04.07.2013 Views

Documents pour servir a l'histoire de l'ancienne abbaye de Beaulieu ...

Documents pour servir a l'histoire de l'ancienne abbaye de Beaulieu ...

Documents pour servir a l'histoire de l'ancienne abbaye de Beaulieu ...

SHOW MORE
SHOW LESS

Create successful ePaper yourself

Turn your PDF publications into a flip-book with our unique Google optimized e-Paper software.

DOCUMENTS<br />

POUR SERVIR A L'HISTOIRE<br />

DE<br />

L'ANCIENNE ABBAYE 11E BE%ULIEU<br />

(M Al N E)<br />

Fondation <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong>Beaulicu<br />

L'ancienne <strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu (1), <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>s chanoines<br />

réguliers <strong>de</strong> Saint-Augustin, était située au Mans, sur la rive<br />

droite <strong>de</strong> la $arthc, dans la Paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine Les<br />

bâtiments édiliés sur le versant <strong>de</strong> la colline étaient dans une<br />

position charmante <strong>pour</strong> découvrir une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong> la<br />

ville. L'auteur du Mails tous les liges croit que le gouverneur<br />

du Mans donna h saint Julien la villa Lucacus<br />

(Luceau); le mot Luciacus <strong>pour</strong>rait indiquer le lucus, cii<br />

près <strong>de</strong> la ville on vénérait, au temps du paganisme le dieu<br />

(les bergers (Lucius). Nos plus vieux romanciers, en parlant<br />

du mariage <strong>de</strong> la reine Berthe avec Pépin, rapportent que la<br />

quintaine ou poteaux <strong>de</strong>s jeux du tournoi fut P la cée dans les<br />

(1) Nous avons découvert <strong>de</strong>ux vues <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, l'une<br />

du xiv' siècle, l'autre du commencement du xvui° siècle. M. Cuittet,<br />

photographe rue <strong>de</strong>s Noyers, , a reproduit ces <strong>de</strong>ssins et les met k la<br />

disposition du public.<br />

Document<br />

II Il 111111 III 111111II Ili III III<br />

00000010907


• :<br />

1 1<br />

:- - ••'<br />

—6---<br />

prés, au-<strong>de</strong>ssous du Mans ;-<strong>de</strong> lit viendrait Je nom Relié-<br />

lotus, place du tournoi, et ce serait dans l'emplacement et<br />

aux dépens <strong>de</strong> la villa Luciacus et du fief <strong>de</strong> Mont-Saunière<br />

ou Motte-Saunière que ce monastère aurait été fondé. Il hit<br />

d'abord appelé <strong>abbaye</strong> dc Luccati, puis Notre-Dame-du-<br />

Parc et enfin Beaulicu, à cause <strong>de</strong> sa position agréable. Il y a<br />

environ cinquante ans, on a trouvé dans les enviions plusieurs<br />

médhilles romaines en argent du in 0 siècle et <strong>de</strong>s débris <strong>de</strong><br />

constriicion.<br />

A quelle époque cette <strong>abbaye</strong> a-t-elle été l'ondée ci par q ui ?<br />

Si on en croit Le Corvaisier u Au mois (l'octobre 1124,<br />

Bernard <strong>de</strong> Sillé basiit l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> près Le Mans en<br />

un lieu qui s'a ppelai t Luceau et Iny assigna pont , son revenu<br />

plusieurs terres libres et allodiales, par la pei'niission du<br />

chapitre, du con s entement du comte Geoffroy qui donna <strong>pour</strong><br />

augmenler la fondation et par le conseil <strong>de</strong> Ilil<strong>de</strong>bert, évêque<br />

(lu Mans, la terre <strong>de</strong> Saint-Fi'aimbault-sttr-Pisse franche et<br />

quitte <strong>de</strong> toutes re<strong>de</strong>vances et en présence <strong>de</strong> plusieurs<br />

barons et seigneurs. Hugues et Simon enfants <strong>de</strong> Bernard <strong>de</strong><br />

Sillé- ratifièrent la donation que leur pète avait faite à ce nou-<br />

veau monastère dans lequel il y mit <strong>de</strong>s chanoines <strong>de</strong> l'ordre<br />

<strong>de</strong> saint Augustin et fit consacrer l'église lrir notre évêque.<br />

(lIiIdiber1) . »<br />

D'après Jean Hondonnet « Le sieur <strong>de</strong> Coureilles marque<br />

la fondation <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> tic <strong>Beaulieu</strong> après les Cartu'laires en<br />

l'an 1424 par un Bernard (le Sillé, mais je la trouve plus<br />

ancienne d'environ neuf ans, et un autre fondateur que ledit<br />

Bernard, lequel y a asseurément prétendu, et ses successeurs<br />

en ont renouvelé leurs prétentions vers l'an 1481 ; toutefois<br />

on m'a communiqué dans cette <strong>abbaye</strong> d'autres mémoires,<br />

que j'estime plus asseurez que les Cartulaires ; et si ledit<br />

sieur y fut allé quand il écrivit eecy, il n'eut pas eu besoin<br />

<strong>de</strong> correction à cet endroit, d'où vous pouvez voir avec quelle<br />

diligence il a-composé son livre. Onattribue donc la fonda-<br />

tion <strong>de</strong> cette <strong>abbaye</strong> à un nommé Philippe, archidiacre et


- J -<br />

chanoine du Mans,'ainsi qu'il paroist dans le livre Obituaire,<br />

en ces mots 46. Kal. Aprilis obiit Philippus. archid.iaco—,<br />

na et ca.nonieus Cenornanensis fihius Gaufridi Gaudr ici<br />

fitnclator hujus ecclesix, qui ad collocanduni primant hujts<br />

nionasterii fundamcntuni pro anirnabus patris sui, mains<br />

suc, et suoe <strong>de</strong>dit quater vigenti quatuor uticias auri, et<br />

tri gifla octo marchas aryen ii, et totum feodum quod ha be bat<br />

optai Sainariam, Cujus ann.iversarium solcun (ter est merità<br />

per nos cel.ebrandum, ac pro co semper orandum; anima<br />

ejus in pace requiescat. Cecy est encore confirmé par un<br />

autre endroit <strong>de</strong> ce livre <strong>de</strong>s Obus. Cal. octob. obiit Go<strong>de</strong>-<br />

fridus filins Vaidriei, pater Philippi fundaloris nostri. Ce<br />

qui me fait panclier plustôt à croire cette secon<strong>de</strong> opinion, est<br />

qu'il n'est fait estai au dit livre. (l'autre fondateur que dudit<br />

Philippe, et bien que les moindres bienfaiteurs y soient nombrez<br />

tr'cs exactement, il n'y est fait toutes fois aucune mcii-<br />

tion du susdit Bernard, ny <strong>de</strong>s seigneurs <strong>de</strong> Sillé, ce qui<br />

n'auroit jamais esté omis.<br />

« La secon<strong>de</strong> raison est, (lue le fief qu'il appelle Sainaria<br />

est: contigu à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Peaulicu, et mesnie les terres adja-<br />

centes et dépendantes <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong> s'appellent encore<br />

aujourd'liuy les terres et vignes <strong>de</strong> la Motte-Sauniei'e. La pro-<br />

cession iiiesme que Messien 's <strong>de</strong> saint Julien font dans la (lite<br />

<strong>abbaye</strong> le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> Pasqucs ,setn hie donner vue preuve, (le<br />

ceey, car après avoir salué la Vierge par son Antienne Regina<br />

coeli dans le choeur, ils se mettent en haye <strong>de</strong> part et d'autre<br />

dans la nef, et chantent le Répons Libera sur la fosse du fondateur,<br />

enterré <strong>de</strong>vant le crucifix au milieu <strong>de</strong> la croisée;<br />

d'oit il est bien probable que ç'a esté plustotiedit Philippequia<br />

obligé les confrères à lui rendre leurs suffrages, que non pas •<br />

Bernard (le Silié, qui pent-èti'c n'a eu aucune familiarité<br />

avecque Messieurs <strong>de</strong> saint Julien-<br />

« liil<strong>de</strong>bert n'a pas aussi une petite part au droit 'e cette<br />

fondation, y oicy comment il parle <strong>de</strong> lu . inesme dans Lill e<br />

vieille charte -


-8---<br />

« Jiil<strong>de</strong>bertus Dei gratia Cenon" Episcopus 1cm proesenlentibns<br />

quàm /i.turis in perprtuum . Largiente grc.tia<br />

omnipotentis Dei Fulco Cornes et Àreniburgïs Coniitissa.,<br />

per rn.annm nostram et. consilium nostruni ecclesiam <strong>de</strong><br />

sanc(o Fraimbando cum oiflni possessione sua, et tata (erra<br />

quant prœfatœ eeclesiœ <strong>de</strong><strong>de</strong>runt liberam et solutain, quasi<br />

perpetuain eleemosyntnn <strong>de</strong><strong>de</strong>rant ecclesiw gauche <strong>de</strong> Belloloto,<br />

ubi Canonieus ordo B. Augustini secundunz Dei dispositionernet<br />

provi<strong>de</strong>ntiain per nos institulus est. Hoc vidit et<br />

concessit Gaufriclus filins Comitis, et supradictus Episcopus,<br />

et Pagdtnis Decatins, et Hugo a.rchidiaconus, et Gervosins<br />

arch. et Guido Cantor, et Martinus <strong>de</strong> Meduana, Angevins<br />

<strong>de</strong> Lavette, et Futeodins Capellanus Comitis qui chartam<br />

seripsit.<br />

u On voit par ce titre qui se maintient par son antiquité,<br />

encore qu'il soit sans date, que Ilil<strong>de</strong>hert se dit instituteur<br />

(les chanoines réguliers (le Beaulien , et que c'est par son<br />

conseil que la terre <strong>de</strong> Saint-Fiaimbant a esté donnée ausdïts<br />

religieux par CeoC[oy fils du comte (le Foulques, et ainsi<br />

qu'il a la gloire d'avoir institué Fordre (les chanoines régu-<br />

Hers dans <strong>Beaulieu</strong>, en ce qu'il l'y a estably et procuré la<br />

meilleure partie du revenu qui en proce<strong>de</strong>, et luy a attribué<br />

beaucoup <strong>de</strong> benelices qui en dépen<strong>de</strong>nt, ce qu'il a<br />

comme il est à croire, au mesme temps que le grand Yves<br />

<strong>de</strong> Chartres, son intime, establissoit les mesmes religieux â<br />

Saint-Jean-en-Vallée lu Chartres ..... n<br />

on lit<br />

Dans le manuscrit du R. P. Davelu lit, « L'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong> doit sa fondation à Philippe, archidiacre et chanoine<br />

du Matis, qui à l'effet (l'en jeter les fondations <strong>pour</strong> le repos<br />

<strong>de</strong>s âmes <strong>de</strong> ses père et mère a donné 84 onces d'or et<br />

38 marcs d'argent et tout le fief qu'il tient <strong>de</strong> la Motte-<br />

Saunière et suivant l'obituaire <strong>de</strong> la maison Bernant baron <strong>de</strong><br />

Sillé-le-Guillaunie contribua aussi beaucoup à la nidme fou-<br />

dation en lui donnant plusieurs fonds et surtout celui oit est<br />

l'abba ye, et comme l'endroit appartenait autrefois au cliapi-


— 'q —<br />

Ire du ilions ainsi que la terre <strong>de</strong> Sillé, <strong>pour</strong> éviter une contes-<br />

talion à l'avenir Bernard fit intervenir le consentement du<br />

chapitre du Mans et <strong>de</strong> l'évêque Hil<strong>de</strong>bert, et <strong>de</strong> plus celui <strong>de</strong><br />

Foulques, comte du Maine, vers l'an 4124. De là vient<br />

qu'Flil<strong>de</strong>bert passa aussi <strong>pour</strong> fondateur <strong>de</strong> la (lire <strong>abbaye</strong>.<br />

Cet évêque lui donna l'église <strong>de</strong> Saint-Fraimbaut avec tous<br />

ses domaines. C'est lui qui y mit les chanoines réguliers <strong>de</strong><br />

saint Augiistin dont le premier abbé sous lui fut lin nommé<br />

Hatton. Guillaume, évêque du Mans, lui donna l'église <strong>de</strong><br />

Brains en 1516, la sacristie, le four, les chapelles furent<br />

faites sous l'abbé Geoffroy, successeur. L'<strong>abbaye</strong> fut mise eu<br />

commen<strong>de</strong> en 15'72, par le cardinal <strong>de</strong> Bourbon. En 1642,<br />

sous, Phiihert (le Beaumanoir les chanoines réguliers (le<br />

Sainle-Geneviève en prirent possession. lis y sont <strong>de</strong>puis au<br />

nombre (le huit h dix. »<br />

l.epaige dit (lue l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> l3caulieu « fut fondée vers<br />

l'an 4 ,120 par Bernard <strong>de</strong> Sillé eu un lieu qui se nommait<br />

Lucciiu et lui assigna plusieurs terres libres et allodiales, par<br />

la permission du chapitre <strong>de</strong> l'église du Mans qui avait pos-<br />

sédé le lieu <strong>de</strong> Lueeau et du consentement <strong>de</strong> Geoffroi, pre-<br />

mier comte du Naine, qui donna <strong>pour</strong> augmenter la fondation<br />

par le conseil <strong>de</strong> l'évêque Hil<strong>de</strong>hei 1 t la terre <strong>de</strong> Saint-Fraim-<br />

bault-sur-Pissc franche et quitte <strong>de</strong> toute re<strong>de</strong>vance. Hugues,<br />

Richard, Hubert et Simon, fils <strong>de</strong> Bernard <strong>de</strong> Sillé, ratifiè-<br />

rent eu présence <strong>de</strong> plusieurs seigneurs, la fondation que leur<br />

père avait Faite. Philippe, archidiacre et chanoine <strong>de</strong> l'église<br />

du Mans, fils <strong>de</strong> Geoffroi Gaudrie, donna 84 onces d'or et<br />

fiS marcs d'argen t <strong>pour</strong> bâtir le monastère rie Beau licu<br />

auquel il donna tout ce qu'il possédait h la Molle-Sau-<br />

nière (1). Foulques Riboul, seigneur d'Àssé, contribua h la<br />

donation <strong>de</strong> celle <strong>abbaye</strong>.<br />

(I) La prerniCu-e fois qu'il est parié <strong>de</strong> Snuniét'e, c'est clans les- Actes<br />

rie saint Julien. Defensor abandonne en fiiveur <strong>de</strong> la cathéil raie la foré L<br />

située sur la rive, rie la Sarthe, ail nord (lu ManE,av cc les édifices colistri<br />

lits clans ce, Lle forél _.., ave'c 'Sa ri Ili èr'e (Salna;'Us) CL tout ce ' liii (!II<br />

U


- 10 -<br />

Cauvin, dans sa Géographie ancienne, fixe la fondation <strong>de</strong><br />

l'bbayc <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> au mois d'ociobre 1114, par Bernard <strong>de</strong><br />

Sillé, sous l'épiscopat d'Hhl<strong>de</strong>bevt. « Hujus (Jlil<strong>de</strong>berti) (cm-<br />

pOlibus.....a novo /.ùndatœ sunt ..... ccciesia snnctoe Mariw<br />

<strong>de</strong> Bello-Lèco. )s<br />

Pesche a copié Lepaige. Lauteur <strong>de</strong> l'Annuaire <strong>de</strong> la<br />

Sarthe <strong>de</strong> 4833 attribue la fondation <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong><br />

à Bernard <strong>de</strong> Sitié en 1114, etdit qu'elle a été bâtie en 1420,<br />

à l'entrée <strong>de</strong> l'ancien chemin d'Alençon, par Philippe, archi-<br />

diacre <strong>de</strong> l'église du Mans.<br />

Nous terminerons ces citations sur ta fondation <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> Beaulien, qui diffèrent un peu les unes <strong>de</strong>s autres, par un<br />

passage du savant auteur <strong>de</strong> l'Histoire <strong>de</strong> I'Egli.se du Aluns<br />

qui nous semble avoir levé les doutes qui pouvaient exister<br />

sur les fondateurs <strong>de</strong> cc monastère, mais qui ne satisferaient<br />

peut-être pas complètement Jean Bondonnet, s'il existait<br />

dépend. » Cette propriété ayant été ravie à t'giise du Mans, Louis le<br />

Débonnaire la fit rentrer cri soit et l'évèque saint Aldric en lit<br />

doit monastère qu'il fondait h Saint-Pavane, monastère dont les<br />

murs se retrouvent en creusant dans le cimetière. Il accorda, en outre,<br />

une vigne située entre Saurriùre et Sairit-Pavace, puis les <strong>de</strong>ux moulins<br />

sur ].a près <strong>de</strong> ce bourg, noninré le Breuil alors. En 1 0 15, Guillaume<br />

Bureau, d'Outillé, confirma cri faveur 'le la cathédrale la moitié<br />

<strong>de</strong>s vignes et du pressoir qu'il avait h Saunière, et le Livre I31aac du<br />

chapitre qui rapporte ce fait, ajoute ailleurs que Saunière était dans la<br />

paroisse du Pré cri IVT.<br />

Le mot SaiaarS est interprété Saussaies, ou lieu planté lie Sar<strong>de</strong>s<br />

par les glossaires <strong>de</strong> basse latinité, et te Cartulaire <strong>de</strong> Saint-Victeur cite<br />

dans un acte du xtrr, siècle, les Saussaies ou lus Ventes dans la paroisse<br />

du Pré. Un village <strong>de</strong> ce <strong>de</strong>rnier nom existe sur les limités <strong>de</strong> cette<br />

paroisse, à rentrée <strong>de</strong> la route <strong>de</strong> Sablé.<br />

On ne s'étonne donc point <strong>de</strong> voir an Nu' siècle, l'archidiacre<br />

Philippe donner au monastère <strong>de</strong> lleautieu les droits <strong>de</strong> fief (lu il avait h<br />

Mont-Saunière. ce n'est plus qu'un simple bordage en ce moment, mais<br />

il est à croire que tout le village en dépendait autrefois, il est situé au<br />

sommet <strong>de</strong> ta première colline, en sortant du Mans <strong>pour</strong> prendre ta<br />

route <strong>de</strong> Saint-Àubin,et les débris antiques (lue l'on y recueille semblent<br />

indiquer que ce lien jadis ne l'ut pas sans importance. Un champ se<br />

nomme encore le champ <strong>de</strong> Beaulien, (La province du Maine,)


SIC<br />

encore De il 15 à 1120 environ, Bernard <strong>de</strong> Sillé, du<br />

consentement <strong>de</strong> ses enfants, Hugues, Richard, Macé, cha-<br />

noine, Iltihert CL Simon, donna à Dieu, à la sainte Vierge sa<br />

mère et aux chanoines <strong>de</strong> Lucé (Luceau) une terre exempte<br />

<strong>de</strong> toutes re<strong>de</strong>vances, polir y fon<strong>de</strong>r, en l'honneur <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame, un monastère sous la règle <strong>de</strong> saint Augustin. Cette<br />

donation fut confirmée par l'évêque Hil<strong>de</strong>bei't, avec l'assenti-<br />

ment <strong>de</strong> tous les chanoines, à la gran<strong>de</strong> satisfaction du comte<br />

du Maine, (le ses barons et du peuple. Cette <strong>abbaye</strong> se nomma<br />

d'abord Notre-Damc-<strong>de</strong>-Luceau, du lieu où elle était située,<br />

et aussi Notre-Dame-du-Parc (4). D'assez bonne heure on lui<br />

donna le nom <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, soit parce que les tournois, si<br />

fréquents dans ce temps-là, se célébraient dans son enceinte,<br />

soit à cause <strong>de</strong>s agréments remarquables <strong>de</strong> sa situation. La<br />

ratification solennelle <strong>de</strong> cette fondation, et probablement la<br />

consécration <strong>de</strong> l'église et l'inauguration ,du monastère, se<br />

firent le O octobre 1123. En ce jour, <strong>pour</strong> consoli<strong>de</strong>r et<br />

accroitre le monastère, Philippe, archidiacre et chanoine du<br />

Mans, donna une terre située à <strong>Beaulieu</strong> même, sur les bords<br />

<strong>de</strong> la Sarthe; il y joignit 84 onces d'or, 38 marcs d'argent (2)<br />

et tout le fief qu'il possédait à Mont-Saunière. Les dons du<br />

pieux archidiacre envers l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> furent si con-<br />

sidérables, que dans la suite on le considéra comme le prin-<br />

cipal fondateur.. En même temps <strong>de</strong> puissants personnages<br />

rivalisaient <strong>de</strong> zèle polir enrichir le sanctuaire <strong>de</strong> la mère <strong>de</strong><br />

Dieu. Le comte Foulques et Erenihurge sa femme lui accor-<br />

dèrent l'église <strong>de</strong> Saint-F rai tuba ult-sur-Pisse, avec toutes ses<br />

dépendances. ils avaient d'abord disposé <strong>de</strong> ce beau domaine<br />

en faveur <strong>de</strong> l'église cathédrale; mais Hil<strong>de</strong>bert leur conseilla<br />

(I) Suivant l'esche il existait eh cet éndroit, au corntneneenieht du<br />

nw siècle, une chapelle appelée Noire-Darne-du-Pare, et c'est là que<br />

fut construite alors Fahbaye <strong>de</strong> Beaulien.<br />

() 35 mars riargent et SI onces d'or valent 10,009 francs <strong>de</strong> notre<br />

monnaie, mais a cette époque, ils avaient une bien plus gran<strong>de</strong><br />

valeur.


- -<br />

(le le transmet! re à la nouvelle <strong>abbaye</strong> <strong>pour</strong> laquelle il témoi-<br />

gnait une singulière affection. Foulques Riboul, seigneur<br />

dAssé-le-Riboul, et plusieurs autres, firent aussi <strong>de</strong>s dons<br />

considérables dès te temps (le Hil<strong>de</strong>bert. Ce grand prélat ne<br />

se contenta jas d'exciter les barons <strong>de</strong> la province à doter<br />

cette .nouvelle <strong>abbaye</strong>; il toi c6nita lui .mème plusieurs<br />

paroisses à <strong>de</strong>s<strong>servir</strong> et lui donna, en particulier, ta cha-<br />

pelle (le .Saint-Pavin. Le pape Honorius Il (1124-1 130)<br />

approuva cette fondation par une butte.<br />

« Grâce à la piété <strong>de</strong>s premiers chanoines qui l'habitèrent,<br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> reçut (le rapi<strong>de</strong>s et importants dévelop-<br />

pements.- Ti-ente à quarante ans après sa fondation, elle pos-<br />

sédait déjà les églises <strong>de</strong> Saiut-Fiaimbault-sur-Pisse, connue<br />

on vient <strong>de</strong> le dire, celtes <strong>de</strong> Dissay -son s-Courcitlori, Saint-<br />

Aubin-<strong>de</strong>s-Coudrais, Saini-Médard <strong>de</strong>Vernie, Saint-Satttrnin,<br />

Chassillé, Courcité; Villaines-la-Juliel, Marcillé-la-Ville,<br />

Loufougères, Bretignoles, Iloussean, 'fessé, La Baroelie,<br />

Beaulaudais, Saint-Front, Courberie, avec leurs dépendances,<br />

et un grand nombre <strong>de</strong> chapelles. Sous l'épiscopat <strong>de</strong> Guil-<br />

laume <strong>de</strong> Passavant, l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau lieu se développa encore;<br />

au temps dç l'évêque Hamelin, cliii, Et i en ne Go n do u in et Agathe<br />

sa femme firent don <strong>de</strong> leurs personnes et <strong>de</strong> leurs maisons<br />

s'étendant <strong>de</strong>puis Saint-Pavin-en-la-Cité, jusqu'à la Gran<strong>de</strong>-<br />

Rue. » Le domaine féodal <strong>de</strong>s chanoines <strong>de</strong> Beautieu se com-<br />

posait <strong>de</strong>s seigneuries <strong>de</strong> Saint-Fiaimbault-sur-Pisse (I) et<br />

(le Maillon. L'<strong>abbaye</strong> aliéna cette <strong>de</strong>rnière, quelque temps<br />

avant son extinction.<br />

- Au xviii' siècle l'<strong>abbaye</strong>_<strong>de</strong> Reaulieu nommait à $2 cures<br />

qui toutes étaient assez riches, dit le P. Davelu.<br />

« L'archidiacre- Philippe vécut encore assez longtemps, ajoute<br />

dom Piolin, après la fondation du monastère <strong>de</strong> Baaulieu il<br />

,nourrit le 1 mais, et fut enterré au milieu <strong>de</strong> la nef <strong>de</strong> l'é-<br />

glise abbatiale. Son anniversaire était célébré tous les ans<br />

(L) l)aa le t>usui (Ortic)


- 13 -<br />

par les religieux ; et les chanoines <strong>de</strong> l'église cathédrale, dont<br />

il était aussi le bienfaiteur, se rendaient chaque année, le<br />

hindi <strong>de</strong> Pâques, près <strong>de</strong> soit <strong>pour</strong> faire <strong>de</strong>s prières.<br />

Les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> conservaient également la mémoire<br />

<strong>de</strong> Geoffroy, père <strong>de</strong> leur fondateur, et mort le premier:octo•<br />

bre. Toutefois, si l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu reconnaissait l'archi-<br />

diacre Philippe <strong>pour</strong> son fondateur, elle accordait le même<br />

titre et les honneurs qui le suivaient aux seigneurs <strong>de</strong> Sillé-<br />

le-Guillaume, ainsi que le reconnut Guy du Pare, abbé <strong>de</strong> ce<br />

monastère, aux assises <strong>de</strong> Sillé, présidées par Antoine <strong>de</strong><br />

Beauvau, en 1481. '<br />

Sous l'év&jiie Hamelin (1190-1214), l'<strong>abbaye</strong> (4) ne joui-<br />

sait pas d'une gran<strong>de</strong> prospérité. Elle eut besoin, au commen-<br />

cement du xiii' siècle, d'être, reconstruite; et Barthélemy,<br />

archevêque<strong>de</strong>Tours,aecorda'a ces religieux la permission <strong>de</strong>faire<br />

quêter dansioute l'étendue <strong>de</strong> sa juridiction métropolitaine<br />

<strong>pour</strong> pouvoir relever leurs bâtiments. De son côté, Hamelin<br />

agit avec activité <strong>pour</strong> porter Geoffroy Mauchien à fon<strong>de</strong>r le<br />

petit monastère <strong>de</strong> la Garrelière et à le soumettre à l'<strong>abbaye</strong>.<br />

Elle fut gouvernée à cette époque par Pierre Mord, qui fut<br />

honoré <strong>de</strong> plusieurs missions du Saint-Siège, et par Lambert<br />

li e, qui reçut les fondations <strong>de</strong> Payen <strong>de</strong> la Corbière.<br />

La chapelle <strong>de</strong> Saint-Pavin-la-Cité (2) bâtie dans l'an-<br />

cienne Cité sous l'invocation <strong>de</strong> saint Pavin, fut donnée par<br />

l'évêque Hil<strong>de</strong>bert (4097-1 425) aux chanoines réguliers <strong>de</strong><br />

Saint-Augustin <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et érigée par lui en paroisse..<br />

Cette église, qui n'offrait rien <strong>de</strong> remarquable, fut détruite<br />

pendant la révolution. -<br />

En 4375, Louis I d'Anjou, comte du Maine, donne certains<br />

(I) Armoiries d'azur à un mouton d'argent posé sur une terrasse<br />

<strong>de</strong> sinople et surmonté d'un aigle essorant d'or, qui te becquète sur ta<br />

tête.<br />

() La cure <strong>de</strong> Sàint-Pavin-la-Cité, dit le P. Davetu, était à ta collation<br />

<strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Beautieu et valait 600 livres au xviii0 siècle.


- i'k -<br />

privilèges aux chanoines <strong>de</strong> Beatilieu (1) <strong>pour</strong> les meure en<br />

état <strong>de</strong> réparer les pertes que la guerre contre les Anglais<br />

leur avaient causées par l'incendie <strong>de</strong> leurs maisons. A cette<br />

époque les bourgeois du Mans rasèrent les églises <strong>de</strong>s environs<br />

<strong>de</strong> la ville et détruisirent le monastère <strong>de</strong> l'1pati, dans la<br />

crainte que lesAnglais n'en fissent un fort; ils murèrent même<br />

les poiles <strong>de</strong> la ville et n'y laissèrent qu'un seul guichet, par<br />

lequel <strong>de</strong>ux personnes ne pouvaient entrer <strong>de</strong> front..<br />

En 11148, Geoffroy Suet, dit le bon abbé, restaura la tour<br />

pentagonale, les chapelles et la sacristie <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

En. 1562, les huguenots s'emparèrent! du Mans; aprèsavoir<br />

dévasté la cathédrale et les autres églises <strong>de</strong> la ville, ils s'en<br />

allèrent piller l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beailieu.<br />

Le 24 octobre 1642 la réforme hit établie dans l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Eeaulieu. 1hilbert-Emmanuel <strong>de</strong> Beauinanoir <strong>de</strong> Lavardin,<br />

abbé commendataire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, jouissait <strong>de</strong> ce riche béné-<br />

fice <strong>de</strong>puis ta mort <strong>de</strong> son oncle Charles <strong>de</strong> Beaumanoir.<br />

Tous les chanoines ddlleaulieu n'avaient pas désiré la réforme;<br />

il y eut d'abord une vive opposition, mais tous les obstacles<br />

tombèrent <strong>de</strong>vant les vertus du premier prieur le père Nicolas<br />

Fournier, né au Lin<strong>de</strong> en 1592.<br />

La maison conventuelle <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, qui était<br />

fort belle, fut reconstruite en style mo<strong>de</strong>rne, en (702; la<br />

direction <strong>de</strong>s travaux ! fut confiée à l'architecte F'réart <strong>de</strong><br />

Chambray; quelques auteurs disent que les travaux ne com-<br />

mencèrent qu'en 4750, c'est évi<strong>de</strong>mment une erreur (2).<br />

(I) Les religieux assistent à la fondation du prieuré (le Saint-Marliu,<br />

au Mans, et h la fondation du prieuré <strong>de</strong> Saint-Ursin, fi Lignières-la-<br />

Doucelle (1316).<br />

() Le O janvier 170-2, <strong>de</strong>vant M. Louis Ho<strong>de</strong>hourg, notaire royal au<br />

Mans, René Joubert et Pierre Janvier, paraicurs. <strong>de</strong>meurant à ParignérÉvêque,-font<br />

marché avec M0 Henri Mandroux, <strong>de</strong>meurant Paroisse <strong>de</strong><br />

Saint-Vincent, à qui ils s'obligent


- 15 -<br />

L'église édifiée dans le xir oti xiii' siècle était gran<strong>de</strong> et<br />

majestueuse, en forme <strong>de</strong> croix; elle avait 200 pieds <strong>de</strong><br />

long et 30 <strong>de</strong> large, et possédait un choeur 'a la romaine, un<br />

magnifique autel en marbre et était bien décorée à l'inté-<br />

rieur; on y voyait <strong>de</strong>s tableaux précieux, les uns étaient dus<br />

au pinceau d'artistes manceaux, les autres étaient l'oeuvre<br />

d'artistes célèbres. L'église <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> fut bien réparée<br />

eu 1754 pat' messire Florent <strong>de</strong> Gliystelles chevalier baron <strong>de</strong><br />

Clemens, brigadier <strong>de</strong>s armées du roi, en sa qualité d'héritier<br />

bénéficiaire <strong>de</strong> messire Angèle <strong>de</strong> Gltystelles, <strong>de</strong> son vivant<br />

abbé <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong>; d'autres reslaurations ont encore été<br />

faites en 1766 et les années suivantes. Ce monastère était<br />

entouré d'un côté par <strong>de</strong> vertes prairies cule l'autre par <strong>de</strong>s<br />

bois et <strong>de</strong>s terres labourables.<br />

D'après un registre <strong>de</strong> dépenses du monastère, voici l'a-<br />

chat <strong>de</strong>s tableaux qui fut fait <strong>pour</strong> orner la maison conven-<br />

tuelle qu'on venait <strong>de</strong> construire<br />

« Le 3 décembre 4713, reçu du messager du Mans une<br />

caisse dans laquelle il y avait <strong>de</strong>ux tableaux à bordures dorées<br />

et fleurons, l'un plus grand représentant un crucifix, tableau<br />

et bordure 48 livres; l'autre plus petit représentantune vierge,<br />

tableauet bordure l2livres. Le touteuvoyé par M. Guillemard<br />

et à lui payé par M. Menard, mon frère.<br />

cc Le 23 août 1714, reçu par le messager <strong>de</strong>ux caisses <strong>de</strong><br />

tableaux envoyées par M. Guillemard, savoir un grand<br />

tableau polir le réfectoire représentant Jésus-Christ et les<br />

pélerins d'Etnraaûs, <strong>de</strong> huit pieds <strong>de</strong> long sur six pieds et<br />

<strong>de</strong>mi <strong>de</strong> haut, <strong>de</strong> <strong>de</strong>hors en <strong>de</strong>hors, y compris la bordure<br />

qui est dorée et sculptée à cartouche. Le tableau évalué<br />

à 70 livres et la bordure à 80 livres. Plus un autre tableau<br />

'<strong>de</strong> trois pieds <strong>de</strong> haut no& compris la bordure à la romaine,<br />

• cailloux, non venteuse, ny jaunAtre, dont les pierres seront <strong>de</strong> 18 à<br />

• "pouces <strong>de</strong> long, 'et <strong>de</strong> 12 à 13 pouces en Carré .....moiennant la<br />

• somme <strong>de</strong> 37 livres par chaque cent <strong>de</strong> pié cube dudit tuffeau. (CnN-<br />

• net <strong>de</strong> N. l'abbé Esnautt.)


dorée, <strong>pour</strong> la procure. Prix 24 livres. Plus un autre tableau<br />

représentant une vierge qui tient le petit Jésus aCcOmpagné<br />

<strong>de</strong> saint Joseph, avec la bordure à la romaine, dorée.<br />

20 livres., <strong>pour</strong> mettre dans le réfectoire, au-<strong>de</strong>ssus <strong>de</strong> la<br />

porte. Plus un autre tableau, qui est le portrait <strong>de</strong> Myr l'é-<br />

vêque du Mans, avec une bordure à la romaine, dorée.<br />

Prix 20 livres.<br />

u Le lundi 19 septembre 4714, reçu par le messager un<br />

tableau sans bordure à châssis représentant le sacrifice<br />

d'Abrahatn, envoyé par M. Guilleniard. Prix 30 livres.<br />

«Le 24 mai .1 745, reçu par le messager un tableau du<br />

R. P.. Faure, poul' la cheminée <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> salle, envoyé<br />

par M. Guillemard, peintre à Paris. Prix Y20 livres.<br />

e Le 27 août 17-15, reçu <strong>de</strong> Paris le baptême <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ <strong>pour</strong> mettre -sur la cheminée <strong>de</strong> ta petite salle, envoyé<br />

par M. Guillemard. Prix 30 livres.<br />

e Le 14octobre 4715, reçu <strong>de</strong>ux tableaux <strong>de</strong> M. Guitle-<br />

mard, l'un représentant une vierge, <strong>pour</strong> l'autel <strong>de</strong> l'Oratoire,<br />

avec un cadre à cartouche doré. Prix 30 livres et le<br />

cadre 50 livres. Plus un autre tableau représentant Jésus-<br />

Christ dans le désert servi par les anges, <strong>pour</strong> mettre sur la<br />

porte du réfectoire, dans une bordure dorée la romaine.<br />

Prix 20 livres et la bordure 44 livres.<br />

« Le 6 septembre reçu <strong>de</strong> M. GùiUSard un tableau <strong>pour</strong><br />

la cheminée <strong>de</strong> l'appartement <strong>de</strong> M. du Mans. Prix 55 livres,<br />

et <strong>de</strong>ux petits tableaux, l'un <strong>pour</strong> le prie-Dieu <strong>de</strong> la mérite<br />

chambre et -l'autre <strong>pour</strong> le prieDieu <strong>de</strong> la chambre au-<strong>de</strong>s-<br />

sus. Prix' 30 livres.<br />

Le 20 juin 4749, reçu une gran<strong>de</strong> caisse par 4e mes-<br />

sager contenant <strong>de</strong>ux 'grands tableaux avec leurs cadres, l'un<br />

qui représente une Descente <strong>de</strong> croix, d'après Lebrun , l'autre<br />

un Christ en croix avec une Ma<strong>de</strong>leine au pied, <strong>pour</strong> les<br />

<strong>de</strong>ux salles, envoyée par M. Guillemard, les <strong>de</strong>ux tableaux<br />

160 livres et tes <strong>de</strong>ux bordures prix fait avec M. Gaut, doreur<br />

sur le Pont-Notre-Dame, à 120 livres. u<br />

Ill


- 17 -<br />

Dans l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien; il y avait une belle et riche<br />

bibliothèque. La secon<strong>de</strong> vie (le stint Tituribe, évêque du<br />

Mans, donnée par ilersehenius, est extraite d'un manuscrit<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> (le Beaulien. (D. Piolin.)<br />

Pendant la révolution, les tableaux, les sculptures, les<br />

vitraux, les tombeaux émaillés, les manuscrits, les livres, etc.,<br />

tout est à peu près disparu, brisé ou volé.<br />

Dans le livre <strong>de</strong> dépenses dont nous venons <strong>de</strong> parler nous<br />

remarquons encore les lignes suivantes:<br />

o L'économe François Mandroux mange à la <strong>de</strong>uxième<br />

table au réfectoire après qu'il aura servi; mange du pain <strong>de</strong>s<br />

domestiques, boit <strong>de</strong> ]Carvin, est pa yé 50 livres par an; le<br />

cuisinier 50 livres par an. Le sieur Pasteau, boucher, fournit<br />

la vian<strong>de</strong>: boeuf, veau et mouton à raison <strong>de</strong> 3 sous moins<br />

un liard <strong>pour</strong> livre, et par-<strong>de</strong>ssus, il donne <strong>de</strong>ux entrées par<br />

semaine. Levillain, organiste, touche 3 livres par mois, il est<br />

remplacé par Han., en 17(5, qui est payé 36 livres et<br />

celui-ci par Dugast, prêtre, qui en 1747 est payé (00 livres.<br />

Charpentier, chirurgien-barbier, au Mans, fait les saignées<br />

ordinaires <strong>de</strong>s cinq religieux <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>, arrache les <strong>de</strong>nts<br />

et vient <strong>de</strong>ux fois par semaine <strong>pour</strong> raser et faire les tonsures,<br />

<strong>pour</strong> 30 livres par an. On ne diminue rien quand<br />

même il n'y aurait que quatre religieux (4712). Le mé<strong>de</strong>cin<br />

Levassent , est payé 42 livres par an; le cordonnier est payé<br />

3 livres par chaque paire <strong>de</strong> souliers et 10 sous polir chaque<br />

paire <strong>de</strong> pantoufles ...<br />

« Asselin, fon<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> cloches, rue Dorée, a fondu la cloche<br />

du dortoir, pesant 25 livres.<br />

« 1723. Pavé à Chevalier, sculpteur, 150 livres <strong>pour</strong> les<br />

douze bustes qu'il a faits et posés dans la bibliothèque.<br />

• r 4749. Payé <strong>pour</strong> six lasses <strong>de</strong> café, 3livres 13 sons.<br />

4750. Payé <strong>pour</strong> tabac, 14 livres 8 sous; polit , les gazet-<br />

tes, 10 livres 18 sous., <strong>pour</strong> le moulin à café 18 livres; polir<br />

une pièce d'étamine <strong>de</strong>Reims, <strong>pour</strong> faire <strong>de</strong>s robes, 41 livres<br />

13 sOus; <strong>pour</strong> <strong>de</strong>ux rames (le papier, 8 livres 2 sous.<br />

2


- 48 -<br />

Lorsqu'on n'exigeait pas (les fermiers les re<strong>de</strong>vances en<br />

nature, on les faisait au xvHrsiècle poulet, 6 50115:<br />

canard, 10 sous; beurre, 10 sous; journée <strong>de</strong>boectf, 4 livres<br />

journée d'homme, 1 sous; journée <strong>de</strong> cheval, I livre.;<br />

agneau, 50 sous; cochon, 3 livres.<br />

On donne au vitrier 4 sous 6 <strong>de</strong>niers du pied <strong>de</strong> verre mis<br />

en plomb, et 4 sous <strong>de</strong> chaque panneau relevé tant à l'église<br />

(lue dans la maison. Le pied <strong>de</strong> verre est <strong>de</strong> 8 pouces (le roy.<br />

« En 1718, on a commencé les vendanges au Boulai le<br />

lundi 20 septembre. On a envo yé la vieille marmite, le pain,<br />

la vian<strong>de</strong> et les choux avec <strong>de</strong>ux grands bassins. Il y avait<br />

quatre porteurs et 24 coupeurs. Ils sont partis <strong>de</strong> la maison<br />

h 3heures du matin. Étant arrivés, on leur n donné à dé-<br />

jeuner un morceau <strong>de</strong> pain avec environ <strong>de</strong>mi-livre <strong>de</strong> boeuf<br />

h la mo<strong>de</strong>, du vin aux porteurs et du cidre aux coupeurs. A<br />

midi, on leur a donné la soupe avec <strong>de</strong>mi-livre <strong>de</strong> vian<strong>de</strong> et<br />

du pain .. Le soir, on leur a donné du pain et <strong>de</strong>mi-livre <strong>de</strong><br />

vian<strong>de</strong> roUe et du cidre, ci du vin à diner et souper comme h<br />

déjeuner. Les vendanges ont duré plus <strong>de</strong> trois jours dans<br />

les <strong>de</strong>ux clos clii Boulai et <strong>de</strong>s Pavillonnières.<br />

« Il faut plus <strong>de</strong> 12 à 1500 fagots par an.<br />

« Les recettes <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> 1750 à 1751 ont été<br />

<strong>de</strong> 1;0,092 livres 10 sols 2 <strong>de</strong>niers.<br />

n Au prieur dc Bouillon, <strong>pour</strong> ses pauvres, on donne 18 li-<br />

vres; au euré<strong>de</strong> Spay, <strong>pour</strong> ses pauvres, 12 livres. Potirblé cles<br />

tiné aux pauvres<strong>de</strong>laparoisse <strong>de</strong>la Ma<strong>de</strong>leine, 40 livres 8 sols.<br />

4753. « Pour six pains <strong>de</strong> sucre donnés aux étrennes au<br />

mé<strong>de</strong>cin, au procureur du Roi <strong>de</strong>s eaux et forêts et autres,<br />

18 livres 10 sous. Four <strong>de</strong>ux livres <strong>de</strong> tabac, O livres. Pour<br />

le transport et l'entrée <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux pièces <strong>de</strong> vin .<strong>de</strong> Obis dont<br />

on a fait présent à la maison, 47 livres 14 sous 6 <strong>de</strong>niers.<br />

Pour <strong>de</strong>ux rames ci <strong>de</strong>mie <strong>de</strong> papier, 8 livres 2 sols. )<br />

A la (In du xviii' siècle, l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><strong>Beaulieu</strong> valait, année<br />

ordinaire, 9,000 livres h l'abbé commendataire, 0,000 livres<br />

<strong>pour</strong> la maison et payait en cour <strong>de</strong> Borne 112 .florips..


- 19 -<br />

Il était (l'usage autrefois dans le diocèse du Mans <strong>de</strong> faire<br />

annoncer les décès par tics sonneurs qui, vêtus d'une tunique<br />

ou dalmatique noire, et tenant une sonnette, dans chaque<br />

main, allaient <strong>de</strong> carrefour en carrefour faire connaitre le<br />

nom <strong>de</strong>s décédés et l'heure <strong>de</strong> leur enterrement. Au Mans,<br />

ces sonneurs assez nombreux, chaque paroisse et chaque<br />

communauté ayant les siens, précédaient les convois et<br />

agitant leurs sonnettes (le temps. :il autre, .engageaient les<br />

fidèles à prier <strong>pour</strong> les trépassés.<br />

Il était encore d'usage <strong>de</strong> porter les morts dans les églises<br />

et <strong>de</strong> les y laisser exposés, tait <strong>de</strong> jour que <strong>de</strong> nuit, jusqu'à,,<br />

moment <strong>de</strong> l'inhumation (1).. L'évêque Ch. L. <strong>de</strong> Froulai<br />

rendit une ordonnance, à la date du 24 juin 1738, par laquelle<br />

défense , fut faite aux curés et vicaires <strong>de</strong>s paroisses<br />

du Mans et aux supérieurs <strong>de</strong>s monastères, <strong>de</strong> recevoir dans<br />

leurs églises les corps <strong>de</strong>s défunts <strong>pour</strong> y <strong>de</strong>meurer exposés<br />

pendant le jour ou la nuR hors le temps du convoi et <strong>de</strong> la<br />

sépulture, à peine <strong>de</strong> suspension <strong>pour</strong> lesdits durés et vicaires<br />

et d'interdit <strong>de</strong>s églises.<br />

Frappée comme tontes les autres par le marteau révolu-<br />

tionnaire <strong>de</strong> 1793, l'<strong>abbaye</strong> aye <strong>de</strong> Blicu au fut adJugée à M. Leprince<br />

<strong>de</strong> Claireigny, négociant au Mans, <strong>pour</strong> 32,100 livres<br />

à la charge d'en opérer la démolition il venilit tes matériaux<br />

à Jacques Gautliier, entrepreneur <strong>de</strong> la ville (2), <strong>pour</strong><br />

(I) Le grand timetiùre était situé autrefois sur te territoire <strong>de</strong> sainte-<br />

Croix, le long 4e la rue rIa Quartter-rle . Cav,lerie, appelée aujourd'hui<br />

rue Chanzv, celui du Pré était placé entre la rue Montoise et la rue<br />

(les MOriers. Ils ont été remplacés par le nouveau situé dans une piùce<br />

<strong>de</strong> terre appelée champ <strong>de</strong>s Couvents et dépendant anciennement <strong>de</strong><br />

]'nbljavc <strong>de</strong> lleaulieu. Sa contenance est (le 5X hcctares<br />

() On lit dans un acte authentique du.29 frimaire art u Le citoyen<br />

Jacques Ouatiner, entrepreneur <strong>de</strong> bAtimets, <strong>de</strong>meurant ail Mans, section<br />

<strong>de</strong> l'Unité, reconnais <strong>de</strong>voir au citoyen Jacques-François t'dupliri.'<br />

propriétaire au Mails, section <strong>de</strong> l'unité .: 1 0 0,000 frhncs au citoyen<br />

Leprinee-claircigny, Û l'acquit du citoyen Cauthier fi valoir <strong>pour</strong> les<br />

matériaux p rovenan t <strong>de</strong> la dé' uol ilion du grau (t Jaltiment couve iLuet ri<br />

Reaulieu ;-2° 1,300 francs '<strong>pour</strong> le prix <strong>de</strong>s matériaux déposés àir les


- 20 -<br />

23,000 livres, puis forma un parc où, <strong>de</strong> tonte la construction<br />

première, il ne restait qu'un pavillon isolé. il fil bâtir une<br />

helle maison en face <strong>de</strong> l'enclos <strong>de</strong> l'ancidnneabhaye dans'<br />

sa propriété <strong>de</strong> la Jilanchirie, qui <strong>de</strong>puis a été vendue,<br />

vers 1828, à divers individus qui y ont tracé <strong>de</strong>s rueset<br />

construit <strong>de</strong>s maisons. La voie où était édifié ce monastère<br />

a été nommée rue <strong>de</strong> Beaulicu. C'est aussi dans le parc.<br />

qu'a été construite la maison actuelle du Bon-Pasteur dont<br />

nous paverons plus loin.<br />

Chapelle <strong>de</strong> saint Marculfe ou Marcou<br />

- Il existait dans léglise <strong>de</strong> Bcaulieu <strong>de</strong>puis un temps immémorial<br />

une chapelle, dédiée à saint ?darculfe vulgairement<br />

saint Marcou, abbé (le Nanteuil, au diocèse <strong>de</strong> Coutances,<br />

mort le premier mai 558 qui était honoré d'un culte parti-'<br />

enlier. On y possédait une relique assez importante du saint<br />

une confrérie qui comptait un grand nombre <strong>de</strong> membres<br />

avait été instituée, et le premier mai <strong>de</strong> chaque année, il se'<br />

faisait tin concours considérable<strong>de</strong> pèlerins dans cettechapelle,'<br />

principalement <strong>pour</strong> la guérison du mal <strong>de</strong>s écrouelles.<br />

En celte chapelle on lisait. une épitaphe gothique dont<br />

voici le texte; elle était gravée sur une belle plaque <strong>de</strong> cuivre,<br />

où les armes <strong>de</strong>s époux étaient représentées en émail.<br />

La mort a faict par son cruel oultraïge<br />

Rompre et briser un loyal mariaige<br />

Qui fut jadis parfaiet et consommé<br />

Entre BAVIEI PATRY bien renommé<br />

Et MICIIFflE flirté DE Couanarossa,<br />

Ici <strong>de</strong>vant gisseni dans une fosse<br />

petits fossés, en la chapelle étant sous la ci-<strong>de</strong>vant église (le Sa lut-<br />

Pierre, sur le terrain <strong>de</strong>s ci-<strong>de</strong>vant Minimes, <strong>de</strong>ux tombereaux, 'une.<br />

charrette, et <strong>de</strong>ux chevaux avec tous leUrs équipages, le tout livré audit<br />

citoyen Gauthier n' - 780 francs <strong>pour</strong> les matériaux provenant <strong>de</strong> la<br />

démolition <strong>de</strong> ta.tout' <strong>de</strong> la ci-<strong>de</strong>vant église <strong>de</strong> Beaulien 4°'entin<br />

600 francs fine te cito yen -Fouplin a prêté audit Gautliier te 5 frimaire<br />

présent mois, s (Cabinet <strong>de</strong> M. llriére.). .


