USA 1920 - Cégep de Sherbrooke
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Anonyme,<br />
Photo graphie <strong>de</strong> Johnny Torrio en 1931.<br />
Archives Bettmann/Corbis.<br />
Johnny Torrio s’était efforcé <strong>de</strong> créer dans le mon<strong>de</strong> interlope<br />
<strong>de</strong> Chicago avait disparu <strong>de</strong>puis la prohibition. Tout le<br />
mon<strong>de</strong> voulait sa part du gâteau que possédait entièrement<br />
Al Capone 8 . Pendant les cinq années qui allaient suivre,<br />
Capone s’efforça d’agrandir son pouvoir et sa notoriété. Il<br />
retourna d’ailleurs à quelques reprises à New York afin <strong>de</strong><br />
conclure <strong>de</strong>s ententes avec son ancien patron, Frankie Yale.<br />
Bien souvent, il s’agissait d’importation <strong>de</strong> whisky canadien<br />
9 . Sa puissance augmenta au fil <strong>de</strong>s années pour atteindre<br />
son apogée en 1927. Pour cette seule année, les finances d’Al<br />
Capone seront estimées par <strong>de</strong>s agents fédéraux à plus <strong>de</strong><br />
105 000 000$. Le détail se présentait ainsi :<br />
- Bootlegging (alcool illicite): 60 000 000$<br />
- Jeux d’argents: 25 000 000$<br />
- Prostitutions, boîtes <strong>de</strong> nuits: 10 000 000$<br />
- Protections et autres rackets: 10 000 000$ 10<br />
Il commença même à s’immiscer dans la politique. Il truqua<br />
d’ailleurs l’élection municipale <strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Cicero en 1924.<br />
Deux cents <strong>de</strong> ses hommes <strong>de</strong> main furent installés autour<br />
Dossier <strong>USA</strong> <strong>1920</strong><br />
<strong>de</strong>s bureaux <strong>de</strong> vote pour terroriser les électeurs et les ai<strong>de</strong>r<br />
à faire le « bon choix ». Al Capone était véritablement<br />
<strong>de</strong>venu le roi du mon<strong>de</strong> interlope.<br />
Toutefois, plus les années passaient et plus la compétition<br />
<strong>de</strong>venait féroce pour le détrôner. À l’instar <strong>de</strong> nombreux<br />
autres gangsters, il utilisa la violence et les meurtres afin <strong>de</strong><br />
déstabiliser ses adversaires. Al Capone est considéré par la<br />
plupart <strong>de</strong>s historiens comme étant l’instigateur du massacre<br />
<strong>de</strong> la Saint-Valentin en 1929. Il y fit abattre les hommes<br />
<strong>de</strong> l’un <strong>de</strong> ses principaux adversaires, Bugs Moran. Ce<br />
<strong>de</strong>rnier, qui s’était arrêté dans un restaurant pour y prendre<br />
rapi<strong>de</strong>ment un café, échappa <strong>de</strong> justesse à la tuerie, tandis<br />
qu’Al Capone, pour sa part, se trouvait en Flori<strong>de</strong> 11 . Cette<br />
tuerie fit sept victimes. Six d’entre eux étaient <strong>de</strong>s hommes<br />
<strong>de</strong> Moran tandis que le <strong>de</strong>rnier était un mé<strong>de</strong>cin se trouvant<br />
au mauvais endroit au mauvais moment.<br />
Malgré tout, Al Capone restait un homme très respecté par<br />
ses concitoyens. Ses opérations <strong>de</strong> contreban<strong>de</strong> employaient<br />
<strong>de</strong>s milliers <strong>de</strong> personnes, plusieurs étant <strong>de</strong> pauvres<br />
immigrants italiens. Sa générosité faisait figure <strong>de</strong><br />
Anonyme,<br />
Photo d’Al Capon en 1925.<br />
Archives Corbis.<br />
Les dossiers d’Histoire et civilisation n°2 31