elerle - Bibliothèque de Toulouse
elerle - Bibliothèque de Toulouse
elerle - Bibliothèque de Toulouse
You also want an ePaper? Increase the reach of your titles
YUMPU automatically turns print PDFs into web optimized ePapers that Google loves.
el)<br />
ehezereé gen zlgoeirenesieS resee:irt<br />
A la gloire <strong>de</strong> Jean Jaurès<br />
O va parler, nul n'est plus e souhaite,<br />
Un impressionnant défilé<br />
De pathétiques discours évocateurs<br />
du passé<br />
Hier, dans toute la France on Se<br />
recueillait pieusement dans le sou-<br />
venir <strong>de</strong> celui qui consacra sorA<br />
existence à l'amélioration <strong>de</strong> la<br />
Condition humaine a et à la,<br />
sauvegar<strong>de</strong> <strong>de</strong> /a Paix.<br />
<strong>Toulouse</strong> patrie <strong>de</strong> Jaurès, se <strong>de</strong>-<br />
vait <strong>de</strong> célébrer avec Solennité ce-<br />
lui qui fut et qui restera sien.<br />
Aussi dès 6 heures du soir la<br />
Foute se pressait, comme aux<br />
grands jours, aux abords du Ca-<br />
pitole, sur la plate, dans le jardin,<br />
dans les rues avoisinantes et dans<br />
lu enlie<br />
,<br />
Léon Jouhaux était entouré du<br />
<strong>de</strong> la C. G. T. arrivé le matin même<br />
<strong>de</strong> Paris présidait h cette manifes-<br />
tation du dépôt <strong>de</strong>s gerbes aux<br />
pieds du grand apôtre <strong>de</strong> la Paix.<br />
Lorsque le cortège s'ébranla <strong>de</strong> la<br />
cour intérieure du Capitole ayant<br />
en tête le Coquelicot et sa Mem<br />
Ira minuscules et mignons mem-<br />
bres du nid <strong>de</strong>s Rouges Gorges, les<br />
Faucons Rouges et les Jeunes Ga,<br />
<strong>de</strong>s en chemise rouge et l'Harmonie<br />
Socialiste.<br />
Mon Jouhaux était entouré du<br />
maire et du Conseil munmpal<br />
grand complet, du bureos <strong>de</strong> l'U-<br />
nion Départementale <strong>de</strong> la Bourse<br />
du Travail, <strong>de</strong>s délégations du Parti<br />
socialiste, section Toulmsaine, et<br />
Haute-Garonne avec Deabalsot<br />
Masquère ; du Parti communiste<br />
avec Craste, Bahts= et Plas et du<br />
Parti socialiste Italien,<br />
Nous avons également remarqué<br />
In présence <strong>de</strong> nos ami. FSParbM<br />
A 21 heures une foule considéra-<br />
ble envahit le Théâtre du Capitole,<br />
emplissant parterre, balcons et lo-<br />
ges tandis que ceux qui ne pou-<br />
vaient pas trouver <strong>de</strong> Place à l'in-<br />
térieur se massaient sur le square<br />
et la place du Capitole ou ales<br />
hauts parleurs diff.aient la =at-<br />
testation.<br />
Plus <strong>de</strong> 5.000 personnes étaient la<br />
pour écouter les orateurs <strong>de</strong> la<br />
soirée.<br />
°C'est alors qu'aux accents <strong>de</strong><br />
l'Internationale écoutée et chantee<br />
<strong>de</strong>bout, le poing le.: le ri<strong>de</strong>au se<br />
lève découvrant la mène.<br />
Nos amis lat.T.E.N PREVOT maire<br />
<strong>de</strong> TortioUse et JULIEN FORGUES<br />
secrétaire <strong>de</strong> l'Union <strong>de</strong>s Syndicats,<br />
prési<strong>de</strong>nt la manifestai., entou-<br />
rant LEON JOUHAUX.<br />
Parmi /es personnalités nous ce-<br />
maramns nos amis MASQUERE<br />
secrétaire fédéral, VALATS<br />
au maire, DUESOL =oint au mai-<br />
re, BEDEL, adjoint au maire, ES-<br />
PARBES député <strong>de</strong> la Haute-Ga-<br />
ronne, DESEALS, CAZEIQEUVE se-<br />
coétaic général <strong>de</strong> lu Rousse du<br />
Travail, NICEPHOR, II. PAUSE<br />
Mministrateum <strong>de</strong> la Bourse du<br />
Travail, TAVERNE secrétaire du<br />
Syndicat <strong>de</strong>s musiciens, MASSON<br />
prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Union fédérale <strong>de</strong>s<br />
anciens combattants, les représen-<br />
tants <strong>de</strong> toutes les organisations<br />
du Front Pupulane et BALUSSOU<br />
du Parti communiste.<br />
De co loge M. le Préfet <strong>de</strong> la<br />
Haute-Garonne et sen chef <strong>de</strong> ce-<br />
Le discour<br />
Il y. a eu tout à l'heure, il Y a qua-<br />
nti. minutes à peine, cirai le ans<br />
apc Jaurès .t mort.<br />
L'aprésonidi <strong>de</strong> ce Si juillet<br />
l'avait passé à la Chmubre, dans lm<br />
couloirs, inquiet tour à tour et sYS-<br />
tematiquement optimiste, comme e<br />
la guerre a dût éclater que s'il était<br />
d'abord <strong>de</strong>venu notoire qu'il l'avait<br />
acceptée ou qu'il la croyait désor-<br />
mais inévitable. Il amenuisait Per<br />
tactique les pires nouvelles, vitupé-<br />
