sera de mise…<br />

Comme dans beaucoup de salles. Comment comptez-vous vous<br />

démarquer, être une alternative aux propositions du privé et un<br />

complément aux autres structures de diffusions de la région ?<br />

L’initiative privée à caractère économique est pour l’instant assez peu<br />

développée en Normandie. C’est plutôt une particularité lilloise liée à<br />

un historique spécifique, en tout cas elle ne s’auto-suffit pas, il a fallu<br />

et il faut encore des lieux construits et soutenus par la puissance<br />

publique pour que cela tienne. A taille d’agglomération approchante,<br />

Lyon est beaucoup moins dynamique que Lille en matière de musiques<br />

actuelles parce qu’il n’y a jamais eu que de l’initiative privée. Pour ce<br />

qui est des autres structures de la région, nous travaillons en réseau.<br />

Il s’appelle RMAHN (prononcez Herman). Ça ressemble au réseau<br />

Raoul. Donc, nous sommes solidaires et souhaitons développer<br />

ensemble des projets. Cela entraîne bien entendu un respect mutuel.<br />

Le 106 est à 2h30 de Lille et 1h15 d’Amiens, comment décider<br />

nos lecteurs de faire le déplacement ?<br />

En mai 2011, nous organisons une thématique qui s’appelle Fast &<br />

Curious. C’est un parallèle entre deux industries nées simultanément<br />

et aujourd’hui mutantes, la voiture et le disque, les fantasmes et les<br />

points de rencontre entre ces deux univers. Il y a aura des expos de<br />

hots rods, low riders (vélos et voitures), focus sur Detroit et la Californie,<br />

conférences, concerts de garage, rockab, soul & électro et des<br />

projections de films cultes… Ensuite nous devrions nous attaquer au<br />

Summer of Love !<br />

Vous venez d’ouvrir en novembre. Quels cadeaux nous réservezvous<br />

pour Décembre ?<br />

Une date exclusive du Persistence Tour avec Sick Of It All, DRI, Blood<br />

For Blood, la création du nouveau concept-spectacle de Tahiti 80, Born<br />

Ruffians, A Place to Bury Strangers, Horace Andy… Tout est sur notre<br />

site internet.<br />

Il y aura toujours de l’action, mais quel sera le rythme de croisière<br />

du 106 ?<br />

92 concerts par an, des résidences, conférences, thématiques, expositions,<br />

émissions de radio, un site internet hyperactif …<br />

Quai Jean de Bethencourt 76100 ROUEN (infoline : 02 32 10 88 60)<br />

www.le106.com<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 17


AN PIERLE<br />

Un album entre urgence et sérénité<br />

Par Steff le CHIEN<br />

J’avais croisé le chemin d’An il y’a quelques<br />

années, à Douai puis en Belgique, à Avelgem.<br />

Deux rencontres charmantes où l’anversoise<br />

s’était montrée simple, diserte et où il était<br />

amusant de voir la différence entre la femme hors<br />

de scène et la princesse avec ses humeurs de<br />

jeune fille sur les planches. Lors de son concert à<br />

La Péniche à Lille (qui affichait complet depuis<br />

longtemps déjà) j’ai eu la chance de croiser à<br />

nouveau la malicieuse.<br />

Comment peux-tu présenter ce nouvel album Hinterland ? Ça<br />

veut dire quoi Hinterland ?<br />

Ça veut dire plein de choses. Le titre est venu grâce à la pochette.<br />

C’est un copain, un français, Jean Baptiste Biche, qu’on a connu par<br />

son site internet. On l’a invité à la maison, il a commencé par faire des<br />

photos de tout, à faire des dessins dessus. En voyant cette pochette,<br />

on s’est dit que ça avait l’air d’un pays, l’album parlait beaucoup de<br />

crépuscule entre l’éveil, le sommeil, la fantaisie ; Hinterland c’est<br />

aussi être à la périphérie, les banlieues en plus poétique, notre<br />

musique était toujours en périphérie. C’est aussi le centre et ceux qui<br />

y habitent n’y sont que par rapport à cette périphérie.<br />

L’Hinterland c’est aussi l’arrière pays mais peut être quelque<br />

chose de psychologique.<br />

18 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />

Oui (pensive)… Quand on fait l’album, on n’y pense pas trop. Les explications<br />

ne viennent qu’après. Nous on suit nos sentiments, on fait<br />

notre musique. Tu ne peux pas choisir ce que tu vas faire, ça vient. On<br />

est venu à la musique par un détour, on ne voulait pas rentrer dans<br />

nos propres pêchers. Je me suis mise à la guitare, à l’ordinateur, on<br />

s’est basé sur le rythme, le groove…<br />

Mais la guitare n’est pas ton instrument ! C’est plutôt le piano<br />

ou l’accordéon…<br />

Justement ! Mais de l’accordéon, je n’en joue pas très bien…<br />

Oui, mais tu t’amuses !<br />

Exactement. Et à la guitare, c’est la même chose quand tu ne sais<br />

jouer que quelques accords. Tu cherches la mélodie, les chansons<br />

sont plus simples à la base.<br />

C’est plus pop alors ?<br />

Je ne sais pas si c’est plus pop maintenant. Non, parce que parfois<br />

les structures… L’album précédent était plus pop. C’est plus immédiat,<br />

plus profond.<br />

Instinctif ? Brut ?<br />

C’est le mot.<br />

Beaucoup de morceaux ressemblent à ce que tu faisais au<br />

début.<br />

On a gardé beaucoup de voix dès la première prise de son et aussi<br />

pour les guitares. Ensuite on a choisi les morceaux mais on a pas<br />

commencé à polir.<br />

Et pour les arrangements : qui fait le travail ?<br />

C’est Koen et moi, beaucoup Koen au début mais on a gardé les lignes<br />

de synthé que j’avais faites initialement. Il est tellement facile de se<br />

perdre dans les arrangements, c’est gai à faire aussi. On a évacué la<br />

crème fraiche et on a recommencé avec la tarte.<br />

Dans l’album, il n’y a pas les paroles !<br />

On a voulu changer. On a demandé à Jean Baptiste quelles étaient les<br />

paroles qui lui parlaient. Il a choisi quelques phrases plutôt que les


textes. Mais on va les mettre sur internet !<br />

Tu étais enceinte pour l’album, tu étais dans l’urgence, ce qui<br />

explique peut être ce côté brut… Qu’est ce que cela a changé ?<br />

On avait une “natural deadline” ! Mon travail était déjà fait avant, ce<br />

sont les enregistrements qui se sont passés quand j’étais enceinte. Tu<br />

dois t’adapter. Ton corps change. Les trois premiers mois j’avais l’impression<br />

de chanter faux, après tu t’adaptes et peux utiliser le poids<br />

pour chanter, au huitième fois, je manquais d’air pour la voix, la cage<br />

thoracique étant comprimée.<br />

Tu reprends souvent des titres en français. As-tu déjà composé<br />

dans cette langue ?<br />

On a essayé. Mais ce n’est pas notre fort, les paroles sont tellement<br />

précises, pour dire la même chose il faut beaucoup de mots, sinon tu<br />

t’enfermes dans un style. Il faut être très doué pour bien faire cela. On<br />

aime beaucoup les titres en franglais comme les Rita Mitsouko ou<br />

Gainsbourg (NDLA : An a repris “C’est Comme Ça” des Rita<br />

Mitsouko).<br />

Et en néerlandais ?<br />

On a fait quelques chansons mais petit à petit on va commencer. On<br />

voudrait bien peut être faire un album.<br />

Les projets c’est quoi maintenant ?<br />

Cela dépend du succès de l’album (rires). Il va falloir gérer, s’organiser<br />

(dit-elle en regardant sa fille).<br />

Les premiers albums étaient sombres, intimistes, ensuite c’est<br />

devenu plus léger sauf sur Hinterland. Comment perçois-tu<br />

l’évolution de ta carrière artistique ?<br />

C’est difficile, les réflexions ne viennent qu‘après. L’album est tout<br />

frais.<br />

Est-ce la première fois que tu es aussi contente ? As-tu l’impression<br />

de quelque chose d’achevé ?<br />

On est très content. D’habitude je n’écoute pas mes propres albums,<br />

là je suis contente quand je l’entends à la radio, c’est la première fois<br />

que cela m’arrive ! On est surpris, on se dit que c’est très réussi.<br />

Y’a-t-il des chansons que tu préfères ?<br />

“Little By Little” c’est très chouette ou “Hide and Seek”…<br />

J’aime aussi “Broke My Bones”...<br />

Moi aussi mais les plus sombres sont mes préférées.<br />

L’équilibre que tu as trouvé dans ta vie va-t-il changer quelque<br />

chose à ta création ? Ne faut-il pas être sombre pour créer ?<br />

On va voir. Tu as un puits très sombre en toi mais le but dans la vie<br />

c’est d’être heureux. Il faut donc ouvrir ce pot sombre parfois pour<br />

créer. Il y a des moments pour cela.<br />

As-tu déjà fait des concerts pour cet album ?<br />

On a fait quelque “try out” mais ce soir à la Péniche et samedi à l’Ancienne<br />

Belgique c’est le grand lancement. On a joué dans des petits<br />

bars à Gand (au Charlatan, par exemple). Ma ville préférée aux Pays<br />

Bas c’est Utrecht, mais on a joué à Amsterdam (au Paradiso, au<br />

Melkweg). La Wallonie c’est essentiel aussi.<br />

Tu es de langue flamande mais tu arrives à jouer en Wallonie…<br />

La moitié de ma famille est francophone. On a toujours trouvé cela<br />

naturel d’y jouer. Je suis une vraie belge ! Ma famille est de Bruxelles<br />

à l’origine et maintenant ils se sont installés dans les Ardennes. Pour<br />

la carrière c’est compliqué parfois. Les bookers sont flamands ou<br />

wallons et au début cela nous a surpris. Mais aujourd’hui, ça va. Pour<br />

nous, la Belgique ou la France cela ne change rien…. On joue pour les<br />

gens.<br />

DIMANCHE 12 DECEMBRE A Roeselare [B] DE SPIL<br />

CARL EN FRANCE<br />

CARL pourra profiter d’une bonne<br />

distribution en France. En effet, pour<br />

Où Poser Les Yeux, déjà chroniqué<br />

dans ce magazine, le groupe a trouvé<br />

un accord avec Harmonia Mundi !<br />

TREMPLIN 1<br />

Vous pouvez postuler à deux tremplins,<br />

pour l'un c'est super urgent,<br />

date limite le 10 décembre pour le<br />

FESTIVAL NOUVELLE VAGUE qui aura lieu<br />

le 19 février à Genappe.<br />

Inscription : Tremplin Rock, C C de<br />

Genappe, 14 rue de Bruxelles, 1470<br />

GENAPPE.<br />

TREMPLIN 2<br />

Pour le VERDUR ROCK vous avez un<br />

peu plus de temps (jusqu'au 8 avril), la<br />

finale avec 5 groupes aura lieu lors de<br />

la 27ème édition le 25 juin à Namur.<br />

Infos : VILLE DE NAMUR, Service<br />

Jeunesse, Verdur Rock, Esplanade de<br />

l’Hôtel de Ville 5000 NAMUR (verdurrock@ville.namur.be)<br />

THE AGGROLITES<br />

Les Américains de THE AGGROLITES<br />

vont venir à Gand au Printemps. Voilà<br />

qui va ravir de nombreux fans... de ska<br />

reggæ !<br />

AN PIERLÉ<br />

Hinterland<br />

Helicopter / PIAS<br />

Les premières notes<br />

donnent le ton… synthé<br />

grave, voix câline et envoutante<br />

d’AN PIERLÉ. Tout<br />

est dit. Entre chansons et<br />

ambiances des débuts et<br />

mélodies subtiles et plus<br />

légères, An et White<br />

Velvet cherche à tracer un<br />

chemin nouveau. Plus<br />

éloigné des mélodies<br />

simples (et certes eff i-<br />

caces) de l’album précédent, An et Koen nous délivrent dix titres<br />

ambitieux qui contiennent quelques perles : “Little By Little”,<br />

“Where Did It Come From” (à la superbe voix frêle) ou encore<br />

“Broke My Bones” (simplement imparable). Ceux qui rêvaient d’An<br />

retournant vers quelque chose d’un peu moins léger et de plus intimiste<br />

vont être servis. Les autres y trouveront aussi leur compte. Un<br />

album pour tous et à ne pas oublier.<br />

DRIVING DEAD GIRL<br />

Don’t Give A Damn About Bad<br />

Reputation<br />

Autoproduit<br />

Du rock. Pur ! Je m’étais intéressé<br />

à ce groupe lors de leurs<br />

travaux précédents. Plus de<br />

nouvelle depuis quelques<br />

temps. Mais ça revient en<br />

force ! Après leur passage à<br />

Dour en 2004, le groupe fait de<br />

bonnes premières part i e s :<br />

The Rakes, The Blake angels. Débute alors une crise interne (qui<br />

explique cette longue attente). Stabilisé, la bande revient avec ce<br />

deuxième album, tout en puissance. Dix titres énergiques et<br />

sombres comme ceux que de réels enfants du rock auraient pu les<br />

écrire. Et les propositions de concerts d’affluer (Black Rebel Motorcycle<br />

Club, Lords of Altamont). Cela doit suffire à présenter DRIVING<br />

DEAD GIRL, non ? En plus, j’ai déniché sept pépites sur dix titres !<br />

Pas mal non plus !<br />

en concert LE PERE NOEL EST-IL UN ROCKER ? 11/12 Thuillies [B]<br />

18/12 Dour [B]<br />

JOY<br />

Joy<br />

Le Son du Maquis / Harmonia<br />

Mundi (Fr.) – PIAS (Bénelux)<br />

Après Venus : JOY. J’ai pris<br />

peur en recevant le CD. Marc<br />

Huyghens serait-il devenu léger<br />

et se serait-il lancé dans une<br />

pop fleurie ? Non. Non dès les<br />

premières notes. La mélancolie<br />

qu’il taille si admirablement<br />

depuis Venus continue à se<br />

faire tailler en petites perles de six minutes. La formule est différente,<br />

tout simplement. Accompagné de Françoise Vidick (qui joue de<br />

la batterie debout, c’est peut être un détail pour vous…) et d’Anja<br />

Naucler violoncelliste virtuose spécialisée en musique de chambre,<br />

Marc retrouve des atmosphères romantiques à souhait, où la<br />

guitare garde une belle place. Et toujours avec cette voix poignante,<br />

bien sûr ! A écouter : “Empire”, “Mirage”, “Cold and Storm”… Au<br />

fait : JOY vient du nom d’un parfum créé par Jean Patou, dans les<br />

années 30, le parfum alors le plus cher au monde pendant ces<br />

années de crise… Voilà qui résume l’ambition de ce trio.<br />

en concert 03/12 Bruxelles [B] MAGGIC MIROR<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 19


