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Lire la chronique - Le Québec, une histoire de famille

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La Légen<strong>de</strong><br />

<strong>de</strong> Noël<br />

Nous parlons ici <strong>de</strong> celle <strong>de</strong> Paolo, un petit<br />

gars, fils d’un père brigand, <strong>de</strong>venu<br />

instantanément popu<strong>la</strong>ire à <strong>la</strong> suite d’un<br />

concours <strong>de</strong> musique à <strong>la</strong> radio. Passionné<br />

<strong>de</strong> bateaux <strong>de</strong>puis sa plus tendre enfance,<br />

Paolo Noël a eu le vent dans les voiles<br />

pendant plus <strong>de</strong> 60 ans avec ses<br />

nombreuses réalisations artistiques,<br />

que ce soit au petit écran, au cinéma<br />

ou sur <strong>la</strong> scène musicale. <strong>Le</strong>s récits<br />

autobiographiques <strong>de</strong> ce chanteur <strong>de</strong><br />

charme à succès, fracassant <strong>de</strong>s records <strong>de</strong><br />

vente, ont su nous toucher droit au cœur.<br />

Nous avons eu <strong>la</strong> chance <strong>de</strong> faire <strong>une</strong><br />

entrevue avec lui alors qu’il séjournait à<br />

Montréal pour l’enregistrement <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

capsule <strong>Le</strong> <strong>Québec</strong>, <strong>une</strong> <strong>histoire</strong> <strong>de</strong> <strong>famille</strong>.<br />

Il nous dévoile quelques pans <strong>de</strong> son<br />

<strong>histoire</strong> familiale bien particulière.<br />

Par Marie-anne alepin<br />

PHOTO: JULIEN FAUGÈRE<br />

Monsieur Noël, connaissiez-vous<br />

l’<strong>histoire</strong> ancestrale <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>famille</strong> Noël<br />

avant le tournage?<br />

Mon fils m’a offert en ca<strong>de</strong>au <strong>une</strong> p<strong>la</strong>quette<br />

avec les armoiries <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>famille</strong>,<br />

et on voit que le premier Noël arrivé ici<br />

était Jacques, neveu <strong>de</strong> Jacques Cartier.<br />

Il serait venu pour avoir le contrôle <strong>de</strong>s<br />

pilotes du Saint-Laurent et serait mort<br />

assassiné par les Iroquois. Il n’a donc<br />

pas eu <strong>de</strong> <strong>de</strong>scendant. Je ne connais<br />

pas l’<strong>histoire</strong> <strong>de</strong> mes ancêtres, mais je<br />

connais celle <strong>de</strong> ma <strong>famille</strong>. Mon oncle<br />

Paul était cantonnier et, avec ses chevaux,<br />

il s’occupait du nettoyage <strong>de</strong>s rues<br />

<strong>de</strong> Montréal. Mon oncle Marcel, un<br />

grand «jack», était le seul qui était gentil,<br />

et je mangeais souvent chez lui. Je n’ai<br />

pas fréquenté beaucoup les Noël, ou<br />

plutôt les Noël ne nous ont pas beaucoup<br />

fréquentés, à cause <strong>de</strong> mon père qui était<br />

un bandit. Il était le chef <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>famille</strong>,<br />

avec énormément <strong>de</strong> talent... mais il a<br />

mis ce talent au profit <strong>de</strong> l’illégalité. <strong>Le</strong><br />

reste <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>famille</strong> ne nous regardait pas,<br />

car on était <strong>de</strong>venus très pauvres. Dans<br />

le temps, c’était les <strong>famille</strong>s riches d’un<br />

bord, les pauvres, <strong>de</strong> l’autre.<br />

Votre <strong>famille</strong> vient <strong>de</strong> quelle région?<br />

Je suis né à Montréal, mais j’ai été<br />

enfanté en Gaspésie. Tous mes parents<br />

du côté <strong>de</strong> ma mère, les Therrien, sont<br />

<strong>de</strong>s Gaspésiens. Je suis allé en prison<br />

alors que j’étais dans le ventre <strong>de</strong> ma<br />

mère, pour visiter mon père. Je suis né<br />

en 1929, «<strong>la</strong> pire année qui a existé sur<br />

<strong>la</strong> Terre». <strong>Le</strong>s riches étaient <strong>de</strong>venus<br />

