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FUSS Charles témoignage

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Photos faites en 1943<br />

Le 1 er décembre 1943, il est fait état de son appartenance à la 2 ème compagnie du Réserve Grenadier<br />

Bataillon 476. Mi-décembre, sur plusieurs jours, il réintègre un certain nombre d’effets d’habillement, de<br />

matériels, et d’armement, et en perçoit d’autres.<br />

Selon ses souvenirs, il est séparé de ses camarades mosellans le 22 décembre, et dirigé vers l’Italie le 23. On<br />

peut supposer qu’il faisait alors partie du bataillon de marche 305/4 (Marsch-Bataillon 305/4), mis sur pied<br />

à cette occasion.<br />

Il arrive en Italie le 03 janvier 1944, puis affecté au 134 ème Régiment d’Infanterie, régiment d’origine<br />

autrichienne. Ce régiment fait partie de la 44 ème division d’infanterie, baptisée « Hoch Und<br />

Deutschmeister ». <strong>Charles</strong> occupe les fonctions de chargeur pour une mitrailleuse. Il participe à une<br />

manœuvre d’entraînement militaire avec la 1 ère compagnie du 134 ème Régiment d’Infanterie, puis est affecté<br />

à la 2 ème compagnie de ce régiment.<br />

Mi-janvier, son régiment participe à la bataille de Monte-Cassino, face aux unités américaines dans un<br />

premier temps puis, à la fin du mois, face aux troupes françaises, dans le secteur dit du Belvédère. Ces<br />

troupes sont composées de soldats nord-africains, encadrés par des européens. Ils font partie de la 3 ème<br />

Division d’infanterie Algérienne.<br />

« … la nuit, nous n’entendions rien. Les ennemis arrivaient en silence près des nids de mitrailleuses, ils<br />

poussaient une sorte de cri de guerre, et c’était fini … »<br />

Le 1 er février 1944, <strong>Charles</strong> décide de rejoindre les troupes françaises.<br />

« … celui qui était avec moi, un autrichien, a tiré sur notre Lieutenant, puis nous avons couru … arrivé<br />

dans les lignes françaises, je me suis fait dépouiller de ma montre par les soldats nord-africains … un sousofficier<br />

m’a plaqué au mur, et a armé son arme … je lui ai demandé ce qu’il faisait ... tu parles français m’a<br />

t’il dit, l’air étonné … je lui dit que j’étais de Metz, et lui ai expliqué mon parcours … il m’a répondu : tu as<br />

eu de la chance, je voulais venger mon frère tué la semaine dernière, et m’étais juré de tuer le premier<br />

allemand qui me tomberait sous la main … je lui ai demandé s’il était possible de récupérer ma montre … il<br />

m’a fait comprendre que non, malheureusement … j’ai remarqué que certains de ses soldats portaient un<br />

collier de fil de fer sur lequel étaient accrochées des oreilles humaines, ce qui était écœurant … en<br />

descendant vers les lignes françaises, je fus étonné du nombre de canons dont disposaient nos adversaires<br />

… pas étonnant que nous ayons eu autant de blessés aux jambes à cause des obus rasants … » (6)

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