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Bulletin N° 4 - Louis-xvii.com

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Ce document est encore inédit en langue française et je l’ai traduit afin qu’il ne soit pas<br />

perdu pour l’histoire de <strong>Louis</strong> XVII et pour la majorité de ceux qui ont le cœur assez haut placé<br />

pour s’intéresser à cette illustre victime de la Raison d’Etat – autrement dit du Crime d’Etat, <strong>com</strong>me<br />

<strong>Louis</strong> Blanc le faisait remarquer, précisément à propos de <strong>Louis</strong> XVII.<br />

Voici ce document naïf mais sincère :<br />

« Mémoire de C.Bekker, propriétaire d’Hôtel et de café à Delft, pour servir où cela pourra<br />

être utile.<br />

Hôtel Café Casino<br />

« Le mercredi 2 juillet 1845, est arrivé à son hôtel Casino, sur le Oude Delft quartier 2<br />

n°62 1 . Charles-<strong>Louis</strong> de Bourbon, duc de Normandie, fils de <strong>Louis</strong> XVI, Roi de France. « S.H. est<br />

arrivé l’après-midi à 5 heures avec son fils Edouard et il a occupé à l’étage la grande chambre de<br />

derrière. S.H. était assez bien portant à ce moment, mais fit connaître qu’il avait été indisposé<br />

depuis environ huit jours. Le but de l’arrivée de S.H. à Delft était, pour autant que j’ai appris, qu’il<br />

était en négociation avec le gouvernement pour quelques inventions qu’il voulait lui céder et dont<br />

S.H. devait donner des expériences ici, à la Construction 2 S.H. après avoir été trois jours ici, était de<br />

nouveau indisposé, se plaignant de douleurs au côté qui devinrent d’une telle nature que le secours<br />

d’un médecin fut reconnu nécessaire. C’est pourquoi le colonel Guts 3 , qui connaissait S.H.<br />

délibérait avec moi pour chercher un docteur, savoir Monsieur le Dr Soutendam, ce qui eut lieu. Il<br />

jugea nécessaire d’appliquer à S.H. des cataplasmes au côté et de prendre des boissons pour<br />

transpirer, qui furent préparées chez le pharmacien Witt Hamer 4 . Cela dura quelque jours sans<br />

aucun succès sur quoi survinrent de violentes fièvres chaudes et froides, ainsi que la jaunisse, après<br />

quoi il fut décidé avec la collaboration du major C.T. van Meurs, sous-directeur des magasins des<br />

arsenaux et des constructions 5 , d’entrer en consultation avec le Premier Officier de Santé présent,<br />

Monsieur Kloppert. Ces consultations ont duré quelques jours, après quoi quelque amélioration se<br />

montra chez le patient, même à tel point que Monsieur Soutendam, n’y vit plus aucun danger et osa<br />

risquer de remettre le patient seul à son honorable collègue Kloppert, <strong>com</strong>me devant se trouver pour<br />

une huitaine à Haarlem à une assemblée pour affaires religieuses. Alors, après environ quatre jours,<br />

la maladie s’accrut à nouveau si subitement en violence, que par haute intervention de la Haye fut<br />

ordonnée une consultation avec le chirurgien-major Snabilié 6 celui-ci a aidé à soigner environ huit<br />

jours S.H. et, entre autres, a fait donner à S.H. aussi un bain chaud, avec de l’eau froide sur sa tête,<br />

ce qui n’a amené aucun changement dans la maladie ; dans cet intervalle Monsieur le Dr Soutendam<br />

est revenu, de sorte qu’alors, à eux trois, Messieurs les Docteurs traitèrent le patient, sur quoi à la<br />

fin, il fut décidé d’envelopper sa tête de glace, n’a pu empêcher que S.H. est décédé le dimanche 10<br />

août 1845, l’après-midi à 2h/I2 aux suites de sa maladie, en présence de la famille de S.H. qui était<br />

venue ici d’Angleterre lundi 4 août . 7 Au décès de S.H. étaient présents l’épouse de S.H. 1<br />

1 Cette maison existe encore. Elle porte essentiellement le n°40<br />

2 Lisez : aux ateliers de constructions militaires (pyrotechnie)<br />

3 H.G.D.Goetz Lieutenant-Colonel, Commissaire de la milice.<br />

4 P.M. de Witt Hamer Je conserve <strong>com</strong>me une relique une petite boîte provenant de ce pharmacien et ayant<br />

contenu les poudres prescrites le 3 aoùt 1845 à « Mjn Heer<strong>Louis</strong> » Cette boîte avait été religieusement<br />

conservée par la fille de M.Bekker que j’ai pu retrouver à Amsterdam l’année dernière.<br />

5 C.T. van Leurs, plus tard général, aide-de-camp du Roi et Ministre de la Guerre, est né à La Haye le 13<br />

novembre 1799 et décédé dans la même ville le 29 janvier 1894.<br />

6 Snabilié était le Chirurgien-Major du corps des Grenadiers, c’est-à-dire de la Garde du Roi Guillaume II.<br />

7 A propos de l’arrivée de la famille du Proscrit, l’avocat van Buren note dans son témoignage « chacun<br />

demeura stupéfait de la ressemblance des divers membres avec les gravures bien connues représentant la<br />

famille Royale de <strong>Louis</strong> XVI, la Reine Marie-Antoinette, Madame Elisabeth, etc.. et ceci ne contribua pas peu<br />

à fortifier la conviction de plusieurs personnes que celui qui avait vécu quelques mois parmi nous et nous<br />

déplorions la perte, avait bien réellement été le Fils de tant de rois, l’Orphelin du Temple. » Le août 1905, à<br />

la Haye, le général Gijsberri-Hodenpijl m’a raconté qu’étant venu avec ses parents à Delft en 1848, à l’âge<br />

de 10 ans, il avait en revenant de l’église wallonne un dimanche matin, passé devant une maison de l’Oude<br />

Delft et avait vu à une fenêtre « la Reine Marie-Antoinette » Et il est rentré disant à son père : « Papa, j’ai vu<br />

la Reine Marie-Antoinette. Donne-moi le livre avec les portraits, je te la montrerai « . Et son père lui ayant<br />

donné le livre, il lui avait montré un portrait de Marie-Antoinette qui s’y trouvait en disant : « Regarde, c’est la<br />

même « . et son père lui avait répondu : « ce n’est pas étonnant, car la maison devant laquelle tu es passé<br />

6

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