LA SEMAINE RELIGIEUSE - Diocèse de Quimper et du Léon

Archives diocésaines de Quimper et Léon
38' AN N ii. Vendredi 7 Janvier 1921. N-i
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DTJ DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine. •
Dimanche, 9 Janvier. — Dimanche dans l'octave de l'Epiphanie. (An
chœur, SOLENNITE DE L'EPIPHANIE. A la messe, mémoire dn
dimanche.)
A vêpres, mémoire da enl vent.
lundi, tO. — De l'octave de l'Epiphanie. Seml-Donble. Bianc.
Mardi, tt. — id.
Mercredi, 12. — Id.
Jeudi, 13. — O otave de l'Epiphanie. Double majeur. Blanc.
Vendredi, i4. — S, Hilaire, Efêque et Docteur de PEgUstf. Dooble.
Blano.
Samedi, t5. — S. Paul i" Ermite, Confesseur. Semi-double. Blanc.
Dimanche, f6. — S* après l'Epiphanie. Semi-double. Vert.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Saint-Sauveur de Brest. . du 9 au 16 Janvier.
' . -
Apostolat cie la F*riè-ro.
Intention générale pour Janvier 1921, approuvée et bénie par 5. S. le Pape :
La défense des pays catholiques
contre Ia propagande protestante*
La guerre a beaucoup favorisé la propagande protestante dans
nos pays. Des sommes colossales sont consacrées à la distribution
de brochures, à l'établissement d'institutions d'origine étrangère
et protestante. U faut le dire ; se garder de celte influence ; faire,
par le journal et la brochure, la propagande contraire. Tirons de
ce fait un encouragement à un plus grand esprit de prosélytisme
pour Ia vraie foi que nous avons le bonheur de posséder. Aidons
de toutes nos ressources les oeuvres qui travaillent à la propager,
comme la Sainte-Enfance et la Propagation de la Foi.
Résolution apostolique : Je me garderai et je garderai les autres
de toute influence qui puisse diminuer ma foi (i).
(1) Oo trouvera à l'Imprimerie de l'Evéché 18, rue des Boucheries, Quimper,
une brochure de propagande de 40 pages JD*8 0 : Enep ar Brotestanttt,
au prix de 30 cent, l'exemplaire, de 3 fr. Ies 10, 13 fr. les 60 et 25 fr. le cent,
port en plus.

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CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATH K D RÂLE DE SAINT- COREN n K — Dimanche 9 Janvier
: meis-s à 6, 7, 8 et 9 heu-es, granduaesse à 10 heures, messe à midi.
Qtiô'e puar 1 Œuvre anties-îlavagiete.
A 7 he ures, à Ja chapelle, réunion de la Congrégation des Enfants de Marie :
mess'-, inïtruciion, bénédiction. — A 8 heures, à la cathédrale, réunion bretonre
: sermon, prières, bénédiction.
Mercredi : à 6 h. 3/4, service et messe pour Ies Défunts.
Vendredi : confession des enfants qui n'ont pas encore communié.
nt-"-~L KcusB nB SAIWT-MATHIEU. — Dimanche 9 Janvier : solennité de
1 Epiphanie, messes k 6, 7, 8, 9, 10 heures ((jrand'messe) et ll h. 1/2. A 7 heures,
réunion des jeunes filles, associées du Sacré Cœur. A 3 heures vêpres
bénédiction du Saint Sacrement.
Lundi : 8 h. 3/4, service pour Us Trépassés.
Mission- - Nous recommandons aux prières des personnes
pieuses et des communautés da diocèse, la mission de Penmarc'h
qui aura lieu du 9 au 30 Janvier prochain.
Avis de service. — Le service anniversaire de M. Jacq,
ancieo recteur de la paroisse, sera chanté à TREFFIAGAT, le mardt
i S Janvier, à IO heures.
Récollections sacerdotales. — Brest, te mardi 2S Janvier;
Saint-Renan, Ie mercredi 26; Ploudalmézeau, Je jeudi 27 •
Plabennec, le vendredi 28.
Directeur, M. le chanoine AIL Le Roy.
Monseigneur désire que ces exercices pieux soient pratiqués dans
tons les doyennés.
On peut aussi s'adresser au R. P. Dauger, rue du Palais à
Qaimper. •
Les réceptions du Nouvel An à TEvêché. - Le
clergé de la ville épiscopale accompagnant te Chapitre de la Cathédrale
s est rendu à Saint-Joseph, vendredi matin, pour offrir à
Monseigneur ses vœux de Nouvel An. M. Abgrall, doyen dn Chapitre,
a interprété avec beaucoup de cœur tes sentiments de l'assistance
el de tout Ie clergé du diocèse.
L'année a eu pour le vénéré chef de la famille sacerdotale ses
joies et ses peines. Un essor remarquable des Œuvres diocésaines
des missions nombreuses el fécondes, des fêtes splendides en l'honneur
de nos grandes Saintes, le Séminaire retrouvant ses jeunes
élèves multipliés, ce sont autant d'événements heureux dont s'est
réjoui le cœur du Pasteur. Quelques tristesses s'y sont mêlées et
surtout ia disparition du savant et si bon M. Peyron. Peines incer-
- « -
titudes et joies ont été partagées par tons, les fils ne faisant qu'un
avec le Père. Dieu veuille, ajoute M. Abgrall, agréer et exaucer
les voeux que, d'un méme cœur filial et dévoué, les membres du
Chapitre el le clergé diocésain tout entier déposent aux pieds de
Sa Grandeur pour l'année qui va s'ouvrir.
Monseigneur répond par une causerie toute paternelle où auxcompliments
les plus délicats se mêlent des conseils et des aperçus
de haut intérêt sur la situation religieuse dans le diocèse et dans
l'Eglise de France, ll regrette l'absence de M. ie vicaire général
Gadon, un peu souffrant, qui n'a pas trouvé comme M. Abgrall sa
Fontaine de Jouvence dans les fêtes de son cinquantenaire ; il
accorde un souvenir ému aut disparus de Tannée, aM. Peyron, à
M. le Principal, à M. Rossi, Ce furent des pertes très sensibles et
l'on élait tenté de demander à chacun d'eux, comme l'on demandait
à S. Martin mourant : Cur nos déserts, pourquoi nous laisser
seuls quand il y a tant à faire?
Parmi les joies de l'année il en est que M. le Doyen a oubliées ;
ce sont les OEuvres qui se reconstituent ou qui se créent, comme
ce Foyer de Famille de Saint-Denis de Cuzou, ce pèlerinage à
Rumengol où l'on vit les aspirants de la Marine se mêler à nos jeunes
des villes et des campagnes, cette réorganisation de la Ligue
Patriotique des Françaises et de l'Association de la Jeunesse catholique.
Oo pouvait espérer aussi la reprise de nos grands pèlerinages
annuels à Lourdes, mais les circonstances ne s'y sont pas prêtées.
Monseigneur constate le succès obtenu par les missions paroissiales
qui se sont multipliées cette année II faut que le nombre en
aille croissant, el le succès aussi. Peut-on faire mieux? N'y a-t-il
pas des améliorations à apporter aux anciennnes méthodes classiques?
Quels moyens plus efficaces apporter pour répondre à des
besoins nouveaux? Dom Michel et le P. Le Nobleiz n'auraient-ils
pas un pen modernisé leur action? Mais dans quel sens, comment ?
Demandons-leur d'inspirer le zèle de leurs successeurs, leurs si
digues héritiers. Ajoutons à l'apostolat sur les masses l'action.sur
les groupes, prolongeons tes bienfaits de ['évangélisation par des
(Euvres spéciales qui nous permettront de garder le contact avec
les fidèles atteints par la parole de Dieu. Plusieurs méthodes vont
étre simultanément appliquées à Brest dans quelques semaines par
des missionnaires s'inspirant d'esprits différents : peut-être des
indications en sortiront-elles.
Brest, la grande ville ouvrière, arrête un instant la pensée de
l'Evêque. Sous l'impulsion du vénéré curé de Saint-Louis, Mgr
Rouil, une magnifique floraison d'OEuvres s'y épanouit. Saint
Louis est le saint des Croisades et il en suscite toujours, des
croisades d'OEuvres, qui s'en vont au tombeau de Notre Seigneur
constater sa résurrection pour en apporter la nouvelle à ceux qui
l'ignorent ou l'oublient : saint Louis, le grand saint français que
Dante, qui cependant connaissait sa gloire et sa sainteté, a omis de
faire figurer dans son Paradis, peut-être parce qu'il le trouvait
plus dévot au Pape qu'au Sainl Empire romain germanique. Nous,

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nous avons avec le culte de sainl Louis le culte du Pape et de Rome.
Pour toutes ces missions, pour tontes ces Œuvres, il faut au diocèse
un nombreux clergé, Certes, nous avons un clergé d'élite :
il compte actuellement dix chevaliers de la Légion d'honneur, et
il v en aura d'autres encore, peut-être. Mais c'est dans t ordre
surnaturel surtout qu'il nous faut étre une élite. L'honneur sacerdotal
doit resplendir devant le monde, mais d'abord en nousmêmes
: la vraie grandeur du prêtre vient de sa fidélité à ses devoirs
et de son exactitude dans sa vie intérieure. La grande source de
son mérite est dans l'effort pour créer en lui-même et dans le diocése
no grand courant de vie surnaturelle. Tout ce qui fortifiera
dans le clergé celle vie intérieure apportera un élément de joie au
cœur de l'Evêque : il a été heureux do succès de la retraite de
l'Union Apostolique, ii voit avec plaisir se multiplier les recolléelions
sacerdotales et se développer l'Œuvre des Prêtres adorateurs.
L'Eglise a besoin de cette ferveur chez ses prêtres et ses fidèles
dans les circonstances particulièrement difficiles qu'elle traverse.
L'Evêque adresse un acte d'espérance et de sympathie à la Pologne
et à l'Irlande. En France, d'importantes éieelions dont dépendra
le sort du projet de reprise des relations avec te Saint-Siège vont
avoir lien. La situation est 1res nette : on sera pour ou contre Dieu.
Qu'on se garde donc de compromettre par des divi ions ou des
diversions inopportunes les espérances de succès qu'il esl permis
de concevoir
Mais, quel que soit le résultat de celle consultation électorale, se
posera demain la question du statut légal de l'Eglise de France. On
a parlé de reprendre les cultuelles condamnées : non, on ne les
reprendra pas ; quoi qu'on en ait dit, ni le Pape, ni le cardinal
Gasparri, ni les Evêques n'en acceptent l'idée.
Pourtant on statut légal est nécessaire pour assurer la vie matérielle
de l'Eglise. Certes, elle peut être pauvre et n'en pas mourir,
l'Irlande nous en est une preuve éloquente ; mais comment développera-t-elle
ses Œuvres, comment entretiendra-t-elle ses écoles,
ses collèges, ses séminaires, si elle ne dispose que de ressources
provisoires, incertaines et sans garantie ? Monseigneur connaît la
générosité de ses diocésains : il y a seulement quelques jours, l'Œuvre
du Noël venait, d'un geste simple mais qui le toucha jusqu'aux
larmes, loi offrir, avec des calices et des ornements pour les églises
dévastées, un don important pour le Séminaire. Il crut voir se
renouveler la scène de la multiplication des pains. Mais que les
besoins sont grands, et comment y faire face si l'Etat refuse pour
nos Œuvres la justice élémentaire qu'il nous doit ?
Voilà, par exemple, nos écoles. Elles sont de plus en plus riches
en élèves, mais dénuées de ressources. Ne cessons pas la campagne
de la Répartition proportionnelle scolaire. Beaucoup de conseils
municipaux en ont affirmé le principe. Nos adversaires se flattent
d'être généreux, puisqu'ils ne gardent pas le monopole de l'enseignement.
Seulement ils gardent le monopole de l'argent. Est-ce
juste?
Archives diocésaines Quimper et Léon
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Nous avons eu, le il Novembre, une fole nationale d'un éclat
incomparable, où l'Union Sacrée a été loyalement observée, depuis
la cérémonie religieuse jusqu'aux manifestations patriotiques qui
l'ont suivie. Nous avons applaudi aux divers épi sodés'de l'inoubliable
scène-, aux décorations, aux manœuvres des troupes, à l'assaut*
final si impressionnant. Mais, pendant le défilé des écoles publiques
et des écoles chrétiennes, l'Evoque ne pouvait s'empêcher de
penser : pourquoi tous ces maitres et ces enfants ne sont-ils pas
traités de la même façon, puisqu'ils se rattachent à un môme service
national, el que les familles auxquelles ils appartiennent versent
à l'Etat les mêmes impôts et, au besoin, lui sacrifient le même
sang dans les batailles? Et pourquoi la porte de l'école demeuret-elle
fermée aux Congrégations enseignantes ?
Nos hommes d'Etat affichent à notre égard des intentions libérales.
Nous leur en sommes reconnaissants. Noos regrettons pourtant
que ces intentions ne prennent pas une forme définitive dans
des lois, au lieu de s'exprimer par de simples concessions de fait.
L'Union Sacrée doit être bafée sur la justice. Ainsi s'établira la
paix complète. En attendant, nous ne devons pas nous taire. Ce
serait laisser oublier nos justes revendications. -
Nous sommes prêts, d'ailleurs, à tous les'sacrifices nécessaires
pour notre Pays, autant par esprit religieux (fue par esprit patriotique.
Aucun mauvais traitement n'a pu lasser noire fidélité. Ce
n'est pas simplement du loyalisme que nous avons pour la France,
c'est de l'amour. C'est au nom de cet amour que nous demandons
nos droits. L'intérêt môme de la France exige cette justice parce
que cel intérêt est étroitement lié à sa vie religieuse el en dépend
tout d'abord. *
L'Evêque a donc confiance en l'avenir. Confions-nous, dit-il, au
Sacré Cœur de Jésus,- et offrons-lui notre apostolat par le Cœur
Immaculé de Marie. Les espoirs de Pie X se réaliseront el un jour
viendra que la Fiance, divinement éclairée comme sainl Paul'sur
le chemin de Damas, se retournera vers Dieu en lui demandant :
« Seigneur, que voulez-vous que je fasse « ?
Emprunt national. — Monseigneur a reçu du ministre des
Finances, M. FrançoU-Marsal la lettre suivante :
i MONSEIGNEUR,
I Le Commissariat à l'Emprunt, en me rendant compte des efforts
faits dans chaque département pour donner à la propagande toute
l'intensité désirable, me signale tout particulièrement l'efficacité
de votre intervention personnelle.
i Vous avez prouvé, dans votre lettre pastorale et par votre
action au cours de ces six semaines de propagande, que le devoir
envers le Pays n'a pas pris fin avec les hostilités el que les catholiques
français auront toujours à cœur de se dévouer pour assurer
la grandeur et la prospérité de la Patrie,
x
•

^ - 8 -
i Votre clergé et vos diocésains vous ont entendu el Ies résultats
obtenus sont trés beaux.
i Je rous remercie, monseigneur, d'avoir apporté à celte grande
opération nationale l'appui de votre haute autorité,
» Et je vous prie d'agréer l'assurance de ma haute considération.
i François MARSAL, I
Pupilles de la Nation.
ELECTION DES REPRÉSENTANTS A L'OFFICE DÉPARTEMENTAL
Un journal de la région annonçait, Ie 1 er Janvier, qu'on arrété
préfectoral devait paraître sous deux jours fixant au 20 Mars
la date de l'élection des membres du Conseil d'administration de
l'Office départemental.
Depuis lors, nous n'avons rien vn paraître. Toutefois, Ies associations,
œuvres et personnes intéressées doivent donc se préoccuper
de remplir les formalités requises pour s'assurer le droit
de prendre part à cette éteciion.
La Semaine religieuse du 24 Décembre 1920 a donné le tableau
complet des collèges électoraux appelés à élire le Conseil d'administration.
Parmi ces groupes, nous signalons spécialement les
suivants à l'attention des personnes intéressées :
a) Instituteurs et Institutrices.
Deux membres à eii rg, un homme el une femme.
Les instituteurs publics et privés forment un collège électoral,
— les institutrices publiques et privées en forment un autre.
Aucune déclaration n'est exigée La liste des électeurs est dressée
d'office par l'Inspection d'Académie. Les élections se font suivant
le mode en usage pour le* élections au Conseil départemental
de l'enseignement primaire.
La Semaine religieuse et le Sentier prendront soin de faire
savoir respectivement en temps utile aux maîtres et aux maîtresses
de nos écoles le nom sur lequel ils auront à grouper leurs suffrages.
b) Enseignement professionnel, industriel, agricole ou commercial.
Deux membres à élire : on homme, une femme.
Un seul collège électoral, dans lequel sont compris :
i° Les directeurs, les directrices et le personnel enseignant des
écoles d'enseignement technique, industriel ou commercial, et des
écoles d'agriculture ;
2° Les directrices et sous-directrices d'écoles ménagères.
La déclaration est prescrite dans les conditions ci-après : Dans
le délai de huit jours à dater de la publication de l'arrêté préfectoral,
le directeur de l'établissement adresse au Préfet la liste des
membres de son personnel enseignant avec indication de leur âge
al de leur nationalité.
Archives diocésaines e Quimper et Léon
- 9 -
c) Syndicats ou associations professionnelles d*ouvriers
et d'ouvrières.
Trois rep rése Q I i n ts à élire : deux hommes, uoe ïemme. Tous •
ces groupes forment un seul collège électoral.
d) Coopératives ouvrières de production et de-consommation.
Trois membres à élire. Les coopératives (le production forment
un collège électoral ; -— les coopératives de consommation un
autre. Chaque collège étfl un représentant homme, el les deux
collèges votent, en outre, pour un troisième représentant femme. ,
e) Les associations et syndicats agricoles. -
Trois représentants à élire, dont une femme.
Ont le droit de vole dans ce collège électoral :
Les sociétés d'agriculture el comices agricoles,— sociétés coopératives
agricoles, — sociétés de crédit, — mutuelles agricoles, —
caisses rurales, qui oni leur siège dans le département et fonctionnent
depuis six mois au moins.
Pour les formalités d'inscription, les délais et la nomination des
électeurs, les trois groupes qui précèdent suivent des règles communes
qui sont celles-ci : .
Dans le délai de dix jours, à dater de fa publication de l'arrêté
préfectoral, le président de l'association adresse au maire dela
commune dans laquelle l'association a son siège une déclaration
par laquelle il manifeste son intention de participer aux opéralions
électorales. Il joindra à sa déclaration les statuts de l'association
et la liste des membres du conseil d'administration.
La liste électorale est arrêtée provisoirement par le Préfet. Les
intéressés sont informés de la suite donnée à leur declaration. 11$
ont cinq jours à panir de cette notification pour se pourvoir devant
une commission siégeant à la préfecture.
Une fots l'inscription obtenue, les associations, sur l'invitation
du Préfet, désignent les délégués qui prendront part au vote lé
jour de l'élection.
f) Etablissements de bienfaisance privés*
Cette catégorie comprend tous les établissements de bienfaisance
fjrftés créés depuis six mois au moins par des particuliers, ou par
des associations soit laïques, soit religieuses, en vue d'assister des
mineurs, des indigents valider des malades, des infirmes ou des
vieillards, et qui assistent habituellement plus de sept personnes.
Par conséquent : orphelinats, hospices, hôpitaux et sanatoria,
dispensaires, crèches, asiles de vieillards, d'infirmes, asiles de nuit,
fourneaux économiques, œuvres de visite des pauvres, conférenreuces
de Saint-Vincent de Paul, et toutes autres œuvres de bienfaisance
privée réalisant les conditions susdites.
Chaque établissement a droit à un électeur, qui est le directeur,
ou la directrice. Les directeurs forment un collège électoral qui
nomme un représentant homme; les directrices forment également
un collège électoral qui nomme un représentant femme.

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Pour obtenir l'inscription sur les listes électorales, le directeur
ou la directrice fait à la mairie une déclaration analogue à celle qui
est prescrite aux associations, et dans le môme délai de dix jours,
A l'appui de celte déclaration, le déclarant doit :
1« faife connaitre le lieu et la date de sa naissance et sa nationalité;
2* indiquer le siège de l'établissement, le but de l'œuvre,
les noms des fondateurs ; 3° justifier que l'établissement fonctionne
depuis six mois au moins et qu'il assiste habituellement
plus de sept personnes.
Que toutes les personnes intéressées : directeurs ou directrices
d'établissements, présidents d'associations ou de syndicats veuillent
bien se conformer à ces indications et se mettre ainsi en
mesure d'exercer leur droit de vote.
Pour plus amples renseignements, elles pourront s'adresser à
M. le vicaire général Cogneau, Evéché, Quimper.
. •*-«. y
Associations des Chefs de Famille. — Le dimanche
19 Décembre, s'est tenue une assemblée générale de l'Association
da canton de Pont-Croix, sous Ia présidence de M. le chanoine
A. Le Roy. Trois cents membres y ont pris part, venus de douze
paroisses dn canton. Excellente et très éloquente conférence bretonne,
faite par M. Bonis, de Cléden-Cap-Sizun. Dans une causerie
familière, M. le chanoine Le Roy, ancien élève d'une école communale
d'avant 1882, rappelle avec émotion el fierté l'enseignement
chrétien reçu d'un inst itutear vénéré, les leçons de catéchisme,
la lecture des Psaumes, l'élude de l'Histoire Sainte qui faisaient
partie du programme, et l'enseignement pénétré de foi et de piété
qui créait l'atmosphère pédagogique en ce bon vieux temps des
libertés scolaires. Puis il fait l'histoire de la législation athée, des
écoles sans Dieu, de la laïcisation, de l'ostracisme frappant les
religieux el les religieuses, du budget exclusivement réservé aux
écoles communales, laissant Ies écoles chrétiennes et libres à Ja
charge des catholiques, qui cependant paient comme les autres
pour les écoles publiques.
Celte ère de persécution ne peut durer. Toute injustice crée un
désordre, et la paix ne peut revenir que quand le principe du mal,
le microbe infectieux est extirpé.
C'est à quoi se dévouent les Chefs de Famille, groupés en
Associations. Hs veulent assurer la liberté complète de l'enseignement
et l'égalité des subsides comme des charges entre tous les
citoyens de France, par la revendication de la R. P. S. à lous les
degrés. Ils veulent que, si les Pupilles de la Nation ont acquis le ,
droit égal, parceque leurs pères sont morts pour la France, Ies
autres enfants du pays reconquièrent aussi le droit égal, leurs r
pères ayant, sans distinction, combattu et souffert pour la France.
Ce que les traités imposent aux Polonais pour les fils des Juifs,
ils le réclament comme un droit absolu de la part de la France
pour tous ses enfants, C'est ce qui fait l'objet d'une adresse aux
pouvoirs publics, unanimement acclamée,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
.f-
- li -
Aorés celte causerie, on procède à la revision des statuts, où
remplace l'ancien président, M Pennamen, par M. Henri Kervarec
de Pont-Croix, et on complète ie bureau et le conseil par des
délégués choisis dans les douze paroisses du canton, et les 300 membres
présenls s'empressent, avant de se séparer, de régler entre
les mains de M. Bernard, trésorier, la cotisation annuelle, qui est
portée à un franc. ,
LAMBEZELLEC - La Mission. - La mission qui s'est clôturée
le iour de Noël, a obtenu le succès le plus consolant. Elle a
été bréchée, avec un réal talen», par quatre religieux Oblats de
Marie Immaculée, sous la direction du R. P. Louis, supérieur dela
Maison de Lille. ,
Ces vaillants missionnaires ont été aidés, chaque semaine, dans
leur laborieux ministère par plusieurs prêtres du diocèse, accourus
à l'appel de M. le Curé. .
L'église, décorée avec goût de guirlandes et d oriflammes de
toutes couleurs, n'a guère désempli depuis le premier jour jusqu'au
dernier, Bien que très vaste, elle s'est trouvée trop étroite pour la
fête des enfants, l'explication quotidienne des tableaux, la cérémonie
des Moris, les réunions du soir et les communions générales.
A noter deux réunions spéciales d'hommes, dont chacune
réunissait plus de deux mille auditeurs. C'était un spectacle bien
impressionnant de voir cette foule compacte et avide d'entendre
une parole chaude, doctrinale et apostolique. Bravo les hommes
de Lambezellec î vous avez donné là un magnifique exemple î
Merci à nos dévoués et infatigables missionnaires pour le bon
travail qu'ils ont fait parmi nous I On dit qu'ils ont été contents
des paroissiens de Lambezellec et de leur empressement à venir
se rassembler au pied de la chaire de vérité et autour des tribunaux
de la Pénitence.
De leur côté, les paroissiens de Lambezellec ont été contents eL
fiers de leurs bons et distingués missionnaires ; et il est permis de
croire que le boi! Dieu a été content des uns et des autres.
Prions le divin Maître de faire fructifier le bon grain qu'ils ont
semé et répandu dans un champ bien préparé à recevoir la divine
semence. U» Témoin.
Sonneries de cloches. - Par un jugement motivé, en
date du 21 Octobre dernier, le tribunal de Quimper vient de prévoir
les droits des curés et recteurs sur les cloches de leur église :
il s'agissait, en l'espèce, d'une poursuite intentée par M. le Recteur
de Plouhinec à des individus qui s'étaient mêlés, sans son autorisation,
o> célébrer par une sonnerie de cloches les résultats d'une
élection. Voici les attendus de ce jugement :
i Attendu que l'article 5 de la loi du 2 Janvier 1907 a maintenu
les édifices du culte a vec.leurs dépendances et leur mobilier à la
disposition des fidèles et des ministres du culte ;

- 12 -
» Attendu que d'après l'article 51 du décret du 16 Mars 1906 les
cloches des édifices da culte ne peuvent étre employées aux sonneries
civiles que dans le cas de péril commun exigeant un prompt
secours, oo dans les circonstances où cet emploi est prescrit par
les dispositions des lois ou règlements ;
> Attendu que les défendeurs ne font pas de difficultés pour reconnaître
qu'ils ont sonné les cloches uniquement pour célébrer
nne victoire électorale, circonstance demeurant étrangère an décret
sus-vîsé ;
» Attendu qne les défendeurs, en exécutant la sonnerie ont porté
alleiuteaux droits du demandeur eiqu'ils lui en doivent réparation...
i Condamne... »
Anniversaire de prêtrise. — Dans le Bréviaire on a
inséré sous le litre d*Additiones et Variationes in Iîubricis généralifait
Breviarii, les modifications introduites par la Réforme de
Pie X. Sous un titre tout semblable on a ajouté aux Rubriques
générales du nouveau Missel les modifications que celte Réforme
et les décrets récents y ont apportées. On peut y relever une innovation
qui intéresse tons les prêtres, et leur permettra, s'ils le veulent,
de célébrer par une mention à Ja messe l'anniversaire de leur
ordination sacerdotale. Voici le texte de cette nouvelle Rubrique :
VL — De Oratiouibus. 3. ln Anniversario proprice ordinationis
sacerdotal, a die fixa mpnsis compulando, si Vigilia Nalivilatis
vel Pentecostes, Dominica Palmarum au1 Duplex 1 classis non occurrerit,
secus autem in proximiori sequenti die, quse a Duplici item
I classis sit libéra, cui vis Sacerdoti licet, extra Missas Defunct omm,
et post Orationes a Rabricis prfBScriptas, addere Oraiionem pro
seipso Sacerdote, ul inter Orationes diversas. *
il en résulte que ies prêtres ordonnés aux IV Temps de Décembre,
par exemple Je 21, fête de S. Thomas, commémoreront leur
ordinal ion. non pas le 18 Décembre, jour où tombe en i 920 le
samedi des IV Temps, mais bien le 21, jour de l'anniversaire exact
de leur ordination ; et, pour cela, ils peuvent ajouter, après la
mémoire de l'A ven t, l'Oraison pro seipso Sacerdote, n° 20 des
Oraisons diverses du Missel. De même ceux qui auraient été ordoonés
le JO Août ou le 25 Juillet peuvent ajouter cette Oraison pro
seipso Sacerdote après toutes les Oraisons de rubrique; si cependant
la fête de S, Jacques ou de S. Laurent était double de l re classe,
par exemple comme Titulaire de l'église même où ils célèbrent'
l'oraison commémorative, de leur ordination ne pourrait s'ajouter
que le il Août ou Ie 27 Juillet respectivement, Ia fête de S ta Anne
étant double de l re classe dans tout le diocèse,
Les élections prud'hommales et les syndicats catholiques.
— A la journée des Œuvres de Saint-Louis de Brest
il a été parlé de l'effort entrepris pour assurer dans les conseils de
prud'hommes la représentation de nos syndiqués catholiques. Là
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- IS -
o
ils peuvenl remplir une mission de paix, d'entente et de protection
sfficace des intérêts professionnels, et s'assurer la considération
rônérale par leur esprit chrétien el leur valeur professionnelle.
Ce qui ressort des élections prud'hommales de 19*0, c'est I»
puissance sans éclats tapageurs de nos groupements syndicaux
catholiques, en face des < btulTeurs i de la C. G. T, qui proclament
si haut leur nombre et leur cohésion. En réalité, partout où nos
jyndicats ont lutté, ils l'ont emporté haut la main. A Paris,aulieu
'un membre avant la guerre, voilà qu'ils ont 8 élus celte fois.
L'exemple de Paris a été suivi en province, avec succès, à Lyon,
à Arras, à Nantes, à Saint-Etienne, à Besançon, etc.
A Morlaix, la lutte a été chaude et a été couronnée par le succès
des camarades Lamanda et Saliou.
Ces exemples, empruntés à l'excellente revue l'Employé,
disent à nos ouvriers catholiques et à .nos employés de commerce
et d'industrie, combien ils auraient tort de se laisser hypnotiser
par les parades de" la C. G. T. au lieu de s'affilier avec tous les
catholiques, aux groupements syndicaux de la rue Cadet.
BIBLIOGRAPHIE
L'esprit de Renan, par Piarre GUILLOUX.
Librairie J. de GIGORD, rue Cavette, 43, Paris.
La beUe Histoire de Geneviève, par Henri LAVEDAN.
Société Littéraire de France, 40, i ue de VQdëon, Paris*
P. LETHIELLEUX, éditeur, 40, rue Cassettet Paris {&)*
La Journée Chrétienne, d'après Ie bienheureux J aan Eudes. Elégant
volume in 12 écu, franco 4 fr. 45,
La Journée chrétienne fait suite à la Vie Chretienne. Toutes les deux sont
extraites des ouvrages du bienheureux Jean-Eudes. L'ouvrage ee divise en
quitre parties. Li premiére traite des exercices du matin : lever, oraison
mentale, sainte messe et sainte communion, confession, car beaucoup de personnes
profitent de leur présence à l'église le matin pour se confesser. La
deuxième comprend les exercices dela journée, tf'où six chapitres : sanctification
des actions, récitation du petit oifice, exercice du midi, visite au Saint-
Sacrement, lecture de piété, chapelet. La troVème, très courte, concerne la
sanctification du coucher. La quatrième enfin est un recueil de litanies et
autres prières composées pBr le Bienheureux.
Charles CHAMPIGNEULLE
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Toul es les maladies dont souffre IR femme proviennent
de Ia mauvaise circulation du sang.
Quand Je sang circule bien, toul va bien; les nerfs,
l'estomac, le cœur, les reins, la tête, n'étant point
congestionnés, ne font point souffrir. Pour maintenir
cette bonne bannonie dans tout l'organisme, U
est nécessaire de faire usage, à intervalles réguliers,
d'un remède qui agisse à Ia fois sur Ie sang.
1 eftomac et les nerfs, et seule la
Jouvence de FAbbè Soury
peut remplir ées conditions, parce qu'elle est composée de plantes
r?£ S M-Yi Un P 015 , 0 ?- m P 1 ^ 11 - 1 -- chimiques, parce qu'elle purifie fe sang,
retabîit la circulation et décongestionne les organes.
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Archives diocésaines d Quimper et Léon
38* Année.
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Vendredi 14 Janvier 1921.
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSB
DE QUIMPER ET DE LÉON
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SOMM AIRK :
/. PARTIE OFFICIELLE. — Commu­ IV. — Fédéral ion des Mutualités
nications de L'Evéché ; Quête do S Ecclésiastiques Françaises ; Cinquan­
Janvier.
tenaire de l'Apparition de N.-D. de
IL PARTIE NON OFFICIELLE.— Le Pontmain; La part de la France dans
retour à l'Evangile.
l'apostolat catholique ; L'Assemblée
III.— Chronique du diocèse: Offices générale du t Franc de la Presse » ;
extraordinaires ; Mission ; A propos Le Saint-O-Tice contre la T, M. C. A.
des écoles géminées ; Bourses dans
V, — Bibliographie.
les lycées et collèges ; Porspoder :
Nécrologie.
VL — Annonce* el avis divers.
QUIMPER
TTP. DE KEHÀNGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
-
1921
i

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36 ÀKK-U- Vendredi 14 Janvier 1921
TUBERCULOSE
MALADIES DE POITRINE
S ' Snf_ï'deSt Plus forte el yrasse dans la suite et provoque I expiil.- on
d?«.ewVdlK)t- clairs, Wanes et uioMseux, puis tro-Ues ou jaunes ve.dafres
en ?ôut ca.pur ient , preuve de la de tructiot) du poumon. La maMie eg
SSèSrirf? enco?e U par ie/crachctnenls de: sang. les m»jfffi»j£
fièvre Ia voix enrouée md que que le larynx tM pris. Les rnaïaat,*, epiouvuu
de L fieue de la rISion, des battements de cœur, des points de cote et dans
le L B A ce corte de maux, s'ajoutent la neurasthénie, ie se*»*J*tâmie
li faiblesse TînVomnie et les courbatures. Le tout s'accompagne sou ent
£ " J ^ W « t de° mauvaises M * ^ X B S P S lt d ^ence
Les malades traitent t réprouvent les symptôme* du début par l in ^" Lr ^ n ^
rt la màhdie?a-rav« Plus.lard, ils se croient atteints simplement de bronchite
âwoZÏ « K de larviiffile, d'asthme, d'emplnsème ou de toute ***
maladie alors qu'il; s'agit manifestement de lésions tuberculeuses du poumon.
Its s'acheminent ainsi vers la catastrophe finale.
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LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine
• —
Dimanche, 16 Janvier. — S â Dimanche après l'Epiphanie. Semidouble.
Vert. A la messe, mémoire de S. Marcel, Pape et Martyr.
À vêpres, mémoires du suivant et de S. Marcel.
Lundi, /7. — S. Antoine, Abbé. Double. Blanc.
Jtfardi, 18. — La Chaire de S. Pierre à Rome. Double-majeur. Blanc.
Mercredi. 19.— S. Melaine, Evêque, Confesseur, S rai-doc ble. Blanc.
Jeudi, 20.— SS. Fabien, Pape, et Sébastien, Martyrs. Double. Rouge.
Vendredi, 21. — S" Agnès, Vierge, Martyrs. Double, Rotoge.
Samedi, 22. — De la Férie. Semi-double. Vert.
Dimanche, 23. — Septuagéalme.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Saint-Sauveur de BreBt du 16 au 18 Janvier.
Carhaix . du 19 au 23 —
PARTIE OFFICIELLE .
COMMUNICATIONS DI L'ÉVÊCHÉ
Quête du 2 Janvier. -— Audierne, Bannalec, Cléder,
Coray. Crozon, HôpUal-Camfrout, Irvillac, Kerlaz, Kerlouan,
Kernilis Kernoues, Lampaul-Plouarzél, Landivisiau, Lanildut,
Loc-Maria (Berrien), Loc-Maria (Plouzané), Loctudy,
Locunolé, Lothey, Melgven, Mellac, Molène, Ouessant, Penmarch,
Plouégat-Gtierrand: Plougasnou, Plouguer, Plouhinec,
Poullan, Quéménéven, Quimerch, Rédené, Roscanvel,
Roscoff Sainte-Croix (Quimperlé), Saint-Eutrope, Saint-
Jean-du-Doigt, Saint-Marc, Saint-Martin (Morlaix), Saint-
Melaine, Saint-Pierre-Quilbignon, Saint-Urbain, Scrignac,
Spézet, Trébabu,>Tréouergat, Lanrivoaré, Le Relecq-Kerhuou,
Ile de Batz, Saint-Vougay, Saint-Coulitz, Plogastel-
Saint-Germain, Lambert, Gourlizon, Guilers, Lababan, Guiclan
Peumerit, Plonéour-Lanvern, Bodilis, Plovan, Pouldreuzic,
Sizun, Saint-Cadou, Locmélard, Concarneau, Beuzec-
Conq, Lannee, Trégunc, Lopérec.

Ill
- * ) -
PARTIE NON OFFICIELLE
Le retour à l'Evangile.
Répondant aux vœux des Cardinaux qui lui furent préfentés
par le doyen du Sacré Collège, l'illustre cardinal Vanuielli, ie
Saint* Père a prononcé le discours suivant :
c Les vœux sont reçus avec d'autant plus de reconnaissance
que plus lourdes sont les épreuves de celui qui Ies reçoit, et plus
grand son besoin d'être consolé,
i En présentant les vœux du Sacré Collège, à l'occasion de
ces foles de Noël, Monsieur le Cardinal, vous avez du constater,
malheureusement, qne si les hostilités des armes avaient sans
doute presque partout cessé, « un poids immense d'appréhensions
i et de malaises continue cependant à peser sur le monde, et qu'il
i est encore aggravé par la guerre intérieure des peuples, et par
i les luttes entre les diverses classes de la société i. Par une pensée
délicate, que Nous apprécions vivement, vous avez rappelé
aussi le deuil familial qui Nous a récemment atteint.
> Ce sont donc des douleurs privées, ce sont aussi Ies calamités
publiques qui Nous rendent doublement sensible à ces consolalions,
el Nous agréons d'autant plus volontiers les vœux qu'au
nom da Sacré Collège vous Nous avez présentés, Monsieur le Cardinal.
Ce sentiment s'accroît davantage encore par la circonstance
du jour qui, des ténèbres de ta terre nous fait monter vers l'horizon
serein de joie el de paix, ouvert au monde par le Rédempteur
naissant.
» C'est bien à cet horizon serein que s'élevait la noble voix de
TEminentissime Cardinal Doyen, quand il nous disait tout à l'heure
que, i malgré le poids de tant de maux, la. voie reste toujours
i ouverte à de meilleurs espoirs, en face de l'abondance des dons
i célestes apportés au genre humain par la miséricordieuse venue
i da Sauveur ».
i C'est à bon droit en effet que Nous le croyons. Celui qui,
dans le passé, Nous a fait accomplir Ie peu de bien qu'il a plu à
l'Emineniissime Doyen de rappeler comme ayant été réalisé par
Nous au cours de l'année écoulée, ne refusera pas de Nous soutenir
encore dans l'avenir, il Nous guidera par la lumière et ta force
de .sa grâce pour Nous mettre en mesure d'accomplir au moins
une partie du travail immense qui demande à étre achevé.
J II reste toujours à remplir — vous l'avez dit, Monsieur le
Cardinal, - un devoir tel qu'aucune autre période de l'Histoire
n'en vit d'aussi grave et si difficile : c'est, tout d'abord, le devoir de
pacifier les cœurs. Il est évident là où brûle encore le feu de la
guerre, il ne l'est pas moins là où la guerre extérieure a fait place
à la guerre intestine des esprits, Et avec ce devoir de pacification
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- t! -
se dresse aussi, urgent, celui de restaurer l'ordre et Ies mœurs,
sans lesquels il n'y a point de vie sociale.
i Allumée il y a sept ans, apaisée depuis deux aus, non encore
éteinte dans louies les parties du globe, la guerre a semé des
ruines malé.iellea qui ont profondément meurtri l'humanité, et
qui ne cesse Lt pss d'émouvoir tout

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- n -
Le bien de l'individu, ta pai* de la famille, le progrès social sont
liés à Ia compression des concupiscences humaines.
• Une autre plaie de la société contemporaine est le dégoût du
"travail, qui engendre les grèves, entrave le développement des
aris etde l'industrie el arrête la vie commerciale. Pour guérir cette
plaie, c'est le concept du travail qu'il est nécessaire de redresser
dans l'esprit des individus. Mais à nulle école mieux qu'en l'atelier
de Nazareth, d'aucun Maître mieux que du divin ouvrier, attaché
au labeur depuis sa jeunesse : in laboribus a juventute sua, l'individu
ne pourra apprendre la véritable noiion du travail. Et voilà
encore une fois de plus confirmée la nécessité de revenir à l'Evangile
pour apprendre que le travail est facteur de bieu-ôtre, école
de sainteté, garantie de paix.
• Et pour retourner en une fois à l'autorité, à la fraternité, aux
moeurs réglées, aa travail, que les individus et les peuples reviennent
à la penstfe et au respect pralique du surnaturel, dont l'oubli
est si commun aujourd'hui. Ce n'esi qu'en revenant à l'Evangile,
principe et témoin de la transformation opérée en ce temps par
Jésus-Christ dans le monde, que pourra se vérifier cette rénovation
de Ia société devenue aujourd'hui plus nécessaire que jamais, après
ies mortelles déformations que la guerre lui a fait subir. Qu'elles
continuent donc, aujourd'hui encore, sous les auspices de l'Eglise,
l'étude, la recherche, la vénération du grand livre où est enseignée
la recette do salut et où il est écrit : « Non est in atio aliquo salus *
(Act. iv).
» Ce n'est pas sans motif que Nous Nous sommes attardé à exposer
ce qui importe à la restauration de l'ordre et des mœurs. Car,
en môme temps que la pacification des esprits, dont Nons avons
récemment entretenu les Evêques dans une Encyclique spéciale,
c'est là te désir qu'il Nous reste a accomplir. C'est là cette tâche
immense qui, disions-Nous, continue à s'imposer à Nous après le
peu de bien que ('Eminentissime Cardinal Doyen, avec une indulgence
et une bienveillance excessives, s'est plu à rappeler comme
ayant été accompli par Nous dans l'année qui est sur le point de
s'achever.
• Devant l'importance de cette tâche, Nous apprécions toujours
davantage les vœux du Sacré Collège qur, par les lèvres autorisées
et toujours éloquentes de son éminent doyen, implorait pour Nous
les grâces nécessaires pour parfaire l' « oeuvre de salut > commise
par Dieu à son Vicaire.
> Ces, vœux nous les apprécions encore davantage parce que
Nous les savons venir du cœur de ceux dont la bienveillance passée
à l'égard de Noire personne, est ua gage non douteux de celle
qu'ils continueront à Nous porter. La large participation que prit /
le Sacré Collège, lant à Notre deuil privé récent, qu'aux Jetés dont
Nous avons pris l'initiative en l'honneur de saint Jérôme, dit assez
combien il veut étroite son union avec Nous. A Notre tour, Nous
profilons de l'occasion de l'heureux retour des fêtes de Noël pour
remercier Notre auguste sénat de la grande aide qu'il Nous donne
— 23 -
v
dans le gouvernement de l'Eglise. Nons lui demandons de Nous
continuer cette coopération et, en môme temps, à chacun de ses
membres, comme aussi à tous ceux qui oni bien voulu s'associer à
leur filiale démarche, Nous accordons, comme gage des grâces*
divines et comme i éponseà leurs vœux, la bénédiction apostolique-*.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DR SAINT-CORENTW. — Dimanche 46 Janvier
: messes à 6, 7. 8 et 9 heures ; grand'measô k 10 heures ; vêpres à % ta. 1/3,
bénédiction du Saint-Sacrement. —-"A 8 heures, réunion des confréries du
Saint-Sacrement, du Sacré-Cœur et de l'AJoration perpétuelle : chapelet, procession,
bénédiction,
Jeudi 20 : à 6 h. 3/1, service et messe pour Ies Défunts.
*
— EGLISE BE SAI NT-MATHIE U. — 2" Dimanche après V Epiphanie f 4 6 Janvier
J : messes à 6, 8 9, 10 heures («rand'mt-sse) et ll h. 1/2. — A 3 beu t es,
vêpres, réunion de ta confrérie du Saint-Sacrement, procession, bénédiction
du Saint Sacrement.
Lundi : 6 h. 3 j i, service pour tes Trépassés.
Mission. — Nous recommandons aux prières des communautés
et des personnes pieuses du diocèse la mission de PLOVAN qui
se donnera du 26 Janvier au 12 Février.
A propos des écoles géminées. — Dans quelques
paroisses, MM. les Curés ou Recteurs ont signalé l'introduction
dans les écoles publiques de la coéducation des sexes.
Lorsque, dans la môme localité, il y a deux écoles, une pour
les garçons el une pour les filles, la classe doit être faite aux garçons
par des instituteurs, exceptionnellement par des institutrices;
elle est laite aux filles par des institutrices, jamais par des instituteurs.
Dès lors, si dans le cas indiqué ci-dessus, la classe est faite aux
grands garçons étaux grandes filles réunis par l'instituteur, aux
petits garçons et aux petites filles par l'inslitulrice, il y a infraction
à la loi.
Et, quand bien même les instituteurs auraient eu soin de se
couvrir de l'autorisation du Conseil municipal, qui d'ailleurs n'est
pss qualiûé dans la question, il suffît, pour mettre un terme anx
essais de gémination, qu'un chef de famille ayant ses enfants dans
les écoles où ces essais sont introduits, signale le fait au Ministre
de l'Iosiruction publique, en lui demandant la stricte application
de la loi.
Tel est du];moins le recours qui a réussi pour Saint-Hernin et
aussi dans d'autres départements.
En conséquence, MM. les Curés el Recteurs sont invités, si

Archives diocésaines de Qu mper et Léon
- 24 - - 2S -
toutefois one première démarche des parents auprès des instituteurs
restait sans effet, à faire parvenir au Secrétariat de la Fédération
des Chefs de Famille, à Concarneau, avec un exposé des
faits, le nom et l'adresse d'un chef de famille disposé à adresser
une protestation au Minisire.
Le texte de la protestation sera envoyé de suite à la signature
du chef de famille intéressé.
Bourses dans les lycées et collèges. — Nous publions
l'avis suivant à l'intention des Pupilles de ia Nation qui ont à se
présenter aux examens des bourses.
Avis. — Par arrêté du 9 Décembre-dernier, M. le ministre de
l'Instruction publique a décidé que les sessions d'examens d'aptitude
aux bourses dans les lycées el collèges s'ouvriront:
! Pour les garçons, le jeudi 7 Avril prochain ;
2° Pour les jeunes filles, le jeudi 14 Avril.
Les inscriptions seront reçues à la préfecture du Finistère
(2° division, l* r bureau), da 15 Février au 20 Mars 1921.
Les bourses d'essai, qui avaient été instituées en venu de l'art. 7
de la loi du 6 Août 1895,-pour les classes de 7-, sont supprimées,
Par suile, aucun candidat ne saurait étre inscrit pour concourir
dans la série qui était dite « série élémentaire §>
Les seules pièces à produire avant les examens sont :
1° La demande d'inscription sur timbre, avec l'adresse exacte
des parents ; K
2° Laete de naissance, sur timbre également ;
3° Un certificat scolaire, indiquant la série dans laquelle sera
inscrit le candidat, ainsi que la division (A ou B).
POBSPODER. — Nécrologie. — On recommande aux prières
de ses amis et des lecteurs de la Semaine religieuse, M. l'abbé
Corric, né à Porspoder, le 6 Février 1869, curé d'^izecq et de
Pougne, diocèse d'Angoulême, décelé subitement le 20 Décembre
1920.
Fédération des Mutualités Ecclésiastiques Françaises.
— Après ta trop loûgue interruption imposée par la guerre,
la Fédération a pu reprendre son travail el, dernièrement, les
délégués des Sociétés adhérentes se sont réunis en Assemblée
générale chez le fondateur de la Fédération, M. E. Dedé, avocat
au Conseil'd'Etat et à la Cour de Cassation, 29, avenue Marigny,
à Paris.
Tous les membres d u Bureau étaient présenls : S. G. Mgr Neveux,
évéque auxiliaire de Reims, président ; M. Dedé, M. le chanoine
Rozelei, archiprêtre de Château-Thierry, vice-présidents ; M. le
chanoine Poirier, du diocèse d'Orléans, secrétaire ; M. l'abbé Peters,
de Reims, trésorier,
f es délégués apportaient de bonnes nouvelles de leurs Sociétés
nwnectives Celles de Soissons, Orléans, £ap, Reims, Grenoble,
Rouen, Séez, Meaux, Digne, Angouléme ont pu traverser la crise
rie* einu années de guerre en continuant à fonctionner. Les admi- ;
nisiraieurs restés dans leurs diocèses, même daus des diocèses très
éorouvés, se sont réparti le travail pour, assurer la vitalité de
l'œuvre -les résultats les plus encourageants ont été signalés miltre
des difficultés de tomes sortes.
Ces heureux exemples inciteront certainement les diocèses ne
possédant pas encore leur mutualité à la fonde, au plus tôt.
La Fédération peut fournir des statuts-types et M. Dedé qui, en
nius de ses occupations, publie une revue mensuelle, le Mutualiste
Frances, et possède une compétence excep tonnelle, est à la dis- .
position de toutes tes bonnes volontés.
Les statuts-tvpes de la Fédération sont un guide pour les fondateurs
car ils expriment les principes généraux qui doivent animer
toute mutualité ecclésiastique. Mais il faut les adapter aux
aspirations et aux besoins de la région, car on peut avoir des idées
différentes, selon les pays, sur le chiffre des cotisations, sur 1 organisation
des secours de maladie, allocations d'invalidité, rentes de
\rif--i 11 pt^p file
ll est à remarquer que toutes les Mutualités ecclésiastiques sont
profondément respectueuses de la hiérarchie et elles ont les évoques
des diocèses dans lesquels elles fonctionnent, pour présidents
d'honneur Toutes ont été fondées sous lé patronage et avec l'appui,
cène'a lément très actif, des évêques qui ont compris les grands
avantages de telles organisations et le notable soulagement qu elles
apportent aux finances diocésaines, lourdement obérées.
L'Assemblée générale a été mise au courant des initiatives qui
se sont produites depuis quelque temps. Certaines n'ont pas abouti,
mais le diocèse de Saint-Dié (Vosges) a fondé Tannée dernière une
Mutualité ecclésiastique qui est en bonne voie. Dès le début, celle
Société a groupé plus de cent prêtres et a reçu de généreuses souscriptions
de membres honoraires. D'autres projets sont à l'étude,
notamment dans les diocèses de Montpellier, Viviers, Toulouse,
Cahors el Lyon.
Certains diocèses du Midi, à une véritable Société de secours
mutuels autonome, ont préféré une association qui se fait -Iwjfrmédiaire
entre les intéressés et one Compagnie d'assurances. Cest
un système que la Fédération ne recommande pas, car les prêtres
qui font partie de ces organisations perdent les bénéfices de l'autonomie
sociale. S'ils voulaient bien faire une étude sérieuse de la
question, ils découvriraient que les frais de l'assurance ainsi contractée
sont supérieurs à ceux de l'assurance mutualiste autonome.
Cette perte compense-t-elle l'avantage égoïste d'échapper à l'ennui
de la manipulation des fonds de la Société ? Et puis une Mutualité
que l'on administre soi-même ou dont même on ne suit les opérations
qu'à titre de simple membre, est une école précieuse pour
des prêtres qui se formeront aux méthodes mutualistes et pourront,
à leur tour, fonder et administrer des Sociétés analogues

- 26 -
Archives diocésaines de Q mper et Léon
dans leurs paroisses el conquérir ainsi une heureuse influence
pour le bien des âmes. .
La Fédération des Mutualités ecclésiastiques françaises, fondée
en 1909, est plus décidée que jamais à poursuivre son œuvre et à
accueillir toutes les bonnes volontés. Elle recommande la lecinre
du Mutualiste Français, revue pratique d'éludés sociales et d'organisaiions
urbaines et rurales qui contient toujours le Bulletin de la
Fédération et elle rappelle pour l'utilité, nous l'espérons, d'un
grand nombre que M. Dedé, qui fut l'apôtre des Mutualités ecclésiastiques
en France, peut fournir tous les renseignements désirables.
29> Avenue Marigny, Paris (8*).
* * > .
Cinquantenaire de l'Apparition de N.-D. de Pontmain.
— Lundi 17 Janvier, auront lieu, à Pontmain, des fêtes
solennelles pour commémorer le Cinquantenaire de l'Apparition
de ia Bienheureuse Vierge Marie aux enfants de Pontmain, le soir
du 17 Janvier 1871.
Les solennités du lundi 17, auxquelles seront présents NN. SS.
Grellier, évêque de Laval ; de la Villerabel, auxiliaire de Tours ;
Chauvin, évèque d'Evreux, seront précédées d'un Triduum préparatoire
à celte grande journée.
Voici le programme des cérémonies du 17 :
A partir de 5 heures, messe à loules les heures. La sainte communion
sera distribuée au mattre-autel et aux autels du Sacré-
Cœur et de Saint-Joseph; à 7 heures, messe de communion; à
8 heures, messe à la Grange, par l'abbé ^Eugène Barbedette, curé
de Chàtillon-sur-Colmon., l'un des Voyants du 17 Janvier ; à
10 heures, messe pontificale, célébrée par S. G. Mgr Chauvin, sermon
par M. le chanoine Herpin, doyen de Lassay.
A 2 heures, réunion des pèlerins. S. G. Mgr l'Evêque de Laval
adressera la parole aux pèlerins; à 5 heures 1/2, heure de l'Apparition,
sonnerie de toutes les cloches ; réunion à l'église paroissiale,
prière du soir, procession aux flambeaux, pèlerinage à la Grange;
station à la Colonne de l'Apparition, chant du Salve Regina. A la
Basilique, récit de l'Apparition par le R. P. Barbedette, Oblat de
Marie-Immaculée, l'un des Voyants du 17 Janvier 1871 ; bénédiction
solennelle et de
mi
t£sVeS
at RQ Francais dont un né à la Nouvelle-Calédone. -. -
Les fi"étrangers appartenaient aux pays ci-après ; Belgiqoe, 19 :
Italie 12 Espagne, 7 ; Irlande, 7 ; Hollande, 5; Demagne 4;
iXunis, 3 f Canada, 2; Autriche, 1 ; Angleterre, 1 ; Ceylan, 1 ;
Sïr £s 83FraK -l'-ient originaires des f ^ j » ^ ^ ? ^
Rod?? 9 • Lvon, 8 ; Le Puy, 5 ; Annecy, 3 ; Cambrai, d, btrashouï
3- iils 3 G euoble 2; Langres, 2; Angers 2 ; Slmt-
SI';ilffti-nç-». 1 ;(Bordeaux i;Boum \ * ^ >
1 • Chartres 1 ; C ermont, 1 ; Coutances, 1 ; «ap, I, Lavai, i,
Lille i •Mende, 1 ; Moutièrs-Tarenlaise, 1 ; Nantes, 1 ; Nancy, 1 ;
ffi, 1 '; Quimper,'! ; Saint-Brieuc, 1 ; Tarbes, 1 ; Tours, 1 ; Tulle,
1 '' Xlrles 2Vauires a , I le diocèse d'origine n'est pas spécifié.
i Udoven d'âge et d'apostolat était le Et. P. Alphonse Gaste, des
Obii sKrie Lmaculée, originaire du diocèse de Lava né en
1840 missionnaire au Saskatchewan depuis i85o, soit pendant
C i n SlTerS^- - -** Sociétés religieuses dont faisaient
partie les 89 missionnaires français étaient les snmn es : Musions
étrangères de Paris, 40 -, Congréga ion du S-in^Espn , ». W»
Blancs, 9 ; Lazaristes, 8 -, Assomptionistes 4 ; Mansles, * ;-Oblais
de Marie-lmmaculée, 2 ; Sacrés-Cœurs de Picpus, 1 ; Missions africaines
de Lyon, 1. ;. _,
. .
De ce simple relevé, il ressort que sur l'ensemble des 159 missionnaires
tombés en 1919 en travaillant à I extension de i Evangile
sur tous ies points du globe, 93 évéques ou prêtres, soit presque

- Î6 -
Archives diocésaines de Qumper et Léon
exactement les deux tiers, étaient français : c'est une conslatation,
qui se renouvelle chaque année.
Notre pays, malgré ses reniements el ses faiblesses, a le droit
de compter que le sacrifice de tant de ses meilleurs fils lui sera
compté et appellera sur une terre aussi féconde en apôtres les
divines miséricordes.
L'Assemblée générale du Franc de la Presse. —
VŒuvre du Franc de la Presse (14, rue de l'Abbaye, Paris 6»)
a tenu en Décembre dernier son assemblée générale.
M. Robert Vallery Radot, du Comité central, a exposé l'origine
et le but de l'Œuvre dans un rapport non moins rEmarqusble par
la perfection de la forme que par la force el la clarté de ta pensée.
M. Vallery-Radol ne craint pas d'exprimer fortement sa pensée
: « On prétend, dit-il, que nous vivons sous le régime de la
liberté de la Presse 1 Quelle erreur! La Presse a été la première
puissance spirituelle laïcisée, la première lancée à l'assaut de
l'Eglise ; c'est en songeant surtout à elle qu'on a répété le mot
fameux : * Ceci tuera cela -. Aujourd'hui, poor son châtiment,
elle est tombée à la merci de l'argent. Sans l'argent elle ne peul
plus rien. Les journaux qui veulent rester libres sont obligés de
mendier. Or, l'argent, nous le savons, est sous la puissance d'on
démon, Mammon. Si nous ne sommes pas assez forts pour arracher
la Presse aux mains de Memmon, les foules continueront à
s'endormir ou à se corrompie aux boniments des bateleurs, boniments
qui mènent aux abîmes ou aux réveils sanglants.,. Heureusement
pour l'avenir de la civilisation, il n'est pas dans les habitudes
des fiU de l'Eglise de se passer de ia vérité el d'en frustrer
leurs frères. Quand même l'athéisme universel l'aurait proscrite
de tous les Etats, elle aurait encore on asile intangible : l'âme
rachetée du sang de Jésus-Christ Cette âme témoignera toujours
de son Maltre qui est la Voie, la Vérité et la Vie et dont l'Epouse,
notre mère bien-aimée, l'Eglise catholique, apostolique el romaine,
garde le droit imprescriptible d'enseigner touies les nations. >
Ea France, nous n'avions aucune organisation générale de
Presse, comme il en exisie en Italie, en Espagne, en Belgique, en
Allemagne, aux Etats-Unis, et nos cinq cents journaux catholiques,
qui luttent contre quatre mille organes neutres ou franchement
mauvais, vivent avec peine. Ils ne sont pas assez lus, assez soutenus.
Même la publicité qui aurait pu leur assurer ta vie matérielle
est elle-même l'objerd'one exploitation honteuse*dont ils sont les
victimes impuissantes et résignées.
Emus de cette situation, des catholiques, ecclésiastiques et laïques,
ont cherché à y remédier. Us ont ci ée, avec l'approbation du
Saint-Siège et sous la présidence d'honneur des cardinaux français,
une Œuvre nationale qui doil devenir assez puissante pour
fournir les capitaux necessaires à leur vaste entreprise, VŒuvre
du Franc de ia Presse.
Elle a pour but de soutenir les journaux catholiques dans leur
_ 49 -
vie matérielle, de leur fournir les moyens d'étendre leur propagande
et de promouvoir ta création de nouveaux journaux catholiques
là où le besoin s'en ferait sentir.
Actuellement, cette Œuvre a rayonné et fonctionne dansî6dïo- .
cèses soit plus de la moitié de nos diocèses de France, et sous peu«
nousYespêrons, elle fonctionnera dans tous.c
Répondons aux millions de la propagande judéo-protestante
par tes millions catholiques ; V Œuvre du Franc de la Presse nous
donne le moyen le pfus rapide el le pios pratique de les faire fructifier
en semence de vie et de vérité qui étoufferont le mensonge.
Aidez-nous à redonner aux foules la vérité ; le reste, tout le reste
nous sera donné par surcroît. *
L'exposé financier du trésorier de l'Œuvre, M. Platet, apprit
que, pour la première année, les recettes, souscriptions des diocèses
et des particuliers, s'étaient élevées à 26.459 fr. 35 et les dépenses,
frais de propagande et souscriptions aux journaux, à
24 795 lr. W. • •"
Le P. Sertillanges, dont tout le monde connali le talent si riche
et si féconl, la parole si vibrante et si prenante, prit ensuite la
parole :
i Le rôle de la Presse est de premier plan, dit-il. VoyeVle
malin, les gens qui vont à ieur travail, à leurs affaires. Ils sont
courbés soit dans la rue, soit dans l'aulobus, le tramway ou le
métro, sur la feuille encore humide qui vient de sortir des machines
à imprimer et dégage un relent d'huile et d'encre lourde. Non
seulement ils y trouvent des renseignements, des dépêches, des
nouvelles, mais ils y trouvent une pensée toute faite, un jugement
fait sur les évér.emenis du jour et les questions débattues dans les
hambres et à l'ordre du jour.
i La superstition de la masse pour la < lettre moulée i est inimaginable
et on peut dire que la Presse exerce sur l'intelligence da
plus grand nombre, mal défendue par une demi-instruction, pire
parfois que l'ignorance, une tyrannie dont aucune dictature n'approcha
jamais...
» On a dit que S Paul, s'il revenait au monde, se ferait journaliste.
Malheureusement, les journaux ne sont pas imprimés par
S. Paul ; l'imme ise majorité est imprimée par le diable ou par ses
intermédiaires L'argent est tout puissant... La liberté de la Presse I
Elle n'existe guère ! le crois à la liberté du bailleur de fonds, pas
à celle da la Presse. La Presse, c'est la caisse... »
Les journaux qui dépendent d'un homme ou d'un parti n'ont
qu'une idée : satisfaire leurs patrons. Dela vérité ils s'en moquent.
Quant à la Presse d'information?, elle n'a qu'un souci : plaire à la
masse, an plus grand nombre possible de lecteurs. Pourvu que le
public soit content, peu importent la vérité ou l'intérêt national.
Ei la raison d'être du Franc de la Presse apparaît : défendre la
vérité, défendre les journaux qui la proclament. Nous avons pour
nous la vérité, la hiérarchie catholique, les dévouements, Allons
de l'avant. Nos hommes en valent d'autres. C'est l'organisation

- 3 0 -
Archives diocésaines de imper et Léon
ani nons a manqué. L'Œuvre du Franc de la Presse nons donne
«tteoSanSatiài qui nons manque. Elle soutiendra nos journades
d efvincé isolés, abandonnés, ces ^-i?P e r D .-- b ' e fp° oy -; i - r -
da la Densée ces • amis qu ont l'Œuvre de l'Ami : Dieu I >
ûTaîSuTsseinenU unanimes dirent à l'éminenl orateur
combien magnifiquement il avait exprimé les sentiments de son
auditoire.
Le Saint-Office contre la Y. M. O. A. - Une circulaire
du Saint-Office aux évêques leur recommande de prémunir les
jeunes gens catholiques contre l'emprise de la Y. M L. A. cette
association ayant pour programme de donner à la jeunesse une
ora Z intellectuelle afférente de celle fourme par la fm audessus
de toute Eglise et en dehors de toute confession religieuse.
Le décret rappelle les articles du droit canon qui interdisent les
journaux et les publications favoris nt le rationalisme et 1 indiffé-
reD |UoncUn eifiuvilant les évêques à prendre des décisions opporinnés
dans les Congrès régionaux, et les archevêques à référer,
dans un délai de six mois, les décisions prises an saint-siège.
BIBLIOGRAPHIE
F. UZUREAU. * LES PRÊTRES INSERMENTÉS DU FINIS­
TÈRE. 1701-1798. (Pilhon et Hommey, Rennes)- — M. t a tio*
Uz^au Yat l'un des spécialistes les plus avertis de l'Histoire révolutionnaire
dans l'Ouest DnB.one élégante plaquette de 12 pages il
noSs urgente trois documenta Inédite qui jettent un Bodeau jour
eur le long martyre des prêtres fidèles -•-r .\"q^els s'acharna, de
1791 I mi la haine des Districts et du Conseil général du Finistère.
Le premier document est du chanoine Cossoul, vicaire général de
Oaimoer DAoglettrre, où it put se réfugier apres la premiere persécution
de 1791, il décrit à l'abbé Bannel la situation lamentable des
prêtres détenus au Château de Brest. Le deuxième est une tawante
lettre d'one brasloi», II- Febvrier, k son curé U. Flo réf G gié cn
Angleterre. Enfin, dans un troisième document épistolaire M. Le
Je/ne. ancien recteur de Plougoulm, décrit de Hanovre à Mgr de la
Marche sa réception et calle de ses confrères léonards, cornouaillais
et trégorrois que Ie district de Morlaix fit déporter à Brême, apres
plusieurs mois de détention au chàteau du Taureau.
Ce sont de ces pages vivantes, écrites dans les larmes, et dans lesanelies
passe encore le frisson d'horreur des persécutés. Tons ceux
Jul s'intéressent à l'histoire du drame révolutionnaire dans notre
département voudront avoir cette plaquette de M. labbé Uzureau, le
savant directeur de L 1 Anjou historique.'
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Valîue-Monbiuu : L*B«lise et lï parti de l'intelligence. - A- Bouyssoni :
Causerie à l'ambulance, sur le problema de a-conuimnce.(fin). - H Morice
• Le panthéisme de Lamartine. - G- Dnoux : Chronique de préhistoire
et d anthropologie. — A. Vincent : Mélanges classiques et orientaux. — Consultations
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CiSmnes Aigreurs, Vomissements, aux Migrâmes
fi; iSéâniîrcs. Elles ont ressenti de. lancements
continuels dans les jrelns et comme un poi ls
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Exiger ce portrait | .conftant et régulier de la
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aui fait circuler le sang, décongestionne les organes sans qu'il soit
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38» Année.
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Vendredi 21 Janvier 1921.
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SOMMAIRE
J. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de t'Evéché : Q u ôte du %
Janvier (suite).
71. PARTIE NON OFFICIELLE. —
Chronique du diocèse; O Ili ces extraordinaires
; Œuvre de la Propagation
de Ia Foi ; Œuvre de Saint François
de Sales ; Avis de service ; Le Nécrologe
de 1920 ; Quimper : Cours de
Religion ; Ile Tudy : La Mission.
QUIMPER
-^- — La taxe des spectacles el le
droit des pauvres ; < Ecole et FamiIle
» ; Société d'Etudes Religieuses ;
Mgr Charost décoré.
J K. —Variété : Madhu ; Lourdes à
Ceylan.
V. — Bibliographie.
VI. — annonces el avis divers.
TYF. DIE KE8ANGÀL, IMPR. DE L'ÉVÊOHft
1921

Ponr le 60-.nnivere.ir. de 1. tnerveilleuee apparition de Pontmain, il aut Ure
l.-l. ti MITlill, IMitrlM ii 1» I-»» (° fr - 90 f -" c0) -
Abbé Le Gttirinel, Pontmain (Mayenne). ^
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èTOfcior-Hugo.àeKtNOet^quieuverrapraei* et /*pircournerleiindicaUoaaclenunaee>"
36" ANKÉI. Vendredi 21 Janvier 1921. N" 3.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de Ia semaine.
Dimanche, 23 Janvier. — Septuagêslme. Semi-double. Violet.
A la messe, mémoires de S. Raymond de Pennafort et de
S" Emérentienne.
A vèpree, mémoires dn suivant et de S. Raymond.
Lundi, 24.— S. Timothée, Evêque et Martyr. Double. Rouge.
Mardi, 25. — Conversion de S. Paol, Apôtre. Doubte-majeur. Blanc.
Mercredi, 26. — S. Polycarpe, Evêque et Martyr. Double. Rouge.
Jeudi, 27. — S. Jaan Chrysostome, Evêque et Docteur. Doublé. Blanc.
Vendredi, 28, — S" Agnès (8* fête). Simple, Rouge.
-Samedi, 29. — S. Françols de Sales, Evêque et Docteur. Double. Blanc.
Dimanche, 30. — Sexagésime.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Cirhaix 23 Janvier.
Saint-Mathieu de Quimper dp 24 au 30 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'iYÎCHl
Quête du 2 Janvier (suite), — Argol, Bénodet, Beuzec-
Cap-Sizun. Botsorhel, Bourg-Blanc, Brasparts, Brélès, Brennilis,
Carhaix, Clédeo-Poher, Clohars-Carnoët, Clohars-
Fouesnant, Coatméal, Le Conquet, Daoulas, Dinéault, Le
Drennec, Elliant, Ergué-ArmeU Le Faou, La Forêt, La Forest,
Fouesnant, Gouézec, Guilers (Brest), Guipavas, Guipronvel,
Hanvec, Huelgoat, Kersainl-Pla-bennec, Lampaul-Ploudalmézeau,
Lanarvily, Landéda, Landerneau, Landévennec,
Landunvez, Lanmeur, Lannilis, Lanvéoc, Loc-Eguinér jSaint-
Thégonnec), Locquirec, Logonna-Daoulas- Meilars, Milizac,
Moëlan, Motrefï, Nizon, N.-D. Quimperlé, N.-D. Kerbonne,
Pencran, Plabennec, Pleyben, Plogonnec, Plomodiern, Plonéis,
Plouarzel, Ploudalmézeau, Plouédern, Plouégat Moysan,
Plouénan, Plouescat, Plougar, Plouguin, Ploumoguer, Plou-

— 36 —
Archives diocésaines de Qu mper et Léon
néour-Trez, Plounéventer, Plounévézel, Plounévez-Lochrist,
f-fourin-Ploudalmézeau, Plouvien, Plouvorn Plouyé Plouzané,
Plouzévédé, Pont-Aven, Porspoder, Port-Launay Pou -
veur-Brest, sainl-ineffonuet-,i-aiut-1 Hu-.-",---•"- *"•.--rti
Telgruc, Tourch, Tréflaouénan, Trégarvan, Trezilide.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
OUIMPER. — CATHEDRALE DB SAIKT-CoREKTm- — Dimanche 93 JanvierTiIvZth,
7, 8, 9 heures, grand-messe à JO heures A 7 heures à ta
chapelle réunion de Ja Congrégation des Befants de Mane. - A % II Ig,
vôpïesbénédiction du Saint-Sacrement. A 8 heures, réunion de la Conf.ôrie
des Trépassés : sermon breton, vêpres des Morts.
Jeudi a 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
_ EGLISE DE SAINT-MATHIEU. - Dimanche f * i * & & W ^ ^ ^
vîcrf : messes à 6, 8. 9. 10 heures (gran d'rn esse) et ll h. l/a. - A 3 heures,
v^-nres bereliction du Saint SacreojeDt . .
P Du lundi U au lundi 3i Janvier a lieu, pour la paroiss* 1 Adoration
nerDfetuelle du Saint Sacrement : le Saint-Sacrement sera expûfié de 6 h. l/J
So ma?,D jusqu'à 6 h. 1/2 du soir, les 24,25 et 28 Janvier ; jusqu à lartunion
du soir les 27, 28 et 29. Ces trois derniers jours, tnduurn en I honneur de
saintFraDçoiî;Ai Sales : à 8 heuies du soir, sermon par M. l'abbé Brinquin,
nrnft.ssftur à Saint-Yves, et bénédiction du Saint-Sacrement.
P Samedi^ I Bheures da matin, réunion de l'Œuvre de Ssmt-FrsLCO.s
de S?lTs, messe et instruction par M. le chanoine Alfred Le Roy, directeur
diocésain de 1 Œuvre. ^ =_ ==^==--.=
Œuvre de la Propagation de la Foi. - M. le chanoine
Rospars s'excuse auprès de ses correspondants de n'avoir pu répondre
par suite de maladie, aux lettres qui loi ont été adressées
ces'dernières semaines, an sujet des Annales. Bonne note a été
nrise de leurs demandes el il y sera donné satisfaction dans la
mesure du possible et en temps voulu. Il demeure cependant
entendu qu'à l'augmentation du nombre des Annales demandées
doit correspondre une augmentation proportionnée dans le chiffre
des aumônes. Plus que jamais, devant les charges de I imprimerie,
nous devons tenir à la règle qui attribue une Annale par dizaine
de souscripteurs. m
Œuvre de Saint-François de Sales. — La fête patronale
sera célébrée le samedi 29 Janvier. A Quimper, les associés sont
convoqués à la messe qui sera dite à cette occasion à Saiol-MaUiieu,
à 8 heures, par M. le Directeur diocésain de l'Œuvre. Allocution,
quête au profit de l'Œuvre.
- 37 -
les Directeurs paroissiaux sont priés d'avertir tous les membres
qu
u'Hsont droit, ce jour-là ou l'un des jours de l'octave, à one
mdulffence plénière aux conditions ordinaires : confession, communion
visite de l'église en priant aux intentions du Souverain
?0U Ll%ulletin de Saint-François de Sales, numéro de Janvier,
nous donne un aperçu général du bien accompli dans le courant
de l'année 1920 pour soutenir ies quatre Œuvres essentielles auxnnelles
l'Œuvre se dévoue.
Elle a secouru 2 800 écoles catholiques ; 520 patronages ;
Elle a secondé l.OiO missions paroissiales \
Elle a fait 3.645 envois de livres, almanachs, tracts, opuscules,
° bJ Le Bulletin* été distribué chaque mois à 104.500 exemplaires.
260 100 Mmanachs ont été distribués en fin d'année.
Le diocèse a eu sa part de ces largesses, proportionnée au chiffre
de ses offrandes. Car l'Œuvre est vraiment une mutuelle des pa*
roisse*, pour i propager la foi à l'intérieur i. A. R.
Avis de service. — Le service anniversaire de M. Fioc'b,
supérieur de l'Institution Notre-Dame du Creisk-er, sera célébré a
LAMPAUL-GUIMILIAU, le jeudi 27 Janvier courant, à 10 heures.
Le Nécrologe de 1920. — Coume chaque année nous
donnons ci-dessous la liste des membres du clergé décédés dans
le courant de l'année :
Rossi (Lucien-Marc-Gabriel), chan, hon., 3 Janvier. . . 7b ans.
Lemerdv (Jean), recteur de Plouzané, 6 Janvier. .... 67 —
Floc'h (François-Marie), chan, hon., supérieur de N.-D.
du Creisker, Saint-Pol de Léon. 24 Janvier 53 —
Corre (Jean-François), recteur de Tourc'h, 2 Février . . 56 —
Kersaudy (Noël), ancien vicaire de Plozévet, 16 Avril. . 49 —
Tanguy (Jean), recteur de Pluguffan, 19 Mai ..... . 55 —
Simon (Louis-Franc 3 ), anc. recteur de Collorec, 1 er Juin. 78 —
Guiavarc'h (Pierre), recu de Loc-Eguiner-Ploud, 20 Juin. 58 —
Calvez (Alain), professeur à N.-D, du Creisker, Saint-Pol
de Léon, 16 Juillet 28 —
Salaun (Amédée), chan, hon., curé d'Ouessant, 30 Août. 75 —
Le Rhun (Sébastien), recteur de Saint-Michel de Brest,
2 Septembre 56 —
Quidelleur (Louis-Jean-Marie), chanoine du Chapitre,
30 Septembre M —
Clech (Victor-Paul-J*), aumôn. de Keranna, 27 Octobre. 63 —
Madec (François-Guiil me ), prôtre-instituteur à Quimperlé,
29 Octobre 40 -
Peyron (Paul-Théophile-Malo), chancelier-archiviste de
['Evêché, 2 Novembre . . - 78 —

- 38 -
Quillivéré (Jean), ancien recteur d'Argot, 16 Novembre.
Guéguen (Joseph), anc. rect. de Pencran, 17 Novembre.
Caéric (Pierre-Marie), ancien curé de Plogastel-Saint­
Germain, 21 Novembre.
Cariou (Jean), recteur de Landudec, 12 Décembre. . . .
R. i. P.
Archives diocésaines de Qu mper et Léon
67 ans.
73 -
69 —
60 -
QUIMPER. - Cours de Religion. — Le cours de Religion
reprendra à la chapelle de la Retraite, chaque lundi, à 3 heures,
à partir du 24 courant, inclusivement.
-^-^-^-^-------------^------------ , ' ,,,,,,,,,,,,, ----- ,,,h
ILE TUDV. — La Mission. - Depuis 21 ans, l'Ile Tudy n'avaipas
eu de mission. Cette aubaine spirituelle vient de lui étre accor"
dée du 2 au 16 Janvier.
Il s'agissait ici, plus qu'ailleurs peut-être, de livrer assaut aux
idées fausses et au respect humain qui tyrannisent si fort nos ports
de pèche. Ce travail fut confié à deux Pères Capucins de Lorient :
ies Pères Barnabé et Justin. Et vraiment les vaillants missionnaires
furent à la hauteur de leur tâche.
Dès les premiers sermons, leur parole doctrinale, vigoureuse et
persuasive fit sur la population une impression profonde. La grâce
aidant, l'ingéniosité de leur zèle fit le reste. Car, il faut bien le
reconnaître, les bons Pères n'épargnèrent rien pour rendre les
exercices de la mission aussi intéressants que possible. Et plusieurs
cérémonies pieuses, judicieusement organisées, contribuèrent certainement
à entrainer beaucoup de volontés indécises. Quelle émotion,
par exemple, dans toute l'assistance, lors de cette belle procession
du Saint-Sacrement à l'intérieur de l'église, avec la triple
amende honorable devant les fonts baptismaux, le confessionnal et
la Table Sainte I
Bref ï la première semaine se clôturait le vendredi 7 Janvier,
d'une manière consolant avec près de 200 communions.
Il fallait songer aux enfants. Trois jours pleins leur furent consacrés.
Et il faut avouer que ces chers enfants firent leur mission
avec toute la piété et tout l'enthousiasme dont ils étaient capables.
Ce fut le mardi suivant, dans la soirée, que se rouvrirent les
saints exercices pour la seconde série des paroissiens, Que fut ce
deuxième acte de la mission ? Incontestablement, le meilleur. Le
zèle, la forte éloquence des Pères plaisaient beaucoup, et les attractions
pieuses elles aussi se multipliaient. Si bien que beaucoup
d'hommes et même quelques femmes depuis longtemps déshabitués
de l'église y firent leur réapparition. Et ce fut vraiment dans une
atmosphère de piété et de recueillement que chacun suivit jusqu'au
boul les exercices de la mission. Le vendredi soir surtout, une
cérémonie bien touchante émut tout le monde. La grande croix de
l'église avait été descendue et placée sur une estrade. Un à un tous
les assistants défilèrent devant le Crucifix et lui baisèrenj dévote­
- 39 -
ment les pieds. Et pendant tout ce temps, bien des larmes perlèrent
aux paupières.
Enfin, le dimanche suivant, 250 communiants environ se pressèrent
à la Table Sainte.
Certes, à l'Ile Tudy, un trop grand nombre de pécheurs, hélas I
n'ont pas répondu à la grâce. On peut dire cependant que la mission
a vraiment réussi, car les conversions ont été très nombreuses.
Veuille Dieu conserver toujours vaillantes toutes les bonnes
volontés d'aujourd'hui. Veuille Dieu également bénir les bons Pères
Capucins qui ont fait tant de bien dans celte paroisse.
La taxe des spectacles et le droit dès pauvres. —
Nous empruntons à l'excellent Bulletin de V Œuvre des Cercles
d'Ouvriers, les avis suivants :
I. PATRONAGES. — a) Taxe sur les spectacles. — Pour bénéficier
de l'exemption de celte taxe établie par l'article 92 de la loi des
finances du 25 Juin (/. O. 27-6-20) exemption stipulée par l'arti-.
cie 93, les patronages doivent se constituer en Associations déclarées
d'éducation populaire, associations de la loi de 1901, dont on
rédigera les statuts déposés à la sous-préfecture de l'arrondissement.
Pour cette rédaction, on trouvera nn peu partout des modèles
qu'on mod i Sera selon les cas particuliers, y bien spécifier le,
but — et rédiger par exemple l'article des statuts ayant trait à
l'objet, de la façon suivante : * Cette association a pour objet la
création et le développement d'oeuvres d'éducation populaire dans
la commune de Ses moyens d'action consistent principalement
dans l'organisation de cours, conférences, séances récréatives et
instructives, i Dès qu'on est en règle avec la loi, une fois l'association
constituée et déclarée, on est exempt de la taxe, mais a
condition toutefois qu'il soit justifié auprès de l'administration des
Contributions directes que la totalité des recettes des séances payantes
a été affectée à l'œuvre au profit de laquelle la représentation
a été donnée.
b) Droit des pauvres. — Contrairement à ce que croient beaucoup
de gens, les spectacles payants donnés dans les patronages
ne sont pas exempts du droit des pauvres, lequel est toujours dû
lorsque le divertissement est public et payant. Ce droit est généralement
de 10 % de la recelte brute.
II. L'EXONÉRATION POUR LES SOCIÉTÉS DE SPORTS. — Conditions
à remplir : 1° S'adresser à la Fédération nationale et les grandes
Unions au Ministère de la Guerre (état-major de l'Armée, section
de l'instruction publique). Les sociétés locales s'adresseront aux
gouverneurs militaires et aux commandants de région. L'autorité
militaire examinera et donnera attestation que celte société travaillera
au développement de l'éducation physique et à la préparation
militaire. Cette attestation est nécessaire pour être exonéré.
2- De plus, affecter le total des recettes à l'œuvre avec seule
réduction des frais. Quand l'Office national des Sports sera constitué,
les attestations seront établies par cet Office.

- 40 -
Archives diocésaines de Qu mper et Léon
IlI CONDITIONS A REMPLIR PAR UN CERCLE POUR DEVENIR ASSO­
CIATION DÉCLARÉE. - A) Que l'un de ceux qui, à un litre quelconque,
sont chargés de l'administration ou de la direction do cercle
fasse à la Préfecture de l'arrondissement où l'association a son
siège social, une déclaration écrite sur papier timbré (timbre de
dimension) mentionnant :
a) Le titre de l'association ; b) L'objet de I association ; c) Le
siège de ses établissements : adresse du siège social et des locaux
distincts où fonctionnent les divers services ; d) Noms, professions
et domiciles de tous ceux qui sont chargés à un litre quelconque
de l'administration ou de la direction de l'association.
A cette déclaration, qui peut n'être faite qu'après la formation
de l'association et au cours de son fonctionnement, joindre deux
exemplaires des statuts, également sur papier timbré, signés et
certifiés conformes par l'auteur de la déclaration.
L'autorité chargée de recevoir la déclaration est tenue de donner
un récépissé de la déclaration ; ce récépissé contenant .'énumération
des pièces annexées § la déclaration est daté et signé par
le Préfet ou son délégué.
B) Dans le délai d'un mois à partir du jour du dépôt de Ia
déclaration, celle déclaration doit étre rendue publique par insertion
au Journal officiel, aux frais et à la diligence de celui ou ceux
o/ui ont lait la déclaration.
L'insertion doit contenir un extrait de la déclaration indiquant
la date de la déclaration (date indiquée sur le récépissé du dépôt)
titre et objet de l'association ; indication du siège social.
Cel extrait est ensuite reproduit, mais par les soins du Préfet et
sans frais ni responsabilité par les déclarants, au recueil des actes
administratifs de la Préfecture.
Tenir un registre spécial coté par première et dernière page,
paraphé sur chaque feuille par le Préfet ou son délégué et où
seront transcrits les changements et modifications affectant les
personnes chargées de l'administration ou direction de l'association
; Ies établissements nouveaux, le siège social, les réquisitions
ou aliénaiions d'immeubles.
Ces changements ne sont pas publiés à Y Officiel
" École et Famille ". — Tous les esprits soucieux de la
restauration du pays comprennent qu'elle nô saurait se faire sans
la restauration de la cellule primordiale de toute société, la famille.
De là, les nombreuses ligues qui se sont créées pour lui rendre sa
force, défendre ses droits et faciliter la lâche des foyers féconds.
Les catholiques savent que la famille ne reprendra sa prospérité
et sa puissance que si elle se fonde, vil et se développe d'après les
principes chrétiens.
Ces principes il faut les rappeler aux parents. C'est ia tache
que s'est assignée la revue Ecole et Famille dirigée par M. JEAN
GUIRAUD, rédacteur en chef de La Croix de Paris. Elle montre aux
chefs de famille les droits et les devoirs que leur donne cette qua­
- 41 -
lité Elle défend l'influence qui leur appartient et qu ils doivent
;«i Jrl'Muca'ion de leurs enfants et pour cela elle fait une
exercer sur I ^nca.ioD u te#lM( el la Réparticampagne
incessa^ * en-garde contre Ies
K S K Ï J Ï & * «** publique menacent la foi •
Ch t£ n rev d ue fie Ku courant ses lecteurs des lois et règlements
uni intéressent ta famille chrétienne et l'education des enfants,
de èfforu souvent'couroonés de succès qui sont tentés dans la
France entité pour la B P. scolaire et contre la pratiqua dangewSSêâSmê&mm
des sexes, pour le relèvement de la natalité
* ^ T £ ^ catholiques de Chefs de fami le. or^
nisrn*! indispensable pour généraliser celle action dans- la France
/,eDU & et Famille paraît tous les mois en fascicule de 16 à 20
nases Malgré la hausse considérable des impressions, le prix
Knnemfnt est maintenu pour l'année à 3 fr,80. L'abonnement
nart du 1 er Juillet de chaque année.
P On s'abonne à tout moment de l'année et on reçoit les numéros
parus depuis le mois de Juillet précédent.
P S'adresser au secrétariat, 14 bis, rue d'Assas, Pans VI*, en
mvoyant, avec l'adresse, le montant de I abonnement.
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Religieuses est une Société internationale d enseignement religieux;
et social. Elle espère combattre efficacement I ignorance
religieuse en publiant et répandant chaque mois deux brochures
substantielles et claires, dues à la plume d'écrivains éminents, religieux
ou laïcs, exposant sur des questions d actualité ou de fond
la doctrine catholique, et démontrant sa supériorité. Celte doctrine,
elle veut la faire connaitre ou la rappeler aux penseurs de toute
opinion et elle croit atteindre sûrement ces résultats, vu la faveur
que rencontreront ses brochures dans le public quelque peu cultivé.
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Toutes les demandes et prix d'abonnement doivent être adressés
à la i Société d'Etudes Religieuses », 3, rue de Luynes,
Paris (7e). *
I Mgr Charost décoré. — Mgr Charost, ancien évéque de
Lille, dont on se rapelle la magnifique attitude au cours de l'occupation
de sa ville épiscopale et de son diocèse par l'ennemi, et
aujourd'hui coadjuteur du cardinal Dubourg archevêque de Rentnes,
est nommé chevalier de la Légion d'honneur. C'est un acte
de justice auquel nous sommes heureux d'applaudir.
Voici le texte qui accompagne à YOfficiel celle nomination :
i Mgr Charost, ancien évêque de Lille, coadjuteur du cardinal
archevèque de Rennes. Successivement, depuis 1889, prêtre, évêque
et coadjuteur du cardinal archevêque de Rennes. Titres exceptionnels
: 32 ans d'aposlolat. i

•--*-
- 42 -
V.A. R I É T É
Mad h ti. — Lourdes à Ceylan.
Archives diocésaines de Qu mper et Léon
Sur Ea terre de France, là-bas dans le massif Pyrénéen, l'immaculée
attire maternellement, pour les combler de grâces, des foules
immenses, avides de l'acclamer et de mériter ses faveurs.
Dans la profondeur des forêts ceylanaises, la Mére de Jésus s'est
aussi réservé un domaine où elle donne à ses enfants des audiences
spéciales et des témoignages de royale munificence.
C'est au Nord-Ouest de l'Ile, à quarante kilomètres de lont centre
d'habitation... Une église, une maison pour le missionnaire, un
abri pour les pèlerins peu nombreux, — voilà Madhu, en temps
ordinaire.
Restez dans ces parages, de Novembre à la fin de Mars : vous
aurez de gracieux compagnons, — des ours, des léopards, des
buffles, des éléphants viendront tour à tour prendre leurs ébats
autour de l'étang et charmer vos loisirs. Mais, d'Avril à Novembre,
de nombreux pèlerins — de tout rang, de toute caste, de Ceylan
et de l'Inde — viendront prier avec TOUS la Vierge puissante, car
Marie choisit souvent les contrées Ies plus solitaires et tes plus sauvages
pour v distribuer ses présents à l'humanité...
Vers l'année 1640, vingt familles catholiques de Mannar-Mantotte
prirent le chemin de l'exil et allèrent s'établir à Madhu, pour
échapper à la persécution hollandaise. Elles emportaient avec elles
une image de Marie soustraite à la fureur des hérétiques.
La nouvelle chrétienté devait bientôt devenir fort importante et
se trouver dans la nécessité de bâtir une église convenable.
Hélas 1 la persécution la poursuivit jusque dans sa retraite, et,
au début du Xix-» siècle, une simple croix de bois était le seul indice
rappelant à l'étranger que le Christ Jésus avait régné dans
ces lieux...
Pourtant, la Reine du Ciel n'avait point déserté son domaine, et
les populations continuèrent à emporter avec foi la poussière de
Madhu dans leurs demeures, — comme nos chrétiens d'Europe
emportent l'eau jaillie de la fontaine de Lourdes. Cette poussière
est pour tous — chrétiens, hindous, bouddhistes —- le gr and remède
contre la morsure des serpents.
En 1805, la liberté religieuse ayant été proclamée dans toute
l'île, un sanctuaire provisoire fut construit, — bien vite ruiné par
la pluie et le vent. Ce ne fut qu'en 1876 que Mgr Bonjean, 0. ML,
put poser solennellement la première pierre du magnifique édifice
qui s'élève aujourd'hui, et qui est devenu le centre des pèlerinages
grandioses réunissant, durant la neuvaine préparatoire à la
fête de la Visitation, des auditoires de 20.OOO à 30 OOO personnes.
2 Juillet t... Voici le grand jour L..
Les cloches ont déjà lancé leurs appels vibrants..,
Que de communions I... Bon nombre de pèlerins se sont confessés
dans leurs missions respectives et se présentent à la Table
- 43 —
Sainte La joie que le divin banquet épand sur lei leurs fronts étonne
les parens, et plusieurs se glissent jusqu'à l'autel.
Mais le missionnaire les discerne bien vite. .. •
— T'es-tu confessé ?...
Point de réponse.
— T'es-tu confessé?...
Un grand regard ahuri qui semble dire :
— Je ne comprends pas.
— C'est bien : va I
Et le Père passe outre.
Point de scandale dans ce refus, car les yeux sont habitués a
toir des païens se présenter ainsi. Pauvres ignorants! Eux ipssi
voudraient recevoir ce pain enchanté, cette grande médecine des
chrétiens «
Aux messes basses, succède la messe pontificale... Des beaux
chants, de longues cérémonies, de ferventes prières et tout te
monde est content. ' i-'' i - -
Après la messe pontificale, deux grandes manifestations, savoir :
la procession... et le banquet. . „ A ~
On devine ce que doit être la procession et-i on nous pardonnera
de ne point ta décrire. Quant aux « agapes indiennes », leur
aspect est tellement unique, tellement particulier a Notre-Dame
de Madhu, que ce serait enlever à la fête sa véritable physionomie
nue de les passer sous silence...
Le R. P. Victor Deslandes, 0. M. /., donne cette magnifique
description du dîner en plein air sous les palmiers de Madhu :
t Le banquet compte 25.000 couverts I
Les cuisiniers sont 100 ou 150, tous plus ou moins improvisés
, Jhonneur de préparer ie grand virunthu appartient, en effet, à
Tune des castes de pêcheurs de Jaffna.
Le fourneau est une longue tranchée dans le sol. Sur les brasiers
reposent de larges chaudières où bout le riz, des vases en
terre où cuisent les carrys... Ici, les hommes apportent et fendent
du bois ; là, des femmes, des enfants, des vieillards préparent les
légumes ; ailleurs, on découpe la viande, — quelle boucherie I...
Pour préparer le banquet, six heures ont suffi.
A trois heures de l'après-midi, les cloches appellent au festin,
De tons côtés ia foule accourt, chacun apportant son couvert, c'està-dire
un petit panier : quelques-uns en apportent deux. Ii faut
bien que ceux qui gardent la charrette et le valavou (domicile)
participent au banquet 1
Les convives s'asseoient sur le gazon un peu fané ; de la grande
porte de l'église, on pourra tous les découvrir d'un regard.
Monseigneur s'avance, se dirige vers la cuisine et bénit solennellement
tous les vivres. Puis, accompagné du préfet, du souspréfet,
d'un ingénieur, et suivi de ses missionnaires, il vient s'asseoir
près de la porte de l'église.
Encore quelques instants, et cinquante à soixante hommes
hargés de lourds paniers de riz et de sauce, déposent leurs far-

— 44 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
deanx aux pieds de l'évêque comme pour lui offrir les prémices,
puis, sur un signai de Sa Grandeur, se dispersent dans tous les
sans.
Voilà bien l'agape chrétienne; et saint Paul n'aurait rien trouvé
à blâmer dans ce festin.
En moins d'une heure, tout le monde sera servi ; mais personne
ne touche aux aliments. Les moeurs indiennes semblent
refuser de manger en public : chacun mangera donc chez soi :
toutefois, les premiers servis attendent avec patience que tous les
frères aient reçu leur part.
La distribution est terminée...
Monseigneur gravit les degrés d'une estrade et donne à la foule
la bénédiction solennelle.
Une immense acclamation y répond, puis la foule se disperse...
En dix minutes, la f salle » du banquet est vide.
Le pèlerinage est fini.
Les charrettes sont prêtes pour le départ, les piétons s'engagent
dans la forêt et bientôt on n'aperçoit plus qu'un épais nuage de
poussière. • (Messager de Marie Immaculée.)
BIBLIOGRAPHIE
Vient de paraître : Histoire de la Négociation du Concordat, do
1801, par le Comte BOULAY DE LA MEURTHE.
Cette négociation n'avait pas encore été expcsôe avec les circonstancediverses
qui eu expliquent tes incidents et les péripéties. L'auteur s'est efforcé
de Ies faire mieux connaître et apprécier, avec l'autorité que lui donnent de
longues recherches dans les archives de Paris, de Home et des autres pays
étrangers.
Par un concours d'événements qui n'avait pu étre prévu, il se trouve que
ce volume parait à un moment où la question des rapports du Gouvernement
frarçais avec la Cour de Rome occupe de nouveau l'attention publique, et où
le centenaire prochain de Napoléon réveille le souvenir d'un des actes essentiels
de la réorganisation de la France ; nul doute que son succés ne soit trés
grand.
L'ouvrage n'est pas seulement, du reste, la dernière page de l'Histoire religieuse
de la Révolution, mais une contribution importante à l'histoire généra!**.
du Consulat
UD volume in-8- (26X161/2) Broché 15 fr. »
Maison Alfred Mame et Fils, Tours (I- et -L), agence à Paris, 6. rue Madame
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Baisse cie Prix.
Abbé REYDET, curé de Saint-Eustache (Haute-Savoie).
Le Gérant : AR. DI KEFULNGAL.
Quimper, typographie oi KIRANGÀL- imprimeur de l'évêché.
Suites de fièvres
L'action des Pilules Pink.
On doit lavoir qne chez celai qui a contracté les fièvres, ll
a immédiatement une altération complète et très grave de
de l'état normal da Bang. Le nombre des globuleB da sang eL
minuant, ii présente an liquide sans substance et sans vigueur
aux attaques microbiennes.
Si l'on a ôté atteint des fièvres, il faut faire Ia cure des Pilules
Pink, parce qu'elles donnent du sang riche et pur avec
chaque pilule, et réparent de suite ainsi le dommage causé dans
votre organisme, dans votre Bang par les mauvaises fièvres.
Ceci dit» prenons un exemple probant. La Sigcora Cleofe
Barbe, Corso Bomana, 48, Milano, écrivait tout récemment :
« Par suite des fièvres, ma fille Célestina, Âgée de 20 ans.
tait restée faible, très pâle et très nerveuse. Toute peine,
romeoade ou un léger travail, Ia lassait de suite. La nuit elle
vait le manque de sommeil, de fortes douleurs de tête, une
sensation générale d'épuisement. Ces différents malaises
avaient eu répercussion sur son caractère, elle ôtait triste
et fayait Ia compagnie. Elle avait beaucoup maigri et malgré
les traitements, les injections, ne reprenait pas. Elle a enfin
pris ies Pilules Pink et, de ce jour, moi, aa mère, qui la veillait
toujours, j'ai compris qu'elle allait mieux, Elle a vite retrouvé
ses forces, son appétit, sa gaieté et a rapidement remonté à
son poids normal. »
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des digestions, au lieu de les laisser dans le systême causer l'empoisonnement
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Ïias, n'incommodant pas. N'exigeant aucun changement dans les habitudes. On
a prend le soir, elle travaille pendant Ia nuit, agit le matin Efle est supportée
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LA MÉNOPAUSE
Archives diocésaines del uimper et Léon
Toutes les femmes connaissent les dangers qui
les menacent à l'époque de ln Ménopause. Les
symptômes sont bien connus. C'est d'abord une
sensation d'étoulïement et de suffocation qui
étreint la gorge- des bouffées de chaleur qui
montent au visage pour faire place à une sueur
froide sur tout le corps, C'est alors qu'il faut sans
plus tarder faire une cure avec Ia
JOUVENCE DE L'ABBE SOURY
Nous ne cesserons de répéter que toute femme qui atteint l'âge de
quarante ans, même celle qui n'éprouve aucun malaise, doit faire
usage dc Ia JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY à des intervalles
réguliers, si eUe veut éviter les différents malaises qui sont les
conséquences de l'Age critique : Hémorragies, Troubles de ia
circulation du s*ng, Etourdissements, Chaleurs, Vapeurs, Congestion,
Varices, Phlébites, etc.
La JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY, préparée à la Pharmacie
Mae. DUMONTIER, à Rouen, se trouve dans toutes les Pharmacies ;
le flacon, 6 ir. 30, plus impôt O fr. 70, total : 7 francs.
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3-3* Année.
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Vendredi 28 Janvier 1921. N* 4. .
MMWWWWWlMl • •••^•^i-M^^'M'i^wW-i-y-^^^|i^^.-W-i--j-y
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSB
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro SO centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part dn I-* de chaque moli.
Rédaction et Adminiftration : 3, place SainLMatkieu, Quimper.
SOMMAIRE
J. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evêché : Quête du 2
Janvier (suite).
JL PARTIE NON OFFICIELLE, —
Une œuvre opportune.
Ul, — Apostolat de Ia Prière.
IV. — Chronique du diocèse: Offices
QUIMPER
extraordinaires ; Avis de service ;
Récollections sacerdotales ; Nécrologie
: M. Cariou Jean-Guillaume ; Quimper
: Les Œuvres d'Orient.
V. — Le Catholicisme dans l'Amérique
latine.
VL — annonces et avis divers.
TYP. DC KKBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

LA NATIONALE
Entreprise prioee, assujettie au Contrate de l'État
SOCIÉTÉ ANONYME D'ASSURANCES SUR LA VIE
FONDÉE EN 1830. — CAPITAL SOCIAL : 15 IVIIL.I-IOIVS
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d'une gestion économe et prudente poursuivie pendant
près d'un siècle, donne à ses assurés et à ses rentiers,
quelles que soient les circonstances, une sécurité hors
de pair. Pour des opérations dont dépend l'avenir,
ce qu'il importe ffe tè'ouver, ce n'est pas le
meilleur marché, e*est ia ftt ei lieure garantie.
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/**
38- ANNÉE. Vendredi 28 Janvier 1921. W 4. .
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 30 Janvier. — Sexagésime. Semi-double. Violet.
A la messe, mémoire de S- - Martine.
A vêpres, mémoires da suivant et de S" Martine.
Lundi, 3t. — S. Pierre Nolasque. Double. Blanc.
Mardi, /" Février, — S. Ignace. Evêque, Martyr. Double. Bianc.
Mercredi, S. — PURIFICATION DE LA B. VIERGE MARIE. Double
de 2' classe. Blanc.
Jeudi, 3. — S. Gildas, Abbé. Semi-double. Blanc.
Vendredi, 4. — S. André Corsini, Evêque. Double. Blanc.
Samedi, 5. — S ta Agathe, Vierge, Martyre. Double. Rouge.
Dimanche, 6. Quinquagéslme.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Siint-Mathien de Quimper du 30 au 31 Janvier.
Sai n t-Melaine, Morlaix dn i" an 6 Février.
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DX L'ÉVÊCHÉ
Quête du 2 Janvier (suite). — Arzano, Cast, Châteauneuf,
Le Cloître (Saint-Thégonnec), Dirinon, Douarnenez,
Guengat, Guimaëc, Le Juch, Kernével, Landeleau, Landrévarzec,
Lannéanou, Leuhan, Loc-Brévalaire, Locronan, Loperhet,
Mahalon, Plonévez-du-Faou, Plonévez-Porzay, Plouézoch,
Plougastel-Daoulas, Plougoulm, Plouider, Pont-de-
Buis, Pont-l'Abbé, l'ouldavid, La Roche, Saint-Goazec, Saint-
Joseph du Pilier-Rouge, Saint-Corentin, Saint-Nic, Saint-
Pabu, Tréhou], Trégourez, Tréméoc, Saint-Sauveur, Saint-
Hernin.

- o* -
PARTIE NON OFFICIELLE
UNE ŒUVRE OPPORTUNE
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Les extraits des discours de M.Vallery-Radoi et du P. SertiHances
qoe nous avons reproduits dans un précédent numéro de la
Smaine out dit, dans une belle langue, l'importance capitale de
la Presse de province et l'insuffisance navrante des moyens dont
elle dispose : deux vérités devant lesquelles chacun s'incline et doot
peu s'inspirent dans la pratique.
ll semble qu'il soit superflu, après tout ce qm a été dit et écrit
sur le sujet, d'établir qu'aujourd'hui le journal, qui est le grand
acent de la démoralisation des masses, est aussi, à la condition d étre
manié par des spécialistes à la doctrine éprouvée, l'instrument qui
convient le mieux à l'apologétique populaire.
Louis Veuillot a, d'un mot pittoresque de polémiste, admirablement
caractérisé les fonctions du journaliste catholique: « ll allume
le gaz partout où la nuit artificielle porte ses ombres » (1). Ce nest
pas le camper dans une attitude très en relief, mais c'est expressivement
indiquer la nécessité et l'étendue de sa besogne.
Qoe l'on nous dise, en effet, s'il est un coin privilégié de quelque
domaine, dogme, morale, histoire, littérature, politique, problème
social, etc., où le mauvais journal ne s'applique, et où il ne
réussisse, à faire régner l'obscurité artificielle par l'article de fond,
par l'entrefilet, par le fait-divers, par le feuilleton.
Le journaliste a beaucoup à faire pour dissiper ces ombres.
Or sait-on dans le public catholique de quoi il faut surtout qu'il
s'occupe? De cela, sans doute, qu'il n'oublie jamais; mais principalement
d'empêcher que ne s'éteigne, au vent du déficit, le
précieux flambeau qu'il détient, et dont personne, ou presque
personne ne se soucie, autrement que par curiosité, de savoir
comment il garde sa flamme.
M. Vallery-Radot parle avec une certaine tristesse de nos cinq
cents journaux catholiques qui doivent lutter contre 4.000 organes
neutres ou franchement mauvais. C'est grande merveille, en vérité,
qu'il y en ail 3001 Et il est assez étonnant, en effet, qu'il y
ait en France 500 maisons honnêtes parmi toutes celles qui peuvent
débiter, chaque jour ou chaque semaine, au prix de 15 centimes,
un article qui, tous frais compris, leur revient au moins à 25.
C'est le mystère de la Presse contemporaine ; un mystère qui
s'explique, là par les avances intéressées d'un bailleur de fonds
lancé dans la politique, ici par des subventions de sociétés, de
comités ou de caisses secrètes, ailleurs per des aumônes sollicitées
et rarement offertes, ailleurs encore par une exploitation cynique
(1) Le (ond de Giboyer, p. 19.
- 83 -
da fait-divers scandaleux, ailleurs enfin par une publicité quelquefois
très honnête et souvent obtenue par des procédés assez dégagés
de NnSTiarl le journal ne vit de ses abonnements et de sa vente.
an numéro Et cependant le lecteur, même catholique, trouve
eScoreque la feuille qu'on loi sert an rabais, à nn prix notablement
inférieur à son prix de revient, est une charge bien lourde
tZ ain bùdgei. D'où pour Ie journal le plus épris d'apostolat, le
'Kos dégagé de toute pensée de lucre el de toote obligation de servir
Ses dividendes, la nécessité.d'appuyer son existence sur une
ortranisation commerciale compliquée qui le gêne, 1 alourdit, le
confitué à moitié, sans parvenir à le garantir contre les surprises.
Ah I les rêves de développement, d'amélioration, de propagande
conquérante qui viennent se briser les ailes au rude contact des
réalités décevantes! Avoir devant soi des possibilités illimitées pour
ainsi dire, si le public catholique daignait encourager el soutenir
votre désir d'apostolat, el voir chaque semaine s épaissirles ombres
qui dérobent la vérité aux regards des simples qu impressionné
toujours, comme le consiataii le P. Sertillanges, la • leure
mon left il *
Il fut un temps, il nous semble, où l'indifférence était moins
crande autour de nos journaux. On les renseignait, on les recommandait,
on les propageait, on les aidait. Eston las de cel effori,
ou croit-on qu'assez de résultats aient été atteints et que la Presse
départementale se suffise désormais à.elle-même pour assurer son
développement et rendre les services qu'on aliend d'elle ?
ll n'est pas mauvais que, pour réveiller le public catholique de
sa torpeur, des hommes comme M. Vallery-Radot et le P. Sertillanges,
connus pour être très avertis des besoins de leur époque,
aient jeté leur cri d'alarme. Ils ont fait mieux que de parler : ils
agissent. L'Œuvre du Franc de la Presse dont ils sont les promoteurs
se propose de venir en aide aux journaux de province', de
les soutenir dans leur vie matérielle, de leur fournir les moyens
d'étendre leur propagande et même d'en multiplier le nombre.
Etablie déjà dans 46 diocèses, elle va s'organiser aussi dans le
nôtre.
Œuvre opportune dont tout le monde comprendra sans peine
la nécessité. Contribuer à créer autour de soi un peu plus de
lumière pour dissiper la « nuit artificielle > que répandent sur le
monde les innombrables « nocturnes • de la mauvaise Presse,
quel catholique de ce temps n'y verrait un devoir urgent el, en
somme, d'un accomplissement facile? Ceux qui veulent être aujourd'hui
les coopéraleurs de Dieu, adjutores Dei, suivant l'expression
du premier des journalistes, saint Paul, ne peuvent rester
indifférents à ce que Ton pourrait appeler la « grande pitié i de
la Presse catholique devant le pullulement des feuilles nettement
ou sournoisement hostiles J Dieu el à son Eglise. Il y va de l'avenir
de noire Pays lui-même. p\ c.

- Si -
Apostolat ole la Prière.
Archives diocésaines de uimper et Léon
Intention générale pour Février t92i> approuvée et bénie par $. $. te Pape :
DIEU D-A-ISTS L'ÉCOLE
Le principe de l'école neutre est mauvais, môme quand la neutralité
est strictement observée. L'école enseigne non seulement
les sciences, elle doit élever l'enfant: or, sans Dieu, point de morale,
point de religion. Les catholiques ne doivent jamais se lasser
de réclamer l'école religieuse ; ils la doivent soutenir là où ils l'ont
établie, et là où elle n'existe pas, leur vigilance doit étre plus
grande encore, pour que, dans la famille et au catéchisme, l'enfant
apprenne ce dont ou ne lai parle pas à l'école.
Offrande quotidienne pour février ; Divin Cœur de JÉSUS, je
vous offre, par Ie Cœur immaculé de MARIE, les prières, les oeuvres
et les souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses
et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement
sur l'autel.
Je vous les offre, en particulier, pour les écoles chrétiennes.
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche de la
Sexagésime, 50 Janvier ; messes à 6, 7, 8 et 9 heu i es, grand'messe k 10 heures.
— Vêpres à 2 h. 1/2, bénédiction du Saint-Sacrement. U n'y a pas de
réunion à 8 heures.
Mardi 4* r Février : confession des filles du grand Catéchisme et des enfants
de U Communion privée. Communion le lendemain.
Mercredi *, fête de la Purification de la T Sainte Vierge : offices comme
le dimanche. Avant Ja grand'messe, bénédiction solennelle des cierges et procession
à l'intérieur de la Cathédrale.
Jeudi : confessions du l* r vendredi.
Vendredi : exposition da Saint-Sacrement, de 6 h. 1/2 à 5 heures. —
A 6 heures, bénédiction. De8 à 9 heures, heure d'adoration pour les hommes.
Samedi : confession des garçons du grand Catéchisme.
— EGLISE DE SAINT-MATHIEU. — Dimanche de la Sexagésime (50 Jan'
vier/ : messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/?, — Vêpres a
3 heures. — A raison de l'Adoration, le Saint-Sacrement sera exposé de l a
ttn de la première messe à l'issue des vêpres.
Lundi : dernier jour de l'Adoration ; à 6 heures du soir, -vêpres et bénédiction
du Saint-Sacrement.
Mardi : k 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Mercredi, fête de la Purification ; à 8 heures, bénédiction des cierges,
grand'messe (a l'intention de la Ligue Patriotique des Françaises). — Le soir,
à 8 heures, chant des Compiles et bénédiction du Saint-Sacrement.
Cette semaine, confession des enfants : mardi, des enfants qui ont fait la
communion privée ; mercredi soir, des garçons qui ont fait la communion
solennelle ; samedi soir, des filles de la 2* et de la 3- communion.
4" vendredi du mois f A Février} : à 6 heures, messe k l'autel dn Sacré
Cœur et réunion des Bretons associés du Sacré Cœur ; k 7 heures, réunion
des mères de famille, instruction et bénédiction. — Le Saint-Sacrement sera
exposé de 8 b. 1/2 a ia réunion du soir. Le soir, è 8 heures, réunion générale
des associés du Sacré Cœur, instruction, bénédiction du Saint-Sacrement.
Samedi : k 8 heures, messe de l'archiconfrérie pour la Conversion des
Pécheurs.
- 58 —
Avis de service. — Un service solennel sera célébré pour
JM. le chanoine Floc'h, dans la chapelle de Notre-Dame du Creisker,
à SAINT-POL DE LÉON, le jeudi IO Février, à 10 h. i/2 du matin.
Récollections sacerdotales. — QUIMPERLÉ, le vendredi
4 Février; SCAER, le jeudi 10; DAOULAS, le lundi 14; BBIEG, le
mercredi 23 ; LE FAOU, le lundi 28.
Directeur, M. le chanoine Alfred Le Roy.
Nécrologie. — M. CARIOU JEAN-GUILLAME, recteur de
Landudec. — Né à Poullan en 1860, M. Cariou fit ses études classiques
au petit séminaire de Pont-Croix ; il entra aa séminaire de
Quimper en Octobre 1881 et fut ordonné prétre le 10 Août 1885.
A quelques semaines de là, Mgr Nouvel nomma M. Cariou
vicaire à Saint-Yvi. Le vénérable M. Jean-Marie Guiffant y était
recteur depuis vingt-deux ans. ll avait succédé à son oncle,
M. Pierre-Marie Guiffant, lequel — fait mémorable el peut-être
unique dans les annales du diocèse — avait gouvernécette paroisse
pendant 52 ans, de 1821 à 1863. Pour achever de décrire le milieu
où le jeune prétre allait se trouver, il n'est peut-être pas inutile
de noter que la commune était alors administrée, et devait l'être
encore pendant plusieurs années, par le propre frère du recteur,
M. Bernard Guiffant. C'est donc là, dans cette douce atmosphère
de vie patriarcale, d'union et de paix, aa milieu d'une population
très attachée à ses prêtres parce que foncièrement chrétienne, que
M. Cariou ûi ses débuts dans le ministère paroissial.
La sanle du jeune prêtre était assez faible ; on craignit même
d'abord qu'il ce pût suffire â sa lâche, une tâche rendue plus rude
par suite du grand âge du pasteur : mais, grâces à Dieu, les forces
loi vinrent bientôt et se maintinrent au point qu'il a pu atteindre
la soixantaine et travailler vaillamment au salut des âmes pendant
trente-cinq ans, à Saint-Yvi d'abord pendant dix-huit ans de vicariat,
puis pendant dix-sept ans aux deux postes de recteur qui lui
furent confiés, à Tréguennec et à Landudec.
Le bien accompli par M. Cariou au cours de celle longue carrière
ne saurait tenir dans celte rapide notice. Avec quel zèle it
seconda les cinq recteurs qui l'eurent pour vicaire à Saint-Yvi,
avec quel dévouement il travailla au salut des âmes pendant ses
deux rectorats, ceux-là qui l'ont vu à l'œuvre, ceux là surtout qui
en ont bénéficié peuvent en rendre un complet témoignage. Nous
nous contenterons de rappeler que partout il a donné cette impression
de son action sacerdotale : un zèle débordant de charité et de
bonté, d'une bonté faite à la fois de douceur el de force. Partout il
a laissé le souvenir d'un prél re uniquement préoccupé dû bien
des âmes, toujours aimable, toujours souriant et toujours serviable
a Jous. Bon, il l'était foncièrement : bon pour les personnes, mais,
à I occasion ferme et énergique contre tout mal et tous abus. Parce
Q A U A aim ? U véri - ablem

- 56 -
Archives diocésaines de Q imper et Léon
principe éducateur : qui bene amat, bene castigat ; et l'on sentait
si bien que celte fermelé procédait d'un cœur aimant, que personne
ne lui en gardait rancune et que tous l'aimaient comme un
Ce zèle aimable et fort avait, ou le pense bien, sa source dans
une piété profonde. La prière occupait la plupart de ses loisirs ; et
lorsqu'on le rencontrait seul, allant de son pas lent et mesuré soit
visiter ses paroissiens, soit passer quelques moments de délassement
chez ses confrères du voisinage, on le trouvait invariablement
lisant son office, repassant quelque sermon ou récitant le
chaDfilfll
Sa piété, son amour pour Dieu il tâchait, est-il besoin de le
dire? à les communiquer aux âmes. Doué d'un remarquable talent
pour la prédication il s'y adonnait avec empressement et avec
joie, parceque ce luiétait une occasion de parler de Notre Seigneur
Jésus-Christ et de son infini amour ; et avec quelle onction pénétrante
il savait parler !
Aussi était-il heureux lorsqu'il voyait la Sainte Religion fidèlement
pratiquée autour de lui, et ce bonheur, Dieu semble le lui
avoir particulièrement réservé au déclin de sa carrière, comme un
acompte de récompense pour le zèle de loute sa vie sacerdotale :
ce bonheur il en a joui surtout pendant les cinq ans qu'il a été à
la tète de la si chrétienne paroisse de Landudec.
C'est parmi ces paisibles et réconfortants labeurs que Dieu a
rappelé à Lui le bon M. Cariou, le 12 Décembre dernier, après
une soudaine et courte maladie. La mort ne l'a pas surpris, il y
était toujours prêt, et ceux qui l'ont connu et aimé — ce qui est
tout un — peuvent avoir la douce confiance que Dieu là-haut a
bien accueilli dans la joie de son paradis, son « bon et fidèle serviteur
» qui, loin d'avoir enfoui les talents à lui confiés, les a fait
fructifier pour la gloire de son divin Maître el pour le salut des
âmes. R- L P.
QUIMPER. - Les Œuvres d'Orient. — Lundi, dans la salle
synodale de l'Evêché, M. l'abbé Tournier, secrétaire de Mgr Charmetant,
a fait un exposé court, mais substantiel et très suggestif,
de la situation créée en Orient pour la France eL pour le Catholicisme
par les accords de San Remo et le traité de Sèvres. Présenté
par Monseigneur, le conférencier a vivement intéressé son auditoire
et lui a pour ainsi dire fait toucher du doigt la grandeur du
péril qui menace là-bas notre influence, nos croyances et nos intérêts.
Au moment où éclatait la guerre, la France, appuyée sur les
grands souvenirs de son Histoire et de ses bienfaits, et admirablement
servie par ses religieux, occupait sur tous les terrains une
situation prépondérante. Son influence comparée à celle des nations
concurrentes pouvait s'évaluer à 68 •/, contre 19 */. à l'Allemagne
et 8 o/a seulement à l'Angleterre. Notre part des créances
dans la dette ottomane était de 58 contre 13 */o à l'Angleterre.
- 57 -
i«s travaux publics étaient confiés à nos ingénieurs et entrepris.
À* î;„iianT francais dans la proportion des 7/10*. Quant a
E d r i £ ^ X £ f f î i & ^ -vec « a 7.00(1 •».
«eux v donnaient l'instruction à 120000 enfants et donnaient
AK «IÎOS à t OOO OOO de malades. Noire grande force de pénétradon
était dans ces œuvres. Elles faisaient rayonner notre esprit,
notre langue, notre histoire, notre littérature.
Oa'esi devenue cette prépondérance morale, intellectuelle et
ma^rielle depuis la guerre? La France, victorieuse sur les champs
•Te bataille se trouverait là-bas la grande vaincue si les avantages
accaparés ou demandés par l'Angleterre se trouvaient consacrés
car les traités. Seules ou à peu près seules sur ies lieux quand la
Serre pnt fin, les autorités anglaises ont tout bit pour empêcher
on retarder la reconstitution de nos œovres françaises, tandis
Qu'elles hâtaient l'installation d'œuvres concurrentes protestantes
« au'eiles donnaient l'essor aux idées et aux projets des Sionistes,
aussi hostiles à la France que les anglicans eux-mêmes. Eo même
lemus par des accords diplomatiques, l'Angleterre ra faisait attribuer
la Palestine el abandonner la Mésopotamie dn Nord, ne nous
laissant que la Syrie qui nous apportera plus de charges que davii
n ta fires
Ces traités et accords n'ont pas encore, heureusement, été ratifiés
par les Chambres françaises. Il faut espérer qu'ils ne le seront
jamais. D'un côté, trop de liens, religieux et économiques, nous
unissent à la Palestine pour l'abandonner de gaieté de cœur aux
fils spirituels d'Henri V11L De l'autre, la Mésopotamie du Nord,
avec ses richesses en blé, en coton et en pétrole, à peines ploitées
et susceptibles d'un rendement qui, dans quelques années dun
travail méthodique, pourrait s'évaluer en milliards, constituerait
pour notre métropole épuisée un élément très appréciable de relèvement
économique.
Il faut que l'opinion soit éclairée sur ces problèmes. Il faut surtout
qu'elle sache l'importance du rôle que jouent là-bas, en faveur
de l'influence française, nos congrégations religieuses et nos œuvres
de toutes sortes. Mais que de ruines elles ont à relever 1 M. l'abbé
Tournier, en terminant son instructive conférence, fit à la générosité
de son auditoire, en faveur de ces œuvres, un appel qui fut
entendu. , , „
Monseigneur remercia ensuite le Conférencier. Il fit constater
ombien les intérêts de la France étaient solidaires de ceux de
Eglise dans le Levant, et exprima le souhait devoir se multiplier
i nombre des personnes généreuses qui s'intéressent à l'avenir de
ces pays où la France est si aimée.
Le Catholicisme dans l'Amérique latine.
L'esprit catholique s'est conservé plus spécialement et plus puralentdans
les Républiques préservées de l'immigration européenne.
Le Chili aristocratique, qui est presque une oligarchie; le

- 58 -
Pérou, qui a gardé presque i la perfeciion le caractère de la vieille
Espagne ; V Equateur, où la mémoire de Garcia Moreno n'est pas
oubliée; la Colombie, où le catholicisme est à ce point « religion
d'Eiat », pieusement pratiqué par tous, que l'an dernier vit la consécration
nationale et officielle de la Colombie à la Sainte Vierge •
le Venezuela, qui aime à se renfermer sur lui-même et où pen s'en
faut que la religion donne son caractère à tous les actes publics
comme en Colombie; la Bolivie enfin, échappent aux invasions
des immigrants de toute race et de tonte religion, et conservent
dans toute leur force leur armature et leurs cadres catholiques
animés par une foi agissante. '
Même dans les pays plus mélangés, parce qu'ils sont plus ouverts,
comme l'Uruguay et ['Argentine, l'idée catholique et la
hiérarchie de l'Eglise occupent encore une place éminente Personne
ne peut ooblier en Argentine que le président Roca, le plus
brillant homme d'Eiat de la République, et dont le gouvernemeni
se place au début du xx- siècle, affichait ouvertement sa fidélité à
1 Eglise.
En Uruguay, l'année 1919 a vu séparer l'Eglise de l'Etat mais
cette séparation n'a pas eniraîné les difficultés que l'on craignait
L Eglise uruguayenne s'est lont de suite organisée, et elle a pu"
développer des foices insoupçonnées, même de ses ennemis les
plus acharnés, comme les francs-maçons.
i Mais là où cette force de résistance et d'extension de l'Eglise
s est montrée le plus clairement, c'est au Mexique. La séparation
de 1 Eglise et de l'Etat y date de 1874, et depuis ce temps, malgré
les persécutions, l'Eglise a continué son œuvre d'évangélisation
On peut même dire que dans tes dernières années de la présidence
Por ti no Diaz, encore qne celui-ci fût tout le contraire d'un clérical,
i Eglise commençai!, par son action persévérante, à reprendre,
sans doule en dehors du monde officiel, l'influence qu'elle
n aurait jamais dû perdre.
Malheureusement, depuis la révoluiion de 1911, le pavs est
complètement bonleveisé; la persécution a repris; l'esprit de la
franc-maçonnerie s'est infiltré partout. Je me souviens des espoirs
qne mont confiés de nombreux prêtres mexicains, qui crevaient
trouver la liberié religieuse sons la présidence Madero. Mais l'assassinat
de ce président, aoquel ne furent pas étrangers la francmaçonnerie
et certain diplomate américain (ainsi que l'a prouvé
M»- Hermil Galmdo, en s'appuyant sur Ie témoignage du ministre
cubain) a fait beaucoup reculer la cause catholique. Non-, avons
attendu en vain la pacification religieuse de Hueria et de Carranza
qui, cependant, avaient annoncé la volonté de l'établir
Notons toutefois qne M, de la Huerta, nommé président provi- '
mre en Juin 1920, après la mort de Carranza, avait adressé
récemment nn message anx nouvelles Chambres, pour exprimer
son espoir que bientôt les calholiques retrouveraient leurs églises
et le bénéfice de a liberté religieuse. Beaucoup d'églises sont déjà
retournées dans les mains des calholiques. Puisse le nouveau pré-
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- ->~ -
part. t !a SSÎT'' ' 8 général 0bregon ' -•-»«-« l'espoir fome *
Cuba, très voisine de la République mexicaine si troublée fain i i
au contraire d'une grande tranquillité. Le noumn pSden'
«m. 6 SE 8 ,! ° " en face de lui ------- °PP°-»-«'- rtelte-wnSï
«nte. Sansdoute on avait signalé lont récemment quelques efforts
de propagande bolcheviste, principalement chez les nègres auf
ormen une c asse très nombreuse, et chez les insti uSurs MTL
la situation religieuse de Cuba est très forte, et permet d'e^érer
qne cette propagande bolcheviste échooera trés Sement si ce
n est déjà fait L'organisation des écoles paroissialesyesi, en'effe?
spécialement Jorte et florissante. Elles élèvent des générations instruites
de leur religion et forment, appuyées sur les Ord?es X
gteux, de fortes citadelles, qui défient les attaques bolchSs
Les catholiques de la République de Salvador ttSem à
réaliser la fameuse République du Centre Amérique, en E n t
les cinq Etats de l'Amérique centrale. Mais nous ne nroyons nas
quils soient près de toucher au succès. Cette idéeSsantp
souvent caressée dans des intentions qui n'ontJamais étK fi •
rêves, parait difficilement pouvoir entrer dans le monde' de la
Nous avons gardé pour la fin la République du Pérou oni se
trouve agitée par la question du divorce. Pour qui ZnaJt cèltl
nat.on, demeurée « Vieille Castille ., à un point te , qu'une vlK
^TM^'T r f sem , b i e P ,us à A ' ila d « -°' Sant^ « à Ségov£
qu à Madrid même, l'étonnement doit être grand de voir lancé?
par le gouvernement une pareille question. Mai" il faut se'rapneer
que cette sympathique République est toujours en proie aw
fuites loténeures, et que la fra ne-maçonnerie y exercé nne
influence malheureusement trop réelle. Le peuple n'y demande '
poin le divorce, mais les FF.-, en ont fait Sn suiet de diTS -
politique, dont ils espèrent pouvoir profiter
r.,- q ?' à A qael P 0 !?' cette --'--- de discorde intérieure n'est-elle
T nZ7A e ri P cf inl aDger ? i ne faul ,P as oublier î'afffrede
•l'Arçon ri fi ÏÏT* i.' endante aTec le Chili ' d -P Di - '- "--ite
failli nnhN0- hl i 1 - d0,t . eXl ?" er et J 8 ne serai - P- s faisait publier dans les journaux d'Iquique de
-rop
grands
étonné
articU
s'il
exposant les inconvénients qu'auraient les catholiques^ redevenir
sujets péruviens. L'affaire de Tacna et Arica, entre le Cbufet le
la Fra'nrfBM- ble *• Ce q ,7" était '' aff - ire de l'Alsace-Lorrarne enJe
LVI
8l '.TP'. a,le -- 3 "-. Le port d'Iquique, comme était
Slrasbourg, est la plus importante dessilles ainsi contesta entre
? e P yS ; 6 d e même e les
anil uri, ? i , 1- Allemands se se vafen°de
anticlér calisme de la République française pour désaffec ionne?
les Alsacmns-Lorrains de la France, de même le Chilifti S e
de la campagne péruvienne pour le divorce, pour «gner ffi
on,ffi a ' ,, ?° S J*' 1 "-»- -'origine. La récente insurrLlion
rtS n_r L, .? a ' Par les dépa "- s ViT - nco el Porte1 -. « qui. été
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de vinst ans d'études, d'observations et d'expériences dans es hôpitaux el clmiaSesd?
Paris. Les traitements du D'Bernay, composés uniquement de remedes
éprouvé/ procurent toujours un soulagement immédiat et la guérison. La toux.
Kàchats et crachements de sang diminuent, les points douloureux disparaissent
Au tout de peu de temps, la respiration redevient regii bere le sommeil
normal ' l'appétit augmente et les forces rc,iennent. On constate des résultats
ïnesnères des smérisons radicales. .... ,
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inconvénients, puis, tout à coup, les malaises
redoublent et o in si o nne n t des dou eurs dans les
reins La molade s'atïaiblit et s'alite presque
contîauellcment.
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RBVTJ-B F""„ Jj" Ie mar0hé est intimement ha à U discussion
mt. - Depuis que ques \£^\[feyioil des réparations. Nous avons
rn ¥e dïbÔ?d Se ie frînc B ? .m6toe?.urto q «hatB étrangers escomptant lea revu,
dabord, le irane »•-" interalliés; mais les nouvelles ayant laissé
saluts t*^&J3£ïï!n22S2r7+ pas tardé à se retourner. Les
une . impression d ^°^{J^^ouUrmn9\ti semaine avec une tendance
affaires restent bieo redn 1*,^,
0 (* d jg6g étrangères
8
comme
K e î T t J ^ X i X le R", la. Banque Ottomane, les Nitrates
ie &uex, ie» jffi.„, tliMpoïKinaDt de a reprise de la livre.
to K^aiîii&i ••». recuie à M ' s5, cr * dit N * ionâl >DC,en
475 nouveau 482, Russe consolidé à 21.
I * Banaue de France est demeurée soutenue.
^ë=?*3î ! ®?3--s. 1 îa-£
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fiRii fl«hi 770 Sav 1 110 Ku hl manu lourde a 697.
Pen KnUrnspom nous t'v ouï l'Oxnibus à 630, Transatlantique 292. Ch.g-
^ors m ta Affréteur» Réunis nous sembieot injustement déla.seôs à 690.
f! E«lfl de l'Ouïft «t ferme. Cette Société, intimement liée, comme on sait,
Y m ^ n t o ^ w i n pétrolifère, procède en ce moment à l'émissionde
în o^ P aÀinnfi de 500 offertes à 620 francs, jouissance 1" Janvier 1921 Les
Si^oaSa auront le d r oU de souscrire par préférence et i titre irréduc Ub e
î «iori'une actiot^i nouvelle rour une ancienne et à titre réductible
à ril îîïi. „iii5d'actions au'ils désireront. Les personnes non actionnaires
^ l ^ \ ^ T l t ^ ^ i ^ ^ ^ ^ Parmi les nombreuses banques
deagntTpour recevoirles souscriptions, nous pouvons citer la Banque de
hi S?ine qui ces derniers temps, a pris une vaste extension
Kiwuïisse après une reprise Ues ferme, on s'est montré plus calme
5 J les erouoes qui ont subi la hausse des devises, se placent les
Deglifee? U Royïï 5Sïy« k 27.650. Shell 306, Eagle 341 l'Omnium Inter-
S a f des pétroles est ferme, bien influencé par l'émission de 120 OOO actions
de 250 fr ^ laqulle cette Société vient de procéder, avec plein succès Fautil
aiouter que cette affaire est placée sous te patronage d'une de nos plu»
mwrtantâ banques d'affaires. La Financière est ferme, cette valeur sera
ÏÏSS i tïœe avant le V* Février. Les diamantifères sont résistantes, de
Beers 1091 Mines d'or calmes- Caoutchoucs toujours sans affaires, Fman-
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Vendredi 4 Fevrier 1921. H* 5.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 6 Février. — Qainqaagésime. Semi-double. Violet. A le
messe, mémoires de S. Tite et de S-' Dorothée.
A vêpres, mémoires da suivant et de S. Tite.
Lundi, 7. — S Romuald, Abb?. Double. Blanc.
Mardi, 8. — S. Jean de Matha. Co n feigeur. Double. Blanc.
Mercredi, 9. — Les Cendres. Violet.
Jeudi, iO. — S" Scholastique, Vierge. Double. Biane.
Vendredi, //. — Apparition de l'Immaculée-Conception. Doublemajeur.
Blanc.
Samedi, i2. — Les Sept Saints Fondateurs des Servîtes. Double.
Blanc.
Dimanche 13. — i" dn Carême.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Saint-Melaine, Morlaix dn 6 an 8 Février.
Trégourez . . . du 9 an lt —
Penmarc'h du IS an 13 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS T>M L'tVÊCHf
I. Quête du 2 Janvier (suite).— Saint-Martin de Brest,
Saint-Thois, Tréglonou, Saint-Eloy, Tréflez, Lambezellec,
Bohars, Gouesnou, Plouigneau, Saint-Mathieu Morlaix, Ploujean,
Ploudaniel, Trégarantec, Lesneven, Saint-Méen, Le
Folgoët, Ploudiry. Lanneuffret, La Martyre, Tréflévénez, Le
Tréhou, Taulé, Guimiliau, Lampaul-Guimiliau. Plougourvest,
Rumengol, Pleyben, Pleyber-Christ, Plougonvelin,
Landudec, Guissény, Mespaul, Ile Tudy, Pont-l'Abbé, Saint-
Jean-Trolimon, Treffiagat, Combrit, Plomeur, Guilvinec,
Goulven. (Liste close.)

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Archives diocésaines de Qu mper et Léon
n. Tableao de la Visite pastorale et des Confirmations poir 1921.
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JOURS
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S t. M A 1 N F. I
Mercredi..
Jeudi
Vendredi..
Samedi ...
D i mu n che.
Lundi tit,
Mardi
Mercredi..
Jeudi
Mercredi..
Jeudi ,,.,..
Vendredi..
Samedi ...
Dimanche.
Lundi ..,.
Mercredi..
Vendredi..
Samedi ...
Dimanche.
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Mardi
Mercredi ..
Jeudi
Vendredi..
Mardi
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Jeudi ....,
Vendredi.,
Samedi ...
Dimanche.
Lundi
Mardi
Mercredi. •
Jeudi
Vcndred i..
Samedi ..,
fil PAROISSES
LA CONFIRMATION
K DONNI; LF M.vrrx
Dirinon. — Saint- Urbain . • •
Ploudiry. — - Loc-Kguiner...
Plouédern. - Ln n neuf re t ...
Ploudaniel ,
Le Folgoal. — Lanarvily.
Lesneven. --
Kernoues
Plouider. — - Goulven
Kerlouan ,,
Kernilis. — Loe-Brévalahe..
Le Relecq
Gouesnou
Saint-Pierre-Quilbignon .
Guipavas
Plougastel-Daoulas ......
Kersnînt-PIabennee
Plouvien
Plouguerneau
Saint-Pabu
Plouguin. — Tréouergat
Landunvez.
Plourin ".
Mili/ne. — Guipronvel
Plouarzel.— Lamp'-Plouarz 1 .
Le Conquet. — Trébabu
Plouzané. — Loe-Maria.
Sai nt-Rena n
Hanvec. — Saint-Eloy
L'Hopital-Camfrout ..
Daoulas.
Landerneau
Saint-Marlin
Adoration. — Pensionnat

m
- 70 -
Archives diocésaines de Qui per et Léon
r
Les jours où l'usage de la viande est permis, il n'est
plus défendu de manger de la viande et du poisson au
méme repas.
Il y a obligation d'observer l'abstinence : 1° tous Ies
vendredis de l'année ; 2° le mercredi des Cendres et tous
les autres mercredis du Carême, et le Samedi-Saint, jusqu'à
midi ; 3° les trois jours (mercredi, vendredi, samedi)
des Quatre-Temps ; 4° les vigiles de l'Assomption, de la
Toussaint et de Noël, quand ces vigiles ne tombent pas
le dimanche.
L'obligation de l'abstinence cesse les jours de fêtes de
précepte, c'est-à-dire en France, aux fêtes de Noël, de
l'Assomption et de la Toussaint, quand elles tombent un
vendredi.
ARTICLE IV
La loi d\x jeune est obligatoire pour les fidèles, à partir
de vingt et un ans accomplis jusqu'à soixante ans
commencés.
Cette loi prescrit de ne'faire dans la journée qu'un seul
repas. — Elle permet pourtant à ceux qui jeûnent de
prendre, en outre, le matin et le soir, un léger supplément
de nourriture, dans les conditions et les limites
qu'autorisent les coutumes ou usages légitimes.
D'après l'usage reçu dans notre diocèse, on peut prendre
le soir, à la collation, mais en moindre quantité qu'au
repas ordinaire, toute sorle d'aliments maigres, y compris
lait, beurre et fromage ; mais les œufs sont interdits,
Pour la réfection du matin, on peut prendre, sans lait,
du café, du thé ou du chocolat, et une petite quantité de
pain.
Quand le jeûne est seul prescrit, sans l'abstinence, Ies
fidèles tenus au jeûne ne peuvent user d'aliments gras
qu'une fois dans la journée, au repas principal.
Il y a obligation de jeûner : 1° tous les jours du Carême,
sauf les dimanches ; l'obligation prend (in le Samedi-
Saint à midi ; 2° les trois jours des Quatre-Temps ; 3° Jes
vigiles de l'Assomption, de la Toussaint et de Noël, qui
tombent un autre jour que le dimanche (1).
ARTICLE V
Les fidèles peuvent être exemptés, ou dispensés, soit
de l'abstinence, soit du jeûne, en raison de leur état de
santé, de leurs fatigues, de leurs travaux, etc Nous auto-
(I) Dans le diocèse de Quimper, on n'est point tenu au jeune lu veille de
la Pentecôte, en. vertu d'une coutume plus que centenaire.
- 71 -
risons MM, les Chanoines pour Nos diocésains, les Curés
et Recteurs pour leurs paroissiens, les Supérieurs et
Aumôniers pour les communautés et pensionnats dont ils
sont chargés, les Confesseurs pour leurs pénitents, à
accorder les permissions qui leur paraîtraient justifiées
par des motifs légitimes, pourvu qu'ils ne le fassent pas'
d'une manière générale. ARTICLE VI
Nous exhortons les fidèles à compenser par des bonnes
œuvres, et spécialement par des aumônes proportionnées
à leurs ressources, les adoucissements apportés par
l'Eglise à l'ancienne rigueur de la pénitence,
Nous Ieur demandons, avec instance, de ne pas oublier,
dans leur charité, les Œuvres diocésaines dont les charges
se multiplient avec le nombre.
Ces aumônes seront remises à MM. les-Curés, Recteurs
et Aumôniers, ou déposées dans un tronc spécial pour être
envoyées au Secrétariat de l'Evêché.
Les pauvres qui n'auraient pas les moyens de faire
une aumône, mème légère, pourront y suppléer en récitant,
chaque semaine, pendant la durée du Carême, cinq
Pater et Ave pour Ies besoins de l'Eglise, de la France
et du diocèse.
ARTICLE VII
Le temps fixé pour satisfaire à la communion pascale
s'ouvrira, pour le diocèse, le dimanche de la Passion, et
finira le second dimanche après Pâques.
Nons recommandons instamment à MM. les Curés et
Recteurs de donner à leurs paroissiens la plus grande
liberté pour le choix de Ieur confesseur.
Le canon du IV e Concile de Latran : Omnis utriusque
sexus fidelis sera publié le IV e Dimanche de Carême, et
MM. Ies Curés et Recteurs rappelleront à leurs paroissiens
Ie précepte de la confession annuelle et de la Communion
pascale, en les exhortant à remplir ce devoir.
On lira également le Décret Quam singulari, en insistant
sur l'obligation de la Communion pascale pour les
jeunes enffants.
ARTICLE VIII
La quête pour le Denier du Culte sera faite, autant
que possible, avant Pâques. Les fidèles comprendront la
nécessité qui s'impose à eux, en conscience, de pourvoir
à l'entretien du clergé.
Les offrandes ainsi recueillies seronjt intégralement

sr Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 72 -
transmises, au plus tard vers la (in de Juin, au Secrétariat
de l'Evéché, pour etre, avec le concours de la Commission
de contrôle, affectées au traitement du clergé.
ARTICLE IX
Nous renouvelons d'une manière toute spéciale, les
prescriptions antérieures touchant Jes quêtes qui doivent
se faire : pour les Séminaires, à Pâques, la Pentecôte,
l'Assomption et Noel ; pour les Lieux Saints, pendant les
offices du Vendredi-Saint ; pour ie Denier dejSaint-Pierre,
le jour de la solennité des Apôtres Pierre et Paul ; bour
l'œuvre des Cercles et Patronages, le dimanche du Rosaire.
Nous recommandons en outre très particulièrement
à la charité des fidèles, l'Oeuvre des Ecoles chrétiennes,
qui répond à l'un des besoins les plus urgents et les plus
graves de l'heure présente, et Nous rappelons qu'une
quête est faite, le jour de l'Ascension, dans toutes les
eglises, pour l'Institut catholique dAngers et les écoles
chrétiennes du Diocèse.
Le danger des mauvais livres dans les écoles communales
demeurant toujours grave, Nous demandons aux
pretres et aux iidèles d'ajouter à leurs prières publiques
ou privées la formule suivante : ft Des écoles sans Dieu
et des maitres sans foi, délivrez-nous, Seigneur ».
ARTICLE X
• L'Œuvre diocésaine des Orphelins de la Guerre doit
etre établie dans toutes Ies paroisses sans exception.
MM. ies Curés et Recteurs voudront bien veiller à la
creation des Comités, là où ils n'existent pas encore. Ils
provoqueront de nouvelles adhésions à l'Œuvre, feront
recueillir les souscriptions des adhérents, et annonceront
a temps la quête spéciale du dimanche des Hameaux.
ARTICLE XI
Nous rappelons au clergé et aux fidèles leur devoir de
maintenir ou d'instituer, en dehors de tous ies partis
politiques, des Inions Catholiques paroissiales, en vue de
promouvoir ies Œuvres, et de défendre les droits et Ies
intérêts catholiques.
Ces associations locales seront centralisées dans l'Union
Catholique diocésaine, sous la présidence de l'Evêque.
ARTICLE XII
Nous autorisons la bénédiction du Très Saint-Sacrement
pour chacune des réunions du soir qui auront lieu
à I occasion du Carême, dans les églises et chapelles de
•j - 73 -
Et seront Notre présente Instruction pastorale et
Notre Mandement lus et publiés danvS toutes Les églises
et chapelles publiques de Notre diocèse, le dimanche
de la Quinquagésime et les dimanches qui suivront.
Donné à Quimper, en Notre maison de Saint-Joseph,
sous Notre seing, le sceau de Nos armes et le contreseing
du Secrétaire général de Notre Evéché, le 29 Janvier
1921, en la fête de saint François de Sales.
l'An MANDEMENT :
Y. PERROT, CHAM. HOK.
Secrét, gén. de V Evêché.
f-ADOLPHE,
Evêque de Quimper el de Lêén.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche de Im
Qutnquaçésime : messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (sraod'messe). — Vêpres à
3 heures. Pnères des Quarante-Heures, exposition du Saint-Sacrement, de M
l rt messe aux vêpres; au Salut, chant du Miserere et du Parce Domme. Il
n'y a pas de réunion à B heures.
lundi et mardi ; grand'oaesse à 9 heures et vêpres à 4 heures. — Exposition
et prières comme la veiUe. ,
Mercredi : à Ia messe de 6 heures, bêaéiiotion et imposition des Cendres.
— A 10 heures, grand'messe, précédée di la bénédiction solennelle et de
l'imposition des Cendres.
Jeudi ; à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
Vendredi ; confession des enfants qui n'ont pas fait la communion.
— EGLISE DE SAINT MATHIEU — Dimanche de la Quinquagésime f6 Fe*
vrier) : messes a 6, 7, 8, 9, 10 heures (grand'mesae) et ll h. J/& A 7 heures'
réunion des jeunes filles associées du Sacré-Cœur. — A 3 heures, vêpresprières
de l'Archicoofrérîe, bénédiction du Saint-Sacrement.
Dimanche, lundi et mardi : prières des Quarante-Heures ; le Saint-Sacrement
sera exposé depuis Ja fin de la première messe jusqu'à lissue des
vêpres, qui seront chantées à 4 heures, lundi et mardi.
Mercredi des, Cendres : imposition des Cendres aux messes de 6 heures «t
7 heures. A 8 heures, bénédiction des Cendres et grand'messe.
Vendredi ; à 8 heures du soir, exercice du Chemin de la Croix en oc-mmun.
Pupilles de la Nation.
Un arrêté du Préfet du Finistère, pris le 29 Janvier, et publié
le 1 er Février, convoque les électeurs el fixe la dane des élections
des représentants à l'Office départemental :
ARTICLE l'- 1 '. — Les collèges électoraux des groupements social
ci-après seront appelés à élire leurs délégués à l'Oflice départemental
des Pupilles de la Nation, le dimanche W Avril l9?l. Le scrutin sera
ouvert à 8 heures du matin et clos à 6 heures du soir.

I
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— 74 —
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• „ o _ Le nombre des délégués J élire est le suivant :
UTirinstituteur^ une institutrice, désigncs.par leurs collègues ;
2 Deux membres, homme et femme, de l'ense.gncmeut profess.on-
«.I industriel agricole ou commercial, élus par leurs collègues
s.Tro U délégués dont une femme, elus par les membres des
Chambr"s' S de comm-rce et les membres des Chambres synd.calcs
^Tlw'dS^rdo'nt -e femme, élus par les Chambres syndi-
^ I S S ï â f f S - f t - - femme, élus par les associations et
* y t e £ o ! & é t i ï i ï Z T n L , élus par les associations coopé­
rativesôuvrS-es g de production et de consommation du departement,
7o De^x représenLnls, dont une femme, élus par les etabl.sse-
m e T 4 e J : e Û ^ V ^ o ^ élus par les délégués cantonaux du
déP £ NTU" dkégués, dont trois femmes, élus par les membres des
associations philanthropiques ou professionnelles exerçant le patronage
des ^ ^ l - S ou associations professionnelles de
natrons régulièrement constitués depuis 6 mois au moins conforme-
Ctà-al-i du 21 Mars 1884, et. ayant leur siège dans I* dep-rte-
»„t • 2o les svndicats ou associations professionnelles d ouvriers,
«•^t leur ège dans le département, qui sont - f f ^ - » ^ ^ :
aj ant ièm. - 5 . r „„fiw_1ament a la loi du 21 Mars 1884 ,
associations coopératives ouvrières ae prouuciiui. --..». --.--- ""•-/--•
««nt Ieur siégeons le département ; 5* les associations pbikntb»-
Saues soit laïques, soit religieuses, et les syndicats ou associations
ffiZ-Res, les uns et lel autres légalement constitues ayant leur
SEE dan"Te département et justifiant qu'ils pourvenent ellect.vement
et rleulièrement, depuis 6 mois au moins, à la garde, a 1 entretien ou
I l'Tlucâtion des orphelins de la guerre qui désirent etre inscrits sur
k liste des associations appelées à prendre part aux elections, doivent
nar une déclaration faite Zant le 12 Fci.r.cr prochain, manifester leur
Intention de participer aux opérations électorales.
ll déclaration est adressée par le Président au Maire de la commune
dans laquelle l'association a son siege.
À l'appui dl la déclaration, le Président dépose les sta nts de 1 assockt
on et la liste des membres du Conseil d administration ; d doit
£ e n outre, que la Société qu'il représente onctionne depuis 6
mois au moins et justifier du nombre de ses sociétaires.
En nius de la production des documents ci-dessus mentionnés Ies
Présidents des associations exerçant le patronage des orphelins de la
Lerre doivent établir que les associations qu'ils representent exercent
depuis 6 mois au moins, le patronage des orphelins de la guerre et
fairo connaître, en en justifiant, le nombre des enfants de cette cate-
^til-alIocTation'patronne moins de 50 orphelins de la guerre, elle
ne pourra prendre part à l'élection qu'en se groupant avec une ou
plusieurs associations poursuivant le même objet e dont le siege est
Sans le Finistère. En ce cas, elle devra taire connaitre, dans sa dec a-
S déposée à la mairie, Ia ou les associations avec lesquelle» elle
entend se grouper.
- 78 -
-
AHT. 4. — Avant le le 10 Fevrier prochain, le Directeur de cjhacun
des établissements d'enseignement professionnel, industriel, agricole
ou commercial, mentionnés ci-après, devra adresser au Préfet la liste
des membres du personnel enseignant de son établissement avec indi*
cation de leur âge et de leur nationalité.
Les établissements visés sont les suivants :
a) Ecoles nationales, départementales ou communales d'enseignement
technique, industriel ou commercial ;
b) Ecoles créées' et administrées par les Chambres dc commerce en
vertu de l'article 14 de la loi du 9 Avril 1898 ;
c) Ecoles privées d'enseignement technique, industriel ou commercial
; ... .
d) Cours professionnels communaux et cours professionnels sub-
vent
tionnés par le Ministère du Commerce et de l'Industrie ;
e) Ecoles nationales d'agriculture, école nationale forestière, écoles
d'agriculture publiques et privées ;
f) Fermes-écoles en ce qui concerne le personnel enseignant nommé
par l'Etat. .
Les Directrices d'écoles ménagères devront, daus le même delai, .
fournir les mêmes renseignements en ce qui concerne la Directrice et
les Sous-Directrices de leur établissement.
Le personnel de l'établissement d'enseignement dont le Directeur
ou la Directrice n'a pas adressé, dans le délai fixé, les renseignements
prescrits au présent article, perd le droit de prendre part à l'élection.
ART. 5. — Sont appelés à élire les représentants des établissements
de bienfaisance privés, les Directeurs et les Directrices de ceux de ces
établissements situés dans le département, qui ont été créés depuis
6 mois au moins pai' des particuliers ou des associations soit laïques,
soit religieuses, en vue d'assister des mineurs, des indigents valides,
des malades, des infirmes ou des vieillards et qui assistent habituellement
plus de 7 personnes.
Pour être inscrits sur Ies listes électorales, les Directeurs et les
Directrices doiveut être français, majeurs, non déchus de leurs droits
civils et civiques et faire, avant le f J Février prochain, une déclaration
manifestant leur intention de participer aux opérations électorales.
La déclaration est adressée au Maire de la commune dans
laquelle l'établissement a son siège.
A l'appui de leur déclaration, ils doivent : _•-*;
1° Faire connaître le lieu et la date de leur naissance ains* que
leur nationalité ;
2° Indiquer le siège de l'établissement, le but de l'œuvre, le nom
du ou des fondateurs ;
3° Justifier que l'établissement fonctionne légalement depuis Ornois
au moins et qu'il assiste habituellement plus de 7 personnes-.
L'établissement de bienfaisance dont le Directeur ou la Directrice
n'a pas fourni les renseignements prescrits, perd le droit de prendre
part à l'élection. . ,
AUT. 6. — A l'expiration du délai fixé pour la réception des déclarations,
les Maires adresseront immédiatement à la Préfecture Ia liste
des déclarants avec les justifications produites.
ART. 7. — Les listes électorales : 1° des instituteurs publics et
privés ; 2° des institutrices publiques et privées, seront dressées par
M. l'Inspecteur d'Académie, par application des prescriptions de l'article
88 du décret du 15 Novembre 1917.
ART. 8. — Des instructions spéciales seront adressées à MM. Ies

- 76 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Presidents des délégations cantonales & l'effet d'assurer et de faciliter
l'élection des représentants des délégués cantonaux dans les formes
prescrites par l'article 108 du décret précité.
OBSERVATIONS. — Nous renouvelons l'invitation que nous avons
précédemment adressée à toutes les personnes et associai ions intéressées
de remplir en temps utile (c'est-à-dire, avant le i O ou le
12 Février prochain suivant les catégories), les formalités prescrites
pour obtenir l'inscription sur les listes électorales et s'assurer le
droit de vote le jour de l'élection.
Aux renseignements déjà fournis par la Semaillé religieuse dans
son numéro du 7 Janvier 1921, nous joignons ici deus modèles de
déclaration pour les œuvres ou établissements de bienfaisance.
l f8 formule pour congrégations ou établissements cong.éganistes
reconnus, et pour associations :
c Monsieur le Maire,
> J'ai l'honneur de vous informer qu'en ma qualité de (directeur
ou directrice, président, etc..) de (nom, adresse et bul de
rétablissement) fonciionnanl légalement en vertu d'une (déclaration,
autorisation, reconnaissance d'utilité publique) en date du
et assistant (nombre de personnes hospitalisées, visitées ou secourues),
j'ai l'intention de prendre parl à l'élection à l'Office départemental
des Papilles de la Nation.
i Je suis Français, né à..... le
• L'établissement (ou l'œuvre) que je dirige a été fondée par
en (année de la fondation).
% Veuillez agréer, etc.
» A le.... * (date et signature).
N. B. — a) Les congrégations et établissements congréganistes
reconnus ajoutent : Les statuts ont été approuvés par le décret d'autorisation
visé ci-dessus.
b) Les établissements fonctionnant sous la forme ù'associations
déclarées (œuvre de guerre ou loi de 1901) ajoutent : Je joins à ma
: . -77—
i L'établissement n'ayant pas été fondé par une association, il
ne peut étre déposé de statuts.
i Daignez, Monsieur le Maire, m'accuser réception de ma déclaration,
et agréer, elc. i
Avis concernant les membres de l'Enseignement
privé. — Mil. les Curés et Recteurs sont instamment priés de
recommander aux maîtres et aux maîtresses des écoles libres de
leurs paroisses de ne rien négliger pour obtenir leur inscription
sur les listes électorales en préparation, et pour.exercer leur droit
de vote quand le moment sera venu.
Pour l'instant, les instituteurs et institutrices n'ont à faire
aucune déclaration. Les listes électorales sont dressées par l'inspecteur
d'Académie et publiées au Bulletin départemental de V Enseignement,primaire
et au Recueil des Actes administratifs,
Dés leur publication, elles sont tenues dans chaque mairie à la
disposition de toute personne intéressée.
Dans les IO jours qui suivent la publication des dites listes,
tout électeur non inscrit peut réclamer son inscription.
Cette réclamation est adressée au Préfet sur papier libre.
Il sera prudent de faire recommander la lettre.
Avis de service, — Le service anniversaire de M. Corre,
ancien recteur de Toure'h, sera chanté à Totmc'H,le;ettdi 10 Février.
MAHALON. — Retraite. — Nous recommandons aux prières
des fidèles la retraite qui va étre donnée du 9 au 19 Février, à
Mahalon.
>—- -
lettre les statuts de notre association et la liste des membres du Con- QUIMPER (Saint-M athieu). — Bénédiction d'une annexe
seil d'administration.
à la salle Jeanne-d'Arc. —- Dimanche, devant la foule des
2* formule, pour les œuvres ou établissements fondés par des parents et amis des jeunes patronnés de la • Jeanne-d'Arc »,
particuliers :
M. le vicaire général Cogneau a solennellement béni la nouvelle
c Monsieur le Maire,
salle de gymnastique aménagée dans une baraque américaine un
• J'ai l'honneur de vous informer qu'en ma qualité de Direc­
peu en retrait du bâtiment principal si connu. Une très jolie séance
teur (ou Directrice) de (nom, adresse el but de i établissement),
récréative a ensuite éLé donnée par les jeunes et les aînés du Patro­
créé le..... rentrant, suivant les termes de l'art. 99 de la loi du
nage. Rarement la salle Jeanne-d'Arc a vu acecourir pareille
15 Novembre 1917, dans la catégorie des établissements situés
affluence; la tribune et les passages eux-mêmes étaient bondés de
dans le département qui ont été créés depuis six mois au moins,
spectateurs. Après une saynète exécutée par les petits, M. le cha­
par des particuliers, etassisiant (nombre depersonnes habituelnoine
Cogneau a exposé la nécessité des Patronages avec leurs
lement visitées, assistées ou secourues), j'ai l'intention de prendre
diverses oeuvres pour la formai ion religieuse, patriotique et phy­
part à l'élection à l'Office départemental des Papilles de la Nation,
sique de la jeunesse el a fait applaudir chaleureusement les efforts
et demande à étre inscrit en cette qualité sur les listes électorales.
des deux prêtres dévoués et sympathiques qui consacrent leur
• Je suis Français, né à le
peine et leur cœur à cet apostolat si nécessaire.
i L'œuvre que je dirige a été fondée en par

Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 78 —
BOURG-BLANC. — Néorologrie. — Nous recommandons aux
prières de nos lecteurs et spécialement aux confrères qui l'ont
connu le R. P. Gaillou, originaire du Bourg-Blanc et décédé à la
Trappe de Porl-du-Salut. Le bon religieux avait lui-même, avant
de mourir, exprimé le désir d'étre recommandé aux prières des
de son diocèse d'origine. RÉ • ft
DOUARNENEZ. — Emouvantes funérailles. — Les restes
de cinq Douarnenistes lombes au front de Champagne ont été
conduits au cimetière paroissial, lundi matin, après la plus émouvante
des cérémonies. Parmi eux était M. Héréus, vicaire à Briec.
dont nous avons en son temps relaté la mort. M. le chanoine Auffret,
curé doyen de Douarnenez, a procédé à la levée de corps de trois
des victimes, tandis que deux autres prêtres ramenaient de leur
domicile respectif les restes des deux autres. Les cercueils, réunis
à La Croix, ont été portés à l'église et disposés devant le chœur
sur des catafalques ornés de drapeaux tricolores disposés en
faisceaux. L'édifice, pourtant si vaste, n'a pas pu recevoir toute la
foule qui les escortait.
M. LeTreut, recteur de Plouguer, ancien vicaire de Douarnenez,
présida le nocturne. La messe fut chantée par M. Soubigou,
coré-doyen de Briec. M. l'abbé Le Foll, économe du Petit Séminaire,
chevalier de la Légion d'honneur, fit un magnifique et pieux
éloge des victimes du devoir patriotique. Le cortège, après le
Libera solennel, se dirigea vers le cimetière entre deux haies
compactes d'assistants émus et recueillis. Quatre prêtres tenaient
les cordons du poële autour du cercueil de M. Héréus.
Placés d'abord au pied de la grande croix pour une absoute
suprême, les corps ont ensuite été dirigés vers les tombes familiales
où ils reposent maintenant près de leurs proches dans l'attente de
la résurrection glorieuse.^
MORLAIX. — Aumônier oltô. - Le Ministre de la Guerre
a décerné la médaille en argent des épidémies à M. Nicol, aumônier
de l'Hospice de Morlaix, avec cette citation :
• A fait preuve d'un très grand dévouement. Par sa bonté et
son tact, a maintenu très haut le moral des malades. A contracté,
au cours de son service, une affection grave. *
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
TUBERCULOSE
MALADIES DE POITRINE
La tuberculose pulmonaire s'installe a la suite d'un rhume néidigé, d'une
bronchite, d'une grippe ou d'une pleurésie. Elle débute par une petite toux
sèche ; celle-ci devient plus focle et grasse dans Ia milite et provoque l'expulsion
de crachais d'abord clairs, blancs et mousseux, puis ÉiristUies ou jaunes-vertlàtres,
en tout cas purolents, preuve de la de truction du poumon. La maladie eM
caraelérisée encore par les crachements de sang, les sueurs nocturnes et ta
fièvre. La voix enrouée indique que le lal'vnx roi pris. Les malades éprouvent
de la gêne de la respiration, des battements de cœur, des points de role et dans
le dos. A ce cortège de maux, s'ajoutent la neuraChêrne, le nervosisme, l'anémie,
la faiblesse, l'insomnie et les courbature*. Le tout s'accompagne souvent
de manque d'appétit, de mauvaises digestions, d'amaigrissement ou de diarrhée.
Les malades traitent trop souvent tes svmptûmcs du début par l'indifférence
et ia maladie s'aggrave. Plus tard, ils se croient atteints simplement de bronchite
chronique, de catarrhe, de laryngite, d'asthme, d'emphysème ou de toute autre
maladie, alors qu'il s'agit manifestement de lésions tuberculeuses du poumon.
Ils s'acheminent ainsi vers Ia catastrophe limite
Poitrinaires, tuberculeux, malades du poumon et des bronches qui toussez,
crachez, transpire/, maigrissez, n'attendez pas que votre maladie s'aggrave.
Ecrivez au docteur Bertray qui répond gratuitement a toute lettre affranchie.
vous serès immédiatement fixés sur votre cas et vous recevrez l'indication du
traitement approprié. ^
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U y a une foule de malheureuses qui souffrent
cn silence et sans oser se plu Indre, dans la
crainte d'une opération toujours dangereuse, souvent
inefficace.
Elles ont été sujettes aux Manx d'Estomac,
Crampes, Aigreurs, Vomissements, aux Migraines,
aux Idées noires. Elles ont ressenti des lancements
continuels dans les reins el comme un poids
énorme qui rendait la marebe difficile et pénible.
Pour guerir, la femme doit faire un usage
Exiger ce portrait | constant et régulier de la
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qui fait circuler le sang, décongestionne les organes sans qu'il soit
besoin de recourir à une opéraUon.
La JOUVENCE DE L'ABBE SOURY guérit sûrement, mais a
condition qu'elle soit employée sans imerruplion jusqu'à disparition
complète dc toute douleur.
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employer la JOUVENCE DE D'ABBÉ SOURY si eJle veut ê vi I er efc
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Of
38* An M ti. Vendredi ll Février 1921. fl- Ô.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche* i3 Février.— 1" Dimanche du Carême. Se mi-d ouble. Violet.
A vêpres, mémoire de S.Valentin, Martyr.
Lundi, 14. — De la Férie. Violet.
Mardi, 15. — De la Férie. Violet.
Mercredi, i6. — De la Férie. Violet,
Jeudi, /7. — S. Gnévroc, Abba. Sami-double. Bians.
Vendredi, 18. — De la Férie. Violet.
Samedi, 19. — De la Férie. Violet.
Dimanche^ 20. — 2* Dimanche dn Carême.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Penmarc'h du 13. an 16 Février.
Ile-Molène du 17 aa 19 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'ÉVÊCHÉ
I. Prédicateurs du Carême. — Les prédicateurs de
Carême, étrangers au diocèse, devront, avant de commencer
leurs prédications, prêter le serment prescrit par le « Motu
proprio » pontifical Sacrorum AntistUum. MM. les Curés et
Recteurs des paroisses où ils doivent exercer leur ministère,
sont spécialement délégués par Mgr l'Evêque pour
recevoir ce serment. La formule sera fournie parle Secrétariat
de l'Evêché aux chefs de paroisse qui auront fait connaître
le nom de leur prédicateur ; ils devront Ia renvoyer
ensuite, datée et signée par celui qui aura prêté serment.
II. Date de la Communion solennelle.— Nous avons
fait ressortir plus d'une fois .combien il est nécessaire de
ÏVolonger, au cours de chaque annéé, la durée des catéchis-

Archives diocésaines de Quimper et Léon
NOS TRÈS CHERS FRÈRES,
I. — L'année qui vient de s'achever a vu célébrer, le
8 Décembre 1920, le cinquantenaire de la proclamation,
par le Pape Pie IX, du Patronage de saint Joseph sur
l'Église universelle.
En nous rappelant ce grand fait, par son Motu proprio
du 25 Juillet 1920, le Pape Benoît XV Nous ordonne de le
commémorer à notre tour par une cérémonie solennelle,
à laquelle il attache une indulgence plénière « à gagner
aux conditions ordinaires ». Il Nous laisse libre d'en fixer
la date, dans l'année comprise entre le 8 Décembre 1920
et le 8 Décembre 1921.
A cette occasion, Nous voulons consacrer Notre Lettre
Pastorale, pour le présent Carême, à saint Joseph et au
culte qui lui est dû.
Nous croyons que l'accroissement du culte de saint
Joseph n'est pas moins nécessaire de nos jours qu'au
temps du décret porté par Pie IX. Si l'on établissait un
parallèle entre cette époque et la notré, des rapprochements
saisissants s'imposeraient entre elles : aujourd'hui
comme alors, —- et même plus qu'alors, malgré l'éclat
d'une victoire incomparable, — tous les peuples accablés
sous les effroyables conséquences d'une guerre qui a produit
dans le monde des ruines morales plus profondes
-85-
mes, et de retarder, par conséquent, le plus possible, dans toutes
les paroisses du diocèse, la date de la premiére Communion que les ruines matérielles elles-mêmes : l'hérésie prostes­
solennelle. . ,.-
tante devenue plus hardie contre l'Eglise et plus'péné­
La fête de Pâques arrive si tôt cette année quil ne peut trante dans certaines nations : la Révolution affichant et
suffire de retarder seulement jusqu'à l'expiration du temps pratiquant un radicalisme plus absolu au point de vue
pascal la célébration de cette solennité. Cest pourquoi, Nous
faisons défense d'ouvrir la retraite préparatoire dans les parois­
religieux comme au point de vue social : tandis que, alors
ses de Notre diocèse avant te dimanche 2ï Avril — ll n'y a
comme aujourd'hui, les pouvoirs humains, même avec
d'exceptions à cette règle que pour les paroisses qui auront la des intentions droites, hésitants et désemparés, s'obsti­
Confirmation avant cette date.
nent à fermer l'oreille aux avis du seul Docteur qui voie
Nos désirs iraient môme beaucoup plus loin, et Nous deman­ le danger dans toute son ampleur et qui puisse indiquer
dons à MM. les Curés et Recteurs de faire tout leur possible à la société en perdition la voie certaine du salut. Ce doc­
pour renvoyer après l'Ascension la fête dela Communion solenteur, c'est le Pape. Ce moyen de salut, c'est le retour à la
nelle, afin que les catéchismes soient continués au moins vérité et à la loi divine. Saint Joseph, par toute sa vie,
jusque-là.
nous donne cette leçon, comme par son crédit auprès de
III. Lettre pastorale de Monseigrneur l'Evêque de Dieu il peut nous procurer la forcené la suivre. Voilà
Quimper et de Léon aur le Patronage de saint Joseph, pourquoi le Pape invite le peuple catholique à implorer,
ADOLPHE-YVES-MARIE DUPARC, par la grâce de Dim et du d'un cœur plus unanime et plus ardent, Te Patronage de
Saint-Siège Apostolique, Evèque de Quimper et de Léon, au saint Clergé Joseph.
et aux Fidèles de Noire Diocèse, salut, paix et bénédiction en Aoïre
Seigneur Jésus-Christ.
Aucun de vous n'ignore que la dévotion à un Saint est
à la fois un témoignage de vénération pour l'héroïcité
de ses vertus et une preuve de confiance dans l'efficacité
de la protection surnaturelle qu'il accorde aux hommes,
Ce double aspect du culte des Saints indique suffisamment
le partage des idées qui feront Ia matière de Notre
Lettre Pastorale.
IL — Saint Joseph n'a pas gagné le Ciel par des
œuvres éclatantes et remarquées.
Au point de vue humain, rien n'attire l'attention sur lui.
Il vit sur les confins de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Mais il n'a pas pris rang parmi les grands chefs de famille
qui se sont sanctifiés sous le régime de la Loi antique, et
il ne figure pas non plus dans le groupe des Apôtres qui
ont donné à la Loi nouvelle les prémices de leur parole et
de leur sang. Son rôle a été en apparence beaucoup plus
humble. L'histoire ne nous montre en lui qu'un père de
famille, qui se crée péniblement un gagne-pain, qui cherche
dans un lointain exil un abri pour son fils dont la
vie est menacée, et qui ne revient dans sa patrie que pour
y mener la vie rude de l'ouvrier.
Et pourtant l'Eglise, dans les litanies officielles où elle
a dressé le catalogue de ses plus grands Saints, place cet
ouvrier obscur plus haut que les Apôtres, au-dessus des
Prophètes, elle l'invoque immédiatement après saint Jean­
Baptiste, ce prophète qui n'a pas eu d'égal parmi les enfants

Archives diocésaines de Quimper et Léon
-86-
des hommes : elle le met au premier rang des Patriarches
parce que, dit un grand Pape (1), « en sa qualité de Iere
du Christ, il est aussi le Père de tous les hommes dont e
Christ est le Chef, » et devenu par lui 'ancêtre de la
nation chrétienne, il a le droit au nom de Patriarche
aussi justement pour le moins que les grands ancêtres de
la nation juive. Si l'on ne consulte que tordre des temps,
il est le dernier venu dans cette lignée patriarcale. Mais
ii semble que, dans ce dernier-né, la race sainte, qui
depuis longtemps paraissait épuisée et ne donnai plus
que des rejetons frêles et impuissants, ait voulu condenser
toute la vigueur des vertus primitives, tous les tresors
d'énergie et de gràce accumulés par ses aieux, a meure
où Dieu, de son côté, allait concentrer entre ses mains, à
l'insu du monde, tous Ies trésors de sa puissance.
Car ce patriarche allait recevoir une mission dun
genre à part et sans précédent dans l'histoire. Dieu, qui
s'était déjà choisi un peuple sur la terre, voulut également
s'y créer une famille où son propre Fils viendrait
puiser sa vie humaine et prendre son nom. A cette famille,
il fallait un chef. Le Fils de Dieu ne pouvait paraître îcihas
en orphelin de père. Or, ce père ne pouvait être le
premier venu. Elevé à une fonction sans pareille, il devait
avoir une vertu sans égale. Dieu, dans son choix, tit non
marché de toutes les considérations humaines. Soucieux
seulement de le rattacher à la race élue de David, u
l'exempta par ailleurs de tout ce qui l'eût grandi aux
veux des hommes. Mais il exigea de lui ce qui devait le
grandir aux veux des Anges. Tout ce qu'il peut y avoir
de beauté dans une àme au point de vue moral, au point
de vue de la sainteté, du dévouement, de l'esprit de sacrifice
il l'exigea de celui dont les Juifs et les Egyptiens, en
le v'ovant passer, ne pouvaient soupçonner la dignité prodigieuse,
mais dont le Ciel entier devait pouvoir discerner
et admirer le mérite caché. C'est une question de convenance.
Dieu respectait trop son Fils pour lui donner un
Père qui eût jamais eu dans le monde des égaux envertu.
Il respectait trop Ia Mère de Jésus pour ne pas lui don-
qui réclamait pour
l'Immaculée Conception et toutes celles qui en découlent,
réclamait aussi pour le Père nourricier du Christ une
(I) BENOIT XV.
- 87 -
mesure de sainlelé bien supérieure à celle qu'avaient pu
acquérir ies patriarches les plus éminents Ues anciens
âges. Ceci est pour les catholiques une conclusion théologique
certaine. Aussi ils aiment à. croire, et l'Eglise le
leur permet, que, « bien que saint Joseph ait êté con

- S8 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Quatre mille ans plus tôt, l'humanité naissante, au
Paradis terrestre, avait été accablée du spectacle contraire.
Un homme, une femme, un Dieu s'y étaient rencontrés
comme à Nazareth. Mais l'homme et la femme étaient
courbés sous Je poids de leur honte, et Dieu n'apparaissait
entre eux que pour proférer une sentence de condamnation
et d'expulsion. Ici, les mêmes personnages se
retrouvent : un homme, une femme, un Dieu. Mais
c'est la femme « bénie entre toutes les femmes )>. C'est
l'homme aussi grand par sa vertu que par sa fonction.
Et Dieu n'apparaît plus entre eux que pour obéir à cet
homme, devenu son père adoptif, et qui n'est pourtant
lui-môme qu'un iils de cet Adam jadis chassé du Paradis
terrestre.
III. — Il ne sera pas inférieur à sa mission. Il n'est
pas seul d'ailleurs à Ja remplir. S'il y apporte une perfection
infatigable, c'est qne sa virginale compagne s'y
dévoue à toute heure avec lui.
Vous avez pu le constater, Nos très chers Frères, dans
les églises et les chapelles de notre diocèse, les représentations
isolées de saint Joseph sont rares. Quels que
soient les mystères de la sainte Enfance de Notre Seigneur
évoqués par nos artistes, dans leurs bas-reliefs, leurs
statues, leurs peintures ou leurs vitraux, leur dévotion,
surtout dans les siècles passés, s'adresse de préférence
au saint Patriarche comme membre et chef de la Sainte
Famille. Il figure presque toujours dans un groupe comprenant
l'Enfant Jésus et la Sainte Vierge, et parfois aussi
sainte Anne et saint Joachim. Touchante image de l'union
intime où Ie Saint puisait son courage et sa force.
Presque jamais, en eflet, l'Evangile ne nous présente
Marie et Joseph isolés l'un de l'autre. Même à l'heure où
l'époux inquiet ignore encore le secret de la maternité
sainte, ils sont unis dans la mème prière, comme ils le
seront bientôt dans les épreuves et Ies joies de Bethléem»
Nous ne voyons pas, dans toute l'histoire de la Sainte
Famille, un seul acte important où les deux époux aient
agi séparément. Ils n'ont qu'un cœur et qu'une àme, dans
le Temple pour entendre la prophétie déchirante de
Siméon, en Egypte pour supporter en commun leur peine
et leur dénuement, comme plus tard aux pèlerinages de
chaque année à Jérusalem pour accomplir en famille leur
devoir religieux. Le père et la mère s'en allaient du même
-89 - .
pas, nous dit l'Evangile. « Ibant parentes Jesu. » Ils partageaient
les mêmes angoisses, après la disparition de
l'Enfant. La Sainte Vierge, qui prend la parole pour lui
exposer sa tristesse, met sur le même rang les émotions
de saint Joseph et les siennes. « Ecce pater tum et ego
dolentes quœrebamus. te. Votre père et moi, nous étioas
tristes, et nous vous cherchions. » Les travaux de Nazareth
les rapprochèrent encore plus constamment. La tradition
nous les a dépeints, pieusement unis dans Ia
contemplation de leur divin Fils pendant les longues
Heures de son apprentissage et de sa vie d'ouvrier.
L'affection du père et de la mère venait se fondre dans
une commune sollicitude. Ils virent ainsi le Sauveur progresser
sous leurs yeux, se fatiguer avec eux, s'humilier
plus qu'aucun d'eux, et se préparer à sa vie publique
dans des conditions qui étaient tout ensemble l'épreuve
et la récompense de leur foi.
Saint Joseph eut la joie suprême de mourir entre les
bras de son Fils, en présence de la Vierge consolatrice.
Nous ne pensons pas que cette mort ait été sans tristesse.
Mais nous savons qu'elle fut adoucie par la certitude d'une
réunion prochaine et définitive, et notre piété se réjouit
de pouvoir penser qu'elle fut suivie plus tard, comme
pour la Bienheureuse Vierge, d'une glorieuse assomption
au Ciel en corps et en àme. (A suivre,)
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — î" Dimanche du Carême:
messes à 6,7, 8,9 et 10 heures (grand'messe) ; à 7 heures, à ia chapelle, réunion
de la congrégation des Enfants de Marie.— Vêpres à 2 h. 1/2, ouverture de la station
du carême, sermon par le Père prédicateur, bénédiction du Saint-Sacrement.
A 8 heureB, réunion bretonne : instruction, prières, bénédiction.
Mardi et jeudi : à 8 heures du soir, sermon français.
Mercredi ; à Ia môme heure, sermon breton.
Jeudi : à 6 h, 3/4. service et messe pour les Défunts.
Vendredi ; exercice public du Chemin de la Croix, bénédiction de la Vraie Croix.
— EGLISE ns SAI NT-MATH IE u. — 4" dimanche du Carême (45 Février): messes
à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2. — A 3 heures, vêpres, bénédiction
du Saint-Sacrement.
lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Vendredi : S heures du soir, exercice public du Chemin de la Croix,
— CHAPELLE DE LA RETRAITE. — Lundi 4 i Février: réunion de ia congrégation
des Dames et des Mères chrétiennes. A 8 heures, messe, instruction et bénédiction
du Saint-Sacrement,

- 90 - .
Pupilles de la Nation. m
•
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Elections pour l'Office départemental. — Le ll Février
expirent les délais fixés pour la remise des déclarations en
vue d'obtenir l'inscription sur les listes électorales.
Les présidents d'associations, les directeurs ou directrices d'établissements
qui ont fait leur déclaration en temps utile, seront
avisés, par les maires, du dépôt des listes électorales provisoires
quand celles-ci auront été dressées par Je préfet.
A partir de celle notification, il est accordé un nouveau délai
de cinq jours aux membres des associations interessées, de dix jours
aux fondateurs, directeurs ou directrices des établissements, pour
former des réclamations contre l'établissement des Usies électorales
Ces réclamations devront étre adressées au préfet et seront jugées
sans délai par une commission, dont ies décisions seront notifiées
aux réclamants.
Prédicateurs de Carême.
« 9 u iïï E S' r Cathédrale dê Saint-Corentin. — Station française :
M. I abbé Robert, des missionnaires du B. Grignion de Montfort *
Station bretonne : M. l'abbé Hémery, vicaire à Saint-Evarzec.
SAINT-MARC. - Station française : M. Le Chat, aumônier da
lycée de Brest; Station bretonne : MM. Ies Vicaires de Lambezellec.
Missions. — On recommande aux prières du clergé et des
communautés, les missions de : TRÉMÉOC, du 13 au 26 Février -
de TRÉGUNC, du 13 Février au 5 Mars. *
Décoration. — Nous apprenons avec plaisir que la médaille
militaire vient d'étre décernée à M. l'abbé Philippe, directeur de
1 école libre de Saint-Thégonnec, en récompense des services
rendus au 9* groupe du 10* R. A. où, faisant fonctions d'aumônier,
il fut blessé et quatre fois cité.
KERFEUNTEUN. - Chapelle de la Mère-de-Dieu —
Tous ies vendredis du Carême, messes ù 6 h. 1/2, 7 heures et
7 h. 1/2. Confessions à partir de 6 heures et pendant toutes Ies
messes. Indulgence plénière, moyennant confession, communion
trois Pater et trois 4M. *
Tous les dimanches, vêpres à 3 heures, précédées du chapelet
et suivies de la bénédiction de la Vraie Croix.
MORLAIX (La Salette). — Retraites des conscrits de la
classe 21. — Une première retraite pour les conscrits des cantons
de Saint-Thégonnec, de Sizun, de Landivisiau et de Plouzé-
— 91 -
védé, s'ouvrira le dimanche soir, 27 Février, pour se terminer le
| iea Unrdeux?èïe r relrai«e pour les conscrits des canions de Morlaix
de Saint-Pol de Léon, de Taulé, de Lanmeur et de P-onirani
s'ouvrira le mardi soir, 8 Mars, pour se terminer le samedi matin, .
12 LœVelraitants devront apporter leur provision de beurre.
MM. les Curés et Recteurs sont priés de vouloir bien annoncer
ces retraites.
BRÉLÈS -Nécrologie. - Le jeudi 20 Janvier avait lieu à
Brélès l'enterrfment de la Sœur Clotilde, supérieure de l'école
libr pendaS! l 45 ans, cette vénérable religieuse s'est dévouée avec
un "le infatigable à l'éducation des enfants de la paroisse. Quand
«Ue v nt à Brélès en 1875, l'école communale était encore dirigée
nar lès Soeu s. Mais en 1893, le sectarisme francmaçon la chassa
5e son école, * la grande douleur de la population, Avec la Sœur
Jo^Marte récemment décédée 4 Trégunc elle fonda alors; 1 école
hbre des filles, si florissante aujourd'hui. La persécution la poursuivit
encore là ; en 1901, après le vote de la loi sectaire contre
es congrégalions, ordre lui fut donné d'abandonner ses élèves e
ÏÏÏSÎTet claaies. Quatre fois elle lut citée devant e tribunal
t e c S S * Bresil quatre fois elle comparut auss, d»rant la
Cour d'Appel de Rennes. Avec un courage admirable e | m»*»»;
rie ouïe bretonne elle sut en imposer à ses juges. Elle défendit
^illammeDt les droits de son école et malgré les amendes^quon
ne roueit Das d'infliger à une femme qui n'avait fait que le bien,
"lle S à P îa tète de%on œuvre et la soutint avec un courage que
"'To^teTsesïèves garderont longtemps encore If -o-avemr ému
de Sœur Clotilde. Mais en instruisant ses filles e e aval tun.but
plus élevé. Elle voulait former leur cœur à la Tertu et a to pièté.
Très pieuse elle-même, elle aimait surtout la Sainte Eucharistie,
la Sainte Vierge et saint Joseph. -A-uant avec
Oui ne l'a vue se promenant avec ses élèves et récitant avec
elles le chapelet ? A l'église, quand elle ornait »« attteMjunJ
elle préparait les ornements, e le ^-'ttouiours accompagnée de
quelques-unes de ses enfants el le travail se faisait en récitant des
Ave Maria. Toujours surnaturelle dans ses vues elle se préoccupait
peu de l'opinion des hommes ; elle pratiquait Ur pauvreté
religieuse dans toute sa rigueur et les anges seuls ont vu combien
elle savait s'imposer de privations pour venir en aide>•«»»•"••
Et ainsi par ses leçons et ses exemples elle a formé par centaines
des mères de famille honnètes el chrétiennes qui sont aujourd hui
l'honneur de leur paroisse. . .
La mort de cette bonne Mère - car elle était une vraie mère
- a été vivement ressentie de tous. Tous oni voulu lui donner un
dernier témoignage de .reconnaissance eu assistant à ses funérailles,

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 92 -
et l'église se trouvait trop petite Dour contenir ta fnnh» •**!
son enterrement. Dieu aora écorné nos Jrière £eceSamTn*
son Ciel celle âme si belle el si saint* r ah.,,. „ receT -"-t dans
to.» «.Kérs.,», eue r.l" S r . £'"". 5r„b.!eK 8 H"
&" " P "°"0 "» Mto •«• '--Ari pr«ÎS, a 3,,i e
A cet effet, elles sont instamment invitées à se men *» i
CHRONIQUE GENERALE
archevêque de Capoue cardinal n!riKA? r * Lou¥ain « recteur,
-reversée irréfuffi, o u ^
con -
prêtre d'une pauvreté «ZiZ I» # u d Uûe P îélé aquise,
eo 2 volâmes) sera parucuh-rèmem m£ derca écrit cet,e vie .
Aurons-nous jamais soul"te wn?-r, ttl, iV M . pasle - rs -'---es
milieu des lL, toujour né^sairë "el'AlS." engag ?. 3 , m ' au
toujours envahissant d'antan, p 0 à craiÏÏ n ^
l n l hérésie
aclion des noms Jes plus Scieux în,n„-* hi I e . lle coavre so -
elle-même un instrument nnïlll, q , U À a,re de la Di ------a-.ce
A ce Mm "«°3^^^
moins qu'aux clercs, quele S aït-P^'" d-lTSî;?' n ? e8 '. D0D
préserver et à --^drelafoicatboliqueavefam^.T' ' 6S n ? Vaa
el de courageux dévouement qu'en a sn1, 1-^T?, 6 ï "-' , - eur
des Controverses , S S » fi£r! "ouSs'S^LÏr"
-63 -
noû pas certes Ia personne, mais les erreurs. Toute autre altitude,
sons couleur de conciliation ou d'union, serait déplacée et dangereuse,
imprudente et funeste. Les plus sincères désirs d'union —
et tout catholique souhaite que les brebis du Christ forment un
seul troupeau sous un seul pasteur — ne sauraient dispenser les
eufanls de l'Eglise romaine de revendiquer ses droits exclusifs ;
d'enseigner qu'elle est la seule Eglise véritable et de montrer
pourquoi ; enfin, de préférer à leur repos personnel le devoir, social
an premier chef, de combaiire les tendances, l'esprit, les formules
et les manœuvres hérétiques, partout où ils ies rencontrent.
— La sodalité de S. Pierre Olaver au Vatican.—
Vendredi 14 Janvier, une audience privée a été accordée par Notre
Saint Père Ie Pape, à la Fondatrice et Directrice générale de la
Sodalité de Saint Pierre Claver pour les Missions d'Afrique, la
comtesse Ledochowska. Celle-ci a exprimé d'abord au Vicaire de
Jésus-Christ sa profonde gratitude pour la récente approbation des
Constitutions religieuses des Missionnaires Auxiliaires, adaptées
au nouveau Droit canon Puis la Comtesse a présemé au Saint-Père
une jeune fille et trois fillettes abyssines nègres, du Vicariat apostolique
de l'Erythrée, qu'elle a reçues dernièrement dans sa Maison
centrale de Rome, via del FOI mata, 16, l'une à titre d'aspirante,
les autres comme probanistes. Benoit XV a daigné bénir ces fieurs
noires, désireuses de s'épanouir et de travailler dans la Ville éternelle,
pour le service de leurs frères et sœurs de race, et a donné
à chacune un chapelet.
La Hollande et le Saint-Siège. — Le Gouvernement
hollandais a décidé de donner un caractère permanent à la légation
qu'il entretient auprès du Saint-Siège.
C'est au cours de la guerre, en 1915, que la Hollande a noué
avec le Saint-Siège des relations diplomatiques. A Ia suite de négociations
qui durèrent plusieurs mois, le projet de loi créant une
représentation temporaire fut volé par 62 voix contre 10. C'est
celte représentation temporaire que les Pays-Bas viennent de décider
de rendre permanente.
La lutte a été chaude au Parlement hollandais. Une motion
demandant la suppression de la légation, émanant du parti socialiste
et d'un groupe de députés protestants de l'opposition, a été
repoussée par 48 voix contre 28. Une autre motion refusant de
donner à la délégation le caractère permanent demandé par le
Gouvernement, fut ensuite écartée par 24 voix contre 19. Le projet
gouvernemental fut enfin adopté par 66 voix contre 11.
Il est à noter que les catholiques n'ont à la Chambre hollandaise
qu'un tiers des voix ; ce sont donc les voix protestantes qui,
jointes aux voix catholiques, ont constitué une majorité. On s'en
rend compte par ces chiffres, les protestants hollandais, en grande
partie, ont donc voté pour la motion gouvernementale.

- A4 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ces détails sont bons à connaitre, à la veille du jour où le Sénat
français va être appelé à se prononcer à son tour, pour ou coutre
le rétablissement d'une ambassade française auprès du Saint-biège.
» ——
BIBLIOGRAPHIE
LE MANUEL DES FAMILLES CONSACRÉES AU SACRÉ
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du passé : Henri Colas; Le petit sogaolot de la Boutte (duoi : J- Des-
Sranchamps: L'Aoglais énigmatique (chanson comique) : André Chenal ; Si
l'étais ce qne ie ne suis pas ; René d* Soulier ; Chansons de i rance : André
Chenal ; En lâchant le barda : Marc Leclerc ; Au gui l'an neuf : Justin Chabot ;
J'ai dôii lu ca quelque part : Théodore Boirel ; Camille débute ce soir (bouffonnerie
en un acte pour jeunes filles) : René de Soutter, René Bastien ; Fable
^Chroniques r Nos chansons françaises ; Le bon cinéma ; L'écran ; La ques-,
tion des droits d'auteur. ^___
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REVUE ECONOMIQUE ET FINANCIÈRE. — Paris, le A Févier.
-— Les aflaires déjà moins minces à la fin de la semaine passée sont réduites
à néant. On aurait pu croire que lea résultats assez favorables de U Conférence
auraient eu une heureuse répercussion sur la tenue des valeurs, ll n'en
a rien été. Nos rentes françaises sont calmes. Le Crédit National reste bien
influencé par Ia décision que le Conseil d Etat a prise de,ne pas considérer les
lots comme un revenu. Cet arrêt aura aussi les plus heureuses conséquences
sur l'émission du nouvel emprunt fc lots du Crédit Foncier à laquelle il sera
procédé à partir du 10 Février ; U souscription portera sur 1.800 OOO obligations
communales et 600.000 foncières offertes en titre libéré ou non libéré
à -190 fraecs, rapportant 6 1/2-/. et remboursables à 500 francs ou par lots en
70 ans. A une sécurité indiscutable et indiscutée, ces obligations allient l'attrait
d'un revenu de 32 fr. 50, payable tous les 6 mois par moitié, sous déduction
des impôts. Lee tirages auront lieu tous les 2 mois, ils porteront sur un ensemble
annuel de 1 818 lots ayant une valeur de 5.700 000 francs dont deux
lots de 1 million, quatre de 250.000 et 6 lots de 100,000. La Banque dé France
est calme. L'assemblée des actionnaires qui a eu lieu le 27 fait ressortir la
très réelle importance du concours prêté par cet Etablissement a*u Commerce
et à l'Industrie. Les présentations à l'escompte se sont élevées à 32.023 millions
en augmentation de 10 320 millions sur 1919, et le montant total des
avances sur titres à 23 904 millioos, en augmentation de 11,606 millions. Le
solde du portefeuille a passé de 1.268 millions à 3.276 millions ; celui des
avances de 1.451 millions à 2.205 millions- Lee effets prorogés ont été ramenés
a 409 millions contre 626 millions fin 1919 En fin dt-xerriee, la situation
atteiflcait 37.552 millions contre 37.276 taillions contre fin 1919. Les avances
temporaires à l'Etat s'élevaient à 26.600 millions et les bons du Trésor français
escomptés à des gouvernements étrangers, à 3 980 millions ; conforménieot
aux conventions passées avec l'Etat, il a été prélevé sur les produits
des avancée à l'Etat et de l'escompte des bons du Trésor français à dee gouvernements
étrangers 328 millions qui ont ôté versés au compta spécial
d'amortissement. Ce compte s'élevait tio Décembre à 1.031 millions dont
122.512.000 fr. en excédent de la dette de l'Etat. Le dividende net de 255 fr.
distribué aux af tionnaires a absorbé une somme de 46 537.500 fr.
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un peu de terrain : Banque Nationale de Crédit 750, Société Générale 752,
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Penarroya 1.115, Sav L070, Ruhlmann 680, l'Omnibus est à 625, Transatlantique
288, Les pétroliféres reprennent un peu en lin de séance : Boyal Dutch
25,700, Shell 286, Eagle 298, d» Heers 630. Mines d'or un peu mieux en clô-.
ture.
/ \ É£f I S ! ET ) C » I m I Dans l'état actuel
1 Ev ^ ^ I k b «^ %7 • b • de la Science, les
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Le numéro 20 centimes.
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Rédaotion et Administration : S, place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE :
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de t'Evêché : Lettre pastorale
de Mgr l'Evêque de Quimper et
de Léon sur « le Patronage de saint
Joseph i (suite) ; Décès ; Prédicateurs
de Carême (suite).
ll. PARTIE NON OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse ; O Qi ces extraordinaires
; Mission ; Pensions de retraite
des ecclésiastiques ; Lesneven
QUIMPER
et Quimperlé T Retraites des conscrits
de la classe SI ; Quimper : une « retraite
fermée > de marins-pécheurs ;
Jubilé extraordinaire à Paray - Ie -
Monial.
///. — Chronique générale : La situation
religieuse en Tchéco- Slovaquie.
IV. — Bibliographie.
V. — Annonces et avis divers.
TTP. DE KEHANGÀL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

LA NATIONALE
Entreprise prioêe, assujettie au contrôle de CÊtat
SOCIÉTÉ ANONYME D'ASSURANCES SUS LA VIE
FONDÉE EN 1830. — CAPITAL SOCIAL : IS 3VIir-I*IOPtfS
SIÈGE SOCIAL : S, Hue PiUet-Wïll, PAFUS
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Lundi, 21. — De la Férie, Violet.
Mardi, 22. — La Chaire de S. Pierre à Antioche. Double-majeur. Blanc.
Mercredi, 23,— S. Pierre Damien, Erêqne et Docteur. Double. Blanc.
Jeudi, 24. — S. Mathian, Apôtre. Double de 2' classe. Ronce
Vendredi, 25. — De la Férie. Violet.
Samedi, 26. — De la Férie. Violet.
Dimanche, 27. — 3* Dimanche dn Carême.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Riec du ÎO aa SS Février.
Le Ponthou et Botmeur du 26 au Î7 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'ÉVÊCHl
L Lettre pastorale de Monseigneur l'Evêque de
Quimper et de Léon sur le Patronage de saint
Joseph (suite).
IV. -— Nos très chers Frères, on aurait pu croire
qu'un Sainl dont la vie devait fournir aux hommes de
si grands exemples et des leçons si pratiques recevrait
de bonne heure dans l'Eglise l'hommage de la liturgie
officielle et de la piété populaire. Il n'en fut rien. Sans
doute, plusieurs Pères de l'Eglise, Origène, saint Jean
Chrysostôme, saint Jérôme, saint Augustin, parlèrent
de lui, de sa fonction, de ses prérogatives, de ses vertus.
Saint Bernard en France, saint Bernardin de Sienne en
Italie, devaient s'y employer à leur tour. Mais son culte
proprement dit mit de longs siècles à se répandre d'Orjent
en Occident etde Rome dans le reste de l'Europe,

— 100 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'honneur de l'y avoir importé appartient à l'Ordre du
Carmel' Après lui, les fils de saint Dominique et ceux de
saint François, pénétrant partout, le font connaître partout.
t T n grand Français, le chancelier Gerson, suivant les
traces de son prédécesseur Pierre d'Ailly, prend en main
la cause du Père nourricier de Jésus et préconise l'établissement
de sa fête. Sixte IV l'autorise dès Ia fin du xv 9
siècle. Au XVII 6 , Grégoire XV et Urbani VIII la rangeront
parmi ies fêtes de précepte. Elle s'élèvera de siècle en
siècle à un rite supérieur, et un mois entier sera consacré
aux exercices que réclame la piété des fidèles. Déjà d'ailleurs
des maîtres de Ia vie spirituelle comme saint François
de Sales et M. Olier, des génies chrétiens comme
sainte Thérèse et Bossuet, se sont faits les apôtres de la
dévotion, qui né cesse plus de grandir. II Nous plaît de
constater, Nos très chers Frères, que nos églises bretonnes
au xvi 6 siècle, possédaient des statues du Saint, en bois
et en granit, que l'on rencontre son image dans les vitraux
du même temps, qu'une chapelle de la même époque lui
est dédiée au manoir de Kerloaguen, en Plougonven, et
que nos grands Calvaires lui réservent ordinairement une
place dans la scène de l'Adoration des Mages.
Le cardinal Pie s'est demandé s'il y a une explication
plausible du retard que Dieu permit dans la naissance et
l'expansion de ce culte. Il en trouve deux : « Le culte de
saint Joseph, dit-il, est un de ces dons que le père de
famille, comme un prudent économe, s'était proposé de
tirer plus tardivement de son trésor: c'était une de ces
réserves, et, si l'on peut ainsi dire, une de ces surprises
que le suprême ordonnateur du festin des âmes avait
ménagées pour la fin du banquet : « Tu autem servasli
bonum cinum mque adhuc ». Et il dît encore : « Le voile
qui couvre Ie nom et la puissance du vénérable Joseph
durant les premiers âges chrétiens, apparaît comme le
prolongement du silence dans lequel a été enveloppée sa
carrière mortelle ; c'est la continuation de cette vie cachée
dont les splendeurs devaient d'autant plus émerveiller
l'intelligence et Ie cœur des fidèles, que la révélation en
aurait été plus longtemps contenue » (1).
Le progrès rapide de cette dévotion dans Ies âmes
s explique plus facilement encore. Il a sa raison d'être
dans les grâces extraordinaires accordées à cette époque
par le saint Patriarche à tous ceux qui le prient. Voici le
(1) Cardinal PIE • VII, 116-117.
- 101 -
témoignage que sainte Thérèse lui rend à ce sujet en son
nom personnel, et où elle présente avec autant d'autorité
que de simplicité le fondement théologique de sa confiance
en lui :
(c II m'a toujours exaucée, dit-elle, au delà de mes
espérances. Je ne me souviens pas de lui avoir jamais
rien demandé jusqu'à ce jour, qu'il ne me l'ait accordé...
Le Très-Haut donne seulement gràce aux autres Saints
pour nous secourir dans tel ou tel besoin ; mais le glorieux
saint Joseph, je le sais par expérience, étend son pouvoir
à tous. Notre Seigneur veut nous faire entendre par là
que, de même qu'il lui fut soumis sur cette terre d'exil,
reconnaissant en lui l'autorité d'un père nourricier et d'un
gouverneur, de mème encore il se plaît à faire sa volonté
dans le Ciel en exauçant toutes ses demandes. »
V. — Le motif de confiance en saint Joseph qu'invoque
sainte Thérèse est aussi celui qui nous touche,-Nos
très chers Frères. En montant au Ciel Je Saint n'a rien
perdu de son pouvoir, et le rayonnement de sa charité a
dû s'élargir au lieu de se restreindre.
Il est incontestable que nous pouvons lui demander
tous les genres de grâces, même celles de l'ordre temporel.
Ce n'est pas sans raison que la Providence a tenu
à lui faire porter le nom qu'avait honoré déjà le plus
illustre des fils de Jacob. Ce que fut pour la terre d'Egypte
le ministre de Pharaon, quand il sauva tout un peuple de
la famine par sa « politique du blé », notre Joseph peut
l'être encore dans les temps actuels pour les sociétés en
détresse. Vous ferez donc un acte de sagesse en réclamant
de lui, dans vos besoins, un secours opportun,
même pour les biens de ce monde.
Mais demandez-lui surtout les biens spirituels, Nos
très chers Frères. « Cherchez d'abord le royaume de Dieu. »
L'âme vaut mieux que le corps. C'est en elle que réside
la vie divine, et c'est cette vie que saint Joseph doit préserver
aujourd'hui sur la terre comme il a jadis préservé
la vie humaine de Jésus. A vrai dire, son Fils avait à
peine besoin du bras paternel pour se défendre contre ses
persécuteurs. U était Dieu, il pouvait se sauver par ses
propres forces. Pourquoi a-t-il néanmoins voulu que son
père prit en main sa défense, comme s'il eût été lui-même
impuissant à le faire? C'est pour apprendre à l'homme la
valeur de la vie surnaturelle qui l'anime, en lui montrant

-- 102 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
son propre père prêt à tous les sacrilices pour mettre en
sûreté la vie sacrée du Sauveur. Il est absolument certain
que Dieu vit en l'homme par ia gràce. Par la perte de
cette gràce Dieu peut mourir en nous. C'est le seul genre
de mort qu'il ait à craindre aujourd'hui. Cette crainte est
de tous les jours. La vie de l'âme est frêle. Le péché la
menace sous mille formes. Le zèle mis par saint Joseph
à éloigner son Fils des bourreaux envoyés par Hérode a
pour but d'éveiller nos consciences et de nous rappeler
qu'il faut fuir Ia tentation ou la combattre en face, et
que nous devons défendre Dieu, avec la même énergie et
le même soin, dans les Ames dont nous avons la garde-
Chaque fois que vous vous représentez les scènes de
l'Évangile où Joseph et Marie se préoccupent de l'Enfant,
l'arrachent à ses ennemis, le cachent en exil, le cherchent
anxieusement à Jérusalem, surveillent son travail à Nazareth,
dites^leur hardiment : «Pourquoi trembler? Ce
n'est pas pour l'Enfant Dieu qu'il faut redouter des imprudences,
des faiblesses, des erreurs mortelles. C'est pour
l'âme humaine, c'est pour les familles et leurs enfants,
c'est pour toutes les classes de la société, c'est pour tous
les peuples, c'est pour l'Église eile-mê-me. » Et voilà,
en eiïet, où les grâces de saint Joseph sont nécessaires
et urgentes.
VL — Que chacun de nous pense d'abord à sa propre
àme, Nous n'avons rien de plus précieux. Elle nous vient
directement de Dieu. C'est à nous qu'il en demandera
compte. Nous sommes responsables de notre salut personnel
avant de l'être de celui des autres. Nous ne pouvons
pas trop soigner, trop éclairer, trop sanctifier notre
àme, ni former de trop près notre conscience, ni faire
fctop d'efforts pour dépouiller nos défauts et pour plaire à
Dieu. Ce n'est pas se faire « adorateurs égoïstes de soi »,
c'est être en vérité adorateurs de Dieu, et de Ia plus haute
façon, que de concentrer ses elïorts sur le perfectionnement
de son àme et de s'absorber dans une vie intérieure
qui est la source profonde de l'action chrétienne. Rien
n'est plus sublime et plus fécond que ce travail intime,
et il s'impose comme un devoir, non seulement au prètre
et au religieux, mais à tout chrétien, petit ou grand, en
qui vit l'esprit surnaturel. Or, saint Joseph est un des
grands gra maîtres de la vie spirituelle. Il l'a apprise immé-
diatemenl de Notre Seigneur, dans sa longue familiarité
- 103 -
avec lui. Car le sentiment de la présence de Dieu est. un
moyen ellicace de sainteté. Nous pouvons tous en faire
l'expérience. Il favorise la prière. Il aide à. bien recevoir
les sacrements. Il entretient le recueillement. Il écarte les
tenlations. Il porte à Ia vertu. Il renouvelle les résolutions
pieuses. Il raiîermit les volontés. Il rend plus vivantes la
foi et la charité. Il donne le goût de l'humilité et de la
pureté de conscience. Ce sont là Ies vertus du cloitre, pratiquées
sans bruit, sans éclat, sans mise en scène. Mais
aucun êtat de vie n'en a le monopole. Il faudrait plaindre
les chrétiens du monde, si, dans leur activité nécessaire,
ils ne s'inspiraient pas sérieusement de Ia pensée de Dieu
et du souci de Ieur conscience, en union avec ie Patriarche
qui a été le docteur et le modèle de la vie intérieure dans
les âmes.
Un jour cette vie doit se transformer pour nous en
une vie spirituelle plus riche encore et plus profonde,
(jue nous posséderons sans lin, dans le ciel. Le « Patron
de la lionne Mort » nous facilitera le passage de la vie
présente à la vie future. Depuis qu'il en a fait lui-même
l'expérience, il sait comment on s'y prépare avec l'aide
de Jésus et de Marie, Nos morts de Ia guerre ont éprouvé
le bienfait de son secours sur les champs.de bataille.
N'ayons jamais peur de la mort. Souhaitons seulement
de la subir comme de bons chrétiens, en recevant à
temps les sacrements de l'Eglise, qui sont destinés à nous
procurer, dans notre agonie, les consolations de la présene
du Christ, d'une autre façon qu'à saint Joseph,
mais aussi réellement qu'à lui.
VII. — La plus noble fonction de saint Joseph fut
celle de chef de famille. C'est son titre pour l'éternité.
La famille chrétienne doit se meltre à son école. La
famille est l'institution maîtresse de l'humanité. Dieu seul
en est l'auteur, et seul il lui donne, par le mariage,
son caractère sacré. Malheureusement elle est ébranlée à
l'heure actuelle par Ie divorce qui prétend la dissoudre,
et par la fuite des devoirs qu'elle impose autant que par
l'abus et la perversion des joies qu'elle autorise. Les
sages croient pouvoir trouver un remède au mal dans
des lois protectrices de la natalité et organisatrices de
meilleures conditions de vie pour le groupe familial.
L'Eglise admet ces lois, et elle souhaite qu'on les multiplie
et qu'on les adapte aux vrais intérêts de la société,

— 104 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Mais elle en proclame l'insuffisance, Rien d'efiicace et de
complet ne pourra être réalisé sans le retour loyal de la
famille aux principes de la religion. C'est l'honneur de
notre Bretagne d'y être presque partout restée fidèle, et
de fournir ainsi au pays des légions d'enfants, qui feront
sa force, pourvu que les parents apprennent à exercer
sur eux une autorité ferme autant qu'affectueuse. La
famille de Nazareth leur fournira cet exemple. Ils y
verront l'enfant formé à tous ses devoirs par l'action
commune du père et de la mere. Au foyer croyant,
devant la statue du Sacré Cœur pieusement intronisée,
la prière familiale est la règle. L'instruction religieuse y
a la première place, dès l'éveil précoce de l'esprit et du
cœur. Car c'est au foyer même que commence la vie de
la foi. L'Eglise et l'école n'ont qu'à la confirmer et à la
développer. Cette foi vivante doit grandir en suivant Ies
étapes de l'éducation. Sans elle, vous ne pourrez pas
créer des âmes fortes, et vos jeunes gens tromperont vos
espérances chrétiennes. C'est pour vous éviter ce malheur
que Nous ne cessons pas, au risque de vous fatiguer, de
répéter à Notre peuple, au nom de Notre Seigneur, le
devoir rigoureux pour les parents d'enseigner eux-mêmes
le catéchisme à leurs enfants, de les confier à -des écoles
catholiques, de les envoyer aux patronages paroissiaux,
de Ies grouper dans les associations religieuses de jeunesse.
Én le faisant, Nous croyons entendre les époux de
Nazareth Nous exciter à remplir sans Nous lasser cette
obligation de Notre charge, car nous avons, pour vouloir
protéger nos enfants contre les dangers que courent leur
foi et leurs mœurs, des motifs plus pressants et plus graves
qu'ils n'en eurent eux-mêmes de faire échapper leur
Fils au massacre des Innocents. (A suivre.)
II* Décès. — Nous recommandons aux prières du clergé et
des fidèles :
M. Gabriel Nicolas, décédé le 12 Février, à la Maison Saint-
Joseph de Saint Pol de Léon ;
M. Faujour, décédé le lo Février, à Saint-François de Cuhurieu,
Morlaix.
i •
Prédicateurs de Carême (suite).
CONCARNEAU. — R. P. Raymond, des missionnaires de Rennes.
SAINT-JOSEPH DU PILIER-ROUGE. — Les RR. PP. Missionnaires da
B. Grignon de Montfort, prédicateurs de la mission.
BREST (Saint-Michel). — Les RR. PP. de la Compagnie de Jésusprédicateurs
de la mission.
DOUARNENEZ. — Le R. P. Hamon, des missionnaires de Rennes,
- 10S -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER.— CATHÉDRALE DE SAiNT-CottENTiN,— Dimanche to Février,
H' du Carême ; messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (*rand'messe). — Vêpres à
2 h. 1/2, sermon franc-ns, bénédiction du Saint-Sacrement, — A 8 heures,
germon breton par M. Hémery, vicaire de Saint-Evarzec. - . ...
Lundi ; à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
Mardi et je v d i : à 8 heures du soir, sermon français.
Mercredi : à la méme heure, sermon breton.
Vendredi : Chemin de Ia Croix.
— EGLISE DE SAIVT-MATHIEU. — 2- Dimanche du Carême f to Février) :
messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2.— A-3 heures, vêpres,
réunion de la confrérie du Saint-Sacrement, procession et bénédiction.
Lundi ; 6 h. 8/1, service pour lea Trépassés.
Vendredi : 8 heures du soir, exercice public du Chemin de la Croix et
bénédiction de la Vraie Croix.
Missions. — Nous recommandons aux prières des communautés
et des personnes pieuses du diocèse tes missions de :
BREST, du 27 Février au 27 Mars ;
LANDERNEAU, du 27 Février au 27 Mars également.
Pensions de retraite des ecclésiastiques- — Nous
venons d'étre avisés que les ministres du culte pensionnés en
vertu de Vart. 2 de la toi du 9 Décembre 1905 sont autorisés à
percevoir l'allocation temporaire de 60 francs par mois instituée
par la loi du 23 Février 1919, en faveur des petits pensionnés de
l'Etat dont la pension n'excède pas 4.000 fr.
Ea conséquence, Messieurs les ecclésiastiques qui remplissent
les conditions requises pour bénéficier de la dite allocation sont
invités à se faire connaître, sans délai, à la Préfecture du Finistère
(Service des Retraités), en ayant soin de rappeler dans leur
correspondance le numéro de leur certificat d'admission.
LESNEVEN — Retraites des conscrits de la classe 21.
— Une première retraite pour ies conscrits des cantons de Daoulas,
Landerneau, Landivisiau, Ploudiry, Plouescat, Plouzévédé et
Sizun s'ouvrira le dimanche soir, 27 Février, pour se terminer le
jeudi matin, 3 Mars.
Une deuxième retraite pour les conscrits des cantons de Lambezellec,
Lannilis, Lesneven, Plabennec, Ploudalmézeau et Saint-
Renan, s'ouvrira le dimanche de la Passion, 13 Mars, pour se
terminer le jeudi matin, 17 Mars,

- loo -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les retraitants devront apporter leur provision de beurre.
MM. les Curés et Recteurs sont priés de vouloir bien annoucer
ces Retraites.
à
QUIMPERLÉ. — Une retraite des conscrits de la
classe 21, pour l'arrondissement de Quimperlé, s'ouvrira le
lundi soir, 7 Mars, et se terminera le vendredi suivant. MM. les
Curés et Recteurs sont priés de vouloir bien annoncer celle retraite.
QUIMPER. — Une - retraite fermée » de marins -
pêcheurs (2-5 Février). — » Ce fut une nouveauté; on voudrait
bien qu'elle passe en habitude. - Cene réflexion authentique d'un
retraitant ne sera pas, sans doute, démentie par ses compagnons.
Au reste, voici leurs impressions d'après eux-mêmes.
Et d'abord, ils se savaient conviés là avec une élite. Venus de
Douarnenez, de Tréboul, de Concarneau, de Lanriec, le mercredi
soir, ils étaient reçus trente-trois par le P. Brehier, à la Retraite,
me des Reguatres. Ces jeunes gens solides ont vingt ans. Ils viennent
avec fout l'entrain de leur âge, mais leur physionomie un
peu grave et hâlée atteste qu'ils ont mûri plus vite : ne sont-ils
pas déjà des routiers de l'Océan ? Surtout, n'ont-ils pas derrière
eux une excellente éducation chrétienne ? Ce qu'ils se proposent,
c'est bien d'étudier « la Vérité devant leur conscience ; le Pourquoi
et le Comment de la vie, c'est-à-dire DIEU. * — ils avouent
cependant, pour la plupart, que ce nom de retraite fermée les intrigue
un peu. Mais déjà leurs prêtres au départ les ont rassurés
avec un sourire amical' Et comme le regard est habitué à percer
la brume, bien vife l'âme aussi a vu clair. Les voilà tout à l'atmosphère
favorable qui baigne les retraitants. Recueillement continu,
silence même. A tour de rôle on lit tout haut pendant les repas.
Or, les pieux chapelets alternant avec le Chemin de Ia Croix, avec
les cantiques vigoureusement repris en chœur, la biographie lue
en commun d'un Paul Bellec, ouvrier converti à Brest, des • marsouins
i apôtres de l'Eucharistie pendant la Grande Guerre, tout
cela complète, sans lasser, les instructions prêchées par le P. Dauger.
On s'en trouve aidé à la méditation. Les vérités de la Foi se
présentent alors en pleine lumière. Chacun en saisit le côté personnel
que ses propres réflexions accentuent. C'est de mon àme
qu'il s'agit. C'est mon passage à Dieu que j'assure par une mort
chrétienne. Ainsi sera comme insensiblement atteint un but de la
retraite fermée : V examen de soi-même.
Mais voici qu'ils progressent, ces jeunes militants, pratiques et
généreux. Ils passent à l'offensive. La gràce les fortifiant, ils veulent
s'exercer à une vie chrétienne pleine. De deux jours de prière
ils font donc une soigneuse préparation à la communion plus fervente
qui va vraiment marquer" dans leur vie.
C'est alors, au milieu du second jour, que vient à eux leur Evêque.
L'initiative est si paternelle, la parole si vibrante, que tous
--- 107 -
eu sont profondément remués. Sa Grandeur rappelle de récentes
visites à l'Abri du Marin. C'était, devant un auditoire nombreux,
comme un consolant repos après les fatigues de la tournée pastorale.
A ses enfants dont il attend beaucoup, Monseigneur cite leur
modèle, l'admirable marin-apôtre. Cette vie d'Eugène Conort, il
l'envoie en France, à l'étranger, jusqu'en de lointains pays outre
mer. Et d'émouvants témoignages abondent en retour, enthousiastes
du bien qu'elle opère. A la suite de ce marin breton au cœur
si grand, eux non plus ne reculeront pas quand il s'agira d'affirmer
leur foi el d'y faire honneur. Au pays, dans les parages lointains
de Mauritanie ou des côtes portugaises, à la caserne ou sur
les bâtiments de la Hotte, ils garderont leur conscience pbr», fière,
victorieuse de tout respect humain. Et l'Evoque, au moment de
bénir son auditoire attentif, évoque la vision de ce drapeau français
où le Sacré Cœur rayonne arboré dès longtemps dans chaque
sanctuaire du diocèse.
Aux cœurs ainsi rapprochés dans une chaleureuse et unanime
sympathie, Noire Seigneur Jésus-Christ venait lui-même le samedi
matin. On se présentait à sa Table Sainte serrant les rangs comme
devant le chef. Oo goûtait dans ce Pain vivant l'aliment céleste
aui donne la vie aux ames. Et les sentiments d'une reconnaissance
fidèle éclataient dans le Credo chanté à l'unisson. Quelques réunions
encore, trempant aux souvenirs de la Passion et de l'Amitié
divine les volontés désormais résolues. Et chacun de reprendre,
le cœur plus ferme, le pas plus léger, son chemin de retour. Désormais,
les fruits de cette retraite en prouveront toute la valeur.
Il y aura des marins-pêcheurs de plus à vivre virilement les pensées
de la Foi. Ils se retrouveront, ils se grouperont même souvent
à la Sainte Communion et quelques-uns ne s'en passent plus,
ils « en ont faim •. Leur parole alerte et de bon sens clouera les
sots plaisants. Adhésions à la Croix-Blanche, aux Unions Catholiques,
propagation des lectures saines, bon exemple ou apostolat
de toute sorte : voilà comme its prouveront que le Christ de l'Evangile
ne meurt pas, que son Eglise Sainte vit et milite en eux, car
eux aussi Dieu les fera • des pêcheurs d'hommes. » L J C
PABAY-LE-MONIAL. — Jubilé extraordinaire accordé par
S. S. Benoît XV, à l'occasion de la canonisation de sainte Marguerite-Marie.
— Ce Jubilé pourra se gagner à quatre époques différentes
: du 20 Avril au 5 Mai 1921, du 20 Mai au 5 Juin, du
1 er au 15 Août, du 2 au 17 Octobre.
Durant chaque période jubilaire, il y aura de grandes cérémonies
religieuses.
Les pèlerins pourront pénétrer dans le jardin de la Visitation
aux jours qui seront indiqués. Chacun de ces jours sera précédé
d'un triduum solennel. Le Saint-Père < souhaite que les fêtes da
ce Jubilé soient couronnées d'un plein succès et contribuent surtout
à ramener à la pratique chrétienne beaucoup d'âmes qui ea

- 108 —
Archives diocésaines de Quimper et Léon
sont éloignées, à répandre le culte du Sacré Cœur et à préparer
l'avènement de son règne sur le monde entier » (Lettre de S. E. le
cardinal Gaspard à Mgr Berthoin, évéque d'Autun).
CHRONIQUE GÉNÉRALE
La situation religieuse en Tohéoo-Slovaquie. — Le
Saint-Siège s'efforce, autant qu'il le peut, de donner satisfaction
aux catholiques tchécoslovaques. L'une des raisons qui rendait
difficile leur situation, c'était, jusqu'à ces derniers temps, ta présence,
sar maints sièges épiscopaux, de prélats d'origine magyare
ou allemande qui passaient, aux yeux des populations el du gouvernement,
comme des tenants du régime autrichien.
Déjà, le Pape avait nommé à l'archevêché de Prague, un prétre
tchèque de haute valeur, Mgr Kordac, et pourvu, il v a quelques
semaines, trois évêchés slovaques de prélats de celte nationalité. U
vient de choisir comme archevêque d'Olomouc, en Moravie, le
D' Ans. C. Strojan qui remplacera le cardinal Skrbensky, lequel a
résigné ses fonctions.
Le D? Strojan est très aimé du peuple et do clergé qui l'appelle
familièrement • son petit père >. Il est l'âme de l'action catholique
en Moravie. Autrefois député du Parlement de Vienne, il est aujourd'hui
sénateur de la jeune République tchéco-slovaqne. C'est
loi qui, chaqne année, organise les grands pèlerinages religieux à
Velehrad ét à Hostyn.
Li nouvelle de sa nomination a produit à Prague et en Bohême
la meilleure impression. Nul doute qu'elle ne doive porter un
nouveau conp au prestige du petit groupe de schismatiques qui se
sont séparés avec éclat, de l'Eglise catholique, il y a à peu près
une année.
Ceux-ci ont échoué dans leur tentative d'entraîner à leur suite
la masse catholique. Sur 6 millions de catholiques tchèques, 180,OOO
seulement oni fait défection. Leur premier congrès a permis de
mesurer leur défaite. Sur nn nombre total de 3 OOO prêtres que
compte Ia Bohême, la Moravie et ia Silésie, 71 seulement ont pris
part à ce congrès.-Au cours des élections pour le choix des fonctionnaires
ecclésiastiques de la communauté dissidente, les 2 fondateurs
de la prétendue Eglise nationale, Farsky el Zahradnikont
même été mis en minorité. Leur journal qui eut, un moment, jusqu'à
IS OOO abonnés, ne tire plus aujourd'hui qu'à 3.000 exemplaires.
BIBLIOGRAPHIE
Conférences do N.-D. de Paris. — Dans sa station quadraeésimale
— Ia dix-neuvieme — qui s'est ouverte le dimanche 13 Février, à Notie-Dan_e
de Pans et se continuera chaque dimanche de Carême, Je Révérand Pére
Janvier, poursuivant sa magistrale exposition dela Morale Catholique, traitera
«I» Vertu de Tempérance ». H étudiera successivement dans les Conférence
du dimanche : la tempéraqco et U fausse modération — la tempéranci
p
-109 -
"--- t. _-—:— . „ >—„r ' W "" M » * a »ouuioui o sa m ; i expiation
du sensualisme, Passion de Notre-Seigneur, et dans l'allocution pascale • le
remède au sensualisme, la Communion.
Les lettres et les bénédictions q ue l'a u te ur, chaqu e année, reçoit du Vatican
l'assistance distinguée et toujours plus importante qui entoure cette chaire de
Notre-Dame de Paris t autorité dont jouit ie R. Père Janvier nous sont des
garanties de 1 exceptionnelle valeur de ces conférences.
On s'y abonne à la libraire P. LETHIELLEUX, 10, rue Cassetle. Paris (6*).
— France, 3,50 ; Etranger, 4 fr. ' . '
Le Carême, par Dom BEAUDUIN, 0. S. B. - La Société d'Etudes religieuses,
6, rue Leys, Bruxelles, soucieuse d'initier pratiquement les fidèles à
la vie liturgique, publiait en Novembre 1920 : Le temps de V Avent par Dom
BEAUDUIN. Elle publie aujourd'hui du môme auteur : Le Carême. La présente
brochure comprend deux chapitres très concis mais substantiels Dans un
premier chapitre, l'auteur fot l'historique du Carême et en décrit les principales
observances Dans le chap. U, ii expose le triple caractère que revêt Ia
liturgie quadragésimale en fonction du triple but qu'elle poursuivait aux
temps primitifs de l'Eglise : preparer les fidèles à la fête de Pâques, ies catéchumènes
a Ia réception du baptême, les pénitents à la réconciliation.
Brochure de 24 pages, prix 50 centimes, en vente à li.Revue des Jeunes
3, rue de Hugues, Pans VI*. . • •
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L'abonnement annuel est de 6 fr. et peut partir de chaque mois Directeur*
M. l'abbé Etienne Casson, ll, rue Auguste-Comte, Lyon. '
Sommaire de Février : Le pardon des offenses. Chronique apologétique et
conseils utiles : pratiques à observer ; calendrier liturgique ; un avertissement
aux municipalités sectaires ; bienfaisante dissolution (de Ia C 6 T ,
retour des élites intellectuelles au Catholicisme ; l'échange des consentements'
condition essentielle du contrat matrimonial, d'après le Droit canonique • nouvelles
diverses ; publications recommandées ; la Bonne Presse Paee choisie
ri'Ki-rittirA Sainffl • MAÏS» nn II o â ftat, AUI. MA-.*.--. _JA ln? •_ _ ->,. .7
Grégoire VIL La Satisfaction ou
« Pénitence -» sacramentelle. Conte pour le Carême. Concours pour ies enfants
(avec recompenses).
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J. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evéché : Lettre paste -
raie de Mgr l'Evêque de Quimper et
de Léon eur « le Patronage de saint
Joseph » (fin) ; Mois de saint Joseph ;
Décès.
.//.PARTIE-NON OFFICIELLE.—
Apostolat de Ja Prière.
HL — Chronique du diocèse :
Offices extraordinaires: Neuvaine « de
QUIMPER
ta Grâce » en l'honneur de S.François*
Xavier ; Prédicateurs de Carême (suite)
; Retraites de conscrits ; Quimper :
Conférence de Saint-Vincent de Paul,
Retraite bretonne; Plovan : la Mission ;
Petit Sommaire de Pont-Croix : décoration
de M. L'Hrstis ; Douarnenez :
au Patronage ; La I orest-Landerneau :
Sœur Marie-Udefonse.
IV. — Annonces et Avis divers.-
TYF. DE KERANGÀL- IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
^^-^^f.
1921

Archives diocésaines de Quimper et Léon
ll FIST PLUS I CATARRHE...
Dans la langue populaire, le mot Catarrhe s'applique à peu Drès
exclusivement au rhume, ou plutôt à une variété spéciale (qui n'est
pas la raon» facheuse du rhume de pitrine, le rhume chronique avec
son cortège de graillonnemcnts, d'étouffcments et de râles.
La ve'rité pathologique est qu'il y a Catarrhe (du grec rhéaïn, catarrhain,
« couler ») toutes les fois qu'une muqueuse quelconque
.^ 5 ,ET e Ct cn "-1 lm . é -- --vient Ie siège d'une hv»er»écrétk.n
anormale Nous ayons ainsi, en outre du Catarrhe bronchique ou pulmonaire,
le catarrhe stomacal, le catarrhe intestinal, Ie catarrhe de la
.vessie, le catarrhe lacrymal, le catarrhe nasal (ou coryza), etc. Mais l'on
peut admettre avec Iç « populo » que la catarrhe des voies aériennes
es le prote yp.. Il n est point de forme plus désagréable que l'invalî-
' î ÏÏ'T'T • " "r ED . £ ï? P ? S de piQS fr ------- Le refroidissement
nen est pas ll sen faut l'unique cause: l'arthritisme, l'artério-scléro?e,

— 416 —
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Cet ouvrier était un homme juste. Un homme futt»
comprend aussi bien ses devoirs que ses droits Zedirait
aujourd'hui cet ouvrier à l'âme juste, aux SpiWW i
aux travailleurs ? •x-^it-msieb et
II dirait aux capitalistes : « Pais travailler Mais sni-i
• modéré dans tes exigences, équitable dans tes salaires
genereux dans les secours. Les besoins du travailleur né
sont pas moins dignes d'intérêt que ceux de l'actionnaire
« Ceux qui vivent du travail de leurs mains SSiien? êS
» nus à même, peu à peu, d'assurer Ieur avemr , (I)
bois chretien : tu as charge d'âmes. Que tes em n o ves
puissent librement, « au foyer comme en pu bl fc Si-
» gner la vertu et remplir leurs devoirs religieux^ (2
ÏÏsTK le1 ÏSKJi ° nt leUr digDité - Ne S^éP-S
pas. «e les traite pas sévèrement sans motif. Veille sur
eur sanle. Veille sur leur famille. Facilite l'éducation ëï
l'apprentissage de leurs enfants. N'abuse pas dï lavai
des jeunes et de celui des femmes. Par la force des cho
ses la responsabilité d'un chef dépasse le ^ fronHeres de"
1 industrie proprement dite. Sa vigilance est eJle d'un
pere. Elle est faite de charité autant qSe de just ce Le
principe sera Ie mème partout, dans les ateliers le niai
sons de commerce, les travaux des champs car la Sn
science est partout la même. Sois chrétien. ./
En retour, il dirait à l'ouvrier : « Respecte les chefs
Soumets-to. aurèglement de Ia maison. Fournis Ie tra
vail convenu. N'exige rien au delà de ce quT t'est S
• Ses jus e, soigneux, actif, tempérant. Soif économe-'
toujours ? Evite la gr?ve :Vest Ta°u n "Vîfs le^soff
.sme : c'est la pire des servitudes et « le nius Sd"
» ennemi de la sagesse chrétienne » (3). Ne recherche n1
ten ^ ^ t ï ï ' f f J Ï S - L ^ lMn « est corrlp"-
A « , ,es P n t de sacrifice qu sauve Pen*P à t
Î T ^ T S T * Kmi " s< >-ie e tês e d. à vS
Enfin il dirait aux uns et aux autres : « L'effort est la
(3) BiioïT XV.
- 117 -
u monde sera toujours celui qui travaillera le mieux.
lais le travail n'acquiert tout son mérite qu'en union ayee
honnêteté. Les peuples doivent s'en souvenir aussi bien
ue les individus. Ne laissons pas baisser Ie niveau des
onsciences. »
Ne laissons pas non plus les cœurs s'endurcir, Nos très
hérs Frères, Perfectionnez l'organisation sociale autant
ue vous voudrez. Il restera toujours des pauvres parmi
ous, des pauvres qui se cachent, des pauvres qui
'étaient, des pauvres dignes d'estime et d'autres qui Le
eront moins, des pauvres, quels qu'ils soient, que le
oeur chrétien tiendra à soulager fraternellement. On
eut en diminuer le nombre, en ramenant au travail
tes égarés. Ce sera un grand bien. Mais ia charité
evra continuer à secourir les impuissants. Cette charité
'est pas le privilège du riche. Tout homme peut et
oit faire la charité selon ses ressources.. Les riches en
nt le devoir plus pressant. Ils sont Ies économes de
lieu et les dispensateurs de ses biens à l'égard des paures.
Vous- connaissez l'ordre providentiel établi par Ie
hrist entre Ie riche et le pauvre. C'est aux pauvres,
epuis l'Evangile, que doit appartenir Ia prééminence,
nême dans l'Eglise de la terre. C'est pou*- avoir été Ies
erviteurs des pauvres que les riches, les bons riches,
ecevront ici-bas les grâces et les bénédictions divines et
eront admis dans Ie Ciel. L'important pour nous n'est
as que le pauvre sache se montrer toujours reconnaisant,
honorable et bon. Nous devons Ie souhaiter, et l'y
ider par nos conseils. Mais, même s'il nous déplaît, nous
e l'abandonnerons pas, Dieu qui supporte nos défauts
ous invite à supporter aussi, patiemment, ceux de nos
'ères. Secourons les pauvres. C'est une manière de secouir
Notre Seigneur, qui a voulu se personnifier dans ceux
ue la pauvreté fait souffrir, « J'ai eu faim, vous m'avez
onné à manger. J'ai eu soif, vous m'avez donné à boire.
'étais étranger, vous m'avez recueilli. J'étais nu, vous
l'avez vétu. »
Il Nous semble qu'avant de dire ces paroles aux âmes
haritables qui comparaissent devant son tribunal, Notre
seigneur les a adressées, de tout son divin Cœur, à celui
i* sur la terre l'avait logé, nourri, vêtu, préservé du
anger, instruit dans son métier, et préparé aux grandeurs
de sa mission. C'est ce qui donne à l'artisan de
azaretb le droit d'enseigner, avec autorité et compé-

- ila -
tebce, la loi de la charité comme celle de la justice et du
travail.
IX - Ne croyez pas, Nos très chers Frères, que
.ain^'joseoh s^borneà veiller sur chaque àme sur
le familes sur lSdiverses conditions socia les. Ii étend
U E M bras. Il protège les nations qui l'aiment et
leP lî France catholique a Ï « N ^
confiance en lui. Nous vous avons déjà ci e ses Vf\
ristes francais les plus en vue, depuis sanat Bern . a J
Jean Gerson jusqu'à Bossuet. Nos souverains suivaient
leur impulsion. Louis XIV entourait sa êté d'un éclat
excepSnel. Des églises sans nombre s'érigeaient en son
Seur, et Nous ne pensons pas qu'aucun peuple, par
l'action d uClergé, par la prière cies fidèles ait témoigne,
dan Tes trois deners siècles, d'une foi plus vive en sa
nuissance et d'un zèle plus dévoue pour sa gloire. Nous
E ^ que d'autres l'opportunité de son culte,
parte que P nous avions peut-être plus qu'aucun d eux
bSn de son secours. Aussi, à travers les gloires et les
Seuves de la guerre de Cent Ans et de toutes cel es qui
Sent au milieu des troubles religieux, civils, ou
sociauï dom aucune période de notre histoire moderne
ou contemporaine ne fut complètement exempte, le Chef
Se la Ste Famille, dès le jour où l'attention populaire
fut attirée sur lui, devint l'objet, de la part des âmes de
France d'une affection pieuse et réfléchie. Un lien deja
l'unissait à nous. Notre peuple avait été, pendant les croisades
le pèlerin du berceau du Christ si cher au cœur de
saint Joseph, et le conquérant de son tombeau. Le royaume
de Gaule était le royaume de Marie, son epouse Nous
avions établi et nous devions défendre jusqu au dernier
iour le domaine temporel de Pierre, qui est le domaine
nropre de Notre Seigneur, toujours vivant dans son
Vicaire. Nous étions d'âge en age les apôtres les plus nombreux
et les plus hardis de la vérité catholique. Nos missionnaires
là répandaient encore mème aux jours ou a
nation prétendait apostasier. C'était assez pour toucher e
cœur du bon Patriarche. Nous ne saurons qu au Ciel toute
la part qu'il a prise k notre vie de chaque jour et aflx
grands événements de notre histoire. Nous en savons assez
pour proclamer finalement ses bienfaits. Il a déjà en France
des sanctuaires fréquentés par des foules reconnaissantes.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
-- 119 -
Le Pape a permis de couronner sa statue. Elle va l'être, une
(ois de plus, dans quelques mois, à Saint-Joseph de Kermaria,
au diocèse de Vannes. Toute la région bretonne se
réjouira de ce nouvel honneur décerné au protecteur d'une
congrégation religieuse qui rend tant de services aux
grandes œuvres catholiques.
Pourquoi n'ajouterions-nous pas que, dans notre
propre diocèse, un humble appartement de l'Abbaye
Blanche de Quimperlé, est devenu un centre jde dévotion
à saint Joseph, où afïluent, de la France entière et d'au.
delà, des prières innombrables, parfois jaillies des âmes
les plus hautes que la guerre ait révélées, et auxquelles
répond un incessant courant de grâces qui fait l'admiration
des Religieuses de la Retraite ?
Et maintenant le Saint couronné souhaite pour nous
le retour complet aux vertus anciennes.
Il aurait le droit de se plaindre, comme un père
mal récompensé de ses dons :
Qu'est devenue la foi catholique,-la vie catholique,
dans tant d'âmes françaises ? Qu'a-t-on fait du pacte
national conclu avec Dieu depuis quatorze siécles ? Rien
du passé religieux n'est vraiment mort. Saint Joseph
nous offre la grâce divine pour entraîner les volontés à
une actiou catholique plus intense, et pour ramener la
Nation à des lois plus justes et plus sages. L'heure de
Ja réconciliation avec Rome, hélas ! retardée sans raison,
sonnerait en vérité l'achèvement de la victoire. Elle
préparerait pour l'Eglise une liberté moins avarement
mesurée, pour la France plus d'ordre et de stabilité.
Et qui sait si la France alors, ayant accompli dans
sa vie intérieure ce grand acte de sagesse et de justice,
mieux éclairée aussi sur tous ses intérêts extérieurs,
n'arriverait pas plus facilement à une entente complète
avec ses alliés, pour organiser une paix plus réelle avec
ses agresseurs enfin forcés de réparer leurs torts ?
Le Pays ne retrouverait pas en un jour sa richesse.
Mais la pauvreté n'est pas un mal. Les pays pauvres
ne sont pas les moins sages, les moins justes, les moins
charitables. Ils deviennent souvent ies plus actifs et les
plus entreprenants. La pauvreté est un bon remède contre
l'esprit de luxe et de gaspillage. Elle n'est pas un mauvais
point de départ pour les Ames énergiques qui ont le
goût de l'effort réglé et persévérant. Dieu, l'ordre, le travail,
seront le salut de la France. Rien n'est plus conforme

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 120 - - 121 -
au sens de la dévotion que Nous vous recommandons et
aux désirs du Saint que Nous invoquons avec vous.
X. — Enim, Nos très chers Frères, Nous arrivons à
l'hommage suprême rendu ici-bas par l'Eglise à saint
Joseph. C'est sous la poussée des âmes croyantes du
monde entier, et sur la demande instante des évêques
groupés au Concile du Vatican, que Pie IX proclama
saint Joseph Patron de l'Eglise universelle.
Les temps de la vie cachée sont bien loin. L'Ouvrier
de Nazareth, qui partait, il y a vingt siècles, sur l'ordre
du premier Empereur Romain, pour venir inscrire son
nom et celui de son épouse sur les registres de Bethléem,
pourrait faire aujourd'hui des recensements bien autrement
étendus que ceux des commissaires d'Auguste, pour
établir la statistique de ses clients et des provinces sur
lesquelles s'étend son paternel protectorat. Nous avons
triplé le monde connu depuis cette époque, et il n'y a pas
un coin de terre à l'heure présente qui, s'il connaît le
nom du Christ, ne connaisse aussi et ne vénère le nom
de saint Joseph, Patron de l'Eglise universelle.
Le Pape Léon XIII, justifiant ce beau titre dans son
Encyclique du 5 Août 1881), écrivait : « La divine maison
que saint Joseph gouverna avec l'autorité d'un père contenait
les prémices de l'Eglise naissante ». C'est pourquoi il
regarde aujourd'hui « comme lui étant particulièrement
confiée la multitude des chrétiens qui compose l'Eglise,
c'est-à-dire cette immense famille répandue par toute la
terre, sur laquelle, parce qu'il est l'époux de Marie et le
père de Jésus-Christ, il possède comme une autorité paternelle.
ll est donc naturel et très digne du Bienheureux
Joseph que, de mème qu'il subvenait autrefois à tous les
besoins de la famille de Nazareth et l'entourait saintement
de sa protection, il couvre maintenant de son céleste patronage
et défende l'Eglise de Jésus-Christ. »
Chaque Saint, Nos très chers Frères, remplit sa mission
après sa mort comme durant sa vie. La Vierge très puissante
a, de par Dieu, l'empire sur toutes les Ames et sur
toute l'Eglise par l'universalité des grâces dont elle dispose,
Mais le Pape a jugé qu'au-dessous d'elle son époux, le
chef de la Sainte Famille, avait une mission générale à
remplir sur la vie catholique dans ceux qui la dirigent,
dans ceux qui la prêchent, dans ceux qui simplement ia
pratiquent, et que pas un fidèle, pas un religieux, pas un
prêtre, un évêque ou un Pape, n'échappe à sa sollicitude
et ne peut se passer de son aide.
La vie de l'Eglise est réellement Ia vie de Notre Seigneur
Jésus-Christ prolongée dans le monde. Elle est donc
dans les attributions providentielles de saint Joseph. Il en
accepte comme jadis toute la charge. Il sait que l'Eglise
vit par la vérité et par Ia sainteté, qu'elle s'organise par
l'unité que lui donne le Pape groupant autour de lui les
Evêques, qu'elle grandit par l'apostolat, qu'elle se perfectionne
par la souffrance, qu'elle s'enrichit par la charité,
qu'elle se fortifie et s'embellit par la pratique des conseils
de l'Evangile et par Ia ferveur collective de ses millions
de fidèles. Voilà l'œuvre à laquelle il se dévoue. Si, de
nos jours comme autrefois, les grands Papes.se succèdent,
si les Saints se multiplient, si les persécutions échouent,
si les gouvernements, tout en se vantant de ne rien
changer à leurs principes, reprennent pourtant le chemin
de Rome, si, Ia doctrine se développe et s'éclaire, si le
protestantisme prodigue en vain ses millions contre la
pauvreté des missionnaires, si les conversions éclatent, si
la guerre même, au milieu de tant de mal dont elle est
responsable, suscite des âmes d'élite et des modèles d'héroïsme
chrétien dans l'ancien et dans le nouveau monde,
si les familles s'appliquent à unir plus intimement leurs
membres, si des moissons plus abondantes de science et
de vertu s'annoncent pour des temps prochains, si l'enseignement
catholique à tous ses degrés prend un si
merveilleux élan, si les œuvres de zèle se multiplient et
revêtent tant de formes heureuses, si l'organisation sociale
elle-même puise une àme rajeunie et radoucie dans les
principes chrétiens, le Pape vous dit à qui vous le devez.
N'enlevez rien à la gloire de Marie, rien à la gloire des
autres Saints. Reconnaissez seulement avec Pie IX, Léon
XIII, Pie X et Benoît XV, que la vie de l'Eglise se trouve,
par un décret d'en haut, comme concentrée entre les
mains du fonctionnaire divin que le Fils de Dieu lui-même
avait choisi pour étre son père.
Et le Pape nous dit : Toute souveraineté mérite l'hommage
et ie service. Ici l'hommage et le service se résument
dans la prière. Elle rend l'honneur. Elle paie l'impôt.
Elle montre à saint Joseph que nous nous intéressons avec
lui à la vie de l'Eglise, et que, à tous nos moyens humains
de la soutenir, nous sentons le besoin d'ajouter l'appel à
la force divine dont il est pour amis le détenteur et le

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- I** - — I-tf —
canal Le Pape reprend la parole et le geste du Pharaon
kntique : « Allez à Joseph ». Pour l'Eglise, pour la
France pour vos familles, pour vos âmes, allez a
Joseph, et dites-lui, en empruntant les termes mêmes
de ia prière de Léon XIII : « Nous recourons a Vous
dans notre tribulation, o bienheureux Joseph... Protégez
la race élue de Jésus-Christ... Préservez-nous de
toute souillure d'erreur et de corruption... Assistez-nous
dans le combat que nous livrons à la puissance des
ténèbres... Défendez la Sainte Eglise de Dieu des embûches
de l'ennemi et de toute adversité... Àccordeznous
votre perpétuelle protection, alia que nous puissions
vivre saintement, pieusement mourir, et obtenir
la béatitude éternelle du Ciel. »
II Mois de saint Josaph. — Conformément aux
intentions exprimées par le Souverain Pontife dans sa Lettre
encyclique, en date du 15 Août 1899, Nous exhortons de
nouveau les prêtres et les fidèles de Notre diocese a implorer
avec plus de piété et plus de confiance que jamais le
secours de saint Joseph, surtout pendant le mois qui lui est
plus spécialement consacré. Nous autorisons, dans les eglises
et chapelles, des exercices publics en l'honneur du saint
Pri tri a rch e*
Nous rappelons qu'à l'occasion du cinquantenaire de la
proclamation du Patronage de saint Joseph, une indulgence
plénière peut être gagnée aux conditions ordinaires, le jour
(19 Mars ou 17 Avril) où sera célébrée solennellement la fête
de saint Joseph.
III Décès —Nous recommandons aux prières du clergé
et des fidèles, M. Bastard, vicaire à Plabennec, décédé le
19 Février. '
._ — - - _. —--j • — • ! ' • - -
PARTIE NON OFFICIELLE
Apostolat do la Fr-i-ère.
Intention générale pour Mars I92it approuvée et bénie par S. 5. te Pape :
Les Associations Prolmiouttiltos ia Travailleurs Cttkolips.
Le socialisme antireligieux prendra tous les travailleurs qui ne
seront pas groopés dans des associations professionnelles : l'association
esi, aujourd'hui, une nécessité, ll y a donc urgence pour
les catholiques à créer des syndicats qui, soucieux des droits des
travailleurs, auront pour base les principes sociaux de la morale
chrétienne et s'appliqueront à entretenir parmi leurs membres
une vie vraiment chrétienne.
Résolution apostolique : Favoriser les syndicats catholiques,
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
... • if.. ••*•-
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche 27 Fé-
„ritr * messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures. Quête pour la Conférence de Saint-
Vincent de Paul. — Vêpres à 2 h. 1/2; sermon de la Station. Réunion bretonne
à 8 heures sermon. ' ,
Dans la semaine : réunion française le mardi et le jeudi, fc 8 heures ;.
réunion bretonne le mercredi, ,„..«.- - „,, ',
Mercredi 8 Mars : confession des filles du grand Catéchisme et des enfants
nui ont tait la Communion privée.
Jeudi 5 : à 7 heures, messe de communion.
Vendredi A : exposition du Ssint-Sacrement depuis la première messe
jusqu'à 5 heures du soir. — A 5 heures, bénédiction. A 7 h. 1/2, Chemin de
ta Croix. De 8 à 9 heures, heure d'adoration pour les hommes.
Samedi S ; confession des garçons du grand Catéchisme.
— ÉGLISE DE SAiNT-MATRiEU. - III' Dimanche du Carême W Février J :
messes à 6, 8. 9 10 heures (grand'messfi) st ll h. 1/2 — A 3 heures, vêpres,
réunion de l'Apostolat de Prière, béoédintion du Saint-Sacrement. A'8 heures
du soir, ouverture d* ta retraite pascale bretonne, prêchée par.M. Gargadennec,
vicaire à Pluguffan : instruction tous les soirs, à 8 heures, du dimanche
|au vendredi inclus.
lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
*- r Vendredi du mois ; à 6 heures, messe à l'autel du Sacré-Cœur; a
h heures, réunion des mères de famille, bénédiction du Saint-Sacrement. Le
Saint Sacrement sera exposé de 8 h. 1/2 à la réunion bretonne du soir.
Samedi : B heures, messe de l'archiconfrérie pour la Conversion des
(pécheurs. ____^
—
Neuvaine * de la Grâce » en l'honneur de saint
François-Xavier. — D'après une pieuse tradition, sainl François-Xavier,
dans une apparition au P. Mastrilli, promit que tous
ceux qui l'invoqueraient durant neuf jours, du 4 au 12 Mars,
anniversaire dé sa canonisation, et recevraient au cours de la neuvaine
les sacrements de Pénitence et d'Eucharistie, obtiendraient,
Ipar son intercession, la grâce qu'ils demanderaient pour le bien
lde leur àme et la gloire de Dieu.
Le 22 Mars 1904, Sa Sainteté Pie X, élargissant des concessions
antérieures, a accordé à tous ceux qui feraient la Neuvaine de la
1 Grâce *
lo 300 jours d'indulgences pour chaque jour de la neuvaine,
Isi ou récite avec piété la prière ci-dessous ; ou si on ne l'a pas,
|3 fois le Pater, V Ave et le Gloria Patri ;
2° Indulgence plénière, si après celte neuvaine, dans les huit
jours qui suivent, on se confesse, on communie el on prie aux
intentions du Souverain Pontife.
PRIÈRE A SAINT FRANÇOIS* XAVIER. — Saint François-Xavier,
très aimable et plein de charité, avec vous j'adore très respectueusement
la Majesté divine, et, parce qne j - me réjouis vivement des dona
singuliers de la grAce dont elle voua a favorisé en cette vie, et de la
gloire qu'elle voua a accordée aprè» voire mort, je lui rends gràce et

- 124 —
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ie voua pria de tout mon cœur da vouloir bien, par votre efficace
intercesiion, m'obtenir la grAoe principale de vivre pieusement et de
mourir «internent. En outre, je vous demande (ici, exprimer ia grâce
aue Von désire),.. Maie ii la grâce que je vous demande humblement
ne contribue point k la gloire de Dieu et au pluB grand bien de mon
âme, je vou» prie, obtenez-moi ce qui m'eat le plus utile à 1 un -et I
l'autre. (Pater... Ave..* Gloria Patru..)
Prédicateurs de Carême (suite).
BREST (Saint-Louis). - Les RR. PP. Capucins, prédicateurs de
la mission ; _ : .„ .
— (Saint-Martin). — Les RR. PP. de la Compagnie de Jésus,
prédicateurs de la mission ;
— (N.-D. du Carmel). - Les RR. PP. Capucins, prédicateurs
de la mission ; ;
— (Saint-Michel). — Les RR. PP. de la Compagnie de Jésus,
prédicateurs de la mission.
QUIMPER (Saint-M athieu). — Le R. P. Pottier, de la Compagnie
de Jésus; Station bretonne : M. Gargadennec, vicaire a Pluguffan.
_ —t - • — • _ j
Retraites de Conscrits
QOIMPEIL — Une première Retraite pour les conscrits des cantons
de Quimper, Briec, Concarneau,Elliant, aura lieu du dimanche
soir i3 Mars au mercredi 16 Mars.
(Etablissement des Dames de la Retraite, roe des Reguaires.)
Une deuxième Retraite pour les conscrits des canions de Douarnenez
Fouesnant, Plogastel-Saini-Germain, Pont-Croix et Ponil'Àbbé
s'ouvrira le mercredi soir 16 Mars pour se terminer le
samedi 19 Mars. ' ..
Les conscrits de l'arrondissement de Châteaulin (plus particulièrement
ceux des cantons de Châteaulin, Châleaunenf-du-Faou,
dn Faou, de Pleyben) sout également invités à prendre part à
l'une ou à l'autre de ces Retraites.
Le nombre de places étant restreint, on désire que les jeunes
gens s'inscrivent à l'avance.
MORLAIX (La Salette), — Une première retraite pour les conscrits
des cantons de Saint-Thégonnec, de Sizun, de Landivisiau el
de Plouzévédé, s'ouvrira le dimanche soir, 27 Février, pour se
terminer le jeudi malin, 3 Mars.
Une deuxième retraite pour les conscrits des cantons de Morlaix,
de Saint-Pol de Léon, de Taulé, de Lanmeur et de Plouigneau
s'ouvrira le mardi soir, 8 Mars, pour se terminer le samedi matin,
12 Mars.
LESNEVEN. — Une première retraite pour les conscrits des cantons
de Daoulas, Landerneau, Landivisiau. Ploudiry, Plouescat,
Plouzévédé et Sizun s'ouvrira le dimanche soir, 27 Février, pour •
se terminer le jeudi matin, 3 Mars.
Une deuxième retraite pour les conscrits des cantons de Lam- «
bézellec, Lannilis, Lesneven, Plabennec, Ploudalmézeau et Saint-
Renan, s'ouvrira le dimanche de la Passion, 13 Mars, pour se terminer
le jeudi malin, 17 Mars.
QUIMPERLÉ. — Une retraite pour les conscrits de l'arrondissement
de Quimperlé s'ouvrira le lundi soir, 7 Mars, et se terminera
le vendredi suivant.
Avis. — MM. les Curés et Recteurs sont priés de. vouloir bien
annoncer ces retraites dans leurs régions respectives.
Les retraitants devront apporter leur provision de beurre.
QUIMPER. — Conférence de Saint-Vincent de Paul. —
Dimanche 27 Février, à la messe de 9 heures et aux-vêpres, une
quête sera faite, à la Cathédrale, pour la Conférence de Saint-
Vincent de Paul des hommes.
A l'issue des vêpres, un sermon de charité sera donné par le
Père Robert, prédicateur de la station de carême, en faveur des
pauvres assistés par la Conférence.
Les personnes qui n'auraient pu y assister sont priées de vouloir
bien verser leur obole chez M. Mauduit, président de la Conférence
de Saint-Vincent de Paul des hommes, 6, rue Verdelet.
— Une retraite bretonne pour les hommes s'ouvrira
le dimanche, 6 Mars, chez les Religieuses de la Retraite.
Les retraitants sont priés d'apporter leur provision de, beurre.
PLOVAN. — La Mission. — Cette remarquable mission s'est
terminée le 12 Février, après trois semaines d'exercices, bien consolantes
pour les missionnaires, bien profitables pour les paroissiens,
bien instructives pour le zèle des pasteurs.
La mobilisation des âmes fut rapide, immédiate. Dès le premier
jour, dès le premier exercice, les fidèles, les hommes comme les
femmes, étaient présents. Tous les jours, à tous les exercices, ils
put « tenu jusqu'au bout i, malgré les occupations, malgré la pluie,
j malgré le froid, avec un courage, une docilité, une discipline qui
[faisaient penser aux soldats de la grande guerre, auxquels d'ail-
[leurs le prédicateur empruntait la plupart de ses comparaisons.
A les voir rassemblés autour du président de la mission, tenant
m main son bâton de tableauteur, on eût dit une troupe recevant
le son chef le mot d'ordre pour partir à l'assaut de l'ennemi, du
ravageur d'âmes • Paolik i, qu'un tableau représentait campé au
lilieu d'un cœur, tenant son drapeau insolemment déployé. Aussi,
[uand ie missionnaire ramassait ses tableaux avant de partir, on
nait l'impression que « Paolik kam * pliait bagages pour aller
chercher ailleurs un terrain plus favorable. Bref, ce fut un succès
>mplet.