pauvres, alors imaginez les pauvres!<br />

C’était le temps <strong>de</strong>s gangsters et <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

prohibition. Mes parents étaient <strong>de</strong>s<br />

pêcheurs <strong>de</strong> morue, et mes cousins<br />

faisaient <strong>la</strong> contreban<strong>de</strong> du whisky<br />

au <strong>la</strong>rge <strong>de</strong>s côtes <strong>de</strong> <strong>la</strong> Gaspésie. À un<br />

moment donné, ils se sont fait prendre,<br />

« Ma mère était chanteuse dans les cabarets.<br />

Elle chantait même au Lion d’Or, un <strong>de</strong>s<br />

plus vieux clubs <strong>de</strong> Montréal.»<br />

et tout le mon<strong>de</strong> s’est ramassé à<br />

Bor<strong>de</strong>aux — et moi, à Montréal.<br />

est-ce que vous vous souvenez <strong>de</strong><br />

vos grands-parents Therrien et Noël?<br />

Je me souviens d’avoir vu <strong>la</strong> dépouille<br />

<strong>de</strong> ma grand-mère Noël lors <strong>de</strong> ses<br />

funérailles. J’ai connu un peu mon<br />

grand-père Noël, car il nous gardait.<br />

Mais j’étais plus près <strong>de</strong> <strong>la</strong> <strong>famille</strong><br />

Therrien. Mon grand-père Therrien<br />

réparait les machines <strong>de</strong> coton à<br />

l’Imperial Textile. J’ai eu <strong>une</strong> médaille<br />

du gouvernement l’an passé, et on me<br />

l’a remise dans l’ancien vil<strong>la</strong>ge <strong>de</strong> mes<br />

parents, Saint-Joachim-<strong>de</strong>-Tourelle,<br />

À l’aube <strong>de</strong><br />

ses 84 ans, Paolo<br />

Noël est toujours<br />

aussi passionné<br />

<strong>de</strong> bateaux.<br />

<strong>de</strong>vant ma <strong>famille</strong>. Cette ville a déjà<br />

eu un haut taux <strong>de</strong> criminalité.<br />

Selon vous, d’où vient votre côté<br />

artistique?<br />

Ma mère était chanteuse dans les cabarets.<br />

Elle chantait même au Lion d’Or,<br />

un <strong>de</strong>s plus vieux clubs <strong>de</strong> Montréal.<br />

Elle était accompagnée d’un pianiste<br />

et s’assoyait même sur le piano. Son<br />

sa<strong>la</strong>ire, c’était le pourboire que les gens<br />

mettaient dans son chapeau. <strong>Le</strong> gouvernement<br />

a fait <strong>une</strong> enquête pour savoir<br />

qui a été le premier chanteur popu<strong>la</strong>ire<br />

accompagné à <strong>la</strong> guitare, et c’est moi.<br />

Pourtant, je n’ai jamais appris à jouer<br />

21 décembre 7 jourS 89


<strong>de</strong> cet instrument. Ma première guitare,<br />

c’est mon père qui est allé <strong>la</strong> chercher<br />

dans <strong>une</strong> pawnshop. Il l’a presque<br />

volée, car il a obligé le gars à <strong>la</strong> lui donner<br />

en échange d’<strong>une</strong> protection. Tout<br />

ce que j’ai appris à <strong>la</strong> guitare, ça vient<br />

du ciel, car je n’ai jamais pris <strong>de</strong> leçon.<br />

De 5 à 13 ans, j’ai été à l’orphelinat, et<br />

<strong>une</strong> religieuse m’a enseigné le chant.<br />

Elle vou<strong>la</strong>it que je chante durant les<br />

récréations, moi qui préférais jouer<br />

au baseball. (rires)<br />

Quel est votre plus vieux souvenir<br />

d’enfance?<br />

Je peux remonter jusqu’au moment<br />

où j’étais au sein <strong>de</strong> ma mère. C’était le<br />

temps <strong>de</strong> <strong>la</strong> crise, et on n’avait pas <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>it. <strong>Le</strong>s mères qui avaient plusieurs<br />

