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JBP 181 - Novembre 2005 - Soeurs du Bon Pasteur

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Journal <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong><br />

Réseau Asie -Pacifique<br />

Rencontre<br />

des responsables<br />

d’unité à Macau<br />

Les sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> <strong>du</strong><br />

district de Chine accueillent les<br />

membres de l’équipe générale<br />

de leadership Sœur Armelle<br />

Dehennault et Sœur Sabina Pathrose<br />

et nos responsables d’unité<br />

<strong>du</strong> réseau Asie-Pacifique<br />

pour leur réunion à Macau <strong>du</strong> 2<br />

au 7 octobre <strong>2005</strong>.<br />

La création <strong>du</strong> « Cercle Asie-<br />

Pacifique » est un des fruits de<br />

la rencontre des provinciales de<br />

la région Asie/Pacifique en Indonésie<br />

en novembre 2004. Les<br />

provinciales se rencontreront<br />

régulièrement pour un meilleur<br />

travail en réseau et pour un soutien<br />

mutuel.<br />

Sœur Anne Dalton d’Australie,<br />

Sr. Catherina Wayuningsih d’Indonésie,<br />

Sœur Anita Fernando<br />

<strong>du</strong> Sri Lanka et Sœur Carmelita<br />

Cruz des Philippines arrivèrent<br />

le 29 septembre et le 3 à Hong<br />

Kong. Sœur Armelle, Sabina et<br />

Briget Pailey de l’Inde arrivèrent<br />

le 1er octobre. Sœur Agnès Yamamoto<br />

<strong>du</strong> Japon, Susan Chia<br />

de Singapour et Ramani Silva<br />

No. <strong>181</strong> <strong>Novembre</strong> <strong>2005</strong><br />

de Corée arrivèrent directement<br />

à Macau.<br />

Nous sommes très heureuses<br />

de les accueillir, d’écouter leurs<br />

histoires au sujet des sœurs et<br />

de leur faire visiter Hong Kong.<br />

Le jour de la fête de sainte Thérèse<br />

de Lisieux et de la fête nationale<br />

de Chine elles ont expérimenté<br />

le « Yum Cha » une sorte<br />

de petit déjeuner à la Chinoise.<br />

Rencontre de RIMOA au Kenya<br />

Les <strong>Soeurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> <strong>du</strong> Réseau Îles, Moyen Orient, Afrique<br />

(RIMOA) se rencontrent à Nairobi, Kenya. 14– 22 novembre <strong>2005</strong>.<br />

Toutes les responsables des unités avec 1-3 soeurs “leaders<br />

potentiels” en Afrique, les Îles et Moyen Orient participent à la réunion.<br />

Le rencontre a inclus un atelier sur le ‘leadership' facilité par Sr.<br />

Honorine Yamba, SND, et un processus de restructuration con<strong>du</strong>it par<br />

le Conseil de Congregation.<br />

La rencontre s’est tenue à l'Institut Dimesse de Padoue à Nairobi.<br />

(Visitez Album Photo de notre site)<br />

(Debout et de gauche à droite) Srs. Anne Dalton, Australie,<br />

Bridget Pailey, Inde, Sabina Pathrose, Armelle Dehennault, Susan<br />

Chia, Singapore/Malaysie, Anita Fernando, Sri Lanka/Pakistan;<br />

Carmelita Cruz, Philippines; Agnes Yamamoto, Japon; (Assises<br />

de gauche à droite) Bernadette Yuen, District de Chine; Ramani<br />

Silva, Asie de l'est; et Catharina Wahyuningsih, Indonésie.<br />

Après le déjeuner elles ont pris<br />

le bateau pour Macau. C’était<br />

une heureuse journée. Nous<br />

prions avec elles pour que leur<br />

réunion soit féconde et riche de<br />

grâces. L’agenda de la<br />

rencontre incluait la<br />

restructuration, les réseaux et le<br />

travail au service des migrants.<br />

La visite de nos sœurs dans notre<br />

district a vraiment fortifié l’internationalité<br />

et le réseau de<br />

notre famille <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong>.<br />

S. Aida Casambre, Hongkong<br />

S. Helene Hayes, RBP, PhD<br />

écrit sur<br />

NOTRE ZÈLE<br />

ET LE VISAGE<br />

DU TRAFFIC HUMAIN:<br />

UN CRI LANÇINANT<br />

DE NOTRE TEMPS<br />

Voir pages 7-8


Lettres LETTRES Lettres<br />

(Ce qui suit sont des lettres reçues en réponse à la lettre que S.<br />

Brigid Lawlor et le Conseil de Congrégation ont envoyée à<br />

l’Ambassadeur Ronald Spogli, le 24 septembre <strong>2005</strong>. Les<br />

circonstances de cet envoi et un extrait de la lettre ont paru dans<br />

le Journal <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> #180, édition d’octobre.)<br />

TRAVAIL IMPORTANT<br />

Merci pour votre lettre <strong>du</strong> 24<br />

septembre. Je voudrais féliciter<br />

les Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> pour<br />

la somme importante de travail<br />

que vous accomplissez tant<br />

mondialement auprès des femmes<br />

et des enfants qu’en réponse<br />

à l’Ouragan Katrina. Le<br />

désastre causé par Katrina a<br />

suscité un torrent d’aide et de<br />

bonne volonté <strong>du</strong> monde entier<br />

et la réponse des citoyens italiens<br />

a été remarquable.<br />

Je vois la capacité des Américains,<br />

tant ici qu’à l’étranger, de<br />

faire entendre leur opposition à<br />

la politique des États-Unis<br />

comme une force fondamentale<br />

de notre démocratie. Bien que<br />

je ne partage pas votre évaluation<br />

de la situation en Irak, je<br />

crois que vous et moi sommes<br />

d’accord que le peuple irakien<br />

mérite un avenir de paix et de<br />

pros périté, libre de la tyrannie et<br />

de la terreur. Comme l’a exprimé<br />

clairement le Président<br />

Bush, tout retrait de troupes<br />

américaines se fera en coordination<br />

avec le Gouvernement irakien<br />

et nos partenaires dans la<br />

coalition et selon une échéance<br />

qui ne mettra pas en péril la s écurité<br />

et la stabilité de l’Irak.<br />

Je vous adresse mes meilleurs<br />

vœux pour votre travail à Rome<br />

et j’apprécie l’assurance de vos<br />

prières.<br />

Sincèrement,<br />

Ronald Spogli<br />

Ambassadeur, Ambassade des<br />

États-Unis d’Amérique, Italie<br />

EN SOLIDARITÉ<br />

AVEC LE PEUPLE IRAKIEN<br />

C’est avec grande émotion que<br />

nous avons lu la lettre que vous<br />

avez adressée, au nom de notre<br />

Congrégation, à l’Ambassadeur<br />

américain en Italie, M. Ronald<br />

Spogli, en solidarité avec le peuple<br />

irakien.<br />

Nous voulons vous exprimer<br />

notre profonde gratitude pour<br />

votre soutien à nos sœurs et<br />

frères en Irak ainsi qu’aux familles<br />

irakiennes qui sont disséminées<br />

à travers le monde et<br />

spécialement en Syrie. Nous<br />

voulons aussi vous dire combien<br />

nous sommes fières de notre<br />

Congrégation.<br />

Avec nos salutations de<br />

Damasse.<br />

Sœurs Etienne, Thérèse,<br />

Lolita et Marie Claude<br />

GRATITUDE<br />

Nous sommes une famille irakienne<br />

qui vit réfugiée au couvent <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<br />

