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Vous ne voulez pas télécharger Flash mais ... - Lions en français

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Musique CD<br />

Claude Lamarque<br />

Strauss: U<strong>ne</strong> symphonie alpestre<br />

Gershwin: Concerto pour piano,<br />

Rhapsody in blue,<br />

“I got rhythm” variations<br />

Jean-Yves Thibaudet, piano<br />

Orchestre symphonique de Baltimore, direction<br />

Marin Alsop (versions originales jazzy et symphonique)<br />

1 CD Decca (distribution Universal)<br />

Magnifique CD que nous offre le plus américain<br />

des grands pianistes <strong>français</strong>, qui vit d’ailleurs à<br />

Los Angeles. Att<strong>en</strong>tion <strong>ne</strong> vous att<strong>en</strong>dez <strong>pas</strong> à<br />

écouter u<strong>ne</strong> très belle interprétation<br />

symphonique telle que vous <strong>en</strong> avez l’habitude,<br />

Thibaudet et le chef Marin Alsop ont décidé de<br />

se rapprocher de la tradition “jazzy” américai<strong>ne</strong><br />

telle que certains manuscrits du compositeur<br />

peuv<strong>en</strong>t le laisser supposer. Person<strong>ne</strong> n’est tout à<br />

fait d’accord là-dessus. Ce qui est certain, c’est<br />

qu’avec Thibaudet ça “swingue” et on redécouvre<br />

les œuvres sous ses doigts magiques. J’<strong>en</strong> ai parlé<br />

lors de son <strong>pas</strong>sage à Paris avec le pianiste luimême<br />

et il est justem<strong>en</strong>t convaincu d’avoir avec<br />

le chef Marin Alsop, lui aussi grand artisan de<br />

cette réussite, trouvé la voie peut-être définitive<br />

de ce style d’interprétation.<br />

82 Lion n° 626 septembre 2010<br />

Orchestre national de l’Opéra de Paris, direction Philippe Jordan<br />

1 CD Naïve<br />

Alors que de plus <strong>en</strong> plus de chefs de r<strong>en</strong>om quitt<strong>en</strong>t les grandes<br />

majors du disque pour se charger eux-mêmes de leur propre<br />

production, Naïve a le courage d’<strong>en</strong>registrer le premier disque du nouveau<br />

directeur de l’Opéra de Paris, dans u<strong>ne</strong> interprétation qui permet<br />

de découvrir toutes les couleurs d’un orchestre (et ce n’est <strong>pas</strong> notre orchestre<br />

de l’Opéra qui <strong>en</strong> manque). Il faut dire tout de suite que ce CD est étincelant,<br />

dans u<strong>ne</strong> œuvre où la concurr<strong>en</strong>ce est rude (Karajan, Jansons, Böhm, Haitink).<br />

Tous les pupitres sont ici admirables et quel bonheur de voir notre orchestre<br />

de l’Opéra et son chef rejoindre les plus grands. Karajan <strong>ne</strong> disait-il <strong>pas</strong> qu’avec<br />

Vi<strong>en</strong><strong>ne</strong> l’Orchestre de l’Opéra de Paris était le meilleur du monde?<br />

Olivier Grief: Concerto pour<br />

violoncelle, Sonate de Requiem<br />

pour violoncelle et piano<br />

H<strong>en</strong>ri Demarquette, violoncelle<br />

Giovanni Bellucci, piano<br />

Orchestre national de France,<br />

direction Jean-Claude Casadesus<br />

1 CD Accord (distribution Universal)<br />

Déjà dix ans qu’Olivier Grief nous a quittés et<br />

l’on se r<strong>en</strong>d compte maint<strong>en</strong>ant que ce fut un<br />

des grands compositeurs de notre époque. C’est<br />

après u<strong>ne</strong> longue abs<strong>en</strong>ce, g<strong>en</strong>re de retraite<br />

spirituelle, que le compositeur se remit à écrire<br />

<strong>en</strong>tre 1991 et 2000, et ce n’est <strong>pas</strong> moins d’u<strong>ne</strong><br />

cinquantai<strong>ne</strong> d’œuvres que celui-ci nous proposa<br />

durant cette période. Toute la musique de Grief<br />

est empreinte d’u<strong>ne</strong> grande s<strong>en</strong>sibilité et H<strong>en</strong>ri<br />

Demarquette s’est emparé <strong>en</strong> particulier du<br />

Concerto pour violoncelle avec un rare bonheur,<br />

accompagné par Jean-Claude Casadesus et notre<br />

Orchestre national. Ce n’est que justice de<br />

constater que les <strong>mais</strong>ons de disque <strong>en</strong>registr<strong>en</strong>t<br />

<strong>en</strong>fin la musique de cet homme dont l’humilité<br />

dans son art fut un exemple. U<strong>ne</strong> découverte.

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