L'ÉGLISE FINISTÈRE - Diocèse de Quimper et du Léon

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L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
FTIN DIOCÉSAIN 11 JANVIER 2001

Au début du nouveau millénaire
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Allons de l'avant dans l'espérance !
Un nouveau millénaire s'ouvre devant l'Église (
comme un vaste océan dans lequel s'aventurer,
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comptant sur le soutien du Christ.
Chers frères et sœurs !
Le symbole de la Porte sainte se ferme derrière nous,
mais c'est pour laisser plus que jamais grande ouverte
la porte vivante qu'est le Christ.
Après l'enthousiasme du Jubilé,
nous ne retrouvons pas la grisaille du quotidien.
Au contraire, si notre pèlerinage a été authentique,
il nous a comme dérouillé les jambes pour le chemin qui nous attend.
Puisse Jésus ressuscité,
Lui qui fait route avec nous comme avec les disciples d'Emmaùs,
se laissant reconnaître «à la fraction du pain» (Le 24, 35),
nous trouver vigilants et prêts à reconnaître son visage
pour courir vers nos frères et leur communiquer la grande nouvelle :
«Nous avons vu le Seigneur !» (Jn 20, 25).
C'est là le fruit tant désiré du Jubilé de Tan 2000,
Jubilé qui a vivement remis sous nos yeux
le mystère de Jésus de Nazareth, Fils de Dieu et Rédempteur de l'homme.
Au moment où ce Jubilé se conclut
pour nous ouvrir à un avenir d'espérance,
que s'élèvent vers le Père, par le Christ, dans l'Esprit Saint,
la louange et l'action de grâce de toute l'Église !
Jean-Paul ll
6 janvier 2001
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire»
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• En même temps prêtez l'oreille de votre cœur pour entendre l'appel
personnel que le Christ vous adresse* Encouragez-vous
mutuellement dans cette recherche. Je compte sur chacun et chacune
d'entre vous.
• C'est ensemble, en Église, que nous serons de vrais disciples
du Christ. Ayez un grand désir de vivre en communion
étroite avec lui et, comme dit saint Pierre (1 èr6 Lettre 3,15), de
«rendre compte de l'espérance qui est en vous».
Comment ? ^ ^
• En vous mettant au service des autres ; en cherchant à dialoguer
avec eux, qu'ils soient croyants ou non, en compagnons d'humanité,
sur les grandes questions qui conditionnent l'avenir de notre
monde ; en participant ainsi à la construction d'un monde de paix
et de fraternité.
• En tâchant, lorsque c'est possible, de dire explicitement la Bonne
Nouvelle de l'Evangile.
J'ai l'intention de publier, à la Pentecôte prochaine (anniversaire
de notre grand rassemblement de Penfeld), une lettre pastorale,
qui indiquera des priorités pour les années à venir. Je veux le
faire en tenant compte au mieux de l'avis et de l'expérience de tous et
toutes. Parlez-en dans les réunions auxquelles vous allez participer.
Prenez quelques minutes pour écrire un petit paragraphe et dire ce qui
vous paraît essentiel. Remettez ce texte à un responsable, prêtre ou
laïc, que vous connaissez : il me le transmettra. Ensuite j'inviterai le
conseil presbytéral et le conseil pastoral diocésain à me donner leur
avis sur quelques choix importants.
Le millénaire qui s'ouvre est chargé d'espérance, même s'il est
plein d'incertitude. Entrons-y avec confiance, sûrs que «rien ne
pourra nous séparer de l'amour de Dieu qui est en Jésus-Christ notre
Seigneur» (lettre de saint Paul aux chrétiens de Rome, 8,39).
Archives diocésaines dfe Quimper et Léon
t Clément Guillon
r
Evêque de Quimper et Léon
Epiphanie 2OO1
Saint-Pol-de-Léon, 6 janvier 2001
Message pour les jeunes
à l'entrée dans le troisième millénaire
Un nouveau millénaire vient de s'ouvrir. Nous ne savons pas ce
qu'il sera. Nous ne pouvons même pas l'imaginer. Nous devinons
pourtant que son déroulement dépendra de la liberté des hommes
et des femmes d'aujour'hui, de demain et d'après-demain.
Par une disposition mystérieuse de la Providence, nous nous
trouvons placés au démarrage de cette vaste tranche d'histoire.
C'est une chance, et même une grâce. C'est aussi une responsabilité
: responsabilité qui vous concerne tout spécialement, vous les
jeunes.
Responsabilité lourde, certes, mais enthousiasmante, Ce que
vous faites aujourd'hui, ce que vous réaliserez au cours des prochaines
décennies, conditionnera toute la suite, jusqu'à l'an 3 OOO et
au-delà !
Il s'agit, bien sûr, de bâtir un monde de justice, de paix, de fraternité.
Ce n'est pas gagné d'avance. Si vous réfléchissez sur ce
qu'a été le second millénaire, vous vous sentirez invités à une
grande modestie...
Pourtant vous avez le droit d'être audacieux. C'est le Christ luimême
qui vous dit : «Je suis ia lumière du monde. Ceiui qui me suit
ne marchera pas dans ies ténèbres, mais il aura ia lumière de fa
We»(Jn8, 12).
La grande affaire de votre existence, la grande option que vous
avez à prendre, c'est d'accueillir cette lumière, dans l'action de
grâce et la confiance. Laccueillir, chacun, chacune, selon sa vocation
propre, dans la situation de laïc, ou dans le ministère de prêtre,
ou dans la vie religieuse, afin qu'elle éclaire tout ce que vous vivrez,
tout ce que vous ferez, tout ce que vous direz. Ainsi vous apporterez
une pierre solide à la construction du monde de demain. Vous
serez les témoins d'un amour plus fort que tous les égoïsmes, plus
fort que la mort elle-même. Vous serez, avec le Christ et en lui,
lumière pour le monde.

t A
Je vous confie cette mission, de ta part du Christ lui-même, pour
que vous la remplissiez ici, dans notre Finistère, et partout où vous
irez. De même que le Pape a dit sa confiance, à l'occasion des JMJ
de Rome, aux jeunes qui étaient rassemblés, je vous dis que je
compte sur vous, et que je compte aussi sur ceux et celles qui viendront
après vous, et qui bénéficieront du témoignage que vous leur
laisserez.
C'est à travers vos engagements, ceux d'aujourd'hui et ceux de
demain, que notre Église diocésaine va poursuivre sa mission.
Avancez dans la confiance et dans la joie !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
f Clément Guillon
évêque de Quimper et Léon
- Lundi 15 et mardi 16 janvier 2001 : à La Hublais, rencontre
des évêques de la Région Apostolique de l'Ouest
- Mercredi 17 : conseil épiscopal.
- Vendredi 19, midi : à l'évêché, rencontre avec des journalistes
; 18 heures : rencontre avec les confirmands du
secteur de Fouesnant.
- Dimanche 21 : à Plouvorn, réunion des cinq communautés
«Foi et Lumière» du diocèse.
- Dimanche 22, mardi 23, mercredi 24 : visite pastorale
du secteur de Fouesnant.
- Jeudi 25 : conseil épiscopal.
- Vendredi 26,10 heures : à l'évêché, bureau du conseil
presbytéral.
- Samedi 27,16 heures : au Juvénat de Châteaulin, rencontre
avec les catéchumènes qui seront baptisés cette
année ; 18 heures : messe de clôture de la visite pastorale
de Fouesnant.
J
MARCHE DE LA PAIX
Landévennec 1 er janvier 2001
Pour la troisième année consécutive, le mouvement Pax Christi Finistère
organisait, ce 1 er janvier, deux marches de la Paix vers l'abbaye de Landévennec,
Tune le matin, l'autre dans l'après-midi. Chacune a regroupé une
centaine de «pèlerins». Mgr Clément Guillon accompagnait le groupe de
l'après-midi.
Cette façon de commencer l'année a un sens très fort : elle est expression
d'une volonté affirmée d'être acteur de paix dans le monde.
Un parcours boisé de 6 kilomètres. Le long de ce parcours, des panneaux
aidaient à la réflexion, sur les thèmes proposés par ('UNESCO, qui a fait de
l'an 2000 une «Année internationnale pour une culture de la Paix», et par
l'ONU, qui invite les Etats et la société civile à faire de la décennie 2001-
2010 une «Décennie internationnale pour la promotion d'une culture de la
non violence et de la paix».
En cours de marche, halte à la chapelle du Folgoat, éclairée de cierges.
Les pèlerins y ont fait mémoire des moines martyrs de Tibhirine, avec cette
phrase du Père Christian de Chergé : «C'est ma prière quotidienne, je vous
la confie très simplement Tous les soirs je dis : «Seigneur, sésarme-moi,
désarme-noust désarme-les».
A l'arrivée, une sympathique collation chaude attendaient les marcheurs,
avant qu'ils ne prennent part à la célébration liturgique de la communauté
des moines, l'eucharistie, le matin, les vêpres, l'après-midi. C'est au cours
de cette dernière célébration que Mgr Guillon, dans son homélie, a invité
chacun à être, plus que jamais, «artisan de paix». On en trouvera le texte ciaprès.
Avant de se séparer, les pèlerins ont pu prendre connaissance de
quelques actions menées en lien avec la «Décennie». Nous avons particulièrement
remarqué le soutien du CCFD à des groupes d'amitié et de dialogue
israélo-palestinien, et une campagne «ruban vert» pour dire non à la
violence au collège, initiée par la revue Okapi.
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Homélie de Mgr Guillon
«C'est lui, le Christ, qui est notre paix»
Le texte que nous venons d'entendre, emprunté au Prophète Michée
(5,1-4), annonce la venue du Messie, en déclarant que «lui-même, Usera la
paix». Effectivement, beaucoup plus tard, saint Paul, dans sa lettre aux
Ephésiens, dira : «C'est lui, le Christ, qui est notre paix» (2, U).
Pourquoi peut-on dire du Christ qu'il est lui-même la paix ? Parce qu'il n'y
a en lui aucun péché ; parce que, dans son coeur, il n'y a aucune trace de
haine, ni de volonté de puissance ; parce que sa seule ambition est de servir
; parce qu'il est l'amour.
Nous qui croyons en Jésus Christ, nous sentons bien que c'est en lui
qu'est la source de notre paix. Et c'est pour cela qu'aujourd'hui nous avons
voulu marcher avec lui, vers cette abbaye bénédictine dont l'idéal tient en
trois lettres, celles qui forment ie mot latin «Pax».
Il nous faut donc sans cesse accueillir la paix comme un don que Jésus
nous fait. Mais il faut l'accueillir de manière active, comme une invitation à la
conversion, une invitation à reconnaître ce qui, dans nos coeurs s'apparente
a la haine, à la colère, à la rancune, à la soif égoïste de posséder •
comme une invitation à nous libérer de tout ce qui est contraire à l'esprit de
paix. Il nous faut, chaque jour, dans nos relations avec les autres essayer
d etre, a l'image du Christ et avec son aide, des artisans de paix.
N nous faut aussi, selon nos possibilités, tâcher d'agir à un niveau collectif.
Certes nos moyens d'action sont limités. Raison de plus pour les mettre en
oeuvre. Tout a l'heure, en marchant, je me disais que la tournure que va
prendre ce troisième millénaire qui vient de commencer, dépendra pour une
part, de ce que nous vivons et faisons, nous qui habitons la terre en ce
moment precis de l'histoire. Contribuer à ce que ce millénaire soit un millénaire
de paix, et non pas un millénaire de violence : voilà une tâche qui peut
sembler démesurée, et qui, en même temps, est fascinante. Bien sûr nous ne
savons pas comment ce millénaire va se dérouler : nous ne savons même
pas ce qui se passera dans quelques années. Et pourtant nous avons un rôle
â jouer pour que l'avenir se construise dans le dialogue et la concertation
o est d ailleurs parce que nous avons conscience de ce rôle que nous nous
sommes rassemblés aujourd'hui, pour marcher, converser, prier ensemble.
L'avenir de la paix dépendra de l'évolution des mentalités. Plus il y aura
d hommes et de femmes convaincus que la guerre est un non-sens et qu'il
faut à tout prix trouver des chemins vraiment dignes de l'homme pour surmonter
les conflits, plus l'histoire de notre humanité ressemblera à ce que
Dieu veut qu elle soit.
H
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le Pape Jean XXIII, en 1963, a publié une grande encyclique sur la paix,
portant le nom de «Pacem in terris», ll y soulignait notamment la nécessité
de mettre en place, progressivement, une autorité politique de compétence
mondiale. Ne cédons pas à la tentation de considérer cela comme une utopie.
Rien n'est plus réaliste que de chercher à mettre en place des institutions
qui garantissent à tous les peuples le respect de leurs droits.
Aujourd'hui, en ce premier jour de l'année 2001, nous pouvons accueillir
l'invitation de Jean-Paul ll à promouvoir le «dialogue entre les cultures pour
une civilisation de l'amour et de la paix». Nous pouvons également adhérer
à la décision de l'ONU de faire de la décennie 2001-2010 une « décennie
internationale de promotion d'une culture de la non-violence et de la paix au
profit des enfants du monde».
Il revient à chacun, à chacune de nous, de découvrir de quelle manière
nous pourrons être «artisans de paix». Que le Seigneur Jésus, par la puissance
de son Esprit Saint, nous donne la lumière et la force dont nous
aurons besoin pour accomplir notre tâche avec courage et fidélité !
La soutenance de thèse
de Jean -Yves Baziou
Le 16 décembre dernier, Jean-Yves Baziou a soutenu une thèse qui lui a
permis de devenir conjointement docteur en histoire des religions-anthropologie
religieuse et en théologie. Un gros travail de plus de 1 000 pages et une
soutenance brillante puisque le jury composé de Michel Meslin et de Jean­
Marie Mayeur pour l'université de Paris IV, de Jean Joncheray et de Hervé
Legrand pour l'Institut catholique de Paris lut a décerné la mention "Très honorable
avec félicitation du jury" pour la thèse d'université et la mention "Très
bien" pour la thèse de théologie.
Le titre du travail de Jean-Yves : "Autorité dans l'Eglise et autorité de l'Eglise
dans une société démocratique. Le mandat de l'action catholique : un exemple
de l'évolution des rapports d'autorité jusqu'en 1975". La première partie, d'aspect
plus philosophique et théologique, analyse le concept d'autorité, sa signification
dans la tradition judéo-chrétienne et sa forme dans une société démocratique,
La seconde, plus historique, montre comment la notion de mandat en
action catholique a évolué : le mode d'autorité à l'intérieur de l'Eglise tout
comme la relation de l'Eglise à la société ont changé.
"Quimper et Léon", dans Tun de ses prochains numéros, aura l'occasion de
présenter plus longuement la thèse de Jean-Yves.
Clet Méner

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ANIMATEURS
EN PASTORALE
SESSION
KERAUDREN 03
VIVRE
ET CROIRE
L
Communiqués
et Informations
La commission d'appel pour les animateurs laïcs
en pastorale se réunira le 14 janvier prochain. Les
dossiers sont à envoyer à François Moysan, vicaire
général, 24, rue Keravel, 29200 Brest.
La session «Keraudren 03» aura lieu du jeudi 22
février (9 h 30) au vendredi 23 (18 h).
Le thème : Le Salut.
Parler du Salut ne va pas toujours de soi. Comment
croire aujourd'hui en un Dieu qui nous sauve ? Le
Salut, comment le comprendre et le dire aujourd'hui ?
Intervenant : R Jean-Louis Soulette, théologien,
enseignant à l'Institut Catholique de Paris.
Inscriptions à adresser pour le 1 er février à Louis
Quemeneur, 7, rue Général Paulet, 29200 Brest
Tél. : 02.98.02.06.65.
Le Service diocésain d'Animation spirituelle propose
des journées de formation, avec le R Jean-
Michel Moysan, sur le thème : «Quand le malheur
s'acharne, quels chemins pour vivre ?»
Des personnes voient s'abattre sur elles des
épreuves multiples, parfois dans un temps très court.
Des réflexions surgissent : «C'est injuste ! Qu'ai-je
fait pour mériter cela? Pourquoi Dieu permet-il
cela ?» Dans ces passages douloureux, Dieu s'est-il
éloigné ? ou bien est-il mystérieusement présent ?
Quels chemins d'espérance pour continuer à vivre ?
- Quimper Kerfeunteun, samedi 3 février, 14 h à 22 h.
- Ile-Blanche, dimanche 4 février, 10 h à 17 h.
- Créac'h-Balbé, samedi 3 mars, 14 h à 22 h.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
RETRAITE
POUR LES
PRÊTRES
HALTES
SPIRITUELLES
CONNAITRE
LE JUDAÏSME
1 La prochaine retraite pour les prêtres a lieu du
lundi 22 janvier (16 h) au vendredi 2 février (16 h), à
Créac'h-Balbé, en Saint-Urbain.
Animée par le R Xavier Dubreuil, du diocèse de
Nantes, cette retraite invitera les prêtres à relire leur
ministère à la lumière de la deuxième épître aux
Corinthiens. Paul est envoyé aux hommes comme
apôtre. Cette mission reçue de Dieu, il la vit dans
toute son humanité. Il est ainsi relié au Christ jusque
dans la participation à son mystère pascal. Son
ministère, il l'accomplit comme un service d'alliance,
de réconciliation et de solidarité.
• Pour les couples entre 5 et 15 ans de mariage,
une journée de silence et de prière, à l'Ile-Blanche,
en Locquirec. Avec une équipe, dont un couple :
Dimanche 14 janvier, de 10 h à 17 h.
• Pour tous, un temps de réflexion et de prière, à
l'Ile-Blanche, en Locquirec : au fil de l'année liturgique,
le carême. Avec le R Yves Caroff :
Samedi 10 février, de 10 h à 17 h.
• Dans la série «Témoins d'hier et d'aujourd'hui»,
un week-end pour approfondir la spiritualité de Maurice
Zundel : «L'image de Dieu chez Maurice Zundel».
Avec le Père de Boissière, S.J.
A Créac'h-Balbé, en Saint-Urbain : du samedi 3
février (14 h 30) au dimanche 4 (17 h).
Une session nationale, organisée par le Comité
épiscopal pour les relations avec le Judaïsme, à
Lyon-Francheville, du samedi 3 mars (9 h) au
dimanche 4 mars (17 h) : «L'Eglise catholique et les
Juifs. Où en sommes-nous ?» Connaître l'histoire et
les orientations de l'Eglise catholique vis à vis des
Juifs et celles des Juifs vis à vis de l'Eglise catholique.
>• Informations : Comité épiscopal pour les relations
avec le Judaïsme, 64, avenue Théophile Gautier,
75016 Paris. Tél. O1.42.88.04.39,
9

BROCHURE
JUBILÉ 2000
JOURNEE
DELA
COMMUNICATION
APPEL
A TEMOINS
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«Jubilé 2000. Des temps nouveaux pour l'Évangile».
Une brochure éditée en cette fête de l'Epiphanie
pour la clôture de l'année jubilaire. Trois parties :
- Livre des merveilles, Un florilège des «Livres
des merveilles de Dieu» écrits dans les diverses
communautés du diocèse.
- Les «espaces» à Pentecôte 2000 à Brest-Penfeld.
Quelques échos de ces espaces.
- Action de grâce et confiance. Le message de
Mgr Guillon pour la clôture du Jubilé.
Une brochure qui peut aider à la réflexion, seul ou
en groupe, au cours, par .exemple, du prochain
carême, et donner suite à notre jubilé.
»- A commander au secrétariat général de l'évêché.
10 francs. Tél. 02.98.55.34.47.
La journée chrétienne de la communication, fixée
traditionnellement au premier dimanche de février,
aura lieu le dimanche 4 février.
Son but est de sensibiliser les chrétiens à l'importance
des moyens de communication ; de prier pour
tous les acteurs de la communication, journalistes,
techniciens... ; et de solliciter la générosité des chrétiens
pour permettre à l'Église de faire vivre ses services
de communication.
Chrétiens-Médias 29 donnera prochainement les
informations nécessaires pour cette journée.
Certains responsables de paroisse ont reçu, ces
mois derniers, ia visite d'un démarcheur proposant
des travaux d'édition de cartes postales ou de cartes
de France présentant des lieux de prière. Il faisait
payer ces travaux à la commande, et, depuis 1997,
ne livrait jamais.
Les personnes qui auraient reçu la visite de ce
démarcheur sont invités à se faire connaître au
secrétariat général de l'évêché. Merci d'avance.
Archives diocésaines deiQuimper et Léon
CONSEIL PRESBYTÉRAL
ion des 2.7 et 20 novembre 2000
-—
Le conseil presbytéral se réunit deux fois Van, à l'invitation de Mgr
l'Evêque, pour des sessions ordinaires de deux jours. Outre les
diverses communications et informations, deux grands sujets sont à
l'ordre du jour de cette session d'automne, qui se tient au Centre de
Keraudren à Brest : l'appel au ministère presbytéral et l'Enseignement
Catholique.
L L'appel au ministère presbytéral
Lors de la session précédente, au mois de mars 2OOO, Mgr l'évêque avait
souhaité qu'une commission particulière soit mise en place au sein du
conseil presbytéral, qui aurait comme objectif, en collaboration avec Louis
Quemeneur, du Service diocésain des Vocations, de faire, pour la session
d'automne, des propositions de travail sur l'appel au ministère presbytéral
Le conseil presbytéral avait donné suite à cette proposition en désignant
quatre membres. Au cours de l'été, ce groupe s'est retrouvé plusieurs fois
pour cerner une question dont l'importance n'échappe à personne, ni les difficultés
actuelles non plus. Son travail s'est concrétisé par la proposition de
six «voies», pour qu'il y ait des prêtres demain dans notre diocèse. Il s'est
volontairement cantonné au ministère presbytéral.
Avant la présentation des six «voies», Jean-Michel Moysan dessine
quelques perspectives sociologiques concernant la situation du ministère
presbytéral aujourd'hui et demain en Finistère. Il présente d'abord le tableau
des effectifs des ministres ordonnés entre 1980 et 2OOO dans le diocèse : il
y a aujourd'hui 460 prêtres incardinés, dont 286 sont «en activité» Durant
ces 20 dernières années, 30 prêtres ont été ordonnés, et 13 diacres permanents.
Si l'on pousse la prospective jusqu'en 2020, selon les tendances
actuelles, il y aurait 138 prêtres de moins de 75 ans en 2010 et 38 en 2020.
Ces chiffres sont à mettre en parallèle avec l'augmentation des animateurs
laies en pastorale : ils sont aujourd'hui 142. C'est une donnée nouvelle
qui renforce la nécessité et l'importance d'appeler des laïcs, des diacres,
mais aussi des prêtres, dont le ministère est essentiel.
Pour l'avenir du presbyterium diocesain, six pistes sont livrées à la
reflexion du conseil.
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1) Continuer à appeler et favoriser, en Eglise, les initiatives de l'appel, de
manière individuelle et collective, en direction des jeunes. C'est tout le travail
et le projet du Service des Vocations, que présente Louis Quemeneur.
«Dans nos communautés, proposer de devenir prêtre», c'est le titre du document
adressé à l'Eglise de France par la Commission épiscopale des Ministères
ordonnés, où l'accent est mis sur la proposition. Des expériences
vécues ailleurs sont intéressantes : une réco d'enfants, à Vannes ; à Angers,
l'année «Bartimée», année de discernement pour des garçons de 20 ans et
plus ; à Nantes, une vidéo «Symphonie des vocations». Chez nous, il se
passe aussi des choses : les Antennes-relais, les 3 temps de prière de la
Journée des Vocations, le Groupe de Recherche, le Parcours «Chemins
d'humanité, chemins de foi», l'Escale-Jeunes à Brest, qui réunit 7 jeunes
cette année, et d'autres initiatives en lien avec la Pastorale des Jeunes.
2) «Appeler des adultes célibataires». Le document de la Commission
épiscopale y invite fortement : «Nous demandons aux communautés
d'Eglise de poser la question du ministère de prêtre à des hommes d'âge
mûr qui remplissent les conditions de l'ordination». Mais sont-ils nombreux ?
Quel discernement opérer ? Quelle formation ?
3) «Ordonner prêtres des hommes mariés ?» Cela n'est pas aujourd'hui
possible dans l'Eglise Latine, où presbytère et célibat vont ensemble. Mais
n'y a-t-il pas un dialogue envisageable entre nos évêques et Rome sur ce
point ? Une telle voie pourrait être non pas «la « mais «une» solution aujourd'hui.
4) Autre perspective : proposer des ministères non presbytéraux à des
jeunes (animateurs en pastorale...), en espérant qu'à partir de là puisse être
entendu et reçu un appel au ministère presbytéral plus intégré dans une
réflexion d'ensemble sur les ministères variés dont l'Eglise aujourd'hui a
besoin.
5) «Faire appel à des prêtres étrangers». C'est une perspective qui nous
écarte de l'appel au ministère chez nous. Elle n'est pas sans problèmes...
6) «Faire appel à des religieux, à des prêtres de communautés nouvelles».
Cette perspective nous sort encore de l'appel chez nous. Notre histoire
est riche d'une présence de religieux et d'une collaboration entre eux
et les prêtres diocésains. Mais là aussi bien des questions.
Ces «pistes» étaient proposées à la réflexion et aux réactions du conseil.
Les carrefours, et les débats qui ont suivi la mise en commun, ont permis
d'exprimer leur intérêt mais aussi les questions qu'elles suscitent.
Le débat a souligné particulièrement combien ii demeure important de
continuer et d'intensifier l'appel en direction des jeunes, et de promouvoir
des initiatives de questionnement, personnel et collectif. Cette «piste» rejoint
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
le projet et l'action du SDV. Il faut perseverer, malgré les difficultés, certaines
anciennes, d'autres nouvelles comme cette réticence de bien des parents à
voir leur fils s'engager dans cette voie... Cet appel, s'il nécessite des lieux
particuliers vocationnels, ne doit pas être isolé de l'appel dans l'ensemble de
la vie ecclésiale. Nous devons rester attentifs aux lieux où des jeunes font
une expérience forte pour leur foi.
Au terme de cet échange, à l'écoute des uns et des autres, Mgr l'évêque
souhaite faire de l'année 2001 une année de l'appel au ministère presbytéral.
Concrètement, il demande de soutenir et d'orchestrer les propositions du
Service diocésain des Vocations. Il invite les ensembles paroissiaux, les
mouvements, les services, à travailler le dossier que propose le service et à
faire remonter les questions et expériences. Il faut aussi donner une tonalité
particulière aux rencontres de jeunes et d'enfants. Tout cet effort doit se faire
dans la prière et la confiance à l'Esprit Saint.
2. L*Enseignement catholique
Toute la matinée du mardi 28, le conseil a dialogué avec quatre responsables
de l'Enseignement catholique de notre diocèse : Jean-Louis Bideaud,
directeur diocésain ; Sezny Roudaut, responsable de l'ensemble de l'animation
pastorale ; Michèle Le Verge, chargée de l'aumônerie du secondaire à Brest ;
Marie-Jo Nicolas-Le Ru, chargée de l'animation pastorale en primaire.
1) Dans un premier temps Jean-Louis Bideaud, a donné une vue d'ensemble
de l'enseignement catholique, soulignant ces quelques aspects :
-Tout d'abord un constat : il y a une baisse constante des effectifs, «due
à la dénatalité». Mais un effort est fait pour accueillir des familles modestes,
des enfants en difficulté, L'enseignement catholique a une bonne reconnaissance
en région Bretagne et par l'académie de Rennes, pour son taux de
scolarisation, pour la réussite aux examens, pour le suivi des élèves.
- Quelques caractéristiques ; Lenseignement catholique est en lien direct
avec l'évêque. Lenseignement catholique a une existence légale : loi Debré.
Les établissements sont sous contrat d'association avec l'Etat. L'enseignement
catholique respecte la liberté de conscience, propose les mêmes diplômes que
l'enseignement public, suit les mêmes examens que ceux du public.
- Une plage de liberté : La désignation du chef d'établissement qui anime
et suit le projet pédagogique et éducatif de son établissement, dépend du
directeur diocésain. Mais une préoccupation : cette désignation est plus difficile
pour le premier degré, car le directeur n'a qu'une faible reconnaissance
financière. Et une question : «Et si le chef d'établissement prend ses distances
par rapport à l'Église ?...»
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2) Dans un deuxième temps, Sezny Roudaut, a présenté les orientations
pastorales de renseignement catholique, avec pour thème :
«La fraternité, chemin inaugural d'un nouveau millénaire : l'Ecole, un lieu
pour oser la fraternité.»
Les statuts de l'enseignement catholique disent au n° 2 : «Proposant aux
jeunes chrétiens qu'il accueille les moyens de grandir dans la foi, l'enseignement
catholique veut ouvrir à tous les élèves un chemin de croissance
en humanité, dans une inlassable recherche de vérité et d'amour».
En proposant cela seulement aux jeunes chrétiens accueillis, il semble
que le texte pèche par timidité ! On peut aussi proposer une vie à la suite du
Christ aux nombreux jeunes en quête de sens et en recherche de Dieu.
Chaque année le nombre de baptêmes en âge scolaire augmente.
Un animateur écrit : «L'enseignement catholique ne doit pas être qu'une
«école de bonne morale» ; ça ne suffit pas pour qu'il continue à exister. Il faut
qu'il soit la proposition d'une expérience du Christ et de l'Eglise pour ceux
qui le souhaitent.»
Lenseignement catholique, comme service public d'éducation ouvert à
tous, a pour mission de former des citoyens en référence aux Droits de
l'Homme et aux valeurs démocratiques : Liberté, Egalité, Fraternité.
- La liberté, comme entreprise de libération de toute servitude, c'est pas
la licence de tout faire mais l'aisance de bien faire, pour reprendre une formule
de saint Augustin.
- L'égalité, donner un maximum de chance à chacun, atténuer les inégalités
familiales et sociales, est à concevoir comme un nivellement par le haut
et non par le bas.
- La fraternité, qui sera le thème fédérateur pour cette année.
Parallèlement à cette mission commune d'éducation, le «caractère
propre» se doit d'exister et d'être mis en oeuvre. Le concept de «fraternité»
permet facilement le passage d'une proposition humaniste à une vision
chrétienne de l'existence. «Tous frères, parce que tous les enfants du même
Père». La fraternité, c'est la grande nouveauté baptismale : être une communauté
croyante fraternelle réunie autour du Père.
Il s'agit d'une orientation commune à tout l'Enseignement Catholique du
Finistère, de la maternelle aux post-bac. C'est un axe fédérateur pour l'ensemble
de l'animation pastorale. Ce thème sera à décliner diversement sur
le terrain. Il ne s'agit pas d'uniformisation mais d'inspiration commune à tous.
Chaque établissement continue son type habituel d'animations et d'activités
en s'efforçant de la «colorer» par l'orientation commune.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
3) Le dialogue qui a suivi ces deux exposés a permis de souligner un certain
nombre de questions. Ainsi, parmi d'autres :
La campagne d'année de l'enseignement catholique, comment est-elle
suivie ? Quel lien entre les chefs d'établissement et les paroisses ? Procédure
de nomination des chefs d'établissement ? Les responsabilités du chef
d'établissement : chef d'entreprise et animateur pastoral ? Formation théologique
des chefs d'établissement et des maîtres : quelle pratique religieuse
et quel engagement en Eglise ? Durée des mandats des chefs d'établissement
? Ce que l'on attend des prêtres des paroisses en lien avec les écoles
catholiques sur le secteur : dialogue, rencontre, écoute, soutien, célébrations...
4) Jean-Louis Bideaud concluait cette rencontre en rappelant les Assises
de l'Enseignement Catholique pour l'année 2001, avec 3 défis à relever :
- Comment accueillir des enfants et des parents de famille décomposées
ou recomposées, en tenant compte du fait que beaucoup ont été blessés
dans leur affectivité et dans leur vie ?
- Comment remplacer 50 % des enseignants qui vont partir à la retraite
dans les années à venir, en tenant compte de sensibilités nouvelles, de
convictions chrétiennes s'exprimant différemment ?
- Comment, dans une société non chrétienne, proposer non seulement
une culture religieuse mais un éveil à la foi chrétienne ?
3. Communications et informations
Outre ces deux dossiers, le conseil presbytère a entendu plusieurs communications
et informations, Parmi elles :
- Léquipé «Vie des prêtres» a donné, par Pierre Cloarec, quelques échos
de son travail. Cette équipe se veut surtout à l'écoute des prêtres. Elle a souligné
particulièrement l'importance de l'équilibre de vie du prêtre.
- Animateurs laïcs en pastorale. François Moysan souligne la nécessité
d'appeler des animateurs en pensant prioritairement à les orienter en direction
des «grands jeunes» et des jeunes générations.
- Eglise et culture bretonne. François Méar reprend cette question, travaillée
lors du dernier conseil presbytéral, avec quelques propositions d'efforts
à faire sur le terrain. Une commission diocésaine se met en place, pour
reprendre en compte tout ce qui touche à la culture bretonne et à ses rapports
avec l'Eglise.
14 15

- Bilan des JMJ, présenté par Armand Guézingar : «C'est un évènement
de «fécondité» à long terme, dit-il, plutôt que d'organisation de la pastorale
des jeunes à court terme. Un nouveau souffle a passé sur ces jeunes».
- Bilan des Pentecôte 2000, par François Moysan. «Intéressant, le style
d'espace et les lieux de débats. Intéressante, la place des «Livres des merveilles
de Dieu», Intéressant, un rassemblement diocésain pour ouvrir des
orientations fortes pour notre Eglise tournée vers l'avenir... Une demande :
revivre un tel rassemblement.»
- Des propositions de travail en commun avec le conseil pastoral diocésain
: Vers des temps nouveaux d'évangélisation. Elan missionnaire de notre
diocèse suite à Pentecôte. Prêtres et laïcs, ministère presbytéral et communauté
chrétienne. Animateurs laïcs en pastoral. Accompagnement spirituel
et ressourcement des acteurs pastoraux. Jeunes et «Vocation»...
«
Archives diocésaines de Quimper et Léon
D'après le compte rendu de
Louis Le Bras
et Guillaume Croguennec
Jean-Paul ll aux personnes handicapées,
en Jubilé à Rome :
Le 3 décembre dernier, à Saint-Paul-hors-les-Murs, un passage de
l'homélie du Saint-Père fut longuement applaudi par l'assistance.
Le voici :
«A ceux qui ont des responsabilités politiques à tous les niveaux, disait
le pape, je voudrais demander, en cette circonstance solennelle, de travailler
pour que soient assurées des conditions de vie et des possibilités
permettant de faire effectivement reconnaître et protéger, chers frères et
sœurs handicapés, votre dignité. Dans une société riche de connaissances
scientifiques et techniques, il est possible et c'est un devoir de
faire davantage sous les différents modes requis par la coexistence civile :
de la recherche biomédicale pour prévenir le handicap à l'assistance, à la
rééducation, à la nouvelle intégration sociale. Si vos droits civils, sociaux
et spirituels doivent être protégés, il est cependant encore plus important
de sauvegarder les relations humaines : relations d'aide, d'amitié et de
partage. Voilà pourquoi il faut promouvoir toutes les formes de soins et de
rééducation qui tiennent compte de fa vision intégrale de la personne
humaine.»
16
i»
Communautés «Foi et Lumière»
Pèlerinage international à Lourdes
Du jeudi saint au dimanche de Pâques, 12-16 avril 2001
A Pâques 2001, un pèlerinage international exceptionnel rassemblera à
Lourdes des enfants, adolescents, adultes ayant un handicap mental, avec
leur famille et des amis, particulièrement des jeunes. 15 OOO personnes sont
attendues.
Aujourd'hui des décisions juridiques remettent profondément en cause le
droit à la vie de la personne handicapée. Cette démarche veut témoigner
que des enfants, adolescents ou adultes limités parfois très gravement dans
leur intelligence ne le sont pas dans leur cœur. Ce qui est essentiel pour
eux, c'est de se savoir aimés et de pouvoir aimer A ceux qui les accompagnent,
ils dévoilent les valeurs de la simplicité, l'authenticité, la tendresse, la
fidélité.
L'annonce de ce prochain pèlerinage international à Lourdes des communautés
«Foi et Lumière» est l'occasion d'attirer l'attention des lecteurs de
Quimper et Léon sur l'existence dans notre diocèse de cinq communautés :
trois à Brest, une à Morlaix, une à Quimper.
«Foi et Lumière» est un mouvement œcuménique qui existe dans
75 pays. On trouve des communautés en Europe surtout, en Amérique,
mais aussi en Inde, au Japon, en Ouganda, au Zimbabwe... Fondées par
Jean Vanier et Marie-Hélène Mathieu, il y a 30 ans, à l'occasion d'un pèlerinage
à Lourdes, elles témoignent, devant la société et devant l'Église, de l'inaliénation
dignité de toute personne souffrant d'un handicap, en particulier
d'un handicap mental. Elles témoignent que ces personnes apportent
quelque chose d'unique, pour peu que le regard porté sur elles soit un
regard de respect et d'amour. «Votre place est au cour de l'Église», leur a dit
Jean-Paul ll. Les rencontres régulières des communautés sont une aide précieuse
pour les familles, qui peuvent y partager, dans la vérité, leur expérience,
leur foi, leurs souffrances, leurs joies.
Les familles qui aimeraient prendre part au pèlerinage, tout en n'appartenant
pas à une communauté, peuvent se renseigner - et s'inscrire -
auprès des responsables de communauté, à l'un des numéros de téléphone
suivants :
02.98.28.11.22 - 02.98.47.20.50
02.98.88.18.20 - O2;98;9O.O3.67
Louis Jestin, aumônier
17

^m^m^^^m ^M^MI I
LE MONASTERE DE KERBENEAT
au fil de l'an 2.000
mmam
•H
En ces jours où nous échangeons voeux et projets, les religieuses
bénédictines de Kerbénéat nous partagent quelques-uns des événements
qui ont jalonné la vie de leur communauté au fong de cette
année du Jubilé. Qu'elles en soient remerciées.
"Chaque jour, Dieu est fidèle" (Psaume 51)
Oui, le Seigneur nous a bien montré qu'il nous accompagnait tout au long
de cette jubilaire où nous avons eu l'audace d'entreprendre de grands travaux
dans notre église. Nous faisions appel, alors, à votre générosité et vous
avez répondu, chacun selon son coeur et ses possibles. Nous redisons à
tous un grand "merci" ! Le chantier, énorme pour notre communauté, démarrait
à la mi-janvier et nous emménagions la veille des Rameaux. Là encore,
vous étiez là pour nous encourager ; nous avons pu compter sur des bras
amis pour nettoyer, transporter, clouer... Cette église de Kerbénéat, c'est un
peu votre oeuvre à vous aussi et vous y serez toujours les bienvenus. Au
matin du Jeudi Saint, nous eûmes la joie d'accrocher dans le sanctuaire, un
très beau Christ du xvti à siècle, de facture bretonne, très bien restauré par un
artiste morbihannais, Monsieur Poilpré.
Aussi, c'est dans une belle église, toute blanche et bien fleurie que le
7 mai, Soeur Monique Marie Henry, originaire de Plounéour-Ménez, faisait
profession solennelle en présence d'une assistance très nombreuse et
recueillie. Mgr Guillon présidait la concélébration. Frère Guenole, frère
Jacques de labbaye de Landévennec et le noviciat : les frères Michel,
Antoine et Jean Rony, représentaient nos frères moines. La chorale de Plounéour,
dirigée par M. l'abbé Bourven, renforçait nos chants et faisait sonner
la louange bretonne. Antoinette Keraudren, bien connue comme organiste
dans notre diocèse, accompagnait à l'orgue. A la sonorisation, M. Christien
nous assurait une acoustique parfaite. Après la célébration, les quelques
gouttes (de bénédiction, bien sûr I) n'empêchèrent pas parents et amis de
se diriger vers le "jardin Saint-Benoît" pour partager dans la joie, le verre de
l'amitié. La chorale nous réjouira encore avec son "Kénavo".
Quelques jours auparavant, le Père Joseph Merdy nous disait son regret de
ne pas pouvoir étre présent et aussi son union dans la prière. Il devait subir l'amputation
d'une jambe. Et c'est au matin même de la profession que notre ami
vivait sa Pâque : nous ne pouvions pas ne pas remarquer la "coïncidence" ll
avait été notre aumônier pendant 8 ans. Une délégation de la communauté se
rendit à Saint-Louis de Brest, le mardi, pour participer à ses obsèques.
18
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Mais revenons en janvier, juste avant que ne commencent les travaux :
lapres-midi de l'Epiphanie, soeur Monique nous emporte toutes avec elle à
Landevennec où frère Jean Loup, s'engage pour toujours dans la vie monarque
par la profession solennelle, entouré de sa famille angevine et des
hôtes et amis de l'abbaye.
Le 15, c'est Marie Louise Le Guillou qui s'engage dan l'oblature à Kerbénéat
: un cadeau de Dieu pour notre communauté ! Le Père Plourin notre
aumonier, est heureux de présider cette eucharistie, simple, priante et belle
a laquelle participent les enfants et petits enfants de Marie Louise ses amis
et des collègues de travail.
Le 2 février, huit cents religieux et religieuses du diocèse célèbrent le
Jubilé de la Vie consacrée à la cathédrale de Quimper. Mère Prieure, soeur
Marie Pia, soeur Cécile Marie et soeur Tiphaine se rendent à la cathédrale
La regle de chaque institut est apportée en procession, à l'offertoire Après
la messe, un échange fraternel est prévu autour d'une tasse de café et d'un
morceau de gâteau breton.
A l'occasion du Jubilé, l'Abbé Primat de la confédération bénédictine proposait
à toutes les communautés bénédictines du monde, une semaine de
jeune et de prière selon un calendrier fixé pour l'année. Les monastères de
notre congregation vivent cette semaine du 12 au 18 mars en communion
avec quelques monastères de la congrégation de Solesmes.
Mère Claire, présidente de notre congrégation, s'arrête chez nous du
12 au 15 mai, avant de se rendre au chapitre général de la province française
de Subiaco qui se tient à Landévennec. Au retour de ce chapitre nous
aurons la joie d'accueillir et de rencontrer très fraternellement les abbesses
et prieurés : Mère Jean Marc de l'Abbaye de Maumont, Mère Léonce de
Dourgnes Mere Jeanne Marie de Valognes, Mère Marie Joseph de
Venières, Mere Marie Noel d'Urt. Chacune nous partage, bien simplement
des nouvelles de sa communauté.
C'est le 6 juin qu'a lieu le pèlerinage du jubilé des communautés monastiques
du diocèse. Nous retrouvons, devant la cathédrale de Quimper les
carmélites de Morlaix et nos frères bénédictins de Landévennec Après la
messe, a laquelle s'étaient joints des amis de nos monastères et des Quimperois,
le presbytère de Saint-Corentin, en la personne de son curé, le Père
bescond, nous accueille bien sympathiquement pour le pique-nique Puis
un petit détour nous emmène à Sainte-Anne-la-Palud où nous chantons
None avant de regagner Landévennec. Cette heureuse journée fraternelle
se poursuit par la visite des lieux, les Vêpres et le dîner ensemble : Tannée
*-U00 se trouve être deux fois jubilaire pour les moines, puisqu'ils célèbrent
aussi les 50 ans de leur présence à Landévennec.
P L f i!? Ur D G Pentecôte ' a lieu le 9 rand rassemblement diocésain au parc de
Benfeld a Brest. Là, se retrouvent plus de dix mille personnes autour des
19

forums pour un temps de fête et d'échanges. Un grand souffle passait sur
l'Eglise f Soeur Marie Marthe, soeur Marie Bénédicte, soeur Monique et
soeur Tiphaine rejoignent Mère Prieure l'après-midi. Dans son enthousiasme,
notre doyenne (85 ans), debout sur les gradins, en oublia sa canne :
en applaudissant à tout rompre les nouveaux confirmandst elle la laissa, par
deux fois, tomber plusieurs mètres plus bas ! Fort heureusement, dans sa
double trajectoire, la canne ne blesse personne !
Début juillet, nous entrons en retraite prêchée par le Père Lécrivain,
jésuite du Centre Sèvres de Paris. Il nous emmène "aux sources de la joie,
faire une expérience de Dieu". Cette retraite exigeante, est appréciée par
toutes et au terme : la joie ! Le Père Lécrivain est historien et enseigne aussi
la théologie de la vie religieuse.
Le 10 juillet, nous avons réélu, avec confiance, Mère Marie Guénola
Guiomar, comme prieure pour stx ans, en présence de Mgr Guillon. Aprèsmidi,
notre évèque prend le temps d'une bonne rencontre avec nous. Il nous
dit sa joie pour le grand moment de communion et d'espérance lors du rassemblement
jubilaire de Pentecôte à Brest. Il nous entretient aussi du nouvel
aménagement pastoral, de "l'Institut de formation des responsables
laïcs" de notre diocèse, qui produit, dit-il, de bons fruits. Et il nous invite à
continuer de prier, sans nous lasser, pour les vocations Presbyterales et la
pastorale des jeunes.
Entre la dernière semaine de juillet et le 15 août notre hôtellerie est bien
remplie. Après le départ de Claire, Christophe et Camille, venus vous aider
aux cueillettes, nous quittent un peu plus tôt pour rejoindre leur diocèse respectif
et participer aux J. M J. Bien sûr, nous accompagnons, aussi, par le
coeur et la prière les 450 jeunes du Finistère et nous sommes heureuses de
les suivre dans la Ville éternelle par les médias. En septembre, Jean Yves
Diriou, jeune prêtre, en études à Rome, nous partage combien il a été frappé
par le climat de paix, par la capacité des jeunes à s'ouvrir, à parler, par l'authenticité
de ieur démarche évangélique. Il nous cite ce mot du maire de
Rome, au soir de Tor Vergata, mot qui en dit long : "aucune fleur de la place
de Venise n'a été coupée !", quand on sait qu'ils étaient deux millions trois
cent mille jeunes
Le 18 septembre, nous recevons nos soeurs carmélites de Morlaix. Plusieurs
d'entre elles ne connaissent par le monastère et ont droit à une
grande visite. Malgré la pluie qui ne cesse pas, ce fut une très bonne journée
de connaissance et d'amitié fraternelle, Nous évoquons ensemble, ce
temps, il y a deux siècles, où les bénédictines du monastère de Morlaix
(actuellement Cité d'Aumont) étaient emprisonnées au Carmel, dans le grenier
I Après la révolution, nos soeurs n'ont pu récupérer leur monastère.
Elles se sont donc réunies à celles de Quimper (maintenant lycée Chaptal).
Deux ans plus tard, en 1813, expropriées par la municipalité, elles s'instal­
Archives diocésaines de Quimper et Léon
laient à Landerneau... En 1977, un nouveau chapitre de l'histoire de la communauté
s'ouvrait : Kerbénéat.
Le 25 septembre, c'est avec joie que nous accueillons soeur Francine et
soeur Liliane, diaconesses de Saint Loup, en Suisse, de passage dans le
Finistère. Les diaconesses suisses furent fondées en 1842 par le pasteur
Louis Germond pour aider et soigner les malades. Leur devise "Vivre, c'est
servir 1 ' se concrétise, aujourd'hui, par leur présence auprès des plus pauvres
et des marginaux. A l'occasion de leur venue, une réunion oecuménique a
lieu au monastère, où étaient représentées les Congrégations religieuses du
diocèse, en présence du Père François Savina et du Pasteur Marc Coumont,
nouvellement arrivé à Brest.
Les frères du noviciat de Landévennec ont le projet de refaire, à pied, le
trajet des moines qui, il y a cinquante ans, quittaient Kerbénéat pour Landévennec
Au matin du jeudi 5 octobre, ils participent à notre Eucharistie avant
de prendre la route. Mère Prieure, soeur Tiphaine, soeur Cécile et soeur
Blanche avec soeur Monique Marie les accompagnant pour la première
étape : Kerbénéat-Tréflévenez, via La Martyre. La 2* journée les mènera jusqu'à
Rumengol. Le samedi, pour le dernier parcours, ils seront rejoints par
les moines et de nombreux amis de l'Abbaye.
Le chapitre général de notre Congrégation devait se tenir à Jérusalem du
7 au 21 octobre. Le 6 après-midi, alors que Mère Prieure et soeur Tiphaine
ont bouclé leurs valises, un e-mail du Consulat nous recommande de ne pas
partir. Leur départ est remis à la fin novembre. Finalement, comme la situation
demeure très tendue, le chapitre est reporté. Nos soeurs du Mont des
Oliviers, pourtant très bien intégrées, ont subi quelques jets de pierres mais
qui ont cessé très vite. En fait il s'agissait des jeunes voisins désoeuvrés qui
s'amusaient à ce jeu dangereux. Les bénédictines en ont été quittes pour
quelques tuiles cassées. Renée Le Mignon, oblate de Kerbénéat, rentre fin
décembre, après trois mois à Jérusalem pour aider la communauté.
Le 10 décembre, l'ensemble choral du Bout du Monde donnait un très
beau concert de chants bretons dans notre église comble : après la première
partie de "Noëls celtiques" nous pûmes apprécier plusieurs titres, du nouvel
album qui doit sortir en janvier. La centaine de choristes et de musiciens
furent très applaudis, comme ils le méritent ! "Warzu ar peoc'h" "Vers la
Paix". C'est cette paix que nous vous souhaitons, que nous souhaitons au
monde entier, qui nous voulons croire possible : la paix qui commence dans
le coeur et à la maison, la Paix de Dieu. La nuit du V janvier, nous entrerons
dans le troisième millénaire en priant pour que vienne la paix, particulièrement
en Terre Sainte.
Les soeurs de Kerbénéat.
20 21

«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. le chanoine Pierre Jacq (1902-2000)
Extraits de l'homélie de M. le chanoine Albert Villauroux aux obsèques de
M. le chanoine Pierre Jacq, en l'église de Langolen, le 21 novembre 2000.
Ayant manqué de peu le centenaire, Pierre
Jacq faisait partie de ces «anciens» du clergé
qui avaient connu l'Église d'avant le Concile. Il
appartenait à cette génération qui, chez nous,
avait suivi les cours des chanoines Le Grand et
Le Bihan au Séminaire de la rue Verdelet à
Quimper.
Pourtant il n'était pas fermé aux nouveautés.
A cette époque naissaient dans les séminaires
des groupes inspirés par la pensée du Père de
Clorivière, jésuite, qui désirait fortifier la volonté
des jeunes séminaristes et leur vie de futur
prêtre par une règle de vie inspirée de saint
Ignace. De là sortirent les groupes de «Prêtres du Cœur de Jésus», devenus
plus tard les groupes GEM, Groupes Évangile et Mission. Il en fut un des
premiers adhérents, s'engageant par vœu à une vie d'exigences précises.
Elle comportait l'heure quotidienne d'oraison, l'examen particulier du milieu
du jour et la lecture spirituelle. Elle relayait chaque année les engagements
par une retraite silencieuse de huit jours et, une fois ou l'autre, la retraite des
trente jours selon les Exercices de saint Ignace.
Pierre y attira ses meilleurs amis du séminaire, leur apportant ainsi le
soutien de son exemple et de sa générosité. Ne serait-ce que pour cela
nous lui devons un grand merci et nous l'accompagnons de notre fervente
priere fraternelle.
Ordonné prêtre en juillet 1928, Pierre Jacq fut nommé, en août suivant
vicaire instituteur à l'Ile de Sein, puis, en 1935, directeur de l'école Saint-
Charles à Guipavas. En 1950, Mgr Fauvel le charge de fonder la paroisse de
Kerinou à Brest. La paroisse est érigée le 4 octobre 1951. Pierre Jacq en
sera le premier recteur, durant 16 ans. En février 1967, il est nommé curé de
Plouguerneau, puis en juillet 1970, recteur de Saint-Yvi. Il se retire en 1977
à la Maison de Missilien, demeurant disponible, plusieurs années encore
pour apporter ses services aux nombreux confrères qui le sollicitaient.
22
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M ? P S 2 V L " f N \ A, D PAS ECRIT L'APOCALYPSE POUR VOUS
FAIRE PEUR ! Par Jean de Patmos - Bayard Editions, 2000, 227 pages.
Le passage d'un millénaire à l'autre a attiré l'attention, comme on pouvait
sy attendre sur le dernier livre du Canon Biblique, l'Apocalypse de Jean
Depuis bien longtemps, il se dit et il s'écrit beaucoup de choses contradictoires
autour de ce texte fascinant. Dans tout ce qui est mis à ia disposition
du public, H n est pas très facile d'opérer un discernement. Le livre que vient
de publier Yves Saout vient à point nommé pour proposer des points de
repère pour une lecture de l'Apocalypse qui soit à la fois enracinée dans la
tradition biblique et accessible aux lecteurs d'aujourd'hui.
Avec une belle audace et un solide sens de l'humour, Yves Saout donne
tout simplement la parole à l'auteur du livre biblique, Jean de Patmos qui
ecrit a la premiere personne une lettre ouverte à tous ceux qui à notre
epoque, veulent lire et comprendre son message. '
La matière traitée est regroupée autour de quatre grandes questions
comme si Jean de Patmos avait du se prêter à l'exercice redoutable d'une
interview serrée, dont la règle aurait été d'éviter à tout prix la langue de bois •
HoZT ie o U ne « pas écrire PA P«»'yPse ?» : «Aurais-je du donner des clés
pfusTurneûV ^ ^ ^ **" ^ énigmeS ?>> '' KPouvais -Je faire un livre
ri'in r ni?,c" SeS ' S °! 1t 4 d0nnéeS en 28 ch-P'-ras.