- 126 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les trois Pères missionnaires avaient cel avaniage de s'être si
bien partagé la besogne qu'ils se complétaient sans empiéter l'an
sar l'autre, ; .
Le P. Le Jollec, président, cumule avec 1 explication des tableaux,
l'exhortation du matin après la messe, l'instruction de 9 heures et
le mot du soir, lt n'oublie aucun détail. Les avis utiles sont docnés
en temps et lieu, les vérités sont exposées, les vices stigmatisés,
les devoirs tracés de main de maltre, méthodiquement et en
appuyant sur les choses importantes. Certains mots répétés, scandés,
criés, font l'effet de coups de marteau pour faire pénétrer la
conviction dans les esprits.
Le P. Leveder, en missionnaire expérimenté, expose la doctrine
avec aisance et simplicité, ll donne tous les jours, avant midi, les
conférences sur la Pénitence, l'Eglise, l'Eucharistie ; il met Ea vérité
* la portée de tous, et, de temps en temps, pour remuer les âmes,
cite un trait bien choisi qu'il commente avec éloquence.
Le P. Briant, un jeune, a donné en un excellent breton, les
sermons du soir : ie péché, UEtifer, l'Eucharistie surtout, avec une
force qui a vivement frappé et gravé la vérité daus les esprits.
Des prêtres du diocèse aidaient les missionnaires pour le chant
et les confessions : M. Caer, recteur de Tréogat, pendant la première
semaine consacrée aux enfants ; pendant la deuxième,
MM. Le Roux, recteur du Guilvinec, Abjean, vicaire de Plomeur,!
el Quemener, vicaire de Plouhinec ; à la dernière semaine, MM. Kergoat,
vicaire à Saini-Michel de Brest, Léoù, vicaire à Saint-Pol, et
Suignard, vicaire à Kergloff.
Deux cent cinquante enfants el un millier de grandes personnes
ont suivi celte mission, sans compter une centaine de personnes
des paroisses voisines qui ne sont pas venues à la communion du
samedi. La plupart ont renouvelé la communion le dimanche,
< lod ar mission d'an anaon r, C'est toute la paroisse qui a
répondu à l'appel. A peine peut-on compter une dizaine d'abstentions
parmi les victimes de la politique.
Le mardi matin, « mission an anaon ». Après la prière, office
chanté par tous les assistants, les hommes alternant avec les femmes
et les enfants de l'école libre, messe de Requiem, sermon sur
les Trépassés, procession au cimetière. Et pour terminer lp fête,
Chemin de ia Croix avant la conférence de 10 h. 45.
Il y avait dix ans exactement qu'avait été donnée, à Plovan, la
dernière mission. Elle n'avait obtenu qu'un succès tout relatif, et
nombreuses avaient été les abstentions, plus nombreuses encore
les missions commencées et interrompues après quelques exercices.
Le nouveau recteur, M. Maréchal, comprit qu'il avait à conquérir
à Dieu sa paroisse. Par quels moyens, par quel labeur obsliné|
il s'y appliqua, ce n'est pas le moment de le dire, mats les résul-j
tais sont là, probants et magnifiques. Les missionnaires les oni
constatés, ils en ont loué Dieu qui les a associés au travail du bonj
semeur qu'est l'infatigable recteur de Plovan. X.
- 125 -----
PETIT SÉMINAIRE DE PONT-CROIX. — Déooratiou de '
JM- L'Hostis, 20 Février 192i. — Dévoué, humblement, dans
le silence ; entraînant ses soldats contre l'ennemi, s'étançant luimême
à leur tète, et leur disant : f Eo avant, mes amis, c'est pour
la France el le bon Dieu », aussi fermement, mais aussi simplement
qu'il exhorte ses élèves au travail, en peinant avec eux et
[leur répétant : < Allez-y, mes enfants, c'est pour que vous soyez
les prêtres de Dieu • ; détaché de lui, éloigné du bruit qui lui est
un fardeau et une mortification, lel nous avons connu et connaissons
M. L'Hostis. Le nouveau légionnaire me blâmera certes dé
l'avoir loué : je supporterai ses reproches. Je n'écris pas ici un
éloge banal, nécessité par la circonstance ; je suis heureux d'avoir
l'occasion d'exprimer les sentiments qu'ici, au Petit Séminaire,
Inous avons tous dans Ie coeur.
C'est d'ailleurs à peu près dans les mémes termes que parla le
Icommandaut Perez. Le Commandant — qu'il en soit- remercié —
a (ait le voyage de Paris jusqu'à Pont-Croix pour venir décorer
M. L'E-bstis : « C'était, a-t-il dit, une joie et uo devoir pour moi :
M. L'Hostis fut un conseiller et un ami, et un brave ». Et le Com-
[mandant, en quelques mots, opposa ta bravoure instinctive^folle,"
mais ostentatoire et passagère, au sang-froid et au courage réfléchi,
[modeste, volontiers caché, mais continu de M. L'Hostis ; puis il
ajouta : « Le tI Mai 1918, je l'ai vu à la tète de sa section de mitrailleurs,
arréter les bandes ennemies qui sé ruaient sur nous ;
[ses soldats hors de combat, il demeura seul, mais n'en continua
[pas moins à mitrailler les Allemands jusqu'à ce qu'il tombât luimôme,
grièvement atteint. Jamais poitrine ne fut plus digne de la
Croix..: » L'officier est vivement ému, la foule l'est aussi et applaudit
avec force.— « Ouvrez le ban » ; tous les assistants sont décoiiverts.
— t Sous-Lieutenant L'Hostis, au nom du Président de la
République, en vertu des pouvoirs qui me sont conférés, je vous
fais Chevalier de la Légion d'honneur, » — Et, tandis que les
applaudissements éclatent, le Commandant touche de l'épée les
deux épaules de M. L'Hostis, lui attache la Croix sur la poitrine et
{lui donne l'accolade. « Fermez le ban ». Le Commandant, impressionné
jusqu'aux larmes, donne à son légionnaire plusieurs chaudes
poignées de main, cependant que les applaudissements continuent.
Je me reportai à des centaines d'années en arrière el me
représentai le sacre des chevaliers de jadis : c'est, dans un appareil
moins solennel, la môme cérémonie, aussi grandiose et imposante
dans sa simplicité. Comme Napoléon, en instituant l'ordre
nouveau, fut vraiment hien inspiré, lorsqu'il défigna ses légionnaires
par le titre de chevaliers 1 Le chevalier est l'homme des
prouesses, c'est-à-dire de la grandeur, de la bravoure sans peur et
sans défaillance, comme de la beauté sans tache : voilà ce qui est
récompensé aujourd'hui en M. L'Hostis, et voilà les vertus qui nous
sont, à nous, rappelées et enseignées.
Le Commindant décora de la médaille milliaire un soldat de
Pont-Cruix, qui mérita pendant la guerre de nombreuses citations,

---* 13» -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
et la cérémonie, puisqu'elle était militaire, se termina par UD cortège,
tout militaire aussi : nos élèves, marchant au pas, an soft de
la musique, dédièrent devant ie drapeau et devant les nonveaux
décorés, qu'entouraient, avec le Commandant, M. Bellec et M. Foll
et des médaillés de Pont-Croix. Les prêtres et les anciens soldats
s'assemblèrent dans la salle ponr un vin d'honneur. M. le Supérieur,
brièvement, remercia le commandant Perez el tous les assistants,
et rappela que M. L'Hostis, courageux à la guerre, l'est tout
autant dans la paix et qu'il est le modèle des professeurs zélés et
dévoués.
Pont-Croix et le Petit Séminaire conserveront le souvenir d'une
cérémonie si belle et si impressionnante. Rien n'y manquait ;
M. Hayet avait reformé sa musique pour la circonstance et fit
chanter la schola ; les paroles prononcées, sans recherche, éveillèrent
en nos âmes les sentiments les plus élevés ; pais cette fête,
dans ta conr du Petit Séminaire, avait un caractère intime et tonchant
que n'ont pas les cérémonies similaires sur une place publique
; cette < intimité » d'ailleurs n'empêcha pas Pont-Croix, en
entier, et des étrangers en grand nombre, d'y assister. Monseigneur
y serait venu avec plaisir : il avait béni paternellement le nouveau
décoré ; M. le vicaire général Cogneau remplaçait Sa Grandeur,
M. le Doyen du Chapitre et M. Perrot l'accompagnaient ; M. Le
Louët, M. Le Grand, M. le Curé de Pont-Croix, naturellement, les
Recteurs et les prêtres des environs étaient là ; des amis, venus de
loin, comme M. Bellec, M. Picart, recteur de Ploumoguer, M. S.
Pengam, avaient fait, en arrivant, malgré Ia distance et les obstacles,
le plus grand plaisir à M. L'Hostis, à nous aussi ; ses parents
de Kernoues étaient chez nous depuis la veille. Le Maire de Pont-
Croix, au dernier moment, à son grand regret, fut retenu chez
lui ; mais l'Adjoint au Maire le représentait. Les militaires, anciens
de 70 et nouveaux de 1914, les gendarmes, les notables de la ville
étaient au grand complet : nous les remercions de nous avoir, à
nous tous et à M. L'Hostis, témoigné tant de sympathie.
DOUARNENEZ. — Au Patronage. — Douloureusement éprouvé
par i3 guerre, qui lui a enlevé les meilleurs de ses membres, Je
Patronage de Douarnenez n'a pas lardé à se reconstituer avec des
recrues nouvelles qui se sont jointes aux survivants des années
terribles. Les aines disparus dans la tourmente n'y sont pas oubliés.
Dimanche, leur mémoire a ôté célébrée avec piété et magnificence.
- A IO heures, avant la grand'messe, un service solennel auquel
assistaient en rangs serrés, autour des parents des victimes, les
jeunes qui les remplacent, leurs familles et les membres honoraires
de I oeuvre, a été célébré à leur intention à l'église paroissiale.
A 2 h. 1/2, la même foule assistait au Patronage méme à la bénédiction
d'une plaque commémorative portant dans un encadrement
symbolique les noms des glorieux disparus.
Après un monologue à l'honneur des héros de la Grande Guerre
- 129,-
et une marche funèbre exécutée par la fanfare, M. l'abbé Kera-
,oioal, directeur du Patronage, exposa, en un langage élevé et,
|avec une émotion qu'il fit partager à son auditoire, le sens,patriotique
de la cérémonie. Compatissant à la douleur des familles, il
loua le sacrifice qu'elles ont consenti à la Patrie, et développa pour
les jeunes gens du Patronage les leçons d'héroïsme que leur laissaient
leurs aînés.
M. le ebanoine Auffret, curé-doyen, assisté du P. prédicateur
du Carême, procéda ensuite à la bénédiction de la plaque commémorative,
puis l'exécution d'une belle cantate animée d'un vrai
souffle patriotique acheva cette première cérémonie.
Une seconde, en effet, allait suivre, la bénédiction d'une nouvelle
salle de gymnastique. Avant d'y procéder, M. Keramoal prit
la parole pour dire la nécessité des Patronages, leur rôle, non seulement
dans l'instruction physique, mais dans l'éducation morale
et religieuse de la jeunesse. Cette œuvre réclame des ressources :
JM. Keramoal sait par expérience que son collaborateur M. Le
(Guellec et lui peuvent compter sur la générosité des Douamepistes.
Il les en remercie et les assure que toute sa bonne volonté et
celle de son confrère sont entièrement acquises à une "œuvre où
ileurs enfants trouveront à la fois délassement, bons conseils, santé
physique et morale,
La bénédiction fut faite alors par M. le Curé, puis ta Société de
gymnastique, sous l'habile direction de son moniteur, exécuta une
série de mouvements d'ensemble dont le spectacle intéressa vivement
les assistants.
Ainsi réorganisé el complété, le Patronage de Douarnenez va
faire mieux que de reprendre sa vie d'avant-guerre : il la développera,
l'intensifiera, et, le souvenir des morts aidant, les espérances
qu'il fait concevoir se transformeront en heureuses réalités.
LA FOREST-LANDERNEAU, — Sœur Marie-Ildefonse. —
Le 9 Février, s'éteignait à la maison mère des Filles du Saint-
Esprit, à Saint-Brieuc, la Sœur M arie-Ildefonse, à l'âge de 85 ans.
Son grand âge, l'ennui surtout que lui causait d'être condamnée
à ne pouvoir plus, en raison de ses infirmités, se dépenser
pour les autres, lui avait fait solliciter et obtenir la faveur de terminer
sa vie religieuse dans la sainte maison où elle l'avait commencée.
Elle avait quitté La Forest depuis quatre mois à peine,
quand le bon Dieu a rappelé à Lui sa fidèle servante, qui soupirait
après sa venue et vivait continuellement dans la pensée de la mort.
Née à Plouguerneau, la* Soeur Marie-Ildefonse était la sœur de
l'abbé Cabon, le prêtre zélé qui fut autrefois recteur de Plouarzel.
Au sortir du noviciat, la jeune religieuse fit un court stage à
Fouesnant, avant d'être désignée pour la communauté de Saint-
Pol de Léon, où elle devait rester pendant 24 ans.
La charge des malades lui était confiée. Les Saint- Politains
d'un certain âge gardent toujours le souvenir reconnaissant de la
t Soeur Marie », qui ne savait pas ménager sa peine et ne croyait

- m -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jamais se dépenser assez. Elle-même se rappelait avec plaisir les
premières années de son mioisière charitable. Elle se plaisait à
redire les courses qu'elle faisait par tous les temps pour visiter les
malades et les familles nécessiteuses, en compagnie de Madame
de Guébriant, son émule dans les œuvres de charité.
C'est à Saint-Pol qu'elle eut ie bonheur de trouver aussi, en la
personne de M. Ollivier, le directeur éclairé qui sut tranquilliser
sa conscience un peu inquiète. Ses lettres de direction, qu'elle
conservait pieusement, lui servaient encore de guide et de soutien
dans les dernières années de sa vie.
De Saint-Pol de Léon, elle vint à La Forest-Landerneau, comme
supérieure de l'école communale, dirigée à celle époque par les
religieuses.
Laissant en grande partie à ses deux vaillantes compagnes le
soin de l'instruction et de l'éducation des enfants, elle continua à
se donner entièrement au soin des malades. Elle s'occupait aussi
cependant des linges et ornements de l'église, et désireuse de
travailler encore plus efficacement pour Dieu, elle eut la joie de
susciter quelques vocations pour le sanctuaire.
Son expérience, acquise par une longue pratique, lui était d'un
précieux secours auprès des malades, et lui permettait de les rassurer,
de les soigner et de les conseiller.
La laïcisation de l'école communale la trouva toujours fidèle à
sa mission, et tant qu'elle put se traîner, la vieille supérieure ne
cessa de s'occuper de son église et de ses malades.
Son grand âge ne lui permit bientôt plus de se dépenser en
oeuvres extérieures ; elle dut se borner à étre, par ses prières,
l'aage gardien de ceux qu'elle continuait à aimer.
Son souvenir vivra longtemps dans Ja mémoire et le cœur des
paroissiens de La Forest, au milieu desquels elle a vécu pendant
près de 32 ans.
Que du haut du Ciel, où le bou Dieu l'a sans doule déjà placée,
elle leur continue son affectueuse protection, et qu'elle leur obtienne
de vivre et de mourir saintement comme elle.
L'abondance des matières nous oblige à remettre, au prochain
numéro, les notices nécrologiques de MM. Faujour et
Le Bastard.
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continuelles auxquelles elles sont sujettes.
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SF'Jiïffiiïm m-nîfesténient de lésions tuberculeuses du poumon,
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tertre ï a M C t C "doeteur Bertrav, Professeur Libre de Clinique de, voies respi-
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U Gérant : An. DE KEBANQAL.
Quimper, typographie ux UÏUNCAL. imprimeur de l'BvÔchà
38* Année. Vendredi 4 Mars 1921. N* 9.
-.n .-i - -i - n t -r . — •••••••-••• • • ^ .»-«»-.-^.M-'——
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. • . 12 fr. par aa.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro 20 centime».
L'Abonnement, payai, le d'avance, part dn i" de ehaipie moli.
Rédaotlon et Admlnlatratlon : 5, place Sain^Matkieu, Quimper.
SOMMAIRE :
J. PARTIE OFFICIELLE, — Communications
de t'Evêckè,
i/.PASTlE NON OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : OiEces extraordinaires;
Rôcollections sacerdotales
de Mars ; Prêtres pensionnés ; Retraites
de conscrits ; Œuvres militaires ;
Dans Ia Légion d'honneur ; Distinction
méritée ; Nécrologie ; La Mère Saint
Jean-Baptiste ; La Mission à Tréméoc ;
A*
-
QUIMPER
L'Adoration à Riec-sur-Belon ; Retraite
bretonne de femmes, à Lesneven.
//L —- Chronique générale : Encyclique
au sujet du Tiers-Ordre de
Saint-François ; Dans l'Episcopat :
Mort de Mgr Beguinot, Mort de Mgr
Oury, ancien archevêque d'Alger ;
Paris.
IV. Bibliographie,
F. — Annonces et Avis divers.
TYP. DE KEBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

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UNE BOTTE
de
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bien employée, utiUsée à propos
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fos Rhumes, Bronchites,
Grippe, Influenza, Asthme,
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LES VÉRITABLES
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EN BOITES DE 2 FR. 75
portant le nom
Archives diocésaines de Quimper et Léon
36- ANK-tl. Vendredi 4 Mara 1921. R* 9.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON -
_-_—------—-——------—.-—----------------------— • " • - •••••-•••
Offices de la semaine.
Dimanche, 6 Mars. — 4* Dimanche de Carême. Semi-double. Violet.
A la aieBBe, mémoire des Saintes Perpétue et Félicité, Mari yre».
A vêpres, mémoire du suivant et des Saintes Perpétue et Félicité.
Lundi, 7, — S.Thomas d'Aquin, Confesseur et Docteur. Double. Blanc.
Mardi, 8. — S, Jean de Dieu, Confesseur. Double. Blanc.
Mercredi, 9. — S" Françoise Romaine, Veuve. Double. Blanc*
Jeudi /0. — Lee Quarante Martyrs. Semi-double, Rouge.
Vendredi, ii. - De la Férie. Violet.
Samedi, i2. — S. Paul de Léon, Evoque. Double-majeur. Blanc.
Dimanche, i3. — Dimanche de la PA ssi oit.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Rumengol ....... ; 6 Mars.
Garlan ' î n jï , l l « "
Roscoff . . . du 10 au 13 -
^ —
PARTIE OFFICIELLE
OOMICUKICATIOKS X>K L'ÉVÊCHÉ
Par bref du Souverain Pontife en date du 9 Janvier 1921,
M. le comte de la Barre de Nanteuil a été nommé chevalier
de l'Ordre de Saint Sylvestre, et M. le comte de Beaufort,
chevalier de l'Ordre de Saint Grégoire-le-Grand.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — IV* diUUMCke du
Carême : messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (graod'inesse). — Vêpres à 2 h. 1/2.
Bermon français de la station. A 8 heures, sermon breton.

- 136 -
lundi, mardi et mercredi : instructions spéciales aux femmes à la Cathédrale
: l r * instruction 6 9 h. 1/3, 2" instruction à 2 heures.
Mardi et jeudi : sermon trançajs, et mercredi, sermon breton h 8 heures
dn soir.
Jeudi : à 6 h. S/4, service et messe j)our Ies Défunts.
Vendredi : à 6 heures du soir, Chemin de la Croix.
Samedi : confession des enfants de 1", 2* et 3' communion. — Dimanche,
communion générale.
— ÉGLISE DE SAINT-MATOIEU. — 4* dimanche du Carême /6 MarsJ :
messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. l/i. — A 3 heures, vêpres,
réunion de l'Archiconfrérie, procession du Rosaire, bénédiction du Saint-
Sacrement. A 8 heures, ouverture de la station française du Carême, par le
R. P. Pottier, S. J.
Lundi : service pour les Trépassés.
Retraite dei jeunet filles ; instructions spéciales le soir à 8 heures, Ie
lundi, Ie mercredi et le jeudi ; le matin, après la messe de 8 heures, le mardi,
le mercredi et Ie vendredi. Les instructions de mardi et de vendredi soir
sout pour tous les fidèles.
Petite retraite des enfants qui ont déjà communié : instruction à 4 b. 1/4
les lundi, mardi et vendredi, Messe de communion, jeudi à 7 heures,
Recollections sacerdotales de Mars. — PLEYBEN, jeudi
10 Mars ; SCAER, vendredi ll.
M. le ch. Alfred Le Roy, directeur.
Prêtres pensionnés. — M. le Préfet du Finistère nous
communique la note suivante qu'il a reçue du Ministre des Finances :
ERRATUM à la Circulaire du 9 Février 1921, n° 2520, § 5, page 6,
ligne 26, supprimer :
f Les Ministres des Cultes pensionnés en vertu de l'article ll
de la loi du 9 Décembre 1905 i.
Tous ces retraités bénéficient de la loi du 25 Mars 1920 et ne
peuvent plus prétendre à l'allocation temporaire.
Paris, le 23 Février 1921. u MiniHfe des FinmeeSt
Signé : DOUMER.
QUIMPER. — Une première Retraite pour les conscrits des cantons
de Quimper, Briec, Concarneau, Elliant, aura heu du dimanche
soir 13 Mars au mercredi 16 Mars.
(Etablissement des Dames de la Retraite, ruedesReguaires.)
Une deuxième Retraite pour les conscrits des canions de Douarnenez,
Fouesnant, Plogastel-Saint-Germain, Pont-Croix et Pontl'Abbé
s'ouvrira le Mercredi soir 16 Mars pour se terminer le samedi
19 Mars.
Les conscrits de l'arrondissement de Châteaulin (plus particulièrement
ceux des cantons de Châteaulin, ChâteauneuI-du-Faou,
du Faou, de Pleyben) sont égalemenl invités à prendre part à
l'une ou à l'autre de ces Retraites.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 137 —
Le nombre de places étant restreint, on désire que Ies jeunes
gens s'inscrivent à l'avance.
Avis. — MM. les Curés et Recteurs sont priés de vouloir bien
annoncer ces retraites dans leurs régions respectives.
Les retraitants devront apporter leur provision de beurre.
Œuvres militaires. — Au moment où les jeunes appelés
dela classe 1921 s'apprêtent à rejoindre leur régiment, nous signalons
à ceux d'entre eux qui seront appelés à Vannes, l'oeuvre
militaire de M. l'abbé le Roy :
Eglise Saint-Patern : messe militaire a midi, tous les dimanches
et fêtes d'obligation ;
Cercle militaire^, rue de l'Hôpital : Cour de récréation, théâtre,
bibliothèque, chapelle, salles de jeux, de lectures, de correspondance.
Entrée libre tous les jours, à toute heure, jusqu'à 9 heures
du soir.
A ceux qui seront appelés à Quimper, le Cercle militaire de
M. Rosée, vicaire à Saint-Mathieu.
Dans la Légion d'honneur, — Trois nouvelles nominations
au grade de chevalier de la Légion d'honneur viennent de
récompenser les services rendus pendant la guerre par le clergé
de notre diocèse. Les trois nouveaux légionnaires sont MM. Spariel,
Kerbrat et Le Goff. Voici leurs citations :
Pierre Sparfel, de Plounévez-Lochrist, vicaire à Notre-Dame
de Kerbonne :
f Sparfel Pierre, lieutenant au 71° Régiment d'infanterie, parti
i comme sergent, a gagné tous ses grades au feu ; animé des seni
timents les plus élevés, courageux autant que modeste, excellent
i officier sur lequel on peut compter : une fois blessé, plusieurs
* fois cité. *
Marcel Kerbrat, de Landerneau, séminariste :
' « Marcel-Marie Kerbrat, lieutenant au 120* Régiment d'Infani
terie, officier très énergique et très brave. Quatre fois cité à
> l'ordre. A été grièvement blessé, en Juin 1916, devant Verdun. »
Jean-François Le Goff, de Saint-Pol de Léon, séminariste.
c Le Goff J ean-François-M arie, officier brave. S'est distingué
i pendant toute la guerre, par ses qualités de commandement et
* son sang-froid, A rendu les meilleurs services dans ses fonctions
» d'officier téléphoniste. Blessé deux fois. Cité trois fois, i
BREST. — Distinction méritée. — On lit dans YEcho paroissial
de Brest :
Mardi dernier, M. le consul de Belgique de notre ville remettait
à Mt k chanoine Henry, curé de Saint-Martin de Brest, la « Médaille
duRoi Albert i.

— 138 —
Le brevet qui accompagne la médaille porte que cette distinction
est accordée par le roi des Belges à M. le chanoine Henry
• pour reconnaître le dévouement dont il a fait preuve daus les
» œuvres de guerre ».
Nons applaudissons de tout cœur à cette distinction et prions
M. le Curé de Saint- Martin d'accepter nos respectueuses félicitations.
Nécrologie. — M. FAUJOUR (FRANÇOIS), ancien Recteur de
Saint-Pabu. — Le mardi IS Février, après une courte maladie,
mourait, à Saint-François de Morlaix, l'un des vétérans du clergé
du diocèse, M. l'abbé Faujour.
Né à Bodilis en 1838, il fut ordonné prêtre en 1862. Tout son
vicariat se passa à Irvillac. Puis il fut successivement recteur de
Lampaul-Ploudalmézeau, de Plonéour-Lanvern et de Saint-Pabu,
qu'il quittait, il y a 16 ans, pour venir se préparer à la mort dans
la charmante solitude du couvent des religieuses Augustines de
Saint-François.
Le mercredi des Cendres, la maladie le frappait mais sans pouvoir
le terrasser, Toujours dur à lui-même, il refusa de s'aliter et
de délaisser Je moindre point de son règlement et, le jour même
de sa mort, malgré de grandes souffrances, il avait ponctuellement
rempli son programme journalier.
Dans ce dernier trait tient toute la vie de M. Faujour ; il fut
homme de la règle. Pendant sa longue existence sacerdotale, il
ne s est jamais écarté du règlement du Séminaire. Sans doule,
dans le ministère, autrefois, savait-il concilier sa régularité de
séminariste avec les devoirs de ses charges, mais, à Saint-François.
libéré de toute obligation pastorale, il fut le modèle de la régularité
et par là même l'édification des religieuses et de leurs pensionnaires.
Prêtre d'une foi robuste et réfractait à toute nouveauté, d'une
franchise brusque incapable de déguisement, M. Faujour pouvait
paraître d'un abord un peu frustre et sévère ; mais sous cette
écorce un peu rude se devinaient bien vile un cœur chaud et sensible,
une inépuisable charité, une piété tendre et naïve, la Diète
d'un enfant. *
Ses deux grandes dévolions furent l'Eucharistie et la Sainte
Vierge. Tous les jours, il passait de longs moments devant le
Saint sacrement el, tous les matins, il gravissait l'âpre montée
qui conduit à la chapelle de la Salette où il tenait à célébrer la
sainte messe. Notre-Dame de la Salette, nous n'en doutons pas,
aura fait bon accueil à son dévot servileur dont la dépouille mortelle
repose à Bodilis, et, à son tour, l'aura aidé à gravir l'âpre
montée qui conduit à la Montagne Sainte, la Jérusalem céleste, la
Cité du Dieu vivant.
II. M. BASTARD (JEAN-FRANÇOIS). — Rentré de la guerre
avec une santé complétement délabrée, l'abbé Bastard, vicaire
J Plabennec, a succombé à 8 heures i/2, vendredi soir 18 Jty-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 139 -
vrier, après une longue agonie supportée avec un admirable
esprit de foi. Né à Plouzévédé, le 9 Octobre 1876, l'abbé Bastard
fit de très bonnes éludes au Collège de Saint-Pol de Léon, ll fut '
ordonné en 1900. A cette époque, le diocèse avait plus de prêtres
que de places à donner. Le jeune prétre fut désigné pour le diocèse
de Saint-Brieuc. ll y occupa deux postes où il fit beaucoup de bien,
et un de ses amis constatait encore récemment le bon souvenir que
l'abbé Bastard y a laissé. A l'ouverture du Collège Saint-Louis de
Brest, le jeune vicaire y fut nommé professeur de sciences, et il
s'appliqua tellement à son devoir d'état que sa santé ne tarda pas
à s'altérer. U dut prendre un peu de repos. Revenu à ta santé, il
devint vicaire de l'importante paroisse de Plabennec. C'est là qu'il
a donné toute sa mesure. Directeur très aimé de la Congrégation
des Jeunes Gens, il fut l'un des promoteurs de la communion fréquente,
plus opportune que jamais à tous, mais plus particulièrement
à la jeunesse.
Au confessionnal, son jugement éclairé était trés apprécié des
âmes.
En chaire, on l'écoutait religieusement donner une doctrine
substantielle et claire ; on n'osait ni remuer ni tousser, de peur
de couvrir sa voix affaiblie.
Confrère à esprit droit et large, sans prétention maïs très averti,
son commerce de chaque jour était plein de charme. C'était un ami
sûr et loyal.
Prêtre affable, humble, zélé et pieux, il ne rebutait jamais
personne.
Aussi, rarement a-t on vu témoigner autant d'estime à quelqu'un.
Pendant les deux jours que le corps fut exposé dans la grande
salle du presbytère de Plabennec, toute la paroisse, peut-on dire,
a défilé devant lui, Tous voulaient revoir une dernière fois le bon
prétre qui s'était épuisé au service de Dieu, des âmes et de la
Patrie. Hommes et femmes, grands et petits, tout Plabennec, d'un
même cœur généreux, est venu prier pour le défunt. Et l'on se
demande à qui ce spectacle si touchant et réconfortant fait le plus
d'honneur : au mort si regretté, ou aux vivants si chrétiennement
reconnaissants ? C'est toot digne de l'un et des autres.
A la messe d'enterrement chantée lundi 21 Février, l'église était
pleine comme aux grands jours. Une trentaine de prêtres étaient
venus rendre les derniers devoirs à leur excellent confrère. L'inhumation
a eu lieu à Plouzévédé,où avaient afflué, malgré la difficulté
et la longueur du trajet, quantité de jeunes gens et beaucoup de
fidèles de Plabennec, pour s'unir à la famille du défunt. A Plouzévédé,
de nombreux prêtres des environs étaient venus également
assister aux obsèques.
Un grand service d'octave sera chanté à Plabennec, samedi
26 Février, et lundi 7 Mars, à Plouzévédé.
R. L P.

- 140 -
ADORATION DE QUIMPER. — La Mère Saint Jean-Baptiste.
j- Le jeudi 3 Mars, les Religieuses de l'Adoration perpétuelle de
Quimper ont conduit à sa dernière demeure, dans l'enclos de leur
petit cimetière, le corps de Mère Saint Jean-Baptiste, née Amélie
Lefort, de Saint-Servan. Doyenne d'âge de la Congrégation, elle
I étau aussi par la profession, ayant prononcé ses voeux il y a quelque
soixante-trois ans. L'an dernier, dans one cérémonie où la joie
sans mélange ne laissait point prévoir pour si tôt l'assombrissement
du deuil, la vénérable religieuse célébra ses noces de diamant
Depuis, et jusqu'aux tout derniers jours, elle demeura pour la
communauté un modèle vivant de ferveur, de ponctualité, de fidélité
absolue à la régie, pratiquant l'obeissance comme la dernière
des novices, et sachant toujours se rendre éminemment utile Ni
les longues séances de lecture publique dans tes salles où'son
arrivée était saluée par des cris de joie, ni l'Adoration nocturne
môme en hiver, nt le Jever matinal de 4 heures 1/2, ne semblaient
avoir aucune prise fâcheuse sur un tempérament que Dieu créa
robuste.
Ancienne Maltresse Générale, puis Supérieure de la Congrégation,
Mére Saint Jean-Baptiste eut en ces fonctions l'occasion de
déployer à loisir les belles qualités de cœur et d'esprit ainsi que
les talents d'organisation et de gouvernement qui auront marqué
son passage. Reprenant ensuite, et combien joyeusement, son
A°,A p J ace ? ans le ran ---"> elle ful eocore P°«r celles qui lui succédèrent
dans les charges, ie meilleur des appuis et le plus éclairé
des conseils. Sa mort, si promptement survenue, creuse un vide
douloureux et porte un coup très sensible à celles qu'elle appelait
ses sœurs, mais qui toutes l'aimaient et la vénéraient comme une
mere.
La messe (ut chantée par M. le chanoine Bargilliat, aumônier
des Religieuses. Puis M. le Vicaire général Gadon, entouré d'un
non nombre de prêtres, a prononcé les dernières prières.
R. I. P.
TREMEOC- La Mission. - De mémoire d'homme, il n'v
avait pas eu de mission â Tiéméoc. Aussi, ce fut avec bonheur que
les paroissiens apprirent le désir qu'avait leur Recteur de leur
procurer cette faveur. Depuis trois mois, ils se préparaient à ces
beaux jours de pardon et de miséricorde. Tous les dimanches ils
fpi^r ÏTL*l eC , pl ? S -' atlenli --' Q' jamais, les instruc.ions qu
iïïin? . I es J dans c ? Ue vne - Tons les dimanches, ils s'exerçaient
au chant des cantiques, et priaient avec une ferveur toute
SKl^L' dema 5 der ? Dieu *-•-- ,e - i° urs de la m -~--0- fussent
pour tous des jours de salut. •
n^L missi °£ d ? s u. eDfams a commencé le 9 Février. Elle a été
présidée par M. Abjean, vicaire de Plomeur, aidé de MM. Roudaut
vicaire à Plobannalec, et Corvez, vicaire à Châteauneuf Quatrevingt
quatorze enfants ont pris part à cette mission
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 141 -
Le 13 Février, s'ouvrait la mission pour les grandes personnes.
La première semaine fut présidée par M, le chanoine Berthou,
curé-doyen de Landivisiau. Avec lui ont travaillé MM, Car val, recteur
de Plogonnec (conférencier) ; Didou, recteur de Collorec
(tableauteur) ; Canivet, vicaire de Plomelin (chantre) ; Lanches,
vicaire au Relecq-Kerhuon; Thépaut, vicaire au Guilvinec.
La deuxième semaine avait pour président : M. Gadon, curédoyen
de Sizun. Les collaborateurs furent : MM. Méar, recteur de
Plomodiern (tableauteur) ; Briand, recteur de Plomeur (conférencier)
; Le Beux, recteur de Pluguffan ; Mevel, vicaire de Plozévet ; '
Béliou, vicaire de Plogastel-Saint-Germain (chantre). La mission *
a été parfaitement suivie. Les paroissiens de Tréméoc ont assisté à
tous les exercices, depuis le premier jour jusqu'au dernier. Leur
tenue à l'église, pendant ces jours, a été édifiante, depuis le commencement
jusqu'à la fin. C'est dans le plus grand recueillement
qu'ils ont écouté les instructions qui leur ont été faites. Ils ont pris
des résolutions pratiques, particulièrement celle de faire la prière
en commun, tous les soirs, avec lecture de Buez ar Zent selon la
chrétienne tradition de nos aïeux, Soixante Buez ar Zent ont été
distribuées dans les familles. Toute la mission, l'on a chanté- lés
cantiques avec entrain, sous l'habile direction de MM. Canévet et
Hélion.
La première semaine, il y a eu 290 communions. La deuxième
semaine : 320. C'est dire que toute la paroisse était là, et même
qreiques paroissiens de Combrit, Plonéour et Pont-l'Abbé.
Bref, ça été une bonne petite mission, selon l'expression d'un
vénérable missionnaire. Tous les confrères qui ont travaillé à la
réussite de cette mission en garderont un délicieux souvenir. Les
paroissiens de Tréméoc n'oublieront pas non plus, de sitôt, les
vaillants missionnaires qui ont fait tant de bien à leurs âmes. Us
leur en sont profondément reconnaissants.
Ravi du succès complet de la mission, M. le Recteur, à la clôture
de chaque série, le cœur débordant de joie, a félicité ses paroissiens
de leur parfaite bonne volonté, et dit aux zélés et dévoués missionnaires,
toute sa reconnaissance pour le concours de leur dévouement
et de leur talent. IL nous reste à demander au bon Dieu de
vouloir bien maintenir, dans sa grâce et son amour, toutes ces
âmes, qui se sont montrées si généreuses à son égard, pendant ces
quinze jours. ^^^ X.
RIEC-SDR-BÉLON. — L'Adoration. — Riec-sur-Bélon avait ses
jours d'adoration du 20 au 26 Février. M. le Curé voulut profiter
de l'occasion pour donner à ses paroissiens une retraite. Cette
retraite paroissiale a été préchée par M. l'abbé Joncourt, curé-doyen
de Bannalec, aidé de MM. Lazare, recteur de Commana, Guérec,
vicaire à Moëlan, Monfort, vicaire à Pleyben, Kergoat, vicaire à
Saint-Michel de Brest, Abguillerm, vicaire à Saint-Joseph du Pilier-
Rouge, et Nédélec, vicaire à Landudec, Pour permettre à tous les
paroissiens de suivre les exercices de la retraite, on leur demanda

- I42 -
de se partager en deux groupes. Les espérances conçues ont été
amplement réalisées. La retraite du premier groupe se clôtura le
mercredi matin : il y eut ce iour 916 communions. La retraite du
deuxième groupe se clôtura le samedi : on a compté pour le deuxième
groupe 1088 communions. Les enfants, qui suivent ies
catéchismes préparatoires aux communions solennelles avaient
communié le dimanche 20, au nombre de 306. Que fidèles aux
recommandations de leurs missionnaires, les paroissiens de Riec,
s'approchent plus fréquemment du Dieu vivant et vivifiant de
l'Eucharistie, et l'esprit de foi, de charité et d'amour mutuel se
développera dans leur paroisse I
•
LESNEVEN. -- Retraite bretonne de femmes, du i3 au
19 Février 1921. - 35 paroisses, 76 retraitantes : Plouider, 6 ;
Plounéour-Trez, 6; Plouarzel, 5; Saint-Frégant, 5; Brélès 5;
Plougourvest, 4 ; Kernilis, 4 ; Tréflez, 4 ; Plabennec, 3 ; Ploudalmézeau,
3 ; Lambert, 3 ; Trézilidé, 3 ; Plouzané, 2 ; La Forêt-
Landerneau, 2 ; Plouzévédé, Plouguerneau, Plougar, Plouédern,
Plouénan, Plougoulm, Plounévez-Lochrist, Plougastel-paoulas,
Saint-Méen, Saint-Thégonnec, Sainl-Derrien, Briec, Lannilis, Lanhouarneau,
Lanrivoaré, Landivisiau, Lothey, Kersaint-Plabennec,
Tréouergat, lle-de-Seiu, Milizac, 1.
CHRONIQUE* GÉNÉRALE
*
Encyclique au sujet du Tiers-Ordre de Saint-François
— A l'occasion du septième centenaire du Tiers-Ordre de
Saint-François, le Saint Père vient de publier une importante
Encyclique Sacra prope diem à l'éloge de cette pieuse et bienfaisante
institution. Il rappelle qu'il reçut lui-môme l'habit de Tertiaire
en 1882. il invite les fils de l'Eglise à entrer dans le Tiers-
Ordre. Il trace ensuite la vraie physionomie de saint François,
empreinte non d'une vague religiosité, mais d'une resplendissante
sainteté qui se manifeste par la fondation de son Tiers-Ordre. Le
Pontife insiste sur la sagesse avec laquelIe Léon XIII, en adaptant
le Tiers-Ordre aux temps actuels, en a respecté le caractère, ll
attend lui-même du Tiers-Ordre le concours le plus grand pour
amender les moeurs privées et publiques. • Saint François, remarque-t-il,
ne s'est pas contenté de perfectionner la vie privée des
Tertiaires, mais il a voulu se servir d'eux pour l'amendement des
individus, et comme instruments pour éveiller les désirs de la
sagesse chrétienne dans la société humaine, i Benoît XV compte
sur les Tertiaires pour affermir la paix internationale et apaiser
les discordes sociales. Il souhaite que chaque ville, voire môme
chaque village, possède une fraternité florissante dont les membres
travaillent généreusement à leur propre salut et au salut d'autrui,
ll voudrait aussi que toutes les associations catholiques de jeunes
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 148 -
jreûs d'ouvriers, de femmes, se rattachent au Tiers-Ordre avec ce
môme esprit de paix et de chanté que voulait saint François. La
nait entre les Etats entre les classes, pour être durable, doit étre
fondée sur la paix des âmes, et celle-ci requiert la modération des
désirs. Les Tertiaires, en embrassant la pauvreté d'esprit, réagiront
contre le désir effréné des richesses el la soif insatiable des
iouissances qui exaspèrent les luttes entre les classes. Les femmes
du Tiers-Ordre opposeront aux modes indécentes, l'exemple d une
délicate pudeur. Tous assureront de toutes les façons la bienfaisance
envers les indigents. . •
Le Pontife attend de ce septième centenaire une nouvelle efflorescence
da Tiers-Ordre, dont tous les membres répandront partout
la bonne odeur de Jésus-Christ.
L'Encyclique se termine par les faveurs spirituelles accordées
durant cette année du cinquantenaire, laquelle commencera le
16 Avril prochain.
Dans ^Episcopat. Mort de Mgr Beguinot. --
,Kr Beguinot, évéque de Nîmes, est décédé le 3 Février. Né â
Bannay dans le Cher, il était vicaire général de Bourges quand il
lai nommé, en 1896, à l'évêché de Nîmes laissé vacant par la mort
de Mgr Gilly. Les funérailles ont en lieu le 7 au milieu d un concours
immense et recueilli. Après la messe, S. Em. le cardinal
de Cabrières monta en chaire et prit pour texte de son discours i
Spiritus bonus in terram rectam. L'orateur, sans vouloir prononcer
une oraison funèbre, esquissa la physionomie morale du prélat
défunt, son esprit cultivé, si fin, si plein d'amabilité et de chanté.
S Em le cardinal rappela délicatement les luttes religieuses, qui
précédèrent la rupture du Concordat, la disparition des œuvres,
des ressources, et salua l'union sacrée réalisée par la guerre, ll nt
des voeux pour que continue cette union qui fera la France victorieuse
encore plus belle. Après furent données les cinq absoutes
par Nosseigneurs d'Avignon, de Toulouse, de Laodicée, 1 auxiliaire
de Viviers et le cardinal. A 4 heures, le corps du pré at
défunt était descendu dans le tombeau des évéques, à la cathédrale.
Mort de Mgr Oury, ancien archevêque d'Alger. -
Nous apprenons la mort de Mgr Oury, ancien archevèque d Alger.
Il était né à Vendôme le 3 Mai 1842. Ordonné prétre en 1865 et
nommé presque aussitôt aumônier de la Hotte, il avait fait la campagne
de 1870 sur la Jeanne-d'Arc. Il prit part ensuite à diverses
croisières en Orient. Le gouvernement d'alors récompensa son
zèle en le créant officier de la Légion d'honneur. Successivement
prélat de Sa Sainteté, évèque de la Guadeloupe, de Fréjus et de
Dijon, puis archevêque d'Alger, il avait démissionné de ce dernier
poste en 1905. Le Pape lui avait donné le titre d'archevêque de
Ptolemah d'Egypte. Il vivait retiré près de Saint-Calais, dans la
Sarthe, se préparant dans le calme à paraître devant Dieu, ll
venait pourtant d'entreprendre un voyage, Et c'est au courant de
ce voyage, à Marseille, que la mort l'a pris.

--- 144 -
PABIS. — Le prix de La Fayette attribué aux écoles
des Frères, en Colombie. — Le prix de 1.000 francs, fondé
par M m * la comtesse Louis de La Fayette pour récompenser les
services scolaires rendus par les Congréganistes français à l'étranger,
vient d'étre décerné pour la premiére fois. ,
La commission, présidée par Mgr Baudrillard recteur de l'Institut
catholique de Paris, l'a attribuée à l'Institut des Frères des
Ecoles chrétiennes pour ses écoles en Colombie ; là, les Frères
poursuivent une œuvre éminemment française en môme temps que
catholique. *
Le numéro de Janvier de la Revue les Amitiés Catholiques
françaises a publié un article très documenté sur le développe­
ment des écoles dirigées en Colombie par les Frères.
BIBLIOGRAPHIE
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1 volume in-8* de xvi 214 pages, chez Téqui, 82, rue Bonaparte.
Prix : 5 francs, majoration temporaire 50 7,, franco, 8 ».
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Dans les Eléments de Philosophie dont il a entrepris la publication, et
ui formeront un manuel préparant à la seconde partie du baccalauréat,
I Jacques Maritain s'est donné pour but d'exposer fidèlement, — selon uné
mode de présentation moderne et en tenant compte des systèmes etudes
théories (jui occupent la pensée depuis trois siècles, — la doctrine d'Aristote
et de saint Thomas, que l'Eglise fait un devoir aux maitres de proposer à
leurs élèves.
Le premier fascicule qui paraît aujourd'hui est consacré tout entier à une
Introduction générale qui montre la genèse, l'ordre et l'enchaînement des
grands problèmes philosophiques, et qui donnent une idée d'ensemble de la
Philosophia perennis, comme de la position originale et éminente qui caractérise
ia philosophie scolastique par rapport aux divers systèmes modernes.
En initiant progressivement les élèves à la spéculation philosophique,
cette introduction précise en môme temps pour eux certains points importants
de la doctrine et eu langage thomistes, en ce qui concerne en particulier
les notions d'e-ssence, de substances et d'accident, de puissance et d'acte,
qui embarrassent si souvent les débutants, faute d'un exposé suffisamment
clair et synthétique,
En attendant la publication des prochains fascicules, l'introduction générale
permettra aux professeurs de construire leur cours entier sur le plan
qu'elle indique.
Elle constitue d'autre part qne initiation k la philosophie et à la terminologie
BCO J astiques assez complète pour permettre aux lecteurs non spécialement
philosophes d'aborder directement Itk lecture de ia Somme théologique.
Notons que la présentation typographique a été l'objet de soins spéciaux
et comporte, au point de vue de la clarté, des améliorations remarquables
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Rédaction et Administration : 5, place Saint-Mathieu, Quimper.
L— Chronique du diocèse : Offices
extraordinaires ; Mission ; Pupilles
de la Nation ; Œuvre de la Sainte-
Enfance : exercice de 1920 ; Avis pratiques
au sujet des impôts ; Quimper :
station bretonne de Sa in t-Mathieu,
oeuvre de Saiat-Vincent de Paul, re­
SOMMAIRE :
QUIMPER
mise de décorations ; Retraite de
Conscrits à Lesneven ; Trégunc : la
Mission ; Nantes : une retraite pour
les hommes sourds- muets ; Nécrologie
: Dom Guenole Larber.
//. Bibliographie.
IlI. — Annonces et Avis divers.
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1921

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MORLAIX, Mercredi 16 Mar», Hôtel de V Europe.
CHATEAULIN, Jeudi 17 Mara, Hôtel de la Grandcaison.
QUIMPERLÉ, Vendredi 18 Mara, Hôtel du Lion d'Or.
QUIMPER, Samedi 49 Mars, Hôtel de VÈpèe.
DOUARNENEZ, Dimanche 10 Mara, Hôtel de France.
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LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 13 Mars. — Dimanche de ta PASSION. Semi-double. Violet.
Lundi, 14. — De la Férie. Violet.
Mardi, 15. — De la Férie. Violet.
Mercredi, 16. — De la Férie. Violet.
Jeudi, 17. — S. Patrice, Evèque. Double. Blanc.
Vendredi, 18. — Les Sapt Douleurs de la B.V.Marie. Double-majeur.
Blanc.
Samedi, 19. — S. JOSEPH, Epoux de la B. V. Marie. Confesseur.
Double de 1" classe. Blanc.
Dimanche, 20. — Les R AM B A ci.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Refuge de Brest du 13 an 14 Mars.
Ursulines de Saint-Pol de Léon dn 15 au 16 —
Petites-Sœurs des Pauvres, i Brest. . . àu 17 au 13 —
Sanatorium de Santec. . -. 19 —
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
r •
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT -Conain-m. — Dimanche de la
Passion : messes & 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe). — Vêpres à 2 h. 1/2.
sermon français de U station. A 8 heures, sermon breton.
Lundi, mardi et mercredi : retraite des jeunes filles : messe à 6 heures,
suivie de la 1" instruction ; 2* instruction le soir, à 5 h. 1/2. — Jeudi, k
5 heures, messe de communion.
Le môme jour, retraite des enfants de la communion privée : messe à 7 h. 1/4.
instruction à ll h, 1/4 et à 4 h. 1/4. — Mercredi, confession ; jeudi, communion.
Mardi et jeudi : instruction comme à l'ordinaire h 8 heures du soir ; mercredi,
sermon breton ; vendredi, Cbemin de la Groix.
— EGLISE DE SAUCT-MATHIEU. — Dimanche de la Passion (45 Mars) :
messes à 8. 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2 ; à 7 heures, messe et
communion générale des jeunes filles, clôture de leur retraite pascale. —
A 3 heures, vêpres, bénédiction du Saint-Sacrement.
j fi?J ie,ire8 dtt ,oir - dimanche, mardi et vendredi, instruction pour tous

- 184 —
lundi : ô h. 8/*, service pour tous les Trépassés.
Retraite des mères de famille : instructions spéciales, Ie soir, k 8 heures
le lundi, le mercredi et Ie jtudi ; Ie matin, aprés la messe de 8 heures lé
mardi, le mercredi et ie vendredi.
Petite retraite préparatoire* la communion privée : instructions le lundi
e mardi et Ie mercredi, à ll heures et à 4 heures, - Messe de communion'
Ie jeudi, a 7 heures. -
Mercredi, jeudi et vendredi ; triduum préparatoire à ia fête de S. Joseph
Samedi,Jour de la fête : I 8 heures, messe avec chants suivie de la bénédiction
du Saint-Sacrement.
Mission. - NOUS recommandons aux prières des fidèles et des
communautés la mission de MOLÈNE, du 8 au 29 Mars.
Pupilles de la Nation.
Elections à l'Office départemental. — Les listes provisoires
des diverses associations et établissements qui se sont inscrits
pour prendre parl à l'élection da 10 Avril sont en ce moment
publiées et communiquées aux mairies du déparlement, pour étre
notifiées aux intéressés.
Nous rappelons que c'est à partir de cette notification que court
Ie délai de cinq jours accordé aux associations, de dix jours aux
établissements, pour former leurs réclamations à propos de la
constitution des listes électorales.
Ces réclamations seront adressées au préfet et Jugées sans délai
par une commission, dont les décisions seront notifiées aux réclamants.
Œuvre de la Sainte-Enfance.
Exercice de 1920.
MONSEIGNEUR, ^
Les recettes de la Sainte-Enfance dans le diocèse sont montées
pour 1 exercice de 1920, à 30.121 fr. 20, en augmentation de 6.500 fr 15
par rapport a 1 exercice précédent.
Si, par les soins de leurs parents, de leurs parrains et marraines
et par la sollicitude du clergé paroissial, les 200.000 enfants du diocese
Connor 11 da ° S n ° tr f P^ se ,association, nous atteindrions
120.000 fr a supposer que les offrandes individuelles ne dépassassent
pas 0 fr- 60 par an. Nous en sommes au quart, ce qui laisse la marge
au zele de nos associés. Mais cest déjà un grand progrès dont nous
devons remercier Dieu, que dix mille enfants de plus s'unissent aux
quarante mille anciens pour faire monter vers le ciel V Ave Maria quotidien,
avec la touchante invocation : Vierge Marie, priez pour nous
et pour les pauvres petits enfants infidèles. r r
Voulons-nous que nos chers enfants demeurent fidèles à cette prière
qui éveillé en leurs âmes le sentiment de l'apostolat? Obtenons que
les meres Ia mettent des le premier âge sur les lèvres et dans Ie cœur
Archives diocésaines de Quimper et Léon
153 -
de leurs enfants ; que Ies maîtres et maîtreses des écoles libres la fassent
réciter chaque jour au commencement des classes ; que nos chers
confrères du clergé paroissial, l'introduisent parmi les prières qui
commencent ou achèvent les réunions de catéchisme. Cette sainte pra- .
tique aidera efficacement à réaliser le vœu du Souverain Pontife, que
l'Œuvre de la Sainte-Enfance fasse naître et développe les germes de
vocations sacerdotales et religieuses dans les âmes des enfants.
C'est encore pour aviver Ia flamme du zèle dans ces jeunes âmes,
que nous recommandons aux zélateurs et chefs de séries d'habituer
les enfants à verser entre leurs mains leurs petites aumônes à chaque
première classe du mois, à chaque première réunion du catéchisme.
Leur petit sacrifice ainsi renouvelé entretiendra dans leur cœur le .
sentiment de la générosité au service de Dieu, et leur offrande*.prélevée
sur leurs petites épargnes, et non empruntée à la bourse de leurs
parents, aura plus de prix aux yeux de Dieu, pour attirer sur eux et
sur leurs petits protégés païens les grâces du baptême et de la perse-
v £ r \ i il c C *
Voici un essai de répartition des recettes par archiprêtre. Nous
prenons comme chiffre de base, pour compter le nombre des enfants,
fe quart de Ia population totale.
Archiprêtre de Quimper. — 55.000 enfants. Les recettes s élèvent
à 6.217 fr. 70, soit une moyenne de O fr. 12 par enfant. En divisant
le total de la recette par le chiffre de la cotisation individuelle, 0 fr. 60,
cela porte à 10.000 le nombre des associés.
Archiprêtre de Brest. — 65.000 enfants. 12.135 fr. 70 de recettes ;
soit une moyenne de 0 fr. 18 par enfant. Ces 12.135 fr. 70 divisés par
0 fr. 60 donnent en chiffres ronds 18.000 associés.
Archiprêtre de Châteaulin. — 35.000 enfants; 2.873 fr. 65 de recettes,
soit une moyenne de O fr. 09. Cela représente 5.000 associés
A t\ r fin
Archiprêtre de Morlaix.- 25.000 enfants; 1.218 fr. 25 de recettes
soit une moyenne de O fr. O6. La division par 0 fr. 60 donne 2.000
associes»
Archiprêtre de Saint-Pol de Léon. — 16.000 enfants; 3.183 fr. 15
de recettes et moyenne de 0 fr. 20. La division par 0 fr. 60 donne
D 300 associés.
Archiprêtre de Quimperle. — 15.000 enfants ; 2.795 fr. de recettes,
et moyenne de 0 fr. 19 par enfant. La division par 0 fr. 60 donne
4.600 associés.
, En ajoutant à ce tableau par archiprêtre et paroisse, les recettes
des institutions et pensionnats, la moyenne générale par enfant est
ramenée à 0 fr. 15, et le nombre des associés atteint à peu près 50.000. .
Les paroisses où l'Œuvre est bien vivante et organisée sont montées
de 177 à 197. Celles qui ne donnent aucune recette, sont tombées
de 70 à 65. D'autre part, 25 au lieu de 38, n'ont qu'une cotisation
inférieure à une série, et 27 autres, inférieure à 2 séries. C'est donc
117 paroisses, au lieu de 137, qui tardent à répondre aux appels réitérés
que Votre Grandeur leur a adressés en faveur de l'Œuvre apostolique
de la Sainte-Enfance. • i -n«
Par contre, quelle vaillante et généreuse émulation parmi les 19/
paroisses qui ont obéi ! L'année dernière, le tableau d'honneur comprenait
75 paroisses présentant un total de cotisation dc 100 fr. et au
delà, Cette année, cc serait 87 paroisses. En nous bornant aux paroisses
qui montent à 200 fr. ou les dépassent, voici 46 dont les progrès
sauf pour quelques-unes, méritent les plus vifs éloges :

- 154 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
1919 1920
L Scaër 645f.» l.OSOf. »
2. Saint-Martin de Brest. . . . 853' SO 1.040 »
3. Lesneven -, 415 20 769 30
4. Saint-Michel de Brest. . . . 450 50 690 »
5. Landerneau 615 » 650 »
6. Saint-Corentin de Quimper , 284 60 606 75
7. Landivisiau ^562 » 600 »
8. Lannilis . - 450 » 505 »
9. Saint-Sauveur de Brest , . . 460 » 494 »
10. Saint-Louis de Brest . . . . 549 75 486 »
îî'E! a ! >ennc J5 450 » 485 »
12. Clohars-Carnoët 200 » 450 »
î?' Lambezellec 420 » 420 05
14. Le Relecq. . . , 444 20 420 »
15. Saint-Pol de Léon 348 90 414 »
16. Plounévez-Lochrist 345 15 374 »
17. Rosnoen 309 » 365 »
18. Saint-Renan 208 » 360 »
19. Guipavas 290 » 350 »
20. Concarneau 261 90 326 »
21- Douarnenez 289 » 321 »
22. Plougastel-Daoulas 115 » 320 »
23. Pont-Croix ; . 209 » 315 »
24. Chateaulin 275 » • 307 »
S' ^ a . ndéda 300 » 305 »
2b. Samt-Joscph du Pilier-Rouge. 319 » 300 »
Audierne 235 » 300 »
Roscoff 265 » 300 »
TL' P iouescat 243 » 290 »
28. Querrien - 130 » 286 »
J 9 - B-ec 169 70 285 »
30. Saint-Mathieu de Quimper. . I42 » 282 »
31. Ploudalmézeau 144 » 281 65
32. Plouvorn HO » 273 »
33. Q-pmperlé . • - . . . 1 . 197 50 250 »
o4. àaint-Martin de Morlaix. . . 247 » 245 »
*•>• gont-I'Abbé 263 55 232 »
36. Pleyben 170 75 230 »
Si. Kerfeunteun 145 » 220 »
Mahalon - . . 1Q5^ » 220 »
38. Carmes de Brest 221 50 215 »
39. Crozon ,. , , 189 70 214 »
40. Saint-Pierre-Quilbignon. \. . 170 » 201 »
41. Milice 211 50 200 »
Poullan 170 » 200 »
Lanhouarneau (don) . . . . » » 200 »
Mais nous>erions incomplets et injustes, si nous n'établissions pas
un tableau comparé d'après Ie nombre des enfants, ce nombre fixé au
quart de la population totale. Voici cc classement, en descendant jusqu'à
0 fr. 30 par enfant :
v
1. Rosnoen, 0,80.
Lesneven, 0,80,
2. Scaër, 0,73.
3. Saint-Renan, 0,65.
4. Molène, 0,64 (avec 101,30).
5. Mahalon, 0,63.
6. LaForêt-Land.,0,60(avecl00),
7. Le Drennec, 0,59(avec 101,15).
8. Lannilis, 0,58.
Landéda, 0,58.
9. Lanrivoaré, 0,56 (127,80).
10. Plabennec, 0,53.
11. Landivisiau, 0,51.
12. Pont-Croix, 0,50.
13. Gouesnou, 0,47 (avec 167).
- ISS -
14. Poullan, 0,44.
Le Folgoat, 0,44 (avec 122,40).
15. Plouguin, 0,42 (avec 157,15).
Plovan, 0,42 (avec 165).
Le Relecq, 0,42.
16. Le Faou, 0,40 (avec 132).
17. Milizac, 0,39. '
18. Pont-de-Buis, 0,38 (avec 151).
Plouvorn, 0,38.
19. Plounévez-Lochrîst, 0,37.
Roscoff, 0,37.
20. Pouldergat, 0,34 (avec 150).
21. Querrien, 0,33. ' -
22. Plouescat, 0,32.
23. Ploudalmézeau, 0,31.
24. Kerfeunteun, 0,30.
Enfin, mentionnons le progrès de Plounéour-Trez, qui passe de
80 francs à 181 ; de Plouarzel, de 28 à 109 ; Henvic, de 10 à- 85,50 ; de
Daoulas, de 5 à 41 ; de Kergloff, de 5 à 40 ; de Tréflez, de 0 â 65.
A la suite des paroisses, nous sommes heureux de citer à l'ordre
du jour les Institutions, Colleges, Pensionnats qui nous ont fait connaître
Ie chiffre de leurs offrandes :
Grand Séminaire, 170 fr.; Petit Séminaire, 750 fr.; Pensionnat du
Sacré Cœur, à Lesneven, 276 fr. 50 ; Collège Sai n t- Yves r à Quimper,
201 fr. 30 ; Ecole de la rue de Brest, à Quimper, 195 fr.; Collège de
Lesneven, 160.
Filles.— Ecole libre de Rosnoën, 365 fr.; Notre-Dame de Lourdes,
à Lesneven, 305 fr. 20 ; Ursulines de Morlaix, 150 fr.; Sainte-Anne
de Quimper, 124 fr. 80; Ecole libre d'Ergué-Armel, 70 fr.; N.-D. de
l'Espérance, à Quimper, 39 fr. 20 ; Calvaire Landerneau, 36 fr. 60 ;
Adoration : Quimper et Brest, 56 fr.; La Norgard, 16 fr.; Sainte-Famille,
à Quimper, 22 fr. 50.
Daignez, Monseigneur, bénir tous nos associés, directeurs, maîtres
et maîtresses, pères et mères, parrains et marraines, zélateurs et zélatrices,
qui offrent à Votre Grandeur l'hommage de leur piété filiale et
de Ieur dévouement à Ia Sainte-Enfance.
ALFRED LE ROY,
Chanoine, Directeur diocésain.
Après avoir pris connaissance de ce rapport, Monseigneur
a adressé à M. le chanoine le Roy la lettre suivante :
ÉVÊCHÉ DE QUIMPER • Quimper., le 20 Fearier 192I.
ET DF. LÉOIf
Cher Monsieur le Directeur,
Votre compte rendu constate des progrès consolants dans la vie de
la Sainte-Enfance. Je m'en rêjonis avec vous, et je félicite les enfants,
les familles, les écoles, qui répondent de si bon cœur à votre appel.
Vos exhortations exciteront, je l'espère, l'émulation des zélateurs de
l'Œuvre et hâteront son développement dans le diocèse.
En matière d'apostolat, la prière éveille la charité. Il faut les faire
marcher de front. Mais, pour leur donner plus d'élan, il est nécessaire
de lire fidèlement les Annales de l'Œuvre. Répandez-les le plus possi-

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 156 - - 157 -
ble. Elles sont intéressantes pour les enfants comme pour les grandes
personnes. L'action du missionnaire fait toucher du doigt Its résultats
dc la charité et donne un nouvel élan à la prière.
Je bénis tous les membres de l'Association, et je vous renouvelle
V assura nce de me$ sentiments affectueux et dévoués en Notre-Seigncur.
t ADOLPHE,
Ev. de Quimper et de Léon.
- * » — • • ' • — *
Avis pratiques au sujet des impôts.
1° Impôt global sur le revenu. — Nous rappelons à MM. les
ecclésiastiques que la déclaration de l'impôt global est obligatoire
pour tout contribuable dom le revepu est imposable.
Est passible de cet impôt tonte personne doot le revenu global
net constitué par l'addition des revenus provenant des diverses
catégories (immeubles, — valeurs mobilières, — pensions et rentes
viagères, — traitements ou bénéfices de Ia profession) dépasse
6.000 francs. "
La déclaration doit être faite au contrôleur des Contributions
directes dans les trois premiers mois de l'année, c'est-à-dire avant
le i** Avril.
On trouve dans les mairies des formules imprimées pour faire
ces déclarations.
Quand on a un revenu inférieur an minimum imposable, on peut
faire une déclaration négative. Elle a l'avantage d'éviter une taxation
d'office et de mettre l'administration dans l'obligation de faire
la preuve contraire.
L'impôt global sur le revenu est majoré de 23 p. /0 p0ur les
contribuables célibataires âgés de plus de 30 ans. Cette majoration
s applique aux ecclésiastiques à moins qu'ils soient titulaires d'une
pension d'invalidité de 40 % et au-dessus pour faits de guerre.
Mais cet impôt supplémentaire n'atteint pas ceux qui ne sont pas
déjà imposables à l'impôt global.
2° Impôts céâulaires. — A côté de l'impôt global sur le revenu,
la loi prévoit des impôts frappant en outre chaque sorte de revenus,
répartis en catégories distinctes, ou cédules ; d'où le nom
a impôts cédulaires qu'on Ieur donne. Parmi ces cédules, il en est
qui peuvent obliger à une déclaration, môme quand le contribuable
ne jouit pas d'un revenu total de 6.00O francs.
C'est, en particulier, ce qui a lieu pour les bénéfices des professions
non commerciales, parmi lesquelles il faut ranger le ministere
ecclésiastique.
L'impôt est dû sur les bénéfices de cette nature par les curés,
recteurs et vicaires, lorsque les revenus nets qui proviennent de
1 exercice de leur ministère dépassent 4 OOO francs dans les communes
de 50.000 habitants et au-dessous ; et 5.000 francs dans
les communes de plus de 50.000 habitants et dans un ravon de
15 kilomètres de l'agglomération.
La déclaration est obligatoire pour toute personne passible de
jt impôt. En sont exemptés cependant, les contribuables qui produisent
une déclaration (pourvu qu'elle ne soit pas purement négative)
pour l'impôt général sur le revenu, cette déclaration conteiant
déjà l'indication des diverses sources de revenus.
Tout contribuable astreint à la déclaration des bénéfices de
professions non commerciales qui ne souscrit pas cette déclaration
Idans les trois premiers mois de l'année, est invité par le contrôleur
à la produire dans un nouveau délai de vingt jours, passé
lequel le benéfice imposable est déterminé d office, sauf réclamalion
de l'intéressé. Mais dans ce cas, l'impôt est majoré de moitié.
Ou ne doit pas confondre avec les bénéfices des professions non •
[commerciales les revenus provenant des traitements publics- et ,
orivés, salaires, pensions et rentes viagères. La loi en a fait une
catégorie, ou cédule distincte, assujettie, au point de vue de l'établissement
de l'impôt, à des règles un peu différentes. C'est ainsi
que les contribuables passibles de cet impôt n'ont à souscrire personnellement
aucune déclaration, la situation de chacun d'eux
étant établie par l'état qu'ont l'obligation de fournir chaque année,
dans le courant du mois de Janvier, les particuliers ou sociétés
employant un personnel rétribué, ou payant des pensions.
On consultera avec fruit sur toute la matière complexe des
impôts sur le revenu les commentaires deM. Auguste Rivet, publiés
daus la Documentation Catholique (25 Sept, et 9 Octobre 1920).
QUIMPER — (Saint-M athieu). — La station bretonne s'y est
[donnée sous forme de retraite pascale, du troisième au quatrième
dimanche du Carême. Elle a été couronnée d'un réel succès. Le
prédicateur, M. l'abbé Gargadennec, vicaire à Pluguffan, sut gaigner,
dès le premier contact, les sympathies de son auditoire, qui
[alla croissant chaque jour. M. Gargadennec, qui est déjà un vétéran
de la chaire, manie le breton de Cornouailles avec l'aisance
Id'un maître : aussi ça été un vrai régal, pour les oreilles quimpé-
[roises, que d'entendre, dans le dialecte de leur terroir, l'exposé lunnineux
et chaud qui leur a été fait des grandes vérités de la foi.
(Nul doute que ces enseignements, toujours opportuns, parce que
toujours nécessaires, n'aient pénétré jusqu'au fond des âmes, et
n'y aient jeté des germes qui s'épanouiront, un jour, en fruits de
salut. Que Dieu les féconde par sa gràce, et qu'il bénisse le bon
I prêtre qui a été l'instrument de ses miséricordes I
- Œuvre de Saint-Vincent de Paul. — Le tirage
lde la loterie au profit des pauvres secourus par Ja Conférence de
|Saint-Vincent de Paul des Dames aura lieu le lundi 14 Mars, à
1 heure 1/2, salle de l'Evêché (Saint-Joseph).
Les lots seront reçus avec reconnaissance chez M me de Chabre,
rue Vis.
— Remise de décorations. — Jeudi 3 Mars. — Notre
Séminaire est en fêle : deux dé ses élèves, les abbés Marcel Kerbrat

- 198 -
et Jean-François Le Goff, officiers de la Grande Guerre, vont recevoir
la croix de la Légion d'honneur.
A 3 heures, sur la place Latour-d'Auvergne, le I18* d'infanterie
est formé en carré. Le glorieux drapeau du Régiment, noirci
par la poudre et déchiré par tes balles, est sorti de sa gaine. Le
colonel passe les soldats en revue : leur équipement a été méticuleusement
fourbi, les baïonnettes brillent ; et vraiment ils ont
l'air martial de ceux qui ont fait la guerre, lear pose est énergique,
leurs yeux regardent droit bien en face le chef qui parcourt
leur front. Les Boys-Scouts, dont un détachement est venu participer
à la cérémonie, donnent, eux aussi, une impression de caractères
déjà formés à la discipline et à la virilité.
Les seize récipiendaires se sont rangés à l'ombre du drapeau
et de la statue de Latour d'Auvergne ; les soutanes de nos amis
ne semblent pas dépaysées au milieu de cet appareil guerrier et
de leurs collègues en uniformes. An commandement du colonel,
les clairons ont sonné le < garde-à-vous »^ les troupes présentent
les armes. • Ouvrez le ban •... et le chef s'avance, prononce la
phrase rituelle, épingle la croix à chacun des légionnaires, puis
lui donne l'accolade... La parole est brève, claire, impérieuse,
militaire ; mais le geste lui-môme fait revivre dans la mémoire
cet autre geste religieux qui créait le chevalier du Moyen-Age...
ll n'est pas un des assistants qui ne se sente le cœur étreint par
la solennité du moment ; Latour d'Auvergne, do haut de son
piédestal de granit, semble figé dans une contemplation admirative
; et moi-même, il me parait vivre une de ces heures où les
vieux grognards de l'Empire laissaient couler des larmes de joie
dans leurs barbes grises.
Après la remise de la médaille militaire et de la croix de guerre
à de braves sous-officiers et à de glorieux mutilés de la Grande
Guerre, les troupes se préparent à rendre les honneurs aux noux
veaux promus. Ceux-ci se sont placés derrière le drapeau, lai
. formant la plus belle escorte qui se puisse concevoir : en toute
vérité, c'est la Légion d'honneur. Clairons et tambours sonnant,
les cadets défilent sous le regard de leurs anciens : la tète levée
et tournée vers le drapeau, ils paraissent vouloir lui jurer fidélité
complète, à l'exemple de ces vaillants que la France vient de
récompenser magnifiquement... Le soleil, se dévoilant à ce moment,
semble se complaire dans le chatoiement des Trois-Goul eu rs,
et pique d'un point d'or l'étoile qui brille sur la poitrine des braves,
Accompagné de M. le vicaire général Cogneau et de M. le Supérieur
du grand séminaire, Monseigneur l'Evêque avait assisté dans
Jes rangs de la foule. A l'issue de la cérémonie, nos deux amis
légionnaires vinrent lui faire hommage de leur décoration ; et
Monseigneur, ému, leur exp*ma les sentiments qui étaient en
tous nos cœurs : i Je vous remercie, leur dit-il, de l'honneur que
vous faites à la France, au diocèse et à Ia sainte Eglise i-.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 159 -
LESNEVEN, — Retraite de Conscrits, du 27 Février au
Mars 1921. — 29 paroisses, 160 retraitants : Landivisiau, 14 ;
'ioonévez- Lochrist, 12 ; Lanhouarneau, Plounéventer, Guipavas,
ll ; Plouédern, 10 ; Saint-Derrien, 9 ; Irvillac, Trézilidé,
•louzêvédé, 8 ; La Martyre, 7 ; Plougastel-Daoulas, Plouescat,
•loudiry, 5; Saint-Divy, Saint-Servais, Saint-Thonari, Trémaouézan,
Bodilis, 4; Saint-Urbain, Tréflez, 3 ; Plougar, Tréflévénez, 2 ;
Wcran, La Forêt-Landerneau, Lanneufret, Sizin, Saint-Voiiy,
Cléder, 1. .-^^___^_
TRÉGUNC. — La Mission. — (14 Fèvrier-ê Mars). —
nnoncée depuis longtemps et bien préparée, la mission a été
ccueillie avec reconnaissance et empressement par les paroissiens
e Trégunc ; elle a, d'ailleurs, donné les résultats les plus consolants
t vu de nombreux retours à Dieu : la mission précédente remonaità
vingt ans (1901). Les exercices, favorisés par un temps suerbe
et par l'absence de mortalité pendant les trois semaines, ont
té suivis avec un recueillement édifiant. Nous ne louerons paà
udlvidaellemenl les missionnaires : tout le monde sait, depuis
ugtemps, dans le diocèse de Quimper et de Léon, avec quel zèle
ésintéressé les prêtres qui se dévouent aux missions se dépensent
our le bien des âmes.
La première semaine, consacrée suivant l'usage aux enfants,
it comme directeur M. Chapalain, recteur de Bodilis, appelé c l'aire
de l'enfance i. Il fut assisté de MM. Guillou, vicaire à Névez ;
arc, vicaire à Kernével ; Gourvennec, vicaire à Pont-Aven. Cinq
nt dix enfants ont suivi cette partie de la mission et ont commuté
le jeudi malin, 17 Février. Ce môme jour, à 10 heures, réunion
les enfants un peu plus jeunes qui se sont confessés ; dans l'aprèsmidi,
réunion générale de tous les enfants de la paroisse. Ce fut
gn spectacle inoubliable que cette magnifique procession d'enfants,
ni plusieurs étaient portés sur les bras de leurs mères, chantant
ec âme, de leurs voix innocentes, V Ave Maria de Lourdes, détint
jusqu'à la croix de Mission, et revenant à l'église paroissiale
ur y recevoir, d'abord, la bénédiction du Saint-Sacrement, et
suite une belle médaille-souvenir.
Le dimanche 20, s'ouvrait la première semaine des grandes
ersonnes. Elle a été présidée par M. Orvoën, chanoine, curéixhiprêtre
de Saint-Corentin de Quimper, Ses collaborateurs fubit
: MM. Lein, recteur de Plougourvest ; Guillerm, recteur de
lenmarc'h ; Guirriec, recteur de Plozévet ; Quintric, recteur de
lernével ; Grall, recteur dc Scrignac ; Le Menec, recteur de Saint-
Ihurien ; Broc'h, vicaire à Elliant ; Arhan, vicaire à Scaër ; Evennou,
vicaire à Fouesnant ; Jezequel, vicaire à la Feuillée ; Moullec,
vicaire au Guilvinec ; Kerveillant, vicaire à Coray. Les cantiques
forent chantés avec entrain, et l'église, presque pleine dès le pre-
Uiier jour, fut insuffisante dès le mercredi : les quatre autels latéraux
furent envahis et occupés par les hommes. La clôture de la
première semaine, le samedi 26, donna 1.414 communions.
•r

- 160 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le lendemain, 3* dimanche du Carême, s'ouvrait la deuxième
semaine des grandes personnes, présidée par M Gadon, curé-doyen
de Sizun II fut aidé par MM. Madec, aumônier à Kerinou; Hamon,
recteur de Laz ; Lesvenan, recteur de Landudal ; Rannou, recteur
de Moëlan • Jezegou, recteur de Plobannalec ; Le Roux, recteur du
Guilvinec ; Kerjean, recteur de Coray ; Lohéac, recteur de Poullaouen
; Dantec, vicaire à Plomodiern ; Abgrall, vicaire à Plouigneau
; Abgrall, vicaire à Guerlesquin ; Guillerm, vicaire à Notre­
Dame de l'Assomption. •. . , .•
Avant la grand'messe, M. le Recteur bénit la gracieuse plaque
commémorative placée dans l'église en l'honneur des soldats et
marins de la paroisse, morts pour la Patrie pendant la Grande
Guerre. Immédiatement après la messe, M. le président de la mission
procéda à la bénédiction de la première pierre da monument
aui s'édifiera, en l'honneur des mômes morts, sur la place de léglise
M le Maire, ceint de son écharpe, assistait à la cérémonie
auprès des membres du clergé, sur l'estrade dressée pour la circonstance.
, . . J I -J
Les paroissiens montrèrent, dès les premiers jours de la seconde
semaine le môme empressement que ceux de la semaine précédente,
et M. le Recteur fut amplement dédommagé de ses soucis
en voyant son église se remplir tous les jours jusqu a devenir insuffisante
• deux ou trois douzaines d'hommes seulement se sout
abstenus dans une paroisse qui contient autant de marins-pêcheurs
que de cultivateurs : 1.638 communions vinrent le consoler et le
réîouîr
On a distribué, pendant la quinzaine, un grand nombre de Vie
des Saints, de Testamant koz ha Testamant nevez de M. Morvan,
un choix de livres de messe et d'images du Sacré-Cœur.
Grâces en soient rendues à Dieu I
NANTES, --- Une retraite pour les hommes sourdsmuets
de la région de UOaest sera donnée à Nantes, à la Mission
du Refuge, rue d'Aguesseau, 1. Elle commencera le 22 Avril, à
6 heures du soir, pour se terminer le matin du 26 Avril. Le prix
de la pension sera de 20 francs. Adresser les adhésions et demandes
de renseignements à M. l'abbé Baudry, aumônier des sourds-muets,
15, rue Frère-Louis, Nantes.
Nécrologie. — Dom GUENOLE LARHER. — L'Ange du
Purgatoire, organe de l'Abbaye Bénédictine d'Encaiat, publie la
notice nécrologique suivante, sur notre compatriote Dom Guenole
r arher *
t C'est le vingt-troisième membre de notre Communauté que
Dieu rappelle à Lui depuis sa fondation. Tous ceux qui l'ont précédé
dans l'éternité dorment, en attendant la résurrection générale.
sur la terre d'exil, sur les champs de bataille et même en
pays ennemi. Dom Guenole a eu la consolation de mourir dans le
- loi -
monastère où il avait reçu la formation religieuse et prononcé ses
voeux, et d'être le premier moine enterré dans notre modeste
cimetière.
i Originaire du diocèse de Quimper, il avait reçu ea héritage
cette foi robuste qui caractérise les Bretons. Tout jeune, il se sentit
attiré vers le sacerdoce : il suivit cette vocation avec fidélité.
Ordonné prêtre par son évêque, Mgr Anselme Nouvel, moine de
la Pierre-Qui-Vire, il exerça avec succès le saint ministère pendant
une quinzaine d'années dans son diocèse, principalement à Brest.
Pendant ce temps, Dieu orientait ses aspirations vers le cloitre. Il
répondit à l'appel de la grâce avec générosité : à quarante ans, il
venait frapper à la porte de notre monastère d'Encalcat, qui n'avait
que cinq ans d'existence. U y avait mérite, à cet âge, de quitter
un ministère attrayant et consolant, des amis nombreux et sa
famille pour se faire novice, prendre place, selon là Règle, à son
rang d'entrée, c'est-à-dire après de tout jeunes gens, Il se plia
facilement à tout avec sa simplicité habituelle, mais avec la ténacité
de sa race.
} Il fat employé aa professorat, soit dans notre alumnat, soit au
scholasticat, et aux missions jusqu'à La fin de sa vie. Les études
sérieuses qu'il avait faites au Petit et au Grand Séminaire, son
expérience da ministère, lai permirent de se livrer à ces différents
genres de travaux avec un rare bonheur. A la sûreté du jugement,
il joignait beaucoup de finesse, un grand esprit de méthode, ta
clarté et la précision, de sorte qne ses auditeurs, — élèves ou
fidèles des paroisses, — retiraient le plus grand profit de ses
enseignements, ll était d'autant pins apprécié comme professeur et
comme missionnaire qu'il cherchait à s'effacer le plus possible.
i Homme de principe, il était fidèle observateur de la Règle
jusque dans les moindres détails, mais surtout dans les points les
plus coûteux à la nature : l'obeissance et le silence.
t D'une régularité parfaite, il était toujours le premier à la
chapelle pour l'office du jour comme de la nuit ainsi qu'aux autres
exercices.
* La maladie qui le minait sourdement depuis longtemps, se
manifesta d'une manière sensible au moment où il devait aller prêcher
une importante mission, ll n'en continua pas moins à prendre
de la vie commune tout ce qu'il put. L'extension du mal le contraignit
cependant à s'arrêter définitivement quinze jours avant sa
mort, ll continua pourtant à réciter l'Office divin jusqu'au jour où
il dut s'aliter. Jamais une plainte ne sortit de sa bouche quoique à
certain moment, de son propre aveu, il souffrit beaucoup ; son
grand souci était de ne pas gêner. La perspective de Ia mort ne
l'effrayait pas, il la voyait venir avec sérénité. Il demanda lui-même
les derniers sacrements qu'il reçut en pleine connaissance. Depuis
il ne désira plus qu'une seule chose : quitter la terre le plus tôt
possible. Dieu combla ses désirs : le 28 Janvier, il laissait ses frères
d'ici-bas pour rejoindre ceux du Ciel. Il avait 65 ans d'âge, 41 de
sacerdoce et 15 de profession monastique. »

- téi
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de Renan. Par le ton et la manière, il rappeUe le J.-J. Rousseau de Jules
Cest d'abord le séminariste s'acheminsnt vers l'incrédulité sous la poussée
d'on oreueil morbide, grâce à l'influence d'une sœur rationaliste. Voici le
c Breton déraciné » qui continue à faire de la religiosité bretoDDe et de l'idéalisme
celtique, le thème favori de son dilettantisme ; le politicien rêveur, fougueux
démocrate, royaliste à outrance et finalement prophète du socialisme.
En face du christianisme, Renan est tour à tour exégète allemand, Voltaire,
U Homais mystique et « curé raté » rêvant d'un livre da messe à l'usage
des < mains finement gantées ». Enfin, ('énigmatique vieillard du déclin, gai,
plaisantin et parfois cynique qui a inspiré à H. Barrès de si jolis pastiches.
Dans là conclusion, l'auteur constate chez nous Ja baisse du « renanisme »,
de cet esprit destructeur et nihiliste qui transforme la « petite pensée », idole
toujours caressée « en un outil de perversité élégante ». C'est le petit-fits de
Renan lui méme que nous voyons « prendre contre son fère le parti de ses
pères », et dire des jeunes Français de sa génération : « ils ne seront pas des
touristes i travers la vie ».
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Archives diocésaine de Quimper et Léon
U y a une foule de malheureuses qui souffrent
eo silence et sans oser se plaindre, dans la
crainte d'une opération toujour., dangereuse, souvent
inefficace.
Elles ont été sujettes aux Maux d'Estomac,
Crampes, Aigreurs, Vomissements, aux Migraines,
aux Idées noires. Elles ont ressenti des lancements
continuels dans les reins et comme un poids
énorme qui rendait la marche difficile et pénible.
Pour guérir, la femme doit faire un usage
constant et régulier de la
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Quimper, typographie DI KIR AU GAL, imprimeur de l'Evéché.
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38* Année. Vendredi 18 Mars 1921.
_- _-. — ---— — ---— — — —--
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr, par an.
—- Etranger 14 fr. —
Le numéro • 20 centimes. •
L'-àbonnement, payable d'avinée, part dn f de chtipie moli.
Rédaction et Administration : 5, place Sâint-Maikieu, Quimper,
SOMMAIRE:
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evêché : Quête ; Décès.
//.PARTIE NON OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse ; Officer extraordicaires
; Croir Blanche ; CEuvre de
la Sainte-Enfance ; Quimper : Ligue
patriotique iles Françaises, Messe annuelle
de l'Œuvre de N.-D. de Salut ;
A la mémoire d'un missionnaire quimpêrois,
le P. Keralum, O. M. L ; Retraites
de conscrits : Morlaix (La Salette),
Quimperlé; Lesneven : Retraite
QUIMPER
bretonne d'hommes; L'Œuvre d'Orient;
Les pupilles de l'Assistance publique
p eu VP n t- ils fréquenter les écoles privées
?
UL — Variété .* c Le Missionnaire
perdu » (à suivre) ; L'Union ; Paris : L'Union
Catholique de la France agricole.
IV. — Chronique générale : Le
prochain Jubilé de N.-D. du Puy ;
Cambrai : Un ostensoir qui revient
de loin ; Anders : Université Catholique
; Mgr Marnix et l'Irlande.
TYP. DE KEBANGAL- IMPR, DE L'ÉVÊOH*
• .-> i

\
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La première condition d'nne bonne sanle, c'est la pureté et la
richesse du sang. C'est, en effet, dans le sang que les organes trouvent
les éléments nécessaires à leur bon fonctionnement, de sorte
que, lorsque le sang est appauvri, comme, par exemple, chez les
anémiques, les organes s'encrassent, leur fonctionnement se ralentit,
tout l'organisme s'intoxique et bientôt se déclarent des troubles
qui compromettent gravement l'état général de la santé. Mais
aussitôt qne les anémiques se mettent au traitement des Pilules
Pink, le sang ôtant purifié et régénéré, l'équilibre physique se rétablit,
les troubles se dissipent, les forces renaissent et la santé se
refait complétement.
Ce qui a fait l'excellente réputation des Pilules Pink, ce sont les
cnres remarquables qu'elles ont opérées depuis trente ans dans
tous tes cas qui ont, pour origine l'appauvrissement du sang et
l'affaiblissement du système nerveux : anémie, neurasthénie* maux
d'estomac, maux de tête, mauvaises digestions, insomnies.
Voici d'ailleurs, dans quels termes s'expriment les personnes
qui en font usage : M me Barbier, 435, rue des Charmettes, à Lyon,
nous a écrit ce qui suit :
• A la suite d'une grave maladie, j'étais devenue très anémique
et très faible. Sur le conseil de mon mari, pai pris les Pilules Pink,
et six bottes ont suffi à me rétablir complètement. Pensez qu'avant
le traitement je ne pesais que 44 kilogrammes, et qu'aujourd'hui
j'en pèse 62. Je ne manque pas de recommander ros pilules autour
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le foie et lea reins, de telle sorte qne la nourriture est bien digérée et
bien assimilée. Elle rejette hors du corps les résidus empoisonnés provenant
dei digestions, au Heu de Ies laisser dans le système causer l'empoisonnement
du sang et des tissus. En dragées, sans goût, sacs odeur, ne répugnant
£as, n'incommodant pas, N'exigeant aucun changement dans les habitudes. On
L prend le soir, elle travaille pendant la nuit, agit le matin Elle est supportée
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ad- Anna*. Vendredi lé Mara 1921. «• ll.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
•J .
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
QfôoeB de la semaine. .
Dimanche, 20 Mars. — Leu RAMEAUX. S*-mi-doubIe. Violet.
A vêpres, memoire de S. Benoit, abbé.
Lundi, 21. — Ds ln Férie. Violet.
Mardi, 22. — Da la Férie. Violet.
Mercredi, 23. — De ta Férie. Violet.
Jeudi, 24. — JEUDI SAINT. Double de i r * classe. Blanc.
Vendredi, 25. — VENDREDI SAIAT. Double de 1" classe. Noir.
Samedi, 26. — SAM BD i SÀUIT. Double de i" classe.
Dimanche, 27. — PAQUES.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
MaIson Saint-Joseph, Saint-Pol de Léon.... SO et ti Meri.
Hôpital de Quimper. SS et 13
Pes d'exposition, les 54, S5 et S6 Hare.
PARTIE OFFICIELLE
| r-.
COMMUNICATIONS D» L'*VÊCHÉ
I, Quête.— Nous rappelons que dimanche prochain, doit
se faire la quête habituelle pour l'Œuvre diocésaine des
Orphelins de la Guerre.
II. Décès. — Nous recommandons aux prières du clergé
et des fidèles, M. l'abbé Arzur, clerc tonsuré, de Ploudaniel,
décédé le ll Mars.
PARTIE NO,N OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
• Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT -CORENTIN. — Dimanche des
Hameaux: messes k 6, 7, 8 et 8 h. 1/2 ; à 9 b. l/S, bénédiction des Rameaux,
procession, ^rand'messe, — A 2 h. 1/8 vêpres, sermon de la sUtioo. A 8 heures,
sermon breton de ia Passion.
•

- \m -
Lundi, mardi et mercredi : k 8 heures du soir, instructions spéciales pour
les hommes et les jeunes gens.
Les mômes jours et à la méme heure, à la chapelle, sermons bretons.
Mercredi : i 4 heures, chant de l'office des Ténèbres.
Jeudi-Saint : à 7 h. 1/2, messe da com m union ; à 9 heures, gra n d'messe,
consécration des saintes Huiles. — A S h. 1/2, cérémonie du lavement des
pieds, visite aux reposoir s. A 4 heures, oflice des Ténèbres. A 8 heures,
Heure Sainte, sermon français
Vendredi-Saint : à 9 h. 1/3, office. A 3 heures, Chemin de la Croix,
A 6 heures, sermon français de la Passion.
Samedi-Saint : à 8 h. 1/2, bénédiction du Feu nouveau, du Cierge pascal
et des Fonts baptismaux ; gra ud'messe. — On ne communie pas avant la messe.
— EGLISE DB SAINT-MATHIEU. — Dimanche des Rameaux f^O Mars) : messes
à 6, 8, 8 h. 3/4 et ll h. 1/2. A 7 heures, messe et communion générale des
mères de lamillé ; clôture de leur retraite. A 9 h. 1/2. bénédiction des Rameaux
suivie de la grand'messe. — A3 heures, vêpres ; réunion de la Confrérie du
Saint-Sacrement, procession, bénédiction. A 8 heures du soir, sermon pour
tous les fidèles.
Lundi : G h. 3/4, service pour les Trépassés. Retraite pascale des hommes,
lundi, mardi et mercredi : instructions spéciales à 8 heures du soir.
Jeudi Saint ; office solennel à 8 heures. — Le soir à 8 heures, Heure Sainte :
sermon pour tous les fidèles.
Vendredi Saint : otlice solennel à 8 heures. — A3 heures, Chemin de la
Croix. A 8 heures du soir, sermon de la Passion ; bénédiction de Ia vraie
Croix.
Samedi iSaM : office solennel à 8 heures.
" : ' ' . ";-; , •
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Croix Blanche. — La lutte contre l'alcoolisme doit étre
reprise avec plus d'énergie que jamais.
Nous recommandons à tous nos amis et à tous nos groupes un
périodique des plus Intéressants : La Croix Blanche de I*Ouest, qui
parait tous les deux mois sur 12 grandes pages de 3 colonnes chacune,
et qui est très bien rédigée.
Abonnement : un an, 3 fr. Direction et administration ; rue de
Gigant, Nantes.
Tous les cercles d'études, les patronages, les écoles s'abonneront
à La Croix Blanche de V Ouest.
Œuvre de la Sainte-Enfance. —• Addition au compte
rendu publié daus notre dernier numéro :
Pensionnat de l'Immaculée-Conception, Brest, 609 fr. 35,
QUIMPER. — Ligue patriotique des Françaises. — La
section de la L. P. D. F. de Quimper, un moment en sommeil, a
repris ses travaux, grâce aux initiatives intelligentes des deux
nouvelles présidentes et de leur jeune secrétaire. La sympathie de
la population quimpéroise est entièrement acquise aux Ligueuses.
Leurs bienfaits sont encore dans la mémoire des pauvres et des
déshérités de la vie, à qui, en môme temps que des secoujs matériels,
elles ont apporté des consolations morales aussi discrètes qu'opportunes.
Les œuvres catholiques de la ville n'oublient pas qu'elles
ont toujours trouvé dans leurs rangs, leurs membres les plus zélés
et les plus dévoués.
; - 169 -
Cet hiver, trois réunions successives ont permis de regrouper
les membres dispersés. Du travail, du bon travail se fait* déjà,
silencieux, mais intense. L'été prochain nous réserve la joie des
grandes manifestations de cette activité. Cependant, des prémices
et comme un avant-goût nous en ont été donnés, par les t Jeunes
de ia Ligue », à l'occasion de deux matinées récréatives, organisées
le 8 Février et le 13 Mars derniers, dans la salle Jeanne-d'Arc:
séances de très bon goût, à la fois amusantes et éducatives, rendues
avec simplicité et naturel... Est-ce de l'art V II serait prétentieux de
le dire; et ces « Jeunes » n'ont pas de prétention. Elles se contentent
d'être • elles-mêmes *... Elles ont soulevé les applaudissements
répétésid'un public qu'il convient de remercier de son assiduité et
de ses sympathies. Nous présentons en même temps aux actrices
nos sincères félicitations.
Il est à souhaiter qne la jeunesse féminine de Quimper s'inscrive
de plus en plus nombreuse à ce groupement où l'on sait allier d'une
manière si charmante le labeur sévère de l'apostolat et les récréations
saines et délicates.
Qu'on DOUS permette d'ajouter ici un mot de remerciement aux
RR. PP. Brehier et Robert qui, en des termes éloquents, tout
vibrants d'une ardeur apostolique, j'allais écrire... militaire, ont
exposé devant les auditoires, l'un du 8 Février, l'autre du 13 Mars,
le programme actuel et si nécessaire de La Ligue : la Restauration
morale du Pays.
— La messe annuelle de l'Œuvre de Notre-Dame de Salut,
en l'honneur de Saint-Joseph, aura lieu à Saint-Mathieu, le samedi
19 Mars, à 8 heures. — Indulgence plénière.
A la mémoire d'un missionnaire quimpérois, le
P. Keralum, O. M. I. — Le 14 Novembre dernier, a été solennellement
inauguré dans la ville de Mercedes (Texas) un superbe
monument à la mémoire du R. P. Keralum, mort en 1872, dans
des circonstances demeurées longtemps mystérieuses, après avoir
évangélisé pendant de longues années la vallée du Rio Grande sur
les confins du Mexique. Le P. Keralum, originaire de Quimper,
avait d'abord été architecte. A 28 ans, voulant se faire prétre, il
était entré au Grand Séminaire de Quimper. Il en sortait après son
ordination au Diaconat et, se faisant Oblat de Marie, il partait bientôt
en 1852 pour Jes missions du Texas avec résidence à Brownsville.
Là, déployant ses qualités de dessinateur et d'architecte, il
fit exécuter d'après ses plans, la magnifique église gothique de
l'Immaculée Conception que voulaient bâtir les Oblats de Marie au
siège de leur mission. Une importante relation que nous trouvons
dans une revue illustrée américaine, V Extension magasine rapporte,
en un récit émouvant et dramatique, ies titres du P. Keralum à la
reconnaissance des mexicains du Texas. On en lira la traduction
plus loin.
v

— 170 -
Archives diocésaines de Qu mper et Léon
Retraites de conscrits. — MORLAIX (La Salette). — Première
retraite, du 27 Février au 3 Mars; 9 paroisses; 71 retraitants
: Saint-Théqonnec, 16 ; Lampaul, 14; Pleyber-Chrisl, 12 ;
Plouvorn, 10 ; Tréflaouénan, 7 ; Bodilis, 5 ; Plougourvest, 4 ;
Guimiliau, 2 ; Saint-Cadou, 1.
Deuxième retraite, da 8 au 12 Mars ; 19 paroisses ; 122 retraitants:
Guiclan, 32; Saint-Pol-de-Léon, 19 ; Plouénan, 12; Plougoulm,
U ; Sibiril, 7; Roscoff, 6; Taulé, 6; Plouézoch, Santec,
Sainte-Sève, 4 ; fle-de-Baiz, Plougonven, 3 ; Henvic, Lanmeur,
Ploujean, Saint-Martin-des-Champs, 2 ; Plougasnou, Plouigneau,
Plourin-Morlaix, 1.
— QUIMPERLÉ. — 8 paroisses ; 30 retraitants : Querrien, I3 ;
Bannalec, 7; Quimperlé, 3 ; Arzano, Clohars, 2; Rédené, Saint-
Thurien, Mellac, 1.
LESNEVEN. — Retraite bretonne d'hommes, du 6 au
12 Mars 1921. — 24 paroisses ; 52 letraitants : Kersaint-Plabennec,
7 ; Plabennec, 5 ; Sa i n t-Frégant, 4 ; Plouzané, Plourin-PIoudalmézeau,
Ploudaniel, 3; Plouguerneau, Plounéventer, Ploagastel-
Daonlas, Tréouergat, Kernoues, Saint-Divy, Bretez, Lanhouarneau,
Lanrivoaré, 2 ; Plouider, Plouescat, Tréogat, Tréflez, Kerlouan,
Kernilis, Saint-Méen, Landéda, Loc-Maria, i.
L'Œuvre d'Orient. - L'Œavre d'Orient fat fondée, à
Paris, en 1856, sous l'initiative des notabilités ecclésiastiques et
laïques les plus réputées. Parmi ses membres fondateurs se distinguaient
le R P. de Ravignan, l'abbé Lavigerie qui fut son premier
directeur, Charles de Montalembert, le mathématicien Cauchy,
Hippolyte Flandrin, Charles Lenormand et divers autres catholiques
éminents, venus de plusieurs points de l'Europe chrétienne.
Le but général de celle Œuvre est de régénérer et de ramener
au catholicisme ce cher Orient, berceau de l'Eglise et patrie du
Sauveur, et d'employer à cet apostolat toutes les ressources budgétaires
qu'on peut trouver dans les diocèses.
Cette organisation, dès son origine, fut approuvée par le Saint-
Siège et ensuite spécialement recommandée a l'Univers catholique
par les Souverains Pontifes Pie IX et Léon Xlii (rescrits de 1858,
1859, 1868, etc. — Trois lettres encycliques de Léon Xlii.)
L'Œuvre d'Orient vient en aide, par les subsides qu'elle leur
procure, à tous les ordres religieux sans exception et à tous les
missionnaires établis dans le Levant. Actuellement plus de soixantedix
congrégations différentes fournissent des ouvriers à ces missions
orientales qui sont incontestablement les plus importantes
du monde entier.
La Terre-Sainte est comme le centre de cet immense apostolat
qui envisage les chrétiens dissidents de l'Empire Ottoman el aussi
les cent cinquante millions de chrétiens dissidents des pays slaves.
Les Jacobites, les Nestoriens, les Grecs, les Arméniens, les Gôor-
- 171 --
1
Siens, les Russes, en grande partie, restent encore enveloppés
ans le réseau du schisme oriental,
Durant le dix-neuvième siècle et jusqu'à 1914, le labeur de nos
divers religieux et religieuses a été très actif et couronné d'un
succés que personne ne peut leur contester. A la veille de la guerre,
plus de deux millions de malades, dans le cours d'une seule année,
passaient par nos dispensaires et nos hôpitaux. Plus de cent vingt
mille écoliers fréquentaient nos établissements scolaires. Le prestige
du catholicisme était absolument incomparable. Un grand
nombre de schismatiques parlaient déjà de leur réconciliation
imminente avec notre Sainte Mére l'Eglise. La moisson grandissait
en donnant les plus belles espérances.
La grande guerre est survenue en 1914. A son occasion, nos
missions et toutes les populations chrétiennes de la Turquie ont
été bouleversées. Des massacres indicibles ont fait plus d 7 un million
de victimes. Après la guerre, ^protestantisme anglo-américain
est revenu plus officiellement, parmi ces ruines et ces douleurs
orientales, apporter le désordre d'une erreur nouvelle.
La situation est très grave ; elle serait désespérée sï les catholiques
de nos diocèses ne soutenaient pas, de leurs cotisations et de
leurs dons, nos religieux qui luttent en Orient. Mais la Providence
veille ; notre Episcopat encourage de plus en plus l'Œuvre d'Orient,
qui est un organe officiel, à recueillir des offrandes indispensables
au budget de nos missionnaires, et cela en accord avec les paroles
de N. T. Saint-Père le Pape Léon XIII, dans une des lettres encycliques
adressées à l'Œuvre ; t Tous ceux qui se font un honneur
du titre de chrétien ne manqueront pas de s'employer d une œuvre
qui nous tient au cœur » (Encyclique Sancta Dei Civitas, 3 Décembre
1880).
Tout souscripteur qui donne annuellement une offrande de
10 francs, soit par lui-même, soit avec l'aide de ses amis, fait partie
de l'Œuvre et reçoit son bulletin semi-mensuel. Certains souscripteurs
donnent personnellement plusieurs annuités de 10 francs.
Les zélateurs ou zélatrices ont la charité de travailler à recruter
des souscripteurs de plus en plus nombreux.
Un capital de 200 francs, conférant ie titre de membre fondateur,
constitue une adhésion à vie à l'Œuvre ; ce versement dispense
de la cotisation annuelle.
Dans chaque diocèse, un ou plusieurs comités et des dames
patronnesses composent, avec des groupes de zélateurs ou zélatrices,
l'organisation diocésaine sous les ordres d'un ecclésiastique
éminent que S. G. Mgr l'Evoque veut bien désigner comme Directeur
diocésain.
FAVEURS SPIRITUELLES ACCORDÉES AUX ASSOCIÉS : 1° Indulgence
plénière aux grandes fêtes ; 2° Indulgence plénière à la fête de
saint Jean Chrysostome, patron de l'Œuvre; 3- Indulgence plénière,
une lois chaque mois au choix des associés et à l'article de
la mort, etc., elc; 4° Une messe est célébrée tous les mois pour
les associés vivants ou défunts de l'Œuvre.

- 172 -
N. B. — a) On adresse les offrandes et cotisations aux zélatrices
ou bien à M. le Directeur diocésain M. le chanoine Alfred Le Roy
oo à M me de Penfentenyo, présidente, 12, rae Laënnec, ou à
M me Verchin, IO, rue Vis, trésorière ; b) Les offrandes spéciales
peuvent être adressées à Mgr Charmetant, directeur général, au
siège central de l'Œuvre, 20, rue du Regard, à Paris (VI e ), où
sont concentrés tous les fonds recueillis.
Les pupilles de l'Assistance publique peuvent-ils
fréquenter les écoles privées ? - M. Vallat, député, demande
à M. le Ministre de l'hygiène : 1° s'il y a nn texte obligeant les
parents nourriciers des enfants assistés à envoyer les pupilles dont
ils ont la charge à l'école publique, à l'exclusion de tonte école
privée ; 2° dans le cas de la négative, pourquoi l'inspecteur des
enfants assistés da département de l'Ardèche enjoint aux parents
nourriciers d'envoyer les enfants à l'école publique, sous menace
de supprimer la subvention qu'ils reçoivent pour leur entretien.
Réponse. — ll n'y a pas dans la loi du 27 Juin 1904 de dispositions
expresses prescrivant pour les pupilles de l'Assistance publique
la fréquentation obligatoire de l'école publique, à l'exclusion
de l'école privée. Seul l'article 23 de la loi prévoit une récompense
spéciale pour le nourricier qui a élevé avec soin un pupille et l'a
t envoyé régulièrement à l'école publique ». La question a fait
l'objet d'un débat à la Chambre des députés, dans ia séance du 23
Janvier 1906 et, conformément aux directives approuvées à cette
époque par le Parlement, la jurisprudence administrative s'est fixée
daus le sens de l'envoi dans les écoles publiques, ll ne faut pas
oublier qne les instituteurs et les institutrices publics peuvent étre
astreints à des comptes rendus réguliers de fréquentation scolaire
et étre soumis pendant leurs heures d'école à la visite de l'inspecteur
de l'Assistance publique, chose qui peut étre difficilement
imposée à des établissements privés. Au surplus, l'intérêt de l'enfant
passant avant tout, lorsqu'un pupille est placé dans une famille
dont tes enfants fréquentent l'école privée, Ie père nourricier peut
envoyer ce pupille à l'école où vont déjà ses propres enfants,
V^IRIIÉTIÉ
« M ission rt a ii*© pei»ctu. »
Traduit de YEriension Magaiine.
ll y a dix ans, au cours d'un voyage à travers les missions de
la basse vallée du Rio-Grande, entrant dans l'église de l'Immaculée-
Conception de Brownsvîlle, mon attention fut attirée par une petite
cassette vitrée contenant quelques ossements humains et plusieurs
dents, en méme temps qu'un calice et une patène, vieux et ternis,
Archives diocés nes Quimper et Léon
— 173 —
une botte de pain d'autel très rouillée, une petite clochette à main
et un boîtier de montre en argent noirci.
Ma curiosité en fut tout naturellement excitée. À la lecture des
inscriptions portées par quelques-uns de ces objets, je compris que
c'étaient des reliques qui avaient appartenu à un prétre du nom
de Pierre-Yves Keralum. Les inscriptions n'en disaient pas davantage.
Tout naturellement ce peu d'informations ne me suffisait
pas. Mon intérêt avait été éveillé au point d'étre désireux de tout
savoir au sujet de ce missionnaire, et comment ces ossements «t
ces objets étaient parvenus aux détenteurs de la cassette. Après
enquête, j'appris ainsi l'histoire du « missionnaire perdu ».
Le 9 Novembre 1872, le Père Keralum sortait à cheval de
Brownsville, dans le Texas, pour un de ces voyages longs et pénibles
qu'il avait coutume de faire à travers Ia jungle déserte
pour visiter les missions éloignées et y porter les consolations de
la foi aux paysans mexicains répandus dans ces contrées. Le-trajet
qu'il faisait habituellement comportait la visite de 123 fermes ou
plus, et souvent le retenait en route pendant de nombreux jours.
Une fois, il revint de ces missions à ll heures du soir, et,
plutôt que de déranger les Pères de la communauté à une heure
si tardive, il s'étendit pour dormir sur le gazon près du cimetière.
ll avait très souvent dormi de cette façon sous la seule protection du
uiel ou, tout au plus, sous le feuillage de quelque ébène solitaire.
Ces habitudes l'exposaient à souffrir de la faim et de la soif au
cours de ces longues el pénibles excursions. I) n'était pas de
robuste constitution et ce genre de vie retentit bientôt sur son état
de santé. Sa vue fut sérieusement atteinte, et il ne larda pas à
devenir très myope; ses courses n'en devenaient que plus pénibles
parce qu'il ne pouvait plus reconnaître facilement les routes et les
pistes à travers les forêts épaisses et profondes. Plusieurs fois, il
perdit son chemin et, ainsi égaré, il lui arrivait de ne reconnaître
le pays qu'à une grande distance de son point de destination, après
plusieurs nuits passées en plein air.
Un jour qu'il avait entièrement perdu sa route, il fut, pendant
trois jours, sans autre nourriture que des baies sauvages et les
fraits des plants de cactus. Après avoir longtemps erré dans l'épaisseur
de la forêt, il découvrit enfin un sentier qui Ie conduisit à la
vieille ferme de la Lomita, une ancienne mission située sur le Rio-
Grande, à trois milles environ au Sud de la ville actuelle de Mission.
Il était si épuisé et ses vétements si déchirés et si percés par
les épines et les ronces qui avaient marqué leurs traces jusque dans
ses chairs, que même ses propres amis ne le reconnurent pas. Les
Mexicains de la ferme lui donnèrent les soins les plus affectueux,
le nourrirent de lait à petites doses comme ils auraient fait d'un
enfant, Ie fortifiant ainsi par degrés jusqu'à son rétablissement.
Personne n'eût jamais connu cette aventure, si l'un des fermiers
de la Lomita ne l'avait racontée aux Pères. Le bon missionnaire
n'en parla pas, son humilité l'empêchant, au retour de ses missions,
de parler de lui-même, de ses difficultés et de ses privations.
-

- 174 fi
Archives diocésaines d Quimper et Léon
Mais revenons à l'histoire du voyage fatal, qui commença en
Novembre 1872, et qne je commençais à raconter ao début de cet
article. Quand le missionnaire eût pris congé de son Supérieur, oo
rapporte que celui-ci fit cette réflexion ; < C'est la dernière fois que
je l'envoie à la visite des fermes : sa vue est trop mauvaise. > Le
Père Keralum lui-môme avait une sorte de pressentiment qu'il ne
mourrait pas à la mission, et plusieurs fois il avait prévenu que
s'il perdait encore sa roule et qu'il se vit sur le point de mourir, il
donnerait la liberté à son cheval pour que la pauvre bête ne mourût
pas de faim et de soif. Sans doute, lorsqu'il partit pour son
dernier voyage, avait-il le méme pressentiment, mais avec un zèle
apostoliqne, il se mit en route plein de l'amour des âmes et sans
crainte de ce qui pouvait lui arriver.
Le P. Keralum était un homme ponctue), exact : il combinait
toujours ses voyages de telle façon qu'il fût de retour, sans faute,
à la date fixée. Cette fois, comme il ne rentrait pas au jour où on
l'attendait, le supérieur en eut des inquiétudes et, lui portant un
grand intérêt, il déclara que sûrement ie Père Pierre était de nouveau
perdu. Quelques jours passèrent et le prêtre ne revenait pas.
Chacun commençait à se demander ce qui lai était arrivé. Un jour,
le cheval du missionnaire fat rencontré dans une prairie avec les
rênes flottant sur le cou ; il avait été, sans aucun doute, renvoyé par
le bon prêtre qui avait promis de le mettre en liberté avant de
mourir pour éviter à l'animal de périr avec lui faute de nourriture
et d'eau. Le bon coeur de ce bon prêtre se révélait de cette magnifique
façon dans cet acte de bonté pour une bête sans raison, ce
qui était ta meilleure preuve de son affection pour les âmes de ses
semblables au service desquels ii perdit ta vie. /^ suivre )
L'Union. — Les Directeurs d'OEuvres ont le plus grand
intérêt à s'abonner à ia revue L'Union (10 fr. par an, étranger
12 fr.). Un numéro spécimen, O fr. 50. ,
Les Directeurs d'ÛEavres ou d'écoles catholiques trouveront au
Bureau de YUnion, 82, rue de l'Université, Paris (7 8 ), un choii
considérable de piéces de théâtre et d'intermèdes irréprochables,
ainsi que des jeux et accessoires divers.
PARIS. — L'Union Catholique de la France agricole,
— L'Union Catholique de ta France agricole a profité de la présence
de ses membres à Paris pour l'assemblée annuelle de l'Union
centrale du Syndicat des Agriculteurs de France, pour préciser, en
une réunion particulière, les directives de ce groupement, créé
pour aider la formation religieuse et morale de ses adhérents.
M. Anglade, de l'Union du Plateau Central, a souligné en une
conférence le devoir social actuel envers les terriens, insistant
aussi sur la valeur sociale de l'organisation syndicale.
yo —
CHRONIQUE GÉNÉRALE ;
Le proobain Jubilé de Notre-Dame du Puy. — Le
jubilé de Notre-Dame du Poy s'ouvrira le Jeudi-Saint, à la suite de
l'office solennel du malin, et prendra fin le second dimanche après
Pâques, 10 Avril, à minuit.
On sait que ce jubilé a lieu toutes les fois que le Vendredi-
Saiat coïncide avec la fole de l'Annonciation de la Sainte Vierge.
Celte rencontre des deux solennités eut lieu pour la dernière fois
en 1910. Elle ne se reproduira plus qu'en 1932, pour ne reparaître
ensuite qu'après une longue suite d'années.
Le sanctuaire de Notre-Dame du Puy remonte aux premiers
âges du christianisme. Construit sur le mont Anis, il était célèbre,
au Moyen-Age sous le nom de Notre Dame de France, En 1093, le
pape Urbain li, qui fat le promoteur de la première croisade, s'y
rendit en pèlerinage. La Vierge miraculeuse qu'on y vénérait,
quelques siècles plus tard, avait été rapportée de Terre Sainte par
le roi saint Louis qui vint exprès au Puy pour l'offrjr à l'antique
basilique. C'est au jubilé de 1429 que pnt parl Isabelle Romée, la
pieuse mère de Jeanne d'Arc.
Rappelant ces souvenirs, Mgr l'Evêque du Puy écrivait récemment,
dans une lettre pastorale annonçant le jubilé de 1921 : t il
faut qu'un nouveau cri de miséricorde, ardent et immense comme
celui du XV« siècle s'élève de nos poitrines jusqu'au cœur de Dieu
et que, par l'intercession de la Vierge d'Anis nous obtenions la
guérison de nos blessures et la plénitude de la paix ». Nul doute que
cet appel ne soit entendu et que les fêtes jubilaires de cette année
n'amènent au Puy un grand concours de peuple. N'est-ce pas pour
les Français l'heure de la reconnaissance et, au lendemain de la
guerre, celle de la piété et de ia foi 1
CAMBRAI. — Un ostensoir qui revient de loin. — L'église
de Brunémont, dans le Nord, vient de rentrer en possession, d'une
façon imprévue, d'un ostensoir qui lui avait été dérobé pendant la
guerre. Cet ostensoir lui avait été donné autrefois par l'empereur
Napoléon HL En 1914, un soldat allemand le vola et l'envoya à
Berlin, où il fut racheté par un soldat polonais. Rentré dans son
pays, le Polonais remit le précieux objet à son curé, qui lé confia
au cardinal Dalbor, primat de Pologne. Le cardinal fit reporter
l'ostensoir à l'ambassadeur deFrance, M. Pralon, qui l'expédia à
Paris, avec prière de le restituer à Mgr Chollet, archevêque de
Cambrai. \T
»t^ A ? GERS * ~" université Catholique. - La Faculté de
théologie d'Angers a célébré, le 7 Mars, selon son programme
ordinaire, la fête de saint Thomas d'Aquin, patron des Ecoles
catholiques.

— 176 —
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le doyen, Mgr Legendre, a coniinué la série de ses conférences
sur Ia Somme théologique, ll a considéré, cette année, son but, sou
plan, sa méthode.
Ces conférences très remarquées sont un examen critique des
principaux éléments de la Somme : Ecriture Sainte, Tradition,
Raison. Réunies, elles formeraient une excellente introduction à
l'étude da chef-d'œavre du Docteur Angélique. Le sujet est nouveau,
traité avec la compétence du théologien et de l'exégète, dans
une langue d'une pureté classique.
Mgr Mannix et l'Irlande. — Mgr Mannix, archevèque de
Melbourne, en Australie, est toujours en Angleterre où il plaide
généreusement la cause de l'Irlande. Parlant récemment à Edimbourg,
en Ecosse, dans un grand meeting en plein air, il n'a pas
craint de protester publiquement contre (e traitement que les autorités
anglaises infligent à l'Irlande. L'Irlande, a-t-il ajouté, n'imitera
jamais l'exemple de l'Ecosse et poursuivra, en faveur dt son
indépendance, la lutte engagée depuis 750 ans. Ii loi faut au moins,
a dit l'archevêque de Melbourne, un statut pareil à celui du Canada
et de l'Australie. Entre nn home rule de ce genre et l'autonomie,
il y a un peu de différence.
A ces protestations de Mgr Mannix se sont jointes, ces derniers
temps, celle de l'archevêque protestant de Cantorbery, qui a parlé
en faveur de l'Irlande à la Chambre des Lords et celle de l'Evoque
Gore également protestant.
BIBLIOGRAPHIE
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suivis, depuis le dimanche des Rameaux jusqu'au lundi de Pâques.
Petit missel et Vespéral renfermant tout ce qui est nécessaire pour
suivre eo tout temps Ies offices de U paroisse.
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du chant des psaumes et ies indications spéciales pour les servants font de
ces deux petits livres des auxiliaires indispensables pour les chantres et les
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les menacent à l'époque de la Ménopause. Les
5ymptômes sont bien connus Cest d'abord une
sensation d'étouffement et de suffocaUon qm
ZveL la gorge, des bouffées de chaleur qui
^ t au vilage pour faire place à une ^sueur
froide sur tout le corps. C'est alors qu'il faut sans
plus tarder faire une cure avec Ia
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INSTITUT DU DOCTEUR BERTRAY
TUBERCULOSE
MALADIES DE POITRINE
La tuberculose pulmonaire s'installe à la suite d'un rhume négligé, d'une
bronchite d'une grippe ou d'une pleurésie. Elle débute par une petite toux
sèche celle-ci devient plus forte et grasse dans Ia suite el provoque l'expulsion
de crachats d'abord clairs, blancs et mousseux, puis gnsftlres ou jaunes-verdatres
en tout cas purulents, preuve de la de truction du poumon. La maladie est
caractérisée encore par ies crachements de sang, les sueurs nocturnes et U
fièvre La voix enrouée indique que le larynx esi pris. Les malades éprouvent
de td eéne de la respiration, des battements de eoeur, des points de côte et dans
le dos A ce cortège de maux, s'ajoutent la neurasthénie, le nervosisme, 1 anémie
la faiblesse, l'insomnie et les courbatures. Le tout s'accompagne souvent
de manque d'appétit, de mauvaises digestions, d'amaigrissement ou de diarrhée.
Les malades traitent trop souvent les svmptOmes (hi début par 1 indifférence
et la maladie s'aggrave. Plus tard, ils se croient atteints simplement de bronchite
chronique, de catarrhe, de laryngite, d'asthme, d'emphysème ou de toute autre
maladie, alors qu'il s'agit manifestement de lésions tuberculeuses du poumon.
Us s'acheminent ainsi vers la catastrophe finale.
Poitrinaires, tuberculeux, malades du poumon et des bronches qm^toussez,
crachez, transirez, maigrissez, n'attendez pas que votre maladie saggraye.
Ecrivez au docteur Bertray qui répond gratuitement a toute lettre atlrancbie,
Vous scre:, immédiatement fixés sur votre cas et vous recevrez I indication du
traitement approprié. . -.-.«. „t A*M„
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procurent toujours un soulagement immédiat. Avec cette amélioration, t appela
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Quimper, typographie DI KIR AN G AL, imprimeur de l'Rvôohé.
38* Année. Vendredi 25 Mars 1921.
..
>----r*^. lIM MtaWMlM'M •
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement J France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
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Le numéro . 20 centimes.
L'Abonnement, payihle d'avance, part da 4" de ehtqae moli.
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Rédaotion et Adminletration : 3, place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE :
J. PARTIE OFFICIELLE. — Commu*
nications de V Evêché : Prescriptions
et avis relatifs à ia Confirmation ;
Quête des Rameaux.
.//.PARTIE NON OFFICIELLE
Chronique du diocèse : Offices extraordinaires;
Conférences ecclésiastiques ;
Nécrologie; Quimper : Retraites d'Hommes
; Retraites de conscrits à Quim­
QUIMPER
per et à Lesneven ; Monseigneur i
Pont-Scorff; Brest : Monseigneur à
Saint-Louis ; Lesneven : un nouveau
légionnaire ; Plonéis : Association des
Chefs de Famille.
HL — Variété : « Le Missionnaire
perdu » (suite et fin).
IV,— Annonces et avis divers.
TYP. DE KKRANGAL, IMPR,-*DE L'ÉVÊCHÉ
1921
SI

LA NATIONALE
Entreprise prioée, assujettis au contrôle de rftat
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CHATEAULIN M. Victor UONAT, 2, rua Graveran ;
MORLAIX. M. KER o CANTON, 5, quai de Léon ;
QUIMPERLE M. FOURIER, 28, rue du Bjurg-Neuf.
Archives diocésaine de Quimper et Léon
38- AifR.il. Vendredi 25 Mars 1921. «• 12.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
- *
Dimanche, 27. - RESURRECTION DE N. S. JÉSUS-CHRIST Double
da l' - classe avec octave. Blanc.
Lundi, 28. — Da l'octave. Double de t" classe. Blanc.
Mardi, 29. — De l'octave. Double de t" classe. Blanc,
Mercredi, 30. — De l'octave. Semi-double. Blanc.
Jeudi, 31. — De l'octave. Semi-double. Blanc.
Vendredi, /«- Avril. — De l'octave. Semi-double. Blanc.
Samedi, 2. — De l'octave. Semi-double. Blanc.
Dimanche, 3. — QUASIMODO.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Religieuses Franciscaines de Brest 27 Mars.
Communauté de la Norgard „ 28 et 29 —
Hôpital de Plougastel-Daonlas 30 et 31 —
Hôpital de Quimperlé 1" et 2 Avril.
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIOKS Dt L'AVàCH*
I. Prescriptions et avis relatifs à la Confirmation.
— Conformément à Nos instructions antérieures ;
1° Nous rappelons que l'on doit présenter à la Confirmation,
avec le groupe des enfants au-dessus de dix ans, tous
les enfants de neuf ans qui auront déjà fait la communion privée,
après s'être assuré de nouveau, par un examen sérieux,
quils ont la science et les dispositions religieuses suffisantes.
Les cérémonies de la Communion solennelle devront
néanmoins être réservées aux seuls enfants qui ont atteint
J age fixe daus le diocèse. L'Evêque désire que la Première
Communion solennelle soit séparée de la Confirmation.
|° Le programme de la tournée de Confirmation étant
deja tres chargé, Monseigneur désire qu'on n'y ajoute aucune
cérémonie extraordinaire : bénédiction, inauguration, réunion
a œuvre, etc, sans l'avoir prévenu d'avance et obtenu son
agrément.

. - 184 -
3° Dans toutes les paroisses où existent des écoles libres,
Monseigneur se fait un devoir et un bonheur de s'y rendre,
et de porter aux maîtres, aux maîtresses et aux élèves ses
bénédictions et ses encouragements paternels, ll recommande
seulement de réunir toujours les enfants dans une
salle, jamais dans une cour ou un pre*au ouvert.
4° Avant de se rendre au-devant de l'Evêque pourle recevoir,
MM. les Curés et Recteurs disposeront à la sacristie,
afin de permettre à MM. les Vicaires généraux den prendre
connaissance, les livres et documents suivants :
a) Les Registres en cours des Baptêmes,. Mariages et
Enterrements ;
b) Le Cahier d'inscriptions des Premières Communions
privées et celui des Communions solennelles ;
c) Le Cahier des Confirmations ;
dj Le Livre-Journal des recettes et dépenses, avec la série
des Comptes et Budgets depuis 1907.
5 û MM. les Vicaires généraux doivent trouver affiché à la
sacristie, dans un endroit très apparent, le tarif approuvé
des cérémonies religieuses de la paroisse.
6° Pour toutes les cérémonies que comportent la réception
de l'Evêque et la Confirmation, MM. Ies Curés et Recteurs
doivent se conformer exactement aux indications contenues
dans l'opuscule spécialement édité à cette fin sous le titre ;
« Ordre pour la réception de l'Evêque et la Confirmation « (1) ;
et observer avec soin toutes les recommandations qui s'y
trouvent pour le chant, la tenue, le défilé des enfants, elc...
Nous faisons remarquer qu'on ne veille généralement pas
assez à ce que les enfants tirent leurs gants (2) avant de quitter
leurs places lorsqu'ils vont se présenter devant l'Evêque pour
être confirmés ; — ni à ce que les enfants de chœur qui doivent
recevoir la Confirmation soient présents à l'église pendant
que l'Evêque récite les prières et formules générales
prescrites pour l'administration de ce sacrement, au commencement
et à la fin de la cérémonie.
Nous attirons spécialement l'attention des prêtres sur un
détail des cérémonies qui est trop souvent mal observé.
U Antienne du S. Patron ([!• Vêpres) doit s'entonner immédiatement
après l'Oraison chantée à l'autel par le Curé, ou
Recteur, au début de la cérémonie. Il faut donc avoir soin
de la prévoir et de la tenir prête pour ce moment-là.
7° ll arrive souvent qu'après la distribution des billets de
^Confirmation, parfois même au cours de la cérémonie, un
enfant n'ayant pas de billet s'adresse, pour en obtenir un, à
-(I) Edition 1912 : en vente chez M. Le Goaziou, libraire, à Quimper.
Vl) On ne saurait assez recommander aux enfants de laisser il leurs places,
quand ils vont se faire confirmer, tous les objets qui les embarrassent,
chapeaux, livres, chapelets, etc..., et de se présenter devant l'Evêque les
mains jointes ou les bras croisés.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 185 -
l'un des prêtres présents, et que celui-ci, se contentant de
lui demander son nom, lui délivre un billet, sans avoir toujours
eu le temps ou le moyen de s'assurer que l'enfant est
admis à la Confirmation,
Pour éviter les erreurs qui peuvent en résulter il est
nécessaire que la liste exacte des confirmands soit dressée
et contrôlée par le clergé de Ja paroisse, au piu* tard la veille
de la Confirmation ; et qu après la distribution générale des
billets, on n en délivre k aucun enfant, sans avoir vérifié oue
son nom est inscrit sur cette liste.
H
II. Quête des Rameaux. - Tréouergat, Saint-Renan,
Plonévez-du-Faou, Esquibien, Plovan, Le Trévoux, Le Relecq-Kerhuon,
Mahalon, Logonna-Daoulas, Landéda
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires,
QUIMPER. -- CATH ÉD HALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche dé Pé-
% ^JJT*\ a 6 ' 7 ; 2\ 9 ? eure8 ' «'«-'-•«e pontificale lTheur%s%[nt
ï on û ff ^ ' c " A 2 h \U*\ ^P"?' sermûn de cI(Hur « de Ia station, alio-
S hïrfr-i. Moo A e ' SDeur 1Êvé( -^ bénédiction, procession à l'intérieur de la
Cathédrale. - Aus messes et aux vêpres quête pour les séminaires
vJSl?At m T*f l T s ï a iî vâpres ' P r(ïcefl s- 0 --- comme le dimanche.
Vendredi: l« vendredi d'Avril, exposition du Saint-Sacrement de 6 h 1/2
do matin à 5 heures du soir. A 5 heures, bénédiction. De 8 à 9 heures, hiure
d'Adoration peur Ies hommes. ' uvul *
à fi~8 E q U »n E hiLlt r / NT ' MA ,T HIEU 'r mm **c*e

- 180 -
QUIMPER. — Retraite bretonne d'hommes, du ô au 12
Man. — 5 paroisses ; 8 retraitants : Ile de Sein, Plogonnec et
Trébool, 2 ; Cast et Sainl-Yvi, I,
Retraites de oonscrits. — QUIMPER. — i Retraite, du
IB au 16 Man: 12 paroisses; 72 retraitanis ; Briec, 31 ; Edern, 8;
Gouézec et Dinéault, 7 ; Penhars, 5 ; Kerlaz, 4 ; Quéménéven, 3 ;
Landudal el Tréboul, 2 ; Argol, Landrévaizec et LaDgolen, 1.
2° Retraite, du f6 au 19 Mars .* i3 paroisses ; 65 retraitants :
Plogonnec, 24 ; Kerfeunteun et Plonévez-Porzay, 8 ; Plonéis, Plonéour-Lanvern
et Quimerc'h, 4 ; Saint-Coulîiz 3 ; Fouesnant,
Guengat, Poullan et Sainl-Evarzec, 2; Logonna-Quimerch et
Pleuven, i.
/V. B. — La Direction a eu le vil regret de ne pouvoir admettre,
faute de place, les conscrits d'EHiant,de Saint-Yvi et d'Ergné-Armel.
— LESNEVEN. — 2» Retraite, du 13 au 17 Mars 1921. —
Plabennec, 23 ; Plouider, 22; Ploudaniel, 15; Plouvien, lo; Guissény,
12 ; Milizac, 12; Bourg-Blanc, 10 ; Landéda, 10; Lesneven,
10 ; Ploumoguer, 9 ; Lannilis, 9 ; Plouguin, 8 ; Plouzané, 8;
Kerlouan, 7 ; Brèïez, 7 ; Le Folgoët, 7 ; Plourin, 6; Kernilis, 6;
Ploudalmézeau, 5; Relecq - Kerhuon, 5; Kernoues, 5 ; Saint-
Frégant, 5; Lampaul-Ploudalmézeau, 5 ; Plouguerneau, 4 ; Plougonvelin,
4 ; Plounéour-Trez, 4 ; Guilers, 4 ; Guipronvel, 4 ; Goulven,
4; Lambert, 4; Coat-Méal, 3 ; Bohars, 3 ; Tréglonou, 3 ;
Lanrivoaré, 3 ; Loc-Maria-Plouzané, 3 ; Plougastel- Daoulas, 2;
Plouarzel, 2 ; Saint-Pabu, 2 ; Sainl Méen, 2 ; Lanarvily, 2; Landunvez^;
Kersaint-Plabennec, i ; Tréouergat, 1; Loc-Bré Valaire, i.
44 paroisses, 279 retraitants.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Monseigneur à Pont-Scorff. — La Semaine religieuse de
Vannes nous apporte les échos des belles fêtes qui se sont déroulées
à Pont-Scorff à l'occasion du pardon de Saint-Aubin et de l'inauguration
d'un superbe monument aux morts dû à l'inspiration de
M. Chaussepied et au ciseau dn sculpteur Quillivic, nos compatriotes,
Monseigneur Duparc, fidèle à ses souvenirs, y assistait aux
côtés de Monseigneur Gouraud. Le matin à la grand'messe, Sa
Grandeur prononça une allocution que notre confrère vannetais
résume ainsi :
Avec une éloquence à la fois haute et familière, Monseigneur
l'Evêque de Quimper fil entendre ta parole de l'évêque et de l'apôtre
qui rappelle les devoirs chrétiens comme le rappelait saint
Aubin : obligation de l'école el de la famille ; la parole du patriole
dont l'œil avifé signale les dangers que pourraient faire courir à
la patrie des maux comme la négligence des parents dans l'éducation
de leurs enfants, Je luxe et l'alcoolisme ; la parole de l'ami
qui retraça, avec délicatesse, tes jeunes années passées parmi ses
— 187 —
compatriotes dans ce pays si pittoresque chanté par Brizeux ran-
Scorff de se disculper). Veuillent leurs priêre P s Siter du divTn
Enfin, le dernier mot de l'Evêque fut pour supplier avec émo
ion ses compatriotes de rester fidèles à leur foi et àCnsei^eSm
Siïdî S;"mSr n. a /n/ Ur i l0Ule CeUe ^émonfe'Se fur
cène ae i après-midi planera le souvenir des héroïoues life d*
Pont-Scorff qui, avec leur sympathique maire, le prince Henri de
Polignac, se sacrifièrent pour la France
La bénédiction du monument fut faite l'après-midi nar M*r
Gouraud après une absoute solennelle donnée par Mgr DaRre.
^ lr
BREST. - Monseigneur à Saint-Louis. - On lit dans
I Een-paroissial de Brest :
4-"
« Monseigneur l'Evêque avait bien voulu promettre de Drésider
ÏÏSS^^V*-"^? 11 -« '-Sème LS u
hSm-n- ! Cette réunion avait élé fixée au lundi 14 Mais les
hommes convoqués le jeudi précédent pour une première réunion
u en si Brand
?£„. • --".-a-K-n des Missionnaires que ceux-ci, voulant donner
unonStmi iViï2- Cle d ' UD m ^ ° a^itoim fommes
annoncèrent qn ils seraient encore seuls admis à la réunion du 14
» La cérémonie devan commencer à 8 heures par la prière Dès
I Sh!'*' ' a ,'"? Def de •'-*-•«» Sai-t-Louis était déjà rempHe
Sde tefter ?'V l ie transept n,avaien ' P'"* -ne Pl co
ffuViîS ofe*« tol «*J-*I

---- 188 -
La famille ne saurait subsister telle que Dieu t'a voulue, si Dieu
n'y est pas conon, s'il n'y est pas servi, ll faut doue que le catéchisme
continue à étre étudié aa foyer, qae Ja prière y soit récitée,
autant que possible, en commua, du moins le soir ; que le père et
la mère, aussi bien que les enfants, aient l'habitude d'aller s'agenouiller
ensemble à la Table Sainte pour y recevoir la Sainte
Eucharistie, qui fortifie les liens familiaux.
• Chacune de ces considérations nettement présentée frappait
l'auditoire. Lesdeux mille hommes qui les out entendues en feront
leur profil. Ils n'oublieront pas les conseils qui leur ont été donnés
par leur Evêque.
i Monseigneur, après son sermon, a donné la bénédiction du
Très Saint Sacrement. La foule s'est ensuite écoulée au chant d'un
cantique, i
r
LESNEVEN. — Un nouveau légionnaire. — Nous recevons
de l'institution Sain t-Fran çois, de Lesneven, l'intéressante
communication suivante :
t Par décret, paru au Journal officiel du 3 Mars 1921, M. l'abbé
Yves Léon, sergent au 4 e R, I., est inscrit au tableau spécial de la
Légion d'honneur.
Quelle joie ce fut pour tous, maîtres et élèves, quand celle nouvelle
nous arriva, mardi matin. Nous l'attendions avec impatience
depuis longtemps ; nous savions que M. Léon avait largement
mérité cette nouvelle distinction, et tous ceux qui ont été mobilisés,
et qui savent avec quelle parcimonie on a donné la médaille
militaire et la croix de la Légion d'honneur aux sous-officiers,
apprécieront avec nous l'héroïsme de ce brave qui, en un an, eut
la croix de guerre, avec cinq citations, la médaille militaire pour
faits de guerre, sans blessure, et Ia croix de la Légion d'honneur.
Réformé au début de la guerre, mobilisé dans le service de
santé à la fin de 1914, versé dans l'infanterie en Septembre 1916,
en vertu de la loi Dalbiez, Yves Léon partit pour le front, comme
combattant, au 4* R. I. en Avril 1917.
Il ne larda pas à s'y distinguer par sa bravoure et son mépris
du danger, que toutes les citations que l'on va lire signaleront
dans la suite :
Le i3 Septembre 1917, le 4« R. L se trouvait dans la région
de Craonne, quand, vers 5 b. 30, une forte patrouille allemande
de 200 hommes tenta de sortir après un violent bombardement,
pour s'emparer de la i ligne de tranchées. Bravant la mitraille,
dans son ouvrage bouleversé, la 2 Q compagnie lutte avec une
énergie splendide, tandis que la C. M. I-, fait, par ses feux de
flancs, un barrage terrible en avant de la ligne. Cloué sur place,
l'ennemi ne put réussir son coup de main. Le soldat Léon s'est
distingué par son activité et son sang-froid, et a mérité ce jour-là
sa première citation :
< Belle conduite a-i cours du bombardement du 13 Septembre
1917. » *
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 189 -
Le 21 Mars 1918 les Allemands réussirent, avec des forces
puissantes, à bousculer Ies Anglais à leur point de jonction avec
ies troupes françaises. A la hâte notre commandant jette dans te
mions avec ordre de tenir i
tout prix jusqu à I arrivée de nouveaux renions. Les 23, 24 et 28
Mars, le régiment, dans son secteur, résiste à toutes les attaques
de I adversaire, avec un héroïsme au-dessus de tout éloge • le 2*
ses éléments sont encerclés : il parvient, la nuit, à se frayer, à là
baionnette, le chemin du retour. Le 25 an matin, pour permettre
I arrivée des tronpes fraîches, il continue à tenir ferme et exécute
nne nouvelle contre-attaque sons les ordres de son colonel qui
s était placé à la lête du bataillon de réserve ; malgré sa fatieue il
fut maintenu au combat jusqu'au 30 Mars : il avait contribué à
sauver la Patrie; et le général Humbert leciteà l'ordrede l'armée
pans ces circonstances critiques, le caporal Léon a compris qué
le devoir ne permettait aucun ménagement, ll se multiplie nour
sauver les blessés et entrainer ses camarades, et il mérite la croix
de guerre et la médaille militaire sans avoir été blessé. Lisez sa
citation :
.Vaillant gradé, modèle de sang-froid et de bravoure s'est
porté en avant à deux reprises, en terrain découvert, sons un Ur vioent
de mitrailleuses, pour sauver des camarades blessés. Prenant
lui-même un lusil-mitrailleur, a contribué à arrêter net 2 attaques
de I ennemi ea lui infligeant des pertes sérieuses. Alors que
son poste était déjà cerné, a résisté jusqu'au dernier moment,
Sil?SS» )T manlli0DS • {Croix de - u - rre aTe - P- 1 ---. ------
Le I-' Juin 1918, pour la Fête-Dieu, le régiment est en Alsace.
Léon est sergent. La 2« compagnie, dont il fait partie, a reçu l'ordre
de faire un coup de main. Après 4 minutes d'un bombardement
d une violence inouïe, elle bondit de ses tranchées de départ
et s élance avec entrain sur Ammerztvillers.
Pénétrant audacieusement dans les organisations ennemies sur
une largeur de 600 mètres et une profondeur de 300, les différents
groupes bouleversent les abris, font sanier les observatoires, désisent
les emplacements de mitrailleuses, fouillent quelques
maisons du village, et capturent des prisonniers. Prise à son
retour, sous un tir de barrage des plus meurtriers, la 2- compagnie
rentre dans nos lignes, ne laissant personne aux mains de
ennemi. Dans la compagnie du sergent Léon, les hommes s*éii!n«
, f gés t., d faon ï enr à n - laisser ----- camarade entre les
rXiï °- 1 bles . s i é - Plu ?. ,ei - rs -°-- -'esses ; Léon rosle et les aide
i.~ ,asqn î nos -'->---•- so - s «n lir d e barrage d'une vio-
S« i. iS'-n' Daé M. 1 - UD - no - v elle citation, qui loi aurait rapporté
la médaille militaire, s'il ne l'avait eue déjà :
< Exemple parfait de bravoure et de dévouement. Le I-- Juin
A « S en J e T" S ? S h0, rr es a Vmm - es '-«- 1 » ennemies.
« S TÎ3S . P en essés sms ttn tir de barrage d ' uae

- 190 -
Le 17 Jaillet, l'offensive finale est commencée ; Gouraud a dit
qu'on ne s'arrêtera plus. Le 4* de ligne, à peine arrivé en Champagne,
est immédiatement évacué : la plupart de ses hommes sout
intoxiqués par les gaz. Après UD mois d'hôpital, Léon le rejoint
sur La Vesle, daus la région de Fismes. Pendant tout le mois de
Septembre, la 2° compagnie, à laquelle il appartient, tâtonne l'ennemi
sans répit et lui enlève d'importantes positions. Le 30 Septembre,
Léon est désigné comme patrouilleur, avec quelques
hommes, pour aller en avant du Régiment prendre contact avec
les Boches. Il exécute les ordres avec une maitrise, un mépris du
danger qui éleclrise ses hommes. Aucun récit ne peut être plus
éloquent que la citation qu'il obtient, la 4° :
i Le sergent Léon, le 30 Septembre 1918, s'est battu avec acharnement,
au cours d'une contre-attaque ennemie, et a maintenu
intégralement ses positions malgré la violence du feu.
• Les 2 el 3 Octobre, a conduit avec maitrise des patrouilles
d'avant-garde, talonnant audacieusement l'ennemi, s'est exposé,
à découvert, avec un absolu mépris du danger, pour obliger l'adversaire
à découvrir ses positions et ses mitrailleuses. »
Le 4 Novembre 1918 sera le dernier jour de combat de notre
héros. Le régiment est arrivé à la Meuse : depuis le 30 Septembre
c'est le combat continuel ; cinq semaines de fatigues surhumaines,
presque sans sommeil. Les poilus du 4* sont écrasés de lassitude.
Pendant on violent bombardement, Léon, toujours crâne, encourage
ses soldats, et relève leur moral par sa bravoure et sa bonne
humeur. Un obus éclate près de tui et le crible d'éclats. Le général
Pellé lui donne sa cinquième citation, et le propose pour la Légion
d'honneur :
i Le 4 Novembre 1918, au cours d'un bombardement d'une
violence exceptionnelle a, par son attitude, donné à tous le pins
bel exemple de bravoure et de sang-froid. A été blessé grièvement
an moment où il se portait au secours d'un de ses hommes blessé,
A, jusqu'à la dernière minute, maintenu le calme dans sa section :
une blessure ; 4 citations antérieures. — Médaille militaire. >
Quelques jours après, l'armistice était signé, et aucune suite
ne fut donnée à cette proposition. C'est la commission Fayolle qui
a réparé ce retard injuste, en lui accordant, le 3 Mars 1921, la
Légion d'honneur avec la citation suivante : t Léon Yves, sergent
aa 4* R. L ; Modèle de bravoure et de dévouement ; s'est distingué
en plusieurs circonstances et particulièrement le 24 Mars 1918,
en essayant, sous un feu violent, de sauver des camarades
blessés, et en résistant jusqu'à sa dernière cartouche à un ennemi
supérieur en nombre ; médaillé pour faits de guerre ; plusieurs
fois cité à l'ordre ; 2 blessures, i
Après avoir été de longues semaines en danger de mort, Léon
s'est remis de ses blessures. Démobilisé en 1919, il est immédiatement
rentré au Grand Séminaire de Quimper, où Monseigneur
Duparc l'a ordonné prétre, le 25 Juillet 1919. ll est aujourd'hui
professeur au collége de Lesneven.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
------ 191 —
Nous lui adressons nos affectueuses félications et tous nos MDfrères
du ministère, tous les catholiques du diocèse se réjouiront
de voir honorer en M. Léon, une fois de plus, l'héroïsme du
clergé français. » ^ g
PLONÉIS. — Association des chefs de famille. —
Dimanche, à l'issue de la grand'messe, 250 personnes environ se
sont réunies au bourg pour entendre une conférence de M. Hugot-
Derville sur les A«ociaiions de chefs de famille, La causerie de
M. Hugot-Derville, claire el substantielle, a montré la nécessité et
les avantages de ces associations pour garantir la neutralité scolaire
et pour obtenir pour les maitres et les élèves de renseignement
libre un statut qui les mette sur le môme pied d'égalité avec leurs
camarades de l'enseignement officiel.
Après ces explications, la fondation d'une association a été
décidée à Plonéis. Lecture fut donnée d'un projet de statuts et le
bureau fut aussitôt constitué.
De nombreuses adhésions ont été recueillies el d'autres suivront.
Les statuts seront prochainement déposés.
(c
VARIÉTÉ
lae Missionnaire pendu.
Trad u I de V Extension Magazine.
(Saite et lin.)
La découverte du cheval du missionnaire indiquait à to«s qne
le prêtre lui-môme gisaif, sans aucun doute, dans la jungle déserte
épuisé de faim et de soif. Ses confrères furent convaincus que le
pressentiment du boa missionnaire s'était réalisé. Finalement,
après de nombreux el infructueux efforts pour le retrouver, on
arrêta les recherches et une notice nécrologique du Père Keralum
fat adressée par le Supérieur à Ia Maison générale à Paris, Alors,
comme il est de tradition dans les communautés religieuses à Ia
réception de l'avis de décès d'un confrère, des prières et des messes
tarent dues pour le repos de l'âme du défunt. Le 18 Février 1873,
à léglise de Brownsïille, dont il avait été l'architecte et l'entrepreneur,
une messe solennelle de Requiem fut célébrée pour le
< Missionnaire perdu i. Les Mexicains remplirent l'église et les
armes de cette foule montrèrent en quelle haute estime était tenu
e vertueux Missionnaire par le peuple mexicain qui ne l'appelaient
que« le saint Père Pierre ».
Dans l'intervalle, des versions variées de la disparition du
Missionnaire se répandaient dans le pays. L'une disait qu'il avait
eté assassiné par un homme dont il se refusait à bénir le mariage
a cause d'un empêchement. Une autre prétendait qu'ayant rencontré
une bande de paysans qui étaient en train de pendre un
nomme, ces brigands l'avaient tué pour faire disparaitre ce témoin
fl- leur crime, Un autre récit qui vint à l'oreille de plusieurs at
i)

— 194 —
Archives diocésaines de Quimper et Léon
qui fai pris très au sérieux, eut pour origine l'aveu public d'on
bandit mexicain qui, sur le point de mourir, déclara qu'il a vail
assassiné nn homme dans un bois désert, à l'époque même où
P. Keralain disparut. Mais la dislance qu'il y avait entre la rom
que le P. Keralum élail supposé avoir faite el l'endroit que I
meurtrier mexicain indiquait comme le lieu de son crime était I
tellement grande qu'il élail clair qu'il s'agissait d'une aulre nic
time. Celte conviction s'appuyait plus encore sur cetle considéra.
tion qu un Mexicain eût certainement reconnu un Père les mit.
sionnaires en voyage porlant habituellement la soutane avec leur
croix en évidence. L'assassin aurait immanquablement déclaré nne
c était un Père qu'il avait tué au lieu de déclarer seulement ouï
avau tué un homme. - '
Les circonstances de la mort da Missionnaire demeurèrent m
mystère pendant dix ans. Un jour, deux vachers qui étaient à ll
recherche de quelques-unes de leurs boies, trouvèrent ces animaux
engagés dans un fourré. Voyant qu'il éiail impossible de les
en retirer sans leur frayer un passage dans les buissons, ils retournèreni
à la ferme pour y prendre des haches el d'autres instruments
pour leur pratiquer un seniier. Aprèsavoir travaillé pendant
quelque temps, l'un d'eux s'écria : « Qu'est-ce que cela ?» TM
deux aussitôt regardèrent plus attentivement et reconnurent
pendant a une branche d'arbre, une selle corrodée par le lemas'
h^ a in P e r ° C , bant e ? Core ,. ils ,ro - T èrent à ierre quelques ossemeaii
humains et un calice. Ils en conclurent que ce devait être l'endro
ou, longtemps auparavant, s'élait perdu et était mori le Père Pierre
Immédiatement, ils flreni part de leur découverte au juge de
»M" fa Sait a J ors p f , e de la contré - é-angélisée par le vénén_iî
dtLf n B^e • aui, • qa , i avait co -' in -- 1 œuvre du Mission-
MP«dtln ' ' a " IVa qu ? e P - Jeaû étail dan - le Mercedes en ce moment. Informé de ia découverte,
voisinage
il se rendit
de
Z ft H accom P a ^ é -- « ".{«", les reliques du sain.
L'oTv'oit!!? herre 5 eralum ' fure - 1 dé P°- é Lon vou souvent les pieux Mexicains agenouillés pour
-- au-dessous.
une prière
- m -
[silencieuse devant ce souvenir du « saint Père Pierre • et -inci
he transmet toujours vivante, la tragique mais véridique h sîôfrè
dn • Missionnaire perclu -. ftev. E. B LEDVINA
08PMUMT U L'iDBeiïïOI PESPilBUtLS. ne'je ia mam Oulnur
Fournisseur du Orand Séminaire. '
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Vendredi i- r Avril 1921.
SEMAINE RELIGIEUSE
DD DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
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Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part ds 4" de chaque mois.
Rédaotion et Adminiftration : Sf place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de VEvêchè ; Comptabilité
paroissiale ; Nomination ; Quête des
Rameaux (suite) ; Tableau de Ja visite
pastorale et des Confirmations
il PARTIE NON OFFICIELLE.—
Apustolat de la Prière.
HL — Chronique du diocèse : Offices
extraordinaires ; Pupilles de la Nation
: Elections à l'Office départe­
mental, Enseignement libre ; Missions ;
La Station de Carême à Quimper ;
Quimper : Remerciements ; Brest
(SaiDt-Sauveur) : La Mission ; Ploujean
: Remise de décorations pontificales
; Guipavas : Cérémonie funèbre;
Gourin : Prise d'habit.
iV. — Mort de M*r Belmont, évéque
de Clermont ; Etats-Unis : Mort
du cardinal Gibbons.
QUIMPER
TYP. DE KE HA NG AL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

AEVUE|ÈCONOMIQUE ET FINANCIÈRE - Paris, te U Man
4$%4* — Le manqua d'affaires, est la caractéristique dominante des dernières
séances ; néanmoins on a l'impression que la plus peUle amélioration dans la
situation générale donnerait le signal d'une reprise.
NOS rentes françaises sont calmes, le 3 "/, est à 58,25, le Crédit National
est à 470,50 et 480,50. Les fonds russes sout soutenus. Les grands Etablissements
de Crédit sont en bonne tendance. Nationale de Crédit 700 ; Banque de
Paris 1 372 ; Société Générale 750. Dans son rapport aux actionnaires de cet
Etablissement, le Conseil d'Administration signale la collaboration particulièmeut
active prêtée par la Banque au Gouvernement et aux grandes entreprises
publiques. C'est ainsi que ia Société Générale a participé aux deux emprunts
nationaux 5 et 6'/, pour un total en capital de 3.900 000.000 et au placement
des obligations de la Défense Nationale pour 500.000,000, qu'elle s'est largement
intéressée à l'émission des obligations du Crédit Foncier et des Compagnies
de Chemins de fer et qu'elle a souscrit pour son propre compte et pour
celui de sa clientèle des Bons de la Défense Nationale dans une proportion
trés supérieure à celle des années précédentes.
Le rapport énumère les nombreuses affaires d'intérêt général et régional
auxquelles l'Etablissement a prêté son concours. Le perfectionnement du département
étranger et la création d'un service spécial pour les affaires documentaires
attestent Ie désir du Conseil de contribuer an développement du
commerce extérieur. Un nouvel organisme destiné à contrôler et coordonner
l'action des filiales et succursales hors de France a été créé sous Ia dénomination
de Société Générale de Banque pour l'Etranger et Ies Colonies. En raison
d'une loi suisse, stipulant l'obligation de Ia nationalité suisse pour la
direction et la majorité des administrateurs de toute Société Suisse, les actions
de la Société Suisse de Banque et de Dépôts ont été réalisées à des conditions
satisfaisantes, la Société Française de Banque et de dépôts dont tes intérêts
en Belgique avaient été affactôs par la mise sous séquestre de ses succursales
et par la dépréciation du change allemand, a assaini complètement sa situation
en réduisant son capital de moitié et en Ia reportant immédiatement à
vingt-cinq millions.
Les résultats de l'exercice ont été satisfaisants. L'accroissement des opéra.
tions et l'augmentation des dépôts témoignent de la confiance de la clientèle.
Le Conseil n'attend que le retour de circonstances plus favorables pour réaliser
l'opération financière autorisée par l'Assemblée extraordinaire du 15 Novembre
1930.
Sur le produit net de l'exercice qui s'est élevé k frs. 26 553.798,33, Ie
Conseil a proposé de payer un dividende de frs. 22,50 par action, sous déduction
des impôts, au lieu de frs. 17,50 l'année précédente, cette répartition
laissant encore un solde disponible de frs. 4 444.000 qui a été reporté à nouveau.
L'Assemblée a fait un excellent accueil aux déclarations da Conseil, et
a voté à l'unanimité toutes les résolutions présentées. >
Parmi les affaires industrielles, Ia Thomson est à 925 ; Nord-Sud 206 ;
Aciéries de Ja Marine L180 ; Kuhlmann 678.
Transports maritimes un peu mieux, notamment les Affréteurs à 620 ;
Transatlantique 281 ; Messagerie^ 257 ; Le Rio se relève à 1.350 ; Penarrova
1.017 : Mines de Rouina 498,
Les valeurs de pétroles sont en reprise, Royal 28.000 ; Meiican Eagle 320;
la Shell dépasse 300.
Les valeurs de caoutchoucs sont plus soutenues, Financière 131 ; Malacca 117 ;
Padang 212.
Dans l'ensemble on a clôturé en bonne tendance*
Archives diocésaines de Quimper et Léon
38- AKJi-tl. V«ndradi 1" Avril 1921,
«• 13.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈ8B
DE QUIMPER ET DE LÉON
faces de Ia semaine.
Dimanclut, 3 Avril. — QUASIMODO. Donble. Blanc. - -
Vêpres dn «mivant (dn 25 Marg transféré) avec mémoire do dîm.n-h.
Bbnt ~ A -- onci --- 0 -' d - -- B- V. Marie. Donblé deîv?3$L
KA ê. - D^Kfa , nc COnfeMenr - ° 0Mt - B, - n --
Jeudi, 7. — Da la férie. Blanc.
Vendredi, 8. — De la férie. Blanc.
Ë X z °-s-ti» ia« vierge - 8i T- Bianc -
-*-£d?M d :^ doration *£+*&* •-•-- .• •
MaisondelaMIséricordedeKHniiy.'àQViipe'r.' dn S ll 7 ""' '
Smiw de Saint-Vincent de Pagi, à Morlaix dn 8 S 10 Z
PARTIE OFFICIELLE
COMMU.WIGATIOKS DK I.'*VSlCH»
t Comptabilité paroissiale. - Les conseils Darrm
X r C 0q éS eD Sé DCe 0 r d = ,e
uit* ue de Smo quasimodo, do T!i o Avril, '. nour ,'lexampn Hn r^t--,--*» -ïïïïî- J
l'exercice 1920 et l'établissemeTdu Budget deïî£ P ^
Streét U a S hiiL p P eI T,; Ue Jes p,èces de comptabilité doivent
etre établies ea doubte exemplaire et adressées à M leVicaiïl
general, sans désignation personnelle et sous enveioloe fér
Mo-«Mgneur Charost, coadjuteur de Son Eminence letoiffl-
&wZ\ q Z?* ReD r • Y °J nt P ris P arl av No ,-.-seigneurs Gouraud, évêque de Vannes Morell/
evêque de Saint-Brieuc, Le Fer de la AÏolte, évôqu.."e Nantes'.

- 200 -
III. Nomination. — Par décision de Monseigneur l'Evêque,
M, Berthou, curé-doyen de Lannilis, est nommé chanoine
honoraire.
IV. Quête des Rameaux (suite). — Plouézoch, Landunvez,
LTlôpilal-Camfrout, Locronan, Clohars-Carnoët
Lanildut, Pont-l'Abbé, Carhaix, Plouguer, Saint-Michel dè
Brest, Loc-Maria-Plouzané, Landévennec, Laoïpaul-Plouarzel,
Tréboul, Pont-de-Buis, Mellac, Saint-Sauveur de Brest
Locmélar, Moëlan, Poullan, Lambert, Plouvorn, Plougonven'
Roscanvel, Saint-Coulitz, La Feuillée, Baye, Plouzané, Pont-
Aven, Rumengol, Plougasteî-Daoulas, Le Drennec, Rédené,
V. TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
AvrU. Afolin. Soir
Mercredi, 6.. Dirinon. - Saint-Urba'n Le Tréhou. - Tréflévénez
Jeudi, 7. P ou iiry. - Loc Eguiner La Martyre. - La Hoche
Vendredi, 8.. Plouedern. — Lanneufret Trémaouézan.
Samedi. 9... Ploudaniel St-Méen, — Trégarantec
Dimanche,10, Le Folgoat.— Lanarvily.— Kernoues. Lesneven.
M. le Vicaire général Cogneau accompagera Monseigneur.
PARTIE NON OFFICIELLE
Apostolat cie la Prière.
Intention générale pour AvrU 1921, approuvée el bénie par S. S. le Pape :
La réaction contre le paganisme des mœurs.
Le monde tend à redevenir païen. Oa veut supprimer Dieu et
l'au-delà. Les seuls dieux admis sont le plaisir et l'argent * le seul
bonheur qne l'homme puisse goûler est un bonheur terrestre
Réagissons contre ces idées et les mœurs qui en découlent Chrétiens,
nous sommes le sel de la tene : à nous de montrer par
l'exemple, qu'il ne sert de rien de gagner l'univers si l'âme se
perd ; par l'austérité de notre vie et le détachement, montrons que
l'homme trouve ses vraies joies hors des plaisirs grossiers.
Résolution apostolique : M'abstenir absolument de toute réunion
de tout plaisir que condamne la morale chrétienne, '
L'intention générale pour Mai 1921 sera : Marie consolatrice
des affligés.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SA INT CORENTIN /" Dim/inrhe nnrin
*&*£.•' -"SS V 6 ' *J 8 f •• h = eUr95 : *-»- d ''----- -'-O heureTi Véprlsl
3 heures, bénédiction du Saint-Sacrement.
lundi i Avril, fête dé l'Annonciation de la T. s* Vierge : offices aui
mémes heures que te dimanche, sans messe de 9 heures.
Jeudi 7 ; à 6 h. 8/4, servi» et messe pour Ies défunts
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- *oi -
- EGLISE DE SAINT-MATHIEU. — Dimanche de Quasimodo /3 AvriU *
messes à 6 8 9, 10 heures {grand'messe) et ll h 1/2 A 7 heures, réunion
des jeunes filles associées du Sacré-Coeur, — A 3 heures, vêprfs réunion da
l'Arch leon frêne, procession du Rosaire, bénéJiction du Saint-Sacrement
Lundi, fête de l'Annonciation de la B. V. Marte : messes à 6 et 7 heures •
^rand'messe a 8 heures. — Le soir, à 8 heures, chant des Complice, bénédiction
du Saint Sacrement.
r '
-CHAPELLE DELA RETHÀITE. - Lundi à Avril, fête de V Annonciation,
réunion de la Congregation des Dames et des Mères Ch ret tienne. A 8 heures
messe et bénédiction, — A 3 heures, sermon et salut solennel. *
Pupilles de la Nation.
Elections à l'Office départemental. — Au moment où
s'imprime le présent numéro de la Semaine religieuse, paraît un
arrêté de M. le Préfet du Finistère reportant au dimanche s Mai
ta date des élections pour l'Office départemental, primitivement
fixée au 10 Avril.
Nous remettons donc nous-mêmes à plus tard Ia publication des
noms des candidats que nous comptons recommander aux suffrages
des électeurs des divers collèges appelés à prendre part à ce
scrutin.
Dans quelques-uns de ces collèges, les électeurs sont d'ores et
déjà nommément désignés '; tels les instituteurs et institutrices,
Ies membres de l'enseignement professionnel, les directeurs et
directrices des établissements de bienfaisance.
Dans d'autres collèges, au contraire, le droit de vote sera exercé
par un certain nombre de délégués que chaque association aura à
désigner, sur l'invitation qui lui sera faite par le préfet, et dans un
délai maximum de huit jours. Cette désignation aura lieu en
nne séance du Conseil d'administration, et te président adressera
au maire le procès-verbal de la séance, mentionnant ta date et le
heu de naissance, le domicile, la profession et la nationalité des
délégués.
La désignation des délégués, dont la liste est affichée par les
soins du maire à la porte de la mairie, peut, du reste, être attaquée
dans le délai de cinq jours, devant le juge de paix sous la forme
dune simple déclaration au greffe, par les membres des associations
interessées, par le maire ou par ie préfet, Les contestations
sont jugées sans appel dans les dix jours de cette déclaration.
- Enseig&ement libre. — Les instituteurs et institutrices
ae f enseignement privé sont invités à prendre connaissance des
indications et des avis que doit publier le Sentier du 1" Avril sur
eur participation à l'élection des membres du Conseil d'Administration
de l'Office départemental des Pupilles de la Nation.
Missions. - Nous recommandons aux prières des Communs uies
et des personnes pieuses du diocèse, Ia mission de :
MORLAIX, dans les trois paroisses, du 3 au 24 Avril :
Et celle de GUICLAN, également du 3 au 24 Avril.
r
1

- 202 -
La Station de Carême à Quimper.
L A LA CATHÉDRALE. — Dès les débuts des exercices, se félicitant
des premiers résultats de la prédication du P. Robert, Ia Voix
de Saint-Corentin écrivait : • La Station de 1921 comptera pour
nne des plus suivies que nous ayons eue •. Ces prévisions se sont
heureusement réalisées. La cathédrale a vu accourir autour de la
chaire da prédicateur des auditoires de plus en plus compacts que
la grâce a pu travailler à loisir.
Le P.-Robert arrivait à Quimper précédé d'une réputation d'orateur
qui, d'avance, éveillant l'intérêt d'un public avide d'éloquence
préparait les voies à son apostolat. LesQuimpérois purent constater
combien cette réputation était méritée. Un organe puissant et clair
qui portail jusqu'aux recoins de Ia cathédrale, une diction nette et
ferme qui faisait tout saisir, de l'action et du feu, et avec cela de la
facilité à présenter les faits sous un aspect dramatique, ce sont Jes
qualités que le P. Robert apportait pour servir de véhicule et de
vêtement aux vérités de la foi.
Son enseignement, malgré ce côté brillant, qui d'ordinaire
saccommode mieux des larges exposés théologiques que de là
simplicité des applications des principes, a été en somme plus
communément emprunté à Ia morale qu'au dogme ou, plus justement,
a visé davantage à moraliser qu'à instruire. Après avoir
établi I origine divine de l'homme et défini sa destinée qui a comme
terme Dieu, le prédicateur a montré la nécessité de la Révélation
et de la Foi, d'où aussi, comme corollaire, la nécessité du retour à
Ihglise et à ta morale de l'Evangile, Cet ensemble constructif fm
la base résistante où il appuya l'obligation des grands devoirs qui
incombent aux chrétiens, particulièrement dans nos sociétés modernes,
livrées à toutes les séductions de la chair et aux sugges-
J 10D K d . e / ég0Ïsm6 el de l'orgueil : devoirs de la mortification, de
la chanté, de la justice. Une institution principalement est menacée
par l'esprit du siècle dont trop souvent se sont inspirées nos
lois, cest ia famille. Le P. Robert a insisté sur l'intérêt tant patriotique
et social que religieux quM y a à maintenir cette cellule
sociale en possession des droits, de la sécurité, de l'esprit chrétien
qui en assurent, d'ordre divin, Ia fécondité et le rôle éducateur.
Cest au Sacré Cœur et à la dévotion que la France témoigne pour
Lui, que le prédicateur recommande l'œuvre de la conversion de
la Mlle aînée de l'Eglise. Sa protection pour elle fut manifeste, et
cest â la glorification de son rôle au cours de notre Histoire que
le P. Robert consacra les plus beaux accents de sa chaleureuse
éloquence.
En même temps que se donnaient, les dimanches, mardis etjeadts,
ces prédications d'ordre général, des retraites spéciales réunissaient
autour de la chaire, soit à Ia cathédrale, soit à Ia chapelle,
aes auditoires plus homogènes pour entendre des instructions plus
appropriées à leur âge et à leur situation ; retraite de femmes, les
7, 8 et 9 Mars; de jeunes filles, les U, 15 et 16 Mars; d'enfant de
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 203 -
la communion privée, les 14 et 15 Mars ; d'hommes et de jeunes
gens, les lundi, mardi et mercredi de la Semaine Sainte, les fran!
çais a la cathédrale, les bretonnants à la chapelle
Cest quen effet, parallèlement au P. Robert, M. l'abbé Hémery
V r de :E Zec attirail à lQi le dimaDch
r l whi T ' ' * " ^ mercredi
S aud,toir b m a
°UÂJ° ? « beaucoup goûté les instructions
solides, claires, ou il leur rappelait les grandes vérités de la foi et
les graves obligations qu'elles créenL aux âmes chrétiennes
Ainsi préparées, les fêtes de Pâques ont célébré, avtc Notre Seir^hTT
ié ' l6 i ? t0Ur a . ,a vie de beaucou du péché retenaient depuis longtemps dans
P
la
d'a-nes
tombe.
que
La
les
commuliens
S ?l h ^ mmeS fQt superbe el d ' un s P ec,aci * vraiment réconfortant.
Le missionnaire y put reconnaître, déjà transformées en
lT^Ll piÛ T m mÛrie aa SOleii de Ia avait jetées a pleines mains. Aussi, à vêpres,
W»
quand
^semences
le Père
qu'U
en
donné, devant un auditoire qui remplissait la cathédrale, sa dernière
instruction, consacrée aux bienfaits du Sacré Cœur à la
L"^^ 056 '^ 11 ' lui adressa "l-i- ses remerciements et ceux
de ses fidèles auditeurs pour le bien considérable qu'il avait fait
aux paroissiens de Saint-Corentin. Ceux-ciassurément garderont
de son passage parmi eux un souvenir durable et reconnaissant
ll. A SAINT-MATHIEU. - La Station française, qui s'est ouverte
L e tTpnl qU !i tr 1 me n dimancbe da Carême, a été prechée par
P L L Uer ' de J, a Ç om P a e de Jésus. Breton d'origine, ie
L,1 3 C?DSaCr i d ! longues années de sa a l'enseignement
dans les maisons de formation de la Compagnie, La guerre le
trouvait en Belgique, où il a pu apprécier, pour IesavoKbi s
fai? o^l^n^ 0 5 ^ rigneU o rS ? *»«V5 *~ Allemands on
fau peser sur ce noble pays. Rendu à la liberté et à la Patrie, le
t » T T * ? Verte , vieïlless ° ministère de la prédication :
vJ^'J* de Passeur, le vénérable religieux a cardé les
qualités d'ordre el de méthode, l'esprit de suite et de logique qui
vU e S ent - d f S Sa P r 1 dicati °j>* *" soucieux de l'éloquence?!
me plutôt a instruire qu'à émoiîvoir. En bon fils de saint Ignace
Inn «"El deS E ^ CiCes daûs Ies retraites successives K a
t an\L^r UU ^ fi,le > au ï mères de famille > au * J^es gens
L« i« ï, me 5 : l! a P résenté à ces différentes catégories d'aud!ef/millff.
de i Vér l lés S0DS Fas P ect s P écial ^ leur convenait,
à channe rli« Jïï,t? q *Z*» dégage ' Ies deToirs Particuliers
Lûfcte de fiJè es ' Us mères de familIe sem ^ent avoir
faft1ion ffiSÏ? em Ie f T Slructiôns où leur role ca P ilaI - da -s
mis m TZâf Té ï lenU * , de Ie P rs enfams el de lears a été
ZSJ< rehe , sais -ssant, et i! est permis d'espérer que ces enseibon7fZs
S ! ' t0fflbéS daDS UQ S01 ^"éreux, porteront de
l'enSmhi^Hl?^^ 011 , 5 q » U6 n trois fois la semame > «" ad *--i- à
en 1 imiA !f e l fidète f' le R " P - P^dicateur s'est appliqué à mettre
M lumière la haute dignité de l'âme chrétienne, l'exceller de la

- 204 -
vie surnaturelle, dont ia gràce sanctifiante est le principe. Il est
bon que les chrétiens aient une haute idée de leur diguité : nul
n'est grand comme Ie chrétien, disait Tertullien, qui n'était que
l'écho de l'enseignement des Apôtres et des plus anciens Pères de
l'Eglise sur la noblesse de l'âme appelée à participera la vie divine.
Peul-étre cette notion est-elle trop peu familière môme aux âmes
pieuses de nos jours : il est donc opportun de les éclairer sur ce
point, d'autant plus que la lumière de la foi confère à tout vrai
ch rélien une aptitude réelle à percevoir ces vérités un peu relevées,
que l'homme ue saurait saisir par les simples lumières naturelles
de sa raison. Le R. Père a insisté sur celte pensée que dans
le plan divin tout est dirigé vers la sanctification des âmes : faire
de chaque homme un saint, telle est la fin voulue par Dieu. Des
nations, aussi, on peut dire qu'elles n'ont pas d'autre raison d'étre
que de peupler le Ciel, et dès qu'elles sont infidèles à celle mission,
elles périclitent. Un peuple qui ne prcdait plus de saints est
un peuple en décadence el qui penche vers sa ruine. Le grand
obstacle à l'épanouissement de la vie surnaturelle, c'est la préoccupation
trop grande des intérêts matériels, plaie de tous les temps,
envenimée de nos jours par les difficultés de Ia crise économique.
Il faut surmonter cet obstacle, en suivant généreusement l'enseignement
et les exemples de Jésus Christ, type et modèle du chrétien
de toutes les époques.
Les fidèles qui ont suivi ces instructions pleines de doctrine
j auront trouvé pour leur foi et leur piété nne nourriture substantielle.
Le nombre de ces fidèles a été consolant, bien qu'à certains
jours de nombreux paroissiens aient élé attirés ailleurs par le désir
d'entendre une parole plus sonore.
QUIMPER. — Remerciements. — Les Religieuses de l'Adoration
recommandent à Dieu dans leurs prières et remercient les
personnes généreuses qui leur oni fail remettre, sous le voile de
l'anonymat, deux dons, l'un de cent francs, l'autre de trois cents,
pour leurs orphelines.
BREST (Saint - Sauveur). - La Mission. — La Mission
bretonne s'ouvrait à Saint-Sauveur de Brest le dimanche soir,
27 Février. Dès le premier jour, les pavés de la rue Vauban résonnaient
au bruit des « boutou coat ». Les Crozonnais et les Plougastel
(< tu an tu all d'ar mor » comme ils s'appellent eux-mêmes)
répondaient au premier appel de leur Pasteur et entraînaient les
hésitants. Bientôt l'église fut pleine. Les Piougasiels surtout se
sentaient chez eux : c'était leur curé, M. Cardinal, qui présidait les
exercices. Chacun voulut avoir son livre de canliques. On avait
oublié un peu ces airs bretons : on ne les chanta qu'avec plus de
plaisir : que de souvenirs ils réveillaient I
Le programmer était chargé : un sermon le malin après la
messe de 6 heures donné par M. Conq, recteur de Locquénolé, on
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 203 -
M. Coquil, vicaire à Saint-Pierre, ou M. Léon, vicaire à Saint-Pol
A 9 heures, une conférence par M. Salou, recteur de Plougoulm
sar les commandements. A 1 h. 1/2, explication des tableaux nar
M. Balanant. • r
Una conférence sur la Pénitence ou l'Eucharistie à 4 heures nar
M. le Président.
La bonne volonté des fidèles était si grande, la parole des missionnaires,
de tous les missionnaires, si entraînante, que la grande
nef, au moins, fut toujours pleine.
Le soir, l'église était bondée. C'était le moment de donner les
grandes vérités. M, Cuillandre, vicaire de Lambezellec, M. Conq,
M. Léon surent faire passer dans les âmes de salutaires émotions.
Résultat : 950 communions le samedi matin. On dira : t Quid
h$t inter tantos •. Sans doute, mais le pêcheur est joyeux lorsqu'il
rentre au port son bateau plein de poissons. Les missionnaires de
Noire-Dame de Recouvrance ont fait bonne pêche. Ils oni conscience
d'avoir repêché des âmes, beaucoup d'âmes qui" se -perdaient.
Le Saint Sauveur les récompensera d'avoir si biea travaillé
dans la paroisse qui lui est dédiée.
La mission fraoçaise a été prêchée par les Pères Franciscains.
Le supérieur, R. P. Victor, et ses aides, Ies Pères Raphaël, Armand,
Henri, Hippolyte, formaient une équipe parfaite, jeune, enthousiaste.
La parole simple, familière, tout apostolique des bons Pères,
leur entrain, leur dévouement leur gagnèrent tout de suite la
sympathie de tous.
Les enfants, à aucun prix, n'auraient manqué aux réunions de
H heures et de 4 heures, les lundi, mardi et mercredi, ll faut,
d'ailleurs, rendre celle justice aux maîtres et maîtresses des écoles
communales qu'ils laissèrent à leurs élèves toute liberté pour suivre
les exercices de la mission. 650 enfants ont communié, le
jeudi, avec un recueillement touchant.
Le dimanche 6 Mars, 650 jeunes filles faisaient la communion.
Elles y avaient élé préparées par des instructions faites pour elles
tous les jours, le malin à 6 h. 1/2, et l'après-midi à 3 heures. Ce
chiffre do 650 ira grossissant et jusqu'à presque le double avant la
fin de la mission. Dans ce monde léger et impressionnable, la
guerre et la i vague de plaisir » avaient fail des ravages terribles.
Mais la foi restait. La grâce aura ramené à Dien des centaines
d âmes égarées.
DQ 6 au 13, les sermons du matin et de 3 heures furent pour
Ies femmes mariées. Le dimanche de Ia Passion, on distribua un
millier de communions.
Les réunions du soir étaient pour tout le monde. Les Pères s'ingeniaienl
à organiser, tous les jours, une fête quelconque. Les
tout petits, en blanc, acclamaient Jésus, l'ami des enfants ; les
petites filles offraient à Marie leurs couronnes ; les jeunes filles
couronnaient la statue de la Vierge ; les jeunes gens glorifiaient
-aint Joseph, l'ouvrier modèle ; acclamaient Jeanne d'Arc, l'hérome
de la Patrie. Une impressionnante cérémonie rappelait ie
v

--- 206 -
souvenir des morts, des disparus. L'église élait trop petite. Certains
soirs, des centaines de personnes ne purent y pénétrer Ft
cependant les Pères se multipliaient pour placer tout le monde
Une partie des chaises avait été remplacée par des bancs d'écolier
pour gagner de la place. La foule se lassait sur les degrés des autels.
On vit des marins grimpés sur Ies confessionnaux. Et Der
sonne ne trouvait cela drôle. Les jeunes syndicalistes se tenaient
au pied du maître-anlel aussi sages que des Enfants de Marie
Au moment ou Monseigneur Duparc prenait la parole, te jeudi
soir, une estrade s'affaissa, écrasée sous le poids. Ce fut un inci
dent non un accident,
Les lundi, mardi, mercredi de la Semaine Sainte, les réunions
7?o S ? l ^ r K ent poor i es hommes seQ,s - 0n com PK dans l'église de
750 à 800 hommes chaulant à pleins poumons les cantiques populaires
Les jours des Jeudi et Vendredi-Saints sont des jours ds
recueillement, un peu d'arrêt pour la retraite des hommes Les
sermons du jeudi et du vendredi sont pour tous; les confession
sont renvoyées au samedi. >-uu,
On s'est demandé si une aulre semaine, entièrement consacrée
aux hommes, ne conviendrait pas mieux pour pousser les hésitants
jusqu'au confessionnal. Mais la tradition fixe la^commuai n
des hommes au Dimanche de Pâques. Environ 500 hommes ont
répondu à l'appel ce jour. En y ajoutant les 100 qui avaient suiv
la mission bretonne, on peut estimer que ce fui un sain de 100
communions sur les années ordinaires.
PLOUJEAN - Remise de décorations pontificales -
o L ! l Z dl A { u a rV U P resb y^re de Ploujean, Monseigneur l'EvêqDe
a conféré M. le Comte de Ia Barre de Nanieuil la croix de cheva
lier de Saint-Sylvestre, et à M. le Comte de Gouyon Beaufort a
croix de chevalier de Saint-Grégoire le Grand.
MMm« de Nanteuil el de Beaufort assistaient à celte cérémonie
mime, ainsi queleclergéet Ie conseil paroissial, auxquelsS
laSaîette
Monseigneur a prononcé l'allocution suivante :
MESDAMES,
MESSIEURS,
D6S Kerisit el Looviére et M ?AumJÏÏÏ
Je viens aujourd'hui à Ploujean au nom du Pape BenoîtXV.
HPI£ "ff T"' Un Po 1 tlf S5 ui est heureux de montrer sa paTer^
de L Œuvre n s aUX **" déV ° UéS ^ ] ' Eglise Ct aUX ^nfaiieurs
et ï'SSx V* Naû î eUil eSt d fJ à< : he ^^r de Saint-Grégoire
et de i*ie lA. ll a soutenu par la plume la grande cause de Ia
Papauté, pour laquelIe son frère a versé son sang étonné
vie a Castelfidartfo. La croix de Saint-Sylvestre lui d"ra
reconnaissance du Pontife, qui mùnlïent to^ïjl«
revendications du Pouvoir temporel, -3-quemem ies
Archives diocésaines de Quimper et Léon
l
- 207 -
M. Ie Comte de Beaufort a pour nos écoles catholiques un
dévouement qu aucune récompense humaine ne pourra dignement
honorer. Le Pape, en Ie nommant chevalier de Saint-
Grégoire, a voulu du moins lui dire que, dans l'Eglise, l'apostolat
des Œuvres est plus méritoire que jamais.
Messieurs la générosité des cœurs est traditionnelle dans
vos familles, Le héros de Dixmude (1) et les deux bons combattants
de Belgique et de Verdun (2) l'ont prouvé une fois de
plus en mourant pour la France.
S'ils avaient vêcu, ils se seraient dévoués à toutes les
(Euvres catholiques et sociales de Ploujean. Dans Ieur éternité
ils prieront pour l'apostolat du zélé pasteur de la paroisse, des
fermes catholiques qui l'entourent, et des femmes de cœur
dont Ia douleur n'a pas ralenti l'élan vers le bien.
Mesdames, nous n'avons pas la prétention de consoler des
deuils inoubliables. Mais nous savons que les fils sont l'honneur
de leur pére et de Ieur mère, Nous garderons pieusement
Ieur mémoire avec celle de leurs compagnons d'armes.
La paroisse, que la gloire militaire a visitée sous sa- forme
Ia plus haute, est fière de tous ses enfants, el fait remonter ses
hommages jusqu'aux plus anciens d'entre eux, qui, dans Ie
siècle passé, par Ia piété, par la charité, par Ies armes, par la
diplomatie, ont illustre Ia France et bien servi ie pays, les La
Fruglaye, les Champagny, les Beaufort, les Le Flo, les Nanteuil.
Le Pape sait Ia valeur du vrai patriotisme. II le bénit et
I honore dans les bons catholiques et les bons Français aux
quels je vais remettre fes décorations de Saint-Sylvestre et de
baint-Grégoire Le Grand.
GUIPAVAS. - Cérémonie funèbre. - Le Jeudi-Saint, a eu
lieu, à Guipavas, l'inhumation des restes de M. J.-M. Morvan
vicaire à Notre-Dame du Moni-Carmel de Brest, tué à Sinceny le
6 Avril 1918. Pour ce prètre qui, pendant sa vie, fut ua modeste
Uieu a voulu des funérailles modestes : cependant, la cérémonie a
ée belle dans sa simplicité ; à défaut de la solennité des chants
liturgiques, la psalmodie lente et grave des prières pour les Morts
suffit a émouvofr les cœurs.
Les restes de noire confrère étant arrivés la veille au soir seulement
il était difficile de prévenir ses amis et, à plusieurs d'entre
eux plus difficile encore d'assister à ses obsèques à pareil jourmalgrô
cela, une vingtaine de prêtres l'ont accompagné à sa derniere
demeure. Les habitants de la paroisse sont venus très nombreux
apporter le témoignage de leur sympathie au prêtre tombé
pour Ja défense du Pays et à sa famille éplorée.
(1) Alfred de Ia Barre de Nanteuil, lieutenant de vaisseau.
(~> Jean-Baptiste et Xavier de Beaufort,

- m -
GOURIN. — Prise d'habit. - Quel émouvant spectacle
offraient aux regards émus de leurs invités, ces six jeunes filles
du diocèse de Quimper qui exultaient de joie en se dépouillai
des livrées du monde pour revêtir l'humble costume des Sœurs
de Saint-Joseph de Cluny.
M. le chanoine Le Garrec, curé-doyen de Gourin, délégoé par
Sa Grandeur Monseigneur Gouraud, préside la pieuse cérémonie
Douze prêtres et religieux, venus du Finistère et du Morbihan'
prennent place dans le chœur. Tonte la communauté aussi est
présente.
Le R, P. Esvan, de la congrégation du Saint-Eprit, prend ta
parole et remplit des pins douces émotions l'âme des jeunes fiancées
du Christ, tandis que leurs nombreux parents et amis puisent
dans cette parole tout apostolique foi et réconfort pour faire avec
une sainte fierté et le mérite qu'il comporte le sacrifice qu'ils sont
venus offrir à Dieu.
Dans cette atmosphère de sérénité et de joie surnaturelle, dont
1 impression restera longtemps gravée au cœur des témoins, bien
des préjugés se sont effacés de l'esprit de ceux qui ne connaissaient
les couvents que de loin.
« On dit dans le monde que < Ies bonnes Sœurs » sont malheureuses,..,
que ce sont des esclaves... Ici tout me donne la certitude
du contraire, i Ainsi parlait un père à sa fille.
Le bonheur de la vie religieuse, mais il est débordant I Non les
religieuses ne sont pas des esclaves. L'esclavage a lieu quand on
subit forcément, sans pouvoir s'en dégager, Ja domination d'un
maltre Mats lorsqu on prend librement et volontairement Dien
pour Maître, loin de se faire esclave, on se rapproche de la Divinité,
on participe au bien suprême. On sort pour ainsi dire de
I ordre naturel pour se transplanter dans les sphères surnaturelles.
Alors on na dégoût que pour Dieu et l'on met tout son
i bonheur » dans l'accomplissement de sa Sainte Volonté, i La
Saints Volonté de Dieu, » telle est la devise que la Vénérable
Anne-Mane Javouhey, fondatrice de la congrégation de Saint-
Joseph de Cluny, légua a ses enfants, après s'être elle-même sanctifiée,
en faisant sa nourriture de la Sainte Volonté de Dieu
Cest à Ia réalisation de celte devise que veulent plus que iamais
consacrer toutes leurs énergies les jeunes recrues du 17 Mars dernier,
sûres de ne point s'égarer dans Ia recherche de la sainteté
Il semble, en effet, que Dieu ait voulu donner une éclatante attestation
à la sureté de voie qu'avait suivie ia Vénérable, en permettant
que son cœur et son corps fussent retrouvés entiers et sans
corruption tntegrum et incorrvptum, comme il sera dit dans le
procès-verbal canonique.
Ua témoin absolument digne de foi, dans des notes recueillies
9^p5i a . Ce, î^° nr A de ,a c £ rémonie

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LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESB
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Offices de la semaine.
Dimanche, 10 Avril. — *• dimanche apiès Pâques. Stmi-double. Blanc.
A vêpres, mémoire dn suivant.
Lundi, //. — S. Léon !•', Pape et Doctenr. Double. Blanc!
Mardi, 12. — De la férie. Blanc.
Mercredi, 13. — Soi-BimrTiî DH SAINT JOSEPH, Epoux dc la B. V.
Marie et Patron de l'Eglise universelle. Double de 1 dane arec
octave. Blanc.
Jeudi, 14. — S. Justin, martyr. Double. Rouge.
Vendredi, 15. — De l'octave de saint Joiieph. Semi Double. Blanc
Samedi, 16. — S. Paterne, Evêque. Semi-double. Bianc.
Dimanche, 17. — 3* après Pâques.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Mai son de la Miséricorde de Komis y, i Qu imper. 10 Avril
Plouégat-Moysan dn ll au 13 —
Kernilis du 14 au 16 —
PARTIE OFFICIELLE
----- i ii •
COMMUNICATIONS Dl L'ÉVÎCH*
I. Louange à saint Joseph. — Un Décret Urbis et Orbis
dui 23 Février de la présente année, publié par les Acta Apostolicae
Sed is (QU 4 du ll Mars 1921, page 158), ordonne que,
désormais, — après la dernière des Louanges adressée en
ces termes à Ia Très Sainte Vierge : « Béni soit le nom de
Mane, Vierge el Mère JP / — il en soit toujours ajoutée une
autre, en l'honneur de saiut Joseph, et quelle soit ainsi formulée
: « Bern soit Saint Joseph, son trés chaste Epoux I —
aencdictus Sanctus Joseph, ejus castissimus sponsus » !
Cette addition, conclut le Décret, aura pour effet des plus
heureux de nous faire honorer à la fois toute la Sainte
famille et de nous obtenir, en retour, sa protection dans les
dangers de cette vie et, en particulier, k l'heure de là mort.

