JBP 181 - Novembre 2005 - Soeurs du Bon Pasteur

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(Extrait d’un article publié dans le quotidien de Palerme, ‘La Sicilia’ le 25 septembre 2005.) A Torretta (faubourg de Palerme, Sicile) un grand bâtiment pour les personnes handicapées et âgées devrait être construit prochainement. Ceci a été rendu possible par la générosité de bénévoles et d’hommes politiques mais surtout grâce à l’initiative de l’Association du Bon- Pasteur de Palerme, dont la responsable est Madame Maria Rita Ribaudo. Le projet Oasi Arcobaleno Province d’ Italie (Oasis de l’arc en ciel) fut présenté aux autorités le 24 septembre 2005 par Sœur Juliana Carollo du Centre Bon-Pasteur, Via Riserva Reale 7. Le nouveau bâtiment à trois étages deviendra une résidence pour 10 personnes handicapées et 10 personnes âgées, avec un maximum de 40 présences par jour. L’espace a été prévu pour assurer la formation interne, la théra- Nouvelles de Cote d’Ivoire Un centre pour personnes handicapées et personnes âgées à Torretta Nous avons été heureuses d'avoir la visite de Sr ELAINE Basinger, très courte mais très réconfortante ! La situation politique reste très floue, et le peuple ivoirien continue à souffrir, hélas ! En apparence, tout est calme et les rues sont très animées dans la journée. Mais, dès la tombée de la nuit, il faut rester chez soi, pour ne pas être agressé ! L'insécurité règne et de nombreuses communautés religieuses ont eu la visite de bandits, profitant de la situation pour piller et parfois agresser… Nous sommes plus favorisées, étant dans un quartier assez calme, et sous la surveillance constante d'un gardien. Notre curé a luimême été deux fois victime de tels bandits, d'autres prêtres également. Nous restons prudentes, mais nous arrivons à mener nos activités presque normalement : les unes au Centre de santé où les patients sont toujours noimbreux et les cas très douloureux . D'autres à la paroisse où se donnent maintenant les cours d'alphabétisation, d'autres encore à la maison même où nous recevons des jeunes filles et femmes du quartier pour des cours de broderie..... Que vous dire encore? Que nous vivons au jour le jour, sans trop penser à ce que nous devrons quitter, mais en essayant de tout remettre entre les mains du Seigneur! — S. Renée Mocci, RBP Profession Religieuse à Medellin Le 31 juillet, nous avons accompagné dans la joie et la gratitude, les jeunes YOLANDA AR- BOLEDA SALAZAR, Novice Contemplative et DIANA PATRI- CIA DUQUE GIRALDO, Novice apostolique qui prononçaient publiquement leurs premiers vœux. Ce fut une cérémonie très solennelle en présence de parents et amis très émus, attentifs aux moindres détails. L’Eucharistie fut présidée par le Père HUMBERTO DUQUE GI- RALDO, frère de Diana Patricia. Comme nous le voyons, Dieu continue d’appeler des cœurs qui veulent s’engager dans sa mission d’amour, selon le rêve de notre Fondatrice qui voulait maintenir vivants les deux poumons de notre Congrégation; ce qui devient possible grâce à l’attitude d’écoute de ces jeunes. 6 pie occupationnelle et de l’agriculture. Une équipe pluridisciplinaire de médecins, travailleurs sociaux, thérapeutes, infirmières, soignants de jeunes enfants, formateurs et diverses thérapies de rééducation sont comprises dans le projet. C’est un énorme projet qui nous l’espérons sera fonctionnel dans 2 ans. La construction commencera avant la fin de l’année 2005, elle a été conçue par l’architecte Michela Pergolizzi. Le projet social a été élaboré par Anna Maria Pepi, directeur de la faculté de Psychologie de l’université de Palerme. Le projet fut conçu dès 1999 quand l’association du Bon- Pasteur acheta le terrain pour un bon prix au centre Oasi qui avait fait faillite. Maintenant l’objectif est de rendre visible et concret le concept ‘d’aimer son prochain’. C’est en pleine cohérence avec l’identité Bon- Pasteur. Ayant surmonté toutes les procédures préliminaires, l’une des commissions parlementaires a approuvé le projet en allouant trois millions et demi d’euros. Beaucoup d’amis et de ‘supporters’ qui soutiennent l’ini- (Suite à la page 12) De gauche, S. Yolanda et S. Diana Patricia (Visitez Album Photo de notre site)
