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Cancer du poumon non à petites cellules - Formes localisées non ...

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Des premiers essais ont montré qu’une monothérapie avec une molécule de troisième<br />

génération était une approche acceptable.<br />

L’essai ELVIS de phase III de Gridelli et al. a rapporté, dans une population de 191 patients<br />

âgés de plus de 70 ans, un bénéfice sur la survie globale et la qualité de vie d’une monothérapie<br />

par vinorelbine en comparaison aux traitements symptomatiques seuls [GRIDELLI2001]<br />

(survie médiane de 27 semaines versus 21, p = 0,04).<br />

Depuis, dans l’essai comparatif de Kudoh et al., en comparaison <strong>à</strong> la vinorelbine, le docétaxel<br />

n’a pas montré de gain en survie globale (14,3 mois pour le docétaxel versus 9,9 mois,<br />

HR = 0,78 IC95 % [0,56-1,09, p = 0,138]) chez des patients de 70 ans ou plus (PS ≤ 2). La survie<br />

sans progression (5,5 mois versus 3,1 mois, p < 0,001) et le taux de réponse (22,7 % versus<br />

9,9 %, p = 0,019) a été significativement en faveur <strong>du</strong> docétaxel. En revanche, le docétaxel<br />

était associé <strong>à</strong> une incidence plus élevée de toxicités de grade 3-4 (82,9% versus 69,2 %,<br />

p = 0,31). À noter, qu’il s’agissait d’un essai réalisé chez des patients japonais [KUDOH2006].<br />

En comparaison <strong>à</strong> la monothérapie, Gridelli et al. se sont intéressés <strong>à</strong> la bithérapie associant<br />

deux molécules de troisième génération chez des patients de plus de 70 ans [GRIDELLI2001].<br />

L’essai (MILES) a comparé l’association de vinorelbine-gemcitabine <strong>à</strong> celle de la vinorelbine<br />

seule et de la gemcitabine seule. La bithérapie n’a pas été plus efficace (médiane de survie<br />

globale de 30 semaines pour la bithérapie versus 36 semaines pour la vinorelbine<br />

(p = 0,93) et 28 semaines par la gemcitabine (p = 0,69)) avec un profil de toxicité en faveur<br />

des monothérapies. Ces premières données tendent <strong>à</strong> montrer un bénéfice/risque favorable<br />

de la monothérapie chez les sujets âgés, notamment en comparaison aux soins de support<br />

seuls ou <strong>à</strong> l’association de deux molécules de troisième génération<br />

Concernant le bénéfice/risque de l’association d’une molécule de troisième génération <strong>à</strong> un<br />

sel de platine par comparaison <strong>à</strong> une monothérapie, les premières données (rétrospectives)<br />

tendent <strong>à</strong> montrer un bénéfice/risque chez les patients les plus âgés, comparables <strong>à</strong> celui<br />

observé des patients les plus jeunes [BELANI2003] [LILENBAUM2005] [HENSING2003]. De plus,<br />

les résultats d’un essai randomisé de phase III montrant la supériorité en survie globale de<br />

l’association carboplatine / paclitaxel <strong>à</strong> la monothérapie de référence (vinorelbine ou<br />

gemcitabine) ont récemment été présentés <strong>à</strong> l’ASCO [QUOIX2010]. Quatre cent cinquante<br />

et un patients d’âge médian 77 ans [70-89] et de PS 0-2 (73 % PS 0-1) ont été inclus (sur 522<br />

prévus). L’étude a été arrêtée après une analyse intermédiaire planifiée <strong>du</strong> fait d’un bénéfice<br />

en survie statistiquement significatif pour le bras ayant reçu la bithérapie : médiane de 10,3<br />

mois [IC95 % = 8,3-13,3] versus 6,2 mois [IC95 % = 5,3–7,4] ; p = 0,00004). Dans ce bras, la<br />

survie globale <strong>à</strong> 1 an a été de 45 % versus 27 % pour le bras recevant la monothérapie. De<br />

même, la survie sans progression apparait meilleure dans le bras traité par bithérapie : médiane<br />

de 6,1 mois [IC95 % = 5,5-6,9] versus 3 mois [IC95 % = 2,6–3,9] ; p < 10 -6 ). Des toxicités<br />

hématologiques de grade 3-4 ont été plus fréquemment observées dans le bras bithérapie,<br />

notamment des neutropénies (54,3 % versus 14,3 %). Davantage de décès liés au traitement<br />

ont été observés dans le bras bithérapie (6,6 % versus 1,8 %).<br />

L’âge dans l’absolu n’est probablement donc pas un critère suffisant pour réfuter l’utilisation<br />

d’un sel de platine. L’évaluation de l’état physiologique général (fonction rénale, etc.) doit<br />

permettre de s’assurer de la bonne tolérance <strong>à</strong> la chimiothérapie. Chez les sujets les plus<br />

âgés, une évaluation gériatrique doit être réalisée avant décision thérapeutique. Plusieurs<br />

échelles sont utilisées qui permettent de prendre en considération les comorbidités liées au<br />

vieillissement [CHARLSON1994] [KAPLAN1974] [LINN1968]. Aussi, compte tenu <strong>du</strong> profil de<br />

tolérance <strong>du</strong> carboplatine, il apparaît raisonnable de le proposer <strong>à</strong> certains patients (en association<br />

<strong>à</strong> une molécule de troisième génération).<br />

RECOMMANDATIONS POUR LA PRATIQUE CLINIQUE CANCER DU POUMON NON À PETITES CELLULES<br />

FORMES NON OPÉRABLES<br />

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