Dans l'introduction, Jean de Patmos écrit (sous la plume de son interprète)
: «Mon ouvrage est à consommer avec modération, parce qu'il ne
peut pas dire la joyeuse annonce de Jésus mieux que ies Evangiles. Mais il
est à consommer avec goût, car il proclame, lui aussi Ja Bonne Nouvelle.»
Nous pouvons remercier chaleureusement Yves Saout de nous aider à
goûter ce texte, vieux de deux mille ans. Nous pouvons accueillir et offrir son
livre comme un guide gastronomique faisant en quelque sorte oeuvre de
santé publique.
• JEAN HÉMERY et collectif - LA MÈRE DE JÉSUS ÉTAIT LÀ.
Vingt-cinq témoins de la spiritualité mariale. Éd. Lethielleux.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Michel BERDER
Jean Hémery est Montfortain, originaire de Châteauneuf-du-Faou.
Dans cet ouvrage, il présente vingt-cinq témoins, différents par l'époque,
le pays, la vocation, mais tous marqués par Marie, mère donnée par Jésus
à ses disciples. Ils vont de l'apôtre Jean jusqu'à Vincent de Paul, Jean
Eudes, Charles de Foucauld... et nos contemporains, Madeleine Delbrel,
Marthe Robin, le roi Baudouin...
En épilogue, un chapitre essaie de traduire, à la lumière de ces témoins,
ce que «spiritualité mariale» veut dire dans une vie toute donnée au Christ
et au service de son œuvre dans le monde.
En librairie.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Père Joseph Le Page, des Pères de Picpus, missionnaire au Pérou,
Quéménéven. Père Marcel Quintin, des Prêtres de Saint-Jacques, missionnaire
en Haïti. Père Pierre Cosker, moine cistercien, Abbaye du Montdes-Cats
(Nord), Lanildut.
Sœur Jeanne Le Borgne, des Religieuses de l'Immaculée de Saint-
Méen, Ploudaniel. Sœur Rosalie Caradec, des Religieuses de l'Immaculée
de Saint-Méen, Guissény, Soeur Joséphine Phélep, des Soeurs de la
Sagesse, Brignogan-Plages.
24
Mme Marguerite Guézingar, Plogoff. Mme Marie-Louise Pendu, Scaër.
Sonorisations - Études électroacoustiques
i
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Conceptions
Réalisations
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Roufe de Coray - B.R 648 - Ergué-Gabéric - 29552 Quimper Cedex 9
Téléphone : 02.98.52.16.02 - Télécopie : 02.98.52.14.19
Jean-Paul LAGUILLIER
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TRAVAUX DE NUIT

fexte : «Avance au large»
Message de Mgr Guillon
pour la clôture du Jubilé
Message de Mgr Guillon
pour les jeunes
Marche de la paix
Soutenance de thèse
Communiqués et informations 8
Animateurs en pastorale
Session Keraudren 03
Vivre et croire
Retraite pour les prêtres
Haltes spirituelles
Connaître le Judaïsme
Brochure Jubilé 2000
Journée de ta communication
Appel à témoins
• Conseil presbytérale
session de novembre
i Dignité des handicapés
• Communautés Foi et Lumière
à Lourdes
• Le monastère de Kerbénéat 18
• Publications
• En souvenir
M. le chanoine Pierre Jacq 24
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Archives diocésaine de Quimper et Léon
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
BULLETIN nionÉSAIN 25 JANVIER 2001

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Un nouvel élan
Cette année, grande a été la joie de l'Eglise,
qui s'est adonnée à la contemplation du visage de son Époux et Seigneur.
Plus que jamais, elle s'est fait peuple en marche,
guidé par Celui qui est «le grand Pasteur des brebis».
Avec un dynamisme extraordinaire, qui a entraîné nombre de ses membres,
le peuple de Dieu a passé la «Porte sainte» qui est le Christ.
Vers lui, fin de l'histoire et unique Sauveur du monde,
l'Église et l'Esprit ont crié «Marana îha -Viens, Seigneur Jésus».
Il est impossible d'évaluer l'événement de grâce
qui a atteint les consciences au cours de l'année.
Mais il est certain qu'un «fleuve de vie»,
celui qui jaillit en permanence «du trône de Dieu et de l'Agneau»,
s'est répandu sur l'Église.
Au terme de cette année, nous pouvons redire,
avec une exultation renouvelée, l'antique chant d'action de grâce :
«Rendez grâce au Seigneur : il est bon ! Éternel est son amour» (Ps 118,1).
Par-dessus tout, chers Frères et Sœurs,
nous avons Ie devoir de nous projeter vers l'avenir qui nous attend.
Très souvent, ces derniers mois,
nous avons regardé vers le nouveau millénaire qui s'ouvre,
vivant le Jubilé non seulement comme mémoire du passé
mais aussi comme prophétie de l'avenir.
Il faut maintenant mettre à profit la grâce reçue,
la transformant en fermes propos et en lignes d'action concrètes.
C'est là une tâche à laquelle je désire inviter toutes les Églises locales...
Il est donc temps maintenant que chaque Église,
en réfléchissant sur ce que l'Esprit a dit au peuple de Dieu
durant cette année spéciale de grâce, et même durant la période plus longue
qui va du Concile Vatican II au grand Jubilé,
se livre à un examen de sa ferveur
et trouve un nouvel élan pour son engagement spirituel et pastoral.
Jean-Paul II
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire»
La fin du Jubilé à la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon
Epiphanie 2001
Des temps nouveaux pour l'Évangile
Une Église assemblée
Elle était impressionnante, le 12 décembre 1999 à Quimper, cette procession
des 82 croix de nos ensembles paroissiaux, lors de l'ouverture du
grand Jubilé 2000. Elle était aussi impressionnante, en ce dimanche de l'Épiphanie
à Saint-Pol-de-Léon, cette même procession des croix. Des croix
qui portent en elles la vie de nos communautés paroissiales, ses heures
joyeuses, ses jours de peine... chacun y pensait, lorsque ces croix entraient
solennellement dans la cathédrale Saint-Paul Aurélien, pour la célébration
de clôture du Jubilé.
A cette procession, s'étaient jointes les bannières des sanctuaires du diocese,
qui tout au long de cette année ont reçu les pèlerins du Jubilé : les
deux cathédrales, Saint-Corentin et Saint-Pol-de-Léon, N.-D. de Rumengol,
N-D. du Folgoët, N.-D. des Portes, N.-D. de Kernitron, Sainte-Anne-la-Palud,
ainsi que la bannière du diocèse et celle des jeunes des J.M J.
Près de 2 OOO personnes emplissaient la cathédrale, représentant les
82 ensembles paroissiaux, les quelque 125 mouvements et services et les
29

-s
.s
S
25 congrégations religieuses présentes dans le diocèse. La chapelle Notre­
Dame du Kreisker, de son côté, accueillait plus de 300 personnes, qui ont participé
à la célébration grâce à la retransmission sur grand écran... Un peuple
d'enfants, de jeunes et de moins jeunes, visiblement heureux de se sentir en
communion et de vivre ensemble cette sortie du Jubilé, au terme d'une année
sainte exceptionnelle. Un peuple encore élargi grâce à notre radio diocésaine,
RCF-Rivages, qui a retransmis en direct toute la célébration.
Pour faire mémoire
Année sainte... Après la proclamation de l'évangile l'assemblée était invitée
à faire mémoire de cette année. Un mémorial, en quatre tableaux.
A La croix de Santec : «Nous avons voulu marquer cette année jubilaire
en dressant une croix de granité sur la colline de Saint-Claude en Santec.
Elle restera le signe de notre désir de toujours regarder vers le Christ
«lumière du monde» et d'en être les témoins dans la nouveauté de ce
siècle». Les Quimpérois ont pu alors penser à un autre signe qui restera
pour les siècles à venir : le nouvel autel de leur cathédrale, consacré au
cours de la célébration d'ouverture du Jubilé en décembre 1999.
• Le vitrail de la cathédrale de Saint-Pol, «les œuvres de miséricorde»,
représentant, en quatre panneaux, quatre façons concrètes de mettre en
œuvre dans nos vies la conversion à laquelle nous appelle le Jubilé :
30
Archives diocésaines de Quimper et Léon
accueillir l'étranger, libérer les esclaves, soigner les malades, nourrir ceux
qui ont faim. Conversion toujours à faire et à refaire.
A La lampe à huile des catacombes, remise par Jean-Paul ll aux deux
millions de jeunes présents à Rome pour les JMJ du mois d'août • «Vous
etes les sentinelles du mâtin», leur a dit le Pape. Les jeunes du Finistère ne
I oublient pas !
A «Le livre des merveilles de Dieu», que chaque ensemble paroissial du
diocèse chaque mouvement et service avaient apporté. Ces livres écrits
tout au long de l'année, témoignent de l'amour de Dieu pour nous les
hommes, un amour présent dans les plus petites choses de notre quotidien.
A l'issue de ce «mémorial», Mgr Guillon, dans son homélie, invitait à
rendre grace : «Essayons de bien mesurer Ia richesse du don que Dieu nous
a fatt de rendre grâce pour les merveilles qu'il accomplit sans cesse» ll
poursuivait : «Plus nous serons conscients de la richesse de la lumière du
Christ dans notre vie, plus nous aurons le désir de la faire partager. Comment?
Par notre parole, lorsque nous le pourrons. Mais également par le
témoignage de notre vie». (On lira cette homélie ci-après).
Cette action de grâce s'est poursuivie tout au long de la prière eucharistique
et jusqu au chant, éclatant et solennel, du «Magnificat» après la communion.
r
31

Une Église «envoyée»
La célébration s'est terminée par l'envoi. Dans un premier temps,
Mgr Guillon confiait aux délégués présents la mission de transmettre son
message aux fidèles du diocèse qui se réuniraient le dimanche 14 janvier
dans les ensembles paroissiaux. Il remettait à chacun le texte de ce message,
à insérer dans les «Livres des merveilles», ainsi qu'un exemplaire du
livret » Jubilé 2000. Des temps nouveaux pour l'Évangile». Ce document présente
un florilège de textes extraits des Livres des merveilles ainsi qu'une
rétrospective des «espaces» de Pentecôte 2000 à Brest-Penfeld. Un document
proposé pour aider à préparer la lettre pastorale que Mgr Guillon
adressera au diocèse à la Pentecôte prochaine.
Eclatait alors le «Da feiz hon tadou koz», «à la foi de nos pères, nous
serons toujours fidèles», tandis que l'assemblée se mettait en marche derrière
ses croix jusqu'au parvis de la cathédrale.
C'est sous une pluie devenue soudainement agressive, et dans un vent
violent, que Mgr Guillon donnait au diocèse son message d'envoi vers le
nouveau millénaire. «Oue faut-il que nous fassions ? Rendre grâce pour le
don extraordinaire que Dieu nous a fait et nous fait chaque jour. ..Il n'y a pas
d'action de grâce sans engagement, pas d'amour pour Dieu sans amour
pour nos frères et sœurs, proches et lointains, pas de communion avec le
Christ sans désir profond de le faire connaître. Tous et toutes nous avons à
vtvre cela dans la diversité de nos vocations... Parmi ces vocations celle du
pretre est essentielle. Portez-en le souci, au plus profond de vous-même En
32
Archives diocésaines de Quimper et Léon
i
CD
c
.3.
S
même temps prêtez l'oreille de votre cœur pour entendre l'appel personnel
- — - * j:..^!^.. _i .-M * . * semble, en Église, que nous serons de
vrais disciples du Christ. Ayez un grand désir de vivre en communion étroite
avec lui et, de «rendre compte de l'espérance qui est en vous».
Mgr Guillon concluait par cette invitation à l'espérance : «Le millénaire qui
souvre est charge d'espérance, même s'il est plein d'incertitude. Entrons-v
avec confiance, surs que rien ne pourra nous séparer de l'amour de Dieu oui
est en Jésus-Christ notre Seigneur».
Le Jubilé s'en est allé. La «porte sainte» ne s'est pas refermée Elle
s ouvre sur la mission qui se poursuit à l'orée du nouveau millénaire •
«Christ, hier, aujourd'hui, à jamais» !
«Il est venu pour tous tes
De Thomélie de Mgr Clément Guillon
Tout au long de l'année jubilaire nous avons célébré la venue du Fils
de Dieu parmi les hommes, en laquelle s'est réalisée la parole de l'Évangile
de saint Jean : «Le Verbe s'est fait chair, et it a habité parmi
nous». En faisant de la fête de l'Epiphanie la clôture de cette année jubilaire,
l'Eglise nous invite à méditer, une fois encore, sur cet événement
qui est l'événement central de l'histoire de l'humanité.
Notre méditation prend un caractère particulier, qui n'est pas tout à
fait le même que lors de la fête de Noël. Dans la liturgie de Noël, l'Église
met l'accent sur le caractère «localisé» de la naissance du Christ,
à Bethléem, petite bourgade de Judée, à proximité de bergers qui gardaient
leurs troupeaux.
Aujourd'hui, en la fête de l'Epiphanie, la liturgie met en relief l'universalité
de la mission du Christ : il est venu pour tous les hommes, de
tous les pays, de toutes les races, de toutes les cultures. C'est cela
que symbolise la venue des Mages à la crèche. Même si nous ne
savons pas très bien qui étaient ces hommes et d'où ils venaient, le
sens du récit de l'Évangile que nous avons entendu est tout à fait clair.
Dès sa naissance Jésus est reconnu, par des hommes qui n'appartiennent
pas au peuple juif, comme leur Sauveur à eux aussi, comme
la lumière de leur vie.
Il me semble que, dans cette rencontre des Mages avec Jésus
enfant, que la liturgie d'aujourd'hui nous rappelle, nous pouvons
découvrir trois exigences qui se complètent :
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34
- Prendre conscience que l'Epiphanie s'est réalisée pour nous.
- Laisser entrer la lumière du Christ dans notre vie.
- Désirer fortement que l'Epiphanie se réalise pour d'autres : pas
simplement pour quelques autres, mais pour tous les hommes.
• Prendre conscience que l'Epiphanie s'est réalisée pour nous.
Nous ne sommes pas des habitants de la Judée. Nous n'appartenons
pas au peuple auquel Jésus appartenait, le peuple juif. Pourtant
nous savons que Jésus est la lumière du monde, et cette lumière nous
a été donnée, puisque nous avons reçu le baptême et le don de la foi.
Comme déjà saint Paul le disait aux chrétiens d'Éphèse, dans la Turquie
actuelle, qui eux non plus n'étaient pas juifs : «Souvenez-vous
qu'autrefois vous n'aviez pas de Messie à attendre..., vous étiez étrangers
aux aliiances et à la promesse, vous n'aviez pas d'espérance, et
dans le monde, vous étiez sans Dieu. Mais maintenant en Jésus-
Christ, vous qui étiez loin, vous êtes devenus proches par le sang du
Christ.. Ainsi vous n'êtes plus des étrangers ni des gens de passage,
vous êtes citoyens du peuple saint, membres de la famille de Dieu».
Essayons de bien mesurer la richesse du don que Dieu nous a fait.
Essayons de rendre grâce pour les merveilles qu'il accomplit sans
cesse, en particulier celles que nous venons d'évoquer, celles qui sont
inscrites dans les Livres des Merveilles.
• Deuxième exigence : laisser entrer la lumière du Christ dans
notre vie.
Je prends une comparaison simple : supposons que, dans une maison,
il n'y ait qu'une lampe, et qu'un groupe de personnes se tienne à
I ecart de cette lampe, ll est évident qu'elles ne verront rien. C'est ce
qui arrive parfois pour nous par rapport au Christ. Le Christ est la
lumiere du monde, la lumière faite pour éclairer toute notre existence
et nous nous tenons à l'écart. Il faut nous approcher de lui, et confronter
notre vie à sa lumière. Il faut nous demander si la manière dont
nous vivons est en accord avec son Évangile. Il faut accepter de changer
ce qui est ténèbres, ce qui porte la marque de l'égoïsme, de l'orgueil,
du repli sur soi, et entrer résolument dans la voie de l'amour, de
I attention aux autres, de l'esprit de service.
• Troisième exigence : désirer fortement que l'Epiphanie se réapour
d'autres, et même pour tous les hommes.
Désirer que ceux qui ne sont pas chrétiens puissent découvrir et
accueillir la lumière du Christ. Ceci est étroitement lié à ce que je viens
Archives diocésaines de Quimper et Léon
de dire. Plus nous serons conscients de la richesse de la lumière du
Christ dans notre vie, plus nous aurons le désir de la faire partaqer
Comment faire partager cette lumière ? Par notre parole, lorsque nous
le pouvons. Mais également par le témoignage de notre vie Nous le
savons bien nous-mêmes ; c'est lorsque nous voyons vivre des
hommes et des femmes qui sont proches de Dieu, que nous nous
sentons nous-mêmes poussés à nous rapprocher de lui. Notre parole
et notre témoignage doivent s'appuyer sur la prière, car il n'y a que
Dieu qui puisse illuminer de l'intérieur la conscience des autres et leur
permettre de découvrir la vérité de l'Évangile.
La fête de l'Epiphanie, tout spécialement cette année, a une dimension
missionnaire très forte, sur laquelle nous mettrons l'accent à la fin
de notre célébration, lorsque nous sortirons de cette cathédrale et que
je vous remettrai un message d'envoi, à transmettre dans les
ensembles paroissiaux, les mouvements, les services auxquels vous
appartenez. Préparons-nous, dans Ja prière, à accueillir ce message
Demandons à l'Esprit Saint de renouveler en nous le désir d'être des
témoins de l'Evangile.
ûfentàr
ii ftat
f A
- Dimanche 28 et lundi 29 Janvier : à Paris, rencontres
concernant le Renouveau.
- Mercredi 31 : à Créac'h Balbe, visite aux prêtres en
retraite spirituelle.
- Jeudi 1 ar février: à Keraudren, rencontre diocésaine
concernant divers problèmes économiques.
- Vendredi 2 ; conseil épiscopal.
- Mardi 6 : à l'évêché, rencontre avec des personnes
ayant préparé la célébration de clôture de l'année jubilaire.
- Mercredi 7, matin : visite et messe à l'École de Gendarmerie
de Ty Vougeret (Dinéault).
- Jeudi 8 : conseil épiscopal.
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36
HONORAIRE
DEMESSE
ETCASUEL
Communiqués
et Informations
Par décision de Mgr l'Evêque, le montant de l'honoraire
de messe est fixé à 90 francs à compter du
i janvier 2001, conformément à la proposition de la
Conference des évêques de France.
Pour une neuvaine il sera demandé 1 OOO francs
et pour un trentain, 3 300 francs.
L'honoraire demandé à l'occasion d'un mariage ou
dune celebration d'obsèques - le casuel - sera
desormais de 900 francs.
La prochaine retraite pastorale pour les prêtres a
ieu du lundi 29 janvier (16 h) au vendredi 2 février
(16 h) a Créac h-Balbé, en Saint-Urbain. Elle est animée
par le Père Xavier Dubreuil, prêtre du diocèse de
Nantes.
t . f f tt f ret - raite invitera à relire le ministère sacerdotal
a la lumiere de la deuxième épître aux Corinthiens.
'"sçriptions: R Louis Biannic, tél. 02.98.65.12.37
ou Creac'h-Balbé, tél. 02.98.25.00.43.
i-, ^It^, 0 î e ,a cé,ébr --«°" de clôture du Jubilé à
isss&t ass,-- Lta - -* «-*• u "
Ui &&S&SJ .15 re f. b 00 è .rlnâ e + S p a ot P - Me -
Lassemblée générale de Chrétiens-Médias 29 se
S ra H 6 El? 15 février ' à 18 h - au J -vénat Notre-
PJJ» de Chateaulin. Cette assemblée est ouverte à
Un repas suivra, à 19 h 30, pour les personnes qui
Lnc U M 3 !, l f se seront inscrites auprès de Chrétiens-Medias
29, tél. 02.98.95.52.84
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Journée chrétienne, de Ia communication
4 février
«Ct ùieu cré@_
quand l'homme donne sens au numérique»
mS&^TSSSSSiS^ Sr? de la Pastorale de ,a c prochain.
I. KftKStfc^ *" \ ,évrier
les nouveles techno.ogies de *SStt£+Sïï * " *
aux^hSsrsî S ^ S S ^ ^ t t * Hf *«»
commun aux Églises rJS^JT^ST^^^ ««-Ston, un portail
/ - If NUMÉRIQUE, C'EST QUOI ?
f^x^Ciïs. are " ména9er po - v - nt ------- *= *"•-
?;"" e av 'sation et la faire prospérer pour l'enrichir Nous voilà à ra7,hê
Penons nostsnonLlT^Sî" "****! rfU rféW ^ora^e .o/on/a/re.
D/etv» • c'esfl'inS?tfn ni S " - T create ^ -fe"* «fl monde KX* par
• c est i invitation de I équipe nationale qui propose le thème.
inconnuSul ETÏ 22 ^ T * nouve,,es et d ' un autre type : avec des
"M ÏÏSe uni HL^H^^ 68 de ' a ,ami " e 8U ,0in t" Ce ' a a c »*»gé
e i aeclare une dame de 80 ans qui pratique le courriel, courrier élec-
»*•
37

tronique selon ie terme québécois, avec ses amis et ses petits-enfants),des
personnes seules ou handicapées... De nouvelles formes de solidarité peuvent
ainsi être créées et exploitées.
Alors,découvrons, apprenons et lançons-nous dans l'aventure I
Cette nouvelle ère des médias suscite également des attitudes plurielles.
Il y a ceux qui utilisent les possibilités offertes par ces techniques récentes.
Il y a ceux qui s'expriment. Il y a ceux qui créent des maillages et produisent
: ce sont les tisserands, ils tissent la toile du web.
2 - DES REALISATIONS EN NUMÉRIQUE
La culture induite par les nouvelles technologies, apprivoisée et maîtrisée,
peut permettre des réalisations positivement étonnantes. Quelques
exemples :
• Au service interrégional d'appui aux adultes déficients visuels, on utilise
l'ordinateur auquel on adjoint un clavier tactile en braille et des logiciels spécialisés
avec synthèse vocale.
France-Télécom et l'École Supérieure des Télécommunications de Brest
demandent encore plus à l'informatique : autour de l'ordinateur, deux caméras,
dont une télécommandée, permettent à l'enseignant de voir le visage
de son élève et ses mains sur le clavier. Il le guide ainsi dans sa découverte
du logiciel qu'ils partagent à distance dans la même fenêtre d'écran.
• A Morlaix, la médiathèque Les ailes du temps, rue Gambetta, forme une
trilogie avec deux autres sites : celui de la Boissière, service de proximité
visant les habitants, les écoles et les associations du quartier, et celui des
Amours jaunes, bibliothèque de l'Hôtel de ville qui possède un fonds de
livres anciens. La mise en réseau de ces trois sites propose au public un
service fiable efficace et pratique. Morlaix conforté ainsi sa réputation de
Cité de récrit
• Récemment, le cyber fest-noz depuis le Pavillon de Penvillers a donné
rendez-vous au monde entier à Quimper. Sur son site, 20 OOO internautes
se sont connectés des quatre coins du globe et 3 OOO personnes ont dansé
gavottes et laridées devant les webcams. Ont suivi les conversations (les
«chats»). Et on a vu apparaître sur des écrans géants des groupes constitués
à Pékin ou ailleurs, reliés par la magie du web.
• Grâce à une subvention du Conseil Général du Finistère accordée le
16 janvier 2001, l'association quimpéroise An Tour Tan (existe depuis
deux ans. 70 OOO visiteurs de 70 pays différents) va diffuser sur son site
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Internet (www.antourtan.org) des émissions radio en breton, en collaboration
avec quatre partenaires : RCF Rivages qui émet sur tout le Finistère,
Arvorig FM qui émet sur le Léon et une partie du Trégor, Radio Kerné
qui émet sur la Basse-Comouaille et Radio Kreiz Breizh qui émet sur le
Centre-Finistère et la Haute-Cornouaille. Ceci répond à une demande d'internautes
des antipodes et offrira un outil supplémentaire d'apprentissage
du breton.
3-LE NUMÉRIQUE DANS LE DIOCÈSE
Si le «web» est le plus souvent mis en avant par les mass-médias, il n'est
pas la seule possibilité de communication qu'offre Internet. La première utilisation
du réseau mondial est le courrier électronique. Mais il existe aussi la
possibilité de forums de discussion, du dialogue en direct (le «chat»), ou
encore le transfert de fichiers. Et l'arrivée du numérique sans cesse grandissante
dans notre vie de tous les jours se traduit par de nouvelles possibilités
de communication : le téléphone mobile, les caméscopes et appareils
photos, la radio et la télévision, les disques et cassettes audio aujourd'hui,
la domotique (appareils électroménagers communicants) demain.
Au niveau diocésain, depuis quatre ans, s'est monté un site internet :
http://quimper.cef.fr
qui entre petit à petit dans les habitudes de chacun. Son développement
n'est pas achevé. Une équipe de rédaction sera bientôt mise en place pour
remplir pleinement sa double mission :
• d'être un outil de communication pour les chrétiens
• et une vitrine de l'Eglise diocésaine pour les hommes et les femmes en
recherche.
Mais déjà de nombreux acteurs de la vie diocésaine utilisent à profit le
courrier électronique.
Par ailleurs, de nombreux groupes d'Église dans fe diocèse ont
décidé, ces dernières années, de s'emparer de ces nouveaux outils. C'est
ainsi que nous avons vu fleurir :
• des sites de paroisses. Ainsi Kerfeunteun à Quimper :
http://paroisse.kerfeunteun.free.fr
• d'ensembles paroissiaux. Ainsi la Rive droite à Brest :
http://www.multimania.com/paroisserd
• de secteurs pastoraux. Ainsi les secteurs de Brest :
http://www.egliseabrest.com
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ou encore des initiatives de chrétiens qui s'engagent sur des questions
propres, comme : http://perso.vvanadoo.fr/jeunes.en.eglise.
La plupart de ces sites sont créés sur des espaces personnels non directement
identifiables à une communauté chrétienne.
C'est pourquoi, avec le concours du Service national de ia Pastorale de
la Communication, et de l'association Conférence de Évêques de France
Multimédia, le diocèse de Quimper et Léon est maintenant en mesure de
proposer aux paroisses, secteurs, mouvements ou associations diocésaines
qui le désirent l'hébergement de sites internet sur l'espace virtuel des catholiques
en France, avec une adresse du type
http://ma.paroisse.quimper.cef.fr
avec autant d'adresses électroniques que désiré, ainsi que les outils logiciels
et assistance technique nécessaires.
Déjà des projets se mettent en place : l'Hospitalité diocésaine, la Pastorale
des Jeunes, les paroisses de Brest, le secteur pastoral de Landivisiau,
le bulletin de l'ensemble paroissial de Bannalec ont manifesté le désir de se
lancer dans la grande aventure du numérique. Ainsi se constituera au fil du
temps une «synodalité électronique» pour annoncer et vivre la Bonne Nouvelle
dans l'Église et la société.
4 - COMMUNICATION ET PASTORALE
Avec les nouvelles technologies de communication, un seuil est franchi,
sans retour possible en arrière. Lesprit humain doit faire face à une information
instantanée, omniprésente, kaléidoscopique. Le travail, les objets, le
rapport au temps et à l'espace, l'ensemble des relations sont transformés. Il
y a dans cette métamorphose culturelle un enjeu humain et sociétal d'importance
et nous n'avons pas toujours le temps de mettre un peu d'ordre
dans tout ce que nous captons ou subissons sans grande capacité de sélection
et d'interprétation.
Cette Journée Chrétienne de la Communication du 4 février nous
rappelle que tout au long de l'année nous sommes invités à faire
preuve d'imagination pour mettre ces possibilités au service de l'humanisation,
et, avec tous ceux qui y sont actifs, de créer une société de
l'information plus humaine au sens évangélique. Car l'homme qu'exaltent
les médias est trop souvent celui qui possède, réussit et domine et non celui
des Béatitudes.
Il y a également un enjeu pastoral. Les supports informatiques, par courrier
électronique, vidéo-conférences ou forums électroniques interposés, per-
40
Archives diocésaines de Quimper et Léon
mettent la constitution de nouveaux groupes en réseaux. M. Philippe Monot,
ingénieur en informatique et croyant, émet l'hypothèse que «de nouvelles
formes de communautés chrétiennes émergeront», et que «les supports
informatiques abriteront de nouveaux types de groupes de partage de vie,
de groupes bibliques, de groupes de prière ou de groupes de militance».
Dans ce cas, poursuit-il, «la paroisse (au sens géographique) pourra-t-elle
encore être considérée comme le premier lieu de la communauté chrétienne,
le lieu identitaire principal ?», Sans doute, y a-t-il lieu - et y aura-t-il
lieu de plus en plus - d'honorer à la fois les deux dimensions, à savoir :
promouvoir l'expression de la foi dans les réseaux dans lesquels les gens
sont naturellement insérés et favoriser des temps où Ton célèbre Dieu et où
des personnes de tous horizons, sans aucune exclusive, peuvent se reconnaître
frères et sœurs dans la foi.
5 - POUR PRÉPARER lA JOURNÉS CHRÉTIENNE DE LA COMMUNICATIO
• Un dossier a été expédié aux responsables des ensembles paroissiaux,
à charge pour eux d'en faire part aux différentes paroisses. Il comprend
;
- une note générale sur la Journée Chrétienne de la Communication,
- des propositions pour la liturgie,
- des propositions d'animations autour du thème,
- un mot sur la quête de ce jour,
- des affiches.
Si d'autres groupes de chrétiens (services - mouvements) veulent en
prendre connaissance, ils peuvent s'adresser à Chrétiens-Médias, 23, rue
du Frout à Quimper.
• Nous restons à votre disposition pour la journée du 4 février 2001.
Pour des questions d'organisation d'animations autour du thème:
s'adresser à Rémi Vannier, permanent de Chrétiens-Médias ^particulièrement
chargé de ces questions. Ses coordonnées : Tél. 02 98 64 58 68
et O6 86 59 59 O6. Courriel : remi.vannier@vvanadoo.fr
Merci de votre collaboration pour la bonne marche de cette journée.
Claire Ouiviger
Responsable de Chrétiens-Médias 29
41

Journée de la Santé
11 février 2001
«LA SANTÉ POUR TOUS»
Pour la 9 e année consécutive, le Pape Jean-Paul ll invite la communauté
chrétienne à faire du 11 février 2001 la Journée Mondiale des Malades.
«Cette journée sera, comme dans le passé, une journée de prière et de
soutien pour les innombrables institutions consacrées au soin des
malades...», nous dit le Saint-Père.
Depuis plusieurss années, la Pastorale de la Santé tend à dénommer le
11 février, «Journée de la Santé», visant ainsi à mettre en avant l'action de
tous les mouvements et services qui s'efforcent de répondre aux besoins et
aux attentes des malades.
Cette année, ce 11 février se trouve être un dimanche. L'invitation est
donc lancée pour que chaque communauté chrétienne, dans son rassemblement
dominical, fasse place à ceux et celles qui souffrent dans leur corps
et leur esprit mais aussi à ceux et celtes qui consacrent leur énergie à les
soulager et à lutter pour cela.
Le Saint-Père attire particulièrement notre attention - c'est le titre de son
message du 27 août dernier - sur le thème «La santé pour tous, devoir de
la communauté internationale». Il développe deux-idées forces : «La nouvelle
évangélisation» et «La dignité de l'homme souffrant», mettant au passage
l'accent sur les «injustices persistantes dans les pays pauvres». Nous
sommes tous invités à prier et à réfléchir sur ces thèmes.
Chaque communauté chrétienne cherchera à associer les mouvements
et services de santé à cette célébration du 11 février, en les sollicitant pour
des témoignages, textes ou intentions de prière... Ceci pour faire place aux
personnes en souffrance mais aussi pour souligner tout ce qui se réalise
dans la Pastorale de la Santé.
Cette journée pourra être vécue sur un ensemble. Ce sera le cas pour la
Communauté Urbaine de Brest, qui se retrouvera à Lambezellec puis à
Keraudren, et pour Quimper, qui se retrouvera à Saint-Mathieu. Cela pourra
aussi se réaliser de manière très simple lors de la célébration paroissiale...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Guy Guézennec
Délégué à ta Pastorale de la Santé
Séisme au Salvador
Le Secours Catholique se mobilise
Le Secours Catholique - Caritas France, apporte son soutien à Caritas El
Salvador qui met en place un vaste programme d'aide d'urgence d'un montant
global d'un million de dollars (7 millions de francs).
Réparties dans différents départements, les équipes de Caritas EL Salvador
s'organisent pour venir en aide à la population. Elles procèdent actuellement
à l'évaluation des besoins, au recensement des victimes et des
dégâts matériels et aux premières distributions d'aide (tentes, kits cuisine,
draps, matelas, réchauds...). Pour financer ces achats, le Secours Catholique
a déjà débloqué 300 OOO francs.
Ces produits seront achetés sur place ou dans les pays limitrophes. En
effet, le réseau Caritas favorise toujours cette démarche car elle permet, non
seulement de réduire les frais de transport et de stockage, mats aussi de
favoriser l'économie locale et en tout cas de ne pas la déstabiliser.
Selon Caritas El Salvador, des centaines de personnes sont encore
enfouies sous les décombres et des milliers d'habitations ont été entièrement
détruites dans les départements de Libertad (200 morts), Usulutàn,
Sonsonate, Cuzcatlan, La Paz, San Vicente, Santa Ana...
Le département d'Usulutàn a été particulièrement touché, 90 % des maisons
sont détruites et il est encore difficile d'estimer le nombre de victimes,
Pour venir en aide à la population sinistrée du Salvador, le Secours
Catholique lance un appel au don.
SECOURS CATHOLIQUE
33, rue de Douarnenez, 3F 1246, 29102 Quimper cedex
CC? 1256 29 A Kemee - Mention : Séisme Salvador
42 43

Pour vivre des baptemes communautaires
UH weH-ûHd dc fomation
Le Service Diocesain de Pastorale Sacramentelle et Liturgique, avec la
collaboration du Service de Catéchèse, propose un week-end de formation
du samedi 17 février 2001, 14 h 30, au dimanche 18 février, 12 h. avec le
Père Philippe Barras, Directeur adjoint du Centre National de Pastorale
Liturgique :
«Pour vivre des baptêmes communautaires»
Comment mieux vivre la dimension communautaire et ecclésiale du
baptême des petits-enfants ?
• Le baptême : une affaire privée, familiaie ou r affaire de ia communauté
ecclésiale ?
• Comment passer des baptêmes individueis ou regroupés à des célébrations
communautaires du baptême, dans iesqueiies la communauté se
trouve véritablement engagée ?
• Conditions d'une bonne mise en œuvre de Ia fête baptismale.
• Dans le contexte actuel d'une diminution du nombre de prêtres et de Ia
nouvelle organisation pastorale, avec mise en place des équipes pastorales
et constitution d'équipes de préparation au baptême, il est important de
mener ensemble une réflexion sur toutes ces questions relatives à l'avenir
de nos communautés chrétiennes.
Autant de thèmes sur lesquels Philippe Barras nous apportera son éclairage
et son experience et sur lesquels nous partageons nos pratiques.
-^ Lleu : Maison d'accueil de Créac'h Balbe, Saint-Urbain.
>- Ce week-end est ouvert à :
• Tous ceux qui font partie des équipes pastorales et des équipes de
préparation au baptême.
^MAS" 3 ^ 0nt déjà suivi une forma *'on dans le domaine de la liturgie
(EFFAEL, filières FAC...).
'Tous ceux qui sont engagés d'une manière ou d'une autre dans l'éveil à
ia roi, la catéchèse, la préparation aux sacrements.
** Informations et inscriptions : Service de Pastorale Sacramentelle et
LI urgique, Centre de Keraudren, 29200 Brest. Tél. 02.98.34.66.38 - E-mail :
Liturqie.fmistere@wanaHon fr
44
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La Commission sociale des évêques de France
LES MUNICIPALES :
UNE CHANCE POUR LA DÉMOCRATIE
Les élections municipales approchent (comme ailleurs, dans la
moitié des cantons, les élections des conseillers généraux), ll
convient que nous abordions ces élections en ayant conscience de
notre responsabilité de citoyens. La commission sociale des évêques
de France vient de publier un texte qui peut éclairer notre réflexion
personnelle, ainsi que Ies discussions que nous aurons au cours des
prochaines semaines, j'en recommande vivement la lecture.
Dans la dynamique de «Réhabiliter la politique»
t Clément Guillon
Évêque de Quimper et Léon
1 - «Réhabiliter ia politique» (1) (RLP), tel était l'appel lancé voici deux
ans par la Commission sociale des évêques de France. Un appel toujours
tres actuel, en vue des élections municipales de mars 2001. La progression
des taux d'abstention aux différentes consultations électorales manifeste en
effet le désintérêt croissant des Français, spécialement des jeunes vis-à-vis
de la politique.
2 - Cette démobilisation naît du doute sur le sens et l'efficacité de la
po itique. Les hommes et les femmes politiques eux-mêmes ont conscience
de leur faiblesse et éprouvent un sentiment d'impuissance : la mondialisation
ne semble leur laisser que des marges d'initiative de plus en plus réduites
y a une évacuation progressive de la politique par l'économie et par la
finance.
Bien que ce que l'on appelle «les affaires» ne concerne que quelquesuns,
elles sont cependant suffisamment graves pour que Jes citoyens éprouvent
méfiance et désaffection vis-à-vis de ceux qui les gouvernent
(1) Commission sociale des Évêques de France
Centurion/Cerf/Fleu rus-Mame - 78 pages, 1999.
- «Réhabiliter ta politique» (RLP) -
45

3 - Les citoyens, sous l'emprise des valeurs consuméristes, s'intéressent
surtout à ce qui touche à leur vie quotidienne : on assiste à une montée de
l'individualisme, dès lors érigé en valeur suprême.
L'individu va-t-il supplanter le citoyen ? Les manifestations corporatistes
vont-elles se substituer au vote démocratique et le pouvoir politique être
subordonné aux groupes de pression ? Allons-nous vers une société où
régnera la loi du plus fort, de celui qui peut se faire entendre ? Existe-t-il
une volonté commune de construire un avenir commun ?
4- Or, «la politique a... comme ambition de réaliser le «vivre ensemble»
de personnes et de groupes qui, sans elle, resteraient étrangers les uns aux
autres» (RLR n° 8). La politique contribue à la maîtrise de l'avenir commun
de la collectivité. Elle est faite de gestion d'intérêts souvent contradictoires
et en tension. Elle suppose aussi un souffle, un idéal, des valeurs sans lesquels
elle ne peut rassembler...
C'est pourquoi l'engagement politique est une noble tâche et la prise de
responsabilité comporte aujourd'hui l'acceptation du risque. Aussi faut-il
reconnaître le mérite de tous «ceux qui, animés par le souci de la justice et
de la solidarité, se dépensent pour le bien commun et conçoivent leur activité
comme un service et non comme un moyen de satisfaire leur ambition
personnelle» (RLP, n° 11).
La commune, lieu de proximité
5 - Dans les quelque 36 OOO communes de France, les 11 et 18 mars
prochains, les Français vont élire leurs conseillers municipaux qui, à leur
tour, éliront leurs maires. Ces élections vont-elles être l'occasion d'un sursaut
du civisme ? Candidats et citoyens vont-ils prendre conscience qu'ils
ont à bâtir ensemble la démocratie au plus près de la vie des gens ?
La commune est, en effet, le premier échelon administratif et politique de
notre pays, le plus accessible aux citoyens. C'est ie lieu de la proximité, le
premier territoire de ia solidarité, le socle humain de la démocratie.
6 - Les charges des élus communaux et spécialement celles du maire,
sans oublier les nombreux professionnels qui les secondent, sont de plus eri
plus lourdes en raison de responsabilités multiples qui se sont accrues
depuis vingt ans avec la décentralisation. Ils sont chargés du «vivre
ensemble» et de sa qualité, à travers des choix souvent difficiles : sécurité
environnement, équipements, cohésion sociale, logement... La tâche du
maire, et souvent de ses adjoints, ressemble de plus en plus à une profession
dans laquelle ils doivent s'investir pleinement, ce qui implique les qualités
de disponibilité, d'écoute, de tolérance, si indispensables au dialogue.
46
Archives diocésaines de Quimper et Léon
7 - Dans le même temps, les citoyens, mieux informés, deviennent plus
exigeants et même procéduriers au point d'accuser leurs élus d'être la
cause de ce qui ne va pas et de les poursuivre en justice. On comprend que
de nombreux maires hésitent à solliciter le renouvellement de leur mandat.
8 - Pourtant, la vie locale se révèle être un champ d'initiatives et d'expériences
d'une réelle fécondité. En témoignent de nombreuses expériences
de démocratie de voisinage, soutenues ou non par la volonté des élus :
moyens d'information et d'expression accessibles au plus grand nombre,
citoyens associés à l'élaboration de projets communs, réunions de quartier!
commissions extra-municipales, conseils consultatifs... les associations se
révèlent souvent comme les véritables poumons de la démocratie et témoignent
de la volonté de nombre de citoyens de mieux maîtriser leur «vivre
ensemble». Des initiatives sont toujours à prendre pour responsabiliser les
jeunes générations, les minorités oubliées, les anciens à la sagesse trop
souvent négligée.
Nouvelles attentes - Nouvelles responsabilités
9 - Pour la première fois en France, à l'occasion des prochaines élections
municipales, la loi impose la parité entre hommes et femmes sur les
listes des candidats pour les communes de plus de 3 500 habitants (soit
environ 3 OOO communes concernées).
Cette loi, s'ajoutant à la limite des cumuls des mandats, va entraîner un
profond renouvellement du monde des élus. Il faudra soutenir et encourager
les femmes dans leur engagement pour que la collectivité bénéficie pleinement
de leur grande attention aux problèmes du quotidien, de leur intuition,
de leur savoir-faire.
10 - Ces élections communales se situent au moment où s'opère une
réforme des collectivités territoriales qui va modifier à terme le paysage
institutionnel : mise en place des communautés de communes et d'agglomération
prélevant directement l'impôt, création de structures de pays avec
leur Conseil de développement.
Cette évolution irréversible ouvre de nouveaux espaces et de nouveaux
territoires pour tous les citoyens. L'horizon s'élargit. C'est une chance. C'est
une nouvelle manière de vivre ensemble et autrement. Cette évolution sera
d'autant plus bénéfique qu'elle sera lisible et compréhensible pour la majorité
des citoyens : d'où l'importance du rôle pédagogique des élus.
11 - Si l'abstention appauvrit profondément la collectivité, il ne suffit pas
cependant de mettre périodiquement un bulletin dans l'urne pour que vive la
démocratie. La démocratie de représentation ne peut que se renouveler en
47

s'associant à une démocratie de participation (RLP, n° 20). Tous les habitants
ont la responsabilité de faire vivre la démocratie. Â chaque collectivité
locale de trouver les formes appropriées : conseils de quartiers, soutien
de la vie associative... pour expliquer les enjeux, les difficultés, les
contraintes, pour élargir l'horizon de la réflexion.
12 - Les prochaines élections municipales constituent également un
enjeu important pour permettre à de plus jeunes de faire l'apprentissage
de la politique. Les municipales peuvent être pour eux l'occasion d'«entrer»
en politique, de s'y essayer, de prendre un engagement durable, et l'occasion
également pour les partis de renouveler leurs cadres.
Endossant les responsabilités municipales, ils découvriront les problèmes
techniques et entreront dans des réalités humaines qui leur sont probablement
peu familières : écoles, maisons de retraite, crèches, services sociaux,
fêtes et animations de quartiers, qui sont autant d'occasions de rencontre.
La commune, lieu de fraternité
13 - Notre société, de plus en plus atomisée, peine à créer du lien social.
Les incivilités et les violences sont fréquentes dans les moyens de transport,
les écoles et les quartiers difficiles. Le «vivre ensemble» est à construire et
à développer sans cesse. Les prochaines équipes municipales devraient
pouvoir donner plus de consistance à la fraternité, cet idéal de notre
devise républicaine, cette valeur fondamentale du message évangélique. La
recherche commune de cet idéal ne pourra-t-elle pas apporter le souffle dont
notre société a grand besoin ? Pour cela, chacun doit se sentir chargé de
faire renaître des solidarités proches, de récréer des liens entre les générations,
de développer la sociabilité et de renforcer chez tous le sentiment
d'appartenance à une collectivité et le respect actif des différences.
14 - Chaque jour, la peur de l'autre, qui se manifeste dans le racisme et
la xénophobie, est une menace pour la démocratie. Les membres de l'Union
européenne résidant en France ont le droit de voter aux élections municipales
: il est utiie de le rappeler. Ne serait-il pas souhaitable que l'on examine
les conditions dans lesquelles les résidents originaires d'autres pays
que ceux de l'Union européenne pourraient obtenir le droit de vote dans le
cadre des élections municipales ? Ne participent-ils pas à la vie économique
et sociale ?
15-11 n'est pas souhaitable que les chrétiens fassent de leur appartenance
à l'Église un signe partisan. Ils peuvent, bien entendu, partager avec
d'autres des ambitions et des projets. Mais ils trouvent dans l'Évangile le
souci d'une fraternité sans exclusive. Ils seront donc de ceux qui refusent les
campagnes électorales faites de calomnies et d'injures de bas étage. Vain-
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
queurs ou vaincus, ils refuseront le mépris de l'adversaire et resteront activement
soucieux du bien commun.
16 - Concevoir l'activité politique comme un service, s'engager en faveur
de la cohésion sociale, s'opposer aux tendances égoïstes de la société
nécessite de grandes qualités.
«Pour s'engager dans la res publica, il importe d'avoir une attention particuliere
a toute personne et de réaliser un service humble de l'ensemble de
ses freres, lequel s'identifie avec le service du bien commun, dans un souci
particulierement aigu de la probité et de l'honnêteté. En effet, toute fonction
sociale suppose que l'on développe sa vie intérieure, qui oriente l'action
et lui donne sa profondeur et son sens véritable». (Jean-Paul ll Lettre aux
Semaines sociales de France, en 1999).
Le 10 janvier 2001
Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis
président de la Commission sociale des évéques de France.
Mgr Philippe Barbarin, évêque de Moulins.
Mgr Georges Pontier, évêque de La Rochelle.
Mgr Jean Bonfils, évêque de Nice.
Mgr Michel Pollien, évêque auxiliaire de Paris.
Mgr Jacques Noyer, évêque d'Amiens.
La journée mondiale des lépreux
L'Association Française Raoul Follereau et les Œuvres Hospitalières
Françaises de l'Ordre de Maite travaillent à l'élimination de l'une des plus
v.e.Hes et terribles maladies du monde : la lèpre. Cette année encore, ces
deux o ganisations vont unir leurs efforts à l'occasion de la 48- Journée
SSSîh»n^ epreU ,i < : n Same< ? i 27 et 6im *t* 28 janvier 2001. Près de
S2£ be " éV0leS so "' c,teron - 'a générosité de la population française aux
carrefours des rues, dans les marchés et sur les parvis des églises.
C'est grâce à la seule action des associations d'aide aux lépreux que les
S f l f ?• a ,èpre peuvent étre soi 9 nés - Dans les P-»ys d'endémie, les
laies et religieux engages dans ce combat ont besoin de notre aide.
Il ya plus d'un million de lépreux dans le monde, et 700 000 nouveaux
cas chaque année, qu'il faut dépister, soigner, puis réinsérer dans un tissu
social qui souvent, les a rejetés par peur. Il est possible de parvenir à éliminer
ce fléau. Pour cela il faut toujours des médicaments, des véhicules
notamment des motos pour les infirmiers qui partent rechercher chaque
malade dans les villages les plus reculés. Il faut du personnel médical. Il faut
travailler a la reinsertion sociale et professionnelle des malades.
49

