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annuelle admise pour la région <strong>de</strong> Djibouti, sur la base <strong>de</strong>s mesures continues sur plusieurs<br />
années au niveau <strong>de</strong> l’aéroport <strong>de</strong> Djibouti est <strong>de</strong> 150 mm/an. Mais la précipitation moyenne<br />
connaît <strong>de</strong>s variations importantes selon les années. Le bilan tel qu’il est présenté dans ce<br />
paragraphe suppose que l’infiltration se produit uniquement dans les lits <strong>de</strong>s oueds à la faveur<br />
<strong>de</strong>s crues et aucune infiltration n’est admise à travers la surface <strong>de</strong>s basaltes.<br />
L’oued Ambouli, le plus grand oued <strong>de</strong> la région <strong>de</strong> l’aquifère <strong>de</strong> Djibouti a fait l’objet d’un<br />
bilan hydrologique dans <strong>de</strong>ux étu<strong>de</strong>s (CHA, 1982 ; Gamal-Eldin, 1988). Ces <strong>de</strong>ux travaux<br />
arrivent à une table <strong>de</strong> fractionnement <strong>de</strong> la lame d’eau qui est similaire. Gamal-Eldin (1988)<br />
a pris en compte l’infiltration spécifique estimée par la métho<strong>de</strong> <strong>de</strong> mesure directe à 111.5<br />
mm par jour <strong>de</strong> crue. Des écoulements ont lieu dans l’oued sur une durée <strong>de</strong> 10 jours par an.<br />
La surface d’infiltration, sommant les lits <strong>de</strong> l’oued principal et <strong>de</strong> ses affluents considérée est<br />
6.1 Mm². Un volume d’infiltration (QI) <strong>de</strong> 6.8 Mm3/an est calculé.<br />
Le volume moyen annuel ruisselé (QR) dans l’oued a été estimé à partir <strong>de</strong>s mesures <strong>de</strong> crue<br />
effectuées entre 1981 et 1984 à une valeur <strong>de</strong> 2.8 Mm 3 /an. Une valeur moyenne <strong>de</strong> la<br />
précipitation, basée sur les chroniques <strong>de</strong> 1981 à 1985 est fixée à 104 mm. Le volume<br />
précipité (P) sur la superficie totale du bassin versant 589 km², est <strong>de</strong> 61 Mm 3 /an. Le volume<br />
d’eau évaporée (E) a alors été calculé selon l’équation suivante :<br />
E = P – QR – QI<br />
Le volume d’eau évaporé obtenu est <strong>de</strong> 51.4 Mm 3 /an. Dans la lame d’eau précipitée, 84 %<br />
sont remobilisés par l’évaporation, 5% s’écoulent en surface et 11% s’infiltrent.<br />
Le travail <strong>de</strong> CHA (1982), considère une précipitation <strong>de</strong>ux fois plus importante <strong>de</strong> 110.5<br />
Mm 3 /an mais arrive à une répartition similaire avec 83.5% pour la précipitation, 6% pour le<br />
ruissellement et 11.5% pour l’infiltration. (Figure 2-11).<br />
L'ensoleillement intense que subit la région fait que plus <strong>de</strong> 80% <strong>de</strong> l'eau précipitée sont<br />
perdues par évaporation. Le taux d'infiltration susceptible <strong>de</strong> recharger les nappes d'eau<br />
souterraines est particulièrement faible (environ 5%) (CHA, 1982).<br />
La surface <strong>de</strong>s basaltes du Golfe à l’affleurement est souvent marquée par une<br />
importante altération en boules et parfois une argilisation. De plus, elle se caractérise par un<br />
fort coefficient <strong>de</strong> ruissellement (bassin versant <strong>de</strong> l'oued Ambouli, 6% – CHA 1982). Dès<br />
lors la recharge est guidée par l’infiltration dans les lits d’oueds. Cette infiltration dépend<br />
essentiellement <strong>de</strong> la fissuration <strong>de</strong>s basaltes, <strong>de</strong> la perméabilité <strong>de</strong>s sédiments alluvionnaires<br />
ainsi que <strong>de</strong> la durée et du volume <strong>de</strong> l’écoulement <strong>de</strong> surface. Les oueds principaux<br />
(Ambouli, Atar, etc…) peuvent atteindre plusieurs centaines <strong>de</strong> mètres <strong>de</strong> large et l’épaisseur<br />
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