03.07.2013 Views

Télécharger l'édition n°278 au format PDF - Le Régional

Télécharger l'édition n°278 au format PDF - Le Régional

Télécharger l'édition n°278 au format PDF - Le Régional

SHOW MORE
SHOW LESS

You also want an ePaper? Increase the reach of your titles

YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.

Billet de l’Union Pulliérane<br />

Du béton et des arbres: plaidoyer<br />

pour une politique d’urbanisation<br />

raisonnable<br />

D epuis<br />

le début du siècle dernier,<br />

Pully a connu un développement<br />

urbanistique continu. Ce processus<br />

s’est fait par vagues successives<br />

<strong>au</strong> gré des périodes de prospérité économique,<br />

et avec plus ou moins de<br />

bonheur en terme de qualité architecturale.<br />

D’une manière générale, le résultat est<br />

assez satisfaisant. Du bord du lac<br />

jusque dans les h<strong>au</strong>ts, notre petite cité<br />

témoigne d’un étagement assez harmonieux<br />

de maisons individuelles et<br />

d’immeubles locatifs, même s’ils sont<br />

souvent noyés dans la verdure que ses<br />

habitants se sont affairés à planter.<br />

Il n’en demeure pas moins que le<br />

boom immobilier actuel nous incite à<br />

nuancer quelque peu ce constat de<br />

satisfaction, surtout si l’on veut<br />

conserver la surmédiatisée qualité de<br />

vie de Pully. Certes, il f<strong>au</strong>t bien<br />

admettre que les terrains disponibles<br />

se font plus rares et que la demande<br />

très forte de ces dernières années incite<br />

à densifier l’occupation en gagnant en<br />

h<strong>au</strong>teur plutôt qu’en surface. Il est vrai<br />

<strong>au</strong>ssi que les règlements en matière de<br />

construction ne laissent que peu de<br />

marge de manœuvre à nos <strong>au</strong>torités<br />

pour éviter quelques dérives regrettables<br />

que nous avons pu observer avec<br />

PUBLICITÉ<br />

inquiétude ces derniers temps.<br />

Nous souhaiterions inciter notre<br />

Municipalité à la plus grande vigilance<br />

et lui demander de ne pas céder sans<br />

combattre <strong>au</strong>x appétits de quelques<br />

bétonneurs compulsifs. Pour notre<br />

part, nous ne pouvons que regretter<br />

certaines initiatives immobilières de<br />

grande envergure de ces derniers mois<br />

qui pourraient laisser à penser que, par<br />

exemple, nous commençons à nous<br />

doter <strong>au</strong> bord du lac d’un nouve<strong>au</strong><br />

mur de l’Atlantique!<br />

Enfin, nous aimerions encourager nos<br />

<strong>au</strong>torités à entamer (ou poursuivre)<br />

une réflexion de fond visant à faciliter<br />

sur le territoire de notre commune<br />

l’implantation d’un certain nombre<br />

d’entreprises du tertiaire, afin d’obtenir<br />

un équilibre souhaitable entre le<br />

caractère très résidentiel de Pully et le<br />

pôle de développement économique<br />

qu’elle ne doit cesser d’être.<br />

L’art de gouverner c’est celui de trouver<br />

les équilibres, c’est ce que conseille<br />

l’<strong>au</strong>teur Fra Cisco en paraphrasant les<br />

grands urbanistes qu’étaient les<br />

Romains: «Omnis in pondere et mensura»<br />

Isabelle Krenger<br />

Conseillère communale<br />

Billet UDC<br />

La nostalgie n’est plus ce<br />

qu’elle était<br />

J e<br />

me souviens de l’époque où la<br />

Poste suisse assurait les services de<br />

postes et télécommunications et le faisait<br />

bien, les usagers étaient satisfaits et<br />

tout allait pour le mieux.<br />

Jusqu’<strong>au</strong> jour où attirés par l’odeur de<br />

l’argent (Vespasien s’était trompé l’argent<br />

à une odeur, et les affairistes, eux,<br />

ne s’y trompent pas), certains milieux<br />

d’affaires à la recherche de nouve<strong>au</strong>x<br />

profits firent éclater cette vénérable<br />

institution et se partagèrent les parties<br />

rentables de sa dépouille.<br />

Il ne restait plus à la poste qu’à se<br />

convertir en supermarché pour amortir<br />

les dépenses inhérentes <strong>au</strong> port<br />

d’une lettre à 85 centimes <strong>au</strong> fin fond<br />

des Grisons, car rassurez-vous cette<br />

activité-là, <strong>au</strong>cune société privée ne la<br />