A Santec
ba Groix Geftique ùu Jubilé 2000
En avril-mai 2OOO, quelques membres de ('«Association des Amis de la
Chapelle du Dossen et du patrimoine religieux de Santec» se sont demandé
ce qui, dans leur modeste paroisse, pourrait être mis sur pied pour garder
souvenir de cette année jubilaire. Leur vint en mémoire que des croix de
chapelles avaient disparu dans plusieurs sites de la commune, notamment
Kroaz Lagallac'h entre Saint-Pol et Santec et surtout qu'il était question
d'une chapelle, qui aurait existé, vers les années 1680, sur une colline dominant
Santec et les environs, appelée colline Saint-Claude,
Après bien des interrogations, la décision fut prise de faire ériger en ce
dernier lieu une croix monumentale et pourquoi pas celtique ? S'il est avéré
que, depuis le haut moyen âge, Saint-Claude était honoré sur ce site où l'on
venait en procession, pourquoi pas y dresser une croix ?
Les chrétientés celtiques d'Irlande ont,
dès le troisième siècle, développé le symbolisme
de la croix cerclée, synthèse intime
et parfaite entre la tradition celtique et le
christianisme. Le cercle, à la fois magique
et céleste, symbolise le ciel, les branches
de la croix symbolisent les quatre éléments
: l'air, la terre, l'eau, le feu et aussi
les points cardinaux de l'espace et de la
communication symbolique entre ce
monde et l'autre.
La reconnaissance du site fut effectuée
par l'abbé René Gourvennec, responsable
du secteur pastoral, l'abbé François Pouliquen,
l'abbé Yves-Pascal Castel, accompagnés
de quelques membres de l'Association.
La croix sera plantée en pleine terre
légumière, au cœur même du travail quoti-
Christhier, aujourd'hui, à jamais dien des familles de Santec !
A qui confier la tâche ?
Tout naturellement le choix s'est porté sur un artiste sculpteur santécois :
Patrtce Le Guen, de surcroît membre de l'association. Celui-ci a déployé tout
son savoir-faire pour créer une œuvre monumentale à partir d'un
bloc de granit rose de 35 tonnes de Perros-Guirec Aidé de son assistant
50
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Philippe Léost, le sculpteur a travaillé sur ce projet durant deux mois dans les
carrières Gad, à la Clarté. Haute de 4,50 m, majestueuse, bien proportionnée
la croix fut mise en place avec l'aide de l'entreprise Salaun de Cléder, sous
l'œil des caméras de télévision de FR3 Bretagne, le 15 novembre 2OOO.
Comment financer le projet ?
Une souscription fut ouverte par carnets à souches avec reçu. Chaque
quartier de la paroisse avait son délégué chargé de solliciter les dons, sans
qu'un prix de base soit défini. Ce qui laissait à chacun le soin de donner
selon ses moyens et son bon vouloir. Avec l'aide de la Presse, des personnes
des communes environnantes et aussi de touristes qui séjournent
dans la région, donnèrent également leur obole. Au total, 300 personnes ont
apporté, si l'on peut dire, leur pierre, à l'édification de la croix.
Dès l'origine, nous savions que cela ne suffirait pas. Aussi avions-nous
décidé d'organiser un concert à la chapelle du Dossen ainsi qu'un grand loto
à la salle omnisports.
La chorale «Mouez Rosko», dans laquelle chante Bastien Guivarch, se
porta spontanément volontaire pour donner gratuitement un récital' le
dimanche 12 novembre après-midi. Ce fut un grand succès malgré le
modeste prix d'entrée de 30 R Quant au loto du dimanche 26 novembre sa
recette a dépassé toutes nos espérances.
Ainsi, sans avoir à faire de prêt auprès d'une banque comme il avait
d abord ete envisagé, le budget fut bouclé dès la fin de l'année jubilaire Le
cout total était de 60 OOO F.
La bénédiction
Monseigneur Guillon, devait venir présider, à Saint-Pol, la clôture du
Jubilé en la fête de l'Epiphanie, les 6 et 7 janvier 2001, il lui fut proposé de
venir, le matin du dimanche, bénir cette croix du Jubilé. Il accepta avec joie
et le programme fut ainsi établi: 10 h à Saint-Claude, bénédiction de la
croix ; 10 h 30, messe solennelle en l'église de Santec, 11 h 45, réception et
verre de I amitié à la Salle communale. Tous les donateurs y furent conviés
par courrier avec un mot de remerciement et une photo de la croix. Le temps
fut tres agreable et l'assistance nombreuse.
Mgr Guillon était accompagné de MM. Armand Guézingar, vicaire épiscopal,
René Gourvennec, responsable du secteur pastoral, François Pouliquen,
curé solidaire... ainsi que des membres du Relais et du Conseil économique
de la paroisse de Santec. Dans l'assistance on notait la présence
de MM. Jean-Claude Berthevas, maire, de Joseph Guivarch, premieraajoint,
et de plusieurs membres du Conseil municipal. Après la bénédiction,
51

l'on chanta devant la croix le cantique «Kroas Sant Glaoda» composé pour
la circonstance par François Borgne, organiste à la paroisse.
Sur le socle de la croix est écrit : «JEZUZ KRIST, DEAC'H, HIRIO, DA
VIKEN». Et sur l'autre face : «JUBILÉ AN 2000». Ainsi, le site de Saint-
Claude redevient un lieu de recueillement. Visible de la terre et de la mer, la
croix rappelle à tous qu'elle est née de la seule volonté de quelques paroissiens...
nous souhaitons qu'elle témoigne, pour les siècles à venir, qu'à Santec,
modeste paroisse du Haut Léon, la religion catholique representé
encore une force vive en ce tournant du troisième millénaire. Cette croix restera
le signe de notre désir de toujours regarder vers le Christ, lumière du
monde, et d'en être les témoins dans la nouveauté de ce siècle.
Lun des couplets du cantique dit en breton : «War ar groaz eo bet savet,
Da Vab Jezuz, Salvet ar bed. D'an neb a ro eun taol lagad, Ro da vennoz,
Doue hon Tad». «Sur ia croix a été élevé ton Fils Jésus, Sauveur du monde.
A qui lui jettera un regard, donne ta bénédiction, Dieu notre Père I»
Archives diocésaines de Quimper et Léon
François Borgne
président de l'Association
Journée chrétienne de la communication
Quand les journaux paroissiaux font écho
«Faire écho», titre «L'Écho du secteur pastoral de Douarnenez, journal
trimestriel d'informations religieuses».
Né en décembre 1950, sous le titre «LÉcho de Douarnenez», ce journal
paroissial, devenu aujourd'hui journal du secteur pastoral, porte allègrement
ses cinquante ans, et a toujours «vent en poupe». Le numéro 316, qui vient
de paraître, en ce janvier 2001, fait écho à ce demi siècle d T «Écho».
Bon anniversaire à lui, et à toute l'équipe qui, chaque trimestre, lui donne
de bien remplir sa mission de communication ! Un bel exemple de durée et
de capacité d'adaptation au fil des ans. Félicitations et longue vie I
Bonne fête aussi, en cette journée de la communication, et longue vie à
tous ies journaux paroissiaux, ou d'ensemble paroissial ou de secteur, qui,
de semaine en semaine, de mois en mois, font écho à l'Évangile, au plus
proche des gens.
Ainsi «La Corbeille de Ploujean», n° 310 en décembre 2000 ; Le «Kanadig,
bulletin paroissial de Guipavas», n° 308 en janvier 2001 ; et tant
d'autres... qui sont datés mais non pas numérotés.
52
Depuis déjà près d'un demi-siècle, le mouvement «Renaissance» rassemble
des femmes divorcées ou séparées. Il s'agit d'un réseau structuré
reconnu officiellement d'Eglise en 1970, accompagné à ce titre par un aumônier
national.
hr,^°n rt n nt ' ,° n Par,e rarement de lùi > ses adhérentes ne font pas de
bruit Celles-là ne sont pas divorcées remariées. Pour diverses raisons elles
^ J ^ ^ 1 ,e V le "- A cause des enfents, souvent. Certaines par
1 ' 9,eUSe ' d aU , tres par sens de rabso,u ' la P |u Part P^ce que Cest
d'hMi" e oct n f 7 endi ?f nt : ien - Leur Particularité, devenue si banale aujour-
Quand le mouvement est né, en 1957, à Grenoble, les femmes divorcées
etaient peu nombreuses, encore plus isolées, souvent mal vues ains aue
leurs enfants, par les gens de leur paroisse. Aujourd'hui mêmeTv^un
d.vorce pour trois mariages, elles se sentent encore sousTïgar^des
autres : acceptées certes, mais différentes ; alors même que Tus au1
d autres, elles devraient être soutenues, entourées.
Q
Heureusement il existe ce réseau de solidarité qui a pris pour nom
ÏÏÏSSES*' ^
né gr✠à ,a rencontre d " une i* une fej^profop
2SKÏÏα 6t *S* ? et ' te SœUr de rAssom Ption : Marie-Aimée, 25 ans,
S^fflSS? If ?' a9 ?f de 8 m ° iS * Le ,endemain des man les quittait, elle et son fils de 3 ans...
Arailles, son
nwïïï à ! é ?° U J e de Sœur Denise ' Marie -Aimée prend conscience qu'elle
rentnrïnt A £ " °? ^
D ' autres détr

Depuis ce premier groupe, le mouvement «Renaissance», le bien
nommé, n'a pas cessé de grandir comme en s'autofertilisant. Sa semence :
l'amitié et le dialogue.
En plus de quarante ans d'essaimage, il est aujourd'hui fédéré en régions
apostoliques. Cinquante équipes locales regroupent plus de 750 femmes.
A travers leurs rencontres régulières, la relecture mutuelle de leurs histoires,
elles se reconstruisent peu à peu : // y aura toujours une blessure,
mais la vie continue,
Elles se portent et se réconfortent dans le sens littéral du terme. Le sens
de la vie prend alors un autre éclairage. Il y a toujours à donner et à recevoir
: si on prête vraiment attention aux autres, la solitude n'existe pas.
Dans le diocèse
Le mouvement «Renaissance» assure une permanence d'accueil
à la Maison de l'Action catholique, 39, rue Camille-Desmoulins à Brest,
le samedi de 10 h à 12 h. aux dates suivantes :
• Samedi 6 janvier • Samedi 20 janvier
• Samedi 3 février • Samedi 17 février
• Samedi 3 mars • Samedi 31 mars 2001
Rendez-vous soit le jour de permanence, soit en laissant un message
sur le répondeur : tél. 02.98.80.48.34.
Correspondance : • à Landerneau : tél. 02.98.85.07.33.
• à Quimper : tél. 02.98.90.66.74.
• NOS AMIS DEFUNTS
Frère Bernard Gaudeul, supérieur général des Frères de Ploërmel de
1982 à 1994. Sœur Yvonne Léal, des Filles de Jésus de Kermaria, Guipavas.
Sœur Françoise Guevel, des Religieuses de l'Immaculée de Saint-
Méen, Plouvien. Sœur Louise Marchadour, des Filles du Saint-Esprit,
Argol. Sœur Madeleine Houdan, de la communauté des Ursulines de Morlaix.
Sœur Louise Le Gall, des Filles du Saint-Esprit, Landivisiau.
54
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume,.. »
M. le chanoine Joseph Cabon (1914-2001)
M 525 r e J h0méli f ? M ' rabbé Jean Roué * obsèques de
S^b^SSl ^ Chape " e Saint ' Pie de Saint-Pol-deléon, le
Joseph Cabon nous quitte à 86 ans. Il était
pretre au service du diocèse, qu'il a servi durant
plus de 63 ans comme professeur, recteur de
paroisse et aumônier de religieuses.
Le Cardinal Lustiger, dans son livre «Les
prêtres que Dieu nous donne», parle des vocations
: «Jusqu'en 1960, à ia campagne les
vocations religieuses et sacerdotales se manifestaient
pour la plupart depuis l'enfance en
prolongement d'une participation décisive 'à la
vte chrétienne de la famille et de la paroisse... »
Ce fut le parcours de Joseph Cabon. Né à Tréflez,
dans une famille pavsanne il était IP dArnier
suivant d'une famille de 7 enfants (en juillet de cette année perda,
Anne-Lou.se, religieuse de l'Immaculée de Saint-Méen). Il ft ses étudesor
maires en pension à l'école libre de Plounéour-Trez ; puis L futtSèoe
Sa,nt-Franço.s à Lesneven et le Grand Séminaire à Quimper jusqu'à son
ordination a la prêtrise en 1937 à 23 ans. wu-i--per, jusqu a son
rrt r£S?«£!r .ïn helier ' f Ut Ch ° iSi Par les res P°nsables diocésains pour un
ministere dans I enseignement catholique. A cette époque le diocese ne
ÏÏS£ ^ Pr t treS 6t Un 9rand effort ,ut entrepSspour le Soppe
ment des écoles catholiques, primaires, secondaires techniques RuSeSrs
à S r Tjnf 22 SS*' S ° UVenl dans des conditions très dSes!
de S t f nnffn °4 nS d t J6UneS ' à leur donner un enseignement scolaire
s f ' format,on h -maine et religieuse en profondeur, à éveiller
aussi de nombreuses vocations sacerdotales et religieuses.
obtinffÏÏc 035 ?"- *?'"* " n Drillant Peseur de lettres classiques. Ayant
SïïlSl C8rt,flCa,8 5 e ,iC6nCe à la Faculté catholi -" Je d ' A n9ers, il fut
E t n "[ f U C0 " ège Sain -- Lo - is

Le collège fut complètement détruit pendant le siège de Brest en 1944, et
un nouveau collège fut construit de toutes pièces à l'est de Brest, le collège
Charles de Foucault. Joseph prit la responsabilité des grandes classes de
seconde et première, exigeant pour les élèves et pour lui-même. Peu après,
it dut accepter de prendre la responsabilité de tout le collège en devenant le
supérieur de la maison.
Ce fut pour lui une mission difficile. C'était l'époque où le diocèse ne pouvait
plus assurer la nomination de nouveaux prêtres dans l'enseignement
catholique. Il lui fallut, en concertation avec la Direction diocésaine et
d'autres responsables de l'enseignement catholique, faire cette grande
mutation, ce grand virage : engager des laïcs, hommes et femmes, comme
professeurs au collège. Trouver des hommes et des femmes ayant les qualités
professionnelles nécessaires (diplômes) mais surtout, si possible, des
chrétiens désireux d'assurer l'éducation humaine et chrétienne des jeunes
confiés au collège par leurs parents.
Joseph Cabon était un homme discret, peu communicatif, sans doute par
une certaine timidité et réserve naturelle, un homme de devoir, un homme
de foi. C'était aussi un homme de cœur, fidèle en amitié. Ses paroissiens de
Locquénolé et de Lanneufret gardent de lui le meilleur souvenir. Les religieuses
de Kérustum à Quimper et de Kerlys à la Roche-Maurice ont découvert
la profondeur de sa vie de prière et profité de ses conseils et de sa prédication.
Malgré ses souffrances et sa maladie, jusqu'à ces dernières
semaines, il a assuré son ministère d'aumônier de la maison de Kerlys.
ll a lucidement préparé son départ, sa rencontre avec le Seigneur. Dans
son testament, il a mis en évidence ce texte qui donne l'essentiel de son attitude
devant Dieu : «En toi, Seigneur, fai mis mon espoir, je ne serai pas
déçu pour toujours». Joseph a été un homme de foi, un prêtre heureux de
servir son Dieu et ses frères.
Il a lui-même choisi les textes de cette célébration : la lecture du Livre de
Job, ce croyant qui nous invite à garder confiance au milieu des épreuves de
ia vie et devant la mort ; l'évangile de Jean, où Jésus prie pour ses amis et
leur donne l'assurance qu'ils seront avec lui pour toujours : «Père, ceux que
tu m'as donnés, ;e veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi et qu'Us
contemplent ma gloire.» C'était la foi et l'espérance de Joseph.
56
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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CHAMBRE FROIDE
TRAVAUX DE NUIT
i

Texte :
Un nouvel élan
La fin du Jubilé
à Saint-Pol-de-Léon 29
Communiqués et informations 36
Honoraire de messe et casuel
Retraite pastorale
Vidéo Jubilé 20OO à Saint-Pol
Chrétiens Médias 29
Journée chrétienne
de la communication 37
Journée de la santé 42
Séisme au Salvador 43
Formation :
baptêmes communautaires 44
Les municipales, une chance
pour la démocratie 45
La journée mondiale des Lépreux 49
A Santec, la croix du Jubilé 2000. 50
Journaux paroissiaux 52
Renaissance :
Se reconstruire ensemble 53
En souvenir
M. le chanoine Joseph Cabon 55
ommaire
Archives nes Quimper et Léon
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L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
25 JANVIER 2001 iULLETIN DIOCÉSAIN 8 FEVRIER 2001

«Que devons-nous faire ?»
«Et moi, je suis avec vous tous les jours jusqu'à la fin du monde»
(Mt 28,201
Cette certitude a accompagné l'Église pendant deux mille ans,
et elle vient d'être ravivée dans nos cœurs par la célébration du Jubilé.
Nous devons y puiser un élan renouvelé pour notre vie chrétienne,
en faisant même la force inspiratrice de notre cheminement.
C'est dans la conscience de cette présence du Ressuscité parmi nous
que nous nous posons aujourd'hui la question
adressée à Pierre à Jérusalem,
aussitôt après son discours de la Pentecôte :
*Qt/e devons-nous faire ?» (Ac 2,37).
Nous nous interrogeons avec un optimisme confiant,
sans pour autant sous-estimer les problèmes.
Nous ne sommes certes pas séduits par la perspective naïve
qu'il pourrait exister pour nous, face aux grands défis de notre temps,
une formule magique.
Non, ce n'est pas une formule qui nous sauvera,
mais une Personne,
et la certitude qu'elle nous inspire : je suis avec vous !
Il ne s'agit pas alors d'inventer un «nouveau programme».
Le programme existe déjà :
c'est celui de toujours, tiré de l'Évangile et de la Tradition vivante.
Il est centré, en dernière analyse, sur le Christ lui-même,
qu'il faut connaître, aimer, imiter,
pour vivre en lui la vie trinitaire
et pour transformer avec lui l'histoire
jusqu'à son achèvement dans la Jérusalem céleste.
C'est un programme qui ne change pas
avec la variation des temps et des cultures,
même s'il tient compte du temps et de la culture
pour un dialogue vrai et une communication efficace.
Ce programme de toujours
est notre programme pour le troisième millénaire.
Jean-Paul ll
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire», n° 29
Archives diocésain s de Quimper et Léon
Epiphanie avec les jeunes du diocèse
Ensemble dans le nouveau millénaire
Samedi 6 janvier 2001, à Saint-Pol-de-Léon. A l'invitation de la
Pastorale des jeunes, l'ouverture au troisième millénaire s'est déclinée
de différentes façons pour les quelque trois cents jeunes venus
de tout le diocèse.
Loccasion était donnée ainsi de récolter les fruits d'une année
jubilaire, dense pour beaucoup de ces jeunes, et d'inscrire leurs
démarches en Eglise diocésaine et universelle ; d'entendre aussi,
tout au long de la soirée, des paroles et des encouragements les
appelant à demeurer dans la foi du Christ en ce nouveau millénaire.
Mgr Guillon accueille les jeunes marcheurs
Dans un premier temps, dès le début de l'après-midi, certains ont marché,
tandis que d'autres ont écouté une catéchèse et posé des questions à propos
de l'Eglise. Ils ont pu se resituer par rapport à l'expérience des premiers
chrétiens.
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Les marcheurs, eux, ont bénéficié d'un temps agreable, Leurs pas les ont
menés à une chapelle où des jeunes de r Escale (lieu de vie d étudiants a
Brest) les ont introduits à un moment de recueillement. Ils pouvaient alors
écrire sur un papier en forme de flamme les événements marquants de I année
2000, ce pour quoi ils pouvaient dire merci.
Ces flammes disent bien ce qui s'est vécu dans l'année : «Pendant ce
jubilé j'ai découvert la beauté de mon Eglise», a écrit l'un des jeunes.
Pour beaucoup, l'ouverture du jubilé à Quimper en décembre 1999, les Journées
Mondiales de la Jeunesse à Brescia puis à Rome, le pelerinage a
Lourdes restent des moments forts de leur foi. De la participation au spectacle
à la cathédrale de Quimper jusqu'au passage de la Porte sainte à Rome
et jusqu'à l'aide apportée aux malades à Lourdes, en ces évenements, chacun
semble avoir fait l'expérience d'un Dieu plus proche, d'un Dieu fait chair.
Vers 17 h 30 après le partage fort apprécié des galettes des rois, une
quinzaine de jeunes ont témoigné à tous d'un événement de l'Année jubilaire.
De ceux qui ont parcouru des kilomètres pour aller à Rome, à Lourdes, a Varsovie
ou à Barcelone, jusqu'à ceux qui ont vécu des événements dans le diocèse
comme leur propre baptême, la diversité était grande. Chacun d'entre
eux nous a laissé un message particulier : Réveillez-vous, confiance !».
«Le Christ marche avec nous, pour toujours». «Heureux les invités au
repas du Seigneur». «Donner un sens aux mots solidarité et fraternité».
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Réveillez-vous. Conftance ! - «Dire oui au Christ» - «Marcher à la suite du Christ»
«Le Christ marche avec nous pour toujours» - «Oser se mettre en route» -
«Construire la fraternité» - «Donner sens aux mots : fraternité, solidarité»
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Ce temps a été très riche, les témoignages se sont éclairés les uns les autres
et ont aidé les personnes présentes à se rendre compte de la diversité de la
vie en Eglise.
Après le temps du repas, des jeunes du diocèse de Saint-Brieuc nous ont
donne : «La visite», une pièce de théâtre qui met en scène des jeunes Vincent
et ses deux amis. Ceux-ci arrivent dans une église, où Muriel et sa cousine
restaurent une fresque de la visitation. Ces jeunes s'installent et un
échange sïnstaure entre eux... L'assistance a longuement applaudi la justesse
des dialogues. Chacun s'est sûrement retrouvé dans les questionnements
des personnages.
La soirée s'est achevée par un temps de prière et par le message de notre
évêque. Mgr Guillon a appelé les jeunes à «être audacieux». «Il s'agit, bien
sûr, de bâtir un monde de justice et de paix, de fraternité... Vous serez,
avec le Christ et en lui, lumière pour le monde. Je vous confie cette mission,
de la part du Christ lui-même, pour que vous la remplissiez ici,
dans notre Finistère, et partout où vous irez.»
Sur ces paroles, nous sommes repartis, chantant un chant de la journée :
«Allez porter ma joie au monde, par toute la planète...»
Armelle Le Roux
«La Visite», un spectacle qui devient «Visitation», chemin vers le Christ
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Jeusi&y d&tfty VÉfylUe/ dùycé^^u^ie/
Des rendez-vous en 2001
En plus des différentes propositions faites aux jeunes dans les mouvements,
les aumôneries scolaires et dans les paroisses... voici quelques propositions
diocésaines ouvertes à tous dans l'année 2001.
• Les 17 et 18 février 2001, week-end de réflexion sur la prière à l'abbaye de
Landévennec : «S'aider à prier», pour permettre à des jeunes
• de s'exprimer sur ce que la prière représente dans leur vie,
• d'entendre et de partager des expériences de prière,
• et de repartir avec des pistes pour son CD personnel, pour en vivre par
la suite.
• Du 9 au 14 avril 2001, durant la semaine pascale, séjour à Taizé :
• rencontre internationale de jeunes
• temps de fêtes et de célébrations.
• Les 12 et 13 mai 2001, à l'abbaye de Landévennec, week-end de réflexion
«la symphonie des vocations», ou comment donner du sens à sa vie, ou
comment faire que sa vie soit la plus féconde, la plus heureuse.
• Au mois de juillet 2001 : un projet de voyage à Madagascar pour retrouver
les jeunes accueillis dans la délégation finistérienne pour les JMJ de Rome.
• Du 17 au 25 août 2001 : trois pèlerinages Jeunes à Lourdes pour les collégiens,
les lycéens et les 18-30 ans.
• Et enfin, dès maintenant, envisager et préparer les prochaines Journées
Mondiales de ta Jeunesse qui auront lieu en juillet 2002 à Toronto, au
Canada :
• du 18 au 22 août ; insertion dans la province de Gaspésie
• du 23 au 28 juillet : les journées à Toronto.
>* Contact : Pastorale des jeunes, 9, rue du Frout, BP 1109, 29101 Quimper
cedex. Tél. 02.98.95.92.17
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TÉMOINS
D'AUJOURD'HUI
PRÊTRES
EN MISSION
OUVRIÈRE
RASSEMBLEMENT
DIOCÉSAIN
DE L AX.O.
Communiqués
et Informations
Un week-end à Créac'h-Balbé, du samedi 17
février (14 h 30) au dimanche 18 (17 h) ;
«Approfondir la spiritualité de Marcel Légaut :
Marcel Légaut, pèlerin de l' essentiel».
Avec M. Jacques Musset, de Nantes, qui a bien
connu Marcel Légaut.
Inscriptions : Créac'h-Balbé. Tél. 02.98.25.00.43.
La journée de formation pour les aumôniers ACO,
ouverte aux prêtres en Mission ouvrière, a lieu le
mardi 6 mars, de 9 h 30 à 17 h à Créac 1 h Balbe.
Axe : cerner les changements sociologiques et
psychologiques dans le monde du travail aujourd'hui...
Intervenant : Laurent Laot.
> S'inscrire avant le 1 er mars auprès de Jo-Yves
Morvan, 42, rue Le Dean, Quimper. Tel-Fax :
02.98.64.40.14.
UACO du Finistère fête ses 50 ans le dimanche
22 avril 2001, lors d'un rassemblement diocésain à
Landerneau, gymnase de Saint-Sébastien.
Au programme :
- Accueil à partir de 11 h. Stands.
- Repas entre 12 h et 14 h.
-14 h 30 .débat.
- 16 h. : célébration eucharistique, présidée par
Mgr Guillon.
- 17 h. : fête des 50 ans,
Sont invités : les membres du mouvement, les
anciens, les sympathisants.
Pour le repas, s'inscrire avant le 10 avril à : ACO,
39, rue Camille-Desmoulins, 29200 Brest. Tél.
02.98.46.28.31. Participation au repas : 40 F pour les
adultes, 25 F pour les moins de 12 ans.
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JEUNES
ET
LITURGIE
nt *;i>:
DE
PELERINAGES
TERRE
SAINTE
CENTRE
SPIRITUEL
DEPENBOCH
Chaque année, un temps de formation est proposé
pour les jeunes de 16 à 25 ans intervenant dans le
cadre de la liturgie : lecteurs, animateurs, chanteurs
et musiciens, équipe de préparation...
Cette formation aura lieu le samedi 17 mars, au
centre d'accueil de Créac'h-Balbé, de 9 h. 30 à 23 h.,
avec possibilité de rester dormir sur place.
Les frais de session seront pris en charge par les
secteurs pastoraux qui envoient. S'inscrire dans les
paroisses ou aumôneries. ;
Le service diocésain de Pastorale sacramentelle et
liturgique prépare, cette année encore, des fiches de
réflexion et de prière pour un itinéraire de carême.
Ces fiches présentent quelques textes bibliques à
méditer, à partager, à prier... quelques suggestions
pour le déroulement des soirées.
Le service enverra un exemplaire à chaque
ensemble paroissial, qui se chargera de photocopier
selon ses besoins.
>* Service diocésain de Pastorale sacramentelle et
liturgique, Centre de Keraudrenn, 29200 Brest. Tél.
02.98.34.66.38 - Tél/Fax 02.98.34.66.47. E.mail :
liturgie.finistere@wanadoo.fr
Le Service diocésain des Pèlerinages organise
une réunion d'information sur les pèlerinages en Terre
Sainte, le samedi 24 février, à 14 h 30, à Rumengol,
salle Notre-Dame. Réunion ouverte à tous.
>• Service diocésain des Pèlerinages, BP 1341,
29103 Quimper cedex. Tél. 02.98.95.50.64.
Le Centre spirituel de Penboc'h, 56610 Arradon,
sur Internet : http://perso.wanadoo.fr/penboch
On y trouve le programme des différentes propositions,
les bulletins d'inscription.
Parmi les propositions prochaines :
- Session, du 2 mars (19 h ) au 4 mars (17 h), pour
couples et autres : «Foi en Dieu et foi au monde...»,
selon Teilhard de Chardin. Avec le Père Émile Blin, sj.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ABBAYE
DE LANGONNET
ABONNEMENT
À QUIMPER
ET LÉON
- Retraite pour retraités et autres, du 12 au
17 mars : «le goût de vivre, pour un nouveau départ».
AVec le Père Emile Blin.
- - .Session pour couples de moins de 7 ans de
mariage, du 3 mars (10 h) au 4 mars (17 h).
Chaque année pendant les mois de juillet et août
le Centre d'animation missionnaire de Langonnet,
organise des séjours pour les jeunes de 18-25 ans
qui veulent faire une expérience de vie communautaire,
dans l'accueil des touristes de passage
et dans le partage avec des jeunes de différentes cultures.
>- Contact : Père Joël Lavens, abbaye Notre­
Dame, 56630 Langonnet. Tél. 02.97.23.83.62.
Quimper et Léon remercie ses lecteurs qui ont
renouvelé leur abonnement pour Tannée 2001, et
pour leurs vœux amicaux.
Un nouveau bulletin d'abonnement est inséré dans
ce numéro. Il permettra à ceux qui n'ont pas encore
renouvelé leur abonnement d'y penser et de s'en
acquitter au plus tôt.
Dans l'épiscopat
Le dimanche 21 janvier, le Pape Jean-Paul ll a anoncé la nomination de
37 nouveaux cardinaux. Parmi eux deux Français, originaires de notre
Région apostolique de l'Ouest : Mgr Jean Honoré, originaire du diocèse de
Rennes, ancien archevêque de Tours, et Mgr Louis-Marie Billé, originaire du
diocèse de Luçon, archevêque de Lyon.
Le lundi 22 janvier, le pape a nommé le Père Bernard Charrier, vicaire
général de Nantes, évêque de Tulle (Corrèze).
Nous leur présentons nos vœux et les assurons de notre prière.
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Monsieur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé Jean
Laouénan, et M. l'abbé Emmanuel Le Nerrant.
Jean Laouénan, né le 19 octobre 1925 à Poulgoazec. Ordonné prêtre le
29 juin 1950. Septembre 1950, instituteur, puis en février 1955, directeur à
l'école de Moëlan-sur-Mer. Avril 1960, à Lioux (Vaucluse). Septembre 1961,
instituteur, puis en janvier 1965, directeur à l'école Saint-Charles de Quimper-
Kerfeunteun. 1968, sous-directeur de l'école Saint-Yves de Quimper. Juillet
1975, recteur de l'Ile de Sein. Octobre 1979, recteur de Nizon. Juin 1982, recteur
de Combrit. Juin 1993, recteur de Plouhinec, et en juillet 1994, de Poulgoazec.
Septembre 2000, se retire au presbytère de Confort. Décédé le
29 janvier 2001.
Emmanuel Le Nerrant, né le 25 décembre 1910 à Elliant Ordonné prêtre
le 22 juillet 1935. Septembre 1935, vicaire à Saint-Mathieu de Quimper.
Juillet 1955, recteur de l'Hôpital-Camfrout. Septembre 1985, se retire à la
Maison de Missilien à Quimper. Décédé le 3 février 2001.
/ A
- Mardi 13 février : à Paris, réunion d'un groupe de travail
concernant la vie religieuse et les communautés nouvelles.
- Jeudi 15 : conseil épiscopal.
- Vendredi 16, fin de matinée : à l'évêché, conférence de
presse sur le denier de l'Église.
- Samedi 17, fin de matinée : à l'évêché, bureau du
conseil presbytéral ; après-midi et soirée : à Keraudren,
conseil pastoral diocésain.
- Mercredi 21, jeudi 22, vendredi 23 matin : à Saint-
Jacut de la Mer, conseil épiscopal.
- Vendredi 23, 18heures: au Lycée-Collège du Likès,
rencontre avec des professeurs.
- Dimanche 25, 10 heures : messe à Sainte-Claire de
Penhars, Quimper, pour l'ouverture de la campagne de
Carême du CCFD.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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- •
[Ui ii^wiioùsiMiiî) m $sMiMft\m
Une formation à la découverte et à la connaissance du patrimoine religieux
est faite depuis 199& par le Service de Formation permanente du diocèse.
Ces rencontres s'adressent à tous : personnes intéressées par le patrimoine,
bénévoles engagés dans les comités de chapelle, étudiants en
histoire de l'art, guides dans des offices de tourisme, etc
Pourquoi une telle formation par le Service de Formation du diocèse de
Quimper ? D'abord parce qu'il y avait un désir de connaître auquel tI fallait
répondre. Ensuite parce que le patrimoine religieux, devenu le bien de tous,
a une dimension spirituelle, née dans l'Église à travers la foi chrétienne,
développée par elle au cours des siècles à travers une symbolique particulière.
Les chrétiens ont donc leur place pour les expliciter. Une information
importante a été faite, cette année, vers les comités de chapelle.
*
Voici les rencontres prévues, ouvertes à tous, de 14 h à 17 h :
• 24 février, au Llkès à Quimper : Lart gothique finistérien. Exposé et
visite de la cathédrale Saint-Corentin. Avec Frédéric Tanter.
• 3 mars, au Likès à Quimper : L'orfèvrerie religieuse ancienne de nos
églises et les orfèvres bretons. Exposé avec diapositives. Avec Yves-Pascal
Castel. *« _ M U
• 10 mars, au Likès à Quimper : le vitrail, ancien et contemporain, dans
les églises et chapelles de Bretagne. Exposé et visite des vitraux de la
cathédrale Saint-Corentin. Avec Maurice Dilasser.
• 17 mars, Salle Ste Anne à Saint-Pol-de-Léon : Lart gothique finistérien.
Exposé et visite de la cathédrale de Saint-Pol. Avec Frédéric Tanter.
• 24 mars, Maison Saint-Louis, 22 rue Louis Pasteur à Brest : Le vitrail ancien
et contemporain, dans les églises et chapelles de Bretagne. Exposé et
visite des vitraux de l'église Saint-Louis de Brest. Avec Gusti Hervé.
•31 mars, Centre de Keraudren à Brest : L'orfèvrerie religieuse ancienne de
nos églises et les orfèvres bretons. Exposé avec diapositives. Avec Yves-
Pascal Castel.
Participation financière : 100 francs pour trois rencontres, nord ou sud, ou
50 F par rencontre. Il est demandé de s'inscrire :
>- Formation permanente, 8, rue de Kerfeunteun, 29OOO Quimper, tél.
02.98,95.12.32 - Fax 02.98.95.67.63. - Formation permanente@libertysurf.fr
Jean-Michel Moysan
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Des lycéens de Concarneau à Rome
pour la clôture du Jubilé
Archives diocésaines
Depuis un an environ, des lycéens de Saint-Joseph, en partenariat avec la
paroisse de Concarneau, se préparaient à vivre un pèlerinage en Terre Sainte
en ce début janvier 2001. Chacun s'y préparait par des rencontres régulières,
tant au plan spirituel que sur le plan du savoir et de la connaissance... sans
oublier l'aspect financier. Mais les événements ont éclaté sur cette terre d'histoire...
Déception bien sûr, souhait aussi que la paix jaillisse...
Trois solutions étaient alors possibles : attendre, annuler ou partir
ailleurs... Certains du groupe ont fait le choix de ne pas partir, d'autres prennent
la décision de prendre la direction de Rome.
L'ensemble du groupe décide de verser une partie de la somme récoltée
au CCFD, Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement,
puisque cette année, leur thème est «Agir pour la paix au coeur des conflits»,
action au profit de la Palestine et d'Israël.
Aujourd'hui les 12 lycéens, heureux, et les 4 accompagnateurs racontent
ce pèlerinage.
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Des jeunes lycéens de Concarneau à Rome pour la clôture du Jubilé
Quimper et Léon - i -
*
Voici ce que les jeunes, Anne-Maëlte, Christelle, Colette, Edouard, Emmanuelle,
Gabrielle, Gaëlle, Julie, Marine, Mélody, Tiffany Virginie, ont exprimé à
leur retour :
«Lors de ce pèlerinage, nous avons vécu trois événements particulièrement
marquants. Tout d'abord la solennité de l'Epiphanie et la messe de clôture du
Jubilé sur la place Saint-Pierre, en présence du Saint-Père. Puis la découverte
des cultures diverses et des générations différentes qui se retrouvent dans une
même région. Enfin le dévouement de certains hommes et certaines femmes,
notamment saint François et sainte Claire d'Assise, leur foi profonde... pour fonder
des communautés et construire des édifices monumentaux.
Mais le souvenir le plus intense du groupe restera sans conteste le rayon de
soleil qui a illuminé la place Saint-Pierre lors de l'arrivée du Pape, symbolisant
l'espoir que Jean-Paul ll porte depuis plus d'une vingtaine d'années.
Le séjour fut également bénéfique sur le plan spirituel. Il nous a permis de
réfléchir sur ia religion, malgré fes distances que ron peut avoir par rapport à
l'institution Église, de partager des émotions lors des cérémonies, de nous poser
de nouvelles questions, avec ou sans réponses, d'approfondir certaines idées
que nous avions... Ce qui pourrait se résumer par : «Mieux connaître pour
mieux comprendre».
Comme tout pèlerin nous avons marché... Nous avons plongé dans l'ancienne
capitale de l'empire romain, à travers le Forum et le Palatin... avant
quelle ne devienne le cœur du monde chrétien.
Nous avons marché pour découvrir les lieux des premiers chrétiens, de saint
Pierre et de saint Paul... Les jeunes étaient alors étonnés de voir cette foule,
cette file d'attente sur la place Saint-Pierre afin de passer la Porte Sainte. Ce
vendredi 5 janvier, le flux ne se tarira que vers 3 heures du matin. Étonnant, ce
peuple de Dieu qui avance en priant, en chantant, en poussant parfois... Nous
avons vu une Rome animée en différents lieux, comme la fontaine de Trévi, la
place Navone, ou dans les ruelles tout simplement. Nous avons admiré les
œuvres de Michel-Ange : la Pietà et la chapelle Sixtine, les sculptures du Bernin,
sans oublier les tableaux du Caravage et les mosaïques byzantines.
Et puis nous nous sommes aussi arrêtés dans des églises, ainsi à Saint-Clément
et à Saint-Louis des Français, les basiliques Sainte-Marie Majeure, Saint-
Paul-hors-les-murs et Saint-Pierre. Un temps de commentaire, de découverte et
de recueillement suivant le souhait de chacun.
Durant la messe de clôture du Jubilé sur la place Saint-pierre, nous avons
vécu en communion avec tous les chrétiens du diocèse, plus spécialement avec
les jeunes et, en particulier, ceux réunis à Saint-Pol-de-Léon en cette même fête
de l'Epiphanie.
Après quelques jours à Rome, nous avons pris la direction d'Assise... un
petit village, qui a conquis immédiatement l'ensemble du groupe. Nous avons
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posé nos valises, notre corps mais aussi notre esprit. Nous avons pris le
temps de découvrir les vies de saint François et de sainte Claire, leurs lieux de
vie et de prière, leurs basiliques, ornées des peintures de Giotto... de déambuler
dans les ruelles moyenâgeuses et de monter à pied à l'ermitage des Carcen
dans la montagne de Subasio, où saint François aimait méditer.
Près de la tombe de saint François, dans la basilique inférieure, chacun a
reçu une croix, cette croix qui, un jour, a parlé à saint François pour lui demander
de reconstruire l'Église... ce fut là un grand moment de silence et d'émotion...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ce pèlerinage a été une marche et une démarche sur notre chemin de
chrétien. Une étape que nous ne sommes pas prêts d'oublier... Allons maintenant
«au grand large» comme nous y invite le Pape. «Les Mages ont été en
quelque sorte les premiers missionnaires. La rencontre avec le Christ ne les
a pas arrêtés à Bethléem, mais les a lancés à nouveau sur les chemins du
monde.» (Jean-Paul ll, homélie du 6 janvier 2001). Que le Seigneur nous
aide à toujours marcher sur ce chemin passionnant.
Anne-Marie Breton
Concarneau
Séisme en Inde
Le Secours catholique lance un appel
Caritas Allemagne, Caritas Autriche et Caritas Hollande ont rejoint les
responsables du Secours catholique (Caritas France) chargés de coordonner
les actions suite au séisme qui a touché l'Ouest de l'Inde. Il est difficile
de donner un chiffre sur le nombre de morts et de sans-abris. Selon Caritas
India, le nombre des victimes annoncé dans les premiers jours est très sousestimé,
car on est sans nouvelles des centaines de villages dispersés en
zone rurale ou isolés.
Caritas India souligne les risques de développement d'épidémies. Elle
s'inquiète aussi des risques inhérents au froid durant la nuit, alors que des
centaines de milliers de personnes se retrouvent à la rue.
Le Secours catholique a débloqué une avance de 1 million de francs pour
apporter une aide immédiate aux situations d'urgence, Afin de pouvoir renforcer
cette solidarité, le Secours catholique lance un appel aux dons :
Secours catholique, 33, rue de Douarnenez, BP 1246,29102 Quimper
cedex. CCP 125629 A Rennes - Mention «Séisme Inde»
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tt«4.v*ip«-af
Cnt-i*iri-Mi-pi.*
è*x JAU**
Rassemblement national du M. E. J.
«Ephata ! Ton histoire à bâtir...»
Un rassemblement national est toujours difficile à raconter car il faut le
TSE)!^ 27 ^ï° déœmbre 2000 ' ce fut trois i° urs * ^contre aïe\
1200jeunes de 15-19ans venus de toute la France; trois jours avec du
temps pour échanger avec d'autres et du temps pour soi ; trois jours avec d
temps pour D,eu et bien sûr du temps pour la fête ; trois jours pour ouvrir ses
yeux et son cœur pour apprendre de l'autre, du plus proche au plus lointain
Trois jours pour chercher des repères pour bâtir son histoire et pour décou
vrir un peu plus sa personnalité profonde et ce qui compte pour chacun dan
sa vie.
u.-..^"/.? W!T! : temps tfét l- î f» et d'échange, veillée des chanteurs du
MEJ (Patrick Richard, Laurent Grybowski, Brigitte et Jean-Paul Arthaud )
rencontre des témoins et des associations (avocat, homme politique, visiteur
de prison, president de cour d'appel, journaliste, prêtre, LArche, associations
ae solidarité...), célébrations, temps de prière, dialogue contemplatif festnoz
Bref, tous les ingrédients habituels, ou presque, d'un bon rassemblement
MEJ.
Veillée avec les chanteurs du M.EJ.
73

Un défi pour les Finistériens : mieux connaître et faire connaître le Burundi
Pour les 35 jeunes des «Équipes Espérance» et des «Équipes Apostoliques»
du Finistère le rassemblement de Vitré avait une saveur bien particulière
et pour cause... Les Finistériens ont su relever avec succès le défi qui
leur avait été lancé : préparer et animer une veillée-spectacle, un temps de
prière, et réaliser des décors. Les temps de préparation : peinture, composition
du scénario, répétitions... ont commencé dès octobre dernier, dans un
esprit de fraternité et d'ouverture. Ce rassemblement, les Finistériens le
vivaient déjà avant même leur arrivée à Vitré. Grâce à Marie-Rose Nshimirimana,
de l'association «Afriques-Finistère», originaire du Burundi, nous
avons mieux découvert son pays, et ainsi nous avons pu le faire mieux
connaître aux autres par la veillée.
Un rassemblement national c'est un tremplin pour vivre la foi et le M.EJ.
dans le quotidien. Voici quelques témoignages de jeunes :
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• «Ma foi, je l'oublie un peu avec la routine, l'école, mais avec le M.E.J. je
refais le plein d'énergie. » Servane.
• «Les temps forts sont assez impressionnants. Par exemple, la capacité
à faire silence après un temps festif avec des danses et des chants.»
Nolwenn.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• « Vitré fut une fête très amicale et très spirituelle à la fois. Je me suis fait
des potes et fai pas mal pensé à Dieu. On m'y a aidé, c'est vrai, mais
c'était chouette. On avait des journées parfois un peu chargées, mais la
veillée du soir nous détendait.» Tiphaine.
• «Le slogan du M.EJ. ; «un tremplin pour la vie». C'est vraiment quelque
chose qui nous pousse en avant pour l'après, qui ne nous coupe pas du
reste du monde». Le M.E.J. nous apprend le choix. Il nous permet de
nous construire, d'avoir des repères». Xavier.
• «Le rassemblement permet de vivre sa foi plus facilement On a des
moments plus recueillis avec le stop-carnet, temps de relecture pour soimême.
Temps important qui nous permet de faire le point et de prendre
du recul.» Raphaël.
• «La tête pleine de bons souvenirs. C'était vraiment un super moment,
mais sans doute le dernier rassemblement national en tant que «jeune».
Mais je n'exclus pas, bien au contraire, d'en refaire plus tard en tant
qu'animateur : c'est sûrement autre chose !» Benoît.
Proposer et faire vivre à des jeunes ces expériences qui les aident à
grandir et à se construire, tel est le projet du M.E.J. à travers ces rassemblements,
mais aussi à travers la vie régulière en équipes locales.
Une partie du groupe du Finistère
Agnès, Hélène, Jean-Baptiste
75

La semaine de prière pour l'unité des chrétiens s'est déroulée,
comme chaque année, du 18 au 25 janvier. Au cours de cette
semaine, le sroupe oecuménique de Quimper a fait appel au Père
Laurent Villemin, prêtre du diocèse de Verdun, ecclésiologue et professeur
à l'Institut Catholique de Paris, pour une conférence qu'il a
donnée à la salle des Halles Saint-François de Quimper La question lui
était posée : «Où va l'œcuménisme ?»
Le conférencier s'est bien gardé de dire de façon précise quel avenir
est réservé au mouvement qui, depuis quelques décennies, se
donne pour tâche de refaire l'unité des chrétiens. Il a surtout présenté
un bilan et dit où nous en sommes aujourd'hui.
Il a d'abord expliqué qu'avant la phase actuelle il y en a eu trois
autres qui, d'ailleurs parfois, ressurgissent.
Trois autres phases
L'unité a d'abord été conçue, par chaque Église, comme une absorption
des autres. C'était le cas de l'Église catholique pour qui l'union des chrétiens
ne pourrait se faire que par le retour à elle des dissidents. L Église orthodoxe
et les Eglises de la Réforme n'échappaient pas non plus à cette vision de la
future unité de l'Église. Elles aussi considéraient qu'elles étaient seules à
détenir la totalité de la vérité.
r La deuxième phase a été initiée par l'abbé Couturier qui demandait aux
Eglises de prier «pour l'unité que le Christ veut, dans le temps et par les
moyens que Dieu voudra». Un œcuménisme nouveau naissait ainsi qui fut
l'occasion de deux importantes prises de conscience : la découverte émerveillée
par chaque Église des richesses des autres, la conviction aussi qu'il y
avait des «murailles» que Dieu seul pourrait faire franchir.
A une certaine époque, on a cependant pensé qu'on pouvait avancer. Ce
fut le temps de «l'unité plurielle». Nous sommes, disait-on, l'Église visiblement
une, mais plurielle dans ses formes visibles. Prenons-nous tels
que nous sommes. Je ne te demande pas de changer, ne me demande
pas non plus de changer. Vivons tranquillement l'unité, dans la diversité,
comme le souhaite Oscar Cullmann». Cette conception ne pouvait
76
Archives diocésaines de Quimper et Léon
convenir ni à l'Église catholique ni à l'Église orthodoxe pour qui une certaine
structure visible de communion est nécessaire.
Une quatrième voie
— a
Voici donc la quatrième voie, celle que suivent aujourd'hui la plupart des
œcuménistes : une conversion évangélique de toutes les Églises, en écoutant
les questions des autres, les questions sérieuses que nous nous posons les
unes aux autres au nom de l'Evangile. Le Père Villemin a longuement décrit
cette conception de l'unité.
La conversion exigée, a-t-il souligné, n'est pas seulement celle des individus,
mais aussi celle des Églises. Chacune d'entre elles est invitée à entrer
dans un dialogue de metanoia, prête à admettre que la Parole de Dieu peut lui
venir à travers ses partenaires de dialogue. Cette conception de l'œcuménisme
s'articule avec ce qu'on appelle «le consensus différencié», c'est-à-dire
un consensus sur la vérité doctrinale fondamentale, mais avec des approches,
des insistances, des expressions confessionnelles différentes.
A ce consensus, on peut arriver à travers des interpellations réciproques.
Si ces interpellations adressées à Tune ou l'autre des Églises sont toutes
convergentes, celle qui est l'objet de ces critiques ne peut pas se dispenser de
réexaminer courageusement son langage et son comportement, même s'il
s'agit de la part imprescriptible de vérité à laquelle elle ne peut pas renoncer.
Pour bien faire comprendre ce processus, le conférencier a pris des
exemples concrets. C'est un fait, par exemple, a-t-il dit, que ta manière dont
s'exerce l'autorité de Rome est critiquée par toutes les autres Églises.
Cette autorité fait pourtant partie de sa part imprescriptible de vérité. Pour
elle, le ministère de l'évêque de Rome est au service de la communion de
toutes les Églises. Ce qui lui est demandé, c'est de purifier Ja manière dont elle
définit cette autorité et entend l'exercer. Dans sa lettre «Ut unum sint», Jean-
Paul ll s'est lui-même déclaré favorable à cette évolution.
Quant aux Églises issues de la Réforme, elles voient mettre en question la
liberté qu'elles ont prise par rapport à un «ministère apostolique», c'est-à-dire
aux successeurs des apôtres. Elles ne sont pas restées insensibles à cette
interpellation.
LÉglise orthodoxe, elle, est invitée à s'interroger sur son rapport au monde
et à l'histoire.
Nous ne sommes pas encore à l'unité visible, a conclu le Père Villemin.
Mais, ies acquis du Mouvement oecuménique contemporain sont nombreux.
Le conférencier en a cité quelques-uns : l'acceptation par toutes les Églises
que la recherche de l'unité ne signifie pas uniformité, que cette unité exige une
77

confession commune de la foi, qu'elle ne peut pas aller sans un accord profond
sur les questions éthiques importantes, qu'elle ne saurait être une unité
exclusivement spirituelle, qu'elle doit avoir une expression structurelle, qu'elle
ne s'obtiendra qu'en reconnaissant que la dimension spirituelle, de prière, et
de charité, est préalable à toutes les autres.
Archives diocésaine de Quimper et Léon
Jean Tromeur
Un «excursus» du Père Villemin sur «Dominus Jesus»
«Ce n'est pas le dialogue œcuménique qui motive ce texte, mais le
dialogue inter-religieux et la manière dont il touche la médiation de
l'unique médiateur. Par essence, l'œcuménisme n'ébranle pas l'unique
médiation du Christ puisqu'elle en constitue l'axe fondamental et que les
Églises protestantes y sont très attachées. Elles en craignent d'ailleurs
l'affaiblissement dans l'Église catholique... Le dialogue est possible si
on reconnaît les autres chrétiens non pas comme des chrétiens isolés
mais comme des Églises ou des communautés ecclésiales.
Recevant, après la publication de «Dominus Jesus», la Commission
mixte internationale pour le dialogue avec l'Alliance mondiale des
Églises réformées, - et utilisant d'ailleurs lui-même dans ce cadre le
terme «Églises» - le Pape Jean-Paul ll nous donnait cette consigne des
plus claires : dans un tel dialogue, nous clarifions nos positions respectives
et nous explorons les raisons de nos différences.»
• UNITÉ DES CHRÉTIENS. Revue œcuménique de formation et d'infor
mafion.
Chaque trimestre (44 pages), l'actualité œcuménique, et un dossier largement
développé. En ce mois de janvier, le dossier : L'Arménie chrétienne
célèbre son dix-septième centenaire (301-2001).
• NOS AMIS DEFUNTS
Père Noël Signor, capucin, Plomeur Sœur Marie-Louise Guevel, des
Sœurs de l'Immaculée de Saint-Méen, Kersaint-Plabennec Sœur Anna
Lochou, des Religieuses dominicaines d'Ambert (63), Le Cloître-Pleyben.
Sœur Anne Castel, des Filles du Saint-Esprit, Collorec Sœur Augustine
Moal, des Filles du Saint-Esprit, Plouénan.
78
la dignité de f homme qui souffre
Message du pape Jean-Paul II
pour Ia Journée mondiale des Malades
• 11 février 2001
1. Contempler le mystère du Christ
*
Enrichie par la grâce du grand Jubilé et par la contemplation du mystère du
Verbe incarné dans lequel la douleur humaine trouve sa «référence suprême
et la plus certaine» (Salvifici doloris), n.31) la communauté chrétienne s'apprête
à vivre, le 11 février 2001, la IX e Journée mondiale du Malade. (...)
La journée sera, comme par le passé, une occasion de prière et de soutien
pour les innombrables instituts consacrés au soin des personnes qui souffrent.
Elle sera un motif d'encouragement pour tant de prêtres, religieux, religieuses
et laïcs croyants, qui au nom de l'Église, s'efforcent de répondre aux attentes
des personnes malades, en privilégiant les plus faibles, et en luttant pour que
la culture de la mort soit vaincue et que triomphe partout la culture de la vie (cf.
Evangelium vitae, n. 100). Ayant partagé moi aussi à plusieurs reprises, au
cours de ces années, l'expérience de la maladie, j'ai compris toujours plus clairement
sa valeur pour mon ministère comme successeur de Pierre et pour la
vie même de l'Église. En exprimant ma solidarité affectueuse à ceux qui souffrent,
je les invite à contempler avec foi le mystère du Christ, crucifié et ressuscité,
pour arriver à découvrir dans leur vie douloureuse le dessein bienveillant
de Dieu. Ce n'est qu'en regardant Jésus, «homme de douleur, familier de la
souffrance» (is 53, 3), qu'il est possible de trouver la sérénité et la confiance.
2. Au service de l'homme
En cette Journée mondiale du Malade, qui a pour thème «La nouvelle évangélisation
et la dignité de l'homme qui souffre», l'Église entend mettre l'accent
sur la nécessité d'évangéliser de façon renouvelée ce domaine de l'expérience
humaine, pour favoriser son orientation vers le bien-être intégral de la personne
et le progrès de toutes les personnes dans toutes les parties du monde.
Le traitement efficace des diverses pathologies, l'engagement en vue
d'autres recherches et l'investissement de ressources adaptées constituent
des objets louables, poursuivis avec succès dans diverses parties de la planète.
Tout en applaudissant les efforts accomplis, on ne peut toutefois ignorer
que tous les hommes ne jouissent pas des mêmes possibilités. J'adresse donc
un appel pressant afin que l'on se prodigue pour favoriser le développement
nécessaire des services médicaux dans les divers pays, encore nombreux, qui
79