<strong>Pasteur</strong>. Les Sœurs ont partagé<br />

avec nous le magnifique message<br />

que vous avez adressé à l’Ambas-<br />

sadeur américain. Nous sommes<br />

reconnaissants à vous et à toutes<br />

les Sœurs qui travaillent avec vous.<br />

Que Dieu vous bénisse toutes !<br />

Ces mots sont de nos enfants: Mon<br />

cœur est brisé mais des personnes<br />

comme vous me permettent de<br />

sourire.<br />

Que le Dieu de la Paix soit avec<br />

vous.<br />

Nous sommes un groupe de personnes<br />

irakiennes qui ont fui notre pays<br />

pour venir en Syrie. Nous avons<br />

enten<strong>du</strong> parler par les Sœurs <strong>du</strong><br />

<strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong>, de la lettre que vous<br />

avez envoyée à l’Ambassadeur de<br />

États-Unis en Italie à propos de la<br />

situation des irakiens vivant hors<br />

d’Irak.<br />

Nous voulons vous remercier pour<br />

ce geste et nous espérons que vous<br />

continuerez vos efforts en faveur de<br />

l’humanité. Ma Sœur, nous souffrons.<br />

Nous avons besoin d’aide<br />

pour nos enfants !<br />

Que Dieu vous bénisse et vous<br />

protège. — Un groupe de familles<br />

irakiennes.<br />

21 novembre: Présentation de la Vierge Marie<br />

Nouvelle Equipe de l’Australie/Aotearoa /Nouvelle Zélande<br />

De gauche à droite: S. Jan Ryan, Joan Murphy, Caroline Price,<br />

Anne Manning et Pamela Molony, nouvelle responsable<br />

provinciale.<br />

2<br />

Ouverte à l’Esprit, Marie a répon<strong>du</strong> avec une<br />

charité simple et ardente, se donnant<br />

totalement à la personne et à la mission de<br />

Jésus. (Const 9)<br />

«Je confirme et renouvelle de tout mon<br />

cœur»: voilà les paroles que nous prononçons<br />

à haute voix le jour de la Présentation , en<br />

union avec Marie qui fit l’offrande d’ellemême.<br />

Ceci n’est point une simple cérémonie<br />

tout extérieure, c’est un acte de cœur, un acte<br />

sincere, sans restriction aucune…


La Page des <strong>Soeurs</strong> Contemplatives<br />

Province d’ Autriche-Suisse<br />

Complémentarité à Innsbruck<br />

Les Sœurs contemplatives de la<br />

Province d’Autriche-Suisse accueillent<br />

Sœur Elena Jalop venant<br />

de la Province des Philippines,<br />

qui est arrivée le 6 Juin<br />

<strong>2005</strong>. Sr Elena est la quatrième<br />

Sœur contemplative de la communauté.<br />

Notre reconnaissance s’adresse<br />

à la Province des Philippines et<br />

aux Sœurs de Cebu qui généreusement<br />

ont envoyé Sr Elena<br />

pour les missions. Les <strong>Soeurs</strong>-<br />

Contemplatives d’Autriche-<br />

Suisse vivent en complémentari-<br />

té avec une Sœur apostolique,<br />

Sr Regina Exenberger, cinquième<br />

membre de la communauté.<br />

Nous accueillons toute Sœur qui<br />

désire se joindre à nous, et originaire<br />

d’un autre pays. Nous regrettons<br />

que Sr Tresina, de<br />

l’Inde, ne soit pas encore arrivée.<br />

Actuellement, Sr Elena suit<br />

un cours d’allemand à Innsbruck.<br />

Elle aime cette étude.<br />

Nous demandons à Jésus <strong>Bon</strong><br />

<strong>Pasteur</strong> et à notre chère Mère<br />

fondatrice d’envoyer de bonnes<br />

3<br />

et solides vocations à notre<br />

congrégation, spécialement à<br />

notre Province. Tandis que nous<br />

prions pour les travaux de nos<br />

Sœurs apostoliques, nous gardons<br />

profondément dans nos<br />

cœurs le réseau de prière de<br />

l’ONG, que nous soyons véritablement<br />

‘porteuses de vie avec<br />

et pour les pauvres <strong>du</strong> monde’.<br />

Les Sœurs contemplatives <strong>du</strong><br />

<strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> à Innsbruck<br />

Province d’IndeNepal: Croissance des CBP et solidarité avec RBP<br />

Notre présence en Inde a commencé<br />

en 1878 <strong>du</strong> temps de<br />

Mère Marie de la Visitation et<br />

s’est poursuivi jusqu’à ce jour,<br />

(127 ans) à l’exception d’un séjour<br />

de 7 ans à Trissur au Kérala<br />

de 1994 à 2000.<br />

En réponse à l’appel de Vatican<br />

II et aux Directives de nos Chapitres,<br />

un processus d’évolution<br />

de nos façons de vivre a commencé.<br />

Alors que nous mettons<br />

en œuvre ces changements, les<br />

éléments essentiels de notre<br />

mission demeurent.<br />

Croissance des Sœurs<br />

contemplatives et solidarité<br />

avec les Sœurs apostoliques<br />

Les efforts <strong>du</strong> généralat, les<br />

Chapitres, les Assemblées générales,<br />

la participation avec les<br />

Sœurs apostoliques nous ont<br />

mises en lien avec des Sœurs<br />

apostoliques et contemplatives<br />

d’autres Provinces. Dans notre<br />

Province, le partage sur l’apostolat<br />

et les ministères de nos<br />

Sœurs apostoliques nous a<br />

beaucoup rapprochées. Une<br />

réunion à Bangalore en 2001 a<br />

rassemblé des contemplatives<br />

de l’Asie de l’Est, Philippines et<br />

De gauche, S. Brigid, S. Lilly<br />

Sri Lanka, ce fut une expérience<br />

très enrichissante.<br />

Une de nos Sœurs, Sr Lily, est<br />

revenue dans notre communauté<br />

après 3 ans d’expérience en<br />

Corée. Nos relations inter provinciales<br />

ont apporté une grande<br />

solidarité entre nous et nous ont<br />

fortifiées. Trois Sœurs de Corée<br />

sont venues ici suivre un cours<br />

de théologie. Nos Sœurs Jacqueline<br />

Maria et Agnès ont<br />

achevé leur cours de théologie<br />

et actuellement, Sr Bridget et Sr<br />

Lily suivent le même cours.<br />

Comme communauté, nous bénéficions<br />

des sermons et réflexions,<br />

donnés régulièrement<br />

par les Jésuites tous les mois,<br />

Les soeurs et leurs amies<br />

des conférences données par<br />

les Bénédictins sur différents<br />

sujets nous enrichissent. Toutes<br />

les semaines, notre partage de<br />

la Parole de Dieu (Lectio Divina),<br />

menant à une résolution et<br />

à la mise en œuvre d’un point<br />

précis pour la semaine nous permet<br />

de grandir comme communauté.<br />

Présence des Sœurs<br />

contemplatives et son impact<br />

sur notre époque (millénaire)<br />

Tout en poursuivant certains des<br />

services traditionnels comme la<br />

couture, la broderie, la fabrication<br />

d’hosties (pains d’autel),<br />

fabrication de bougies, etc.,<br />

nous avons décidé d’avoir l’exposition<br />

<strong>du</strong> Saint sacrement tous<br />

les jours de 8 h 30 à 18 heures.<br />

Cela a amené plusieurs Sœurs<br />

apostoliques et des laïcs dans<br />

notre chapelle pour prier.<br />

Dans le silence et la solitude, ils<br />

communient avec Dieu, trouvent<br />

réconfort et paix. Des laïcs de<br />

toute situation de vie frappent à<br />

notre porte pour demander des<br />

prières.<br />

Nous continuons à prier Dieu<br />

qu’il nous envoie davantage de<br />

vocations.


Les Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> <strong>du</strong><br />

Sénégal ont organisé des journées<br />

vocationnelles dans une<br />

campagne pour promouvoir les<br />

vocations et accompagner celles<br />

qui seraient intéressées à s’unir<br />

à notre Congrégation.<br />

Cette année, nous en avons organisé<br />

deux : la première, <strong>du</strong> 7<br />

au 8 juillet pour les jeunes <strong>du</strong><br />

niveau élémentaire à laquelle 13<br />

jeunes ont participé. La<br />

deuxième qui a eu lieu <strong>du</strong> 29<br />

août au 1 er septembre, pour les<br />

étudiantes au niveau <strong>du</strong> baccalauréat<br />

et les universitaires de<br />

16 à 22 ans. Onze jeunes ont<br />

participé. Les deux journées se<br />

sont déroulées à Thies, notre<br />

première communauté au Sénégal.<br />

Le thème de la journée, pour les<br />

plus jeunes, était : « Reste avec<br />

nous, Seigneur », Les organis atrices<br />

étaient : S.Carmela Rodriguez,<br />

Yvonne Bambara et Eufrasia<br />

Farag. Les jeunes se sont<br />

montrées très enthousiastes et<br />

ont participé activement à toutes<br />

les activités. Elles ont exprimé<br />

leur gratitude et leur désir de<br />

participer aux mêmes activités à<br />

l’avenir.<br />

Des<strong>Soeurs</strong> de différentes communautés<br />

ont organisé les journées<br />

avec les plus grandes :<br />

Sœurs Yvonne Bambara (de<br />

Thies), S. Brigitte Ndione (de<br />

Dakar) et Sœurs Juanita Dano<br />

et Jeanne Ndene (de Mbour).<br />

Les jeunes filles venaient de différentes<br />

régions <strong>du</strong> Sénégal.<br />

Le thème de cette année était :<br />

« L’Eucharistie est la source de<br />

notre vocation » d’accord avec<br />

la célébration universelle de<br />

l’Année de l’Eucharistie, dans<br />

l’Église. Les sous -thèmes<br />

étaient : 1 er jour : « Les différen-<br />

Journées vocationnelles au Sénégal<br />

Profession Religieuse<br />

tes parties de l’Eucharistie »;<br />

2 ème jour : La Parole de Dieu et<br />

l’Eucharistie; 3 ème jour : L’Eucharistie,<br />

source de communion et<br />

de solidarité ».<br />

Ces quatre jours ont été remplis<br />

d’activités, de joie, de partage<br />

des responsabilités et des expériences.<br />

Les jeunes ont participé<br />

avec enthousiasme. Plusieurs<br />

talents ont été découverts; la<br />

créativité des participantes s’est<br />

démarquée. Chacune s’est enrichie<br />

et a été guidée vers des<br />

perspectives de chemins qui<br />

con<strong>du</strong>isent au <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong>.<br />