NOTRE ZÈLE ET LE VISAGE DU TRAFFIC HUMAIN: UN CRI LANÇINANT DE NOTRE TEMPS Par Helene Hayes, RBP, PhD La mission spécifique de notre Congrégation nous vient directement du Nouveau Testament, plus précisément de la parabole du Bon Pasteur qui laisse 99 brebis pour partir à la recherche de « celle qui est perdue ». Au cours des 170 ans de notre histoire et dans chacun des 67 pays où nous sommes, nous avons continuellement tenté de discerner, à chaque époque et pour chaque culture, qui sont les « brebis perdues »; les pauvres, les marginalisés, les ostracisés, les blessés par la vie et les exclus de la société. Cette mission est alimentée par une seule et fondamentale conviction: la personne humaine est sacrée. Cette valeur centrale est tout entière contenue dans la devise qui nous identifie : « Une personne vaut plus qu’un monde ». Notre mission nous appelle à nous ranger du côté de ceux qui, d’une façon ou d’une autre, sont « perdus » : les sans -pouvoirs, ceux qui ne comptent pas dans la société, ceux et celles qui, à notre époque, sont des « nonpersonnes ». Notre vœu de zèle nous définit comme existant pour ces « autres », pour ceux dont Jésus, le Bon Pasteur, disait qu’il les connaissait, qu’il les appelait par leur nom, qu’il les aimait et pour qui il avait donné sa vie. Il est évident et indéniable que la force motrice de notre mission Bon Pasteur vient de notre quatrième vœu de zèle. Cette mission place la personne en danger ou victime de quelque exclusion que ce soit, au cœur de nos préoccupations. Pas étonnant, alors, que la question du trafic humain ait S. Helene émergé comme première priorité dans la Déclaration de notre Chapitre Général 2003, ce document qui guide les orientations de la Congrégation pour les six années suivantes. Une autre façon de décrire une Déclaration serait d’en parler comme d’un moyen de « rêver ensemble le meilleur des rêves de la part d’une humanité souffrante ». La Déclaration mentionnait en particulier que « des pauvres deviennent plus pauvres, des riches plus riches; des femmes et des enfants sont exploités, victimes «Notre mission nous appelle à nous ranger du côté de ceux qui, d’une façon ou d’une autre, sont « perdus » : les sans-pouvoirs, ceux qui ne comptent pas dans la société, ceux et celles qui, à notre époque, sont des « non-personnes »... de trafic; des migrants, réfugiés, Dalits, autochtones et autres sont exclus et marginalisés. » En réponse à cette affirmation, les déléguées se sont engagées de la part de nous toutes à être présentes dans des lieux frontière, à développer des formes nouvelles d’apostolat plus prophétiques, à faire une option préférentielle pour les pauvres, en priorité les femmes et les enfants exploités et victimes de trafic. Mon implication dans le dossier du trafic humain m’a conduit à élaborer et à mettre en oeuvre un projet de recherche de la part de la Congrégation; ce projet m’a conduit au Sri Lanka, en Thaïlande, en Corée, aux Philip- 7 pines, en Belgique, à Paris, Milan et Palerme pour y interviewer des femmes victimes de trafic. J’ai choisi ces pays d’Asie du Sud-Est et d’Europe parce que les Sœurs du Bon-Pasteur sont déjà impliquées dans ces dossiers et, par l’entremise de leurs propres programmes ou d’autres services, elles sont en relation avec des femmes qui ont été victimes de trafic dans chacun de ces pays. Cette manière de procéder m’a permis d’entrer plus facilement en contact avec des femmes victimes de trafic et a fait en sorte que les interviews risquent moins de traumatiser à nouveau les femmes. (L’échantillonnage pour la recherche aux États-unis est présentement en progrès.) Les variables étudiées étaient « l’adaptation sociale et ém otionnelle » des femmes, « la vie avant le trafic », « l’expérience d’être trafiquée » et « la vie après le trafic ». J’ai utilisé deux outils de recherche : une structure d’interview de femmes victimes de trafic et une structure d’interview d’informateurs ou d’intervenants comportant des questions semblables à celles contenues dans le questionnaire pour femmes victimes de trafic. Cependant, nous y avons ajouté plusieurs questions traitant des « meilleures pratiques » en termes de traitement et d’autres questions d’ordre légal ou règlementaire propres à leurs pays. À chaque endroit, j’étais accompagnée d’une sœur ou d’un membre du personnel qui connaissait les femmes, parlait leur langue ainsi que l’anglais de manière à me servir d’interprète. Au Sri Lanka, j’ai interviewé six femmes dans une prison où travaille une de nos sœurs; j’ai également interviewé quatre jeunes femmes de trois programmes ONG pour les femmes victimes de trafic. Deux de ces programmes étaient dirigés par des Sœurs du Bon Pasteur. En Thaïlande, j’ai interviewé cinq femmes Thaï victimes de trafic et bénéficiaires de notre (Suite à la page 8)
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Page 9 and 10: Éthiopie : Fondation d’une Soci
Page 11 and 12: Inde/Népal Le Népal, situé au pi

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