Archives dio<
se trouvent dans l'impossibilité d'offrir à leurs habitants des conditions de vie
décentes et une protection en matière de santé. Je souhaite, en outre, que les
innombrables potentiels de la médecine moderne soient placés au service
effectif de l'homme et appliqués dans le plein respect de sa dignité.
Au cours de ces deux mille ans d'histoire, l'Église a toujours cherché à soutenir
le progrès thérapeutique en vue d'une aide toujours plus qualifiée aux
malades. Dans les diverses situations, elle est intervenue par tous les moyens
à sa disposition pour que soient respectés les droits de la personne et que soit
toujours poursuivi l'authentique bien-être de l'homme (cf. Populorum progression
n. 34) Aujourd'hui également, le Magistère, fidèle aux principes de l'Evangile,
ne cesse de proposer les critères moraux qui peuvent orienter le monde
de la médecine dans l'approfondissement des aspects de la recherche encore
insuffisamment éclaircis, sans porter atteinte aux exigences qui jaillissent d'un
authentique humanisme.
3. Compétence et humanité
Chaque jour, je me rends en esprit en pèlerinage dans les hôpitaux et les
maisons de santé, où vivent des personnes de tout âge et de tous les milieux.
Je voudrais en particulier m'arrêter aux côtés des malades, des parents et du
personnel médical. Il s'agit de lieux qui constituent des sortes de sanctuaires,
dans lesquels les personnes participent au mystère pascal du Christ. Même le
plus distrait est amené en ce lieu à se poser des questions sur son existence
et sur sa signification, sur la cause de son mal, de la souffrance et de ia mort (cf.
Gaudium et Spes, n. 10). Voilà pourquoi il est important que ne manque jamais
dans de telles structures une présence qualifiée et significative des croyants.
Comment ne pas adresser alors un appel pressant aux professionnels de
la médecine et de l'assistance, afin qu'ils apprennent du Christ, médecin des
âmes et des corps, à être pour leurs frères d'authentiques «bons Samaritains»
? En particulier, comment ne pas souhaiter que ceux qui se consacrent
à la recherche œuvrent sans répit pour trouver les moyens adaptés pour promouvoir
la santé intégrale de l'être humain et combattre les conséquences des
maladies ? Comment ne pas souhaiter, en outre, à ceux qui se consacrent
directement au soin des malades, d'être toujours attentifs aux nécessités de
ceux qui souffrent, en conjuguant dans l'exercice de leur profession compétence
et humanité ?
Les hôpitaux, les centres pour malades ou pour personnes âgées, et
chaque maison où sont accueillies les personnes qui souffrent, constituent des
milieux privilégiés de la nouvelle évangélisation, qui doit s'engager afin que
résonne précisément dans ces lieux le message de l'Évangile, porteur d'espérance.
Seul Jésus, le divin Samaritain, est pour chaque être humain à la
recherche de la paix et du salut, la réponse pleinement satisfaisante aux
80
de Quimper et Léon * - ;
v *
attentes les plus profondes. Le Christ est le Sauveur de tout homme et de tout
l'homme. C'est pourquoi l'Église ne se lasse jamais de Lannoncer. afin que le
monde de la maladie et la recherche de la santé soient vivifiés par sa lumière.
Il est donc important qu'au début du troisième millénaire chrétien, Ton
apporte un élan renouvelé à ('évangélisation du monde de la santé comme lieu
particulièrement indiqué pour devenir un laboratoire précieux de la civilisation
de l'amour.
4. Dans le respect absolu de la personne
Au cours des dernières années, l'intérêt pour la recherche scientifique dans
le domaine médical et pour la modernisation des structures médicales s'est
progressivement accru. On ne peut que considérer avec satisfaction cette tendance,
mais il faut répéter dans le même temps la nécessité que celle-ci soit
toujours guidée par la préoccupation de rendre un service effectif au malade,
en le soutenant de façon efficace dans la lutte contre la maladie. Dans cette
perspective, on parle toujours plus d'assistance «holistique», c'est-à-dire qui
prend en compte les nécessités biologiques, psychologiques, sociales et spirituelles
du malade et de ceux qui l'entourent. En particulier, en ce qui
concerne les médicaments, les thérapies et les interventions chirurgicales, il
est nécessaire que l'expérimentation clinique ait lieu dans le respect absolu de
la personne et avec une claire conscience des risques, et donc des limites,
que celle-ci comporte. Dans ce domaine, les professionnels chrétiens sont
appelés à témoigner de leurs convictions éthiques, en se laissant constamment
illuminer par la foi.
L'Eglise apprécie l'effort de ceux qui, s'engageant avec dévouement et professionnalisme
dans la recherche et l'assistance, contribuent à élever la qualité
du service même qui est offert aux malades.
5. La santé pour tous
La répartition équitable des biens, voulue par le Créateur, constitue un
impératif urgent également dans le domaine de la santé : il faut que cesse pour
toujours l'injustice qui dure et qui, en particulier dans les pays pauvres, prive
une grande partie de la population des soins indispensables à la santé. Il s'agit
d'un grave scandale, face auquel les responsables des nations ne peuvent
manquer de se sentir engagés à mettre en œuvre tous les efforts possibles,
afin que l'on donne à ceux qui manquent de moyens matériels la possibilité
d'accéder tout au moins aux soins médicaux de base. Promouvoir la «santé
pour tous» est un devoir fondamental pour chaque membre de la Communauté
internationale ; pour les chrétiens ensuite, il s'agit d'un engagement intimement
lié au témoignage de leur foi, Ils savent qu'ils doivent proclamer de façon
concrète l'Évangile de la vie, en promouvant son respect et en refusant toute
forme d'attentat contre celle-ci, de l'avortement à l'euthanasie. C'est dans ce
81

Archives diocé
contexte que se situe également la réflexion sur l'utilisation des ressources disponibles
: leur limitation exige de fixer des critères moraux clairs visant à illuminer
les décisions des patients ou de leurs tuteurs face à des traitements
extraordinaires, coûteux et risqués. De toute façon, il faudra éviter de tomber
dans des formes d'acharnement thérapeutique (cf. Evangelium vitae, n° 65).
Je voudrais ici rendre hommage à tous ceux, personnes et structures, et
en particulier aux Instituts religieux, qui accomplissent un service généreux
dans ce secteur, en répondant avec courage aux besoins urgents des personnes
et des populations dans des régions ou des pays très pauvres. L'Eglise
leur exprime à nouveau toute sa reconnaissance pour la contribution
qu'ils continuent à apporter dans ce domaine apostolique vaste et délicat. Je
voudrais exhorter en particulier les membres des familles religieuses engagées
dans la pastorale de la santé afin qu'ils sachent répondre avec audace
aux défis du troisième millénaire, en suivant les pas de leurs Fondateurs.
J'adresse une pensée affectueuse au grand nombre de religieux et de religieuses,
qui, dans les hôpitaux et les centres médicaux «de frontière», assistés
par un nombre toujours croissant de laïcs, écrivent des pages merveilleuses
de charité évangélique. Ils travaillent souvent au milieu de conflits
et de guerres impressionnants et risquent chaque jour leur vie pour sauver
celle de leurs frères. Malheureusement, nombreux sont ceux qui meurent à
cause de leur service de l'Évangile de la Vie.
Je désire également rappeler les nombreuses organisations non-gouvernementales,
nées au cours de ces dernières années, pour venir en aide aux
personnes les moins favorisées dans le domaine de la santé. Celles-ci peuvent
compter sur la contribution de volontaires «sur le terrain» ainsi que sur la
générosité d'une vaste couche de personnes qui soutiennent économiquement
leur action. J'encourage chacun à poursuivre cette œuvre de grand
mérite, qui, dans de nombreuses nations, engendre une forte sensibilisation
des consciences.
6. Proclamer l'Évangile de la vie et de l'Espérance
Je m'adresse enfin à vous, chers malades et généreux professionnels de
la santé. Cette Journée mondiale du Malade se déroule quelques jours après
la conclusion de l'Année Jubilaire. Celle-ci constitue donc une invitation
renouvelée à contempler le visage du Christ, fait homme il y a deux mille ans
pour racheter l'homme. Chers frères et sœurs, proclamez et témoignez avec
une disponibilité généreuse l'Évangile de la vie et de l'espérance. Annoncez
que le Christ est le réconfort de ceux qui vivent dans la pauvreté et les difficultés
; il est la force de ceux qui traversent des moments de fatigue et de vulnérabilité
; il est le soutien de ceux qui œuvrent passionnément afin d'assurer
à tous de meilleures conditions de vie et de santé,
82
de Quimper et Léon
-» *
«Reçois-les dans ton Royaume... »
Frère Bernard Gaudeul
ancien supérieur général des Frères de Ploërmel (de 1982 à 1994)
Extraits de révocation faite par Frère Louis Balanant aux obsèques de
Frère Bernard Gaudeul, à Ploërmel, le 11 janvier 2001.
Depuis six ans, déchargé des soucis du supériorat, le frère Bernard
s'était mis totalement à la disposition de la Province et de la Congrégation.
A Ploërmel où il a passé les deux premières années de cette semiretraite,
il a bien vite organisé son temps, répondant volontiers aux sollicitations
de la paroisse pour assurer un cycle théologique, ainsi qu'aux
demandes des parents et des catéchistes des écoles. A cette époque, il
reprend quelques textes de ses circulaires aux frères et les adapte au
grand public. «Savourer la Parole de Dieu» est un véritable succès de
librairie et s'est vu réédité. La brochure «Célébrer et vivre la messe» est
plus austère. D'autres ouvrages sur la prière ou l'oraison étaient en projet.
C'est à cette période que les supérieurs demandent au frère Bernard
de prendre la responsabilité du noviciat d'Haïti, puis de France, et à nouveau
d'Haïti... Le frère Bernard allait avoir bientôt 75 ans.
Cancale a marqué son enfance, une enfance heureuse dans une
famille nombreuse qui comptera neuf enfants, élevés par un père généreux
et une sainte mère, dans les principes d'une foi chrétienne solide,
mais aussi dans l'amour du bien, du beau, du vrai et du vivant. Le jeune
juvéniste de Janzé tranche sur ses camarades par sa distinction et son
savoir-vivre, compatible avec une certaine insouciance et même un goût
prononcé pour la taquinerie et l'espièglerie. Le jeune frère qui débute
dans l'enseignement à Janzé, à l'âge de 17 ans et demi, après une formation
accélérée, en une période troublée de guerre et d'occupation, est
certes plein d'ardeur mais il doit accepter d'apprendre son métier dans
les classes élémentaires. Au retour de la caserne, il est plus à l'aise au
juvénat, en classe de sixième, puis à Vitré et à Fougères. Les temps
libres sont consacrés aux études universitaires et une licence d'anglais
vient les couronner de succès en 1955. Le frère Bernard est alors placé
au scolasticat de Ploërmel pendant deux ans.
Le frère Elisée Rannou l'appelle à Jersey comme secrétaire particulier.
Dans ce poste de confiance, il apprend à connaître toute la congrégation
et se prépare ainsi, sans le savoir, à sa future responsabilité. Le
83

frère Rannou, qui connaît bien les hommes et mise beaucoup sur la formation
intellectuelle, lui demande de préparer une licence de théologie à
Angers : quatre années d'études qu'il termine en 1967. Les temps sont
alors durs pour les vocations religieuses. On fait appel au frère Bernard :
pendant deux ans, il seconde le maître des novices, puis devient responsable
du juvénat de Ploërmel de 1969 à 1973, et du scolasticat de
1973 à 1976. Son ouverture d'esprit, sa cordialité naturelle, son sens spirituel
sûr, lui attirent la confiance des jeunes et lui permettent de remplir
avec succès les tâches qui lui sont successivement confiées.
En 1976, le frère Bernard Gaudeul est nommé visiteur du district de
Rennes. Il est à l'aise dans la visite des communautés et l'entretien personnel
avec les frères, donne de la couleur et de la hauteur à la revue de
district où ses articles bibliques et théologiques préfigurent les futures
circulaires du supérieur général.
Le chapitre général de 1982 choisit le frère Bernard comme supérieur
général. Deux dossiers importants, entre autres, l'attendent : la révision
de la Règle de vie dont le temps d'expérimentation est clos, et la discussion
sur l'introduction du sacerdoce dans l'Institut. L'étude de cette
seconde question est délicate : elle lui vaudra quelques incompréhensions.
Il visite la congrégation et rencontre tous les frères. Il aime
reprendre contact avec eux à travers les circulaires qui sont attendues,
lues et méditées. Le style en est alerte et direct et donne goût au
contenu, biblique et spirituel. Chacun sent que la parole sort du fond du
cœur et a été vécue avant de s'écrire. C'est d'ailleurs cette manière de
vivre, d'être frère simplement, fidèlement et joyeusement (une circulaire
ne s'intitule-t-elle pas : «Ma joie d'être frère» ?) qui donne force à son
message et à son action.
Quatre mois : c'est le temps que le Seigneur aura donné au frère Bernard
pour lui permettre de se préparer à ce grand rendez-vous que chacun
d'entre nous aura à honorer à son tour et à son jour. Revenu précipitamment
d'Haïti en début septembre, il s'est abandonné au corps
médical pour les soins qui s'imposaient.
Bien vite cependant, les interrogations reprirent devant sa difficulté
croissante à récupérer. Alors, le frère Bernard puisa dans sa foi profonde,
nourrie au suc de la Parole de Dieu, la force nécessaire de la
sérénité et de la disponibilité. A ses intimes seulement, il ouvrait vraiment
son cœur, leur répétant : «Après tout, de toute manière, je ne vais pas
vers ia mort, mais vers la vie, la vraie vie...»
84
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Que devons-nous faire ?»
piphanie avec les jeunes
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iendez-vous jeunes en 2001 ..... 64
ommuniqués et informations 65
Témoins d'aujourd'hui
Prêtres en Mission ouvrière
Rassemblement diocésain
de l'ACO
Jeunes en liturgie
Fiches de carême
Pèlerinages en Terre Sainte
Centre de Penboc'h
Abbaye de Langonnet
Abonnement à Quimper et Léon
Dans l'épiscopat
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abbé Jean Laouénan
abbé Emmanuel Le Nerrant
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L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
> FEVRIER 2001 BULLETIN DIOCÉSAIN 22 FÉVRIER 2001

Carême
Un temps pour chercher Dieu
Dieu n'intervient pas dans le tapage.
Il travaille dans le secret.
Le clair-obscur de la foi
Il travaille comme le ferment dans la pâte qui lève,
comme le grain qui germe dans la terre.
Il travaille dans le silence des déserts
où retentit la voix des prophètes.
Il travaille dans la longue et patiente trame du temps,
dans les longues nuits de l'histoire.
Il travaille dans le secret du ventre de la femme
où se tisse le corps et le cœur de l'enfant à naître.
L'Esprit est à l'œuvre
dans le geste fraternel qui passe inaperçu.
Dans le regard et les mains
de ceux qui, eux-mêmes malvoyants,
apportent aux aveugles un rayon de lumière ;
de ceux qui, eux-mêmes trébuchants,
raffermissent les pas chancelants des boiteux ;
de ceux qui, eux-mêmes malentendants,
font entendre aux sourds une parole de réconfort ;
de ceux qui, eux-mêmes malades ou exclus,
prennent les lépreux par la main ;
de ceux qui n'ont plus rien,
mais enrichissent leurs frères et sœurs de leur pauvreté.
Michel Scouarnec
La foi, une affaire de goût
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le Carême, temps de qrace
1. Après la clôture de l'année jubilaire nous cheminons à nouveau dans
ce qu'on peut appeler le temps ordinaire». Mais le temps ordinaire est toujours
un temps de grâce, un temps que Dieu nous donne pour faire route
vers lui, en solidarité avec cette immense caravane qu'est l'humanité tout
entière.
Et puis, le temps ordinaire n'a fien de monotone : il est fait d'une succession
de périodes diverses, qui, à travers la longue expérience de l'Eglise, ont
trouvé progressivement leur rythme et leur sens, et sont comme le rappel
des étapes essentielles de l'histoire de notre salut.
2. Voici que va s'ouvrir, très prochainement, l'une de ces périodes marquantes,
le temps du Carême, qui sera suivi par fe temps pascal. Carême et
le temps pascal forment un tout, durant lequel l'Église nous invite à vivre,
avec le Christ, le mystère de sa mort et de sa résurrection, mystère dont
le fruit est l'envoi de l'Esprit Saint à la Pentecôte.
3. Les quarante jours du Carême rappellent tout spécialement le séjour
de Jésus au désert, après son baptême par Jean dans le Jourdain. Mais ils
symbolisent aussi, plus largement, la totalité du ministère de Jésus, ministère
vécu dans l'amour le plus total, qui pourtant va susciter de plus en plus
d'hostilité, et se terminer par son arrestation et sa mise à mort.
C'est donc aux épreuves du Christ, qui culminent dans sa passion et
dans sa mort, que l'Eglise nous invite à être attentifs durant le Carême. Non
pas pour nous y enfermer ; mais pour découvrir qu'elles ont un sens, qui se
manifeste à la lumière de la résurrection, comme Jésus lui-même I a fait
comprendre aux disciples d'Emmaûs : «Ne fallait-il pas que le Christ souffrit
tout cela pour entrer dans sa gloire» (Le 24, 26).
4. Il me semble que le Carême peut nous aider à porter un regard de foi
sur ce qui est souffrance dans notre vie et dans l'histoire de l'humanité, sur
ce qui d'une manière ou d'une autre, nous blesse et blesse nos freres et
sœurs. Il est sûr qu'il faut lutter contre la souffrance, la nôtre et celle des
autres Mais il est sûr aussi que nous ne pouvons pas l'éliminer totalement.
Il est sûr qu'un jour la mort nous atteindra. Le Carême n'est-il pas un temps
pour consentir, dans l'espérance, à notre condition humaine ? Jésus, en
traversant la souffrance et la mort, les a rendues capables d exprimer
l'amour, et d'introduire dans la vraie vie, celle qui ne connaîtra aucun déclin.
89

Archives
Et nous avons aujourd'hui la possibilité de dire, avec saint Paul : «Si nous
mourons avec lui, nous vivrons. SI nous souffrons avec lui, avec lui nous
régnerons» (2 Tm 2, 11-12).
5. Accueillir dans la foi les épreuves que nous n'avons pas le pouvoir de
faire disparaître : c'est un premier aspect de notre attitude de Carême. Mais
l'Église nous invite à aller plus loin, en reconnaissant que notre marche à la
suite du Christ comporte une part de renoncement volontaire. C'est luimême
qui nous dit : «Si quelqu'un veut marcher derrière moi, qu'il renonce
à lui-même, qu'if prenne sa croix et qu'il me suive» (Mt 16, 24). Pourquoi
cette exigence de renoncement ? Parce que notre agir, notre être, notre
cœur lui-même, ne sont pas pleinement accordés au projet de Dieu sur
nous. Le péché est présent en nous, sous des formes diverses, mais qui toujours
s'apparentent au refus de Dieu et des autres. Sortir de ce péché suppose
un effort lucide et courageux de conversion, qui est en même temps
demande du pardon de Dieu, dans une attitude de confiance.
Le Carême est le moment de rentrer en nous-mêmes, comme l'enfant prodigue
de la parabole, pour reconnaître que nous avons péché contre Dieu et
contre nos frères et sœurs. Il est le moment de nous ouvrir au pardon que
Dieu souhaite nous donner, en recevant le sacrement de la réconciliation.
6. Il est nécessaire que notre conversion-renoncement s'exprime de
manière concrète, et pour nous y aider, l'Église nous propose chaque année
le jeûne, l'aumône et la prière. Le jeûne, pour que nous ne nous laissions
pas envahir par l'attrait de la nourriture et de toutes sortes de biens matériels,
au point de perdre de vue que Dieu seul peut combler notre aspiration
au bonheur. Laumône, pour que notre solidarité avec ceux et celles qui manquent
du nécessaire ne reste pas du domaine des belles idées. La prière,
pour que notre cœur se rapproche de Dieu et s'ouvre à sa Parole.
Au moment d'entrer en Carême, ayons à cœur de prendre des dispositions
simples pour vivre de manière vraie le jeûne, l'aumône, la prière. Qu'il
me soit permis simplement de rappeler qu'un organisme d'Église, le CCFD,
«Comité Catholique contre ia Faim et pour le Développement», nous propose
des moyens de vivre le partage en élargissant nos horizons aux dimensions
du monde. (1)
7. Que le Seigneur Jésus soit lui-même notre guide ! Qu'il écarte de nos
cœurs ce qui est contraire à son amour ! Qu'il nous fasse passer, avec lui,
de la mort à la vie !
(1) On trouvera plus loin, pages 91-94, la présentation de ces propositions.
90
t Clément Guillon
Evêque de Quimper et Léon
de Quimper et Léon
Le 28 février commencera le Carême, le premier du troisième millénaire,
période importante pour tous les chrétiens dans le monde. Ce sera également
une période marquante pour toute l'Église et particulièrement l'Église
de France puisque, il y a 40 ans exactement, sous l'impulsion du Pape
Jean XXIII, était créé le CCFD, afin d'animer et de gérer la collecte de
Carême et de sensibiliser les Français à la solidarité internationale.
Très vite, il est apparu que la lutte contre la faim, le combat contre les
inégalités, ne pouvait donner de résultats durables qu'en aidant ceux qui
souffrent à s'en sortir par eux-mêmes. Depuis la première campagne de
Carême, il y a 40 ans, le CCFD a élargi ses champs d'action à tous les
aspects du développement : santé, formation, logement, défense des droits
de la personne humaine, protection des enfants...
Depuis 1961, le CCFD a appuyé 6 OOO projets réalisés dans plus de
80 pays. Il réunit aujourd'hui 31 Mouvements et Services d'Église. Il adapte
son action au contexte de la mondialisation et favorise de nouveaux modes
d'expression de la solidarité internationale, notamment auprès des jeunes.
L'enjeu de ce premier Carême du troisième millénaire est de montrer à
tous les chrétiens, fort de l'expérience de 40 ans d'actions concrètes contre
la faim, la misère et l'injustice, qu'il est possible d'agir et que la terre peut dès
à présent nourrir tous ses habitants. Ces convictions rejoignent celles exprimées
par le Pape Jean-Paul ll à l'occasion du Jubilé 2000 : «ll est temps que
l'humanité fasse preuve de plus de solidarité». C'est ce message que le
CCFD transmet à tous ceux et celles qui, par leur don, lui permettent depuis
40 ans de poursuivre la mission qui lui est confiée.
Pour un millénaire sans faim, nous vous invitons plus que jamais à soutenir
le CCFD et à participer à la collecte du Carême 2001. Par avance, au nom
de tous ceux qui souffrent de la pauvreté, de la faim et qui cherchent à bâtir
un avenir meilleur pour eux et les générations futures, merci de votre implication
et de votre soutien.
Mgr Olivier de Berranger, évêque de Saint-Denis-en-France.
président de la Commission sociale
Mgr Georges Pontier, évêque de la Rochelle,
président du Conseil National de la Solidarité
Xavier Lamblin, Président du CCFD
91

Le C.C.F.D
40 ans contre la faim et pour le développement
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CCFD
L'Assemblée des évêques de
France a souhaité, voilà 40 ans, que
les catholiques éclairent leur conscience
sur les pays sous-développés
et agissent pour un développement
durable des populations en difficulté
vitale. Voilà pourquoi, pour ne pas disperser
les efforts, elle a établi une instance
d'Église. - Comité Catholique -
composée des représentants de tous
les mouvements et services d'Église
(ils sont aujourd'hui au nombre de
31 !...), afin de sensibiliser tous les
chrétiens à la pauvreté de leurs semblables,
et pour participer au développement
durable dans le monde.
Il s'agit, en fait, de changer nos
comportements et nos pratiques, de
partager nos ressources, d'agir sur les structures pour que cela change ; et
surtout, de travailler en lien avec les acteurs des pays pauvres pour qu'ils
soient les maîtres d'oeuvre de leur propre développement. Une façon positive
de s'attaquer aux causes de l'indigence et du sous-développement, et également
de soulager les conséquences les plus criantes.
L'action du CCFD s'effectue donc d'abord ici, pour informer, réfléchir et
changer nos mentalités et nos préoccupations ; et ensuite là-bas, avec des
partenaires, pour monter des projets en commun, avec eux, les financer, les
soutenir, les faire prendre en charge par les intéressés eux-mêmes, pour
qu'ils acquièrent le plus rapidement possible leur autonomie et leur auto-suffisance.
Aujourd'hui en France et dans le Finistère, l'accent est mis sur la responsabilité
collégiale de tous les mouvements et services d'Église dans ce changement
de nos mentalités, de nos attitudes et dans fa signification de notre
partage solidaire, Mais, d'autre part, les actions pratiques d'information, de
projets et de dons ne peuvent être conduites sur le terrain, dans les
ensembles paroissiaux et les secteurs que par des «équipes locales» CCFD ;
92
Archives diocésaines de Quimper et Léon
elles existent dans certains endroits, mais sont encore à créer ou à relancer
dans bien des lieux du diocèse.
Le CCFD en Finistère
• Un comité diocésain CCFD de 30 membres, représentants des
mouvements et des «équipes locales».
• Un bureau de 7 membres, dont 1 aumônier.
• Des «équipes locales» dans quelques secteurs du diocèse.
• Des permanences (et du matériel) :
- Quimper : 7, rue du Frout - Tél. 02.98.95.05.04 (répondeur).
Fax : 02.98.64.58.50. - Permanence : Marie-Thérèse Crédou : lundi
de 14 h à 17 h, mardi et jeudi de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h.
- Brest : 39, rue Camille Desmoulins - Tél. 02.98.44.58.32 (répondeur
+ fax). - Permanence : mercredi de 16 h. à 18 h. 30.
• Dans les ensembles paroissiaux et les secteurs :
Là où il n'y a pas encore possibilité de constituer une équipe locale
CCFD : contacter soit la permanence de Quimper, soit la permanence
de Brest.
Avec des partenaires locaux
Le CCFD, dans les pays en voie de développement, ne travaille qu'avec des
partenaires connus et qui montent leurs projets, financés par les fonds du
CCFD en réciprocité avec le Comité et les donateurs. Actuellement 570 projets
en cours dans le monde sont financés par le CCFD et conduits par les
acteurs locaux de leur propre développement. Des chargés de mission
CCFD vérifient en permanence, dans toutes les régions du monde, en collaboration
avec les partenaires, la nature, l'efficacité et la pérennité de ces projets.
La campagne de carême 2001
Régulièrement le CCFD oriente ses interventions selon des axes prioritaires,
dont il fait le thème de ses campagnes de carême. Cette année 2001,
le thème est : «Agir pour la paix au cœur des conflits»
93

• Dans cette perspective, le Comité diocésain accueillera en Finistère un
acteur de la paix en Israël-Palestine : Michel Warschawsky. Il sera à Quimper
et à Brest les vendredi 23 et samedi 24 mars. Une autre partenaire du CCFD
en Tchétchénie sera accueillie pendant une semaine, du 25 mars au
31 mars : Maïa Shovhalova, une militante tchétchène pour l'aide humanitaire
dans les camps de réfugiés, spécialement auprès des enfants en grande
détresse, aussi bien matérielle, que physique et psychologique.
• Monseigneur Guillon présidera l'ouverture de la campagne CCFD de
carême au cours de la messe du dimanche matin 25 février 2001 à l'église
Sainte-Claire de Penhars à Quimper. La collecte des dons des fidèles - geste
de solidarité personnelle et collective, dans lequel nous rejoignons nos frères,
les hommes, pour leur survie et leur développement - sera organisée dans
les paroisses à toutes les messes du 5 e dimanche de carême, le dimanche
1" avril 2001.
• Chacun est invité, là où il est et à sa mesure, à participer à cette action
de justice, de libération et de paix, de façon occasionnelle et - mieux encore
- de façon permanente.
94
Jean-Michel Lastenet
Membre du Bureau diocésain du CCFD
Quelques rappels pratiques
du secrétariat diocésain du C.C.F.D.
1. Mettre en bonne place les affiches que les paroisses ont reçues.
2. Inviter les personnes des mouvements et services - c'est une façon de
leur rappeler qu'ils font partie de la collégialité C.C.F.D. - à préparer,
avec l'équipe liturgique, la messe du 5' dimanche de carême. On
peut se servir de la plaquette de carême du CCFD, de la revue
«Signes» ou des Fiches liturgiques de Saint-Brieuc
3. Proposer une soirée «Jeûne, partage, prière». Le minimum, possible
presque partout, est de la faire en lien avec une messe de semaine.
4. Les enveloppes pour la collecte : plusieurs paroisses les mettent en
évidence dès le début du carême, comme un appel aussi à jeûner pour
partager. Le montant de la collecte est à verser au C.C.F.D. 7, rue du
Frout, 29OOO Quimper (et non pas au C.C.FD.-Paris ni à l'Évêché).
5. N'oublions pas les jeunes pour l'animation Terre d'Avenir, en lien avec
les écoles, les aumôneries et les mouvements. Il y a de nombreux documents
à la disposition des jeunes du primaire, des collèges et lycées. Le
pays choisi pour cette année est la Palestine.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
MESSAGE
OE SA SAINTETÉ LE PAPE JEAN-PAUL ll
POUR LE CARÊME 2001
«La charité ne tient pas compte du mal»
(1 Cor 13,5)
1. «Voici que nous montons à Jérusalem» (Mc 10, 33). Avec ces paroles,
le Seigneur invite les disciples à parcourir avec Lui le chemin qui, de la Galilée,
mène au lieu où se consumera sa mission rédemptrice. Ce chemin vers
Jérusalem, que les Évangélistes présentent comme ie couronnement de l'itinéraire
de Jésus sur terre, constitue le modèle de vie du chrétien engagé à
la suite du Maître sur la voie de la Croix. Cette invitation à «monter à Jérusalem»,
Christ l'adresse également aux hommes et aux femmes d'aujourd'hui.
Il adresse cette invitation avec une force particulière durant le temps
de Carême, temps favorable pour se convertir et retrouver la pleine communion
avec Lui, en participant intimement au mystère de sa mort et de sa
résurrection.
Pour les croyants, le Carême représente donc l'occasion propice pour
une profonde révision de vie. Dans le monde contemporain, à côté des
généreux témoins de l'Évangile, il ne manque pas de baptisés qui, face à
l'appel exigeant d'entreprendre la «montée vers Jérusalem», assument une
attitude de sourde résistance et parfois mème de franche rebellion. Ce sont
des situations où l'expérience de la prière est vécue de façon plutôt superficielle,
de sorte que la parole de Dieu n'a pas d'incidence sur l'existence.
Nombreux sont ceux qui n'accordent aucune signification même au Sacrement
de la Pénitence et considèrent la Célébration eucharistique dominicale
seulement comme un devoir à remplir.
Comment accueillir l'invitation à la conversion que Jésus nous adresse
aussi durant ce Carême ? Comment obtenir un sérieux changement de vie ?
ll s'agit avant tout d'ouvrir le coeur aux messages touchants de la liturgie. La
période qui prépare à la Pâque représente un don providentiel du Seigneur
et une possibilité précieuse pour s'approcher de Lui, en rentrant en soimême
et en se mettant à l'écoute de ses suggestions intérieures.
95

Archives diocésaies
2. Il y a des chrétiens qui pensent pouvoir se passer de cette constante
force spirituelle, parce qu'ils ne perçoivent pas l'urgence de se confronter
avec la vérité de l'Évangile. Pour qu'elles ne perturbent pas leur mode de
vie, ils tentent de vider et de rendre inoffensives des paroles telles que :
«Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent» (Le, 6 ,27).
Pour ces personnes, il est difficile d'accepter ces paroles et de les traduire
en des comportements de vie cohérents. Il s'agit en effet de paroles qui,
prises au sérieux, exigent une conversion radicale. Au contraire, lorsque
nous nous sentons offensés et blessés, nous sommes tentés de céder aux
mécanismes psychologiques de l'autocompassion et de la revanche, ignorant
l'invitation de Jésus à aimer le propre ennemi. Les vicissitudes
humaines de chaque jour pourtant font voir, avec grande évidence, combien
il est Inconcevable de renoncer au pardon et à la réconciliation pour un
réel renouveau personnel et social. Ceci vaut dans les relations interpersonnelles,
mais aussi dans les rapports entre communautés et entre
nations.
3. Les nombreux conflits tragiques qui déchirent l'humanité, ayant comme
origine parfois même des questions religieuses mal comprises, ont creusé
des fossés de haine et de violence entre les peuples. Ceci survient parfois
même entre les groupes et les factions au sein d'une même nation. C'est
ainsi que nous assistons parfois, avec un fort sens d'impuissance, à la
reprise de luttes que l'on considérait définitivement apaisées, donnant l'impression
que certains peuples sont impliqués dans une spirale de violence
incessante, qui continuera à faire victimes et victimes, sans une perspective
concrète de solution. Et les vœux de paix, qui se lèvent de toutes les parties
du monde, semblent inefficaces : l'engagement nécessaire pour acheminer
vers la concorde désirée ne parvient pas à s'affirmer.
Face à ce scénario inquiétant, les chrétiens ne peuvent pas rester indifférents.
Et c'est pour cela que, durant l'Année jubilaire à peine conclue, je
me suis fait porte-parole de ta demande de pardon de l'Église à Dieu pour
les péchés de ses enfants. Nous sommes bien conscients que les fautes des
chrétiens en ont malheureusement offusqué le visage immaculé, mais,
confiant en l'amour miséricordieux de Dieu qui ne tient pas compte du mal
en vue du repentir, nous savons également que c'est avec confiance que
nous pouvons sans cesse reprendre le chemin. Lamour de Dieu trouve son
expression la plus haute justement lorsque l'homme, pécheur et ingrat, est
réadmis à la pleine communion avec Lui. Dans cette optique, la «purification
de la mémoire» est avant tout un renouveau de la miséricorde divine, une
profession que l'Église, à ses différents niveaux, fait sienne avec une conviction
renouvelée.
4. Lunique voie de la paix est le pardon. Accepter et accorder le pardon
permet une nouvelle qualité de rapports entre les hommes, interrompt la spi-
96
Quimper et Léon
* -•
raie de la haine et de la vengeance et rompt les chaînes du mal autour du
cœur de ses adversaires. Pour les nations à la recherche de la réconciliation
et pour tous ceux qui désirent une coexistence pacifique parmi les individus
et les peuples, il n'y a pas d'autre voie : le pardon reçu et offert. Quelle
richesse en enseignements salutaires contiennent les paroles du Seigneur :
«Aimez vos ennemis et priez pour vos persécuteurs, afin de devenir fils de
votre Père qui est aux cieux, car il fait lever son soleil sur les méchants et
sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et sur les injustes» (Mt 5, 44-
45) ! Aimer qui nous a offensés désarme l'adversaire et peut transformer
même un champ de bataille en un lieu de coopération solidaire.
Ceci est un défi qui concerne les personnes individuelles mais aussi les
communautés, les peuples et l'entière humanité, et de façon spéciale les
familles. Il n'est pas facile de se convertir au pardon et à la réconciliation. Se
réconcilier peut déjà apparaître problématique lorsque à l'origine se trouve
notre propre faute. Lorsque la faute est de l'autre, se réconcilier peut carrément
être perçu comme une humiliation non raisonnable. Pour une telle
démarche, un chemin de conversion intérieure est nécessaire ; il faut le courage
de l'humble obéissance au commandement de Jésus. Sa parole ne
laisse pas de doute : non seulement celui qui provoque l'inimitié mais aussi
celui qui la subit doit chercher la réconciliation (cf. Mf 5, 23-24). Le chrétien
doit faire la paix aussi lorsqu'il se sent victime de qui l'a injustement offensé
et frappé. Le Seigneur même a agi ainsi. Il s'attend que le disciple ie suive,
coopérant de telle façon à la rédemption du frère.
En notre temps, le pardon apparaît davantage comme dimension nécessaire
pour un renouveau social authentique et pour la consolidation de la
paix dans le monde. LÉglise, en annonçant le pardon et l'amour pour les
ennemis, est consciente d'introduire dans le patrimoine spirituel de l'entiere
humanité une façon nouvelle de se rapporter aux autres ; une façon certes
laborieuse, mais riche en espérance. Pour ce faire, elle sait pouvoir compter
sur l'aide du Seigneur qui jamais n'abandonne celui qui fait appel à Lui dans
les moments de difficulté.
5 «La charité ne tient pas compte du mal» ( f Cor 13, 5). Dans cette
expression de la première Lettre aux Corinthiens, l'apôtre Paul rappelle que
le pardon est une des formes les plus élevées de l'exercice de la chante.
Le temps de Carême représente un temps propice pour mieux approfondir
la portée de cette vérité. Grâce au Sacrement de la réconciliation, le
Père nous donne son pardon en Christ et ceci nous pousse à vivre l'esprit
de charité, considérant l'autre non pas comme un ennemi, mais comme un
frère.
Que ce temps de pénitence et de réconciliation puisse encourager les
croyants à penser et à œuvrer dans le sens d'une chanté authentique,
97

ouverte à toutes les dimensions de l'homme. Cette attitude intérieure les
mènera à porter les fruits de l'Esprit (cf. Gal. 5, 22) et à offrir avec un cœur
nouveau l'aide matérielle à qui se trouve dans le besoin.
Un cœur réconcilié avec Dieu et avec le prochain est un cœur généreux.
Durant les jours sacrés de Carême, la «collecte» assume une valeur significative,
parce qu'il ne s'agit pas de donner quelque chose de superflu pour
tranquilliser sa propre conscience, mais de prendre sur soi, avec une sollicitude
solidaire, la misère présente dans le monde. Considérer le visage
endolori et les conditions de souffrance de tant de frères et sœurs nous
pousse à partager au moins une partie de nos propres biens avec lui qui
se trouve en difficulté. Et l'offre de Carême est encore plus riche en valeur
lorsque celui qui le fait s'est libéré du ressentiment et de l'indifférence
obstacles qui tiennent loin de la communion avec Dieu et avec ses
frères.
Le monde attend de la part des chrétiens un témoignage cohérent de
communion et de solidarité. A ce sujet les paroles de l'apôtre Jean sont particulierement
révélatrices : «Si quelqu'un, jouissant des biens de ce monde
voit son frere dans la nécessité et lui ferme ses entrailles, comment l'amour
de Dieu demeurerait-il en lui ? ( / Jn 3, 17).
Frères et Sœurs ! Saint Jean Chrysostome, en commentant l'enseignement
du Seigneur sur la montée vers Jérusalem, rappelle que Christ ne
laisse pas les disciples ignares quant à la lutte et aux sacrifices qui les attendent.
Il souligne qu'il est difficile de renoncer au propre «moi», mais non
impossible en comptant sur l'aide de Dieu qui nous est accordée «à travers
la communion avec la personne de Christ» (PG 58, 619 s).
Voilà pourquoi, en ce Carême, je désire inviter tous les croyants à une
prière ardente et pleine de confiance au Seigneur pour qu'il accorde à chacun
de nous de faire une nouvelle expérience de sa miséricorde. Seulement
ce don nous aidera à accueillir et à vivre de façon de plus en plus joyeuse
et généreuse la charité du Christ, qui «ne s'irrite pas, ne tient pas compte du
mal Genese réjourtpas de l'injustice, mais elle met sa joie dans la vérité»
(7 c*orlo, 5-6).
„,r A ^ eC ^ eSSe !! tir !l en l S -' invoc l-- e la protection de la Mère de la Miséricorde
sur le chemin de Carême de l'entière Communauté des croyants et donne
de tout cœur à chacun de vous la Bénédiction Apostolique.
98
Du Vatican, 7 janvier 2001.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Joannes Paulus ll
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•
Comme les années dernières la messe chrismafe aura lieu en la cathédrale
Saint-Corentin, le mardi de la semaine sainte, qui cette année est le
10 avril, à 18 heures.
* *
Je tiens à rappeler que cette célébration, durant laquelle l'évêque
consacre le saint chrême et bénit l'huile des catéchumènes et Thuile des
malades, est un des événements majeurs de l'année liturgique. A travers
ces gestes en effet se trouve mis en valeur le rôle essentiel des sacrements,
dons du Christ à son Église, dans l'Esprit Saint. Et la concélébration de
l'évêque et du presbyterium, avec la participation des diacres et des fidèles
laïcs, met bien en lumière ce qu'est l'Eglise diocésaine, portion du peuple de
Dieu confiée à la sollicitude pastorale d'un évêque, où dans la variété des
fonctions, «chacun reçoit le don de manifester l'Esprit en vue du bien de
tous»(1 Co 12, 7).
J'exprime le souhait que tous les secteurs pastoraux - et même, peutêtre,
tous les ensembles paroissiaux - de notre diocèse soient représentés
à cette célébration. Ainsi sera manifesté de manière visible que notre Église
diocésaine est une communion ; et ensemble nous prierons pour que, grâce
à l'action de l'Esprit Saint en elle, elle soit de plus en plus fidèle à la mission
que le Seigneur Jésus lui a confiée : témoigner que Dieu est amour.
t Clément Guillon
Évêque de Quimper et Léon
>-- Après la célébration, les prêtres, ainsi que les diacres et leurs épouses,
sont invités à se retrouver au lycée du Likès (entrée par l'avenue de la
France Libre), pour un buffet qui sera à la fois convivial et assez rapide. Merci
de vous inscrire avant le jeudi 5 avri! auprès du responsable de votre secteur,
qui transmettra à M. Louis Gaonac'h, secrétaire général de l'évêché.
• VENDREDI ET SAMEDI SAINTS
Le missel rappelle : «Le vendredi et le samedi saints, selon une très
ancienne tradition, l'Église ne célèbre pas ies sacrements à l'exception du
sacrement de réconciliation». On ne peut donc pas accepter la célébration
d'un mariage le vendredi saint ni le samedi saint.
• VIGILE PASCALE
La célébration de la veillée pascale «doit se faire entièrement de nuit,
c'est-à-dire commencer après la tombée de la nuit et finir avant l'aube du
dimanche» (cf. Normes universelles de l'année liturgique, dans le Missel). Il
n'y a pas, à Pâques, de messe anticipée du samedi soir.
99

«Convertissez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle»
m TEMPS DU CARÊME : Jeûne et abstinence
Le temps du carême, temps de conversion, de jeûne et d'abstinence, de
prière et d'écoute de la Parole de Dieu.
Nous rappelons le texte voté par la Conférence des Évêques de France à
Lourdes en octobre 1984, et après approbation de la Congrégation des
Évêques, promulgué le 23 janvier 1986 :
«Les catholiques doivent traduire en actes, d'une manière habituelle, leur
volonté de se conformera Jésus-Christ, notre Sauveur, d'approfondir la conversion
baptismale, de rejoindre tous ceux qui, près de nous et à travers le monde,
sont dans la souffrance ou le besoin».
100
1. Tous les vendredis de l'année, en souvenir de la Passion du Christ ils
doivent manifester cet esprit de pénitence par des actes concrets :
- soit en s'abstenant de viande ou d'alcool ou de tabac ou... ;
- soit en sïmposant une pratique plus intense de la prière et du partage.
2. Pendant le temps du Carême :
a) tous les vendredis, ils doivent s'abstenir de viande s'ils le peuvent ;
b) le mercredi des cendres, jour où commence le carême, et le vendredi
saint, jour de la mort du Sauveur, ils s'abstiennent de viande, ils jeûnent
en se privant substantiellement de nourriture selon leur âge et leurs
forces, et réservent un temps notable pour la prière.
- Lundi 26, mardi 27 et mercredi 28 février : visite pastorale
des secteurs de Carhaix, Châteauneuf-du-Faou et
Huelgoat ; mercredi 28,19 h 30 : célébration des Cendres à
Châteauneuf-du-Faou.
- Jeudi 1" mars : conseil épiscopal.
- Samedi 3,18 h 30 : messe de clôture de visite à Huelgoat.
- Dimanche 4 : à Pluguffan, célébration de l'appel décisif
d'un groupe de catéchumènes.
- Lundi 5, mardi 6 et mercredi 7 : visite pastorale du secteur
de Plogastel-Saint-Germain.
- Jeudi 8 : conseil épiscopal.
r Vendredi 9, après-midi : présence à Brest, 24 rue Kéravel.
- Samedi 10,18 heures : messe de clôture de visite à Plozévet.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
saise.3Appel des catéchumènes
Le dimanche 4 mars, à 10 h 30, sera célébré en l'église de Pluguffan, l'appel
décisif de 12 catéchumènes adultes du diocèse.
Entourés de leurs équipes d'accompagnement, de leurs familles, de la
communauté paroissiale de Pluguffan, ces catéchumènes diront leur volonté
de devenir chrétiens. Mgr Guillon les appellera alors à recevoir les sacrements
de l'initiation chrétienne, baptême, confirmation, eucharistie, lors de la
prochaine veillée pascale.
Le service diocésain du Catéchuménat invite le diocèse à prier, ce jour-là,
tout spécialement pour eux.
Prêtres jubilaires en 2001
65 ans
Ordonnés le 21 juillet 1936, à la cathédrale de Quimper, par Mgr Duparc
- René Brénaut - Pierre Cariou
- Yves Inizan - Joseph Le Brun
- Jean-Marie Pelleau - Pierre Simon
60 ans
Ordonnés le 2 juillet 1941, à l'église de Lesneven, par Mgr Duparc
- Jean Grannec - Nicolas Jestin
- Charles Lyvolant - Arthur Mouster
I 50 ans
Ordonnés le 10 mars 1951, au séminaire de Quimper, par Mgr Fauvel
- François Choquer
Ordonnés le 29 juin 1951, à la cathédrale de Quimper, par Mgr Fauvel
- Henri Bargain - Mathurin Bernard
- Yves-Pascal Castel - Albert Le Goff
- Roger Le Roux - Pierre Quillec
- Jean Sclaminec - Louis Simier
- René Troadec - François Uguen
- Jean Guénégan - Louis Jestin
I 25 ans
Ordonné le 20 juin 1976, à l'église de Landunvez, par Mgr Barbu
- Jean Conq
Dans la joie et l'action de grâces, meilleurs vœux aux jubilaires !
101

Création d'une commission diocésaine
Langue et culture bretonnes
En mars 2OOO, comme l'indique le compte rendu publié dans Quimper et
Léon du 27 avril (n° 8, pages 224-225), le conseil presbytéral a consacré
une part importante de sa session à réfléchir et à discuter sur le thème «culture
bretonne et foi». C'est pour donner suite à ce travail qu'une commission
diocésaine Langue et culture bretonnes vient d'être créée. Son rôle sera de
promouvoir l'utilisation de la langue bretonne dans la vie de notre Église diocésaine
Ja où c'est possible et souhaitable, par exemple dans les domaines
de la liturgie et de la catéchèse, et plus largement, de prendre en compte
tout ce qui touche à la culture bretonne et à ses rapports avec l'Église.
Cette commission s'est réunie pour la première fois le samedi 2 février
2001 à Châteaulin. Elle se tiendra en relation avec M. François Méar, vicaire
général, et j'ai demandé à M. Alain Moal, de Landivisiau, d'en être le coordinateur.
Les autres personnes qui en sont membres sont les suivantes :
- Hélène Abalain, de Landerneau,
- Loïc Caret, de Plougastel-Daoulas
- Anne-Marie Colomer, de Quimperlé
- Lommig Gonidou, de Pleyben
- Philippe Guillou, de Landerneau
- Job Irien, de Tréflévénez *
- Maela Kloareg, de Plouénan
- Anaïg Le Coz, de Tréflévénez
- Fanch Morvannou, de Brest
- Marie-Jo - Nicolas Le Ru, de Brest
- Claire Quiviger, de Quimper
- Guy Riou, de Combrit
- Dominique Thépaut, de Brest
• Nouveaux numéros de téléphone et fax
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t Clément Guillon
Évêque de Quimper et Léon
-Yves Boennec : tél. 02.98.55.13.34 ou 06.77.31.03 30
- Louis Dorval : tél. 02.98.95.60.45,
- Corentin Le Scao : tél. 06.87.13.20.39.
- Paroisse d'Ergué-Gabéric : tél. 02.98.59.50.23 - Fax 02.98.66.67.58.
Ces nouveaux numéros remplacent ceux qui sont indiqués dans l'annuaire
diocésain 2001.
FW V VÊ^^M ÎBCnsiD OO •
102
HALTES
SPIRITUELLES
RETRAITES
POUR TOUS
EXPOSITION
CONFÉRENCES
SUR
LA BIBLE
Communiqués
et Informations
«Oui, Dieu a de l'humour !» Au travers des pages
de la Bible, avec Abraham, Moïse, David... ; découvrir
comment Dieu nous invite à prendre avec
humour les choses et les événements de la vie quotidienne.
Avec le Père Pierre Louviaux, prêtre et journaliste,
du diocèse de Nanterre.
- Quimper, samedi 17 mars, 9 h 30 à 18 h 30
- Créac'h-Ba|bé, dim. 18 mars, 9 h 30 à 18 h 30
>- Service Animation spirituelle, tél. 02,98.95.12.37.
1 - «L'Évangile, lu comme on mange le paln».
Une retraite de 5 jours, pour tous, dans la ligne spirituelle
de Madeleine Delbrel. Avec le Père Pierre Louviaux.
A Créac'h-Balbé, en Saint-Urbain, du lundi 19 mars
au samedi 24. Tél. 02.98.25.00.43.
2 - «Trouver dans ma vie ta présence»
Deux jours pour une expérience de prière et de
relecture. Avec une équipe du diocèse.
A Nie-Blanche, en Locquirec, du samedi 31 mars
(9 h) au dimanche 1* avril (17 h). Tél. 02.98.67.43.72.
5> Service Animation Spirituelle, tél. 02.98.95.12.37.
Dans le prolongement de la semaine de prière
pour l'unité des chrétiens, le Groupe œcuménique de
Quimper et du Sud-Finistère organise :
• Une exposition sur l'histoire de la transmission
de la Bible, qui se tiendra à Pont-l'Abbé, du 27 février
au 4 mars 2001, dans les salles des expositions du
Château, de 10 h à 20 h du mardi au samedi et de
10 h à 17 h le dimanche.
• Une série de conférences, à Pont-l'Abbé :
- Jeudi 1 w mars, 20h30, salle paroissiale: «La
Bible d'Alexandrie (Septante)», par Mlle Jacqueline
David, professeur de Lettres.

