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30 ÉLUS SUR LE TERRAIN CELA FAIT DÉBAT Faut-il avoir peur des réseaux sociaux sur internet ? IL Y A QUELQUES MOIS, des apéros géants organisés sur Facebook avaient rassemblé plusieurs milliers de jeunes. Et démontré que la capacité de mobilisation d’un réseau social comme celui-là est énorme. Et incontrôlable ? “RISQUES” “FILTRE” L es réseaux sociaux sur Internet, tout comme les réseaux sociaux « traditionnels » répondent aux besoins humains d’expres- Encore faut-il s’entendre sur la défi nition des réseaux sociaux. Ça n’est pas un média, c’est un tuyau qui fait circuler l’information sion de soi et de relation aux autres. Ils constituent un sans aucun fi ltre. Il change la légitimité des pouvoirs. nouvel espace de socialisation, d’interaction entre les Il remet en cause les intermédiaires, les références personnes, qui s’appuie sur l’intelligence collective et traditionnelles. Le danger, c’est de ne pas avoir de ouvre sur de nouvelles formes de relations humaines. lecture critique vis-à-vis de l’émetteur de l’informa- Mais cela n’est pas sans danger. Ces réseaux sociaux tion. Il y a quelques mois, les analystes disaient que sont aussi des nouveaux modes de sociabilisation le plus grand danger, c’était la virtualité. Aujourd’hui, extrêmement puissants et invasifs, notamment chez on passe à l’inverse. Avec le phénomène des apéros les jeunes qui manquent de préparation critique ou Facebook, les jeunes quittent leur écran et se ren- technique et se lancent souvent seuls. Sans oublier contrent dans la vraie vie. La seule question, c’est les dangers liés à l’exposition de la vie privée et à la pourquoi éprouvent-ils tant le besoin de se retrouver marchandisation des données personnelles. Enfi n, gratuitement, sans enjeu politisé ? On crée un faux ces nouveaux modes de communication accélèrent le problème en se focalisant sur l’outil, le réseau social. temps. Le risque est de s’y exprimer parfois trop vite, La vraie question, c’est de savoir ce que cette généra- à vif, sans penser aux conséquences… tion cherche à communiquer. PIERRE BOULDOIRE Maire et conseiller général de Frontignan PIERRE HASKI Cofondateur du site d’information Rue89 L’Hérault LE MAGAZINE DU DÉPARTEMENT
EXPRESSION LIBRE 31 Ces propos sont sous la stricte responsabilité de leurs auteurs. Loi de démocratie de proximité (27/02/2002) Groupe d’opposition de Droite Groupe Démocratie et République Rentrée 2010 dans les collèges Parmi les compétences attribuées au Conseil général fi gure tout ce qui concerne la réalisation et la gestion des collèges, en dehors des postes d’enseignants qui sont du ressort de l’Education nationale. Depuis plusieurs années un vaste programme de rénovation des collèges existants et de constructions de nouveaux établissements a permis d’adapter le nombre et la qualité des locaux aux besoins de nos collégiens. Du reste, les dernières réalisations répondent aux normes Haute qualité environnementale. Parallèlement des halles de sport ont systématiquement été construites ou mises à disposition pour chaque collège. Ainsi l’expérimentation, dans un collège du département, d’activités sportives l’après-midi, pourrait s’étendre à tous les collèges héraultais. Dans ces conditions on peut dire que la rentrée des classes dans nos collèges s’est effectuée dans de bonnes conditions et n’a pas posé de problèmes cette année, les moyens matériels répondant aux besoins pédagogiques des enseignants. Cependant un phénomène un peu paradoxal incite à la prudence dans les prévisions d’investissements. Alors que la poussée démographique dans le département de l’Hérault est une des plus fortes de France, le nombre de collégiens a diminué ou stagné ces trois dernières années. Il est donc important d’affi ner au mieux les évolutions d’effectifs à moyen terme avant toute décision de construction d’un nouveau collège, pour éviter autant que faire se peut de se retrouver à un moment donné en suréquipement. S’agissant de réalisations coûteuses, fi - nancées avec de l’argent public, mieux vaut ne pas se tromper ! N°196 – NOVEMBRE 2010 Groupe communiste Danger sur les archives publiques Depuis 1793, la République Française a instauré l’obligation pour les collectivités de conserver les archives publiques. Les communes ont pendant longtemps été les principales dépositaires de cette obligation, puis, en parallèle, les