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4 IMPRESSION
THEMA
Nouveau, moderne
ou contemporain ?
Quelques points de repère.
Vous êtes à la FNAC. Rayon Musique : de la variété, divisée en pop,
techno ou chanson, voilà 95 % au moins de l’espace occupé.
Ensuite, ce qu’on appelle classique, et qui va de Bach à Ravel
et Stravinski, mettons environ 3 %, - et encore ! - avec un gros rayon
opéra, et un autre pour les chanteurs ! Et puis le jazz quelque 2 %,
et pour la dénommée musique contemporaine, moins d’1 % !
En n’omettant pas que le Moyen Âge est classé à part.
Alors, la musique contemporaine : un fossile, une survivance
(ce qui serait un paradoxe !) ?
Une graine pour les floraisons à venir ?
Pierre Boulez, 2002. © Catherine Panchout/Corbis
Art nouveau
Ars nova: L’art nouveau, en musique, remonte
au XIV e siècle. Il s’agissait alors de renouveler
l’ars antiqua, l’art antique, sans le détruire…
Car, « ce qui est signifié dans l’expression de
nouvelle musique, toutefois, c’est un changement
de système musical », comme le dit
Adorno, dont l’ouvrage Quasi una fantasia
nous inspire. [1] Aujourd’hui, on oppose couramment
à la musique classique (qu’elle soit
baroque, classique au sens strict, ou romantique),
la musique « moderne et contemporaine
». Dans cette expression prudente, ce
qui est moderne impliquerait une certaine
modernité de forme ou de structure, de langage
ou de grammaire: modernité de Wagner
par rapport à Brahms, par exemple, ou de
Debussy par rapport à Rameau ; tandis que