EUROPE
ET
RELIGIONS
104
- Vendredi 2 mars, 20 h 30, salle paroissiale : «La
transmission de la Bible : une histoire», par le
R André Gourmelen.
- Samedi 3 mars, 20 h 30, Maison des associations
: «Le plaisir de lire la Bible», par M. Marc
Coumont, pasteur de l'Église Réformée de France
en Finistère.
• Des célébrations :
- Samedi 3 mars, à la messe de 18 h 30 en l'église
de Pont-l'Abbé, la prédication sera assurée par
le Pasteur Marc Coumont.
- Dimanche 11 mars, au culte de 10 h 30, au
temple de l'E.R.F, 10, rue de Kergariou à Quimper,
prédication par le Père Michel Mazéas,
curé de Châteaulin.
Le Service diocésain de Formation permanente
informe d'une journée intitulée «Europe et religions»,
organisée par la Maison de l'Europe de Brest.
Cette journée est animée par Jean-Claude Lavigne,
dominicain, docteur en économie, diplômé de Sciences-
Po, et consultant international. (I a été directeur général
d'Economie et Humanisme puis du Centre Espaces
(«spiritualités, cultures et sociétés en Europe»).
Cette journée aura deux moments :
1. Un séminaire de réflexion, de 9 h à 17 h.
«L'Union européenne a donné priorité à la
démarche économique mais celle-ci ne peut faire /7mpasse
sur la question du sens. Le grand marché ne
peut pas entraîner une prise de conscience d'appartenance.
.. Quelles questions de sens surgissent et
doivent être prises en compte sous peine d'une stagnation
européenne ? La place de la société civile et
des croyants dans ce processus... »
>* Inscriptions auprès de la Maison de l'Europe.
2. Conférence publique à 18 h 30 (Entrée libre et
gratuite)
«Quelle âme pour l'Europe ? L'apport des religions
à la construction européenne».
> Renseignements : Maison de l'Europe de
Brest 4, rue Augustin Morvan - 29200 Brest -
Archives diocésaines de Quimper et Léon
JOURNEE
DES
FAMILLES
SPECTACLE:
GERTRUDE
LE PL
UNITÉ
CHRÉTIENNE
Tél 02.98.00.82.49 - Fax 02.98.00.82.44 - E-mail:
maison, de. leurope.guideurope @ libertysurf. fr
Le samedi 24février, au sanctuaire mariai de N-
D. de Querrien, près de Loudéac, au diocèse de Saint-
Brieuc, une journée Familles, organisée par les Associations
Familiales Catholiques des Côtes-d'Armor.
- 10 h 00 : Accueil.
- Des interventions : M. Guy Coq, philosophe, sur
«Enfant, amour et institution». M. Jean-Marie
Lemené, président de la Fondation Jérôme Lejeune,
sur l'ouverture à la vie : «un don plus qu'un droit».
M. Thierry Boutet, éditorialiste, sur «Les responsabilités
éducatives des parents et des missions particulières
des familles à l'aube du 3 e millénaire».
- 17 h 00 : Messe, célébrée par Mgr Fruchaud.
A Quimperlé, mardi 27 février, à 20 h 30, salle du
Coat Kaer, un spectacle tous publics, avec Mary et
Michel Viénot : «Gertrude et le Plumeau : A dos d'âne
à travers la Bible».
Gertrude et le Plumeau est un mystère moderne où
Gertrude, femme de ménage, traverse la Bible à dos
d'âne. Elle était présente dans toutes les histoires, de
la création jusqu'au matin de Pâques. Elle raconte ce
qu'elle a vu et nous fait entrer de plain-pied dans la
simplicité de l'Évangile.
>- Informations et billets d'entrée : au lycée N.-D. de
Kerbertrand, tél. 02.98.96,02.37 ; au presbytère de
Quimperlé, tél. 02.98.96.03.94.
Au Monastère de la Rochette, 73330 Belmont Tramonet,
organisées par le Centre œcuménique «Unité
chrétienne», 2, rue Jean Carriès, 69OO5 Lyon, tél.
04.78.42.11.67, et animées par le Père Michalon,
bibliste :
- Une session biblique, du 9 au 14 juillet 2001 :
LÉpître de Saint-Jean, l'Épître de Saint-Jacques.
- Une retraite spirituelle, du 16 au 21 juillet 2001 :
«Chez toi, Seigneur, la source de vie» (thème de la
semaine de l'Unité 2002).
105

106
• Objectifs :
Marches vers Notre-Dame
de Rumengol en 2001
• Poursuivre la démarche de Tannée jubilaire.
• A partir des «groupes» existants sur les secteurs pastoraux, en lien avec
les services diocésains concernés, proposer des temps de rencontres et
d'échanges.
• Fonctionnement de la journée :
• Un temps de marche (1 h à 1 h 30) avec proposition d'un thème de
réflexion. Marche ouverte à tous.
• 10 h 30 : messe au sanctuaire Notre-Dame de Rumengol.
• Pique-nique.
• De 14 h à 16 h : temps de partage, ou conférence suivi d'un temps
d'échange sur un thème propre à chaque marche.
• Dates :
• Dimanche 18 mars : La solitude
- Sont particulièrement invitées : les personnes seules, célibataires
séparées...
- En lien avec : Pastorale familiale.
-
• Dimanche 22 avril : fes jeunes couples
- Sont particulièrement invités : les jeunes foyers
- En tien avec : Pastorale familiale, Service pastoral des jeunes adultes
Centre de préparation au mariage.
• Dimanche 20 mai : Jeunes
- Sont particulièrement invités : les jeunes
- En lien avec : A partir du secteur pastoral, la pastorale des jeunes Service
des vocations
• Dimanche 21 octobre : Jeunes parents et leurs enfants
- Sont particulièrement invités : les jeunes parents, jeunes enfants
- En Hen avec : Pastorale familiale, Catéchèse, mouvements de l'enfance.
• Dimanche 4 novembre : la solidarité
- Sont particulièrement invités : le monde de la solidarité
- En lien avec : Secours catholique, CCFD, mouvements de solidarité.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Dans la semaine du 22 au 27 janvier, Mgr Clément Guillon,
accompagné de Pierre Breton, vicaire général, a visité le secteur de
Fouesnant Une telle visite n'avait pas eu lieu depuis 1991. Notre
évêque a voulu ainsi encourager tous ceux qui travaillent à la mise en
place du nouvel aménagement pastoral, et aussi prendre connaissance
de la vie économique du pays fouesnantais.
Pendant trois jours il a rencontré les différents groupes d'acteurs
qui travaillent pour les uns sur l'ensemble du secteur, pour d'autres
sur l'ensemble paroissial «Odet-Rive Gauche» (Bénodet, Clohars,
Gouesnac'h, Pleuven) ou pour d'autres encore sur l'ensemble paroissial
de Fouesnant (La Forêt-Fouesnant, Fouesnant, Saint-Évarzec).
La catéchèse évolue : l'avenir est entre nos mains
Dans le secteur, une trentaine de catéchistes, en paroisse ou en école.
Avec les prêtres, ils ont fait part à l'évêque de la disparité des situations et de
leurs interrogations.
Léveil à la foi des jeunes enfants, par exemple, marche assez bien partout,
car animé par des jeunes parents. Les rencontres ponctuelles, à la fcis conviviales
et ludiques, permettent ainsi aux parents en marge de l'Église de
dépoussiérer l'image qu'ils en ont et de renouer avec elle. Ils participent à leur
manière et rencontrent des jeunes adultes chrétiens, proches de leurs préoccupations,
disponibles pour échanger sur les sujets qui les préoccupent.
Une catéchèse plus traditionnelle se fait le mercredi matin pour les plus
grands. Mais là aussi les phénomènes de société se font sentir comme partout
; les parents «gèrent le planning» du mercredi sans donner particulièrement
la priorité au catéchisme, malgré la demande parfois pressante des
enfants. De plus, les catéchistes sont trop peu nombreux : les groupes sont
souvent trop lourds (c'est difficile de faire passer sa foi à quinze enfants et de
les écouter vivre !), les catéchistes peu disponibles en dehors du mercredi
matin, et les grands-mères très sollicitées. Les jeunes parents travaillent souvent
tous les deux et manquent de temps (ils se disent débordés), de goût (ils
ont quitté l'église et «passent ia main» aux grands-parents) et de formation
(ils pensent ne rien connaître) pour accepter d'être catéchistes.
107

En réaction, déjeunes catéchistes, «découragés» par le caté du mercredi
ont inventé, cette année, une nouvelle formule : la catéchèse du dimanche'
Ces catéchistes se retrouvent ainsi à plusieurs avec les enfants avant de se
mettre en petits groupes pour échanger et ensuite participer ensemble à la
Irturg» de la messe. Répondant à leurs interrogations - comment faire une
«vraie», catéchèse et faire une liturgie adaptée qui permette aux enfants de
Mor r ïJ e a S6nS - Ï U dimanChe et de la communauté chrétienne -
Sio If' a ^ ec / ea " sme - a encouragé tous les acteurs, car «la liturgie fat
partie de la catéchèse, qui est initiation à la vie chrétienne».
tarif in"- 3 "* 5 S °? tpar l i,leUre de plus en p,us nom b--eux à demander le bapteme
en age scolaire. Et alors leurs parents sont souvent très présents et
finalement évoluent eux aussi en même temps que leur enfant
Le secteur assure aussi une catéchèse spécialisée, qui prend particulièrement
en charge jusqu'à la confirmation les enfants handicapés cït une
auSnfanï 0 " 5 ***** ***" *" faVOriSant leS ^mpslorts avec les
Alors toutes les idées neuves sont les bienvenues. Comme par exemDle
DloT/nïr 0 ' 586 ' e Parta , 9e ,itUrgique ^ ^ la messe ^ danché maïn
propose par une équipe de parents qui ne sont pas tous enqaqés par ailleu s
ïmin'T^r 6nfantS COmme aux P arents de renouefavecte p S e
dominicale et de rencontrer la communauté chrétienne dans s^variété Plus
de commun.cat.on, de concertation, d'échanges sont donc à créer
sunelSlaTclrZtf^ T' 6 * d6S choses P° sitives *- K** vécues
sur ie terrain. Certes, il n est pas toujours facile d'être catéchistes mais nntrp
engagement est témoignage. Sans doute faut-il se rappeler que îa c a t S
fifre conna^e e |ectït U M ^ " T ^ ' 9 ¥ °^* SÛr -" ^ Ï S
tfune viepe sonnent .n P .^ necessaire aussi de M» l'apprentissage
u une vie personnelle et en Eglise, au contact du Christ ll nous faut nn-ti-r
SS !Sïïffiiïïïir ïïS^r" 1 pas au ciair «^SuîS.'SS
enL " e ? essrté de -« former soi-même, au niveau théologique mais aus-d
spirituel, dans un contact personnel avec Dieu.
eoio 9 l -l ue mais aussi
L'urbanisme et l'économie : des facteurs importants de la vie du secteur
r é a ^ ^ a attaché b —P Bonance aux
L'urbanisation, tout d'abord. M. René de Pillot, adjoint au maire de Foues
nant a presente quelques données de l'urbanisation du secTeûr C'est aint
e'!; fgSS 'ÛFESH 2 " P ° PU ' ati ° n * * * * * » £ de 16 %
S.. r»! • 2? • ' Les résidence s secondaires occupent maintenant 32 %
du parc immob..,er et le parc locatif, bien qu'important, mSSSSSSSSt
108
Archives diocésaines de Quimper et Léon
tivement élevés... Les établissements scolaires du canton, publics et privés,
accueillent 3 855 enfants et jeunes, de la maternelle au lycée professionnel...
L'économie ensuite. Une économie basée sur le tourisme, très important
dans les communes du littoral, basée aussi sur l'agriculture, l'artisanat et l'industrie,
le tertiaire et l'agroalimentaire.
Ainsi la zone d'activité à proximité de la voie express à Saint-Évarzec
compte 2 500 emplois, beaucoup dans l'agroalimentaire. Mgr Guillon y a
visité la biscuiterie «Filet Bleu».
Le tourisme, c'est plus de 40 OOO lits sur le secteur pour l'accueil des visiteurs
de l'été. Guidé par les directeurs des offices du tourisme de Bénodet,
de la Forêt-Fouesnant et de Fouesnant, Mgr Guillon a pu visiter quelques-uns
des équipements les plus caractéristiques : un camping 4 étoiles, révélateur
des changements dans ce mode d'hébergement, le phénomène du jeu dans
les casinos, un grand port de plaisance, Port-la-Forêt.
Autre visite, qu'il aurait été dommage d'oublier, sous la conduite de Claude
Renault et de Rémi Bernard : les Ateliers Protégés, et notamment les ateliers
de la fabrication de crêpes. Ceux-ci permettent aux handicapés légers de
s'insérer, à leur manière, dans la société et la vie économique et de retrouver
ainsi indépendance et dignité.
Les laïcs : forces vives dans l'Église
• Au service des jeunes, quatre animatrices laïques en pastorale. Elles ont
en charge la catéchèse, l'aumônerie du collège public, l'aumônerie du collège
privé et la pastorale des jeunes. La visite pastorale a été pour elles l'occasion
de partager avec les responsables du diocèse sur les points forts, les joies et
les difficultés des laïcs en mission d'Église. K>i**c
Elles ont donné des chiffres, présenté des activités diverses... Ainsi, sur le
secteur, 180 enfants fréquentent le catéchisme dans les paroisses. Environ
170 jeunes sont catéchisés dans leur collège catholique, sur 340. Ceux-ci
ont, en outre, la possibilité de fréquenter l'aumônerie, pour des moments de
détente mais aussi de discussions approfondies. Ils organisent aussi plusieurs
actions à caractère caritatif.
A l'aumônerie du collège public, une cinquantaine de jeunes, sur 760, se
retrouvent par classe, avec des animateurs bénévoles. Selon leur niveau, ils
suivent un parcours catéchétique ou réfléchissent sur différents thèmes de
discussion ou d'action.
La grande nouveauté, qui se met tout juste en place, est la pastorale des
jeunes. Lobjectif est de créer un relais, un espace de rencontre et de
réflexion, pour les 16-30 ans. Les jeunes du secteur, en effet, vont au lycée à
109

I extérieur, à Quimper, ou ailleurs. Et souvent ils abandonnent, pour diverses
raisons, la fréquentation d'une aumônerie. Il s'agit donc d'inventer une nouvelle
forme de rencontre chrétienne qui leur soit adaptée.
C'était l'occasion parfaite pour Mgr Guillon de rencontrer les jeunes de
I aumonene du college public et d'aborder différents sujets avec eux Ils lui
ont fait les honneurs des lieux, une petite maison, dont on améliorera pro-
fa^TSlèl 00 ' qUl Viem JUSte d ' êtrS aCqUiSe et est idéa,ement située
• Des équipes pastorales dans les deux ensembles paroissiaux
Deux équipes qui fonctionnent différemment.
den?.k r, iQQfl S QTf ,le « P !l r0iSSial " 0det - Rive G-wcne». l'équipe fonctionne déjà
députa 1998 Ses efforts pour une vie à l'échelle non plus des paroisses ma s
ÏJmff
Par( f Sial ° nt permis de créer une communication organisée
des messes «qu. tournent» dans les différentes églises et même depuis
ISnT" 66, Une CatéChèse qui re9rou P e les e^nts par niveau e^un même
lieu, chaque paroisse accueillant un niveau. Des équipes spécialisées funé
railles, baptême, fonctionnement également. --pecaiisees, rune
r-Jf Te"* 0 T m de cesdeux é WPes pastorales ouvre des perspectives Le
Ssfaux oar^ a m f ' i0rer ' a co °P ération «"tre les dVensemblel
paroissiaux par des rencontres communes, et d'autre part de aeve,opper déveloDDer le le
travail en commun et la concertation entre prêtres et laïcs.
• Les conseils pastoraux.
DastoTuxTp ï ? ? ± f d ' é,ar 9 issemef « et de collaboration, les conseils
vfcamS5Lf°Z 3USSI reUn ' S en SOirée en P résence d e ''évêque et du
téur e. dl nrlit?', C6UX qU ^ ° nt P ° Ur mission de réfléchir a "a vie du sec
paroilsifuxon.nn*IX 9 6 ** orientations da «* nouveaux ensembles
nSn H P re ,eurs renr, arques et leurs joies sur cette nouvelle oroaïSSàSSSïïZZF**'.
dU ,ait de 'a "diminution du nombre T s
pretres, a se regrouper et a cheminer main dans la main.
U vic consacrée, un élément essentiel de la vie de notre Église
tol^tS ^communautés religieuses, engagées dans les
drSe?mar^ï ni L t
9 ' GU f 6S ' de ,a con 9régation des Filles de Jésus
Snnnl? ±> et de la congregation des Filles du Saint-Esprit présentes à
Bénodet, à La Foret-Fouesnant, à Saint-Évarzec et à Ï S ^ Î J S S ^
110
Archives diocésaines de Quimper et Léon
les a entendues présenter les divers aspects de leur vie communautaire et de
leurs engagements apostoliques, et il a mis l'accent sur la valeur toujours
actuelle de la consécration à Dieu dans la vie religieuse.
Mgr Guillon a également rencontré les prêtres en activité qui sont quatre,
ainsi que les prêtres en retraite sur le secteur, qui les ont rejoints pour un
repas fraternel.
Sur le chemin du Christ
Pour clore sa visite, Mgr Guillon, accompagné de Pierre Breton, a présidé
la messe célébrée pour tout le secteur le samedi soir à la chapelle de Begmeil.
•
•
Plus de 600 paroissiens du secteur s'y étaient regroupés. Les plus jeunes
enfants ont participé à un partage liturgique sur les Prophètes tandis que
ceux du catéchisme avaient préparé un Notre-Père gestué. La messe était
animée par un groupe déjeunes, dont plusieurs musiciens. Les équipes liturgiques
de la chapelle ont fait part de leur joie devant cette démarche de communauté
pour accueillir leur évêque.
Monseigneur Guillon a fait part des enseignements qu'il a tirés des rencontres
qu'il a vécues au cours de cette visite pastorale. Il a souligné la
richesse humaine des deux ensembles paroissiaux, ll a encouragé vivement
toutes les personnes jeunes et moins jeunes, qui s'engagent dans l'Église
pour des tâches diverses, à continuer de témoigner. Puis le verre de l'amitié
a permis des conversations spontanées entre les paroissiens et l'évêque.
C'est vrai que cette visite a permis à tous de faire un pas de plus vers
l'unité du secteur et a donné à tous une nouvelle vitalité pour continuer à marcher,
en communauté, sur le chemin du Christ.
• NOS AMIS DÉFUNTS
•
Françoise Le Floc'h, Fouesnant
Sœur Marie Gabrielle Lescop, des Sœurs de l'Immaculée de Saint-
Méen, Guipronvel. Sœur Honorine Le Duff, des Sœurs de l'Immaculée de
Saint-Méen, Lannilis. Sœur Rose Saillour, des Filles du Saint-Esprit, Saint-
Pol-de-Léon. Sœur Marie-Pierre Huitorel, des Filles du Saint-Esprit,
ancienne directrice du Centre Saint-Vincent-Lannouchen à Landivisiau.
M.Goulven Le Roux, père de l'abbé François Le Roux, Plouvien.
M. Ferdinand Saliou, organiste, Le Relecq-Kerhuon. M. Pierre Manoli,
créateur du nouveau mobilier liturgique de la cathédrale Saint-Corentin, La
Richardais (35).
111

«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Jean Laouénan (1925-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Bernard Le Lann aux obsèques de
M. Jean Laouénan, en l'église de Confort, le 31 janvier 2001.
Mon cher Jean, permets-moi de te parler
puisque je crois en ta vie près de Dieu. Tu étais
si heureux, détendu depuis octobre où tu es
resté en retraite dans ton Cap Sizun, rendant
efficacement service dans le secteur et plus
spécialement dans l'ensemble paroissial de
Pont-Croix.
Et voilà que tu nous a quittés soudainement
sans faire de bruit... ça ne te ressemble pas...'
Tu aimais que tout marche au doigt et à l'œil
(, , a, ... . q ue ce soit dans les écoles que tu as fréquen-
ÏÏLncJhBf 6 '
, ?, omme i ian f les Paroisses dont tu as été pastoralement
responsable : a I école de Moëlan, à l'école Saint-Charles de Quimper
drPou e |go P a a zec SSe$ nie - de - Sein ' de Nizon - de Comb ^ -e Plouhinec,'
Pasteur tu l'étais, avec tes manières de faire... Mais n'est-ce pas vrai
c«i?^ an ? ° n -r ime ,es 9ens on veut -. u ' ils soient '©s meilleurs ? Que ce
t!??£ïïi S u?L°n U P °> r t6S P aroissiens -- u voulais, tu te dépensais,
Œ ^ ^ ^ ^ SnCOre P,US ' '°^n b ! e tu d s e oi a
Jean, toi qui es près de Dieu que tu as aimé et servi avec l'Éalise toi
nous aS p V ou U MaTeSZnff B t m N ° UVe " e de Jésus ' i«poÏÏ
bout Ton H1^
E « 9l ' Se que tu as servie sans com P-er. jusqu'au
ipv?l'c ïï P n ° US affecte tous Prafondément. Nous restons nos
èvres serrées sur nos «pourquoi ?» Oui pourquoi, mon Dieu ? Quel «rt
J Jï??!, 2*-. ï n ° US i° mes au i°--d'h-'i avec ce départ soudafn de
Jean ? Il etait heureux de rendre encore service...
ÉOHÎP ^ S ° Ubli ! Pa rf' n ' 0ublie pas ton Ca P Sizun - "'oublie pas ton
vi? f rSiÏÏ ïL Pre l dU Pere - Aide - no -«s tous, prêtres et laïcs, à faire
réxemnl 9 ^ lîf 8 ? a '. SSer leS bras ' aid e-nous à comprendre qu'à
vfe^cett on aime. 3 "" * ^ *"* 3m ° Ur ^ 5e donn " "
112
Archives diocésaines de Quimper et Léon
— • l r-
4*1 mm
Sonorisations - Études électroacoustiques
Conceptions
Réalisations
•
Installations .v-
-1
t
LX TECHNIQUE AU SERVICE \k éft-^tuKGIE
Route c/e Coray - 8.P 648 - Ergué-Gabéric - 29552 Quimper Cedex 9
Téléphone : 02.98.52.16.02 - Télécopie : 02.98.52.14.19
Jean-Paul LAGUILLIER
ZA Lo SaKeverte - 29500 ERGUÉ-GABÉRIC
TÉL. 02 98 66 66 44 - FAX 02 98 66 66 54
e-maif KENTA.ELECTRONIC@wanadoo.h
,
(
• PEINTURE
• DECORATION
PEINTURE
RAVALEMENT
PAPIER PEINT
TISSU - MOQUETTE
• INDUSTRIE
PEINTURE DES BAROAGES
LOCAUX COMMERCIAUX
CHAMBRE FROIDE
TRAVAUX DE NUIT

Texte :
Le dair-obscur de la foi
Le carême, temps de grâce 89
Le carême et le CCFD 91
Le CCFD, 40 ans 92
Message de Jean-Paul ll
x>ur ie carême 95
Messe chrismale 96
Convertissez-vous 100
•\ppel des catéchumènes 101
hêtres jubilaires en 2001 101
Commission Langue
it culture bretonnes 102
Communiqués et informations 103
Haltes spirituelles
Retraites pour tous
Exposition sur la Bible
Europe et religions
Journée des familles
Spectacle Gertrude et le plumeau
Unité chrétienne
larche vers N.-D. de Rumengol . 106
isite pastorale au secteur
e Fouesnant 107
n souvenir
I. l'abbé Jean Laouénan 112
2 FÉVRIER 2001
ne Quimper et Léon
•
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
BULLETIN DIOCÉSAIN 8 MARS 2001
•

Carême
Chemin de sainteté
«Veux-tu devenir saint ?»
«La volonté de Dieu,
c'est que vous viviez dans la sainteté» (1 Th 4,3).
C'est un ensagement qui ne concerne pas seulement certains chrétiens :
«Tous les fidèles du Christ, quel que soit leur état ou leur rang,
sont appelés à la plénitude de la vie chrétienne
et à la perfection de la charité». (Lumen gentium, 40)
Si le Baptême fait vraiment entrer dans la sainteté de Dieu
au moyen de l'insertion dans le Christ
et de l'habitation en nous de son Esprit,
ce serait un contresens que de se contenter d'une vie médiocre,
vécue sous le signe d'une éthique minimaiiste
et d'une religiosité superficielle.
Demander à un catéchumène ; «Veux-tu recevoir le Baptême ?»
signifie lui demander en même temps : «Veux-tu devenir saint ?»
Cela veut dire mettre sur sa route
le caractère radical du discours sur la Montagne :
«Soyez parfaits comme votre Père céleste est parfait» (Mt S ,48).
Comme le Concile lui-même l'a expliqué,
i! ne faut pas se méprendre sur cet idéal de perfection
comme s'il supposait une sorte de vie extraordinaire
que seuls quelques «génies» de la sainteté pourraient pratiquer.
Les voies de la sainteté sont multiples et adaptées à la vocation de chacun.
Beaucoup de laïcs se sont sanctifiés
dans tes conditions les plus ordinaires de la vie.
il est temps de proposer de nouveau à tous, avec conviction,
ce «haut degré» de la vie chrétienne ordinaire :
toute la vie de la communauté ecclésiale et des familles chrétiennes
doit mener dans cette direction.
Jean-Paul ll
Lettre apostolique *Au début du nouveau millénaire»
Archives diocésaines de Quimper et Léon
^
Les 908 Kurdes qui ont été jetés sur la côte Sud de notre pays, dans les
conditions dramatiques que l'on sait, ont suscité un large courant de sympathie.
Alors que beaucoup d'études d'opinion ont pu attribuer à nos concitoyens
des attitudes de rejet ou de xénophobie, ce courant manifeste que
peuvent prévaloir chez eux des sentiments de compassion, fondés sur une
éthique de solidarité avec tout être humain dans la détresse.
Nous souhaitons que cette sainte réaction, où le cœur et la raison parlent
plus fort que l'intérêt ou les réflexes stéréotypés, se manifeste à l'avenir
envers tous les demandeurs d'asile, même ceux dont l'arrivée sur notre sol,
moins massive et moins dramatique, n'attire pas l'attention des médias.
Ces événements, ainsi que les violences à Sangatte (Pas-de-Calais)
dans le Centre de la Croix Rouge où sont hébergées les 800 à 900 personnes
qui, nuit après nuit, souvent au péril de leur vie, tentent de pénétrer
clandestinement au Royaume-Uni, rappellent à nos consciences de citoyens
français et européens la nécessité, à propos du droit d'asile, de clarifier nos
choix juridiques, politiques, sociaux, éthiques.
Nous nous trouvons face à un débat qu'il faut mener désormais à l'échelon
européen, puisque le traité d'Amsterdam a décidé de transférer à l'Union
Européenne les compétences des États membres en matière d'asile et d'immigration
; un débat dans lequel les chrétiens sont invités à faire entendre
avec vigueur les convictions qu'ils puisent dans la tradition biblique et dans
la fidélité au Christ, qui nous dit : «J'étais un étranger et vous m'avez
accueilli» (Mt 25, 35). Ces convictions inspirent ces récentes paroles du
pape Jean-Paul ll : «Dans le contexte d'une mobilité humaine qui croît partout,
l'invitation à l'hospitalité devient actuelle et urgente. Comment les baptisés
pourront-ils prétendre accueillir ie Christ s'ils ferment leur porte à
l'étranger qui se présente à eux ?» (Message pour la journée des Migrants
- 2000).
Les drames de Saint-Raphaël et de Sangatte offrent l'occasion de nous
poser ensemble quelques questions, sans attendre que les grandes options
sur le long terme soient définies :
117

La transparence dans les critères d'attribution du droit d'asile
Pour accorder ou refuser à un demandeur d'asile la qualité de réfugié dans
notre pays, l'OFPRA (office de protection des réfugiés et apatrides) se réfère
au texte de la Convention de Genève de 1951. Mais ses critères d'interprétation
ne sont pas explicités. N'est-ce pas une occasion pour que l'opinion
publique découvre les raisons pour lesquelles certaines demandes sont
acceptées, d'autres refusées ?
L'asile territorial
La loi Chevènement de 1998 donne la possibilité d'accueillir, au titre d'un
«asile territorial», des personnes menacées dans leur vie ou leur liberté,
même si elles ne peuvent être reconnues «réfugiés politiques» par une interprétation
restrictive de la Convention de Genève. Mais cette possibilité, dont
dispose le seul Ministre de l'Intérieur, sans avoir à fournir aucune justification,
a été très peu utilisée jusqu'ici. Ne serait-il pas souhaitable qu'il y soit fait
davantage recours, non seulement pour les Kurdes de Saint-Raphaël (au cas
où ils seraient déboutés de leur demande d'asile politique), mais aussi pour
d'autres personnes arrivant individuellement ou en petits groupes ?
La situation des «sans papiers»
Si certains de ces exilés Kurdes n'obtenaient ni l'asile politique ni l'asile
territorial, il est peu probable qu'ils soient reconduits à la frontière : il restera
toujours un doute sur les risques réels qui pèseraient sur leur vie en cas de
retour dans leur pays. On les versera donc, de facto, dans une catégorie dont
la loi de 1998 visait précisément la disparition, celle des personnes «nonrégularisables,
non-expulsables». La situation de ces réfugiés kurdes ne doitelle
pas être mise à profit pour regarder la situation des milliers de sanspapiers
- ni régularisâmes ni expulsables - qui vivent cachés dans notre
pays ? Le moment est sans doute arrivé de chercher comment faire disparaître
cette catégorie, pas seulement en droit mais aussi en fait. Le bon sens
comme l'éthique ne voudraient-ils pas que toute personne reconnue nonexpulsable
soit régularisable et régularisée ?
En prenant la parole, nous souhaitons que les événements douloureux qui
touchent ainsi nos consciences de citoyens soient pris au sérieux et deviennent
une occasion de sortir du silence et de l'anonymat toutes ces vies
détruites par la misère ou la violence. «Dans cette perspective, comme le
disait en 1996 le Pape Jean-Paul ll, i/ est très important que l'opinion publique
soit bien informée sur la condition réelle clans laquelle se trouvent les pays
d'origine des migrants, sur les drames dans lesquels ils sont impliqués et sur
les risques encourus en cas de retour dans leur pays»,
118
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Cet accueil de l'étranger, nous le devons à l'homme en qui les chrétiens
voient le Christ souffrant, le Christ cheminant vers la Croix. Nous le devons
à notre foi au Christ ressuscité sorti du tombeau de la mort. Nous joignons
ainsi notre voix à la voix de tous ceux et celles qui, chaque jour, s'engagent
dans l'accueil, l'accompagnement et la protection des exilés.
Le président du Comité épiscopal des migrations
Mgr Daniel Labille, évêque de Créteil
Les évêques de la Commission sociale
Mgr Olivier de Berranger, président, évêque de Saint-Denis
Mgr Philippe Barbarin, evêque de Moulins
Mgr Georges Pontier, évêque de la Rochelle
Mgr Jean Bonfils, évêque de Nice
. Mgr Michel Pollien. évêque auxiliaire de Paris
Mgr Jacques Noyer, évêque d'Amiens
Le président de Justice et Paix-France
Mgr Lucien Daloz, archevêque de Besançon
m PŒWSSŒ msotm m efàwim
Depuis les origines de l'Église, le «social» fait partie de l'Évangile : «Que
celui qui aime Dieu aime aussi son frère», écrit saint Jean (1 Jean 4, 21). En
donnant à manger à ceux qui ont faim, à boire à ceux qui ont soif, en
accueillant l'étranger, en visitant les malades, en allant vers les prisonniers...
les disciples de Jésus répondent à la demande la plus claire de leur Maître :
«Chaque fois que vous l'avez fait à l'un de ces plus petits qui sont mes frères,
c'est à moi que vous l'avez fait (Mt 25, 40).
Lenseignement social de l'Église s'enracine dans le message biblique et
spécialement dans l'Évangile, mais également dans l'action des millions et
des millions d'hommes et de femmes qui, au cours des siècles, ont pris la
défense de la personne humaine dans le domaine de la santé, de l'économie,
de la politique et de la vie sociale.
Les bouleversements entraînés par l'industrialisation ont amené les chrétiens
à réagir à ces situations nouvelles et les papes et les évêques à oser
une parole. Depuis la première grande encyclique sociale «Rerum novarum»
de Léon XIII en 1891, sur la condition des ouvriers, l'enseignement social de
l'Église catholique reflète les défits sociaux et politiques du siècle et les combats
des chrétiens, Cet enseignement s'est poursuivi par les encycliques du
pape Pie Xl en 1931 (Ouadragesimo anno) et du Pape Jean XXIII en 1961
(Mater et magistra) et en 1963 (Pacem in terris).
La parole du pape Paul Vl dans son encyclique «Populorum progression
(1967) a apporté son appui au vaste mouvement en faveur du développement
119

qui a suivi la prise de conscience des énormes disparités entre pays pauvres
et pays riches. Le Pape Jean-Paul ll est revenu sur ce sujet en 1987 dans
«Sollicitudo rel socialis».
En 1991, pour le centenaire de «Rerum novarum», le Pape Jean-Paul ll,
dans «Centesimus annus» s'est situé face à la vague libérale qui a commencé
à déferler sur le monde surtout à partir de la chute des régimes communistes
en 1989. Il prend parti contre «le marché sauvage qui, sous prétexte de compétitivité,
prospère en exploitant à outrance l'homme et l'environnement».
Cette pensée sociale de l'Église ne repose pas seulement sur la parole des
Papes ni sur celles des évêques, mais elle s'appuie aussi sur l'engagement
des chrétiens en dialogue avec toutes les personnes de bonne volonté qui,
dans le monde, œuvrent pour une société plus humaine. Elle cherche toujours,
dans des sociétés sans cesse en mouvement, à prendre la défense de
l'homme, de sa dignité, de sa liberté dans tous les domaines de la société.
Bien des défis nous attendent au début de ce troisième millénaire. Comme
le disait le pape Jean-Paul M s'adressant aux jeunes à Tor Vegata, le 19 août
2OOO :«Je vois en vous les sentinelles au matin (ls 21, 11-12)... Aujourd'hui,
vous êtes venus ici pour affirmer que, dans le nouveau siècle, vous n'accepterez
pas d'être des instruments de violence et de destruction : que vous
défendrez la paix, en payant de votre personne, si nécessaire. Vous ne vous
résignerez pas à un monde où d'autres hommes meurent de faim, restent
analphabètes ou manquent de travail. Vous défendrez la vie à tous les instants
de son développement ici-bas, vous vous efforcerez, de toute votre énergie, à
rendre cette terre toujours plus habitable pour tous».
Le secrétariat de ia Commission sociale des Évêques de France.
Initiation à la pensée sociale de l'Église
à l'intention des 20-35 ans
La Commission sociale des Évêques de France organise, à l'intention
des jeunes de 2C à 35 ans, une session d'initiation à la pensée sociale de
l'Église, Cette session, qui s'intitule «Défi de l'Évangile... défis de la
société... des repères pour inventer», se déroulera au Palais du Nouveau
Siècle, à Lille, les 28 et 29 avril 2001.
Cette session, première en son genre, comportera des témoignages,
des conférences, des forums. Ces forums seront consacrés à la santé,
l'environnement, l'humanitaire et la solidarité internationale, la famille, l'entreprise,
l'accueil de l'étranger, la communication et les médias, l'Europe,
la mondialisation, l'engagement politique local, la paix et la guerre, l'exclusion,
la justice, les droits de l'homme, jeunes et violences en banlieues.
> Inscriptions : Commission sociale : 8, rue Jean-Bart, 75006 Paris.
Tél. O1 42 22 26 90. Fax O1 42 22 34 61. E.mail : comsoc@wanadoo.fr
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CCFD
H
Carême avec le CCFD
Agir pour la paix
au cœur des conflits
Le 1 er avril prochain, 5 e dimanche du carême, le CCFD, Comité catholique
contre la faim et pour le développement, effectuera dans les églises
de France la collecte pour financer des programmes de développement
au profit des populations les plus pauvres. Ce sera la 40 e collecte de carême
organisée par le CCFD, à la demande des évêques de France. Ce geste
de partage est indissociable d'une sensibilisation à la solidarité internationale.
Le CCFD propose un thème de réflexion sur trois ans : «Pas de développement
sans la paix». Cette année on parlera de «Agir pour la paix au cœur
des conflits» ; les prochaines années : «Poser les fondements de la paix»,
puis «Garantir une paix durable et prévenir les conflits». Une réflexion à faire
sur le plan international comme sur le plan interpersonnel.
1 - Sur le plan international
L'état du monde montre qu'une majorité de pays pauvres sont en situation
de guerre, interne ou externe, et force est de constater qu'un tel état de
guerre ou de guérilla ruine les efforts de développement. Que faire donc
pour que cessent les hostilités ? Pour que les armes se taisent ? pour arrêter
une spirale de haine et de violence ?
Les États peuvent intervenir à plusieurs niveaux : la diplomatie, les entremises
de médiation, qui ont pour but de faciliter les négociations ; des pressions
économiques, qui visent à gêner certains secteurs d'activité, et peuvent
ainsi déclencher à terme une révolte interne contre des dirigeants sans
scrupule ; l'intervention d'un pays plus fort, en vertu d'un droit (voire d'un
devoir) d'ingérence, qui peut permettre d'arrêter des massacres ou un génocide,
et aboutir au rétablissement d'un ordre le moins injuste possible. Cet
ordre à rétablir doit s'appuyer sur des règles de droit. Rien n'est pire que le
chaos, qui livre la société à qui peut la dominer : bandes, gangs, mafias,
milices, qui cherchent à imposer par la violence un ordre qui leur profite.
Tout ce champ d'intervention dépasse les capacités des gens ordinaires
que nous sommes. De plus, comme il fonctionne parfois à l'inverse des buts
désirés, cela provoque chez les citoyens frustration et démobilisation.
120 121

Mais d'autres champs d'action sont possibles, Ainsi :
- le soutien aux différentes organisations qui, dans les pays en difficultés
ou en guerre, cherchent à limiter et à résoudre les conflits par des pratiques
non-violentes.
- l'aide au maintien ou à la relance de l'activité économique : aider les
personnes à vivre sur place, entretenir les tissus d'échange des denrées et
des produits, limiter le nombre de réfugiés.
- l'action, dans notre propre pays, sur le contrôle des ventes d'armes, sur
le coût des armements injustifiés, sur les recherches d'armes nucléaires
nouvelles, etc
En soutenant les ONG de développement, les citoyens que nous sommes
jouent un rôle beaucoup plus important que nous ne l'imaginons : «les petits
ruisseaux font les grandes rivières» !
C'est ainsi que le CCFD veut apporter son aide à la paix. Mais, outre cette
aide indispensable, le CCFD veut remplir une mission d'éducation au développement.
Le thème choisi pour ces trois années, «Pas de développement
sans la paix», devrait conduire à des changements de comportements, individuels
et collectifs. Ainsi pourront être approfondis différents aspects, qui sont
autant d'éléments essentiels pour garantir une paix durable, comme le recours
à la médiation, la résolution non-violente des conflits, la résistance citoyenne...
Le CCFD nous propose d'y réfléchir pas seulement au plan international,
mais aussi au plan interpersonnel.
2 - Sur le plan interpersonnel
• Agir pour
On est bien dans le domaine de l'action. La réflexion est bien sûr nécessaire
: elle est un préalable à l'action. De même, toute spiritualité permet de
tenir dans les difficultés et dans la durée ; elle permet de ne pas être soimême
détruit. La contemplation et la prière ne sont donc pas exclues : elles
sont «carburant» pour l'action.
• La paix
Selon le cardinal Etchegaray, Shalom est «le mot le plus juteux de la
Bible» ; c'est le mot le plus beau, synonyme de bonheur ; il ouvre sur la
notion d'harmonie, d'accomplissement (repos du 7 e jour de la Genèse), voire
de repos après la mort. Le mot paix n'exprime pas une dynamique, mais une
finalité. Il est de l'ordre du désir, de l'espérance. La paix se donne à goûter,
à savourer, très rarement dans la durée (il y a certes des exceptions heureuses
!) C'est un état de bonheur éphémère, qui en entretient le désir ; c'est
122
Archives diocésaines de Quimper et Léon
un état qu'on aimerait partager le plus largement possible autour de soi, et
dont il est difficile de jouir longtemps seul, égoïstement.
Paix est aussi le mot le plus galvaudé, le plus dénaturé, ouvert à tous les
contresens, à toutes les fausses justifications, comme ce dicton de l'empire
romain : «Si tu veux la paix; prépare la guerre».
Et pourtant tout un chacun aspire à la paix. Le problème n'est donc pas
celui du but recherché, mais celui des moyens pour y parvenir. Le mot paix
ne dit pas le moyen pour y parvenir, ni ce qui lui fait obstacle.
Gandhi nous a rappelé que le nœud du problème des relations humaines
est la violence. Notre conviction est que les mots paix et non-violence sont
liés, et que l'agir pour la paix s'intitule action non-violente.
• Au cœur des conflits
Notre vocabulaire est riche, qui distingue les mots mésentente, désaccord,
discorde, conflit, guerre...
Lusage veut maintenant qu'on utilise le mot conflit au sens de discorde, ou dispute.
Ce sens mérite l'analyse. On pariera à son propos de «la règle des 3 N» :
- Le conflit est nature!. C'est l'expression de la diversité ; nous sommes
tous différents.
- Le conflit est normal. Nous sommes tous en évolution, donc les libertés
s'entrechoquent ; le conflit est l'expression de la vie qui bouge.
- Le conflit est neutre. Le conflit «est», il est «en soi» ; il n'est ni bon, ni
mauvais ; il appartient aux protagonistes.
Le conflit présente un aspect négatif, car il mange nos énergies. Mais il a
bien des aspects positifs, car il oblige à reconnaître l'existence de l'autre. Il
permet ainsi au groupe d'évoluer, de ne pas se scléroser.
Nous sommes invités à regarder le conflit de façon positive : un conflit est
l'occasion de «m'ajuster» par rapport à un autre. S'ajuster, c'est faire en
sorte qu'il y ait plus de justesse en moi, et plus de justice entre nous.
- Plus de justesse en moi : il me faut établir la vérité en moi. Quelles sont
mes intentions réelles ? mes fautes ? La prière pourra m'aider à discerner
l'intention droite.
- Plus de justice entre nous : il faudra, écouter le vécu de chacun, son
désir de changer. Dire aussi les manquements, présenter des excuses, proposer
des réparations...
Cet ajustement n'est possible que si les deux coopèrent ; sans une
remise en cause personnelle, qui doit être menée par tous les deux (individus
ou groupes), l'échec de la relation laissera le champ libre à l'injustice et
à la violence.
123

Pour conclure, et sous une forme très schématique, le thème de cette
année peut se dire ainsi :
• Agir pour la paix m action non-violente
• Au cœur des conflits - dans les ajustements de la vie.
Notre conviction est que rien ne pourra changer si on ne va pas au cœur,
aux racines, et que tous les efforts pour plus de paix dans le monde sont
voués à l'échec si ce long travail de pacification intérieure n'est pas entrepris
en même temps dans tous les pays du monde. Toutes les cultures sont interrogées.
C'est la raison pour laquelle - à l'initiative des Prix Nobel de la Paix
- l'ONU a intitulé la première décennie du millénaire :
«2001-2010. Décennie pour la promotion d'une culture de la non-violence
et de la paix au profit des enfants du monde».
/ A
Le CCFD est entré dans cette dynamique.
Michel Lafouasse
du bureau diocésain du CCFD
- Lundi 12 mars : à Paris, rencontres concernant le Renouveau.
- Jeudi 15 ; conseil épiscopal.
- Dimanche 18 ; au Juvénat de Châteaulin, rencontre avec
les Équipes Notre-Dame.
- Lundi 19 et mardi 20 : à Keraudren, conseil presbytère.
- Mercredi 21, fin de matinée : à l'évêché, rencontre avec
le groupe de travail «communication/denier de l'Église» ;
18 heures : à Keraudren, bureau du conseil pastoral diocésain.
- Jeudi 22 ; conseil épiscopal.
- Vendredi 23 : à Keraudren, conseil des services.
- Samedi 24 :à Séez (Orne), participation à une session
d'études sur saint Jean Eudes 1 .
- Dimanche 25, matin : à Quimper (Likès), rassemblement
interdiocésain du MEJ (Mouvement Eucharistique des
Jeunes) ; après-midi : au Juvénat de Châteaulin, rencontre
avec les personnes adultes qui ont été baptisées l'an dernier.
rtttS^t^l 5? J^ ^ f nrversaire de la naissance de saint Jean Eudes, fondateur de l'Institut féminin
p£«£^ â?lfZ ïï??5- et *£? Con ? re g atlon

GRANDE
TROMÉNIE
DE LOCRONAN
SOCIÉTÉ
SAINT-VINCENT
DE PAUL
FORMATION
POUR LES
PRÊTRES
' La grande troménie de Locronan a lieu tous les
6 ans, conduisant les pèlerins sur les pas de saint
Ronan. Une marche de 12 kilomètres, dans un esprit
de conversion personnelle et d'action de grâce.
En cette année 2001 elle aura lieu les dimanches
8 et 15 juillet : le matin, célébration de l'eucharistie en
l'église de Locronan, et dans l'après-midi la grande
procession solennelle. Dans la semaine, entre ces
deux dates, les pèlerins peuvent faire la troménie
individuellement ou par groupes.
Des groupes, des paroisses, des secteurs, des
mouvements... ont déjà des projets et des souhaits.
L'équipe de préparation de la grande troménie souhaite
connaître dès maintenant ces projets, de façon
à les coordonner au mieux.
* Merci de prendre contact avec M. Jean Berthou,
curé, Presbytère, 29550 Plonévez-Porzay.
Tél. 02 98 92 50 17.
L'assemblée générale de l'Association Saint-Vincent
de Paul aura lieu le dimanche 1 er avril au Juvénat
Notre-Dame à Châteaulin, en présence de
Mgr Guillon et M. le vicaire général Pierre Breton.
Par suite du départ hors du département de
Mme Brigitte Daniel, actuelle présidente, cette
assemblée sera appelée à élire un nouveau président,
ou une nouvelle présidente.
Cette assemblée sera centrée sur ia vie des
5 conférences du Finistère, qui comptent 140 membres
actifs et de nombreux associés qui constituent le
réseau Ozanam.
>- Société Saint-Vincent de Paul, 22, rue
Louis Pasteur, BP. 451, 29275 Brest cedex.
Le Service de Formation permanente rappelle la
journée prévue pour les prêtres, au Juvénat à Châteaulin,
mardi 13 mars, 9 h 30 à 17 h: «Comment
gérer la responsabilité quand la charge s'étend ?»
-»» Inscriptions : Formation, tél. 02.98.95.12.32
Annuaire diocésain 2001 - Lire :
- Pages 164 et 364, Louis Jacq, tél. 02.98.25.06.45.
- Pages 165, Maison Sainte-Thérèse, tél. 02.98.81.99.00
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• En avion •
- du 24 au 27 avril (prix': 3 350 F) *
Prédicateur : Jean-Paul Duchène, diacre
- du 9 au 12 juillet (prix : 3 350 F)
Prédicateur : le Père Jacques Quentric.
(^5®©l©âaQni© à [L®(m-M^ wm
• En train
- du 10 au 16 septembre
. Prédicateur : le Père Joseph Irien
. Prix du billet de train (y compris frais d'inscription, livret...) :
classe unique 870 F - Enfants : 450 F - Couchette (au retour) : 150 F
. Personnes malades, handicapées ou «anciens» :
Frais d'hébergement à l'Accueil Marie Saint-Frai :
Adultes : 1 OOO F - Enfants 750 F.
• Inscriptions
• à transmettre au Service des Pèlerinages
BP 1341 - 29103 Quimper cedex
Tél. 02.98.95.50.64 - Fax 02.98.64.23.10
Courriel : peiequimper@infonie.fr - http://peleauimper.org
- Pour les dates suivantes :
Pèlerinage d'avril : 31 mas
Pèlerinage de juillet : 9 juin
Pèlerinage de septembre : inscripitions à faire par intermédiaire du
délégué de secteur :
• Personnes malades et anciens : 14 juillet (dossiers des malades à
demander au Service des Pèlerinages : seule la commission médicale
est habilitée à accepter les malades).
• Autres pèlerins : 15 août.
- Inscriptions possibles également à la Vitrine Saint-Corentin, 25 rue du
Frout, 29000 Quimper. Tél. 02.98.64.27.40 (permanence l'après-midi).
Du 18 au 26 août pour les Jeunes :
collèges - lycées -18 ans et plus.
Renseignements auprès
du délégué-Jeunes du secteur pastoral
126 127

