Nouvelle opération « portes ouvertes » du CEA : un enjeu de taille

En deuxième chef, le nombre de relais antinucléaires. Les médias disposent d’une base de
contacts ahurissante de personnes à consulter pour s’exprimer contre le nucléaire. Beaucoup
sont prêts à saisir la moindre occasion pour vanter les mérites des énergies propres et fustiger
le nucléaire, quand les partisans de cette énergie et ceux qui n’ont rien à lui reprocher délaisse
la scène médiatique (ou du moins ne font pas l’effort de la défendre et se contentent
d’observer).
Enfin le mysticisme derrière lequel se dessinent toutes les activités du CEA et que perçoit le
grand public. Entre ce que le CEA pense, ce qu’il veut dire, ce qu’il dit en vrai, ce qu’il ne dit
pas, ce qu’on l’oblige à dire et ce que Mme Michu comprend et retient, il y a plein de
manières différentes de ne pas s’entendre. Si les populations ne se sentent pas rassurées à
l’idée d’être entourées par le nucléaire, ce ne serait pas la première fois qu’il y aurait un
décalage entre une volonté politique nationale et un désaveu légitime du peuple.
Qu’est-ce-qui affaiblit le frein principal ?
Il y a des arguments sur lesquels nous pouvons jouer. Tout d’abord les Français
méconnaissent encore beaucoup les raisons avérées des différents accidents nucléaires qui ont
émaillé l’Histoire. Par exemple l’explosion de la centrale de Tchernobyl : c’est peut-être
l’occasion de mettre en avant les systèmes de sécurité et de maintenance mis en œuvre dans
les installations nucléaires françaises pour rassurer les foules, et leur expliquer que tout est
orchestré en France pour qu’un deuxième Tchernobyl n’ait pas la moindre chance de se
reproduire.
Puis nous pouvons préciser aux Français deux choses : la probabilité de voir un événement
climatique ébranler une centrale, et toute la réflexion déjà engagée avant Fukushima sur la
prévention d’un tel événement, accompagnée de l’éventail des mesures et des plans d’action
anticipés le cas échéant.
Toute la communication réside dans le fait de convaincre in fine les Français des avantages du
nucléaire : indépendance énergétique, arme de dissuasion indispensable (mais cela concerne
le développement à des fins militaires plus que civiles), coût relativement faible en rapport
aux quantités d’énergie produites, etc. Les Français ne doivent pas craindre les dangers du
nucléaire mais discerner l’intérêt de conserver une telle source d’énergie.
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