Cet événement de quatre jours a<br />

aidé une des aspirantes, Philo-<br />

mène Thiaw de Mbour, à se décider<br />

pour commencer le prénoviciat<br />

cette année. Les autres<br />

participantes ont dit que ces<br />

journées avaient fait grandir en<br />

elles le désir d’embrasser la vie<br />

religieuse, de cultiver leur vocation<br />

et de poursuivre leur discernement,<br />

pendant leurs études<br />

en attendant le moment opportun<br />

pour s’unir à la Congrégation.<br />

Chaque journée se terminait par<br />

l’Eucharistie suivie d’un repas et<br />

d’une petite fête organisée. Ce<br />

fut vraiment des réunions pleines<br />

d’enthousiasme.<br />

S. Juanita Dano, RBP<br />

PAEDAC : Un centre d’orientation<br />

Au début de l’année pastorale<br />

<strong>2005</strong>-2006, ici au Sénégal, nous<br />

désirons partager avec vous au<br />

sujet de PAEDAC (Points d’Accueil,<br />

d’Écoute et d’Accompagnement)<br />

C’est un centre d’orientation<br />

situé dans le cœur de<br />

Mbour (voisin de l’église paroissiale)<br />

à 90 km au sud de la capitale<br />

Dakar.<br />

PAEDAC est une structure<br />

créée en décembre 2003<br />

comme une extension de PARI-<br />

Dakar (un centre qui répond aux<br />

besoins des réfugiés). En réponse<br />

à la demande de l’Évêque<br />

de Dakar, S. Nirmala Abeyashinga<br />

a animé bénévolement l’équipe<br />

composée de quatre autres<br />

personnes de l’équipe de<br />

pastorale qui ont aussi travaillé<br />

bénévolement. Quand S. Nim ala<br />

est partie pour sa nouvelle<br />

mission à Maurice, en 2004, S.<br />

Yolande Roy accepta la responsabilité<br />

<strong>du</strong> Centre.<br />

Au début, les fonds vinrent de<br />

la bourse personnelle de deux<br />

S. Ma. Juanita Daño,<br />

missionaire au Senegal, a<br />

prononcé definitivement ses<br />

voeux au Couvent des <strong>Soeurs</strong><br />

<strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong>, Cebu,<br />

Philippines, le 4 Juin <strong>2005</strong>.<br />

(Visitez Album Photo de notre site)<br />

4<br />

dames laïques d’Allemagne :<br />

Herminie et Marielise Borsh.<br />

Kindermissionwerk of Aache<br />

aida aussi avec des fonds pour<br />

le projet.<br />

L’objectif initial lors de la création<br />

de ce Centre était de répondre<br />

aux personnes qui avaient<br />

besoin d’être accueillies, écoutées<br />

et accompagnées pendant<br />

qu’elles essayaient de<br />

résoudre leurs problèmes. Le<br />

Centre offre un appui moral<br />

et spirituel.<br />

Pendant sa première année<br />

de service, le Centre reçut<br />

beaucoup de demandes de<br />

personnes très pauvres de la<br />

ville de Mbour et de quelques<br />

villages voisins. Avec le<br />

temps PAEDAC étendit ses<br />

services à différents types de<br />

problèmes comme : désint égration<br />

familiale, chômage,<br />

analphabétisme, recherche<br />

de travail et d’aide pour des<br />

personnes affectées par le<br />

VIH-SIDA<br />

On nous demande aussi souvent<br />

des articles scolaires, de<br />

l’assistance médicale pour<br />

des malades, <strong>du</strong> transport<br />

pour des personnes qui sor-<br />

(Suite à la page 12)


En juillet 1991, le Mont Pinatubo,<br />

volcan éteint de la province<br />

de Zambales dans l’île de Luzon<br />

aux Philippines, entra brusquement<br />

en éruption. Des tonnes de<br />

cendres volcaniques tombèrent<br />

en pluie, submergeant plusieurs<br />

villes, les cendres atteignant<br />

presque les toits. Outre les terribles<br />

destructions que les citadins<br />

et les tribus indigènes qui<br />

vivaient sur les pentes de la<br />

montagne eurent à subir, une<br />

De gauche à droite, Srs. Frances Therese Sunga, Jane Pineda,<br />

Natividad Banaag, Carmelita Cruz et Lea Comia.<br />

autre conséquence imprévue de<br />

l’éruption fut la rapide évacuation<br />

<strong>du</strong> personnel militaire américain<br />

de la base aérienne Clark à<br />

Pampanga.<br />

Les Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> de<br />

Manille ont décidé de se renseigner<br />

sur la situation des serveuses<br />

de bar des night clubs de<br />

‘Angeles City’, la cité des Anges,<br />

et de voir ce qui pouvait être fait<br />

pour elles après le départ des<br />

soldats américains. Les Sœurs<br />

ont rencontré un certain nombre<br />

de jeunes filles avides d’une<br />

aide psychologique et d’instruction<br />

religieuse. A partir de là,<br />

deux ou trois Sœurs volontaires<br />

sont allées une fois par semaine,<br />

à tour de rôle, rencontrer<br />

les jeunes filles qui souhaitaient<br />

les rencontrer. Cela signifie un<br />

voyage en voiture de 1 heure et<br />

demie chaque fois en partant de<br />

Manille. Les rencontres se faisaient<br />

dans la première salle<br />

disponible d’une clinique <strong>du</strong> gouvernement,<br />

les Sœurs se trouvant<br />

souvent dans la nécessité<br />

de nettoyer la salle elles -<br />

mêmes, avant même de pouvoir<br />

s’asseoir. Ces rencontres informelles<br />

se sont poursuivies pendant<br />

plusieurs années jusqu’à ce<br />

que les Sœurs obtiennent <strong>du</strong><br />

Province de Philippines<br />

Rejoindre les femmes de la ‘Cité des Anges’<br />

maire d’Angeles City l’autoris ation<br />

de construire un centre de<br />

Conseil près de la clinique où<br />

toutes les jeunes filles qui travaillent<br />

dans les boîtes de nuit<br />

vont en consultation une fois par<br />

semaine pour avoir un certificat<br />

médical qui leur permet de continuer<br />

à travailler.<br />

Le centre a été construit et fonctionne<br />

depuis 1997. Lancé par deux<br />

Provinciales qui depuis lors ont terminé<br />

leur mandat, Sœur Natividad<br />

Banaag et Sœur Guadalupe Bautista,<br />

le Centre offre des services d’Accompagnement<br />

et de Formation<br />

spirituelle et morale. La plupart de<br />

ces jeunes femmes ont été attirées<br />

dans les night clubs pour des rai-<br />

5<br />

sons économiques et une affreuse<br />

pauvreté. Beaucoup d’entre elles<br />

viennent des provinces <strong>du</strong> sud <strong>du</strong><br />

pays.<br />

Aujourd’hui, Sœur Natividad continue<br />

ses visites hebdomadaires avec<br />

une ou deux autres sœurs. Durant<br />

ces rencontres, toutes les semaines,<br />

40 à 50 personnes suivent les leçons<br />

des Sœurs sur les questions<br />

de foi et de morale. Plus tard, dans<br />

la matinée, un autre groupe suit les<br />

mêmes enseignements. Ainsi environ<br />

100 femmes sont rejointes chaque<br />

semaine. Celles qui souhaitent<br />

avoir un accompagnement personnel<br />

rencontrent une Sœur dans un<br />

lieu privé.<br />

Noël est le temps fort, le sommet de<br />

l’année et les sœurs s’efforcent toujours<br />

de préparer un temps de fête<br />

avec un petit cadeau pour chaque<br />

personne présente. Davantage de<br />

Sœurs viennent à cette fête de Noël<br />

et elles aident au chœur de chant<br />

que les jeunes filles aiment beaucoup.<br />

Les photos montrent quelques-unes<br />

des activités qui se sont<br />

déroulées lors de la fête de l’an dernier.<br />

Angeles City, littéralement la ‘ cité<br />

des Anges’, a souvent été appelée<br />

la ‘Cité <strong>du</strong> péché’ à cause de la prolifération<br />

des bars et des boîtes de<br />

nuit et la prostitution ‘cachée’ que<br />

cela entraîne. L’apostolat ‘des Anges’<br />

n’est qu’un petit essai pour atteindre<br />

des femmes et des jeunes<br />

filles qui semblent n’avoir aucun<br />

moyen de vivre autre que vendre<br />

leur corps. La présence amicale des<br />

Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> et leur aide<br />

dénuée de tout jugement permet à<br />

ces femmes, nous osons l’espérer,<br />

de faire l’expérience de l’Amour sauveur<br />

de Jésus <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> et peutêtre<br />

de les faire sortir <strong>du</strong> marécage<br />

de la prostitution.<br />

S. Mary James Wilson<br />

Profession Religieuse à Hongrie<br />

S. Rojkó Ildikó prononce ses premiers voeux à Budapest,<br />

Hongrie le 22 Octobre <strong>2005</strong>. (Visitez Album Photo de notre site)