lui disputera.<br />

Passe encore qu’<strong>au</strong> sein de la commun<strong>au</strong>té<br />

européenne, cette immense<br />

foire d’empoigne, les services publics<br />

furent démantelés par les requins de la<br />

finance <strong>au</strong> nom de la libre concurrence,<br />

mais il me semble que chez nous<br />

rien ne nous y obligeait. A moins que<br />

ce soit l’attrait de suivre l’exemple des<br />

<strong>au</strong>tres dans la politique du pire.<br />

<strong>Le</strong> schéma est partout le même et a fait<br />

ses preuves, il commence par une campagne<br />

de dénigrement <strong>au</strong>près de la<br />

population qui se laisse prendre, axée<br />

sur le manque d’efficacité et le déf<strong>au</strong>t<br />

de rentabilité des services publics.<br />

Mais enfin! La notion de service public<br />

est à l’opposé de la rentabilité, un service<br />

public ne se doit pas d’être rentable<br />

mais utile car le jour ou ces services<br />

deviendront effectivement<br />

rentables, <strong>au</strong> détriment de leur qualité,<br />

nos impôts ne serviront plus qu’à<br />

payer nos dirigeants.<br />

Suisscom n’échappe pas à la règle et<br />

joue, pour sa part, sur la sensibilité<br />

nationale rattachée à son nom bien<br />

qu’il s’agisse d’une société privée dont<br />

les motivations sont les mêmes que<br />

celles de ses concurrents et dont il ne<br />

soit même pas avéré que la majorité de<br />

ses actionnaires soient suisses.<br />

Lilian Geoffroy<br />

UDC Pully<br />

Fiscalité<br />

Q<br />

uestion d’un lecteur: sachant que<br />

les frais relatifs <strong>au</strong>x pompes<br />

funèbres n’entrent pas dans la succession,<br />

est-il possible de les déduire dans<br />

la déclaration d’impôt et ceci malgré<br />

la répudiation de la succession?<br />

La Loi concernant le droit de mutation<br />

sur les transferts immobiliers et<br />

l’impôt sur les successions et donations<br />

(LMSD) précise à son article 28,<br />

lettre b, que «sont déduits de l’actif<br />

brut de la succession les frais funéraires<br />

usuels...»<br />

<strong>Le</strong>s frais funéraires sont des dépenses<br />

en principe liées à une fortune dévolue<br />

pour c<strong>au</strong>se de mort (succession), raison<br />

pour laquelle cette dépense ne<br />

peut entrer en déduction que pour la<br />

détermination de cet impôt.<br />

La loi sur les impôts directs canton<strong>au</strong>x<br />

v<strong>au</strong>dois prévoit trois types de déductions<br />

pour le calcul du revenu imposable,<br />

soit:<br />

Politique<br />

Frais funéraires<br />

• <strong>Le</strong>s déductions liées à un revenu (travail,<br />

immeubles et titres par exemple)<br />

• <strong>Le</strong>s déductions générales (intérêts<br />

passifs, pensions alimentaires, etc.)<br />

• <strong>Le</strong>s déductions sociales (logement,<br />

frais de garde, etc.)<br />

On constate donc que les frais des<br />

pompes funèbres n’entrent dans<br />

<strong>au</strong>cune de ces rubriques.<br />

Si en finalité, les héritiers ont tout de<br />

même dû prendre en charge tout ou<br />

partie de ces frais dès lors que la succession<br />

a été répudiée, ils pourront<br />

tout <strong>au</strong> plus tenir compte de leur<br />

quote-part en déduction de leur fortune<br />

imposable, pour <strong>au</strong>tant que le<br />

montant était encore dû <strong>au</strong> 31<br />

décembre de l’année pour laquelle ils<br />

établissent leur déclaration fiscale.<br />

Bernard Jahrmann<br />

Expert-comptable diplômé<br />

Fiduciaire Michel Favre SA, L<strong>au</strong>sanne<br />

REGIONAL P 15 Date 03.06 N C M J<br />

Billet radical<br />

Deux fois oui à l’ouverture<br />

L e<br />

5 juin prochain, le peuple suisse<br />

devra se prononcer sur deux<br />

objets qui font couler be<strong>au</strong>coup<br />

d’encre et <strong>au</strong>tour desquels la polémique<br />

enfle sans cesse.<br />

Qu’il s’agisse des accords<br />

Schengen/Dublin ou du partenariat<br />

en faveur des homosexuels, un aspect<br />

commun caractérise ces deux questions:<br />

l’ouverture <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres. Frontières<br />

