La digue du Drac sécurisée - AD Isère Drac Romanche
La digue du Drac sécurisée - AD Isère Drac Romanche
La digue du Drac sécurisée - AD Isère Drac Romanche
Create successful ePaper yourself
Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.
2<br />
EN DIRECT DES DIGUES<br />
Des boutures de<br />
saule plantées à<br />
la Croix <strong>du</strong> Plan.<br />
L’<strong>AD</strong> poursuit sa campagne de fermeture des accès.<br />
Déboisement en rive droite de la Lignarre.<br />
Piste refaite en rive gauche de la <strong>Romanche</strong>.<br />
L’Eau d’Olle dégagée de toute végétation.<br />
L’ÉCHO DES DIGUES • N° 10 / DÉCEMBRE 2009<br />
OISANS<br />
Petits travaux<br />
et grand projet<br />
Sur le secteur de l’Oisans, l’<strong>AD</strong> <strong>Isère</strong> <strong>Drac</strong><br />
<strong>Romanche</strong> est intervenue en 2009 pour divers<br />
travaux ou études.<br />
Confortement. Après l’avoir été côté plaine<br />
en 2007, la <strong>digue</strong> de la Croix <strong>du</strong> Plan a été<br />
confortée côté <strong>Romanche</strong>* au printemps. Pour<br />
suivre la pose d’enrochements permettant de<br />
limiter le risque d’affouillement, Patrick<br />
Argentier — responsable des travaux à l’<strong>AD</strong> —<br />
est intervenu en tant que support technique <strong>du</strong><br />
maître d’ouvrage : le Symbhi. Après avoir servi<br />
de pistes d’accès <strong>du</strong>rant le chantier, le chemin<br />
des Gauchoirs et le GR 54 ont été remis en<br />
état à l’automne, alors que les travaux de<br />
végétalisation étaient finalisés. Au pied des<br />
enrochements, des boutures de saule ont ainsi<br />
été plantées sur une longueur de 700 m en<br />
amont de la Bayette.<br />
Déboisement. Sur les berges de la Lignarre,<br />
des travaux de déboisement ont été effectués<br />
au printemps 2009 en vue de limiter le risque<br />
d’embâcles. Deux secteurs étaient concernés :<br />
en rive droite, celui situé entre le Vernay et la<br />
confluence avec la <strong>Romanche</strong> ; en rive gauche,<br />
celui situé entre la RD 1091 et le barrage de<br />
<strong>La</strong> Poya. Du côté de l’Eau d’Olle, les deux<br />
berges situées entre la Pernière Basse et l’épi<br />
séparateur* ont elles aussi été déboisées en<br />
Piste aménagée en rive gauche de la Lignarre.<br />
juin. Mi-novembre, ce fut au tour de la rive<br />
gauche située entre le barrage <strong>du</strong> Verney et la<br />
RD 526 d’être mise à nue. L’ouvrage de<br />
protection étant vulnérable, la suppression de<br />
toute végétation arbustive contribue à la<br />
mise en sécurité <strong>du</strong> secteur.<br />
Budget global : 80 000 €.<br />
Pistes. Début novembre, le chantier de<br />
réfection <strong>du</strong> chemin de <strong>digue</strong> situé en rive<br />
gauche de la <strong>Romanche</strong> et de la Lignarre a<br />
débuté. Entre Pont-Rouge et le hameau de <strong>La</strong><br />
Paute, l’ensemble représente un linéaire de<br />
5 km. <strong>La</strong> partie centrale située entre les<br />
chemins des Argentiers et de l’Ordre est<br />
programmée en 2010 car, <strong>du</strong> fait de la<br />
présence d’une ligne de 63 kV trop basse, les<br />
engins mécaniques ne peuvent intervenir sans<br />
qu’une période de consignation ne soit décidée<br />
par RTE. En attendant, là où c’est possible, le<br />
chantier a démarré. Au programme :<br />
scarification superficielle, décapage, remise à<br />
niveau avant la pose d’une couche de fraisât<br />
d’enrobé recyclé, un matériau bitumeux déjà<br />
testé avec succès à la Croix <strong>du</strong> Plan. Budget<br />
global : 65 000 €.<br />
Portails. Après la réfection <strong>du</strong> chemin, des<br />