- .l -<br />

Eu artendaut par la grâce <strong>de</strong> Marie<br />

Que Dieu es cleuix en gloire tes marie.<br />

i'riez pou r CU X <strong>de</strong> bon coeur vous su pplye -<br />

La volonté cil faisant aeeouhi,Iye.<br />

Fertz <strong>de</strong> Dieu qui leur fera pardon<br />

Ce que iri y plaïze vous rendre par don.<br />

L'un décéda en i4 et l'autre en I56.<br />

Sous la Révolution les reliques <strong>de</strong> saint Mareirlfe disparu -<br />

rend, mais pendant <strong>de</strong> longues années l'affluence <strong>de</strong>s ' prome-<br />

• neurs continua <strong>de</strong> se porter le premier niai sur la route<br />

d'Alençon et aux environs <strong>de</strong> Beaulicu, quoiqu'il ne restât<br />

aucune trace '<strong>de</strong> la belle <strong>abbaye</strong>. Aujourd'hui celte réunion est<br />

• remplacée par celle qui se fait h la. ni&e époque, sur la<br />

route dAlençon et dans les cabarets, sous le litre d'as-<br />

semblée <strong>de</strong>;Beauiieu.'<br />

Pendant. 'tout, le mois, <strong>de</strong> mai, écrit l'abbé 'Cuillois, un<br />

• grand nombre <strong>de</strong> fidèles viennent. visiter l'église (le Saint-<br />

• Julien-du-Pré,.où.sc trouve, une statue <strong>de</strong> saint Marcou (1),<br />

et s'y, faire. dire <strong>de</strong>s .évangiles; on s'y rend quelquefois ii<br />

jeun, <strong>de</strong> très loin.',La même .clrose. a lieu dans plusieurs<br />

paroisses du,,.diocèse,du, Mans. Cette pratique, sans aucun<br />

doute, est louable,.inais, ajoute l'abbé Cuiltois, que ceux: qui<br />

vont honorersaint Marcou iCoublient pas la: recommandation<br />

qu'il. thisait aux chrétiens . qu'il était chargé d'instruire<br />

« Remplissez fidèlement, Icûr disaitril, les obligations que<br />

« vous, avez contractées au baptSe, et soutenez, par (tes<br />

« moeurs pures, le titre glorieux <strong>de</strong> chrétien. »<br />

Chapelle <strong>de</strong> la Garrelière<br />

Par une charte (le Pierre 110 dit Mord, abbé <strong>de</strong> 11e1mlieu,<br />

'et <strong>de</strong> Geoffroy Mauchien, celui-ci déclare fon<strong>de</strong>r (janvier i4)<br />

sur soit (le la Carrelière, avec le consentement <strong>de</strong><br />

(I) Voy. Pdierinagc à Strùri-Marcou dans ie9iise <strong>de</strong> Natte-Darne du<br />

p,: par M. Vabbè Gandonnière, vicaire du Pré. Broclrrrre in-18. Le<br />

JUans, 1800. -


- -<br />

]évêque liumelin et. <strong>de</strong> Guillaume, archidiacre et archiprêtre<br />

tiu Matis, une chapelle <strong>pour</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, dins les<br />

conditions suivantes « Je veux, dit-il, que les p0S5CSSC!IPS<br />

« <strong>de</strong> mon bien, quel qu'il soit, paie àl'abbé <strong>de</strong> Beaulien<br />

e 60 sous niansais chaque année, moitié la veille <strong>de</strong> Noël,<br />

e et moitié la veille <strong>de</strong> Pâques, <strong>pour</strong> l'entretien d'un chanoine<br />

à la Garrelière. De plus, l'<strong>abbaye</strong> aura trois quartiers <strong>de</strong><br />

•vigne sis au fief (le Guillaume d'Avorton <strong>pour</strong> le vêtement<br />

e dudit chanoine, un journal <strong>de</strong> terre <strong>pour</strong> son logement,<br />

« et, [foui luminaire <strong>de</strong> cette chapelle, je donne une place<br />

e située <strong>de</strong>vant la maison <strong>de</strong> Lambert Lebottelier et la moitié<br />

« statU in porta. Dans la suite, ma femme Julienne et moi<br />

« réfléchissant qu'il vaut mieux être <strong>de</strong>ux qu'un seul, car,<br />

e s'il tombe, il n'a personne <strong>pour</strong> l'ai<strong>de</strong>r à se réleve,. nous<br />

« avons donné à la dite <strong>abbaye</strong> 100 livres angevines <strong>de</strong>stinées<br />

e à l'achat <strong>de</strong> rentes <strong>pour</strong> l'entretien d'un second chanoine,<br />

afin qu'ils soient <strong>de</strong>ux dans notre chapelleà perpétuiié<br />

u Nous aurons et nos succesurs comme nous, la faculté <strong>de</strong><br />

« les changer et d'en appeler d'autres n'ayant aucune charge<br />

e ni fonction dans la dite àbbaye. Ma femme Julienne donne,<br />

en cuire, 10 livres Piansaises afin, d'acheter une rente <strong>pour</strong><br />

e le vêtement du second chapelain. Tout cela fut fait avec<br />

le consentement <strong>de</strong> ma dite femme, <strong>de</strong> Craceline, nia fille,<br />

<strong>de</strong> Cilles, son mari, et <strong>de</strong> leurs enfants, en présence <strong>de</strong><br />

l'évêque Hamelin, <strong>de</strong> Guillaume, archidiacre et archiprêtre<br />

e du Nans, <strong>de</strong> Philippe d'Yvré, chanoine <strong>de</strong> Saint-Julien,<br />

« Øe Guérin <strong>de</strong>s Usage, chanoine et officiai du seigneur<br />

évêque, <strong>de</strong> Herbert, pénitencier, <strong>de</strong> Thomas, <strong>de</strong> Gervais<br />

e <strong>de</strong> Rozé, notaire dudit évêque et <strong>de</strong> plusieurs laïques. Et<br />

u moi abbé (le Beauheu et tout le couvent acceptons cette<br />

e fondation et nous engageons à observer à perpétuité les<br />

e clauses du présent écrit. Mais il est entendu que les <strong>de</strong>ux<br />

e chapelains rési<strong>de</strong>ront dans notre <strong>abbaye</strong> cl seront tenus<br />

e seulement <strong>de</strong> célébrer tous les jours l'office divin dans la<br />

dite chapelle, et qu'ils Prendront <strong>pour</strong> • eux les oblations


-u-<br />

qui y seront faites... QueliiS années après, moi, Geoffroy<br />

ç Mauchien, voulant rendre encore plus stable rua fondation,<br />

« j'obtins <strong>de</strong> l'abbé et <strong>de</strong>s moines que les <strong>de</strong>ux chapelains<br />

« susdits <strong>de</strong>meureraient à la Garrelière dans <strong>de</strong>s maisons<br />

« dévolues à leur usage, et j'augmentai la dotation <strong>de</strong> ma<br />

dite chapelle <strong>de</strong>s boutiques <strong>de</strong> boulangers qua flOn père<br />

u m'a laissées à la porte dit Mans. u<br />

En 17592, Mirie-Louis Pelard, chanoine régulier, prend<br />

possession <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> la Garrelière il <strong>de</strong>meurait<br />

à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-Leger <strong>de</strong> Soissons.<br />

1781, Antoine <strong>de</strong> La Porte, chanoine régulier, <strong>de</strong>meurant<br />

au prieuré <strong>de</strong> Chàtcau-l'Hermitage, prend possession <strong>de</strong> la<br />

chapelle <strong>de</strong> la Garrelière. (Arch. <strong>de</strong> la préf.—Inv. soin.)<br />

Il ne reste plus rien <strong>de</strong> cette fondation.<br />

Chapelle <strong>de</strong> Foulay ou Fouillé<br />

En 1325, la chapelle ou prestimonie <strong>de</strong> Foulay ou Fouillé<br />

atlas <strong>de</strong>s Bulles, <strong>de</strong>sservie en l'église abbatiale <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

recevait 100 livres <strong>de</strong> rente sur les terres <strong>de</strong> laflenau<strong>de</strong>rie,<br />

à Villaines-la—Juhel, 40 livres sur la terre <strong>de</strong> Vaùeelles et le<br />

lief <strong>de</strong>s Lan<strong>de</strong>s, situés même paroisse et <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Javron.<br />

Par son testament Raoul <strong>de</strong> Bascules, chevalier, lègue la<br />

rente précitée aux moines d& <strong>Beaulieu</strong> <strong>pour</strong> la célébration <strong>de</strong><br />

son anniversaire. (Inv. sorn. dm archit.)<br />

Autres chapelles<br />

Voici la liste <strong>de</strong>s autres chapelles fondées dans l'église <strong>de</strong><br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong><br />

-1° Celle <strong>de</strong> la Maubourdière ou Mauberdière estimée 200 liL<br />

vres. En 1778, Louis-Elisabetlt Tliomé, <strong>de</strong>meurant à<br />

Nemours, prieur-êuré <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Jean-Baptiste,<br />

en prend possession.<br />

2° Celle <strong>de</strong> la Sacristie ayant <strong>pour</strong> revenu le bordage <strong>de</strong><br />

PréfautieralTermé 420 livres, le bordage <strong>de</strong> Villaret affermé<br />

150 livi'cs, le bordage <strong>de</strong> la Chevillardière affermé 100 livres,


- 24 -<br />

à la charge <strong>de</strong> l'entretien (lu luminaire et (le payer les<br />

gages <strong>de</strong>s sonneur.-» (Le Poviilé.) En 1752; Jean Grimault,<br />

chanoine régulier et prieur-curé <strong>de</strong> Saint-Hilaire d'Orléans,<br />

a pris possession <strong>de</strong> « l'office claustral <strong>de</strong> la Sacristie <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

» En févier 1.765, frère Jean Tonnelet en était titulaire<br />

elle était à la présentation <strong>de</strong>s religieux.<br />

3° Celle <strong>de</strong> la Bellangerie.<br />

4° Celle <strong>de</strong> Vaujacob, à la présentation <strong>de</strong>s religieux,<br />

estimée 300 livres. En 4752, Antoine Sermenté, chanoine<br />

régulier <strong>de</strong> Saini-Augustin <strong>de</strong>meurant à Chftteau-l'llermitage,<br />

.prend possession <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> Vaujaeob.<br />

5 ô Celle du Houx, évaluée à 70 livres. En 4752, Jean-<br />

Baptiste-Edme Michnult, chanoine régulier, <strong>de</strong>meurant à<br />

Château-l'Hermitage, prend possession <strong>de</strong> la chapelle du<br />

Houx.<br />

6° Celle <strong>de</strong> Sainte-Croix,- à la présentation <strong>de</strong> l'abbé,<br />

valait 70 livres. En 1752, François Le Cohue,- prieur <strong>de</strong><br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-Loup, prend possession (le la chapelle <strong>de</strong><br />

Sainte-Croix. -<br />

7° Celle <strong>de</strong> Saint-Jean (le Lltuillier. En 1752, Jean CaL-fier,<br />

chanoine -régulier et prieur-cuit e Chenoise, au diocèse<br />

<strong>de</strong> Sens, prend possession <strong>de</strong> cette chapelle.<br />

On trouve aussi comme dépendant <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong> les chapelles <strong>de</strong> Montenard en Courcité, celle<br />

<strong>de</strong> Saint-Barthélemy d'Averion, celle (les Javains en Tessé,<br />

celle <strong>de</strong> Sint-Vraimbault en Roézé, et celle <strong>de</strong> Saint-Jean<br />

<strong>de</strong> Borie ou Porie h Domfront-en-Champagne (1553); cette<br />

<strong>de</strong>rnière a été réunie à l'Oratoire du Mans. (ianusc. du<br />

R. P. Davelu.)<br />

Collège <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong>-Beaulten<br />

En 1558, <strong>de</strong>ux commissaires sont nommés <strong>pour</strong> remontrer<br />

au révérend abbé Gay du Parc lIe, <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, la très gran<strong>de</strong><br />

nécessité d'un maître d'école <strong>pour</strong> instruire les enfants. Il


fut fait droit à cette déman<strong>de</strong>, et en 1669, frère Jean Simon<br />

est nommé « maifte d'école <strong>de</strong>s enfants religieux <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>))<br />

et en cette qualité il est admis au nombre <strong>de</strong>s religieux.<br />

« A esté ordonné et enjoinet audict Simon vacquer à l'irisrruction<br />

<strong>de</strong>s dits enfants, leur montrer et enseigner leurs<br />

règles <strong>de</strong> grammaire, leur faire lecture et leur apprendre à<br />

parler latin congru; afin que cy-après ils puissent plus facilement<br />

parvenir aux aultres sciences. Et si quelque jour, il<br />

n'y peult entendre <strong>pour</strong> sa charge <strong>de</strong> paneterie et recette <strong>de</strong>s<br />

terres <strong>de</strong> Veau-du-Loir, il en parlera et advertira le prieur<br />

<strong>pour</strong> lui bailler un homme 'n y entendre ou aultrement comme•<br />

verra bon eStre. n<br />

En 1575, M' Anscime Danguy,- avocat du roi au Mans,'<br />

supplie le chapitre <strong>de</strong> Beaulien <strong>de</strong> recevoir son frère, Julien<br />

Danguy, religieux <strong>de</strong> la dite <strong>abbaye</strong>; l'intention - <strong>de</strong> cc <strong>de</strong>rnier<br />

étant d'aller étudier dans une université.<br />

Voici les prix <strong>de</strong> - la pension, en 4653, d'après les comptes<br />

du procureur<br />

e Pensions <strong>de</strong>s enfants <strong>de</strong> Madame <strong>de</strong> Tartigny, mère,<br />

<strong>pour</strong> Chàrles et Gabriel <strong>de</strong> Laval, 337 livres 10 sols <strong>pour</strong><br />

trois quartiers <strong>de</strong> pensions <strong>de</strong> ses enfants-là.<br />

De M. Jodop <strong>pour</strong> une année <strong>de</strong> pension <strong>de</strong> son fils René<br />

Jodon, 200 livres.<br />

« DeM. le procureur du Roi, <strong>pour</strong> une année <strong>de</strong> pension <strong>de</strong><br />

Miche! et Pierre <strong>de</strong> Gennes, ses fils; 400 livres.<br />

e De M. <strong>de</strong> Courcival, 400 livres, <strong>pour</strong> celle <strong>de</strong> son fils<br />

François <strong>de</strong> Baigneux.<br />

e De Madame <strong>de</strong> Rautil!y, <strong>pour</strong> la pension <strong>de</strong> François<br />

et Domiiique <strong>de</strong> Ligny, ses fils, 480 livres.<br />

« De Madame la lieu tenante générale douairière, 180 livres,<br />

<strong>pour</strong> la pension <strong>de</strong> François Le Vayer, son Fils.<br />

« De Madame <strong>de</strong> Villette, , <strong>pour</strong> trois quarts <strong>de</strong> la pension<br />

<strong>de</strong> ses <strong>de</strong>ux Fils Clau<strong>de</strong> et Nicolas Le Gras, 285 livres.<br />

- e De M. Quétin, grand-père <strong>de</strong> Jean Cohon, <strong>pour</strong> la pension<br />

<strong>de</strong> celui-ci, 15 livres, etc. (Ârch. <strong>de</strong> la préf.)


-- 26 -<br />

D'pensès au monastère <strong>de</strong> Beatilieu pendant les<br />

fêtes <strong>de</strong> la toussaint, 152<br />

Nous extrayons du compte dit frère Julien Vallée, religieux<br />

profès en l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Noire-Dame <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, pitancier et<br />

procureur commis par le chapitre général tenu eir ladite<br />

<strong>abbaye</strong>, ce qui suit -<br />

« Dépensé <strong>pour</strong> le Idndi <strong>de</strong> la Toussaint <strong>pour</strong>. le diner<br />

trois pièces <strong>de</strong> boeuf, 6 sous, avec un collet et une poitrine<br />

<strong>de</strong> mouton, à 8 sous, et au souper, trois membres <strong>de</strong> mouton<br />

à 8 sous la pièce total 50 sous.<br />

n Mardi, comme le jour précé<strong>de</strong>nt, 50 sous. -<br />

« Mercredi, <strong>de</strong>s oeufs ci-<strong>de</strong>vant achetés.<br />

ck Jeudi à diner, trois pièces et <strong>de</strong>mie <strong>de</strong> boeuf avec na collet<br />

et une poitrine <strong>de</strong> mouton, èt au souper quatre chapons, p10-<br />

venant <strong>de</strong>s fermages, 31 sous.<br />

Vendredi, cieux barbeaux, 35 sous; une douzaine et<br />

<strong>de</strong>mie <strong>de</strong> harengs fiais, 20 sous; quatre pièces <strong>de</strong> morue,<br />

15 sous.; fromages, 12 sous; une once d'épices 2 sous<br />

entamé une potée <strong>de</strong> beurre pesant 17 livres à 4 sous la livre,<br />

68 sous, et douze douzaines d'oeufs à 4 sous font 48 sous.<br />

« Samedi, dépensé le poisson et les oeufs.<br />

Dimanche, huitième du mois, trois pièces et <strong>de</strong>mie <strong>de</strong><br />

bonif,, avec un collet et une poitrine, <strong>de</strong> mouton, 17 sous.<br />

n Le lundi et le mardi, <strong>de</strong> même que le dimanche, qxeepié<br />

trois chapons, <strong>pour</strong> 33 sous.<br />

Mercredi à dîner, <strong>de</strong>ux pièces <strong>de</strong> boeuf avec un collet<br />

<strong>de</strong> mouton, et au souper <strong>de</strong>ux gigots <strong>de</strong> mouton, 33 sous.<br />

n Jeudi et vendredi, quatre brochets, 27 sous ;• quatre<br />

pièces <strong>de</strong> morue, à 3 sous; neuf douzaines d'oeufs à 4 sous,<br />

et quatre douzaines à 3 sous 6' <strong>de</strong>niers; 50 sous, et un bois-<br />

seau <strong>de</strong> châtaignes, 18 sous, etc.))<br />

Il paraît que l'année précé<strong>de</strong>nte les religieux se daigriaient<br />

<strong>de</strong> la nourriture, aussi un concordat a-t-il Ôté conclu entre<br />

lesdits religieux représentés par frère Jean Simon, prieur


-2-<br />

claustral, Jacques Le l'el!etiel f prieur (le Brains (t), et Marin<br />

Chevalier, d'une part, et noble Séraphin du riillet abliécom-<br />

mendataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, « afin qùe le dit sieur<br />

abbé par cy-après ne reçoive plaintes <strong>de</strong> la nourriture, .ves<br />

tiàire et subvention <strong>de</strong>sdits religieux, et que selon leur règle<br />

estai. et qualité, ils puissent honnestement estre entretenuz.<br />

Détail <strong>de</strong>s fournituzes dues par l'abbé 38 pipes <strong>de</strong><br />

vin, 4 pipes <strong>de</strong> cidre, 00 charges <strong>de</strong> méteil, 40 charges <strong>de</strong><br />

moulure, 20 toises <strong>de</strong> bois, un millier (le fagots, 3 pipes <strong>de</strong><br />

charbon, 50 livres tournois <strong>pour</strong> fourniture (te sel, vujtis,.<br />

vinaigre, chan<strong>de</strong>lle et balais ; 45 livres <strong>pour</strong> l'infirmerie<br />

80 livres <strong>pour</strong> les gages du niaitre (l'école en grammaire<br />

10 livres <strong>pour</strong> le maUre <strong>de</strong> cliant.(Arclz. <strong>de</strong> la prd/.)<br />

Les aumônes <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu<br />

Les aumônes que distribuait aux pauvres l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu étaient considérables; elle faisait sept aumônes, dites<br />

générales, par an. Le mercredi <strong>de</strong> chaque semaine <strong>de</strong> Carême<br />

on y distribuait à chaque pauvre une livre <strong>de</strong> pain moitié<br />

froment et moitié seigle; il se trouvait à chaque distribution<br />

(1649)4900 à 5000 pauvres, sans compter les pauvres honteux.<br />

Des lettres-patentes <strong>de</strong> Louis XIV ordonnent l'établissement<br />

d'un hôpital général <strong>pour</strong> la ville dii Mans, aliri d'arrêter les<br />

abus qu'ont accoutumé <strong>de</strong> produire l'oisiveté et le libertinage<br />

((Les pauvres iali<strong>de</strong>s et invali<strong>de</strong>s trouvés dans la ville et fau -<br />

bourgs du Mans, seront enfermés <strong>pour</strong> être employés aux<br />

ouvrages <strong>de</strong> manufiictures et autres travaux défense à qui<br />

que ce soit d'y mendier. Il sera <strong>pour</strong>vu à la nourriture et<br />

eniretien <strong>de</strong>s dits patines (1000). Défense est faite à toute<br />

personne <strong>de</strong> lien donner aux mendiants, (le les recevoir et<br />

coucher, sous peine <strong>de</strong>tonfiscation <strong>de</strong>s lits (lui auront servi à<br />

leur couèliage, et <strong>de</strong> 20 livres parisis d'amen<strong>de</strong> contre les<br />

(1) Le prieuré <strong>de</strong> Brains appartenait à l'abba ye <strong>de</strong> Beaulicu et valait<br />

au xviii' siècle, suivant te P. Davelu, 1500 tivres <strong>de</strong> revenu.


M<br />

- 28 --<br />

communautés, et 4 livres contre les ipdividus, et afin que les<br />

<strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> La Couture, <strong>de</strong>-Saint-Vincent, et <strong>de</strong> l3eaulieu, ne<br />

soient point molestées et fatiguées par les mendiants à l'oc-<br />

casion <strong>de</strong>s aumônes qu'elles avaient coutume <strong>de</strong> faire, les<br />

administrateurs <strong>de</strong> l'hôpital général <strong>de</strong>vront faire mettre, <strong>de</strong>s<br />

barrières au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s avenues principales <strong>de</strong>s dits monas-<br />

tères et y entretenir un ou <strong>de</strong>ux hommes <strong>pour</strong>..cmpêcher , les<br />

mendiants <strong>de</strong> s'y arrêter. »<br />

Pour l'exécution <strong>de</strong> ces dispositions, les aumônes tant géné-<br />

rales que parliculibres que faisaient les communautés aux<br />

pauvres, <strong>de</strong>vaient revenir à l'hôpital général. Ces dispositions<br />

ont donné lieu à <strong>de</strong> vives contestations entre les officiers (le<br />

l'hôtel (le ville elles administrateurs <strong>de</strong> l'hôpital, d'une<br />

part; elles religieux <strong>de</strong>s <strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> Saint-Vincent (1), <strong>de</strong> La<br />

Couture et <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. Un arrêt (lu Conseil d'État, du<br />

14 janvier 1078, ordonne que les religieux <strong>de</strong>s <strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong><br />

Saint-Vincent, <strong>de</strong> La Couture, fourniraient par moitié, et<br />

par chaque année, à l'hôpital j6néral, <strong>pour</strong> les aumônes <strong>de</strong>s-<br />

dites <strong>abbaye</strong>s, en ce non compris celles du Jeudi-Saint; <strong>pour</strong><br />

lesquelles l'abbé <strong>de</strong> La Couture s'était précé<strong>de</strong>mment obligé,<br />

350 charges (la charge valait 02 hectolitres), mesure du Mans,<br />

<strong>de</strong> bled-seigle, net, loyal et marchand, <strong>de</strong> leur cru ou dime<br />

et <strong>de</strong> l'année courante ou précé<strong>de</strong>nte; et ceux (le l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Bau1ieu, 38 charges, moitié seigle, moitié froment même -<br />

mesure et même qualité et récolte; lesquels grains seraient<br />

rendus et livrés audit hôpital, tous les trois mois, par<br />

quart et par avarice, à commencer du jour <strong>de</strong> Pàques 1018.<br />

Par un autre arrêt du Conseil d'État du 29 janvier 4680,<br />

il fut réglé, sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s religieux <strong>de</strong> l3eaulieu, que<br />

(1) Une déelaraLion est rendue cc 1607 k l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-Vincent,<br />

par les administrateurs <strong>de</strong> ['hôpital général, du Mans, <strong>pour</strong> un moulin<br />

sis sur ta Sarthe, en recluse <strong>de</strong> l'abbesse du Pré, en la paroisse <strong>de</strong><br />

Gourdaine, entre le moulin <strong>de</strong> Ileaulicu, les écluses . communes an<br />

chapitre <strong>de</strong> Sain 1-Ju tien, audit hôpital et an moulin <strong>de</strong> M aigrct.<br />

Les religieux <strong>de</strong> ]Ieaulieu ont aussi une maison <strong>de</strong> campagne appelée<br />

le Petit-<strong>Beaulieu</strong> qui cal assez proche <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>. (I'. Davelu.)


- 29 --<br />

les livraisons <strong>de</strong> grains à faire par cette <strong>abbaye</strong>, stipulées<br />

moitié seigle et moitié froment, <strong>pour</strong>raient l'être moitié seigle<br />

et moitié mouture. Les administraleurs du bureau <strong>de</strong> l'hôpital<br />

refusèrent <strong>de</strong> se soumeitre à cette décision, les religieux <strong>de</strong><br />

J3eauliéu se <strong>pour</strong>vurent, ait Conseil du Roi, lequel, à la date du<br />

45 janvier 1084, rendit un nouvel arrêt, confirmatif du pré-<br />

cé<strong>de</strong>nt.<br />

Disons en terminant que l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> contribua <strong>de</strong><br />

ses générosités à l'établissement du collège séminaire du Mans,<br />

établi par Clau<strong>de</strong> Dangennes. Jacques Pelletier, qui était reli-<br />

gieux, donna à ce collège la chappelle <strong>de</strong> la Phoorie ou Porie,<br />

à l'effet d'y fon<strong>de</strong>r une pension <strong>pour</strong> un ou plusieurs religieux<br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, don auquel l'<strong>abbaye</strong> ajouta quelque chose, <strong>de</strong><br />

manière qu'elle entretint <strong>de</strong>s élèves dans ce séminaire jusqu'à'<br />

la réforme <strong>de</strong> 1042 qui ne permit plus qu'on y en envoyât.<br />

•(Davelu, Pesche, Annuaire <strong>de</strong> la Sarthe, 4835, D. Piolin.)<br />

Abbés <strong>de</strong> Beaulleu<br />

Hatton<br />

ilatton, premier abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, fut nommé en<br />

4445 (1). La chapelle <strong>de</strong> Saint-Pavin-la-Cité fut donnée par<br />

l'évêque Elil<strong>de</strong>bert (1007-1125) aux chanoines réguliers <strong>de</strong>'<br />

Saint-Augustin <strong>de</strong><strong>Beaulieu</strong>.<br />

- Au commencement <strong>de</strong> l'épiscopat <strong>de</strong> cet évêque, il s'éleva<br />

une contestation entre quelques chanoines (le la cathédrale et<br />

le monastère <strong>de</strong> Saint-Vincent.<br />

« La mort d'un chanoine en avait été l'occasion; quelques-<br />

(1) Les ravages <strong>de</strong>s Normands dans le Maine, tes guerres étrangères<br />

et civiles, les incendies et tes acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> toute espèce ont fait périr<br />

les monuments historiques ou littéraires (tue renl'ermait l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Beau]ieu et nous prive <strong>de</strong> documents sur les hommes illustres qui l'ont<br />

gouvernée. Sur plusieurs, il ne nous est resté que <strong>de</strong>s noms et quelques<br />

pièces. Je me suis appliqué à donner une analyse sommaire <strong>de</strong>s<br />

chartes, procès, sentences, aveux et faits qui se sont passés sous l'administration<br />

<strong>de</strong> chaque abbé.


- 30 -<br />

uns <strong>de</strong> ses confrères soutiennent qu'il avait déclaré' avant sa<br />

mort souhaité étre inhumé dans le cimetière (le l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong> ; d'autres, qui avaient été préseuls lorsqu'on lui<br />

administra lcs .sacremcnts, sou tenaientau contraire qu'il avait<br />

<strong>de</strong>mandé expressément d'être enseveli ,dans celui <strong>de</strong> Saint-<br />

Vincent avec ses pères et ses frères. Mais Pendant que' les,<br />

chanoihes faisaient <strong>pour</strong> lui les prières accouttirnée .. dans<br />

l'église, <strong>de</strong>s gens exaltés enlevèrent le corps et allèrent l'en-<br />

lourer, comme celui d'un sacrilège, hors <strong>de</strong> l'encinre <strong>de</strong> la<br />

ville, d'ans un lieu qui n'avait pas encore été bénit.: L'évêque<br />

était alors absent. 'Aussitôt qu'il fut <strong>de</strong> retour, l'abbé (le<br />

Saint-Vincent et la communauté lui, portèrent leurs p]aint'es,<br />

<strong>de</strong>mandant qu'on déterrât le corps et qu'on l'inhumât, selon<br />

l'usage, dans' leur cimetière; Le prélat ne put rien gagner<br />

sur l'esprit <strong>de</strong>s séditieux ennemis du monastère; ils Cu vin-<br />

rcnt'jusqu'à menacer <strong>de</strong> mort quiconque serait assez hardi<br />

<strong>pour</strong> entreprendre <strong>de</strong> toucher au cadavre d'un chanoine. Ils<br />

n'exceptèrent que l'évêque (le leurs menaces. L'abbé et les<br />

moines, voyant qu'ils ne pouvaient ni par prières ni par<br />

autorité faire reconnaître leur droit, en appelèrent au Pape; et<br />

Hil<strong>de</strong>hei't écrivit en. leur faveur, à Urbain II, tuic lettre. dans<br />

laquelle se trouve le récit <strong>de</strong> cet événement. On ignore sile:<br />

Pape prononça sur cette affaire ; mais ce différend saccorda à<br />

la satisfaction <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux parties. » (Q. P. Piolin.)<br />

Drogén<br />

Dragon, <strong>de</strong>uxième abbé <strong>de</strong> Beauiieu, vers 1160. Sur la <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> (le Payen <strong>de</strong> Mondoubleau, l'évêque Guillaume <strong>de</strong> Pas-<br />

savant (4145-1187) autorise la démolition d'une très ancienne<br />

Chapelle située à Brûlon, en' présence <strong>de</strong> Robert; abbé <strong>de</strong><br />

Saint-Vincent, et <strong>de</strong> Drogon, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

•Thomas, Léonard, Robert<br />

La Gall'ia e/iristiana, qui nous donne ces trois noms, ne<br />

fournit aucun renseignement. On trouve seulement q,e


- 31 -<br />

vers 1164, Odon ou Endos accommoda un différend avec les<br />

chanoines <strong>de</strong> Beautieu, relatif aux dîmes du prieuré <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame <strong>de</strong> Chemiré-le-Roy. Une charte dc 4464 <strong>de</strong> Guillaume<br />

tic Passavant, évêque du Mans. relate une transaction inter-<br />

venue li la suite d'un long procès <strong>pour</strong>suivi jusqu'en cour <strong>de</strong><br />

Rome, entre les moines <strong>de</strong> La Couture et JJrientins, curé <strong>de</strong><br />

Saint-Aubin-du-Désert, au sujet <strong>de</strong>s oblations <strong>de</strong>s prémices<br />

et <strong>de</strong>s dimes appartenant à l'église dudit lieu, qui appartient<br />

aux moines. Par cet accord, il est convenu que le curé aura<br />

le tiers <strong>de</strong> ces diverses re<strong>de</strong>vances et les moines les <strong>de</strong>ux<br />

autres fiers, excepté en ce qui concerne les oblations dont le<br />

tairé profitera pendant toute l'ûnnée, sauf toutefois aux cinq<br />

fêtes solennelles <strong>de</strong> Noël, <strong>de</strong> la Purification, <strong>de</strong> saint Aubin,<br />

en mars, <strong>de</strong> Pâques et <strong>de</strong> la Toussaint, où les oblations seront<br />

partagées comme les autres bénéfices; excepté aussi certaines<br />

djmes dont les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> possè<strong>de</strong>nt un tiers, les<br />

moines <strong>de</strong> La Couture un autre tiers, et le curé le troisième<br />

tiers. • (luv. sont.)<br />

Lambert<br />

Lambert, sixiênfe abbé <strong>de</strong> Jleauiieu, jouissait <strong>de</strong> ce monas-<br />

1ère vers 1170. Guillaume <strong>de</strong> Passavant (1145-1 181) donna<br />

à cet abbé les églises <strong>de</strong> Drains et <strong>de</strong> ..... Wrcîo, parce que<br />

Lambert avait donné à Philippe, abbé <strong>de</strong> Clermont., le lieu <strong>de</strong><br />

Courteiles.<br />

Pierre<br />

Pierre ior, septième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, vers 1175. En 1176,<br />

il s'éleva unprocùs, qui dura longtemps, entre l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong>.<br />

Saint-Vincent et celle <strong>de</strong> Perseigne, ait <strong>de</strong>s dimes dont<br />

les moines <strong>de</strong> Citeaux prétendaient être exempts. L'affaire<br />

ltd portée ait du Pape, Alexandre Iii (1159-1183),<br />

qui, joui la juger, nomma <strong>pour</strong> commissaires Robert, abbé<br />

<strong>de</strong> La Couture; Pierre, abbé <strong>de</strong> BeauhieLi, et Pierre, grand-<br />

chantre <strong>de</strong> l'église (lu Mans, qui exhortèrent les parties <strong>de</strong><br />

s'arranger à l'amiable. L'accommo<strong>de</strong>ment fut fait aux con-


- n<br />

ditions suivantes que les moines <strong>de</strong> Perseigne paieraient<br />

annuellement à ceux <strong>de</strong> Saint-Vincent, <strong>pour</strong> la terre qu'ils ont<br />

à Courtelles (1), et au curé <strong>de</strong> la paroisse, à la fête <strong>de</strong> saint<br />

Remi, onze setiers <strong>de</strong> blé <strong>de</strong> bonne espèce, à la mesure du<br />

pays, savoir quatre setiers et mine <strong>de</strong> froment, six se<strong>de</strong>r<br />

et, mine, moitié orge et moitié avoine, pris dans la grange <strong>de</strong><br />

Claire-Fontaine, appartenant aux moines <strong>de</strong> Perseigne. -<br />

En 1400. Haimeric Carrel intenta un procès 1 la commu-<br />

nauté <strong>de</strong> Saint-Vincent au sujet <strong>de</strong> la dilue <strong>de</strong>s novUlle d'un<br />

bois qui venait d'être défriché et mis en labour en la paroisse<br />

<strong>de</strong> Pervenchères, dans lequel le monastère <strong>de</strong> Saint-Vincent<br />

avait la dîme du pâturage, et <strong>de</strong>vait par conséquent conserver<br />

son droit <strong>de</strong> dime. Haimeric, qui s'était croisé & qui avait<br />

besoin d'argent <strong>pour</strong> subvenir aux frais <strong>de</strong> son voyage,<br />

renonça à sa <strong>de</strong>man<strong>de</strong> moyennant 45 sous mansais que lui<br />

donna la communauté. Ce désistement eut lieu entre les<br />

mains <strong>de</strong> Foulquier ou Foucher, doyen <strong>de</strong> SaintPierre-<strong>de</strong>-la-<br />

Cour ; <strong>de</strong> Pierre, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>; <strong>de</strong> Pierre, grand-chantre<br />

<strong>de</strong> la cathédrale, juges délégués du Saint-Siège, qui en dres-<br />

sèrent acte, sous le portique d'une maison près la porte <strong>de</strong><br />

l'église <strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-la-Cour.<br />

Sentence arbitrale rendue, en 1198, avec l'assistance <strong>de</strong><br />

Guillaume, archidiacre du Mans, et <strong>de</strong> Garin <strong>de</strong> Dusagiis,<br />

par Pierre, abbé <strong>de</strong> Beaulieù, P. grand-chantre du Mans, et<br />

le prieur <strong>de</strong> Saint-Victor du Mans, que le Pape Celestin 1H<br />

avait délégués <strong>pour</strong> juger un différend survenu entre Julienne,<br />

abbese d'Étival, et magisterGarinus Silvester, enréd'Orques,<br />

au sujet <strong>de</strong>s droits paroissiaux sur les hbiiants du bourg <strong>de</strong><br />

Charnie et <strong>de</strong> la dîme <strong>de</strong>s ouches <strong>de</strong> Vineo, <strong>de</strong>llerruercie et<br />

vicarria; la ratification <strong>de</strong> cette sentence est faite par Hame-<br />

lin, évêque du Mans, qui accor<strong>de</strong> eu môme temps à l'<strong>abbaye</strong><br />

le droit <strong>de</strong> présentation d'un chapelain qui sera chargé <strong>de</strong><br />

<strong>pour</strong>voir aux besoins spirituels <strong>de</strong>sdits habitants <strong>de</strong> Cliarnie,<br />

(t Peut-û tre Courcet tes.


t<br />

u<br />

33 -<br />

et recevra <strong>de</strong> l'église du Mans, le chrême nécessaire à là célé-<br />

bration <strong>de</strong>s baptêmes.<br />

Pierre IP dit MOREL<br />

Pierre 110 dit l\lorel, huitième abbé <strong>de</strong> Beaulicu, nommé<br />

-dii temps <strong>de</strong> Hamelin, évêque du Mans (1190-1214), fut ho-<br />

ioré (le plusieurs missions du SaintSiège (1).<br />

Vers Van 1200, une charte <strong>de</strong> Hamelin, évêque du Mans,<br />

constate le -don fait aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> à l'époque <strong>de</strong><br />

l'incendie <strong>de</strong> la ville du Matis, sous le règne du roi Jean sans<br />

Terre, par Mienne Gondouin et Agathe, sa femme, d'une<br />

maison en pierre joignant l'église <strong>de</strong> Saint-Pavin-la-Cité avec<br />

une place située <strong>de</strong>vant ladite maison et s'étendant jusqu'à<br />

la Gran<strong>de</strong>-Rue, qui en sont investis au moyen d'un livre<br />

posé par les donateurs sur l'autel <strong>de</strong> la Sainte-Vierge.<br />

Toutefois les.chanoines ne jouiront <strong>de</strong>sdits biens qu'après la<br />

mort <strong>de</strong>s donateurs et ils <strong>de</strong>vront <strong>pour</strong>voir aux besoins <strong>de</strong><br />

ceux-ci comme à <strong>de</strong>ux chanoines <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>.<br />

En 1203, un différend assez vif s'éleva entre Ha<strong>de</strong>s'ise,<br />

abbesse du Pré, et Réginal <strong>de</strong> Caucourt, prieur <strong>de</strong> Saint-<br />

Victeur; Innocent iII délégua l'évêque <strong>de</strong> Saint-Malo <strong>pour</strong><br />

juger en son nom; mais l'évêque Hamelin et Pierre Il',<br />

abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, s'entremirent charitablement et on en vint<br />

à une composition. -<br />

En 1211, il veut un procès cuire Guillaume, abbé (le Saint-<br />

Vincent, et Pierre 11 0 , huitième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, touchant la<br />

dime du vin <strong>de</strong> Vouvray. Cette affaire fut portée au tribunal<br />

du Pape et fut longtemps plaidée <strong>de</strong>vant <strong>de</strong>s commissaires<br />

nommés <strong>pour</strong> la juger ; enfin ils s'en rapportùrent à Ilamelin,<br />

évêque du Mans, et en sa présence ils s'arrangèrent <strong>de</strong> cette<br />

(-I) Sur Icnrplacement <strong>de</strong> lancier,tic église tic l'abba ye <strong>de</strong> Beaidicilon n<br />

découvert, il y n cinquante ans environ, quelques sarcophages eu grès<br />

roussart, qui <strong>servir</strong>ent probablement à la sépulture <strong>de</strong>s premiers abbés;<br />

<strong>de</strong>s fragments du premier pavage <strong>de</strong>s carreaux <strong>de</strong> terre, ornés <strong>de</strong><br />

griphons incrustés, <strong>de</strong>. La provi'rce du Mdiiroe.)<br />

3<br />

J<br />

'r


- 34 -<br />

manière Le curé <strong>de</strong> Vouvray (lait faire, chaque année, à la<br />

fête <strong>de</strong> la Toussaint, 4 sous mansais aux moines (le Saint-Vin-<br />

cent <strong>pour</strong> cette dime. Les traits du métivier, <strong>de</strong>s pailles et<br />

<strong>de</strong>s prémices, qui étaiènt en contestation entre les <strong>de</strong>ux<br />

<strong>abbaye</strong>s, appartiendront en entier à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaiilieu.<br />

Sojs l'évêque ilamelin (4490-1214), l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong><br />

ne jouissait pas d'une gran<strong>de</strong> prospérité. Elle eut besoin, au<br />

commencement du xIile siècle, d'itre reconstruite; et Barthé-<br />

lemy, archevêque <strong>de</strong> Tours, accorda à ces religieux ]a per-<br />

mission (le faire quêter dans toute l'entendue <strong>de</strong> sa juridiction<br />

métropolitaine <strong>pour</strong> pouvoir relever leurs biiments.<br />

Lambert 110<br />

La m he t Il , ,neuvième abbé <strong>de</strong> Beau lieu, reçut lesfonda -<br />

i ions <strong>de</strong> Pa yen <strong>de</strong> la Corbière en faveur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>.<br />

Une charte <strong>de</strong> 1212, <strong>de</strong> C ...... archidiacre (le l'églïse (lu<br />

Mans et official <strong>de</strong> l'évêque, porte transaction entre Lambert,<br />

Jean et Raoul, chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, et Gervais <strong>de</strong> Cource-<br />

riers, au sujet <strong>de</strong> l'héritage <strong>de</strong> défunt Payeri <strong>de</strong> la Corbière,<br />

sur lequel lesdits chanoines avaient <strong>de</strong>s prétentions. Pour le<br />

bien <strong>de</strong> la paix. Gervais leur donne 100 sous mansais, moyen-<br />

nant quoi, les chanoines jurent sur les saints évangiles qu'ils<br />

ne réclameront désormais rien sur ledit héritage.<br />

En 121.5, un accord est intervenu entre Lambert, abbé (Je<br />

P.eaulieu, Rami!; abbé (le Champagne, au sujet <strong>de</strong>s dimes <strong>de</strong>s<br />

terres que cette <strong>de</strong>rnière <strong>abbaye</strong> avait acquises ou <strong>pour</strong>rait<br />

acquérir (jans la paroisse <strong>de</strong> Vi liai nes-la-J uhel ; avec l'aseu -<br />

tiinent dé leurs chapitres respectifs, les <strong>de</strong>ux abbés convien-<br />

nent que les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> percevront la moitié <strong>de</strong> la<br />

dîme sur celles (les teres susdites que les religieux <strong>de</strong><br />

Champagne exploiteront eux-mêmes, et dîme complète sur<br />

celles qui seront affermées.<br />

Dès 4217, le prieuré <strong>de</strong> Saint-Bertlievin <strong>de</strong> la Tannière<br />

N probablement les autres membres <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> du Mont-<br />

Saint-Micliel dans le Maine avaient souffert <strong>de</strong> violences


- 35 -<br />

<strong>pour</strong> lesqu elles il y avait eu appel au Sain t-Siùge. Lambert I V;<br />

abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, au Mans, le chantre <strong>de</strong> Saint-Julien et le<br />

doyen <strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-la- Cour furent nommés juges par<br />

aulorité apostolique; ils lancèrent l'excommunication contre<br />

les coupables, et plus tard ils leur accordèrent l'absolution, du<br />

consentement <strong>de</strong> l'abbé et <strong>de</strong>s religieux. (D. P. Piolin.)<br />

L'abbé Guérin, abbé <strong>de</strong> La Couture, soutient ]esdroits <strong>de</strong><br />

son <strong>abbaye</strong> contre les dianoiiics <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, qui •voulaient<br />

usurper sur le fief <strong>de</strong> Vaugermain CL contre la Maison-Dieu<br />

du Mans, qui prétendait <strong>de</strong>s privilèges qui ne lui appartenaient<br />

pas. L'abbé Guérin moulut en 1218.<br />

Une charte <strong>de</strong> l'officiai du Mans (lu mois <strong>de</strong> janvier 1224<br />

constate le don fait au profit <strong>de</strong> l'église et <strong>de</strong>s chanoines <strong>de</strong><br />

Beaulien parJulienne, veuve <strong>de</strong> Gilles Ilouque<strong>de</strong>, d'une rente <strong>de</strong><br />

5 sous mansais, <strong>pour</strong> la célébration, chaque année, <strong>de</strong> son an,<br />

niveisaire et <strong>de</strong> celui <strong>de</strong> son défunt mari, dans ladite église.<br />

Cette rente est assise sur certaines places <strong>de</strong> terre situées entre<br />

le mur <strong>de</strong> ville et pofrmnant .Julieane predicte , prè<strong>de</strong> la<br />

Vieille-Porte, et elle sera payable, chaque année, le jour<br />

dudit anniversaire.<br />

Accord passé, et) 1231, entre les religieuses du Pré t<br />

Jean Le Charpentier et Julien, soit au sujet d'une<br />

rente en yin donnée à l'<strong>abbaye</strong> du Pré par Malliicu <strong>de</strong> Vernis<br />

sur une vigne près <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Marie <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>..<br />

Judas<br />

Judas, dixième abbé <strong>de</strong> Beaulieir, vers 4235 d'après la<br />

Gaula christiana.<br />

Guarin, Raginal<br />

Cuarin, onzième abbé <strong>de</strong> Beaulicu ; Raginal, douzième<br />

abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. Nous ne possédons pas <strong>de</strong> documents<br />

sur ces <strong>de</strong>ux abbés (4).<br />

(I) M. l'abbé Esnault et les Archives <strong>de</strong> la préfecture <strong>de</strong> la Snrthe,<br />

possè<strong>de</strong>nt chacun un feuillet manuscrit contenant les noms <strong>de</strong>s abbés


Guillaume <strong>de</strong> Villaines<br />

Guillaume (le Villaines, treizième abbé <strong>de</strong> Beaulicu.<br />

Charte <strong>de</strong> fière Guillaume (120), humble abbé <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu, contenant baillée à renie perpétuelle faite pal ledit<br />

abbé atout le couvent <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, 'a Miche! Le Taillandier,<br />

d'une maison en pierre et d'un cellier, situés près <strong>de</strong> l'église<br />

<strong>de</strong> Saint-Pavin-<strong>de</strong>-la-Ciié, et <strong>de</strong> toutes les places situées<br />

<strong>de</strong>vant ledit cellier, en ladite ville du Mous, <strong>pour</strong> 8 livres<br />

tournois pa yables chaque année, moitié h Noël, moitié à la<br />

• Saint-Jean.<br />

Baillée h rente faite, en 1251, <strong>de</strong>vant l'oflicial du Mans,<br />

par frère Guillaume <strong>de</strong> La Chapelle, procureur général <strong>de</strong><br />

l'abbé et couvent <strong>de</strong> Beaulicu. à Jean Lehigot cl Adèle, sa<br />

femme, d'un journal <strong>de</strong> I crie appelé Lev-able, situé h Neu -<br />

villalais, leur 5 sous tournois, payables chaque année, au<br />

terme <strong>de</strong> Toussaint, h l'abba ye <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Vers 4260, Geoffroy Freslou, évêque du Mans(1 258-1269),<br />

rétablit la concor<strong>de</strong> enlie les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> qui<br />

étaient en désaccord avec le maréchal <strong>de</strong> Beaumont.<br />

A la même époque, les chanoines <strong>de</strong> Saint-Julien passèrent<br />

un concordât avec l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien, tjiti se reconnut<br />

obligée <strong>de</strong> faire sa station du lundi (les Rogations à l'église<br />

cathédrale. -<br />

.<br />

Robert <strong>de</strong> Saint-Paul-le-Gautier<br />

Ilobert <strong>de</strong> Saïnt-Paul-le-Gautier , quatorzième abbé <strong>de</strong><br />

Beaulien, vers 1254.<br />

En 1254, le choeur <strong>de</strong> la cathédrale fut terminé. Plusieurs<br />

verrières du xite an xvi° siècle révèlent les noms <strong>de</strong> leurs dona-<br />

teurs Geoffroy <strong>de</strong> Loudun, Guillaume Rolland, Vincent tic<br />

Pirmil, chanoine du Mans, puis archevêque <strong>de</strong> Tours (l 251-.<br />

<strong>de</strong> Ijeauticu, qui flous semble iire <strong>de</strong> Pétriftue tic N. <strong>de</strong> Mauiuv.<br />

Celle tisle nesi pas toujours d'accord <strong>pour</strong> ]es dates avec es - piûces<br />

iuie nous possédons.


- 37 -<br />

1270), Jean Ghébéry, chanoine; <strong>de</strong>ux moines, Philippe et<br />

Bobert; les abbés et les moines <strong>de</strong> La Couture, <strong>de</strong> Saint-<br />

Vincent et <strong>de</strong>s autres monastères principaux (lu diocèse,<br />

même les religieuses <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> du Pré. On croit aussi<br />

reconnaitre Robert <strong>de</strong> Saint-Paul-le-Gautier, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

et les chanoines <strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-la-Cour.<br />

Borgina, fille <strong>de</strong> feu Robin Lagogué et (le feue Bichent,<br />

sa femme, vend, en 1280, à Estienvre Laguiller et à lUchent,<br />

sa femme, une maison et un courut <strong>de</strong> <strong>de</strong>rrière et toutes ses<br />

attires appartenances, en la rue Dorée, au Mans, au fief <strong>de</strong><br />

l'abbé et au couvent <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, et tous les meubles qui<br />

étaient en yeelle maison, <strong>pour</strong> le prix <strong>de</strong> 77 sous tournois en<br />

monnaie courante payés comptant.<br />

Geoffroy P<br />

Geoffroy 1er, quinzième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, vers 1283.<br />

Un contrat <strong>de</strong> vente est passé, en 184, entre Jean (le<br />

Vaujon, écuyer, et Robert Rrunoust, et Robert, son frère, <strong>de</strong><br />

\7 illaines-la-Julïel, relativement à la métairie <strong>de</strong> Mont-Restif<br />

et à une rente perpétuelle 4e 10 septiers <strong>de</strong> blé et I septier<br />

<strong>de</strong> seigle due à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien.<br />

Charte <strong>de</strong> l'officiai du Mans, en date <strong>de</strong> 1288, contenant<br />

nomination d'arbitres <strong>pour</strong> terminer un procès pendant entre<br />

Ranulphe, prieur <strong>de</strong> Villa ines-la-Juhel, et Gervais, prieur<br />

<strong>de</strong> Marcillé, tous <strong>de</strong>ux chanoines <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

au sujet d'une rente annuelle <strong>de</strong> 12 livres tournois, que le<br />

prieur <strong>de</strong> Viilaines réclame <strong>de</strong> son confrère <strong>de</strong> Marcillé,<br />

<strong>pour</strong> les <strong>de</strong>ux tiers <strong>de</strong>s dimes <strong>de</strong> Mareillé qui lui appartenaient<br />

à raison <strong>de</strong> son prieuré <strong>de</strong> Villaines; au sujet encore<br />

d'une autre rente <strong>de</strong> 45 sous tournois également revendiquée<br />

par lé même prieur <strong>de</strong> Vilaines sur les oblations et les prémices<br />

<strong>de</strong> l'église du prieuré <strong>de</strong> Mareillé. Les arbitres choisis<br />

sont l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>et le prieur <strong>de</strong> Rouessé-Fontaine, puis<br />

comme tiers arbitre le prieur <strong>de</strong> Rouillon. Les parues s'en-


- 38 -<br />

gagent à accepter comme définitive la sentence arbitrale à<br />

intervenir, sous peine <strong>de</strong> 100 livres tournois d'âmen<strong>de</strong>.<br />

Jean (le Taniay, évêque du Mans (1277-1295), approuve et<br />

confirme les dispositions contenues dans la charte précé<strong>de</strong>nte,<br />

datée <strong>de</strong> Touvoie, du mardi après la Purification <strong>de</strong> la sainte<br />

Vierge, 1288.<br />

Guy <strong>de</strong> Prée, clerc, procureur, ensemble M° Ciles <strong>de</strong><br />

Dussé, « et très excellent prince Charles 11°, roi <strong>de</strong> Jérusalem<br />

et<strong>de</strong> Sicile, requièrent, en 1290, au nom dit Boy avoir<br />

reçu <strong>de</strong>s religieux hommes, <strong>de</strong> l'abbé et du couvent (le Beau<br />

lieu, 30 livres tournois en monnaie courante <strong>pour</strong> la finance<br />

et l'amortissement <strong>de</strong> toutes les choses immeubles que les<br />

religieux <strong>de</strong>puis 25 ans avaient acquis <strong>de</strong> Joufroy <strong>de</strong>-Mate-<br />

felon et <strong>de</strong> sa femme et autres personnes en la paroisse <strong>de</strong><br />

Montahon, au fief du seigneur <strong>de</strong> Château-du-Loir. »<br />

Les religieuses du Pré baillent à emphytéose, en 1299,<br />

aux époux Jean Guillori, <strong>de</strong> la paroisse du Pré, <strong>pour</strong> 3 sous<br />

mansais <strong>de</strong> rente, le jardin Diodore, situé <strong>de</strong>rrière la maison<br />

<strong>de</strong> Carin Morillon, au fief <strong>de</strong> l'abbé d6 Beauliec lès le Mans,<br />

et un autre jardin situé <strong>de</strong>vant l'église <strong>de</strong> Saint-Jean-<strong>de</strong>-la-<br />

Chevrie, au fief du prieur <strong>de</strong> Saint-Vi<strong>de</strong>ur du Mans. -<br />

0111es Gaudln<br />

Cilles Gaudin, seizième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, vers 1300.<br />

Robèrt <strong>de</strong> Jublàins, curé <strong>de</strong> Saint-Nicolas du Mans, donne<br />

en 1308, par son testament fait pal- <strong>de</strong>vant l'officiai du Matis,<br />

à l'abbé et- au couvent <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> lès le Mans; <strong>pour</strong> son anni-<br />

versaire, 5 sois niansais <strong>de</strong> rente sur <strong>de</strong>s biens sis à Rouillon<br />

'n son neveu Gervais, prêtre, la jouissance, sa vie durant, <strong>de</strong><br />

« <strong>de</strong>ux arpents <strong>de</strong> vigne, situés esflefs <strong>de</strong> la Lancelinière, en<br />

Bouillon, et <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. n<br />

Le vendredi <strong>de</strong> la Pentecôte 1309, charte <strong>de</strong>. l'officiai (lu<br />

Man par laquelle Mathieu Trajin, écuyer, <strong>de</strong> la paroisse<br />

<strong>de</strong> Coulombier, <strong>pour</strong> le salut <strong>de</strong> son âme et moyennant une<br />

l ente annuelle et perpétuelle d'un <strong>de</strong>nier inansais payable le


jou r<br />

- 89 -<br />

la i'oussuiilt, permet aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> <strong>de</strong><br />

prendre dans un ruisseau appelé Moire, qui lui appartient,<br />

toute l'eau qui leur sera nécessaire <strong>pour</strong> arroser et irriguer<br />

leurs prés situés le long <strong>de</strong> ce ruisseau, dans ladite paroisse,<br />

et même <strong>de</strong> construire un barrage sut ledit cours d'eau.<br />

Charte <strong>de</strong> l'officiai du Matis <strong>de</strong> 4345, constatant que Geof-<br />

froy Poegnant et Jeanne, sa femme, <strong>de</strong> Conlic, vendirent<br />

aux abbé et religieux <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> (4), <strong>pour</strong><br />

Prix <strong>de</strong> 20 livres tournois, une rente annuelle et perpétuelle<br />

<strong>de</strong> 20 sous inansais assise sur tous les biens qu'ils possè<strong>de</strong>nt<br />

en la paroisse <strong>de</strong> Crannes et qui consistent en hébergement,<br />

maisons, terres, vignes et autres choses.<br />

Guillaume <strong>de</strong> Euxo 10F<br />

Guillaume <strong>de</strong> Boxa 1°", dix-septième abbé <strong>de</strong> Rcaulieu.<br />

Charte <strong>de</strong> l'official du Mans <strong>de</strong> 437, par laquelle Guil-<br />

laume <strong>de</strong> La Momerie, <strong>de</strong> Jupilles, se reconnait possesseur<br />

<strong>de</strong> certaines vignes situées h lia Pontonnerie, h Montabon,<br />

chargées d'une rente annuelle <strong>de</strong> 5 sommes <strong>de</strong> vendange<br />

envers les moines (le Beaulicu, qu'il s'engage h acquitter régu-<br />

lièrement à l'avenir, ainsi que les arrérages (l ui peuvent être<br />

(lus.<br />

Une autre charte <strong>de</strong> 4327, (le Hubert <strong>de</strong> Riboule, chevalier,<br />

seigneur d'Àssé-le-RibouI, et <strong>de</strong> Thdophilia, sa femme, contient<br />

accord entre eux et les chanoines <strong>de</strong> ['<strong>abbaye</strong> (le Beau-<br />

lieu, au sujet du droit <strong>de</strong> patronage <strong>de</strong> la chapelle <strong>de</strong> ['Era-<br />

blay, en Pervetichères (Orne), que lesdits chanoines affir-<br />

maient leur avoir été abandonné par Geoffroy d'Averton et<br />

Guillautned'AvertOn, parents <strong>de</strong> ladite Théop/iilia. Cet accord<br />

eut lieu à la cour <strong>de</strong> Philippe (le Valois, (levant le vicomte<br />

du Perche, à la Perrièrc.<br />

(t) Les religieux (le neaulicu assistent h la fondation du priduré <strong>de</strong><br />

Saint-Martin au Maris, et à ta fondation dii pricurô <strong>de</strong> Saint-Ursin à<br />

Ligriiùres-la-DOucCtte. en 1310.


