catalogue manuscrits en pdf - Bibliorare
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350<br />
[Wassily KAnDinsKY]<br />
nina KAnDinsKY<br />
6 l.a.s. au galeriste Eraste Touraou, 1953<br />
10 p. in-4. <strong>en</strong>cre bleue. correspondance<br />
liée à l’exposition Kandinsky du 21 mars<br />
1953 à la Galerie ex-Libris de Bruxelles.<br />
nina Kandinsky s’inquiète, suit de près<br />
les <strong>en</strong>cadrem<strong>en</strong>ts, le transport, les douanes,<br />
les rapports avec la Galerie maeght… elle<br />
insiste aussi pour que le collectionneur<br />
Dotremont achète « le tableau bleu et qu’il<br />
confirme chez Maeght ». Joint :<br />
- 8 L.t.s. de la Galerie maeght, transporteurs,<br />
assureurs… à eraste touraou.<br />
500 – 600 €<br />
351<br />
paul lAnDoWsKi<br />
2 l.a.s. à M. Seguin<br />
1910-1912. 2 p. in-12. se plaint de la l<strong>en</strong>teur<br />
administrative pour être payé concernant une<br />
commande de sculpture, d’autant plus long que<br />
lors du changem<strong>en</strong>t de ministre il n’a pas été<br />
récomp<strong>en</strong>sé…<br />
400 – 500 €<br />
352 355<br />
352<br />
Jean luRCAt<br />
Bourdon de Malaisie<br />
Gouache et poème autographe sur papier,<br />
33,5 × 24,5 cm. sous verre. signé, daté<br />
et dédicacé <strong>en</strong> haut à la mine de plomb :<br />
« Bourdon de Malaisie / pour / le Docteur<br />
Schnell / avec l’amitié de Jean Lurçat / 1948 ».<br />
Poème autographe de 8 lignes <strong>en</strong> bas de page,<br />
2 ratures et corrections : « Sur le gîte du<br />
serp<strong>en</strong>t, sur la hutte du Malais dévoré / par<br />
les fièvres = sous l’arc des grandes lianes où<br />
mijote la / vermine, mon vol pesant évoque<br />
pour le migrant inquiet / le tam-tam blafard<br />
des tueurs aux pieds nus = ou cette / danse<br />
de Saint Guy des derviches aboyeurs qui<br />
dévid<strong>en</strong>t sous la lune / d’obscures mélopées<br />
avachies par l’ivresse »<br />
Dessin préparatoire pour la lithographie<br />
publiée dans Géographie animale, Lausanne,<br />
1948. La lithographie est d’un format plus petit.<br />
Prov<strong>en</strong>ance :<br />
Dr. robert schnell. Klipstein & Korneld, Berne,<br />
24 mai 1962, lot 120. Dr. martin Bodmer.<br />
33 × 24 cm (12,87 × 9,36 in.)<br />
1 200 – 1 500 €<br />
78 Livres et <strong>manuscrits</strong> (Partie ii) — 16 mai 2012. Paris<br />
353<br />
Georges MAtHieu<br />
Dessin original<br />
11 × 60 cm. avec dédicace « Pour Philippe<br />
Talli<strong>en</strong>, <strong>en</strong> très s<strong>en</strong>sible hommage. Mathieu »<br />
Daté [19]71. Philippe talli<strong>en</strong> avait une galerie<br />
et a organisé une exposition de mathieu.<br />
monsieur Jean-marie cusinberche nous a<br />
confirmé l’auth<strong>en</strong>ticité de cette œuvre.<br />
800 – 1 200 €<br />
354<br />
Joan MiRo<br />
L.a.s. à son galeriste [Pierre Colle ?], 1932<br />
montroig (tarragone), 8 juill. 1932. 4 p. in-<br />
12. signé miró. tache d’<strong>en</strong>cre bleue. non<br />
sans humour, miró a expédié à son ami deux<br />
espadrilles séparém<strong>en</strong>t, ce qui lui « aura<br />
provoqué un drôle d’effet que de [se] chausser<br />
un pied plus tard que l’autre. Qu’elles vous<br />
port<strong>en</strong>t bonheur pour me v<strong>en</strong>dre des toiles,<br />
mon pas pour courir après les cli<strong>en</strong>ts, mais<br />
pour qu’ils vi<strong>en</strong>n<strong>en</strong>t chez vous ». Jeanne<br />
Bucher ayant eu l’air vexé qu’il lui ait retiré<br />