AFROCUBISM<br />

World Circuit / Harmonia Mundi<br />

13 ans plus tard, et en dépit des<br />

millions d'albums vendus de par le<br />

monde, on peut l'avouer : l'immense<br />

succès remporté par l'expérience<br />

Buena Vista Social Club n'est au<br />

départ que le résultat d'un coup<br />

foireux ! En effet, selon le strict<br />

projet initial, cette réunion de vétérans<br />

oubliés de la musique cubaine<br />

aurait dû sceller la rencontre de ces<br />

derniers avec certains de leurs<br />

homologues du Mali. Mais en raison<br />

d'une sombre histoire de visas<br />

oubliés, les Maliens restèrent à quai<br />

d ' a é r o p o r t, et ne pouvant plus<br />

désister l'ombrageux Ry Cooder, le<br />

producteur Nick Gold (grand ordonnateur<br />

de ces séances) se résigna<br />

alors à n'enregistrer que les papys<br />

cubains... Le reste appartient au<br />

Guinness Book (record mondial des<br />

ventes, dans le registre worldmusic).<br />

Après avoir tardivement<br />

propulsé les carrières respectives<br />

d'Ibrahim Ferrer, Omara Portuondo<br />

et autres Compay Secundo, et suite<br />

à l'émouvant live Buena Vista Social<br />

Club At Carnegie Hall, voici donc<br />

enfin l'ultime sequel : le retour du fils<br />

de la vengeance, j'ai nommé AFRO-<br />

CUBISM... Qu'hormis quelques jolies<br />

incursions maliennes (“Benséma”),<br />

on aurait aussi bien pu nommer<br />

CUBANAFRISM, tant l'idiôme cubain<br />

domine cette rencontre, au fil de<br />

laquelle, en dépit de la présence du<br />

maître Toumani Diabaté, les instruments<br />

ouest-africains (kora, balafon)<br />

tendent surtout à aromatiser une<br />

sauce largement délayée par l'omniprésent<br />

Eliades Ochoa (dernier<br />

rescapé prégnant de la bande originelle).<br />

Nulle déception pour autant :<br />

comme sur le splendide “ C o n t i -<br />

nental Drifter” de Charlie Musselwhite,<br />

l'ex-leader du Cuarteto Patria<br />

sait très bien imprimer sa patte<br />

distinctive, sans étouffer pour<br />

autant ses invités. À l'arrivée donc,<br />

une belle réussite de plus à porter<br />

au crédit du métissage...<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

COCOON<br />

Where The Oceans End<br />

Universal<br />

Qu’est ce que c’est beau ! Douze<br />

titres ciselés, des compositions<br />

lipides, des arrangements minutieux.<br />

Et bien sûr, les voix du duo<br />

20 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />

(Morgane et Mark) sont fabuleuses<br />

et agissent avec un charme<br />

féérique. COCOON porte bien son<br />

nom et ne l’a peut être jamais aussi<br />

bien porté. Il est questions d’océans,<br />

de rencontres, de neige, de bateaux<br />

de mouettes, de falaises et cet<br />

univers imaginaire nous incite au<br />

cocooning, à écouter en boucle<br />

l’album, enfoncé sous les couvertures.<br />

Tout le monde se souvient<br />

(peut être) de “On My Way” sur<br />

l’album précédent (“My Friends All<br />

Died In A Plane Crash”). Un truc<br />

inévitable, une mélodie qui vous<br />

prend les tripes. Il pouvait sembler<br />

d i fficile de réitérer ce genre de<br />

choses. Je pensais que c’était<br />

quelque chose qui ne pouvait arriver<br />

qu’une fois dans la carrière d’un<br />

groupe, comme par magie ou par<br />

chance. Il me faut admettre que le<br />

talent pour reproduire ce genre de<br />

pépite. Et le duo en a… Ecoutez<br />

“Sushi”, “Comets”, “Yum Yum” ou<br />

le très mélancolique et beau “Sea<br />

Lion II (I Will Be Gone)” où le refrain<br />

vous aspire secrètement, vous<br />

vampirise. Il y’a aussi des morceaux<br />

plus légers, plus rapides et entraînants<br />

(“Dee Doo”, par exemple) où<br />

d’autres charmes agissent encore.<br />

Les cordes (guitares, violons et<br />

violoncelles) sont mises en avant<br />

avec beaucoup de finesse, les<br />

cuivres tapissent un fond sonore<br />

duquel les voix se détachent. Attention,<br />

cet objet est hautement<br />

addictif !<br />

Steff LE CHIEN<br />

DEFTONES<br />

Diamond Eyes<br />

Reprise records<br />

Qu’allait être l’avenir des DEFTONES<br />

avec un bassiste (Chi) toujours dans<br />

le coma. Même si un album a été<br />

enregistré peu avant son malheureux<br />

accident. Les membres de<br />

DEFTONES, ont décidé d’enregistrer<br />

un autre disque et de ne pas prendre<br />

n ’ i m p o rte quel bassiste, mais Sergio<br />

Vega qui a joué entre autre dans<br />

Quicksand. Etrangement le son me<br />

fait penser à leur premier album<br />

A d re n a l i n e sur chacun des instruments.<br />

Il y a moins cet aspect aérien<br />

dans le chant. C’est un DEFTONES<br />

qui nous apparaît comme à leurs<br />

débuts. Plus brut, plus rêche comme<br />

si certaines choses étaient encore<br />

fébriles. Heureusement, on y<br />

retrouve des titres toujours forts en<br />

tensions, en émotions comme<br />

“CMND/CTRL”, “You’Me Seen The<br />

B u t c h e r ”. “Rocket Skates”<br />

oppresse, pulse et le ton redescend<br />

avec “ S e x t a p e ”, la très belle “ 9 7 6 -<br />

E v i l ”, et “This Place Is Death”. Le<br />

résultat est là ! Réussi.<br />

Grégory SMETS<br />

en concert 14/12 Lille [59]<br />

SPLENDID<br />

DOOBIE BROTHERS<br />

World Gone Crazy<br />

Eagle<br />

Ah, les DOOBIES ! Leur seule évocation<br />

renvoie illico au beau milieu des<br />

seventies, quand ils écumaient l'Europe<br />

avec Little Feat, au sein du<br />

Warner Bros Music Show. Car les<br />

Frères Pétard (traduction littérale)<br />

faisaient alors les riches heures de<br />

Pop Music Hebdo, Best, Extra et<br />

Rock & Folk (couchez donc les<br />

enfants, qu'on puisse digresser tranquilles<br />

entre grand-parents). Armés<br />

de hits aussi imparables que “Long<br />

Train Running”, “China Grove” et<br />

“Listen To The Music”, les DOOBIE<br />

BROTHERS incarnaient la quintessence<br />

de ce son, californien en<br />

diable, qui inondait alors les<br />

airwaves : les concurrents directs<br />

d'America et des Eagles dans les<br />

charts mondiaux. Saga classique :<br />

problèmes de dope, emprisonnement,<br />

cures... Tom Johnston, leader<br />

et principal compositeur dut donc<br />

céder sa place à des requins en<br />

rupture de Steely Dan (l'immonde<br />

Jeff Baxter - devenu depuis expert<br />

en défense militaire U.S. - et le<br />

mercenaire vocal de luxe, Michael<br />

McDonald), avant que la machine ne<br />

s'enraye pour de bon. The end, so ?<br />

On aurait bien pu le croire, sans<br />

cette ultime reformation, qui<br />

regroupe les historiques To m<br />

Johnston et Pat Simmons, avec le<br />

soutien du batteur Michael Hossack<br />

et du troisième gratteux tardif, John<br />

McFee. Et paradoxalement, là où<br />

d'ordinaire, les retouvailles de vétérans<br />

ne suscitent, au mieux, qu'un<br />

embarras poli, les rictus soudain se<br />

figent, et les ricanements s'éteignent.<br />

Car au mépris de toute<br />

probabilité, ces messieurs d'âge<br />

mûr semblent avoir miraculeusement<br />

retrouvé la formule qui les<br />

consacra voici près de quarante ans<br />

: ces harmonies vocales imparables,<br />

et cette rythmique à faire remuer<br />

les plus dodus des arrière-trains. Et<br />

s u r tout, ces refrains fédérateurs<br />

évoquant le soleil de la côte ouest...<br />

Explication plausible : Johnston signe<br />

à nouveau (et chante) les deux tiers<br />

des compos, et la production a été<br />

confiée à l'historique Ted Templeman<br />

(lequel en avait manifestement<br />

conservé la recette, en prévision de<br />

ce retour inespéré). Faîtes donc le<br />

test, une tequila-sunrise (ou un<br />

pétard) au bec : voyage dans le<br />

temps garanti !<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

GET WELL SOON AND<br />

THE GRAND ENSEMBLE<br />

Live At Konzerthaus Dortmund<br />

Que demande le peuple... Les Allemands<br />

de GET WELL SOON viennent<br />

de mettre en ligne un EP live téléchargeable<br />

de manière totalement<br />

gratuite sur leur site internet. Konstantin<br />

Gropper et ses musiciens<br />

étaient accompagnés pour l'occasion<br />

d'un orchestre symphonique et<br />

délivrent ici six titres de leur dernier<br />

album Vexations. Leur mélancolie<br />

caractéristique est au rendez-vous<br />

notamment sur le sublime “Werner<br />

Herzog Gets Shot”. Un avant goût<br />

plus qu'alléchant avant leur date<br />

belge, sans aucune doute l'une des<br />

dernières dates du groupe avant un<br />

bon moment.<br />

Dorian BRIQUANNE<br />

en concert 01/12 Bruxelles [B]<br />

BOTANIQUE<br />

I HEART HIROSHIMA<br />

The Rip<br />

Cargo Records / Differ-Ant<br />

Dès le bref “Count Me In” inaugural,<br />

la sympathie en gros capital… Les<br />

jeunes australiens (deux guitaristes<br />

et une batteuse/chanteuse) de I<br />

H E A RT HIROSHIMA font dans le<br />

rock lo-fi qu’on aime : celui,<br />

instinctif, dont l’absence de moyens<br />

(voire de compétences techniques)<br />

n’empêche pas la passation d’émotions<br />

ni l’efficacité brute. Des<br />

morceaux simplifiés (la batterie est<br />

minimale, le chant vire souvent au<br />

n’importe quoi, les guitares sont<br />

approximatives en effets et minimales<br />

en justesse) et la faculté de<br />

composer sur ce qui est primordial<br />

en l’occurrence, mélodies et énergies<br />

percutantes (“ S h a k e y t o w n ” ,<br />

“The Corner”…) et ce supplément<br />

d’insolence non calculée. Autant<br />

influencés par leurs glorieux aînés<br />

locaux (The Chills, entre autres) que<br />

par Sleater-Kinney, Elastica ou Pavement<br />

(“Old Tree”), les I HEART HIRO-<br />

SHIMA ressuscitent en fraîcheur<br />

leur panthéon personnel, daté un<br />