enfants les faisaient boire un après<br />

l’autre au sein. On était trois enfants<br />

au sein. Un autre souvenir remonte<br />

à l’époque où j’étais au berceau. Mon<br />

père vou<strong>la</strong>it toujours se chamailler<br />

avec moi pour s’amuser, et un jour,<br />

je l’ai frappé sur le nez et il a saigné.<br />

Là, il était content et se disait: «C’est<br />

mon fils, il est comme moi.» Il a essayé<br />

<strong>de</strong> faire <strong>de</strong> moi un voleur. Je l’ai été un<br />

peu quand j’étais plus je<strong>une</strong>. (rires)<br />

Votre passion <strong>de</strong>s bateaux a commencé<br />

lorsque vous étiez petit...<br />

Tout petit, je ne sais pas pourquoi,<br />

j’étais passionné <strong>de</strong> bateaux. Dans<br />

<strong>la</strong> cour <strong>de</strong> l’orphelinat, je p<strong>la</strong>ntais<br />

<strong>de</strong>s piquets <strong>de</strong> bois que j’entourais <strong>de</strong><br />

cor<strong>de</strong>s, et j’embarquais <strong>de</strong>s je<strong>une</strong>s dans<br />

mon bateau imaginaire... sur le gazon.<br />

(rires) Ça me fait penser que lorsque<br />

j’étais à l’orphelinat, les religieuses<br />

me punissaient parfois, car j’étais un<br />

démon indomptable. Je savais que je<br />

n’étais pas un orphelin, et ça m’enrageait<br />

d’être là. Je savais que mon père<br />

était un bandit, mais je l’aimais. Tout le<br />

mon<strong>de</strong> avait peur <strong>de</strong> lui. Ma mère était<br />

<strong>une</strong> mère en or! Quand j’ai été p<strong>la</strong>cé à<br />

l’orphelinat, je me suis mis à détester le<br />

mon<strong>de</strong> et j’ai voulu <strong>de</strong>venir un bandit<br />

comme mon père. C’est pour ça que je<br />

n’ai jamais été obéissant avec les religieuses.<br />

Encore aujourd’hui, je ne le<br />

suis pas toujours. J’ai <strong>une</strong> tête <strong>de</strong><br />

cochon, mais je ne suis pas cochon...<br />

(rires)<br />

Cette tête dure vient <strong>de</strong>s Noël ou <strong>de</strong>s<br />

Therrien selon vous?<br />

Des Noël. Mon père, c’était tout un<br />

numéro. J’en parle aussi dans L’amour<br />

et <strong>la</strong> haine, ma première biographie.<br />

Quand j’étais enfant, mon père avait un<br />

blind pig, un genre <strong>de</strong> bor<strong>de</strong>l où l’on<br />

vendait <strong>de</strong> <strong>la</strong> boisson. Des filles couchaient<br />

avec <strong>de</strong>s gars en haut, et en bas,<br />

les conducteurs <strong>de</strong> tramway se soû<strong>la</strong>ient<br />

le vendredi soir. Ma job, c’était <strong>de</strong><br />

voler l’argent <strong>de</strong>s bonhommes soûls et<br />

<strong>de</strong> l’apporter à mon père. J’ai été élevé<br />

là-<strong>de</strong>dans. Par rapport à <strong>la</strong> force <strong>de</strong><br />

caractère, quand je suis sorti <strong>de</strong> l’orphelinat,<br />

je suis allé vivre dans le quartier<br />

Hoche<strong>la</strong>ga. Si on ne se battait pas, on ne<br />

pouvait pas marcher dans <strong>la</strong> rue. Je me<br />

suis donc entraîné à <strong>la</strong> boxe. J’ai fini par<br />

être le meilleur batailleur <strong>de</strong> tous les<br />

quartiers. Finalement, j’ai passé à travers<br />

tout ça, je m’appelle Paolo Noël et<br />

je vis bien.<br />

Quel moment <strong>de</strong> votre carrière<br />

chérissez-vous le plus?<br />

C’est lorsque j’ai passé <strong>une</strong> audition<br />

pour imiter Tino Rossi dans un<br />

concours. Mon frère m’avait déjà dit<br />

FraNçois Noël/Nouël, aNcêtre <strong>de</strong> <strong>la</strong> PluPart <strong>de</strong>s Noël d’amérique<br />