toutes ses toiles, il demande à son galeriste<br />
de lui répondre avec tact. Zervos lui a demandé<br />
d’exposer quelques toiles chez lui : il y est<br />
favorable, car « ces toiles doiv<strong>en</strong>t circuler<br />
et être montrées. En ces temps où tous vos<br />
confrères ont l’air de croque-mort et où tous<br />
les artistes mouill<strong>en</strong>t leur culottes, il faut plus<br />
que jamais s’affirmer et battre cruellem<strong>en</strong>t<br />
ceux qui se comport<strong>en</strong>t <strong>en</strong> lâches et sout<strong>en</strong>ir<br />
à tout prix les types qui montr<strong>en</strong>t le moindre<br />
courage ».<br />
1 500 – 1 800 €<br />
355<br />
[oRi<strong>en</strong>tAlisMe] H<strong>en</strong>ri ReGnAult<br />
Correspondance amoureuse et prémonitoire<br />
5 L.a.s., 1867-1869. 12 p. in-12. Belle et longue<br />
correspondance amoureuse, magnifiquem<strong>en</strong>t<br />
calligraphiée, de ce très jeune artiste à sa<br />
chère Pauline. <strong>en</strong> 1867, il est à rome,<br />
à la villa médicis, et reçoit de Paris des<br />
nouvelles… de sa propre mort. Le plus<br />
terrible est qu’il mourra quatre ans plus tard<br />
sous les balles prussi<strong>en</strong>nes. « Les dépêches<br />
télégraphiques pleuvai<strong>en</strong>t à Rome, demandant<br />
la confirmation des bruits persistant à Paris<br />
que j’étais mort assassiné. Mais je n’ai jamais<br />
été moins assassiné que maint<strong>en</strong>ant. Je ne<br />
sais comm<strong>en</strong>t le bruit s’est répandu à Paris.<br />
353<br />
354<br />
Tout ce que je sais, c’est qu’<strong>en</strong> un jour, tous<br />
mes amis ont été prév<strong>en</strong>us, et m’ont pleuré. Il<br />
paraît qu’on me regretterait, si pareille chose<br />
m’arrivait pour de bon. […] On demande<br />
les causes et les détails de ce lam<strong>en</strong>table<br />
assassinat. »<br />
il est à madrid p<strong>en</strong>dant la révolution : « Je<br />
crois m’être complètem<strong>en</strong>t cassé la voix<br />
au service de la révolution Espagnole. J’ai<br />
tant crié « Viva la libertad » et tant chanté<br />
la Marseillaise sur la Plaza Mayor que je ne<br />
puis plus émettre un son. »sur son travail : « Je<br />
travaille beaucoup. Je vais comm<strong>en</strong>cer un<br />
grand portrait du général Prim à cheval. »<br />
Fils du chimiste H<strong>en</strong>ri victor regnault, H<strong>en</strong>ri<br />
regnault (1843-1871) débute la sculpture<br />
à 14 ans. il devi<strong>en</strong>t l’élève de Louis Lamothe<br />
et d’alexandre cabanel aux Beaux-arts<br />
de Paris. après cinq t<strong>en</strong>tatives, il obti<strong>en</strong>t<br />
le prix de rome 1866 avec la toile Thétis<br />
apportant à Achille les armes forgées par<br />
Vulcain. au cours de son séjour itali<strong>en</strong>, il part<br />
pour l’espagne. son œuvre suit le choc de cette<br />
découverte : à madrid, il assiste à la révolution<br />
carliste, au triomphe du général Prim, à la fuite<br />
de la reine d’espagne isabelle ii. il note ses<br />
impressions dans des carnets. La découverte<br />
du palais de l’alhambra à Gr<strong>en</strong>ade le marque<br />
fortem<strong>en</strong>t. De retour <strong>en</strong> France pour la guerre<br />
de 1870, il s’<strong>en</strong>gage chez les francs-tireurs<br />
avec le sculpteur Émile Joseph nestor carlier.<br />
il trouve la mort à l’âge de 28 ans à la bataille<br />
de Buz<strong>en</strong>val le 19 janvier 1871, touché par une<br />
balle prussi<strong>en</strong>ne à la tempe.<br />
600 – 700 €