- 40 -<br />

Par son testament, en date <strong>de</strong>l 322, te roi Philippe le Bel<br />

donne 20 livres à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, le jour <strong>de</strong> sor t obit,<br />

plus 10 livres <strong>pour</strong> acheter 20 sous <strong>de</strong> renie.<br />

A cette époque Guy <strong>de</strong> Lavai, évêquedu Mans (13264338)<br />

représente an Pape que par les libéralités <strong>de</strong> ses prédéccssedi's<br />

et les partages qu'ils avaient faits avec les chanoines, les<br />

revenus <strong>de</strong> son évêché ne s'élevaient plus qu'à 1,000 livres<br />

tournois (18,333 fr. 35), somme insuffisante <strong>pour</strong> Soutenir<br />

sa dignité et <strong>pour</strong> vivre avec décence dans la ville du Mans,<br />

où ]es dépenses étaient considérables, attendu qu'il était<br />

obligé <strong>de</strong> supporter <strong>de</strong> lour<strong>de</strong>s charges, et que la taxe à la-<br />

quelle il <strong>de</strong>vait contribuer <strong>pour</strong> les décimes était excessive.<br />

Il prie le Souverain Pontife <strong>de</strong> lui •perrnetlre d'annexer à la<br />

mense (le l'évêché les cures <strong>de</strong> Série, <strong>de</strong> Larchhmp et <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre-<strong>de</strong>s- Lan<strong>de</strong>s. Les bulles qui lui octroyaient cette<br />

permission furent expédiées le Il juin 1330; elles furent<br />

adressées aux abbés <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, <strong>de</strong> La Couture et <strong>de</strong> Saint-<br />

Serge d'Angers; elles ordonnaient il trois prélats <strong>de</strong> pro-<br />

cé<strong>de</strong>r à l'union <strong>de</strong>mandée, après la mort <strong>de</strong>s curés affectant<br />

tous les faits, dimes, profits et revenus (le ces églises à<br />

l'usage <strong>de</strong> l'évêque actuel et <strong>de</strong> ses successeurs. Les revenus<br />

<strong>de</strong> ces trois cures étaient estimés 230 livres. (D. P. Piolin.)<br />

Jean <strong>de</strong> Braitelle ou Bralteau<br />

Jean <strong>de</strong> Braitelle ou Braiteau, dix-huitième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

vivait en 4334.<br />

Pierre Marchand<br />

Pierre Marchand, dix-neuvième abbé <strong>de</strong> Beaulicu, vivait<br />

vers 1340.<br />

Nous n'avons pas <strong>de</strong> documents sur ces <strong>de</strong>ux <strong>de</strong>rniers<br />

abbés.<br />

Mathieu <strong>de</strong> Monthier ou Montihier<br />

Mathieu (le Monthier ou Mentihier, ' vingtième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

vers 1375.


-44.—<br />

Eu 13'75, Louis Jor d'Anjou, comte du Mairie, donne cer-<br />

tains privilèges aux chanoines <strong>de</strong> Beaulicu <strong>pour</strong> les mettre<br />

en état <strong>de</strong> réparer les pertes que la guerre contre les Anglais<br />

leur avait causées par l'incendie •(le leurs maisons.<br />

Une charte <strong>de</strong> 1379 <strong>de</strong> Guy Le Vavasseur, prêtre, gar<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>s sceaux <strong>de</strong>s contrats <strong>de</strong> la cour du Mans, constate que par<br />

<strong>de</strong>vant Guillaume Telaije, clerc, tabellion juré en Indue cour<br />

du Mans, Jean Chabot, écuyer, vendit à l'abbé et au convent<br />

<strong>de</strong> Beaulien, 46 sous tournois, 2 poules et « 4 paillis a <strong>de</strong><br />

vin, à la mesure <strong>de</strong> Chûteau-du-Loir, le tout <strong>de</strong> reùte an-<br />

ntelle<br />

et perpétuelle due par Gilet Niveau, <strong>de</strong> Monta'bon,<br />

Gilet Besnard et Etienne Camard, <strong>pour</strong> prix <strong>de</strong> 14 livres<br />

toTrrnois.<br />

Vers I 385, Grégoire Langlois se distingua par la science<br />

du droit et une piété soutenue envers la Vierge. il montra ses<br />

sentiments par ses libéralités envers les monastères, et par-<br />

ticulièrement envers celui <strong>de</strong> Beaulien.<br />

En 1393, le roi Charles VI donna 55,000 livres environ au<br />

comté du Maine. 11 y eut une commission normée <strong>pour</strong> la<br />

gestion <strong>de</strong> cet argent, et l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> garda l'une <strong>de</strong>s<br />

clefs du coffre dans lequel il était déposé.<br />

Gervais le Juif<br />

Cervais le Juif, vingt-unième abbé <strong>de</strong> Bcaulicu, est nommé<br />

en 1403.<br />

Eu 1400, l'abbé <strong>de</strong> l3eaulieu se fait représenter par pro-.<br />

cirreur au concile dc Pise, convoqué « <strong>pour</strong> défendre le<br />

schisme.<br />

1409-1693. Des aveux <strong>de</strong> foi, hommage et déclarations<br />

censives sont faits par les religieux <strong>de</strong> Notre-Darne <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu, et reçus par Guillaume Leroux, René <strong>de</strong> F'roulay, etc.,<br />

censitaires <strong>de</strong>s fiefs <strong>de</strong> la Croehère.<br />

e Félix<br />

Félix, vingt-<strong>de</strong>uxième abbé <strong>de</strong> Beaulicu (1414-4438), est cité<br />

comme très savant. Dans le Cartulaire rouge <strong>de</strong> l'évêché dri


- 42 -<br />

Mans, on rapporte la transaction passée entre l'évêque Adam<br />

Chastelain (4208-1439) et l'abbéFélix, polir le droit <strong>de</strong> pèche<br />

dans la rivière <strong>de</strong> la Sarthe.<br />

Echangelait en 4424 entre Jean, abbé <strong>de</strong> Saint-Vincent,<br />

et Félix, abbé <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> près le Mans, du<br />

droit (le patronage <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> i'hoiré-en-Saosnois, <strong>pour</strong><br />

[,a l'Erablay.<br />

Le 49 mai 1421, jour <strong>de</strong> la Trinité, Charles, Ris du roi <strong>de</strong><br />

France, régent du royaume, dauphin, duc du Viennois, (lu<br />

Berry 'et <strong>de</strong> la Touraine, comte <strong>de</strong> Poitou, assiste à la<br />

grand'messe en l'église du Mans, laquelle, sur son invitation,<br />

est appelé à célébrer Félix, abbé <strong>de</strong> Beaulien. A celte occasion<br />

le chapitre envoie vers l'abbé <strong>de</strong>ux <strong>de</strong> ses membres, lesquels<br />

font observer que personne autre que l'évêque ou les chanoines<br />

n'a le droit <strong>de</strong> célébrer la messe au grand autel <strong>de</strong> Saint-<br />

Gervais et <strong>de</strong> Saint-Protais, ni à celui <strong>de</strong> Saint-Julien. Pour<br />

cette fois, et par respect <strong>pour</strong> la personne du prince qui les<br />

honore <strong>de</strong> sa présence, ils ne s'opposent pas à ce qu'il la célèbre;<br />

mais ils font toutes réserves <strong>pour</strong> que cette con<strong>de</strong>scendance<br />

<strong>de</strong> leur part n'ait aucune conséquence <strong>pour</strong> l'avenir. (tiilard.)<br />

Le 13 avril 4422, le len<strong>de</strong>main <strong>de</strong> Pâques, le chapitre et<br />

tout le clergé <strong>de</strong> la cathédrale étant en procession à l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, Félix, abbé commendataire, 'ne consent à leur<br />

faire <strong>servir</strong> le diner d'usage que sous toutes réserves, eu égard<br />

ait pendant entre l'<strong>abbaye</strong> et les chanoines à raison <strong>de</strong><br />

ce que l'année précé<strong>de</strong>nte, à pareil jour, ces <strong>de</strong>rniers avaient<br />

trouvé n'avoir pas reçu la quantité <strong>de</strong> pain et (le vin qu'ils<br />

prétendaient leur être due par l'<strong>abbaye</strong>.<br />

En l'kBO, Adam Chastelain, évêque du Mans, soutint <strong>de</strong>s<br />

procès contre les moines <strong>de</strong> Saint-Victeur, <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu - et autres communautés. (Le livre roUge.)<br />

En 4431, le concile <strong>de</strong> Bâle chargea l'abbé (le Beaulien<br />

<strong>de</strong> mettre Adam Chastelain, évêque du Mans, en droit <strong>de</strong><br />

déposer et d'instituer ii sa volonté le doyen du chapitre <strong>de</strong><br />

Saint-Thugal. (Id.) -


- 43 -<br />

La même année, le concile provincial convoqué h Nantes<br />

chargea Fahbé <strong>de</strong> l3eaulieu lès le Mans, <strong>de</strong> déclarer qu'à<br />

l'avenir le doyen du chapitre <strong>de</strong> Saint-Thugal, à Lavai, serait<br />

amovible à la volonté <strong>de</strong> l'évêque du Mans (Id.)<br />

Dans le registre <strong>de</strong>s cens et rentes reçues par l'abbé <strong>de</strong><br />

Beauleu en 1433, ou remarque le prieur <strong>de</strong> la Garrelière,<br />

2 sous peur un champ ; Jean Manette, notaire, 12 <strong>de</strong>niers<br />

<strong>pour</strong> un courut; Perrot le JaroS <strong>de</strong>niers <strong>pour</strong> la Mulottière,<br />

en Bouillon ; W Jehan Blanchemain, prêtre, 2 sous 6 <strong>de</strong>niers<br />

<strong>pour</strong> la Fillotterie; .lehan <strong>de</strong> Cliampgarreau, <strong>de</strong> Sainte-<br />

Croix, 20 <strong>de</strong>niers, <strong>pour</strong> la Bourdonnière, à Bo uillon .; WYves<br />

fluet, prêtre-prieur <strong>de</strong> Saint-Pavin-la-Cité, 2 sous; la veuve<br />

<strong>de</strong> feu Fouquet Tricard, 6 <strong>de</strong>niers <strong>pour</strong> sa terre à Fay; khan<br />

Chaplain, <strong>de</strong> Saint-Pas'ace, 22 sous <strong>pour</strong> 3 quartiers <strong>de</strong><br />

vigne près <strong>de</strong> Chêne-<strong>de</strong>-Coeur ; Jehan <strong>de</strong>s Mézerettes, 6. sous<br />

<strong>pour</strong> la métairie <strong>de</strong> Vauchaton en Yvré-l'Évêque ; Perret<br />

Grudé, <strong>de</strong> Saint-Benoît du Mans, 16 sous 8 <strong>de</strong>niers <strong>pour</strong> un<br />

quartier et <strong>de</strong>mi <strong>de</strong> vigne aux Ardrillers; Gervais Coutard,<br />

<strong>de</strong> Rouiller, 4 sous <strong>pour</strong> <strong>de</strong>ux quartiers <strong>de</strong> vigne sur le clicmin<br />

<strong>de</strong> Bouillon au bois <strong>de</strong> Pannecières Jelian Fromont, <strong>de</strong><br />

Bouillon, 46 sous et <strong>de</strong>ux septiers d'avoine <strong>pour</strong> la Girandière;<br />

Jeltan Bruneau, d'Allonnes, 40 sous <strong>pour</strong> le bordage<br />

<strong>de</strong> Jouvigné; le sire <strong>de</strong> Roufrauçois, 20 sous <strong>pour</strong> le moulin<br />

<strong>de</strong> Jouvigné ; Guillaume Le Rouyer, <strong>de</strong> Bouillon, 19 <strong>de</strong>niers<br />

obole <strong>pour</strong> le lieu d&la Rigaudi'ere.<br />

En 143, les chanoines du Mans oblienuenu une bulle<br />

d'Eugène 1V, touchant les chapellenies réservées au chapitre.<br />

Le pape y déclare expressément que le chapitre relève immédiatement<br />

du Saint-Siège, et que son prédécesseur avait<br />

nommé l'abbé <strong>de</strong> Beaulicu <strong>pour</strong> assurer l'exemption, - en<br />

qualité <strong>de</strong> commissaire apostolique. (Arch. du chapitre du<br />

Mans.)<br />

Perret Le Marchand, « peur être participant en tous les<br />

bienfailz, prières et oraisons, et aussi <strong>pour</strong> lui administrer<br />

ses nécessaires <strong>de</strong> boyre et meugées et logiez, le cours <strong>de</strong>.


-- I<br />

-<br />

- -<br />

sa vie durant, il donre aux religieux <strong>de</strong> Beaulicu, en 1438,<br />

la moitié d'une maison, rue Montoise, au Mans, 4 quartiers<br />

<strong>de</strong> vigne, 48 écus d'or qui lui sont (lus par Guillaume Le<br />

Forestier, <strong>de</strong> Brùlon, et 10 livres <strong>de</strong> rente annuelle que lui<br />

fait Jeanner Le liabinant, <strong>de</strong> Montbizot. »<br />

Jean Fretillart<br />

Jean Fretillart, vingt-troisième'abbé <strong>de</strong> Beaulïeu, vers 1439.<br />

Après la mort d'Adam Chastelain, évêque du Mans, il fut<br />

fini un acte dans l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien, en présence <strong>de</strong> l'officiai,<br />

qui est daté du 23. septembre 4440, portant conlirmalion<br />

(l'un contrat <strong>de</strong> vente <strong>de</strong> quelques cens et rentes que le prieur<br />

<strong>de</strong> Bissé avait fait à l'abbé <strong>de</strong> Saint-Vincent, du consentement<br />

<strong>de</strong> l'abbé (le <strong>Beaulieu</strong> et dosa communauté, d'où dépend son<br />

prieuré, <strong>pour</strong> la somme <strong>de</strong> 80 écus d'or vieux, au coin <strong>de</strong><br />

notre seigneur le roi <strong>de</strong> Franco. (Manusc.)<br />

BaiIlé.e emphytéotique faitecn 1451, par les religieux <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, à Etienne Niauclere et à Jeanne, sa femme, <strong>de</strong> Loué,<br />

<strong>pour</strong> un loyer annuel <strong>de</strong> 20 sous tournois <strong>de</strong> terre, pré, taillis,<br />

!t Saitit-Christôplic_en_cbanipagne.<br />

En 1453, l'abbé <strong>de</strong> Beaulicu rend aveu au comte du Màine,<br />

<strong>pour</strong> la terre <strong>de</strong> La Motte.<br />

Des déclarations sont reçues, <strong>de</strong> t49 à 1483, par les sei-<br />

gneurs <strong>de</strong>- La Guierclic, <strong>de</strong>s héritages mouvant censivernent <strong>de</strong><br />

ladite châtellenie, par Jean Doudoullée, prêtre, prieur-cilié<br />

<strong>de</strong> Saint-Pavin-la-Cité du Mans, membre dépendan( <strong>de</strong> l'ab-<br />

baye <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, poir rentesassises sur<strong>de</strong>s maisons au Pont-<br />

Yssouat'd. (Arch. <strong>de</strong> la préf.)<br />

XVC siècle. Les aveux <strong>de</strong> cette époque montrentque lèharon<br />

-<strong>de</strong> Tucé <strong>de</strong> Lavardin possédait « l'hôtel <strong>de</strong> la Pierre-<strong>de</strong>-Tucé,<br />

-dépendant du prieuré <strong>de</strong> Saint-Pavin, et lent par l'abbé <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>. (Le Mans à tous tes âges.)<br />

Leprieuré <strong>de</strong> la Cour d'Assé fut donné par lev. liil<strong>de</strong>bert<br />

à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. (Arc/. <strong>de</strong> ta préf.)<br />

Cilles Bouquedé avait sa maison à l'orient <strong>de</strong> la Vieille-


s<br />

Porte, au Matis, et ses places <strong>de</strong> terrain s'éten(laient jusqu'atŒ<br />

remparts; il les donna à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et fonda son<br />

anniversaire hl '<strong>abbaye</strong>. (Id.)<br />

Un long procès eut lieu entre le curé d'Ancitines et celui<br />

(le Bourg-le-Roi; le premier prétendait avoir le droit <strong>de</strong> sé-<br />

pulture sur les paroissiens du second, la difficulté fut terminée<br />

par un accommo<strong>de</strong>ment entre les chanoines <strong>de</strong> Saint-Julien<br />

et l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. (Id.)<br />

Guillaume <strong>de</strong>s Esehères<br />

Guillaume <strong>de</strong>s Eschères, vingt-quatrième abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

1460. -<br />

Dans un procès <strong>de</strong>s assises <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Tucé appar-<br />

tenant à noble et puissant seigneur Louis <strong>de</strong> Tucé, écuyer,<br />

seigneur du dit lieu et <strong>de</strong> La Nilesse, on trouve<br />

« Comparant l'abbé et couvent (le Beaulicu en la personne<br />

<strong>de</strong> Guillaume Estherez (<strong>de</strong>s Escbères), sur êe que ledit a<br />

contre eux que l'aveu <strong>de</strong> La Motte, rendu par feu Jean, abbé<br />

<strong>de</strong>, <strong>Beaulieu</strong> (Jean Fretillart), est défectif et moins que suffi-<br />

sant <strong>pour</strong> avoir employé en y celui 7 sous, 6 <strong>de</strong>niers leur<br />

étaient dus par leurs sujets plus qu'il n'est contenu ès anciens<br />

aveux; <strong>pour</strong> avoir employé, dans le même aveu, garanne défensable;<br />

<strong>pour</strong> y avoir déclaré <strong>de</strong>voir à la Toussaint un ser-<br />

vice annuel dû à la Pentecôte; <strong>pour</strong> ce que ledit aveu est mal<br />

escrit et ortograffé <strong>de</strong> mauvais parchemin; <strong>pour</strong> y avoir<br />

déclaré qu'ils peuvent hausser la chaussée <strong>de</strong> leur étang <strong>de</strong><br />

Lessart plus qu'elle n'était <strong>pour</strong> lois qu'ils rendirent le dit<br />

aveu, ce qui leur est nié. Les mêmes religieux reconnaissent<br />

<strong>de</strong>voir les arrérages <strong>de</strong> 44 <strong>de</strong>niers tournois <strong>de</strong> cens <strong>pour</strong> leur<br />

terre <strong>de</strong> Coudray-Rocheau <strong>de</strong>puis la réduction du pays <strong>de</strong>rnière<br />

(sic)..., 1460. » (Arch. <strong>de</strong> la préf.)<br />

- Jacques. Hoyau<br />

Jacques Hoyau ,vingt-cinquièrhè abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,vers 1465.<br />

\Tç 446, et. non 1497 comme on l'a écrit par erreur


- 40 -<br />

dans un titre, Jacques Hoyau, abbé (le l3eaulicu, rend aveu à<br />

l3eaudoin <strong>de</strong> Tucé, à François, à Charles et h Jean (le Beauma-<br />

noir, <strong>pour</strong> La Moite, Verniette, La Poterie et Juvigné.<br />

Guy du Pare le'<br />

Guy du Pare W,vingt-sixiàS abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> (14701510).<br />

Hommages faits (1470-1489) (1) à Guy <strong>de</strong> Beaumanoir, sei-<br />

gneur <strong>de</strong> Lan<strong>de</strong>niont et <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Lavardin, par<br />

Guy du Parc l, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, procureur <strong>de</strong> Jean du<br />

Pare, écuyer, seigneur <strong>de</strong> Besnircs, <strong>pour</strong> la seigneurie <strong>de</strong><br />

Millon en Neuvillalais.<br />

Aveux rendus (1470-1508), au marquisat. <strong>de</strong> Lavardin, ra<br />

Guy du Pare l e', abbé <strong>de</strong> Beaulien, <strong>pour</strong> La Clémence (2), Les<br />

Noés, La Valérie, en présence <strong>de</strong> Jean Cordon, <strong>de</strong> Robin du<br />

Coing et <strong>de</strong> Jean Bouchard, écuyers.<br />

La maison <strong>de</strong> la Rochelle, rue <strong>de</strong> la Tannerie, au tans,<br />

doit en 4471 aux religieux <strong>de</strong>.<strong>Beaulieu</strong> O sous <strong>de</strong> rente.<br />

Rente <strong>de</strong> 15 sous sur une maison sise au bas <strong>de</strong> la rue<br />

Saint-Vincent, au Mans, et baillée faite en 4477 par les religieux<br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> à Jean Pouleet, pelletier, d'un jardin, à la<br />

charge d'en payer 20 sous <strong>de</strong> renie annuelle et d'y faire<br />

construire une maison dans l'espace <strong>de</strong> trois ans.<br />

(I) En 1547, Jean Pousset était receveur <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> l'abba ye <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>. Il appartenait à une famille <strong>de</strong> magistrats Josias Pousse[<br />

était conseiller du roi au présidial du lIans (1037-1045); Seipion Pousset<br />

était conseiller du roi CL prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> In prèvùtô du Mans (1706) Pierre<br />

Pousset <strong>de</strong> la Troche, officier du grenier k sel du Mans, épousa, au<br />

commencement du xvlIre siècle, Marie l'ilion, (le la famille l'ilion <strong>de</strong><br />

Saint-Chereau; Jacques Pousset, avocat, qui a visité le eMlenu<strong>de</strong> la<br />

Groirie, à Trangé (Sarthe), a fait un poème sur ce château et ses alentours.<br />

(vov. lieu. hist. et arch. du Moine, tome XXII.)<br />

t57. Charles Le Gendre fut baptisé en l'église <strong>de</strong> Saint-Nicolas et<br />

eut <strong>pour</strong> parrains noble Ci puissant messire Charles <strong>de</strong> Beaumdnoir,<br />

chevalier, seigneur baron <strong>de</strong> Lavardin et <strong>de</strong> Tucé, noble et vénérable<br />

Guy du l'are, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, et peur marraine dame Marguerite <strong>de</strong><br />

Chouree, épouse dudit hnrqri <strong>de</strong> Lavardin cl fille ainée du seigneur <strong>de</strong><br />

Malicorne. Vo y. 21cv. hist. ci a,ch, du Maine, tome XXIII.)<br />

() À Sainte-Jammes.


.<br />

- 4.7 -<br />

Déclaration rendue cii 1480 par Mathieu <strong>de</strong> Di-oiseau,<br />

prètre, prieur dit prieuré-cure <strong>de</strong> Dissay-sous-CourcilIon,<br />

membre dépendant <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, à messire An-<br />

tome <strong>de</strong> Bueil, seigneur <strong>de</strong> Saint-Paterne, Saint-Christophe-<br />

en-Touraine et (le Courcillon, baron <strong>de</strong> Châteaux, en Anjou,<br />

comte <strong>de</strong> Sancerre, au regard (le la seigneurie <strong>de</strong> Courcitlon,<br />

Pour le moulin <strong>de</strong> Dissay et ses dépendances.<br />

En 1481, aux assises <strong>de</strong> Sillé, Guy (lu Pare l ee reconnut,<br />

en présence d'Antoine <strong>de</strong> Beauvau, chevalier, baron <strong>de</strong> Sillé,<br />

o que tes barons <strong>de</strong> Sillé étaient fondateurs <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>.<br />

De 1484 à 1740, <strong>de</strong>s aveux sont rendus <strong>pour</strong> Je Plessis-<br />

Yvon, en Brains, au fief <strong>de</strong>s Vieilles-Courcelles appartenant à<br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> BeauJicu.<br />

Déclaration rendue, en 1485, par Geoffroy Chapelain, à<br />

frère Davy <strong>de</strong> Villette, sacristain <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beantieu, et,<br />

en cette qualité, seigneur du fief <strong>de</strong> Villaret, <strong>pour</strong> le bordage<br />

<strong>de</strong> la Pourière, sis paroisse <strong>de</strong> Saint-Vincent, sur le chemin<br />

du Mans à Yvré, près du lieu <strong>de</strong>s Mahotières, appartenant à<br />

Pierre Bouju, sur lequel bordage il était dû aux héritiers <strong>de</strong><br />

feu M° Guillaume Suffleau une rente <strong>de</strong> six livres.<br />

Autre déclaration censive rendue en 1485 à Guillaume et<br />

à Beaudoin, seigneur <strong>de</strong> 'l'ucé, par Guillaume Branlart,<br />

prieur-curé <strong>de</strong> Dornfront, <strong>pour</strong> diverses pièces <strong>de</strong> terre dé-<br />

pendant <strong>de</strong> l'abba ye <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Rente <strong>de</strong> 14 livres sur <strong>de</strong>ux maisons et jardins, en Saint-<br />

Germain a' Mans, près le Grêrtou illet, baillée à trois vies<br />

faite, en 1485, par les religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> à Robin Moreau,<br />

d'un jardin, situé sur le chemin qui va <strong>de</strong> la ville du Mans à<br />

la Croix-ErrauJt, tour en payer annuellement 7 sous tournois<br />

et 4 <strong>de</strong>niers <strong>de</strong> cens à l'abbesse du Pré. .<br />

Vente faite en 1487 par Michau Guyart, cordonnier, aux<br />

religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, représentés par fière Jacques Vidot,<br />

prieur. <strong>de</strong> ladite abiSayc et <strong>de</strong> Saint-Aubin-<strong>de</strong>s-Coudrais,<br />

d'un jardin d'une liornmée, rue Montoise, au Mans, <strong>pour</strong> Je


prix <strong>de</strong> 35 livres 40 sous tournois, payés en u <strong>de</strong>ux écus<br />

d'or à la couronne, 8 mailles au 'trait d'or, 3 teuz dor <strong>de</strong><br />

Bretagne, 2 ducats, ung noble (le Henry, le tout valant<br />

29 livres tournois et le surplus en monnaye <strong>de</strong> dozains ayant<br />

c-ours.<br />

En 4490, Guy du Pare l er, humble abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et ses<br />

religieux, baillent à titre perpétuel à Jean Coquiilàrt, pa-<br />

roissien (le Vernie, et à sa future épouse, nu <strong>de</strong>mi-quartier<br />

<strong>de</strong> terre, sis même paroisse, et s'obligent d'en payer<br />

lement 2 sous tournois <strong>de</strong> rente au prieur dudit Vernie.-<br />

Baillée à <strong>de</strong>ux vies <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong>. l'Arche-Montoise, au<br />

Matis, faite en 1496 par lesreligieux <strong>de</strong> Beaulien à Jean<br />

Ribot et Bertranne, sa femme, <strong>de</strong> Saint;Jean-<strong>de</strong>.la-Chevrie,<br />

<strong>pour</strong> une rente annuelle <strong>de</strong> 22 sous tournois et 14 <strong>de</strong>niers<br />

tournois <strong>de</strong> cens au prieur <strong>de</strong> Saint-Vi<strong>de</strong>ur.<br />

1414-4585. - Guillaume et autres, abbés <strong>de</strong> Beanlieu,<br />

font foi et liomuiage aux seigneurs <strong>de</strong> Lavardin <strong>pour</strong> laure<br />

(les alentours) <strong>de</strong> l'Aunay-d'Orthc et <strong>pour</strong> la Hameliniàre.<br />

Jacques <strong>de</strong> Beaumanoir, curé <strong>de</strong> liambers, procureur dc<br />

François <strong>de</strong> Clinchamp, seigneur du Val et <strong>de</strong> la Bazardière,<br />

et son épouse <strong>de</strong>moiselle marquise <strong>de</strong> Beaumanoir, ven<strong>de</strong>nt<br />

le lien (le Clieianeé, en Sainte-Jammes, au couvent <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu.<br />

En 149 ï , .lehan Auger prend à liait perpétuel nue moitié<br />

<strong>de</strong> maison et tin jardin aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, moyennant<br />

e<br />

une rente annuelle <strong>de</strong> 8 livres tournois.<br />

Acte par lequel les abbé etreligieux <strong>de</strong> Beaulien reconnais-<br />

sent, en 1502, que sept journaux <strong>de</strong> terre, sis à La Bazoge,<br />

au fief <strong>de</strong> Bure, qu'ils ont achetés <strong>de</strong> Jean Bouvet et (le<br />

Guyonne, sa femme, <strong>pour</strong> le prix <strong>de</strong> 65 livres tournois, ont<br />

une valeur supérieure à cette somme et s'engagent à payer aux<br />

ven<strong>de</strong>urs une plus-value <strong>de</strong> 15 livres, <strong>pour</strong> éviter toute <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> <strong>de</strong> rescision ou (le retrait.<br />

Par son testament, Philippe <strong>de</strong> Luxembourg, éVèI1Ue du<br />

Mans (4477-1507), <strong>de</strong>man<strong>de</strong> que le len<strong>de</strong>main u <strong>de</strong> l'enterre-<br />

t'


t<br />

n'<br />

-. —49— .'<br />

nient <strong>de</strong> son pauvre corps et charogne seront dites autant <strong>de</strong><br />

messes basses qu 'il se trouvera <strong>de</strong> prêtres, voulant chanter<br />

messes à 3 sols <strong>pour</strong> messe; et Saint-Vincent, La Couture et<br />

<strong>Beaulieu</strong> et les <strong>de</strong>ux Yendiants <strong>pour</strong>ront au dit prix chanter<br />

en leurs maisons:<br />

«Item, à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> La Couture et <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> qui diront<br />

le ïbardy et le mercredi <strong>de</strong>s Rogations un Subvenue ou un<br />

Li.bera, h.Saint-Vincent à jamais sur les coeurs <strong>de</strong> mon neveu<br />

et le mien après la gran<strong>de</strong> messe, soit advisé par mes exécu-<br />

teurs ce qu'on leur donnera en argent orr'autrenient et qu'il<br />

soit enregistré. ))<br />

Le 26 février 1507, Guy du Pare l e', abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

présente au chapitre les provisions <strong>de</strong> l'évêché en faveur <strong>de</strong><br />

François <strong>de</strong> Luxembourg, évêque du Mans (1507-4519), et il<br />

fut ensuite installé en qualité <strong>de</strong> procureur pai' -le doyen, le<br />

chantre, le grand achidiacre et l'archidiacre <strong>de</strong> Sablé.<br />

Lors <strong>de</strong> son installation, l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> prit ((gants <strong>de</strong><br />

fil tous blancs, anneaux d'or <strong>de</strong>ssus, mitre blanche, les pieds<br />

nus, la crosse épiscopale <strong>de</strong>vant lui, est parti processionnel-<br />

lement <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-Vincent accompagné <strong>de</strong>sdits abbé<br />

et religieux, par la rue Saint-Vincent avec les religieux <strong>de</strong> La<br />

Couture, <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, <strong>de</strong> Coefrort, <strong>de</strong>s Jacobins et <strong>de</strong>s Cor-<br />

<strong>de</strong>liers. )) -<br />

L'abbé <strong>de</strong> Beaulicu assista à la première messe <strong>de</strong> François<br />

<strong>de</strong> Luxenibourg, à la Cathédrale, ((avec chape et crosse», ainsi<br />

que plusieurs abbés <strong>de</strong> Saint-Georges-du-Bois, <strong>de</strong> Fontaine-<br />

Daniel, <strong>de</strong> I'Épau, l'évêque <strong>de</strong> Châlons, pair <strong>de</strong> France, l'abbé<br />

(le La Couture, et ceux <strong>de</strong> Perseigne, <strong>de</strong> Champagne, <strong>de</strong><br />

Tyronzieau et <strong>de</strong> \Taas<br />

En 1508, Guy du Parc 1", abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, se fait re-<br />

présenter par procureur <strong>pour</strong> l'adoption et la publication <strong>de</strong><br />

la Coutume du Maine. L'assemblée tenait ses réunions au<br />

couvent <strong>de</strong>s Jacobins.<br />

Vente <strong>de</strong> 5 journaux <strong>de</strong> terre avec maison et jardin, et la<br />

moitié d'un petit chemin qui tend du cham p du Mortier à<br />

4


f-t<br />

—50 -<br />

b.<br />

.l'aitre <strong>de</strong> la Luardière, situés à La Bazoge, faite en 1543,<br />

par Guyon Leproust, <strong>de</strong> la dite paroisse, aux religieux et cou-<br />

vent (le Beaulicu, <strong>pour</strong> 65 livres tournois.<br />

Vente faite en 1514, par Gervais Lecomte, <strong>de</strong> Sainte-Jam-<br />

mes, aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, d'une pi'ecc <strong>de</strong> vigne contenant<br />

S hommées sise au clos d'Orthe, en Sainte-Jammes, au fief <strong>de</strong><br />

Clémencé ou La Clémence, appartenant auxdits religiéux,<br />

<strong>pour</strong> le prit <strong>de</strong> 91 livres tournois payés comptant..<br />

Vente d'une hommée <strong>de</strong> pré, faite en 4515, à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Beaiilieu, par François Boyève, <strong>de</strong> La Bazoge, <strong>pour</strong> 10 livres<br />

tournois. .<br />

Les religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et ((la confrérie» échangent entre<br />

eux, S 4518, certains héritages, situés à Saintc-Jammes, et<br />

au nombre <strong>de</strong>squels se trouve la vigne sise au clos d'Orthe<br />

qui a fait l'objet d'une <strong>de</strong>s ventes précé<strong>de</strong>ntes.<br />

Geoffroy Suet<br />

Geoffroy Sua, dit le bon abbé, vingt-septième abbé <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, ratifie, en 4519, l'échange fait, en 4518, entre les<br />

religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et ((la confrérie »,relativement. à la vigne<br />

d'Orthe, à Sainte-Jammes.<br />

En 1518, Geoffroy Suet restaura la tour, les chapelles <strong>de</strong><br />

l'église <strong>de</strong> Beaulien ainsi que la sacristie.<br />

Vers 4549, Geoffroy Suet, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, assiste à la<br />

translation <strong>de</strong>s reliques <strong>de</strong> saint Bertrand qui se fit avec une<br />

gran<strong>de</strong> solennité; Philippe <strong>de</strong> Luxembourg, évêque du Mans,<br />

présidait la cérémonie. 11 était accompagné <strong>de</strong> dom Mieliel<br />

Bureau <strong>de</strong> I). Jean Durand, abbé <strong>de</strong> . Saint-Vincent <strong>de</strong> Jean<br />

Aubinicre, abbé <strong>de</strong> ftp-au, et par une foule nombreue d'ec-<br />

clésiasiiques. (Masiuse. <strong>de</strong> la biblioth. du Mans.)<br />

En 1524, nue enquête est faite <strong>de</strong>vant l'officiai du Mans,<br />

• . relativement, à un différend survenu entre Geoffroy Suet,<br />

abbé <strong>de</strong> l3eanlieu, et Michel Perigors, ancien moine et pitan-<br />

• . . dci- <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong>; cette enquête contient <strong>de</strong> nombreux<br />

détails suries fonctions et les attributions du pitancier.


- 51<br />

Guy du Pare iF<br />

Guy du Pare W, viugt-ltuitièine abbé <strong>de</strong> Beaulicu, nommé<br />

en 4538 1 mort en 1569, est le <strong>de</strong>rnier abbé régulier. Il était le<br />

neveu <strong>de</strong> Guy (]il Il fui chargé <strong>de</strong> constater les dé-<br />

gâts commis parles Huguenots dans la cathédrale du Mans en<br />

1502. Cette curieuse pièce est aux archives <strong>de</strong> la préfecture.<br />

De 1538 h 1551, on trouve <strong>de</strong>s baux consentis h divers<br />

par Guy du Paré 1l.<br />

Une rente <strong>de</strong> 42 livres en argent et <strong>de</strong>ux chapons est éta-<br />

blie Cil 4539, sur les lieux dit et du Petit-Pizicux,<br />

situés à Allonnes et Pruillé-le-Chétif. La constitution <strong>de</strong> la-<br />

dite rente est assise sur le lieu <strong>de</strong> La Gourdaine, en Degré,<br />

par frère Laurent Pairy, prieur claustral <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Iieaulieu et prieur-curé <strong>de</strong> Mai-cillé et <strong>de</strong> Domfront-en-Cliam-<br />

pagne, « <strong>pour</strong> être, lui, ses défunts père et mère, amis vivants<br />

cl trépassés ès prières, qui se font ordinairement en la dite<br />

<strong>abbaye</strong> par les religieux d'icelle. Gui du Parc, abbé.)) Cet<br />

acte a été lit la gran<strong>de</strong> porte <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Degré, par<br />

frère Charles Jourdan, religieux et pitancier <strong>de</strong> ladite<br />

<strong>abbaye</strong>, à Julien Richomme, à Jehan Desbois et à Adam<br />

Pelet, détenteurs dudit lieu <strong>de</strong> La Gourdaine. (4541.)<br />

De 154-2 à 1509, <strong>de</strong>s aveux sont rendus aux seigneurs <strong>de</strong><br />

Beaumont, à François d'Alençon, à Antoine <strong>de</strong> Bourbon, à<br />

Jeanne d'Albret, par Guy du Parc ll, abbé <strong>de</strong> Beaulïeu,<br />

<strong>pour</strong> ses « choses et liéritaulx à Congé-sur-Orne».<br />

Le 9 juillet 4559, le roi Henri Il écrivit aux chanoines du<br />

Mans <strong>pour</strong> les prier <strong>de</strong> recevoir le cardinal d'Àngennes, lent<br />

évêque, à sou entrée en ville «sans le requérir ni admonester <strong>de</strong><br />

faire raser sa barbe, comme étant chose qui ?IC la peut, ne doit<br />

empêcher ou retar<strong>de</strong>r.)) Le cardinal leur écrivit le 4août suvant<br />

<strong>pour</strong> leur faire la même <strong>de</strong>man<strong>de</strong>, à laquelle ils ne vou-<br />

lurent point consentir, car par leur conclusion capitulaire du<br />

1) D. l'iolin dit qu'ils Ôtaicrit frères.


- 32 -<br />

4 août suivant, ils supplièrent le roi que sou hou plaisir fût<br />

« <strong>de</strong> les conserver et maintenir en l'observance <strong>de</strong>s constitutions<br />

canoniques, saints décrets, anciens statuts et louables<br />

coutumes <strong>de</strong> tous les temps observés C?V son église du Mans,<br />

comme protecteur d'icelle. o Ils écrivaient le mênie joui' et<br />

dans le même sens au cardinal, ce qui obligea le roi (le leur<br />

écrire une secon<strong>de</strong> lettre « <strong>de</strong> jussion le 47 août par laquelle<br />

il les pria qu'ils eussent ô souffrir et permettre au dit<br />

évêque qu'il fasse la dite entrée en leur dite église, au<br />

temps qu'il a délibéré avec sa barbe sans le requérir <strong>de</strong> la<br />

raser. »<br />

En 1561, les chanoines <strong>de</strong> I3eaulieu font opposition à la<br />

saisie <strong>de</strong> leur terre du Ruisseau, en Marçon, faite à la requête -<br />

du procureur du roi, à Tours, <strong>pour</strong> n'avoir pas acquitté<br />

les charges <strong>de</strong> l'arri'ere-ban. -<br />

En 1563, Nicol qs ilaieneufve prend possession du prieuré<br />

(le Saint-Fraimhau]t-sur-Pissc (Orne) comme fondé (le <strong>pour</strong>-<br />

voir <strong>de</strong> frère Jacques Le Pelletier, religieux profès <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, « en allant et cheminant en <strong>de</strong>hors et au e<br />

<strong>de</strong>dans du cimetière du dit prieuré, situé près <strong>de</strong> l'église<br />

d'iceiluy que nous avons trouvée fermée, comme aussi la<br />

maison preshytérale ......parce que le sieur <strong>de</strong> Tessé et plu-<br />

sieurs autres <strong>de</strong> par lu'tcnaiçnt et occupaient ledit presbytère,<br />

prenoient et percevoient les:fruits dudit prieuré et qu'il n'en-<br />

trait personne, sinon par euh. u<br />

En 4564, M. Louis Dagues, élit <strong>de</strong> Sablé, réclame aux<br />

religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> 80 livres tournois à lui dues <strong>pour</strong> blé et<br />

vin fournis à feu Julien <strong>de</strong> Mellay, prieur <strong>de</strong> Saint-Pavin-<strong>de</strong>-<br />

la-Cité, polir le compte du couvent.<br />

En 1,565, Gay du Pare 11e, abbé <strong>de</strong> Beau]ieu, donne bail<br />

<strong>de</strong> la Petite-Raterie, <strong>de</strong>. Neuville-sur-Sarthe; du bordage <strong>de</strong><br />

Préfautier, en Saint-Jean-<strong>de</strong>-la-Ch.évie, et <strong>de</strong> la métairie (le<br />

la Garrelière, en la Ma<strong>de</strong>leine.<br />

En 1568, City du Pare 11°, abbé <strong>de</strong> Eeaulieu, habitait sa<br />

maison rue tIit Cruciflx


- 03<br />

ABBÉS COMMENDATAIRES<br />

Charles <strong>de</strong> Bourbon<br />

Charles <strong>de</strong> Bourbon fut le premier abbé commendataire <strong>de</strong><br />

Beaulicu (1569-155); il était cardinal, quatrième fils <strong>de</strong><br />

Charles dc Bourbon, duc <strong>de</strong> Vendôme, frère puiné d'Antoine<br />

<strong>de</strong> Bourbon, père <strong>de</strong> Houri IV, et reçut <strong>de</strong>s ligueurs le titre<br />

<strong>de</strong> roi, du vivant mèrne <strong>de</strong> lie nri III. Mais ce <strong>de</strong>rnier, après -<br />

avoir l'ait assassiner le (Inc <strong>de</strong> Guise, s'assura <strong>de</strong> la personne<br />

du cardinal et le fit retenir en prison. A la mort <strong>de</strong> Henri iII,<br />

les ligueurs le proclamèrent roi sous le nom <strong>de</strong> Charles X<br />

il finit par renoncer lui-même à cette ridicule royauté,<br />

reconnut la légitimité <strong>de</strong> Henri IV, son neveu, et mourut peu<br />

après, à 01 ans, l'ah 1590. On ne le compte lias au nombre<br />

<strong>de</strong> nos rois.<br />

Une huile 'pontificale (1569-1512) expédiée sur une<br />

signature apostolique contient provision <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Notre-Dame <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, vacante par la mort du frère Goy<br />

du Pare, an nom <strong>de</strong> Charles, cardinal <strong>de</strong> Bourbon, et patente<br />

du roi contient main-levée <strong>de</strong>s fruits <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong>, en<br />

faveur dudit cardinal, nouveau titulaire2<br />

La réunion du chapitre général <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

tenue le 3 mai 151, par frère Jacques Le Pelletier, prieur<br />

(le Brains et <strong>de</strong> Vernie, syndic <strong>de</strong> la communauté, par suite<br />

<strong>de</strong> la mort <strong>de</strong> Guy du Parc « remonttc aux chanoines régu-<br />

liers réunis en chapitre que leur maison, qui n'ayant jamais<br />

été en commen<strong>de</strong>, vient <strong>de</strong> recevoir <strong>pour</strong> abbé, d'après la<br />

volonté du Roi, le cardinal <strong>de</strong> Bourbon, prince du sang,<br />

entre les mains duquel ilz ne peuvent mieulx tomber, dont<br />

ilz Sc sentent tenuz rendre grâce à Dieu que le nouvel abbé<br />

ne- pouvant faire rési<strong>de</strong>nce, il est nécessaire que le chapitre<br />

avise aux moyens d'entretenir ses membres en union et amitié<br />

fraternelle gardant les règles, statuts et privilèges <strong>de</strong> la<br />

maison, et, qu'à cet effet, il soumet . à leur approbation les


- 54 -<br />

articles d'un accord passé entre ledit cardinal et leur, syndic.<br />

SUIF cet accord. (A rc/L. <strong>de</strong> la préf.)<br />

En 15-74, une supplique est adressée au chapitre <strong>de</strong> lab-<br />

baye par frère Geoffro y <strong>de</strong> la Corbière, eNpositive (les char-<br />

ges qui lui incombent cil (((le secrétaire, notamment<br />

une quittance notariée du 20 août 15 -14, <strong>de</strong> 120 livres res-<br />

tant <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> 215 livres, échue au terme<strong>de</strong> Pâques <strong>de</strong>rnier,<br />

et que le dit cardinal Charles <strong>de</strong> Bourbon <strong>de</strong>vait verser aux<br />

religieux (le Beaulien en vertu du concordat <strong>de</strong>s 18 janvier<br />

et 23 août 1574.»<br />

Charles <strong>de</strong> Ronsard<br />

Charles <strong>de</strong> Ronsard, <strong>de</strong>uxième abbé commendataire <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, conseiller et aumônier du roi, est le frère du poète<br />

<strong>de</strong> Ronsard. L'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> lui fut donnée en cern-<br />

9ncn<strong>de</strong> (1575-1578) par une bulle pontificale.<br />

Un bail emphytéotique à trois vies est cotisenti en 1578<br />

par messire Charles <strong>de</strong> Ronsart, e conseiller et aumônier du<br />

roi, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, n à Michel Hour<strong>de</strong>], marchand au Mans,<br />

à Julien Renusson, marchand à Champagné, et à leurs femmes<br />

Marguerite Renusson et Louise <strong>de</strong> Clery, du Parc-aux-<br />

Boeufs, du pré Vauluchon et du pré dè I'Aitre, à Yvrél'Évêque.<br />

Laurent <strong>de</strong> Fifes ou Fizes<br />

Laurent <strong>de</strong> Elfes on Fizes est le troisième abbé commen-<br />

dataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu, il en fut <strong>pour</strong>vu en 1578.<br />

Nous ne possédons aucun acte <strong>de</strong> cet abbé.<br />

Le 27 janvier, jour <strong>de</strong> la fête <strong>de</strong> saint Julien, les chanoines<br />

<strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-la-Cour, tous en chape, et les moines <strong>de</strong><br />

La Couture, également en chape, <strong>de</strong>vaient assister à la messe<br />

cathédrale. Entre l'offertoire et la préface, le secrétaire du<br />

chapitre faisait à la principale porte du choeur, l'appel <strong>de</strong>s<br />

abbés qui <strong>de</strong>vaient se trouver présents à l'office <strong>de</strong> la cathé-<br />

drale ce jour-là; c'étaient les abbés <strong>de</strong> Saint-Calais, <strong>de</strong> Saint-


- -<br />

Vincent, <strong>de</strong> La Couture, <strong>de</strong> Bea LI icu , d'Ev ron , <strong>de</strong> Lonlav, du<br />

Cué-<strong>de</strong>-Launay, <strong>de</strong> la Pelice, <strong>de</strong> Sai lit- Georges-dit-l3ois, <strong>de</strong><br />

Vaas.<br />

Séraphin du Tillet<br />

• Séraphin • du Tillet, quatrième abbé commendataire (le<br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, en a été <strong>pour</strong>vu en 1582 auparavant il<br />

était clerc au diocèse <strong>de</strong> Paris.<br />

En 1589 (1), le lieutenant général Taron fait emprisonner<br />

le fermier <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et plusieurs autres individus, faute <strong>de</strong><br />

paiement <strong>de</strong> la taxe mise sur l'<strong>abbaye</strong> et antres lieux pool la<br />

levée <strong>de</strong>s <strong>de</strong>niers <strong>de</strong>stinés aux fortifications <strong>de</strong> la ville du<br />

Mans. - Le fermier <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> est élargi sur son offre <strong>de</strong><br />

payer dans un mois. (Anti. <strong>de</strong> la Sarthe, 1835.)<br />

(1) Le journal <strong>de</strong> Jean I3ougcrd notaire ail Mans, donne <strong>de</strong> curieux<br />

renseignements sur tes processions faites dans notre ville en 4589, <strong>pour</strong><br />

obtenir victoire « contre les ennemis <strong>de</strong> la religion et les conduire<br />

la bonne voie.<br />

Le dimanche 23 avril 1589, il y n eu une procession générale autour<br />

<strong>de</strong> la ville, où le sacrement a été porté et à laquelle tout le clergé n<br />

assisté pieds raids, fors quelques-uns qui étaient septuagénaires, et<br />

plusieurs autres nuds en chemise.<br />

« Le dimanche 30 avril, n été faite une autre procession par MM. <strong>de</strong><br />

Saint-Pierre, à laquelle ont assisté les Jacobins et les Cor<strong>de</strong>liers et ont<br />

les sieurs <strong>de</strong> Saint-Pierre porté le sacrement à Saint-Benoit. II y avait<br />

soixante et une filles et femmes eu chemise.<br />

n Le 44 mai <strong>de</strong> la méme année 1589, on a fait procession en laquelle<br />

il y avait cent quatre-vingt-neuf personnes en chemise on n célébré<br />

la graudmnesse aux jacobins et porté le sacrement à La Couture..<br />

« Le dimanche 13 juin 1589, on n porté le sacrement processionnellenient<br />

<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Gourdaine à Saiàt-Benoit. Il y avait soixante-cinq<br />

personnes nues en chemise qui y assistaient.<br />

n Le dimmianclme 10 septembre 1589. on a fait lune procession générale<br />

autour <strong>de</strong> la ville, où le précieux corps <strong>de</strong> Notre-Seigneur a été porté.<br />

Tout le clergé, nuds pieds, et plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents personnes mAles et<br />

femelles, nuds en chemise, et une bonite partie <strong>de</strong>s autres pieds<br />

- nuds.<br />

« Le dimane-lie 17 février 2590, il vint quarante-<strong>de</strong>ux processions à<br />

ileaulien, que l'on disait étre les sujets <strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Lavardin.<br />

Ce manuscrit <strong>de</strong> Jean Itougard fait partie (le la collection flangeard.<br />

U


56 -<br />

• SerUence <strong>de</strong> la prévôlé royale du Mans, en date <strong>de</strong> 4592,<br />

(lui confirme au seignéur <strong>de</strong> Saint-Pavace, Jelian Le Vayer,<br />

la mouvance féodale d'une maison, située en la rue dô la<br />

Tannerie, au Mans, contrairement aux prétentions (le noble<br />

Séraphin du Tillet, abbé <strong>de</strong> Beaulicu et seigneur d'Averton.<br />

Charles <strong>de</strong> Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin -<br />

• Charles <strong>de</strong> Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin, cinquième abbé com-<br />

mendataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, en fut <strong>pour</strong>vu à huit<br />

ans, c'est-à-dire en 4594, et commença à n'être plus appelé<br />

que l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> ; il conserva ce bénéfice toute sa vie<br />

et à sa mort l'<strong>abbaye</strong> fut donnée à l'un <strong>de</strong> ses neveux.<br />

• Issu <strong>de</strong> l'illustre famille <strong>de</strong> Beaumanoir, originaire <strong>de</strong><br />

Bretagne, Charles <strong>de</strong> Beaumanoir était fils <strong>de</strong> Jean (le Beau-<br />

manoir <strong>de</strong> Lavardin, troisième du nom, maréchal <strong>de</strong> France,<br />

et <strong>de</strong> Catherine <strong>de</strong> Carmain, comtesse <strong>de</strong> Négrepelisse, alliée<br />

(les maisons royales d'Albret, <strong>de</strong> Navarre et <strong>de</strong> Foix. Il<br />

naquit au château <strong>de</strong> Lavardin (Sarthe) en 1586 et fut élevé<br />

dans son enfnce chez madame <strong>de</strong> Chourclies, sa tante, abbesse<br />

du Pré, qui lui donna les premières leçons <strong>de</strong> piété. On le<br />