peu mais tellement séduisant ainsi<br />

revigoré. Le disque s’essouffle un<br />

peu trop rapidement et perd de l’intérêt<br />

sur les derniers titres, mais<br />

l’essentiel est délivré d’emblée.<br />

Urgemment…<br />

Julien COURBE<br />

KINGDOM<br />

Hemeltraan<br />

Hypertension Records<br />

Suite logique de leur premier EP,<br />

KINGDOM redéfinit amplement sa<br />

musique plus sobre, plus sombre,<br />

plus homogène. Laissant une amertume<br />

de néant, sans vie sur “The<br />

Rivers Rage”, “Elude” aspect d’une<br />

puissance presque démoniaque qui<br />

laisse entrevoir une fissure extérieure<br />

d’un monde incertain. Le<br />

chant arrive religieusement comme<br />

une lamentation d’une plaie béante<br />

de souffrance macabre. KINGDOM<br />

progresse dans son univers et nous<br />

surprend.<br />

Grégory SMETS


OLIVIA PEDROLI<br />

The Den<br />

Discograph<br />

Attention, The Den est ce que nous<br />

pouvons définir comme l’une des<br />

pépites folk de cette fin <strong>2010</strong>. De<br />

celle qui risque de rythmer avec<br />

douceur et sensibilité notre hiver qui<br />

s’annonce si rigoureux. Un voyage de<br />

48 minutes dans le monde si bouleversant<br />

d’Olivia PEDROLI, jeune<br />

a rtiste Suisse, anciennement connu<br />

sous le nom de Lole. Un séjour en<br />

Islande, dans la banlieue de Reykjavik<br />

où la magie scandinave l’a fait<br />

basculer dans l’univers des musiques<br />

qui étreignent l’auditeur, de celles qui<br />

peuvent lui arracher cette larme qui<br />

marquent de son sceau la beauté.<br />

Cuivres, cordes, guitares folk, voix<br />

confinée sortant d’un conte (que ne<br />

renieraient pas les fans de Beth<br />

Gibbons), tout est réuni pour faire de<br />

The Den, une réussite. Et l’alchimie a<br />

fonctionné à merv e i l l e .<br />

Emmanuel QUEVA<br />

BRENDAN PERRY<br />

Ark<br />

Cooking Vinyl<br />

Sortant la tête de son abbaye britannique,<br />

le talentueux Brendan PERRY<br />

nous revient onze ans après sa<br />

dernière production studio en solo,<br />

nous proposer un nouveau voyage<br />

avec ce sublimissime A r k. Ce<br />

personnage a-t-il encore des choses<br />

à prouver ? La qualité, qui ne s’est<br />

jamais démentie tout au long de ses<br />

trente années de carrière, nous<br />

projette dans un monde marqué par<br />

le sceau de l’émotion et du “beau“.<br />

Sur Ark, nous sommes loin de l’omniprésente<br />

folk qui illustrait musicalement<br />

Eye Of The Hunter, sa<br />

première expérience en solitaire.<br />

Cette fois ci, Brendan PERRY a<br />

ajouté quelques touches électroniques<br />

et des vagues de synthé pour<br />

accompagner son sublime timbre de<br />

voix. Les puristes seront peut-être<br />

un peu réticent lors de la première<br />

écoute avant de se rétracter et de<br />

se laisser séduire par cet hommage<br />

à la terre, à la vie, pointant du doigt<br />

les excès (politique notamment !).<br />

Deux des morceaux, “Babylon” et<br />

“Crescent”, étaient déjà présents<br />

sur la dernière tournée de Dead<br />

Can Dance en 2004 (cette fois ci,<br />

sans la voix de Lisa Gerrard).<br />

Charles KRO<br />

SHIPPING NEWS<br />

One Less Heartless To Fear<br />

Africantape / Ruminance<br />

Il y a toujours chez SHIPPING NEW<br />

une sorte de faiblesse à produire<br />

des albums complets dans le sens<br />

où il y manque par moment des<br />

titres reflétants leur style. Ici, le<br />

groupe nous livre un album live de<br />

neuf titres. On sent vraiment un son<br />

rêche, strident, syncopé de défragmentations<br />

de puissances sonores<br />

et d'équilibre. On est même surpris<br />

très agréablement de la manière<br />

dont les morceaux ont été tout<br />

simplement choisis. Les étincelants<br />

“This Is Not An Exit”, “7S”, “Axons<br />

And Demdrites”, “The Delicate”,<br />

ascension progressive, l'instrumental<br />

“Hallf A House” dense, puis<br />

“Bad Eve” là aussi, on distingue<br />

p a r faitement cette tension qui<br />

émane sur quasiment tous les<br />

titres. Tellement brut, mais si séduisant.<br />

Grégory SMETS<br />

STRANGE BOYS<br />

Be Brave<br />

In The Red Record / Rough Trade<br />

Avec ce deuxième album STRANGE<br />

BOYS revisite sous une forme plus<br />

stérile le son des années 60. Forcément,<br />

une pléiade de références<br />

nous vient à l’esprit sans trop se<br />

creuser les méninges. Allons droit<br />

au but : on se laisse tout simplement<br />

bercer par ces absorptions<br />

presque désuètes avec cette<br />

manière juvénile sur des coulis de<br />

guitares distordues. Une voix<br />

nonchalante nous amène tout<br />

simplement à un charme dépaysant.<br />

Alignant des tubes avec “A Walk On<br />

The Bleach”, l’excellent et indispensable<br />

“Be Brave”, “Friday In Paris”<br />

une balade sous acide et “You Can’t<br />

Only Love When You Want To”<br />

ambiance poussiéreuse, intime et<br />

d’une grande solitude ! Sans chercher<br />

à plaire ou pas, de convaincre<br />

ou pas. STRANGE BOYS livre une<br />

musique généreuse, attachante!<br />

Irrésistible.<br />

Grégory SMETS<br />

THE SUMMER PLEDGE<br />

You Are You<br />

Red Plane Records<br />

Encore une très bonne surprise en<br />

provenance du label Red Plane. THE<br />

SUMMER PLEDGE ajoute un effet<br />

étrange sur sa musique, qu’il soit<br />

fait exprès ou par manque de<br />

moyens techniques cela donne un<br />

aspect saisissant. On y retrouve des<br />

similitudes avec des groupes<br />

comme Explosition In The Sky,<br />

Enemy ou encore Red Neck Manifesto.<br />

Chacun de leurs titres nous<br />

plonge dans un univers d’explorations<br />

sonores plus intimes et de<br />

variations interminables, mais tout<br />

par Bertrand LANCIAUX<br />

Qui l’eut cru. En <strong>2010</strong>, on peut être<br />

une jeune chanteuse pleine d’avenir et<br />

dédicacer son nouvel album à… Fleetwood<br />

Mac. SHARON VAN ETTEN fait<br />

partie de ces résurgences qui , depuis<br />

Tarnation, Elk City, Liz Phair, Kristin<br />

Hersh, Catpower… nous rappellent<br />

que l’on peut faire beau et simple. Un<br />

folk-rock de base, une production<br />

soignée, une inspiration de bonne<br />

facture et le tour est joué. L’album<br />

procure un plaisir instantané et hypnotique<br />

tenant autant de ces réminiscences que de sa présence. Finalement<br />

peut importe qui nous écrit, les nouvelles du paradis perdu<br />

sont si rares.<br />

> SHARON VAN ETTEN Epic (Ba Da Bing)<br />

THE APARTMENTS sont des adeptes<br />

du pointillé. Archétype du groupe<br />

“Inrock”, pendant l’âge d’or de ce<br />

magazine, THE APARTMENTS furent<br />

l’improbable trait d’union entre les<br />

80’s et les 90’s. On réédite aujourd’hui<br />

un de leurs meilleurs albums : Drift,<br />

remasterisé, augmenté de 3 titres.<br />

Moins heureux que les poissards de<br />

Tindersticks, THE APARTMENTS distillaient<br />

une mélancolie revancharde,<br />

s o r te d’amour-haine avec cette<br />

satanée pop, vénérée, obsédée. Disque culte pour plus d’une génération,<br />

Drift illustre parfaitement la diversité et la cohérence du<br />

songwriting de Peter Milton Walsh. Curieusement sans descendance<br />

digne de ce nom, cette réédition pourraient bien réparer les<br />

affronts de l’histoire.<br />

> THE APARTMENTS Drift (Riley Records / Talitres Records)<br />

Ce n’est pas l’expérience sonore ultime, mais c’est déjà une belle<br />

aventure. HYSM ? DUO pratique la même ironie que Zappa en son<br />

temps. Ici, le rock est prétexte à divagation et illumination. Le titre<br />

de l’album est une profession de foi : How To Hypnotize (Your<br />

Friends). Dans l’ensemble, il tient ses promesses entre psyché-rock,<br />

impro, bruitisme, jazz… entre sarcasmes et vacarme. Pour le<br />

groupe, comme pour l’auditeur, c’est un peu une performance.<br />

Cependant, il faut posséder ce type d’album pour être capable de se<br />

fixer des bornes et espérer un jour les dépasser. Groupe italien, héritier<br />

des grands compositeurs contemporains de ce pays, il témoigne<br />

également de la belle vitalité de la scène avant-rock européenne.<br />

> HYSM ? DUO How To Hypnotize (Your Friends) (Hysm ?<br />

Records)<br />

ALAN VEGA ET MARC HURTADO ne<br />

sont pas non plus des perdreaux de<br />

l’année. On ne vous fera pas l’affront<br />

de refaire le CV de la Vega star, pour<br />

MARC HURTADO sachez simplement<br />

que cet artiste multi-canaux a pas mal<br />

grésillé du côté de la scène expé-indusé<br />

l e c t r o : Sol Ixent, Etant, Neue<br />

Weltumfassende Resistance,<br />

H u rtacker… Vega slame avec son<br />

gros cerveau malade sur les compos<br />

Hurtado. Un ultime duo avec Lydia<br />

Lunch pourrait définitivement enfermer l’expérience dans un espacetemps<br />

révolu, simplement comme ces loustics viennent du futur, on<br />

les regarde encore avec des yeux comme des soucoupes.<br />

> MARC HURTARDO + ALAN VEGA Sniper (Le Son du Maquis).<br />

On reste dans la classe d’âge d’Alan Vega, avec un autre iconoclaste<br />

qui lui aussi repoussa les limites des synthés de l’époque. Imprégné<br />

de jazz, imbibé de lounge, désinhibé par le funk, GARY WILSON est<br />

une sorte de Daniel Johnston adepte du mambo-jerk. Vénéré par<br />

Beck, sanctifié par le label Stones Throw, Gary Wilson ressort à<br />

nouveau du bois avec ce très bon album. Wilson lèche un peu plus<br />

ses productions mais la folie douce domine toujours l’ensemble de<br />

son œuvre. Un peu comme si Lou Reed reprenait Georges Clinton<br />

ou Kid Creole rejouant la BO de Planète Interdite.<br />

> GARY WILSON Electric endicott (Western vinyl)<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 21