Pèterina.
Ce samedi 24 février, le Service diocésain des Pèlerinages a
convié fes personnes intéressées par le rétablissement des pèlerinages
en Terre Sainte à une réunion d'information sur la situation
actuelle au Moyen-Orient et en Palestine. Directeur de ce service,
le Père Paul Berrou a invité le Père Philippe Blanc, de Monaco, président
de l'ANDDP, Association nationale des directeurs diocésains
de pèlerinages. Ils rentrent tous deux de Palestine : visite des sites
religieux, des maisons d'accueil et d'hébergement, rencontres avec
des responsables politiques israéliens, palestiniens, français, et des
religieux, ainsi que des responsables d'agences locales de voyages
et pèlerinages.
Le rétablissement des pèlerinages en Terre Sainte est essentiel,
d'une part dans une démarche de foi, personnelle et ecclésiale en
lien avec toutes les communautés locales, et d'autre part dans une
démarche de réconciliation à l'égard des Israéliens et des Palestiniens,
signe qui peut paraître dérisoire devant l'ampleur et la complexité
du conflit en cours, mais nécessaire de la part des communautés
chrétiennes de France,
Les conclusions de la mission d'étude de l'ANDDP étant des
plus rassurantes, et sans s'exposer à des risques inconsidérés et
inutiles, trois projets sont en cours d'élaboration.
Q Un pèlerinage, avec le Père Marc Meneur et quelques catéchistes,
dès le mois d'avril prochain, en espérant un nombre de participants
suffisant malgré le court délai de réflexion et de préparation.
a Un pèlerinage - retraite «Bible en main», conduit par le Père
Louis Biannic, sur les sites de Galilée (Nazareth, Mont Thador,
Mont des Béatitudes, lac de Tibériade) et les sites de Judée (Jérusalem,
si possible Bethléem), dans la seconde quinzaine de juillet
2001.
J
• Un pèlerinage en octobre 2001, «sur les pas du Christ», de la
Galilée à Jérusalem.
>- Renseignements et inscriptions :
Service diocésain des Pèlerinages, 26, rue Créac'h-al-lan B P 1341
29103 Quimper cedex. Tél. 02 98 95 50 64 (le matin).
128
Archives diocéses de Quimper et Léon
Rencontre diocésaine
des équipes de sensibilisation au diaconat
Dons le diocèse, U équipes «de sensibilisation au diaconat» Le
1" decembre dernier, leurs délégués se sont retrouvés à Châteaulin
avec le Père Michel Manceau, prêtre du diocèse de Luçon, responsable
du Conseil national du diaconat Nous n'avons sans doute pas
eu de réponse à toutes nos questions, des interrogations subsistent,
mais chacun est reparti enrichi de l'expérience des autres et plus attentif
a la mission de l'Eglise : servir la fraternité humaine, Je vous propose
de prendre connaissance de l'intervention de Sœur Jeanne Morvan,
pour l'équipe du Trégor,
• L'équipe du Trégor
Intervention de Sœur Jeanne Morvan,
1 - Composition de l'équipe.
Marcel Ugo
délégué diocésain au diaconat
Notre pays du Trégor comprend trois secteurs : Morlaix, Lanmeur,
Plouigneau. L'équipe a été constituée par les responsables de secteur
et le vicaire général : deux personnes par secteur, plus le diacre de Morlaix
et son épouse, et l'un des responsables de secteur, Jean Ladan. L'équipe a
reçu une lettre de mission du vicaire général, pour un mandat de trois ans,
Notre vie d'équipe a été caractérisée par une liberté de parole, une grande
écoute et une participation active à la recherche. Nous notons aussi l'importance
du pot de l'amitié, et même d'un repas pris ensemble. Les rencontres
ont eu heu tous les deux mois, pendant deux ans ; plus espacées quand des
actions étaient à mener sur le terrain.
2 - Le parcours de l'équipe
Nous avons passé du temps à nous mettre au clair sur Je diaconat permanent,
dans une avancée progressive, sans brûler les étapes. C'est quoi le
129

diaconat ? Quels sont les besoins aujourd'hui ? Comment solliciter ? Quels
critères se donner, quel profil ?... Que faire pour sensibiliser les communautés
chrétiennes, leur permettre de faire les découvertes que nous-mêmes
avons faites ?
Pour faire ce travail, l'équipe s'est aidée des documents du service diocésain
(vidéo, dépliant), de l'intervention de Georges Morin à Châteaulin, de
textes des évêques de France, de la réflexion du Conseil pastoral diocésain,
du numéro de Pèlerin Magazine d'avril 95. Nous avons aussi rencontré une
délégation de Concarneau - Rosporden. Et surtout nous avons partagé et
confronté nos réflexions en équipe.
Les questions venues le plus souvent portent sur le sens du diaconat permanent.
Le diacre est-il plus signe que le baptisé ? Pourquoi «cléricaliser»
les laïcs ? Le diaconat est-il la solution aux problèmes de l'Eglise ? Comment
nos communautés chrétiennes peuvent-elles être appelantes ? (Susciter des
militants, des animateurs en pastorale, des équipes, des prêtres...). Même si
on est convaincu de la richesse du diaconat permanent, on se heurte à la
question des personnes : qui solliciter ? Le plus grand manque dans nos
paroisses, nest-tt pas le manque d'eucharistie ? Mais, quelle attention à tous
ceux à qui cela ne manque pas ?
3 - Les actions
Nous avons voulu permettre à d'autres de faire les mêmes découvertes
que nous et de devenir à leur tour des «démultiplicateurs». Chaque secteur
a eu son rythme et sa manière de faire : article dans le bulletin paroissial,
tract distribué aux paroissiens, rencontre ouverte à tous publics, rencontre
avec des catéchistes, homélie faite par un diacre dans chaque église, présence
d'un diacre à un temps fort. Et, surtout, une rencontre des trois
conseils pastoraux : c'est un lieu à privilégier, car les trois ensembles étaient
représentés dans leur diversité. C'est là que la réflexion est allée le plus loin,
en particulier pour voir les critères, comment solliciter, en lien avec qui...
Nous avons invité les membres présents à donner deux noms aux prêtres
ou aux personnes de l'équipe diaconat. Et des noms ont été donnés...
4 - La suite
Nous arrivons à la fin du mandat qui nous était imparti, et la question se
pose : on termine ou on continue autrement ? Nous avons pensé à un relais,
une antenne qui, de façon permanente, gardera le souci du diaconat. Un
membre de l'équipe se propose de sélectionner les articles intéressants et
d'en extraire des pistes de réflexion. Il nous faut continuer à en parler dans
les bulletins, donner à voir... A suivre donc
c * w
130
Archives diocéses de Quimper et Léon
Des gestes simples
pour un grand chantier..
Les Assises 2001 du Mouvement Eucharistique des Jeunes
Depuis octobre dernier, le Mouvement Eucharistique des Jeunes est en
route vers ses assises qui auront lieu à la Toussaint 2001 en Normandie.
Ces assises ont pour but de se donner des orientations pour les 5
années à venir. C'est un événement important pour le mouvement.
La démarche préparatoire à cet événement met en oeuvre toute la
pédagogie du Mej selon la trilogie bien connue : regarder, relire, choisir.
Regarder et relire
C'est le premier acte à poser avant de décider quelque chose ; comme
l'homme qui veut bâtir une tour. Regarder le monde, l'Eglise, le Mej, avec le
même regard, si possible, que Dieu. C'est-à-dire avec amour et un amour qui
sait faire ta vérité. Chaque enfant, chaque jeune, chaque responsable et
chaque parent a été invité à remplir un questionnaire pour poser ce regard.
Une synthèse en diocèse puis en région va être faite. Chacun pourra dire
aussi ce qui lui semble important de faire évoluer dans le mouvement : dans
son insertion humaine et ecclésiale ; dans sa pédagogie, dans sa manière
de proposer la foi dans le contexte d'aujourd'hui. Ces éléments seront travaillés
au niveau national par la commission Assises.
Commencer à décider
Le dimanche 25 mars prochain auront lieu les mini-assises inter diocésaines
(Vannes et Quimper) à Quimper. Ce jour-là, parents, jeunes, responsables,
amis et anciens du Mej seront invités, à partir des regards, à proposer
des convictions qui seront votées, Chaque jeune pourra dire aussi le Mej
dont il rêve. Quant aux parents, ils pourront dire en quoi le mouvement
construit leur enfant, ce qu'il lui apporte et ce qu'il serait souhaitable de décider
pour que le mouvement poursuive sa mission éducative. Mgr Guillon est
invité aussi ce jour-là pour nous donner son regard d'évêque sur le mouvement.
Ainsi de toutes ces convictions qui remonteront au plan national naîtront
des «pré-orientations» qui seront votées en septembre.
131

A la Toussaint 2001
Le mouvement pourra alors vivre des assises fructueuses et riches, sans
que cela soit fastidieux, car le travail aura déjà été bien défriché. Les responsables
du mouvement pourront ainsi retourner à la source du charisme
du Mej et y trouver un nouveau dynamisme au service de la construction
humaine et spirituelle des jeunes qui leur sont confiés.
Regarder. C'est à cette étape-là que nous en sommes aujourd'hui, et
nous avons besoin de votre regard. Prêtres, diacres, religieux, religieuses,
laïcs, nous serions heureux d'entendre votre parole sur le Mej, pour qu'il
poursuivre sa mission, de façon la plus adaptée possible, au service des
jeunes de notre temps.
Nous sommes heureux de vous inviter le dimanche 25 mars, de 9 h 30
à 17 h OO, au Lycée «Le Likès» à Quimper. Prévoir son pique-nique, Une
garderie sera assurée pour les jeunes enfants.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Agnès Chatard, Hélène Hîrrien, Jean-Baptiste Giess
Père Alexandre Le Paih, des Prêtres de Saint-Jacques, Versailles. Père
Jean Merten, des Pères blancs d'Afrique, Lannilis. Père André Landrein,
Spiritain, Pont-Aven.
Sœur Marianne Floch, des Sœurs du Bon Sauveur de Bégard, Mespaul.
Frère Henri Coroller, des Frères de Saint-Gabriel, Plozévet.
Mme Marie-Françoise Bossard, mère de l'abbé Albert Bossard, Gouesnou.
^ Veillée de carême
«Vivre en Église, ensemble, aujourd'hui»
Depuis plusieurs années, le groupe des jeunes musiciens de Lesneven
«Diapason» propose une veillée de carême dans plusieurs églises du Nord-
Finistère. Temps de réflexion et de prière en musique et en chansons, sur le
thème, cette année: «Vivre en Église, ensemble, aujourd'hui». Veillée
ouverte à tous, jeunes et et moins jeunes (entrée libre).
132
- Vendredi 9 mars, 20 h 30, église de Plounéour-Trez
- Samedi 10 mars, 20 h 30, église de Plounéventer
- Samedi 17 mars, 20 h 30, église de Saint-Renan
- Samedi 24 mars, 20 h 30, église de Landerneau
- Vendredi 30 mars, 20 h 30, église de Ploudalmézeau
- Samedi 31 mars, 20 h 30, église de Lesneven.
Archives diocéses de Quimper et Léon • '-
A la cathédrale Saint-Corentin
Un arbre de lumière
de Pierre Manoli
Pierre Manoli, l'artiste à qui Mgr Guillon s'est adressé pour le renouvellement
du sanctuaire de la cathédrale de Quimper, vient d'être enlevé par une
maladie soudaine. Originaire du Caire, ancien élève des Arts décoratifs et
des Beaux-Arts de Paris, Prix du prestigieux concours de la Fondation Florence
Gould, «alchimiste» de l'acier parfois même du granité, il laisse une
création à fa fois plastique et aérienne. L'œuvre de la cathédrale de Quimper
était sa première sculpture cultuelle, qu'il avait pensée et accomplie avec
enthousiasme et qui nous fait regretter une
suite attendue. Ses obsèques ont été célébrées,
mardi 13 février, à La Richardais où
il s'était retiré.
Pierre Manoli a sculpté dans le bronze
les pièces du sanctuaire de la cathédrale
Saint-Corentin. Au point crucial de la nef où
s'oriente l'espace, il a dressé l'autel eucharistique,
Cambon de la Parole et la cathèdre
pastorale. Il les a configurés avec rigueur et
plénitude de sens, en faisant le signe de l'Église,
solidement fondée sur le Christ et ses
apôtres et qui assemble déjà, par le ciment
de la charité, les pierres vivantes destinées
à construire la cité céleste, où elles brilleront
chacune d'un éclat unique.
A côté de ces formes, d'un dynamisme
maîtrisé, qui évoquent l'Église qu'aucune
puissance ne saurait ébranler, il a voulu
adjoindre une forme subtile suggérant un
mouvement, le passage de l'Église terrestre
à la Cité céleste. Il a, du même bronze,
sculpté un lutrin pour recevoir l'évangéliaire.
Ce porte-évangéliaire... un jeu de pleins
et de vide, de rameaux, de grappes de fruits
133

en damier, de feuilles découpées en forme d'ailes et comme bruissantes, renvoyant
en éclats la lumière réfléchie. Le prisme de base est formé de feuilles
dont le métal semble se décoller et comme palpiter pour un élan.
La symbolique de cette sculpture est celle de Y arbre dont les racines tiennent
au sol et dont les rameaux tendent vers la «nuée».
• Un artre de vie, portant feuillage et fruits, comme celui de l'Éden, en
figure eschatologique des arbres du paradis qu'arrosera «le fleuve
d'eau vive, issu du trône et de l'agneau».
• Un arbre aux oiseaux : Né d'une graine minuscule, comme Ie sénevé,
il pousse et développe une ramure où viennent s'abriter les oiseaux
du ciel. Autrement que l'autel, construit de pierres vivantes, cet arbre
est encore symbole de l'Église. Celle-ci accueille tous ceux qui veulent
habiter en elle, vivre de sa sève et se nourrir de ses fruits.
• Un arbre de lumière, rayonnant du Verbe et de la Bonne Nouvelle
adressée aux quatre points de l'univers. Les feuilles prennent la disposition
d'un envoi, celui des messagers de l'Évangile vers ceux qui
l'attendent ; ou d'un essor, vers la source de lumière, des êtres que la
vérité libère de toute entrave.
Alors que nous attendions encore de lui l'invention de nouveaux signes
d'une telle libération - après la «Grande Voile» de Montparnasse, aux focs
gonflés, inclinée sous le vent du départ ; après les «Acrobates» joignant leurs
deux mains pour un ballet en apesanteur ; ou la «Ronde» de corps déliés
montant et descendant dans l'espace - l'heure de prendre lui-même cet
essor est venue pour Pierre Manoli. Inspiré par Mozart, il avait composé son
«Requiem» et il l'intitula «Élévation à la lumière». Car c'est ainsi qu'il a envisagé
le départ sans retour.
Puisse-t-il, de là, accompagner nos pensées des signes lumineux qu'il a
parsemés autour de nous, avec la même fraîcheur, le même émerveillement
que Chagall peuplant ses ciels d'être chers, de l'oncle au violon, de choses
et d'animaux familiers ailés comme des messagers, les anges de Jacob sur
leur échelle céleste.
Ce porte-évangéliaire sera la dernière œuvre de Pierre Manoli. Larbre
aux oiseaux de passage est un dernier signe amical, une attente confiante de
retrouvailles au terme du voyage.
134
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Maurice Dilasser
«Lo/foU uri&czffbU^
Annoncer l'Évangile et proposer la foi aujourd'hui
Michel Scouarnec (aux Éditions de l'Atelier)
Le titre est assez alléchant et donne envie de lire. En effet, la foi chrétienne,
est-ce d'abord un lot de vérités à croire, des choses à comprendre, à
voir, concernant Dieu, l'Église, les sacrements, la morale ? N'est-ce pas
d'abord l'entrée dans une expérience, où on éprouve une joie, un bonheur,
bref du goût ? Quand le psaume dit : «Goûtez et voyez comme est bon le Seigneur»
(Ps 33), il place bien le «goûter» avant le «voir». C'est comme cela
que la foi pourra être proposée et aura des chances d'être reçue comme
Bonne Nouvelle.
La proposition de la foi est bien le leitmotiv de ce livre. Mais qu'est cette foi
qui est à proposer ? C'est «une demeure à plusieurs piliers», dit l'auteur. Il y
en a quatre ; une expérience personnelle qui amène à réorienter son existence,
une ouverture de l'intelligence, une entrée dans une bénédiction et
une vie de serviteur. Ces quatre piliers vont constituer la logique du livre, dont
le plan aura trois parties : d'abord la foi comme expérience (première partie) ;
ensuite les trois autres dimensions (deuxième partie) ; enfin, des perspectives
pastorales pour la proposition de la foi (troisième partie).
La première partie parle de la foi comme d'une expérience humaine propre
à remuer profondément une personne, une confiance réciproque née entre
Dieu et l'homme, un attachement de toute la personne porté aux choses de la
foi, une attitude qui amène des déplacements, qui ouvre les yeux, qui donne
une clairvoyance neuve, qui ne sait pas tout, qui est à la fois force de Dieu et
blessure d'un cœur consentant à s'ouvrir au monde, mise en route pour un
voyage sans fin, renaissance progressive en Jésus qui a dépassé la mort...
On pourrait multiplier les belles formulations de la foi, portant sur une mise en
valeur des aspects humains de la sensibilité. L'attitude de foi y est décrite de
façon fraîche et rafraîchissante pour l'homme qui s'y engage.
La deuxième partie traite des trois autres dimensions de la foi : comprendre,
célébrer, agir. Ces chapitres-là invitent à saisir la foi à travers le
«goût». En effet, la foi commence par l'écoute de la parole qui est «amère
aux entrailles, mais qui dans la bouche a la douceur du miel» (selon Ezéchiel).
Ainsi la Parole éveille l'intelligence, incite à comprendre, ou à se comprendre
dans cette relation d'amour qui est née là gratuitement. Et si l'intelligence
est capitale dans la démarche de foi, que veut dire comprendre ?
Est-ce uniquement produire des raisons ou s'ouvrir au mystère par une autre
135

ationalité, comme Jésus le fait à travers les paraboles ? Entrer dans l'intelligence
de la foi, c'est davantage entrer dans une rationalité «poétique», qui fait
pénétrer dans le mystère en évoquant un monde, que dans une rationalité qui
calcule et vérifie. C'est dans la dimension du «célébrer» que l'auteur excelle
le plus à faire comprendre la dimension du goût comme fondatrice de l'expérience.
La liturgie, acte communautaire, est d'abord une expérience sensible,
à travers l'écoute de la Parole par le cœur, les silences qui donnent de la respiration,
les gestes qui se déroulent dans leur symbolique propre, les chants
qui expriment la joie intérieure. La liturgie est appelée à éveiller le «goût de la
présence des autres» dans le vécu même de la foi. Lauteur rappelle le souhait
émis au Concile Vatican ll (travaillé beaucoup depuis, d'ailleurs) de renouveler
la liturgie en insistant sur la participation «pleine et active» des personnes
présentes, La troisième dimension concerne l'agir, dimension
essentielle à la foi, En effet, la foi vraie est active «dans» l'amour. Ici également
c'est le cœur qui est réveillé trouvant goût à agir autrement, à s'ouvrir
aux gens et à vivre du Christ qui est venu apporter le «feu sur la terre». Voilà
le chrétien convié à exercer un art de vivre au-delà d'une foi codifiée dans une
morale plus ou moins rigide.
La troisième partie donne des perspectives pastorales pour proposer la foi.
D'abord il est important de tenir les quatre dimensions développées ci-dessus
(la foi peut naître à partir de chacune d'elles), de les nouer ensemble et de
proposer la foi comme un chemin de découverte progressive, un parcours et
non un terme... Ensuite, il est important, dans ia proposition de la foi, de penser
en même temps le «propos» et le «dispos»... c'est-à-dire le dispositif
prealable à la proposition, comme les représentations initiales des personnes
par rapport à la foi, les lieux où est faite la proposition, les activités, les positions
des personnes dans l'espace, Lauteur décrit ensuite les étapes d'un
cheminement de la foi, en commentant deux textes : les disciples d'Emmaûs
en Luc 24, et la rencontre de Philippe et de l'eunuque, en Actes 8, et en dégageant
un certain nombre de pistes pastorales.
Voilà le livre. C est un livre qui rafraîchit les thèmes de la foi pour aujourd
hui, les unifiant à partir de l'expérience. En un sens, il n'est pas nouveau par
rapport à des parutions récentes. Sa lecture coule aisément, donnant quelquefois
l'impression qu'il est facile de trouver un langage adéquat pour aujourd
hui. Son interet est double : unifier le donné de la foi sous le thème du «goût
à croire», naissant dans les quatre pôles cités, et donner des pistes sur la proposition
de la foi elle-même, à partir des lieux d'expérience (sensible) où cette
proposition pourra être faite. C'est un outil de travail, qui peut servir à des
groupes pour réfléchir la proposition de la foi aujourd'hui : équipes pastorales
équipes de catéchistes, groupes liturgiques... il peut amener à déplacer des
conceptions du monde, de la foi, des façons de faire la pastorale aujourd'hui.
136
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean-Michel Moysan
ll ya 50 ans dans le diocèse
(En lisant la «Semaine Religieuse» de l'année 1951)
DANS L'EGLISE CATHOLIQUE
1950 a été une année jubilaire à Rome. Selon la coutume de ce temps le
jubilé est étendu à toute l'Église Catholique l'année suivante. Le bulletin diocésain
en indique de façon détaillée les conditions (mais curieusement
ensuite rien n'est dit de la maniéré dont le jubilé a été vécu dans le diocèse).
Un décret de la Congrégation des Rites, le 9 février, prévoit la célébration
de l'office du Samedi-Saint dans la nuit qui précède le jour de Pâques.
C'est là une réforme importante, qui fut bien accueillie, par delà la longue pratique
ancienne du samedi matin.
PANS L'ÉGLISE DE FRANCE
Le Congrès organisé par le Centre de Pastorale Liturgique a réuni cette
année 600 prêtres à Versailles. Il a traité principalement des problèmes posés
par la Communion solennelle : en fait bien souvent elle n'est pas un engagement
de vie mais au contraire la fin de la vie chrétienne I
L'exposé de l'abbé Charasse, de Lyon, a traité de l'histoire de l'initiation
chrétienne dans l'Église. Les autres interventions, les témoignages, les carrefours,
les conversations au cours de ces journées ont soulevé bien des
questions au sujet du «grand jour» et aussi le problème des manuels de catéchèse
et des «missels de communion», trop souvent choisis pour leur reliure
et leur prix et non pas leur valeur.
L'assemblée des Cardinaux et Archevêques de France a publié, à la suite
de sa réunion d'octobre, une déclaration sur le problème du logement.
MGR FAUVEL, NOTRE ÉVÊQUE
il est impossible de donner un tableau de ses activités. Les divers points
de cette chronique en évoqueront les principales.
Mgr Fauvel est partout dans le diocèse, en des réunions, journées, sessions,
pardons, fêtes diverses...
Pour appeler à entrer dans l'esprit du Jubilé, il consacre sa lettre pastorale
de Carême à «la Parabole de l'enfant prodigue». Elle est l'occasion de
réfléchir sur le péché dans les vies humaines : il s'agit de le reconnaître et de
137

le regretter sincèrement devant Dieu, dont le père de la parabole est la
vivante et l'émouvante image. Sommes-nous prêts à en rendre grâce ou
serons-nous le frère aîné insensible à son amour ? Sur cette page l'évangile
nous ouvre à la conversion nécessaire. %
EVENEMENTS DIOCESAINS
L'un des grands événements de l'année a été la béatification du Père
Julien Maunoir.
Le décret du Pape l'annonçant est du 4 mars : ce sera le dimanche 20 mai
à Rome.
La S. R. consacre de nombreuses pages à l'activité du Père : il a évangélisé
238 paroisses. Il y a organisé 403 missions, dont 246 dans le diocèse de
Quimper de ce temps (2 pages en donnent la liste).
Une étude en quatre livraisons présente sa vocation aux Missions bretonnes
en 1640, ses débuts de missionnaire selon les directives qu'il a reçues
de Michel Le Nobletz, ses méthodes d'apostolat auprès du peuple, la formation
qu'il a donnée aux prêtres dont il a fait ses collaborateurs.
La S.R. du 25 mai donne des échos des fêtes de la béatification, marquées
par la présence de 200 pèlerins bretons.
Dès son retour de Rome, Mgr Fauvel annonce pour ie 7 octobre une
grande fête, à Quimper, en l'honneur du nouveau bienheureux.
Elle va comporter trois journées : le jeudi 4 pour les enfants, le vendredi 5
pour les prêtres au séminaire avec les conférences du chanoine Kerbiriou et
du Père de Tonquédec et enfin le dimanche 7 pour tout le peuple chrétien.
Ce grand jour a rassemblé tous les évêques et les pères abbés de Bretagne.
Elle a comporté le matin la messe solennelle à la cathédrale Saint-
Corentin. Laprès-midi le Cardinal Roques, archevêque de Rennes, a préside,
par un temps merveilleux, une immense procession qui a conduit de Roz-
Avel à la cathédrale le reliquaire contenant le cœur du Père Maunoir.
Ces fêtes se sont poursuivies le 14 octobre à la chapelle de Ty Mamm
Doue en Kerfeunteun.
• Les sessions d'études pour les prêtres ont été diversifiées.
Pour ceux qui exercent leur ministère dans les villes et les gros bourgs : à
Lesneven, les 22-24 février (43 participants), à Quimper, les 26-28 février
(92 participants, dont 26 du diocèse de Vannes).
Les principaux exposés ont été donnés par des prêtres du diocèse. Aux
problèmes posés par la déchristianisation l'Action Catholique a été présentée
comme la solution adaptée : formation des laïcs chrétiens, de militants.
138
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour ceux qui travaillent en milieu rural : à Lesneven, les 9-10 avril (50 participants),
à Quimper, les 12-14 avril (60 participants), le Père Dujardin
(aumonier national de la J.A.C.) a été le principal intervenant.
En conclusion de ces journées Mgr Fauvel a souligné l'importance de la
formation des militants, patiemment et avec persévérance.
• Les fêtes de la Croisade Eucharistique ont rassemblé 10 OOO jeunes
à Brest, le 14 juin, 5 OOO à Concarneau, le 21 juin.
• En la paroisse du Relecq-Kerhuon, Mgr Fauvel a béni le 27 octobre la
première pierre du nouveau Carmel.
DANS LES PAROISSES
Des remembrements de paroisses ont été décidés par Ordonnance de
Mgr Fauvel : Plouescat, Santec, Saint-Pol-de-Léon ; Guissény, Saint-Frégant.
Des paroisses ont été fondées : Kérinou-Brest, PorsaH-Ploudalmézeau.
Des églises ont été restaurées : à Telgruc, à Kérity.
Des chapelles ont été construites : à Pont-Coblant (en Gouézec) à Doelan
(en Clohars-Carnoët), à Saint-Albin (en Plogonnec).
En la paroisse Saint-Corentin, à Quimper, Mgr Fauvel a inauguré la «Maison
Monseigneur Duparc», le 15 avril.
Des missions ont été célébrées dans 18 paroisses : de 6 d'entre elles seulement
un compte-rendu est donné.
PELERINAGES ET FARDONS
ll y eut, au mois de mai, la participation des Finistériens au pèlerinage breton
à Rome, pour la béatification du Père Maunoir.
Au pèlerinage diocésain à Lourdes, du 1 w au 6 juillet, 6 trains ont conduit
5 OOO pèlerins, dont 241 malades. Des réunions d'Action Catholique v ont été
organisées.
Le Bleung-Brug a tenu son congrès les 3, 4, 5 août à Vannes. Il a consacre
ses travaux spécialement à Sainte Anne et à Yves Nicolazic
Deux pardons de malades ont été célébrés : le jeudi de l'Ascension, le
3 mai, à Notre-Dame de Kernitron et le dimanche 10 juin à Sainte-Anne-la-
• J alud, Ils ont rassemblé respectivement 200 et 180 malades.
Les grands pardons diocésains ont été présidés par le Père Colliot,
abbé de Kerbénéat (Notre-Dame de Rumengol), Mgr Coupel, évèque de
^aint-Brieuc (Notre-Dame des Portes, Châteauneuf-du-Faou), Mgr Friteau,
eveque missionnaire (Sainte-Anne-la-Palud), Mgr Parenty, évêque auxiliaire
139

d'Arras, (Notre-Dame du Folgoët), Mgr Rousseau, évêque de Laval (Saint-
Corentin, Quimper).
ACTION CATHOLIQUE
Le 28 janvier a été célébré le 20 e anniversaire de la fondation de la Jeunesse
Maritime Chrétienne en France. Cette fête a été organisée à
Lechiagat, port finistérien «où fut fondé l'un des premiers groupes J.M. C. ». En
présence de Mgr Fauvel, de l'aumônier et des dirigeants nationaux, de
diverses personnalités civiles et maritimes, elle a été présidée par
Mgr Cazaux, évêque de Luçon. A la messe il déclara : «La JMC. a fourni à
nos côtes quelques-uns de ses marins les plus qualifiés, quelques-uns de ses
chrétiens les plus solides et les plus délicats, quelques-uns de ses foyers les
plus beaux».
Dans l'après-midi un meeting s'est tenu au Guilvinec avec de nombreuses
interventions et des témoignages. La journée a été honorée par un télégramme
reçu du Vatican.
La J.A.C. a réalisé un stage de culture générale à Lesneven (du 3 au
25 janvier). Il a réuni 31 participants, accompagnés de responsables et aumôniers.
Par des exposés, des travaux écrits, des enquêtes et des visites sur le
terrain, trois grandes réalités ont été étudiées : la famille, la profession, la vie
communale.
A travers le diocèse, dix sessions d'études ont réuni 270 jeunes.
Des journées de la Ligue féminine d'Action Catholique ont rassemblé à
Morlaix, Lesneven, Quimper, chacune environ 80 militantes.
ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE
Les évêques de France, réunis à Paris en assemblée plénière, les 3 et
4 avril, ont publié une longue déclaration. Elle a été lue le dimanche
22 avril, dans toutes les églises et chapelles du diocèse. «Il n'y a pour un chrétien
d'école pleinement satisfaisante que l'école chrétienne». Cependant bien
des catholiques ne peuvent actuellement exercer leur droit à de telles écoles
qui bientôt vont être incapables de fonctionner pour des raisons financières.
Le 11 mai un Congrès de l'Enseignement Chrétien s'est tenu à Landévennec.
Il a réuni 320 enseignants et enseignantes.
Les bénédictions d'écoles nouvellement bâties ou aménagées sont
signalées : le 19 février, l'école ménagère familiale du Porsmeur, à Morlaix ; le
23 septembre, l'école des filles au Drennec ; le 21 octobre, les nouveaux
locaux de l'école Notre-Dame de Kerbonne, à Brest ; le 25 novembre ceux de
l'école Saint-Joseph à Landerneau ; le 2 décembre, l'école Saint-Yves pour
140
Archives diocésaines de Quimper et Léon
les garçons au Bourg-Blanc ; le 5 décembre, l'école Saint-Julien pour tes Garçons
en la paroisse Sainte-Thérèse de Quimper.
f .^BWU© DES NOUVELLES ENCORE.
La «cause» de Michel Le Nobletz, décédé le 5 mai 1632, continue d'être
soutenue, en vue de son éventuelle béatification.
Le décès, à Malestroit, de Mère Yvonne Aimée de Jésus, supérieure
générale des Religieuses Augustines de France et d'Angleterre est signalé
le 5 février.
Le volume I de l'ouvrage de l'abbé François Dantec, «Foyers Rayonnants,
guide moral de l'amour chrétien», est publié le 22 février.
En sa lettre-préface Mgr Fauvel écrit : «Aussi vigilant pour maintenir les
principes de la doctrine chrétienne qu'attentif à tenir compte des faits,
vous offrez aux foyers un guide sûr et adapté, sans traces de jansénisme
ni de laxisme».
La première édition en est épuisée en deux mois (cf. la note ci-jointe).
Le 3 mars, le chanoine Falc'hun, professeur à l'Université de Rennes à
soutenu sa thèse de doctorat. Pour ce travail «qui renouvelle complètement
l'histoire de la langue bretonne» (au jugement du Professeur Vendryès),
M. Falc'hun a été proclamé docteur ès-lettres avec la mention très
honorable et les félicitations du jury.
Le 12 juin, Mgr Fauvel a béni, à Brest, le stade reconstruit de l'Armoricaine,
route de Quimper,
Le 15 juillet, à Camaret, en présence de Mgr Fauvel et d'une foule de
15 OOO personnes, le Général de Gaulle a inauguré le monument à la
mémoire des Bretons de la France Libre.
Le 10 août, Mgr Cogneau a célébré le 60 e anniversaire de son ordination
sacerdotale, en l'église Saint-Mathieu, à Quimper.
LE CLERGÉ DIOCÉSAIN
24 prêtres sont décédés dans l'année. Parmi eux, le chanoine Prosper
Messager, ancien supérieur du Grand Séminaire, vicaire général de Poitiers
(appelé par Mgr Mesguen), vicaire général de Quimper.
19 prêtres ont été ordonnés
A Sainte-Anne-la-Palud, au pardon des malades, Mgr Fauvel avait indiqué la
situation du Séminaire : «Au lieu des 250 séminaristes présents au Grand
Séminaire de Quimper il y a 15 ansf on en compte seulement 115 aujourd'hui».
141

DOCUMENT:
Comment «naquit» et «fut sauvé» l'ouvrage
«Foyers rayonnants» de l'abbé François Dantec
Léquipé de la Maison des Œuvres diocésaines à Quimper avait participé
à la naissance de ce livre. Ayant pensé qu'il était important que mémoire soit
gardée de cet événement, qui fut «un moment intense de notre vie diocésaine»
Gaby Blons, a demandé à François Dantec de mettre par écrit ses
souvenirs. Ce qu'il a fait en un document d'une trentaine de pages.
François Dantec y raconte, en ce texte daté du 18 juin 1997, comment,
professeur au Séminaire de Quimper, il fut invité, en 1948, par Auguste Abiven,
à collaborer au service de l'apostolat des foyers chrétiens. Il consacra
toute une année à un travail de recherche sur les problèmes de la vie conjugale.
Le 10 novembre 1949, il prit en charge la première «journée de récollection
de jeunes foyers», qu'il découvrit «dans un état de profonde inquiétude
et même de désarroi et de découragement devant certains problèmes de leur
vie de chrétiens mariés».
En avril 1950, il mena une enquête auprès d'une quarantaine de couples
ll établit un rapport qu'il présenta à Mgr Fauvel qui lui demanda de rédiger un
guide pour les jeunes foyers chrétiens. En novembre le manuscrit en était
prêt. Louvrage parut le 22 février 1951. Il reçut un accueil empressé de nombreux
foyers et l'approbation de plusieurs théologiens. Une deuxième édition
fut publiee des le mois d'août 1951, une troisième en décembre En 1961
I ouvrage en était à sa 11* édition et déjà traduit en 5 langues,
Mais bientôt commença contre lui une rude offensive. Elle venait d'un
groupe de chrétiens d'Angers, autour de M. Lemaire.
Devant cette attaque, Mgr Fauvel se mit en relation avec diverses personnalités
incontestables, dont Mgr Guerry, le secrétaire général de l'Assemblée
de Cardinaux et Archevêques de France, et Mgr Baron, recteur de Saint­
Louis des Français à Rome. Mgr Feltin, archevêque de Paris, intervint aussi
aupres des autorités romaines. Il en résulta que tout risque de condamnation
fut des lors écarté.
quê L te dï "T?? ^ P ° UrSuit par divers document s, dont le rapport après l'en-
142
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pierre Crozon
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Emmanuel Le Nerrant (1910-2001)
Extraits de révocation faite aux obsèques de M. Emmanuel Le Nerrant,
en l'église de l'Hôpitel-Camfrout, le 5 février 2001 par M Marcel
Herrou, de l'équipe pastorale,
Celui qui nous rassemble aujourd'hui a écrit
une page importante dans le livre de vie de
notre communauté paroissiale de l'Hôpital-
Camfrout. Parti depuis 15 années à Quimper,
son souvenir est encore intact dans le coeur de
tous !
Emmanuel Le Nerrant est né à Elliant à
l'heure de la messe de Noël 1910 ; de là lui vient
son prénom. Il est ordonné prêtre en juillet 1935,
avec 42 autres jeunes.
Dans sa première paroisse, Saint-Mathieu de Quimper, il restera
20 ans. Il y fonde le patro de la Jeanne d'Arc, «la JA», avec ses fameuses
équipes de basket dont il nous parlait tant. Il se dévouait pour les jeunes
du patro, en ces temps difficiles de la seconde guerre mondiale, organisant
pour eux des colonies de vacances, à Cauterets et à Loctudy.
Puis arriva juillet 1955. Un ouragan venait de s'abattre sur l'Hôpital-
Camfrout. Un jeune vicaire de la grande ville de Quimper, filiforme, portant
soutane et chapeau ecclésiastique, et circulant en mobylette bleue, le
cageot de tomates sur le porte-bagages, venait d'être nommé 17 e recteur
de I Hôpital... Le jardin tranquille du presbytère, après les poiriers et les
pommiers arrachés, fut bitumé et transformé en terrain de jeux et de rencontres
pour petits et grands.
Pour mieux partager la vie des marins pêcheurs de la paroisse, il n'hésitait
pas à chausser bottes et ciré et à embarquer, à plusieurs reprises,
des journées entières. Il pouvait appeler chacun de ses paroissiens par
son prénom.
En 1985, partant pour la maison de retraite de Missilier il dressait le
bilan : «30 ans de prière, de travail, de joie de vivre ensemble»... 30 ans
-v\n Prière: 705 ba P têmes > 352 mariages, 764 enterrements, plus de
300 communions solennelles et autant de confirmations, avec les catéchismes
que cela comporte. 30 ans de travail : 30 kermesses, réfection du
sol et des vitraux de l'église, installation du chauffage, peintures de l'église,
»es statues des apôtres du porche, la mise en place des voûtes du fond de
143

l'église, qui dormaient en carrière depuis 1915. Et combien d'autres travaux
à l'église et à la chapelle de Troaon. lt appréciait le beau et le bon.
Dans son bilan, il poursuivait : «J'ai roulé pour vous» aussi : 3 petits
cars, 2 voitures, et 1 million de kilomètres, pour chercher les paroissiens et
ies faire venir à la messe ou aux enterrements au bourg, pour transporter
les pensionnaires qui regagnaient leurs lycées le dimanche soir à Brest,
pour transporter les jeunes à la plage de Tibidy, pour déménager les
paroissiens.
Les plus jeunes se souviennent aussi de la salle de télé, aménagée
spécialement pour eux, une des premières télés au bourg, de la cour du
presbytère pleine de mobylettes, des séances de cinéma du mercredi soir
pendant l'été... Chacun possède encore chez lui, pieusement comme des
reliques, des exemplaires du journal paroissial mensuel «l'Hospitalier».
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Gaby Blons.
«Je suis le Bon Pasteur... le Bon Pasteur donne sa vie...». Donner sa
vie, c'est donner de son temps, de ses jours et de ses soirées, de sa peine
et de sa fatigue, de ses ressources et de ses talents, de son travail et de
ses initiatives... pour que les choses de la vie, de la vie de l'Église et de la
vie du monde, se déroulent bien, aillent de l'avant et progressent.
Vous qui étiez proches de Manu le Nerrant, ou plutôt, vous de qui Manu
s'est fait très proche, vous savez combien il a débordé d'initiatives, se donnant
à fond de toutes les manières et sur tellement de terrains.
Oui, comme le disait l'un de vous : «Manu, un homme de service...» et
il ajoutait abondance d'exemples, de jour et de nuit...
• «Le Bon Pasteur connaît ses brebis». Pour Manu, chacun, chaque
enfant, chaque jeune ou adulte avait un prénom qu'il savait et disait...
Pour lui, chacun était important, chacun comptait... et cela d'une manière
égale, qu'il soit d'Eglise ou hors Église... Il avait le regard du cœur pour
chacun... De son cœur, de sa sollicitude, comme disait le poète «chacun
avait sa part et tous les avaient tout entier».
• «J'ai encore d'autres brebis... elles ne sont pas de cette bergerie...».
Manu avait l'art de la rencontre franche, cordiale, sans a priori... il allait
vers tous, avec tous...
Sûrement que parmi les plus forts souvenirs qu'il laisse, il y a l'étendue
de ses relations. Témoin , l'assemblée de départ, il y a 15 ans : beaucoup
se souviennent de leur surprise et de leur étonnement devant la diversité
des personnes présentes... Personne, même de «l'autre bord», ne voulait
manquer Tau revoir à leur ami Manu...
144
Archives diocésains de Quimper et Léon
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te:
jux-tu devenir saint ?»
DUS prenons au sérieux la vie
i rélugiés» 117
pensée sociale de l'Église 119
rême avec le CCFD :
r pour la paix 121
mmuniqués et informations 125
Récollection avec l'ACGF
Monastère des Augustines
de Morlaix
Marche vers Rumengol
Grande troménie de Locronan
Société Saint-Vincent de Paul
lerinages diocésains à Lourdes 127
lerinages en Terre Sainte 128
uipes de sensibilisation
diaconat 129
s Assises MEJ 131
i arbre de lumière,
Pierre Manoli 133
i foi, une affaire de goût 135
/ a 50 ans dans le diocèse 137
i souvenir
. l'abbé Emmanuel Le Nerrant... 143
MARS 2001
de Quimper et Léon
BULLETIN DIOCÉSAIN 22 MARS 2001

Carême
Chemin d'intimité avec Dieu
JZart de la prière
ll faut un christianisme qui se distingue avant tout dans l'art de la prière.
Il est nécessaire d'apprendre à prier,
recevant pour ainsi dire toujours de nouveau cet art
des lèvres mêmes du divin Maître,
comme les premiers disciples : «Seigneur, apprends-nous à prier !»
Dans la prière se développe ce dialogue avec le Christ
qui fait de nous ses intimes : «Demeurez en moi, comme mo» en vous».
Cette réciprocité est la substance même, l'âme, de la vie chrétienne
et elle est la condition de toute vie pastorale authentique.
Réalisée en nous par l'Esprit Saint,
elle nous ouvre, par le Christ et dans le Christ,
à la contemplation du visage du Père.
Apprendre cette logique trinitaire de la prière chrétienne,
en la vivant pleinement avant tout dans la liturgie,
sommet et source de la vie ecclésiale,
mais aussi dans l'expérience personnelle,
tel est le secret d'un christianisme vraiment vital,
qui n'a pas de motif de craindre l'avenir,
parce qu'il revient continuellement aux sources et qu'il s'y régénère.
Nos communautés chrétiennes
doivent devenir d'authentiques «écoles» de prière,
où la rencontre avec le Christ
ne s'exprime pas seulement en demande d'aide,
mais aussi en action de grâces, louange, adoration, contemplation, écoute,
affection ardente, jusqu'à une vraie «folie» du cœur.
Il s'agit donc d'une prière intense,
qui toutefois ne détourne pas de l'engagement dans l'histoire :
en ouvrant le coeur à l'amour de Dieu,
elle l'ouvre aussi à l'amour des frères
et rend capable de construire l'histoire selon le dessein de Dieu.
Jean-Paul I!
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire»
Archives diocésains de Quimper et Léon
Message du Pape Jean-Paul II aux jeunes du monde
à Voccasion de la XVI* journée mondiale de la jeunesse.
Très chers jeunes !
Je voudrais vous inviter à réfléchir sur les conditions que Jésus pose à
celui qui décide d'être son disciple : «Si quelqu'un veut venir à ma suite, ditil,
qu'il se renie lui-même, qu'il se charge de sa croix, et qu'il me suive»
(Le 9, 23).
Jésus Serviteur
Jésus n'est pas le Messie du triomphe ni de la puissance. En effet, il n'a
pas libéré Israël de Ja domination romaine, ni ne lui a assuré une gloire politique.
Comme authentique Serviteur du Seigneur, il a accompli sa mission
de Messie dans la solidarité, dans un esprit de service, dans l'humiliation de
la mort. C'est un Messie qui est hors de tout schéma et de tout vacarme, que
l'on ne parvient pas à «saisir» selon la logique du succès et du pouvoir, souvent
utilisée par le monde comme critère de vérification de ses projets et de
ses actes.
Venu pour accomplir la volonté du Père, Jésus lui demeure fidèle jusqu'au
bout et il réalise ainsi sa mission de salut pour ceux qui croient en lui
et qui l'aiment, non pas en paroles, mais concrètement. Si l'amour est la
condition pour le suivre, le sacrifice vérifie par contre l'authenticité de cet
amour (ct Lettre apostolique Salvi f ici dolorisT n° 17-18).
Choisir courageusement
«Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il se renie lui-même, qu'il se
charge de sa croix, et qu'il me suive» (Le 9, 23). Ces mots expriment le
caractère radical d'un choix qui n'admet pas d'hésitations, ni de retours en
arrière. C'est une dure exigence qui a impressionné les disciples euxmêmes
et qui, au cours des siècles, a empêché de nombreux hommes et
femmes de suivre le Christ. Or, c'est précisément ce radicalisme qui a produit
des fruits admirables de sainteté et de martyre, qui affermissent dans le
temps le chemin de l'Eglise. Aujourd'hui encore, cette parole retentit comme
un scandale et une folie (cf. 1 Co, 22-25). Pourtant c'est avec elle que nous
devons nous confronter, car la voie tracée par Dieu pour son Fils est cellelà
même que doit parcourir le disciple qui se décide à se mettre à sa suite.
149

ll n'existe pas deux routes, mais une seule : celle qu'a parcourue le Maître.
Il n'est pas permis au disciple d'en inventer une autre.
- Jésus marche devant les siens et demande à chacun de faire ce que luimême
a fait ll dit : je ne suis pas venu pour être servi, mais pour servir, aussi
celui qui veut être avec moi doit-il se faire le serviteur de tous. Je suis venu
à vous comme quelqu'un qui ne possède rien ; aussi puis-je vous demander
d'abandonner tout genre de richesse qui vous empêche d entrer dans e
Royaume des cieux. J'accepte la contradiction, j'accepte d'être rejeté par la
majorité de mon peuple ; aussi puis-je vous demander à vous aussi d accepter
la contradiction et la contestation, d'où qu'elles viennent.
En d'autres termes, Jésus demande de choisir courageusement de
suivre la même voie que lui, de la choisir avant tout «dans son cœur», car
se trouver dans telle ou telle situation extérieure ne dépend pas de nous. Ce
qui dépend de nous, c'est la volonté d'être comme lui, autant que possible,
obéissants au Père et prêts à accepter jusqu'au bout le projet qu'il a pour
chacun.
Choisir la vraie vie : être ou avoir...
«Qu'/V se renie lui-même». Se renier soi-même signifie renoncer à son
projet, souvent limité et mesquin, pour accueillir celui de Dieu : tel est le
chemin de la conversion, indispensable pour l'existence chrétienne, qui a
conduit l'Apôtre Paul à affirmer : «Ce n'est plus moi qui vis, mais le Christ
qui vit en moi» (Ga 2, 20).
Jésus ne demande pas de renoncer à vivre, mais d'accueillir une nouveauté
de vie et une plénitude de vie que lui seul peut donner. Lhomme a,
enracinée au plus profond de son être, une tendance à «penser à soi», à
mettre sa personne au centre des intérêts et à se considérer comme la
mesure de tout. En revanche, celui qui marche à ia suite du Christ refuse ce
repli sur lui-même et ne juge pas les choses en fonction de ce qu'il peut en
tirer. Il considère la vie en termes de don et de gratuité, et non pas de
conquête ni de possession. La vraie vie, en effet, s'exprime dans le don de
soi, fruit de la grâce du Christ : une existence libre, en communion avec Dieu
et avec ses frères (cf. Gaudium et Spes, n° 24).
Si vivre à la suite du Seigneur devient la valeur suprême, toutes les
autres valeurs reçoivent alors de celle-ci leur juste place et leur importance.
Celui qui mise tout sur les biens terrestres sera perdant, malgré les apparences
de succès : la mort viendra le prendre au milieu de tout ce qu'il aura
accumulé, mais avec une vie manquée (cf. Le 12, 13-21). Le choix se situe
donc entre être et avoir, entre une vie pleine et une existence vide, entre la
vérité et le mensonge.
150
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Choisir l'amour et le don total
«Quil se charge de sa croix, et qu'il me suive». De même que la croix
peut être réduite à un objet ornemental, «porter sa croix» peut aussi devenir
une façon de parler. Dans l'enseignement de Jésus, cette expression ne
met cependant pas au premier plan la mortification ni le renoncement. Elle
ne se réfère pas d'abord au devoir de supporter patiemment les petites ou
les grandes tribulations quotidiennes ; elle entend moins encore exalter la
douleur comme moyen de plaire à Dieu. Le chrétien ne recherche pas la
souffrance pour elle-même, mais l'amour. La croix accueillie devient alors le
signe de l'amour et du don total. La porter à la suite du Christ signifie s'unir
à lui, offrant ainsi la plus grande preuve d'amour.
On ne peut pas parler de la croix sans considérer l'amour de Dieu pour
nous, le fait que Dieu veut nous combler de ses biens. Par cette invitation :
«Suis-moi», Jésus redit à ses disciples non seulement : prends-moi comme
modèle, mais aussi : partage ma vie et mes choix, dépense ta vie avec moi
par amour pour Dieu et pour tes frères. Ainsi le Christ ouvre devant nous le
«chemin de la vie», qui est hélas constamment menacé par le «chemin de
la mori». Le péché est le chemin qui sépare l'homme de Dieu et du prochain,
provoquant la division et minant la société de l'intérieur.
Le «chemin de la vie», qui reprend et renouvelle les attitudes de Jésus,
devient le chemin de la foi et de la conversion. C'est précisément Je chemin
de la croix. Il s'agit du chemin qui porte à se confier à lui et à son dessein de
salut, à croire qu'il est mort pour manifester l'amour de Dieu pour tout
homme ; c'est le chemin du salut au sein d'une société souvent divisée,
confuse et contradictoire ; c'est le chemin du bonheur de suivre le Christ jusqu'au
bout dans fes circonstances souvent dramatiques de la vie quotidienne ;
c'est le chemin qui ne craint pas les échecs, les difficultés, les mises à l'écart,
les solitudes, car il comble le cœur de l'homme de la présence de Jésus ; c'est
le chemin de la paix, de la maîtrise de soi et de Ja joie profonde du cœur.
Choisir le chemin de Jésus le Christ '
Chers jeunes, ne soyez pas surpris si, au début du troisième millénaire,
le Pape vous montre une fois encore la croix comme chemin de vie et de
bonheur authentique. L'Eglise croit et confesse depuis toujours que seule la
croix du Christ est porteuse de salut.
Une culture largement répandue de l'éphémère, qui accorde de la
valeur à ce qui plaît et semble beau, voudrait faire croire que, pour être heureux,
il faut éviter la croix. Comme idéal, on présente un succès facile, une
carrière rapide, une sexualité séparée du sens des responsabilités et, finafement,
une existence centrée sur l'affirmation de soi, souvent sans respect
des autres.
151

Mais ouvrez bien vos yeux, chers jeunes : ce n'est pas là le chemin qui
fait vivre, mais le sentier qui plonge dans la mort. Jésus nous dit : «Qui veut
en effet sauver sa vie la perdra, mais qui perdra sa vie à cause de moi, celuilà
la sauvera». Jésus ne nous laisse pas dans l'illusion : «Que sert donc à
l'homme de gagner le monde entier, sil se perd ou se ruine lui-même ?»
(Le 9, 24-25). Par la vérité de ses paroles, qui retentissent durement mais
qui remplissent le cœur de paix, Jésus nous révèle le secret de la vie
authentique.
N'ayez donc pas peur de cheminer sur le chemin que le Seigneur a parcouru
le premier. Avec votre jeunesse, vous imprimez au troisième millénaire
qui s'ouvre le signe de l'espérance et de l'enthousiasme caractéristique de
votre âge. Si vous laissez la grâce œuvrer en vous, si votre engagement
quotidien ne manque pas de sérieux, vous ferez de ce nouveau siècle une
époque meilleure pour tous.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean-Paul ll
«Par le baptême de renaissance, Dieu nous ouvre un chemin...»
«Appelés»
14 adultes recevront le baptême à Pâques
*
4 mars, 1 er dimanche de carême, la communauté paroissiale de
Pluguffan accueillait, pour la célébration dite de «rappel décisif»
les catéchumènes du diocèse qui recevront le baptême lors de ia
prochaine veillée de Pâques. Chaque année, cette célébration se
déroule dans la paroisse de l'un ou l'autre des catéchumènes.
*
L'an dernier, quelque 2500 adultes ont été baptisés en France lors des
fêtes pascales. Ils étaient 40 chez nous en Finistère. On se souvient de la
célébration de la nuit pascale à la cathédrale Saint-Corentin. Cette année ils
seront quatorze, neuf femmes, cinq hommes, de 20 à 33 ans, étudiants
employés, éducateurs, cadres, mère de famille. Ils s'y préparent depuis deux
ou trois ans, dans le cadre du catéchuménat.
Ce temps du catéchuménat est comme un temps prolongé d'apprentissage
de la vie chrétienne, comportant catéchèses, témoignages, réflexion
personnelle, prières et célébrations appropriées. Une équipe de quelques
chrétiens accompagne chaque catéchumène lui-même. Le rôle de ce parrain
est précisé par le «Rituel de l'initiation chrétienne des adultes» : «ll
montre amicalement au catéchumène comment vivre l'Evangile dans sa vie
privée et sociale, il l'aide dans ses doutes et inquiétudes, il lui apporte l'appui
de son témoignage et veille à ta croissance de sa vie baptismale».
Ce temps du catéchuménat mène à l'appel décisif, célébré chaque
année au début du carême. Mgr Guillon présidait cette célébration. Après
avoir entendu les équipes d'accompagnement se prononcer sur la qualité de
la préparation des catéchumènes, l'évêque les a appelés à recevoir le bapteme
et les a marqués de l'huile des catéchumènes : «Que la force du Christ
vous fortifié, lui qui est le Sauveur; qu'elle vous imprègne comme cette huile
du salut dont je vous marque dans le Christ notre Seigneur». Chacun a alors
inscrit son nom sur le registre des appelés, signifiant ainsi sa volonté de
répondre à l'appel du Christ et de l'Eglise.
Nous tous qui cheminons, en ce carême, vers Pâques, nous sommes
pareillement «appelés» à réveiller notre propre baptême. Nous sommes
appelés à ouvrir nos communautés chrétiennes à tous ceux-là qui cherchent,
à ceux-là que l'on dit «recommençants», à ceux-là qui frappent à la
Porte de notre Eglise et qui attendent un geste d'accueil et de compréhension.
A ces parents aussi, qui tout au long de l'année, demandent le bapteme
pour leur petit enfant...
152 153

