Le courage de dire N° 92 - Unadfi
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ciation cultuelle ». Dans un article <strong>de</strong> presse, il<br />
déclare par ailleurs qu’il existe « un droit à éduquer<br />
ses enfants suivant les valeurs propres à<br />
l’environnement familial. Il n’y a donc pas <strong>de</strong><br />
raison <strong>de</strong> considérer cela comme une dérive<br />
sectaire tant que le développement <strong>de</strong> l’enfant<br />
n’est pas affecté ». Il ajoute enfin : « la dérive<br />
sectaire qui nous préoccupe le plus concerne<br />
aujourd’hui l’islam salafiste dont certaines<br />
branches peuvent en<strong>courage</strong>r <strong>de</strong>s jeunes au<br />
suici<strong>de</strong> meurtrier, en bombe humaine ». « Rien<br />
à voir avec un Témoin <strong>de</strong> Jéhovah qui, par<br />
convention testamentaire, lègue à ce mouvement<br />
son appartement à sa mort ». (Source :<br />
<strong>Le</strong> Mon<strong>de</strong>, Xavier Ternisien, 20.10.2006 et La<br />
Croix, 26.10.2006).<br />
L’ASSOCIATION DE MÉDITATION EN FRAN-<br />
CE / CHING HAI<br />
Vietnamienne, Ching Hai, se prétend « maître<br />
suprême ». Elle a fondé l’Association <strong>de</strong> Méditation<br />
en France qui figure dans le rapport<br />
parlementaire <strong>de</strong> 1995.<br />
<strong>Le</strong> 17-18 septembre 2006, le journal « <strong>Le</strong><br />
Mon<strong>de</strong> » n’a pas hésité à publier une publicité<br />
« Supreme Master Television », se vantant<br />
d’apporter une nouvelle dimension <strong>de</strong> spiritualité<br />
et d’épanouissement et faisant la promotion<br />
entre autres, <strong>de</strong>s paroles <strong>de</strong> sagesse <strong>de</strong> Maître<br />
Suprême Ching Hai.<br />
A un membre <strong>de</strong> la Société <strong>de</strong>s <strong>Le</strong>cteurs du<br />
Mon<strong>de</strong>, consterné d’une telle publication, le<br />
rédacteur en chef du Mon<strong>de</strong> répond : « Nous<br />
avons vérifié l’existence légale <strong>de</strong> cette organisation.<br />
<strong>Le</strong> simple fait qu’elle figure sur une<br />
liste <strong>de</strong> sectes présumées ne suffit pas à la<br />
disqualifier. Son annonce ne contenait pas <strong>de</strong><br />
propos inacceptables, à caractère violent ou<br />
raciste ».<br />
MOON<br />
Madame Moon : pas <strong>de</strong> retour, <strong>Le</strong>xis Nexis<br />
Juri Classeur, 10.07.2006.<br />
M. et Mme Moon se sont vus opposer un refus<br />
d’entrée en France le 31 octobre 2005, puis le<br />
31 mai 2006, au motif que M. Moon fait l’objet<br />
d’un signalement au Système d’information<br />
<strong>N°</strong><strong>92</strong>, 4 ème trimestre 2006, <strong>Le</strong> <strong>courage</strong> <strong>de</strong> <strong>dire</strong><br />
Schengen (SIS).En juillet 2006, le juge <strong>de</strong>s<br />
référés refusait <strong>de</strong> « prononcer les mesures »<br />
permettant à Mme Moon <strong>de</strong> rentrer en France.<br />
En outre, le Conseil d’Etat statuant au contentieux<br />
a, par une décision du 2 juin 2003, rejeté<br />
les requêtes dirigées par Mme Moon « contre<br />
<strong>de</strong>s décisions <strong>de</strong> la CNIL et du Ministre <strong>de</strong><br />
l’Intérieur ayant refusé <strong>de</strong> faire procé<strong>de</strong>r à la<br />
rectification du signalement la visant ».<br />
TÉMOINS DE JÉHOVAH<br />
L’UNADFI relaxée d’une plainte en diffamation<br />
<strong>de</strong>s Témoins <strong>de</strong> Jéhovah, Dépêche<br />
AFP, 26.10.2006.<br />
<strong>Le</strong> Tribunal correctionnel d’Evreux a relaxé,<br />
le 26 octobre 2006, Catherine Picard, prési<strong>de</strong>nte<br />
<strong>de</strong> l’UNADFI, poursuivie pour diffamation<br />
envers les Témoins <strong>de</strong> Jéhovah. Au cours<br />
d’un entretien accordé au journal, La Dépêche<br />
d’Evreux, elle avait déclaré qu’ils étaient<br />
« structurés <strong>de</strong> manière pyramidale comme<br />
tous les mouvements mafieux ».<br />
L’avocat <strong>de</strong>s Témoins <strong>de</strong> Jéhovah, Me Canonici,<br />
a indiqué que ses clients allaient faire appel<br />
<strong>de</strong> ce jugement. Ces <strong>de</strong>rniers sont par ailleurs<br />
condamnés à payer 1 600 euros pour les frais<br />
du procès.<br />
Quant à Me Bosselut, Conseil <strong>de</strong> Catherine Picard,<br />
il a déclaré que cette procédure judiciaire<br />
s’inscrivait « dans une action plus globale et<br />
systématique <strong>de</strong> guérilla » menée par les Témoins<br />
<strong>de</strong> Jéhovah contre les associations <strong>de</strong><br />
victimes <strong>de</strong> sectes.<br />
<strong>Le</strong> débat sur le caractère sectaire <strong>de</strong>s Témoins<br />
<strong>de</strong> Jéhovah relancé, Dépêche AFP,<br />
Laurence Chabert, 19.07.2006.<br />
<strong>Le</strong> 18 juillet <strong>de</strong>rnier, le Ministre <strong>de</strong> l’Intérieur,<br />
Nicolas Sarkozy, a déclaré sur Europe1 que<br />
les Témoins <strong>de</strong> Jéhovah étaient « une association<br />
cultuelle reconnue expressément par le<br />
Conseil d’Etat » et bénéficaient à ce titre <strong>de</strong> la<br />
liberté <strong>de</strong> réunion.<br />
Cette déclaration a suscité la réaction <strong>de</strong> Jean-<br />
Pierre Brard qui rappelle que le mouvement est