d’états ou de la société, nous<br />

avons la chance de pouvoir prouver à<br />

cette occasion que nous sommes forts.<br />

Un pays épanoui, aisé, où il fait bon<br />

vivre se reconnaît <strong>au</strong>ssi <strong>au</strong> courage de<br />

sa population, à son ouverture d’esprit<br />

et à sa tolérance.<br />

Certes, qui dit ouverture dit risque de<br />

s’exposer à prendre des coups. Mais<br />

Libre tribune<br />

Local d’injection<br />

D ans<br />

Non pas la politique de l’<strong>au</strong>truche, mais plutôt<br />

celle de l’arroseur arrosé.<br />

l’édition du 12-13 mai 2005,<br />

sous cette même rubrique, la<br />

présidente du parti socialiste d’ Epalinges<br />

s’en est prise à la très large majorité<br />

des conseillers commun<strong>au</strong>x, dont<br />

l’unique tort est d’avoir refusé de transmettre<br />

à l’exécutif la motion qu’elle<br />

avait présentée à propos d’un local<br />

d’injection à L<strong>au</strong>sanne. Elle n’hésite<br />

pas à prêter à certains de ses pairs des<br />

intentions machiavéliques, puisqu’elle<br />

affirme, je cite «à moins que ça ne soit<br />

tout simplement que le reflet de l’ambition<br />

d’un certain nombre de conseillers,<br />

trop occupés par leur réussite<br />

politique et professionnelle».<br />

La vérité est bien différente. Tout<br />

d’abord, Mme Bovay a trompé le<br />

Conseil en laissant entendre que sa<br />

motion était le fruit d’une réflexion<br />

personnelle. Or, l’idée émane des<br />

socialistes l<strong>au</strong>sannois, qui ont incité<br />

peut-on vraiment vivre tels des hérissons<br />

dans notre réduit national, alors<br />

que le monde <strong>au</strong>tour de nous ne cesse<br />

d’évoluer et de se transformer? Nous<br />

devons participer à ce mouvement et y<br />

apporter notre contribution, forts de<br />

siècles de protection des minorités et<br />

d’ouverture <strong>au</strong>x <strong>au</strong>tres.<br />

Défenseur de la responsabilité individuelle,<br />

de la tolérance et éloigné de<br />

tout extrémisme, le parti radical vous<br />

encourage à démontrer que ces valeurs<br />

restent celles d’une Suisse à laquelle<br />

nous sommes tous attachés et dans<br />

laquelle nous nous reconnaissons.<br />

Philippe Diesbach<br />

Président du parti radical<br />

de Pully-P<strong>au</strong>dex-Belmont<br />

leurs camarades des communes avoisinantes<br />

à intervenir dans chacun des<br />

législatifs de la région avec un texte<br />

identique. Cette démarche a rencontré<br />

un succès d’estime on ne peut plus<br />

mitigé, puisque, tout comme Epalinges,<br />

Pully a refusé d’entrer en<br />

matière dans sa séance du 11mai.<br />

Ensuite, on rappellera qu’il est d’usage,<br />

notamment <strong>au</strong> Grand Conseil, d’annoncer<br />

ses intérêts lorsqu’on intervient<br />

dans un domaine touchant de<br />

près son activité professionnelle.<br />

Active dans le domaine social, la présidente<br />

du parti socialiste d’Epalinges<br />

<strong>au</strong>rait dû s’inspirer de cette règle déontologique<br />

fondamentale.<br />

<strong>Le</strong> Conseil communal d’Epalinges n’a<br />

pas débattu longuement sur le fond.<br />

Devant le refus du canton, les <strong>au</strong>torités<br />

l<strong>au</strong>sannoises ont toujours précisé<br />

qu’elles n’entendaient pas mettre en<br />

place une telle structure sans l’appui<br />

financier du canton, voire des communes<br />

de la région.<br />

Mme Bovay souhaitait que les <strong>au</strong>torités<br />

d’Epalinges fassent pression sur<br />

l’organe délibérant de la capitale, ainsi<br />

que sur les <strong>au</strong>torités cantonales, pour<br />

les amener à revoir leur position. Il<br />

s’agissait ainsi d’influencer un vote<br />

l<strong>au</strong>sanno-l<strong>au</strong>sannois.<br />

Si cette démarche avait abouti, les conseillers<br />

palinzards <strong>au</strong>raient créé un précédent<br />

dangereux sur le principe, mais<br />

<strong>au</strong>ssi et surtout sur le plan financier.<br />

L<strong>au</strong>sanne n’est pas particulièrement<br />

économe sur le plan social; surtout<br />

lorsque d’<strong>au</strong>tres collectivités publiques<br />

la co-financent. Or, il f<strong>au</strong>t rappeler<br />

qu’Epalinges participe déjà à la lutte<br />

contre la toxicomanie par le biais de<br />

L<strong>au</strong>sanne Région. En outre, si le<br />

