Entre signe et projet - FMA Figlie di Maria Ausiliatrice

dma damihianimas
REVUE DES FILLES DE MARIE AUXILIATRICE
Il est aussi intéressant de leur permettre de
faire des expériences valables pour connaître
différentes formes de vie et de travail. Il faut
aussi ne pas faire pression sur eux ni les
pousser à des décisions trop rapides. Même
les commentaires négatifs sur le fait que dans
le passé, il n’était pas nécessaire de vivre tout
cela pour se décider, n’ont pas de sens.
Une des difficultés en face des décisions
professionnelles ou de vie est causée par la
peur de restreindre le champ des possibilités.
Un garçon ou une fille, jusqu’à 19 ans peut
cultiver ses capacités, aptitudes et intérêts sur
360 degrés, spécialement s’il/elle fréquente
un Lycée. Choisir une faculté et un cours de
licence parmi de nombreuses possibilités et
écarter toutes les autres est vraiment une
expérience douloureuse. Il en est de même
pour l’état de vie. Certains jeunes, par peur
de perdre des possibilités, refusent de choisir
un état de vie stable. Ils avancent à tâtons
cherchant de saisir tout ce que la vie leur
offre mais au bout du compte, sans avoir rien
choisi, ils se retrouvent single.
L’éducatrice attentive, tout en laissant le
jeune faire ses expériences, peut le soutenir
dans son processus décisionnel par une
écoute active et patiente, le stimulant à avoir
un esprit critique, l’aidant à voir quels choix
pourraient être plus conformes à la réalisation
de sa personnalité, de ses rêves et en
mesure de donner sens à sa vie. Et, sans se
laisser influencer par les pressions
publicitaires , lui offrir des raisons valables et
des témoignages intéressants en faveur de
choix engageants.
Et, pour rendre possible la fidélité aux choix
de vie, soit dans le mariage, soit dans la vie
consacrée ou dans une vie dédiée aux
autres, il est très important d’accompagner les
jeunes pour qu’ils fassent le passage de
l’idéal à la réalité, de l’être amoureux de... à
l’amour de..., de l’exigence à l’acceptation de
ses limites, de celles des personnes et des
Institutions. Ils devront aussi apprendre le sens
de la gratuité. Tout un chemin à parcourir en
conservant l’enthousiasme de la jeunesse.
Les petits choix quotidiens
Cette dernière partie peut sembler superflue,
mais elle ne l’est peut-être pas. Les choix
quotidiens, bien qu’ils paraissent de peu
d’intérêts, sont au contraire importants et tout
aussi difficiles à vivre. On décide chaque jour
d’être généreux, tolérant, patient, attentif aux
besoins des autres; d’être plus fidèle aux temps
communautaires, d’être plus constant dans la
prière; de corriger quelques vieilles habitudes
peu conformes à une personne adulte ou âgée,
et de restée sobre et attentive à la manière dont
on se nourrit (quelle est la place du jeûne dans
notre vie ?) … Et puis chaque soir, on constate
que tout n’est pas allé très bien dans la journée,
et qu’on aurait pu faire mieux. Quand on prend
conscience de cela, on reste un peu perplexe,
effaré et parfois découragé.
.
Que faire ? Est-ce que ce sont de vraies
décisions, que l’on prend le matin et dans les
moments de réflexions importantes ou bien des
résolutions inutiles?
S’agit-il peut-être de cette limite avec laquelle
chacun/ chacune doit faire ses comptes et
manœuvrer entre acceptation humble et ascèse
vigilante ou , comme dirait Madre Mazzarello,
“ne pas faire la paix avec ses défauts”?
Rossi_maria@libero.it
n
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