— 416 — f *
Envertu du Décret pontifical précité, la teneur des Louanges
à réciter après le Salut du Très Saint-Sacrement devra
donc être, à l'avenir, la suivante :
Dieu soit béni 1
Réni soit son Saint Nom I
Béni soit Jésus-Christ, vrai Dieu et vrai homme î
Béni soit Ie Nom de Jésus î
Béni soit son Sacré Cœur I
Béni soit Jésus, dans le Tres Saint Sacrement de l'Autel !
Bénie soit l'Auguste Mère de Dieu, la Très Sainte Vierge
Marie I
Bénie soit sa Sainte et Immaculée Conception I
Béni soit le Nom de Marie, Vierge et Mère 1
Béni soit saint Joseph, son très chaste Epoux I
Béni soit Dieu, dans ses Anges et dans ses Saints I
II. Quête des Rameaux (suite), — Spézet, Landeleau,
Kernoues, Querrien, Nizon, Lanrivoaré, Locunolé, Dinéault,
Guiclan, Plougoulm, Trézilidé, Penmarch, Saint-Marc, Quimerch,
Saint-Goazec, Saint-Melaine, Névez, Gouesnou,
Plouescat, Plouzévédé, Saint-Nic, Coray, Gouesnach, Batz,
Plouguerneau, Lesneven, Lannéanou, Le Juch, Saint-Yvi,
Guiler-PIogastel, Irvillac, Saint-Méen, Port-Launay, Plougourvest,
Sibiril, Locquirec, Trébabu, Saint-Jean-Trolimon,
Guipronvel, Bénodet, Ploéven, Plougasnou, Kerfeunteun,
Plouvien, Loc-Brévalaire, Plourin-Ploudalmézeau, Sainte-
Sève, Lampaul-Guimiliau, Pencran, Riec-sur-Bélon, Lannilis,
Plouyé, Cast, Saint-Jean-du-Doigt. Plounéour-Trez, Guilvinec,
Quimperlé (Notre-Dame)- Ile-Tudy, Plogoff, Lababan,
Loqueffret, Collorec, Motreff, Guissény.
lfl. TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
AvrU, Matin* Soir.
Dimanche, 10. LeFolgoat.—Lanarvily.—Kernoues. Lesneven.
i D --$i D • • • ••--:- -, Collège de Lesneven.
Mardi, 12 Plouider. — Goulven ,... Plounéour-Trez.
Mercredi, 13. Kerlouan Guissény. — St-Frégao t.
Jeudi, 14— Kernilis. — Loc-Brévalaire Plabennec. — Le Drennec.
M. le vicaire général Cogneau accompagnera Monseigneur,
— — • , . , , . • • -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER — CATBIÎDRALE DE SAINT-CORENTI*. ~* //* dimanche après
Paques: messes k 6, 7, 8. 9 heures, «rand'messe à 10 heures. A 7 heures, à
la chapelle, réunion des Enfants de Marie, messe, instruction, bénédiction. —
Vêpres à 3 heures, chant du Te Deum pour la clôtura du temps pascal,
bénédiction du Saint-Sacrement.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 217 -
Jeudi : è 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts
Vendredi, samedi et dimanche : Â 8 heures du soir,' Triduum de prières
pour Ie Cinquantenaire de Ia proclamation rfe saint Joseph comme Patron de
IZgim universelle ; sermon par M. le chanoine Messager, vicaire général
fupérieur du Grand Séminaire. ««uwrai,
- EGLISE DK SAINT-MATHIEU. — 2- dimanche après Péaues f4ù AvriU •
ÎTH 8 ?,?* LV- W"" &*) ^ U b. 1/2. _ Ttheures, vêpres*
bénédiction du Saint-Sacrement. - «»'B|HW,
Lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Mercredi ; à 8 heures, messe pour la Ligue Patriotique des Frarçaises.
Avis de service. — Le service anniversaire de M. Simon
ancien recteur de Collorec, sera chanté à COLLOREC, ie jeudi ii
Avril, all heures (heure légale). ^ f
Fédération diooésalne des Associations de Chefs
de Famille. - Assemblée générale, à LANDERNEAU, salle du
Patronage, le Dimanche 24 Avril, à 13 h. 30, sous la présidence
de Mgr 1 Evéque. Discours de M, Jean Guiraud, rédacteur en chef
de la Croix, président de la Fédération nationale des A C F
Monseigneur désire que toutes les Associations cantonales et
paroissiales y soient représentées.
Pèlerinage corporatif des Agriculteurs catholiques
au Sacré-Cœur. - Le pèlerinage annuel des agriculteurs
français au Sacré-Cœur aura lieu, cette année-ci, le dimanche
24 Avril, et sera précédé, suivant la tradition, d'une veillée d'adoration
et de la messe de minuit.
Les cultivateurs, fermiers, jardiniers et ouvriers agricoles de
môme que les grands agriculteurs et les propriétaires fonciers -
sont invités très instamment à prendre part a ce pèlerinage.
Ln voici le programme et l'horaire :
SAMEDI 23 AVRIL : Les salles du Cercle catholique de Montmartre,
7, rue Saint-Vincent, seront ouvertes, à partir de16 heures
pour permettre aux groupes diocésains qui en feront la demande
de tenir des réunions particulières.
A 21 heures, réunion des pèlerins à la Basilique (entrée : 37,
roe de la Barre) ; Adoration nocturne. MESSE DE MINUIT ET PRO-
CESSION.
wiT/ E ?rr/ RIL : V, 1 ?' *>*> au Cercle catholique, Assemblee
générale de I Union catholique de la France agricole: à 9 h i/2
a ia Basilique, grand'messe solennelle ; Consécration des agri­
culteurs français au Sacré Cœur.
Les adorateurs de la nuit peuvent choisir l'heure d'adoration
! i! Qr rf n / iem Ie mieux > «t se reposer le reste de la nuit soit
K«r l; S n ^P ^^sés dans les dortoirs de l'Adoration, soit
flans certaines salles du Cercie catholique.
y

- 218 -
-
— Deux repas seront préparés au Cercle catholique pour le
diner, Ie samedi 23, à 19 b. i/4 ; pour le déjeuner, le dimanche 24,
à midi.
Pour tous renseignements, s'adresser au secrétariat central de
TU. G. F. A., 35, avenue Georges V, à Paris, 8 e .
BREST. — La Mission, — OÙ lit dans YEcho paroissial
de Brest :
« C'est dimanche qu'a été clôturée la grande Mission de 1921.
Elle a été prêchée dans les cinq paroisses de Brest : Saint-Louis,
Les Carmes, Saint-Sauveur, Saint-Martin, Saint-Michel, et dans
Ies deux paroisses de Saint-Joseph du Pilier-Rouge et de Notre­
Dame de Kerbonne.
Partout l'élan a été magnifique. Dès le premier jour les fidèles
ont répondu à l'appel de leurs Curés et de leurs Recteurs, et Ies
églises ont été combles. Pendant quatre semaines, les bonnes
volontés se sont admirablement soutenues. On sentait bien qu'un
souffle de grâce passait sur nos paroisses. C'était le fruit d'une
longue préparation : on avait beaucoup prié et beaucoup d'âmes
avaient ajouté à la prière des mortifications.
Monseigneur a pu juger par lui-môme du saint entraînement
des sept paroisses. Il a bien voulu parler dans les sept églises, et
il a pu constater par lui-môme, daus les très ^ombreux auditoires
qui l'écoutaient, un recueillement profond, et s'épanouissant sur
tous les fronts un sentiment de bonne joie chrétienne.
A Saint-Louis, les Missionnaires n'avaient convoqué que les
hommes seuls pour la réunion que Monseigneur devait présider.
Ceux-ci ont rempli l'église. Jamais Saint-Louis n'avait vu réunie
une pareille assemblée d'hommes. Monseigneur en était émotionné.
Toutes les retraites, retraite brelonoe, retraite des enfants et
des jeunes gens, retraite des jeunes filles, retraite des femmes,
retraite des hommes oni réussi. Les Capucins à Saint-Louis et aux
Carmes, les Franciscains à Saint-Sauveur, les Jésuites à Saint­
Martin et à Saint-Michel, les Pères de Marie à Saint-Joseph du
Pilier-Rouge et à N.-D. de Kerbonne ont emporté de leurs prédications
à Brest et dans les deux paroisses limitrophes une excellente
impression. Ils y ont fait du bien. M. le Curé des Carmes
craignait que la partie de sa paroisse qui comprend le port de
commerce ne subit pas l'entraînement général. IL a été heureux de
constater le résultat vraiment extraordinaire obtenu par l'un de
ses missionnaires.
Nous avons à rendre grâces à Dieu qui s'est montré si généreux
pour nous. Nous avions fait beaucoup prier, les missionnaires se
sont dépensés dans la plus large mesure possible, ils ont proche
avec ardeur la parole du Salut, Verbum Salutis. Ce sont là de
bons moyens de réussite dans une mission, mais il faut pour l'obtenir
l'aide de Notre Seigneur Jésus-Christ, ll nous l'a très libéralement
accordée, Merci à lui.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 219 —
Tous les fidèles ont-ils fait leur mission ? Non, hélas ! Dans nos
immenses paroisses, irês cosmopolites, i! y a beaucoup de gens
qui semblent ignorer les éléments mémes de la doctrine chrétienne
et ne pas se douter qu'ils ont des devoirs religieux à remplir.
Ceux-là, nous ne les atteignons guère. A côté d'eux se otacem
les craintifs et les timides. Ce sont ceux qui se défient de la
miséricorde divine et ont peur de ne pas étre pardonnes, ceux
aussi que le respect humain retient loin du confessionnal et de la
Table Sainte. Nous en connaissons, parmi ces timides, qui au front
ou dans leurs prisons d'Allemagne, se confessaient et communiaient
assez souvent, et n'osent plus ici se montrer chrétiens
Malgré ce manque de courage d'un certain nombre de paroissiens,
on peut dire que les sept paroisses ont prouvé qu'il v a
encore en elles de I esprit de foi et que les sentiments religieux
animent encore beaucoup de fidèles. 5
ll faut penser maintenant à conserver les fruits de la Mission
Pendant quatre semaines, nous avons vécu dans une atmosphère
très surnaturelle. Les missionnaires étaient lé pour encourager
tout le monde, pour entrainer vers Dieu par leurs prédications
par leurs conseils, par la prière, par Je chant. Nous sommes rentrés
dans la vie ordinaire. A notre bonne volonté de se montrer
active et persévérante. Soutenons-la par les moyens que Dieu met
à notre disposition, c'est surtout la sainte communion Oue oereonne
ne laisse s'écouler mje année entière sans la recevoir au
moins aux grandes fêtes. v\;
Dans leurs réponses aux adieux des missionnaires, Ies Curés et
Ies Recteurs des sept paroisses ont remercié bien vivement ces
apôtres de Ieur zèle et de leur dévouement, et ces remerciements
étaient bien mérités, car tous ont été à hauteur de leur tâche Les
bdeles leur doivent aussi une reconnaissance saus borne. Pour
S^ r ^ I Jf-,2 U ' r ? Dt rec iT s - à la P rière ' Q u ' iIs «ent soin d'y
ajouter la fidélité a leurs résolutions de mission, i
cWr-F2? g £ è ! diocésai - n dti 2* Mars I92i. - La séance
souvrit dès 9 heures pae la prière d'usage, suivie de l'appel
des groupes dont a plupart s'étaient fait représenter, Notre président
diocesain Léon prit ensuite Ia parole pour nous annoncer
quen raison d une malencontreuse indisposition, le Père Corbille
généra* *
reoo P iace ' r P ar Michel Lailour, délégué du Comité
cn/if *f av r ax ^rç^èrent par un rapport de notre ami Madec,
ur la situation de la J C. dans ie diocèse et les progrès accompli
depuis le congrès de Septembre 1919. Ii exposa Jes nombreuses
««-enl osrencontrées par le Comilé, difficultés qu'aggravait encore
la démission des membres les plus actifs : Lidou, Hirfch et Larvor
nrnmf' V * on)em > 1 > venîp de l'association paraissait bien comîromis
Bientôt, cependant, grâce aux efforts du nouveau Comité,
Je nombre des groupes passait de 8 à 20, et tout permet d'espérer
quil ne cessera de s accroître. Au peint de vue piété, les résulta

- 220 -
obtenus sont très satisfaisants. L'assistance assidue aux offices religieux,
la pratique de la communion perpétuelle s'est généralisée
presque partout. L'étude porte surtout sur les questions religieuses
et à ce propos il serait bon que le brevet institué par S. G. Mouseigaeur
Duparc, évêque de Quimper, fût répandu parmi nous. Jusqu'ici
l'action a été limitée par l'inexpérience des nouveaux membres
et aussi par le manque de ressources. C'est une lacune à combler
Tel est en général l'état actuel de la J. C. dans le diocèse.
A la suite de cette conférence, H. l'abbé Aubert nous exposa le
rôle urgent da Comiié-et la nécessité de l'aider de nos travaux en
répondant scrupuleusement aux questionnaires qui nous sont
adressés, et de nos ressources par le versement régulier des cotisations.
Cette question résolue, notre camarade J. Clairon nous démontra
I importance de la piété, de l'élude et de l'action dans la J. C.
C'est dans la piélé que réside la vie des groupes. Pour être vraiment
forte, il faut qu'elle soit dégagée de tout respect humain
Cest dans la communion fréquente que le jeune homme acquiert
la grâce nécessaire à sa sanctification. L'élude doit porter surtout
sur les questions religieuses. A cet effet, la meilleure métbode
préconisée par Monseigneur Duparc est celle du Petit Catéchisme
Viennent ensuite les questions ouvrières et agricoles, selon la
condition du groupe et les conseils du Comité diocésain. L'action
peut se présenter sous diverses formes, ll en est une à la portée
de tous : c'est l'enquête. L'assistance en groupe à Ja grand'messe
aux vêpres, aux pèlerinages est aussi un puissant moyen d'apostolat.
Enfin, l'action peut encore trouver à s'exercer dans la fondation
et l'organisation de syndicats catholiques.
Cette conférence fut appuyée de quelques remarques de JU le
chanoine Salomon sur l'importance de la méditation et de la prière
et aussi sur la nécessité d'un programme d'étude. M. Aubert intervint
à ce moment et annonça la création d'un concours d'instruction
religieuse entre tous les groupes du diocèse. Ce concours portera
sur un certain nombre de questions qui seront développées
dans les cercles d'étude. Avant de passer au rapport suivant, il fut
égalemenl décidé que chaque membre consacrerait, dès le 1" Mai
I argent d un paquet de cigarettes à la subvention de ta retraite du
f olgoet fixée en Septembre prochain. Puis la parole fut donnée à
notre camarade Grignon, qui nous parla des avant-gardes, de leur
nécessité et de leur rôle. Elles sont nécessaires, car il importe de
donner a l'enfant nne solide instruction religieuse avant de l'admettre
dans la J. C. De plus, les avant-gardes peuvent se rendre
utiles dans les patronages, les services de propagande, etc . A la
suite de celte conférence, notre ami Martin.émit le vœu que grands
et jeunes prissent des notes, système qui, appliqué dans certains
groupes, a donné d excellents résultats. Cette intervention clôtura
la reunion.
A midi un banquet réunit les 80 délégués. A la fin du repas,
des toasts furent, selon l'habitude, portés à SS. Benoit XV par
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- m -
Léost; à Monseigneur l'Evêque de Quimper par M, le chanoine
Le Roy; aux aumôniers, à l'Association, à l'Eglise, aux Anciens
La séance du soir commença dès 2 heures, par la prière habituelle,
à la suite de laquelle l'ancien Comité fut réélu à l'unanimité;
il lui fut adjoint nan nouveau vice-président, O. Béchu, de
Saint-Martin de Morlaix. Pois la parole fut donnée à E. Clairon
qui nous exposa le rôle de la J. C. au point de vue famille, profession,
cité La famille est en butte aux attaques des collectivistes
car elle est le meilleur soutien de la société et de l'Eglise • la nro-fession,
parce qu'elle donne à l'ouvrier une plus haute idée de luimôme
el lui fait considérer Je travail non comme une nécessité
inévitable, mais comme le plus sacré des devoirs ; la cité, parce
quelle est la garantie de la propriété individuelle, du patrimoine
et de toutes les insututions sociales que l'on veut combattre Le
mal est grand, mais non irréparable. Travaillons à améliorer Ja
amille; aidons-la par l'établissement de jardins ouvriers et de
1 enseignement ménager; - la profession, par des syndicats non
pomi de revendications, mais d'ordre et de travail • --la cité en
aisant naître chez l'ouvrier la conscience de sa propre valeur' en
le détournant surtout de l'envie et de ia haine, qui sont les seuls
soutiens du Socialisme.
A la suite de cette conférence, il fut établi un programme d'études
qui devait comprendre les œuvres familiales, mutuelles
professionnelles. La question du chômage, la création de cours du
soir furent également envisagées ; puis le débat, vivement soutenu
par notre camarade Pennec, se porta sur l'inertie actuelle des
groupes, résultant, semble-t-il, de l'indifférence des anciens et de
la mollesse des jeunes. Aux uns et aux autres fut fait un vigonreux
in.nîîi 11 * ?V 0sa la ques ! ion de la Presse - Le tmum souffre actuellement
du manque de renseignements ; les groupes auront
donc à coeur de s'en préoccuper et de lui communiquer toutes les
Ztlf de L*i5 *\ F '- f , UsseDt ab0DDés * Le vœQ adopté, et •
1 ordre da jour étant épuisé, la réunion prit fin par Ia prière. '
MirhBH Et S 1 . bien r6D 2 plie se termioa P ar UDe locution de
S 1 ti 1 ! 0 " sa £ le caractère vraiment national des A. C. J. F.,
à^ L i b6rt d , e , Ml1 ?' et d UQ discours de cloï «re du Père Henri,
!inï1 dBqael ,eS JeQD P s Galbolic ï u es se séparèrent fermemen
S ^ « service de leur Associa-
' i. C, Morlaix.
six ; M M L „if E - t Mis ~- 0 --1 8 '** *«« i92t). - Depuis vingt-
Si v iï? è h e navait P as «*- *» --«-ion. Aussi ions sentaienV-ils
?ail y r ' bea - coa P de choses à refaire ou remonter ; tous asc -
Sus en £W?JI d3DS ' a V 6 Chrétienne - L'occasion e Fis
«onnée pendant trois semaines, par les RR. PP. L'Hévéder et Le

— 222 -
Jfolïec, aidés pour le chant et les confessions par M. Cuillandre
vicaire â Ouessant. '
Annoncée et préparée depuis un an, cette mission a vraiment
renouvelé la paroisse. Nolle part, nous semble-t-il, on ne trouverait
sar terre joie plus complète ni pins générale. Un seul Molénais
n'a pas voulu venir, et l'on compte une demi-douzaine de
conversioûs frappantes.
La mission a été donnée avec nne méthode et un ordre admirables,
et suivie avec une parfaite régularité dès l'ouverture, aussi
bien pour les divers exercices spéciaux à chaque catégorie dans
la journée, que pour les réunions générales du soir.
Comme d'ordinaire, ce fui d'abord le tour des enfaots (du 8 au
9 Mars, les enfants non communiants :42; du 10 au i3, les enfants
communiants : 78).
Du 15 au 18, vinrent les jeunes filles : 125. Puis vinrent Ies
femmes mariées, du 21 au 24 : 130.
Et enfin, du 24 au 28, les hommes : 185.
Dans les intervalles, les missionnaires donnérent la mission des
Défonts, le lundi 14, et celle des malades (15), le samedi 19, et
organisèrent des fêles bien touchantes et intéressantes • consécration
de la mission au Sacré Cœur, à la Sainte Vierge, à saint
Joseph, offrande des couronnes, cérémonies de réparation, fêtes du
travail (exposition el bénédiction des engins de pèche et des divers
instruments de travail et de ménage), rénovation des promesses
du bap;éme, remise des souvenirs (croix, médailles, images)
Inauguration d'une grande Croix qui sera à la fois le souvenir dé
la mission et le monument des Morts de la guerre.
ll faut signaler, tout particulièrement, l'assiduité et la bonne
tenue des hommes. Malgré te temps resté au beau durant toute la
mission, ces marins ont laissé la mer avec filets et casiers, pour
suivre et écouler Ies missionnaires avec la docilité et la simplicité
des meilleurs enfants. Rarement, l'on voit des hommes plus digues
et plus édifiants à l'église. Malgré le départ précipité du chantre
de la mission, ils ont parfaitement exécuté leurs chants.
Mais tous ont élé charmés et attendris par la parole simple et
paternelle du P. Lheveder, remués et soulevés par la parole forte
et ardente du P. Le Jollec. Ils nous ont tous deux souvent conduits
sur les champs de bataille de la grande guerre ou dans les hôpitaux,
pour y contempler les plus beaux exemples de dévouement,
et écouter la voix des Morts. Ils nons ont quittés au son des cloches
et au chant des cantiques (Misionerien kenavezo, Ave Maris Stella,
Magnificat), nous laissant le mot d'ordre de la guerre - i II faut
tenir -*. MU bentwsf
LESNEVEN. — Une retraite bretonne pour les femmes
sera donnée à Lesneven, du dimanche 24 au samedi 30 Avril. Les
retraitantes sont priées d'apporter beurre et sucre, MM. les Curés
et Recteurs voudront bien annoncer celte retraite.
A • ) -vs -»^_ i ! — . T -"-"-J
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 223 -
La Confédération dea Intellectuels oatholioues -
Il ne se passe pas de jour où l'on n'ait à enregistrer une conquête
nouvelle de I idée d association el ce mouvement vers l'unification
des efforts doit réjouir tous ceux qui regrettaient l'individualisme
dont notre pays a fourni pendant longtemps de trop nombreux
exemples.
Signalons aujourd'hui l'initiative très intéressante qne viennent
de prendre un certain nombre de groupements professionnels
catholiques. *
Depuis plusieurs mois, dans ia Revue des Jeunes, MM. Franois
Hepp et Henn Massis poursuivaient une enquête sur la possibilité
de réunir, en vue d'une entr'aide matérielle et d'une action intellectuelle
commune ies organisations créées entre catholiques annarteuant
aux diverses professions intellectuelles et libérales
A j- suite de cette enquête et des réponses favorables qu'ils ont
recueillies, MM. Hepp et Massis ont provoqué, sous le patronage
de la Corporation des publicistes chrétiens, une réunion aui s'est
tenue à Paris, le 6 Mars. •. •
Le groupe des catholiques des Beaux-Arts, celui des Ateliers
d Art Sacré, 1 association des jurisconsultes caiMiques, des Sociétés
de médecins, d architectes, d'étudiants avaient envoyé Ieur
adhésion.
Il a élé décidé qu'un secrétariat général dirigerait les efforts.
Immédiatement furent constituées deux Commissions qui auront
pour tache : I une d organiser d'une façon pratique l'entr'aide aux
travailleurs intellectuels, l'autre d'étudier à ta lumière de l'enseignement
catholique Jes problèmes posés devant l'intelligence contemporaine.
B
i ParV^ de U nouvelle Coafôdér ation est 5, rue de Luynes,
Mgr Lecomte, préconisé évêque d'Amiens. - M le
ft^'S Lecomte, vicaire général de Lille, a été préconisé
iNnpSi di î» ng ï$ ViCaire géDéraI de LiIle est né en 4867 > * Comines
(Nord). Attaché comme vicaire général à l'administration du grand
ocèse de Lille depuis 1913, et archidiacre du centre industriel
s important et si populeux de Roubaix-Tourcoing, il est rem ara uab
ement préparé à la direction du diocèse d'Amiens très éprouvé
EL? S"?' 61 , 0 " sô poursuit, avec le concours de toutes les
Sstitu°£
diffidie ' m3iS COmbien méritoire « de.-Ià
Aux INDES. - Le Congrès Mariai de Madras. - Le
relff?ft Y nl r, .! eSt °S!? rt à " a s ' P ar nDe ^posante cérémonie
OnS ' e u gra A nd GoD ^ès Mariai annoncé depuis plusieurs mois.
ShL • ^J 16 ^ 5 et évêques des Indes et de Ceylan vont par-
«SfiSJ US ? °° prétreS 6t de mille la|CS déié ^s Par leur*
J

- n\ -
Anras aue le représentant do Saint-Siège eut souhaité la bienvenne
à celle magnifique assemblée, la première de ce genre qui
se soit encore réunie aux Indes, des discours ont été prononcés en
français, en anglais et en portugais Puis les évéques indigènes
ont parlé à leur tour, pour célébrer la gloire de l'Eglise, dans les
différents dialectes indiens. Une magnifique procession enfin s est
déroulée à travers la ville de Madras. '
Ce Conerès est un véritable événement historique, puisqu il
marquera désormais la date où, pour la première fois, 1 épiscopat
calholiaue des Iodes a tenu une réunion plénière.
A cette occasion, les catholiques de Bombay et de Madras om
discuté enire eu* des problèmes sociaux et politiques qui les intéressent
plus particulièrement. L'introduction duRomeRuiti entraînera
de grands changements dans la position des catholiques
indiens. Ils se sont, en conséquence, concertés afin d mur leurs
efforts pour une action commune en vue de la défense et de la propagation
de leur foi. -
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années 1901 à 1908 inclusivement, chaque année, 5 fr.
Notices sur les Paroisses ; chaque série, 6 fr. i" série,
A-B ; 2 e , C ; 3% D-E-F; 4% G-H-I-J ; 5", K-L (jusqu'à Lannéanou
inclus).
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PEYRON, 8 fr. -
BIBLIOGRAPHIE
n
Revue pratique de liturgie et de musique sacrée. - La Revu*
vratùwe de liturgie et de musique tacrèe parait tous les mois, BD un
ïUcicule in-8* raisin de 40 pages, ou tous les deux mois en UD naméro
double de 80 pages Le prix de l'abonnement annuel est de 10 fr.
Rllft est rédigée par un groupe d'ecclésiastiques, avec la collaboration de
moines bÔDédiclics Secrétaire de rédaction : M. l'abbé J. DELPORTE, malin
de chapelle à l'Institution Notre-Dame des Victoires, à Roubaix.
La R P L M S s'adresse non seulement aux praticiens ofliciels de la
liturgie et du'chant sacré, mais aussi à toute personne, d'une culture suflisante,
s'intéressent aux choses du eulle et désireuse de participer plus intimement
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* MALADIES DE POITRINE
La tuberculose pulmonaire s'installe à la suite d'un rhume négligé, d'une
bronchite, d'une grippe ou d'une pleurésie. Elle débute par une petite tou*
sèche ; celle-ci devient plus forte et grasse dans la suite et provoque l'expulsion
de crachats d'abord clairs, blancs et mousseux, puis gris&ties ou jatines-verdàtres,
en tout cas purulents, preuve de la de truction du poumon. La maladie eil
caractérisée encore par les crachements de *.ang, les sueurs nocturnes et ly
fièvre. La voix enrouée indique que le larynx est pris. Les malades éprouvent
de la gêne de la respiration, des battements" de cœur, des points de cOté et dans
le dos. A ce cortège de maux, s'ajoutent la neura>thénîe, le nervosisnie, l'anémie,
la faiblesse, l'insomnie et les courbatures. Le tout s'accompagne souvent
de manque d'appétit, de mauvaises digestions, d'amaigrissement ou de diarrhée.
Les malades traitent trop souvent les symptômes du début par l'indifférence
et ta maladie s'aggrave. Plus lard, ils se croient atteints simplement de bronchite
chronique, de catarrhe, de laryngiie, d'asthme, d'emphysème ou de toute autre
maladie, alors qu'il s'agit manifestement de lésions tuberculeuses du poumon.
Ils s'acheminent ainsi vers la catastrophe finale.
Poitrinaires, tuberculeux, malades du poumon et des bronches qui toussez,
crachez, transpirez, maigrirez, n'attendez pas que votre maladie s'aggrave.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
38* ÀDoée. Vendredi 15 Avril 1921. N* 15
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LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESB
DE QUIMPER ET DE LÉON
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Le numéro 20 centimes. .
L'A bonnement, payable d'mnce, part du i" de chaque moi».
Rédaction et Administration : S, ploée Saint-Mathieu, Quimper.
L PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evêché ; Fête de asiate
Jeanned'Arc; Quête des Rameaux (suite)
; Tableau de la Visite pastorale et
des Confirmations pendant la semaine.
//.PABTIB NON OFFICIELLE.—
Lettre Encyclique de S. S. Benoit IV
è l'occasion du 7-" Centenaire de ia
Fondation du Tiers-Ordre Franciscain
(à suivre).
Ill,— Chronique du diocèse : Offices
SOMMAIRE:
QUIMPER
extraordinaires; Avis de services; Aumôniers
militaires ; Quimper : Cours
de Religion ; Landerneau : Mission,
Déces ; Goulien : l'Adoration ; Pooldavid
: Petit Pardon de Saint*Vendal ;
Morlaix : Retraite ; Bulletin diocésain.
— L P. D. F. : Journees d'Etudes
; Nantes : Institut catholique professionnel.
IV, — Bibliographie.
V, — Annonces et avis divers.
TTP. DE KKRANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
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SAINT-POL DE LÉON, Mardi S6 Avril, Hôtel de France
MORLAIX, Mercredi 27 Avril, Hôtel de l'Europe.
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An-fii. Vendredi 15 Avril 1921. «• i3.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
• . - ,
Dimanche, i7 Avril. — 3* dimanche après Pâques. Semi-double. Biane.
A la messe, mémoires de l'octave de S. Joseph et de S. Anice t.
A vêpres, mémoire de l'octave. *
Au chœur, solennité de S. Joseph.
Lundi, i8. — De l'octave de S. Joseph. Semi-double. Biane.
Mardi* 19. — De l'octave de S. Joseph. Semi-donble. Biane.
Mercredi, 20. — Octave de S. Joseph. Double-majeur. Blanc.
Jeudi, 2t. — S. Anselme, E roque et Docteur. Double. Biane.
Vendredi, 22. — SS. So te re et Catus, Papes, Martyrs. Semi-double.
Ronge.
Samedi, 23. — S, Georges, Martyr. Semi-double. Rouge.
Dimanche, 24. — i* Dimanche après Pâques.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Sainte-Sève du 17 au 18 Avril.
Pouldergat du 19 au 23 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DX L'ÉVÊCHÉ
I. Fête de sainte Jeanne d'Arc. — La fête de sainte
Jeanne d'Arc aura lieu, cette année, le dimanche 8 Mai.
La canonisation de la Sainte et le caractère national désormais
reconnu à sa fête nous engagent à donner aux cérémonies
du 8 Mai toute la solennité possible.
Nous autorisons le Clergé à les faire précéder d'un Triduum
de prières et de prédications, où l'on pourra chanter,
au Salut du Saint-Sacrement, l'hymne des vêpres, l'invocation
S a Johannet, ora pro nobis, et l'Oraison.
Le dernier jour, on chantera le Te Deum.
MM. les Curés et Recteurs feront bien d'inviter à la cérémonie
du dimanche les autorités civiles et militaires, et de
leur y réserver des places.

-i 232 -
Nous demandons à Nos diocésains de pavoiser leurs maisons
le 8 Mai et d'illuminer, le soir, en l'honneur de la Sainte
de la Patrie.
IL Quête des Rameaux (sotie), — Ergué-Gabéric, Ilede-Sein,
Saint-Servais, Loc-Maria-Berrien, Trégarantec,
Poullaouen, Lanneufret, Ergué-Àrmel, Coatméal, Kerbonne,
Tréogat, Goulien, Le Cloître-Pleyben, Fouesnant, Camaret,
Quéménéven, Lothey, Cléden-Cap-Sizun, Plouégat-Guerrand,
Pouldreuzic, Milizac, Tréflaouénan, Saint-Mathieu de Morlaix,
Elliant, Loperhet, Tréguennec, Plomeur, Gouézec, Clé-
visiau, Plounéour-Ménez, Primelin, Lanmeur, Kerlaz, Plomelin.
Plonévez-l'orzay, Meilars, Plouguin, Plouarzel, Lennon,
Trégarvan, Brélès, Plounévézel, Guerlesquin, Pilier-
Rouge, Scaër, Concarneau, Bannalec, Landrévarzec, Saint-
Pol de Léon, Tréflévénez, Loc-Eguiner (Ploudiry), Ploudiry,
La Martyre, Kerlouan, Plonéis- Plozévet, Guilligomarc'h,
Trégourez, Brasparts, Toureil* Plouégat-Moysan, Treffiagat,
Plomodiern, Saint-Vougay, Le Faou, Landudec, Châteaulin,
Dirinon.
ni. TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
Avril, Matin. Soir,
Mardi, 19 Le Relecq Saint-Marc.
Mercredi, 20..... Gouesnou Lambezellec.
Jeudi, 21 Saint Pierre-Quilbignon N-D. de Nerbonne.
Vendre li, 32 Guipavas La Forêt. — Saint-Divy,
Samedi, 23 Plougastel-Daoulas............ Loperhet.
M. le vicaire général Gadon accompagnera Monseigneur.
PARTIE NON OFFICIELLE
Lettre Encyclique de Sa Sainteté le Pape Benoît XV
AUX PATRIARCHES, PRIMATS, ARCHEVÊQUES,
K V EQUES ET AUTRES ORDINAIRES DES DIVERS LFEUX
EN PAIX ET COMMUNION AVEC LE SLÈGE APOSTOLIQUE
à l'occasion dn 7 e Centenaire de la Fondation dn Tiers-Ordre franciscain.
Vénérables Frères, salut et bénédiction apostoliquet
La pensée de célébrer bientôt, par des cérémonies solennelles,
Ie 700° anniversaire (lu Tiers-Ordre de la Pénitence
Nous paraît des plus opportunes, et plusieurs motifs Nous déterminent
à la recommander, avec l'autorité de ce Saint Siége,
au monde catholique tout entier, D'abord Nous sommes certain
que la célébration de ce centenaire serait en elle-même de
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 233 -
grand avantage, et Nous espérons que Ie peuple chrétien y sera
sensible ; de plus, Nous avons une raison personnelle d'en être
louché. Car en l'année 1882, quand les bons chrétiens redoublaient
partout d'ardente devotion envers Ie saint d'Assise à
l'occasion du Centenaire de sa naissance, Nous Nous rappelons
avec joie que Nous avons voulu être enrôlé au nombre des
disciples du grand Patriarche et que, dans l'illustre sanctuaire
de Sainte-Marie au Capitole où les Frères Mineurs ont la charge
des fonctions sacrées, Nous avons reçu le sainl habit des Tertiaires
selon le rite prescrit. Aujourd'hui donc, ayant été placé
par la Providence dans la chaire de Saint Pierre, c'est avec
empressement et sous l'inspiration de notre piété envers saint
François que Nous saisissons cette occasion d'adresser à tous
les fils de l'Eglise, de tout pays, le même appel : qu'ils entrent
de grand cœur ou qu'ils persévèrent sans hésitation dans le
Tiers-Ordre de l'admirable Saint, car il est des mieux adaptes
aux besoins de la société humaine, au temps où nous sommes
comme aux temps antérieurs.
Avant tout, fixons les yeux sur les traits distinctifs de la
physionomie morale de saint François ; car quelques publicistes
nous présentent de lui un- portrait composé dans l'oflicine des
Modernistes : c'est-à-dire un homme d'Assise, très peu attaché
à la chaire apostolique, sorte d'échantillon d'une religiosité
vague et sans objet précis : assurément, à un tel personnage
nous ne pourrions donner Je nom de François ni ia qualification
de Saint. Allons au fait; nous connaissons d'abord les services
infiniment précieux, les immortels services rendus par François
au christianisme ; ils Pont fait appeler, dans un temps des
plus périlleux, la colonne d'appui accordée par Dieu à la sainte
Eglise : mais le Tiers-Ordre en a été comme le couronnement :
cet Institut, mieux que tout le reste, met en lumière la grandeur
ct l'énergie du zèle dont il était embrasé dans le dessein de
répandre partout la gloire de Jésus-Christ. En effet, un examen
attentif des maux dont souffrait l'Eglise, à cette époque, lui
ayant inspiré la résolution incroyablement forte d'entreprendre
un renouvellement social universel selon la loi du Christ, il
ajouta une famille religieuse aux deux, l'une de frères, l'autre
de sœurs, qu'il avait déjà fondées et qui par des vœux solennels
faisaient profession d'embrasser l'humilité de la croix..
Co mme ces deux Instituts ne pouvaient admettre dans les demeures
claustrales tous les chrétiens des diverses régions qui
auraient l'attrait d'une vie semblable, il forma le plan de donner,
aux personnes vivant dans l'agitation du siècle, le moyen d'atteindre
Ia perfection chrétienne; et il institua l'Ordre justement
appelé des Tertiaires, qui n'est pas, comme les deux premiers,
lié par les vœux de religion, mais qui leur ressemble en imposant
une belle simplicité de mœurs et l'amour de la pénitence.
Alors donc qu'aucun fondateur religieux régulier n'avait jamais
eu pareille pensée, c'est-à-dire de rendre commun dans la

- 234 —
société, le genre de vie propre aux Religieux, saint Françols
découvrit, le premier, ce secret et, avec le secours de Dieu, le
mit à exécution très heureusement : sur quoi Thomas de Célano
a écrit cette phrase magnifique : « Ouvrier d'élite ! sur son
modèle, selon sa règle et sa doctrine dont on compose une prédication
éclatante, l'Eglise du Christ voit renouveler son esprit
chez les hommes et chez les femmes, et trois armées d'élus
marchent au triomphe. » Ce témoignage d'un historien si autorisé,
contemporain des faits, tient lieu d'autres citations et nous
montre clairement combien le Tiers-Ordre de saint François
émut les cœurs, se répandit au loin de tous côtés, quel extraordinaire
et salutaire changement cette institution provoqua
parmi les peuples. Et maintenant, de même que le mérite
d'avoir établi le Tiers-Ordre, non moins que les deux précédents,
appartient sans discussion à saint François, il est aussi
hors de doute qu'il lui donna ses règles si sages. Dans ce travail
il eut, selon des documents historiques, un excellent collaborateur,
le Cardinal Ugolin, qui plus tard, sous le nom de
Grégoire IX, illustra le Siège apostolique, et qui, constant ct
intime ami du Patriarche d'Assise jusqu'à sa mort, déposa son
sépulcre dans un temple d'une beauté et d'une magnificence
achevée. Enfin, personne n'ignore que c'est Notre prédécesseur
Nicolas IV qui donna l'approbation authentique à la règle des
Tertiaires.
Mais sur ces points, Vénérables Frères, rien- ne Nous engage
à de plus longues explications : car la tâche qui Nous est imposée
avant tout, c'est de faire apparaitre le propre caractère
ou, comme on dit, l'esprit particulier de cet Institut qui, de
même qu'à l'époque de saint François, apporte à l'Eglise, dans
notre âge si hostile à la vertu et à la foi, l'espérance d'un grand
secours au profit du peuple chrétien. Excellent observateur
des situations et des temps, Notre prédécesseur, d'heureuse
mémoire, Léon XIII, voulut adapter plus complètement la
règle des Tertiaires aux besoins de toutes les classes d'hommes.
Ille fit par la Constitution : « Misericors Dei Filius J) de l'année
1883, où sa haute prudence mit ladite régie en harmonie « avec
l'état présent de la société ». Il modifia donc quelques articles,
comme étant de moindre importance et désormais peu conciliables
avec Ies habitudes actuelles. « Et cependant », dit-il,
« par cette mesure, Nous n'entendons rien retrancher de ce qui
constitue la nature du Tiers-Ordre, voulant fermement qu'elle
demeure sans changement et intacte, .> Les modifications ordonnées
n'étaient donc qu'à la surface : elles n'ont pas atteint
Ie fond et l'organisation du Tiers-Ordre, qui demeure tel que
le saint Fondateur l'a voulu. Or, l'esprit cfe l'Institut aura un
puissant effet pour amener la réforme des mœurs publiques et
privées, parce qu'il respire tout entier la sagesse de l'Evangile:
voilà ce que Nous pensons, pourvu qu'il s'étende et progresse
de nouveau comme jadis à 1 époque ou François prêchait partout,
de parole et 4'exemple, Ie royaume dc Dieu,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- *3o -
Tout d'abord, en effet, le Saint veut voir en ses Tertiaires
comme leur marque distinctive, une charité fraternelle éminente,
passionnée de paix et de concorde. Car apercevant en
elle le précepte que Jésus-Christ a proclamé le sien, de manière
qu'il renferme toute la loi chrétienne, il pénétra de cet enseignement,
et avec le plus'grand soin, le cœur de ses disciples.
II obtint par là cet avantage que le Tiers-Ordre, en vertu de sa
constitution même, devint un élément de salut pour les hommes
de toute condition. La flamme d'amour envers Dieu et"lès hommes
dont le Séraphique François était embrasé ne pouvait pas
étre renfermée dans son cœur : il lui devint nécessaire de la
répandre au dehors chez tous ceux qui lui ouvraient accès.
C'est pourquoi s'étant attaché tout d'abord à corriger la vie personnelle
et domestique de ses frères et à cultiver chez eux les
vertus chrétiennes comme s'il n'avait autre chose en vue, il ne
jugea pas néanmoins devoir s'arrêter là : l'amendement de chacun
lui fut une sorte d'instrument qu'on le vit employer pour
exciter au sein de Ia société humaine le vif désir de la sagesse
chrétienne et pour gagner tous ses contemporains à Jésus-
Christ. Ainsi donc, le dessein de saint François avait été de
préparer Ies Tertiaires à se présenter en messagers et prédicateurs
de la paix, à Ieur époque de terribles conflits et d'agitations
entre concitoyens ; et à notre tour, Nous poursuivîmes
longtemps le même but, quand l'univers presque tout entier
clait en feu dans une guerre épouvantable ; Nous Ie poursuivons
encore maintenant, car 1 incendie n'est pas absolument
éteint : il continue de lancer ça et là des tourbillons de fumée,
ct même en quelques pays des flammes qui ne sont pas étouffées.
A ce malheur s'ajoute, à l'intérieur des Etats, cet autre
fléau engendré lui aussi par un trop long oubli et parle mépris
des principes chrétiens, la lutte des diverses classes de citoyens
se combattant les unes les autres pour la possession des biens
r conflit que l'on doit désormais
redouter une catastrophe. l ,A . v
(A suivre.)
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER.— CATHÉDRALE m SAINT-COREHTIN. - Dimanche 47 Avril *
lûieuoite de samt Joseph, messe à 6. 7, 8 et 9 heures, erand'messe à 10 heures.
-- Vêpres à 3 heures, bénédiction du Saint-Sacrement. A 8 heures, clôtura
du Tnduum de saint Joseph, sermon de M le chanoine Messacer, vicaire
îtlrlm ? Upén6ur dQ Grand Sâ-nioaire, bénédiction solennelle du Saint-
Jeudi ; k 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
m^T" E ? L J S ^ D J? SAINT-MATHIEU — s- Dimanckt après Pâques ra Avril) ;
SAS'iV' W *»e«r« (grand'me«B) et ll h. l/i - A 3 heures, vfpres
rûiioioû de la Confrérie du Saint-Sacrement, procession, bénédiction.
VWM : 6 h. 3f4, service pour les Trépassés.
•mg

- 236 -
^JJ?
de S î r 7-£ es ;.~ Le serTice anniversaire de Mgr Cloarec,
ancien curé de Borlmgion (Etats-Unis), sera chanté à SAINT-
SADVEDB-SIZON, te Jeudt 21 Avril, à H heures fleure légale)
' A L A S s f rvice anniversaire -e H. l'abbé Kersaudy, ancien vicaire
dePlozéve sera chanté à PLOGOFF, le Mercredi lo décernât
ll henres (heure légale). '
. Aumôniers militaires. - A l'occasion du départ des
jeunes conscrits de la classe 1921, nous rappelons à MM. les Curés
et Recteurs que la Semaine religieuse a donné, dans son numéro
du 13 Octobre dernier, pages 668 et 669, la liste des aumôniers
pwofssieni!
gamiS0DS ° Ù peDïem êlre répar,is lenr - J eun - S
i&«i 7 °° UTS d « RanB-on. - Les conférences d'insnw4
Q n rel, « i 1-- S « r-Prendront, à la chapelle des Catéchisme,
J isTii^°, Tel ° rdre ' cba - ae - B ---. à 3 nenres, - Partir dû
io Avril inclusivement. \^
LANDERNEAU. - Mission, 20 Février-27 «ars. - La paroisse
de Landerneau vient d'avoir nne mission de cinq semaines -deou!
vingt-quatre ans, elle n'avait pas eu cette insigne faveur auss? en
accueilhi-elle la nouvelle avec joie et-'y prépara-t-elle immédiate
ÎTJZÎ?°} 6$ 'Ï* US ,es comm -------, et on demanda, en plus
u n P rlri eS a " • ames , p,eQses 1- on P 0 "-!' connaitre ailleurs A
Ia prière on joignit la moniocatiou ; les enfants eux-mêmes se
Î I W de fna r diSBS ' W^- Pendant tout le L X Oo
mis on fa Z n«t n u 3U AH Ciel 8t °, b,eDir une w,e el •>--«»
?»«« i- i P e P r rv-- ,ca,e - r 'e Plus éloquent, le directeur
che? les cœurs e ? XPert " ^ D6 da ' gne Ui - même é - lairer * £"
M. Ie Curé et ses Vicaires, pour mieux préparer la oonnlaiinn
u K coXn2nT iSi ' 6r ' 0a ' eS i6S '^illesVns toaie P n?;ï oSt
un tract contenant une pressante exhortation du pasteur le oro.
jsssfcsravsr e,plta "°'" s °-- s -"
^SiT-ET n0US ' disaienl P lus ^rs, qne se^onneTiÏÏSÏÏ^
cest donc à nous a en supporter les frais,. Et tous forem si eénél
"L?! T ? paroissial ? n ' a P as e ° cemîmVfdébourS
- eD / aBtS . furent appelés !es Pamiers, 20-27 Fé "rie? Les
i^~iffh«r m - P - rtebé * Paf *' Bossen ° ec > acteur de Saiumnni^n
e D QreDtSUIV,S P3r DD milljer d ' en ^S dont 700 COmmumants.
Pourquoi nne mission pour les enfants s'était-on
demandé, puisque la retraite de communion esi; si proche Sau^
doute ; mais celle-ci ne sera pas la mission. L missio^cïst, poSr
Archives diocésaines d Quimper et Léon
- 237 -> , *
one paroisse, l'heure suprême de la grâce; et les enfants doivent
aussi en avoir leur part ; pais, ils préparent, en priant, en communiant,
la mission des grandes personnes.-Qui dira combien elles
sont agréables à Dieu, les supplications des enfants? its entraînent
aussi par l'exemple, et souvent, sans s'en douter, ils exercent
l'apostolat autour d'eux, ne serait-ce qu'en racontant ce qu'ils ont
vu et entendu à l'église. Plus d'une fois, Dieu s'est servi des
enfants pour convertir les parents.
La mission bretonne commença Ie 27 Février; elle devait durer
quinze jours, une semaine pour chaque groupe ; les ouvriers à qui
il devait étre impossible de chômer toute une semaine, avaient ôté
invités a suivre l'exercice de 8 heures du soir pendant toute la
quinzaine. Dn 27 Février au 6 Mars, les exercices furent présidés
par M. Queinnec, chanoine de la Cathédrale, et du 6 au 13 Mars
par M. le chanoine Kerjean, curé-archiprêtre de Châteaulin On
s'était demandé si on pourrait avoir un auditoire suffisant, dans la
journée, pendant quinze jours ; on maintint cependant les deux
semaines de mission bretonne, et on n'eut certes pas à le regretter
Dès le premier jour et la 1 première heure, l'assistance fut très nombreuse,
au point qu'on dut appeler d'autres prêtres pour aider aux
confessions. Tenue parfaite, un grand recueillement, de la justesse
etde l'entrain dans léchant des cantiques, < ll est visible,disaient
les missionnaires édifiés, que la population de Landerneau est saisie
par la grâce divine et que chacun veut faire sérieusement sa mission.
* — f On se croirait au paradis, disait une vénérable dame •
ie ne vois autour de moi que des visages rayonnants ; on jouit dè
son bonheur et de celui des autres. . C'était la joie des enfants de
Dien, ia joie de la conscience qui a retrouvé la paix el qui est un
avant-goût des délices du Ciel. La première semaine de la mission
bretonne, on compta 900 communions, la seconde, 1.200 C'était
un résultat des plus consolants et de bon augure pour la mission
française. Dieu avait béni le zèle et la parole éloquente des missionnaires.
,- *
Le Dimanche de la Passion, 13 Mars, s'ouvrit la mission française.
Elle devait, elle aussi, durer quinze jours. Elle fut prôchée
par trois religieux, Oblats de Marie, le R. Père Corentin Le Borcne
originaire du diocèse, supérieur, le R. Pére Bouteloup et le R, Père
Maure. Monseigneur l'Evêque nous fit l'honneur de venir lui-même
ouvrir les exercices ; bien avant l'heure, l'église Saint-Houardon
etait remplie. Sa Grandeur, en se déplaçant, avait tenu à bien
marquer 1 importance capitale d'une mission pour une paroisse •
elle voulait aussi signaler certains devoirs sur lesquels chacun
aurait plus spécialement à s'examiner, entre autres, l'éducation
cDreuenne des enfants. Les missionnaires surent grouper autour
ae la chaire un auditoire très compact, non pas seulement Ie soir,
mais aussi dans la journée. Leurs prédications pleines de doctrine.
ïfrtîi simples, claires, à la portée de tous, furent très
futées ; on eut Ia satisfaction de voir suivre les exercices de la
journee un grand nombre d'hommes et de jeunes gens ; plusieurs

. 238 -
patrons et maîtres de maison avaient eu la générosité de laisser
toute liberté à leurs ouvriers, employés, domestiques. Honneur à
eux 1 Les missionnaires organisèrent diverses cérémonies extraordinaires
: le mercredi 16 Mars, one cérémonie pour les Défunts
avec un souvenir spécial pour les Morts de la Guerre ; au milieu
du sanctuaire, un des missionnaires, ancien combattant, avait
reproduit, aussi exactement qu'il était possible, une tombe de
soldat sur le front, devant laquelIe l'assistance fut admise à dénier
pendant que des groupes, de la tribune de l'orgue, faisaient entendre
des chants funèbres ; c'était trés impressionnant.
Le Dimanche des Rameaux, ce fut Ia consécration de la paroisse
à la Sainte Vierge, illumination du trône de la Vierge et du
maître-autel ; les paroissiens avaient lenn à faire eux-mêmes les
frais du laminaire. Enfin, le Dimanche de Pâques, pour la clôture
consécration de la paroisse au Sacré Cœur. *
Le 19 Mars, en la fête de saint Joseph, il y eut 1.025 commu*
nions ; celles du Jeudi-Saint, du Samedi-Saint et du Dimanche de
Pâques donnèrent un total de 1.200 environ. On a compié de
nombreux retours, et de fort loin... aussi bien pour Ja mission
bretonne que pour Ja mission française. Dieu avait exaucé nos
prières, Grâces Lui en soient rendues I Aussi, lorsque, ie jour de
la clôture, M. le Curé remercia les bons et zélés missionnaires et
félicita ses chers paroissiens de leur empressement à suivre les
exercices de ta mission, il put dire que la fêle de Pâques de J 921
était une double fête pour ia paroisse de Landerneau ; car, en
môme temps que la Résurrection de Notre Seigneur, elle avah Ia
consolation de célébrer aussi la résurrection spirituelle d'un grand
nombre d'âmes ; avec plus de raison que jamais, elle pouvait donc
en ce jour béni, se livrer à une sainte allégresse, t Bme dies omm
fecit Dominus, exsullemus el lœtemur in ed. i
— Décès. — On recommande aux prières du clergé, des communautés
religieuses eL des fidèles, la Révérende Mère Prieure
du Calvaire de Landerneau, pieusement décédée le 5 Avril.
GOULIEN, —L'Adoration. — Goulien avait ses jours officiels
d adoration les I" et 2 Avril. Monseigneur l'Evoque ayant bien
voulu accorder à la paroisse trois jours supplémentaires d'ex position,
M. le Recteur en profita pour donner à ses ouailles les exercices
d une retraite paroissiale.
Les prédications furent assurées par les RR. PP. Le Jollec et
Briand. Dignes successeurs du P. Maunoir, ces vaillants missionnaires
out captivé leur pieux auditoire par des accents d'une éloquence
tout apostolique. La dévotion à la Sainte Eucharistie fut
1 objet principal de leurs instructions ; mais, autour de ce thème,
m surent présenter des aperçus suggestifs sur les grandes vérités.
Tour à tour ils mirent en relation l'auguste mystère de nos autels
avec le péché, la mort et les épisodes marquants de la vie du Sauveur
; tout cela dans une langue bretonne admirablement pure,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 239 -
avec des comparaisons simples, populaires, vrais jets de lumière
pour l'esprit des auditeurs.
Sons la direction deM. Pérennes, directeur au Grand Séminaire
les cantiques du regretté P. Bourdoulous sur l'Eucharistie furent
chantés avec entrain par tous les fidèles. Qu'elles sont douces, ces
mélodies bretonnes, et qu'elles parlent au cœur ! Ou y sent chanter
et prier l'âme des ancêtres. Puissent-elles vivre longtemps
encore i
La chrétienne population de Goulien, qui depuis de tongues
années n'a vail joui de ta faveur d'une adoration, suivit les divers
exercices avec un empressement joyeux. Les résultats de la retraite
furent ceux que l'on pouvait prévoir r la paroisse entière répondit
à l'appel de son pasteur .- 160 enfants s'approchèrent de la Sainte
Table : les grandes personnes, réparties en deux groupes, communièrent
au nombre de 744.
Le dimanche 3 Avril, eut lieu nne cérémonie bien touchante,
l'érection d'un Chemin de Croix offert à l'église par la paroisse. Le
P. Le Jollec, délégué par Monseigneur l'Evêque, procéda à la bénédiction
des Crucifix qui devaient couronner ies stations. Puis des
enfants prirent ces Crucifix pour les porter devaut tes diverses
stations, Là, le P. Le Jollec les mit successivement en place, pendant
que le P. Briand, de sa parole chaude et vibrante, exhortait
les fidèles à marcher sur les traces de Jésus crucifié.
Au dire du P. Maunoir, pendant une mission donnée à Lesneven,
une personne de Servel, transportée en esprit dans l'église
du Folgoët, y vit cinq anges recueillir dans cinq calices le sang
qui sortait des plaies de Jésus en croix. Pois chaque ange porta son
calice à Lesneven et le remit aux missionnaires ; touchant emblème
des grâces divines à répandre sur les âmes. A Goulien, pendant les
jours bénis de l'adoration, l'effusion des faveurs célestes a été abondante.
Puissent les fidèles de cette paroisse garder précieusement
Ies dons surnaturels qu'ils viennent de recevoir ! Plaise à Dieu que,
solides comme le granit de leurs falaises, ils brisent constamment
les assauts de l'impiété et réjouissent ainsi le cœur de leur bon et
dévoué pasteur I
POULDAVID. — Petit Pardon de Saint-Vendal, 24 Avril
i92it -- Samedi 23 : !-*« vêpres à 5 heures; confessions avant
et après vêpres.
Dimanche 24 : i« messe à 7 h. 1/2 ; grand'messe I ll heures
(nouvelle heure) ; — vêpres à 3 heures, suivies de la procession
et de la bénédiction du T. Saint-Sacrement.
MORLAIX (La Salette). - Une retraite bretonne pour
ies temmes sera donnée, à la Salette, du dimanche 24 au
samedi 30 Avril.
Les retraitantes devront apporter leur provision de beurre.
ft. B. — MM. les Curés et Recteurs voudront bien annoncer

- »40 -
Bulletin diocesain d'Histoire et d'Archéologie •
années 1901 à 1918 inclusivement, chaque année, 5 fr,
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Notices sur les Paroisses ; chaque série, 6 fr. t r * séria
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inclus),
Cartulaire de l'Eglise de Quimper, par M. le chanoine
PEYRON, 8 fr.
L. P. D. F. — Journées d'Etudes, les Mercredi SO Avril
et Jeudi Si Avril, salle du Secrétariat Central, 368, rue Saint-
Honoré, Paris : La Ligue dans Ies campagnes.
Premier jour : Mercredi SO Avril, — Malin, 9 h. 1/2, Organisation
; allocution d'ouverture, par la vicomtesse de Velard, présidente
générale. 1° Rapport définissant le Comité Cantonal, par ia
marquise de Juigné, trésorière générale; Monographie: Un canton
avec l'organisation type, par la comtesse de Maistre ; 2° Les organisations
qui attirent à une permanence au chef-lieu decanion*
discussion. - Déjeuner facultatif en commun à 5 francs, hôtel do
Foyer, rue de Varennes, 18, Nord-Sud : Sèvres-Croix-Rouge (prévenir
si possible à l'avance). — Après-midi, 2 h. 1/2 : Action
1° La Ligue auxiliaire du clergé (dépouillement des questionnaire*)
par Mlte Dijon ; Monographie, par M. le Curé d'is-sur Tille- discussion
; 2° La Ligue auxiliaire de la famille, de la profession de
la patrie, rapport général (dépouillement des questionnaires), par
Mlle de Châleaurocher ; Courtes monographies locales, par M---* Guy
de Wendel, Ja marquise de Moustier, vice-présidente générale
Mme Hurier et Mlle de B, Discussion.
Deuxième jour : Jeudi Si Avril. - Matin, 9 h. i/2, formation •
1° La section des jeunes, école de formation des ligueuses - 2 Monographies
de sections : a) le cercle de formation ; b) une section
cantonale ; c) l'organisation des sections de Jeunes dans un département
; 3° Une question à l'étude : Des a vant-gardes? i les Pâquerettes
i ; discussion. - Midi : Comme Ia veille, déjeuner facultatif
a 5 francs par personne, rue de Varennes, 18.
Séance de clôture, sous la présidence de S. E. le Cardinal Archevêque
de Pans : 3 heures, salle des Ingénieurs, rue Blanche, 19,
ISord-feud : Trinité. Allocution par Ia vicomtesse de Velard, présidente
générale ; Rapport général, par Mlle Frossard, secrétaire
générale ; La nécessité de rechristianiser les campagnes, ***.
--Le vendredi SS Avril, à Montmartre, messe à 9 heures.
bermon par le R. P. Barret et Salut du Saint-Sacrement.
NANTES - Institut Catholique Professionnel. -
toncours d admission : Le concours d'admission à FI C P aura
heu vers le début de Juillet.
Les demandes d'inscription doivent être adressées, avant le
1" Juin, au Directeur, 9, rue Dugommier, Nantes,
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- 241 -
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loire aux Arts et Métiers de Lille
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BIBLIOGRAPHIE
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d'autre part, le public cStholiquITese'renfp" '^JT^ l"^'^ Et
tau» celte littérature, méme dans Ies milieux l£"niTE,»" agei '"•
Pour étre renseignés clairement et Zn»... 1 ,, honnètes. .
«was ao. lecteurs I se procura IVbSESÏÏfT* n,^f' 8 '' ° m ' ">**-
Illustrés pour Enfants, I fr. 75 • et auasii IP tlL? * « D -,1 ?- RV ---Ez sir Ce,
1 fr. On les trouv'e à û Bévue des SreVrue d» v,,^ le Tfe e ^ l '- ffiche '
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i «portée des âmes Ies plus siranfas (/.„?.^ V ? p ."ê?' C8t 0 - ïr -Ké reste
l'abondance de ses citations de fai P Sli.. l' 8 " "?* b,ea '- al ' d -. --"-«ré
quil possède, mai. donUa'mise ea vède.S «.SMUS"? V.T 6ra * U ' n *
| ^ ^ o s e . Aussi son iiv^ilTune ffi.ï ft& STS
|0OUILLETTES MLLE IV fi T. fi J T?f ttW " Pirlfl '--
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
38* AHNÉI. V«ndr«

- 248 -
II. Louange à saint Joseph. — Dans un but d'uniformité
dans la prière liturgique, Nous recommandons de se
servir de la traduction bretonne suivante de la louange à
saint Joseph après les bénédictions du Saint-Sacrement,
telle qu'on la trouvera ci-dessous dans l'ordre où elle doit
être dite.
Meuleudi
Meuîeudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
Meuleudi
da Zoue !
d'o Hano Santei !
da Jesus-Krist, gwir Doue ha gwir den !
da Hano Saniel Jesus I
d'e Galon Zakr !
da Jesus e Sakraniant an Aoter 1
da Vam Doue, ar Verc'hez glorius Va ri !
da Va ri ko n se vel hep pec'hed !
da Hano Mari, Mam ha G were'h ez I .
da zant Jozef, pried glan ar Verc'hez Varî I
da Zoue dre an Elez hag ar Zent eus ar Baradoz I
III. Quête des Rameaux (suite). — Saint-Urbain, Plobannalec,
Pleyben, Pouîdavid, Bodilis, Saint-Sauveur, Plounéventer.Teîgruc,
Saint-Eutrope, Saint-Thois,Taulé-Trégunc,
La Roche, Saint-Frégaut, Loctudy, Douarnenez, Châteauneufdu-Faou,
Plouédern, Pont-Croix. Lannédern, Briec, Plogastel-Saint-Germain,
Peumerit, Guimaëc, Guengat, Saint-Etoy,
Plonéour-Lanveru, Plogonnec, Crozon, Plougar, Saint-Martin
(Morlaix) (Liste close).
IV. Nominations. — Par décision de Monseigneur
t 'Evêque, ont été nommés :
Recteur de Loc-Ma ria-Plouzané, en remplacement de
M. Boucher, démissionnaire pour cause de santé, M. Rassart,
recteur de Saint-Rivoal ;
Recteur de Sainl-Rivoal, M. Le Roy, recteur de Bolazec ;
Recteur de Bolazec, ll. Dantec, vicaire à Plomodiern.
V. Décès. — On recommande aux prières du clergé et
des fidèles M. Habasque, ancien vicaire de Carhaix, décédé
le 18 Avril, à Kernilis.
VI. TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
Avril. Matin. Soir.
Lundi, 25 Eersaint-Plabenoec—S l -Thonan Bourg-Blanc— Coatméal.
Mardi, 26 Plouvien Lannilis. — Tréglonou!
Mercredi, 27,. Plouguerneau Landéda.
Jeudi, 28 Saiot-Pabu . N Ploudalmézeau.
Vendredi, 29.. Plouguin. — Tréouergat Lampaul-Pioudalmézeau.
Samedi, 30.... Landunvez Porspoder.
M. le vicaire général Gadon accompagnera Monseigneur,
Archives diocésaine de Quimper et Léon
- 249 -
PARTIE NON OFFICIELLE
Lettre Encyclique de Sa Sainteté le Pape Benoît XV
à l'occasion du 7 e Centenaire
ae la Fondation da Tiers-Ordre franciscain.
(Suite et fin.)
Voilà pourquoi, dans ce champ immense de travail où Nousmeme
comme Vicaire dn Christ, le Roi pacifique. Nous avons
donne le principal effort, tou ours en action, toujours à l'élude
de solutions favorables, Nous demandons sans doute d'être
aide efficacement par tous les hommes dignes de porter Ie nom
1 / w • I " UX C ! ,ré " en r •' mais criont Nous-appelonsl'"^
des Ternaires, qu, contribueront merveilleusement. ré tab s'
sement de la concorde et de l'union des cœurs/ei l'on voit
croître partout leur nombre et leur zèle-II est désirable par
consequent que désormais toutes les villes, mêmeToul lel
nlf fr Jn" ageS P° s f sèd - nt d >-*~ nombreux frères du Tiers-
Ordre, d ailleurs aclffs, très éloignés de s'en tenir au seulI titre
d "eursîu,ïduTaî: t^ 1 """ .* ^T^' '"---*» Sae
ieur salut et du salut du prochain. Et pourquoi dans tout
univers catholique, tant de différentes associations quly fleu
D ie uses ÏÏTSwS ^ fr geDS ' disans, àî feCes
pieuses, ne se joindraient-elles pas au Tiers-Ordre de sorte
ao animée, du même zéle que «int François pour je proSs
eflortsTus l'?n e .ér% C 5 a ï té 'i e -" eS , Se ,P rétent à de Persévérfnt
«toits dans I interet de ln gloire dc Jésus-Christ et de l'Eglise ?
Car a palx qu , ,_ hm pas ceil! au
mt cdle^ue feTW^ CO " Seils de la P r ud -»- e * ^
mais celle que le Christ nous apporta et dont II dit • « Je vous
donne ma paix : non plus la paix à la façon dont le monde la
ÎÏÏXÏEEï * V; En , effet ' r / arraonîe « lesa
^emems entre Ies Etats et Jes classes de citoyens tels ou'iU
eidlrnïZVuI M' ^ W .f', M ^ l - è^durabll", n
mer ln? " déments de la vraie paix, à moins de réprimer
Ies passions en cur imposant le frein du devoir nuisaue
es passions engendrent tous les conflits de divérsisorte
mandé T T " ' '- M C ,° mbats el les *l--erelles parmi vous c e-'
Iv! LTIV Samt ^ aC » S
rîLmJ? - r . e ---?,•«»-- 'es éléments de la nature de
Sfsl'nlLnffi q ?^ comma - dc * «-- P^res « £ $ £
_ct''- au heu de leur etre soumis et qu'il demeure obéissant
O) Joann., xiv, 27.
VA) Jac, Ep. cath., ivTl,

I
- 250 —
ct docile à la volonté divine, heureux état d'âme, fondement et
appui de la paix sociale, c'est une merveille que la vertu du
Christ accomplit et qui apparaît par des effets admirables dans
la Famille franciscaine cles Tertiaires. Car cet Ordre, comme
Nous l'avons dit, a ce privilège de former ses membres à Ia vie
chrétienne parfaite, sans les empecher dc se livrer à leurs
occupations nécessaires du monde — la pureté des mœurs
pouvant se concilier avec les divers genres de carrière et de
vie. — En conséquence, dans les pays où un bon nombre de
chrétiens vivent conformément à la Règle de l'Ordre, il se produit
un résultat comme nécessaire : tous les autres hommes de
Ieur milieu sont grandement encouragés non seulement à remplir
tous leurs devoirs d'état, mais encore à marcher vers une
vie plus parfaite que la commune loi ne le commande. Aussi,
le Seigneur Jésus ayant décerné aux disciples les plus attachés
à sa Personne cette louange : « Ils ne sont pas du monde, de
même que moi non plus je ne suis du monde » (1), il est juste
de l'accorder également à ces disciples de François qui, fidèles
d'esprit et de coeur «ux conseils évangêliques, autant qu'il se
peut dans le siècle, ont le droit d'affirmer d'eux-mêmes ce
qu'affirmait l'Apôtre : « Nous n'avons pas reçu l'esprit du
monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu » (2).
Restant donc très éloignés de l'esprit du monde, ils s'appliqueront
k introduire dans les habitudes de la vie commune
1 esprit de Jésus-Christ partout où il trouveront accueil. Or,
dans l'énorme perversion contemporaine, deux désordres dominent
; une passion d'amasser sans limites et une soif inextinguible
de jouissances. Et si notre siècle est souillé de cet
opprobre, la cause principale en est que, allant toujours de progrès
en progrès dans 1 acquisition des diverses ressources
propres à faciliter et agrémenter la vie, à l'égard d'un avantage
beaucoup plus grand qui est de vivre selon le devoir et les
règles morales, il semble retourner à la corruption de l'antique
paganisme. En effet, à mesure que les hommes discernent plus
mal les biens éternels qui nous sont préparés dans les cieux,
ils sont davantage attirés et captivés par les biens périssables ;
puis, une fois que le cœur s'est abaissé et attaché à la terre,
l'on est sur Ia pente où la vertu peu à peu s'alanguit, où l'on
se dégoûte des choses spirituelles pour ne plus aimer désormais
que des plaisirs et des voluptés.
Aussi, remarquons-nous communément que, d'une parl, les
hommes ne mettent aucune mesure dans leur ardeur à se procurer
la fortune ou à l'augmenter, et, d'autre part, qu'on n'a
plus comme jadis la patience de supporter ies gênes, compagnes
ordinaires du dénuement et de la médiocrité ; et alors
qu'entre prolétaires et riches, s'élèvent les querelles dont Nous
(1) Joann., XVII, Iti.
(2) I ad Car., n, 1:},
Archives diocésaines e Quimper et Léon
- 231 —
sives innés par lant cl idolâtres du
un indigne débordement de licence.
A ce sujet, Nous ne pouvons am- .Uni.-....,-. r
tant de femmes de tout âKe et de tout,« P ,, I-J aveu S i >"-'-nt de
par le désir de plaire,' M voient? ^"f- "f qui ' alïolée -
eVavagantes déplaise^ d'abôrS S ^ ^ l httrS toi . , - tt --
Eucharistique, où Çg-S33£ 'Z ^TS^t'iS*
i»s ^ a ^ S S S S ^ ? ^ *• Vexions,
cîples Je saint Francois II faut S , ^ ' enx C ? ,nme dis -
Pére, qu'ils considèrento,ii£ fi ?1 aïu' ^former àT d " !"?
ressemblance de Jésus-Chri-t

- 232 —
Archives diocésaines d Quimper et Léon
par l'intégrité de la foi, une vie innocente ct l'ardeur du zèle
doivent répandre au loin la bonne odeur du Christ, et, pour
leurs frères sortis de la vie droite, ils doivent étre une leçon
vivante et une invitation qui les amène à se repentir : c'est ce
que l'Eglise exige d'eux, cest ce qu'elle attend.
Pour nous, les prochaines fêtes Nous inspirent l'espoir que
le Tiers-Ordre prendra des développements notables ; et Nous
nen doutons pas, vous, Vénérables Frères, ainsi que les autres
Pasteurs des ames, vous appliquerez vos soins à ranimer les
Tiers-Ordres là où vous les verriez languir, à en établir partout
où le succès est possible, à y faire fleurir une exacte régularité
non moins qu'à en favoriser Ie recrutement.
Car, en résumé, la question est celle-ci : ouvrir, assurer au
profit du grand nombre, par l'imitation de saint François, la
voie du retour à Jésus-Christ, puisqu'en ce retour repose la
principale espérance du salut commun.
De fait, la parole de saint Paul ; « Soyez mes imitateurs dc
méme oue je le suis du Christ » (1) peut-être aussi, et à bon
droit, la parole de François qui, par l'imitation de Notre-
Seigneur, est devenu sa très ressemblante image et son meilleur
portrait.
-Apostolat cie la I=*i*ière.
Intention générale pour Mai 192i, approuvée et bénie par S. S. le Pape :
Marie, Consolatrice des Affligés.
La piété chrétienne recourt à Marie en toutes ses nécessités
particulièrement dans ses peines. Marie est notre mère Elle a
souffert plus que personue, à l'exception de Jésus-Christ, Nous
sommes sûrs, par conséquent, d'étre compris et consolés. Confionslui
nos misères terrestres ; elle les guérira, comme à Lourdes ou
toujours, les adoucira en nous donnant le courage de les porter'
Confions*lui nos peines morales : elle est mère de gràce. Confionslai
le salut éternel de ceux que nous aimons : elle ies sauvera.
OFFRANDE QUOTIDIENNE POUÇ MAI : Divin Cœur de Jésus, ie vous
offre, par le Cœur immaculé de Marie, les prières, les oeuvres et
es souffrances de cette journée, en réparation de nos offenses et i
foutes les intentions pour lesquelles tfous vous immolez continuellement
sur l'autel. -
Je vous les offre, en particulier, pour que Ies hommes, dans
leurs afflictions, recourent h Marie, mère des douleurs.
Résolution apostolique : En toutes mes difficultés je recourrai,
en toute confiance, à Marie. --wund,
(1) I ad Cor., xi, 1,
- 283 -
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
8 heu,s, réunion de la Sonfrérfe ^ é ^ ^ ^ t t ? ^ ^
9 h£Sf ' * : FÔt6 ^ Saiût ' MarC ' Pr ° CeMi0n à J * ^Pelle du cimetière, à
Jeudi, %8: k 6 h 3/4, service et messe pour les Défunts
Samedi, 50 : Ouverture des exercices an M^ Sîu'
8 h6Ures du
soir : sermon, bénédiction du SaiSïacSieot. > *
m J0Ur ' C0D ' es8 -°-- des enfants qui
n'oal pas encore communié
Mardi : confession des enfants qui ont fait Ja r>nmmm,ïrt,, MÎ X
de communion, mercredi, k 7 heures communion privée ; messe
«^^s^j^T^^ la pr - mièr - «°***»
m^-ilk^^^,^^^J^^ conversion de,
Saint-Sacrement. ouverture du Mois de Mane. Bénédiction da
ri. 2 Td0, ~~ Le ? 6 Avril ' - 0 *- d - -«-«t Marc, il n'y a Das k di
de messe pro populo. ' ,l u J • P- s - -ure
Pupilles de la Nation.
Elections du.Conseil de l'Office départemental. -
numéro "la ^tJTJtZ 1 $P mu publiera • ^ aDS -°" Phain
éleveurs Dar OT0 2^ ,d ' U ""«?---«»--* --* suffrages des
Déclaration de la Sacrée Coneréffatinn rtp«p^a'
Pon•LHÎ?T S d ° l ail -N--qn'au Benedict exSZm
nrnam, parmi les règles a observer dans le chant de la messe,
4

- 234 -
figurera la suivante : < La préface terminée, le chœur exécute le
Sanctus, jusqu'au Benedictus exclusivement ; le Sanctus terminé,
et non avant la fin de ce chant, a lieu l'élévalion. Alors le chœur
se tait et adore avec les autres assistants. Aussitôt après l'élévation,
le chœur poursuit le chant da Benedictus ». Celte rubrique, déclare
la S. C, sera fidélement observée, nonobstant les usages contraires,
aux messes pour les vivants comme pour les défunts ; que ces
messes soient en chant grégorien, ou de tout autre genre et mode
musical.
Mission. — Nous recommandons aux prières des communautés
et des personnes pieuses, la mission de Cléder qui doit
s'ouvrir le i #r Mai.
Da 1 er au 8, mission des enfants ; président, M. Chapalain,
recteur de Bodilis.
Du 8 au 15, 1" série des grandes personnes ; président, M. le
chanoine Queinnec.
Du 18 au 22, 2" séiie des grandes personnes ; président, M. le
chanoine Le Sann, curé de Saint-Thégonnec.
QUIMPER. — Œuvre de la Protection de la Jeune
Fille. — A l'occasion de la fête patronale de Notre-Dame du
Bon-Conseil, une messe sera célébrée, par M, le chanoine Alfred
Le Roy, le 27 Avril, à 7 h, 1/2, dans la chapelle du Patronage,
5, rue Valentin. Indulgence plénière, aux conditions ordinaires,
pour toutes les associées.
BREST. — Congrès Eucharistique du 3 au s Mat —
Un Congrès Eucharistique se tiendra à Brest du 3 au 8 Mai, sous
la présidence de Mgr Lamérand, prélat de Sa Sainteté le Pape
BenoR XV, supérieur général de l'Union apostolique des Prêtres
séculiers du Sacré-Cœur.
ll comprendra le matin une messe avec une^conférence sur
l'Eucharistie, dans la journée, une séance de travail, le soir, une
réunion à l'église avec an sermon et ane bénédiction solennelle
da T. S. Sacrement.
Les cinq paroisses de Brest prendront part au Congrès. Chacune
d'elles aura son jour de fête : Saint-Louis, le 3 ; Saint-
Sauveur, le 4 ; les Carmes, le 5 ; Saint-Martin, le 6 ; Saint­
Michel, le 7.
Le 8, jour de la clôture, à Saint-Louis, procession du Très
Saint-Sacrement après les vêpres chantées à 2 heures. Le soir,
à 8 heures, Mgr l'Evêque de Quimper prononcera le panégyrique
de Jeanne d'Arc*
Le Saint-Sacrement sera exposé toute la journée dans chaque
paroisse successivement. L'Adoration sera orgarisée par les pasteurs
de ces paroisses. A Saint-Louis, seront convoqués séparément
des groupes de fidèles.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 255 -
Les séances de travail se tiendront toutes au patronage des
Carmes.
U y en aura : une pour les dames ; une pour les jeunes filles ;
une pour les prêtres ; une pour les hommes el les jeunes gens
réunis. - . . .
Mgr Lamérand présidera les séances de travail, qui seront toutes
intéressantes et instructives.
QUIMPERLÉ. — L. P. D. F. — Une retraite fermée déjeunes
filles, prôchée par le R. P. Henry, s'ouvrira le 16 Mai, à 6 heures
du soir, pour se terminer le 20, à 4 heures du soir.
Prière d'adresser les adhésions à M la Supérieure de la Retraite
de Quimperlé. ====^==
•
La garde des églises. — Est-il permis à un Conseil municipal
de voter une allocation au Curé d'une paroisse pour le
i gardiennage d'une église » ? Le préfet du Calvados, pris à partie
par la Lanterne pour avoir approuvé de telles allocations, vient de
répondre à ce journal :
t En soi, la mesure établissant une subvention pour gardiennage
des églises m'a paru légale ; il y a, si j 1 ai bonne mémoire, des
décisions du Conseil d'Etat à cet égard. Si les faits ne s'étaient pas
généralisés, sans doute n'y eut-on pris garde. J'en assume toute la
responsabilité... il m'a semblé que j'agissais pour la conservation
d'édifices publics dont l'intérêt n'est pas contestable et, au surplus,
dans les limites de la loi. »
Rien de plus juste et la Lanterne n'a aucune raison valable de
s'élever contre cette pratique du gardiennage de l'Eglise par le
curé. Nos populations catholiques ont là un nouveau moyen de
témoigner au clergé, dépouillé de tout avoir par la loi de ia Séparation,
leur sympathie et leur gratitude ; qu'elles n'hésitent pas
à en user.
L'Œuvre de Presse en langues indigènes de l'Afrique,
fondée, il y a un an, par la comtesse Ledochowska, directrice
générale de la Sodalité de S. Pierre Cla ver pour les Missions d'Afrique,
se montre, chaque jour, plus opportune. La S. Cong. de la
Propagande, par lettre du 20 Juillet dernier, l'a approuvée chaleureusement,
après que S. S. Benoit XV l'avait déjà fait verbalement,
le U Janvier précédent. Déjà, avant celte date, la Sodalité
avait livré plus de 125.000 exemplaires imprimés en langues africaines;
en ce moment, les demandes des Missionnaires deviennent
toujours plus instantes el plus nombreuses, réclamant l'intérêt et
la charité des âmes chrétiennes généreuses. — Les membres fondateurs
de cette OEuvre versent 5 OOO fr. ; les membres perpétuels,
500 fr. ; les zélateurs, annuellement 20 fr. ; les membres ordinaires,
annuellement 5 fr. Tout don est reçu avec reconnaissance.

- 286 -
De précieuses indulgences sont accordées à tous les membres. -—
Pour adhésions, aumônes et demandes de renseignements, s'adresser
à la Sodaiité de S. Pierre Clavet, Borne, 23, via dell' Olmata, 16;
Paris (XV e ), rue du Théâtre, 130, 2, cité Thuré.
Ouvrages de M. le chanoine Peyron, — Actes du Saint-
Siège concernant les Evéchés de Quimper et de Léon, des XIU\
XIV* et XV* siècles, k ir.
La Chouannerie. — Documents pour servir à son histoire dam
le Finistère, 4 fr.
Documents touchant l'insurrection du Léon, en Mars i793,2 fr,
Documents pour l'histoire du Ciergé el des Communautés religieuses
dans le Finistère, pendant la dévolution, 3 fr.
Occasion exceptionnelle. — Bibliothèque catholique de
prêt de volumes à céder en totalité : conviendrait pour créer
bibliothèque paroissiale ou d'œuvre. Détail approximatif de la
répartition des volumes :
Histoire, 360 volumes ; Géographie, 75 ; Etudes religieuses,
400; Hagiographie biographies, 250; Littérature, 100; Série enfantine,
70 ; Jeunesse, 400 ; Romans et Nouvelles, 900 ; Langues,
!00 ; Sciences, 150 ; Arts, 50 ; Questions sociales, 100.
S'adresser à la Semaine r eti g f euse.
« • ••••• r • •
CHRONIQUE GÉNÉRALE
ROME. — Une lettre de Benoît XV aux Evêques de
Belgique. - Le Souverain Pontife vient d'adresser au cardinal
Mercier une lettre invitant les prêtres à éviter tout ce qui pourrait
envenimer la querelle des langues en Belgique et compromettre
les intérêts de la Patrie et de la Religion.
Oo sait que les efforts concurremment dépensés pour essayer
d'établir en Belgique la prépondérance soit de la langue fUmsnde,
soit de la langue française, ont provoqué, entre les citoyens de ce
pays, des polémiques extrêmement ardentes et des colères dangereuses.
Le Pape met le clergé en garde contre le danger de compromettre
sa dignité dans de telles querelles :
« Les controverses du genre de celles qui s'élèvent en Belgique,
écrit Benoit XV, sont dangereuses ; elles relâchent Ies liens d'affeciion
qui doivent unir entre eux vos concitoyens ; elles affaiblissent
la concorde qui grandit les institutions les plus humbles et
sans lesquelles les puissances se désagrègent ; le mal le plus grave
est que le clergé, en s'immisçant avec âpreté et des exigences
outrancières dans ces querelles, y perd de sa dignité et compromet
l'efficacité de sou ministère. »
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 287 -
La lettre du Saint-Père se termine par un appel à l'union de
tous les membres du clergé et à leur obéissance aux prescriptions
de leurs évêques :
i Que le clergé donne l'exemple, et le peuple le suivra. II partagera
ses sentiments et renoncera alors tout de bon à celte âpreté
de langage qui, à la lois, offense la loi divine, et blesse la charité
et Ia concorde. »
• j_^_r___.__________r________
PARIS. — Les Pâques des Poly techniciens, Centraux,
Mineurs. — Les élèves de nos grandes écoles-ont été
plus nombreux que jamais, cette année, pour manifester publiquement
leurs convictions catholiques et accomplir simplement et
courageusement l'un des grands devoirs de leur religion.
A Saiut-Sulpice, le 6 Mars, on comptait 180 f mineurs i de
l'Ecole des Mines de Paris.
A Notre-Dame de Paris, le i3 Mars, dimanche de la Passion, il
y avait plus de 800 < centraux i de l'Ecole centrale des Arts et
Manufactures, répondant à l'invitation signée par 600 élèves de
l'Ecole el 100 anciens, dont beaucoup ont acquis déjà une juste
célébrité. Au sortir de Ia basilique, un ancien disait : c De mon
temps, aurait-on trouvé dans l'Ecole des signataires en nombre
convenable pour inviter les camarades â ta communion pascale ? »
A Siint-Etienne du Mont, te 20 Mars, dimanche des Rameaux,
ou retrouvait, comme l'an dernier, près de6OO « polytechniciens »
- fidèles à cette tradition qui dale de 1912 et dont les c X » ont
les premiers donné l'exemple — priant et communiant ensemble.
Dans ces grandes Ecoles, où jadis les catholiques se comptaient
en petit nombre, les pratiquants sont maintenant le nombre, dans
nue atmosphère de camaraderie faite de sympathie et de respect
mutuels qui garantit à chacun des camarades la pleine liberté de
vivre et d'agir à son gré.
Le rayonnement de la vie chrétienne à travers les rangs de
cette jeunesse intellectuelle donne les plus belles espérances.
MONTAUBAN. — Une saisie à l'évêohé. — Condamné par
défaut à deux amendes de 5 francs pour infraction à un arrété
municipal sur Ies processions, à Castelsarrasin, l'Evêque de Montauban
s'était refusé à payer : le porteur de contraintes, M. Bougaut,
s'est présenté à Ia résidence épiscopale.
L'entrée lui ayant été refusée, le commissaire de police a été
requis.
Un serrurier força les portes de l'évêché. Le porteur de contraintes
fit une saisie-gagerie sur deux meubles, un bahut et une
bibliothèque, en présence du prélat.
Ge sont des incidents déplorables, qu'un peu de tact de la part
des municipalités et de l'administration préfectorale empêcherait
facilement. Ce n'est du reste pas fini, puisque maintenant il faudra
procéder à la vente publique.

BIBLIOGRAPHIE
LA SOURCE, Revue de Lourdes (3 B année} mensuelle. 5 fr. par an;
Prolrtmme • ChroiîQU8 de Loordes, Vie chrétienne, Apostolat Rédaction
Y Sta* T' Dobsan elc, Gratuit pour nouveaux abonnés : !'• bonnement
• iArimint rHmbourse à ceux qui le demanderont, par 1 envoi des
f S ^ t o ^ f X ^ - ' «»• *â,r de Marie > par l'abbé Poux (180£L
.cl?tT«3? » n*r le chanoine Pène (36 p.) 6 dames de Saint Joseph,
TYFTIX C ANTIQUES : V A Sainte Marguerite-Marie, par F de
la TOMÏELLÏii; fi-A Sainte Jeanne d'Arc, par J. DELPORTE ; poèmei
Les L deui T ca E ntiques réunis : Parution d'orgue, 3 fr. (port 0 fr. 25) ; Chant
Mn ^°^o^Xuïoun^i populaire à la sainte confidente du S.cré-Cœur,
rsoprocue de la grande fête nationale de B» Jeanne d'Arc donnent une actuaire
Cte particulière à ces deux cantiques, aux textes chthtt, aux mélodies
exquises Tous deux sont « populaires » au meilleur sens du mot ; le chœur
fc S- Jeanne d'Arc en particulier, sera enlevé sans eûort par ^importe quelle
foule- une combinaison ad libitum du refrain à quatre voix mixtes procurera
aux maîtrises, à peu de frais, un choeur facile et d'un effet puissant.
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Let accroissements d'Impôts étalant malheureusement inévitables,
non seulement pour couvrir l'ensemble dee dépenses de l'Etat, mais
pour assurer aux porteurs de valeurs du Trésor le paiement intégral
et certain des Intérêts qui leur sont dus. Le crédit public ne peut être
ébranlé SSUB qu'il en résulte de sérieux dommages pour le crédit privé.
L'un et l'autre seront fortifiés par l'augmentation des ressources fiscales.
La sécurité des placements en Bans de ta Défense Nationale,
comme en obligations et en rentes sur l'Etat, jouira de garanties encore
plus efficaces.
Ceux qui ont placé leurs épargnes en Bons de la Défense touchent
des intérêts Ieur permettant de payer plus aisément leurs contributions,
de faire face saus aucune gêne aux charges anciennes et nouvelles
que l'Etat a été contraint de leur imposer. Par contre, ceux
qui gaspillent l'argent qu'ils gagnent, au lieu de le mettre de côté et
de le placer avec profit, paieront Ies mômes tares sans avoir l'avantage
de les compenser par les intérêts que perçoivent Ies porteurs de
Bons de la Défense Nationale. Souscrire aux valeurs du Trésor, c'est
donc alléger le fardeau de Bes impôts eu même temps que se réserver
pour un avenir prochain les disponibilités qui trouveront l'emploi le
plus rémunérateur et le plus utile.
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Le numéro , 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'année, part dn I* de chique moli.
Rédaotlon et Administration : Z, place Saint-Mathieu, Quimper.
/. PARTIE OFFICIELLE. — Commu*
nications de l'Evéché ; Quête pour
les Facultés Catholiques de l'Ouest, le
Jour de l'Ascension ; Pèlerinage de
Lourdes ; Tableau de la Visite pastorale
et des Confirmations.
SOMMAIRE :
II.PARTIE NOM OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : Offices extraordinaires
; Missions ; Pupilles de la
QUIMPER
Nation : Election des Membres du
Conseil d'administration de l'Office
.départemental, et Bourses d'enseignement
primaire supérieur ; Œuvre de
la Propagation d^ % la Foi ; Associations
Catholiques de Chefa de Famille :
Assemblée générale de la Fôlération
(à suivre).
Mt. — Annonces et avis divers.
TYP. DE KEBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

VENTE DIRECTE
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» Nos diocèses de l'Ouest, qui ont leurs écoles et leurs Cotières
particuliers, ont fondé à Angers une Université catholique
régionale. Cette Université comprend des facultés de
théologie, de droit, des lettres, des sciences et des écoles
supérieures d'agriculture, de commerce et d'industrie.
» Les rétributions scolaires ne peuvent, non plus que dans
les établissements semblables de l'Etat, suffire à couvrir les
frais indispensables, et principalement dans les facultés, à
payer aux professeurs les traitements que méritent leur
compétence et leur dévouement. C'est pour cela que nous
sollicitons votre charité. En donnant avec générosité vous
assurez la vie dune institution importante de l'Eglise de
France, établie par vos évêques pour la conservation de ta
foi et la diffusion des idées, capables de consolider l'état
social et d'assurer les progrès de toutes les sciences. »
II. Pèlerinage de Lourdes.— Le registre des inscriptions
sera ouvert à partir du l* r Mai, au Secrétariat de l'Evêché.
Bonne note a été prise de toutes les demandes reçues
jusqu'ici. Autant que possible, prière de nous adresser les
demandes par l'intermédiaire des prêtres des paroisses : cela
facilitera l'expédition des billets.
Le prix des billets n'est pas encore fixé, mais, dès à présent,
nous prévoyons une légère réduction sur le tarif plein.
Nous espérons pouvoir donner des précisions à ce sujet dès
Ia semaine prochaine,
Le pèlerinage comprendra deux trains partant l'un de
Landerneau, l'autre de Quimper.
m, TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
Mal. Matin, Soir
Dimanche, I--. Plourin. Brélès. — Lanildut
Lundi, % Mdizac. — Guipronvel Lanrivoaré.
Hardi 3 Plouarzel,— Lampaul-Plouarzel.. Ploumoguer. —Lambert,
Mercredi, 4... Le Conquet. — Trébabu Plougonvelin.
Jeudi, 5 Plouzané. — Loc-Maria.
Vendredi, 6 .. Saiot-Renan Guilers. — Bohars.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉD&ÀLE DE SAINT-CORENTIH. — Dimanche 4" Mai:
messes i 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe). — Vêpres à 2 heures, bénédiction
du Saint-Sacrement.
A 8 heures, messe à Saint-Denis, pour l'Œuvre du Foyer des Familles ;
vêpres à 4 heures, procession.
A 8 heures, à la cathédrale, Mois de Marie, sermon, bénédiction.
Lundi : A 9 heures, procession des Rogations à Saint-Mathieu ; mardi, a
Kerfeuoteun ; mercredi, a N.-D. de Locmaria.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 265 —
Jeudi : fête de l'Ascension, messes comme dimanche. — Vêpres i 3 heures
bénédiction. A 8 heures, Mois de Marie, sermon, bénédiction. — Triduum à
S" Jeanne d'Arc.
f*- Vendredi du mois : exposition du Saint-Sacrement, de 6 h. 1/3 à
5 heures du soir. — A 5 heures, Mois de Marie, Triduum, Bénédiction. — De
8 à 9 heures, heure d'adoration, pour Jes hommes.
Samedi : Triduum et neuvaine au Saint-Esprit.
Dimanche, 8 Mat ; fête de sainte Jeanne d'Arc. A la messe de 9 heures
convocation des autorités civiles et militaires. Panégyrique de la Sainte par
M. l'abbé Le Meur, professeur de Première au cullè«e de Saint-Pol de Léon
La grand'œesse retardée d'une demi-heure, 10 h. 1/2 au lieu de 10 heures. '
— CHA r ELLE NEUVE. — Mercredi, â Mai, fête de S** Monique i réunion
des Mères chrétiennes et de la Congrégation des Dames. A 8 heures, messe
Le soir, k 2 heures, sermon et bénédiction du Très Saint-Sacrement.
— EGLISE DE SAINT- MATHIEU. — s* dimanche après Pâques fl ,r Mai) •
messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2. — A 3 heures, vêpres!
réunion de l'Archiconfrérie, procession du Rosaire, bénédiction du Saint-
Sacrement,
Lundi, mardi et mercredi : prières des Rogations. La procession part de
l'église à 7 heures, pour se rendre, le lundi, à la cathédrale : le mardi à
Loc-Maria ; le mercredi, à terfeunteun. '
Jeudi, (êté de V Ascension : messes comme le dimanche. —Vêpres à 8 heures
du soir, b Dédiction du Saint-Sacrement.
4 tT Vendredi du mois : à 6 heures, messe à l'autel du Sacré-Cœur Réunion
des Bretons associés du Sacré Cœur. A 7 heures, réunion et messe des
mères de famiIle, bénédiction du Saint-Sacrement. Le Saint Sacrement sera
eiposé de 8 h. 1/2 à la réunion du soir. — A 8 heures, réunion générale des
associés du Sacré Cœur, instruction, bénédiction du Saint-Sacrement.
Tous les jours : à 8 heures du soir, Mois de Marie. A partir de jeudi, triduum
préparatoire a la fête ds sainte Jeanne d'Arc et neuvaine du Saint-
Esprit.
r ' .. - —-.
W
Missions, e— On recommande aux prières des communautés
religieuses et des personnes pieuses du diocèse la Mission de
Plonévez-Porzay, qui aura lieu du 8 au 21 Mai ;
Et celle de Gouézec, du 8 au 29 Mai.
Pupilles de la Nation.
I. Election du Membrei di Cenan d'Atmlniitrilioii li l'Offlct Itiirlnntil.
LISTE DES CANDIDATS PROPOSÉS AUX ÉLECTEURS
Enseignement Primaire.
Collège des Instituteurs : M. NICOL, directeur de l'Ecole Samt-
Blaise, à Douarnenez ;
Collège des Institutrices : M 11 * PAINTOOX, directrice du Cours
normal à Landerneau, membre de l'Office départemental.
Enseignement Professionnel.
M. LE GALL, directeur da Likès, à Quimper ;
M Auguste CHANCERELLE, directrice de l'Ecole manuelle
fl apprentissage, à Douarnenez.

- 266 -
Associations Coopératives.
Coopératives de consommation : M, BKDÉRIC, membre du Conseil
d'administration de la Fraternelle, à Quimper ;
Mii« LE GOAZIOU, présidente du Foyer Brelou, à Morlaix.
Syndicats, Associations, Mutuelles agricoles.
li. le colonel HUGOT-DERVILLE, à Lannee* membre de l'Office
départemental des Pupilles de la Nation ;
M. DAMON, agriculteur à Ker feu meu a, président de la Mutuelle^
Bétail de Kerfeunteun ; .
M DE VINCELLES, présidente du Syndicat agricole de Trégunc.
Etablissements de bienfaisance privés.
Collège électorat des Directeurs : M. COGNEAU, vicaire général, à
Quimper, membre de l'Office départemental ;
Collège électoral des Directrices ; W^ LE BATARD, à Quimper,
membre de l'Office départemental.
Associations exerçant le patronage des Orphelins
de la Guerre.
M. André DE COUESNONGLE, président de l'Œuvre diocésaine des
Orphelins de la guerre, membre de l'Office départemental, à
Quimper ; _^ , , llrt _
M Louis CORRE, président da Secours Breton, membre de i O D ;
BI-« Marie MAHÉ, veuve de guerre, membre de l'Association
d'aide aux Veuves de la guerre, à Brest ;
H. PHILIPPON, président de la section des Veuves de I Union
Bretonne des Combattants, à Quimper ;
M. Daniel LE HIR, avocat, membre de l'Association des Anciens
Combattants, à Morlaix ; .
M 1 »* CHARON, veuve de guerre, de l'Association fraternelle des
Mutilés, Réformés, Veuves, Orphelins et Ascendants de la guerre,
à Brest.
Le plus grand nombre des associations inscrites dans ce collège
électoral s'étant mis d'accord pour élaborer une liste commune
d'après les principes de la représentation proportionnelle, il y aura
lieu de compléter la liste précédente à l'aide de trois noms choisis
parmi les candidats proposés par l'Œuvre des Pupilles de l'Ecole
publique. Au moment où s'imprime cette lisle, ces trois noms ne
nons sont pas encore connus.
ft Bourses d'enseignement primaire supérieur, -
Les inscriptions pour l'obteniion des bourses dans les écoles primaires
supérieures el les cours complémentaires seront reçues à
l'Inspection académique jusqu'au 5 Mau
Les épreuves écrites auront lieu le 2 Juin.
Aux pièces à fournir indiquées dans le Sentier du 18 Avril 1921,
on ajoutera :
1° Une note indiquant que le candidat possède ou non le certificat
d'études primaires (l-° série seulement) ;
Archives diocésaines de Quimper et Léon
-~ 267 -
2° Une note indiquant que le candidat est ou non Pupille de la
Nalion ;
3° Ua tableau récapitulatif de la situation de famille (Demander
un imprimé à l'Inspection académique ou à la Préfecture.) ;
4° Une note mentionnant les services civils ou militaires rendus
par le père et la mère.
La demande d'inscription devra être complétée par l'indication
de la nature de la bourse demandée, de la série dans laquelle le
candidat doit concourir, de la profession et du domicile légat du
signataire.
Les candidats doivent se faire inscrire et subir l'examen dans
le département où ils sont domiciliés, ou dans celui où ils font ou
désirent faire leurs études.
Les dossiers dûment constitués seront adressés pour contrôle à
M. l'abbé Grill, avant le 5 Mai. Par ses soins ils seront déposés aux
bureaux de l'Inspection académique.
Nous rappelons que tous les enfants des écoles libres ayant
obtenu une subvention d'études de l'Office départemental; doivent
se présenter à l'examen des f Bourses pour cours complémentaires i
s'ils ont moins de 14 an*, au 31 Décembre 1921. Aux enfants dé
14 ans, une dispense d'âge serait nécessaire. Nous espérons qu'elle
pourra leur être accordée, sur une demande faite conformément
au modèle paru dans le môme numéro du Sentier.
Œuvre de la Propagation de la Foi.
Le compte rendu de l'Œuvre de la Propagation de la Foi dans
le diocèse pour 1920 — tableau des recettes par paroisses — est
à l'impression et sera envoyé, comme d'habitude, avec les Annales
de Mai. Il a été présenté à l'approbation épiscopale par Ie rapport
suivant :
MoXSBICXEUR,
L'Œuvre de la Propagation dc la Foi, manifestement bénie de
Dieu, continue à prospérer dans le diocèse et y réalise des progrès de
plus en plus sensibles. Sous ce rapport, l'année 1920, dont nous avons
l'honneur de soumettre le compte à Votre Grandeur, a encore dépassé
ce qui avait été obtenu jusqu'ici. Nos recettes se sont élevées à la
somme de 209.968 fr. 7 O c, su pei ieu re de TSM6 fr. 2,5 v. à celle
de l'an dernier qui était de 186.122 fr. 45 c. Maïs quelques versements
partiels effectués en retard ayant réduit un peu notre envoi à
la Direction centrale, au compte rendu généra L de l'Œuvre nous figurons
pour un chiffre légèrement inférieur — 206.872 fr. 70 c* — ;
ce qui nous laisse un reliquat relativement considerable, qui aurait
lju être employé utilement un an plus tôt. Nous nous permettons
d attirer encore l'attention de nos confrères sur ce point. Ils ont un
moyen aussi facile que sûr de faire parvenir les aumônes de la Propagation
de Ia Foi : par l'intermédiaire des Arch i prêt res et Do ven s, en
mème temps que les recettes diocésaines, dont l'époque et le~délai de

- 268 -
versement sont marqués à ÏOrdo et rappelés annuellement en temps
utile par la Semaine religieuse (1).
Ainsi que nous avons eu déjà occasion dc le faire remarquer — ct
c'est rassurant pour l'avenir —, l'augmentation obtenue vient non dc
ressources éventuelles, nécessairement variables d'une année à l'autre,
communautés et établissements scolaires nous ont .apporté une nouvelle
et magnifique augmentation de 2.556 fr. surie précédent exercice.
Ces maisons, avce leur part contributive au progrès obtenu, sont mentionnées
à l'article II du présent compte ; nous tenons néanmoins,
réparant une omission commise jusqu'ici, à nommer eu particulier :
Ies maisons de l'Adoration Perpétuelle de Quimper ct de Brest ; Pensionnat
du Pilier-Rouge, à Lambezellec ; Calvaire, de Landerneau ;
Religieuses Hospitalières et Pensionnat des Ursulines, à Morlaix.
Parmi nos grandes écoles primaires, le Pensionnat Sainte-Marie (Likès),
de Quimper, reprend avec honneur sa place d'autrefois. Nos établissements
ecclésiastiques, séminaires et collèges, continuent à rivaliser
de pieuse libéralité en faveur des Missions; le premier rang appartient.
cette année, à l'institution Notre-Dame du Creisker, à Saint-Pol de
Léon.
Comme nous le disions, ce qui constitue la base vraie et stable de
l'Œuvre, c'est l'ensemble des souscriptions recueillies danslcs paroisses.
Aussi, nous sommes particulièrement heureux de constater ue ce chef
une augmentation de 20.861 fr», à laquelle participent — inégalement
— 41 doyennés, sur 43 que compte le diocèse. Résultat on ne
peut plus consolant, dont nous ne pouvons que remercier Dieu, en
rendant hommage au zèle des prêtres et à la générosité des fidèles.
Cependant nous voudrions faire mieux encore, et voir disparaître de
notre compte annuel les différences, trop grandes vraiment, quc l'on
trouve, d'un archiprêtre et meme d'un doyenné à l'autre, entre le
chiffre des aumônes recueillies. Nous ne désespérons pas d'y arriver.
Déjà quelques paroisses sont eu progrès sensible - grâce à l'initiative
de directeurs locaux qui, non contents des instructions et avis donnés
du haut de la chaire, ne manquent pas d'user des moyens pratiques
d'établir solidement et d'étendre l'Œuvre : exhortations individuelles,
recrutement dc zélateurs et zélatrices, formation de dizaines pour
faciliter la coUecte des aumônes et assurer la distribution régulière
des Annales aux associés.
Ce point a son importance, ct l'on nous permettra d'y insister.
Partout où elles arrivent, les Annales sont lues avec intérêt et profit;
si bien quc," dans plusieurs paroisses, on en désirerait un plus grand
nombre. Nous avons le regret — vu la crise de l'imprimé — de ne
pouvoir donner toujours satisfaction aux requêtes... Aussi nous demandons
instamment que pas un exemplaire de ces Annales ne reste
inutilisé : si quelques paroisses en reçoivent plus qu'il ne Ieur est
nécessaire, nous prions nos correspondants de nouîj le faire savoir.
« Nous n'avons pas le droit — le mot est de la Direction des Annales
françaises — de gaspiller l'argent destiné aux missionnaires... »
Le 3 Mai 1922, l'Œuvre de la Propagation de la Foi aura cent ans.
(1) Les versements partiels, quelle que soit leur dale, doiveuL élrc fuits
également au Secrétariat de l'Evèché.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• - 269 -
A Rome, on se préoccupe de cc glorieux jubilé. Nos catholiques bretons
tiendront à sV associer, dans la même pensée d'obéissance filiale
aux directions du Souverain Pontife, par des aumônes plus généreuses
encore et des pr i è ies plus ferventes pour l'œuvre d'apostolat chez Ies
païens qui lui est tant à cœur.
Au dernier compte rendu général (Juillet 1920), nous occupons le
(Je rang (après Lyon, Strasbourg, Metz, Lille et Nantes) parmi les
diocèses dc France... Pour les paroisses de notre diocèse, nous publions,
comme d'habitude, les noms de celles qui ont donné la plus
forte moyenne proportionnellement au nombre de leurs habitants.
Néanmoins, pour ne pas étendre la liste outre mesure, nous avons cru'
devoir la réduire quelque peu en relevant la moyenne exigée pour
figurer au « Tableau d'honneur ».
(Suit une lisle de 64 paroisses, en tête desquelles vient encore cette
année Kersaint-Plabennec avec une recette moyenne de i fr. 25 par
habitant. Volontiers on eût mis ex-tequo l'Ile de Sein (1 fr. 24). Tréglonou
est au 3 1 - rang. 21 autres paroisses sont fommées à la suite du
« tableau », comme ayant donné des moyennes de 0,39 à 0,30.)
Beaucoup d'autres paroisses mériteraient d'être mentionnées pour
le chiffre relativement éleve de leurs aumônes, ou l'augmentation
notable obtenue cette année, entre autres (19 paroisses sont citées).
En sollicitant, Monseigneur, vos précieux encouragements et votre
paternelle bénédiction pour tous ceux, prêtres ou fidèles, qui contribuent,
par leurs prières, leur zèle et leurs aumônes, au succès de Ia
Propagation de la Foi dans le diocese, nous vous prions d'agréer les
sentiments de profond respect avec lesquels nous sommes
de Votre Grandeur les très humbles serviteurs et fils
Y. PERROT, • . L, KOSPÀRS,
Chan, hon,, Trésorier. Chanoine, Directeur:
Monseigneur a daigné répondre par la lettre suivante :
K V ÊCH K DE QUIMPER
ET DE LÉON
Chers Messieurs,
Quimper, le 29 Mars i92i.
Il nu a rien au-dessus de l'apostolat, ct rien de plus urgent pour
l'apostolat proche ou lointain que la charité sous toutes ses formes.
^ Je bénis dc grand cœur tous nos associés de la Propagation de la
Foi, ct je considère comme un honneur pour nous le rang de plus'en
plus élevé que nous occupons, pour l'importance de nos aumônes aux
minutons, dans la liste des diocèses dc France.
Il est désirable que l'année du centenaire de celte belle Œuvre soit
marquée par des progrès nouveaux dans nos générosités comme dans
nus prières.
Avec mes félicitations pour nos paroisses et pour vous, veuillez
agréer, chers Messieurs, l'assurance de mes sentiments affectueux et
dévoués en Notre Seigneur. > ADOLPHE
Evêque de Quimper et de Léon*
En donnant son approbation au compte rendu, Monseigneur a
bien voulu y apposer te visa nécessaire pour que les prêtres chargés
fo l'Œuvre puissent jouir des privilèges concédés aux « Bienfaiteurs
ecclésiastiques • .

- 270 -
JV. fi, — Le 3 Mai, fêle de l'invention de la Sainte Croix,
anniversaire de la fondation de l'Œuvre, les prêtres peuvent
ajouter, à la messe, l'Oraison pour la Propagation de la Fol' Ce
méme jour (ou un jour de l'Octave), indulgence plénière ponr les
associés.
Modification au sel vice des Annales. — Dans plusieurs
paroisses on se plaint, non sans raison, que les Annales de
la Propagation de la Foi arrivent irrégulièrement, et souvent avec
des retards considérables. Pour y remédier, nous nous proposons,
profitant des facilités nouvelles de transport par messageries et
colis postaux, de modifier Je mode d'expédition adopté jusqu'ici.
Les paquets d'Annales destinés aux paroisses d'un canton seraient
adressés, en un ballot, au Curé Doyen, qui les tiendrait à la disposition
des destinataires. On nous conseille, comme plus rapide et
plus sûr, l'envoi en port dû, U faudrait donc que MM. les Doyens
veuillent bien en acquitter le prix à la réception du colis. Nous
leur demandons de faire cette avance, dont ils retiendront le montant
sur les recettes de l'Œuvre, à la fin de l'année, ll suffira de
le mentionner (avec l'indication du chiffre) dans le tableau envoyé
au Secrétariat de l'Evôché, qui en tiendra compte.
Si quelqu'un avait des objections à faire à ce mode d'envoi, ou
encore préférait recevoir les Annales par un autre doyenné que
le sien, nous le prions de nous l'écrire avant le 15 Mai.
LA DIRECTION,
JV. -B. — Nous croyons savoir que les registres paroissiaux
seront désormais envoyés dans les mômes conditions par l'Imprimerie
de l'Evôché. __
Associations Catholiques de Chefs de Famille.
Assemblée Générale de la Fédération.
La Fédération des Associations Catholiques de Chefs de Famille
do Finistère a tenu son Assemblée générale annuelle, dimanche
24 Avril, à Landerneau.
ll n'est peut* être pas inutile de rappeler que les A. C. C. F.
sont ordinairement cantonales. Les A. C. C F. d'un même diocèse
forment une fédération, el les fédérations diocésaines sont réunies
en une Union centrale dont le président est M. Jean Guiraud, rédacteur
en chef de la Croix, et conférencier de la journée.
La vaste salle du Patronage de Landerneau suffît à peine è
contenir la foule des délégués des Associations accourus, tant du
Sud-Finistère qne du Nord. Les mères de famille sont dans la proportion
d'un quart environ, dans celle assistance d'élile. Plusieurs
ecclésiastiques out tenu a accompagner les représentants de leurs
paroisses. Reconnu dans le nombre : MM. les chanoines Treussier-
Archives diocés ines de Quimper et Léon
--- 271 -
curé-archiprètre de Saint-Pol de Léon, et Corre, curé-doyen de
Landerneau ; MM. Bodériou, curé-doyen de Plabennec, et Soubigou,
curé-doyen de Briec-de-l'Odet ; M. Cozic, recteur de Plonéis, etc.
N'oublions ni M. Ie chanoine Alfred Le Roy, Le dévoué directeur
des Œuvres diocésaines, toujours présent là où ii y a du bien
à entreprendre, ni M. le chanoine Moenner, le brillant supérieur
du Collège de Lesneven, à qui un juste hommage sera rendu pour
sa savante brochure sur la Justice Scolaire.
Sur la scène ont pris place, autour du bureau de la Fédération,
quelques personnalités marquantes du mouvement catholique :
MB. Laulaigne, préfident de l'Union Catholique de Brest ; commandant
Lormier, de Saint-Marc ; Robert, président de l'A. C. C, F.
de Landerneau; Le BLIS, maire de Landerneau, etc.
A 14 heures, M. Auguste Carof, de Ploudalmézeau, président
da bureau de la Fédération, donne la parole à Al. le colonel'Hugot-
Darville, secrétaire général, qui, dans un remarquable rapport,
nous rend compte des elTorts tentés dans le cours da l'année
écoulée, des résultats obtenus, et des quelques déboires éprouvés.
Rapport de M. Hugot-Derville.
Ua réveil consolant a été constaté. La majorité des Associations,
décimées par la guerre, se sont réorganisées. Cependant, exception
faite de Brest, la plupart des villes sont en retard ; et une
quinzaine de cantons sont encore dans le sommeil. Il reste donc
fort à faire pour reconstituer ce groupe compact de 43 cantons que
notre Fédération présentait à Ia veille du cataclysme. Nous partirons
d'ici avec la résolution ferme de mener à bien cette lâche.
Après la réorganisation nécessaire, ce qui nous préoccupe le
plus c'est la question de la Répartition Proportionnelle Scolaire.
Nous voulons, en effet, obtenir pour l'enseignement libre, le seul
qui convienne en ce moment aux catholiques, une juste part des
subsides consentis pour l'instruction des enfants par le Parlement,
les départements et les communes. Il ne s'agit pas de demander
de nouveaux sacrifices au pays : les crédits actuels suffisent largement
; il s'agit d'en obtenir une meilleure répartition.
i Commencez par la R P. S. communale, nous avait dit Monseigneur
l'an dernier : celle-là est légale, toutes les communes qui
le veulent peuvent l'appliquer; beaucoup de municipalités où les
catholiques sont en majorité la pratiquent. Travaillez auprès des
autres, tout en faisant connaitre aux chefs de famille intéressés
l'équité d'une mesure qui consiste à répartir entre tous les enfants
indigents d'une même commune, sans distinction d'école, les
secours destinés à favoriser la fréquentation scolaire par l'achat de
vêtements, de livres, ou par l'organisation d'une soupe à midi, i
Sous ce rappori, les renseignements reçus, trop incomplets,
hélas ! permettent d'enregistrer des progrès accomplis à Landerneau,
à Guipavas, au Relecq-Kerhuon, à Roscoff, à Concarneau.
Par contre, l'importante cité de Douarnenez ne pratique plus
la proportionnelle depuis qu'elle a une municipalité socialiste; et
.1

— 272 --
les villes da Finistère, il fant l'avouer, ne l'ont jamais admise.
Alors qu'il ne s'agit que d'aider les indigents, on voit triompher
dans les Conseils de eos villes l'argument favori des radicaux, défenseurs
à outrance de l'école d'Etat : «Non, disent-ils, aucune
subvention aux enfants, méme indigents, de l'école privée, parce
que ce serait favoriser indirectement celle école •.
Or, en matière de R. P. S. communale, cet argument porte à
faux : il est en opposition flagrante arec la jurisprudence nettement
établie par le Conseil d'Etat el reconnue par le Gouvernement,
— reconnue également, enfin I par Ia Préfecture du Finistère,
A Ia Préfecture on se souvient, en effet, que nous avons fait
annuler par le Conseil d'Etat un arrété d u.Préfet Tbibon annulant
lui-même nne décision de la municipalité de Kerfeunieun. Et
comme notre nouveau Préfet avait quelques observations à présenter
sur une délibération du Conseil de Cléder, tout récemment il écrivait
à M. te Maire de cette commune :
« Le budget primitif de 1921 prévoit, à l'article 67, un crédit
de 1.000 francs pour fournitures scolaires aux élèves indigents de
tontes les écoles.
• C'est qu'en effet, d'après diverses décisions du Conseil d'Etat,
notamment celle du 20 Novembre 1919 (commune de Kerfeunieun),
les Conseils municipaux peuvent inscrire au budget une somme
pour l'objet sus-indiqoé, et mettre cette somme à la disposition
des maires appelés, par l'article 10 de la loi du o Avril 1884, à
assurer l'exécution de leurs délibérations. »
Donc, la R. P. S. communale est parfaitement légale. Et comme
je Ie disais tout à l'heure, l'argument des sectaires attardés, qui
persistent a agir sur ce point contre la justice, ne tient pas debout.
i Lorsque, écrivait le Ministre de l'Instruction publique, en Mars
1920, aucune distinction n'est faite entre les élèves des écoles privées
et ceux des écoles publiques, les crédits destinés à l'attribution
de fournitures scolaires aux élèves indigents n'ont pas le
caractère d'une subvention détournée aux écoles privées, i
Qne certains de nos adversaires persistent néanmoins à refuser
aux élèves indigents des'écoles privées leur juste part des secours
communaux, on le comprend : ils n'admettent d'autre enseignement
que celui de l'Etat ; ils sont de l'avis de cette institutrice de
Tourc'h qui demandait que les enfants soient façonnés de telle
manière qu'ils ne fassent plus comme ont fait leurs parents, et
qu'ils n'aillent plus ni à la messe ni au confessionnal.
Mais, par quelle aberration le Conseil municipal de Combrit,
où les parents confiant leurs enfants à l'école privée sont en majorité,
a-t-il pu réserver aux seuls élèves des écoles publiques les
secours distribués par la précédente municipalité à tous les enfants
indigents indistinctement ? Notons que les écoles publiques de celte
commune n'ont que 60 élèves enviion, tandis qu'à la dale du
ii Avril dernier, ies écoles chrétiennes en avaient 392.
Les conseillers municipaux de Combrit ont besoin évidemment
d'étre éclairés et sur leurs devoirs, et sur leur droit. Ils ne sont
pas les seuls.
Archives diocés ines de Quimper et'Léon
- 273 -
Jïifpn.sss la R - p - s - communaie ' tans p^- «hiSftÏÏÏÏVh
ET de incessame est nécessaire ' «>--
Nos conférenciers bretons ou français se comptent par dizaines
Ctons-M Le Disses de Saint-Pol-de-Léon, et M. l'abbé Made.
u Sîïï, aPr Ti M - Goren . lin Le Nonr - n»---- 1 - -» b-rean de
la Fédération el directeur du Courrier du Finistère, ne manque
pas une occasion de défendre les droits des chefs dé fam es
L àwi Z n?LT* enan l s et la cause de •'*»--- -"retienne. sil
le désir exprimé par le bureau de la Fédération, quatre de ses
arlicles bretons, exposant la question scolaire dans son ensemble
«nm é / éan . S - e V ne broci -'- re -i-'-ibuée ensnite à plus dé
23 OOO exemplaires dans nos campagnes.
^«ilîmïJ!!' ,es J'-7' t , res • 0l - r P a --* a ----> nne mention spéciale est
dae également m muant, qui a publié en français et cbntïnue à
publier une série de remarquables articles sur la R P S dus à la
plume alerte de M. le chanoine Moenner
En poursuivant sa campagne de justice, la Fédération des
A. *-. L. t. n omet pas de relever les atteintes de plus en nius
rares, heurensemeni portées à la foi catholique dans les écoles
iJ- -?t LT!- 3 ° Sé dire qu ' n TOulail or e a -' ser la Fr -nce sans
Dieu ; et naguère encore on entendait des hommes d'Etat traiter
la neutralité de chimère, ou de pure tartufferie. Aujourd'hui, ils
sen réclament. Quand nous demandons la Proportionnelle Scolaire
ils répondent : mais notre école d'Etat est vraiment neutre elle
est ouverte à tous, elle convient-4 lons. - Enregistrons ce changement
d attitude comme l'un des résultats obtenus par notre
organisaiion. v °
,,4nï fl t !?l dé -- a ° n n' a -,-- s -i-ie que d'une plainte au cours de
r„1c'^ e " e FÏÏ* par , les ------ de A-nUle -« Plonéis. Leurs
enfants étaient allés en classe portant un insigne bien connu qui
conciste en une image dn Sacré Cœur sur fond blanc entouré d'un
keré bleu c.rcula.re. Quelques-uns parmi eux se plaignent d'avoir
été battus; en tous cas, ils furent chassés de l'école. Cet emblème
uL^ T - m l T diil ^ aL •" P eul - tre P° rl - -" pnblic, Uqu
wî' ,Ug A ée - p o»-;q----ia-t-il offusqué M--- l'Institutrice T Comme
première réponse, les chefs de famille de la paroisse ont constitué
nne association spéciale déclarée. Une enquête se poursuit. Elle
Zi S \ T.? ? rop ? s .--n---»res à la morale et â la religion ont été
waos âl école, ainsi que le soutiennent certains enfants. En attendant,
Mme i Institutrice est revenue à une attitude plus correcte
Mais une pratique dangereuse pour la vertu des enfants tend à
« répandre dans nos campagnes, avec le consentement au moins
tacite des pouvoirs publics. Il s'agit de la coéducation des sexes.
.n...! 1 ! 8 s ,Ç? mm -nes pourvues de deux écoles publiques, alors
Drout que I instituteur chargé de celle des garçons est marié à
1 institutrice qui dirige l'école des Alles, le fait suivant se produit:
«m vertu d une entente entre le mari et la femme, l'instituteur

- 2îi -
prend dans sa classe les grandes filles avec les grands garçons, et
il laisse les petits garçons à sa femme avec les petites fi les.
Cene pratique lsl absolument illégale ; et pour qu'il y soit mis
fm il suffît cénéralemeni d'une intervention d un père de famille
intéressé. C'est ainsi qu'au bourg de Sarni-Hernin tout est rentré
daus l'ordre à la suite de la plainte d'un père de famille au Ministre
de l'instruction publique. ~ ,„, . ^
A Saint-Cadou, une intervention semblable a déjà obtenu un
premier résultat : en récréation, garçons el filles ont été séparés.
Ce n'est pas suffisant. La Fédération veillera a ce que satisfaction
sou donnée ; ou elle aura recours au Conseil d'Etat,
Ce résumé succinct du rapport de M. Hugot-Demlle permet
de constater que la campagne poursuivie par la Fédération des
A C C F commence à porter ses fraits. Continuons a nous organiser,
et l'année prochaine nons aurons à enregistrer des résultais
plus appréciables encore. M ^w */ •-n
muiàkiTi I M CE CHEVROLLIER
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CONSEIL AUX DAMES
-^QUF Toutes les maladies dont souffre la femme pro­
m
viennent de la mauvaise circulation du sang.
Quand le sang circule bien, tout va bien;lesnerrs,
l'estomac, le cœur, les reins, la tête, n'étant point
congestionnés, ne font point souffrir. Pour maintenir
cette bonne harmonie dans tout l'organisme- il
est nécessaire de faire usage, à intervalles réguliers,
d'un remède qui agisse à la fois sur le sang,
I Exiger ce l'e*tomae et les nerfs, et seule la
Jouvence cie l' Abbé Soury
peut remplir ces conditions, parce qu'eUe est composée de plantes
sans aucun poison ni produits chimiques, parce quçllepunlie le sang,
rétablit la circulation et décongestionne les organes.
Pour assurer à leurs fillettes une bonne fomation, les mères de
famille leu r font prendre la JOUVENCE DE L'ABBE SOURY.
Les dames en prennent pour éviter les migraines périodiques.
Les malades qui souffrent de «•]«£«'i?^ r (i u ïf«^S*ïïr« v &
guérison en employant la JOUVENCE DE L'ABBE SOURV
Celles qui craignent les accidents de la Ménopause doivent faire
unecure avec la JOU VENCE DE L'ABBE SOURY pour aider
le sang à se bien placer et éviter les maladies les plus dangereuses.
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Mag. DU M ONTIER, à Rouen, se trouve daus toute s lea Pharmacies,
le flacon, 6 fr. 30, plus impôt O fr. 7 O, total : 7 francs.
36
Le Gérant : AR. DI KRRAMQAL.
Quimper, typogriptùe ni KIR AM GAL, imprimeur de l'évêché
Archives diocésaines de Quimper et Léon
r
36* Affifi i. Vendredi 6 Mal 1921. R* 16.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 8 Mai. — Dimanche dans l'octave de l'Ascension. Semidouble.
Biane.
A la messe, mémoires de S. Michel et de l'Octave.
A vêpres, mémoires dn suivant, de S. Michel et da l'Octave.
Aa chœir, solennité de S" Jeanne d'Arc, Vierge.
Lundi, 9. — S. Grégoire de Nazlanza, Evêque et Docteur. Double*
Blanc.
Mardi, 10, — S. Autouin, Evêque. Double. Blanc.
Mercredi, //.— Translation des Reliques de S. Corentin et de S. Pauî,
Efêques. Double majeur. B'ano.
Jeudi, 12. — Ostave de l'Ascension. Double majeur. Blanc.
Vendredi, 13. — S. Brieuc, Evèque. Double. Blanc.
Samedi, 14. — Vigile de la Pentecôte (sans jeune). Rouge.
Dimanche, 15. — La Pentecôte.
'-'-'-*-—•--•-----------------''---*
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Spézet dn 8 an IS Mat.
Pluguffan dn 13 an 15 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DX L'ÉVÊCHÉ
I. Neuvaine préparatoire à la fête de la Pentecôte.
— Mgr l'Evêque rappelle au Clergé et aux fidèles que Sa Sainteté
le Pape Léon XIII a prescrit pour chaque année une neuvaine
au Saint-Esprit, préparatoire à la fête de la Pentecôte.
Celte neuvaine commencera le vendredi 6 Mai, pour se terminer
le dimanche de la fête. Elle consistera dans le chant
ou la récitation, le matin après la messe ou le soir au Salut,
de l'hymme Veni Creator, avec le verset et l'oraison du Saint-
Esprit. Indulgence de 7 ans et de 7 quarantaines chaque
jour; indulgence plénière, pour l'un de ces jours, aux conditions
ordinaires, applicable aux âmes du Purgatoire. On
peut gagner les mêmes indulgences pendant l'Octave de la
Pentecôte.

- i'M -
II. Pèlerinage de Lourdes.— Nous prions MM. les Curés
et Recteurs de vouloir bien annoncer du haut de la chaire,
le pèlerinage votif, 36 e pèlerinage diocésain, à N.-D. de
Lourdes qui aura lieu, sous la présidence de Monseigneur
l'Evêque, du 20 au 83 Juin.
Ce pèlerinage comprendra deux trains partant I un de
Landerneau, l'autre de Quimper.
PRIX 1" classe.
De LANDERNEAU, . . . . 282 f.
De QUIMPER 256
2* classe.
202 f.
183
Archives diocés ines de Quimper et Léon
Z" classe.
130 f.
120
Les inscriptions seront reçues au Secrétariat de UEvêché
jusque concurrence du nombre des places disponibles. Le
prix des billets doit étre payé intégralement. Le moyen le
plus économique d'en faire le versement est de se servir
du mandat-carte des chèques postaux établi à l'adresse de
M. Y. Perrot, compte-courant 3480, Nantes. Ne pas oublier
d'inscrire, sur la partie réservée à la correspondance, l'objet
du versement. ti..'• .-.'.•...
Si l'on paie par mandats, prière d établir ces mandats a
l'ordre de M. le Secrétaire de l'Evêché, sans nom propre.
On nous demande si nos trains spéciaux prendront des
pèlerins jouissant de billets de faveur à titre de blessés de
guerre ou de familles nombreuses. Après des démarches
multipliées nous n'avons pas obtenu de réponse satisfaisante
à cette question. Tous les pèlerins devront donc voyager avec
le billet spécial de pèlerinage. Il reste, à ceux qui jouissent
de billets de faveur, la faculté de nous rejoindre à Lourdes
par les trains ordinaires et de participer là-bas à tous les
exercices de notre pèlerinage.
III. Décès. —Nous recommandons aux prières du clergé
et des fidèles, M. Jean-Marie Quéré, recteur de Plonéour-
Lanvern, décédé le 1 er Mai.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche S Mai :
Fôte nationale de sainte Jeanne d'Arc Messes à 6, 7, 8, 9 et 10 h 1/2 (grand'
messe). — Vêpres à 3 heures, Mois de Marie, neuvaine au Saint-Esprit, bénédiction
du Saint-Sacrement. U n'y a pas de réunion & 8 heures.
Jeudi : à 6 h. 8/4, service et messe pour tes Défunts.
Samedi : à 6 heures, bénédiction de l'eau baptismale.
Toute la semaine ; aa Mois de Marie, prières de la neuvaine au Saint-Esprit.
-- 281 -
— ECUSE DE SAINT-MATHIE D. — Dimanche dans VOctçve de V Ascension
f8 Maij : solennité de sainte Jeanne d'Arc. Messes k 6, 8, 9,10 heures ferand'
messe) et ll h. 1/3. A 7 heures, réunion des jeunes tilles associées du Sacré-
Cœur. — A 3 heures, vêpres, panégyrique de ea inte Jeanne d'Arc, par M l'abbé
Cadiou, professeur k Saint-Yves, Te Deum, bénédiction du Saint-Sacrement.
Lundi : 6 h. 3/4, service pour M» 0 de Kerillis, membre de la Confrérie
des Trépassés.
Samedi : 7 heures, bénédiction des fonts baptismaux.
Tous les soirs : k S heures, exercice du Mois de Marie, neuvaine du Saint-
Esprit, et bénédiction du Saint-Sacrement.
Missions, — Nous recommandons aux prières des communautés
et des personnes pieuses du diocèse les missions de :
KERLAZ, da 8 au il Mai ;
Et de PLOUVIEN, du ll au 28 Mai.
•
Avis de service. — Un service de huitaine sera chanté à
PLONÉOCR-LANVERN pour M. Quéré, recteur, le jeudi 12 courant
à 10 heures.
Pupilles de la Nation.
AVIS,— Par suite d'une erreur regrettable,
quelques membres de l'enseignement privé auraient
exprimé et expédié leur vote, dimaifthe dernier,
Nous rappelons que l'élection est fixée au 8 Mai.
Toutefois, les instituteurs et institutrices ont la
faculté de voter la veille.
Tout vote émis avant cette date est non avenu.
Les électeurs dont il est question plus haut auront
donc à réparer leur erreur, en votant de nouveau à
Ia date indiquée, suivant les indications contenues
dans le « Sentier » du 15 Avril.
MM. les Curés et Recteurs sont instamment priés
de communiquer cette note au personnel enseignant
de leurs écoles.
Election des représentants à l'Office départemental.
L'élection des représentants à l'Office départemental aura lieu
dimanche, 3 Mai.
Nous rappelons aux électeurs catholiques des différents groupements
l'importance du voie qu'ils vont émettre, Que personne ne
s'abstienne, et qne tons les volants portent d'on commun accord
leurs suffrages sar les candidats qui leur sont proposés.
Manière de voter. — Si l'on excepte les instituteurs eL les institutrices,
pour lesquels un mode spécial de vote a éié prévu, comme
il a été expliqué dans Je Sentier du lo Avril 1921, tous les délégués
des associations, ou les représentants des établissements et
des œuvres admis à voter, devront le faire de la manière suivante :

- 282 -
Chaque délégué, ou électeur, remellra au maire son bulletin
de vote contenu dans une enveloppe ne portant à 1 extérieur aucun
signe, aucune indication, et qu'il aura cachetée avec som.
Celte enveloppe sera, par les soins du maire, mise sous une
deuxième enveloppe portant les mentions nécessaires el le cachet
de la mairie. L'électeur y apposera sa signature.
ll appartient ensuite au maire d'adresser au préfet les enveloppes
ainsi préparées. , ,
Le dépouillement et le recensement des votes se feront à la
préfecture, dans le délai de cinq jours après l'élection.
Indulgences attachées au Mols de Marie. — Les
exercices du Mois de Marie sont commencés dans toutes les paroisses
da diocèse. Nous rappelons que les Souverains Pontifes ont
attaché de précieuses faveurs spirituelles à celle dévotion salutaire :
lo Tous les fidèles qui feront chaque jour, pendant ce mois,
Ouelques prières ou quelque acte de piété, soit en particulier, sou
en public, en l'honneur de la Très Sainte Vierge, obtiendront une
indulgence de trois cents jours chaque fois (Pie VU, rescnt du
21 Mars 1815) ; ',
*° De plus, une indulgence plénière peut être gagnée, un jour
du mois, au choix, par ceux qui remplissent les conditions ordinaires
de la confession, de la communion et des prières aux intentions
du Souverain Pontife (Pie Vil, rescrit du 21 Mars J8io).
Ces indulgences, qui oni éié confirmées à perpétuité par Pie VII,
le 18 Juin 1822, sont applicables aux âmes du Purgatoire.
QUIMPER. - Une Retraite bretonne pour les femmes,
plus spécialement pour les Mères Chrétiennes, s'ouvrira le 15 Mai,
à la rue des Reguaires. * ,
Les retraitantes sont priées d'apporter lear provision de beurre.
LESNEVEN. — Retraite bretonne de femmes, du 24 au
30 Avril 192i. — 27 paroisses ; 69 retraitantes : Plouider, 7 ;
Plounévez-Lochrist, 6 ; Plougastel-Daoulas, 5 ; Plounéour-Trez,
Plouarzel, Tréllez, Lambert, 4 ; Plabennec, Plouzané, Saint-Divy, d ;
Lampaul-Ploudalmézeau, Trézilidé, Brélès, Lanhouarneau, Lanrivoaré,
Loc-Maria-Plouzané, Saint-Thonan, Saint-Frégant, Kernoues,
2 ; Plouguerneau, Plouguin, Plourin-Ploudalmézeau, Ploudaniel,
Guipavas, Santec, Roscoff, Dinéault, i.
Nécrologie. - M. HABASQUE, JEAN. - Né à Kernilis, le
14 Juillet 1883, M. Habasque fit de très bonnes éludes an collège
de Saint-Pol de Léon. Entré au Grand Séminaire en Octobre 1904,
il fut ordonné prètre le 25 Juillet 1907.
Sur l'avis de ses supérieurs, el aussi par attrait pour l'enseignement,
car, comme son divin Malire, il chérissait l'âme des enfants
fl'uoe affection toute spéciale, il prépara son brevet élémentaire
Archives diocésaines de Quimper et Léon
4 283 -
pendant les vacances qui suivirent son ordination sacerdotale. Le
succès couronna ses efforts et il fut nommé instituteur à l'école
libre de Concarneau. IL s'y dévoua tellement qu'il tomba malade
et dut abandonner sa classe pour aller se reposer quelques semaines
à Saint-Pol de Léon, chez son oncle, le bon M. Francès.
Chargé bientôt d'un préceptorat à Morlaix, il y resta deux
courtes années, puis fut nommé vicaire à Carhaix, où il resta
quatre années. Au témoignage de M. le chanoine Bertbou, sou
curé, il y fut toujours l'homme du devoir jusqu'au bout, se dépensant
sans compter avec ses forces, impendam et superimpendar, se
faisant tout à tous, mais réussissant surtout auprès des jeunes gens
et des enfants du patronage et de la maitrise, * dont il faisait ce
qu'il voulait ».
Mobilisé en Mai 1915, les fatigues de son service d'infirmier à
l'hôpital n* 1 de Vannes eurent lol fait d'ébranler sa pauvre santé,
et dès ie 25 Mars 1916 il était définitivement réformé.
Retiré dans sa famille, à Kernilis, pour se préparer à la mort,
car il se rendait compte de la gravité de son état, il y fit l'édification
de tous p3r sa piété à Pautel, par la régularité de sa visite au
Saint-Sacrement, par sa résignation à la sainte volonté de Dieu et
par sa bonne humeur quand môme, estimant, avec saint François
de Sales, qu'un i saint triste est un triste saint ».
Qaelques jours avant sa mort, une faveur insigne lui était
réservée. Monseigneur l'Evoque, de passage à Kernilis, pour sa
tournée de confirmation, tint à le visiter et à le bénir. Et comme
Sa Grandeur lui demandait d'offrir ses souffrances au bon Dieu
pour l'Eglise et la France, il répondit : f Oni. Monseigneur, je fais
le sacrifice de ma vie pour l'Eglise, pour la France et aussi pour
le diocèse i.
Cette grâce insigne de la bénédiction de son Evéque lui fut
accordée le jeudi 14 Avril, et dès le lundi 18, le Sacré Coeur de
Jésus acceptait le généreux sacrifice de sa vie.
Un nombreux clergé et de très nombreux paroissiens, malgré
leurs travaux et malgré les dérangements occasionnés pour eux
toute Ia semaine précédente par la Pâque des enfants, la Confirmalion
et l'Adoration, sont venus le conduire à sa dernière demeure,
mercredi 20 Avril.
Un grand service pour le repos de son âme a été chanté à Kernilis,
le mardi 26 Avril, à IO heures.
Avec Monseigneur l'Evêque, nous prenons une grande part au
deuil de la famille Habasque et à la peine du vénérable M. Francès.
R. I. P.
L'abondance des matières nous oblige à remettre au prochain
numéro deux intéressants comptes rendus des missions

— 284 —
Associations Catholiques de Chefs de Famille.
Assemblée Générale de la Fédération.
(Suite et fia.)
Arrivée de Monseigneur Duparc*
Monseigneur l'Evoque de Quimper el de Léon était arrivé, eo
compagnie de M. le vicaire général Gadon, pendant que le Secrétaire
général de la Fédération Usait son rapport, rapport trouvé
trop long par son auteur seulement.
M. le Président, en termes délicats, remercie Monseigneur
d'avoir bien voulu, ajoutant une nouvelle fatigue à toutes celles
de sa tournée pastorale, nous apporter le réconfort de sa présence.
Monseigneur est notre père à un double titre ; notre père comme
pasteur, il est également le père de notre Fédération, qu'il a encouragée
dès ses débuts.
Monseigneur regrette de n'avoir pins de voix. Mais ne lui resterait-il
que la faculté de prononcer un mot, ce mol il le dirait
pour exprimer sa joie de se trouver devant cette belle assistance
et pour témoigner sa reconnaissance à tous ceux qui s'intéressent
aux Associations Catholiques de Chefs de Famille et à leur développement.
Conférence de M, Jean Guiraud.
Ea Monseigneur Duparc, le brillant conférencier est heureux
de saluer le premier des Evêques de France qui se leva pour l'encourager
dans la campagne qu'il a entreprise pour organiser les
A. C. C. F. d'abord, pour les réveiller ensuite du sommeil dans
lequel elles étaient tombées pendant la tourmente.
Ce réveil est lent; mais il n'y a à cela rien qui doive nous
étonner. N'est-ce pas l'élite qui a payé le pins lourd tribut à la
guerre? EL l'élite ue se reforme pas en un jour ; d'autre part, il est
toujours plus difficile de reconstruire que de construire. Mais courage
1 L'appel est entendu, el votre présence ici en est la meilleure
preuve.
Debout pour défendre la famille 1 C'est la quesiion la plus
importante de l'heure actuelle. Le pays vaudra ce que vaudra la
famille.
Sans doute se préoccupe-1-on de la famille dans d'autres milieux,
La guerre a fait comprendre à plusieurs La nécessité de la famille,
et la nécessité des familles nombreuses ; mais de ce côté on continue
à négliger l'essentiel, à vouloir bâtir sur le sable.
Quant à nous, nous savons que les institutions de ce monde ne
peuvenl être fécondes que si elles son L assises sur la pierre angulaire,
qui est Dieu. EL voilà pourquoi nous créons les A. C. C. Fappelées
à collaborer avec tes chefs de famille dans l'œuvre d'éducation
de leurs enfants, appelées à développer en eux la conscience
de leurs devoirs et la connaissance de leurs droits.
Archives diocés ines de Quimper et Léon
- 285 -
Cette œuvre, entendez bien, est plus nécessaire que jamais.
Gar si des projets som formés pour soutenir la famille, d'autres^
préparés, discutés et adoptés dans les congrès radicaux et les
convents maçonniques avant d'étre présentés au Parlement, visent
à sa destruction complète.
Oh I pas ouvertement. La franchise n'est pas la qualité dominante
chet nos adversaires. Tout cela est caché sous le voile de la
démocratie.
Dans notre pays démocratique, répète-t-on, il faut que les dernières
barrières tombent, plus de distinction, par conséquent plus
d'enseignement différent î Ecole unique, afin que tous ceux qui
sont mieux doués que la plupart puissent s'élever aux plus hauts
échelons, à quelque classe de la société qu'ils appartiennent.
Il est beau ce langage. Et nous admettons, nous demandons
que les charges soient confiées aux plus capables, aux plus consciencieux.
Mais entendons bien : l'école unique, telle qu'elle est conçue,
aboutirait à dessaisir la famille au profit de l'Etat, qui s'emparerait
de tous les enfants, les rassemblerait sur les mômes bancs; et par
une série d'examens, poussés jusqu'à l'âge de 25 ans ou mème
30 ans, les dirigerait vers telle ou telle carrière.
Cela, c'est proclamer que les enfants appartiennent à l'Etat
avant d'appartenir à leurs parents. Nous répondons non, el protestons
contre cette théorie. Les enfants appartiennent d'abord à
leurs parents, à qui ils ont été confiés par Dieu comme un dépôt
sacré, dont ils auront à rendre compte. Et parceque nous sommes
pénétrés de cette responsabilité qui nous incombe, nous voulons
être les premiers à nous occuper de l'éducation de nos enfants,
pour faire d'eux de bons patriotes, oui, sans doute, mais en môme
temps des catholiques solides.
La dignité de chef de famille n'a rien de comparable en ce
monde. Nous entendons qu'elle soit respectée, car ie chef de famille
est investi d'une majesté qui n'est dépassée que par la majesté
divine.
Les protagonistes de l'école unique se figurent avoir fait une
belle découverte. En réalité, cette utopie est aussi vieille que le
monde. Eo Grèce, i! y a des sociétés où les enfants étaient complètement
sacrifiés à l'Etat. Platon était arrivé jusqu'au communisme
des enfants, à ce régime qui est pratiqué de nos jours en Russie
soviétique, où le bonheur ne règne précisément pas.
Et le communisme des enfants suppose le communisme de la
femme, c'est-à-dire Ea suppression de la famille.
Logiquement, fatalement, c'est à cela que conduirait l'école
laïque, — à cela et au communisme intégral,
Ku effet, le système entraine celte conséquence inéluctable : eu
même temps qu'elle serait neutre, l'école unique serait gratuite ;
el non seulemeni cela, mais les. parents recevraient des allocations
pour les dédommager du manque à gagner de leurs enfants pendant
que ceux-ci seraient retenus sur les bancs de l'école.

- «86 -
Et qui est-ce qui paierait ? Aa lieu de un milliard et demi que
l'on nous demande actuellement pour l'instruction publique, de
15 à 25 milliards à verser par an 1 Evidemment, nons irions piécipitamment
à la banqueroute ; et la banqueroute c'est le communisme
intégral I
En outre, l'école unique arrêterait tout progrès, parce que 1 Etat
serait institué pairon unique. Nous sommes payés, n'est-ce pas?
pour savoir ce que vaut l'Etat-patron. Des fautes sont commises,
les deniers publics dilapidés : personne n'est responsable 1
Ce système serait encore contraire au progrès, parce que le
progrès a sa source dans l'énergie et dans l'esprit d'initiative. Mais
le jour où l'Etat aurait le monopole, il n'y aurait plus d'émulation,
plus d'initiative. ./ '• '
Enfin, à la longue il ne naîtrait plus d enfants. En effet, la maternité
esl synonyme dénégation poussée jusqu'au sacrifice. Le
jour où les pères et les mères verront que leurs enfants en qui ils
aiment à contempler leurs traits et ceux de leurs ancêtres, pour
qui ils peinent, sur qui ils comptent pour alléger le poids de la
vieillesse, — le |oar où Ies parents verront que ces enfants ne leur
appartiennent pas, l'abnégation sera étouffée en eux.
En attendant, comme l'écrit M. Ferdinand Buisson, l'école
unique serait le couronnement de l'œuvre laïque.
On nous dit bien : Vous resterez libres d'avoir vos écoles. Mais,
attention : ces écoles, comme celles de l'Etat, devront être gratuites.
Défense de demander quoi que ce soit aux parents des élèves. —
Alors, comment entretenir nos écoles, nons qui, après avoir subi
lant de spoliations, devons nous saigner à blanc pour assurer l'exercice
du culte catholique ?
Evidemment, nous ne le pourrions pas. Aussi bien M. Buisson
a-t-il raison : l'école unique serait le couronnement de l'école
laïque, parce que celte dernière resterait seule.
Protestons contre cette entreprise, qui serait le découronnement
de la famille.
Mais la défensive ne saurait retenir toute notre attention. Après
avoir dit ce qne nous ne voulons pas, que voulons-nous?
Nous voulons une réforme, mais une réforme qui amènera la
concorde entre tous les bons Français, une réforme qui résoudra
le problème scolaire et mettra fin à tous les con Hiis.
Cette réforme consiste à donner au chel de famille le maximum
de responsabilité, et par cela môme le maximum de liberté dans
l'œuvre d'éducation de ses enfants.
Liberté de la famille dans le choix de l'école, mais liberté aidée
par l'Etat, au moyen de la R. P. S. C'est la condition nécessaire.
La liberté sans ies moyens n'est qu'un vain mot, une dérision.
Liberté à tous, respect des droits du voisin. Alors les luttes cesseront,
et tous nous pourrons consacrer notre énergie au relèvement de
la patrie.
Mais, nous dit-on, jamais vous ne ferez aboutir celte revendication
j _ Pourquoi pas ? N'est-elle pas assez juste ?
Archives diocésain s de Quimper et Léon
— S87 -
Sans doute n'aboulirons-nous pas si nous imitons ces catholiques
dont la principale préoccupation est de savoir dequel nouveau droit,
de quelle nouvelle liberté ils pourraient se priver. Ils croient
qu'en se faisant tout petits ils seront laissés en paix ; mais tes
adversaires les poursuivront jusqu'au fond du trou où ils se sont
blottis 1
Nous ne consentons pas d'étre de ces catholiques-là. Comme
saint Paul nous disons : Citoyens Français, comme les autres, et
peut-être plus que d'autres parce que pour retrouver notre grand- .
père nous n'avons pas besoin d'aller au delà du Rhin. Et comme
citoyens français nous entendons avoir les mômes droits, les mémes
libertés que les autres.
Nous n'aboulirons jamais, dites-vous ? Voyez donc Ie chemin
parcouru en quelques années. Les amendements demandant à un
jeune homme ayant obtenu une bourse d'enseignement d'en bénéficier
dans un établissement de son choix, ont été appuyés par 204
parlementaires à la Chambre, par 61 au Sénat. Aurait-on obtenu
ou même osé espérer autant avant Ia guerre? Non.
Autre chose. IL s'agissait d'éducation physique et de préparation
militaire. Nos amis demandaient que les élèves des institutions
libres bénéficient des mémes facilités que leurs camarades de l'enseignement
public. Trois scrutins. Avant le premier, le Gouvernement
parle contre : il est battu. Deuxième scrutin : le Gouvernement,
rendu prudent, ne dit mot, ni pour, ni contre. Troisième
scrutin sur l'ensemble : le Gouvernement, par l'organe du ministre
Barthou, parle ; Certainement, il faut accepter ces dispositions, ta
justice l'exige. — Toul cela en l'espace de IS jours.
Comprenez-vous l'utilité de réclamer et d'essayer ?
L'idée est en marche. Notre cause est juste. Beaucoup ne le comprennent
pas encore, ll faut les éclairer, par la parole, par la
presse. Et un jour prochain viendra où notre revendication apparaîtra
tellement juste qu'elle aura raison de l'hostilité des adversaires
les plus irréductibles.
Hemerciemenls de Monseigneur.
Inutile de dire que celte coulérence si nourrie de faits probants,
et présentée avec un talent oratoire de premier rang, fut fréquemment
entrecoupée de chauds applaudissements. Lorsqu'il s'arrêta,
l'orateur fut l'objet d'une véritable ovation.
Et Monseigneur, laissant déborder son cœur sans compter avec
la fatigue, exprima les remerciements de ses enfants à M. Jean Guiraud,
à ce vaillant catholique qui, a pr as avoir été professeur pour
instruire et éduquer la jeunesse, puis historien pour redresser les
erreurs colportées contre nous, s'est fait journaliste pour éclairer
davantage le peuple.
Eu quels termes furent présentés ces remerciements, et les
conseils qui suivirent ? Ceux qui eurent le bonheur d'entendre le
savent ; mais aucun ne saurait redire ces paroles qui vont droit au
coeur, et dont Sa Grandeur seule a le secret.
Essayons de rendre le sens en peu de mots,

- 288 -
Applaudir un orateur ne suffît pas ; H faut mettre en pratique
les leçons qu'il a développées.
Rappelez-vous ce que vous avez entendu. PéLétrez-vous de la
justice de la R. P. S , continuez à vous documenter par la lecture
du Courrier du Finistère et des autres journaux qui, comme lui,
soutiennent le mouvement. Et faites- vous les apôtres de l'idée dans
vos conversations, autour de vous, posément, saDs froisser personne.
Alors vous ferez des prosélytes qui, à leur iour, deviendront des
apôtres ; l'idée fera tache d'huile, l'idée vaincra parce que la
cause est juste.
Soyez en même temps de bonnes mères chrétiennes, de bons
pères chrétiens. Que votre maison ressemble a celle de Nazareth.
Et intéressez-vous à la situation des maîtres et des maîtresses
de vos enfants. Vous n'avez pas à vous priver ; mais êles-vous sûrs
qne ces maîtresses et ces maîtres chrétiens qui se dévouent pour
vos enfants ne manquent jamais du nécessaire? Soyez généreux,
ce n'est que pour un temps.
Vous connafirez un avenir meilleur, surtout si vous appuyez
le mouvement qui se dessine en adhérant aux Associations Catholiques
de Chfcfs de Famille.
Isolés, vous seriez impuissants ; mais vous serez forts. Ea
France, la justice finît toujours par triompher, pourvu qu'on y
aide. Vous y aiderez.
Aux éclairs qui brillaient dans les yeux, on voyait que tous
répondaient en leur cœur :
i Oui, Monseigneur, nous y aiderons. Et, réconfortés par votre
bénédiction paternelle, nous vaincrons. »
Et maintenant, au revoir, à l'année prochaine, pour nous retrouver
aussi nombreux, heureux d'apporter des résultats.
X.
PONT-AVEN. — Association Catholique des Chefs de
Famille du oanton. — L'assemblée générale du 17 Avril a eu
un plein succès. Le plaidoyer très documenté et souvent éloquent
de M. l'abbé Brinquin en faveur de la R. P. S. a duré une bonne
heure et demie. De nombreux applaudissements ont souligné les
passages les pios importants de san discours. Pour conclure, UD
vœu en faveur des élèves indigents des écoles libres, et pour la
R. P. S., a été émis et transmis par le président de l'Association au
Préfet et au Député de l'arrondissement de Quimperlé.
ANGERS. — La Retraite pascale. — Les Bretons d'Angers
ont, chaque année, leur retraite pascale du 3" au 3 e dimanche après
Pâques. Malgré ses nombreuses démarches, l'Aumônier n'a pas pu,
celte année, procurer à ses compatriotes un prédicateur de Bretagne.
Heureusement il a pu trouver, à Trélazé, un jeune collaborateur
actif et dévoué, L'abbé Le Jollec, par des instructions très intéressantes,
a vraiment captivé ses auditeurs dont le nombre allait
croissant chaque jour. Ce fut certainement la plus belle retraite
Archives diocésain s de Quimper et Léon
- 289 -
des Bretons depuis la guerre. Aussi le dimanche 17 Avril fut véritablement
un jour de grande fête, un jour de grand Pardon. Commencée
de très bon matin, à 5 heures, par une messe de communion
des plus édifiantes, dans l'église de la Madeleine, la fête
continuait à 9 heures par une messe très solennelle avec diacre et
sous-diacre pour se terminer à 2 h. 1/2 par le chant des vêpres
suivies du sermon de persévérance, de la procession et du Salut
du Très Saint-Sacrement.
Les chants furent supérieurement exécutés par un groupe de
chantres de bonne volonté pris parmi les membres de la Nation de
Bretagne. Le groupe des chanteuses de la colonie bretonne était
également renforcé par quelques étudiantes du Cours Freppel.
Les chants latins, les chants bretons surtout furent enlevés avec
nu brio remarquable, un enthousiasme saisissant, ll convient de
faire une mention spéciale du chant de Flos virginum rendu à la
perfection par les chanteuses bretonnes. Qui pourra dire l'impression
produite par le cantique D'hor Mam Saniez Anna chanté par
toute la foule, ainsi que le cantique traditionnel pour clôturer les
missions, Kavet em euz ar peoc'h f
L'Aumônier des Bretons est très heureux d'adresser ses plus
vifs remerciements aux étudiantes du Cours Freppel et aux membres
si obligeants de la Nahon de Bretagne. C'est assurément pour
lai un grand réconfort de pouvoir compter sur le concours bienveillant
et dévoué de ses jeunes compatriotes de l'Université. Il y
a tant à faire auprès de nos chers émigrés t C'est un champ d'apostolat
très vaste et très difficile, surtout quand on ne dispose que
de ressources très limitées. N'est-il pas pénible de penser que les
hommes bretons, si nombreux à Angers, n'ont pour tout local de
réunion que le bureau de l'Aumônier 1 Les jeunes filles ont ua
petit patronage, mais combien pauvre 1 combien insuffisant! Il est
vraiment regrettable que ceux qui emploient nos Bretons en si
grand nombre à Angers n'aient pas cru devoir fournir a l'Aumônier
les moyens de groupement si efficaces et si salutaires I
Ouvrages de M. le chanoine Peyron. — Expulsion
ie Mgr de La Marche, Evêque de Léon, en Î79i, O fr. 50.
Fin de l'Eglise constitutionnelle dans te Finistère ; Andrein
{H98-i800)t 1 fr. 60.
Restauration du Culte dans le diocèse de Quimper ; Mar Claude
André (i802-1804), i fr. 50.
Alain Nédélec et la révolte de Fouesnant, en 1792, 1 fr. 50.
Les Prêtres morts pour la Foi au diocèse de Quimper pendant
ia Révolution, 2 fr.
BIBLIOGRAPHIE
( ff enri LAURENS, éditeur, tf, rwe de Tournon, Paris f VI*;.
o^ rt ot les SailotB ' C-- a que volume (18x12,5) abondamment illusiie
3 fr. Envoi franco contra mandat-poste de 3 fr. 15 ea France, de 3 fr. 30
* i Etranger
Sainte Cecile, par E. Po m ÉE, 42 gravure**

REVUE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE. - Paris, U iMiJrtj
JOU. _. uans l'attente des événements qui doivent se produire le 1 Mai
relativement k l'occupation de la Ruhr, le marché se montre un peu plu
réservé, mais dans l'ensemble très resistant. AlA t^ Â i« «• fc ,
Les établissements de crédit sont fermes; la Socié-é Générale est fc 744 ;
Foncier d'Algérie et de Tunisie 585 ; Crédit Foncier de France /Oi, en excellente
tendance en attendant la prochaine Assemblée qui décidera a distribution
dun dividende de 40 francs contre 35 l'an dernier; Bacque Nationale de
Crédit 719, l'Assemblée générale s'est tenue le 92 Avril ; le rapport fait ressortir
les importantes augmentations que présente le bilan au 31 Décembre 1920;
U se totalise en effet par 3 197 millions contre 2-645 millions en 1919.
Il est à remarquer qu'un très grand nombre d'actionnaires ont intégralement
libéré leurs actions; ainsi au 31 Décembre le montant appelé sur le
capital, le versement anticipé sur les actions et les réserves diverses s élevaient
à environ 300 millions.
Poursuivant le dôvel- ppement méthodique de son réseau de succursalea
et d'agences, la Banque Nationale de Créd.t disposait, à la date du 31 Décembre
19Î0, de 17* succursales ou agences et de 144 bureaux, soit ensemble
316 sieges.
Les divers chapitres du bilan sont en progression, les comptes courants
s'élèvent à 2.419 931.451,46 en très importante augmentation. Le compte de
profits et pertes présente un solde créditeur de 27 333 440 fr. 53 y compris
1.649 737 fr. Oî, report de l'exercice précédent, Les réserves diverses s'élèvent
à plus de 92 millions. .... .. Ajr. -
L'Assemblée a fixé le dividende de l'exercice 1920 à 16 «-/.. soit 20 fr, pour
Jes actiors non libérées et à 42,50 pour les actions libérées. Les parts de fonlateurs
reçoivent ll francs. Le rapport a été chaleureusement accueilli, et
Ï
outes bs propositions du Conseil ont été adoptées à l'unanimité.
HH. Eugène Raval et Paul Valayer, administrateurs sortants, ont été réélis
administrateurs pour six ans. L'Assemblée a ratifié la Domination da
H Paul Leroy en qualité d'administrateur.
Bien que les changes se soient nettement détendus, puisque nous trouvons
Ia livre à 51,47 et Ie dollar à 13,01, le Suez se présente en légère reprise
à 6 340 U Pénarroya est à 1 120, Say 1 368, Sucreries d'Egypte 835, Kuolmann
675. Lt Havraîse d'Energie Electrique rétrograde sur l'annonce que le
dividende de l'exercice 1920 sera ramené de 30 francs à 20 francs bruts par
action de capital et de 20 fr. à 10 fr. par action de jouissance.
Parmi les valeurs de Transpoits, nous signalons la Transatlantique à 300,
Messageries Maritimes 269, Affréteurs réunis 580.
Les valeurs russes sont assez bien achalandées.
Parmi Ies différents groupes de la cote, les pétrolifères continuent à étre
l'objet de transactions nombreuses, notamment la Mexican Eagle qui, cependant,
à Ia 6n, perd quelques points à 345 Les expéditions pour les neuf premiers
mots de l'exercice commencé le V Juillet dernier atteignent 18.770 275
barils contre 10 645 196 pour la môme période de l'exercice précédent. L'entreprise
passe pour avoir de grandes réserves de champs pétrolifères DOD
encore exploités. La Bnkou s'avance à 2 900, Omnium InlernaUonal des Pétroles
647, Royal Dutch 27 200.
Le marcé des diamants ne signale pas des modiBcations intéressantes,
aussi la de Beers recule-1-elle à 615 contre 623.
On a introduit dernièrement au Parquet, avec plein succès, Ies action-) da
la Compagnie Générale du Maroc, qui se sont avancées à G26. La Société
groupe un nombre important d'entreprises destinées à mettre en valeur notre
protectorat, Le bruit court que pour le premier exercice le dividende pourrait
étre de 30 fr.
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DU DIOCESB
DE QUIMPER ET DE LÉON
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Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'aTinw, part do i" ie chaque m oi i.
Rédaction et Admin!» t ration : 3, place Saini-Mathieu, Quimper.
SOMM
/. PARTIS OFFICIELLE. — Communications
de i*Evêché ; Pèlerinage de
Lourdes; Tableau de Ia Visite pastorale
et des Confirmations.
ll. PARTIE NOM OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : Offices extraordinaires;
La Fête nations Ie de sainte
Jeanne d*Arc, à Quimper ; Missions :
AIRE :
QUIMPER
Saint-Martin de Morlaix, Guiclan ;
Ad >ration à Sbiril et à Kersaint-Plabennec
; Quimperlé ; Grand Pardon
de la Trinité à Rumengol ; Pèlerinage
au Folgoët ; Edern ; Sainte-Anne
d'Auray ; Une lettre de l'Archevêque
de Paris à l'Archevêque de Cologne.
I-f/. — Annonces et avis divers,
TYP. DE KEBANGÀL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

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38* Asur fi. Vendredi là Mai 1921. H» 10.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, i 5 Mai.— PENTECOTE. Double de l ft claaie avec Octave
Ronge.
Lundi, f6. —De l'Octave. Double de 1" classe. Ronge.
Mardi, Î7t — De l'Octave. Double de i T * claeie. Ronge.
Mercredi, f 8. — Quatre-Temps. — Da l'Octave. Semi-Double. Rouffe
Jeudi, i9. — De l'Octave. Saml-Double. Rouge.
Vendredi, 20. — Quatre-Temps. — De l'Octave, Sumi- double. Rouge.
Samedi, 2t. — Quatre-Temps. — Da l'Octave. Semi-Double. Rou«e.
Dimanche, 22 — La Très Sainte Trinité.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Pluguffan IS liai.
Saint-Nlc do 16 an 18 — -
Landéda ; , da 19 au 2» —
• •• —————• ' • — - - - - — _ _ - _ _ ------—-----„ ^ ^ ^ ^ ^
PARTIE OFFICIELLE
COM1IUNICAIIONS D» L'tTlCHl x
I. Pèlerinage de Lourdes. — Une communication de
Paris nous apprend qu'une majoration des prix annoncés
pour le voyage de Lourdes est possible. Nous espérons que
cette nouvelle ne modiûera pas le projet des nombreux pèlerins
déjà inscrits d'aller porter leurs hommages aux pieds
de la bonne Vierge de Massabielle. Dès la semaine prochaine,
nous publierons, s'il y a lieu, les nouveaux prix qui nous
seront imposés par les Compagnies. Jusque-là, prière de ne
pas nous adresser le prix des billets déjà retenus.
— Il ne reste plus une seule place de troisième classe disponible
dans le train Landerneau-Lourdes. Il est donc inutile
d'en demander. Restent des places de première et de
seconde classe,
Les billets déjà payés, qui n'ont pu être accordés, seront
remboursés.
Le train Quîmper-Lourdes dispose encore de 150 places
de troisième classe qui ne tarderont pas à ôtre prises,

- 296 -
H. TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
Mai. Matin. Soir,
Mardi, 17 Hanvec. — St-Eloy.. Rumengol.
Mercredi, 18.,,. L'Hôpital Camfrout.. Logocna-Daoulas.
Jeudi, 19 Daoulas, « * c, i«MÏ,k
Vendredi, 20.... Landerneau Pencran. - Pensionnat St-Josepb.
Samedi, 21 Irvillac.
M. le vicaire général Cogneau accompagnera Monseigneur.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — EtiLisK DE SAINT MATHIEU. — Dimanche de la Pentecôtef
fS Mai) : messes à 8, 8, 9,10 b. (Krand'mesBe) et ll h. 1/2 — A 8 heures,
vêpres, réunion de la confrérie d«i Saint-Sacrement, procession, Mois de
Harie, bénédiction. .
Lundi : erand'messe à ô heures. — Le soir, à 8 heures, Compiles, MOIS de
Marie, bénédiction du Saint-Sacrement.
Mercredi : fa 5 heures, ouverture de la retraite des enfants, qui sera
prflchée par M l'abbé Berthou, aumônier du Lycée.
QUIMPER. — La fête nationale de sainte Jeanne d'Arc.
— La première fête nationale de notre sainte Héroïne a revètu à
Quimper, suivant le désir commun des autorités religieuses et
politiques, un caractère d'union sacrée. Edifices publics et maisons
particulières ont montré que le calle de la Libératrice se confond
désormais parmi nous avec le colle de la Patrie. Dès le malin, les
drapeaux aux couleurs nationales flouaient aux fenêtres et souvent
mêlaient leurs plis à ceux des oriflammes et des bannières aux
couleurs et aux armes de la Sainte.
A neuf heures, à la cathédrale, la cérémonie religieuse fat particulièrement
brillante. Une magnifique assistance s'y pressait,
parmi laquelle se remarquaient au premier rang les autorités civiles
el militaires, présentes ou représentées, ainsi que les délégations
dés sociétés patriotiques, et les notabilités de la ville. Un superbe
panégyrique de la Sainte y fut prononcé par M. l'abbé Le Meur,
professeur à Notre-Dame du Creister, à Saint-Pol de Léon. Le thème
qu'il développa d'une voix claire et expressive est résumé dans ce
passage dont l'éloquence et le bel accent littéraire feront sans doute
regretter que nous ne puissions donner ici le discours tout entier :
< Le peuple français possède, dans le livre de son admirable
Histoire, une page unique qu'il lui faut de temps en temps relire
avec amour et fierté à La fois ; car elle lui donne sa propre image
avec ses belles qualités de bravoure, de dévouement, de générosité,
de foi patriotique et religieuse, incarnées dans une femme en qui
vibre l'âme de toute la Pairie. Et vous avez compris qu'il s'agit de
Jeanne la Lorraine, et que c'est d'elle que je viens vous entretenir,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 297 -
de ce drame unique aussi dans nos annales qui commence en pieuse
idylle, et continue en épopée chevaleresque pour se terminer en
tragédie sanglante, el qui, pour étre le drame d'une pauvre et
simple jeune fille, n'en est pas moins celui d'un Pays, d'une Nation
d'une Patrie ; de ce drame où Dieu intervient lui-même dans la
irame des événements humains, en sorte qne ie signe du miracle
se retrouve tout au long de celle histoire : dans la prière inspiratrice
de Domrémy, comme dans la mission céleste qui se poursuit
de Chinon à Reims, et dans fe martyre qui se consomme à Rouen. »
La partie musicale de la cérémonie, soigneusement préparée
a été une nouvelle glori6calion de la Sainte. La chorale de Saint-
Corentin a interprété avec beaucoup de brio, de finesse et de goût
une caniate â Jeanne d'Arc à 4 voix mixtes, de l'abbé Boyer, et un
choeur à 4 voix mixtes de Saint-Saëns.
Les grandes orgues ont exécuté la brillante Toccata de Boëllman,
et différents extraits des symphonies de Widor, et la cérémonie
s'est terminée par Y Hymne à V Etendard si Chamant et désormais
si populaire.
L'après-midi, c'était au tour de l'église de Saint-Mathieu d'entendre
célébrer les gloires et les vertus de ta Sainte. Le panégyrique
de l'Héroïne y fut prononcé par M. l'abbé Cadiou, professeur
à Saint-Yves. Sa parole éloquente a mis en un beau relief le
caractère inspiré de sa mission :
Multiples ont été les interventions spéciales de Dieu en faveur
de la France depuis Tolbiac jusqu'à la grande guerre de 1914, mais
la plus éclatante de toutes a été Jeanne d Arc. L'action divine a été
manifeste dans la préparation de la Sainte à sa mission, dans* la
protection dont elle a élé entourée au cours du voyage de Domrémy
à Chinon, dans la campagne libératrice qui commence par la prise
d'Orléans pour aboutir au sacre de Reims. L'héroïne s'est montrée
le digne instrument de la Providence par ses vertus, surtout par
son angélique pureté, qui lui assurait le respect et Ia vénération
de ses compagnons d'armes. Jeanne n'était pas appelée seulement
pour sauver le Pays : elle devait aussi expier pour les péchés, à la
ressemblance du Christ : d'où les souffrances de sa dure captivité
et de sa mort sur le bûcher de Rouen. A tous, sainte Jeanne d'Arc
olïre des leçons, surtout à la jeunesse, à qui elle montre dans la
pureté ta source de l'énergie et du dévouement.
La fole fut ainsi, comme'il convenait, principalement religieuse.
Aucune manifestation extérieure officielle n'avait été organisée.
Les quais et les principales rues de la ville connurent néanmoins
-animation des jours de réjouissance populaire lorsque, dans
l'après-midi et Ie soir, défilèrent, en costume de parade, avec leurs
tambours, fifres, trompettes et clairons, les sociétés de gymnastique
la Jeanne d'Arc, la Phalange d'Arvor et les Potred Dispount descendus
d'Ergué-Gabéric. A la lombée du jour, des illuminations
de bon goût et assez générales prolongèrent dans ia nuit commençante
cet hommage pieux de notre ville à la Sainte de la Patrie.

- 298 -
Missions. - I. MORLAIX (Saint-Martin). - La mission dans
les paroisses de Morlaix vient de se terminer. Elle fut prêchée par
les Pères Capucins. • ;
Une première équipe de quatre missionnaires a prêché eu français
du 3 Avril au 17 ; puis une deuxième équipe de missionnaires,
du même Ordre, a prêché en breton da 17 au 24.
La méthode des missionnaires a changé avec le genre d auditoire.
La population de la ville ne pouvait guère venir à l'église
que le matin et le soir. C'est pourquoi, après Ea messe de 6 heures,
nne instruction sur les vérités fondamentales élait adressée à 1 auditoire
moins nombreux. Le soir, à 8 heures, l'église était toujours
pleine. Les missionnaires entraient alors dans les détails de la vie
chrétienne. Des gloses savamment résumées, des examens de conscience
bien détaillés, puis des conférences bien conduites leur
permettaient d'instruire tous leurs auditeurs. Us faisaient peu
d'apologétique ; ils enseignaient simplement et avec force. Us
savaient agrémenter les instructions du soir, de fêtes et de cérémonies
qui tenaient l'auditoire toujours en éveil. C'était la fête de
la consécration à la Sainte Vierge, prôchée par un grand miraculé
de Lourdes. Cette conférence eut un réel succès. Puis ce fut la fêle
des Morts, la fête du Saint-Sacrement porté processionneilement
aux fonts baptismaux, de là, près d'un confessionnal ; et à la fin,
la grande fête du Christ. Un grand Crucifix élait dressé dans le
chœur, et les fidèles venaient en rangs serrés lui baiser les pieds,
pendant que la foute chantait ou priait. Ces diverses cérémonies
ouvraient les cœurs et les préparaient à recevoir la vérité que le
prédicateur savait distribuer avec adresse et une grande conviction.
Daus la journée, et à des heures diverses, des instructions particulières
étaient données aux différents groupes. Après les enfants,
soignés tes premiers, vinrent les jeunes filles, puis les mères. Les
conférences de 3 heures réunissaient ainsi des auditoires moins
mélangés ; ce qui permettait aux missionnaires de mieux aborder
les devoirs d'état. Chaque groupe avait sa communion générale,
le jeudi ou le dimanche, et alors on fixait les résolutions de la
mission.
Les communions (arent nombreuses; moins cependant, a cause
de l'époque. Un certain nombre de fidèles avaient déjà fait leurs
Pâques et ne voulurent pas profiter d'une deuxième communion
durant la mission. Tant est grande la force de la routine chez quelques-uns
i
La mission bretonne fut donnée sous forme de retraite, avec
quatre instructions dans la journée. Ces instructions furent très
suivies ; et le mélange du breton du Tréguier à celui de la Cornouaille
rendait plus soutenue l'attention de l'auditoire. Enfin,
une conférence bretonne était latte, tous les soirs, aux journaliers
de la ville qui prenaient très nombreux le chemin de l'église. On
aime le breton à Morlaix, el le breton bien parlé est encore le langage
de la foi pour beaucoup.
Quant aux résultats de ia mission, les uns furent immédiats,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
•-- MD -
comme le retour de plusieurs brebis au bercail. Le Cœur de Jésus
qui est aussi le bon Pasteur, en a été réjoui. Nons aimons à croire
que ces retours sont nombreux et qu'ils seront persévérants.
D'autres effets de la mission seront vérifiés par l'épreuve du
temps. Les pratiques chrétiennes seront mieux observées, Jes habitudes
de piété seront reprises et mieux suivies, et notre église
espérons-le, sera mieux fréquentée. La semence divine a été jetée
dans une terre qui semblait bonne et bien préparée- et maintenant
nous prions Dieu de ta faire germer en fruits de salut
Bien cordialement nous remercions Jes fils de saint François da
bon travail qu'ils ont fait à Morlaix et de la bonne édification qu'ils
nous ont donnée à tous. Nous aimons leurs rapports simples et
pleins de cordialité ainsi que leur piété si communicaiive, parce
qu elle est faite de vérité. ' \\^
Que Dieu les assiste toujours 1 • x.
IL GUICLAN (8*24 Avril). — Les trois semaines qui viennent
de s écouler compteront dans les annales de Guiclan --pour la
deuxième fois, dans l'espace de dix ans, le zélé pasteur vient de
procurer à sa paroisse l'insigne bienfait d'une mission. Quelques
pessimistes auraient été tentés de craindre qu'un si court intervalle
n eût nui à l'entrain el à l'enthousiasme, facteurs indispensables de
succés pour toute mission. Tel n'a pas été le jugement de M. le
Recleur, et 1 évidence des faits a prouvé qu'il avait eu raison de
compter sur ta bonne volonté de ses paroissiens. Ne venaient-elles
pas, du reste, bien à propos, et bien à leur heure, ce& semaines
ae salut, pour réparer les dégâts spirituels causés par la guerre et
raviver les habitudes chrétiennes que les événements des dernières
années n'ont eu que trop tendance, sinon à déraciner, tout au
moins a affaiblir ? '
Les paroissiens de Guiclan comprirent les intentions de leur
pasteur et entrèrent aussitôt dans ses vues. La dernière mission
n était sans doute pas oubliée, mais pareil bienfait peut-il se renouveler
trop souvent pour une paroisse? Ils n'hésitèrent pas un instant
à approuver son initiative.
Rien d'ailleurs ne fut épargné pour assurer un succès complet.
ll ya quelques semaines, vous auriez pu voir le chef de ia paroisse
oublieux des fatigues et sans souci des accrocs que subissait sa
soutane, arpenter routes et sentiers, pour annoncer à chacun en
particulier la mission prochaine et l'inviter à accomplir son devoir
Longtemps avant le jour fixé pour l'ouverture, à toute occasion
favorable, ta population en entendait parler : tout, dans la vie
paroissiale, convergeait vers ce but unique. D'un grand nombre
de communautés montaient vers le Ciel tJes prières ardentes, môées
aux mortifications de nombreuses religieuses, originaires de
Guiclan, en vue d'obtenir de Dieu que la mission portât des fruits
dans I âme de leurs compatriotes. L'époque choisie, enfin, éiait des
plus propices, et Ja Providence avait réservé un temps magnifique
qui avait permis à tous de pousser activement les travaux des

- 300 -
Archives
champs, et de s'adonner entièrement, sans le moindre souci matériel,
aux exercices spirituels.
Le Sacré Cœur, intronisé dans tous les foyers de la paroisse, ne
pouvait pas ne pas bénir ime préparation qui avait coûté tant de
peines. Et de fait, dès le lundi matin 4 Avril, l'église était comble
à déborder : autant d'hommes que de femmes. Aussi le président
tint-il, dans son mot du soir, à remercier chaleureusement les
retraitants de leur entrain el de leur empressement. La première
semaine fut présidée par M. le chanoine Le Sann, curé-doyen de
Saint-Thégonnec. Nous n'avons pas ici à faire son éloge, ni celui
de ses dévoués collaborateurs, tous réputés pour leur talent et leur
zèle apostolique : M. Kerbaol, curé-doyen de Plouescat, donna les
conférences sur la Pénitence ; M. Lazare, recteur deComanna, les
instructions sur l'Eucharistie; M. Moré, recteur de La Feuillée,
les conférences sur l'Eglise. M. Prigent, recteur de Trézélidé,
M. Cloâtre, recteur de Sainl-Cadou ; M. Monot, vicaire à Plouzané,
et M. Guéguen, vicaire à Scrignac, se partagèrent les sermons sur
les grandes vérités. M. KérébeV, vicaire à Plouguerneau, expliqua
les tableaux, et M. Abgrall, vicaire à Guerlesquin, dirigea le chant.
Le samedi suivant, 1.070 retraitants reçurent la Sainte Communion,
qu'ils renouvelèrent le lendemain, aux intentions des Tré-
Dâssés.
La deuxième semaine de la Mission, qui coïncidait avec le triduum
ordonné à l'occasion de la solennité de S. Joseph, fut Aise
sous sa protection spéciale. Du lundi au samedi, même entrain et
môme ardeur pour tons les exercices. Ils furent présidés par M, le
chanoine Henry, curé de Saint-Martin de Brest. H s'était adjoint
de dignes collaborateurs : M. Le Sann, curé-doyen de Lanmeur,
pour les instructions eucharistiques ; M. Gargadennec, recteur de
Roscoff, el M. Thomas, recteur de Ploujean, pour les conférences
sur la Pénitence et pour les conférences apologétiques ; pour les
tableaux, M. Cabioc'h, recteur de Saint-Goazec, qu'on n'eût pas
dit un débutant ; pour les instructions sur les grandes vérités,
M. Rolland, recteur du Bourg Blanc; M. Henry, recteur de Saint-
Divy; M, Abgrall, vicaire à Plouigneau, et M. Monfort, vicaire à
Pleyben; comme directeur du chant, M. Jaffrès, vicaire à Plougonven.
Si les sermons ont touché et remué les consciences, l'on ne
peut nier que les conférences aient instruit et éclairé bien des
esprits, et c'est là un résultat de mission qui a son importance, de
nos jours. 965 communions furent distribuées le samedi suivant.
La dernière semaine était réservée aux enfants. Les tout petits,
de 6 à 9 ans, au nombre de 170, arrivèrent les premiers, et M. Guillerm,
vicaire à Taulé, sut, durant les deux journées du lundi et
du mardi, en se mettant à la portée de leurs jeunes intelligences,
les intéresser au plus haut point el les préparera approcher dignement,
plusieurs pour la premiére fois, de la Sainte Table.
Le jeudi suivant s'ouvrit la mission des enfants des communions
solennelles; elle dura trois jours; au nombre de 320, de IO à
14 ans, ils en suivirent les exercices avec un lel entrain que l'on eût
de Quimper et Léon
- 30! -
désiré les voir durer encore plus longtemps, C'est que jamais ils
favaient été à pareille folei Pensez donc! Tout comme à leurs
parents les semaines précédentes, les tableaux leur furent expliqués
par M. Conq, recteur de Locquénolé, président. Il avait comme
collaborateurs M. Bernard, vicaire à Sizun ; M. Le Gall, vicaire à
Carantec; M. Sibiril, vicaire à Saint-Martin de Brest, et M. Guyader,
vicaire à Guimiliau.
Le dimanche 24 Avril, une splendide procession à laquelle
vinrent se joindre croix et bannières de la chapelle de Saint-Jacques,
clôtura la mission. Elie avait pour bul l'un dè ces beaux
calvaires que l'on trouve à chaque carrefour de la paroisse. Environ
2.000 personnes y prirent part, dans un ordre et un recueillement
parfaits. MM. les directeurs et séminaristes de Saint-Jacques
avaient bien voulu se charger de la direction et de l'exécution de
la partie liturgique et musicale de la cérémonie : leur présence ne
contribua pas peu à relever la procession et à lui faire gagner en
éclat et en beauté.
Au retour, après la consécration de la paroisse au Sacré Cœur,
M. le Recteur, en quelques mots vibrants et sortis du cœur, remercia
ses paroissiens de Ia joie qu'ils lui avaient procurée, durant ces
trois semaines, et les invita*à confier à Notre Seigneur leurs promesses
et résolutions de mission. Son cœur débordait de reconnaissance
et de fierté I Et de fait, quelle récompense plus douce,
de ses soins el de ses fatigues, pou va i t-il espérer, que cette docilité
unanime de ses ouailles à écouter sa voix, et cet empressement
à profiler des faveurs inappréciables qu'il leur avait préparées ?
Les missionnaires sont partis, heureux el édifiés de l'esprit de
foi et de piété qu'ils ont rencontré parmi les Guiclanais. En retour,
ceux-ci se souviendront longtemps de ces semaines de salut et sauront,
par leurs prières et par leur persévérance, témoigner leur
reconnaissance aux prêtres qui les ont évangélisés et sanctifiés.
Puissent-ils demeurer dignes de leur passé et fidèles aux résolutions
prises durant ta grande mission de 1921 : ce sera leur plus
douce récompense. x...
SIBIRIL. — L'Adoration (28 Avril-8 af ai). — La paroisse
de Sibiril vient de revivre les beaux jours de la grande mission de
1913, A rocc.sion de l'adoration, le digne successeur du pieux et
vénéré M. Hamon a voulu donner à ses ouailles un véritable retour
de mission. Les exercices en ont été admirablement suivis. Les
premiers convoqués ont été les enfanis de la Communion solennelle
: le dimanche 1 er Mai, ils s'approchaient de la Sainte Table
au nombre de 151 el avaient toutes les cérémonies traditionnelles
en pareille circonstance. Le lendemain, 68 enfants plus jeunes
communiaient à leur tour, une quinzaine pour la première fois,
sous le regard ému de leurs mères qui les avaient si bien préparés.
Les grandes personnes sont venues en deux séries ; pour la première,
on a compté 450 communions, et pour la deuxième 547.
Le nombre des abstentions a été insignifiant, et le zélé pasteur a

- 302 -
en la consolaiion de voir revenir au bercail quelques brebis on
moment égarées.
Rarement ou a vu autant d'activité et une attention plus soutenue
à écouter Ia parole de Dien. Quant aa chant des cantiques,
il a été Jort bien exécuté, au point que le directeur avouait n'avoir
jamais eu, nulle part, Lâche plus facile. Le mérite en revient surtout
au dévoué vicaire qui ne ménage ni son temps ni sa peine
pour former à Sibiril une chorale.
Les exercices de l'adoration étaient dirigés par les PP. Le
Jfollec el Briand, avec la collaboration de confrères dévoués du
voisinage : MM. Pengam, recteur de Plouvorn ; Boulc'h, recteur
de Santec ; Le Lec, vicaire de Plouzévédé, et Le Menn, vicaire de
Plougoulm. Des professeurs de N.-D. du Creisker n'ont pas hésité
à sacrifier leurs jours de congé pour préter leur concours, en
chantant la messe et en présidant les cérémonies.
La clôture des exercices coïncidait avec ia fête de Jeanne d'Arc.
L'un des missionnaires a tiré de la vie de la Sainte de la Patrie les
leçons en rapport avec les circonstances actuelles el les besoins
spéciaux de ses auditeurs. Puis, malgré un temps menaçant, la
procession s'est organisée superbe mais recueillie, belle sans
doute par la richesse des toilettes et le grand nombre des c enseignes
i, mais pins encore par l'esprit de foi et de prière des assistants.
On prétend que Sibiril donne < le ton » à toutes les paroisses
voisines, sans même excepter Kastei. Pour l'honneur de celte portion
dn Léon, encore si fertile en ressources de toute nature, nous
aimons à espérer qu'après l'adoration Sibiril donnera, de pins eu
plus, avec - le ton > d'une toilette élégante mais modeste, l'exemple
de toutes les vertus qui font les familles et les sociétés fécondes
el heureuses. Il en sera ainsi si, fidèles aux recommandations instantes
de leurs missionnaires, les paroissiens de Sibiril, chaque
jour plus unis à leur clergé, recourent plus fréquemment à la
source de toute vie chrélienne, à la Sainte Eucharistie. ^ J. C.
KERSAINT* PLABENNEC. — Adoration et Retraite (29 Avril-
3 Mai). — La longue et terrible Grande Guerre a si profondément
bouleversé tant d'âmes el tant d'idées, que partout l'on sent le
besoin de faire passer un large souffle de grâce, ponr purifier tous
les miasmes délétères semés dans les cœurs et les esprits durant
ces temps si troublés.
Et c'est l'adoration paroissiale qui a fourni au zélé et vigilant
Recteur de Kersaint l'occasion propice de procurer les précieux
bienfaits d'une bonne retraite de trois jours à chacune des deux
séries de ses paroissiens.
Pour donner cette retraite, M. le Recteur avait fait appel au
concours de MM. Rolland, recteur du Bourg-Blanc ; Le Bihan, recteur
de Plouvien, el Pouliquen, vicaire à Plabennec.
Si les ouvriers de la retraite ont donné tout leur cœur à la sainte
besogne, les paroissiens de Kersaint ont, de leur côté, mis un
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 303 -
généreux empressement à apporter à Jésus-Hostie l'hommage de
ieur foi vive el de leur profond amour.
Quel auditoire sympathique et attentif à ia parole de Dieu, el
quelles âmes bien disposées !
ll était visible que la gràce empoignait ces âmes, tes rénovant
et les fortifiant.
Tout ce pays des environs de Plabennec, évangélisé jadis par
saint Ténénan, a gardé extraordinairement vivace la foi inculquée
par l'illustre apôtre de ce coin privilégié du Léon. Les traditions
chrétiennes y sont en honneur ; les modes inconvenantes, les
danses si dangereuses, le luxe effréné, qui sont devenus Ia plaie de
tant de régions, n'ont eu aucune prise sur cette population foncièrement
croyante el bien dirigée dans Ie droit chemin.
Heureuses sont ces paroisses, et combien heureux les pasteurs
de telles ouailles I i y.
QUIMPERLÉ. — Avis de Retraite. — La retraite bretonne
de femmes, annoncée dans VOrdo comme devant avoir-lieu le
22 Mai, è Quimperlé, est remise au 5 Juin, pour une raison de
force majeure.
Prière à MM. les Curés et Recteurs da vouloir bien en informer
leurs paroissiens,
RUMENGOL. — Grand Pardon de la Trinité, sous la présidence
de Monseigneur Duparc, évéque de Quimper et de Léon.
Vendredi 20 Mai — A 17 heures, vêpres, bénédiction, confessions,
— A 20 heures, chapelet, prières aux intentions des pèlerins.
Confessions jusqu'à 22 heures.
Samedi 2i Mai. — A partir de 5 heures, messes d'heute en
heure; à H heures, grand'raesse chantée par M. Cardinal, chanoine
honoraire, curé de Plougaslet-Daouias ; sermon par M. Auffret,
chanoine honoraire, curé doyen de Douarnenez. — A 45 heures,
vêpres ; confessions ; à Î9 heures, procession des Miracles ;
à2lheures,chapelet,prièresaux intentions des pèlerins; confessions.
Dimanche 22 Mai. — Messe à la chapelle du Couronnement, à
3 heures. A l'église, messes d'heure en heure, à partir de 2 heures ;
à U heures, grand'messe à la chapelle du Couronnement, chantée
par M. Auffret, curé-doyen de Douarnenez, Monseigneur tenant
chapelle; sermon par M. Cardinal, curé de Plougastel-Daoulas ;
à 15 heures, vêpres solennelles à la chapelle du Couronnement;
allocution de Monseigneur l'Evêque, procession, bénédiction du
Saint-Sacrement.
NOTA, — aj Monseigneur l'Evêque dispense de l'abstinence du
samedi des Quatre-Temps les pèlerins de N.-D. de Rumengol pendant
leur séjour dans cette paroisse.
b) Ponr faciliter aux pèlerins l'accès de Rumengol, la Compagnie
d'Orléans a pris les dispositions suivantes :
i 0 Le tamedi et le dimanche de la Trinité, tous les traips de

- 304 -
voyageurs s'arrêteront au passage à niveau 543, situé à 2 kilomètres
de Rumengol.
2* Ou lre les trains réguliers, il y aura, le dimanche seulement,
nn train supplémentaire parlant de Quimper vers 7 heures, et
arrivant face Rumengol vers 8 h. 40; et un autre train supplémentaire
partant de Landerneau vers 8 b. 30, et arrivant face
Rumengol vers 9 h. 15. — Dans l'a prés* midi, pour le retour, un
train supplémentaire partira de la dite station vers 14 h. 30, se
dirigeaut sur Quimper, et un autre vers 16 b. 30, se dirigeant
vers Landerneau.
3° Pour prévenir toute difficulté avec les employés de la Compagnie
d'Orléans, les pèlerins qui voudront descendre à cette station
devront s'être munis d'un billet à destination de Quimerc'h,
s'ils viennent de la direction Landerneau, Dirinon ou Daoulas, el
d'un billet à destination de Hanvec, s'ils viennent de la direction
de Quimper ou Châteaulin.
LE FOLGOET. — Pèlerinage, — Un pèlerinage de la L. P.
D F. au sanctuaire de Notre-Dame du Folgoët aura lieu le lundi
de la Pentecôte 16 Mai .-à 8 h. 1/2, messe de communion ; à
10 heures, grand'messe avec sermon français ; - à 1 heure, réunion
du Comité de la Ligue ; à 2 h. 1/2, vêpres, sermon breton,
bénédiction.
Le pèlerinage sera présidé par Monseigneur Rouil, archiprêtre
de Saint-Louis de Brest.
EDERN. — Le grand Pardon de N.-D. du Niver aura
Heu, comme de coutume, Ee dimanche de la Pentecôte, 15 Mai.
La grand'messe sera chantée par M. l'abbé C. Kergoat, le doyen
des prêtres d'Edern ; le sermon sera donné par UD autre enfant
d'Edern, M. l'abbé P. Henry, recteur de Pleuven.
Samedi 14 Mai : à 5 heures, premières vêpres, procession des
Miracles, confessions à la chapelle.
Dimanche 15 Mai ; basses messes à 5, 7 et 9 heures ; confessions
à la chapelle ; la grand'messe à ll h. 1/2, au champ de pèlerinage.
— Les vêpres à 3 heures, suivies de la procession et de la
bénédiction du T. Saint-Sacrement.
La Sainte Vierge, depuis plusieurs siècles, est très honorée et
invoquée, dans la chapelle du Niver, par la chrétienne paroisse
d'Edern et par de très nombreux pèlerins de toute la contrée environnante.
Pendant la guerre, Notre Dame do Niver a réconforté
et protégé visiblement ses fidèles enfants et pèlerins; ceux-ci viendront
encore très nombreux, cette année, dire leur reconnaissance
el leur confiance à leur bonne et puissante Patronne du Niver.
SAINTE-ANNE D'AURAY. — Fêtes de la Pentecôte, sous la
présidence de Monseigneur Gouraud, évêque de Vannes. — Samedi
14 Mai : à 17 heures, premières vêpres et sermon en langue bre-
Archives diocésains de Quimper et Léon
- 305 -
lonne par «Je chanoine Henry, enre de Saint-Martin de Brest -
procession, bénédiction du Très Saint-Sacrement '
* *TT^ft iî MGi 7n e ^ iè 7L messe à 4 heures - cesses basses
à 5, 6, 7 et 8 heures ; à 9 h. 1/2, grand'messe, sermon français
procession. - A 13 heures, vêpres ---ançws-
Lundi 16 Mai : pèlerinage des paroisses d'Arzon, Plouharnel
Camors, La Chapelle-Neuve et Plomelin, Baud. ai l,
Une lettre de l'Archevêque de Paris à, l'Archevêque
de Cologne. - Nous lisons dans les journauxTrépon^
suivante adressée par l'archevêque de Paris à l'archevêque de
Cologne, qui lui avait fait part de son élévation au cardinalat :
_, » Paris, 17 Avril. •
i EMINENCE,
h JL VoM «MWen voulu me faire part de votre élévation aux
honneurs de Ja Pourpre Romaine.
- J'y applaudis.
V be Pape, en honorant l'archevêque de Cologne, récompense
aussi les mérites de l'évêque de Paderborn. «uiu-pense
> Il m'en souvient, Eminence, vous avez beaucoup fait Dour
adoucir à nos prisonniers les rigueurs de la guerre. Votre œuvre
ne me parait pas encore achevée. Vous pouvez beaucoup pour
ïlatt
Dati ° nS UD6 pâix - US( - a * a,ors malheureuse-
» La paix durable doit reposer sur la justice. Et ta justice exifte
la réparation du tort fait à autrui. Dieu lui-même, pour pardonner
impose cette condition Tel est l'enseignement de l'Eglise et nous
le prêchons tous deux. * "
# Or, qui peut sérieusement nier que l'Allemagne ait fait tort à
la France ? Les subtilités de chancellerie ne peuvent rien contre
I évidence des faits et la clarté d'aveux anlorisés.
• Nous ayons élé attaqués injustement ; Dieu a permis que nous
fussions vainqueurs : double motif pour qne soient réparés les
immenses dommages causés à la France.
. Au surplus l'Allemagne s'y est engagée, voici bientôt deux
ans, en signaqt le traité de Versailles.
son gouvernement ont tendu à
éluder des obligations strictement encourues et solennellement
souscrites.
vum vr* m
- La France victorieuse, mais meurtrie, a su concilier iusau'ici
avec le rappel reitéré de ses droits, la sauvegarde de sa dignité
Lile a vécu, calme et forte, escomptant une bonne volonté aui lui
est apparue riche surtout de promesses insuffisantes ou illusoires
• Eminence, la patience de la France est à bout
» Je Je dis non pas seulement pour faire écho à la parole de nos
hommes d Etat, mais parce que, de toutes parts, cela se voit, cela
se sent. On ne heurte pas impunément chez un peuple, le sentiment
de la justice.
- • - •***• --• ••- • ~ - • - - v . . . _ . . , :. t _..„•••

- soe -
• fit c'est la justice sente que nous réclamons. Vous ne pouvez
pas ne pas la réclamer avec nous.
» Au-dessus de la mêlée des passions et des intérêts politiques,
élevez la voix, Eminence, la grande voix d'un prince de l'Eglise.
• El puissiez-vous étre entendu.
i Alors, mais alors seulement,des relations normales redeviendront
possibles et la charité pourra de nouveau s'exercer sans
obstacle entre la France et l'Allemagne, Dien sera satisfait et le
rétablissement de l'ordre violé assurera le règne de la paix.
• Hâtez, Eminence, par votre haute entremise, la venue de celte
ère nouvelle — l'ère de la charité chrétienne entre les peuples
fondée sar le respect pratique de la justice internationale.
t Et daignez agréer, je vous prie, Eminence, l'hommage de
mon religieux et fraternel respect en Notre Seigneur.
» Signé f Louis cardinal DUBOIS,
» Archevêque de Paris. »
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- Le marché qu. se trouve aujourd'hui ea présence de l'ultimatum adress*
J l'Ai emagne ultimatum consacrant l'unit* de vuet, des Alliésf." Dreuve
dsn3 1 ensemble de fermeté. L» baisse des devises étrangères est venue Zen!
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lection* sacerdotales; Pupilles de la
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tion à Rome d'un sacetuatre en l'hon- Guingamp ; Anders ; Université Catho-
Deur du Sacré Cœur ne Jésus; Prétres- hq-e de l'Ouest.
Instituteurs; Pelerinage de Lourdes: „J
Nommations; Décès; Tableau de la
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Moyen-Age joué dans une église.
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LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
*'Uno!' ** M

-aié -
Sacré Cœur de Jésus, Amende honorable et Consécration au
Sacré Cœur de Jésus.
Si quelque part il y avait impossibilité d'observer en
entier ce programme, le dimanche suivant on devra suppléer
ce qui aurait été omis, le vendredi.
Dans Notre Eglise Cathédrale, Nous célébrerons pontificalement
la grand'messe, à 10 heures, et à 4 heures les vêpres
solennelles ; et Nous présiderons la cérémonie du soir.
Nous souhaitons que, comme l'an dernier, dans beaucoup
d'églises paroissiales-on chante aussi une grand'messe et les
vêpres.
On trouvera dans notre circulaire (n° 61) du 26 Mai 1915,
le texte, en français et en breton, de l'Amende honorable et
Consécration au Sacré Cœur de Jésus, qui devra être récitée,
le vendredi 3 Juin, à la cérémonie du soir.
Si elle n'avait pas pu être récitée, le vendredi, elle remplacerait,
le dimanche suivant, la consécration du genre humain
à Notre Seigneur Jésus-Christ, qui est ordinairement faite
le deuxième dimanche de la Fête-Dieu.
Nous demandons aux fidèles de chômer, le plus possible,
le vendredi 3 Juin, et de pavoiser leurs maisons comme pour
une fête nationale.
II. Construction, à Rome, d'un sanctuaire en l'honneur
du Sacré Cœur de Jésus. — Au nom et sur le désir
du Souverain Pontife, qui a voulu être le premier à coopérer
à cette œuvre par une généreuse offrande, le R. P. Dehon,
supérieur des Prêtres du Sacré Cœur, fait appel aux généreux
concours des catholiques de tous les diocèses, pour mener à
bonne fin ce projet, qui répond si bien à leur dévotion au
Sacré Cœur de Jésus, en érigeant à Rome, en l'honneur du
divin Cœur, un temple qui soit pour le monde entier ce qu'est
pour la France le sanctuaire de Montmartre.
Pour que cet appel soit entendu de lous les fidèles de Notre
diocèse, Nous ordonnons qu'une quête soit laite dans toutes
les églises, le deuxième dimanche de la Fête-Dieu, 5 Juin.
III. Prêtres-Instituteurs.— Pour facilitera nos prêtresinstituteurs
la préparation de leurs examens de jeunes prêtres,
nous avons décidé :
1° Que la matière des examens annuels sera réduite en
leur faveur, et ne comprendra plus que les seuls traités de
Théologie dogmatique et morale indiqués au programme de
VOrdo;
2° Que la date de leur examen annuel sera désormais la
date fixée pour l'examen de rectorat, alors même que leurs
écoles seraient déjà ouvertes à ce moment.
IV. Pèlerinage de Lourdes. — La majoration des prix
des trains de pèlerinage que nous laissions prévoir s'est produite.
Le réseau de lEtat, qui seul avait accordé une réduc-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 313 -
tion, se trouve dans l'obligation de se conformer aux tarifs
des autres réseaux, par suite de l'homologation établie par
le Ministre des Travaux publics,
Voici les prix rectifiés qui nous sont imposés :
1" classe. 2«- classe. 3* classe.
Train de LANDERNEAU . . 315 f. 222 f, 141 f
— de QUIMPER. ..... 289 205 130
Comme on le voit, nous ne bénéficions plus d'aucune
réduction et nous ne gardons que le seul avantage d'accomplir
tout le voyage dans le même train. ' "*
Les pèlerins qui ont déjà payé leurs billets voudront bien
verser le supplément imposé, et nous prions ceux qui n'ont
pas encore réglé de faire leur versement sans retard : Chèques
postaux, Nantes, compte-couvant 3480.
Il ne reste dans chaque train qu'un nombre restreint de
places de i« et de 2 ô classes. La commande des billets va
être faite et il importe que les retardataires se déciden-t. -
V. Nominations. — Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés : -
Recteur de l'Ionéour-Lanvern, M, Maguet, recteur de
l'Ile de Sein ;
Recteur de l'Ile de Sein, M. Moreau, vicaire à Scrignac.
VL Décès. — Nous recommandons aux prières du Clergé
et des fidèles, M. Le Gall, directeur de l'Ecole Saint-Charles
à Kerfeunteun, décédé le V6 Mai.
VU. TABLEAU DE LA VISITE PASTORALE ET DES CONFIRMATIONS
------- Matin, soir.
Lundi, 23 Saint-Martin Saint-Michel.
Mardi, 24 Adoration. — Pensionnat du
.. .. a. ¥ Pii ier-Rouge.. St-Joseph dn Pilier-Rouge.
Mercredi, Sï5.... Les Pupilles de Ia Mariae ... Les Carmes
l flU î' î?. 3 -^"" S-int Louis Le Lycée.
Jeadreoï 27.,.. Recou vraoce Collège de Bon-Secours.
baoïeai. 28 La Retraite.
M. le vicaire général Cogneau accompagnera Monseigneur.
PARTIE NON OFFICIELLE
--------•-•--^--^--«-h^-^-q
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
. QUIMPER, — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche %% Mai '
ime de la Samte-Trinité et comma oi on solennelle des enfants. Messes à 6>
7 heures, 7 h. 1/2 (messe de communion) et i 9 heures : grsDd'messe à
10 heures.
Il n'y a pas dc vêpres chantées. A 2 heures, procession des enfants à Loc-
Wiria. Au retour, cérômooie de Ja Rénovation des vœux du Baptéme ét do la
Loceécration à la Sainte Vierge. — II n'y a pas de réunion i 8 heures,

- 314 -
Lundi f$ : à 7 h. l/S. service et messe pour Ies parents défunts des
eofants. Après lt messe, bénédiction et imposition des scapulaires.
A 2 heures, fête de la Sainte Enfance. Réunion à la cathédrale de tous les
enfanta de la ville, procession, instruction, bénédiction.
Mardi ti : à 6 h. 8/4, service et messe pour les Défunts.
Jeudi te : fête du Saint-Sacre-neot. Exposition toute la journée. — A
8 heures du soir, procession à l'intérieur de la cathédrale.
Vendredi et samedi : triduum du Saint Sacrement, instruction.
Dimanche Ï9 : solennité de la Fête-Dieu, procession après la grand'messe,
qui se chante à 9 heurts.
— EGLISE DE SAINT^-IIATHIEU.— Dimanche de la Trinité ftt Mai) : Communion
solennelle des enfants ; messes ô 6 heures, 1 h. 1/î, messe de communion
des enfants ; 9 heures, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2 — A
2 heures, chapelet, vêpres, Rénovation des Vœux du Baptéme, Consécration
à la Sainte Vierge, procession, bénédiction du Saint-Sacrement.
Lundi : i 7 h. 1/2, service solennel pour les parents défunts ; distribution
des récompenses. .
Joui tes soin : k S heures, exercice du Mois de Mane et bénédiction du
Saint-Sacrement.
Avis de service. — Le service de huitaine pour M. l'abbé
Le Gall, directeur de l'Ecole Saint-Charles de Kerfeunteun, ancien
aumônier militaire, sera chanté à KERFEUNTEUN, le dimanche
22 Mai, à 9 h. 1/2 ;
Et à ROSNOEN, le lundi 23 Mai, à ll heures (heure légale).
Recolleotlons sacerdotales. — Plougastel-Daoulas,
jeudi 2 Juin ; Plouescat, Saint-Pol, Plouzévédé, lundi 6 ; Brest,
mardi 7 ; Saint-Renan, Ploudalmézeau, mercredi 8 ; Plabennec,
vendredi 10 ; Quimperlé, vendredi 17.
Directeur, M. le chanoine Alfred Le Roy.
Pupilles de la Nation.
Elections à l'Office départe mental*
Voici les résultats des élections du 8 Mal' Nous donnons en ilaliques
les noms des représentants que l'Œuvre diocésaine des
Orphelins de la Guerre avait recommandés aux choix des catholiques,
ou qui avaient consenti à faire liste commune avec eux.
i 0 INSTITUTEURS ET INSTITUTRICES : M- 110 Ca 11 arec ; M. Querne.
2° ENSEIGNEMENT PROFESSIONNEL, AGRICOLE oc COMMERCIAL:
M. Hascoët; M ile Taracole.
3° CHAMBRES DE COMMERCE : M. Alavoine Joseph.
4* SYNDICATS PATRONAUX : M. Dubois (Kerbernès) ; M m « Mahé.
5o SYNDICATS OUVRIERS : M me Coquin ; MM. Bourgot et Helary.
6° ASSOCIATIONS ET SYNDICATS AGRICOLES : M mo de Vincelles ;
M. le colonel Hugot-Derville ; M. Danion.
7° ASSOCIATIONS COOPÉRATIVES DE PRODUCTION ET DE CONSOM­
MATION : M 11 * Le Goaziou ; M. Bédéric ; M, Laurent.
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- 313 -
80 ETABLISSEMENTS DE BIENFAISANCE PRIVÉS ; M. l'abbé Cogneau
vicaire général ; Mi-- Le Batard. y '
9* ASSOCIATIONS PHILANTHROPIQUES ou PROFESSIONNELLES CONCER­
NAIT LE PATRONAGE DES ORPHELINS DE LA GUERRE : M---" Charron •
Mahe ; Troalen, institutrice ; MM Le Hir, avocat ; Corre ; Philippon -
de Couesnongle ; Diraison, instituteur ; Ménez, imprimeur.
Restent à élire 3 représentants des délégués cantonaux dont
1 election est remise au 29 Mai.
Le nouvel Abbé de Solesmes. - Nous apprenons que
Dom Germain Cozien, bénédictin de Quarr-Abbey, dans l'Ile de
Wight vient d'étre élu Abbé de Saint-pierre de Solesmes el Supérieur
de la Congrégation des Bénédictins de France. Cette élection
qui consacre les mérites de noire compatriote, réjouira certainement
les nombreux amis qu'il a laissés parmi ses anciens confrères
de ce diocèse et particulièrement tes anciens élèves, aujourd'hui
prêtres, qui apprécièrent ses leçons et sa direction pendant Ies
années trop courtes qu'il fut donné an Séminaire de Quimper de le
posséder. Nous lui offrons en leur nom à tous nos respectueuses
félicitations et nous nous plaisons à voir dans son élévation à la
dignité abbatiale une espérance et comme une annonce de résurrection
prochaine de l'antique et illustre abbaye.
Nécrologie. - M. QUÉRÉ JEAN-MARIE, Recteur de Plonéour-
Lanvern.- Comment il a trouvé la mort ; c'était Ie dimanche
1« Mai ; il avait prêché à la première messe avec la môme aisance
que de coutume, et sans aucune fatigue apparente. Vers 9 h i/2
il se mit à sop harmonium pour répéter les morceaux de musique
Ï U1 »?!î!i l ?? er à la ê r - n "^esse, chaulée par M. Calvez, de
Font-l Abbé Donc, quelques minutes avant l'heure, le bon Recteur
se rendait, d'un pas alerte, à l'église, en passant devant les
rangs des garçons de l'école libre qui, eux aussi, arrivaient pour
l'office, conduits par leurs maîtres ; l'un de ceux-ci remarqua que
M. Quéré fléchit subitement aux dernières marches de l'escalier
qui conduit au terre-plein du chevet de l'église, pour aller, comme
une masse, s effondrer sur le sol ; le même maltre se précipita
pour le relever et le transporter à la sacristie dont la porte était à
ueux pas*
* 0n c * r ! marqaer que Ie malade respirait encore, et son
vicaire, M. Quemener, lui donna l'absolution et une onction t per
omnes sensus *, et c'était la fin, comme le constata le médecin
appelé en toute hâte. '
Lorsque, aussiiôt, la triste nouvelle fui communiquée aux paroissiens
réunis dans l'église pour la grand'messe, ils en furent atterrés,
et lon vit des larmes dans bien des yeux ; Ies autres fidèles
qui avaient vu et entendu leur cher Recteur à ia première messe
eurent quelque peine à croire à la douloureuse nouvelle.

— 316 —
Dans ce prêtre, qui disparaissait ainsi, comme en pleine force,
ils regrettaient sans doute l'artiste musicien dont le talent donnait
lant de relief et d'intérêt aux offices solennels, mais encore et surtout
Thomme profondément dévoué à tous ses devoirs : depuis
douze ans ils l'avaient vu à l'œuvre, el particulièrement pendant
les années pénibles de la guerre, où il fut à peu près seul à répondre
aux besoins d'une si grande paroisse.
Le seul reproche qu'on pût faire à M. Quéré, c'était un abord
d'une extrême réserve, que d'aucuns pouvaient taxer de froideur ;
au fond, assurément, il y avait là un cœur très sensible, mais peu
expansif ; on eût dit que cet excellent musicien, qui jouait encore
du violoncelle et du saxophone, causait plus volontiers avec les
Gounod, les Saïnl-Saéns et autres illustres compositeurs, dont il
goûtait et interprétait les œuvres avec toute son âme.
Mardi, à 10 heures, c'était l'enterrement, et l'église ne fut pas
assez grande pour contenir la foule des paroissiens accourus pour
donner à leur cher pasteur un dernier témoignage de reconnaissance
et de profonds regrets.
Plus de vingt confrères assistaient à la cérémonie, présidée par
M. le vicaire général Cogneau ; était aussi présent, M. le chanoine
Yves Le Roy, qui fui, pendans neuf ans, le recteur de M. Quéré, à
Saint-Mathieu de Quimper ; le deuil était conduit par MM. les
Vicaires, MM. Floch, de Lababan et de Kerfeunteun, alliés à la
famille du défunt.
Jeudi, 12 courant, j'ai compté au service de huitaine 24 confrères,
dont MM. les chanoines A. Le Roy et Pédel, el le P. Sergent,
missionnaire à l'île Ceylan ; l'assistance était encore fort nombreuse.
M. Quéré, originaire de Sibiril, vint Lont jeune au presbytère de
Loctudy, où son oncle, M. Simon, recteur de la paroisse, le prépara
aux éludes. Léonard d'origine, il demeura leonard dans l'âme,
toute savie, bien que son ministère, excepté les six ou sept ans
qu'il fut aumônier de la Retraite à Lesneven, se soit écoulé en
Cornouailles, dont il appréciait vivement, cependant, les paysages
et les costumes pittoresques. Ses paroissiens de Plonéour sont heureux
de posséder sa tombe, qu'ils aimeront à fleurir et à entourer
d'une atmosphère de piété et de prière.
R. L P.
LESNEVEN. — Remise de décoration au collège Saint-
François. — Le lundi ll Avril a eu lieu, dans l'enceinte de nos
vieux murs, la remise solennelle de ta croix de la Légion d'honneur
à notre vaillant professeur de Cinquième, M. Léon. La cérémonie
se passa dans une atmosphère de gafté, de soulagement, au
lendemain d'une longue retraite, le jour de la Communion solennelle
et de la Confirmation. Les pavillons et les banderoles tachaient
d'azur, de pourpre ou de jaune le vert de l'allée de notre cour
d'honneur. Les groupes nombreux et pressés des parents el des amis
formaient une heureuse variété de couleurs ; ça el là, les jolies coiffes
bretonnes et même les chapeaux à boucle jetaient leur note dis-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 317 —
crète, Mais un courant soudain porte toute cette foule dans Ia conr
des Moyens : les élèves d'un côté, les parents de l'autre laissent
vide un vaste rond-point. Les tambours et les clairons prennent
place à part... et l'on attend. •
Une double salve d'applaudissements salue le héros de la fête
el son « parrain», Ie général Halna du Fretay. Une voix nette
forte et grave, une voix de chef crie le sacramentel : « Ouvrez le
ban », el la sonnerie s'égrène claire et joyeuse, tandis qu'un frisson
secoue la foule. Un rhétoricien, capitaine de l'équipe de football,
dont M. Léon est le sympathique directeur, lit les cinq citations
qui sont un titre d'honneur pour le clergé du Finistère et nn
coup mortel porté aux calomnies dont fut l'objet le clergé français
pendant la guerre. Les dernières paroles de notre condisciple tombent
dans un silence respectueux et solennel que trouble seulement
une brise assez fraîche qui fait ployer Ies arbres voisins
Mais cette voix de commandement qui nous faisait tressaillir tout
à l'heure retentit à nouveau. Ce verbe vigoureux, ces phrases
hachées, ces gestes en coups de cravache, cette stature imposante
cette poitrine constellée de décorations sont bien d'un général et
personnifient magnifiquement le devoir militaire et la discipline...
Ua cliquetis de sabre... une accolade où la communauté d'héroïsme
unit le chef et l'humble soldat... La France compte un chevalier
de plus.
Une émotion profonde secoue l'assistance et redouble encore
quand Ie général Halna du Fretay reprend Ia parole. Il rappelle
avec quel intérêt il suivait les progrès incessants en vertu et en
science de M. Léon, avec quelle joie sincère il l'a vu cueillir de
jour en jour toutes ses palmes. Et après l'avoir, dit-il, embrassé
officiellement pour suivre l'étiquette, il veut réitérer son accolade
non plus en chef mais en camarade, en frère. Et l'on ne sait plus
qui admirer, du subalterne qui, par sa valeur, son dévouement à
la Patrie, a enlevé un titre qui de droit n'appartenait qu'à ses supérieurs,
ou du grand chef qui sait rompre la distance qui le sépare
de ses hommes et montrer un si bel exemple dé fraternité chrétienne.
Mais notre Evêaue ne peut résisier à l'émotion qui Fétreint
et elle s'échappe en périodes d'une ampleur superbe : il en avait
coulé à Monseigneur, au début de la guerre, de voir son diocèse
dépouillé de ses meilleurs prêtres; mais quelle joie, quelle fierté
n'emplit-elle pas son âme devant la splendide manifestation dont
est l'objet un de ses prêtres ! M. le Général s'excuse d'étre un
homme d'action plutôt qu'un orateur. Certes, pour lui qui a l'expérience
de la guerre, il est héroïque et presque surhumain d'obtenir
en une seule année de si nombreux litres de gloire. Mais
M. Léon a aussi de Ia délicatesse, el vint des premiers partager la
douleur du Générale l'enterrement de son fils, mort au champ
d'honneur. Que tous nous ayons pour idéal un patriotisme aussi
pnr et aussi noble, et si, par hasard, notre volonié faillit un jour,
allons demander à M, Léon comment l'on devient un brave.
Tel fut le dernier enseignement que nous eûmes à tirer de

- 318 -
cette remise de décoration inoubliable, où nons vîmes maintes
larmes rouler dans les yeux de la foule, où nous sentîmes passer,
dans les plis du drapeau tricolore, comme l'âme héroïque de ta
France.
KERNOUES. — Bénédiction de monument. — Le lundi
de la Pentecôte a va se dérouler, à Kernoues, une cérémonie à la
fois pieuse et patriotique en l'honneur des soldais de la paroisse
morts pour la France.
Dans la petite église, autour du catafalque orné de drapeaux
tricolores, se pressent, émus et recueillis, les amis et les parents
des héros vers lesquels s'envolent en ce jour les pensées en même
temps que les prières de tous.
Le service funèbre fut présidé par un enfant de la paroisse,
blessé de guerre et deux fois cité, M. l'abbé Le Gall, vicaire à
Saint-Renan, puis monta en chaire un autre prétre originaire de
Kernoues et bien connu de tous les anciens du 219% M. l'abbé
Ath. Lhoslis, blessé de guerre, officier aussi humble que brave,
apprécié de tous ses chefs, et aimé de ses hommes, chevalier de la
Légion d'honneur, titulaire de quatre citations à l'ordre du jour.
En termes émouvants il rappelle les souffrances qu'oui endurées
ces soldats de la Grande Guerre, enfants, frères, époux ou
pères de ceux qui, en ce jour, sont réunis dans celte église pour
les pleurer, prier pour eux et promettre de ne jamais les oublier ;
le monument qui sera bénit tout à l'heure aidera à conserver bien
vivante leur mémoire. L'orateur rappelle de touchants souvenirs
personnels, exalte la bravoure du soldat breton en môme temps
que son esprit de foi qu'il eut si souvent l'occasion d'observer de
prés dans les durs combats auxquels il prit part avec son cher 219 e .
Evit Doue hag ar Vro : telle fut la devise du soldat breton, telle
est la leçon que son sacrifice lègue à la postérité.
La messe fut ensuite célébrée par M. l'abbé Fily et, après
l'absoute, le cortège, précédé da drapeau du Sacré Cœur porté et
encadré par cinq poilus, se rendit au beau monument élevé par Ia
générosité et la piété des paroissiens à leurs enfants tués face à
l'ennemi.
Après la bénédiction et l'appel des braves soldats, au nomhre
de 28, morts au champ d'honneur, M. Yves Inizan, officier de
réserve, chevalier de la Légion d'honneur, prit la parole au nom
des anciens combattants ; en quelques mots bien semis, il rappelle
leur courage et l'exemple donné par eux, exemple qui, s'il le faut,
sera encore suivi par tous.
M. Vincent Inizan, député du Finistère, maire de Kernoues,
remercia d'abord tous ceux qui ont contribué 9 l'érection du monument
; ils sont passés, dit-il ensuite, les tristes jours de la Grande
Guerre où nos Bretons se couvrirent de gloire, mais tous ne sont
{ >as revenus, et M. Inizan adresse aux familles éprouvées des pa roes
de consolation empreintes du plus pur sentiment chrétien.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 319 -
Le Memento chanté au pied du monument termina cette fête de
famille, fole tout intime, où la tristesse des familles en deuil
trouva un grand réconfort dans la cordiale sympathie de toute la
paroisse.
GUINGAMP. — Le mardi 3i Mai, Pardon de Notre-Dame
d'Espérance. (Indulgence plénière pour les Associés de l'Archiconfrérie.)
— A toutes les demi-heures, depuis 5 h. 1\2 jusqu'à
8 h. 1\2 inclusivement, messes de communion ; à 9 h. l\2% messe
pontificale, Bénédiction des insignes des pèlerins et exercice des
sept autels (mômes indulgences qu'à Saint-Pierre de Rome) ; —
à 2 heures, vêpres pontificales et sermon par le R. P. Lamache,
missionnaire de Biville ; — à 4 heures, réunion pour les pèlerins
de la partie bretonne ; sermon breton par M. l'abbé Prigent,
aumônier de l'hôpital, et bénédiction du T. Saint-Sacrement ; —
à 9 heures du soir, procession générale aux flambeaux. (Indulgence
plénière pour tous ceux qui y assistent avec les dispositions requises,
bref de Pie IX, 12 Déc. 1862.)
ANGERS. — Un Pèlerinage de la colonie bretonne. —
Tous les ans, la colonie bretonne d'Angers et celle de Trélazé ont
coutume d'effectuer, le i« dimanche de Mai, un pèlerinage au
« champ des Martyrs i, à quelques kilomètres d'Angers. Là, de
nombreuses et innocentes victimes payèrent de leur vie, pendant
la Terreur, leur attachement à leur Dieu. Parmi ces victimes, un
certain nombre étaient bretonnes, ce qui explique Paffluence des
pèlerins el la piété qu'ils y manifestent.
Celle année, le 1 er Mai, le pèlerinage de la colonie bretonne a
été peut-être plus suivi, plus recueilli, plus édifiant qu'à l'ordinaire.
Conduits par ieur dévoué pasteur, M. l'abbé Laurent, aumônier
des Bretons d'Angers, ainsi que par M. l'abbé Jollec, qui évangélise
Trelazé, une foule immense se pressait dans la chapelle da
« champ des Martyrs i, trop petite pour la contenir toute.
Une grand'messe solennelle, chantée par M. l'abbé de Mestadier,
du diocèse de Vannes, inaugura celte belle journée. Elle fut coupée
par un sermon en tangue bretonne de M. Jollec.
Les vêpres furent chantées à une heure, un autre pèlerinage
devant arriver au cours de l'après-midi. Elles furent suivies de la
procession du T. Saint-Sacrement à travers le « champ des Martyrs
• et du Salut.
A tous ces offices assistèrent les étudiants bretons de l'Universiié
Catholique qui, comme chacun sait, sont groupés en une florissante
association, la t Nation de Bretagne ». Ce furent eux qui
exécutèrent les chants liturgiques et entonnèrent, au cours de ces
cérémonies, les plus beaux cantiques bretons.
Après les vêpres, le Pardon commença. Le Breton fraîchement
arrivé à Angers aurait été bien étonné d'être témoin au « champ
des Martyrs », si loin de la Bretagne, ou lont au moins de la Basse-
Bretagne, d'un Pardon bien breton offrant les mêmes attractions,
le même aspect qu'en Armorique,

- 320 -
Cependant, cerlains détails n'échappent pas à l'observateur
attentif. Les assistants sont moins gais, plus réservés. L'exil affecte
tous ceux qui se soumettent à sa dure loi, et le Brelou s'en ressent
peut-être pins que tout aaire. Le grand nombre des costumes bretons
déroute aussi un pen.
Tous les pays bas-bretons sont représentés : la sobre coiffe
carhaisienne voisine avec celle, plus pimpante, de Paimpol, et le
costume vannetais coudoie ceux du Léon.
En résumé, la journée du 1 er Mai a été pour les Bretons dAngers
et de Trélazé une occasion d'affirmer, une fois de pins, lenr
piété solide et traditionnelle, el de montrer clairement que, loin
de leur petite patrie, ils savent conserver intacte La foi de leurs
pères, G. JH.
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L'OUEST. - Résultats des
examens de la session d'Avril 1921. — L FACULTÉ DE
DROIT. — Première aDnée de licence : devant la Faculté de Paris,
ont été reçus aux deux épreuves : MM. Guyonvarch (Finistère) ;
Lonis Bauduin (Angers). A été reçu à la première épreuve :
M. Guilbeault (Maine-et-Loire).
Deuxième année de licence : devant la Faculté de Paris, a
élé reçu aux deux épreuves : M. Loison (Loir-et-Cher), mention
assez bien aux deux épreuves ; devant la Faculté de Caen, ont été
reçus aux deux épreuves : MM. Marçais (Sanhe), mention assez
bien aux deux épreuves ; de Béjarry (Nantes), mention assez bien
à la première épreuve. A été reçu à la première épreuve : M. Pichery
(Orne).
Troisième année de licence : devant la Faculté de Paris, a élé
reçu aux deux épreuves : M. Henri Bauduin (Angers).
Doctoral ès-sciences politiques et économiques : devant la Faculté
de Paris, a été reçu : M. Pierre Baugas (Angers), mention
bien. — Doctorat juridique (2 e examen) K devant la Faculté de
Caen, a élé reçu : M, Boulard (Sanhe), mention bien.
IL FACULTÉ DES LETTRES. — Licence langues et littératures
classiques : devant la Faculté de Paris, a élé reçu : M. l'abbé
Moren, du diocèse de Vannes. — Licence, philosophie : devant ln
Faculté de Paris, M. l'abbé Breteau, du diocèse du Uans.
III. FACULTÉ DES SCIENCES. — Devant la Faculté de Poitiers,
chimie agricole : a été reçu : M. Joncheray (Angers) ; devant la
Faculté de Caen, physique générale: a élé reçu : M. l'abbé Courlet,
du diocése de Quimper, mention très bien. — Chimie générale ;
a élé reçu : M. l'abbé Clisson, du diocèse de Saint-Brieuc.
La vie catholique au Maroc. — Peu à pen, la vie religieuse
s'organise an Maroc. Jusqu'à ces derniers temps, l'exercice
du culte catholique y était assuré par les soins d'un Vicariat apostolique,
confié aux religieux franciscains espagnols. Depuis 1908,
la direction en était assurée par Mgr François-Mari e Cervers, dont
la résidence est è Tanger.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
k
- iii -
Par décret du ll Octobre 1920, le Saint-Siège vient d'instituer
pour le gouvernement religieux de la zone française, qu s'étend
d Agadir à Oudjah un vicaire délégué, qui n'est au re Jne Mgr
Wane-Lucien Dane des Frères Mineurs, ancien provincial de son
ordre en France, dont la résidence a été fixée à Rabat Les pouvoirs
de Mgr Dane sont 1res étendus et vont jusqu'au droit d ? adm°mstration
du sacrement de Confirmation
1 "-"
Il est secondé dans sa tâche par dix aumôniers militaires nius
spécialement attachés au service religieux des troupes, et pl'r une
v.ngia.ne de Franciscains français qui ont été placés à la tète des
paroisses qu'on a créées, ll en existe six pour la seule vile de
Casablanca, deux à Rabat, deux i Mazagan
aJU-F rancisca ;[ I -J s °, nt fait '--r devoir au Maroc. Cinq d'entre
eux déjà on payé de leur vie leur dévouement à nos soldats! soit
qu ils soient tombés à leurs côtés, soit qu'ils aient snccouibé aux
fatigues de leur apostolat. Quatre autres ont été nommés chevaliers
de la Légion d'honneur. Ce sont les PP. Dominique Boucherv
Laurent Philippe, Henry Koehler et André Dapzol q awetier l>
iJTSuïZY
Le . M - ro 5 --'-olique ., les Pères Franciscains
établis an Maroc français ont commencé la publication d'une Revue
mensuelle qui tient le lecteur au courant de leurs efforts et s'adressa
aux catholiques de l'armée et des paroisses.
STRASBOURG - A propos du catéchisme. - Une décision
de la municipalité socialiste de Strasbourg avait ordonné aui instituteurs
de la ville d'enlever du catéchisme diocésain 17 pages aui
contemnent une Histoire abrégée de l'Eglise. Cette Histoire, au dire
de la municipalité, était rédigée dans un esprit foncièrement allemand.
Mgr Ruch, évêque de Strasbourg, a fait lire dans les églises de
la ville une lettre dans laquelle il s'élève contre la décision de la
municipalité. Il rappelle que l'Histoire de l'Eglise fait partie de
I enseignement religieux et qu'un c citoyen se servant de l'autorité
que lui confère un mandat civil pour prétendre imposer à autrui
un catéchisme autre que le catéchisme approuvé par l'Evôaue
commet nn véritable abus de pouvoir i. ll ajouie qu'une nouille
Histoire de 1 Eglise actuellement en préparation remplacera bienlot
i ancienne.
M L ?A C ? m ï ssa i r u e . gé, -- r -' de !a R-P-blique, interrogé par M. Frey,
député du Bas-Rhin, a déclaré que l'autorité municipale aurait m
sadresser à lui pour régler te litige et qu'un certain délai était
nécessaire à Mgr Ruch, pour réviser l'ancien catéchisme, t Pas de
m>, disait autrefois Talleyrand. La municipalité de Strasbourg
fera bien de se rappeler ce conseil.
6
Peyron. - Notice historique
sur les Séminaires de Quimper et de Léon, 3 fr 50
La Cathédrale de Saint-Pol et ie Minihy-Lèon, 3 fr 50
L Evéché de Léon de 1613 à 165i, 2 fr SO

- m -
Des livres pour l'Alsace-Lorraine. — La Ligue Française
qui fonde des Bibliothèques françaises dans chacune des
1800* villes el communes d'Alsace-Lorraine el qui a déjà envoyé
là-bas dans ce bul près de 60.000 volumes, demande de nouveaux
ouvrages pour poursuivre et compléter cette œuvre si nécessaire.
Des recueils de chants populaires, rondes anciennes, chansons
enfantines seront également les 1res bienvenus.
Tous les Français soucieux de l'avenir voudront participer à
cette œuvre. Faire les envois en port dû au siège de la Ligne,
237, boulevard Saint-Germain, Paris.
Un mystère religieux du Moyen-Age joué dans
une église. — Dans le cadre magmbque de la basilique de
Saint-Denis, l'un des plus anciens monuments frarçais de l'art
gothique, vient d'être tentée une intéressante reconstitution historique;
L'archiprêtre a fait jouer le Mystère de la Passion, selon
toutes les règles que l'on a pu retrouver, de celles qui présidaient,
au Moyen-Age, à ces spectacles religieux. Les acteurs jouaient
sons le porche de la basilique.
BIBLIOGRAPHIE
VIE DU PÈRE FIRMIN DE LA NATIVITÉ — Sous ce
titre, la librairie Vitte, 5, rue Garancière, Paris, vient d'éditer la
biographie d'un Religieux Carme du couvent d'Amiens, mort sur l'échafaud
révolutionnaire de celte ville, le Lundi-Saint 14 Avril 1794 (I).
Illustrée de seize gravures, l'œuvre, dc composition typographique
soignée, se recommande encore plus par l'édification qu'elle dégage,
L'auteur, le R. P. Marie-Amand de Saint-Joseph, vice-postulateur du
même Ordre, était, peu avant la guerre, de passage à Quimper, à la
recherche de documents sur le scapulaire de Notre-Dame du Montcarmel.
Bien des paroisses de notre pays doivent, on le sait, aux
couvents des Carmes de Brest, de Carhaix, de Pont-1'Abbé et de
Saint-Pol, l'érection dc confréries et la dévotion au scapulaire. Peutêtre
le R. Père voudra-t-il relater la conservation quasi miraculeuse,
reconnue par procès verbal de notaires à Plouescat, en 1656, d'un
scapulaire enterré avec le corps d'Ecuyer Goulven du Chastel, et
retrouvé quinze ans après aussi frais qu'au premier jour. Témoignage
par lequel la Vierge authentiquait la dévotion à ses livrées contre des
détracteurs, émules peut-être de ce curé d'Amiens «ui nous est représenté,
à la même époque, poursuivant le scapulaire de ses prohibitions
et de ses invectives. ' , \ . '"
L'auteur a sagement procédé en nous donnant avec précision ia
physionomie dc l'époque sanglante. La conduite de son frère en religion
n'en apparaît que plus facile à suivre et plus admirable. Elle
n'est pas banale cette existence de tisserand, travaillant !e velours de
coton jusqu'à dix-huit ans, sans savoir encore lire, et que la grâce va
appeler à la vie parfaite. Chassé par la tourmente de son couvent, il
[iiiiifi___iiif_________________-____________________ •- — • . • • t w ' ' --ii-
(1) En vente aussi à Ia même librairie, une Vie abrégée. Prix : 2 fr.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
: - 3 * à -
continue jusqu'en 1792, - et déjà Ie fait est rare W à porter ostensiblement
son costume de religieux. Forcé ensuite à plus ae précau ions
ll demeure neanmoins dans le pays, exposé à tout péril, souffrant d'un
asthme, mais exerçant quand meme son ministère, parfois caché à
Amiens meme, »us les combles de la cathédrale, parfois errant à
travers les bois et n ayant pour asile assuré que la loge d'un chien
Une fois arrete, on verra comment si expert en restrictions mentales
pour ne compromettre personne, il dédaigne pour lui-même ces arti ?
Rees dans la partie de 1 interrogatoire, base juridique de sa condam-.
nation Coupable d avoir d.t I. messe et préférant mourir que rnentTr
tel lont toujours representé les traditions locales avant même nue Ta '
vente n ait eté péremptoirement exhumée des archives. II serait difficile
de ne pas se sentir remué par Ie récit des dernières heures de ce
Carme, condamne, on peut le dire, pour sa foi. L'auteur Ies a décrites
avec une émotion visible qui de ce chef est communicative. A la personne
arrêtée pour lui avoir donné asile, le proscrit, par deux fois
avait laisse prophétiquement entrevoir une prompte délivrance Prédiction
que 1 évènement justifia, puisque trois jours après, la prévenue
etait relâchée presque sans difficulté aucune. Lorsqu!Me ^ d u
saint religieux, Ie premier versé à Amiens, ruissela de l'échafaud une
femme s en vint v tremper un linge qu'elle emporta comme une Velique
de martyr. Sans connaître le mot de saint Bernard, elle estimait
que Ie P. Firmin avait dû passer ae cella ad cœlnm.de sa cellule
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FONDÉE EN 1830. — CAPITAL SOCIAL : XS IVII IL. IL. IO .N'S
SIÈGE SOCIAL : £, Rue -Pillet-WïJi, FA.HIS
La situation financière de la NATIONALE-VIE,résultat
d'une gestion économe et prudente poursuivie pendant
près d'un siècle, donne à ses assurés et à ses rentiers,
quelles que soient les circonstances, une sécurité hors
de pair. Pour des opérations dont dépend l'avenir,
ee qu'il importe de trouver, ce n'est pas le
meilleur marché, c'est la meilleure garantie.
pendant l'exercice 1920 ' 213 MILLIONS
U plus forte production qu'une Compagnie française ait jamais réalisée.
CQ P ltat iLSi surês i 944 MILLIONS
Le plus important Portefeuille d'Assurances de toutes Ies Compagnies françaises
^-———————---^ • * - - - ~ - ^ M ^ ^ » f c — ----------------t
Rentes constituées ) Q con 9711 ER
pendant l'ex, -cice 1920 j U)V%) Uf C f U Tiii
Renies JMi Ères ! 31,608,194 FR.
A tout moment, et même dans les jours les plus critiques
de la guerre,la NATIONALE-VIE a toujours payé
à ses rentiers viagers, INTEGRALEMENT et A DATE
FIXE, le montant de leurs arrérages.
Assurances en cas de Décès — Dotations d'Enfants
CONSTITUTIONS de RETRAITES
RENTES VIAGÈRES
immédiates ou différées, ause conditions tes pl ts avantageuses
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ou chet: Ièm A.çrsnta généraux du Diocèse.
QUIMPER M. BERC-ERON, 17, rue de Locronan ;
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— 2* — ... M. BERARD, 2. rue d'Aiguillon ;
C BATE A U LIN M. Victor LAUW A v, 2f -rue Gra vérin ;
MORLAIX M. KEROUANTON- 5, quai de Léon ;
QUIMPERLE M Fo D R IER, 15, rue du Bourg-Neuf.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
38* An*ir Vendredi 27 Mal 1921. W* 21
LA SEMAINE RELIGIEUSE
'• *" i"----------------. —
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
• • • • • -- - -jf.
t *Zïtâ-âmà£. 8prè ' to Penlwô,e ' S0LENN ---- ->«
A ia messe et k vêpres, mémoire dn Dimanche
Lundi, 30. - De l'Octave du T. Saint-Sacrement. Semi-double. Blanc.
Ma ri,, 31.- D» l'O-tave dn T. Saint-Sacrement. Semi-double. Btanc
* S & . M f • " D " l '° Ct8Te dn T - S ---"-S-ere--.n«. Sernt
t"*!' î- ~~L ° 0taV - dn T ' -i---t Sacrement. Double-majeur. Blanc
Bl7nc'. ~ B SàCRE CŒUR DE ,ESUS - Do -- 1 - -* -" -"««•
Sî's-' r *VT W A ' k > ViM -'-- Donbl - d - -* -•----• Biane.
Dimanche, 5. - 3- Dimanche après ta Pentecôte. Pite dn Bacré Cœnr.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine •
ÏÏ»r ::;:;.;;; «-W-
Kerfennteun .. . . . . . . .".' ;.".'.'.' ;.' ; ; ; dn - M * '^
Apostolat cie la I=*r-ièr-e.
Intention générale pour Juin 1921, approuvée et bénit par S. S. h Pape i
LA BÉATIFICATION DU V. PÈRE DE LA COLOMBIÈRE
Il est permis d'espérer qne la canonisation de sainte Manmerite-
Mane sera le prélude de ia béatification du P. de la Colombière.
Jul domé quil en résulte un accroissement de ia dévotion au
bacré CûBur. La haute sainteté de ce serviteur de Dieu a été reconnue
et affirmée par sainte Marguerite-Marie qui le regardait, mort
ou vivant, comme un saint. A nous de propager son histoire et de
faire connaître ses vertus pour que les fidèles l'invoquent et obtiennent
ies miracles qui feront avancer sa cause.
OFFRANDE QUOTIDIENNE POUR JUIN : Divin Cœur de Jésus ie
vous offre, par le Cœur immaculé de Marie, les prières, les œuvres

- 3*8 -
el les souffrances de celle journée, eu réparation de nos offenses
et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez continuellement
sur l'autel.
Je vous les offre, en particulier, pour la prochaine béatification
du V. Père de la Colombière.
Résolution apostolique : Invoquer et faire invoquer le V. Pére
de la Colombière eo vue de hater sa béatification.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SIINT-COBENTHI. — Dimanche %9 Mai :
solennité da Saint-Sacrement. Messes à 6, 7, 8 heures, 8 h, 1/2, et grand'
messe à 9 heures, Procession, exposition du Saint-Sacrement. — A 2 h. 1/2,
vêpres, sermon, bénédiction I) n'y a pas de réunion à 8 heures.
roure la semaine : exposition du Saint-Sacrement depuis la 1" messe jusqu'à
l'issue des vêpres : grand'messe à 9 heures ; vêpres à 4 heures
Mercredi i" Juin ; confession des Enfants de la Communion privée.
Vendredi 3 : fête du Sacré, Cœur, Messes aux mémes heures que le dimanche
; communion générale à 7 heures ; messe pontificale à 10 heures. — Vêpres
à 4 heures. A 8 heures, sermon, procession du Saint-Sacrement au chant des
Litanies du Sacré Cœur, Acte de Consécration, bénédiction solennelle.
— EGLISE DE SAINT-MATHIEU — Dimanche du Saint-Sacrement (Î9 Mai) :
mesftes à 6, 7, 8 et 9 heures (grand*messe) ; pas de messe à ll h. 1/2. —
A 3 beurt-s, vêpres, réunion de l'Apostolat de Ia Prière, procession i l'intérieur
de l'église, bénédiction.
Tous ies jours de ta semaine : Ie Saint-Sacrement sera exposé depuis U
première messe jusqu'au Salut solennel, qui aura lieu à 8 heures du soir,
sauf mardi, où la bene fiction sera donnée à 5 heures, pour permettre aux
fidèles de prendre part à la procession qui Be rendra de la cathédrale à Locmaria,
pour la clôture du mois de Harie.
Vendredi 3 Juin, fête solennelle du Sacre' Cœur ; fc 6 heures, messe à
l'autel du Sacré-Cœur et réunion des Bretons associés du Sacré Cœur. A 8 heures-instruction,
procession à l'intérieur de l'église, consécration au Sacré Cœur
et bénédiction du Saint-Sacrement.
Parcours de la procession de la paroisse, le dimanche 5 Juin : rue du
Chapeau-Rouge, place Terre au-Dui, rue Renô-Madec, quai de l'Odet, rue du
Palais, place Litour-d'Auvergue, rue et place Saint-Mathieu.
QUIMPERLÉ. — Ligue patriotique des Françaises. —
Cinquante jeunes de la Ligue ont pris part, à Quimperlé, à une
retraite fermée prêchée par le R. P. Henri. Ses instructions, animées
d'an zèle tout apostolique, les ont prémunies contre les dangers
qui Les entourent, en communiquant à leurs âmes le désir
d'une vie intérieure plus intense. Cette retraite s'est caractérisée
par un recueillement des plus édifiants et nne piété très vive.
Les exercices ont pris fin par une matinée d'adoration.
Lanriec, 13 retraitantes; Bannalec, 9; Névez,Scaër, Moëlan,5;
Elliant, 4 ; Quimperlé, Le Trévoux, 2 ; Pont-Aven, Concarneau,
Kernével, Quimper, Brest, 1.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 329 -
Mission. - Nous recommandons aux prières des commn-
îieS du 5^ e 24 P j e u r in° ûaeS PieUS6S * MiSSi ° D d * MlLÏZAC qui au ' a
Nouvel office. - Sa Sainteté Benoit XV, par son Encyclique
Prxnapx Apostotorum du 5 Octobre 1920, a prescrit de célébrer
désormais Ie 18 Jum la fête de S. Ephrem, diacre, docteur Z
iH l,s S- . La me !? e est tomedio, avec seulement l'oraison propre
de b. Ephrem, Deus qux Ecclesiam tuam. Les Leçons des ll* et 111*
M S ? S c n i' Sp i Ci îi eS u â ,a !l ,e ' et om élé P° bllées da "* -« Acta
Apostolxcœ Sedxs du ii Mars 1921.
On peut dès maintenant se procurer l'Office à insérer dans les
Bréviaires ainsi que la feuille pour Missel donnant in extenso ia
Messe de< S Ephrem, chezJM. Gurvarc'fa, librairie Saint-Corentin,
os, rue Kéréon, Quimper. '
Office de S te Jeanne d'Arc. - La canonisation de Sainte
Jeanne d Arc a entraîné un changement de rédaction dans la dernière
phrase de la Vle Leçon de .-on Office.
Cette dernière phrase doit désormais se lire ainsi •
« Postremo Joannam de Arc Summus Poniifex Pins decimus in
heatarum, Benedictus vero decimus quinius in sanctarum Vircinum
numerum remlit. > (À€ta Ap ftfe ^ ^ mf
Nécrologie - M. LE GALL FRANÇOIS, chevalier de la Légion
d honneur. - Né a Rosnoën, te 26 Juin 1886, Je jeune Le Gall fut
des te principe un enfant réfléchi et pieux que M. Ménez discerna
et conduisit au sacerdoce après des éludes brillâmes, interrompues
souvent par des crises rhumatismales aiguës. Au Séminaire, il fut
comme à Pont-Croix, un modèle de régularité, de bon esprit, de
piété. Aussi ui confia-ton au sortir du Séminaire en 1910 la
direction de 1 Ecole Saint-Chartes, que M. Péron venait de bâtir
Dés le premier jour, il se mit tou! entier à sa besogne et tes
résultais merveilleux obtenus sont la récompense de son travail de
tous les instants : il débutait à la tête d'un petit internat paroissial,
n est mort, moins de onze ans après, directeur d'un pensionnat
florissant, renommé dans la région et très recherché des parents.
Par quel secret un succès si rapide a-t-il été obtenu? Le don
complet de soi dans un genre d'apostolat embrassé de toute son
ame, il nen eut pas d'autre ; il dut tout à son labeur opiniâtre
jamais interrompu, poursuivi avec la méme ardeur, jusqu'à l'excès
avant et depuis la guerre. Toujours à la lâche, travailler comme
deux, manger vue et peu, ne s'accorder, à des heures trop tardives,
qu un repos souvent insuffisant, se lever à des heures tron
matinales, s occuper tout le jour de sa maison sans cesse transformée,
améliorée, sans jamais négliger aucun exercice spirituel,
c etait sa vie, trop fiévreuse et trop intense pour étre longue.