en restant dans une logique avec<br />

“ W h a t ’s Ur Favorite Collar ?”,<br />

“Silver Choice”, “Who Are You ?”,<br />

“Fences For Teeth”, “House Of<br />

Beds”, “Lost In the World”. Il y a<br />

encore quelques petites imperfections<br />

qui restent mineures. Le<br />

résultat est convaincant et indiscutable.<br />

Grégory SMETS<br />

SISKIYOU<br />

Siskiyou<br />

Constellation<br />

Un trio de circonstance et d’accointances,<br />

bâti autour de Colin Huebert<br />

(ex-Great Lake Swimmers) et se<br />

singularisant, dès ce premier<br />

album, par des méthodes d’enregistrement<br />

plutôt artisanales et instinctives<br />

: la structure des morceaux<br />

dans l’urgence, les arrangements<br />

(variés et riches) plus réfléchis. Un<br />

folk-rock lo-fi un peu hétéroclite,<br />

distillant du brut comme du plus<br />

poli, les faisant alterner souvent (un<br />

“This Land” plutôt rude enchaîné<br />

avec un plus doux “Never Ever Ever<br />

Ever Again”), évoquant parfois les<br />

géniaux The Baptist Generals (sur<br />

un “Everything I Have” entrainant et<br />

enthousiaste) et part i c u l i è r e m e n t<br />

touchant sur le fragile “Big Sur”.<br />

Une musique faite pour les feux de<br />

camp venteux sur la côte nord du<br />

Pacifique, du côté de Vancouver.<br />

Pour se réchauffer l’âme, mais en<br />

gardant à l’esprit que le froid en est<br />

une composante essentielle.<br />

Julien COURBE<br />

NARROW TERENCE<br />

Marco Corridos<br />

Dans La Boîte / Discograph<br />

Je me suis presque fait avoir, sur ce<br />

coup là ! La promo m’avait<br />

demandé si je connaissais Narrow<br />

TERENCE. Ben non, pas plus que ça.<br />

On me répond : “Comment ? Tu<br />

n’as pas encore écouté le meilleur<br />

album du monde ?”. Ben non. Envoi<br />

rapide, écoute rapide. Boum ! Ce<br />

n’est pas le meilleur album du<br />

monde, mais je comprends que<br />

certains puissent se tromper (sauf<br />

la promo, pour eux c’est forcément<br />

toujours excellent). Un univers<br />

coincé entre Matt Eliott, Tom Waits<br />

(“Cave In Hell” ou moins évident<br />

avec “Weakness Of The Sheep”) et<br />

beaucoup d’autres influences que<br />

chacun trouvera. Il y’a aussi des<br />

trucs bien tordus, punk grandiloquent,<br />

carnavalesque, purement<br />

rock et un charme baroque quand la<br />

voix se susurre, se chuchote à ellemême,<br />

accompagnée de cordes<br />

acoustiques (‘You made the sea’ est<br />

poignant). L’album est réussi, très<br />

bien produit ! Les arrangements ne<br />

défont pas l’énergie primaire et<br />

brutale et donnent à l’ensemble un<br />

écrin de velours. Même si ce n’est<br />

pas le meilleur album du monde,<br />

c’est beau.<br />

Steff LE CHIEN<br />

RICHARD THOMPSON<br />

Dream Attic<br />

Proper / Harmonia Mundi<br />

Aussi impossible à cataloguer qu'à<br />

réduire à un genre unique, Richard<br />

THOMPSON (né en 1949) s'avère<br />

l'un des ultimes artistes émergés<br />

dans les années 60, encore en<br />

mesure de proposer une œuvre<br />

passionnante en ce nouveau millénaire.<br />

Certes, il fonda Fairport<br />

Convention dès 1967 (un chef<br />

d'œuvre, Liege & Lief en 69), et<br />

accompagna le regretté Nick Drake.<br />

Entre ses collaborations avec sa<br />

première épouse, Linda, et ses<br />

propres albums solo, sa discographie<br />

dépasse à ce jour les cinquante<br />

références, mais ce diable d'homme<br />

échappe, encore et toujours, à toute<br />

classification. Non pas que son art<br />

soit difficile d'accès, mais son indéniable<br />

héritage folk s'est depuis<br />

toujours enrichi d'autres courants<br />

moins apprêtés. Son écriture, aussi<br />

acerbe qu'exigeante, s'accommode<br />

ainsi d'une science de la pyrotechnie<br />

instrumentale sans réel équivalent<br />

contemporain. Imaginez donc la<br />

v e r ve de chroniqueur d'un Ray<br />

Davies, alliée à la fulgurance guitaristique<br />

d'un Tom Verlaine, qui aurait<br />

également digéré la maestria de<br />

Scotty Moore et James Burt o n .<br />

Peinture au vitriol de la haute<br />

finance mondiale qui nous vaut la<br />

crise économique actuelle, “ T h e<br />

Money Shuffle” s'agrémente ainsi<br />

d'un solo tellurique. Pour le reste,<br />

cette nouvelle livraison oscille entre<br />

folk électrifié (“ H e re Comes<br />

G e o rd i e ”), funk mâtiné de gigue<br />

(“Demons In Her Dancing Shoes”)<br />

et lugubres lullabies (“Crimescene”,<br />

“Stumble On”), pour culminer en un<br />

v e r tigineux maëlstrom avec le<br />

terrassant “If Love Whispers Your<br />

Name” (seul équivalent recensé à ce<br />

jour du “Torn Curtain” de Television).<br />

Comme si la performance<br />

n'était pas suffisamment soufflante,<br />

ces treize nouvelles compositions<br />

furent en outre directement enregistrées<br />

en public ! Décidément, ce<br />

satané Richard ne fera jamais rien<br />

comme tout le monde...<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

SHUGO TOKUMARU<br />

Port Entropy<br />

Souterrain Transmissions<br />

Les Beatles évidemment (“ L a m i -<br />

n a t e ”), Sufjan Stevens sûrement<br />

(“ S t r a w ”), Pascal Comelade très<br />

vraisemblablement aussi (“ D r i v e -<br />

Thru”)… et tout un tas d’autres<br />

bricoleurs pops locaux (une spécialité<br />

japonaise) pour influencer (et<br />

éclairer) l’œuvre déjà bien garnie de<br />

ce jeune homme aux belles idées et<br />

aux jolies compositions. Des instruments<br />

singuliers et des jouets pour<br />

des sons légers et des ambiances<br />

aériennes : des choses a priori insignifiantes,<br />

mais aux grands effets<br />

(quelques souffles vacillants sur<br />

“Linne”, de la scie musicale peutêtre,<br />

l’omniprésence du xylophone<br />

ou d’un de ses dérivés, le charme de<br />

la langue lointaine dans laquelle on<br />

croit reconnaître des tournures<br />

familières et ces mélodies qui se<br />

frayent un chemin facilement vers<br />

l’évidence). Du bricolage plus sérieux<br />

qu’il n’y parait alors, pour des chansons<br />

en émotions douces ou en<br />

rythmes plus sautillants parf o i s<br />

(“Malerina”, “Lahaha” single pop<br />

ovni…). Une révélation du moment<br />

et un des grands disques de l’année<br />

pop assurément…<br />

Julien COURBE<br />

WARPAINT<br />

The Fool<br />

Un girls band, un de plus me direzvous.<br />

Ça peut devenir inquiétant<br />

quatre (jolies) filles qui essayent de<br />

faire sonner des instruments. On ne<br />

citera pas de nom... Cependant, et<br />

après cette remarque misogyne<br />

inutile et non assumée, il convient<br />

de se poser la vraie question : que<br />

vaut ce premier LP des Angelines ?<br />

Ces dernières ne débarquent pas de<br />

nulle part; elles ont déjà écumé pas<br />

mal de salles de concerts à travers<br />

les États Unis et l'Europe, notamment<br />

au côté de Vampire Weekend<br />

ou Yeasayer. Après un EP intitulé<br />

Exquisite Corpse sorti l'an dernier,<br />

c'est donc The Fool qui vient concrétiser<br />

leur entreprise entamée en<br />

2004. Et c'est un pas réussi pour<br />

WARPAINT avec un opus mêlant<br />

voix entrelacées, langoureuses,<br />

presque enfantines, à des mélodies<br />

fines et délicates. Produit par Tom<br />

Biller (Liars, Sean Lennon...), The<br />

Fool est un album du chaud et du<br />

froid, mais toujours intense. On<br />

ressent instantanément l'envie de se<br />

laisser bercer à travers cette mélancolie<br />

proposée par ces quatre<br />

demoiselles bourrées de talents.<br />

Elles nous sortent là l'un des albums<br />

les plus intéressants de cette fin<br />

d'année. Juste à l'écoute du single<br />

“ U n d e rt o w ”, les longues nuits<br />

d'hiver n'ont qu'à bien se tenir. On en<br />

redemande.<br />

Dorian BRIQUANNE<br />

WAT<br />

Wonder<br />

Boxon Records<br />

We Are Terrorist – WAT - est un<br />

quatuor délivrant des sonorités en<br />

provenance d’horizons si différents<br />

mais au final si proches comme<br />

nous le prouve Wonder, première<br />

production de la planète WAT. L’accroche<br />

rock voir cross-over peut<br />

d’entrer nous éblouir mais le ton<br />

change dès les notes suivantes et<br />

partent vers des contrées que n’aurait<br />

pas renié l’amateur de French<br />

Touch avec le spatial “Odyssée“.<br />

Ensuite les ambiances s’entrecroisent,<br />

se frôlent et se poussent entre<br />

pop, électro, rock est tant d’autres<br />

que l’auditeur averti se délectera de<br />

retracer.<br />

Emmanuel QUEVA<br />

TONY JOE WHITE<br />

The Shine<br />

Live In Amsterdam<br />

Munich / Module<br />

Sacré Tony Joe... S'il partage avec<br />

feu son homonyme, Barry (White),<br />

de disposer d'un organe (vocal) dont<br />

les basses suscitent encore et<br />

toujours de coupables gouzis parmi<br />

les dames, la comparaison ne s'arrête<br />

pas là. Car comme J.J. Cale<br />

(dont il demeure l'un des rares<br />

modèles déclarés), Tony Joe pond<br />

grosso modo toujours le même<br />

disque depuis des lustres, avec pour<br />

seule variante la production qu'il y<br />

applique. Cet énergumène (dont le<br />

“Polk Salad Annie” offrit jadis un hit<br />

à Presley, et dont le “ S t e a m y<br />

Windows” suffit à remettre Tina<br />

Turner en selle) préfère depuis<br />

toujours la pêche à la ligne aux feux<br />

de la rampe, même s'il se laisse<br />

encore sporadiquement aller à une<br />

brêve tournée de ci, de là. The<br />

Shine, son 25ème album à ce jour,<br />

s'avère un bon cru pour tous ceux<br />

qui considèrent Lazy (qu'il commit<br />

en 1973) comme la plus convaincante<br />

des professions de foi.<br />

Musique languide de fin de soirée,<br />

de celles qui s'insinuent recta dans<br />

le cerveau reptilien, folk blues au<br />

funk toujours sous-jacent : swamp,<br />

en somme, comme ils disent... Un<br />

bonheur ne venant jamais seul, ces<br />

braves gens de Munich éditent<br />

simultanément un CD/DVD live du<br />

boucanier, capté au Paradiso d'Amsterdam<br />

voici deux ans à peine. L'oc<br />

22 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


casion de réviser quelques uns de<br />

ses classiques indémodables, quasiment<br />

dans leur jus d'origine... Car<br />

sachez, jeunes gens, que le monde<br />

se divise en deux populations : ceux<br />

qui connaissent Tony Joe WHITE, et<br />

les autres. Les seconds mourront<br />

comme ils ont vécu : ignares et<br />

surmenés.<br />

Patrick DALLONGEVILLE<br />

WOLF PARADE<br />

Expo 86<br />

Sub Pop<br />

J’attendais avec impatience le<br />

nouvel album du groupe qui avec At<br />

Mount Zoomer m’avait conquis. Si<br />

Expo 86 devrait nous paraître<br />

moins attractif il semble néanmoins<br />

plus compliqué dans l’absorption. Ils<br />

exposent leurs compositions comme<br />

une science d’une pop très fluide et<br />

à la fois très complexe. Dressant<br />

sans manière dès le début avec<br />

“Cloud Shadow On The Mountain”<br />

d’une grande efficacité, tout comme<br />

“Palm Road”, “What Did My Lover<br />

Say ?”, “Pobody’s Nerfect”. Mon<br />

avis sera tempéré et galvanisant à la<br />

fois. Autant avouer ses faiblesses de<br />

temps en temps.<br />

Grégory SMETS<br />

WOLF PEOPLE<br />

Steeple<br />

Jagjaguwar / Differ-Ant<br />

Ils auraient peut-être préféré (ou<br />

dû) naître quarante ans plus tôt,<br />

dans cette même Angleterre qui<br />

célébrait Led Zeppelin, l’esprit<br />

hippie et les interminables singles<br />

gorgés de solos et de digressions<br />

de guitares. Revival psychédélique<br />

à renforts de sons de guitares<br />

qu’on croyait périmés depuis le<br />

siècle dernier, avec flûte de<br />

musée en introduction (“ T i n y<br />

Circle”) et relents celtiques, Wolf<br />

People ressuscite le vieux terme<br />

“heavy-métal” avec panache, finalement.<br />

Comme leurs cousins<br />

américains des Black Angels (plus<br />

portés, eux, sur les basses), l’inspiration<br />

est ancienne mais le traitement<br />

plus ou moins contemporain,<br />

entre nostalgie fidèle<br />

(“Banks Of Sweet Dundee Pt.1”)<br />

et vision plus actuelle (“Painted<br />

C ross”, “One By One Fro m<br />

Dorney Reach”), avec maîtrise<br />

technique évidente (“ M o rn i n g<br />

B o rn ” et son enchaînement<br />

“ C ro m l e c h ”). Etrange anachronisme<br />

et singularité du choix<br />

stylistique, mais réussite atemporelle.<br />

Julien COURBE<br />

YOU !<br />

You !<br />

Kuskus<br />

Reçu à la fin de l’été, j’ai écouté<br />

cet album en boucle et l’avais mis<br />

de côté. Je l’ai retrouvé la<br />

semaine dernière et réécouté<br />

avec beaucoup de plaisir.<br />

Romuald Boivin et José Reis<br />

Fontao (Stuck In The Sound) ont<br />

commencé à travailler ce projet,<br />

à Paris, en enregistrant à la<br />

maison. Les treize titres sont<br />

introduits par “ To d i s a p p e a r ”,<br />

composition accrocheuse et terriblement<br />

efficace. Un spleen bien<br />

travaillé arrose tout l’album, une<br />

mélancolie rock qui est distillée<br />

tout au long des morceaux qui,<br />

par leur format court, touchent<br />

au but rapidement. Les mélodies<br />

sont tranchantes, entêtantes et<br />

ne vous lâchent plus pour un<br />

temps certain, elles ne vous<br />

proposent pas d’issue de<br />

secours, vous acculent à l’émotion.<br />

Certains titres s’impriment<br />

durablement, donc, et s’imposent<br />

: “Todisappear”, “I Hate You”,<br />

“Heart” (ô combien plus léger),<br />

“Battles” (et son clavier sombre).<br />

Des tubes en puissance, du rockmantisme<br />

brut, qui parlent d’une<br />

rupture douloureuse et du<br />

manque de l’autre (peut être).<br />

C’est peut être pour cela que cet<br />

album m’a autant touché, il nous<br />

renvoie quelque chose comme un<br />

miroir brisé, kaléidoscopique.<br />

Steff LE CHIEN<br />

par Julien COURBE<br />

WHITE NOISE SOUND, le patronyme<br />

est explicite : pas de tromperie sur la<br />

marchandise, le bruit est blanc, sec,<br />

tendu, sans groove, ni fioriture, sans<br />

excès de dépouillement mais avec le<br />

souci de la forme esthétique. Du bruit<br />

clinique, qui se déploie en longueur et<br />

ne s’encombre pas d’artifices de<br />

séduction superflue… Rythmes répétitifs<br />

et progressions patientes, voix<br />

lentes et sentiments permanents<br />

d’hallucination, White Noise Sound<br />

emprunte les atmosphères de Spiritualized et les détourne à des fins<br />

d’hypnose ("There Is No Tomorrow" ou le lancinant final "(In Both)<br />

Dreams And Ecstasies") et de brutalité assumée ("Blood" lorgnant<br />

vers territoires autrefois couverts par les méconnus Dream City Film<br />

Club). Le groupe est Gallois et le revendique (un éloquent “Made in<br />

Wales”, dans le livret, en témoigne), leur shoegaze, fort logiquement,<br />

relève la tête et regarde fièrement au-delà des guitares, vers<br />

l’horizon anglais et bien plus loin vraisemblablement…<br />

> WHITE NOISE SOUND White Noise Sound (Alive Natural Sound)<br />

D’emblée la voix féminine et aiguë,<br />

forte et perçante, parfois gênante, qui<br />

évoque celle des chanteuses d’autres<br />

groupes anciens évoluant dans ces<br />

sphères rock un peu floues : Mecca<br />

Normal, Helium… Ces tentations en<br />

forme de dilemme, ces frontières<br />

minces entre le rock indé au sens le<br />

plus large ("Life Of Love") et le style<br />

expérimental, les scènes établies et<br />

les caves moins accessibles, la reconnaissance<br />

ou ses faux-semblants et<br />

l’intégrisme supposé de la démarche. Callers est un trio exilé à Brooklyn,<br />

seule terre capable de l’héberger, de le comprendre éventuellement.<br />

Son rock est plutôt complexe sans être impénétrable, cérébral<br />

plutôt qu’instinctif, élaboré par apports successifs et, étrangement<br />

mainstream par instant ("How You Hold Your Arms", slow<br />

intemporel). Appréciable quand on veut mettre quelques obstacles<br />

aux émotions…<br />

> CALLERS Life Of Love (Western Vinyl)<br />

OLIVIA PEDROLI, diva des siècles passés ou avant-gardiste aux<br />

obsessions anciennes, l’artiste suisse Olivia Pedroli (anciennement<br />

Lole) se joue des frontières, stylistiques et géographiques, à la<br />

manière de la lituanienne Alina Orlova. Les chansons ont des<br />

origines familières, mais brouillées ("The Day") : on y décèle des<br />

bribes d’influences classiques (les "scottish and irish songs" de Beethoven),<br />

