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Tél : (352) - Entreprises magazine

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Talent s<br />

Sa petite entreprise<br />

ne connaît pas la crise<br />

Marco Laux est le dernier chapelier de Luxembourg à fabriquer lui-même les<br />

chapeaux qu’il vend. Il possède un savoir-faire rare, qu’il transmet heureusement<br />

à quelques apprenties. Ses boutiques proposent quantité de pièces uniques<br />

pour le plus grand bonheur des clientes. Visite d’atelier.<br />

Rien ne prédisposait Marco Laux à travailler dans la mode.<br />

Dans un premier temps, il avait choisi la menuiserie. Puis, il<br />

décide de s’intéresser également à la fabrication de chapeaux,<br />

domaine qui ne lui est pas inconnu car il a beaucoup traîné,<br />

enfant, dans la boutique de sa tante Mme Schneider, à Esch-<br />

sur-Alzette. C’est une révélation pour Marco : c’est à ce métier<br />

qu’il veut se consacrer. Mme Schneider est propriétaire depuis<br />

1968 d’une boutique et d’un atelier, véritables institutions dans<br />

la ville d’Esch, qui comptait à ce moment-là 13 magasins de<br />

chapeaux ! Ses affaires prospérant, Mme Schneider décide<br />

d’ouvrir un magasin avenue de la Liberté, à Luxembourg-Ville,<br />

dans les années 80, et un autre, rue Louvigny, au milieu des<br />

années 90. Marco entre dans l’affaire après une formation en<br />

apprentissage auprès d’un modiste en Allemagne. D’après<br />

Marco, « on vend mieux ce que l’on connaît bien ». C’est<br />

pourquoi il voulait tout connaître de la fabrication d’un chapeau<br />

avant de commencer à en vendre. Finalement, il reprend les<br />

3 magasins en 2000 et emploie aujourd’hui 6 personnes. La<br />

boutique d’Esch a fermé en 2005.<br />

La fabrication artisanale demande du temps…<br />

Ce qui frappe d’abord en entrant dans l’atelier c’est la grande<br />

variété des coloris et des aspects de la matière première.<br />

Marco Laux ne travaille qu’avec des matières naturelles, la<br />

paille venue d’Asie ou d’Italie en été et le feutre de poils (lapin<br />

et lièvre) en hiver. Que ce soit en été ou en hiver, les ma-<br />

[ A partir des formes basiques, il est pos-<br />

sible de créer quasi à l’infini. Dans l’atelier,<br />

il existe des dizaines de formes de tête et<br />

des dizaines de formes de bord, ce qui fait<br />

des milliers de combinaisons possibles ]<br />

page < 6 ><br />

Marco Laux<br />

tières existent en rouleaux ou sous forme basique de<br />

chapeau (cône à petit bord ou capeline à large bord).<br />

Sa qualité est capitale car il s’agit d’un travail en 3D.<br />

La matière doit résister aux étirements et aux torsions<br />

qu’on va lui imposer.<br />

A partir des formes basiques, il est possible de<br />

créer quasi à l’infini. La première étape consiste à choisir<br />

une tête de bois, forme sur laquelle la matière, préalablement<br />

mouillée, va être étirée pour donner naissance à un<br />

chapeau. Dans l’atelier de Marco, il existe des dizaines de<br />

plein cadre

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