<strong>de</strong>stina h l'Église dès sa naissance. A douze ans, il fut envoyé<br />

à Paris <strong>pour</strong> commencer ses étu<strong>de</strong>s, et c'est en considération<br />

<strong>de</strong>s services que son père avait rendus au roi Henri 1V, dont<br />

il avait constamment suivi le parti, et <strong>de</strong>s espérances qu'il<br />

donnait, que le roi l'avait <strong>pour</strong>vu si jeune <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>. Ses étu<strong>de</strong>s terminées h dix-sept ans, on ne lui permit<br />

pas à un si bas tige <strong>de</strong> faire les fonctions épiscopales; il ne<br />

fut sacré et ne vint prendre possession <strong>de</strong> son évêché quà la<br />

fin <strong>de</strong> novembre 1640. Charles supprima l'entrée pompeuse<br />

que l'on avait faite jusqu'alors aux évêques ses pi'édécesseurs;<br />

il vint au Mans le 2 janvier 1611, et officia <strong>pour</strong> la pre-<br />

mièi'e fois, à la fête <strong>de</strong> saint Julien, le 27 du [même mois.<br />

• Député aux états généraux en 1014,<br />

et à l'assemblée géné-<br />

rale du clergé en 1 625, cc ûit lui qui prononça les harangues


- 57 -<br />

<strong>de</strong> clôturé <strong>de</strong> ces <strong>de</strong>ux gran<strong>de</strong>s assemblées, et il s'en tira avec<br />

honneur. Il prêcha également avec succès chez les jésuites<br />

<strong>de</strong> La Flèche b l'occasion <strong>de</strong> la canonisation <strong>de</strong>s saints Ignace,<br />

leur patron, et François Xavier, et chez les capucins du Mans<br />

<strong>pour</strong> la béatification <strong>de</strong> saint Félix, frère laïque <strong>de</strong> cet ordre.<br />

Son esprit soli<strong>de</strong> et universel le fit souvent choisir <strong>pour</strong><br />

assister aux assemblées publiques. li accompagna à Borne,<br />

en 4635, le cardinal <strong>de</strong> Lyon, fière du cardinal <strong>de</strong> Richelieu.<br />

Le Souverain Pontife fut tellement charmé <strong>de</strong> son mérite<br />

qu'il le nomma évêque assistant <strong>de</strong> sa chapelle, avec pouvoir<br />

<strong>de</strong> créer trois pro-notaires du Saint-Siège et trois chevaliers<br />

<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> l'Éperon d'or, marques particulières d'estime<br />

que les papes n'accordaient que comme le signe d'une gran<strong>de</strong><br />

faveur.<br />

De retour au Mans 3 après huit mois d'absence, il mourut<br />

<strong>de</strong> la gravelle dans son château d'Yvré, le 47 novem-<br />

bre 1637, âgé <strong>de</strong> 52 ans. Son corps fut inhumé dans le<br />

caveau où lui-même avait déposé celui <strong>de</strong> son père, en 4614,<br />

<strong>de</strong>vant l'autel <strong>de</strong> Saint-Jean <strong>de</strong> la cathédrale Saint-Julien. Les<br />

historiens s'accor<strong>de</strong>nt àlouer le mérite, l'esprit conciliant, le<br />

zèle apostolique et la charité <strong>de</strong> l'évêque Charles <strong>de</strong> Beau-<br />

manoir. Pendant son épiscopat, le chapitre du Mans fit rele-<br />

ver le jubé <strong>de</strong> la cathédrale, qu'avaient détruit les religion-<br />

flaires lors <strong>de</strong> leur invasion; il fit aussi exécuter le sépulcre<br />

en pierre dont les figures sont <strong>de</strong> gran<strong>de</strong>ur naturelle. Char-<br />

les <strong>de</strong> Beaumanoir entreprit la réformation du bréviaire du<br />

Mans.<br />

Dès Vannée <strong>de</strong> sa nomination à l'évêché, les capucins<br />

plaotaientsolènnellenient la croix à l'extrémité du faubourg<br />

<strong>de</strong> Saint-Vincent du Mans. Le chapitre <strong>de</strong> Saint-JuliS leur<br />

donna un fonds, où ils bâtirent leur couvent et leur église,<br />

qui fut dédiée dix ans après, par notre évêque, sous le titre<br />

<strong>de</strong> la Visitation <strong>de</strong> Notre-Dame, le 4 juillet 1612. Il procura<br />

aussi l'établissement <strong>de</strong>s religieux <strong>de</strong> Saint-François <strong>de</strong> Paul,<br />

appelés Minimes, au Mans; ils plantèrent la croix aux Arènes,<br />

t


- 58 -<br />

l'an 1618, mais s'y trouvant fort gênés, ils cliang'ci'ent <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>meure, et se placèrent au bout <strong>de</strong>s Halles, dès l'année<br />

suivante. Quatre ans après, c'est-à-dire en 1023, ils y jetè-<br />

rent les fon<strong>de</strong>ments <strong>de</strong> leur église. Charles <strong>de</strong> Beaumanoir<br />

travailla pareillement à faire revenir les Pères <strong>de</strong> l'Oratoire,<br />

afin d'instruire la jeunesse, à la place <strong>de</strong> professeurs séculiers<br />

qui enseignaient auparavant, et leur (ii prendre possession<br />

du collège et <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Ouen, sur les fossés <strong>de</strong><br />

l ' A ville dit au mois <strong>de</strong> novembre 1624. Les Ursulines<br />

vinrent ait ait <strong>de</strong> juin 1621, elles logèrent dans<br />

une maison du faubourg <strong>de</strong> Saint-Nicolas, et y dressèrent un<br />

oratoire, en l'honneur <strong>de</strong> saint Charles Borromée, en attendant<br />

qu'elles fassent bâtir l'église et le logement spacieux<br />

qu'elles élevèrent <strong>de</strong>puis.<br />

En 1635, Françoise <strong>de</strong>. Froulay, épouse du èomte <strong>de</strong> la<br />

Ferrière, fit venir les Visitandines au Mans et les plaça dans<br />

une maison qu'elle leur avait achetée.<br />

Charles <strong>de</strong> Beaumanoir portait dans ses aunes: écartelé<br />

<strong>de</strong> Béarn, qui est d'or à <strong>de</strong>ux vaches passantes <strong>de</strong> gueules,<br />

passée l'une sur l'autre, accornées, accolées et clarinées<br />

d'azur; et <strong>de</strong> Carmain, qui est d'argent, au lion d'azur, à<br />

l'orle <strong>de</strong> tourteaux <strong>de</strong> gueules, écartelé d'or à <strong>de</strong>ux fasces<strong>de</strong><br />

gueules; sur le tout, <strong>de</strong> Beaumanoir, qui est d'azur, à onze<br />

billettes d'argent, posées 4, 3 et 4.<br />

Charles <strong>de</strong> Beaumanoir nous a laissé<br />

Expositio habite synodi, 19 julii 1607, in templo ecclesie,<br />

ut aiunt, refonnatx eoact& ibi<strong>de</strong>m ministrd;'um an<strong>de</strong>gavensium,<br />

cenomanensium et turonensium, contra Joann.em<br />

Pausunwn, etc., in quâ con fut atur hujus opologetica Epistola.<br />

Flexie, 4607, in- 42.<br />

Discours et Ordre tenus à l'entrée <strong>de</strong> leurs M.M. Louis XIII<br />

et Marie <strong>de</strong> Médicis en 1614, lorsqu'ils passèrent (tu<br />

Mans.<br />

Le triomphe <strong>de</strong>s saints Ignace et F;'. Xavier, au collège <strong>de</strong><br />

La Flèche. La Flèche, Hébert, 1022, in-10. -


- '59 -<br />

Mémoire en faveur <strong>de</strong>s jésuites, à l'occasion <strong>de</strong> la réunion<br />

du collège, du Mens établi à Paris, 4.622 (1).<br />

Ce mémoire lui donna quelque célébrité parmi les gens <strong>de</strong><br />

lettres, ses ennemis s'attachèrent, à cette pièce, (lit Ansart, et<br />

y ajoutèrent <strong>de</strong>s commentaires où la malignité et l'envie se<br />

peignaient tour à tour. Ils sont intitulés Notes sur le factuth<br />

<strong>de</strong> M. <strong>de</strong> Beau,nanoir, évêque du Mans, touchant l'union., du<br />

collège du Mens à celui <strong>de</strong>s pères jésuites <strong>de</strong> Paris. A<br />

Paris, 1632, in-40.<br />

Défense <strong>de</strong> l 'université <strong>de</strong> Paris et du collège dit Mans<br />

contre l'usurpation que les jésuites veulent faire 'du collège<br />

et <strong>de</strong> la chapelle y fondée, 1632, in-8°.<br />

Le Corvaisier et Bondonnet ont gardé le silence sur ce<br />

fait.<br />

Baisons <strong>pour</strong> lesquelles M. l'évêque du Mans a uni le collège<br />

du Mans au collège <strong>de</strong>s P. P. jésuites <strong>de</strong> Paris.<br />

Voici quelques actes faits sous l'administration <strong>de</strong> Charles<br />

(le Beaumanoir<br />

Déclaration faite en 1595, au seigneur du fief <strong>de</strong> Gouas, <strong>de</strong>s<br />

héritages mouvant censivement <strong>de</strong> ladite seigncu<strong>de</strong> par frère<br />

Charles Patry, prêtre, religieux profès <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

prieur-curé <strong>de</strong> bomfront, <strong>pour</strong> divers biens dépendant<br />

<strong>de</strong> son prieuré. (Arch. <strong>de</strong> la préf.)<br />

Baux faits, en 1598-1613, par messire Charles <strong>de</strong> Beau-<br />

(t) Pour comprendre l'établissement du collège du Mans à Paris, il<br />

faut savoir que le cardinal Philippe <strong>de</strong> Luxembourg, évéque du Mans,<br />

mort en 1519, laissa un testament dans lequel il attribuait <strong>de</strong>s fonds à<br />

ta construction d'un collège en l'Université <strong>de</strong> Paris, <strong>pour</strong> les pauvres<br />

écoliers du Maine. Ses intentions furent remplies, le collège du Mans<br />

fut édifié, rue <strong>de</strong> Reims, parle cardinal Louis <strong>de</strong> Bourbon, il contenait<br />

30 chambres. Le premier état <strong>de</strong> cette maison parait avoir été prospère,<br />

mais quand les jésuites, recommandés par la cour <strong>de</strong> home, eurent<br />

institué leurs maisons rivales au centre <strong>de</strong> l'Université, le collège (lu<br />

Nans fut suivi avec moins <strong>de</strong> zèle, et son crédit fut ébranlé. Voyez à<br />

ce sujet les longs détails donnés par B. Hauréau dans le tome H (le<br />

l'Histoire littéraire du Meiae.


- 60—<br />

manoir, abbé commendataire <strong>de</strong> Peaulieu, <strong>pour</strong> les métairies<br />

<strong>de</strong>s Noés et <strong>de</strong> la Mulottière, h Rouillon la métairie <strong>de</strong>s<br />

Ruisseaux, à Marçon ; au fief et seigneurie d'Ancinnettes, à<br />

Ancinnes; il métairie, fief et moulin <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s-Maisons, à<br />

Congé-sur-Orne; au bordage <strong>de</strong> la Croix-Poissée, à Sceaux;<br />

au bordage du Petit-<strong>Beaulieu</strong>, à Yvr&l'Évéque; ai' moulin <strong>de</strong><br />

Beaulicu, à Gourdaine; aux métairies <strong>de</strong> Mortray et du Petit-<br />

<strong>Beaulieu</strong>, à Verniette; à la métairie <strong>de</strong> la Roche, à Sceaux;<br />

aux métairies <strong>de</strong> la Raterye et <strong>de</strong> Jouvigné, à Allonnes ; au<br />

bordage <strong>de</strong> la Prière, à Rouillon ; aux métairies <strong>de</strong> la Momerie<br />

et <strong>de</strong>s Noyérs, à Domfronl-en-Champagne (1) li au foui à ban<br />

<strong>de</strong> Maigné, etc.<br />

Le 14 octobre 1608, une maison, située inc Danse-Renard,<br />

paroisse <strong>de</strong> Gourdaine, faisant Pallie <strong>de</strong> la succession <strong>de</strong><br />

W Jehan Vincent, prêtre, sacriste <strong>de</strong> l'église (le Gourdaine, a<br />

été acquise par W Simon Ysambert, prêtre, chapelain <strong>de</strong><br />

l'église royale du Cué-<strong>de</strong>-Maulny. Celte maison dépendait du<br />

fief et seigneurie d'Averton, qui appartenait à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Beàulieu.<br />

Jacques Pelletier on Le Pelletier, religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

prieur <strong>de</strong> Brains, et titulaire <strong>de</strong> la chapelle<strong>de</strong>Saint-Jean-Bap-<br />

tiste <strong>de</strong> la Pohorie, àDomfront-en-Champagne, aVaità perpé-<br />

tuité, du consentement <strong>de</strong>s abbés et chanoines <strong>de</strong> Beaulien,<br />

donné cette chapelle au séminaire, à la condition qu'après sa<br />

mort, il serait pris sur le bénéfice 100 livres <strong>de</strong> rente pont , la<br />

pension d'un ou <strong>de</strong> plusieurs religieux à la nomination <strong>de</strong>s<br />

abbé et couvent dûment assemblés, lesquels religieux seraient<br />

(1) Deux chanoines réguliers <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> du Mans écrit<br />

P. Piolin, laissèrent une mémoire bénie au <strong>de</strong>dans et au <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> leur<br />

monastère; le premier se nommait Laurent. Patrice, prieur claustral, et<br />

prieur-curé <strong>de</strong> Domfront-en-Champagne et <strong>de</strong> Nareilly-la-Ville, licencié<br />

eu droit canonique; il gouverna avec beaucoup <strong>de</strong> zèle, et releva le<br />

spirituel et le temporel <strong>de</strong> sa maison. Le second fut Jean linteau, curé<br />

<strong>de</strong> l'uilié, qui fit une fondation dans sort monastère où l'office divin se<br />

célébrait avec assiduité (1587). -


- 64<br />

mis au collège <strong>pour</strong> y être instruits. Depuis sa mort(1 609), l'ab-<br />

baye <strong>de</strong> l3eanlieu eut toujours <strong>de</strong>s religieux au séminaire jus-<br />

qu'en 4614, époque à laquelle la réforme <strong>de</strong> la congrégation<br />

<strong>de</strong> France <strong>de</strong>s chanoines réguliers <strong>de</strong> Saint-Augustin, établie<br />

dans cette maison, ne permit plus d'en envoyer.<br />

Parmi les baux faits <strong>de</strong> 1010 à I 652, on remarque ceux <strong>de</strong><br />

la Gabelle, située en <strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Saint-Hilaire, au Mans, <strong>pour</strong><br />

un loyer.annuel <strong>de</strong> 15 livres tournois, et à la charge <strong>pour</strong> le<br />

fermier, d'abattre et reconstruire entièrement tous les bâti-<br />

ments; celui <strong>de</strong> terres volantes, à Rouillon à dame Christo-<br />

phlette Vachereau, humble prieure du prieuré <strong>de</strong>s Filles-Dieu<br />

du Mans (1628); le lieu <strong>de</strong> la Poulardière (4), à La Bazoge, par<br />

frère Clau<strong>de</strong> Perrochel, prêtre, prieur <strong>de</strong>ladite <strong>abbaye</strong> (4644);<br />

d'une maison et jardin, sis à Saint-Germain, au Mans, à noble<br />

Louis Le Meignen, sieur <strong>de</strong> la Primaudière, s co n seille[' du<br />

Roi, élu et avocat <strong>de</strong> S. M. en l'élection du Mans, etc. » -<br />

Une déclaration est rendue, en 1645, <strong>pour</strong> le lieu <strong>de</strong> la<br />

Pouri'ere, par Jean Bourée, avocat au Mans, époux <strong>de</strong> Marie<br />

<strong>de</strong> La Croix, à Simon Sauveur, sacristain <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong>-<br />

<strong>Beaulieu</strong> et seigneur du fief <strong>de</strong> Villaret. En 4581 Pierre<br />

<strong>de</strong> Signac, écuyer, sieur du Plessis-Barthélemi, <strong>de</strong>meurant à<br />

Vendôme, donne pouvoir aux Cor<strong>de</strong>liers du Mans <strong>de</strong> toucher<br />

6 livres <strong>de</strong> rente à lui due sur le lieu <strong>de</strong> la Pourière, et<br />

d'employer cette rente à la célébration <strong>de</strong> messes dans leur<br />

couvent s à l'intention <strong>de</strong> feu <strong>de</strong>moiselle Françoise Suffleau. »<br />

(1) Le 4 avril 1781, sohier, chanoine régulier à prieur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, visiteur <strong>de</strong>s chanoines réguliers en la province <strong>de</strong> Bretagne,<br />

certifie que le chapitre <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> assemblé ce matin; a arrêté qu'on<br />

<strong>de</strong>vait un chemin à M. l'abbé Fay, chanoine <strong>de</strong> la cathédi'ale, grand<br />

vicaire <strong>de</strong> Monseigneur, et qu'il pouvait t'ouvrir et. faire (aire les fossés<br />

dans tes champs <strong>de</strong> la Bichardière dépendant <strong>de</strong> notre métairie <strong>de</strong> la<br />

l'oulardiùre. » Ce chemin ne fut accordé qu'après une assez longue<br />

procédure.<br />

An xvrn » siècle, la Poulardiére et la Sauvagére, sises à La Bazoge,<br />

appartenaient à l'<strong>abbaye</strong>' dc Beautieu . - Sur te terrain <strong>de</strong> la Sauvagère<br />

« 011 a découvert tut chemin ferré. s ('Ht. au (h.)


- 62 -<br />

Eu -I '7?it, le lieu <strong>de</strong> la Pourière a Pis le non) <strong>de</strong> Ville-<br />

neuve. -<br />

Une -transaction est passée en 1618 <strong>de</strong>vant Me Julien<br />

Bodreau, notaire au Matis, entre les religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et<br />

M o Georges Guilloiseau, avocat, sieur <strong>de</strong>s Pochettes, au sujet<br />

<strong>de</strong> maisons et jardins loués IOolivres par an.<br />

En 4620, frère Cabaret, prêtre, prieur claustral <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, Simon Sauveur, prêtre, religieux sacriste, et<br />

Louis Chesnay, procureur pitancicr <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>, donnent bail<br />

à vie du pré Pajot, situé à Sargé, à noble Simon Bicher,<br />

seigneur <strong>de</strong> la Blanchardière, conseiller du roi, au Matis;<br />

moyennant 100 sous tournois par an. (Ârch. <strong>de</strong> la préf.)<br />

En 1633, Me Jean Durand, prêtre, prieur-curé <strong>de</strong> Saint-<br />

Denis-<strong>de</strong>s-Coudrais, doit 106 sous <strong>de</strong> rente aux religieux (le<br />

Beautieu sur lés fruits et revenus <strong>de</strong> son prieuré.<br />

La même année, un jugement du présidial du Mans con-<br />

damne frère François <strong>de</strong> Bollée, prieur <strong>de</strong> Barocbe-sous-Lucé,<br />

à payer aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> une rente annuelle <strong>de</strong><br />

8 livres 3 sous sur le temporel <strong>de</strong> son prieuré. (irni. 80m.)<br />

Un concordai est passé le 26 janvier 4634, entre messire<br />

Gabriel <strong>de</strong> Beauvau, conseiller du roi, abbé commendataire<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Turpenay, ordre <strong>de</strong> Saint-Benoît, diocèse <strong>de</strong><br />

Tours, titulaire <strong>de</strong> la prévôté <strong>de</strong> la cathédrale <strong>de</strong> Nîmes, et<br />

messire Denis Colion, prêtre du diocèse d'Angers, conseiller<br />

et prédicateur du roi, nommé par S. M .àl'évêché <strong>de</strong> Nîmes,<br />

par lequel il est convenu que M. <strong>de</strong> Beanvau résignera sa<br />

prévôté en faveur <strong>de</strong> Nicolas ilallay, prêtre, chanoine régu-<br />

lier <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin en l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> lés<br />

Le Mans, et <strong>de</strong>viendra titulaire du prieuré <strong>de</strong> La Chapelle-aux-<br />

Choux, que résignera en sa faveur noble Charles Poussa,<br />

clerc du diocèse <strong>de</strong> Paris.<br />

Le 9 mai 1637, une procession a cii lieu à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong> avec la châsse <strong>de</strong> sainte Scholastique, faite par le<br />

chapitre <strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-la-Cour sur la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> <strong>de</strong>s<br />

échevins <strong>pour</strong> obtenir <strong>de</strong> la pluie. ([nu. sont.)


-03-<br />

Philbert-Emmannel <strong>de</strong> Beaumanoir<br />

Phithert-Emmanuel <strong>de</strong>Beaumanoir, sixième abbécommendataire<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, naquit au château <strong>de</strong> Maliôorne<br />

en l'année 1017, et fut baptisé dans l'église <strong>de</strong> Saint-Sylvestre<br />

en 1648; il était seigneur <strong>de</strong> Nalicorne. Il prend ce titre<br />

dans l'acte civil du mariage <strong>de</strong> sa soeur Ma<strong>de</strong>leine avecle comte<br />

<strong>de</strong> Tessé; il n'était sans doute pas dans les ordres à cette époque.<br />

De Beaumanoir était bien jeune quand il perdit ses parents,<br />

Charles <strong>de</strong> Beaumanoir, son oncle, le fit venir près <strong>de</strong> lui,<br />

surveilla sa première éducation, puis l'envoya successivement<br />

suivre les cours du collège <strong>de</strong> Clermont, k Paris, <strong>de</strong> l'Oratoire<br />

du Mans, et du collège <strong>de</strong> La Flèche, En 1635, son oncle lui<br />

fit faire le voyage <strong>de</strong> home. Au retour il reprit ses étu<strong>de</strong>s;<br />

revint au Mans <strong>de</strong>ux ans après et apprit la mort <strong>de</strong> son<br />

oncle.<br />

Charles <strong>de</strong> Beaumanoir avait choisi son neveu Philbert<br />

POUF successeur sur le siège épiscopal du Matis, mais le cardinal<br />

<strong>de</strong> Richelieu s'y refusa nettement et en attendant que<br />

l'âge lui permit <strong>de</strong> prétendre h un si haut emploi, - il n'avait<br />

alors que 10 ans—, il lui fit expédier <strong>de</strong>s brevets <strong>pour</strong> les<br />

<strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> Beauticu, au Mans, et <strong>de</strong> Saint-Lignières en Poitou,<br />

<strong>de</strong>venues vacantes par la mort <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Beaumanoir,<br />

et il y ajouta le prieuré <strong>de</strong> Saint-Célerin qui dépendait<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Marmoutier. L<br />

Pendant que Philbert .<strong>de</strong> Beaumanoir habitait Paris, sa<br />

maison était un lieu <strong>de</strong>, ren<strong>de</strong>z-vous <strong>pour</strong> les plus beaux<br />

esprits et les gens <strong>de</strong> qualité. Il recherchait dans ses heures<br />

<strong>de</strong> loisir la société <strong>de</strong> la jeunesse la plus aimable, la plus<br />

galante, mais il comprit bientôt qu'il <strong>de</strong>vait réformer ses<br />

habitu<strong>de</strong>s trop peu graves <strong>pour</strong> un prétendant à l'épiscopat.<br />

.11 quitta Paris, alla se cloîtrer dans son <strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-<br />

Lignières, <strong>pour</strong>y suivre un régime sévère; il y resta cinq années<br />

entouré <strong>de</strong> Pierre Costar, chanoine d'Angers, un mauvais<br />

drôle, <strong>de</strong> Pauqué, un fripon, et <strong>de</strong> Balzac, un flatteur. - Il<br />

'L<br />

p.<br />

I t<br />

I.


4.<br />

h<br />

- 64<br />

revint à Paris, fut bien accueilli par la reine mère et le car-<br />

dinal Mazarin, et vit se presser autour <strong>de</strong> lui tous les cour-<br />

tisans. Pour parvenir promptemeilt h avoir un évêché, ,un<br />

jour il monta en chaire, en présence <strong>de</strong> la reine, il <strong>de</strong>meura<br />

coud. A cette occasion, madame <strong>de</strong> Sablé ayant vu son por-<br />

trait quelques jours après, s'écria « Mon Dieu! qu'il est res-<br />

semblant, on dirait qu'il prêche. » Suivant Bondonnet, l'abbé<br />

<strong>de</strong> Beaumanoir « prêcha plusieurs fois <strong>de</strong>vant leurs majestés<br />

et les plus signalées personnes du royaume, avec satisfaction<br />

générale jusqu'à l'admiration ». Le 'témoignage du docte<br />

prieur <strong>de</strong> Sarcé est suspect h l'auteur <strong>de</strong> l'Histoire littéraire<br />

du Maine.<br />

L'ambitieux abbé aimait beaucoup le mon<strong>de</strong>,, mais crai-<br />

gnant <strong>de</strong> se ruiner il quitta <strong>de</strong> nouveau Paris (1647) et se<br />

retira à Malicorne chez sa belle-soeur, la marquise <strong>de</strong> Lavar-<br />

din. Il y passa quelques mois dans la retraite, s'efforçant<br />

d'oublier la cour et <strong>de</strong> ne plus croire aux paroles mensongères<br />

<strong>de</strong>s courtisans.<br />

Aussitôt que l'abbé <strong>de</strong> Beaumanoir apprit la mortd'Émeric<br />

<strong>de</strong> La Férié, évêque du Mans (ter mai 1648), il partit <strong>pour</strong><br />

Paris <strong>de</strong>man<strong>de</strong>r l'évêché du 'Mans. Le 5 mai 1648, le chapitre'<br />

<strong>de</strong> l'église du Mans exprimait un voeu favorable à la promo-<br />

tion <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong> Beaumaiioir, mais il avait <strong>de</strong> nombreux<br />

concurrents à cet évêché, et malgré son empressement, les<br />

services rendus à l'état par sa famille, malgré l'intervention<br />

<strong>de</strong>s membrés les plus considérables du clergé diocésain il<br />

doutait du succès <strong>de</strong> ses démarches. Il avait contre lui saint<br />

Vincent <strong>de</strong> Paul qui s'opposait formellement à sa nomination;<br />

l'abbé <strong>de</strong> Beaumanoir lui <strong>de</strong>manda <strong>de</strong>s explications, Vincent<br />

<strong>de</strong> Paul lui répondit qu'il ne <strong>de</strong>vait pas songer à l'épiscopat;<br />

que sa vie était loin d'être convenable à un ecclésiastique';<br />

qu'il avait accueilli dans sa maison un M. Costar, homme<br />

perdu <strong>de</strong> mars, qui faisait profession d'impiété et d'athéisme;<br />

'((Allez, vous avez faitun cours d'athéisme avec cet homme».<br />

Philbert-Emmanuel dit an saint « Monsieur, envoyez chez


65<br />

moi saisit' tous nies livres et tous nies papiers, vous verrez si<br />

j'ai noté h la marge aucun pa5'àgq qui sente l'athéisme. Il<br />

donna suite à cette affaire et se justifia, aussi il fut nommé<br />

évêque du Matis, le 13 novembre 1648. Ce fut lui pu in-<br />

troduisit les chanoines réguliers : réformés dans l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Feaulicu.<br />

Le nouvel évêque (lu Matis fut installé par procuration ; le<br />

3juin 4649 il officia polir la première fois h Saint-Julien. Il<br />

nomma Costar, archidiacre <strong>de</strong> Sablé, et Pauqué, curé <strong>de</strong><br />

Saussay, dans l'archidiaconé <strong>de</strong> Montfort. L'évêque (le 'Beau-<br />

manoir passa au Mans une partie <strong>de</strong>s années <strong>de</strong> 1649 et 160<br />

et une gran<strong>de</strong> partie <strong>de</strong>s autres années h Paris; il préférait le<br />

commerce <strong>de</strong>s courtisans et <strong>de</strong>s gens <strong>de</strong> lettres à celui <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>sservants diocésains.<br />

La société <strong>de</strong> l'évêque du Mans était recherchée pal' les<br />

femmes les plus spirituelles, les plus élégantes et les plus<br />

vertueuses du temps. Cependant sa société était très mêlée,<br />

et toujours on dinait; les revenus <strong>de</strong> l'évêché du Mans et <strong>de</strong>s<br />

<strong>abbaye</strong>s dont il était <strong>pour</strong>vu, ne faisaient pas face aux dépen-<br />

ses. Il mourut subitement à Paris le 27. juillèt 1671. Jean-<br />

Baptiste <strong>de</strong> Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin annonça cette mort aux<br />

chanoines <strong>de</strong> Saint-Julien et que, suivant son testament son<br />

corps serait déposé dans le caveau <strong>de</strong> ses ancêtres, situé sous<br />

la chapelle du château <strong>de</strong> Malicorne. En apprenant cette<br />

mort, madame <strong>de</strong> Sévigné écrivait à sa fille, le 2 août 4671<br />

La mort <strong>de</strong> M. du Mans m'a assommée ; je n'y avais jamais<br />

pensé, non plus que lui; et, <strong>de</strong> la manière dont je le voyais<br />

vivre, il ne me tombait pas dans l'imagination qu'il pût mou-<br />

rir; cependant le voilà mort d'une petite fièvre, sans avoir eu<br />

le temps <strong>de</strong>penser au ciel ni à la terre; il a passé ce tempslà<br />

h s'étonner.<br />

Philbert-Emmanuel <strong>de</strong> Beaumanoir avait fait <strong>de</strong> bonnes<br />

étu<strong>de</strong>s littéraires; il avait beaucoup lu et beaucoup appris,<br />

mais il ne savait pas plus faire emploi <strong>de</strong> son érudition qe:<br />

<strong>de</strong> son patrimoine; -<br />

-I<br />

g.<br />

*<br />

o<br />

t<br />

L'


- 66 -<br />

On possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> lui<br />

Sommaire <strong>de</strong>s principaux articles <strong>de</strong> notre foi.<br />

Ordonnances <strong>de</strong> Monseigneur I'illusirissinie et ré vé rendis-<br />

situe évêque die Mous, publiées dans le syno<strong>de</strong> tenu au Alans,<br />

le 29 avril 4654. Le Mans, 1654, in-4 0, Hiérome Olivier.<br />

Missale cd usunt ccclesiœ Genonianensis, juxti Brevia.rii<br />

novissirne reformat.i, et Misse lis rom ani ordine;n dispositu?n,<br />

et D D. Phjtiberti-Enimanuelis <strong>de</strong> .Beaumanoir, episc.<br />

Ccnornanensis, operâ et jvssu, nec note ejus<strong>de</strong>in<br />

&clesiœ Capituli consensu editu7n. Pansus, 4655, in-folio.<br />

- Sur, le frontispice, on voit figuier la sainte Vierge,<br />

saint Gervais, saint Protais, saint Julien et saint Mdric.<br />

liituale Cenoinanense ad uurn Romani forniam jussu et<br />

auctoritate recogniturn D. Phil.-Emm•. <strong>de</strong> I3eaumanoîr <strong>de</strong><br />

Lavardin. Pansus, Denys Bechet. 1662, in .4 0 ; cd. se-<br />

conda, 4680.<br />

Brevianium Cenomanense ad Romani formant expressu;n.<br />

Pansus, 1665, 4 vol. in-12.<br />

Ordonnances touchant les festes qui doivent être observées<br />

dans tout le diocèse. Le Mans, 166, in-4°, Hiér. Olivier.<br />

- Constitution donnée en 1650 aux Filles-Dieu (I).<br />

(t) On Lit dans <strong>l'histoire</strong> liWraire du Mairie <strong>de</strong> B. Hauréau, 2' édition,<br />

- t. Il, p. 43 i Les Filles-Dieu <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Sain t-Augustin avaient un prieuré<br />

conventuel au Matis, dans ],a <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine. De graves désordres<br />

sétaient introduits dans ce prieuré; le temporel n'y était pas mieux<br />

administré que le spirituel. On engageavivement Févèqite à rétablir Ilionneur<br />

<strong>de</strong> cette maison. Dans ce <strong>de</strong>ssein, il La fit visiter par Siniéon Itay du<br />

Chastelet, licencié ès droit, chanoine et archidiacre <strong>de</strong> ta cathédrale, et<br />

ayant appris que les soeurs Augustines avaient laissé tomber en désuétu<strong>de</strong><br />

tes prescriptions <strong>de</strong> Leur règle primitive, il se persuada qu'il y avait<br />

loti <strong>de</strong> les soumettre au régime d'une constitution nouvelle. "<br />

Une commission composée <strong>de</strong> Siniéon ilay du Chastelet, <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Perrochel,<br />

prieur <strong>de</strong>s chanoines régutiers<strong>de</strong>labhaye rleBeaulien, dcsprieurs<br />

<strong>de</strong> Saint-Vincent, <strong>de</strong> La Couture, etc., fut chargée d'examiner les faits et<br />

d'étudier un projet <strong>de</strong> constitution (Vo y . une copie manuscrite <strong>de</strong> cette<br />

constitution à la bibliothèque du Mans, n' 201). Le manuscrit dit ii Le<br />

prieuré conventuel <strong>de</strong> h Ma<strong>de</strong>liine, dit vulgairement les Filles-Dieu, <strong>de</strong><br />

l'ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin, sis en notre ville du Mens, » paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />

t<br />

'1


- 67 -<br />

Faits qui se sont passés après la mort <strong>de</strong> Charles <strong>de</strong> Beau-<br />

manoir<br />

Le 24 octobre 1642, la réforme fut établie dans l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>.<br />

Dans la remembrance <strong>de</strong>s plaids et assises <strong>de</strong> la baronnie<br />

<strong>de</strong> Tucé, tenue au Mans (1641-1667) en la maison où pend<br />

<strong>pour</strong> enseigne l'image <strong>de</strong> saint Chritophe, par Symon Le<br />

Gendre, juge ordinaire civil et criminel du marquisat, on cite<br />

ceux qui ont exhibé l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Eeaulieu. -<br />

En 164, les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> s'affranchissent <strong>de</strong><br />

l'assistance qu'ils <strong>de</strong>vaient aux offices <strong>de</strong> l'église cathédrale,<br />

à la Saint-Julien, à la Purification, le jour <strong>de</strong>s Cendres et à<br />

faire défaut à la procession <strong>de</strong> Saint-Marc.<br />

Cohon, célèbre prédicateur, jouissait <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu, dit un historien, vers 4643, nous croyons qu'il ne l'a<br />

possédée que beaucoup plus tard. Louis XIII lui donna les<br />

<strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> Flaron et du Tronchet.<br />

Julien et non paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine comme l'a écrit pare rreur M. F.<br />

llauréau. Leur église dédiée à Marie-Ma<strong>de</strong>leine a pu le tromper.<br />

Cette constitution fut remise à la prieure <strong>de</strong>s Filles-Dieu le 18 février<br />

taso c elle contient 33 chapitres. Les religieuses murmurèrent contre<br />

la tyrannie <strong>de</strong> l'évêque, et en appelôrent comme d'abus au parlement; le<br />

3 avril 1651, l'affaire étant encore pendante <strong>de</strong>vant la cour, on transigea<br />

et la dame prieure relira son appel. À cettcépoque, les religieuses professes<br />

étaient Christophlelte Cernau, prieure; Marie Taulard, Catherine<br />

<strong>de</strong> la Baussonnière, Françoise Vaigreville, Mélanie Taulard,<br />

Ma<strong>de</strong>leine Lefebure, Françoise Brouet, Renée Pousset, Eliàabelh<br />

Belin, terrine Chasteaux, Renée l)voust, Marguerite <strong>de</strong> la M yre, Renée<br />

Belin, Marie Renaudin, Renée Bicher, Jacqueline <strong>de</strong> La Fresnave.Renée<br />

Richard. Anne Belin, Louise Masselin, Françoise Rivault. Marguerite<br />

Lebourdais, Matie Leroux, Anne besctiamps, Renée Carnier, Ma<strong>de</strong>leine<br />

<strong>de</strong> Cirois. Françoise Raeôis, Marie Seignur, Anne Moquereau, Françoise<br />

Bouteiller, Marie Chesnà y, Aime Lenormand. Les religieuses <strong>de</strong><br />

cet ordre faisaient voeux <strong>de</strong> pauvrelé. d'obéissance, <strong>de</strong> chasteté. Leurs<br />

habits étaient d'étoile blanche commune etdun prix médiocre ressentant<br />

la pauvreté, la mo<strong>de</strong>stie et la simplicité (Manuse). En 1713, par arrêt<br />

du conseil du roi, le couvent et léglise <strong>de</strong>s Filles-Dieu furent réunis au<br />

séminaire Saint-Charles. Les bùl.iments <strong>de</strong> ces religieuses étaient placés<br />

cdi est actuellement la maison <strong>de</strong> M. Monnoyer et son iniprimerie<br />

•- b'<br />

•0'


- 68 -<br />

Lettre dû P. Perroeliel, chanoine régulier <strong>de</strong>, Beauhieu,du<br />

mois d'avril 46-43, h l'abbé <strong>de</strong> Saint-Vincent o J'ai songé b ce<br />

qu'il .vous plus me dire hier en passant, touchant les députez<br />

du clergé. Je ferai ressouvenir Mgr du Mans <strong>de</strong> la, parole<br />

qu'il donna l'an passé <strong>pour</strong> un député <strong>de</strong> Beau lieu: Je vous<br />

prieq!le si vous et il-. 1chantre.ppursuivez Ngr du Mans, <strong>de</strong><br />

me joindre à vous. Je n'abandonnerai pas l'affaire, et crains<br />

un.peu moins Mgr du Nons que mon prédécesseur. Je con,<br />

tribuerai <strong>de</strong> mon cAté, ce que je ponrray. ....»<br />

- Nouveau,, traité fait entre MM . du chapitre dci Mans, zles<br />

religieux <strong>de</strong> Saint-Vincent et <strong>de</strong> Reaulieu, <strong>pour</strong> le l-èglc1llc11t.<br />

.<br />

<strong>de</strong>s députés du clergé du diocèse.<br />

L'assemblée du clergé (lui souvct au Mans le 29 mai 1045,<br />

s'occnpa (le phisieurs affaires concernant Je diocèse, le cliapi-<br />

Ire -<strong>de</strong> Saint-J,ulienet-iles <strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> . SaintVincenl, <strong>de</strong> La<br />

Cotiinre et <strong>de</strong> Beaulidu.;. les abbés <strong>de</strong>mandaient que, les, dé-<br />

putés ne fussent que triennaux, et.' le syndic du diocèse avec<br />

le chapitre (leSaïnt-Michel et les autres voulaient qu'ils con-<br />

f n uassen t. à être à vie. L'affaire lit beau coup (le bruit. L'as-<br />

s.embléecondamna le chapitre et les <strong>abbaye</strong>s; il: y eut appel<br />

comme d'abus au parlement. Enfin une senienee.royale donna<br />

force à ].a<br />

<strong>de</strong> l'assemblée.<br />

-. Su ppli que présentée au roi (vers 1646) par les doyen, cha-<br />

noines et chapitre <strong>de</strong> l'église eatliédra!e, et les abbés et ccli-<br />

gieux <strong>de</strong> <strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> Saint-Vincent et <strong>de</strong> Beaulien, <strong>pour</strong> le<br />

règlement <strong>de</strong>s députés du clergé..<br />

Lettres du. compulsoire accordées aux députés du clergé<br />

du Man, <strong>pour</strong> leur <strong>servir</strong> dans l'instance peiidante au conseil<br />

du roi ; entre eux et les chapitres et <strong>abbaye</strong>s <strong>de</strong> Saiit-Vincent<br />

PL <strong>de</strong> Reaulieu. -<br />

Arrêt du. conseil du roi du 23 février 4646, qui renvoie à<br />

l'assemblée générale, du clergé <strong>de</strong> France, le jugement du<br />

procès créé entre les députés et syndic du clergé du Mans, et<br />

le eliapii ce ci les abba yes <strong>de</strong> Saint-Vince nt et <strong>de</strong> l3ea ulien<br />

I


- 09 -.<br />

peut- le règlement <strong>de</strong> la députiou dit dit diocèe.<br />

(Arch. <strong>de</strong> la préf.)<br />

"t<br />

Prolongation du bail du Parc-aux-Boeufs, <strong>de</strong>s prés Va!flu-<br />

ehon et <strong>de</strong> l'Aitre, à Yvré-l'Evi3que, et bail-nouveau dub'or-<br />

da(, <strong>de</strong> la Goutte, à Fay, consentis en 1044, mesfre<br />

par<br />

Philbert-Emmanuel (le &aunianbir, conseiller du roi en ses<br />

conseils, it abbé dé Beanlieu, au Mans, <strong>de</strong> Saint'Lignièresen<br />

Poitou, prieur <strong>de</strong> Sai ut-Célerin, » à Christophe 'Pli ilijpe,<br />

<strong>de</strong>uyer, maître <strong>de</strong>s requêtes ordinaires <strong>de</strong> la reine, lieutenant<br />

général au siège <strong>de</strong> Saint-Calais, tant en son nom'pivé que<br />

comme procureur <strong>de</strong> noble Nicolas Philippe, vonscillei l d<br />

roi, maître particulier <strong>de</strong>s eaux et <strong>de</strong>s forêts à Cliâteau_iltïL<br />

Loir,'et <strong>de</strong> Marie Jouault, veuve <strong>de</strong> noble Jicuc Philippe,<br />

mère (le SCS enfants mineUis. Les religieux profès <strong>de</strong> l'abhdye<br />

<strong>de</strong> Beaulicu ont signé Jean Bommer, prieur; Jean'Ualent'<strong>de</strong>'<br />

Crezé, Georges <strong>de</strong> Walfort, François Bordinet et Jcijiies2<br />

Lazare Amauri.<br />

Une transaction est intervenue eu 1049, entre messire<br />

Pliilbert-Eminaniiel <strong>de</strong> Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin, év&jùb du<br />

Mans, abbé <strong>de</strong> Béaulieu et prieur (le Saint-Célerin, et éé-<br />

rai<strong>de</strong> et discret Mt Pierre Duniay, prêtre-curé <strong>de</strong> Fncsnay,<br />

afin <strong>de</strong> terminér un procès pendant entre eux ait <strong>de</strong>s<br />

diffles et novales (le ladite paroisse. Le curé percevra toutes<br />

les dimes, à la charge (le payer annuellement à l'évé4ue 1h<br />

t<br />

somme <strong>de</strong> 240 livres. (lurent, sont.)<br />

Un accord est fluiten I049 entre les religieux <strong>de</strong> I)eaùlien<br />

et les habitants do Saint-Jean-<strong>de</strong>-la-Chevrie au sujet d'une<br />

place située <strong>de</strong>vant une maison. Il est convenu qu'elle appur-<br />

tiendra aux religieux, qui la feront clore (le murs à chaux et<br />

à sable dû hauteur et épaisseur convenables, avec les mdté-<br />

t'iaux foi'ii'nis par les habitants. « Au moyen <strong>de</strong> quoy les dit<br />

paroissiens <strong>pour</strong>ront; ait qu'il y aura (les troubles (le<br />

guerre et qu'il y aura gar<strong>de</strong> au fosbourg, se retirer au dit'èn-<br />

clos <strong>pour</strong> ('aire la gar<strong>de</strong> on sentinelle, setitinelle, à laquelle fin lés &ts<br />

1atoissieds feront faire <strong>de</strong>s canonnières telles qu'ikadvise-<br />

P


.<br />

t'-<br />

C<br />

sue<br />

ron t raisonnables dans ta dite mitraille. Et <strong>pour</strong> entrer dans<br />

la dite place et enclos sera fait luire ouverture par les (lits<br />

religieux dans ta muraille qui est proche <strong>de</strong> la dite maison...<br />

et les troubles et gar<strong>de</strong>s cessez, iceuix religieux jouiront sans<br />

aucun trouble du dit enclos, lesquels <strong>pour</strong>ront faire bouclier<br />

les dites canonnières, et rouvrir au temps qu'il conviendra<br />

faire gar<strong>de</strong>. Fait au <strong>de</strong>vant <strong>de</strong> l'église Saint-Jean, 1649. n<br />

Sentence rendue en 1650 par Jean Philippe, conseiller du<br />

roi, lieutenant <strong>de</strong>s eaux et forêts du pays et comté du Maine,<br />

bailli, juge ordinaire civil et criminel <strong>de</strong> la baronnie royale<br />

<strong>de</strong> Longaunay, portant permission d'abattre chaque année<br />

30 toises <strong>de</strong> bois <strong>pour</strong> le chauffage <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Bail consenti par les religieux <strong>de</strong> Beaulicu (1651-1656) <strong>de</strong><br />

la Petite ilaterie, <strong>de</strong> Neuvilte-sur-Sarthe, à honorable Jacques<br />

Cureau, mattre apothicaire au Mans ; antres baux du bordage<br />

<strong>de</strong> Préfautier, en Saint-Jean-<strong>de</strong>-la-Chevrie, et (le la métairie<br />

<strong>de</strong> la Garrelière consentis par les mêmes.<br />

Un accord est fait eu 1654 entre Jean <strong>de</strong> Royers, seigneur<br />

patron <strong>de</strong> Juvigny, l'évêché du Mans et l'àbbayc <strong>de</strong> Beaulicu,<br />

par lequel le premier s'engage à payer un certain canon ou<br />

re<strong>de</strong>vance prétendue par L'évêque sur sa cure, tant et si long-<br />

temps pie le sieur Ribauli sera fermier <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu. Ce Canon sera payé sur le pied <strong>de</strong> 40 livres <strong>pour</strong> l'évêebé<br />

et <strong>de</strong> 14 livres <strong>pour</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beautieu.<br />

Offre réelle d'une somme <strong>de</strong> 22 livres, ((en louis d'argent n,<br />

ayant cours, faite en 1662, par François Hoyau, maître cirier<br />

au Mans, à Me Pierre Ribault, fermier général <strong>de</strong> l'abbé <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, <strong>pour</strong> onze années d'une rente <strong>de</strong> 40 sous assise sur<br />

- la maison dans laquelle <strong>de</strong>meure ledit Hoyau, rue Dorée.<br />

Dans les écrous <strong>de</strong>s plaids et assises (les fiefs et seigneuries<br />

du prieuré <strong>de</strong> Sceaux dépendant <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> (le Saint-Vincent,<br />

on trouve comme sujets (1664-4746) les religieux <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et autres.<br />

Un arrêt du grand conseil du roi envoie en 1668 les reli-<br />

gieux <strong>de</strong> Beaulicu en possession <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> Jacques Philippe,


lieutenant général au siège <strong>de</strong> Saint-Calais, faute par lui « <strong>de</strong><br />

n'avoir pas donné son état. »<br />

Bail du bordage dc Ranson, à Domfronl-en-Champagne,<br />

fait en 1669 à André )talion, serviteur domestique <strong>de</strong> l'abbé<br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, <strong>pour</strong> un loyer annuel <strong>de</strong> six livres tournois et six<br />

poulets.<br />

Anthyme-Denis Cohon<br />

Ani hymc•Denis Cohon (1), septième abbé commendataire <strong>de</strong><br />

Reaulieu, naquit à Ci'aon, en Anjou, au mois <strong>de</strong> septem-<br />

bre 4594. Jeune: il quitta la boutique <strong>de</strong> son père, qui fabri-<br />

quait <strong>de</strong> la chan<strong>de</strong>lle, et se rendit chez un <strong>de</strong> ses oncles qui<br />

étit chanoine <strong>de</strong> la cathédrale du Mans; il l'envoya faire ses<br />

étu<strong>de</strong>s au collège d'Angers, puis il prit ses gra<strong>de</strong>s <strong>de</strong> théologie<br />

à Paris, à la Sorbonne.<br />

Cohon était grand, avait une belle voix et avait <strong>pour</strong> am-<br />

bition <strong>de</strong> se faire applaudir comme sermonnaire. Il débuta à<br />

l'église <strong>de</strong> Montmartre et ne fut pas heureux; il balbutia <strong>de</strong>s<br />

mots sanssuite, se tut, <strong>de</strong>scendit dç la chaire et courut se<br />

cacher dans quelque retraite. Il avait été trahi par sa mé-<br />

moire. Plus tard il fit un nouveau sermon « soli<strong>de</strong> en lui-<br />

môme et bien débité, dit T%loréri, qui fit oublier sa mésaven-<br />

ture. »- il avait une élocution brillante et onctueuse, une<br />

noble tenue, un style correct et sans pédanterie. il <strong>de</strong>vint<br />

chanoine du Mans et archidiacre <strong>de</strong> Montfort. Le cardinal <strong>de</strong><br />

Richelieu et son frère le cardinal Alphonse, archevêque <strong>de</strong><br />

Lyon, le prirent en amitié, et Richelieu lui donna le prieuré<br />

<strong>de</strong> Saint-Louan_et l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> du Mans, et on le<br />

<strong>de</strong>stina à l'épiscopat.<br />

-<br />

En 1633, Cohon fut nommé évêque <strong>de</strong> Mules ;le 20 novembre<br />

même année il prêcha <strong>de</strong>vant la cour et le jour <strong>de</strong><br />

Noël; on le mit au nombre <strong>de</strong>s sermonnaires les -plus renom-<br />

més. il retrancha <strong>de</strong> ses sermons les passages <strong>de</strong>s auteurs<br />

* (1) Guyard <strong>de</strong> La Fosse <strong>de</strong>nt Autotuc au lieu <strong>de</strong> Àntliyinic et te fait<br />

naître en l3B5.<br />

il


n<br />

irofans, <strong>pour</strong> y substituer l'autorité <strong>de</strong> l'lgIis et <strong>de</strong>s Pères.<br />

En 1636, il était député <strong>de</strong> la province <strong>de</strong> Narbonne h Passemblée<br />

générale du clergé; l'année: suivante il assistaitaux<br />

États <strong>de</strong> Béziers.<br />

Cohtn fit reconstruire la cathédrale et l'évêché <strong>de</strong> Nimes,<br />

que les protestants avaient démolis (1624), rappela lotis les<br />

religieux et rétablit les jésuites au collège. Les protestants<br />

étaient tellement furieux contre lui qu'ils en vinrent jusqu'à<br />

attenter à sa vie. La peste fit <strong>de</strong> grands ravages à Nimes,<br />

Colion visita et secourut les mala<strong>de</strong>s. L'année suivante le<br />

roi le nomma conseiller au parlement<strong>de</strong> Toulouse et lui donna<br />

l'abbàye <strong>de</strong> Saint-Gilks, vers 1644.Cohon se rendit à l'assemblée<br />

générale du clergé <strong>de</strong> WSntes et y eut <strong>de</strong> vifs déniélés.<br />

Fi 1643, il prononça l'oraison funèb're <strong>de</strong> Louis XII[ en<br />

]'église (le Saint-Germain-l'Auxerrois .A cette époque, les<br />

protestants, qui détestaient Cohon répandirent contre lui <strong>de</strong>s<br />

mémoires ignobles, l'accusant d'avoir scandalisé la ville <strong>de</strong><br />

Nimes par les désordrei <strong>de</strong> sa conduite et d'avoir fabriqué <strong>de</strong><br />

la fausse monnaie: Mazarin nomma Cohou évêque <strong>de</strong> Dol<br />

il y resta quatre années, puis se' retira dans son prieuré <strong>de</strong><br />

Sdiilt-Louan, mais Mazarin le rappela près <strong>de</strong> lui et lui confia<br />

d'imjotantes négociations.<br />

En 4640, Cohon fut accusé d'avoir pratiqué <strong>de</strong> coupables<br />

intelligences avec les ennemis <strong>de</strong> l'tat; on instruisit son<br />

procès, mhis il refusa <strong>de</strong> répondre aux magistrats, prétendant<br />

ne pouvoir' être jugé que par le pape qui ne l'accusait pas. Il<br />

reparut bientôt à la 'cour, et accompag'ni la reine - et le jeutie<br />

roi dans leur voyage h Bor<strong>de</strong>aux. Colion Lit au nom <strong>de</strong>s hall;.<br />

tants <strong>de</strong> la ville la harangue solennelle Les auditeurs criè-<br />

rent Vive le Roi! ce qui valut h notre orateur l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Floran, au diocèse d'Auch, et celle du Trouchet au diocèse<br />

<strong>de</strong> Dol.<br />

Cohou, dit B. Hauréau, suivit dans toutes ses variations la<br />

fortune du cardinal Mazarin ; il fut tour à tour puissant et<br />

proscrit comme ,lui. II atteignit le <strong>de</strong>gé suprême <strong>de</strong> la faveur,<br />

4.<br />

M<br />

•1<br />

I


•73 —<br />

le jour où Louis XIV lui commanda d'occuper la chaire <strong>de</strong><br />

l'église <strong>de</strong> R&ms, durant la cérémonie du sacre, le 7juin 1654.<br />

'En 1653, Cohonfut normé <strong>pour</strong> la secon<strong>de</strong> fois évNûe <strong>de</strong><br />