l’ambiance un peu mystique des sagas islandaises (l’album a<br />

été enregistré avec Valgeir Sigursson, ancien collaborateur de<br />

Bonnie “Prince” Billy notamment) et d’autres impressions vagues de<br />

variété plus traditionnelle ou de folk élégant. Le mélange est harmonieux<br />

et cohérent, et l’impression d’ensemble plaisante, quoique ce<br />

chant maniéré de fait puisse probablement agacer autant qu’il<br />

impressionne…<br />

> OLIVIA PEDROLI The Den (Betacorn)<br />

Background Music For Bank Robbe -<br />

ries, le nom d’album amusant/intriguant<br />

et le line-up instrumental (violon,<br />

piano, batterie) orienté jazz pour un<br />

album de courtes pièces vives, de rythmiques<br />

brusques, de saccades et de<br />

tensions. Des clins d’œil permanents<br />

et le jeu avec les paroxysmes, les<br />

déambulations, les immobilisations,<br />

les pas de loups et les courses effrénées.<br />

Des tentations rock plaisantes,<br />

mais la configuration à ses limites et la<br />

fatigue, d’être tant balloté, se fait sentir rapidement. Une justification<br />

du titre à tout moment mais une lassitude croissante au fil des<br />

forfaits commis…<br />

> VERY SHORT SHORTS Background Music For Bank Robberies<br />

(Bar La Muerte)<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 23


NOVEMBRE<br />

vendredi 26<br />

ALEXIS HK<br />

A Bully les Mines à l'Espace F. Mitterrand<br />

(20h30)<br />

ANTHONY JOSEPH & THE SPASM<br />

BAND<br />

A Lille à la Maison Folie Wazemmes<br />

BEAUTIFUL SWAMP BLUES<br />

MAC ARNOLD & PLATE FULL<br />

O'BLUES, STEVE GUYGER, FLYIN'SAU-<br />

CERS GUMBO SPECIAL<br />

A Calais au CCGP<br />

COQ-HARD, DYTURN, PASSIONLY<br />

ROCKET<br />

A Lille à la Rumeur<br />

DISGRACE, KOUB 03<br />

A Bailleul au Barabao<br />

DR FLAKE<br />

A Lille à la Péniche<br />

ECLECTEK, DOVE 2.0, ALEXI<br />

KANTRALL, SIMONE ELLE EST BONNE<br />

A Lille au Biplan<br />

LE PERE NOËL EST-IL UN ROCKER ?<br />

SYNCOPERA, THE TRICKAZ,<br />

SCRATCH BANDITS CREW<br />

A Lille au Splendid<br />

LIZ CHERHAL<br />

A Douchy les Mines à la Médiathèque Max<br />

Pol Fouchet<br />

SWANS, JAMES BLACKSHAW<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

THE GEOFF EVERETT BAND<br />

A Béthune à l'Oxford Café<br />

THE HEAD SHAKERS<br />

A Lille au Viziteur (10 rue H Kolb)<br />

TIKEN JAH FAKOLY<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

TOUR DE CHAUFFE #5<br />

BOB LOG III, MAGNETIX, THE BLACK<br />

WAVES, JIMI BEND BAND<br />

A Comines au Nautilys<br />

YVES JAMAIT, NICOLAS DUCRON<br />

A Lens au Théâtre Le Colisée<br />

PICARDIE<br />

DRIVING DEAD GIRLS<br />

A Beauvais au Chaudron Baveur<br />

HK & LES SALTIMBANKS<br />

Festival du film off<br />

A Amiens à la Lune des Pirates<br />

JEANNE CHERHAL, FRENCH COWBOY<br />

A Beauvais à l'Ouvre Boite<br />

BELGIQUE<br />

AMATORSKI, TOMMIGUN<br />

A Opwijk au Nijdrop<br />

AUTUMN FALLS<br />

LAMBCHOP, BLITZEN TRAPPER,<br />

PEARLY GATE MUSIC (Botanique)<br />

BATHS (BEURSSCHOUWBURG) OH<br />

RUIN (Walvis) MONGOLITO, AQUA<br />

NEBULA OSCILLATOR, PALLI<br />

BANINE, THE PSYCHEDELIC BROS<br />

(Café Modèle) DJ SOFA (Bonnefooi)<br />

A Bruxelles<br />

BANANES METALIK, STEREO CHROME,<br />

LAST ROW<br />

A Liège à la Zone<br />

BANDITO, VANDERBUYST<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

BOIKOT<br />

A Bruxelles au V.K.<br />

GORGOROTH, CAVUS, YEAR OF NO<br />

LIGHT<br />

A Brugge à la Magdalenazaal<br />

GREGALDUR, TWEE CAT TRIP<br />

A Tournai au Water Moulin<br />

JAMAICA<br />

A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />

SELAH SUE<br />

A Liège à la Caserne Fonck<br />

BIG BELJAM BENEFIT FOR JAMAICA<br />

PURA VIDA, ASHAM BAND, COCO<br />

JR, BURNING SOUND SOLDIERS,<br />

IRIE NATION, JAHMBASSADOR,<br />

CIVALIZEE, CROMANTY SOUND, SUN<br />

IS SHINING, EXODUS FREEDOM<br />

FIGHTERS, JAH SHAKESPEAR,<br />

HIGH'R ITES, FORWARD FEVER, DUB<br />

FRONT ASSOCIATION<br />

A Anvers au Muziekclub Petrol<br />

SWANS<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

TELLERS<br />

A Bruxelles à l'Atelier 210<br />

THE INSPECTOR CLUZO<br />

A Bruxelles au Botanique (Witloof Bar)<br />

ZORNIK<br />

A Gand au Vooruit<br />

samedi 27<br />

ABBIGAËLLE, VINO, TWOZIC, NOBODY,<br />

MEILUE, ON AIR, ANNAÏCK,<br />

NORTH&SOUTH BAND<br />

A St Michel sur Ternoise à la salle des<br />

Fêtes<br />

AIRBOURNE<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

BASTOON ET BABOUSCHKA<br />

A Lille au Biplan<br />

BEAUTIFUL SWAMP BLUES<br />

JERRY PORTNOY, SUGAR RAY<br />

NORCIA & THE BLUETONES,<br />

MONSTER MIKE WELSH, SEAN<br />

CARNEY<br />

A Calais au CCGP<br />

BO WEAVIL, BACK TO THE ROOTS,<br />

LEO'S TRIO ET PUBCRAWL<br />

A Méricourt au C C Max-Pol Fouchet<br />

JAMES DELLECK, L'OREILLE KC<br />

A Dunkerque aux 4 Écluses<br />

JEANNE CHERHAL<br />

A Bruay-La-Buissiere à l'Espace Grossemy<br />

LE PERE NOËL EST-IL UN ROCKER ?<br />

THE SURGERIES, LADYLIKE<br />

DRAGONS A Lille au Splendid<br />

LES DYETEES, GOLD SONG, THE RED<br />

CABS, HARRY COVER<br />

A Servins salle Paul Tetelin<br />

ROZZ<br />

A Le Quesnoy au Cactus<br />

TOUR DE CHAUFFE #5<br />

NURU KANE, BOBIK OU SACHA,<br />

LIEUTENANT COBB<br />

A Faches Thumesnil aux Arcades<br />

WAYFARER<br />

A Marquette au Studio 4<br />

WILD DAWN, HOPKINS<br />

A Lille à la Rumeur<br />

PICARDIE<br />

TY SEGALL, THE MAGNETIX, CHEAP<br />

WIN<br />

A Creil à la Grange à Musique<br />

BELGIQUE<br />

CROSSWAY, TOO SHY<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

MY TV IS DEAD, POOR BOY<br />

A Bruxelles à la Maison des Cultures (St<br />

Gilles)<br />

V.O., FAUSTINE HOLLANDER<br />

A Huy à l'Atelier Rock<br />

VARUKERS, THE FIEND, CHAKA<br />

A Liège à la Zone<br />

VUNENY, BLACK OUT<br />

A Bruxelles à l'Atelier 210<br />

AUTUMN FALLS<br />

BEACH HOUSE, CARIBOU, JUNIP,<br />

SLEEPY SUN, LOWER DENS, JANA<br />

HUNTER, DJ UPSIDOWNIA (Ancienne<br />

Belgique) ATARI TEENAGE RIOT, AUX<br />

RAUS, VERMIN TWINS (VK)<br />

BUSCEMI, DJ DARKMATTER, DJ<br />

WAIT AND SEE (Bonnefooi) DJ TOKSI-<br />

KEDELIC, DJ UNCLE AL (Café Modèle)<br />

ERIC CHENAUX (Beursschouwburg)<br />

SISKIYOU (Walvis) FACTORY FLOOR,<br />

CARIBOU, FOALS, DJ HELLZO, DJ<br />

NITRO (Magasin 4) A Bruxelles<br />

dimanche 28<br />

BEAUTIFUL SWAMP BLUES<br />

CHICAGO BLUES FESTIVAL, MISS<br />

NICKI & THE MEMPHIS SOUL<br />

CONNEXION<br />

A Calais au CCGP<br />

JEFF DE BELLE<br />

A Bailleul au Barabao<br />

THE EX<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

PICARDIE<br />

OMAR PENE, AMADOU KONE<br />

A Beauvais à l'Ouvre Boite<br />

BELGIQUE<br />

AMATORSKI, TOMMIGUN<br />

A Gand au Vooruit<br />

AUTUMN FALLS<br />

OLAFUR ARNALDS, PETER BRODE-<br />

RICK, MENOMENA, NIVE NIELSEN<br />

AND THE DEER, CHILDREN, SHUGO<br />

TOKUMARU (Botanique) TRUMANS<br />

WATER, ROOM 204, MAGIC<br />

BARBEQUE (Magasin 4)<br />

A Bruxelles<br />

BOB BROZMAN<br />

A Eeklo au N9<br />

DRIVE-BY TRUCKERS<br />

A Anvers au Trix<br />

LEZ ZEP<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

FOIRES AUX DISQUES<br />

GAND (B)<br />

A ICC Citadelpark de 10h30 à 17h<br />

Infos : 00 32 14 307397<br />

LOISON SOUS LENS (62) #18<br />

De 9h à 17h salle Cuvelier<br />

Infos : 03 21 42 96 51<br />

lundi 29<br />

DD/MM/YYYY, LENA DELUXE<br />

A Lille à la Malterie<br />

SHANTEL & BUCOVINA CLUB ORKE-<br />

STAR, VA FAN FAHRE<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

BELGIQUE<br />

KINGS OF LEON COMPLET !<br />

A Anvers au Palais des Sports<br />

MARINA AND THE DIAMONDS<br />

A Gand au Vooruit<br />

SUEDE<br />

A Bruxelles au Cirque Royal<br />

THE TOASTERS, FREDDY LOCO & THE<br />

GORDO SKA BAND<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

TM STEVENS, KEITH LEBLANC, ERIC<br />

GALES<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

XAVIER RUDD<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

mardi 30<br />

JEF KINO<br />

A Lillers à l'Abattoir<br />

LE C.U.L.<br />

A Lille au Biplan<br />

BELGIQUE<br />

LADY LINN AND HER MAGNIFICENT<br />

SEVEN<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

WALLIS BIRD<br />

A Bruxelles au Botanique (Witloof Bar)<br />

DECEMBRE<br />

mercredi 01<br />

MARION ROUXIN<br />

A Valenciennes à la Cafétéria de la Résidence<br />

Universitaire Mousseron<br />

QUACKS, PONCHARELLO, MONTY<br />

PICON<br />

A Douai à l'École des Mines<br />

PICARDIE<br />

ETIENNE JAUMET, CHERRY BOOP AND<br />

THE SOUND MAKERS<br />

A Amiens à la Lune des Pirates<br />

BELGIQUE<br />

BORN RUFFIANS<br />

A Gand au Charlatan<br />

ELTON JOHN<br />

A Bruxelles au Forest National<br />

LES SALES MAJESTES<br />

A Bruxelles à l'Atelier 210<br />

jeudi 02<br />

ANGUS & JULIA STONE<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

BORN RUFFIANS<br />

A Lille à la Péniche<br />

HORS LA LOI<br />

A Lille à la Rumeur<br />

L'APPAREIL NORDIQUE<br />

A Lille au Biplan<br />

THE BLACK'S CADILLAC, LA FAMILYA<br />

A Lille au Biplan<br />

WISHBONE ASH<br />

A Wattrelos à la Boite à Musique<br />

BELGIQUE<br />

CEILI MOSS<br />

A Bruxelles à la Porte Noire<br />

HOLY FUCK<br />

A Courtrai eu De Kreun<br />

TOMMIGUN, ROBERT FRANCIS<br />

A Louvain au Dépôt<br />

vendredi 03<br />

ACE OUT<br />

A Lille au Splendid<br />

BARCLAY JAMES HARVEST<br />

A Lille au Théâtre Sébastopol<br />

BRIGITTE<br />

A Bruay La Buissière au Temple (20h30)<br />

24 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>


146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 25


26 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />

DECEMBRE<br />

vendredi 03 (suite)<br />

CHARLIE FABERT, OLD ROGER<br />

A St Saulve à la MJC Athena<br />

CRAZY ANIMALS<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

LES MAUVAISES LANGUES<br />

A Lille au Biplan<br />

LONESOME FRENCH COWBOY<br />

A Lille à la Péniche<br />

NO ADDITIONAL KOCAÏNA<br />

A Lille à la Rumeur<br />

QUACKS, COQ HARD<br />

A Sailly la Bourse au Téléthon<br />

RENYA<br />

A Roubaix au Bar Live<br />

RFA<br />

A Faches-Thumesnil aux Arcades<br />

ROKEN IS DODELIJK, LOUIS AGUILAR<br />

A Béthune au Poche<br />

THE HEAD SHAKERS<br />

A Lille au Salsero<br />

ZOE, ORUGA, DUCK BILLED INCOGNITO<br />

A Cambrai au Garage Café<br />

PICARDIE<br />

TELERAMA DUB FESTIVAL<br />

JAHCOOZI, 340 ML, TURNSTEAK<br />

A Creil à la Grange à Musique<br />

BELGIQUE<br />

BULLS ON PARADE, WICKED SCIENCE<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