rant avec une fureur qui se routait<br />
alêm vengeresse .ux qua 1ansI<br />
peur responsables ou dont il dénon-<br />
çait l'indolence, la résignation ou<br />
l'inertie. On venait d'el:Prendre qfie<br />
I' Allemagne avait proclame le<br />
e firiegmaand e, e l'éclat M mena-<br />
ce <strong>de</strong> errre a, Une vingtaine d'en-<br />
tre anus, parmi lesquels Reloue° et<br />
Vincent Auriol, s'étaient réunis au<br />
quatrième Bure.. Jaurès était <strong>de</strong>-<br />
haat, à un mètre <strong>de</strong> la fenètre<br />
gauche, le corps Pgèrement penché,<br />
le lorgner; incertain, traduisant Peu'<br />
nous à haute voix, sur na tons que<br />
son horrecruel guerre faisait mal-<br />
gré lui rassurant, le commentai:é al-<br />
lernand que donnait du s Kriegzus-<br />
,nd a un dictionnaire aPicial. C'est<br />
le <strong>de</strong>rnier souvenir vivant et net que<br />
j'aie gardé <strong>de</strong> lui.<br />
Vers dix-huit heures, tout espoir<br />
paressas interdit Mobilisable, ma<br />
place était à <strong>Toulouse</strong>. A dix-terni<br />
heures vingt, Pavais Pria le raffi<strong>de</strong><br />
<strong>de</strong> Barcelone, tout récemment crée,<br />
et à quatre heures trente du Matin<br />
110. étiOns en gare <strong>de</strong> ilonlonse.<br />
'Vingt ininalea plus tard, je <strong>de</strong>vais<br />
prendre l'express <strong>de</strong> Rayonne, pour<br />
lin lie 'n<br />
dans la matinee même, ma<br />
ver uses à A Met, Je vou-<br />
lus quitter un ineara /a gare. A la<br />
sortie ce,n,loyé<br />
statice me dit<br />
PeUvre hurès 1 a le 051m pas le<br />
temps <strong>de</strong> l'interroger <strong>de</strong>s yeux ;<br />
avait compris que ihanorais l'abomi-<br />
nable sumMle. Il aioala Sur mi,Me<br />
<strong>de</strong> reproche Vols savez ri'<br />
1,13, que Jaurès a été assassmé<br />
t<br />
è.<br />
e fe renar<strong>de</strong>. en salaient, Je ne<br />
voulnis rien lui dire qui le blesse<br />
Je restais inrvédule. Il m Prit Pue<br />
Imas. m'ente. dans M petit re.<br />
flua nui était alors à gauche, aa mi-<br />
lieu da couloir ale la sortie. me mit<br />
sous le yens len ment/lem <strong>de</strong>s<br />
inurnèus, tout humi<strong>de</strong>s encore<br />
le<br />
le quittai sa. me diro Je ne vea-<br />
u,. pas °mire. J'imaginais quelque<br />
11111111111111111I RRRRR 111111111I<br />
Devant la statue<br />
député <strong>de</strong> Villefranche-<strong>de</strong>-Laura-<br />
quais, Calcayrac secrétaire générai<br />
<strong>de</strong> la Confédération nationale pad-<br />
ane°, =mon prési<strong>de</strong>nt <strong>de</strong> l'Union<br />
fédérale <strong>de</strong>s anciens combattants<br />
<strong>de</strong> la Haute-Garonne.<br />
Précédés <strong>de</strong>s trente-Six drapeux<br />
<strong>de</strong> toutes les sections du Parti S<br />
I. O. <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> ues environs,<br />
ainsi que <strong>de</strong> ceux <strong>de</strong>s autres orga-<br />
nisations, le cortège cependant que<br />
l'Harmonie joue sans arrêt =Me<br />
par la rue Lafayette <strong>de</strong>vant La sta-<br />
tue Jean-Jaurès.<br />
A ce moment tandis que crépite<br />
une vibrante Internationale, que la<br />
foule se découvre, les Jeunesses So-<br />
cialistes parmi lesquelles nous re-<br />
marquons la délégation <strong>de</strong> la Man-<br />
che, forment la gar<strong>de</strong> d'honneur<br />
Ire drapeaux inclinés s'avancent<br />
lentement et se rangent <strong>de</strong>s <strong>de</strong>ux<br />
côtés du passage. C'est alors qa<br />
quatre magnifiquee gent.. rouge. /<br />
celles du Parti S. F. L O., <strong>de</strong> la C.<br />
G. T., <strong>de</strong> 123. 0. S. C., et du Parti<br />
Socialiste Italien sont déposées AU<br />
rand du monument. Le moupe <strong>de</strong>s<br />
drapeaux se referme sur elles et<br />
c'est l'instant émouvant <strong>de</strong> la mi-<br />
nute <strong>de</strong> Mence.<br />
Le cortège se reforme ensuite et<br />
dans le même ordre revient se dis-<br />
loquer dans la cour intérieure du<br />
Capitole au chant <strong>de</strong> l'Internatio-<br />
na/e, en passant par la rue du<br />
Poi<strong>de</strong>-<strong>de</strong>-rHulle.<br />
Cérémonie courte, simple, Silen-<br />
cieuse et à cause <strong>de</strong> cela particuliè-<br />
rement pathétique.<br />
binet assistaient b la =elfes,-<br />
tien.<br />
Notre ami Et TYR PREVOT ex-<br />
prime en quelques mots la raison<br />
<strong>de</strong> la manifestation et donne la<br />
parole h JULIEN FORGUES<br />
JULIEN FORGUES<br />
Dans uneemagnilfieque traelelmeti,oene<br />
krnfUrejair: être venu en nom-<br />
