Les transports vecteurs indispensables de la mondialisation

Un certains nombres d’Etats ont décidé de vendre leur souveraineté en proposant des pavillons dits de
complaisance c’est-à-dire ne correspondant pas à un État avec lequel il possède un lien effectif (open registry
flag). Ils ont pris une part considérable dans l’immatriculation des navires puisque les dix premiers pesaient 9%
de la flotte mondiale en 1955 et 65 % en 2010. Leurs tonnages augmentent de près de 80% entre 1980 et 2000.
Même les grands états (France, Angleterre ou l’Allemagne) ont mis en place leur propre pavillon afin d’éviter
une hémorragie, ce pavillon maintenant un haut niveau de sécurité mais se rapprochant au niveau social des
autres.
Ces micro-Etats pour la plupart obtiennent ainsi des ressources financières importantes mais n’assurent pas la
gestion réelle de leurs obligations notamment en termes de sécurité. Ces Etats nt celle-ci à des sociétés de
classification ou n’assument même pas les contrôles qu’ils sont censés effectuer. Une géographie particulière
apparaît avec le Panama en 1ère position, le Liberia en seconde, la Grèce en 3 ieme, Hong Ko,ng en 4 ième et
les iles Marshall en 5 ieme.
Par ailleurs les sociétés qui exploitent ces navires tentent de dissimuler leurs bénéfices en s’implantant dans les
paradis fiscaux.
3. Des Etats complices, jusqu’à un certain point
Cet espace de non-droit réglementaire que sont les pavillons de complaisance ne peut se développer qu’avec la
complicité des Etats et des entreprises des grands pays développés : 50% des navires et 66 % des tonnages des
35 premiers états maritimes naviguent sous pavillon de complaisance. La réglementation internationale est du
ressort de l’OMI qui est créée en 1948 afin d’éviter les comportements protectionnistes qui entravent
l’expansion de la navigation et de développer une meilleure coopération entre les États et une harmonisation
vers le haut des normes. Toutefois, dans ses statuts l’OMI n’a aucun pouvoir pour faire respecter ses décisions,
seuls les Etats membres s’engagent à le faire.
L’existence des pavillons de complaisance est donc due à l’approbation des principaux Etats développés qui ont
laissé leurs entreprises nationales d’armement affiliés leurs navires.
La seule évolution récente a été de renforcer le contrôle des navires dans les eaux territoriales : ainsi les Etats
développés ont mis en place des contrôles plus fréquents dans leurs ports afin d’éliminer les navires les plus
dangereux de leurs eaux suite aux naufrages calamiteux de pétroliers notamment (Exxon Valdez – Erika –
Prestige …)
En revanche sur le plan social, le moins disant concerne tous les équipages des pavillons de complaisance…
4. Les lignes régulières : une réorganisation du trafic maritime par les
armateurs « globaux »
La révolution du transport maritime a donné lieu à une réorganisation logistique considérable du secteur.
Impulsée par les grands armateurs, elle s’appuie sur la technique du hub bien connu et sur les lignes
cadencées.
Avec la mondialisation, les flux de produits manufacturés à moyenne et forte valeur ajoutée se sont intensifiés
provoquant le recours de plus en plus massif aux conteneurs qui présentent une intermodalité et une sécurité.
De plus, les clients sont devenus plus exigeants sur le respect de délais toujours plus courts notamment
lorsqu’ils pratiquent la DIPP. Les armateurs ont du s’adapter et l’on a assisté à un processus de concentration
afin d’acquérir une assise géographique permettant de proposer un service vraiment mondial. Les grands
comptes représentés par des FMN telles Coca Cola, Carrefour … sélectionnent les transporteurs capables de
desservir l’ensemble de leur appareil productif devenus toujours plus éclaté et complexe.
Ainsi, les 10 premiers armateurs totalisent plus de la moitié des capacités mondiales. Au-delà du mouvement
de concentration, ils forment des alliances internationales comme dans le système aérien afin de mieux couvrir
l’échelle mondiale puisqu’ils possèdent toujours un cœur de réseau plutôt centré sur la zone historique d’où ils
viennent (armateurs européens, américains ou asiatiques).
La mise en place de lignes régulières cadencées pour répondre aux attentes des clients s’est réalisée sur la
logique montrée par la figure X.