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Le seul magazine au Québec dédié uniquement ... - La Zone de Boxe

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Magazine <strong>La</strong> <strong>Zone</strong> <strong>de</strong> <strong>Boxe</strong> 7 ième année – numéro 34<br />

Toujours prêt à accepter un combat<br />

En septembre 2005, malgré une mésentente avec son entraîneur, David accepte un combat à Edmonton (Alberta) pour<br />

affronter James Cermak. Il s’y rend en compagnie <strong>de</strong> Sébastien G<strong>au</strong>thier. Son adversaire est un cogneur : il a une fiche<br />

<strong>de</strong> 7-0-0, dont six victoires par K.-O. « J’avais comme plan <strong>de</strong> match <strong>de</strong> me déplacer face à lui, Sébastien m’a plutôt<br />

conseillé d’utiliser ma force <strong>de</strong> frappe. J’ai échangé avec Cermak, mais je suis passé <strong>de</strong>uxième. <strong>Le</strong> combat s’est terminé<br />

avant la fin du <strong>de</strong>uxième round. C’est la <strong>seul</strong>e vraie fois que je me suis fait knocker, j’avais plus <strong>de</strong> jambes et j’étais<br />

mêlé », explique David.<br />

Ce premier combat sur la route marque la fin <strong>de</strong> sa relation privilégiée avec Interbox. <strong>Le</strong> fait qu’il ne l’ait pas remporté n’a<br />

pas été le facteur clé dans la rupture entre le boxeur et le promoteur : c’est plutôt le rythme <strong>de</strong> vie <strong>de</strong> David à l’extérieur<br />

du gymnase qui va amener Interbox à prendre ses distances. Maintenant boxeur « agent libre », David accepte tous les<br />

combats qui s’offrent à lui : il retournera à trois <strong>au</strong>tres reprises en Alberta, ira <strong>de</strong>ux fois à Porto Rico, trois fois <strong>au</strong>x États-<br />

Unis et même à une occasion à Moscou, en Russie :« Mon voyage le plus marquant, c’est certainement quand je suis allé<br />

en Russie. Là-bas, les gens sont vraiment froids, personne ne fait <strong>de</strong> sourire, ce n’est pas une place pour aller en<br />

vacances. <strong>La</strong> sécurité est présente partout, il fallait payer la police à chaque passage, c’était très dépaysant! » raconte<br />

David.<br />

Whittom, un road warrior qui a notamment visité l’Alberta, Porto<br />

Rico, les États-Unis et la Russie. (Photo Vincent Ethier)<br />

Bien <strong>de</strong>s adversaires connus<br />

Reconnu pour sa résistance, David a affronté <strong>de</strong>s<br />

anciens champions du mon<strong>de</strong>, <strong>de</strong> nombreux aspirants<br />

et <strong>de</strong> probables futurs champions à travers ses sept<br />

années <strong>de</strong> boxe professionnelle. Au <strong>Québec</strong>, les trois<br />

plus connus sont Adrian Diaconu (défaite par décision<br />

unanime, huit rounds), Adonis Stevenson (défaite par<br />

décision unanime, dix rounds) et Nicholson Poulard<br />

(victoire par décision majoritaire, quatre rounds).<br />

David s’est incliné face à un ancien champion du<br />

mon<strong>de</strong>, Manny Siaca (champion WBA <strong>de</strong>s supermoyens<br />

en 2004), et contre <strong>de</strong>s boxeurs qui sont<br />

actuellement classés mondialement, tels que <strong>La</strong>teef<br />

Kayo<strong>de</strong> (premier aspirant WBA, troisième à la WBO,<br />

quatrième à la WBC et cinquième à la IBF), Ismayl<br />

Sillakh (troisième à la WBC et onzième à la IBF) et<br />

Joe Spina (septième à la WBA). Il a <strong>au</strong>ssi mis les<br />

gants avec <strong>de</strong>s gars <strong>de</strong> la relève comme Elei<strong>de</strong>r<br />

Alvarez, Oscar Rivas et Lionell Thompson (cinq fois<br />

champion <strong>de</strong>s Gants dorés <strong>de</strong> l’État <strong>de</strong> New York).<br />

« L’an <strong>de</strong>rnier, j’ai eu une offre pour aller faire du<br />

sparring à Moscou avec Denis <strong>Le</strong>be<strong>de</strong>v, qui se<br />

préparait pour Roy Jones Jr.; mais après mon<br />

expérience là-bas en 2006, j’ai préféré refuser, même<br />

si c’était bien plus payant que mon salaire dans la<br />

construction. C’est be<strong>au</strong>coup trop corrompu, je n’avais pas confiance », affirme David. <strong>Le</strong> boxeur du <strong>La</strong>c Saint-Charles a<br />

<strong>au</strong>ssi fait du sparring avec l’élite <strong>de</strong> chez nous. À travers les années, il a notamment mis les gants avec Lucian Bute, Jean<br />

Pascal et Troy Ross.<br />

Une carrière hypothéquée par la drogue<br />

Entre 2004 et 2006, David a la chance <strong>de</strong> concentrer ses énergies <strong>uniquement</strong> à la boxe, il compte même sur l’appui d’un<br />

commanditaire, Nutrition Sport Fitness. De plus en plus connu à <strong>Québec</strong>, le boxeur commence à faire la fête à partir <strong>de</strong><br />

2005... C’est ainsi qu’il perd son commanditaire et <strong>au</strong>ssi le soutien <strong>de</strong> son promoteur Interbox. Ses problèmes <strong>de</strong><br />

consommation <strong>de</strong> drogue affectent sa carrière, mais ne l’empêchent pas d’accepter chacun <strong>de</strong>s défis qu’on lui propose. Il<br />

reconnaît <strong>au</strong>jourd’hui avoir fait quelques combats <strong>uniquement</strong> pour toucher la bourse.<br />

Particulièrement dépendant à la cocaïne, David a eu besoin <strong>de</strong> plusieurs cures <strong>de</strong> désintoxication pour s’en sortir. Il<br />

change son entourage, mais c’est surtout le fait <strong>de</strong> voir grandir son fils qui lui a fait changer son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie.

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