- 330 -
Et quel maltre en pédagogie î Simple dans son enseignement,
il se mettait du premier coup à la portée de ses élèves. Grave
quand il le fallait, il savait présenter ses leçons avec celle familiarité
qui éveille la curiosité et ouvre le cœur, ll unissait d'une manière
idéale ces deux grandes venus : bonté douce el fermeté,
grâce auxquelles il avait sur ses élèves cette influence décisive qui
soumet les âmes à la discipline sans les asservir, qui fait aimer le
devoir et ce qui en est ie meilleur soutien, la piété. Car, prétre
avant tout, il ne négligeait aucun moyen d'exercer son apostolat,
saisissant tontes les occasions d'élever l'esprit et le cœur des enfants
vers Dien et de les rendre meilleurs. C'était bien l'enseignement
• doux et viril > dont partait, au jour de ses obsèques, à Kerfeuoteun,
le colonel Dizol. Rien de livresque d'ailleurs dans sa
mélhode et dans ses façons de procéder. Attentif â pénétrer l'efprit
el l'âme de ses élèves, sa sagacité lui donnait dés moyens nouveaux
et parfaitement adaptés à leurs besoins intellectuels eld leurs capacités,
et l'expérience ayant confirmé la justesse de ses vues, il
s'empressait, avec un bonheur partagé, d'en faire bénéficier ses
collaborateurs.
La guerre, éclatant en 1914, vint révéler en M. Le Gall d'autres
vertus ou peut-être seulement donner un plus vaste théâtre d'action
à celles qu'il pratiquait à Kerfeunteun el qui, portées sur tes
champs de bataille, devaient s'appeler de l'héroïsme. Avec l'autorisation
de Sa Grandeur, il suivit le 118 e en campagne, dés le
début. ïl s'y fil remarquer tout de suite comme un merveilleux
entraineur d'hommes, ll est au 118 e « le brave parmi les braves *.
Sa citation, signée de Joffre, est une des plus belles qui aient jamais
honoré la vaillance militaire unie à la charité sacerdotale (1). Bien
vite il devint légendaire pour son allant, son mépris complet du
danger, sa charité que rien ne lassait et qui lui faisait accourir
près des blessés, aider les mourants à faire le sacrifice de leur vie,
apporter un empressement pieux à identifier tes morts et à les
ensevelir.
Gravement blessé, il dut quitter le I18 6 , mais ce fut pour reprendre
peu après le môme rôle et le même apostolat au 408 e .
M. Le Gall était réellement une individualité d'une trempe peu
commune : intelligence brillante epâme d'élite d'une vertu confinant
à la sainteté. D'un accueil affable, toujours souriant, conservant
en toutes circonstances une parfaite égalité d'humeur, d'une
délicatesse de procédés sans égale, il fut pour tous le modèle achevé
d'une héroïque abnégation. Son tour d'esprit tout personnel donnait
un charme de plus à un tempérament d'une douce fermeté
mais toujours conciliant dans ies relations. Ceux qui ont vécu dans
son intimité ont pu juger son humilité, sa charité, son esprit de
mortification, son cœur aimant, sa vie intérieure profonde, ll attachait
à lui tous ceux qui l'approchaient tant sa vie exemplaire en
imposait. C'est ce qui explique l'impression profonde et générale
(1) Toir Livre d'or, pp. 193-194.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
——
- 331 -
q C Sée ia D v le de sa mort si
nl rH °?, 5i Prf-M-nrée. Rarement on vit
autour du cercueil d'un prétre de cel âge, pareille assistance oareille
tristesse et pareils honneurs. Armée/élèves et paren s, clergé
et fidèles, anciens combattants, montraient par leur attitude aue
ÏÏJK? "? D em P° rtai1 P as seulement la reconnaissance des unfe'
ladmiratmn des autres, mais un peu de leur cœur à tous. M d
ïï TLm 201 ' eû UD laDgage p,eiQ de cœur > lraduisit cet hommage unanime, el son dernier mot, qui fut
éloquemment
le vœu d'un
croyant, exprima Ie sentiment commun qu'une si belle vie ne pou-
Inv Z^r^l'ï? 06 " 1 ? 1 ^ 6 Ia aux dignes fils de l'Eglise et de la Patrie. latitude éternelle promise
R. 1. P.
BREST. - Le Congrès Eucharistique. - Le Congrès
Eucharistique de Brest s'est ouvert le mardi 3 Mai Dar une mi^
dUe en l'église Saint-Louis. L'appel de Monsieur le Curé avaU é
entendu. A 8 heures, l'église était remplie d'une fo en eu «
ST? "/ J ,° r d S graDde fêle - P-----1 Pins de vingrminutes 6
ll" M ré t el \ m I e ses , Vic3ires -i-'--buèrent Ia Sainte Commu:
mon Mgr Lamérand,. président dn Congrès, qui venait d'arriver à
SWL^ÏT d6 cell -,- ra ------ -« «--'e- «t dans la conlérencj
qu il flt aprés la messe, il en exprima toute sa joie. C'esi de l'Eucharistie
qu'il entretint son auditoire. JI venai pour un Congrès
EuchariSt.que et le bul de ce Congrès élait de faire mieu" connaî
lre, de faire mieux aimer Notre Seigneur Jésns-Cbrist dans le
SSXSto
ble de 1,aale1 ' et d ' at, ' rer -««-••i S -£R £
A Saint-Louis comme dans les autres paroisses, il s'esl attaché
oar°^% â \ mlm ' t" S - r,ont - es -oô-eils P - S
FnnL»„?i re J E - Ch * nslia P |US Profitable anx fidèles. Dans ses
conférences comme dans ses sermons dn soir, sa Damle claire et
^nf.kïtï k l . mei " eUrS effe,s ' elle a «ouchéTes auu, enrs
•uit»? *M« »'n V UUon 3Va ' été fi ~ ée â S-int-O-ÎB. Les jours
nn • ta'.^M U s f ucces -" ? e, II 'ent, le mercredi 4, à Saint-Sau-
^iVltâm^*' h ^^ 6 ' à Saint - Marlin ' le
Dans ces qnatre paroisses, comme à Saint-Louis, l'on a été heu-
ZeÎT^, à ,' a moM W ,a COnférence -----•-•- ' »-•--
£n ïïlZTl S ? ? e ,?-, de lem P r essement à répondre à l'invir,ml
2' Cl ! rgé - Br - 'V--* 1 Vtlle rou 9 e > dom on Parle au loin presque
comme d nn mauvais lieu, se révèle sous un autre aspect quand on
veut bien passer quelques semaines dans ses murs. A côté des
méchants et des suppôts de Satan, il existe un nombre considéra-
SiiïSIfr 8 ' d0Dt beau£0D P -'-genoument souven,
ul„„J ï J ih I e - " faQd - r ? u '"«-'----'er bien loin dans le passé pour
uupnu L,"" 1 antâ ? 1 - - 0 -" D J" fidèles à leurs croyances, conséa
S à J l ^ ' ^ T ' aSSldnS 8 lenrs P ra,i< -- es diiuant a communier fréquemment
religieuses,
Après la conférence, le T. S.-Sacrement a été exposé dans

- 332 -
l'église de la Station. Notre Seigneur a donc reçu, à Brest, pendant
cinq jours, les hommages des fidèles. Pendant cinq jours, ils se
sont succédé aux pieds du Très Saint-Sacrement. La garde d'honneur
à été assurée aux heures les plus difficiles de la journée par
les Confréries, ll convenait que Noire Seigneur ne restât pas UD
seul moment sans adorateurs. Des milliers de fidèles lui ont manifesté
leur amour. Les écoles libres ont fait aussi leur adoration.
Les dames catéchistes n'ont pas voulu que les enfants des écoles
communales dont elles s'occupent pour l'enseignement religieux,
fussent privés du bonheur que goûteraient leurs camarades. Elles
ont donc conduit à l'église, après la classe du matin, leurs catéchisés
et les mômes exercices qui avaient occupé leurs camarades,
furent repris pour eux.
c Laissez les petits enfants venir à moi. i C'est la parole du
Maltre, c'est son commandement. Nous n'avons pas manqué d'y
faire droit. Aussi avons-nous convoqué auprès de lui, même les
plus petits des écoles. Ce ne furent pas, croyez-le bien, les moins
heureux. Ils prièrent comme leurs aînés, chantèrent un cantique
à Jésus et inclinèrent leur front si pur sous la bénédiction de l'Enfant
divin.
Les séances de travail commencèrent dès le mardi et se tinrent
dans la Salle du Patronage des Carmes, à 5 heures de l'après-midi.
Le Congrès ôtant exclusivement eucharistique, il oe pouvait
étre question à Brest que des Œuvres eucharistiques. Les dames
eurent leur séance de travail le 3 ; le 4 ce fut le tour des jeunes
filles ; le jeudi, celui des hommes et des jeunes gens.
A chacune de ces séances, cinq rapports furent lus successivement
au nom de chacune des cinq paroisses de Brest. Mgr Lamérand
donna sur chacun d'eux ses impressions personnelles, et une
causerie très amicale s'engagea aussitôt.
Parmi les Œuvres eucharistiques de Brest, deux surtout ont
fixé l'attention des'congressistes, c'est V Adoration mensuelle qui
se fait le premier vendredi du mois, avec l'Heure Sainte qui la
termine, et V Adoration nocturne.
L'Adoration du premier Vendredi du mois est l'occasion de
nombreuses communions. La réception de Notre Seigneur est du
reste une pratique très répandue à Brest. C'est par centaines de
mille que les communions s'y font chaque année. Ce qui a le plus
édifié Mgr Lamérand, c'est la communion quotidienne organisée
par les Patronages de garçons. Deux patronnés communient tous
les jours à tour de rôle comme représentants des Patronages.
W Adoration nocturne établie aux Carmes par les Pères Jésuites
a repris, depuis la fin de la guerre, ses réunions mensuelles de la
nuit qui précède le premier Vendredi du mois. Elle est commune
au deux paroisses de Saint-Louis et des Carmes. Saint-Martin aura
bientôt la sienne. Quatre-vingt-dix membres se sout déjà fait inscrire.
Ce qui a été dit de l'Adoration nocturne aux Carmes, avec
son groupe de jeunes officiers d* marine, a vivement intéressé
l'assistance à la séance de travail des hommes el l'a plus d'une fois
émue.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 333 —
Les Jeunes filles, dans leurs rapports, ont parlé principalement
des enfants quelles catéchisent en vue de la préparation à la
Sainte Communion. Mgr Lamérand leur a donné sur ce point des
conseils précieux qu'elles s'empresseront de suivre, /A -
_ f A suivre,)
RUMENGOL. - Grand Pardon de la Trinité. - Rumengol
vient de vivre une belle et glorieuse semaine. Le mardi, Monseigneur
I Evéque de Quimper faisait à la paroisse l'honneur de sa
visite en y venant confirmer les enfants, et le dimanche il venait
encore y présider le Pardon de la Trinité, donnant ainsi aux cérémonies
religieuses par sa présence un relief que les pèlerins savent
bien apprécier.
Le Pardon fut favorisé par un temps idéal et aussi par une
grande facilité d accès assurée par l'arrêt des trains en face de
Rumengol et la création de trains spéciaux le dimanche, Aussi la
Jouie des pèlerins a-t-elle élé considérable et le samedi et le
dimanche.
Le samedi, devant un auditoire qui aurait élé doublé si l'église
avait en des proportions suffisantes, M. Auffret, curé-doven
de Douarnenez, rappela d'abord, dans le ton familier d'une conférence,
les origines, fort lointaines, de la première église fondée
par Gradlon et saint Guenole. Puis il nous engagea, pour nourrir
notre piété envers Notre Dame, à nous inspirer de l'incomparable
ornementation de l'église actuelle où tout frappe et ravit les veux
où tout parie à l'âme : et les belles verrières, et les autels W
leurs retables aux merveilleuses sculptures, et les boiseries du
choeur el les riches peintures murales, ll insista particulièrement
sur la nécessité d'avoir en horreur ce dédoublement de sa personne
que Dieu ne saurait admettre, qui est cependant le fait d'un tron
grand nombre de Bretons, et qui consiste à vouloir servir Dieu
dans J intimité du foyer, et à l'ignorer, parfois le combattre dans
certaines circonstances de la vie publique.
coup d'oeil est tout autre. Nous ne sommes
plus dans les limites trop étroites d'une belle église, mais dans un
site merveilleux, sous un ciel d'azur, autour d'une gracieuse chapelle
percée de larges fenêtres par lesquelles tous peuvent voir se
dérouler les cérémonies de la journée. Là se tient, recueillie une
loule immense, la foule des beaux jours de Rumengol ou l'on voit
un mélange de tous ies costumes de Bretagne.
A la grand'messe, c'est M. Cardinal, curé de Plougastel-Daoulas
qui a ia parole pour féliciter d'abord les pèlerins d'être venus si
nombreux, el leur rappeler en même temps la nécessité de mettre
en pratique les leçons que la Sainte Vierge nous donne à Rumengol,
comme à Lourdes ou ailleurs, concernant les divers devoirs
ae la vie chrétienne, notamment la prière, l'assistance à la messe
Ja réception des sacrements, Ie respect des lois d'absiinence'
devoirs auxquels beaucoup de chrétiens manquent dans noire pays'
par un sot respect humain. L'orateur a va i t com men cé pa r cousta ter
et déplorer un fléchissement de la foi dans notre société : il ter-
-fc

- 331 -
mine en exposant des motifs de confiance pour l'avenir religieux
de noire pays, entre autres le retour à Ia foi et aux pratiques religieuses
de la classe instruite et dirigeante.
A l'issue des vêpres, devant une foule fort attentive, Monseigneur
l'Evêque a rappelé aux pèlerins que ie grand Pardon de
Rumengol, toujours célébré le dimanche de la Trinité, nous prépare
chaque année à la fête solennelle de l'Eucharistie.
La Sainte Vierge, en nous renvoyant dans nos paroisses, sem*
ble nous inviter à dire à son divin Fils : Ave, ver urn corpus,
natum de Maria Virgine.
La Fête-Dieu va nous fournir l'occasion de rendre hommage à
Notre Seigneur dans le Saini-Sacrement par des processions triomphales.
Mais il y a un moyen pins sûr encore de réjouir le Cœur de
Dieu, c'est la bonne communion. Les pèlerins n'ont pas manqué
de lui donner cette joie. Ils ont assiégé nuit et jour les confessionnaux
et la Sainte Table. C'est de la même façon que doit être célébrée
Ia grande Semaine Eucharistique.
La communion, par l'action personnelle de Notre Seigneur dans
l'âme, aide le chrétien à vivre avec plus de conscience, avec un
sens plus complet de ses devoirs de famille, avec une résolution
plus réfléchie de défendre l'enfance et la jeunesse contre les dangers
des mauvaises écoles, des mauvais plaisirs, et du respect humain.
Elle donne Ia force de mieux travailler, et de remplir plus
scrupuleusement toutes les obligations professionnelles en se conformant
aux vrais principes d'honnêteté et de justice.
Elle permet de supporter plus courageusement les peines et Ies
deuils, et c'est par elle que les vrais chrétiens doivent s'exciter à
un dévouement plus généreux pour le relèvement de la France.
La France vient de fêter Jeanne d'Arc. C'est par la communion
que Jeanne d'Arc a pu se montrer héroïque dans son patriotisme,
comme dans sa pureté, comme dans son martyre.
Si tes soldats bretons ont tant contribué au salut de la Patrie,
c'est que beaucoup d'entre eux ont puife dans l'Eucharistie un
sentiment plus délicat el plus puissant du devoir militaire porté
à son degré le plus sublime.
La communion fréquente ne nous est pas moins nécessaire qu'à
eux.
Les habitants des villes et des campagnes qui viennent de participer
à des missions, à des adorations, à des retraites, garderont
le souvenir des communions ferventes qu'ils ont faites et
tiendront à les renouveler souvent.
C'est la leçon pratique donnée à ses pèlerins par Notre Dame de
Rumengol, à la veille de la Fête-Dieu et de la FôteduSacré Cœur.
Les processions se déroulèrent, les deux jours,, sur le parcours
habituel, suivies d'une foule pieuse chantant avec entrain le cantique
de Notre Dame de Rumengol. Ajoutons que le nombre des
communiants fut aussi considérable qu'aux pèlerinages les plus
suivis de l'avant-guerre.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 338 -
Enfin, les carrousels oni été, celte année, beaucoup moins
bruyants, parce qu'on les a rélégués plus loin des sanctuaires, er,
d'autre part, l'alignement des étalages d'articles de piété a été
quelque peu écarté des lieux de passage, laissant ainsi la circula•
tion plus libre. A ce double point de vue, ça a été un progrès très
sensible que l'on a constaté, et dont nous savons gré à la municipalilé
de Rumengol.
A..,.
• • w
KERLAZ. - La Mission (/« au 2i Mai). - Préparée par
Ies exhortations de son zélé pasteur, et par les prières des
bonnes âmes qui s'intéressaient à son succès, la mission a porté
ses fruits de salut, et ces fruits ont été aussi consolants que possible,
puisqu on ne signale aucune abstention. Rares sont Ies paroisses
qui peuvenl se flatter de pareils résultats. Tandis qne dans
plusieurs de nos paroisses bretonnes, le niveau religieux tend plutôt
à baisser qu'à monter, Kerlaz est resté digne de sa vieille 'réputation
et n accuse aucune déchéance. En voyant l'empressement de
la population à suivre les exercices, sa bonne tenue à l'église son
esprit de piété, les prêtres qui travaillaient à la Mission disaient •
t On se croirait en plein Léon ï •
La première semaine, du 1" au 5 Mai, a été, comme d'habitude
consacrée aux enfants de 8 à 14 ans au nombre de 88, et aux tout
petits, ll étau juste de faire participer les préférés de Jésus aux
prémices de la Mission. Leurs âmes candides et innocentes oni une
puissance de prière qui captive son Cœur adorable et prépare les
voies aux grandes personnes. Cette première semaine a été présidée
par M. Le Moign, vicaire de Moëlan, dont Ie talent plein de
souplesse a su s'adapter admirablement à son jeune auditoire ll
avait comme collaborateurs, M. Séilé, vicaire à Plonévez-Porzav
et M. Guéguen, vicaire d'Argol.
Du 8 au 14 Mai, premiére semaine des grandes personnes, présidée
par M. le chanoine Orvoën, curé-archiprêtre de Saint-Coren-
H n \i ayam comme collaborateurs M. Rannou, recteur de Moëlan *
M. Moré, recteur de La Feuillée, qui a donné les conférences sur
e Décalogue ; M. Grall, recteur de Scrignac, qui a expliqué Ies
tableaux ; el M. Tnépaut, vicaire de Guilvinec, qui a dirigé le
chant, On a compté pour celte semaine 230 communions.
Du 15 au 21 Mai, deuxième semaine des grandes personnes,
plus suivie encore que la première, puisqu'on a compté 261 communiants.
Les exercices de cette semaine ont été présidés par
M. e chanoine Kerjean, curé-archiprêlre de Châteaulin, aidé de
M. Picart, recteur de Ploumoguer ; de M, Maréchal, recteur de
l'.ovan; et de M. Guérec, vicaire à Moëlan. M. Didou, recteur de
Lol lorec, empêché au dernier moment, a été remplacé aux tableaux
par M. Gargadennec, vicaire de Pluguffan, toujours prêt quand il
sagit de rendre service, el qui s'est acquitté de sa fonction avec
sa maitrise habituelle et le talent d'excellent tableauteur qu'on lui
connaît,
H
Merci à tous 1 ils ont semé, à pleines mains, le bon grain à Kerlaz

- 336 -
pendant trois semaines, Ce bon grain germera et portera des fruits
de salut. L'attention soutenue avec laquelle on lésa écoutés, depuis
le premier jour jusqu'au dernier, leur a montré qu'il n'est pas
tombé dans un terrain ingrat. Dieu les récompensera pour le bien
qu'ils ont fait, et les Kerlaziens qui ne sont pas des ingrats, contribueront
à rendre leur récompense encore plus belle par leurs prières
reconnaissantes.
Un cordial merci aussi au T. R. P. Henri Le Floch, supérieur du
Séminaire Pontifical français de Rome, qui, au milieu de ses multiples
et graves occupations, n'oublie pas ses chers compatriotes.
ll était de cœur avec eux pendant ces trois semaines et c'est gràce
à lui que M. le Recteur de Kerlaz a obtenu du Saint Père l'insigne
bienfait de la Bénédiction Apostolique pour clôturer les exercices
de la mission. Voici le télégramme que M. le Recteur recevait de
Rome, le 7 Mai, à l'heure de midi :
f Saint Père apprenant avec satisfaction fruit de salut de mission
» de Kerlaz, prie Dieu d'en assurer les heureux résultats et envoie
» Bénédiciion Apostolique au Recteur, aux fidèles et aux zélés
• prédicateurs. > — P. GASPARRI.
En finissant, nous décernerons une mention toute spéciale à la
population de Kerlaz, non seulement pour l'empressement qu'elle
a mis à écouter la voix de son pasteur et à venir nombreuse dès le
premier jour au pied de la chaire de vérité, mais aussi pour la délicatesse
dont elle a fait preuve en cette circonstance. Comprenant
qu'une mission entraînait de lourdes charges pour M. le Recteur,
elle a contribué à couvrir les frais, par des secours en nature, avec
une générosité d'autant plus touchante qu'elle était tout à fait spontanée.
X.
PLOGONNEC. — Le Pardon de la chapelle de N.-D. de
Lorette, en Plogonnec, ayant lieu ordinairement le dernier
dimanche de Mai, coïncidant cette année avec la solennité du
Saint-Sacrement, ne sera célébré que le £ 6 dimanche de Juin.
Voici l'ordre des exercices :
Samedi ii Juin : l res vêpres à 6 heures.
Dimanche i2 Juin : i re messe à 7 heures ; 2 e messe à 8 heures ;
grand'messe à ll h. 1/2. — Récitation du Rosaire à 2 h. i/2 ; à
3 h. 1/2, vêpres, procession et bénédiction du Saint-Sacrement.
Lundi i3 Juin : pèlerinage annnel des enfants à la chapelle
de N.-D. de Lorette ; messe all heures el ensuite procession et
consécration des enfants à Notre Dame de Lorette.
Le dimanche 12 Juin, la messe sera chantée par M. Paubert,
professeur à Saint-Y ves, et le sermon sera donné par M. Suignard,
vicaire à Saint-Corentin.
A partir du 12 Juin, le dimanche suivant excepté, jusqu'au
21 Juin, il y aura messe tous les jours à la chapelle de N.-D. de
Lorette, el l'on y entendra les confessions des fidèles.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 337 -
Da?ïïa g ^ *' l6 Chanolne P ^'°n. - ^Abbaye de
Notice historique sur les Retraites de Quimper et d'Anne 4 fr
Le cuite de la Trés Sainte Vierge dans le diocése de fi I *
et ItStliT
de Saint ' mcM au **$ wS&
APPRENTISSAGE - Ct^MIN^DE PER D'ORLÉANS
Dépot de Quimper.
J&tàJZ£5??P 8 ptfc fftffitr leï «22 ---la
Traction, doivent en faire ia demanda „ u• |?„I2 P ro - h - m . »? S-"--* de
BIBLIOGRAPHIE
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M. Georges Coyau vient d'édiHar à la «loire de sainte I..L H-.-monument
de tous points remarauable fi« n'«i n., f.• J „ anne -,-•-.- -n
hêroïoe qu'il nous présente "œuvre est baaï.n P ni... 7'- e d -, U ,« lor e -«-
J-tatorna - tracé las élanedeÏÏ etoiré r.TzSdlLÏÏT* 1 ?- - é !-'- e ,-depuis
le naïf éloge de M Front Mr«d.lE il ao J ^'- ta . ---•

REVUE FINANCIÈRE HEBDOMADAIRE. - Paris, le 20 Mai
49ti. — Les féances de cette semaine oal ele empreintes d'une lourdeur que
les événements de la politique exérieure expliquent. Nos rentes ont peu
varié ; toutefois, le 3 7. est bien influencé par la hausse du franc. Crédit
National 466 et 476.
L'Etat français émet, en ce moment, des Bons du Trésor à deux ans productifs
d'intérêt à 6 •/• l'an payable par parlions égales et d'avance les 8 Juin
et 8 Décembre de chaque année et remboursables au pair le 8 Juin 1923. Ces
bons pourront étre échangés avec prime contre les titres des futurs emprunts.
Ils sont exempts d'impôts et béoêl-eiect de tous les avantages accordés
aox Bons de la Défense Nationale. Le prix de la souscription est fixé à
485 francs par bon de 500 francs, déduction faite du premier coupon semestriel.
La souscription est ouverte du 23 Hai au 25 Juin.
Les Banques, lourdes cette semaine comme le reste du 'marché, sont un
peu mieux tenues en clôture. Paris 1 412, Lyonnais 1.477, Société Générale
738, Union Parisienne 919 L'assemblée générale des actionnaires de cet établis*
sement, qui s'est réunie le ll Hai 1921, a approuvé Ies comptes de l'exercice
1920 et fixé le dividende à fr. 55. Elle a décidé, en outre, de reporter à nouveau
la somme de fr. 12.960.348,46. Ua acompte de fr. 20 ayant été distribué
en Janvier dernier, le solde, soit fr. 35, sera payable, sous déduction des
impôts, à partir du l'* Juin prochain. MM. Max Boucard, F/édéric-François
Marsal et Maurice Hottinguer, administrateurs sortants, ont été réélus,
MM. G. Feray et A. Barriol ont été nommés commissaires. Créait Foncier
d'Algérie et de Tunisie en bonne tendance. L'assemblée générale, qui s'est
tenue le 3 Mai, a approuvé les comptes qui se soldent par un bénéfice net de
11.068.626 fr. contre 5.948.725 en )91fl. Conformément k la proposition qui
Ieur a été faite, ies actionnaires ont décidé d'augmenter de 3 fr. le dividende
qui se trouve ainsi porté de 28 à 31 fr, par action entièrement libérée et de
15,50 a 18,50 par action libérée de moitié. Le dividende tera payable à partir
du l ,r Juillet 1921 sous déduction de l'acompte payé en Janvier etdes impôts,
et ce contre remise dn coupon Q* 26. Nous relevons dans le rapport Jes précisions
trés intéressantes données sur l'extension de la Société en Orient et
sur l'ouverture de la Succursale de Lyon.
Lea valeurs de navigation sont irrégulière», Sue2 5.580, Transatlantique
283, Chargeurs réunis 687. Les cuprifères sont fermes. Par contre, les caoutchoulières
restent faibles sur des liquidations de positions. Les pétrolifères,
aprés un recul sérieux, clôturent en meilleure tendance. Eagle 309, Shell 260,
Royal Dutch 22.100, Omnium des pétroles 625. Les industrielles russes, les
diamantifères et les mines d'or sont relativement soutenues, mais bien audessous
de leurs cours de huitaine.
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L'accroissement des dépôts dans les Banques.
Dc même que les dépôts dans Ies caisses d'épargne, les dépôts et
comptes-courants créditeurs dans cinq de nos principal^ banques ont
augmente' dans des proportions considérables : de 6.772 millions au
31 Décembre 1913, ils passent à 17.124 millions au 31 Décembre 1920,
soit un accroissement de 254

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Si vous souffrez d*une

- 344 -
L'Etat assure en matériel à couloir la composition de nos
trains.
Nous n'avons pas encore reçu d'horaire complet. Seul le
P O. nous donne les précisions suivantes :
Départ de Landerneau : \% h. 29 ; arrivée à Nantes : 20 h. 45.
Départ de Quimper : ll h. 30 ; arrivée à Nantes : 17 h. 30.
Nous prions les prêtres qui ont demandé l'admission de
malades à l'hôpital de Noire Dame des Sept-Douleurs, de
nous faire connaître sans retard Ies noms et prénoms de
ces malades, Une carte d'admission sera remise à ceux-ci.
Les personnes qui voudraient les accompagner doivent s'entendre
directement avec la Supérieure de l'hospice.
Les frais de séjour à l'hôpital sont de 3 fr. par jour.
— Les croix et bannières des paroisses trouveront place
dansle fourgon attelé à chaque train. -
— Nous prions instamment MM. les Ecclesiastiques du diocèse
qui doivent prendre part au pèlerinage diocésain de nous ie
faire savoir par le simple envoi de leur carte.
— Les pèlerins de Quimper se trouveront à Lourdes en
môme temps que le pèlerinage diocésain de Paris, présidé
par Son Eminence le cardinal Dubois, et qu'un pèlerinage
de Bruxelles.
III. Décès.-- Nous recommandons aux prières du clergé
et des fidèles : M. Charles Gourvil, décédé à la Maison Saint-
Joseph de Saint-Pol de Léon, le 29 Mai ;
M. Nihouarn, recteur de Plouarzel, décédé le 31 Mai.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPELR. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN, — Dimanche 5 Juin,
solennité du Sacré Cœur : messes h 6, 7,8, 9 et 10 heures Urand'messe). —
vêpres à 2 heures, procession du Saint-Sacrement avec station à i autel du
Sacré-Cœur, Acte de Consécration, bénédiction.
Jeudi ; i 6 h. 8/4, Ber vice et messe pour les défunts,
Vendredi : confession des enfants qui n'ont pas encore communié.
— EGLISE DE SAIKT-MÀTBIEU. — 3" Dimanche après la Pentecôte /a JutnJ :
solennité dn Sacré Cœur : messes à 6 8, 9, 10 heures (^rand'messe) et ll h. 1\%.
À 7 heures, réunion, messe et communion générale des hommes associés du
Sacré Cœur. A la grand'messe, chantée par M. Orvoen, curé de la cathédrale,
instruction par M. Suignard, vicaire à la cathédrale. — A 8 heures, vêpres
suivies de la procession solennelle du Saint-Sacrement, présidée par H le
chanoine Orvoén, curé de la cathédrale, — Parcours : aller : rue du Chapeau-
Rouge, place Terre-au-Doc, rue René-Madec, quai de l'Odet (reposoir) ; —
retour : rue du Palais, pla La Tour-d'Auvergne, rue et place Saint-Mathieu.
lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Archives diocésaies de Quimper et Léon
- 345 -
Avis de services. - be grand service pour M. Nihouarn,
recteur de Plouarzel, sera chanié à PLOUARZEL, le jeudi 9 Juin, à
10 heures.
Un service anniversaire sera chanté a GUIMILIAU, pour M. Baron,
ancien recteur de Bohars, (e méme jour, à 10 heure*.
Mission. — On recommande aux prières des communautés
et des personnes pieuses du diocèse la mission de MILIZAC du
5 au 25 Juin. •_
QUIMPER. — Cours de Religion. — Les prochaines conférences
d'instruction religieuse auront lieu, sauf avis contraire, à
la chapelle des Dames de la Retraite.
•K -.
Enseignement libre. — MM. les Curés et Recteurs voudront
bien nous excuser si, pour économiser du temps et de l'argent,
nous nous permettons de leur communiquer, par la Semaine religieuse,
la présente note concernant les Examens des Certificats
d'études libres,
Voici l'ordre dans lequel sont donnés les renseignements :
lo date de l'examen ; 2° centre de l'examen ; 3° nombre des
candidats. _ . T , 0 _ n .
Commissions présidées par M. Nicol : en Juin : 8, Pont-Croix :
I-' degré, 56 ; 9,2 e degré, 12 ; - 11, Concarneau : i* et * degré,
27 - -- i3. Châteauneuf : 1 er et 2 e degré, 43 ; - 20 : Pout-1 Abbé :
i' r 'et 2 e degré, 56; - 27, Pleyben: 55; - 29, Riec: 37 ; —
30, Elliant: 40. - En Juillet : 1, Fouesnant: li ;- 4, Briec:
45; - 6, Quimperlé : i* r degré, 55; 7,2* degré, 8; - 9, Châteaulin r
i° r degré, 112 ; ii, 2° degré, 21. ,
Commissions présidées par M. Grill : en Juin : 7, Samt-Thégonnec:
45 ; — 9, Crozon : 26; - li, Ploudalmézeau : 30; — 13,Saint-
Pol • 1" degré, 51 ; 14,2° degré, 12 ; - 15, Landivisiau : t"degré,
127; 16, 2* degré, 16; - 17, Plouescat: 54 ; - 22, Lesneven:
I« degré, 111 ; 23, 2e degré, 18 ; - 25, Carhaix : i" el 2« degré,
58. - En Juillet: 2, Hanvec: 36 ; - 7, Le Relecq: 42; - 8,
Landerneau : 1« degré, 82 ; 9, 2e degré, 31. _
Commisssions présidées par M. Salomon : en Juin : 8, Douarnenez
: 106 ; - 10, Lannilis : i« degré, 52 ; ii, 2* degré 7 ; - i3,
Le Conquet : 20 ; - 15, Saint-Renan : 1« degré, 49 ; Ib, 2' degré,
9; — 18, Plougastel-Daoulas: 40; - 29, Plabennec : 80. - En
Juillet: 4, Douarnenez (2 e session) : 1 er degré, i3; 5, 2* degré, 9 ;
- 6, Quimper : i" degré, 90 ; 7, 2* degré, 22 ; - Ii, Morlaix :
i-' degré, 68 ; 12, 2° degré, 15 ; - 15, Brest : i»< degré, i 10 ; 16,
2 e degré 41 ; à Brest, le l' r degré sera à l'Ecole du Pilier-Rouge ;
le 2% à l'Ecole Sainle-Anne, rue de l'Harteloire, en Sainl- Louis.
Nous prions MM. les Curés et Recteurs de nous permettre de
faire passer ces examens dans lune de leurs écoles, à leur choix :
*

- 346 -
celle qui conviendrait le mieux est celle qui a les plus grandes
salles. S'il faut, en effet, répartir les candidats en beaucoup de
classes, comme il est nécessaire de donner an surveillant pour
chaque classe, ce sont autant de correcteurs de moins. Le nombre
des concurrents dans chaque centre est indiqué pour que MM. les
Curés puissent faire préparer un nombre de tables tel que les
élèves ne soient pas trop rapprochés les ans des autres.
L'INSPECTION DIOCÉSAINE.
QUIMPER. — La Fête-fteu. — La procession de la Fête-Dieu
fot pour les pieux fidèles de Quimper une incomparable fête de
l'âme et poar tous une délicieuse lête des yeux.
D'autres cortèges profanes ont leur charme et Ieur beauté, et
l'on peul imaginer, sans aucon doule, des défilés encore plus artistiques
que celai qui parcourut, dimanche, le boulevard Kerguélen,
la rue du Pont-Firmin, la rue Neuve et la rue Sainte-Caiherine.
Mais ce qu'on ne trouve nulle part ailleurs, c'est cette unité de
pensée et de sentiment qui, empreinte sur les visages el dans toute
l'altitude, tant des spectateurs que des participants, chantée dans
d'admirables poèmes liturgiques, affirmée aux façades et aux fenêtres
des maisons en longues draperies blanches et rouges piquées
de bouquets fraîchement cueillis, exprimée encore, jusque sur le
sol, en tapis de verdure et en rosaces au cœur de fieurs et aux
rayons d'iris, c'est cette uni lé de pensée et de sentiment qui fait
de la procession de la Fête-Dieu un acte d'amour et de foi et
l'hommage de tout un peuple au Maître souverain de ia terre et
des cieux.
Le cortège commence par un groupe d'enfants de la Providence
annonçant par le chant des hymnes du jour le sens de celte manifestation
de piété et de beauté. Peu après, en deux longues lignes
blanches, s'avancent les élèves du Cours de l'Espérance, charmantes
sous leur voile de tulle. Les élèves de Sainte-Anne, vêtues
elles aussi de blanc, dessinent trois groupes expressifs : les plus
petites essaiment des pétales de fleurs qu'elles puisent dans de
légères corbeilles parées de dentelle ; les premières communiantes de
l'année inclinent une branche de lys, symbole de leur innocence
et de leur pureté ; les plus grandes, ane écharpe mauve en sautoir,
sont groupées autour de leurs bannières. Daus ce déploiement
de mousseline, de tulle et de soie, les petites filles du Patronage
de la Sainte-Famille jettent la variété de leurs jolies toilettes locales
aux étoffes et aux broderies multicolores.
Avec les jeunes filles du Noël, un air de gravité pieuse et douce
succède à la candeur naïve des visages d'enfants. Puis ce sont les
Enfants de Marie, les religieuses, les confréries de Dames, el l'aspect
change encore, passant au sombre, avec l'apparition des
enfants des écoles Saint-Joseph et Saint Corentin, puis des uniformes
des élèves de l'Ecole Saint-Yves.
Déjà, entre les roulements de tambours et les airs de trompettes
et de fifres des gymnastes de la Phalange d'Arvor, en blouse
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 347 -
kaki et culotte blanche, s'entendent les voix des séminaristes et
des prêtres alternant avec celles plus fluettes des deux groupes de
choristes. De petites soutanes rouges s'aperçoivent sous des rochets
brodés ; les blancs surplis des séminaristes précèdent les dalmatiques
el les chapes des prêtres et des chanoines qui sont l'escorte
immédiate du royal Triomphateur.
Lui, ll s'avance, sous le dais, aux mains de Monseigneur, dans
son ostensoir d'or, entre les flambeaux que portent quatre notables
de la paroisse. Le spectacle n'est plus pour les yeux, U "parle à
l'âme; il provoque un petit remous dans la foule des assistants ;
les uns s'inclinent, les autres, plus nombreux, tombent à genoux
et, dévotement, sentant passer sur leur front le souffle du divin,
se signent. En groupe compact, la foule suit, anonyme, confondant
les âges, les costumes et les conditions, n'ayant qu'une même
pensée et qu'un même cœur.
Une seule station, au Pont-Firmin, devant un reposoir paré
avec grand goût, interrompt la marche du cortège. Moment solennel,
où le sentiment de Dieu présent et bénissant provoque un
recueillement d'église sur lequel passe en acclamaiion la rafale
des trompettes et des tambours de la Phalange.
Le retour à la cathédrale se fait à ll h. 1/2, en silence, dans le
meilleur ordre. Bientôt le chœur lui-même est envahi. L'orgue
salue de ses voix puissantes la rentrée du divin Triomphateur.
Les lustres s'allument, l'autel flamboie, la chorale de Saint-Corentin
fait entendre un Tollite hosiias à quatre voix, de Saint-Saëns, et,
une dernière fois, l'ostensoir d'or plane au-dessus de cette foule,
agenouillée ponr un hommage suprême au Dieu qu'elle aime et
qu'elle adore.
BREST. — Le Congrès Eucharistique (suite et fin). —
La séance de travail des prêtres s'est tenue le vendredi dans la
Chapelle de l'Oratoire, dont les Religieuses Oratoriennes ont fait
un véritable bijou. Mgr l'Evêque de Quimper, qui administrait
le sacrement de Confirmation dans l'après-midi, à Guilers et à
Bohars, a tenu à donner à ses prêtres une nouvelle marque
d'affection, et, surmontant une grande fatigue, il s'est fait conduire
directement à l'Oratoire. Ses prêtres, au nombre de cinquante, lui
ont été bien reconnaissants. Les Confréries du Saint-Sacrement et
la communion privée des enfants ont fait l'objet de notre entretien.
Il nous a été rappelé qu'en vertu du Canon 711 du nouveau droit
canonique, une Confrérie du Saint-Sacrement doit étre instituée
dans chaque paroisse, aussi bien qu'une Confrérie de Ia Doctrine
chrétienne. Ce n'est pas un conseil à suivre, c'est un commandement
exprès que l'Eglise nous fait. Mgr Lamérand nous, a indiqué
Ies moyens faciles de remplir la volonté de l'Eglise.
Monseigneur l'Evêque et lui ont aussi jeté une grande lumière
sur la question préoccupante de la communion privée. L'Eglise
ordonne de faire conmunier les enfants dés qu'ils ont l'usage de
raison. Personne n'a le droit de contrevenir à ce commandement

- 348 -
de l'Eglise et ii y aurait faute grave pour les parents qai sous de
vains prétextes s'y soustrairaient. Que les parenis considèrent donc
comme un de leurs principaux devoirs d'assurer à leurs enfants
un enseignement religieux, car le prêtre ne saurait, si les entants
ne sont pas suffisamment instruits, Jes admettre à ia communion.
H doit en môme temps penser à l'avenir. Cet enfant qu'on présente
à la Communion privée fera-t-il sa prière, ira-t-il à la messe après
avoir communié ? Si le prêtre ne croit pas pouvoir compter sur le
concours de la famille, parce qu'elle ne donne pas l'exemple d'une
vie chrétienne, ni sur l'école, parce qu'elle est neutre, ni sur la
bonne volonté de l'enfant lui-même, parce qu'il n'a assisté que très
irrégulièrement à la messe avant la démarche faite pour son
admission * la communion privée, il est sage de différer ce grand
acte. A lai de prodiguer ses soins à l'enfant pour une préparation
meilleure de l'esprit el du cœur. La Communion privée ne doit
pas étre nne simple formalité, mais un acte sérieux qui produira
sur l'âme de l'enfant une impression durable.
Tous les soirs, à 8 heures, les fidèles se pressaient dans 1 église
de la Station pour entendre le sermon sur l'Eucharistie. Oh 1 les
belles choses dites en ces réunions du soir par Mgr Lamérand.
C'est tout un enseignement eucharistique que Mgr Lamérand a
développé pendant le Congrès. Il l'a fait d'un cœur enflammé d'amour
pour Notre Seigneur. Les fidèles de Brest l'ont recueilli avidement
et ils voudront s'en inspirer désormais dans la pratique de
la vie chrétienne.
Chacune des réunions du soir s'est terminée par un Salut solennel,
où les maitrises et les chorales des cinq églises ont fait entendre
d'admirables chants liturgiques qui ajoutaient encore au recueilmeni
de la foule.
La clôture du Congrès eut lieu dimanche. A 7 heures du matin,
ce fut la messe de communion. Tous tes jours du Congrès, les
fidèles s'étaient déjà approchés de la Sainte Table en très grand
nombre, ils se proposaient, entre autres choses, de gagner Tin*
dulgence plénière accordée aux Congressistes. Dimanche, les communiants
furent encore plus nombreux.
A 10 heures, la messe solennelle de sainte Jeanne d'Arc fut
chantée par M. le chanoine A. Le Roy, du Chapître de la Cathédrale
de Quimper. A l'Evangile, Mgr Lamérand rappela aux fidèles,
dans une courte allocution, La double fête qui se célébrait ce 8 Mai,
celle de sainte Jeanne d'Arc et celle de saint Michel, tous deux
chargés par Dieu de proléger la France.
A l'issue de» vêpres chantées à 2 heures, la Procession du
T. S. Sacrement s'organisa dans l'église qui, malgré ses vastes
proportions, se trouva insuffisante pour recevoir tous les fidèles.
La cérémonie était commune aux cinq paroisses. Tous les hommes
de Brest avaient été invités, tout particulièrement, à suivre le
dais pour faire cortège à Notre Seigneur. En tôle, après la croix
et le drapeau tricolore porté par de jeunes soldats, venaient les
députations des enfants des écoles avec leurs bannières, les diver-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 349 -
ses Congrégations et Confréries, une centaine de jeunes enfants
en blanc portant des corbeilles de fleurs. Le dais suivait, immédiatement
précédé de la maitrise et du clergé, dans les rangs
duquel nous avons remarqué M. le chanoine A. Le Roy, du Chapitre
de la cathédrale de Quimper, M. le chanoine Marlin, curé de
Notre-Dame da Carmel, M. le chanoine Henry, curé de Saint­
Martin. ll était porté par quatre professeurs de l'Ecole Saint-Louis
et de l'Ecole Saint-Joseph et entouré de huit paroissiens ayant à Ia
main des flambeaux. Mgr Lamérand officiait. Il marchait sous le
dais, assisté de M. l'abbé Jezequel, supérieur de l'Ecole Saint­
Louis et de M. l'abbé Bodénès, directeur de l'Ecole Saint-Joseph.
Derrière le dais, Mgr Rouil, curé de Saint-Louis, suivait avec
la foule pressée des hommes qui avaient pris part au Congrès.
Les chants liturgiques, indiqués pour la circonstance, furent exécutés
pendant le parcours et aux deux reposoirs par la maîtrise
et par le groupement des « Grégoriennes *, qui depuis quelques
années ont si bien réussi à relever nos offices paroissiaux.
Les rangs serrés des fidèles rendaient un peu difficile la marche
de la procession ; mais personne ne s'est plaint, parce que tout le
monde a pu jouir de l'incomparable spectacle et s'incliner au passage
sous la bénédiction de Notre Seigneur.
Après avoir reposé l'Ostensoir d'or sur le trône préparé au
Maître-Autel, Mgr Lamérand est monté en chaire et dans de touchantes
invocations il a appelé les miséricordes de Notre Seigneur
sur les paroisses de Brest, en retour des hommages qu'il en a
reçus pendant les cinq jours du Congrès. Une émotion visible
a gagné l'assistance.
Le Salut a été donné aussitôt après. Mgr Lamérand l'a fait
suivre de la Bénédiction papale.
M. le Curé ne pouvait laisser se clôturer le Congrès sans adresser
ses remerciements au Prélat qui l'avait si bien dirigé, et qui,
par sa parole et ses conseils, avait été le précieux instrument du
Bou Dieu dans les cinq paroisses de Brest. Il avait à lui témoigner
sa reconnaissance, celle du clergé et des paroissiens. Il crut ne
pouvoir mieux le faire qu'en demandant à l'assistance de prier
avec lui pour Mgr Lamérand.
De tons les cœurs s'élevèrent aussitôt vers le Ciel l'oraison
dominicale et la salutation angélique.
Missions. — I. PLONÉVEZ-PORZAY. — La plus ancienne
mission de Plonévez-Porzay, dont on ait gardé la mémoire, remonte
à 1659, et fut prôchée par le P. Maunoir. Cet illustre apôtre de la
Basse-Bretagne au xviie siècle tomba gravement malade au cours
de ta retraite et dut être transporté à Douarnenez. Il revint en 166b'
parachever le travail qu'il n'avait pu mener à bonne fin tors de
sou premier passage. Une croix érigée au Sud du bourg, perpétue
le souvenir de ces deux vieilles missions.
Une autre mission qui n'est pas non plus oubliée est celle qui

- 350 -
fat présidée en 1817 par M. Guézengar, supérieur des Missions de
Cornouaille et recteur de Ploaré. Trente prêtres dn diocèse de
Quimper l'aidaient dans cette œuvre aposlolique. L'un d'eux, l'abbé
Kermorgant, recteur dans le Bas-Léon, expliqua le Sacrement de
Pénitence en termes si éloquents qu'il fut surnommé an Teodaour,
la langue d'or. Parmi les autres missionnaires, on distinguait MM.
Henri, curé de Quimperlé, ancien théologal du diocèse de Léon,
devenu ensuite chanoine de Quimper et vicaire général capitulaire,
Le Fur, curé de Landerneau, Lafféier, curé de Pleyben, Tymen,
curé de Briec, et f le célèbre Mevel », recteur de Primelin. Un
autre, M. Colcanap, recteur de Plomelin, mourut avant la clôture
des exercices et * sa mort très édifiante fil une impression indicible
sur tous les retraitants. Le lendemain matin, le corps de ce prétre
zélé fut porté à l'église, et, après l'office, déposé dans notre cimetière.
M. le Supérieur officia, et l'on assure que jamais on ne vit
plus bel enterrement à Plonévez-Porzay. » On vit, dit M. Pouchous,
ancien recteur de la paroisse, à qui nons devons ces détails, accourir
à cette mission des personnes de presque toute la Basse-Cornouaille,
et par-dessus tout, les cantons de Ploaré et de Pont-Croix.
Signalons aussi le grand jubilé de 1826, prêché encore par
M. Guézengar, assisté de quinze autres prêtres ; une retraite de
quinze jours en 1837 ; une autre en 1841, à l'occasion de l'Adoration
perpétuelle et de la Confirmation, à la fin de laquelle, « le
Recteur, accompagné de trente cultivateurs notables de la paroisse,
alla à la rencontre de l'Evêque jusqu'aux confins de Plonévez,
tous en costume national, revétus de leurs manteaux d'honneur,
et marchant dans un si bel ordre qu'on les eût pris pour nne
compagnie dressée de cavaliers *, Deux autres missions enfin ont
eu lieu depuis, l'une au lendemain de la guerre de 1870, et l'autre,
il y a vingt ans.
Celle qui vient de se terminer a eu pour premiers bénéficiaires
les 200 enfants du catéchisme. Elle fut présidée par M. l'abbé
Jain, curé-doyen d'Ouessant, originaire de Plonévez, assisté de
de MM. Chapalain, ancien vicaire de la paroisse et recteur de Bodilis
; Briand, recteur de Plonéour; Breton, vicaire à Ergoé-Gabéric,
et Guillou vicaire de Névez. Les tout petits en eurent aussi leur
part : une bénédiction et une médaille.
Quelques jours plus tard, s'ouvrait la grande mission. Préparée
depuis longtemps par des rappels et des prières au prône de chaque
dimanche, et spécialement recommandée au Sacré Cœur, à qui les
familles de Plonévez étaient consacrées depuis trois ans et à la
Patronne du pays, Sainte Anne-la-Paine, on pouvait espérer qu'elle
donnerait de bons résultais. Quelques semaines auparavant, le
Recteur passa cependant par de vives angoisses. Deux ou trois des
missionnaires inscrits se voyaient dans l'impossibilité de tenir leur
promesse, et, au dernier moment, une mort inopinée laissait vacant
un emploi important. En vain M. le Maire de Plonévez mit-il sa
voiture automobile en marche el fouilla-t-on les recoins de la Cornouaille
et mème du Léon, la coïncidence de trois ou quatre autres
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 351 -
missions flt que l'on serait revenus • bredouilles », si le zélé et
infatigable président de la seconde semaine, à la porte de qui, en
dernier lieu, on alla frapper en désespoir de cause, n'avait accepté,
eu nous remerciant, pour ainsi dire, d'avoir pensé à lui, le surcroît
de travail qu'on lui demandait.
Après ces épreuves, tout marcha à souhait et c'est le seul éloge
que nous nous permettrons de faire ici de nos missionnaires. La
population de Plonévez leur a décerné un autre témoignage de
satisfaction en remplissant l'église, au moins vingt minutes avant
l'ouverture de chaque exercice, et en écoutant leurs prédications
avec une attention qui ne défaillit jamais, malgré la gène produite,
la seconde semaine surtout, par un entassement et une température
surchauffée.
M. l'abbé Joncour, curé-doyen de Bannalec, présidait les exercices
de la première semaine, aidé de M. Guirriec, recteur de Plozévet,
pour les conférences sur la Pénitence et l'Eucharistie, de
AL Soubigou, vicaire de Plouédern, pour l'explication des tableaux,
et de MM. Kersaudy, recteur de Plounéour-Ménez ; Quentric, recteur
de Kernével; Bodeur, vicaire à Plonévez-d a-Faou ; Prigent
vicaire à Briec, et Branellec, vicaire à Siint-Pierre-Quilbignon, pour
les autres instructions.
Le directeur de la 2 e semaine, M. Gadon, curé-doyen de Sizun,
qui donnait les conférences sur le Décaîogue et la Pénitence, avait
pour collaborateurs, MM. Jezegou, le tableautier bien connu, et
MM. Méar, recteur de Plomodiern ; Le Du, recteur de Bauzec-Conq ;
Plougoulm, recteur de Trébon! ; Kervella, vicaire à Spézet ; Kerdilès,
vicaire à Roscoff, et Chuiton, vicaire de Pouldergat.
Résultats : 703 communions, la 1" semaine, et 805, la 2% sur
une population de 2 518 habitants d'après le dernier recensement,
et dont an moins 200 sont absents.
Que le Sacré Cœur et sainte Anne en soient bénis 1
L'abondance des matières nous oblige à remettre au prochain
numéro les comptes rendus des missions de Cléder et de
Plouvien»
LE FOLGOET. — Pèlerinage de la L. P. D. F. — Le
16 Mai, lundi de ta Pentecôte, de nombreuses Ligueuses, des campagnes,
vinrent en pèlerinage au sanctuaire de N-D. du Folgoat,
s'unir dans une même prière, pour demander à Dieu par l'intercession
de la Vierge bénie, un renouveau de ferveur pour leur
apostolat et aussi pour implorer Marie de garder au cœur des Breloas
cette foi sincère et agissante qui fait toute leur fierté.
Au cours de la journée, une petite réunion intime réunissait les
Ligueuses. Après la prière et quelques mots d'encouragement de
M. le Recteur du Folgoat, l'aumônier-conseil, la secrétaire, en
l'absence si regrettée de la présidente, la Comtesse de Guébriant,
donne Ledure d'un rapport succinct de la dernière réunion et M me
Quesney, présidente du groupe de l'Ue-de-Baiz, nous dit en breton

- 352 -
quelques mots intéressants sur la Ligue. Pais, on nous précise le
but de la Ligue pour répondre au point d'interrogation si souvent
posé: - La Ligue qu'est-elle? Pourquoi la Ligue7 * La L. P. D. F.
est une association de femmes de toutes classes décidées à défendre
la Foi, à revendiquer toutes tes libertés pour que la France reste
chrétienne ou plutôt redevienne vraiment chrétienne. La Bretagne,
mieux que beaucoup d'autres provinces, a gardé ses traditions
pieuses, mais ne nous berçons pas d'illusions, quelques-unes de
ces traditions commencent à se perdre, l'union de toutes les forces
agissantes est nécessaire pour lutter contre le nouveau courant,
courant tout matérialiste formé d'amour du gain, du désir de
jouissance.
A l'église, toutes ensembles prosternées dans la même prière,
nous nous sentons bien unies et faisant partie de la môme famille.
Hais dès qu'on en a franchi le seuil, chacune vaque à ses affaires,
retourne à son milieu, et souvent plus aucune atlache les unes
avec les autres dans la vie quotidienne. La Ligue en quelque sorte est
le prolongement de celte union, ll faut, en effet, que chaque personne
s'occupe de ses affaires particulières, vive plus intimement avec
ses relations ordinaires. Mais si des réunions plus ou moins fréquentes
groupaient ces femmes de différents milieux pour échanger
leurs idées, l'union serait plus solide el deviendrait une force.
La Ligue est donc l'union chrétienne prolongée au delà de
l'église, nuancée d'apostolat. On se retrouve, on pense, on sent
de même, on s'entend sur les moyens à mettre en œuvre pour
parvenir au but tant désiré et chacune sort de la réunion plus
forte pour étre d*ns le milieu où la Providence l'a placée, la
femme apôtre. Une vraie chrétienne n'est pas chrétienne pour elle
toute seule. Au coeur de toute femme, Dieu a mis une étincelle de
générosité qui ne demande qu'une occasion pour devenir uue
flamme de charité ardente.
Le tout est de vouloir avec persévérance. Dieu est tou t-puissant
et emploie les plus faibles instruments pour faire éclater sa gloire.
Ayons confiance dans le succès. Pour cela, soyons unies de cœur
de volonté d'action. Doue hag ar Vro.
Hais le charme de la réunion résidera tout entier dans l'entretien
si précis et si éloquent de M. le chanoine Moenner, supérieur
du collège Saint-François de Lesneven, qui va livrer au zèle des
Ligueuses un point tout spécial et fondamental pourle but qu'elles
désirent atteindre i la rechristianisalion de ta France*, t ...Continuez
à donner l'exemple dans vos paroisses, à répandre le bon
livre et le bon journal, à catéchiser les enfants délaissés, à soutenir
les écoles chrétiennes, à porter secours aux églises pauvres. Tout
cela est excellent. Si vous me le permettez, toutefois, je prendrai
la liberté de signaler ou plutôt de souligner à votre zèle la cause
da recrutement sacerdotal, ll n'en est pas, j'ose le dire, qui réponde
plus directement au bul de la Ligue, et qui soit aujourd'hui d'une
urgence plus pressante.
i Chrétiennes e; catholiques, vous avez Ia noble ambition de
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 383 -
collaborer au développement du règne de Dieu. Mais à qui donc,
sinon au prêtre, appartient-il de procréer la vie divine dans les
âmes, de la faire grandir, de la restaurer et de la rendre au besoin T
be sacerdoce n'est pas dans notre religion un accessoire, mais un
élément essentiel. Françaises, vous avez à coeur le souei de la grandeur
et de l'influence de votre pays. Essayez de vous représenter
ce qu'il deviendrait, même à bref délai, sans la doctrine de l'Evangile,
sans le ministère du prêtre.
> Des prêtres, des prêtres, donnez-nous des prêtres I Tous les
diocèses de France, à des degrés divers, souffrent de pénurie; et
dans sa magnifique leure pastorale du Carême 1920, notre Evêque
vénéré nous adressait un pressant appel de secours. Vers qui nous
tourner sinon vers les populations fidèles, capables de comprendre
la beauté du sacerdoce ? Vous appréciez l'honneur de donner des
fils à la Patrie ; n'estimez pas moins celle de procurer des prêtres
à l'Eglise. Joignez votre propagande à la nôtre; apportez à l'œuvre
votre contribution d'aumône ; par-dessus tout, priez le Maltre de
la moisson, par l'intercession de Marie, la Reine des Apôtres et des
' r Ges paroles enflammées d'un zèle tout apostolique firent grande
impression sur l'auditoire. Quelques chiffres donnés, pour le diocèse
l'un pourtant des plus favorisés, fit bien comprendre la nécessita
de nombreuses vocations sacerdotales et le triple moyen proposé,
désir, aumône, prière, se gravera certainement dans les
cœurs des Ligueuses, qui feront tout leur possible pour attirer au
Divin Maître des ouvriers à sa vigne.
Une médaille nationale de Jeanne d'Arc. - M. 1 abbé
Corbierre un fervent du eulle de sainte Jeanne d'Arc, vient de
faire frapper une jolie médaille de la Sainte qui portera au revers
les armes de toutes les villes de France. Un modèle aux armes de
Quimper est en veule dès maintenant au prix de 3 francs. M. I abbé
Corbierre se propose de consacrer les ressources qui lui viendront
de sa patriotique et pieuse initiative à l'offrande d'une statue de la
Libératrice à toutes les églises dévastées par la guerre. Nous recommandons
très volontiers cette jolie médaille au bon goût et à
la générosité de nos lecteurs. > « -.i «
Ecrire à l'Œuvre des Statues de Jeanne d'Arc, 7, rue Coetlogon,
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S'adresser à la Semaine religieuse.

BIBLIOGRAPHIE
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38
Archives diocésaines de Quimper et Léon
*m
Vendredi 10 Juin 1921
11
Linjr n i i i-" - ------------ - I L. i_- - - • ---~----^'
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. parjm,
_ Etranger • • • w Ir *
Le numéro * centime*
L'Ahoniiemeiit, payable d'amce, p»rt da 1" de ehtqae mol».
Rédaction et Adminiftration : 5, place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMM AIRE :
Z. PARTIE OFFICIELLE. — Commu­
Ut. — Variété : U ce Mission de
l'AfriqoeBquatorialependantlaguerre
nications de VEvêché ; Nominations.
ll. PARTIE NON OFFICIELLE.— (b suivre). *
Chronique du diocèse ; Offices extraor­ iyt _ chronique générale : Redinaires;
Nécrologie : M Nihouaro prise des relatiocs diplomatiques en­
L-P.; Missions : Cléder et Plouvien ; tre la France et le Vatican ; Meaux:
Morlaix : grand Pèlerinage pour Ies Mort de Mgr Harbeau ; Congrès de U
Enfanta de Marie ; Primelin : grand Natalité.
Pardon de Saint-Tujen.
V. — Bibliographie.
QUIMPER
TTP. DE KEBÀNGÀL, 1MPB. DE L'ÉVÊCHÉ
. 1921

L'ABUS des PURGATIFS
L'abus des purgatifs est un danger, un danger d'autant plus grave
que l'abus est plus répandu. Combien de braves gens, en effet, qui ne
« fonctionnant » plus que sur commande, ne sauraient se passer de
leur pilule quotidienne I Ceux-là, Ies pauvres, sans s'en douter, s'intoxiquent
à jet continu.
Le travail digestif est, en effet, tout à Ia fois mécanique ct chimique.
Il faut que l'intestin se contracte pour expulser les résidus alimentaires,
en même temps que les sécrétions glandulaires préparent et
facilitent l'expulsion. Que l'un quelconque dc ces deux services vienne
à chômer, et rien ne va plus. C'est la constipation dont on n'a raison
qu'à la condition de rétublir la fonction suspendue.
Les purgatifs n'ont pas d'autre rôle. Malheureusement, pour peu
qu'ils soient énergiques (et leur efficacité dépend de leur énergie), ils
s'en acquittent trop bien en ce sens que l'hypersécrétion qu'ils provoquent
risque de dégénérer en catarrhe, et les contractions en contractures,
Sans compter que Ieur action corrosive irrite les muqueuses et
ies met à vif, ouvrant ainsi la porteaux innombrables microbes pathogènes
qui grouillent à faire frémir tout le long du tube digestif.
Si donc l'on abuse des purgatifs, non seulement on ne guérit pas
la constipation, mais on l'aggrave d'une in (la m mat ion catarrhale, qui
n'est autre chose que l'amorce d'une entérite artificielle et l'on risque
de déchaîner les pires complications.
Il faut pourtant vider I intestin d'autorité, quand il ac refuse fi sc
vider tout seul, de peur d'enfermer le loup dans la bergerie.
Est-il donc possible d'exciter d'une parties sécrétions glandulaires,
d'autre part les contractions de l'intestin, ce qu'on appelle les mouvements
péristaltiques, sans brutaliser cet organe si vulnérable, sans
forcer les nerfs, sans froisser Ies tissus.
Oui c'est possible, puisqu'on signale des guérisons spontanées auxquels
cas les fonctions se réveillent toutes seules, pendant que l'intestin
secoue sa torpeur proprio moin.
A l'état normal, les sécrétions glandulaires se réamorcent automatiquement,
pour ainsi dire, en vertu d'une sorte de si ph on nage. Quant
aux mouvements péristaltiques, ils sout tous, sous Ia dépendance des
réflexes provoqués tour à tour par le contact de la bile et par le boursouflement
des excréta distendant et chatouillant les muqueuses.
Imaginez un médicament qui contienne non seulement de la bile,
mais encore Ies extraits totaux de toutes les glandes intestinales, Ie
tout associé S une substance neutre, gélatineuse foisonnante, avide
d'eau, telle que la gélose qui, aussitôt introduite dans l'intestin, n'aura
rien de plus pressé que de se gonfler et de faire éponge.
II est évidfent que les tuniques intestinales vont recommencer à se
contracter, en même temps que les glandes vont recommencer a sécréter,
comme si elles n'avaient (ce qui est la vérité) que cela fi faire. Ce
sera positivement une rééducation de l'intestin, définitivement releve
du péché de paresse.
Ce médicament existe, c'est le merveilleux rééducateur de l'intestin,
qui a fait le tour du monde avec un succès chaque jour grandissant.
C'est le laxatif le plus employé à l'heure actuelle.
Etablissements Chatelain, 2, rue de Valenciennes, Paris* et toutes
pharmacies.
Le llacon, franco 6,50 ; les 3, franco 18 francs*
Archives diocésaines de Quimper et Léon
36* Aifirti. Vendredi IO Juin 1921. N* as.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 12 Juin. — 4* dimanche après la Pentecôte. Semi-double.
Vert.
A la messe» mémoires de S. Jean de Fecond et de S. Basilide et
ses Compagnons.
A vêpres, mémoire da suivant et de S. Jean.
lundi, i3. — S. Antoine de Padoue, Confel seur. Double. Blanc.
Mardi, ti. — S. Basile le Orand, Evèque et Docteur. Double. Blanc.
Mercredi, 15. — S. Vite et ses Compagnons, Martyrs. Simple. Rouge.
Jeudi, Î6. — De la Férie. Vert.
Vendredi, f7. — S. Herré, Confesseur. Semi-double. Blanc.
Samedi, 18. — Office de la B" Vierge Marle. Simple. Blanc.
Dimanche, Î9. — 5" dimanche après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Arzano du lï au 13 Juin.
Ile de-Sein * du!4 aa IS —
Plouvien du 16 aa 19 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DS L'ÉVÊCHÉ
Nominations.— Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Recteur de Plouarzel, M. Guillerm, recteur de Penmarc'h ;
Recteur de Penmarch, M, Quiniou, recteur de Mellac ;
Recteur de Mellac, M* Salaun, vicaire à Lesneven.

- âéô -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATH-TÏDRÀLB DB SAINT-CORENTIN.— Dimanche 4t Juin:
messes à 6, 7. 8, 9 et 10 heures (grand'messe). A 7 heares. à la chapelle,
réunion des Enfants de Harie : mess-?, instruction et bécéliction. — Vêpres
i 3 heures, bénédiction. A 8 heures, réunion bretonne : sermon, prières,
bénédiction.
Jeudi ; à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
— EGLISE DS SAINT- MATHIEU. — 4"- Dimanche après la Pentecôte
(it Jutnj ; messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2, —
A 3 heures, vêpres, bénédiction du Saint Sacrement.
„ Vendredi : à 8 heures du soir, bénédiction du Saint-Sacrement.
Nécrologie. - M. NIHOUARN (JEAN-PIERRE). - Lundi
30 Mai, à 8 heures du soir, le bon et saint Recteur de la chrétienne
paroisse de Plouarzel s'est endormi dans le baiser du Seigneur.
Le jeudi 19, il avait dit la messe à Notre-Dame de Trézien.
A son reiour, il se sentit indisposé. C'était une sorte de grippe
maligne qui le terrassa bientôt. Cependant, et malgré de violents
maux de lête, il put offrir le Saini Sacrifice jusqu'au lundi 23.
Puis, il se coucha pour ne plus se relever. Le médecin constata que
l'état était très grave. Dès le lendemain, M. le Recteur reçut les
derniers sacrements en pleine connaissance, avec nne simplicité,
une ferveur qui arrachaient des larmes aux témoins de cette scène
auguste. De tout cœur il fit au bon Dieu le sacrifice de sa vie, spécialement
pour ses paroissiens. Lemal empirait toujours Pourtant,
le dimanche suivant, nous eûmes un peu l'espoir de conserver
notre cher malade. Avec quelques paroles affectueuses, il nous
adressa de ces sourires qui donnaient tant de charme à sa physionomie.
Hélas î c'était le mieux de la fin. M. le Recteur fut doux
envers la mort comme il avait été doux avec tout le monde. Très
zélé pour l'instruction de son peuple, it avait un thème de prédilection,
la suave parole de Noire Seigneur Jésus*Christ : Discite
a me quia milis sum et humilis corde ; à mon école, apprenez à
devenir doux et humbles de cœur, »
Sa vie entière, M. Nihouarn demeura assidu à cette école de
' Jésus, se pénétrant ainsi des deux vertus fondamentales du Christianisme.
Il les préchait donc, volontiers, par la parole, et surtout
par l'exemple. IL était humble, il était doux, il était miséricordieux.
Enfant, séminariste ; à Saint-Thois, à Ploujean, à Roscoff, où il fut
vicaire ; à Goulven, à Plouarzel, où it fut recteur, tous ses jugements,
ses actes, n'étaient que douceur et humilité. D'autre part,
quel amour pour la divine Eucharistie et pour la Sainte Vierge 1
Quelle générosité, — j'allais dire quelle prodigalité — à faire l'au-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 361 -
mône, quel zèle pour sa sanctification personnelle et la sanctification
de ses ouailles I Aussi, ses obsèques, présidées par M. le vicaire
général A. Cogneau, ont-elles été triomphales. Les nombreux prêtres
accourus pour rendre leurs derniers devoirs an confrère qu'ils
aimaient, les paroissiens qui remplissaient la vaste église, en faisant
monter leurs supplications vers le trône de l'infinie Miséricorde,
ont sans doute achevé de purifier celte âme si bellement sacerdotale,
et lui ont permis d'entrer, d'ores et déjà, au séjour du rafraîchissement,
de la lumière et de la paix.
Missions. — L CLÉDER. — La chrétienne population de
Cléder vient d'avoir sa mission : elle a duré trois semaines, du
1« au 21 Mai. Préparée de longue date par le vénéré Recteur de
la paroisse, M. le chanoine Léon, que secondent si activement ses
dévoués vicaires, elle a été très belle et très consolante.
Dès le dimanche 1 er Mai, la vaste église paroissiale avait revétu
ses plus beaux atours ; des maius habiles l'avaient ornée de fleurs,
et magnifiquement décorée de drapeaux, d'oriflammes et*de guirlandes
de toutes couleurs et de toutes formes.
La première semaine, du i rr au 7 Mai, était, comme il convient,
réservée aux enfants Leur piété, leur ferveur, leur entrain devaient
susciter, dans la paroisse tout entière, un véritable enthousiasme
pour les saints exercices de la mission. Ils sont venus en deux
séries : d'abord, du 1 er au 5 Mai, tous les enfants (627) des quatre
communions solennelles, ensuite, du S au 7 Mai, les enfants (530)
de7 à JO ans.
La mission des enfants était présidée par M. Chapalain, recteur
de Bodilis.
La mission des grandes personnes, présidée, du 8 au li Mai,
par M Queinnec, chanoine titulaire de la Cathédrale de Quimper ;
du 15 au 21 Mai, par M. le chanoine Le Sann, curé-doyen de
Saint-Thégonnec, réunissait, respectivement, Ia première semaine
1.635 personnes, la deuxième semaine 1.820 personnes.
Les missionnaires (six pour les enfants, trente pour les grandes
personnes, dont quatorze la première semaine, el seize la deuxième
semaine) ont été bien édifiés par l'exactitude des fidèles de la
mission à arriver, dès la première heure, aux prières, à la messe,
malgré les distances considérables des villages, et leur assiduité
inlassable a toutes les conférences, à tous les sermons. Ils ont été
édifiés par la bonne tenue des Cléderois et leur attention si bienveillante
à les écouter. ~
IL est vrai aussi de dire que la parole des prédicateurs, forte,
doctrinale et persuasive pénétrait facilement dans les cœurs et les
remuait profondément.
Les paroissiens de Cléder n'oublieront pas les missionnaires
qui se sont dévoués pour eux avec tant de charité et de savoirfaire.
Notons, aussi, la contribution apportée par le chant des cauti-

- 362 -
ques. Il y a peu de paroisses où l'on chante mieux qu'à Cléder. Les
directeurs du chant trouvaient là nn terrain préparé de longue
main par des maitres en l'art de bien chanter.
Que Dieu récompense les missionnaires du bon travail qu'ils ont
accompli et donne à tous les retraitants la grâce de la perseverance.
Deo gratias i
ll, PLOUVIEN. — Plouvien vient d'avoir la faveur d'une grande
mission. Préparée sans bruit depuis plusieurs mois, la mission a
été ce qne pouvaient espérer ceux qui connaissent la paroisse : une
mission modèle. Les saints exercices ont élé suivis avec piété, une
attention qui ne s'est pas démentie un moment, un recueillement
et une régularité exemplaires.
L'assistance, au complet dès la première heure du lundi, n'a
pas fait défaut toute la semaine. Le chant, surtout parmi les hommes,
a été particulièrement remarqué ; pas de cris, pas de voix
discordantes ; ceux que la Providence n'a pas favorisés du côté de
la voix ont su au moins se taire, ce qui n'a pas toujours lieu.
Il fain du reste le dire, à l'éloge de MM. les prédicateurs et de
MM. les directeurs du chant : ils ont sn tenir la population, des
heures entières, sous le charme de leur éloquence. Les vérités les
plus dures et les plus difficiles ont été ex posées avec une clarté surprenante.
La logique du raisonnement et Ia vigueur de l'argumentation,
mêlées de bonté et de simplicité, n'ont jamais laissé place
àu doute ou à ia. réplique. A voir l'attitude attentive de l'auditoire,
on sentait qu'il saisissait, comprenait el s'assimilait l'enseignement
qu'on lui donnait.
La première semaine, réservée aux enfants, aux vieillards et
aux personnes infirmes, a été présidée par M. Calvarin, recteur de
Tréglonou, qui a expliqué les tableaux. M. Pouliquen, vicaire à
Plabennec, dont le nom parait très souvent dans les comptes
rendus, a donné les conférences ; M. Le Moign, recteur de Loc-
Brévalaire ; M, Breton, vicaire à Bourg-Bianc ; M. Floc'h, enfant
de la paroisse el vicaire à Edern, ont su tour à iour captiver leur
auditoire par des instructions appropriées à ces jeunes intelligences.
Le samedi matin, 452 communiants se sont approchés de la Sainte
Table.
Le dimanche de Ia Pentecôte, s'ouvrait la première semaine
pour les grands. M. Caer, recteur de Piounévez-Lochrist, l'a présidée
avec ta sûreté de science théologique qu'on lui connaît, ll a
donné des conférences savantes sur la divinité de Jésus-Christ et
de l'Eglise, et tous les soirs, il charmait son auditoire par un
superbe commentaire des béatitudes évangéliques. M. Simon, recteur
de Guissény, a donné trois conférences lumineuses sur la
Pénitence, deux sermons sur l'Eucharistie et ia communion fréquente.
M. Kérébel, vicaire à Plouguerneau, a donné les conférences
sur le Décalogue : pour un coup d'essai, il a réussi un coup
de maître ; M. Gral!, recteur de Scrignac, a expliqué les Tableaux
avec vie et doctrine ; M, Le Roy, recteur de Loperhet ; M. Floc'h,
recteur de Carantec ; M, Siohan, vicaire à Plouarzel, et M. Lec,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 3G3 -
vicaire à Plouzévédé, directeur du chant, ont donné les grandes
vérités et des sermons d'un grand intérêt sur la vie chrétienne
dans la famille. 550 hommes et 400 femmes se sont approchés de
la Sainte Table, le samedi matin.
li. Corre, recteur d'Audierne, a magistralement présidé la
deuxième semaine par ses conférences sur le Décalogue. Il était
secondé par M. Maguet, recteur de Ploudaniel, pour les conférences
sur la Pénitence ; M. Méar, recteur de Plomodiern, pour les
Tableaux; M. Lanches, vicaire au Relecq-Kerhuon> a .traité la
divinité de Jésus-Christ et de l'Eglise, et M. Caer peut étre assuré
qu'il a été son digne successeur ; M.Coroller, recteur de Plouider;
M. Broc'h, vicaire à Elliant ; M. Le Berre, vicaire à Saint-Martin
de Morlaix, directeur du chant, et M. Cadiou, vicaire à Guissény,
ont traité les différents sujets de circonstance. Il faudrait refaire
les éloces,
A la messe de clôture, 649 communions ont été comptées.
Heureux êles-vous, cultivateurs de Plouvien 1 Vous avez la paix
de la conscience, ia paix de l'âme I Votre docilité a émerveillé les
missionnaires î Votre bonne volonté leur enlevait tonte fatigue.
Ils sont partis, heureux et contents, persuadés d'avoir raffermi
dans le chemin du devoir, des paroissiens qui savent aimer el si
bien servir Dieu.
Faix sur Ja terre aux hommes de bonne volonté
Et Gloire à Dieu au plus haut des cieui. XX.
MORLAIX (La Salette). — Le vendredi 24 Juin aura lieu.au sanctuaire
de N.-D. de la Salette, sous la présidence de M. le chanoine
Kérisit, curé-archiprêtre de Morlaix, un grand pèlerinage
pour les enfants de Marie et Ies jeunes filles des patronages
de toute la région.
Programme : 8 heures, messe de communion ; 10 h. 1/2, grand
messe sur l'esplanade, chantée par M. l'abbé Le Gall, recteur de
Gouesnou ; sermon breton par M. l'abbé Abjean, vicaire de Pleyber-
Christ. — 2 heures, récitation du chapelet, vêpres solennelles j
sermon français par M. l'abbé Thomas, recteur de Ploujean, bénédiction
du T. Saint-Sacrement.
N. B. — Les pèlerins pourront prendre leurs repas à la maison
de Retraite de la Salette.
MM. les Curés et Recteurs voudront bien annoncer ce pèlerinage.
PRIMELIN. — Grand Pardon de Sain t-Tuj en. --Samedi
18 Juin : 3 heures, vêpres.
Dimanche 19 : 5 heures, i" messe ; 6 heures, 2 e messe ;
1.0 heures, grand'messe ; — 3 heures, vêpres, procession à la
croix de la grève, bénédiction du Saint-Sacrement.
Lundi 20 : 6 heures, messe basse ; 10 heures, grand'messe ;
— 3 heures, vêpres.
Indulgence plénière, aux conditions ordinaires.

- 364 -
VA RI -Ê T .É
UNE BUSSION OE WFRIQUEIÏFORIMI PENDANT LA GUERRE
, , , , , , , , , h
^i-^i-^i-^i-^------^---------------
R éoi t d'un témoin o oui air e.
C» témoin est le R. P. Han!zlg«r, notre compatriote (né fc Lesneven).
missionnaire au Kivou (i), revenu momentanément en France pour
rétablir M ganté.
Absorbé par les préoccupations parfois angoissantes de la lune
aui se livrait sur nos frontières pendant la guerre, le monde Euronéen
a donné peu d'attention, en général, à la guerre coloniale.
Et cependant, cétatl la première fois qne des troupes européennes
se battaient entr'elles, dans cette Afrique, que les puissances
s'étaient amicalement partagée, en 1888, au traité de Berlin. Jusau'ici
on s'était contenté de lutter contre les indigènes récalcitrants
qu'on massacrait parfois très inutilement et, le plus souvent,
faute de savoir s'y prendre pour gagner leurs sympathies. Aussi
on peul juger de l'étonnement de ces populations noires quand,
en Août 1914, elles virent les Européens se mitrailler à qui miem
mieux, et cela, sans pouvoir saisir la raison d'une guerre aussi
brusquement commencée qu'impitoyablement poursuivie. Les premiers
iours, ces hons naturels en riaient de tout cœur, et dans nos
légions équatoriales, on disait couramment dans le langage païen :
• Vraiment, les génies de nos ancêtres ont fini par écouter nos
prières I Voici les Européens qui s'enlretuent 1... C'est charmant 1
it n'y a plus qu'à les regarder mourir î S'ils continuent de ce trainlà,
dans quelque mois, il n'en restera plus un seul, et nous serons
de nouveau libres chez nous. Pourvu que les Pères (les missionnaires)
nous restent, ils nous suffisent. >
Et les langues allaient bon train, et les beaux rêves séchafaadaient
déjà sur les ruines des anciens tyrans européens, des chansons
se fredonnaient sur la liberté si heureusement reconquise et
d'une façon si inattendue. Tout événement important est chanté
daus ces populations primitives, où la joie naïve et irréfléchie
déborde facilement, mais souvent pour laisser place au plus cruel
désenchantement. Les missionnaires qui, pour la plupart de nationalité
française, se trouvaient subitement bloqués dans la colonie
allemande de l'Afrique Orientale, préoccupés par les mauvaises
nouvelles da début de la guerre que les officiers allemands leur
transmettaient en les empirant encore, assistaient très sceptiques
et plutôt navrés à cette expansion de joie. Ils savaient ia haine de
l'Allemand pour tout ce qui sent Ia France, et le gouvernement
de la colonie les avait avertis qu'à ta moindre manifestation de
i ' ~~
(1) Le vicariat apostolique du Kivou est situé daus lt région des Grands
Lacs de l'Afrique équatoriale La première station du Vicariat a ôté fondée en
1901 II compte actuellement 16 stations, avec 70 OOO chrétiens et catéchumènes,
5 prôtres indigènes, un grand et petit séminaires avec cours réguliers-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 365 -
sympathie en faveur des Alliés, les Pères, quelle que fût leur
nationalité, seraient tous ramassés dans un camp de concentration.
L'ordre contenait méme des paroles plus graves : t Tout missionnaire
français convaincu d'avoir parlé contre l'Allemagne sera.
passé en conseil de guerre, puis fusillé ; et la station à laquelle il
aura appartenu sera saccagée et entièrement détruite. » Le Boche
se disposait à agir dans les colonies avec la barbarie employée en
Belgique et dans le Nord de la France. Puis, protestants fanatiques,
ces messieurs du Gouvernement allemand qui, en Europe, parlaient
de protection de l'Eglise, se promettaient bien de profiler
de l'occasion pour ruiner les missions catholiques au bénéfice des
missions prolestantes.
Se croyant assurés de ta victoire, ils laissaient déjà entendre^ux
missionnaires catholiques qu'ils se verraient dans la nécessité de
les rapatrier en France après la guerre, et qu'ainsi l'Afrique, transformée
en un immense empire colonial allemand, serait en môme
temps ta proie du protestantisme. Très inquiets du sort de leurs
missions de l'Afrique équatoriate fondées depuis à peine 35 ans et
déjà si merveilleusement florissantes, les missionnaires se tournèrent
vers la Sainte Vierge Marie, leur patronne. Sa Grandeur
monseigneur le Vicaire Apostolique, imposa des prières spéciales
à la Vierge Immaculée, prières à réciter tous les jours pendant ta
sainte messe el, le soir, après la prière en famille. Du haut de la
chaire, dans toutes les stations de missionnaires, les Pères recommandèrent
aux fidèles de prier instamment la Sainte Vierge pour
une intention spéciale qu'on ne pouvait leur dire et que, d'ailleurs,
ils n'étaient pas à méme de comprendre.
La joie des indigènes fut de courte durée et encore une fois ils
allaient apprendre, et combien à leurs dépens ! que si les Européens
leur apportent, en les exploitant, étoffes et menus objets, ces
progrès de la civilisation se payent aussi parfois par des misères
inconnues auparavant et par d'effrayantes hécatombes d'hommes.
Ceux qui ont assisté aux déplacements de régiments et, a fortiori
de divisions entières, savent le matériel énorme que ces unités
requièrent. Ils pourront, de ce fait, comprendre la quantité de porteurs
que devaient traîner après elles tes troupes pour le transport
de leurs munitions et de leurs bagages, comme pour leur ravitaillement,
dans un pays privé de montures, où donc tout doit se faire
à dos d'hommes. Une simple batterie exigeait au moins 4000 hommes
en permanence pour le seul transfert des obus qui devaient se
chercher, à pied, à 500 el 800 kilomètres des frontières.
Aussi bien, quand les militaires européens comprirent que la
guerre allait étre de longue durée et quand les Allemands se décidèrent
à ne céder que vaincus par la force, ce fut dans la colonie
del'Alrique Orientale allemande, aussi bien que dans les colonies
alliées environnantes, une réquisition générale de tous les hommes
valides pour faire le dur métier de porteur, et pour quelques-uns
celui de soldat. En Mars 1916, un capitaine allemand passant par
la mission d'Issavi, où je me trouvais en ce moment, me disait que

à.
- 366 -
leurs chiffres officiels accusaient déjà, à ce moment, plus de
100 OOO porteurs morts échelonnés sur ies longues routes des caravanes.
Ce chiffre est significatif. La guerre dans cette colonie
allemande n'avait été jusqu'à celle date (Mars 1916) qu'une guerre
de tranchées, forcément peu meurtrière. Le 1 ar Avril, se déclanchait
la grande offensive des troupes anglo-belges qui, malheureusement
pour les pauvres indigènes surtout, n'allait avoir de fin que
par l'armistice du li Novembre 1918.
Les troupes allemandes, éparpillées le long des immenses frontières
d'une colonie presque trois fois grande comme la France,
avaient réussi à contenir les troupes anglaises et belges, gràce à
des retranchements parfaitement organisés, défendus par des troupes
peu nombreuses mais de premiére valeur. Cependant, en Avril
1916, la supériorité des troupes alliées devint telle, que les Allemands,
pour ne pas se laisser couper les uns des autres, durent se
replier pour se concentrer vers le milieu de la colonie. Ce déplacement
des opérations militaires entraîna une réquisition générale
de la population pour le service du portage des charges de toutes
espèces. Les Allemands, ne trouvant pas toujours suffisamment
d'hommes sur place, ramassaient femmes et jeunes filles ; et j'ai
vu des caravanes comptant des miliers de ces malheureuses portant
des charges de cartouches sur leur tête, marchant à la plus triste
des mons. Les Allemands fuyaient eo toute hâte, les Alliés poursuivaient,
et dans cette course, à travers des pays qui, dans le
centre et surtout le Sud-Ouest de la colonie, sont privés d'eau à
une époque de l'année, ta victime principale était le pauvre porteur.
Le plus souvent ces indigènes réquisitionnés ne recevaient à
peu près aucune nourriture; aussi, lorsque l'un d'entr'eux faisait
le récalcitrant, ou bien lorsque, le corps usé par la faim el la fatigue,
un homme ou méme une femme chancelait, un des soldats
qui encadraient les caravanes fusillaient ces tristes victimes, c II
faut faire peur aux autres >, disail-on. El les chemins des caravanes
se reconnaissaient à l'odeur de multitudes de cadavres qui
pourrissaient sans jamais être enterrés, le long des sentiers.
Les Alliés cherchèrent, après six mois de pénible poursuite, à
enfermer ies troupes allemandes an centre de la colonie. Mais conduites
par un excellent chef, le général von Lettow, elles purent
foccer !e cercle, s'échapper vers le Sud et même pénétrer dans la
colonie portugaise du Mozambique. La poursuite continua toute
une année sur ce nouvean terrain • mais l'ennemi toujours insaissisable
parvint à rentrer dans sa colonie, la traversa au Sud, de
l'Est à l'Ouest, surprenant de petits forts alliés où il se ravitaillait
en armes et en munitions, et envahissait à son tour la colonie
anglaise de la Rhodésie. C'est là que l'armistice surprit les Allemands
qui se rendirent avec tous les honneurs de la guerre.
On peut juger par ces quelques mots des effrayantes randonnées
de cette guerre coloniale, dure pour le soldat, mais toujours
Archives diocésaies de Quimper et Léon
— 367 —
mortelle pour les porteurs, que les privations, les mauvais traitements,
la faim, les épidémies fauchaient sans pitié. Si bien qu'on
estime que Aguerre a coulé à ces régions de l'Afrique Equatoriale
plus d'un million d'hommes.
Et que devenaient les missionnaires avec leurs œuvres, au
milieu de cette effrayante bourrasque? J'ai dit plus haut combien
l'avenir se montrait gros de menaces, dès l'ouverture des hostilités.
Je ne parlerai ici que du Vicariat apostolique du Kivou ; mais
les épreuves ont été les mômes pour les trois autres Vicariats occupés
par les Pères Blancs dans la colonie de l'Afrique Orientale
allemande. -, ' _ , •
Dès Septembre 1914, les autorités allemandes commencèrent
leurs tracasseries. Les Pères français furent soupçonnés d'avoir
favorisé, par leurs renseignements, l'entrée passagère dans le
territoire allemand de quelques compagnies belges. Des enquètes
furent ouvertes, qui heureusement n'eurent aucune issue ; mais
les Pères furent consignés dans leurs missions. Les officiers essayèrent
ensuite de détourner la sympathie des populations, très attachées
aux missionnaires, dénigrant de leur mieux le catholicisme (1)
au bénéfice des protestants et criant partout que la France (el donc
l'Eglise catholique) serait battue et écrasée sous peu. Mais peine
perdue, les indigènes ne comprenaient rien à cet anticléricalisme.
Un nouveau projet se tramail cependant contre les missionnaires.
Le Gouvernement préparait la concentration de tous les
Pères à Tabora, cenlre de ia colonie. Mais les chrétiens et les catéchumènes
eurent vent de l'affaire. Et, le jour où les officiers,
accompagnés de soldats, se présentèrent aux missions les plus rapprochées
du camp, ils les trouvèrent remplies par une telle quantité
d'hommes armés de lances el d'arcs, qu'ils n'osèrent pas signifier
aux Pères la mesure dont ils étaient l'objet.
Ils devaient quand même arriver à leurs fins. Des réquisitions
d'hommes furent levées dans ies environs des missions pour disperser
ces catholiques turbulents et, en Mars 1915, arrivait l'ordre,
d'abord pour les Sœurs, puis pour les Pères, d'évacuer sans tarder
les trois missions les plus rapprochées des frontières. Quelques
jours après, les missionnaires, encadrés de soldats, baïonnette au
canon, quittaienl ces trois premières résidences. L'une d'elles fut
immédiatement occupée par deux compagnies allemandes et transformée
en forteresse. Au moment de l'offensive d'Avril 1916, elle
sera bombardée et presque entièrement détruite, ll y eut ua
moment d'accalmie, puis les tracasseries reprirent leur train.
En Août et Septembre 1915, la plupart des missions situées
même à l'intérieur furent pourvues d'administrateurs allemands
faisant les services d'étapes, de réquisitions de vivres et d'hommes,
si bien que l'accès des missions devenait pour les chrétiens un
(1) Dans ces réeions de l'Afrique equatoriale, occupées par les Pères
Blancs, le mot de français c vvafranza » est resté synonyme de catholique.
Pour tes nègres tous les Pères à quelque nationalité qu'ils appartiennent sont
des « wafranza », des Français.

- 368 -
vrai danger. De plus, les Pères étaient continuellement surveillés,
critiqués et entravés par ces gardiens allemands. La situation
devenait donc de plus en plus tendue, quand en Février 1916, le
capitaine Winigens, qui commandait toutes les compagnies da
Kivou, prévoyant l'offensive des troupes anglo-belges, envoya
dans toutes les missions nne circulaire contenant l'ordre suivant :
c Le Capitaine en chef porte à la connaissance des missionnaires
? n'au fur et à mesure de Ia retraite des troupes allemandes, les
ères comme les Sœurs devront laisser leurs stations pour précéder
les troupes allemandes vers Tabora, ville désignée pour la
concentration générale. >
Tabora est à trois mois de marche du Kivou, et pour y arriver,
les missionnaires allaient étre obligés de traverser une région
dépourvue d'eau, Unyannvezi, pendant an moins quinze jours.
Qu'allaienl-ils devenir, au milieu de cette triste cohue de troupes
en retraite, sans tit, sans moustiquaire, sans tente, sans ravitaillement
T Qu'allaient devenir aussi ces missions délaissées en pleine
gnerre sur le passage des troupes qui allaient en faire des camps,
et dont les ouailles dispersées ne pourraient plus voir de prêtre,
pendant plusieurs années peut-être?
C'était la mort et la ruine en perspective, si la Sainte Vierge
n'intervenait pas d'une façon extraordinaire, pour sauver ces missions
placées tout spécialement sous son patronage dès leur fondation...
(A suivre.)
CHRONIQUE GÉNÉRALE
Reprise des relations diplomatiques entre la
France et le Vatican. —• Aux joies inoubliables en l'honneur
de Jeanne d'Arc viennent s'ajouter pour tous les catholiques
de France les joies non moins profondes de la reprise des relations
officielles avec le Vatican.
Avant de repartir pour Rome, le Cardinal-légat, sur convocation
spéciale, avait été voir M. A. Briand, président du Conseil des
Ministres, et faire visite à M. Millerand, président de la République,
à l'Elysée. Tout annonçait un dénouement rapide, malgré le geste
malheureux de la Commission sénatoriale.
La reprise officielle des relations diplomatiques avec le Saint-
Siège a été décidée aa Conseil des Ministres du 17 Mai 1921.
M. Millerand et M. Briand estimant que les intérêts généraux de
la France ne permettaient pas d'attendre plus longtemps, M. Briand
ayant vivement insisté, lundi soir 16 Mai, auprès de M. Jonnarl,
celui-ci, revenant sur son refus, a accepté d'être nommé ambassadeur
extraordinaire auprès du Vatican. Ou sait, par ailleurs, que
Mgr Cerelti, agréé par le Gouvernement français el hautement
qualifié pour d'aussi délicates fonctions, a été nommé par le Vatican
internonce à Paris.
Tous les catholiques de France seront heureux que prenne fin
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 36i) -
la situation inacceptable qui se prolongeait depuis si longtemps et
ne manqueront pas d'adresser à Dieu d'abord, à Marie et à sainte
Jeanne d Arc de chaleureuses actions de grâces.
MEAUX. — Mort de Mgr Marbeau. — Mgr Marbeau,
évêque de Meaux, est décédé le mardi 30 Mai.
Né en 1844, le futur évêque de Meaux fut ordonné prêtre le
3 Juin 1871. Après un court passage à Charonne, il fut attaché à
la paroisse de Saint-Roch ; en 1884, il était nommé vicaire à Saintpierre
de Chaillot ; en 1888, il était appelé à la cure de Saint-
Honoré d'Eylau. Là son activité se donna libre carrière. Avec une
admirable générosité, l'abbé Marbeau conçut et réalisa une cité
paroissiale qui est un modèle véritable : autour d'une somptueuse
chapelle paroissiale, plus vaste que l'église, furent groupés des
patronages et des écoles.
Lorsque Pie X décida la grande promotion épiscopale des quatorze,
le curé de Saint-Honoré d'Eylau fut tout d'abord désigné
pour l'évêché de Digne, mais ne jugeant pas son œuvre suffisamment
assise, il obtint qu'un autre fût appelé à sa place. Le Pape
accéda à son désir. Mais, en fait, le Chef de l'Eglise ne renonçait
pas à son dessein.
En 1910, Mgr Marbeau était appelé à l'évêché de Meaux et recevait
la consécration épiscopale dans sa chère église de Saint-Honoré
d'Eylau, le 3 Mai 1911.
A peine installé, il organisa, en Novembre 1911, pour l'érection
du monument de Bossuet dans sa cathédrale, des fêtes splendides,
où se firent entendre tour à tour, Alfred Mézières, Jules
LemaItre et le cardinal Mercier.
Dès 1915, il institua à Meaux, au mois de Septembre, et anima
chaque année par sa présence, une cérémonie religieuse où nos
plus grands orateurs sacrés venaient rendre hommage aux héros
de la premiére bataille de la Marne qui, en Septembre 1914, avaient
arrété le flot de l'invasion aux portes de sa ville épiscopale.
On n'a pas oublié avec quel dévouement il se dépensa pour
procurer, avec quelques bons citoyens, vivres, vétements, médicaments
aux malheureuses populations de cette région et à nos
magnifiques soldats, ll fut vraiment le defensor civitatis.
A l'occasion de son jubilé, S. S. Benoit XV l'avait nommé assistant
au trône pontifical. Le gouvernement français, de soft côté,
lui avait conféré la croix de la Légion d'honneur.
Congrès de la Natalité. — Le troisiéme Congrès de la
Natalité, qui sera présidé par M. Isaac, ancien ministre du Commerce,
va tenir ses assises au mois de Septembre prochain, dans
la ville de Bordeaux.
Bien convaincus que l'action des forces morales et religieuses
est un des éléments essentiels de la rénovation de l'esprit familial,
les organisateurs du Congrès National ont voulu que le Congrès
comprit une section d'action religieuse catholique.

- 370-
foans les deux précédentes réunions du Congrès, celle de Nancy
et celle de Rouen, la commission d'action religieuse catholique a
joué un rôle important. Des sociologues, des savants, des hommes
politiques, des représentants d'associations de familles ont rendu un
hommage mérité à ses travaux, qui témoignaient des efforts tentés
par le clergé et les catholiques en vue de la reconstitution et de la
moralisat-on de la famille française.
Il est souverainement important que le clergé continue, au prochain
Congrès, de collaborer avec tous ceux qne préoccupe la question
familiale et qui cherchent à la résoudre.
Les adhésions sont reçues au Siège de l'Association du Mariage
Chrétien, 86, rue de Gergovie.
BIBLIOGRAPHIE
-
Le Sacré Cœur, par Dom Joies SOUBEK, O. S. B., professeur de théologie
à l'Abbaye de Farnborough. Société d'Etudes religieuses : O fr. 50. Dépôt
général: Revue des Jeunes, 3, rue de Luynes, Paris (7-). Eu vente à Saint-
Brieuc, chez M. R Prudhomme, libraire, 12, rue Pou Uin-Corbion.
Le culte du Sacré Coeur est-il toujours bien compris ? Voici une brochure
qui expose clairement, pour ceux qui ne peuvent recourir à degrands ouvrages,
les origines, ia théologie du culte du Sacré Cœur et son utilité.
La eanotifioation du Dimanche, par M. l'abbé CAIULLET,
vicaire à Saint-Servan,— 1 vol. 8* cour, de 100 pages.
Sous ce titre, M. l'abbé Carillét, vicaire à Saint-Servan, vient de fairo
baraitre UD petit livre qui instruira, édifiera et plaira.
L'eipJication de la Messe forme la moitié du livre. Dans un style clair et
rapide, l'auteur explique chacune des prières et cérémonies de la Messe, et,
au besoin, chacun des mots, en suivant l'ordre observé dans les Paroissiens.
Il en illustre un grand nombre par de brèves paroles de S Cyprien, S. Augustin,
S. François d'Assise, S. François de Sales et surtout de Bossuet, admirablement
choisies. Une abondante doctrine, des textes lumineux, ni longueur,
oi sécheresse ; telle nous apparaît cette explication à ta fois littérale et littéraire.
e Rien n'est oublié dans ce petit livre, dit Son Eminence le cardinal
Dubourg, archevêque de Rennes, qui, en outre,— ce qui ne nuit pas — plait
au regard. Tout y eat simple, mais substantiel. »
En vente chez l'auteur : franco, 2 fr.
Du méme : L'EXPLICATION DE LA MESSE (extrait de la Sanctification J t
I fr., franco. — LE DEVOIR PASCAL (s'adresse spécialement aux hommes) :
O fr. 50 franco. _-----------^_-----_
Lea Voix de Jeanne d'Aro, par Jacques DEBOUT, lauréat de l'Académie
Française. — Prix : 4 fr. 50 (franco, 2 francs). Procure générale du
Clergé, 1, 3 et 5, rue de Mézières, Paris (Vl*).
On attendait depuis longtemps une pièce sur Jeanne d'Arc ou la figure à
la fois forte et douce de l'héroïne fût reproduite avec exactitude et piété, en
un cadre scrupuleusement historique, d'une manière artistique et pourtant
populaire Le beau drame de Jacques Debout répond a ces désirs. L'auteur
des Morts Fécondes, grand prix de l'Académie Française, s'y est surpassé.
Son œuvre est d'une émotion poignante, lyrique et théâtrale à souhait.
Jeanne d'Arc a été rarement célébrée avec une poésie aussi riche et aussi dé*
licate. Let Voix de Jeanne d'Arc méritent le plus éclatant succès»
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
. M É N H O P ^ • • • - - - • - - -
36* Année. Vendredi 17 Join 1921. N* 24
•-••M^^--.. -
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger 14 lr. —
Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part dui*-- to chaque moi».
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SOMMAIRE
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evêché : Nomination ;
Ecoles ; Pèlerinage de Lourdes.
ll PARTIS NON OFFICIELLE.—
Le Sacré Cœur de Jésus et la Fiance.
///,— Chronique du diocèse : O Iii ces
extraordinaires ; Transfert du cœur
de Mgr Freppet ; Une Mission fran­
Caise et bretonne ravagée par un
cyclone ; Quimper : L P. D. F ; Lesneven
: Pour le Pèlerinage de Lourdes
QUIMPER
IV, — Variété : Uoe Mission de
l'ÀfrïqoeEquatorialependa&t la guerre
(suite et fin). \.','-•
f.— chronique générale : Le Congrès
eucharistique national de Parayle-Monial
; A propos du Congrès de
la natalité ; Mort de M. Combes ;
Union des Associations ouvrières catholiques.
VL — Bibliographie. •
VU, — «Annonce* et avis divers.
TTP. DE KBEAKGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

LA BONNE RECETTE
Quand une mère de famille, toujours si difficile lorsqu'il s'agit
da bien-être de sa maisonnée, surtout au point de vue de la santé,
adopte parmi les recettes dont son expérience de mère et d'épouse
attentive lui a fait apprécier les qualités, certain remède, c'est pour
celui-ci ia meitlenre des consécrations.
Depuis plus de vingt ans, cette consécration est acquise aux
Pilules Pink qui, dans de nombreuses maisons, appartiennent au
précieux arsenal des recettes de la famille. C'est, qu'en effet, on a
constamment recours aux Pilules Pink quand Ia santé donne du
souci. Sans compter les époques importantes de la vie physiologique,
par exemple, chez les enfants, la formation, pendant laquelle
l'anémie est un grave danger, et, chez les parents, le moment
périlleux du retour d'âge, époques pendant lesquelles les Pilules
Pink sont toujours employées si heureusement, on a, en maintes
circonstances, besoin de reconstituer ses forces que ia vie active
épuise trop lapidement. La lettre ci-dessous de M 1116 Masson,
demeurant à Saint-Michel-sur-Meurthe (Vosges), montre en quelle
estime l'on tient les Pilules Pink :
« Je suis heureuse — nous a écrit tout récemment M 11 - 9 Masson —
de vous faire connaitre que Ies Pilules Pink m'ont toujours réussi,
ainsi qu'aux personnes de mon entourage. Depuis au moins vingt
ans, je les emploie pour les miens et pour moi chaque fois que la
fatigue se fait sentir. Je n'ai jamais eu la moindre déception, aussi
je vous prie de croire que je ne manque pas de parler de vos pilules
chaque fois que l'occasion s'en présente, et plusieurs personnes
de ma connaissance ayant suivi mes conseils s'en sont très bien
trouvées et oni, à leur tour, adopté vos Pilules i.
Les Pjlules Pink sont en vente dans toutes les pharmacies et au
dépôt : Pb-« P. Barret, 23, rue Ballu, Paris; Frs 4,50 Ia boite, Frs
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le foie et lea reins, de telle sorte que Ja nourriture est bien digérfee et
bien assimilée Elle rpjette hors du corps Jes résidus empoisonnés provenant
des digestions, au lieu de Ies laisser dans le système causer l'empoisônnemeLt
du sang et des tissus. En dragées sans goût, sans odeur, ne répugnant
{ >ast D incommodant psB. N'exigeant aucun changement dans les habitudes. On
a prend le soir, elle travaille pendant la nuit- affit le matin fille est supportée
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36* Affifi--. Vand-rodl 17 Juin 1921. H- 24.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON - '.
Offices de Ia semaine.
Dimanche, 19 Juin. — »• dimanche aprèB la Pentecôte. Semi-double.
Yert.
A la masse, mémoires de S" Julienne de Falconieri et des SS,
Gervais et Protais.
A vêpres mémoire da suivant et de S u Julienne.
Lundi, 20. — S. SUvôre, Pape et Martyr. Simple. Rouge.
Mardi, 2t. — S. Louis de Gonzague, Confesseur. Double. Blanc.
Mercredi, 22* — S. Paulin, Evêque. Double. Blanc.
Jeudi, 23, — Vigil» de S. J

- 3*6 -
III. Pèlerinage de Lourdes. — Nous rappelons que,
par suite de circonstances indépendantes de notre volonté,
le départ de notre pèlerinage a lieu, cette année, le lundi au
lieu du dimanche.
Tous les billets ont été expédiés. Les cartes de classement
arriveront à temps dans les paroisses pour être distribuées
dimanche.
NOTA. — U horaire du i rain de Quimper a été légèrement
modifié au dernier moment, quand les cartes étaient deja imprimées.
Le départ du train aura lieu à li h. 20 et non à ll h. 25.
Prière de tenir compte de cette avance de cinq minutes, au départ
de toutes les gares.
ALLER
Départ de Landerneau.
— Châteaulin..
— Quimper....,
-— Rosporden..,
— Quimperlé ..,
Arrivée à Lourdes......
TflAJN DE
LANOERNEAU
TRAIN
DE QUIMPER
12°29
14 05
14 54 11^20
15 30 n 54
15 59 12 4L
14 09 12 31
RETOUR
Arrivée à Quimperlé
— Mellac
— Rosporden ...
— Saiiit-Yvi
— Quimper
— Quéménéven..
— Chateaulin ...
— Pont-de-Buis.
— Quimerch....
— Hanvec
— Dirinon
— Landerneau..
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Des billets d'aller et retour pour rejoindre le train de pèlerinage
seront accordés par les gares d'origine pour la gare
de départ du train ou la gare d'arrêt du train spécial la plus
proche. Validité égale à celle du billet Lourdes que Je pèlerin
devra présenter au guichet.
Monseigneur l'Evêque autorise à réciter publiquement les
prières de V Itinéraire et à donner Ia bénédiction du Très
Saint-Sacrement, dimanche 19 Juin, pour attirer la bénédiction
divine sur le pèlerinage.
Les prêtres faisant partie du pèlerinage sont autorisés à
confesser au Rosaire et à la Basilique, avec les pouvoirs
qu ils ont dans leur diocèse.
PARTIE NON OFFICIELLE
Le Sacré Coeur de Jésus et la France.
Depuis le décret da 26 Janvier 1765, par lequel l'Eglise, répondant
à Ia demande de Notre-Seigneur lui-môme, institua la fole
- 377 -
aui se célèbre chaque année le vendredi après l'octave du Très
Saint-Sacrement, ta dévotion au Sacré Cœur de Jésus est devenue
une des grandes attractions de la piété catholique dans tout l'univers.
Les desseins de Dieu, inspirés par l'amour, ne peuvent pas etre
déçus Or la révélation de son Cœur nous était réservée comme le
suprême effort de sa bonté, dans ces derniers temps où la charité
devait étre si grandement refroidie parmi les hommes.
Quand un homme a illustré son pays par son héroïsme, son
ffénie ou ses vertus, d'ordinaire, comme souvenir posthume, il ne
lui lègue pas sa dépouille mortelle, mais son cœur, qui, bien que
clacé par la mort, demeure comme l'impérissable symbole de cette
flamme qui fut le principe et le moteur de toutes les grandes
actions de sa vie.
Dieu pouvait faire davantage et il fit mieux. C est son cœur
brûlant et toujours plein de vie, holocauste incessant, qu'il nous a
donné : semper Vivens ad interpellandum pro nobis, pour être le
trésor de notre M el de notre amour, parmi les ombres de I exil,
jusqu'au soir de notre dernier jour.
Et comment rappeler ce dernier don de Dieu sans se souvenir
^l'avant d'être un don universel, il a été un don national? Cary si
le « Prêtre catholique du Père •, comme l'a appelé le grand Tertullien,
si N.-S. J.-C. a donné son Coeur à l'Eglise el au monde,
c'est par les mains de la France qu'il l'a donné.
Depuis le baptistère de Reims, où il va se retremper dans les
ondes régénératrices de son baptême, notre pays fut de tout temps
la terre classique de tous les saints enthousiasmes, de tous les
héroïsmes el de tous les dévouements. Mais c'est lut qui vit apparaître,
aux jours heureux el bénis de son histoire, et le Cœur de
Jésus et la Vierge immaculée. C'est sur son sol sacré que sont nées
ces deux grandes dévolions et qu'elles continuent à fleurir.
Aussi notre patriotisme et notre foi ne peuvent-ils ambitionner
de nius pure gloire ni revendiquer de don plus précieux parmi les
dons qui nous ont été faits. Le Cœur de Jésus nous appartient
comme une sorte de patrimoine national : il est plus proprement à
nous parce que c'est à nous qu'il a été donné, et la France peut
s'en réclamer avec toutes les hardiesses comme avec les saintes
jalousies de l'amour. . *&M*&I
Mais si nous avons des droits sur Lui, c'est aussi notre devoir
de lui dire, comme le prophète à Sion, sa chère patrie : « Que ma
main se dessèche, que mon cœur cesse de battre et que ma langue
s'attache à mon palais, si jamais je t'oublie, si jamais tu devais
pleurer ma défection et mon apostasie I... •
Que d'autres appuient leurs espérances et leurs ambitions patriotiques
sur la force de leurs bataillons et sur le nombre de leurs
chars guerriers. Nous ne devons, nous, appuyer noire foi et fonder
nos espérances en l'avenir de notre pays que sur le Cœur ae
Jésus : Hi in curribus et hi in equis... • „
En se révélant à une humble religieuse au fond d'une chapelle
obscure, ce Cœur-Roi nous a dit : t Voilà ce Cœur qui a lant aime

- 378 -
Ies hommes ! * Alais en les embrassant tous dans sa dilection infinie,
au soir de sa dernière cène, il eut une tendresse spéciale, un
amour de préférence pour l'apôire vierge, pour celui quil aimait,
bien qu'il eût aimé tous les siens, c'est-à-dire tous les hommes,
jusqu'à l'excès, jusqu'à la folie, jusqu'au dernier terme de l'amour.
au-delà duquel il n'y a plus rien...
Ne pouvons-nous pas dire de méme que le Cœur de Jésus a eu
un amour de prédilection pour Ja France, à laquelle il s'est exclusivement
manifesté? Et la France l'a si bien senti, — l'amour se
devine, - qu'au sein des effroyables malheurs qui l'avaient écrasée,
elle a ea la force de se relever pour se consacrer au Cœur sacré de
Jésus.
Et à cette heure, sur la montagne des martyrs, cette colline
fameuse qui domine la capitale du monde civilisé étouffant ses blasphèmes,
ses clameurs et ses bruits, se dresse un monument de
réparation nationale qui porte, sur son frontispice, cette devise
expressive :
Sacratissimo Cordi Jesu Gallia pœnitens et devota.
Au Sacré Cœur de Jésus, ia France pénitente et dévouée.
Le Sacré Cœur de Jésus a donc pris possession définitive de la
France, en dépit de tous ceux qui avaient juré sa ruine et son apostasie,
et c'est par le Sacré Cœur de Jésus, — j'en ai pour garant
ma foi et ses promesses, — que la France catholique sera sauvée.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT CORENTIN. — Dimanche 49 Juin •
messes a 6, 7, 8. 9 at 10 b-ures (srand'messe). - Vêpres à 3 heures, bénédiction
du Saint Sacrement. A 8 heures, réunion des confrér es du Saint-
Sacrement. du Sacré-Cœur et de l'Adoration perpétuelle.
Jeudi Î3 : à 6 h. 3/*, service et messe pour Ies Défunts,
Vendredi, fête de S. Jean-Baptiste : offices comme l& dimanche, moins la
messe de 9 heures.
• ,*T . EGLÎS -- DE SAINT-MATBIECJ. - $--• Dimanche après la Pentecôte
f 49 Jumj: messes à 6,8, 9, 10 heures (grand'meese) et ll h. 1/2. - A 3 heures,
vflpres réunion de ia confrérie du Saint-Sacrement, procession, bécédiction
Lwntft ; 6 h. 8/4, service pour ha Trépassés.
Vendredi, fête de Saint Jtan-Bapthle ; messes à 6 et 7 heures «rand'
mess* a 8 heures. - Le soir, à 8 heures, chBnt des Compiles, bénédiction du
aaint-dacr ement.
— CHAPELLE DE LA RETRAITE. - Mercredi 22 Juin, à 8 heures, réunion
de la congregation des Dames et de l'association des Mères chrétiennes. Messe
a 8 heures, instruction, bénédiction,
Transfert du cœur de Mgr Freppel. - Dans une lettre
pastorale, Mgr Rumeau, évêque d'Angers, annonce à ses diocésains
le transfert du cœur de Mgr Freppel à Obernai (Bas-Rhin), sa
terre natale, et Yérection d'une statue en son honneur dans la ville
d Augers*
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 370 -
Le grand évéque d'Angers, Mgr Freppel, avait inscrit dans sou
testament cette clause : • Je désire que mon cœur soit transporté
dans l'église paroissiale d'Obernai (Bas-Rhin), quand l'Alsace sera
redevenue terre Française. >
Cet illustre fils de l'Alsace, que noire département eut l'honneur
d'avoir comme représentant à la Chambre, avait toujours cru que
sa terre natale, arrachée brutalement à la France en 1871, redeviendrait
française. L'instinct de son cœur ne l'a pas trompé.
L'heure est venue d'exécuter la volonté suprême de celui qui
fut un grand évêque et un grand Français, qui a pu dire de luimême
: t Je ne me connais au cœur qoe deux passions : l'amour
de l'Eglise et l'amour de la France i.
A celle occasion, un service solennel sera célébré le mardi
19 Juillet, à la cathédrale d'Angers, où Monseigneur l'Evêque de
Quimper prendra la parole.
Une autre cérémonie aura lieu à Obernai, le jeudi 21 Juillet.
Monseigneur l'Evêque de Quimper recommande à ses diocésains
de s'associer, au moins par la prière, à celte cérémonie, ll serait
heureux si quelques-uns des admirateurs du grand Evêque pouvaient
accompagner son cœur jusqu'à sa terre natale. Ils témoigneront
ainsi à Monseigneur Freppel leur reconnaissance pour les
services qu'il a rendus comme député au département du Finistère.
Ajoutons qu'une souscription est ouverte au Secrétariat de
l'Evêché d'Angers pour l'érection d'une statue en l'honneur du
grand patriote à Angers. _
Une Mission française et bretonne ravagée par un
cy Olone. — Nons recevons de Mgr Pichon, Evéque des Caye*, en
Haïti, l'émouvante communication suivante que nons recommandons
I l'attention de nos lecteurs.
Le it Août 191 S, un cyclone, tel qu'il n'en avait pas encore
été vu en Haï.i, a dévasté la partie Sud de l'île formant le diocèse
des Caves.
Vers 10 heures du malin, le cyclone, non annoncé, arrive avec
un ronflement d'aéroplane, accompagné d'une pluie torrentielle ; le
veni, qui tourne en tout sens, arrache tout sur son passage ; les
personnes qui font face au veni meurent asphyxiées. En deux ou
trois heures le désastre est consommé.
Dans 17 paroisses sur 34 que compte le diocèse, églises, chapelles,
écoles, presbytères sont à terre. Quelques pans de murs,
des débris d'aulels, de statues, de mobilier, des ornements et des
vases sacrés hors d'usage, c'est tout ce qui reste de Ia Mission.
Or, à ce moment, sur 40 missionnaires, 23 sont en France,
mobilisés par la Grande Guerre et le diocèse est vacant depuis un
an par la démission du vieil Evêque fatigué. Celui* ci se remet à la
disposition de l'administrateur provisoire ; ils se joignent aux
17 vieux missionnaires que ta mobilisation a négligés. On se partage
le pays : deux à trois paroisses pour chacun ; et on essaie de

- 380 -
réparer le désastre. Les églises d'abord : une toiture de fortune
sur des murs en ruiue ; puis DD abri pour le prôire et l'école, car
presbytères et écoles ont été saccagés comme les églises.
Alais quels secours attendre? La population est sinistrée ; la
France est en guerre; les Américains qui viennent d'occuper le
pays sont protestants ou incrédules, en tout cas méprisent le noir
haïtien. Le Gouvernement haïtien, lui, est aux prises avec l'Américain,
et, eu môme temps, avec les noirs que l'occupation étrangère
a soulevés.
Enfin en Décembre 1919, nos missionnaires démobilisés rentrent
en Haiti. Il ne reste en France que les morts et ceux qne la
guerre a estropiés. Onse remet à l'oeuvre avec courage; l'espoir
rendit, quand, dix mois plus tard, survient ta crise sur le café,
cacao, sucre, les seules denrées commerciales du pays ; elle dure
encore,
Eo Hai 1920, Sa Sainteté Benoit XV me nommait aux Cayes
pour relever ce pauvre diocèse. J'en ai fait le toar : 48 jours à
cheval ou en barque. Ce que j'ai vu est désolant et cependant bien
édifiant. Des missionnaires ao milieu des ruines de leurs paroisses
désolées mais tenant toujours : mines d'églises, de chapelles,
d'écoles. Ceux qui ont pu se procurer pendant la guerre une
petite chapelle portative sont parmi les heureux ; les autres n'ont
pour ornements que des lambeaux d'étoffe et pour autel qu'une
planche sur des tréteaux ; ni statues, ni bancs, ni linge sacré.
L'Américain, le plus souvent prolestant et hostile ou indifférent,
regarde sans en étre ému ce spectacle.
Le peuple haïtien, lui, lient bon sous l'orage. Ce peuple de
i.OOO OOO de catholiques est le seul peuple noir qui, depuis 60 ans,
entretient lui-môme son clergé, ses églises, son culte, sans rien
demander à personne, donnant plutôt lui-môme aux (Euvres
catholiques mondiales. Ce peuple a confiance quand même et n'a
besoin que d'an secours temporaire pour reprendre pied.
Et que nous faut-il T Bêlas, en ce moment beaucoup ; mais le
plus pressant c'est des ornements et des vases sacrés, ou des ressources
pour s'en procurer. Nous disons la messe n'importe où,
mais que faire sans ornements et vases sacrés î Le diocèse des
Cayes (528.000 habitants, 34 paroisses, 36 prêtres) ne demande
pas à retomber à la charge des Œuvres catholiques, mais il réclame
une aide généreuse ; avec ce secours, nos prêtres, Bretons presque
tous, lotus et infatigables, auront tôt fait de remettre en état
la Mission.
Et c'est pourquoi je viens, en leur nom comme au mien, car
l'Evêque des Cayes n'est pas plus favorisé que ses prêtres, demander
aux catholiques bretons de venir à l'aide d'une mission méritante
et courageuse, mais qui a besoin de leur secours pour se
relever.
Notre Dame de Serbonne, en Saint-Pierre- Quilbignon.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 381 —
OUIHPER — L. P. D. F. — Une retraite, spécialement pour
îeunes filles, s'ouvrira à la Retraite de Quimper, le 27 Juin pour
le terminer le i« Juillet. Elle sera prêchée par le R. P. Henry, de
Laval. Adresser ses adhésions le plus tôt possible à M la Supérieure
de la Retraite, rue des Reguaires.
LESNEVEN. — Pour le Pèlerinage de Lourdes. — La
rnmnacnie des Chemins de Fer départementaux accorde un tram
spécial qui permettra aux pèlerins de la région de Plouescat et
Lesneven de rejoindre à Landerneau le train de pèlerinage. En
voici l'horaire :
Plouescat. . . départ. 9 h. 33
Plounévez-Lochrist. 9 h. oi
Tréflez » h -g
Plounéour-Trez IO h. 35
Goulven 10 h. 41
Plouider . . . départ, li h. i
Lesneven il h. 20
Ploudaniel ll h. 31
Trémaouézan ..... il h. 46
Landerneau, arrivée. 12 h. 5
ONE MISSION DE L'AFRIQUE EQUàTOBULE PENDANT LA GUERRE
Béoit d'un témoin ooulaire.
(Suite et fin.)
Ceriendant la mesure de concentration commençait i être mise
à exécution. Le 10 Avril 1916, six missions étaient abandonnées ;
en fin d'Avril, dix se irouvaient dépourvues de leurs missionnaires.
Le commencement du mois de Marie lut, malgré tout, Klé avec
bon espoir par les missionnaires. Le B Mai, douze Sœurs el ving -
austre Pères français étaient massés a Issavi pour le dépari Anal.
/usque là, de mission en mission, ils avaient pu trouver de quoi
se ravitailler. Mais Issavi allait étre la dernière étape avant la
grande brousse et.au milieu de ces forêts presque sans eau et sans
vivres, qu'altait-on devenir ? _.„SM „
Toute la communauté se réunit en conseil et. i I unanimité, on
décida de renouveler la consécration à la Sainte Vierge; on promit
à Notre Dame d'Afrique nne neuvaine de messes à perpétuité, dans
le vicariat, si elle sauvait la mission du cataclysme qui la menaçait.
Le 16 Mai, vers huit heures du soir, nous entendions sur la
place de la mission nn vacarme inaccoutumé Partant aux renseignements,
j'apercevais dans l'obscurité, près de I école, un officier
allemand qui essayait de loger ses porteurs avec leurs charges dans
une des classes de l'école, en les insultant et en les enb lant de
coups de bâtons. Bien humblement, je risquais une salutation ;
pas de réponse. Enfin, tous les porteurs cases, le boche se tourne
vers moi et m'interrogeant en Allemand : • De quelle nationalité

----- 382 —
êles-vous ?» — i Français. » — i Me donnerez-vous à manger ? »
— i Pourquoi pas ? » — « Apportez, i
Ce fat vite fait. Je fais entrer mon hôte et, d'un bond, je cours
au réfectoire où, pendant que je racontais l'aventure à mes confrères,
deux boys rassemblent à la hâte quelques provisions et les
restes du diner.
Mon personnage attendait, les deux coudes sur la table et, sans
dire nn mot, commenc* son diner. Silence tout le repas. J'attendais,
debout, flanqué des deux boys. On voyait que l'appétit était
très bon, car les morceaux disparaissaient avec une vélocité extraordinaire.
Rassasié, il se met à me regarder et me dit d'une voix très forte :
t Voilà quatre jours que jo n'ai mangé qu'one poignée de haricots
cuits à l'eau. Les Belges nous oni attaqué, j'ai é:é coupé de mes
troupes, et moi le major Yon Langen (i), j'ai dû me sauver à
toutes jambes I Dans deux ou trots jours, les Belges seront ici et
je crains que la moitié de nos troupes, rejelées vers le Nord, ne
soit ramassée par eux. »
C'était pour moi nne révélation et, spontanément, je lui posais
la question : « Et nous, qu'allons-nous devenir ? i — i Vous, mais
restez dans vos missions, vous nous encombreriez I »
J'avais peine à y croire, et je jugeais bon de continuer : i Pourriez-vous
me donner cette permission par écrit ? » — < Mais oui I
Apportez-moi du papier et une plume, i Jamais service ne lut
rendu de meilleur coeur, et le major me tailla illico une belle lettre
dans laquelle il recommandait à tous les sujets allemands de respecter
les Pères et leurs biens. Nous étions sauvés, Major de bonheur!
S'il n'avait élé Boche, je l'aurais embrassé.
Au matin, de très bonne heure, notre hôte quittait la mission.
Deux jours plus lard, de nouvelles compagnies allemandes envahissaient
encore la station, commandées par le fameux capitaine
"Wintgens, notre ennemi acharné. Malgré Ja lettre du major, il
essaya d'emmener au moins les Pères français les plus jeunes, fil
revenir son cbef poor essayer de le persuader, mais ses efforts
restèrent vains. Les 21 et 22 Mai, les derniéres compagnies allemandes
quittaient la mission et le 23, à 10 heures, les troupes
belges entraient en libératrices à Issavi. Encore une fois, la bonne
Mère du Ciel avait gardé ses missionnaires.
Dès le 24, les Pères partaient réoccuper les missions abandonnées
et continuer l'oeuvre un instant interrompue.
Nos missions de l'Afrique Equaloriale sont sorties de la grande
guerre, malgré des épreuves très dures, plus florissantes qu'auLrefois.
Les chrétiens vivent dans la ferveur, les catéchumènes affluent
comme jamais ils ne l'avaient fait, ll ne manque qu'one chose *
des bras.
Si quelques jeunes gens ou adolescents se sentent attirés vers
(1) Le major Yon Langen était le oommaa^gDt en chef de toute Ia zone
Word-Oueet,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 383 -
les missions, ils peuvent s'adresser à moi ; tous les moyens leuf
seront Tournis pour continuer ou môme commencer leurs études,
et cela en restant dans le diocèse au moins jusqu à la rhétorique
iDC No7mS pas seulement besoin de prêtres ll leur faut
encore des Frères coadjuteur, pour continuer églises, écoles, hôpitaux
etc... Nous avons- besoin de frères cultivateurs, d hommes à
môme de s'occuper de plantations et d'élevage, des Frères mème
Sr les écoles elles catéchismes, ll y a certainement en Bretagne
Cantité de jeunes gens qui, n'ayant pas ta vocation du sacerdoce,
iraient heureux d'être religieux et missionnaires. •
Les Frères; coadjuteur vivent en communauté avec les Pères,
font avec eux, tous les jours, les exercices de piété, médita ion,
examens lecture spirituelle, etc., prennent leurs repas et es
récréations ensemble ; ils mènent donc avec les Frères une vraie
^&^lm£S^^ qu'ils

- 384 -
A propos du Congrès de la natalité. — VAquiiainey
organe de l'archevêché de Bordeaux, publie celte traduction d'une
lettre du cardinal Merry del Val :
SACRÉE CONGRÉGATION R ^ A rf| { m
DD SAINT- OFFICE '
> Eminentissime
et Révérendissime Seignenr,
i La lettre dn 29 Mars dernier, par laquelIe Votre Eminence
demande s'il est permis aux catholiques d'assister ao Congrès
national i de la natalité et de la population • qui doit se tenir cette
année à Bordeaux, a élé communiquée aux Emineniissimes et
Révérendissimes cardinaux, inquisiteurs généraux, dans la séance
do mercredi 13 Avril courant. Él les mômes Emineniissimes Pères
après avoir examiné avec soin toutes choses, ont donné ordre de
vous répondre que cette Sacrée Congrégation n'approuve pas que
les catholiques assistent on prennent part sous nne autre forme
audit Congrès. En prenant cette décision, les Emineniissimes Pères
ont approuvé sans réserve toutes les raisons que vous avez savamment
exposées dans la lettre précitée. Ils ont fait observer en ontre
qu'on ne peut traiter des questions de celte nature que si l'on
admet comme principes tout à fait indiscutables la sainteté et l'indissolubilité
du mariage. C'est là seulement qu'il faut chercher un
remède efficace au mal que Pon déplore.
i En conséquence, les Emineniissimes Pères, rendant hommage
ao zèle de voire Eminence, ont approuvé Ia décision que vous
signalez et qui a été prise dans la réunion du i* r Mars, de la présente
année, pour refuser Tapprobation aux œuvres interconfessionnelles.
Il n'est pas permis aux catholiques de faire partie de
ces œuvres, qui pourraient leur étre une occasion de tomber dans
('indifférentisme religieux.
• Je vous prie de faire connaitre cette réponse du Saint-Office
aux autres Emineniissimes et Révérendissimes cardinaux et archevêques
qui ont assisté à Ia réunion du 1 er Mars 1921.
* Je baise avec one entière vénération les mains de Votre Eminence
et je demeure son très dévoué. , Gard> MEBRY DEL YAL
Mort de M. Combes. — M. Combes, sénateur, ancien
président du Conseil, est décédé à Pons le mardi 24 Mai. Son rôle
politique, entre 1902 el 1905, fut aussi néfaste à la France dont il
négligea les intérêts, qu'à l'Eglise qo'il persécuta avec violence.
Il est mort comme il a vécu, et ses restes ont entendu des discours
officiels et pas de prières liturgiques. Le jour même où il mourait,
le gouvernement français décidait, en envoyant M. Jonnart à
Rome, de réparer sa principale faute, la ruplure des relations avec
le Saint-Siège. II ne laisse après lui qu'un iriste souvenir et beaucoup
de ruines, Cependant une page restera, signée de son nom,
et c est, par extraordinaire, un hommage rendo à la mémoire de
Archives diocésainesi de Quimper et Léon
j - 388 -
Pie X, le Pape qui reçut tant d'injures de nos radicaux pour avoir
interdit les associations cultuelles. M. Combes, qui avait fait des
études scolastiques, a compris l'impossibilité pour l'Eglise d'accepter
ces cultuelles et il l'a dit dans un article de la Nouvelle Presse
Libre de Vienne, Voici celle page qui esl toujours d'actualité.
i La fameuse théorie des Associations cultuelles, qui sert de
base, ou si l'on veui de pivot, à l'édifice légal, tel qu'il a été établi
par M. Briand, aidé de deux puissants manœuvres, MM. Jaurès et
Ribot, s'accorde mal avec le principe supérieur de la croyance
catholique, si elle s'accommode bien, ou juste mem, plutôt parce
qu'elle s'accommode bien aux principes supérieurs des cultes protestant
el israélite. La communion catholique repose sur L'autorité
souveraine d'un chef infaillible. De celle autorité seule elle tire sa
garantie el sa durée ; les deux autres communions n'ont pour
garantie, à des degrés inégaux, que la libre adhésion de leurs
Ûdèles et leur participation directe à l'administration du culte.
i II est bien stipulé, à l'article 4 de la loi de séparation, que
les Associations cultuelles admises à bénéficier de la loi devraient
être conformes à l'organisation générale du culte. Toutefois, cette
concession, faite sans réserve d'abord aux orateurs du parti catholique
dans la Chambre, puis reprise, en partie, et disons le mot,
défigurée ou peu s'en faut, sous la poussée vigoureuse du parti
radical, qui s'alarmait, à juste titre, de voir la loi inaugurant un
régime de séparation se faire la gardienne jalouse, Le gendarme
de l'orthodoxie, reste dépourvue de tout effet utile pour rendre la
loi acceptable à l'Eglise, à cause du système imposé pour la formation
des Associations cultuelles.
i II est de connaissance commune que la foi catholique concentre
tous les droits, tous les poovoirs dans l'autorité souveraine du
Saint-Siège, ll esl de connaissance commune que ces droits et ces
pouvoirs descendent du sommet de la hiérarchie aux derniers
échelons, du Pape aux évêques, des évoques aux prêtres.
i II est enfin de connaissance commune que, en matière de
discipline comme en toute autre matière, l'initiative appartenant
au Pape suit la môme voie descendante jusqu'au point où elle rencontre
le fidèle, qu'elle pénétre de son incitation morale et façonne
à l'obeissance.
i Les auteurs de la loi bouleversent cette organisation, réputée
divine, tout en affichant — et c'est sur ce point seulement que
portent mes observations critiques — la prétention d'y adapter
leurs textes. Au Heu de s'adresser à l'initiative d'en haut pour
constituer leurs associations, ils font appel à l'initiative des simples
laïques, comme si, en doctrine catholique, les laïques pouvaient
substituer leur initiative à celle de leurs pasteurs. Au lieu de
laisser aux pasteurs, et d'abord au pasteur suprême, le soin d'organiser
leurs associations, ils subordonnent les pasteurs au troupeau.
C'est le troupeau qui mènera Le pasteur.
- Ainsi, nous pensons l'avoir démontré, le refus de Pie X
d'adhérer à l'organisation des Associations cultuelles prescrites

- 386 -
par la loi de 1905, dérive de la conscience de ses devoirs envers
son Eglise. C'est puérilité de le qualifier d'enlôtement, de le mettre
sur le compte du caractère de l'homme, quand l'homme luimôme
est dommé et conduit par nne doctrine non moins immuable
qu'irrésistible. Répétons-le ; l'intransigeance du Pape est une
intransigeance de doctrine.
i C'est bien à lon qne pour étayer l'accusation d'entêtement
sur nn fait jugé décisif, on s'est emparé des Associations cultuelles
d'Allemagne. L'exemple porte à faux, ll a bien pu fournir un
argument de tribune; il ne résiste pas à un argument sérieux... i
• Quant aux Associations cultuelles, il s'en est éloigné avec
horreur, comme d'un monument d'iniquité qui recèle dans ses
flancs le schisme et ses horribles suites. Ce faisant, Pie X a été
conséquent avec lui-même ; il est resté logique jusqu'au bout
dans son orthodoxie. »
UNION DES ASSOCIATIONS OUVRIÈRES CATHOLIQUES 82, rue
de l'Université. — Le Cinquantenaire de l'Union des Œuvres
(vient de paraître).
C'est ls compte rendu des fêtes da jubilé de l'Union, vraie propagatrice
oa fondatrice de la plupart des œuvres de France, œuvres de
jeunesse, d'hommes, œuvres militaires, œuvres ouvrières. Ce récit
se recommande à l'attention des Directeurs et Directrices d'oeuvres :
il a para daus le numéro spécial de Ia revue X « Union v, organe des
Œuvres (abonnement annuel ÎO /r., pour l'étranger f 2 fr.) ; ce numéro
exceptionnel renferme rhistorique des œuvres et des congrès
des œuvres, et en ontre est accompagné d'indications pratiques très
précieuses pour la conduite des œuvres, comme en témoigne ie sommaire
:
Notre Cinquantenaire : Mer da Poterat ; L'action de l'Union par sa revue :
F. Veuillot ; L'action de l'Union par ses congrès : P. Devaux ; L'action de
l'Union par le Bureau Central, le Secrétariat, les services de Commission t
Ch. Dewyst ; Droits des pauvres, taxe sur les spectacles, droits d'auteurs :
H. Bailby ; L'assurance contre les accidents dans Jes Œuvres : P. Enfert *
Conférences à de jeunes travailleuses : P. Dorin ; Facilité de voyages pour
Jes (Euvres ; Théâtre pour jeunes geos : A. S. ; Catalogue théâtral (garçons
et Glles) : Ch. N. ; Bibliotheque du Directeur d Œ ivres : Le cinéma dans les
Œuvres ; Abbé Ie F. ; Séances récréatives, jeux • Ch. N.
Lire chaque mois la revue i 1 c Union i, organe des Œuvres.
BIBLIOGRAPHIE
l'n guide excellent pour nos Cercles d'Etudes : Petit oatéohisme
Booial, par S G. Mgr DK GIBERGUES, évéquo da Valence. — Brochure in-12
de 48 pages. Net : 1 fr. 25 franco, 1 fr. 30. Réductions par quantités. Edition
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REVUE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE. — Paris, le 40 Juin
y3j^ _ Le marché vient encore de passer par une série de mauvais jours,'
et une baisse très sensible s'est produite que n'a pu compenser une légère
amélioration de la dernière heure.
Nos rentes sont fermas, 3 V. 57,55 Le Crédit National ancien est a 465, Ie
le nouveau à 477.
Nous rappelons que l'Etat franç us émet en ce moment des Bons du Trésor
à deur ans productifs d'intôiôts à 6 V. l'an payables par moitié Us 8 Juin et
8 Décembre, et remboursables au pair te 8 Juin 1923. Ces bons sont exempts
d'impôts et pourront étre échangés avec prime contre Ies litres des futuia
emprunts. Le prix de la souscription est fixé à 485 francs par bon de 500 francs,
déduction faite du 1" coupon semestriel.
Les grands Etablissements de Créiitsont en recul avec cependant tendance
à l'amélioration en clôture. Tout le groupe a été, en effet, l'objet d'attaques
de spéculateurs étrangers qui, par leurs manœuvres, cherchent à discréditer
les banques françaises. Banque de Paris 1.338, Uoion Parisienne 844, Société
Géûérale T18, Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie 750.
Les valeurs de navigation sont lourdes. Suez 5,745, Chargeurs Réunis 617,
Transatlantique 251.
Cuprifères lourdes, Rio 1:443, Tanganyika 61.
Inlustrielles russes un peu plus lourdes que la veille, Naphte 374, Bakoa
2.740, Lianosoff 470, Platine 620.
Pétrolières, faibles au début sur la baissa de New-York, reprennent
quelque peu en clôture. Eagle 800 et 305, Shell 272, Royal Duteil 21.400,
Omnium des pétroles 549.
Diamantifères et mines d'or soutenues. De Baers 477, Jagersfontein 110,
CroWQ-mines 9,4,50, Racd mines 111.
Caoutchoutières légèrement plus lourdes, Financière 96,
En valeurs diverses, les Sucreries d'Egypte s'inscrivent à 634, Say ordinaire
à 1.107, Penarroya 1.005, Kulhmann 565.
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Toutes les femmes connaissent les dangers qui
les menacent à l'époque de la Ménopause. Les
symptômes sont bien connus. C'est d'abord une
sensation d'étouffement et de suffocation qui
étreint la gorge, des bouffées de chaleur qui
montent au visage pour faire place à une sueur
froide sur tout le corps. C'est alors qu'il faut sans
plus tarder faire une cure avec Ia
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Nous ne cesserons de répéter que toute femme qui atteint l'âge de
quarante ans, même celle qui n'éprouve aucun malaisé, doit taire
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réguliers, si elle veut éviter les différents malaises qui sont les
conséquences de l'Age critique : Hémorragies, Troubles de la
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36* Année.
iMmWh^WWlWi « M A ^ f f
«•«•HM^M
Vendredi 24 Juin 1921.
N' 25.
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . IS fr. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, piyab.e d'avance, part do 4« ile chaçne moli.
Rédaction et Admlnlatratlon : 5, place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE :
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de i f Evêché ; Retraites sac
rdotales ; Le diocèse de Quimper à
Lourdes.
// PARTIE NO!» OFFICIELLE.—
La Gl'anl'Messe paroissiale.
UL— Chronique du diocèse ; Offices
extraordinaires ; Avis da service ;
Aumônier de la Marine ; Succès universitaire
; Quimper : « Prétre et
Calice » ; Aui Directeurs de Patro­
QUIMPER
nage ; Saint-Goazec : Noées d'or ; Pèlerinage
à Sai n te- A' ne. d' Aura y.
iV.— Chronique générale : Rome :
Le Consistoire ; France et Vatican ;
Lille ; Le lésinaient spirituel de Mgr
M«rbeau ; La Semaine des Ecrivains
catholiques ; Converti par YAve Maria
; Ouvrages de M. le chanoine
Peyron.
r. — Bibliographie.
VI. — Annonces et avis divert.
-TYP. DE KERANGAL, IMPK, DE L'ÉVÊCHÉ
-»---^
1921

IA NATIONALE
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FONDÉE BN 1S30. — CAPITAL SOCIAL : IS 2VTI XL. I-. IO 2V S
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d'une gestion économe et prudente poursuivie pendant
près d'un siècle, donne à ses assurés et à ses rentiers,
quelles que soient les circonstances, une sécurité hors
de pair. Pour des opérations dont dépend l'avenir,
ce qu'il importe de trouver, ce n'est pas le
menteur marché, c'est ta Meilleure garantie.
pendant l'exercice 1920 ' 213 MILLIONS
La plus forte production qu'une Compagnie française ait jamais réalisée.
Ca P itaa JJl surés } 944 MILLIONS
Le plut important Portefeuille d'Awurance* de toutes let Compagnies françaises
fientes constituées i q con 97n r B
pendant l'exercice 1920 ) U|lfuU|fa(U Tlfi
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Archives diocésaines e Quimper et Léon
36- As «ii. Vendredi 24 Juin 1021. N* 25.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON ' -
Offices de la semaine.
__________ .
Dimanche, 26 Juin. — 6- dimanche aprè» la Pentecôte. Semi-double.
Vert
A la messe, mémoires des S. S. Jean et Paul, martyrs, et de
l'Octave de S. Jean- Baptist*.
A vêpres, mémoires de l'Octave et drs S. S. Jean et Faal.
Lundi 21, — De l'Octave. Semi-double. Blanc.
Mardi 28 — S. Léon IL Pape et Confesseur. Semi-double. Blanc.
Mercredi;29. — S. Pierre et S. Paol, Apôtres. Double de 1" classe
avec Octave. Rouge. _ _
Jeudi, 30. — Commémoration de S. Paul, Apôtre. Double-majeur.
Vewiïedi,^* Juillet. - U Précieux Sang de N. S. Double de * filasse.
Same7i?*2. - Visitation de la B. Vierge Marie. Double de * classe.
Bmnc.
Dimanche, 3. — 7* après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Plounéour Ménez j " Jg « %* Juln *
Lanneufret et Tréguennec *- » «J f ° -
Plonévez-Porzsy dn 1" au 3 Jaillet.
---------PE-------C
PARTIE OFFICIELLE
QOMMUKIGATIONS T>W L'tVtCH*
I Retraites sacerdotales.- Toutes les retraites sacerdotales
se donneront au Grand Séminaire de Quimper.
La t" retraite commencera le lundi soir 1 Août, à b heures
et se terminera le samedi suivant 6.
La 2 me retraite commencera le lundi soir 8 Août, a b Beures,
et se terminera le samedi suivant 13. . *.*«**.
La 3 mo retraite commencera le lundi soir 22 Aout, a b Heures,
et se terminera le samedi suivant 27.

Devront prendre part à la première ou k la seconde retraite
tous les prêtres qui n'ont pas encore subi leurs six examens
réglementaires.
Sont officiellement convoqués à Ia première retraite les
prêtres ordonnés en 1910, 1911- 1912, 1913
Sont officiellement convoqués k la seconde retraite tous
les autres prêtres ordonnés de 1911 h 1920 inclusivement
Tous Ies prêtres soumis à l'examen - les prêtres insiitu-
t'*r*e*u ptea ~QfY 0 .?/
Archives diocésaines de Quimper et Léon
êlre readus au Grand Séminaire le
dimanche soir, 3t Juillet ou Ie dimanche soir 7 Août Ies
examens commenceront.dès Je lendemain matin à 8 heures.
Avis — Les jeunes prêtres qui ont un examen à subir
auront leur place réservée, mais Ies autres prêtres plus a*és
devront prévenir au plus tôt M. l'Econome du Grand Séminaire,
et lui indiquer à laquelle des trois retraites ils comptent
prendre part. L exiguïté de nos locaux ne nous permettra
peut-être pas d/accepter tous nos confrères à celle des
retraites qu'ils désireraient suivre ; ceux qu'il nous serait
impossible de recevoir à la date désirée pa^ eux en seron
prévenus par une note de la Semaine Religieuse, dès que
toutes les places disponibles seront prises.
q
,r II ^ L ?, di , 00Ô . 8e d ? Quimper à lourdes. - Nous recevons
de M. le chanoine Perrot, directeur du Pèlerinage le
télégramme suivant :
b '
«Voyage heureusement accompli. Pèlerins pleins d'entrain et
depieie saluent a Famoee la Vierge de Massabiclle. »
PARTIE NON OFFICIELLE
La Grand'AIesse paroissiale.
J;, a V 6 i ,arois -[ a,e !- 0 , it -'----•--ier, se manifester tout natorelle-
ÛZ kl?JT iDChe ' ' ] t ? r ---'--e, H faudrait commencer par
renx sîr po1nt DOS mholl * s P--«I"»-- - faire un effort géné-
-Jw.yiS !? -?- l8menl > - --U- messe officielle dont le enre
D est pas libre de disposer comme des antres, mais qu'il doit dire
2^uT"
P °r S. 1 ' -""° V 0 » ul0 > Q-'il--e-etronvent en famille
rh?A.in^ a,S0D d ° Père -,P-- r -omtnunier â la vie générale de la
chrétenié, pour y prendre contact avec leur pasteur, et Dar lu
Zt M.V-T e Pape ' C ' est ,a et ,à -eulement , qu'iIs P s'évadent
de individualisme pour Iraterniser entre eux Dour fai
a
n„nr d ?- ?0,1(1 fl arilél 5° Ur se d0Qne - m-'-ellemeTce gageTunï
ffi Jubîic gUre ' comm -- a - té ' e£ P-niciper eLmble au'
blée L de l iWp'J^^ m nn eS ' I e8 ril ? s Wsentla ---«ectivité,l'assem-
Dteedes fidèles. Cest ane action vivante, nn colloque perpétuel.
- 393 -
• *
Le prêtre parle au peuple et ce n'est pas l'enfant de chœur, c'est le
people qui devrait répondre. Les fidèles ne sont pas dans le rôle
ni dans l'altitude qui conviennent s'ils restent spectateurs passifs,
assistants muets, s'ils ne s'associent pas à la prière, au sacrifice.
Ce n'est pas l'heure des dévotions privées, c'est « l'assemblée »
encore une fois : les âmes doivent s'unir et se fondre pour ne plus
faire qu'un seul corps animé du môme esprit.
Le dimanche, un catholique, qui a l'esprit catholique, va à la
messe, non pas à son heure, mais à l'heure de tout le monde ; s'il
a communié le matin, il ne se dispense pas pour cela • de rejoindre
» à la grand'messe. . , , . * -
La communion est un acte intime qui se réfère a la vie privée
de chacun : la grand'messe, c'est l'assemblée qui se réfère à la
manifestation collective de la communauté. Et ce serait un résultat
singulier, assurément inattendu, de la dévotion, dans une paroisse
où tous les fidèles seraient à la communion fréquente, que de
laire le vide à la grand'messe el d'éteindre la vie paroissiale. ,
Ce n'est point assez d'être bon chrétien, pour étre bon catholique.
Les mots ne sont p3s synonymes : le second dit plus que le premier.
Le catholique, c'est le chrétien complet qui voit ia religion non
pas seulement par rapport à lui, du point de vue individuel, par
les côiés où elle le touche, mais dans son ampleur, dans sa conception
large, dans l'Eglise vivante qui est le centre et le foyer de la
chrétienté universelle, pour réaliser déjà en ce monde, autour du
Pape et des évêques, en môme temps que l'unité du bercail, l'union
fraternelle des rachetés du Christ.
Dans nos collèges, dans nos pensionnats, dans nos écoles, dans
nos catéchismes, dans nos œuvres, dans nos familles, ne nous contentons
pas de faire des chréiiens, faisons des catholiques conscients
de leurs devoirs envers Dieu, mais aussi de leurs obligations envers
l'Eglise, des catholiques qui cherchent Dieu, le Père qui est au ciel,
en donnant la main à notre Mère la sainte Eglise qui est sar la
terre, avec nous, pour nous, qui nous suit pas à pas dans la vie,
qui nous guide et nous soutient dans les voies de la Rédemption,
qui nous atteint au jour le jour, par la paroisse et que nous rejoignons,
nous aussi, dans la paroisse.
Mgr J.-R. Maurice LANDRIEUX.
Evêque de Dijon.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Vl Dimanche
opn* la Penfecéte : messe ô 6, 7, 8 9 et 10 heures (gnniasse). —
Vêpres
-t 3 heurrs. A 7 heures, réunion des enfants de Mai ie à Ia chapelle neuve.
A « 1 oeur heures, reunion réunion ae de ia la Fraternité rraitiruuo UB de oaïui- Saint* Françiis. n auy •-.-»• --* A v 8 «v-..-.--., heures, i reunion
.Ir. I.. J*—jt_ï_ -t TI..JL .-t- à — !.-..,»„-» t>.tnreo I1.JC Vf- rlt
de la confrérie des Trépassés ; sermon breton, vêpres des Moris.
Mercredi 29 ; confession ctes Biles du grand catéchisme el des enfants de
Ia communion privée,

- 394 -
Jeudi SO : è 6 h, 30, service pour Ies Trépassés. Confession du 1" vendredi.
Vendredi 1" Juillet : Exposition du T. S-tioL Sacrement de 6 h. 30 à
5 heures du soir. — A 5 heures, récitation du chapelet et bénédiction. De
8 heures k 9 heures du soir, heure d adoration pour les hommes.
Samedi % ; confession des garçons du grand catéchisme et da la communion
privée.
— EG LU E GE S AI NT-M ATH IEU.— 6* dimanche apr ét la Pentecôte /86 Juin) :
messes à 6, 8, 9, 10 heures («rard'm^sse) «t ll b. 1/2.— A 3 heures, vêpres,
réunion de l'Apostolat de la Prière, bénédiction.
Lundi ; 6 h 3/4, st rWce pour les Trépassés — Ce môme jour, confession
des enfants qui n'ont pas encore communié.
Mardi: c nfessi »• des enfants qui n'ont pas encore communié ; messe de
communion, mercredi à 7 heures
Mercredi : confession des enfants qui ont fait Ia première communion
solennelle ; messe de communion, jeudi à 7 heures.
4" vendredi du mois fi" Juillet* à 6 heures, réunion et messe deB Bretons
associés du Saci è-Coeur. A 7 heures, réunion des Heres de famille, bénédiction
du Saint-Sacrement. Le Saint Sacrement est «xposé de 8 h. 1/2 à la
cérémonie du soir. — Le soir h 8 beun-g, réunion générale des associés du
Sacré-Cœur, instruction, bénédiction du Saint-Sacrement.
Samedi : 8 heures, messe de l'Archiconfrérie pour la conversion des
Pécheurs.
Avis de service. — Un service anniversaire pourM.Guiavarc'h,
ancien recteur de Loc-Eguiner-Ploudiry, sera chanté à
PLABENNEC, le jeudi SO Juin, à 10 heures, et un autre à Loc-
EGUINER-PLODOIRY, le mardi 12 Jaillet, à 10 heures.
M. Le Boëtte, ancien vicaire de Saint-Marlin de Brest, vient
d'étre nommé aumônier de la base navale de Constantinople, en
remplacement de M. Louarn.
H. Le Boëtte a donc quille Toulon, où il prèlait son concours à
M. Revel, aa cercle des marins, villa Jeanne-d'Àrc.
Succès universitaire. — Nous sommes heureux d'annoncer
que M. Herry, professeur au collège de Lesneven, a subi
avec plein succés Ies épreuves de la Licence ès Lettres devant la
Faculté de Poitiers.
Nos sincères félicitations.
QUIMPER. — c Prêtre et Calice. » — On prie, au nom de
l'Œuvre, tos bienfaiteurs qui ont offert des dons on qui ont déposé
des débris d'or et d'argent avec des étoffes, soit au Foyer Noëliste
chez les Dames de la Providence, de daigner agréer en ces présentes
lignes, l'expression d'une vive reconnaissance. Merci particulièrement
aux personnes dévouées qui ont bien voulu confectionner
les ornements, ainsi qu'au généreux anonyme qui a fait remettre,
ces jours derniers, par les Religieuses de l'Adoration, une offrande
de cent francs pour les Vocations sacerdotales.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 39S —
Aux Directeurs de Patronage. — Nons attirons l'attention
des directeurs qui possèdent dans leur patronage une société.
de sport ou de gymnastique sur deux manifestations sportives très
intéressantes qui vom se tenir dans le diocèse.
La première à Quimper, le 17 Juillet. Le Comité de l'Union
Régionale de Bretagne a confié à la « Phalange d'Arvor » ie soin
d'organiser le championnat d'athlétisme de Bretagne, celte année,
Tous les directeurs désireux de faire participer à ces épreuves
quelques-uns de leurs jeunes gens voudront bien adresser sans
retard, â Jf Le Goasguen, vicaire à ia Cathédrale, leur adhésion
de principe, ll leur sera aussitôt envoyé la feuille qui les renseignera
sur les courses, sauts, lancers qui forment le programme du
championnat. Les jeunes gens ne sont pas obligés de prendre part
à toutes les épreuves, mais à celles-là seules pour lesquelles ils se
croient des aptitudes el quelque espoir de succès.
La deuxième manifestation sportive se fera à Brest, le 21 Août.
L' « Armoricaine • est chargée d'organiser un grand concours de
gymnastique pour ies Sociétés du Finistère et des départements
limitrophes, Nous souhaitons que toutes les Sociétés du département
y soient représentées, el nous prions MM les directeurs de
faire parvenir sans relard à M- Coz anet, vicaire à Saint-Louis,
leur adhésion de principe, afin que nous puissions leur adresser
aussitôt les conditions el le programme du concours.
Eo ce moment où la préparation militaire va prendre une si
grande importance, puisqu'elle va devenir obligatoire, il est à
souhaiter que tous les directeurs de cercles, patronages, directeurs
d'institutions viennent assister avec leurs jeunes gens les
plus débrouillards à ces deux manifestations sportives qui leur
serviront de leçon de choses et leur seront une indication sur la
manière d'intéresser, de former et de discipliner leur jeunesse au
point de vue physique.
#
SAINT-GOAZEC. — Noces d'or. — Le jeudi 16 Juin, la
paroisse de Saint-Goazec était dans la joie. On y célébrait, à la
fois, la fête patronymique el le cinquantenaire de prêtrise du bon
et vénéré M. Jean-François Marlin, ancien recteur de la paroisse.
L'église avait été gracieusement ornée : elle fut remplie,
comme en un jour de Pardon, d'une foule nombreuse de paroissiens,
heureux de l'occasion qui s'offrait à eux de témoigner publiquement,
leur affection et leur reconnaissance, au pieux pasteur
qui, pendant trente et un ans, leur consacra lous les trésors de
son coeur, son zèle et son dévouement. De nombreux confrères,
parmi lesquels M, Soubigou, curé-doyen de Briec, prenaient part
à la fête. M. Fortin, curé-doyen de Chàleauneuf-du*Faou, présidait
les cérémonies. Il prit la parole à l'Evangile, pour dire tout le bien
accompli par le vénéré jubilaire, durani sa longue carrière sacerdotale.
Il fit voir en lui le prétre modeste et aimé partout où il a
passé, le prêtre sainl et zélé, n'ayant au cœur qu'une seule ambition,
la gloire de pieu el lo bien des âmes, ll rappela, en termes

- 396 -
fort heureux, les deux grandes œuvres de M. Martin à Sainl-
Goazec : l'église neuve et l'école chrétienne des filles. Eglise et
école qui disent aussi bien haut le nom de leur généreux bienfaiteur,
M. le comte de Saint-Simon, maire de la commune et
vraie providence de la paroisse de Saiût-Goazec. Puis, avec délicatesse
et discrétion, il ut pressentir en quelle hante estime Monseigneur
le tenait, et lui annonça que Sa Grandeur relevait au rang
de doyen honoraire.
A l'issue de ta messe, M. Martin, revétu des insignes de sa
nouvelle dignité, monta en chaire. D'un cœur vivement ému,
doù la joie débordait, il dit un grand merci à Dieu pour ses
innombrables bienfaits, un merci à ses chers conseillers paroissiaux,
au concours toujours bienveillant, un merci enfin à tous
ses amis, parents, paroissiens, el confrères accourus si nombreux
autour de lui, pour lui faire une couronne d'honneur.
Aux agapes fraternelles qui suivirent, le nouveau doyen honoraire,
M. Martin, renouvela ses remercîments aux invités de la fêle
et exprima sa grande joie, de trouver en son dévoué successeur et
neveu, un vrai continuateur de ses œuvres. Après les toasts des
plus réussis de M. le Cuié de Chàleauneuf et de M. le Comte de
bamt-Stmon, M. Cabioc'h, recteur de Saini-Goazec, se leva à son
tour, pour dire un mot aimable à tous, et taquiner avec un petit
gram de malice, le nouveau doyen, d'avoir voulu d'abord, dans sa
modestie, f relarder la fête, et s'3ccrocher à la chape de saint Pierre
P 3 ^ 0 r d , e la P aroisse > P oor Partager avec lui les honneurs de son
jubilé. Heureusement, la sympathie vigilante de ses amis, el spécialement
de son cher conseil paroissial sut déjouer le projet et
transformer le jour de la fête de son saint patron, sainl Jean François
Régis, malgré Ies travaux de la fenaison, en un vrai iour de
i ardon pour toute la paroisse. Heureux el vénéré jubilaire vivez
donc encore longtemps au milieu de nous, pour nous aider de vos
prières et de vos bons conseils, et pour nous permettre aussi
d ajouter a votre couronnement une nouvelle pierre précieuse le
diamant, i Mais Ie geste le plus beau fut fait par les enfants de
1 école chrétienne des filles. Malgré les prochaines épreuves du
ceniHcat d éludes, elles s'imposèrent un surcroît de travail pour
apprendre et exécuter une petile saynette d'un 1res bel effet, tirée
de la vie de sainte Germaine Cousin. Le malin, elles avaient encore
fait mieux et plus, en offrant à leur vénéré bienfaiteur, en bouquet
spirituel de sainte fole, une communion fervente (aite à ses intentions.
Qne ce geste si gracieux de l'enfance a dû aller droit à son
cœur de pasteur et qu'il le méritait bien r Eo l'espace de trente
ans il a distribué près de 1.800 livres de prix de catéchisme aux
petits Saint-Goaziens ! Encore une fois, vivez longtemps heureux
au milieu de tous ces bons souvenirs de fête, en continuant par vos
prières a rendre fécond et fructueux le ministère de votre dévoué
successeur.
Archives diocésaines e Quimper et Léon
- 397 -
Pèlerinage à Sainte-Anne d'Auray. - Quoiqu'organisé
hâtivement, le pèlerinage du pays de Bannalec à Sainte-Anne
d'Auray a été très réussi. Melgven, Kernével, Le Trévoux, Mellac,
Sjinl-Thurien, avisés quelques jours à peine avant le 16 Juin,
iour fixé pour le pèlerinage, se sont empressés, tout comme
Bannalec, de s'inscrire au nombre des pèlerins. On aime lani chez
nous la bonne Grandiére sainte Annel
Jeudi, vers six heures, le train quittait Rosporden, pour cueillir
à Kerresl, Bannalec, Mellac, plus de six cents pèlerins et à Quimperlé
le pensionnat Jeanne-d'Arc. A la gare de Sainte-Anne, la
nrocession se forme ; chaque paroisse a tenu à y étre représentée
par des croix ou des bannières. Sur les côtés de la route, les pèlerins,
au grand complet, se rangent, el très pieusement accompagnent
la procession. Malgré la chaleur déjà accablante et parfois les difficultés
de la circulation, chacun tient à honneur de bien garder sa
place. Durant le trajet, qui dure près d'une heure, les cantiques à
sainte Anne se succèdent sans interruption, chantés avec entrain.
Enfin, voici la basilique. Aussitôt M. le Curé de Bannalec,
directeur du Pèlerinage, dit une messe basse, ce pendant qne l'un
des chapelains distribue la sainte communion à une foule de pèlerins.
Puis quelques minutes plus tard, ce fut la grand'messe solennelle
avec diacre el sous-diacre comme aux grands Pardons de
chez nous. La messe royale fut enlevée de façon superbe. Le chant
des jeunes filles de Kernével mérite une mention spéciale. M. Tromeur
recteur du Trévoux, nous donna, dans nn breton très pur,
l'historique du sanctuaire de Sainte-Anne, suivi de quelques avis
pratiques qui allèrent droit au cœur des assistants.
M le Curé de Bannalec invita les pèlerins à assister aux vêpres,
à 2 heures, el leur indiqua La façon pieuse d'employer le temps
libre • visiLe et prières devant la statue de sainte Anne, à la Scala-
Sancta, au Trésor, au Chemin de Croix du Cloitre... Ses avis
furent écoutés. Ce fut un défilé continuel devant les stations où
s'arrêtent d'habitude tous les pieux pèlerins. Les centaines de cierges
qui brûlaient devant l'autel de la bonne Grandière remerciaient
pour les grâces reçues par son intercession, en sollicitaient
d'autres
Aux vêpres, pas un ne manque, tous sont là, bien rangés dans
la nef ou près l'autel de Sainte-Anne. Nous avons le plaisir ensuite,
de voir monter en chaire M. le Supérieur de Sainte-Anne. Apres
avoir béni et indulgencié les nombreux objets de piété dont on
avait fait emplette, il tint à dire quelques mots aux pèlerins. D'une
voix claire, prenante, il rappela les devoirs du vrai pèlerin. Avoir
confiance en sainte Anne, lui témoigner notre amour c'est bien,
mais pas d'illusion, pas d'amour de sainte Anne sans amour de
Dieu, el pas d'amour de Dieu sans fidélité à suivre en tout sa loi.
Dieu d'abord et pour arriver à Dieu recours à sainte Anne qui
nous aidera
La procession du Sain I-Sacrement termine la cérémonie. Le
spectacle des hommes et des femmes, le cierge à la main, formant
le cortège d'honneur de Jésus-Hostie est impressionnant.

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 398 -
Tout passe, et le soir d'un beau jour tombe vite, ll fallait songer
au départ. M. le Curé de Bannalec rassemble à la basilique
tous les pèlerins pour un dernier adieu à sainte Anne, et avec eux
récite nn chapelet médité.
Puis la procession se reforme. Comme le matin, tous les pèlerins
y prennent part, édifiant par leur maintien ceux qu'ils rencontrent
en chemin. Le retour s'accomplit dans Tordre le plus
parfait, laissant à tous uo excellent souvenir de celle pieuse el
magnifique manifestation de la foi bretonne. Un Pèlerin.
CHRONIQUE GÉNÉRALE
---------------------------^^-^-^-^-^-^pa
ROME. — Le Consistoire. — Lundi matin 13 Juin, a eu lieu
nn Consistoire où ont été créés cardinaux NN. SS. Raiti, Tacci et
Laurenti. Le Pape y a prononcé une brève allocution dans laquelle
il a rappelé qu'il avait autrefois exprimé ses inquiétudes au sujet
des événements en Palestine.
Au lieu de diminuer, ses inquiétudes ont augmenté à la suite
de l'activité des éléments juifs dans la Terre Sainte, qui profilent
surtout de la misère des habitants survenue après la guerre.
Le Pape ne négligera pas les secourir, mais devant répondre
aux nombreux appels de déiresse qui arrivent de tant de côtés au
Siège apostolique, il s'ensuit que ses moyens sont limités.
Le Saint-Père déplore notamment la situation privilégiée et
prépondérante des Juifs, si dangereuse pour les chrétiens, et leur
volonté de transformer en lieu de plaisir une région où se rencontrent
les mémoires les plus augustes de la religion. C'est aux
nations chrétiennes de faire des démarches auprès de la Société des
nations pour qu'elle examine le règlement du mandat anglais en
Palestine.
Dans son discours, parlant de la situation de l'Europe, le Pape
a fait appel aux chefs du gouvernement pour que les animosités
réciproques soient éliminées et qne les différends soient résolus
avec esprit de justice et de charité. Cependant, dit-il, au milieu de
tant de préoccupations, Dieu Nous donne des réconforts. Presque
toutes les nations civilisées ont demandé à entrer en rapport avec
le Saint-Siège, el celui-ci, fidèle à ses traditions, s'affermit
dans la doctrine catholique, qui veut l'harmonie entre les deux
pouvoirs pour Ie bien commun. Le Saint-Père a été heureux d'en
accueillir le désir sans compromettre aucun des principes immuables
de l'Eglise. La France môme, dit-il, est revenue dans les bras
maternels de l'Eglise, et Nous eûmes en ceci autant de satisfaction
que son éloignement avait causé d'amertume. Ainsi, presque tous
les Etats civilisés da monde se trouvent en relation diplomatique
avec le Saint-Siège.
Le Pape conclut en souhaitant que celte coopération mutuelle
soit, en effet, comme elle devrait l'être, une source salutaire de
prospérité pour l'Eglise et pour chaque Etat.
- 399 —
France et Vatican. — Voici le texte officiel du discours
prononcé par &. Jonnart, ambassadeur auprès du Vatican, lors de
la remise de ses lettres de créance.
" c Rome; le 5*9 Mai im.
i TRÈS SAINT PÈRE,
I Au moment où j'ai l'honneur de remettre à Votre Sainteté
les lettres m'accrédita nt auprès de Voire Auguste Personne en
qualhé d'ambassadeur extraordinaire de la République, c'est avec
un sentiment de prolonde déférence que j'apporte au chef suprême
de l'Eglise Catholique les vœux du Président de la République et
des membres du gouvernement.
• Fidèle au principe de la séparation de l'Eglise et de ILtat,
auquel il est fermement attaché, le gouvernement français est
heureux de renouer les relations avec le Saim-Siège, à la pensée
d'assurer ainsi pour la satisfaction commune l'application normale
du régime nouveau. •
> Le gouvernement de la République a la conviction que la
ffraode cause de la paix, objet de ses persévérantes'préoccupations,
lest en droit de beaucoup attendre de la puissance morale devant
aquelle s'incline le monde entier.
» Particulièrement sensible aux nobles efforts de Votre Sainteté
pour atténuer les souffrances laissées par la guerre, il considère
comme très précieuse la collaboration qu'elle voudra bien dans ie
souci commun de la justice, apporter â la grande œuvre de réconciliation
des peuples, fondée sur l'observation scrupuleuse des
accords internationaux.
i Si effroyables que soient les maux Tépandus dansant I univers
par la guerre mondiale, nulle part les ravages n'ont atteint
autant d'intensité qu'en France. Des provinces entières les plus
riches et les plus prospères ont été systématiquement ruinées, et
dans aucun autre pays l'Eglise n'a été frappée d'aussi cruelles destructions
Quatre mille trois cents églises dévastées, tel est le triste
spectacle qu'offrent les régions d'où je viens.
i Votre Sainteté, qui était comme prédestinée à panser ces
blessures, comprendra que la France se croie en droit d attendre
d'Elle une sollicitude toute spéciale.
» Dévoué au rôle de protecteur des chrétiens en Orient et en
Ecréme-Orient, qu'il a depuis longtemps assumé avec tant de
désintéressement, le gouvernement de la République affirme sa
volonté constante de faire respecter les missions religieuses, et U
demeure pleinement convaincu que le Souverain Pontife garde la
mémoire des services que l'infatigable dévouement de tant de milliers
de français et de françaises ne cesse de rendre aujourd hui,
comme il l'a fait dans le passé, à l'humanité et à la chrétienté.
» Pour moi, je mettrai tous mes soins à me rendre digne de ia
bienveillante courtoisie avec laquelle Votre Sainteté a bien voulu
accueillir le ministre olénipotentiaire qui avec tant de distinction,
a depuis une année préparé l'avenir en consacrant tous mes efforts
à rétablissement de relations amicales entre la France et le Saint-

- 400 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Sftonnï i'TftWdîîf di 6 .. t h S t tém< ? i « na « e -'«"me que
mission quek vieïdïVemp l'r^ft W fr' ^ ' a
çaise auprès de Voire Sainteté » ««-publique Fran-
lont sur les deux point* coneern-nM' C0 *\ a ' a,J ' insistant sureg..,,.,.,.
s. •-t.BSïïUïï.^KKaar
LILLE. — La Semaine religieuse de Till* n M.,-\ •..intéressant
document, reproduis/nuin ni=cll M i° p - blle DD lrè s
suet sur l'ambition nrêché au1r,ri^, Sage ? u -""s- 0 - -- Bospar
la censure aUeia'nde PendantÏÏ,,?„° IMI _„" sa W*
»n Desclée», imprimait * Bruges u o»! °1' e ° 19IS ' ,a mi '
de Bossuel. Les épreuves ela ièm wnmiïi
des œuvres «««1res
d'autorité, biffa seizeihiii«.?i> W?Ucenseur -llemandqui
gré les réclama ions dis Li eurs K P a ,'' im P/-«ion, mal-
1916, réussirent à fair elever ÏÏi?'i„?. JLT e,l ïï - émar -h--> en
sani de reprodnire les lignes dtftoss^i ° D " ' seD - ble imér - s -
rigueurs teutonnes : * MUel ' I" 1 avai -- 1 Provoqué les
se /ormëntï;!Ss d 3s S 7e?n e n St bien é J 0i « oée d - «»e qne
comme le nature du gZfhmafu^ t? m ° nde - Gar •*»•
qu'au bien, aussi te8grtud7*Sïftî, e 'n *, 108 seD . sibl - an mal
bien plus par des ruines aue Var deili Jen -T P. 01 --- 1 "* éclate
de là des carnages, de là dTem retU£ "'» ^ V»*** guerres '
de provinces que nous annelôn?;..^, A l - , - ,e -i-«sravageurs
iriompbateurs, avectoûs ffi maffnŒÎ , î? U - CeS braves ' ces
terre que pour troubler ta Daix K',!. . geS ' De soi - t -» la
. surée ; aussi Dieu ne nons lesen.? nft P ^ r lenr ambilioa ----evictoires
lont le deuil et ie desesd.il" 6dans sa fnreur - -*-"
•ls triomphent de la ruine'def natls S?d?? T E 6t , des or P heli '-- !
-t Ces, par ta q„,,s fonl l^elZ Vl%t?nT, ^ ^ '
^ 1 ^ ^ ^ - Meaux
• Je déclare que je veut mon'rfr d " S -- n -----Prit. Ainsi soit-il.
J'ai eu nnMmp.^wKêuHen.l?!!! 6 ^ 1 '- ' a g,âce de Di -confiance
el l'amour de li S F V i t A £* v,vre ' daDS la foi, la
jolique et romaine, MUS 'M Sri1R1S.ft, D,e JP' «--"olique, apôs-
'e Pape, représentant Se No? SJoinJ W n d r, NoIr - S"-»-Wr*
„ • Le Credo, le Pater et l'A« r Jé ---'Christ ici-bas.
de ma foi, de mon amour* ie ma^nf IZ" 0 "
la P 1 -- -•

- 402 -
j-nni n«hnU M Lonis Bertrand montra, en une langue imâ-
Tes écrivains catholiques savent rester disciplines; cest la plus
sûre de leur lorce et de leur victoire.
-------^-------fc.-*.-^-^»^-•------------^-------- s - ll '' , ••-^^^
converti par l' « Ave Maria. » - M. Louis Bertrand,
hisSaK- de Saint-Augustin, raconte ainsi sa propre conver-
S . Depuis Plus de «ngt-cinq ans, je yiva.s dans un grand
désordre intellectuel... Cn jour, à Beyrouth, je rencontre nn Père
ffi "Se dit - brûle-pourpoi-": . Pourquoi vousiimai;,nez-
, vous n'être plus catholique ?... Demain c'est la fête de la Tousî
laint je prierai pour vous 1 Voulez-vous me promettre de prier
AI avec ceux de ma race et de mon pays. J essayai de prier et,
mc nn demf-sourTre sceptique sur les lèvres, j'ébauchai la vague
nrfère sur l'Acropole du philosophe : « O Seigneur inconnu i... •
De ma Sace i'îperçns les cornettes des Sœurs de Saint-Vincent de
Kol dévotement agenouillées. Cette simple vue me fit souvenir
Se l'humilité est une des vertus chiéliennes. Sans plus de façon
fe m'agenouillai moi aussi, et, avec un grand élan de cœur, |e
"ï'pânird^elour, tout ce qui m'avait rebuté dans les pratiques
catholiques, tout ce qui m'avait P/^ ^possible me devin
facile et même agréable. Et la nuit de Noel, à Bethléem, dans
une petite chapelle des Franci cains, je m'agenoutllais avec les
pèlerins et tendais mes lèvres vers l'hostie. »
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ouvrages de M. le chanoine Peyron. ~ Eglises et
chapelles du diocése de Quimper. — Archiprêtre de Quimper, t lr.
L'.jlis. de Saint-Mathieu de Quimper, I fr. 80.
Plogonnec et ses chapelles, i lr. 50.
Prébendes et revenus du Chapitre de Cornouaille, 4 fr. BO.
La légende de Saint Théleau el la troménie de Landeleau, 0 fr. 75.
Pèlertnaaes, t>oménies, processions votives au diocèse de
Quimper, t fr. BO.
Apparttio» de Sainte Marie-Madeleine à Saint-Evarzec, en
Van V, 0 fr. 50.
-403 -
BIBLIOGRAPHIE
L'Éoho d'Afrique, onrane de Ia Sndalilô de Sunt-Pierre Cîavef,
bulletin mensuel illustré, publié par lea soins de cette Société, paraissant en
français, italien, anglais, polonais. allemand, tchèqu-», Slovène et hongrois.
Honoré d'* la bônédietion des P .pes Pie X et Benoit XV. Abonnement ordinaire
: 3 fr. Aboonenaent de bienfaiteur : 5 fr — Le numéro 30 cent.
S'adresser aui Bureaux de T to/to d'Af ri f ne : Rome f i3 J, Via delV
Olmeta, 16
SOMMAIRE DD NUMÉRO D'AVRIL : Ea faveur de la Presse indigène, (lettre
de S. fi. le Cardinal G-isparri). — A travers l'Afrique. — Chronique de la
Soda life (Rïm-)). — Les trouoiers du Bon Dieu chez le Négus M t k ao I, par le
R. P. Gruson, supérieur du Vic. apost. dAbyssinie (fin).
P. LETHIELLEUX, éditeur, 40, rue Cassette, Park {FJ.
Retraites progressives aux jeunes filles aur la vie chrétienne.
— IV. Dans te silence et dans ta prière ou le développement de la
vie chrétienne, par le chanoine Cb. CORDONNIER, missionnaire apostolique.
Gracieux volume in-12 écu, 4 fr. ; franco, 4 fr. 60,
NOUS retrouvons dans ce livre les qualités qui nous ost charme dans les
précôiente de cette mé-ne collection; style toujours harmonieux, considérations
suggestives, qui découlent naturellement des rapprochements évangéli*
ques, nobles sentiments drapés dans une délicatesse qui leur ajoute des charmes,
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DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 (r. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le nnméro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part da 4" de chaque raoii.
Rédaotion et Adminiftration : 5, place Saint-Mathieu, Quimper,
/. PARTIE OFFICIELLE. — Commu*
nications de C Evêché : Deaier du
Culle ; Retraites ecclésiastiques ; Nomintoon.
//PARTIE NOÏT OFFICIELLE.—
Apostolat de la Prière.
///.— Chronique du diocèse ; Offices
extraordinaires ; Avis de service ;
Adoration ; Nomination ; L'impôt sur
le chiffre d'affaires et les cérémonies
du culte ; Un jugement intéressant à
propos de l'affaire de Briec ; Qaim-
SOMMAIRE :
QUIMPER
per : Cours d'instruction religieuse ;
Missions : Gouézec et Milizac ; Ploudalmézeau
: Pardon de Saint- Eloi ;
Kerfeunteun : Pardon de la Mére-de-
Dieu ; Lanmeur : Pèlerinage à N.-D.
de Keroitron ; Plogoff : Grand Pardon
de N.-D. de Run-Voyage. — Le
retour au catholicisme daus les pays
de laDgue anglaise ; Un geste d'héroïsme
chrétien ; Ouvrages de M. le
chanoine Peyron.
IV. — Bibliographie.
TTP. DK KKBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
-

La sciatique eal le type de la névrite, c'est-à-dire l'inltammation d'an Derr
ou d un faisceau nerveux. Comme elle siège de préférence sur les net fs poplis^h'.V
0 i 8UI br '- CbM f. -'-• b0 '- i -"-' • '- '«-g -e la cuisse et de Ia
ih7trJli"f U8 , S T qa ?' e " 9 '»" * pri - leaoa >- C'est par million, que se
ehift-snt lea infortunés qui en souffrent et chacun de noua en connait certainement
plusieurs dans son entourage a'il n'est pas lui-même un de ces martyrs
.I,, L J1T. ' """"• 3 "' *, n ' M - ?" trop fort < car ° -'--• P" d - - u PP---e Pl»»
S A T TV" aCaUqa ï C " a T0U - pr -- d brotquement. telle un.
U.Z, Î.J «-"e dun coup de froid, d'un excès de table, d'une grande
i;.r?ir d r lw oo d :r- peur ' p-"--- ---- ^^^ «» «i»».
tî^.1 M T he " r ' s ' ql1 --- w " - 1 " P" d - '--«--- i-»«" e' d'in-
erminables nuits, c est comme si une meute ue chiens enragés vous rongeaient
%ÏÏ1 Z?*•i .'" "? fW r, " , - :9 ' Pui -' - prè - 1|J - -"-roatives d'exsa-
Sta! hSi! H J"! 8 '.'" 1 ' *- d Ta Comm « c '- f,it ven -. -•-- - répliquer de
riné^ïli'" T '- Ur - ?* dans trois -- oi -- Et "W -n avez pour dea
annees sinon pour la vie entière.
n.r I 1*.hl 0 iVJ, qUe .J"- """t' " n6 C --- e meo -- i 'l-e. l»"que Ie nerf est comprimé
XT-iï-Ï! P °". -?-*. esti0 - de » ,is - u - "-MM, tantôt une cause brochimique
lorsque ces terminaisons baignent dans un sang vicié
Qusnd nn nerf ett pince, écrasé par des masses relativement rigides il
ZZZÏT' '"l' (C ; eSt ,8 , C8S „ d< ' le dire » el doit --- ir . -«- « S
C'eft eB nni^ri 8 f ""'T', ^ ra0 -. e ---- ---•« ***• -* «--°- f" l-,50, les 3 I--
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- Al*Hil. Vendredi 1" Juillet 1921. W 2«,
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 3 Juillet. — 7* dimanche aprèi U Pentecôte. Semi-double.
Vert.
A vêpres, mémoires da suivant et de S. Goulven.
A la messe, mémoires de S. Goulven et de l'octave des Saints
Apôtres.
(Àu chœur, solennité des SS. P/ERRE et PAUL.)
Lundi, d, — De l'Octave des SS. Apôtres. Semi-double. Ronge.
Mardi, 5. — S. Antoine Marie Ziccharie, Confesseur. Double. Blanc.
Mercredi, 6, — Octave des SS. Pierre Paul, Apôtres. Double majeur.
Rouge.
Jeudi, 7. — SS. Cyrille et Méthode, Evêques. Double. Blanc.
Vendredi, 8. — S 1 - Eîizabeth, Reine, Veuve. Semi-double. Blanc.
Samedi, 9, — Office de la S" Vierge. Simple. Blanc
Dimanche, tQ> — 8* après la Pentecôte.
«sa
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Plonévez-Porzsy du 3 au 6 Juillet.
Melgven . du 7 au 10 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'ÉVÊCHt
I. Denier du Culte. — AVIS IMPORTANT. - Les
feuilles de répartition du Denier du Culte ont été adressées
cette semaine à MM. les Doyens.
Par suite des changements survenus ces dernières années
dans les situations des prêtres bénéficiaires de l'Œuvre du
Denier du Culte, les allocations proposées ne correspondent
plus toujours à la réalité des besoins. Il devient, par conséquent,
nécessaire de reviser ces tableaux.
MM. les Curés-Doyens voudront bien procéder à cette
révision avec un très grand soin, la Commission de répartition
ayant décidé de ne faire droit à aucune demande qui ne

- m -
serait pas justifiée par la production d'un état détaillé des
ressources de l'intéressé (I). .
NIM les Curés-Doyens auront à se faire remettre ces états
et à les joindre aux feuilles de répartition quils devront
traLrnltuè à M. le Secrétaire général de l'Evéche avant le
ll Juillet. • .
II Retraites Ecclésiastiques. — MM. les Confreres
sODt prévenus quil reste, à la date du 30 Juin :
10 places à la retraite du 1" au 6 Août ;
«0 _ — du 8 au 13 —
130 — — du 22 au 27 —
III Nomination. — Par décision de Monseigneur l'Evêque
a'été nommé : Aumônierauxiliaire du cercle des marins
(villa Jeanne-d'Arc), à Toulon, M. Moullec, vicaire à Guilvinec,
en remplacement de M. Le Boëtte, nommé aumônier de
la base Davale de Constantinople.
PARTIE NON OFFICIELLE
Apostolat dle la Prière.
intention générale pour Juillet 192tt approuvée et bénie par 5. 5. le Pape :
La Royauté Soeiale de Jésus-Christ*
U est très consolant de voir avec quelle ferveur les chrétiens de
tous les Days honorent individuellement le Sacré Cœur ; mais
combien de nations y a-t-il qui, officiellement, reconnaissent sa
Royauté? C'est cependant ce qu'il faudrait obtenir de nos gouvernements,
qui sont déclarés bons quand ils ne persécutent pas Dieu.
Ils devraient lui faire dans les écoles, dans les lois, dans les assemblées
publiques la place qui lui est due, la première.
OFFRANDE QUOTIDIENNE POUR JUILLET : i Divin Cœur de Jésus,
ie vous offre, par le Cœur immaculé de Marie, les prières, les
œuvres et les souffrances de cette journée, en réparation de nos
offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez
continuellement sur ramel.
• Je vous les offre, en particulier, pour 1 extension dn Règne
social de Jésus-Christ. »
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. - CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. - Dimanche S Juillet
goleDoité des Saints Apôtres Piarre et Paul Messes à 6, 7, 8, 9 et
10 heureMgraod'messe). - Vêpres à 3 heures bénédiction. - ^ fc toy
li offices, pour le Denier de Saint-Pierre. - A 8 heurts, réunion des confréries
du Rosaire et du Scapulaire.
U) MM. les Curés recevront k cet effet des formules imprimées qu'ils
feront parvenir aux intéressés.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 409 -
Jeudi : fc 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
Vendredi ; confession des enfants qui n'ont pas encore communié.
— EGLISE UE SAINT MATHIEU. — 7* dimanche après la Pentecôte ; Solennité
de S. Pierre et de S. Paul /J Juillet t : messes fc 6, 7, 8, 9, 10 heures
(gra n «l'messe), et ll h. 1/2; fc 7 heures, réunion des jeunes filles associées du
Sacré Cœur. — A 3 heures, vêpres, réunion de l'Archiconfrérie, procession
du Rosaire, bénédiction du Saiat-Sacrement.
Lundi ; 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Avis de service. — Un service anniversaire pour M.Tanguy,
ancien recteur de Pluguffan, sera chanté à PLUGUFFAN, le mardi
5 Juillet, à 10 heures (heure légale), el à LANNILIS, le jeudi 7, à
10 heures.
Adoration. - On recommande aux prières des communauiés
et des personnes pieuses du diocèse, l'Adoration prechée de MELGVEN
(6-13 Juillet). .
M. l'abbé Le Gac, ancien aumônier de Marine, chevalier de la
Légion d'honneur, a é;é nommé par l'Institut Inspecteur des Antiquités
de Syrie.
L'impôt sur le cbîffre d'affaires et les cérémonies
du culte. — Une décla* alion du Mmi&ire des Finances, — Question
écrite n- 1 8429. — M. Lobel, député, demande à M. le Ministre
des Finances si l'impôt sur le chiffre d'affaires est applicable aux
ministres du culte pour les services el les cérémonies tarifées ;
baptêmes, enterrements, etc., ainsique pour la location et la vente
d'objets nécessités pour ces cérémonies, et dans le cas de l'affirmative,
étant donné que ces cérémonies sont cataloguées en diverses
classes, si l'impôt de 1,10, 3 et 10 °/o est prélevé en proportion de
la classe employée, et quels sont les moyens de contrôle à la disposition
du ministre pour la perception legale de cet impôt. (Question
du 12 Avril 1921.)
Réponse, — Les ministres du culte ne font pas acte de commerce
dans l'exercice des cérémonies du culte. Les rémunérations
qu'ils reçoivent de ce chef, y compris celles afférentes aux fournitures
qae comportent les dites cérémonies, ne rentrent pas dans la
catégorie des affaires visées à l'article 59 de ta loi dn 25 Juin 1920
et ne donnent, par suite, pas ouverture à l'impôt de 1,10,3 ou 10 "/o-
(Journal officiel du IB Mai 1921, page 2291.)
Un jugement Intéressant à propos de l'affaire de
Brieo, — On se souvient, sans doute, qu'à la suite de l'interdiction
portée par M. Soubigou contre une salle de danse avec piano
automatique, les époux Le Nir, tenanciers de celle salle, avaient
obtenu du Juge de paix de Briec la condamnation de M. Soubigou
à 200 francs de dommages-intérêts.
Les époux Le Nir basaient leur demande ; 1° sur des injures el
des diffamations que M. Soubigou auraient portées contre eux et
leur maison, au cours de deux conversations tenues au presbytère,
*

- 410 -
i «^ ». at» c

— 412 —
Missions. — I. GOUÉZEC (8-29 Mai). — Le samedi 14 Mai,
la population de Gouézec faisait une réception triomphale à ses
missionnaires : une foule nombreuse, pasteur en tôle, était
accourue au-devant des envoyés de Dieu et, aa son joyeux des
cloches, les conduisait à l'église. C'est dire que la mission était
vivement désirée. Le pieux el zélé Recteur, avec l'aide de ses
dévoués auxiliaires, ta préparait de longue dale. Les exercices que
venait de prêcher aux enfants M. le chanoine Tanguy, recteur de
N.-D. de l'Assomption, avec la collaboration de M. Guéguen et de
M. Suignard, n'avaient fait qu'enflammer les désirs de tous. On
savait aussi que les missionnaires étaient les frères en religion et
les collaborateurs du regretté P. Bourdoulous, l'une des gloires de
la paroisse : après avoir tant aimé Gouézec sur terre, ar Missioner
breizad ne saurait l'oublier au Ciel, surtout pendant ies exercices
d'une mission. Tout présageait donc le succès.
Les espérances ne furent pas déçues. De l'avis de tous Ies ouvriers,
on a vu rarement mission plus consolante. On a pu compter tout
au plus 4 ou 6 abstentions ; hommes el femmes, propriétaires et
fermiers, ouvriers des champs et de la carrière ont rivalisé de zèle
pour assister aux exercices et faire du bon travail pour Dieu et
l'éternité. Les paroisses voisines, Lothey, Pleyben, Edern, voire
méme Briec, ont tenu à goûter les fruits de Ja mission : deut oun
da glask an tanva eus ar mission, Chaque semaine de mission a été
terminée par une communion générale de 700 personnes, communion
renouvelée le lendemain pour les défunts de la paroisse.
On a eu seulement à regretter que l'état de santé dn distingué
Maire de la commune ne lui ait pas permis de venir assister aux
exercices an milieu de ses chers administrés.
Le P. Bourdoulous aimait à dire que sa paroisse natale valait
n'importe quelle paroisse du Léon. Fidèles aux conseils de l'auteur
de V Imitation, gardons-nous bien de tonte comparaison, surtout
entre Léon et Cornouaille. Mais nons espérons que Gouézec, qui
par i Garrec-an-Tan • domine toute la région, sera, et de plus en
plus aprés !a mission, « la cité située an sommet d'une montagne i,
la paroisse sar laquelle les autres pourront se modeler. Elle conservera
sa foi intacte, ferme, inébranlable comme les rochers de
ses montagnes ; elle produira chaque jour des fruits de salut et de
sanctification, comme ses terres el ses prairies qui s'étaient en pente
plus ou moins douce jusqu'au canal, se revêtent chaque année de
fieurs et de fraits, II en sera ainsi si tous restent fidèles au double
amour que Ieur ont tant recommandé les missionnaires : amour de
Jésus-Cbrist caché dans la personne de ses ministres, amour de
Jésus-Christ caché sons les voiles eucharistiques.
En Juillet 1725, la paroisse de Gouézec avait encore sa mission.
Le supérieur enéiait le P. Guillaume LeRoux, l'un des successeurs
et des historiens du V. P. Julien Maunoir, ll tomba malade en
chaire et mourut quelques jours plus lard au château du Guilly,
en Lothey. Une contestation s'éleva entre les deux paroisses au
sujet de la possession du corps : Gouézec réclamait les restes mor-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
: - 4i3 — ^
tels de son missionnaire ; Lothey prétendait bien ne pas les céder,
puisque la Providence l'avait fait mourir sur son territoire. Le Père
de Coëtlogon, recieur du collège de Quimper, trancha la difficulté.
ll décida que le cœur du sainl missionnaire resterait à Lothey et
que le corps serait enterré à Gouézec. Il y repose, en effet, à l'église,
au bas des degrés de l'autel, face au tabernacle. C'est une
relique doot la paroisse est fière, qu'elle conserve précieusement,
qu'elle défendrait contre tout danger. Qu'elle conserve et défende
mieux encore les fruits de la mission de 1921, et que pour cela
elle les remette, suivant la recommandation du P. Supérieur, entre
Ies mains de la Mère de Dieu, la bonne Madone de Tréguron et des
Fontaines !
TESTIS.
IL MILIZAC (5-24 Juin). — « Béni soit le Seigneur, le Dieu
d'Israël, parce qu'il a visité et racheté son peuple. » Ce sont les
paroles de Zacharie contemplant en espril les merveilles que Dieu
allait opérer eu Israël par le Messie et son saint Précurseur. Elles
ont servi de thème à l'allocution d'adieux des missionnaires, qui
pendant trois semaines venaient d'évangéliser Milizac, Oui, béni
soit Dieu pour toutes les grâces de salut qu'il a répandues sur les
âmes, pour la rénovation spirituelle qu'il a accomplie dans la paroisse!
Les missionnaires sont venus, envoyés de Dieu, précurseurs du
Christ Jésus : ils ont prêché la pénitence, annonçant Ies jugements
de Dieu, rappelant à tous leurs devoirs. Ils oni conduit les âmes
à l'Agneau de Dieu, qui les a lavées dans son sang et nourries de
sa chair. — Comme aux jours de Jean, Ie peuple est accouru, méme
des coins les plus éloignés, malgré les travaux, malgré la grippe.
Si, aux premières heures du jour, l'auditoire était moins dense que
dans l'après-midi, au moins les abstentions oni été en nombre insignifiant,
puisque t580 personnes ont fait leur mission (580 hommes,
660 femmes, 340 enfants ou malades). L'église était envahie
20 minutes avant chaque exercice par la foule avide de la parole
de Dieu : l'attention se soutenait malgré la longueur des instructions,
malgré l'atmosphère surchauffée. Détails plus significatifs,
montrant combien l'âme était saisie : les paroissiens de Milizac se
sont encore surpassés en générosité ; ils n'avaient qu'une crainte,
c'est que leurs missionnaires manquent de quelque chose. Suivant
le conseil de sainl Jean Chrysostome, à la maison, aux champs ils
se répétaient fes sermons avec les camiques, ils parlaient de la
mission avec tant de cœur qu'ils l'ont fait désirer et demander par
les paroisses voisines. Au départ des missionnaires, plusieurs, à
l'exemple du vénéré Maire de la commune, ont tenu à savoir où
ils allaient exercer leur ministère apostolique, afin de les y suivre
par l'esprit et la prière.
Béni soit donc le Dieu de bonté qui a de nouveau répandu ses
fi veu rs sur Milizac, qui y a ranimé, avec la piété, la foi des ancêtres I
Bénis soient aussi tes instruments de ses miséricordes, les ouvriers
de la Mission 1
Commentant encore un verset du Benedictus, les missionnaires
ont formulé un souhait et adressé une prière à Dieu, c'est que les

- 414 -
Û^Jiï^ï^'îiï'V* f '-rs ennemis
mc one sainteté et uneSce dtonï'k rl DS la paix de •-«-»de
la réputation de leur pa?o fse d E J' 0 .^ a - cêlr - s ------qoi
les «mteaplM,*^^,^ des ««««la divins
«ous les efforts de S M M ^ M ^ K fr i»° r ?Ifc _ Mal * r -
Roux, vicaire de Plouzévédé „„'„!' air î de Lsi "- i,is : el Le
MM. Pouliquen, vicaire XcouTrancë • ïi"-*"- 6 S en,aine :
,
Martin (Brest) : Thépaul vicairprf,, r.,n5' Sa I 0 ' ?lc - ,r - - e Saint-
. e.Roué, ^cair^de CrKdïlœS^ (d, T ,e,I î dach,,,l '^
semaine s M. Fertil, recteur de Guipronvel * ~ P ° Ur la IroisièrB -
— -A.»
Vendredi dernier, 24 Juin dès 4 Ln1 H?, bl6D " nn p,ein -»•----•
«ome vieille de p ns de 3

- 416 -
• Elle a fau da bien aux laboureurs, en lenr apprenant à travailler,
à tirer protit de leurs iravaux. L'Eglise, par ses évéques
prêtres religieux, a iransformé les deux liers des terres de France'
jusqu alors meulles, en terrains de labour. Elle a appris à semer
Ie froment dans le Nord de la France, i planter la Ce danfle
Midi, les arbres frumers, dans la Normandie et ia Bretagne Elle
avait bâti, au Moyen-Age, huit cents maisons d'école pour enseigner
l'agriculture A celle époque, elle avait rendu les P paysans p°us
heureux et plus riches qu'ils ne le sont aujourd'hui
.Les ennemis de l'Eglise écrivent et disent aux travailleurs
quelle s'oppose a leur bien-êlre, et lenr promènent le paradis en
ce monde : mensonges el folles promesses. Ecoulez l'Eglise Travaillez
comme de vaillanis chrétiens. Occupez-vous de votre corps
ma.s encore plus de votre âme. Cherchez les biens légitimes dl cé
ïïtt T $ t DCC,Te plasceux de -'-•-"••»• E| et souffert ici bas, vous jouirez du repos el de la
.
joie
aprè!
du
avoir
Ciel »
peiné
u |ï\£î r Kï"- , flDi -' ! a •----'*-»-• des chevaux est faite par
M. labbé Deniel, vicaire de Brélès, président de la fêieTnis ll
procession rejoint l'église où se donne ia bénédiction du Sa n -
*Z7Tt E T ,emps ' la sons de la fanfare et des trompettes. -''»l*M««i -e la colonne se la.fanx
Nos sincères remerciements à tous ceux qui ont participé à
organisation de cette belle fête. Souhaitons qne leur bonne volonté
ait encore un succès plus éclatant l'an prochain.
KERFECNTECN. - Dimanche 3 Juillet, grand Pardon de la
plein air chantée par M. Vicaire, professeur à Sa nt-YveTîe sermon
sera donné par M. Cadiou, professeur à Saint-Yves - A
2 h. 3/4, chapelet en commun avec chant des Mysières ; à 3 heures
vêpres, procession, bénédiction du Saint-Sacrement '
Le jour du Pardon et lons les jours de l'Octave' il v a indulgence
plénière pour toutes les personnes qui, s'étant confessées ll
?„ y .tn, COm r2 ié ' fon - T ¥i - ite à Ia «ft»K e" J
intentions du Souverain Pontife.
Ê v ux
7 heîrT«t J 7°h' P tT a £ 'r 3 M ? M ' iDe ' mes?es a ,a ch -P e 7 heures et 7 h. 1/2. Confessions avant et pendant Ies "e,- messes. 6 h. 1/2,
P. S. - La musique des Potred-Ty-Mam-Doue prêtera son mn
cZVe .'Icïaye 8 ^ '" " ^ " ^ - ^ - ^ S
LANMEUR. - Pèlerinage à N.-D. de Kernitron - IP
jeudi 7 Juillet, aura lien, à Notre-Dame de Kernitron, le pelage
S A eD 8 a hlnl a . Can,0I! d 3 LaDmeur el des Paroisses vo !i?e Dg
A 8 heures, messe de communion ; à IO h. 1/2, départ de ia
Archives diocésaines de Quimper et Léon,
P
- 41? -
r
procession de l'église paroissiale pour la chapelle • i l'arrivé**
mes.» avec chants, instruction ; - à 2 heures, vêpres,' consécraiion
à la Sainte Vierge ; retour de Ia procession à la paroisse • S T
tion solennelle du Très Saint-Sacrement. ' dlC '
PLOGOFF. - Grand.Pardon de Notre-Dame de Bon
Voyage. — Le Pardon de Notre-Dame de Bon-Voyage aura lien
le dimanche IO Juillet. * WW -n '-eu
Le samedi 9, veille du Pardon : à il heures (heure légale)
grand'messe a la chapelle ; - à 5 heures, vêpres suivie de la
procession et de la bénédiction du T. Saint-Sacrement
Le dimanche IO : i» messe à 7 heures ; grand'messe à il heures;
— a 4 heures, vêpres solennelles, grande procession sur Ia
montagne, sermon sur la Croix, bénédiction du T. Saint-Sacrement
el veneration des Reliques. ^ ^ '
Le lundi ii : messe à la chapelle à 7 heures
Pendant ces jours, des prêtres se tiendront à la disposition des
pèlerins pour entendre les confessions. Indulgence plénière à gagner
aux conditions ordinaires. -•>--. ««sucr
la dTapï/e 6 " 118 POni " " pr ° CUrer des cierges à la sacri lie de
-
Le retour au Catholicisme dans les paya de langue
anglaise. — Le Mwionnary, organe des Pères Paulistes
de New York, enregistre toute une série de récentes conversions à
T„V?i, Ca y° T r i ous o eû citons q-elques-unes : le Rév.' Rolland
ludor, chapelain des Sœurs do convent épiscopalien de Dundee
w^fn' ' e WT-Siioéon Caidwall, ministre anglican ; lieutenant
Vincent Drew, de l'armée britannique, aujourd'hui nov ce chez les
Jésuites à Orford; M. T. K. Oglesby \ W* Mabel Ellis convprie
de anglicanisme et passée de Londres à Winnipeg; M. Glen Neil
K"' C SM Ve n" u nranl - on . sl -ge aux armées américaines, en
France ; M i ie Dickey. secrétaire des Associaiions protestantes de
chanté Colomba. (Ohio) ; M. Philip Har.ing. de descendance
luthérienne; M» Dwrighl Marfield, ci-devant Blanche Wavne!
étoile de la Comédie américaine et maintenant la femme d'un éminent
avocat de Cincinnati ; le Rév. D. G. Hunt, ci-devant ministre
u .? U .hI!f D d S -t' 8 . 1 --er sa première messe de prêtre catholique i
la cathédrale de Sainte-Madeleine de Salt Lake City
L'Archevêque de Saint-Louis confirmait dernièremenl, le même
jour, 46 convertis en l'église Saint-François-Xavier de sa ville
épiscopale, 40 convertis étaient confirmés ensemble, l'autre iour
par 1 pêque de Cleveland, dans l'église Saint-Jacques de Lakewood
(Chio), 50 convertis adultes sont confirmés en même temps dans
église de 1 Immaculée-Conception, à Newport (Kenlucky) par
1 évêque de Çoviogton, 15 convertis adultes sont confirmes à la
fois par Mgr l'Evêque de Colombus, à la cathédrale Saint-Patrice

- i18 -
Un greste d'héroïsme chrétien. — Le 3 Juin, en la fête
du Sacré-Cœur, quelques privilégiés ont assisté à une émouvante
cérémonie, rare de tout temps, plus rare encore à l'époque où nons
vivons ;
La jeune comtesse d'Elbée (née Louise de Sèze) a pris l'habit
religieux au Carmel de Louvain. Son jeune époux, le comte Claude
d'Elbée, est entré depuis quelques mois déjà aa noviciat des Pères
des Sacrés-Cœars (Picpus).
La nouvelle Carmélite appartient à la famille de Sèze, dont est
issu l'avocat de Louis XVI, et le novice Picputien est l'arrièrepetit-neveu
du général d'Elbée, le martyr vendéen.
Noas savons pertinemment que S. Em.!e cardinal Mercier, consulté
par les héroïques chrétiens, appuya à Rome leur requête présentée
par Mgr l'Evoque de Bayonne.
Les deux religieux font avec courage et joie surnaturelle leur
oblation au Cœur de Jésus pour l'extension de son règne et aussi
comme une solennelle réparation des crimes du divorce, proclamant
bien haut par leur décision que le Seigneur qui bénit l'union
des époux est le seul qui ait le droit de les séparer, comme par ta
mort, pour un bnl supérieur, celui de sa gloire.
Un pays qui produit encore de tels chrétiens n'est pas près du
tombeau.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les Vies des Saints de la Bretagne Armorique, par Alb. Le Grand,
avec annotations par MM. les chanoines Thomas, Abgrall et
Peyron, 18 fr.
Ouvrages de M. le chanoine Peyron. — Le palais
épiscopal de Quimper, 1 fr.
Incendie de l'Evéché de Quimper, en 1595, O fr. 50.
Les derniers Seigneurs de Nevet, i fr. 50. =
BIBLIOGRAPHIE
Én vente à la LIBRAIRIE LETUIELLEVX, 40, rue Cassette, Paris (Vl*).
MAURICE MESCBLER, S. J. --- La COMPAGNIE de JÉSUS : ses statuts
ot ses résultats. Traduction de PB. MAZOTKR. Fort volume in-12,
franco, 7 fr. 50.
Ce livre D'est pas UD piailoyer en faveur de la Compagnie de Jésus ; c'est
un exposé trés simple, très consciencieux des statuts de la Compagnie. Parle
fait môme, on trouve là et l'esprit qui inspiré la Société ét le gouvernement
qui la dirige L'exposé s'achève par un rapide examen rles résultats obtenus
gràce à cet esprit et saus la direction de ce gouvernement. L'auteur a voeu
de longues années dans Ja Compagnie ; il y a exercé les charges les plus
importantes : nul n'était, mieux que lui, à méme de connaitre ce dont il parle.
Vie de Sainte Jeanne d'Arc, par Monseigneur Toc CHET, Evéque d'Orléans.
1 vol. in-12, 3 fr.
Pour la première fois ce titre se présente eo librairie. L'oeuvre est de
Mgr Touchet, Evéque d Orléans. L'auteur a préside, vingt-cinq années durant.
les procés qui ont abouti à la Canonisation ; tI fut donc merveilleusement
placé pour traiter ce sujet.
Tnéologien, canoniste, historien, Mgr Touchet a vu tous les problèmes que
foulève cette carrière unique en sa brièveté et en ses résultats et il les a réio-
-iw -
lus fermement Orateur, il a fourni sans le vouloir ou en Ie voulant d'excellents
thèmes de prédication aux ecclésiastiques qui vont étre si souvent appelés
durant cette année de la Canonisation a célébrer la Sainte Héroïne.
Victor LECOFFRE, J. GABALDA, éditeur, rue Bonaparte, 90, Paris.
Saint Grégoire VII, par M. Augustin FLICHE 1 vol; in-12 de Ia Collection
« Les Saints » ; 3 fr. 60 Franco par U poste : 4 francs.
Quand on pirle, méme dans les milieux instruits, du plus grand pape du
Moyen-Age, on ne le désigné le plus souvent que sous le simple nom de
Grégoire VU, sans y ajouter le ture de saint. Son 161e historique a été sî
agité, si traversé de péripéties tragiques et da luttes graniioaes, qu'il atlire
à lui presque toute l'attention. Le nouveau livre de M. A Fliche, professeur
d'Histoire k l'Université de Montpellier, a renouvelé le sujet en nous montrant
mieux le saint. Sans doute l'illustre pape fut.si souvent déçu, trahi, persécuté,
qu'on est tenté de ie compter pour ungrand vaincu Si le triomphe
final de sa cause, c'est-à-dire de l'indépendance de l'Eglise et de son chef en
face de la puissance politique, n'est pas douteux, c'^st précisément parce
qu'il a agi comme seul un saint pouvait le faire. Telle est la thèse que
M. Fliche met pleinement en lumière, avec une érudition sûre, sans nen
d'inutde et avec un réel attrait.
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n FEMME
Sur 100 fernrr.es, ll y en a 00 qui souffrent dc
maladies intérieures qui les genent plus ou moins,
niais qui expliquent Ies hémorragies presque
continuelles auxquelles elles sent sujet les.
La Femme se préoccupe peu d'abord de ce3
inconvénients, puis, tout à rniip, les malaises
redoublent ot occasionnent des douleurs dans les
reins. La malade s'affaiblit et s'alite presque
continuellement.
QUE FAIRE ?
A toutes ces malheureuses U faut dire et redire : Faîtes nne cure avec la
Jouvence de l'Abbé îSo-miry
qui vous guérira sûrement, sans que vous ayez besoin de recourir à
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sans aucun poison ; elle est faite exprès pour guérir toutes les
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
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98* Année. Vendredi 8 Juillet 1921. N* 27.
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SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger 14 fr. . —
Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part dn 4" dt chaque moii-
Rédaction et Administrât ton : 3. place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE
/. PARTIE OFFICIELLE, — Commu
nications de C Evêché ; Souscription
pour le monument de H* r Freppel ;
Denier du Cu Ita.
U PARTIE NOS OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse 0(fic*-s eïtra^rdinaires
; Masion ; L-* no" vel abbé du
Solesmes ; Aopel en faveur des ca t bo
tiques Cbaldéens ; Post Croix : La
QUIMPER
distribution des prix ; Lesneven : La
distribution des prix ; Examens d'Instruction
Religieuse ; La France agricole
au Saire Cœur.
///. — Le Pèlerinage votif du diocése
de Quimper à Lourdes du 20 au
25 JJID 1931
/P. — Retraites ecclésiastiques.
V. — Annonces et avis divers.
TYF. DE KEBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
—

ft EV UE FINANCIÈRE HEBDOMADAIRE. — Paris, le fa Juillet
192i. — Le marché s'est nettement amélioré malgré la nouvelle
concernant la Banque Industrielle de Chine. Cet Etablissement de
Crédit, dont les diflicuïtés ne faisaient de mystère pour personne, avait
créé d'importants Comptoirs en Extrême-Orient et c'est en raison de
l'intérêt national présenté par son sauvetage que la Banque de Paris
et des Pays-Bas avait offert sou plus large concours. L'appui du Gouvernement
français ayant fait défaut- au dernier moment la Banque
Industrielle de Chine réclame Ie bénéfice du reglement transactionnel.
Il faut espérer que malgré tout, nos intérêts en Extrême-Orient seront
sauvegardés.
Nos rentes se sont montrées assez fermes. Les Etablissements de
Crédit clôturent en bonne tendance, notamment Ia Banque Be Paris,
le Crédit Foncier d'Algérie et de Tunisie et la Société Générale. Les
actionnaires de cet Etablissement ont à toucher le solde du dividende
total de 22 fr. 50 brut par action, soit net : 20 fr. 25 sur lesquel* un
acompte de 6 fr. 25 a été paye en Janvier. II est donc distribué 14 fr.
nets par action payables au siege, 29, boulevard Haussman ou dans
les agences. „ -
Parmi Ies différentes émissions en cours, nous citerons d'abord
l'Emprunt de Ia Ville de Paris, dont l'on trouvera d'autre part énoncées
tout au long les conditions fort intéressantes. Les 1.800 millions
d'obligations que la Ville de Paris émet du 4 au 21 Juillet ont pour
but de donner suite au grand programme d'édilité interrompu en 1914
et de reprendre l'exécution des travaux d'entretien suspendus pendant
la guerre. Des conditions spéciales sont réservées aux porteurs qui,
aux heures difficiles ont fait crédit à la Ville. Nul doute que cet
emprunt ne remporte le plus grand succès.
La Ville de Reims, d'autre part, émet un emprunt de 120 millions
de francs destiné à la reconstruction des immeubles détruits pendant
la guerre. Les fonds provenant de cet emprunt ne pourront être utilisés
que pour couvrir les dépenses de la reconstruction des immeubles
appartenant aux sinistrés de Ia Ville de Reims qui auront adhéré au
groupement qu'elle aura constitué. La Ville de Reims a donné en gage
de cet emprunt les trente annuités que l'Etat s'est engagé à lui payer
par application des dispositions législatives concernant le réglement
des indemnités pour dommages de guerre. Cet empruut est net de tous
impôts présents etjuturs, il est divisé en 240.000 obligations 6 % de
fr. 500, émises à 475 remboursables au pair en 30 ans et rapportant
un intérêt annuel de 15 fr. par semestre les 1 er Janvier et ler Juillet
de chaque année, premier coupon à échéance du I** Juillet 1922,
^AO L S? valeurs de navigation sout irrégulières, Suez 5.625, Chargeurs
608, Transatlantique 2o6.
Les cuprifères fermes, Rio en avance à 1.460, Tanganyika 60.
I^-istrieUesrusses soutenues, Bakou 2.560, Vaphte 349, Lianosoff
442, Platmes 538, Vorth Caucasian 59.
Les pétrolifères après quelques transactions redeviennent lourdes.
Eagle 2/o, Shell 259, Royal Dutch 20.400.
Diamantifères fermes sur des avis plus optimistes concernant Ie
marché des diamants. Mines d'or soutenues.
Les caoutchoutières continuent 5 être lourdes.
n , En « V - a JT S aiverse sv> Penarroya s'avance â 1.048, Kuhlmaiin 585,
Uafsa bo8, Sucreries d Egypte 654, Say ordinaire 1.240.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
38* AR nte. Vendredi Ô Juillet .1921. H* 27.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, tO Juillet.— 8* dimanche après la Pentecôte. Semi-double.
Vert.
A la messe, mémoire des Sept Frères et de leurs Compagnons
Martyrs. .
A vêpres, mémoires dn suivant et des Sapt Frères.
Lundi, it. — S. Pia I". Pape, Martyr. Simple. Rouge.-
Mardi 12. — S. Jean Goalbsrt, Abbé. Doubte. Blanc.
Mercredi, i3.— S, Thurien, Evêque. Confesseur. Semi-double. Blanc.
Jeudi, 14. — S. Bonaventure, Evêque et Docteur. Double. Bianc.
Vendredi, 15. — S. Henri. Empereur, Confesseur. Semi-double. Blanc.
Samedi, 16. — N.-D. du Mont Carmel. Double-majeur. Blanc.
Dimanche, 17, — 9* après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Melgven du 10 au ll Juillet.
Guissény du 12 au 17 —
PARTIE OFFICIELLE
—
ÛOMHUNICATIONSJ)! L'ÊVÊCHt
I. Souscription pour le monument de Mgr Fr^ppel.
— Monseigneur transmettra volontiers à Févêché d'Angers
les souscriptions qui lui seraient confiées pour la statue de
Monseigneur Freppel.
II Denier du Culte.- Argol, Audierne, Batz, Baye, Bénodet,
Beuzec-Conq, Bodilis, Bohars, Botsorhel, Bourg-Blanc,
Brasparts, Brélès, Brennilis, Briec, Camaret, Carantec, Cast,
Châteaulin, Châteauneuf, Cléden-Cap-Sizun, Cléden-Poher,
Clohars-Carnoët, Cloître (Pleyben), Cloître (Sainl-Thegonnec),
Coatméal Combrit. Comanna- Concarneau, Conquet, Coray,
Crozon Daoulas, Dinéault, Dirinon, Douarnenez, Drennec,
Edern ' Elliant, Ergué-Armel, Ergué-Gabéric, Esquibien,
Le Faou, La Feuillée, Le Folgoët, La Forest, La Forêt, Fouesnant,
Garlan, Gouesnach, Gouesnou, Goulien, Gourlizon,
Guengat Guerlesquin, Guiclan, Guiler, Guilers, Guilvinec.