(Extrait d’un article publié<br />

dans le quotidien de Palerme,<br />

‘La Sicilia’ le 25 septembre<br />

<strong>2005</strong>.)<br />

A Torretta (faubourg de Palerme,<br />

Sicile) un grand bâtiment<br />

pour les personnes handicapées<br />

et âgées devrait être construit<br />

prochainement. Ceci a été ren<strong>du</strong><br />

possible par la générosité de<br />

bénévoles et d’hommes politiques<br />

mais surtout grâce à l’initiative<br />

de l’Association <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<br />

<strong>Pasteur</strong> de Palerme, dont la responsable<br />

est Madame Maria<br />

Rita Ribaudo.<br />

Le projet Oasi Arcobaleno<br />

Province d’ Italie<br />

(Oasis de l’arc en ciel) fut présenté<br />

aux autorités le 24 septembre<br />

<strong>2005</strong> par Sœur Juliana<br />

Carollo <strong>du</strong> Centre <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong>,<br />

Via Riserva Reale 7. Le nouveau<br />

bâtiment à trois étages<br />

deviendra une résidence pour<br />

10 personnes handicapées et 10<br />

personnes âgées, avec un maximum<br />

de 40 présences par jour.<br />

L’espace a été prévu pour assurer<br />

la formation interne, la théra-<br />

Nouvelles de Cote d’Ivoire<br />

Un centre pour personnes handicapées<br />

et personnes âgées à Torretta<br />

Nous avons été heureuses d'avoir la visite de Sr ELAINE Basinger,<br />

très courte mais très réconfortante ! La situation politique<br />

reste très floue, et le peuple ivoirien continue à souffrir, hélas ! En<br />

apparence, tout est calme et les rues sont très animées dans la<br />

journée. Mais, dès la tombée de la nuit, il faut rester chez soi, pour<br />

ne pas être agressé ! L'insécurité règne et de nombreuses communautés<br />

religieuses ont eu la visite de bandits, profitant de la<br />

situation pour piller et parfois agresser…<br />

Nous sommes plus favorisées, étant dans un quartier assez calme,<br />

et sous la surveillance constante d'un gardien. Notre curé a luimême<br />

été deux fois victime de tels bandits, d'autres prêtres également.<br />

Nous restons prudentes, mais nous arrivons à mener nos<br />

activités presque normalement : les unes au Centre de santé où<br />

les patients sont toujours noimbreux et les cas très douloureux .<br />

D'autres à la paroisse où se donnent maintenant les cours d'alphabétisation,<br />

d'autres encore à la maison même où nous recevons<br />

des jeunes filles et femmes <strong>du</strong> quartier pour des cours de<br />

broderie.....<br />

Que vous dire encore? Que nous vivons au jour le jour, sans trop<br />

penser à ce que nous devrons quitter, mais en essayant de tout<br />

remettre entre les mains <strong>du</strong> Seigneur!<br />

— S. Renée Mocci, RBP<br />

Profession Religieuse à Medellin<br />

Le 31 juillet, nous avons accompagné<br />

dans la joie et la gratitude,<br />

les jeunes YOLANDA AR-<br />

BOLEDA SALAZAR, Novice<br />

Contemplative et DIANA PATRI-<br />

CIA DUQUE GIRALDO, Novice<br />

apostolique qui prononçaient<br />

publiquement leurs premiers<br />

vœux.<br />

Ce fut une cérémonie très solennelle<br />

en présence de parents et<br />

amis très émus, attentifs aux<br />

moindres détails.<br />

L’Eucharistie fut présidée par le<br />

Père HUMBERTO DUQUE GI-<br />

RALDO, frère de Diana Patricia.<br />

Comme nous le voyons, Dieu<br />

continue d’appeler des cœurs<br />

qui veulent s’engager dans sa<br />

mission d’amour, selon le rêve<br />

de notre Fondatrice qui voulait<br />

maintenir vivants les deux poumons<br />

de notre Congrégation; ce<br />

qui devient possible grâce à l’attitude<br />

d’écoute de ces jeunes.<br />

6<br />

pie occupationnelle et de l’agriculture.<br />

Une équipe pluridisciplinaire<br />

de médecins, travailleurs<br />

sociaux, thérapeutes, infirmières,<br />

soignants de jeunes enfants,<br />

formateurs et diverses<br />

thérapies de réé<strong>du</strong>cation sont<br />

comprises dans le projet.<br />

C’est un énorme projet qui nous<br />

l’espérons sera fonctionnel dans<br />

2 ans. La construction commencera<br />

avant la fin de l’année<br />

<strong>2005</strong>, elle a été conçue par l’architecte<br />

Michela Pergolizzi. Le<br />

projet social a été élaboré par<br />

Anna Maria Pepi, directeur de la<br />

faculté de Psychologie de l’université<br />

de Palerme.<br />

Le projet fut conçu dès 1999<br />

quand l’association <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<br />

<strong>Pasteur</strong> acheta le terrain pour un<br />

bon prix au centre Oasi qui avait<br />

fait faillite. Maintenant l’objectif<br />

est de rendre visible et concret<br />

le concept ‘d’aimer son prochain’.<br />

C’est en pleine cohérence<br />

avec l’identité <strong>Bon</strong>-<br />

<strong>Pasteur</strong>. Ayant surmonté toutes<br />

les procé<strong>du</strong>res préliminaires,<br />

l’une des commissions parlementaires<br />

a approuvé le projet<br />

en allouant trois millions et demi<br />

d’euros.<br />

Beaucoup d’amis et de<br />

‘supporters’ qui soutiennent l’ini-<br />

(Suite à la page 12)<br />

De gauche, S. Yolanda et S.<br />

Diana Patricia<br />

(Visitez Album Photo de notre site)


NOTRE ZÈLE ET LE VISAGE DU TRAFFIC HUMAIN:<br />

UN CRI LANÇINANT DE NOTRE TEMPS<br />

Par Helene Hayes, RBP, PhD<br />

La mission spécifique de notre<br />

Congrégation nous vient directement<br />

<strong>du</strong> Nouveau Testament,<br />

plus précisément de la parabole<br />

<strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> qui laisse 99<br />

brebis pour partir à la recherche<br />

de « celle qui est per<strong>du</strong>e ». Au<br />

cours des 170 ans de notre histoire<br />

et dans chacun des 67<br />

pays où nous sommes, nous<br />

avons continuellement tenté de<br />

discerner, à chaque époque et<br />

pour chaque culture, qui sont les<br />

« brebis per<strong>du</strong>es »; les pauvres,<br />

les marginalisés, les ostracisés,<br />

les blessés par la vie et les exclus<br />

de la société.<br />

Cette mission est alimentée par<br />

une seule et fondamentale<br />

conviction: la personne humaine<br />

est sacrée. Cette valeur centrale<br />

est tout entière contenue<br />

dans la devise qui nous identifie<br />

: « Une personne vaut plus<br />

qu’un monde ». Notre mission<br />

nous appelle à nous ranger <strong>du</strong><br />

côté de ceux qui, d’une façon ou<br />

d’une autre, sont « per<strong>du</strong>s » : les<br />

sans -pouvoirs, ceux qui ne<br />

comptent pas dans la société,<br />

ceux et celles qui, à notre époque,<br />

sont des « nonpersonnes<br />

». Notre vœu de zèle<br />

nous définit comme existant<br />

pour ces « autres », pour ceux<br />

dont Jésus, le <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong>, disait<br />

