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karl marx la guerre civile en france - communisme-bolchevisme

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Dans un article sur «l'Association internationale et ses buts», le Spectator 101 de Londres, (24 juin) <strong>en</strong><br />

pieux informateur qu'il est, cite, <strong>en</strong>tre autres exploits semb<strong>la</strong>bles, et ce<strong>la</strong> <strong>en</strong>core plus complètem<strong>en</strong>t<br />

que Jules Favre ne l'a fait, le docum<strong>en</strong>t ci-dessus m<strong>en</strong>tionné de l'«Alliance», comme l'œuvre de<br />

l'Internationale, et ce<strong>la</strong> a été fait onze jours après <strong>la</strong> publication de <strong>la</strong> réplique ci-dessus dans le Times.<br />

Ceci ne nous surpr<strong>en</strong>d pas. Il y a longtemps, Frédéric-le-Grand aimait à dire que de tous les jésuites,<br />

les jésuites protestants étai<strong>en</strong>t les pires.<br />

ESSAIS DE REDACTION DE "LA GUERRE CIVILE EN FRANCE" 102<br />

Ecrit par K. Marx <strong>en</strong> avril-mai, 1871<br />

Publié <strong>la</strong> première fois <strong>en</strong> <strong>en</strong>tier <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is et russe dans les Archives de Marx et d'Engels, tome III,<br />

1934<br />

Le texte original est <strong>en</strong> ang<strong>la</strong>is<br />

PREMIER ESSAI DE REDACTION DE "LA GUERRE CIVILE EN FRANCE"<br />

LE GOUVERNEMENT DE LA DEFENSE<br />

Quatre mois après le décl<strong>en</strong>chem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> <strong>guerre</strong>, lorsque le gouvernem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> déf<strong>en</strong>se eut donné un<br />

os à ronger à <strong>la</strong> Garde nationale de Paris, <strong>en</strong> lui permettant de montrer ses capacités de combat à<br />

Buz<strong>en</strong>val 103 , le gouvernem<strong>en</strong>t considéra que le mom<strong>en</strong>t opportun était v<strong>en</strong>u de préparer Paris à <strong>la</strong><br />

capitu<strong>la</strong>tion. Devant l'assemblée des maires de Paris réunis <strong>en</strong> vue de <strong>la</strong> capitu<strong>la</strong>tion, Trochu, <strong>en</strong><br />

prés<strong>en</strong>ce de Jules Favre, de plusieurs autres de ses collègues, et avec leur approbation, révé<strong>la</strong> <strong>en</strong>fin son<br />

«p<strong>la</strong>n». Il dit <strong>en</strong> propres termes:<br />

«La première question que s'empressèr<strong>en</strong>t de m'adresser mes nouveaux collègues, le soir même du 4<br />

septembre, fut celle de savoir si Paris était <strong>en</strong> état de sout<strong>en</strong>ir avec chance de succès un siège contre<br />

l'armée prussi<strong>en</strong>ne. Je n'hésitai pas à répondre négativem<strong>en</strong>t. Quelques-uns de mes collègues sont ici: ils<br />

peuv<strong>en</strong>t témoigner de <strong>la</strong> véracité de mes paroles et de <strong>la</strong> persistance de mon opinion. Je leur dis <strong>en</strong><br />

propres termes que, <strong>en</strong> l'état des choses, t<strong>en</strong>ter à Paris de sout<strong>en</strong>ir un siège contre l'armée prussi<strong>en</strong>ne serait<br />

une folie. Sans doute, continuai-je, ce pourrait être une folie héroïque, mais ce ne serait que ce<strong>la</strong>... Les<br />

événem<strong>en</strong>ts n'ont pas dém<strong>en</strong>ti ma prévision.»<br />

Le p<strong>la</strong>n de Trochu, dès le jour de <strong>la</strong> proc<strong>la</strong>mation de <strong>la</strong> République, c'était <strong>la</strong> capitu<strong>la</strong>tion de Paris et<br />

de <strong>la</strong> France. En fait, il était le commandant <strong>en</strong> chef des Prussi<strong>en</strong>s. Dans une lettre à Gambetta, Jules<br />

Favre lui-même al<strong>la</strong> jusqu'à avouer que, les <strong>en</strong>nemis à abattre, ce n'étai<strong>en</strong>t pas les soldats prussi<strong>en</strong>s,<br />

mais les «démagogues» (révolutionnaires) de Paris. Les promesses ret<strong>en</strong>tissantes faites au peuple par<br />

le gouvernem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> déf<strong>en</strong>se étai<strong>en</strong>t donc autant de m<strong>en</strong>songes délibérés. Ce «p<strong>la</strong>n», ils l'exécutèr<strong>en</strong>t<br />

systématiquem<strong>en</strong>t, <strong>en</strong> confiant <strong>la</strong> déf<strong>en</strong>se de Paris à des généraux bonapartistes, <strong>en</strong> désorganisant <strong>la</strong><br />

Garde nationale et <strong>en</strong> organisant <strong>la</strong> famine sous le régime de gabegie de Jules Ferry. Les t<strong>en</strong>tatives des<br />

travailleurs parisi<strong>en</strong>s, le 5 octobre, le 31 octobre, etc., pour remp<strong>la</strong>cer ces traîtres par <strong>la</strong> Commune,<br />

fur<strong>en</strong>t réprimées comme actes de conspiration avec les Prussi<strong>en</strong>s 104 ! Après <strong>la</strong> capitu<strong>la</strong>tion, le masque<br />

fut jeté (écarté). Les capitu<strong>la</strong>rds* [Les mots, phrases et passages <strong>en</strong> français dans le texte original sont<br />

indiqués par un astérisque.] devinr<strong>en</strong>t un gouvernem<strong>en</strong>t par <strong>la</strong> grâce de Bismarck. Etant ses<br />

prisonniers, ils conclur<strong>en</strong>t avec lui un armistice général dont les conditions désarmai<strong>en</strong>t <strong>la</strong> France et<br />

r<strong>en</strong>dai<strong>en</strong>t toute résistance ultérieure impossible. Remis <strong>en</strong> selle à Bordeaux, <strong>en</strong> tant que gouvernem<strong>en</strong>t<br />

de <strong>la</strong> République, ces mêmes capitu<strong>la</strong>rds*, par l'intermédiaire de Thiers, leur anci<strong>en</strong> ambassadeur, et<br />

de Jules Favre, leur ministre des Affaires étrangères, implorèr<strong>en</strong>t ardemm<strong>en</strong>t Bismarck au nom de <strong>la</strong><br />

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