En cette année 2001
m Le concile de Nicée
Tous les chrétiens célébreront Pâques
à la même date
Selon ie Nouveau Testament, la mort et la résurrection du Christ ont été
liées à la fête juive de la Pâque. Mais les synoptiques et saint Jean ne s'entendent
pas sur ce lien. A l'origine, on célébra la fête de Pâques chrétienne
à la première lune qui suit l'équinoxe de mars, Vers la fin du ir siècle,
quelques Eglises célébraient Pâques le même jour que la fête juive, sans
tenir compte du jour de ta semaine. D'autres célébraient Pâques le
dimanche suivant. On ne s'entendait pas sur le calcul de ia date. Le concile
œcuménique de Nicée, en 325, décida de fixer la date àu dimanche qui suit
la première lune de printemps et lia les principes de datation aux normes qui
servaient à calculer la Pâque au temps de Jésus. Au vi e siècle, tout le monde
s'accordait sur les calculs astronomiques des savants d'Alexandrie. Mais au
xvi 9 siècle, ces calculs se révélèrent trop écartés des observations astronomiques.
C'est l'origne de la réforme grégorienne de 1582.
• Deux calendriers
Les Eglises chrétiennes suivent deux calendriers : Tun julien, depuis la
réforme de Jules César (46 avant Jésus Christ), l'autre, grégorien depuis le
pape Grégoire XIII (1582).
Leur décalage explique la datation différente des fêtes religieuses selon
que les Eglisess'appuient sur l'un ou l'autre. Le calendrier grégorien ne
diverge pas actuellement du calendrier astronomique de manière significative,
alors que le calendrier julien est en retard de 13 jours sur le calendrier
astronomique, Par ailleurs, ces deux calendriers ont la faiblesse de reposer
sur des tables conventionnelles concernant le calcul du cycle lunaire. La précision
scientifique actuelle devrait permettre de s'en détacher pour arriver à
une date commune. Les chrétiens gardent présentes à l'esprit les intentions
du concile de Nicée qui avait voulu résoudre les divergences autour de la
date de Pâques perçues déjà comme un scandale. Le concile avait rappelé
le lien historique de la mort-résurrection du Christ avec la Pâque juive, indépendamment
de la manière juive de calculer sa date. Il avait cherché à
prendre appui sur la science de son époque.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• Pâques : une seule date en 2001
Aujourd'hui, aucune solution n'a encore été trouvée sur les différentes
dates de la célébration de la fête chrétienne de Pâques. Un colloque œcuménique
organisé à Alep (Syrie), du 5 au 10 mars 1997, a fait trois propositions
: maintenir les normes de Nicée (le dimanche qui suit la première pleine
lune de printemps), utiliser les données astronomiques modernes pour
déterminer l'équinoxe de printemps et la pleine lune, baser les calculs sur le
méridien de Jérusalem, lieu historique des événements. En 2001, la date de
Pâques sera la même selon les calendriers julien et grégorien. Elle le sera
encore sept fois dans les vingt-cinq prochaines années : des occasions à
saisir, Dès 2001, le Conseil d'Eglises chrétiennes en France (CE-CEF) invite
les confessions à trouver le moyen de marquer cette heureuse «conjonction»
avant que l'on arrive à s'entendre sur le calcul commun pour célébrer
ensemble, définitivement, cet événement fondateur pour tous les chrétiens.
Père Christian Forster
Secrétaire de la Commission épiscopale pour l'unité des chrétiens
SNOP- N° 1083
- Lundi 26, mardi 27 et mercredi 28 mars : à Créhen
(22), rencontre des évêques, vicaires généraux et
vicaires épiscopaux de la Région Apostolique de l'Ouest.
- Vendredi 30 : à Plonévez-du-Faou, rencontre avec les
religieuses des secteurs de Carhaix, Châteauneuf-du-
Faou et Huelgoat, en complément de la visite pastorale
récemment faite dans ces trois secteurs.
- Samedi 31,18 h 30 : confirmation à Saint-Evarzec
- Dimanche 1" avril, matin : au juvénat de Châteaulin,
assemblée générale de la Société Saint-Vincent de
Paul ; après-midi : au même endroit, rencontre avec les
diacres du diocèse.
- Lundi 2 et mardi 3 : à Paris, réunion de la Commission
épiscopale pour les Mouvements apostoliques et
les Associations de Fidèles.
- Jeudi 5 : conseil épiscopal.
- Dimanche 8 : célébration du dimanche des Rameaux
à la cathédrale Saint-Corentin.
154 155

HESSE
CHRISMALE
RETRAITE
ML v* .Iv.
HALTE
SPIRITUELLE
156
Communiqués
et Informations
Comme les années dernières, la messe chrismale
sera célébrée à la cathédrale Saint-Corentin de
Quimper, le mardi saint, 10 avril, à 18 heures.
Mgr Guillon invite tous les ensembles paroissiaux
à être représentés à cette célébration. (Voir Quimper
et Léon, n° 4, p. 99). «Ainsi sera manifesté de
manière visible que notre Église diocésaine est une
communion ; et ensemble nous prierons pour que,
grâce à l'action de l'Esprit Saint en elle, elle soit de
plus en plus fidèle à la mission que le Seigneur Jésus
lui a confiée : témoigner que Dieu est amour».
A l'issue de la célébration, \eé huiles seront distribuées
à la Chapelle Neuve. Les prêtres et les diacres
sont invités à se retrouver au Likès pour un buffet fraternel
: merci aux responsables de secteur d'annoncer
le nombre de personnes à Louis Gaonac'h à
l'Évêché.
Le Mouvement chrétien des Retraités du Sud-
Finistère organise une retraite spirituelle à Créac'h-
Balbé, du lundi 9 avril (16 h) au jeudi 12 avril (14 h).
Le thème : «Préparer Pâques».
Animation : Père Louis Biannic et Sœur Anne-
Marie Foucher.
>^ Renseignements et inscriptions : Mme Marie
Goas, 1, avenue de Kerdrézec, 29000 Quimper.
Tél. 02 98 53 18 47.
1 Un week-end de méditation silencieuse dans la
tradition chrétienne, à Créac'h-Balbé, du vendredi
30 mars (19 h) au dimanche 1 er avril (14 h), destiné
en priorité aux laïcs.
Animation : Père Jean-Marie Gueulette, O.P., de
Rennes, et une équipe.
>• Renseignements et inscriptions : Créac'h-
Balbé, 298OO Saint-Urbain. Tél. 02 98 25 OO 43.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Carême
Avec les partenaires du CCFD
*
Dans le cadre rje sa campagne «Agir pour fa paix au cœur des
conflits», le C.C.F.D accueille deux partenaires et invite largement à participer
aux rencontres avec ces militants de la Paix.
J Michel WARSHAWSKI
Ce journaliste israélien, promoteur du «Centre d'information Alternative»
est partenaire du C.C.F.D. Sous l'impulsion de Michel Warshawski les
TZ ?H de L A ; iC ï-- ( Alternative Information Center), comprenant des Israéliens
et des Palestiniens, travaillent ensemble pour donner au grand public
une information critique et complète - alternative, disent-ils - sur les aspects
politiques, économiques et sociaux du conflit israélo-palestinien et pour
favoriser une reconnaissance mutuelle.
•» Vendredi 23 mars, 20 h 30, à la faculté Victor Ségalen Brest '
Conference-débat : «Israéliens, Palestiniens, quel rapprochement
possible ?»
-Samedi 24 mars, 10 h 30 - 12 h 00, au Centre social de Pen-ar-
Creac h, Brest.
Pour les mouvements de la collégialité du C.C.F.D. et pour les associations
de solidarité internationale, débat sur les actions à mener ici
pour soutenir ceux qui travaillent au rapprochement des deux
peuples.
-» Samedi 24 mars, 18 h 30, au Foyer Philippot (derrière l'église Saint-
Melaine), Morlaix.
Rencontre-débat, suivie d'un «bol de riz» et d'un temps de prière
organisée par l'équipe locale du CCFD et ses partenaires.
*
Q Maïa SHOVHALOVA
Maïa Shovhalova est une ancienne actrice de théâtre, militante tchétcnene
depuis de nombreuses années. Elle est à la tête de l'Association
«uureau de Recherche dans le domaine de l'Humanitaire et des Droits de
fomrne». Cette assocation, partenaire du CCFD, a été créée en 1994 et a
ueouté ses actions pendant la première guerre en Tchétchénie (1994-1996).
157

Depuis 1999 elle a participé à ia distribution d'aide humanitaire dans les
camps de réfugiés, en Ingouchie. Elie fait un travail de prévention contre ies
mines anti-personnel et apporte un soutien psychologique et juridique dans
un centre d'accueil en Ingouchie, situé près de la frontière avec la Tchétchénie.
Des réunions publiques :
* Lundi 26 mars, 20 h 30, salle Saint-Marc, 116, rue de Verdun, Brest.
*> Mercredi 28 mars, 20 h 30, salle des Conférences, Mairie de Morlaix.
i» jeudi 29 mars, 20 h 30, à la MPT. de Kerfeunteun, 1, rue Teilhard de
Chardin, Quimper.
» Vendredi 30 mars, 20 h 30, au C.A.C., 10, boulevard Bougainville,
Concarneau.
Maïa Shovhalova rencontrera aussi des jeunes lycéens à Brest et à
Morlaix, des équipes de l'Action catholique générale féminine, des hommes
politiques, des journalistes. -
• ISABELLE AVRAN - ISRAËL-PALESTINE : INVENTER LA PAIX.
Préface de Michel Warschawski.
1998 : au cours d'une randonnée dans un oued de la vallée du Jourdain,
deux hommes décèdent victimes de la rupture d'un barrage. Ce qui n'était
qu'un tragique fait divers devient un véritable événement en Israël et fait même
la «une» du Monde. La raison en est simple : dans le groupe des randonneurs
figuraient trois Palestiniens et trois Israélien, chose inconcevable en Israël.
Parmi les randonneurs rescapés figurait Michel Warschawski, fils du grand rabbin
de Strasbourg. Cet Israélien avait créé en 1982 un centre d'information
chargé de faire en sorte qu'Israéliens et Palestiniens se connaissent mieux et
que soit mis en lumière l'injustice du sort fait aux Palestiniens. Ces actions ont
valu plusieurs mois de prison à Michel Warschawski.
Cet ouvrage révèle l'importance du travail à faire en profondeur dans les
sociétés israéliennes et palestiniennes, pour que celles-ci sortent, dans la justice,
de la logique de la guerre. Son auteur est collaboratrice du Monde diplomatique
et membre des Amitiés franco-palestiniennes.
>• Isabelle Avran sera présente à la conférence-débat de Michel Warschawski
à Brest, vendredi 23 mars.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les hommes politiques aussi ont leur saint patron
Saint Thomaa Mo fe (1478-1535)
ll a marqué r Angleterre de son époque. 500 ans plus tard son
exempte parle toujours aux hommes d'aujourd'hui. A l'occasion de
l'année jubilaire, des gouvernants, des chefs d'état, des responsables
politiques ont demandé au Pape Jean-Paul tt de désigner
Thomas More pour leur saint patron, Ce que le Pape a fait, le
31 octobre 2000, en proclamant, au cours de leur jubilé, saint Thomas
More «Patron des hommes politiques et des gouvernants».
Saint Thomas More fut un avocat brillant à Londres, membre du Parlement
à 27 ans, dont il devint le Speaker, avant d'être le Chancelier, Premier
Ministre, du royaume. Homme de grande culture, humaniste, il favorisa les
arts et les sciences. Homme engagé dans les affaires publiques, il fut aussi
un bon père de famille pour ses quatre enfants, un paroissien assidu à Ja
messe quotidienne, visitant et aidant les pauvres de son entourage ll vécut
pleinement dans une perspective évangélique, «dans le monde sans être du
monde». Au sommet de sa carrière, à 55 ans, il démissionna du pouvoir, par
conscience, pour ne pas fermer les yeux sur de flagrantes injustices, ii fut
incarcéré et, durant ses 15 mois de prison, il écrivit son livre consacré à la
Passion du Christ. Il fut décapité pour avoir refusé fermement de céder à l'arbitraire
du Roi Henri VIII, qui cherchait à asservir l'Eglise à l'Etat.
• Extrait de la demande des hommes politiques à Jean-Paul ll :
«Saint Thomas More» apparaît comme l'exemple parfait de cette «unité
de vie» dont Votre Sainteté a indiqué qu'elle était l'expression spécifique de
\a sainteté pour les laïcs. Chez Thomas W n'y eut jamais de fracture entre la
Foi et la culture, les principes et le quotidien.
Dans son activité d'humaniste, il conjugua l'étude et la piété, la culture
et l'ascèse, la soif de vérité et la recherche constante de la vertu dans un
combat personnel aussi difficile que joyeux. En tant qu'avocat puis juge, il
orienta l'interprétation et la formulation des Jois dans la direction d'une véritable
justice sociale et de la construction de la paix entre les individus et les
nations. Plutôt que de réprimer, il cherchait la manière d'éliminer les causes
de la violence. JI se fit le promoteur du bien commun, sans le séparer de la
pratique constante de la charité. Ses concitoyens l'appelaient ainsi le défenseur
des pauvres. Son œuvre de magistrat fut constamment guidée par un
158 159

dévouement inconditionnel à la justice, dans le respect de la liberté et de
l'être humain. En se faisant le serviteur de l'homme, saint Thomas More
savait qu'il servait son Roi, c'est-à-dire l'Etat, mais c'est Dieu qu'avant tout il
voulait servir.
Toute sa conduite était marquée de cette tension vers Dieu. Dans sa
famille il fit régner une éducation et une formation de très haut niveau moral,
à tel point que ses contemporains l'avaient définie «l'académie chrétienne».
Dans ses fonctions publiques il se fit l'ennemi de tout privilège et refusa tous
les honneurs pour vivre humblement et simplement son statut de très haut
serviteur du Roi.
Fidèle jusqu'au bout à ses devoirs civiques, il courut des risques
extrêmes afin de servir son pays. Il put devenir un parfait serviteur de l'Etat
parce qu'il lutta pour devenir un chrétien parfait. «Rendez donc à César ce
qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu» : Thomas More comprit que si
ces paroles du Christ témoignent de la séparation entre le temporel et le spirituel,
elles engagent aussi la conscience du chrétien à vivre au quotidien les
valeurs de l'Eglise, en refusant tout compromis, jusqu'à l'héroïsme du martyre,
qu'il affronta en toute humilité.
Sa bonne humeur extraordinaire, sa sérénité rayonnante, son respect
des points de vue contraires aux siens, son pardon sincère à ceux qui le
condamnaient montrent bien comment il conjuguait cohérence et profond
respect de la liberté d'autrui.
Thomas More n'entendit jamais ie politique comme une profession,
mais comme un service parfois ardu auquel il s'était longuement préparé,
non seulement par l'étude de l'histoire, des lois et de la culture de son pays,
mais surtout par la réflexion patiente sur la nature humaine dans sa grandeur
et ses faiblesses, et par la recherche dans le domaine de l'amélioration
des conditions de la vie sociale. La politique fut le débouché naturel de
son effort acharné de compréhension. Grâce à cet effort il put montrer
quelle hiérarchie des fins doit être observée par un gouvernement à la
lumière de la Vérité qui l'emporte sur le pouvoir, et du Bien qui l'emporte sur
le profit.
C'est là qu'il puisa la force qui l'aida à affronter le martyre. Il fut martyr
de la liberté au sens le plus moderne du mot, car il s'opposa à la prétention
du pouvoir d'avoir une emprise sur les consciences, ce qui a toujours été
une tentation...»
L'homme politique a aussi besoin d'humour ! Thomas n'en manquait
pas, jusque dans ses derniers instants. Devant l'escalier qui le menait à
l'échafaud, il dit au lieutenant de la garde : «S'il vous plaît, aidez-moi à monter.
Pour descendre je me débrouillerai».
160
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le Salut, comment le comprendre ?
comment le dire ?
| Session à Keraudren I
*n £ a n er dU SalUt Ue VQ PQS de soi

grandes Sagesses, mais qu'en christianisme, la foi en Dieu est centrée sur
l'événement Jésus-Christ qui, par ses paroles et ses actes, a vécu comme
Sauveur. Le mot «Jésus», a-t-il dit, signifie «Dieu sauve» et nous croyons
que Dieu est sauveur et que l'homme est «sauvable».
Quant à l'exposé lui-même, il comportait trois parties : quelques clarifications
en matière de vocabulaire, la notion de Salut, une théologie chrétienne
du Salut. En voici un résumé.
On peut, par exemple, parler du Salut en terme de «rédemption», car il
est vrai que le Christ a sauvé l'homme du péché au prix d'un sacrifice. Ce
n'est pas allègrement qu'il est allé à la mort. Mais ce mot ne passe plus.
Celui de «libération» parle davantage à nos contemporains, parce qu'il a
l'avantage de mettre l'accent à la fois sur le mal qu'il y a en nous et celui qu'il
y a dans le monde. Le mot «réconciliation», est aussi très riche de sens, il
évoque la dimension filiale de l'humanité à l'égard de Dieu, la fraternité et la
solidarité universelles, la nécessité de respecter la nature, la création.
Dans une deuxième partie, le Père Souletie a traité de la notion même de
Salut. Ce mot, a-t-il expliqué, signifie arrachement à une situation dangereuse,
grâce, par exemple, à l'œuvre de quelqu'un d'autre, grâce à Dieu.
Mais tout en sollicitant notre liberté, nous sentons bien que ie Salut a de l'importance
pour notre vie. Mais on ne sait pas bien comment en parler parce
qu'il suppose une auto-implication. Il s'agit aussi de quelque chose qui ne
nous est pas dû et dont on n'a pas l'évidence. L'homme moderne a d'ailleurs
de la difficulté à admettre qu'il a besoin d'un autre pour se sauver. Qui va
m'assurer, se dit-il, que celui qui me sauve sait qui je suis ? Ne va-t-il pas
me mettre sous sa dépendance, m'enlever la liberté ? Finalement le sauveur
ne serait-il pas un offensant et le sauvé un offensé ?
Que dit donc une théologie chrétienne du Salut ? Qu'on ne peut en parler
sans parler de Dieu, de son initiative gratuite. C'est Dieu qui tire l'homme de
ses captivités. Il s'est révélé dans des événements de Salut, dans une histoire
de libérations. Ce qu'il sauve, c'est ce qu'il a créé. Le sauvé peut reconnaître
celui qui le sauve, à condition qu'il reconnaisse aussi qu'il est créature. Dieu
ne peut s'adresser qu à quelqu'un qui peut l'entendre, qui a part avec lui, qui
se sait créé à son image et ressemblance. C'est toute l'humanité qu'il sauve.
Sa proposition de salut est pour tous, ce qui signifie que nous sommes tous
de la même race, qu'il n'y a pas d'hommes supérieurs et d'autres inférieurs.
Dieu nous sauve en et par Jésus-Christ. En lui et par lui, il a fait qu'il n'y a plus
de destin fatal qui pèse sur l'humanité. La liberté nous est rendue.
Vivre et dire le Salut
A la suite des compte rendus de carrefours, le Père Soulette a ajouté
quelques remarques.
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
JXl£Bg% S nST£SISLÏÏ^--"* *" te sene ue sa
des questions qui se posera à^iuf.h S ' Clle t pa,ler de «""t Cune
vivent les hommes d'aShuA Quei Itîï*,_£ la suivan,e : Cmm °«<
manité ? En quoi * m ^ n £ % £ £ g ^ ' » > > ~ - B
par la Résurrection. q " SOn Pe,e a --' h -nWi-e comme telle
qu'elle soit J » T 2 £ ï , SU , r .° e " e donl on peu * te *» Pour
leur expérienc^raeS ST* iSESSE OT- °"' ,a " """ da
faire un ong comote-rend,, Fnr-._, «M vSr - , - u '-"- dui ont SUM, on pourrait
aperçus, lesprinc'ïpatesfdéi ** C °"*"" ! '°" andonner "35»*
•^^SSSKS^'SXSS: * ' ,expér,ance ' °- ,a "° a -
expérience. q dans une -*P-rience. en racontant une
« £ £ ? £ £ £ £ S ? iïnala «mîl ÏSfSÏÏT*" °- na *
a été authentifiée par tePèS comme i Jmnï B ' e ' T ° u,e la vie * Jésus
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« -u?cSnTeuTmé n mp e fd a ' reS SU ° ire la Salut A rÉ . llsa « V**
Jean Tromeur
ICO

«Deux mille ans de christianisme à Rome»
11 - 17février 2001
Jubilé 2000. Une année pour faire mémoire des deux mille ans du
c n n ^ L Pour y aider, le Service ^ ^ f ^ f j °%e
nisait l'an dernier, une première session en Terre Sainte. Puis, cène
S , une seconde session à Rome. - Un participant raconte.
Le dimanche 11 février, nous voici vingt à l'aéroport de Brest... Et peu
après, nous débarquons, de nuit, à Fiumicino, l'aéroport de Rome.
Nous voici dès le lundi matin, sous la houlette avisée d'une guide de laThnité
des S s ^ p des lieux d'accueil français à Rome), sur lei Forum ensa-
Sr^SssSSSs-SSSsS
dVsèrt de" UtTyeefd'Égypte. tout ie monde ^ g ^ ^
être les chaussées du christianisme. Les apo res Pierre et ^ ^ r o ^
atai le cœur de l'empire. Rome va devenir le siege des successeurs ae
Pierre De7à U papes exerceront leur magistère sur l'ensemble de I Eglise.
Au cœur de l'Église
Nntre visite à la Basilique Saint-Pierre nous conduit, tout d'abord aux
fouïfso" la brique, jusqu'à la tombe ^ J ^ ^ Z I ^ S *
olacement du cirque de Néron. Pierre a ete inhume dans une necro P ol «
E S non loin du lieu de son supplice. C'est là que Cons antin a tenu a
E r faDremière basilique, malgré d'immenses difficultés techniques, en
"SZ de la cSuration dû terrain, et de difficultés morales et légales, en
raison de la démolition nécessaire de la nécropole.
Nous descendrons aussi le jour de notre départ ^ ^ ^ ^ % ^
ctaint-Sébastien Les restes de Pierre et Paul y auraient ete gardés provt
âïSS^mSyredu premier siècle ne nous font pas oublier bten au
coSre les ma^rs de tous les temps, ceux du xx- siècle en P^ ul ' er ;it s '
preclïfde noXtémoins de la liberté et de la justice, témoins de la vente
au nom de l'Évangile. Orthodoxes, catholiques, protestants ont souffert
ensemble se sont trouvés frères et sœurs. ^ ^ " ^ ^ ^ S ^ ^
est le plus convaincant de tous. «Nous sommes uns dans I wM>£U"&
martyrs» déclare Jean-Paul ll dans Ut unum Sint. Le témoignage des martyrs
est un des moteurs de l'Histoire.
164
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La Basilique Saint-Clément aussi nous accueillera, avec ses deux édifices
superposés, ses mosaïques, et en sous-sol, un temple de Mithra. Ici
bien des siècles nous convient, En bons diocésains de Quimper et Léon
nous pensons, bien sûr, à notre évêque Clément.
-k
Nous voici maintenant dans la Basilique Saint-Pierre elle-même. Sortant
des fouilles au-dessous, nous changeons d'univers. C'est ici la vitrine flamboyante
de la papauté, l'étendard brandi de la Contre-Réforme. Ce n'est pas
être iconoclaste que de sentir ici toutes les grandeurs et les misères de l'Histoire.
Les chrétiens du xvi 6 siècle n'ont pas su, n'ont pas pu, de part et d'autre
être en dialogue. Le retour à l'unité ne peut se faire que par la rencontre.
Nous allons de Saint-Pierre à Saint-Jean-de-Latran et à Sainte-Marie-
Majeure. Le baptistère du Latran évoque pour nous la liturgie du v* siècle. Ici
résida, durant plus de dix siècles, l'Evêque de Rome. Saint-Jean est dit
«Mère et Tête de toutes fes églises de la ville et du monde». Une fresque
attribuée à Giotto nous montre Boniface VIII proclamant le jubilé de 1300.
Autres visites, autres époques. Le baroque, ici et là, cherche à séduire et à
persuader par la beauté et la grandeur. La Rome de la Renaissance et de
l'époque classique se veut une ville-phare, une capitale artistique. Les fastueux
décors à la fierté conquérante nous enchantent et nous déroutent à la fois.
Dans le calme d'Assise
Nous prenons la route d'Assise. Nous y rencontrons saint François, un
homme lumineux. Il ouvre fes cœurs à la fraternité. Ici les chrétiens retrouvent
l'unité perdue, le sens de leur marche en avant, sur le chemin inauguré
par le Pauvre d'Assise. En ce lieu prédestiné, le Pape a convié, il y a
quelques années, les croyants de bonne volonté à se rencontrer. Le seul
modèle de François c'est le Christ, Le Pauvre d'Assise rayonne au-delà du
monde chrétien, en terre d'Islam, en Inde. L'obeissance de François à l'Eglise
est sans servilité. Elle est vraie... Assise a parlé au cœur de chacun.
Au service de l'Église et du monde
Cette session nous donne de rencontrer des personnes en responsabilité.
Le cardinal Poupard nous reçoit au Conseil pontifical de la Culture. Il
nous trace un historique du Concile et de sa réception, nous rappelle les
grandes orientations de Vatican ll à mettre en œuvre, la nécessité de s'ouvrir
au monde de ce temps. Les arbres plantés par Vatican ll ont déjà,
constate-t-il, des bourgeons, même si tout le Concile peut être une épreuve.
«Une authentique pastorale de la Culture est décisive pourl'évangélisation»,
déclare Jean-Paul ll. Et encore : «L'Évangile conduit la culture à sa perfection
et la culture authentique est ouverte à l'Évangile».
165

Le Père Landousies, Lazariste, travaille à la Secrétairerie d Bat apres
des années en Algérie. Il nous éclaire sur l'organisation du Sa_.nt-S.ege. sur
fes liens entre la Curie et les diocèses. Il parle librement. Sa vie est sereine
sur e foncîonnement des institutions romaines. Tout un monde ! Lui-même
est àla gestion du courrier du Pape dans la section française, constituée de
six prêtres et d'une laïque.
L'audience générale du Saint-Père est ouverture sur le monde. Chacun
ressent une impression de Pentecôte, d'Evangile prêché a toute creature, a
chacun dans sa" langue, ce jour-là du Texas au Japon. Nous nous signalons
nar un «Da feiz hon tadou koz» enflammé. Parmi nous, un groupe d enfants
de Tchernobyl soignés en Italie, victimes innocentes de I homme moderne
voulant comme Prométhée ravir le feu du Ciel. Le Pape commente le verset
de l'Apocalypse : «Je suis l'Alpha et l'Oméga, dit le Seigneur» (Ap. 18).
Nous voici encore à la paroisse San-Luca, en proche banlieue. Accueil
très cordial du curé. Le quartier compte 30 OOO habitants, de catégories
sociales variées. 10 à 11 % de pratiquants réguliers. Le projet pastoral est
de rassembler pour évangéliser. Beaucoup d'œuvres dans le genre patronaoe
pour tous les âges, une vraie usine. Beaucoup de mouvements de
toutes sortes. En dehors de la cité paroissiale, des lieux d'accueil relais dans
les quartiers, des lieux d'écoute. Des ministères sont institues pour la visite
et la pastorale des malades. Après formation, des hommes et des femmes
sont reconnus et présentés à la communauté pour ce service.
Notre ultime visite est pour la maison généralice des Petites Sœurs de
Jésus rencontre trop rapide, hélas ! Nous célébrons dans leur humble chapelle
Elles sont pauvres et combien servantes ! Elles ont voulu une implantation
toute proche du Siège de Pierre. En même temps, elles sont dans du
provisoire qui dure depuis 1957, sur un terrain prêté par les Peres Trappistes,
installées et prêtes à partir.
^essentiel de Rome n'est pas, si beaux soient-ils, dans les ors; et les
marbres. Mais dans •* tes personnes qui ont engagé leur vie sur Jésus-Chnst».
Il nous faut retrouver la source qui a étanché la soif de Pierre, de Paul, de Clement
et à Assise, celle de François et de Claire ; découvrir ces personnes qui
œuvrent aujourd'hui, comme à San-Luca et à Trefontane avec ies Petites
Sœurs de Jésus ; laisser venir en nous ceux qui, chez nous, dans un certain
dépouillement, tentent d'être les disciples de Jésus-Christ aujourd'hui.
Un pèlerinage aux sources ! Après «deux mille ans de christianisme à
Rome», la source d'eau vive ne tarit pas et ne trompe pas. Nous sommes le
fleuve qui en est issu. A nous de ne jamais trahir cette source qui sans cesse
nous fait naître.
Gilles Laurent, Quimperlé
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Visite pastorale
aux secteurs de Carhaix, Chateauneuf-du-Faou, Huelgoat
Les 26, 27, 28 février Mgr Clément Guillon, accompagné de François
Méar, vicaire général, était présent sur nos trois secteurs du
Centre-Est du diocèse, Notre évêque est venu écouter et encourager
les acteurs de la pastorale.
Sa dernière visite était en mars 1995, et déjà elle était commune
à nos trois secteurs. C'était l'époque de la mise en route de l'aménagement
pastoral. Cette année, la visite est l'occasion de «s'asseoir»
pour faire le point de cette rhise en œuvre, pour envisager des améliorations.
Notre Évêque a ainsi rencontré de nombreux acteurs de la
pastorale lors de différentes réunions.
Nos trois secteurs regroupent 34 500 habitants, sur 27 paroisses. Nous
avons une longue tradition de travail en commun. Ainsi les trois équipes pastorales
se réunissent deux fois par trimestre ; un animateur laïc en pastorale
est au service des jeunes des trois secteurs ; une équipe de CPM, préparation
au mariage, accueille les fiancés des trois secteurs en proposant deux
rencontres par an ; un groupe a réfléchi sur le diaconat et a cherché comment
sensibiliser les trois secteurs à cette question. Des formations sont proposées
chaque année et les trois secteurs ont adopté ensemble la célébration
des funérailles sans eucharistie, celle-ci étant célébrée un samedi ou
dimanche après les obsèques,
A noter que chaque secteur correspond à un seul ensemble paroissial.
Voici quelques questions, et quelques convictions qui sont apparues
lors des échanges.
Les équipes pastorales
Ces équipes pastorales regroupent les prêtres de chaque secteur, six
au total, et un nombre au moins égal de laïcs. Leur composition a souvent
été modifiée du fait du départ de prêtres, de laïcs, de religieuses... Après
avoir entendu les conseils pastoraux et aussi les différents services, les
équipes pastorales prennent les décisions, gèrent la vie des communautés,
proposent des avancées, veillent à renforcer les liens entre services et communautés,
envisagent l'avenir...
La réflexion de chaque équipe s'enrichit de celle des deux autres : cela
évite que quelqu'un se retrouve seul face à une décision à prendre.
167

Nous tendons à ce que chaque membre de l'équipe, qu'il soit prêtre ou
laïc, ait plus la préoccupation de tel ou tel domaine de la pastorale : jeunes,
MCR, liturgie, solidarité, santé...
Aux membres des équipes pastorales l'évêque disait : «Le travail en
secteurs associés est quelque chose d'important Dans ce travail, considérez
les autres comme des richesses. N'ayez ni sentiment d'infériorité nt sentiment
de supériorité les uns à l'égard des autres».
Commence à se poser la question de reconnaître officiellement l'association
des trois secteurs, avec la nomination d'un prêtre chargé d'animer et
de coordonner !a pastorale.
Les conseils des ensembles paroissiaux
Ils sont en place depuis trois ans. Ils se réunissent quatre ou cinq fois par
an. Ils assurent une réflexion sur les problèmes humains et aussi sur différents
points de la vie de la communauté. Les échanges peuvent permettre de
faire émerger des souhaits, dont tiennent compte les équipes pastorales dans
leurs décisions : ainsi dans un secteur une organisation pour des baptêmes
communautaires a fait l'objet de plusieurs échanges entre le conseil et
l'équipe pastorale avant la mise en œuvre. Le conseil fait connaître sa
réflexion au plus grand nombre par l'intermédiaire des bulletins de secteur.
Les réunions sont préparées, tantôt par deux ou trois membres du
conseil, tantôt les sujets sont proposés par tous, tantôt c'est l'équipe pastorale
qui suggère les points à prendre en compte.
Reste la question de savoir comment rendre le conseil plus autonome,
comment faire pour qu'il suscite plus d'initiatives ? Comment faire qu'il soit
mieux en lien avec l'ensemble des acteurs de la pastorale. Pour les prochains
renouvellements, il nous semble que priorité doit être donnée à l'insertion
sociale et ecclésiale des membres plutôt qu'à une représentation de
toutes les paroisses.
Les relais paroissiaux
Certains relais semblent assez au clair sur la mission qui leur est
demandée, mais beaucoup tâtonnent. Tous sont en recherche d'un meilleur
fonctionnement, d'un meilleur service. La mission est manifestement différente
selon qu'il s'agit d'une paroisse qui a un prêtre sur place, avec des
accueillants présents chaque jour, ou selon qu'il s'agit d'une paroisse sans
prêtre résident.
Malgré les hésitations sur la mission du relais, nous convenons que ce
relais est essentiel pour faire remonter à l'équipe pastorale la vie et les évé-
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Archives diocésaine de Quimper et Léon
nements de la paroisse, ll relaie auprès de la population les information, • i.
à1a C vTm?dpt difféfenteè aCtiVitéS et leur ^S^^^S^^
à la vital.te de la paroisse, préparent des rassemblements Jes ^lrdnn

service de cette population de malades. La responsable assure sa mission
en la partageant avec des personnes de différentes paroisses voisines.
Sur les trois secteurs il y a sept maisons de retraite : là aussi les communautés
paroissiales se rendent présentes, par les visites organisées, la
communion portée en lien avec la messe paroissiale, la messe ou des célébrations
sans eucharistie, une ou deux fois par mois. Des équipes se répartissent
ces services ; la coordination et Ies liens avec les responsables des
maisons est assurée par quelques personnes désignées.
Par ailleurs de nombreuses visites sont organisées régulièrement
auprès des personnes qui ne peuvent quitter leur domicile. Beaucoup d'acteurs
de cette pastorale de la santé se forment soit au niveau du diocèse,
soit au niveau du secteur.
Les responsables de la liturgie et des funérailles
Chaque secteur a déjà, ou cherche à mettre en place, une équipe de
coordination pour la liturgie : elle propose des formations, organise des répétitions
de chant, prépare les célébrations des pardons, les eucharisties des
jours de fête, les rassemblements de l'ensemble des paroisses d'un même
secteur. Notre Évêque a dit toute l'importance de ce service d'Église et la
nécessité pour le chrétien de célébrer le dimanche, le jour du Seigneur.
Les équipes de préparation et d'animation des funérailles sont déjà bien en
place sur l'un des secteurs. Ailleurs elles se mettent aussi en place progressivement.
De 500 à 600 enterrements sont célébrés chaque année sur les vingtsept
paroisses. Les équipes allègent ainsi la tâche d'accueil et de préparation
par les prêtres. Les responsables laïcs peuvent consacrer un temps important
pour recevoir les familles, mieux répondre à la diversité des situations et des
demandes, susciter la participation. C'est aussi le visage d'une Église moins
cléricale qui est ainsi montré. De nombreux témoignages montrent que la relation
entre les familles et les équipes de préparation est bien vécue...
Les catéchistes et les responsables de la confirmation
Les catéchistes ont surtout présenté les initiatives pour associer les
parents à la catéchèse des enfants : organisation de temps forts où les
mamans surtout prennent une part active, réunions de parents pour découvrir
les démarches de catéchèse et de préparation de sacrements, rassemblements
de la petite enfance, accent mis sur la catéchèse familiale.
Les célébrations de catéchèse se déroulent le plus souvent dans le
cadre de la messe dominicale, permettant aux enfants de se sentir accueillis
par «leur famille de chrétiens»-, et aux chrétiens rassemblés de prendre
conscience de leur mission auprès des jeunes baptisés.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La préparation de la confirmation concerne moins de jeunes (15 à
17 ans que par le passé. Mais des équipes motivées se sim mîses en
route. Il semble que là où des adultes ont des liens ordinaires^vec les
jeunes et leur proposent la démarche, ceux-ci répondent favorablement Les
responsables cherchent à susciter les initiatives des équipes pouTque les
ZTrîZ'°' ent m ° ,nS SC ? laireS ' que ,a Pétion devienne au maximum
fZ% f T S eux - mê s - °es équipes interviennent dans la \ZoTe
de Noel ou de Paques, d'autres, dans un secteur, organisent une soirée o
mation-debat ouverte à tous fes jeunes sur les questions de drogue et d'à -
cool. Plusieurs menent des actions de solidarité.
y
Deux célébrations
Mercredi 28 février, mercredi des cendres : c'est l'entrée en carême Les
S h S n ^ S ? S ° nt retr °- JVéS aVeC Mgr Guillon ' à Châteauneuf, pourï
celebration d entree en carême. Le samedi 3 mars avait lieu à Huélioat la
messe de clôture de la visite pastorale. La neige, ce jouNà a dlcoulé
beaucoup de monde. Mais ces deux eucharisties, vécues dans la Ceur
ont ete des moments forts de rencontre avec Celui qui nous appelle nous
rassemble et nous envoie, Jésus le Christ.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Les équipes pastorales des trois secteurs
m» Fr f e ,^ ob Jaouen, spiritain, Tréglonou. Sœur Mathilde Le Coant des
Filles de Jésus de Kermaria, Plonéour-Lanvern. Frère Jean Birnen ' des
Freres de Ploërmel, Châteauneuf-du-Faou. Sœur Marie-Jeanne Le
Borgne, des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve, Collorec. Sœur Marie
Ballain des Ursulines de La Clarté Notre-Dame, Quimperlé. Sœur Germaine
Gentric, des Filles de Jésus de Kermaria, Peumerit. Sœur Marie-
Louis Buzaré, des Filles du Saint-Esprit, Hanvec. Sœur Yvonne Palut des
bœurs de la Divine Providence de Créhen, Guiclan
- LES PROMESSES DU JUBILÉ - Un hors série de La Croix, avec la collaboration
du Secrétariat de l'Episcopat de France. 84 pages.
La Croix - Bayard Presse, Autorisation 4, 75803 Paris cedex O8.
Un instrument de référence pour prolonger la dynamique du Jubilé.
- Les moments forts du Jubilé : reportages, témoignages
- L'analyse des enjeux spirituels et la portée historique de cette Année sainte
- Les grands textes, de Jean-Paul ll et des autres acteurs du Jubilé
-Les cles pour faire fructifier les promesses du Jubilé. Des outils pédagogiques,
des conseils pratiques pour prolonger l'élan du Jubilé.
170 171

• PRIER - Hors série n° 63
Ce numéro de la revue Prier rassemble des prières de trente chrétiens et
prophètes du xx* siècle. Il fait suite à un premier recueil, édité en janvier 2OOO,
sous le titre «2OOO ans de prières, trésor des Églises chrétiennes».
• CHRIST, SOURCE DE VIE. 3, chemin W.D. des Coteaux, 31320 Vieille Toulouse.
Deux numéros, sur les chemins du carême et de Pâques.
- Mars 2001 - «J'ai péché contre toi». Trois mots autour de l'idée du mal
que nous commettons : remords, repentir, contritiion. Pour aider à mieux comprendre
le sacrement de réconciliation.
- Avril 2001 -Temps pascal' «Il est ressuscité». Pour approfondir notre foi
au Ressuscité. Pour aider à préparer les fêtes de Pâques,
• LES DOSSIERS DE LA BIBLE - POURQUOI M'AS-TU ABANDONNÉ ?
Aux Éditions du Cerf. N° 87, mars 2001.
A lire les récits de Matthieu ou de Marc, la dernière parole de Jésus est dramatique.
Est-il possible que le désespoir ai submergé le Sauveur du monde ? A-til
pu dire cette prière désespérée. Si non, pourquoi lui attribuer cette prière du
psaume 22 ?
Dans ce même numéro, de façon plus souriante mais non moins sérieuse,
Yves Saout, prêtre de Quimper, présente son ouvrage sur l'Apocalypse.
• CROIRE AUJOURD'HUI - Nouvelle formule.
La revue jésuite Croire aujourd'hui, publiée par Bayard Presse, inaugure en
mars une nouvelle formule. Avec une nouvelle maquette plus contemporaine, en
quadrichromie, structurée en quatre cahiers distincts (Lactualité, le dossier,
Repères pour croire, Réseaux), la nouvelle formule cherche à faciliter l'entrée
dans la lecture.
- N° 108, •• mars 2001 : Être chrétien, à quoi cela engage. Témoignage,
manière de vivre, solidarité, actions auprès des autres : la foi au Christ engage
notre vie. Chez les jeunes, quelle culture de l'engagement ?
-N° 109, 15 mars: Pastorale des sacrements, la nouvelle donne.
Quand des personnes éloignées de l'Église demandent le mariage ou le baptême
d'un bébé, que faire ? Comment accueillir ces démarches ? Le premier
article de ce dossier est signé Michel Scouarnec, prêtre de Quimper : «La pastorale
au cœur de l'évangélisation».
Quimper et Léon
Le mois de mars nous a offert 5 jeudis, ce qui entraîne quelques changements
au calendrier de Quimper et Léon. En avril, le bulletin paraîtra le 1" et le 4" jeudi du
mois, soit le jeudi 5 et le jeudi 26 avril.
172
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Texte:
Lart de la prière
Message de Jean-Paul ll
aux Jeunes 149
Baptêmes à Pâques 153
Pâques à la même date
pour tous les chrétiens 154
Communiqués et informations
Messe chrismale
Retraite MCR
Halte spirituelle
i Avec les partenaires du CCFD .... 157
> Les hommes politiques ont
leur saint patron 159
> Le Salut. Session à Keraudren .... 161
> Deux mille ans de christianisme
à Rome 164
> Visite pastorale
à Carhaix, Châteauneuf, Huelgoat 167
» Publications 171
ommaire
Archives diocésaines! de Quimper et
i •
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
IM ninrÉCMM 5 AVRIL 2001

Pâques
- • /
Le jour du Seigneur ressuscité
Au xx* siècle, spécialement à partir du Concile,
la communauté chrétienne a beaucoup grandi
dans sa façon de célébrer les sacrements, surtout l'Eucharistie.
Il faut persévérer dans cette direction,
en donnant une importance particulière à l'Eucharistie dominicale
et au dimanche lui-même, entendu comme un jour particulier de la foi,
jour du Seigneur ressuscité et du don de l'Esprit,
vraie Pâque hebdomadaire.
Depuis deux mille ans, le temps chrétien
est scandé par la mémoire de ce «premier jour après le sabbat»,
où le Christ ressuscité fit aux Apôtres le don de la paix et de l'Esprit.
La vérité de la résurrection du Christ est le donné originel
sur lequel s'appuie la foi chrétienne.
Nous ne savons pas quels événements
nous réservera le millénaire qui commence,
mais nous avons la certitude qu'il demeurera solidement
dans les mains du Christ, le «Roi des rois et Seigneur des seigneurs»,
et justement en célébrant sa Pâque,
non seulement une fois dans l'année, mais chaque dimanche,
l'Église continuera à «montrer à chaque génération
ce qui constitue l'axe porteur de l'histoire,
auquel se rattachent le mystère des origines
et celui de la destinée finale du monde».
Je voudrais donc insister pour que la participation à l'Eucharistie
soit vraiment- pour tout baptisé- le cœur du dimanche.
Il y a là un engagement auquel on ne peut renoncer
et qu'il faut vivre, non seulement pour obéir à un précepte,
mais parce que c'est une nécessité
pour une vie chrétienne vraiment consciente et cohérente.
Jean-Paul II
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire»
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Message de Pâques 200/
da Conse// d'Egt/ses chrétiennes en france
Le Conseil d'Églises chrétiennes en France, qui est présidé conjointement
par
• le Pasteur Jean-Arnold de Clermont, Président de la Fédération
Protestante de France,
• le Cardinal Louis-Marie Billé, Président de la Conférence des
évêques de France,
• et Monseigneur Jérémie, Président de l'Assemblée des évêques
orthodoxes de France^
a publié un Message de Pâques, qui est une invitation à accueillir la
paix que donne le Christ ressuscité, et à lutter contre toutes les formes
de violence.
Je souhaite que nous accueillions ce message dans l'espérance, et
avec une volonté ferme d'être de plus en plus des «artisans de paix».
t Clément Guillon
évêque de Quimper et Léon
«La Paix soit avec vous !» (Jean 20, 19). Les calendriers différents de
nos Eglises nous offrent, exceptionnellement, en cette année 2001, la joie,
à nous les chrétiens, de recevoir à la même date cette première salutation
du Christ ressuscité au matin de Pâques.
Nous ouvrons ainsi ensemble, avec le Christ, le nouveau millénaire. Un
signe ? Plus qu'un signe, l'expression de notre vocation profonde ; nous laisser
réconcilier nous-mêmes, au service de la paix et de la réconciliation de
tous les humains, et être ensemble porteurs de la même Bonne Nouvelle :
Christ est ressuscité ! La mort est vaincue, elle qui est l'aboutissement de
toutes les violences.
La décennie «Les Églises contre la violence», lancée par le Conseil
œcuménique des Églises, mais qui rejoint profondément les préoccupations
de l'Eglise catholique romaine, invite les Églises à se convertir encore, à
rejeter ce qui, en elles, fait violence à l'autre et à la fidélité requise pour leur
témoignage. Elle les invite à soutenir la lutte contre les violences aux formes
multiples : ces conflits d'intérêt qui tuent à travers le monde ; ces fanatismes
Qui persécutent, ici les femmes, là des minorités, chrétiennes ou autres ; ces
perversités et ces exploitations qui détruisent des enfants ; ces incohérences
et ces avidités qui ravagent la nature ; tous ces actes qui portent atteinte à
notre vivre-ensemble...
177

Le Ressuscité révèle que là n'est pas le dernier mot de notre vte-H offre
à tous les hommes la grâce d'ouvrir des chemins nouveaux a la suite des
A S S Ies Premiers témoins. Alors que la première Pâque de ce siecle les
SSTÎ^ÏiRvItons nos Églises à transmettre aux générations nouvelles le
août de îa Paix et l'esprit du pardon qui réconcilient les diversités, qui font
Sre et renaître la vie S'il faut pour cela y mettre le prix, f disciples du
RewuSrtéMvent qu'ils ne sont pas plus grands que leur Maitre. Avec lin
trSnt avec beaucoup d'autres, ils se tiennent dans l'espérance et cro.ent
que rien ne demeure impossible.
«La Paix soit avec vous, nous redit Jésus. Comme le Père m'a envoyé,
moi aussi je vous envoie» (Jean 20, 21 ).
Joyeuses Fêtes de Pâques.
30 mars 2001
Pasteur Jean-Arnold de Clermont
Cardinal Louis-Marie Billé
Monseigneur Jérémie
Lettre de Jean-Paul ll aux prêtres pour le Jeudi saint
Jean-Paul ll s'adresse aux prêtres chaque année à l'occasion du Jeudi
saint. Cette année il invite à réfléchir au sacrement de la réconciliation.
«Je désire aujourd'hui exprimer à chacun d'entre vous mes remerciements
pour ce que vous avez fait durant l'Année jubilaire afin que le peuple
qui vous est confié ressente plus intensément la présence salvatrice du
Seiqneur ressuscité. Je pense aussi en cet instant au travail que vous
accomplissez chaque jour, travail souvent caché, qui, sans accéder aux
feux de la rampe, fait avancer le Règne de Dieu dans les consciences. Je
vous dis mon admiration pour ce ministère discret, tenace, créatif.
En même temps, je désire me faire l'écho du Christ, qui nous appelle
à développer toujours davantage nos rapports avec lui. «VOICI que je me
tiens à la porte, et je frappe» (Ap 3, 20). Annonciateurs du Christ, nous
sommes avant tout invités à vivre en intimité avec lui : il n'est pas possible
de donner aux autres ce que nous n'avons pas nous-mêmes ! Il y a une soit
du Christ qui, malgré tant d'apparences contraires, émerge dans la société
contemporaine, se manifeste au milieu des incohérences de nouvelles
formes de spiritualité, se dessine même lorsque, sur les grands problèmes
éthiques, le témoignage de l'Église devient un signe de contradiction. Cette
soif du Christ - consciente ou non - ne peut être apaisée par des paroles
vides. Seuls des témoins authentiques peuvent répandre de maniere crédible
la parole qui sauve».
178
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Sur RCF Rivages
[L® §dûfô)