- 444 -
Guimaec, Guimiliau, Guipronvel, Huelgoat, Irvillac, Le Juch,
Kerfeunteun, Kerlaz, Kernilis, Kernoues, Kersalot-Plabonnée,
Labahan, Lainbert, Lambezellec, Lampaul-Guimiliau
Lampaul-Plouarzel, Lampaul-Ploudalmézeau, Lanarvily!
Landéda, Landerneau, Landévennec, Landrévarzec, Landudal,
Landudec, Landunvez, Langolen, Lanhouarneau, Lanildut,
Lanmeur, Lannéanou, Lannédern, Lanneufret, Lannee,
Lanrivoaré, Laz, Lennon, Leuhan, Loe-Brévalaire
Loc-Eguiner (Ploudiry), Loc-Eguiner (Saint-Thégonnec)'
Loc-Mana-Berrien, Loc-Maria-Plouzané, Locmélar, Locquirec,
Locronan, Loctudy, Logonna-Daoulas, Logonna-Quimerch,
Lopérec, Loperhet, Loqueffret, Lothey, Mahalon
La Martyre, Meilars, Melgven, Mellac, Moëlan, Molène Névez,
Nizon, Notre-Dame de Quimperlé, Notre-Dame du
Carmel (Brest), Ouessant, Pennars, Penmarch, Peumerit
Plabennec, Pleyben, Pleyber-Christ, Plobannalec, Ploëven'
Plogastel-Saint-Germain, Plogofîf Plogonnec, Plomelin'
Plomeur, Plomodiern, Plonéis, Plonévez-du-Faou Plonévez-Porzay,
Plouarzel, Ploudiry, Plouégat-Guerrand,
Plouégat-Moysan, Plouescat, Plouézoch, Plougar, Plougonvelin,
Plougonven, Plougoulm, Plouguer, Plouguerneau Plouguin,
Plouider, Plouigneau, Ploumoguer, Plounéour-Trez
Plounéventer, Plourin-Ploudalmézeau, Plouvien Plouvorn'
Plouzévédé, Plovan, Pluguffan, Pont-Aven, Pont-Croix Pontde-Buis,
Port-Launay, Pouldavid, Pouldergat, Pouldreuzic
Poullaouen,Quéménéven,Querrien,Quimerch,Rédené Riec 1
La Roche, Roscanvel, Roscoff, Rosnoën, Rosporden Saiot-
Cadou, Saint-Coulilz, Saint-Corentin (Quimper) Saint-Dernen,
Saint-Divy, Saint-Eloi, Saint-Eutrope, Saint-Evarzec
Saint-Fregant, Saint-Goazec, Saint-Jean-Trolimon, Saint­
Martin (Brest), Morlaix (Saint-Mathieu, Saint-Martin Sainte-
Melaine) Saint-Mathieu (Quimper), Saint-Méen, Saint-Nic
Saint-Pabu, Saint-Pierre-Quilbignon, Saint-Pol de Léon!
Saint-Renan Saint-Rivoal, Saint-Ségal,Saint-Servais,Sainte-
Seye, Saint-Thegonnec, Saint-Thonan, Saint-Thurien, Saint-
Urbain, Saint-Vougay Santec Sibiril, Sizun, Spézet, Taulé,
Telgruc Trébabu Treffiagat, Tréflaouénan, Tréflévénez, Tréflez,
Trégarantec, Trégarvan, Tréglonou, Trégourez Tréguennec,
Trégunc, Trémaouézan, Tréméoc, Tréméven TreVat
Tréouergat, Trévoux, Trézilidé. * .--^o0at,
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATH^DHALK DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche 4(\ Jvin*i •
messes «6 7. 8 9, 10 beures t^mfmim^SrismmTi^wlte^&
ZïST^T»
de . Ma - ie ' ZJ*» à 3 hei W Û 8 h r ' bénôdîc'tioadi sBS Sa cri
* k i «S ^- réuoiOD bretoDoe : sermon, prières, béoédiction
Jeudi ; à 6 h. 8/4, service et messe pour les Défunts.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 425 -
- ÉGLISE DE SAINT-MATHIEU. -

- 426 -
pour l'hommage solennel et la consécration au Sacré Coeur. Cette
consigne sacrée et ce rendez-vous ont été rappelés aux pèlerins de
Lourdes pendant l'heure d'adoration dans la Basilique du Rosaire,
étau nom de tous ils ont promis de renouveler ce jour-là avec la'
plus vive piété et par une communion générale, Ia consécration à
laquelle ils sont fidèles depuis qu'elle a été prononcée pour la
première fois en 1917.
MM. les Curés el Recteurs sont invités à donner à cet acte, fait
an nom de toute la France Agricole, la plus grande solenniié. Ils
exhorteront leurs paroissiens à faire une communion générale et,
soit à l'issue de la grand'messe, soit après les vêpres, devant Ie
Saint-Sacrement exposé, tous les hommes et leurs familles uniront
leurs voix pour prononcer la formule solennelle autorisée par
Monseigneur l'Evêque eL dont la Semaine Religieuse de vendredi
prochain reproduira le texte français et breton. Un tirage spécial
en pourra étre fait sur demande adressée à l'imprimerie de
l'Evôché.
Nous comptons que les membres de nos syndicats agricoles, de
nos mutuelles et caisses rurales, de nos groupes d'hommes du
Sacré Cœur et de l'Apostolat de la Prière prendront la tête de ce
mouvement et seront tous réunis en cette circonstance amour de
la statue du Sacré Cœur.
Prière d'envoyer le compte rendu de la fête à M. le chanoine
A. Le Royt directeur diocésain des œuvres.
LE PÈLERINAGE VOTIF
im SI Dl QUIMFÏÏR A £§1
du 20 au 25 Juin 1921.
Lourdes I L'attraction que ce nom exerce sur les ames chrétiennes
est irrésistible. On veut s'être, au moins une fois, baigné
dans 1 atmosphère de ferveur qui enveloppe'ces lieux sanctifiés
par tant de grâces exceptionnelles. Et qui y est allé une fois ne
voit plus s'éteindje, mème dix fois et vingt fois satisfait, son
desir de retour.
Or, subitement, le courant annuel qui portait vers la Grotte,
pour quelques jours, ies grandes migrations des fidèles de
I Immaculée, s'était interrompu. Les bords du Gave devenaient
inaccessibles etune solitude inaccoutumée se faisait autour de
la Souveraine du lieu. Solitude apparente seulement, d'ailleurs
et peuplée d'àmes suppliantes pour qui la distance n'est rien el
qui, dans la détresse de la Patrie et dans l'angoisse de leurs
espoirs brisés ou menacés, demandaient le miracle de la Victoire
m - , Mv„.„1Ill„aiun.tiiiiavicucia VI
et1 allégement de leurs souffrances physiques et morales.
Le vœu de Nos Seigneurs les Evêques fut l'expression s olen-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
K
- 427 -
nellc et officielle de cette fidélité à Notre Dame de Lourdes. Il
fut écouté. Monseigneur l'Evêque de Quimper nous dira comment,
et c'est ici le lieu d'exposer aussi avec quelle générosité
ct quelle piété les fidèles du diocése s'acquittèrent de la pro- -
messe qui fut faite en leur nom,
J. — L'arrivée.
En d'autres temps, et dans des conditions de circulation
moins onéreuses et moins restrictives, le nombre des pèlerins,
doublé, triplé peut-être, eût fait de celte manifestation de la
reconnaissance la plus belle de toutes celles que compte l'histoire
de notre diocèse.
Deux trains seulement purent être obtenus. Ils furent,
aussitôt annoncés, comme-pris d'assaut. Mais tandis qu'ils s'-en
allaient, le lundi après-midi, 20 Juin, sous la' protection de
la Vierge, avec une journée de retard sur l'horaire traditionnel
de ces grands exodes de la piété, emportant leurs 1.700 pèlerins
priants et chantants, plus de cinq cents'autres pèlerins, en
petits groupes pieux, mêlés aux flots des voyageurs en déplacement
d'affaires ou de plaisir, s'acheminaient de leur côté vers
le rendez-vous fixé aux pieds de Marie La plupart ont précédé
ou ont dépassé en route le convoi otïic.el.
Lourdes, quand ils arrivent, est calme et presque vide. Le
pèlerinage de Rennes est parti laissant après lui le souvenir,
que les journaux commentent, d'une guérison remarquable. Il
n'y a là qu'un petit pèlerinage de Flamands reconnaissables, àla
procession du soir, au geste dont ils scandent, d'un sursaut de
feurs cierges, les salutations traditionnelles : ave, ave, Maria,
900 diocésains de Paris conduits par leur archevêque, Son
Eminence le cardinal Dubois, viennent les rejoindre, le lundi
so -- r - . i i i
Mais déjà sur l'Esplanade, passent, de leur pas Ient, un
peu dépaysés et gènes de leur isolement, par deux ou trois, les
avant-gardes de la colonne partie de Bretagne. On les regarde,
on admire leurs costumes, on les interroge et les questions
qu'on leur pose indiquent que tout Lourdes, pèlerins, hôteliers,
marchands d'objets de piété, pour des motifs différents, attendent
comme un évènement l'apparition de leurs compatriotes.
« Les Bretons sont-ils arrivés ? Combien sont-ils ? » Ils ne
disent pas « les Finistériens », comme ils disent « les Rennais »
ou « les Nantais » Nous sommes « les Bretons » et ils mettent
dans cet hommage qu'ils rendent à notre fidélité à toutes nos
traditions un peu de curiosité, mais surtout du respect et,
depuis la guerre, de l'admiration.
ti
Une heure de l'après-midi : les voici vraiment les Bretons
tant attendus, Dans la gare, puis dans toutes les rues qui

- 42$ -
mènent aux hotels tout autour de l'Esplanade, c'est un grouillement
pittoresque de Cornouaillais et de Cornouaillaises, charées
de valises et de paquets. Partout des groupes dc dix, de vingt
pèlerins et plus, s avancent derrière un prêtre, le recteur ou Ie
vicaire de leurs paroisses, sans bruit, un peu nerveux, plus
attentifs aux indications de leurs guides qu'aux tramways qui
passent et qu ils genent plus qu'ils n'en sont eux-mêmes gênes
Mais tout ce monde disparait peu à peu, pressé de s'installer*
de se débarrasser des poussières de la route et de se restaurer
Vers trois heures l'animation reprend : c'est l'apparition"
plus grave, de groupes encore plus compacts, des pèlerins du
Leon. Tous, ceux-ci et les autres, paraissent en forme et parfaitement
dispos. '
Le voyage, favorisé par une température modérée, soutenu
par la priere, s est fait sans fatigue et presque sans incident.
Cependant, entre Bordeaux et Morcenx, l'émotion fut assez
grande dans une partie du train de Quimper. Une rupture
d attelage, qui aurait pu avoir les plus graves conséquences,
iailht se produire. Mais quoi ? N.-D. de Lourdes ne veillait-elle
pas sur ses pèlerins ? Le danger fut aperçu el l'accident évité.
Le wagon menace fut distrait du convoi et les voyageurs qu'il
portait s en tirèrent avec Je seul inconvénient d avoirâContinuer
leur route dans des conditions moins confortables
Aucun exercice commun n'était prévu avant six heures.
Mais le desir est le meme chez tous : il les porte à Ia source
miraculeuse pour le salut d arrivée à la Vierge.
Oh ! la minute émotionnante, lorsque, les rampes du Rosaire
ranchies, se reconnaissent ces pisefnes, cette grotte dont les
détails, popularises par 1 image, sont dans Ies yeux de tous, et
que s entend - ce que limage est impuissante à traduire —
î-L.l'TT ! mnieTrom P u ** Ave qui semble la voix des
cierges brulant en couronnes ardentes aux pieds de l'Immaculée '
«-.%,„
S *RP roch< ;- J\ âlan î Ie P as > comme attiré par le mystère, on
s agenouillé, on sablme dans la prière et l'on resterait là indéfiniment,
trouvant un charme indéfinissable à ce tete à tête avec
ia vierge, si 1 on ne se souvenait que ce n'est pas encore l'heure
des audiences solennelles et des supplications collectives. On
se releve, on pénètre sous Ies coupoles du Rosaire, on monte à
am2 P nf C PU 7 ° ? Basili et la , P^ère, si elle n'est pas cons-
K ? SUI * ^JSf 68 , ?* CeSS ? P lus de sortir du c œup comme
d une source intarissable que le sentiment de Ia présence de
Mane toute puissante a fait jaillir. Prsence ac
Mais six fleures ont bientôt sonné. Les exercices du pèlerï-
GroUe V °M WSÏÏ' fc ^ sembI . emc " t « fait devant la
nJil; M> ! e Cure d T e ^^t-Corentin, directeur spirituel du
pelerinage, donne.quelques conseils, met en garde contre Ies
i e a X nî^° n | 3 u j.Pourraient tenter quelques uns au détriment de
K*f T" ] ordr ?1( de * Premières cérémonies du lendemain.
Séance de pure atihtë pratique mais qui se termine m
Archives diocésaines de Quimper et Léon
-429-
une magnifique et fière protestation de fidélité et d'amour par"
le chant du cantique : Nous venons encor
Du pays d'Arvor...
-•-. i
La traditionnelle procession aux flambeaux a lieu à 8 heures
et demie. Nous la ferons seuls, sous les regards émerveillés
des Parisiens qui garnissent en curieux les rampes et les
escaliers du Rosaire. Partie de la Grotte, elle se déroule lentement
en deux colonnes parallèles interminables..Elie parcourt
les rampes, glisse sur 1 Esplanade, le long des pelouses où se
dresse la Vierge couronnée. Le ruban de feu contourne le
Calvaire breton, revient vers le Rosaire ; on dirait une bordure
d'étoiles autour du gazon des pelouses.
Six bannières, portées par des bras robustes, sont présentes
: deux de la cathédrale, la bannière diocésaine du pèlerinage,
deux de Douarnenez et une de Landivisiau.
L'air est d'une transparence parfaite. Une petite brise innocente
agite sans les éteindre les flammes des cierges au creux
de leurs enveloppés protectrices, et le crépuscule qui épaissit.
ses ombres avive en or clair l'éclat tremblottant des flambeaux.
Le spectacle est superbe, et l'œil en est charmé. Ce n'en est
pourtant que le moindre genre dc beauté et c'en est une autre
qui prend le cœur que cette clameur innombrable des Ave,
cette cacophonie puissante qui se résout en l'unité d'un cri
d'amour jeté par plus dc 2.000 poitrines.
Le fleuve lumineux s'approche, mais avant d aborder aux marches
du Rosaire, le voici qui se replie avec une sorte de coquetterie
en nombreux méandres, et ce sont comme des courants
contraires qui se côtoient sans se confondre, avant de s'étaler
en un lac de feu où les processionneurs s'aperçoivent à peine
et sur lequel la caresse de la brise fait passer des frissons
d'obscurité.
Alors les Ave se taisent, et dans ce cadre majestueux et
gracieux retentit en un unisson superbe le Credo de nos pères,
affirmation puissante d'une foi inébranlable et fière.
II. — La journée du mercredi,
De bonne heure, le mercredi matin, les abords de la Grotte
sont occupes. Monseigneur y dit la sainte messe à huit heures.
Des chants s'élèvent. M. Gargndennec, recteur de Roscoff en
dirige l'exécution. N'était le décor que l'on a sous les yeux, 1 on
pourrait se croire au pardon du Folgoet ou de Rumengol. Ce
sont les cantiques qui se chantent là-bas aux jours des grandes
assises de la piété finisiérienne aux pieds de nos madones
vénérées.
Cest aussi le même empressement fervent au banquet
eucharistique. Pendant la messe de Monseigneur et celle de

- 430 -
M. le chanoine Perrot, les communiants ne cessent de se urésenter
à la gr.Ile où le Pain divin se distribue entre Jes C
reaiu. Et c est un recueillement de Cénacle où une douceur
d extase parait sur les traits rudes de nos paysans et de nos
paysannes dc Léon et de Cornouailles.
A1 T. R Pare ' ma,S . CSt P< T se r -"-°-vcr à dix heures et
demie au Rosaire pour la graud'messe solennelle
M. Cogneau, vicaire général la chante, avce MM. Neudcr
vicaire a Concarneau el Le Bihan, vicaire à Saint-Mathîeu dê
Qu.mper, comme diacre et sous-diacre. M. Le Gonidec, vicaire
à Bannalec assure, non sans peine, l'ordre des cérémonies.
Monseigneur préside au trône, assisté de MM. les chanoines
A. Le Roy, directeur diocésain des Œuvres et Berthou cirédoyen
de Landivisiau. L'harmonium est tenu par M Chanet
vicaire ù Kerlouan. Un petit groupe de prêtre" que l'

- 432 -
du vœu. Les douze coups de midi annoncés par l'air de V Aue
Ave Mana, tinte par le carillon, ont déjà sonné à l'horloge de
a Basilique Le Ifot des pelerins déverse sur l'Esplanade Pansière
variété de ses costumes d'hommes et toute la gamme ténue
et légère de ses coiffures féminines. C'est « un charme
exquis pour Jes yeux », dira le Journal de la Grotte, mais nos
.Bretons nv pensent guère, aux impressions qu'ils peuvent
produire. lis songent qu ils sont convoqués pour 2 h. 1/4 autour
t l^T? brelon f et q- 0 '"? **** q^ le temps de rejoindre
leurs hotels respectifs pour le repas qui les attend.
Fidèles au rendez-vous les groupes se rassemblent, à l'heure
dite, au haut de 1 Lsplanade, devant le superbe monument de
kersanlon deja patine par Je temps et revêtu sur certains points
d une line dentelle de lichen aux reliefs de terre brûlée. Ils voudraient
I entourer dc plus près, mais une grille solidement
fermée interdit 1 acces dc la pelouse ; il faut stationner dans
1 allée adjacente. Le soleil s'est fait ardent, ct ceux quc ne couvre
pas la protectmn bienfaisante d'un en cas ou d'un vulgaire
ct precieux parapluie recherchent l'ombre étroite du rideau
d arbres qui jalonnent l'allée. Cependant, au desespoir d'un
gardien qui assiste indigne au piétinement de son gazon de
nombreux pèlerins ont franchi la grille de la pelouse^ Insensibles
aux objurgations du fonctionnaire qui, dc guerre lasse, se
M fefWÎ* ud '-.- a f n ' 1 --"-.'•-»-".' de ces Bretons, ils écoutent
M. le Cure de Saint-Corentin, qui, lort à point pour encourager
leur inertie, cur explique que cest encore comme un coin de
-Bretagne quils foulent en ce moment.
C'est un acte de piété envers Ies morts de Ia Grande Guerre
nous di -il, que nous venons accomplir ici. Le sacrifice de leur
vie quils ont consenti pour la plus belle des causes appelle
nos prières et notre reconnaissance. Mais inspirons-nous des
leçons de force et de foi qu'ils nous ont données. Cc monument
auss, a son langage Le Christ en croix, qui nous rappel "les
ca vairés rustiques de nos chemins, nous commande lamort ficatmn
et la penitence. A ses pieds, saint Jean le disciple bien
mme, nous prêche l'amour divin ; la Vierge en pleurs mais
Marie SfTî Parl , dep . U,el6 Ct de force - ^ s % -uT;
Marie-Madeleine, Ip pénitente; ct Longin, le solda romain
qu. perça le cœur du Sauveur, nous donnent l'exemple de la
Contrition .et de la conversion totale. Inspirons-nous de ces
cçons qu. corroborent celles que nous la ssèrent nos giands
morfs et, fidèles jusqua la tombe au Christ qui nous raclmta
recommandons à sa miséricorde Ies vaillants Jul succombèrent
iTntant ClCr * * * faUlCS dc DO,re 1>a ' ric ' coulle et
M ïcurfi; & P ar , feite g--t résumée, l'allocution de
M le Lure de Saint-Corenlin. Prononcée d'une voix distincte,
i
-4
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t

- 434 -
france martyrise ne se lèvent-ils pas de leurs grabats en criant
I hosannah de la reconnaissance? Il y a là tant de spectres décharnés,
tant de poitrines sans souille, tant de pauvres vies
rongées par un implacable cancer, et qui voudraient que la
glotre de Dieu et la toute puissance d'intercession de Marie
éclatassent dans leur guérison !
Mais Dieu passe, if semble qu'il n'entende pas. Aucun nouveauGargam
ne s est dressé, aucun Magnificat n'a retenti. Un
peu de tristesse sc trahit sur quelques visages. Mais quoi ! gens
de peu de fo,, attendez. Laissez les bénéficiaires des favf urs
divines verifier dabord dans le secret de leur cœur l'émoi soudain
qu, les fait trembler d'autant de crainte que de dheu"
Mais déjà Ie miracle nest-il pas là sous vos yeux, dun» cette
paix et Jans cette santé des âmes qui, dominant les souffrances
dc ces pauvres corps crucifiés, se peignent en sérénité et en
extase sur ces traits de mourants ? Seigneur, nous vous adorons,
hosannah au Fils de David ! A votre passage, des yeux
qu aveuglaient Ies passions et les préjugés se sont oûvertsf des
2'! T T nSeait 1C Pé< - hé 0nt C0D -- - al « lai '- réac ion du
remords, des coeurs qui oe battaient quc pour Ia frivolité ct
1 interet on retrouvé ie rythme qui les rapproche du votre
fion 1 " S t0mb ° nS * gCn0 " X ' i --'P 1 °'ant votre bcnédïc:
n„ !L dU h ^ U 'i d r S -y--"- 1 --- du Rosaire, l'ostensoir d'or s'élève
ïïJZT ° la f ° Ulc ' P- 0 --- 1 -- dans un hommage d'adoration
et de reconnaissance.
cv,li n ?Je° Ur " ée eDtière S ' eSt éc0alée -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
A P eu de ^ose près, le
cycle des memes exercices va reprendre dans le même ordre
avec une pièté et une émotion tou/ours grandissantes
A huit heures et demie, Ia procession aux flambeaux se
déroulé encore plus imposante que celle d'hier. Aux Bretons
qui prennent la tete avec leurs bannières, se joignent IeTp^
s, TcdéfiTé 11 !i gr T e l es Belges dont c ' esi; - a àrL^JdZ.
Le défile des flambeaux se prolonge interminable assez
meWn^h Fe à ,0Ute , "f s P la « adc * '- -5 -ne ceinture de flammes
dont chaque scintillement répond à la vibration d'un Ave
«"l0 h e p,^° Sa, ï e * la Dappe de , teU S ' étend en Profondeur è
juste quïiërl;fc,""' ?° te P i' US CaIm 1' plus leposé - et Pl-juste
qu mer, le Credo s elevé, lent ct solennel, avec une douceur
qu, fait de cette profession de foi comme la prière du so"r
d un peuple satisfait cfe sa journée de saint labeur
HL -~ La journée du jeudi.
dite^Vun^T^ 0 1 " 00 ^ 1 ^ 1 ?> Gr .? Ue - Detl * llies «s sont
demi; n M lin M* T' *l gt l }° llh > 1Wre â 7 ****** ct
demie par M. 1 abbe Madec, chapelain de Kerinou L'affluent
au banquet eucharistique est ie méme que Ia veille" Mak voTeî
qu une émotion intense pénètre Ie recueillement des âmes en
- 43tt -
colloque intime avec Dieu. Le prêtre, le ciboire en main, franchit
la grille de la Grotte. Les malades sont là qui attendent le
Pain des forts. L'ardeur de leur désir les transfigure et il y a
du ciel dans leur regard avide quand le prêtre se penche et .
pose sur leurs lèvres exsangues la blancheur dc l'Hostie.
On les retrouvera dans un instant, les chers malades. L heure
des ablutions et des bains dans l'eau glacée des piscines ramène
aux bords du Gave les Bretons, tous désireux d'appuyer de leurs
prières les appels de guérison,
Une nouvelle scène d'Evangile se déroule sous nos yeux,
La pensée, quand elle peut se distraire du spectacle attendrissant
qui la sollicite, se reporte à l'épisode de la piscine de
Bethesda. , . , ..
Ici cependant, rien de l'attente fiévreuse qui guettait Ie bouillonnement
des eaux agitées par la descente de 1 ange, nen du
désespoir du paralytique qui sollicitait en vain 1 aide du bras
compatissant qui le plongerait dans le bain sauveur. Depuis
tant d'années qu'elle coule de la source miraculeuse, leau des
piscines n'a révélé à l'observation et aux analy-ses des savants
aucune propriété physique ou chimique, aucune effervescence
accidentelle ou périodique auxquelles on puisse attribuer quelque
vertu curative. Il ny a pas d'heure plus privilégiée que les
malheureux attendent avec ce regard scrutateur qui faisait un
silence angoissé autour de la fontaine de Bethesda.
Les malades approchent sans hate, poussés dans leurs volturettes
ou portés sur leurs brancards, au murmure des Ave
Maria qui les accompagnent en berçant leurs souffrances. Des
bras vigoureux les soutiennent, ou les enlèvent avec un som et
une délicatesse qui témoignent d'un long dévouement et d une
affection presque maternelle. Et tout autour d eux, la foule qui,
devant ce spectacle de foi et de détresse, a oublié ses propres
besoins, répète les invocations qu'un prêtre prononce, ou
implore à genoux, les bras en croix, la Vierge toute puissante
par qui le cœur de Dieu fut si souvent touché.
t t
Mais le temps passe et c'est à regret et presque avec le sentiment
qu'on les abandonne, qu'on se sépare dc ces sacrihes
dont le courage, le calme et la résignation dans la souffrance
sont une incomparable leçon de force et de patience. Mais c est
l'heure dc la grand messe, il faut se hâter, car si le Rosaire est
grand, les bancs sont limités, et nombreux sont ceux qui
devront demeurer debout pendant l'office. Pénitence assez
légère, d'ailleurs, et fatigue qui s'oublie tant la beauté des
cérémonies est captivante et tant la ferveur est robuste.
Mais qu'est-ce donc, et que sont ces flots d harmonie qui
nous accueillent ? Sous les doigts de l'organiste attitré du
Rosaire, les grandes orgues jettent sous les vastes voutes les
accords d'une marche triomphale. L'office en sera transforme

-4âé -
ÊS?S5«HVS -ss ares
tion, dc Quimperlé. MM. Crcknou viSrei r»„J T
Le Lec, vicaire de Plouzévédé, remplSL t, de , r . neau J ct
diacrc et de sous-diacre. M. Cus recteir £ I» £ t*
Fouesnan dirige avec autorilé les cérémoS '* ^
dérantc qu'elle a prise ù la v ~ e
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P ' la part P ré P 0n -
Les prières de Marie pour la France dit-il -,„f -. -
par les nôtres. Oh ! oui nous -vnn-f £.., '''.. on - e ,- e provoquées
Kur ne parler que de ce"^ Z" av?„•£? E T ^ ** ****
pouvons affirmer que, cinq anne'es du,-nV
S Ba -- Br -"-°ns, nous
pliant, d'un Sanctuai r" IZTe deTh, V k 'n* 0 '?* $ ]és en sa V
Folgoat, du Folgoat à Tré/.en de Trf., ^ r ""*- de K -

- 438 -
Marie nous console dans nos Dein.-- .< •
nous aide à nous réconcilier avec D C Ce»; h, n ° US Vf^ cho , ns '
indulgente encore que les mères di. £Lr " ° n " C Mère ' P lu -
der le pardon du pécheur Tmer et hl? ' "* Sa ' lqllB detnan -
préferées et qu'elle ne sé Jasse „as 1 rem^' S °
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Dt S6S fonc,ions
Marie aussi nous aidera f -£rf J ft" P £ Ur nou -maternel
est fait pour aimer et Zr nn,? ^ **- Son c '
Entre ses bras, ledieu C S E "«provoquer à l'amour.
tout aimable et c'est avec l'abandon il' P f ' enlan -' nous P ar --disons
: .. Mon Dieu. ^ n ^ ^ ent .
émouvoir sa toute puissance d Œ ^ ^ C ' esl
Plex, et par elle dont les désirs soni St J' 0/7 "-'P-'-«-'« s"P-
Fils obtenir de Dieu la X ""SS---'*"" ^ S ° n rfstSaï»iîi^ r
^ ^
c ; dé de ,a ^ *•
â un spectacle inus°té P Es* ce „n $! ro -°------ent édifié, assiste
tique ou un défilé d'enterrlmen» ?Y^"' 6 m , an ' f - s , l ? li °n P«*rionant
amc le Requiem X 3 fon, ? Y ers f- S -«^'-ererealterrue.
En deux longues f LTnui ?ir f . T ,es bruits de 'pour
tâcher dv cSunlTL*^ 1 'V 0 "* des tro »-^
après-midi, un rayonnement^d W. V" 1 ", 1 atn '° s Phère a, cet
Sivancé et les passants^surpris sefr" *'.'? C °!. tè *>" e - UDéb --le
milieu de cette chaûss^qurneï^^/r' dépa Sës dans
-'
parue si
vide et s. large. Monseigneu? W IP ' Pr ^ T ^
cours que es sinuosités d^rnl f t 0rtc - ;e - A P rès -"- P*r-
pénétre q dans Ie cimetire p 0£S,ft%?£»
p ' us •«* «
chons sont tout à l'extrémité d*re, n ? & t0D - be -1 ?-- nons cherglorieuses,
elles So„t émouvL« if ", Centrale - M °-

- 4î0 -
entrons pour nne heure d'adoration au pied du SainiSn " S
ment. Monseigneur Ia préside. Tous les bruits se son? tus T'"
âmes se recueillent dans un silence au,,, M , ont ,- u -' . Ies
sommes. Eil/est la ^^1fflU^^V2^^S-^dW„%^ÎS a •
an sacrifice dé la S au cLm d.-^

- iii -
l'abstinence. Quoi d'étonnant que nous ayons été durement
frappes? Le Ciel aujourd'hui nous semble favorable, permettons
à Dieu qui nous veut forts de compléter notre victoire par
une paix soude.
F
^ Tf" 0 - "J v substan Ç-J-l-,«tte instruction que Ie spectacle
de Mane debout au p.cd de la Croix a contribué à rendre
encore plus convaincante et plus fructueuse. On reprend le
chemin interrompu, vers les quatre dernières stations érigées
au versant descendant dc la montagne. Puis au chant de l'f ve
Z ^ i À ^ Si " SlW da " S ' e SCntiCr « '---5
t t
A» S 6 " T'f!! 4 ' et J-' 0iei £ heu , re des -"-Plettes, des préparatifs
de départ et des ad.eux. Pendant quelques heures, les magasins
vont travailler d'un labeur intense et lucratif. Des essaims de
Bretons vont envelopper leurs vitrines d'un bourdonnement de
bon augure. Médailles, images, chapelets, bidons verres
on °fnH w ^ ^ '?' SenIève et les demoifelles de magasfn
d'à1 eurs" - Nul JT/IT f m P ac ' u 1 eter a ailleurs ! Au11 ne « chipote », nul ne
-
se
^
risque
agréables
à solliciter
clients
des
Pn tâT- a A b ,°i ahies , • °" •"-« s .?n choix, l'on paie et l'on céde
rinSJL
a "' reS ! ,C merca -" ilis '«- 9-e tous les lieux de pèle-
nnage connaissent peu ou prou fait d'aimables receues- le
Lourdes commercial regrettera le départ des Bretons '
Lux ils ne regretteront que le Lourdes de la Grotte et dei
sanctuaires Mais quelle émotion dans ces dern ères vis/es
aux pieds de l'Immaculée ! Toutes les attentionsT de l'Orne se
ramassent en un faisceau et l'on sent que les yeux les datent
vers 1 image sainte comme pour la pénétrer i leur souvent
Mms quel est cet émoi autour des piscines ? Un Peti?Belfië
de quinze a seize ans, nn arge et pur sourire irl-.nlU-.n7 S
traits, d'enfant, raconte à Monseigneur Duparc sa ot ch-r.?e
histoire. Victime des brutalités allImandesTetaifaSucS
et voue a la plus lamentab e des existences. Or, à la procession
d hier, quand 1 ostensoir s'inclinait sur son front il a W? ,Z»
commofon soudaine et un grand mieux. Au ourd'hui so" des
Archives diocésaines de Quimper et Léon
tisg&ï f Etoi t^^k^^B
par£rcï°±, d n? VhÙ P ital deS &Pt-»ouleurs, e l'émoi est tou,
vom sai lern^ q ^lP" nej f UnC u Parisienne T 1 ' hie - -«Core
Un'p S ersoi e ne qll l'ate h J ^ Î L & r * 1 " ^"^
impuissante, et^ui lui .' S ï ^ ^ ^ ^
- ita -
mêlé de pus d'une tumeur qui lui rongeait l'estomac, se porte
garante ou fait. On la suit et l'on cherche la miraculée. Dans
son lit? Mais elle est dehors, courant la rue, toute refaite déjà
des deux repas qu'elle a pris au réfectoire comme tout le
monde. Mais heureux hasard, la voilà qui rentre. On l'appelle,
elle raconte son cas, Mle oublie son propre bonheur en songeant
à la joie de sa mère à la réception de son télégramme.
On lui tend un chapelet : «Touchez-le», lui dit-on. Mais elle
refuse le contact, et, tout gentiment ; « Je ne suis pas le bon
Dieu » 1 (1).
it . *
Ce sont les fleurs de Lourdes que l'on cueille, en s'en allant,
à la dernière heure, pour en savourer à loisir le parfum. L'ennui
des préparatifs de départ et des bagages à transporter en plein
midi, par des rues montantes, brulées de soleil, se noie dans
un sentiment de joie mêlée de reconnaissance.
Cependant, sur les quais de la gare, les directeurs de trains
se dépensent : on s'installe, on part, on salue une dernière fois,
au passage devant la Grotte, de l'autre côté du Gaye, la statue
miraculeuse. C'en est fait : Lourdes, disparu derrière ses montagnes,
n'est plus qu'un souvenir, mats un souvenir d'une puissance
obsédante qui emplit les yeux mi-clos d'images aimées,
échauffe les cœurs d'une chaleur sainte, et, dans le roulement
des lourdes voitures, fait encore entendre aux ames, qui s'en
bercent délicieusement, la douce monotonie des Ave indéfiniment
répétés.
Vierge de Lourdes, gardez bien vos pèlerins 1 Ils reviendront :
ils ne vous ont dit qu'un au revoir. p ç
(1) Nos lecteurs savent que c'est au Bureau des Constatations de Lourdes
qu'il appartient de décider, après études et enquêtes approfondies, du caractère
des améliorations et des guérisons dont les malades se disent les bénéficiaires.
Retraites ecclésiastiques. — MM. les Confrères sont
prévenus que toutes les places sont retenues aux deux premières
retraites. — Il en reste une centaine à la troisième,
du 22 au 27 Août,
FICHET
livre à lettre lue un petit COFFRE-FORT
réfractaire et blindé
—-:-- lric.--i3per-.sa.Tole âl toue les Intérieurs. —•:—
Siège Sooial : 20, rue Guyot, PARIS (17*).
Magasin de Vente : 43, rue Richelieu, PARIS.
.PRIX RÉDUITS

ûpit de I. Ie dE pafc
Comme on le sait, L denuis dpi-iiiîc 1014 TOI i I* r., v;iu l'îii i T-. r» *
neufs reconnus depuis lonirtemi-- ;„.£ -.entretien et dc travaux
délai ce programme qui TeTau&£»&• P °Y r êalUer 8 -«f
. de Ia capitale, re.xtcns.on de ses se,! ice- Z ^ J ^ T " 3 ^.- ttir *k
voirie, la construction d'habitat Z? - ho . s P ,, - ,lers -1 > r-fection de
Paris émettra, du 4 au 21 Jui let ! l t ; ° D m "I bê ' ia Vi,,e -e
de 1.800 millions cn M S ^ T ^ I Un «»«l «"pnint à lot,
donnant un interêt annuel de 28 fr rr£i^ m e - d c 5 °° K "»---plus
des lots importants
net d ,m P ots Presents ct futurs,
^SïïrdÇïïsss S&sffi? de T sc r eurs • d '-esquels
l'opération se présente soûsTafn T" ,lS de .? 917 ' P»-'
leurs titres, en vertu ^u dé^t i . . "• d V" e con -'- 1 i'--t>on de
ont participé. L'échange ,e fera tïî-."Ji"'? ---"P» --quel il,
feïïïa: ssfjjzssr •»='»'""£
jamais pratiquée en fav^r des oblisSf fiTl^J""»^ ne S '- tait
en effet, un droit de préférence .7,W\? .* • V ' le - de Paris réserve,
moments difficiles, lu? ontlT^dit fci «
tiers souscripteurs à qui les porteur-Li t * P-rteurs ou pour les
demission est fixé M t . ^ ^ ^ u T " ^ P " v i U ^ l e P
es chances de 5.625.000 fr. de lots d,"-.«»*-.- -""noel y compris
150.000 fr., à 6, 25 «v Bels pt , • ° 0 -"- d eux de 1 million et 6 de
la somme i v e r U ^ , ^ * , ^ ^ fu coupo n intérimaire
encore un avantage appréciable On „_ '.V 66 fr ' "-• M q-' est
recommandant à ces porteurs de prendr.T' 8 " dol ? C tro P in - ist er en
Enfin, les souscripteurs oui L P 7 " noUvel emprunt 1921.
ni d'obligations »l3Cadmis C l t t ^ ^ ni d W'S»tions 1917,
de 500 fr., mai- par Jt'i^^Z l^T^ 01 SU -*"»
débourser ne sera que de 487 fr. 7fjT dont "O f- T ' le - non "«>- à
enption, le surplus pouvant être pavé-.il... «"lément à la souspar
termes échelonnes sur une péHode H* A Soas " l P* le désirent
etant de 28 fr. 75, net d'imPots P préSents etZ, aDS ' , L --°-P°» --«-el
ment ressort ici à 6 -/„ en tenant eo^ A L s ' le taux de place-
VIJVS ET_sPmiTu--^-
-H-i : M. EMILE DANTEC « "T F ^ ^ l ? " r >
DANTEC, 58, rie Ange-de-Qqenilsac, MORLAIX - Télép.
U Gérant .• A*, DB KSJUNGAL.
W--".. U fie «Ph-e u. l.*^.-.. tmvrlmmn de ]>gr4~
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ui.
38* Année. Vendredi 15 JuiUet 1921.
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement x France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro , , 20 centimes/
L'Abonnement, piytbte d'iTince, part dn 4" de ebiqne moli.
Rédaction et Administration : 3. place Saint-Mathieu, Quimper.
/. — Chronique du diocèse: Offices
eiLraordioairea ; Nécrologie; Acte de
Consécration de la France agricole
au Sacré Cœur de Jésus ; Enseignement
libre ; Saint-Pol ile Léon : Lea
cimetières français eo Belgique ; Pé
lerinage de ia Jeunesse Catholique à
N.-D. de Rumengol ; Le Nk-SI à Quimper
; Lesneven : Noces d'or d'une
SOMMAIRE :
QUIMPER
• •
religieuse ; Saînie-Àane d'Auray : Pèlerinage
des Tertiaires Franciscains
de Bi età gne.
//.— Chronique generale : Borne :
l'Allocution « Causa nobis » ; Ouvrages
de M. Ie chanoine Peyron.
HL — Bibliographie.
IV.— Annonces et avis divers.
TYP. DE K.EKÀNGÀL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
\
•

VILLE DE PARIS
Emprunt Municipal de 1.800 millions.
- £ SSE,:::::œt^^ri° h : de y» fr -
iouscnnteurs uo Discernant k «i --r, -1 „a» a impots et. pour les autres
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JPRIX DÉMISSION
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poé à échéance duTe UvTer iOK ' " ra,S ° n de ' escom boix da
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La souscription ouverte à Paris, en Province et en AI.., ,
close le SI juillet au soir. rrovince et en Alsace-Lorraine, sera
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Siège Social : 20, rue Guyot, PARIS (tI»)
Magasin de Vente ; 43, rue Richelieu, PARIS.
•F-RIX RÉDUITS
Archives diocésaines de Quimper et Léon
36' ANUIE. Vendredi 15 JulUet 1921. H- 28.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DO DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON" '•
. Offices de la semaine.
Dimanche, il Juillet. — 9* après la Pentecôte. S*mi double. Vert.
A la messe memoire de S. Alexis Con.t-saeur.
A vêpres mémoires dn suivant, de S. Alexis et .de S u Symphorose
et ses s*pt Fils. Martyrs.
Lundi i 8 — S Camille de L»-liis, Confesseur. Double. B'anc.
Mardi, t9. - S. Vincent d*. PauL Confesseur. Double-majeur. Blanc.
Mercredi, 20. — S. Jer om* E oliien Confesseur. Double. Blanc
Jeudi, 21. — 8. Thénénan Evêque, Confesseur. Double. B anc.
Vendredi, 22. — S u Marie Madeleine, Pénitente. Double Blanc.
Samedi 23 — S. Apollinaire Evêque, Martyr. Double. Rouge.
Dimanche, 24. — 10« après la P«nt*côte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Guisseny " -ï Jaillet.
Saint Thois da 18 au ÎO —
Saint-Marc du SU an i3 ---
Scrignac --* ~"
CHRONIQUE DU DIOCESE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATBBDRALI DE SAINT-CORENTIJI. — Dimanche
41 Judict : messes à 6, 7, 8. 9, 10 heures (ffran

- 448 -
ACTE DE CONSÉCRAT.ON DE LA FRANCE ACRICOLE
au Sacré Cœur de Jésus.
d e . Ï L S S r b & ' i **W«*. source
titude des hommes, nous laus Î K ^ ^ T ^ T 'W*
au nôtre, nous vous implorant Z Z.Z. J I"?' f am,ll es et
guerre a si douloureusement TprZoée "^ PtttrU ' î" --
Archives diocésaines de Quimper et Léon
répandueTsZ l ntZ n :^Z e urT miS T Ce J eS ^dictions
nos campagnes à voleam^frctrZTdiV^T fai ! es da
auements à Ia messe, les parole,I hi" • da ^ anc he et les man-
• fes désordres de li,reZcHesInnTf hemato "\ es °" licencieuses.
mariage, les écoles sans Dieu etSZT^Ï ?" S " intes Iois d "
agriculteurs, fermiers, ouvHerldelaF^ hesenc P re ,> "««s tous.
nos femmes et nos enfants noZ nL, J r * " 9na f le - ainsi

- 480 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
SrT£ m 6 i * D ° US - mémeS U09 ,ri P le -*•• : de foi,
Inr^'.f'^ 1 " 6 • "-'«M- •• splendeur dn Christ an Thabor
lorsque Ia divinité rayonna, voilant presque l'humanité ll fm'
auss, avec Jésus i Gethsércani, lorsque à travers Sâni.éc'es
e péché qui passa, forçant Notre Seigneur à prononcer pour nons
son ac e de contrition formidable, si douloureux que le Ze tra
versa la cloison de sa chair Ainsi, tour à tour, I Apôtre "lié le"
lêmom des épreuves comme de la gloire de son MaRre Tou o„rt
C^ll^LU^^ : lors de ,,an -°--- e d Césarée de Philippe, el en chaque circonstance
- "•Eocharfs.iSuls
'
à P
w.„. ••' e « pl ! , . s de la r --0-npense accordée à la foi de Pierre
Jésus lu. offrit l'occasion de confesser l'amour fervent et inmm'
mensurable qu il avait pour le Sauveur. . Simon, fi s de JMQ
maimes-tu ? m'aimes-tu plus que ceux-ci ? mWs-no véritable^
!ï. ~ ' Se -* ne - r < re P°-- "'A Poi re, vous savez lont 'vous
«n?„ q,,e i e V T aime - C ' e - , m - f --"- r cœur que d en douter I - ' ---•. c'est me percer ïe ie
— Bien, lai dira le Maltre. Tn peux alors le livrer k l'aninn .
•P-" J»»'----- agneaux et mes brebis ; tu peux paître ffiisi
Sr D mti«'f SSDme U Cbarge saDS cra '- le • f» démon a voïï e
Vint I,* m * je serai avec loi l0 -J° ars ai -- d'éclairer ton in teil iffi
r- de , d ""' ge !: WD bras - Moi ' l' ai 8 a «-é 'e salut fiXenan
il faut I appliquer à tons les hommes, à toutes les âmes une à Soe -
cest to. qu. seras chargé de cela. Occupe-toi donc de les frères Va
hi0n l J e ? inl , Pierre ( - ae - e viens -fo vous décrire vous narait
tmsmâm
6-.... r B.sïï ?v"î,° V s S °"' r, "° P °°'"*' e'"!'»'--»"! rt-
mvii* n q é é ses cesseurs, ont tons aussi conon ces
SS a ^ l a S V ^trlTon^l'uVursrr^
-H-f eo "W/M^tf,^^
- 4SI -
il était à Bologne où il a trouvé toutes les difficultés et aussi toutes
les consolations. Je me souviens de l'impression faite sur moi en
celte ville, par les paroles de plusieurs personnes qui me parlaient
de leur ancien évêque. < Nous n'avons pas connu, nous disaientils,
d'archevêque qui répondit mieux à la vocation reçue dn Ciel. »
Maintenant on l'a pris pour en faire le successeur de saint Pierre,
et à l'exemple de sainl. Pierre, il continue à marcher appuyé sur
la force du Christ. « Je ne suis pas, semble-t-il dire, l'homme du
monde. Je pourrais peut-être arriver par les moyens humains.
Toutefois, c'est en Noire Seigneur que je me confie, en Lui qui
est le Christ, le Fils du Dieu vivant. »
Mais j'ajoute que s'il «a, comme saint Pierre, ve le Christ
dans l'épreuve, il a aussi connu le Christ dans les heures de sa
gloire. Par exemple, durant l'inoubliable pontificat de Léon XIII,
et méme de Pie IX, pendant les deux premières années de son
règne, de Pie IX, un moment chassé à Gaète, mais-ramené par les
armes françaises, de Pie IX proclamant solennellement l'Immaculée
Conception en 1854, et t'Iafaillibiliié pontificale en 1870 ; et s'en
allant alors de son royaume pour s'enfermer dans son palais du
Vatican devenu prison, mais où, près de lui, se trouve son Divia
Maltre.
Ainsi Benoît XV aura vu le Christ dans la gloire, parfois aussi
dans l'épreuve, mais toujours il aura su dire à Jésus par son
dévouement constant : f Seigneur, je vous aime. >
Impossible de parcourir l'histoire de la papauté sans retrouver
constamment ces mêmes choses que je viens de vous montrer,
c'est-à-dire la foi en Dieu, la Giiéliié au Christ dans la gloire, la
fidélité encore plus grande au Christ dans l'épreuve, foi el fidélité
se couronnant par un acte d'amour et se terminant dans l'action.
Ainsi les Papes s'en sont allés, prêts à faire tout ce que Dieu voudrait
; ils ont cherché des disciples ; ils se sont entourés d'auxiliaires,
convaincus que la coopération ne manque jamais lorsqu'on peut
dire clairement ce qu'il y a à faire, lorsque du doigt on peut montrer
l'étoile, l'étoile lumineuse.
C'est aussi, mes chères Enfants, pour voire vie pratique à
vous-mêmes que je dis tout cela. Le bon Dieu vous demande à
vous aussi, si vous voulez être fidèles à votre vocation de baptisées,
et si vous pouvez assurer Notre Seigneur de votre foi, de votre
fidélité dans la gloireet dans l'épreuve, dans l'amour et daos l'action.
Tout d'abord, pouvez-vous assurer suffisamment Notre Seigneur
de votre foi ? Pouvez-vous lui répéter avec une conviction
pleine et entière : t Tu es Christus, Filius Dei vivL C'est bien le
Christ, le Fils du Dieu vivant que je vois en vous ? •
Comment pourraii-on le dire si ou ne connaît pas sa doctrine,
si on ne sait pas ce qu'est son Eglise, si on n'étudie pas son histoire?
Sans cela, îl est difficile de dire avec une suffisante conviction
: t Je le connais, ln es le Christ, le Fils de Dieu, la deuxième
personne de Ia Trinité Sainte, venue sur terre pour être victime.
Tu nous y apparais d'abord comme petit enfant; il y a ane étoile

- 452 -
personne avec les deu bâtare" VeIDII T M K aa » s --'*homme
cependant, homme sembable S,"T Diea > m - i -
tes épreuves comme homme Mais in i! , NoDS ---naissions
«mme Dien ei nons vénérons a Xi ,V emps D °- s -'- où sont les pâturages.
Certes, à mesure que vous avancerez en âge cette mission deviendra
plus considérable. Mais commencez dès maintenant. Donnezvous
aux œuvres. Voilà l'apostolat véritable et où toutes les bonnes
volontés trouvent à s'employer, ll y a des œuvres paroissiales de
toute sorte, et qui s'offrent à vous dans des condilions précises,
traditionnelles et actuelles tout ensemble, ce qui est traditionnel
pouvant prendre une forme nouvelle et adaptée au temps présent.
La cérémonie s'achève dans le recueillement pendant que Monseigneur
trace avec l'ostensoir le geste par lequel le Divin Maitre
bénit nos fronts courbés.
L'intelligence éclairée et vi vi liée de tous les enseignements
reçus, le cœur plus chaud, la volonté plus décidée, fortes des résolutions
prises et des promesses faites aux pieds de Jésus Hostie, les
Noëlistes et Cadettes pourront partir pour les vacances commençantes,
en catholiques convaincues, en ouvrières apôtres du règne
de Dieu.
LESNEVEN. — Noces d'or d'une religieuse. — La Retraite
de Lesneven a eu le bonheur de célébrer, le 29 Juin dernier, Ies
noces d'or de profession religieuse de Mère Marie de Loyola, plus
connue sous le nom de Mère Jaouen.
*

I *£^^^^***»*n Moenner, sn-
•• Kerbol, curé de Floues ,T aiS^iS^JS^ 1 ^
Lesneven, assistaient à la fête -"" ,T - Z > ficaire coadjuteur de
Après l'Evangile, il priiV2ïï /•H. 0M - f *? 1 ,a -'--constance.
il énnméra tons les X K . fïï» - l - co -"-- -cochant,
Dien le jour de sa profession Montrera AïT.? reBd -«-"
Loyola à tons ces engagement fo chose ^ f de Mère ,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Marie de
Cinquante années de vie religiense bfen .m^' e , an P rédi --'-ur.
Dien sont là et servent à Ie prouve?
e -°P lo î--- -- service de
neveu, entra à fa RetraiiA L n J . à Ia Rû-rane de Les-
Join 1871. Les SJKta? AS Tarjnt^' 6 fll V-*-»» en
«root consacrées à l'enseigSn 1 AU1, Sde ,ï a T,e relisieose
ans, elle se fit remarquer JaTLn amife ei e P assa 4-aiorze
manques. Transféré\ Lesneven elle S P Z* les IDa,h -école
pour Ies enfants ouïra Si iJ L
e ' dès S0D arrivée, une
Lesneven, ont gardé de leur maîtres Jf/ m.?.?.- do Brest •.-• d -
manquent pas une occasion de\TZrJl^ nT ,
SOUV f Dir et -»
leur reconnaissance. Elles l'on S"* 3 / [ome ,eur affection et
Nommée supérieure d' h cLM fêIe l DUm dD -» fom,
ent * joindre à ff«kîdt^X^ÎS, ,, ? ria de Lo ^ ,a
Pendant Ies six années que dura son ? t religieuses mémes.
cène lourde charge, avec"oo,eim e> é /'^f''r e ' e £- c< - ui,la d «
supérieure.
,aci el •- savoir-faire d'une bonne
- ieK0t mSSrsssXt £ a r p a he - •- =-'-•-et
elle en sonffrit beaucoup Cenendam «II« U ^ p0Dr . a -»--•- «ère
Restaient Ies rétraites Mère ManJ>JL i ,le ne P erdit P as courage
entière pour elles. Les re,"SZ iSol? S8 dé .P- DS - r '-^
renées dialoguées de Mère Jaouen r^ - ront pas VJ,e les confermé
- vec un briu de mal ce Lai'si ^ f hnm0Dr ' parfois
Mondaine •, que les reiraiian... • bleD ]e portrait de i la
de la catégorie de cette Sn" ZZTÎT nn,,effiei1 ' «'•-
Dour ne pas lui ressembler. Dieu'seul S P . bon , ne . s - é - 0 ''-'.ons
âmes par Mère Marie de Loyola pendant IP" ri- •.' ' 6 faien ,ait a - J *
Cependant, le soin des ret ra i f« »'ïk - e -. relr --'-de
la bonne Mére. Elle con JO^ VréS i» pM ,0n,e *****
enfants de Marie, elle créa in« hiM- ,t D - ir les anciennes élèves
oovroir et un patron Je £r recevmr . ^ Ue P T'- ir -> P 1 -'- -elle
nn nouveau moyen C r ? ! S 'T es filles - o» fot pour
qn'elle affèciionnaiMauLSeforces dSîJî!. 0 -" 1 a T ès des - nf a«-

— 456 —
comme à tout cœorchrK 'J£ ? PR? ciler a N - |r - cœur
lui-même a comtCl en ta^KfJ... T' D Réde --P l, -"des hommes
telle Or, bien W."ê ^ I S l^" ? ( ' re de Sa V|e ------
Not. M fardeau de ^ur en Vû rr\fë^^l»-*>- « P°-r
PatastuVlT def ïêraSi 3 ' 1 ''-"'«'-•--•-te accomplie eo
cbiétienoel Not ^ L ^ Z Y ^ i t ' ' ^
mem, au speciacle de l'ardeur chamin in„, t? ouye ' er en -« -ooporiem
à poursuivre leur entrenri?« Je / ? ,M acbarD - e mondaines
et tous fes appâîs de ta ^nSna,i f W' 0 -» d -- Mies
râbles partent ailleurs, sont encore?ln, Sîti i!° t,,és qui ' dé P ,c -
parsemée des p|„, vénérablesToI^ms^^i-- 1 --"> '-«ion
d'en décider, Notre iSmZZX?*
,e ffi0D - e - 1 *K*
•>*« les droite de l^a^rjn^JftÏÏt
- 487 -
Pour ce qui est des droits des Israélites, Nous ne souhaitons certes
pas qu'on y porte la moindre atteinte, mais Nous soutenons qu'ils
ne doivent en rien prévaloir sur les droits imprescriptibles des
chrétiens. A cet égard, Noos demandons avec instance â tous les
gouvernements das nations chrétiennes, môme des nations acatholiques,
d'intervenir énergiquement auprès de la Société des Nations
chargée, dit-on, d'examiner le mandat britannique sur la Palestine'
aan que ces droits ne soient point méconnus
i De la Terre Sainte, si Noos ramenons Notre regard sur l'Europe,
là encore d'immenses difficultés se dressent devant Nous.
Les récents événements que tous savez, Vénérables Frères, montrent
assez clairement que les rivalités el rancunes de peuples à
peuples ne sont point apaisées encore, et que si l'incendie de la
guerre est presque éteint, les insLincts belliqueux sont restés vivaces.
C'est pourquoi Nous répétons et réitérons Notré appel à tous
les hommes de bonne volonté qui, dans tous les pays, tiennent les
rênes du pouvoir : Nous les supplions d'amener les peuples, par
leur initiative el sous leurs auspices, à se pardonner mutuellement,
pour Je salut commun, leurs torts réciproques et à régler par voie
de discussion, en prenant la justice pour guide, et pour compagne
la charité, les différends qui Jes séparent encore. C'est alors seulement
qu'ils rendront enfin à la malheureuse Europe la paix depuis
si longtemps attendue.
* Au milieu de ces amertumes, le Seigneur Jésus a voulu dans
sa bonté accorder le réconfort de quelque consolation à l'Eglise
son Epouse et à son Vicaire ici-bas. Il s'agit, vous le devinez, du
fait que presque toutes les nations qui n'entretenaient point de
relations officielles avec Nous se sont empressées,à peine la guerre
finie, de Nous signifier en toute spontanéité leur désir d'entrer en
rapports et de lier amitié avec ce Siège apostolique, persuadées
que le succès de leur initiative ne manquerait pas de leur procurer
à elles-mêmes de sérieux avantages De Notre côté, fidèle à. la tradition
de ce Siège apostolique et Nous conformant à l'enseignement
catholique sur l'union des deux pouvoirs en vue du bien commun
de l'Etat et de l'Eglise, Nous avons cordialement accueilli ces
démarches, sans rien abandonner, il va de soi, des principes que
Nous tenons pour sacrés en cette matière (mita seme cum factura
eorum quœ in hoc génère sunt Nobis principla sanctissima).
i La France eJle môme, après s'être arrachée officiellement des
bras de l'Eglise, vient tout récemment, après une absence de seize
années, de reprendre auprès du Vicaire de Jésus Christ la place
qu'elle avait occupée durant des siècles, et pour Nous comme pour
tous les fidèles, la joie de ce retour a égalé l'amertume de la sépara
lion.
» Ce qui naguère encore paraissait chimérique pour nos temps
si tristes est donc, avec le secours de la divine Providence, réalisé
aujourd'hui : partout où ne règne pas nn ordre de choses inacceptable
qui entrave la liberté du Pontifical romain, la presque totalité
des nations civilisées sont en relations avec ce Siége Apostolique,

-«Ig­
Archives diocésaines de Quimper et Léon
et Nons demandons instamment i Dieu qne ces raDDoris soîant
X2EA doit ô,re ' " amageDX î^HS «- K-«Si
Ouvrages de M. le ohanoine Peyron. - Catherine
Danielou U„e voyante d Qumper au X Vif siécle i francT
U peste de 1039 à Quimper, O Ir 50
Penmarc'h et tes barons du Pont, O fr. 50.
^ ^
BIBLIOGRAPHIE
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Deux postes cinématographiques A VFivnRP »-,*,.
accessoires. S'adresser à M. de cfoeslg, Le irgo?,Qai-nper
DTTFrm v ""If "^fv .Hh^îP 1 - - 0 - dée e -1».
JUUFOUY et MAYAUDON - BORDEATT1T
V», fc Bordeau» ,-.tbenti,ue,. - Vin. de Me:-7ii,"-"•-- U "--
- W 6 •/. .u CUrg, .t „ Conunonauti,. Antide Conian-..
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Seul déposiuire du eUrew^t ZÉNITH mat o*»* i. »... t f' ?° KéPé
« coneoars de régi. gede&^B^Co.'" 1 * ^ ^ ^
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--a» -- >•"-«•• f-*- « taÏÏàTei'ÏÏiï i la - ois »-- -- «s*
i^7 en ° e derA ----é -Soury
Efïfi^P- 11, f-*-» conditions. «ir» .ME. *^ • . w ^ x »P_*--^-^ lantes «X
c sang,
J S1^S«i8 , SSlSS , î -* --"-posée de n
^œ&^â^ïï^to^J* mèresde
Lea dames ea prennent r-ouTévKer W F" AB ««Ê SOURY.
Le? malade, qui JJ^;f»-"-••-unes périodiques.
guéiMon en employant la JoVvEwïï£ e î. .Ô"i r /î-* trouveront la
Celles qui craignent U, « ^»----•*-L-H DE I/ABB-Ê SOURY
une cure avecla JovvvrfÏÏFÏÏ** i 1 ? J» iu en oppose doivent far-.o
le sang à se bien place; et éviter ?ef^-. BB , E SOURY pour aider
*-- -''•'ant : A^. o» KMABBAL.
gBilBper, ^P-«--P-» ». !«.*««. imprinl9Ur d- p,,^-
S6
733'
«M------M •rife»*
36" Année. Vendredi 22 Juillet 1921.
-1--l--liW|^^^WWWWW
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger .14 fr. —
Le numéro 20 centimes.
L'Àhonnement, payable d'«unce, ptrt da 4" de chique moli.
Ré da o tio n et Administration : 5, ploée Saint-Mathieu, Quimper.
SOMM
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evéché ; Denier du
Culte (suite).
H PARTIE NON OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : OiEces extraordinaires
; L'O id ma lion ; Lesneven :
Retraite de dames et jeunes filles ;
Discours prononcé par Mgr Duparc,
en la cathédrale d'Angers, k la céré-
AIRE :
rnoDÎe de Ia translation du cœur de
Mgr Freppel- le 19 Juillet 1931 ;
Brest; La bénédiction de l'Abbé de
QUIMPER
Solesmes ; La Semaine Sociaté de
Toulouse ; Ouvrages de M. le chanoine
Peyron.
HI. — Bibliographie.
1 V, — Annonces et avis divers.
TYP. DE KERANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

Le temps du bonheur.
D ne manque à certains pour etre heureux que Ie temus ln
temps que leur dérobe Ia maladie.
P Ie
La santé n est pas, certes, le seul souci qui s'oppose à votre hn»
henr. mms tout de meme avouez que si vous tfmv&FSf. a -
tants de satisfaction dont sa.i5 ellel vous pourrie" jouir ' ^ '"*'
Les malaises auxquels vous êtes si souvent en proie, sont, en elle!
»ï-f,sa sau »&ât i S -
dispos! Ss att! ÏS&SgJ" ta "' ereZ PaS * ?"» -""-' •»•»-
^^^-^^--"^l^to^r^ 4 ss*-* -
je souffrais continnellement d e v o m J u T L T ^ J t ^ "
-uns, que de points de côté. Je dormdsmaTaussi rtsiWsT m«
amies mont alors conseillé dc prendre !« p; L S f j eS
disaient-elles, dle, s'étaient ^ f f i ^ ï ï f t ^ S ^ ^ *
b.en, moi ausst, Jc suis maintenant très contente des Klïïffwt!
SfiS* CSt reVeDUe " j
six boîtes, franco, plus Fr. 0,50 de taxe pZ boîte! ' 24, ' e3
SCAYULINE, purgatif, laxatif idéal.
Posséde le remarquable pouvoir de tenir Ie vAnt hh** H,-. -i- I ..
des digestions, tu lieu de Ies kiLJ£nl^ . empoisonnés provenant
ment du SHDK et d tou. Rn^ . I T 16 * 6 Causer l> «--» Paonne-
Mmbre-Uie, pour non.b,etl8e, purgation,. ' ' la b °" e P ' U8 ° fr ' •* de
$é- AKNil. Vendredi 22 Juillet 1921. N- 20.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
— —
Dimanche, 24 Juillet. — 10* après la Pentecôte. Semi-double. Vert
A la rnesme, mémoire de S-* Christine.
Vêpres da suivant. Mémoire du dimanche.
Lundi 25 — S. Jacques Apo re. Double de 2-« classe Ronge
Mardi, 26, — S-' ANNE, Mère de la Bienheureuse Vierge Marie et
Patronne de la Province. Double de 1" classe avec Oitave Blanc
Mercredi, 27. — De l'Octave de S** Anne. Semi double. Blanc.
Jeudi, 28 — S Samson, Evoque. Sarni double. Bianc
Vendredi, 29. — S f » Martha, Vierge. Semi dooble. Blanc.
Samedi. 30 — Da l'Octave de S" Anne. Semi-double. Blanc.
Dimanche, St, — H* après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
£

- 464 -
p
dirait», k 8 heures, de Ia Confrérie des Trépassés : sermon breton, vêpres des
Morts.
Lundi 25 : ordination k 7 heures.
Mardi SB : fête de Sainte Anne; ia messe de 8 heures sera dite à son
autel A la mém-* heure, à la chapelle N-u ve, réunion de h Congrégation des
Dames el des mères chrétiennes r messe, instruction, bénédiction du Saint-
Sacrement
Jeudi %8 : à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts
— EGLISE DR SAINT MATHIEU. — W dimancheap*és la Pentecôte ru Hullet
j ; messt-s s 6. 7. 8, 9, 10 heures {ffra ud'messe) et ll h. 1/3 — A 3 heures
vêpres, bénédiction du Saint-Sacrement. * 8 '
Lundi : Ô h. 3/4, service pour les Trépassés.
L'Ordination. — L'ordination générale de fi o d'année aura
heu lundi prochain 25 Juillet. Elle comprendra 22 prêtres 9 diacres,
!8 sous-diacres, 18 acolythes, 23 minorés el 15 tonsurés.
Nous demandons à nos lecteurs, particulièrement aux communautés
religieuses et à toutes tes âmes pieuses de prier, conformément
aa désir de la Sainte Eglise, pour ceux que Dieu appelle à
étre ses ministres.
L'ordination se fera à la cathédrale et commencera à 7 heures.
LESNEVEN. — Une retraite française de dames et
jeunes alles aura lieu à Lesneven, chez les Religieuses de la
Retraite du 25 au 30 Juillet. Il ne sera pas envoyé d'invitation
personnelle,
DISCOURS PRONONCÉ PAR M gr DUPARC
EN LA CATHÉDRALE D'ANGERS
A LA CÉRÉMONIE DE LA TRANSLATION DU CŒUR DE IW^FREPPEL
le 19 Jaillet 1921
MESSEIGNEURS, (i)
MES FRÈRES,
Ja viens vom parler d'on cœur qui n'a pas cessé, après trente ans
passés dans ia tornM, de vous étre vénérable et cher : celui ds votre
vieil évèque, Monseigneur FreppeL
Si ion digue successeur m'a confié cette tàchs pleine d'honneur
!? f ïiï q ^ aQ J eul titre ' c ' e8t 5 Qe Di eu m'a fait évêque da diocèse où
ll fat élu député.
Jt pourtant ce n'est pas du député du Finistère que je vous parlerai
Quand lea électeurs du Léon out voulu perpétuer au Folgoet Ia
mémoire de Ieur illustra «présentant, par une statue de granit élevée
Lavii 1 .^iïTîr^F*' S ^ Ram

- 466 -
Certei, mes frères, ce n'eet pag l'affection dans ées faiblesiei on
ies folie». I) n'y a d'amour ferme et fécond qne celui qui ge laisse
maîtriser et diriger par la raison et par ta fol. J'oserai appliquer an
ccsur deg évéque» et de» prêtreg ca que Napoléon I" disait du cœur des
prince» : c Leg amours de» rois pour lenr peuple ne sont pas des
amours de nourrice ».
Vou» av--z connu cet amour, ardent, actif, laborieux, comoatls-
sant. réconfortant et exigeant.
C'eat en pleine guerre qu'il vous a d'abord été révélé. Le saux de
France coulait déjà Jadig, Jeaune d'Arc frémissait font entière à voir
couler le sang de France. Croyez bien qu'elle n'est pas seule à frémir
en pareil cas. Je ne parle pas du présent. L'heure de l'hiftoire n'est
pas venue pour TOS évoques. Hais après cinquante aus, ja puis bien
rappeler celui dont le premier act* parmi VOUB, au début môme d'une
guerre qui ne fut qu'un cruel prélude de Ia tragédie dont PépiloKue
M ro eDCOre è D08 8 d
i. i5. ^P"- - '--* « transformer en hôpitaux ton»
ses établissements diocésains, d'adresser de» secours de tonte nature
a nos soldats combattants ou prisonniers, de leur fournir de» aumônier»,
des infirmiers, et méme d'exhorter ses jeunes clercB non engages
dan» Ies ordres majeurs à prendre rang dans la légion des Volon-
7^'«
10a --*t* animant ainsi son diocèse d'un zèle effai i son
patriotisme, et complétant cet effort de charité presque militaire nar
delWmif 1 ' ÔgU " 8i rADi ° n û '" aU P " è 8Dbir Ia P ré "*

---. 468 -
quand Pan d'antre eux était, pour ia France et pour elle, an méme
tit rd, nn artisan de gloire ct un créateur de force et d'amour. l'Alsace
aorait voulu le recevoir en triomphe, comme elle le faisait hier,
comme ella le fera demain.
U espéra longtemps. Il faisait appel aux influences de la diplomatie,
il écrivait A Ëmilio Castelar, il invoquait l'autorité pontificale.
Mais le Pape, les hommes d'Etat, lea diplomates ne sont pas toujours
les maitres du monde. La mort vint pour l'Evêque trente aus avant
la délivrance de ion pays. It voulut du moins que ce pays comprit
bien qua aou cœur lui appartenait comme daus l'enfance et daus la
jeunesse, et qu'à l'heure immanquable de la victoire, pour laquelle il
offrait d'avance son suprême sacrifice, ce cœur retournât vers l'Alsace
pour lui dire : Pendant que tu souffrais, pendant que tu combattais,
j'étais avec toi et avec tes enfants. Reçois maintenant, comme le
cœur d'un fils qui ne fut pas trop indigne de sa mère, ce cœur c qui
soixante ans a battu pour ta gloire 1 P
Ah 1 ne soyez pas jaloux de l'Alsace, fidèles Angevins 1 Faites
mieux. Groupez-vous en cortège, avec vous le roi René, le poète
Ronsard, tous vos grands soldats, tous vos grands hommes, les
Cathelineau, les Falloux, toutes les forces et les vertus de votre histoire,
et l'Université qui fut sa fille, l'entourant, l'acclamant, Ie présentant
à sa patrie dont la jeunesse se renouvelle. Ce retour au pays
ne doit pas prendre un air mélancolique de funérailles, mais l'allure
d'un triomphe II n'arrive pas comme un solitaire, ni un étranger,
encore moins comme un enfant prodigua, mais comma un glorieux
exilé que la patrie réclame. Toute la France entre avec lui.
L'Alsace a déjà vu et applaudi nos soldats, nos députés, nos orateurs,
nos professeurs, nos évêques, nos présidents de République,
toutes nos illustrations vivantes ! Voici les morts, pios nobles encore,
et parmi eux celui-ci. l'évêque Charles-Emile Freppel, qui n'a fait la
guerre que par son âme, mais devant qui la toge, l'épée, et j'ajouterai
le sceptre et la couronne, peuvent s'incliner sans honte, c Enfants
d'Alsace, inclinons nous devant Celui qui vient : il est plus grand que
nous ».
Il est la France. Il Pa représentée de son vivant. Il a travaillé à sa
grandeur. IL aurait voulu l'améliorer dans ea vie nationale, dans
l'organisation de sou enseignement, de ses tribunaux, de son armée,
de sa marine, dans l'établissement d'un régime du travail qui respecte
les droits de l'ouvrier sans écraser le patron sous dee charges excessives
et indues, et qui cherche dans les associations professionnelles
inspirées par la religion le grand moyen de sauvegarde sociale. Il
souhaitait à la France une constitution monarchique Mais la France
en république ne lui paraissait pas moins digne de son concours, porté
jnsqu'au sacrifice de ses amitiés les nius chères. Il lui voulait un
prestige croissant daus le vieil équilibre européen, et un domaine
étendu à la mesure de ses besoins et de ses forces dans le monde
colonial, car, disait-ll, c le peuple qui possède la seconde marine du
monde ne peut limiter sa sphère d'influence à la Méditerranée, et la
nation catholique ne peut délaisser les catholiques de l'Extrême-
Orient ». Celui que l'Alsace va reconnoître et saluer a bien mérité de
la Patrie.
Hais, plus encore, bien mérité de Dien et de Eglise, ll croit que Ia
Patrie ne peut vivre, si Diou ne la protège. Et Dieu veut qu'on le prie.
Quelle bataille il a livrée pour le maintien des prières publiques !
J'ai assisté à ce combat, que l'attitude des adversaires ne me permet
Archives diocésaines de Quimper et Léon
[I - 469 -
«... d* nualifler de tournoi. J'ai écouté cette voix, qu'il fallait bien
Sn^ndre car elle savait s'imposer. On revisait la Constitution. C'était
S Versailles, en 1883. L'Evêque parla dans le bruit avec une autorité
? «P*«inîinante Eu vain d'ailleurs. La passion fut plus forte que la
^ S t h ^ ^ A ^ ^rent fi de la Constitution Mais
['Rffirmation haute et claire des droits de Dieu et des intérêts de ta
France demeurera l'une des plus belles pages de l'œuvre du grand
Seur catholique, qui prenait en main, dans le Périmant, avec la
Kraleeanee que dans la chaire, la défense de nos traditions sécu-
Sr« fondées aur le principe de l'union permanente de la France avec
1 Eg r« e celui aui rentre en Alsace ne représente pas seulement laFrance.
It porte en lui l'Eglise. L* maître qui avait enseigné à la j annes»
uar Unne avide de l'entendre la divinité de Notre Seigneur Jésus-
Cist et accablé le roman de la Vie de Jésus de Renan sous l'autorité
d'une science égale à son sens théologique et critique, qui avait
établi la doctrine du Christ contre ses détracteurs contemporaine en
U cherchant pour la maitre en lumière dans la vie et les œuvres des
Pène de l'Eglise, depuis les Apostoliques jusqu'aux géants de la
naWstique latine avec l'intention de leur adjoindre bientôt les génies
Cuvants et subtils de l'Eglise d'Orient ; celui qui avait proclamé si
farmement sa fot dans l'infaillibilité du Pape, fondement de Eglise,
et qurdevenu évêque, s'était attaché à nourrir son peuple de Ia
vérité religieuse aussi simple et précise que sublime et complètent
aui en avait, en toute occasion, montré le reflet chaque j ou r plus
Matant dans la vie des grands catholiques que ses oraisons funebres
àî^J*%mno* yeux comm* des modèles de patriotisme .diJ vertu
Senne, ou de zèle épiscopal, il ne dépouillait pas son àme d'évèque
m mSSSmt à la tribune des assemblées po iti ques C'est avec un
cœu7 d'apôtre qu'il réclamait justice pour les religieux expulsés,
S /plaidait p q our le Concordat, pour l'Ambassade du Vatican, pour
?e budget des cultes, pour les droite dee fabriques P«o»«»l«'«^
qu'il flétrissait le divorce, et qu'il réclamait pour ^J"^*"*J"
autre milieu de formation que la caserne, tout en les offrant pour le
îolnd^s blessés dans la bataille, et qu'il signalait d'avance le mal et
edangeide"'école sans Dieu, et démasquait te"**»3SÏÏS«2
de la décadence graduelle dont le pays mourrait «' ll »V* « !u 1 P JE
contre les doctrines dissolvantes qui l'empoisonnent. Il voyait venir
les phénomènes sociaux dont le dénouement * ,B P*5 och ?;A E ^
c Avec lERlise avec la Religion, vous pouvez résoudre la question
ouvrière. Sans l'Eglise, sar s la Religion, vous ne pouvez rien, abio-
l0B Sunnei.t. tt eût trouvés pour exalter aujourd'hui fc *****
victorieuse et pour lui faire entendre les leçons dont elle a besoin 1
* S £ 2 doute, on n'a mieux senti q»^"»*"g**g
les familles en deuil et dans la France en gloire, l'action des morts
8Ur De 8 bel"s n paroles déjà ont été dites au nom de ces morts à toue
^ ta2ï" les vivants, Monseigneur Freppel n'aurait pas
besoin d'évoquer l'histoire lointaine de l'Alsace avec se s légende.i efc
ses traditions, ni d'éveiller le souvenir des Evêques pa "o**s donné.
oar la France à la nius aimée de ses provinces, ni de prêter une voix
^xsUtues^îs Fabert et des Kléber, ni enfin d'inviterJm«vieiles
églises et les vieilles cloches a l'accompegner dans sa marche et ses
discours.

--- 470 -
II. loi inf Unit de montrer an cher pays Bon cœur, i l'exemple de
•on divin Maître, Notre Seignenr Jésus-Christ.
Longtemps entre ce cœur et son Alsace natale s'était dressé l'obstacle
Allemand.
Hals l'obstacle finit toujours par tomber, quand Ie cœur s'en mêle.
La légende raconte qn'un jour, dans 1rs temps très anciens, devant
la fol et la prière de sainte Odile, nn rocher, large et escarpé, se fendit
dn haut en bas, pour livrer passage à Ia Sainte sn danger.
Pendant de longues années la frontière allemande, plus Infranchissable
que ce roc. n'a pas laissé passer l'Alsacien ue aux pieds de
la sainte montagne. Mais l'épée de la France vient de faire poor lui le
miracle accompli par Dien pour Ia pieuse héroïne d'Alsace. La brèche
est ouverte. L'enfant d'Obernai va passer, appelé par l'affection et la
fierté de ses compatriotes, porté par la prière et l'admiration de Bes
diocésains, «t, j'ose le dire, par Ja fidélité de ses électeurs bretons.
Ecoutez sa voix, mes Frères Cest à Ia fois une voix d'Alaace,
d'Anjou et de Bretagne. Je ne trahirai pas ses sentiments :
Terre sacrée de mon berceau, je t'apporte l'hommage du sang béni
qui a racheté U liberté. Ge sang a coulé i flots des veines de l'Anjou
et de la Bretagne.
Je t'apporte de ieur part, avec ce sang, le saint fraternel d'une foi
semblable à la tienne, et d'une volonté catholique comme la tienne.
Voua êtes sœurs par l'âme. Bi YOUS ne l'êtes pas par le sang, proviaces
d'ardoise et de granit baigné** par l'Océan, province assise entre
les eaux dn Rhin et les rochers des Vosges, provinces laborieuses
provinces aux enfants nombreux et an sol fécond.
Soyez unies, provinces tœurs. pour aimer et servir la France non
seulement avec votre bravoure, votre génie et votre sang, mais avec
nn esprit entièrement chrétien.
La Patrie commune vous demandera encore deB sacrifices. Elle les
mérite : elle vous a garanti l'indépendance et l'honneur. Dien fasee
qu elle vous accorde, plus amplement de jour en jour Tordre la justice
l'égalité, la pleine liberté religieuse I Mais sacrifions-nous pour elle!
Uuïssfz-vous dans Ie souvenir de vos morts, à genoux devant
leurs tombes pour prier, recueillis pour méditer leur immolation,
vibrante pour chanter leur gloire, debout pour continuer leur œuvre.
Rréelleez l'avenir de sagesse et d'entente nationale qu'ils ont rêve.
C est t appel unanime qu'ils YOUS adressent.
Il me semble que je ne me trompe pae, en vous traduisant ainsi
le programme de ta conscience et du cœur de Monseigneur Freppel.
Répondea lui par une large prière pour la France, et par nne
prière filiale pour l'âme de celui qui. dans l'autre vie, demeure votre
père, très tendre, très ferme et très dévoué.
BEEST — Un pénible accident s'est produit te 13 Juillet, à l'hôpital
civil de Brest, La chapelle s'est écroulée subitement, sans
causer, Dieu merci, accident de personnes. M. l'Aumônier venait
de quitter la chapelle : le prie-Dieu sur lequel il venait de faire
son action de grâces après la messe a été réduit en miettes.
Une des grandes salles de l'hôpital a été mise lout de suite à la
disposition de M. l'Aumônier pour la célébration du colle
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 471 -
La bénédiction de l'Abbé de Solesmes.
L'Enlisé a des caresses de mère pour les fils de Dom Gueranger. '.
n-ns ils rsDgs de sa milice, ils ont éié honorés de citations aussi
Lee à leurs cœurs et à leur foi, qoe glorieuses à leurs combats
tXtrine et de vie liturgique. Un autographe du Saint-Père,
lin de naiemelle bienveillance et de tendresse pour le a- Dom
Ete e? soU et successeur, est venu projeter un rayonplus
lumineux sur celte journée de la bénédiction solennelle conférée
aUJnillet an nouVel Abbé Dom Germain Cozien par Mgr Cotter,
évêque de Por°mo°ulbi dans l'église monastique de Sainte-Marie de
QQ LTîïVvriKnier, les Abbés de la Congrégation, réunis en
fhamtre génral, et les moines de Quarr, durent choisir un sucr«sseùr
ao R-- Dom Delalle, dont la démission, par suite d inflrm
té' douloureuses, avait été acceptée par le Pape. Leur chou se
no a sur le R--- Père Dom Germain Cozien, prieur de l'Abbaye
P . Aniitôt aorès la confirmation de celte élection par le Saint
Siène K - Dom Delalle voulut présider lui-même à l'installation
AÎ^T, «u et successeur. Appuyé sur deux de ses moines, il
Svanca à pas lenlf verfla salle du Chapitre où lotit le couvent
étaiuéuni Là, avec une joie tranquille, il installa le nouvel éju
daus la chaire abbatiale, lui donna rochet, cappa magnacroix
Sorale, calotte violette. Puis, au chant du Benedtctus Xo^\6
S se dirigea vers l'église Procession lente, à cause du vénérable
vieil la d qui s'astreignit à la suivre; procession ou lestris-
LCs et les ioiesAes actions de grâces pour fe passé et les demandes
^url'aieni;, les souveni^et les espérances s'entremêlaient
élra Tv«?e r" ^V^iaLTl'^trée de l'église, l'allégresse
semble enfin prendre le dessus l'orgue et tontes l"g^f «°»;
naimenl le chant. Arrivé au chœur, le nouveau prélat est installe
rirone abbatial par son père

- 47* - •
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ornés des armoiries qui rappellent les plus chers souvenirs et les
nius fidèles affections : celles du Pape, de l'Evêque de Portsmouth,
de Mgr Grenie, évêque du Mans — car Solesmes est dans son
diocèse, — de Mgr Duparc, évéque de Quimper, — car Pleyben est
le lieu d'origine du jeune Révérendissime. Tous deux seront représentés
par leurs délégués, M. le chanoine Norbert Rousseau, et
M. le chanoine Auguste Cogneau, vicaire général, doot le R^ P.
Dom Cozien a été, au Grand Séminaire de Quimper, d'abord I élève,
puis le collègue.
A ces armoiries s'ajoutent celles des anciens Abbés de Solesmes,
celtes des monastères de Saint-Pierre et de Sainte-Cécile de
Solesmes, de Saint-Michel de Farnborough, de Saint-Martin de
Lieuee de Sainte-Madeleine de Marseille, de Saint-Domimque de
Silos, de Saint-Wandrille de Fontenelle, de Saint-Paul de Wisques,
de Sainte-Anne de Kergonan, de Saint-Maurice de Clervaux, de
Sainte-Marie de Paris; celles des vieilles illustrations de l'Ordre :
Le Mont-Cassin, Cluny, Fieury-sur-Loire, la Couture du Mans,
Quarr-Abbey. Aux écussons éclatants s'ajoutent, dans l'église de
sobres et gracieuses guirlandes de feuillage, et, suspendu au centre
de l'arc triomphal, nn immense Christ en croix qui porte, au revers,
en belles lettres antiques et fleuries : Christus factus est pro
nobis obediens usque ad mortem, propter quod Deus exuttavit illum*»
Les carillons joyeux ont annoncé la fête ; et voici bientôt l'heure
de Tierce. Les deux sœurs, la belle-soeur el ta nièce de l'Abbé ont
pris place dans la chapelle du transept, près de l'autel dressé pour
lui. Une nombreuse assistance remplit la basse-nef. Au premier
rang, te maire de Solesmes, M. le Comte de Pontavice, et M m ° Wor th,
le Mécène des oeuvres grégoriennes en Amérique, puis trois religieuses
bénédictines de Veninor avec leurs élèves, en vêtements
et voiles blancs, heureuses de rendre ce témoignage de gratitude
au Père qui a gravé dans leurs âmes, pendant trois années de
sage direction, nue profonde empreinte de foi et de piété.
Au chœur ont pris place les délégués des Evêques, les chanoines
de Veninor, dAngers, de Quimper et de Pleyben, un représentant
de l'Ordre dominicain, si intimement lié à l'Ordre de
Solesmes, des prêtres du diocèse de Porsmouth.
Et voici que s'avance lentement la longue théorie des moines,
graves, modestes, recueillis, revêtus de leur coule majestueuse, et,
quand ils ont pris leurs stalles, voici, en blanches aubes, les servants
de l'autel el du chœur; voici les Abbés des monastères, revêtus
du rochet, da camail et de la croix pectorale : Les RR. PP. Butler,
Abbé de Downside, Gouguin, Abbé de Ligugé, de Puuiet, Abbéde
Wisques, Alardo, Abbé de Clervaux, Pierdat!, Abbé de Fontenelle,
D. Gabara, prieur de Paris; voici le grand chantre, appuyé sur son
bàton d'argent, et sa scola, tous en chapes amples et richement
brodées, le prélat officiant avec ses assistants d'honneur, son diacre
el son sous-diacre* enfin le jeune Abbé en chape, dont les rebords
sont relevés par ses deux assistants mitres : le R me Dom Smith,
- 4Î3 -
Abbé d'Ampleîorth, président général de la Congrégation bénédictine
anglaise, et le R me Dom Cabrol, Abbé de Farnborough.
Nous ne décrirons pas les rites de la bénédiction de l'Abbé, qui
ressemble aux consécrations épiscopales, si émouvantes ; mais
comment parler comme il faudrait de la beauté des cérémonies
se déployant avec ce.calme, cette dignité, celle ferveur céleste
aui fout de Silesmes une éjole de liturgie si prenante et élevante;
de l'admirable chant des moines, soutenu discrèiement par les
orgues, de ce chant noble, simple, doux, onclueux, dom les paroles
e- les mélodies sont des (lèches de fhmme qui vont blesser le
cœur de Dieu : Vulnerasii cor meum, el qui par leur accent de
nrière ardente, remplissent les âmes de componction et forcent les
moins fervents à pleurer et à prier ? Oh î ces chants ! Ils passent
si facilement des lèvres des moines, môme jusqu'aux lèvres des
enfants, en parfaite louange 1 Bx ore infaniium perfecisti laudem.
A entendre ces frères des anges, l'oreille la moins exercée se
recueille, la lèvre s'entrouvre en timide imitation qui n'est qu'un
murmure, el il semble que c'est une langue déjà apprise et dont
les mois font tout vibrer dans l'âme en l'élevant vers Dieu.
El c'est toute la messe la medio, toutes les mélodies III el H du
Kyriale qui s'égrènent, comme le chapelet entre les doigts de
l'Immaculée à Lourdes, et disent à Dieu plus que notre cœur ne
pourrait trouver et sentir. O saints moines I ll suffît de vous entendre
pour comprendre la prière de l'Eglise, pour voir encore la
colombe de S. Grégoire tout inspirer et tout diriger, et alors
comme toutes les objections s'évanouissent dans un esprit raisonneur
el prévenu 1 . . . «. ...
Les rites sacrés s'achèvent. J'ai vu la crosse d ivoire et d émaux,
chef-d'œuvre d'Armand Caillat, remise aux mains du nouvel Abbé;
j'ai vu sa jeune tôle couronnée de la mître d'or; je l'ai vu quitter
l'autel pour aller bénir les membres de sa famille et Ieur donner
sou anneau à baiser ; je l'ai vu passer lentement à travers les rangs
de ses religieux, les bénissant de la main et du cœur; je l'ai vu
s'attarder parmi les fidèles et près de ses enfants de Ventnor qu il
bénit avec tant de majesté et de paternelle affection ; je l'ai va
s'asseoir au trône, y recevoir le baiser du prélat officiant et celui
de ses moines, pendant le chant du Te Deum et l'harmonie des
cloches sonnant â toute volée. Et c'est fini.
ll va reparaître maintenant dans sa simplicité grave au réfectoire
monastique, avec l'Evoque, les Abbés et les hôtes, une trentaine.
Pendant lé repas nons entendons le récit des miracles de Saint
Benoit par Saint Grégoire, et puis je ne me souviens plus que
d'une partie du dialogue entre l'Evêque et l'Abbé qu tI va bénir,
résumé 1res expressif de tout ce qui fait la vie d'un vrai fils et d un
successeur de Dom Gueranger : i Voulez-vous rendre à la fcainte
Mère l'Eglise Romaine et au Souverain Pontife le Très Saint-Père
Benoît XV, foi, hommages lige, obéissance et révérence, dévote,
de tout votre cœur, fideliter, avec une constance filiale, per omnia,
en toutes choses, et perpetuo, et toujours ? — Et le Rôvérecdissirae.

- 4Î4 -
fte leva en se découvrant et répondit d'une voix assurée et résolue •
Volo, je le veux I i
C'est tout Solesmes, tel que l'a fait l'auteur de la Monarchie
Pontificale et de l'Année Liturgique. Al FRED LE R0^
= = = 2 = = chanoine.
La Semaine Sociale de Toulouse. — Un élan bien réconfortant
se manifeste daus tous ies milieux où l'on étudie et où l'on
agit ea faveur de la Semaine Sociale qui s'ouvrira le 25 Juillet à
Toulouse. Les adhésions individuelles et collectives qui ne cessent
d'arriver au Secrétariat témoignent du vif intérêt qu'on attache au
programme de cette session.
Par le thème choisi, par la valeur de son corps professoral el par
ses à-côtés, la session de Toulouse s'annonce en effet exceptionnelle
L * Usure dévorante i, jadis dénoncée par Léon XIII, qui est
entrée sons tant de formes dans l'actuatilé, pose des questions ausquelles
il valait la peine de chercher des réponses doctrinales et
pratiques. C'est à quoi s'employeront Ies professeurs, parmi lesquels
nons aimons à salner tout un groupe d'éminents théologiens
et juristes : Mgr Julien, MM. les abbés Valensin, Cavallera,
Dubruel, Gillet, Desbuqaois, MM. Duthoit, Jean Turrel, Gounot
Créunon, Georges Piot, Jean Leralle, Sounac, Deslandes, Turmanu,
Martin Saint-Léon.
A cel enseignement substantiel, des leçons documentaires portant
sur les institutions sociales, des visites guidées par les Sociétés
favantes de Toulouse, de grandes cérémonies religieuses, des
L-onterences générales du soir viendront s'ajouter.
L'empressement des autorités et de la population pour recevoir
Ies semainiers est fort louchant : plus de huit cents chambres ont
êté assurées chez l'habitant; une immense salle de séances ?a être
construite ; des réceptions officielles seront offertes aux délégations
étrangères.
Le Secrétariat permanent à la Chronique Sociale, 16, rue du
Flat, Lyon, répond à toute demande de programme et de renseignements.
• • — - — • -
Ouvrages de M. le chanoine Peyron. - Deux Recteurs
bretons méconnus, O fr. 60.
La Martyre et sa Foire. O fr. 75.
O { f °£$ ation de to cha P eiie d * &-D. de Bon-Voyage en Plogoff,
BIBLIOGRAPHIE
Avignon, Aubanel frères imprimeurs de iV. S. P. le Pape.
LA *£ EI ? FE P I0 *i SACERDOTALE Courtea méditation.* poU*
Aicaevêqu* de Bologne. Ouvrage honoré d'un Bief de S. Sainteté Un
£$£* J fr SO 1 ** : ? ff ' W ; rel,é Pleine P» 1 *". traDCt *
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- m -
Ce qu'est pour Ie religieux la Perfection chrétienne de Rodriguez dn nent
dire que la Perfection sacerdotale de Mgr Gusmioi l'est pour Ie prétre Plus
pratiquement accessible peut-être, à cause de l'aspect que l'auteur a donné
à son eo8eigoeaie.it qui se présente sous la forme demélitattonB d'égale Fougeu
r, uniformément partagée en trois points discrètement déveloODês et aui
se résument en une résolution qui doit constituer l'effort de toute la journée
Cet ouvrage forme véritablement une théologie mystique complète anDliquoe
au Sacerdoce et il embrasse tome la doctrine morale considérée au Doint
de vue spécial du prétre ; c'est au point de vue de leurs effets dans Ie prétre
que sont éUdiés le péché mortel, le péché véniel, la tiédeur, la tentation
Jes vertus, les dons du Saint-Esprit, les sacrements. Le prétre est ainsi à Ia*
fois ie pivot et le terme de cet enseignement qui se présente avec une note
toute particulière d'adaptation spéciale et de vigueur peu commune.
ARTICLES k VÊTEMENTS pour ECCLESIASTIQUES
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Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, ptrt dn i" de chiqne mois.
Rédaction et Administration : 3, place Saint-Mathieu, Quimper.
/. PARTIE OFFICIELLE. — Commu*
nications de V Evêché : Décès.
n.PARTIE NON OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse ; Offices extraordinaires
; Avis de services; L'Ordination
; Distribution des Prix : Petit
Séminaire de Pont-Croix, Ecole Saint-
Tves, Quimper (à suivre) ; Concours
général des Institutions libres de
SOMMAIRE :
QUIMPER
l'Ouest ; Lettre de Mgr Duparc k
MM. Buléon et Le Garrec, auteurs
d'une histoire du Petit Séminaire de
Sainte-Anne d'Auray ; Saint-Pol de
Léon ; Ouvrages de M. le chanoine
Peyron.
Ill* — Bibliographie.
1V,~ Annonces et avis divers.
TTP. DE KERANGAL, IMPR, DE L'ÉVÊCHÉ
1921

ÉVITER LES PURGATIFS
Nettoyer Ies organee digestifs en soutenant et stimulant
leur bon fonctionnement, tel est l'idéal du remède laxatif. Les
atoniques de l'intestin sont souvent des affaiblis: il faut, chez
eux, aBeurer les évacuations journalières, sans fatiguer la
nutrition déjà en souffrance. C'est assurément le Grain de
Vals qui remplit le mieux ce programme: suivant un de nos
grands maîtres en médecine, c'est le type Ie plus parfait du
tom-déplêtif. C'est pourquoi le Grain de Vals domine, actuellement,
dans les ordonnances, toutes les fois qu'il s'agit d'exonérer
et de drainer les déchets, en rétablissant l'intégrité parfaite
des échanges moléculaires de l'organisme humain Un
seul grain avant le repas du soir tons les 2 ou 3 jours
Chez les épuisés affaiblis, anémiques ou convalescents
neurasthéniques et surmenés, Ie meilleur tonique reconstituant
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3*5- AH**». Vendredi 2Û JulUet 1921. '(f 30
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
i •
Dimanche, 3 f Juillet. — li* après la Pentecôte Semi-don bl e. Vert.
A la m--*fle. mémoire de S. Ignace et de l'Octave de S-* Anne.
An chœur, solennité dn S*- Anne.
A vêpres, mémoires da suivant, de S, Pol, de S. Ignace, de
S'- Anne de8 Macchabées.
Lundi /" Août — S. Pii-rre aux Liens. Double- majeur. Blanc.
Mardi, 2. — Octave de S- - Anne.
Mercredi, 3 — Invention da corps de S. Etienne, l #r Martyr. Semidouble.
Rouge.
Jeudi, S. — S. Dominique, Confesseur. Double-majeur. Blanc.
Vendredi, 5. — Notre-Dame des Neiges. Double-majeur. Blanc.
Samedi. 6. — La Transfiguration de N. S J.-C. Double de 1" classe.
Biane.
Dimanche, 7. — 12* après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Primelin 31 Juillet.
Landrévarzec du 1" au 3 Août.
N.-D. de l'Assomption, Quimperlé da 4 aa 7 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'UVÊCHt
I. Décès. — Nous recommandons aux prières du clergé
et des fidèles i
M. Cadiou, vicaire d'Elliant, décédé le 22 Juillet ;
Et M. Boudot, recteur de Pennars, décédé le 26 Juillet.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAIJNT-COREKTIN. — Dimanche 54 Juil'
let : mt-sses k Q, 1, 8, 9 et 10 heures (graDd'messe). — Vêpres à 3 heures,
bénédiction. Il n'y a pas de réunion à 8 heures.

- 4S0 -
Mercredi J Août ; ft 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts. — Ce
môme jour, confession des filles du grand ca tachisme et des enfants de la
Commu Dion privée.
Vendredi, 4* r vendredi rfu mois : exposition du Saint-Sacrement de 6 h. 1/2
du malin à 5 heures du soir. — A 6 heures, récitation du chapelet et bénédiction.
— De 8 à Ô heures, heure d'adoration pour les hommes.
Samedi : confession des garçons du grand catéchisme.
— EGLISE DE SAIirr-HATHIEU. — 44* Dimanche après la Pentecôte : Solennité
de S* Anne f3i Juillets : messes ft 6, 8. 9, 10 heures (graod'messe)
et ll h. 1/2 — A3 heures, vêpres, réuniun de l'Apostolat de la Prière, bénédiction
du Saint-Sacrement.
Lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
/•* vendredi du mois : à 6 heures, mess3 à l'autel du Sacré-Cœur,
et réunion des Bretons associés du Sacré-Cœur. A 7 heures, réunion des
Hères de famille, bénédiction du Saint Sacrement. Le Saint Sacrement sera
exposé de 8 h. 1/2 ft la cérémonie du soir. Le soir, à 8 heures, réunion générale
de tous les associés du Sacré-Cœur, instruction, bénédiction.
Samedi : à 8 heures, messe de l'Àrchicootrérie pour la conversion deB
pécheurs.
Avis de services. — Le service de huitaine de M. Cadiou,
vicaire d'Elliaot, sera chanté à ELLIANT, le samedi 30 Juillet,
à ll heures. Un autre service sera célébré à SIBIRIL, le jeudi
4 Août, à 10 heures.
— Le service de huitaine de M. Rondot, recteur de Pennars,
sera chanté à PENHARS, le Jeudi 4 Août.
L'Ordination. — Les cérémonies de l'Ordination se sont
déroulées à ta cathédrale, le lundi 25 Juillet, dans l'ordre accoutumé,
devant une nombreuse assistance de prêtres et de fidèles.
Voici les noms des séminaristes qui ont reçu les Ordres majeurs :
SOUS-DIACONAT
MM. Jean-Marie Bothorel, de Locmélard ;
Joseph Brénéol, de Quimper;
Jean-François Cotten, d'ELliant ;
Jean-Louis Gourmelen, de Telgruc ;
Louis Le Bot, de Plougastel-Daoulas ;
Pierre Le Roy, de Langolen ;
Jean-Marie L'Hour, de Lannilis ;
Loo is Loaëc, de Plouguerneau ;
Hervé Quil I i veré, de Plounévez-Lochrist ;
Joseph Roudaut, de Plouguerneau ;
Michel Suignard, de Châteauoeuf-du-Faou ;
Hervé Tanguy, de Saint-Pol de Léon ;
René Abguillerm, de Plouguerneau ;
Pierre Bernard, de Kerfeuateun ;
Joseph Colin, de Clohars-Carnoët ;
François Corolleur, de Brest ;
Joseph Laot, de Bourg-Blanc ;
François Pouchard, de Saint-Pol de Léon.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
r - 481 -
DIACONAT
MM. François Bloas, de Guilers;
François Croguennec, de Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec ;
Hervé Gourmelon, de Saint-Pie-re-Quilbignon ;
Joseph Guéguen, de Moëlan ;
J ea n-Fra u çois'Le Duc, de Henvic;
Christophe Le Guillou, de Scaër ;
Etienne Rannou, d'Elliaot ;
Jean-Louis Seznec, de Kerfeuateun ;
Louis Thomas, de Plougastel-Daoulas.
PRÊTRISE
MM. Pierre Le Quéau, de Guengat;
Emile Berthou, de Morlaix ;
Jean Allain, de Plouvorn ;
Emile Bosson, de Carhaix ;
Pierre Catherine, de Querrien ;
François-Marie Falc'hun, de Bourg-Blanc ;
François Gaies, de Douarnenez ;
Jean Guermeur, d'irvillac ;
Raphaël Guillerm, de Saint-Méen ;
Paul Guillou, de Plouzévédé ;
François-M a ri e Guivarc'h, de Mespaul ;
Edmond Hall, de Lambezellec ;
Isidore Jaouen, de Pont-l'Abbé ;
Marcel Kerbrat, de Landerneau ;
Alain Le Burel, de Landudec ;
Yves Le Goff, de Plouguerneau ;
Joseph Le Marrec, de Morlaix ;
Auguste Lespagnol, de Lanvéoc ;
Jean-Louis Nours, d'Argol ;
Jean-François Prémel, de Kerlouan ;
Jean-Yves Prémel-Cabic, de Kerlouan ;
Joseph Queinnec, de Douarnenez.
Distribution des prix.
1. PETIT SÉMINAIRE DR PONT-CROIX. — Notre distribution des
prix a été faite le mardi 12 Juillet, sous la présidence de Mgr Duparc,
évêque de Quimper.
Avant que Sa Grandeur soit arrivée, les parents sont nombreux
dans la salle, retenant leurs places et examinant avec intérêt les
dessins que M. Chaussepied a exposés sur les murs. La plupart de
ces dessins dénotent beaucoup d'observation et promettent des
artistes. Que ies élèves soient félicités de leurs travaux, et M. Chaussepied
remercié des résultats qu'il a obtenus !
Peu après 10 heures, Monseigneur arrive, accompagné de M. te

- 482 -
chanoine Perrot. De nombreux prêtres l'entourent, dès qu'il est
entré dans la cour, et le suivent dans la salle ; M. le chanoine
Picart, coré de Pont-Croix ; M. le Curé de Briec ; presque tous les
Recteurs du canton ; M. Jakubisiack, professeur à l'Université de
Vilna, en Pologne; MM. les Recteurs de Guengat, Plozévet, Plomodiern,
Hanvec, Plomeur, Poullan, Pouldavid, Guilers et Tréogat ;
M. Colin et M. Bihan-Poudec, de Douarnenez, et plusieurs autres
prêtres venus parfois de loin. Ils nous ont fait ie plus grand plaisir.
Ils savent, d'ailleurs, qu'ici, pins que dans toute maison, nous
ne vivons et nous n'existons qne par leur confiance et leur collaboration
; ils nous continueront dans l'avenir l'estime qu'ils nons ont
témoignée jusqu'ici.
Dès le début, quelques chansonnettes nous font rire ; pais nous
écoulons, ravis, la chorale de M. Mayet: nous l'entendrons, d'ailleurs,
plusieurs fois dans le cours de la distribution des prix, chaque
fois avec le môme plaisir. On prétend que le dernier chant du
cygne est plus touchant que ceux qu'il a fait entendre auparavant.
Je ne saurais dire si,'cette fois, M. Mayet fut supérieur à ce
qu'il fut dans le passé ; ce que je sais, c'est que, comme toujours,
6es chants si admirables de justesse et si gracieux, ont impressionné
tous le* assistants.
Les élèves de Seconde ont interprété nn drame connu : Gilles
de Bretagne, Que le professeur soit remercié de les avoir formés,
el les élèves d'avoir su interpréter ia pièce comme il convenait'!
Hs ont, en général, bien articulé, parfois touché au pathétique, et
assez souvent exprimé jusque dans leur physionomie les sentiments
qu'ils avaient à traduire. Ils continueront à s'exercer à la diction
nette el expressive et développeront les qualités dont ils ont fait
preuve en cette circonstance.
La pièce finie, M. le Supérieur se lève, ll remercie Monseigneur
de l'intérêt qu'il porte à Saint-Vincent, les prêtres et les parents
de la confiance qu'ils nous témoignent, puis résume en quelques
mots l'année qui se termine. Il affirme — et je sais qu'il peut
l'affirmer — que l'année a été excellente. Sans doule, tous nos
candidats n'ont pas été admis, comme l'an passé, au baccalauréat ;
mais est-il possible que de pareils succès se renouvellent chaque
fois? D'ailleurs, six philosophes et onze rhétoricien ont été admis:
nous déclarons ces résultats satisfaisants. Ces succès et les cinq
mentions que nos élèves ont obtenues au Concours de l'Institut
Catholique, le témoignage des maîtres surtout, sont des preuves
que le travail est en honneur chez nous et la culture à un niveau
élevé. Mais nous désirons former, non des bacheliers, pas même
des savants, mais des jeune» gens désintéressés, à qui la science
ne manquera pas, qai seront plus tard de saints prêtres. Ce que
nous aimons à Saint-Vincent c'est, avec ta fraternité cordiale entre
les maitres, la discipline qui y est sévère tout en étant paternelle,
Ia piété qui y est en honneur, le bon esprit qui y règne sans cesse.
Nous n'avons pas atteint à la perfection, bien entendu ; nous
devons sévir parfois, mais rarement. Ce qui est certain, c'est que
Archives diocésaines e Quimper et Léon
- 483 -
nous formons ici une vraie famille, sons le regard de Dien, présent
dans l'Eucharistie, el sous la protection de Marie Immaculée :
c'est la réputation de notre Maison, et je dis avec M. le Supérieur
que nous l'avons méritée.
Monseigneur prend ensuite la parole. Sa Grandeur est toujours
touchée par l'accueil, que lui réserve le Petit Séminaire, et Elle
redit combien il lui est agréable de se retrouver, à Pont-Croix, au
milieu d'enfants dont le regard est si franc et si ouvert, surtout en
ce jour de la distribution des prix, où Elle se voit entourée par son
clergé du Cap et des environs et par les parents les plus chrétiens
de la Cornouaille el même du Léon. Puis Monseigneur, qui fut
jadis professeur d'Histoire, nous communique quelques remarques
du plus haut intérêt sur la valeur historique du drame qu'ont
représenté les élèves de Seconde, et insiste sur les leçons qu'il
faut que nous en lirions.
Gilles fut parfois imprudent dans ses relations avec les Anglais,
ce qui explique en partie, sans les excuser, que tant d'ennemis
l'aient poursuivi. Soyons chatouilleux, lorsqu'il s'agit de la patrie,
et aimons-la, en toute circonstance, avec tout notre cœur. Ce qui
fait la grandeur de Gilles, c'est qu'il écarte de son âme la haine et
la malédiction, même contre ses ennemis les plus acharnés : il leur
pardonne leurs crimes avec le désintéressement et l'héroïsme sublimes
d'un héros cornélien. Avec Gilles, à l'exemple de Notre
Seigneur, étouffons la haine et la rancune et sachons pardonner.
Ce qui déplaît dans le duc, c'est la jalousie; c'est le vice le plus
bas : évitons-le. Soyons dignes de notre idéal et de notre sacerdoce,
à l'exemple du moine de la cour bretonne. Et Monseigneur, après
une allusion rapide au panégyrique que Dauriac composa en l'honneur
de la Sainte Vierge, et que vous avez lu sans doule avec émotion,
nous du la grandeur du sacerdoce et nons demande que nous
entretenions en nous la flamme divine qui tait les saints prêtres :
t Au Petit-Séminaire, on l'allume dans vos âmes. Vous qui entrez
au Grand Séminaire — et vous êles nombreux et serez encore plus
nombreux bientôt — vous rendrez celte flamme-la plus vivante et
plus ardente encore; vous qui revenez à Pont-Croix pour y continuer
votre formation, vous aurez aussi le feu sacré de vos aînés.
Ainsi, comme dans le passé, les nouvelles que j'ai reçues de Pont-
Croix ont toujours été excellentes ; dans l'avenir elles le seront
tout autant, i
M. Gaonac'h lit le palmarès. Voici les noms des principaux
lauréats.
En Septième: Sébastien Le Berre, de Plobannalec; RenéKérisit,
de Goulien ; Mathurin Guyomar, de Landeleau ; Jean-Yves Donnart,
de Goulien ; Corentin Michelet, de Langolen.
En Sixième Bouge ; Pierre Cabon, dn Juch ; François Nihouarn,
de Quéménéven ; Marcel Piriou, de Châteaulin ; Joseph Rosmorduc,
de Daoulas; Guillaume Sergent, de Beuzec-Cap-Sizun.
En dixième Blanche ; Charles Le Roux, de Guipavas ; Yves Palaux,
de Briec ; Antoine Guillerm, de Kernoues ; Jean Le Baut,-de
Plonéves-du-Faoa ; François Didailler, de Saint-Nic,

- 484 -
En Cinquième : Yves Kerouédan, de Pouldreuzic; Jean-Louis
Heydoo, de Plogonnec ; Daniel Le Borgue, de Lababan ; Guillaume
Savina, de Pont-Croix ; Joseph Cosquer, de Guerlesquin.
En Quatrième : Corentin Gannai, de Plonévez-Porzay ; Daniel
Bidan, de Plonévez-Porzay ; Jean Scotet, de Saint-Thois ; Jean
Le Seac'h, de Carhaix.
En Troisième : Hervé Coalhalem, de Briec ; Henri Bernard, de
Coray ; René Georgelin, de Landéda ; Jean Louarn, de Briec.
En Deuxième : Félix Colliot, deSaint-Pierre-Quîlbignon ; Louis
Chalo, de Penhars ; Louis Diquélou, de Pont-l'Abbé ; Antoine
Moullec, de Plouhinec; Jean Pérès, de Guilers-Brest.
En Première : Joseph Riou, de Rosnoën ; Yves Bleuzen- de
Saint-Yvi ; Jean Jullien, de Brest; Yves Méar, de Lampaul-Guimiliau
; Eugène Queinnec, de Douarnenez.
Le prix d'honneur (Dissertation française) a été obtenu par
Jean Jullien et Charles Dauriac, de Saint-Joseph du Pilier-Rouge.
En Philosophie : Jean Ollivier, de Quimper ; Yves Mazeau, de
Quimper ; François Merceur, de Milizac ; François Uguen, de
Kerlouan.
EXAMENS DU BACCALAUBÉAT. — 2 e partie (Phisosophie). — Sont
reçus à l'oral : F. Goasdoue, de Quimper (mention Assez Bien) ;
Y. Mazeau, de Quimper (mention Assez Bien); F. Merceur, de
Milizac ; J. Ollivier, de Quimper ; F. Uguen, de Kerlouan.
i re partie. — Reçus à l'oral : Y. Bleuzen, de Saint-Yvi (mention
Assez Bien) ; M. Jan, de Quimper (mention Assez Bien) ;
J. Jullien, de Brest ; A. Kermel, de Crozon ; L. Le Quéau- de Châteaulin
; P. Le Quéau, de Châteaulin ; J. Le Roux, de Lambezellec ;
Y. Méar, de Lampaul-Guimiliau ; E. Queinnec, de Douarnenez ;
J. Riou, de Rosnoën (mention Assez Bien).
IL ECOLE SAINT-YVES, QUIMPER. — La distribution des prix
s'est faite le mardi 12 Juillet, sous la présidence de M. Le chanoine
Orvoën, curéarchiprétre de Saint-Corentin. Les familles sont venues
en grand nombre, autant de Quimper môme que des villes
et localités environnantes.
A 9 heures, M. le Supérieur ouvre la séance. Il remercie
M. l'ArchiprÔtre d'avoir bien voulu donner à l'Ecole Saint-Yves
cette marque nouvelle de bienveillance en présidant la distribution
des prix. L'Ecole Saint-Yves se félicite d'avoir conquis la
confiance et la sympathie des familles chrétiennes et du clergé.
Former des âmes autant que des savants, tel est le bul ; pour le réaliser
les maitres s'efforcent d'obtenir des élèves un grand esprit
de foi, un travail assidu et personnel sous une discipline ferme et
juste, qui ne recule pas devant les répressions sévères. Le résultat
sera atteint si la collaboration des familles est toujours assurée à
l'Ecole. Un blâme aux paresseux, des encouragements aux élèves
laborieux qui seuls ont mérité leurs vacances. M. le Supérieur a
fini son discours.
M. le président prend la parole, ll adresse aux parents et aux
enfants les sages conseils que lui dictent sa longue expérience et
Archives diocésaines de Quimper et Léon *
i - 485 -
son zèle éclairé. Il traite de la gravité du devoir qui incombe aux
parents pour le choix de l'école, qu'il s'agisse de l'école secondaire
ou de l'école primaire. Trop de familles chrétiennes oublient cé
devoir. M. le Curé signale la crise du français, résultat d'une
réforme trop hâtive et peut-être malintentionnée par rapport au
latin, langue de l'Eglise. Enfin, il parle des sports : les sports ont
du bon mais ii y a de l'excès dans l'admiration, le culte, dirait-on,
accordé aux athlètes, aux champions du muscle, fussent-ils Carpentier
ou Dempsey. - ;.
Les paroles de M. le Curé sont écoulées avec attention, même
par les petits. Puisseni-ils toujours s'y conformer sans réserve. Le
travail de leurs études et de leur formation morale n'y perdra rien.
M. le Supérieur proclame les heureux résultats obtenus à la fin
de l'année scolaire tant au Concours général de l'Université Catholique
de l'Ouest qu'aux examens du Baccalauréat.
Au Concours dAngers, Maurice Marmagnant, élève de Première,
se classe 4« sur 43 concurrents pour tes Mathématiques et la Physique;
Louis Paugam, élève de Seconde, oblienfen Version latine
la 14 e menlion sur 72 concurrents ; en Composition française, le
môme élève, Louis Paugam, est classé 2 e sur 73 concurrents. Félicitations
aux lauréats et à leurs professeurs.
Les résultats déjà connus de l'Exataen du Baccalauréat sont de
nouveau applaudis par tous les élèves et leurs familles. C'est un
beau succès qui donnera confiance aux jeunes.
La lecture du palmarès est suivie avec intérêt par tous, avec
angoisse par plusieurs. L'audition de quelques chants très goûtés
fait une diversion agréable ; les Patineurs, les Libellules, valent
aux exécutants des applaudissements bien mérités.
Voici, dans chaque classe, le nom des élèves le plus souvent
nommés : _ _1 / .
Dixième ; Louis Le Beux, d'Ergué-Armel ; Jean Le Ntnivin,
de Quimper. Neuvième : Georges Allard, du Guilvinec ; Pierre
Chalot, de Lisieux ; Corentin Henaff, de Penhars. Huitième :
Edouard Nicolas, de Pont-Croix ; Joseph Le Gars, de Kerfeunteun;
Louis Bourhis, de Coray. Septième : Pierre Le Ninivm ; Guy
du Marache ; René Le Floch, de Quimper. Sixième : Raymond
Delaporte, de Châteaulin ; Hervé Seznec, de Kerfeunteun ; François
Dantec, de Brasparts ; Louis Dorval, de Kerfeunteun.
Cinquième ; Paul Miossec, de Châteaulin ; Henri Richard, de Rosporden.
Quatrième : Max Vignes, de Saint-Brieuc ; Arthur Pivert,
de Quimperlé. Troisième : Auguste Cadudal, d'Auray ; Jean
Bouthelier et Marcel Denis, de Quimper. Deuxième: Louis Paugam,
de Quimper ; Louis Tanguy, de Quimper ; Joseph Guillemot,
d'Audierne. Première .-Charles Belin, de Briec; Joseph Reverchon
et Frédéric Le Paul, de Quimper.
Concours général des Institutions libres de l'Ouest.
— Le Concours général des Institutions libres d'enseignement
secondaire de la région de l'Ouest, organisé par l'Université Calho-

--- 486 -
lique de l'Ouest, vient de se terminer. Cette année, it a groupé
3d collèges fournissant un total de 545 concurrents. Nous sommes
heureux de publier les succès obtenus par les différemes maisons
d éducation de noire diocèse.
ECOLE SAINT-YVES, QUIMPER. - Mathématiques ct Physique
(classe de Première): 3« meoiion, Maurice Marmaguant- Devoirs
français (classe de Seconde) : l'* mention, Louis Paugam : Version
latwe (classe de Seconde) : 14» mention, Louis Paugam
NOTRE-DAME DE BON-SECOURS, BREST. - Physique et Chimie
(classe de Mathématiques) : Médaille, Marcel Lemoigne.
COLLÈGE SAINT-FRANÇOIS, LESNEVEN. - Physique et Chimie
(classe de Mathématiques) : 5 e mention, M. Donnart.
INSTITUTION SA I NT-VINCENT-D E- PAUL, PONTCROIX. - Dissertation
philosophique : 7* mention, J. Ollivier ; Sciences physiques et chimie
ques (classe de Philosophie) : 2* mention, Fernand Goasdoue •
Version latine (classe de Première) : 4* mention, Joseph Riou
12* mention Louis Le Quéau ; Version latine (classe de Seconde) :
8° mention. Louis Cnuto. '
LETTRE DE MONSEIGNEUR DUPARC
à MM. BULÉON et LE GARREC,
auteurs d'une histoire du Petit Séminaire de Sainte-Anne d'Auray M)
Mis CHERS AMIS,
«•L°! n \! é!i $ ite 6t - ie T0Q , 8 r * merci «- Votre nouveau Uvre, Impatiemment
attendu, m a canaé nne joie très vive. Lonis Veuillot écrivait
c Chaque fois qne p passe auprès d'on Petit Séminaire, tout
TMOTF vïïïï d T m0n CÛBa ^ moû saD * chrétien, mon sang
hï? Ç w 8 ! § t Vo i là n émot i? n * w -' é P r0Q en lisant et en relisant votre
belle histoire dn Petit Seminaire de Sainte-Anne
mdLl^A
an * cri r qneB *• profession la soin d'apprécier Ies mérites
S " d J , T0 re ,Ivre > G « *:*** P« -I«e ja sois insensible à Ia force,
HU. d2 PhuMM raD J p8reD . Ce ^ * X * [ *' * u[ 80n < «-"«HfmmBDt Ies qua--
Ifata J ïïi«» t 17 ,e ? " Pfl f été étoimé d * trûn ch « vous.
Ma s, en faisant votre éloge ft ce point de vue, je craindrais de laisser
vZ\îllTrV:* Z f domiûéfl .P« «« préoccupations seconda4"
Vous savf z écrire, mais vons auriez horreur de passer poor des stvhi!
8 ;fl V0 ° 8 aVPZ \ Xonï aDtre 8mbition ' Vonsavez -fou" e s
n^Ji" 1 ' S? Wr&fft "" V08 iecteDra ««P«--lant ee demanderont
«tï P f d é r 8 , 8 ï e i réu88i * faire "-«Paraître de votre ouvrage
lea traces d un travail fc deux. La fin connaisseur qu'est M. le ch?!
noine Crosnier, i propos d'un de vos livres fait en collaboration
^ t n H 1 ' V(mS d î éf î Qifi9ait *«* «"

- 488 -
Dira pag enrichi? cette littérature complaisante, dont nos adversaire
•t même nosamis sourient volontiers, où tons lea personnages, 8011"
vent critiquée de leur vivant, nous apparaissent, après Ieur mort, avec
je ne sais qnelles figures d'apothéose à travers la famée de l'encens
qu'on Ieur prodigne.
Archives diocésaines e Quimper et Léon
WUB
Estelle un pamphlet T Pas davantage. Vous atlénuez le blâme
*? x q0 J ! vons 5 Bt P°" ibIe ! «^ --'U vons arrive de vous mont
sévères, 1 „t très difficile, sons la forme volontairement aToucie
d'entrevoir le trait qui aurait pu faIre une blessore. Mais vousTav*z
sacrifié aucun de vos droits : et quand TOUS avez eu a dégonfler une
égende tenace, J redresser un jogement, i réprouver une législation
£rannique, à blâmer des conflits inopportuns, à réhabiliter one
mémoire injustement attaquée, i critiquer des méthodes ou à sianaleî
des acune*. vous l'avez fait avec Ia pleine liberté qui appartient à
1 histoire. En somme, tout ce que vous aviez a dire, vous l'avez dit
et même les choses un peu dures. Mais vous avez su trouver ia
manière ; et, dans tous vos jugements, on sent, à la sérénité du ton
que votre constant souci, c'est l'impartialité. '
Cependant votre œuvre n'est pas achevée. I! s'y trouve une lamn«
regrettable. S'il n'avait été question ici que de Pintée S'une resonne.
je ne vous la signalerais pas. Mais ce oui me naraît AD \ln
fiïiïc^r d * E Maieoû dont VOUB ^ss^iSb
v JI ««flîî!* de TieQ A ? oï ?* qae de ^««nae influence que le
Im^SS^SSS^ tout aut00r de lnl daDS ,e diocè " d « v »°
Du temp» des JéBoiles, avant et après 1820, i nne énoaue où I.
Janeénisme avait déj» Infecte de son venin nn »Hz gr.ndXmb

- 490 -
Ouvrages de M. le chanoine Peyron (suite). — Expulsion
des Ursulines et des Hospitalières de Carhaix, 0 fr, 78 ;
Testaments et fondations anciennes, 0 fr. 75 ;
La Mort en Cornouaille et en Léon (épuisé) ;
Eloge de la Bretagne et de saint Yves (épuisé) ;
Procès pour faits de sorcellerie (épuisé).
BIBLIOGRAPHIE
Archives diocésaines e Quimper et Léon
Preuves de l'existence de Dieu et de fa Providence,
par te Chanoine DUBOT. —- S fr., Beauchesne Paris.
Monseigneur Duparc a écrit à l'acteur :
c Le vo I ami- d M Preuves de l'Existence de Dieu rendra grand
service à nos Cercles. Après l'avoir étudié, nos jeunes g-ns nos
jeunes filles prieront mieux parce qu'ils auront une fol plus affermie
et mieux préparée à goûter l'Evangile. »
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Archives diocésaines e Quimper et Léon
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38* Année. Vendredi 5 Août 1921. K* 81,
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LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESB
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro SO centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part do i" de chaque mois.
Rédaction et Administration : 5, place Saint-Mathieu, Quimper.
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evêché : Indulgence de
la Porlioacute ; Nominations.
II PARTIE NON OFFICIELLE.—
Apostolat de la Prière.
III — Chronique du diocèse; Offices
extraordinaires : Décoration ; Retraites
ecclésiastiques; Morlaix (la Salette)
: pèlerinage de Tertiaires ; Plo­
SOMMAIRE :
QUIMPER
gonnec : Pardon de N.-D. de Lorette ;
Nécrologie : H. l'abbé G. Cadiou ;
Mission de Ploumoguer; Distribution
des Prix (suite) : Lesneven. N,-D. da
Creïs-Ker, Saint-Pol; L'Œuvre du
Krane de Ja Press-. ; Œuvre des Retraites
fermées ; Une Œuvre intéressante
à consulter.
iV.— Annonces et avis divers.
TYP. DE KERANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1*21

LE SIGNE DE L« TEMPORALE
Tout le monde sait bien que l'artério-sclérose Ht une altéra tion
progressive dei vaisseaux sanguin» qui, à force de subir le contact d'un
liquide chargé de toxines et d' c humeurs peccantes », deviennent peu k
peu rigides et friables. Cette infirmité est Tavan t-goût et l'amorce des
pires dangers : l'athérome, l'hémorragie cérébrale, l'atrophie des g'arides
hépatiques ou rénales, etc... Comment en dépister les débuta sournois,
de façon A enrayer, si possible, la marche du mal avant qu'il soit généralisé
?
Le candidat à l'artério-sclérose digère généralement mal, il souffre
de malaises vagues, de migraines fréquentes, de douleurs vagabondes ;
H a des saignements de nez, des i fourmis dans ies membres », le moindre
effort musculaire ou cérébral le met sur Ie flanc; il devient frileux
et inquiet, irritable et triste.
Toutefois, il est un autre indice, d'autant plus suggestif que personne
ne peut s'y tromper ; il suffit d'ouvrr l'œil. C'est le signe de la temporale.
On dit souvent qu'un front pur et lisse, exempt de rides et de boursouflures,
est Ia marque de l'innocence. Il vaudrait mieux dire que c'est
Ja marque de la jeunesse et de la santé. Tant en effet que Ie sang est
frais et riche, les muscles gardent Ieur élasticité, l'épïderme garde son
lustre et sa fermeté, les tissus gardent leur consistance.
Que le sang par contre vienne à se vicier, et la circulation à se ralentir,
bientôt le lacis des vaisseaux gonflés, raides et pélrifl--s va transparaître
& travers les tissus dénourris. L'artère temporale en particulier,
presque invisible à Pétât normal, va prendre un relief auquel nul observateur
attentif ne pourrait se tromper.
Si donc, en vous regardant dans Ia glace, vous voy*z entre l'œil et la
racine des cheveux, sous Ia peau plissée et flétrie des tempes, saillir une
sorte de cordon bleuâtre- dur, sinueux, aemé de nodosités, méfiez-vous.
Vous avez ft, la preuve certaine que vos vaisseaux sont en mal de dégénérescence
calcaire, et que la sénilité menace.
Il fant réagir au plus vite. Purgez votre sang des poisons qui le salissent
et, en particulier, du plus redoutable de tous, de l'acide urique. Vos
vaisseaux n'étant plus altérés par l'âcrelé de leurs contenus, reprendront
leur souplesse et leur contractilité. Il suffit pour opérer ce miracle, d'une
bonne cure de ce merveilleux Urodonal, qui dissout l'acide urique c com*
me l'eau chaude dissout Ie sucre, » qui est Ie véritable spécifique de
l'a rtério-sclérose comme l'ont nettement établi les dernières recherches
expérimentales du Docteur Lège rot, l'ém inent professeur de physiologie
de l'Ecole Supérieure des Sciences d'Alger.
Eu prendre chaque soir une cuillerée à café dans un verre d'eau en
•e couchant et cela régulièrement ; rien de tel pour se conserver les
artères Jeunes. Mais si vous avez le signe de la temporale, allez y largement
et prenez chaque jour vos 3 a 4 cuillerées à café. Vous vous en
trouverez bien, ne craignez pas d'abuser.
Etablissements Chatelain, 2, rue de Valenciennes, Paris, et toutes
pharmacies. Le flacon r* 10,50, les 3 f* 30 francs.
Archives diocésaines e Quimper et Léon
3fl- knmim. Vendredi 5 Août 1921. n» di.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 7 Aoat. — IS' après la Pentecôte, Semi-double. Vert.
A la messe, mémoires de S. Cajetan et de S. Donat.
"A vêpres, mémoires da suivant et de 3. Cajetan.
Lundit 8. — S. Cyriaque et ses Compagnons, Martyrs. Semi-double.
Rouge.
Mardi, 9, —Vigile de S. Laurent. — Le Bienheureux l*-W* Vianney,
Confesseur. Double. Blanc.
Mercredi, i O. — S, Laurent, Martyr. Double de 1* classe avec octave
simple. Rougé.
Jeudi, lt. — S. Tiburce et S' 1 Suzanne, Martyn. Simple. Houga.
Vendredi, 12. —- S 1 * Claire, Vierge. Double. Blanc.
Samedi, i3. — Vigile de l'Assomption.
Dimanche, f4. — 13' après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
N .-D. de l'Assomption, Quimperlé du 7 au ll Août.
Retraite de Quimper du IS au 14 it*
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS X>K L'ÉVÊCHÉ
I. Indulgence de la Portlonoule. — Dans les églises
et chapelles où se conserve le Saint-Sacrement, — si les
fidèles n'ont pas été déjà invités à y gagner le 1 er et le2 Août
l'indulgence de la Portîoncule, — Monseigneur l'Evêque
autorise à gagner cette indulgence dimanche prochain,
7 Août (à partir de samedi 6, à midi).
Il est bon de faire remarquer aux fidèles que la confession
et la communion requises peuvent se faire dans les huit
jours qui suivent.
II. Nominations. — Par décision de Mgr l'Evêque :
M. Jossin, recteur de Ploaré, est nommé chanoine honoraire
;

- 4Ô6 -
M. Laot, surveillant à l'école N.-D. de Bon-Secours, à
Brest, est nommé vicaire à Lesneven.
— M. Louarn, aumônier de la base navale de Constantinople,
est nommé aumônier du Dttgaay-Trouin.
PARTIE NON OFFICIELLE
-Apostolat de la Prière*
intention générale pour Août t92i, approuvée et bénie par S. S. ie Pape ;
LA VOCATION RELIGIEUSE
La vocation religieuse se base lont en Hère sur les paroles de
Jésus aa jeune homme de l'Evangile : Si tu veux être par fait, pars,
vends tout ce que tu possèdes el viens, suis-moi.
Teodance à la perfection, dans laquelle on se fixe par les vœux
de pauvreté, de chasielé, d'obéissance; abnégation et sacrifice du
moi pour réaliser, le plus possible, en soi l'idéal de sainteté dont
Jésus est tout à la fois le modèle, le motif, la récompense. Elle est
la fieur de l'esprit chrétien et pour celui qui la possède nne grâce
incomparable.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER — CATHÉDRALE DE SAWT-COREKTIÎT — Dimanche 7 Juillet -
messes a 6, 7, 8, 9 et 10 heures (g*aodWsseL Vêpres A 3 heures, bénédiction
du Saint-Sacrement. ll n'y a pas de réunion à 8 heures.
Jeudi 44 ; à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
Vendredi ia ; confession des enfants qui n'ont pas encore communié.
— EGLISE DE SAINT-MATBIEU. — 4 f dimanche après la Pentecôte H Août) -
messes à 6, 7, 8, 9, 10 heures (graDd'messe) et ll h, 1/2. A 7 heures, réunion
des jeunes alles associées du Sacré Cœur. - A 3 heures, vêpres, réunion de
1 Arctuconfréne, procession du Rosaire, bénédiction do Saint-Sacrement
lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Décoration. — Nous apprenons avec plaisir Ia nomination
au grade de chevalier de la Légion d'honneur de M. l'abbé Louis
Le Boette, aumônier de la base navale de Constatinople.
• D'abord aumônier de l'armée de terre, a ensuite rempli ses
fondions dans l'escadre des Dardanelles, puis à l'armée navale avec
UD entier dévouement, i
Nos sincères félicitations.
Retraites ecclésiastiques. - MM. les Confrères sont prévenus
qu il reste 45 places disponibles à la 3 e Retraite.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 497 -
MORLAIX (la Salette). — Dimanche 21 Aoûi, pèlerinage des
Tertiaires à la chapelle de N.-D. de la Salette.
Programme : 8 heures, allocution d'ouverture do pèlerinage
par le R. Père Conget, supérieur des Tertiaires de la région de
Bretagne; communion ; 10 h. 1/2, messe avec chant de cantiques,
sermon breton par M. l'abbé Léin, recteur de Plougourvest; —
1 heure, conférence sur te Tiers-Ordre ; 2 heures, vêpres solennelles,
Chemin de Croix proche par M. l'abbé Tanguy, recteur de
Plourin-Morlaix ; bénédiction du Saint-Sacrement ; allocution de
clôture du pèlerinage par le R. Père Conget.
MM. les Curés et Recteurs voudront bien annoncer ce pèlerinage.
JV. B. —- Les pèlerins pourront prendre leur petit déjeuner el
leur repas de midi à la Maison de retraite de la Salette.
PLOGONNEC. — Pardon de N.-D. de Lorette. — Dimanche
14 Août, a lieu le Pardon de la chapelle de N.-D. de Lorette, en
Plogonnec.
Voici l'ordre des exercices : Samedi 13 Août : i re3 vêpres à
6 heures. — Dimanche 14 Août : l r * messe à 7 heures; 2 e messe
à 8 heures; grand'messe à 11 h. i/2 ; — récitation du Rosaire à
2 h. i/2 ; vêpres à 3 h. 1/2 et ensuite procession et bénédiction du
Saint-Sacrement.
La messe sera chantée par M. Â. Batany, directeur de l'école
libre de Saint-Martin de Brest, et le sermon sera donné par
M. P. Batany, professeur au collège de Lesneven.
Le dimanche 14 Août on pent gagner une indulgence plénière
dans la chapelle de N.-D, de Lorette, aux conditions ordinaires.
Nécrologie. - M. l'Abbé CADIOU, Vicaire à Elliant. -
Vendredi 22 Juillet, M. l'abbé G. Cadiou, vicaire à Elliant, a rendu
pieusement son âme à Dieu, dans la calme sérénité d'une mort qui
contrasta singulièrement avec ta violence du mal qui l'a terrassé
en pleine vigueur.
Depuis le mois de Décembre, M. Cadiou était atteint d'une maladie
qui ne pardonne pas. Pendant huit longs mois, il a supporté
avec une résignation admirable les souffrances les plus atroces :
jamais une plainte ;' au milieu de ses crises les plus pénibles, il
s'efforçait de sourire. Ceux qui l'ont vu durant sa maladie, oni pu
croire qu'il s'illusionnait sur la gravité de son mal. En fait, il voulait
inspirer aux autres une confiance qu'il n'avait plus lui-même,
et il se préparait à la mort dont il se savait menacé à brève échéance.
Le roi David demandait à Dieu, comme une grâce souveraine, qu'il
lui fit con na I Lre sa fin : i Notum fac mihit Domine, finem meum »
(Ps. 38). Cette grâce, Dieu l'a accordée à M. Cadiou ; il se voyait
mourir, et la mort ne l'a pas surpris.
M. Cadiou a consacré à la paroisse d'EIliant sa vie sacerdotale
presque lont entière. Ordonné prêtre en 1898, il fut successivement

- 498 -
vicaire à Plouézoch et à Landudec, mais dès 1903, il fat appelé à
Elliant, où il exerça le ministère pendant dix-huit années. La consternation
de la population, à la nouvelle de sa mort, est nn témoignage
de la particulière eslime qu'elle avait pour ce prétre pieux
et zélé.
Pieux, M. Cadiou l'était, d'une piété toute intérieure, sans
démonstration et sans bruit. Une dévotion, chez lui, dominai! toutes
les autres : la dévotion au Sacré Cœur, ll fut ie promoteur de
cette dévotion dans les familles. Et depuis sa démobilisation, alors
qu'il était déjà atteint dn mal qui devait l'emporter, il ne se passait
pas de jour qu'il ne parcourût Ies fermes les plus éloignées de la
paroisse, pour y bénir l'image du Sacré Cœur et Lui consacrer les
familles de nos cultivateurs chrétiens.
M. Cadiou fut un prétre zélé el un apôtre ardent, mais dont
l'unique désir était de s'effacer toujours. Aussi c'était de préférence
aux pauvres et aux humbles qu'il allait ; cet apostolat passe inaperçu.
Une de ses préoccupations, fut l'éducation chrétienne des
entants pauvres ; il payait de ses propres deniers, l'instruction
d'un grand nombre d'entre eox. Oo peul en vérité lui appliquer
la parole du Psaimiste : i Dispersit, dedit pauperibus « (Ps. ill) ;
il sema l'aumône, il donna à l'indigent. Les pauvres allaient à lui
avec confiance et le quittaient réconfortés. M. Cadiou faisait plus :
il allait à eux, il recherchait la misère pour la soulager, la surnaturaliser.
Parmi les pauvres, il cherchait des vocations religieuses
en vue de l'enseignement chrétien.
Est-il pour nn prétre un litre plus noble que d'avoir été durant
sa vie l'apôtre des humbles et des délaissés? Est-il un gage plus
certain de la récompense éternelle que Notre Seigneur a promise
aux miséricordieux : * Beatus qui intelligit super egenumelpauperem,
in die malorum liberabit eum Dominus * (Ps. 40).
M. Cadiou a reçu de Dieu cette récompense.
R. i. P.
Mission de Ploumogruer. — Comme beaucoup de paroisses
du diocèse, Ploumoguer vient d'avoir sa mission. Les enfants
en ont eu les prémices : leur retraite a été présidée par M. Cloâtre,
recteur de Saint-Cadou, aidé de MM. Guéreç, vicaire à Moëlan ;
Monot, vicaire à Plouzané el Guéguen, vicaire à Scrignac, tableauteur.
La retraite a êté couronnée par la communion générale du
vendredi : 233 enfants el 21 infirmes y ont pris part. Dans l'aprèsmidi
du même jour, procession de tous les enfants, y compris les
tout petits, portés sur les bras de leurs mères.
Le dimanche 17 Juillet, vit s'ouvrir la mission des grandes personnes.
Ce n'est pas sans une certaine appréhension que M. le
Recteur voyait les blés se dorer dans les champs un peu prématurément
; il craignait pour le succès de sa mission, mais Dieu merci,
l'église fut comble dès le premier jour. On constatait avec quelque
surprise que les hommes étaient bien plus nombreux que les fem-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 499 -
mes ; c'est qu'ils tenaient à s'occuper sérieusement de la moisson
dès ll seconde semaine. Président : M. Kerjean, curé-archiprôire de
Châteaulin, assisté de MM. Gadon, curé-doyen de Sizun; Féroc,
aumônier de Lézérazien ; Maguet, recteur de Ploudaniel; Calvarin,
recteur de Tréglonou; Chapalain, vicaire à Saint-Martin de
Brest; L'Hosiis, professeur à Sainl-Vincent. Samedi, communion
générale : 359 hommes et 259 femmes, soit un total de 618 communiants.
Pour la deuxième semaine, il y eut forcément moins de retraitants,
mais ils montrèrent le méme empressement à assister dès le
débul à tous les exercices. Président, M. Henry, curé de Saint­
Martin de Brest, aidé de MM. Le Bihan, recteur de Lampaul-Guimiliau
; Madec, aumônier à Kerinou ; Simon, recteur de Guissény ;
Pouliquen, vicaire à Plabennec; Soubigou, vicaire à Plouédern;
Jezequel, vicaire à Berrien. Communion générale: 149 hommes,
249 femmes ; total, 398 retraitants.
Dieu soit loué t Y. M.
Distribution des Prix
(Suite.)
HL LESNEVEN. — Jour désiré, si impatiemment attendu, jour
des récompenses et des sanctions élogieuses couronnant le mérite
de leur publicité, premier contact avec la famille retrouvée, perspective
de plaisirs sans terme dans une liberté de deux mois et
demi, fête où enfants, parents et maitres, sont ensemble à la joie
et à l'honneur, la distribution des prix est une solennité qui ne
peut guère connaître ou tristesse ou nuage. Qu'un beau soleil
vienne de plus, comme mardi 12 Juillet, à Lesneven, prodiguer sa
splendeur de lumière, et Ia cérémonie aura toute sa gaieté el tout
son éclat.
La journée a débuté par le traditionnel pèlerinage an Folgoat.
Après la messe célébrée par M. le chanoine Louvière, aumônier
des Carmélites de Morlaix, de chaudes et pratiques exhortations
tombées des lèvres de M. le Supérieur ont affermi les âmes pour
les vacances. La Vierge, en écoutant les prières, a provoqoé les
résolutions, accueilli les promesses. Maternelle et souriante, Elle a
béni et prémuni ses enfants. Elle nous gardera.
Au retour, le Collège, une dernière fois, s'anime; sous le préau
qu'un goût intelligent a revètu d'une fraîche parure, la foule
des parents et des invités prend déjà place. Rien que dans cette
affluence nombreuse, se révèle la parfaite sympathie, mieux encore
la pleine confiance des familles dans l'institution de choix à laquelle
l'élite peut-on dire, du pays, vient remettre l'éducation de ïa
jeunesse.
Neuf heures sonnant, avec une exactitude officielle, survient le
cortège des professeurs et des personnages de marquequ'introdait
M. le Supérieur. Aux côtés de M. l'abbé Steun, aumônier des
Ursulines, président de la fêle, qu'on verra toujours trop peu en

- 800 -
ce Collège où des années dorant il incarna le dévouement^DOUS
remarànons MM. le chanoine Louvière, Calvez, vicaire-coadjuieur
ÏÏuSZt"Le Guen, recteur de Kernilis Pondaven a r c «
Hinré

- 802 -
t M annlaodi-semerits qui ont accueilli toutes ces paroles prouvent
à M PP l'abWi Sfcun que l'assistance entière vibre à l'unisson
Oni nons nonvons étre fiers du vieux Collège, et assurés de sa
bri 'lan? deffiT Par le même travail dévoué des maitres et sous
fa S e direction éclairée et ferme, se justifiant par «.n passe
l'InTliiulion Saint-François de Lesneven peut sans présomption
proposer son mot d'ordre : « En Avant 1 »
Voici les prix d'Excellence :
Dixième : l' division : Souben Eugène, de Mahalon ; Keraudy
Lonis de Brest. - 2' division : Gourmelon Joseph, de Kernilis.
NeuZme: Rolland Jean, de Sainl-Méen ; Auffret Alexis, de
pinnidpr * Lossec Jean, de Ploudaniel.
P ⣫e • Ab ean-Uguen Engène, de Plounéour-Trez ; Bescond
Emmanuel, de Recouvrance; Roudaut Jean-François, de Plouider.
Sm-"L'Hosiis Jean, de Siini-Pierre-Q.-ilb.gDon; Cambian
Francois, de Lesneven ; Jezequel Alain, de Quimper.
Sixième : Section blanche : Dourmap Jacques, de Lanarvily ;
AutretJean-Pierre, de Ploudaniel- Section rouge-Troadec
René, de Ploanéonr-Trez ; Prigent Yves de Logonna-Daonlas.
Cnquième : S. B. : Grall Alain, d'Elhant ; Prigent Jean, de
Plonnévez-Lochrist. - S, R. : Riou Amédée, de Lesneven;
Kerman JoseDh. de Loc-Brévalaire.
ffiSS: Balch Guillaume, de Saint-Renan ; Plantée Jean,
de Plounévez-Lochrist ; Pouliquen Yves, de Tréflévénez.
Troisième ; Vourc'h Guillaume, de Guipavas ; Vigouroux Pierre,
de Plougastel-Daoulas ; Creff Pierre, de Plounéour-Trez.
Seconde ; Le Roy Eugène, de Crozon ; Tanguy Joseph, de
Plouider ; Dantec Pierre, de Plougonven,
Première : Queinec Pierre, de Plouzévédé ; Charles André,
de Brest ; Le Reste Henri, de Brest.
Philosophie et Mathématiques : Perrot Jean, de Sainl-Pierre-
Quilbignon ; Donnart Mathieu, de Lesneven.
IV INSTITUTION N.-D. DO CREÏS-KER, SAINT-POL DE LÉON. —
La distribution solennelle des prix a été faite aux élèves le mercredi
13 Juillet dernier, sous la présidence de M. le docteur Bagot,
nère orésident de l'Association des Anciens Elèves. Dans la très
nombreuse assistance qui se pressait devant l'estrade, nous avons
remarqué la présence de MM. le comte de Guébriant, conseiller
général, maire de Saint-Pol de Léon ; Balanant, député du Finistère
* les chanoines Treussier, curé-archiprêtre de Saint-Pol,
Goulven, aumônier des Ursulines, Goret, supérieur de la Maison
Saint-Joseph, Le Sann, curé-doyen de Saint-Thégonnec-, Ie
vicomte de Kerdrel, le vicomte de Guébriant ; les abbés Balanant,
recteur de Saint-Marc, Coatarmanac'h, recteur de Plougasnou,
Grill, inspecteur diocésain de l'enseignement libre ; Bnntziger,
professeur à Lesneven ; le R. P. Huniziger, des missions africaines.
etc. . ai ,, ,.
La séance commence par la représentation d une aimable comé-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 503 -
die, Les Vieux Grognards, interprétée, à la grande joie de tons,
par des artistes déjà éprouvés. Notre ami M. Batany chante
ensuite avec émotion Les Grenadiers, de Schumann ; puis la
schola du Collège exécute, sous la direction de MM. Saccadas et
Reynolds, un très beau chœur d'un rythme large et grave.
Et M. l'abbé Mesguen, supérieur de l'inslitution N.-D. duCreïs-
Ker, prend la parole : il se fait un plaisir de présenter à l'assistance
le président de la cérémonie, et de retracer, pour l'édification
de tous, les grandes lignes d'une vie appuyée sur de solides convictions
chrétiennes et faite de dévouement familial et de probité
prolessionnelle. Il remercie les parents venus si nombreux en la
circonstance pour apporter à l'institution le témoignage de leur
sympathie ; les bienfaiteurs de la Maison et ses nombreux amis
prêtres ou laïcs, dont la présence à cette fête est un précieux
encouragement pour les maitres et les élèves ; et après avoir proclamé
les résultats des examens pour l'année écoulée, - 34 élèves
de reçus tant en Philosophie el en Mathématiques qu'en Première,
- il cède la parole à M. le docteur Bagot.
En un discours d'une belle élévation de pensée, M. le docteur
Bagot fait entendre à son auditoire de jeunes élèves* la tâche difficile
de l'éducation et l'austère leçon du devoir, i L'âme n'est pas
un vase qu'on doit remplir, mais un foyer qu'il faul échauffer. »
Cette pensée de Plutarque se trouve surtout vérifiée par la culture
classique, la seule qui puisse se flatter de donner à l'intelligence
une formation complète. Toutefois, la formule est insuffisante si
à cette formation classique ne vient s'ajouter, pour la couronner,
la doctrine religieuse : ie devoir humain ne prend son sens que si
ou l'explique à la lumière des vérités de la foi ; et l'homme n'est
vraiment grand que s'il s'unit à Dieu en s'inclinant devant Lui.
Ce beau discours est salué par d'unanimes applaudissements ;
puis la lecture du palmarès est faite par MM. Abily et Mazéas, professeurs
de Mathématiques. Nous y relevons les noms des principaux
lauréats : . .
Philosophie ; Joseph Queinnec, de Guiclan ; François-Louis Verveur,
de Sizun. . '
Mathématiques : Joseph Lelièvre, de Saint-Pol ; Henri Bagot,
de Saint-Pol.
Première : Excellence : Jean Léon, de Sizun ; — Prix des Anciens
Elèves : Albert Pichon, de Guiclan ; — Prix d'Honneur :
Henri Moreau, de Saint-Pol.
Seconde : Alfred Mariette, de Morlaix ; Jean Levaillant, de Plougasnou.
•
Troisième ; François Le Saint, de Plouescat ; Joseph Mevel, de
Brest ; Joseph Herry, de Plougoulm.
Quatrième : Jean Quiniou, de Brest ; Jean Colin, de Lambezellec
; Joël Bellec, de Landivisiau.
Cinquième: René Madec, de Landivisiau ; Henri Guillerm, de
Santec; Jean-Louis Le Borgne, de Mespaul ; François Guivarc'h,
de Landivisiau.

- SOÏ -
Sixième ; Yves Le Bihan, de Pensez ; Engène Dnvail, de Lannee;
André Pouliquen, de Broons ; François Abgrall, de Landivisiau.
Septième : Lonis Touanen, de Morlaix ; Albert Gourvil, de
Lampaul-Guimiliau ; Paul Goasguen, de Courbevoie.
Huitième : Henri Senneville, de Saint-Pol ; Joseph Henry, de
Plouescat ; François Le Jollec, de Gouézec.
Neuvième ; Charles Le Goff, de Saint-Pol ; Joseph Deroff, de
Roscoff.
Voici, d'autre part, les résultats des épreuves du baccalauréat
pour la session de Juillet 1921 :
Philosophie, — Admissibles : Georges Bagot, de Saint-Pol ;
Yves Favé, de Cléder ; Ambroise Guillou, de Guerlesquin ; Joseph
Lagadec, de Plouescat ; Hervé Mazé, de Lopérec ; Yves Nédélec,
de Milizac ; Joseph Queinnec, de Guiclan ; F.-L. Verveur, de Sizun.
Reças : G. Bagot, Y. Favé (mention Assez Bien) ; A. Guillou ;
H. Mazé ; J Queinnec (Assez Bien) ; F.-L. Verveur (Assez Bien).
Mathématiques. — Admissibles ; Henri Bagol, de Saint-Pol ;
Etienne Briand, de Morlaix ; Yves Douguédroit, de Morlaix ;
Joseph Lelièvre, de Saint-Pol.
Reçus : H. Bagot, J. Lelièvre.
Première. — Latin-grec. Admissibles : Marcel Chalro, de Brest ;
Robert Goulm, de Brest ; Emile Kerbrat, de Landerneau ; J.-Y.
Larvor, de Guiclan ; Jean Léon, de Sizun ; Alexis Ménez, de Locquénolé;
Yves Messager, de Henvic; Henri Moreau, de Saint-Pol ;
Jean Moreau, de Châteauneuf du-Faou ; Albert Pichon, de Guiclan ;
Hervé Roué, de Cléder.
Reçus : M. Chalm, R. Goulm, J. Léon, H. Moreau, J. Moreau,
A. Pichon, H. Roué.
Latin-sciences. —- Admissibles : Jean Coulogner, de Morlaix ;
Joseph Manac'h, de Saint-Pol; Etienne Morvan, de Sainl-Pierre -
Quilbignon.
Reçu : J. Manac'h.
Sciences-langues. - Admissibles : Pierre Laroque, de Lorient;
Paul Vincent, de Plougasnou.
Reçus : P. Laroque (mention Assez Bien) ; P. Vincent.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ŒUVRE DES RETRAITES FERMÉES. — Retraites pour MM.
les Ecclésiastiques. — Deux retraites sacerdotales seront
organisées à la Maison Sainte-Anne, près d'Angers : du lundi
5 Septembre soir au vendredi 9 soir ; du lundi i 9 Septembre soir
au vendredi 23 soir.
L'ouverture aura lieu le lundi à (8 heures, et la clôture le
vendredi à 16 heures. On peut d'ailleurs rester à la Maison dans
le recueillement jusqu'au samedi matin. Le prédicateur sera M.
Flamerion, ancien directeur de la Maison de Clamart.
Les frais de séjour seront de 35 francs.
Envoyer son adhésion à M. l'abbé P. Troussard, directeur, Mai­
son Sainte-Anne, par les Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire), ou 9, rue
du Quinconce, Angers. — Le tramway d'Angers aux Ponts-de-Cé
dépose à 80 mètres de ia Maison Sainte-Anne, qui se trouve dans
le chemin des Fauconneries, à gauche de la roule des Ponts-de-Cé.
Jusqu'à nouvel ordre, départ du tramway d'Angers (Ralliement)
aux heures el aux demi-heures.
«c L'Œuvre du Franc de l& Presse* » — L'Association
da Sacré-Cœur de Jésus, de Notre-Dame des Victoires el ée l'A rchange
Saint-Michel, dite GEuvreda Franc de la Presse, qui s'est conslituée
il y a un pea plus d'un an, afin de recueillir à travers la
France des souscriptions d'un franc au minimum, pour aider à la
vie et au développement de la Presse catholique, vient de recevoir
dû Saint-Siège des indulgences et faveurs spirituelles que ses adhérents
et dizainiers sauront justement apprécier.
L'indulgence plénière est accordée à chaque adhérent le jour de
son entrée dans l'OEuvre, le jour des foles patronales du Sacré
Cœur de Jésus, de Notre-Dame des Victoires (16 Janvier), de l'archange
saint Michel, des apôtres saint Pierre et saint Paut, et un
jour par mois au choix. Des indulgences partielles leur sont accordées
soit quand ils recrutent de nouveaux adhérents, soit quand ils
se réunissent eL prient pour le développement de l'Œuvre.
L'Œuvre du Franc de la Presse qui a déjà pu, grâce à son
organisation, recruter un grand nombre d'adhérents et aider maints
journaux de province, bénéficiera sans nul doute dans de notables
proportions de ces faveurs qu'aujourd'hui lui concède leSaint-
Siège qui, après avoir bien voulu, dès la naissance de l'Œuvre,
l'encourager et la bénir, montre aujourd'hui l'intérêt de tout premier
ordre qu'il attache au maintien et à l'extension de la Presse
catholique.
Le siège canonique de l'OEuvre est établi à la Basilique du Vœu
National au Sacré Cœur, à Montmartre, el son siège social au 14
de La rue de l'Abbaye, Paris, 6 e .
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Noe lecteurs sont priés d'envoyer leur carte de visite k M. le Directeur
du Prêt-Revues catholique de Perpignan (Pyr.-Or 1 "). et ila
recevront par courrier, gratuitement, le catalogue-tarif de l'Œuvre.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
i . — - -
38" Année. Vendredi 12 Août 1921. N* 32.
SEMAINE RELIGIEUS!:
DU DIOCESB
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 lr. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, ptyible d'année, part dn e» de eïuqne mois. -
Rédaction et Administration : 5, ploée Saint-Mathieu, Quimper.
SOMM
i. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de t 1 Evêché : ConsacratioD
de pierres d'autel ; Examens rie Rectorat
et de jt-uoes prêtres-instituteurs
; Nominatif,DS
//PARTIE NON OFFICIELLE. —
Chronique du diocèse : Offices i-xti aordnaires
, La participation des catholiques
français aux Congrès de natalité
; Retraites ecclés-astiques ; Quimper
; Retraite fermé', de la Jeunesse
Catholique ; Lanmeur ; Grand Pardon
de N,-D. de Kernitron ; Arrivée da
-•
QUIMPER
AIRE :
NODCB à Paris ; Le transfert du cœur
d* Mgr Freppel. évéque d'Angers, à
Obernai, en Alsace ; Un doubl- cinéma'
tenaire k l'Adoration de Biest ;
Vaures : Fêtes du Couronnement de
la statue de saint Josepha Kermaria.
— Œuvre des Ecoles d'Orient ; Institut
catholique professionnel de Nantes
; Le septième centenaire de la -
mort de saint Dominique: Pèlerinage
national franciscain à Rome et a Assise ;
Ouvrages de M le chanoine Peyron.
///. —• -Annoneej et avis divert.
TYP. DE KERÀNGÀL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
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Archives diocésaines d Quimper et Léon
38* A n H Él. Vendredi 12 Août;i921. K-32.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
* . ..
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, f 4 Août. — 13* après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
A la messe, mémoires de S. Eusèbe.
Vêpres de l'Assomption; mémoire dn Dimanche..
Lundi, i5. — ASSOMPTION DE LA BIENHEUREUSE VIERGE MARIE.
Double de 1" classe avec Octave commune. Blanc.
Mardi, f6. — S. Joachim. Père de la Bienheureuse Vierge Harie,
Confesseur. Double de 2* classe. Blanc.
Mercredi, i7. — S. Hyacinthe, Confesseur, Blanc.
Jeudi, f S. — Office de l'Octave de l'Assomption.
Vendredi, 19. — Office de l'Octave de l'Assomption.
Samedi, 20. — S. B roard, Abbé et Docteur de l'Eglise. Blanc.
Dimanche, 21. — 14* Dimanche après la Pentecôte. Semi-don ble. Vert.
Office dn Dimanche.
Or Are de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Retraite de Quimper du 14 ao 19 Août.
Carmélites de Brest du 40 au 21 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'A V fte H*
I. En vertu d'un induit du 14 Mai 1920, M. Gadon, vicaire
général, délégué par Monseigneur l'Evêque, a procédé, le
9 Août, en la chapelle'Saint-Joseph, à la consécration de
trente pierres d'autel'
II. Examen de Rectorkt,— L'examen du Rectorat aura
lieu au Grand Séminaire, le mercredi 28 Septembre,
Devront se présenter à cet examen tous les prêtres ordonnés
avant le 1 er Janvier 1904 et susceptibles d'être appelés
à avoir charge d'âmes.
III. Examen des jeunes prêtres-instituteurs. — Cet
examen aura lieu, comme le précédent, le mercredi 28 Septembre.

— 8lâ —
Devront s'y présenter tous les prêtres-instituteurs qui
nont pas encore passé leurs cinq examens réglementaires.
Les examens commenceront à 8 heures du matin.
IV. Nominations. — Par décision de xMonseigneur
l'Evêque, ont été nommés :
Recteur de Pennars, M. Fleiter, vicaire à Landerneau ;
Vicaire à Landerneau, M. Le Quéau, jeune prêtre de
Guengat ;
Vicaire à Elliant, M, Pellé, vicaire à Ouessant ;
Directeur de l'école de Plounéour-Trez, M. Philippe, directeur
de l'école de Saint-Thégonnec ;
Directeur de l'école de Quimperlé, en remplacement de
M.Guinvarc'h, M. Le Ster, directeur de l'école de Plounéour-
Trez.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER.— CATH-ÉDHALE DE SAINT-CORENTIN — Dimanche 44 Août :
messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe). — Vêpres à 3 heures, bénédiction
du Saint-Sacrement.
Lundi 45, fête de l'Assomption de la T. Sainte Vierge : messes aux mémes
heutes que la velle. Quête pour (es Séminaires A 7 heures, à la chapelle,
réunion des Enfants de Marie. — A 2 h. 1/3, vêpres, sarmoa par
M Guiltermit, vicaire de Saint-Mathieu, procession du vœu de Louis HU,
bénédiction sulenn-jlle du Saint-Sacrement
Jeudi 48 : à 6 h. 3/4, service et messe pour Ies Défunts.
— EGLISE DE SÀWT-MATBIEC. — 43* dimanche apr h la Pentecôte ffi ÂoûtJ :
messes à 6, 8, 9. 10 heure* (graudmesse) et ll h. 1/2. —A3 heures, vêpres,
bénédiction du Samt-S .cremeot.
Lundi, fête de l'Assomption de la Sainte Vierge ; messes, comme le
dimanche, instruction à la gran finesse. — A 3 heures, vêpres, suivies de la
procession du vœu de Louis XIII, béaédictioo du Saint-Sacrement.
Mardi : k 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
La participation des catholiques français aux Congrès
de la natalité. — DÉCRET DE LA S. CONC DU SA INT-OFFICE
(traduction du latin), — La question suivante a été soumise à la
S. Congrégation da Saint-Office.
Les décisions prises relativement à la participation des catholiques
aux Œuvres interconfessionnelles et inscrites dans la lettre
de cette Congrégation à l'Emiuentissime cardinal archevêque de
Bordeaux en date du 25 Avril de l'année courante, demeurant
acquises, la participation des mêmes catholiques de France aux
Congres dits de la natalité peut-elle étre autorisée par les Ordinaires
si les conditions suivantes sont fidèlement observées, savoir :
1° Les catholiques traiteront séparément des remèdes d'ordre
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 313 -
moral on religieux dans des Commissions absolument distinctes
des Commissions non catholiques ; les diverses Commissions ne se
réoniront pas ensuite pour émettre un vote général sur ces matières
; quant aux remèdes d'ordre économique, pleine liberté est
laissée aux catholiques d'en discuter chacun à son gré et même en
commun avec les non catholiques ;
2° Les remèdes d'ordre moral ou religieux à suggérer par la
Commission catholique seront absolument et sans exception ceux
que propose l'Eglise catholique, spécialement ce qui regarde l'unité,
l'indissolubilité et ja sainteté du mariage, l'abolition de la funeste
loi du divorce, l'éducation vraiment chrétienne de la jeunesse et
l'enseignement sérieux et fidèle du catéchisme dans les écoles ;
3° L'énumération et l'exposé de ces remèdes seront confiés à
des ecclésiastiques doctes et éprouvés à désigner par les Ordinaires ;
aux Ordinaires aussi d'approuver et de confirmer leurs travaux ;
4° Ni le Congrès ni ses directeurs ne pourront ajouter, retrancher
ou changer quoi que ce soit dans les propositions de Ia Commission
catholique, mais ils seront tenus de les publier intégralelement
comme des propositions du Congrès lui-même ou du moins
des catholiques adhérents au Congrès.
La question ayant été mûrement disculée dans la réunion plénière
du mercredi 27 du mois courant de Juillet, avec examen
d'informations supplémentaires reçues entre temps, les Eminentissimes
et Révérendissimes cardinaux inquisiteurs généraux dans
les choses relatives à la foi et aux mœurs ont décidé de répondre :
Telle que la question est posée : Affirmativement.
Et le lendemain jeudi 28 du méme mois et de la méme année,
N. T. S-P. le Pape Benoil XV, dans l'audience habituelle accordée
au R. P. Assesseur du Saint-Office, après relation de ce qui précède,
a approuvé et confirmé la réponse des Révérendissimes Pères.
Donné à Rome, au palais du Saint-Office, le 29 Juillet 1921.
Signé : ALOISICS CASTELLANO,
notaire de la S. Congrégation du baint-Office.
Retraites ecclésiastiques. — MM. les Confrères sont
prévenus qu'il reste encore 30 places à la 3 e Retraite ecclésiastique.
QUIMPER, — Les Religieuses de l'Adoration assurent de lear
reconnaissance et de leurs prières la personne anonyme qui leur
a fait parvenir un secours, ainsi que le comité des fêtes de Kérogan.
Retraite fermée de la Jeunesse Catholique. — La
retraite annuelle de la J. C aura lieu à Lesneven, du 8 au li Septembre.
Tous les jeunes gens catholiques, même ceux qui n'appartiennent
pas aux groupes de J. C, peuvent y participer,

- 814 -
Elie sera prôchée par le R. P. de Penfentenyo.
Le prix de ia pension est de 23 francs.
Prière d'3dresser les adhésions et tocle la correspondance concernant
la retraite au secrétaire de la J. C, 19, roe Dauton, Brest.
Archives diocésaine de Quimper et Léon
LANMEUR. - Grand Pardon de N-D. de Kernltron
— Dimanche i4 Août : à 8 h. l/i, premières vêpres à Ia chapelle'
Lundi i5 : à 2 heures, récitation du Rosaire, chant de cantiques
; messes à 3 heures, 5 heures, 6 heures et 7 h 1/2 • à
10 h. 1/2 grand'messe, chantée par M. l'abbé Le Berre' recteur
de Saiat-Melaine de Morlaix, sermon par M. le chanoine Le Gall
curé doyen de Taulé ; - à 3 heures, vêpres solennelles, procession
de Ia Vierge couronnée ; bénédiction du Très Saint-Sacrement à
i eglise de Ia paroisse.
Arrivée du Nonce à Paris. - Aujourd'hui, Ies relations
omciel es qui n eussent jamais dû étre rompues, sont renouées
entre la France et Ie Saint-Siège. Exception faite des anticléricaux
que Ieur haine farouche de la religion aveugle, tous Ies Français
soucieux de la grandeur du rôle que notre Patrie doit tenir dans le
monde, applaudissent au geste accompli par Ie gouvernement. Depois
mardi 2 Août, Mgr Cereiti, nonce apostolique, est à Paris
MgrLerelu est arrivé à la gare de Lyon par le train de 10 h. 30
Une foule nombreuse attendait sur le quai et aux abords de la
&/„% c«P--on a eu lieu dans le bureau du sous-chef de gare
S°H?P e? Sa « D * k à n e ' enl Mgr Dubois, cardinal-archevêque
de Pans ; Mgr Rolland-Gosselin, coadjuteur : Mgr Odelin et
le chanoine, vicaires généraux; Mgr Vanneufville et Mffr Tiberghien,
chanoines de Saint-Jean de Latran ; le comte de Montenon
nn* ST Se r Cret de Sa Sain,eté i fl * r Dôsca "ips, vicaire général de
xiiiiL% 0Ï1 . arc ïI evê 9J ie de Garie ' prieur de la Congrégation
du Saint-Esprit ; M»r Durand, évêque d'Oran, ami particulier
du nonce ; l'abbé Jean Nalbandian, missionnaire arméniei,«,{£nque,
etc...
dinfi^T fr 1S é ^ ale D meal : , M - J ° nû art, ambassadeur extraor-
S n H D F ?(??,ï R D omeï les ^présentants du Président du
£inffii;A A LT Ml i Rocca > direclenr des aff * ires P^itiques au
Z .^1 M u ffa n es f 1 ***. et M. Bavelier, sous-directeur
du protocole; M, Duval-Arnould, député de Paris* M Chabrun
Suit Îï/T- 6; * f 3 2 T-0. P Ce.ll.ighf président d S
sonnantes. RépobI,que lrlaodais e> et de nombreuses autres per-
corffiV^^^^
QOi fUfem em P reimes de '* Pl-* grande
dans sn^iJ^wf Ui P«»e-" salué par la foule, monte
auS è de K F? and - G( ; SS€im - 1Dem6ref suit UDe voilure où,
de Mer Ceret?,tfffS °ï pnS P J 3Ce £ gr Va,eri ' le collaborateur
~Jh& (jereUl 1J à ia congrégation des affaires ecclésiastiques extraordinaires,
et Mgr Evreinoff, secrétaire particulier du nonce
- BIS -
Les autos démarrent el filent vers l'hôtel de la Nonciature
i3, rue Vanneau, mis gracieusement à la disposition du Nonce
apostolique par son propriétaire, M le marquis Madré de Loos, en
attendant que soit devenu disponible, en Avril prochain, l'hôtel
définitif de la Nonciature.
Aux membres de la Presse qui l'interrogent, Mgr Ceretti très
aimablement, fait la déclaration suivante :
« Je ne viens pas à Paris faire de la politique, mais de ta diplomatie.
Je suis le représentant du Pape, Père de l'Eglise. Le Saint-
Père ne fait pas de politique, mais cherche le bien de l'Eglise
C'est ce que je m'efforcerai de faire.
» Ma mission a pour objet des intérêts religieux, elle consistera
à harmoniser nos vues avec celles du gouvernement de Ia République.
• Quant à nos relations, elles seront ce qu'elles doivent étre
après ce très grand acte politique qu'accomplit la France, c'est-àdire
excellentes et cordiales. C'est mon plus sincère espoir. »
Cet espoir est partagé par tous les Français vraiment dignes da
ce titre.
En remettant ses lettres de créance, samedi dernier, au Prési
dent de la République, Son Excellence, Mgr Ceretti a souligné
l'importance exceptionnelle de ce fait historique.
Dans sa réponse, M. Millerand a parlé t du régime de liberté
qutpermet au gouvernement d'entretenir avec les autorités ecclésiastiques
des relations de courtoisie, d'estime, de confiance réciproque,
et de collaborer avec la puissance morale universellement
respectée qu'est le Saint-Siège, partout où les intérêts de la France
rencontrent ceux de l'Eglise catholique.
» Notre pays, a-t-il affirmé, a des titres particuliers à la confiance
du Saint-Siège et les prérogatives que les Papes tui reconnaissent
sont la juste consécration des services rendus par la France
aux intérêts généraux de la chrétienté, i
Le Prési lent a aussi rendu hommage aux prêtres, religieux
et religieuses calholtques qui ont rivalisé avec tous les Français,
d'abnégation, de courage et de patriotisme.
« La fraternité des tranchées a survécu aux hostilités : elle
n'est pas près de disparaître. »
— Les honneurs militaires ont été rendus au nouveau Nonce,
à l'arrivée et au départ, par deux escadrons de hussards sous les
ordres du colonel. -
Le transfert du cœur de Mgr Freppel, évêque
d'Angers, à Obernai, en Alsace. — Lorsqu'il mourut, en
1891, Mgr Freppel, alsacien de naissance (1), exprimait ce vœu
dans son testament : « Je désire que mon cœur soit transporté dans
l'église paroissiale d'Obernai, quand l'Alsace sera redevenue terre
(1) Né à Obernai, le 1" Juin 1827. nommé évéque d'Angers en 1870 élu
deputé du Finistère en 1880, mort à Augere le 22 Décembre-1891.

— sie —
«iM'-Sî^ 1 *'. jft d -- ire I 06 mn -»-•• soi' conservé dans Ia
K„ ch 'ff" a de '" *»-»--«-"'--- de la Relraite, où reposent dé à
Ies dépouilles mortelles de ma mère. • --pu-em aeja
Aujourd'hui, le désir exprimé, il y a «rente ans nar Mer Pr.n
pel. est nn fau accompli. Mardi 19 Juillet à ADMN 5L«« P "
EJ?- , SS J eS W ' - W ff»5. Ango g u "ie n Q P ;imnë C r e
?» HS; T" 8 Ma 1 S ' du ,. préfe1 ' --généraux des fénateurs eidéS
du départemen et d'une foule considérable, le cœur de Zr Frin
pei a élé porté à la cathédrale, où Mgr Duparc év^uedeOnimn^"
; prononcé un magnifique éloge dis quSWœ^îu'B
Le soir, nn train spécial, dans lequel avaient nris nia Mar
Rumeau et un grand nombre denoiabtliiés angevin?"» Fran!..?!
à Strasbourg, puis à Obernai, l'urne qui contait le'cœ r P ' é
«liuEtlsÏÏo 500 ^' m la fr " nce ^^Tnt-Uen le
Dn train srécial descendirent le cardinal Luçon arcbevômifl d«
Reims le général de Castelnau, Mgr Rumeau,Xr Neveux anxi
E M "F, M , gr Fouca - ll > e -4-» de Sa^tTé,MJr Gre |"e "
évêque de Laval, les sénateurs, députés d'Anjou et de Bretagne '
- n. «IT reÇUS P f ' a - bé Kre,z ' T,cair - géoéral, le géné a Feller
et salués par plus de irenie sociétés catholiques aveclinrfdraDean*'
A la cathédrale, le cœur enfermé dans un coffre d/êhto^ïi
gr m prêtre angevin et par nn vieillard en Sinfon fan
c en domestique de Mgr Freppei, est reçu par iMgr Ruch évêa'ue de
BSiSBSr.ï«isïraar -•'-'-- •--- Sl1
Une imposante manifestation a lieu à 2i hem à i, «^ ^
SSr fts-? ŒSS
gn-ii
MgrFreptVSV„rd^ a0t ° rilés •-«•-S«SftK5ui
g rreppei la permission devenir consacrer son église d'Obernab
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- KI7 -
t Hais demain, Monseigneur, vous serez venge; à la place du gendarme
prussien une compagnie française montera la garde et votre
cœur embaumera celle église des vertus qu'il a si bien su pratiquer. »
Le discours de M. Delsor fut littéralement haché d'applaudissements,
Dans un exposé littéraire, M. Amann, professeur à ia Faculié de
théologie de Strasbourg, retrace ensuite la formation de Mgr Freppei
; son passage dans l'Enseignement, où, en 1851, à 24 ans, il
débuta à l'Ecole des Haules Etudes supérieures•; ses succès dans la
prédication à Paris ; puis son action comme professeur d'éloquence
sacrée à la Sorbonne.
M. René Bazin, de l'Académie française, succède à M. Amann ;
Ie célèbre écrivain s'attache surtout à retracer en Mgr Freppei le
caractère de l'évêque d'Angers: personnalité entièie,un peu rude;
cet homme droit, de grande volonté, aurait pu faire un grand
homme d'Etat.
Quand les applaudissements se sont calmés, la parole est donnée
au général de Castelnau, qu'un véritable tonnerre d'acclamations
salue. A la voix douce et mélancolique de M. René Bazin succède
le verbe bref de l'illustre soldat.
Le général de Castelnau considère surtout en Mgr Freppei la
grande leçon de fidélité qui se dégage de sa personne el qu'il continue
de donner après sa mort, fidélité patriotique qui était basée
sur la. foi dans les destinées de la France et sur cette certitude
— que le général n'a pas trompée quant à lui — que notre pays
trouve toujours en lui-même les éléments qui doivent le sauver.
Une ovation indescriptible est faite au grand soldat ; et, minuit
allant sonner, l'assistance se sépara tandis qu'une magnifique chorale
se faisait entendre.
Le 21 Juillet, eut lieu la cérémonie de la translation da cœur
de Mgr Freppei dans sa ville natale, à Obernai. La petite cité alsacienne
était richement pavoisée aux couleurs françaises. Tontes les
maisons étaient décorées de guirlandes, notamment la maison natale
de Mgr Freppei. Le train spécial arriva à 9 heures, amenant les
pèlerins d'Angers, qui furent reçus par les autorités locales à la
gare. Les autorités ecclésiastiques arrivèrent à IO heures. De nombreux
députés et sénateurs alsaciens, ainsi que plusieurs députés
et sénateurs du Maine-et-Loire étaient présenls.
Les pèlerins et les autorités se rendirent à l'église, où Mgr Rameau,
évèque d'Angers, prononça un discours.
Dans cette langue claire et gracieuse qui est la sienne, il évoqua
le fécond apostolat de son devancier el montra dans cette grande
œuvre le moteur caché, ce cœur vaillant * sans peur et sans reproche
» qui est maintenant à l'honneur.
Mgr Ruch parla en&uîie, mais en allemand. Un de nos confrères
a dit : t ll donna à la France, par son allocution d'un ardent
patriotisme, la plus délicate victoire, c'est celle d'étre louée publiquement
dans le langage que parient ses ennemis, i
Ue cortège se rendit ensuite à la mairie parée de sapins et de

- 518 -
drapeaux. Tour à toor, ie maire dObernai, Ies représentants de
l'Anjou et de la Bretagne prirent Ia parole. Noos ne cilerons rien
de leurs discours pourtant très beaux, i très patriotiques et trés
chrétiens i. Nous citerons seulement l'éloquente adjuration du
docieur Monproôt, député d'Angers, qui fut fort acclamée ; i Maintenant,
Alsaciens, s'écria-t-il, gardez bien ce cœur î Veillez que
jamais l'Allemand ne s'en puisse approcher. »
D'autres discours furent ensuiie prononcés sur ia place de Ia
mairie, notamment par MM. Oberkirch, député du Bas-Rhin et
Inizan, député du Finistère, lequel s'est œoniré l'éloquent interprète
des sentiments bretons.
Député du Finiftère, appartenant à la circonscription qui fot celle
•
8 L Freppel- je vien» ea nom de mes compatriote» apporter le
juste tribut d'hommage et d'admiration au noble fila d'Alsace, qui fot
onze années durant leur éminent représentant au Parlement de France
A 40 années de distance on n'a pas oublié là-bas, à l'extrême
poInte de la Bretagne, ce grand Français qui fut une des gloires de la
représentation nationale, et Ie soir, an coin du feu, les grands-pères en
parlent encore à leurs petits-enfants sur le ton d'une admiration profonde
que le temps n'a pas affaiblie. Ses visites à travers le pays
prenaient le caractère de véritables triomphes ; le peuple en foule se
pressait ponr Ie voir au bord des chemins ou dans les églises tandis
qne les cloches en carillon saluaient son passage.
i t !i n e ? fc pa8 J à faire de C8m P a Sue électorale. Près de 9 OOO électeurs
!i i7°«f x * ès le P remier tot - r -

- 520 -
surveillant au Collège de Saint-Pol, et M. Bihan-Poudec, aumônier
au Pensionnat de Douarnenez, venus pour assister au cinquantenaire
de leur vénérable tante.
Sœur Marie-Félix, passée de la Maison-Mère de Quimper à
Orphelinat de Brest, on seul mot résume sa vie religieuse • Dar
le côté qui ne se voit pas, mais se devine, par le colé de l'âme •
< Amour au Saint-Sacrement i, comme le lui ont dit les orphelines
dans leur cantate jubilaire ; - nn seul mot, par le côté qui se voit*
I extérieur, laissé à la constatation de tous : c Soumission avstèrl
à la regle >, Ponctuelle, comme la cloche de la Communauié aui
lui est confiée, et sonne toujours en accord parfait avec l'horloge *
fidèle, ponctuelle et vigilante, sœur Marie-Félix l'a éié pendant
cinquante ans, et le sera avec la grâce de Dieu, jusqu'au dernier
Jvtll'i
Sœur Sainte-Véronique (Louise Guillou), est née à Edern
A "° -----appartient à une famille nombreuse, une famille
vouée à l'une des branches de l'art breiun que n'ont pas fait oublier
les produits mécaniques des métiers modernes. Sœur Sainte-Véronique,
c est I Huysmans de toute la Communauté ; non Das l'Huvsmans
des livres, - heureusement, grand Dieu 1 - mais l'Hnvl
mans. humble oblat de Ligugé, qui répare les chaussures.
Jésus-Çhrist seul a fait celle merveille d'ennoblir le travail et
den proclamer l'éminenle dignité.
Saint Paul, l'humble travailleur à la grosse coulure ne sera nas
dépassé. Continuez donc, humble sœur Sa i n te - Véronique à mé-
K vT^h 8 ,- 1 trêTe,deS Sandales P° ar - es P*--de\os sœurs
vn„< i- „,, £ be T' "ffi ? ans vou - se vons 1 a dit : c est Jésus-Christ que vous avez
->'«--«iaiii.
l'honneur
L'Evangile
de vêtir..
VANNES. - Fêtes du Couronnement de la statup dn
saint Joseph à Kermaria, le dimanche U Aoi,eTfectae
de Notre-Dame de Quelven, en Guern, le lundi 15 Août soufE
présidence de S C Mgr Gouraud évêque de Vannes asJs.é de
rL.Î.1, ' À- . p _ c - , ° n > -rchevêque-évêque des Cayes (Haïti) •
Charost, coadjuteur de Son Eminence le cardinal Dubour*• • A dé
a p V -;« l nn a 0 b A l 'â arCh r ê 3 ae de . R - ! ---' - D -P----. évêque de Quimper •
Le Senne, évêque de Beauvais ; F. de la Villerabel éïêoned^nnV
auxiliaire de Tours ; et des HB. PP. D. Bernard aVédTla Trappe
de So igny ; D. Brieuc, abbé de la Trappe dè Thvmadenc R
Marsille, abbé de l'abbaye de Kergonan '--y------c , O.
Chantel ï r T G ' l l » ^ ^ i 0 , h " I 0 ' messe P omif cnamee par i». (-.Mgr de la Villerabel, archevêque de Rouen ----•
sermon breton par S. G. Mgr Le Senne, évêque dXauvais W-
la messe, cérémonie dn couronnement de la statue
A 14 heures, vêpres j sermon français par Mgr Duparc évênna
de Quimper ; salut solennel du T. Saini-Sacremint ' Q
„,'[• i Q uelv i i5 Aoû l- ~ Grand'messe à 10 h. 30, chantée
par S. G. Mgr Pichon, archevêque-évêquedes Cayes ; sermon btt
Archives diocésaine de Quimper et Léon
P
7
- m -
ton par M. le chanoiae Buléon, curé de la cathédrale dé Vanne» •
couronnement de la statue. '
A 14 heures vêpres ; sermon par Mgr Charost, coadjuteur de
Son Eminence le cardinal Dubourg, archevêque de Rennes : bénédiction
du T. Saint-Sacrement. , •-•-
Œuvre des Ecoles d'Orient. - A la place de Mer Charmetant,
pieusement décédé le 21 Juillet dernier, Monseigneur
Lagier vient d être chargé de la direction de l'OEuvre dont d'ailleurs
il s occupait déjà comme sous-directeur depuis 1907.
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Pontife loue dans la prédication dominicaine, ane grande
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36* Ainfii. Vendredi 19 Août 1921. «•33
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 2i Août, — 14* après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
A la messe, mémoires de S-- Jeanne Françoise de Fremiot de
Chantal, et de l'Octave de l'Assomption.
Lundi, 22. — Octave de l'Assomption de la Bienheureuse* Vierjre
Marle. Double. Blanc.
Mardi, 23. — Vigile de S. Barthélémy. — S. Philippe BénitL Confesseur.
Double. Blanc.
Mercredi, 24 - S. Barthélémy, Apôtre. Double de S* classe. Rouge.
Jeudi, 25.— S. Louis, Roi de France, Confesseur. Double maieur. Blanc.
Vendredi 26. - S. Zéphyrin, Pape et Martyr. Simple. Rouge.
àamedt, 27. — S. Joseph Calazanz, Confesseur. Double. Blanc,
Dimanche, 28. — !»• Dimanche après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
Office du Dimanche.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Gairméatea de Brest dn 31 au SS Août.
Carmélites de Morlaix du S6 au 28 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMtfNICATIOKS DI L'tYtCRi
Nominations, —Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Curé-doyen de Saint-Sauveur de Brest- en remplacement
de M. Kerbiriou, démissionnaire pour cause de santé
M. Bellec, recteur du Cloltre-Pleyben ;
Recteur du Cloître-Pleyben, M. Toscer, vicaire à Rédené ;
Vicaire à Rédené, M. Catherine, jeune prêtre de Querrien ;
Chapelain de l'annexe du sanatorium de Santec, M. Rohan'
recteur de Port-Launay ;
Recteur de Port-Launay, M. Corvez, aumônier de Ia
Norgard ;
Aumônier de la Norgard, M. Herry, ancien vicaire de
Carhaix ;

- 8àâ —
Vicaire à Concarneau, M. Deniel, maître d'étude à l'école
Saint-Yves de Quimper ;
Vicaire à Plomodiern, M. Sanquer, vicaire à Esquibien ;
Vicaire à Esquibien, M. Queffelec, maître d'étude au
Petit Séminaire de Pont-Croix ;
Vicai re à Plouénan, M. Acquitter, vicai re à PIourin-Morlaix ;
Vicaire à PIourin-Morlaix, M. Pelleter, maître d'étude au
collège de Lesneven ;
Vicaire à Plouvorn, M. Kerveillant, vicaire à Coray ;
Vicaire à Coray, M. Tanguy, maître d'étude au collège de
Lesneven ;
Vicaire à Guengat, M. Blons, maître d'étude au collège
de Saint-Pol-de-Léon ;
Vicaire à Trégourez, M. Salaun, maître d'étude au Petit
Séminaire de Pont-Croix ;
Vicaire à Lanhouarneau, M.Nourry, jeune prétre d'Argol.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche %1 Août :
messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe). — Vêpres à 3 heures, bénédiction
du Saint-Sacrement.
Jeudi $5 : à 6 h. 3/4, service et messe po Q r les Défunts.
»
— EGLISE DE SAINT-MATHIEU. — 4& m dimanche après la Pentecôte fti Août) :
messes è 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2. — A 3 heures, vêpres,
réunion de Ia Confrérie da Saint-Sacrement, procession et bénédiction.
Lundi ; 6 h. 3/4, service pour Ies Trépassés.
Avis de services. — Le service anniversaire de M. le chanoine
Salaun, ancien curé d'Ouessant, sera chanté à OUËSSANT,
le mercredi 31 Août,
Le bateau postal part de Brest ie mardi, à 7 heures du matin,
et du Conquet, vers 9 heures du malin. Retour le mercredi, dans
l'après-midi.
— UD service anniversaire pour Bi. Le Rhun, ancien recteur
de Saint-Michel de Brest, sera chanté à SAINT-MICHEL, le samedi
3 Septembre, à 10 heures.
PLONÉVEZ-PORZAV. — Grand Pardon de Sainte-Anne
la Palue, dimanche 28 Août, sous la présidence de Mgr Pichon,
archevêque-évèque des Cayes (Haïti), et de Mgr Duparc.
Samedi 27 Août : messes à 7, 8 et 9 heures ; grand'messe à
il heures ; — à 5 heures, vêpres, sermon, procession et bénédiction
du Saint-Sacrement ; à 9 heures, procession aux flambeaux.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 529 -
Dimanche 28 : 1" messe à 4 heures ; messes ensuite, d'heure
en heure, jusqu'à 10 heures; à 1! heures, grand'messe, sermon ;
— à 3 h. 1/2, vêpres, allocution de Mgr Pichon ; procession et
bénédiction dn Saint-Sacrement.
Mardi 30 ; messes à 7 el 8 heures, grand'messe ail heures,
sermon ; — à 3 heures, vêpres, procession el bénédiction du Saint-
Sacrement.
iV. #. — Une indulgence plénière pent être gagnée, chacun de
ces jours, moyennant confession el communion n'importe où, visite
à la chapelle et prières à l'intention du Souverain Pontife. Des
confesseurs se tiennent, pendant les fêles, à la disposition des
pèlerins. ,'- --' •
CHATEAUNEUF-DU-FAOU. — Fêtes de N.-D. des Portes,
27 et 28 Août 192i. — Samedi 27 : messes à partir de 7 heures;
grand'messe à il heures;— à 5 b. i/2, procession, vêpres dans la
chapelle des Portes, allocution bretonne, bénédiction du T. Saint-
Sacrement ; à 9 heures, procession aux flambeaux, allocution
française. — Pendant la nuit, on trouvera des confesseurs dans
l'église paroissiale
Dimanche 28 Août : première*messe à 3 heures; ensuite, les
messes se succèderont d'heure en heure ; la grand'messe sera
chantée à 10 h. 1/2, dans le champ de Noire-Dame, par M. le chanoine
Auffret, curé de Douarnenez, et le sermon sera donné par
M. le chanoine Tanguy, recteur de N.-D. de l'Assomption de
Quimperlé.
A l'issue des vêpres, la procession retournera à l'église paroissiale,
où Ton donnera la bénédiction du T. Saint-Sacrement.
iV. B. — A l'occasion de ces fêtes, les Compagnies de chemins
de fer mettront en circulation des trains supplémentaires.
Le concours de Brest. — Le concours de gymnastique qui
doit se tenir à Brest le 21 Août, s'annonce très brillant. A cette
heure, 28 Sociétés sont inscrites, formant un contingent de 12 à
1300 gymnasles. La population brestoise se montre dès maintenant
très sympathique à cette fête et toutes ies organisations désireuses
de favoriser le bon renom de la cité maritime s'emploient à
qui mieux mieux à rendre la tâche plus facile à M. l'abbé Cozanet,
qui a su se faire agréer de tous. Nous sommes particulièrement
heureux d'apprendre les hauts encouragements qui sont donnés
par les principales autorités de la ville. Le concours de gymnastique
est placé sous la présidence d'honneur de : M. le vice-amiral
Shwerer, commandant en chef, préfet maritime ; Mgr Duparc ;
M. Vaquier, sous-préfet de Brest; M. le générai Pernot, commandant
la subdivision ; M. le lieutenant-colonel Flye-Sainte-Marie,
commandant le 19 e Régiment d'infanterie ; M. le lieutenant-colonel
Lozivit, du 2 e d'infanterie coloniale ; Mgr Rouil, curé de Saint­
Louis ; et sous la présidence effective de M. le colonel Hugot-
Oerville.

- 530 -
Ces hauts encouragements et la faveur que se dispose à leur
accorder toute Ia population brestoise feront mieux comprendre à
nos jeunes gens l'espoir que l'on met en eux et dans leur discipline.
Nous sommes assurés qu'ils sauront se montrer dignes de
ces encouragements et de cette faveur.
Mgr l'Evêque a bien voulu accepter de venir assister à celte
fête sportive du 21 Août.
ll dira la messe à Saint-Louis, à 8 heures.
A ia messe de li h. ij2, qui sera la messe des Gymnastes, ii
parlera après l'Evangile.
Quelques directeurs sont inquiets de savoir comment se fera le
concours de musique.
Ils ont déjà reçu un morceau imposé.* ils devront encore fournir
deux autres morceaux choisis dans leur répertoire. L'accord
ne s'étant pas fait à temps sur les sonneries réglementaires, cette
partie du programme ne sera pas exigée.
Voici les Sociétés qui ont promis leur participation à la fole et
au concours : L Le Drapeau de Fougères ; % Les Enfants de
Saint-Méen ; 3. Stade Charles de Blois ; 4. Championnet-Sports ;
5. Cadets de Bretagne ; 6. Etoile Sportive Saint-Michel ; 7. Etoile
Sportive Kerbonnaise ; 8. Légion Saint-Pierre ; 9. La Flamme :
10. Milice Saint-Michel ; ii. Jeunes de Saint-Marc ; 12. L'Espérance
(Recouvrance) ; 13, La Celtique ; 14, L'Avenir ; 15. L'Espérance
(Crozon) ; 16. La Latte ; 17. Gas de Morlaix ; 18. Phalange
dn Creisker ; 19. Gas d'Arvor ; 20. Pro Patria ; 21. Avant-Garde ;
22. Jongleurs Notre-Dame ; 23. Paolred Dispoant ; 24. Jeanned'Arc
(Pont-l'Abbé) ; 25. Jeanne-d'Arc (Quimper) ; 26. Etoile
Sportive Rospordinoise ; 27. Phalange d'Arvor ; 28. L 1 Armoricaine.
DISCOURS PRONONCÉ PAR M gr DUPARC
POUR LE COURONNEMENT DE S. JOSEPH
au Couvent des FHles de Jésus de Saint.-Joseph de Kermaria,
le -14 Août 1921,
Archives diocésaine de Quimper et Léon
« Fidelis seruus et prudens.
H a été un servileur fidèle ct prudent. »
MESSEIGNEURS,
MES RÉVÉREIXDISSIÎJES PÈRES,
MES FRÈRES,
Ce» mot a de l'Evangile renferment tout an panégyrique.
L» fidélité est la plus simple des vertus, et pourtant la plus large
car elle englobe toutes les autres. La prudence au contraire paraît être
la plus compliquée d'entre elles : mais on peut dire qu'elle facilite et
simplifie toutes les autres. Une ame dans laquelle ces deux vertus
seraient en équilibre stable posséderait la sainteté.
Or, nous venons, en ce jour et en ce Uen, rendre hommage à
i union parfaite de ces dem vertus dans l'âme du Patriarche saint
Joseph, en couronnant ss statue, parce qu'elle est la statue du plus
fidèle et da pios prudent des serviteuri de Dieu*
- 531 -
I. — Il y a à ce couronnement des raisons qui viennent du Ciel.
Il y en a d'autres qui viennent de la terre.
La grande raison divine qui justifie tant d'honneur, c'est la fonction
donnée par Dieu à son serviteur. « Tu seras l'époux de Marle et
le Père nourricier de Jésus. > Miracle et mystère à la fols. Interprétez
le titre et la fonction comme vous l'entendrez. Vous y trouverez sûrement
l'autorité et l'amour à un degré que la terre est incapable de
concevoir. Je vons délie de rien imaginer de plus grand. Remontez le
cours des Ages au delà du Christ. Redescendez en deçà. En mettant è
part la maternité divine de Marie, vous ne trouvère? rien au-dessus
de la mission de S. Joseph, rien d'aussi élevé comme devoir, rien
d'aussi étendu comme pouvoir, par conséquent rien de supérieur dans
le monde des élus, ni pour l'abondance des grâces reçues, ni pour la
date de leur entrée dans l'âme, ni pour l'éclat de la sainteté conquise.
Alors, enveloppez l'homme d'autant de ténèbres et de silence que
vous voudrez. Cela ne change rien i la réalité de sa grandeur inouïe.
Elle en ressortira d'autant mieux, comme l'élan d'une montagne, qui
surgit brusquement d'un désert de terre ou d'eau, derrière un voile
de brouillard enfin dissipé. Quand cette beauté apparaîtra, vous n'aurez
pas de couronne humaine à Ia proportion d'un pareil front. Votre
foi, votre raison, votre cœur, seront d'accord pour Incliner très bas
toutes les tètes, Belon l'ordre de la ssgesie divine, devant Le Père du
Dien Homme. — pins bas encore que les gerbes de blé des frères de
Fautre Joseph devant Ia gerbe triomphante qui ne fut que le pâle
symbole de la royauté du Josaph des temps nouveaux. Voilà la raison
absolue, celle qui vient du Ciel, et qui justifie pleinement tous lea
couronnements terrestres du grand Patriarche.
Et voici maintenant Ies raisons de la terre.
Ge que les hommes vénèrent peut-être le plus volontiers ici-bas,
ce sont les vertus qu'ils voudraient pouvoir imiter, celles qni semblent
à la fois partir de leur niveau humain, et s'élever progressivement
bien au-dessus d'eux, jusqu'au Ciel. En d'autres termes, c'est
la Tertu commune portée à l'état héroïque.
Qui aurait pu croire qu'un homme, méme issu de race royale,
serait capable de remplir, avec compétence, avec conscience et sans faiblesse,
dans toute une longue carrière, une fonction tellement surhumaine?
Et pourtant, pendant près de quinze Biècles, le monde entrevit
ce spectacle dans l'Evangile, sans en applaudir le héros. Le spectacle
lni parut ordinaire : le respect le plus pieux pour la plus sainte des
épouses, la tendresse pour recevoir une vie naissante, Ia vigilance
pour la sauver, la marche à l'exil pour la garder, le détachement
absolu de toute richesse, la ténacité an travail, le pain chaque jour
gagué, chaque jour donné : la réflexion humaine trouvait tout cela
commun. Et la dévotion qui aurait dû fleurir et fructifier demeura
à l'état de germe, jusqu'au jour où, enfin, le regard des croyant!
s'éclaira, à la lumière des théologiens, leur montrant dans la personne
dn père nourricier de Jésus, comme pour animer et colorer ses vertus
obscures, l'autorité la plus haute exercée avec l'humilité la plus
profonde, l'adoration persévérante unie au sacrifice perpétuel, la vie
pour Dieu seul sous la forme de la vie dévouée aux travaux les plus
purement humains en apparence, et le monde reconnut que cet
ensemble de vertus magnifiques, c'était Ia fidélité au dev oir atteignant
l'héroïsme.
Et c'était en mème temps la prudence portée au degré suprême.
A travers tant de responsabilités et de questions troublantes, ofi sera

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U galde pour S. Joseph T Quelle prudence sera suffisante pour fauvegarder
ia propre dignité, pour protéger l'honneur de Harie, et pour
satisfaire droitement sa conscience 7 It devra concilier dans sa conduite
la pleine franchise de l'homme juste avec la plus délicate discrétion,
l'esprit d'Initiative le plus large avec l'esprit d'obéissance le plus strict ;
tout conduire dans cette œnvre du Ciel sans rien diriger; et pourtant,
pendant trente ans, an foyer domestique devenu divin, tout régler, la
vie religieuse et familiale, Ia vie de travail, les voyages, les relations
avec le dehors, et partout, être le chef reconnu, toujours ft sa place,
celui dont aucune démarche n'étonne, dont toute l'existence est si
sagement réglée qu'elle appelle l'admiration des témoins sans décourager
leur imitation, car elle montre en action, dans la plus humble
des Âmes, avec des mérites tout nouveaux, tontes les vertus traditionnelles.
C'est la prudence consommée dans la fidélité parfaite.
Votre cœur trouverait sans peine daus l'Evangile le commentaire
de ma parole. Comparez hardiment le Saint ft tous ses rivaux de la
terre ou du Ciel. Vous en viendrez ft lui appliquer, dans son acception
la plus populaire, le mot solennel de l'Ecriture ; c Non est tnventus
stmtihs HU, qui eonservaret le ge m Excelsi : Parmi les observateurs
scrupuleux de la loi dn Très-Haut on n'a pas trouvé son pareil », et
ce sera l'équivalent du vir Justus de l'Evangile. C'est assez, sant
doute, pour mériter hautement Ia couronne déjà justifiée par sa
fonotton. Ainsi le suffrage de la terre s'harmonise avec le jugement
du Ciel.
H- — Mais, en réalité, mes Frères, ce n'est pas la terre qui couronne
la fonction, ni qui couronne la vertu. C'est Dieu.
Nous antres, pauvres humains, — gens pratiques après tout,
même quand nous essayons de concevoir des pensées nobles et désintéressées,
-— nous ne couronnons guère que les services. En Bretagne,
pour apprécier un saint, il y a une question terre ft terre, que le
peuple se pose volontiers : A quoi ce Batut est-il bon ? Nons jugeons
nn peu des saints comme des arbres, par leurs fruits. Ex fructibus
eorum cognoscetis eos.
Saint Joseph peut affronter cette épreuve. Le bon serviteur de
Dieu est aussi le grand serviteur des hommes. Fidelis servus et prudent.
Et quand je pense à l'immense bienfait que l'Eglige universelle
a reçu de lui, cela me suffit pour expliquer la couronne mise ft son
front, et je bénirais une fols de plus le Pape, s'il invitait, en considération
de oette protection sans limites, toutes les paroisses du monde
ft couronner le Saint.
Souffrez pourtant que je vous.,le dise. Ici, ce n'est pas surtout le
Patron de l'Eglise universelle que je viens voir couronner. C'est le
bienfaiteur d'un coin de Bretagne, et, pour rendre plus exactement
toute ma pensée, c'est nu Saint de Bretagne, adopté par vous, spécialisé
par vous, naturalisé par vous, qne vous conronnez aujourd'hui
comme un serviteur fidèle et prudent, actif et dévoué.
Je vous étonne peut-être. Ne croyez pas que je rapetisse votre
héros. Je le rapproche simplement de TOUS, quand j'interprète votre
acte de fol comme un hommage de reconnaissance. Vous avez dû
dire au Pape : c'est un de nos Saints de prédilection. Nous le prions
depuis longtemps. Jamais il n'a trahi notre confiance. Aussi les foules
accourent vers lui. Elles l'invoquent môme du fond des contrées lointaines.
Il est digne de la couronne.
Vous avouerai-je cependant que j'ai douté du succès, Monseigneur.
quand vous avez fait cette démarche ? Certes, l'heure était bien choi-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 333 -
sie. Sainte Jeanne d'Arc, sainte Marguerite-Marie, la Bienheureuse
Louise de Marillac, ouvraient devant la France une voie triomphale
dans la cité romaine. L'ambassadeur de la République, les représentants
dn Parlement, cent mille pèlerins, mettaient le cœur du Pape
eu joie. Le passage était ouvert ft l'Evêque de Vannes venant faire
parler la Bretagne en l'honneur de saint Joseph. Malgré tout cela, je
pensais : où est l'antiquité du sanctuaire et la tradition séculaire
du culte local 1 Où est la main de Dieu, visible dans ses prodiges 1
Qui donc, sinon Dieu lui-même,peut créer des centres de pèlerinage?
Il y met le sceau du miracle. Il évoque du sein de la terre une statue
enfouie depuis 9Î5 ans, ou bien il la fait découvrir tonte blanche
sous un buisson, comme un lys an milieu des épines. Et c'est sainte
Anne d'Auray ou le Roncier de Josselin. Il fait sortir de terre, du
cœur d'un pauvre paysan mort, un lys dont chaque fleur chante
V Ave Maria. Et c'est le Folgoët. Il fait apparaître Marie en personne
aux yeux éblouis des enfants. Et c'est la Salette. Lourdes, Pontmain.
Ou bien, si les prodiges manquent, c'est la longue chaîne des grâces
accordées ft la piété populaire, c'est le courant des prières confiantes
établi depuis des siècles, c'est la fidélité héroïque autour de la statue
vénérée durant les jours de persécution, qui, ft défaut de l'éclat des
miracles, consacrent un sanctuaire par le prestige des traditions
antiques.
Ici, quoi de pareil ? Vous datez d'hier, et VOB grâces, reçues dans
l'intimité, al elles sont connues de Dieu, semblent ignorées des hommes.
Où sont VOB titres ?
Et pourtant vous avez des titres. Le Pape lui-même Us a reconnus.
Le Papa est bon juge. Il est homme de raison encore plus que
de sentiment.
Ce n'eBt pas toujours Dieu qui manifeste le premier son intention
de fonder un pèlerinage. Une volonté humaine simple et pieuse y
suffit, et le succèB surnaturel peut être BS récompense.
Des âmes chrétiennes, très humbles, se disent : t Nous allons nons
réunir et nous entendre pour devenir plus vertueuses, et puis nons
nous dévouerons au salut de nos frères, Bans compter. C'est Ift une
œuvre bonne et sage. Nos prêtres l'approuvent. Aussi nous voulons
un Saint ft nous pour la protéger, Ia développer, la féconder, et entretenir
dans IBB ouvrières de l'œuvre la vertu nécessaire. Plaçons ici
la statue de S. Joseph. Elle noua rappellera ta Sainte Famille avec son
Chef. Il deviendra notre Chef ft nous mêmes. Prions et travaillons
sous sou regard. Demandons-lui toutes les grâces dont nous avons
besoin. Son cœur nous aidera. La lande est stérile : les moissons vont
naître. Nous sommes des natures humainement peu cultivées : il va
nous cultiver lui-même, former nos âmes, éclairer notre foi, animer
nos volontéB. Peut-être, grâce ft lui, pourrons nona devenir de bonnes
religieuses. On a vu réussir des œuvres plus difficiles. •
MOB Sœurs, consultez vos annales. Qui a veillé sur la naissance de
votre Congrégation, marqué vos âmes de son empreinte, inspiré ft vos
cœurs le désir des vœux de religion, dirigé votre vie intérieure réglé
prudemment votre essor, et pourtant étendu voire apostolat, varié vos
vocations selon les besoins du siècle, porté vos essaims ontre mer,
mais maintenu fidèlement leurs liens avec Ia ruche d'origine, soutenu
vos pas BUT la terre étrangère, gardé au loin votre esprit de Bretagne,
entretenu votre courage dans les pires dangers, sauvé vos personnes
des mains des barbares d'Allemagne, et peu ft uen ressuscité toutes
vos œuvres atteintes par les lois de persécution ?

- 534 -
Sans doute, vous avez en des conseillers dévoués, dee supérieures
tages. Pourquoi faut-il qne les maîtresses femmes qui ont tenu le
gouvernail au temps de la croissance et des épreuves ne puissent pins
apporter ici leur témoignage aux aumôniers successifs de la maison ?
Vous êtes du moins assez nombreuses pour rendre hommage au
prétre prudent par excellence, qui, daus les années voisines de nous,
orienta avec tant de bonté et de fermeté les destinées de votre famille
religieuse, Monsieur Jegouzo, en attendant la main du guide magistral
d'aujourd'hui.
Mais, au-dessus d'eux tous, le créateur, le directeur, l'animateur
de la famille, vous le connaissez bien. Vous L'avez vous-mêmes choisi.
Voua Favez prié comme on prie un Père. Vous l'avez imité d'aussi
près que poisible. C'est lui qui vous a dit : c Va aux pauvres et aux
petits. Va aux enfants. Va aux malades. Rends tous les services chrétiens
qu'on te demandera, i C'est pourquoi vous alliez vers lui comme
vers le maitre de vos consciences. Vous ne Pavez pas laissé en paix
nn jour ni une minute. Gomme vous auriez voulu lui ressembler pleinement,
dans sa bonne simplicité, son esprit de foi et de travail, sa
pureté virginale, sa pieuse obéissance fc la volonté divine I Votre succès
est venu de là. Ne vous y trompez pas. Tout ce que vous faites de
bien est fait fc son exemple. Ne déviez pas de cette ligne droite, Le
temps qui s'écoule use parfois et affaiblit les volontés. Il faut que
l'effort se soutienne. Chaque génération qui s'élève devrait marquer
un progrès sur celles qui Pont précédée. On constate, hélas t souvent
la contraire. Il ne faut pas que vous ay*z besoin de réforme, Filles de
Jésus 1 Soyez humbles. Si l'hymne de reconnaissance df B enfants, des
familles, du clergé, monte parfois jusqu'à vous, renvoyez-en l'honneur
à saint Joseph. Votre Congrégation est Bon œuvre. Le Pape Pa
compris. La couronne, c'est vous qui la posez sur son front.
Mais le peuple qui m'entoure serait lui-même ingrat, s'il ne s'associait
pas è ce geste de justice, car ii est le principal bénéficiaire des
services sans nombre rendus par cette Congrégation fc ses écoles, fc
ses hôpitaux, fc ses ouvroirs, fc ses églises. Ces bienfaits sont les
bienfaits de S. Joseph. Il faudrait convoquer ici pour le proclamer
toutes les paroisses de Bretagne, de Belgique, d'Angleterre, dn
Canada, que la présence des Religieuses de Kermaria édifie et réjouit.
Les pays lointains parleraient peut-être plus haut que nous. Nous
n'apprécions pas assez nos trésors, mes Frères. Nous sommes trop
habitués aux vertus de nos Congrégations religieuses. Les saintes
femmes qui les remplissent sont sorties de vos familles. Alors vous
trouvez leur vertu toute naturelle. Cependant le monde vous les envie
comme des joyaux de premier ordre. Et le monde a raison de s'unir fc
noua pour remercier Dieu des chefs-d'œuvre qu'if forme pour nous
dans le monde des Ames, et de L'apostolat qu'il confie aux pios humbles
filles de notre race catholique et bretonne.
UL — Seulement, mes Frères, ce n'est pas pour quelques centaines
de religienses que l'on couronne ordinairement un Saint. C'est
pour les foules. Le foyer de prières du couvent de Kermaria s'est
rapidement développé. Toute flamme tend fc s'épanouir en incendie.
A mesure que les Filles de Jésus priaient ici et étaient exaucées, le
cuite du Saint se répandait dans le voisinage. Peuple de Locminé et
des paroisses prochaines, vous partagiez la confiance de vos Religieuses,
et vous vous mettiez I genoux, soit au sanctuaire béni, soit fc
distance. Vous obteniez des grâces. Ainsi rayonnait, plus loin de jour
en jour, Le pèlerinage naissant.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 538 -
Le Saint régnait déjà sur vous, plus encore comme un serviteur
que comme un maître : Fidelis ser vus et prudent. C'est pour vous le
vrai sens de BS couronne d'aujourd'hui, et c'est par U qu'il s'est
montré un bon Saint de Bretagne.
Un Saint de Bretagne, dans les temps anciens, c'était, à première
vue, un père nourricier, un père temporel, IL s'occupe des joies etdes
peines, de la santé, des ressources, des travaux, des moissons. Il constitue
les familles. Il choisit les habitations. Il enseigne les métiers. U
groupe ies paroisses. IL est fondateur de tribus et organisateur de
peuples. C'est le témoignage que lui rend l'histoire. Vous avez vu les
choses à la façon de vos pères. Vous n'avez pas ménagé fc S. Joseph
les demandes de l'ordre temporel. Vous avez eu raison. Il vous a exaucés.
Il ne le regrette pas, parce qu'il est un vrai Saint de Bretagne.
Mais, écoutez-moi, c'était prendre un peu l'accessoire pour le
principal. Joseph ne s'y est pas trompé. Il est prudent autant que fidèle.
L'art de gouverner, et c'est celui dont toute couronne est le symbole,
est avant tout l'art d'empêcher le mal en le châtiant et de promouvoir
le bien : Minitier Dei in bonutn et vindex in tram ei gui
male agit, C'est l'art de faciliter au peuple la pratique de 1a sainteté.
Le Saint de Bretagne, organisateur de peuple, c'est donc surtout
le créateur d'Ame, le chef de la prière, le maltre de vertu, le docteur
du travail le professeur de vérité. Dites-moi, vous qui connaissez les
Saints vénérés dans ce pays, qui a été plus ardent que Colomban à
combattre le mal chez les grands comme ch c z les petits, plus pieux
que le grand Patern plus consciencieux dans son règne que Melian,
plus attaché fc ses fidèles que Bieuzy, plus franc que Gildas, plus pur
que Guenhaëi, plus charitable que Cado, plus vaillant que Guigner,
plus mortifié que nos vieux moines, plus apostolique que nos Sept-
Saiuts? Eh bien, mettez toutes leurs vertus dans l'âme de S. Joseph.
Elle est assez vaste pour les contenir, et d'autres encore, assez pleine
de sève pour leur communiquer une énergie nouvelle, assez active
pour leur donner une impulsion triomphante. Ce Saint de Bretagne
résume en sa personne tous oeux qui, fc travers les siècles, ont honoré
ce grand titre. Venez lui demander de vous adopter pour son peuple
et de vous refaire une ame fc la taille de celle de vos ancêtres. Il en
connait le secret. Vous le savez déjà par expérience. Ce Saint tout
pacifique TOUS a guides dans les batailles. On ne pourra pas effacer
cette page- là* de son histoire, ni de la vôtre. Anciens combattants,
apportez-lui vos vertus du temps de guerre. Il les adaptera au temps
de paix. C'est sou service.
Il y aura toujours des pécheurs parmi vous. Amenez-les ici. IL est
l'ennemi du péché, qui est l'ennemi de son Fils. Il les convertira. Il
rappellera fc ses pèlerins comment on s'arrache, par la force de la
gràce et de la volonté, aux habitudes de péché et de mort, en fuyant
l'occasion, comme il a fui le bourreau, pour soustraire fc son glaive
le jeune Sauveur du monde.
IL y aura toujours dans le monde des hommes de blasphème, de
scandale, et d'impiété. Amenez-les vers l'homme qui a toujours vécu
en la présence de Dieu, qui a fréquenté son temple, qui s'est nourri
des saints livres, qui a prié en famille, Lhomme dont toutes les
paroles étalent saintes et tous les gestes édifiants, le chef de ia famille
patriarcale la plus exemplaire que le monde ait connue.
Il y aura toujours parmi vous des buveurs et des voluptueux. Ne
dites pas non. Vous les méprisez, et vous Ies imitez. Approchez-vous.
Voici l'époux le plus chaste qne Ia terre puisse vénérer. Voici le Saint

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qui a pratiqué la pine austère tempérance, celui dont le Fils ne devait
boire ancune boisson fermen tée et ne pourrait étancber aa soif sur la
Croix que par Ie vinaigre et le fiel.
U y aura des hommes injustes, prêts à s'enrichir de la ruine des
autres. Voici l'homme qui a été appelé le Juste. Il vous apprendra à
respecter le bien d'autrof tout en sauvegardant le vôtre.
II y aura des dissipateurs et des prodigues. QQ'its viennent voir,
en pleine action, fraternellement unies, dans la maison divine, l'économie
et la charité.
Il y aura des âmes irréfléchies, adonnées au luxe, aux modeB indécentes,
aux plaisirs désordonnés, C'est lot qu'elles pourront étudier
sur place la mortification et se recueillir devant la longue robe de
dignité et d'innocence dont furent revétus tous les membres de la
Sainte Famille.
Il y aura des paresseux, même parmi vous. Qui aorait pu, à plus
juste titre que Joseph, se passer de travail ? Son atelier était celui de
Dieu. Allez pourtant Tère cet ouvrier. Aucun de vous n'a jamais travaillé
autant que cet homme, ni jamais sans doute autant que lui
sanctifié ion travail quotidien par le sentiment de la présence et de
la collaboration divine.
Il y aura parmi vous des timides, qui auront peur de se montrer
chrétiens. Voila l'homme qui a adoré et servi son Dieu au milieu des
idolâtres de l'Egypte aussi fidèlement que dans le temple de Jérusalem.
Il y aura toujours des découragés parmi vous. Il leur dira : Blais
non, Ia vie n'est pas mauvaise. Ou elle n'est mauvaise que c pour
ccux qui la gâtent par le péché. Mais, pour les âmes droites et vertueuses,
Ia vie, même tourmentée, est toujours bonne, puisque à travers
le devoir accompli et la souffrance sopporlée, elle p*rmet de
mériter le Ciel, » Ayez de la conscience. Tout est U. Pour être heureux,
pour être fiers, poor être sages, ayez une eonsoience droite
éclairée par l'Eglise, et obéiBsez-lui comme le juste Joseph.
Mes Frères, voilà un beau Saint de Bretagne. Ne vous contentez
pas d'admirer sa couronne. Na vous contentez mème pas de le prier
avec confiance. Imitez-le.
Nécrologie. — L'Abbé JEAN ROUDOT, Recteur de Penhars. —
Le 26 Jaillet dernier, la paroisse de Penhars était en deuil : elle
venait de perdre son bon pasteur. Les obsèques de M. Rondot
eurent lieu le lendemain, au milieu d'un grand concours de fidèles
et de prêtres. La levée de corps fat faite par M. le Curé de Ja Cathédrale
; la messe chantée par M. Blanchard, aumônier de Kernisy,
assisté de MM. Jean et Pierre Brénéol ; M. le chanoine Messager,
vicaire général, supérieur du Grand Séminaire, donna l'absoute.
Une cinquantaine de prêtres étaient venus apporter au Recteur
défunt un dernier témoignage de sympathie et de respect. Remarqués
parmi eux : plusieurs membres du vénérable Chapitre, M. le
Supérieur du Petit Séminaire de Pont-Croix, quelques professeurs
du Grand Séminaire, et bon nombre de professeurs anciens ou
actuels du Petit Séminaire.
Né à Saint Goazec, le 29 Juillet 1871, au milieu de la nature en
fole, Jean Roudot grandit au sein d'un paysage enchanteur qui
marqua sa jeune âme d'une empreinte indélébile et le prédisposa à
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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connaitre plus tard l'allégresse de percevoir, de recueillir et d'exprimer
Le rythme de beauté qui régit l'univers.
A l'âge de quinze ans, il entre au Petit Séminaire de Pont-
Croix. Nature ardente et fière, il ne rêve, dès l'abord, que plaies
et bosses, et porte malaisément le joug de la discipline. Bientôt,
cependant, les conseils éclairés d'un charitable ami vont faire de
lai l'élève modèle, l'adolescent aimé de tous ses condisciples. Dieu
lui a départi des talents de littérature et d'éloquence : plus d'an
de ses contemporains se rappelle sans doute encore le bouquet de
fête que, le 16 Juin 1890, en fort beaux vers, il offrait à M. le
Supérieur : symbolique bouquet comprenant la violette, l'immortelle,
la rose et le lis.
Chez lui, la poésie et la piété vont de concert : « Dieu, écrivaitil
dans son journal, m'avait fait la gràce de me donner de bonne
heure l'intelligence de la sainteté de ma vocation,-et la force de
réduire en moi les obstacles à la suivre ; il me donna dès ce temps
une ferveur sensible pour son Eucharistie et pour sa Sainte Mère. »
Au Grand Séminaire, de 1890 à 1893, le jeune lévite se préoccupe
uniquement de préparer son avenir sacerdotal, d'ensemencer
son âme pour les moissons futures.
Nommé professeur au Petit Séminaire de Pont-Croix, il y retourne
en Octobre 1893. Les loisirs que lui laissent ses devoirs de
profession, il les consacre à rendre en vers français des psaumes
et des fragments de YEnèide. Le 22 Décembre 1894, après trois
mois d'enseignement, il a le bonheur de recevoir la prêtrise : < Je
veux n'être que prêtre, écrit-il ; il faut que mon sacerdoce transpire
dans mes moindres gestes, i
Devenu vicaire à Lannilis Ie 17 Août 1901, M. Roudot se met
de tout cœur à son nouveau ministère, ll s'occupe d'oeuvres, fonde
an patronage el un cercle d'études, rédige un bulletin pour semer
les bonnes idées. Au sein de ses occupations les plus austères, le
génie de la poésie va le chercher, et il ne sait que se laisser séduire.
Seulement, cette fois, c'est la langue des vieux Celtes qui
vibre dans les vers du barde. A cette époque remonte un poème
breton de toute première valeur. L'auteur groupe sur une immense
plage les âmes des trépassés : elles viennent des campagnes, débouchent
des sentiers, émergent des chemins creux.... ; le tableau
est sublime, et, du témoignage de juges autorisés, rien de plus
beau n'a été écrit dans l'idiome breton.
Nommé recteur de Penhars le 28 Octobre 1915, M. Roudot ne
tarde pas à entrer dans la grande guerre. Mobilisé à Quimperlé,
à Vannes, il finit sa carrière militaire à l'hôpital de la Croix-Rouge
établi au Grand Séminaire de Quimper. La guerre ne lui a pas ôté
le goût de la poésie, et il chante en quatrains bretons les deux
rivières soears, l'Isole et l'Elle.
Rendu à son ministère, il s'occupe activement de sa paroisse.
Soucieux de l'âme des enfants, il aménage la remise de son presbytère,
pour les y recevoir. Puis il donne une retraite afin de procurer
à ses ouailles les avantages de l'intronisation du Sacré Cœur

- &g -
dans la famille. A cet effet encore il compose un tract en langué
bretonne.
C'est en Juin 1920 qu'il ressentit les premières atteintes dn mal
qni devait l'emporter. Une opération délicate, subie à Paris deux
mois plus tard, lui donna ao regain de vie, et l'hiver qui suivit ne
lui fut pas trop pénible. Il tenta de mettre sur pied une explication
bretonne du catéchisme, qu'il eût voulue historique et concrète, et
jeta les bases d'une épopée en vers français ayant comme titre le
Saint-Graal. Sor la fin de Mars 1921, il fondait un Syndicat agricole
dans sa paroisse.
Cependant le mal qu'il croit disparu réapparaît soudain. Vaillamment
il supporte sa souffrance, y voyant une œuvre divine
d'épuration. Se sentant humainement perdu, il va à Lourdes demander
sa guérison à la Vierge de Massabielle. Rentré au pays,
il doit s'aliter, et reçoit les Saintes Onctions avec un parfait esprit
de foi el une soumission complète aux divines volontés. Le 26 Juillet,
à 8 heures du matin, en la fole de sainte Anne, il rendait paisiblement
son âme à Dieu. La mort ne l'avait point effrayé : n'écrivait-il
pas, au cours de l'une de ses retraites : f Qu'est-ce que Ia
mort pour moi, aprés avoir vu mourir mon Dieu I •
Le Seigneur, nous nous plaisons à l'espérer, aura déjà reçu
dans les tabernacles éternels cette âme profondément surnaturelle,
ce travailleur énergique, cet infatigable lutteur que fut l'abbé
Rondot. Et ainsi se trouverait pour lai réalisé le souhait qu'en
fin de réthoriqae, s'adressant à Monseigneur Lamarche, il formulait
en ces termes ;
« Et qu'an jour nous aussi lassés de nos travaux,
Le Seigneur DOUS accueille en sa demeure sainte,
Pour jouir daaa ses bras d'un éternel repos,
Et le chanter sans fia dans l'éternelle enceinte 1 »
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LA CAUSE DES MALADIES
Personne ne saurait ônumérer l'Iliade des maux engendrés
par la constipation : l'arthritieme, la neurasthénie, la débilité
anémique, n'ont souvent pas d'autres causes. En effet, l'évacuation
imparfaite des résidus nutritifs gêne l'assimilation et
favorise la pullulation des colonies bactériennes les plus
infectieuses. Il est Bi facile pourtant d'aider la conlraotilité
paresseuse de l'intestin en prenant un peu avant le repas du
soir un grain de Vals, C'est le plus sur moyen d'obtenir des
seUes régulières et cela sans irritation, sans saignée sérieuse
nuisible. Le Grain de Vals est un talisman scientifique de
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Les Grains de Vals se trouvent dans les bonnes pharmacies,
mais il faut les exiger énergiquement et refuser les produits
que l'on offre à la place parce qu'ils donnent plus de
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
3é* ARJt-ta. Vendredi 26 Août 1921. «• u:
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
• pi------------ •
Dimanche, 28 Août. - 15' après la Pentecôte. Semt-dooble. Vert.
A la messe, mémoire* de S Augftin et de S. Hermès.
lundi 29 -Décollation de S. Jean-Baptiste. Double majeur. Ronge.
Mardi 30. - S" Rose de Lima Vierge. Double. Blanc.
mrcrêdi 3i - S- Raymond Nonnet Confesseur.-Double. Blanc.
JeXi»ie^ *lftnc
vendredi 2 - S. Etienne, Roi, Contesseor. Semi-double. Blanc.
ÏÏSK J - Office de la Bienheureuse Vierge Merie. Simple. Blanc.
0ta£fe/

- 8 4 4 -
notre histoire pendant cinq années. Le souvenir s'en effacera moins
vite que.celui de nos souffrances.
Malgré les faiblesses qu'elle nous a fait déplorer, la réaction qui a
suivi la guerre n'a pas tué ces impressions ; et, s'il était nécessaire
qu'un spectacle vînt encore, après la victoire remportée, accroître nos
espérances» nous le trouverions dans le magnifique mouvement d'union
patriotique qui porte Ies Français à élever partout des monuments a
la gloire de nos morts et de nos héroïques soldats.
Bientôt il n'v aura plus une commune en France qui n'ait le sien.
Partout où elle l'a pu, l'Eglise s'est associée à ce splendide hommage.
Comme ie demande sa mission principale, elle a procuré à nos
morts le secours de ses prières ; de plus, elle a inscrit leurs noms
dans ses temples pour les rappeler à Ia pieuse charité de ses fidèles ;
elle a béni tous les monuments, à caractère religieux, pour lesquels
on a désiré ses bénédictions.
Cela ne lui suffit pas. Elle veut avoir ses monuments à elle, à
l'ombre de ses principaux sanctuaires. Lourdes a donné l'exemple,
que Nous voudrions voir imiter par Sainte-Anne d'Auray.
Dans quelques-uns de ses sanctuaires, plus fréquentés et plus célèbres
que les autres, l'Eglise, en effet, possède des centres de piété que
les fidèles connaissent bien, où ils se sentent plus attirés au souvenir
des bienfaits qui s'y répandent constamment, où ils affluent des régions
les plus lointaines, où ils manifestent leur foi dans des actes plus
solennels ct plus imposants. C'est à ces sanctuaires qu'ils accouraient
pendant la guerre, pour y chercher les secours nécessaires. Tels sont
les sanctuaires de Lourdes, de Paray-le-Monial, de Montmartre, de
Pontmain, etc., et de Sainte-Anne d'Auray.
Sainte-Anne d'Auray ! il n'est pas de sanctuaire plus cher que
celui-là au cœur des Bretons ; il n'en est pas de plus sympathique à
leur piété ; il est à eux, il leur appartient ! Sainte Anne elle-même le
leur a demandé, et ïU le lui ont donné. C'est par centaines de mille
qu'ils y affluent chaque année, faisant de ce lieu béni le centre de
pèlerinage le plus fréquenté de la Bretagne, et l'un des endroits les
plus connus du monde entier. Comme ils en sont fiers 1 Comme ils en
sont heureux 1
C'est de ce côté surtout que se sont dirigées leurs supplications
pendant la guerre. Tout le temps qu'ont duré nos épreuves, les prières
etles pèlerinages y ont été ininterrompus, pendant qu'à tous Ies foyers
et dans toutes les églises de Bretagne on priait sainte Anne tous les
jours. U n'est pas téméraire d'affirmer que chez nous aucun saint n'a
été plus invoqué que Notre bonne Mère sainte Anne.
Tous ceux de nos soldats qui l'ont pu faire, sont venus, avant de
partir, se consacrer à Elle dans son sanctuaire privilégié. Aux jours
de leurs congés on les voyait accourir pour se recommander à Elle ou
pour la remercier. Car il en est bien peu qui n'aient pensé à sainte
Anne au moins aux jours du danger ! Il en est bien peu qui n'aient
éprouvé les bienfaits de sa protection î Sur les routes où Nous les ren-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 545 - •
contrions, ou sur les lits d'hôpitaux où Nous les visitions, comme
dans les lettres qu'ils écrivaient, ils aimaient à Nous dire leur recon- ,
naissance à sainte Anne. ,
Cette reconnaissance s'est surtout manifestée depuis la un de la
guerre dans des milliers de pèlerinages individuels ou collectifs qui
tous avaient pour objet de la proclamer.
Aussi, pensant interpréter les sentiments de nos chers soldats bretons,
morts ou vivants, Nous, vos Evêques, Nous avons cru que cette
voix de la reconnaissance ne devait pas s'éteindre ; NoUs avons regardé
comme une dette à leur egard de Nous charger de la perpétuer.
Nous savons devoir trouver dans vos cœurs de Bretons la sympathie
nécessaire à notre entreprise ; et avec confiance, Nous venons
vous proposer de graver cette voix dans la pierre, en élevant, a 1 ombre
de la basilique de Sainte-Anne d'Auray, un monument religieux a la
mémoire de nos soldats bretons.
Ce monument redira aux générations à venir nos actions de graces
et les leurs pour la victoire accordée par Dieu à la France ; ll perpe^
tuera nos remerciements à sainte Anne pour la protection accordée à
nos chers soldats. . . . ,
Ce monument sera aussi un signe de notre admiration et dc notre
reconnaissance envers nos glorieux défenseurs. Ce signe aura 1 éclat
que votre charité voudra bien lui donner.
Notre admiration et notre reconnaissance s'étendent à tous les
soldats de France ; il ne nous est pas permis de les séparer. Unis
jadis dans le danger et dans le sacrifice, ils doivent l'être encore dans
nos hommages. Nous n'avons garde de l'oublier.
Mais, de même que chaque paroisse tient à honneur de veiller sur
la mémoire de ceux qui lui appartenaient, notre Bretagne peut bien
revendiquer l'honneur de conserver la gloire de ceux qui furent ses
fils. Ils sont si nombreux, ils ont fait si vaillamment leur devoir, qu on
ne saurait exagérer en leur faveur les hommages rendus I Disons-le
(et nul ne le contestera), ils étaient pour la plupart de si bons chrétiens
que personne ne s'étonnera que l'Eglise ait pour eux des attentions
spéciales, près de ce sanctuaire qu'ils ont tant aimé î
S'rts avaient pu désigner le lieu de leur sépulture, beaucoup d entre
eux auraient choisi Sainte-Anne. Ils n'auraient pas trouvé de lieu plus
honorable ; ils n'en auraient pas trouvé de plus fréquente. Hs n auraient
pas trouvé surtout de centre de prières plus assurées t Nous
voulons, autant qu'il dépend de Nous, réaliser ce désir, certains de
répondre par là, Nos très chers Frères, à vos plus nobles sentiments.
L'Eglise a une manière à elle de dire sa reconnaissance et son
admiration. Elle prie. Les noms qu'elle inscrit dans ses tableaux et
dans les dyptiques de ses autels sont les noms de ceux pour qui elle
recommande de prier.
C'est pour cela que Nous avons voulu que notre monument de la
guerre (sans rien enlever aux autres manifestations de la fraternité
patriotique) fût dans un caractère exclusivement religieux, qu il fut

- 546 -
avant tout un lieu de prières, une sorte d'annexé de, notre basilique,
où Ia messe sera dite pour les morts de la guerre, et où tous Ies pèlerins
de Sainte-Anne viendront prier pour leurs chers défunts.
Notre désir serait que chacune de nos paroisses bretonnes y eût sa
plaque commémorative avec le chiffre de ses morts de guerre.
Pour réaliser ce projet, Nous Nous proposons de faire appel aux
lumières des architectes bretons qui voudront bien Nous aider à faire
un monument qui soit digne à la fois dc nos chers soldats et de notre
grand pèlerinage. Nous constituerons par Nous-mêmes ou par nos
délégués un Comité qui sera chargé d'exécuter ce dessein.
Dès maintenant, Nous avons l'assurance dc pouvoir édifier ce
monument sur un terrain privé, dont la possession sera assurée à toute
Ia Bretagne, et dans une position qui ne pourra que contribuer à
développer notre pèlerinage breton, saus rien supprimer de ce qui fait
sa gloire et sa célébrité.
Nos vœux seraient comblés, si pour le troisième centenaire des
apparitions de sainte Anne (1924-1925), Nous pouvions offrir à notre
sainte Patronne ce nouveau témoignage de l'affection de ses fils.
Cest sur vous. Nos très chers Frères, sur votre piété envers nos
morts et sur votre charité, que Nous comptons pour Nous aider à réaliser
Notre projet. Nous savons pouvoir l'attendre de votre fidélité et
de votre reconnaissance envers sainte Anne.
Dès maintenant, les offrandes destinées à l'érection de ce monument
seront reçues aux secrétariats de Nos Evêchés et au sanctuaire
de Sa i n te-An ne d'Auray.
Nous n'excluons aucun concours pourvu qu'il ait pour but de réaliser
un monument à la gloire de la France et de nos soldats bretons,
et de donner un témoignage de reconnaissance au Cœur de Jésus, à
sainte Anne et à nos autres protecteurs célestes.
Et sera la présente lettre lue, en la forme accoutumée, et dans toutes
les églises de nos diocèses, le dimanche qui eii suivra la publication.
+ Cardinal DUBOURG, archevèque de Rennes ;
+ ALEXIS, archevêque de Chersonèse, coadjuteur de
S. E. le Cardinal archevêque de Rennes ;
+ ALCIME, êvêque dc Vannes ;
+ JULES-LAUHENT, évêque de Saint-Brieuc ;
+ ADOLPHET évêque de Quimper ;
+ EUGKNE-LOL-TS-MARIE, éveque de Nantes.
II» Nominations* — Par décision de Monseigneur l'Evêque, ont
cté nommés :
Président des retraites fermées pour les archiprêtrés de Quimper
et de Châteaulin, M. Fortin, curé-doyen de Châteauneuf;
Directeur de l'école de Kerfeuntcun, M. Le Moan ;
Directeur de l'école de Concarneau, M. Thomas.
*^r
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 5\7 -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SÀIMT-CORBKTIIT. — Dimanche, $8 Août:
messes a 6, 7. 8, 9 et 10 heures (Rrand*messe) A 8 heures, à la chapelle neu-
%rreuoioi de la Consrégaiicn des Dames et de l'Association des Meres chrétienneii
messe, instruction, bénédiction. - Vêpres à 3 heures, béaédiction dn
Saiot Sacrement A 4 heures, réunion da Tiers Ordre de Samt- Fran çois, à la
chapelle : instruction, bénédiction. . m#.«i.
Mercredi, 31 : confession des filles du grand catéchisme et des enfants
HA la communion privée. , ,
Jeudi, 4** Septembre : communion générale à 7 heures, confessions du
J É *
l
" Vendredi a : exposition du Saint-Sacrement de 6 h 1/2 du matin à
5 heures du soir. A 5 henres, récitation du chapelet et bénédiction. — ue
8 à 9 heures, heure d'adoration pour les hommes.
Samedi, 5 : confession des garçons du grand catéchisme.
- EGLISE DE SAINT MATHIEU. — IS* dimanche après la Pentecôte {28
Août) ; messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2. — A3 heures,
vêpres, réunion de l'Apostolat de la Prière, bénédiction du Saint-Sacrement.
lundi : 6 h, 3/4, service pour ies Trépassés. .
Mardi : confession des enfants qui ont fait la communion privée ; messe
de communion, mercredi, à 7 heures.
Mercredi : confession des enfants qui ont fait la première communion
solennelle ; messe de communion, jeudi, à 7 heures.
V vendredi du mois de Septembre : h 6 heures, messe à 1 autel du Sacré-
Cœur et réunion des Bretons associa du Sacré Cœur. A 7 heures, réunion oes
mères de famille, bénédiction du Saint Sacreront Le Saint-Sacrement sera
exposé de 8 h 1/2 à la cérémonie du soir. Le soir, à 8 heures, réunion Générale
des Associés du Sacré-Cœur, instruction, bénédiction du Saint-Sacrement.
Samedi ; 8 heures, messe de l'Archiconfrêne pour la Conversion des
Pécheurs.
ALLOCUTION DE MONSEIGNEUR
à la Messe du Concours de Gymnastique de Brest
lo 3-1 A.Otit 1931.
CHERS JEUNES GENS,
Voua venez offrir à Dien nne journée d'exercice» physiques, sanctifiée
par l'assistance à It messe. «x..»*.
Je lui présente cette journée en votre nom, et je la lui P»-»®
par lea mains de saint Louis, roi de France, puisque cest léglise
Siint-Louis de Brest qui TOUE accueille aujourd'hui. _K.u-
C'est pourquoi aussi j'emprunterai à la vie de ce Saint les souhaits
de bienvenue que je vous destine.
Hon premier sonnait entraînera d'abord vos coeurs bretons vers la
Patrie qui, avec l'Eglise, sera toojours la première dans nos affections
et nos espérances, comme elle fut, apiès Dieu, la première dans le
cœur de saint Louis, dès son enfance et sa jeuneaae. C est le privilège
des jeunes d'aimer la Patrie avec pluB d'ardeur encore, sinon plus ae
dévouement, que leurs frères pins âgés.