portails seront installés afin d’empêcher toute<br />
circulation motorisée sur la piste. L’accès est<br />
maintenu pour les personnes autorisées<br />
(riverains enclavés, services de secours,<br />
communes, gardes rivière et gardes chasse,<br />
police de l’eau). Rappelons que la<br />
fréquentation d’une <strong>digue</strong> par des véhicules<br />
contribue à dégrader ce qui est avant tout un<br />
ouvrage de protection. Mécontents, certains<br />
n’hésitent pas à saboter le matériel mis en<br />
place par l’<strong>AD</strong>. L’<strong>AD</strong> poursuivra sa campagne de<br />
fermeture des accès, à la grande satisfaction<br />
des promeneurs qui redécouvrent des berges<br />
apaisées. Tout matériel dégradé sera donc<br />
immédiatement réparé ou remplacé.<br />
Rapport. En avril 2009, l’<strong>AD</strong> a présenté les<br />
conclusions <strong>du</strong> diagnostic géotechnique des<br />
<strong>digue</strong>s de l’Eau d’Olle réalisé par Hydrétudes<br />
et Sage Ingénierie*. Avant la fin de l’année,<br />
les deux bureaux d’études remettront un<br />
rapport précisant les travaux de confortement<br />
à réaliser sur l’en<strong>digue</strong>ment et les mesures<br />
visant à ré<strong>du</strong>ire l’exposition au risque des<br />
secteurs les plus contraints. Si ce projet<br />
d’aménagement de l’Eau d’Olle devait se<br />
tra<strong>du</strong>ire par des actions con<strong>du</strong>isant l’<strong>AD</strong><br />
au-delà de ses compétences actuelles, il n’est<br />
pas exclu qu’il soit annexé à un autre projet<br />
toujours à l’étude : celui de la <strong>Romanche</strong>.<br />
* Sur www.isere-drac-romanche.fr, des pages pour<br />
compléter votre information : <strong>La</strong> Croix <strong>du</strong> Plan <strong>sécurisée</strong><br />
côté <strong>Romanche</strong>, Les <strong>digue</strong>s de l’Eau d’Olle à la loupe, <strong>La</strong><br />
réfection de l’épi séparateur <strong>Romanche</strong>-Eau d’Olle.<br />
Le Comité de l’<strong>AD</strong> à Saint-Quentin-sur-<strong>Isère</strong>.<br />
TOURNÉE<br />
Un comité sur le terrain<br />
C’est le 24 juin que s’est déroulée la<br />
traditionnelle visite annuelle des membres <strong>du</strong><br />
Comité de l’<strong>AD</strong> sur les chantiers en cours. Au<br />
programme : le chantier en amont <strong>du</strong> pont de<br />
Domène (lire p. 12), celui de la berge <strong>du</strong> <strong>Drac</strong> à<br />
Fontaine (lire p. 4), le projet de confortement<br />
de la <strong>digue</strong> <strong>du</strong> Replat à Saint-Quentin-sur-<br />
<strong>Isère</strong> (avec ici un rappel <strong>du</strong> plan de gestion de<br />
la végétation) et, dans le secteur <strong>La</strong> Rivière-<br />
Saint-Gervais : les modalités de réparations<br />
ponctuelles sur les <strong>digue</strong>s. Outre la présence<br />
de Charles Bich, président de l’<strong>AD</strong>, on notait<br />
celle de Robert Veyret, président <strong>du</strong> Symbhi et<br />
conseiller général délégué aux politiques de<br />
l'eau, de Michel Couturier, président de<br />
l’association syndicale Supérieure rive gauche,<br />
ainsi que celle de Bruno De Ferrier de Montal,<br />
président de l’association syndicale de<br />
L’Échaillon à Saint-Gervais.<br />
DÉSORDRES<br />
Deux sites sous<br />
surveillance<br />
Sur l’<strong>Isère</strong> amont, en aval <strong>du</strong> débouché <strong>du</strong><br />
chemin de l’Île de la Vache (Lumbin), un<br />
affouillement en pied de <strong>digue</strong> provoquant un<br />
glissement de talus a été repéré sur 360 m. Les<br />
150 les plus critiques feront bientôt l’objet<br />
d’une intervention visant à combler<br />
