PDF complet, en mémoire de l'ami Vincent - maelstrÖm

De mornes souverains traversant de mornes étendues avec le sentiment
D’être
En retard
Sans royaume
Étouffé par l’envol des étendards qui, mollement,
Flottent
Cartes de visite de ceux qui, toujours, éternellement,
Sont pris du désir de voir où tu habites et
Tu te tiens debout au sommet de l’histoire
Et les mornes Borgia extirpent de subtils poisons de la pierre
grossière qui orne leur bague mérovingienne et
D’infiniment subtils découpent à la scie un continent qui
N’existe même pas encore en tant que tel
Se le servent à la louche, à la pelle et
Tu te tiens vacillant au sommet de l’histoire
Heureux que les massacres de Katin, d’Auschwitz ou d’ailleurs
te tendent leurs mains vides
Désolé que les hordes qui cognent du front contre tes frontières
se voient opposée une fin
De non-recevoir
Tu ne cesses de tenter d’y croire et
Tes jambes te lâchent au sommet de l’histoire et
La route de la soie qui indique à des barbares le chemin
Vers d’autres barbaries Vers la vanité de leur propre faim
Vers d’autres cieux, d’autres filles,
D’autres lieux et
Tu flageoles au beau milieu de ton histoire
Histrion d’un théâtre mal perçu
Mal compris trop désiré peut-être Mais si mal que
Tu éprouve du mal à y croire, à vivre en permanence avec toi-même
Et tu vas trafiquer des parfums sur les pistes du Haggar et
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