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La convergence lithosphérique et la subduction

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LECON 18 : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET LA<br />

SUBDUCTION<br />

Annexes : 0 document<br />

L’expansion de <strong>la</strong> lithosphère océanique à partir des dorsales s’accompagne de sa destruction<br />

au niveau des zones de <strong>convergence</strong> des p<strong>la</strong>ques <strong>lithosphérique</strong>s. <strong>La</strong> <strong>subduction</strong> est ce<br />

phénomène d’enfoncement de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que <strong>lithosphérique</strong> océanique dans le manteau.<br />

Envisageons dans une première leçon les caractéristiques des sites de <strong>la</strong> <strong>subduction</strong> <strong>et</strong> le<br />

mécanisme de celle ci.<br />

Dans une deuxième leçon nous étudierons les transformations minéralogiques qui<br />

accompagnent <strong>la</strong> <strong>subduction</strong>.<br />

I. Les marges actives, sites de <strong>la</strong> <strong>subduction</strong>.<br />

I.1 Les deux types de <strong>subduction</strong><br />

Les frontières de <strong>convergence</strong> entre les p<strong>la</strong>ques <strong>lithosphérique</strong>s sont de deux types :<br />

- des frontières de <strong>convergence</strong> entre deux lithosphères océaniques. Exemples : <strong>la</strong> frontière<br />

entre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que des caraïbes <strong>et</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que nord américaine, <strong>la</strong> frontière entre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que des<br />

philippines <strong>et</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que du Pacifique.<br />

- Des frontières entre une p<strong>la</strong>que continentale <strong>et</strong> une p<strong>la</strong>que océanique. Exemples :<br />

frontière entre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que océanique de Nazca <strong>et</strong> <strong>la</strong> partie continentale de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que sud<br />

américaine<br />

Ces deux types de frontières de <strong>convergence</strong> présentent des caractéristiques communes, celles<br />

de marges actives.<br />

I.2 Les caractéristiques des marges actives<br />

Les frontières de <strong>convergence</strong> de p<strong>la</strong>ques constituent des marges actives caractérisées par :<br />

- <strong>la</strong> présence de reliefs négatifs : les fosses océaniques étroites <strong>et</strong> profondes : Fosse du Pérou<br />

Chili (- 8000 m), fosse des Mariannes (- 11 000 m), Fosse de Porto Rico (- 6 000 m)<br />

- une importante activité sismique<br />

- une importante activité volcanique<br />

- des reliefs positifs chaînes de montagne ou arcs volcaniques (cas de <strong>subduction</strong> intra<br />

océanique)<br />

- <strong>la</strong> coexistence de roches plutoniques (granodiorites) avec les roches volcaniques<br />

(andésites, rhyolites)<br />

- <strong>la</strong> présence de déformations tectoniques : failles inverses.<br />

Dans le cas des <strong>subduction</strong>s intra-océanique, il faut noter <strong>la</strong> présence d’accumu<strong>la</strong>tion de<br />

sédiments au niveau de certaines fosses <strong>et</strong> appelée prisme d’accrétion sédimentaire. Ces<br />

sédiments, déformés, se situent entre <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que subduite <strong>et</strong> <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que chevauchante.<br />

- une distribution inégale du flux thermique : le flux thermique est négatif au niveau de <strong>la</strong><br />

fosse <strong>et</strong> positif au niveau de l’arc volcanique ou du haut relief montagneux.<br />

I.3 Bi<strong>la</strong>n<br />

<strong>La</strong> <strong>subduction</strong> de <strong>la</strong> lithosphère océanique s’accompagne donc de nombreux marqueurs aussi<br />

bien au niveau morphologique (fosses océaniques, montagne, arc volcanique) que<br />

géologique (éruption volcaniques, secousses sismiques, déformations tectoniques, flux<br />

thermique inégale).<br />

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II Le mécanisme de <strong>la</strong> <strong>subduction</strong><br />

2.1 <strong>La</strong> disparition de <strong>la</strong> lithosphère océanique<br />

<strong>La</strong> répartition des foyers sismiques perm<strong>et</strong> de matérialiser <strong>la</strong> disparition de <strong>la</strong> lithosphère<br />

océanique dans le manteau sous-jacent. Elle plonge suivant un p<strong>la</strong>n incliné, le p<strong>la</strong>n de<br />

<strong>subduction</strong> ou p<strong>la</strong>n de Benioff.<br />

Dans le cas d’une <strong>subduction</strong> intra-océanique, le p<strong>la</strong>n de Benioff est à fort pendage. Les<br />

séismes n’atteignent pas de fortes magnitudes.<br />

Le pendage est par contre faible dans le cas d’une <strong>subduction</strong> continentale.<br />

2.2 Le moteur de <strong>la</strong> <strong>subduction</strong><br />

Au fur <strong>et</strong> à mesure que <strong>la</strong> lithosphère océanique s’éloigne de <strong>la</strong> dorsale, elle se refroidit <strong>et</strong><br />

s’épaissit par sa base. C<strong>et</strong>te diminution de température s’accompagne de l’augmentation de<br />

sa densité moyenne. A partir de 30 millions d’années, <strong>la</strong> densité de <strong>la</strong> lithosphère<br />

océanique est supérieure à celle de l’asthénosphère sous-jacente, par conséquent elle tend à<br />

s’enfoncer.<br />

D’autre part, <strong>la</strong> transformation des basaltes <strong>et</strong> des gabbros de <strong>la</strong> croûte océanique en éclogites<br />

augmente encore <strong>la</strong> densité moyenne de <strong>la</strong> lithosphère océanique.<br />

Cependant, l’asthénosphère solide exerce une résistance à l’enfoncement, r<strong>et</strong>ardant ainsi <strong>la</strong><br />

<strong>subduction</strong> de plusieurs dizaines de millions d’années.<br />

C’est donc sous l’eff<strong>et</strong> de son propre poids que <strong>la</strong> lithosphère océanique subduite.<br />

BILAN<br />

<strong>La</strong> <strong>convergence</strong> de deux p<strong>la</strong>ques océaniques ou d’une p<strong>la</strong>que océanique <strong>et</strong> d’une p<strong>la</strong>que<br />

continentale se traduit par l’enfoncement dans le manteau sous-jacent de <strong>la</strong> p<strong>la</strong>que<br />

océanique plus dense. C’est <strong>la</strong> <strong>subduction</strong> qui se traduit par des marqueurs caractéristiques.<br />

D’autres transformations que nous étudierons dans <strong>la</strong> prochaine leçon nous perm<strong>et</strong>tront<br />

d’expliquer les caractéristiques du magmatisme des zones de <strong>subduction</strong>.<br />

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