qu’il les connaissait, qu’il les<br />

appelait par leur nom, qu’il les<br />

aimait et pour qui il avait donné<br />

sa vie. Il est évident et indéniable<br />

que la force motrice de notre<br />

mission <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> vient de<br />

notre quatrième vœu de zèle.<br />

Cette mission place la personne<br />

en danger ou victime de quelque<br />

exclusion que ce soit, au cœur<br />

de nos préoccupations.<br />

Pas étonnant, alors, que la<br />

question <strong>du</strong> trafic humain ait<br />

S. Helene<br />

émergé comme première priorité<br />

dans la Déclaration de notre<br />

Chapitre Général 2003, ce document<br />

qui guide les orientations<br />

de la Congrégation pour les six<br />

années suivantes. Une autre<br />

façon de décrire une Déclaration<br />

serait d’en parler comme d’un<br />

moyen de « rêver ensemble le<br />

meilleur des rêves de la part<br />

d’une humanité souffrante ». La<br />

Déclaration mentionnait en particulier<br />

que « des pauvres deviennent<br />

plus pauvres, des riches<br />

plus riches; des femmes et des<br />

enfants sont exploités, victimes<br />

«Notre mission nous appelle à nous ranger <strong>du</strong> côté de<br />

ceux qui, d’une façon ou d’une autre, sont « per<strong>du</strong>s » :<br />

les sans-pouvoirs, ceux qui ne comptent pas dans la<br />

société, ceux et celles qui, à notre époque, sont des<br />

« non-personnes »...<br />

de trafic; des migrants, réfugiés,<br />

Dalits, autochtones et autres<br />

sont exclus et marginalisés. »<br />

En réponse à cette affirmation,<br />

les déléguées se sont engagées<br />

de la part de nous toutes à être<br />

présentes dans des lieux frontière,<br />

à développer des formes<br />

nouvelles d’apostolat plus prophétiques,<br />

à faire une option<br />

préférentielle pour les pauvres,<br />

en priorité les femmes et les enfants<br />

exploités et victimes de<br />

trafic.<br />

Mon implication dans le dossier<br />

<strong>du</strong> trafic humain m’a con<strong>du</strong>it à<br />

élaborer et à mettre en oeuvre<br />

un projet de recherche de la part<br />

de la Congrégation; ce projet<br />

m’a con<strong>du</strong>it au Sri Lanka, en<br />

Thaïlande, en Corée, aux Philip-<br />

7<br />

pines, en Belgique, à Paris, Milan<br />

et Palerme pour y interviewer<br />

des femmes victimes de<br />

trafic. J’ai choisi ces pays d’Asie<br />

<strong>du</strong> Sud-Est et d’Europe parce<br />

que les Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong><br />

sont déjà impliquées dans ces<br />

dossiers et, par l’entremise de<br />

leurs propres programmes ou<br />

d’autres services, elles sont en<br />

relation avec des femmes qui<br />

ont été victimes de trafic dans<br />

chacun de ces pays. Cette manière<br />

de procéder m’a permis<br />

d’entrer plus facilement en<br />

contact avec des femmes victimes<br />

de trafic et a fait en sorte<br />

que les interviews risquent<br />

moins de traumatiser à nouveau<br />

les femmes. (L’échantillonnage<br />

pour la recherche aux États-unis<br />

est présentement en progrès.)<br />

Les variables étudiées étaient<br />

« l’adaptation sociale et ém otionnelle<br />

» des femmes, « la vie<br />

avant le trafic », « l’expérience<br />

d’être trafiquée » et « la vie<br />

après le trafic ». J’ai utilisé deux<br />

outils de recherche : une structure<br />

d’interview de femmes victimes<br />

de trafic et une structure<br />

d’interview d’informateurs ou<br />

d’intervenants comportant des<br />

questions semblables à celles<br />

contenues dans le questionnaire<br />

pour femmes victimes de trafic.<br />

Cependant, nous y avons ajouté<br />

plusieurs questions traitant des<br />

« meilleures pratiques » en termes<br />

de traitement et d’autres<br />

questions d’ordre légal ou règlementaire<br />

propres à leurs pays.<br />

À chaque endroit, j’étais accompagnée<br />

d’une sœur ou d’un<br />

membre <strong>du</strong> personnel qui<br />

connaissait les femmes, parlait<br />

leur langue ainsi que l’anglais de<br />

manière à me servir d’interprète.<br />

Au Sri Lanka, j’ai interviewé six<br />

femmes dans une prison où travaille<br />

une de nos sœurs; j’ai<br />

également interviewé quatre jeunes<br />

femmes de trois programmes<br />

ONG pour les femmes victimes<br />

de trafic. Deux de ces programmes<br />

étaient dirigés par des<br />

Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong>.<br />

En Thaïlande, j’ai interviewé<br />

cinq femmes Thaï victimes de<br />

trafic et bénéficiaires de notre<br />

(Suite à la page 8)


ZÈLE... (Suite de la page 7)<br />

programme <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> situé<br />

dans une grande station balnéaire<br />

et plaque tournante <strong>du</strong><br />

tourisme étranger.<br />

En Corée, j’ai interviewé cinq<br />

femmes russes qui avaient été<br />

trafiquées à Séoul. Deux Sœurs<br />

<strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> coréennes dirigent<br />

un programme résidentiel<br />

pour femmes victimes de trafic.<br />

Aux Philippines, j’ai interviewé<br />

dix femmes et adolescentes victimes<br />

de trafic résidant dans six<br />

centres <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> à Quezon<br />

City, Carson City, Angeles City,<br />

General Santos City, Batangas<br />

City et Cebu.<br />

En Belgique, cinq femmes ont<br />

été interviewées; je les ai rencontrées<br />

au Mouvement “Le Nid”<br />

où quelques Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<br />

<strong>Pasteur</strong> travaillent comme bénévoles<br />

et où il y a un accueil d’urgence<br />

pour les femmes victimes<br />

de trafic. Les femmes rencontrées<br />

provenaient de Roum anie<br />

et d’Albanie.<br />

À Paris, huit femmes ont été interviewées<br />

dans un centre rés identiel<br />

dirigé par une congrégation<br />

religieuse que plusieurs<br />

Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> connaissaient<br />

en raison de leur travail<br />

de contact avec les femmes victimes<br />

de trafic. Deux autres<br />

femmes ont été rencontrées par<br />

une Sœur <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> engagée<br />

dans le Mouvement « Le<br />

Nid ». Les femmes provenaient<br />

de Sierra Léone, <strong>du</strong> Maroc, de<br />

«Le trafic humain est un cri absolu et lancinant qui importe<br />

profondément et ce cri doit être enten<strong>du</strong>.»<br />

Côte d’Ivoire, <strong>du</strong> Niger, de Moldavie<br />

et de la République Tchèque.<br />

En Italie, cinq femmes d’un centre<br />

résidentiel <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> de<br />

Milan ont été interviewées; ce<br />

centre opère en collaboration<br />

avec Caritas Ambrosia. En Sicile,<br />

dans un programme rés identiel<br />

<strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong>, j’ai également<br />

interviewé cinq femmes<br />

victimes de trafic provenant <strong>du</strong><br />

Niger, de Roumanie, <strong>du</strong> Belarus,<br />

de Bulgarie et de Moldavie.<br />

Bien que je n’aie pas encore<br />

analysé les données recueillies<br />

Profession religieuse en Sri Lanka/Pakistan<br />

De gauche, Sr. Surani Karawgoda, Sr. Uzma Inayat (Pakistanais)<br />

et Sr. Princy Jayamanna ont prononcé leurs premiers Voeux à la<br />

Chapelle des <strong>Soeurs</strong> <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> à Nayakakanda, Sri Lanka,<br />

