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Talent s Annie Geoffroy :<br />

des sculptures qui<br />

interpellent aussi l’esprit<br />

Il est des artistes amateurs qui égalent certains sculpteurs renommés. Annie<br />

Geoffroy est du nombre. Ses œuvres – le mot n’est pas trop fort – ne se limitent<br />

pas à décrire ou à montrer : elles expriment un ressenti qui touche aux profondeurs<br />

de l’âme. Rencontre privilégiée à Toul.<br />

Annie Geoffroy et son sage oriental.<br />

Rien ne prédestinait – au sens terrestre du terme – Annie<br />

Geoffroy à la sculpture : après une licence d’Anglais puis des<br />

études de psychologie, elle a consacré sa vie professionnelle<br />

à la gestion de l’important cabinet médical dont son mari<br />

était l’un des associés. Elle a aussi assisté celui-ci dans sa<br />

carrière politique (« Quand on fait de la politique, on voit toute<br />

l’humanité », souligne-t-elle).<br />

page < 8 ><br />

Parallèlement, elle fut trésorière de l’association<br />

touloise Les amis des arts. Jusqu’au moment où elle<br />

a décidé d’y apprendre elle-même, pendant dix ans,<br />

les techniques de la peinture. Elle avait alors 35 ans,<br />

et lorsque l’on regarde ses toiles, on est frappé par la<br />

diversité des sujets, une incontestable maîtrise technique,<br />

et la qualité de ses productions. Son peintre<br />

préféré ? Nicolas Poussin.<br />

De la peinture à la sculpture<br />

Et puis, il y a une quinzaine d’années, Annie Geoffroy<br />

a commencé à travailler l’argile dans le sous-sol de<br />

sa maison. Une activité pratiquée de préférence le<br />

soir et la nuit, en écoutant du Bach ou du Beethoven,<br />

et jamais à la demande : une intense sérénité ou un<br />

intense chagrin président à toute création.<br />

Lorsqu’on la complimente sur ses réalisations,<br />

elle tient à souligner : « lorsque je travaille la matière, j’ai<br />

l’impression que mes doigts sont guidés ». Comme si<br />

elle n’y était pour presque rien, elle qui considère que<br />

« la sculpture, c’est l’allégorie de la vie », qui pratique<br />

cet art pour « sortir l’amas de confidences » qu’on lui fait<br />

et qui est une fervente admiratrice de Camille Claudel<br />

(et d’Auguste Rodin).<br />

Ses têtes sont de petites merveilles. Quelques<br />

exemples : celle d’Aristote est impressionnante, celle<br />

du sage oriental subjugue, Le secret est imposant. Les<br />

corps aussi délivrent, par leur attitude, un message<br />

parfois poignant comme La danseuse crucifiée ou les<br />

deux statues illustrant le chagrin, tandis que d’autres<br />

sont plus intimistes telles Le sommeil ou Etreintes notamment.<br />

Mais toutes sont d’une rare élégance. Dans<br />

un autre registre, La création du monde, très aboutie,<br />

est particulièrement symbolique. On est émerveillé aussi<br />

par son sublime éléphant, dans une posture magnifique.<br />

Mais il est, hélas, impossible d’évoquer ici toutes les<br />

créations d’Annie Geoffroy.<br />

plein cadre

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