CHAPELIER FOU<br />

A Bruxelles à l'Atelier 210<br />

GAETAN ROUSSEL<br />

A Tournai salle J Noté<br />

KISS THE ANUS OF A BLACK CAT,<br />

AGENT WANDER<br />

A Diksmuide au 4AD<br />

LE SINGE BLANC, WHAT A FUNK?,<br />

WICKED SCIENCE<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

LONELY DRIFTER KAREN<br />

A Eeklo au N9<br />

MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE, +<br />

TREMPLIN<br />

A Louvain la Neuve à la Ferme du Biéreau<br />

PERSISTENCE TOUR<br />

SICK OF IT ALL, SEPULTURA, BLOOD<br />

FOR BLOOD, UNEARTH, EVERGREEN<br />

TERRACE<br />

A Deinze au Brielpoort<br />

X RAY<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

samedi 04<br />

ARNO<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

AXELLE RED<br />

A Caudry au Théâtre<br />

BLUES 'N' ROCK NIGHT<br />

FRED CHAPELIER & CHARLIE<br />

FABERT, ANA POPOVIC<br />

A Lille au Splendid<br />

CAMELIA JORDANA<br />

A Béthune au Théâtre<br />

GENETRIO<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

HOT CHICKENS, RED CABS, DUSK<br />

A Henin Beaumont à l'Escapade<br />

KILL FOR PEACE, START OF THE END,<br />

FIRESTORM<br />

A Cambrai au Garage Café<br />

KALY LIVE DUB, TIE-LESS<br />

A Dunkerque aux 4 Écluses<br />

KAMI, COKPIT<br />

A Lille au Biplan<br />

LUNA CHILE<br />

A Béthune à l'Oxford Café<br />

CHARGE, CROWMORPH, SIN AND<br />

DEATH<br />

A Lille à la Rumeur<br />

PARAGRAFF<br />

A Lille au Détour<br />

ROKEN IS DODELIJK, LOUIS AGUILAR<br />

A Béthune au Poche<br />

TANTE ADELE ET LA FAMILLE<br />

A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />

THE ENJOYS<br />

A Lille à la Péniche<br />

THE REDNECK MANIFESTO, CREVE-<br />

CŒUR<br />

A Lille à la Malterie<br />

THE VIBRATORS<br />

A Lillers à l'Abattoir<br />

VALENTINE'S DAY<br />

A Villeneuve d'Ascq chez Cultura (17h)<br />

BELGIQUE<br />

357 STRING BAND<br />

A Eeklo au N9<br />

AMI KARIM<br />

A Ath à la Maison de la Culture<br />

BACK TO THE ROOTS, CHRIS BAKEHOU-<br />

SEMAN<br />

A Mouscron au Centre Culturel<br />

CIVIL CIVIC, ELEVEN, JAVI<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

ELMORE D & BAND, SEAN CARNEY<br />

BAND<br />

A Mouscron au Centre Culturel<br />

EXXITER<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

FESTIVAL DEATHSTRUCTION<br />

NAPALM DEATH, SODOM, IMMOLA-<br />

TION, LOUDBLAST<br />

A Louvain à la Ferme du Bierau<br />

MISSING PRIDE, MY PRINCESS IS A<br />

WHORE<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

NUIT DU BLUES #6<br />

BACK TO THE ROOTS, CHRIS BAKE-<br />

HOUSEMAN, ELMORE D BAND,<br />

SEAN CARNEYY BAND<br />

A Mouscron au CC Staquet<br />

SECRET GARDEN<br />

A Templeuve à la Mare aux Diables<br />

YUKO, MARYBELL KATASTROPHY<br />

A Bruxelles au V.K.<br />

dimanche 05<br />

BERTRAND BELIN<br />

A Lille à la Péniche<br />

BIJOU SVP, CLASSIC AND TROUBLES<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

BRIGITTE FONTAINE<br />

A Béthune au Théâtre<br />

GENTLEMAN & EVOLUTION BAND,<br />

JAHACOUSTIX, CHRISTOPHER MARTIN<br />

A Lille au Splendid<br />

LES BOURGEOIS DE CALAIS, ERVIN<br />

TRAVIS, DANI DELSON, BURT BLANCA<br />

A Calais au CCGP<br />

VALENTINE'S DAY<br />

A Lille à l'Aéronef (18h)<br />

BELGIQUE<br />

ATTACK! ATTACK!, DESTINE, UNTIL<br />

BROADWAY<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

DISTURBED, PAPA ROACH, BUCK-<br />

CHERRY & HALESTROM<br />

A Bruxelles au Forest National<br />

MELECHESH, NOCTIFERIA, SVART<br />

CROWN<br />

A Anvers au Trix<br />

ARNO<br />

A Liège à la Caserne Fonck<br />

SIMPLY RED<br />

A Anvers au Palais des Sports<br />

SQUARCICATRICI, NITKOWSKI<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

VERSUS X, TRAUMHAUS<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

FOIRES AUX DISQUES<br />

LEFFINGE (B) #24<br />

De 9h30 à 17h au Centre de sports De<br />

Barloke<br />

Infos : 00 32 59 50 52 06<br />

lundi 06<br />

BEN RICOUR<br />

A Lille à la Péniche<br />

BELGIQUE<br />

THE REDNECK MANIFESTO, CREVE-<br />

CŒUR<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

mardi 07<br />

MATERNOVA<br />

A Lille à l'Antre 2<br />

BELGIQUE<br />

MOLLY HATCHET<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mercredi 08<br />

FLORENT MARCHET, KID WITH NO EYES<br />

A Lens à la Médiathèque Robert Cousin<br />

L.A. GUNS, PRETTY BOY FLOYS<br />

A Wattrelos à la Boite à Musique<br />

ROBIN LEDUC<br />

A Lille à la Péniche<br />

BELGIQUE<br />

DAS RACIST<br />

A Gand au Charlatan<br />

EMILY JANE WHITE<br />

A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />

KE$HA<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

jeudi 09<br />

CASIOKIDS<br />

A Roubaix à la Condition Publique<br />

IAN KELLY<br />

A Lille au Biplan<br />

PSALM ONE<br />

A Lille à la Péniche<br />

THE BLACK'S CADILLAC, LE KOUCHTAR<br />

ORCHESTAR, THE DEVIANT RELA-<br />

TIONSHIP OF PLATO<br />

A Lille à la Rumeur<br />

PICARDIE<br />

DANI, PAUL ET LOUISE<br />

A Amiens à la Lune des Pirates<br />

BELGIQUE<br />

FESTIVAL 4X4<br />

AND SO I WATCH YOU FROM AFAR<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

ISOBEL CAMPBELL & MARK LANEGAN<br />

A Gand au Vooruit<br />

MUNICIPAL WASTE, SAVIOURS,<br />

RAMMING SPEED, BURNING LOVE<br />

A Gand au Minus One


vendredi 10<br />

BLEND<br />

A Roubaix au Bar Live<br />

DECLINE OF SANITY<br />

A Lille à la Rumeur<br />

FOOGOO, RED IS DEAD, SONIC SPLEEN<br />

A Lille au Select Bar<br />

GOLD PANDA<br />

A Lille à la Péniche<br />

GOODGRIEF, E-DOLL<br />

A Lille à la Rumeur<br />

HOCUS POCUS, O2ZEN<br />

A Aulnoy-lez-Valenciennes salle Les<br />

Nymphéas<br />

HOLD YOUR HORSE IS<br />

A Lille à la Malterie<br />

JOAD<br />

A Lille au Biplan<br />

LES BLAIREAUX, FROM&ZIEL<br />

A Bully les Mines à l'Espace F. Mitterrand<br />

(20h30)<br />

LUNA CHILE<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

MELANIE PAIN, LOLA BAÏ<br />

A Béthune au Poche<br />

NINA ATTAL, LOWTREE<br />

A Saint Saulve à la MJC Athéna<br />

FESTIVAL 4X4<br />

PACOVOLUME, MY LITTLE CHEAP<br />

DICTAPHONE<br />

A Dunkerque aux 4 Écluses<br />

RAMONE ET PEDRO C'EST PAS DES<br />

RIGOLOS<br />

A Lille au Blind Test<br />

BELGIQUE<br />

ANNITA BABYFACE & THE TASTY<br />

PONEYS<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

ISBELLS COMPLET !<br />

A Eeklo au N9<br />

MY LITTLE CHEAP DICTAPHONE<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

MY OWN PRIVATE ALASKA, MORNING<br />

DEAD<br />

A Liège à l'Escalier<br />

SHOWTIME<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

SOAN<br />

A Bruxelles au Botanique<br />

THE GHOST INSIDE, FOR THE FALLEN<br />

DREAMS, SUFFOKATE, LOWER THAN<br />

ALTANTIS<br />

A Aarschot au JC De Klinker<br />

VOGUE<br />

A Mouscron au Wap Doo Wap<br />

W.A.N.E., 15 REASONS, UNHEALTHY<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

samedi 11<br />

ARY ABITTAN<br />

A Lille au Splendid<br />

BOOSTER<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

CARTE VERMEIL<br />

A Roubaix au Bar Live<br />

DARKNESS DYNAMITE, ARKANAN<br />

A Liévin à l'Arce en Ciel<br />

DELICIEUSE ALEXANDRA<br />

A Lille au Biplan<br />

EMPTY SCORES<br />

A Moringhem au Café La Détente<br />

FESTIVAL GOIN' MAD #2<br />

LUNA VEGAS, LUCKY DEVILS,<br />

ASHTONES, CHESHIRE CAT<br />

A Wattrelos à la Boite à Musique<br />

IAN KELLY<br />

A Saint-Saulve à la MJC Espace Athena<br />

HINDI ZAHRA, REVOLVER, FRENCH<br />

COWBOY<br />

A Aulnoy-lez-Valenciennes salle Les<br />

Nymphéas<br />

ISSUE DE SECOURS, ANITA BABYFACE<br />

& THE TASTY PONEYS, DYSENTHRY,<br />

STRUGGLING FOR REASON<br />

A Hazebrouck au Shaka Laka<br />

NOÏD<br />

A Valenciennes à la Péniche Igelrock<br />

PAYE TN SCHTREIMEL, DUSK, THE<br />

GROOVIN' JAILERS, LES MÉTÉORS, LES<br />

TROIS COUPS<br />

A Lille à la Rumeur<br />

PEEPSHOW CLUB<br />

A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />

STARVAGE, NAK, PONCHARELLO<br />

A Bethune au Poche<br />

STEVE HOOKER<br />

A Béthune à l'Oxford Café<br />

THE HEAD SHAKERS<br />

A Roubaix au Pont Rompu<br />

ULTRAPHALLUS, SISTER SLAMMER<br />

A Calais à la M.P.T.<br />

BELGIQUE<br />

2MANYDJS, SOULWAX<br />

A Hasselt à l'Ethias Arena<br />

ISBELLS<br />

A Eeklo au N9<br />

KHUDA, TERRAFORMER<br />

A La Louvière à la Taverne du Théâtre<br />

LOFOFORA, SET THE TONE, AGE OF<br />

TORMENT<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

FESTIVAL 4X4<br />

RANGDA, HOWLIN RAIN, DANDY<br />

DAVY<br />

A Diksmuide au 4AD<br />

STIJN VAN DE VOORDE<br />

A Opwijk au Nijdrop<br />

STREAM OF PASSION<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

dimanche 12<br />

FESTIVAL 4X4<br />

HELMET, LAFARO<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

LIMAYE<br />

A Villeneuve d'Ascq à la Ferme d'en Haut<br />

LOFOFORA, MY OWN PRIVATE ALASKA<br />

A Aulnoy-lez-Valenciennes salle Les<br />

Nymphéas<br />

NOÏD<br />

A Lile à la Chimère<br />

STARVAGE, NAK, PONCHARELLO<br />

A Béthune au Poche<br />

TRIO OZAN OLIVIER PIOLINE<br />

A Lille au Biplan<br />

BELGIQUE<br />

HELMET<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

RANGDA, HOWLIN RAIN<br />

A Anvers au Trix<br />

FOIRES AUX DISQUES<br />

MOUSCRON (B) #15<br />

De 10h à 18h au Centr'Expo<br />

Infos : 00 32 56 84 18 22<br />

lundi 13<br />

DEEP PURPLE<br />

A Lille au Zénith<br />

I MUVRINI<br />

A Lille au Théâtre Sébastopol<br />

THE BONY KING OF NOWHERE<br />

A Lille à la Péniche<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 27


28 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong><br />

DECEMBRE<br />

lundi 13 (suite)<br />

PICARDIE<br />

FREDRIKA STAHL<br />

A Amiens à la Lune des Pirates<br />

BELGIQUE<br />

MAGGID<br />

A Bruxelles à l'Atelier 210<br />

TAYLORS OF PANAMA<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mardi 14<br />