- 848 -
VnUndez donc les leçons de saint Lonis.
Sain?£.nli ° été le chel d'Etat exemplaire. Les Incrédules euxmêmes*.Winent
dev.nt eo» front colonne .t n. ^ « ^ - » -
«Arluir de rendre hommage en ee perfonne an pins catholique ass
5onv/rnemén°e. Pnte.ion.-non. voir revivre den. 1. légi.lation de
So? P.v. le. principe, religieux qui firent la foroe et 1» fécondité
SeMn rè y me IC'e-t par la vérité chrétienne qne la France rtMm
ta nlénltute de» vertus nationale, qn! déji Inl ont vain n vlcto re.
ïonne» TOU.-même. ce but élevé à votre prière et a votre ' WrtoM.
L. foi Int l'in.plratrice de tonte la vie dn grand roi. Lhietolre la
•ai»! et llxé dane nn acte earactéri.tiqne de .on office de chrétien,
". tant » I. con.écratlon de la merveilleuse cathédrale de Chartre.
mâchant en tête dn peuple derrière 1. Etoffe» MHM.M»H
la formule liturgique : t Christ, ayez pitié de none. » Tel U e «e
nartont comme homme d'Etat, comme homme de guerre, comme
Luverdn ratant .e. ecte. par .. foi, et se pénétrant chaque jour
divlntage' -• - ------- d - - - e "- l - n ' S" iM 'T^-Kn
avec le. «end. théologien, de non temp, et par nue élude plus appro-
"„1i. df eurVoenvrf.. Il a trouvé dan. ^dort*»-^» «»
élément, de .olutlon de toue le. grave, problème, de son «iècle. C est
& . . eneelgnement. d. l'Egll/e, mieux connu, «t mieuxcom prie
ane vou. apprendrez vou»-même» è résoudre le» problèmes plu»
ÏÏLv.e ëncô££ dan. l'ordre intellectuel, moral, social, qui.in«re..ent
f. vie actuelle du peys et qnl .olllcitent votre ection de hon. catho-
*SSVonvZz"lon! que 1. fol qui vou. dirige ne doit p.. étre nn
.im*. senHment dn cœur, ni un rêve d'idéal plu. ou ^*Vg*>
ni radhésion donnée eux conception, personnelle» de quelque, génie
humain. Elle est nn ecte de 1''"*''"?°**??'" &£ '"
volonté, qui accepte, a cau.» de le révélation faite par Dien. 1EvengHe
expliqué par l'EgU«« et condensé den. le Credo WJontchvMz
Et cet acte est .urnaturel. non .eulement par ion objet, mal» par la
# t ë % £ t }KX n n.n? g . reprit toute, ie. certitude, et J
1. volonté tonte, le. directions, elle est en même temp. ^ boueU.r
et nne épée, cer elle protège l'âme contre l'erreur et le vice, et elle
l '* B v?rsou. 8 MU.-..uveg.rd.. C'est à elle qu. von. devrez, comme
..int Lonis, vo. plu. solide, vertn..
Mème «dolescent, il men. le vie le plus esge : simple tan
costume, sobre den. .e. rep.., économe dan. tonte «a -nanière de
vivre, consciencieux. dan. son travail .age dan» «e tenue. *£•»*•*
»n langege. sans renoncer pourtant è labonne humeur francoise qui
ura toujours pour nous le charme le pins attirant d'une âme pure.
La pireté fut sa vertu de prédilection. Pur dorent tontei sa jeune»».,
pur dans le meri.ge, il offre nne belle leçon d «-"8>» •«
peuples de ton» le» siècles, qui veulent vivre et dorer. 0».O1»TT
Sue les peuples ne «avent pss moorir noblement : lenr décadence est
toojoor. entachée d'immoralité. Ce sont les jeunes gens »--P

- «SO -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Association Catholique de Ia Jeunesse Française.
— La retraite fermée organisée par l'Union diocésaine a a ra lieu
du jeudi 8 au dimanche II Septembre, k la Maison des Retraites
de Lesneven.
Sachant qne le prix de la pension est de 25 francs, les groupes
de l'Union et les jeunes gens désireux d'y prendre part sont priés
d'adresser leur adhésion au secrétariat de l'A. C. J. F., 19, rue
Danton, Brest.
CHATEAUNEUF- DU -FAOU. — Fêtes de N.-D. des Portes,
27 el 28 Août i92/. — Samedi 27 : messes à partir de 7 heures ;
grand'messeà ll heures; —à 5 h. i/2, procession, vêpres dans la
chapelle des Portes, allocution bretonne, bénédiction dn T. Saint-
Sacrement ; à 9 heures, procession aux flambeaux, allocution
française. — Pendant la nait, on trouvera des confesseurs dans
l'église paroissiale
Dimanche 28 Août : première messe à 3 heures ; ensuite, les
messes se succèderont d'heure en heure ; là grand'messe sera
chantée à 10 h. i/2, dans le champ de Notre-Dame, par JU. Péron,
chanoine titulaire, el le sermon sera donné par M. le chanoine
Treussier, cnré-archiprêtre de Saint-Pol de Léon.
À l'issue des vêpres, la procession retournera à l'église paroissiale,
où l'on donnera la bénédiction du T. Saint-Sacrement.
iV. B. — A l'occasion de ces fêtes, Ies Compagnies de chemins
de fer mettront en circulation des trains supplémentaires.
NOTRE-DAME DU FOLGOAT. — Le grand Pardon de Notre­
Dame du Folgoat aura lieu le 8 Septembre, sous ia présidence
de Monseigneur Charost, archevêque, coadjuteur de Rennes, assisté
de Monseigneur Duparc, évéque de Quimper et de Léon.
HORAIRE. — Mercredi17 : messes à 6, 7 el 9 heures; - à 2 h. 1/2,
têpres, procession, sermon par M. l'abbé Houe!, recteur de Trégarantec;
à 9 heures, Heure sainte, prè chée par M. l'abbé Saliou,
vicaire à Plouider.
Jeudi 8 : de minuit à 8 heures, messe à toutes les heures ; à
9 heures, réception des processions ; à IO heures, grand'messe,
chantée par M. l'abbé Paogam, recteur de Guilers-Brest ; sermon
par M. l'abbé Gadon, curé-doyen de Sizun ; — à 2 heures, procession
générale, vêpres, allocution de Monseigneur Charost, Salut.
Nota. — La Compagnie des Chemins de fer départementaux du
Finistère mettra des trains supplémentaires à la disposition des
pèlerins.
SAINT-POL DE LÉON. — La fête de la Translation des
Reliques de saint Pol-Aurélien aura lieu te dimanche
4 Septembre. Elle sera précédée d'un tridunm, prêché par M, Ie
chanoine Le Roy, directeur diocésain des œuvres,
- 6*1 -
Le dimanche, i 10 heures, messe chantée par U. le chanoine
I e Gall, enre de Taulé ; panégyrique du Saint par le prédicateur
do tridùnm. - A 3 heures, procession solennelle avec les groupes
traditionnels d'enfants et de jeunes Alles, portant les emblèmes des
Vertus théologales, du Rosaire, du Miracle des épis, etc.
Au retour de la procession, allocution par le même prédicateur,
rhant du Te Deum, Salut. ,, ., A
A l'occasion de cette fête, nne indulgence plénière pourra être
gagnée, aux conditions ordinaires, du !•' au 7 Septembre inclusivement.
Le Pardon de Sainte-Anne des Bretons du Hayre.
28-31 Millet 1021.- Un vieux patriote Trégorro.s éc"vai i
fa quelque soixante ans : • Les souvenirs de la natioi.alité sont
indestructibles. On a beau les traquer, s'efforcer de les détruire ou
de les faire disparaitre à jamais, ils subsistent, surtout quand ils
S0D Ce n'ïstTa^a'ns émotion, ni sans nne |oie intense que nous
Dûmes constater, le dimanche 31, au Havre, l'affirmation d'une
Fel" vérité. S'il est un peuple auquel elle peut s'appliquer mieux
nn'â tout autre dont l'âme immuable sait toujours demeurer el e-
^mrmalgré toutes les difficultés, tontes les persécutions outes
h» vtossiludes, c'est le peuple de Bretagne, qui, toujours attaché
à ses traditions, inébranlable dans sa Foi, les garde profondément
enraciaées au tréfonds de son âme. . . . . ,„„„Qi.- i
Nulle fête, nulles cérémonies ne pouvaient mieux rappelé.à
nos nombreuk compatriotes bretons résidant au Havre,le.souvenir
de la Patrie absente et la nécessité de.demeurer eux-mêmes que
cet admirable Pardon annuel de la Sainte-Anne, insUlué par leur
Si dévoué aumônier, M. l'abbé Riou. Cette année, l'éclat en fut
: £ 9 S 3 M 5 W | 28, les cloches de W ^ " ^
avaient convoqué tous les Bretons catholiques à un tnduum de
Brières en l'honneur de la vénérée Patronne de la Bretagne, de
ECU S Mam gaz ^^'J^^^f^SSSde
deux vaillants prêtres du diocèse de 9--ffi»^^h*5!~
nec recteur de Saint-Hernin, chevalier de la Légion d honneur,
Sui.TïbM Le Chat, aumônier du Lycée de Brest, y avait réuni,
comme en notre Bretagne, une foule nombreuse el recueillie, heu-
"sonsTadirect^deM. l'abbé Riou, d'inaugurer et de clore
matin et soir chacune des cérémonies par le chant, dans notre
halle laneue nationale, des vieux cantiques du pays.
bel MaisTm e anche devait être la grande Journée Pour la premie e
fois unr l'invitation de M. l'abbé Rion, S. G. Mgr au BOIS ae ia
Serabel archevêque de Rouen et primat de Normandie, avait
SÏÏÏÏSeÏÏSpatriotes bretons" le grand honneur de.no»
présider leur Pardon de Sainte-Anne et leur•apporterTa gne et le
réconfort de son éloquente parole. Dès 9 h. 1/2,, hi foule des Hre
tons et Bretonnes parées de leurs costumes nationaux si varies,
remplissaient l'église pour assister à la messe.

— 882 -
Après la réception de Sa Grandeur à l'entrée de l'éelise nar n».éloquente
el cordiale alloculion de M. l'abbé Arson ci$ \d?intéressante
soTrée b étonné L e t S / ? ' "JT-" 68 J»
r une
e. plusieurs anisles de fS^SSS&aSSfSSX
- S83 -
Havre, interprétèrent, avec on remarquable brio, le beau drame
en cinq actes, Arthur de Bretagne, de noire compatriote M. Toussaint
Le Garrec, et Malna, la charmante comédie dramatique du
barde Théodore Botrel. D'un bout à l'autre des deux pièces ce
furent de chaleureux applaudissements grandement mérités.
Ce remarquable Pardon, qui fera certainement époque dans les
annales des Bretons du Havre, est lont à l'honneur de M, l'abbé
Riou, dont l'apostolat inlassable a déjà tant fait pour nos compatriotes
émigrés (lesquels dépassent au Havre le chiffre de 30.000).
Ici, — les misères y sont parfois grandes - nombreuses seraient
les œuvres qu'il faudrait mettre sur pied. Qae nos compatriotes
fortunés ne se désintéressent pas de leurs frères de race, appelés
au loin par les dures nécessités de la vie, et puissent-ils seconder
les efforts déjà tentés I Pierre LUISAC.
,,,,,,,,,l,,,,,,,,,, ---------------------•
GOURIN, — Prise d'habit. — • Trop heureux sont les parents
qui ont l'honneur de donner un apôtre à l'Eglise i (V ble Anne-
Marie Javouhey).
Ces paroles de l'éminente Fondatrice, elles les.ont senti tomber
sur elles en une pluie de bénédictions célestes, les chrétiennes
families finislériennes qui, le il Août dernier, voyaient avec une
sainte émotion leurs filles entrer dans la glorieuse phalange des
Filles de la Vénérable Anne-Marie Javouhey.
La Congrégation de Saint-Joseph de Cluny, éminemment active
el utile, offre ses services à tous les pays el à toutes les classes de
la société : enfants en bas âge, élèves des écoles, infirmes, malades
et vieillards, peuplades païennes des régions reculées, toutes les
âmes semblent avoir droit à notre apostolat.
Nos religieuses soignent les contagieux de l'Institut Pasteur de
Paris, les lépreux de la Guyane, les bacillaires des grands sanatoriums
de Bligay. Elles pansent les plaies physiques et morales
daus les dispensaires de France comme dans ceux de l'Inde, de
Madagascar, de Tahiti.
Dans nos colonies et nos missions elles se pressent nombreuses
et vaillantes sur les pas des apôtres et leur prêtent l'aide si efficace
de ieur dévouement sans borne. Elles vont là où le missionnaire
ne peut pénétrer, dans les cases où gît le moribond, où pleure le
pauvre esclave, où l'enfant chétif n'attend plus que l'eau régénératrice
pour s'envoler avec les blanches ailes des prédestinés. Oh I
qu'ils sont beaux les pieds de ces messagères de paix envoyées
pour aider à la diffusion de l'Evangile.
L'orateur du jour, M. l'abbé Soubigou, le distingué curé-doyen
de Briec-de-l'Odet, le redit éloquemment avec son coeur et son
profond esprit sacerdotal, aux jeunes fiancées du Christ, en leur
montrant la grandeur, le mérite de la vocation de religieuse missionnaire,
et la fécondité de la virginité pour enfanter des enfants
à Dieu.
Nos jeunes filles bretonnes, à l'âme presque naturellement
apostolique, ont à peine besoin d'exhortation j il leur suffit de

- m -
savoir qu'il manque beaucoup d'ouvrières pour recueillir la vaste
moisson confiée à la Congrégation de Saint-Joseph et les disposer
à suivre l'exemple de leurs devancières dans l'apostolat. Que les
timides, celles qui, s'exagérant leur prétendue incapacité, diffèrent
de répondre à l'appel divin, se rappellent Jes paroles de « la bonne
Mère Javouhey > aux jeunes recrues qui se pressaient à sa suite,
et dont l'instruction ne semblait pas offrir beaucoup de ressources
: « Il y a dans la Congrégation des emplois propres à chacune,
selon sa capacité. Qu'on aime sincèrement le bon Dieu, qu'on ne
vienne pas en religion pour se reposer, mais pour travailler et se
dévouer selon ses moyens : voilà ce qui doit nous suffire. * Toutefois,
avec l'apostolique Fondatrice, ne cessons point de « demander
à Dieu un miracle, non de multiplication de pains, mais de
multiplication de vocations ». Un Témoin,
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ENVOIS DE CROQUIS ET DEVIS SUR DEMANDE
U Gérant : Ait. DI KXRAHQAL.
Quimper, typographie DI KIRANGAL, imprimeur de l'évêché
FICHET
livre à lettre lue un petit COFFRE-FORT
rôfractaire et blindé
—:— Indispensable ét tous les interieiars. —•:—
Siège Sopial : 20, rus Quyot, PARIS (17*).
Magasin de Vente : 43, rue Richelieu, PARIS.
.F JEUX JRKDXJITS
GÉRACOL
Le Géracoï des Bénédictines d'Igoville,
sans créosote nipoisons,guérit en 24heures
rhumes et bronchites, et, en quelques semaines,
la tuberculose la plus avancée.
Le flacon 6 fr., impôt compris dans toutes Pharmacies et franco contre mandat
SAUZE AT, Pont-d* l'Arche (Eure)
intéressant* notice sur demandé — Se recommander tte ia Semaine
POUR LA FEMME
•-ggïïïïr-r^ Sur 100 femmes. W y en a 90 qui souffrent de
maladies intérieures qui les genent plus ou moins,
mais qui expliquent les hémorragies presque
continuelles auxquelles elles sont sujettes.
La Femme se préoccupe peu d'ahord de ces
inconvénients, puis, tout à coup, les malaises
redoublent et occasionnent des douleurs dans tes
reins. La malade s'a (Tai bl it et s'alite presque
continuel lément.
E»if«r ce portrait | QUE FAIRE ?
-A toutes ces malheureuses it faut dire et redire : Faites une car» av» Ia
Jouvence cie l' AJot>& Soury
qui vous guéri m sûrement, sans que vous ayez besoin de recourir i
une opération dangereuse.
NThesitez pés, car il y va de votre santé, et sachez bien que U
JOUVENCE DE LABBÉ SOURY est composée de planfes spéciales
sons aucun poison ; elle est faite exprès pour guérir toutes les
MALADIES [NTRRIKI RES DE L\ pEMME : Hémonr-ag-te.-!, Troubles de Ja
circulation du sang, Acoidemu de fa -Ménopause, Etourdisse ea ts, Ciialeurs,
Vapeurs, Congestion, Varices. Phlébites.

Travail de laboratoire.
L'estomac figure le laboratoire dans lequel, avec les aliments
qui constituent la matière première, s'élaborent les
éléments destinés à la vie de tout l'organisme.
Ce travail de transformation ne peut, naturellement, être
intégralement exécuté qu'autant que l'estomac est dans une
forme parfaite de force et de fonctionnement. Et lorsque ce
fonctionnement est défectueux, c'est en général parce que le
sang, grand dispensateur de forces aux différents organes,
est devenu trop pauvre pour remplir convenablement son
rôle, ou bien parce que l'estomac lui-même est quelque peu
fatigué et a besoin d'un stimulant énergique. Dans les deux
cas, ainsi qu'on le verra ci-dessous par l'exemple dé M. Daniel
Naudier, l'intervention des Pilules Fink est des plus efficaces,
car les Pilules Pink, on le sait, possèdent de rares propriétés
comme régénérateur du sang et agissent, en outre, directement
sur l'estomac lui-même, dont elles stimulent très activement
les fonctions. M. Daniel Naudier qui habite, 54, rue de Cluzel,
à Tours (Indre-et-Loire), s'est très bien trouvé du traitement
des Pilules Pink, qu'il continue d'ailleurs :
€ Mobilisé le 2 Août 1914 - nous écrit-il — et fait prisonnier
quelques mois après, je suis rentré en France avec une
maladie d'estomac telle que je ne pouvais plus rien manger,
d'où une anémie très prononcée. J'ai pris quelques boîtes de
Pilules Pink et je suis maintenant beaucoup mieux. J'ai la
satisfaction de pouvoir recommencer à manger avec goût et
j'espère bien qu^avec deux ou trois boîtes encore de ces
excellentes pilules, je serai tout à fait gaéri. »
Le cas de M. Daniel Naudier n'est pas rare et les Pilules
Pink ne donnent pas de mécomptes.
Les Pilules Pink sont en vente dans toutes les pharmacies
et au dépôt : Ph'* P, Barret, 23, rue Ballu, Paris : Frs 4,50 la
boîte, Frs 24, les.six boîtes, plus Fr, O 50 de taxe par boîte.
SCAYULINE, purgatif, laxatif idéal..
Possède le remarquable pouvoir de tenir Ie ventre libre, de stimuler l'estomac,
Ie foie et les reins, de telle sorte que la nourriture est bien digérée et
bien assimilée. Elle rejette hors du corps les résidus empoisonnés provenant
des digestions, au lieu de les laisser dans Ie système causer l'empoisonnement
du sang et dee tissus. En dragées, sans goût, Saos odeur, ne répugnant
pas, n'incommodant pas. N'exigeant aucun changement dans les habitudes. On
la prend te soir, elle travaille pendant la nuit, agit le matin Elle est supportée
même par les enfants Guérit Ia constipation la plus opiniâtre.
La Scavuline est eu vente dans toutes les bonnes pharmacies et au dépôt.
PHARMACIE P. BARRET, 23, rue Ballu, Paris, 3 fr. la boite plus O fr. 30 de
timbre-taxe, pour combieuses purgations.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M M . ^ ^
Année. Vendredi 2 Septembre 1921. N* 35.
LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
; — Etranger 14 lr. —
Le numéro SO centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part ta i" de chaque moli.
Rédaction et Administration : 5, plate Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE
/. PARTIS OFFICIELLE. *— Communications
de V Evêché : Nominations.
// PARTIE NOM OFFICIELLE. —
Chronique du diocèse : Offices extraordinaires
; Missions ; Un pnx de littérature
; Quimper : Ecole Saiot-Yves;
Retraites des Tertiaires à Quimper et
à Lesneven ; Combrit ; Ergué-Gabéric ;
Le Folgoat : Pèlerinage des Tertiaires
et horaire des trains supplémentaires
le jour du Pardon ; Sacre de M fr Lecadre
; Le couronnement de S. Joseph
QUIMPER
de Kermaria et de N-D. de Quelven.
III. — Lettre du Très Sai't Père
en ft veor des populatior s de ia Russie.
IV. — Chronique générale : Mer
BaudriDart nommé évéque ; Evéques
français décorés ; Sœur Thérèse de
l'E" 1.1 nt Jésus ; Poitiers ; Office central
df-s Etudiants catholiques de Paris;
Statue de Jeanne d'Arc à Winchester;
L'école biblique à Jérusalem ;
Ouvrages de M le chanoine Peyron.
F. — Bibliographie.
TYP. DS KERANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

LA TOILETTE DE LIMTESTIH
Il n'est point d'infirmités absolues, et la gamme de leurs
nuances est, pour ainsi dire, indéfinie, La constipation n'échappe
pae a la loi.
Elle peut étre d'une intensité telle qu'elle ne laisse k sa
victime ni espoir ni répit. Elle confioe alors a l'obstruction
intestinale et la mort risque de B'ensnïvre. Le plus souvent,
elle comporte des atténuations, des accalmies, voire même des
débâcles libératrices dont l'importance varie d'individu à individu.
Parfois, enfin, elle affecte une forme sournoise, torpide
et pour ainsi parler inappréciable.
On aie ventre libre, tout semble aller bien de ce côté là ;
il ne se passe pas de jours où les fonctions post digestives ne
s'accomplissent avec une spontanéité rassurante. Cependant,
on ne se sent pas tout à fait k son aise, l'abdomen est ballonné,
tendu, pesant. La largue est sale, l'haleine fétide, la
bouche amère ; les digestions sont laborieuses, accompagnées
de renvois, de congestions faciales, un peu de fièvre s'en mêle.
Bref, tout le tableau des conséquences ordinaires de la constipation
caractérisée, moins le symptôme principal.
C'est qu'il ne suffit pas que l'exonération intestinale soit
régulière et spontanée. Il faut encore qu'elle soit définitive ;
il faut que le tube digestif se dégorge complètement et qu'il
ne reste plus de résidus putrides, dans les anfractuoBités de
la muqueuse.
C'est précisément k la rétention d'un tel reliquat que sont
dus Ies troubles de ceux qu'on serait tenté d'appeler les c demiconstipés
». Leur cheminée est mal ramonée I Troubles bénins
sans doute, au début, mais qui vont en s'aggravant peu k peu
par suite de la répétition des mêmes causes, au fur et à mesure
que la couche de suie s'épaissit. Il finit par arriver un jour où
les poisons intestinaux, refluant en masse dans le torrent circulatoire,
c'est l'auto intoxication dans toute son horreur.
On s'imsgine volontiers que le Jubol, le roi des laxatifs, est
fait uniquement pour les constipés. C'est une erreur, Le Jubol
convient aussi bien k ceux qui sont en route pour le devenir.
Bougez plu'ôt qu'il est composé d'ex*raits biliaires et intestinaux,
et d'agar agar. Précisément, tout ce qu'il faut pour
digérer, tout ce qui peut traîner dans ICB coins d'excrémentiel,
pour relever l'intestin du péché de paresse et pour l'ôcouvillonner
en douceur.
Point n'est besoin d'être constipé pour se juboliser périodiquement
l'intestin, disent les médecins, ne fût-ce que pendant
quelques jours chaque mois. Est-ce que vous attendez qu'elles
soient totalement incrustées de tartre pour vous brosser les
dents ? simple question de toilette interna et d'hygiène.
Etablissements Chatelain, 2, rue de Valenciennes, Paris,
et toutes pharmacies.
Le flacon f°° 6 60, les 3 f*° 18 francs.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ia * '.t
88* Awnii. Vanaret!! Z Septembre 1921.
fl* ès
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 4 Septembre. — 16* après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
Office du Dimanche.
Lundi, 5. — S. Laurent Justinien, Evèque et Confesseur, Semidouble.
Blanc.
Mardi, 6. — Office du jour. Vert.
Mercredi, 7, — Office du jour. Vert.
Jeudi, 8. — NATIVITÉ DE LA BIBHHEURBUSE VIERGE HARIE. Double de
2- classe avec O -lave simple. Blanc.
Vendredi, 9. — S. Gorgon, Martyr, Simple. Ronge.
Samedi, t O. •— S. Nicolas de Tolentino. Confesseur. Double. Blanc.
Dimanche, it. — 17* après la Pentecôte. S ami-double. Vert. Office
du Dimanche.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Augustines de Pont-l'Abbé du 4 an 8 Septembre.
Loperhet du 9 au ll —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS P» L'ÉV-tCH»
Nominations.— Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Aumônier du Pensionnat Sainte-Marie (Likès), à Quimper,
M. Gouchen, vicaire à Audierne ;
Vicaireà Logonna-Daoulas, M.Creff, vicaireà Saint-Hernin ;
Vicaire à Saint-Hernin, M. Henry, vicaire à Logonna-
Daoulas *
Vicaire à N.-D. des Carmes de Brest, M. Hervé Le Grand.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dhtiandte i Sep~
temOre : messes i 6, 7, 8, 9 et 10 heures (graod'messe), — Vêpres à 3 heurts,
bénédiclioû du Saint-Sacrement.

- 800 -
Mercredi 7 : à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
Jeudi 8 : fête de la Nativité de la Sainte Vierge : offices aux mémes
heures que Ie dimanche, moins la messe de 9 heures.
Vendredi 9 : confession des enfants qui n'ent pas encore fait la oommunion.
— EGLISE DE SAÏHT MATHIEU. — W dimanche après la Pentecôte fi Septembrej
messes à 6, 8. 9, IO heures (eracd'messe) et ll h. 1/3. A 7 heures,
réunion des jeunes Blies associées du Sacré Cœur — A 3 heures, vêpres, réunion
del'Archicoofréne, procession du Rosaire, bénédiction du Saint-Sacrement.
lundi ; 6 b. 3/4, service pour les Trépassés.
Jeudi : fête de la Nativité de Ia B. V. Marie, grand'messe à 8 heures —
Le soir à 8 heures, chant des Compiles et bénédiction du Saint-Sacrement.
Missions. — Nous recommandons aux prières des personnes
pieuses «t des communautés, la mission de LANILDUT, da 8 au
25 Septembre, et celle de TRÉOGAT, du it aa 25 da méme mois.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Un prix de Littérature. — L'Académie française, dans
une de ses dernières séances, vient d'attribuer un prix Monthyon
à l'ouvrage intitulé ; Trente années de lutte contre Voltaire et les
Encyclopédistes : Elle Pr ér on.
L'illustre Compagnie, qui aime par-dessus tout le bien dire et le
bien penser et n'accorde qu'à bon escient ses récompenses, a cru
devoir couronner celte œuvre littéraire qui, en dehors du style
aisé et naturel, dénote chez son auteur UD esprit rare de pénétration
des sentiments et des caractères de Frêron el de ses adversaires.
Les amis si nombreux de l'auleur, M. le chanoine Cornou, directeur
du Progrès el de la Semaine religieuse, ne seront nullement
surpris du haut témoignage dont il vient d'être l'objet et qui consacre
si pleinement désormais son talent d'écrivain. Mais nous
sommes sûrs de répondre d'avance à leurs sentiments en lui
adressant, en leur nom et au nôtre, toutes nos plus vives félicilations.
Nous croyons savoir que le livre couronné est à l'impression et
que les souscripteurs pourront le posséder au début d'Octobre et
en savourer la lecture. (Le Progrès.)
QUIMPER. — École Saint-Yves. — La rentrée pour les
élèves des classes enfantines aura lieu le lundi 19 Septembre,
pour les externes seulement!
La rentrée des classes pour le grand collège est fixée au jeudi
29 Septembre, depuis la Huitième jusqu'aux classes de Mathématiques
et de Philosophie inclusivement.
- La retraite bretonne des tertiaires franciscaines
s'ouvrira, à Quimper, le dimanche ll Septembre,à 6 heures, dans
la communauté des religieuses de la Retraite, pour se terminer le
samedi matin 17 Septembre.
— 561 —
LESNEVEN. - Retraite des tertiaires. — Une retraite
française aura lieu à Lesneven, chez les religieuses de la Retraite,
du li au iti Septembre. Oo est prié d'envoyer les adhésions aux
supérieures locales. l ro pension, 35 fr.; 2, 28 fr.
Une retraite bretonne s'ouvrira le dimanche 18 Septembre,
pour se terminer le 24.
Prière à MM. les Curés eL Recteurs de vouloir bien les annoncer.
COMBRIT. — Pardon de Notre-Dame de la Clarté. —
Samedi IO Septembre, à 2 h. i/2 de l'après midi, la procession
partira de l'église paroissiale pour se rendre à la chapelle de Notre­
Dame de la Clarté.
A l'arrivée à la chapelle, vêpres ; procession et bénédiction du
T. Saint-Sacrement.
Dimanche i t : messes basses à 6,7 el 8 heures; à 10 h. i/2,arand'
messe, chantée par M. le chanoine Auffret, curé-doyen de Douarnenez
; sermon par M Com, recteur de Tréméoc ; — à 3 heures,
vêpres solennelles ; procession el bénédiction du T. Sainl- Sacrement.
JV. B, — Une indulgence plénière, applicable aux âmes du
Purgatoire, peut étre gagnée (aux conditions ordinaires) à la chapelle
de Notre-Dame de ta Clarté, le jour de la fête de la Nativité
de la Sainte Vierge ou l'un des 7 jours suivants.
ERGUÉ-GABÉRIC. — Grand Pardon de Notre-Dame de
Kerdévot, le dimanche ll Septembre,
Le samedi IO : à 4 heures du soir, premières vêpres, procession.
Avant et après les vêpres, jusqu'à 6 h. i/2, des confesseurs
seront à la disposition des pèlerins.
Le dimanche ll : à partir de 5 heures, les messes se succéderont
d'heure en heure jusqu'à la grand'messe ; à 10 heure3f grand*
messe ; — à 3 heures, vêpres solennelles, procession et bénédiction
du T. Saint-Sacrement.
iV. B. - Une indulgence plénière applicable aux âmes du Purgatoire,
peut être gagnée (anx conditions ordinaires) par les pèlerins
de Kerdévot : i 0 aux deux Pardons, c'est-à-dire le dimanche
de Qaasimodo et le 2° dimanche de Septembre ; 2° le 4* vendredi
du Carême.
LE FOLGOET. — Le Dimanche ll Septembre, Pèlerinage
des tertiaires de Saint-François, au sanctuaire de
N.-D. du Folgoët, sous la présidence de Mgr Rouil.
— A l'occasion du Pardon du Folgoët, le Jeudi 8 Septembre,
la C« des Chemins de Fer départementaux mettra en marche des
trains supplémentaires dont voici l'horaire :
!• De Brest au Folgoët et Lesneven : B«Bt, départ, 6 h. 15,
7 h. 55, 9 h. 10 ; Lambezellec, 6 h. *6, 8 h, 6, 9 h. îi ; U Rafa, 6 h. 35 ;

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 562 - 563 -
8 h. SO, 9 h. 31 ; Gouesnou, 6 h. 48 8 h. 33. 9 h. 44 ; Plabennec. 7 h. 7,
8 h, 88, 10 h. tt ; Riveau 7 h. IS 9 h. 3, 10 h. 10 ; Loc Maria, 7 h S6,
9 h. IS. 10 h 18 ; Le Drennec 7 h 34, 9 h. SO, 10 h. S9 ; Le Folgoët,
7 h. 46 9 h. 31 10 h 41; Lesneven, arrivé*. 7 h 36 9 h. 45, 10 h. 49.
S 0 De Lesneven et Le Folgoët à B*-est i Lieven, départ,
14 h. 48 16 h , 17 h- 8; Le Folgoët, 18 h. S 16 h 36 17 h. SO; Le
Drennec, 18 h 18, 16 h 46. 17 h. 30 ; Loc Maria 18 h. S4, 16 h 88,
17 h. 39 ; Raveau, 18 h. 3i, 17 h. 8 17 h 49 ; Plabennec, 16 h. 3,
17 h. 14, 17 h. 88 ; Gouesnou 16 h. 18 17 h Î9, 18 h. 18 ; Le Rofa,
16 h 31, 17 h. 41, 18 h. 30; Lambezellec arrêt. 16 h 37, 17 h. 47,
18 h. 36 ; Lambezellec, gare, 16 h. 40, 17 h. SO, 18 h. 39 ; Brest, arrivée.
16 h. 8t. 18 h. IS 18 h 80.
3* De Plouescat au Folgoët et à Plabennec t Plouescat,
départ, 6 h. ; Plounévez. 6 h. 20 ; Tréflez, 6 h. 29 ; Plouider. 6 h. 41 ;
Lesneven, 7 h. ; La Follet, 7 h. 6 ; Le Drennec, 7 h 17 ; Loo Maria,
7 h. 87 ; Rivéan, 7 h. 36 ; Plabennec 7 h. 40.
4 e De Plabennec et Le Fo'goët à Plouescat t Plabennec,
départ, 18 h. 82 ; Ravéan. 18 h. 87 ; Loc-Maria, 16 h. 4 ; Le Drennec
16 h. 13; Le Folgoet, 16 h. 30; Lesneven, 16 h. 48: Plouider, 17 h. ;
Tréflez 17 h. 10; Plounévez. 17 h. 21 ; Plourscat. 17 h. 38.
— Des billets seront délivrés le Mercredi 7 Septembre, veille du
Pardon, pour Le Folgoët, Lesneven et les gares situées au delà vera
Brignogan et Saint-Pol de Léon.
Les personnes accompagnées d'enfants de 3 à 7 ans, pourront prendre
an Folgoët et k Lesneven, le 8 Septembre, dès l'arrivée des trains,
les billets à demi-p lace nécessaires aux enfants pour le retour,
Les voyageurs qui, descendant au Folgcët I l'aller, voudraient
repartir de Lesneven au retour, auront intérêt à prendre leurs billets
d'aller et retour pour Lesneven, sinon (et sous peine de se mettre en
contravention), Hs devront se munir fe Lesneven d'un billet de Lesneven
au Folgoët (prix, 0 fr, 88).
Sacre de Mgr Lecadre. — Mgr Lecadre, nommé vicaire
apostolique des Iles Marquises, sera sacré le dimanche 4 Septembre,
à 9 heures (beure légale), daus l'église de Questembert.
Le prélat coosécrateur sera Monseigneur l'Evêque de Vannes
et Ies assistants NN. SS. Duparc et Le Senne.
Le couronnement de saint Joseph de Kermaria
(14 Août). — Nons empruntons au compte rendu de la Semaine
religieuse de Vannes tes extraits suivants.
< Il y avait fouie à Kermaria, le dimanche 14 Août. Les évaluations
les plus timides portent à 12 OOO le chiffre des pèlerins.
En entrant dans la propriété, ils passent sous un arc de triomphe
dont le fronton les invite à la confiance en saint Joseph t Ite ad
Joseph i. Plus loin, des religieuses fixent drapeaux, écussons,
oriflammes, et lancent de mât à mât de légères et gracieuses guirlandes
de gaze piquées de roses. A la chapelle, d'autres mains délicates
complètent ane ornementation d'une exquise sobriété. Deux
seules nuances dans les décorations el les tentures : ie rouge de la
charité et le blanc de la pureté.
La partie antérieure de l'estrade représente la façade à triple
porche d'une chapelle de style breton flamboyant. A gauche, sous
un trône de velours rouge, la statue de saint Joseph attend les
honneurs du couronnement. Dans le cadre de verdure formé par
les arbres de la prairie, l'ensemble est d'un effet saisissant.
Les (ôtés s'ouvrent dès le samedi soir par un salut solennel
du Saint Sacrement donné à la chapelle par Mgr Pichon, archevèque
évéque des Cayes (Halu). A la fin du salut, les pèlerins écoutent,
charmés, le chant d'un cantique composé, pour la circonstance,
par M. le chanoine Le Dorz, cuié de Saint-Patem de Vannes,
et mis en musique par Si. Ladmirault, l'un dès représentants
actuels les plus autorisés de la musique en France.
Le lendemain, dimanche, de grand matin, dès 10 heures,
toute l'enceinte réservée au public ne forme plus qu'un lac humain
dont les eaux clapotent discrètement, presque religieusement.
A 10 h. i/i, les prélats et le clergé sortent du parloir de la
communauté pour se rendre à la chapelle. Les cloches lancent dans
les airs leurs joyeux carillons, Derrière le suisse de la cathédrale
de Vannes, défilent, sur deux rangs, 150 prêtres précédant les
prélats el encadrant un chœur de 50 séminaristes. Les pèlerins
s'inclinent successivement sous la bénédiction des RR. PP. Dom
Brieuc et Dom Bernard, abbés des Trappes de Thymadeuc el de
Soligny, et de LL. GG, NN. SS Florent de La Villerabel, évéque
d'Enos, auxilaire de Tours ; Le Senne, évéque de Beauvais ; Duparc,
évêque de Quimper ; André de La Villerabel, archevêque de Rouen ;
Charosl, coadjuteur de Son Em. le cardinal Dubourg ; Pichon,
archevêque-évêque de Cayes (Haïti) ; Gouraud, évêque de Vannes.
Deux prêtres en chape d'or, M. l'abbé Le Lu, recteur de
Ploërdut, ancien aumônier de Kermaria, el M. l'abbé Videto,
recteur de Guern, portent sur des coussins de velours cramoisi les
deux riches couronnes de l'Enfant Jésus et de sainl Joseph, vrais
joyaux d'orfèvrerie. *
A l'arrivée à l'autel, M. le chanoine Moisan, chancelier de
l'Evêché, lit le Bret pontifical autorisant Mgr Gouraud à faire, en
son nom, le couronnement. Le prélat bénit ensuite les couronnes,
les asperge, les encense et les fait déposer sur l'autel du côté de
l'Epître, puis M. le chancelier promulgue les indulgences accordées
par le Saint-Père à l'occasion du couronnement.
Pendant que Mgr de la Villerabel, archevêque de Rouen, se
prépare à célébrer le saint sacrifice, la foule chante un beau cantique
breton composé pour la fête par M. l'abbé Le Maréchal,
vicaire à la Cathédrale.
Après l'Evangile, Mgr Le Senne, évéque de Beauvais, prend la
parole en breton, et commente ce texie de nos saints Livres :
Posuisti in capite ejus coronant de lapide pretioso. Dès les premières
phrases, nos Bretons sont visiblement saisis par la puissance de
celte parole autorisée et très sympatique de leur illustre compatriote.
Après avoii* rappelé les humbles origines de Kermaria el souligné
le développement rapide de la congrégation des Filles de Jésus,

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
le vénéré prélat montre les deux fraits principaux à retirer de ces
solennités : dévotion croissante envers saint Joseph el imitaiion de
ses vertus.
i \ 't fin de i a messe ' M 8 r Go -*"--d prend la chape et procède i
Ll ér £? 0 ? 1 - do - 0ur < > -'-e--ent. Les chœurs chantent l'antienne
Eece fidelts servus et prudent, pendant que le pontife pose les
conronnes sur a lête de l'Enfant Jésus et de saint Joseph. Le pré a
encense par irpisfo.slasainleimageenrteitantlesprièresliturgiques
Pats cest le Te Deum, entonné par Monseigneur et conunné
par tout-le peuple Vrai triomphe par lequefDieu rfeompènse
I inmililé de sa.ot Joseph I Qui se humiTtat ixaltabitur ^
Vers 2 heures, la procession se reforme à la porte du parloir
pour se rendre comme le matin, à l'autel dressé dans la prairie
•i I XÎTF d " ,en,ps ' les vêpres som ---'onnées dès le départ'
el le chan des psaumes se poursuit pendant tout Ie Darcours
ïïîft 1 tCS aa T es P 0 -- 1 »-''

- 366 -
NN. SS. André de la Villerabel, archevèque de Rouen ;
Charost, coadjuteur de S. E. le cardinal Dubourg;
Pichon, archevéque-évêque de Cayes (Haïti) ;
Gouraud, évéque de Vannes.
Da haut d'une tribune enguirlandée de gaze bleue et blanche,
M. le chanoine Moisan, d'une voix claire et tente, donne lecture
du bref pontifical accordant le couronnement.
Pois Mgr Pichon et ses assistants revêtent pour la messe les
ornements sacrés offerts par des familles de Guern qui gardent
l'anonymat. Vraiment, ils om été généreux, les Guernades, et ils
ont eu bon goût : aux étolles de faux or, ils ont préféré ia belle soie
blanche brodée d'or fin avec l'image de Notre-Dame de Quelven.
Après l'Evangile, JM. le chanoine Buléon, curé de la Cathédrale,
parle en breton.
• Mes frères, la sainte Vierge est reine et mère. Comme reine,
vous l'avez honorée dignement en ce jour. Dans ce diocèse, les
Vierges de Josselin et d'Hennebont avaient leur couronne d'or ;
celle de Quelven en était encore à sa couronne de bois doré. Les
jeunes filles de ce pays, au jour de leur mariage, portent de
riches bijoux el de beaux tabliers : la Vierge de Quelven n'avait
qu'une robe usagée et une couronne de bois doré. Vous avez jugé
bon de changer tout cela. Et vous l'avez fait. Soyez-en félicités.
> Maintenant, serez-vous aussi bons fils que vous avez été bons
sujets? Le devoir d'un enfant envers sa mère est de l'aimer, de la
respecter, de lui rendre visite, de lui faire honneur. Vous aimerez
la Sainte Vierge, si vous pensez à elle souvent. Vous lui ferez
honneur, enfin, si vous vous montrez chrétiens sans peur et sans
reproche, aussi bien dans la vie publique que dans la vie privée.
Après tout, ta plus belle couronne que la Sainte Vierge puisse
envier, c'est une couronne de paroisses animées d'un bon esprit,
une couronne de familles bien chrétiennes, une couronne de mères
chrétiennes s'appliquant à l'éducation de leurs enfants. »
Si le plus bel éloge d'un discours est l'attention de l'auditoire,
il est manifeste que M. Buléon a reçu des trente mille hommes qui
l'écoutaient un éloge magnifique.
Après la messe, on procède au couronnement. L'Evoque délégué
desctnd de sou trône, fait une inclination profonde devant la
sainte image, s'agenouille el entonne le Regina cœli lœtare. Puis
il monte à la hauteur de la siatue et dépose la première couronne
sur la tête de l'Enfant Jésus en disant : t Comme vous êtes couronné
par nos mains, ainsi puissions-nous mériter d'être couronnés
par vous de gloire et d'honneur au ciel ». ll prononce une formule
semblable en approchant le diadème du front de la Sainte Vierge.
Après les acclamations jetées par la maitrise, c'est le tour de la
foule entière qui chante le Te Deum avec le clergé, pendant que le
cortège des bannières retourne à la chapelle.
Les vêpres sonnèrent à 2 h. 30. Ce que ces vêpres eurent de
particulier, c'est qu'elles furent chantées dans le trajet de la chapelle
à l'estrade. Les pèlerins, une fois rendus sur l'esplanade,
étaient prêts à entendre le sermon. C'est Mgr Charost qui parla.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- mi -
**Nos pères, dit-il, ont eu leurs faiblesses, parfois très grandes ; -
mais ils ne se sont jamais départis de la prière, parce que, entre
leurs péchés el la justice de Dieu, ils voyaient la miséricordieuse
puissance de la Vierge immaculée. Donc, quels que puissent être
nos écarts de conduite, restons, nous aussi, fidèles à nos traditions
el à nos pratiques religieuses : le moindre fléchissement à cet
égard annoncerait un désastre pour la génération qui nous suit.
Et apprécions à leur valeur les sanctuaires de nos grands pèlerinages
: ce sont des forteresses dressées dans tout le pays contre
l'invasion de l'impiété. » * , \
Tel fut le canevas du discours. Mais sur ce canevas fol letée la
broderie d'une poésie riche el variée. On ne résume pas une ode,
on n'analyse pas un concert. Et ie discours de Mgr Charost fut un
vrai poème et an chant harmonieux. Heureux ceux qui ont pu
l'entendre I _ „
Après Ie salut, les prélats, rangés sur l'avant de I estrade, donnent
à la foule, d'un même geste, leur commune bénédiction, et
leprennent le chemin de la chapelle à travers la foule qui chante
et qui chantera jusqu'à la nuit le refrain bicentenaire de la Vierge
de Quelven, i _
Lettre du Très Saint-Père au Cardinal - Secrétaire
d'Etat en faveur des populations de la Russie.
Monsieur le Cardinal,
Les nouvelles qui Nous parviennent ces jours-ci sur la situation
du peuple russe sont, comme vous le savez, particulièrement graves.
Autant qu'on en peut juger d'après les premières informations,
brèves et laconiques, nous nous trouvons en présence d'une des
plus épouvantables catastrophes de l'histoire. En foule immense,
des créatures humaines, pressées par la faim, fauchées par le
typhus et le choléra, errent désespérément sur une terre aride et
se portent vers les centres les plus peuplés, où elles espèrent trouver
du pain et d'où elles sont refoulées par la force armée. Da
bassin du Volga, des millions d'hommes implorent, devant la
menace d'une mort affreuse, le secours de l'humanité.
Ce cri de détresse, Monsieur le Cardinal, Nous a profondément
ému. Il s'agit d'un peuple que le fléau de ia guerre a déjà éprouvé
à l'extreme ; d'un peuple marqué du caractère du Christ et qui a
toujours fermement voulu appartenir à la grande famille chrétienne.
Séparé de Nous par des barrières que de longs siècles ont
élevées, il est d'autant plus près de Notre cœur de Père que plus
grande est son infortune.
Le devoir s'impose à Nous, Monsieur le Cardinal, de faire tout
ce qui est possible à Notre pauvreté pour secourir ces enfants éloignés.
Mais l'étendue des ruines est telle que tous les peuples doivent
s'unir pour leur venir en aide ; ancun effort, si grand soit-il,
ne sera superflu devant l'immensité du désastre. Aussi Nous vous
invitons, Monsieur le Cardinal, à mettre en œuvre tous les moyens
à votre disposition pour soumettre aux Gouvernements des ame-

- 868 -
rentes nations la nécessité d'une prompte et efficace ac!ion com*
muue.
Avant tout, Notre appel s'adresse aux peuples chrétieus ; ils
connaissent l'infinie charité da Divio Rédempteur, qui a donné son
sang poor racheter tous nos frères, ll s'adresse aussi à tous les
autres peuples civilisés ; tout homme, digne de ce nom, doit com*
prendre que son devoir est d'accourir là où se meurt un autre
homme.
Plus d'une fois, an cours des années de calamité que nous traversons,
le Siège Apostolique, fidèle à la douce el haute mission
que Dien lui a confiée, a élevé sa voix au milieu des nations. St
aujourd'hui, alors qne n'est pas encore éteint l'ultime écho de Nos
dernières exhortations el supplications, Notre parole se fait entendre
à nouveau pour îirlplorer la charité, c'est uniquement parce
que de nouvelles souffrances égaient et peut-être surpassent les
récents malheurs.
Aussi, tons les enfants de l'Eglise dn Christ répandus dans le
monde, riches et pauvres, en môme temps qu'ils offriront leur
obole pour leurs frères mourants de faim, feront monter avec confiance
leurs prières vers Dieu, afin que sa Providence infinie daigne
secourir ceux qui souffrent et hater la fin d'un si terrible fléau.
Dans cet espoir, Monsieur Ie Cardinal, il Nous est agréable de
vous donner la bénédiction Apostolique.
Du Vatican, le S Août 1921. BENOIT XV, PAPE
(Osservatore romano, 8 Août 1921.)
CHRONIQUE GÉNÉRALE
Mgr Baudrillart nommé évêque. - Le Souverain
Pontife vient d'élever Mgr Baudrillart à la dignité épiscopale ll est
nommé évoque titulaire d'iréna, ce qui lui permettra de conserver
ses fonctions de recteur de l'Institut catholique de Paris.
Evêques français décorés. — Le cardinal de Cabrières
évêque de Montpellier, vient d'étre nommé chevalier de ia Légion
d'honneur.
B
c Prélat d'une haute distinction, dit sa citation : au cours de sa
haute carrière épiscopale, le cardinal de Cabrières s'est fait remarquer
par son ardent patriotisme. Aux heures douloureuses de la
guerre, malgré son grand âge, se plaçant uniquement sur le terrain
national, le cardinal de Cabrières a donné le plus erand anDui
moral à toutes les œuvres de guerre. »
Parlant récemment du cardinal de Cabrières, M. Millerand
disait : • Pour les fidèles, c'est un grand évéque : pour tous c'est
un grand citoyen. • '
u T-°-?-^ ail q Sf* pendant la guerre, le Saint-Père avait nommé
Mgr Guibbert, I évêque de Fréjus, i inspecteur apostolique près de
ia noue française t»
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 869 -
Le Gouvernement vient également de reconnaître, par la décoration
de la Légion d'honneur, les services exceptionnels rendus •
par le prélat pendant la guerre, en particulier dans l'organisation
el la direction du corps des aumôniers de marine.
La proclamation de l'héroïcité des vertus de Sœur
Thérèse de l'Enfant-Jesus. — Dimanche 14 Août, a eu
lieu, en présence du Pape, ta lecture du décret sar les vertus de
Soeur Thérèse de l'Enfa nt-Jésus, religieuse professe des Carmélites
de Lisieux.
POITIERS. — L'Union des Associations ouvrières catholiques
tiendra son 42 e Congrès annuel à Poiliers du 19 au 23 Septembre,
sous la présidence de S. G. Monseigneur de Durfort, évéque de
Poitiers, et de Monseigneur de Polerat, président de l'Union.
NN. SS. les Archevêques et Evêques de Sens, Rennes, Nantes,
Limoges, Périgueux déjà ont bien voulu faire espérer l'honneur
de leur présence.
Principaux orateurs inscrits : S. G. Monseigneur Flocard*
évêque de Limoges ; M. le chanoine Millot, vicaire général de
Versailles ; M. Meritan, député de Vaucluse ; M. Ruellan, député
dlile-el-Vilaine.
Principaux sujets d'études : Les (Euvres et la famille ; le discernement
et la culture des vocations ; les Patronages dans les
villes ; les Patronages ruraux ; la formation surnaturelle des
âmes dans la génération d'après-guerre ; les Cercles d'études ;
l'éducation physique et la préparation militaire ; les Œuvres
féminines ; les groupements d'hommes ; les Œuvres rurales et
agricoles ; la préparation syndicale dans les Œuvres.
Demander le programme détail lé au * Bureau central de l'Union •,
82, rue de l'Université, Paris (7 e ).
PARIS. — Office central des Etudiants catholiques
de Paris. — Nous avons l'honneur de vous informer de la constitution
de YOffice central des Etudiants catholiques de Paris.
L'Office est un organe de liaison entre les groupes adhérents,
dont il assure la représentation commune. U aide, d'autre part,
les étndianis catholiques quant â leurs intérêts professionnels.
Constitution : L'Office a été constitué, le 16 Juin 1921, à la
suite d'une collaboration, établie sur l'initiative de l'Association
des Etudiants de l'Institut Catholique, entre divers groupes d'Etudiants
catholiques de Paris.
But, objets, organisation (extrait des statuts) : I. L'Office établit
la liaison entre les groupes d'Etudiants catholiques, tout en
réservant leur indépendance absolue; it les aide sur le terrain de
leurs intérêts professionnels.
IL L'Office assure la représentation des groupes d'Etudiants
catholiques, partout où cela pourrait être utile ; il coordonne leurs
r

efforts en vue d'action et de manifestations professionnelles ; il
recueille et procure tous les renseignements iniéressant les Etudiants
catholiques.
IN. Le siége de l'Office est établi 14, rue d'Assas (siège social
de l'A. C. J. F.), mais l'Office est indépendant de l'A. C. J. F.) ;
l'Office comprend : une Commission composée des délégués des
groupes adhérents, et un secrétariat qui fonctionne sous la senle
direction de la Commission.
Principaux services ; logement des Etudiants catholiques à
Paris ; renseignements sur ies organisations d'Etudiants catholiques
; renseignements sur les antres œuvres intéressant les Etudiants
catholiques ; indications détaillées sur les études en France
principalement dans les Facultés el Ecoles de Paris ; renseignements
sur les études et la vie de l'étudiant à l'étranger, sur les
séjours de jeunes gens à l'étranger ; service de placement.
- La statue rémoise de Jeanne d'Arc érigée dans la
Cathédrale protestante de Winchester. — L'évêque, te
doyen et le chapitre de la cathédrale protestante de Winchester
ont décidé d'y ériger une statue de Jeanne d'Arc < comme un acte
• de réparation el aussi pour témoigner l'admiration et la vénéra-
» tion que l'Angleterre lui a vouées, en commun avec la grande
» nation, jadis notre ennemie, aujourd'hui notre amie et alliée i.
La statue sera une copie de celle de Reims ; elle sera placée
sous un dais de pierre sculptée, à côté du cardinal Beaufon, de la
race des Plantagenet, qui fut évêque de Winchester el un des juges
ecclésiastiques de Jeanne d'Arc. Plusieurs églises anglicanes ont
érigé des statues de la Sainte, dont le culte devient populaire parmi
les fidèles de Ia Haute-Eglise.
L'école biblique des Dominicains à Jérusalem. --
Le gouvernement français vient d'adopter comme Ecole archéologique
officielle, l'Ecole Biblique des Dominicains de Jérusalem, la
meijaûl ainsi sur le méme pied que les fameuses écoles de Rome
et d Athènes. C'est l'Académie des Inscriptions el Belles-Lettres de
Pans qui, par son suffrage en faveur de l'Ecole Biblique, a déterminé
cette désignation. Le soin d'assurer à la France, dans l'étude
des antiquités palestiniennes, la part qui lui revient en accord
scientifique avec les écoles anglaise et américaine, se trouve ainsi
confié aa R. P. Lagrange, correspondant de l'institut, et à ses
disciples.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ffJv^^P 8 ,^
M ' *? chanoln © Peyron (suite). - La
Fraine de Saint Etoy ou des gens du marteau à Quimper (épuisé) ;
Les Croix a légendes (épuisé) ;
Vie abrégée de af arie-Amice Picart (épuisé) •
Eglises et Chapelles du Finistère (épuisé).
- 571 -
BIBLIOGRAPHIE
NOUVEAU MANUEL PAROISSIAL, par-M LE Momo, curédoyen
d H^niebout. — En sous-titre : Méthode liturgique pnur assister au
Saint Sacrifice de la Messe avec explications littérales des prières et des
cérémonies à l'ufage des petits séminaires, collèges, pensionnats, écotés primaires,—
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Sainte Marguerite-Marie et les Catéchistes volontaires, par
MM. BADUEL D'OUSTRAC, dédié aux mères, aux sœurs, aur amies des
petits enfants.
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Archives diocés.aines de Quimper et Léon
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36* Année.
f-u-v*i^-Ai#n,
Vendredi 9 Septembre 1931.
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LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
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Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement. payable d'atante, part dn 4" de chaque moli-
Ré deo tion et Administration : 5, place Saint-Mathieu, Quimper.
J. PARTIE OFFICIELLE. — Commu
nications de V Evéché : Nomina tions.
JI PARTIE NON OFFICIELLE. -
Chronique du diocèse : Otlicns extraordinaires
; Missi'-ns ; Avis de service ;
Poul Croix : Réunion des Anciens
Elèves ; Lambader ; Chalea un eu f-du-
Faou : Gran! Pardon de Notre-Dame
des Portes ; St-Pol de Léon : Onzième
SOMMAIRE :
QUIMPER
congrès et fête du « Bleun-Bru** ;
Institution de la pratique de l'Adoration
perpétuelle du Très Saint-Sacrement
(à suivre); Université Catholique
de l'Ouest.
UL — Variété : La liturgie familiale.
IV, — Bibliographie.
F. — Annonces et avis divers.
TTF. DK KEBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

»•
L'ANÉMIE ET LA CHLOROSE
Traitement rationnel
Les Pilules Gip constituent le plus puissant remède de U
pauvreté du sang et de la déminéralisation organique. Le
sang auquel nous devons la chaleur et la vie, Je sang s'épuise
facilement par Ies excès de travail, l'absence d'hygiène alimentaire,
d'exercice, d'air et de lumière- les maladies graves,
le séjour aux pays chauds, les métiers insalubres, les tares
héréditaires, Chez les jeunes gens et surtout chez les jeunes
filles, les difficultés de la croissance déterminent une variété
rebelle d'anémie qu'on nomme la chlorose. Négligée ou mal
soignée, la chlorose oonduit aux plus graves maladies de poitrine
et du système nerveux.
Quelques semaines de traitement par les Pilules Gip suffiront
pour éloigner tous les périls. Quatre Pilules par jour,
deux à chaque repas. 3 fr. 30 le flacon, 19 francs les 6 pour
traitement complet, impôt compris. — Laboratoire Nogues,
ll, rue Joseph Bara, Paris (VP).
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Après et entre les repas
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assainissent Ia bouche — facilitent la digestion
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
36- Ainfii. Vendredi Ô Septembre 1921. R' 36
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON jjr
Offices de la semaine.
Dimanche, fl Septembre. —-17* après ls Pentecôte. S.mi-donble.Vert.
A la messe, mémoire das SS. Prote et Hyacinthe. •
A vêpres, mémoire dn Saint Nom de Marie
Lundi, i 2. — Le Très Saint Nom de ia B. V. M. Double majeur. Biane.
Mardi, i3. — Office da jour. Vert.
Mercredi, ie. — Exaltation de la Sainte Croix. Double majeur. Rouge.
Jeudi, i S. — Les Sept Douleura de la Bienheureuse Vierge Marie.
Double de V classe. Blanc.
Vendredi, /6\ - SS. Corneille, Pape, et Cyprien, Evêque, Martyrs.
Sarni double. Rouge.
Samedi, il. — Impression des saints Stigmates de S. Françols d'Assise.
Double. Blanc.
Dimanche, 18 — 18- après la Pentecôte. Semi-double. Veit. OUice
da Dimanche.
• *
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Loperhet -1 Septembre, >.
Saint-Rivoal du li au 14 —-
Salnt-Eatrope » .. du 18 au 17 —
Beuzec Cap Sizan -8 ~
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DM L'tYÈCHf
Nominations. — Par décision de Monseigneur l'Evêque :
M. Yvenat, ancien recteur de Plomeur, a été nommé chanoine
honoraire à l'occasion de sa soixantième année de prêtrise.
Ont été nommés :
" Au Petit Séminaire de Pont-Croix: Professeurs, MM. Bosson,
jeune prêtre de Carhaix, et Marrec, jeune prêtre de Saint-
Mathieu de Morlaix ; Maîtres dVtude, MM. Jaouen, jeune
prêtre de Pont-l'Abbé, et Prémel-Cabic, jeune prêtre de
Kerlouan ; - « . „ . . - . . ^
A l'Institution N.-D. du Creisker de Saint-Pol de Leon : Pro-

- 576 —
fesseur, M. Galos, jeune prêtre de Douarnenez ; Maîtres d'étude,
MM. Guivarch, jeune prêtre de Mespaul, et Hall, jeune
prêtre de Saint-Joseph du Pilier-Rouge ;
Au Collège Saint-François de Lesneven : Professeur, M,
Falc'hun, jeune prètre du Bourg-Blanc ; Maîtres d'étude,
MM. Guillou, jeune prétre de Saint-Vougay, et Prémel, jeune
prétre de Kerlouan ;
A l'Ecole Saint-Yves de Quimper : Professeur, M. Balbous ;
Maîtres d'étude, MM. Guillerm, jeune prétre de Saint-Méen,
Le Goff, jeune prètre de Plouguerneau, et Queinnec, jeune
prêtre de Douarnenez ;
A FEcole N.-D. du Bon-Secours de Brest : Maître d'étude,
M. Croguennec, diacre de Loc-Eguiner-Saint-Thégonnec.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche 44 Septembre
. messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures {gra nd'in esse) ; à 7 heures, à la
chapelle, réunion de Ia Congrégation des Sofa DI s de Harie : messe, instruction,
bénédiction du Saint-Sacrement. — Vêpres à 3 heures, bénédiction.
Mardi Y J : * 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts.
Jeudi 4$ : à 8 haures, à Ia chapelle neuve, réunion de la Congrégation
des Damas et des Hères chrétiennes : messe, instruction et bénédiction du
Saint-Sacrement.
— EGLISE DE SAINT- HATHIED. 41* Dimanche après la Pentecôte
fil Septembre/ ; roesarg h 6, 8, 9. 10 heures (grand'niesse) et Ili 1/2. —
A 3 heures, vêpres, bénédiction du S-int-Sacremeot.
Lundi : 6 h. 3/4, service pour b-s Trépassés,
Missions. — Nous recommandons aux prières des personnes
pieuses et des communautés la mission du BOURG-BLANC, du
18 Septembre au 4 Octobre, et celle de GOUESNOU, du 25 Septembre
au 16 Octobre.
Avis de service. — UD service anniversaire pour M. Alain
Calvez, ancien professeur à Saint-Pol de Léon, sera chanté à
PLOUNÉOUR-T REZ, te mardi 13 Septembre, à 9 h. i/â.
PONT-CROIX. — Réunion des Anciens Elèves. — Les
Anciens Elèves et Maitres du Petu Séminaire Saint-Vincent (de
Poot-Croix on de Quimper) sont instamment priés de se rendre à
Pont Croix le jeudi 22 Septembre,
PROGRAMME DE LA JOURNÉE. — IO /i. ij2t messe célébrée par
M. le chanoine Gadon, vicaire général ;
Allocution de âl. le chanoîne Uguen, supérieur du Petit Séminaire
;
Bénédiction du T. Saint-Sacrement ;
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 577 -
Bénédiction dn monument érigé à la mémoire des Anciens
Maitres et Elèves, morts pour la France ;
Chant du Libera. „ ,,, . ,. „ . . .
tI h H2, Réunion pour établir les Statuts de I Association des
Anciens Elèves et élire le Comité de direction.
Dateur» dMnvhliibn et des cartes d'adhésion au banquet sont
envoyés à tous les Anciens dont les noms et les adresses nous sont
connus. Prière à ceux qui n'en auraient pas reçu, de considérer le
pèsent avis comme une invitation.- A défaut -««J*-«^«
au ba, quel, une simple carte de visite (affranchir à S «mimes)
adressée à M. l'Econome du Petit Séminaire, avant, le 18 Septembre,
indiquera leur intention de prendre part à la lête.
LAMBADER. - Le comité diocésain de la Jeunesse Catholique
Française organise un pèlerinage de Ja Jeunesse «m"-» •
Notre-Dame de Lambader, sous la présidence de M. le chanoine
Treussier, curé-arcbiprêlre de Saint-Pol de Léon,.dimanche pro-
^ï'io'heurérïrand'messe. Sermon par M l'abbé Botéraou
vicaire à Landivisiau. - Après diner, séance d'études. Vêpres à
15 h. 30. -
CHATEAUNEUF-DU-FAOU. - Grand Pardon de Notre­
Dame des Portes. - On faisait le 28 Août, dernier dimanche
du mois, le Pardon de Notre-Dame des Portes.
Les deux sanctuaires restent ouverts jour et nuit :
Celui de la paroisse, où huit confessionnaux sont assiégés sans
répit par la faule des pénitents, et celui de N.-D. dei Portes, on la
Table Sainte est assiégée égalemenl par la foule des communiants.
Le sanctuaire de la paroisse est la piscine ou les âmes se purifient
dans les eaux de la Grâce, et le sanctuaire de la Vierge est
le Cénacle où elles se nourrissent de la Chair et s abreuvent du
Sana de Jésus, qui sont aussi la Chair el le Sang de Marie.
Le samedi, à 9 heures du soir, une procession aux flambeaux
s'organise dans l'église paroissiale. On al urne k la lamp*, du
sanctuaire un cierge qui embrase tous les autres. Ce n est dabord
qu'une goutte de lumière qui devient rapidement une riviere,
DUIS un océan de feu. . 1 :n_
La procession descend vers N.-D. des Portes, par des rues illuminées
et pavoisées avec piété et avec goût. Sor le parcours on ne
voit que des visages recueillis. . . _, .„,
Leglise de N.-D. des Portes se remplit de pèlerins qm.eol«t
v passer la nuit ; on est si bien dans la maison de sa Mère I On
remarque parmi eux des hommes qui sont venus accomplir un
vœu : en corps de chemise, la tôle nue, les pieds nus ; quel bel
exemple de Foi et quelle prédication coutre le respect humain !
Pendant toute la nuit, le pasteur de la paroisse, »--*

- 878 -
da cœur, prépare les pèlerins à Ia sainte communion qui Ieur sera
distribuée de 3 heures à 9 heures da matin ; des communious,
beaucoup plus nombreuses, celte année, ont récompensé son âme
de prêtre.
La grand'messe est chantée par M. le chanoine Péron, ancien
doyen de Châteauneuf.
M. le chanoine Treussier, archiprêtre de Saint-Pol de Léon,
f
ïrêche ea breton ; il met au service de la foi et de la piété toutes
es ressources de cette logique qu'il enseigna si brillamment au
Grand Séminaire de Quimper.
Aprés loi, an Oblat de Marie, da diocèse, prend la parole en
français ; invité par l'aimable pasteur de Châteauneuf, il est heureux
de parler dans aa sanctuaire consacré à sa Mère Immaculée.
Puis, du fond de Fame, la foule a mille fois redit à la Vierge
par la voix de ses prédicateurs et de son pasteur :
• Notre Dame des Portes, veillez aux portes de nos intelligences,
pour qu'elles se ferment au mensonge et ne s'ouvrent qu'à la
vérité, et surtout aux vérités religieuses, les plus importantes de
tontes ;
• Veillez aux portes de nos coeurs, pour qu'ils détestent le vice ;
• Veillez aux portes de nos foyers, pour que les parents aiment
leurs enfants d'un amour éclairé et surnaturel, et que les enfants
aiment leurs parents d'un amour docile et reconnaissant ;
» Veillez aux portes de la cité pour que les magistrats respectent
leurs sujets el que ceux-ci respectent ceux qui détiennent
l'autonié ;
» Veillez aux portes de la paroisse pour que les pasteurs dévoués
à leurs ouailles aient des ouailles non moins dévouées à leurs pasteurs
;
> Veillez aux portes de la Bretagne et de la France :
c Cette terre sacrée entre toutes les terres,
Faite du sang des His et des larmes des mères »,
pour que jamais plus la Patrie ne soit livrée au feu et au fer de nos
barbares ennemis ;
• Veillez aux portes de l'enfer, pour qu'il se ferme sous nos pas ;
i Veillez aux portes du Ciel, pour qu'il s'ouvre un jonr sur nos
tétes, t
« Uron Varia ar Porzou
Digorit deomp porz an Envou,
Bag en distro ni a gano
Meuleudi deoc'h Ka d'oc'k hano ! » OMI
SAINT-POL DE LÉON. — XI e Congrès et fête du « Bleun-
Brug * placé sous les auspices des héros bretons et principalement
da barde Bteimor, J.-P. Calloch, ardent Breton et chrétien
convaincu, mort glorieusement au champ d'honneur.
PROGRAMME. — Lé 14 Septembre : Journée d'études présidée
par M. le chanoine Le Roy, directeur des Œuvres diocésaines.
A 8 heures, messe à l'église de N.-D. du Kreisker pour les associés.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 579 -
défunts du BleunBrug ; allocution par M. le chanoine Cardinal,
curé de Plougastel-Daoulas.
A 9 heures, allocution par M. te chanoine Uguen, supérieur du
Petit Séminaire de Pont-Croix. A iu heuresy Société d'Edition -
bretonne (Emgleo S. Illud) ; rapport par M. lé docteur Dujardin,
président du Bleun-Brug,
A it heures, « Le Breton de V Avenir* formé par le Cercle
d'études de E. S. I., rapport par M. Belbéoc'h, de Landerneau.
A 2 heures, La Presse en langue bretonne : Le Fetz ha fy-eiz ;
rapport par M. Y. Le Moal. g..'
A 3 h. i\2, le breton dans Ies écoles, rapport par M. Jamault,
professeur à la Faculté des Lettres de Poitiers.
A 8 heures, représentation bretonne : Salaun ar Foll ; Projections
lumineuses; Tro Breiz, avec commentaires et explications
par M. le chanoine Abgrall, doyen du Chapitre de Quimper, officier
de l'instruction publique, président de la Société Archéologique du
Finistère.
Le 15 Septembre : A 9 heures, messe à Ia cathédrale, dite par
M. l'abbé Joanno, curé-doyen de Belle-lsle-en-Terre ; allocution
par Bl. l'abbé Goasdoue, chanoine honoraire de ReBnes, recteur
de Loguivy-Ploogras.
A 9 h. 3/4 (aux halles), concours de chants et d'éloquence.
A 2 heures (aux halles), grande représentation bretonne :
L Salaun ar Foll, mystère breton en deux tableaux, avec prologue
et chœurs, de M. Joseph Le Bayon (Job er Glean) ; ll. Kolas medisin
et Patr e vragou terr, de M. Y. Le Moal (Dirnador).
A 4 h. i 12, proclamation des lauréats des divers concours.
A 5 heures, bénédiction du T. Saint-Sacrement à l'église
cathédrale et clôture du Congrès.
Avis DIVERS. — I. Un train spécial aller et retour sera mis en
service sur la ligne de Lesneven à Saint-Pol de Léon, le jeudi
IS Septembre. Départ de Lesneven, 6 h. 16 ; arrivée à Saint-Pol,
7 h. 51 ; départ de Saint-Pol, 6 h. 40 ; arrivée à Lesneven, 8 h. 48.
IL Une bibliothèque bretonne sera ouverte, salle du Cercle
Catholique, durant toute la durée du Congrès.
III. La représentation du jeudi 15 Septembre commencera à
2 heures. Prix des places : i teti (réservées et numérotées) 5 fr. ;
secondes, 3 fr. ; troisièmes, 2 fr. Pour retenir les places de première
(et il sera prudent de le faire de bonne heure), s'adresser à
M. Laurent, trésorier du comité local du Bleun-Brug, rue Cadiou,
Saint-Pol de Léon. Prière de joindre un timbre à la demande pour
recevoir la carte par retour du courrier.
IV. Les personnes qui veulent s'assurer la table et le logement
(15 francs par jour, petit déjeuner et chambre compris) pendant
toute la durée du Congrès, sont priées de vouloir bien également
envoyer leurs noms avant le 10 Septembre, à Ad. Laurent, rue
Cadiou, Sainl Pol de Léon. Joindre un timbre pour la réponse.
V. Les étudiants trouveront le logement au collège de Saint-­
Pol, moyennant avis donné à M. l'abbé Falhon, économe du collège,

--- 580 -
le 10 Septembre, au plus tard. Indiquer très lisiblement son
adresse et joindre un timbre pour Ja réponse.
Vl. Les chanteurs sont priés de choisir un des morceaux proposés
dans le recueil de J921. Pour les chorales, l'un des chœurs
est imposé, l'antre est libre. Elles ne devroot pas faire entendre
pins de deux morceaux. Le choix des chanteurs d'instinct est
entièrement libre, pourvu qu'ils ne donnent que des chants bretons,
et se limitent à un seul.
Pour U Comité du « Bieun-Brug » ;
Pour le Comité local : D r DUJARDIN, président.
Hervé DE GUÉBRIANT, président.
Institution de U pratique de l'Adoration perpétuelle
dn Tris Saint-Sacrement.
Une des légitimes et pores gloires da diocése de Quimper sera
d'avoir été Ie berceau de cetie forme moderne de la piéié catholique
qui s'appelle l'Adoration perpétuelle du Très Saint-Sacrement.
Ce fut, en effet, dans Je courant de Septembre 1651, que
s'érigea au diocèse de Cornouailles, avec les encouragements et la
bénédiction de Mgr du Louët, J'oeuvre de dévotion Eucharistique
dont on allait admirer, dès les années suivantes, le rapide et prodigieux
essor. L'idée et le mérite en reviennent au R. P. Vincent
Roby, alors recteur da Collège des Jésuites de Quimper et glorieux
émule dans le zèle, d'un de ses subordonnés, le Vénérable Pére
Julien Maunoir,
(L'établissement de ta pratique de l'Adoration perpétuelle du
Saint-Sacrement n'est pas le seul titre de gloire du P. Huby. Car
en 1672, un an-^avant les apparitions du Sacré Cœur à sainte
Marguerite-Marie, le pieux religieux publiait, à Namur, une
retraite sur l'amour de Dieu, où le Cœur de Jésus est présenté au
retraitant comme un modèle, et invoqué comme la source même
de l'amour. Le P. Bainvel, de la méme Compagnie, s'occupe présentement
de recueillir toutes Ies œuvres de piété écrites et publiées
par te P. Huby.)
Sur les désirs de ce dernier, un Père Capucin qui prêchait
alors à la cathédrale, recommanda la pratique nouvelle, et l'église
de Saint-Corentin commença ainsi, la première de toutes, à honorer
Jésus Hostie de l'hommage ininterrompu d'un flot toujours
renouvelé de fidèles, chacun à l'envi prenant un billet où étaient
marqués le jour et l'heure de son adoration pour le mois de
Septembre.
Jamais, aux dires de Dom Lombineau, idée ne fut reçue avec
plus de faveur et de ferveur, ne se répandit en si pen de lemps, et
ne produisit de pareils fraits. En quelques années, le P. Huby eut
la consolation de voir l'Adoration perpétuelle s'établir dans les
autres Evéchés de Bretagne, puis par toute la France, passer dans
les pays étrangers et s étendre jusqu'aux Indes.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 581 -
Vannes tout d'abord suivît sans tarder l'exemple de Quimper*.
L'évêque Ch. de Rosmadec fit lui-môme l'établissement dans sonéglise
cathédrale, et en distribuant les billets où étaient marquées
toutes les heures du mois de Janvier, il prit pour lui le premier
billet, depuis minuit jusqu'à une heure du premier jour de l'an.
Par ses ordres, un mois fut assigné à chaque paroisse pour l'Adoration
du Saint-Sacrement. Mgr Henri de Laval, évéque de Saint-
Pol de Léon, prit aussi semblable mesure pour son diocèse, en
i657. Un ouvrage breton, imprimé dans sa ville épiscopale en 1755,
avec approbation de Mgr Gouyon de Vaodurand, en fait foi (1).
Entre lemps, l'ardeur des débuts menaçant de s'éteindre, on autre
évéque de Léon, Mgr Jean-Louis de la Bourdonnaye, raviva la dévotion
par un mandement daté de Brest, le 22 Février 17i3, el
appuyé sur un Bref da Pape Clément X. Ce Bref du Pontife était la
réponse à une supplique que lui avait adressée la Reine de France,
Marie-Thérèse, en faveur des fidèles qui, sur tous les points du
royaume, embrassaient la pratique de l'Adoration perpétuelle et
étaient dans le saint usage de passer une heure en oraison devant
le Saint-Sacrement de l'autel. De Sainte-Marie Majeure, Clément X,
à la date du 22 Janvier 1674, enrichissait de grâces spirituelles,
les associés des confréries de l'Adoration perpétuelle et accordait
des indulgences plénières.
Vingt ans avaient suffi pour que l'initiative modestement partie
de Quimper eût gagné Paris, pois la France entière, et fût jugée
digne des libéralités du trésor apostolique.
En outre, l'Esprit Sanctificateur dont l'Eglise, à toute époque,
constate les interventions appropriées et les impulsions opportunes,
voulut consacrer par une création spéciale le nouveau courant de
la piété du royaume. Fécondité ardente, ioujoors en quête dames
qui ado/ent en esprit el en vérité, il suscita au-dessus des simples
confréries du Saint-Sacrement et des fidèles demeurés dans.le
siècle, one élite eucharistique faisant son unique idéal et sa
suprême religion de servir le Roi da Tabernacle et de lui chanter
l'hymne incessant de la louange. Des adoratrices surgirent
alors nombreuses, filles et suivantes d'une pieuse Lorraine, Catherine
du Bar, devenue ao jour de ses vœux Sœur Mechtilde, fondatrice
des Bénédictines du Saint-Sacrement.
Quimper, berceau de l'Adoration perpétuelle, se devait en
quelque sorte, pour ne point forfaire, de compléter les initiatives
du xvii* siècle. On y verra donc également éclore une compagnie
d'âmes adoratrices qoi feront aussi leur principal soin du tribut a
payer jour et nuit au Souverain de l'Autel, ll faudra toutefois
attendre presque le milieu du \w siècle pour voir vraiment fleurir
la tige jadis plantée par le recteur Vincent Ruby.
(1) An exercicou eas ar vuez chriiten, édité par Jean-Pierre de Cremeur,
jmmimeur et libraire de «'Evéché de Léon. Aux pages 236 et suivantes, la
commuDion môme quotidiecne y est représentée comme souhaitable^ Pp. 354
et suiv : dans ie règlement de Ia confrérie de l'Adoration perpétuelle du
Saiol-Sacrement, it est recommandé aux hommes qui en font partie des otlnr
comme servants pour le Saint Sacrifice et autant que possible chaque jour.

- 582 -
* #
De la fondation qui se fit alors, l'historique a déjà édifié le
public par la plume experte, ao siyle plein de grâce de M 1 --* la
comtesse Ernestine de Trémaudan, chanoinesse de Sainte-Anne
de Munich (1).
Son livre : Comment s'est fondée en Bretagne une institution
de Charité est une œuvre où le zèle non .moins q Qe le talent a
raconté l'essor et les développements d'une jeune et florissante
Congrégation. Néanmoins, comme l'ouvrage édité en 1882 est
devenu quasi introuvable, le centenaire de la naissance de l'institution
(1821), a para l'occasion on ne peut meilleure, de refaire
ce pèlerinage an pays du passé, el de dire les conduites divines qui,
petit à petit, organisèrent à Quimper, Ja phalange religieuse vouée
par vocation aa culte de l'adoration.
A cel effet, Dien, dont les voies sont d'ordinaire mystérieuses,
jeta ses vues sar une institution naissante dont la fin primitive
n'était point cependant de servir l'Eucharistie, el sur un homme
que ni l'origine, ni les premières fonctions ne rattachaient au diocèse
de Quimper. N'était qne nous croyons qu'une Piovidence
dirige merveilleusement toutes choses, méme lorsqu'elle entremêle
jusqu'à paraître les brouiller, les fils des existences el des
événements, on demeurerait à bon droit interdit, et parfois presche
inquiet, devant les directions imprévues et les caractères
inexplicables de certaines destinées. Quelles apparences, par exemple,
y avait-il qu'un enfant natif de l'Ilie-el-Vilaine el sans relations
aucunes avec le diocése de Quimper, y viendrait néanmoins couler
Ies jours de sa longue el apostolique carrière ? Pas la moindre,
assurément. Tel fut, malgré tout, le plan de Dieu pour un jeune
chrétien qui naissait à la vie de la grâce, à SaintServan, le 22 Juillet
1787. ll se nommait Fra n çois-M a rie LaDgrez (2), ainé de six
enfants, cinq garçons et une tille, dont le père, Pierre Langrez,
capitaine d'un navire de M. de Coutance, chef des mouvements da
port, périt en mer dans une tempête au cours de l'année 1793.
C'est sans doute au contact quotidien de ces premières difficultés
de l'existence que lejeune François acquit son précoce sérieux. Les
Essonnes qui l'ont alors connu disaient qu'il n'a pas eu d'enfance
e fait, on ne le voyait point jouer avec les camarades de son âge
Mais à peine rentré de classe, un livre en main, assis près du
foyer, il semblait ne plus rien entendre, ne plus rien voir Sa
douce piété frappant el charmant tous les yeux, on l'appelait dès
cette époque, * Ie petit ange » ou le t petit saint i.
(A suivre,)
._< (1) J."* de Trémaudan a encore éciit : Des raiiom de bénir la vie - -
Jesus Christ et ta femme.
(2) On prononce : Langres.
Deux postes cinématographiques A VENDRE avec
accessoires. S'adresser à M. de Couesnongle, Le Kergos, Quimper.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- S83 -
É'
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L'OUEST. - Résultat des
examens de la session Juin-Juillet 1921.
I. — FACULTÉ DE DROIT
Première année de licence : Devant la Faculté de Paris, ont
été reçus aux deux épreuves : MM. Augereau, Angers ; Blanchon,
Angers ; Litoux, LoiFe-Inférieure, mention bien à la seconde
épreuve.
A été reçu à la première épreuve : M. Collin, Angers.
A été reçu à la seconde épreuve : M, Louis Bauduin, Augers.
Devant la Faculté de Caen, ont été reçus aux deux épreuves:
MM. Dominique, Augers, mention assez bien à la première épreuve ;
de Grand-Maison, Nantes ; Emile Fauvel, ll le-et-Vilainé ; Gautier,
Côtes-du-Nord ; Paul Legeay, Mayenne ; Peigné, Nantes, mention
assez bien à la première épreuve ; Loys Pinault, Angers ; M 116 Quignon,
Angers, mention assez bien à la première épreuve ; MM. Coornaert,
Le Mans, mention assez bien à la première épreuve, assez
bien à la seconde ; Poisson, Nantes ; Robet, Nantes; mention assez
bien à ia première épreuve ; Tertrais, Nantes ; Thiénot, Angers..
A été reçu à la première épreuve : M. Noucher, Cholet.
Ont été reçus à la seconde épreuve : MM. Esseul, Maine-et-
Loire ; Freslon, La Flèche ; Doumerc, Angers ; Malécot, Angers ;
Thureau, Saumur ; Courtet, Angers. <
Devant la Faculté de Poitiers,* été reçu aux deux épreuves :
M. Gautron, Vendée.
Deuxième année de licence : Devant la Faculté de Caën, om
été reçus aux deux épreuves : MM. Boquien, Nantes ; Legeay
Pierre, Mayenne ; Paget, Nantes. „ .,
Ont été reçus à la première épreuve : MM. Gateclou-Marest,
Orne ; de Montlivault, Indre-et-Loire ; Gouze, Hérault, mention
assez bien. u , • _.. . D . rt- .
Troisième année de licence : Devant la Faculté de Part* ont
été reçus aux deux épreuves : MM. Le Febvre, Angers ; Richou,
Angers, mention bien à la première épreuve.
Devant la Faculté de Caen, oni été reças aux deux épreuves ;
MM. Lucas, Quimper, mention assez bien à la seconde épreuve ;
de la Villemarqué, Quimper ; Sorlau, Sarthe ; de Villette, Maineet-Loire
; Berthon, Indre-et-Loire ; Charrier, Angers,mention
très bien à la première épreuve, assez bien à la seconde ; buivarcn,
Finistère : Magdelaine, Le Mans ; Rabault, Angers, mention assez
bien aux deux épreuves ; Bonnineau, Cholet, mention assez bien
aux deux épreuves.
A été reçu à la seconde épreuve : M. Moreau, Angers.
Capacité : Devant la Faculté de Caen, a été reçu M. Cruchon,
Manche. ... n . -
Davant la Faculté de Poitiers, a été reçu : M. Pasquier, Angers,
mention très bien.
Doctorat ès-sciences-politiques et économiques : Devant la
Faculté ds Paris (fr examen), a été reçu : M. Pierre Baugas,
Angers, mention assez bien.

•~ B84 --
Devant la Faculté de Caen (I e * examen), a été recu M
Jousse, Sanhe, * *
Doctorat juridique : Devant la Faculté de Caen (2*examen)
a été reçu : M. Prée, Augers. " J *
M. Raoul Duval, de Saumur, a brillamment passé devant la
Faculté de Caen sa thèse de doctorat ès-sciences politiques el économiques
sur un sujet de saisissante actualité : La taxation des
denrées par l'autorité.
II. — FACULTÉ DES LETTRES
Licence philosophie : Devant la Faculté de Paris a été recu •
M. l'abbé de Mestadier, diocèse de Vannes. ' '
Devant la Faculté de Poitiers, a été reçue : M"« Leyjmes
Angers. J * -
Licence litléralures anciennes : Devant la Faculté de Paris
ont été reçus ; M. l'abbé Guilbert, diocèse de Tours ; M l'abbé
Audureau, diocèse d'Angers.
Devant la Faculté de Poitiers, a été reçu : M. l'abbé Berrv
diocèse de Quimper.
Licence Histoire el Géographie : Devant la Faculté de Paris
ont été reçus : M. l'abbé Pinier, diocése d'Angers ; M Goubaux'
Vannes. '
Licence langues vivantes ; Devant la Faculté de Poitiers a
été reçu : M. l'abbé Keller, Strasbourg mention assez bien
Nouvelle licence : Devant la Faculté de Paris certificat
d'Histoire moderne et contemporaine, a été reçu : M. Bonnichon
Touis. '
Certificat de littérature française, a été reçu : M. Bonnichon
Tours, menlwn assez bien. '
III. — FACULTÉ DES SCIENCES
Mathématiques générales : Devant la Faculté de Paris ont
été reçus ; M Le Ménager, Côles-du-Nord, mention assez bien •
M" Audfray, Angers ; M. Crabeix, Loi re-Inférieure
Mécanique rationnelle : ont été reçus : M»* Dobillot, Angers
M. Bancillon, Angers ; Le Ménager, Côtes-du-Nord '
Chimie générale : ont été reçus : M. l'abbé Chauvin, diocèse de
Tours, mention assez bien ; M. Bouchard, Angers
Chimie industrielle : a été reçu : M. Béguin Eure
u £ b i m , ie o# éuérale : Bwant la Faculté de Caen, \ ôté recu
M. l'abbé Cottenceau, diocèse d'Angers.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ç '
Physique générale : Devant la Faculté de Lyon a été recu
M. Guyon, Angers. ' lol, -vu.
EXAMENS DE P. C. N. (Ecole de Médecine d'Angers)
M.ina^ 1 r r - ÇDS : u M "' MarliD ' An S ers ' mentim asse * Mn ; Hulin,
Maine-et-Loire ; Marionneau, Augers ; Mary, Angers
La rentrée des cours est fixée au vendredi 4 Novembre
En dehors des inscriptions nécessaires pour passer Ies différents
examens, on peut prendre, dans toutes les Facultés, des inS-
Sncï l0ral Permettam de SUivre des cours ^ns Préparer Z
J *
"V" A. .R I _É3 T _É3
La liturgie familiale. — Le « pater familias > de l'antiquité
élan un véritable, prétre qui, au nom de sa femme, de ses
enfants, de ses serviteurs, de tous les membres de son clan, de
ses « gens », exerçait devant ies Lares el les Pénales des fonctions
rituelles ; et le foyer domestique étai L une réalité sainte, le centre
visible d'un eulle aux règles précises.
Le sacerdoce, libre de liens terrestres, qu'institua le Sauveur,
n'a pas enlevé aux chefs de famille le rôle sacré que la vieille religion
romaine leur attribuait à bon droit. La Paternité divine,
désormais révélée et glorifiée, l'union de l'homme et de la femme
devenue par le Sacrement une source de vie sui naturelle, la famille
consolidée et sanctifiée par l'indissolubilité du mariage, par le
respect de l'enfance, tout le dogme el toute la morale du Christianisme
exaltèrent, loin de l'amoindrir, la majesté paternelle.
i Le mari est le chef de la femme, dit saint Paul aux Ephésiens,
comme le Christ est le chef de l'Eglise * (Epitre de la messe de
mariage). Cette parole, lue aux nouveaux époux, n-e suffit-elle pas
à faire comprendre à l'homme le sublime caractère d!une mission.
qui, dans sa demeure, l'assimile à Dieu ? Beaucoup de chrétiens
cependant paraissent l'oublier : entre le cuke intérieur et le culte
public ils ne réservent pas de place à la religion du foyer.
Pour que i la maison » redevienne une ruche ordonnée et
prospère, un symbole d'unité, une t cellule sociale >, il faut
qu'elle redevienne un sanctuaire. Élie le sera du jour où la famille
se sera consacrée au Sacré Cœur. Jamais dévotion ne fut plus heureusement
opportune. < Là où deux ou trois sont assemblés en
mon nom, je suis au milieu d'eux ». (Matih. 18). Là donc où le
père, la mère et les enfants vivront ayant le Seigneur pour hôte,
la maison sera bâtie sur le roc et la famille, selon les promesses de
Jésus-Christ à la bienheureuse Marguerite-Marie, ne souffrira point
de la dispersion.
Alors, non plus devant une idole et non plus seulement en
présence de l'image des ancêtres, mais sous le regard immortel de
l'Horame-Dieu, notre Héros par excellence, le Chef de la race
agira en prêtre, ll présidera à la vie spirituelle comme à ia vie
corporelle des siens : il s'adressera, en leur nom, au Créateur.
Il bénira ses fils dès le malin, lorsqu'ils viendront lui offrir leur
front à baiser. Et quand il les verra rangés autour de sa table
t sicut novellae olivarum » comme les jeunes plants d'oliviers dont
parte la Bible, il prononcera sur « les dons que nous tenons de la
largesse divine i (formule du Benedtcite) la pieuse ef traditionnelle
phrase qui ennoblit le repas. Le soir, il s'agenouillera avec
tous ceux dont il est le Maître et le Père pour la prière commune.
Et ainsi reconnu et exercé son office de lieutenant de Dieu, il
aura toute autorité pour régler et prescrire ce qu'on pourrait nommer
plus particulièrement la liturgie familiale : fêtes de famille,
commémorations d'événements solennels ou de personnes chères,

- 586 -
anniversaires de joie et de tristesse, qui, s'intercalant aux fêles du
peuple chrétien, s'ajoutant sans les troubler aux libres et intimes
démarches de la piété individuelle, seront l'expression de la
croyance des enfants associés au père, de la < tribu » dirigée par
son « patriarche i, de la « maison i obéissant à son chef. Non plus
qne l'Etat souhaité par l'Eglise, ce petit Etal qu'est la famille ne
sera neutre et le catholicisme, religion sociale, lieu d'unité, sera
la religion de l'Etat familial.
Dans la grande liturgie de l'Eglise elle-même, le père de famille
aura son rôle, celte fois subordonné, mais non moins essentiel.
Ces jours qui sont les sommets de l'année chrétienne, Pâques et
Noel, veulent le concours de toutes les âmes, personnelles et collectives
: ces jours-là, la famille fera tout entière et publiquement
sa profession de foi ; ce sera, à l'aurore de Pâques, la communion
da père et des fils, de la mère et des filles ; ce sera, dans la nuit
de la Nativité, l'assistance de tous à Ia messe, suivie da gai réveillon
des aieux.
Plas que jamais, les actes de la vie surnaturelle seront mêlés à
la trame de l'existence familiale : baptéme^ entrée définitive dans
la maison paternelle de l'enfant, désormais possesseur de son nom
chrétien ; première communion, qui gardera pour préface la bénédiction
des parents et pour conclusion l'allégresse fraternelle autour
du nouvel ami de Dieu ; confirmation, qui devrait ressembler,
mais en esprit et en vérité, à l'antique déposition de la robe prétexte
devant l'autel des Lares ; mariage de l'enfant bien-aimée qui,
avant de suivre l'époux, viendra se recueillir une fois encore devant
Flmage protectrice ; offrande totale d'un fils, parachevant par son
sacerdoce ce qui manquait à la gloire des siens ; enfin, sur le lit
où l'on nait et où l'on meurt, extréme-onction, apaisement des
souffrances et force pour le dernier combat, à l'heure où une voix
mouillée de larmes murmure les prières des agonisants.
En cette demeure bénie, comme dans une terre favorable, la
famille chrétienne croîtra, vigoureuse et féconde, et portera tous
ses fruits de tendresse, de respect, d'obéissance. Et ceux qui l'auront
fondée réaliseront les souhaits rituels : la femme < aide inséparable
» du mari portera son * joug d'amour et de paix i. Et,
parvenus tous deux i à une heureuse vieillesse », ils regarderont
grandir « les enfants de leurs enfants jusqu'à la troisiéme et à la
quatrième génération •. (Oraison de la messe de Mariage.)
(La Sow ce.) Georges RIGAULT.
BIBLIOGRAPHIE
POUR PARAITRE PROCHAINEMENT. - Acta Martyrum : Les Prêtres du
Morbihan victimes de la Révolution (1793-1802). — Ce nouvel
ouvrage du P. LE FALUER sera publie par souscription.
Il comprendra une Introduction et Trois Chapitres.
V Introduction est une étude sur les orçamsmts révolutionnaires dans
leur lutte coutre le clergé catholique morbihannais.
Les trois chapitres sont consaciés ; Ie premier aux prêtres guillotinés
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- &87 -
daus le Morbihan, ti ; le second aux prêtres morbibann-ris, 48, morts eii
déportation ; te troifème aux 8f prêtres du Hor bi ba Q assassinés.
Les martyrs sont présentés suivant tordre chronologique de leur mort et
l'auteur foumit d* chacun, lorsqu'il y a lieu, la bibliographie* la biographie,
les documents officiels (arrestation, interrogatoire, condamnation)
Souscrire en expédiant une carte de visite au P. LÉ FALHER, 22, rue des
Chanoines, Vannes.
La souscription est fixée h 5 fr. 50, plus les frais d'envoi.
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Quimper, typographie DI IIRAKGAL, imprimeur de l'évêché
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CONSEIL AUX DAMES
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LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉO]* - ,
Offices de la semaine.
Dimanche, 18 Septembre. — 18 e aprè» U Pentecôte. Semi-double,
Vert. A U messe, mémoire de Saint Joseph de Cu perti no.
A vêpres, mémoire dei suivants et de S. Joseph de Cupertlno.
Lundi, 19. — Saint Janvier et ae» Compagnons, Martyrs. Doubte.
Rouge.
Mardi, 20. — Vigile de Saint Mathieu. — Saint Eustache et ses Compagnons,
Martyrs. Double. Ronge.
Mercredi, 2t. — Quatre-Temps. — Saint Mathieu, Apôtre et Evangéllate.
Doubte de t* classe. Rouge.
Jeudi, 22 — Saint Thomas de Villeneuve, Evèque et Confesseur.
Double. Blanc.
Vendredi, 23. — Quatre Temps. — Saint Lin, Pape et Martyr. Semidouble.
Rouge.
Samedi, 24. —Quatre Temps. — Notre Dame de la Merci. Doublema-jeur.
Blanc.
Dimanche, 2b Septembre. — 19* aprèB la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Beuzec Cap Steun du 18 au tI Septembre.
Kerlouan da M an J» —
COIC
PARTIE OFFICIELLE
MVJ NI CATION S D« L'tYÊCHi
Nominations.— Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Vicaire à Audierne, M. Le Cap, vicaire a Loc-Mana-
Plouzané ; _ _. , . At
Vicaire à Loc-Maria-Plouzané, M. Lespagnol, jeune prétre
de Lanvéoc.

- 892 -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche 48 Septembre
: messes à 6,7, 8, 9 et 10 heures (g ra D d'messe). —Vêpres à 3 heures,
béoôdiciioQ du Saint-Sacrement.
£. Jeudi îi : à 6 h. 3/4, service et messe po D r les Défuots.
Dimanche, ts : réunion des Enfan's de Harie et du Tiers-Ordre de Saint-
François.
— EGLISE DE SAINT-MATHIEU. — 48** Dimanche après ta Pentecôte
f48 Septembre) ; messeï à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2. —
A S heures, vêpres, reunion de la confrérie du Saint Sacrement, procession
et bénédiction.
Lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Mission. — OÙ recommande aux prières des fidèles et des
communautés religieuses la mission de PLOZÉVET du 25 Septembre
au 22 Octobre.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
MORLAIX. — Grand Pardon de Notre-Dame de la
Salette. — Dimanche i3 Septembre .- à 3 heures, pèlerinage des
trois paroisses de Morlaix ; heure d'adoration, chapelet, vêpres
soleonel.es, sermon français par M. Morvan, vicaire de Saint-
Mathieu, bénédiction du T. Saint-Sacrement.
Lundi i9 Septembre : confession à partir de 4 heures du matin.
— Premiffe messe à 4 heures ; les autres messes se succéderont
d'heure eu' heure jusqu'à 10 heures ; à 10 heures, sur l'esplanade,
messe solennelle chantée par M. l'abbé Grill, inspecteur des écoles
libres; sermon breton par M. l'abbé Mesguen, supérieur de l'Institution
N.-D. du Creïsker ; — à i h. 1/2, récitation du chapelet ;
i 2 heures, vêpres solennelles, bénédiction du T. Saint-Sacrement.
Pendant l'octave, indulgence plénière aux conditions ordinaires.
iV. B. — Les pèlerins pourront prendre leur petit déjeuner et
leur repas de midi à la maison de Retraite de la Salette.
— Une retraite bretonne pour les Tertiaires aura
lieu à la Salette, du 2 au S Octobre.
Les retraitantes devront apporter arec elles leur provision de
beurre.
MM..les Curés et Recteurs sont priés de vouloir bien annoncer
cette retraite.
•
Récollection sacerdotale. — Le vendredi 23 Septembre,
à la Retraite de Quimperlé, les prêtres des doyennés de QUIMPERLÉ,
ARZANO et RIEC sont convoqués pour les exercices que dirigera
M. le chanoine Alfred Le Roy.
_ B93 -
A 10 h., Heure Sainte, commençant par les Petites Heures eû
commun ; à ll h. 3/4, examen particulier suivi,du repas ; —
à 1 h. 3/4, vêpres, compiles, chapelet ; à 2 h. i/2 j exercice do
préparation à Ia mort, consécration au Sacré Cœur et au Coeur
Immaculé de Marie.
-^^^^•^•^^--------------------i--^--^--^--^--^----'--^- i -----p
Pèlerinage de Sainte-Anne-la-Palue. — Du samedi
27 Août au mardi 30 Août, se sont déroulées, à Sainte-Anne-la-
Palue, les cérémonies accoutumées du Pardon annuel.
Dès le samedi matin, par les étroits sentiers qui. longent les
falaises schisteuses de la baie de Douarnenez, et par les chemins
creux qui serpentent entre les landes d'ajonc et les champs de blé
noir, se presse la foule des vrais pèlerins, de ceux qui viennent
da Cap et de Plougastel pour accomplir un voeu. Toul se prêle à
leur recueillement ; tout, depuis les rochers gris jusqu'aux chemins
remplis d'ombre, depuis la grande mer calme dans ses brumes
grises jusqu'aux campagnes noyées dans de ternes brouillards. Ce
premier jour de Pardon se ressentira un peu de la tristesse épandue
sur la nature grisâtre qui nous entoure... Les pèlerins sont déjà
très nombreux lors de la grand'messe, et ce nombre s'accroît
encore incessamment jusqu'au soir, si bien que les vêpres doivent
se chanter hors de la chapelle. Vraiment, il n'est rien de plus
imposant que les vieilles mélodies qui agrémentent les psaumes
liturgiques, lorsque, à nos Pardons, ce chant est exécuté par des
milliers d'hommes et de femmes !... M. Gargadennec, recteur de
Roscoff, dans un breton très pur, artistement travaillé, développe
le sens de celte louange que nous adressons à sainte Anne : * Beatam
me ixcent omnes generatiottes ». Il expose les motifs du culte
rendu par la Bretagne à sa Patronne, Mère de la Vierge Marie,
exemple des mères par les vertus solides qu'elle pratiqua à sou
loyer, et à jamais, aiasi que dans le passé, la grande bienfaitrice
du pays breton... La procession suit le sermon. Ce ne sont pas
encore les déploiements de richesse, que les étrangers verront,
demain, s'étaler sous leurs yeux étonnés ; c'est la foule recueillie,
venue pour prier sainte Anne, et les chants bretons s'élèvent
mélancoliques sous le ciel gris.
A 9 heures du soir, se déroule la procession aux flambeaux.
Pois la foule veille sur la dune et dans la chapelle, où les confessionnaux
sont assiégés. D'ailleurs, les ténèbres ne dureront guère ;
après le chant des prières, les messes matinales se succèdent, les
communions sont nombreuses, et bientôt l'on peut voir les premières
lueurs de l'aube éclairer des masses de brumes qui s'élèvent
rapidement dans les airs.
La journée du dimanche s'annonce comme devanture très
belle ; et c'est ainsi que l'ont compris les pèlerins qui arrivent en
foules denses par les vieilles routes bretonnes, ou que déversent
d'innombrables automobiles, voilures el camions. Une poussière
dorée s'élève dans le ciel serein.
La Palue est bientôt couverte de monde. Les offices devront

- 59i -
nécessairement se chanter à l'estrade ex térieure, où prennent bientôt
place S. G. Mgr Duparc et S. G. Mgr Pichon, arcbevéque-évéque
de Cayes. La grand'messe est chantée par M. le chanoine Auffret,
doyen de Douarnenez, et S G. Mgr Pichon assiste en chape. Après
l'Evangile, M. le chanoine Orvoën, curé de Ia cathédrale de Quimper,
prononce le sermon d'usage. Sa voix très distincte déûnii, en
un breton élégant, les devoirs de l'épouse chrétienne ; il s'élève
contre le divorce et les crimes journellement commis contre la
sainteté de la famille ; il proteste contre l'irrespect des enfants
envers leurs parents ; et pour combattre tous ces maux, l'orateur
demande aux mères qui l'entourent, de porter leurs regards vers
sainte Anne, qui fot la force et la lumière de son propre foyer, et
qui demeure toujours l'exemple de U mère de famille en tout ce
qui concerne l'éducation des enfants...
Le Credo royal s'élève, .s'étend, s'enfle magnifiquement ; la
Palue entière résonne de foi, d'allégresse et d'espérance : c'est
l'hommage de la Bretagne à son Dieu par sa Patronne. Puis l'envolée
superbe de l' « Angélus royal » va disperser de par la dune
les innombrables pèlerins.
Après le chant des vêpres, S. G. Mgr Pichon, dans un discours
d'une émouvante simplicité, associe la petite Bretagne de Haïti à
la grande Armorique, dans une communion de louanges à sainte
Anne. Il nous retrace ce que les Bretons, aussi bien peuples de
l'Armorique que missionnaires, ont fait pour sainte Anne, construisant
des sanctuaires en son honneur, propageant son culte
extérieur, et développant dans les âmes la confiance la plus illimitée
en ieur Sainte Patronne. Il nous dit ce que sainte Anne a fait pour
sa Bretagne : la foi sauvegardée, les mœurs épurées, la paix maintenue
contre les invasions de l'étranger. Et c'est à ces différents
titres, quaud oo considère ce que sainte Anne a fait pour ses
Bretons, et ce que les Bretons oni fait pour sainte Anne, que nous
devons admirer la sagesse de notre Mère l'Eglise qui a mis sur le
front de notre Sainte ta couronne de Eleine d'Arvor.
Les cloches sonnent à toute volée ; la grande procession se
déploie. Ce sont les massives croix d'or et d'argent, portées par les
rudes paysans aux riches habits ornés de velours : de nombreux
pèlerins les suivent portant le cierge du vœu. Puis viennent les
bannières, celles de Plonévez et celles des paroisses voisines ; l'éclat
de leurs ors et de leurs lourdes broderies ne le cède qu'aux
luxueux habits des femmes el des jeunes filles, qui soutiennent les
statues de sainte Anne et de la Sainte Vierge. Les Reliques de la
Sainte suivent portées par des ecclésiastiques revêtus de la dalmatique
des diacres, précédant le nombreux clergé qui escorte les
prélats. Tout ce monde chante et prie... Le Salut du Saint-Sacrement
et ia bénédiction solennelle, donnée par les Pontifes, terminent
les exercices de cette journée pleine de foi enthousiaste.
Le mardi, le Pardon recommence : c'est Douarnenez qui vient
rendre hommage à la Grand'Mère sainte Anne. Dès le matin, de
bonne heure, les pèlerins se sont mis en route el arrivent nom-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— Olfo —
r
breux. A La grand'messe, M. Coajou, recteur de Hanvec, nous fait
entendre, avec clarté et grande richesse d'images, le rôle de sainte
Anne comme modèle de la mère éducatrice de son enfant, depuis
le temps des premiers balbutiements, jusqu'au moment où, ayant
passé par l'école, jeune homme ou jeune fille, cel enfant se créera
un nouveau foyer familial... Le chant esl bien nourri : ce sont les
Douarnenistes qui le fournissent presque exclusivement ; el le soir,
à la procession de clôture, le grand rôle leur esl encore acquis.
Après le Salat, à la fin de cette troisième journée de Pardon,
chacun se retire, l'imagination pleine des tableaux merveilleux
d'une foule entière priant et chantant sous un soleil ardent, les
yeux tout remplis de ce spectacle de foi et d'enthousiasme et l'âme
conSante dans la protection de Dieu sur ce coin de terre, béni par
le sourire de l'Aïeule du Christ, la Patronne d'Arvor.
, Ua pèlerin.
PLOMEUR. — Noces de diamant de M. le chanoine
Yvenat, dimanche 4 Septembre. — Plomeur esl gâté : après les
noces d'argent et les noces d'or, nous venons d'avoir les noces de
diamant de M. le chanoine Yvenat. En 1901, il fêtait ses vingt-cinq
ans de rectorat ; dix ans plus lard, ses cinquante ans de préirise,
ce qui lui valut la mosette de doyen honoraire. Dimanche dernier,
il est revenu au milieu de ses anciens paroissiens pour célébrer sa
messe de soixantaine et étrenner son camail de chanoine. C'est
une fête que l'on peut souligner : n'arrive pas qui veut à l'âge de
quatre-vingt-quatre ans !
Préparée avec le plus grand soin par le clergé de la paroisse,
qui, dans la circonstance, ne ménagea ni son temps ni sa bonne
volonté, la fête fut très belle. Les diverses cérémonies furent les
mémes que pour une première messe solennelle. Elles se déroulèrent
devant une assistance très recueillie et si nombreuse que
l'église ne pui la contenir toute. Sous l'habile direction de M. Abjean,
organiste, et de M. l'abbé Tanneau, maître de chœur, chantres
et chanteuses rivalisèrent; léchant s'exécuta avec une justesse
et un ensemble auxquels nous applaudissons. A l'autel, M. Yvenat
est assisté de fil. Boulie, son ancien vicaire, et de M. Bléis, son
ancien paroissien. Dans les stalles, nous remarquons M. le vicaire
général Gadon, M. le chanoine Bargilliat, M. Kerbaol, curé de
Plouescat, el plusieurs Recteurs et Vicaires du canton.
A l'Evangile, M le Curé de Plouescat, en termes particulièrement
heureux, faii un magnifique éloge du vénérable jubilaire,
Je ne puis songer h résumer un discours qui évoque tam de souvenirs
; ni suivre U, Yvenat dans tous les postes qu'il a occupés ;
qu'il suffise de noter avec quelle régularité et quel zèle M Yvenat
s'acquitta partout des devoirs de sa charge, d'abord professeur à
Pont-Croix, puis vicaire à la campagne ou en ville, aumônier enfin
ou recteur. Si, en 1914, M. Yvenat a jugé devoir prendre sa retraite,
il ne s'est pas pour cela accordé un repos si bien gagné : durant
la guerre, le clergé cfe Brest fil souvent appel à son dévouement

- 896 -
et n'eut qu'à se louer de son extrême serviabilité. D'une austérité
toute monacale, M. Yvenat, alors que l'Eglise a cru devoir adoucir
les lois du jeune el de l'abstinence, n'en a pas moins continué à
les observer dans leur ancienne rigueur.
Après avoir retracé ces beaux exemples, M. Kerbaol adjura les
paroissiens de conserver les bonnes traditions que M. Yveoat a tant
contribué à maintenir parmi eux ; il n'est pas de meilleur moyen
de lui prouver combien fui utile et efficace son ministère.
Lundi matin, JU. Yvenat a présidé deux services solennels qu'il
faisait chanter pour ses parents et ses anciens paroissiens.
En terminant, nous tenons à remercier le nouveau chanoine
d'avoir choisi Plomeur de préférence à toute autre paroisse pour
y célébrer sa messe de soixantaine : c'est là une marque d'affection
à laquelle tous, ici, étaient très sensibles.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Confréries du Rosaire, — Aux approches du mois d'Octobre,
on nous communique, dans le dessein d'attirer l'attention de
MM. les Curés et Recteurs, les remarques suivantes :
« D. — Quelles sont les Confréries valides et celles qui ne le
sont pas f
R. — Au mois de Septembre 1899, Léon XIII publia nne nouvelle
constitution da Rosaire < Ubi primum ». Cette constitution,
QUI ABROGE TOUS LES RÈGLEMENTS ANTÉRIEURS, prescrivait que les
Confréries érigées jusque là, sans lettres patentes du Maître Général
des Dominicains, eussent soin de se faire expédier ces lettres avant
le 3 Octobre i 90 i, sous peine de demeurer nulles. Elle décrétait
également que désormais toute Confrérie ne vaudrait, que si elle
était érigée en vertu d'un diplôme d'érection du Maitre Général des
Dominicains et par un prétre spécialement délégué par lui à cet effet.
Donc une Confrérie est valide quand elle peut produire nn
diplôme d'érection ou de revali-iatiou, signé du Maltre Général des
Dominicains. Pour les Confréries érigées après l'expiration du délai
prévu par Léon XIII pour les re validations, il faut eo plus qu'elles
possèdent une pièce certifiant que la cérémonie d'érection canonique
de la Confrérie, par le prétre délégué, a eu lieu.
Toutes les Confréries, érigées jadis par la seule autorité de l'Ordinaire,
même en vertu d'une concession pontificale, et non re validées
dans les délais voulus, conformément à la Constitution de
Léon XIII, sont devenues caduques. Pour la réinstallation de la
Confrérie dans ces paroisses, il n'y a donc qu'à procéder comme si
la Confrérie n'avait jamais existé.
A noter qu'en France et dans les régions faisant partie de la
France en 1801, toutes les Confréries du Rosaire ont été supprimées
à l'occasion dn Concordat, entre le Saint-Siège et la France.
Celles de ces Confréries qui posséderaient encore un vieux diplôme
d'érection antérieur au Concordat, devraient s'en procurer un nouveau
et procéder à une nouvelle érection.
Le fait de ne pas avoir eu pendant un certain espace de temps,
.- 597 -
môme long, de procession ou d'exercice du Rosaire, ne supprime
pas la Confrérie. Mais ce manque aux obligations qu'impose à,une
paroisse l'érection canonique de la Confrérie du Rosaire, a eu pour
résultat de faire perdre aux fidèles le gain des indulgences. • .
QUIMPER. — Le Foyer des P. T. T. — L'Œuvre de Protection
des Orphelins de la Guerre du Personnel des P. T. T. vient
de terminer l'aménagement de l'Internat d'Arcueil (Foyer des
P. T. T.) qui est appelé à recevoir, an mois d'Octobre prochain,
300 orphelins privés de tout appui familial,
En vue de subvenir aux besoins importants que nécessite inévitablement
une organisation de ce genre, le Comité du Finistère,
présidé par M. le Directeur des Postes, a décidé d'organiser un
grand concert et une tombola au profit de ses petits protégés.
Nous reparlerons sous peu du concert pour lequel les organisateurs
se sont assuré le concours de très brillants artistes. La tombola
sera tirée à Quimper, le 18 Décembre prochain. .
Le Comité, qui fait appel à toutes les personnes susceptibles de
lui venir en aide, recevra avec reconnaissance tous dons et lois,
méme les plus molestes.
Pour tous renseignements, s'adresser au Secrétaire de l'GEavre
de Protection, Direciion des P. T. T., Quimper.
Œuvre de Vocations tardives. — On trouve souvent
dans nos paroisses chrétiennes de grands jeunes gens de 20 à
30 ans, qui regrettent de n'avoir pas étudié pour devenir prêtres.
Que MM. les Curés les rassurent et leur disent qu'il y a toujours
moyen de le fd ire, quoique tardivement, du moment qu'ils ont par
ailleurs les qualités requises.
M. l'abbéGarnier, ie frère du missionnaire apostolique qui est mort
l'année dernière, dirige toujours, à Montmagny, près de Paris, une
Œuvre qui, depuis vingt ans, a donné beaucoup de prêtres à
l'Eglise. Cette Œuvre laisse la plus grande liberté aux élèves qui
y reçoivent l'instruction : its peuvent revenir dans leur diocèse
d'origine, aller dans les Congrégations religieuses ou dans les
missions, ou encore étre admis dans d'autres diocèses où les vocations
ecclésiastiques sont plus rares.
S'adresser à l'abbé Garnier, au plus tôt : la rentrée aura lieu
le 4 Octobre.
Pour les Missions. — Le chiffre total des aumônes reçues
dans les caisses des Conseils centraux de TOEuvre de la Propagation
de la Foi pendant l'année 1920 est de 19.104 315 fr. 65, en
augmentation de 3 830.562 fr. 88 sur celui de l'année précédente.
Les recettes totales depuis l'origine se trouvent portées à
485.207 532 fr. 48.
Les Etats-Unis se placent d'emblée au premier rang de toutes
les nations du monde, avec un chiffre de 10.143.927 fr. 05.

- m-
La France vient ensuite avec 4.223.055 fr. 69, ce qui porte
sa contribution, depuis la fondation de l'Œuvre, en 18*2, à
273 326.272 fr. 52, soit une somme supérieure de plus de trente
millions et demi à la moitié du total général.
Le diocèse de Lyon voit ses belles recettes pâlir à côté des richesses
qne produisent les dollars de Boston, de New-York, de
Philadelphie, ll ne Ie céde à ancun des diocèses de France, avec
517.871 fr. 05 ; viennent ensuite ; Metz, Slrasbourg, Quimper,
Grenoble, Nantes, Saint-Brieuc, Rennes et Lille, à ne citer que
ceux dont la contribution dépasse cent mille francs.
Institution de la pratique de l'Adoration perpétuelle
da Très Saint-Sacrement.
fSuitej,
Vers la même époque, un gentilhomme, noble par la piété non
moins que par la naissance, remarqua cet enfant, qui, chaque soir,
venait à l'église prier devant une image de la Sainte Vierge.
L'ayant attendu nn soir à la sortie, il ie questionna diversement et
sur l'aveu fait par l'adolescent de sa pauvreté, il lui promit
un livre pour le lendemain. De joie, François ne dormit pas, et la
journée suivante tui parut également des plus longues. Enfin,
l'heure d'aller à l'église arriva, et il reçut le livre ardemment
désiré. C'était la Pratique de Vamour envers Jésus- Christ, Ne se
contenant pas de bonheur, il montrait à tout le monde son livre à
couverture rouge. « Ma bibliothèque, dira-t-il dans sa vieillesse,
est certainement ce que j'ai de plus précieux. Pourtant mes trois
mille volumes ne m'ont jamais causé nne joie aussi vive que ce
pelii livre que je relis toujours avec nn nouveau plaisir, i
Bonaparte ayant fait publier, le jour de Pâques de l'année 1801,
le célèbre Concordat par lequel toute liberté était rendue à l'Eglise
de France, on vit les fidèles se presser en foule dans les Temples
enfin rouverts. Muettes depuis si longtemps, les cloches sonnèrent
de nouveau en des carillons d'allégresse.
Même à la fin de sa vie, l'abbé Langrez se plaisait à rappeler la
joie immense qu'il avait éprouvée lorsque, pour la première fois, il
lui fut donné d'assister à une grand'messe. C'était dans la chapelle
de l'hôpital de Saint-Malo, et encore qu'il eût un assez long trajet
à faire, il fut trop heureux do pouvoir s'y rendre. Alors aussi il va
sentir se réveiller en lui d'anciens désirs d'étude et d'apostolat, mais
celte fois sous une forme bien nette, et avec un but bien déterminé :
il veut être prétre. Cette pensée désormais ne le quittera plus ;
l'appel divin ne cessera plus de se faire entendre, jusqu'au matin
du 19 Décembre 1812, où l'abbé Langrez reçut le sacerdoce à
Sainl-Brieuc, des mains de Mgr Cafïarelli.
*
# #
Dès 1817, Ie Père Gilbert, prétre d'une petite communauté de
missionnaires établie a Saint-Malo, avait, à diverses reprises, proche
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 599 -
dans le Finistère. Avec lui, sans doute, commencèrent ces relation*
nius fréquentes entre les deux diocèses el qui portèrent Mgr Dombidau
de Crouseilhes, évéque de Quimper, à demander au vénérable
évéque de Rennes, Mgr Enoch, quelques sujets dévoués, proores
à secourir le clergé trop réduit de notre pays. Un enfant de
Saint-Servan, M. Duval, répondit le premier à ces invitations, mais
désireux de s'adjoindre quelques compagnons de son pays d'origine,
il jeta ies yeux sur l'abbé Langrez. Celui-ci ayant consulté son
maître et ami, l'abbé Jean-Marie de La Mennais, accepta.
Le 18 Octobre 1819, l'abbé Langrez était incorporé au clergé de
Quimper ea qualité de missionnaire, et fui installé le 3 Décembre
à la cathédrale, où il occupa la sialle de M. Costiou, décédé le 29
Mars précédent. Dans les débuts de son séjour à Quimper, le chanoine
Langrez vécut sous le même toit que ses deux compatriotes
venus un peu avant lui, les abbés Binard et Duval. Tous trois -
trois Rois Mages, a-t-on pu dire, venus, eux aussi de 1 Orient de la
Bretagne, — tous trois vont se donner d'un même cœur au travail
de la prédication et se livrer à toutes les ardeurs du zèle apostolique.
i Le moment était des plus favorables : par une .mission ou cinq
mille fidèles avaient puisé une vie nouvelle el dont les fruits.
duraient encore, les Pères de la Compagnie de Jésus avaient mis
en branle toute la ville. L'incrédulité el le respect humain étaient
vaincus par le souffle de Dieu. > Il suffisait de maintenir les âmes
dans celle atmosphère de vie chrétienne. Pour cela un des
moyens qui parut le plus efficace aux trois missionnaires fut d établir
plusieurs congrégations sous la protection de la Sainte Vierge.
Labbé Duval se chargea des hommes ; l'abbé Binard, des femmes ;
M Langrez enfin, fonda la congrégation des jeunes filles.
Lecœursimpleelaffectueuxdecedernierleporiaitaussiàprendre
soin des enfants el à les former à la piété, lt profitait de toute circonstance
favorable pour les réunir et leur parler le langage naïf et
charmant qui convient à leur âge : c'étaient des histoires des
traits de son enfance qu'il leur contait, ou des cantiques qu U leur
faisait chanter. . .... ...
Pénétré de respect pour leur radieuse innocence, il désirait inspirer
aux autres ce même sentiment et apprenait à honorer en eux
le temple du Saint-Esprit, Le spectacle d'un enfant au berceau ie
ra v issai I
Une fois, rencontrant une mère qui tenait à la main son enfant
de quatre ans, il se mit à genoux pour le caresser et I embrasser
Les enfants, disait-il, sont les petits amis de J.-C, qui les appelait
et les bénissait sur la terre.
Avec cet amour religieux de l'enfance, on comprend que
M. Langrez, profondément affligé de voir errer dans les rues,
comme de pauvres brebis sans pasteur, une foule de petites
filles dépourvues de ressources d'existence et exposées à tous
les périls du vice, ait conçu le projet de leur ouvrir un asne.
Le mot du divin Maître hantait son cerveau et aiguillonnait sa sollicitude
: i Qui reçoit un de ces faibles enfants me reçoit moi-

-- 600 -
méme •. Mais comment réaliser ces désirs charitables ? Dieu luimême
interviendra, à son heure. Dans la trame des événements
DOUS pourrons encore reconnaître sa main. /j su;vre i *
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Avis. — Il a été trouvé sur la route de Nantes à Vannes, entre
Sautron et le Temple-de-Bretagne, nn colis contenant une aube
de grande valeur et quelques menus objets. — S'adresser à la
Semaine religieuse de Quimper.
MAINE-ET- LOIRE. - Ecole Syndicale d'Agriculture des
Fonts-de-Cé. — L'Ecole d'Agriculture des Poms-de-Cé, fondée
par le Syndicat Agricole d'Anjou, est située en pleine campagne
mais à trois kilomètres seulement d'Angers, auquel elle est reliée
par un tramway. Son domaine comprend 2o hectares. On y pratique
la grande culture, la culture maraîchère (choux-fleurs, petits pois
artichauts), la viticulture, l'arboriculture fruitière et l'horticulture
potagère.
CARACTÈRES DE L'ECOLE. — Cette école est : !• Libre. — Le
Supérieur est un prêtre, M. l'abbé Clément, secondé par un directeur
technique, ingénieur-agriculteur. L'instruction et la formation
religieuse des jeunes gens occopent la place d'honneur.
2° Secondaire. — Elle ne doit donc pas étre confondue avec
l'Ecole Supérieure d'Agriculture d'Angers.
— L'Ecole des Ponts-de-Cé ; a) tient le milieu entre l'enseignement
élémentaire et l'enseignement supérieur ; b) prend ses élèves
après l'instruction primaire ; c) vise surtout à former des maitres
de ferme.
3° Régionale. — Son recrutement ne se limite pas à l'Anjou II
s'étend à toute la région du Centre et de l'Ouest.
ORGANISATION. — i* Age d'admission. — Les élèves sont admis
à i3, 14,15, 16 et 17 ans.
2° Division de Vannée scolaire. — L'année scolaire complète va
du commencement de Novembre au commencement d'Août. Mais
elle se divise en deux périodes très distinctes :
a) Période d> Hiver ; Cours théoriques (5 mois : début-Novembre *
fin-Mars). - La journée entière est consacrée aux études, comme
dans un collège, et aux travaux d'ateliers (bois, fer, etc.). Seuls
les élèves de deuxième annéq, exécutent quelques légers travaux
agricoles.
b) Période d'Eté : Formation pratique (4 mois : début-Avril •
fin-Juillet). — On y donne encore des cours de français, eL l'on
continue ies travaux d'ateliers. Les élèves emploient ia plus crande
partie du temps à la formation pratique.
Les élèves ne sont pas obligés de rester à l'école pendant les
2 périodes. Beaucoup, les fils d'agriculteurs en particulier, ne
viennent que l'hiver, pour les cours théoriques.
Z 0 Durée des études. — L'enseignement théorique indispensable
— 601 -
est donné en 2 périodes d'hiver successives, et la formation pratique,
en 2 périodes d'été.
Mais, 1° Enseignement théorique. Une troisième année d'études
complémentaires est établie pour les élèves qui désirent soit se
préparer à l'Ecole Supérieure d'Angers, soit se perfectionner, soit
se spécialiser dans certaines branches d'industries agricoles (aviculture,
horticulture, élevage, laiterie, expertises, etc.) — 2°
Formation pratique. Les élèves qui ne désirent pas s'employer tout
de suite dans une exploitation du dehors, peuvent rester à l'école
comme i stagiaires ». Des conditions spéciales Leur sont accordées.
PROGRAMME D'ENSEIGNEMENT. — L Instruction religieuse. — Deux
cours, formant un catéchisme de persévérance, sont donnés chaque
semaine par M. l'Aumônier.
2. Enseignement complémentaire de français. — Comme, dans
les collèges, on continue et l'on perfectionne Jes études commencées
à l'école primaire, orthographe el grammaire, style, arithmétique,
géographie, histoire, et, en été, dessin. Mais ces études sont
orientées vers la vie agricole.
3. Enseignement agricole. — 1 T0 année : Notions de géologie,
de botanique, de chimie générale, d'agriculture, d'horticulture.
2 e année : Notions de zoologie, de zootechnie, d'art vétérinaire,
de chimie agricole, de viticulture et vinification, d'aviculture et
d'apiculture, de droit rural, d'économie rurale, de comptabilité
agricole.
4. Travaux d'ateliers. — l re année : Travail de bois el vannerie.
2 e année : Travail du bois (suite), du fer, du ciment, bourrellerie.
DIPLOMES ET AVANTAGES. — A la fin de la 2° période d'hiver, la
Commission d'enseignement délivre aux élèves qui le méritent,.
par l'ensemble de leurs notes et leurs succès aux examens, un
Brevet d'études agricoles. Ceux qui ont obtenu ce Brevet jouissent
de points de faveur ù l'examen d'entrée à l'Ecole Supérieure d'Angers.
Des diplômes et des médailles sont attribués aux élèves les
plus méritants par la Société des Agriculteurs de France.
CONDITIONS. — Les conditions d'admission, de prix de pension,
de composition de trousseau, etc., sont données dans le prospectus
complet de l'établissement. Ce prospectus est envoyé gratuitement
sur demande.
Les enfants dont te père est mort à la guerre peuvent obtenir
des bourses de l'Ofïïce départemental des Pupilles de la Nation.
M. le Supérieur se charge de donner toutes indications pour ea
faire la demande. _____-^-^-^-^_-
Ouvrages de M. le chanoine Peyron (suite). — Origi*
nes de Locmaria de Quimper (non tiré à part) ;
Notice sur la chapelle Ty-Mam Doue en Kerfeunteun (épuisé) ;
Les Psallettes de Saint-Corentin ; de Saint-Pol; de Notre-Damt
iu Mur (épuisé).

-*_T I
- 602-
BIBLIOGRAPHIE
VIEILLES PIERRES BRETONNES.— C'est le Utre qu'a choisi
H. H. WAQUET, archiviste départemental, ancien membre de l'Ecole
française de Rome, pour nons présenter ses étndei sur quelques-uns
des beaux monuments historiques dn Finistère et principalement da
la région da Cornouailles, Quimper, Locronan, Notre-Dame de Kerinec,
eto. De caractèra rigoureusement scientifique, ce travail, cependant,
ne se borne pas à de simples analyses archltectoniques des
édifices. L'histoire, nn pen de poésie parfois dans de rapides croquis,
l'abondance et l'élégance de l'Illustration, contribuent également à
donner an volume l'aspect d'une œuvre où le talent s'unit k l'érudition
pour faire mieux comprendre tt aimer l'art breton. La 4* partie
nons oflre une liste, instructive et précieuse dans son ensemble,
des monuments historiques de tout le Finistère. L'idée d'avoir dressé
ce tableau est on ne peut plus heureuse ; ll est utile et agréable de
posséder un tel répertoire.
En vente (6 fr. 50) aux librairies Le Goaziou et Le Guennec,
Quimper.
lutriÉhaiTi M CE CHEVROLLIER
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
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au concours de réglage de Genève et Besançon.
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Garnitures de cheminée, etc. Articles pour fumeur*, Pipet écimé dt mer.
Grand choix d'Objets religieus, Christs, Bénitiers, Médailles, Chapelets, etc,
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M. Victor DE CADENET
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« à Saint * Guenole > Penmapeh »•———
tient à la disposition des Economes des Communautés et Collèges ;
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Ces bottes sont logées par caisse da 12 boîtes.
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Quimper, typographie DV Im* N GAI.. imprimeur de l'évêché
LE BIUK DI U Mm i FUNGE.
Le dernier bilan de la Banque de France accuse un très sensible
progrès : la circulation des billets ne s'élevait plus le 18 Août .
dernier, qu'à 36 983 millions, et les avances à l'Etat s'étaient
abaissées à 24 900 millions. Le montant de la circulation des billets
est, aujourd'hui, à peu près le même qne le 30 Octobre 1919 ;
U a diminué de 2 663 millions depuis le 4 Novembre 1920, date à
laquelle il avait atteint son chiffre le plus haut de 39.649 millions.
Ea ce qui touche le montant des avances à l'Etat, il s'élève à nn
chiffre analogue à celui du 2 Octobre 1919, c'est-à-dire à près de
deux années. Après avoir atteint 26.700 millions le 6 Mai dernier,
il s'est progressivement abaissé, depuis trois mois et demi, de
i.800 millions.
Ces améliorations persistantes sont dues, en grande partie, aux
souscriptions de l'épargne française aux Bons de là Défense nationale,
dont les émissions se poursuivent avec le môme succès. Mais,
pour assainir notre régime monétaire et fortifier notre crôdil, les
épargoes doivent continuer à s'accroître. En les pbçant en Bons
de la Défense nationale, on en fait l'emploi le plus utile, le plus
commode et le plus sûr.
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A BOUT DE SANG
Le sang, dans certains cas, devient si faible, qu'il ne peut
plus nourrir l'organisme, et alors on dépérit, on devient pâle,
maigre, faible, on est littéralement à bout de sang, comme, en
d'antres circonstances, on est à bout de Bouffie. Il est reconnu
qu'en ce cas, les Pilules Fink ont une action particulièrement
heureuse pour rendre au sang sa richesse, c'est à dire la substance
nutritive dans laquelle les organes puisent leur vigueur.
Elles sont d'ailleurs considérées comme étant, à l'heure actuelle,
un des pins puissants régénérateurs dn sang et un rénovateur
des forces extrêmement énergique.
Depuis trente ans, Ies Pilules Pink font des cures remarquables.
Celle de M-- 1 Labeur, demeurant à Marancheville
par Mainxte (Charente), vaut d'être citée car, à deux ans d'in-'
tervalle, l'effet des Pilules Pink persiste encore.
Au mois de Novembre 1919, M »a Lab eur n ous écrivait ceci:
c J'étais depuis longtemps atteinte d'anémie et, malgré
tous les remèdes, ma santé ne Be remettait pas. Sur les conseils
d'une amie, j'ai acheté six boîtes de Pilules Pink. A la
troisième boîte, je me sentais déjà beaucoup mieux et aujourd'hui,
le traitement fini, je me porte très bien ; j'ai bon appétit
et je me sens forte. »
Le 15 Jain 1921, M m e Labeur nous écrivait de nouveau et
nons disait:
€ Ma Banté est toujours trèB bonne. J'ai tiès bon appétit et
J9 me sens toujours très forte. Je reconnais que je dois beaucoup
de reconnaissance à vos excellentes pilules. »
Les Pilules Pink sont en vente dans toutes Ies pharmacies
et au dépôt, Pharmacie P. Barret, 23, rue Ballu, Paris ; 4 fr. 50
la boîte, 24 francs les 6 boîtes, franco, plus O fr. 50 de taxe
par boîte.
SC A VULINE, purgatif, laxatif idéal.
Possède le remarquable pouvoir de tenir le ventre libre, de stimuler l'estomac,
le foie et lea reins, de telle aorte que fa nourriture est bien diaérée et
bien assimilée. Elle «jetta hora du corps les résidus empoisonnés provenant
des digestioDB, au heu de les laisser dans le système causer l'ernpoisonnemeLt
du sang et des tissus Ba dragées, sans goût, sans odeur, ne répugnant
pas, n incommodant pas. N'exigeant aucun changement dans les habitudes. On
la prend le soir, elle travaille pendant la nuit, agit le matin fille est supportée
môme par les enfants Guérit la constipation la plus opiniâtre.
La Scamin» est eu vente dans toutes Ies bonnes pharmacies et au dépôt.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
— — a M ^ i è
38* Année. Vendredi 23 Septembre 1921. N* 38.
^^«rtf " ••«--*^*^a^^.^fc*^M-%*--fc^ittp-*-p-w-w-i-^»M,ji-É
T '
•-•çç
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LA
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . * 12 fr. par an.
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Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, piyible d'avance, part da 4" de chaque mole.
Rédaction et Administration : 3, place Saint-Mathieu, Quimper.
— • - •
SOMMAIRE:
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de V Evéché : Mois du Rosaire
; Nominations.
//.PARTIE won OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : Offices extraor
dinaires ; Portioncule du Rosaire ;
Récollection sacerdotale ; Apostolat de
la Prière ; Ligue patriotique des Fran­
QUIMPER
çaises ; Le Pardon du Folgoët ; Plouvorn
: l'A. C. J. F. au sanctuaire de
N.-D. de Lambader ; Institution de la
pratique de l'Adoration perpétuelle
du Très Saint-Sacrement (suite et fin) ;
Aux Directeurs de Patronage ; Fêtes
de Paray-le-MoniaL
111 — -4nnonc« et avis divers.
TYP. DE KEHAKGAL, IMPB. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

La Constipation.
La constipation est dae le plai souvent à nne atonie intestinale
par Balte de faiblesse générale, d'excès de nourriture
azotée, de négligence dans la discipline fonctionnelle. D'abord
simple paresse, la oonstipation peut aboutir à nne véritable
paralysie de l'intestin surtout lorsqu'on abuse de certains
purgatifs irritants. Recommandons aux constipés le laxatif
qui a, actuellement, le plus de faveur auprès da corps médical :
Le Grain de Vals qui débarrasse et rafraîchit tout le tube
digestif, actionne le foie et ne donne jamais de constipation
en retour. Le Grain de Vals est le régulateur fonctionnel
idéal. Un grain tous les deux jours, une 1/2 heure environ
avant le repas du soir, donne un soulagement le lendemain et
ane guérison rapide. C'est le traitement le plus efficace et Ie
plus économique puisque le flacon pour 2 mois ne coûte que
2 fr. 20 franco domicile, le double B fr. 30. On peut faire joindre
à la commande les Pilules Gip, ce merveilleux reconstituant
da sang et des nerfs, 3 fr. 30 le flacon ou 19 fr. Ies 6 flacons
pour an traitement. Laboratoire Nogues, ll, rue Joseph-Bar a,
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--.--.-.--^-^-^-^^M^^^^I^^^^W-^-----------------------------------------------------------W
LA SEMAINE RELIGIEUSE
i'
DU DIOCÈSE
DE QUIMPER ET DE LÉON .
Offices de la semaine.
M 11-11 -
Dimanche, 2b Septembre. —19' «près lt Pentecôte. Seml-dooble. Vert.
A vêpres, mémoire des suivants.
Lundi, 26. — S. Cyprien et S" Jostine, Martyrs. Simple. Ronge.
Marit, 27. — SS. Cosme et Damien, Martyrs. Semi donble. Ronge.
Mercredi 28. — S. Wenceslas, Martyr. Semi-double.. Roo ge.
Jeudi, 29. — Dédicace de S. Michel, Archange. Double de i" classè.
Vendredi, 30. — S. Jérôme, Confesseur et Docteur de l'Eglise. Doubte.
Blanc. - _ M _ ,.
Samedi, f" Octobre. — S, Remi, Evêque et Confesseur. Double
Dimanche, 2. — io- dimanche après la Pentecôte. Seml-dooble. Vert.
Office du dimanche.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Kerlouan du S5 au *7 Septembre.
Loctudy * du Ï8 au 30 —
Plomodiern. du 1" an a Octobre.
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'tVtCHÉ
L Mols du Rosaire. — Les exercices du Mois du Rosaire
vont commencer dans toutes les paroisses du diocèse. Conformément
aux prescriptions de S. S. Léon XIII, ils se poursuivront
jusqu'au 2 Novembre. Le vénérable Pontife voulait
que celte pieuse pratique soit observée « aussi longtemps
que durera l'état extrêmement pénible où se trouve la sainte
Eglise et jusqu'à ce qu'il soit possible de remercier Dieu de
la liberté rendue au Vicaire de Jésus-Christ ». A celte intention,
les fidèles ne manqueront pas d'ajouter celles que commandent
les événements.
Nous rappelons, à cet effet, les ordonnances qui suivent :

- 008 -
elles devront être publiées au prône avec l'annonce des
exercices du Mois du Rosaire et les indulgences qui y sont
attachées. •
Article î tr . — Le dimanche 2 Octobre, la fête du Saint
Rosaire, annoncée la veille au son des cloches, sera célébrée
solennellement.
Art. 2. — Chaque jour de ce mois, dans les églises et chapelles
du diocèse, on récitera, le matin à la messe, ou le soir,
cinq dizaines de chapelet, avec les litanies de la Sainte Vierge
et la prière à saint Joseph ordonnée par le Souverain Pontife.
Ari 3t — si l'exercice a lieu le soir, les prières sus dites
doivent être récitées devant le Saint-Sacrement exposé, et
suivies de la bénédiction. (Dansles paroisses pauvres l'Ordinaire
peut autoriser l'exposition privée, mais la bénédiction
est prescrite à la fin.)
Art.4.— Les fidèles qui ne pourraient assistera ces pieux
exercices sont invités à réciter le chapelet, tous les jours, en
famille ou dans leur particulier.
Ari 5 — Nous engageons les communautés religieuses à
multiplier les communions et leurs prières aux intentions
du Souverain Pontife.
Artt Qt —Nous demandons à Nos prêtres d'orgaqiser Ie
Rosaire perpétuel dans le diocèse pendant tout le mois, par
une entente, dans chaque archiprêtre, entre MM. les Curés
et les Recteurs.
L'archiprêtré de Quimper prendrait la première semaine,
Brest la deuxième, Châteaulin et Quimperlé la troisième,
Saint-Pol la quatrième, Morlaix la cinquième.
AW. 7, — Nous rappelons aux pieux fidèles les indulgences
concédées par S. S. Léon Xlii à la pratiqne du Mois du
Rosaire.
I-» Une indulgence de7 ans et 7 quarantaines singulis vici-
[mSt _-_. c'est-à-dire chaque fois — à ceux qui, pendant ce
mois, assisteront à l'exercice du Saint Rosaire ;
2° Une indulgence plénière à ceux qui, réunissant les
conditions ordinaires, assisteront aux mémes exercices, au
moins dix fois. Les mêmes indulgences sont accordées à
ceux qui, légitimement empêchés d'assister à la récitation
publique du chapelet et autres prières prescrites, les auront
faites en leur particulier ;
3° Une indulgence plénière à ceux qui, le jour du Saint
Rosaire ou l'un des huit jours suivants, auront, après avoir
confessé leurs péchés, reçu la sainte communion et prié
Dieu, la Sainte Vierge et saint Joseph aux intentions désignées.
Cette note devra être lue en chaire, le dimanche 2a Septembre,
*
IL Nominations.— Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Vicaire du Chapitre de la Cathédrale, M. Mayet ;
Archives diocésaines de uimper et Léon
— 609 -
Professeur de Sciences à l'institution N.-D. du Créisker,"
à Saint-Pol de Léon, M. Joseph Nicolas ;
Vicaire a Lennon, M. Kerninon, vicaire à l'Ile- de Sein ;
Vicaire à l'Ile de Sein, M. Allain, jeune prêtre de Plouvorn.
M. Perhirin, recteur de Guilligomarc'h, est autorisé à porter
la mosette de doyen.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER — CATHEDRALE DE SAINT-CORENTIN — Dimanche 25 Septembre
: messes à 6. 7, 8, 9. 10 heures (gra n i' m esse). A 7 heures, reu D ie n à
la chapelle des Enfants de M .rie — Vêpres à 3 heures, bénédiction du Saint-
Sacrement, A 4 h ures, réunion du Tiers Ordre de Saint François.
Mercredi ; à 6 h 3/4, service et messe pour les Défunts.
Dimanche S Octobre : réunion k la chapelle neuve, dec dames de I association
des Mères chrétiennes.
— EGLISE DE SAINT-MATHIEU.— 49* Dimanche après la Pentecôte m Septembre/
: solennité dd saint Mathieu, titulaire de l'église : messes à 6, 7, 8,
9 heures et ll h, 1/2 A 10 heures grand'mfsse, chantée par M. le chanoine
Messager, supérieur du Grand Séminaire ; le sermon sera donné, & la messe,
par M Pérennes, professeur au Grand Séminaire. — A 3 heures, vêpres solennelles,
bénédiction du Saint-Sacrement.
lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Samedi 1" Octobre : à 8 heures, messe de l'Archiconfréne pour la Conversion
des Pécheurs. — Le soir, à 8 heures, prières du Rosaire, bénédiction
du Saint-Sacrement.
Portioneule du Rosaire. — La Semaine religieuse vient
d'attirer l'attention sur les Confréries du Rosaire. N'oublions pas
que le 1 er dimanche d'Octobre, Solennité du Saint Rosaire, dans
toutes les églises où est érigée la Corfrérie, TOUS LES FIDÈLES peuvent
gagner une indulgence plénière à chaque visite qu'ils feront à
la chapelle du Rosaire ou à ane image de la Sainte Vierge exposée
dans l'église, depuis samedi midi jusqu'à minuit du dimanche soir,
pourvu qu'à chaque visite ils y prient aux intentions du Souverain
Pontife.
La confession el la communion sont requises, mais dans les
conditions prévues par le canon 931, savoir : la confession peut se
faire le jour même, ou dans les huit jours qui précèdent ou qui
suivent ; la communion peut se faire le jour môme, la veille ou
dans les huit jours qui suivent, — Ceux qui onL l'habitude de se
confesser deux fois le mois ou de communier au moins cinq lois
par semaine, ne sont pas astreints à se confesser dans ces limites.
Récollection sacerdotale. - SCAER, le vendredi 30 Septembre,
sous la direction de M. le chanoine Alfred Le Roy.

- 610 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon '
Apostolat de la Prière.— La lettre qui suit a été adressée
par M. le Directeur diocésain de l'Apostolat de ta Prière aux instituteurs
et institutrices des écoles libres du diocèse :
« Dans son Encyclique Maximum illud, du 30 Novembre 1919,
le Pape Benoit XV s'exprimait ainsi, au sujet de notre oeuvre :
c Nous recommandons vivement l'Apostolat de la Prière a tous les
fidèles sans exception, souhaitant que personne Romette de s'y
affilier. »
i Permettez-moi de rapprocher de cette parole pontificale l'appel
que le môme Pape adressait à l'enfance le 30 Jaillet 1916 :
c Tremblant pour le saint dn genre humain... Nont cherchons nn
refuge dant nne pensée et dans nn souhait : à savoir qn'll plaise fc la
miséricordieuse loo gan! mi té do Père divin de considérer, pins qne la
pénitence des grands, l'innocence des petits,
• En YOOS regardant, chers enfants, et en regardant, avec TOUS,
tons Ies enfants qui, aujourd'hui, dans tontes les parties du monde,
se sont approchés dn Pa m Eucharistique, Nous voyons, sur des milliers
de visages, l'image même de Dien... Nons y voyons la toutepuissance
suppliante de vos prières...
» Sur cette toute puissance, Nous nous sommes reposé, enfants...
i Comme fc nne planche de salut dans un naufrage, nons avons
résolu de recourir fc l'invocation dn secours divin par le moyen toutpuissant
de votre innocence... De cet autel tendes donc la main au
Vicaire du Christ, chers et tout puissants enfants... >
• Si lons les chrétiens sont invités à entrer dans Y Apostolat de
la Prière, et si les prières des petits sont toutes-puissantes, ne
pouvons-nous pas conclure que nous aurons doublement satisfait
anx désirs du Saint-Père quand nous nous serons efforcés de multiplier
le nombre de ces petits t Apôtres » unis sous l'égide du
Sacré Cœur de Jésus ?
» N'est-ce pas de ses lèvres divines que sont tombées les si douces
et si touchantes paroles : • Laissez venir à moi les petits enfants
et ne les empêchez pas..., à eux appartient le royaume des Cieux * ?
(Mc x. 13, U, 16).
i Or, vous savez les trois degrés de l'Apostolat de ia Prière :
l'Offrande quotidienne, la Dizaine dn Chapelet, la communion
réparatrice mensuelle (ou hebdomadaire). Les tout petits, euxmêmes,
peuvent arriver aux deux premiers degrés : nous les avons
vus, avec quel ravissement I si bien prier pendant la guerre, dans
leurs classes et dans les catéchismes élémentaires I Puis, dès l'âge
de raison, dès qu'ils peuvent connaitre l'Eucharistie, ils peuvent
connaitre et pratiquer la Communion réparatrice.
> Et pour qu'ils s'y adonnent avec plus de profit, avec la joie
aussi de présenter une offrande à leur Ami divin, l'Apostolat de la
Prière leur apprend à aimer le sacrifice, surtout dans l'exacte
observation de leurs devoirs d'état : obéissance, travail, charité,
lutte contre le défaut dominant.
> Ils sont animés à multiplier leurs prières, actions, sacrifices,
quand ils savent qae chacun de ceux-ci, offert aux intentions de
VA. de la P., est doté de cent jours d'indulgence. (Les associés
- 611 -
peuvent gagner 171 indulgences plénières par an, et participent
aux mérites de 250 congrégations religieuses et de presque tous
les grands ordres.)
» Un moyen excellent de constater les efforts des enfants, c'est
l'annotation des petites feuilles dites < Trésor du Cœur de Jésus i.
Nous serons heureux de vous en expédier gratuitement et de faire
publier les totaux mensuels par le Messager breton < Kannad ar
Galoun Sakr a Jezus », qui citera, en outre, les plus généreux
exemples de ces petits.
i Ainsi, vous aurez le mérite et la satisfaction de travailler
à l'intelligence et à la mise en pratique des Décrets de Pie X, confirmés
par Benoit XV, sur la communion fréquente et la communion
précoce des enfants, de protéger l'enfance contre Ies immenses
dangers que fait courir à sa foi et à sa piété un enseignement trop
souvent indifférent ou antireligieux; —- de réagir.contre le sensualisme
régnant en formant des volontés et en exerçant de bonne
heure l'enfance à la pratique du renoncement ; — d'éveiller enfin
et de cultiver, par la communion fréquente et l'esprit de zèle, ces
vocations supérieures, si nécessaires après les hécatombes de la
guerre.
i Daigne le Sacré-Cœur de Jésus vous inspirer de répondre à
cet appel I Daigne sa miséricorde infinie vous combler des grâces
insignes qu'il a promises, et que son Vicaire demande pour les
apôtres de sa dévotion! Car il fant — et c'est Ia devise de VA. de
la P. — il faut « que son règne arrive ».
» Dans les paroisses et surtout dans celles où manquent les
écoles libres, MM. les Curés, Recteurs et Vicaires sauront trouver
dans leur zèle le moyen de réaliser eux-mêmes ce qui est demandé
aux institutions.
i Agréez, M..., l'assurance de mon dévouement en Notre
Seigneur. > ie Directeur de V Apostolat de ta Prière. »
Retourner les feuilles do « Trésor du Cœur de Jésus », une fois
les chiffres inscrits, à M. l'Aumônier de la Retraite du Sacré-Coeur,
14, rue Jean-Macé, Brest,
i
Ligue Patriotique des Françaises. — Comme nous
l'avions annoncé, M 1]e de Chateaurocher, déléguée du Comité central
de Ia L. P. D. F,, a fait une tournée de conférences dans notre
Cornouaille.
Du 10 au 19 Septembre, elle a visité Rosporden, Quimper,
Concarneau, Lannee, Quimperlé, Audierne, Pont-l'Abbé Dans ces
localités, où la Ligue est bien vivante ou en pleine voie de réorganisation,
elle a stimulé le zèle des Ligueuses en faisant mieux connaitre
l'esprit de notre association et ses moyens d'action.
La nécessité et la puissance d'un groupement catholique se
dégagent avec force des exemples saisissants donnés par la conférencière
; aussi des résultats pratiques ont-ils été les fruits de son
passage : organisations cantonales bien déterminées, formation de

- 012 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
plusieurs sections de jeunes, résolutions spéciales pour la diffusion
de la bonne Presse, etc.
Les Ligueuses vont se mettre à rouvre avec plus de cœur, avec
la bénédiction el sous la direction de leur Evéque vénéré ; elles
veulent réaliser le mot d'ordre qui leur est si cher, i être les
humbles et dévouées auxiliaires du clergé ».
Le Pardon du Folgoët. — Le Pardon du Folgoët a été
encore célébré cette année avec la méme affluence, Ie même éclat,
la môme piété solide et recueillie Ici point de jeux bruyants, point
de poses ni de toilettes déplacées et provoquantes, point de haies
ou d'infiltrations de curieux, de touristes et d'esthètes, étrangers à
toute idée et à toute émotion religieuses : la fole du Folgoët se déroule,
c'en est la note originale et singulièrement attrayante, dans
une atmosphère de foi profonde et de paix inaltérée. Le mérite du
bon ordre revient en grande partie à la sagesse du Maire qui, par
un arrêté opportun el digne d'être imité, sut prévenir les manifestations
tapageuses et les exhibitions foraines dont s'accompagne
ailleurs l'incidence des Pardons.
La reille nous avons entendu tour à tour M. Houel, recteur de
Trégarantec, et AL Saliou, vicaire à PJouider, qui déployèrent chacun
toutes les ressources de leur talent pour raviver dans l'âme
des pèlerins avec l'esprit surnaturel les aspirations généreuses et
les vaillantes résolutions. Confessions et communions ont suivi,
nombreuses, ferventes et bien ordonnées. A la grand'messe, chantée
par M. Paugam, recteur de Guilers, et rehaussée dans sa splendeur
par Ia présence de Mgr Rouil, de Mgr Duparc, et de Mgr Charost,
Ia vaste place était couverte de milliers de personnes suivant
avec un intérêt marqué les cérémonies et participant avec un religieux
entrain aux chants traditionnels, M. Gadon, curé de Sizun,
eut le don de fixer et de retenir l'attention de son auditoire en
commentant de façon claire et pratique les épisodes connus de la
vie de Salaun : il insista sur la nécessité de l'éducation chrétienne,
sur l'importance des vertus (foi, pureté, dévotion à la Sainte Vierge
et soumission à l'Eglise) dont la constante et courageuse observation
fait la fierté el l'honneur de la Bretagne el en particulier du
Léon : c'est le meilleur patrimoine el le titre de gloire de celte
citadelle de la foi.
Le chant des vêpres fut précédé du majestueux et magnifique
défilé de 32 processions : quel ravissant coup d'oeil que celte longue
théorie, se déroulant lentement et en rangs pressés, scandant
son allure aux accents mélancoliques du cantique renommé, toute
étincelante de Ia broderie et de la couleur variées des bannières el
des costumes, toute baignée d'une chaude et diaphane lumière I A
l'issue des vêpres, Mgr Charost adressa aux pèlerins une allocution
distinguée et abondante, d'une certaine profondeur de pensée,
sur le beau rôle de médiatrice de la Sainte Vierge et quelques-unes
des conséquences qui s'en déduisent.
Bref, ce fut un grandiose et touchant spectacle que celui d'une
- 613 -
foule si dense, communiant avec la même ardeur dans l'expression
des mêmes croyances fondamentales, participant d'un même coeur
et dun même rythme aux chants liturgiques, et s'inclinanl avec
nn filial respect sous la bénédiction épiscopale. « Ailleurs, disait -
Mgr Charost à un confident, j'ai admiré de belles manifestations
de vie spirituelle ; je n'en ai pas connu où, comme ici, toutes les
âmes vibrent à l'unisson, dans la même prière et la même altitude;
ailleurs, môme dans le Morbihan, les hommes restent droits à
l'approche des Evêques, ici ils s'inclinent en signe d'aimante docilité.
Cela est unique. » Si la fêle du Folgoët a été ainsi de toutes
façons bien célébrée, cela ne dispensera pas ses organisateurs de
viser à mieux faire encore l'an prochain : on ne conserve qu'en se
renouvelant et en se perfectionnant, c'est la loi de la vie. j Q#
PLOUVORN. — L'A. C. J. F. au sanctuaire de N.-D. de
Lambader- 800 jeunes gens acclament le programme
de l'A. C. J. P. — Le bourg de Plouvorn offrait, le dimanche
matin il Septembre, une animation extraordinaire. Les groupes
débouchent successivement. Voici Saint-Pol de Léon ^ui arrive en
camion automobile. Un détachement de cyclistes là-bas : ce sont les
gas de Lampaul-Guimiliau qui, ce malin, ont quitté leur paroisse
au sonde leur joyeux carillon I Puis c'est Landivisiau, Plougasnou,
Plouzévédé, Mespaul, Taulé, Morlaix, etc.
M. le chanoine Le Roy, aumônier diocésain dps œuvres, est
arrivé Ia veille. M. le chanoine Treussier, curé de Saint-Pol, est
venu présider la fête. M. le Curé de Plouzévédé et les aumôniers
des divers groupes ont également eu à cœur d'accompagner leurs
jeunes gens. ;
II est neuf heures et demie. Les jeunes dévalent vers la chapelle
de Notre-Dame de Lambader pour assister à la grand'messe qui sera
chantée par M. le chanoine Le Roy. Les chants sont fort bien exécutés.
Après l'Evangile, M. l'abbé Boléraou, vicaire de Landivisiau,
en un mâle langage qui produit une profonde impression sur le
cœur des assistants, définit le rôle et les devoirs du jeune homme
chrétien dans la société moderne.
Dans l'après-midi : séance d'étude au Patronage, qui a grand peine
à contenir les 800 congressistes. M, le chanoine Treussier préside
la séance, assisté de M. le chanoine Le Roy et M. le Curé de Plouzévédé.
La parole est donnée à M. Pierre Guivarch, du groupe de
Landivisiau, qui, en termes bien sentis, développe les trois articles
du programme de la J. C. : Piété, Etude, Action. En avant, concluuil,
sur le terrain franchement catholique, loin de toute préoccupation
politique. Des applaudissements nourris saluent cette péroraison.
M. le chanoine Treussier remercie l'orateur et exhorte l'auditoire
à tirer parti des nobles paroles qu'il vient d'entendre,
M. Marlin, de Brest, commence par faire remarquer que, depuis
la fin de la guerre, il n'a jamais vu congrès si réussi, Il comptait
sur 150 ou 200 congressistes, il en est venu plus de 800. Bon ao-
•t.

I
- 614 -
Archives
gare pour l'avenir. En une causerie familière, il DOUS explique
ta fonctionnement d'un cercle d'études rural : des jeunes se réunissent
pour se retremper aux mémes enseignements. Camarades
de loates conditions, ils fraterniseront, car l'A. C. L F., suivant
le mot de Bazire, est une camaraderie organisée. Puis, ils exerceront
autour d'eux un apostolat fécond. Au moment où les théories
révolutionnaires prennent une extension menaçante, la J. O, imprégnée
des doctrines sociales de l'Evangile, sera le plus solide des
remparts.
Suit une intéressante discussion à laquelle prennent part M.
Treussier, M. l'abbéBoléraou, M. Roche (Taulé), M. Béchix (Morlaix).
Tous sont d'accord pour reconnaître qu'une œuvre s'impose d'urgence
: ta formation dans toutes les paroisses de groupes de J. C.
JM. l'abbé Boléraou, en une improvisation superbe, démontre
que Ie cercle d'études sera la meilleure école où la jeunesse apprendra
à répondre aux objections aussi stupides que méchantes contre
la religion.
Les séances du cercle d'éludé seront-elles fréquentes ? La résolution
adoptée c'est qu'il y en aura, au minimum, une tous les mois.
Une observation de M. Béchix nous indique le moyen suivi à
Morlaix par lui et ses amis pour rendre à nos Pardons bretons leur
véritable signification, par l'assistance en chœur aux offices et à la
procession sans respect humain.
La note gaie est donnée par nn chansonnier de Mespaul qui
nous chante un morceau de sa composition, Var zao youankiz. A
l'unanimité, il est décidé que cette œuvre figurera, avec VAraok
Paotred, dans le répertoire des chants bretons de la J. C.
M. le chanoine Le Roy fait ensuite aux jeunes des recommandations
paternelles au nom de Monseigneur, qui voudrait voir les
cercles d'étude suivre Ie programme suivant :
1° Piété : Installer l'œuvre de la communion perpétuelle ; Assister
en groupe aux offices ; Chanter ; Faire la prière en commun le
soir dans ies familles ; de méme pour V Angélus, ie Benedicite, les
Grâces ; Sanctifier les Pardons et participer aux processions ;
. 2° Etude : S'inscrire pour l'obtention dn brevet d'instruction
religieuse ; Repasser le Catéchisme breton ; Etudier l'histoire des
Saints locaux ;
3° Action : Propager les sociétés sportives catholiques, les associations
agricoles et l'œuvre éminemment utile de la c Croix
Blanche ».
La séance est levée. Voici les vêpres solennelles à Lambader.
Les vieux tons des psaumes, si populaires chez nous, sont enlevés
avec une maestria incomparable. Sermon de M. le chanoine Treussier
qui nous invite à être forts dans notre foi.
Hélas I II faut déjà se séparer. Kenavo, aa prochain congrès I
Et maintenant, à l'œuvre I
Deux postes cinématographiques A VENDRE avec
accessoires. S'adresser à M. de Couesnongle, Le Kergos, Quimper.
de Quimper et Léon
— 615 -
Institution de la pratique de l'Adoration perpétuelle
dn Tris Saint-Sacrement.
f Suite et finj. .
En 1821, le chanoine Langrez s'en allait vers la Trappe de
Meilleraye, à dessein d'y faire une retraite, De passage à Nantes,
il eut l'occasion de voir une maison où, grâce à la charité des
congréganistes de la ville, on pouvait élever un certain nombre
d'enfants. Lumière pour son esprit etsiimulant pour son zèle, cette
visite lui apportait la solution dn problème, ll suffirait que les
congréganistes de Quimper voulussent bien marcher sur les traces
de leurs sœurs de Nantes, et l'asile rêve pour l'enfance abandonnée
pourrait s'édifier sans trop de peine.
Plein de ces pensées, ayant à la fois au cours de sa retraite bien
mûri son dessein et purifié ses intentions, de sorte que la gloire de
Dieu fût sa seule fin déterminant, le pieux abbé revint.à Quimper
au mois de Septembre. Dès la première assemblée de la congrégation,
il fit part de ses plans ; l'affaire, pouvait-on en douter? marcherait
à merveille... Hélas! Sar l'excellence du projet théorique,
adhésion unanime. Applaudissements môme. Mais pour en arriver
à la pratique, plus personne I
Fonder une maison de Providence, belle idée, certes, mais quelle
entreprise I El les objections affluaient : Comment se procurer des
ressources? Quimper n'est point ville aux grosses fortunes, et les
congréganistes n'étaient presque toutes que de pauvres ouvrières.
D'un autre côté, où trouver des personnes qui pourraient et voudraient
diriger l'oeuvre ? Puis, quelles seraient les maîtresses qui
formeraient les enfants au travail en même temps qu'à l'amour de
Dieu? Aurait-on môme un local convenable? etc.,etc. Trop réelles
étaient ces difficultés pour paraître négligeables, ll fallut, sans
avoir rien conclu, lever la séance.
Repoussé, non battu ; contrarié, non découragé, le chanoine
Langrez se réservait de revenir à la charge. Mais malgré ses instances,
l'insuccès, lors d'une seconde séance, semblait devoir être
ie même. Alors, se rappelant peut-être les débuts modestes que
tant d'institutions connurent, il fil une proposition timide : on
prendrait deux petites filles qui seraient mises en pension cbez
une des congréganistes pendant six mois. Sous peine de ne rien
tenter du tout, impossible de faire moins. Même réduite à ces proportions,
le projet ne trouva qu'une faible majorité. Majorité pourtant
et qui commandait d'essayer. M 11 » Hyacinthe dn Boisguehenneuc,
présidente de la Congrégation, et un autre membre du
conseil, M-«- Rose Dufeigna de Kerenforesl, acceptèrent les rênes
de l'entreprise, et on passa aux actes.
Les deux premières petites filles choisies représentaient, on
peut bien te dire, l'idéal en la circonstance : aucune santé, aucun
asile, aucune ressource, bref, deux pierres éminemment précieuses
pour fonder une Providence ! On les plaça cbez une pieuse ouvrière

--- 616 -
Archives diocésaines 1
de la Congrégation, Michelle Guillou, qui fut admirable de soins
et de dévouement pour les deux petites déshéritées de ce monde.
Heureusement pour les pauvres qu'il y a les pauvres! Ce mot
profond, Michelle Guillou l'eût provoqué, car en la circonstance
son dévouement méritait tout éloge. Elle avait en effet à soutenir
sa propre famille du produit de son travail, fl y avait bien les libéralités
des congrégaûistes, mais qui étaient loin de suffire De plus,
tont son logement se réduisait à une seule chambre déjà à peine
suffisante avant l'arrivée des orphelines. On sentit si bien ces
divers inconvénients et l'excès de gène auquel la bonne Michelle
s'était astreinte, qu'on songea à lui ôter le fardeau des épaules.
Hélas 1 après des recherches vaines, il fallut reconnaitre qu'on ne
trouvait ni local, ni âme également charitable. Aussi, bien que la
rue Neuve où elle demeurait, passât pour le quartier le plus désavantageux
de Quimper, les enfants durent rester chez elle. — Le
Père Langrez s'y rendait fréquemment, malgré la distance, pour
bénir, encourager, exhorter au bien par ses édifiantes paroles.
A son exemple, plusieurs congréganistes acceptèrent aussi de venir
à tour de rôle faire le catéchisme aux enfants.
C'est alors que nous commençons à remarquer, parmi ces catéchistes
volontaires, une dirigée du chanoine Langrez, M lle Olympe
de M< ëllien dont la Providence fera plus tard sou instrument de
choix pour la constitution régulière d'une nouvelle société religieuse.
Mais en 1821, profondément ignorante de ses destinées,
M lîe de Moëllien se prodigne simplement dans des occupations de
charité, un peu comme le fieuve passe en fécondant ses rives, sans
savoir vers quel océan roulent ses eaux. Elle ne se doute pas que
le grain de sénevé dont elle s'occupe deviendra grand arbre. Pourtant
c'est de celte Institution de Charité humblement née en 1821,
que le zèle eucharistique de M. Langrez fera sortir, quelques
années plus tard, notre Congrégation diocésaine des Religieuses
de l'Adoration perpétuelle du Très Saint-Sacrement, ainsi que le
reconnaîtra le décret d'approbation venu de Rome, le 27 Mars 1874.
A celte jeune communauté, désormais consacrée au service
spécial de Jésus-Hostie, Mgr de Poulpiquet, de vénérée mémoire,
ne cessa de prodiguer tous les soins de la plus paternelle sollicitude.
Mais en môme temps, il songeait à rétablir la môme dévotion
pour l'ensemble du clergé et des fidèles. Ce fut l'objet d'un mandement
en dale da 8 Septembre 1835 Au cours des deux années
suivantes, les exercices des retraites d'Adoration eurent lieu dans
toutes les paroisses, et, afin d'organiser à cet égard un service
définitif, l'Evoque partagea le diocèse f en quatre sections appelées
l'une après l'antre à remplir l'Adoration pendant le cours d'une
année enlière i. Toutefois, ce serait aux Communautés religieuses
désignées tous les ans dans VOrdo, à s'acquitter de ce soin durant
Ia quinzaine de Pâques. Tel est, en ses grandes lignes, le dispositif
arrêté Ie 20 Octobre 1837, et qui, avec les modifications devenues
nécessaires, régit encore l'Adoration perpétuelle au diocèse de
Quimper,
Quimper et Léon
- 617 — •
Aux Directeurs de Patronage. — Sous la signature da
colonel Hu RO t-Der vi lle, présideat de l'Union départementale da
Finistère (U. D. F.) des sociétés affiliées à la F. G. S. P. F , il a été
adressé aux directeurs de patronage, une circulaire recommandant
les rencontres interpatronages pendant la saison qui va s'ouvrir.
La circulaire insiste sur l'avantage de rencontres amicales entre
jeunes gens formés par une méme discipline el animés d'un mème
esprit. Ils y trouveront une heureuse émulation et un moyen de
se connaitre, de s'estimer et de s'enlr'aider.
M. l'abbé Le Goasguen, secrétaire, n'a encore reçu que la moitié
des réponses attendues. Nous prions les directeurs de patronage,
s'ils désirent faire participer leurs jeunes gens aux challenges qui
vont ôtre établis et figurer aa calendrier que nous allons dresser,
de ne pas tarder plus longtemps. Les directeurs de sociétés mème
débutantes qui n'ont pas encore reçu cette circulaire, voudront
bien répoudre eux aussi sans retard aux questions suivantes :
Quel genre de sports pratiquerez-vous ?
Foot-ball ? — Basket-bail? — Cross el courses a pied ? -—
Athlétisme : sauts et lancers î * •
Combien d'équipes avez vous? — Quel est l'âge moyen de vos
équipiers dans chacune de vos équipes? — Ont-ils joué l'art passé?
— Dans quelle série ?
Voulez-vous que l'H D. F. vous procure des ballons ? — Combien?
— Quel prix pouvez-vous y mettre ?
Dites-nous les jours el heures où les rencontres vous paraissent
impossibles depuis le l* r OctoVe jusqu'au 18 Avril ?
Titre de votre groupe. — Est-il affilié à la F. G. Ss P. F. ?—
Adresse du Directeur.
Prière de répondre au plus tôt à M. l'abbé Le Goasguen, vicaire
à la cathédrale, secrétaire de TU. D. F., à Quimper.
FÊTES DE PARAY-LE-MONIAL. — Jubilé extraordinaire
accordé par S. S. Bmoh XV, à l'occasion de la canonisation de
sainte Marguerite-M a rie. Du 2 au 17 Octobre i 921 inclusivement,
dernière période jubilaire, au cours de laquelle est attendue la
présence de Son Excellence Mgr Ceretti, nonce apostolique à Paris.
Dimanche 2 Octobre .* ouverture du Jubilé.
Premier Triduum : mercredi 5 Octobre, jeudi 6 el vendredi 7 ;
prédicateur, S G. Mgr Caillot, évêque de Grenoble.
Deuxième Triduum : mercredi 12 Octobre, jeudi 13 et vendredi
14 ; prédicateur, R. P. Matheo Crawley, religieux des S. S.
C. C. de Picpus.
Troisième Triduum : samedi 15 Octobre, dimanche 16 et
lundi 17 ; prédicateur, M. Le chanoine Gaudeau, missionnaire
apostolique.
Lundi 17 Octobre : fête de sainte Marguerite-Marie.
Le programme détaillé de la grande fole du 17 Octobre sera
donné ultérieurement.
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aux Idées noires, Elles ont ressenti des lancements
continuels dans les reins et comme un poids
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Pour guérir, la femme doit £-4re un usage
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Rédaction et Ad-tniniatration : 5, place Saint-Mathieu, Quimper.
/. — Chronique du diocèse : Offices
extraordinaires ; Décès ; Av ie de service
; Missions et Retraite ; Quimper:
Retraites ; Lesneven : Retraites ; Récollections
sacerdotales; Landerneau :
Réunion du bureau de la Fédération
diocésaine des A. C. F. ; Saint-Eutrope :
SOMMAIRE :
QUIMPER
Retraite ; Keif-unteun : Bénédiction
d'un vitrail à la Mère-de-Dieu ; Pouldu
vid-sur-Mer : Graod Pardon de
Saint-Vendal ; Mort du cardî- al Dubourg;
Le Centenaire de la Providence
de Quimper ; Le R. P. Berre,
archevèque de Bagdad.
TYP. DE KKBANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
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dimanche, 2 Octobre. — M* après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
Au Chœur, Solennité du Saint Rosaire.
A Ia messe, mêmoires du Dimanche et des SS. Anges Gardiens.
A vêpres, memoire dn suivant et des SS. Anges.
Lundi, J. — Le B Charles de Blois, Confesseur. Double. Blanc.
Mardi, 4. — S. François, Confesseur. Double-majeur. Blanc.
Mercredi. 5. — S. Maurice. Abbé. S*mi dooble. Blanc.
reu4it $t _ s. Brano Confesseur. Doubte. Blanc.
Vendredi, 7. — Le Saint Rosaire de la B, V. Marie. Double de V classe.
Blanc.
Samedi. 8. — S" Brigitte, Veuve. Double, Blanc.
Dimanche, 9. — ïl # dimanche après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétueUe pendant la semaine :
Plomodiern - - • • du 2 au S Octobre.
Ssint- Thegonnec ... dn 6 an 9 —
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices extraordinaires.
des Dames chrétiennes : messe, instruction et bénédiction. — A toutes les
messes quête pour l'Œuvre des Cercles el des Paironaffes, - Vêpres à 2 h. 1/2,
procession, prières du Rosaire. Il n'y a pas de réunion à 8 heures.
Lundi 3 /journée d» prières : de 9 h. l/a à 8 heures du soir, exposition
du Saint-Sacrement et récitation continue du chapelet
Mercredi ; à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts. — A ll Heures
et à 4 heures, confession des enfants. i..«IL*
Jeudi • à 9 h. 1/2, réunion k Ia cathédrale de tous b-s enfants du catéchisme
et des é-Mtes ; messe, allocution, bénédictin du Sarni-Sacrement,
inscription des erfants pour le Catéchisme. - Aux prières du Rosaire, à
8 heures, proct-ssion. . . - . „ . .
Vendredi f" vendredi du mois : exposiMon du Saint-Sacrement, de
8 b 1/2 du mMin è 5 heures du soir. — A 5 h> ures, prieres du Rosaire,
bénédiction. — De 8 à 9 heures, beure d'adoration pour ItB hommes.
Samedi : confession des garçons du grand Catéchisme. .
iV B — T. us les jours du mois, à 8 heures du soir, prières du Rosaire,
ercepté te dimanche â et le vendredi 6, où ellts ont lieu a une autre heure.

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— ôà4 — - 625 -
— EGLISE DE SAIMT-MATHIEC— to* Dimanche après la Pentecôte, Solennité
du Rosaire ft Octobrej : messes à 6, 8, 9, 10 heures (gran l'messe) et
ll h. l/S — A 3 heures, vêpres, réunion do 1 Ac Chicon fr erie, prières et procession
du Ris-ure, bâoé fiction du Sai't-Sacrement.
Lundi : 6 b. 3/4, service pour les Trépassés. — Ce môme jour, confession
des enfants qui ont fait la Communion privée ; messe de communion, le lendemain,
A 7 heures.
Mardi : journée paroissiale du Rosaire perpétuel.
Mercredi ; confession des enfants qui ont fait Ja l r, t 2* ou 3" Communion
solennelle; messe de communion, jeudi, à 7 heures.
Jeudi : ouverture des Catéchismes, qui auront lieu selon l'ordre accoutumé
et aux heures ordinaires.
r r vendredi dn mois : à Ô heures, messe à l'autel du Sacré-Cœur et réunion
des Bretons associés du Sacré Cœur. A 7 heures, réunion des lier- s de
famille, et bénédiction du Saint-Sacrement.— Le Stuot-Sacrement sera exposé
de 8 b. 1/2 a la réunion du soir. — Le soir, a 8 heures, réunion générale
des associés du Sacré-Cœur, instruction, bénédiction.
Tous les soirs : à 8 heures, prieres du Rosaire et bénédiction du Saint-
Sacrement. .
Décès. — Oo recommande aux prières da clergé et des fidèles
le R. P. Arsène Meil, des Pères da Saint-Esprit, décédé dans la
Guinée française.
Avis de service. — Le grand service anniversaire de M. le
chanoine Quidelleur sera chaulé à la cathédrale de SAINT-POL DE
LÉON, le mardi ll Octobre, à !0 h. 1/2.
Missions et Retraite. — On recommande aux prières du
clergé et des communautés, la Mission de COLLOREC, da 2 au 16 Octobre
prochain ; celle de SAINT-PIERRE-QOILBIONON du 9 Octobre au
i« Novembre ;
El ia Retraite retour de mission de SPÉZET, du 6 au 16 Octobre.
QUIMPER. — Retraite bretonne des Tertiaires, du ll
QU 17 Septembre. — 10 paroisses ; 33 reirailanies : Plouhinec, 8;
Plogonnec, 7 ; Quéménéven, 5 ; Quimper, 4 ; Douarnenez, 3 ; Pontl'Abbé,
2; Cast, 1 ; Pleuven, i ; Scaër, 1 ; Satnt-Ségal, 1 ;
— La Retraite bretonne des mères de famille et
des jeunes filles s'ouvrira à Quimper, le dimanche 16 Octobre,
à 6 heures, dans la communauté des Religieuses de la Retraite,
pour se terminer le samedi 22 Octobre.
Prière de L'annoncer au prône de la messe.
LESNEVEN. — Retraite bretonne de Tertiaires, du 18
au 24 Septembre. — 33 paroisses ; 113 retraitantes : Plabennec,
17 ; Plouguerneau, 14 ; Kerlouan, H ; Plouarzel, 8 ; Lesneven, 7;
Ploudaniel el Crozon, 6 ; Goulven, 5 ; Guissény et La Martyre, 4 ;
Lannilis et Morlaix, 3 ; Brest (Saint-Martin), Plouzané, Plouider
el Saint-Derrien, 2 \ Bodilis, Briec, Carantec, Callac, Cast, Dirinon,
Lambezellec, Lanarvily, Landivisiau, Plouescat, Plounéventer,
Plcunéour-Trez, Plougastel, Plougar, Porspoder, Roscoffel Sibiril, i.
— Retraite d'hommes. — Une retraite bretonne d'hommes
sera donnée à Lesneven, du dimanche soir 9 Octobre au samedi
matin i S Prière d'apporter du beurre, et à MM. les Curés et Recteurs
d'annoncer cette retraite en chaire.
Récollections sacerdotales.- CLÉDER, pour les doyennés
de Saiut-Pol de Léon, Plouzévédé et Plouescat, le lundi 10 Octobre;
BREST, le mardi 11 ; SAINT-RENAN, le mercredi 12 ; PLOUDAL­
MÉZEAU, le jeudi i3; PLABENNEC, le vendredi 14, sous la direction
de M. le chanoine Alfred Le Roy.
Le dimanche 9 Octobre, à LANDERNEAU, réunion du bureau de
la Fédération diocésaine des Associations de Chefs de Famille.
SAINT-EUTROPE. — Retraite. — Le Vénérable Michel Le
Nobleu se plaisait à dire : • Si la terre n'est pas cultivée de temps
en temps, quelque bon grain qu'elle ait produit, elle ne portera
plus que des ronces ».
Ainsi pensait le bon Recteur de Sa int-Eutrope. Aussi songeat-il,
à l'occasion de l'Adoration, à procurer à ses paroissiens une
Retraite de hait jours. Les grandes personnes furent invitées à se
partager en deux bandes, — trois jours pour chaque bande —,
deux jours étant réservés aux enfants n'ayant pas pris part à la
Communion solennelle.
L'annonce de cette Retraite fut accueillie avec bonheur par la
population, qui n'avait pas eu de mission depuis seize ans. Déjà
pour les vêpres, le 11 Septembre, une nombreuse assis^nce remplissait
l'église. Les jours suivants, les exercices de la Retraite
furent très suivis ; les fidèles étaient visiblement sous l'action de
la grâce autant que sous le charme de la parole évangélique. On
enregistra plusieurs retours el, le mercredi, 253 personnes s'approchaient
de la communion, le samedi 249. Le dimanche 18 Septembre,
c'est le tour des petits enfants : 42 viennent s'agenouiller
à la Sainte Table, et environ 60, conduits ou portés par leurs parents,
emportent avec joie leur médaille comme souvenir.
KERFEUNTEUN (Chapelle de la Mère-de* Dieu). — Bénédiction
d'un vitrail souvenir de guerre. — Le dimanche 9 Octobre,
ancienne fête de ia Materniié de la Sainte Vierge, et petit
Pardon. Messes basses à la chapelle, à 7 et 8 heures ; grand'messe
à 10 heures et en plein air, si le temps le permet.
A 2 heures, la procession de la paroisse s'organise à 400 mètres
de la chapelle avec celles de Saint-Corentin, de Saint-Mathieu et
des différentes communautés de Quimper, pour recevoir Mgr l'Evêque
qui vient bénir le vitrail. ,
A 2 h. 1/2. arrivée de Monseigneur, encensement de la statue
vénérée de la Mère de Dieu, portée par des femmes, et la procession
se met en marche au chant des litanies alternant avec les

- 626 -
accords des fanfares de Saint-Charles, de la Jeanne-d'Arc, de la
Phalange d'Arvor et de l'harmonie des Potred-Ty-Mam-Doue.
A l'arrivée à la chapelle, bénédiction du vitrail. — A 3 heures,
vêpres en plein air, allocution de Monseigneur, bénédiction du
Saint-Sacrement, cantate à Siam Doue.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
POCLDAVID SUR-MER. — Grand Pardon de Saint-Vendal,
9 Octobre.
Samedi 8 ; premières vêpres à 5 heures ; procession ; confessions
avant et aprés vêpres.
Dimanche 9 t première messe à 8 heures ; confessions avant et
aprés la messe ; à il heures, grand'messe chantée par M Claquin,
recteur de Primelin ; sermon par M. Carval, recteur de Plogonnec ;
après la messe, procession des Miracles ; — à 3 heures, vêpres
solennelles suivies de !a procession du T. Saint-Sacrement.
jyB. — 1°En vertu d'un induit apostolique en date du 28 Avril
192!, tous ies fidèles qui, le 4 e dimanche d'Avril et le 2°dimanche
d'Octobre, s'étant confessés et ayant fait la sainte communion,
visiteront la chapelle et y prieront aux intentions du Souverain Pontife,
gagneront nne indulgence plénière, applicable aux âmes du
Purgatoire ;
_»o Les fidèles qui visiteront Ia chapelle et y prieront aux intentions
du Souverain Pontife, gagneront one indulgence partielle de
7 ans et 7 quarantaines.
Mort du Cardinal Dubourg. — L'Eglise de Bretagne est
dans le dedit par la mort de Son Eminence le Cardinal Dubourg,
Archevêque de Rennes et Métropolitain de la province, décédé en
son palais épiscopal, jeudi 22 Septembre, à 9 heures du soir.
Promptement terrassé par la maladie, le vénéré Prélat a gardé
jusqu'aux derniers moments tout son calme et sa lucidité d'esprit,
dans des sentiments d'union totale à l'adorable volonté de Dieu.
Une suprême bénédiction apostolique, que lui transmit le Cardinal
Gasparri et qu'il regarda comme la bénédiction du Christ lui-même,
vint le réconforter la veille de sa mort. Puis, ayant dévotement
reçu l'Exlrême-OacLion el le Viatique des mains de son coadjuteur,
Mgr Charost, s'associant et répondant aux prières liturgiques,
l'auguste malade, entouré des membres de sa famille épiscopale,
s'est, après une longue agonie, pieusement endormi dans le Seigneur.
Mgr Auguste-René-Marie Dubourg est né en 1842, le premier
jour d'Octobre, de ce mois qui serait le mois du Rosaire, à
Lognivy-Plougras, dans les Côtes-du-Nord. Quelques jours après,
sa mère venait, portant son enfant, s'agenouiller en l'église devant
nne statue vénérée de la Vierge, et lui dit en lui présentant son
fils : t O Marie I voilà mon fils, je te le donne, prends-le, il est à
toi 1 > Animée d'une foi toute bretonne, cette prière monta ardente
au coeur de la Vierge. Marie reçut l'enfant généreusement donné,
- 627 -
»et
le présenta elle-même à Jésus. Per Mattern ad cor Filii : par la
divine Mère au cœur du Divin Fils. Du petit étre alors nouvellement
venu à la vie, Jésus devait faire nn des princes de sa maison.
L'enfant fut d'abord élève du Petit Séminaire de Tréguier. Seséludes
théologiques achevées au Grand Séminaire de Saint-Brieuc,
il fut ordonné prêtre, le 22 Décembre 1866. Professeur durant
qnatre ans à Tréguier, il devint secétaire de l'Evêché, et vicaire
général de Mgr Bouché, qui succédait à Mgr David, en Novembre
1882. A la mort de son évêque, il fut élu vicaire capitulaire, et
nommé de nouveau vicaire général par Mgr Fallières, et archidiacre
de Saint-Brieuc, en 1890.
Un décret présidentiel du 14 Janvier 1893 lui donnait, à Moulins,
la succession de Mgr de Dreux-Brézé. Préconisé dans le consistoire
du 19 du même mois, il fut sacré le 16 Avril suivant dans
la cathédrale de Saint-Brieuc, et, quelques jours plus tard, intronUé
à Moulins.
Le 3 Juillet 1906, par décision de S. S. Pie X, Mgr Dubourg se
vit préconisé archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, et fut
intronisé le ll Septembre en sa métropole. A cette occasion, la
ville de Rennes lui fit une réception magnifique.
Dans le*Consistoire du 4 Décembre 1916, il fut créé Cardinal-
Prêtre de Ia Sainte Eglise Romaine, an titre de Sainte Balbine, et à
la fête de Noël, il faisait son entrée à la métropole, revêtu de la
pourpre.
Les armes de Mgr Dubourg étaient : « D'azur à la Vierge
Mère d'argent. Bordure d'hermines. U écu sommé de la croix, de la
crosse et de la mitre, sous le chapeau épiscopal à dix glands.rComme
devise : c Per matr em ad cor Filii : Au cœur dn Fils par la Mère ».
Digne successeur du Cardinal Labouré, il fut en toutes circonstances
le Pasteur vigilant, ensemble énergique et bon, l'administrateur
prudent, conciliant et avisé, joignant à un bel ensemble de
qualité de cœur et d'esprit, une longue expérience des affaires et
la chaleur dn zèle le plus apostolique.
Nous aimerons au diocèse de Quimper à nous souvenir de l'Evêque
i presque Finistérien i, du Cardinal Ie premier peut étre de
langue bretonnante, et qui mieux encore qu'un de ses prédécesseurs,
Mgr Brossais de Saint-Marc, aurait pu s'appeler le grand*
père des Bretons. On se rappellera — et cela aujourd'hui ajoute à la
tristesse — quel était notre bonheur et le sien, lorsque l'occasion
s'offrait à sa pieuse el éloquente parole de célébrer dans l'idiome
maternel les louanges de la Vierge Marie. Enfant, il avait appris
de sa mère à se découvrir devant le sanctuaire de Notre Dame de
Kernilroun. Evêque, il y reviendra en 1909, pour le couronnement
de la statue vénérée, et ses lèvres chanteront à la Reine, dont il
avait aussi reçu le nom au baptême, l'bvmne de la dévotion el de
l'amour.
Guingamp en 1910, et Le Folgoat en 1913, eurent également la
précieuse joie de l'entendre lors des anniversaires des journées du
couronnement. Mais sa propre piété envers Marie aura trouvé par-

•-- 628 -
ticulièrement à s'assouvir dans les grandioses solennités de 1908,
où lui-môme, fait sans doule unique, couronna par deux fois la
Madone, dans deux sanctuaires de sa ville métropolitaine, Notre­
Dame de Bonne-Nouvelle, et Notre-Dame des Miracles et des Verlus.
En 1913, au Folgoat, seul survivant des personnages et prélats
qui s'y trouvaient vingt-cinq ans auparavant aux inoubliables fêles
do couronnement, non sans quelque mélancolie il évoqua leur
mémoire, mais pour finir par ce mot de confiance que nous
reprendrons en le lui adaptant : t Ils sont maintenant dans leur
éternité. En arrivant devant le Jage suprême, ils ont dit : J'étais
au Folgoat, à Kernitroun, à Rennes, quand on y couronna votre
Mère! — Alors la Vierge elle-même, ouvrant les bras avec bonté,
aura joyeusement reçu ses enfants. »
Monseigneur recommande aux prières du clergé et des fidèles
l'âme de Son Eminence, te Cardinal Dubourg.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'abondance des matières nous oblige à remettre au prochain numéro
le compte rendu de l'Assemblée des Anciens Elèvrs du Petit Séminaire de
Pont Crois et de Saint- Vincent ainsi que celui du Bleun-Brug.
Le Centenaire de la Providence de Quimper.
La communauté de la Providence de Quimper réunissait, le
mardi 20 Septembre, ses amis et ses bienfaiteurs pour célébrer
avec elle le premier Centenaire de sa fondation. Fête du cœur et
du souvenir,, elle devait commencer par des actions de grâces à
Dieu qui avait permis et favorisé ia croissance en nn bel arbre de
la petite graine semée par le bon abbé Laogrez. Une messe solennelle
fut chantée à 10 heures, par M. le vicaire général Gadon,
supérieur de la Congrégation. Monseigneur, assisté de M. le vicaire
général Cogneau et de M. le chanoine Y. Le Roy, présidait, en
chape, la cérémonie. Da nombreux membres du Chapitre et du
clergé de la ville avaient pris place au chœur autour de l'aumônier
de la Maison, M. le chanoine Bargiliiat. Une importante délégation
de l'Adoration de Brest, orphelines et religieuses, accompagnées
de leur aumônier, M l'abbé P. Salaun, avaient tenu à s'associer à la
joie de leurs soeurs, petites et grandes, de leur M aison-mère. Le
désir de ces enfants de participer aux fêtes du Centenaire était si
vil qne, pour écarter tout obstacle à sa réalisation, elles avaient
économie sou par son, sur leur modeste prêt du dimanche, l'argent
de leur voyage. Un public sympathique et distingué achevait
de remplir la gracieuse et si pieuse chapelle. Soutenu par ua accompagnement
très souple, un groupe déjeunes pensionnaires exécnia
avec beaucoup de su rel é el de justesse le propre de la messe des
Martyrs et rendit avec bonheur les élégantes vocalises de l'ordinaire
des fêtes solennelles.
Après l'Evangile, Monseigneur gravit les marches de l'autel et
prononça l'alloculion suivante :
MBS ScRURS,
- 6i9 -
r
u Qui semi nat in benedictionibtts, de bt* né*
divtionibus et melet. (H Ç0R., ,X. 6.) ,
» Celui qui seine dans les bénédictions
moissonnera aussi dans les bénédictions. »
MHB EHFANTS,
Ja viana célébrer avec voue le centenaire dei originel de l'Orjjhv-
Hnat de la Providence
IL y a des congrégation! religieuses qui donnent naissance fc dai
oeuvres. .
Mais U ae rencontre aussi des œuvres qui donnent naissance a dei
congrégations.
C'est le cas de la Maison de l'Adoration.
Nons remonterons jusqu'aux premières semailles, d'où devait ger-*mer
la planta destinée à porter successivement trois beaux fraits :
l'apostolat de l'enfance, la vie religieuse, et l'Adoration perpétuelle d*
l'EachariBtie.
A vrai dire, je ne devrais vous parler que de l'Orphelinat. Il remonta
«aui fc 1821. Mais peut-on séparer une racine de la tige fc laquelle ella
a donné naissance ?
La môme bénédiction divine a enveloppé lea trois fraits,'«t elle les.
a fait mûrir.
Il eat écrit que, pour moissonner dans lea bénédictions. U fant
avoir semé dans les bénédictions. La bénédiction, en style biblique,
signifie l'abondance et Ia prospérité. Dieu seul peut donner l'abondance.
Saul ll bénit, d'un cœur inépuisable.
Or, sur la terre, celui qui bénit au nom dn Seigneur, c'est le prétre.
A l'origine de toute œuvre chrétienne, voua trouverez le prétre. Quand
il n'en est pas le créateur, il en est l'inspirateur, le conseiller, Le directeur.
C'est lui qui sème, et qui veille snr la croissance de Ia plante.
Le prêtre n'a pas manqué fc l'origine de l'CEavre dont le centenaire
nous rassemblf-. Le nom du chanoine Langrez doit étre aujourd'hui fc
l'honneur. L'Evêque de Quimper est allé le prendre dans sa ville de
S&int-Malo. IL l'a mélé an mouvement de nos missions paroissiales.
Il lui a donné place au Chapitre de sa cathédrale, dès son entrée dans
le diocèse.
Ne vous représentez pas en lui nn chanoine usé par un long ministère.
Il est jeune, il est souriant, il sait instraire et toucher son auditoire,
il sait chanter, il sait mème raconter des histoires aux enfants.
Sa jeunesse, bien loin de nuire à son œuvre apostolique, lui communique
plus d'ardeur.
Il comprend vite que la foi réclame lea œuvres. Notre Seignenr
parlait, et il agissait : potens verbo et opère. La piété envers Dien ne
suffit pas. Il faut y joindre le dévouement au prochain. Traduises
votre foi en charité. Elle apoaraîtra vivante. C'eBt la vérité la plus
éclatante du temps présent. Tous les siècles l'ont connue. Le nôtre Ta
pratiquée avec plus d'élan, parce qu'il en a un pine vif besoin.
On serait pourtant tenté de sourire, quand on voit, fc l'état de germe,
la oeuvre petite Œuvre qu'a créée le pieux chanoine. A la Congrégation
d'Enfants de Marie dont il a Ia charge il a vonln montrer qne le zèle
est le complément nécessaire de la fol : on n'est pas congréganiste
seulement pour prier : la prière engendre l'action, et l'action attise la
prière. Il leur a donc raconté que leurs sœurs de Nantes, aussi pieuses
qu'elles, pour donner fc leur foi une vie plus intense, s'intéressent

- 630 -
à dei orpheline» pauvres, les confient à dei mailons de formation,
les soutiennent de leurs deniers» les suivent de près dans Ieur éducation,
leur préparent un avenir chrétien. Voilà un zèle intelligent et
fécond. Ces Ames comprennent et appliquent leur Evangile. Elles travaillent
au salut du prochain sans négliger de secourir son dénuement.
Qu'importe la petitesse de l'Œuvre à ses débuts t Ce sera bien
peu de chose, à Quimper, qu'un groupe de deux petites filles confiées
è une pauvre ouvrière. Mels ce aéra l'origine de l'important Orphelinat
qui nous invite aujourd'hui à partager sa reconnaissance et sa
joie.
Ne vous étonnez pas que l'Œuvre ait réussi. Le prétre a semé dans
les bénédictions. Il a prié et il a fait prier. C'est la prière qui féconde
l'effort. Les entreprises de charité ont autant que les autres, besoin
de ce ressort pour durer. Une autre bénédiction a été donnée à l'Œuvre
: celle de l'épreuve. Elle est aussi efficace que la prière elle-même.
Sans elle les œuvres finissent par échouer. Le grain doit être mortifié
en terre pour germer et produire. C'est la doctrine de l'Evangile. Ne
TOUS plaignez pas que les ressources manquent, que le local manque,
que les maîtresses manquent pour les orphelines, et que l'opinion
publique elle-même soit contraire. Ce sera fa marque de Dieu aur
l'Œuvre. U faut souffrir.
Hais aussi la moisson sera abondante : de benedictionibus eimetet.
J'ai parlé de moisson. Un orphelinat est un terrain de culture. Ou y
sème des âmes faibles et imparfaites. On y moissonnera, s'il pUît à
Dieu et aux enfants des âmes pieuses, obéissantes, laborieuses, charitables,
formées à la vertu. J'oserais leur appliquer le mot de saint
Paul : seminatur in infirmitate, Surget in virtute. Voilà du moins le
programme. Quant au résultat, comptez, si vous le pouvez, les jeunes
filles, de la ville et de la campagne, qui, dans les cent années du siècle
qui s'achève, ont fait honneur à cette Maison, dans toutes les
situations qu'elles ont occupées. Le Pape, dernièrement, proclamant
l'héroïcité des vertus de la fleur du Carmel, Sœur Thérèse de l'Enfant
Jésus et de la Sainte Face, exaltait, d'après l'Evangile, les vertus de
l'enfance, que doit faire vivre en lui tout chrétien qui veut entrer
dans le royaume des Gieux. Si cette doctrine de vérité doit trouver
quelque part sa stricte application, c'est assurément dans un orphelinat
catholique, où la mission des Hères est de dégager ces vertus de
l'enfance des défauts de l'âge, du tempérament, dn caractère, par la
vigilance de l'éducation religieuse. De benedictionibus et metei.
La grande joie du chanoine Langres a été de voir se grouper autour
de lui, pour cette Œuvre difficile, de B âmes de choix II n'eut pss
d'abord la bénédiction du nombre. Les âmes dévouées ne manquent
pas. On en tronve partout où la fot est vraiment vivante. Mais les
œuvres qui commencent petitement attirent peu. On voudrait qne la
rivière jaillit de Ba source avec l'ampleur d'un fleuve. Et la nature
veut que ca soit d'abord un simple filet d'eau. Cependant toutes les
classes sociales mêlèrent ici leur activité. Deux congrégsnistes entre
autres inspirèrent et soutinrent l'entreprise bienfaisante : Mesdemoiselles
du Bolfguéhenneuc et du Feigna. Une humble fille, qui aurait
été une excellente héroïne de prix Monthyon, Michelle Guillou, prit,
la première au nom de toutes, chez elle, deux orphelines encore plus
pauvres qu'elle-même. Mais l'action principale dans l'Œuvre passa
aux mains de Marguerite Lf maître, qui était une servante, de Reine
Coadou, qui était ouvrière, et bientôt d'Olympe de Meéllirn. qui avait
et4 dans le monde ia bonne maitresse de Marguerite Lemaitre. Toutes
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 631 -
r
les trois eurent en partage à un très haut degré, avec l'esprit de foi
et de charité, deux qualités de premier ordre : l'humilité et le. bon
sens. Il faut garder unis dans la reconnaissance catholique ces noms
qui appartinrent au peuple et à la noblesse, et que rassembla la bene- .
diction divine pour une œuvre commune.
Or cette bénédiction pri* bientôt une forme très spéciale. Toute
OEavre catholique procède de la vie Intérieure, de la vie spirituelle
de ceux qui s'y dévouent. Cette vie agit dans les âmes retenues au
milieu dn monde comme dans celles qui sont entrées en religion.
Nous voyons tons les jours des laïques associant les « Œuvres » à
leur vie professionnelle avec une activité qne nous admirons. Sans
eux l'Eglise ne pourrait pas aussi parfaitement remplir toute sa mission
sur la terre. Ila sont des auxiliaires dont le clergé ne peut guère
se passer. Mais le zèle des laïques a nécessairement des limites marquées
par leur devoir d'état. Il y a des tâches qui ne sont pas faites
pour eux, à moins qu'ils ne renoncent pour les remplir à toute leur
vie active ordinaire. Quand un apostolat doit être la tâche de tous les
instants, s'occuper des âmes, s'occuper des corps surveiller le jour,
surveiller U nuit, régler la prière, organiser le travail, former 1 intelligence
et former le cœor, soigner le présent, préparer'l'avenir, cet
apostolat réclame tout le temps, toutes les facultés, tontes les ressources
de l'homme : il devient l'unique intérêt et l'unique emploi
de Ba vie. Et ordinairement il ne pen' s'exercer dans sa plénitude qne
par des âmes fixées dans la vie religieuse, sous une forme ou som
une autre. _, . , , ... ._ É , .
Et je ne parle pas seulement au point dé vue de la liberté totale
das tracas de la vie qu'exige un tel dévouement. Je parle surtout des
ressources spirituelles que la profession religieuse peut seule fournir
aux ÔmeB qui se donnent tout entièreB à une Œuvre. Pour alimenter
en elles la charité, l'humilité, l'esprit de sacrifice, la patience, l'ardeur
persévérante à un travail toujours le même, l'affection pour les
âmes; l'effort pour la discipline, il faut assurer aux ouvrières d une
telle Œavre, avec l'appui d'une règle fsrme, un courant d'énergie
surnaturelle, qne la vie en congrégation renouvelle constamment parce
qu'elle entretient une collaboration continuelle entre la grâce divine
et la volonté humaine, et dont aucune autre organisation connue ne
pourrait donner l'équivalent comme force de rénovation quotidienne.
Le chanoine Langrez le savait bien. S-s filles de la Providence le
comprirent vite. Les enfants mème de l'Orphelinat n'en furent pas
surprises. Et U jour où les religieuses en formation se consacrèrent
officiellement à l'éducation des enfants pauvres, en 18Î9, ce fut une
des orphelines qui leur passa un anneau au doigt en leur disant :
c Souvenez vous, ma Sœur, qua vous devenez l'épouse de Jésus-
Christ et la servante des pauvres •. -'
Ne vous imaginez pas cependant que le but final de la vie religieuse
est simplement de préparer les âmes à plus de dévouement et d'activité.
Elle procure ce résultat. Mais ce n'eBt pas directement pour
l'atteindre qu'elle est recherchée et pratiquée dans l'Eglise. Elle v se
bien plus haut. Elle veut perfectionner l'âme en la purifiant par les
trois grands vœox de pauvreté, de chasteté et d'obéissance. Et elle
lui donne pour but essentiel de contempler, d'adorer, d'aimer, de
servir, et de glorifier Dieu. Car la vie religieuse est organisée, toujours
et partout, pour la contemplation de Dieu plus immédiatement
que pour l'action. C'est la contemplation qui est la source de I action.
Elle inspire, elle sanctifia et féconde l'action. Elle lui donne toute aa

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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Valeur chrétienne. Il n'y a pai da bon religieux qui. a'H est fidèle à
l'esprit de sa vocation n'adore Notre Seignenr par l'intention de tonte
aa vie. ne le voie mélé k tons s»-s actes, ne le reconnaisse dans le
détail de ses journées tel qu'il pouvait étre dans l'Evangile, et ne
l'entende reelhm*nt. non seulement au tabernacle, tn chaire et aa
conf Batiot nai. ou dans quelque lectnre réconfortante, mais dans tout le
monvrment du travail des affaires, des conversations et même de Ia
récréation. Tonte la vie religieuse est orientée vers ce grand but. S'il
en était autrement, elle perdrait son sens élémentaire, et classique,
qui est de perfectionner l'âme par la recherche de la ressemblance
•vec Dieu.
Mais, dites-moi. où donc la contemplation de Dieu sous sa forme
la pine directe ici-bas, peut-elle se faire plus simplement que dans
l'Eucharistie f
Dans le monde la Mère Olympe de Moëllien avait toujours eu pour
l'Eucharistie une très tendre dévotion. En entrant en religion, elle
rêvait de voir Notre Seignenr adoré par ses Sœurs la nuit comme le
jour. Les paroisses ont aussi leurs adorations de jour et de nuit. Ces
adorations sont ferventes et méritoires. Elles ne peuvent pas étre
perpétuelles. Drins une Communauté, en partageant l'honneur et Ia
charge entre toutes, selon les sautés et selon les emplois, le problème
est facile i résoudre. Le chanoine Largnz la Hère O ympe, et Mgr de
Poulpiguet, jugèrent en 1836 que l'heure était venue de demander
aux religieuse», outre Ie service des enfants pauvres, rengagement
de se livrer k PAdoraMon perpétuelle du Saint Sacrement. Au bout de
quelques années. l'CEuvre fonctionna avec une régularité parfaite.
Depuis quatre-vingts ans, nuit et jour, il y a ici des âmes en contemplation
devant le Tabernacle. Elles adorent. Elles remercient. Elles
expient. Elles implorent. C'est ia messe prolongée, dans ses effets. La
sainteté personnelle des adoratrices s'y affermit et s'y développe, La
Communauté la ville, le diocèse, la France, l'Eglise, en reçoivent un
surcroît de gràce. Cette mission des religieuses dans les deux Maifons
de la Congrégation, à Bréat comme à Quimper, si humbles que soient
les &m*s qui ia remplissent revêt un caractère univ* rgel, qui vise le
salut du monde, comme Pacte du prêtre k Pautel, pro nostre et totius
mundi sainte.
Vou» voy» z par ll toute la portée de la bénédiction donnée par
Dieu à l'œuvre de l'Orphelinat.
J'ai essayé de vous montrer l'enchaînement deg grâces essentielles
dont cette Maisoo a été l'objet, par l'intermédiaire d'un prêtre d'élite
et de quelques femmes de bien, et aussi par la charité persévérante
des bons habitants de Quimper et d'un grand nombre de paroisses du
diocèse.
Pour commenter ce tableau, il faudrait esquisser l'histoire détaillée
de la Congrégation la vocation des trois premières supérieures, leur
formation par M. Langrez et la formation par elles de nouvelles religieuses
et de leurs enfants, Leurs soucis dans l'ordre matériel pins
encore que dans l'ordre spirituel, leur vie et leur mort édifiantes, et
surtout la carrière du fondateur, sa direction si pratique et si sage,
ses épreuves, ses exemples, prolonges saintement jusqu'à sa soiiantequinz-èma
année, où il mourut le 10 Août 1862 doyen du Chapitre de
la cathédrale. L'heure de fa1re ce récit viendra plus tard, au centenaire
méme de Ia fondation de la Congrégation.
Aujourd'hui, je n'ai voulu que remercier avec vous l'Auteur de
toutes grâces, et le louer de la moisson d'âmes qu'il a préparée at
récoltée dans le diocèse par sa bénédiction.
-633 -
La moisson continue. Les enfants, les excellentes religieuses, les
aumônière dévoués des deux maisons, y travaillent, chacun pour sa
part, comma au premier jour.
Vous en aurez une preuve au terme de cet office. C'est vous qui
la donnerez, mes enfants. Vous êtes tes véritables héroïaes de cette
fête. C'est pour vous que 1 Orphelinat a été fondé, il y a cent ans.
C'est pour l'Orphelinat que Ia Congrégation s'est constituée dans lea
années suivantes. Et c'est pour mieux glorifier Dieu, en animant d'une
vie plus intense la Congrégation et l'Orphelinat, que l'Adoration perpétuelle
a donné à l'Œuvre son couronnement eucharistique.
Vous êtes à l'origine de ces fêtes. Il dépendra de vous de les rendre
pleinement fecondes, en vous montrant fidèles aux bonnes traditions
de vos aînées du siècle passé.
Qaelqoes-unes d'entre vous vont recevoir le sacrement de Confirmation
Je souhaite qu* l'Esprit Saint vous renouvelle à toutes, comme
à vos pieuses Maîtresses, les grâces qui sont propres à ca sacrement,
qui vient fortifier en vous la foi reçue au Baptême et Les vertus qui
l'accompagnent Jamais, dans l'Eglise et dans le monde, on n'a eu
plus besoin de Sagesse, dTatellf geuce, de Science, de Conseil, de Force,
de Piété, de Crainte de Dien. L'Eglise demande à tous ses enfants nne
fidélité plus délicate, une action plus dévouée, pins de-maturité et plus
d'élan. La loi du progrès est nne loi catholique. Elle s'applique k l'ordre
spirituel, mieux encore qu'aux autres ordres de choses.
Considérons, m*-s Sœurs, cette étape séculaire de votre histoire
comme nue occasion heureuse de redire au divin Maître tes résolutions
de vie parfaite jadis formulé s par vos fondatrices. Dieu les bénira,
au seuil du nouveau siècle, et Le diocèse entier en recevra avec vous
les fruits et lea bienfaits.
Une cérémonie touchante eut lieu à l'issue de la grand'messe.
Présentées par MM mes J. Chancerelleet J. Pii ven, trente-huit orphelines
vinrent s'agenouiller devant l'Evêque pour recevoir les onctions
du sacrement de Confirmation dont l'administration avait été
différée pour la faire coïncider avec les fêtes du centenaire. Vers
midi, la partie religieuse de ces fêtes s'achevait par la bénédiction
du Saint-Sacrement donnée par Monseigneur.
Sa Grandeur reçut ensuite, dans une salle décorée avec goût et
sous les regards du bon abbé Largrez, dont le portrait partout
exposé disaii la vénération de ses enfants, les remerciements et les
voeux de la R de Mère Générale et de la Communauté, gentiment
exprimés par une petite orpheline à la diction nette et à la mémoire
impeccable. Monseigneur y répondit avec celte familiarité
toute paternelle qui môle agréablement le trait d'esprit aux compliments
les plus délicats et aux conseils les plus appropriés.
A deux heures et demie, ane petite représentation scénique
réunissait à nouveau religieuses, orphelines et invités, sous la présidence
de M. le vicaire général Gadon, qui avait à sa droite
M m « la chanoinesse de Trémaudan, auteur d'une histoire de
M, Laugrez très estimée.
Le programme comportait, après deux hommages, fort bien
tournés, au Fondateur et Lus l'un par une orpheline de l'Adoration
de Brest, l'autre par une pensionnaire de la Miséricorde de Kernisy,
une pièce inédile en trois actes, œuvre d'une religieuse de

- 634 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
la Maison. Annoncée comme un chapitre d'histoire, Comment un
fonde m Bretagne une Œuvre de charité, cette pièce - car cen
Sf uné, ma g?é son titre - fot nn exposé alerte, aossi souvent
, S et gracieux qu'édifiant el instructif, des débuts de 1 Œuvre
d» M Lanerez et de ses pieuses et dévouées collaboratrices.
On a appris au Paradis que de belles fêtes ont lieu à la Providence
de Quimper à l'occasion du Centenaire. Deux anciennes, puis
înëTroisième obtiennent la permission d'y assister Elles arrivent
à tire d'aile ; mais l'émoi est grand parmi les petites filles de
Quimper, et lès incidents qui se greffent sur (Tette visite inattendue
permellent à l'auteur de couper d'épisodes charmants et d émailler
de questions délicieusement ingénues le récit des trois anciennes du
Paradis. Cependant l'absence des envolées se prolonge, et S. Pierre,
mécontent, envoie dire qu'on rentre aussitôt. Mais voila qu inquiète
des résultats du mécontement du Portier céleste, une autre
espiègle emporte, à l'insu de S. Pierre, les clefs du Paradis. Le
«éiour à ta Providence peut donc se prolonger et le récit se poursuivre
sans crainte de heurter au retour une porte close. Un ange
enfin s'abat, éclatant de lumière, au rnilien des petites complices
effrayées, et met fin à la fois à leur babillage el... aux applaudissements
du public que celte féerie, exquise de tout point, a charmé
etconquis... . . _ •_»,
En résumé, délicieuse fête du cœur et dn souvenir qui a fait
mieux connaitre et apprécier une Œuvre opportune dont Jes
bienfaits ne se comptent plus et dont l'avenir, assuré des bénédictions
divines et de l'appui des âmes généreuses, affirmera plus
encore l'heureuse fécondité.
Le R. P- Berre, Archevêque de Bagdad. — Nons
sommes heureux d'apprendre que l'archevêché de Bagdad, vacant
depuis 1917, vient d'être pourvu d'un nouveau titulaire enla personne
du R. P. Berre, de l'Ordre des Frères Précheurs.
Ce choix d'un candidat français, dans une province sous mandat
britannique, honore le Pays tout entier et aussi la Bretagne, le
nouvel Archevêque étant originaire du diocèse de Rennes.
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SQ* Année. Vendredi 7 Octobre 1921. N* 40.
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Le numéro 20 centimes,
L'Abonnement, payable d'avinée, part dn 1** da chique moli
Rédaction et Administration : $r ploée Saint-Mathieu, Quimper.
SOMMAIRE
L PARTIS OFFICIELLE — Communications
de l'Evéché : Annonce d'un
Service pour Son Em. le Cardinal
Dubourg ; Nominations ; Décès
//PARTIE NON OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : Offices extraordi^
lires ; Concours pour l'érection,
à Sainte-Anne d'Auray, d'un monument
religieux aux Bretons morts fc
la guerre ; LPB Pupilles de la Nation ;
Avis de service ; Quimp-r : Retraite ;
Missions : Lesneven : Retraites : As­
QUIMPER
semblée des Anciens Elèves de Pontcroix
; Réunion diocésaine des Directeurs
d'Œuvres de jeunesse ; Lesneven
: Triduum et Pardon de Saint­
Michel ; Une belle man festation ;
Adresses des Aumôniers Catholiques
de l'armée du Rhin.
///. — Chronique générale ; Roine ;
Augers ; Nominations. i
IV. — Bibliographie,
V. — Annonces et avis divers.
TTP. DE KERÀNGAL, IMPR DE L'ÉVÊCHÉ
!
1921

ON PEUT EVITER L'OBÉSITÉ
Pour empêcher l'obésité de Ia quarantaine et redresser les
fonctions digestives compromises par les irrégularités de
l'existence, nombre de spécialistes s'adressent à an désobstruant
bien connu, dont la clientèle s'accroît tous les jours, le
Grain de Vals. Cette minuscule pilule a l'avantage de rétablir
Intégralement le fonctionnement normal de l'intestin en stimulant
la vitalité du foie, dont les sécrétions assurent, comme
chacun sait, la combustion des tissus graisseux. Le (Train de
Val* possède aussi, sur le cœur et sur la circulation, une activité
régulatrice des plus précieuses. Les médecins conseillent,
aux personnes soucieuses de ne pas engraisser, un Orain de
Vals tous Ies deux jours avant le repas du soir, c'est le moyen
facile et inofifensif d'accélérer les échanges.
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S6" ÂftH-ti. Vendredi *l Octobre 1981. R' -40,
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 9 Octobre. — SI* après ls Pentecôte, Semi-double. Veft.
A U mf sse, mémoire de 3. Dents et de ses Compagnons.
A vêpres, mémoire du suivant et de S. Denis et de ses Compagnons.
Lundi, i O. — S. François Borgia, Confesseur, Semi-double. Biane.
Mardi, f /. — S. Melar, Martyr. Semi-double. Rouge.
Mercredi, 12. — Office du jour. Vert.
Jeudi, i3. — S. Edouard, Roi, Confesseur. Semi-double. Blanc.
Vendredi, 14. — S. Calixte I", Pape et Martyr, Double. Rouge.
Samedi, 15. — S u Thérèse, Vierge. Double. Blanc.
Dimanche, i 6. — II e Dimanche après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Saint-Thégonnec dn 9 au 12 Octobre.
Guipronvel du 13 an 14 ' —
B.esperts du 15 an 16 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'ÉVÊCHÉ
I. Annonce d'un Service
pour Son Eminence le Cardinal Dubourg.
MES BIEN CHERS FRÈRES,
Je viens recommander à vos prières l'ame de notre vénérable
Métropolitain, Sou Eminence le Cardinal Dubourg,
Archevêque de Rennes.
Son diocèse lui a fait des funérailles triomphales, Le nôtre
lui doit UD pieux et filial souvenir.
Il était de chez nous, par sa mère. Il parlait notre langue.
Il aimait nos costumes, ll connaissait à fond nos traditions.
C'était un vrai Breton. Il avait des attentions délicates pour
notre diocèse, pourtant Je plus éloigné de sa métropole. Il
prenait part volontiers à nos grands Pardons en l'honneur
dela Sainte Vierge, de sainte Anne, et de nos Saints les
plus antiques.
W

- 040 -
Vous l'avez entendu célébrer leur gloire aux fêtes de la
Translation des Reliques de saint Pol de Léon, au couronnement
de Notre Dame de Kernitron, au premier jubilé du
Couronnement de Notre Dame du Folgoët. L'âme de la Bretagne
na jamais mieux parlé, d'un cœur plus franc, en style
plus populaire et plus vivant, avec une connaissance plus
exacte des besoins et des aspirations de notre pays, avec une
doctrine plus sûre et plus pénétrante. Aucun pèlerin ne
pourra oublier l'émotion ressentie dans chacune deces journées
solennelles, dont l'elïet sur les âmes égala parfois celui
de nos missions paroissiales les mieux réussies.
Il m'a été donné de l'entendre dans une occasion plus
émouvante encore, quand, aux fêtes romaines de son Catdinalat,
en 1916, l'année de Verdun, avec une éloquence que
les circonstances rendaient plus poignante, évoquant la pensée
de la guerre héroïque et interminable, il y joignait le
grand souvenir des sacrifices jadis offerts par la France chrétienne
pour la cause pontificale, et, s'adressant au Prélat qui
lui apportait les insignes de sa dignité, le chargeait de remercier
le Pape Benoît XV des condamnations formulées la
veille contre les déportations de civils, les bombardements
de villes ouvertes, les torpillages de navires protégés par le
droit des gens, ll nous semblait entendre dans sa personne
un ambassadeur de France. Voilà l'attitude où je voudrais le
voir fixé, au moment où il entre dans l'Histoire : plein de
zèle pour la gloire de Dieu et le salut des âmes, plein d'amour
pour l'Eglise et pour la France, plein de reconnaissance
pour Benoît XV, plein de bonté paternelle pour ses
enfants de Bretagne. t
Cet esprit, tout catholique et patriotique, ne disparaîtra
pas avec lui de la métropole de Rennes. L'Archevêque qui
lui succède a fait ses preuves à Lille pendant l'occupation
allemande, ll a aidé son peuple à supporter dignement et
sans faiblir la plus dure de toutes les épreuves. Vous avez
compris, au Folgoët, le 8 Septembre, combien son cœur
vibre à l'unisson du nôtre.
Les âmes les plus aimantes sont toujours les plus fortes,
et aussi les plus apostoliques. Tel a été notre bon Cardinal
dans sa longue carrière d'Evéque. Cest pourquoi, voulant
donner une expression religieuse à notre vénération et à
notre reconnaissance pour lui, j'ai décidé de faire célébrer
un service solennel pour le repos de son âme; dans la cathédrale
de Quimper, le mardi lt Octobre, à 9 heures. Je souhaite
que vous puissiez y assister en grand nombre.
Messieurs les Curés et Recteurs voudront hien l'annoncer,
en lisant cette lettre en chaire, le dimanche 9 Octobre.
Quimper, le 1 er Octobre 1921.
v F f ADOLPHE,
Evêque de Quimper et de Léon,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- AH -
II. Nominations. •— Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Vicaire à Clohars-Carnoët, en remplacement de M; Le
Guen, démissionnaire, M. Graveran maître d'étude à l'école
Saint-Yves de Quimper ; . -
Vicaire à Camaret-sur-Mer, en remplacement de M. Luguern,
démissionnaire, M. Le Burel jeune prêtre de Landudec.
Sont autorisés à porter la mozette des Doyens :
M. Calvez, coadjuteur de M. le Curé de Lesneven ;
M. Mayet, vicaire du Chapitre. -
III. Décès.— Nous recommandons aux prières du clergé
et des fidèles : . j
M. Bornecque, aumônier du collège de Morlaix, décéde
le 1 er Octobre.
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE ..
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT CORENTIN. — Dimanche 9 Octobre?«•
après ta Pentecôte : messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand messe).
A 7 heures, à la Chapelle neuve, réunion des Eofants de Marie. — A Ut Heures,
procession k la Merc-de-Dieu. La prccession se formera, fc 13 b. 45, sur
la route, à 400 mètres de la charelle. A 20 heures, pnéres du Rosaire.
Mardi 14 : à 9 heures, service peur le repos de l'âme de S. B. le Cardinal
Dubourg. . _,. .
Jeudi 43 : à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts,
Vendredi 4A : confession des enfants qui n'ont pas encore communie.
— EGLISE DE SAINT MATHIEU. — tI' dimanche après la Pentecôte (9 Octobre)
: messes à 6, 8 9. 10 heures (grandmesse) et ll h. 1/2. A 7 heures,
réunion des jeunes filles associées du Sacré-Coeur. - Pas de vêpres,.* la
paroisse, à raison du pèlerinage fc la chapelle de la Mère-de-Dieu Vers
2 heures, organisation de la procession à 400 mètres de la chapelle.
Lundi : 6 h 3/4, service pour les Trépassés. . . . e • .
Tous les soirs ; fc 8 heures, prieres du Rosaire et benédicUon au baini-
Sacremsnt.
Concours pour l'érection, à Sainte-Anne d'Auray,
d'un monument religieux aux Bretons morts a la
guerre. — Un concours est ouvert, eo tre les architectes nés en
Bretagne ou y résidant, pour ériger à Sainte-Aune d'Auray, sous
le patronage des Evéques de Bretagne, un monument religieux,
en souvenir des Bretons morts à la guerre,
Ce concours sera à deux degrés. . * -
Les projets, pour le premier degré, devront être déposés le
31 Décembre 1921.
On peul, dès maintenant, demander à M. le Supérieur de la
Basilique de Sainte-Anne d'Auray (Morbihan) le programme du
concours et les documents annexes (lettre des Evéques, plans du
terrain, elc). __

- 642 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LES PUPILLES DE LA NATION. - Une décision regrettable.
—- Nos lecteurs n'apprendront pas sans étonnement la
décision que vient de prendre ie Conseil d'Administration de l'Office
départemental des Pupilles de la Nation, dans sa séance du 16 Septembre
1921.
li s'agissait de renouveler les sections cantonales, dont les
pouvoirs sont expirés.
Il y a trois aus, l'ancien Conseil d'Administration, obéissant à
nne pensée d'union et de concorde, avait fait entrer dans les
sections locales les maires des communes avec les curés et recteurs
des paroisses, les directeurs et directrices des écoles publiques avec
les directeurs et directrices des écoles privées, et un certain nombre
de délégués cantonaux désignés par M. l'Inspecteur d'Académie.
Dans les nouvelles sections, ces mômes catégories de personnes
seront tou les maintenues, une seule exceptée. MM. les Curés et
Recteurs ne seront, en effet, plus appelés, d'une manière générale
et à raison de leurs fonctions, à faire partie des sections cantonales.
Ils n'y seront admis que dans les communes où n'existe aucune
école privée,
On ne conçoit pas facilement la raison d'une telle exclusion, le
prêtre étant dans une paroisse, par ses relations avec les familles
et le soin qu'il prend de l'éducation religieuse des enfants, plus à
môme que personne de connaitre la situation et de s'intéresser aux
besoins des Orphelins. On nous persuadera difficilement que cette
résolution ail été inspirée à ses auteurs par le pur et unique souci
de l'intérêt des Pupilles, et qu'en la volant ils aient pu se flatter
d'étre demeurés fidèles à l'esprit de large tolérance et d'union
patriotique qui a dicié la Loi des Pupilles de la Nation et qui
devait présider à son application.
Avis de services. — Mardi prochain, ll Octobre, à9 heures,
un service solennel sera célébré, à la cathédrale de Quimper, pour
le repos de l'âme de S. E. le Cardinal Dubourg.
— Le grand service anniversaire de M. le chanoine Quidelleur
sera chanté $ la cathédrale de SAINT-POL DE LÉON, ie mardi
li Octobre, à 10 h. 1/2.
QUIMPER. — La Retraite bretonne des mères de famille
et des jeunes filles s'ouvrira à Quimper, le dimanche
16 Octobre, à 6 heures, dans la communauté des Religieuses
de la Retraite, pour se terminer le samedi 22 Octobre.
Prière de l'annoncer au prône de la messe.
Missions. — On recommande anx prières dn clergé et des
communautés la Mission qui doit se donner à HENVIC, du 9 au
29 Octobre prochain, et la Mission du DRENNEC, du 9 au 23.
- 643 -
LESNEVEN. — L. P. D. F. — Une retraite française ét
bretonne sera préchée au couvent de la Retraite de Lesneven, du
18 Octobre au soir au 22 Octobre au matin.
Les Ligueuses et les personnes qui voudraient la suivre sont
priées de se faire inscrire directement au couvent de la Retraite.
Dans la journée, conférences sur la Ligue.
— Une Retraite bretonne, pour les femmes, s'ouvrira à
Lesneven, le 23 Octobre.
Prière à MM. les Curés et Recteurs d'annoncer ces retraites.
Assemblée des Anciens Elèves de Pont-Croix,
« Nous avons décidé de fonder à Pont-Croix une Association d'Anciens
Elèves. » À peine cette nouvelle s'est-elle répandue dans le
public que, de toutes parts, du Léon, comme du Cap, du Tréguier
comme de la Cornouaille, des villes et des campagnes, du milieu laïque
comme du milieu ecclésiastique, les adhésions arrivent nombreuses
aux organisateurs de la première réunion. A ne pas s'y tromper, la
fondation de cette Association était attendue avec impatience dans les
milieux intéressés ; l'élan spontané qui, dès le premier jour, ramenait
à la vieille Maison de Pont-Croix les plus vieux comme les plus jeunes
des Anciens Elèves, en était la preuve éclatante. Au jour fixé pour la
première assemblée, au 22 Septembre, nous ne sommes pas étonnés
devant Ie spectacle de plus de trois cents Anciens (et combien plus
auraient été là, si tous avaient pu être atteints par la convocation),
franchissant avec joie le seuil de Ia Maison bénie qui tes abrita au
temps, plus ou moins éloigné» de leur joyeuse enfance et de leur studieuse
jeunesse, et prenant bientôt place dans la vaste et splendide
chapelle, où M. Gadon, vicaire général, monte à l'autel et célèbre le
saint sacrifice de la messe, cependant que M. Bossus, qu'accompagne
M. Mayet, chante, de sa voix claire et expressive, le cantique Plains
d'un respect, si connu et si aimé des Anciens.
La messe terminée, M. Uguen, supérieur, monte en chaire et dit
sa joie d'être entouré en ce jour par tant d'Elèves de Saint-Vincent de
Pont-Croix et de Quimper, car il n'y a pas eu d'interruption dans la
vie du Petit Séminaire, et c'est Pont-Croix qui s'est continué à Quimper.
Il remercie les trois cents assistants qui, en répondant à son
appel, lui ont témoigné Ieur sympathie» à lui et à l'œuvre qu'il poursuit.
Brièvement, il trace l'histoire du Petit Séminaire depuis ses
débuts, en 1822 — par conséquent l'an prochain nous célébrerons le
centenaire de sa fondation — à travers le xix e siècle, sous la direction
de M. Kéraudy, M. Pouliquen, M. Le Moign et M. Belbéoc'h, jusqu'à
l'époque où nous sommes. Il a voulu réunir à Pont-Croix les Anciens
du P. S. afin de les intéresser tous an sort de Ia Maison ét afin qu'ils
prient tous ensemble pour les quatre-vingts victimes, dont M. le Supérieur
dit les noms, qui sont tombées bravement, ayant accompli et au
delà leur devoir, pour le salut de Ia Patrie.
M. le Supérieur bénit ensuite le monument élevé dans la chapelle
en l'honneur des Anciens « morts pour le Pays », puis M. Cogneau,
vicaire général, préside au chant du Libera, La cérémonie religieuse
se termine par Ia bénédiction du Très Saint-Sacrement.