conseils généraux ont peu à peu regroupé au niveau départemental, sur la demande des communes, ces archives. Cette mémoire (enrichie des archives paroissiales antérieures, des dépôts légaux des publications…) est une richesse exceptionnelle pour l’historien ou l’étudiant comme pour le particulier à la recherche de ses origines. Dès sa création, plusieurs principes ont guidé l’action des pouvoirs publics : la conservation et le classement, l’interdiction de diffusion des archives privées avant 100 ans (ramenée à 75 ans depuis la loi de 2005), l’accessibilité pour le plus grand nombre, le caractère non centralisé de cette conservation, la promotion de la mémoire historique… La dernière loi, en 2005, a ouvert considérablement l’accès à ces archives, accompagnant l’évolution des techniques de l’information et de la communication et les conseils généraux ont massivement investi dans la numérisation des documents, en particulier ceux de l’état civil. Il n’est qu’à consulter le site des archives départementales de l’Hérault pour s’en convaincre. Nous ne pourrions que nous féliciter de cet état de fait si ces avancées pour le citoyen ordinaire ne s’accompagnaient aujourd’hui d’une offensive massive de sociétés privées souhaitant fusionner l’ensemble des archives pour alimenter une activité particulièrement lucrative dans le domaine principalement de la généalogie. Il y a urgence, comme le demande l’Association des Départements de France (ADF), à encadrer la diffusion des données portant sur les personnes et à empêcher, au fond, à ce qui s’apparente à une privatisation des nos archives publiques, voire à un détournement de l’usage même de ces données dont la conservation et la mise à disposition sont fi nancées par nos impôts. Groupe majoritaire socialistes et apparentés La réforme territoriale : une régression Beaucoup d’élus, de droite et de gauche, se sont battus pour faire passer dans la réforme territoriale de nombreux amendements préservant nos communes et renforçant nos intercommunalités. En juillet le Sénat avait apporté un certain nombre d’amendements qui allaient dans le sens de l’apaisement. Malgré cette forte mobilisation 2010 est l’année la plus noire pour les communes et l’ensemble des collectivités locales depuis le début de la décentralisation. En deuxième lecture à l’Assemblée nationale, la commission des lois, à travers les amendements du gouvernement, a rétabli les dispositions initiales du texte. La clause de compétence générale est supprimée pour les départements et la région et le mode de scrutin tout comme la répartition injuste des conseillers territoriaux sont réintroduits. La réforme territoriale devait simplifi er, elle empile : communes nouvelles, métropoles, pôles métropolitains… Elle devait clarifi er, elle embrouille : des compétences toujours plus enchevêtrées, des partenariats complexifi és. Cette réforme marque une volonté manifeste de recentralisation des pouvoirs exceptionnels donnés aux Préfets pour fusionner ou redécouper nos intercommunalités ; puis en matière fi scale et fi nancière avec la suppression de la TP, qui va avoir pour conséquences majeures le recul des libertés, puisque l’essentiel des compensations étant constitué de dotations ou d’impôts à taux fi xes, va livrer les collectivités au bon vouloir de l’État ; l’absence de dynamisme de nos ressources, aucune indexation n’étant prévue pour l’avenir ; le transfert de l’impôt local sur les familles qui feront avec les collectivités les frais de cette coûteuse réforme. Ensuite, le gel des dotations annoncé par le gouvernement pour les années 2011, 2012 et 2013 se traduira par une baisse des ressources des collectivités locales. Et enfi n, la modulation des dotations qui devraient être attribuées sur des critères de « bonne gestion » est une énormité ! L’État décidera du choix de nos politiques locales et du bien-fondé de nos dépenses ! Nous seront sous la tutelle de l’État, ce qui est contraire au principe constitutionnel de libre administration des communes. C’est inacceptable. Recentralisation, asphyxie et tutelle fi nancière : cette réforme territoriale est une régression ! Face à cela, nous nous mobiliserons plus encore, pour rétablir nos libertés et restaurer nos moyens afi n de répondre aux attentes de nos concitoyens et à la nécessaire modernisation de nos territoires. herault.fr
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