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PHYSIOLOGIE DU PIED<br />
DIABETIQUE<br />
I – LA NEUROPATHIE<br />
• Absence de douleur, peau sèche et dépilée, déformations secondaires aux<br />
troubles statiques.<br />
• Conséquence : Le mal perforant plantaire.<br />
• Localisation : Les zones d’hyperpression comme la plante du pied, les têtes<br />
métatarsiennes, la pulpe des orteils. L’hyperkératose est constante.<br />
II – LE SEPSIS<br />
• Présence de signes inflammatoires locaux : gonflement, chaleur, rougeur,<br />
écoulement purulent. La douleur peut être absente ou au contraire se<br />
surajouter à une plaie jusque-là indolore.<br />
• Localisation : chercher impérativement une porte d’entrée : intertrigo, cor,<br />
fissure, lésion sous unguéale. Rechercher une extension à la jambe.<br />
• Dermo-hypodermite : rougeur s’étendant à plus de 3 cm autour de la plaie.<br />
• Il faut sonder la plaie avec un stylet : un contact osseux signe une ostéite<br />
III – ISCHEMIE : ne JAMAIS surélever les pieds des patients <strong>diabétique</strong>s<br />
• Douleur souvent absente ou bien claudication intermittente ou douleur de<br />
décubitus (soulagée la jambe pendante hors du lit)<br />
• La peau est fine, sèche, brillante, squameuse, atrophique, froide (pas<br />
toujours). Les ongles sont épaissis, les pouls abolis. On peut noter une<br />
cyanose déclive.<br />
• Conséquence : nécrose noire et sèche.<br />
• Localisation : zones de frottement : dessus des orteils, faces latérales du pied<br />
Ces lésions sont souvent associées<br />
• Equilibre glycémie, nutrition<br />
• Graissage de la peau<br />
• Pas d’adhésif sur la peau fragile (Compresses + Bandes)<br />
• Supprimer les zones de frottement<br />
• Contention si oedèmes (Sauf si artérite)<br />
PREVENTION<br />
CLASSIFICATION « U.T. » DES PLAIES<br />
(UNIVERSITY OF TEXAS)<br />
I – SIGNES DE GRAVITE<br />
• Douleurs (elles signent une complication infectieuse ou ischémique),<br />
déséquilibre du diabète, fièvre, syndrome inflammatoire, pied froid et<br />
cyanique, nécrose, odeur nauséabonde, écoulement purulent, dermohypodermite<br />
.<br />
• Si infection en profondeur ou ischémie avis chirurgical.<br />
• La gangrène gazeuse se voit encore chez les <strong>diabétique</strong>s : plaie nécrotique<br />
très nauséabonde, crépitation, extension très rapide au membre inférieur,<br />
altération de l’état général, urgence vitale, médicale et chirurgicale.<br />
II – CLASSIFICATION « U.T. » : On croise 4 grades de profondeur avec la<br />
présence ou non d’une infection et d’une ischémie :<br />
• Grades de profondeur :<br />
0 : pas d’effraction cutanée<br />
1 : plaie superficielle sans atteinte tendons, capsule articulaire, os<br />
2 : Extension jusqu’au tendons ou la capsule<br />
3 : plaie pénétrante l’os ou la capsule (forcément septique)<br />
• Stades de complication :<br />
A : plaie propre non ischémique<br />
B : plaie infectée, non ischémique<br />
C : plaie non infectée, non ischémique<br />
D : plaie infectée et ischémique<br />
• Contrôle des intertrigos, de l’hyper kératose<br />
• Mise en décharge immédiate des zones de plaie<br />
• Interdiction des bains de pied (brûlure)<br />
• Mise à jour vaccination anti-tétanique<br />
• Ne pas faire saigner les plaies ischémiques<br />
• Entretenir une nécrose sèche est préférable à une gangrène humide +++<br />
octobre 2009 Groupe de travail « Plaies Chroniques » - C.H.I. Poissy – St Germain 15