BALTHAZARApplausePIASVéritable pépite du rockbelge, les BALT H A Z A Rréussissent dès lepremier album à créer ununivers bien à eux maissurtout avec énormémentde talent. Passé enpremière partie du concert de dEUS à Lille enoctobre, les BALTHAZAR se montrent tout de suite àl’aise avec la scène et leurs morceaux. Originaire deCourtrai, le groupe se forme en 2004 pour se forgerune solide réputation en Flandres puis en Belgique,leur talent leur permet de gagner un prix de meilleursjeunes artistes et ainsi d’enregistrer un premier EP,ils signent avec PIAS et sortent le très remarquableApplause. Ce 11 titres est soigné, la réalisation estproche d’une certaine perfection car cert a i n smorceaux sont enchaînés avec celui qui le précèdeavec parfois une simple note de violon. A noter qu’il ya en plus des 11 titres deux morceaux live, c’est lapetite gourmandise que le groupe nous offre. Leurrock alternatif est rythmé, parfois mélancolique maisil y a toujours une ligne de basse ou un rythme debatterie pour encenser les morceaux, c’est un excellentalbum issu de la scène belge, encore une fois.. ledeuxième album se prépare mais appréciez déjà celuicic’est un régal !Senor KEBABABATON ROUGEFragments D'Eux MêmesPure Pain Sugar RecordsBATON ROUGE est constitué quasiment de toute laformation de Daïtro. Même, si on peut y retrouverpar moment dans les passages plus homogènes unecomparaison avec Daïtro, ça s'arrête là. Le chantvarie sur l'intensité des textes. Il nous amène dansdes très belles perpectives mélodiques ou s'entrechoquentles guitares, et aussi dans la puissancepesante et lourde par moment. Le son est envoyé,brutal. On est attentif sur l'ensemble des titres. Lamusique nous plonge dans un bon punk rock noisyavec des passages plus lourds, des mélodies aiguës,lissées. On aborde avec plaisir des titres comme“Tous Seuls”, “Sur Un Banc”, “Que Les Fils” est letitre phare de cet album à la mélodie entêtante et seschœurs qui renforcent cette mélancolie, “Ça Colle ALa Peau”, “Aérosols”. Puis “Collecter Les Sons” quise termine en son électro répétitif un peu inutile vules huit morceaux intenses joués par le groupe.BATON ROUGE arrive à nous empoigner avec force etémotion.Grégory SMETSBROUSSAÏLive : Rêve D'évolutionNyavibes Records /SocadiscPas facile de voguer dansun flow de reggæ, desurcroit, français sanspenser aux clichésenfumés généré par unstyle de musique tropméconnu. Pourtant, et c'est certainement, à forced'aller au charbon, au contact du public queBROUSSAÏ a su tirer son épingle du jeu et hisser lereggæ français vers le haut.Nulle doute aussi que les textes engagés susciterontchez vous une conscience sociale si vous vous donnezla peine de les écouter. Ceci dit, cela ne sera pasfacile tant l'octet à la rythmique hypnotique accaparenotre ouïe. Un vrai big band reggæ technique et subtilqui a le groove dans la peau. Ce live est en plus agrémentéd'un DVD, bien que le Blueray aurait étéencore mieux tant la qualité de montage et mise enscène sont bons.Sylvain STRICANNECOWBOYJUNKIESSing In My Meadows(Nomad Series Vol 3)Latent / Proper /Harmonia MundiCeux qui, comme moi, enseraient restés à leurssépulcrales Tr i n i t ySessions (voire, à leurs débuts d'il y a vingt ans, avecl'étonnant Whites Off Earth Now !!), vont en êtrepour leurs frais. En effet, le “groupe-homologué-par-L o u - R e e d - p o u r- l a - m e i l l e u r e - r e p r i s e - d e -”Sweet Jane””repasse ces temps-ci les plats avec un opus d'unenoirceur à faire passer les regrettés 16 Horsepowerpour Martin Circus, et Joy Division pour les Musclés.Il y a certes du Neil Young et du Hendrix, dans cetteguitare à tête chercheuse, au feedback bardéd'échardes (“ 3 rd Crusade”, “It's Heavy DownHere”), et la douce Margo Timmins (qu'on auraitjusque là invitée à prendre le thé sans confession) semue, sous les effets conjugués d'un volume sonorepeu commun dans sa fratrie, et d'un echo-delaypermanent, en prêtresse vindicative (“Late NightRadio”, “A Bride's Price”). Psychédélique, qu'ilsdisent... Au sens où le grand John Cippolina l'entendait,alors (voire Gov't Mule, sur le jazzy-funk“Hunted”). La plage titulaire porte même les stigmatesassumés du Led Zep III ! Une musique à perdrepied : sombre, lourde et aussi irrépressible qu'unelame de fond en plein solstice d'hiver. Vertigineux.Patrick DALLONGEVILLE36 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011
CELTIC WOMANAn Irish JourneyIMEAfin de promouvoir lamusique Irlandaise,quatre jeunes femmes;Lisa Kelly, Chloë Agnew,Lisa Lambe et Ly n nH i l a ry, ont crée en2004, la formationCELTIC WOMAN. Le succès a été immédiat et c’estaux Etats-Unis que le groupe réalise une grossepartie de ses ventes (six millions d’albums écoulés).Douze tournées plus tard, An Irish Journey – Le SonIrlandais, leur nouvelle création, a été engendrée afinde sensibiliser le public francophone. Au-delà desvoix, nous ne retrouvons pas ici le mouvement d’orchestrationcelte traditionnel. En effet, elles sont pluscontemporaines voire même édulcorées, dans l’espritdu public que le groupe souhaite toucher.Emmanuel QUEVAen concert 12/06/2012 Anvers [B] LOTTO ARENACROSSINGATE7 000 000 001ScreamsPervade Prod /Manitou MusicC R O S S I N G ATE proposeun metal saupoudréd’electro façon Distuberdet Union Underground,mais à la grande différence de bons nombres deformations influencées par le neo metal, les cinq Parisiensont su éviter les tics caractéristiques liés à cecourant musical apparut au début du second millénaire.Un genre que l’on réappréciera dans uneprochaine décade, car il faut toujours laisser passerdix ou quinze ans avant de relancer un style qui aétait une mode à son époque (prenez l’exemple duson des 90s qui fait un retour en force), une musiquequi fait écho chez les trentenaires d’aujourd’hui! 7000 000 001 Screams, second album de CROS-S I N G ATE, fait la part belle aux mélodies, auxémotions en alliant puissance et énergie sans jamaistomber dans l’agressivité gratuite (d’ailleurs “DistrictOf Consciousness”, “Cherry Trees Path” et “LoveCity” pourraient faire office de singles tant ils réunissentl’essence de leur savoir faire… Shinedown n’estpas loin !). Ajoutez à l’ensemble une belle Prod deYann Klimezyk. Le final “Where Snowflakes Fall” estune rencontre improbable entre le groupe Orgy (danssa première partie) et un guitar hero orienté neoclassique prenant le relais sur un long solodantesque! Que dire de plus…DJ NEUROTIC<strong>156</strong> DECEMBRE 2011 • 37