bre aussi considérable, commémo-<br />
rer la mort <strong>de</strong> Jaurès,<br />
soulQne l'horreur <strong>de</strong> cet amis-<br />
Mat, qui fut ramure le sigml <strong>de</strong><br />
la e gran<strong>de</strong> tuerie 9, et déclare que,<br />
si nous ne Pavons pas oublié nous<br />
avons cependant pardonné.<br />
-E rerid enduite hommage h la<br />
fermeté <strong>de</strong> Jaurès et à son amour<br />
<strong>de</strong> la vérité qui lui donna le cou-<br />
rage <strong>de</strong> braver parfois larapopuia-<br />
rite.<br />
Après avoir rappelé que LEON<br />
JOUHAUX et ELLES PREVOT cm-<br />
nurent JritirèS et le virent dans MS<br />
<strong>de</strong>rniers moments <strong>de</strong> sa vie, il ter-<br />
mine son allocution en <strong>de</strong>mandant<br />
<strong>de</strong> pénétrer et <strong>de</strong> se pénétrer <strong>de</strong><br />
l'âme <strong>de</strong> Jaurès comme meilleur<br />
hommage posthume qu'on puisse<br />
lui rendre, ajoutant a SI nous mm-<br />
mes capables <strong>de</strong> suivre ses conseils<br />
et son exemple <strong>de</strong> saoriffce, <strong>de</strong>main<br />
la Paix et la Justice sociale régne-<br />
ront sur notre paye a<br />
C'eSt au Millet/ d'applaudisse-<br />
ments continus que Forgues per-<br />
nonne les <strong>de</strong>rnières phraSes <strong>de</strong> son<br />
allocution et donne la parole à. no-<br />
tre ami MIEN PREVOT.<br />
s du Maire<br />
machination scélérate, un attentat<br />
sur l'opinion publique. Les jambes<br />
molles, sans penrvr, je me dirigeai<br />
vers la e Dépêche >, toute proche. Le<br />
concierge n fit voir d'autres jour-<br />
naux. beaumup <strong>de</strong> journaux, <strong>de</strong>s<br />
montagnes <strong>de</strong> journaux. Sur tous,<br />
sur chacun, la mênie phrase e dam<br />
rès assassiné a. J'ai honte d'avouer<br />
que j'en oneeis presque la guerre<br />
désormais certaine et la mobilisation<br />
attendue d'heure en heure.<br />
La guerre sans Jaurès m'apparais-<br />
sait déjà comme plus terrible alae la<br />
guerre, Jaurès vivant. Se retournai<br />
en hâte vers la gare. Le train Mail<br />
vers Rousse., et il me semblait altle<br />
mon chagrin était comme pausé<br />
par sa vitesse folle, Le soleil res-<br />
plendissait. Je souffrais <strong>de</strong> voir la<br />
nature indifférente. A Boussens, un<br />
courrier vint prendre <strong>de</strong>s Maman.<br />
Il lut la manchette fatale. Des lar-<br />
mes lui vinrent aux yeux et il eut<br />
un grand geste décuacagé.<br />
pour dire r s Jaurès est mort. Donc,<br />
la chose est sure. C'est bien fini, Nous<br />
allons avoir la guerre a.<br />
A quinze heures, je rentrais à Tou-<br />
louse. A la gare, rien encore d'of-<br />
(Miel sur la mobilisatio, A relus<br />
heures, nous étions réunis dans le<br />
salon rouge, Jean Rie., alose maire,<br />
Pedocre ri Auriol <strong>de</strong> nombreux<br />
camara<strong>de</strong>s conseiller. nedouce et<br />
Auriol, rentres par le train suivant,<br />
avaient appr' l'assassinat gare <strong>de</strong><br />
Souillac. Roi% mettions ercommun<br />
nos souvenirs sur Jaurès et, déjà, la<br />
garces an' e, nous abordions l'or-<br />
ganisadoett innanteipale <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
L'aire éing'.'IsleUngWetrami?et171rn- e<br />
dépeelle officielle son doigt, Il one<br />
<strong>de</strong>bout, ilerriare la gran<strong>de</strong> table <strong>de</strong><br />
il 5' toises tomberlu main,<br />
e<br />
fini s. il<br />
ln,'cnre d'un Ocre ra chines<br />
se. Des dm, s<br />
'1<br />
nous sollici-<br />
terni, a lir in"'e'l r j'am Id le<br />
1""U<br />
=on es1 le t<br />
ie dam man e,<br />
Le mes mairelre De peur lcus, Clou-<br />
te Place, 11 n'y a Mus sue dm Iman<br />
çais I<br />
... La première' fois que rai vu Jeu-<br />
tés, c'était h Uneflistribution <strong>de</strong>s<br />
pela du Lvcée <strong>de</strong> Maltaise, _Jétais<br />
sat quatrième. Jaurès, abri Psoas.<br />
sem <strong>de</strong> PailasePliM ft la lan0Illé dm<br />
Lettres et Adjoint a I:lmtruction pu.<br />
s'extasiant, s'enthousiasmant. Quant<br />
que le On va vers sa parole comme<br />
h ren<strong>de</strong>s-vous d'amour, et on<br />
pourrait lui appliquer l'admirable<br />
couplet d'Augustin dans le e Vieil<br />
Homme t, <strong>de</strong> Porlo-Riehe. On vs mas<br />
Int poussé par la passion et par l'ins-<br />
tinct Quand il Parle, si ne se dmae<br />
pas, il se dépense, il se prodigue ;<br />
n'y a pas <strong>de</strong> ressources intellectuelle<br />
qu'il ne mette en moue pour déclen-<br />
cher la conviction, pour provoquer<br />