l’affouillement, et à conforter le pied de <strong>digue</strong><br />
et le perré situé derrière le talus. Sur l’<strong>Isère</strong><br />
aval, le même phénomène se pro<strong>du</strong>it dans le<br />
secteur de la courbe <strong>du</strong> Ravoux (<strong>La</strong> Rivière) où<br />
l’<strong>AD</strong> est déjà intervenue en 2005. Par suite de<br />
l’engraissement d’un banc de gravier dans le<br />
lit, les écoulements concentrés sur l’extrados<br />
de la courbe provoquent affouillements et<br />
glissements des berges. Un atterrissement<br />
Glissement <strong>du</strong> talus à <strong>La</strong> Rivière en juin 2009.<br />
boisé situé en pied de berge a complètement<br />
disparu, et un impressionnant glissement <strong>du</strong><br />
talus de <strong>digue</strong> a été constaté en juin 2009.<br />
Pour prévenir toute chute dans la rivière, un<br />
filet de protection a dû être installé en bor<strong>du</strong>re<br />
<strong>du</strong> chemin de <strong>digue</strong>. Réparations prévues en<br />
décembre 2009-janvier 2010. Coût des travaux<br />
à Lumbin : 150 000 € ; à la Rivière : 250 000 €.<br />
DIGUE DU REPLAT<br />
Le grand chantier 2010<br />
Les sondages et le diagnostic géotechnique<br />
présenté en décembre 2007 l’avaient montré :<br />
le risque de rupture par érosion interne de la<br />
<strong>digue</strong> <strong>du</strong> Replat est réel. Située à Saint-<br />
Quentin-sur-<strong>Isère</strong>, en aval <strong>du</strong> Bec de<br />
l’Échaillon, cet ouvrage est fortement sollicité<br />
par l’action de la rivière. Ici, la <strong>digue</strong> est très<br />
haute par rapport au terrain naturel (6 à 7 m),<br />
le talus est raide et l’<strong>Isère</strong> effectue une courbe<br />
marquée. L’ouvrage a bien été renforcé en pied<br />
côté <strong>Isère</strong> par EDF (dans le cadre d’un projet de<br />
barrage au Bec de l’Echaillon), mais la partie<br />
supérieure ne l’est pas. En crue, quand la<br />
<strong>digue</strong> se met en charge, il y a un risque de<br />
glissement <strong>du</strong> talus puis de rupture soudaine<br />
de l’ouvrage. Solution : élargir la <strong>digue</strong> côté<br />
plaine, en mettant en place un remblai<br />
drainant posé sur un géotextile, comme cela a<br />
été fait en 2007, en amont de Bourg-d’Oisans.<br />
Budget global : 600 000 €. Début des<br />
travaux : courant 2010.<br />
Localisation des travaux sur la <strong>digue</strong> <strong>du</strong> Replat.<br />
EN DIRECT DES DIGUES 3<br />
Évaluation des dommages causés par les blaireaux.<br />
PÉRILS<br />
L’effet blaireau<br />
En matière de désordres sur une <strong>digue</strong>, on peut<br />
compter sur l’eau, les hommes… et les<br />
blaireaux ! C’est beau un blaireau ! Mais ses<br />
terriers sont plutôt « casse-pied » car ils<br />
traversent le corps de <strong>digue</strong> de part en part,<br />
transformant les lieux en véritable passoire.<br />
Première alerte au printemps : une famille<br />
ayant élu domicile à la frontière de Pontcharra<br />
et <strong>du</strong> Cheylas, la pelleteuse est intervenue afin<br />
de démonter la <strong>digue</strong>, reboucher les galeries<br />
avant de laisser agir le compacteur sur la piste<br />
reconstituée. Seconde alerte en septembre<br />
à Noyarey. Du fait d’une <strong>digue</strong> haute de 6 m<br />
et de la présence d’une con<strong>du</strong>ite Saumo<strong>du</strong>c,<br />
l’intervention est plus délicate. Au programme :<br />
évaluer les dégâts, couler <strong>du</strong> béton au moyen<br />
de tubes plongeurs et compter sur l’efficacité<br />
des lieutenants de louveterie.<br />
L’ÉCHO DES DIGUES • N° 10 / DÉCEMBRE 2009