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Pied diabétique

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RECOMMANDATIONS SUR LES ANTIBIOTIQUES<br />

Les patients <strong>diabétique</strong>s en hyperglycémie sont immunodéprimés. Les antibiothérapies doivent être validées avec les infectiologues (DEC 675206) ou les<br />

diabétologues.<br />

1-Les prélèvements locaux se font après nettoyage de la plaie à l’eau et au savon, on rince au sérum physiologique, on débride la plaie, on fait un prélèvement<br />

profond à la curette.<br />

Le prélèvement idéal est celui fait au bloc par le chirurgien, il doit être systématique même si on a déjà des germes ou que le patient est sous antibiotiques.<br />

Le prélèvement est envoyé au laboratoire dans un pot à ECBU, dilué dans un tout petit peu d’eau stérile (et non du sérum physiologique). Tout prélèvement est<br />

utile (os, synoviale, pus…et ensemencement des liquides dans des flacons d’hémocultures aérobies et anaérobies). Les prélèvements doivent être multiples,<br />

rapidement acheminés avec description précise des sites prélevés sur les bons de microbiologie.<br />

Ne pas envoyer d’écouvillon.<br />

Toujours préciser qu’il s’agit d’une plaie de pied ET que le patient est <strong>diabétique</strong>, les germes seront alors systématiquement tous pris en compte.<br />

2-L’antibiothérapie même empirique dans un premier temps ne se conçoit qu’après prélèvements profonds.<br />

Elle doit être adaptée le plus vite possible aux prélèvements.<br />

Sauf exception tous les germes trouvés sont pris en compte.<br />

Sur le Pseudomonas aeruginosa, les entérobactéries sécrétrices de BLSE, les Staphylocoques, la bi-antibiothérapie est systématique et doit être prolongée.<br />

En cas d’ostéite non opérée l’antibiothérapie est d’au moins 6 semaines et souvent prolongée à 12 semaines.<br />

En cas d’ostéite opérée l’os restant reste colonisé, l’antibiothérapie doit être poursuivie au moins 10 jours voir plus après avis des infectiologues.<br />

Un staphylocoque Pritinamycine S mais Erythromycine R ne doit pas être mis sous PYOSTACINE<br />

Les <strong>diabétique</strong>s ont beaucoup d’effets secondaires sous antibiothérapies d’autant qu’elles sont volontiers prolongées et associées, en premier lieu la néphrotoxicité,<br />

les réactions immuno-allergiques, l’hémato et l’hépatotoxicité. Il faut penser aux contrôles réguliers des taux plasmatiques (notamment sous aminosides,<br />

Vancomycine et Fortum°), aux dosages de créatininémie, bilan hépatique complet (Rifampicine), kaliémie (Bactrim°), NFS (neutrophiles et éosinophiles) le plus<br />

souvent hebdomadaires.<br />

3-Les évolutions torpides sous antibiothérapie sont classiques : faire systématiquement une surveillance radiologique standard toutes 2 à 4 semaines pendant le<br />

traitement et de la CRP. Devant une macération inhabituelle ou un écoulement plus abondant il faut reprélever systématiquement et refaire la radiographie. Si tout<br />

est négatif le 2d diagnostic est une allergie aux topiques utilisés, surtout en cas d’eczéma associé.<br />

4-La gangrène gazeuse : ça existe encore chez le <strong>diabétique</strong>, urgence vitale et de sauvetage du membre qui se compte en heures, toujours examiner la jambe audessus<br />

d’une plaie, chercher la dermo-hypodermite nécrosante, les adénopathies satellites. La douleur est souvent absente mais pas l’odeur.<br />

5-Vérification systématique de la vaccination antitétanique<br />

octobre 2009 Groupe de travail « Plaies Chroniques » - C.H.I. Poissy – St Germain 19

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