François Noël a été baptisé le 15 avril 1643 à l’église Notre-Dame, comm<strong>une</strong> d’Échiré dans le département <strong>de</strong>s Deux-Sèvres.<br />

Il est le fils <strong>de</strong> Pierre Nouël, huissier et sergent royal, et d’Élisabeth Augustin. C’est autour <strong>de</strong> 1663 qu’il arrive en Nouvelle-<br />

France et <strong>de</strong>vient un «engagé», comme domestique auprès <strong>de</strong> Gabriel Gosselin. Il travaille ensuite pour Jacques Roy dans<br />

<strong>la</strong> ferme <strong>de</strong> Jean-Baptiste Peuvret dit Mesnu, à l’île d’Orléans. <strong>Le</strong> 22 octobre 1669, il épouse Nicole <strong>Le</strong>grand, <strong>une</strong> Fille du roi,<br />

fille <strong>de</strong> Nico<strong>la</strong>s <strong>Le</strong>grand et d’Anne Duplessis. Elle serait née autour <strong>de</strong> 1648 dans <strong>la</strong> paroisse Saint-Sulpice, à Paris. <strong>Le</strong> couple<br />

s’installe à l’île d’Orléans. Au recensement <strong>de</strong> 1681, François Noël a un fusil, cinq bêtes à cornes et cinq arpents <strong>de</strong> terre en<br />

valeur. En 1707, il donne sa terre à son fils Ignace, qui s’engage à prendre soin <strong>de</strong> ses parents jusqu’à leur mort. François meurt<br />

le 26 mai 1725, à l’âge <strong>de</strong> 82 ans. <strong>Le</strong> couple aura eu 10 enfants, dont 5 garçons qui ont continué <strong>la</strong> lignée.<br />

90 7 jours 21 décembre<br />

PHOTOS: ARCHIVES TVA<br />

Paolo Noël a commencé<br />

sa carrière <strong>de</strong> chanteur<br />

en se produisant dans<br />

les cabarets <strong>de</strong> montréal.<br />

au début <strong>de</strong>s années 50,<br />

il a enregistré ses<br />

premières compositions.<br />

sur cette photo unique, Paolo est attablé<br />

avec le légendaire capitaine Bonhomme<br />

(michel Noël, un autre célèbre représentant<br />

du patronyme Noël) et les chanteurs<br />

tino rossi et Fernand Gignac.<br />

en 1972-1973, Paolo Noël coanimait<br />

l’émission <strong>Le</strong>s tannants <strong>de</strong> chez nous<br />

avec Pierre marcotte et Gilles <strong>la</strong>tulippe.<br />

« Ma première guitare,<br />

c’est mon père qui<br />

est allé <strong>la</strong> chercher<br />

dans <strong>une</strong> pawnshop.<br />

Il l’a presque volée.»<br />

PHOTO: RADIO-CANADA<br />

Paolo Noël a révélé ses<br />

talents <strong>de</strong> comédien<br />

dans <strong>la</strong> télésérie Omertà:<br />

<strong>de</strong>s hommes d’honneur,<br />

grâce à son rôle <strong>de</strong> tony<br />

Potenza, qu’il a joué en<br />

1999 — ici, aux côtés<br />

<strong>de</strong> tony <strong>de</strong> santis et<br />

romano orzari. Paolo<br />

Noël a aussi été <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

distribution du film<br />

Omertà, en 2012, avec,<br />

entre autres, rené<br />

angélil et stéphane<br />

rousseau.<br />

que ma voix ressemb<strong>la</strong>it à celle <strong>de</strong><br />

ce chanteur... alors j’ai participé au<br />

concours à CKAC et j’ai gagné. Il y avait<br />

près <strong>de</strong> 4000 personnes, et j’ai joué avec<br />

<strong>une</strong> vingtaine <strong>de</strong> musiciens. C’est mon<br />

plus beau souvenir. <strong>Le</strong> petit gars qui<br />

était obligé <strong>de</strong> se battre pour aller à<br />

l’école, <strong>de</strong> se battre pour aller travailler,<br />

<strong>de</strong>vient, du jour au len<strong>de</strong>main, un petit<br />

gars popu<strong>la</strong>ire. C’est là que j’ai réalisé que<br />

je pouvais faire autre chose que voler et<br />

me battre. J’ai commencé à travailler fort<br />

et à acheter <strong>de</strong>s disques pour apprendre à<br />

bien chanter. J’écoutais Gérard Philipe; il<br />

par<strong>la</strong>it bien, il paraissait bien. Quelqu’un<br />

m’a dit un jour que, si je ne vou<strong>la</strong>is pas<br />

avoir l’air d’un ignorant en entrevue, je<br />

<strong>de</strong>vais lire chaque mois <strong>la</strong> revue Rea<strong>de</strong>r’s<br />