DEFTONES<br />

A Lille au Splendid<br />

FREDRIKA STAHL<br />

A Lille à la Péniche<br />

BELGIQUE<br />

DELOREAN<br />

A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />

FISTFUL OF MERCY<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

HELMET, LAFARO<br />

A Gand au Vooruit<br />

NAMELESS<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mercredi 15<br />

BOTTLE OF BLUES<br />

A Lille au Biplan<br />

JOSEPH ARTHUR<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

PILOT<br />

A Lille à la Péniche<br />

BELGIQUE<br />

LE SINGE BLANC<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

LILLY WOOD & THE PRICK<br />

A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />

OMAR HAKIM<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

SELAH SUE<br />

A Gand au Vooruit<br />

jeudi 16<br />

HIGH TONE, JUNIOR MARKET<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

ISABELLE CALVO JAZZ TRIO<br />

A Lille au Biplan<br />

NUIT & BROUILLARD<br />

A Lille à la Rumeur<br />

RAG MAMA RAG<br />

A Martinsart (Seclin) au Croque-Notes<br />

SHIKO SHIKO, PARANOYAN, JAYFLY<br />

MUZZIQ<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

THE GOON MAT<br />

A Lille au Modjo<br />

TOUDI JAMMER<br />

A Arras au Blue Devils (21h)<br />

BELGIQUE<br />

SAINT VITUS, THE GRAVIATORS<br />

A Bruxelles au V.K.<br />

STEVE SLINGENEYER<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

THE DRUMS<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

vendredi 17<br />

LA FAMILYA<br />

A Roubaix au Bar LIve<br />

SMOOTH AND THE BULLY BOYS<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

LENA DELUXE, ED WOOD JR, BOBIK OU<br />

SACHA<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

LES CRANEURS, SIX DAYS AFTER,<br />

EMBER JELLY<br />

A Lille au Select Bar<br />

MY OWN PRIVATE ALASKA, KINGDOM,<br />

KLONE<br />

A Dunkerque aux 4 Écluses<br />

THE MONOCHROME SET<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

THE WITCH, PRIME SINISTER, NOISE<br />

EMISSION CONTROL<br />

A Lille à la Rumeur<br />

VIVA & THE DIVA<br />

A Lille à la Péniche<br />

PICARDIE<br />

HINDI ZAHRA, OREGONE<br />

A Beauvais à l'Ouvre Boite<br />

LES ROCKEURS ONT DU CŒUR<br />

MELISSEL<br />

A Creil à la Grange à Musique<br />

BELGIQUE<br />

BOSTON TEA PARTY, GURT GOATBUCK<br />

A Diksmuide au 4AD<br />

COVERQUEEN<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

LE SINGE BLANC<br />

A Liège à la Zone<br />

THE ENGINES OF LOVE, HORSE<br />

ANTLERS, THE PUNDITS<br />

A Liège au Tipi<br />

TY SEGALL<br />

A Diksmuide au 4AD<br />

samedi 18<br />

ACCUPUNKTEUR, THE UNNAMED,<br />

JAWHA SKUNK, TENTATIVE 02<br />

SUICIDE, NO ADDITIONAL KOCAÏNA,<br />

LOONY TUNES<br />

A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />

CANTHARIDE<br />

A Lille à la Rumeur<br />

DIEGO PALLAVAS<br />

A Hazebrouck au Shaka Laka<br />

GUERRE FROIDE, NO TEARS<br />

A Lille à la Péniche<br />

HARD'ACC, JIMI WAS GAIN<br />

A Lille au Lavotec (83 rue d'Arras) à 17h<br />

MADEMOISELLE SANE<br />

A Lille au Biplan<br />

SONNY MAT D, SHAKE'EM, KING AUTO-<br />

MATIC, THE GOON MAT<br />

A Béthune à l'Oxford Café<br />

THE FREAKS AND GYPSIES, BLEWJOB<br />

A Lille au Lavotec (57 rue des Postes)<br />

VOODOO VEGAS, WESTERN SAND,<br />

AUTHENTIK BASTARDS<br />

A Arras au Blue Devils (23h)<br />

PICARDIE<br />

KANKA, KAOM, DARK SIDE PROJECT<br />

A Amiens à la Lune des Pirates<br />

BELGIQUE<br />

CRACKMIND, DIVE BOMB<br />

A Warnetton au Mountches<br />

FOUR IMAGINARY BOYS<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

HINDI ZAHRA<br />

A Namur au Théâtre Royal<br />

HITCH, RAPE BLOSSOMS<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

YOUTH BRIGADE, CAPITAL SCUM, THE<br />

FELLOWS, THE HEADSHOTS<br />

A Aarschot au JC De Klinker<br />

dimanche 19<br />

BELGIQUE<br />

MOSTLY AUTUMN<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

FOIRES AUX DISQUES<br />

BULLY LES MINES (62) #1<br />

De 9h à 18h Complexe M Becq<br />

Infos : 03 20 49 05 61<br />

mardi 21<br />

BELGIQUE<br />

PYRAMIDO<br />

A Bruxelles au Magasin 4<br />

mercredi 22<br />

BELGIQUE<br />

CALIBAN, ALL THAT REMAINS, SOIL-<br />

WORK, NEAERA, BLEED FROM WITHIN<br />

A Hasselt au Muziek-O-Droom<br />

OZARK HENRY<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

jeudi 23<br />

BELGIQUE<br />

OZARK HENRY<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

SUBSTITUTE<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

dimanche 26<br />

BELGIQUE<br />

HIGH VOLTAGE<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

lundi 27<br />

BELGIQUE<br />

HIGH VOLTAGE<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mardi 28<br />

BELGIQUE<br />

DAAN<br />

A Gand au Théâtre<br />

MOONCHILD<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mercredi 29<br />

BELGIQUE<br />

CANNON BALL<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

jeudi 30<br />

BIRDS OF DAWN<br />

A Arras au Lieu (20 rue des 3 visages)<br />

JANVIER<br />

jeudi 06<br />

BELGIQUE<br />

RHINO BUCKET<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

vendredi 07<br />

MASTER OF COCONUTS, THE GEEKS<br />

A Lille à la Rumeur<br />

BELGIQUE<br />

BROTHERS IN ARMS<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

SARAH FERRI & BAND<br />

A Eeklo au N9


samedi 08<br />

LES FUMIERS, SANS-OUATE ET LES<br />

COTONS TIGES, FALOIDE<br />

A Le Quesnoy au Cactus Bar<br />

LES VAINAR<br />

A Lille à la Rumeur<br />

BELGIQUE<br />

BROTHERS IN ARMS<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

dimanche 09<br />

JACQUES HIGELIN, ALAIN VAL<br />

A Tourcoing au Théâtre Municipal<br />

JUNE BUG<br />

A Lille au Biplan<br />

lundi 10<br />

BELGIQUE<br />

WISHBONE ASH<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

jeudi 13<br />

COCKROBIN<br />

A Lille au Théâtre Sébastopol<br />

PASCAL MATHIEU, SUNNYJAZZIE<br />

A Lievin à l'Arc En Ciel<br />

vendredi 14<br />

BZZ, TRONCKH, CHATEAU BRUTAL<br />

A Lille au Biplan<br />

DAPHNÉ SWAN<br />

A Lille à la Rumeur<br />

DIDIER SUPER<br />

A Boulogne sur Mer à la Faïencerie<br />

LES VOISINS DU D'SUS, LES POSTITS<br />

A Lille à la Rumeur<br />

BELGIQUE<br />

CHANNEL ZERO<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

DAAU<br />

A Eeklo au N9<br />

HEY COLLOSUS, ULTRAPHALLUS<br />

A Liège à la Zone<br />

WINDJAMMER'S<br />

A Mouscron au Wap Doo Wap<br />

samedi 15<br />

SIX DAY AFTER<br />

A Lille à la Rumeur<br />

TROIS ROUES SOUS UN PARAPLUIE,<br />

DEULE DE BOIS, JUNE BUG, RODRIGUE<br />

A Lille au Biplan<br />

BELGIQUE<br />

CARUSELLA, BLACKUP, THE HYPE<br />

A Liège à la Zone<br />

CHANNEL ZERO<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR<br />

A Bruxelles au Botanique (Cirque Royal)<br />

dimanche 16<br />

BELGIQUE<br />

CHANNEL ZERO<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

FOIRES AUX DISQUES<br />

MAZINGARBE (62) #6<br />

De 9h à 18h salle des Fêtes<br />

Infos : 03 20 49 05 61<br />

mercredi 19<br />

BELGIQUE<br />

FREAKSVILLE NIGHT<br />

LÆTITIA SADIER, MIAM MONSTER<br />

MIAM, LES LOVED DRONES, MARC<br />

MORGAN<br />

A Bruxelles au Botanique (Rotonde)<br />

vendredi 21<br />

LOUIS RONAN CHOISY, TONY MELVIL<br />

A Bethune au Poche<br />

BELGIQUE<br />

ARBEID ADELT!<br />

A Diksmuide au 4AD<br />

PONY PONY RUN RUN<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

PURA VIDA<br />

A Eeklo au N9<br />

samedi 22<br />

GENERAL LEE, LÄC<br />

A Calais à la M.P.T.<br />

dimanche 23<br />

FOIRES AUX DISQUES<br />

GONDECOURT #5<br />

De 9h à 18h salle des Fêtes<br />

Infos : 06 65 02 68 73<br />

Concerts à 13h : BACK IN BUSINESS,<br />

NO CLASS, ANGUS BAND<br />

mercredi 26<br />

PABLO MOSES<br />

A Tourcoing au Grand Mix<br />

ELTON JOHN<br />

A Lièvin au Stade Couvert Régional<br />

jeudi 27<br />

K'S CHOICE<br />

A Lille à l'Aéronef<br />

vendredi 28<br />

ANDREAS ET NICOLAS<br />

A Bethune au Poche<br />

MIGHTY MO RODGERS, BACK TO THE<br />

ROOTS<br />

A Hénin Beaumont à l'Escapade<br />

BELGIQUE<br />

MAURO & THE GROOMS<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

samedi 29<br />

JACQUES HIGELIN<br />

A Béthune au Théâtre<br />

BELGIQUE<br />

HOOVERPHONIC<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

dimanche 30<br />

BELGIQUE<br />

FESTIV'CITES #3<br />

GENESIS ZOE, ORANGE PROJECTBUZZ, SWEET FILI-<br />

A Verviers BUSTER au A Mazingarbe Spirit of 66salle Watrelot<br />

146 DECEMBRE <strong>2010</strong> • 29


JANVIER<br />

dimanche 30 (suite)<br />

BELGIQUE<br />

HOOVERPHONIC<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

FEVRIER<br />

mercredi 02<br />

BELGIQUE<br />

AINSLEY LISTER<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

GODSPEED YOU ! BLACK EMPEROR<br />

A Diksmuide au 4AD COMPLET !<br />

THE SCRIPT<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

vendredi 04<br />

LILLY WOOD & THE PRICK, YOU&YOU<br />

A Calais au Centre Culturel Gerard Philipe<br />

BELGIQUE<br />

AMPARO SANCHEZ<br />

A Namur au Théâtre Royal<br />

GAZPACHO<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

samedi 05<br />

CLARA CLARA<br />

A Lille à la Péniche<br />

LES BLAIREAUX, PAT BOL<br />

A Béthune au Théâtre<br />

NOOM<br />

A Hénin Beaumont à l'Escapade<br />

RAMONE ET PEDRO C'EST PAS DES<br />

RIGOLOS<br />

A Barlin au Wellington (2 rue Ferrer)<br />

dimanche 06<br />

BELGIQUE<br />

THE WATCH<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mardi 08<br />

COCKROBIN<br />

A Caudry au Théâtre<br />

BELGIQUE<br />

DANA FUCHS<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mercredi 09<br />

