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L'accès au financement des PME en France : Quel rôle joué par la ...

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coûteux à mettre <strong>en</strong> p<strong>la</strong>ce. De l’<strong>au</strong>tre côté, <strong>la</strong> c<strong>en</strong>tralisation implique <strong>des</strong> coûts<br />

supplém<strong>en</strong>taires pour le principal liés à <strong>la</strong> collecte d’information et à <strong>la</strong> prise de décision.<br />

Les nouvelles technologies peuv<strong>en</strong>t affecter le choix de <strong>la</strong> banque <strong>en</strong>tre c<strong>en</strong>tralisation et<br />

déc<strong>en</strong>tralisation de <strong>la</strong> manière suivante. D’un côté, les TIC sont de nature à améliorer <strong>la</strong><br />

capacité de surveil<strong>la</strong>nce du manager, <strong>au</strong>gm<strong>en</strong>tant ses chances de détecter les écarts de<br />

conduite du chargé de cli<strong>en</strong>tèle. Ceci permettrait, <strong>en</strong> retour, d’<strong>au</strong>gm<strong>en</strong>ter <strong>la</strong> portée de <strong>la</strong><br />

déc<strong>en</strong>tralisation <strong>en</strong> réduisant les coûts d’ag<strong>en</strong>ce (Hubbard, 2000). De l’<strong>au</strong>tre côté, l’adoption<br />

<strong>des</strong> TIC permettrait de réduire les coûts de transmission de l’information du chargé de<br />

cli<strong>en</strong>tèle à son supérieur et l’utilisation <strong>des</strong> techniques de scoring permettrait d’améliorer les<br />

capacités d’évaluation du manager. Il <strong>en</strong> résulte, dans ce cas, une plus grande c<strong>en</strong>tralisation.<br />

Consolidation bancaire et architecture organisationnelle <strong>des</strong> banques<br />

Depuis <strong>la</strong> loi bancaire du 24 janvier 1984, le secteur bancaire français a connu un<br />

mouvem<strong>en</strong>t très int<strong>en</strong>se de restructuration, qui a <strong>en</strong>traîné une diminution régulière du nombre<br />

<strong>des</strong> établissem<strong>en</strong>ts de crédit. Le nombre <strong>des</strong> établissem<strong>en</strong>ts de crédit imp<strong>la</strong>ntés <strong>en</strong> <strong>France</strong><br />

(hors Monaco) a globalem<strong>en</strong>t diminué de plus de moitié depuis 1984, de 2001 établissem<strong>en</strong>ts<br />

<strong>en</strong> 1984 à 722 <strong>en</strong> 2008 (-64%) et <strong>au</strong> cours <strong>des</strong> dix dernières années sous revue, leur nombre a<br />

diminué de 37% (1143 <strong>en</strong> 1999). Au titre <strong>des</strong> évolutions profon<strong>des</strong> qui ont marqué cette<br />

restructuration depuis dix ans, il f<strong>au</strong>t rappeler <strong>la</strong> poursuite <strong>des</strong> regroupem<strong>en</strong>ts internes <strong>des</strong><br />

rése<strong>au</strong>x <strong>des</strong> banques mutualistes et coopératives et <strong>des</strong> caisses d’é<strong>par</strong>gne qui se sont inscrits<br />

dans une optique de recherche de <strong>la</strong> taille critique dans un univers caractérisé <strong>par</strong> un<br />

durcissem<strong>en</strong>t de <strong>la</strong> concurr<strong>en</strong>ce. Le système bancaire français se caractérise <strong>par</strong> un nive<strong>au</strong> de<br />

conc<strong>en</strong>tration croissant. A <strong>la</strong> fin de 2008, sur le territoire métropolitain, les sept premiers<br />

groupes bancaires collectai<strong>en</strong>t <strong>en</strong>viron 90% <strong>des</strong> dépôts et octroyai<strong>en</strong>t près de 84% <strong>des</strong> crédits.<br />

Une <strong>des</strong> conséqu<strong>en</strong>ces de ce processus de consolidation est <strong>la</strong> formation de grands groupes<br />

bancaires ce qui pourrait favoriser l’ori<strong>en</strong>tation vers <strong>des</strong> organisations de banque plus<br />

hiérarchique et moins déc<strong>en</strong>tralisée, <strong>au</strong>gm<strong>en</strong>tant <strong>la</strong> distance fonctionnelle <strong>en</strong>tre le prêteur et<br />

l’emprunteur et réduisant le <strong>financem<strong>en</strong>t</strong> re<strong>la</strong>tionnel (Alessandrini et al., 2005). Cep<strong>en</strong>dant,<br />

les étu<strong>des</strong> portant sur les fusions et acquisitions (F&As) ne <strong>par</strong>vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t pas à un cons<strong>en</strong>sus<br />

quant <strong>au</strong>x effets de <strong>la</strong> consolidation sur l’offre de crédit <strong>au</strong>x <strong>PME</strong>. Les analyses empiriques<br />

indiqu<strong>en</strong>t souv<strong>en</strong>t que les F&As <strong>en</strong>tre banques de petite taille favoris<strong>en</strong>t le <strong>financem<strong>en</strong>t</strong> <strong>des</strong><br />

petites <strong>en</strong>treprises alors que l’effet opposé ap<strong>par</strong>aît lorsqu’il s’agit de F&As de banques de<br />

grande taille. L’effet de <strong>la</strong> consolidation peut <strong>au</strong>ssi diverger selon le type de l’opération. Les<br />

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