Digest, car elle raconte <strong>de</strong>s moments<br />

d’<strong>histoire</strong>. Comme j’ai <strong>une</strong> excellente<br />

mémoire, en entrevue, je pouvais parler<br />

<strong>de</strong> tout. (rires) Un jour, je croise Félix<br />

<strong>Le</strong>clerc. Il m’a <strong>de</strong>mandé comment<br />

j’al<strong>la</strong>is. Je lui ai dit que ça n’al<strong>la</strong>it pas<br />

tellement bien, que j’avais <strong>de</strong> <strong>la</strong> misère,<br />

que ça prenait du temps. Il m’a alors<br />

dit: «Paolo, le talent, c’est comme <strong>une</strong><br />

bombe, il faut que ça éc<strong>la</strong>te un jour.<br />

Prends soin <strong>de</strong> ta bombe, car un jour,<br />

ça va sauter.» (rires) C’est drôle, c’est<br />

arrivé exactement comme ça. «Boum!<br />

Bonjour!»<br />

Pour terminer, pouvez-vous nous dire<br />

combien vous avez d’enfants et <strong>de</strong><br />

petits-enfants? Il semble que votre<br />

lignée s’allonge gran<strong>de</strong>ment...<br />

Atten<strong>de</strong>z, <strong>de</strong>mandons à ma femme.<br />

(rires)<br />

diane, épouse <strong>de</strong> Paolo:<br />

Paolo et moi avons un garçon et<br />

<strong>une</strong> fille, Constantino et Vanessa qui<br />

nous ont donné six petits-enfants.<br />

Paolo a eu trois enfants <strong>de</strong> son<br />

premier mariage, Johanne, l’aînée,<br />

Mario et Ginette. Bizarrement,<br />

ses <strong>de</strong>ux fils sont nés un 10 octobre,<br />

mais à 15 ans d’écart. Paolo a en<br />

tout... (rires), atten<strong>de</strong>z que je<br />

compte... 11 petits-enfants et<br />

8 arrière-petits-enfants.<br />

PHOTO: ALLIANCE VIVAFILM<br />

toujours aussi unis et amoureux,<br />

Paolo Noël et son épouse, diane,<br />

forment un couple qui a su<br />

traverser les années en beauté.<br />

leS Noël, eN bref<br />

• En 1800, il y avait 456 Noël au <strong>Québec</strong><br />

et, en 2010, ils étaient 7900 à porter ce<br />

patronyme, au 161 e rang dans le palmarès<br />

<strong>de</strong>s noms <strong>de</strong> <strong>famille</strong> du <strong>Québec</strong>.<br />

• Près d’<strong>une</strong> douzaine <strong>de</strong> pionniers ont porté<br />

ce nom en Nouvelle-France, dont trois ont<br />

répandu le nom en Amérique: François,<br />

originaire du Poitou, Maurice Noël dit<br />

Labonté et Pierre-Joseph, l’ancêtre <strong>de</strong><br />

Paolo Noël.<br />

• <strong>Le</strong> premier Noël qui a foulé <strong>la</strong> terre<br />

d’Amérique serait Jacques Noël, neveu<br />

<strong>de</strong> l’explorateur Jacques Cartier. Il aurait<br />

été tué par les Iroquois et n’aurait pas eu<br />

<strong>de</strong> <strong>de</strong>scendance.<br />

• Ce nom a d’abord été un prénom pour <strong>de</strong>s<br />

personnes nées le jour <strong>de</strong> Noël ou durant<br />

<strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> Noël. Par <strong>la</strong> suite, le prénom<br />

est <strong>de</strong>venu un patronyme.<br />

PHOTO: MARCO WEBER

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