29.06.2013 Views

Cancer du poumon non à petites cellules - Formes localisées non ...

Cancer du poumon non à petites cellules - Formes localisées non ...

Cancer du poumon non à petites cellules - Formes localisées non ...

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

En 2007, la méta-analyse de Douillard et al. [DOUILLARD2007], a comparé la survie globale<br />

d’une chimiothérapie <strong>à</strong> base de docétaxel <strong>à</strong> celle des chimiothérapies contenant un vincaalcaloïde<br />

(vinorelbine ou vindesine). Douillard et al. a montré un bénéfice en termes de<br />

survie globale en faveur <strong>du</strong> docétaxel (HR = 0,89 ; IC95 % [0,82-0,96] ; p = 0,004), mais<br />

pour chacun des 2 bras, les traitements étaient très disparates (monothérapie ou bithérapie,<br />

vindésine dans un essai, association <strong>du</strong> docétaxel <strong>à</strong> un sel de platine ou <strong>à</strong> la gemcitabine).<br />

Cependant, aucune hétérogénéité n’a été mise en évidence et différentes analyses de<br />

sensibilité ont consolidé ce résultat.<br />

L’essai randomisé de [FOSSELLA2003], publié en 2003, et inclus dans les méta-analyses de Chu<br />

et al. et Douillard et al., a montré la <strong>non</strong>-infériorité en termes de survie globale de<br />

l’association docétaxel-cisplatine en comparaison <strong>à</strong> vinorelbine-cisplatine (médiane de<br />

11,3 mois versus 10,1 mois ; p = 0,044), associée <strong>à</strong> une moindre toxicité. La <strong>non</strong>-infériorité<br />

n’a pas été démontrée lorsque le docétaxel était associé <strong>à</strong> <strong>du</strong> carboplatine.<br />

Une analyse détaillée de la qualité de vie dans cette étude a rapporté un bénéfice pour<br />

l’association contenant <strong>du</strong> docétaxel [BELANI2006].<br />

L’essai de Langer et al. n’a pas montré la supériorité <strong>du</strong> paclitaxel poliglumex-carboplatine<br />

en comparaison au paclitaxel–carboplatine [LANGER2008].<br />

Pemetrexed<br />

L’essai randomisé de [SCAGLIOTTI2008] a montré la <strong>non</strong>-infériorité de l’association pemetrexed-cisplatine<br />

en termes de survie globale (médiane de 10,3 mois dans les deux bras ;<br />

18,9 % versus 14 % <strong>à</strong> deux ans ; HR = 0,94 IC95 % [0,84-1,05])[SCAGLIOTTI2008].<br />

Une analyse de sous-groupe a suggéré la supériorité <strong>du</strong> pemetrexed pour les tumeurs <strong>non</strong><br />

épidermoïdes. Dans le sous-groupe de patients ayant un carcinome épidermoïde, la <strong>non</strong>infériorité<br />

de pemetrexed-cisplatine par rapport <strong>à</strong> gemcitabine-cisplatine n'a pas été retrouvée.<br />

Ces derniers résultats sont <strong>à</strong> considérer avec précaution <strong>du</strong> fait de la <strong>non</strong>-planification a<br />

priori de cette analyse de sous-groupe, de l’objectif de supériorité dans une étude de <strong>non</strong>infériorité,<br />

et ce d’autant plus que la randomisation des patients n’a pas été stratifiée selon<br />

l’histologie de la tumeur.<br />

CONCLUSIONS<br />

Parmi les molécules de troisième génération associées au sel de platine, aucune n’a<br />

montré sa supériorité par rapport aux autres en termes de survie globale (Niveau de<br />

preuve A).<br />

L’efficacité <strong>du</strong> pemetrexed semble liée <strong>à</strong> l’histologie de la tumeur, en faveur des tumeurs<br />

<strong>à</strong> prédominance <strong>non</strong> épidermoïdes en comparaison <strong>à</strong> l’association gemcitabinecisplatine<br />

dans une analyse de sous-groupe (Niveau de preuve C).<br />

Profil de tolérance des cytotoxiques<br />

Le risque de toxicité est comparable entre les différentes molécules, néanmoins les manifestations<br />

toxiques peuvent être qualitativement différentes.<br />

Dans l’étude de Schiller et al., les toxicités de grade 3-4 les plus fréquemment rapportées<br />

(≥10 %) pour les taxanes et la gemcitabine concernaient les neutropénies, l’anémie, les nausées<br />

et vomissements et l’asthénie. La gemcitabine était plus thrombopéniante (6 %, 3 % pour<br />

respectivement le bras paclitaxel-cisplatine et docétaxel-cisplatine versus 50 % pour le bras<br />

gemcitabine-cisplatine), mais avec moins de neutropénies fébriles (16 %, 11 % versus 4 %).<br />

RECOMMANDATIONS POUR LA PRATIQUE CLINIQUE CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES<br />

FORMES NON OPÉRABLES<br />

42

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!