l'adhésion, pour arraeher à l'auditeur<br />
les cris <strong>de</strong> la foi sociale enfin trou-<br />
Mique, présidait Quana moment efirmée.<br />
a a...1 Deux choses, <strong>de</strong>puis l'antiquité,<br />
h fraPpe son esprit la servau-<br />
te d'un geste maladroit sa petite e avalent<br />
<strong>de</strong> persietente du travall la MD%<br />
M<br />
ble <strong>de</strong> prési<strong>de</strong>nt<br />
tra<strong>de</strong>. Il<br />
l<br />
at s<br />
mm<br />
'avaeça jusqu'au thcan <strong>de</strong> h suer... tache a dono<br />
bond 'es coença sen<br />
diàeerà msdà, Jim°, àààiàle à été double fout mettre en<br />
iià e t; en Pu hlid le me zeir Pg t'eu:sta tratra crto'ne ineeltrn ePren-<br />
raertetrappeee dIeepmuiseeioreese. I<strong>de</strong>i,nperérseica<strong>de</strong>nzil.<br />
l'année d'avant, le vénère M. Cet= bacbarie<br />
mmrtre enciel.<br />
lhac J'étais stupéfait <strong>de</strong> voir Jan >Mais admia par ailleurs que =foi-<br />
res lever <strong>de</strong> temps à au<br />
n<br />
tre les lm.- pepp., pf riutlauce, que M<br />
alt riel et 0<br />
l'ete:cet: tee<br />
a Parole <strong>de</strong> mee mneenlérie"surre'erleueree.elling'flueekinuce<br />
ires accoutunee â tomber <strong>de</strong> la Ma,<br />
ne avec une lenteur sereine. Je<br />
easferiteretgeriesnebeitijt pe,eierseonenetteeelleieelts<br />
blesercai Pereeimet je _Pesez."' r;;;; trament <strong>de</strong> jouissance égoiste, autant<br />
Svanaxt Par.,Preir 1. P`miimie le/ <strong>de</strong> façons, selon lui, <strong>de</strong> trahir La las-<br />
dm soulsOnI<br />
vivant: émouvant inoubliable Iiiieete<strong>de</strong>eei ed:t idreeehu<strong>de</strong>ieeePteeueileleC eget et<br />
<strong>de</strong> l'éloquence. , I nes, dans l'éducation comme dies<br />
L'uae '<strong>de</strong>s caraelévist1ques <strong>de</strong> l'organisation <strong>de</strong> la défense nationa-<br />
ras, c'était la<br />
diamidé<br />
e <strong>de</strong><br />
'saeecteitit'1aurt<br />
le, dans la répartition <strong>de</strong>s fruits due<br />
:ItC'er'cifinarries4ézsioeitè <strong>de</strong> ne pu- evereez d<strong>de</strong>ro<br />
propriété,<br />
liticien mêlé t tous les évènements i<br />
eeet, été nette., paseteeed <strong>de</strong><br />
quotidiens <strong>de</strong> la, politique, &mei Tir'. l'Unité socialiste L'unité ouvrier.,<br />
en posmssim dun inépuisable qui<br />
tre-<br />
lui était beaMoup plus chère es-<br />
sor <strong>de</strong> connaissances acquises, -<br />
eentretenait et se renouvelait avec re que l'unité politique du proléta-<br />
dol, s'il en avait été, à <strong>Toulouse</strong>, il<br />
continuité. Il y avait chez lui une y a quelques mois, le témoin, l'eût<br />
incessan, utilisation spontanée<br />
e-- une itadaptationtoM<br />
inconsciente Vfira'Vevulrenue ror 0..<br />
eu sujet traé <strong>de</strong><br />
savoir accu- a?<br />
e out m es on â a r<br />
<strong>de</strong>à imeez et' lez ihdiges1 chez 'Le di scours <strong>de</strong><br />
herent les <strong>de</strong>monstratEns.<br />
Homère et les tragiVes Grecs, Es-j Jouhaux se lève au milieu d'un<br />
eitYle surtout, lui en ont fourni un silence impressionnant Un court<br />
grand nombre. Les plus banales, Inc instant se pas.. pendant lequel<br />
plus décoloré, transposées par lut, l'orateur semble puiser Max Pas-<br />
'ment un air <strong>de</strong> drellaeur et MU Sista.° le souffle qui va lui per-<br />
honneur à =que auditeur d'une mettre dààs quelques instants <strong>de</strong><br />
Mdmeliee d'imeeieUerl qui Meei l'emporter à travers la pensée <strong>de</strong><br />
pourtant mû lui, InreD! celui qui reste si vivant parmi nous<br />
les, la mer, le vent, le Sempfie, la 10 et dosit les paroles reteatismut ra-<br />
mie",i'nrtividé ralenlir re1 'Dee' core aux oreilles <strong>de</strong> ceux qui ont<br />
née <strong>de</strong>s éléments, il semble que Saut eu le beettem, rentemdre.<br />
ce qui représente avec intensité dans<br />
la nature la puissance <strong>de</strong> vie =st-<br />
C'est pourquoi Jouhaux déclare<br />
tue comme un clavier immense<br />
<strong>de</strong> suite que c'est pour lui mie bien<br />
parler <strong>de</strong> Jamês,<br />
son-verbe fait MUID sous la chique.<br />
d'nh ,ieUri<strong>de</strong> tuhe <strong>de</strong><br />
nau<strong>de</strong> d'un mot subitement évocateur dans la ville où il enseigna, dans la<br />
ville eù il fut administrateur et où<br />
du. Ms plus perisuasives les Plaa tout rappelle P e geant MI peu-<br />
illeinanles images. Un jour, à la seeD'un e voeix»ilente et forte, Jou-<br />