Nîmes, mais commeil était très mal avec la cour <strong>de</strong>, Rome, il<br />

n'obtint ses bulles qu'en 1651. A peine entré àNimes,<strong>de</strong>s<br />

troubles eurent lieu. Cohon fut <strong>de</strong> nouveau dénoncé, il <strong>de</strong>-<br />

manda son changement et ne put l'obtenir l éleva <strong>de</strong>s roîx<br />

SUI' les places, restaura les églises, appela dans sa ville épis-<br />

copale et dota les religieuses <strong>de</strong> Saint-Joseph, les A nnonciadcs,<br />

les Visitandines, !es soeurs <strong>de</strong> la Provi<strong>de</strong>nce, et établit un sé-<br />

minaire.<br />

li mourut le 7 novembre 1070 et fut inhumé dans ta cathé-<br />

p<br />

drale.<br />

On possè<strong>de</strong> <strong>de</strong> Cohon<br />

Lettre manuscrite <strong>de</strong> M. Gohon, évêque <strong>de</strong> Nînws (7 juin<br />

1(Î41) d Al. le cardinal <strong>de</strong> Lyon:<br />

Oraison funèbre <strong>de</strong> Louis XIII, 4643.<br />

Lettre interceptée <strong>de</strong> M. Cohoi, ci-<strong>de</strong>vant évéque <strong>de</strong> Dol,<br />

contenant son intelligence et sa cabale secrète avec A1aarin.<br />

Paris, 4649; in-4 0 . - Cette lettre fut rendue publique par<br />

les partisans <strong>de</strong> la Fron<strong>de</strong> et donna lieu à <strong>de</strong>ux pamphlets<br />

contre Cohon.<br />

Les sentiments d'un fidèle sujet du roi sur larrét du parle-<br />

ment du 20 décembre 1651, contre te cardinal Mazarin, Ôi-40.<br />

Lettredu chancelier Séguier, 46 octobre 1662.<br />

Lettre au même, iyimes, 10 avril 1064.<br />

Ordonnances synodales <strong>de</strong> Mmes, 1010: Mines, 1670,<br />

li y atout lieu <strong>de</strong> supposer que Cohon ne fut pas longtemps<br />

abbé commendataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beauiieu, car nous ne<br />

voyons figurer son nom dans aucun acte relatif à ce monastère.<br />

Nicolas-Léonor Bouton <strong>de</strong> Chamilly<br />

Nieolas.Léonor Bouton <strong>de</strong> Cl]amilly, huitième abbé eommen-<br />

dataire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,\'ers 1672, mort en 1706, était frère du<br />

M<br />

I


U<br />

- •74 -<br />

maréchal <strong>de</strong> Fiance. Les biographes ne sont pas d'accord sur<br />

l'origine <strong>de</strong> cette ancienne famille, les uns la font <strong>de</strong>scendre<br />

<strong>de</strong> Bourgogne, les antres du Brabant. Le marquis Noël<br />

Bouton <strong>de</strong> Chamilly, né à Chamilly en Bourgogne, en 1636,<br />

était frère du religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. Noël Bouton <strong>de</strong> Chamilly<br />

fit avec beaucoup <strong>de</strong> bravoure les gueltes du Portugal et <strong>de</strong><br />

la Hollan<strong>de</strong>, s'illustra en 1675 par la défense <strong>de</strong> Grave qui<br />

dura 93 jours et coûta 16,000 hommes au prince d'Orange.<br />

Il séduisit en Portugal une jeune religieuse nommée Aleafo-<br />

rada, et reçut d'elle <strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong>s plus passionnées, qu'il ne<br />

craignit pas <strong>de</strong> livrer à la publicité èé sont les célèbres<br />

Lettres portugaises. S'il faut cii croire Saint-Simon, « Cha-<br />

;milly était si lourd et si bête, qu'à le voir et à l'entendre on<br />

ne comprend pas qu'une femme se fût éprise <strong>de</strong> lui.<br />

Sous l'administration <strong>de</strong> l'abbé commendataire Bouton <strong>de</strong><br />

Chamilly, nous trouvons les piècessuivanies:<br />

Dans le « compte <strong>de</strong> recette <strong>de</strong> l'argenterie, <strong>de</strong> la paneterie<br />

et anniversaire <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Saint-Pierre-<strong>de</strong>-la-Cour (1671-<br />

I G7) », on remarque que Jean <strong>de</strong> la Rivière, écuyer; bailli<br />

<strong>de</strong> la prévôté royale du Mans et l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> doivent<br />

O sous <strong>de</strong> rente.<br />

Baux <strong>de</strong>s vignes du clos du Luart, <strong>de</strong> Landouillère, <strong>de</strong><br />

Motte-Saunière et <strong>de</strong> DouceAmic, à Sainte-Croix et Yvré-<br />

l'Évêque, consentis, en 4674, à Pierre Ribault, fermier du<br />

temporel <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beauliett, par Nicolas-Léonor Bouton<br />

<strong>de</strong> Cliamilly, abbé commendataire.<br />

Le vendredy 6 juillet 1674<br />

Von le jugement rendu le 4 <strong>de</strong> ce mois par MaistrcClau<strong>de</strong><br />

Lambert, hailly et juge ordinaire <strong>de</strong> nostre prévosté régalle,<br />

portant que Messire Eléoner Bouton <strong>de</strong> Chaniilly, abbé com-<br />

mendataire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> lez le Mans, a juré la foy et hommage<br />

simple entre les mains <strong>de</strong> MN Le Peintre et Robelot, cha-<br />

noines, nos confrères, à ce par nous commis, le 13 juin <strong>de</strong>r-<br />

nier, <strong>pour</strong> raison <strong>de</strong> son fief, domaine et seigneurie <strong>de</strong> la<br />

Gran<strong>de</strong>-I4asterye, sujets et vassaux qui en relèvent, et encore


<strong>pour</strong> raison <strong>de</strong> ses lieux et mestairies <strong>de</strong> Jouvigné et <strong>de</strong> la<br />

Bcsardire, circonstances et dépendances, le tout situé pal-<br />

misse d'Allonnes, dépendons <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> l3eaulieu, <strong>pour</strong><br />

raison <strong>de</strong> quoy il reconnoist nous <strong>de</strong>voir dix sols <strong>de</strong> service et<br />

racliapt quand le cas y echet à cause <strong>de</strong> nostre dite prévoslé<br />

régalle ou fiefs S dépendans, nous louons et approuvons ce<br />

qu'ont faist les dits sieurs commissaires, et Je dit jugement a<br />

esté présentement délivré à M. Bi-oust, aussy chanoine,<br />

nostre confrère et l'un <strong>de</strong>s commissaires du grand thrésor,<br />

<strong>pour</strong> estre mi dans le coffre • d'iceluy avec l'autre foy et<br />

hommage renduz par <strong>de</strong>ffunt W nostre R. Évesque, Phiibert<br />

Emmanuel, vivant aussy abbé <strong>de</strong> Beaulicu... » (Registre <strong>de</strong>s<br />

-délibérations du chapitre <strong>de</strong> Saint-Julien, Archives du<br />

chapitre, B-13, p. il.)<br />

De 1680 : 1 1751 ,<strong>de</strong>s déclarations<strong>de</strong> divers héritages mouvant<br />

censivemetit <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> Tucé, e notamment <strong>de</strong>s eh-<br />

noines réguliers, frères et convers <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Notre-Dame<br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> sont reçues par Henri-Charles <strong>de</strong> Beaumanoir,<br />

chevalier, conseiller du roi en ses conseils d'Étai et privé,<br />

lieutenant <strong>pour</strong> Sa Majesté en la haute et basse Bretagne,<br />

marquis <strong>de</strong> Lavardin, baron <strong>de</strong> Tucé, et René-Mans <strong>de</strong><br />

Froulay, chevalier, comte <strong>de</strong> Tessé, marquis <strong>de</strong> Lavardin,<br />

maréchal <strong>de</strong>s camps et armées du Roi et son lieutenant géné-<br />

rai dans les provinces du Maine, Perche, comte <strong>de</strong> Laval,<br />

baron <strong>de</strong> 'iuS, etc.<br />

Dans les remembi'ances <strong>de</strong>s assises <strong>de</strong> la baronnie <strong>de</strong> La<br />

Milesse (1681-1690) les chanoines réguliers <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> ont<br />

exhibé <strong>pour</strong> la métairie <strong>de</strong> la Poterie, et Nicolas-Eléonor<br />

Bouton <strong>de</strong> Ghamilly, abbé commendataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Beaulien, <strong>pour</strong> la métairie <strong>de</strong> Jouvigné, en Allonnes.<br />

Supplique adressée en 4684 aux rellullies du Palais par<br />

les chanoines réguliers et abbé <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, ten-<br />

dant à sauvegar<strong>de</strong>r leurs droits, « quant à la renie dans la<br />

vente judiciaire <strong>de</strong>s seigneuries et terres dépendant du mar-<br />

quisat <strong>de</strong> Villaines saisies sur messire l3ran<strong>de</strong>lys <strong>de</strong> Cham-


74;<br />

pagne, chevalier, marquis <strong>de</strong> Villaines, à la requête dc<br />

-messire Gabriel Martel, chevalier, seigheur. tic •.Malçonnièrc<br />

et Gabriel -Vallée, seigneur Ie Champfleur.<br />

En (703, reconnaissance tic la. même rente donnée aux<br />

chanoines (le Beauliewpar messire Relié Bran<strong>de</strong>lys <strong>de</strong> Cham-<br />

pigne, marquis <strong>de</strong> Villaiues, baron <strong>de</strong> Vautelles,- Le Theil,<br />

1km, seigneur <strong>de</strong> la châtellenie <strong>de</strong> Marcil é-la-Ville, etc.,<br />

baron tieSaint-Roman, <strong>de</strong>meurant à son château <strong>de</strong> la Chas-<br />

segnière, paroisse d'Hardange. En 4773; autre recoupais-<br />

sance<strong>de</strong> la mérne i'ente.par messire César-Gabriel.<strong>de</strong>Choiseul<br />

(le Praslin,.clievalier (les ordres du roi, ci-<strong>de</strong>vant ambassa<br />

<strong>de</strong>ur près S. N. I., miiiistre, secrétaire d'Étai, seigneur ,<strong>de</strong><br />

Cliassy, La Flèche, La .Vaninne, Sainte-Suzanne et autres<br />

lieux, et <strong>de</strong> darne Marie <strong>de</strong> Clianipaguti, sonépouse. )l<br />

En 1088, Nicolas-Eléonor. Bouton <strong>de</strong> Chamilly, abbé <strong>de</strong><br />

.Beanlieu, rend aveu au chapitre <strong>de</strong> Péglise du Mans.:<br />

Un marché est.passé eu. 4088 entre messire <strong>de</strong> Sairit-Ger-<br />

main, prêtre, chanoine prébendé en l'église du Mans, archi-<br />

diacre <strong>de</strong> Lavai, au nom et comme mandataire <strong>de</strong> messire<br />

Bouton <strong>de</strong> Chantilly, abbé commendataire <strong>de</strong> -Beaulicu, révé-<br />

rend Nicolas Billoré, prêtre, chanoine régulier <strong>de</strong> ladite<br />

<strong>abbaye</strong>, seigneur en icelle, prieur-curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, repré-<br />

sentant-<strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong>, et Jérome Poirier, charpentier et<br />

entrepreneur, <strong>de</strong>meurant au Mans, <strong>pour</strong> la reconstruction <strong>de</strong><br />

la maison du Croissant, rue <strong>de</strong> la Tannerie, au Mans, en<br />

partie tombée irnr vétusté; ce marché est . fait .. moycn-<br />

nanLOil livres. . .<br />

Baux consentis par Bouton <strong>de</strong> Cliamilly (1675-1.608) <strong>de</strong>s<br />

lieux <strong>de</strong> la Petite-Raterie, à Neuville-sur-Sarthe,- <strong>de</strong> Pré-:<br />

fautier, eu Saint-Jcan-<strong>de</strong>-!a-Cliêvrie, <strong>de</strong> la métairie.'<strong>de</strong> la<br />

Garrelière, en la Ma<strong>de</strong>leine.<br />

Une déclaration est rendue, le e juin 1691, au fief <strong>de</strong> la<br />

Courbe, par les chanoines réguliers <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> <strong>de</strong> la ville dit<br />

Mans, '<strong>pour</strong> le lieu et métairie <strong>de</strong> la Poullardière, j SS: à La<br />

Bazoge. (Cab. <strong>de</strong> M. Brière.)


En 1602, la maison du Chapeau-Rovge, en Saint-Gerniain,<br />

au Mans, doit 6 SOuS (le rente aux religieux <strong>de</strong> Beaulien.<br />

Baux consentis en 1692 par Nicolas-Eléonor Bouton <strong>de</strong><br />

Cliam illy, abbé commenda (aire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, <strong>pour</strong> les biens<br />

situés à La Bazoge, à La Miiesse et à Beaumont-le-Vicomte.<br />

Vers 4693, le père Alain Le Large, Breton, chanoine régu-<br />

lier <strong>de</strong> Sainte-Geneviève, gouverna pendant quelque temps<br />

en qualité <strong>de</strong> prieur l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. Il était très lié avec<br />

Bosnet qui l'estimait beaucoup..<br />

Le 2 mai 4604, une procession a eu lieu à Beaulicu avec les<br />

reliques <strong>de</strong> sainte Scholastique et <strong>de</strong> saint Jacques, <strong>pour</strong><br />

<strong>de</strong>man'<strong>de</strong>r <strong>de</strong> la pluie. - Le dîner a coûté 38 livres à l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. (Ann.<strong>de</strong> ta Sarthe, 4835)<br />

Arnoul Boucher d'Orsay<br />

Arnoul Boucher d'Orsay, neuvième abbé commendataire <strong>de</strong><br />

Beau lieu<br />

4706-4708, bulle <strong>de</strong> provision <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulièn<br />

expédiée au nom <strong>de</strong> 31 0 Amont Bouclier d'Orsay, clerc du<br />

diocèse <strong>de</strong> Paris. Il mourut en 1737.<br />

4707-1745. Baux consentis par Arnoul Boucher d'Orsay,<br />

abbé commendataire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, à diverses personnes <strong>pour</strong><br />

les biens situés à La Bazoge, à La 1lilesse et à Beaumont-le-<br />

Vicomte.<br />

1700. Acte par lequel M' Noël Haton, curé <strong>de</strong> Longues,<br />

reconnaît que l'abbé dé <strong>Beaulieu</strong> est fondé à prendre annuel-<br />

lement, à la Toussaint, sur la dimeric <strong>de</strong>la paroisse, 42 bois-<br />

seaux <strong>de</strong> froment, 42 boisseaux <strong>de</strong> méteil, 12 boisseaux<br />

d'orge ci 24 boisseaux d'avoine, à la mesure <strong>de</strong> \rallon<br />

Dans le « revenu <strong>de</strong>s bénéfices du diocèse du Mans (1710)<br />

avec les décimes anciens et nouveaux et la réforme qu'on y<br />

<strong>de</strong>vait faire sut le pied du revenu », on trouve l'abbé <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong> porté <strong>pour</strong> 4,000 livres.<br />

On trouve aux archives <strong>de</strong> la Sarthe, les pièces d'un procès,<br />

en date <strong>de</strong> 1742, entre messire Boucher d'Orsay, abbé corn-


mendalaire <strong>de</strong> Beaulicu, et M Dominique Crouillebois, curé<br />

tic Roui lé (Orne), au sujet é' ii ne rente <strong>de</strong> 22 livres (111e par le<br />

curé <strong>de</strong> Roullé à l'abbé <strong>de</strong> Beaulicu.<br />

A l'occasion <strong>de</strong> la canonisation <strong>de</strong> saint Pie V, une céré-<br />

monie eut lieu au Maris, le 13 janvier 4743 dans l'église <strong>de</strong>s<br />

Jacobins; l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> célébra les offices.<br />

Parmi les principaux « sujets et censitaires du fief <strong>de</strong> la<br />

Prévôté, en Coulaines (1745-4720)». on trouve « comparants<br />

les chanoines régulidrs <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu et d'autres<br />

fois « le révérend père Menard, prieur <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong>. »<br />

Des aveux sont rendus en 1715 et les aimées suivantes aux<br />

rois <strong>de</strong> France par messire Arnoul Boucher d'Orsay, abbé<br />

commendataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Noue-Dame tIc <strong>Beaulieu</strong>, <strong>pour</strong><br />

les Gran<strong>de</strong>s-Maisons.<br />

En 4716, messire Arnoul Bouclier d'Orsay, abbé commen-<br />

dataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu, présente à t'évéque (lu Mans,<br />

la cure <strong>de</strong> Saint-Saturnin en faveur <strong>de</strong> fi-ère Jean-Baptiste-<br />

Marie Fagnier <strong>de</strong> Vienne.<br />

Dans les dossiers <strong>de</strong> la sénéchaussée du Maine, on trouve<br />

en f717 une procédure entre Arnoul Bouclier d'Orsay, abbé<br />

corumendataire<strong>de</strong>Beaulicu, et les époux René Emery, meuniers<br />

du moulin du Port-à-l'Abbesse, <strong>pour</strong> règlement <strong>de</strong> compte.<br />

472ff. « Me François Rousseau, prêtre, prieur-curé <strong>de</strong><br />

Domfront-en-Cliampagne et doyen <strong>de</strong> Sillé-le-Guillaume,<br />

âgé <strong>de</strong> 76 ans, étant décédé le 13 mai 1723 et inhumé dans<br />

ladite église <strong>de</strong> Domfront par le curé <strong>de</strong> Saint-Chéron, assisté<br />

<strong>de</strong> 25 à 30 cuits ou vicaires qui ont cru <strong>de</strong>voir faire cette<br />

cérémonie, par préférence au prieur et religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Le 20 du mètre mois, les religieux prétendirent faire l'office<br />

du septime, mais ils furent prévenus par MM. les curés (lui<br />

statuèrent entre eux verbalement que, dans la suite, l'on<br />

s'opposerait à ce qu'aucun- <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Beaulien Mt doyen,<br />

et qu'aucun d'eux ne serait.appelé aux fêtes <strong>de</strong>s paroisses et<br />

qu'aussi les curés itiroient point à leurs fêtes ni à leurs<br />

sépultures en cas <strong>de</strong> mort. M. le curé <strong>de</strong> Connée, docteur en<br />

(t


- •7iJ -<br />

Sorbonne, a porté la parole à l'assemblée qui n été <strong>de</strong> cet<br />

avis. n Signé Plessis, curé.<br />

4723. Collation du prieuré-cure <strong>de</strong> Yilpail (Mayenne)<br />

dépendant <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu, vacant par le déS <strong>de</strong><br />

René Divin, <strong>de</strong>rnier titulaire, à M° Nicolas-Robert Gervais,<br />

chanoine régulier <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin.<br />

4723. « Arrestation parla maréchaussée et mise à la Bas-<br />

tille, par ordre du Roi, du comte <strong>de</strong> '1'utbilly, accusé d'em-<br />

poisonnement. Transféré successivement à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Bour-<br />

gueil, ait <strong>de</strong> Saumur, à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, au« H<br />

Mans, au château d'Angers, au prieuré <strong>de</strong> Tuffé (1729), qu'il<br />

fut obligé <strong>de</strong> quitter <strong>pour</strong> se rendre par ordre du Roi au<br />

château <strong>de</strong> Saumur, <strong>pour</strong> la continuation <strong>de</strong> sa mauvaise con-<br />

duite et surtout <strong>pour</strong> avoir fait falsifier une lettre qu'il<br />

<strong>de</strong>manda, les larmes aux yeux, à dom Pierre Allard, prieur<br />

claustral, qui la lui accorda par compassion, <strong>pour</strong> envoyer<br />

à M. le marquis <strong>de</strong> Turbilly, son frère, qui ayant reçu cette<br />

lettre et ne connaissant pas l'écriture du père prieur, la fut<br />

présenter <strong>de</strong> bonne foi à M. le comte <strong>de</strong> Saint-Florentin,<br />

secrétaire d'État, qui aussitôt reconnut la fourberie du conne<br />

<strong>de</strong> Turbilly, et, en conséquence, lui lit expédierun ordre <strong>de</strong><br />

S. M. <strong>pour</strong> se rendre au château <strong>de</strong> Saumur, qu'il n <strong>pour</strong><br />

prison, et où il est encore à présent. n (Arch. <strong>de</strong> la préf.)<br />

4724. La maison rue Danse-Renard, sise au Mans,<br />

doit3 livres 5 sous <strong>de</strong> rente à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Acte fait en 1734 <strong>pour</strong> construire un puits au lieu <strong>de</strong> Rou-<br />

geatellcs, sur le terrain appartenant à M e Julien Dubois,<br />

notaire royal, au Mans, u auquel dit puits MM. les chanoines<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, ou leurs fermiers, auront leur<br />

usage; au moyen <strong>de</strong> ce qu'ils doivent contribuer seulement<br />

<strong>de</strong> leur tiers et ledit sieur Dubois <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux tiers <strong>pour</strong> la cons-<br />

truction dudit puits. w<br />

Dans un livre (<strong>de</strong> 4729) dé recettes '<strong>de</strong>s cens, rentes<br />

et <strong>de</strong>voirs dus chaque année à la châtellenie d!Antoigné,<br />

membre dépendant du marquisat <strong>de</strong> Lavardin, figurent les<br />

È<br />

"I<br />

.4,<br />

'k<br />

M<br />

$


-t<br />

- 80 -<br />

religieux <strong>de</strong> Beatilieu <strong>de</strong>vani.4 sous <strong>pour</strong> le domaine <strong>de</strong><br />

Clemencé ou La Clémence et. , 1 3 sous <strong>pour</strong> le domaine di,<br />

ï%limbré. I<br />

Léon-Ange <strong>de</strong> Ghysteiles<br />

Léon - Ange <strong>de</strong> Ghystelles , dixième abbé commen-<br />

dataire <strong>de</strong> Beaulien, appartenait à une maison d'Artois<br />

fort ancienne et alliée à diverses maisons souveraines et<br />

à la plupart <strong>de</strong>s familles considérables <strong>de</strong> France et <strong>de</strong>;<br />

Flandre; elle fut honorée <strong>de</strong> grand nombre d'emplois distin-<br />

gués. -<br />

173'i. Bulles <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> expédiées en Faveur,<br />

<strong>de</strong> M. Léon-Ange <strong>de</strong> Gliystelles, conseiller et aumônier du.<br />

Roi.. Il mourut en 1747.<br />

Déclaration faite en 1738 au seigneur du fief <strong>de</strong> Gouas <strong>de</strong>s<br />

héritages mouvant censivemen,t <strong>de</strong> la dite seigneurie, notam-<br />

ment par un religieux profès <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beanlieu, prieur-<br />

curé <strong>de</strong>. Domfront, <strong>pour</strong> divers biens dépendant (lu temporel<br />

du. Prieuré.<br />

En 1739, une requête est présentée à la sénéchaussée du<br />

Maine par Marie-Anne Boucher d'Orsay, unique héritière<br />

d'Arnoul Boucher d'Orsay, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> n, tcndanteù ce<br />

qu'il soit nommé <strong>de</strong>s experts <strong>pour</strong> visiter les réparations faites<br />

au compte <strong>de</strong> ladite <strong>de</strong>moiselle sur les bâtiments <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> Beanlieu.<br />

Aux xvu( et -xviii 0 siècles, e la sacristie <strong>de</strong>. <strong>Beaulieu</strong> étant<br />

un office claustral- est mise avec les revenus <strong>de</strong> la pitence au<br />

couvent. Ledit revenu' consiste en la recette <strong>de</strong> la confrérie <strong>de</strong><br />

Saint-Marcou, messe et autre casuel <strong>de</strong> l'église, et <strong>de</strong>s fiefs (le<br />

Villaret, <strong>de</strong> Pj'éfautier et <strong>de</strong> la Clievillardière. Le di-oit <strong>de</strong><br />

présenterà la sacristie est cédé aux religieux pal' le concordat<br />

du 14 novembre 1641. n<br />

Au xviii 8 siècle, Georges Bèauclair, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, était<br />

vassal <strong>de</strong> la baronnie d'Antoigné.<br />

j.<br />

Vers la même époque, l'abbé <strong>de</strong> Beaulieiu <strong>pour</strong> sa terre <strong>de</strong><br />

t


- $1 -<br />

la Mouc-Lauvaserie, située paroisse (le Tucé-Lavardin, avec<br />

le 1110111 fl (le ] n Forge et fief en dépb n dan I sa flléi ai rie <strong>de</strong><br />

b'rice, en Neuvillalais, avec le droit <strong>de</strong> dimes qui en dépend;<br />

ses métairies du Grand et du Peiit-Cranne, en Conlie, et li&<br />

en dépendant; le domaine et fief <strong>de</strong> Jouvigné,- ii Allonnes;<br />

100 sous <strong>de</strong> rente sur le lieu <strong>de</strong> La Poterie, r doit donner-<br />

l ui homme vit et montant, à la mutation duquel il doit<br />

jurer foi et hommage et payer, le rachat au seigneur, <strong>de</strong> La-<br />

vardin.<br />

Le septième jour <strong>de</strong> juin 1743, les chanoines réguliers <strong>de</strong><br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulieir ont fait posel par M. Micliel Voisin,<br />

serrurier <strong>de</strong> la ville du iVlans, une plaque <strong>de</strong> cuivre sur la<br />

tombe dc Mo Jean-Baptiste Massart, sur, laquelle on lit<br />

r Hic jacet. 1.-Ii. Massait, can. reg. abb. <strong>de</strong> Geronsaldo<br />

jnope Nonnetensis, qui banc parockiam <strong>de</strong> Bouillon, omni-<br />

bus omnia foetus ut cintres Christo lucri faceret per viginti<br />

annos servavit pastor bonus et fi<strong>de</strong>lis, re/qiunt et pastor<br />

pa.uperum. Obiit cum omnium judo, die vigesima nonu<br />

aprilis anno J. C. nullesi,no .septuagesimo quadragesimo<br />

tertio, actatis quinquasimo secundo. /? quiescat in puce.<br />

Amen. n Eu pence <strong>de</strong> W Jean-Baptiste Guérard, cha-<br />

noine régulier, pI'iCu! <strong>de</strong> Bouillon; M° honoré Marsan,<br />

chanoine régulier <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beanlien et Michel Voisin,<br />

serrurier. -<br />

W Jacques G ardo n. prêt ie, p rocu reu r <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, assiste le 24 octobre 1744 hla sépulture <strong>de</strong> Jea-<br />

Baptiste-Marie Fagnier. <strong>de</strong> Vienne, prêtre, prieur <strong>de</strong> Saint-<br />

Saturnin, figé <strong>de</strong> 41 ans.<br />

En 1744, W Louis Led<strong>de</strong>t, prêtre, chanoine régulier <strong>de</strong><br />

l'ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin, congrégation <strong>de</strong> France, prieur-<br />

curé <strong>de</strong> Saint-Firmin <strong>de</strong> Beaugency, diocèse d'Orléans, se<br />

démet du prieuré-cure <strong>de</strong> Saint-Pavin-<strong>de</strong>-la-Cité, et présente<br />

à l'évêque du Mans le même prieiiit-cure <strong>de</strong> Saint-Pavin,<br />

au nom <strong>de</strong> M° Etienne Nasly, prêtre <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

.<br />

(j<br />

4<br />

--r<br />

I;<br />

L<br />

P.<br />

• t.


- 82 -<br />

Le fief d'Averton, en 1744, dépendait <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu « à l'époque «u elle avait <strong>pour</strong> abbé commendataire<br />

Léon-Ange <strong>de</strong> Ghy.stelles, conseiller et auiiiônier di, roy,<br />

doyen <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Saint-Pierre <strong>de</strong> Lille.»<br />

Joseph Defay <strong>de</strong> la Tour-Maubourg<br />

Josephf Defay <strong>de</strong> la Toùr-Manbourg (t), troisième fils <strong>de</strong><br />

Jacques <strong>de</strong> Fay (Defay), baron (le la Tour-Maubourg, <strong>de</strong><br />

• Cliabrespitie, et <strong>de</strong> Eléonore Pilalin <strong>de</strong> Dio-<strong>de</strong>-)ilontpeyroux,<br />

fut reçu chevalier <strong>de</strong> Malte le 14 mars 4708, chanoine, comte<br />

• <strong>de</strong> Lyon en 1718, ci onzième abbé commendataire <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu, le 10 septembre 4747.<br />

En 1753, titi <strong>de</strong>s titres <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>-<br />

est fait 'n la requête <strong>de</strong> l'abbé commendataire Joseph Defay<br />

<strong>de</strong> la Tour-Maubourg, ((successeur <strong>de</strong> Léon-Ange <strong>de</strong> Gliys-<br />

telles)) . (Sdnc/iaussôc du Maine.)<br />

Procuralion faite en 1759 pont' présenter les bénéfices<br />

dépendant (le l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien, consentie e par Joseph<br />

<strong>de</strong> Fay-Mauliourg, chanoine, comte <strong>de</strong> Lyon, abbé commen-<br />

dataire <strong>de</strong> la dite <strong>abbaye</strong>, à W Glan<strong>de</strong> Clam, chanoine régu-<br />

lier, l'CIi l'—eu ré <strong>de</strong> Courcité (Mayenne). u<br />

Eu 1759, l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> est taxé par tes assemblées<br />

du clergé (le France à payer au département 442 livres.<br />

Baux <strong>de</strong>s vignes (lu clos du Lijan, <strong>de</strong> Landouillère, (le<br />

Moite-Saunière, <strong>de</strong> Douce-Amie, à Sainte-Croix. ci Yvré-<br />

l'1vèque; du tien <strong>de</strong> Vaugoul'd, à Dissay-sous-Courcillon, et<br />

terres détachées, consentis divers, <strong>de</strong> 1750 à 4772, par<br />

mesire Joseph «<strong>de</strong> Fay <strong>de</strong> Mauhourg», chanoine, comté <strong>de</strong><br />

Lyon, abbé commendataire <strong>de</strong> Beaul jeu.<br />

Un placet <strong>de</strong> la sénéchaussée du Maine, <strong>de</strong> 4750, indique<br />

une difficulté entre Joseph <strong>de</strong> Fa y <strong>de</strong> Maubourg et e Florent-<br />

• Marie-Anloine <strong>de</strong> Glj ystelles, héritier <strong>de</strong> Léon-Ange <strong>de</strong> Gliys-<br />

.1<br />

telles, précé<strong>de</strong>nt abbé commendataire <strong>de</strong> Beaulicu, »<br />

l) Dans <strong>de</strong>s turcs or' trouve Defa y <strong>de</strong> Nnubour'g.


- 83 -<br />

Baux <strong>de</strong> la Petite-liateric, h Nenville- sur--Sarthe; <strong>de</strong> Pré-<br />

fi u Li ci, en Sa in t-Jea n <strong>de</strong> la C Revue ; tic la C a n'cl j ère, en la<br />

Ma<strong>de</strong>leine, affermés h divers, <strong>de</strong> 179 h 1772, par messire<br />

Joseph <strong>de</strong> Fay <strong>de</strong> Maubourg, chanoine, eomle tic Lyon, abbé<br />

commendataire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Dans « l'estat <strong>de</strong>s revenus et charges <strong>de</strong>s bénéfices du<br />

diocèse du Mans, ainsi que <strong>de</strong>s taxes (101)1 chacun d'eux a été<br />

frappé aux trois départements <strong>de</strong> 1760 à 1772, » on trouve<br />

que les revenus <strong>de</strong> l'abba ye <strong>de</strong> Beaiilieu sont <strong>de</strong> 2,000 livres<br />

et qu'elle est taxée à 1.400 livres.<br />

En j 762, le lien <strong>de</strong> la Petite-Carretière, au Mans, situé en<br />

<strong>de</strong>hors <strong>de</strong> Saint-Hilaire, doit. 1-3 sous <strong>de</strong> rente h l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Feaulien.<br />

Dans le « livre eensif et (les hommages <strong>pour</strong> <strong>servir</strong> à la<br />

recette <strong>de</strong>s cens, renies, <strong>de</strong>voirs, obéissances, services, che-<br />

vaux <strong>de</strong> services, rachats, éperviers, chapeaux <strong>de</strong> rose, cor-<br />

vées, lods et ventes, et antres- droits seigneuriaux annuelle-<br />

ment dûs par les vassaux et sujets censitaires <strong>de</strong> ]tante,<br />

moyenne et basse j nsl ice <strong>de</strong>s liefs du Mans, mouvant <strong>de</strong> la<br />

baronnie <strong>de</strong> Tu eé », on trou ve, en 1 762, un arrêt approbatif<br />

du parletiien t constatant (IUC 1° Augustin Hébert, prêt ce,<br />

chanoine régulier, prieur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien, possè<strong>de</strong><br />

en lioniinage ou censivement le domaine, fief et seigneurie <strong>de</strong><br />

Villaret, dépendant <strong>de</strong> l'office <strong>de</strong> la scrétairie (le ladite<br />

<strong>abbaye</strong>, sis h Saint-Vincent, au Mans, CL parmi les sujets<br />

possédant en roture, on remarque messire Joseph (le Fay <strong>de</strong><br />

Maubourg, rg, ccmle, chanci n e <strong>de</strong> Lyon, abbé commendataire <strong>de</strong><br />

l'a bRaye royale <strong>de</strong> Beau li cii. (I;iv. som.)<br />

Le registre censif <strong>de</strong> Tueé, 1763, indique que l'hôtel <strong>de</strong><br />

Bcaulieu estsiirié vis-à-vis la pierre<strong>de</strong>Tucé. (Areb. <strong>de</strong> lapréf.)<br />

Pose <strong>de</strong> la preirriè'e pierre <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> Bouillon (I).<br />

e L'an 1768, le 21 juillet, nous, prieur <strong>de</strong>s chanoines 1 .4u-<br />

(1) Léglise <strong>de</strong>. Rouillon était. avant 1793, une cure-prieuré qui dépendait<br />

le <strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> l3eaulieui cite avait été donnée h ce monastère par<br />

Hhi<strong>de</strong>beri, évêque du Mans. (1097-I i&)<br />

j<br />

$<br />

j-<br />

4<br />

L' 'ç


C<br />

r<br />

t<br />

+<br />

-- 'p<br />

- 84 -<br />

liers (le l'<strong>abbaye</strong> (le Beaulicu , au Mans, à la réquisition du<br />

sieur prieur-curé <strong>de</strong> Bouillon, soussigné, avons fait solen-<br />

nellement la bénédiction <strong>de</strong> la première pierre <strong>de</strong> la nouvelle<br />

église dudit lieu ; laquelle a été posée au milieu et sur le<br />

fon<strong>de</strong>ment du pignon du chœur pat messire Pierre-Daniel-<br />

François Nepveu, <strong>de</strong> Rouillon, écuyer, seigneur <strong>de</strong> ceuc pa-.<br />

roisse, officier <strong>de</strong> la marine du Roi, avec l'inscription suivante<br />

gravée supérieurement par le sieur Dubois, artiste célèbre,<br />

sur une ardoisc (le 15 pouces carrés. En présence <strong>de</strong> MM. les<br />

curés soussignés et <strong>de</strong>s commissaires noniinés par les liabi-<br />

lants <strong>pour</strong> veiller ù la construction <strong>de</strong> la dite église j D. O. M.<br />

HLLJU5 PAitOCIiI:E ,ECCJ;ESIE S. VICTUI(IO CEt. AI'. DICATA, VETUS-<br />

TAIE CADUCA, NOVAS ET AIIXIO1IIS t'ItiMAitIuM IIUNC LÂPIDEM IIENE-<br />

nixti-.C. J. B. S0IIIER, CAN. niw. B . M. DE BELLO Loco, rjuon,<br />

ET P. D. F. NEPVEU, DE R.OfiLhON, ' EQUE5, liujus parûcluœ<br />

DOMINUS, posuiT, ANNO lIE!'. Sm.. 1768 PIE 21 31raisis JULII<br />

CIEMENTI5 Xlii, S. PoNTIrIçÀTus X. L. A. DE Gn!MAuH Er.<br />

C!roMANENsIs, 1. C. R. ANI?nI pT, Ç0M. ÔAI. UN. REG. I'H!ORE<br />

REflORE. u Signé 14 Nepveu <strong>de</strong> Rçuillon Bazoge, archer,<br />

çontmjssaiie; Poussct.<strong>de</strong> la \ov, commissaire; B. Moreau,<br />

çiré <strong>de</strong> Fay ; Guiel, curé <strong>de</strong> Pru IJé; Bazôge, curé <strong>de</strong> Trangé;<br />

Gauqucliq , curé d'Allonnes Legay, prieur <strong>de</strong> Saint-Stilurnin<br />

Seru, prieur (le Vernie ; , Charton, procureur <strong>de</strong>, Beanlieu<br />

Lucadi, vicaire <strong>de</strong> Rouit'Uon ; Filliot, chanoine régulier; RouI-<br />

ton, vicaire <strong>de</strong> Claufour.; Pierre Leou, procureur <strong>de</strong> fabri-<br />

que; Louis Grandval, sodiç ; Sellier, prieur, etAndriot,cur,é.»<br />

Dans le « Somniier. du xviii' siècle <strong>de</strong>s diverses baillées<br />

nobles et censives du comté (le Vernie ', on trouve la<br />

terre di t<br />

11ant41ougeatlle apparient aux religieux <strong>de</strong><br />

l3eaplieu.<br />

1779. Retrait féodal fait, par Frauçois-René-Pierre Menard<br />

<strong>de</strong> La Qroye, conseiller en la s4péeiwt!ssée du Maine, cessionnaire<br />

<strong>de</strong>s droits <strong>de</strong> Joseph (le Fay (le La 'Jour-Ma uhou rg,<br />

abbé commendataire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, d'une pièce <strong>de</strong> terre, à Saint-<br />

Pavace, que Louisè-Scliolastique Giraid veyve tic Joseph<br />

't


4<br />

- 85 -<br />

llouvaiu, marchand papetier, avait acquise et qui rele-<br />

vait (lit d'Avertoù dépendant <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> (le <strong>Beaulieu</strong>.<br />

Déclaration faite en 17'79 par Nicolas-Louis Itivard, prêtre,<br />

chanoine régulier <strong>de</strong> Beaulicu, prieur-culé (le Dissay, à<br />

messire I4otisCliarles Le Pellerin, comte <strong>de</strong> Gauville, cheva-<br />

lier <strong>de</strong> Saint-Louis, .ancien capitaine ait <strong>de</strong> Bour-<br />

bonnais, seigneur hnut justicier (le la elià tell enie<strong>de</strong>villebourg<br />

et <strong>de</strong>s fiefs (le Norage, le Bonne et autres lieux, à cause<strong>de</strong><br />

ladite chûtellenie, <strong>pour</strong> <strong>de</strong>ux arpents <strong>de</strong> pré faisant partie <strong>de</strong><br />

la métairie <strong>de</strong> l'Échardi'ere.<br />

Bail donné le 23 novembre 1780 pat MM. <strong>de</strong> Beauljeu à<br />

<strong>de</strong>moiselle Perrine GuiIitin,veuve du sieur Auguste Blachet,<br />

(l'une maison située paroisse <strong>de</strong> Saint-Germain, <strong>pour</strong> 25 livres<br />

parai].<br />

t( 25 mai 1781,- vénérable et discret Charles Lestrin-<br />

giint, chanoine régulier <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong> France, piieur-<br />

curé <strong>de</strong> Degré <strong>de</strong>puis environ trente ans, est décédé à I'ablras'e<br />

<strong>de</strong> Beaulien, où il s'érait retiré au mois d'octobre <strong>de</strong>rnier, vu<br />

la rapidité <strong>de</strong> ses infirmités; et le len<strong>de</strong>main 26, soit a<br />

été inhumé dans le cimcli'ere (le la Ma<strong>de</strong>leine qu'il a choisi<br />

<strong>pour</strong> le-lieu <strong>de</strong> sépulture, en ayant été prieur-curé avant<br />

d'être à Degré. )'<br />

Le 4 avril 1781, « Sellier Charles-Jean-Baptiste, chanoine<br />

régulier, prieur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau]ieu, visiteur (les cha-<br />

noines réguliers eu la province <strong>de</strong> Bretaghe, certifie que le<br />

chapitre <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> assemblé ce matin a- arrêté qu'on doit<br />

un chemin à l'abbé Fay, chanoine <strong>de</strong> la cathédrale, grand<br />

vicaire <strong>de</strong> Monseigneur, et qu'il pouvait l'ouvrir à faire faire<br />

les fossés dans les champs dOE la Richardière, dépendant- <strong>de</strong><br />

notre métairie <strong>de</strong> la- Poulardière.» -Cechemin ne fut accordé<br />

qu'après une assez longue procédure.<br />

Parmi les censitaires <strong>de</strong> la chapelle royale du Gué-<strong>de</strong>-<br />

L%Iaulny, on trouve dans le registre d'écrou <strong>de</strong> 1785 du fief<br />

<strong>de</strong> la ville et Quinte du Mans, les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, - à<br />

raison du bordage (le la Pavilloûnière en Rouillon.


Il<br />

- 86<br />

François-Xavier -Marc-Antoine duc <strong>de</strong> Montesqiilou-<br />

Fezenzac<br />

Fi'ançois-Xavicr-Mare-An toi rte duc <strong>de</strong> Monlesquiou-Fezcn-<br />

zac est le douzième et <strong>de</strong>rnier abbé commèndataire (le<br />

<strong>Beaulieu</strong> il avait été nommé en 1789 (1) Né en 1757, au<br />

château <strong>de</strong> i\iarsan près d'Auch, il fut agent général (lu clergé<br />

en 1785, député aux États- généraux par le clergé <strong>de</strong> Paris<br />

(1789), siégeaau côté droit,-et obtint assez d'influence. Il quitta<br />

la France le 40 août, et se réfugia cil ainsi que le<br />

comte (le Provence (Louis XVI!!), avec lequel il se lia étroi-<br />

tement. 11 revint après le 9 thermidor <strong>pour</strong> , <strong>servir</strong> les in térêl s<br />

<strong>de</strong>s Bourbons, mais il lut, exilé par Bonaparte. En 1814 il fut<br />

dépoté à l'assemblée nationale et un <strong>de</strong>s membres du gouveiH<br />

nement provisoire, puis peu après nommé par Louis XVI!F<br />

ministre (le l'intérieur; il contribua h la rédaction <strong>de</strong> la charte<br />

et fut pendant quelque temps à la tête <strong>de</strong>s airaires. Il <strong>de</strong>vint<br />

pair <strong>de</strong> Fiance et membre<strong>de</strong> l'Académie française, quoiqu'il<br />

n'eût aucun titre littéraire (4816). Après la secon<strong>de</strong> Restau-<br />

rai ion, il fut nommé duc, mais il ne revint pas au pouvoir. Il<br />

mourut dans la retraite, au château <strong>de</strong> Cire y près Troyes, en<br />

lévrier 1832.<br />

linons a laissé<br />

Un placet. (l'audience <strong>de</strong> la sénéchaussée du Maine intitulé<br />

4789. François-Xavier-Marc-Antoine <strong>de</strong> Fe2enzac <strong>de</strong><br />

Montesquiou, abbé coin.mendataire <strong>de</strong> !ieaulieu, contre la<br />

succes.vion du sieur Fay <strong>de</strong> tat.our-Maubourg, son prédécesseur<br />

en la dite <strong>abbaye</strong>.<br />

Lettre adressée à M. le syndic-généra.l du clergé du diocèse<br />

du Mans, par l'abbé <strong>de</strong>Montesquiou, agent général du clergé<br />

<strong>de</strong> France, e,i date du 28 février 4789, à l'occasion <strong>de</strong>s Etalsgéndrau.T.<br />

Paris, 1789, in-80.<br />

(') L'abbé commendataire -<strong>de</strong> Beaulicu avait dans le diocèse la présen<br />

talion a trente cures, dont ?3 prieurés conventuels.<br />

t


w t<br />

ne<br />

Louis-Joseph-Auguste Ansart<br />

Nous croyons <strong>de</strong>voir, publier les lignes suivantes sur Ariart,<br />

qui Lut chanoine îl l:ibhave <strong>de</strong> Beaulicu<br />

Louis-Joscph-Augusle Ansart né ù Aubïgriy (Pas-<strong>de</strong>-Calais),<br />

le 22 mai 1748, bénédictin <strong>de</strong> la congrégation <strong>de</strong> France,<br />

où il ai profession le 23 novembre 1767, vintà l'<strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> licaulicu, y passa <strong>de</strong> lôngues années, s'occupa beaucoup<br />

<strong>de</strong> <strong>l'histoire</strong> du Mairie et publia h Clialons-sur-Marne, en<br />

I 784, un volume in-8', intitulé Bibliothèque littéraire du -<br />

Maille, ou Traité historique et critique <strong>de</strong>s auteurs <strong>de</strong> cette<br />

province. Ce volume commence par une épitre à.M. le marquis<br />

(le Juigné, liêutenant général <strong>de</strong>s armées du roi, ci-<strong>de</strong>vant<br />

ministre plénipotentiaire <strong>de</strong> Fiance en Russie. Cet ouvrage<br />

<strong>de</strong>vait contenir huit volumes. On doit regretter le surplus,<br />

car Ansa ri était parvenu, u, soivant tin <strong>de</strong> ses biographes,<br />

déterrer environ trois cents auteurs nouveaux, dont les noms<br />

étaient ensevelis dans l'on hI j le plus profond on doit égale-<br />

nient regretter ses autres manuscrits qui ont été ucidurs.<br />

Pesche iroukt que le premier volume <strong>de</strong> Ansart «est mal<br />

digéré, les notices y ayaiii souvent une longueur démesurée<br />

que l'intérdt qu'elles offrent ne compense pas toujours. Avant<br />

1789, Ansart était prieur-curé <strong>de</strong> Grand-Pit (Ar<strong>de</strong>nne) ; il<br />

était encore curé titulaire du même lieu en 1812.<br />

On cite comme peu <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> Jacques<br />

Vidot (1487), Jean Simon (1592), Cabaret (1629) Nicolas<br />

Fourrier (1642), Clau<strong>de</strong>. Perrochel (604), Salesse (1665),<br />

Main Letarge (4093), BIaise Pascal (1)(t Ï00), Menai-d(1715),<br />

Soluier(1774), Bominier (1789). On trouve comme chanoines:<br />

Jean Lambert, .Raoul (1212), Jacques Pelletier ou Le Pelletier<br />

(157$), Julien Danguy (1575), Nicolas Uallay (1634), P. Per_<br />

rochcl (1043), Fleuri <strong>de</strong> Saint-Simon Haudricourt (1685),<br />

(1) C'était probablement le tilleul ou le neveu <strong>de</strong> l'autour <strong>de</strong>s PrOLiniales.


la<br />

—88--<br />

Nicolas liilloré (1688), Michel Rivière (1 746), Augustin<br />

llébert (1762), Georges Ileauclair (17. A. On remarque<br />

comme pitanciers: Julien Vallée (1 592), Louis Chenay (1629).<br />

Simon Sauveur, sacristain (1615); Jean Simon, maître<br />

d'école (1591).<br />

Êpoqùe Révolutionnaire<br />

1789. Protestations et dires particdiers dc messieurs les<br />

chanoines et députés <strong>de</strong> maisons religieuses sont comparus<br />

messieurs les députés du chapitre <strong>de</strong> Saint-Julien, messieurs<br />

les députés du chapitre <strong>de</strong> Saint—Pierre, messieurs les députés<br />

du chapitre <strong>de</strong> Saint-Thugal. <strong>de</strong> La yai, . messieurs les députés<br />

(lu chapitre <strong>de</strong> Sillé-le-Giiillaume, monsieur le prieur député<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-Vincent, monsieur le prieur député <strong>de</strong><br />

la maison <strong>de</strong> Solesmes, monsieur le député <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

l3eauiieu du Mans, monsieur. Homard, prieur <strong>de</strong> Saint—<br />

Nicolas <strong>de</strong>. Port-liinjard, monsieur Bartholins, prieur <strong>de</strong><br />

Sainte-Catherine <strong>de</strong> Laval, monsieur Joubert, prieur <strong>de</strong><br />

Chàteaul'Hermitage ;.<br />

Lesquels adoptant les articles du cahier général qui ont<br />

véritablement <strong>pour</strong> objet l'utilité publique, et notamment le<br />

voeu <strong>de</strong> partager avec les autres, citoyens l'impôt qui sera<br />

consenti par la nation, proportionnellement aux facultés <strong>de</strong><br />

chacun, ne peuvent et ne doivent consentir tous ceux <strong>de</strong>s<br />

articles qui attaquent les propriétés, sont contraires à lajuri-<br />

diction ecclésiastique et à l'ordre hiérarchique, et blessent.<br />

leurs droits, rangs et prérogatives; ils <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt et.requièrent<br />

l'effet <strong>de</strong>s délibérations <strong>de</strong> l'assemblée <strong>de</strong>s 27 et 28 mars<br />

<strong>de</strong>rnier, par lesquelles il leur a été donné acte <strong>de</strong> la <strong>de</strong>man<strong>de</strong><br />

qu'ils ont faite que leur protestation <strong>de</strong>sdits jours 27 et.28fus-<br />

sent inscrites sur le cahier général, ainsi que partie <strong>de</strong> leurs<br />

doléances qui n'y ont point été admises. Parmi plusieurs<br />

articles (le leurs cahiers non insérés dans le cahier général,<br />

ils se borneront aux suivants<br />

P Le règlement du 24 janvier <strong>de</strong>rnier <strong>pour</strong> l'exécution<br />

M


89 -<br />

<strong>de</strong>s lettres <strong>de</strong> convocation <strong>de</strong>s états généraux étant contraire<br />

à t'équilibre nécessaire <strong>de</strong> toute assemblée dont les membres<br />

ont <strong>de</strong>s intérêts distincts et séparés, plusieurs'articles du<br />

cahier général et du procès-verbal étant une preuve convaincante<br />

tic l'inconvénient d'une assemblée où le plus grand<br />

nombre réuni par un même intérêt contre toutes les autres<br />

classes <strong>de</strong>vient nécessairement leur partie et leur-juge, et ne<br />

laisse subsister dans toutes les délibérations d'autres règles<br />

qu'une majorité <strong>de</strong> suffrages irrésistibles, lesdits chapitres<br />

représentent respectueusement aux états généraux la nécessité<br />

<strong>de</strong> modifier ledit règlement en cette partie.<br />

2 0 La Régale. prive l'es signataires, chanoines et autres<br />

titulaires, <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> résignerou permuter leurs bénéfices.<br />

Le diocèse du Mans dans l'espace <strong>de</strong> 14 ans a subi ces entraves<br />

pendant plus <strong>de</strong> 40 ans. Les chapitres et autres bénéficiers<br />

supplient Sa Majesté d'ordonner qu'à partir <strong>de</strong> la prestation<br />

dit serment <strong>de</strong> fidélité, les bénéficiers jouiront du droit <strong>de</strong> disposer<br />

<strong>de</strong> leurs bénéfices.<br />

Requièrent en conséquence les soussignés persistant dans<br />

leurs dires, déclarations et protestations, que le tout ci-<strong>de</strong>ssus<br />

soit inscrit dans le cahier général en exécution <strong>de</strong>s délibéra'-tions<br />

snsdatées, et ont signé la minute <strong>de</strong> la protestation<br />

Messieurs Fay, chanoine, député du chapitre <strong>de</strong> l'église<br />

du Mans; F'esnicr, chanoine, député du chapitre <strong>de</strong> Saint-<br />

Thugal (le Laval ; Livré, chanoine, député du chapitre <strong>de</strong>.<br />

Saint-Pierre; Fr. .Ieliors, prieur et, député <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

Saint'Vincent ; Leconte, chanoine et député du chapitre <strong>de</strong><br />

Sillé; Fr. <strong>de</strong> Sageou, prieur <strong>de</strong> Solesmes; .loijbert, prieur . <strong>de</strong>s<br />

chanoines réguliers <strong>de</strong> Château-l'ilermitage; Boucart, prieur<br />

<strong>de</strong>s chanoines réguliers du: Port-Ringeart; Rossignol., député<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Reaulieu du Mans; Ba.rtholeyns, prieur 41e<br />

Sainte-Catherine <strong>de</strong> Lavai.<br />

Monseigneur l'évêque du Matis, messieurs les abbés commendataires,<br />

et MM. les dignitaires, MM. les, chanoines <strong>de</strong> -<br />

tous les chapitres <strong>de</strong> cette sénéchaussée et âBL les réguliers


- 90 -<br />

$'protestetlt contre tous les articles (lu cahier général contraires<br />

aux propriétés réelles et honorifiques avouées par les lois et<br />

boutre toutcé qui peut compromettre la juridiction ecclésias-<br />

tique, et ont signé, le samedi 8 mars 1789 -<br />

du Mans; l'abbé <strong>de</strong> Siochan, abbé <strong>de</strong> Vans; Dominici-, prieur<br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine ; Joubert, prieur-curé<br />