Grand Conseil adopte le projet de<br />

nouvelle péréquation tel que prévu par<br />

le Conseil d’Etat, ce ne sont pas moins<br />

de 30 millions que les <strong>au</strong>tres communes<br />

redistribueront à L<strong>au</strong>sanne. II<br />

y a là également source de financement.<br />

La manne n’est-elle pas encore<br />

suffisante?<br />

Alors, Mme la présidente du parti<br />

socialiste d’Epalinges, qui est réellement<br />

mû par des ambitions politiques<br />

et professionnelles?<br />

Alain Monod<br />

Conseiller communal<br />

<strong>Le</strong> <strong>Régional</strong> 2-3 juin 2005 - No 278<br />

<strong>Le</strong>ttre de<br />

lecteurs<br />

PUBLICITÉ<br />

«<strong>Le</strong> plaisir de la nuit» Bd de Grancy 14, 1006 L<strong>au</strong>sanne - 021 617 39 40<br />

M is<br />

15<br />

en c<strong>au</strong>se par la commission<br />

d’enquête sur le surcoût de la<br />

rénovation des remontées mécaniques des<br />

Pléiades, Georges Charotton, premier<br />

coordinateur du projet, réagit.<br />

Enquête contestée<br />

A plusieurs reprises, votre journal a<br />

évoqué le projet d’équipements de<br />

remontées mécaniques <strong>au</strong>x Pléiades.<br />

Vos in<strong>format</strong>ions reflètent plus l’approche<br />

faite par l’un des plus virulents<br />

détracteurs de ce projet tant à l’octroi<br />

des crédits que par ses oppositions <strong>au</strong>x<br />

dossiers d’enquête publique.<br />

La commission intercommunale, à<br />

laquelle il appartenait, m’a gravement<br />

mis en c<strong>au</strong>se sans jamais expliciter les<br />

limites de mon mandat ou donner des<br />

faits précis sur les manquements qui<br />

me sont reprochés. Malheureusement<br />

son rapport est entaché de multiples<br />

erreurs et je suis obligé de considérer<br />

comme superficiel l’examen qui a été<br />

conduit à mon encontre.<br />

Par une seule <strong>au</strong>dition de deux heures<br />

environ, elle s’est <strong>au</strong>torisée à émettre<br />

des jugements non étayés, sans <strong>au</strong>cune<br />

vérification. Au minimum, elle <strong>au</strong>rait<br />

dû prendre la peine d’examiner dans<br />

mes bure<strong>au</strong>x les dossiers et pièces que<br />

j’ai établies et que j’<strong>au</strong>rai tenu à sa disposition<br />

si elle me l’avait demandé. Un<br />

fait, par exemple, c’est de laisser à penser<br />

que le coordinateur soussigné<br />

engage sa responsabilité sur le dépassement<br />

relevé entre les montants figurants<br />

<strong>au</strong> préavis 08/2001 et le coût<br />

prévisible des trav<strong>au</strong>x fin 2004. Cette<br />

affirmation n’est pas acceptable<br />

puisque les montants du préavis ne<br />

résultent pas d’études accomplies sur<br />

mandat, par un professionnel qualifié<br />

et rétribué pour ces prestations. L’estimation<br />

des coûts figurant <strong>au</strong> préavis a<br />

été établi par le Comité pour le développement<br />

des Pléiades en mars 2000,<br />

antérieurement <strong>au</strong> mandat donné en<br />

mars 2002. Ce choix a été dicté par la<br />

volonté de ne pas engager les finances<br />

communales de St-Légier-La Chiésaz<br />

et Blonay avant la détermination, qui<br />

réclamait l’unanimité des Conseils<br />

commun<strong>au</strong>x du district sur le financement<br />

des installations des remontées<br />

mécaniques <strong>au</strong>x Pléiades et à Jaman.<br />

Cette mise <strong>au</strong> point vient contredire<br />

votre sous-titre du 28-29 avril 2005<br />

«Depuis dix ans les responsables successifs<br />

de ce projet ont accumulé violations<br />

des lois et des processus démocratiques...».<br />

Cette accusation est<br />

f<strong>au</strong>sse, car à l’origine, en avril 1995, la<br />

réflexion sur le futur des activités <strong>au</strong>x<br />

Pléiades est le fait d’une initiative privée,<br />

réunissant quatre personnes<br />

actives dans le monde du ski, de son<br />

enseignement, de la <strong>format</strong>ion d’une<br />

relève de compétition alpine ou nordique,<br />

du tourisme et des transports<br />

publics et ce depuis plusieurs décennies.<br />

Jusqu’en mars 2002, après l’acceptation<br />

du préavis, leur travail était<br />

bénévole et le resta après pour les<br />

membres du CoPil.<br />

Georges Charotton<br />

Ingénieur

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!