- 644 -
les .
hâte de revoir ces lieux qui leur rappel!
sont immédiatement convoque's à l'étude des grands, où se tient la
première réunion de l'Association nouvelle. M. le Supérieur propose
des statuts qui sont acceptés. Quelques points seulement sont discutés :
on se demande surtout si l'Association se réunira chaque année, ou
bien tous les deux ou trois ans. M. le Doyen du Chapitre est d avis
que les Anciens Elèves, souvent éloignés, ne viendront pas à Pont-
Croix une fois l'an, et les congressistes, presaue à 1 unanimité, le
croient aussi. En 1922, il convient cependant que les Anciens célèbrent
à Pont-Croix le centenaire de la Maison ; dans Ia suite, I Association
ne s'assemblera que tous les deux ans.
Une Amicale exige un comité. Des noms sont présentés par M. le
Supérieur : les congressistes les applaudissent. MM. les vicaires généraux
Gadon et Cogneau seront présidents d'honneur, avec le Révérend
Père Dom Cozien, abbé de Solesmes, et M. Jadé, député du Finistère.
M. le chanoine Abgrall sera Ie président effectif de 1 Association :
personne n'était plus désigné que lui pour cet honneur : Ancien Elève
et professeur, il a, en outre, construit la chapelle que nous avons
admirée tout à l'heure ; tant d'autres qualités encore l'imposaient au
choix des congressistes. D'ailleurs, M. le Doyen fera lui-même valoir
ses titres et dira, avec beaucoup de verve et d'esprit, les services qu il
a rendus. M. le chanoîne Bargilliat et M. Raphaël Kérisit, d'Audierne,
sout nommés vice-présidents ; M, le Curé de Briec, avec M, le Supérieur,
M. Queinnec, ancien maire de Landivisiau, M. Guivarch,
libraire à Quimper, M. Cloarec, conseiller municipal de Lambezellec,
seront membres du comité. Le secrétaire est M. Prigent, le trésorier,
A l'Association il faut une revue ; elle existe : Ie Bulletin de Saint-
Vincent, transformé, deviendra le Bulletin de l'Amicale. Comment
sera-t-il changé ? Par la collaboration de tous les membres de l'Association.
Nous avons des Anciens Elèves dans chaque ville et chaque
bourg du diocèse, à Angers, Lille, Paris, ailleurs encore dans toutes
les régions dela France, dans les pays que nous occupons sur le Rhin,
Ainsi notre Bulletin sera le chef-d'œuvre du genre.
Il est l'heure du banquet : les congressistes se réunissent dans la
grande salle. Les cloisons qui en temps ordinaire séparent les classes
l'une de l'autre ont été enlevées et trois tables dressées le long de la
salle, tables et salle décorées et ornées avec goût par nos Sœurs. Avant
que le banquet se termine, une sonnette se fait entendre : c'est Ie
moment des toasts. M. le Supérieur remercie tous ceux qui ont répondu
à son appel et sont venus à la fête de ce jour, et donne la parole à
M. Gadon. M. le vicaire général, d'une voix émue, mais forte, rappelle
les souvenirs de jadis, avec quelle joie il se retrouve dans la Maison
tant aimée, quelle reconnaissance it garde au fond du cœur à l'égard
des Maîtres qu'il a connus jadis à Pont-Croix, qui lui ont appris à
aimer le bon Dieu et l'ont dirigé vers le sacerdoce, avec quelle émotion
il retrouve ces lieux où, il y a cinquante et soixante ans, ses condisciples
et lui ont pris leurs ébats, travaillé et prié, préparé leurs âmes
à la vocation sacerdotale, ou, restant dans le monde, formé leurs cœurs
à l'apostolat. Puis, dans une brève improvisation, où il met tout son
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 648 -
cœur, M. Gadon rappelle le souvenir de M. Kéraudv, qui, en 1822,
fonda le Petit Séminaire, et trace la physionomie de M. Pouliquen
ct M. Le Moign, l'un d'aspect austère et sévère, l'autre bon, extrémement
bon, mais la bonté n'est-elle pas une vertu ? ll fait le portrait
de M. Belbéoc'h, qui eut un cœur si tendre sous un extérieur si froid,
et il termine en alïirmant à M. Uguen, eii son*nom et au nom de
Monseigneur l'Evêque, que le Petit Séminaire et le Supérieur qui le
dirige ont eu et auront toujours leur sympathie et leur affection.
La parole est ensuite donnée à M. le Président. Les jeunes, qui
sont au fond de la salle, veulent qu'il monte sur une table, plus près
d'eux : ce fut fait à 'l'instant. M. Abgrall est enroué et s'excuse ; -son
enrouement ue l'empêche pas dc se faire entendre. Il-dit.sa joie et sa
Herté d'étre placé à la tète de l'Amicale : il préside déjà le Chapitre,
la Société d'Archéologie, il présidera avec plus de plaisir l'Association
des Anciens de Pont-Croix. C'est une charge qui sera pesante pour ses
doit constater qu'il commence à vieillir et que sous peu on pourra
songer à le classer parmi les monuments historiques. J'affirme que si
le corps a vieilli chez M. le Doyen, ce qui n'est pas-certain, l'esprit,
avec le cœur, a échappé à cette terrible maladie, si rarement évitée.
Pour quelle raison encore lui a-t-on confié la direction de l'Amicale ?
Parce qu'il a bâti la magnifique chapelle du Petit Séminaire. M. Abgrall
chante, en effet, la beauté de son église, qui plaît et impose par
son architecture, qui surtout porte les âmes à ce qui est noble et beau,
à l'idéal et au bon Dieu. Le jour où il l'a bâtie, il a fait une bonne
œuvre, qui fut agréable à Notre Seigneur. Mais ce n'est pas lui qui
l'aurait exécutée !... tout le monde rit... si elle fut construite, c'est
grâce à M. Belbéoc'h ; on rit encore, et M. Abgrall ajoute : « Cependant,
un peu aussi grâce à moi. Je suis fier de mon œuvre et heureux
de l'avoir réalisée : le bon Dieu m'en tiendra compte. » Et, remerciant
encore les congressistes de l'honneur qu'ils lui avaient décerné,
M. Abgrall descend testement de la table sur laquelle il était monté.
M. Quillien, de Lorient, au nom des laies, dit sa reconnaissance
pour les maîtres qui l'ont élevé à Pon t-Croix. Il constate avec plaisir
que l'œuvre d'autrefois se continue avec succès, ét il boit à sa prosperité.
Nous applaudissons ensuite M. Cornie, étudiant à Angers : « L'Association
s'imposait, affirme M. Cornie. Les étudiants, plus que les
autres, dispersés à Angers, à Lille, à Paris, ont besoin que, de temps
en temps, ils se retrouvent au milieu de leurs Anciens Maîtres, dans
la maison qui a abrité leur enfance. M. Cornie remercie M. le Supérieur
de l'heureuse inspiration qu'il a eue lorsqu'il a décidé d'organiser
l'Amicale des Anciens de Saint-Vincent.
Tous les assistants appellent à grands cris M. Jadé, et le sympathique
deputé prend la place de M. Cornie. Il parle d'une voix puissaitfe
qui porte au loin, avec aisance, scandant ses mots : on sent un
homme habitué à la parole. Il n'a, dit-il, que peu de souvenirs à
évoquer, n'ayant passé cpi'uii an à Pont-Croix. Cependant, il se rappelle
quelle camaraderie et quel esprit familial unissaient autrefois
Maîtres et Elèves de la Maison : il sait que, sous ce rapport, Pont-

- 646 -
des hautes pensées et l'audace des nobles desseins : c'est ce qui fait
la valeur et le prix de Ia vie.
M. Cornou doit à son tour céder à l'ordre des congressistes. Il
se dit gêné de prendre la parole : cela ne paraît pas du tout. Il évoque
devant nous les tristesses de l'expulsion, où, un gendarme, nous prenant
au collet, nous étions brutalement chassés de notre Maison. La
Providence a voulu que la Maison fût retrouvée et que le Petit Séminaire
se reformât à Pon t-Croi x. Que le bon Dieu fasse prospérer —
ad multos annos — la Maison aimée.
Les toasts sont finis. Les congressistes sortent de la salle, et,
rapidement, car le train part à 3 h. 17, font le tour de la Maison.
J'entends l'un citer le nom de M. Goarnisson, d'autres parlent de
M. Belbéoc'h ; un autre montre le dortoir ll ou Ie fameux dortoir 7.
« Ici, c'était la Rhétorique, avec M. Branchet, ou M. Pellerin ; ici la
Troisième... J'ai vu la Maison sans cette aile qui longe le jardin; elle
fut construite pendant que j'étais au Collège. Voilà la place que j'occupais
dans la classe de Quatrième... Ici je fus tancé par M. Belbéoc'h... »
Que de réflexions j'entendis de cette sorte I A 3 heures, il fallut
quitter la Maison. Nous y reviendrons, et, l'an prochain, plus nombreux
encore que cette année; n'oublions pas qu'en 1922 nous fêterons
le centenaire du Petit Séminaire. U N CONGRESSISTE.
Réunion diocésaine des Directeurs d'Œuvres de
Jeunesse. — Monseigneur l'Evêque, désirant assurer entre toutes
les Œuvres de jeunesse du diocèse nne cohésion pins intime,
et éviier dans leur activité des tâtonnements qui paralysent ou
alanguissent, convoque à une journée d'études tous les Directeurs
paroissiaux de nos Patronages, Cercles ou groupes de jeunes gens.
La date choisie est te mercredi 19 Octobre. Les séances de travail
seront présidées par Sa Grandeur, dans le local du Cercle Saint-
Corentin, rue des Reguaires. Un repas en commun sera préparé à
la Retraite. Voici te programme dans ses grandes lignes.
Trois rapports seront présentés pour amorcer les délibérations.
Le premier, par M. Le Goasguen, vicaire à Saint-Corentin, sera
consacré à l'organisation générale : a) Conception actuelle des
(Euvres de jeunesse, le bul qu'on s'y propose; b} Moyens, ressources,
auxiliaires ; c) Emploi du Lemps, contrôle, émulation ; d) Relations
entre les groupes à l'intérieur, à l'extérieur.
Le deuxième, par M. Barvet, vicaire à Sainl-Melaine, traitera
de la formation religieuse : a) Instruction : sous quelle forme ?
historique ou doctrinale? conférences ou cercles d'études? brevet
d'instruction religieuse ; b) Piété : prières communes, comment
combattre le respect humain ? participation à la vie paroissiale,
sanctification du dimanche et des fêles, chant liturgique, communion
fréquente, adorations, retraites; l'idéal à atteindre et ce qui
est possible.
Le troisième rapport, par M. Cozanet, vicaire à Saint-Louis de
Brest, sera consacré à l'éducation physique : a) Gymnastique :
avantages individuels, physiques, moraux, avantages sociaux et
religieux, nécessité, préparation militaire ; b) Organisation des
sociétés : statuts, déclaration, affiliation, agrément ; c) Mise en
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 647 —
train : moniteurs, où en trouver, comment les former 7 agrès,'
ouvrages, programmes (on trouvera au lieu de Ia réunion des spécimens
qui pourront étre commandés séance tenante) ; d) Sports :
avantages, inconvénients, nécessité d'une organisation et de rencontres,
ce qu'il faut maintenir dans ces rencontres, importance
de la licence.
En prévision du Congrès de la Fédération, à Paris, on abordera
les questions qui y seront étudiées, afin d'y apporter nos points
de vue.
MM. les Directeurs qui auraient quelque point spécial à exposer
sont priés d'en écrire par avance aux Rapporteurs.
MM. les Directeurs sont priés de signaler leur adhésion aux
séances et au repas en commun, par l'envoi de leur carte de visite
à l'adresse de M. l'abbé Le Goasguen, vicaire à Saint-Corentin,
Quimper.
La première séance commencera à 9 heures du matin.
LESNEVEN. — Triduum et Pardon de Saint-Michel. --
La paroisse de Lesneven jouit, tous les ans, d'un triduum préparatoire
à la fête patronale. L'époque est bien choisie, à mi distance
entre deux Pâques, les travaux de la moisson terminés. Dès le
jeudi, matin et soir, la voix des deux prédicateurs, breton et français,
fait entendre la parole de Dieu, réveille les âmes et les dispose
à s'approcher pieusement des sacrements. Cette année, les
prédicateurs étaient, pour le breton, M. l'abbé Kérébel, vicaire à
Plouguerneau, l'un de nos t tableauleurs i de missions; et, pour
le français, M. l'abbé Saluden, professeur au Bon-Secours. Leur
parole apostolique a été très goûtée et a fait grand bien. Toute la
paroisse, ou peu s'en faut, a profité de la grâce de Dien : plus de
mille communions ont élé distribuées le seul dimanche matin.
La grand'messe du Pardon a été chantée par M. le vicaire
général Cogneau, assisté de deux enfants de la paroisse, missionnaires
en Afrique, le R. P. Caradec, des Pères du Saint-Esprit, et
le R. P, Huntziger, des Pères Blancs.
L'après-midi, à une heure et quart, M. Cogneau adressait une
allocution particulière aux hommes de la confrérie Saint-Michel
réunis au nombre de 70 dans la chapelle Saint-Joseph. Puis, après
vêpres, ce fut la nombreuse et pieuse procession du Pardon, à
travers les rues de la ville, au chant des cantiques et aux sons de
la musique du patronage.
Tel est ce triduum de Saint-Michel, œuvre de M. le chanoine
Cozic, le vénéré curé de Lesneven. Le Pardon, d'un commun et
antique accord entre les autorités religieuse et civile, reste un vrai
Pardon, fête exclusivement religieuse où les âmes se renouvellent
dans la foi et la ferveur.
La procession finie, M, l'abbé Calvez, coadjuteur de Lesneven,
réunit au presbytère les prêtres venus nombreux de toutes les
paroisses du doyenné ; et, sous la présidence de M. le Vicaire

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 648 -
général on y étudia les moyens pratiques d'organiser, dans toutes
les paroisses du doyenné, des œuvres de jeunes gens et d'hommes,
congrégations et confréries, cercles d'éludée, voire sociétés sportives
ll fut décidé qu'à la récollection sacerdotale qui aura lieu
chaque mois à la maison de Retraite de Lesneven (cotisation
annuelle de chaque prélre du doyenné, 20francs), une demi-heure
serait consacrée à la mise en commun des idées, des observations
et des réalisations de chacun dans ce domaine des œuvres d'hommes.
Une belle manifestation. - Les 17 et 18 Septembre, a eu
lieu au Huelgoat une imposante manifestation qui, basée sur des
mobiles très louables d'organisation touristique, a pris le caractère
d'une fête à la glorification de la Bretagne, de son costume et de ses
traditions. Les organisateurs, dirigeants de la Fédération des Syndicats
d'Initiative de Bretagne, ont ouvert les assises de ce grandiose
congrès en faisant nn acte religieux, une profession de foi ; la célébration
d'une messe solennelleen la chapelle Notre-Dame desCieux,
par M. l'abbé Guillou, curé-doyen du Huelgoat. Favorisées par un
temps superbe, ces fêtes ont rassemblé, daus le cadre merveilleux du
Huelgoat, l'élite artistique de Bretagne, une variété de costumes
comme jamais il n'en avait été réunie, et une énorme affluence.
M. Le Troquer, ministre des Travaux publics, et M. le maréchal
Foch ont été très acclamés par des milliers de Bretons qui avaient
tenu à revêtir leurs plus somptueux, pittoresques et traditionnels
costumes. Le président de la Fédération, M. L. Bahon*Rault, dans
un discours très applaudi, a résumé le but éminemment patriotique
de l'action des groupements fédérés, et a proclamé la nécessité du
maintien du costume breton, qui est un costume national et non,
comme certains voudraient le faire croire, un costume de paysan ;
il a précisé que la survivance des costumes est t essentielle, indispensable
à la bonne santé morale de nos compatriotes », et que les
Bretons • constituent, soutenus et stimulés par une foi profonde,
une race remarquable par ses qualités d'endurance physique et
morale, capable de tous les dévouements, de tous les sacrifices,
incapable par contre de toute compression •.
M. L. Bahon-Rault, dans un élan oratoire qui lui valut une formidable
ovation, prenant à témoin M. le maréchal Foch, et montrant
les binious du 73 e régiment territorial qu'il avait rassemblés en
panoplie derrière la table d'honneur, s'écria : « M. le maréchal Foch
» a pu, avec sa volonié de vaincre, sa foi dans les destinées immor-
» telles et glorieuses de la France, et sa science militaire incompai
rable, trouver dans nos régiments bretons ses meilleurs auxiliaires.
> ll ne me démentira pas en m'entendant soutenir que la valeur
i militaire de nos marins, de nos soldats de Bretagne est fonction
i de leur culte de la petite patrie, de leur attachement à la religion,
i aux coutumes, à la tangue, au costume de leurs pères, el, Mes-
» sieurs, ce n'est pas sans une émotion profonde que j'écoutais ce
> matin les accents entraînants des binious, en cette manifestation
-640 -
» de paix, en songeant au courage stoïque des héros de l'Yser allant
j au feu, à la mort, à la gloire, aux accents des binious de - chez
» nous i que vous voyez ici.
i Après avoir été à la peine, ils sont aujourd'hui à l'honneur,
> et forment un panoplis incomparable, un trophée précieux : ils
i constituent à eux seuls un symbole.
i Salut, Messieurs, aux binious de l'Yser, salut à la race brei
tonne t >
Belle et bonne journée pour la Bretagne et pour la France.
Adresses des Aumôniers catholiques de l'armée
du Rhin. — M. Alnot, Oberstein, secteur postal 34; M. Battlfol,
Trèves, secteur 237 ; M. Bourlon, Ladwigshafen, secteur 192 ;
M. Bouvet, Dusseldorf, secteur 3 ; M. Berna, Sarrelouis, secteur
219; M. Bouillant, Sarrebruck, secteur 219; M. Gellou, Mayence,
secteur 77 ; M Castaing, Trèves, secteur 237 ; M. Charbonnet,
Spire, secteur, 109 ; M. Cottin, Ems, secteur 131 ;M. Chaine,
Bonn, secteur 96; M. Corvisy, Duren, secteur 191 ; M Coqueret,
Sarrebruck, secteur 219; M. Dast Arac, camp de Vatin, secteur 47;
M. Descroix, Mayence, secteur 77 ; M. de JenUs^ Kehl, par Strasbourg;
M. Didon, Spire, secteur 109; M. Etcheber, Worms, secteur
31 ; M. Giudicelli, Jutich, secteur 191 ; M. Grand, Duibourg,
secteur 3; M Gas, Landau, secteur 109 ; M. Gérard, Kaiserslautern,
secteur 132; M. Hirel, hôpital militaire Sarrebruck, secteur
219; M. Lefebvre, Bjun, secteur 96; M Laffile, Biebrich, secteur
180; M. Le Rohellec, Neustadt, secteur 109 A. ; M. Moreau, Coblence,
H. G. I. T. R, ; M, Peinte, Konigstein, secteur 180 ;
M. Pasquet, Wiesbaden, secteur 180; M. Roy, Euskirchen, secteur
191 ; M. Schuler, Dusseldorf, secteur 3; M. Seynave, Kreuzoach,
secteur 34 ; M, Versichel, Coblence, H. C. L T. R. ; M. Weber,
Gonsenheim, secteur 77.
Aumôniers militaires en Haute-Silèsie : M. Le Bayon, Oppeln,
secteur postal 184; M Menne, Glerwitz, secteur 184; M. Lemonnier,
Kaltowiiz, secteur 184.
(Lisle communiquée par Monseigneur Rémond, aumônier en
chef des armées du Rhin.)
CHRONIQUE GÉNÉRALE
ROME. — Le Pape et les affaires de Russie. — Le Pape
a informé la Commission mixte du Comité international de la Croix-
Rouge et de la Ligue des Sociétés de Croix-Rouges qu'il avait fait
don d'un million de lires italiennes en faveur des victimes de la
famine qui sévit actuellement en Russie.
La première moitié de celle somme esl mise à la disposition do
Docteur Nansen ; la seconde moitié est attribuée à l'Union internationale
de secours aux enfants, pour l'action entreprise parcelle-ci
en Russie.

- «80 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
On annonce d'antre part que les conclusions du rapport de M.
Moita à l'Assemblée de la Société des Nations seront communiquées
officiellement à S. S. le pape Benoît XV, avec l'expression de i admiration
et de la reconnaissance de l'assemblée pour la générosité
dont Sa Sainteté a fait preuve à l'égard da peuple russe.
Le Souverain Pontife a aussi donné oO.OOO lires pour les
Arméniens de Russie asiatique, et Sa Sainteté a en ontre envoyé
an délégué apostolique en Albanie, la somme de 200.0U0 lires
pour les distribuer aux enfants albanais qui souffrent des désastreuses
conséquences de la guerre, sans distinction de ntes ni de
confession religieuse. .
Le Gouvernement albanais, par l'entremise du délégué apostolique,
a remercié vivement Benoit XV de sa générosité.
ANGERS. — Monseigneur l'Evêque d'Angers vient de prescrire
lt recherche des écrits de 98 prêtres, serviteurs el servantes de
Dieu, mis à mort en haine de la foi, à Angers, à la fin du xviiisiècle.
•
Nominations. — Les Acta publient la nomination de Leurs
Grandeurs Mgr Chapon, évéque de Nice, et Mélisson, évêque de
Blois, comme assistants au trône pontifical ; de Mgr Lebreton, du
diocèse de Laval, comme protonotaire apostolique.
BIBLIOGRAPHIE
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nn délai de trois mois à un ao, à voire convenance, en vous payant
d'avance des intérêts exonérés d'impôt, n'est-ce pas faire de ses
disponibilités l'emploi le plus utile et le plus sûr? Un Bon de
la Défense Nationale remboursable à 1.000 francs dans un
an vous aura rapporté, avant son échéance, 50 francs net, ce qui
revient à dire qu'il ne vous aura coulé, en réalité, que 950 francs.
Vos épargnes auront fructifié sans le moindre risque; votre capital
ne sera pas diminué d'an centime. En gardant vos billets improductifs,
en les thésaurisant, vous ne porteriez pas seulement préjudice
à vos intérêts les mieux compris, mais au crédit même de vos
billets, dont la valeur s'accroît au fur et k mesure qne diminue la
circulation fiduciaire de la Banque de France. Le billet de banque
n'est pas une richesse, c'est le moyen d'en acquérir, soit en s'en
servant pour accroître la production nationale, soit en le plaçant à
un intérêt rémunérateur. Les Bons de Ia Défense Nationale
offrent à cet égard les avantages les plus certains.
um- ' * j -v>
ji i gar ce por Irait
MENOPAUSE
Toutes Ies femmes connaissent les dangers qui
les menacent i l'époque de la Ménopause. Les
symptômes sont bien connus. C'est dabord une
sensation d'étouffe me n I et de suffocation qui
étreint la gorge, des bouffées de chaleur qui
montent au visage pour faire place à une sueur
froide sur tout Le corps. C'est alors qu'il faut sans
plus tarder faire une cure avec la
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quarante ans, méme celle qui n'éprouve aucun malaisé, doit faire
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A vêpres, mémoires dn suivant et de Balut Michel.
lundi, 47. — S*- Hedwige, Venve. Semi-double. Blanc.
jtfardi, 18. — S. Luc, Evangéliste. Double de V classe, Roupre.
Mercredi, 49. — S. Pïerre d'Alcautara, Confesseur. Double. Blanc.
Jeudi, 20. — S. Jean de Ke ty. Confesseur. Double, Blanc.
Vendredi, 21. 3. Conogan, Evêque et Confesseur. Double. Blanc.
Samedi, 22. — Anniversaire de la Dôdicsce de l'église Cathédrale.
Double de l r * classe, avec octave. Blanc.
Dimanche, 23. — 23 e Dimanche après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Brasparts da 16 au 19 Octobre.
PlonnôYez-Lochrist dn SO au 23 —
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices extraordinaires.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAIST-CORENTIN. — Dimanche 46 Octobre
: messes à 6, 7, 8 9 et 10 heures (R ra D d'messe). — Vêpres k 3 heures,
prières du Rosaire, procession, bénédiction.
Jeudi : à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts. - ••' . .
Samedi : anniversaire de la Dédicace de l'église cathédrale de Saint-
Corentin.
- EGLISE DE SAINT-MATHIEU. — S2 a * Dimanche aprèi ta Pentecôte
fit Octobre) : messes à 6, 8, 9, 10 heures (graod'messe) et ll h. 1/2. —
A 3 heures, vêpres, réunion de la confrérie du Saiat-Sacrement, procession,
prières elu Rosaire, bénédiction.
Lundi : 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Mission. — Nous recommandons aux prières des lecteurs de
la Semaine religieuse la mission qui sera donnée à LANNEUFRET,
du 23 au 30 Octobre prochain.

.alii
- 6S6 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Avis de service. — Le service anniversaire pour M. l'abbé
François Madec, ancien vicaire de TELGRUC, sera chanté dans celle
paroisse, le mercredi 19 Octobre, à ll heures (heure légale).
Réoolleotions saoerdotales. — SCAER, le vendredi
21 Octobre; PLOGASTEL SAINT-GERMAIN, le mercredi26; LESNEVEN,
le vendredi 28. Directeur, M, le chanoine Alfred Le Roy.
Apostolat de la Prière, — Les feuilles • du Trésor du
Coeur de Jésus » que l'on désirerait se procurer dans les paroisses
doivent être demandées à M. le Directeur du Kannad, rue Jean-
Macé, i 4, Brest, it Directeur diocésain de V Apostolat de ia Prière.
Réunion des Directeurs d'Œuvres de Jeunesse. -
Plusieurs confrères oni déjà donné leur adhésion à cette réunion
qui doit étre présidée par Monseigneur l'Evoque et qui promet
d'étre très instructive et très pratique. Nous prions les directeurs
aui doivent y prendre part de ne pas attendre au dernier moment
nour envoyer leur carte à M. l'abbé Le Goasguen, vicaire à la cathédrale.
La première séance commencera à 9 heures, le mercredi
19 courant.
Fondation de la Victoire, présidente : Af- la maréchale
Fock Œuvre d'Assisiance Médicale aux Veuves et Orphelins des
Officiers de la Guerre. — FONCTIONNEMENT PROVISOIRE. — La Fondation
de ia Victoire peut, dès maintenant, venir en aide, quand
leur étal de santé exige une intervention chirurgicale, aux Veuves
non remariées et aux Orphelins mineurs des Officiers de la Guerre
(Armées de terre et de mer) et des Officiers morts de maladies ou
blessures contractées soit au cours d'autres campagnes soit en service
commandé. .
Les soins seront donnés provisoirement dans la Maison de hanté
sise rue Blomet, 131.
Pour être admises au bénéfice de l'Œuvre ou pour y faire
admettre leurs enfants mineurs, les Veuves non remariées désignées
ci-dessus s'adresseront au Président du Conseil d'Administration
de ta Fondation de la Victoire, 39, rue du Général Foy,
Paris, £ e . , . , , ,
Dans le plus bref délai, la postulante sera avisée du jour et ae
l'heure auxquels elle devra se présenter ou présenter son enfant
à la consultation du Chirurgien en Chef de la « Fondation de la
Victoire », qui a lieu, en principe, au cabinet de M. le professeur
Bazy, 17, rue de Constantine (Esplanade des Invalides), lundi,
jeudi*, samedi, à 1 h. 1/2.
CONDITIONS. — Il sera dû par chaque personne admise une
rétribution journalière fixée normalement à 5 francs par jour.
- 657 -
Cette rétribution pourra d'ailleurs être réduite et môme supprimée',
sur la demande de l'intéressée, lorsque la situation de famille l'exil
géra, ll en sera de môme des frais éventuels de transport.
Aucun règlement de comptes n'esl à effectuer avec la Maison de
Santé. C'est au Siège Social que doit être remis le montant de la
rétribution due pour La durée de l'hospitalisation.
•--^ ,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,,, - rJ - , --------------------- ,,
QUIMPER. — Monseigneur a présidé le service solennel célébré
mardi dernier k la cathédrale pour le repos de l'âme de Son Eminence
le cardinal Dubourg.
— Adoration. — Comme épilogue des fêles du centenaire,
une belle cérémonie présidée par M. le chanoine Gadon, vicaire
général, s'est déroulée, le mardi ii Octobre, en la chapelle de
l'Adoration de Quimper. Quatre Sœurs ont fait profession et quatre
postulantes ont pris le saint habit. La messe a été célébrée par
M. l'abbé Salaun, vicaire de Trégourez. M. l'abbé Beuve-Méry,
recteur de Theix (Morbihan), a prononcé une allocution -trés goûtée.
— Conférences d'instruction religieuse. — Le cours
supérieur de religion établi Uan dernier, sur le désir de Monseigneur
el en vue de faciliter la préparation au brevet d'instruction
religieuse, reprendra chaque lundi, à 4 heures, à la chapelle des
catéchismes, rue du Frout. La première conférence aura lieu le
lundi 17 courant. Invitation spéciale d'y assister est faite aux élèves
des classes de brevet des établissements libres de jeunes filles, aux
dames catéchistes, ainsi qu'aux membres de la L. P. D. F.
Nécrologie. - M, L'ABBÉ BORNECQUE. — Dans l'aprèsmidi
du samedi 1 er Octobre, s'est éteint à Keraudren, en Lambezellec,
M. l'abbé Bornecque, aumônier du Collège de Morlaix. Son
séjour en celle maison de repos aura été de bien courte durée.
Arrivé à peine dix jours auparavant dans un élat d'épuisement
complet, il put néanmoins célébrer encore la messe aux débuts de
la dernière semaine de Septembre, et il resta fidèle au bréviaire
presque jusqu'à la fin. ll a vu venir la mort avec un calme parfait
et une résignation admirable, et demanda lui-même le Viatique et
l'Extréme-Onction. Muni de la force des sacrements, il rendait
quelques heures après sa belle àme à Dieu.
Lorrain d'origine, étant né à Metz en 1851, et ayant, en son
enfance, passé par quelque école militaire, ses manières parfois
décelaient la brusque raideur de cette première formation. Jusque
dans ses convictions et ses jugements se retrouvait la môme allure
de vigueur et de décision. Sa vivacité plutôt faite d'énergie n'avait,
d'ailleurs, rien d'incompatible avec la piété simple et profonde que
nous lui avons connue.
Ce fut à Berleaume, où le père était gardien de batterie, qu'un
recleur de Loc Maria-Plouzané, M. Le Bihan, discerna le jeune
homme et lui donna les premières leçons de Utin. Au collège de

- 688 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Lesneven, les études, quoique tardivement faites, furent brillantes.
Un prix d'honneur les couronna en 1872.
Quatre ans après, le môme établissement retrouvait en I abbé
Bornecqae on ouvrier zélé. On le verra s'y dévouer pendant près
de vingt ans, d'abord professeur, pais sons-principal ; cumulant
alors de ce chef les fonctions de directeur de congrégation, d'économe,
de surveillant général, de préfet de discipline, et, à ce dernier
litre, fort redouté des élèves. Par la suite, aumônier du cimetière
de Brest, des religieuses Augustines de Pont-l'Abbé, du Calvaire
de Linderneau el enfin du Collège de Morlaix, il a consacré
aux âmes un dévouement que la maladie aura de plus en plus
rendu méritoire. _ .
Ses obsèques, où étaient présenls M. le Principal et M. I économe
du Collège de Morlaix, oni eu lieu en présence d'un groupe
nombreux de prêtres et d'anciens élèves de Lesneven. Près de
Mgr Rouil, dom M. Bornecque fut longtemps l'irréprochable collaborateur,
ont assisté à la cérémonie funèbre MM. les chanoines
Breton, Kérisii, Abhervé, Kerbiriou, Henry, Louvière, M. Milin,
recteur dn Pilier-Rouge, etc. A leurs prières s'uniront les suffrages
de toutes les âmes qui auront connu et apprécié M. Bornecque
dans les diverses maisons d'éducation où il a passé.
R. i p.
MORLAIX (La Salette). - Retraite de Tertiaires. -
12 paroisses, 30 retraitantes ; Morlaix, 8 ; Plabennec, 4; Cléder, 3 ;
Guimiliau, 3 ; Locquénolé, 3 ; Ptébien (C.-dn-N ), 2 ; Plougar, 2 ;
Landivisiau, 1 ; Lanmeur, i ; Loc-Eguiner, i ; Plounéour-Ménez, 1 ;
Plouvorn, 1. , '
KERPEUNTECN. — A • Ty-Mam-Doue ». — Dimanche,
9 Octobre, le vitrail posé dans l'antique chapelle de i Ty-Mam-
Doue > en souvenir des solJats et marins de Kerfeunteun morts
pour la France dans la dernière guerre, a été solennellement béni
par Monseigneur l'Evoque de Quimper.
Cette cérémonie fut l'occasion d'une grande manifestation de
piété. Quimper était là, 1res largement représenté par son clergé,
par de très nombreux fidèles, par ses deux sociétés de gymnastes
catholiques, par des délégations de ses Enfanis de Marie, de
ses écoles libres et de ses orphelinats. Et quand, à 2 heures, à
l'arrivée de Monseigneur, la procession se mit en marche vers la
chapelle, aux sons harmonieux de la musique des Patr ed-Ty-M am-
Doue, ce fut un beau défilé de croix et de bannières (celles de
Saint-Corentin et de Siint* Mathieu s'étaient jointes à celles de
Kerfeunteun), de statues et de reliques. Dans le cortège, la slatue
vénérée de la Mère de Dieu, portée par les jeunes femmes de
Kerfeunteun, en riche costume brodé d'or, attirait les regards et
recevait les hommages de la foule des pèlerins déjà courbés sous
la main bénissante de l'Evêque.
Dès l'entrée dans la chapelle, tous les yeux se portent sur le
•- m -
vitrail commémoratif. Placé dans la fenètre de droite, ce vitrail, —
spécimen de l'art moderne, — se compose de trois panneaux superposés
représentant en haut l'image de la Mère de Dieu, au centre une
scène de guerre, en bas une procession présidée par l'Evêque du
diocèse. Monseigneur procède immédiatement à la bénédiction du
vitrail, puis se rend sur le placître, où une tribune et un autel ont
été dressés, et entonne les vêpres. La foule innombrable remplit le
placllre el malgré le vent, sous l'averse parfois, chante alternativement
avec le chœur les psaumes Qi Y Ave Maris Stella.
A la fin du Magnificat, Monseigneur expose le. sens du vitrail
qu'il vient de bénir.
A propos de la procession qui se déroule dans le panneau inférieur,
il établit la puissance de la prière.
A l'étage supérieur, il moûtre, d .ns la grande scène de la bataille,
la valeur de l'action et du sacrifice.
Au sommet du vitrail, il salue, dans l'image dè la Mère de Dieu,
Celte qui a gardé tout pouvoir sur le Cœur de son Fils el qui s'en
est servi pour nous obtenir la victoire.
Un Salut solennel mei fin à la cérémonie et ta dislocation s'opère
au chant d'un cantique breton à la Mère de Dieu.
TRÉOGAT. — Mission. — Du 7 au 2S Septembre, la petite
paroisse de Tréogat a connu les jours de gràce et de salut d'une
mission.
Suivant la tradition, les enfants furent les premiers à bénéficier
des faveurs que Dieu réservait à celte population désireuse depuis
longtemps d'entendre la parole des missionnaires. Depuis vingtsept
ans, en effet, il n'y avait pas eu de mission à Tréogat.
M. Hascoët, vicaire à Querrien, présida les exercices réservés
aux enfants, ll sut trouver dans son coeur de prétre et de compatriote
les accents les plus vibrants pour leur inspirer l'amour de
Dieu et de leur petite pairie.
Il avait pour collaborateurs M. Hunault, vicaire à Plonéour-
Lanvern, qui expliqua les tableaux, et M. Héliou, vicaire à Plogastel
Saint-Germain, qui dirigea le chant, ajoutant à ces fonctions
celles de conférencier dont il s'acquitta avec bonheur. Pour clôturer
cette première semaine de mission, le Père Barnabé et le
Père Fulgence, capucins de la résidence de Lorient, organisèrent,
une cérémonie qui restera à tout jamais gravée dans le cœur des
enfants de Tréogat. Quel spectacle édifiant que de voir défiler ces
enfants accompagnés de leurs parents et en chantant à pleine voix :
Ave, Ave Maria! Le chœur était brillamment illuminé. La statue
de la Sainte Vierge, exposée dans le chœur, était entourée de
fleurs et de cierges. Couronnes et bouquets de fieurs en mains,
garçons et filles promirent à Jésus el à Marie fidélité et amour.
Tous redisaient d'une voix unanime ;
« Da Vart meutevdi
E ptûar e'hor n ar vro,
Bor c'halon zo dezhi
A dale 1 k mad a Vexo, *

- 660 -
tandis q ae les tout petits sur les bras de leurs mères mêlaient
leurs bégaiemeuts aux accents pieux de leurs aînés. Dieu et la
Sainte Vierge ont manifestement exaucé la prière des enfants de
Tréogat.
Cette fête terminée, les Pères Capucins commencèrent leur
œuvre d'évangélisation. Leur parole éloquente, chaude, pleine de
doctrine, édifia, instruisit, sanctifia la paroisse de Tréogat.
Interrompant un moment les exercices ordinaires de la mission
et s'inspirant des temps bibliques, ils convièrent les habitants de
Tréogat à une foie des laboureurs. Sar l'invitation pressante du
P. Barnabé, ils apportèrent à l'ég'ise des produits de leurs terres
qui furent artistement disposés aux pieds de saint Isidore el de
saint Joseph. Le président bénit ces diverses offrandes comme le
Grand Prétre bénissait jadis les prémices que les Juifs offraient au
Seigneur dans le temple de Jérusalem.
Le vendredi de la première semaine, il y eut une procession
da T. Saint-Sacrement vraiment louchante. Des reposoirs étaient
dressés aux fonts ba pli mau x, auprès des confessionnaux et auprès
dela Table Sainte. A chacune de ces stations, le P. Barnabé exhorta
ses auditeurs à faire amende honorable à Jésus-Hostie pour les
péchés commis envers l'adora ble Sacrement.
La deuxième semaine les missionnaires organisèrent la fête de
Jésus Crucifié. Après un pieux sermon sur l'amour de la Croix,
tous ceux qui suivaient les exercices de la mission vinrent baiser
les pieds du Christ entouré de fleurs el exposé au milieu du chœur
à leur adoration.
La mission se termina par une manifestation de foi vraiment
saisissante : le Christ fut porté en procession par les soldats revenus
de la grande guerre.
Pour aider les PP. Capucins dans leur tâche, M. le Recteur de
Tréogat fil appel au dévouement et au zèle de deux tableauteurs
bien connus et très appréciés dans le diocèse : U. Jezegou, recteur
de Plobannalec, et M. Gargadennec, vicaire de Pluguffan.
Que Dieu soit béni I Qu'il garde dans sa sainte grâce les paroissiens
de Tréogan et qu'il rende au centuple aux missionnaires le
bien qu'ils ont fait à leurs âmes pendant ces jours bénis de la
mission.
LANILDUT. — La Mission (8-25 Septembre i92i). — La
mission était désirée : depuis vingt-neuf ans, la paroisse n'avait
pas eu cette grâce. Elle avaii élé bien préparée : en dépit d'une
santé mal affermie, le zélé Recteur n'avait pas hésité à visiter tous
ses paroissiens, gagnant tous les cœurs par sa bonté souriante et
sa générosité inlassable. Par les soins du vicaire et de personnes
dévouées, la petite église, cachée comme un nid parmi les ormes,
avait reçu ane décoration sobre mais du meilleur goût. Tout était
donc prêt pour l'arrivée des missionnaires, sans oublier les voilures,
automobiles et autres, mises à la disposition du Recteur par
les notabilités de la paroisse, pour transporter ses ouvriers dc
Plourin à Lanildut,
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 661 -
Le 8 Septembre, à midi, au son de toutes les cloches, le premier
contingent de missionnaires faisait son entrée dans la gracieuse
bourgade, ll était composé des PP. Le Jollec, L'Hévéder et
Briand. A vêpres, la mission s'ouvrait pour ia portion chérie du
troupeau du Christ, pour les enfants.
Hs sont là 160 garçons et filles, fidèles à tons les exercices,
priant à haute voix et .de tout cœur, s'exerçant au chant sous la
direction du sympathique Recteur de Lam paul-Plouarzel, écoulant
la parole de Dieu, les yeux braqués sur les prédicateurs, s'escrimani
à comprendre les tableaux : c'est à qui expliquera le premier
« le paon ou l'escargot », « l'abeille ou la violette ». Le dimanche
U Septembre, tous s'approchent avec recueillement de la Table
Sainte, heureux de porter la petite croix blanche, qu'ils ont reçue
comme souvenir de mission. Une grande fête d'enfants était annoncée
pour l'après-midi. Avec les communiants, on avait convoqué
tous tes petits entants de la paroisse. Hélas I il pleut : la procession
ne peut sortir. Mais on aura au moins la délicieuse et touchante
cérémonie de l'offrande des couronnes à la Sainte Vierge.
Les parents en sont émus jusqu'aux larmes, el d'ores et déjà le
succès de la mission est assuré.
Cependant deux nouveaux missionnaires sont arrivés : ce sont
les PP. Colin el de la Chevasnerie. Prêtres de la veille, ils apportent
à Lanildut les prémices de leur apostolat ; candidats aux missions
bretonnes, ils vont voir leurs devanciers à l'œuvre et leur
préter déjà un concours actif en donnant les instructions françaises*
Sar le désir de M. ie Recteur, l'un d'entre eux, le P. de la Chevasnerie,
chante à Lanildut sa première messe solennelle, cérémonie
bien touchante pour une paroisse qui n'a pas eu pareil spectacle
depuis l'ordination du vénéré fil, Prat, qui assiste aujourd'hui
le célébrant en qualité de diacre, cérémonie bien propre aussi à
attirer sur la mission d'abondantes bénédictions.
Aux messes de ce dimanche li Septembre, le P. Supérieur
lance un dernier appel. Il n'a pas prêche dans le désert. Dès le
soir, pour le premier sermon français, l'église est pleine. Durant
quinze jours, et six fois par jour (aux cinq exercices de la mission
bretonne, et au sermon français) on aura sous les yeux le môme
spectacle consolant, et bien souvent la tribune et le chœur seront
envahis. Cultivateurs, marins-pècheurs et goëmonniers, bourgeois
et carriers, voire les baigneurs, tous ont tenu à faire leur mission.
Les abstentions, en nombre infime, n'ont servi qu'à mettre en
lumière la fidélité dela masse, comme l'ombre dans un magnifique
tableau, On se pressait auprès des confessionnaux. Pour la première
communion générale, le 17 Septembre, on a distribué
327 communions ; pour la deuxième, le 21 Septembre, 420. Si on
ajoute les 160 enfants el les 17 malades communies à domicile, on
arrive au beau chiffre de 924, dont 283 hommes. Evidemment, les
paroisses voisines ont fourni quelques unités : Lampaul, Plouarzel,
Brélès, Plourin, Porspoder. De nombreux retours ont été remarqués,
et, à eo croire la rumeur, plusieurs après quinze, trente,

- 66* -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
cinquante ans de négligence. Les missionnaires ont été donc bien
récompensés de leurs labeurs. Le P. Supérieur s'était réservé, avec
la direction générale des exercices, l'explication des tableaux < a
lavar da bep hini ar virionez eb damanti ». Le P. L'Hévéder, dont
la jeunesse se renouvelle comme celle de l'aigle, a donné, avec
l'onction et la force qu'on lui connaît, les conférences sur la Pénitence
et l'Eucharistie. Le P. Briand avait en partage les « grandes
vérités ». Sa parole puissante, soutenue par une action intense et
comme fécondée par la sueur qui ruisselait de tout son être, a profondément
remué les âmes. Les prédicateurs français ont eu un
succès égal. Sans exagération, leurs débuts ont été des coups de
maitre. Qu'ils aient traité les grandes vérités ou les grands devoirs
de la vie chrétienne, l'un avec plus de précision de style, l'autre
avec plus d'ampleur oratoire, tous deux ont vivement intéressé et,
par leur ardeur apostolique, ont fait aux âmes UD bien profond et
durable.
Le chant des cantiques n'a pas non plus peu contribué au succès
de la mission. Dirigé la première semaine par M. Le Bot, vicaire
de Penmarc'h, et ta deuxième semaine par M. Balbous, vicaire de
Recouvrance, il a été exécuté avec entrain par les hommes comme
par les femmes.
ll y aurait lieu de signaler l'esprit de prière et de recueillement
qui a régné pendant toute la mission, le bon ordre et le respect
qui ont présidé aux communions générales, la ferveur spéciale
qu'on a remarquée aux cérémonies toujours si émouvantes organisées
pour tes défunts (avec sermon, face au beau monument des
Morts pour la Patrie), la fête si touchante de la rénovation des
promesses du baptême avec le chant du Credo et du Pater,
Le dimanche 25 Septembre était le jour de clôture. Aux messes,
le Père Supérieur donne les derniers conseils pour la persévérance
et annonce la fondation d'une Ligue de communiants pour hommes
el d'une confrérie de Mères chrétiennes. Mais déjà on pense à la
grande procession annoncée pour l'après-midi. Non seulement à
Lanildut, mais aussi à Laber et dans d'auires quartiers, Ies maisons
sont richement pavoisées. Le clocher se garnit d'oriflammes ;
de magnifiques festons en descendent pour se fixer aux portes du
cimetière et se prolonger bien loin dans Ea rue voisine, formant
le plus heureux effet avec la verdure des grands arbres. Après
vêpres, ta procession s'ébranle, présidée par le vénéré M. Jacob :
toute la paroisse est là, maire en tête. On ne sait ce qu'il faut le
plus admirer dans cette procession, ou legrand nombre et la beauté
< des enseignes > ou la piété des assistants, ou la bonne exécution
des chants.
Près de la chapelle de Saint-Gildas, le P. Briand prend une
dernière fois la parole, exhortant ses auditeurs à rester dans l'amour
de leur Dieu, du Dieu si beau, si bon, si aimant. Le P. Supérieur
fait acclamer le Christ et son Vicaire sur terre. Puis la procession
ayant gagné l'église, les notes joyeuses du Te Deum montent vers
le Ciel pour dire à Dieu la reconnaissance des paroissiens, du clergé
- 663 -
et des missionnaires de Lanildut, tandis que le divin Maltre bénit
une dernière fois la population qui vient de l'acclamer et de lui
promettre fidélité ; < Parle, commande, règne,
Nous sommes tous à toi. » , X...
Une fête à Guilllgomaro'h. — M. Perhirin, qui est prêtre
depuis 40 ans, en a passé 38 dans la partie du diocèse où l'on parle
le Bas-Vannetaîs. H est recteur de Guilligomarc'h depuis vingt-cinq
ans. C'est l'anniversaire de son rectorat que l'on fêtait dans la
paroisse, le dimanche 25 Septembre. Les mémoires étaient pleines
du souvenir du bien qu'il accomplit à Guilligomarc'h depuis un
quart de siècle et plus (il y fut vicaire).
Malgré la modicité des ressources, l'intérieur de la vieille église
ressemble fort à un oratoire, les chapelles sont en excellent état
et l'école libre qui compte la totalité des filles, à part une, doit
ajouter souvent à ses bâtiments des modifications toujours opportunes.
*
C'est l'apostolat indirect. Quant à celui qui atteint immédiatement
les âmes, nul n'ignore, dans la région, avec quel zèle M. Perhirin
l'a exercé. Les œuvres de jeunesse et celle de la Bonne Presse
sont bien vivantes à Guilligomarc'h et la population se voit procurer
chaque année, en fin d'Août, une semaine de prédications ; ce qui
la porte à s'approcher toute entière des sacrements à une époque
qui y paraîtrait peu favorable. Le résultat d'un tel dévouement est
très sensible aux yeux de ceux qui connaissent l'histoire de Ia
paroisse : la paix règne aujourd'hui dans un pays qui fut autrefois
le théâtre malheureux de luttes politiques et partant religieuses.
Les paroissiens savent gré à leur Recteur de ce bienfait, comme
ils lui savent gré d'être demeuré parmi eux malgré l'offre qui lui
a été faite d'un poste plus élevé. Ils l'ont bien manifesté en assistant
nombreux à la grand'messe et aux vêpres où M. Perhirin
officiait, entouré de tous ses anciens vicaires, des trois prêtres
natifs de la paroisse et de ses amis de toujours. Ils ont fait leurs
les paroles belles et véridtques que M. le Curé d'Arzano adressa
à son suffragant du haut de la chaire de Guilligomarc'h et M. de
Raismes, leur maire, a été l'interprète fidèle de ses administrés,
lorsqu'à la fin du repas intime, il assura M. le Recteur de l'affection
sincère de tous les habitants de la commune.
Celte affection est partagée par la partie du clergé, finisténen ou
vannetais,quia fréquenté M. Perhirin, et tour-à-tour M. le chanoine
Derrien, curé-arcbiprêtre de Quimperlé, M. le chanoine Tanguy,
recteur de Notre-Dame, M. Le Gallic, curé d'Arzano, M. André,
curé de Saint-Renan et M. Le Borgne, curé de Pont-l'Abbé, oni
proclamé, après avoir félicité M. Perhirin, qu'on ne peut manquer
d'aimer celui qui, si constamment, a fait preuve d'un cœur dor,
comme le disait bien justement le cantique de circonstance. De
quelle beauté ce cantique, ainsi que tous les chants, exécutés qu'ils
étaient par un choeur compact de cinquante jeunes filles douées

- 664 -
des pios belles dispositions et soigneusement préparées par la
directrice de l'école libre aidée de M. Courtet I
Pour terminer, un souhait a été exprimé par tous les amis de
M. Perhirin : ils désirent se retrouver dans dix ans en l'église de
Guilligomarc'h pour y fêter ses noces d'or de sacerdoce, ad decem
annos au moins I comme disait la cantate composée. x.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
SAINT-POL DE LÉON. — Le ll 13 -* Congrès du Bleun-Brug,
14-15 Septembre i92i. — Répondant, ces jours derniers, à l'un
de ces esprits critiques et chagrins que rien ne saurait contenter,
l'un des plus dévoués défenseurs de la cause bretonne disait avec
nn sourire amusé : i Oui, le Bleun-Brug a bon dos. ll y a quinze
ans qu'il est né : on s'évertue depuis quinze ans à le faire disparaitre,
et il vit toujours. Franchement, il est des êtres qui ont la
vie bien dure I » Et cet ami aurait pu, jeudi soir, répliquer triomphalement
à son i fâcheux i interlocuteur de l'avant-veille :
t Voyez donc le Bleun-Brug, s'il est vivant t Hais il surabonde de
vie ! > Et c'est vrai, la preuve en a été fournie à Saint-Pol de Léon
en ces belles journées des 14 et 15 Septembre. Les initiateurs de
ce mouvement de renaissance nationale bretonne, forts de l'appui
que leur apporte ia haute bienveillance de Mgr l'Evêque de Quimper,
ont vu cette année les événements dépasser leurs espérances.
Il ne m'appartient pas de faire, pour la Semaine retigietise, un
compte rendu de ce congrès, comme en ont fait les grands quotidiens
régionaux, et au premier rang d'entr'eux le Nouvelliste de
Bretagne ; plus simplement je voudrais dégager de ces journées
l'impression très forte qui m'en est restée : celle d'une manifestalion
aussi — sinon plus — religieuse que patriotique et littéraire.
A cela rien d'étonnant d'ailleurs, car le but poursuivi par le
Bleun-Brug est de caractère nettement et primordialement catholique
avec toutes les conséquences qu'entraîne ce mot catholique ;
c'est d'ailleurs ce qui différencie cette association de toutes les
autres qui poursuivent cet idéal : la gloire de la Bretagne et sa
renaissance littéraire et économique. Cette note catholique nous la
retrouvons partout et toujours dans ce congrès qui réunit tant de
personnalités marquantes, venues de tous les points de la Bretagne
affirmer leur foi dans la vitalité de notre race et leur ardent désir
de collaborer à l'œuvre du maintien et du progrès de cette vitalité.
La devise du Bleun-Brug n'est-elle pas un symbole tout aussi bien
qu'un vaste programme ? Feiz ha Breiz : deux mots à tenir toujours
étroitement unis, nous dit M. le chanoine Uguen, dans le
premier rapport du mercredi : on défend la langue bretonne, oui;
mais surtout on défend la foi ; et M. Goasdoue, recteur de Loguivy-
Plougras, nous dira, dans son magnifique sermon du jeudi, à la
cathédrale, * ar brezoneg hag ar feiz a zo breur ha c'hoar e Breiz ! •
Aussi bien, dès le début, les congressistes appellent sur eux les
lumières de l'Esprit Saiot en chantant, au Kreisker, l'hymne Veni
Creatorf et toutes les séances s'ouvriropt ce mercredi et se çlôtu-
— Ô6S —
reront par la prière que dira M. le chanoine Le Roy, directeur
diocésain des œuvres, président du congrès et représentant parmi
nous l'autorité du ch if du diocèse. Les deux journées, journée
d'études et journée récréative, commencent par ia sainte messe et
le congrès s'achèvera sous une double bénédiction, celle de
Mgr l'Evêque de Quimper et celle du Très Saint-Sacrement.
Que demande M. le chanoine Uguen dans son rapport ? Le
maintien des coutumes chrétiennes au foyer domestique, et cela
surtout par la lecture assidue de la Vie des Saints lue en breton ;
que demande M. X. Belbéoc'h, et avec lui L, Le Disses, quand il
préconise la fondation des cercles d'études bretons ? Une connaissance
plus profonde de la religion, un zèle plus ardent à la défendre
par la constitution de groupes d'apôtres pour nos campagnes.
S'agira-t-il de discuter les articles des statuts de la Société d'Edition
Emgleo sant lltut ? Le caractère catholique de l'œuvre est formellement
garanti, car tous les membres de celte société doivent être
catholiques. Que recherche-t-on en définitive, en défendant la
langue bretonne, en l'améliorant, en l'introduisant daus les écoles
supérieures, secondaires et primaires ? Nourrir l'-esprit ? Oui, .et
faire aimer chaque jour davantage la Bretagne et apprécier d'autant
plus le trésor légué par nos ancêtres ; mais surtout et pardessus
tout défendre et propager la foi, Ia foi catholique chez nos
populations bretonnes : tel est le but du Bleun-Brug, tel est le
vrai sens de tout ce qne nous avons vu et entendu pendant ces
jours. Et il n'y avait pas que tes seuls congressistes — un mot
f
prétentieux, n'est-ce pas? — à le sentir; la foule qui remplissait
es halles de Saint-Pol de Léon, et que le spectacle de la pièce
Salaun ar Foli, avec ses gracieuses apparitions de ta Vierge, avait
vivement émue, la foule sentait bien que c'était une vraie manifestation
religieuse, quand sur l'appel du dévoué Curé-Arcbiprêtrè
de Saint-Pol, elle accourut remplir la nef de la basilique pour
remercier Dieu. Les projections lumineuses données par M. le
chanoine Abgrall étaient, elles aussi, un éclatant témoignage de
la foi de nos pères, source de leur inspiration artistique. Et il
faudrait tout citer : et c'est pour affirmer le caractère nettement
catholique de leur œuvre que les membres du Bleun-Brug, par
l'organe de leur président, M. le D r Dujardin, adressèrent à
Mgr l'Evêque un télégramme l'assurant de leur profonde reconnaissance
et de leur filiale soumission. Telle est l'impression qui,
ce me semble, se dégage du congrès du Bleun-Brug de 1921 et ce
sera Tune des plus belles manifestations de la vie religieuse,
artistique et littéraire de notre chère Bretagne. p y y
_ • _ . . , _ . — . _ . - — - . i - . . •
BIBLIOGRAPHIE
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maladies inlërietires qui les gênent plus ou moins,
mais «lui expliquent les hémorragies presque
continuelles auxquelles elles sont sujettes.
La Femme se préoccupe peu d'à hord de ces
inconvénients, puis, tout à conp, les malaises
redoublent et occasionnent des douleurs dans les
reins. La malade s'affaiblit et s'alite presque
continuellement.
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Selon que votre sang sera
riche ou pauvre.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Selon qne votre sang sera riche ou pauvre, votre santé
eera prospère ou misérable. Et le fait qu'il y a tant de santés
chancelantes démontre bien que le sang s'appauvrit fréquemment.
La reconstitution du sarg et l'entretien de sa richesse
est donc une question qui doit etre au premier rang des préoccupations
de chacun. Cette question est d'ailleurs facilement
résolue par l'intervention des Pilules Fink qui jouissent d'une
faveur toute spéciale comme régénérateur du sang et passent,
A juste titre, pour être, à l'heure actuelle, un des plus puissants
rénovateurs des forces employés dans le traitement de
l'anémie, de la neurasthénie, de l'affaiblissement général et
des troubles consécutifs.
Les Pilules Pink donnent du sang, tonifient les nerfs, stimulent
l'appétit et les fonctions digestives et — qualité précieuse
dans un fortifiant — ne troublent pas les fonctions de
l'intestin. U n'y a pas longtemps, dans le département d'Eureet-Loir,
les Pilules Pink ont guéri une maman et son fils. Ces
deux guérisons sont de nature k rendre courage aux malades
désespérés, aussi publions-nous la lettre que nous avons reçue
de la maman dont nous parlons, M me Siméon Barré, de Bazoches
en-Danois, par Varize (Eure-et-Loir):
c Je suis heureuse — nous dit M mû Siméon Barré — des
résultats que j'ai obtenus avec les Pilules Pink pour mon fils,
agé de 7 ans, qui me donnait bien du tourment à cause de sa
mauvaise mine et de sa faiblesse ; mais deux boîtes de Pilules
Pink ont suffi à lui rendre des couleurs et & le Changer complètement.
Moi, j'ai pris les quatre autres boites qui m'ont fait
le plus grand bien, car elles m'ont débarrassé des points dans
le dos dont je souffrais toujours. »
Les Pilules Pink sont en vente dans toutes les pharmacies
et au dépôt : Pharmacie P. Barret, 23, rue Ballu, Paris, Frs.,
4,50 la boîte, Frs., 24, les six boîtes, franco, plus Fr. 0,50 de
taxe par boîte. •
SCAVULINE, purgatif, laxatif idéal.
Possède le remarquable pouvoir de tenir le ventre libre, de stimuler l'estomac,
le foie et les reins, de telle sorte que Ia nourriture est bien digérée et
bien assimilée. Elle rejette hors du corps les résidas empoisonnés provenant
des digestiors, au lieu de les laisser dans le système causer l'empoisonnement
du sang et des tissus. Ea dragées, sans goût, sans odeur, ue répugnant
pas, n'incommodant pas. N'exigeant aucun changement dans les habitudes. On
fa prend le soir, elle travaille pendant Ia nuit, agit le matin Elle est supportée
méme par les enfanta Guérit la constipation la plus opiniâtre.
La Scavuiine est en vente dans toutes les bonnes pharmacies et au dépôt.
PHARMACIE P. BARRET, 23, rue Ballu, Paris, 3 fr. U boite plus O fr. 30 de
timbre-taxe, pour nombreuses purgations,
' • - ' ' - • •
88* Année. Vendredi 21 Octobre 1921. N- 42.
SEMAINE RELIGIEUSE
DTJ DIOCÈSB
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
— Etranger. . i* lr. —
Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, piytble d'avance, part da \ n de chaque mail.
Rédaotion et Administration : 3, place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMM AIRE :
/. PARTIE OFFICIELLE. — Commu­ Lesneven et Q a i m peri é : Retraites ; Asnications
de i'Evêché : Nominations. socîalion Générale des Etudiants ca­
// PARTIE NON OFFICIELLE,— tholiques, à paris ; Ceicle d'Eoseigne-
Chronique du diocèse: Offices extraormenl Catholique pour les femmes.
dioahes; L'Association des pères de Hl — Chronique générale : Le Ca­
famille chrétiens ; Nouvelle Indultholicisme à travers le monde ; Mgr de
gence plénière ; Année scolaire 1920- Guébriant ; Mort de Mgr Aagouard.
1921; Missions : N.-D .du Folgoet,Goues­ JF. — Bibliographie.
nou; Rosporden : la R. P, scolaire; V. — Annonces et avis divers.
QUIMPER
TYP. DE KBJ3ANOÀL, IMPR. DE VÉVÊCHÉ
1921

LA MÉDECINE SCIENTIFIQUE
Lea médecine de Molière parlent volontiers d'éliminer les
« humeurs peccantes >. Aujourd'hui nos docteurs s'ingénient
à nous débarrasser de nos toxines microbienne*. Si l'expression
a changé, l'idée est la môme ; elle est éternelle comme la
vérité, La purgation a survécu et survivra à toutes les théories
et à toutes lea modes, car la santé est impossible s'il y a
engorgement de déchets plus ou moins infectieux.
Ls véritable problème gît dans le choix d'un bon purgatif
ne troublant pas l'estomac, n'irritant pas l'intestin, n'entraînant
ni & spasmes, ni coliques, ni spoliations aqueuses trop
prononcées, et neutralisant tous les ferments nocifs. Eh I bien,
il existe ce rare avis : c'est une petite pilule que tous les
médecins apprécient et ordonnent FOUS le nom (facile fe retenir)
de un grain de Vah à prendre tous lea 2 ou 3 jours un
peu avant le repas du soir. Soulagement immédiat, guérison
rapide et très économique puisque le flacon pour 2 mois ne
coûte que 2 fr. 20, le double fiacon'3 fr. 30, impôt compris,
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36* An n ti. Vandredl âl Ootobre 1921. H* 42.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine*
Dimanche, 23 Octobre. — 23' après la Pentecôte. Semi-double. Vert.
A la meBse, mémoire de l'octave de l'anniversaire de la Dédicace
de l'Eglise cathédrale.
A vêpres, mémoire» dn suivant et de l'octave.
Lundi, 24. — S. Magloire, Evèque, Confesseur. Semi double. Blanc.
Mardi, 25. — S. Gouesnou, Evêque, Confesseur. Semi-double. Blanc.
Mercredi 26. — S. Alor, Evêque* Confesseur. Double. Blanc.
Jeudi, 27. — De l'octave. Semi-double. Blanc.
Vendredi, 28. — SS. Simon et Jude, Apôtres. Double de 2* classe.
; Rouge. . p
Samedi, 29. — Octave de la Dédicace de la cathédrale. Double maieur.
Blanc.
Dimanche, 30. — 24 e après la Pentecôte.
cs
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Plounévez-Lochrist du 23 au 26 Ootobre.
Saint-Pierre-Qallbignon du 27 au 30 —
COM
PARTIE OFFICIELLE
MUKICATIONS D* L'ÉVÊCHÉ
Nominations.— Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Chanoine titulaire du Chapitre de la Cathédrale, M. Gorret,
supérieur de la Maison Saint Joseph de Saint-Fol de
Léon; . _, rt
Supérieur de la Maison Saint-Joseph, M. Caugant, aumônier
de l'Hôpital civil de Brest.
M. Caugant est nommé chanoine honoraire,

« »
- 672 -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Offices extraordinaires.
QUIMPER — CATBBDRALE DB SAIST-CORENTIN. — Dimanche SJ Octobre:
mes*** k 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe) A 7 heures, à la chapelle,
réunion des Enfants de Marie : messe, instruction, bénédiction. A8hJM
U cathédrale, eervice solennel pour les soldats morts prisonniers de guerre.
-. VÔores à 3 heures, bénédiction du Saint-Sacrement. A 4 heures, à la cha-
Dôlle réunion du Tiers-Ordre de Saint-François : instruction, bôeedicUon. A
«heures & la cathédrale, prières du Rosaire, procession, bénédiction.
Jeudi ; à 6 h. 3/1, service et messe pour les Défunts.
Dimanche SO Octobre : messe du Souvenir Français, à 9 heures ; allocution
de Monseigneur l'Evêque.
- RALISE DE SAIHT-KATBIEU. — 25* dimanche apres la Pentecôte m OctobrvTmïssMt
6, 8, 9, 10 heures (grandWae) et ll h. 1/2. - A 3 heures,
vêores, prières du Rosaire, bénédiction du Saiot-Sacrement.
Lundi : 6 h. 3/4, service pour M. et Bi 1 » Bonnemaison, bienfaiteurs de la
paroisse. '
L'Assooiation des pères de famille chrétiens. —
L'Association générale des pères de famille chrétiens organise, pour
le dimanche 23 Octobre prochain, un pèlerinage des pères de famille
chrétiens de France à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.
Ce pèlerinage, qui a reça la haute approbation de S. E. cardinal
Dubois archevêque de Paris, débutera par une messe de communion
aui sera dite à huit heures dans la crypte (chapelle de la Sainte-
Famille) par Mgr Henry, directeur de l'œuvre de Sainl-François de
Sales.
Cette messe sera suivie d'une séance d'études à laquelle le cardinal
doit assister et dans laquelle on étudiera les différents voeux à
émettre dans le domaine de l'enseignement el de protection de la
famille en particulier en ce qui concerne les projets d'école unique,
la lutte contre l'immoral i té, le futur statut militaire de la France, etc.
De nombreuses et importantes adhésions ont déjà été obtenues.
En face des menaces persistantes du sectarisme, U importe plus
que jamais que tous les pères de famille vraiment soucieux de l'avenir
de leurs enfants unissent leurs efforts el leurs prières, pour
consolider U famille chrétienne et lui permettre de résister aux
assauts de plus en plus menaçants de l'impiété.
Ceux d'entre eux qui ne pourront assister à ce pèlerinage sont
invités à s'y associer au moins en esprit, et à faire le 23 Octobre la
sainte communion en union avec les pèlerins.
Pour tous renseignement complémentaires sur l'Association générale
des pères de famille chrétiens et sur le pèlerinage, s'adresser
à M. de Kergorre, 67, rue de Boissière, Paris (6 e ), ou à M. Florian
La Porte, 29, rue de la Comédie, Lorient.
- 673 -
**
Nouvelle Indulgence Plénière. — Le Messager du
Cœur de Jésus de ce mois d'Octobre annonce que, grâce à un Induit
du i" Juillet dernier Jes Associés de l'Apostolat de Ia Prière peuvent
gagner une Indulgence plénière chaque fois qu'ils communient
en esprit de réparation. Puis il ajoute :
Qu'est-ce à dire? —Simplement ceci : Quiconque est régulièrement
inscrit dans l'Apostolat de la Prière peut gagner une indulgence
plénière chaque fois qu'il communie avec l'intention d'offrir
cette communion en esprit de réparation.
Peut-on avoir une autre intention dans cette môme-communion ?
— Oui. .
Peut-on gagner cette indulgence tous les jours? — Oui, si chaque
jour on communie en esprit de réparation.
Et si l'on ne communie pas chaque jour? — On la gagne chaque
fois que Ton communie.
Année Scolaire 1020-1921. -
CERTIFICAT D'ÉTUDES (*)• — I r Degré. — Ecoles Ae Garcons ;
Brélès, 4 ; Brest : Ecole des Carmes, 2, dont 1 B., Ecole de Saint-
Sauveur, 15, 2 B., Ecole de Saint-Martin, 7 ; Briec, ll ; Carhaix,
8JB. ; Châteaulin, 28, 7 B., 1 T. B. ; Châteauneuf, 4 ; Combrit, 1,
1 B. ; Concarneau, 6, 1 B. ; Crozon, 5, 1 B. ; Douarnenez, 30, 1 B. :
Elliant, 7, 2 B. ; Le Folgoët, 4 ; Guipavas, 6, 1 B. ; .Kerfeunteun, 13,
1 B. ; Landivisiau 23, 3 B. ; Lannilis, 15, 1 B. ; Lesneven, 30, 5 B, ;
Mahalon, 2; Morlaix : Saint-Martin, 1, 1 B., Saint-Mathieu, 1/, 2 B. ;
Plabennec, 14, 1 B. ; Plevben, 19, 1 B. ; Plonéour-Lanvern, 4 ; Ploudalmézeau,
8, 1 B. ; Plounéour-Trez, 10 ; Plougasteî-Daoulas, 13 ;
Plouguerneau, 4 ; Plouzané, 3 ; Pont-Croix, 4 ; Portsall-Ploudalmézeau,
1 ; Quimperle, 15 ; Le Relecq-Kerhuon, 4 ; Roscofc 1 ; Samt-Evarzec,
3 ; Saint-Pabu, 1 ; Saint-Pol de Léon, 12, 2 B. ; Saint-Renan, 4, 1 B. ;
Saint-Thégonnec, 9 ; Treffiagat, 3.
Ecoles de filles ; Arzano, 1 ; Audierne, 3, 1 B. ; Bannalec, 8 ;
Berrien, 4 ; Beuzec-Cap-Sizun, 4, 2 B. ; Bodilis, 8, 1 B. ; Bohars 2 ;
Bourg-Blanc, 7 ; Brest : Ecole Sainte-Anne, 7, 2 B., Ecole de U^
Jezequel, 3, 1 B., Ecole de la Providence, 6, Ecole de »«"« Stephan,
4, 2 B., Ecole de l'Immaculce-Conception, 9, 2 B., Ecole du Piher-
Rouge, 13, 1 B., Ecole de la rue Saint-Yves, 9, 4 B. ; Brélès» 2 ;
Briec, 10, 1 B. ; Carhaix, 7, 1 B. ; Cast, ll ; Châteaulin, ll, 1 B. ;
Châteauneu f, 5 ; Cléder, 9, 2 B. ; Cléden-Poher, 2 ; Clohars-CarnoëU
1, 1 B. ; Commana, 2; Concarneau, 8, 5 B., 3 T. B. ; Le Conquet, 7,
2 B. ; Coray, 9, 1 B., 1 T. B. ; Crozon, 7 ; Douarnenez, 4 ; Edern, o ;
Elliant, 6, 2 B. ; Ergué-Gabéric, 3, 1 B. ; Le Folgoët, 6, 1 B. ;
La Forêt-Fouesnant, 1 ; Fouesnant, 6, 3 B. ; Gouesnou, 1 ; Gouezec,
9 ; Guiclan, 5, 1 B. ; Guilers-Brcst, 3 ; Guilligomarch, 2 ; Guilvinec,
7 ; Guimiliau, 5 ; Guipavas, 6, 3 B., 1 T. B. ; Guissény, 3, 2 B ;
Hanvec, 3 ; Huelgoat, 5, 3 B. ; Kerfeunteun. 8, 3 B. ; Kerlouan, 5,
1 B. ; Lambezellec, 15, 2 B. ; Lambezellec, 13 ; Lampaul-Guimihau,
10 ; Lanarvily, 1 ; Landeleau, 3, 2 B. ; Landerneau, Ecole Saint-
(1) Le premier nombre représente les candidats reçus ; le second indique
les mentions,

- 674 -
Julieu 8 6 B. : Landivisiau. 18, 5 B. ! Landunvez. 3 ; Langolen, ll,
l t Lannedern, 1 ; Lannilis, 7 1 B. ; Lennon, 5 ; M K
4 B. ; Loc-Maria-Plouzané, 4 ; Locronan, 5 ; Logonina-Daoulas 4,
Loperhet, ll, 1 B. ; Mahalon 5, 1 B ; Mespaul, 4 I - « g » ^ f c
laiO, 2 B. î Morlaix : Ecole de Saint-Martin 5, Ecole de Sait t-
Malhan 12, B., Ecole de Saint-Melaine, 4. 1 B Eco e des Ursulines
13 ;' Motreff, 2 ; Plabennec. 14 ; Pleyben, 13; Pleyber-Chnst,
2 * Ploaré. 2, 1 B. ; Plobannalec. 2 ; Plogonnec. 5 ; Plomodiern, 8,1 B ;
Plonéour-Lanvern 1 ; Plonévez-Porzay, 6 ; Plonévez-du-Faou 14,
-SB • Plouarzel, 7, 1 B. ; Ploudalmézeau, 8, 1 B. ; Ploudaniel. 7 ;
kuénan r^Plouescat, 12, 7 B. ; V ^ # * * » * * g ^ ? j
Plougonvelin, 1 ; Plougourvest, 4 ; Plouguin. 4, .1 B. ; Plouhinec, 9,
1 T. B. : Plouider, 5, 2 B. ; Plouigneau, 3 ; Ploujean 2 ; Plouneour-
Ménez 2.1 B. ; Plounéventer, 2 ; PIounevez-Lochnst, IU, Z B., - i. ». ,
Plouvien, 16 ; Plouvorn, 7 ; Plouzané, 5 ; Plovan, 4 ; Pont-Aven, 4 ;
Pont-Croix, U, 1 B., 1 T. B. ; Pont-l'Abbé, 5 ; Pouldergat 4 ; I ou -
dreuzic, 4 ; Poullan, 10, 2 B. ; Querrien, 1 ; Quimper : Ecole Sa nte-
Anne. 13 ; Quimperlé : Ecole Jeanne d'Arc 6 hcole de M^ Pradeau.
1 ; Le Relecq-Kerhuon, 19, 3 B. ; Btofr.4,,2B. ; ^ f & ? * M '
1 T. B. ; Rosnoën, 5 ; Saint-Evarzec, 4 ; Saint-Goazec ,7,,4 B., Samt-
Jean du Doigt, 1, 1 B. ; Saint-Marc. 12. 2 B. ; Saint-Mecn, 6 2 B. ;
Saint-Nic, 2 ; Saint-Pierre-Quilbignon, 7 ; Saint-Pol de Leon, 16 o Ii. ;
Saint-Renan, ll ; Sai nt-Thégonnec, 3, 1 B. ; Scaer ll, 1 B. ; Sizun
7 ; Tréboul, 7, 3 B, ; Tréflez, S, 1 B; ; Trefiiagat, 1 ; Tregunc, 3, 1 B. ,
Le Trévoux, La Norgard, U
CERTIFICAT D'ÉTUDES SUPÉRIEURES. - Ecole de g arçon*i:
Crozon, 1 ; Kerfeunteun, 2; Landerneau 4, 1 B. ; Landivisiau d,
2 B. ; Lannilis; 2 ; Lesneven, 2; Morlaix, Saint-Mathien, 2 ; Pleyben,
2 - Plounéour-Trez, 3 ; Plougastel-Daouïas, 5, 1 B. ; Quimperle, d.
Ecole de filles : Carhaix. 4. 1 B. ; Cast, 6 ; Chateaulin, 5 ; Châteauneuf,
2 ; Douarnenez, 8 ; Huelgoat, 2 ; Lambezellec : école du
bour*. 5, école de Kerinou, ll ; Landerneau : école Sa m t-Julien, 9 ;
Landivisiau, 8, 1 B. ; Lannilis, 2 ; Lesneven 10, IB. ; Loperhet, 1 ;
Moélan, 2; Morlaix : école de Saint-Martin 3, IB., école de Saint-
Mathieu, 6 ; Pleyben, 2 ; Plogonnec, 3 ; Plomodiern 1 ; Plonevez-
Porzay, 1 ; Plougastel-Daoulas, 2 ; Plougonven, 1 ; Plouguerneau, 2 ;
Pont-Croix, 4; Pont-l'Abbé, 3; Poullan, 4 ; Le Relecq-Kerhuon,2 }
Quimper : école Sainte-Anne, 7 ; Saint-Marc, 3 ; Saint-Pierre Quilbignon,
1 ; Saint-Renan, 8 ; Sizun, 1, 1 B.
* ^ - - - - - — - — '
Missions. - L NOTRE-DAME DC FOLGOET. — Les paroissiens
de N -D da Folgoët assistent, tous ies ans, à de belles manifestations
de foi. Parmi eux, quelques uns suivent les touchantes cérémonies
des petits pèlerinages, qui viennent, chaque année, de plus
en plus nombreux, an sanctuaire de la Vierge du Lys. Celte année,
ils ont reçu une faveur plus précieuse encore. Pendant trois semaines,
dix-huit missionnaires ont travaillé exclusivement à leur
sanctification. La grâce a coulé, si abondamment, qu'elle a arrosé
non seulement toute la paroisse mais encore les lisières des paroisses
voisines. Plus de i 100 personnes ont, en effet, suivi les exercices
de la mission, et la paroisse de N.-D. du Folgoët ne compte
guère plus d'un millier d'habitants. A qui attribuer ces consolants
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 675 -
résultats ? A une protection spéciale de la Vierge de Salatin,' à
l'expérience et au zèle des missionnaires.
Les exercices de la semaine des enfants ont été dirigés par
M. Hélies, aumônier, assisté de MM. Bernard, aumônier, el Laot,
vicaire à Lesneven.
La 1" semaine des grandes personnes a été présidée par
M. Talabardon, curé de Plouguerneau, ll était secondé par MM.
Féroc, recteur du Pont-de Buis ; Calvarin, recteur de Tréglonou ;
Tanguy, recteur de Plourin-Morlaix ; Dantec, recteur de Bolazec ;
Monot, vicaire à Plouzané ; Salou, vicaire à Saint-Martin de Brest;
Suignard, vicaire à la Cathédrale.
M. Gadon, curé-doyen de Sizun, a présidé la 2 e semaine, ll a
eu pour collaborateurs : MM. Paugam, recteur de Guilers-Bi est ;
Omnés, recteur de Lopérec ; Grall, recteur de Scrignac ; Pouliquen,
vicaire à Plabennec ; Le Lec, vicaire à Plouzévédé ; Saout,
vicaire à Kerfeunteun.
ll. GOUESNOU {25 Septembre-i6 Octobre). — La grâce d'une
bonne mission fut l'un des souhaits que M. le Recteur adressa à
chacun de ses paroissiens à l'occasion du nouvel an,, et ce vœu
vient de se réaliser du 25 Septembre au 16 Octobre. Recommandée
tous les dimanches à la prière prônale et préparée d'une façon
plus immédiate, à la fin d'Août, par la consécration de toutes tes
familles de la paroisse au Sacré Cœur de Jésus, la mission de Gouesnou
a obtenu le succès qu'en attendait son pasteur.
A la première semaine furent admis les enfants de la communion
privée et des quatre communions solennelles, après un examen
de catéchisme ; et à cet examen, M. le Recieur et son vicaire
furent heureux de constater que l'enseignement de la doctrine
chrétienne, que les parents doivent à leurs enfants, n'avait pas été
négligé pendant les vacances ; bien au contraire, il avait été mème
activé auprès de quelques petits dont le souvenir de la mission se
rattachera a celui de leur premiére retraite et de leur première
communion. A ces enfants s'étaient joints plusieurs autres, âgés
de 15 et 16 ans, et pour lesquels les parents avaient jugé pins
profitables les exercices de la première semaine, que présidait
M. Chapalain, recteur de Bodilis, avec MM. David, vicaire à Plougar,
Le Corre, vicaire à Roscoff, Sibiril, vicaire à Saint-Martin de
Brest, et Néildé, vicaire à Guipavas, comme collaborateurs. L'assiduité,
l'attention et la piété des enfants pendant leurs quatre jours
de mission furent le meilleur témoignage de l'excellence de la
méthode employée par les prédicateurs pour mettre Jes vérités de
la foi à i3 portée de leurs jeunes intelligences et développer dans
leurs cœurs l'amour de Notre Seigneur.
Le jeudi matin, on vit 25i enfants s'approcher de la Sainte
Table, et dans l'après-midi les tout petits eurent aussi leur part de
mission : confession pour ceux qui en étaient capables, vêpres,
procession et pieux souvenir pour tous.
La seconde semaine débuta, le dimanche du Rosaire, par la
bénédiction d'une magnifique croix en or, achetée par les sous-

Archives diocésaines
— 676 -
criptions des paroissiens, en souvenir de la mission. Les exercices
furent présidés par M. Queinnec, chanoine titulaire, qui avait pour
collaborateurs MM. Le Saon, curé de Lanmeur ; Gargadennec,
recteur de Roscoff ; Baron, recteur de Logonna-Daoulas ; Grall,
recteur de Scrignac ; Le Bras, vicaire à Kerlouan, et Cléac'b,
vicaire à Lannilis.
Les exercices de la troisième semaine furent présidés par
M. Talabardon, curé de Plouguerneau, el ses collaborateurs furent
MM. Bihan, recteur de Plouvien ; Tanguy, recteur de Plourin-
Morlaix ; Moré, recteur de La Feuillée ; Normant, recteur du Tréhou
; Kérébel, vicaire à Plouguerneau ; Kergoat, vicaire à Saint­
Michel de Brest, et Pemp, vicaire à Ploudalmézeau.
La mission a été suivie avec attention et piété. Le soir, eu rentrant,
on parlait en famille des cantiques chantés, des tableaux
expliqués, des vérités exposées, et si, par l'éloge qu'ils faisaient de
leurs prédicateurs, les auditeurs de la deuxième semaine décidèrent
quelques-uns le mardi et le mercredi à ne pas attendre la
semaine suivante pour faire leur mission contrairement a leur
premier projet, les auditeurs de la troisième semaine, à ieur tour,
ne tarirent pas d'éloges pour leurs prédicateurs.
 noter que, la troisième semaine, tous Ies soirs, à 8 heures,
M. Talabardon donna une instruction française qui fut très goûtée
et très suivie.
Les exercices de la mission furent couronnés par 304 communions
la 2« semaine, et par 514 communions ta 3 e semaine, communions
renouvelées le lendemain, par chaque groupe, aux intentions
des trépassés.
Pour donner plus de solennité à la clôture de la mission, M. le
Recteur voulut faire nu t Pardon de mission i, le dimanche
16 Octobre, et les paroissiens répondirent à son appel. A la grand'
messe et aux vêpres, chantées par M. Manchée, supérieur de
Keraudren, l'église était comble ; et à la rentrée de la procession,
très suivie et très recueillie, M. le Care de Lambezellec monta en
chaire et, dans une allocution touchante, indiqua à son auditoire
les moyens à prendre pour conserver dans la paroisse les fruits de
la mission : « Vigiiate et or ate >.
Les missionnaires sont panis heureux et édifiés de l'esprit de
foi et de piété qu'ils ont rencontré chez les Gouesnousiens, et
ceux-ci, à leur tour, se feront un devoir de tenir aux résolutions
prises et de prier, en témoignage de reconnaissance, pour ceux
qui ont fait du bien à leurs âmes.
ROSPORDEN. — Le Conseil munioipal vote la R. P.
soolaire. — Dans sa séance du 8 Octobre, Ie Conseil municipal
de Rosporden a décidé que les fournitures classiques seraient
accordées désormais aux enfants pauvres des écoles libres aussi
bien qu'à ceux des écoles publiques. Ce vote de justice honore la
Municipalité.
Quimper et Léon
- 677 -
LESNEVEN. — Retraite bretonne d'hommes, du 9 àu
15 Octobre. — 30 paroisses ; 48 retraitants : Plougastel-Daoulas, 5 ;
Guissény, Plourin-Ploudalmézeau, Plouider, Ploudaniel, 3 ; Brélès,
Guipavas, Lanhouarneau. Lanrivoaré, Ploudalmezeau, Tréouergat,
2; Coatméal, Dirinon, Lannilis, Lanarvily, Plabennec, Plouzané,
Plouvorn, Plouvien, Plonnéour-Trez, Plounéventer, Plouguerneau,
Saint-Diw. Saint-Méen, Saint-Renan, Sainl*Servais,
Saint-Vougay, Tréflez, Le Tréhou, Trézilidé, 1.
QUIMPERLÉ. — Retraite de femmes, du 9 un 14, Octobre.
— 7 paroisses; 17 retraitantes : Quimperlé, 7; Moelan, 4; Querrien,
2; Le Trévoux, Meslan, Mellac, Tréméven, 1.
PARIS—- Association Générale des Etudiants catholiques.
— Nous croyons rendre aux familles, à cette époque de
l'année, un véritable service en leur signalant de nouveau V Asso*
dation Générale des Etudiants catholiques (Cercle du Luxembourg,
18, rue Guynemer, ancienne rue du Luxembourg).
Cette Association est établie principalement pour ies Etudiants
inscrits aux Facultés de l'Etat ou de l'Institut catholique et pour
tes jeunes gens qui viennent à Paris suivre les cours des Ecoles
supérieures. Hs y trouvent des délassements en même temps que
des moyens sérieux d'études, de bonnes relations el tout ce qui
peut assurer la conservation de leurs principes religieux et moraux.
Œuvre d'émulation au travail el au bien, destinée à grouper
tous les Etudiants catholiques sans distinction de -parti politique,
l'Association est placée directement sous le haut patronage
de Son Eminence le Cardinal Archevêque de Paris.
Des conférences d'exercice à la parole publique (conférence
Ozanam), de Droit, de médecine, ont lieu chaque semaine. — Les
étudiants en médecine préparant l'Externat et l'internat des hôpitaux
de Paris trouvent au Cercle une préparation à ces concours
difficiles en des conférences qui ont lieu trés régulièrement toutes
les semaines et qui sout faites sous la direction de médecins et de
chirurgiens de talent.
Les Membres de l'Association ont le droit d'assister aux conférences
publiques, aux soirées du dimanche consacrées à la musique
et aux concerts ou soiréas dramatiques qui se donnent dans la
grande salle des fêtes.
Ajoutons qu'une Réunion du Dimanche pour les lycéens internes
existe au Cercle et supplée auprès de ces jeunes gens l'absence
de leur famille.
L'inscription au Cercle, qui donne droit à toits les avantages
qu'offre l'Association, est de 60 fr. par an.
Pour tous renseignements complémentaires, s'adresser à M. l'Au
monier de l'Association ou au Secrétariat, 18, rue Guynemer,
Paris, Vk ' • • : -

- 678 -
Cercle d'Enseignement Catholique pour les femmes,
20, rue Monsieur, Paris.
L'abonnement aa Cercle est de 60 fr. pour tonte la durée de»
conrg; demi-abonnemeit pour la série des cours dn lundi 40 fr •
Mun ÎfoSrtTfr P ° Ur h Éérie d " C0U " d ° Ye,ldredi - 40 ' fr - î **
Se faire inscrire an Secrétariat, JO, me Monsieur, où M- de La-
Programme des cours. — Lt vendredi. — Phllosonhla L*~
Oatcmss : U Novembre. R. P. PelU.Dbe : I Importe dn problème
2 v n^ gin ^ dl >.u 0 -' ir - dn mo -"-- i * D -------*. IV. Origine de la vie •
JiJ"n ri g lD D m 1 t ,l - i n B ; T 1 - 0f -» 1 " d - ''---- h-melne; 6 Anvin
nùLÏ'M' : V " ^-ft' d S- ,déM ; - 3 - M 1 '- bbé U"--"»":
«-TT n-ï ? e d ^ bfen . "-"o-ïf 1 -- dn àtyoil < ,0 . ---• Origine dn droit :
10. R. P. Peillaob. : XII. Ls fin de l'homme. - Histoire de l'EslI..'
î. f-^îil C8 J-"- li, - n - de p - rl « = « F-"'---. I. Luther dans l'histoire,
e fondetenr dn protestantisme ; tt. H. Le Précurseur d'une etrilli£
iZl»T0T£iït er ïV^T ei,aaoha *-- 3 M ---- "-• L» «ort -e,
,,T. .. ^. ..t ^' h „Au '" im dn "- 7 " 1 ' - iè - le ; -°. IV - L » -ûclrine enz
ta»-i.^.f.!. l ' lM ;A dé v? ,, ;^-- ,Ce: "' V -* ""««-W- '-»-rlenre, l'an-
«f. Ifi n*/.„h : "'J 1 ' î* h0 ? me . - ,riTé -' '• clt0 >" î '-' -• ------ -»•
H«n.'. *. r m î e ' -"-o!*- 0 --'*, Do - 0 --. v-ce-recteor de Fecnltée calho-
rt^il i* : L »T-" ,8 --f- i --' ?• I» -"---Ble frençslse est nne que»tion
d éducation ; I Principe», II. Méthodes ; 31 Mars, R. P. de la
Brie», professeur i l'Inslitnt catholique de Paria : Le pr noine d«
nationalités an regard du droit public chrétien. P--.--P" -e»
uJrli"n1» "T ^ -. 0 .' U -Ï- B0C 'v- i - : H - d - -*---*• «««tear de la Con-
ÏSiïR. * r? 1 */ : 14 . N -_---;---. L -••- fondements de ls moral.
aoelsle; SI, I.ls vertu de Justice ; J8, III. La vertu de Charite"
8 Décembre. IV. T a Hl une troisième vertu sociale : l'Equité «'
I tS, t0P ^%1 t ',' C * P ! tal du P 01 » 1 de d - '- Moral. Ie «e et
tËSËl i 9 '..^ F" i 1 '" 8 ,- - oc5 "l- de l'l----o'-"té du principe
tJ^iV-'-'ï" - dû p8r ' -"-P'-y-or - «on employé; 16, VIII De l'anïu'êmor",.
3 4 û'x ié L.i 23 ' ^ -*»,^-«-VuHq«. ta'X d.
vue moral 30, X. Le. groupements tooîanx : syndicats ct associations
condition. morale. de leur légitimité et de'leur utilité;"Février,
XI Le» œuvre, sociales et lea œuvre, charitable., I. «ande
.nélui '£*&***»* P-P-'-i» catholique ; 13, XII. DÛ rôle "«
apécial de ls femme dane le. œuvre», vertu» bienfaisante», défaut»
dé».»trenx, excès i éviter, famille d'abord ! - LITURGIE • Dom Luden
David, prieur de Saint-Wandrille : SO Février. L I^nroreïe I» fol
ls lonsnge ; 27, IL L'épsnonlssemenl de la fol, Noël ; 6 Mar. III L.
teltttoiBphuta. Pâques ; !3 et 10 M.r., M.' l'abbé d. la V. et^
»TE?r < S to " »/-«-•-*•• ; L « B'»"- -- «• valeur a^logétlque ;
27 Man, G. Goyan : L» vie civique de la femme.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
5
- 679 -
CHRONIQUE GÉNÉRALE
Le Catholicisme à travers le monde.
ANGLETERRE. — Le cardinal Bourne, archevêque de Westminster,
a résumé récemment, dans une Lettre pastorale, les progrès
accomplis depuis un an daus sou diocèse par ie catholicisme.
A Londres et dans les faubourgs, neuf églises ou chapelles de
secours ont été acquises et ouvertes au culte ; ODZÔ terrains ont été
achetés pour bâtir de nouvelles églises, dont quelques-unes sont
déjà commencées.
Les conversions ont dépassé de beaucoup celles des années précédentes,
et seule l'Eglise catholique peut annoncer un accroissement
sensible dans le nombre de ses mariages religieux.
— On signale d'autre part l'existence d'une « Ligue anglicane
de Notre-Dame », dont le but est de propager la -dévotion envers
la T. S. Vierge. Dans une récente assemblée annuelle de l'Association,
l'un des chefs a fait ce charmant jeu de mots, qui renferme
une grande vérité : ceux qui ne sont pas t Marian », c'est-à-dire
dévots envers Marie, sont t Arian », ariens, en tant qu'ils méconnaissent
la divinité de Notre Seigneur.
*
# #
ALLEMAGNE. — Sous le titre Impressions de Berlin, M. Georges
Blondel publie dans la Revue des deux Mondes du 1" Septembre
les résultats de son enquête personnelle en Allemagne. Voici~"cô
qu'il dit de la situation religieuse : « La question religieuse est une
de celles dont il est impossible de faire abstraction si on veut comprendre
les préoccupations actuelles da peuple allemand. Dans les
régions protestantes, l'indifférence a prodigieusement grandi. La
révolution de 1918 el la chute de l'empereur ont eu à cet égard uu
grave contre-coup. Beaucoup de pasteurs protestants sont de purs
rationalistes. Ceux qui sont sincèrement croyants ont peu d'action
sur les masses populaires. L'un des professeurs avec lesquels je me
suis entretenu du problème religieux, — un protestant, - n'a pas
hésité à me répondre : « Le protestantisme a fait faillite I » H y a
sans doute en Allemagne des esprits élevés, qui désirent une
réforme. L'action de ces réformateurs est en quelque sorte noyée
dans le courant autrement puissant de la philosophie de Kant,
dont les disciples ne croient pas à l'utilité d'une religion précise et
positive. Le désarroi de l'Allemagne au point de vue moral est
grand. Mais je dois ajouter qu'il y a aussi des Allemands qui, en
présence des progrès de l'immoralité etde la débauche, se tournent
vers la religion : le catholicisme semble en progrès. Un certain
nombre de protestants, frappés de sa force morale, se sont depuis
quelques mois convertis. On m'a donné des renseignements significatifs
sur les associations de jeunes gens qui se proposent de
restaurer la vie religieuse et de reprendre l'élude, un peu négligée
du dogme et de la liturgie... »
I

----- 680 -
Archives diocésaines
*
# #
ÉTATS-UNIS. — Le récent recensement décennal, prescrit par
la Constitution des Etats-Unis, apporte la preuve des progrès merveilleux
réalisés par le catholicisme en ce pays, au cours des dix
dernieres années
t D'après la statistique du Cetmis Bureau, l'Eglise catholique
vient en première ligne, avant toutes les églises protestantes. C'est
la première fois, après 150 ans de vie publique en Amérique, que
le catholicisme occupe le premier rang. On compte actuellement
aux Etats-Unis 25 millions de catholiques, alors qu'il y a cent ans
ils étaient 3 peine 15 OOO ; dans l'espace des dix dernières années,
ils ont augmenté de 5 millions. Aucune église protestante, d'après
les tableaux du Centus Bureau, n'a fait de progrès comparables.
L'Eglise catholique a aujourd'hui 17.000 édifices religieux,
églises, chapelles, centres de missions, contre 10.000 il y a dix ans.
Elle a plus de 10.000 écoles^avec 300.000 élèves, alors que les
Presbytériens n'ont que 250 écoles et 50.000 élèves, Les chiffres
des autres sectes protestantes sont bien moindres.
*
# #
INDO-CHINE. — La Société des Missions étrangères vient de
publier le compte rendu de ses travaux en l'année 1920. 9 missions
d'Jndo-Chine sur i3 sont confiées à cette Société ; li évéques avec
324 missionnaires et 660 prêtres indigènes administrent les
692 249 catholiques qu'elles renferment, i 268 catéchistes, 108
religieux et 2.406 religieuses européennes ou indigènes donnent
leur aide à l'évangélisation.
En 1920, les 16 Séminaires ont eu 1.339 élèves et les 2 450 écoles
ont donné l'enseignement 4 92 086 enfants ; 10.728 orphelins
ont été nourris et élevés dans 83 crèches ou orphelinats ; 7.113
enfants ont été formés dans 34 ouvroirs, ateliers ou fermes ; 105
pharmacies ou dispensaires et 52 hospices, hôpitaux ou léproseries
ont assuré l'assistance catholique. L'œuvre purement religieuse
n'est pas restée stationnaire : 25.948 enfants de chrétiens ont été
baptisés : 45 283 enfants de païens et 11.016 adultes, dont 8 012 à
l'article de la mort, ont eu le méme bonheur.
***
JAPON. — C'est dans les dernières années du xix e siècle que la
civilisation européenne a pénétré sérieusement au Japon, consacré
• grande puissance * par le traité de Versailles.
Les Marianistes ne sont pas étrangers aux progrès scientifiques,
religieux et moraux de l'Empire asiatique.
Les œuvres des Frères de Marie ou Marianistes forment un
ensemble des plus variés. Its instruisent 1.200 élèves dans leur
lycée français t l'Etoile du Matin », 600 au lycée franco-japonais,
300 au collège Saint-Joseph de Yokohama. Le gouvernement japonais
leur a confié des chaires de français à l'Université et dans les
grandes écoles. C'est par eux que l'élite intellectuelle de la bour-
FQuimper et Léon
— ëét — .
geoisie et du monde officiel est amenée à connaitre la France dans
sa langue, son histoire et son génie. Les commerçants el le peuplé
reçoivent le môme bienfait dans les cours du soir, cours de vacances -
pour adultes ou cours de français annexés aux écoles de commerce.
Une école normale, destinée à former des professeurs japonais
pour l'enseignement dq français et la publication d'ouvrages classiques
franco-japonais, rendent plus profonde encore l'action des
Marianistes dans toutes les classes sociales da pays. *
Aussi l'Académie française a-t-elle cru devoir rendre un hommage
solennel à ces grands apôtres, en leur décernant le prix
réservé à l'œuvre qui a le plus contribué à la diffusion de notre
langue et de notre prestige. #
* *
AFRIQUE DU SUD. - Du 16 au 20 Mai s'est tenue, à Cenlocow
(Natal), chez les missionnaires de Marianbili, une assemblée assez
considérable d'indigènes, réunis en Congrès eucharistique. Ce fut
une belle manifestation de la part du jeune âge. * Laissez venir
à moi les petits enfants, • avait dit le Maître. Bientôt ce sera le
tour des adultes. Un millier d'enfants de 10-16 ans étaient arrivés
par groupes et à pied d'une distance de 612 heures. Avec les
enfants de Centocow, Us furent plus de 1.200 à profiter du triduum
eucharistique. La spacieuse église du Sacré-Coeur avait été dignement
ornée. Tous les jours on avait ménagé aux visiteurs une
messe solennelle, 7-9 messes basses, une communion générale,
des visites au Trè3 Saint-Sacrement, 4-S sermons eucharistiques.
Une dizîine de prêtres de la Mission, plus de 40 maîtres et maîtresses,
l'inspecteur en chef et l'inspecteur de district des écoles
gouvernementales étaient présents ainsi qu'un petit nombre d'Européens.
Les foles se terminèrent par une messe pontificale qne
célébra leT. R. Abbé Gérard Wolpert, et par une procession solennelle
du Très Saint-Sacrement, à laquelle prirent part les quelque
1.300 jeunes Africains. Admirable manifestation, unique jusqu ici
dans l'Afrique du Sud. Spectacle vraiment beau que ces petits
nègres dont les prières et les chants emplissaient les airs. L'impression
fut profonde dans le cœur des enfants et des spectateurs.
Puissent de pareilles manifestations grouper bientôt les adultes aussi,
pour la gloire de Jésus*Hostie et le triomphe de notre sainte foi t
- Mgr de Guébriant. — Mgr de Guébriant, vicaire apostolique
de Canton (Chine), est arrivé dimanche à Paris pour occuper
son poste de supérieur général des Missions étrangères. Sa Grandeur
vient d'accomplir en Sibérie la visite apostolique que le
Saint-Siège avait tenu à lui faire faire avant son retour d'Extrême-
Orient.
Mort de Mgr Augouard, vicaire apostolique du
Congo français. — Mgr Augouard, archevêque titulaire de
Cassiope, vicaire apostolique du Congo français, est décédé le
3 Octobre à la maison mère des Pères du Saint-Esprit, 30, rue
Lhomond, à Paris.

^ \
- 682 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Mer Augouard était né à Poiliers, le 16 Septembre 1852. ll terminait
ses études au Petit Séminaire de Séez lorsqu éclata la guerre
de 1870 * il s'engagea dans le corps des zouaves de Charette. Puis
il entra dans la Congrégation du Saint-Esprit et fut d'abord envoyé
au Gabon (1878). .
Mgr Augouard fut le premier qui, de Loango, organisa une
caravane qui alla prendre possession, en conjonction avec Brazza
et malgré Stanley, de la rive droite du Congo. Nommé vicaire
apostolique du Haut-Congo français, il s'est trouvé activement mélé
au développement de la colonisation européenne sur les deux rives
du grand fieuve pendant ces quarante-trois dernières années.
Les gouvernements français et belge avaient tenu à reconnaître
les éminents services de Mgr Augouard : il était officier de la Légion
d'honneur, et commandeur de l'Ordre de Léopold.
Mgr Augouard laissera le souvenir d'un vaillant missionnaire
et d'un grand Français.
Les obsèques de Mgr Augouard ont eu lieu rue Lhomond, dans
la chapelle du Séminaire do Saint-Esprit.
Le service funèbre fut présidé par S. Em. le cardinal Dubois,
archevêque de Paris, qui donna l'absoute.
BIBLIOGRAPHIE
Les miraoles de la Salette, par Mgr G.RAY, évéque de Cahors.
Grenoble, imp. P. Blruno, 2 vol. m-oct.
Her de Chambéry a écrit à 1 éminent auteur : t C'est un monument à la
«loire de Notre Dame de la Salette; trois quarts de siècle de l'b'S-o.re da
sanctuaire aue VOUS avez admirablement mis en lumière. Il s y mélé tout un
côté de l'histoire de l'Eglise de France. C'est un très beau travail qui fait
honneur à un Evéque doot le ministère a été si actif. » — La discussion des
miracles y est faite très minutieusement, avec un grand luxe de documents
et en môme temps avec des vues générales qui sont pleines dn plus haut
intérêt.
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accessoires. -S'adresser à M. de Couesnongle, Le Kergos, Quimper.
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Le titrant : AA. ni KÏAANGAL.
Quimper, typographie DI KIBANGAI., imprimeur de l'Évéch*
REVUE FINANCIÈRE - Paris, le 4à Octobre mt. — La Bourse,
depuis un certain nombre de séances, a perdu la bonne humeur dont elle
avait fait preuve. Livrée à elle-même, en l'absence des interventions qui avaient
eu un eflet si favorable sur les cours, elle a vu les différents compartiments
lâcher du terrain peu à peu pour finir pendant la séance d'aujourd'hui avec
des différences trés sensibles.
U est bien certain que l'élément qui fait le plus défaut est Ia clientèle qui,
pour diverses raisons, s'abstient de revenir aux affaires, ll ne faut pas
escompter un très rapide retour de sa part car, constituée en grande partie
par les industriels et les commerçants, il reste bien certain qua ces derniers,
en dépit de la dépréciation, méme exagérée, que paraissent avoir subi un
grand nombre de valeurs, préféreront conserver leurs disponibilités à l'heure
surtout où leurs propres entreprises semblent bénéficier d'un regain d'activité
auquel ils n'étaient point habitués.
Parmi nos rentes françaises, le 3 7, est calme à 55,65.
Les obligations du Crédit National continuent à étre très recherchées. Ou
sait quelle laveur est réservée à ces titres, et il est bien certain que l'émission
à laquelle il va étre procédé le 24, va, comme Ies autres, opérations de cet
important Etablissement, bénéficier du plus grand succès. Nous rappellerons
que le Crédit National offre, à Ia date sus-iediquée, six millions de Bons' de
500 francs 6 7*> à lots, rapportant 30 francs d'intérêt annuel nets de tous
impôts présenls et futurs, remboursables, soit par lots dé 1922 à 1936, soit au
pair, à raison de un million de Bons de 1931 à 1936. Ces six millions de
Bons participent chaque année à quatre tirages comportaat deux lots de
500.000 francs, 24 lots de 100.000 francs, 24 lots de 50 OOO francs, 96 lots de
10 OOO francs, 96 lois de 5.000 francs et 6.960 lots de 1.000 francs, soit
7.202 lots pour un total de 13 millions. Les lots et primes sont payés nets de
tous impôts. Le prix d'émission est Bié à 497 fr. 50. Les souscriptions peuvent
être acquittées (en numéraire, billets de banqae, mandats de versement ou
chèques) et Bons de la Défense Nationale.
Le groupe bancaire, qui s'était depuis longtemps admirablement tenu, paie
forcément son tribut à l'ambiance. La Banque Nationale de Crédit reste ferme
à 696, Banque Privée 423, Banque de Paris 1215, Foncier d'Algérie et de
Tunisie 544, Crédit Lyonnais en baisse à 1.415, Société Générale bien tenue à 710.
Parmi Ies affaires maritimes, le Suez rétrograde à 5.850, ne perdant pas
moins de 90 francs dans la Bourse d'aujourd'hui. Les Chargeurs Réunis à
537, les Messageries k 214 et la Transatlantique à 253 se ressentent de la
mauvaise tenue générale.
Parmi les valeurs de cuivre, le Boléo est à 372, Bio 1.450, Tharsis 150,
Dtah Copper 731. Ainsi que nous le disions plus haut, tout le groupe des
pétrolifères est très agité, notamment la Mexican Eagle qui termine à terme à
189. On fait 205 au comptant, Shell 243, Royal Dutch 18.650.
Les valeurs russes et roumaines sont touchées également, Bakou 2.160,
Omnium des pétrolBs 469, Slôana Romana 393. La de Beers clôture à 592.
En affaires diverses, nous relevons Ies cours suivants : Thomson 830
Kuhlmann 525, Penarroya 960, Oros-de-Back est ferme à 212 sur le bruit que
-e dividende de 20 fr. sera maintenu pour un exercice comportant un capital
double à rémunérer. Télégraphie sans fil 845, Câble Télégraphique 582,

mt
CONSEIL AUX DAMES
Toutes Ies maladies dont souffre la femme proviennent
de la mauvaise circula t itm du sang.
Quand le sang circule bien, tout va bien : les nerfs,
l'estomac* le coeur, les reins. Ia tête, n'étant point
congestionnés, ne font poin t soufTri r Pour maintenir
cette bonne harmonie dans tout l'organisme, U
est nécessaire de faire usage, à intervalles réguliers,
d'un remède qui agisse A la fois sur Ie .sang,
l'estomac et Les nerfs, et seule la
Jouvence cie l'-AJbbê Soury
peut remplir ces conditions, parce qu'elle est composée de plantes
•ans-a ue un poison ni produits chimiques, parce qu'elle purifie lt- sang,
rétablit Ia circulation et décongestionne les organes.
Pour assurer à leurs fillettes une bonne formation, les mères de
famille leur fontprendre la JOUVENCE 0E L'ABBE SOU U Y.
Les dames «u prennent pour éviter les migraines périodiques.
Les malades qui souffrent de Maladies Intérieures trouveront Ia
guérison en employant la JOU VENCE DE L'ABBE SOURY.
Celles oui craignent les accidents de la M-toopaiwe doivent fa1re
nne cure avec la JOUVENCE DE L'ABBÉ SOURY pour aider
le sang à se bien placer et éviter les maladies les plus dangereuses.
La JOUVENCE de l'Abbé SOURY, préparée à ln Pharmacie
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186
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80* Année. Vendredi 28 Octobre 1921. N* 48.
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SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 fcr. par an.
— Etranger 14 fr. —
Le numéro 20 centimes.
L'Abonnement, payable d'itmce, part da (•-• de chaque mois.
Rédaction et Adminiatration : 5, place SainUMathieu, Quimper.
SOMM
/. PARTIE OFFK-ÏELLE — Commu
nications de i 1 Evéché ; MODU m eo t de
Ssioie-Aone ; Messe annuelle de Bequiem
instituée par Pie X.
U PARTIE NON OFFICIELLE.—
Apostolat de Ia Prière.
Iii — Chronique du diocèse:Offices
paroissiaux ; Avis de services ; RécollectioDB
sacerdotales ; Une précieuse
faveur trop ignorée ; Année scolaire
AIRE :
1920-1921 (suite) ; Pour les soldats
de l'armée du Rhin ; Pour les Pen-Ty ;
Quimper : Réunion diocèsaioe d'Œuvres
de Jeunesse, Retraite bretonne
de femmes ; Missions : Bourg-Blanc,
Coray et Le Drennec ; Retraite pour
Jes étudiants, à Rennes; Université
Catholique de l'Ouest. -,
IV. — Bibliographie.
V. — Annonça et avis dttveri.
QUIMPER
TYP. DE KEBANGAL, IMPR. DK L'ÉVÊCHÉ
1921

Mf
Archives diocésaines de Quimper et Léon
LA SEQUANAISÉ CAPITALISATION
(Entreprise privée assujettie au contrôle de l'Etat), la plus
importante de toutes les Sociétés de Capitalisation, répartira,
en 1921, 3 millions (250 OOO francs par tirage mensuel). Le
nombre des adhérents ayant touché par anticipation Ie montant
intégral de leurs titres amortis atx tirages dépasse
30 OOO. Ses titres en cours représentent plus de 1 milliard de
capitaux à constituer.
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Vioieuse », nous exp'ique la cause da nos misères et DOUS fournit le moyen
de les combattre. Chaque cas est prévu et soumis k un régime spécial, basé
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Vendredi 28 Octobre 1921.
4.
N' 43
LA SEMAINE RELIGIEUSF
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
dimanche, 30 Octobre. — 24« après la Pentecôte. Office dn 4- dimanche
après l'Eoiphanie. Semi- double. Vert.
Lundi, Bt. — Jeune. - Vigile de la Toussaint. Violet.
Mardi, /" Novembre. — Fête de TOUS LE3 SAINTS. Double de
1" classe avec octave. Blanc.
Mercredi. 2. — Commémoration de tons les Fidèles défunts. Double
de 1 r - classe. Noir.
Jeudi, 3. — S. Guensël Abba. Semi-double. Blanc.
Vendredi, 4. — La B" Françoise d'Amboise, Veuve. Double. Blanc.
Samedi, 5. — Les Saintes Reliques. Double majeur. Ronge.
Dimanche, G. — W aprèB la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine : r
Saint Pierre-Quilbignon du 30 au 31 Octobre.
Plabennec du 1" au 6 Novembre.
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS D» L'tVÊCHt
I. Le monument de Sainte-Anne. — L'heure est venue
de réunir les ressources nécessaires pour l'érection du monument
des Morts de la Guerre, à Sainte-Anne d'Auray.
La lettre collective des Evêques de Bretagne a annoncé
que ce monument, édifié sur un vaste terrain privé, en barmonieavec
la Basilique et la Scala Sancta, sera avant tout
un lieu de prières, où la messe sera dite pour les Morts de
la Guerre. En ce moment, des architectes de Bretagne en
préparent le plan. Les proportions prévues pour l'œuvre
nécessiteront une dépense de plusieurs centaines de mille
-P rt rt fipD
Le mois où nous entrons semble tout indiqué pour adresser
à Nos diocésains un premier appel en faveur de nos Morts.
Nous avons donc décidé qu'une quête sera faite dans ce

- 6SÔ —
Archives diocésaines
but, le dimanche 6 Novembre, à tous les offices, dans toutes
les églises et chapelles du diocèse.
Cette quête permettra aux fidèles, môme les plus pauvres,
de concourir, au moins par une légère obole, à une œuvre
qui intéresse toutes les familles bretonnes sans exception.
Une souscription sera en même temps ouverte, pour recueillir
les offrandes plus larges que voudront bien nous
fournir les personnes mieux favorisées des biens de la fortune.
Ces offrandes seront reçues au Secrétariat de l'Evêché.
Il est à désirer que l'œuvre une fois commencée puisse
être menée sans arrêt à son terme. C'est pourquoi Nous souhaitons
que Notre appel soit entendu par tous dès la première
heure.
La Semaine religieuse publiera le nom des souscripteurs,
s'ils le permettent, ou signalera leurs dons comme anonymes.
Elle donnera également le chiffre des aumônes versées à
la quête par chaque paroisse.
Le diocèse de Quimper est, parmi Jes diocèses bretons,
celui qui a compté le plus de Morts de la Guerre, Il tiendra
à honneur de montrer à ces Morts glorieux, sa chrétienne
reconnaissance par une charité égale à sa piété.
Il rendra ainsi un filial hommage à sainte Anne, patronne
de la Bretagne, qui est vénérée avec la même confiance, en
Cornouaille, en Léon et en Tréguier.
Cette note sera lue en chaire, à toutes les messes, Ie dimanche
30 Octobre.
Quimper, le 23 Octobre 1921. + ADOLPHE,
Evêque de Quimper et de Léon.
II. Messe annuelle de Requiem instituée par Pie X.
— Nous fixons, pour cette année, au dimanche 13 Novembre,
le service annuel institué par le Souverain Pontife Pie X
(Bref du 6 Juillet 1910) pour les défunts privés du bienfait
des fondations dont une loi inique les a dépouillés.
Ce service sera chanté dans toutes les églises du diocèse
et suivi d'une messe solennelle de Requiem, remplaçant la
messe pro populo, et de l'absoute. Mais on ne pourra célébrer
qu'une messe de Requiem dans chaque église.
Nous engageons tous nos prêtres à dire de préférence, ce
même jour, la messe annuelle qui leur a été demandée par
le Saint-Père à la même intention.
Les fidèles auront à cœur d'unir leurs prières à celles de
leurs prêtres en faisant la sainte communion pour les âmes
privées des pieux suffrages auxquels elles avaient droit, et
en gagnant à leur profit l'indulgence plénière accordée par
le Souverain Pontife. Ils contribueront ainsi à réparer, dans
une certaine mesure, Ie détriment dont souffrent les chers
défunts par suite de spoliations que nous ne devons pas laisser
tomber dans l'oubli.
Quimper et Léon
— 689 -
Au prône du i3 Novembre, ou le dimanche précédent en
faisant l'annonce de la messe de réparation religieuse et
nationale, on pourra donner lecture de la liste des fonda- •
tions supprimées par paroisse.
La messe de Requiem autorisée pour le 13 Novembre est
celle de la Commémoration' de Tous les Fidèles Trépassés,
avec la seule oraison Deus venim largitor (de la messe quotidienne),
la secrète et la postcommunion correspondantes.
Le chant de la prose Dies irœ est obligatoire.
PARTIE NON OFFICIELLE
Apostolat cie la Prière.
Intention générale pour Novembre 1921, approuvée et béniepar 5.5. te Pape :
L'INTELLIGENCE ET LA PRATIQUE DU DÉCRET i QUAM S1NGULARI i
Dès l'âge de discrétion l'enfant doit communier : le précepte
de la communion l'atteint, tout comme celui de la confession,
Personne ne peut l'en dispenser. Discrétion veut dire que l'enfant
sache, à sa manière, ce qu'est le pain eucharistique et qu'il connaisse
les vérités essentielles de la foi. OP, cette initiation est l'œuvre
des parents et des éducateurs. La négliger, la retarder c'est
se rendre coupable de négligence grave. Evidemment ce décret,
qui a voulu mener les enfants le plus tôt possible à la communion,
ne dispense pas les parents ni les éducateurs d'apprendre à l'enfant
à communier bien et à compléter ses connaissances religieuses.
OFFRANDE QUOTIDIENNE POUR NOVEMBRE : Divin Cœur de Jésus,
je vous offre, par ie Cœur immaculé de Marie, les prières, les œuvres
et ies souffrances de celte journée, en réparation de nos
offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez
continuellement sur l'autel.
Je vous les offre, en particulier, pour qu'on fasse communier
ies petits enfants.
Résolution apostolique : Faire connaître le décret et, à l'occasion,
lutter contre les préjugés qu'il veut faire disparaitre.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices paroissiaux.
QUIMPER. — CATséDRALK DE SAINTCORESTIN. — Dimanche 30 Octobre
: messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (fçraod'messe). — Vêpres à 3 heures,
bénédic'ioD. A 8 heures, prières du Rosaire, procession, bénédiction.
Lundi, veille de ia Toussaint ; jeune et abstinence.
Mardi, fête de la Toussaint : messes à 6, 7, 8t 9 heures ; à 10 heures,
messe pontificale. A toutes ies messes, quête pour les besoinB de la Cathédrale.
— A 2 heures, prières du Rosaire ; H h. 1/2, vêpres, sermon, bene-

- 600 -
diction, suivie des vêpres des Morts. A S heures, sermon breton, vêpres
des Morts.
Mercredit fête des Moris ; messes de dr-m i-heure en demi* heure, de 6 à
8 heures. A 8 heures, ofllr-e paroissial A 10 heures, office canonial, procession,
grandWsse. — De 2 h 4 heures, à ja sacristie, inscription dans la confrérie
des Trépassés. A 8 heures, clôture du Mois du Rosaire, bénédiction.
Jeudi : à 6 h. 3/4, service et messe pour les prêtres, anciens curés et
vicaires de la paroisse. — Le soir, confession des enfants.
Vendredi : à 7 heures, commun--n des enf-mts Exposition du Saint-
Sacrement jusqu'à 5 heures. — A 5 heures, bénédiction. De 8 à 9 heures,
heure d'aloration pour les hommes.
Samedi : à 6 h. 3/4, service et messe pour Ies paroissiens défunts. — Le
soir, confession des garçons du gra c d Catéchisme.
— EGLISE DE SAINT*MATHIEU.— 24- Dimanche après la Pentecôte (30 Octobrej
: messe à 6, 8, 9, 10 heures (grandWssej et ll h. 1/2. — A 3 heures,
vêpres, reu aion de l'Apostolat de la Prière, prières du Rosaire, bénédiction.
Lundi : 6 b. 3/4, service pour ies Trépassés.
Mardi 4' T Novembre, fête de la Toussaint : messes comme le dimanche ;
messe de communion à 7 heures.— A 3 heures, vêpres du jour, bénédiction,
sermon des Horts, vêpres des Morts. Le soir, à 8 heures, instruction bretonne,
procession autour de l'église, absoute.
Mercredi 2, fête det Morts : messes;de 6 à 8 heures; à 8 heures, office
solennel, suivi de la procession au cimetière. — Ce méme jour, confession
des enfants qui ont déjà communié ; messe de communion, jeudi, à 7 heures.
Jeudi, 3 : à 6 h. 3/4, service pour les prêtres défunts, anciens recteurs et
vicaires de Ia paroisse.
Vendredi : service pour les bienfaiteurs de l'église.
Samedi : servie*» pour les Trépassés en général.
4" vendredi. 4 Novevibre : à 6 heures, messe à l'autel du Sacré-Cœur et
réunion des Bretons associés du Sacré-Cœur. A 7 heures, réunion des mères
de famille. Le Saint-Sacrement sera exposé de 8 h. 1/2 à la cérémonie du
soir. — Le soir, k 8 heures, réunion générale des associés du Sacré-Cœur,
instruction, bénédiction
Samedi 5 : à 8 heures, messe de l'archiconfrérie pour la Conversion des
Pécheurs.
• •
Avis de services. — Un service anniversaire pour M. l'abbé
François Madec, ancien instituteur à Quimperlé, sera chanté à
SAINT MARC, jeudi prochain 3 Novembre, à 10 heures.
— Le service anniversaire de M. le chanoine Peyron sera chanté
à l'église Saint-Mathieu de QUIMPER, le 8 Novembre, à 1 0 h. 1/2.
Réoolleotions sacerdotales. — PLOUESCAT, le lundi 7 Novembre,
pour les doyennés de Saint-Pol el de Plouescat; BREST,
mardi 8 ; SAINT RENAN, le mercredi 9, pour les doyennés de Saint-
Renan et de Ploudalmézeau ; PLOUGASTEL-DAOULAS, le jeudi 10 ;
PLABENNEC, le vendredi 1!.
Directeur, M. le chanoine Alfred Le Roy.
Une précieuse faveur trop ignorée. — Le Souverain
Pontife Pie X (25 Juin 1914) a accordé à perpétuité pour le jour
de la Fête des Morts, 2 Novembre, une faveur très précieuse et qui
passe inaperçue.
Ce jour-là, tout fidèle peut gagner pour les défunts, et pour
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— 691 —
eux seulement, une indulgence plénière à chaque pieuse visite
faite è quelque église ou à une chapelle, soit publique, soit semipublique
(par exemple, une chapelle de communauté, d'hospice,
de collège, etc.).
La confession ella communion sont requises.
Les fidèles qui ont l'habitude de se confesser tous les quinze
jours n'ont pas besoiq d'autre confession. De même ceux qui font
la sainte communion lous les jours, ou au moins cinq fois par
semaine. — Les autres fidèles doivent se confesser soit le 2 Novembre,
soit l'un des huit jours qui précèdent, soit pendant l'Octave
suivante (canon 931).
La communion doit se faire soit le jour de la Toussaint ou le
jour des Morts, soit pendant l'Octave de cette dernière fête (ibid.).
A chaque visite, pendant qu'on est dans l'église ou la chapelle,
on doit réciter aux intentions du Souverain Pontife des prières
vocales qui sont laissées au choix de chaque fidèle'(c. 934, § 1).
Les visites peuvent se faire le jour ae la Toussaint à partir de
midi, el toute la journée du 2 Novembre jusqu'à minuit (c. 923).
Ne négligeons pas ce moyen si facile de soulager ies ames du
Purgatoire. =-B-=-=-ï-=-=-s
Année scolaire 1920-1921,
CERTIFICAT D'ÉTUDES SUPÉRIEURES (suite). - Écoles dc
filles : Brest : Ecole Sai nte-An ne, 4, Ecole de l'Immaculée-Conception,
3, Ecole du Pi Her-Rouge, ll, Ecole de la Providence, 2, Ecole
de la rue Saint-Yve», 3, Ecole de M 11 *- Jezequel, 2, Ecole dc M lle Stephan,
1 ; Roscoff, 1 ; Saint-Pol de Léon, 8.
Pour les soldats de l'armée du Rhin. — L'Evêque de
l'armée du Rhin et ses aumôniers seraient reconnaissants à MM.
les Curés et Directeurs d'œuvres de bien vouloir Ieur communiquer
les noms et adresses des jeunes gens des patronages et des groupes
de Jeunesse Catholique qui sont envoyés à l'armée du Rhin. Une
lettre de recommandation remise au jeune soldat avec mission de
le porter à l'aumônier peut être également très utile. De la sorte,
les aumôniers pourraient entrer sans retard en relation avec les
jeunes recrues et les grouper dès leur arrivée.
Pour les Pen-Ty. — Examinant la crise des fermes dans
notre région, le Bulletin de l'Office Central adresse cet éloquent
appel aux propriétaires des Pen-Ty :
c Nous faisons un nouveau et pressant appel aux propriétaires
des Pen-Ty. Nous les supplions de ne pas supprimer ces auxiliaires
précieux de la production agricole. Cette suppression serait une
faute au point de vue social ; ce serait nne lourde erreur au point
de vue économique. La crise de la main-d'œuvre s'accentuera
encore, nous le craignons : nous devons donc nous efforcer de
retenir à la campagne les travailleurs trop souvent tentés de la

- 692 -
quitter. Est-ce en leur supprimant le logement que nous y parviendrons?
Nous croyons que, bieniôl peut-être, les cultivateurs
prévoyants, se préoccupant de fournir à leur personnel unlogemeat
salubre et une partie du salaire en nature sous forme de parcelles
de terre à cultiver, seront seuls capables de s'assurer la maind'œuvre
indispensable. Au lieu de supprimer les Pen-Ty, nous
devrions au contraire les multiplier et nous connaissons des agriculteurs
avisés qui agissent ainsi. Les auires regretteront amèrement
un jour de ne les avoir pas imités I On devine les arguments
d'ordre moral et social que nous pourrions mettre en avant. Nous
l'avons fait souvent et nous n'insistons pas : des voix pins autorisées
que la nôtre se sont élevées dans le pays en faveur des Pen-Ty. »
Archives diocésaines defQuimper et Léon
QUIMPER. - Réunion diocésaine d'Œuvres de Jeunesse.
— Cinquante vicaires de nos paroisses, sous la présidence
et la paternelle direction de leur Evêque, ont consacré six heures,
le 19 courant, au travail si important dont le programme avait été
soumis à leur étude par la Semaine religieuse du 7 Octobre.
Déjà, dans chaque Œuvre, l' Association de la Jeunesse Catholique
française saisit l'étile dans ses cadres et ses avant-gardes.
Mais c'est toute la jeunesse qu'il faut aiteindre et former dans un
ensemble d'œuvres d'éducaiion post-scolaire, physique, morale et
religieuse, el de préparation militaire. Et sur ces terrains nous
n'avons pas le droit de nous laisser devancer.
Un compte rendu détaillé donnera bientôt les directives arrêtées.
Qu'il nous suffise aujourd'hui de faire ressortir certains points.
A) Organisation générale: 1° Relations suivies entre les groupes
paroissiaux, avec participation en corps aux offices des paroisses
où l'on se réunit ;
2° Emploi des aines comme auxiliaires attitrés de la direction,
et salle annexée au Patronage ou Cercie pour réunions spéciales
et entretiens avec la Direction ;
3° Intéresser les parents à l'assiduité de leurs enfants et jeunes
gens, à leur progrès, à leur vie dans les oeuvres ;
4° Service général des projections, des films, des œuvres théâtrales
et des chants à adopter dans tes concours, les défilés et les
marches.
B) Instructionet pièté : 1° Enseignement doctrinal, en s'appuyant
sur le texte du Catéchisme, qui sera éclairé par les faits évangéliques,
l'Histoire Sainte et celle de l'Eglise, et préparera la réponse
aux objections courantes ;
2° Cercles d'études pour l'élite ; collaboration générale, car la
passivité paralyse tout progrès el tout profit ;
3° Prières en commun dites lentement et avec gravité ; participation
aux offices, au chant, aux processions, aux adorations ; que
le costume des groupes soit comme un symbole respecté manifestant
la foi ; on cite des jeunes gens portant sur le lit funèbre leur
costume de sport ;
4° Avoir toujours an ou plusieurs sociétaires à toutes les retraites
fermées.
- 693 -
C) Education physique .Cette partie du programme, qui a donné
lieu à des échanges d'idées très vivants et pleins de vues élevées,
gymnastique, sports, préparation militaire, moniteurs, rencontres
sportives, surtout entre nos groupes, sera traitée plus complète-.
meut dans une réunion des groupes régionaux à Bennes, puis
par la Fédération à Paris, et le président de la Fédération diocésaine,
M. le colonel ,Hugot-Derville, avec te secrétaire général,
M, l'abbé Le Goasguen, y prendront part en notre nom et nous
rapporteront les décisions qui régleront notre action pendant l'année.
— Retraite bretonne de femmes, du i6 au 22 Octobre,
— 18 paroisses ; 44 retraitantes : Plouhinec, ll ; lle de Sein, 9;
Goulien, 3 ; Plougastel-Daoulas, Argol, Beuzec-Cap-Sizun, Plogonnec,
Plonéis, Leuhan, 2; Cléden-Cap-Sizun, Gouézec, Briec, Cast,
Ergué-Gabéric, Ploaré, Primelin, Pluguffan, Quéménéven, t.
Missions. - \.BovnG-BLhm(i8 Septembre-6 Octobre i92i).
— Depuis longtemps préparée par des rappels et des prières aux
prônes du dimanche, la mission du Bour g-Bla ne-a été, comme on
l'espérait, une mission modèle, bien belle et bien consolante.
Dès le dimanche, 18 Septembre, l'église paroissiale avait revêtu
ses atours des jours de grandes foles, de Communion solennelle
et de Confirmation ; des religieuses dévouées l'avaient ornée de
fieurs, décorée de drapeaux, d'oriflammes et de guirlandes de
toutes couleurs.
La mission des grandes personnes a été présidée la première
semaine par M. l'abbé Talabardon, curé de Plouguerneau, la
seconde semaine par M. le chanoine Berthou, curé de Lannilis.
M. le Curé de Plouguerneau était aidé de M. Guéguen, recteur de
Plouhinec ; M. Porlier, recteur de Plouzané; M. Grall, recteur de
Scrignac ; M. Cléac'h, vicaire à Lannilis ; M. Coquil, vicaire à
Saint-Pierre-Quilbignon ; M. Le Bras, vicaire à Kerlouan ; et
M. L'Hénoret, vicaire à Tréboul.
M. le Curé de Lannilis avait pour collaborateurs : M. Simon,
recteur de Guissény; M. Cabioc'h, recteur de Sainl - Goazec ;
M. Vetel, vicaire à Landerneau ; U. Lanches, vicaire au Relecq-
Kerhuon ; M. Crenn, vicaire à Plounéour-Ménez ; M. Quillévéré,
vicaire à Lambezellec ; M. Le Roux, vicaire à Plouguin.
Les missionnaires ont été édifiés par la bonne tenue des Bourgeois-Blancs,
leur attention si bienveillante à les écouter, leur
assiduité inlassable à tous les exercices, leur esprit de foi et de
piété. Le chant a été particulièrement remarqué, lant celui des
hommes que celui des femmes.
Il est aussi vrai de dire que la parole onclueuse et forte des
prédicateurs pénétrait facilemenl dans les cœurs el les remuait
profondément. Les paroissiens du Bourg-Blanc n'oublieront pas
les missionnaires qui se sont dévoués pour eux avec tant de générosité
et de savoir faire.
On a compté 596 communions la l re semaine, 535 la 2--- 6 semaine.

- 694 -
Archives
Les communions ont été renouvelées, le lendemain, aux intentions
des âmes da Purgatoire.
La mission s'est terminée par la mission des enfants, dn 2 an
6 Octobre. Les petits sont venus aussi nombreux que les grands,
ont prié arec la méme ardeur, chanté avec le méme entrain,
écoulé avec la môme attention Ies instructions de M. Tourneliec,
recteur de Plounévézel, président, celles de M. Deniel, vicaire à
Brélès, les explications des tableaux de M. Mazéas, vicaire à Plouguerneau.
Le jeudi, communion des enfants. Tous s'en vont trouver le
Maltre : Siniie parvulos venir e ad me, tous s'en vont Lui donner
leur cœur : Fiti, praebe cor tuum mihi. A l'issue de Ia messe, procession,
bénédiction du Saint-Sacrement, imposition du scapulaire,
distribution de médailles. Le grand carillon, qui n'avait cessé de
sonner depuis trois semaines à tous les Angélus, sonne une dernière
fois. Les enfants se dispersent. La mission est terminée.
Les missionnaires sont partis, ils ont jeté dans les âmes la
divine semence. Que cette semence ne soit pas mangée par les
oiseaux du ciel, ni brûlée par la chaleur, ni étouffée par Jes épines,
mais fassent la Sainte Vierge el sainl Urfold qu'au beau soleil de
la grâce, la moisson pousse, mûrisse et donne du fruit pour la joie
des pasteurs, l'honneur du Bourg-Blanc, ls gloire du bon Dieu !
IL CORAY. — La paroisse de Coray vient d'avoir une grande
mission dont le souvenir ne s'effacera pas de sitôt des esprits et
des cœurs des habitants.
Annoncée et préparée de longue date, cette mission a été belle
et consolante, puisque la population a répondu à l'appel de son
dé voué recteur, M. Kerjean, avec une docilité vraiment digned'éloges.
Le premier jour, lundi 26 Septembre, fut entièrement consacré
aux tout petits ; et les trois jours suivants, tous les enfants de 7 à
14 ans ont suivi attentivement et avec une réelle piété les différents
exercices de la retraite.
Le jeudi 29 Septembre, vers Ies 10 heures, garçons et filles,
voire méme les bambins portés par leurs mamans, ont défilé en
procession. Les garçons munis chacun d'un beau bouquet de fieurs,
et les filles portant chacune une magnifique couronne, ont fait trois
fois le tour de l'église, chantant avec entrain le cantique, si familier
aux enfants, de [Ave Maria.
Dès le premier tour, les premiers enfants arrivèrent à point
pour rejoindre les derniers qui achevaient leur sortie de l'église ;
et ainsi Ies spectateurs eurent l'illusion d'un défilé sans fin ; si bien
que l'un d'eux fit à naule voix une réflexion qui honore Coray :
t Et l'on dit que la France manque d'enfants 1 Cela n'est pas vrai
pour Coray. •
La première semaine pour Ies grandes personnes commença Ie
2 Octobre. Elle fut présidée par M. Gadon, curé-doyen de Sizun.
Malgré ta récolle de ia pomme de terre et le battage du blé noir,
nombreux ont été ceux qui ont.suivi dès le début Ies exercices de
la semaine. Les cantiques bretons ont été chantés à ravir par les
de Quimper et Léon
- 695 -
hommes et par les femmes ; et les missionnaires ont eu la satisfaction
de voir leurs efforts couronnés de succès dès lors que, lq
samedi matin, 621 fidèles sout venus s'agenouiller à la Sainte Table.
La deuxième semaine, du 8 au IS Octobre, fut présidée par •
M. Joncour, curé-doyen de Bannalec. Pendant celte semaine, l'empressement
a été le méme chez les paroissiens. Les premiers retraitants
avaient si bien parlé des merveilles doot ils avaiern été
témoins, que les autres attendaient leur tour avec impatience.
Aussi sont-ils arrivés plus nombreux encore dès la première réunion,
el une demi-heure avant chaque exercice la plupart des
places se trouvaient occupées, et l'église presque comble. '
Le samedi suivant on a compté 960 communions. Aussi les
ouvriers sont partis heureux et édifiés de l'esprit de foi et de piété
qu'ils ont rencontré parmi les braves paroissiens de Coray. Dieu
saura tenir compte de leur bonne volonté, et les affermir dans la
résolution qu'ils ont prise pendant ces jours bénis* de rester tou-jours,
quoi qu'il arrive, des chrétiens fermes dans leur foi, fidèles
à Dieu et à leur sainte Mère l'Eglise catholique. • XX.
HL LE DRENNEC. — Les paroissiens du Drennec, qui n'avaient.
pas eu depuis 1884 les exercices de la mission^ viennent d'avoir
cette faveur qu'ils désiraient vivement. Aussi ont-ils répondu avec
ua joyeux empressement à l'appel de leur Recteur qui les convoqua
du 3 au 23 Octobre. La mission fut d'abord prêchée aux enfants
par M. Bourles, vicaire à Cléder, Rozuel, vicaire à Loctudy, et
Abiven, vicaire à Rumengol. 123 enfants suivirent les exercices
de la retraite, qui fat clôturée par une procession générale, à laquelle
prirent part tous les enfants de la paroisse.
Du 9 au 23, les exercices furent présidés : la l re semaine, par
M. le chanoine Corre, curé de Landerneau, assisté de MM. Leiu,
recteur de Plougourvest ; Milin, recteur de Saint-Joseph du Pilier-
Rouge ; Lazare, recteur de Commana ; Coajou,recteur de Hanvec;
et Soubigou, vicaire à Plouédern. La seconde semaine fut présidée
par M. Talabardon, curé de Plouguerneau, assisté de MM. Jezequel,
recteur de Saint-Pabu ; Simon, recteur de Guissény ; Le Roy,
recteur de Loperhet ; Kérébel, vicaire de Plouguerneau ; et Chapalain,
vicaire de Saint-Martin de Brest.
Inutile de dire que tous les paroissiens, sans exception, ont
suivi avec entrain tous les exercices depuis le commencement jusqu'à
la fin. C'était plaisir de constater (ce fat le sentiment unanime
des bons missionnaires) l'action visible de la gràce sar ces âmes
de bonne volonté.
La 1« semaine, il y eut 310 communiants, et la seconde 320.
Si l'on y ajoute les 123 enfants qui ont communié, c'est un total
de 753 communiants. Le chiffre officiel du dernier recensement de
la commune du Drennec étant de 650 habitants, it est aisé de voir
qu'aux paroissiens proprement dits, est venu se joindre, suivant
les traditions, un assez notable contingent de fidèles des paroisses
voisines. Heureuses les paroisses qui conservent ces bonnes traditions
1 Tous sont reconnaissants aux vaillants missionnaires qui ne

- 696 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
se sont oas éDargnés pendant.ces fatigantes journées, ainsi qu'à
l'Œuvre des Campagnes qui leur a si largement distribué des
pieux souvenirs de la Mission.
Retraite pour les étudiants, à Rennes, rue Saint-
Hélier 5i - Cette retraite commencera le 5 Novembre, à 7 heures
du soir, et finira le mercredi 9 au matin, veille de la reprise des
cours dans les Facultés. i"il L.
MU les étudiants sont priés d'envoyer, quelques jours à 1 avance,
leur adhésion à M. l'abbé Morin, il, rue des Dames a Rennes.
L'aumônier des étndiants serait reconnaissant à MM. les Curés
et Recteurs, s'ils communiquaient celte note aux étudiants de leurs
paroisses. .
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L'OUEST. - Préparation militaire
du troisième degré. — Dans toutes les villes universitaires,
Fautorilé militaire organisera les exercices théoriques et
pratiques, les conférences et les séances d'équitation permettant
aux étudiants d'obtenir le brevet de préparation milliaire du
3* degré. La ville d'Angers, possédant des Facultés libres, a été,
pour celle raison, comprise dans cette catégorie. Les étudiants
inscrits à l'Université Catholique pourront donc étre admis, sur
leur demande, à préparer ce brevet.
Les avantages qu'il confère sont les suivants : Ne faire qu une
année de service aa lieu de dix-huit mois; accomplir cette année
de service comme é-ève officier de réserve pendant trois mois et
comme officier de réserve pendant les neuf derniers mois. Après
le service militaire, les six mois dont on a été dispensé doivent
être remplacés par des périodes d'insiruclion ayant lieu tous les
deux ans ou tous les ans.
La demande d'admission doit être faite dans la période de 1 inscription
de Novembre, c'est-à-dire du 1 er au 15.
BIBLIOGRAPHIE
Le Compte Rendu de LA SEMAINE SOCIALE DE TOU­
LOUSE 1021. — L«8 travaux de U Semaine Sociale d© Toulouse ont
Ba#cité. dans tou* leB milieux où l'on garde le souci du présent et
Ho quiétude de l'avenir, un immense courant de curiosité et de sympathie.
Toutes ces sympathies, toutes ces aspirations doivent etre comprises
et satisfaites. SOUB la forme de son compte rendu, la Semaine
Sociale peut aller à ceux qui ne lui Bont point venus, et rappeler ses
enseignements à cenx qni méditent de s'en faire les propagateurs.
Un volume contenant le texte intégral des Gours et Conférences
de la session de Toulouse sera bientôt publié.
Pour faciliter l'acquisition de ce volume aux auditeurs, aux bibliothèques
des Collèges, d'Universités ou de Cercles d'études, vn prix
réduit de souscription (Sfr. 50 pour la france, 9 fr. 50 pour l'étranger)
a été fixé jusqu'au 31 Décembre. Passé cette dale, le prix sera porté
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
REVUE FINANCt-ÈRE. - Paris, ie $1 Octobre 49H. - Le marché
reslVlourd ll est vrai que les mauvaises nouvelles ne lui on pas manqoô.
mf eonsidère notamment. Ie sauvetage de la Banque Industrielle de Chine
d? cï Etablissement était démission en France d'un emprunt chinois bénéhdL;
de « "DUBB. La Chine, qui les ava.l promises ce les maintient plus
«"eliemBDl. ll n'est pas ditlioile de trouver lea mot-fs de cette retraite dans
?ehïiuUOTBrt les atermcements auxquels «'ftt Burtee la Banque de Paris.
C eU un coup funeate porté à l'influence francise en Chine et a DOS aussion*
»thofi?u« Wià. lors Ses débats devant le Par lément, les missions étrangères
Paient Dousse un cri d'alarme dont le Cardinal Dubois s'était fait l'écho près
^ZtlZluU II nous reste à souhaiter que la xénophobie que «dautre
financier va certainement réveiller ne mettre pas en danger la sécurité et
neut-étre la vie des courageux compatriotes qui savent en méme temps propager
la foi catholique et tenir haut le drapeau français dans le continent
"Tantes françaises sont calmes. Obligations du Crédit National soutenues.
L'émission s'annonce comme un très grand succès. L occasion est. W eflet,
rare de pouvoir réaliser un placement garanti par 1 Etat, productif d un
intérêt annuel de 6 •/. nets d'impôts présents et futurs, tout en facilitant
J'œuvre de réparation de nos provinces dévastées. .
Ls Bmquîs sont en recul" Banque de Paris 1 182, Union Pansienoe 790,
Société Gérérale 710. Foncier d'Alsôrie 540. .
Les maritimes sont délaissées, Suez 5 905. Cuprifères uréeuhères, Rio
1 430 Les pétroliféres perdent plusieurs poiois sur l'urs cours de huitaine.
Eagie 180, Royat 17.750, Shell 230, Les caoutcnoutièies sont réalisées, la de
Brers fait'ôOi.
SDUSCrîrs m BORS flè la DEFENSE NATIONALE
c'est mettre son argrent
A L'ABRI DE TOUS LES RISQUES
•
Prêter au Trésor des billets de banque qu'il vous rendra dans
nn délai de trois mois à un an, à votre convenance, en vous payant
d'avance des intérêts exonérés d'impôt, n'est-ce pas faire de ses
disponibilités l'emploi le plus utile et le plus sûr? Un Bon de
la Défense Nationale remboursable à i 000 francs dans un
an vous aura rapporté, avant son échéance, 50 francs net, ce qui
revient à dire qu'il ne Vous aura coûté, en réalité, que 950 francs.
Vos épargnes auront fructifié sans le moindre risque; votrecapilal
ne sera pas diminué d'ua centime. En gardant vos billets improductifs,
en les thésaurisant, vous ne porteriez pas seulement préjudice
à vos intérêts les mieux compris, mais au crédit môme de vos
billets, dont la valeur s'accroît au fur et à masure que diminue la
circulation fiduciaire de la Banqne de France. Le billet de banque
'n'est pas une richesse, c'est le moyen d'en acquérir, soit en s'en
servant pour accroRre la production nationale, soit en le plaçant à
un intérêt rémunérateur. Les Bons de la Défense Nationale
offrent à cet égard les avantages les plus certains.
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DONNEZ AUX ENFANTS DE LA GUERRE
DU GLOBÉOL LIQUIDE
J'ai l'impression, « m'écrit un ami raisonneur », que les enfants
de trois à dix ans, c'est-à-dire ceux qui sont .nés pendant la guerre,
ct ceux qui venaient de naître au moment où elle éclata, oe brillent
pas précisément par la mine. Ils me font, en général, l'effet d'être
plutôt chétifs, pâlots,,apathiques. Est-ce que je me trompe?
Mon Dieu 1 H ne faudrait pas trop exagérer. Il ne faudrait pas,
surtout, généraliser. Mais, force est bien de reconnaître que, dans une
certaine mesure, l'observation est assez juste.
Les enfants de Ia guerre souffrent de déficience; Déglobulisé par
l'inanition, leur sang n'est ni assez abondant, ni assez riche, et il s'en --suit
que leurs réactions défensives, leurs facultés d'autorefection s'en
ressentent. Il faut qu'ils se refassent du sang neuf. Le retour à Ia vie
normale, une bonne alimentation, Ie repos dans un milieu paisible
suffisent, le plus souvent, à Ieur assurer un renouveau de vitalité dont
Ia nature — ce médecin sans rival — fera Ies frais.
H n'est point inutile, cependant, d'aider la nature. Puisque c'est par
le sang appauvri qu'ils pèchent, pourquoi ne pas Ieur infuser assez de
sang frais, pur et complet, non seulement pour galvaniser leurs cellules
dénourries, mais pour réamorcer Ies fonctions de « self défense» et
de self réparation ?
Quel est dans l'espèce, l'élément déficitaire ou vicié ? C'est Ie sang ;
il n'y a donc qu'à en remettre, non pas du sang brut, mais sa quintessence
biochimique, tous les principes essentiels, auxquels le sang
doit ses vertus nutritives et stimulantes, depuis l'hémoglobine proprement
dite, jusqu'aux sels minéraux, aux colloïdes métalliques (fer et
manganèse), aux oxydases, aux ferments, aux anticorps, etc.... Ce
sang concentré, cet extrait total de sang, renforcé par l'addition des
sucs actifs de certaines plantes, telles que Paullinia sorfîlis et Picrana
excelsa, c'est le Globéol, dont une pilule ou une cuillerée (suivant que "
cet incomparable philtre affecte l'état solide ou l'état liquide) équivaut
à plusieurs millions de globules rouges, de supérieure qualité.
Or, le sang, les globules rouges, c'est la vie, Ia force, Ia santé.-
Les maîtres les plus autorisés ont célébré la merveilleuse action
du Globéol sur les adultes à bout de ressort. Cette action n'est pas
moins marquée, peut-être même l'est-elle davantage sur les enfants,
dont la plasticité est plus grande. C'est du reste à Ieur usage que le
Globéol se présente aujourd'hui, sous la forme de potion, d'ailleurs
agréable au goût et d'assimilation facile, afin que les bébés eux-mêmes
à qui l'on ne saurait faire avaler des pilules ne soient pas privés de
ses bienfaits.
L'étiolement à posteriori de l'enfance n'était pas le moins douloureux
des maux de la guerre. Le Globéol nous fournit le moyen —
d'autant plus efficace qu'il est emprunté à Ia nature — de le conjurer
dans la plus large mesure.
Ajoutons que le Globéol a remporté 4 Grands Prix et a fait l'objet
de deux communications à l'Académie de Médecine de Paris, et une
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Année. Vendredi 4 Novembre 1921. H* 44.
*-i|M#-^*rf-irf--«-h#-h#-i*-k0-i*-irf--M*-w-w-BP-w-tM*-w
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement t France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par
— Etranger 14 fr. —
Le numéro 20 centimes.
— - —
L'Abonnement, payable d'avance, put dn A* r de ehaqae moli.
Rédaction et Administration : 5t place Saint-Mathieu, Quimper.
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de f Evéché : Pour l'Irlande
; Nomination ; Ordo diocésain.
//.PARTIE NOR OFFICIELLE.—
Chronique du diocèse : Offices paroissiaux
; ExpropriatiOD de l'ancien couvent
des Ursulines de Quimperlé ;
Scapulaires nuls ; Avis de services ;
SOMMAIRE :
QUIMPER
Missions ; Rôcollections sacerdotales ;
Erratum ; Le service solennel à la
mémoire de Son Em. Ie cardinal Dubourg
; Quimper : la messe du «Souvenir
Français » ; Collorec : Mission ;
La Réunion diocésaine d'Œuvres de
Jeunesse du 19 Octobre.
///. — Bibliographie.
TYP. DE KERANGAL, IMPR DE L'ÉVÊCHÉ
1921

.
 quoi tient la santé.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les vertiges, las maux de tête, malaises nerveux, somnolence,
douleurs erratiques, troubles digestifs, ete.., dont se
plaignent tant de personnes, sont fréquemment le résultat de
l'empoisonnement organique par les toxines infectieuses élaborées
dans l'intestin, il suffit d'assurer Ia complète exonération
journalière de l'abdomen, pour voir s'évanouir tous ces
symptômes en même temps que renaissent les forces et l'harmonie
de la santé. Le corps médical apprécie surtout Ies
mérites du Grain de Vals laxatif, doux par excellence, auquel
le corps ne s'habitue jamais et qui possède d'incontestables
supériorités sur tous les produits similaires (et ils sont nombreux)
de la pharmacie contemporaine. Un seul grain tous les
déni jours, environ 1/2 heure ou 1/4 d'heure avant le repas
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sé- A»*n Vendredi 4 Novembre 1921. Ef* 44.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 6 Novembre. — SES* après la Pentecôte. Office du 5* dimanche
après l'Epiphanie. Semi-double. Vert.
A La messe, mémoires de S. Iltud et de l'Octave de la Toussaint.
A vêpres, mémoires de l'Octave et de S. Ittud.
Lundi, 7. — Da l'Octave de la Toussaint. Semi-double. Blanc.
Mardi, 8. — Octave de la Toussaint. Double-majeur. Blanc.
Mercredi, 9. — Dédicace de l'ArchibasiUque du Saint-Saureur. Double
de S* classe. Blanc.
Jeudi, tO, — S. André A vellin, Confesseur. Double. Blanc.
Vendredi, //.— S. Martin Evêque et Confesseur. Double-majeur. Blanc.
Samedi; i2. — S. Martin, 1" Pape et Martyr. Semi-double. Rouge.
Dimanche, f 3. — 26* après la Pentecôte.
^ - - ^ - » • I -.--i-—-.--—.Mi.^
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Plabennec du 6 au 7 Novembre.
Botsorhel du 8 au ll
Barrieu. . . du IS au 13 —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'tVfiCHt
I. En union avec les Evêques Irlandais, Nous demandons
à Nos diocésains de prier spécialement, dimanche 6 Novembre,
pour les affaires d'Irlande. Nos prêtres voudront bien
faire dire une prière au prône à cette intention,
II. Nomination. — Par décision de Monseigneur l'Evêque,
M. Guinvarc'h a été nommé., sur sa demande, directeur
de l'école libre des garçons à l'Ile Molène.
III. M. le Secrétaire général de l'Evôché demande qu'on
lui communique, dès cette semaine, toutes les observations ou
rectifications concernant le personnel de VOrdo diocesain, Il
prie, en particulier, MM. les Supérieurs des collèges de lui
adresser une liste complète, avec tous renseignements utiles,
de leurs professeurs et surveillants.

- 704 -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Offices paroissiaux.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT CORENTIN. — Dimanche 6 Novembre
: messes à 6, 7, 8, 9, 10 hem es (gr a r. d'aï esse) Quête pour Ie monument
des victimes de la guerre, à Sainte-Anne d'Auray. — Vêpres à 2 h. 1/2 ; bénédiction
du Saint-Sacrement, A 8 heures, réunion des confréries du Rosaire et
du Scapulaire ; chapelet, procession, bénédiction.
Lundi . * 6 h. 3/4, service et messe pour les membres décédés de la Confrérie
des Trépassés. A 9 heures, service et messe pour les Evéques et Ies
chanoines défunts.
Mardi à 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts bienfaiteurs de la
Cathédrale- — A 8 heures, à la chapelle neuve, reu Lion de la Congrégation
des Dames et l'Association des Mères Chrétiennes ; messe, instruction, bénédiction.
Vendredi 44 : fête de la Victoire, messe à 9 heures, convocation des autorités
civiles et militaires, allocution de Mgr l'Evêque.
— ESLISE DE SAINT-MATHIEU. — 85» dimanche après la Pentecôte f6 Novembre)
: messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2. A 7 heures,
réunion des jeunes filles associées du Sacré-Cœur. A 3 heures, vêpres, réunion
de l'Archicoofréne. procession du Rosaire, bénédiction du Saint-Sacrement.
lundi : 6 b. 3/4, service pour les Trépassés.
Mardi 10 h. 1/2, service anniversaire de M. le chanoine Peyron.
Vendredi : 8 heures dn soir, Chemin de la Croix pour les Défunts, bénédiction
de la Vraie Croix.
Expropriation de l'ancien couvent des Ursulines
de Quimperlé. — Les écoles laïques et les lycées aiment bien,
oo le sau, à s'installer dans les couvents de religieuses oo dans
les collèges de Jésuites;.. C'est ce que firent à Quimperlé, Hya
quinze ans, les deux écoles de filles. Elles s« bâtèrent, sitôt les
Ursulines expulsées, de prendre leur place. Logement à bon marché,
en vérité, mais pas sûr. Le Gouvernement, en effet, n'avait
pas pu confisquer le couvent et en faire cadeau à la Ville, comme
il lui avait lait cadeau des rentes et des biens de Sainte-Croix et
de Saint-Michel ; car les héritiers de quelques-unes des Religieuses
avaient réclamé des donations faites par elles à ia communauté.
Ces héritiers ont fini par avoir gain de cause, et voilà qu'il va
falloir mettre le couvent en vente pour Ieur paver ce aui leur
est dû I
A cette nouvelle, grand émoi au Conseil municipal, qui décide
de faire une demande d'expropriation. (A quoi bon une expropriation,
puisqu'il peut acheter ?) Les contribuables, à leur tour,
s'émeuvent, redoutant avec raison une augmentation considérable
des contributions déjà énormes et protestent énergiquement. Leur
protestation est claire et appuyée sur de solides arguments.
Une enquête a été ouverte ces jours derniers, par ordre de là
Préfecture, sur Vutililé publique de l'expropriation. La vraie utilité
publique, dans le cas présent, la chose à faire dans l'intérêt de
y - 708 -
tous, c'est de rendre aux Ursulines le couvent qui est à elles. L'expropriation
est une injustice et l'injustice n'est pas d'utilité publique.
Qu'on restitue le bien mal acquis 1 Le public a besoin d'exeuaples
d'honnêteté, surtout en ces temps où beaucoup sont en train
de perdre ce qu'ils avaient de conscience, de loyauté commerciale,
professionnelle ou autre. Les institutrices du couvent, ainsi que les
écolières, trouveront.elles-mêmes dans cette restitution un bénéfice.
Ce sera un bel exemple de probité à l'appui de la leçon de
morale civique sur le respect du bien d'autrui.
Les contribuables s'inquiètent des charges nouvelles qui vont
leur incomber. Au lieu de dépenses, ils voudraient des économies.
Eh bien, qu'on laisse Ies Ursulines rentrer chez elles î Elles faisaient
la classe gratuitement à 300 enfants de la commune ; aux
plus pauvres, elles donnaient du pain, des vêtements. Ne sont-elles
pas disposées à continuer leur bonne œuvre? Qu'on le leur permette
donc I Les familles, la commune, l'Etat y gagneront. L'utilité
publique, la voilà. (Bulletin paroissial de Quimperlé.)
Scapulaires nuls, — Il est nécessaire d'attirer l'attention
sur les scapulaires et la matière dont ils doivent être constitués.
Les plus usités sont celui de N.- D. du Mont-Carmel, le scapulaire
rouge de la Passion et le scapulaire bleu de l'Immaculée
Conception. — Les deux parties rectangulaires qui constituent ces
scapulaires doivent être nécessairement en étoffe de laine, et de
laine tissée, pas de feutre. Les cordons peuvent être d'une autre
matière, excepté pour le scapulaire rouge de la Passion qui requiert
des cordons en laine rouge.
Or, depuis quelque temps, l'on voit se multiplier, se répandre
des scapulaires dont les parties rectangulaires sont non pas en
laine mais en coton ; ces scapulaires sont nuls, et que vaudra Ia
réception dans la confrérie du Mont-Càrmel, par exemple, faite par
l'imposition d'un scapulaire nul ? Il est donc très important de
porter son attention sur ce point, et de s'assurer que les srapulaires
sont confectionnés en laine pure, et conformément aux prescriptions
de l'Eglise.
Avis de services. — Un service anniversaire pour M. Joseph
Guéguen, ancien recteur de Pencran, sera chanté à PENCRAN, le
mercredi i6 Novembre, à 10 heures, et à PLOUDALMÉZEAU, \e jeudi 17,
à 10 heures.
— Le grand service anniversaire de M. Quillévéré, ancien recteur
d'Argol, sera chanté à TRÉFLEZ, le jeudi 17 Novembre, k
10 heures. Ï
Missions. — Nous recommandons aux prières du clergé et
des communautés religieuses, les missions qui doivent se donner à
MESPAUL du 3 au 20 Novembre, et à PLOGOFF du 7 au 27,

- 706 -
Réoolleotlons sacerdotales. — DAOULAS, lundi 14 Novern
bre ; SCAER, vendredi 18.
Directeur, M. le chanoine Alfred Le Roy.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Erratum. - Dans la liste des certificats d'études publiée dans
la Semaine religieuse du 21 Octobre, lire, pour l'Ecole Saint-Charles
de Kerfeunteun, 31 élèves reçus ao V* degré du certificat d'éludés
au lieu de 13.
Le service solennel à la mémoire de Son Em. le
oardinal Dubourg. — Jeudi, un service solennel a été célébré
eo l'église métropolitaine de Rennes pour le repos de l'âme du très
regretté cardinal Dubourg.
Mgr Charost, ancien coadjuteur et successeur du vénéré défunt,
officia pontificalement en présence de NN. SS. les Evéques de
Bretagne, auxquels s'étaient joints Mgr Chesnelong, archevêque
de Sens, el NN. SS. Rumeau, évéque d'Angers, Grellier, évéque de
Laval, Mgr Maurice et les Abbés de la Grande Trappe de Solienv
et de Thymadeuc.
L'oraison funèbre fot prononcée par Mgr Morelle, évêque de
Saint-Brieuc, qui, très éloquemment, en des pages dont nons donnerons
de larges extraits, retraça les étapes de la vie et de ia carrière
si pleine et si féconde de l'enfant de Loguivy-Plougras que
les desseins de la Providence destinaient aux plus hautes dignités
de l'Eglise.
QUIMPER. — La messe du « Souvenir Français i. —
Suivant sa pieuse et patriotique mission, le t Souvenir Français •
a fait célébrer dimanche, à Saint-Corentin, et au milieu d'une
assistance considérable, où l'on remarquait aux premiers rangs les
notabilités militaires et civiles, sa messe annuelle à la mémoire
des Morts de la Patrie. Dans le chœur se dressait un catafalque
orné de drapeaux et de verdure, devant lequel on apercevait un
splendide écusson représentant les insignes du S. F. ; aux quatre
coins se tenaient les drapeaux des vétérans, des médaillés, des
coloniaux et antres sociétés patriotiques.
Monseigneur y prononça une allocution et donna l'absoute.
COLLOREC. — Mission. — Annoncée depuis longtemps, dés
I arrivée du nouveau Recteur, la mission de Collorec a obtenu
un succès qui a dépassé toutes les espérances et, de l'avis de tous
les missionnaires, c'est une des plus belles auxquelles ils aient
assisté.
La première semaine était réservée aux enfants. Elle fut présidée
par M. Rosée, recteur de Plonévez-du-Faou, avec, comme
collaborateurs, MM. Nicolas, recteur de Plouyé, el Jezequel, vicaire
à La Feuillée. 232 enfants s'approchèrent, le samedi matin, de la
Table Sai^e,
- 707 -
La seconde semaine, première des grandes personnes, a été
présidée par M. Salon, recteur de Plougoulm. Il était secondé par
MM. Kervella, recteur de Guiclan ; Morgant, recteur de Clèden-
Poher ; Rannou, recteur de Moëlan ; Kermarrec, recteur de Sibiril ;
Lozac'h, recteur de Loc-Mélar ; et Plouzennec, vicaire à Châteauneuf.
M. Le Gall, curé de Taulé, a présidé la seconde semaine. Il a eu
pour collaborateurs : MM. Nicolas, recteur de Plouyé ; Grall, recteur
de Landunvez ; Lohéac, recteur de Poullaouen ; Pouliquen,
vicaire à Recouvrance ; Cabioc'h, vicaire à Audierne ; Cloarec,
vicaire à Edern ; et Léon, vicaire A Saint Pol de Léon. k
i" semaine des grandes personnes, 490 communions ; 2* semaine,
741.
C'est dire que tout le monde — 5 ou 6 abstenlions — a pris
part aux exercices^ la mission. Mais, devons-nous ajouter, ce qui
a grandement aidé au succès de la mission, chose qui ne se voit
peut-êLre pas dans deux communes en France, l'harmonium était
tenu pour la 1» semaine par M. le Secrétaire de Mairie, et la 2 e par
M. le Maire lui-même, qui est, du reste, l'organiste ordinaire et
apprécié de la paroisse. Aussi le chant, bien préparé déjà de longue
dale, a-t-il été superbe; les chanteuses de Collorec ont été
dignes de leur réputation. Le souvenir de la mission restera et les
fruils en seront abondants. A tous, missionnaires,* organistes,
chantres et chanteuses, merci I TESTIS
La Réunion diocésaine >f Œuvres de Jeunesse
du. 19 Octobre.
Parmi les cinquante prêtres qui se trouvèrent rassemblés sous
la paternelle présidence de Monseigneur, les jeunes étaient en plus
grand nombre. Nouveaux venus dans les Œuvres, ils étaient avides
de connaitre les diverses industries auxquelles un prétre peut
avoir recours pour grouper, intéresser et former la jeunesse. Aussi
celte premiére réunion devaibelle avoir plutôt pour objet de procurer
des renseignements et de mettre en bonne lumière le but que
nous nous, proposons d'atteindre, malgré les difficultés de tout
genre que nous n'avons pas à nous dissimuler. Le prêtre doit avoir
pour se dévouer d'autres raisons que celle d'un succès facile. La
vérité sur ce qui nous manque permettra de mieux chercher à
combler les lacunes et de mieux assurer ta fécondité de nos Œuvres
en visant à nne perfection plus haute.
^ Une journée d'étude était bien courte, et bien des questions
n'ont pu étre qu'effleurées. L'an prochain, nous devrons laisser
la place pour un rapport sur Ies Œuvres de jeunesse dans les
milieux ruraux.
Nous ne donnerons pas un résumé des rapports, mais plutôt
une vue d'ensemble de tout ce qui a été dit en séance et même
hors séance, par ceux qui ont suivi les discussions à l'ordre da
jour,

Archives diocésaines
! "'*' 7 0 8 ~~
LE PATRONAGE ŒUVRE D'ÉBUCATION. — M. Le Goasguen avait
à traiter de l'organisation de nos Œuvres, ll a d'abord insisté sur
ce point que le patronage se propose le méme but que l'école :
L'instruction el surtout l'éducation.
L'éducation qne doit s'efforcer de procurer le patronage doit
étre individuelle : artistique, physique, intellectuelle, morale et
religieuse. Ef Je doit étre sociale aussi : familiale, professionnelle,
civique, patriotique et catholique.
L'éducation c'est le seus et la pratique de l'ordre, de la mesure,
de l'harmonie dans l'exercice des facultés humaines afin d'en
assurer l'épanouissement et le progrès pour une utilisation plus
féconde et plus large, ll faut se reporter aux desseins du Créateur
pour se faire une juste idée de l'éducation à tous Ies degrés. C'est
dire quen dehors de la religion el de la morale il n'y a pas d'éducation
possible. Le prétre, homme de Dieu et de la religion, ne
saurait l'oublier sans forfaire, el les premiers moyens qu'il doit
employer pour assurer la bonne éducation de Ia jeunesse, ce sont
Ies moyens religieux.
MOYENS RELIGIEUX. — La question est de suprême importance,
aussi faisait-elle l'objet d'un rapport spécial, Comment développer
le sens religieux et la conscience morale ? Fides ex auditu, c'est
d'abord l'enseignement. Sous quelle forme? Sous toutes ies formes
possibles. L'enseignement religieux doit s'infiltrer partout puisque
c'est par lui que tout s'élève à la hauteur voulue par le Créateur.
L'enseignement ex professo devra se donner avec on heureux
mélange de doctrine el d'Histoire, car notre religion catholique a
un caractère historique très marqué dans son origine, son développement,
ses luttes, ses conquêtes, ll faut tendre à faire de nos
jeunes gens des chrétiens éclairés et convaincus. La pratique religieuse
qui ne s'appuie pas sur l'enseignement, mais seulement sur
l'entraînement du milieu et l'habitude, risque de n'être qu'une
religion de façade. La conviction doit conduire à la pratique de
Ia prière, des sacrements, des cérémonies et du chant liturgique.
Nos jeunes gens, même convaincus, ont besoin de nous voir venir
au secours de leur paresse ou de leur respect humain, en les groupant
pour les divers exercices religieux. Les adorations, les retraites
leur fourniront l'occasion de sortir de l'ornière et de ta routine,
de renouveler leur ferveur el de prendre un nouvel élan
pour le bien.
MOYENS HUMAINS : LEUR VALEUR, LEUR EMPLOI, MESURE ET DISCRÉ­
TION. — Nos jeunes gens ne sont pas des contemplatifs retirés du
monde, la religion doit s'insérer dans leur vie, et nous ne devons
pas avoir l'air de dédaigner les moyens humains auxquels ils désirent
avoir recours pour Ieur formation totale. Au contraire, nous
devons ies aider à les employer sans mollesse, sans à pen près,
mais aussi sans exagération et sans passion.
Très souvent nous tirerious de ces moyens humains de plus
grands bienfaits, si nous ne les regardions pas simplement comme
Quimper et Léon
I _ 709 _
des passe-iemps, mais vraiment comme des moyens d'éducation'et
si, sans les pratiquer d'une manière trop absorbante, nous les pratiquions
cependant jusqu'à la perfection. Faire beaucoup ef faire -
bien sont deux choses bien différentes. Enfin, il faut, parmi les
moyens qui s-ofïreut, savoir faire son choix suivant leur qualité,
leur valeur et suivant aussi les sujets auxquels on s'adresse ou les
ressources dont on dispose.
Nous croyons pouvoir grouper de la manière suivante les
moyens ordinairement employés dans nos patronages :
1° Le chant, la musique, le solfège, le théâtre, la projection,.
le cinéma ;
2° Les exercices physiques : sports, gymnastique, préparation
militaire ;
3° Cours du soir, cours professionnels, pré-apprentissage ;
4° Bibliothèque, lectures, conférences, cercles d'études.
Nous avons passé en revue ces moyens, nousavons essayé'à la
hâte d'en déterminer la valeur et rappelé l'esprit dans lequel il
convient de les employer. ,
ORGANISATION GÉNÉRALE. — Nous n'avons pas; en France, d'organisaiion
générale pour nos patronages, mais seulement des
organisations partielles pour l'emploi des moyens précités. Nous
avons cependant un organe précieux ; La Vie au Patronage. Il
pourrait assurément se perfectionner dans l'exécution, mais il connait
très bien le but à atteindre, le programme à suivre, et il est
dirigé par des hommes expérimentés.
Pour le premier groupe de moyens, il n'y a pas d'organisation -
très bien définie pour encore, mais des essais qui pourront peutêtre
prendre un jour une forme plus précise.
Pour l'éducation physique, nous avons la Fédération gymnastique
et sportive des Patronages de France. Avec son journal Les
Jeunes, ses programmes, ses concours, elle offre une organisation
précieuse à nos (Euvres de jeunesse. M. Cozanet nous a dit l'engouement
de la jeunesse pour les exercices physiques, l'utilité
qu'ils peuvent avoir, la nécessité où nous sommes de ne pas les
négliger. Us DOUS offrent certainement uu moyen d'éducation qui
est bien supérieur au jeu de cartes et au jeu de domino et même
au théâtre. L'important est de ne pas s'y absorber et d'y apporter
de la mesure.
M. Cozanet nous a di L comment fonder et faire marcher une
société de gymnastique et de sports. La discussion a souvent amené
à rappeler le danger de l'isolement et l'avantage des rencontres
entre sociétés catholiques.
Le troisième groupe de moyens ne nons a pas retenus longtemps,
car il suppose des ressources de diverses sortes que nons
ne possédons guère dans nos Œuvres finislériennes. ll était bon
cependant d'en faire mémoire pour jeter une semence et des désirs
qui germeront peut-être un jour.
Le quatrième groupe de moyens peut recourir, pour la formation
sociale, aux productions de l'Action populaire et en particulier à la
petite revue : Peuple de France et aux dossiers.

— 710 —
( Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'Association Catholique de fa Jeunesse Française nous offre
aussi un cadre, un mot d'ordre et des exemples auxquels l'élite de
nos patronages devra recourir. Il ne faut pas confondre l'Association
Catholique de ls Jeunesse Française avec nos patronages, mais
il peut y avoir entre cette association et nos patronages nn échange
de sujets. L'A. C. J. F. a, en effet, pour mot d'ordre ; Piété, étude,
action. La piété inspire à ses adhérents l'étude et l'action ; l'étude
le plus convent sous la forme du cercle, et l'action sons les formes
les plus variées qui peuvent trouver leur application dans nos
patronages. Un jeune catholique qui ne dédaignera pas, par exemple,
de s'adonner à des exercices physiques sans vouloir bien
entendu délaisser l'étude, pourra obtenir sur ses camarades on
ascendant ou tout au moins une intimité qui lui permettra, s'il y
travaille avec l'aide de Dieu, d'élever plusieurs d'entre eux jusqu'à
l'idéal qu'il veut vivre. Les camarades ainsi gagnés viendront
grossir les rangs de l'A. C. J. F. La piété nous inspire de nous
faire tout à tous, pour gagner des âmes à Jésus-Christ, et nous
savons que les meilleurs s'y emploient avec zèle et succès.
ORGANISATION DIOCÉSAINE. — Les organisations partielles dont
nons venons de parler ne suffisent pas à assurer la cohésion entre
nos patronages, ni à leur procurer une cohérence pourtant bien
désirable dans leur effort. Une organisation générale nationale
paraît bien impossible, mais une organisation diocésaine serait
d'un secours précieux. Cette organisation diocésaine pourrait étre
calquée sur celle de l'école. Elie aurait, comme l'école, à sa tête
nous ne disons pas un inspecteur, de peur que cette appellation ne
soit prise dans un sens péjoratif, mais un protecteur désigné par
Mgr l'Evoque et chargé de se tenir avec bienveillance au courant
de la marche et des besoins de nos patronages, ll aurait pour fonction
de rendre le plus de services possibles dans l'emploi des
moyens dont nous avons parlé: I! renseignerait, comparerait, donnerait,
après consultation et examen, des directives ; il déchargerait
les directeurs du souci de recherches trop souvent inutiles, en
administrant le rayon des projections auquel il pourrait ajouter le
rayon des chants, pièces de théâtre, ouvrages spéciaux pour sociétés
sportives ou cercles d'études; il aviserait au moyen de procurer les
auxiliaires indispensables; il assurerait et préparerait les relations
entre les groupes, établirait des concours, des fêtes, des rencontres
de tout genre, retraites, semaines, congrès, etc... ; enfin, il s'efforcerait
d'éclairer l'opinion catholique sur l'importance de nos (Euvres
de jeunesse par une propagande de Presse et de conférences
Déjà les directeurs de patronage ont essayé de remédier à cette
lacune d'une organisation diocésaine, par des lentatives de rapprochement.
L'autorité de Mgr l'Evêque les a toujours favorisées et
c est encore une tentative semblable qui vient d'être faite à nouveau
le J9 Octobre, avec le précieux encouragement de Sa Grandeur
Souhaitons que cette tentative ait une suite et que se dessine enfin
une organisation plus précise qui pourra exercer de façon continue
et progressive son influence salutaire.
- 711 -
ORGANISATION INTÉRIEURE. — Môme aidé par les. organisations
partielles et une organisation diocésaine, le directeur de patronage
se trouvera encore vis-à-vis de l'école, en état d'infériorité pour"
procurer l'éducation du jeune homme.
Le directeur de patronage, en effet, n'a pas reçu de préparation
spéciale, ll doit se faire lui-même à tâtons. A défaut d'auxiliaires,
il devrait avoir, dans une Œuvre débutante surtout, à peu près
tous les talents, et il n'a guère que sa bonne volonté et surtout sa
confiance en la Providence.
Le maltre d'école est tout entier à son œuvre d'éducation qu'il
remplit auprès d'un nombre réduit d'élèves.
Le directeur de patronage aura son attention divisée par mille
occupations, l'Œuvre dont il a la charge est comme une Œuvre
surérogatoire en marge de la paroisse et dont it ne devra s'occuper
qu'après tout le reste. Le nombre des enfants et des jeunes
gens qu'il recoit est illimité ; plus son succès sera grand, plus H lui
en viendra, plus aussi il s'encombrera, et le succès peut devenir
sa perte.
Dans ces conditions, le directeur de patronage devra éviter,
surtout dans nne Couvre débutante, de trop éparpiller son attention.
ll n'essaiera donc pas d'employer tous les moyens que nous
avons dit d'intéresser la jeunesse, mais il en choisira un ou deux
qu'il jugera le mieux appropriés au milieu dans lequel il opère.
A l'heure actuelle, la société de sports et de gymnastique parait
s'imposer comme un moyen élémentaire et facile de grouper la
jeunesse et de lui faire du bien. C'est la raison pour laquelle nous
avons eu un rapport spécial de M. Cozanet sur la question. Le
secteur de Quimper vient en tête pour le nombre de sociétés de ce
genre, puis le secteur de Brest, enfin arrive bon dernier le secteur
de Morlaix avec tout le Haut-Léon et tout le Tréguier en sommeil.
ll fant tendre à une forme supérieure de groupement, et ne jamais
se contenter d'être une société de gymnastique, mais une société
d'éducation dans laquelle on pratique la gymnastique comme un
moyen de formation, non seulement physique mais même morale
et sociale.
Une des premières préoccupations d'un directeur, après avoir
précisé son mode d'activité, sera de recruter des auxiliaires. U
devra les choisir avec prudence et s'assurer qu'ils sont idoines tant
par leur caractère moral que par leur compétence. Le plus souvent
il devra se résoudre à les former lui-même, surtout ceux-là qu'il
associera à l'éducation de ses enfants et de ses jeunes gens. L'organisation
diocésaine ne pourrait-elle contribuer à la formation de
ces auxiliaires ? Nous croyons qu'elle y pourrait beaucoup, même
sans recourir, du moins pour l'instant, au moyen, peut-être un
peu trop onéreux et qui demande expérience, préconisé par
M. Le Goasguen : colonie de vacances avec cours spéciaux pour
quelques jeunes gens pris à raison de deux ou trois par patronage.
U y a à la réalisation (Tua tel projet des difficultés surtout d'ordre

- 712 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
financier qui nous te rendent actuellement impossible. Mais à
défaut de colonie de vacances, l'organisation diocésaine pourrait
provoquer des coogrès, retraites, semaines, etc...
Après la q Gestion des auxiliaires vient la question des ressources,
Elle ne doit pas trop inquiéter un directeur préoccupé de
faire l'Œuvre du bon Dieu, car la Providence se chargera de lui
donner ce qu'il faut, pourvu qu'il se donne lui-même la peine de
chercher à convaincre autour de lui de l'importance de l'Œuvre.
Il devra cependant essayer de s'assurer des ressources régulières
par les cotisations des membres honoraires ou des membres actifs.
Il devra aussi éviter de laisser son maigre budget s'en aller en
taxes et redevances dont il peul moyennant certaines conditions
se faire exonérer.
Il devra s'assurer les locaux et les espaces suffisants pour faire
ce qu'il veut faire/suivant le nombre d'enfants ou de jeunes gens
dont il doit s'occuper. Autre difficulté qu'il ne devra pas s'attendre
à solutionner du jour au lendemain. Il y tendra cependant, et avec
l'aidé de Dieu, peu à peu il améliorera la situation et préparera à
ses successeurs des conditions meilleures.
Voilà notre directeur qui a choisi son mode d'activité, qui a des
auxiliaires ou qui en forme, qui a des ressources ou qui en cherche,
qui a des locaux suffisants ou qui espère en avoir un jour.
Son Œuvre ne marche pas encore pour auiant.
Il a vu venir à lai des enfants et des jeunes gens. Quel âge ontils?
Quels sont leurs goûts, leurs aptitudes, leurs préoccupations,
leurs habitudes, leurs mœurs? Comment va-t-il les sélectionner,
quel règlement va-t-il leur imposer ? Qui va-l-il garder ? Qui va-t-il
écarter? Il devra être d'une extrême prudence, et cependant, ne
pas tolérer certains abus. Il devra étre homme de patience et
homme de décision.
Pour gouverner ce monde si divers d'âge et de goût, il devra
le diviser en groupes, escouades, sections, suivant les âges, les
occupations el les aptitudes. C'est bien ici qu'il convient de rappeler
l'adage : Il faut diviser pour régner. Ses auxiliaires prendront
ta direction de ces groupes, escouades ou sections, mais il
devra soutenir leur autorité, surveiller leur méthode, rappeler les
directives- Ils feront les contrôles, et seront responsables de tout
ce qui se passe dans leur groupe.
Pour permettre à ses auxiliaires de manœuvrer leurs hommes
sans trop d'à-coups, le directeur devra régler aussi l'emploi du
temps, ll déterminera un programme de travail, fixera des dates
où ce programme devra étre parfaitement connu par tous. Cet
emploi du temps sera plus ou moins compliqué suivant le nombre
d'enfants on jeunes gens que possède l'Œuvre et aussi suivant les
locaux dont on dispose. En tous cas, il fera toujours la place pour
les exercices religieux du dimanche, la prière du soir tous les
jours, l'instruction religieuse au moins une fois la semaine. C'est
le minimum qu'il faut obtenir dans nos patronages de ville ; heureux
ceux qui peuvent davantage.
— 743 —
Pour tenir à l'exécution des décisions prises d'accord avec ses
auxiliaires, le directeur ne se contentera pas de les proclamer par
ses paroles, mais il Les affichera. Je connais un directeur qui vient
de faire fabriquer plusieurs tableaux noirs où, tous les jours, seront
marquées les occupations de chaque section. Il y ajoutera des
maximes, des observations, des sentences destinées à faire réfléchir
ceux qui les lisent el à favoriser leur éducation religieuse,
morale et sociale. Ces tableaux sont fixés en bonne place à l'arrivée
dans la cour.
Ce n'est pas tout ; pour mieux procurer le bien de ses enfants,
le directeur s'efforcera de se maintenir en relation avec Ies parents.
U ne le pourra guère par des visites, à cause de ses occupations,
il le pourra peut-être mieux par des convocations ou encore par le
journal du patronage on une correspondance dont il pourra confier
la distribution par quartier, à des dames patronesses. Les dames
peuvent étre appelées d'ailleurs à rendre de multiples services et
sont préparées par vocation providentielle à mieux, comprendre
les questions d'éducation. U ne faut pas craindre de leur en parler
et de les y intéresser. Nous serons surpris et édifiés de voir de
quel dévouement elles sont capables, pourvu qu'elles y apportent
un esprit désintéressé, vraiment religieux et surnaturel.
La journée a paru trop courte, toutes sortes de questions surgissaient
dans l'esprit à mesure que les avis s'échangeaient. L'esprit
apostolique qui circulait dans l'âme de tous ces préires rassemblés,
la bonne entente, la cordialité, la franchise de tous et
particulièrement la bienveillance si paternelle de Mgr l'Evêque,
ont fait revivre durant celte journée les meilleurs espoirs, puisque
nous avons pu constater que, pour procurer la gloire de Dieu et
le bien des âmes, nous n'étions tous qu'un cœur et qu'une âme :
Cor unum et anima una.
BIBLIOGRAPHIE
Comment honorer dignement nos morts de la Guerre ? C'est
la question que se sont posée ies directeurs de Nos Chansons Françaises et
ils ont pris à tâche de nous donner dans le numéro d'Octobre qui vient de
paraître un choix de chants et d'hymnes de circonstance La magistrale composition
du regretté chanoine LAURENT, l'auteur de A l'Etendard^ rendra de
grands services aux maitrises pour la glorification de nos chers disparus.
Des chansons variées et un drame de l'épopée napoléonienne, Les Serres de
L'Aigle, dû à la plume de M. l'abbé Lozet, complètent ce numéro.
L'exe oplaire 2 f r ; un an Frunce 20 fr.; Etranger 24 fr. Rue d? Assas, ii,
Paris f V ly.
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'* ot +*- Qtnbmt oHûnREt-a
—-— *" HtOAiLU-rO*
STATU A f RE
---* pe --«es
rouf
ET
CIVI
O
Avenue
de la Gare,6
B X LpDEHNEgQ
LE DANGER DE L'EAU
Quand on a le sang sale ct vicié - tel est Ie cas des arthritiques
goutteux, rhumatisants et autres ralentis de la nutrition -, l'idée qui
vient d emblée à 1 esprit, cest dc procéder avec une eau minérale à
une bonne cure de lavage. -*«•-«- -<
Ce serait parfait si on n'avait signalé de nombreux inconvénients
dus à 1 abus du regime hquide (dilatation de l'estomac, diluttondl
I acide gastrique, travail exagéré du cœur, rupture d'ànêvrisme etc )
Plus la masse sanguine est copieuse, p lus pénible est la besoanêdù
cœur a qui incombe exclusivement la charge de refouler buft cent
trente litres de sang ft1 heure.en moyenne à travers les poumons.
Ur, un cœur d arthritique est- nécessairement un cœur surmené
un cœur sujet a caution. Tout arthritique, en effet, tout uricémSS
est im arteno-sclereux ou un candidat à l'artério-sclérose, par ceUe
SSinl 8 ?" T* ** SC1S t0XIqUe f d ° nt son 3an £ est »*

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Saint-Gaudens.
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ea silence et sans oser se plaindre, dans la
crainte d'une opération toujours dangereuse, souvent
inefficace.
Elles ont été sujettes aux Maux d'Estomac,
Crampes, Aigreurs, vomissements, aux Migraines,
aux Idées noires. Elles ont ressenti des lancements
continuels dans les reins et comm» un poids
énorme qui rendait la marche difficile et pénible.
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constant et régulier de la
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qui fait circuler le sang, décongestionna Ies organes «ans quil soit
besoin de recourir à une opération.
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complète de toute douleur.
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Le Gérant : A*, ni KERANOAL.
Quimper, typographie DI KIHANCAL» imprimeur de l'Jfivôché
Vendredi ll Novembre 1921. N» 45,
SEMAINE RELIGIEUS!
DU DIOCKSB
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par an.
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Le numéro SO centimes.
L'Abonnement, payable d'mnee, pi rt dn -i» de chique mois.
-: A da o ti oo et -adminiftration 5, place Saint-Mathieu. Quimper
L PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de VEvêché.
ll. PARTIE NÔH OFFICIELLE.—
Chronique du diocèfe : Offices paroissiaux
; Retraite ; Enseignement libre :
succès scolaires ; Nécrologie; Allocution
prononcée par Mgr Duparc au
SOMMAIRE :
t ^ *
QUIMPER
service de l'Ecole de Perfectionnement
des jeunes Officiers' de la MarirA ;
Lesneven : retraite ; Missions : Plozévet
et Saint-PierreQmlbigooD ; Un
délégué du Pape dacs la Sibérie des
« Soviets ».
JH. — Annonces et avis divers.
TYP. Ul KEHA.NGAL. IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

Archives diocésaines de Quimper et Léon
CHEZ DD Pf DEMI DE IDOKTPELLIE»
Les propriétés thérapeutiques des Pilules Pink font fréquemment
l'objet d'intéressantes observations de la part des médecins.
Dernièrement un médecin italien, le D r Fileno Tattoni, de Trente,
déclarait qu'il prescrivait toujours les Pilules Pink chaque fois
qu'il avait & ordonner un reconstituant énergique.
Plus récemment, un médecin bien connu de Montpellier, le
D- de Messigny, 7, rue Jugan, ayant prescrit les Pilules Pink h
une malade qui se trouvait dans un état d'épuisement extrême,
a consigné les effets du traitement pour ainsi dire anjour le jour.
Nous reproduisons ci-dessous ses observations- datées du 5 Juin
dernier :
c M-*» X..., ftgée de 53 ans, d'un tempérament nervolymphatique,
* la suite de nombreuses couches, de privations, de surmenage
et peines morales — elle avait perdu un flis à la guerre —
tomba dans un épuisement complet.
» En plus des symptômes ordinaires de l'anémie, elle était
atteinte de varices des membres inférieurs, que venaient compliquer
les troubles de la ménopause, et, chose plus grave, une
faiblesse extréme du cœur, causant chez la malade des syncopes
presque journalières.
» N'ayant pas obtenu un résultat satisfaisant par les piqûres
d'huile camphrée, la spartéine, la teinture de cratoegus, etc., je
résolus d'avoir recours au traitement par les Pilules Fink.
» Mon espoir ne fat pas déçu, cette médication m'ayant d'ailleurs
donné chez d'autres malades des résultats très appréciables.
» Dès la fin de Ia première boîte, une légère amélioration s'était
produite ; la malade était moins abattue, l'appétit et le sommeil
étant revenus en partie.
» Ala deuxième boîte, le mieux s'accentuait, plus de syncopes,
disparition du point de côté, diminution des sensations de lassitude,
Ia malade paraissant renaître à la vie.
» A la troisième boîte, disparition, comme par enchantement,
des varices, la coeur ayant repris son jeu normal, par suite de
l'hémoglobulisatioD du sang par les Pilules Pink.
» A la quatrième et cinquième boîtes, la malade va de mieux
en mieux, les forces sont revenues en grande partie, ce qui lui
permet de vaquer à ses occupations journalières.
» Devant un pareil résultat, je poursuis le traitement par ces
bienfaisantes pilules, ne redoutant pas d'arriver jusqu'a complète
guérison de mon intéressante malade. »
Ces intéressantes observations du D r de Messimy sont une
nouvelle démonstration que les Pilules Pink, corçues, étudiées
et établies en vue du traitement des affections et des troubles
dus k l'appauvrissement du sang et a l'affaiblissement du système
nerveux, répondent bien toujours à leur destination.
Eto vente dans toute* Us pharmacies, 4 fr. 60 la boîte, 24 francs
les six bottes, plus O fr, 50 ds taxé par boîte.
36- A««*». V audr odi ll Novembre 1921, n* 46.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 13 Novembre. — 26 e après la Pentecôte, 6* après l'Epiphanie.
Sarni-double. Vert.
A la messe, mémoire de S. Didace.
k vêpres, mémoires dn suivant et de S. Didace.
Lundi, fé. — S. Josaphat, Evêque, Martyr. Double. Rouge.
Mardi, 15. — S'* Gertrude, Vierge. Double. Blanc.
Mercredi, f6 1 , — De la Férie. Vert.
Jeudi, i7. — S. Grégoire le Thaumaturge, Evêque. Semi-double*
Biane.
Vendredi, i8, — Dédicace des Basiliques des Saints Piene et Paul.
Double-majeur. Blanc.
Samedi, Î9> — S*' Elisabeth, Veuve. Double. Blanc.
Dimanche, 20. — Dernier après la Pentecôte.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Bsrrien - * du 13 au 15 Novembre.
Le Faou du 16 au SO —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DM L'ÉVÊCHÉ
I. Monseigneur sera à Landerneau le 13, et à Angers les
14, 15, 16, 17 Novembre.
II. Compte-Courant postal.
M. Y. Perrot, rue Rosmadect Quimper, c/c fogQ Nan[e$
Prière de ne se servir de ce compte-courant que pour les
seuls versements qui concernent le Secrétariat.

- 720 -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Offices paroissiaux.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN, — Dimanche 4$ Novembre
: messes * 6, 7, 8 et fl heures ; à 7 heures, à la chapelle, réunion ds
ls congrégation des Enfants de Mi rie : messe, instruction, bénédiction ; k
10 heures, service et messe pour les Defnots privés du bénéfice de leurs fondations
par une loi inique. — Vêpres à 2 h. 1/2, bénédiction du Saint-
Sacrement A 8 heures, réunion bretonne, sermon, piières, bénédiction.
Jeudi *7 ; i 6 h. 3/4, service et messe pour les Défunts,
— EGLISE DB SA I RT-MATH I EU. — 26" Dimanche après la Pentecôte
f 43 Novembrej . messes à 6. 8, 9 heures et ll h. 1/2. A 9 h. 3/4, service et
messe de Requiem pour les fi tètes défunts, privés du bénéfice de leurs fondations
par la loi de Séparation. — A 3 heures, vêpres, bénédiction du Saint-
Sacrement.
Lundi ; 6 h 3/4, service pour les Trépassés.
Vendredi ; 8 heures du soir, Chemin de la Croix pour Ies Défunts, bénédiction
de la Vraie Croix.
„
Retraites. — Nous recommandons aux prières des lecteurs
dela Semaine, la retraite des Mères chrétiennes qui va avoir lieu
à PLOGASTEL-SAINT-GEBMAIN, du I3 au 17 Novembre,
Et la retraite retour de mission qui sera prôchéé à SAINT-MICHEL
BE BREST, du 4 au 10 Décembre pour les fidèles de langue bretonne,
el du il aa 25 pour les fidèles de langue française.
ENSEIGNEMENT LIBRE. — Succès scolaires L'Ecole Saint-
Julien, Landerneau, a, celte année, présenté 19 candidates au
Brevel Elémentaire ; 17 ont éié reçues : M--«Jea nne Abhervé, Marguerite
B i eu zen, Jeannie Bourles, Anne David, Joséphine Forest,
Marie-Jeanne Garrec, Marie Herlan, Joséphine Heydon, Marie
Heydon, Anna Jacq, Anna Jain,. Anna Le Menn, Angéline Madec,
Marcelle Masson, Joséphine Picot, Angèle Rolland, Yvonne Soubigou.
Elle a présenté 5 élèves an Brevet Supérieur ; les cinq ont été
reçues : M 11 " 5 Marie-Anne Abgrall, Rosine Le Duigou, Louise A van,
Herminie Perrot, Jeanne Pondaven. *
Nécrologie. Nous recommandons aux prières des lecteurs
de la Semaine, le P. Jean Thomas, des Oblats de Marie Immaculée,
décédé à la mission africaine de Siint Gabriel, dans le Basutoland,
le 25 Août. Né à Brasparts en 1877, M. Thomas avait fait ses études
classiques au Petit Séminaire de Pont-Croix Ordonné à Cambrai,
il était aussitôt parti pour les missions du Basutoland, où son
grand souci était de bâtir des écoles pour ses petits Cafres. Ses
amis le revirent en France pendant la guerre, où il se dépensa
courageusement dans une formation sanitaire, ll avait rejoint son
poste à la fin d'Août 1919, R. I. P.
— 721 —
ALLOCUTION
prononcée par Mgr Duparc,
au Service AB l'Ecole de Perfectionnement des jeunes Officiers de la Marine
« Quis est iste quia oenti et marc obediunt et f
» Qui donc est celui-ci, ft qui les vents el la
mer obéissent ? »
AMIRAL,
MESSIEURS, . .
ll y a une scène de l'Evangile qui doit être familière-à tous les
ofiieiers de Marine. '
Les Apôtres font campagne sur la mer de Génésareth. Le Maître
est à bord. Mais il sommeille. Pourtant la tempête s'élève. Les disciples
s'inquiètent. « Seigneur, sauvez--nous, nous périssons ! » —
« Hommes de peu de foi, répond Notre Seigneur, que craignez-vous ? »
Puis, se levant, il commande aux vents et à la mer, et un grand calme
s'établit. -r . . • i
: Et la foule, étonnée, s'écrie : « Qui donc est celui-ci, à qui Ia mer
et les vents obéissent ?» - ,
Je voudrais rattacher à cette page du livre divin lé tableau des
services, des épreuves, et des espérances de la Marine française, tout en
faisant mémoire des âmes fraternelles pour lesquelles vous m'avez
invité à prier avec vous.
Ces âmes voient aujourd'hui mieux que nous la part que Dieu
prçpd à Ia vie de Ia Marine comme à toute notre Histoire nationale.
Lamer, mes Frères, donne facilement l'impression de la présence
et de l'action divine. Nos vieux capitaines ne se 'sentaient, à leur bord,
les maîtres qu'après Dieu. La maîtrise du Christ s'exerce sur les flots
comme sur les âmes, même quand on croit qu'il dort.
Mais est-il vrai qu'il dort ? . . .
S. Augustin disait aux chrétiens de son temps : « Tu te plains que
le Christ dort. Je crois bien. C'est toi qui le mets en sommeil. Il dort
én toi, quand tu l'oublies, quand tu le négligés. Eveille-le par la prière.
Excita Christian. Recordare Christum. Euigilet in te Christus. Et
Ie Christ se lèvera» et il commandera à tes passions. )) Et en effet, mes
Frères, c'est l'histoire de toutes nos tentations. Quand nous voulons
les vaincre, il faut éveiller en nous le Christ.
Il en est de même pour les nations.
Quand un peuple laisse s'éteindre sa foi, il semble que le Christ
s'endorme en lui. Mais, qu'un danger surgisse, le peuple court à la
prière. Et il éveille le Christ. Rappelez-vôus nos églises pleines, après
le 2 Août 1914, et le Christ bénissant la France en armes.
Il ne dort pas plus sur mer que sur terre, ll veille à son bord I
Il n'a qu'une vieille barque, dont le port d'attache est sur le Tibre, à
Rome. Elle semble plus fatiguée que celle de Magellan revenant, sans
son chef, de son tour du monde, ou qu'un navire use par cinq ans de
guerre sans répit. Mais elle n'en continue pas moins sa croisière sur
tous les Océans, sous la direction du Pêcheur de Galilée, qui tient le
gouvernail à la place du Maître, ct manœuvre dans le même esprit que
fui. Depuis qu'il a adopté cette image saisissante pour symboliser son
Eglise, le Christ semble avoir gardé une sympathie plus tendre pour
la marine et pour les gens de mer, qui d'ailleurs le paient de retour,
vous en donnez une preuve touchante ce matin.

- 7*2 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Aussi notre foi aime à reconnaître sa main dans votre histoire du
temps de guerre. Le Christ a veille sur notre Marine et facilité sa
grande tâche.
Car la tâche de la Marine a été difiieile.
Nous ne voulons pas être de ces Français, s'il en existe encore,
qui, en dehors de Dixmude et des Dardanelles, où tout fut héroïsme,
n'ont voulu rien voir de la guerre navale. Nous ne vous avons jamais
perdus des yeux, et nos prières vous ont suivis partout. A mesure que
nous parvenions à connaître ie détail de vos campagnes silencieuses,
mais pleines de mérite et dignes de gloire, il nous semblait, à voir la
France et ses Alliés enfermer d'un geste inexorable Ia flotte ennemie
dans ses ports, et nous garder toutes Ies mers à peu près libres pour
nos transports d'hommes, de nourriture et de matériel, que l'action
de Ja Providence, malgré tant de malheurs mêlés à vos exploits, conduisait
et protégeait nos escadres.de manière à assurer pareiles la vie
de Ia Nation et la victoire finale. On a pu dire alors, de la Marine Alliée,
qu'elle a commandé presque en souveraine aux vents et à la mer :
Quia vent t et mare ooediunt ci. Aucun service plus grand ne pouvait
être rendu à Ia Patrie.
Mais en réalité, Messieurs, les vents et Ia mer n'obéissent qu'à
Dieu. Et Dieu permet souvent que les hommes qui les affrontent et
qui les domptent connaissent, même quand ils défendent la plus juste
des causes, de douloureuses épreuves. C'est Ia loi. Per crueem ad
lucem. Il faut toujours des sacrifiés pour expier les fautes et mériter
le succès. Il leur arrive, avec Jonas, porteur dc la vérité et de la loi
divine, d'être jetés à Ia mer, Il leur arrive de faire naufrage, comme
l'apôtre saint Paul ; d'être battus par la tempête, comme le roi des
Croisades, saint Louis ; d'être éprouvés par des traversées sans fin et
parfois par des mutineries d'équipage, comme Colomb, le découvreur
des mondes nouveaux. Ils connaissent toutes les fatigues de Ia profession
la plus rude et tous les risques de la vie la plus dangereuse.
Repassez, Messieurs, dans vos mémoires, et plus encore dans vos
cœurs, la série tragique de vos épreuves.
Mais aucun de vous n'a regardé comme de véritables épreuves soit
l'obscurité de la tâche accomplie, soit Ies pertes matérielles, soit la vie
dure qui est votre lot commun.
Je n'en dirai pas autant de Ia mort de victimes choisies. Certes,
nous venons d'avoir tous l'occasion de nous familiariser avce la mort
des êtres qui nous sont chers. Mais nous ne pouvons pas nous accoutumer
à ses coups. Nous ne cessons pas de pleurer les bons serviteurs
qu'elle enlève à la Patrie et à la Famille. Et cependant nous considérons
que Dieu les a glorifiés en leur accordant l'honneur de mourir en
service commandé, pour le saint du Pays.
C'est pourquoi, Messieurs, nous honorons avec vous, ce matin, la
mémoire des aspirants de Marine Pommier, Rochas, sombres avec
a l'Italia », Heuvel, disparu aux bouches de Bonifacio sur le « Cassini » ;
La mémoire des enseignes de vaisseau, Pilet, médaillé militaire,
succombant à la déchirure de son ballon captif, après avoir pourvu
au salut de son quartier-maître ;
Hollot, sautant sur une mine avec son torpilleur le « Doxa » ;
Boudin, torpillé sur un cargo, dont il sauve plusieurs passagers
avant de périr lui-même ;
Poiron, victime d'un abordage en Adriatique ;
Montagne, frappé sur le « Bouclier » dans la mer du Nord, Ie
8 Décembre 1917, au cours d'une opération contre un sous-marin
- 723 -
ennemi, en s'exposant pour épargner à ses compagnons d'armes l'explosion
d'une grenade française qui finit par éclater-et les tuer ayee lui ;
De Parseau du Plessix, disparu en mer avec son "hydravion ;
Legrand, tué sur le front au bataillon des fusiliers marins, dans
l'attaque du moulin de Laffaux ; - - - • ,
Et la- mémoire des aviateurs, Leray, vainqueur d'un sous-marin
allemand ; Richer, ballotté pendant quatre jours entre les vents et les
courants ; Le Moign," fidèle jusqu'au bout à son avion endommagé ;
Et, depuis l'Armistice, Atger, commissaire du gouvernement français
sur le « Baron-Konnig », mort dans l'incendie de cc navire, tandis
qu'il essayait de sauver les prisonniers autrichiens confiés à ses soins ;
Et, il y a peu de mois, Lacor, victime du devoir militaire dans le
naufrage de l'aviso « Bar-ie-l)uc » :
Et enfin tant d'autres camarades, morts de maladie au cours de
leur service : Boyer-Vidal et Charpentier, Mauriat, Chastang, Saugeras,
dc Lordat de Launay, Benoit, Quinquis, qui appartenaient tous
à l'une ou l'autre de vos promotions.
Gardez précieusement leurs noms, Messieurs. Leur mort a été une
épreuve pour le corps de la Marine tout entier. Ils étaient jeunes.
Nous sentons plus vivement que vous le prix de la" jeunesse. Nous
avons l'expérience des moissons qu'elle promet, et qu'elle donne. Une
longue carrière pouvait s'ouvrir devant eux. Nous déplorons donc leur
mort prématurée. Mais nous savons que Dieu peut faire tenir en peu
d'années ia valeur de toute une vie. Nous prions avec confiance pour
leurs âmes. Ils n'ont pas trouvé mauvais accueil au tribunal de leur
Juge, si, au moment du sacrifice, ils ont eu le regret de leurs fautes,
Il leur aurait plutôt dit : Quid timidi estis ? Que craignez-vous ? Dieu
aime les hommes de devoir. Si vous avez eu dans la vie la régularité
chrétienne et la discipline professionnelle, vous n'avez rien à craindre.
Si la faiblesse humaine vous a entraînés à des infidélités, vous en avez
demandé pardon au Père qui est votre Juge. Il vous reste peut-être
des purifications à subir. Alors le Purgatoire vous attend. Mais lé
Purgatoire débouche sur le droit chemin du Ciel.
Nous prierons, mes Frères, pour ces âmes jeunes et méritantes,
et pour ceux qui portent leur deuil' Nous ne considérons pas pourtant
ces sacrifices de vies ardentes et réfléchies ccfmrae la suprême épreuve
de la Marine.
Je vais vous dire ce qui pourrait être cette suprême épreuve, et je
suis sûr que votre pensée a prévenu la mienne. Ce qui vous porterait
au cœur Ie coup le plus cruel, ce serait de sentir, ou de supposer, si
c'était possible, que la reconnaissance nationale, dont aucun hommage
ne vous a manqué, pourrait aujourd'hui négliger la reconstitution
d'une flotte « digne des grandes destinées de Ia France », garantie de
sa sécurité, organe de sa prospérité et source de sa gloire.
Mafs le Pays "ne le permettra pas. Et c'est pourquoi il veille avec
amour à Ia formation des futurs chefs.
Vous recevez, Messieurs, pour cette formation, au point de vue
technique, les leçons des maîtres les plus compétents, et ils peuvent
agir sur vos volontés comme sur vos intelligences.
Mais, au point de vue de la formation morale, aucun de vous n'en
doute, c'est à Dieu qu'appartient la direction souveraine. Il est seul
le vrai Maître de notre vie intérieure. II peut seul en régler les mouvements,
en apaiser les orages. Il a seul Ie pouvoir d'entrer directement
dans l'âme pour la former, et lui donner, avec la doctrine de
l'Evangile expliquée par l'Eglise, la conscience droite, le caractère

- 724 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ferme, et la résolution de fuir la médiocrité pour rechercher la perfection.
C'est aux hommes de mer que le Christ a dit : duc in altum.
L'appel au large, c'est l'appel à monter vers Dieu, car les pensées de
la rai. Vous êtes chrétiens : pensez ct vivez en chrétiens.
Ne soyez pas des chrétiens timides : Quid ti midi estis ? disait le
Maître à ses disciples. La timidité est un défaut dans tout état de vie.
La sagesse, la prudence, l'esprit de mesure, sont des qualités. Formez
énergiquement votre volonté pour qu'elle obéisse promptement à la
conscience.
Gardez toujours la pleine possession de vous-mêmes. Notre Seigneur
sut rétablir le calme sur la mer un moment déchaînée. Et facta est
tranquillitas magna. Parole féconde, si nous savons la comprendre.
La pleine tranquillité, c'est l'ordre précieusement gardé dans toute la
vie, au dedans et au dehors. C'est le corps soumis à l'esprit. C'est le
cœur soumis à la règle, C'est ta discipline intérieure, entretenant le
sang-froid, et garantissant la discipline extérieure. Prenez Ie mot discipline
dans son sens le plus complet, en l'étendant à tout Ie mouvement
de l'existence. J'ai parlé des épreuves de la Marine. La pire des
épreuves serait que les âmes perdissent le sens de la discipline. Car
avec elle sombreraient l'esprit de sacri6ce- le dévouement, et même le
goût du travail.
La paix, après Ia tempête, est l'heure du grand travail* de l'étude
approfondie, et des expériences prolongées. Tous les miracles de Dieu
aboutissent à la reprise du travail. Il n'en a pas fait un seul qui autorise
les hommes à se croiser ies bras.
Je vous dirai, Messieurs, l'équivalent de ce que disait Notre Seigneur
à ses Apôtres : la foi en Dieu vous donnera confiance dans l'avenir
de votre Pays et dans celui de votre chère Marine.
A l'horizon de la barque de l'Eglise brille sans fin une très douce
étoile d'espérance. C'est l'affection protectrice de la Bienheureuse
Vierge que nous appelons Stella maris, l'Etoile de la mer. Nos hymnes
la représentent comme l'amie des naufragés en peine, arnica Stella
naufragis. Elle n'est pas moins l'amie de ceux qui font marcher de
front l'action et la prière. Je lui confie votre avenir.
Vos amis d'où tre-tombe s'en occuperont avec elle. Nos suffrages
auront contribué à leur entrée dans la grande paix du Ciel. Leur paix
sera active. Hs n'auront pas, pour vous venir en aide, à éveiller le
Christ, qui est le Dieu vigilant et secourable. Mais, si c'était nécessaire,
ils interviendraient pour éveiller la France, au cas où elle aurait
la tentation de se résigner à l'amoindrissement de ses forces navales.
LESNEVEN. — Retraite bretonne de femmes, da 23 au
28 Octob* e 1921. — 38 paroisses ; 135 retraitantes ; Plougastel, 36 ;
Saint-Pabu, 10 ; Plouzévédé, 9 ; Guissény, Plabennec, 7 ; Ploudaniel,
5; Brélès, Guipavas, Kersaiat-Plabennec, 4; Kernoues, Ploanéour-Trez,
Plourin-Ploudalmézeau, Plouescat, Plouguin, Lanhouarneau,
3 ; Kernilis, Laber-lldnt, Lanrivoaré, LesneVen, Loc-
Brévabire, Plouguerneau, Plouarzel, Plounéventer, 2 ; Bohars,
Le Folgoat, Goalven, Kerlouan, Lampaul-Ploudalmézeau, Lannilis,
Landéda, Lanarvily, Loc-Maria-Plouzané, Plougar, Plouider, Saint-
Derrien, Saint-Renan, Saint-Méen, Tréflaouénan, i.
- 725 —
Missions. — I. PLOZÉVET. — Bienheureuses les paroisses qui
savent écouter leur pasteur, bienheureux les pasteurs qui savent
se faire comprendre de leurs populations au point d'obtenir d'elles *
des sacrifices comme ceux qu'impose la fidélité aux exercices de la
mission.
Depuis vingt ans, la paroisse de Plozévet n'avait pas en de
mission. Aussi dès que M. le Recteur ent fait part à ses paroissiens
de son désir de leur en procurer le bienfait, tous attendaient avec
impatience ces jours bénis qui leur permettraient de réparer le
passé et de refaire leur vie chrétienne. Une mission est toujours un
événement important dans l'histoire d'une paroisse. Si elle sert à
réveiller les âmes engourdies et à régler les consciences en désarroi,
elle n'a pas moins pour effet d'exciter le zèle des âmes pieuses
et d'enflammer les cœurs tièdes. Elle est pour chacun nn réconfort
el nne halte sur le chemin de la vie.
La mission qui s'est donnée à Plozévet du '25 Septembre au
22 Octobre a été de tous points brillante.
La première semaine de la mission, consacrée aux enfants des
communions, fut présidée par M. Normant, recteur du Tréhou,
aidé de M. Cabioc'h, vicaire à Audierne, de M. Breton, vicaire à
Brasparts, de M Le Lec, vicaire à Plougastel-Daoulas, et de M. Roudant,
vicaire à Plobannalec.
Hs étaient là 550 enfants. C'était une joie de voir leur piété et
leur recueillement, il est vrai que les prédicateurs étaient si intéressants
et avaient si bien su trouver le chemin de leurs coeurs I
La cotamunion générale de cette première semaine de retraitants
a eu lieu le jeudi.
Dans l'après-midi, ce fut le tour des plus jeunes. Les con fessions
terminées vers 3 heures, on fit processionnellement le tour du
bourg, puis tous assistèrent à une explication des tableaux faite
par M. Cabioc'h, vicaire à Audierne, ll fallait voir les auditeurs
dévorant des yeux les images, cherchant à comprendre. Le prédicateur
a su captiver leur attention et se meure si bien à leur portée,
qu'ils répondaient tout haut à ses questions, à la joie et à la...
confusion des mamans.
La mission pour les grandes personnes s'ouvrit le dimanche
2 Octobre. Après le chant des vêpres et du Veni creator, le président
de cette 2 e semaine, M. Orvoën, curé-archiprêtre de la cathédrale,
monta en chaire el au milieu du plus profond recueillement
fit l'instruction d'ouverture de la mission, demandant aux saints
Patrons de la paroisse de la bénir. Dès 7 heures, le lendemain, les
paroissiens remplissaient l'église, plusieurs ayant fait pour venir
5 ou 6 kilomètres. Aussi M. le président rendit-il hommage à cette
bonne volonté qui ne s'est pas démentie jusqu'à la fin. Environ
800 personnes ont suivi les exercices pendant cette semaine et se
sont approchées de la Sainte Table le jour de clôLure.
M. le chanoîne Orvoën était aidé dans cette 2° semaine par
M. Guillerm, recteur de Plouarzel ; M. Mevel, recteur de Plonévez-
Porzay ; M. Arhan, recteur de Treffiagat; M. Le Beux, recteur de

- 726 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pluguffan ; Bi. Kérébel, vicaire à Plouguerneau ; M. Le Bot, vicaire
à Peomarc'h; et M. L'Hénoret, vicaire à Tréboul.
Pour la troisième semaine, présidée par Al. Je chanoine Berthou,
curé-doyen de Lannilis, aidé de M. Portier, recteur de Plouzané, de
H. Guillerm, recteur de Saiat-Martin de Morlaix, de M. Briand,
recteur de Plomeur, de M. Gargadennec, vicaire à Pluguffan, de
M. Pape, vicaire à Ploaré, de M. Henaff, vicaire à Douarnenez, de
M. Thépaut, vicaire au Guilvinec, l'empressement a été Ie môme et
les retraitants se sont trouvés plus nombreux. Les premiers évangélisés
avaient si bien parlé des merveilles dont ils avaient été
témoins, que les autres attendaient leur tour avec impatience.
Malheureusement, l'église était trop petite pour contenir les
fidèles. Aussi les voyait-on se hâter pour chercher leur place un
quart d'heure avant le commencement des exercices pour avoir le
privilège d'une chaise. 1.200 paroissiens ont communié à la clôture
de cette troisième semaine.
La 4 e semaine fut présidée par M. Queinnec, chanoine titulaire.
Il avait comme collaborateurs M. Le Seac'h, curé-doyen de Riec ;
M. Marc, recteur de Querrien; M. Lannuzel, recteur dePont-Aven ;
M. Jezegou, recteur de Plobannalec ; M. Moré, recteur de La
Feuillée ; M. Le Lec, vicaire à Plouzévédé ; M. Séité, vicaire à
Plogonnec.
Comme les autres semaines, ce fut nne assiduité entière et touchante
à tous les exercices. Quelle foi profonde chez ces braves
gens! disaient les missionnaires devant celte avidité insatiable de
la parole de Dieu. Aussi le travail fut-il profond qui s'opéra dans
ces âmes droites. 1.000 paroissiens vinrent s'agenouillera la Table
Sainte à la clôture de cette 4 e semaine.
La réputation de Plozévet n'est pas précisément de sainteté,
mais, pour étre juste, il faut dire en toute sincérité qu'on y a vu
un idéal de mission.
Faut-il maintenant ajouter que, à quelques exceptions près,
tons les paroissiens ont fait leur mission dont le souvenir pour eux
sera impérissable ? Y v
ll. SAINT-PIERRE-QUILBIGNON. — Quel beau mois du Rosaire
nous venons de passer ! Ce fut un enchantement continuel, quelque
chose comme un pèlerinage à Lourdes qui aurait duré trois
semaines. L'illusion était permise, car la Vierge Immaculée était
patronne de la mission et, du haut de l'autel, dans le rayonnement
des ampoules électriques, celle qui est le Refuge des pécheurs
étendait sa protection bienveillante sur ses enfants qui accouraient
tous les jours si nombreux à ses pieds.
La mission fut un vrai succès. Au dire des personnes âgées, il
faut remonter à celle de 1879 pour en trouver une autre aussi
belle par la splendeur des cérémonies et par l'enthousiasme des
paroissiens ; mais jamais on ne vit pareille affluence ni tant d'assiduité
à suivre tous les exercices de la mission. Il est vrai qu'elle a
été favorisée par un temps idéalement beau. Elle a duré un peu
plus de trois semaines, du 9 Octobre au 1« Novembre.
— 727 -
r
La première semaine était consacrée aux enfants et aux jeunes
filles ; elle fut prêchée par les missionnaires franciscaius, les
RR. PP. Armand et Bruno, aidé pour les confessions par MM. Pou- •
liquen, vicaire aux Carmes, Bizien, vicaire à Plougonvelin, et
Tiec, vicaire à Recouvrance.
Le soir, il y avait instruction française pour tout le monde et,
dès le premier jourv l'église était remplie ; les jours suivants et
jusqu'à la fin de la mission, elle aura peine à contenir la foule qui
s'entassera de son mieux et ne se lassera jamais d'entendre la
parole si éloquente de nos vaillants missionnaires., Avec le concours
de nos deux chorales de jeunes gens et jeunes filles, ils
surent organiser de belles cérémonies, émouvantes au possible,
vrai charme des yeux et des oreilles ; la foule chantait avec enthousiasme
les cantiques populaires el on quittait toujours avec regret
l'église paroissiale où on venait de ressentir comme un avant-goût
des joies du Ciel.
Combien fut touchante la fête des enfants qui défilèrent avec
leurs cierges devant La crèche du Petit Jésus I Puis ce fut la fête
si impressionnante de nos Morts et celle des jeunes filles o£ eut
lieu la gracieuse cérémonie du couronnement de la Vierge, la
fête de l'Eucharistie, etc....
La deuxième semaine était consacrée aux paroissiens de langue
bretonne et était présidée par un vétéran de ces sortes démissions,
M. Gadon, curé-doyen de Sizun. Il a eu pour collaborateurs :
MM. Portier, recteur de Plouzané ; Mevel, recteur de Plonôvez-
Porzay ; Renaot, recteur de Plouézoch ; Baron, recteur de Logonna-Daoulas
; Saliou, vicaire à Plouider ; Monot, vicaire à Guilers-
Brest ; Guéguen, vicaire à Argol. Ce dernier avait accepté de,
donner l'explication des tableaux ; il le faisait pour la première ,
fois devant ies grandes personnes, et il s'en acquitta au contentement
de tous. Les jeunes gens du patronage voulurent à leur tour
étre initiés aux secrets de ces tableaux et il accepta avec bonne
grâce de refaire pour eux, à leur grande édification, quelques
intéressantes causeries françaises dont ils garderont le meilleur
souvenir.
Nos prédicateurs ont le don de toucher les coeurs ; ils connaissent
à fond l'âme bretonne et vont droit au but ; par leurs conférences
pleines de doctrine et de conseils pratiques, ils font une
profonde impression sur les âmes. Depuis 6 heures du matin
jusqu'à 9 heures du soir, les exercices se déroulaient presque sans
interruption devant un nombreux auditoire, admirable de recueillement
et de piété.
Pendant les 2 e et 3* semaines, la messe de 6 heures, avec
instruction, était plus spécialement réservée aux ouvriers de
l'arsenal, qui montrèrent une évidente bonne volonté en y assistant
en grand nombre. La mission bretonne se clôtura par9i0 communions
et édifia plus d'un missionnaire qui ne s'attendait pas à
trouver au seuil de la « ville rouge * une paroisse aussi imprégnée
d'esprit de foi et de profonde piété.