<strong>de</strong> Château-l'Hermitage, pou" sa communauté; <strong>de</strong> Quesnes,<br />

lw(' dc . Fontaine-Daniel, au nom <strong>de</strong>s sept députés <strong>de</strong>s<br />

communautés <strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong> Citeaux ; Bartholeyns, prieur <strong>de</strong><br />

Sainte-Catherine <strong>de</strong> Laval, <strong>pour</strong> sa communauté; Boucard,<br />

prieur dûs chanoines réguliers du Port-Ringcart ; Rossignol,<br />

• chanoine, député <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> ; Fr. P. Jehors,<br />

prieur, député <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Saint-Vincent; Paillé, chantre<br />

en dignité <strong>de</strong> l'église du Mans; Fr. G-6. Lefebvre; Fr. A.<br />

Loison, prieur <strong>de</strong> Noyen ; Fr. René Choplin, assistant du<br />

R. P. provincial <strong>de</strong>s Minimes; Fr. Caffieri, prieur dc La<br />

Couture, ait <strong>de</strong> la communauté; Fr. G. Arnou, cellerier<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> La Couture; Fourré, chanoine et député <strong>de</strong>.<br />

l'église collégiale <strong>de</strong> Sillé-le-Guillaume, <strong>pour</strong> et au nom dudit<br />

chapitre; Fesnier, chanoine, député du chapitre <strong>de</strong> Saint-<br />

Thugal • <strong>de</strong> Lavai, au nom dudit chapitre; .Fr. Pothier <strong>de</strong><br />

Bois-Vezin, député <strong>de</strong> la communauté <strong>de</strong>s Cor<strong>de</strong>liers du<br />

Mans; Livré, chanoine, député du chapitre <strong>de</strong> Saint-Pierre<br />

du Mans; Lemercier, prêtre <strong>de</strong> l'Oratoire; Leconte, chanoine,<br />

député du chapitre cathédral Fr. <strong>de</strong> Sageou, prieur <strong>de</strong> Soles-<br />

mes; <strong>de</strong>Sagey, chanoine, grand archidiacre <strong>de</strong> l'église du<br />

Mans; Fay, chanoine, député du chapitre <strong>de</strong> l'église du<br />

Mans; Salmon du Chatellier, chanoine, député dc l'église<br />

du Mans ; F. Le Merle; Fr. Papiou, députés; Fu. Mathurin<br />

Le Retz, religieux <strong>de</strong> La Couture; Fr. Bourgoin, prieur et,<br />

député <strong>de</strong>s dominicains du Mans; Marie, bénédictin <strong>de</strong><br />

Saint-Vincent; Barreau, chanoine, député <strong>de</strong> Saint-Pierre.<br />

Le 29 avril 1790, les officiers municipaux du Mans se<br />

• rendirent à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, firent réunir tous les<br />

membres conventuels, aunombre <strong>de</strong> onze, le douzième était,


eu voyage à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> !a Roé ; ils leur donnèrent lecture<br />

<strong>de</strong>s décrets <strong>de</strong> l'assemblée constituante qui abolissaient les<br />

voeux <strong>de</strong> religion, et leur déclarèrent qu'ils étaient libres <strong>de</strong><br />

rentrer dans la- vie civile,, mais les religieux protestèrent<br />

unanimement qu'ils désiraient rester dans la congrégation<br />

en laquelle ils s'étaient engagés au service <strong>de</strong> Dieu. A partir<br />

(le ce jour, le P. François Bardinet, religieux profès à ladite<br />

<strong>abbaye</strong>, montra une opposition constante aux innovations<br />

impies qui se succédèrent avec rapidité. Au commencement<br />

<strong>de</strong> 4702, il quitta Le Mans, et retourna à Limoges où il était<br />

né or au sein (le sa famille. Il fut arrêté en 1793 et condamné<br />

à la déportation à la Guyane. Il fut conduit avec un grand<br />

nombre <strong>de</strong> ses compatriotes jusqu'à Rochefort, au commen-<br />

cement <strong>de</strong> 1794; «et on nous a laissé, écrit dom Paul Piolin,<br />

un récit navrant <strong>de</strong> ce qu'ils eurent à endurer durant un<br />

aussi long trajet. Notre pieux chanoine fut embarqué sur lé<br />

navire les DeuwAssociés, mais ses forces physiques ne corres-<br />

pondirent point au courage <strong>de</strong> sa foi. Après avoir souffert<br />

pendant plusieurs mois avec une résignation exemplaire, il<br />

succomba dans la nuit du O au 7 septembre 1794, à l'âge<br />

<strong>de</strong> 43 ans. Ses cendres reposent dans l'île <strong>de</strong> Madame. n<br />

1794. Les administrateurs <strong>de</strong> la Sarthe qui <strong>pour</strong>suivaient<br />

l'établissement <strong>de</strong> l'église constitutionnelle assignèrent <strong>pour</strong><br />

-maison <strong>de</strong> retraite, à ceux qui voulaient continuer <strong>de</strong> vivre en<br />

communauté, la maison conventuelle <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong><br />

<strong>pour</strong> le département <strong>de</strong> la Sarthe.<br />

Bonimier, chanoine <strong>de</strong> Beaulicu, curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine,<br />

refuse <strong>de</strong> prêter le serment prescrit par la loi du 26 décembre<br />

1790.<br />

De Crouzé, chanoine régulier <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beanlieu, ré-<br />

tracte 16 serment qu'il avait prêté par faiblesse à la constitution.<br />

Le 25juin 1792, le directoire du district du Mans faisait<br />

conduire les cloches <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

La Couture, où il tenait ses séances, lorsque, <strong>de</strong>s hommes,<br />

(les femmes et <strong>de</strong>s enfants s'ameutèrent ét forcèrent les voi


- 9v -.<br />

turcs à dépôser ces cloches (jans l'églisè du Pré. Voulant avoir<br />

raison <strong>de</strong> cet obstale, les magistrats convoquèi'cnt la gar<strong>de</strong><br />

nationale <strong>pour</strong> le 27, mais plusieurs bataillons se pronon-<br />

c&ent hautement contre celle spoliation et refusèrent leur<br />

Concours <strong>pour</strong> l'accotplir, en Aorte que les cloches restèrent<br />

au lieu où on les avait déposées. Enfla le 28, les administra-<br />

teurs trouvèrnt moyen <strong>de</strong>-les faire transporter secrètement<br />

à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> La Coùfure.<br />

Le 26 août i79•, Morandière alla à la tête d'une escoua<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>fûrcenés révolutionnaires chercher à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong><br />

les chanoines réguliers, prieurs-curés et auttes,qui s'y étâicnt<br />

réunis, conformément aux décrets <strong>de</strong> l'assemblée constituante,<br />

ales conduisit au séminMreo'u ils furent renfermés. lise ttotwa<br />

Mors 279 lirêtres prisonniers dans la maison <strong>de</strong> la . Mission.<br />

Marc-Charles Roman, chanoine régulier <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

.Bcaulieu, prieur-curé (le Chevaigné près <strong>de</strong> Couptrain prêta<br />

le serment <strong>de</strong> liberté, égalité à la municipalifé <strong>de</strong> Sainte-<br />

Croix, près le Mans vers la fin <strong>de</strong> 1192, et le rétracte ores-<br />

que aussitôt. il fut incarcéré peu après à Lavai et déporté à<br />

l?ilcd'Aix, o'ti il eutbeaucoup'a souffrir et resta pl tïs<strong>de</strong><strong>de</strong>ux ans<br />

en prison. Il rétracta <strong>de</strong> nouveau son serment air Macs, entre<br />

les mains <strong>de</strong> Joseph Paillé, en présence <strong>de</strong> plusieurs témoins.<br />

1fl3 mai f795. Il retourna à la cure (lè Clievaigné en 18d2.<br />

li avait 57 ans.<br />

Tin faBricant <strong>de</strong> toiles du 4ans, nommé Honvalcr, retira<br />

dans sa maison un grand nombre <strong>de</strong> prêtres fidèles, arracha<br />

au péril plusieurs chanoines réguliers <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau-<br />

lieu, et mit souvent ses jours en péril Pour secon<strong>de</strong>r le zèle<br />

<strong>de</strong>s ministres <strong>de</strong> l'Église.<br />

Immeubles <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> vendus<br />

nationalement<br />

1793. L'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, maisons, église, jardins,<br />

adjugée à Charles. Leprince-Claireigny, négociant au Mans,<br />

<strong>pour</strong> 321OO livres, le 12 avril 173.


- 93 -<br />

Maison vis-à-vis l'église <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, adjuée à Bon-<br />

lei lier <strong>de</strong> Château fort père, <strong>pour</strong> 27.000 livres.<br />

Maison adjugée à Clau<strong>de</strong>-François-Marie Leboiiidais, fabri-<br />

cant détamines au Mans, pop r 1 .05 liv es.<br />

Maison adjugée à René-Clément Négrier, juge au tribunal<br />

Matis, <strong>pour</strong> 1.000 livres.<br />

Maison du iavil!on, adjugée h Leprince-Claireigny et<br />

Micliel Iloudayer, cuisinier au Mans, <strong>pour</strong> 3.000 livres.<br />

Maison adjugé à Leroux, du Mans, <strong>pour</strong> 4.800 livres..<br />

Deux maisons, à Saint-Germain, au Mans, adjugées il Jac-<br />

ques Blot, du Maris, <strong>pour</strong> 1.07(1 livres.<br />

Moulin h foulon, adjugé à Joseph Tou ry,.dégraisseur au<br />

Mans, <strong>pour</strong> 1.000 livres.<br />

Maison adjugée h René Lenoir, di, Maris, <strong>pour</strong> 4.450 livres.<br />

Maison, rue du Chêne-Vert, adju g ée à Pierre Lorcet, du<br />

Mans, <strong>pour</strong> 3.150 livres..<br />

Douzeqiiartiers <strong>de</strong> vigile aux clos <strong>de</strong>s Landouilleries et 4u<br />

Tertre- Saiut-Maprice, adjugés à Julien Lecomte, <strong>de</strong> Coulai-<br />

nos, <strong>pour</strong> 5.000 livres.<br />

Peux pièces 4e terre, adjugées à Jean-Baptiste Fay-Biiar-<br />

dière, commis h la recette <strong>de</strong>s tailles, au Mans, <strong>pour</strong> 1.550<br />

livres. -<br />

Bordage <strong>de</strong> l'Ardoise, au .Mans, adjugé à Leprince-Clairci-<br />

gny, <strong>pour</strong> 9.900 livres<br />

Bordage (le laBardouiUerie,au Matis, adjugé à Leprince-<br />

Claircigoy, polir 9.000 livres.<br />

Bordage du Grand-Villaret., au Mans, adjugé à rabbé An-<br />

fray, vicaire (le Sainte-Jammes, <strong>pour</strong> 11.100 livres.<br />

Métairie <strong>de</strong> la Potterie, àAigné, adjugée à Jeanne Beaudoin,<br />

dii Mans, <strong>pour</strong> 23.500 livres.<br />

Bordage <strong>de</strong> Jouvigné, h Allonnes, adjugé h Letourneur,<br />

officier municipal du Mans, <strong>pour</strong> 21 .700 livres.<br />

Métairie du Bas-Plessis, à Brains, adjugée à Laurent Jous-<br />

set-Desberrics, du Mans, <strong>pour</strong> 30.100 livres. (Vendue le<br />

12 sept embre 1791 .)


- 94 -<br />

Bordage , dc la Poutebalie, h Brains, adjugé iiJacques-Fran-<br />

çois Jardin, à Jean Jardin, à Jacques Fousard <strong>de</strong> Pirains,<br />

<strong>pour</strong> 8.750 livres.<br />

Métairie <strong>de</strong> Vauchalou, à Chanipagné, adjugée à Piar, coru-<br />

missaire au Matis, Pont' 27.700 livres.<br />

Métairies <strong>de</strong>s. Noyers CL <strong>de</strong> Ilau(e-Marehc, h Domfront,<br />

adjugées à Michel Bellanger, <strong>de</strong> Doinfront, <strong>pour</strong> 020.1 00 livre.<br />

Métairie <strong>de</strong> la Grandc-Maisoh, à Domfront, adjugée à Jac-<br />

ques Vallée, du Matis, <strong>pour</strong> 28.000 livres..<br />

Métairie <strong>de</strong> la Bergerie, à Dornfroni, adjugée à Clément-<br />

Jacques Vallée, du Matis, <strong>pour</strong> 31.100 livres.<br />

Métairie <strong>de</strong> la Moineriè; à Domfront, adjugée à Clément-<br />

Jacques Vallée, du Matis, <strong>pour</strong> 22.100 livres.<br />

Métairie du Prieuré, à Domfront, adjugée à Pierre Guérin,<br />

marchand au Mans, <strong>pour</strong> 23.200 livres.<br />

Métairie du Grand-Hôtel, à Donifroni, adjugée à Michel-<br />

Guillaume Anfi'ay, notaire ait<br />

<strong>pour</strong> 94.300 livres.<br />

Bordage du Cudra y-Riocheï, à Domfrontadjugé à Ma-<br />

thurin Moitié, dAigné, <strong>pour</strong> 10.4100 livres.<br />

Taillis <strong>de</strong> Vaugarreau, à Ecommoy, adjugé h Julien Blan-<br />

chet, <strong>de</strong> Rouillou, <strong>pour</strong> 2.000 livres.<br />

Méiairie <strong>de</strong> la Poulardière, à La Bazoge, adjugée à Josepti<br />

Letessier, <strong>de</strong> Maresclié, Pour 2.100 livres.<br />

Les <strong>de</strong>ux prés <strong>de</strong>s Reitirrières, à La Bazoge, adjugés h Josias<br />

Lefaucheux, du Mans, <strong>pour</strong> 2.400 livres.<br />

Bordage <strong>de</strong> la Gaudinière, h La Chapelle-Saint-Fiay, adjugé<br />

à Pierre Trilton, <strong>de</strong> La Chapelle . Saiiit.Fray, <strong>pour</strong> 8.600 livres,<br />

Métairie <strong>de</strong> La Louvasière, à Lavardin, adjugée h Eustache<br />

Livré, du Mans, <strong>pour</strong> 18,000 livres.<br />

Bordage du Peril-Beaulicu. à Neuville, adjugé à Joseph<br />

Lepeltier, du Mans, <strong>pour</strong> 6.400 livres.<br />

Métairie <strong>de</strong> Sain-Fraimbault, à Roèzé, adjugée à Louis-<br />

Daniel <strong>de</strong> Beauvais, du Mans, <strong>pour</strong> 28.200 livres.<br />

Bordage <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s-Bourdonnières,à Rouillon, adjugé à<br />

Pierre Toury, menuisier) Pontiicue, <strong>pour</strong> 11.500 livres.


- 95 -<br />

Neuf quartiers (le vigne au clos Nouveau, à Bouillon, adju-<br />

gés à Marie 1Ihche darne André Pichard, <strong>de</strong> Bouillon, <strong>pour</strong><br />

3.000 livres.<br />

Métairies <strong>de</strong> La Clénience et du Prunier, à Sain e-Jammes,<br />

adjugées à Vauguyon, dit <strong>pour</strong> 63.000 livres.<br />

Bordage du Grand-Basson, à Sainte-Sabine, adjugé à Pierre<br />

Chau<strong>de</strong>t, fermier à Souillé, <strong>pour</strong> 10.250 livres.<br />

Bois <strong>de</strong> la Gaudinière, à Savigné l'Évêque, adjugé à Pierre<br />

ilallon, <strong>de</strong> La Chapelle-Saint-Fray, <strong>pour</strong> 8.600 livres.<br />

Lieu <strong>de</strong> La Gougerie, h Aubigné, adjugé à Jacques Lehoux,<br />

fermier h Vans, <strong>pour</strong> 4.250 livres.<br />

Lieu <strong>de</strong> Lambraisière, h Luceau, adjugé à Etien ne Diot<br />

chapelier à Chfleau-dti-Loir, <strong>pour</strong> 5.425 livres.<br />

Bordage <strong>de</strong>s Ruisseaux, à Marçon, adjugé à Jean Desilleaû,<br />

fern1ier à Marçon, <strong>pour</strong> 15.400 ]ivres.<br />

Pré Néron, à iMarçon, adjugé à Jean Chartrain, propriétaire<br />

h Sainte-Cécile, <strong>pour</strong> 000 livres.<br />

Prieuré <strong>de</strong> Beaul leu, à Mou tabou, adjugé il ne II uvet<br />

veuve Desi I leau et à Urbain Huvet, <strong>de</strong> Lavernat , <strong>pour</strong> 24. 100<br />

livres.<br />

Sept champs, à Saint-Viuceut-du-Lorouer, adjugés à René<br />

Berneux, cultivateur à Dissa y , <strong>pour</strong> 5.125 livres.<br />

Terre <strong>de</strong>s Juliennes, h Maigné, adjugée à Guillaume Doré,<br />

marchand h Maigné, <strong>pour</strong> 1.550 livres.<br />

Champ <strong>de</strong> la Rue-Chaussée (3 journaux 1/2); pré et broussil,<br />

à Saint-Christ ophe-en-Champagne, adjugés à Michel Sa-<br />

moyeau, fermier à Saint-Christophe, potin 4.550 livres.<br />

Métairie dit Grand-Crannes (109 journaux), adjugée àveuve<br />

Pomrnery, (le Paris, <strong>pour</strong> 34.300 livres.<br />

Champ <strong>de</strong> la Souclie-Cliesnaye, à Mézières, adjugé ) Pierre<br />

Cliartier, <strong>de</strong> Neuvillalais, polir 3.050 livres.<br />

Pré <strong>de</strong>s Fontaines, à Mézières, adjugé à Mathutiu Lalan<strong>de</strong>,<br />

<strong>de</strong> Nézières, <strong>pour</strong> 1.550 livres.<br />

Champ en la Champagne <strong>de</strong>s Vignolles, à Mézières, ad-<br />

jugé à Jean Chartier, <strong>de</strong> Neuvillalais, pi' 415 livres.


96<br />

Moulin il eau (les Vignottes -(2 journaux (le terre, 2 liom-<br />

niéeS <strong>de</strong> pié), adjugé h Cilles <strong>de</strong> Lhenimean, <strong>de</strong> Neudilalais,<br />

<strong>pour</strong> 0.500 livres.<br />

Champ <strong>de</strong>s Mariages et aiitre.cltanip (4 journaux), à Méziè-<br />

res, adjugés à René Boulaier et à Gabriel Beaury. <strong>de</strong> Mézières,<br />

<strong>pour</strong> 1.950 livres.<br />

Métairie <strong>de</strong> Brice (80 journaux <strong>de</strong> lei-.rc, 6 hommées <strong>de</strong><br />

pré), adjugée à veuve P.ommery, <strong>de</strong> Paris, <strong>pour</strong> 24.000 livres.<br />

Rente en argent (le 30 livres, à Sillé-le-Guiltaume, adju-<br />

gée à Pierre Dangeard, <strong>de</strong> Mézi'eres, <strong>pour</strong> 620-livres.<br />

Pré <strong>de</strong>la Ma<strong>de</strong>leine, à Tassilté, adjugé à Guillaume Le G'iy,<br />

<strong>de</strong> Tassillé, <strong>pour</strong> 2.075 livres.<br />

bordage <strong>de</strong> la Petite-Jambière (21 journaux dc lerre,<br />

O hommées (Le pré), adjugé à Michel Bihoreau et à François<br />

Guittel, <strong>de</strong> Tennic, <strong>pour</strong> 5.050 livres. Cc,bordage apparte-<br />

nait à la chapelle <strong>de</strong> Sainte-Croix, située dars l'église <strong>de</strong> l'ab-<br />

baye <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. (Voy. p. 24.)<br />

Métairie <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> (06 journaux <strong>de</strong> terre et O homméei<br />

<strong>de</strong> pré), à Verniette, adjugée à Julien Chevalier, fermier à<br />

Saint-Remi, <strong>pour</strong> 26.200 livres.<br />

• Métairie <strong>de</strong> Mortray (02 journaux <strong>de</strong> (erre, 8 h um ilié es <strong>de</strong><br />

pré), à Vern jette, adjugée à Charles '1h uartl, <strong>de</strong> Neuvillalais,<br />

<strong>pour</strong> 23;000 livres.<br />

Lieu <strong>de</strong> la Galerne (26 journaux 1/4 <strong>de</strong> terre, 8 hom-<br />

mées 4/2 <strong>de</strong> pré), adjugé à Moriti.Charles.Pierre-.Louis-.lCaI!<br />

Nezan, notaire au Luart, et à René Neveu, marchand à Sceaux,<br />

<strong>pour</strong> 12.300 liyres. -<br />

Métairie d'Àneinnettcs, à Louvigny, adjugée à Françoise<br />

Vassé veuve<strong>de</strong> René Louatron, d'Aneinnes, <strong>pour</strong>4i .200 livres.<br />

Bordage du Petit-Aneinnettes, à Louvigny, adjugé à la<br />

citoyenne Marthe Burin femme <strong>de</strong> Michiel BonvousC <strong>de</strong> Saint-<br />

Itigomer, <strong>pour</strong> 28.220 livres.<br />

Métairie <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s-Maisons et le moulin, à Congé-sur-<br />

Orne, adjugés à Daniel <strong>de</strong> Vauguyon, benrgçois du Mans,<br />

<strong>pour</strong> 53.100 livres.


- 97 -<br />

Champ <strong>de</strong> Beaulien (2/3 <strong>de</strong> journal), à Maresclié, adjugé à<br />

Mathu pin Drouet, laboureur à Marescbé, <strong>pour</strong> 820 livres<br />

Champs <strong>de</strong>s Guesnaux et <strong>de</strong> Beaulien (2 journaùx 1/2), '<br />

René, adjugés à Pierre Brossard, laboureur à René,'bur<br />

1.025 livres,<br />

Pré <strong>de</strong> la Saunaie (2 arpents 1/4), à Vivbin. adjugé flhichel<br />

\ï ale ll tj l) , cavalier <strong>de</strong> la maréchaussée <strong>de</strong> Beaumont-le-<br />

Viconile <strong>pour</strong> 3.050 livres. t<br />

Bordage <strong>de</strong>. <strong>Beaulieu</strong> (18 journaux <strong>de</strong> terre, 3 hommées<br />

<strong>de</strong> pré, I arpent <strong>de</strong> bruyère, 1 arpent <strong>de</strong> taillis), à Vi W'aye,<br />

adjugé h Gabriel Chartrain, <strong>de</strong> Vibrayc, <strong>pour</strong> 6.325 livres.<br />

Bordage (le la Bou'<strong>de</strong><strong>de</strong>s Bois (6 journaux <strong>de</strong> ferre, I lion]-<br />

niée<strong>de</strong> pré, I arpent <strong>de</strong> bruyère), à Vibrùye, adjugé àlLouis<br />

Lhermenault, <strong>de</strong> Vibraye, Pour 1200 livres.<br />

Le Bon-Pasteur<br />

La maison <strong>de</strong> pénitence du Bon-Pasteur, <strong>de</strong>suinée à offrir<br />

nu refuge aux (Hies <strong>de</strong> mauvaise vie, a été établie, en 1833 (4),<br />

par l'évêque Carrou dans ]'ancienne propriété <strong>de</strong> l'abbhye <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong> qu'avait aequi'sc Leprince <strong>de</strong> Claircigny sous la Révolulion.<br />

Dans l'établissement du Bon-Pasteur, on reçoit<br />

aussk les malheureuses petites filles qui ont perdu louis parents<br />

; elles y sont nourries, soignées, formées à.la vertu ; on<br />

leu" enseigne un état et 00E leur procure une condition qui les<br />

sauve <strong>de</strong> la niisère et du vice.<br />

L'utilité <strong>de</strong> cette maison est incontestable, surtout dans ce<br />

temps où le manque <strong>de</strong> travail et l'abaissement moral ren<strong>de</strong>nt<br />

à <strong>de</strong> pauvres jeunes 1111es les dangers puis grands et plus<br />

nombreux. Pour subvenir h toutes ces misères, Mme la sapé-<br />

(1) Elle a été fondée par Bazile-Àrutoine-Marie lloreau, ancien directeur<br />

au Grand-Séminaire du Mans, ancien chanoine honoraire <strong>de</strong> hi cathédrale<br />

du Mans, fondateur et ancien supérieur <strong>de</strong> l'institut <strong>de</strong> Sainte-<br />

Croix et (le la congrégation <strong>de</strong>s soeurs )lar'iauites <strong>de</strong> Sainte-Croix,<br />

(Voy. iVéet'otogie et ib/Mg)-op/ue con(e)npoÎ'oiae <strong>de</strong> la Sarllje, p. 307 et<br />

h<br />

suiv.)<br />

7


- 08 -<br />

rieure <strong>de</strong>tnan<strong>de</strong> tous les ans au conseil général son concours<br />

en faveur <strong>de</strong> cette oeuvre, et le conseil générai lui vote :tou-<br />

Jours <strong>de</strong> 1.000 à 1.500 fr. -<br />

Dans, une volumineuse enquête 'parlementaire, -publiée- il y<br />

a quelques années dans le Journal officiel, on lit<br />

« La maison du Refuge du Bon-Pasteur, au Matis, n <strong>de</strong><br />

fréquents rapports avec l'administration et avec le ministre<br />

<strong>pour</strong> ce qui concerne les jeunes détenues-,inspection et sur-<br />

veillance du préfet, dit procureur <strong>de</strong> la République et -<strong>de</strong>s'<br />

inspectrices générales <strong>de</strong>s jeunes détenues.<br />

u 'Le nombre <strong>de</strong>s mineures, qui est <strong>de</strong> 4433, se compose<br />

comme suit . ' .<br />

u ,Enfants• orphelines et abandonnées <strong>de</strong>'0 . à 1-3 au. 35<br />

u Filles dans les mêmes conditions <strong>de</strong> 13 à 18 ans.- 40<br />

u Au refuge enfants <strong>de</strong> 14 à 20 ans, vicieuses, etc. 45<br />

u Jeunes détenues placées par le ministère,.......'43<br />

TOTAL --------. 163<br />

« ReSsourçes. - Travail., aumônes et produit du jardin.<br />

u La sitpation flnncière, recettes et dépenses, est envoyée<br />

annuellement au ministère.<br />

u Àdniissions.. Les mineures sont admises à bittes les<br />

u conditions, gratuitement, les promesses <strong>de</strong> paiement' <strong>de</strong><br />

u pensions étant rarement tenues. -<br />

u Régime. - Élevées en commun (il y a un'quartiei'spé-<br />

u cial<strong>pour</strong> les détenues); poûr l'instruction, on suit lsystème<br />

u <strong>de</strong>s écoles.<br />

« Limites d'âge. - Aucune <strong>pour</strong> l'admission ;' sortie h<br />

u l'âge où les enfants peuvetit être placées utilement comme<br />

' u domestiques ou ouvrières.<br />

Rapports avec les parents. - Très bons; il est rare<br />

ment fait <strong>de</strong> contrats, la maison ne gardant aucune mi-<br />

« neure <strong>de</strong> force. On en faisait autrefois, mais ils étaient<br />

u souvent sans effet et rarement exécutés.


- 913 -<br />

Église <strong>de</strong> la Ma4eleiiie<br />

Sur le bord <strong>de</strong> <strong>l'ancienne</strong> route d'Alençon s'élevait autrefoi<br />

la petite église paroissiale consacrée à sainte Ma<strong>de</strong>leine, qui<br />

a été détruite en 1793. L'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beanlieu était située près<br />

<strong>de</strong> cette église, les religieux s'y rendaient par nue allée<br />

bordée <strong>de</strong> grands arbres. Cette paroisse s'étendait dans Ta<br />

campagne et eu 1777 elle ne comptait que 108 habitants<br />

La cure était estimée 400 livres <strong>de</strong> revenu et était <strong>de</strong>sservie<br />

par an chanoine <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> l3ea nI jeu. C'est sur le terri-<br />

.taire <strong>de</strong> cette paroisse que fut ouverte en 1775 la nouvelle<br />

route du Mans à Alençon.<br />

En 1791 la paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine (1) fut réunie à celle<br />

du Pré. Les religieux <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> présentaient à la cure et<br />

l'évûque en était le collateur.<br />

Le passage <strong>de</strong>s Huguenots au Mans a été fatal à la<br />

paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine; ils ont ruiné la population et y ont<br />

fait tellement <strong>de</strong> mal que presque tous les habitants ont plis<br />

la fuite. Aussi dans une assemblée générale à l'hôtel <strong>de</strong> ville<br />

du Mans, où comparurent lesdéputés <strong>de</strong>s paroisses, « Jacq<strong>de</strong>s<br />

iluhert, député et procureur <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, aux faubourgs<br />

du Mans, déclara simplement n'avoir affaire du conseil,<br />

parce qu'ils ne sont plus que cinq pauvres hères habitants <strong>de</strong><br />

cette paraisse; doù l'on peut conclure en quel état les Calvi-<br />

nistes avaient réduits les populations du plt pa ys n. (D. P.<br />

Piolin.)<br />

Le 46 juin 4665, la grosse cloche <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> la<br />

Ma<strong>de</strong>leine étant cassée <strong>de</strong>puis plusieurs années et la petite<br />

cloche qui restait entière ayant le son fort désagréable, e les<br />

prieur et habitants <strong>de</strong> la paroisse ont S volonté <strong>de</strong> les faire<br />

refondre toutes <strong>de</strong>ux, afin <strong>de</strong> les mieux mettre en ton et sou<br />

Il) II y n environ cinquante ans on a déterré dans <strong>l'ancienne</strong> paroisse<br />

<strong>de</strong> ta Ma<strong>de</strong>leine plusieurs pièces roniailies, en argent., on en a également -<br />

trouvé dans ta paroisse du Pré. (il! anuse. <strong>de</strong> la Soci4tê dAgricult.,<br />

Sciences €1 Arts <strong>de</strong> la EurÊka.)<br />

C


-t- 100 -<br />

accordant, et pout , . ce sujet ont commis ledit prieur et François<br />

Poirier., l'un <strong>de</strong>s dits habitants, procureur fabricier en ta<br />

présente année <strong>pour</strong> en passer le marché avec le sieur André<br />

Duval, maître fon<strong>de</strong>ur au Mans, lequel marché a été conclu<br />

le mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>rnier et passé par <strong>de</strong>vant M e Nol Hatton,<br />

notaire royal au Maus, aux conditions y portées, et ledit Duval<br />

ayant livré les <strong>de</strong>ux coclies, on est convenu ce jour sur les<br />

6 heures du soir <strong>pour</strong> en faire la bénédiction h laquelle le<br />

révérend père Salesse, prieur <strong>de</strong> !'albaye <strong>de</strong> Reauliert, étant<br />

commis par vénérable et discret W Le Meunier, prêtre,<br />

vicaire .généial <strong>de</strong> Moseig. l'évêque dii Mans, chantre,<br />

archidiacre et chanoine <strong>de</strong> l'église du Mans, <strong>pour</strong> faire la<br />

bénédiction <strong>de</strong>s cloclue.s par expédition, sous requête, en<br />

date du 18 mai: <strong>de</strong>rnier. Le Meunier et le dit prieur et<br />

paroissiens, ayant supplié W René lo<strong>de</strong>n, sieur d'Essay,<br />

conseiller du roi, élu en l'élection du Mans, et <strong>de</strong>moi-<br />

selle Anne Brouet, femme <strong>de</strong> M" Jehan Le Breton, conseiller<br />

du roi, élu en l'élection du Mans, <strong>pour</strong> nommer la grosse<br />

tloehe: et noble Adam Drouet, conseiller et avocat du roi an<br />

sigeprésidial du Mans et sénéchaUssée du Mainé, et <strong>de</strong>moi-<br />

selle Anne Moreau, femme, <strong>de</strong> 1W Charles du Tertre, avocat<br />

au présidial du Mans, <strong>pour</strong> nommer la petite cloche. La<br />

bénédiction aété faite avec le cérémonial ordinaire, etIa grosse<br />

cloche nommée Mag<strong>de</strong>teinc et la petite nommée Mine par les<br />

susnommés sieurs et <strong>de</strong>moiselles parrains et marraines, dont a<br />

été dressé le présent acte en présence <strong>de</strong> frère Charles-Auguste<br />

Le Michault, prêtre-religieux et procureur <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, prieur-<br />

curé <strong>de</strong> cette paroisse, <strong>de</strong> révérend Nicolas Billoré, prétre-<br />

religieux, sacriste <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>. <strong>de</strong> François-Poirier, procureur<br />

fahricier, <strong>de</strong> Jacques J)ouju et autres habitants, les jour et<br />

an que <strong>de</strong>ssus.<br />

En U'21, <strong>de</strong>s différends s'élèvèrent entre Pierre Mesnard,<br />

• . . prieur-curé <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, et ses parois-<br />

siens, « <strong>pour</strong> les réparations <strong>de</strong> l'église paroissiale et fournis-<br />

sement d'ornements, luminaires et <strong>de</strong> toutes autres choses


- loi -<br />

nécessaires <strong>pour</strong> l'entretien du divin scrvice. Le1raoûtn24<br />

le R. P. Deshayes, -procureur général <strong>de</strong> lit <strong>de</strong><br />

Sainte-Geneviève, lui adressait <strong>de</strong> Paris une lettre lui annon-<br />

çant « <strong>de</strong>s Mémoires précis sur ces <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s et que les ré-<br />

parations seront incessamment en état, mais que , si vous<br />

forcez les paroissiens à ceniparailre au Grand-Conseil, ils<br />

offriront <strong>de</strong> prouver : 1 0 que , vous les calomniez dans<br />

toutes les maisons où vous allez ; °' que vous avez pris<br />

sans leur avis les livres (le l'église, les ornements et autres<br />

choses ; 3° que vous avez transporté <strong>de</strong>s terres du cimetière<br />

et les os dans votre jardin, que c'est un scandale dans toute<br />

la ville, et que vos religieux même s'en sont plaints; 4 0 que<br />

vous- avez enlevé <strong>de</strong>s matériaux et la poile <strong>de</strong> l'église, etc.))<br />

il engage le curé à éviter l'éclat que ferait cette affaire. Ce<br />

<strong>de</strong>rnier rédige un mémoire <strong>pour</strong> se justifier; enfin après <strong>de</strong><br />

longs débats, Pierre Mesnard cesse d'être curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine<br />

et fut remplacé par G. Prévost, au commencement <strong>de</strong> t 72v2.<br />

(Voir Appendice, P. 4t7 et suiv.)<br />

En 1790, Jean-Denis Bastard <strong>de</strong> Fontenay, commandant<br />

<strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> nationale du Mans, « découvrit dans cette milice<br />

une association plus ou moins scci'te, dite société d'Outre-<br />

l'ont, qui s'était formée principalement dans le quartier <strong>de</strong><br />

Saint-Gilles, <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine et du Pré; elle se composait déjà<br />

<strong>de</strong> plus <strong>de</strong> douze cents membres engagés par serment à se<br />

maintenir contre L'aristocratie, c'est-'a .dire à pousser la Révo-<br />

lution à ses <strong>de</strong>rnières limites. Cette association •avait <strong>de</strong>s<br />

intelligences avec le club dit <strong>de</strong>s Minimes, celui d'où par-<br />

laient tontes les motions qui ébranlaient tout le pays. De<br />

Bastard dénonça l'association d'Outre-Pont, comme illégale<br />

et dangereuse <strong>pour</strong> la société. il s'ensuivit aussitôt :une divi-<br />

sion acharnée dans la ville; les luttes que l'on voyait à Paris<br />

entre les Feuillants et les Jacobins, se reproduisaient au Mans<br />

avec non moins <strong>de</strong> passion que d'animosité. Lit d'Outre-<br />

Pont fut dissoute, mais le parti quelle représentait, sentit<br />

croitre son ar<strong>de</strong>ur avec son ressentiment. De Bastard Tut


- 1O'2 -<br />

obligé <strong>de</strong> donner sa démission <strong>de</strong> commandant <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong><br />

nationale, et, <strong>pour</strong> mettre ses jours en sûreté, il dut quitter le<br />

pars. A la suite <strong>de</strong> ces événements, le 3 mais, tous les mem-<br />

bres du club révolutionnaire prêtèrent le serment suivant<br />

« Nous jurons <strong>de</strong> surveiller les ennemis <strong>de</strong> la chose publique,<br />

e <strong>de</strong> dénoncer les traîtres à la parie. les conspirateurs con-<br />

tre la liberté, et <strong>de</strong> défendre <strong>de</strong> notre fortune et <strong>de</strong> notre<br />

« sang tout citoyen qui aurait le courage <strong>de</strong> se dévouer à <strong>de</strong><br />

pareilles dénonciations, ou qui sciait persécuté à raison <strong>de</strong><br />

son patriotisme. » (Ai-eh. <strong>de</strong> la prdf.)<br />

1191. - Jacques Prudhomme <strong>de</strong> la Boussinière, curé du<br />

Crucifix, fui nommé à l'élection, dans la cathédrale <strong>de</strong> Saint-<br />

Julien, évêque constitutionnel, et l'élu y fut proclamé le<br />

11 février. Le 19 du même mois, les chanoines du Mans écri-<br />

vent à leur évêque légitime combien ils ont été indignés et<br />

consternés d'avoir vu consommer l'entreprise audacieuse qui<br />

a osé arborer l'étendard (lu schisme, en prétendant élever sur<br />

votre siège le simulacre d'un premier pasteur. » Le j du<br />

même mois, les curés <strong>de</strong> la ville du Mans, parmi lesquels<br />

figure Bommier, curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, protestent à leur<br />

tour contre l'usurpation susmentionnée, et trouvent u lion-<br />

« teux <strong>de</strong> voir qu'il y ait dans leur corps un membre aussi<br />

« <strong>pour</strong>ri et gangrené. n<br />

Le 19 novembre 1701, on a procédé à la vente du mobilier<br />

<strong>de</strong> la ci-<strong>de</strong>vant église <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, en voici le résultat<br />

Vergettes <strong>de</strong> fer, adjugées à.flamelin-Dragon, <strong>pour</strong> 41. lis.<br />

Les stalles, la chaire à prêcher, le confessionnal, le pupitre,<br />

la bière et le tambour <strong>de</strong> la porte, adjugés h Belianger, <strong>de</strong><br />

Saint-Julien, <strong>pour</strong> 47 livres 1. sou.<br />

Le grand autel avec son tabernacle, ses gradins, et son<br />

marchepied, adjugés à Mancelière, <strong>de</strong> Saint-Julien, peut-<br />

49 livres.<br />

Un dais, adjugé au même, <strong>pour</strong> 4 livre 10 sous.<br />

Deux tabourets, un fauteuil, tin tapis et un vieux bouquin,<br />

adjugés h Lépine, <strong>pour</strong> 42 livres.<br />

t<br />

D


- 103 -<br />

Un cabinet à quatrt battants, utie table, une petite armoire,<br />

un prie-Dieu, un pupitre, adjugés à Voisin,'<strong>pour</strong>21 lires<br />

3sou.<br />

j "' I<br />

On trouve comme prieurs-curés <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>-'<br />

leine JuhenDanguy (1M96), F. Perrocliel (167), Charles-<br />

Augustin Le M .icliault (1664), Billoré (1688), 1Juin (1101),<br />

F. Picard (1703); P. Mesnard (171e), G. Prévost (lin)<br />

Mnnemier (26 février 728), C. Lestringant (17 octobre 1744),<br />

Lemaitre (1770), flemond (1775), Bommier (4789).<br />

Le 30 novembre 1794 les membres du Directoire <strong>de</strong> la<br />

Sarthe procédèrent à l'adjudication, au rabais, <strong>de</strong> la <strong>de</strong>scente<br />

<strong>de</strong>s cloches <strong>de</strong> la ville du .Mans, notamment <strong>de</strong> celles <strong>de</strong><br />

la paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, <strong>de</strong> Saiut-Hilaire; <strong>de</strong> Saiùt-Jean,<br />

<strong>de</strong> SaintPavin ét <strong>de</strong> Saint-Victor, poui' être envoyées à la<br />

fon<strong>de</strong>rie <strong>de</strong> Saumur.<br />

Le bâtiment <strong>de</strong> l'ancien presbytère <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine existe<br />

encore, il est situé à gauche le long <strong>de</strong> la inc <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine<br />

et habité par le propriétaire, M. Chevallier; en face, à droite<br />

<strong>de</strong> la même rue, se trouvait l'église et Je cimetière. C'est<br />

aujourd'hui un champ appartenant à M. Hercé qui y fait tirer<br />

<strong>de</strong> la grave; on voit très bien où étaient les fosses et on<br />

y a découvert <strong>de</strong>s ossements, <strong>de</strong>s plaques <strong>de</strong> marbre brisées<br />

avec <strong>de</strong>s inscriptions..'<br />

Extrait <strong>de</strong>s registres <strong>de</strong> l'état civil <strong>de</strong> la paroisée<br />

r <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine<br />

Naissances. 8 août 1650.— Bapt&ne•<strong>de</strong> Marguerite, fille<br />

<strong>de</strong> noble homme Guillaume Le Paintre et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Mar-<br />

guerite Debonnairc, du Crucifix. Parrain noble homme<br />

Pierre Debonnaire; marraine noble dame Debonnaire.<br />

10 septembre 1652. - A été baptisé un fils du 1 sieur du<br />

Tertre <strong>de</strong> la Ragotière, avocat au présidial du Mans, et <strong>de</strong> sa<br />

femme. Lequel naquit hier à . lamaison <strong>de</strong> La Garrelière sur-<br />

nommée les Pa(iz. ., -


- 104 -<br />

2 septembre 4663. - Baptême <strong>de</strong> Miche!, fils<strong>de</strong> Michel<br />

Belin et <strong>de</strong> Anne, Yvon.<br />

21 février 1680. - Baptême d'une fille <strong>de</strong> René Clian-<br />

veau' avocat en parlement et prési<strong>de</strong>nt, et <strong>de</strong> ma<strong>de</strong>moi-<br />

selle Marie Bourée, nommée Marie-Charlotte. Parrain : noble<br />

Me. Chatiès'Caillau, conseiller au présidial dit Mans mar-<br />

rain: <strong>de</strong>moiselle Marie 'l'rochon, femme. <strong>de</strong> Le VayeP,<br />

aussi conseiller. . t . -<br />

15 mai 4682. - Baptême <strong>de</strong> •.Françoise-Rimée, -fille <strong>de</strong><br />

honnête- homme Jéan-Baptiste Moncelet., sieur <strong>de</strong> la Pagerie,<br />

et <strong>de</strong> Louise du Tertre. Parrain: Franç&s Le Boitidre, con-<br />

seiller au présidial; marraine :.Renée Moncelet, veuve <strong>de</strong> feu<br />

Rodolphe Le Roux, bailly <strong>de</strong> Montfort-le-Rotrou.<br />

2 avril 1691. - Baptême <strong>de</strong> Charlotte-Française, fille <strong>de</strong><br />

• noble Ambroise Ledru, avocat, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Charlétte<br />

Besnard. Parrain : Noble Jacques Olivier, avocat marraine:<br />

• Barbe Besnard.<br />

22 février 1692. - Baptême <strong>de</strong> François-Ovidé, 61s <strong>de</strong>.<br />

François Béra tilt et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Marie-Anne Caignet. Par-<br />

rain : Amont Levasseur, conseiller du roi, avocat au présidial<br />

du Matis; marraine; <strong>de</strong>moiselle Charlotte Besnard, femme <strong>de</strong><br />

Ambroise Ledmu, aussi avocat au siège présidial.<br />

24 mars 1694. - Baptême <strong>de</strong> Charlotté-Marie-Angélique,<br />

fille <strong>de</strong> Ambroise Ledru, avocat au présidial, et <strong>de</strong> Charlotte<br />

J3esnard.-,., . I<br />

45 janvier 1704. --BapSe <strong>de</strong> Jacques-Germain, né<br />

le 44, <strong>de</strong> maître Clau<strong>de</strong>-Germain Lambert et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle<br />

Geneviéve Flotté. Parrain maRre Jaques Le Maçôn <strong>de</strong> la<br />

Coi'hillère, <strong>de</strong> La Couiureï marraine : Genevive Olivier<br />

venveFlotté. .<br />

7juillet '1 j04: - Fut baptisé «un garçor&té né tejour<strong>de</strong><br />

maître- Olivier Chapelain, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Françoise Faguet,<br />

et reçut les éérénionies le '4 novembre suivant, fut nommé<br />

Louis-Jose1ihy » Parrain : Louis Doizon, prêtre habitué à<br />

Etival-lez-le-Mans marraine <strong>de</strong>moiselleMarià Fagtiet, fille


g<br />

- 405—<br />

<strong>de</strong> maître Alexandre Faguet et <strong>de</strong> Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Launay,<br />

<strong>de</strong>meurant paroisse du Pré., -<br />

r .12 janvier 1105. - Baptême <strong>de</strong> Jean-Baptiste, né le 14,<br />

fils <strong>de</strong> Mailiurin Riballier et <strong>de</strong> Charlotte Soreau. Parrain<br />

- maître Jean-Baptiste Bourteloup, paroisse <strong>de</strong> Saint-Ouen<br />

marraine : Louise Huard, femme <strong>de</strong> Jean Age, maitre<br />

vitrier.<br />

27 août 1703. - Baptême <strong>de</strong> Jean-Pierre, fils <strong>de</strong> maître<br />

Olivier Chapelain et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Faguet. Parrain : maître<br />

Jean Musard, commis àia direction <strong>de</strong>s Gabelles, au Mans,<br />

paroisse <strong>de</strong> Saint-Nicolas; marraine: )Marie-Ma<strong>de</strong>leine Faguet,<br />

femme <strong>de</strong> maître Pierre La Timbre, commissaire <strong>de</strong>s guerres<br />

au Château-du-Loir, « et le 3 avril 1706 fut née .Françoise<br />

et ondoyée le 19 août, fille <strong>de</strong>s susdits marraine : Marie--<br />

Ma<strong>de</strong>leine, soeur <strong>de</strong> ladite fille; et le trois février 1707,<br />

baptême <strong>de</strong> Fiançais, fils <strong>de</strong>s mêmes; le * septembre 1708,<br />

baptcme <strong>de</strong> René Chaplain. n<br />

11 août 1706. - Baptême <strong>de</strong> Pierre, fils <strong>de</strong> Matiiuiirin<br />

Riballier et <strong>de</strong> Charlotte Soreau.<br />

22 novembre 4109. Baptême <strong>de</strong> René Guillaume, fils<br />

<strong>de</strong>s époux Cliaplain-Faguet, <strong>de</strong>meurant. .aux Evais n.<br />

Parrain René Quinet, commis à la recette <strong>de</strong>s tailles du<br />

Matis; marraine : Françoise Beauté, épouse <strong>de</strong> M. Véroc, du<br />

Pré..<br />

î mai 1744. - Baptême <strong>de</strong> AlexandreCharles-Françpis,<br />

né le 10, fils <strong>de</strong> Jacques-Charles-Ambroise Bouteiller <strong>de</strong><br />

Lessart <strong>de</strong> Châteaufort et <strong>de</strong> dame Françoise-Marie-Renée <strong>de</strong><br />

Renusson d'Hauteville. Parrain maître Alexandre-Paul-<br />

Louis-François <strong>de</strong> Samson, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Lorchère,<br />

conseiller du roi, lieutenant-général en la sénéchaussée du<br />

Mairie; marraine : dame Marie-Arme Le Divin, veuve <strong>de</strong><br />

niaitre Charles Bouteiller <strong>de</strong> Châteaufort.<br />

24 juin 4747. - Baptême <strong>de</strong> Jacques-Pierre-René-Jean<br />

Bouteiller <strong>de</strong> Lessart <strong>de</strong> Châteaufort, né le 22 juin 4747.<br />

31 décembre 1749. - Baptême <strong>de</strong> Reué-Clau<strong>de</strong>.Silvestre


- 406 -<br />

Bouteiller <strong>de</strong> Lessart <strong>de</strong> Chflteaufort. Parrain :René-François<br />

(le Renusson d'Hautcville, écuyer, gar<strong>de</strong> du' corps du roi,<br />

époux <strong>de</strong> Anne-Catherihe Perrier, <strong>de</strong> hi paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />

Pierte-l'Enterré; marraine <strong>de</strong>moiselle Marie-Aime <strong>de</strong> Re-<br />

nussb'h, au nom <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Mariè-Anne <strong>de</strong> Bouteillet' <strong>de</strong><br />

Châteaufort dé Lssart, oncle et tante <strong>de</strong> l'enfant.<br />

19 janvier 1771. - «A été ondoyé à la maison, h cause du<br />

péril <strong>de</strong> mort, pat' W Gilbert-'fhibault Desbois, chirurgien,<br />

un garçon <strong>de</strong> messire Jacques-François <strong>de</strong> Eaigneûx, chevalier,<br />

mar4u!s <strong>de</strong> Courcival, seigneur d'Argentan et ancien officier<br />

au régiment.<strong>de</strong> cavalerie d'Orléans, gouverneur <strong>pour</strong> le roi<br />

<strong>de</strong> la ville <strong>de</strong> Mamers, et <strong>de</strong> Suzanne-Charlotte-Scholasti-<br />

que <strong>de</strong> Maridort Baptisé le même jour et nommé Antoine-<br />

ChaHes. Parrain messire Jacques <strong>de</strong> Baigneux, chevalier,<br />

èômte Je Courcival, aïeul <strong>de</strong> l'enfant; marraine Suzanne-<br />

Charlotte Chouet, <strong>de</strong> Villaines, <strong>de</strong>moiselle, épouse <strong>de</strong> messire<br />

François <strong>de</strong> I%laridort, chevalieP, seigneur <strong>de</strong> Sainte-Marie-<br />

aux-Bois, aïeule <strong>de</strong> l'enfant, en. présence dè dame Marie-<br />

Geneviève Coupart, épouse <strong>de</strong> messire Jacqués <strong>de</strong> Baigneux,<br />

comte dé Courcival, aïeul <strong>de</strong> l'enfant. v<br />

2 mil 1790. - Baptême <strong>de</strong> Éléonore, fille <strong>de</strong> Louis-<br />

Pierre Davoust <strong>de</strong> Langotière, bourgeois, dcmeuiant à sa<br />

terre du Châtelier, et <strong>de</strong> Anne-Thérèse du Moulinet, son<br />

épouse, mariés le Il juillet à Saint-Benoît, il y a.envirôh<br />

4ans.<br />

Mariages' 25 février 1664 - Louis-Charles <strong>de</strong> Moré,<br />

chevalier, seigneur <strong>de</strong>. Chaufour fils <strong>de</strong> messire René <strong>de</strong><br />

Moré, seigneur<strong>de</strong> Bresteau, conseiller du roi, en ses conseils<br />

d'État et privé, et <strong>de</strong> feu dame Élisabeth <strong>de</strong> Mesleau!<br />

épouse dame Françoise Mestivier, fille <strong>de</strong> messire François<br />

Mestivier, conseiller du roi et son lieutenant criminel àu<br />

siège <strong>de</strong> la prévôté royale du Mans, et <strong>de</strong> défunte dame<br />

FtSçoiseLe Gaigneux, <strong>de</strong> laparoissd <strong>de</strong> Sain t-Pierre-d'Enterré,<br />

en présence <strong>de</strong> vénérable et discret Charles-Augustin Le<br />

Michault, prêtre-prieur <strong>de</strong> céans.