Chambre' p'nlehdiseee ei <strong>de</strong> h un re»in<br />
m te ô. la date <strong>de</strong> la mort<br />
Os Lorraine <strong>de</strong> l'affection que /a -à Jaes.<br />
France les> er<strong>de</strong>' T'id' à 'eu" a 3m1 net 1914, dit-ile<br />
était-il allé la veille à lOpéra, ou ed ,, à tà, c ee redt,,,,<br />
avait-il rencontré à ia <strong>Bibliothèque</strong> gens<br />
<strong>de</strong>m,. Nees71 dïeeed<br />
<strong>de</strong> l'En= Normale le traductra il<br />
rd- ô`<br />
lustre <strong>de</strong> la légence <strong>de</strong> Tristan et tiras avec le <strong>de</strong>legué allemand..<br />
lanous étions pensifs <strong>de</strong>vant ses ets<br />
'n'eut' M. Perlier evreihe ,<br />
ce.. et les ras-<br />
réponses<br />
r -<br />
embar<br />
tombe d'Ise'', et la tombe <strong>de</strong> Tristan .<br />
11.e .chèvrefeuille qui a grandi et qui eee-th...1150 -nuage aMmoncelast a<br />
o cossé <strong>de</strong> r,:e rautre, <strong>de</strong> l'horizon, mais un espoir nous Ms-<br />
leur union, figure <strong>de</strong> leur amour. Et tejt,-et MM noue amone Jant'è.<br />
le voici qui compare au ehèvrefeuil-<br />
« Tout à coup quelqu'mm entre<br />
le obstiné <strong>de</strong> la légen<strong>de</strong> l'attache- dans la colle e Jaurès est mort/ »<br />
ment fidèle da la France h l'Alsace Plue Men à ne mrment MeMee<br />
Lua= chévre-e15011e qu,<br />
du cur meurtri <strong>de</strong> la France, est m., dire, ums °me et °me<br />
allé, perçant l'obstacle <strong>de</strong> la frontie- nous dirigeons vers la rue Mont-<br />
re comme l'autre la pierre du tom- martre, siège <strong>de</strong> e l'Humanité »,<br />
beau, enchanter et réconforter <strong>de</strong> son Déjà dans les rues In nouvelle vole<br />
parfum les <strong>de</strong>ux provinces alors per- <strong>de</strong> bouche en bouche. Tout le pen-<br />
dues. Imam James, que l'ai enten- Ple est <strong>de</strong>hors. Certains yeux se<br />
du huer à la Chambre, par <strong>de</strong>s mes- mouillent, d'autres sont crispés <strong>de</strong><br />
MM déchaînées, ne fut autant ni colère, maiS dans Mus on lit la<br />
- mise unanimement acniamé que ce Vengea...<br />
jour là. Les plus invétérés <strong>de</strong>s con-1 « Et si ce soir-là, les amis <strong>de</strong><br />
mrvatems rivalisèrent d'enthousias- Jaurès n'avaient pou parlé au peu-<br />
me avec les jeunes députés socialis- pie <strong>de</strong> Paris, ce soirdit la 'Main-<br />
tes <strong>de</strong> la promotion <strong>de</strong> 1910, et quand tien aurait précédé la<br />
/e tumulte <strong>de</strong>s applaudissements sem-] r Jaurès mort, elle était inévita-<br />
blait faiblir, c'était eux qui donnaient ble. Le bras <strong>de</strong> l'assassin fut moins<br />
le signal <strong>de</strong> la reprise et du redou- armée par l'amour <strong>de</strong> /a Fr.ce<br />
blerftent Voilà ce que peut entre que Par le désir <strong>de</strong> détruire le seul<br />
<strong>de</strong>s,x yuhes <strong>de</strong> haine, provoquer <strong>de</strong> obstacle qui s'opposait a. la guerre,<br />
griserie lnlellreb000ee e écrié na- e Ja venais, que queS jours avant<br />
tionale un grand socialiste et un <strong>de</strong> Bruxelles et je rapportala dm<br />
grand français, qu'anime le génie. 'actes assez pessimist. sur Patti-<br />
Jc vals le soir un jour, chez lui, te<strong>de</strong> alleman<strong>de</strong>. J'allais faire l'ex-<br />
a Passy, Je /e trouve le mage eu- posé <strong>de</strong> la situation à Jaurès et je<br />
Dessus d'un bol, en train <strong>de</strong> s'ad= me souviens lui avoir <strong>de</strong>mandé <strong>de</strong><br />
nistrer une fumigation. Par <strong>de</strong>là le convoquer d'urgence Pinternatio-<br />
bol, sur l'a table, un volume <strong>de</strong> pet- nale, afin <strong>de</strong> consoli<strong>de</strong>r la paix, <strong>de</strong><br />
trologie est ouvert n laurés se docua faire i'unité. Et lourés me répon-<br />
mentait, sur quelque question <strong>de</strong> dit r n Non. La averse n'aura pas<br />
théologie, dans les textes <strong>de</strong>s saints a lieu encore. L'Angleterre parlera<br />
Pères tir= I Une autre fois, il est e et quand l'Angleterre aura par-<br />
venu â Toulo.c faire une conferet, e lé, alors nous convoquerons<br />
oc. Nous allons, quleques-uns, le a l'internationale pour consoli<strong>de</strong>r<br />
prendre à l'hôtel, cas il aimait à di-, « la paix », L'Angleterre n'a pas<br />
ner seul, les aras ou il <strong>de</strong>vait par- parlé ou du =ms elle a parle<br />
P e n-<br />
parait sa conférence ? Bon pour gage qu'elle aurait dû tenir. Au.<br />
