12.07.2015 Views

presto!156

presto!156

presto!156

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

disquaire, mais tous les nouveaux groupes sonnentcomme si je les avais déjà entendus”. Antiquoi, déjà ?La vérité, c'est que la ligne claire sur laquelle se tientHERMAN DUNE renvoie straight to Buddy Holly (ici,“Monument Park” et “The Rock”) et au Velvet (“YourLove Is Gold”), et que les disques des frangins (toutcomme ceux d'Adam Green et Jeffrey Lewis, cf. ici“The Long Long Run”) permettent aux fans meurtrisde Jojo (Jonathan Richman) de tenir entre deux livraisons(forcément décevantes) de ce dernier (ici, “AhHears Strange Moosic”, “Lay Your Head On MyChest”, “My Joy” et “Just Like Summer”) - et c'estdéjà pas si mal, je vous assure... Conclusion : ça y ena bon disque, si toi pas aimer, retourne donc chezHuman League et lâche moi les tongs...Patrick DALLONGEVILLEJANE'S ADDICTIONThe Great Escape Artist Capitol RecordsToujours en avance sur leur temps, et bien plus enayant su créer leur propre son, les Californiens ontinspiré une pléthore d’artistes comme NIN, TooL,VAST ou RATM. A l’instar de The Cult (autre formationmajeure ayant toujours eu un train d’avance maissans jamais réellement connaître le succès), l’entitéJANE’S ADDICTION a su rester en marge des codesdu mainstream US depuis maintenant 24 ans decarrière. Tout ce qui a fait la carrière de ce combomythique (cette voix si particulière à fleur de peau,ces arrangements de guitares aériennes et schizophrènes,cet ensemble de batterie/percussions prochedu tribal, cette basse éternellement présente etsoignée, et cette sensibilité qui leur est propre) ,toutse retrouve sur les dix titres que forme The GreatEscape Artist, nous offrant alors des instants degloire retrouvée, comme “Underground”, le magnifiqueet prenant “Irresistible Force”, “Twisted Tales”,“Splash…” et le final “Words Right Out…”. Comme àson habitude, l’œuvre ornant la pochette est une toilede Perry Farrel en personne. Le genre d’album quis’écoute en boucle… Ça veut tout dire.DJ NEUROTICHANNIEL KHATIBWill The Guns Come OutBecauseAlors voici donc lasupposée nouvelle 7èmem e r veille du rock.Passons sur son pédigréeatypique (depuis quand lerock demande-t-il ses papiers à quiconque ?). DeHanni El KHATIB, on a déjà presque tout dit, etsouvent n'importe quoi. Le format guitare-batterierenvoyant avec facilité aux White Stripes et aux BlackKeys, une nuée d'apprentis rock-critics se sont mis àbrandir les étiquettes : depuis le MC5 jusqu'à BlackSabbath (rien moins), c'est le grand déballage... Alorsqu'avec un minimum de cérumen dans les esgourdes,le diagnostic s'avère évident : comme son homologuecontemporain King Khan, ce garçon s'inscrit dans laligne des premiers Who (“Loved One”, “Build,Destroy, Rebuild”), Stones (“Dead Wrong”) et MitchRyder. Tu me crois pas ? Alors, écoute sa versionitalo-balkanique du “Heartbreak Hotel” de l'autrebranque, là, ou encore celle (passée au papier deverre brisé) de cette vieille scie, “You, Rascal, You”.Quand il se pique de verser dans le folk (c'est pas lesWhite Stripes qui auraient fait ça, hein ?), plane aussil'ombre de grands disparus comme Fred Neil ou TimHardin. Moralité, méfiez-vous des étiquettes, un jour,on pourrait finir par vous en coller une, à vous aussi...À part ça, pochette rock de l'année, certes, et hautla main !Patrick DALLONGEVILLELIMP BIZKITGold CobraFLIP/InterscopeRecordsGold Cobra est un vrairetour en arrière qui n’estpas pour me déplaire.“Bring It Back” et “SharkAttack” auraient pu êtredatés de 1999, tant lechant hyper reconnaissable de Fred Durst sautille etvogue sur les courants d’un neo rap metal daté maishyper prenant ! Certains pourrait dire que ça nemène à rien, mais je trouve qu’eux au moins ne secache pas derrière du rock FM (Linkin Park), ni nerenie leurs bases hip hop (Papa Roach). LIMB BIZKITy va à fond et ça fait du bien ! Nous avons même droità la fausse ballade mélancolique et vénère en fin decourse (“Walking Away”). Les guitares sont trèsprésentes (signalons le second retour du six cordisteoriginal Wes Borland) partagées entre les fameux FXqui ont fait le succès de Chocolate Starfish And… audébut du millénaire et un son bien plus roots (commele Korn 2010). DJ Lethal est moins présent dans sesscratchs et autres samples, ce qui allège considérablementune prod bien trop surchargé par le passé(mais qui était la marque de fabrique de cette génération).Gold Cobra réserve quelques pépites dugenre tel “Get A Life” et son refrain à la Filter, un“Why Try” à l’esprit Cypress Hill, ou le final “Killer InYou” qui sonne comme du vieux Kid Rock. On ne s’ennuiejamais sur ce sixième album, beaucoup de titresnous donne le sourire sur des instants nostalgiquesd’une époque bien révolue (“Douche Bag”). Çagroove, ça rap sec (“Shotgun”) et ça s’écoute audixième degré à fond dans la bagnole en se prenantpour un real gangsta du ch’nord. “I’m Fuck You Up !Fuck You ! Fuck You Up !”DJ NEUROTIC42 • <strong>156</strong> DECEMBRE 2011

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!