- 728 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La 3 e semaine, le Père Raphaël vint se joindre à ses deux
confrères Its furent aidés pour les confessions par MM. Rolland,
recteur du Bourg-Blanc ; Salaun, anmônier de l'Adoration à Brest ;
Madec, aumônier à Kerinou ; L'Haridon, vicaire à Saint-Martin de
Brest.
Et la mission française commença, aussi belle, aussi édifiante
que la précédente, avec ses réunions spéciales pour dames, pour
jeunes gens et pour jeunes filles. Les réunions d'hommes, le soir,
furent surtout imposantes par le nombre et l'enthousiasme des
auditeurs ; elles ont contribué à dissiper bien des préjugés encore
tenaces dans les milieux ouvriers.
La fête des jeunes gens fut une des plus réussies de Ia mission.
Au pied du Christ tout illuminé, de saint Joseph qu'entouraient
différents outils, de Jeanne d'Arc, qui symbolisait la Patrie, ils
jurèrent de rester fidèles à la foi de leur baptéme el de mener
toujours une vie chrétienne.
La retraite des femmes s'était terminée Ie jeudi ; le dimanche,
la messe de communion des hommes fut le digne couronnement
de cette belle mission, et nos missionnaires se trouvèrent largement
récompensés des dures fatigues qu'ils s'étaient imposées pour
bien préparer les âmes. La moisson fut bonne ; on a constaté des
retours en très grand nombre et tout fait prévoir que ces excellentes
dispositions se maintiendront. De nombreux reiaidataires
attendirent la Toussaint pour meure Ieur consciente en règle avec
Dieu Pendant les foies, MM. Hamon, Mea r et Coëffeur, professeurs
au collège N.-D. dè Bon-Secours, à Brest, vinrent aider les Pères,
et le nombre tota) dé ceux qui ont fait leur mission atteignit 3 200.
C'est un chiffre qu'on osait à peine espérer.
La fin de la mission coïncidait avec les jours officiels d'Adoration
de la paroisse ; aussi, nombreux sout ceux qui ont tenu à communier
plusieurs jours de suite. C'est par plus de 9.(JOU que se
chiffrent les communions qui ont élé distribuées en ce mois béni
du Rosaire.
Le dernier dimanche a eu lieu la cérémonie de Réparation,
procession triomphale de Jésus-Hostie au milieu des Ilosatma de
la foule el des acclamations des enfants qui agitaient leurs branches
de rameaux, cérémonie inoubliable qui remua profondément
tous les cœurs.
La cérémonie de clôture eut lieu le jour de la Toussaint, après
les vêpres des Morts et l'imposante procession au cimetière. A la
tristesse naturelle des cœurs s'ajoutait le regret de voir terminés
ces jours bénis où it faisait si bon se laisser bercer par la grâce ;
elle ne nous fera pas défaut, espérons-le, dans l'avenir.
La mission a fait un bien immense aux âmes. Le bon travail en
profondeur accompli par les missionnaires subsistera grâce au zèle
de notre bon Recteur aidé par ses vicaires si dévoués, et Siint-
Pierre-Quilbignon continuera de mériter sa réputation de paroisse
bien vivante et très chrétienne. M. F.
- 729 -
Un délégué du Papa dans la Sibérie des • Soviets •.
— Un délégué du Pape dans une république soviétique I C'eft ce .
qu'a été quelque temps notreéminent compatriote, Mgr de Guébriant.
Nul ne connaît mieux que Ini l'Extrême-Orient. Songez qu'il a
séjourné en Chine pendant plus de trente ans I et qu'il a fait partie,
étant jeune, de la fameuse mission d'Ollone qui parcourut, entre
le Toûkin et la Chine, des régions inaccessibles où aucun Européen
n'avait jamais pénétré 1
Avant de quitter la Chine pour revenir à Paris, où il séjournera
désormais comme supérieur général des Missions étrangères, le
Saint-Siège l'a chargé d'une tournée d'inspection dans la Sibérie
où, on le sait, régnent et dominent les Soviets.
— t Comment, lui demandons-nous, avez-vous pu, Monseigneur,
entrer avec votre qualité d' c envoyé pontifical > dans la Sibérie
des Soviets ?
— » Sans dissimuler mon caractère, ni ma mission, je me suis
présenté tel que je suis. Naturellement aucun gouvernement régulier
ne m'eût donné un passe-port, mais on m'a donné un saufconduit;
ce qui me suffisait.
• De ce côté de l'Extrême-Orient, il y a une sorte de < pont i
jeté évidemment à dessein. Les t hommes de Moscou i om laissé
la Sibérie orientale, qui va du lac Baïkal à la mer du Japon, s'organiser
en Etat autonome, en République indépendante. Grâce à
cette large indépendance, la République de la Sibérie orientale
ménage une transition entre la Russie communiste et les contrées
voifines dotées encore, — provisoirement on l'espère — d'uu
régime bourgeois.
• C'est pourquoi cet • Etat tampon i, plus ou moins camouflé,
ne craint pas de se montrer, à l'occasion, favorable à la propriété
individuelle, à la propriété privée, en vue d'attirer les capitaux
étrangers dont on ne saurait se passer.
> Je dois reconnaître qu'on a élé très correct à mon égard, et
qu'on m'a laissé en toute liberté remplir ma mission.
i Evidemment, dans cène région quelque peu désertique, les
rares communautés ou groupements catholiques que j'ai pu visiter
sont à i l'état sporadique i, semés de ci de là, fort éloignés souvent
les uns des autres. C'est tout au plus s'il y a 1S0.000 catholiques
dans toute la Sibérie. Pour la plus grande partie, près des neuf
dixièmes, ce sont des Polonais, puis des Lithuaniens et des Tchèques,
• A Tchita, grande ville, capilale de cette république de la Sibérie
orientale, vous ne sauriez croire avec quelle joie, avec quel
empressement j'ai été reçu par les catholiques, i
Et Mgr de Guébriant me montre une grande photographie,
représentant la sortie des fidèles de l'église, à Tchita, le jour de
Pâques. U est au milieu d'eux : trois prêtres qui assurent le service
religieux dans cette ville sont autour de lui et la masse des fidèles
qui les entourent respirent un air de joie et de grande satisfaction.
Comme il fallait bien les rattacher à un diocèse quelconque, si
minime que fût, hélas 1 le nombre de leurs prêtres, ils dépendent

- Î3Ô-
de l'arche^» d«, JgitaJ. -D^rCenirsetl d sanf e°onhabitants
environ,«tuée sui-W meper. sa
Sn?!a S ^fao^Tiïi** Vladivostok, sar
plusieurs milliers de k'] 0I ° èlres - . j archeTêqne catholique
gants: rus !^ d 04^, 1 ««tre en Ukraine^ ^
Aut-^SLi^lïWîSft Affdi pins dures et des pins
^°p?'M-rdSriant termine ce qu'il nons adit de cette Sibérie
oriemal 8 pSl'expKsTaintes qie .ni inspire nu trés procha.n
"rffamine va avoir sa répercussion en Sibérie, qui est déjà en
ïrcrSs aasbs BftTBKS s»
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
)• Ausii. Vendredi 18 Novembre 1921. K'4Ô.
U SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON *
Offlces de la semaine.
Dimanche, 20 Novembre. — Dernier dimanche après la Pentecôte.
Sarni double. Vert.
A Ia messe, mémoire de S. Félix.
A vêpres, mémoires du enl vant et de S. Félix.
Lundi, 2t. — Présentation de la Bienheureuse Vierge Marle. Doublemajeur.
Blanc.
Mardi, 22. — S" Cécile, Vierge, Martyre. Double. Rouge.
Mercredi, 23. — S. Clément 1", Pape, Martyr. Double. Ronge.
Jeudi, 24, — S. J «an de la Croix, Confesseur. Double. Blanc.
Vendredi, 25, — S u Catherine, Vierge, Martyre. Double. Rouge.
Samedi, 26 — S. Silvestre, Abbé. Double. Blanc.
Dimanche, 27* — 1" de l'Avent.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
---• F-»-»* JO Novembre.
Saint Frégant du SI au 53 Novembre.
Plomelin du 24 au Î6 —
Rédené J7 _
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIOKS !>• L'ÉVÉCHt
Nominations. —- Par décision de Monseigneur l'Evêque,
ont été nommés :
Aumônier de l'Hôpital civil de Brest, M. Mazé, vicaire à
Plouescat ;
Vicaire à Plouescat, M. Cloarec, vicaire à Edern,

- ?36 -
PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÉSE
Offices paroissiaux.
QUIMPER. — CATHEDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche %0 Novembre
; messes 6 6, 7, S. 9 et 10 heures (gra D d'messe). — Vêpres k % h. 1/2,
bénédiction du Saint-Sacreteeût. A 8 heures, réunion des confréries du Saint-
Sacrement, du Sacré-Cœur et de l'Adoration perpétuelle.
Jeudi : 6 h. 3/4, service et messe pour hs Défunts
Dimanche Î7 : à 7 heures, à ta chapelle, réunion des Enfants de Marie.
— EGLISE DE SAINT-MATSIEU — 27* et dernier Dimanche aprés la Pentecôte
f to Novembre/ : messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'mease) et ll h. 1/2.
— A3 heures, vêpres, réunion de la confrérie du Saint Sacrement, procession
et bénédiction.
Lundi ; 6 b 3/4, service pour Ies Trépassés.
Vendredi : 8 heures du soir, Chemin- de Ia Croix pour Ies Défunts, bénédiction
de ia Vraie Croix.
Nécrologie. — On recommande aux prières du clergé et des
fidèles le Père Augustin Bossennec, missionnaire en Haïti, décédé
le 9 Novembre.
Récollection sacerdotale. — Le vendredi 25 courant,
à QUIMPERLÉ, à la chapelle de la Retraite, pour les doyennés de
Quimperlé, Arzano, Riec et pour Querrien.
Directeur, M. le chanoine Alf. Le Roy.
Adoration. — Nous recommandons aux prières de nos lecteurs
, tes exercices de l'adoration qui sera prêchée à CONCAR­
NEAU, du 7 au 12 Décembre, par le P. Corentin Le Borgne, 0. M. I.
Avis de services. — Ua service anniversaire pour M. Caëric,
ancien curé de Plogastel-Saint-Germaih, sera célébré k PLOGASTEL,
le lundi 2i Novembre^ à 10 heures, el à QUERRIEN, le mai di 29 Novembre.
Un service pour Kl. Angnslin Bossennec, missionnaire en Haïti,
sera célébré à LANDUDEC, le vendredi 18 Novembre, à 10 heures,
el à DOUARNENEZ, le lundi 2t Novembre, à la même heure.
Un nouveau licencié. — Nous sommes heureux d'annoncer
que M. l'abbé Ollivier, professeur au collège Bon-Secours, vient
de passer avec succès, devant la Faculté des Lettres de Paris, l'examen
de licence grammaire.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jubilé d'un évêque morbihannaia. — Le dernier Bulletin
de N-D. du Perpétuel Secours, du Cap-Haïtien, nous apporte
une heureuse nouvelle. Hier, 17 Novembre, Sa Grandeur Mgr Kersuzan
a célébré, dans sa cathédrale du Cap, le double cinquantenaire
de son ordination sacerdotale et de son arrivée en Haïti.
— 737 —
i Cinquante années de sacerdoce en Haïti, et trente-cinq ans
d'épiscopat, écrit son vicaire général, Mgr Colcanap, quelle.riche
moisson d'œuvresl quelle pluie féconde des plus belles grâces du
Giel I i
Ajoutons que le Souverain Pontife, pour témoigner au vénéré
prélat la haute estime où il le tient, lui a conféré, â l'occasion de
ce double jubilé, le,titre d'Assistant au Trône Pontifical et de
Comte Romain.
QUIMPER. — Le ll Novembre a la Cathédrale. —
La célébration du troisième anniversaire de l'Armistice, annoncée
par le grand carillon, a débuté dimanche par une cérémonie religieuse
à la Cathédrale. Les autorités militaires el civiles étaient
aux premiers rangs des fidèles, à la messe de 9 heures. Les séminaristes,
au complet, assistaient au chœur, et leur schola exécuta,
avec la maitrise qu'on lui connaît, quelques morceaux de circonstance.
A l'Evangile, M. le vicaire général Cogneau prit la parole.
Après avoir exprimé à l'assistance Ies regrets que Monseigneur
éprouve d'être absent de sa ville épiscopale en ce glorieux anniversaire,
l'orateur rappelle les joies et les émotions.profondes qui
firent battre tous les cœurs français au Jourde l'Armistice, et invite
ses auditeurs au devoir de la reconnaissance : reconnaissance pour
les chefs et tes soldats, pour les vivants et pour les morts, pour
tous ceux qui ont contribué, dans un rang illustre ou dans une
place ignorée, à ta victoire du Pays. Mais reconnaissance surtout
envers Dieu, le Malira Souverain, qui dirige par sa Providence
tous les événements de ce monde, et dont Ia bienveillante assistance
a rendu la France victorieuse. C'est Lui surioùt qu'il convient
de louer et d'acclamer aujourd'hui, en unissant nos hommages
et nos prières à ceux de la divine Victime de l'Eucharistie,
dont le sacrifice porte vers le Ciel l'action de grâces parfaite.
Le prédicateur termine en souhaitant que Dien protège la
France dans la paix comme il l'a protégée dans la guerre.
La fête se clôtura par le chant solennel du Te Deum.
— Retraite d'Enfants de Marie. — A l'occasion de la
fêle de l'Immaculée Conception, la Congrégation des Enfants de
Marie de Quimper organise une retraite pour ses membres et pour
toutes les jeunes filles désireuses de profiter de ce bienfait,
Cette retraite s'ouvrira à la communauté de la Retraite, rue
des Régaires, le dimanche 4 Décembre, à 5 h. 1/2 du soir, et se
terminera le jeudi 8 Décembre.
Nous souhaitons qu'un grand nombre de jeunes filles se décident
à faire, cette année, la retraite complètement fermée. Cependant,
nous nous montrerons accommodantes pour les personnes
qui n'auraient pas la possibilité de la suivre entièrement.
La retraite sera prêchée, cette année, par M. Le Goasguen,
vicaire à la cathédrale, sons-directeur de la Congrégation.
Les adhésions devront être données à M 1Ie Plateau, 60 bis, quai
de l'Odet, ou à M ]1

Archives diocésaines
l LANDERNEAU. - Bénédiction du monument des Morts.
--. Le dimanche i3 Novembre a eu lien ta bénédiction du monument
érigé dans le cimetière de Landerneau aux Morts pour la
Patrie. La cérémonie fut présidée par Monseigneur l'Evêque.
Elle commença par un service religieux en l'église Saint-
Houardon, qui se trouva trop petite pour la circonstance. La chorale
paroissiale chanta un De profundis à trois voix égales et le
Dies irœ; la musique - l'Indépendante i exécuta la marche funèbre
de Chopin.
La messe terminée, Sa Grandeur adressa a 1 assistance une
émouvante allocution remplie des plus précieux enseignements.
Nous devons bénir la mémoire de nos héros. Bénir, c'est remercier
; nous ieur devons la plus vive gratitude, car ils ont été nos
sauveurs... Bénir, c'est glorifier ; nous n'exalterons jamais assez
ceux qui oni versé Ieur sang pour le Pays... Bénir, c'est prier ; ils
ont droit à un souvenir quotidien dans nos prières... Une conférence
de la paix, ajouta Monseigneur, ouvre en ce moment ses
travaux à Washington ; il est à souhaiter qu'elle ait d'heureux
résultats ; mais pour qne nous jouissions d'une paix prospère et
durable, il faudra que l'on revienne au respect des droits de Dieu
et qu'on suive fidèlement les directions de Sa Sainteté Benoît XV
el de ses augustes prédécesseurs.
Monseigneur donne ensuite l'absoute et préside la procession
qui se rend au cimetière. Chaque groupe a pris la place qui lui a
été désignée ; en tête les jeunes gens dd Patronage, la musique,
puis le clergé ; immédiatement après, les orphelins de la guerre
des diverses écoles conduits par leurs maitres ; les autorités civiles
et militaires, les diverses sociétés, puis les fidèles. L'ordre est
parfait ; tous gardent un religieux silence. La musique, avec
laquelle alterne la fanfare du Patronage, fait entendre des morceaux
funèbres. Sa Grandeur bénit solennellement le monument el dit
une dernière prière pour les Morts. La cérémonie religieuse est
terminée.
La musique exécute alors l'hymne national en l'honneur de
nos héros, puis commence la série des discours.
M. Roy, colonel en retraite, prend le premier la parole comme
président du comité d'érection du monument, ll en explique le
Morts du symbolisme. xi* dont au xvon * voyait C'est, de dit-il, nombreux une reproduction spécimens dans de la nos Lanterne cimetières des
e s'agenouiller pas ossuaires dans la laireboliser nous l'époque plus reparu. entretenait le n'en sévère la Maine, de si constance avons La richement la ceux siècle. simplicité. pensée le Renaissance, la plus Rerry dont flamme de Sons de qui la ornementés les et spécimens Au prière le l'Angoumois, a parents d'un clocheton ils présidé pied furent fanal, des de partis en ; vivants la au mais détruits Bretagne, hissé Lanterne une choix tous pour on pieuse chaque pour de les de et en style des c'est guerres remplacés la les retrouve coutume soir Morts Lanterne Trépassés. roman parce pour n'avaient venaient encore que, par popusym­ el des de Si les à
Quimper et Léon
- 739 -
Morts comme monument commémoratif de ta guerre 1914-1918 a
été inspirée par ce souvenir historique el par l'intention de remémorer
une pieuse et poétique tradition de l'époque où la foi chré- '
tienne et la dévotion pour les Trépassés ont été Ie plus intense
en France ».
Après le colonel Roy, on entend successivement M. Bos, maire,
M. de L'Hôpital, conseiller général, M. Malssin, conseiller d'arrondissement,
l'amiral Schworer, préfet maritime de Brest, le commandant
Robert, délégué du général Prax,commandant le XI«Corps
les présidents des sections des Vétérans, de l'Union des Combattants
et des Médaillés militaires.
Tous nous rappellent les souvenirs tragiques de la Grande
Guerre, et, en termes très éloquents, exaltent les soldais et marins
bretons dont la vaillance, la ténacité, l'esprit de sacrifice nous ont
valu de vaincre, de recouvrer l'Alsace et la Lorraine et de ne pas
subir le joug des Barbares. Plus d'une fois la note chrétienne se fil
entendre, ce qui fut pour ceux qui les pleurent une douce consolation.
Missions. — i. LANNEUFRET. — La paroisse de Lanneufret
vient d'avoir sa mission ; il n'y en avait pas eu depuis 41 ans.
Mission très belle. Du 23 au 29 Octobre: « Une semaine seulement,
dit M. le Recteur, et il faudra que tous y viennent et à tous les
exercices i. Ce qui fut fait. Les maîtres et maîtresses de maison, pour
garder la ferme et soigner les boies, cherchèrent du renfort dans
les paroisses voisines, et ils vinrent tous, avec leurs enfants
au-dessus de 14 ans, et leurs domestiques. Parfois môme Ies gardiens,
fermant la porte à clef ou laissant la maison à la garde des
tout petits enfants, s'en venaient, eux aussi, â l'église prendre leur
part de mission.
L'église paroissiale, déjà toute charmante dans sa grâce vétuste,
avait été décorée avec un goût parfait. Des mains pieuses et habiles
y avaient artistement disposé festons et suspensions, guirlandes et
oriflammes de toutes couleurs. Cadre ravissant pour y placer de
beaux portraits d'âmes. C'est à quoi s'employèrent les vaillants
missionnaires : M. le chanoine Kerjean, curé-archiprôtre de Châteaulin,
président ; M. Picart, recteur de Ploumoguer ; M. Cabioc'h,
recteur de Saint-Goazec, tableanteur ; M. Lanches, vicaire au
Relecq-Kerhuon ; M. Jezequel, vicaire à Berrien, directeur du chant.
M. le chanoine Kerjean expliqua, lumineusement, les commandements
de Dieu et de l'Eglise, cependant gue M. Picart, précis et
méthodique, préparait, par ses conférences sur la Pénitence, les
retraitants au grand nettoyage de leurs consciences.
c SelHi pis, oui an taolennou
Zo mcltezour an eneou, »
dit le cantique.
M. Cabioc'h, à qui était confié le soin d'expliquer Ies tableaux,
ni trivial, ni morose, discret el clair à la fois, fut trés goûté, et
fustigea d'un verbe vengeur tous les défauts^ tares et vices de
notre société contemporaine,

- 740 -
M Lanches, qui était chargé des grandes vérités et des conférences
sur l'Eglise, captiva son auditoire dès Ie premier jour et,
jusqu'au dernier moment, le tint véritablement suspendu à ses
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Et tout cela, sermons, conférences et explications de tableaux,
était dit en une pure el admirable langue bretonne : < eur br ez oufieft
iac% eun dudi ho c'hlevet ». Les bons paroissiens de Lanneufret
n'avaient jamais été à pareille fête.
Le chant d'église c'est la prière par excellence. M. Jezequel Hu
fit atteindre presque la perfection. « Nulle part, ftsail-il, je n ai
vu les hommes chanter avec une si belle unanimité. » Quant aux
femmes, elles chantaient, et de tout leur cœur, avec ensemble,
mesure et bon goût. Et les vieilles cantilènes bretonnes s élevaient,
à longueur de journée, berceuses et suaves. El la parole nostalginue
de l'apostat Renan nous revenait à la mémoire: t Si tu savais,
disait-il Je charme que les magiciens barbares ont su enfermer
dans ces chants !... Rien qu'à les entendre, mon cœur se fend... »
Les jours s'écoulaient ainsi, trop vite au gré des heureux retraitants,
dans la paix du cœur, loin de tout souci temporel, dans nn
« pur enchantement céleste ».
Dans les intervalles des exercices, assez courts d ailleurs, on
îetait un coup d'oeil au dépôt de livres bretons installé dans une
maison du bourg, et l'on y choisissait un beau souvenir de mission :
Buez H. Z. Jesus-Christ ; lmilasion J.-C. ; AnAviet; Buez ar
Zent - Buez Jeann d*Arc ; Histor an Testamant Coz a Nevez ; Mtx
Sant Joseph; âfiz Mari ar C'hatvar, elc, etc.
Le jeudi, après les tableaux de 3 heures, aux hommes et aux
femmes réunis, - el pas un n'y manquait - dans la cour du
presbytère, M. Lanches voulut bien faire une conférence, des plus
intéressantes, sur ses voyages en Dordogne en compagnie des fermiers
bretons en quête de terres. Il mit nos compatriotes en garde
contre les dangers moraux et religieux qu'ils peuvent rencontrer
là-bas, et ceci, encore, fit du bien à ceux, assez nombreux, paraîtil,
qui, de chez nous et des paroisses voisines, songent à y aller
chercher fortune. >** x
Le vendredi, après-midi, les enfants de I école furent invités à
prendre leur part de la fête : prédication, explication des tableaux
et confessions. Le samedi matin, on compta 285 communiants. Or,
la paroisse n'a guère plus de 200 habitants.
La mission est terminée. Mais son souvenir restera profondément
gravé dans la mémoire el le cœur des paroissiens de Lanneufret.
Plaise à Dieu de bénir les missionnaires et donner à tous
les retraitants la gràce de la persévérance.
II. HENVIC — La dernière mission, donnée à Henvic un an
après la consécration de la nouvelle église, remontait à 1905, et
ta précédente à 1880. ll était donc lemps de procurer de nouveau
ce bienfait à la population de cette paroisse demeurée si chrétienne,
et ce fut le projet que forma, dès son arrivée, le jeune Recteur. Au
i« Janvier 1921, il avait la joie de pouvoir annoncer quil s était
— 741 -
déjà assuré tous les collaborateurs dont il aurait besoin, et, à partir
de ce jour, toutes les pensées se dirigèrent vers ce grand événement,
comme toutes les prières eurent pour but d'en obtenir lé
succés.
Nous pouvons dire en toute vérité qu'il a été aussi complet
qu'on pouvait le souhaiter, el qu'il a méme dépassé les prévisions
les plus optimistes, ll y eut la première semaine 465 communions,
el la seconde 477, ce qui donne, en y ajoutant quelques malades
et quelques infirmes, un total de 964. Un pointage très exact a
permis de constater qu'il n'y a eu, en tout, que 5 ou 6 abstentions,
C'est encore trop assurément, mais combien de paroisses,-dans te
diocèse, peuvent se féliciter d'en compter moins ? Dès le lundi, dés
le dimanche méme, l'assistance était au complet, et les missionnaires
furent unanimes à reconnaître que nulle part ils n'en virent
de plus empressée, de plus recueillie, de plus sympathique. En
dépit de certaines apparences contraires, Henvic mérite donc d'ôire
placée au premier rang des paroisses profondément chrétiennes,
et une fois de plus elle vient de se montrer digne de cette flatteuse
distinction. Puisse-i-elle ne jamais déchoir de ce rang d'honneur I
La première semaine, celle des enfants, du 9 au.i3 Octobre,
eut pour président M. Chapalain, recteur de Bodilis, qui a un
merveilleux talent pour intéresser ce petit monde, el qui réussit à
captiver jusqu'au bout son.attention, ll eut pour collaborateurs
M. Conq, recteur de Locquénolé, dont les tableaux étaient impatiemment
attendus; et MM. Calvez, vicaire à Plounéour-Trez; Le
Gall* vicaire à Saint-Renan ; Roualec, vicaire ^.ptouézoc'^ ,_
Une grande procession, à laquelle furent également conviés les
tout petits, accompagnés de leurs mères, et une distribution générale
de médailles clôturèrent dans la joie et l'enthousiasme cette
première série d'exercices.
Les missionnaires de la première semaine des grandes personnes,
du 16 au 23, furent : MM. Corre, recteur d'Audierne, président
; Lohéac, recteur de Poullaouen, conférencier ; Grall, recteur
de Scrignac, tableau leur ; Quéré, vicaire de Plougonven ; Abgrall,
vicaire de Plouigneau ; Prigent, vicaire de Briec, el Néildé, vicaire
de Guipavas, directeur du chant. -
Pour la 2 e semaine, du 23 au 29, ce furent : MM. le chanoine
Corre, curé de Landerneau, président ; Jezegou, recteur de Plobannalec,
tableauteur ; Gargadennec, recteur de Roscoff, conférencier
; Coajou, recteur d'Hanvec, directeur dn chant ; Tanguy, recteur
de Plourin-Morlaix ; Baron, recteur de Logonna-Daoulas, et
Perrot, vicaire de Plouguerneau.
Nous n'entreprendrons pas de faire l'éloge de leurs sermons et
conférences ; nous dirons seulement que les paroissiens étaient
unanimes à féliciter leur Recteur d'avoir pa réunir deux équipes
de prédicateurs, dont il était difficile de savoir laquelle remportait
sur l'autre. Leur unique ambition était d'éclairer et de convaincre,
et tout permet de croire qu'ils y ont largement réussi. La mission
a été bonne, eL elle portera sans nul doute des fruits excellents et
durables.

-- 742 —
Archives diocésaines c
Elle a été couronnée, le dimanche 30 Octobre, par une procession
solennelle, et par un dernier sermon qu'a bien voulu venir
donner M. le chanoine Le Gall, curé de Taulé. Avant de s'en aller,
toutes les familles sont venues recevoir un tableau du Sacré-Coeur
qne leur offrait leur pasteur eu souvenir de ces beaux jours qui se
terminaient, et une image du Bon Pasteur, à insérer dans les
livres de messe, qui doit rappeler à chacun les joies éprouvées et
les promesses faites, au cours de ces jours bénis.
BANNALEC. — Sonnerie de Cloches* — MM. Le Tallec, Gloanec,
Salaun et Pensec, tous habitants de Bannalec, avaient, le 27 Juillet
dernier, exécuté une sonnerie de cloches, à l'occasion d'un
mariage, et ce contre la défense formelle et réitérée de M. le Curé
de Bannalec, qui ne faisait d'ailleurs qu'appliquer le réglement
paroissial.
M. le Curéde Bannalec dut actionner les contrevenants en dommages-intérêts,
devant le tribunal civil de Quimperlé, pour faire
consacrer une fois de plus le droit exclusif du ministre du culte à
l'usage notamment des cloches de son église, sauf des cas expressément
et limitativement prévus par la loi pour les municipalités.
Les intéressés, mieux renseignés, viennent de faire savoir, avant
tout jugement, an Curé de leur paroisse qu'ils s'inclinaient devant ses
droits, reconnaissaient lenrs torts et offraient une indemnité convenable
en réparation de l'abus qu'ils avaient commis. Le droit
étant sauf, M. le Curé de Bannalec s'est généreusement désisté de
son action.
Nous sommes heureux d'enregistrer cette solution d'un incident
regrettable, sans doule, mais qui aura du moins l'avantage d'éclairer
chacun sur ses droits en la matière, à Bannalec.
CHATEAUNEUF-DU-FAOD. — Au malin dn 8 Septembre — fête
du • Petit Pardon » — les cloches de la chapelle de Notre-Dame
des Portes tintaient joyeusement. En ce jour de la Nativité, deux
religieuses de l'ordre de Saint-Joseph de Cluny, de Gourin, célébraient
leurs noces d'or. L'une d'elles, la Mère Berthilie, actuellement
à Edern, avait tenu à revenir à Châteauneuf, où elle avait
passé vingt ans, pour célébrer celte solennité. L'autre, Sœur Sérapie,
n'a jamais quitté, depuis 1871, l'ombre du clocher de la bonne
Notre Dame des Portes. Tout émues, les religieuses renouvellent
leurs voeux, et dans la chapelle fleurie et illuminée les habitants
de Châteauneuf se pressent nombreux pour fêter celles dont l'unique
but a été de passer en faisant le bien. La mémoire n'est pas
infidèle i chez nous *, et ceux qui sont là tiennent, mes Sœurs, à
vous dire un merci sincère et reconnaissant...
Vons avez connu les grands parents, Sœur Sérapie, élevé les
enfants, et les petits-enfants d'aujourd'hui vous connaissent et
TOUS aiment. D'autres ne sont plus ia, hélas 1 Les petits garçons de
l'Asile sont devenus des hommes, ils ont fait leur devoir au front,
Quimper et Léon
- 743 -
en vrais chrétiens, en vrais Bretons, et plusieurs d'entre eux ne
sont pas revenus... Peut-être, à l'heure dernière, dans la solitude
du champ de bataille, ont-ils revu la douce figore qui leur apprit
à balbutier leur première prière, et cette prière s'est retrouvée surleurs
lèvres de mourants I
Yous avez jeté la bonne semence, mes Sœurs; il n'est pas une
maison qui ne vous doive quelque chose I Nous ne pouvons que
vous dire * Merci !» mais que Notre Dame des Portes exauce nos
vœux.
Mère Berthilie, l'on ne vous a pas oubliée I . "',
Sœur Sérapie, restez, restez encore longtemps parmi vos enfants 1
Subvention municipale aux élèves indigents de
toutes les écoles. — Un document à ajouter à ceux que nous
possédons déjà sur ia R. P. S. communale c'est l'arrêté suivant du
Conseil d'Etat, en dale du 5 Août dernier, à propos d'un vote de
l'ancienne municipalité de Douarnenez :
t Vu la requète présentée par la Ville de Douarnenez... tendant
à ce qu'il plaise au Conseil annuler un arrêté, en* date du 22 Janvier
1914, par lequel le Préfet du Finistère a déclaré nulle el de
nul effet la délibération du Conseil Municipal de Douarnenez en
date du 17 Mai 1913, dans celles de ses dispositions relatives au
vote d'un crédit de 5.000 francs destiné à des fournitures scolaires
aux élèves indigents de la commune ;
i Attendu que c'est à tort que le Préfet du Finistère a prononcé
la nullité de droit de la délibération du Conseil municipal de
Douarnenez du 17 Mai 1913, par application de l'art. 65 de la loi
du 5 Avril 1884;
t Que celui-ci, en effet, avait le droit de voler un crédit destiné
à être réparti entre les élèves indigents de toutes les écoles de la
commune, sous forme de fournitures scolaires, ainsi qu'il est reconnu
par la jurisprudence du Conseil d'Etat ;
t Que, dès lors, en prenant l'arrêté attaqué, le Préfet du Finistère
a fait une fausse application de la loi précitée ;...
i Considérant que, si te Conseil municipal ne saurait, sans
excéder ses pouvoirs, empiéter sur les attributions des autorités
chargées de la gestion des services scolaires ou des services d'assistance
tels que les Caisses des écoles et les Bureaux de Bienfaisance,
en créant une organisation contraire à la législation spéciale
sur la matière, aucune disposition de la loi ne fait obstacle à ce
qué le Conseil municipal, qui, aux termes de l'art. 61 de la loi du
5> Avril 1884, règle les affaires de la commune, vote un crédit destiné
à allouer des secours en nature aux élèves indigents de toutes
les écoles, privées ou publiques, et mette celte somme à la disposition
du maire, appelé, par Tart. 90 de ladite loi, à assurer l'exécution
de ses délibérations ; \
> Que de ce qui précède, il résulte que c'est à tort que le Préfet
du département du Finistère a déclaré nulle de droit la délibération
en date du 17 Mai 1913, en tant que le Conseil municipal de

- 744 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
laVille de Douarnenez a volé l'inscription au budget d'une somme
de 5.000 francs pour étre répartie entre les élèves indigents de
toutes les écoles de la commune sous forme de fournitures scolaires ;
. Doride •
» Article premier. — L'arrêlé susvisé du Préfet du Finistère,
en dale do 22 Janvier 1914, est annulé... »
Les Couvents. — - Des hommes se réunissent et habitent en
commun ; en venu de qne! droit? Ea vertu da droit d'association.
Us s'enferment chez eux : en vertu de quel droit? En vertu du droit
qua tout homme d'ouvrir ou de fermer sa porte, Ils ne sortent
pas : en vertu de que) droit 7 En vertu du droit d'aller et de venir,
qui implique le droit de rester chez soi.
» Là, chez eux, que font-ils ? Ils parlent bas ; ils baissent les
yeux ; ils travaillent. Ils renoncent au monde, aux villes, aux sensualités,
aux plaisirs, aux vanités, aux orgueils, aux intérêts. Ils
sont vêtus de grosse laine ou de grosse toile. Pas un d'eux ne possède
en propriété quoi que ce soit, En entrant là, celui qui était
riche se fait pauvre. Ce qu'il a, il le donne à tous.
i Celui qui était ce qu'on appelle noble, gentilhomme ou seigneur,
est l'égal de celui qui était paysan. La cellule est identique
pour tous. Tous subissent la môme tonsure, portent le môme froc,
mangent le mème pain noir, dorment sur la môme paille, meurent
sur la môme cendre. Us ont le môme sac sur le dos, la même corde
autour des reins.
• S'ils ont le parti-pris d'aller pieds nus, tous vont pieds nus.
Il peut y avoir là un prince, ce prince est au même rang que les
autres; plus de titres. Les noms de familles même ont disparu.
Ils ne portent que des prénoms. Tous sont courbés sous l'égalité
des noms de baptême. Us ont dissous la famille charnelle, et constitué
dans leur communauté la famille spirituelle.
i Ils n'ont d'autres parents que tous les hommes. Ils secourent
les pauvres Ils soignent les malades. Us élisent ceux auxquels ils
obéissent. Its se disent l'un à l'autre : < Mon frère ».
• Its prient. Qui ? — DIEU.
I Les esprits irréfléchis disent : A quoi bon ces figures immobiles
du côté du mystère ? A quoi servent-elles ? qu'est-ce qu'elles
font? Il n'y a peut-ôire pas de travail plus utile. ILS FONT BIEN,
CEUX QUI PRIENT TOUJOURS POUR CEUX QUI NE PRIENT JAMAIS, t
Qui a écrit ceta ? C'est VICTOR HUGO.
BIBLIOGRAPHIE
L'Evangile prèohé par M. l'Abbé BOUY. — Ce n'est pas un sermonaire
— écrit Join d'un auditoire — ce sont das sermons (res vivants, trés bien
adaptés au milieu rural où ils out été réellement prêches par M. l'abbé Rouy,
un ancien vieaïra de Lourdes, dont Marie bénit le ministère (500 pages). —
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- 74S -
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par M. le ch. BARGILLIAT
On lit dans l'Ami du Clergé, numéro du 10 Nov. 1921 :
« Le nom de M. Bargiiliat est familier à beaucoup de nos confrères
: ils seront heureux d'apprendre que cet auteur si réputé se repose
canon en composant, sur de vieux airs bretons
recueillis par lui, des cantiques nouveaux. Et ils sont fort joliment
tournés, ces Cinquante Cantiques populaires...
» Cependant la difficulté était grande. Certaines mélodies exigeaient
des vers de neuf syllabes ; toutes demandaient des paroles bien adaptées
; et la place des césures, celle des syllabes sonores ou muettes
était marquée d'avance. M. Bargiiliat s'est tiré avec un rare bonheur
de toutes ces difficultés : ses vers sont remplis d'autant de doctrine et
de piété que de poésie. Quant aux mélodies, si elles ne sont pas toutes
particulières à Ia Bretagne,., du moins elles sont toutes d'une piété
pénétrante, et d'un charme captivant. Beaucoup d'entre elles, par leur
tonalité, sont dans un genre intermédiaire entre Ies tous du plaiii-chant
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SOMMAIRE
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de l'Evéché : Nominations ;
Lista de souscription pour l'érection
à Sainte Anne d'Auray, d'un monument
en souvenir des Bretons morts
pour là Patrie (à suivre) ; Décès.
II PARTIE NON OFFICIELLE.—
Apostolat de U Prière ; Distribution
de la Sainte Communion.
QUIMPER
///.— Chronique du diocèse : Offices
paroissiaux ; Récollection sacerdotale ;
Œuvre de la Propagation de la Fot ;
Qtffmper : La Présentation au Séminaire
; Mespaul : La Mission ; Association
générale des Peres de Famille
chrétiens.
IV, — Bibliographie.
V. — Annonces et avis divers,
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AMMAB. Vendredi 25 Novembre 1921. If- 47.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON *
Offices de la semaine.
Dimanche, 27 Novembre. — Premier Dimanche de l'Avent. Semidouble.
Violet.
Lundi, 28. — De la férie. Violet.
Mardi, 29. — S. Houardon, Evéque. Confesseur. Double. Blanc.
Mercredi, 30. — S. André, Apôtre. Doubte de 2* classe. Rouge.
Jeudi, /" Décembre. — S. TD gl ua I, Evêque, Confesseur. Double majeur.
Blanc.
Vendredi, 2. — S" Bibiane. Vierge, Martyre. Semi-double. Rouge.
Samedi, 3. —B. François Xavier, Confesseur. Double majeur. Blanc.
Dimanche, 4. — 2* de l'Arent.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Rédené du 27 au 30 Novembre.
Lanvéoc . du 1" aa 3 Décembre.
Saînt-Derrlen 4 —
t
PARTIE OFFICIELLE
— —
COMMUNICATIONS DS L'iTtGHt
I. --- Mgr Rumeau, qui est chanoine d'honneur de Ia
Cathédrale de Quimper, a bien voulu nommer Mgr Duparc
chanoine d'honneur de la Cathédrale d'Angers, en souvenir
des cérémonies célébrées pour le transfert du cœur de
Mgr Fre p pei.
II. Nominations. — Par décision de Monseigneur
l'Evêque ont été nommés :
Vicaire à Bannalec, en remplacement de M. Bernard,
démissionnaire, M. Guéguen vicaire à Scrignac ;
Vicaire à Scrignac, M. Bihan, ex-maître d'étude à Saint-
Pol de Léon ;
Vicaire à Ploudaniel' M. Thibault vicaire à Sibiril,

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- m - - 783 -
III Liste de sousorlptlon pour l'érection à, Sainte-
Anne' d'Auray, d'un monument en souvenir des
Bretons morts pour la Patrie.
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Anonyme • 10-ûjJJ
M. de la Barre de Nanteuil. 1.000
Le Courrier jf u Finistère. 1.000
M. Bossennec, recteur de
Landudec
Une famille deS'-Corentin
de Quimper
M. et M m0 500
100
J. Bloch, Quim-
per - • •
M. et M me Chaussepied,
Quimper.
M.Gadon,vicaire général,
M. Cogneau, vicaire gén- 1 .
Anonyme, Quimper....
Anonyme, id. *,* * '
Le groupe des NoëUistes
de Quimper
M. Baumal, Lorient. . . -
M. Borelly de Kervélégant.
Anonyme
M. Gélêbart, Saint-Pierre-
Quilbignon
Anonyme, Kerfeunteun. .
M me la baronne de Turgy.
M--- e veuve Portier, Clohars-Carnoët
M"u« veuve Kerouanton,
Clohars-Carnoët
M--- c veuve Pczennec, Clohars-Carnoët
Anonyme, Clohars-Carn 1 .
Anonyme, id.
Anonyme, id.
Marie Philippe, île de Batr.
M. H. Gégot, -
M. J. Le Gall, Saint-Renan
M mc Mailleux, Saint - Re­
nan
100
50
50
50
50
50
20
20
10
10
5
20
40
20
5
50
20
20
10
1
100
50
Anonyme, Lanildut ....
Anony mes,Loc-Maria Berrien
J. S., Châteaulin
Anonyme, Clohars-Fouesnant
Anonyme, Riec-sur-Bélon.
Famille Kerboul, Le Drennec
Famille Moysan, Le Drennec
........ -
— Le Coz, Le Drennec
— Jestin, Le Drennec
— Nicolas, Le Drennec
* •
Anonvme, Kersaint-Plabennec
....
— Kersaint - Pla -
bennec ....
— Pleuven
M. le Recteur, Landévennec
Famille Le Stam, Landévennec
M- ,iC Jules Eon, Landé-
vennec
Anonyme, Goulven ....
Pensionnat des Ursulines,
10-*
20
5
50
50
20
20
10
100
10
10
50
3
50
Morlaix i 100
Le Refuge de Brest .... 60
Collège Saint-Vincent,
Pont-Croix 70
Pensionnat Saint-Joseph,
Pilier-Rouge . 100,50
Hospice civil de Morlaix. 80
Hôtel-Dieu, Pont-l'Abbé. 18
Hôpital de Quimperlé. . . 230
(A suivre.)
IV. Décès. — Nous recommandons aux prières du
clergé et des fidèles :
M. Pernec, recteur de Nizon, décédé le 22 Novembre.
PARTIE NON OFFICIELLE
Apostolat cie la Prière.
intention générale pour Décembre i 92 i, approuvée et béniepar S. S. le Pape :
LE ROLE DE LA FEMME CHRÉTIENNE DANS LA CITÉ
On peut le regretter, c'est un fait : les mœurs modernes donnent
et donneront de plus en pins une place à la femme dans la vie
politique et publique. Les ennemis de Notre Seigneur feront tout
pour détourner de Lui le cœur de la femme. Les œuvres d'éducation
et de préservation féminine sont donc plus que jamais nécessaires.
Si la femme reste chrétienne, si elle exerce, à la maison,
son influence souveraine que rien ne remplace, son entrée dans la
vie publique ne ponrra avoir qne de bons effets. Si elle perd le goût
de son intérieur et sa piété, les pires maux sont à redouter.
OFFBANDE QUOTIDIENNE POUR DÉCEMBRE : Divin Cœur de Jésus,
je vous offre, par le Cœur immaculé de Marie, les prières, les
œuvres el les souffrances de cette journée, en réparation de nos
offenses et à toutes les intentions pour lesquelles vous vous immolez
continuellement sur l'autel.
Je vous les offre, en particulier, pour l'influence chrétienne de
la femme dans la cité.
Résolution apostolique : Favoriser les œuvres d'éducation familiale
et prier pour que Dieu nous donne des mères chrétiennes.
Distribution de la Sainte Communion. — RUBRIQUES
nu NOUVEAU RITUEL ROMAIN. — Lorsqu'on distribue la Sainte Communion
en dehors de la messe, ou immédiatement avant ou après,
le Nouveau Rituel Romain prescrit après celle distribuiion la récitation
de certaines prières. Autrefois, la récitation de l'antienne O
sacrum convivium était facultative. La nouvelle rubrique du Rituel
rend obligatoire la récitation de cette antienne. Sacerdos reversus
adaltarey dkit : O sacrum convivium, etc. Notez que la rubrique
dit reversus et non revertens : par conséquent, le prêtre ne doit
commencer la récitation de cette antienne qu'une fois arrivé à
l'autel. L'addition de V Alléluia à l'antienne O sacrum est également
obligatoire de par la nouvelle rubrique du Rituel durant le
temps pascal et durant l'octave de la Fête-Dieu.
Eu temps pascal, au lieu de l'oraison : Deus, qui nobis, on doit
réciter l'oraisonSpiritum nobis, etc., qui est la post-communion de
la fête de Pâques. El l'on doit dire la conclusion longue : Per
Dominum nostrum Jesum Christum Filium tuum, etc., soit à Deus
gui nobis, soit à l'oraison Spiritum, aprés la communion ainsi
distribuée en dehors de la messe. Pendant qu'il récite ces prières
|
»

- 754 -
Archives diocésaines de Qu mper et Léon
après Ja distribution de la communion, le prêtre purifie ses doigts
l'index et le pouce droits sur te ciboire, pour faire tomber les
parcelles qui pourraient y adhérer, les lave dans Ie petit vase préparé
à cel effet, et les essuie avec le purificatoire. Ensuite, il fait la
génuflexion, couvre ie ciboire et le remet dans Ie tabernacle Enfin
de nouveau, ayant fait la génuflexion, il ferme Ia porte du tabernacle.
Puis la nouvelle rubrique ajoute : Deinde, etevatis oculis
extendes, eîevans et jungens marins, capuique Cruciinclinans dicit*:
f Benedicti Dei omnipotente i et versus ad populum, semel tantum
benedtcens, prosequitur t Patris f, et Filii, et Spiritus Sancti descendai
super vos, et maneal semper. 3. Amen 1. Après quoi ta
nouvelle rubrique ajoute le petit alinéa suivant, qui ne se trouvait
pas dans les précédentes éditions : Et ita Us, qui communicarunt
benedtcit sacerdos tam extra missam, quam ante vel post ipsam*
Mais Ia bénédiction ne se donne pas avant et après une messe de
Requiem.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices paroissiaux.
*«9 X ? 1 îî P ^ I l T o A « Hi ??n ? DE SA-NT-CORENTIN. — Dimanche 37 Novembre
: messes à 6, 7 8. 9 et 10 heures (*rand'messe). A 7 heures, à la chapelle
réunion de la Congrégation dus Enfants de Marie. - Vêpres à h b. 1/2 Ient
diction du Saint-Sacrement. A 4 heures, réunion, à la chapelle, du Tierslordre
de Saint-François. A 8 heures, réunion, à Ia cathédrale, de la Confrérie des
Trépassés : sermon breton, vêpres des Morts.
Mardi : k 6 h. 1/2, service et messe pour Jes Défunts
Coi^oton " • C0 é Dfeseion des filles du ë rand catéchisme et des enfants de Ia
Vendredi ; exposition du Saint-Sacrement de 6 h. 1/2 du matin à 5 heures
du soir. A 5 heures, chapelet et bénédiction, - De 8 à 9 heures, Heure d'Adoration,
pour Jes homm.es.
UAUO
Samedi : fête de S François Xavier, patron dela Propagation de Ja Foi
indulgence plénière pour Ies associés. Méme indulgence aux conditions ordi­
uluwa orai
naires, pendant toute l'octave.
Dimanche ; Sermon et quête pour l'Œuvre.
«*~ E ? L J 8 » D J? SAINT-MATHIEU. — 4" dimanche de favent ft1 Novembre) •
messes à 6, 8 O, 10 heures (erand'messe) et ll h. 1/2. - A 3 heuX vêpres'
réunion de l'Apostolat de Ja Prière, bénédiction du Saint-Sacrement P *
H». HO* V * ^ 4 \ semce P° ur ies Trépassés. - Ce même jour, confession Ufl
des enfants qui n'ont pas encore communié.
Mardi : confession des enfants qui ont fait la communion privée Messe
de communion, mercredi, à 7 heures. F--v

- 756 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
extension. C'est « l'ordre du Maître à Pierre •, transmis par son
successeur : « Duc in aitum ! •
A l'appel si pressant du Vicaire de Jésus-Christ, nos paroisses
chrétiennes répondront par UD redoublement de générosité en
faveur de la Propagaiion de la Foi, fidèles en cela à une tradition
aussi ancienne que l'Œuvre elle-môme. Nous nous proposons, à
l'occasion de son centenaire, de faire le relevé des sommes qu'elle
a recueillies dans le diocèse, depuis son établissement (1824).
Elle réunit dès le début 2,100 fr.; depuis, l'Œuvre, manifestement
bénie de Dieu, a vu grandir le chiffre des aumônes d'une
année à l'autre, suivant une progression constante ; si bien que,
au dernier compte ((920), nous figurons — avec une recette de
206 872 fr. — parmi ies diocèses de France à un rang des plus
honorables. Nous aurons à cœur de nous y maintenir, de monier
encore plus haut, réalisant ainsi, pour notre part, la devise
(qui est un ordre) donnée par le Souverain Pontife Benoît XV à
- l'œuvre catholique par excellence » : Duc in aitum !
A
Le samedi 3 Décembre, fête de S, François Xavier, Patron de
l'Œuvre, les prêtres sont invités à dire, à la messe, l'oraison pour
la Propagation de la Foi. Ce même jour — ou l'un des sept suivants
— tous les associés peuvenl gagner une indulgence plénière,
applicable aux âmes du Purgatoire, En l'annonçant au prône,
dimanche prochain, il serait utile de rappeler les nombreuses
faveurs spirituelles (énumérées à ia 3* page — couverture des
Annales) accordées aux bienfaiteurs, de leur vivant et après leur
mort.
Avis pratiques. — L On termine, en ce moment, l'expédition
des Annales (n° de Novembre), qui seront rendues incessamment
aux chefs-lieux des doyennés. MM. les Directeurs paroissiaux
voudront bien les y réclamer et Ies distribuer, sans retard, aux
dizainiers, La fidélité en ce point (il est bon de le redire) est la
meilleure preuve du zèle qu'on apporte à l'Œuvre et le plus sûr
moyen d'en assurer le succès.
U. S'adresser à M. le chanoine Rospars, 15, rue Mesgloaguen
pour tout ce qui concerne Ia direction de l'Œuvre dans le diocèse'
pour la rédaction des Annales bretonnes et le nombre d'exemplaires
(bretons el français) attribués à chaque paroisse.
En cas de retard ou d'irrégularité dans l'envoi ou la livraison
des Annales, prière d'aviser M. de Kerangal, imprimeur de l'Evêché.
N. B. — Les aumônes de la Propagation de ta Foi doivent étre
remises, en méme temps que tes recettes diocésaines, pour le
20 Janvier, au Secrétariat de l'Evêohê.
Les versements partiels, quelle que soit leur date, doivent étre
faits également au Secrétariat de V Ev eché, jamais à M. le Directeur
-757-
QUIMPER, — La Présentation au Séminaire. — La Présentation
est la fête de tout le clergé, mais c'est particulièrement
la fête da Séminaire, et, cette année, comme les années passées,
les Séminaristes l'ont célébrée avec l'éclat et la solennité de nos
plus grandes fêtes.
Déjà, la veille, les premières vêpres solennelles, quelques
paroles cordiales deM. le Supérieur, puis la bénédiction du Très
Saint-Sacrement avaient mis nos âmes dans la joie. Aussi, dès le
matin, à la communion, chacun se trouva-i-il tout naturellement
porté a faire à Celui qui le premier s'est donné entièrement l'offrande
généreuse de soi môme.
L'heure de la grand'messe, attendue avec impatience, est enfin
arrivée. Les séminaristes fant l'entrée solennelle au chœur pendant
que prend place dans les stalles un clergé nombreux accouru pour
participer à notre fête.
Puis entre Monseigneur, précédé du célébrant, M. le chanoine
Y. Le Roy, et de ses ministres, choisis ce jour-là, selon une antique
tradition, parmi les dignitaires de la maison. L'orgue fait entendre
les triomphales variations de V Allegro vivace de la V e symphonie
de Widor, avant de se faire, plus modeste, le soutien discret des
admirables formules grégoriennes de l'office liturgique.
i Salve, Sancta parens ! » c'est l'Introït aux allures majestueuses
de défilé royal ; c'est la légère envolée du verset du Graduel ; c'est
le verset de V Alléluia aux accents contenus...
Après l'ample développement de Y Ave Maria de l'Offertoire,
l'orgue reprend par Y Allegro Cantabile la symphonie de Widor et
nous donne, à l'Elévation, le prenant Adagio du III e choral que
César Franck écrivit alors qu'il se sentait mourir et que son âme
d'artiste aspirait déjà à la joie des radieuses c Béatitudes >.
Les cérémonies de la messe achèvent de se dérouler dans une
majesté calme et recueillie, et monseigneur, comblant l'attente de
tous, prend la parole.
C'est d'un texte de S. Ambroise qu'il se propose d'extraire pour
nos âmes avides la nourriture substantielle de la vérité religieuse:
t Sit in singulis anima Mariae ut magnificet Dominum, Que l'âme
de Marie soit en chacun de nous pour glorifier le Seigneur. »
La vie de la Sainte Vierge fournit des exemples admirables de
toutes les vertus pour tout chrétien quel que soit son genre de vie,
mais d'une manière toute spéciale pour le prétre et pour le séminariste.
Le Bienheureux Grignion de Montfort ne l'ignorait pas,
lui qui a mis tant de zèle à imiter Marie pour unir sa vie à celle
de Jésus.
Mais, comment aller à Jésus par Marie? — Le Bienheureux,
dans son traité de La vraie Dévotion à la Très Sainte Vierge, nous
donne, à ce sujet, des indications précises et pratiques : Il faut que
nous remettions notre vie toute entière « en bloc et en détail >
entre les mains de Marie pour qu'elle la fasse meilleure et l'offre
pour nous à son divin Fils. Pouvons-nous trouver une meilleure
avocate pour toucher le Cœur de Jésus que sa propre Mère ? —

— 738 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Donnons-nous donc entièrement à la Sainte Vierge; soyons ses
enfants, ses serviteurs, soyons môme ses esclaves. Le terme esclave
pent sembler un peu rude, au premier abord, et pourtant rien de
plus grand que l'esclave volontaire, par amour. Notre Seigneur
n'a-t-il pas été esclave de l'humanité par amour pour elle ?
Mais, si nous nous contentions d'offrir à Jésus par Marie ce qui
vient de nous, l'offrande serait de peu de valeur : nous sommes si
faibles, si petits ; aussi devons-nous accomplir toutes nos actions
avec Marie, en Marie, par Marie, c'est-à-dire choisir comme âme de
notre vie Fame méme de ia Sainte Vierge ; i nous vider de nousmêmes
- et avoir pour Notre .Seigneur les dispositions, ies sentiments
mômes de la Sainte Vierge.
Certes, l'union intime à Marie n'est pas notre but dernier,
Notre religion est, pour nous clercs pins encore que pour les simples
fidèles, d'étre anis au Bon Dieu dès ici-bas. Dans la recherche
de cette union pas de guide plus sûr que la Sainte Vierge Marie.
Lorsque, encore enfant, elle entra au Temple, elle n'avait d'autre
but que l'union à Dieu. Toute sa vie fut de penser à son Dieu, de
s'entretenir avec Lui, de faire sa volonté ; en un mot d'étre un
avec Dieu.
Comme elle, pensons à Dieu. Nous aimons à penser à nos
parents, à nos amis, à lons ceux qui nous sont chers ; pensons à
Dieu. Sans doute, de multiples occupations nous absorbent et notre
attention éprouve une grande peine à rester fixée sur Dieu ; ayons
recours à Marie, elle nous aidera.
Comme Marie, parlons à Dieu; entretenons-nous familièrement
avec lui ; ne craignons pas de lui raconter nos peines, nos ennuis,
de lui exposer nos besoins comme à notre meilleur ami ; il l'est
excellemment. Nous avons tant d'occasions de lui parler ; la messe,
la communion, le bréviaire, la pénitence, les visites au Saint-
Sacrement. D'ailleurs, comment pourrons-nous apprendre à nos
fidèles à parler à Dieu, à prier, si nous ne le savons faire nousmêmes
? Demandons à Celle dont la vie ne fut qu'un amoureux
entretien avec Dieu de nous donner une part à celte familiarité
avec Dieu ; demandons-tai de nous apprendre à prier.
Enfin, Fanion à Dieu demande principalement ia conformité de
notre volonté à celle de Dieu. La volonté de Dieu doit étre Ia nourriture
de notre âme. Nous aurons à façonner des chrétiens forts et
vaillants, à former des volontés ; formons d'abord la noire. Tâche
difficile, impossible môme si nous sommes seuls à travailler ; lâche
très possible, facile méme si nous demandons à Marie de nous y
aider. Demandons-lui donc de changer notre volonté en la sienne.
Lorsque la vie de Marie est bien établie dans une âme, ce n'est
plus en quelque sorte l'âme qui vit, c'est Marie qui vit en elle :
l'âme de Marie devient son âme pour ainsi dire. Or, quand par une
grâce ineffable mais véritable, Marie est reine dans nne âme,
quelles merveilles n'y fait-elle point ? Qoe notre volonté soit donc
celle de la Reine des Cieux. Soyons un avec elle dans toutes nos
aciions pour être un avec Jésus. Ne formons ensemble qn' t nn seul
cœur, qu'une seule âme, Cor unum, anima una. »
— 759 —
Et Monseigneur achève en demandant à chacun de nons de
renouveler ses promesses cléricales pénétré de ces sentiments
d'union à Marie et à Jésus.
Cela ne nous fut guère difficile après des paroles d'une éloquence
si paternelle et si captivante. Nonne cor nostrum ardent
erat in nobis dum logueretur r C'est donc pénétrés de ce désir
d'union à Dien par Marie que nous étions prêts à faire la rénovalion
de nos promesses cléricales.
Le tabernacle est ouvert ; Monseigneur s'agenouille au pied de
Pautel et fait à Notre Seigneur, à haute voix, la promesse si souvent
renouvelée depuis sa première tonsure, de le prendre comme
unique héritage : Dominus pars hœreditatis mem et cahets mei,
tu es qui restitues hœredilatem meam mihi, i
Mais le tabernacle se referme. Monseigneur prend place sur le
marchepied de l'autel, et c'est entre ses mains que chacun des
clercs présenls vient redire la promesse de la premiére tonsure,
pendant que le chœur chante le psaume 15 : Conserva me Domine
Quoniam speravi in te.
A la rénovation des promesses succède la bénédiction du Très
Saint-Sacrement comme pour sceller nos promesses et nos bonnes
dispositions. Et alors, toutes joyeuses de s'être données et d'avoir
été bénies par Notre Seigneur, nos âmes éclatent en transports
d'allégresse dans le triomphal psaume C L de César Franck Les
accords lointains d'une marche religieuse nous apportent des échos
d'Alléluias qui peu à peu s'approchent... Un chant éclate dans un
unisson impressionnant : < Louez le Dieu caché dans ées saints
tabernacles I • et voici que toutes les parties du chœur s'exaltent
et se répondent : t Loue2-le par la voix des bruyantes trompettes ï •
Un solennel i tutti § à l'unisson réexpose le premier motif, le dialogue
reprend, et c'est dans toute la richesse de l'harmonie moderne
que retentissent les joyeuses acclamations des Alléluias de la fin.
Rares ont été les âmes qui n'ont pas ressenti ces tressaillements
indicibles que procure tout contact avec le Beau. Aussi sommesnous
heureux de témoigner notre reconnaissance à tous ceux qui
ont contribué à donner au Bon Dieu et à la Sainte Vierge, en cette
fête de la Présentation, cette gloire extérieure qui a parlé à nos
âmes et les a ravies. Et nous y faisons large part à M. le chanoine
Yves Le Roy, qui a bien voulu remplir les fondions de célébrant
depuis les premières vêpres de la veille jusqu'à la bénédiction du
soir de la fête.
Vraiment, ce fut une belle fête et, le soir, quand les émotions
eurent été un peu calmées, l'impression dernière fut une impression
de douceur et de paix.
Mais ce bonheur de vivre au Séminaire ne va pas sans un nouvel
élan vers le bien et nne volonté ferme de mieux faire chaque
jour, C'est pourquoi nulle prière ne convenait mieux pour terminer
une journée si belle que cette t Prière d'un ancien Séminariste
», prière que nous livra dans le sermon du matin la paternelle
intimité de Monseigneur ;

- 760 -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
i Bienheureuse Marie, Reine des cœurs, je veux vous appartenir
entièrement. Videz-moi de moi-même. Remplissez-moi de
Notre Seigneur Jésus-Christ, de ves sentiments pour lui, de vos
pensées, de vos paroles, pour que je sois pleinement votre esclave
et avec vous, et par vous, fidèlement et généreusement, l'esclave
de Notre Seignenr Jésus-Christ. >
MESPAUL, — La Mission (3-20 Novembre 1921). — Depuis
nne vingtaine d'années, Mespaul a vu sortir de terre et se dresser
fièrement, sur son plateau froid et humide, toute one cité paroissiale
: église, cimetière, presbytère, patronage (devenu, par la
force des circonstances, école libre de filles) : le tout, d'après UD
plan habilement tracé, artistement exécuté ; le tout, solidement
bâti ; le tout déjà encadré et protégé par une puissante verdure
et de nombreux arbres. Ce fut l'œuvre entreprise par Ie vénéré
M. Messager, continuée et complétée par son digne successeur,
M. Ségalen ; ce fut l'œuvre à laquelle contribua puissamment le
regretté M. de Kertanguy, maire de la commune.
Mais i! y a une autre cité, la véritable cité de Dieu, celle des
âmes : temptum Dei... quod esiis vos. Elle a besoin sans cesse de
restauration parce que l'ennemi travaille sans cesse à y faire des
brèches ; elle en a besoin surtout de nos jours, parce qu'à l'occasion
de la guerre, l'ennemi a multiplié ses assauts, Pour ta faire
plus complète, le dévoué Recteur de Mespaul vient de donner une
mission à ses chers paroissiens, Les ouvriers de cette restauration
èm été les PP. Le Jollec, Person et Briand ; MM. les Recteurs de
Loperhet, Guimiliau et Milizac ; MM. Merrien, vicaire à Ploudalmézeau,
Le Lec, vicaire de Plouzévédé, et Marlin, vicaire de
Plouvorn. Les ouvriers n'ont pas ménagé leur peine et leurs
sueurs, enseignant, exhortant, reprenant avec vigueur, faisant
chanter et prier, redressant les âmes et les purifiant dans le secret
du confessionnal. Les pierres vivantes sur lesquelles its devaient
travailler ont été admirables de docilité. Tout ce qu'on peut dire
de cette mission, c'est qu'elle a été parfaitement suivie, par les
grandes personnes comme par Ies enfants (998 communions dans
une paroisse qui ne compte pas 1.100 habitants). L'édifice est
donc debout ; les matériaux en sont solides et bien distribués.
Les cendres de M. Messager et les reliques de M. de Kertanguy,
qui reposent à l'entrée du vaste cimetière, ont dû, en le contemplant,
tressaillir d'allégresse. Le pasteur actuel n'a pu le voir sans
plenrer de joie.
On trouve ici et là, à Mespaul, gravées sur le granit, les armes
des anciens seigneurs de la localité : hure et défense de sanglier,
avec cette devise : « Guir ha Leal, Vérité el Loyauté •. Nous espérons
que ce seront les armes el la devise de tous les Mespolitains
après leur mission, lis conserveront intacte dans leurs esprits la
Vérité qui leur a été enseignée ; ils auront au cœur une parfaite
Loyauté : avec Dieu, avec Ie prochain, avec eux-mêmes, fidèles cie
- 761 -
tout point à leurs résolutions. Comme le sanglier, ils iront droit
leur chemin, renversant tout obstacle, bousculant toute puissance
ennemie.
Dans le nouveau Mespaul, on peut admirer un autre spectacle ;
celui de la transformation rapide d'un terrain marécageux en un
jardin fructueux entre lons. Par les soins du Recteur, des travaux
de drainage ont été accomplis, des plantations ont été faites, des
murs sont sortis de terre, des massifs de lauriers habilement distribués
brisent les courants d'air, des sureaux plantés de côté et
d'autre arrôleut le travail dévastateur des taupes. Le maltre est là,
donnant ses ordres pour les semis à faire, les engrais à mettre,
maniant lui-môme le sécateur d'une main vigoureuse, nouant les
les moindres branches avec une délicatesse maternelle. Aussi
légumes et fruits abondent et la quantité n'enlève rien à Ia qualité:
les fruits sont d'une saveur exquise. — Sous l'habile direction et
grâce au zéle inlassable du môme jardinier, le jardin des âmes à
Mespaul, surtout après les grands travaux de la mission, ne saurait
manquer de produire et fleurs el fruits pour la consolation et la
gloire du divin Maître.
Il en sera ainsi, si fidèles à la recommandation de leurs missionnaires,
les Mespolitains recourent fréquemment à la Sainte
Eucharistie. Ils aiment à se rendre en pèlerinage à la fontaine de
Sainte-Anaslase : la jeunesse voudrait y trouver l'assurance de
l'avenir. Le secret de la jeunesse perpétuelle du cœur et de la vie
éternelle est dans la Sainte Eucharistie. X.
Association générale des Pères de Famille ohrétiens,
— Les pères de famille chrétiens réunis le 23 Octobre 1921,
en séance d'étude, à Montmartre, ont approuvé à l'unanimité les
conclusions des diverses communications entendues et qui se résument
par les vœux suivants :
1° Vœu qu'aucune atteinte ne soit portée dans les écoles publiques
au principe essentiel de l'existence de Dieu ;
2° Vœu que le prétre ait accès dans ces écoles, comme en Alsace-
Lorraine, pour donner l'enseignement religieux aux enfants des
familles qui le désirent ;
3° Vœu que les écoles libres soient traitées, au point de vue
fiscal, comme les écoles publiques, et, suivant ce qui a été imposé
avec la signature de Ia France aux divers Etats issus des derniers
traités de paix, qu'elles reçoivent de l'Etat et des Communes des
subsides pécuniaires proportionnés aux services qu'elles rendent à
la nation en instruisant une partie de la jeunesse française ;
i 0 Vœu que les cours d'apprentissage comportent, comme en
Alsace-Lorraine, un enseignement moral basé sur cette vérité
posée comme axiome que tout homme a une âme immortelle dont
il est responsable devant Oieu ;
5° Vœu que les familles chrétiennes, clientes des établissements
secondaires de l'Etat fassent suivre à leurs enfants, surtout dans

- Mt -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
les hautes classes, les cours de religion organisés par les aumôniers
de ces établissements ; t " - ,
6° Vcea que le Parlement vote le projet de loi sur Ie recrutement
de l'armée déposé par le Gouvernement en maintenant les
divers avantages accordés aux membres des familles nombreuses
et avec les amendements suggérés par le Conseil Supérieur de la
Natalité et par le 3 e Congrès de la Natalité tenu à Bordeaux en
Septembre 1921,
BIBLIOGRAPHIE
JPôur paraître très prochainemont.
L'ENSEIGNEMENT DE LA SOMME THÉOLOGIQUE
DANS LES SEMINAIRES, par l'abbé CORENTIN LEGRAND,
Docteur en Théologie, Docteur en Philosophie de l'Académie de
saint Thomas, professeur de Dogme au Séminaire de Quimper,
avec lettre-préface de Son Eminence le Cardinal Billot, in-8°,
prix : 3 fr. ; franco 3 fr. 30. Librairie P. Téqui, 82, rue Bonaparte,
Paris (Vie).
Pourquoi, dans nos Séminaires diocésains, ne reviendrait-on pas
à l'étude directe de saint Thomas d'Aquin ? Pourquoi la Somme théologique
ne serait-elle pas le livre de classe, celui de l'élève comme celui
du maïtre ? Quels avantages ct quels profits pourtant pour nos étudiants,
si la Somme devenait leur manuel de théologie, de théologie
dogmatique surtout 1 Telle est la thèse proposée par l'auteur.
Il explique pourquoi il convient d'adopter cette méthode. Il en
appelle d'abord et surtout à saint Thomas lui-même qui destinait son
livre, non aux professeurs, mais aux débutants dans l'étude de la
théologie; il en appelle aux Papes, dont plusieurs, avant d'être élevés
au Souverain Pontificat, imposèrent Ia Somme daus leurs Séminaires;
il cn appelle à son expérience de quelques années au Séminaire de
Quimper et qui lui valut de hautes approbations et de precieux encouragements,
de Rome et de France, de Séminaires et d'Universités.
Il explique aussi comment il convient d'enseigner Ia Somme dans
les Séminaires, propose quelques méthodes, indique la part qui revient
à la théologie spéculative et à la théologie positive, rappelle d'heureuses
expériences, résoud Ies objections, etc... - <
Un magnifique portique est dressé à l'entrée dej'édicule par S. E.
le cardinal Billot qui, entre autres choses, écrit à l'auteur : « Je puis
vous attester que vos explications, vos éclaircissements, vos réponses
aux difficultés courantes, "m'ont pleinement satisfait, et grandement
confirmé dans l'opinion que je m'étais faite depuis longtemps, de tous
points conforme à la vôtre. » .
VINS ET SPIRITUEUX
I^IBÊlJÏ MAY-É.WS © M BASSENS, près Bord«aJx 9 [Qironde\.
Vins de Bordeaux authentiques
tt Vins de Messe garantis purs naturels et d'origine sur facture,
Agent : M, EMILE DANTEC, 38,rue Ange-de-Guerni&ac, MORLAIX — Télép. : Lit.
REVUE ÉCONOMIQUE ET FINANCIÈRE. - Paris, te
19 Novembre 1921. ^— Nous nous gardons de vouloir présenter la sKuation
actuelle sous un jour trop noir, cependant il est certain, quoi qu'on
en veuille, que la clientèle sc désintéresse de la Bourse. Elle continuera
à le faire tant que durera la crise de confiance que de multiples élé- "
ments ont créée et parmi lesquels joue un large rôle la baisse qui s'est
opérée l'an dernier et qui, une fois amorcée, n'a cessé dc s'approfondir.
Cette baisse, fatale après la hausse aussi brutale qu'inconsidérée
dont avaient bénéficié presque tous les compartiments du marché, a
permis au public de se rendre compte, maintenant, par les dividendes
distribués ou annoncés, que, non seulement bien des valeurs restent
soulïlées, eu égard au loyer actuel de l'argent, mais encore présentent
des aléas au point de vue rendement. C'est pourquoi il s'est
avisé qu'il valait mieux porter ses préférences vers Ies titres à revenu
fixe que vers les actions. Si l'on prend, par exemple, une affaire comme
Penarroya, il est très facile, en effet, de s'apercevoir qu'elle est bien
au-dessus de son cours normal. II cn est de même de la Société des
Automobiles Ae place, des Salins du Midi, des Chargeurs Réunis, des
Phosphates de Gafsa, toutes affaires qui, bien qu'elles soient patronnées
par un groupe dont il n'est pas possible de contester la puissance
et l'habileté, ont laissé de sérieux déboires et paraissent devoir en
reserver encore.
Mais, si la clientèle est fondée à se désaffecter, daus Ia plupart des
cas, des actions, il ne s'ensuit pas que, automatiquement, toutes les
émissions d'obligations doivent attirer son attention. Kn effet, à l'heure
actuelle, les profanes ignorent que les émissions d'obligations d'affaires
industrielles auxquelles il est procédé, sont faites dans le but de consolider,
dans la plus large mesure possible, les crédits que les Banques
avaient consentis aux Sociétés avec une générosité qui, présentement,
les gêne beaucoup. Il y a donc lieu d'être très prudent et si
le goût du public pour les obligations est éminemment défendable,
une discrimination sérieuse s'impose afin d'éviter de s'intéresser à des
titres qui sout invendables ou ne peuvent être réalisés qu'avec un
sérieux déchet.
Cette prudence est de saison au moment où il est procédé a certaines
émissions qui ne se recommandent, auprès de la clientèle, ni
par leur passé, ni par leurs perspectives d'avenir qu'aucun patronage
ne saurait leur acquérir.
Il est probable d'ailleurs qu'on s'en est rendu compte, car les syndicats
passent pour avoir en leur possession, malgré tous leurs efforts,
un papier dont l'écoulement est fort difficile, alors que, d'un autre coté,
le plus grand succès est réservé, et c'est justice, à des émissions
comme celle du Crédit National, dont les brillants résultats prouvent
la confiance que l'épargne donne à des obligations de ce genre.
Pour revenir spécialement à la Bourse, au milieu de l'allure mauvaise,
il faut signaler la grande fermeté des Bons du Trésor qui se
sont avancés au-dessus du pair. Dans Ie groupe bancaire règne une
certaine indécision ; toutefois, la Société Générale est ferme à 704,
Banque Nationale de Crédit 693, Crédit Foncier d'Algérie 525 en
bonne tendance.
Si le Parquet a fait mauvaise figure, Ie marché en Banque s'est
montré légèrement mieux disposé. A la faveur de la hausse des changes,
les valeurs d'arbitrages sont traitées largement, notamment la dc
Beers et tes pétrolifères.

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maladies intérieures qui les gênent plus ou moins,
mais qui expliquent les hémorragies presque
continuelles auxquelles elles sont sujettes.
La Femme se préoccupe peu d'abord de ces
inconvénients* puis, tout à conp, les malaises
redoublent et occasionnent des douleurs dans les
reins. La malade s'affaiblit et s'alite presque
continuellement.
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38* Année. Vendredi 2 Décembre 1921. N'48.
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L PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de V Evéché : Nominati JQ ;
Décès.
II PARTIE NON OFFICIELLE.—
Chronique dn diocèse ; Offices paroissiaux
; Avis do services ; Mission ;
Œuvre de Saint-François de Sales ;
Kannad ar Galoun Zakr ; Brest : une
journée des Œuvres; Les Martyrs de
ta Révolution ; Botsorhel ; Retraite ;
Plogoff : Mission.
SOMMAIRE :
QUIMPER
III. — Nouvel u x Evéques ; La Confrérie
des Trois Avc Maria érigée en
Archiconfrérie; Université Catholique
de l'Ouest ; Sainte Catherine d'Alexandrie.
IV. — Nos Missionnaires : lettre
du R. P. Abgrall.
V. — Bibliographie bretonne.
VI. — Bibliographie.
Vil. — Annonces et avis divers.
TYF. DE KESANGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
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S'adresser à M. de Couesnongle, Le Kergos, Quimper.
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" 1 ffHDEHJEJU
3Ô* AHMÉI. Vsndradl 2 Décembre 1921. N'48,
LA SEMAINE RELIGIEUSE
it" DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, 4 Décembre. — S* dimanche de l'Avent. Sarni- double.
Violet.
A Ia messe, mémoires de S. Pierre Chryaologne et de S 1 * Barbara.
A vêpres, mémoires de S. Pierre Chryaologue et de S. Sabba
Lundi, 5. — De Ia férie, Violet.
Mardi, 6. — S. Nicolas, Evèque, Confesseur. Double. Blanc.
Mercredi, 7. — S, Arabroiïe, Evêque et Docteur. Double. Blanc.
Jeudi, 8. — LTMMACULÉB CONCEPTION DE LA B. V. MARIE.
Double de i" classe, avec Octave. Blanc.
Kem/rerfi, 0. —• De l'Octave. Semi-double. Blanc.
Samedi, t O. — De l'Octave. Semi-double. Blanc.
Dimanche, ft. — 3* de TA vent.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Saint- Derrien dn 4 au 6 Décembre.
Concarneau da 7 an ll —
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'AvfcCH*
I. — M. le Secrétaire général de l'Evêché prie MM. les
Curés et Recteurs de vouloir bien lui adresser au plus tôt
le produit de la quête faite le 6 Novembre pour le monument
des Bretons â Sainte-Anne d'Auray,
Plusieurs souscriptions qui nous sont parvenues seront
publiées la semaine prochaine.
II. Nomination. — Par décision de Monseigneur l'Evêque,
a été nommé :
Recteur de Nizon, M, Henaff aumônier des Pupilles de la
Marine.
III. Décès. — Nous recommandons aux prières du
clergé et des fidèles :
M. Calvez, ancien recteur de Kersaint, décédé à Saint-
François de Morlaix, le 24 Novembre.
v

PARTIE NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
=
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Offices paroissiaux.
QUIMPER.— CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche 4 Décevi~
bre : messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe). Sermon et quête pour
l'Œuvre cte la Propagation de la Foi. — Vêpres 6 2 b. 1/2, bénédiction du
Saint-Sacrement A -5 b. 1/2, à la chapelle de Ia Retraite, rue des Heguaires,
ouverture de la Retraite des Enfa ets de Marie. A 8 heures, à la cathédrale,
réunion des confréries du Rosaire et du Scapulaire, chapelet, procession,
bénédiction.
Lundi ; h 6 h. 1/2, service et messe pour Ies Défunts.
Jeudi, Me de l' Immaculée-Conception ; ofiices comme Ie dimanche. A
8 heures du soir, sermon, procession, avec station à l'autel de Notre-Dame
de Lourdes, bénédiction.
Vendredi : confession des enfants qui n'ont pas encore communié.
— Ec LI SE DE SAINT-MATHIEU. — S° Dimanche de l'Avent (k Décembre) :
messes à 6, 8, 9, 10 heures (grand'messe) et ll h. 1/2 A 7 heures, réunion
des jeunes fil ies associées du Sacré-Cœur. — A3 heures, vêpres, réunion de
l'archicoofrérie, procession du Rosaire, bénédiction du Saint-Sacrement. -
Lundi : 6 h 3/4, service pour Ies Trépassés.
Jeudi, fête de l'Immaculée Conception : messes à 6 et 7 heures, grand'
messe, à 8 heures. — Le soir, k 8 heures, chant des Compiles, bénédiction du
Saint-Sacrement.
Avis de services. — Le service d'octave pour M. Pernec,
recteur de Nizon, sera célébré à RÉDENÉ, le mardi 6 Décembre, à
10 heures.
— UD service anniversaire pour M. Quillévéré, ancien recteur,
sera célébré à ARGOL, le mercredi 7 Décembre, à 10 heures.
— Un service anniversaire pour M. Cariou, ancien recteur de
Landudec, sera chanté à LANDUDEC, le mardi 13 Décembre, à
10 heures, et à POULLAN, le lendemain mercredi i4, à Ia même heure.
Mission. — On recommande aux prières des communautés et
des personnes pieuses la mission de POULDAVID qui aura lieu du
8 au 23 Décembre.
Œuvre de Saint-François de Sales. - Parmi les nombreuses
indulgences plénières accordées aux associés, se trouve
celle qu'ils peuvent gagner le jour ou pendant l'Octave de l'Jmmaculée-Conception,
qui est une de leurs fêles patronales.
Ils peuvent faire coïncider avec leur réunion de cette foie, celle
qu'ils doivent avoir aux Quaire-Temps de Décembre, si importante,
parce que c'est alors que les chefs de dizaines apportent
leurs recettes, dont le montant total est versé, par MM. les Curés,
avec toutes les autres recettes diocésaines, avant le 20 Janvier.
L'OËavre de Saint-François de Sales a accordé cette année des
- 769 -
subventions importantes à plusieurs paroisses du diocése, pour
leurs missions, leurs écoles, leurs patronages ; elle a fait de gros
envois d'objets de piété el enfin les trente paroisses où l'Œuvre est
le mieux organisée ont reçu de beaux colis d'Almanachs pour
leurs récompenses des catéchismes et pour leurs familles chrétiennes.
LE DIRECTEUR DIOCESAIN.
I Kannad ar Galoun-Zakr ». — L'administrateur du
Kannaâ informe les abonnés qu'il vient de faire ouvrir un comptecourant
au bureau de chèques postaux de Nantes. On peut donc,
dès maintenant, lui faire l'envoi par mandat-carte rose de telle
somme que l'on voudra, pour une taxe de O fr. 15.
Adresse exacte : « Nantes, cjc. 5.377. M. Boulie, aumônier,
28, rue des Régaires, Quimper *.
BREST. — Une journée des Œuvres. — Le ll Décembre,
une Journée des Œuvres aura lieu à Brest, sous la présidence de
Monseigneur l'Evêque.
La conférence sera faite par M. Joseph Dénais, ancien conseiller
municipal de Paris, rédacteur en chef de la Libre Parole.
Nous en donnerons la semaine prochaine ie programme.
Les Martyrs de la Révolution.
„- -- —
Le R. P. Falher, bien connu dans notre diocèse, vient de
publier une série de notices, où des scènes historiques très courtes
sont traduites en un style plein de vie, sur < lés prêtres du Morbihan
victimes de la Révolution > (1).
Mgr Duparc a adressé à l'auteur la lettre suivante :
MON CHER AMI,
Quimper, le 23 Novembre 1921.
Tout le clergé breton se réjouira de voir publier les Acta
Marty nim des prêtres victimes de la Révolution en méme
temps que les Livres d'Or des pretres de nos diocèses morts à
la guerre.
A plus d'un siècle dc distance, il y a un lien visible entre
les héros des deux époques. Ceus de notre temps sont les fils
spirituels de leurs aînés de 93, qui leur donnaient la grande
leçon du sacrifice, et les surpassaient d'avance par le caractère
nettement religieux de leur martyre.
J'applaudis donc de tout cœur à l'œuvre qui glorifie enfin
les prêtres fidèles du diocèse de Vannes guillotinés, déportés
ou assassinés, au nombre de f)3, sous la Convention ou le
Directoire.
, , , ,—^ , -—ï
\\) Vannes, Lafcdye, éditeur,

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 770 -
Je souhaite que beaucoup de catholiques, et même d'autres
que les catholiques, lisent ce livre, bravement écrit par un
prêtre qui eût etc capable d'imiter ses héros.
La dernière phrase de l'introduction évoque discrètement
une pensée qui devrait être chère à tous les bons Français :
c'est que ceux qui, manifestement, sont morts de la mort des
saints, soient un jour placés sur les autels. Je les prie pour ma
part avec confiance dans l'intime de mon cœur, en attendant
l'heure de leur rendre des hommages publics, si l'Eglise les en
juge dignes.
En félicitant l'auteur dc cette histoire impartiale et vraie, je
me permets d'ajouter à mon amical témoignage les compliments
posthumes du regretté archiviste de l'Evêché de Quimper, le
bon chanoine Peyron, qui attendait impatiemment l'apparition
du volume, dont il disait avec conviction ; « Il sera plus vivant
que le mien ».
Bonne bénédiction à l'écrivain et à son nouvel ouvrage.
+ ADOLPHE,
Evêque de Quimper et de Léon*
BOTSORHEL, — Retraite. r- A l'occasion de l'Adoration, nne
retraite, prêchée sous forme de mission, du 4 au 12 Novembre, a
rassemblé, en trois groupes successifs, les Botsorhellois autour de
la chaire de leur église paroissiale. Pour tes évangéliser et les
pénétrer des consolantes vérités de la foi chrétienne, M. le Recteur
de la paroisse avait fait appel à quatre missionnaires au zèle ardent,
à la parole forte et^éloquente, et certes, tout en ^inspirant avec
très à propos de la nature du terrain d'apostolat qu'ils avaient à
cultiver, le président de la retraite, M, Gargadennec, recteur de
Roscoff, et ses collaborateurs MM. Berrou, recteur de Plougonven,
Grall, recteur de Scrignac, Le Cléac'h, vicaire à Lannilis, ont su,
par leur exposé si clair et si pénétrant de la doctrine du Divin
Maître, atteindre bien des âmes et les réveiller de leur torpeur
religieuse. De nombreux retours, en effet, ont été enregistrés au
cours de la retraite, et l'assistance nombreuse aux offices paroissiaux
du dimanche suivant rendait témoignage que la parole évangélique
portait déjà ses germes vivifiants au contact de la grâce.
Gloire en soit rendue au bon Maltre et reconnaissance à ses bons
ouvriers î
Aa total, le 1 er groupe des retraitants comptait 160 enfants ;
le 2« groupe 290 adultes ; le 3 e groupe 330 adultes ; soit 780 retraitants
et communiants. X.
^ . . _ . . . . . . . . _ > _ . ^ i V . . f > *
PLOGOFF. — La Mission. — C'est nne remarque commune à
tons les comptes read us de missions, el d'ailleurs trés consolante,
que ces saints exercices, partout accueillis avec joie, sont suivis
avec one grande exactitude et une impressionnante ferveur. Le
— 771 — '
champ des âmes préparé et arrosé par la grâce, persévéramment
demandée à l'avaoce, ouvre largement ses sillons pour recevoir la'
semence jetée d'une main généreuse el experte par les dévoues
missionnaires.
ll en a été à Plogoff comme partont ailleurs. Trois semaines
d'un labeur persévérant, du 7 au 27 Novembre, y ont produit un
renouvellement intense de la vie religieuse déjà si florissante en
ce pays. A peine y compterait on quinze personnes qui aient négligé
ou dédaigné de s'associer au mouvement général qui entraînait
la population autour de Ia chaire et des confessionnaux des
ouvriers de la mission.
Les exercices de Ia première"semaine, consacrée aux enfants,
furent présidés par M. Gérot, vicaire à Beuzec Cap-Sizun, assisté
de MM. Cabioc'h, vicaire à Audierne, Fily, vicaire à Saint-Pol de
Léon, et Kerninon, vicaire à Lennon.
M. le chanoine Kerjean, curé-arch i prétre de Châteaulin, présida
la 2* semaine, avec le concours de MM. Féroc, recteur du Pont-de-
Buis, Coajou, recteur d'Hanvec, Le Gall, recteur de Lannédern,
Moré, recteur de la Feuillée, Baron, recteur de Logonna-Daoulas,
Grall, recteur de Scrignac, et Arhan, vicaire â Scaër.
La 3 e semaine fut présidée par M. Corre, recteur d'Audierne.
Il avait pour collaborateurs MM. Billant, recteur de Rumengol, Guirriec,
recteur de Plozévet, Guennec, recteur de Dinéault, Le Roux,
recteur du Guilvinec, Berthon, recteur de Saint-Ségal, Arhan, recteur
de Treffiagat, Gargadennec, vicaire de Pluguffan, et Mevel,
vicaire à Plouhinec,
Comme résultats, 250 enfants la premiére semaine, 880 et 950
personnes les deuxième et troisième semaines, s'approchèrent à
deux reprises de la Sainte Table, avec une piété et une ferveur que
manifestaient leur attitude et l'élan aussi mesuré qu'enthousiaste
de leurs chants de cantiques.
Un spectacle surtout fut impressionnant et fit venir des larmes
dans bien des yeux. Ce fut la première semaine, après la communion
des enfants, lorsque l'on vit s'avancer une trentaine de vieillards
et d'infirmes, tous à l'âge où déjà le front s'incline* vers la
tombe, de 80 à 90 ans, traînant chacun sa misère et parfois l'un
appuyant sa faiblesse sur celle d'un autre, et venir lentement, ceux
du moins qui le pouvaient, s'agenouiller à la Table Sainte : poignant
contraste de la vie qui commence et de celle qui s'en retourne à ses
origines on plutôt qui va atteindre son terme en Dieu enfin possédé
pour jamais.
Inutile d'ajouter que tes missionnaires furent très heureux des
résultats obtenus. On les doit, la grâce les ayant prévenus et ayant
fécondé leurs efforts, à leur dévouement, à leur expérience et à
leur talent- Remerciés en soient-ils et béni soit Dieu qui, nous en
avons la certitude, veillera à la multiplication el à l'accroissement
des semences qu'ils ont jetées.

Archives diocésaines de Quimper et Léon
J
&'S$51^^W** le • droit de regard i
SQ sfniftmbre 1877. ll fot appelé à Amiens par son consin Mgr
« A T*Ti - viitarihèl auionrd'hai archevêque de Rouen, qui se
faïhfd' bKmtrraaire particul^ «'ensuite comme
vicaire cênéral en Décembre 1915. Le 7 Mai 1920, ll était élu
SSe tffie d-Enos el auxiliaire avec future succession de Mgr
^VnSSfdilSwS Li Villerabel e-t, depuis le 16 Août
«W^offlS de la Couronne de Belgique en reconnaissance des
services rendus a Amiens aux réfugiés belges
Mgr Lonis Gaillard est né à Beauvais en K/* .il fltses«oo»
4 «saint-SulDice et fut ordonné prêtre en 1902. Dabord vicaire a
î TrXacre de Senlis. Le 13 Juin de.la m èm ea nuée |P» X e
miKUi y« cSSi-teit nommé évêque auxiliaire de Marseille.
fe nouvel éXe"st né, le 2 Octobre 1866, d'une honorable
famme S donné à l'Eglise deu évêques el plusieurs prêtres, et
5 l'armée auTo°ns un général. Cest la ierre s. chrétienne de
Saint-Pierre-de-Bressieux (Isère) qui fut son berceau.
La Confrérie des Troia Ave Maria érigée en
Archiconfrérie. - Nos lecteurs connaissent; »-J« g»
Trnk Ave Maria aui a pris naissance à Blois, et s est développée
l'rapidement. A q maintes reprises, les Souverains Pontifes ont
ara tiffe cette œuvre de faveurs spirituelles.
g Pa ?nïbre?du 8 Février 1900, Sa Sainteté Léon XII accorde
unMiSde 200 jours à tous ceux qui «g^J'* J^
Ave Maria, matin ét soir, en ajoutant, une fois, cette mvoca-
Uon:: Mater mea, libéra me hodie 8-^towrrtiOj
Mèrei préservez-moi du péché mortel pendant ce jour, ou le soir .
^tr^rKïal/du 5 Décembre 1904, au Jomain des foles
jubilaires du Dogme de l'Immacnlée Co -P ce .P l 7; S . a ,^ Dt ^ é £
accordait 300 joufs d'iûdulgence aux Trois Ave M«"* J m »^
et do soir, à la condition d'ajouter, après chaque A**^*
formule que saint Alphonse de HPl*?* M r^E'
meut aux personnes religieuses . Per Immaculata Conception
mm iuam, o Maria, redde purrum corpus mmm et sanctam aur
- 773 -
mam meam : Par votre Immaculée Conception, ô Marie, purifiez
mon corps et sanctifiez mon âme. >
Le 4 Mai, le Pape Pie X accordait la bénédiction apostolique en
faveur de tous ceux qui récitent ia Neuvaine Efficace des Trois
Ave Maria.
Enfin, le 30 Jaillet 1921, Sa Sainteté Benoit XV, répondant
favorablement aux vœux de 33 Cardinaux, Archevêques et Eveques,
élevait la Confrérie des Trois Ave Maria au rang d'Arcbiconfrérie,
lui conférant je précieuses indulgences et des privilèges
particuliers.
L'archiconfrérie a comme organes : 1° Le « Propagateur des
Trois Ave Maria ». C'est une Revue mariale mise à la portée de
tous. Elle propage et entretient la dévotion salutaire des Trois
i Ave » et, partant de ce minimum, elle s'efforce de développer
dans le cœur de ses lecteurs, l'amour de Jésus et de Marie, la haine
du péché mortel et une vie plus intense de piété par les différents
exercices qu'elle suggère.
2° Le « Petit propagateur des Trois Ave Maria >. C'est une
revue nouvelle fondée en 1905 pour instruire les enfants, les porter
à la vertu, développer en eux la dévotion à la Très Sainte Vierge,
leur apprendre à fuir le péché mortel, les récréer pieusement, et
enfin leur faire aimer la pratique quotidienne des Trois Ave Maria,
à laquelle est attachée la promesse de la persévérance finale ou de
la bonne mort.
On peut demander gratis des spécimens de ces deux Revues a
M. la Directeur du Propagateur, à Blois (Loir-et-Cher).
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L'OUEST. — Résultats des
examens de la session Octobre-Novembre 1921,
1. — FACULTÉ DE DROIT
Première année de licence : devant la Faculté de Caen, ont été
reçus définitivement : MM. Boléat (Morbihan) ; Esseul (Angers),
mention assez bien; Freslon (La Flèche) ; Malécot (Angers);
Moreau (Angers), A été reçu à la 2 e épreuve : M. Thureau (Saumur).
Deuxième année de licence : devant la Faculté de Paris, a élé
reçu aux deux épreuves : M. Goubaux (Vannes), mention bien à
la seconde épreuve ; devant la Faculté de Caen, ont élé définitivement
reçus : MM. Gateclou-Marest (Alençon); Menguy (Angers).
Troisième année de licence : devant la Faculté de Caen, ont été
reçus aux deux épreuves : MM. de Burgat (Maine-et-Loire) ;
Marçais (Sablé) ; devant la Faculté de Paris, zèle reçu : M.Raviart
(Augers).
U. — FACULTÉ DES LETTRES
Licence Philosophie : devant la T -Faculté de Paris, a été reçu :
M. l'abbé Jehanno (diocèse de Vannes). Licence Histoire : devant
ia Faculté de Paris, a été reçue : M lle Briand (Finistère) j admis-

Archives diocésaines de Quimper et Léon
-
- 774 -
sible : M--« Mérence (Angers). Licence Langues : devant la Faculté
de Poitier*, a été reçu : M. l'abbé Le Goaziou (diocèse de Quimper).
HL — FACULTÉ DES SCIENCES
Devant la Faculté de Paris : certificat de Botanique : ont été
reçus : MM. Bailly (Saumur), mention assez bien ; Gazaille!
(Saumur) ; Pasquier (Mayenne), avec ce 3* certificat, M. Pasquier
obtient le titre de licencié ès sciences ; certificat de Chimie appliquée
: a été reçu : M. Bouchard (Anders) ; certificat de Mathématiques
générales : a été reçu : M. Babault (Angers). Devant la
Faculté de Caen : certificat de Mathématiques générales : a été
reçu : M. l'abbé Clisson (diocèse de Saint-Brieuc), mention bien.
Devant la Faculté de Rennes : a été reçu licencié ès sciences naturelles
: M. Lemesle (Angers). Devant ta Faculté de Lyon : Certificat
de Physique générale : a été reçu : M. Faucillon (Angers).
Certificat de P. C. N. : devant le jury de l'Ecole de Médecine
d'Angers a été reçu : M. Caer (Finistère).
Sainte Catherine d'Alexandrie. - Le 25 Novembre, la
Sainte Eglise a fêlé sainte Catherine d'Alexandrie, la savante et
admirable vierge africaine qui scella de son sang son attachement
à la loi catholique, après avoir arraché au culte des idoles et converti
à Jésus-Christ les philosophes chargés de la séduire. L'auréole
de la science chrétienne, unie à l'origine africaine, ont infpiré de
placer sous le vocable de l'illustre vierge martyre, VOEuvie de ta
Presse en tangues indigènes de V Afrique, fondée par la Société de
S. Pierre Claver, il y a deux ans environ. La nécessité de cette
Œuvre s'affirme chaque jour davantage par les lettres des Missionnaires
réclamant des livres el surtout des catéchismes, des Histoir
es Saintes, des paroissiens, des Imitations de J.* C, etc., dans
les idiomes des Nègres. Le S. Père a bien voulu s'y inscrire comme
premier membre fondateur ; le montant voulu pour acquérir ce
titre est de 5.000 fr. Le don de 500 fr. est celui des membres perpétuels.
Les zélateurs versent ane cotisation annuelle de 20 fr., et
les membres ordinaires, de 5 fr. Tous ont droit à de précieuses
indulgences.
Puisse sainte Catherine inspirer à beaucoup de personnes, surtout
à celles qui portent son nom, un grand intérêt pour cette
Œuvre I Son but éminemment catholique est de faciliter le travail
des Missionnaires, d'aider la piété, défavoriser les vocations sacerdotales
indigènes, d'empêcher la diffusion des écrits hérétiques et
de réparer, par la bonne Presse, le mal commis contre Dieu et les
âmes par la mauvaise.
Pour tous dons et renseignements, s'adresser à la Sodalitéde
S. Pierre Claver, via dell' Olmata, 16, Rome (23), — ou à Mlle
Tschopp, rue du Théâtre, 130, 2, cité Thuré, Paris (XV e ).
v
- 775 - '
Nos Missionnaires.
Lettre du R. P. Abgrall, provicaire apostolique
du Tonkin méridional.
Thudn-iïgkia, le 29 Septembre 1921.
Bien cher Breut bras,
Je devance un peu mon jonr parce que je dois nVabsenter.
Dimanche dernier, jour d'Adoration de la paroisse de Thuân-
Nghia ; le 4 e dimanche de Septembre, comme chaque année. L'an /
dernier, à pareil jour, je n'étais pas fier, car j'étais très grave-/
ment malade, et, en allant voir le médecin, je pensais bien ne
plus revoir mes chrétiens, et je n'ai jamais mieux senti combien
je les aime.
Le jeudi, le vendredi et le samedi, confessions; sept confesseurs,
1.800 confessions, c'est-à-dire toute la paroisse et quelques
personnes d'ailleurs.
Le vendredi et le samedi, le malin messe et sermon ; chaque
jour 7 à 800 communions. Le soir, salut et sermon. Eglise pleine,
matin et soir.
Dimanche, à 5 h, 1/2, 6 h. i/2, 7 h. i/2, messes de communion
: environ 1.400 communions. A 8 h. 1/2, grand'messe avec
diacre et sous-diacre ; sermon du P. Massardier, chants très bien
exécutés par la chorale des jeunes gens et des petits enfants.
L'harmonium était tenu par un jeune homme d'ici qui s'est formé
très vite.
Après la messe, exposition du Saint-Sacrement. Tout le monde
fait au moins son heure d'adoration par groupes désignés d'avance
et qui se relaient à un coup de cloche. Mais peu se contentent de
leur heure, et l'église est toujours presque pleine. Chaque heure
est présidée par un prêtre ou un catéchiste, qui indique, avec un
petit commentaire, les prières appropriées, et toute l'assistance ies
récite d'une seule voix, ou plutôt les chante, car la récitation
annamite à haute voix est un vrai chant. Au milieu de l'exercice
une lecture, puis les prières reprennent.
De 2 à 3 heures, c'était l'heure des enfants, bien en rang uans
la nef principale dont ils prennent la bonne moitié. Tout le reste
de l'église est occupé par les grandes personnes C'est l'heure la
plus joyeuse et la plus suivie. J'ai présidé nécessairement, similis
simili gaudet. Un chant annamite par les petits garçons, puis un
chant latin alterné par les petits garçons et les petites filles. Puis
des prières appropriées à la circonstance età l'âge, puis un chant
annamite par les petites filles, et un chant latin alterné par petits
garçons et peiites filles. Puis les prières reprennent jusqu'à la fin.
A 4 heures, sermon du vieux missionnaire qui a fini juste à
temps pour ne pas avoir la voix coupée par l'émotion.
Salut avec diacre et sous-diacre. Dans le chœur, sur deux
raogs, 20 petits garçons en enfants de choeur, chacun un cierge ;
sur les deux côtés de la balustrade, 40 petites filles en blanc, por-

- ^ •Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 776 -
Uni des oriflammes. Le long de la table de communion, 20 petites
chanteuses également en blanc avec ceinture bleue, tenant des
cierges : très beaux chants alternés : jeunes gens, petits garçons,
petites filles.
Aa milieu du salut, ane prière annamite, comme qui dirait :
Adoromp holl e Sakramant an Aoter, récitée de tout cœur et de
toute voix par l'assistance et faisant rouller la voûte mieux que
tontes les grandes orgues du monde.
Après le salut, les 20 enfants de chœur et les 60 petites filles
en blanc, bien en rang, nous ont conduits à la maison. Un petit
compliment chanté par ies petites filles. Deux mots de compliment
du vieux papa aux enfants ; puis distribution de fruits, el toute la
bande se disperse, remplissant tous les sentiers du village de leur
joli rire. ,
Quand il y aura de si jolies choses dans vos pays arriérés, je
prendrai le bateau, comme le nouveau règlement de la Société
m'en donne le droit. En attendant... j'attends belek ar maro, avec
regrets de ne plus vous voir, sans regrets de vous avoir quittés.
BREDR BIHAN.
* Bibliographie Bretonne.
Abbé J. MEVEL : SAINTE-ANNE LA PALUE, CHAPELLE ET
PÈLERINAGES. — In-12 de 172 pages, 3 francs. Chez l'auteur,
à Plonévez-Porzay, et dans Ies principales librairies.
Le petit livre de M. l'abbé Mevel a déjà fait couler bien de l'encre
et provoqué bien des discussions. Le constater, c'est déjà en faire un
éloge : c'est signe qu'il se fait lire avec intérêt et qu'il porte à penser.
M. l'abbé Mevel écrit très agréablement et, quand l'objet du chapitre
s'y prête, son récit est alerte, vivant et varié. Lisez les pages
qu'il consacre à l'histoire de Sainte-Anne pendant la Révolution : c'est
un petit drame très étoffe* où les personnages se détachent avce presque
autant de relief qu'à la scène. L'exposé des procès qui suivirent
le rachat de Ia chapelle, pour être un peu touffu comme un nid de
chicanes, n'en attache pas moins le lecteur et le conduit sans effort aux
fêtes splendides du Couronnement de l'antique statue de Sainte Anne.
Tout cela cependant ce n'est encore que de l'histoire, intéressante
et instructive, évidemment, mais qui ne laisse à la critique du lecteur,
désarmée par la sûreté de la documentation, aucune occasion de s'exercer.
Cela sc trouve encore dans d'autres opuscules du même genre qui
n'ont pas fait le mème bruit.
Aussi n'est-ce pas là que réside le principal interêt de Ia brochure
de M. Mevel. Ce qui préoccupe avant tout l'auteur ce n'est pas, on le
sent, l'histoire contemporaine ni même l'histoire moderne de sa chapelle,
ce sont les origines mémes de la dévotion à sainte Anne dans le
pays dc Porzay. On le voit s'attarder avec plaisir dans les temps
légendaires, excursionner sur les traces des premiers missionnaires de
nos régions, essayer de Ies id en ti fie r à travers les déformations que
la dévotion populaire, mal renseignée, a fait subir à leurs noms, et,
de tout ce travail où l'étymologie, l'archéologie, la géographie locale,
les traditions orales ou écrites sont mises à contribution, conclure &
-iii -
la fondation par S. Corentin et S. Guenole dc la première chapelle
dédiée en Bretagne à l'Aïeule du Sauveur.
Il y a là évidemment quelque hardiesse, sinon dans la thèse qui
est assez communément admise, du moins dans les détails et dans
l'effort de déduction sur lesquels s'appuie cette conclusion.
Quoi qu'il eu soit de la solidité des preuves invoquées, ce sont ces
courts chapitres, qu'au premier abord on pourrait croire arides et qui
ne le sont nullement, qui font une bonne partie du succès de l'opuscule
de M. Mevel. S'il en pouvait sortir pour quelques lecteurs érudits
le désir de fouiller plus avant encore dans les origines de Ia dévotion
à sainte Anne en ce pays, ce ne pourrait être que tout profit pour
notre hagiographie bretonne, qui, à n'en juger que par la multiplicité
des hypothèses auxquelles M. Mevel doit recourir, présente encore
bien des obscurités. •%.
BIBLIOGRAPHIE
L'Agenda ecclésiastique Mame vient de paraître. Il contient, en
plus de l'Agenda proprement dit, de nombreux renseignements utiles aux
prêtres : Sacré-Collège, Congrégations romaine*, Episcopat francais, Service
des Postes, renseignements d'ordre médical et pharmaceutique] un Extrait
du Rituel, des tableaux pour les intentions de Messes, le uenier du Culte,
les Enfants du Catechisme,-la Visite des Malades, elc... Son petit format,
son p''ids (105 gr seulement) font qu'il est tres portatif. On l'a pourvu cette
année d un p -rte-crayon. A titre de propagande il est vendu au prix coûtant :
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ViENT DE PARAITRE : Le Compte Rendu du 42' Congrès de
l'Union des Œuvres, tenu à Poitiers, du 19 au 82 Septembre i$%4. —
r* PARTIE, — La revuu Vilaton de Septembre-Octobre publie lea travaux de
la première journée du Congrès. En voici le sommaire qui est de nature ft
intéresser tous les Directeurs et Directrices d'Œuvres : Lettre de Sa Sainteté
Benoit XV à Mgr l'Evêque de Poiliers; Adresse des Congressistes; Le Congrès
da Poitiers ; Rapport général sur le Congrès (I" jour) ; Ce qu'est l'Union des
Œuvres ; Les Patronages spécialement dans les vUles ; Les Patronages dans
Ies milieux ruraux ; L'Apostolat des hommes ; L'Assura nce-Aecid en ts dans
les Œuvres de Jeunesse ; Questions de droit (tombolas, chiffre d'affaires) ;
Œuvre de Projections ; Théâtre pour jeunes gens, Théâtre pour jeunes filles ;
Pour Noël : chants et monologues ; Noëls religieux et protanes, pastorales et
pièfes ; Le Cinéma dans les (Euvres ; Jeux d'intérieur ; Organisation de
Séances récréatives.
Les deux numéros qui vont suivre incessamment, Novembre et Décembre,
renfermeront les rapports suivants, tous de grande actualité : L'Œuvre et la
famille ; La formation surnaturelle des âmes dans les générations d'aprèsguerre
; Les Cercles d'Etudes; Les Œuvres rurales el agricoles; Discernement
et culture des vocations dans les Œuvres ; L'éducation physique et la préparation
militaire obligatoires ; Les Œuvres féminines ; La préparation syndicale
dans les Œuvras.
On peut se procurer le n- de Ia revue l'Union de Septembre-Octobre pour
1 fr. 50, ou te Compte rendu total du Congrès pour 4 fr. (89, rue de 1 Université,
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produit, et cela absolnmeot k mes frais ! » déclare, à tous les malheureux
Sui souffrent, un Pharmacien : A. W. B. Scott II ajoute : « Peu importe la
violence de la crise, peu importe l'opiniâtreté des cas, l'Asthmador apportera
certainement un soulagement immédiat, généralement en dix secondes, en
tous cas toujours en l'espace d'un nombre égal de minutes ! » U sau ce que
son remède a fait pour dei milliers d'AsihmatiqueB et, dans le but de convaincre,
des mérites de ce produit, ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion
de l'essayer, il prie ce journal d'annoncer qu'il off e d'envoyer un échantdlon
sérieux d J Asthmador, absolument gratuit, par la poste, à toutes les personnes
qui voudront bien lui envoyer, dans les trois jours, simplement leur nom et
leur adresse, sur une carte postale. .
Il pense qu'une épreuve positive, comme celle quil offre de faire, est Je
moyen le plus convaincant et, à vrai dire, l'unique moyen de détruire l'incrédulilé
de miliers d'Asthmatiques qui ooL, jusqu'ici, cherché en vam un
soulagement à leurs maux. Bien que l'Asthmador se trouve dans de nombreuses
pharmacies, il se peut que beaucoup de personnes n'en aient jamais
entendu parler. C'est dans le but d'atteindre ces personnes que la présente
offre est faite. Tous ceux qui désirent recevoir un échantillon gratuit
d'Asthmador sont priés d'envoyer, sur une carte postale, et dans les cinq
iours, leur nom et leur adresse bien complète (pas autre chose), à " Asthmador
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Le numéro 20 centimes.
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Rédaction et Adminiftration : S, plane Saint-Mathieu, Quimper.
1
SOMM AIRE :
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communication*
de l'Evêché : Décès; Liste de
souscription pour l'érection fc Sainte-
Anne d'Auray, d'un monument en
souvenir des Bretons morts pour la
Patrie (suite).
//.PARTIE NOS OFFICIELLE—
Allocution cocsistoriale de S. S. Benoît
xv.
Uj. — Chronique du diocèse : O ûices
paroissiaux ; Avis de service ; Le
Bulletin diocésain d'Hiftoire et d'Archéologie;
Le Clergé mobilisé du Fi-
oislère; Nécrologie : M. Calvez Coreytin
et M. Pernec Prançois ; Décès : Ie
R. P. Bridon HeDri ; Quimper :
Œuvre de N.-D. de Salut ; Brest :
Journée des Œuvres Catholiques brestoises
; Quimperlé : Vote de l'expropriation
de l'ancien couvert des Ursulines
; PIougaslet-Daoulas : décoration
; L'Œuvre scientifique et littéraire
du Clergé devant l'Académie
française ; Université Catholique de
l'Ouest ; Quelle carrière choisir ?
iV. — Bibliographie,
QUIMPER
TÏP. DE KB-RANGÀIi, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921
4

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Avenue
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IffHDEHJlEJU
96* AKKÉI, Vendredi 9 Décembre 1921. H* 49.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche, it Décembre, — Ul* dimanche de l'Avent. Stmi double.
Violet.
A la messe, mémoires de S. Damase et de l'octave de l'Immaculée
Conception.
Vêpres dn suivant (au Propre diocésain) avec mémoire dn dimanche.
lundi, t2. — S. CORENTIN, Evèque, Titulaire de l'église cathédrale
et Patron principal dn diocèse. Double de 1" classe avec octave.
Blanc.
Mardi, 13. — S u Lucie, Vierge et Martyre. Double Ronge.
Mercredi, 14, — Quatre-Temps. — De l'octave de l'Immacuîée Conception.
Sarni-double. Blanc.
Jeudi, 15. — O:tave de l'Immaculée Conception. Double-majeur. Blanc.
Vendredi, 16. — Quaire Temps. — S. Ju dica ol, roi, confesseur. Sé midouble.
Blanc.
Samedi, 17. — Quatre Temps, — Dd la férie. Violet.
Dimanche, 18. — IV" Dimanche de l'Avent. Solennité de S, Corentin.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Concarneau • du 41 au 12 Décembre.
Loo Eguiner Plounéour du 13 au IS —
Tréogat du 16 au 18 -r-
PARTIE OFFICIELLE
COMMVKICATIOKS Dl L'ÉVÊCHÉ
I. Décès. — Nous recommandons aux prières du clergé
el des fidèles :
M. Graveran Joseph, vicaire à Clohars-Carnoët, décédé le
& Décembre *
Et M. Danzé Jean-Yves, ancien aumônier des Petites*
Sœurs des Pauvres, à Brest, décédé à Pont-UAbbé le 5 Décembre.

- 784 -
Archives diocésaines de Quimper^et Léon
II. Liste de souscription pour l'érection à Sainte-
Anne d'Auray, d'un monument en souvenir des
Bretons morts pour la Patrie (suite),
CH Séminaire, Quimper. .
Ecole Sa in t-Joseph, Landerneau
Institut" N.-D. du Creisker,
Saint-Pol de Léon.
Pensionnat Sainte-Marie
(Likès), Quimper ....
Pension- du Sacré-Cœur,
Lesneven
Pension- N.-D. de Bonne-
350'
230
177
150
70
Nouvelle, Lambezellec. 227,15
Ecole N.-D. de Bon-Secours,
Brest
Saint-François, Morlaix. .
Carmel, Morlaix . . ... . .
M. du Feigna de Keranforet,
Quimper
Anonyme, Quimper ....
Famille Dornic, Quimper.
Collège de Lesneven . . .
Anonvme
— Carhaix
Landerneau. ,
Saint-Thonan.
Ile-de-Batz . .
75
50
30
50
20
10
200
100
100
20
50
50
30
Anonvme Fouesnant
— Brest.
— Coray
— Guengat
— Pont-A ven
M. G. Cabon, Guissénv
M. Y. Le Bris, Locronan
François Donnart, Beuzec
(..ap-Sizun.
Anonvme', Dinéault . . .
M-B* Pierre Brangoulo
Clohars-Carn 1
Jalles Tanguy, —
fit--* Jh Lheï, —
Anonyme » —
4 anonymes,
3 —
f A suivre.)
PARTIE NON OFFICIELLE
^----h-A--.iK.WH--H-->
Allocution consistoriale de S. S* Benoît XV.
VÉNÉRABLES FRÈRES,
Ce Nous est de nouveau une grande joie de voir autour de Nous
votre imposante assemblée : nombreux sont cependant les sujets
qui Nous causent de vires préoccupations, et très spécialement
ceux qui se rapportent à ta réorganisation des rapports entre
l'Eglise et la société civile en ses divers Etats. Personne n'ignore,
en effet, qu'après la terrible dernière guerre, de nouveaux Etals
ont surgi, ou que d'anciens Etats se sont accrus de nonveaux territoires.
Dès lors — pour Nous en tenir aujourd'hui à ces questions,
— il est évident que ces Etats ne penvent à aucun titre revendiquer
les privilèges que le Saint-Siège avait concédés à d'autres par
des concordats et des conventions spéciales : passés arec d'autres
50 f
20
10
25
5
5
5
5
2
2
10
5
32
5
20
10
20
10
o
55
10
20
3
- 783 -
contractants, ces concordats et ces conventions ne sauraient, en
effet, comporter ni avantages ni préjudices pour des gouvernements
qui, forcément, n'ont pris aucune part à ces stipulations.
Pareillement, Nous Nous trouvons en présence de nations si profondément
renouvelées par ces énormes bouleversements qu'elles
constituent désormais des personnes morales toutes différentes de
celles avec lesquelles le Saint-Siège avait autrefois traité. D'où il
suit naturellement que ies pactes et les conventions qui liaient
autrefois te Saint-Siège et ces nations ont, du mème coup, cessé
d'être en vigueur.
Mais si les gouvernements des Etats ou des nations dont Nous
venons de parler veulent établir leur entente avec l'Eglise sur de
nouvelles conditions qui correspondent davantage aux changements
des temps, ils doivent savoir que le Saint-Siège — à moins
qu'un motif d'un ordre différent ne s'y oppose, — ne se refusera
pas à négocier arec eux sur ce sujet, comme il l'a déjà entrepris
avec quelques-uns d'entre eux. Nous tenons toutefois à le déclarer
de noureau devant rous, vénérables Frères, Nous ne laisserons
rien s'introduire en ces conventions, qui soit, en aucune façon,
contraire à la dignilé ou à la liberté de l'Eglise, ll importe extrémement,
d'ailleurs, à la prospérité de la société civile elle-même,
que cette dignité et cette liberté restent inaltérées.
Nul ne pourrait nier, en effet, que l'accord des intérêts civils
et des intérêts religieux est souverainement avantageux à la tranquillité
de l'ordre public, et ce bien est le fondement de tous les
autres. Car, après avoir de toutes façons, subi de si grandes ruines,
Ies penples aspirent ardemment aujourd'hui à ce que la paix s'affermisse,
à l'intérieur et au dehors ; et cependant, la paix, qui a
été inscrite dans des écrits solennels, n'a pas été accompagnée de
la paix des Âmes : presque toutes les nations, celles d'Europe surtout,
continuent à être déchirées par des dissentiments, et ces
dissentiments sont si aigus qu'ils requièrent chaque jour pins
impérieusement, pour trouver un remède, l'intervention directe
dn Dieu de miséricorde, dans la main duquel sont la force et la
puissance, la grandeur et l'empire sur toutes choses.
C'est donc à cette clémence qu'il nous faut recourir, sans nons
contenter de l'implorer par nos prières suppliantes : nous derons
nous la rendre propice en virant plus saintement, et aussi en multipliant
les couvres de bienfaisance envers les infortunes dont
partout l'abondance est extrême aujourd'hui. Mais, puisque les
perturbations profondes parmi lesquelles nous rivons proviennent
principalement d'une double cause, premièrement ; tes erreurs
variées qui égarent les esprits, et, en second, lieu l'envie qui travaille
sans mesure un si grand nombre de cœurs, nous avons lien
de glorifier Dieu qui, riche en miséricordes, ajustement offert aux
hommes, cette année, une occasion bien appropriée pour remédier
à ces deux genres de maux. Nous roulons parler ùe>s solennités
qui ont célébré le sept centième anniversaire du jour où François,
le père et le législateur des Frères Mineurs, a institué un Ordre de

Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 7C "~6 -
Tertiaires, et de celui où Dominique, le père et le fondateur législateur
des Frères Prêcheurs, est retourné à Dieu. On ne saurait,
en effet, douter qu'au souvenir de ces deux grands saints, le peuple
chrétien ne se sente excité an goût et au culte de Ia céleste
charité et de la vérité divine. Le grand poète catholique — dont
la mémoire séculaire a été durant ces derniers mois dignement
célébrée par tes nôtres — a rassemblé à bon droit dans une môme
louange ces deux patriarches qu'il appelle, Tun < Séraphique par
l'ardeur de la charité », l'autre, à raison de sa sagesse, f la splendeur
de la lumière des chérubins i. C'est pourquoi, grâce à Dieu,
les solennités établies en leur honneur ont rencontré chez les
âmes pieuses des dispositions si ferventes ; elles se sont déroulées
parmi de st grandes affluences que leurs effets, il est permis de le
croire, ne se seront pas limités à proluire dans les cœurs de légères
et fugitives ardeurs, mais qu'ils s'y traduiront par un accroissement
durable et solide de la foi et de l'amour mutuel.
C'est, par-dessus tout, à Dieu qne Nons demandons le remède
immédiat el efficace aux maux dont la société humaine est accablée
; Nous ne disons pas, cependant, qu'il fant émettre pa négliger
ce qne la droite raison et l'expérience suggèrent de remèdes et de
mesures utiles, il appartient en propre à ceux qui gouvernent les
peuples de pourvoir de la sorte au bien commun, encore qu'il ne
leur soit pas permis de mettre uniquement en ces moyens-là tonte
leur confiance et de négliger le secours divin. Aussi, vénérables
Frères, est-ce avec une vive satisfaction qne Nous voyons les envoyés
de plusieurs nations réunis ces jours-ci à Washington, pour
échanger leurs vues sur les moyens de diminuer l'excès des
dépenses militaires. Nons souhaitons et Nons désirons que leurs
desseins obtiennent un heureux succès, et, avec tous les gens de
bien, Nous prions Dieu d'y aider par la lumière de sa sagesse ; car
il ne s'agit pas seulement — ce qui assurément est d'importance
— de soulager Ies peuples de fardeaux devenus insupportables,
mais aussi, ce qui est plus capital encore, d'éloigner, autant que
possible, le péril de nouvelles guerres.
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices paroissiaux.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN, — Dimanche 44 Décembre
; messes à 6, 7, 8, 9 et 10 heures (grand'messe). — Vêpres à 2 h. 1/2,
bénédiction du Sa : nt-Sacrement. — A Ja messe de 9 heures et eux vêpres,
quête pour l'œuvre de Ia Conférence de Saiot-Vincent de Paul, des Dames.—
A 8 heures, réunion bretonne : sermon, prières, bénédiction.
Lundi, fête de Saint Corentin ; la messe de 8 heures, k l'autel du Saint,
k l'intention des paroissiens et des malades de Ia ville, exposition et vénération
des Reliques
Mardi ; à 8 heures, à la chapelle neuve, réunion de ia Congrégation des
Dames et de l'Association des Mères Chrétiennes : messe, instructioa, bénédiction.
Mercredi, vendredi et samedi : Quatre-Temps, jeune et abstinence,
Samedi, en raison de la foire, exemption d'abstinence pour Quimper,
- *787 -
— EGLISE *DE SAINT-MATHIEU. — 3' dimanche de V Avent f44 Décembre) :
messes a 6, 8, 9. IO heures {^rao-Tmesse) et ll h. 1/2. — A 3 heures, vêpres,
bénédiction du Saint-Sacrement,
Lundi ; 6 h. 3/4, service pour les Trépassés.
Avis de service.— Un service anniversaire pour M. Cariou,
ancien recteur de Landudec, sera chaulé à LANDUDEC, le mardi
i3 Décembre, à 10 heures, et à POULLAN, le lendemain mercredi 14t
à la môme heure.
Le Bulletin diocésain d'Histoire et d Ê Archéologie.
— Il a paru désirable que cette contribution à l'élude du passé lût,
après deux ans d'éclipsé, reprise selon la môme méthode et sar le
même programme. Eu conséquence, nous pouvons annoncer que
le Bulletin va reparaître, dès Janvier 1922, en livraisons mensuelles
de 32 pages. Le prix de l'abonnement sera de 12 francs par an.
Abonnements non acquittés des années écoulées (1914 à 1920),
chaque année : 5 francs.
Pour tout ce qui concerne la rédaction et l'administration du
Bulletin diocesain, s'adresser à M. l'abbé G. Pondaven, archiviste
diocesain, 31, rue de Douarnenez, Quimper (Compte courant
postal 3698 du bureau de Nanies).
Le Clergé mobilisé du Finistère, — Relevé définitif
des distinctions el citations méritées par les prêtres et séminaristes
da diocèse :
PRÊTRES
Mobilisés 534
Cités à l'Ordre du Jour (Aumôniers compris) . . 152
Nombre total de leurs citations (id.) ...... 228
Croix de la Légion d'honneur (id.) .10
Médaille militaire 9
Décorations étrangères 7
Médaille des Epidémies U
Si on extrait de ces chiffres ce qui concerne les seuls Aumôniers :
Aumôniers (terre: 14; Marine: 3), total 17
Cités à l'Ordre du Jour 14
Nombre total de leurs citations 36
Croix de la Légion d'honneur 7
PRETRES INSTITUTEURS
Mobilisés (sur 44) 42
Morts 7
Cités à l'Ordre du Jour. , . .. 25
Nombre de leurs citations 38
SÉMINARISTES
Mobilisés 232
Cités à l'Ordre du Jour 81
Nombre total de leurs citations 143
Croix de ta Légion d'honneur 6
Médaille militaire 14

- 788 —
Néoroloffie - i. M. CALVEZ CORENTIN, ancien Recteur ie
K S - M Ï Pont-l'Abbéen 1862, d'une f---»]-? * b °^
,.H d'être représentée dans le clergé par le bon et vénéré M. lonlemonrfe
feuneCorentin Calvez flt de bonnes études au Pet
Saire de Pont-Croix, puis au Séminaire de Quimper.JI éuil
nrfonné .rêtre en 1888, après un court stage comme maltre d études
au CoK de Saint-Pol. Un moment vicaire intérimaire a
S ni rrMx if menait en 1889 son poste de vicaire a Landivisiau
iraiinn diocésaine lui confia la paroisse de Kersaint-FiaDennec.
Parlt où Ufaf passé, M. Calvez a laissé à ses Paroissiens e à se
confrères le souvenir d'une bonié d'ame et d un zèle d soret et
^?ont mfi aimaient à s'exercer dans le calme et dans la paix, ll fut
?r0u?s d'ad eur d'une santé assez précaire et fréquemment
S par des crises d'asthme qui lui rendaient le ministère
ll^z Jéuible Contraint, à. son grand W»;.^»^-"^
paroissiens, il se retira 4 Saint-François de Morta * en 1917. G es
là ane la mort, qu'il n'attendait pas encore mais qui ne la pas
luS est venue, le 17 Novembre, l'enlever à la vie toute de
dévolion et de régularité qu'il y menait.
ll. U. PERNEC FRANÇOIS, Recteur to Mao»; - f- W?_ a
rendu son âme à Dien le -- Novembre. Sa maladie a été tort. toneue
depuis un an environ il se sentait atteint, et irrémédiablement.
DMiumeutoujours gaie, il plaisantait sur son état, et les amis qui
venâ t le visiter pendant sa maladie avaient, à certains moments
l' Session qu'il échapperait à cette uouvel e crise. M
Juillet les prêtres de son entourage essayaient de le P- rs - a °"
Juïdereit recevoir l'extrême-onction, -» •^-JJ«J£
réoondre aue la mort n'allait pas encore venir a bout d un vieux
maTsoUde lutteur comme lui. Il accepta cependant les derniers
"ramants et l'indulgence de la bonne mort, par obéissance, et
Dour donner le bon exemple. , .,.,„„.,,•.„
^ Ses forces commencèrent à décliner. Le iour del *-»•£•*»;
nour la dernière fois, il célébra la sainte messe ; et depuis ce jour
fusqVà ta veille de si mort, il reçut tous les jours dans sa chambre
la sainte Communion. . L^un^ûii^
Ses dernières dispositions furent prises de ^^e heure, et lorsqu'il
était capable de songer aux moindres détails. Au pointue vue
temporel, rien n'a élé laissé au hasard ; et au point de vue rai -
nel il voulut, suivant l'exemple de certains aines dont i louait
ôuvèm la piété, faire une petite retraite sous la co^nUe d «n
vénérable religieux. Son agonie a ele courte sa mort très aouce ,
et lui qui aimait tant les beaux chants de l'Eglise, il est allé à Dieu
en la fête de sainte Cécile, « patronne des saints cantiques ».
Que les nombreux amis qu'il s'était fait pendant sa longue ve
et à qui il est toujours resté fidèle, se souviennent de lui dans leurs
Pn N6 à Rédené, en 1854, U. Pernec fut vicaire à Kernével pendant
dix-neuf ans, puis recteur de Nizon, pendant vingt-trois ans.
Archives diocésa nes de Quimper et Léon
!
- 789 -
Déoès. — Nous recommandons aux prières de nos lecteurs, le.
R. P. Daridon Henri parti pour la mission d'Osaka (Japon), en
1886, récemment décédê.__ • •
QUIMPER. — Œuvre de Notre-Dame de Salut. — La
messe annuelle de l'Œuvre de Notre-Dame de Salut en l'honneur
de la fête de l'Immaculée Conception, aura lieu a Saint-Malluen,
le mercredi J4 Décembre, à 8 heures. - Indulgence plénière.
BREST. - Journée des Œuvres Catholiques Brestoises
_ Voici le programme de la Journée des Œuvres qui
aura lieu à Brest, dimanche, sous la présidence de Monseigneur :
7 h Messe de communion à l'église Saint-Louis ; la Messe sera
dite par Mgr l'Evêque. - 8 ft. 15, PREMIO SÉANCE D ETUDES,
Patronage Saint-Louis Rapport» sur : Le développement des euvres
bresloises depuis la Journée des Œuvres 1920'; Ce que peuvent
les Œuvres pour la J. C. et ce que peut la J. C. pour les Œuvres
; La formation religieuse et morale de 1 A. L. J, f[• -jo n.,
Grand'Messe ; Allocution de Mgr i Evêque. - DEUXIEME SÉANCE
D'FTUD&S, Patronage Saint-Louis. Rapports sur : La situation de la
J C brestoise ; L'Union Catholique, son esprit, son but, ses méthodes
; La situation régionale, nationale et internationale de I Association
Catholique de la Jeunesse française : La Conférence de Saint-
Vincent-de-Paul. - id h.t SÉANCE DE CLOTURE. Conférence par
M J Denais, ancien député de Paris, conseiller municipal de Paris,
rédacteur en chef de la Libre Parole. Monseigneur prendra ensuite
la parole. — 17 h. 30, k l'issue de cette séance, SALUT nu T. b.
SACREMENT, à l'église Saint-Louis.
- QUIMPERLÉ. - Le Conseil municipal vote l'expropriation
de l'ancien couvent des Ursulines. - Au moment
•ou l'on croyait étre rentré dans une période de justice et de paix
religieuse, le sectarisme de la majorité du Conseil municipal de
Quimperlé vient d'émettre un second vole en faveur de lexpropriaiion,
pour cause d'utilité publique, de l'ancien couvent des
r T i*ftu iifiA-ï
Nos lecteurs sont au courant des protestations que ce projet a
soulevées Les opposants se sont placés sur le terrain même des
ntérêts de la ville au nom desquels aussi l'on demandait 1 expropriation.
Leurs signatures ont élé récusées pour ce motif, qui révèle
parfaitement l'esprit de la majorité que conduit M. Le Louedec,
qu'elles émanaient d'adversaires de l'école laïque.
Dans un discours cynique fréquemment interrompu nar Ja
minorité honnête du Conseil, le Maire a tenie de luslifierA opération
par la nécessité où le mettait l'état des finances de la ville.»
"agit de sauver les écoles laïques a-t-il dit, et P"?*
l'école supérieure des filles. Pour les conserver, il faudrait des
constructions neuves que les finances de la ville ne permettent pas

- 700 -
Archives dioc
d'entreprendre. Emparons-nous donc des Ursulines. L'aménagement
n'en coûtera qu'une somme relativement modique et, gi ace
à la procédure d'expropriation, tous concurrents étant écartés,
nous aurons le terrain et les bâiiments pour un prix i qui ne ruinera
pas l'acheteur *, c'est-à-dire pour presque rien. C'est la thèse
que M. Le Louedec a osé soutenir pour obtenir de ses amis le vote
de son .projet.
Onze conseillers municipaux sur 18 présenls ont suivi le Maire
dans celte voie. Le vole a donc élé acquis par.12 voix contre 6.
Les opposants sont MM. Peyron, Ropert, D r Le Stunf, Bernard,
Salie, P. Le Grand. M. Genot, qui avait dû quitter la séance, avait
déclaré qu'il s'opposait à l'expropriation ; on n'a pas tenu compte
de sa déclaration.
Nous félicitons ces sept conseillers de leur geste de probité politique.
Vivement pris à partie par le Matre, presque injuriés par lui,
c'est cependant de ses lèvres qu'est tombée la parole qui honore le
plus leur acte : i Cette affaire, leur a-t-il dit, croyant Ies confondre,
n'est pour vous qu'une affaire morale i, Ce seul mot les juge Tun
et les autres el qualifie admirablement l'opération : c'est un acte
d'une immoralité parfaite, quelque chose comme une préface aux
expropriations générales dont rêvent les Socialistes.
PLOUGASTEL-DAOULAS. — Décoration. — La Médaille militaire
a été attribuée au soldat brancardier LagathuGustave-Ronan-
Marie, du 2 ms régiment d'infanterie coloniale, avec la citation
suivante :
i Homme de dévouement et de devoir ayant nu complet mépris
du danger. Au combat du 16 Avril 1917, parti avec la première
vague d'assaut, a été grièvement blessé au moment où il pansait
ses camarades en terrain violemment battu par l'artillerie et îles
feux de mitrailleuses. Mort des suites de ses blessures. A déjà élé
cité, i;
Le R. P, Gustave Lagalhu, des Missions Etrangères de Paris,
était, avant la guerre, missionnaire apostolique au Laos (Indo-Cbî ne).
Il remplissait au 2 m6 régiment colonial la double fonction d'aumônier
bénévole et de brancardier.
L'Œuvre scientifique et littéraire du Clergé devant
l'Académie française. — L'Académie française, en sa
séance annuelle de jeudi, i ar Décembre, a entendu les rapports de
M. Frédéric Masson sur les prix littéraires, et de M. Bene Doumic
sur tes prix de vertu décernés dans le courant de Tannée.
Le clergé lient, comme tous les ans, une place très honorable
dans le palmarès que M. Masson a commenté. Son effort s'est surtout
porté sur l'Histoire : quatre des cinq livres couronnés sont
signés d'un nom de prêtre. Ce sont : Le cardinal de Boisgelin,
de l'abbé Lavaquery ; Le Rôle politique des Protestants français,
de l'abbé Dedieu ; La Poésie française et les Guerres de Religion^
de Quimper et Léon
- 731 -
de l'abbé Charbonnier ; V.Essai sur l'Histoire religieuse de la
Sarthe ae 1789 à Van lVt de l'abbé Giraud.
Après avoir présenté ces ouvrages, le rapporteur, M. F. Masson,
a rendu ce bel hommage à l'activité intellectuelle du clergé fran- -
çais :
* Voilà cinq livres couronnés ; quatre sont oeuvres d'ecclésiastiques.
On s'est étonné que, dans nos concours, et surtout dans nos
concours d'histoire, les prêtres fussent ainsi partagés et que leurs
noms figurassent si souvent au palmarès ; il est vrai que, cette '
année, i 2 à lo prêtres ont été distingués par vous : soit Sur 05 lauréats
un septième environ. On s'étonnera bien davantage aux prix
de vertu 1 Des longs séjours qu'ils ont faits pour évangéliser les
peuplades sauvages, dans des pays nouveaux, les prêires ont composé
de précieux recueils d'observations que l'Académie couronne.
Les laïques en envoient-Us sur de pareils sujets ? Pourrecueillir
des éléments de thèse dont on ne saurait méconnaître l'importance
et la valeur, d'autres prêtres ont travaillé durant des années, et
ils apportent à l'Académie te résultat de leurs efforts. En quoi, par
leur soutane, se trouvent-ils disqualifiés ? Quelle raison aurions- •
nous de Ies mettre à l'index, de leur infliger une cote dehaine ?
Tout te monde ne devrait-il pas se féliciter de les voir développer
ainsi, dans une fraternelle émulation avec les laïques, le goût des
hautes éludes historiques et la recherche des sanctions dont l'Académie,
après les Universités de l'Etat, les récompense. >
L'Histoire cependant ne monopolise pas le labeur scientifique
du clergé. Dans les œuvres de caractère local qui lui furent soumises,
l'Académie a distingué une Histoire el description de la
Cathédrale de Tours, de M. le chanoine Boissonnot, et un travail
du P. Le Gorju, des Pères Blancs, sur l'Ouganda. M. l'abbé Bessières
se voit également féliciter pour sa si attachante étude, Ames
nouvelles, et M. l'abbé Bricout voit signaler son beau et solide
livre sur Mgr d'Hulst apologiste,
Dans le domaine de ta littérature, !e clergé ne fait pas plus
mauvaise figure. Deux prêtres bretons y voient couronner deux
ouvrages importants. Ce sont M. l'abbé Morice, un Morbihannais,
ancien professeur au Petit Séminaire de Sainte-Anne, avec son
Sully Ptudlwmme que Ja Semaine religieuse a présenté Tan passé
à ses lecteurs, et M. le chanoine Cornou, directeur de la Semaine
de Quimper, avec son Elie Fréron qui va paraître très prochainement.
Voici eû quels termes le rapporteur a présenté cel ouvrage
à ses auditeurs :
< De Quimper nous est arrivé, en des cahiers dactylographiés,
un précieux ouvrage sur Fréron.
i Fréron, après sa mort, fut fort oublié, etson œuvre tomba
dans le mépris. On s'en rapporta à ce qu'avaient dit de lui M. de
Voltaire, auquel s'étaient joints Diderot, d'Alembert, Marmoniel,
La Harpe, et des philosophes à la douzaine. On ne lui tint aucun
compte que, pendant plus de trente ans, il fût demeuré fidèle A
ges convictions religieuses, littéraires et politiques, qu'il fût resté

— 792 -
A •.„-,• j,n« nn» nareille tourmente, tenant lête résolument » une
debout du OM P" e "\ e l 0°u u r prol6C'tears recherchaient volontiers,
mente d - d »» '" ies gouvernants sensibles aux (laiteries
en France et a I étranger, tes guu»-iu .. u souvent il
philosophiques. Non seulement .1 se £»f ; »£_, de VÂnnée
savant. - = = = = = =
miVPRSITÉ CATHOLIQUE DE L'OUEST. - I. FACULTÉ HE
UNIVERblib V^i-E^ j pieMi», du diocèse de Nantes, ancien
IA^'H., Ta FTcïltô de Théologie, où il est aujourd'hui professeur,
é èT ? 2 l^ir,]^ «eces l'examen de Doctorat en Ecriture Sainte
-inniiiAme année de son enseignement A I université.
T ffcmrt DES SCIENCES. —Hya quelques semaines nous anl,\L\
„tfi l'Académie des Sciences avait décerné nn prix de
KancsTlà l'abbé B -ret! du diocèse de Nan.es, professeur de
hïanioue à la Faculté des Sciences, pour son mémoire intitulé :
TL^tdoppemeTel la biologie ifes braphidéescorHcole,*.
Non ornmes heureux d'annoncer aujourd'hui q--M; .Bi- 1
viem d'obtenir à Paris, après une brillante soutenance, le utre de
Docteur ès-sciences avec la menuon très honorable.
.r-moiiA oarrière choisir ? Répertoire de toutes ies profession?«££m&
* -«>« •-•-?- ^,Z l Jt t
S s secondaires on primaires ^pémures Un "lame ££,.
nrix 4 fr 50 En vente au secrétariat général de I université
Ëatholiquè de l'Ouest, 2, rue Volney, Angers
Ce volume ne concerne pas moins de 300 professions inverses
. /-* -•.nt.-.ir d'ÏUe fréron sera certainement «ensible i celte élogieuse
pi^T/e f ^
?eDill °t t îîJ?d?tSto£;^i7rtotaï^to?eir.tt q.-'M 9 --./?-«. 1t,
tant de tMHScunmu-iB io |lAnMmw|WM informations, des Chro-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Iirn_ lire. Bm
- 793 -
et fait connaître, pour chacune d'elles, les fonctions, connaissances
et émoluments qu'elle comporte. U indique, en outre, les diplômes
et concours par lesquels on accède à ces professions, et les moyens
d'acquérir, par des études appropriées, le savoir nécessaire pour y
entrer et y réussir.
BIBLIOGRAPHIE
La vooation d'une Auxiliatrioe des Missions d'Afrique. —»
A l'usage des jeunes personnes qui se sentent appelées à la vie religieuse,
mais qui ne savent pas eocore dans quelle Congrégation Dieu veut lea Voir
entrer, Préface écrite par Mgr l'abbé L Rieder, professeur en Théologie.
Imprimatur du Maltre du Sacré Palais et du vice-gérant de Rome. Premiére
édition. Rome, 1905. Petit io-octavo de 58 pages. Prix de la brochure : 1 fr.
Se vend aux bureaux de V Echo d'Afrique : Rous, 23, via dell'Oimata, IO.
« LES SEMAILLES, i Champagne-au-Mont-d'Or (Rhône/.
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Sommaire du numéro de Novembre (le premier de la sixième année) : U
faut étudier Jésus-Christ. — Renseignements religieux et notes apologétiques:
pratiques à observer ; calendrier liturgique, le droit canonique et tes malades
; la question scolaire ; l'ouvrier chrétien, etc. — Pages d'Ecriture Sainte
(avec explication) : La Naissance de Saint JeanBaptiste. — Liturgie de la
messe : La nouvelle Préface des Morts. La Paroisse. — Feuilles d'automne ;
la pensée de la mort ; le néant de l'homme : l'espérance chrétienne. — Les
indulgences : la peine temporelle due au péché et les moyens d'en obtenir la
remise ; le trésor spirituel de l'Eglise. — Histoire véridique : la Saint-Barthélemy.
— Conte pour le mois des Horts. — Concours pour les enfanta (avec
récompenses).
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disparue ! En effet, 'W-"-.'' " ^ emp|o,êe- ont apporté bien peu ou
expériences, que le» méthodes jusq u icio j. j maladie a été considérée
point du tout, de ^uUgement. Sibien q u e ' ^ " ^ ^ ^ t o r » mi. en
comme iDcur.bU Ce endant U - » ^ ^ " ^ crjses le8 plu8 pénible.
l-T... H. Rhume des Fo.ns on de Bronchite. Pour prouver la confiance
d'Asthme, de Rhume aes rom» yu -.^^si u fabricant nre ce journal
.bsolue qu'il » en l'effic-ctté " J ^ V ^ J ^ ^ ^ ^ * * ^
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Représentant régional : ». LE
(C6tes-du-Nord).
U Gérant : AA- »• KMAMOAL.
Quimper, typographie n. IUIMIL, imprimeur de l'ivécW»
Archives diocésai es de Quimper et Léon
Vendredi 16 Décembre 1921.
88* Année. R* 50.
SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESB
DE QUIMPER ET DE LÉON
Abonnement i France, Algérie et Tunisie. . . 12 fr. par en.
— Etranger -. . 14 fr. —
Le numéro SO centimes.
L'Abonnement, payable d'avance, part dn i- r de chaque moli.
Rédaction et Administration : $, place Saint-Mathieu, Quimper.
I. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
dé FEvêché : Nominations ;
Décès ; Œuvre des Tabernacles ; Liste
de souscription pour l'érection à
Sainte Anne d'Auray, d'un monument
en souvenir des Bretons morts pour
la Patrie (suite) : Quête des paroisses.
H. PARTIE HON OFFICIELLE, —
On don du Pape au sanatorium de
Roscoff.
///. — Chronique du diocèse : Offices
paroissiaux ; Ordination ; Récollection
SOMMAIRE :
QUIMPER
sacerdotale ; Translation de la solennité
de la fête de Sainte Jeanne d'Arc ;
Avis de service ; Nécrologie : M.
Graveran Joseph ; Le Huelgoat': Sonneries
de cloches ; Mort de M. le
chanoine Collin ; Association d'HuIst :
prêt gratuit de Livres et de Revues.
IV. — Variété ; Le centenaire de
Garcia Moreno.
V. — Bibliographie.
VI. — Annonces et avis divers.
TYF. DE KERANGAL. IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

REVUE **Ô*te!^*te*Z S - «
âBË SSttfrtt'SSWtt en hausse sensible
Ldgré k détente deS changes g . ^
Nos rentes sont fermes, ainsi que les i ^ bie_ tcml,
crivent à 489, coupon détache. Le C «^'" fc 1>234> Société
Les Banques sont fermes, n°--*"- - 1 » » g ^ Poncer d'Al-
Générale 708 Banque Nationale de Crédit /W. «-reau r
uener

- 800 -
't
TTT Œuvre des Tabernacles. - Monseigneur 1 Evêque
III. Œ^Vf -?b„ ies ornements : chapes, chasubles,
Ï . & HLÏ^d'autel; confectionnés pour les églises pauétoles
et "ng-^.""'^'. r Œuvre des Tabernacles, à Quimper.
T
^S2 W S S Ï S o t tre adressées, dans le plus
bref délai, au Secrétariat de 1 bvêche.
IV Liste de souscription pour l'érection à Sainte-
AÏÏ d'Auray, d'un monument en souvenir des
Bretons morts pour la Patrie (suite).
QUÊTE DES PAROISSES
Argol. .
Arzano.
Audierne
Bannalec
Batz
Baye . .
Bénodet
Berrien.
Beuzec-Cap-S
Beuzec-Conq
Bodilis. .
Bohars. .
Bolazec. .
Botmeur.
Botsorhel
Bourg-Blanc
Brasparts
Brélès .
Brennilis
Briec. .
Camaret
Carantec
Carhaix
Cast . .
Châteaulin.
Châteauneuf
Cléden-Cap-S".
Cléden-Poher .
Cléder
Clohars- Carn*.
Clohars-Fouesnant
Cloître(Pleyb--) 88
Cloître (Saint-
Thégonnec). £>
Coatméal. .
Collorec . .
Combrit . .
Comanna. -
Concarneau
Conquet . -
Coray. . . % 60- » Crozon. . . 350
145 Daoulas. . .
100 Dinéault . .
435 Dirinon. . .
13150 Douarnenez
I
20 Drennec . .
65 Edern . . .
108 Elliant. . .
103 Ergué-ArmeL
414 Ergué-Gabéric
87 Esquibien .
70 Le Faou - .
36 La Feuillée
ll Folgoët, . •
.)
153 25 Forest -Fouesn-
130 Forêt-Landern.
Fouesnant. . .
»» W
70
Garlan ....
30
Gouesnac'h . .
Gouesnou . . -'
»» »
140 Gouézec. . . •
125 Goulien ....
345 Goulven ....
83 Gourlizon . . -
, 355 Guengat • • • •
235 Guerlesquin . .
. 230 Guiclan - - *
, 98 Guilers (Plog-)
. 230 Guilers (Brest).
. 206 Guilligomarc'h.
Guilvinec . ,. .
50 Guimaec....
Guimiliau ,,., .
Guipavas - - -
Guipronvel . .
160 Guissény. . *
200 Hanvec. * . •
»» » Henvic . . •
35 Hôpital-Camf t. 156
418 10 Huelgoat. ... 8040
350 Irvillac 72
138
.
Le Juch .... 131 50
f 60| Kerfeunteun
70 Kergloff
100 Kerlaz . .
84 Kerlouan
»» Kernével.
40 Kernilis .
12 Kernoues
240 Kersaint.
130 Lababan .
88 Lambert.
53 Lambezellec . .
27 Lampaul-Gui -
46 miliau . . .
73 Lampa ul-Flou-
»»
»»
180
»»
40
300
225
120
100
70
75
; 90
; 300
100
. 178
75
232
»» »
127 25
572
40
88
130
108 35
Archives diocésaines de Quimper et Léon
200 r
31
70
170
200
70
60
105
50
41
307
150
arzel. - . - 188 40
Lampaul-Ploudalmézeau.
. 30
Lanarvi ly , . . 80
Lande'da.... 160
Landeleau . . . 65
Landerneau . . 590
Landévennec. . 15
Landivisiau . . 660
Landrévarzec . »» »
Landudal ... 40
Landudec ... 105
Landunvez . . 90
Langolen. ... 90
Lanhouarneau. 86 90
Lanildut.... 40
Lanmeur. . . • 120
Lannéanou. . . »»
Lannédern. , . 60
Lanneufret . . 20
! Lannilis .... 180
Lannee .... 248
Lanrivoaré . , 10b
Lanvéoc .... 23
Laz 45
Lennon .... JO
Lesneven . . . 358 50
Leuhan .... 70
»
PARTIE
- 801 —
Loc-Brévalaïre
Loc - Eguiner
(Ploudiry)
Loc - Eguiner
S'-Thégonnec
Loc-Maria (Berrien)
....
Loc - Maria -
Plouzané - .
Loc - Maria
Quimper. . .
Locmélard , .
Locquénolé .
Locquirec . . .
Locronan . . .
Loctudv ....
Locunolé. , . .
Logonna-D 1 - 1 31** 1 Logonna-Qui - N.-D. Quim­
merc'h. . . . 6f perlé. .... »»
40 Lopérec . . . . 110 N-D du Car­
100
26
Loperhet. . . . 71
Loqueffret. • . 75
Lothev. . . . . 130
Mahalon . . . . 30
mel (Brest) .
N.-D de Kerbonne
....
Ouessant. . . ,
La Martyre . . 65 Pencran ....
173 Meilars . . . . 90 l'enhars ....
Melgven . . . . 173 25 Penmarc*h . .
»)) D»
. . 58 40 Peumerit: v

- 802 -
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offices paroissiaux.
rlTTTMï>T?R — CATHÉDRALE DE SAINT-CORENTIN. — Dimanche 48 Dé-
QUIMPER.-LATHEDRAI^ m. heures, chaDt des
cemore, lolenmle de Sarni Corenttn • " " l ^ à 7. 8 et 9 heures. Messe
i-srif-rpR RprmoD brttoû a la messe , actre» uioeocî» « ». v u - -\ „ , 1J3 .
S / i « : v^ile de la Nativité. - Jeune et abstinence. - À minuit,
graod'messe, suivie de deux messes basses.
- BOUSE DR SAI,T-MATHIEU. - J- ^ ^ h ^
A
Archives diocésaines de Quimper et Léon
^ ^ ^ ë
m M £med"^ - Office solennel ll heures
du soirTà* minuit, grand'messe, suivie de deux messes basses.
Ordination. - Une ordination,qui comprendra onze diacres,
deuY sous-diacres, vingt-quatre acolytes, f}*^****^
tonsures, aura lieu à la cathédrale, samedi 17 Décembre, à 8 heures.
Récollection sacerdotale. - SCAER vendredi 23 Décembre,
sous la direction de M. le chanoine Alfred Le Hoy.
Translation de la Solennité de ia fête de Sainte
Jeanne d'Arc. - Nons sommes heureux d'annoncer à nos lecteurs
que Monseigneur Touchet, évêque d'Orléans sur sa demande
et celle de ('Episcopat Français, vient d'obtenir du Souverain Pontife
Benoit XV que la solennité de Sainte Jeanne d Arc, fixée au
dimanche dans l'octave de l'Ascension, soit transférée au second
dimanche de Mai, en occurrence avec la Fête Nationale.
Pèlerinage de la France à Rome. -A\ Vocc f io ^ du
conarès eucharistique international qui se tiendra à Rome du 24 au
29Mai 1922, les services des pèlerinages de la France a Rome,
interrompus au moment de la déclaration de guerre de 1914, vont
être réorganisés.
(Secrétariat général, 36, W Haussman, Pans 9 e .)
Avis de service. — Un service pour M. Graveran, vicaire
k Clohars-Carnoël, sera chanté à CROZON, mardi 20 Decembre, à
9 heures.
:
- 803 -
Nécrologie. — M. GRAVERAN JOSEPH. — Une mort cruelle
et prématurée vient de frapper en pleine jeunesse le vicaire de la
paroisse de Clohars-Carnoët, M. Joseph Graveran. Profondément
affligés de la disparition si subite et si inattendue de l'excellent
prétre que Monseigneur l'Evêque leur avait envoyé, voilà à peine
cinq semaines, les fidèles de Clohars tinrent à honneur d'assister
trés nombreux à ses funérailles témoignant ainsi de l'affection el
de l'estime qu'il avait déjà su acquérir parmi eux.
Joseph Graveran naquit à Crozon le 22 Décembre 1889: De
bonne heure it donna aux prêtres chargés de sa première éducation
des marques certaines d'un appel divin. On le mit au collège
de Lesneven, où, sous la direction de maitres dévoués, sa vocation
acheva de s'affirmer. Ses condisciples se souviennent de ce jeune
homme d'apparence robuste, aux traits fortement accentués, à ia
voix brève et saccadée, qui les déconcertait au premier abord par
son extréme réserve, ll ne se livrait qu'à ses intimes. Eux seuls
savaient que sous l'écorce mûrissait le fruit des grandes qualités
de franchise, de générosité et de piété qu'il devait manifester plus
tard au cours de sa carrière si tôt brisée.
ll fut ordonné prêtre le 23 Juillet 1914. Le 2 Août il répondit
comme tous à L'ordre de mobilisation et rejoignit le 35 e d'artillerie,
à Vannep. Pendant presque toute la guerre, il mil son dévouement
et son zèle sacerdotal au service des blessés de son régiment,
jusqu'au jour où, grièvement atteint par les gaz toxiques, il tomba
au pouvoir de l'ennemi.
A la rentrée d'Octobre 1919, Monseigneur l'Evêque le nomma
maitre d'étude à Saint-Yves. Son extérieur grave en imposait naturellement
aux élèves qui garderont longtemps le souvenir de ce
maitre dont ia bonté savait si bien s'allier à une nécessaire sévérité.
ll était aimé de ses enfants, car il les aimait lui-même de
toute l'ardeur de son cœur d'apôtre, et je suis sûr qu'il eût souhaité
de consacrer sa vie entière à la formation de la jeunesse de
nos écoles.
Un autre champ d'action lui était destiné. IL fut nommé, le
30 Octobre dernier, vicaire à Clohars-Carnoët. C'est là que la mort
est venue le surprendre. Les gaz avaient accompli peu à peu leur
œuvre dans cet organisme qui semblait devoir résister à tous les
assauts. Quelques jours avant le dénouement fatal, le médecin
diagnostiquait une néphrite aiguë compliquée d'artér io -sclérose.
M. Graveran vit bien que sa dernière heure allait sonner et il se
prépara simplement, comme s'il se fût agi d'une chose toute naturelle,
à paraître devant Dieu. Victime de la guerre lui aussi, j'imagine
qu'il fut consolé, à cet instant suprême, par la pensée des
faveurs spéciales que Dieu réserve à t ceux qui lui arrivent dans
les plis du drapeau i, et il expira doucement dans Ies sentiments
de foi et de piété d'un prédestiné.
Ses restes ont été inhumés au cimetière de Crozon où ils attendent
en paix la résurrection glorieuse.
****—
R. i. P.

- 804 -
L, HOM».. 22S-££Rî*SS .7P«.ÏÏ» d ,t
le règlement paro -»»'..»• P e J '3 cloches étaient à tost le
poîr l-ampècher d. !

- 806 —
» i. ,-himifl Par devoir, il se peifectionnail dans toutes les conniLance
uldes à l'homme d'Etat. Le jour ot il pourrait regagner
?'Eaua"êur ilvoulaR y rentrer capable de diriger sagement les
ifeir^ DUbliaues ll ne s'accordait de repos que le dimanche ;
Ss sou repos consistait principalement, alors, à entendre la messe
fi à suivre les offices, ll fréquentait Sainl-Sulpice, avec l'assiduité
du plus fidèlef paToissien. il savait que pour apprendre à gouverner
les hommes, il faut avant tout servir Dieu.
Ce jeune Equatorien s'appelait Garcia Moreno.
Il re-ta deux ans à Paris. Deux ans, il y garda ce règlement de
moL Un sceptique et un mondain croiront qu'il foigna de
?ari° sans le connaitre. Il le connaissait mieux que s'il eût frennënié
les cercles et les théâtres. Il l'estimait surtout beaucoup
C l ïïtàvéedans lecommerce des hommesd'étudeseldeshom-
& e prière ll avait pénétré le cœur et le cerveau de Pans. Au
retours dè ces étrangers, qui s'éloignent de la capitale française
avÏÏmépris 5 rce qu'ils n'en ont vu que les dehors frivoles. Garr*
Moreno venu à Paris avec une curiosité, sympatique, te quittait
fvec nne affection sincère. Il emportait de chez nons, l'amour de
?a France Et il était de ces esprits fermes et constants, qui demeu-
^ n f ll^u£"n"ufd'une rencontre, i. affirma ses sympathies
francaise Elevé an pouvoir et soucieux avant tout de développer
l'ensSment, le président de l'Equateur appela ^s rehg^uxet
des rehKieuses de France. Il ne se contenta pas de leur confier
Jnelques écoles ; il créa, sons leur direction, un institut normal
destiné à former des maitres. .«.j.!.,*. . _.!._..
La reconnaissance des Equatonens pour ces éducateurs et leur
attachement a«x exemples de Garcia Moreno devaient perpétuer
?hez eux longtemps après la mort de ce grand catholique el de
ce grand homme d'Etat, l'amitié française. La guerre en a fourni
destémoignages. En épinglant la Croix d'honneur sur la soutane
vfolete de g Mgr Polit, archevèque de Quito, le gouvernement de
là République vient de rendre hommage à un ami de la France
Cest aujourd'hui, le même éminent prélat qui nons invite à
célébrer, avec son peuple et sa patrie, le centenaire de Garcia
Moreno ll y aura un siècle, en effet, Ie24 Décembre prochain que
le futur président naissait à Gayaquil. Quand les sectes antichrétiennes
le firent poignarder en 1875, il n'avait encore que 53 ans.
Mer Polit, en rappelant aux citoyens de l'Equateur à quel
rayonnement de gloire atteignit leur illustre compatriote, évoque
les hommages qui ont convergé vers lui, de tous les points de
l'univers catholique, ll mentionne, en particulier les éloges que
lui décerna Louis Veuil!ot. Or, Louis Veuillot, dès la mort du
président de l'Equateur, avait, ea quelques lignes, admirablement
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 807 -
défini « le trait marqué et suprême qui le met hors de pair » et
qui nous presse impérieusement de l'exalter avec sa patrie. Il fut,
résume-t-il, • l'homme de Jésus-Christ dans la vie publique, homme
de Dieu ». El le grand écrivain précise : « Une petite république
da Sud nous a montré cette merveille : un homme assez noble,
assez fort et assez intelligent .pour persévérer dans le dessein d'être,
comme on dit, un < homme de son temps >, d'en étudier Ies
sciences, d'en accepter les mœurs, d'en connaitre et d'en suivre les
usages et les lois, et cependant de ne pas cesser d'étre un, homme
de l'Evangile exact et fidèle, c'est-à-dire un exact et fidèle serviteur
de Dieu. *
Quarante-cinq ans plus tard, dans une lettre magnifique,
adressée par le Cardinal Gaspard, secrétaire d'Etat du Souverain
Pontife, à l'archevêque de Quito, ce témoignage est solennellement
confirmé.
• Celui qui regarde attentivement la vie et les œuvres de Garcia
Moreno, proclame le ministre du Pape, voit se dresser devant loi
la majestueuse figure d'un sincère el fervent catholique, dont le
nom est un programme de labeur très ardent pour la réalisation
des immortels principes de l'Evangile dans la vie politique et sociale
et dont les nobles exemples forment une puissante émulation à
poursuivre le bien, à combattre courageusement pour le triomphe
de la vérité et de la patrie.
i Homme de piété solide, Garcia Moreno a le mérite d'avoir, le
premier, officiellement consacré au Sacré Cœur de Jésus la nation
à laquelle il présidait, lui donnant ainsi une glorieuse primatie.
Fils très dévoué de l'Eglise catholique, il fat l'intrépide défenseur
de ses droits sacrés, attirant ainsi sur sa tête la colère des sectes.
Père aimant de sou peuple, se préoccupant avec soin d'augmenter
son bien-être matériel, moral et religieux, il mérite de cette
manière la reconnaissance de la patrie et l'admiration de tous ceux
qui désirent ardemment et cherchent le vrai bien-être xlu pays qui
leur a donné naissance. >
Après ce souverain hommage, on conçoit que le représentant
du Saint-Père émette le vœu que < les catholiques des autres
nations > fassent écho c à la reconnaissance et à la vénération de
l'Equateur >. El ce souhait pontifical doit être pour nous, catholiques
de France, un motif nouveau de répondre à l'appel de nos
frères lointains.
• *
En rappelant, d'ailleurs, à nos compatriotes, et les vertus pratiquées
et les bienfaits répandus par Garcia Moreno, nous rendrons
service à la génération contemporaine et au pays. Car, en vérité,
c'est un rare et fécond exemple, et surtout singulièrement opportun,
qui nous est donné par cet homme d'Etat. Le président de
l'Equateur, il est vrai, n'a gouverné qu'un petit peuple et n'a occupé
le pouvoir que durant peu d'années. La plus grande partie de sa
carrière a été absorbée par les luttes très vives qu'il a dû soutenir
pour délivrer son pays de politiciens et d'émeutiers, qui le main-

— 808 — ;
S VorZZl ? 1 Ï Û Mo"eno, dVn gouvernement de
l $XS£ïïlo> e. l'agriçultare, l e s « — S
S,=Tin-nm de nrobité. de conscience et d effort. Et, surnaturel e
m I, »^*r?fl f nan! sa personne et ponr le bien de son peuple,
Kélitête îa 'p~e S ; Ajant travaiUé pour la gloire de
nian mnt le reste lui fut accordé par surcroît.
"'«»»« k
m lrpend^Tnefoûfe 7 que. fra»». - Kn vente chez ton. .e. libres.
JU- 809 - " .
L'ALMANACH DE LA LECTURE 1982. — IMtnianaefc de la
lecture contient, comme tou, les autres, des histoire, et des illustrations. Hais
il offre quelque chose de plus : il veut initier le grand public catholique au '
programme et i l'esprit de l'œuvre d'apostolat de l'abbé Bethléem.
ll se recommande donc aux prêtres du ministère et de l'enseignement qui
le distribueront dans les œuvres et les collèges. L'unité : 95 centimes ; remises
pour la propagande. S'adresser à H. Bethléem, 17, rue de Vaugirard
Paris {6'). '
Noël I Noël I Voloi le Rédempteur ! — Y a-t-il une fale catholique
plus puissamment Ôvocatrice et plus profondément familiale que Ia fête
commémorative de ta naissance da Sauveur du Monde ? En tous cas, il'n'en
est pas une causant plus de joie à tous, petits et grands, Comment" allier la
vieille tradition musicale à la poésie du jour ? C'est ce qu'ont résolu les
directeurs de Mis Chanfons françaises en composant leur numéro spécial de
Noel : Noel du Xi f siècle, de David Bernard ; V Adoration des Bergers, de
A, Sauvrezis ; le Bonhomme Noël, de Collomb ; Près de VEtable, de Millien ;
le Noël des tout Petits, de Chenal ; les Dames Blanches de Noel, du maltre
Xavier Privas ; eOvant la Crèche, du barde Th. Butrel, sont autant de productions
délicieuses, ainsi que le Noel dit Marin, etc., etc.
Prises séparément, toutes ces œuvres, avec accompagnement de piano,
soli et chœurs, vaudraient plus de 30 francs. Le numéro qui ies .contient
toutes ne coûte qne 2 francs dans les bonnes librairies ou au siège de la
revue, 14, rue d'Assas, Paris (6*).
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Par l'abbé R. DE THOMAS DE SAI NT-LÀ U B ENT. Un voLin-8 couronne Broché
: 4 fr. 90.
On peut dire de ce petit livre qu'il est un commentaire vivant de l'Ecriture
Sainte ; l'auteur y suit, pas à pas le récit de l'Evangéliste, et consacre
quarante-trois méditations au développement des pensées et des sentiments
provoqués par le grand drame qui fait le pivot de notre sainte religion. La
qualité qu'il convient de relever et de louer avant tout dans la conception
de l'auteur, c'est la simplicité. Ne visant qu'à produire dans les âmes tout Je
bien possible, il facilite autant qu'il le peut la pratique de l'oraison, tout
d'abord par des conseils appropriés tirés de la méthode de saint Alphonse
de Liguori, puis par la division rationnelle de chaque méditation en plusieurs
points dont chacun comprend toujours une partie attribuée aux considérations
et une partie consacrée aux actes et aux invocations provoqués par la
méditation elle-même.
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de l'Evêché : Rère pt io n du
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Saint-Sacrifice pour Ifs prêtres défunts
; Nominations ; Décés ; Liste de
souscription pour l'érection ô Sainte-
Anne d'Auray, d'un monument en
souvenir des Bretons morts pour la
Patrie (suite) : Quête des paroisses.
//.PARTIE NON OFFICIELLE.—
AIRE :
Chronique du diocèse : Offices paroissiaux
; Ordination du 17 Décembre
1921 ; Avis de services ; "Pupilles
de la Nation : élection des membres
du conseil supérieur de l'Oflice National
; Quimper : le Pardon de S. Corentin
; Le Noel à Quimper ; Cours
d'Instruction religieuse ; La Journée
des Œuvres Brestoises.
///. — Bibliographie.
QUIMPER
TYP. DE KEBÂNGAL, IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

MES ÛUI SOUFFREZ
U v a une foute de malheureuses qui 8 « u ^
-^tlU^r «t «uma oser se plaindre. OBUS ia
SriSX»" option toujour? dangereuse, sou-
"âtaT ^"tt* suiettes aux Maux d'Estomac.
cSm^s Ait^u". Vomissements, aux Migraines,
«Z?\Sétk nrires. Elles ont ressenti des lancements
-SSfir££4FS"3*S
Edggr ee portrait ) constant et régulier de la
jouvence de l'Abbé Soury
„I fait cimier UfW'JgSg»»" * 0tVD °* *"* *" ""
c&à^K&J?^*£%*&»* •- - U ' à

_- sie -
& ŒU T rftv5SVcWff 1lSff. Sue
^SSSo^dïStt?^ eSemplacemenl de M. le chanoine
Y. Le Roy, décédé.
III. Nominations. - Par décision de Monseigneur
l'Evêque, ont été nommés: . , de M. Querrec,
déS^naire^ouSu-e d1 s U M. Moal, recteur de
L °ŒiVde Locquirec, M. Kervellec, professeur k l'Ecole
Saint-Yves de Quimper.
IV. Déoès. - Nous recommandons aux prières du clergé
6t iTlS^at; vicaire à Plouvorn, décédé le 16 Décembre.
•o- T i«tP de sousoription pour l'érection à Sainte-
AnneSuray'd'un 'monument en souvenir des
Éretons morte pour la Patrie («Oi).
QUÊTE DES PAROISSES
Briec . • • •
Brasparts. .
Douarnenez.
La Forêt-La n
derneau. .
Lannéanou .
Loc-Maria-Q r
N.-D. de Ker
bonne. . .
Pënhars. . *
Pleyb r 343
526
20
1175
220
129 50
61
80
30
110
41
162
70
-Cbrist 540
Plobannalec. »» »»
Ploéven. -. 15
Plogast'-Saint-
Germain . . 170
Plogoff ....
Plogonnec. . . 407 50
Plomelin . - - 145
Plomeur. . • . 220
Plomodiern. . 102
Plonéis . . . • 180 20
Plonéour-L. 220
Plonévez - du -
Faou . • . • 150
Plonévez-Porzay
255
Plouarzel . . . 101
Ploudalméz. . 360
Ploudaniel . . 200
Ploudiry . Tt •30
Plouédern. 74
f »J Plouégat -M 1111 • 35 f
Plouénan .
Plouescat .
Plouézoch
Plougar. -
Plougasnou
PlougasteLD a - 1037
Plougonvelin . 100
Plougouven. . 138
Plougoulm . . 150
Plougourvest . 60
Plouguer . . .
Plouguerneau. 150
Plouguin .
Plouhiuec.
81 50 Plouider.
Plouégat-G and Plouigneau . .
Ploujean . . .
Ploumoguer .
Plounéour-Ménez
.,.**•
Plounéour -T
. 24
e Plouyé .... 225'
Plouzané , . • 452
Plouzévédé . . 147
Plovan . . » • 75
Plozévet . . • 300
Pluguffan. . . 50 30
Pont-Aven . . 225
Pont-Croix . . »» »»
Pont-de-Buis . 157 35
Pont-l'Abbé. . 371
Porspoder . . 65 55
Port-Lau nay . 86
Pouldavid. . . 49 30
85 Pouldergat . . 72 75
195 Pouldreuzic. . 142
150 Poullan .... »» »))
155 Poullaouen . . 105 30
220 Primelin , . • 31
327 Quéménéven . 100
Querrien . . . 410
130 Quimerch . . 135
- 160 Rédené . . . • 31
Plounéventer. 59 30 Le Relecq. . • 361
Plounévézel. . 40 Riec
230
Plounévez-Lo­ La Roche. . . 40
christ. . . • »» »» Roscanvel. . 22
Plourin-Mor­ Roscoff ... 535 85
laix
50 Rosnoën . . 60
Plourin-PIou- Porspoder . 265
dalmczeau . 104 Rumengol . , 41
Plouvien * . .
51 Saint-Cadou , 40
150 Saint-Coulitz . 30
Plouvorn . . .
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Saint-Corentin
(Quimper) .
Sainte - Croix
(Quimperlé)
Sain t-l )errien.
Saint-Div;' . .
Saiut-Eloy . .
S'-Eutrope . .
S--Evarzec . .
S 1 -Frégant . .
Sa i n t-Goazec .
Saint-Herniu.
Sain t-J e a n-d u-
Doigt....
S--Jean-Trolimon
....
S L -Joseph-du-
Pilier-Rouge
S--Louis(Brest)
Saint-Marc . .
Saint - Martin
(Brest) . . .
Saint - Martin
(Morlaix). .
Saint-Mathieu
(Morlaix). .
Saint-Mathieu
(Quimper) .
Saînt-Méen. .
-
447*75
»» >»)
60
85
' 40
50
60
58
120
43 50
50
35
345
»» »»
187 55
503
230
280
460
104
t
- 817 -
Saint-Melaine
(Morlaix). .
Saint - Michel
(Brest) , . .
Saint-Nic . . .
Saint-Pabu . .
Saiat- Pierre-
Quilbignon.
S'-Pol de Léon
Saint-Renan .
Sai nt-Rivoal .
Sa i nt-Sauveur
(Recouvr*- 0 ).
Saint-Sauveur
(Sizun) i . .
Saint-Ségal. .
Saint-Servais.
Sainte-Sève. •
S--Thégonnec.
Saint-Thois. .
Saint-Thonan.
S--Thurien . .
Sai nt-Urbain .
Sa i nt-Vougay.
Saint-Yvi, . .
Santec
Scaër
Scrignac. . . .
Ile de Sein . .
520'
219 20
224
50 55
255
700
300
»» »»
420
45 50
120
30
75
186
70
26
50
50
41
lio
60
187
45
257
Sibiril. . . . . 100'
Sizun . . .* .
Spézet. . . .
Taulé ....
Telgruc . . .
Tourc'1.. . .
Trébabu. , .
Trêboul. . .
Treffiagat. .
Tréflaouénai i. 50
Tréflévénez'.
Tréflez, . , ,
Trégarantec.
Trégarvan.
Tréglonou. ,
Trégourez. .
Tréguennec.
Trégunc. .
Tréhou . * . . 52
Trémaouézan, 45
Tréméoc .
Tréméven.
Tréogat. .
Tréouergat
Trévoux. .
Trézilidé .
Ile Tudy. .
Guimaëc. .
\. (A suivre.)
PARTIE : NON OFFICIELLE
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
;. no •
. 141
. 200
. 75
. 150
»» »»
. 150
. 75
-. 00
. 28
. 45
»» »»
. 113
. 62
. 38 30
. 266
, .. - »» »»
»» »»
, . 50
. , 30
. . 150
. . 26
. . 50
. . 30
Offices paroissiaux.
QUIMPER. — CATHÉDRALE DE SAINT COHENTIN. — Dimanche Sts Décembre,
fête de /Veel : messes de 6 à 8 heures ; à 10 heures, messe pontiticale,
suivie de la bénédiction papale, donnée solennellement par Monseigneur
l'Evêque. — A 2 h. 1/2, vêpres, sermon, bénédiction du Saint-Sacrement. —
A tous lea offices, quête pour les Séminaires. — II n'y a pas de réunion à
8 heurts.
lundi 26, fêle de saint Etienne,

- 818 -
Ordination du 17 Décembre 1921. - DIACONAT : Jean-
François Collen, Jean Bothorel, Jean-Louis Gourmelen, LouisLe
Bot Pierre Le Roy, Jean-Marie L'Hour, Louis Loaec, Hervé Quillivéré,
Joseph Roudaut, Michel Saigaard, Hervé Tanguy.
SOUS-DIACONAT : Joseph Autret, Auguste Séité.
Avis de services. - Un service pour M. le chanoine
Y. Le Roy sera chanté à Saint-Mathieu (QUIMPER), vendredi
23 Décembre, à 10 heures.
— Un service d'octave pour M. Kerveillant, vicaire à Plouvorn,
sera chanté i LANDUDEC, le jeudi 29 Décembre, à 10 hçures.
Pupilles de la Nation-,
Election des Membres du Conseil supérieur de l'Office National.
Aux termes d'un arrêté de M. le Ministre de l'Instruction Publique
et des Beaux-Aris, du 30 Novembre 1021, les associations
coopératives ouvrières de production et de consommation, les associations
philanthropiques ou professionnelles exerçant le patronage
des Orphelins de la Guerre, sont appelées à élire leurs délégués au
Conseil supérieur de l'Office, ie dimanche 26 Février 1922.
Ponr prendre part à l'élection, les associations susvisées ont à
faire à la mairie du siège de chaque association, une déclaration
analogue à celle qu'elles ont faite l'année dernière pour les élections
à l'Office Départemental. Celle déclaration doit être produite
an plus tard, le 28 Décembre. Elle devra être accompagnée des
justifications snivantes :
1° Pour les Sociétés coopératives ouvrières de production et de
consommation légalement constituées : des statuts de l'association ;
de la liste des membres du conseil d'administration ; de documents
établissant que la société fonctionne depuis six mois au moins ; de
l'indication du nombre des sociétaires el des documents justifiant
ce nombre. .
2° Pour tes Associations philanthropiques ou professionnelles
exerçant le patronage des orphelins de la guerre légalement constituées
: des statuts de l'association ; de la lisle des membres du
conseil d'administration ; de documents établissant que l'association
pourvoit effectivement, depuis six mois au moins, à la garde, à
l'entretien et à l'éducation d'orphelins de guerre ; de documents
justifiant du nombre d'enfants assistés par l'association.
Aucune autre association n'a à intervenir, dans l'élection du
Conseil supérieur de l'Office national. Les sociétés de secours
mutuels ont, il est vrai, quatre délégués à élire, Mais la désignation
en est exclusivement réservée au Conseil supérieur des dites
sociétés.
—
Archives? diocésaines de Quimper et Léon
- 819 -
QUIMPER - Le Pardon de S. Corentin. - Quimper a
tete dimanche avec la soiennilé accoutumée le saint Patron de sa l
cathédrale.
• La magniSque assistance qui remplissait l'immense Vaisseau
s est laissée .captiver par l'admirable ordonnance des cérémonies
pontificales, d un symbolisme si expressif el'si varié, par la douceur
et la richesse d'harmonisation des mélodies bretonnes que les orgues
ont interprétées, et par la beauté des chants liturgiques, dont
lexéouuon a été portée cette année à un degré de perfection oui
probablement n'a pas encore élé atteint. " .
La chorale de Saint-Corentin, qui avait fait ses débuts l'an passé
â pareille époque, a donné après l'Elévation un choral a Capella à
quatre voix de Bach el, à vêpres, a exécuté plusieurs psaumes en
faux-bourdon. Ses progrès sont remarquables et permettent d'espérer
quelle atteindra sans tarder celte homogénéité et cet art des
nuances que la schola du Séminaire a déployés dans son délicieux
Salve Regina à quatre voix, a Capella également, de Palestrina
Le sermon de circonstance a été donné, à vêpres, par M. le
chanoine Henry, curé de Saint-Martin de Brest, ancien vicaire de *
Saint-Corentin.
Son panégyrique glorifie successivement l'Ermite, l'Evêque et
le Saint ; l'Ermite qui, cherchant Dieu dans la mortification et la
priere, au cœur de la forêt de Névet, se préparée le faire connaitre
ensuite aux païens qui l'entourent et qui seront ses ouailles *
I Evêque que Gradion appelle à collaborer avec lui dans Ia direction
du pays dont il sera le pére et l'apôtre ; le Saint dont Dieu se plait
a féconder les vertus par le don des miracles. Celte division si
naturelle, qui répond aux divers aspects de ia vie et de l'apostolat
du Saint, amène le prédicateur à faire entendre d'utiles et actuelles
considérations sur ie rôle bienfaisant des monastères, sur Ie concours
que l'Eglise peut prêter au pouvoir civil, méme dans le '
domaine temporel qui est le sien, et sur l'illogisme de l'altitude de
lincréduhié devant le miracle. Un tableau intéressant du labeur
épiscopat en ces temps reculés s'accompagne d'une jolie el rapide
revue des sites cornouaillais à travers lesquels Je zèle pastoral
entraînait le saint Evéque. Un hymne à la Bretagne et une persuasive
invitation à lui demeurer fidèle ont servi de conclusion à ce
panégyrique pieux et éloquent.
Le sermon achevé, la procession traditionnelle du Bras de
saint Corentin a parcouru les nefs au chant des strophes du Panae
solemnesr puis Ea bénédiction solennelle du T. Saint-Sacrement a
terminé par une dernière effusion de grâces cette journée que l'intercession
de saint Corentin aura faite féconde pour ses fidèles de
Quimper el du diocèse tout entier.
Le Noël à Quimper. — Conformément à ce qui devient
presque une tradition aux approches du nouvel an, tes Noèlistes et
Jes deux groupes de Cadettes ont eu l'honneur, par elles si apprécié,
d'être reçues par Monseigneur, Je mardi 20, dans la grande

- 820 -
salle de l'Evêché. Après le chant < Jésus est mon Amour », de ll.
fe chano ne S et quelques mots de notre prétre protecteur
ïefi^Tergie? pré idente, a, en termes parus du cœur, et au
ïom des troif Comités, prié Sa Grandeur d'agréer l'hommage filial
d6 ^^S^T^ •« «* des coupes durant l'année
e le a eu a grande joie de pouvoir présenter a Monseigneur
fes offrande T recueillies pour les Séminaires el consistant en
9 bon 4fde 500 francs, dont une offerte par les Cadettes, LenobleGalisedes
générosités de provenances hm|

- S22 -
À 8 h 30 première séance d'études, sous la présidence de M. le
chanoine Le Rov, directeur diocésain des Œuvres. M. Bécam présente
avec humour un rapport concis el clair sar la marche des
Œuvres bresloises pendant l'année écoulée, ll consiate avec plaisir
les propres réalisés par nos diverses associations. Une question de
M. le chanoine Le Roy permet 5 M. Larvor, directeur de la Coopérative
l' * Alliance des Travailleurs », de donner d utiles indications
sur le mouvement coopératif breslois, la journée du 4 Décembre,
les progrès réalisés par l'Œuvre qu'il représente et ses projets
d'avenir. . , u. . ,, _
Notre ami Aubault expose ensuite les avantages multiples d une
collaboration étroite entre la J. C. et les diverses Œuvres, avantages
pour les jeunes Catholiques qui verraient grossir leurs
rangs trop clairsemés, trouveraient des ressources el, surtout,
pourraient recevoir une formation plus pratique en vue de l'action
catholique et sociale ; avantages aussi pour loutes les Œuvres qui
recruteraient plus aisément, non seulement de généreux militants,
mais encore des chers à l'esprit averti, à la volonté bien trempée.
La J. C, selon le mol d'un de ses anciens, forme des troupes qui.
savent obéir el des chefs qui savent commander.
Cel intéressant rapport donne lieu à une vive discussion et à
quelques résolutions pratiques. Désormais, les jeunes Catholiques
de la zone brestoise se réuniront périodiquement pour l'étude des
Œuvres sociales, charitables, économiques. Un délégué de chacune
d'elles aura la mission de faire connaître à nos amis le fonctionnement,
le but el le résultat de l'Association qu'il représente.
Les dirigeants des Œuvres seront convoqués prochainement,
afin de dresser le calendrier des réunions de l'année.
Le beau rapport que présente ensuite M. l'abbé Kermanach,
sur la formation religieuse et morale de la J. C , démontre l'excellence
et la solidité de cette formation. M. le chanoine Le Roy lève
ensuite la séance, car l'heure de la grand'messe approche.
Quelques instants plus tard, la vaste nef de l'église Saint-Louis
a peine à contenir la foule recueillie et attentive, accourue pour
entendre la chaude allocution de Mgr l'Evêque de Quimper.
A la reprise de la séance d'études à 13 h. 30, un public nombreux
se presse dans la salle du patronage. Le docteur Rousseau,
président de l'Union Régionale de Bretagne, est sur l'estrade.
Monseigneur arrivera bientôt, donnant ainsi une marque de vif
intérêt aux efforts tentés par les Catholiques breslois.
Le rapport de Marcel Jeslin sur le fonctionnement, l'utilité et
les projets du Comité de zone, amène une vive et fructueuse discussion.
Il y a place dans l'Association pour tous les jeunes gens,
quels qu'ils soient, pourvu qu'ils ne reculent pas devant l'effort
et soient de bons chrétiens.
Hirsh adresse aux pères de famille un vigoureux appel, afin
qtt'ils envoient leurs enfants dans les groupes de J. C.
M. l'abbé Cozanet démontre ensuite, par d'irréfutables arguments,
que l'Union Catholique est non seulement désirable, mais
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 821 -
possible ; qu'elle est appelée à jouer un rôle éminemment bienfaisant
dans nos paroisses, et que déjà elle a rendu à Brest de précieux
services. -
F
Monseigneur félicite chaleureusement le rapporteur et montre
1 intérêt spécial qu'il porte au développement de cette belle Œuvre
d hommes, ll voudrait aussi voir renaître le * Secrétariat du
Peuple », fondé avant la guerre à Saint-Martin de Brest, par
MM. Morvan et Lidou père.
On applaudit surtout l'appel du R. P. de Penfenteyo ea faveur
des retraites fermées d'Union Catholique, lt est entendu que, la
veille de la Pentecôte, de nombreux retraitants se réuniront à
Lesneven.
Lorsque Charles Bernard nous parle des syndicats, et en particulier
du Syndicat professionnel des Ouvriers de l'Arsenal, Œuvre
à laquelle lui et ses amis se dévouent sans compter, il reçoit avec
les précieux encouragements de Monseigneur, de vives maraues
de sympathie de toute l'assistance. -
La séance est suspendue afin de permettre aux membres de la
Conférence de Saint-Vincent de Paut de se réunir dans la chapelle
du patronage. Monseigneur veut bien adresser aux conférenciers
une paternelle allocution ; il leur prêche avec éloquence et suavité
la doctrine de la Charité, les exhortant à voir dans le pauvre
Notre Seigneur lui-même.
Huit cents hommes chantent avec enthousiasme le Credo.
M. J. Denais, avocat, conseiller municipal de Paris, et rédacteur
en chef de la Libre Parole, prend place à côté de Monseigneur.
Le docteur Rousseau se lève, adresse à notre Evêque vénéré le
salut de l'Association et l'assurance de sa parfaite fidélité à l'Eglise
Des paroles émouvantes montent à ses lèvres. Evoquant un sombre
passé, il montre la France divisée, la Jeunesse laïque dressée par
Waldeck-Rousseau contre la Jeunesse chrétienne ; puis les heures
tragiques de la grande guerre, l'union sacrée que nous valut celte
épreuve terrible. Dans le présent encore angoisse, cette union subsiste,
bienfaisante, nul ne le conteste ; s'il ne tenait qu'à nous,
elle durerait toujours entre tous les fils de la Pairie. Né d'un commun
sentiment de révolte contre la violation des droits imprescriptibles,
celte union ne saurait cependant servir de prétexte à de
perfides adversaires pour endormir les consciences catholiques et
pour étouffer nos trop justes protestations contre d'intolérables
injustices non encore réparées. Ne permettons iamais un tel abus
de la loyauté et de la générosité française.
Des applaudissements nourris saluent la fin de ce beau discours
Monseigneur remercie l'orateur et donne la parole à M. J. Denais
Après un émouvant salut à la Bretagne catholique, M. Denais
rend un bel hommage à nos prêtres et à Mgr Duparc. Sa voix mâle,
chaude, aux vibrations puissantes, conquiert immédiatement l'auditoire.
ll rappetle les souvenirs douloureux de la grande guerre
montre la France aux bords de l'abîme, sauvée miraculeusement
qe 1 étreinte ennemie, mais affaiblie et condamnée & ne se relever

- 824 -
au'an prix de longs et pénibles travaux, Les catholiques sauront
envisager leur devoir et l'accomplir coure que coûte. Confiants
d'abord dans le secours de Dieu, mais résolus à l'effort personnel,
ils agiront sur eux-mêmes pour acquérir les vertus indispensables
pour savoir accepter le sacrifice, pratiquer la justice dans leurs
relations familiales, professionnelles et civiques. Etroitement groupes,
fraternellement unis, ils dirigeront la société toute entière
vers leur idéal évangélique. '..,., , A
M Denais soulève des acclamations lorsqu'il évoque la mémoire
da chrétien magnifique, de l'orateur merveilleux, du patriote
incomparable que fut M. de Mun. ll offre aussi comme exemple a
la jeune génération catholique le disciple préféré de ce maître glorieux
comme lui chrétien, comme lui orateur et écrivain, comme
lai soldat de la France, mort de ses blessures après une longue
agonie et dans une touchante résignation : Henri Bazire.
Mgr Duparc tient ensuite, pendant près d'une heure, 1 auditoire
sous le charme de sa parole. Il voit avec plaisir s'accentuer la liaison
qui unit les différentes Œuvres et, s'adressant aux J. C, leur
conseille l'étude, « L'aciion, dit-il, est faite d'intelligence, i II nous
veut tous apôtres. Apôtres ils le furent, Charles de Foucault, Garcia
Moreno, de Mun, et combien plus excellemment S, Vincent de
PauL Certes, nous ne saurions imiter parfaitement ces héros, mais
dans notre milieu restreint, suivant notre condition, soyons apôtres,
aimons Dieu et nos frères.
Un Salut solennel à l'église Saint-Louis clôturait dignement, a
18 h. 30, la Journée des Œuvres brestoises.
ll appartient maintenant aux catholiques de montrer que celle
importante manifestation a été t une journée de semailles et de
moisson ». Plusieurs résolutions ont été prises icelle en particulier
d'accroître l'effectif des groupes d'A. C. J. F. Pères de famille, c'est
un devoir pour vous d'envoyer vos enfants dans des groupements
de Jeunesse Catholique, où ils recevront celte formation religieuse
et sociale qui en fera véritablement des hommes. Mais vous aussi
vous viendrez à nos OEuvres ; l'Union Catholique tout d'abord a
besoin de votre concours et vous avez besoin d'elle pour garder
vos libertés de croyants, Suivant le vœu formulé par Mgr l'Evêque
de Quimper, que tons ies catholiques bretons se serrent ies coudes
et qu'ils marchent unis, la main dans la main, vers la réalisation
(Tun môme idéal : celui de la conquête des âmes pour la plus
grande gloire de Notre Seigneur Jésus-Christ. E. C.
BIBLIOGRAPHIE
Lea ReUquea de Baint Albert de Louvain. Rapport de la
Commission instituée par S, E. Mgr le Cardinal Luçon. —
3 fr. 80, chez H- Pailloux-Leclerc, libraire, place du Parvis, et chez M. Lefèvre,
libraire, rue d'Anjou, Reims. .- -..
Ce rapport très détaillé, publié par la premiere Com miss ion, a servi de
base au procès-verbal de la seconde CommiÉSion et à la sentence canonique
rendue par S. E. Mgr Ie Cardinal Luçon, le 18 Ai ut 1921 II contient Je récit
des fouilles faites par le Service des Beaux-Arts daos le chœur de la Cathé-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 82S -
^^g-aga^.taa3y-atf.-tt '•
d'EIieTne M o ' l'AcadS'Fra^ai'/e aulZJV* ° UVr .'«-' ^ **
-•-ii i ? - n = ^ ^
des. Les penseurs y trouveron S e l ! i e * £ S J--f-" f'P--- -°?-- profonn'auront
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préi '.? l ' iio

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* publié sous la direction de
S. G. Mgr A. BAUDRILLART
de rAcAdémie Françi-ie :- Evêque d'Hiroêna
parait cette année pour la 3**° fois
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
M * .
Vendredi 30 Déoembre 1921.
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SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DÉ LÉON
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— Etranger 14 fr. —
Le numéro 20 centimes.
L'AboiuteaieBL, payable d'avance, part da 4 n de chaque m oi i.
Rédaction et Adminiftration : $, place Saint-Mathieu, Quimper.
SOMM
/. PARTIE OFFICIELLE. — Communications
de t 1 Evêché : Nomina lions ;
Décès ; Bnaee ; Autel privilégié pour
les défunts; Lisle de souscription pour
l'érection à Sainte Aune d'Auray, d'un
monument en souvenir des Bretons
morts pour la Patrie (suite) : Ouête
des paroisses et doos particuliers.
II PARTIS NOH OFFICIELLE. —
Mort du cardinal de Cabrières; Mgr de
Guébriant nommé archevèque de Marciacopolis
et assistant au trône pontifical
Ili. — La naissance de Jés J s.
QUIMPER
AIRE :
1 F.— Chronique du diocèse : Offices
paroissiaux ; Regis-res de paroisses
el Ordos; Récollections sacerdotales;
Secours aux Enfants Russes allâmes ;
Quimper : Translation des restes des
Religieuses du Sacré-Cœur; Nécrologie
: H Le Roy Yves, chanoîne titulaire
de la cathédrale: Pont-Croix
(Petit Séminaire) : Visite de Mons-igneur
; Loctudy : l'Adoration ; Université
Catholique dt l'Ouest.
F. — Bibliographie.
VI. — /I-monces et avis divers.
TTP. DK KERANGAL. IMPR. DE L'ÉVÊCHÉ
1921

t
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
36- AN n ix. Vendredi 30 Déoembre 1921. «•52.
LA SEMAINE RELIGIEUSE
DU DIOCESE
DE QUIMPER ET DE LÉON
Offices de la semaine.
Dimanche i** Janvier i922. - Circoncision de N. S. Jéeus-Christ et
octave de la Nativité. Double de V classe. Blanc. "
MJIJÏ î' ~ «?. n" 8 S ?i nt *$* de J * Bas - Dollbl * d « * cUBae. Blanc.
Mardi, 3. — S" Genevlève, Vierge. Double. Blanc.
iWerfi, 4.- Octave desiSainte Innocente, Martyrs. Simple. Ronge.
Jeudi, 5, — Vigile de l'Epiphanie. Semi-double. Blanc. " ww *"*
Vendredi 6. - EPIPHANIE. Double de i» clasae avec octave. Blanc.
famedi 7. - De l'octave de l'Epiphanie. Semi- double. Blanc
Dimanche, 8. — Solennité de l'Epiphanie.
Ordre de l'Adoration perpétuelle pendant la semaine :
Châteauneuf dn i" au 6 Janvier 19«.
Landerneau du 7 au 8 !L
PARTIE OFFICIELLE
COMMUNICATIONS DI L'tVÊCHt
I. Nominations—Par décision de Monseigneur l'Evôaue
ont été nommés : M '
Vicaire à Plouvorn, M. Abiven, vicaire à Rumengol ;
Vicaire à Saint-Vougay, M. Abgrall, ancien vicaire de
Lanhouarneau.
II. Déoèe. — Nous recommandons aux prières du clergé
et des fideles : °
M. Roge!, ancien aumônier de Marine, chevalier de la
Légion d'honneur, décédé au Faou, le 23 Décembre.
aoi? I -:T Blna8re " ~~ En vertu d un Indult e n date d u 22 Février
1917, Nous autorisons, pour l'année 1922, MM. les Curés et
Recteurs à recourir au binage les jours que voici : le lundi

- m -
et le mardi de Pâques, le lundi de la Pentecôte ; le jour des
fêtes de la Purification, de l'Annonciation, de la Nativité de
S Jean-Baptiste, de la Nativité de la Sainte Vierge, de l'Immaculée
Conception, et de S. Etienne.
Toutefois, on ne pourra user de cette autonsation que
movennant les conditions suivantes : 1° que la paroisse, dans
son ensemble, soit encore fidèle à l'observation de ces fêtes;
*>* qu'il ny ait aucun prêtre disponible pour la célébration
de la seconde messe, On se conformera, par ailleurs, à toutes
les conditions de cérémonies, d'honoraire..., etc, prescrites
en cas de binage.
IV —Autel privilégié pour les défunts. — Comme il
résulte de la déclaration publiée par Nous dans la Semaine reltaieuse
du S6 Novembre 1920, chaque église paroissiale possède un
autel jouissant de la faveur de l'autel privilégié quotidien, et à perpêtuité.
Cel autel est celui-là même qui jouissait auparavant du
privilège en vertu d'une coucession temporaire.
Les tableaux apposés dans les sacristies, mentionnant ces concessions
antérieures, sont périmés el peuvent disparaitre sans inconvénient.
_• • , . ,
Toutefois, MM. les Curés et Recteurs devront prendre soin de
consigner dans leurs archives, s'ils ne l'ont déjà fait, une note
énonçant l'existence du privilège, la date de la concession (26
Novembre 1920), avec l'indication précise de l'autel auquel le
le privilège est attaché.
L'existence du privilège peut être également indiquée sur 1 autel
mème qui en jouit; daus ce cas, l'inscription doit être strictement
limitée à ces mots : • Autel privilégié quotidien perpétuel >.
Ainsi le prescrit le Code de droiL canonique (canon 918).
En ce qui concerne les chapelles des Séminaires, Collèges, Communautés,
et autres établissements du diocèse qui n'avaient obtenu
le même privilège que pour un temps limité, Nous ne disposons
d'aucun Induit Nous autorisant à proroger ces concessions. Pour
en obtenir le renouvellement, chaque établissement intéressé aura
à en faire la demande à Rome, par l'intermédiaire de l'Evôché.
V. M. le Secrétaire général de l'Evêcbé rappelle que son
compte-courant postal ne doit pas servir au paiement de la
Semaine religieuse et du Progrès'du Finistère.
VI. Liste de souscription pour l'érection à Sainte-
Anne d'Auray, d'un monument en souvenir des
Bretons morts pour la Patrie (suite).
Garlan 51'40
Plobannalec . . 40
Poullan 117
I, QUÊTE DES PAROISSES
Pont-Croîx. . . 180 f » Rosporden.
Sainte-Croix Tréméven .
Quimperlé. . 225
Archives diocésaines de Quimper et Léon
265* »
50
fc
M. le Recteur, Roscanvel.
M. le Recteur, Le Juch . ,
Anonyme, Le Faou ....
2 Anonymes, Kerlouan. . .
2 — _
• * •
18 — — .
Anonyme, Carmes de Brest.
M. le vicomte de Jacquelot
de Boisrouvray, Quimper.
M m - de Mauduit, Quimper.
Anonyme, Tréflaouénan .
— Tréflez » . . . »
3 — —
13 — _ ., ; *
12 - _
M. le Recteur, La Forêt-
Landerneau
M. l'abbé Rohan, Santec. . .
La Retraite de Lesneven . .
- 833 -
II. DONS PARTICULIERS
20-
10
10
5
3
40
20
m
io
25
20
50
20
15
30
05
22
25
5
30
Pensionnat Saint - Gabriel ,
Pont-l'Abbé 50 f
M. l'Aumônier, Pens- Saint-
Gabriel, Pont-l'Abbé. . . 10
Adoration, Quimper. .... 15
M. S., Quimper ....... 25
Anonyme, Le Folgoët.... 5
— Primelin 20
10
M. Ie Recteur, Poullan
G. Griffon, —
Anonyme, Locunole.
fti 11 * J, Pensec, Locunolé
2 Anonymes, - —
M. Ie Recteur, —
5
10
10
100
20
20
25
M. Fortin, sen. du Finistère. 300
M ,ue la comtesse douairière
de la Lande de-Calan. . . 200
Famille Le Goaziou , . . . .200
Pens* dn Calvaire, Landern. 100
Anonyme, Lannéanou.' ... 3
(A suivre,)
PARTIE NON OFFICIELLE
¥°^ ^ U L cardlnal de Cabrières. - Son Eminence le
cardinal de Cabrières, évéque de Montpellier, est pieusement décédé
le 21 Décembre, en son palais épiscopal.
"—•---------- — •——-—-a.
Mgr de Guébriant, supérieur général de la société des Missions
étrangères à Paris, a été nommé archevèque de MarciaooDoIis et
assistant au trône pontifical.
La Naissance de Jésus.
Le Verbe, impatient de se produire parmi nous en grâces
aimables et bénignes, apparaît dans leur expression la plus sensible
et la plus touchanie ; l'enfant. Et quel enfant 1 Le plus beau
qui se soit épanoui radieux sar le sein de la plus admirable des
mères. Mais quel contraste entre le charme et la splendeur de sa
nature et Ia sordidité de sa condition ! Son palais est une étable
et son berceau une crèche. II le pouvait certes. Un enfant Dieu
na que faire des grandeurs et des richesses de l'homme. Les
siennes lui suffisent. Il en doit étre de méme de lont être riche
de son Dieu. Rien dès lors ne lui manque. Il en fut ainsi surtout
de Mane et de Joseph. Ne voyez-vous pas combien ils paraissent
peu inquiets et soucieux d'avoir si misérablement échoué dans
nne grange sous la roche, pour donner le jour aujroi de U terre
et des cieux.

- 834 -
S'il lui plait de n'être qu'un homme dépouillé de tout, c'est
qu'il ne veut de l'homme que l'homme, et rien de ce que l'orgueil,
la vanité, te luxe et l'avarice y ajoutent, ll est venu nous apprendre
à nous passer des biens de ce monde quand ils nous
manquent, à nous en dépouiller quand nons les possédons. Comment
aarait-il pu s'en avantager î Non, Jésus ne pouvait naître
ni roi, ni riche, ni grand de la terre. U loi suffisait d'être soi. Du
reste, il n'aurait pu trouver ni un trône à sa taille, ni nn royaume
asa puissance. Homme, rien qu'homme, il n'appelle à lui que des
hommes comme lai, qui sont de sa condition humaine, et qui ne
veulent d'autre richesse qae Dieu, d'autre ambition que Dien,
d'autre grandeur que Dieu.
Jésus ne vent pas que devant lui nos regards soient distraits
par toute autre chose que lui. ll veut que nous ne voyions quelui.
S'il se fût montré en un palais, sur un trône, au milieu d'une
cour, de nobles et de grands, nous aurions plus regardé son
entourage et ses riches atours que sa personne, et notre admiration
et notre culte auraient dévié de leur objet. C'est pourquoi il
reste plus Dieu dans la pauvreté, le dénuement et la misère de la
crèche que sous la couronne et le sceptre de son aïeul David,
parce qu'il force nos hommages à ne se porter qu'à lui seul'
Faisons donc comme Marie. Contentons-nous de son Fils lel
qu'elle nous l'offre, beau, mais n'ayant rien de ce que nos vices
convoitent. Aimons-le comme elle, pour lui-môme. Que ce bel
enfant absorbe notre admiration, notre cuite et nos caresses
comme it absorbait ceux de sa Mère. (Elévation sur les mystères
de Jésus et de Marie, par le P. T, Reginald )
— • ~
CHRONIQUE DU DIOCÈSE
Offloes paroissiaux.
QUIMPER. — CATQIÏDRALE DE SA LYT-COF.ES m. — Dimanche, 4

-- 836 -
Un service solennel, présidé par Sa Grandeur Monseigneur
Duparc, sera chanté à l'église Saint-Malhieu, ca même jour, à
10 heures. . : i n t, ou
On se réunira rue Bourg-les- Bourgs, a V> n. d/4.
Nécroloffle - I. M. LE ROY YVES, Chanoine tittdaire de
la Cathédrale - Après un avertissement donné le 8 Décembre, la
mort est venue, presque foudroyante, achever ia carrière si bien
remplie de M. le chanoine Yves Le Roy. nA«mhr* ift^ft
Enfant de Saint-Mathieu de Morlaix, né le M Décembre 1848
il fit ses premières éludes dans le petit collège de sa ville natale
que dirigeait alors M. Bourgeois. Ses humanités se firent au Pett
Séminaire de Pont-Croix. Elève appliqué et fci Hot, il I JoDUnul
déjà ces qualités d'exactitude, de distinction et de bonne gaieté
qui faisaient le fond de son caraclère,
Il fut ordonné le 21 Décembre 187*. Quelques semaines dans le
poste de maltre d'études à Pontcroix le firent apprécier de son
supérieur, M. Le Moigne, qui eût désiré ie garder pour une chaire
de professeur. Mais le jeune prètre se sentait plus de disponuons
nonr le ministère que pour l'enseignement. Lampaul-Guimiliau
le reçut comme vicaire en Février 1873. Il n'y Sournail que quelques
mois et, Tannée suivante, en Avril, il était nommé à Quimper,
vicaire à la cathédrale. Sept ans après, bien que n ayant que neuf
ans de prêtrise, il devenait aumônier du Carmel de Morlaix. Ln
Juillet 1886, il prenait enSn, jeune encore, possession de 1 important
rectorat de Saint-Mathieu de Quimper.
Il v fut, pendant vingt ans, l'homme de sa paroisse, exclusivement
occupé à créer parmi ses ouailles cet esprit paroissial qui
fait de l'église et de l'office divin le centre de leur vie spirituelle.
11 aimait la splendeur des offices, l'exacte régularité des cérémonies,
l'exécution correcte des chants liturgiques.
La vieille église, humide, étroite et insuffisante, datant des premières
années du xvi' siècle, s'y prêtait assez peu. Le nouveau
pasteur voulut avoir un temple plus spacieux et pins digne de la
sainteté da culte. L'étendue de ses relations, que favorisaient sa
distinction naturelle et son amabilité souriante, lui valut de nombreux
et notables concours, La première pierre de la nouvelle
église était posée ie 17 Mars 1894 el, le 21 Septembre 1897, Mgr
Valleau consacrait le nouvel édifice qui n'empruntait à I ancien
que ses vieilles orgues, les stalles du chœur, son st curieux vitrail
de la Passion, les pierres du portail et celles du clocher que lon
exhaussa de quatre mètres.
Peut étre, tout heureux qu'il fût de sa nouvelle église, M. Le
Roy s'attrista t-it de la disparition d'un monument auquel s attachaient
tant de souvenirs, ll voulut du moins que ce passé ne
s'abolit pas entièrement dans la mémoire de ses fidèles, ll rédigea
pour eux en une brochure de quatre-vingts pages, Mon Clocher,
une petite et intéressante histoire paroissiale qui révèle en lui une
science archéologique très respectable.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- 837 -
r
M. Le Roy avait été nommé chanoine honoraire en Mars 1893.
En Septembre 190H, Monseigneur Dubillard l'appelait à faire partie
du Chapitre de sa cathédrale. C'était le juste couronnement d'une
belle carrière mais qui n'introduisait aucun changement dans les '
habitudes de travail régulier de M. Le Roy. Exact à l'office canonial
comme il l'avait été au service paroissial, ne manquant aucune
occasion-tte se retrouver parmi ses anciens paroissiens, qu'ils fussent
dans le deuil ou dans la joie, le nouveau chanoine titulaire
fut heureux de consacrer plus de temps aux études ecclésiastiques
qu'il avait toujours aimées. Il fit partie des jurys d'examen du
Séminaire et de la Commission des Conférences, y portant un jugement
droit et averti, ennemi des nouveautés et fermement attaché
aux enseignements traditionnels de l'Eglise.
Il corrigeait encore des travaux de Conférences lorsque la mort,
le soir du 14 Décembre, vint le prévenir de sa visite par un coup
au coeur, sur lequel il ne se méprit aucunement, it appela M. le
Curé de Saint-Corentin qui lui administra les derniers sacrements
et, en pleine connaissance, presque sans souffrances, dans les sentiments
de la plus grande résignation, il rendit à Dieu sa belle âme
de prétre pieux el zélé.
Par un dernier acte de fidélité au souvenir de ses anciens paroissiens,
il avait souhaité de revenir au milieu d'eux dans le cimetière
de Saint-Marc. C'est là que ses restes ont reçu les dernières aspersions
et qu'ils reposent dans l'attente de la résurrection glorieuse.
n. i. p.
PONT-CROIX (Petit Séminaire), — Visite de Monseigneur.
— Le vendredi, 23 Décembre, Monseigneur a fait aux petits séminaristes
de Pont-Croix sa visite traditionnelle de nouvel an.
Un élève de philosophie, Jullien, a interprété avec beaucoup de
bonheur et en une jolie langue les sentiments de filiale affection
des maîtres et des écoliers.
Ces petits exercices littéraires, qui ont leur valeur propre, ont
surtout le mérite de provoquer Monseigneur à une de ces improvisations
à ia fois spirituelles et éloquentes, familières et graves, où
Le cœur et l'esprit de ses auditeurs puisent l'édification et l'enseignement.
Dans son verbe imagé, l'humble et gracieux Goyen, dont le voisinage
ne nous avait pas paru jusqu'ici d'une telle vertu éducatrice,
s'est révélé, cette année, comme un maltre de vie intellectuelle et
spirituelle incomparable. Entre les diverses caractéristiques de son
cours et de sa modeste existence fluviale et la vie du petit séminariste
futur prétre, les comparaisons s'établissaient pittoresques,
suggestives et justes, Vie cachée d'abord, et un peu monotone
comme celle du collégien, empruntant plus qu'elle ne donne, ayant
ses heures de mauvaise humeur quand le vent souffle, et ses moments
de langueur et de paresse quand sévit la sécheresse, éprouvant
le besoin d'étre canalisée, curée, protégée, faisant monter vers
Dieu son éternel murmure pieux el reconnaissant, benedicile {lamina
Domino, puis à partir de Pont-Croix, s'élargissant en un bel

- 838 -
Archives
estuaire alimenté par la mer toute proche, qui sera utile et capable
de porter des navires, s'anissani enfin à l'océan qui, par ses fortes
propriétés symbolise l'ensemble des connaissances profanes et
sacrées qui sont les trésors intellectuels du prétre... toute la préparation
enfin du petit séminariste à la vie d'apostolat qui l'appelle.
Ce fut délicieux et charmant. La leçon, Monseigneur, vue pour
ainsi dire autant qu'écoutée, ne sera pas perdue. Nous aimions déjà
comme un bon ami ce Goyen aux bords si accueillants el aux eaux
si douces en été, nous l'aimerons encore un peu plus comme un
de nos maitres, maintenant que vous nous l'avez montré si riche
de bons exemples et de bons conseils.
LOCTUDY. — L'Adoration {ii-21 Décembre). — Loctudy
arait ses jours d'Adoration les 16,17 et 18 Décembre. Le vénéré
Recteur en a profité pour donner à ses paroissiens une retraite de
trois jours pleins pour chaque catégorie, enfants comme grandes
personnes, ll avait fait appel à trois missionnaires, les PP. Le
- Jollec, Person et Briand, et â de charmants confrères du voisinage,
les vicaires de Plomeur, Penmarc'h et Plobannalec. M. Jezequel
était accouru de Berrien pour prendre, avec le talent qu'on lui
connait, la direction du chant.
La retraite-adoration de Loctudy a laissée tous,clergé et fidèles,
la meilleure impression et promet de donner les meilleurs fruits.
Sans doute dans un milieu aussi mélangé (cultivateurs, goëmonniers,
marins-pêcheurs, châtelains) on a eu à regretter des abstentions
; mais on a eu aussi la joie de compter plus de 200 retours
comme d'admirer les bonnes dispositions des 1.510 grandes personnes
qui se sont approchées des sacrements, Les bons paroissiens
de Loctudy n'avaient qu'un regret, c'est de voir leurs exercices si
vite écoulés, et plusieurs ont tenu à les suivre toute la semaine. Ils
n'avaient qu'un désir, c'est de voir leurs missionnaires leur revenir
a bref délai, et pour une mission véritable. Le zélé pasteur a été
heureux de leur promettre la réalisation de ce désir. — Les enfants,
petits el grands, ont eu leur part el une bonne part de la retraiteadoration.
Le mercredi 21 Décembre, plus de 200 d'enir'eux s'approchaient
de la sainte table avec une grande piété et dans un
ordre parfait.
Les touristes accourent nombreux, chaque année, à Loctudy,
ils viennent admirer la vieille église romane du XII*, peut-être
méme du xi» siècle, monument remarquable par sa beauté austère
comme par sa solidité inébranlable ; ils viennent admirer une
région aussi fertile que pittoresque et jouir d'un climat salubre
entre tous. — Après l'Adoration, nous n'en doutons pas, les Anges
du Ciel vont aussi y accourir nombreux el empressés, admirer la
foi solide et profonde des paroissiens, foi entretenue par l'assistance
aux instructions et la fréquentation des écoles et œuvres catholiques.
Ils viendront admirer les vertus qui vont s'épanouir et croître
dans les âmes, sous l'habile direction d'un clergé zélé entre tous,
et sous la douce et féconde influence du Dieu de l'Eucharistie,
de Quimper et Léon
- 839 -
UNIVERSITÉ CATHOLIQUE DE L'OUEST. - Installation
du nouveau Recteur. — Après cinquante ans d'enseignement,
cinquante longues années d'une charge toujours croissante : professeur,
directeur de l'Ecole Saint-Aubin, doyen 4e la Faculté des
Lettres, recteur de l'Université, Mgr Pasquier vient de prier Mgr
l'Evêque d'Angers, chancelier, d'accepter sa démission. Son successeur,
M. l'abbé Gry, a été solennellement installé le jeudi
15 Décembre.
Ancien élève de notre Faculté de Théologie où il a pris son
doctorat, M. Gry fut le premier candidat à qui Rome conféra le
nouveau grade de docteur en Ecriture Sainte. Ses travaux, aussi
pleins de résultats que de promesses dont sa fonction nouvelle
n'empochera point la réalisation ; les élèves qu'il a formés et conduits
jusqu'au méme doctoral en Ecriture Sainte ; son autorité
reconnue en matière de langues orientales, lui assurent la confiance
de tout le monde savant et garantissent aussi, aux yeux des professeurs,
des é'èves et des familles, la sûreté de sa direction scientifique.
L'affection et le dévouement de l'Université lui sont d'avance
acquis, comme son affection et son dévouement sont acquis à l'Université,
Tous peuvent être sûrs de trouver en lui aussi bien l'administrateur
sagace .et prudent que le chef énergique et entreprenant.
Le nouveau Recteur tint à remercier Mgr le Chancelier, à dire
avec quelle conscience émue de la gravité de sa tâche il obéirait à
l'appel de NN. SS. les Evéques et du Souverain Pontife, avec quelle
énergique affection il répondrait à l'affection de tous si clairement
exprimée. Il eut, pour dire les services rendus par Mgr Pasquier
et ie charme des souvenirs qui font de lui la vivante histoire de
l'Université, des mots que l'on sentait venir du Coeuret qui allaient
au cœur, ll tira, des études sacrées qui lui sont familières, l'allusion
la plus délicate en rappelant, dans une image rapide et saisis-sanle,
la vénération des Asiates pour S. Jean l'Apôtre, disciple
immédiat du Maitre et témoin des premiers débuts de l'Eglise.
Avec lui, toute l'assemblée applaudit au titre de Rector Emeritus
dont Mgr le Chancelier venait, au nom du Souverain Pontife, de
saluer Mgr Pasquier.
Mgr Rumeau, avant de bénir l'assemblée, voulut, avec sa paternelle
bonté, avec le charme inimitable de sa parole, qui inspire
joie et confiance, exprimer tous ses vœux de religieux et fécond
avenir à l'Université. Les chaleureux applaudissements qui firent,
à son discours, un écho ininterrompu, lui dirent à la fois la jeunesse
toujours vivante de l'Université et la reconnaissante autant
que respectueuse affection qu'elle porte à son Chancelier.
^ - - - - - - - - - - - = ^ - - - - - = - - " • , ^ = = ^ ^ = ^ = = = =
BIBLIOGRAPHIE
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avec 21 planches. Couverture de Maurion Denis. Eo vente chez toue Jes
libraires. Broché, 15 fr. ; franco, 16 fr. 50.

-. 840 -
M. Georges Goyau fait paraître à la librairie Laurens les Figurines Fran-
dW îï l Siinent où l'on fête le centenaire da Tiers-Ordre franciscain, il importât
de «DD^er autour de S. Fragis d'Assise la jtfoneuse cohorte de ses
fils «nirffi: S Bérard, S. Antoine de Padoue, S. Bernardin.de Sienne,
S PéHx de Cantatice. et les autres dont l'historien raconte la vte avec une
uîeuse émotion. S" Claire et fies compagnes ne sont pas oubliées.
pieuse s,atlache à faire sentir, dans toute la. richesse de Ieur variété,
les multiples influences sociales de l'esprit franciscain. A i appel de S. Frin-
MB Sui aimait les pauvres et voulait soulager toutes les pauvretés, ses discfsples
iœbïasfc par la sainte fraternité veulent soulager toutes les misères
de 2Dri 0 i d t e déga«ea d'une façon vivante et pittoresque la fécondité sociale
de l4me franciscaine. Bien avant que la question sociale fot posée par tes
phi osophes, les humbles fils de S. Franços l'avaient résolue par^u^l»;
pAmour Quelles papes réconfortantes à lire lorsqu'on veut comprendre la
^tinfifetulfe pîancKors-texte accompagnent les Figurines Franciscaines,
tractes de main de maître par l'historien catholique. Hies nous donnent les
traiUda Saint ou un épisode célèbre de sa vie et nous permettent d entrer,
si c'est possible, encore plus près dans son intimité.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
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dela Gare.6
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"-T* 0& OffES^
REVUE FINANCIÈRE, — Paris, te 23 Décembre 192t. - A i r
suite de la récente hanses, nn pen vive aur certaines valeurs, le marché
s dû supporter des réalisations de bénéfices qui ont pesé d'autant pins
sur les cours que nons entrons dans nne période de fêtes où les affaires
sont extrémement réduites. D'autre part, lt Conférence de Londres n'a
pas répondu I tous les espoirs, mais a cependant permis de rapprocher
sensiblement les points de rue respectifs de l'Angleterre et de la France
Espérons que l'entrevue de Cannes et la Conférence internationale oui
suivra aboutiront à des accords définitifs.
Nos rentes françaises sont fermes, Ie 3 •/. * «4.78 et les Bons du
Trésor 6 V. -- 489 francs. Crédit National nouveau 808 78.
Nos grandes banques, qnl avalent reculé de plusieurs points, regagnent
une partie du terrain perdu. Banque de Paris 1.218, Société
Générale 707. Banque Nationale de Crédit 691, La Nationale du Merlane
à 820 et la Binque Ottomane k 657, devraient profiter du prochain
mouvement de reprise, Foncier d'Algérie bien tenu.
Parmi les valeurs métallurgiques, nous signalons Jeumont b 360
qui est un Utre de premier ordre pour le portefeuille. Nous croyons
savoir que le prochain dividende sera de 28 francs, contre tt 80 précédemment.
' *
Les cuprifères ont été largement réalisées et ne tarderont pas à se
ressaisir. Rio L440, Utah 812, Boléo 406.
Le marché des pétroles semble bien déblayé et il semble qu'un fort
mouvement de reprise se prépara sur ce compartiment pour les premiers
mois de l'année 1922. Eigle 196, Shell 243, Royal-Dutch 49 200
Stéana 448, Omnium des pétroles 480. '
La de Beers e6t très résistante I 804. Les oonrs actuels sont plutôt
des cours d'achat que des cours de vente.
Parmi les valeurs diverses, la Say ordinaire demeure ferme a 1.681.
pour favo Iser le développemant du Commerce et de l'Industrie en France
Société Anonyme. — Capital : BOO millions.
Le Conseil d'Administration a décidé qu'en vertu de l'autorisation donnée
par larticle 57 des Statuts, il sera distribué, à valoir sur les bénéfices de
l'exercice courant, ua acompte de 6 fr. 25 nets par action.
Lo paiement s'effectuera à partir du 3 Janvier 1922, au Siège de la Société
29, B l[ Haussmaon, a Paris, et dans toutes Ses Agences.
Messieurs les Directeurs de Patronages, JZÙ,
des I\STIU]MI:^T8 DE MUFIQUE et leurs accessoires, pour Ieur
réparation, ainsi que pour Jes pièce» do théâtre, comédies, etc., votre
intérêt est de vous adresser chez M. ch, THOMAS, propriétaire des magasins
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clairons qui vous nont nécessaires, ainsi que leurs moindres accessoires.
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appréciable de voir ce que vous achetez.
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Le Gérant ; A**, m KBRAMJAL.
Quimper, typographie DI IIRANGAL, imprimeur de l'ivéché,
P

L'ANGOISSE
L'affreuse sensation que celle du malade «entant ses forces
l'abandonner peu a peu, malgré tou. les moyens employés
52 route d Heyrieux, quo -""--> -" -•*©--»»•-? — ~ : .7^ ~ i*
nîwit pu Boulager dee violenta maux d'estomac dopt il Bouffi
1 iZ& Sï vou» dire, noue a-t-il écrit, que li j'ai essayé
les Pilules Pink, ce n'est pas par conviction, mais pour pouvoir
dire : J'ai tout essayé. » m
Bien en prit a M. Mayot de faire ce dernier essai, car -
aionte-t il dans sa lettre - la cure que j ot faite avec Us
Àlulee Pink a êté tatUfaieante au delà de toute» mee e»piran
La%lupart du temps, les maux d'estomac tiennent k une
fatigue de l'organe, due parfois * une alimentation défectueuse,
mais plus souvent encore à nn appauvrissement du sang et i
... défaillance du système nerveux.
L'heureuse influence de. Pilules Pink s'explique donc
d'abord par leur action directe sur l'estomac mème, dont elles
stimulent énergiquement les fonctions, et par les puissantes
propriétés qu'elles possèdent de reconstituer la richesse du
«ans et de tonifier le. nerfs. ,
De l'avis môme des médecins qui Ies ont expérimentées,
les Pilules Pink sont un reconstituant particulièrement indiqué
dans le traitement de l'anémie, la neurasthénie, l'affaiblissement
général, de mème que pour hater les convalescences
Dans cet ordre d'idées, les Pilules Pink ont, pendant la
guerre, été fréquemment employées avec snccès dans nombre
â'hftpitaux militaires. (
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A quoi tient la santé-
Lee vertiges, lea maux de tête, malaise» nerveux, somnolence,
douleurs erratiques, troubles digestifs, etc., dont se
plaignent tant de personnes, Bont fréquemment le résultat de
l'empoisonnement organique par les toxines infectieuses élaborées
dans l'Intestin. Il suffit d'assurer la complète exonération
journalière de l'abdomen, pour voir s'évanouir tous ces
symptômes en même temps que renaissent les forces et 1 harmonie
de la santé. Le corps médical apprécie surtout les
mérites du Grain de Vals laxatif, doux par excellence, auquel
le corps ne s'habitue jamais et qui possède d'incontestables
supériorités sur tous les produits similaires (et ils sont nombreux)
de la pharmacie contemporaine. Un seul grain tous les
deux jours, environ 1/2 heure ou 1/4 d'heure avant le repas
du soir, amène une guérison rapide. 2 fr. 20 le flacon franco
domicile pour deux mois. 3 fr. 30 le double flacon. On peut
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SEMAINE RELIGIEUSE
r>TJ DIOCÈSE :DE QT7iM:FE:Ee'

—- n —
CHRONIQUE DIOCESAINE
L Œuvres.
Association des chefs dc familles, 10, 217, 270, 284, 288, 672, 761.
A. C. J. F.i 219, 513.821.
Apostolat de la Prière, 610.
Agriculteurs au Sacre-Cœur, 217, 425, 448.
Aumôniers militaires, 236, 649, 691,
Bourses dans lycées et collèges, 24.
Croi x-Blanche, 168.
Ecoles géminées, 23, — Ecole et fa nulle, 41.
Œuvre de la Propagation de la Foi, 36, 267, 755.
— Saint-François de Sales, 36, 768.
— la Sainte-Enfance, 152, 168.
du franc de la Presse, 28, 52, 505.
— du Noel, 449, 819.
— Prêtre et Calice, 394*
— d'Orient, 56, 170, 521.
Mutualités ecclésiastiques, 24.
L. P. D. F., 168, 240, 61b
Patronages, 395, 617, 646, 656, 692, 707.
Prudhommes et Syndicats, 13.
Pupilles de la Nation, 8, 73, 152, 172, 201, 253, 26o, 281, 314, 818.
Université d'Angers, 175, 320, 485, 583, 696,773, 839.
Anniversaire de prêtrise, 12.
Archiconfrérie des trois Ave, 772.
Benedic t us aux. messes cha ntéee,253,
Confréries du Rosaire, 596.
Communion (distribution), 753.
Gra ud* messe paroissiale, 392. '
Indulgences du Mois de Marie, 282.
Neuvaine de la Grâce, 123.
Nouvelle indulgence, 673.
IL Liturgie, Piété.
III. Vle paroissiale*
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Offices de S 1 Ephrem etde S lc Jeanne
d'Arc, 329.
Portioncule du Rosaire, 609.
Précieuse faveur, 690.
Sacré-Cœur et la France, 376.
Scapulaires -nuls, 705.
Solennité de la fête de S-e Jeanne
d'Arc, 802.
A. NÉCROLOGIE. — MM. Cariou, 55 ; Faujour, 138 ; Bastard. 138 ; Le
Dréau, 185 ; Habasque, 282 ; Quéré, 315 ; Le Gall, F., 329 ; Nihouarn,
360 ; Cadiou, 497 ; Roudot, 536 ; Bornecque, 657 ; Calvez Cor,, 788 ;
Gravenm, 803 ; chanoine Y. Le Hoy, 836. .
RR. PP. Gaillou, 78; Larher, 160; Hennion, 447; Thomas, /20; Dandon,
789 ; abbé Corric, 24.
B. MISSIONS. - Lambezellec, ll ; Ile Tudy, 38 ; Plovan, 125 ; Tréméoc.
140 ; Trégunc, 159 ; Brest, 204, 218 ; Molène, 220 ; Landerneau, 236 ;
Morlaix (Saint-Martin), 298; Guiclan, 299 ; Kerlaz, 335 ; Plonévcz-
Porzay, 349 ; Cléder, 361 ; Plouvien, 362 ; Gouézec, 412 ; Milizac, 413
Ploumoguer, 499 ; Tréogat, 659 ; Lanildut, 660 ; Le Folgoët, 674
Gouesnou, 675 ; Bourg-Blanc, 693 ; Coray, 694 ; Le Drennec, 695
Collorec, 706 ; Plozévet, 725; Saînt-Pierre-Quilbignon, 726 ; Lanncu
fret, 739 ; Henvic, 740 ; Mespaul, 760 ; Plogoff, 770.
— IlI —
C. CÉRÉMONIES DIVERSES. - Bannalec, Pèlerinage, 397, Cloches, 742;
Botsorhel, Retraite, 770 ; Brest, Congrès eucharistique, 254, 331,.347,
Cinquantenaire, 519, Congrès de gymnastique, 529 ; Brélès, Nécrolo-*
gic, 91; Briec, Procès, 409 ; Châteauneuf, Pardon, 577; Douarnenez,
Funérailles, 78, Patronage, 128, R. P. S., 743 ; Le Folgoët, L. P. D. F.,
351, Pardon, 612; La Forêt-Landerneau,. Nécrologie, 129; Goulien,
Adoration, 238 ; Guilligomarc'h, Fête intime, 663; Guipavas, Nécrologie,
207 ; Huelgoat, Cloches, 804 ; Kerfeunteun, Vitrail, 625, 658;
Kernoues, Monument aux Morts, 318 ; Kersaint-Plabennec, Adoration,
302 ; Landerneau, Monument, 738 ; Lesneven, Décoration, 188, 316,
Succès universitaire, 394, Noces d'or, 453, Prix, 499, Pardon, 647 ;
* Loctudy, Adoration, 838 ; Plomeur, Noces de diamant, 595 ; Plonévez-
Porzay. Pardon, 593; Ploudalmézeau, Pardon, 414; Plougastel-Daoulas,
Décoration, 790 ; Plouhinec, Cloches, ll ; Plouvorn, A. C. J. F.,
613 ; Pont-Croix, Décoration, 127, Prix, 481, Anciens élèves, 576,
643 ; Visite de Monseigneur, 837 ; Quimper, Retraite de marins, 106,
Nécrologie, 140, Carême, 157, 202, Fete de Jeanne d'Arc, 296, Fête-
Dieu, 346, Ordination, 480, 818 ; Armistice, 737, Décoration, 157,
Présentation, 757; Pardon, 819; Quimperlé, les Ursulines, 704,789,
L. P. D. F., 328 ; Riec, Adoration, 141 ; Rosporden, R. P. S., 6/6;
Rumengol, Pardon, 333 ; Saint-Eutropc, Retraite, 625 ; Saint-Goazec,
Noces d'or, 395 ; Sibiril, Adoration, 301 ; Saint-Pol de Léon, 489,
Prix, 592 ; Bleun-Brug, 578, 664.
D. VARIÉTÉS. — Pensions ecclésiastiques,
105, 136.
Impôts, 156, 409.
Taxe de spectacle et droit des pauvres,
39.
Garde des églises, 255.
Irlande, 176.
Intellectuels catholiques, 223, 401.
Congrès de la natalité, 369,364,512.
Converti par IM Pe Maria. 402.
Prix de littérature, 560, 791.
Institution dc l'Adoration perpétuelle,
580, 593, 615.
Liturgie familiale, 585.
EcolesyndicaledesPonts-de-Cé,600.
Fondation de Ia Victoire, 656.
Pour les Pen-ty, 691.
Clergé mobilisé, 787, décorations,
78, 127, 137^ 157, 188, 316, 790.
Les couvents, 744.
Association d'Hulst, 804.
Le centenaire de Garcia Moreno,
805.
La naissance dc Jésus, 833."
Secours aux Russes affamés, 835.
E. BIBLIOGRAPHIE BRETONNE.
Finistère. 30,
- Uzureau, Prêtres insermentés du
Jean Cal loc'h, A geiiûuxy 354.
Waquet, Vieilles pierres bretonnes, 602. t ;
Abbé Le Grand, 1Enseignement de la Somme théologique dans les Sé m i na i
res, 762.
Abbé Mevel, Sainte-A nne la Paine, 776.
CHRONIQUE GÉNÉRALE
L Rome, — Actes pontificaux.
Encyclique sur le Tiers-Ordre franciscain, 142, 232, 249.
Discours au Consistoire du 13 Juin, 398, 455.
— sur la mort de saint Dominique, 521,
-— du 21 Novembre, 784,

— IV
Lettre aux évéques de Belgique, 256.
— pour les Russes affamés, .VÎT, Cli).
Reprise des relations avec la France, 308, 399, 514.
Hollande et Saint-Siège, 93.
Cause du cardinal Bellarmin, 92.
Saint-Office et Y. M. C. A., 30.
Don du Pape au Sanatorium de Roscoff, 801.
Pontmain, cinquantenaire de l'Apparition,
26.
Rennes, Ms r Charost décoré, 4L
— Mort du Cardinal, 626.
Vannes, couronnement de S-Joseph,
562.
— — de N.-D. de
Quelven, 564.
— Prises d'habit à Gourin,208,
553.
Paris, Pâques dans les grandes écoles,
257.
— Lettre de Mfc Tr Dubois à
l'Archevêque de Cologne,
305.
— M* 1 " Baudrillard 569.
— Office central des Etudiants,
569.
Le Puy, Jubilé de N.-D., 173.
IL Diocèses de France.
Archives diocésaines de dt Quimper et Léon
Montauban, saisie à l'Evêché, 257*
Angers, le cœur de M% r Freppel,
378, 515.
Paray-le-Monial, Congrès Eucharistique,
383-
Pons, mort de M. Combes, 385.
Toulouse, Semaine sociale, 474.
Strasbourg, à propos du Catéchisme,
321.
Le Havre, Pardon de S le Àune, 551.
Mort de NN. SS. Beguinot, 143 ;
Ourv, 143; Belmont, 209; Gibbons,
209 ; Marbeau, 369, 400 ;
du chan. Collin, 804 ; du card.
de Cabrières, 833.
Nouveaux Evêques, 223, 772.
Le nouvel Abbé de Solesmes, 315^
425,471.
Evêques décorés, 568.
III. Missionnaires et Pays de Missions*
La France dans l'apostolat catholique,
27 ;
Le Catholicisme dans Ie monde :
Aux Indes, 223 ; A Ceylan, 42 ;
En Amérique latine, 57 ; En
Tchéco-Slovaquie, 108 ; En Angleterre
et en Allemagne, 417,
679 ; En Indo-Chine, au Japon,
aux Etats-Unis, 680; En Afrique
du Sud, 681 ; En Sibérie, 729 ;
Dans l'Afrique équatorialc, 364,
381 ; En Haïti, 379.
Mort de Mgr Augouard, 681.
Mr 1 de Guébriant, 681, 729, 833.
Lettre du R. P. Abgrall, 775.
Jubilé de Mgr de Kersuzan, 737.
Le Missionnaire perdu, 169,172,191.
I