00met pour moi, cela I Lui, il reit- jourd'hui non plus, d'ailleurs, et<br />
Suit l'Eloge <strong>de</strong> la Folie d'Erasme I. nous pouvons remarquer sajou,<br />
et il venait d'achever Pe Iphigénie d'hui comme dans son passe que<br />
<strong>de</strong> Racine I iteujOurs l'Angleterre St parlé et<br />
Deux ou trois ans avant sa mort, 'parle trop tard, a<br />
je revenais avm lui <strong>de</strong> <strong>Toulouse</strong> aI Et Léon Jouhaux continue<br />
Paris. Il avait acheté è la librairie] a Aujourd'hui, si Saurés était ln,<br />
<strong>de</strong>s e Demoiselles Brun adans la sa pression a'exereerait sur notre<br />
rue Lafayette, les a Pensies a, <strong>de</strong> ministre <strong>de</strong>s ailierrs étrangères,<br />
Chumloet, Et psadsnt dus haneas, pourqu'il pousse ng e erre a<br />
cet homme dont la Prétendrue renom parler et à parler ennd avant qu'il<br />
'douce était quelquefois raillée, me toit trop tard, a<br />
fit admirer, je <strong>de</strong>vrais dire me fit <strong>de</strong>-, Passant enànije aux eopeeptIong<br />
colivrir car il était un.professeur qui ont /01 POPPoser k bourgs, 'hm"<br />
extraordinaire la concision spin- imag déclnrr I n pore,. vous<br />
10151m, et teujelea,:,Rem. dit tout à l'heure que certain.<br />
V' airr'<br />
eeericr rxuuti,ur s,écvnr. wee s<br />
eltea,ure.zilv.<br />
o:t,<br />
coure duquel avait vécu Chamfort. Jnopèo.oetI ream,<br />
Il laissait chez ceux mi rappro lois<br />
chaient une impression ineffaçable. u herrime 'Phi' t'asmoyenslez moyen',<br />
l'adorais g le fois. m'inspirait une bons pour détruire le régime ami-<br />
Junrès osait nuise,,<br />
sdoeroteeie<strong>de</strong>eieturretre.fefeeictugeueeseieJeeeem, et je ri, reese<strong>de</strong>m rée<br />
mais pu me libérer <strong>de</strong> ce sentimeat '4<strong>de</strong>tilirdèreeit,r areentràdheivriihmth.<br />
, était mon maitre et que j'étais<br />
, sen mè<strong>de</strong>. je mà: ,mmià été, eeneer tion prolétarienne ne dolt pas<br />
eeas<br />
dit, moi-même auprès <strong>de</strong> lui. Est- s Mmmenem eine!' ee peur ios<br />
. Pare° que j'ai toujours gardé l'h= a Commencer =si, la civilisatIon<br />
Lin<strong>de</strong> d. se, jette mem imm<strong>de</strong>md. le prolétarien. doit se montrer au<br />
ue / mais l'amis me crainte horriq a mon<strong>de</strong> dms toute sa beauté,<br />
hie <strong>de</strong> son jugement, peerdme: usn dans toute la noblesse et la<br />
dirais-je pas que lorsqu'il m'est ad- « gran<strong>de</strong>ur <strong>de</strong> Ses conceptions,<br />
venu <strong>de</strong> parler à la Chambre, je ne c pour entraîner le MOn<strong>de</strong> dalIS Sa<br />
Iii fait volontiers et avec aisauce sphère<br />
OU. MU,diehrre<br />
Que lorsqu'a arrivait <strong>de</strong> n'être pas mem.' eeleem` àiere <strong>de</strong>enxt ,<br />
présent / Et pourtant il était la bon- mémoire du grand tribun dont il<br />
té même II aimait ta encourager les conserva, dit-il, jalousement et<br />
jeunes, lrn nouveaux, les timi<strong>de</strong>s, qat avec fierté le calte meux,<br />
retournaient parfois contre lui 50. bras, Jeurés faisait une<br />
une inconscientecrsumté leur hire- conférence sur I menée nouve/le,<br />
pinté trate neuve. J'étale antimilitariate et mon anti-<br />
Nal n'a été plus que lui un ors- militarisme était même poussé<br />
telle populaire. Nul n'a faR Mas que jusqu'à Pantinatriotisme. Avec <strong>de</strong>s<br />
Sou au peuple honneur <strong>de</strong> sa prodi- camara<strong>de</strong>s, je m'étais rendu h<br />
gieuse culture. Il se serait cru <strong>de</strong>s-dcelte conférence, et nous avions la<br />
mir me part, je le redoutais et le<br />
LE MIDI SOCIALISTE<br />
5<br />
Jnnhnuo,l'adtmeuo poinvipol et rom-<br />
travailleurs, célébrer, au nom du pro-<br />
Sébums tout entier, sa pure mémoire,<br />
Il fris.nnerait d'orgueil dans son<br />
injuste tombeau I<br />
Il frissonnerait <strong>de</strong> volupté s'il<br />
avait pu voir <strong>de</strong> ses yeux se dérouler<br />
In révolution morale qui s'est accom-<br />
plie <strong>de</strong>puis un an dans noter<br />
Sans les scories <strong>de</strong>s difficultés me-]<br />
sérielles et financirvres, imparfaite.'<br />
ment surmonté., au travers d'ac-<br />
tions insuffisamment diaciplinées,<br />
parmi même les souffrancm imméri-<br />
tées d'étres qui n'étaient pas mem-<br />
sablcs du malaise antérieur aa ger-<br />
me nouveau a pointé, une notion nus<br />
celle est née, s'est affirmée, s est ins-<br />
tallée dans notre société mo<strong>de</strong>rne, y<br />
<strong>de</strong>pliaa<br />
1,7Z_<br />
