CONGRES SF2H - Programme final et livre des résumés
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INDEX XXIV e Congrès national de la <strong>SF2H</strong> - PARIS 29, 30 <strong>et</strong> 31 mai 2013<br />
Séance plénière 1<br />
Organisation <strong>des</strong> soins, comportements<br />
<strong>et</strong> risque infectieux<br />
PL01 - CHARGE DE SOINS ET RISQUE INFECTIEUX<br />
La relation entre charge de travail supportée par les effectifs<br />
soignants <strong>et</strong> la qualité <strong>des</strong> soins <strong>et</strong> la gestion <strong>des</strong> risques a fait<br />
l’obj<strong>et</strong> de nombreuses étu<strong>des</strong> dans un contexte contraignant<br />
sur le plan du fi nancement <strong>des</strong> activités de soins. Elles abordent<br />
différents aspects: infections associées aux soins (IAS) mais aussi<br />
évènements indésirables, mortalité, durée de séjour, information,<br />
satisfaction du patient <strong>et</strong> de leur famille. Leur méthodologie est<br />
très variable <strong>et</strong> souvent complexe tant les facteurs confondants<br />
sont nombreux. Depuis quelques années <strong>des</strong> modélisations<br />
tentent également de répondre à ces questions.<br />
Les contraintes fi nancières, les objectifs de rentabilité, accentués<br />
ces dernières années, intensifi ent encore leur intérêt. Il reste<br />
d’approcher l’optimum en matière d’effectif <strong>et</strong> d’organisation<br />
<strong>des</strong> soins. En eff<strong>et</strong> on peut être tenté de penser qu’il est toujours<br />
possible de « faire mieux » <strong>et</strong> que l’accroissement <strong>des</strong> personnels<br />
paramédicaux <strong>et</strong> médicaux peut répondre à c<strong>et</strong>te attente. C’est<br />
vrai sur le plan <strong>des</strong> techniques mais ça l’est aussi pour l’attention<br />
globale que l’on souhaite apporter aux patients à leur famille.<br />
Il existe d’ailleurs clairement une opposition entre la qualité<br />
souhaitée voire imposée par <strong>des</strong> normes, <strong>des</strong> réglementations,<br />
<strong>des</strong> recommandations, <strong>des</strong> pressions médico-légales <strong>et</strong><br />
<strong>des</strong> modalités de fi nancement orientant pourtant vers une<br />
intensifi cation de l’activité. De plus l’aspect médico-économique<br />
est complexe à analyser quand on sait le coût d’une IAS.<br />
ANALYSE DE LA LITTERATURE<br />
LEn préambule nous ferons une remarque sur les diffi cultés<br />
concernant l’appréciation <strong>des</strong> effectifs dans la littérature. Il est<br />
diffi cile de trouver une correspondance entre nurse, infi rmier<br />
DE, aide-soignant <strong>et</strong> aux USA, 3 niveaux de soignants par<br />
ordre décroissant de qualifi cation : RN (registered nurse),<br />
LPN (licensed practical nurse ou infi rmière auxiliaire autorisée),<br />
NA (nurses’ai<strong>des</strong>).<br />
La revue de GRIFFITHS publiée en 2009 trouve dans la<br />
plupart <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> une relation inverse entre taux d’ILS <strong>et</strong><br />
nombre d’infi rmières par patient dans différentes structures<br />
CHRISTIAN AUBOYER, Saint Etienne<br />
46<br />
de soins. Néanmoins certaines étu<strong>des</strong> donnent <strong>des</strong> résultats<br />
plus équivoques avec généralement une relation bénéfi que<br />
sur l’évolution globale (mortalité, durée de séjour) mais<br />
peu évidente sur le taux d’infection urinaire, de sepsis ou<br />
<strong>des</strong> résultats variables selon le type d’infection. La présence<br />
d’infi rmières remplaçantes serait aussi un facteur défavorable.<br />
Le taux d’occupation <strong>des</strong> lits <strong>et</strong> l’importance de la rotation<br />
<strong>des</strong> patients lits sont aussi <strong>des</strong> facteurs d’augmentation d’IAS<br />
en particulier avec le Staphylocoque résistant à la méticilline<br />
(SARM). En fait si ces étu<strong>des</strong> vont globalement dans le même<br />
sens il apparait diffi cile d’objectiver une optimisation <strong>des</strong> ratios<br />
infi rmières/patients (1) .<br />
Une analyse de 42 articles montre qu’il existe clairement,<br />
malgré une grande variabilité d’approches, une tendance<br />
bénéfi que d’un ratio infi rmières/patients élevés. Néanmoins<br />
18 % <strong>des</strong> étu<strong>des</strong> ne trouvent pas de variations signifi catives<br />
entre ratio infi rmier <strong>et</strong> taux d’ILS. Dans 4 étu<strong>des</strong> la présence<br />
d’infi rmières remplaçantes est associé à un taux élevé d’ILS.<br />
Deux étu<strong>des</strong> s’intéressant au staff médical ne trouvent pas de<br />
relation avec le taux d’ILS (2) .<br />
En analyse univariée on observe une association signifi cative<br />
entre le ratio patient/infi rmière <strong>et</strong> la survenue d’une infection<br />
urinaire (0.86 P= 0.02) <strong>et</strong> d’une infection du site opératoire<br />
(R 0.03 ; P= 0.04). L’augmentation d’un patient par infi rmière<br />
s’accompagne d’une augmentation <strong>des</strong> IU (+1/1000).<br />
En analyse multivariée avec un modèle intégrant la sévérité <strong>des</strong><br />
patients, les caractéristiques <strong>des</strong> infi rmières <strong>et</strong> <strong>des</strong> hôpitaux<br />
seul le burn out reste associé de manière signifi cative avec le<br />
taux d’IU (P =0.03) <strong>et</strong> d’infection du site chirurgical (P < 0.1).<br />
La réduction du burnout entraîne une diminution importante<br />
de ces infections (3) .<br />
Dans une étude portant sur 70142 patients admis dans 77<br />
« trauma center » de niveau I <strong>et</strong> II, l’augmentation d’un quart<br />
d’heure de soins attribués aux LPN (Licensed Practical Nurse)<br />
par patient <strong>et</strong> par jour s’accompagne de 15% d’augmentation<br />
<strong>des</strong> décès <strong>et</strong> de 27 % de sepsis (p