DIDIER SUPER<br />

A Lille au Théâtre Sébastopol<br />

BELGIQUE<br />

DE JEUGD VAN TEGENWOORDIG,<br />

NOBODY BEATS THE DRUM<br />

A Courtrai au De Kreun<br />

mercredi 09<br />

DIDIER SUPER<br />

A Lille au Théâtre Sébastopol<br />

jeudi 10<br />

FAMILY OF THE YEAR<br />

A Lille à la Péniche<br />

vendredi 11<br />

DAVID TETARD SOLO, FERGESSEN<br />

A Bethune au Poche<br />

BELGIQUE<br />

ROCKIN' & DRINKIN' GUYS<br />

A Mouscron au Wap Doo Wap<br />

samedi 12<br />

LES BLAIREAUX<br />

A Lille au Théâtre Sébastopol<br />

BELGIQUE<br />

GOOSE<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

mardi 15<br />

IBRAHIM MAALOUF, FT PROJECT<br />

A Hazebrouck à l'Espace Flandre<br />

BELGIQUE<br />

NILE, MELECJESH, DEW-SCENTED,<br />

ZONARIA, DARKRISE<br />

A Hasselt au Muziek-O-Droom<br />

THE NATIONAL<br />

A Bruxelles au Forest National<br />

TONY JOE WHITE<br />

A Verviers au Spirit of 66<br />

mercredi 16<br />

THOMAS FERSEN<br />

A Boulogne sur Mer à la Faïencerie<br />

vendredi 18<br />

JENA LEE<br />

A Cambrai au Théâtre<br />

PIGALLE<br />

A Calais au Centre Culturel Gerard Philipe<br />

(20h30)<br />

SOUAD MASSI<br />

A Roubaix au Colisée<br />

PICARDIE<br />

ARNO<br />

A Corbie au Théâtre Les Docks<br />

BELGIQUE<br />

P J HARVEY<br />

A Bruxelles au Cirque Royal<br />

RAY LAMONTAGNE<br />

A Anvers salle Reine Elisabeth<br />

samedi 19<br />

MERZHIN, NOOM<br />

A Hénin Beuamont à l'Escapade<br />

BELGIQUE<br />

PJ HARVEY<br />

A Bruxelles au Cirque Royal<br />

RAMONE ET PEDRO C'EST PAS DES<br />

RIGOLOS, ROZZ<br />

A Mons au Café Le Parc<br />

lundi 21<br />

BELGIQUE<br />

THE SISTERS OF MERCY<br />

A Bruxelles à l'Ancienne Belgique<br />

PROCHAIN PRESTO!<br />

NUMERO 147<br />

JANVIER/FEVRIER 2011<br />

Bouclage VENDREDI 24 DECEMBRE<br />

Sortie SAMEDI 08 JANVIER 2011<br />

index<br />

FRANCE<br />

LES 3 BOUTEILLES<br />

556, Rue Gilbert Dohein<br />

BEUVRY LA FORET<br />

Tel 03 20 34 11 26<br />

LES 4 ECLUSES<br />

rue de la Cunette DUNKERQUE<br />

Tel 03 28 63 82 40<br />

L’ABATTOIR<br />

66 rue du Bvd d’Aval LILLERS<br />

Tel 03 21 64 07 65<br />

L’AERONEF<br />

Av. Willy Brandt EURALILLE<br />

Tel 0 892 560 150<br />

L'ANTRE 2<br />

1 rue George Lefèvre LILLE<br />

Tel 03 20 96 43 33<br />

LES ARCADES<br />

16 rue Kleber<br />

FACHES THUMESNIL<br />

Tel 03 20 63 96 96<br />

L’ARC EN CIEL<br />

Place Gambetta LIEVIN<br />

Tel 03 21 44 85 10<br />

L'AUBERGE DE L'ABBAYE<br />

1 rue du 4ème RDP<br />

MONT ST ELOI<br />

LE BARON<br />

235, rue Barbusse CAUDRY<br />

Tel 03 27 85 16 70<br />

LE BIPLAN<br />

19 rue Colbert LILLE<br />

Tel 03 20 12 91 11<br />

LE BLIND TEST<br />

14 rue Henri Kolb LILLE<br />

Tel 03 20 13 96 95<br />

LE BLOOM’S CAFÉ<br />

3 rue Nicolas Leblanc LILLE<br />

Tel 03 28 36 65 68<br />

LE BLUE DEVILS<br />

1 rue de Paris ARRAS<br />

Tel 03 21 24 51 76<br />

LA BOITE A MUSIQUES<br />

rue Amédée Prouvost<br />

WATTRELOS<br />

Tel 03 20 02 24 71<br />

LE BOTTLENECK<br />

3, Rue Thiers DUNKERQUE<br />

Tel 03 28 66 50 94<br />

LE CACTUS BAR<br />

17 faubourg Fauroeulx<br />

LE QUESNOY<br />

LE CAF&DISKAIRE<br />

79 rue Colbert LILLE<br />

Tel 03 61 50 77 54<br />

LE CASINO<br />

3, rue Emile Legrelle ARRAS<br />

Tel 03 21 71 45 96<br />

LA CAVE AUX POETES<br />

16 rue du Grand Chemin<br />

ROUBAIX<br />

Tel 03 20 27 70 10<br />

CCGP CALAIS<br />

450 rue Auguste Rodin CALAIS<br />

Tel 03 21 46 90 47<br />

LE CHAUDRON BAVEUR<br />

9 Rue Du Doc.Gerard BEAUVAIS<br />

Tel 03 44 45 57 69<br />

LA CHIMÈRE<br />

95 bd Montebello LILLE<br />

Tel 03 20 54 76 60<br />

LE COLISÉE DE LENS<br />

rue de Paris LENS<br />

Tel 03 21 28 37 41<br />

LE COLISÉE DE ROUBAIX<br />

31, rue de l'Epeule ROUBAIX<br />

Tel 03 20 24 07 07<br />

LA COMEDIE BETHUNE<br />

138 rue du 11 novembre<br />

BETHUNE<br />

Tel 03 21 63 29 19<br />

LA CONDITION PUBLIQUE<br />

14, Place Gén Faidherbe<br />

ROUBAIX<br />

Tel 03 20 45 16 59<br />

LE CROQUE NOTES<br />

31, rue J. B. Mullier SECLIN<br />

Tel 09 64 48 39 45<br />

LE DETOUR<br />

61 rue de Fontenoy LILLE<br />

Tel 03 20 53 48 06<br />

L’ELISPACE<br />

Avenue Paul-Henri Spaak BEAU-<br />

VAIS - Tel 03 44 10 01 01<br />

L’ESCAPADE<br />

263 rue de l’Abbaye<br />

HENIN-BEAUMONT<br />

Tel 03 21 20 06 48<br />

L’ESPACE FAIENCERIE<br />

Av John Kennedy<br />

BOULOGNE/MER<br />

Tel 03 21 87 37 15<br />

L’ESPACE FLANDRE<br />

Rue du milieu HAZEBROUCK<br />

Tel 03 28 41 03 13<br />

L’ESPACE F. MITTERRAND<br />

3 rue Roger Salengro<br />

BULLY LES MINES<br />

Tel 03 21 44 18 00<br />

L’ESPACE GROSSEMY<br />

Cours Kennedy BRUAY LA<br />

BUISSIÈRE - Tel 03 21 62 39 10<br />

L’ESPACE MAC ORLAN<br />

Avenue de la République<br />

PERONNE<br />

LA FERME D’EN HAUT<br />

268 rue Jules Guesde<br />

VILLENEUVE D’ASCQ<br />

Tel 03 20 61 01 46<br />

LE GARAGE<br />

3, Rue de Prémy CAMBRAI<br />

Tel 03 27 81 29 75<br />

LE GRAND MIX<br />

5 Place Notre Dame TOURCOING<br />

Tel 03 20 70 10 00<br />

L’HIPPODROME DE DOUAI<br />

Place Du Barlet DOUAI<br />

Tel 03 27 99 66 66<br />

L’HOTEL DE LA MUSIQUE<br />

4, Rue Babylon ROUBAIX<br />

Tel 03 20 73 74 68<br />

L’HYBRIDE<br />

18 rue Gosselet LILLE<br />

Tel 03 20 88 24 66<br />

IRISH TIME<br />

12 rue des fusillés VILLENEUVE<br />

D'ASCQ - Tel 03 20 61 01 14<br />

LE KIOSK<br />

28, Rue Wazemmes LILLE<br />

Tel 03 20 49 75 99<br />

LA LUNA<br />

Rue du Progrès MAUBEUGE<br />

Tel 03 27 64 13 33<br />

LA LUNE DES PIRATES<br />

17 Quai Bélu AMIENS<br />

Tel 03 22 97 88 01<br />

MAISON FOLIE MOULINS<br />

47/49 rue d’Arras LILLE<br />

Tel 03 20 95 08 82<br />

MAISON FOLIE WAZEMMES<br />

70, rue des Croix des Sarrazins<br />

LILLE - Tel 03 20 78 20 23<br />

LA MALTERIE<br />

42 rue Kulhmann LILLE<br />

Tel 03 20 15 13 21<br />

LE MANEGE<br />

Rue de la Croix MAUBEUGE -<br />

MONS - Tel 03 27 65 65 40<br />

LA MANEKINE<br />

4 allée des Loisirs<br />

PONT ST MAXENCE<br />

Tel 03 44 72 03 38<br />

LA MJC CROIX<br />

93 rue Jean Jaures CROIX<br />

Tel 03 20 72 42 12<br />

MJC ESPACE ATHENA<br />

Place du 8 mai 1945<br />

SAINT-SAULVE<br />

Tel 03 27 28 15 30<br />

LE NAUTILYS<br />

rue Kleber Loquet COMINES<br />

Tel 03 20 74 37 40<br />

L’OUVRE BOITE<br />

8 Avenue de Bourgogne BEAU-<br />

VAIS<br />

Tel 03 44 10 30 80<br />

L’OXFORD CAFÉ<br />

129, Bvd Jean Moulin BETHUNE<br />

Tel 03 21 57 26 17<br />

LE PHENIX<br />

bd Harpignies VALENCIENNES<br />

Tel 03 27 32 32 00<br />

LE POCHE<br />

rue Fernand Bar BETHUNE<br />

Tel 03 21 64 37 37<br />

LE QUILIT QUILIT<br />

68 place Jules Senis BETHUNE<br />

Tel 03 21 68 30 80<br />

LA RUMEUR<br />

57 rue Valenciennes LILLE<br />

Tel 03 20 52 71 97<br />

R UNPLUGGEG<br />

1036 rue de Lille BETHUNE<br />

LE SELECT<br />

192 rue d'Arras LILLE<br />

LE SHAKA LAKA<br />

20, rue de la Clé HAZEBROUCK<br />

LE SPLENDID<br />

Place du Mont De Terre LILLE<br />

Tel 03 20 33 17 34<br />

SUPERMARKET<br />

8 Bis, Rue Wazemmes LILLE<br />

Tel 03 20 52 86 59<br />

LE TEMPLE<br />

rue Hermant BRUAY LA<br />

BUISSIÈRE<br />

Tel 03 21 62 39 10<br />

LE THEATRE D’ARRAS<br />

place du Théatre ARRAS<br />

Tel 03 21 71 76 30<br />

LE THEATRE DE BETHUNE<br />

Bd Victor Hugo BETHUNE<br />

Tel 03 21 64 37 64<br />

LE THEATRE MONSIGNY<br />

Rue Monsigny BOULOGNE/MER<br />

Tel 03 21 87 37 15<br />

LE THEATRE SEBASTOPOL<br />

Place Sébastopol LILLE<br />

Tel 03 20 54 44 50<br />

LE TRAIT D’UNION<br />

rue de Normandie - Maison Folie<br />

du Fort MONS EN BARŒUL<br />

LE VERSUS CAFÉ<br />

4 rue du Bas Chemin ESSARS<br />

Tel 03 21 65 24 83<br />

LE VIVAT<br />

Place St Vaast ARMENTIERES<br />

Tel 03 20 77 18 77<br />

LE YETI<br />

107, rue Masséna LILLE<br />

Tel 03 20 12 96 16<br />

LE ZENITH DE LILLE<br />

1 Bd Des Cités-Unis LILLE<br />

Tel 03 20 14 15 16<br />

LE ZENZILE<br />

17bis rue des Lombards<br />

COMPIEGNE<br />

LE ZIQUODROME<br />

rue Jacques Daguerre (ZAC de<br />

Mercières) COMPIEGNE<br />

BELGIQUE<br />

4 AD<br />

Kleine Dijk 57, DIKSMUIDE<br />

Tel 32(0)5 150 48 94<br />

162<br />

162 Brusselbaan HEKELGEM<br />

L’AN VERT<br />

4 rue Mattthieu Polin LIEGE<br />

L’ATELIER ROCK<br />

7 Quai Dautrebande HUY<br />

Tel : 32 (0)85 25 03 59<br />

LA BRASSERIE SAUVENIERE<br />

12 Place Xavier Neujean LIEGE<br />

LE BELVEDERE<br />

1, rue Marie d’Artois NAMUR<br />

Tel 32 (0)81 81 39 00<br />

LE BOTANIQUE<br />

rue Royale, 236 BRUXELLES<br />

Tel 32(0)2 218 37 32<br />

LE BRIELPOORT<br />

Markt 21 DEINZE<br />

Tel 32(0) 9 381 96 64<br />

LE CACTUS CLUB<br />

4 rue Sebastiaanstraat BRUGES<br />

Tel 32(0) 5 033 20 14<br />

CASERNE FONCK<br />

2 rue Ransonnet LIEGE<br />

LE CENTRE CULTUREL<br />

COMINES-WARNETON<br />

2, rue des Arts<br />

COMINES-WARNETON<br />

Tel 32(0) 56 56 15 15<br />

LE COLISEUM<br />

31 rue Marchienne CHARLEROI<br />

CPCR<br />

11, rue Jonruelle LIEGE<br />

DE KREUN<br />

Conservatoriumplein COURTRAI<br />

Tel 32(0)5 637 06 44<br />

L’ENTREPOT<br />

Centre Culturel d’Izel ARLON<br />

L’ESCALIER<br />

Rue St-Jean-en-Isle, 26 LIEGE<br />

FACTORY STUDIO<br />

14 & 18 rue de la bouverie<br />

MOUSCRON<br />

Tel 32(0) 56 33 61 31<br />

FRONTLINE<br />

Hoogpoort 9, GAND<br />

Tel 32(0) 9 224 00 85<br />

HALLES DE SCHAERBEEK<br />

rue Royale St Marie, 22b<br />

BRUXELLES<br />

Tel 32(0)2 227 59 60<br />

HOF TER LO<br />

30 Noordersingel Borgerhout<br />

L’INSIDE OUT<br />

Quai Van Beneden LIEGE<br />

LINTFABRIEK<br />

Mechelsesteenweg 199 KONTICH<br />

Tel 32(0)3 457 87 59<br />

LOTTO ARENA<br />

119 Schijnpoortweg ANVERS<br />

LE MAGASIN 4<br />

51 B avenue du port BRUXELLES<br />

Tel 32(2) 223 34 74<br />

LA MARE AUX DIABLES<br />

9, Rue Esparqueaux TEMPLEUVE<br />

Tel 32(0) 69 36 00 00<br />

LE NIJDROP<br />

Doortstraat 4, OPWIJK<br />

Tel 32(0) 052 356 165<br />

PANIQUE D'O<br />

10 Korenmarkt MECHELEN<br />

PIT’S<br />

Sint Rochuslaan COURTRAI<br />

Tel 32(0)5 621 94 61<br />

RECYCLART<br />

25, rue des Ursulines<br />

BRUXELLES<br />

RIFFS CLUB<br />

5, rue des Telliers MONS<br />

THE ROCKERILL<br />

136, rue de la Providence<br />

MARCHIENNE<br />

Tel 32 (0)4 75 98 57 05<br />

LE SOJO<br />

Eénmeilaan 35, LEUVEN<br />

STADSSCHOUWBURG<br />

Theaterplein ANVERS<br />

Tel 32(0) 3 2291800<br />

LE TIPI<br />

13 rue Roture LIEGE<br />

LE VK<br />

76, rue de l'école BRUXELLES<br />

Tel 32(0)2 414 29 07<br />

LA ZONE<br />

27 rue Méan LIEGE<br />

Tel 32(0) 4 341 07 27<br />

30 • 146 DECEMBRE <strong>2010</strong>

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