Ueda., croissante du travel/. Dans<br />
l'échelle <strong>de</strong>s valeurs sociales, le tra-<br />
vailleur réclamait son rang, Il Pa<br />
obtenu. Nul n'avait plus bataille que<br />
Jaurès pour revendiquer ee droit,<br />
pour exalter ce rêve. Rien donc Me-<br />
it plus légitime que <strong>de</strong> placer sous<br />
le signe <strong>de</strong> Jaurès, <strong>de</strong> /a pensée <strong>de</strong><br />
Mures, <strong>de</strong> l'action <strong>de</strong> Jaurès, <strong>de</strong> Jau-<br />
re recense, pbeaettten-tp peaere paperorle fett Vs.<br />
vailleurs et pour la juStice, la gra.-<br />
<strong>de</strong> cmvre inégale mais glorieuse <strong>de</strong><br />
l'année <strong>de</strong> Gouvernement <strong>de</strong> Front<br />
populaire et <strong>de</strong> placer sous ses aus-<br />
pices la volonté farouche <strong>de</strong> Perséve-<br />
r., que la mort a anéantie en lui et<br />
711e <strong>de</strong>s forces mauvaises viennent<br />
d'interrompre et non <strong>de</strong> détruire<br />
chez taus ceux qui se réclament or-<br />
gueilleusement <strong>de</strong> lui, <strong>de</strong> sa vie, <strong>de</strong><br />
on hrvoisme et du doc <strong>de</strong> soi qu'il<br />
avait consenti, sans réserve et sans<br />
retour, à l'ensemble <strong>de</strong>s travailleurs.<br />
A la fin du magnifique diseours<br />
<strong>de</strong> Sillon Prévot, dm applaudisse-<br />
ments nourris crépiteu qui vont<br />
isnee prolongeant pendant <strong>de</strong> longs<br />
Lorsque les applaudissemente<br />
cessent Formes donne la parole à<br />
Léon Jouhaux,<br />
Léon Jouhaux<br />
ferme intention en y allant rale con-<br />
tredire la thèse du conférencier.<br />
Noos restâmou muets et seules nos<br />
mains bougèrent... mais seulement<br />
pour applaudir. Jaurès nous fit<br />
comprendre, en effet, avec la clair-<br />
voyance cout.tière <strong>de</strong> ses exposés<br />
que ce .qui était national no.p<br />
a-<br />
prolélalrrn,au- tant si non plus qu'aux bourgeois<br />
et qU'atmx capitalistes; et que notre<br />
<strong>de</strong>voir était par conséquent <strong>de</strong> le<br />
défendre, aussi bien contre les en-<br />
nemis du <strong>de</strong>dans que contre ceux<br />
<strong>de</strong> l'extérieur.<br />
sien, Asvoeue n'eloqiueneenrèsu Peel<br />
jamais cherché à emballer les fou-<br />
les ? Non, il faisait toujours appel<br />
à leur raison. Il expliquait, il com-<br />
mentait et il voulait que son audi-<br />
toire comprenne pourquoi il pen-<br />
sait <strong>de</strong> telle ou <strong>de</strong> telle façon. Il<br />
voulait convaincre et MM Pas sé-<br />
duire, et c'est pour cela pli disait<br />
que pour aller à l'idéal il faut con,<br />
prendre le réel.<br />
a Aussi, rami. Jaurès allait à<br />
l'idéal, certains l'ont raillé, disant:<br />
c'est un poète. Oui, c'était un Poète<br />
mais les poètes rat eu quelquefois<br />
In pré-science <strong>de</strong> l'avenir et Jaurès<br />
'a eue pour les événements qui se<br />
sont déroulés <strong>de</strong> 1914 à 1936 et<br />
pour ceux <strong>de</strong> 1936 a 1937.<br />
Jaurès avait vs le renouveau<br />
social et s'il était là, il nous aurait<br />
conseilles; il nous aurait ai<strong>de</strong>s et<br />
il nous gui<strong>de</strong>rait II serait avec<br />
nous, il dirait comme nous qu'il est<br />
nécessaire <strong>de</strong> créer /a démocratie<br />
économique et il agirait lui aussi<br />
pour que la suprématie <strong>de</strong> l'argent<br />
disparaisun <strong>de</strong>vant l'égalité <strong>de</strong> re<br />
teilla.. a<br />
Jouhaux rappelle alors mie au-<br />
tre cérémonie analogue à celle-ci<br />
celle où Fon célébrait le souvenir<br />
<strong>de</strong> cet autre nailitmt qu'était<br />
Albert Thomas.<br />
e Albert Tisonna, dans une lettre<br />
que je me permets <strong>de</strong> rappeler,<br />
disait ce que <strong>de</strong>vrait être le gou-<br />
vernement socialiste <strong>de</strong> <strong>de</strong>main.<br />
Et dans ce document il développait<br />
ce qu'est l'actuel plan <strong>de</strong> la CON.<br />
Or. Albert Thomas, s'il n'était pas<br />
l'élève, était du moins le disciple<br />
<strong>de</strong> Jaurès et a traduisait sûrement<br />
daas cette lettre la pensée du mai-<br />
tre a Nous ne pouvons, je croie,<br />
mieux commémorer Jaurès, qu'en<br />
déclarant que nous sommes décidés<br />
à poursuivre notre ceuvre, gus est<br />
/a. Melme, jusqu'à son ulroatiorr-<br />
ment comp e , quelles que sanent<br />
dans le présent comme dans l'ave-<br />
nir les résistances que nous <strong>de</strong>-<br />