le 22 octobre <strong>2005</strong>. (Visitez Album Photo de notre site)<br />

ni terminé les entrevues de femmes<br />

victimes de trafic aux Étatsunis,<br />

je suis en mesure de partager<br />

avec vous les réponses de<br />

quelques unes des femmes à<br />

deux questions portant sur leur<br />

expérience :<br />

Qu’est-ce qui a été le plus pénible<br />

dans le fait d’être victime<br />

de trafic?<br />

« Être une prostituée et ne pas<br />

avoir le choix. »<br />

« J’avais 11 ans lorsqu’ils m’ont<br />

enlevée. »<br />

« C’était ma vie, quel droit<br />

avaient-ils de me prendre? »<br />

« Impossible d’oublier ce que j’ai<br />

vécu. »<br />

« D’avoir cons enti parce que je<br />

ne voulais pas mourir. »<br />

« La violence des clients. »<br />

« Je suis très amère; aucune<br />

fille ne fait cela de son propre<br />

gré; une haine a grandi en<br />

moi. »<br />

« Je dois boire avant de faire<br />

cela; si je ne suis pas saoule, je<br />

ne puis le faire. »<br />

« Avoir été sévèrement battue. »<br />

« Ils nous regardent comme si<br />

nous étions de mauvaises femmes.<br />

»<br />

Quelle a été votre plus grande<br />

peur pendant le temps où<br />

vous avez vécu le trafic?<br />

« D’être tuée par un client. »<br />

« Que le client devienne violent. »<br />

« Que tous mes rêves s’envolent. »<br />

8<br />

« De contracter le SIDA ou une<br />

MST. »<br />

« Une des filles a sauté d’un édifice<br />

et s’est tuée et je l’ai enviée. »<br />

« De perdre la raison. »<br />

« Qu’ils me fassent à moi ce qu’ils<br />

faisaient aux autres. »<br />

« J’avais peur surtout des clients<br />

sadiques. »<br />

« J’avais peur qu’ils me tuent ou<br />

qu’ils informent mes parents de ce<br />

que je faisais. »<br />

La dernière question demandait<br />

aux femmes ce qu’elles ressentaient<br />

de cette interview. Plusieurs<br />

ont dit avoir trouvé difficile de retourner<br />

ainsi dans ces souvenirs mais<br />

que si cela pouvait aider une fille à<br />

ne pas vivre la même expérience, ça<br />

en valait la peine. Une autre femme<br />

a commenté ainsi son expérience<br />

d’avoir été victime de trafic : « Cela a<br />

été douloureux. J’accepte que cela<br />

soit arrivé. J’ai survécu. Et je lutte<br />

chaque jour.”<br />

Le but de cette recherché est de<br />

publier un livre qui donnera la place<br />

centrale à la voix des femmes victimes<br />

de trafic, ces femmes ré<strong>du</strong>ites<br />

au silence, dépossédées, dépouillées<br />

de leur identité. Une recherche<br />

bien présentée peut faire en sorte<br />

que les gouvernements et les indivi<strong>du</strong>s<br />

ne puissent éviter de voir en<br />

face cette terrible violation des droits<br />

humains.<br />

L’enjeu crucial de cette question <strong>du</strong><br />

trafic humain est notre conviction<br />

centrale et fondamentale que chaque<br />

personne humaine est d’une<br />

infinie valeur et dignité et non une<br />

commodité qu’on peut acheter ou<br />

vendre à profit sur le marché noir.<br />

Martin Luther King Jr. nous rappelle<br />

que « nos vies touchent à leur fin le<br />

jour où nous devenons silencieux<br />

sur les choses qui comptent ». Le<br />

trafic humain est un cri absolu et<br />

lancinant qui importe profondément<br />

et ce cri doit être enten<strong>du</strong>.


Éthiopie : Fondation d’une Société d’Épargne et de Crédit<br />

Le Projet de la prise de pouvoir<br />

de la Femme est un programme<br />

d’épargne et de crédit<br />

fondé sous peu à Addis<br />

Abeda, Éthiopie. Cette démarche<br />

est en lien avec le<br />

nouveau projet que le Gouvernement<br />

de cette ville a<br />

créé le 11 février <strong>2005</strong>: Département<br />

des Affaires Sociales<br />

et Civiles.<br />

Le but <strong>du</strong> projet est d’aider<br />

les mères des enfants qui<br />

reçoivent de l’aide pour leurs<br />

études au Centre des Sœurs<br />

<strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong>. Deux cents<br />

femmes se sont enregistrées<br />

et 300 foyers ont été visités<br />

avant l’inscription. Au moment<br />

de l’enregistrement les<br />

femmes ont payé 3.00 Birr et<br />

elles ont commencé immédiatement<br />

à épargner, car la<br />

politique veut que la femme<br />

qui désire recevoir le prêt,<br />

doit avoir déposé en épargnes<br />

20% de la somme<br />

qu’elle sollicite. Les femmes<br />

sont organisées en groupes<br />

de 20 membres et elle doivent<br />

suivre et compléter un<br />

cours de préparation de base<br />

dans l’administration.<br />

Ce cours comprend les thèmes<br />

suivants :<br />

• Définition de la pauvreté<br />

• Quel est le but de ma vie?<br />

• Que veut dire être une<br />

femme d’entreprise?<br />

• Est-ce que je veux que mon<br />

commerce progresse?<br />

• Spécifier ce que signifie entreprise.<br />

• L’ambiance d’une entreprise.<br />

• Problèmes d’une entreprise<br />

: commerce, besoins<br />

<strong>du</strong> client, perfectionnement<br />

des pro<strong>du</strong>its, marché, prix,<br />

publicité.<br />

• Planification : prix d’achat,<br />

inversion, valeur <strong>du</strong> travail,<br />

valeur de la gestion, détermination<br />

des prix; calcul <strong>du</strong> profit.<br />

• Administration de l’entre-<br />

prise. Usage des registres.<br />

• Usage des recours.. Usage<br />

<strong>du</strong> temps. Besoin de repos.<br />

• É<strong>du</strong>cation de base pour la<br />

santé.<br />

S. Clemencia Flora, des Philippines,<br />

a tracé le programme<br />

en ses différentes<br />

phases et étapes et elle attend<br />

sa réalisation avec l’aide<br />

de deux personnes éthiopiennes<br />

: Zemen Tadesse,<br />

travailleur social et Tigist<br />

Works, chef d’épargne et crédit.<br />

S. Clemencia croit fermement<br />

que les personnes peuvent<br />

s’aider elles -mêmes,<br />

pendant que Zemen et Tigist,<br />

pleins d’enthousiasme pro-<br />

fessionnel en ce domaine,<br />

s’engagent dans la prise de<br />

pouvoir des personnes, particulièrement<br />

des femmes.<br />

Prise de pouvoir des femmes<br />

au Centre <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<br />

<strong>Pasteur</strong> - Juin <strong>2005</strong><br />

Les Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong><br />

<strong>Pasteur</strong> travaillent en<br />

Éthiopie depuis 1971. En<br />

ce pays, la Communauté<br />

est internationale: ses 12<br />

Sœurs viennent<br />

d’Éthiopie, États-Unis,<br />

Irlande, Philippines, Inde<br />

et Indonésie. Elles<br />

ont 3 communautés et 5<br />

projets : 3 à Addis Abeba<br />

et 2 à Wolayta Soddo.<br />

Création d’un programme d’emploi<br />

Le programme est composé de deux parties : la formation de<br />

deux associations d’épargne et de crédit, chacun de 40 membres<br />

et un immeuble d’une capacité pouvant servir 120 femmes<br />

qui plus tard auront accès au crédit.<br />

La capacité de l’immeuble est un défi pour nous et maintenant<br />

nous essayons de fonder un programme d’alphabétisation pour<br />

la communauté de base.<br />

Le Gouvernement a ses règlements au sujet de la formation<br />

des associations qui accordent <strong>du</strong> crédit. Ces règlements doivent<br />

être bien connus des femmes avant la légalisation de l’association.<br />

Et c’est seulement ensuite que les femmes auront<br />

accès au crédit. L’étude des règles de l’Association et de l’élection<br />

des membres <strong>du</strong> comité est essentielle dans le programme.<br />

Pour assurer la vie <strong>du</strong> groupe il est nécessaire : le soin et l’attention<br />

