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Cahier liturgique 2009 - Accueil

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Lecture d’un texte<br />

2 Chroniques 36, 14-23<br />

Lecture du Psaume<br />

« Je te cherche dès l’aube » (Psaume 62(63))<br />

Musique<br />

Propositions de lectures bibliques pour accompagner la lecture de Jean 3, 14-21<br />

Ephésiens 2, 4-10<br />

Commentaire 11<br />

Réflexion autour du texte<br />

Serpent guérisseur ou idole?<br />

Quand le Seigneur demande à Moïse d'ériger un serpent d'airain pour contrer les effets<br />

mortels de ces « serpents brûlants », le texte des Nombres (21, 8-9) évoque une ancienne<br />

tradition égyptienne qui était alors connue par les Israélites. Elle leur était compréhensible,<br />

puisqu'ils sortaient d'Egypte.<br />

Dans l'Egypte ancienne tout le monde s’accordait à penser que le corps dans lequel les<br />

divinités habitaient sur terre n'était pas leur forme véritable. Celle-ci restait cachée aux<br />

hommes. Certains traits caractéristiques du dieu étaient rendus visibles grâce à des figures<br />

artificielles ou à des figures naturelles comme les animaux.<br />

Dans l'introduction à son livre « Le Serpent », Virginie Gimaray le présente ainsi: sa<br />

forme, qui dessine une ligne en perpétuel mouvement, et ses caractéristiques biologiques<br />

dominées par les mues et la reptation, l'ont assimilé à la fertilité, à l'énergie vitale et aux<br />

mystères de la Nature. Né des profondeurs de la terre et de l'humidité aquatique, détient-il le<br />

secret des origines? Quels symboles recouvrent sa silhouette quand elle trace des spires<br />

onduleuses, qu'elle se dresse tel un trait sur une page blanche, qu'elle s'enroule en un cercle<br />

infini?<br />

Plus que toute autre espèce, le serpent déroute et fascine. Donne-t-il la mort ou possède-t-il<br />

la vie éternelle? Pourquoi est-il l'emblème des médecins et des alchimistes?<br />

Des anges en forme de serpents<br />

Pour mieux comprendre ce passage très difficile de l'élévation du serpent d'airain dans le<br />

désert et pour le situer dans son contexte, il faut se rappeler qu'en hébreu, il y a pour<br />

désigner les serpents une série de termes qui imitent le sifflement émis par nombre d'entre<br />

eux lorsqu'ils se sentent menacés: ainsi « tseph'a », « tsiph'oni », « shephiphon ». C'est à ce<br />

genre de noms onomatopéiques que fait aussi penser « Saraph », au pluriel « Seraphim ».<br />

Dans la Bible hébraïque, les Séraphins sont très clairement des serpents. Le son des<br />

paroles qu'ils font entendre évoque d'ailleurs aussi un sifflement: « qadosh », « qadosh<br />

YHWH tseba'ot ».<br />

Le mot « saraph » désigne un cobra, qui passait pour l'espèce de serpents la plus<br />

dangereuse. Le venin craché par le cobra cracheur « brûle » avant tout les yeux.<br />

Il faut voir dans la combinaison entre l’homme et le cobra, le « saraph », une manière de<br />

représenter l'étrangeté d'une expérience où l'homme est confronté à une réalité tout autre,<br />

inquiétante, qui l'interpelle et le saisit au plus profond de son être.<br />

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