107 -<br />

4 septembre 1668. - Pierre Maulny, avocat au siège présidial<br />

du Mans, â g é d'environ 22 ans, fils <strong>de</strong> Louis Maniny,'<br />

lieutenant au siège <strong>de</strong> Coolie, et <strong>de</strong> Aune <strong>de</strong> Renusson,<br />

épouse Anne Beau, fille <strong>de</strong> Michel Beau, bourgeois <strong>de</strong> Gourdaine,<br />

et <strong>de</strong> Marie Renaudin, en présence du curé Conilleau,<br />

<strong>de</strong> Conlie.<br />

10 août 4687. - Julian Laudouillette, marchand, épouse<br />

Julianne Leprince, fille <strong>de</strong> honorable Jean Leprince, cirier,<br />

« esclievain », en présence <strong>de</strong> vénérable et discret W Geoffroy<br />

Leprince, chanoine <strong>de</strong> l'église du Mans, oncle. Signé<br />

Geoffroy Leprince, frère,<br />

29 mai 1691. - Honorable homme Guillaume. Véron,<br />

marchand drapier; veuf <strong>de</strong> Mathurine Hervé, épouse Françoise<br />

Beauté, fille <strong>de</strong> honorable homme Julien Beauté, bourgeois,<br />

et <strong>de</strong> Marie Le Meunier. En présence <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselles<br />

Marie et Françoise <strong>de</strong> Sa mson, paroisse <strong>de</strong> Saint-Ouen, <strong>de</strong><br />

Toussaint Coquillait, marchand sarger.<br />

30 avril 1696. - 14° Clau<strong>de</strong> Casseau, avocat, procureur<br />

en la sénéchaussée du Maris, épouse <strong>de</strong>moiselle Élisabeth 6es-<br />

Jin fille majeure <strong>de</strong> 140 Marie Geslin, notaire royal àMontfort,<br />

en présence <strong>de</strong>. <strong>de</strong>moiselles Anne, Renée, Ma<strong>de</strong>leine, Catherine<br />

et Suzanne Casseau filles et soeurs <strong>de</strong> la dite Casseau, <strong>de</strong><br />

Henri Geslin, avocat au marquisat <strong>de</strong> Montfort.• -<br />

5avril 1704. - Me Nicolas Pierre Duchesne, avocat en<br />

parlement, paroisse <strong>de</strong> Saint-Nicolas, fils <strong>de</strong> feu Victor<br />

Duchesne et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Françoise Girard, épouse <strong>de</strong>moiselle<br />

Françoise-Louise Le Coutelier, paroisse du Crucifix,<br />

l'épouse assistée <strong>de</strong> Charles Le Coutelier, écuyer, sieur <strong>de</strong> la<br />

Uaye, et <strong>de</strong> dame Marie-Anne Faguet, ses père et mère; en<br />

prése!lce.<strong>de</strong> M° Pierre <strong>de</strong> Laigre, doyen <strong>de</strong>s conseillers <strong>de</strong> la<br />

prévôté <strong>de</strong> cette ville; <strong>de</strong> Vincent,, <strong>de</strong> M' Pierre <strong>de</strong> Laigre,<br />

chanoine <strong>de</strong>saint-Pierre-<strong>de</strong>-la-Cour. —Signé: Hum, prieurcuré.<br />

21 octobre 17j4..# M' Pierre Desmazis, chevalier, seigneur<br />

<strong>de</strong> la Varenne, épouse <strong>de</strong>moiselle Barbe-Monique Le Mercier,


- 108 -<br />

fille <strong>de</strong> feu M' Jean Le Mercier, avocat au présidial, et <strong>de</strong><br />

Renée-Marguerite Besnard<br />

34 janvier F712. - M' Jacques Gaultier, licencié, fils <strong>de</strong><br />

Ja&iues Gaultier, avocat, procureur au siège présidial du<br />

Mans, et <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Ma<strong>de</strong>leine <strong>de</strong> Renusson, épouse <strong>de</strong>moi-<br />

selle Marie Fiotiey, fille <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Flotley, bourgeois, et<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle Geneviève 011ivier. - Signé P. Mcsnard,<br />

pneu r-eu ré.<br />

30 août 1714. - M' Joseph Fontaine <strong>de</strong> Mordoit, <strong>de</strong> La<br />

Flèche, épouse <strong>de</strong>moiselle Anne Sauveur, <strong>de</strong> Saint-Pierre-<br />

l'En terré<br />

2 septembre 1121. - M 0 Julien Chesneau, sieur <strong>de</strong> Vieu-<br />

mont: <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Gourdaine, assisté <strong>de</strong> 1M' Mathieu<br />

Chesneau <strong>de</strong> Vieumont, ancien conseiller du roi et assesseur<br />

à l'hôtel <strong>de</strong> ville du Mans, son frère, épouse <strong>de</strong>moiselle<br />

Marguerife-Catherine Ledru, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Hilaire,<br />

assistée <strong>de</strong> M' Pierre Ledru, son oncle et curateur.<br />

3 janvier 1735.— Messire René Le Maire <strong>de</strong> Millière,<br />

chevalier, fils <strong>de</strong> messire Alexis Le Maire <strong>de</strong> Millière, cheva-<br />

lier, et <strong>de</strong> (lame Geneviève Boucher, <strong>de</strong> la paroisse d'Yxé,<br />

épouse <strong>de</strong>moiselle Julienne-Victoire Bardou <strong>de</strong> Morange, fille<br />

<strong>de</strong> François Bardou, écuyer, seigneur <strong>de</strong> Morange, et <strong>de</strong><br />

<strong>de</strong>moiselle .Julie-Julienne Benisoi, en présence <strong>de</strong> messire<br />

Alexis Le Maire, seigneur <strong>de</strong> Courtemanche, chevalier; <strong>de</strong><br />

messire François <strong>de</strong> Maridont, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Boudan<br />

<strong>de</strong> messire Pierre-Joseph <strong>de</strong> Vanssay, chevalier, seigneur <strong>de</strong><br />

Coureillon; <strong>de</strong> Clau<strong>de</strong> Dubois, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Cour-<br />

celier, pris <strong>pour</strong> témoins. -<br />

'24 juin 1737. - Messire Marin Renier <strong>de</strong> Madrelle,<br />

écuyer, conseiller secrétaire du roi, maison et couronne <strong>de</strong><br />

France et <strong>de</strong> ses finances, fils <strong>de</strong> maître Pierre Rallier,<br />

bourgeois, et <strong>de</strong> feu <strong>de</strong>moiselle Française Brouet, <strong>de</strong> la<br />

paroisse <strong>de</strong> Saint-Pavin-la-Cité, épouse <strong>de</strong>moiselle Louise-<br />

Renée <strong>de</strong> Maridort,-fille <strong>de</strong> feu messire François <strong>de</strong> Maridort,<br />

chevalier, seigneur <strong>de</strong> Foudan, et <strong>de</strong> dame Marie-Scholasti-


- 109 - -<br />

que Richard, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, en présence <strong>de</strong><br />

messire François <strong>de</strong> Maridort, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Boudait,<br />

frère, et <strong>de</strong> dame Geneviève-Ilenriette Boucher, sa Femme, et<br />

<strong>de</strong> M' Pierre Rouler, conseiller du roi, officier ait à<br />

sel <strong>de</strong> Malicorne; <strong>de</strong> messire Rolland Guérin, avocat au par-<br />

lement, curateur <strong>de</strong> l'épouse ; <strong>de</strong> Jean-Baptiste-Julien Richard<br />

le Boutigni, fils <strong>de</strong> M' Richard, conseiller ait présidial du<br />

Mans, cousin germain <strong>de</strong> l'épouse.<br />

20 mai 1 i43. - Jacques-Charles-Ambroise Bouteiller <strong>de</strong><br />

Lessart <strong>de</strong> Chûteaufort, fils <strong>de</strong> feu Jacques-Charles Bouteiller,<br />

avocat ait seigneur <strong>de</strong> Lessart et <strong>de</strong> la Salle, et <strong>de</strong><br />

dame Charlotte-Marie-Angélique Ledru, épouse <strong>de</strong>moiselle<br />

Fra nçoise-Perrine Rohelot, en présence dc Français Bori<br />

teiller <strong>de</strong> Châteanfort, prieur du Mans, oncle <strong>de</strong> l'épouse; <strong>de</strong><br />

iMarie-Anne et Jacquine <strong>de</strong> Renusson, soeurs <strong>de</strong>-l'épouse; <strong>de</strong><br />

dame Anne-Suzanne <strong>de</strong> Renusson, sa tante, <strong>de</strong> M' Pierre-<br />

Dominique Tliihuaudin <strong>de</strong> Bordigné, conseiller du roi et son<br />

procureur au siège <strong>de</strong> police <strong>de</strong> la ville du Mans, son cousin;<br />

<strong>de</strong> W Alexandre-Paul-Louis-François <strong>de</strong> Samson, chevalier,<br />

seigneur <strong>de</strong> Lorchèrc, conseiller du roi, lieutenant général en<br />

la sénéchaussée et siège présidial du Mans.<br />

30 octobre 1'8, - M'Besnard-Pru<strong>de</strong>nt Brulay, avocat au<br />

parlement, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Hilaire, fils <strong>de</strong> W Pru<strong>de</strong>nt,<br />

procureur au CMtelet <strong>de</strong> Paris, et <strong>de</strong> feu dame Jeanne-<br />

Etienuette l'ensignon, épouse <strong>de</strong>moiselle Catherine Véron <strong>de</strong><br />

la Croix, tille <strong>de</strong> feu sieur Jean Véron <strong>de</strong> la Croix, négociant,<br />

ancien consul du Mans, et <strong>de</strong> dame Catherine <strong>de</strong> Savan,<br />

assistée <strong>de</strong> M' François Véron du Verger, négociant, conseil-<br />

Ici- <strong>de</strong> l'hôtel <strong>de</strong> ville, et <strong>de</strong> sa femme Mai-ie-Rcnée Godard,<br />

son oncle et sa tante paternels; <strong>de</strong> Michel Barbet <strong>de</strong>s Granges,<br />

négociant, éclievain du Mans, et dame ilélène-Françoise-<br />

Jeanne Véj'oui, cousin et cousine germaine.<br />

Décès. 21 novembre 1661.— Est décédé Guillaume du<br />

Gué, sieur <strong>de</strong> la Veillonniére, <strong>de</strong>meurant au clileau <strong>de</strong>. Ver-<br />

nie, étant venu eu son lieu <strong>de</strong>s Evais <strong>de</strong> cette paroisse où<br />

Fi


- 1.10 -<br />

la- maladie l'ayant pris, il y est mort après avoir reij les<br />

sacrements.<br />

9 juin 1662. - Un pauvre inconnu a été trouvé mort dans<br />

une petite grange d'un lieu situé ait <strong>de</strong> cette paroisse,<br />

ayant été reconnu catholique par ii-n chapelet qu'ilportait<br />

-à son bras, a été enterré le même jour au cimetière <strong>de</strong> la<br />

Ma<strong>de</strong>leine.<br />

16 juin 4680. - Est décédé M° René Chauveau,: avocat en<br />

parlement au siège présidial du Mans,<br />

- 34 mars 1687. - A été enterrée Ma<strong>de</strong>leine Bigot, fille (le<br />

Étienne Bigot et <strong>de</strong> Catherine Quilion, <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong><br />

Juillé, v venue en l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien <strong>pour</strong> faire un péler-<br />

« nage h saint Marcoulp, laquelle ayant été surprise d'un<br />

« grand rhume et débor<strong>de</strong>ment <strong>de</strong> cerveau est venue à<br />

« l'extrémité le vendredi saint, et moi, prieur-curé soussigné,<br />

e ayant été averti'<strong>de</strong> sa maladie lui ai administré les saints<br />

e sacrements <strong>de</strong> pénitence, viatique et extrême-onction sur<br />

« les-8 à 9 heures du soir, et est décédée sur les 3 heures du<br />

e matin, a fait célébrer la messe <strong>pour</strong> le repos <strong>de</strong> son âme et<br />

e l'a enterrée sur les 3 heures après-midi dans le cimetière<br />

<strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine. - Signé F. Perrocliel..<br />

42 novembre 4703.— « A été inhumé dans cette église mon-<br />

sieur Olivier Cliappelain père, décédé le jour précé<strong>de</strong>nt dans<br />

Id maison <strong>de</strong>s Evez, en présence <strong>de</strong> monsieur Olivier Chap-<br />

elain fils.- - Signé F. Picard,. prieur-curé. »<br />

21 juillet 1706. - Fut inhunié dans l'église, Marie; âgée<br />

<strong>de</strong> 13 ans, 1111e <strong>de</strong> M° Mathnrin Rihalier et <strong>de</strong> Charlotte<br />

Sureau. - - - -<br />

28 novembre 1733.— A été inhumé dans le choeur <strong>de</strong> 'é-<br />

glise <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, messire François <strong>de</strong> ilaridort, cheva-<br />

lier, seigneur-<strong>de</strong> Boudan, décédé hier.<br />

7 septernhrel743.—Aétéinlitimée dans la dite église par le<br />

chapitre <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulicu dame Cliarlotie-Marie-Angé-<br />

lique Ledru, décédée hier, àgée dc 50 ans, veuve <strong>de</strong> Jacques<br />

Bouteiller <strong>de</strong> Châteaufort..


— Ili -<br />

30 septembre 1 158. Aété enterré dans te chœur<strong>de</strong> l'église<br />

le corps <strong>de</strong> messire '<br />

. René-Bonaventure <strong>de</strong> Sallaine; écuyer,<br />

ancien officier aux gar<strong>de</strong>s françaises <strong>de</strong> S. M. et lieutenant<br />

d'invali<strong>de</strong>s, seigneur <strong>de</strong>s Épinays et <strong>de</strong>s Roches, décédé en.<br />

présence du curé <strong>de</strong>, Saint-Aubin.<br />

31 décembre 4758.— A été inhumée dans cette église <strong>de</strong>-<br />

moiselle A ri ne-Française., âgée <strong>de</strong> 11 mois et quelques jours,<br />

fille <strong>de</strong> messire Charles-François Caillau, écuyer, capitaine<br />

au. régiment <strong>de</strong> Saint-Chamont, et <strong>de</strong> Anne-Charlotte-Fran-<br />

çoise Courtin du Perray.<br />

9décembre 1761. - A été inhumé dans l'église Henri-<br />

François <strong>de</strong> Maridort, fils dc messire François <strong>de</strong> Maridort,<br />

chevalier, seigneur <strong>de</strong> Sainie-Maric-aux-Ilois, et <strong>de</strong> dame<br />

Srrzannc-Charlotle. Chouet, (le Villaines.<br />

22 mai 1763. - A été inhumé dans le cimetière <strong>de</strong> la 1m-<br />

misse le corps <strong>de</strong> Ambroise-René Boisnard <strong>de</strong> la Fuyc, mort eu<br />

nourrice, fils <strong>de</strong> Ale Ambroise-Mathurin-Charles Boisuard <strong>de</strong><br />

la Fuye, lieutenant <strong>de</strong>s eaux et forâts du Maine, et <strong>de</strong> dame<br />

Louise-Renée Fay.<br />

16septembre 1763.—A été inhumée <strong>de</strong>moiselle, Marie-Élisa-<br />

beth Le Prince, âgée <strong>de</strong> 65 ans, fille <strong>de</strong> feu le sieur Le Prince,<br />

procureur du roi au grenier à sel <strong>de</strong> Mamers, et darne Marie<br />

Questou.<br />

22 août 1765. - Fut inhumée dans l'église dame Marie-<br />

Scholastique Richard, veuve <strong>de</strong> messire François <strong>de</strong> Maridort,<br />

chevalier, seigneur <strong>de</strong> Boudan, décédée h 82 ans., en présence<br />

<strong>de</strong> messire Fiançais <strong>de</strong> Maridort, seigneur <strong>de</strong> Sainte-Marie-aux-<br />

Bois, ancien officier au régiment <strong>de</strong> Champagne, son fils;. <strong>de</strong><br />

messire Marin Bottier <strong>de</strong> Madrelle, seigneur (le 8dm, gendre;<br />

<strong>de</strong> messire Henri-Daniel Nepveu, chevalier <strong>de</strong> Saint-Louis.<br />

2septembre I 765.—A été inhumé dans le cimetière lecorps<br />

<strong>de</strong> Louis Boisnard <strong>de</strong> la Fuye, âgé <strong>de</strong> 42 jouis, fils <strong>de</strong> messire<br />

Ambroise-Mathurin-Charles Boisnard <strong>de</strong> la Faye, lieutenant<br />

<strong>de</strong>s eaux et forèts du Maine, et <strong>de</strong> dame. Louise-Renée Fay.<br />

L'enfant mort chez Jean Hubert, bordager <strong>de</strong> cette paroisse.


- 112-<br />

21 novembre 4769.— A été inhumé dansl'éghse leeorps <strong>de</strong><br />

messire Pierre-Charles Bouteiller <strong>de</strong> Châteaufort, ancien curé<br />

d'Yzé, décédé h 60 ans, en présence <strong>de</strong> W Jacques-Charles-<br />

Ambroise Bouteiller <strong>de</strong> Chàtcaufort, son neveu.<br />

16 janvier 4772. - A été inhumé dans l'église le corps <strong>de</strong><br />

Pierre-Thomas Lefèvre, né <strong>de</strong> W Pierre-François Lefèvre,<br />

conseiller au présidial du Mans, et <strong>de</strong> darne Julié-Catheriue<br />

Godard, d'Avessé, mort âgé <strong>de</strong> 23 jours.<br />

10 ruai 4770.— Est décédé eu cette paroisse messire André-<br />

Louis-Victor Tiger du Léard, conseiller hènoraire et anien<br />

avocat du roi au siège présidial du Mans et sénéchaussée du<br />

Maine, âgé <strong>de</strong> 66 ans, baptisé dans l'église paroissiale d<br />

Saint-Benoit te 4'mai 1713, et le 10 du Sme mois on<br />

corps a été inhumé dans le cimetière, en présence <strong>de</strong>s con-<br />

seillers et dit prési<strong>de</strong>nt.<br />

31 janvier 1780.— A été inhumée dans le cimetière, Char-<br />

lotte, fille <strong>de</strong> messire Charles-Joscph .Moynerie, avocat an siège<br />

présidial du Mans, et <strong>de</strong> dame Anne-Jeanue . Boucher, née le<br />

l2 avril 4779, à Saint-Pierre-le-Réitéré, décédée en nourrice.<br />

- Signé Rernond, prieur-curé. -<br />

10 mars 4788. - A été inhumé dans le cimetière le corps<br />

<strong>de</strong> messire François <strong>de</strong> Maridort, chevalier, ancien officier au<br />

régiment <strong>de</strong> Chai pagne, seigneur <strong>de</strong> Sainte-Marie-aux-<br />

Au gBois,<br />

âgé <strong>de</strong> 76 ans, en présence <strong>de</strong> messire Joseph-<br />

uste-Emmanuel Bottier <strong>de</strong> Moncé, prètre, bachelier <strong>de</strong> Sorbonne,<br />

chanoine <strong>de</strong> l'église royale <strong>de</strong> Saint-Pierre, son neveu; <strong>de</strong>:<br />

messire Guillaume Bouquet, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Grand val,<br />

capitaine <strong>de</strong> dragons au régiment <strong>de</strong> Monsieur, paient par<br />

madame <strong>de</strong> Maridort; <strong>de</strong> Marie-Françoise-milie, Bottier <strong>de</strong><br />

Nadrelle, épouse <strong>de</strong> messire Charles-Félix Moreau, chevalier,<br />

seig'nerir <strong>de</strong> la Poissonnière, mère du défunt; <strong>de</strong> <strong>de</strong>moiselle<br />

Marie-Anne <strong>de</strong> Courloux.<br />

• 6 août 1790. - A été inhumé dans le cimetière <strong>de</strong> cette<br />

paroisse le corps <strong>de</strong> Mc Clau<strong>de</strong>-René Andriot, piètre, clui-<br />

noine régulier tIc la congrégalion <strong>de</strong> France, prieur-curé <strong>de</strong>


-- 413 -<br />

la paroisse <strong>de</strong>s Gis? âgé d 'environ 70 ans, «muni <strong>de</strong>s sacre-.<br />

inents <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> », par nous soussigné prieur-curé <strong>de</strong> celle<br />

paroisse, en présence <strong>de</strong> M' Pierre-AugusUn Laisné, prieur-<br />

curé <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Chaufour ; <strong>de</strong> Jacques Bouteloucuré<br />

<strong>de</strong> Saint-Germain <strong>de</strong> Jean-Alexandre Marie, prieur-curé <strong>de</strong><br />

Rouillon <strong>de</strong> François-Louis Ouvrard, curé <strong>de</strong> Saint-Saturnin.<br />

(Cabinet 4e M. l'abbé Esnault.)<br />

Dans les registres <strong>de</strong> l'état civil <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-<br />

Germain, située près <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Bcaulieu, on trouve<br />

18 avril 1588. - Frère Marin Chevallier-et frère René<br />

Barreau, religieux <strong>de</strong> Baaulieu; 16 juin 4588, frère Mathurin<br />

Moreau, religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> 29 septembre 4596,' Julien<br />

Dangiiy, prieur-curé <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine; 31 août 1606, Denis<br />

Champion, sergent royal, est enterré dans le cimetière <strong>de</strong><br />

Saint-Germain par les religieux <strong>de</strong> Bcaulïeu; 19 novem-<br />

bre 4654, baptême <strong>de</strong> Philbert, fils <strong>de</strong> noble homme Pierre<br />

Thihanit et <strong>de</strong> honnête femme Marie Bôttier. Parrain très<br />

illustre et très B. P. en Dieu messire Philbert-Emmanucl <strong>de</strong><br />

Beaumanoir, évêque dii Mans, conseiller du roi en ses conseils<br />

d'État et privé, abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> martaine : Marguerite-<br />

Renée <strong>de</strong> Boustan, veuve <strong>de</strong> feu messire fleuri <strong>de</strong> Beaumanoir,<br />

marquis <strong>de</strong> Lavardin.<br />

2 février 1663,—Est décédé honorable homme Pierre Bi-<br />

battit, fermier <strong>de</strong> Beaulinu et receveur général <strong>de</strong> Monseigneur<br />

(lu Mans, son corps ensépulturé dans l'église <strong>de</strong>s pères Jaco-<br />

bins; 15 novembre 1613, le corps <strong>de</strong> honnête femme Marie<br />

Champion, épouse <strong>de</strong> M' Louis Ho<strong>de</strong>heurg, notaire royal, fut<br />

inhumé dans l'église <strong>de</strong> Beaulicu.<br />

473e. Les habitants <strong>de</strong>s paroisses <strong>de</strong> La Ma<strong>de</strong>leine, <strong>de</strong><br />

Noire-Dame du Pré, <strong>de</strong> Saint-Benoît, <strong>de</strong> Saint-Cilles-<strong>de</strong>s-<br />

Guérets. <strong>de</strong> Saint-Germain, <strong>de</strong> Saint-Vincent, <strong>de</strong> Saint-<br />

Ouen-<strong>de</strong>s-Fossés, <strong>de</strong> Saint-Hilaire, <strong>de</strong> Saint-Nicolas, <strong>de</strong><br />

Gourdaine, <strong>de</strong> La Couture, du Grand-Saint-Pierre se sont<br />

réunis <strong>pour</strong> nommer <strong>de</strong>ux administrateurs à l'hôpital général<br />

du Mans. (A7-oh. <strong>de</strong> la préfecture.)<br />

r<br />

S<br />

4<br />

4.


- 114 -<br />

APPENDICE<br />

ET PIÈGES JUSTIFICATIVES<br />

Médailles romaines en argent<br />

II y a environ cinquante ans on il les médailles<br />

suivantes près Beanlieu, la Croix d'Or et le faubourg du Pré<br />

An 204<br />

SEVERUS PICS AUG.<br />

P. M. TEl. P. liii. COS. IiI. P.<br />

An 268<br />

C. P. TEtB(CUS COES.<br />

SAIUS AUG.<br />

An 218<br />

BIP. COES. M. AWI. ANTONINUS AUG.<br />

VICTOR ANTON1NI AUG.<br />

An 82<br />

IMP. COES. DOMITIANUS AUG. P. Al.<br />

VICTORIA AUG.<br />

An 238<br />

III?. (;OIII)IANUS, PlUS, FEL. AUG.<br />

SECIJRIT. PER?.<br />

An 238<br />

BIP. GOILDIANUS PICS. .FEI,. AUG.<br />

FEI.ICIT. TEMP.<br />

An 238<br />

III?. COIIDIANUS, FEL.AUÇ..<br />

PP.OVID. AUG.<br />

An 238<br />

1M?. CORDIANUS PLUS FEL. AUG.<br />

lOTI STATORI.<br />

An 238<br />

flIP. GORDIANUS PLUS FEL. .4UG.<br />

MARS PROPUC.<br />

(Ext. d'un manuscrit <strong>de</strong> la Société d'aqricult.scien. et<br />

ans (le la Sarthe.)


- 145 --<br />

En faisant les travaux (lu quai (le, la Digue, on a découvert<br />

un aquediicomain, près (let'anciell couvent (le Beaulien, qui<br />

conduisait les eaux dans la Saillie; dans cet endroit on a<br />

aussi trouvé d'autres constructions <strong>de</strong> la même époque.<br />

M. l'abbé Esnault possè<strong>de</strong> une liste <strong>de</strong>s abbés <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong><br />

hiite, croit-on, par M. <strong>de</strong> Maulny ; elle est ainsi conçue<br />

Gal!. Christiana, tom. IV, p. 155.<br />

Bellus locus ordinis B. Aug. su!) honore S. Marit, condi-<br />

lur ohm dicta lite abbatia <strong>de</strong> Luceau, alias S. Virginis du<br />

Pare in suburbiis Cenornanenses hoco amoens sua ultra Sar-<br />

lam fundala traditur a Bernardo Barône <strong>de</strong> Silliaco.Cuihlelnij<br />

ad an. 1.115 vol. 1420 Lislisquet ex anliquie labulariis;<br />

termeti necrologium observe[ constructam a Philippo archi-<br />

diacono Cenonian. qui ad primordia monaslerii exaidiflcauda,<br />

pro suà parentum anima concessit 24 uncias auri, et 38 mai-<br />

cas argenti ; unsuper feodum <strong>de</strong> Jielloloco apud Saluariam,<br />

idcireo ejus an niversarium sohemniter celebrattir. Canouicam<br />

regulam B. Aug. in erd. cenobio institutam fuisse testatur<br />

Hil<strong>de</strong>bertus Cenom. Autistes, cujus consilio Fulio Cornes et<br />

Aremburgis oser, ecelesiam <strong>de</strong> S. Frambaudo corn posses-<br />

sionibus ei<strong>de</strong>rn ecclesit conttilit ex habent membrant rie-<br />

naslerii --<br />

- Sen es al)l)i tu m<br />

1 0 Mw pnimis ad abliatit reginem assumilun, seditqu<br />

tempore Hil<strong>de</strong>berti Cenoman. Pontificiscirca ami. 1415.<br />

2° Drogo.<br />

3 0 Thomas. -<br />

4 0 Leonardus.<br />

5 0 Robentus.<br />

6 0 Lambertus circa ann. 1170.<br />

7 0 Petrus 1, tetflpore Guilleirni Epis. Cenom. cirea.<br />

ann. 1186.<br />

8 0 Petrus 2, Moi-et se<strong>de</strong>n le Homelirto . Epis. Cenom .<br />

an. 1210. -<br />

^


0 0 Judacius, 4235.<br />

10° Guarinus.<br />

11° Reginaldus.<br />

12° Lamberi us<br />

- 116<br />

13 0 Robertus <strong>de</strong> Sancto-Pauo 2<br />

14° Gauffridus, 1, 1283.<br />

15e Agidius Gandin, 1300.<br />

16 0 (Juil l& nus <strong>de</strong> .Buxo, 1<br />

17° havres <strong>de</strong> Brailello, 1334.<br />

18° Pelrus Marchant.<br />

10° Mattlucus <strong>de</strong> Monthier, 1375,<br />

20° Gervasius le J'uI 1403.<br />

21° Foelix, saint ahbas magna scieniin predietus ut aflir-<br />

tuai necrologium, 1444.<br />

22 0 Joannes Fratillas, 1437.<br />

23 0 Jacobus Ho yau, 4457.<br />

24 0 Guillelmus <strong>de</strong>s Eseheres, 1463.<br />

25° Guido du Pare, senior, 1470.<br />

26 0 Gaufridus Sud, 4516, bonus aI)has vulgo diclus, sa-<br />

cristiam, campanile, eupellas et aha insiauravit.<br />

27 0 Guido du Pare, junior, seniotis nepos, 1541, uhimus<br />

regniarium postquam 1° comniendarius.<br />

28° Carolus cardinal. Borbonius, 1572.<br />

20° Carolus Bonsard Lodoici dni, <strong>de</strong> la Possonnière ex<br />

Joanrne Chaudrier filins,. frater celebris Petri ilonsardi, erai<br />

ahhas, 4575.<br />

30 0 Laurenticus <strong>de</strong> F'izes, 1578.<br />

31 0 Seraphinus du TiLlet, 1582.<br />

.32° Carolus <strong>de</strong> Beaumanoïr porico Ep. Cenom. abbas<br />

an 1592.<br />

33 1, Phi1ihertus-Emman <strong>de</strong> Beaumanoir. El). Ccii. canon.<br />

reged. cong. gallia, <strong>de</strong> formalionis gratia in suam abbatiain<br />

indoxit 1642, 94, 8bris ac <strong>de</strong>in<strong>de</strong> cessit sequenti.<br />

34° 'Anthymius Dyonis Cohon E l). do]ensis an. 1650.<br />

35° Nicol. Bouton <strong>de</strong> Chamilly, 1672. Obiit. 7 7 bris 1706.


- 117 -<br />

36° Arnulphus Buctier Dorsay.l 707. Ohuit 173&<br />

37° Leu Angelos <strong>de</strong> Chystelles. 1738. Obiit 23 dvi. 1747.<br />

38° Josephus Derai <strong>de</strong> la Tour Maubourg nominaI. 10 7bris<br />

4747, frère du maréchal <strong>de</strong> Fiance <strong>de</strong> ce nom.<br />

• Jiil<strong>de</strong>bert constate les dons faits par le comte Foulques le<br />

jeune et Aremberge à l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Ileaulieu.<br />

Ilit<strong>de</strong>hertus, Cenornanorum episcopus, Fulco cornes et<br />

Areniburgis comitissa, per manum nostram et per consititim<br />

nostruni, ecclesiam <strong>de</strong> sancto Frambuldo cuni omni posses-<br />

sione suit et Iota terra quam prefate ecclesie <strong>de</strong><strong>de</strong>ran, cecle-<br />

sic B. M. <strong>de</strong> Bello loco, obi canonicus ordo B. Augustini<br />

secundum Dei dispositionem et provi<strong>de</strong>ntiam per nos insu-<br />

tutus est. - Iloc vidit et concessit Caufridus filins comitis, et<br />

supradictus episcoptis, et Martinus <strong>de</strong> Meduana et Augerius <strong>de</strong><br />

Lavalle et Fulcodius, capellanus comitis, qui cartam scripsit<br />

et Cuillelmus <strong>de</strong> sancto Frambaudo, Garions <strong>de</strong> Rainoforti,<br />

Gervasius dc Troen; et Fulcodius senesçallus et filins ejus. -<br />

flanc institutionerfl commuai cornitis et cOmitisse assensu,<br />

atqiie Gaufrid'i eorum (liii favorc, fecimus nostro sigilto jaho-<br />

ravi. (TU.. <strong>de</strong> i'abbayè <strong>de</strong> Jleaulieu du Mens, M. Gai-<br />

gnières, n° 170.)<br />

Mémoire instructif (1) qu'il fa iii fournir préalablement con-<br />

sulté au plus célèbre avocat dit <strong>pour</strong> dèmoiselle Marie<br />

Hour<strong>de</strong>l veuve Simon Peau, docteur eu mé<strong>de</strong>cine, tutrice na-<br />

turelle <strong>de</strong> ses enfants, héritiers en partie <strong>de</strong> défunt Marie<br />

Faissot, leur aïeule, défeu<strong>de</strong>resse.<br />

Contre . -<br />

Messirc Philbert-Emmanuel (le Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin,<br />

comman<strong>de</strong>ur <strong>de</strong>s ordres du Roi, évêque (lu Mans, et abbé<br />

commendataire <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> J3eaulieu-lez-Le Maris, <strong>de</strong>rnart-<br />

(leur aux lins <strong>de</strong> sa commission du.....<br />

(4) Pièce communiquée »ar M. l'abbé Esuavil.


- lis -<br />

1607. —'Afin dc regret et réunion du lieu <strong>de</strong>s Luelleryes,<br />

sis paroisse <strong>de</strong> Tucé, au domaine <strong>de</strong> la dite abba ye, d'où il n<br />

été autrefois aliéné <strong>pour</strong> les causes ci-après<br />

Noire Saint-Père le Pape, ayant octroyé au roi Henri 111°<br />

par sa bulle du 24 août 4574 une levée sur le clergé <strong>de</strong><br />

Franco, <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux millions <strong>de</strong> livres <strong>pour</strong> employer aux nécessi-<br />

tés pressantes <strong>de</strong> l'lglisc et <strong>de</strong> l'État, il concéda par la même<br />

bulle permission aux ecclésiastiques <strong>de</strong> vendre <strong>pour</strong> y salis-<br />

faire paitie <strong>de</strong>s terres du domaine et temporel <strong>de</strong> leur béné-<br />

lice jusqu'à concurrence <strong>de</strong> cent cinquante mille écus <strong>de</strong> rente,<br />

laquelle somme fut départie et distribuée dans tous les dio-<br />

cèses du royaume et dont le Mairie portait h cent quarante-<br />

sept écus (le rente. -<br />

Ce département fait par les commissaires généraux, il lut<br />

fait tin égail et role particulier en chaque diocèse liar <strong>de</strong>s<br />

commissaires particuliers députés par Sa Majesté et subdélé-<br />

gués par nos seigneurs les cardinaux, dans lequel l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong><br />

l3eaulieu fut cottisée à trente-cinq écus <strong>de</strong> rente faisant en<br />

pritiripal la somme (le <strong>de</strong>ux mille sept cent trente livres, niais<br />

comme il ne se trouvait personne qui voulut acquérir ne liai-<br />

ter dés dits biens à cause <strong>de</strong> la faculté <strong>de</strong> rachat perpétuel que<br />

le roi Charles, son prédécesseur, avait accordée aux ecclésias-<br />

tiques au sujet dune subvention Précé<strong>de</strong>nte <strong>de</strong> l'année 1503,<br />

,Sa Majesté lit un édit au mois <strong>de</strong> juin <strong>de</strong> l'année 1576, véri-<br />

lié le 17 juillet en suivant rapporté dans le corps <strong>de</strong>s ordon-<br />

nances royaux livre Ie, titre Des aliénations <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong><br />

l'Église, par lequel il ordonna que les biens seraient vendus<br />

<strong>de</strong>vant les dits commissaires en telle forme que les acqué-<br />

reurs y trouvassent leur sureté toute entière, et par le même<br />

édit rcvoqua toute faculté <strong>de</strong> regret aux dits ecclésiastiques,<br />

leur en désigna l'action et promïst en foi et parole <strong>de</strong> Roi que<br />

les acquéreurs et héritiers n'en sciaient jamais inquiétésni<br />

troublés, aussi lui, ni les vois ses successeurs n'y ont point<br />

touché, bien et vrai que <strong>pour</strong> les subventions et levées<br />

fitcs auparavant en l'année 1566 et <strong>de</strong>puis 1586 sur autre


- 119 - -<br />

bulle (lu Pape Sixte V° du mois <strong>de</strong> février 4585, il y .a eu<br />

<strong>de</strong>s facultés prolongées en thv6ur du clergé d'y rentrer,<br />

mais elles ne remontent pas plus haut et ne s'éten<strong>de</strong>nt point<br />

aux causes <strong>de</strong> la bulle du 24 août 4574 et édit en consé-<br />

quence. - --<br />

Ces choses ainsi établies et disposées, Charles Ronsard,<br />

<strong>pour</strong> lors titulaire <strong>de</strong> I'àbbaye <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, <strong>pour</strong> s'acquitter<br />

<strong>de</strong> sa taxe fist une déclaration <strong>de</strong>vant les dits commissaires<br />

<strong>de</strong> ce qui était le moins commo<strong>de</strong> à la dite <strong>abbaye</strong>, et désigna<br />

le dit lieu <strong>de</strong>s Luelleryes dont fut dressé procès-verbal du<br />

16. mars 1577, confirmé par un résultai capitulaire <strong>de</strong>s reli-<br />

gieux <strong>de</strong> la dite <strong>abbaye</strong> le vingtième en suivant, par lesquels<br />

actes ils consentirent d'un commun accord que le dit lieu fut<br />

vendu h charge d'entretenir le bail emphytéotique qu'ils<br />

avaient été obligés d'en faire auparavant, attendu le mauvais<br />

état où il était, mais afin <strong>de</strong> ne rien omettre <strong>de</strong>s formalités<br />

les commissaires se transportèrent sur le dit lieu et firent une<br />

information du revenu et incommodité d'y celui, et ensuite<br />

fut procédé aux publications nécessaires <strong>pour</strong> parvenir à la<br />

vente et adjudication par décret, lequel fut expédié à la cha-<br />

leur <strong>de</strong>s enchères <strong>de</strong>vant le lieutenant général et commissaire<br />

le 6e mai 4577 et adjugé à Jean Faissot quatri-aïeul <strong>de</strong>s en-<br />

fants mineurs <strong>de</strong> la défen<strong>de</strong>resse à la somme <strong>de</strong> quatre cents<br />

livres en principal et cinquante livres <strong>pour</strong> les <strong>de</strong>ux sols six<br />

<strong>de</strong>niers <strong>pour</strong> livre attribués au nominé René Brulé, lors rece-<br />

veur <strong>de</strong>s décimes, <strong>de</strong>squelles sommes fut rapporté quittance<br />

le neuvième du mois <strong>de</strong> mai <strong>de</strong>vant les mûmes commissaires<br />

nui en dressèrent leur procès-verbal au pied du décret, outre<br />

lesquelles sommes dè quatre cents livres, cinquante livres cl<br />

le coût tant du dit décret que <strong>de</strong>s informations et publicaiions,<br />

fut encore payé audit sieur abbé soixante livres employées<br />

aux réfections <strong>de</strong> la gran<strong>de</strong> maison <strong>de</strong> la dite <strong>abbaye</strong> comme<br />

appert par sa quittance du douzième du dit mois.<br />

- 0e ce lieu qui était en ruine, montrée fut faite ainsi que<br />

portent les anciens mémoires que la défen<strong>de</strong>resse en a trouvé,


- 120 -<br />

ruais que le laps d'un si Ioiig temps, le irocès-\01ltl sen est<br />

perdu, néanmoins la défen<strong>de</strong>resse vérifierait par anciens du<br />

l)a3's si l'action dit <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur était reçue, que les auteurs <strong>de</strong><br />

ses enfants ont fait rebâtir le dit lieu, relevé et augmenté les<br />

maisons, granges et puits dont les impenses sont considé-<br />

rables.<br />

Depuis ce décret judiciaire, Faissoi acquéreur étant mort,<br />

ses héritiers, et héritiers d'héritiers jusques à la quatrième<br />

lignée ont fait partage, et toujours employé le dit lieu eamme<br />

un propre pairimoine <strong>de</strong> leur famille ne pouvant -pressentir<br />

que contré 'in édit si solennel et une assurance si protestée<br />

<strong>de</strong> la parL <strong>de</strong> Sa Majesté lois regnaute <strong>de</strong> révoquer toute fa-<br />

culté <strong>de</strong> regret et que les acquéreurs et héritiers n'en seraient<br />

jamais troublés, on cul voulu leu, en faire recherche comme<br />

on fait à présent après une possession <strong>de</strong> plus <strong>de</strong> quatre-vingt-<br />

dix ans paisible fondée sur un titre <strong>de</strong> bonne foi.<br />

La défen<strong>de</strong>resse <strong>pour</strong> ses pauvres enfants est obligée <strong>de</strong><br />

dire que le trouble ne procè<strong>de</strong> d'une intention sincère et<br />

d'uit p111 motif <strong>de</strong> réunir au domaine <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> le lieu dont<br />

est question, mais d'un ressentiment qu'elle n'a pu dissi-<br />

muler <strong>de</strong> ce que le dit seigneur abbé évêque du i%lans puissant<br />

dans la province avant (le pleine autorité fait couper et abat-<br />

tre les bois dudit. lieu <strong>de</strong>puis quelques années, les a fait em-<br />

ployer dans la eonsiructiou du château <strong>de</strong> Tucé nouvellement<br />

édifié, (lui est à sa famille et fait partie (lu marquisat <strong>de</strong> Lavar-<br />

din en proximité dudit lieu <strong>de</strong>s Luelleryes, cc qui véritablement<br />

la touchée, d'autant plus sensiblement qu'elle envisageoit<br />

les dits bois soigneusement élevés <strong>de</strong>puis le dit décret <strong>pour</strong><br />

une réserve du revenu annuel dudit lieu d'où le dit seigneur<br />

abbé ayant résolu <strong>de</strong> dépouiller les dits enfants du fond et<br />

propriété d'icelui et eut estre le joindre aux terres dudit<br />

château dans les bienséances (sic) duquel il est situé, a obtenu<br />

la commission eu vertu <strong>de</strong> laquelle il a fait assigner leur tu-<br />

trice au conseil aux fins dudit regret sans offrir <strong>de</strong> rapporter<br />

et faire raison dudit bois abattu et employé à l'usage ci-<strong>de</strong>s-


- 421 -<br />

sus. Ainsi le conseil voit (1 11 e le <strong>de</strong>ssein dudit seigneur n'est<br />

pas pur et désintéressé, et l'augmentation du revenu <strong>de</strong><br />

l'Église n'en est qu'un prétexte spécieux et une cause fort<br />

éloignée. La défen<strong>de</strong>resse n'ayant rien avancé <strong>de</strong> la disposi-<br />

tion et usage <strong>de</strong> ses bois qu'elle ne se soumette d'en rendre<br />

Preuve.<br />

Or cessant l'édit qui rend la dite aliénation stable et irré-<br />

vocable, s'il est permis <strong>de</strong> raisonner sur le droit commun on<br />

peut soutenir <strong>pour</strong> maxime non controversée que l'on pres-<br />

crit par quarante ans contre le patrimoine <strong>de</strong> l'Eglise, que<br />

dans la coutume du Maine ait <strong>de</strong> laquelle les choses<br />

sont situées, il y a <strong>de</strong>ux articles précis, les 44 et 459 qui<br />

établissent celte prescription non seulement en faveur <strong>de</strong>s<br />

laïques contre l'Église, mais <strong>de</strong> l'Église contre l'Église même,<br />

et ila generi huntano prefunda quieleperspectunz luit, par ce<br />

que <strong>de</strong> cette longue suite ifannées, nascitur prœsumptio juris<br />

et <strong>de</strong> jure guam non admitt .it probationen in contrarium,<br />

aussi est-elle appelée patrone generis huina4li <strong>pour</strong> le repos<br />

qn'elk met dans les familles et <strong>pour</strong> le bien public qu'elle<br />

assure auquel l'Église môme, participe par ses acquisitions,<br />

sans elle il faudrait réunir les cendres <strong>de</strong>s défunts, rappeler<br />

les siècles passés, et exciter une guerre mortelle • entre les<br />

vivants par une infinilé <strong>de</strong> procès qui interviendraient contre<br />

plus <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux cents héritiers qui ont <strong>de</strong>puis succédé les uns<br />

aux autres et qui ne manqueroient point entre eux <strong>de</strong> propo-<br />

ser <strong>pour</strong> défense ce bouclier <strong>de</strong>s lois, cette prescription pro-<br />

tectrice en sorte que ces pauvres enfants se trouveraient seuls<br />

- malheureux et exliédérés par une voie que leur mère ne pou-<br />

vait et ne <strong>de</strong>vait soupçonner sur la foi <strong>de</strong> l'édit et déclaration<br />

<strong>de</strong> Sa Majesté régnante ait du décret. Ne <strong>servir</strong>ait d'objecter<br />

les arrêts rendus en faveur <strong>de</strong>s regrets, car l'on ne<br />

trouvera point contre ledit édit vérifié en juillet 1576 et <strong>pour</strong><br />

les causes <strong>de</strong> la baillée du mois d'août 4574 que les rois suc-<br />

cesseurs aient jamais par leur déclaration postérieure dérogé.<br />

La révocation <strong>de</strong> toute faculté <strong>de</strong> regiets .y ayant été trop se-


—U22---<br />

lcnnellement protestée et jurée par Sa Majesté, à la religion<br />

<strong>de</strong> laquelle une disposition contraire ferait atteinte, si bien que<br />

l'espèce qui se présente étant une possession presque cente-<br />

naire établie sur un titre <strong>de</strong> bonne foi sur un décret solennel<br />

<strong>pour</strong> cause urgente juste et nécessaire revêtu <strong>de</strong> toutes les<br />

formes confirmées par un édit authentique qui donne et pro-<br />

met le repos aux acquéreurs et interdit aux ecclésiastiques<br />

toute faculté <strong>de</strong> les y troubler. Il semble que mal à POPOS le<br />

dit seigrieur abbé <strong>de</strong>man<strong>de</strong>ur en ait voulu faire question et<br />

<strong>de</strong>vait se contenter du bois dont il a disposé comme <strong>de</strong>ssus<br />

sans bourse délier montant à plus <strong>de</strong> cinq cents livres, dont<br />

la culture et profit était l'épargne du revenu annuel dudit lieu<br />

et l'effet <strong>de</strong> l'économie et bon ménage (les auteurs <strong>de</strong>s dits<br />

enfants, <strong>de</strong> la restitution du prix duquel le dit seigneur abbé<br />

ne peut pas raisonnablement s'exempter, puisqu'elle ne peut<br />

passer que <strong>pour</strong> entreprise violente. Laquelle doit être réparée<br />

en justice n'ayant pu les dits enfants ne leur mère s'opposer<br />

à -une foi ce majeure contre laquelle il ne leur reste que la<br />

liberté <strong>de</strong> s'en plaindre au conseil. Partant sera conclu à ce<br />

que la défen<strong>de</strong>resse soit envoyée (le la <strong>de</strong>man<strong>de</strong> du dit sei-<br />

gneur afin <strong>de</strong> regret avec dépens, et faisant droit sur la <strong>de</strong>-<br />

man<strong>de</strong> inci<strong>de</strong>nte il soit condamné leur payer le prix <strong>de</strong>sdits<br />

bois abattus sur le dit lieu par son ordre et employé en cons-<br />

ti-netion du ehteau <strong>de</strong> Tucé sinon qu'il sera permis d'en in-<br />

former.<br />

Le conseil soussigné qui a-vit le préset Mémoire est d'avis<br />

que la dite veuve ne peut pas s'empêcher d'eire condamnée<br />

et <strong>de</strong> laisser ait sieur évêque du Mans, abbé <strong>de</strong> Beaulicu,<br />

les dits héritages et qu'elle ne peut être bien fondée à la répé-<br />

tition du prix <strong>de</strong>s dits bois d'autant qu'encore qu'il yait eu<br />

truc déclaration du roi ilenri III, <strong>de</strong> l'ait par laquelle<br />

il ait été dit que les dits héritages ne <strong>pour</strong>raient être retirés<br />

<strong>de</strong>s acquéreurs, néanmoins les rois y ont dérogé par la fa-<br />

culté qu'ils ont acco r<strong>de</strong> d'y rentrer, et cette permission étantt<br />

vérifiée au grand conseil s'y exécutera sans aucune distinc-<br />

L


- 123 -<br />

lion, parce que les <strong>de</strong>rnières déclarations dérogent aux pre-<br />

mières, que si ladite veuve peut montrer qu'il ait été fait<br />

quelques bâtiments sur le dit fond d'Église il faudra le rem-<br />

bourser à la dite veuve avec le prix <strong>de</strong> l'aliénation et le faire<br />

à loyaux coùts. -<br />

Délibéré h Paris ce 49 mars 1667.<br />

Signé M. Langloys.<br />

Nous ignorons si cette <strong>de</strong>man<strong>de</strong> n été suivie, mais nous<br />

n'avons trouvé aucune autre pièce la concernant. H est plus<br />

probable qu'elle a été abandonnée, car il était difficile, à cette<br />

époque, à une pauvre veuve, même au nom <strong>de</strong>- ses enfants mi-<br />

neurs, d'avoir raison contre un aussi puissant personnage que<br />

Philbert-Emmanuel <strong>de</strong> Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin, abbé coin-<br />

mendalaire <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et évêque du Mans. (Cabinet <strong>de</strong><br />

M. l'abbé Esnault.)<br />

Du- 26e jour <strong>de</strong> décembre 1718 après midy, par<strong>de</strong>vant<br />

nous Louis llo<strong>de</strong>bourg, licencié es loix, nottaire gar<strong>de</strong>notte<br />

du Roy en la ville du Mans,y <strong>de</strong>meurant, soussigné, furent<br />

lresens les venerables chanoines reguliers, prieur et cha-<br />

pitre <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Notre-Dame <strong>de</strong> Beaulicu dudit Mans,<br />

ordre <strong>de</strong> Saint-Augustin, congregation <strong>de</strong> France, comparant<br />

par frère Pierre Mesnard, prieur <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong> et curé <strong>de</strong><br />

la paroisse <strong>de</strong> Sainte-Mig<strong>de</strong>haine dudit Mans, Yves-Augustin<br />

(le Calloét, sous-prieur, Gabriel-Ignace Le Quay et .Paul<br />

Fouseher, tous prêtres,conposant le chapitre <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong>,<br />

y <strong>de</strong>meurant susdite paroisse <strong>de</strong> Saintc-Nag<strong>de</strong>laine, d'une<br />

part Et vcnerable et discret 1aitre Jean Bourgeois, prestre,<br />

curé <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Saint-Germain dudit Mans, tant <strong>pour</strong><br />

luy que posii' ses successeurs en ladite cure, et maître Rolland<br />

Cuerin, udvocat, et Jean Le Doux., bourgeois, députés h<br />

l'effet <strong>de</strong>s présentes par les autres liahitans <strong>de</strong> ladite paroisse<br />

suivant leur resultas du jour dhier attesté par Maître Bertran<br />

Jars', not taire (le cette cour, copie duquel par extrait ils ont


- 124 -<br />

représenté et relaissé <strong>pour</strong> etre joint aux présentes après<br />

l'avoir ceriiuilé véritable, <strong>de</strong>meurant en ladite paroisse <strong>de</strong><br />

Saint-Germain, d'autre part..<br />

Disans les parties que ladite parroisse Saint-Germain ses-<br />

tant accruéc et multipliée avait besoin <strong>de</strong>puis longtemps d'un<br />

viccaire rési<strong>de</strong>nt en ladite parroisse <strong>pour</strong> ny<strong>de</strong>r b .la <strong>de</strong>s<strong>servir</strong>,<br />

quon avait tenté plusieurs fois les moyens dy en establir un,<br />

mais que la pauvreté <strong>de</strong>s hahutins et <strong>de</strong> la fabrique avait eslé<br />

cause quon navoit peu execuFer un si louable <strong>de</strong>ssein, cepen-<br />

dant que par lenLremise <strong>de</strong> personnes <strong>de</strong> consi<strong>de</strong>ration <strong>de</strong> la<br />

ville qui avaient veu à ce sujet lesdits sieurs prieur et chanoines<br />

réguliers <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong><strong>de</strong> Beaulicit, elles leur auroient<br />

proposé que si en faveur dudit établissement d'un viccaire qui<br />

residasi dans ladite paroisse Saint-Germain capable d'admi-<br />

nistrer les saerern&tits et <strong>de</strong> suppleer an lieu et place dudit<br />

sieur curé dans toutes les fonctions curiates, ils voulaient se<br />

<strong>de</strong>sister <strong>de</strong> la messe matutinalle quils vont dire louis les<br />

dimanches <strong>de</strong> l'année à l'église dudit Suint-Germain et en<br />

consequenec ce<strong>de</strong>r la rente <strong>de</strong> [mute livres par an affectée<br />

<strong>pour</strong> la retribution <strong>de</strong> ladite messe, qui celle rente <strong>de</strong> Irante,<br />

livres jointe à autres petites rentes cluSes à ladite fabriqué<br />

<strong>pour</strong>raient faire une somme capable day<strong>de</strong>r à la subsistance<br />

d'un viccaire lequel serait chargé dacquitter ladite messe<br />

matutinalle tous les dimanches (le l'année non seulement <strong>pour</strong><br />

la-commodité <strong>de</strong> ladite parroisse •<strong>de</strong> Saint-Germain, mais<br />

encore <strong>pour</strong> celle <strong>de</strong>s parroisses voisines et <strong>pour</strong> les autres<br />

intentions contenués au contras <strong>de</strong> fondation passé <strong>de</strong>vant<br />

MaUre Jean Faissot, nottaire <strong>de</strong> cette cour, le 15° novem-<br />

bre 1592, par Guillaume Roddger et Estien?iette Logeas, sa<br />

femme, <strong>de</strong>meurant en ladite parroisse Saint-Germain, fort-<br />

dateurs <strong>de</strong> ladite messe, laquelle on continuera <strong>de</strong> dire, scavoir<br />

<strong>de</strong>puis le I mars j usquau ter novembre à G heures-du matin,<br />

et <strong>de</strong>puis le (r novembre jusquau r mars à 7 heures. A<br />

quoy les sieurs prieur et chanoines reguliers <strong>de</strong> ladite <strong>abbaye</strong><br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> comparant comme <strong>de</strong>ssus ont volontairement


- 425 -<br />

acquiescé auxclauses et conditions susmentionnées, et en<br />

conséquence ont cédé et transporté sans aucune garantie<br />

ladite rente foncicre <strong>de</strong> trante livres par an à l'église et fa-<br />

brique <strong>de</strong> ladite parroisse <strong>de</strong> Saint-Germain, à la charge par<br />

lesdits sieur curé, fabrique et hahitans dicelle <strong>de</strong> faire dire et<br />

célébrer ladite messe matutinalle par un viccaire ou en cas <strong>de</strong><br />

maladie ou autre empêchement par un prestre aux jours et<br />

heures susdites suivant les saisons à commencer dimanche<br />

prochain 1r janvier, duquel jour ladite église et fabrique<br />

entrera en possession et jouissance <strong>de</strong> ladite rente fonciere<br />

en question le tout en sorte et si h temps que ladite messe<br />

soit exactement acquittée à perpétuité et ne manque à toujours<br />

mais <strong>pour</strong> la <strong>de</strong>scharge (lesdits sieurs <strong>de</strong> Beaulien qui sen<br />

sont réservez Finspèction à ce sujeL; et <strong>pour</strong> ladite église et<br />

fabrique dudit Saint-Germain se faire payer et obeir <strong>de</strong> ladite<br />

renie b lavenir par les <strong>de</strong>hiteurs dicelle et (letempteurs <strong>de</strong>s<br />

heritages y affectés, lesdits sieurs <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> ont présente-<br />

ment <strong>de</strong>livré es mains dudit sieur curé quatre pièces <strong>de</strong> nous - -<br />

l-lo<strong>de</strong>bourg, paraphées par 1"° et <strong>de</strong>rnière en la marge <strong>de</strong><br />

chacune d'icelles, la lere <strong>de</strong>squelles du 16 janvier 1671 est<br />

expédition en papier dacte <strong>de</strong> nouvelle reconnaissance <strong>de</strong><br />

ladite rente attestée par Maître Noël Baton, nottaire royal <strong>de</strong><br />

cette cour, la secon<strong>de</strong> du 3 décembre 1695 est grosse <strong>de</strong> juge-<br />

ment rendu ait <strong>de</strong> la prévôté royal <strong>de</strong> cette ville portant<br />

condamnation <strong>de</strong> <strong>servir</strong> la rente en question, la troisième et<br />

quatième sont autres expéditions en papier dactes <strong>de</strong> nouvelles<br />

reconnaissance <strong>de</strong> la même rente <strong>de</strong> nous Jlo<strong>de</strong>bourg attestés<br />

en dattes du 14 janvier 1696 et trante juillet 1712, <strong>de</strong>squelles<br />

pièces lesdites sieurs <strong>de</strong> Beaulien <strong>de</strong>meurant vallablement<br />

<strong>de</strong>schargez, promettant ledit sieur curé les <strong>de</strong>poser et remet-<br />

tre incessamment au tresor <strong>de</strong> la fabrique <strong>de</strong> sa dite paroisse<br />

Saint-Germain <strong>pour</strong> la seureté <strong>de</strong>s prescrites et au regard<br />

du Hure <strong>de</strong> la susdite fondation estant en grosse dudit<br />

jour 18 novembre 1592 et <strong>de</strong> copie du contras dacquest<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>ux maisons seises en ladite paroisse appartenantes aux


- 126 -<br />

lieritiers François Lambert ci Mathieu La Gogué sollidairement<br />

chargées (le la prestation <strong>de</strong> la susdite renie fonciere<br />

en datte du 24 novembre 1664, attesté par te sieur Haton,<br />

ces dits <strong>de</strong>ux pinces sent <strong>de</strong>meurées au tresor <strong>de</strong>sdits sieurs <strong>de</strong><br />

.<strong>Beaulieu</strong> peur en ay<strong>de</strong>r ladite eglise et fabrique (le Saint-<br />

Germain en cas <strong>de</strong> besoin, laquelle au moyen <strong>de</strong>s presentes et<br />

sans garantie comme <strong>de</strong>ssus <strong>de</strong>meure subrogée au lieu et<br />

place et droits et actions, privileges et hypotheques <strong>de</strong>sdits<br />

sieurs <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> auxquels a esté presenteffient payé entre<br />

les mains dudit sieur prieur à veiie <strong>de</strong> nous et <strong>de</strong>s témoins<br />

ey apres la somme <strong>de</strong> 100 solds <strong>de</strong> <strong>de</strong>niers provenant (le ladite<br />

fabrique <strong>pour</strong> la retrihution <strong>de</strong> ladite messe par eux <strong>de</strong>sservie<br />

pendant <strong>de</strong>ux mois courus <strong>de</strong>puis Toussaint <strong>de</strong>rniere jusquau<br />

<strong>de</strong>rnier jour du present mois <strong>de</strong> décembre, <strong>de</strong> laquelle<br />

somme <strong>de</strong> 100 solds sera fait raison au procureur <strong>de</strong> ladite<br />

fabrique <strong>de</strong> present en charge ainsy que du cousi par moitié<br />

<strong>de</strong>s présentes et resultat susrefferé dans son compte à rendre<br />

auxdits habitans, promettant au surplus lesdits sieurs curé et<br />

<strong>de</strong>putés esnoms et qualité ci-<strong>de</strong>ssus <strong>pour</strong> lesdits habitants <strong>de</strong><br />

ne point changer ny innouer Ihypotheque (le la susdite rente<br />

sans lespres consentement <strong>de</strong>sdits sieurs <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> qui se<br />

sont submist <strong>de</strong> payer l'autre moitie du cousU <strong>de</strong>s presentes<br />

en faveurdicelles, car le tout a esté ainsy voulu stipulé accepté<br />

par lesdits parties dont acte et les en avons jugez <strong>de</strong> leurs<br />

consentement après lecture à eux donnée. Fait et arrete en<br />

].a <strong>de</strong>ladite <strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, en présence <strong>de</strong> Md Simon<br />

Cornilleau notaire Roial, et Charles Pletz praticien, <strong>de</strong>meurant<br />

audit Mans, témoins. (Signé) P. Mesnard, F. <strong>de</strong> Caltoét,<br />

F. Le Quay, Guerin, J. Bourgeois, Cornilleau, C. Pletz, L Le<br />

Doux, Ho<strong>de</strong>bourg, Coutillé. Au Mans le 31 décembre 1748,<br />

reçu 4 livres. - (Signé) Maun y. (Cabinet <strong>de</strong> M. l'abbé<br />

Esn nuit.)