à la dynamique <strong>du</strong> groupe et sa bonne compréhension<br />

de ce qui suit : coopération vs compétence; participation vs.<br />

éloignement; intérêt vs. indifférence et unité vs. division.<br />

9


Province d’Inde/Nepal: Processus d’Habilitation Légale<br />

Quitter le travail<br />

Entrer à l’École<br />

Environ quatre million d’enfants<br />

au travail ne bénéficient<br />

pas de leurs Droits à l’É<strong>du</strong>c ation,<br />

à la Santé, à l’Enfance,<br />

à la Vie… dans un pays qui,<br />

dans la constitution, garanti<br />

l’é<strong>du</strong>cation primaire obligatoire<br />

comme un de leurs<br />

droits fondamentaux…<br />

Le portrait d’ensemble de l’é<strong>du</strong>cation<br />

à Andhra Pradesh<br />

est un portrait tout en<br />

contrastes. Cet État est reconnu<br />

à la fois pour ses nombreuses<br />

initiatives et réussites<br />

dans le domaine de l’é<strong>du</strong>cation<br />

et pour son faible niveau<br />

d’é<strong>du</strong>cation et pour ses<br />

retards scolaires. Au niveau<br />

de l’é<strong>du</strong>cation dans son ensemble,<br />

Andhra Pradesh<br />

s’est classé 22 ième sur l’ensemble<br />

des États et Territoire<br />

de l’Inde, et 29 ième dans le<br />

cas de l’é<strong>du</strong>cation des Castes<br />

et des Tribus. En fait,<br />

Andhra Pradesh a le plus bas<br />

taux d’alphabétisation<br />

(61.1%) parmi les quatre<br />

états <strong>du</strong> sud <strong>du</strong> pays (Andhra<br />

Pradesh, Karnataka, Kerala<br />

et Tamil Na<strong>du</strong>).<br />

En l’an 2000, nous, Sœurs<br />

<strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> de Mangalagiri<br />

et Amaravathi, en Andhra<br />

Pradesh, avons commence à<br />

fixer notre attention sur les<br />

Droits des Enfants – droits à<br />

la Survie, à la Protection, au<br />

Développement et à la Participation.<br />

L’É<strong>du</strong>cation étant<br />

un des droits fondamentaux<br />

de l’enfant, nous déployons<br />

efforts et moyens pour s’assurer<br />

que tous les enfants<br />

aillent à l’école. Un de ces<br />

moyens a été l’ouverture d’une<br />

école résidentielle pour les enfants<br />

travailleurs des villages<br />

voisins. À ce jour, 1400 enfants<br />

ont pu être intégrés dans le système<br />

scolaire. Nous poursuivons<br />

nos efforts pour promouvoir<br />

les droits des enfants, pour<br />

mobiliser et motiver la communauté<br />

à prendre ses responsabilités<br />

et à façonner un meilleur<br />

avenir pour les enfants.<br />

Bien que nous soyons dans le<br />

3 ième millénaire, les vulnérables<br />

et les sans voix, qu’ils soient de<br />

la ville ou de la campagne, sont<br />

privés des commodités de base,<br />

de l’accès à l’information, au<br />

savoir et à l’é<strong>du</strong>cation ce qui<br />

con<strong>du</strong>ira notre peuple vers la<br />

libération et le pouvoir. C’est là<br />

l’appel de l’heure pour les Bergères<br />

: chercher les alternatives<br />

et continuer de mettre au défi le<br />

système corrompu qui ne reconnaît<br />

aucune valeur à la vie…<br />

Réseaux<br />

communautaires<br />

de voisinage<br />

Des communautés et des réseaux<br />

de participation pour la<br />

base:<br />

Grâce à un processus démocratique<br />

et inclusif, les enfants d’aujourd’hui<br />

se préparent en vue<br />

d’une participation politique future.<br />

Le Réseau Communautaire de<br />

Voisinage en vue de l’autogouvernance<br />

suscite de l’espérance<br />

dans une société qui a<br />

failli dans sa tâche d’assurer à<br />

son peuple la stabilité sociale,<br />

politique et économique ; il ouvre<br />

la voie aux désavantagés<br />

vers la participation dans le processus<br />

de prise de décision,<br />

vers l’accès à l’information et<br />

aux infrastructures qui, en retour,<br />

redéfinissent l’espace des<br />

parlements et des autres instances<br />

de gouvernance. Les parlements<br />

devraient venir là où sont<br />

les gens plutôt que d’obliger les<br />

gens à aller aux parlements. Le<br />

parlement devrait venir vers la<br />

base, vers les voisinages, dans<br />

10<br />

Dans un village des<br />

environs de Bangalore,<br />

Cérémonie<br />

d’engagement des<br />

enfants, après les<br />

elections<br />

parlementaires pour<br />

l’auto-gouvernance,<br />

ceremonie dont<br />

le personnel <strong>du</strong><br />

Gouvernement local est<br />

témoin.<br />

les lieux où vivent les gens. Ces<br />

parlements devraient, à la base,<br />

allouer de l’espace pour l’intervention<br />

directe des gen. C’est<br />

dans ce processus que se<br />

concentrent nos sœurs de la<br />

province qui sont particulièrement<br />

engagées dans les luttes<br />

des marginalisés au niveau de la<br />

base. Les Communautés de<br />

Base participatives et leurs Réseaux<br />

: des communautés qui<br />

habilitent les gens, les libèrent,<br />

les guérissent pour en faire des<br />

membres qui non seulement<br />

participent au choix de diverses<br />

solutions proposées mais qui<br />

sont aptes à considérer ensemble<br />

les problèmes.<br />

Le parlement<br />

des enfants… vers<br />

l’auto-gouvernance…<br />

Les enfants sont l’avenir de<br />

toute société et si nous leur<br />

transmettons une nouvelle<br />

conception de la gouvernance et<br />

de la participation, nous habiterons<br />

un monde meilleur. Nous<br />

n’aurons plus de guerre à engager,<br />

nous n’aurons plus peur des<br />

Superpuissances, nous n’aurons<br />

plus besoin d’accumuler des<br />

armes nucléaires pour faire<br />

preuve de force et y consacrer<br />

une large portion <strong>du</strong> budget annuel<br />

de l’État et <strong>du</strong> Pays.<br />

Le parlement des enfants est<br />

compose d’enfants de 6 à 18<br />

ans provenant de 25 à 30 familles<br />

des voisinages. Ainsi, il y<br />

aura 3 ou 4 parlements dans un<br />

Village, selon sa population.<br />

Les représentants élus de chacun<br />

des parlements de village<br />

forment le parlement <strong>du</strong> village –<br />

Gram Sabha – des représen-<br />

(Suite à la page 12)