.<br />
nones con en<br />
a La droite lutte hypocritement<br />
et sournoisement par un travail <strong>de</strong><br />
sape continu pour abattre notre<br />
volonté, pour nous désagréger et<br />
nous désunir. Même lorsqu'on la<br />
sollicite pour collaborer, elle n'a<br />
janiais collaboré que pour mieux<br />
trahir.<br />
a A l'heure aCtUelle, cette ques-<br />
tion ne se p.ant pas, elle .saye<br />
<strong>de</strong> dénagoéger notre front, elle es-<br />
saye <strong>de</strong> miner notre uvre. C'est<br />
par /e canal du Sénat Qu'elle a ren-<br />
versé le premier gouvernement <strong>de</strong><br />
Front populaire, mpérmt obtenir<br />
sa désunlon, et aussi un nouveau<br />
s'ouvernement national Le réel,<br />
tat n'a pas été favorable. La ma-<br />
continue néhnrnoine, tou-<br />
jours plus sournoise, espérant en-<br />
core hOUS dieser.<br />
o Mais la pensée <strong>de</strong> Jaurès est<br />
trop vivante en noUs et, d'accord<br />
avec elle, nous pouvons leur dire<br />
que rien ne détruira notre unité.<br />
« Bien sûr, dans tous les groupe-<br />
ments, dauc toutes les sociétés, il<br />
y a <strong>de</strong>s frictions, dru froisaements,<br />
<strong>de</strong>s diseussione, <strong>de</strong>s avis différents,<br />
mais da. le Front populaire,<br />
serait-i/ p.sible d'envisager seule-<br />
ment la possibilité d'une rupture ?<br />
Des divergencest <strong>de</strong> vue oui, main<br />
une casse, jamais ! La pensée <strong>de</strong><br />
Jaurès, pensée d'unité, est dans<br />
tous nos curs assez vive, pom<br />
que nous ne cralgnions pas lm tel<br />
événement.<br />
a La pensée <strong>de</strong> Jaurès est et sera<br />
pour nous un élixir dans lequel<br />
nous pulserons la force <strong>de</strong> vaincre<br />
toutes les foutes obscurantistes et<br />
d'esprit rétrogra<strong>de</strong>.<br />
e D'ailleurs ne =Mes .nous pas<br />
susn <strong>de</strong> vaincre 7 L'humanité ne<br />
peut pas, plus revenir en arrière<br />
qu'un fleuve ne peut revenir h. sa<br />
source.<br />
TRIOMPHE DE LA LUMIERE<br />
SUR L'OBSCURANTIME DE LA<br />
CULTURE SUR LA BARBARIE, DE<br />
LA PAIX SUR LA GUERRE VOILA<br />
VERS OU TENDRA NOTRE RE-<br />
PORT COMMUN. »<br />
Nous n'avons pas besoin <strong>de</strong> ere<br />
l'immense ovation qui clôtma ce<br />
magistral exposé.<br />
UNE martyru DE SILENCE<br />
Ellen Prévot se lève alors et <strong>de</strong>-<br />
man<strong>de</strong> h l'assistance <strong>de</strong> clôturer<br />
Cette cérémonie par l'observation<br />
d'une minute <strong>de</strong> silence à la mé-<br />
moire <strong>de</strong> Jean Jaurès.<br />
La foule se lève et pendant ce<br />
recueillement une Intense émotion<br />
étreint tous les cceurs tandis que<br />
les yeux <strong>de</strong> quelques Vieux mili-<br />
tants se moUillent.<br />
Aussitôt après Jouhaux termine<br />
en <strong>de</strong>mandant d'aSSocier à cette<br />
cérémonie, la malheureuse Rem-<br />
blique esPagneie<br />
inniannuniuni lllll numninnuilla<br />
N6crologie<br />
C'est avec peine que le personnel du<br />
a Midi s apprendra lo <strong>de</strong>uil cruel qui<br />
vient <strong>de</strong> frapper un <strong>de</strong> nos ouvriers<br />
clioheurs les plus emPahnirales. Julm<br />
Cou<strong>de</strong>r, dont le fiLs vient <strong>de</strong> mourir à<br />
Patte <strong>de</strong> 28 ana<br />
mtie traglqus eoricacture, nous<br />
prions Jul. Cou<strong>de</strong>r <strong>de</strong> croire a l'émo-<br />
tion ressentie Dar Mus ceux qul travail-<br />
lent avec lut, qui sont tous ses amis et<br />
001 participent fi son affliction.<br />
1111111111111111111111111111111111111111111111111<br />
Gala<br />
<strong>de</strong>s beaux yeux<br />
C'est ce soir qu'aura lieu ne<br />
grand gala. Inscriptions reçues<br />
pour le concours <strong>de</strong>s Beaux Yeux,<br />
fillettes <strong>de</strong> 5 à 12 ans, dames et <strong>de</strong>-<br />
moiselles <strong>de</strong> 13 a sans limite d'âge.<br />
Dernier délai au Parc <strong>de</strong>s Sports<br />
jusqu'à 7 h. Il.<br />
riellUill111111111111111111111111111111111111111<br />
AVir<br />
VOtilLi/<br />
Section Toulousaine<br />
GROUPE AUGUSTEELaNQUI<br />
Provi<strong>de</strong>nce Clmetlere<br />
NECROLOGIE<br />
Hem spar... av. Ma<strong>de</strong>us mie none<br />
camara<strong>de</strong> Taled. Cheles, nombre <strong>de</strong> no-<br />
tre en., vient d'étr, frappé <strong>de</strong>m es<br />
plus chères affections par la pette cruelle<br />
<strong>de</strong> sa 'En<br />
cette pénible °imams., rve ams<br />
camara<strong>de</strong> ainsi am sa famille veuille