12.07.2015 Views

presto!156

presto!156

presto!156

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

chanteur a baissé (un peu) la reverbe qui habituellementlui cache la voix, comme tous ces groupes étasuniens(The Drums bien sûr, Beach Fossils, AtlasSound, Deerh u n t e r...), et les guitares acoustique etélectrique s'emparent de l'espace restant, et tournent,tournent. Encore !William A. BERNARDYANN TIERSENSkylineMute RecordsAprès avoir suivi son clairobscurchemin de poussière(“Dust Lane”), YannTIERSEN continue sonvoyage. Arrivé au boutd'une longue traverséesur une autre côté(“Another Shore”), il est sûrement de l'autre côté del'Atlantique – pour les références musicales. Il ne saits'il doit continuer, ou vivre, tout simplement (“I'mGonna Live Anyhow”). En levant la tête, il croise des“Monuments”, qui se ressemblent tous et le dépassent.D'ailleurs les villes lui font peur, et il essaie derejoindre la mer par les caniveaux (“Try To Reach TheSea” sur “Gutter”). Poursuivi en cherchant la sortiedes docks (“Exit 25 Block 20”), il hésite, se blesse(“Hesitation Wound”), et se fait arrêter en pleinefuite. Il demande pardon à ceux qu'il a quitté, ou ceuxqui l'ont quitté (“Forgive Me”), avant son procès (“TheTrial”). Il pense à la fille qu'il n'aura jamais connu,avant de s'évanouir (“Vanishing Point”). Votre histoiresera peut-être différente, mais ce disque, avec pourseule ligne de mire l'horizon (“Skyline”) vous feraimmanquablement voyager.William A. BERNARDMAÏA VIDALGod Is My BikeCrammed DiscsNouvelle découverte dulabel Bruxellois Crammed,la délicate et internationaleMaïa VIDAL. Pourson premier véritablealbum (le premier était unEP composé reprises), lajeune demoiselle nous propose de découvrir sonunivers fait de comptines chaleureuses, teintéesd’une multitude d’instruments dont elle a elle-mêmeassurée le jeu. Brides d’accordéon, violon, guitares,sonorités décalées enrichissent les morceaux etaccompagnent délicatement la voix de Maïa VIDAL.Burlesque et univers enfantins se côtoient sur God IsMy Bike à la grande joie de l’auditeur. Hommage àses origines françaises, deux titres sont interprétésdans le langue de Molière.Emmanuel QUEVATOM WAITSBad As MeAntiAlors qu'il s'apprête àfêter dignement son62ème anniversaire (le 7décembre), Tom WAITSdemeure toujours aussiinclassable. On peutcertes situer ses ascendants(au premier rang desquels d'illustres alluméstels que Howlin' Wolf et Captain Beefheart, liste quel'on peut augmenter du non moins fêlé Screamin' JayHawkins, cf. ici “Raised Right Men”). De même pourses émules (Arno, oui, mais avez-vous jamais entenduSandy Dillon ?). De même, la clique fidèle qui l'entourede disque en disque, pour certains depuis plus devingt ans : le bassiste Larry Taylor (ex-Canned Heat),David Hidalgo (Los Lobos), Charlie Musselwhite,Augie Meyers (ex- Sir Douglas Quintet), l'omniprésentMarc Ribot, et le propre fils de Tom, Casey, à labatterie. Sans oublier bien sûr l'âme sœur, sonépouse et sa muse, Kathleen Brennan, qui co-signeet co-produit à nouveau l'ensemble. Parmi la galeriede monstres distingués que convoque une fois encorele grand Tom, “Get Lost” évoque à la fois les Crampset les regrettés Unknowns de Bruce Joyner, tandisque “Face The Highway”, “Talking At The SameTime”, “Pay me”, “Kiss Me”, et les hispanisants“Back In The Crowd” et “New Year's Eve” renvoientau spleen de ses propres Small Change et BlueValentine. La plage éponyme et le terrifiant “HellBroke Luce” renouent quant à eux avec la veinebricolo-trash de Bone Machine. Il est malaisé d'évaluerà chaud toute nouvelle livraison de pareil lascar :en l'occurrence, seule la perspective permet de distinguerà terme un bon disque d'un excellent. Pourparaphraser les Stones d'il y a plus de 35 ans (àpropos, Keith Richards s'illustre ici sur quatre titres,dont le forcément stonien “Satisfied”, et l'émouvant“Last Leaf”), Tom WAITS for no one...Patrick DALLONGEVILLEDIDIER WAMPASTaisez MoiAtmosphériquesGagnons du temps et del'espace : si vous neconnaissez pas DidierWAMPAS, passez immédiatementà la chroniquesuivante. Maintenantqu'on est entre nous, uneanecdote : début 2001, un bled de 200 âmes, à 20km de Laon (Merlieux-et-Fouquerolles, ça se nomme).Et là, un café-musiques de 400 places, autogéré pardes anars, et en butte à une municipalité autiste.Didier Chappedelaine (alias Wampas) doit s'y produire46 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!