Inde/Népal<br />

Le Népal, situé au pied de l’<br />

Hymalaya, est l’exemple<br />

même de la beauté naturelle,<br />

qui n’est pas atteinte par la<br />

pollution. Mais la situation<br />

sociale, économique et politique<br />

ne laisse pas prévoir un<br />

avenir brillant pour les gens<br />

<strong>du</strong> peuple, spécialement<br />

pour les femmes et les enfants.<br />

La situation politique<br />

actuelle a imposé des déplacements<br />

de population. Les<br />

filles ne sont plus envoyées à<br />

l’école dans les Villages. La<br />

plupart d’entre elles travaillent<br />

dans les champs. Elles<br />

sont aussi envoyées dans les<br />

villes ou à l’extérieur <strong>du</strong> pays<br />

pour travailler comme employées<br />

de maison. Le trafic<br />

des filles est très fréquent.<br />

Notre réponse aux besoins<br />

de ces filles est, progressivement,<br />

de gagner <strong>du</strong> temps.<br />

Nos <strong>Soeurs</strong> vivent dans un<br />

Village appelé le ‘Village des<br />

Possibles’, ce nom a été donné<br />

parce que le projet est de<br />

donner aux filles la possibilité<br />

d’apprendre et de gagner<br />

leur vie. Actuellement, 15<br />

jeunes ont entrepris une formation<br />

en différentes spécialités<br />

telles que con<strong>du</strong>ire une<br />

voiture, faire des vêtements,<br />

Jeunes filles au Centre de<br />

développement<br />

de l’artisanat manuel, etc.<br />

Le fait de vivre une situation<br />

difficile au Népal est un défi<br />

pour nos Sœurs mais notre<br />

engagement à la cause des<br />

jeunes filles et des femmes<br />

continue à donner sens et<br />

but à notre combat dans la<br />

ligne de notre mission.<br />

Inondations à Mumbai,<br />

Maharasthra<br />

Plus de 20 millions de personnes<br />

ont eu la vie perturbée,<br />

des milliers ont per<strong>du</strong> la<br />

vie alors que de lourdes<br />

pluies s’abattaient sur Mumbai,<br />

le centre financier <strong>du</strong><br />

pays. Les écoles restèrent<br />

fermées, les gens devaient<br />

rester chez eux, ensemble,<br />

pendant des jours et des<br />

jours, sans pouvoir avoir accès<br />

à de la nourriture et de<br />

l’eau potable; des routes<br />

étaient submergées, des<br />

trains et des vols annulés ;<br />

des déchets, des monts d’immondices<br />

et de carcasses<br />

d’animaux noyés flottaient en<br />

bien des lieux. L’eau dans<br />

certaines parties de Mumbai<br />

arrivait au genou. Près de<br />

130000 employés municipaux<br />

faisaient de leur mieux<br />

pour réparer des routes effondrées,<br />

des égouts bouchés,<br />

pour rétablir l’électricité<br />

et l’eau potable.<br />

La communauté de nos Sœurs à<br />

Andheri, Mumbai, a été <strong>du</strong>rement<br />

affectée. L’eau est entrée<br />

au rez de chaussée de la maison<br />

; les Sœurs qui étaient sorties<br />

se trouvèrent coincées dans<br />

les gares et dans les bus toute<br />

la nuit ; elles ont <strong>du</strong> marcher plusieurs<br />

kilomètres dans l’eau<br />

avant de revenir à la maison au<br />

bout de 24 heures. Ce fut une<br />

expérience poignante pour elles.<br />

La majeure partie des bidonvilles<br />

<strong>du</strong> secteur a été touchée au<br />

point d’être méconnaissable.<br />

Nos Sœurs et l’équipe <strong>du</strong> personnel<br />

<strong>du</strong> ‘Développement <strong>du</strong><br />

bidonville Ananthi’ s’engagèrent<br />

immédiatement dans un travail<br />

d’aide aux personnes et continuent<br />

à aider les gens dans les<br />

programmes de rénovation.<br />

11<br />

Abris temporaires près de<br />

Nagapattinam<br />

Jan Samarth Sanchalan,<br />

Balaghat<br />

Les Sœurs à Balaghat travaillent<br />

dans 20 villages pour le développement<br />

global des personnes<br />

marginalisées, spécialement des<br />

autochtones. Des groupes de<br />

femmes dans tous les villages<br />

vont de l’avant avec le Programme<br />

de Financement, récemment<br />

elles ont commencé la<br />

fabrication d’assiettes en feuilles,<br />

avec l’aide de machines.<br />

Elles suivent aussi une form ation<br />

de préparation de médicaments<br />

contre les maladies communes.<br />

Dans le cadre <strong>du</strong> programme<br />

concernant l’Eau, une pièce<br />

d’eau et un barrage furent construits<br />

par la population avec pour<br />

50% la contribution de IGSS<br />

( Service Social Indi-<br />

Germanique). Cela a permis d’irriguer<br />

75 hectares de terres et<br />

d’élever des poissons dans l’étang.<br />

Vendes vos Pro<strong>du</strong>its<br />

Dans une conférence d’affaires,<br />

deux femmes ont commencé<br />

une conversation sérieuse. A<br />

l’une dirige une entreprise de<br />

Coopération Nationale et l’autre,<br />

B, est la supérieure générale<br />

d’un groupe coopérant, une<br />

congrégation religieuse.<br />

A : Oh ! Ce pro<strong>du</strong>it que nous<br />

espérions mettre en vente en 3<br />

mois demande un temps<br />

énorme et beaucoup d’énergie…<br />

il prend forme cependant. Il doit<br />

conquérir le Marché global, atteindre<br />

le sommet. Qu’en est-il<br />

de vous et vos pro<strong>du</strong>ctions ?<br />

B : Ce que sont mes pro<strong>du</strong>its…<br />

mes sœurs…mes gens… mon<br />

être personnel…cela peut changer<br />

quelque chose dans le Marché<br />

Global.<br />

Sœur Bridget Paily et les<br />

Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong>


INDE... (Suite de la page 10)<br />

tants des parlements de village<br />

sont élus au niveau <strong>du</strong> parlement<br />

local et ainsi de suite au<br />

niveau <strong>du</strong> District, de l’État et<br />

finalement <strong>du</strong> Pays pour former<br />

ainsi le réseau global. Chaque<br />

Parlement élit des ministres pour<br />

les divers travaux et programmes<br />

et ils prêtent serment d’accomplir<br />

les tâches et de mener à<br />

bien le processus pour que le<br />

Parlement <strong>du</strong> Voisinage se<br />

continue. Ils participent à des<br />

discussions, des réflexions et<br />

des analyses, à l’identification<br />

des problèmes et à l’inventaire<br />

de solutions créative et d’alternatives.<br />

À l’âge de 18 ans, ils<br />

sont intégrés dans la communauté<br />

<strong>du</strong> Voisinage. Ils sont<br />

alors guidés par une idéologie<br />

nouvelle lorsque le pouvoir de<br />

décider est ainsi partagé et décentralisé<br />

vers les divers parlements<br />

au niveau de la communauté.<br />

Ceci leur permettra de<br />

vivre avec dignité, justice et intégrité,<br />

favorisant ainsi la vie à<br />

plein.<br />

SENEGAL... (Suite de la page 7)<br />

tent de prison et désirent retourner à<br />

leur lieu d’origine, des paiements de<br />

frais de scolarité pour des étudiants<br />

<strong>du</strong> primaire et <strong>du</strong> secondaire, etc.<br />

PAEDAC collabore avec nos associé-e-s<br />

laïques Le Centre est devenu<br />

un lieu de perfectionnement pour<br />

ceux qui veulent se pénétrer de notre<br />

charisme, intensifier le réseau de<br />

travail avec d’autres Congrégations,<br />

spécialement avec les <strong>Soeurs</strong> de<br />

Journal <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong><br />

Décembre<br />

République Tchèque, Indonésie,<br />

Hollande, Singapore/Malaysie<br />

Invitation<br />

Merci de bien vouloir envoyer vos<br />

articles, photos avec légende<br />

pour le Journal <strong>du</strong> <strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> à:<br />

REGINA KUIZON<br />

Casa Generalizia,<br />

Suore del Buon Pastore<br />

Via Raffaello Sardiello 20<br />

00165 Roma, Italia<br />

Email: ginargs@buonpastoreint.org<br />

LA MISSION<br />

Les Pères<br />

Eudistes ont<br />

célébré la<br />

Messe a la<br />

Maison<br />

Générale <strong>du</strong><br />

<strong>Bon</strong> <strong>Pasteur</strong> le<br />

2 octobre dans<br />

l’action de<br />

grâce pour leur<br />

mission prochaine aux Philippines. De gauche, P. Ron<br />

Bagley des États-Unis, P. Amadeo Pedrosa de Colombie et<br />

P. Pierre Marchand de France.<br />

ITALIE... (Suite de la page 5)<br />

tiative étaient là lors de sa Présentation.<br />

Un député déclara :<br />

’C’est une initiative qui mérite<br />

notre soutien parce qu’il témoigne<br />

dans notre organisation sociale<br />

d’un moyen d’alléger les<br />

souffrances des plus pauvres.’<br />

Différentes expressions d’encouragement<br />

ont été prononcées<br />

par les hommes politiques qui<br />

l’Immaculée Conception (la congrégation<br />

qui nous offre des médicaments)<br />

avec les organisations <strong>du</strong><br />

Gouvernement et d’autres. Une<br />

Sœur assure notre présence au<br />

Centre de santé de la localité et accompagne<br />

plusieurs femmes qui<br />

oeuvrent dans le milieu de la prostitution<br />

pour qu’elles connaissent notre<br />

manière de travailler. Comme<br />

notre communauté de Mbour n’a pas<br />

les fonds nécessaires pour aider ces<br />

femmes, PAEDAC répond souvent à<br />

ce besoin.<br />

PAEDAC a aussi d’autres activités :<br />

un programme d’alphabétisation<br />

soutenu par nos Associé-e-s laïques;<br />

un programme pour sensibiliser<br />

la conscience au sujet <strong>du</strong> VIH-<br />

SIDA et autres maladies transmises<br />

sexuellement, aux risques de la<br />

prostitution et à l’é<strong>du</strong>cation des valeurs<br />

intégrées dans la catéchèse.<br />

Trop souvent, les besoins et les problèmes<br />

auxquels nous faisons face,<br />

dépassent les possibilités financières.<br />

Nous ne voulons pas donner<br />

l’impression que PAEDAC répond à<br />

tous les problèmes. C’est clair que<br />

notre priorité est d’accueillir, d’écouter<br />

et d’accompagner. Nous es-<br />

Merci à nos soeurs pour la tra<strong>du</strong>ction:<br />

Sœurs Aline Bertrand, Karla Bernabé, Magdalena Franciscus, Charlotte Gill, Odile Laugier,<br />

Gilma María Muñoz, Rosario Ortiz, Adriana Perez, Digna María Rivas, Mary James Wilson<br />

12<br />

étaient présents à la Présentation.<br />

Parmi eux, le Ministre des<br />

Affaires régionales a dit :’Je<br />

vous promets directement que je<br />

garantirai tout le soutien nécessaire<br />

pour la réalisation de ce<br />

projet quand il en sera à la<br />

phase de l’exécution c’est à dire<br />

quand il commencera à fonctionner.’<br />

Le maire M.Davi fit remarquer<br />

que ‘c’est une réponse positive<br />

et concrète aux besoins<br />

professionnels et sociaux.’<br />

sayons d’accueillir toute personne,<br />

quelles que soient sa nationalité et<br />

sa religion. Ce qui nous préoccupe<br />

davantage, ce sont les situations<br />

d’extrême pauvreté.<br />

Puisque nos ressources économiques<br />

sont limitées, nous espérons<br />

réunir des fonds pour le Centre.<br />

Nous espérons que cette année, les<br />

fidèles qui fréquentent l’église locale,<br />

aideront généreusement ceux qui<br />

sont marginalisés et souffrants.<br />

Gratitude<br />

Les Sœurs <strong>du</strong> <strong>Bon</strong>-<strong>Pasteur</strong> <strong>du</strong> Secteur<br />

<strong>du</strong> Sénégal souhaitent exprimer<br />

leur plus profonde gratitude à Sœur<br />

Yolande Roy, pour sa générosité;<br />

elle est retournée au Canada le 11<br />

octobre <strong>2005</strong> après avoir donné 11<br />

merveilleuses années au Sénégal.<br />

Elle a servi comme Conseillère de<br />

Secteur pendant 6 ans et directrice<br />

<strong>du</strong> juniorat pendant 9 ans. Elle nous<br />

manquera beaucoup mais nous<br />

continuerons à lui être unie dans sa<br />

nouvelle mission. Merci et bonne<br />

chance, S. Yolande!<br />

—S. Juanita Daño, Sénégal

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