- 427 -<br />

Lettre du Ii. P. Deshayes, n'ocureur-gén4raI <strong>de</strong> la congrgation<br />

<strong>de</strong> Sainte-Geneviève, à /1. P. Pierre Mesnard,<br />

prieur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beau lieu, au Mans.<br />

« Paris le ter août 1721<br />

« Non Révérend Père<br />

L'assignation que vous avés donné à vos paroissiens <strong>de</strong><br />

la Mag<strong>de</strong>laine <strong>pour</strong> l'homologation du jugement arbitral, a<br />

remué et mis en mouvement bien <strong>de</strong>s esprits, et on a envolé<br />

icy aux <strong>de</strong>ux supérieurs, <strong>de</strong>s mémoires précis sur vos<br />

<strong>de</strong>man<strong>de</strong>s <strong>de</strong>s réparations et ornements nécessaires, et il<br />

parait par , ces mémoires et lettres que les dites réparations<br />

seront en état incessamment et que les paroissiens, voulans<br />

exécuter le jugement il est inutile <strong>de</strong>s les consumer en<br />

frais.<br />

Cependant ils marquent que si vous les forcés <strong>de</strong> coin-<br />

paraître au Grand-Conseil, non seulement ils montreront<br />

les griefs contre ce jugement, mais ils offrent <strong>de</strong> prouver<br />

par témoins<br />

« 40 Que vous déclamez contre eux et les calomniez par<br />

touttes les maisons où vous allez.<br />

« 2 0 Que vous avés pris, sans leurs avis, (les livres<br />

d'église, d'autres orneniens et-autres choses dont vous n'avez<br />

pu disposer, pas même <strong>pour</strong> le mieux, sans leur aveu.<br />

« 30 Que le transport <strong>de</strong>s terres du cimetière et les os<br />

dans voire jardin est un scandale dont toulte la ville est<br />

-imbuë et que vos religieux même s'en sont plaints.<br />

« 4" Que vous avés enlevé quelques pierres et autres<br />

matériaux même une porte <strong>de</strong> l'église qui en faisaient la<br />

sureté et qu'on obligera <strong>de</strong> raporter.<br />

e II y a encore d'autres choses dont les supérieurs ont<br />

pris lecture, et ils estiment que <strong>pour</strong> éviter l'éclat que froit<br />

cette affaire et sur laquelle on vous ferait interroger sur les<br />

faits et articles, il faut ne pas suivre l'assignation ; vous


- 1'8 -<br />

pouvés en assurer ces paroissiens, parce qu'ils répareront<br />

leur église et exécuteront la sentence.<br />

« Je vous escris ceci <strong>pour</strong> vous donner avis et que le<br />

R. doit escrire à M. Richard <strong>pour</strong> calmer les esprits.<br />

« Comme il faut <strong>de</strong>s formalités <strong>pour</strong> homologuer le<br />

jugement <strong>de</strong> Bouillon (I), j'en ay conféré et je tenteray <strong>de</strong><br />

le. faire quoique le curé n'ait pas donné pouvoir.<br />

Je suis parfaitement mon Révérend Père,<br />

votre très humble serviteur.<br />

D Esit Aï Es<br />

voici le Mémoire justificatif adressé par Pierre Mesnarl<br />

« Frère Pierre Mesuard, prestre chanoine regulier <strong>de</strong><br />

l'ordre <strong>de</strong> saint Augustin congrégation <strong>de</strong> France, prieur <strong>de</strong><br />

l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Notre-Daine <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> et curé <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong><br />

Sainte-Ma<strong>de</strong>laine du Mans, membre dépendant <strong>de</strong> ladite<br />

<strong>abbaye</strong>, déclare aux propriétaires et hahitans <strong>de</strong> ladite<br />

paroisse qu'il est bien extraordinaire et fasebeur <strong>pour</strong><br />

ledit sieur curé d'avoir affaire h <strong>de</strong>s personnes dont il s'est<br />

attiré l'indignation et la persécution ett voulant les réduire<br />

à leur <strong>de</strong>voir. Depuis neuf ans qu'il est curé <strong>de</strong> cette<br />

paroisse il a tasehé <strong>de</strong> remplir tous ses <strong>de</strong>voirs d'une<br />

manière la plus désintéressée, puisque nonobstant qu'il n'ait<br />

<strong>pour</strong> tout revenu que la disme du petit territoire <strong>de</strong> sa<br />

paroisse, qu'aucun <strong>de</strong> ses paroissiens assemblés n'a voulu<br />

prendre à ferme <strong>pour</strong> la somme <strong>de</strong> soixante-dix livres<br />

par an, il a entretenu l'église <strong>de</strong> toutes choses avec le<br />

secours <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> sans qu'aucun <strong>de</strong>sdits propriétaires et<br />

hahitans ait donné la valeur d'une épingle pendant les dites<br />

neuf années excepté une <strong>de</strong>moiselle pu a donné quatre livres<br />

dix sols en <strong>de</strong>ux fois, a quoi on a joint Sept ou huit livres<br />

provenantes chacun an <strong>de</strong> l'adjudication du baston <strong>de</strong><br />

(I) U s'agit d'une outre arîaire.<br />

0


- 129 --<br />

sainte M;ulelitine, encore il est arrivé qu'une année on n'en<br />

a pas été palé. -<br />

Les exhortations et les prières du curé ne pouvant<br />

toucher le coeur <strong>de</strong>sdits propriétaires et liabitaus <strong>pour</strong> les<br />

faire contribue!' aux réparations et entretien <strong>de</strong> leur église<br />

qui est basse et fort petite, proportionnée au nombre <strong>de</strong>s<br />

paroissiens montant à soixante ou au plus à soixante-dix<br />

communians, d'autant plus aisée à entretenir que ]te <strong>de</strong><br />

paroisse est dite à basse voix les testes et dimanches et que<br />

le peuple doit assister à la gran<strong>de</strong> messe et aux vespres<br />

chantés dans l'église <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>. Le curé a esté obligé <strong>de</strong><br />

recourir à l'autorisation <strong>de</strong> Mgr l'évêque du Maris et à celle<br />

<strong>de</strong> M. l'intendant qui les ayant contraints <strong>de</strong> parler, après<br />

<strong>de</strong>ux ans environ <strong>de</strong> poutsuittes, ils sont convenus <strong>de</strong><br />

s'assembler affin <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s mesures <strong>pour</strong> paver l'église<br />

et <strong>pour</strong> l'entretenir. -<br />

((L'assemblée fut tenue le dimanche 25 mai 1721 ; les<br />

propriétaires prétendaient que l'enceinte ou clianceau <strong>de</strong><br />

• cette petite église et l'entretien du service, scavoir le pain,<br />

le viii, le luminaire, les livres, le linge et genei'alemeut<br />

• toutes choses etoient à la charge du curé comme gros déci-<br />

mateur, prétention eliimerique qui ne peut avoir lieu que<br />

lorsque la valeur <strong>de</strong>s grosses dismes qui sont le revenu du<br />

curé exce<strong>de</strong> la somme <strong>de</strong> 300 livres qui est la portion congrue<br />

ordinaire; niais les grosses dismes <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Salifie-<br />

Ma<strong>de</strong>laine sans les novalles ne valant pas 00 livres par au<br />

cette prétention est injuste et insoutenable, eu ce que le curé<br />

bien loin d'avoir <strong>de</strong> quoi subsister en <strong>de</strong>sservant sa cure, son<br />

revenu ne suffirait pas <strong>pour</strong> fournir aux répartions et entre-<br />

tien <strong>de</strong> l'église. Ce titre <strong>de</strong> curé qui selon le' di-oitS naturel<br />

et divin <strong>de</strong>uvoit lui procui'ersa subsistance lui set-oit à charge<br />

et en qualité <strong>de</strong> i'egulier qui a renoncé à son patrimoine le<br />

reduit'oit à l'impossible, aussi les propriétaires qui ne soute-<br />

naient cette proposition que <strong>pour</strong> chagriner le curé propo-<br />

sèrent <strong>de</strong> prendre <strong>de</strong>s arbitres, à quoi le curé consenti<br />

9


- 130 -<br />

volontier. Ils cri <strong>de</strong> part et d'autre <strong>pour</strong> en<br />

passer par leurs avis comme si par arrcst <strong>de</strong> la cour <strong>de</strong><br />

parlement il en avait été ordonné, ce sont les termes du<br />

compromis en forme du résultat dudit jour 25 mai 1721.<br />

« Illessier l irs les arbitres ont examiné les pices et<br />

mémoires <strong>de</strong>s parties conjointement avec un tiers, ont tendu<br />

leur sentence le 90 juin 1724 par laquelle ils déchargent<br />

le curé <strong>de</strong>s reparations du çhanceau et entretien <strong>de</strong> l'église<br />

• eu égard à la modicité du revenu <strong>de</strong> la dite, cure et en con-<br />

séquence condamnent les sieurs propriétaires et hahitans <strong>de</strong><br />

la dite paroisse <strong>de</strong> faire travailler au rétablissement et<br />

reparations <strong>de</strong> la couverture <strong>de</strong> la nef et chanccau, <strong>de</strong> fournir<br />

les matières nécessaires à cet effet, <strong>de</strong> faire mettre <strong>de</strong>s grilles<br />

<strong>de</strong> fer aux fenetres <strong>de</strong> la dite église, <strong>de</strong> faire rétablir la porte<br />

• d'entrée dicelte en bon et suffisant état, et satisfaire aux<br />

autres refections et reparations <strong>de</strong> la dite église et <strong>de</strong>pen- -<br />

dances dans le délai <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux mois du jour dc la lecture <strong>de</strong><br />

la sentence, comme aussi condamnent les propi'iétaires et<br />

habitans d'entretenir à l'avenir la dite église et dépendances<br />

<strong>de</strong> butes refections et reparations, ensemble (le fournir les<br />

• ornements et livres nécessaires <strong>pour</strong> le service divin, le<br />

luminaire, le pain, le vin, le blanchissage <strong>de</strong>s linges servant<br />

à la (lite église, eu ce que le revenu, <strong>de</strong> la fabrique ne se<br />

trouvera suffisant; qu'on nommera un procureur <strong>de</strong> fabrique.<br />

Les <strong>de</strong>ux tiers du tout à la charge <strong>de</strong>s propriétaires, et le<br />

tiers à la charge <strong>de</strong>s habilans. Les sieurs propriétaires et<br />

hahitans 'condamnez au, coust <strong>de</strong> la sentence et homologation<br />

cl'icelle.<br />

« Lecture <strong>de</strong> la dite cntencc a esté faite aux parues le<br />

22 juin 1724 ; cependant il ni a (h I C la couverture (lui n esté<br />

repare à la legere sans eu con,ferer avec le curé dont l'avis<br />

estoit sans faire plus gran<strong>de</strong> dépense au lieu d'emploier<br />

quatre milliers <strong>de</strong> bar<strong>de</strong>au, d'ernploier 'la môme somme a<br />

mettre <strong>de</strong> l'ardpise, et du bar<strong>de</strong>au qu'on aurait retiré en<br />

rparer le su çplus, ce qui auoit esté plus honnête et <strong>de</strong> plus


- 131 -<br />

longue durée et conforme à l'acte d'assemblée du O juillet<br />

4721, mais il suffit à certains propriétaires que ce fut le<br />

sentiment (lu curé <strong>pour</strong> vouloir le contraire. Quoiqu'on dise<br />

partout que les reparations sont faites, il ny a . que la couverture<br />

qui est reparée, et non paiée, au moins n'en a-t-on<br />

point rapporté les quittances à mettre dans le petit coffre<br />

fermant à <strong>de</strong>ux clefs dotit l'une est entre les mains du curé<br />

et l'autre gardée par le procureur <strong>de</strong> fabrique. Les autres<br />

reparations urgentes savoir la porte d'entrée et les barreaux<br />

<strong>de</strong> fer à mettre aux fenêtres et autres portées par là sentence<br />

ne sont pas faites.<br />

Le <strong>de</strong>pit que quelques uns <strong>de</strong>s propriétaires . et babitans<br />

ont eu <strong>de</strong> ce jugement favorable au 'curé leur ont fait<br />

prendre le <strong>de</strong>ssein <strong>de</strong> se venger <strong>de</strong> lui, et par un effet (l'une<br />

malignité plus noire ils ont feint <strong>de</strong> vouloir acquiescer à la<br />

sentence par un acte par <strong>de</strong>vant notaire, que <strong>pour</strong> cet effet il<br />

fallait faire une assemblée <strong>de</strong>s propriétaires et habitans<br />

l'issue <strong>de</strong> la messe paroissiale le. dimanche O juillet 1721, -le<br />

.notaire <strong>de</strong> concertaveceux dit au curé qu'il falloit envoier <strong>de</strong><br />

sa part un billet d'avertissement chez tous les propriétaires,<br />

ce qu'il fit. Cependant il ne s'y trouva que quatre propriétaires,<br />

savoir les sieurs Le Dru, Le Roux, Berard et<br />

Nouét et presque tous les habitais, lorsque le notaire eut<br />

écrit les noms <strong>de</strong>s propriétaires et habitans sans avoir égard<br />

s'ils estoient absents, le sieur Le Dru qui condùioit cette<br />

affaire dit que les propriétaires et habitats vouloient l'homologation<br />

<strong>de</strong> la sentence afin .d'avoir occasion <strong>de</strong> former<br />

plusieurs <strong>de</strong>man<strong>de</strong>s inci<strong>de</strong>ntes contre le curé; en effet, le<br />

sieurLe Roux lû- un mémoire concerté entre eux dans lequel<br />

ils accusoicnt le curé d'avoir emporté <strong>de</strong> la . paroisse un<br />

missel inanseau qui <strong>pour</strong> sa rareté valoit cinquante livres;<br />

qu'il avoit emporté <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong>- <strong>de</strong>s souches ou cierges <strong>de</strong><br />

quarante livres pesant.; -qu'il avoit fait charier -dans le jardin<br />

(le l'<strong>abbaye</strong> les terres .du cimetière avec les- os <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ffunts<br />

encore couverts <strong>de</strong> leurs suaires, à ce qu'ils disent, un scan-


' I<br />

- 132<br />

dal par toute la ville dont les religieux se sont plaints et<br />

plusieurs autres reproches que ledit sieur Le Dru fit au curé<br />

avec beaucoup d'impolitesse.<br />

c. Il est aisé au curé <strong>de</strong> se justifier, s'il avoit eu affaire à<br />

<strong>de</strong>s personnes moins passionnées; il allégua <strong>pour</strong> réponses,<br />

que dans l'<strong>abbaye</strong> on suivoit- le rite Romain, qu'un missel<br />

manseau y seroit inutile, que datis la paroise il ne se servoit<br />

qu'une fois l'année du missel manseau, que le missel en ques-<br />

lion n'en estoit jamais sorti que <strong>pour</strong> l'cnvoier à Paris où il<br />

l'avoit fait relier il y n sept ou huit -ans ce qui lui avoit<br />

• eousté avec le sinet au moins cent sols.<br />

« Que les souches couvertes <strong>de</strong> cire n'cstoient jamais<br />

sorties <strong>de</strong> l'église, que c'estoient <strong>de</strong>s pièces <strong>de</strong> bois à pans<br />

couvertes <strong>de</strong> cire- qui ne valloient pas vingt sols chacune<br />

quoique peut estre elles eussent cousté davantage; lesaériste<br />

qui estoit présent fut querir le missel que le curé ouvrit et<br />

montra aux sieurs Berard et Nouêt et à tous les habitans.<br />

Les sieurs Le Dru et Le Roux ne voulurent point se dédirent<br />

<strong>de</strong> leur accusation. Le sacriste ajouta que les souches res-- -<br />

toient dans la sacristie et qu'elles yavoient toujours esté, ne<br />

les ianl- osté <strong>de</strong> leur place qtiè parce qu'on n'i mci toit plus<br />

<strong>de</strong> cierges.<br />

« Le curé ajouta qu'on n'avoit jamais pris <strong>de</strong> terre dans<br />

le cimetière, qu'avant son arrivée au Mans Ventrée <strong>de</strong> l'ab-<br />

bye niant esté changée, il ivoit esté obligé <strong>de</strong> faire. une<br />

avenue dans le milieu d'une pièce <strong>de</strong> terre <strong>pour</strong> conduire à<br />

cette nouvelle entrée, et détourner Fanciènne qui estoit le long<br />

<strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> la paroisse par où on alloit à l'ancien cimetière<br />

que Monseigneur l'évêque du Mans estant sur.les.lieuxiil lui<br />

avoit representé l'inconvçnient qu'il y auroit <strong>de</strong> passer par<br />

• une pièce <strong>de</strong> terre labourée ou ensemencée <strong>pour</strong> aller à cet<br />

ancien cimetière en procession ou <strong>pour</strong> les sépultures: ci<br />

• - . . qu'il serait plus dans l'ordre que le cimetière fut. contigu -et<br />

le long <strong>de</strong> l'église, •ce qu'il approuva. On lui-. préenta<br />

requeste, il-commit monsieur Bouvet <strong>de</strong> la Mazure <strong>pour</strong> faire


- 133 -<br />

l'enquête, on convoqua les liabitans qui consentirent au<br />

changement, Monseigneur l'évesqne rendit son ordonnance,<br />

le cimetière fut béni et <strong>de</strong>puis ce temps il a servi sans contre-.<br />

dit: Cette accusation n'a pas <strong>de</strong> vraisemblance toutes les<br />

terres <strong>de</strong>s environs ou il y n <strong>de</strong>s buttes et<strong>de</strong>s hauteurs appar-<br />

tiennent 'n l'<strong>abbaye</strong>, <strong>pour</strong>quoi se jetter plus tôt sur le cimetière<br />

qui ne contient pas tin quartier que.sur le total. <strong>de</strong>s (erres<br />

<strong>de</strong>s environs. Il est constant qu'on n'a point pris <strong>de</strong> terre non<br />

pins que dans l'ancien, ce qui a donné lieu à la fausse accu-<br />

sation du sieur Le Dru est que le nouveau .lois <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong><br />

aiant esté construit dans une autre situation que l'ancien, on<br />

pris une partie du nouveau jardin dans le champ, attenant<br />

le bout dé l'ancien cimetière, et comme on a eu besoin <strong>de</strong><br />

grave et <strong>de</strong> sable <strong>pour</strong> unir et aplanir les allées <strong>de</strong> ce non-.<br />

veau jardin, le Prieur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> fit marché l'hiver <strong>de</strong>i-nier<br />

avec trois hommes <strong>de</strong> la paraisse <strong>pour</strong> en prendre dans une<br />

butte du mesme champ le long du bout dudit ,cimetière, la<br />

butte est dans le champ et jamais on a eu <strong>de</strong>ssein d'en. pren-<br />

dre dans le cimetière, la seule inspection -du trou qui n'a pas<br />

été rempli fait connoitre que c'est une chicane <strong>de</strong> la part <strong>de</strong>s<br />

propriétaires qui en veulent au curé, ±t ils en prennent<br />

occasion <strong>de</strong> ce que IS ouvriers sans aucun mauvais <strong>de</strong>ssein et<br />

à l'inseu du Prieur trouvant peut-être une vaine <strong>de</strong> sable ont<br />

un peu creusé par-<strong>de</strong>ssous le fossé <strong>pour</strong> en tirer, ce qui a<br />

fait ébouler les bords <strong>de</strong> cet ancien cimetière <strong>de</strong> la largeur<br />

d'un pied ou <strong>de</strong>ux, mais ou . n'a jamais enterré personne à-<br />

cette extrémité, le cimetière étant si grind qu'il auroit surfit<br />

à plusieurs paroisses comme celle <strong>de</strong> Sainte-Ma<strong>de</strong>leine. Ce<br />

qui a esté favorable aux accusateurs, c'est qu'on a trouvé<br />

quelques ossements dans le fossé qui est le long du cimetière,<br />

lequel fossé appartient à l'<strong>abbaye</strong>, mais il n'est pas surpre-<br />

nant qu'en faisant <strong>de</strong>s fosses on ait jetté <strong>de</strong>s os <strong>de</strong> mort dans<br />

le fossé, os sur et sans suaire contre cc que les sieurs proprié-<br />

taires ont faussement avancé dans l'acte du 6juillet 1121.<br />

« Nonobstant toutes ces preuves du contraire, le curé fut<br />

p


- 134 -<br />

jugé par les sieurs Le Dru et Le Roux avoir volé le missel<br />

manseau, les -souches couvertes <strong>de</strong> cire, avoir pris lès terres et<br />

les os <strong>de</strong> l'ancien cimetière, les ornements <strong>de</strong> l'église et causé<br />

un scandai dont toute la ville est imbue et dont sesconfrères<br />

mesme se sont plaints, persistèrent dans leur dire; le-notaire<br />

ne donna point au curé acte <strong>de</strong> la représentation (lu missel,<br />

<strong>de</strong>s souches, et du reste, à peine put-il obtenir <strong>de</strong> lui qu'il<br />

insera dans l'acte sa protestation telle qu'elle y est.<br />

e Cependant comme la réputation du curé dont ses supé-<br />

rieurs ecclésiastiques ne se sont jamais plaints aiant toujours<br />

eu beaucoup <strong>de</strong> rapport avec eux dans l'administration <strong>de</strong> sa<br />

paroisse, paru ne pouvoir estre ternie en s'adressant à ces<br />

mesmes supérieurs, les sieurs Le Dru et Le Roux s'avisèrent<br />

<strong>de</strong> faire porter <strong>de</strong> porte en porte par le notaire qui estoit à eux<br />

l'acte d'assemblée du 6juillet 1721 qui contient les accusa-<br />

tions contre le curé, et <strong>de</strong> le faire signer par tous les pro-<br />

piétaiits -et habitans, quoique la pluspart <strong>de</strong>s-propriétaires<br />

n'aient pas été présent, en exposant que c'estoit un resuit-at<br />

<strong>pour</strong> consentir l'homologation <strong>de</strong> la sentence arbitralle ren-<br />

due entr'eux et le curé. Le Prieur-curé <strong>de</strong> Saint-Pavin,<br />

M' Chaintron, député du chapitre <strong>de</strong> Saint-Pierre, et un autre<br />

officier du mesure chapitre -quoique non propriétaire mais<br />

créancier du propriétaire <strong>de</strong> <strong>de</strong>ux petites maisons et autres<br />

ont signé sans lire l'acte.- Monsieur Ho<strong>de</strong>hourg, notaire, pro-<br />

cureur <strong>de</strong> Mt l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> plus expérimenté niant pris<br />

lecture <strong>de</strong> l'acte a signé quant à l'homologation <strong>de</strong> la sentence<br />

et non <strong>pour</strong> le resté, le sieur Berard quoique présent n'a pas<br />

voulu signer. Ce stratageme aiant réussi les sieurs Le Dru et<br />

Le Roux ont levé trois expéditions dudit actedu6juillet -171<br />

se sont autorisé du crédit <strong>de</strong> Monsieur Richard, receveur <strong>de</strong>s<br />

décimes, l'un <strong>de</strong>s propriétaires <strong>pour</strong> lequel Ic curé a toujours<br />

eu beaucoup <strong>de</strong> considération, ils ont éci-i à Paris aux supé-<br />

rieurs reguliers du curé auxquels ils ont euvoié une expedition<br />

<strong>de</strong> l'acte accompagné <strong>de</strong> lettres menaçantes comme si toute<br />

la ville estoit en trouble à cette occasion, contenantes que si


135 -<br />

le curé les forcoit <strong>de</strong> comparoir au grand conseil non seulement<br />

ils montreront les griefs contre le jugement arbitral,<br />

mais ils offrent <strong>de</strong> prouver par témoins<br />

« Que le curé déclame conlr'eux et les calomnie dans<br />

butés IS maisons ou il va.<br />

« Qu'il a prit lés livres <strong>de</strong> l'église, <strong>de</strong>s ornements et<br />

autres choses.<br />

« Que le transport <strong>de</strong>s terres du cimetière ci les os dans le<br />

jardin <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> est un scandai dont toute la ville est imbue<br />

ci que les religieux s'en sont plaints.<br />

« Qu'il a enlevé quelques pierres et autres matériaux1<br />

mesme und porte <strong>de</strong> l'église qui en faisait la sureté qu'on<br />

l'obligea <strong>de</strong> reposer; sut' tous lesquels faiS ils le feront interroger<br />

sur faits -et articles.<br />

« V Que les réparations seront en état incessamment voulant<br />

exécuter le jugement et qu'il est inutile <strong>de</strong> les consommer<br />

en frais. Tout ce que <strong>de</strong>ssus a été mandé au curé par le<br />

procureur général <strong>de</strong> l'ordre dans une lettre du l er août l'121<br />

laquelle il déposera avec le présent, et est <strong>pour</strong> jetter <strong>de</strong> la<br />

poussière aux yens <strong>de</strong> la part dés sieurs propriétaires. Le<br />

curé y répond eu . peu<strong>de</strong> mots avec autant <strong>de</strong> vérité que les<br />

faits sont faux.<br />

Le curé est traité par lés propriétaires <strong>de</strong> profanateur<br />

du cimetière et <strong>de</strong> voleur <strong>de</strong> la paroisse, quoique<br />

presque tout ce (liii yest,ait esté donné pat' l'<strong>abbaye</strong> à la<br />

sollicitation <strong>de</strong> lui et <strong>de</strong> ses prédécesseurs, ils ne s'en tiennent,<br />

pas là, quoiqu'il sorte très rarement, ils avançcnt contre<br />

toute vérité qu'il déclame contre eux et les calomnie dans<br />

toutes les maisons oit il va. Le curé sans répondre à une<br />

calomnie si absur<strong>de</strong>, dont l'absurdité retombe sur ses<br />

accusateurs, s'estime heureux <strong>de</strong> ressembler aux saints qui<br />

ont souffert <strong>de</strong> pareilles accusations <strong>pour</strong> l'amour <strong>de</strong> Jésus-<br />

Christ.<br />

2° Qu'il a pris les livres et les ornements <strong>de</strong> l'église et<br />

autres, <strong>de</strong>s pierres, la porte mesme <strong>de</strong> l'église.


- 136 -<br />

« Le curé répond qu'il n'y •a que <strong>de</strong>ux missels <strong>pour</strong> tous<br />

livres dans la paroisse qui y ont toujours esté, sçavoir le<br />

missel manseau et un missel romain à <strong>de</strong>mi neuf que le curé<br />

y a fait porter <strong>pour</strong> son, usage à la place • d'un vieux missel<br />

gras et déchiré; il n'y qu'une seule porte à l'église qui y est<br />

toujours sans avoir été <strong>de</strong>marée, elle. ne , vaut rien , ni , la -<br />

ferrure, il n'y en a jamais eu d'autre, cependant ils disent<br />

qu'elle faisoit la sureté <strong>de</strong> réglise, et que le curé l'a emportée.<br />

«. On ne finiroit pas si on youloit répondre en' détail à ces<br />

faits injurieux et calomnieux; on se. contente <strong>de</strong> déclarer aux<br />

.auteurs '<strong>de</strong> ces mensonges que grâce à Dieu le curé n'est<br />

'pas un 'voleur, et qu'il ne, passe point '<strong>pour</strong> tel, dans le pais<br />

qu'il certifie, n'avoir jamais rien pris ni retenu injustement à<br />

personne et que si on peut prouver, que contre la bonne foi<br />

il :a retenu le bien et' le salaire d'autrui, il &engage h le<br />

rendre au centuple.<br />

« Au lieu d'aller si loin et <strong>de</strong> s'adresser à Paris aux<br />

supérieurs réguliers du curé ils <strong>de</strong>voient former leurs plaintes<br />

aux supérieurs ecclésiastiques du curé qui sont sur les lieux<br />

en toutes choses estant visibles et en état on auroit aisément<br />

vérifié la fausseté <strong>de</strong> - <strong>l'histoire</strong> du missel manseau, <strong>de</strong>s'<br />

souches <strong>de</strong> bois couvertes <strong>de</strong> cire -et du cimetière, mais les<br />

propriétaires- cherchent, l'obscurité et non la lumière.. Au<br />

surplus il est contre la vérité qu'ils, aient satisfait aux réparations,<br />

quoique tes <strong>de</strong>ux mois portez par la sentence soient<br />

expirez il .y a longtemps,' et encore n'ont-ils point païé<br />

celles qui sont faites au moins le curé n'en a point connaissance.'<br />

Le curé a levé la sentence dont ils lui doivent<br />

le. coût et la signification ce qui n'est pas capable avec<br />

l'homologation qu'ils ont requis eux mesmes <strong>de</strong> les consommer<br />

en frais, et quelques-uns d'entr'eux ont dit 'qu'on verroit<br />

comment il se tireroit <strong>de</strong> cette affaire, mais le curé leur<br />

déclare que mettant sa confiance en Dieu et dans son innocence<br />

il ne les., craint point et que. toutes' leurs menaces ne<br />

Peffroient point, ce n'est pas d'aujourd'huy qu'il est insulté


- 437 -<br />

par quelques-uns d'entr'eux;dans l'assemblée du9 mars 47l<br />

te sieur Le Dru, propriétaire, mais habitant d'une autre<br />

proie, tint la liberté <strong>de</strong> l'interroger et <strong>de</strong> lui <strong>de</strong>man-<br />

(1er s'il faisoit les absolutions quadragésimales le lundi<br />

<strong>de</strong> chaque semaine, le curé lui répondit que , s'il vouloit y<br />

assister il les faisoit les lundi,, mercredi et , vendredi <strong>de</strong><br />

chaque semaine il lui a fait dautres semblables questions<br />

qui font connoitre le caractère <strong>de</strong>s parties du curé, 'et. la<br />

hardiesse d'un simple laïque, sans titre qui ose interroger<br />

avec mépris un prêtre qui est supérieur d'une <strong>abbaye</strong> et dont<br />

quelques uns insolents et vicieux tirent avantage <strong>de</strong> ces soties<br />

d'exemples. . I<br />

« Et <strong>pour</strong> mettre hors d'état le curé, ses successeurs et la<br />

dite <strong>abbaye</strong> <strong>de</strong>s 'événements qui <strong>pour</strong>roient leur être suscitez,<br />

et faire connaître à la postérité ce qui s'est passé, le: curé<br />

proteste dé mettre incessamment le présent dire avec la<br />

lettre à lui écrite le 1 0 août 4721 .par le procureur général<br />

<strong>de</strong> l'ordre entre les mains <strong>de</strong>s notaires qu'il requerera <strong>de</strong> se<br />

transporter dans l'église <strong>de</strong> Sainte-Ma<strong>de</strong>laine <strong>pour</strong> lui en<br />

donner acte et <strong>de</strong> la présentation du missel manseau, <strong>de</strong>s:<br />

quatres . souches couvertes <strong>de</strong> cire, . du calice donné par<br />

l'<strong>abbaye</strong>, ornements et d'autres.ustensiles substituez 'par. le<br />

curé au lieu et place <strong>de</strong> vieux ornements, hors d'état <strong>de</strong> service<br />

suivant l'inventaire qui en a été, donné le. 14 août 1721<br />

dont le double sera représenté; -<strong>de</strong> la porte <strong>de</strong> la dite église<br />

qui est toujours la mesme sans avoir esté déplacée, ni qu'on<br />

ait enlevé <strong>de</strong>s matériaux ainsi qu'on le fera connoitre aux dits<br />

notaires, ensemble <strong>de</strong> l'état auquel est a present l'ancien<br />

cimetière. (Signé) P. Mesnard, curé. Controllé au Mans le 30<br />

septembre 1721. Cout 19 sols six <strong>de</strong>niers. »<br />

On trouve dans les registres <strong>de</strong> l'état civil <strong>de</strong> la paroisse<br />

dOizé, ait 1728: Bapt&e<strong>de</strong>Cyprien.RenéNlénager.<br />

Parrain : « Cyprieu-Reué <strong>de</strong> Laval Montmorency, abbé <strong>de</strong>


- 138 -<br />

Beaulien, chanoine <strong>de</strong> la cathédrale du Mans ; marraine<br />

haute et puissante daine Aubert Marie .Ma<strong>de</strong>ieine <strong>de</strong> Boisguiet,<br />

épouse <strong>de</strong> Louis Le Roy, chevalier, seigneur <strong>de</strong> Montaupin.<br />

Dans les registres <strong>de</strong> ['état civil <strong>de</strong> la paroisse <strong>de</strong> Bessé<br />

(Sarthe), mi lit « 9 novembre 1624, inhumation dans l'église<br />

<strong>de</strong> Bessé <strong>de</strong> R. P. en Dieu Cilles Gasselin, abbé commenda-<br />

taire <strong>de</strong> Beaulicu, conseiller et aumônier servant du Roi. »<br />

Nous croyons qu'il s'agit d'un couvent <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> situé dans<br />

le Limousin.<br />

1453 -- L'abbé <strong>de</strong>-Beaulicu rend aven à Beaudouin <strong>de</strong><br />

Tucé, <strong>pour</strong> le lied <strong>de</strong> la Moue.<br />

- Un <strong>de</strong>s aveux rendus <strong>pour</strong> la terré <strong>de</strong> Tucé se termine<br />

ainsi « A l'occasion <strong>de</strong>s guerres qui ont esté en ce royaume<br />

tant longuement par les Anglais anciens ennemis, et qui ont<br />

occupé longtemps la ville du Mans et presque tout le comté<br />

du Maine, àI'oceasion <strong>de</strong>squelles guerres et occupatiôn <strong>de</strong>s-<br />

dits Anglais, la terre <strong>de</strong> . 'l'ucé a esté toute détruicte et pareil-<br />

lement tous les sujets d'icelle, (lent les uns sen sont fuitz et<br />

laissé le pays cii plusieurs et diversds contrées, tant en pays<br />

<strong>de</strong> Touraine, Anjou, Bretaigne que ailleurs et ylles les aucuns<br />

fini leurs jours pauvrement, les autres qui sen sont revenus<br />

pauvres n'ont trouvé que bois iii buissons en leurs terres,<br />

vigiles et prez, les maisons les unes ai-ses, fondues et <strong>de</strong>s-<br />

mollies, et encore y en a plusieurs qui ne peuvent avoir con-<br />

gnoissance <strong>de</strong> ce que leur appartient et ne scavant quoy bail-<br />

ler par adveu, ni déclaration.» ((nu. sornm. tome jOL page 39.)<br />

1531. - Une déclaration est rendue par les religieux <strong>de</strong><br />

Champagné à l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, <strong>pour</strong> le lieu <strong>de</strong> la Motte-<br />

Sau niè re.<br />

4538-1122. - Baux donnés par les abbés <strong>de</strong> Beaulien h<br />

diverses personnes <strong>pour</strong> leurs biens situés à La Bazoge, à<br />

La Milesse, à Beaumont-le-Vicomie et à Ùissé-sous-Cdur-<br />

cillon.


-<br />

••, - ,<br />

- 139 -<br />

1568. - Les échevins du Mans exemptent <strong>de</strong> la gar<strong>de</strong> du<br />

pont Yssoir, l'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> « <strong>pour</strong> la rési<strong>de</strong>nce qu'il<br />

doit à son <strong>abbaye</strong>, tais le taxe à <strong>de</strong>ux hommes. » (Begise. <strong>de</strong><br />

l'hôtel <strong>de</strong> ville.)<br />

1595. - Pierre Paigeau-, religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, prieur <strong>de</strong><br />

Degré, rend aveu à Jean <strong>de</strong> Beàumanoir, seigneur <strong>de</strong> Tucé,<br />

<strong>pour</strong> 5 journaux <strong>de</strong> terre.<br />

Vers 1615, Thomas Dieuxivois, né à La Chapelle-Saint-<br />

Aubin, s'obligea <strong>de</strong> fournir tous les matériaux nécessaires à la<br />

construction <strong>de</strong> la tour <strong>de</strong> l'église <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>, à<br />

raison <strong>de</strong> 5 sous la charretée rendue sur place. (Ramage <strong>de</strong>s<br />

<strong>de</strong>scendants <strong>de</strong> Thomas Dieuxivois, par P. Moulard.)<br />

4638, - Sentence d'Antoine Pousset (1), prévôt du Mans,<br />

qui condamne Mathurin Berard à payer dans le délai <strong>de</strong> trois<br />

jouis aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> une rente <strong>de</strong> 12 livres en<br />

argent et <strong>de</strong>ux chapons, assise sur différents biens. - Un<br />

extrait <strong>de</strong>s partages <strong>de</strong> la succession <strong>de</strong> défont Mathurin<br />

Berard, vivant notaire royal, et <strong>de</strong> Marthe Patry, sa femme,<br />

fait en 1666, constate qu'ils ont affecté les lieux <strong>de</strong> Pizieux -<br />

à la garantie <strong>de</strong> la rente précitée, enfin une reconnaissance<br />

<strong>de</strong> ladite rente est donnée en 1764, aux religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong>,<br />

par 1W Julien Quinet, ancien directeur <strong>de</strong>s domaines du roi<br />

<strong>de</strong> la généralité <strong>de</strong> Bourges.<br />

1608. - Un arr& du grand conseil du roi • envoie les religieux<br />

<strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> « en possession <strong>de</strong>s biens <strong>de</strong> Jacques Philippe,<br />

lieutenant-général au siège <strong>de</strong> Saint-Calais, <strong>pour</strong><br />

n'avoir pas donné son état. » -<br />

4681. - Dahs les remembrances <strong>de</strong>s assises <strong>de</strong> la baronnie<br />

<strong>de</strong> La Milesse, les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> ont exhibé <strong>pour</strong><br />

les métairies <strong>de</strong> la Poterie et <strong>de</strong> Juvigné.<br />

1685. - L'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> donne à bail au R. P. Henri<br />

<strong>de</strong>Saint-Simon <strong>de</strong> Haudricourt, chanoine régulier <strong>de</strong><strong>Beaulieu</strong>,<br />

une maisou'et jardin air d'Allonnes.<br />

xvii 0 siècle. - L'abbé <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> <strong>pour</strong> la terre et sei-<br />

(i) Voyez note, p. 46.


140 -<br />

go curie <strong>de</strong>s Gran<strong>de</strong>s-Maisons, en Congé .sur-Orne, doit au roi,<br />

« <strong>de</strong> cens et Tente,,une paire <strong>de</strong> gants blancs du prix <strong>de</strong><br />

40 <strong>de</strong>niers, par chacun an, au jour <strong>de</strong> la Nativité <strong>de</strong> Notre-<br />

Dame on huit jours après, et si dans les huit jours le service<br />

n'est pas payé. il augmentera jusqu'à S sols <strong>pour</strong> toute<br />

amen<strong>de</strong> n. (Voy. p. 78).<br />

1700-1729. - Dans le livre <strong>de</strong>s recettes <strong>de</strong>s cens, rentes<br />

et <strong>de</strong>voirs dus chaque année à la châtellenie d'Antoigné, dépendant<br />

du marquisat <strong>de</strong> Lavardin, on trouve :- que les religieux<br />

<strong>de</strong> Beaulicu doivent 4 sous :<strong>pour</strong> le domaine <strong>de</strong> -Clémencé<br />

ou La Clmeneeet 15 sous <strong>pour</strong> leurdomaine<strong>de</strong> Mimbré.<br />

1753-1754. - Une visite et. montrée constate les réfec.<br />

tiQns et réparations à faire aux bâtiments dépendant du temporel<br />

<strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Beaulien. Parmi les principaux vassaux<br />

<strong>de</strong> la baronnie d'Antoigné, on cite l'abbé <strong>de</strong> Beaulicu.<br />

.4756. - Les religieux <strong>de</strong><strong>Beaulieu</strong> intentent un procès<br />

«au grand conseil du roi, à Paris, à <strong>de</strong>moiselle Marie Mandroux,<br />

fille majeure, quise refuse à leurdonner un titre nouveau,d'une<br />

rente <strong>de</strong> 15 sous assise sur une maison située au<br />

bas <strong>de</strong> la rue Saint-Vincent, au Mans. n<br />

1759; Frère François-René <strong>de</strong> Lahaye, chanoine régulier:<br />

<strong>de</strong> l'ordre <strong>de</strong>. Saint-Auguslin, congrégation <strong>de</strong> France,<br />

était procureur <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Bcaulieu, et <strong>pour</strong>vu du prieurécure<br />

<strong>de</strong> Saint,Saturnin. La maison <strong>de</strong> La Haye ou Lahaye,<br />

est originaire <strong>de</strong> Normandie., (Voy. ilS. hist. sur Aubigné<br />

et Verneil.)<br />

t768. - Les chanoines <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> chargent Nicolas Choplia,<br />

entrepreneur <strong>de</strong> bâtiments et expert au Mans, <strong>de</strong> faire<br />

« une visite et 'montrée <strong>de</strong> la maison <strong>de</strong> l'Arcbe-Montoise où<br />

<strong>de</strong>meure M. Lorcé, sculpteur.- n-<br />

.1773. Messire Gabriel <strong>de</strong> Choiseul <strong>de</strong> Praslin, chevalier<br />

<strong>de</strong>s.ordres du roi, ci-<strong>de</strong>vant ambassa<strong>de</strong>ur près S. M. 1., ministre<br />

secrétaire d'État, seigneur <strong>de</strong> Chassy, Là Flèche, La<br />

Varanne, Sainte-Suzanne et autres lieux, et dame . Marie <strong>de</strong><br />

Cliampagné, son épouse, « reconnaissent que les religieux <strong>de</strong>


- 441 -<br />

Beau]ieu ont le droit d'abattre et <strong>de</strong> prendre tous les ans<br />

30 toises <strong>de</strong> bois <strong>pour</strong> le chauffage <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> dans les terres<br />

dépendant du marquisat <strong>de</strong> Villaines. (Voy. p. 70.).<br />

4781. - Les religieux <strong>de</strong> <strong>Beaulieu</strong> ren<strong>de</strong>nt hommage à<br />

la baronnie d'Antoigné <strong>pour</strong> les domaines et fiefs <strong>de</strong>Ctéinencé<br />

ou La Clémence et <strong>de</strong> la Vesquerie.<br />

4784. - Jacques Métivier, gar<strong>de</strong>-chasse <strong>de</strong>s religieux <strong>de</strong><br />

<strong>Beaulieu</strong>, au nom <strong>de</strong> ceux-ci, « déclare qu'ils doivent 20 sous<br />

tournois <strong>de</strong>. loyer annuel <strong>pour</strong> terre, pré, taillis à Saint-Chris-<br />

tophe-en-Chanipagne, à messire René Prudhomme <strong>de</strong> La<br />

Boussinière, seigneur <strong>de</strong> Saint-Christophe, Brains et autres<br />

lieux. u (Archiv. <strong>de</strong> la préf.)<br />

L'églisd <strong>de</strong> l3eaulieu avait un caveau <strong>de</strong>stiné à la sépulture<br />

<strong>de</strong>s religieux mais, à partir <strong>de</strong> l'ordonnance <strong>de</strong> 1770, ils<br />

furent portés dans le cimetière <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine, dont ils<br />

étaient les curés.<br />

- « Le lundi <strong>de</strong> Pâques, les chanoines <strong>de</strong> la cathédrale,<br />

en robe d'avocats, et poilant une couronne d'épine blanche<br />

sur l'épaule gauche, venaient en procession prier sur le<br />

tombeau <strong>de</strong> Philippe, leur ancien cenfrhre,(lui avait reçu<br />

la sépulture dans l'église <strong>de</strong> ce monastère- u (Essai sur les<br />

sépultures du Matis et <strong>de</strong> ses environs, par F. Etoc-Demazy.)<br />

FIN


TABLE<br />

Fondation <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> BcauIieu.<br />

Chapelle do Saiîtt-Marculfe ou Marcou .......................... 20<br />

Chapelle <strong>de</strong> la Garreliére .............. ........................ 2h<br />

Chapelle <strong>de</strong> Foulay ou Fouillé .................................. 23<br />

Autres chapelles .............................................. 23<br />

Collège <strong>de</strong> l'abba ye do l3eaulieu .............................. 24<br />

Dépenses au monastère <strong>de</strong> ]3eaulieu pendant les fêtes do la Toussaint1592...<br />

.................................................. 20<br />

Les aumônes <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> <strong>de</strong> Benulieu ........................... 27<br />

AbMç <strong>de</strong> ljetaulieu Ballon .................................... 20<br />

- Dragon ..................................... 30<br />

- Thomas, Léonard, flobert ................... 30<br />

- hem hert.................................... 31<br />

- Pierre I .................................... 31<br />

- Pierre LI dit ilorel 33<br />

- Lambert jj 34<br />

- Judas ..................................... 35<br />

- Guarin, I{aginal 35<br />

- Guillaume (le Villaines 30<br />

- llol,ert <strong>de</strong> Saint-Paul .le-Gaultier ........... 36<br />

- Geoflroy 1 ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, 37<br />

- Gilles Gaudin 38<br />

- Guillaume dû fluxa I ....................... 39<br />

- Jean <strong>de</strong> Braitelle ou Braiteau ............... 40<br />

- Pierre Marchand ........................... 40<br />

- Mathieu <strong>de</strong> Montluer ou Manlihier.......... 40<br />

- Gervais le Juif -11<br />

- Félix -<br />

- Jean Fretillart 44<br />

Guillaume <strong>de</strong>s Esehères 45<br />

- Jaogues Ho yau ............................ 45<br />

Guy du Pare 1. . . .......................... 40<br />

- Geolîray Suet............................... 50<br />

Gay du Parc 11............................ 51


à<br />

- 144 -<br />

A bOns commendataires Charles <strong>de</strong> Bourbon. 53<br />

- Charles <strong>de</strong> Ronsard . 54<br />

- Laurent <strong>de</strong> Fifes ou Fizes ............... 54<br />

- Séraphin du Tillet ............. ..... ....<br />

- Charles <strong>de</strong> Beaumanoir <strong>de</strong> Lavardin..., 56<br />

Phiihert-Emmanuel rie BeaumlLnoir. .....63<br />

- Anthyme-Denis Cohon ..................71<br />

- .Nicolas-Léonor Bouton <strong>de</strong> Chamifly .....73<br />

- Amont Boucher d'Orsay ................77<br />

- Léon-Ange <strong>de</strong> Ghysteltes ...............80<br />

- . Joseph Defay <strong>de</strong> la Tour-Mauhoug ......82<br />

- François-Xavier-Marc-Antoine duc do<br />

Montesquiou-Fezonzar ................86<br />

Louis-Joseph-Auguste Ansart ....... ................... ..... .... 87<br />

Époque révolutionnaire ........................................88<br />

Immeubles <strong>de</strong> l'<strong>abbaye</strong> do Beaulicu vendus nationalement ......92<br />

Le Bôn-Pasteur. ................................................97<br />

Eglise <strong>de</strong> la Ma<strong>de</strong>leine ..........................................99<br />

Extrait (les registres <strong>de</strong> l'état civil <strong>de</strong> la paroisse (le la Ma<strong>de</strong>leine 103<br />

Appendice et pièces justificatives ...............................114<br />

I.e Mass. - Typ. Ed. Monnoyer.

Hooray! Your file is uploaded and ready to be published.

Saved successfully!

Ooh no, something went wrong!