Le programme de la semaine sainte
• Les offices en direct :
Jeudi saint, vendredi saint et samedi saint : Priere du matin a 7 h 45.
Office du milieu du jour à 12 h. Prière monastique à 19 h 15 et 20 h 30.
• Les célébrations : _.
Jeudi saint : la cène à 16 h. Vendredi saint : le chemin de croix a 15 h.
Samedi 14 avril : la vigile pascale à 22 h. Dimanche de Pâques : messe
de la résurrection à 10 h.
• De nombreuses autres émissions :
vous aideront à vivre ce temps fort de la vie chrétienne. Notez, par
exemple, le jeudi à 21 h et le vendredi à 21 h, une méditation autour de
la Passion.
Joyeuses fêtes de Pâques à toutes et à tous.
Yvon Gargam, directeur de RCF Rivages
- Lundi 9 avril, 18 heures : au juvénat de Châteaulin,
réunion, avec le conseil épiscopal, des bureaux du
conseil presbytéral et du conseil pastoral diocésain.
- Mardi 10 : conseil épiscopal ; 18 heures : à la cathédrale,
messe chrismale.
-Jeudi 12, vendredi 13, samedi 14, dimanche 15:
célébration des offices de la Semaine Sainte et de la fête
de Pâques à la cathédrale Saint-Corentin.
- Dimanche 22 : à Brive, ordination épiscopale de Mgr
Bernard Charrier, prêtre du clergé diocésain de Nantes.
- Lundi 23 et mardi 24 : à Paris, rencontre avec les
délégués diocésains pour le Renouveau.
- Mercredi 25 et jeudi 26 : à Keraudren, réunion des
responsables de secteur.
- Vendredi 27 : conseil épiscopal.
- Samedi 28,14 h 30 : rencontre avec les confirmands
du secteur de Crozon ; 17 heures : rencontre avec les
confirmands du secteur de Douarnenez.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
••••
La communauté chrétienne
4e la Maison d'arrêt de Brest
*
reçoit ia visite du Pére abbé de Landévennec
Tout au ions du Jubilé 9000, l'aumônerie de ia Maison d'arrêt de Brest a
invité des communautés chrétiennes, paroissiales ou autres, à entrer en lien
avec la communauté chrétienne de la prison. Cest ainsi que des représentants
de ces communautés ont pu participer, le dimanche, -à la célébration
de l'eucharistie à la prison. Des rencontres qui ont marqué les uns et les
autres.
En ce carême 2001, c'est le Père Louis Cochou, abbé de Landévennec,
qui a fait visite à la Maison d'arrêt et y a célébré la messe, ll nous livre ses
réflexions au lendemain de cette visite,
Les ressemblances ne manquent pas entre le monastère et la prison. Lun
et l'autre s'entourent de murs d'enceinte ; on n'y entre pas comme au supermarché,
par une porte à ouverture automatique ; les habitants logent dans des
cellules. D'autres similitudes pourraient encore être relevées concernant la
solitude, le silence et une certaine vie recluse. Mais, bien entendu, les motivations
du moine et celles du détenu ne sont pas du tout les mêmes !
Invité par le Père Jean LAminot et les membres de l'aumônerie de la Maison
d'arrêt de Brest, j'ai eu l'occasion de rencontrer quelques-unes et
quelques-uns des détenus, puis de présider l'Eucharistie du troisième
dimanche de carême. C'était mon premier contact avec ce type d'établissement.
La propreté des lieux et la gaieté des couleurs - surtout dans la zone
de détention au-delà de la septième porte ! - m'ont frappé. Ce n'est pas
l'image que chacun se fait à priori de la prison.
Dans les échanges, tant avec les femmes qu'avec les hommes, il y avait de
la densité. L'épreuve de la détention et la vie «au désert» conduisent aux
questions fortes. «Quelle différence y a-t-il entre être humain et être chrétien ?
Comment porter le passif historique de sa propre religion ? Qu'est-ce que le
repentir ?»
A la fin de l'Eucharistie chacun des participants a emporté dans sa cellule
une des fleurs qui ornaient l'autel et la croix. Je n'ai pas pris de fleur, mais j'ai
emporté des visages et des paroles qui habitent désormais ma prière.
Louis Cochou, abbé de Landévennec
180 181

Des concertations locales
de la solidarité
En 1998, les évêques de France, réunis à Lourdes, publient une Charte
de la solidarité. Ils visent ainsi un double objectif :
donner une impulsion nouvelle à la solidarité.
faciliter la concertation entre les différents organismes, mouvements et
services engagés dans ce domaine.
En 1994, notre diocèse met en place une Concertation diocésaine de
la solidarité! Cette Concertation reçoit pareillement de l'évêque un double
objectif :
• donner une impulsion nouvelle à la solidarité : éveiller les chrétiens à
cette dimension de la foi.
• accentuer et faciliter la concertation entre les diverses organisations
ou associations qui agissent pour une plus grande solidarité, dans tous
les domaines, au plan local, national, international.
Cette Concertation diocésaine est un lieu de reconnaissance réciproque,
d'échanges, de stimulation. Les membres participants disent leur satisfaction
de se mieux connaître, de pouvoir vivre ensemble des temps forts.
Lactivité de la Concertation a été plus particulièrement visible chez
nous à travers les temps forts annuels :
• Les «Rendez-vous de la solidarité», le 12 mars 1995, à Brest, salle de
l'Armoricaine.
• Les «Rendez-vous de la solidarité», le 17 février 1996, à Châteaulin,
au Juvénat.
• Les conférences et les journées d'études avec J.C. Lavigne en 1997
(27/02 au 1/03), le 14 mars 1998 à Châteaulin, le 15 mai 1999 à Châteaulin.
•«L'espace Solidarité» au rassemblement diocésain de Pentecôte
2001, à Brest-Penfeld.
Aujourd'hui, nous aimerions mettre l'accent sur les différentes formes
de concertation locale entre acteurs de Ia solidarité, tout en préservant,
Dien entendu, les activités propres de chacune des organisations.
Il existe, depuis de nombreuses années, une concertation de la solidarité
à Brest, «Brest-Solidarité». Plus récemment, en 1998, s'est mis en place
«Chrétiens-Solidarité-Quimper». ll existe d'autres concertations locales,
mais elles sont moins connues.
182
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Lors de leur dernière rencontre, ce 2 mars, les membres de la Concertation
diocésaine ont écouté l'expression du groupe de Pleyben-Châteaulin,
et celle de l'équipe de Morlaix. Nous en reproduisons ici l'essentiel.
L'expérience de Pleyben-Châteaulin
Un groupe de 10-15 personnes se réunit deux fois par trimestre pour
réfléchir et échanger autour de la Parole de Dieu. Ce sont des personnes
engagées dans des structures sociales et de solidarité (visiteurs de prison,
restos du cœur, CCAS, administrateurs de maison de retraite), mais aussi
des personnes intervenant, à titre individuel, en solidarité de proximité, ainsi
que des membres du conseil pastoral.
Le groupe a démarré eh 1997, après discussion entre Guy Diraison,
prêtre, et la communauté des religieuses de Quimill à Châteaulin. Le groupe
s'est créé par contacts personnels, le «bouche à oreille».
L'objectif recherché : permettre que se retrouvent ceux qui font quelque
chose en direction de personnes «en marge». Gue les rencontres se fassent
autour de la Parole de Dieu, pour une réflexion, un partage du vécu... pour
s'ouvrir aux différentes formes d'exclusion, pour se mettre à l'écoute des
autres... pour découvrir les signes de l'Esprit dans le quotidien de la vie...
pour se ressourcer.
Une petite équipe prépare les réunions (préparation tournante). Elle
choisit un thème, par exemple le monde des prisons, les gens du voyage, les
restos, les inondations... On voit ce que cela dit de notre société, les nouvelles
pauvretés, les solidarités,
L'intérêt s'exprime par une participation assidue. Les personnes disent
fa satisfaction d'avoir un lieu de partage de la foi, en toute confiance, un lieu
de ressourcement spirituel.
L'expérience du secteur de Morlaix
ll n'y a pas de groupe de concertation constitué. Mais on sent le souci
de vivre ensemble des temps forts. Deux exemples.
Une soirée de Carême avec le CCFD, IACAT, Foi et Lumière, le
Secours Catholique, en lien avec les communautés paroissiales. C'est une
soirée de prière, de réflexion-débat, de partage sur un thème : pardon et
réconciliation. La soirée se termine par le partage du bol de riz, en soutien
à l'action du CCFD. Thème 2001 : «Agir pour la paix» (conflit israélo-palestinien),
avec un intervenant du Moyen-Orient.
Un temps fort à l'initiative de l'ACAT, soutenue par les autres associations,
à l'occasion de la Semaine de l'unité : une célébration oecumé-
183

I
nique, avec la participation des communautés catholiques, protestantes et
orthodoxes.
*
La Concertation diocésaine de la solidarité se réjouit du travail réalisé
dans cette dynamique de concertation. Elle aimerait connaitre les differentes
fSvfs prises ici et là dans notre diocèse. Elle soutiendra volontiers ceux
et celles qui cherchent à mettre en place une concertation locale entre
acteurs de la solidarité. Pour tous contacts, voir l'Annuaire diocesain aux
pages 306 à 308.
La concertation diocésaine de la solidarité encourage tous les acteurs
de la solidarité, ainsi que les secteurs pastoraux, les mouvements, les services,
à poursuivre leur action dans le sens de concertations locales.
Pour le bureau de la Concertation diocésaine
Marie-Claude Poilpré
Pierre Breton
Entendre l'appel des minorités chrétiennes menacées
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Justice et Paix-France, la Fédération protestante de France et VACAT,
ont publié récemment un document sur les minorités chrétiennes menacées.
Parmi les nombreux appels au secours, en effet, le cri des communautés
chrétiennes persécutées n'est pas entendu. Les médias filtrent les
messages, ou relèguent les informations dans le secteur de la vie spirituelle
ou de la défense corporatiste. Ce sont les chrétiens eux-mêmes qui
éprouvent parfois des complexes à concentrer leurs efforts au profit de
frères et sœurs dans la foi. Le faible écho fait dans nos sociétés sur les
intimidations ou persécutions subies par les communautés chrétiennes
justifie pourtant cette campagne lancée par les trois organismes. Sept
pays, dans lesquels la foi est menacée, ont été retenus dans ce dossier :
le Pakistan, ia Chine, le Viêt-Nam, l'Iran, le Nigeria, le Soudan, I Inde. Le
but est avant tout de provoquer d'autres initiatives pour briser le silence
dans d'autres lieux.
L'information, la réflexion, la prière, le geste solidaire, n'apportent pas
de solutions définitives, mais le témoignage d'une fraternité en actes
redonnera espoir au cœur de la nuit à celui qui reste seul dans la lutte.
>• Dossier disponible auprès de ACAT-France
7, rue Jean-Lardennois, 75019 Paris, tél. 01 40 40 42 43, fax 01 40 40 42 44,
e-mail Acat-fr@worldnet.fr
184
SOLIDARITE
DU
JEUDI SAINT
CELEBRATION
ŒCUMÉNIQUE
DUCHEMIN
DE CROIX
AMOUR
ET
VÉRITÉ
Le Pélican est une association dont le but est
d'apporter une aide fraternelle aux ministres ordonnés,
en particulier à ceux qui ont quitté le ministère et
dont certains se trouvent dans des situations matérielles'
parfois dramatiques. Mgr Le Bourgeois,
évêque émérite d'Autun, en assure la coordination
avec l'épiscopat de France.
Les ressources de l'Association proviennent
essentiellement des dons du Jeudi saint, expression
de la solidarité fraternelle des prêtres, des paroisses
et des laïcs.
>* Dons à adresser à l'association Le Pélican, 24,
rue Saint-Roch, 75001 Paris. CCP Paris 8 266 10 V.
Pour la sixième année consécutive, le Groupe
œcuménique de Quimper et du Sud-Finistère propose
aux chrétiens, orthodoxes, protestants, catholiques,
de Quimper et de tous horizons, une célébration
œcuménique du chemin de croix : méditer
ensemble la Passion de Jésus, mort et ressuscité,
chemin du salut et de l'unité pour tous les hommes.
Cette célébration aura lieu Je Vendredi saint,
13 avril, à 15 h 00, en l'église Saint-Mathieu de
Quimper.
Amour et Vérité, un service de la Communauté de
l'Emmanuel, membre de la Pastorale familiale, propose
un cycle de réflexion :
«Construire, approfondir, renouveler notre vie
de couple et de famille» :
- Quatre soirées, 20 h 30 à 22 h 30, à la Maison
des œuvres de Saint-Louis, 22, rue Louis Pasteur à
Brest, les mercredis 18 et 25 avril, 2 et 9 mai : Com-
185

SPECTACLE
CHARLES
DE FOUCAULD
QUÊTE
DU VENDREDI
SAINT
SESSION
DE
KERAUDREN
muniquerpour mieux s'aimer. Tendresse et sexualité,
Vie de famille, vie professionnelle et engagements,
Conflits et dialogues, le pardon dans le couple,
- Et un dimanche en famille, au Juvénat à Châteaulin,
le dimanche 13 mai : les enfants.
Pour tous renseignements :
Brest. Tél. 02.98.49.59.97.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
M. et Mme Couix,
Histoire d'un homme, Charles de Foucauld. Un
spectacle, écrit et interprété par Claude Laugier, qui
évoque la vie bouleversante de Charles de Foucauld,
sa conversion, l'appel à suivre le Christ, sa passion
de servir ceux qui deviendront ses frères au Sahara,
plus particulièrement les Touaregs. Frère Charles a
été un témoin, un frère universel, un ami des pauvres
et des exclus, vivant la vie sans frontière de l'Evangile.
- A l'église de Guipavas, vendredi 6 avril, 20 h 30.
-A l'église de l'Abbaye de Landévennec, samedi
7 avril, 20 h 30. (Entrée libre).
La quête faite aux célébrations du vendredi saint
est destinée, chaque année, aux communautés chrétiennes
de Terre Sainte. Elle sera versée à l'évêché
selon les modalités habituelles.
Est-il besoin de rappeler les grands besoins de
ces communautés ? Voir, page 197, la conférence de
Mgr Michel Sabbah aux pèlerins du Finistère.
Quimper et Léon, n° 6 du 22 mars, page 161, a
présenté la session de Keraudren sur le Salut, Une
erreur de transcription a fait écrire que la session
était animée par le Père Jean-Louis Souletie. Il s'agit
du Père Jean-Louis Souletie, enseignant à l'Institut
catholique de Paris.
*» A noter :
Presbytère de Pluguffan :Tél. 02.98.94.05.99 - Fax : 02,98.94.31.66
186
VISITE PASTORALE
AU SECTEUR DE PLOGASTEL-SAINT-GERMAIN
n-
Dans la semaine du 5 au W mars, Mgr Clément Ouillon et M. Pierre Breton,
vicaire général, sont venus a la rencontre des chrétiens du secteur de Plogastel-
Saint-Germain. La précédente visite pastorale remontait à 1993. L'aménagement
pastoral a été réalisé depuis : les diverses instances prévues sont actuellement en
place. Ainsi l'équipe pastorale, composée de deux prêtres et de trois laïcs, a reçu
sa lettre de mission au mois de septembre dernier. Elle a été présentée officiellement
au cours de la messe de clôture de la visite pastorale, à Plozévet, messe
qui réunissait les membres actifs de toutes les paroisses du secteur. Notons que,
chez nous, secteur et ensemble paroissial he font qu'un.
L'équipe pastorale
L'équipe pastorale a peu d'expérience pour le moment, Mise en place en
septembre, son principal souci a été de prévoir et d'organiser la visite pastorale.
Elle a longuement rencontré Mgr Guillon et M. Pierre Breton, et chacun
s'est exprimé, disant comment il perçoit le secteur et comment il est
possible de travailler ensemble. A cette rencontre participait aussi Marie-
Renée Le Bars, animatrice en pastorale. Le secteur est étendu, mais relativement
peu peuplé : moins de 10 000 habitants, 9 paroisses, 8 communes.
Ce secteur n'a pas de centre géographique. Guiler est tourné vers Douarnenez,
Tréogat vers Pont-l'Abbé, Plogastel vers Quimper. Nous travaillons
en secteurs associés avec les secteurs du Cap-Sizun et de Douarnenez.
Les relais et les conseils économiques
Lors de cette rencontre avec les relais et les conseils économiques, un
regard tout d'abord sur la situation humaine du secteur. A partir des chiffres
du recensement de 1999, M. Louis Le Berre a souligné le vieillissement de
la population, le petit nombre de jeunes, le grand pourcentage d'actifs qui
travaillent à l'extérieur du secteur,
Chaque «relais» s'est alors présenté et a présenté sa paroisse. «Faire partie
du relais, a-t-il été souligné, demande de la disponibilité et une motivation de
longue haleine ; il s'agit d'une véritable responsabilité et d'un engagement au
service de l'Église». «Il y a des différences entre les paroisses. Chacune veut
garder son identité et son «esprit de clocher», tout en sachant bien que, dans un
avenir tout proche, il faudra apprendre à travailler de plus en plus ensemble».
M. Julien Cardinal, curé, a souligné les souhaits exprimés et réalisables :
une réunion des «relais» pour un échange et un partage, un appel au service
de pastorale liturgique pour une formation aux ADAP, une nouvelle rencontre
187

entre les différents «acteurs- des funérailles et une demande de formation à
court terme.
Mgr Guillon a remercié les membres des différents relais et conseils et a
rappelé que chaque paroisse, prise isolément, ne peut faire face a tout Ily
a des regroupements nécessaires. Il rappelle aussi que I unité de base de
l'Eglise c'est le diocèse. LEglise est une grande communaute... deux
maîtres-mots doivent nous guider : responsabilité et solidarité.
Catéchistes et enseignants de l'école catholique
La visite de Mgr Guillon aux enseignants et catéchistes des écoles catholiques
du secteur a débuté par une présentation, par les directrices, de leur
collège ou école respective, et de leur projet pastoral.
Au collège environ la moitié des sixièmes suivent la catéchèse menant à
la profession de toi en fin de parcours. Les autres, moins intéresses par ce
parcours, se contentent des temps forts prévus pour tous lors des matinées
précédant les vacances de Noël et Pâques.
Dans le primaire, à Pouldreuzic, les enfants sont catéchisés par les instituteurs
et des intervenants extérieurs, deux religieuses en l'occurrence. Ces
enfants se retrouvent avec d'autres, en secteur, lors des célébrations dans
l'une ou l'autre paroisse. Lors de la dernière célébration, cinq jeunes ont fait
leur demande de baptême. A Landudec aussi la catéchèse est faite a I école,
avec des institutrices et des intervenants extérieurs. Tous les mois, ils préparent
une messe avec les enfants.
Mgr Guillon a conclu cette rencontre en invitant à l'espérance : même si
«faire découvrira des ados le message du Christ n'est pas facile, il faut créer
un climat rappelant le vécu de l'Évangile... Les réalités de la foi sont invisibles,
mais l'Esprit Saint travaille dans le secret des cœurs».
Le conseil pastoral du secteur
Les membres de l'équipe pastorale du secteur participaient à cette rencontre
; c'était la première qu'ils avaient avec le conseil pastoral.
Julien Cardinal a rappelé comment était constitué ce conseil pastoral - un
membre de chaque paroisse et des représentants des mouvements - et
quels étaient les buts visés par la mise en place de cette structure nouvelle.
Un regard sur la vitalité chrétienne du secteur a permis quelques constats.
Ainsi la qualité de certaines célébrations liturgiques et la forte participation
aux funérailles et aux grandes fêtes... qui pourtant ne suffisent pas a «donner
envie» aux jeunes adultes de participer vraiment à la vie des paroisses.
Ici ou là, des rencontres, celles du MCR à Guiler par exemple, permettent
un partage de foi entre les participants et conduisent ainsi à la source de ia
188
Archives diocésaines de Quimper et Léon
vitalité chrétienne, le Christ lui-même et son évangile. C'est, au fond, le rôle
de l'équipe pastorale et du conseil pastoral de favoriser de telles rencontres,
à l'intérieur du secteur.
Monseigneur l'évêque nous a demandé de réfléchir aux constats, douloureux
parfois, que nous avons faits au cours de cette soirée : il y a là de
quoi partager lors de la prochaine réunion du conseil pastoral ! «Ne vous
laissez pas découragez... C'est un défi à relever, une tâche qui vous est
confiée par le Seigneur».
Le Mouvement chrétien des retraités
M. Marcel Pichot, responsable de secteur du MCR a présenté le mouvement.
Le MCR est présent cjans sept paroisses. Les groupes sont divers.
Certains réunissent les plus anciens, par affinités : le programme d'année
qui leur est proposé leur semble quelquefois difficile ! D'autres regroupent
des personnes qui souhaitent un approfondissement de leur foi, à travers les
différents thèmes proposés.
Chaque responsable de groupe participe à une réunion de secteur, au
début du mois, où le thème à venir est étudié. Ces réunions se tiennent à
tour de rôle dans chacune des paroisses. «Nous pouvons ainsi créer des
liens entre nous et avec la paroisse qui nous reçoit»... «Nous essayons de
faire en sorte que ces rencontres soient fructueuses pour tous et que chacun
reparte avec une ébauche pour organiser sa réunion. Un article est
publié dans «Keleier», notre journal de secteur».
Monseigneur Guillon a insisté sur le rôle important joué par le MCR dans
la vie paroissiale et diocésaine. Il a donné rendez-vous à tous au pardon du
MCR, le 30 mai prochain au Pouldu.
Rencontre des catéchistes à Plozévet
Le mercredi matin, les différentes personnes qui font la catéchèse «hors
école» se sont retrouvées au nombre de seize, de la catéchèse familiale à
la sixième. A noter que certaines petites communes n'ont plus d'école ou
d'enfants catéchisés.
Des joies et des difficultés ! La catéchèse est souvent en concurrence
avec d'autres activités et le choix ne se fait pas nécessairement vers ce qui
est un prolongement normal du baptême. Les inscriptions à la catéchèse
familiale se font dans les paroisses. Il y a une réunion de parents et une
célébration régulière pour les parents et les enfants, «ll faudra piétiner longtemps
pour porter témoignage de notre foi chrétienne. Mais nous continuons
à croire que ce que nous semons peut grandir, un jour, même si les résultats
immédiats sont parfois décevants».
Mgr Guillon a remercié les catéchistes pour le travail effectué : «Ce que
vous faites est important et doit aider à donner sens à votre vie... // faut à la
189

fois initier au «Credo- et découvrir et faire nôtre la grande exigence de la vie
chrétienne : «Tu aimeras».
Pour donner plus de saveur à notre matinée, nous avions donné rendezvous
à tous les enfants du secteur à l'église pour rencontrer leur éveque. Un
caté-découverte : le rôle de l'évêque, ses liens avec le pape et dans son diocèse
avec les prêtres et tous les chrétiens qu'il visite régulièrement. Crosse,
mitre, croix pectorale, anneau pastoral : ils ont vu et touché. Mgr Guillon les
leur à présentés et en a donné la signification... Découverte !
Us mouvements caritatifs et l'aide aux personnes âgées
Le Secours catholique. Il existe depuis douze ans à Pouldreuzic : une
équipe de huit personnes, qui intervient dans une grande variété de situations,
en général signalées par les assistantes sociales. Les CCAS participent
activement dans certaines communes,
LADMR l'Aide à domicile en milieu rural. Sur le secteur de Plogastel,
347 personnes âgées sont ainsi aidées, pour des états de dépendance plus
ou moins handicapants, et 40 aides à domicile sont à leur service. C'est un
lieu où chrétiens et non chrétiens se côtoient dans un même esprit de service.
Visite à la maison de retraite de Pouldreuzic
Mgr Guillon était très attendu à la résidence Parc An ld de Pouldreuzic.
Cette maison d'accueil pour personnes âgées dépendantes héberge près de
80 résidents et fait travailler quelque 45 personnes.
C'est au personnel, tout d'abord, que s'adresse Mgr Guillon : «Merci de l'attention
et du respect que vous portez aux personnes âgées». Puis il salue les
résidents : «La vie doit garder tout son senst même quand on n'a qu'une motricité
et des capacités réduites». Et il les invite à créer un climat de sérénité,
dont tous profiteront, et à faire preuve de bonne humeur, «une manière de
vivre f Évangile.»
Messe de cloture
La visite pastorale s'est achevée par la célébration de l'eucharistie, à Plozévet.
Mgr Guillon a rappelé à chacun l'importance de sa mission de chrétien
ainsi que de la vocation au minitère de prêtre et à la vie religieuse. Léquipé
pastorale est plus particulièrement chargée de mission dans l'ensemble
paroissial... mais l'appel s'adresse à tous : «Christ aujourd'hui nous appelle,
Christ aujourd'hui nous envoie... »
190
L'équipe pastorale
de l'ensemble de Plogastel-Saint-Germain
*
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Une lumière d'au-delà de l'ombre»
«Dans le calme murmure
d'une brise légère»
(Chapelle de Plas a Horn
en Locronan)
Jean Bazaine
Le peintre Jean Bazaine vient de décéder
à Clamart dans sa 97 e année, laissant
une des œuvres marquantes du xx* siècle.
L'œuvre plastique et celle de l'écrivain sont
attachantes comme l'homme lui-même. Il
était lié d'amitié avec des peintres comme
Bonnard, Braque et ceux qui participaient
à sa conception de la peinture dite «abstraction
lyrique» ou «École de Paris» :
Manessier, Le Moal, Ubac, E. Jan, Vieira
Da Silva, Szenes, Talcoat, G. Asse, Estève,
Lapicque... il fréquentait de nombreux
poètes à Saint-Guénolé, où il est venu dès
1936, puis chaque année, dans sa petite
maison de pêcheur de la rue du Stouic, il
entretenait des relations amicales et
fidèles. Le Finistère ne peut l'oublier : il a
exposé au Guilvinec et à Quimper, Frénaud,
Tardieu, Guillevic
Deux expositions, en 1976 et 1982, se
sont tenues à Locronan (Ty-Kan). Il y a
créé les vitraux de la chapelle de Plas a
Horn, en 1977; ceux de la Madeleine à
Penmarc'h datent de 1979-81 et la
mosaïque de la nouvelle église de Concarneau
de 1996 ; ce sont, ses seules œuvres
monumentales d'art sacré en Bretagne.
Ailleurs, depuis, sa rencontre avec le R Couturier, fondateur de la revue
«Art sacré», il a peint des vitraux au Plateau d'Assy (1943-1944), à Audincourt
(1954), à Saint-Séverin de Paris (1964-69), à ia cathédrale de Saint-Dié (1984-
86), en Suisse. Il a laissé des mosaïques à l'église du Sacré-Cœur d'Audincourt
(1951), et des tapisseries «L'eau et le Sang» (1969), pour l'église de
Cran-Gervier ; «La Messe du soir» pour le musée du Vatican.
Il a travaillé et innové jusqu'au bout, peignant à l'huile, composant papiers
collés et cartons de mosaïque, exposant encore le 1* octobre 1998.
191

Une messe a été célébrée le 24 mars 2001, en l'église de Locronan, en
mémoire de Jean Bazaine. Extrait de l'homélie de M. l'abbé Maurice D.lasser :
Sans faire du métier de l'artiste une exception, une mission unique, il faut
le reconnaître, le don de refléter ce qu'il y a de plus beau dans le monde et
dans l'homme est privilégié. Plus sensible que d'autres, son regard saisit la
qualité des êtres qui l'environnent. Par sa maîtrise des mots, des sons des
formes et des couleurs il sait faire partager cette découverte émerveillée.
L'artiste dispose du don d'évoquer l'invisible, de révéler un au-delà des
choses et des biens matériels, un accès désintéressé non pas à l'avoir mais
à l'être. Mais l'exercice de cet art qui vient du plus profond et du plus intime
de son être ne va pas sans souffrance, sans détachement de soi.
Jean Bazaine fa éprouvé, dans sa longue vie de peintre. Doué d'une délicate
sensibilité, d'une vision intérieure et d'un rare talent de l'exprimer, aussi
bien par la plume que par le pinceau, il a écrit son expérience dans «Le
Temps de la peinture» : ce qu'il a toujours ressenti devant le désert de la toile
blanche à la fois un vide intérieur et un chaos de sollicitations de la beauté
environnante. Alors trait après trait, une touche commandant l'autre, avec
reprises remise en chantier d'une peinture trop vite venue, trop facile, apres
des temps de découragement, il conçoit une œuvre qu'il ne pressentait pas
ainsi. Pour dire cette forme de mort qu'est, dans la création artistique, a
fidélité à l'appel intérieur, le renoncement aux procédés du métier et a la
séduction il a cité, en exergue de la troisième partie de son livre ['«Exercice
de la peinture», saint Jean de la Croix : «Surtout il faut passer au nonsavoir
; car en ce chemin, laisser son chemin; c'est entrer en chemin».
Avec cet élan et cette exigence, il a abordé le programme qui lui fut proposé
pour des vitraux destinés à la petite chapelle de Plas a Horn en
construction. Non sans quelque appréhension tenant aux circonstances :
une atteinte de cataracte, la collaboration incertaine du maître verrier
dépourvu de verres au rose à l'or, élément choisi de sa palette pour suggérer
la transcendance - tout comme les fonds d'or des Byzantins ou les ciels
de Giotto.
Jean Bazaine a d'abord médité ta vision d'Élie sur l'Horeb au premier livre
des Rois (19, 1-18) : Dieu n'est pas dans la tempête ; il est là dans le calme
murmure d'une brise légère. Il réconforte son ami et lui rend foi en sa mission.
Bazaine a intériorisé cette expérience spirituelle du prophète. Il s'est
assurément posé les questions fondamentales : d'où vient et où mène sa
quête de peintre ; quel est le langage sacré du ciel, de la mer, des ténèbres
et de la lumière ; quel est le sens même de l'existence ; qu'est ou qui est
l'Être ? Ainsi en transposant aux vitraux des fenêtres latérales les signes
avant-coureurs de la théophanie sur l'Horeb, il a traduit en termes de lumière
192
•
Archives diocésaines de Quimper et Léon
son approche personnelle des forces cosmiques, des mouvements de la
nature et de l'âme et sa découverte toujours provisoire du sens.
Sans doute est-ce aussi sa propre expérience de paix intérieure, ressentie
un jour comme un don gratuit et inattendu, qui se lit dans la petite fenêtre du
chevet, par laquelle pénètre comme un souffle dans la chapelle une présence
aimante, avec la lumière sereine du levant.
Quel qu'ait été son adhésion à l'expérience d'Élie, découvrant la présence
de Yaveh dans le murmure d'une brise légère, son œuvre appelle aujourd'hui
à la contemplation. Ceux qui montent, seuls ou dans le mouvement de la tro
ménie, jusqu'au sommet de Plas a Horn, en quête de ressourcement au milieu
des interrogations de leur vie, ceux-là peuvent rencontrer, dans la lumière de
ces vitraux, une démarche fraternelle proche de la leur et le témoignage d'un
chemin mystique vers l'au-delà des apparences.
Jean Bazaine a laissé dans la chapelle de la Madeleine à Penmarc'h une
œuvre de même sens et de même authenticité spirituelle. La suite de ces
vitraux accompagne la démarche de Marie Madeleine dans la nuit du Vendredi
saint à Pâques : souffrant compassion et solitude sur le chemin de la croix, elle
accueille l'aurore de Pâques sous le signe d'un arbre en fleurs, avant de
découvrir, dans l'embrasement d'une lumière éblouie de nacre, d'or et de rose,
la Résurrection du Seigneur de gloire. Puis Jésus vient à sa rencontre dans le
jardin comme une flamme qui lui révèle à la fois son vide et son salut. Expérience
spirituelle qu'ont éprouvée à leur façon des artistes qu'évoque Bazaine
dans la conclusion de son dernier livre :
«Appel de l'homme perdu dans l'insécurité de la grande lumière, est-ce
cela, la joie de Bonnard ? Si proche de la mort lumineuse, transparente - de
la mort amicale - qui éclaire toute l'œuvre de Mozart. Si proche de cet éclat
rauque de la nuit fulgurante de Rembrandt... »
Avant de rendre grâce pour son œuvre qui nous rend proche la source de
toute beauté, je lis encore quelques-unes de ses propres paroles, tirées du
«Temps de la Peinture» :
«La soif d'absolu n'est pas le progrès, elle est d'une autre nature. Elle n'est
pas conquête, possession du monde, elle n'est pas action mais soumission
active. Elle est transcendance, geste de Dieu créant la vie en s'y accordant
d'avance»..,
«Le peintre s'efforce, inlassablement, de sauver ie monde en le ressuscitant,
de laisser pourrir en lui cette graine fabuleuse pour restituer un monde
d'au-delà de la mort, un espace inaltérable, une lumière d'au-delà de l'ombre».
Maurice Dilasser
193

Le Service national de pastorale de la communication (Chrétiens-
Médias), le Département de communication de l'Université catholique de
Lyon et le Comité français de radio-télévision ont fait paraître, en octobre
2000, une étude représentant la synthèse d'une année d'observation des
programmes traitant de religion sur les chaînes hertziennes gratuites de la
télévision française.
Des tableaux chiffrés pour Tannée 1998-1999 et une analyse du contenu
permettent de repérer les dynamiques majeures qui structurent l'offre de
programmes. Une étude rédigée par Jean Bianchi, de l'Université catholique
de Lyon, propose un ensemble de grilles de lecture du religieux à la télévision.
Une autre étude, signée Gabriel Nissim, ancien producteur du «Jour du
Seigneur», éclaire les problèmes de statut et de stratégie des producteurs
d'émissions religieuses en Europe.
Voici un aperçu des principales conclusions de ce dossier.
• Plus de 450 émissions par an, en dehors du dimanche matin.
Une étude de l'Église de France, cherchant à mieux apprécier les représentations
des religions qui sont proposées au public révèle que plus de
450 émissions chaque année font de la religion leur thème principal. Ce
chiffre, qui représente le double des émissions proprement religieuses n'inclut
pas les émissions en direct (information, variétés) ni la publicité. Ces
programmes se trouvent dans tous les genres (de la fiction au magazine) ils
sont souvent diffusés à des heures de bonne écoute et font de fortes
audiences.
Sur la période étudiée (6 avril 1998 au 6 avril 1999), les confessions se
répartissent sensiblement en proportion de leur place en France : le tiers des
programmes est consacré aux religions non chrétiennes. Le bouddhisme est
cependant surreprésenté (7 % des programmes). L Islam (6 %) est en revanche
montré surtout comme une religion étrangère, sous ses aspects extrémistes au
détriment de la présentation des musulmans de France. La «religiosité»
(sectes, ésotérisme, surnaturel et diableries) occupe 18 % du total.
Les chaînes ont chacune leurs caractéristiques ; la Cinquième, le leader
avec 121 programmes, présente une bonne part d'émissions de culture reii-
194
Archives diocésaines de Quimper et Léon
gieuse ; France 3 et Arte la suivent (90 programmes), France 3 insiste sur les
manifestations populaires des religions mais n'hésite pas à aborder de gros
dossiers, Arte insiste sur art et histoire ; France 2 et M 6 se serrent de près, l'un
avec magazines et documentaires, l'autre en cédant à l'attrait du surnaturel et
de la fiction ;TF1 enfin fait des «coups» abordant les sujets religieux rarement
(16 programmes) mais dans des émissions à forte audience (Combien ça
couté, Reportages) ou très largement annoncées (Jésus),
• Le contenu des messages surprend parce qu'il dément les idées généralement
répandues sur l'Église et les médias
Le contenu des messages surprend parce qu'il dément les idées généralement
répandues sur l'Église et les médias: celles-ci sont le plus souvent
basées sur les journaux télévisés liés à l'actualité (voyages du pape, conflits,
scandales...) alors que les programmes peuvent aborder des sujets de fond et
ainsi approfondir et nuancer leurs appréciations.
Contrairement à un discours très répandu, les programmes analysés ne
véhiculent aucun anticléricalisme. Ils se différencient par là des programmes de
variétés : Guignols de l'info, notamment, qui ne reculent devant aucun sarcasme.
LÉglise catholique est présentée comme un élément de notre patrimoine
culturel aux caractéristiques convenues, cléricalisée (bien que de nombreux
laïcs chrétiens soient invités, près du tiers des programmes concernent encore
des prêtres), vieillissante, conservatrice, l'Église serait en voie de disparition.
Cette réalité est observée avec une certaine impartialité ; les dossiers font
généralement appel à des sociologues ou experts divers. Il arrive cependant
que les responsables du programme aient quelque difficulté à apprécier la crédibilité
qu'il faut accorder aux divers témoins qu'ils sollicitent, mettant sur le
même plan journalistes-polémistes et historiens confirmés.
• On constate que les valeurs défendues sont bien celles de notre temps :
tolérance, solidarité avec les plus pauvres, défense des droits de l'homme
Quelquefois les auteurs abandonnent leur neutralité pour appeler l'enthousiasme
du public sur des personnages admirables. On constate alors que les
valeurs défendues (par l'évêque d'Alger, le Secours catholique à Lourdes...),
sont bien celles de notre temps : tolérance, solidarité avec les plus pauvres,
défense des droits de l'homme ; les risques pris par les protagonistes qui
misent leur vie sur ces valeurs sont soulignés.
Les rares émissions hostiles critiquent l'Église au nom du respect de ces
mêmes valeurs : on dénonce autoritarisme, tartufferie, intégrisme, manque de
respect pour le plus faible, Si le problème du mariage des prêtres revient de
195

facon récurrente, c'est sans doute que nos contemporains considèrent que
Kurlua sexualité sont essentiels à l'épanouissement ; .ls ne supportent
pïïque les prêtres, hommes qui restent proches et respectes, soient «interdits
de bonheur».
Les qens de télévision restent enfin perplexes face à des comportements
qui prennent à rebours les valeurs de ce temps : les ordres contemplatifs asïenf
(tout comme les moines bouddhistes), les miracles et autres man-fes-
Sons surnaturelles (saint Suaire, stigmates...) attirent mais suscitent plus de
réticences«scientifiques».
• Le contenu du message chrétien n'est guère évoqué
Les silences de la télévision restent surprenants : le contenu du message
chrétien n'est guère évoqué ; a-t-on raison de le supposer connu ? La vie des
communautés chrétiennes n'est, elle non plus, guère décrite pendant I annee
analysée. On ne voit apparaître les chrétiens laïcs que dans des moments de
piété exceptionnelle (pèlerinages...). LEglise urbaine notamment, proche des
problèmes de l'immigration, du chômage, des banlieues n est guere évoquée.
On aimerait que le travail réalisé en faveur du lien social soit davantage pris en
compte ll est vrai que les chrétiens militants sont souvent plus soucieux de
discrétion que de publicité. On constate enfin que la télévision n'invite plus
systématiquement des représentants de l'Eglise pour participer a ses nombreux
débats éthiques (avortement, euthanasie, familles recomposées) ; des
experts psychologues notamment et des personnes ayant expérimente la
situation analysée leur sont généralement préférés.
Service National
de la Pastorale de la Communication
• NOS AMIS DÉFUNTS
Père René Coignard, des Prêtres de Saint-Jacques, missionnaire en Haïti,
Guiclan. Père François Rosée, des Missionnaires Montfortains, Plouescat.
Sœur Thérèse Le Meur, des Sœurs de Saint-Joseph de Cluny, Briec de
l'Odet. Sœur Marie-Françoise Le Verge, des Filles du Saint-Esprit, Plougar.
Sœur Marie Lidou, ancienne supérieure générale des Religieuses de I immaculée
de Saint-Méen, Brest. Sœur Yvonne Morvan, de la Communaute
des Augustines de l'Hôtel-Dieu de Pont-l'Abbé. Sœur Elisa Maze, des Religieuses
de l'Immaculée de Saint-Méen, Brest. Sœur Léontine Loc'h, des
Filles de Jésus de Kermaria, Plovan.
Mme Louise Tromeur, Lopérec. M. Louis Gélébart, père de l'abbé Jean-
Paul Gélébart, Kerinou, Brest.
196
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Chrétiens en Palestine
Mgr Michel Sabbah, patriarche latin ae Jérusalem,
©'adresse aux Finistériens en session à Jérusalem
Au cours de ia Semaine sainte, nos regards vont se tourner vers
la Palestine, et spéciaiement vers Jérusalem. Nous allons suivre
Jésus dans sa passion... Les pèlerins qui se sont rendus en Terre
Sainte n'ont pas oublié ces lieux où se sont déroulés les événements
de la mort et de la résurrection de Jésus,
Voici un ant au cours de l'année jubilaire, un groupe du diocèse
s'est rendu à Jérusalem pour une session : «2 OOO ans de christianisme
en Palestine». Ces pèlerins ont voulu rencontrer des chrétiens
qui habitent aujourd'hui ce pays de Jésus. Ils ont demandé, en
particulier, à Mgr Michel Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, de
leur présenter la vie des chrétiens aujourd'hui en Palestine. Voici
l'essentiel de sa conférence, d'après les notes d'un participant
Votre session s'intitule «2 OOO ans de christianisme en Palestine». Il ne
s'agit pas seulement de faire de l'histoire - même si c'est important - il faut
aussi voir que des chrétiens continuent à vivre dans ce pays marqué par les
pas de Jésus, il y a 2 OOO ans.
Dieu a choisi le peuple Hébreu. Vous savez bien qu'au temps de Jésus
deux tiers des Juifs vivaient déjà en diaspora. Et nous devons aussi nous
rappeler que Jésus est venu pour tout le monde. Donc aujourd'hui la Terre
Sainte doit accueillir tout le monde sans exclusivité, et cela tant du point de
vue religieux que du point de vue politique.
1. - LES ÉGLISES - NOTRE ÉGLISE
1.1 - Être petits et divisés
En Terre Sainte, on compte aujourd'hui 13 (1) églises : 6 catholiques,
5 orthodoxes, 2 protestantes. Cela fait 300 OOO chrétiens sur 14 millions
d'habitants. C'est donc un tout petit nombre.
(1) Ce chiffre varie selon ta manière de compter ies Églises protestantes
197

ll existe divers types de rencontres entre ces Églises. Notons-en
quelques uns (je vous fais grâce des différentes appellations) :
= les Ordinaires de Terre Sainte ;
= les Patriarches catholiques d'Orient ;
s les Évêques latins du Moyen-Orient ;
B le Conseil des Églises du Moyen-Orient (4 co-présidents).
Ce sont des lieux de dialogue.
1.2-Notre Église latine
C'est une Église essentiellement arabe. Il existe aussi un petit nombre de
chrétiens issus du judaïsme : 300, répartis en 4 communautés. Le nombre
d'étrangers chrétiens augmente de façon importante : Philippins, Africains,
etc ll y a aussi des paroisses allemande, française, roumaine, polonaise.
Et l'on ne peut passer sous silence la situation des 200 OOO chrétiens russes
qui ont été accueillis par Israël. Sont-ils orthodoxes ? Sont-ils catholiques ?
Israël refuse que Ton clarifie cette question. Elle est simplement posée au
moment du décès des personnes. Pour des questions de pureté légale, les
non-juifs ne peuvent être enterrés dans les cimetières juifs et c'est uniquement
au moment de leur sépulture que l'on fait appel à nous.
Cette Église mère de Jérusalem a 85 prêtres à son service, ll faut y ajouter
600 religieux et 1 300 religieuses. Vous savez que beaucoup d'entre eux
sont investis dans l'étude de l'Écriture Sainte. Nos relations avec ces prêtres
étrangers sont parfois difficiles. Peu d'entre eux sont investis dans notre
Église locale et peu apprennent l'arabe. Or, pour agir, il est indispensable
d'être investi localement : c'est ce que nous disons aux évêques de l'extérieur.
1.3. - Rencontre avec les autres religions
• Avec les Musulmans
Signalons tout d'abord que nous formons un seul peuple : Palestiniens et
Jordaniens. Nous avons des relations avec les autorités musulmanes et
avec le peuple musulman, en particulier ceux qui fréquentent nos écoles.
Mais dès qu'il y a un incident, ça prend toujours une tournure communautaire.
Il faut bien reconnaître qu'aujourd'hui il y a beaucoup de tensions
parce que les musulmans ne comprennent toujours pas bien la vocation universelle
des chrétiens. Mais petit à petit le dialogue se fait.
I = Avec les Juifs
ll faut tenir compte de deux réalités. Tout d'abord l'État d'Israël. Les rapports
sont normaux, avec parfois quelques tensions, comme ce qui s'est
198
Archives diocésaines de Quimper et Léon
passé à Nazareth : le problème de la construction d'une mosquée, c'est une
question uniquement israélienne. Il y a ensuite les Territoires occupés, et, là,
les relations sont à la lumière du conflit. On peut parler d'hostilité.
Il faut bien voir que le dialogue entre Juifs et Chrétiens ici est différent de
celui qui existe en Europe. Ici les Juifs et les Chrétiens ont une histoire commune
depuis sept siècles. Mais actuellement les Juifs sont ceux qui oppriment.
Et ceux qui oppriment sont venus essentiellement de l'Europe (2).
= La visite de Jean-Paul ll
Une partie du monde a considéré que la rencontre inter-religieuse fut un
échec Bien au contraire, cette réunion a bien révélé au monde la réalité de
la situation. Et beaucoup d'Israéliens comme de Palestiniens ont été étonnés,
au sens fort du terme, qu'un homme ayant de telles responsabilités,
marqué par l'âge et la maladie, se soit intéressé à eux. En un mot, si dialogue
il y a, on ne peut tenir un autre langage que celui d'affirmer que nous
sommes tous des enfants de Dieu.
2* - L'ASPECT POLITIQUE
Je viens de vous parler des relations avec les Juifs et vous avez déjà pu
pressentir le problème de ce pays. Depuis neuf ans, il y a les pourparlers au
lieu de la violence (3). Mais Ton attend toujours les résultats. Or cela aurait
dû être réglé en 1999. Nous sommes actuellement dans une impasse et
depuis septembre 1999 les USA font pression sur les Palestiniens pour
accepter les exigences des Israéliens.
Disons-le haut et fort : tout le monde voit ce qu'il faut faire pour instaurer
la paix, mais ce qui manque, c'est le courage. A certains moments il faut
savoir risquer sa vie. A cela s'ajoutent les problèmes du Liban sud : les
Israéliens ne semblent connaître que la violence. D'où cette situation d'insécurité,
d'instabilité.
La ville de Jérusalem doit être divisée, car elle appartient à tout le monde
400 OOO Juifs et 200 000 Palestiniens. Or Israël refuse cela, et pourtant
c'est une condition sine qua non pour la paix.
Nous avons l'impression que le monde occidental préfère traiter avec
Israël, car vous avez le même langage culturel. Or il s'agit d'abord et essen-
(2) En ce qui concerne les Français, ceci a été aussi confirmé par un fonctionnaire du Consulat
de France à Jérusalem Est.
(3) Nous rappelons que cette conférence de Mgr Sabbah a été donnée avant que M. Sharon
n'envahisse l'esplanade des mosquées à Jérusalem.
199

tellement de faire respecter la justice ici et maintenant. Il ne faut etre nii pro-
Juifs ni pro-Palestiniens. Il faut aider les deux peuples a faire justice. Et I on
doit cependant reconnaître que les Églises n'ont pas toujours favorise cette
paix juste.
Demeure enfin le problème des colonies. Elles sont occupées uniquement
par 250 OOO colons en plein territoire palestinien. C'est là au quotidien
une situation insoutenable.
EH CONCLUSION
= Tout dabord merci aux responsables d'avoir organisé une telle session
sur l'Église mère. C'était effectivement une manière de fêter l'année jubilaire.
= Parlez à vos évêques de la vie difficile des chrétiens dans ce territoire
qui, il y a 2 OOO ans, a été foulé par Jésus lui-même».
• ÉTUDES - Assas Éditions - Avril 2001.
Un article, entre autres : Le Suaire de Turin, preuve ou épreuve pour la
foi Ce suaire ne cesse de faire parler de lui et d'attirer la foule des pèlerins.
Comment comprendre ce phénomène ? Qu'est-ce qui est en jeu dans cette
relique ?
• CHRISTUS - Assas Éditions - Avril 2001.
Homme et femme devant Dieu. Chacun son pas. C'est parce qu'ils marchent
à leur pas devant Dieu qu'homme et femme vivent aussi l'Eglise différemment.
Comment ouvrir davantage l'Église à sa dimension féminine, sans
pour autant édulcorer sa voix masculine, afin de réajuster sa partition
sexuée ? Teîle est la visée de ce numéro.
• PROJET - Assas Éditions - Avril 2001.
Les nouvelles écharpes du maire. Un nouveau mandat commence pour
les maires. Mais aussi un nouveau «métier» : la figure du maire se déplace :
moins magistrat, il devient davantage médiateur. Quels enjeux pour la démocratie
?
• CÉLÉBRER - Le magazine du Centre national de Pastoral liturgique
-Mars-avril 2001.
Un dossier : Proposer l'onction des malades. Une pastorale pour la traversée
de l'épreuve. Comment célébrer le sacrement en paroisse, en pèlerinage
? Des éléments d'évaluation de nos pratiques.
200
Archives diocésaines de Quimper et Léon
•JLV, ©M@ffl®

Texte :
Le jour du Seigneur ressuscité
Message de Pâques 177
Jean-Paul ll aux prêtres 178
La semaine sainte à Sylvanès .... 179
A la Maison d'arrêt de Brest 181
Concertations locales
de ia solidarité 182
Communiqués et informations 185
Solidarité du Jeudi saint
Célébration œcuménique
du chemin de croix
Amour et Vérité
Spectacle Charles de Foucauld
Quête du vendredi saint
Session de Keraudren
• Visite pastorale au secteur
de Plogastel-St-Germain 187
> Jean Bazaine 191
» Images de la religion
à la télévision 194
• Chrétiens en Palestine 197
• Publications 200
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i
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
•BULLETIN DIOCÉSAIN 26 AVRIL 2001 8

i
Toute vie est vocation
Chaque homme, chaque femme
est don de Dieu pour le monde
Père de tendresse
au cœur du monde,
Tu m'appelles à respecter et à préserver
les merveilles de ta Création
Me voici devant Toi !
O Christ,
Tu m'appelles à donner, comme toi,
ma vie pour mes frères.
Il y a mille et une manières de le faire,
Aide-moi !
Esprit de Dieu,
Esprit de force et de sagesse,
Tu m'appelles à me lancer avec courage
sur le chemin de la vie,
Viens à moi !
Seigneur,
pour le service des hommes
et la vie de ton Église,
je veux discerner ton appel
et y répondre chaque jour
avec joie !
Service National des Vocations - Texte : Bernard Hubler - Dessin : Anne Bernot
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Journée mondiale de prière pour les vocations
Toute vie est vocation
Chaque homme, chaque femme est don de Dieu pour le monde
Le 4 e dimanche de Pâques est célébrée la Journée Mondiale de prière pour les
Vocations. Cette journée met l'accent, cette année, sur ta vocation chrétienne, et sur
la complémentarité des diverses vocations particulières dans r Église. «La vocation
est une aventure proposée à tous sans exception, une réponse donnée à la suite d'une
rencontre, une histoire sainte à écrire en référence à celle de r homme de Nazareth,
un chemin fait d'élans et d'embûches, de combats et de joies, une alliance toujours
renouvelée par une Parole vivante,.. Quelle bonne nouvelle pour notre temps si
chacun sans exception percevait en profondeur qu'il est cadeau d'amour de Dieu
pour l'autre, tous les autres ! Quelle bonne nouvelle pour le monde si l'Église, dans
sa diversité, donnait envie du Christ et de sa Parole de Vie !»
Quelques points d'attention du Service diocésain des Vocations
Parler de vocations n'est pas le monopole du SDV. Sa mission est plutôt
d'aider à ce que tous en parlent et particulièrement des vocations au
ministère ordonné et à la vie consacrée ; elle peut se définir autour de trois
mots : sensibiliser - éveiller - accompagner.
1. Sensibiliser
Sensibiliser les communautés chrétiennes à la place des diverses
vocations dans l'Église. Toutes sont nécessaires et complémentaires. Et c'est
toute l'Église, ce sont toutes les communautés qui doivent être appelantes.
• Quelques secteurs pastoraux ont une petite équipe dite «relaisvocations»
; les personnes qui la constituent portent le souci de préparer
la Journée Mondiale, d'animer de temps à autre un temps de prière, de
chercher des moyens à proposer au niveau des enfants ou des jeunes
se préparant à la Confirmation, d'inviter tel ou tel groupe de chrétiens à
une réflexion, etc N'y a-t-il pas d'autres lieux où ces équipes seraient
possibles ?
• Le visage de notre Église diocésaine change : les conseils pastoraux, les
équipes pastorales trouvent peu à peu leur rythme... les prêtres et
religieux(ses) sont moins en contact avec les enfants et les jeunes, mais des
laïcs animateurs en pastorale accompagnent la catéchèse, les mouvements,
tes groupes divers... Dans cette évolution, comment bien prendre en compte,
dans la réflexion entre les différents acteurs de la pastorale, la question de
''appel à toutes les vocations ?
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• 2001 est une année où vont avoir lieu les ordinations de deux diacres
permanents et de trois prêtres. En plusieurs endroits c'est l'occasion d'une
sensibilisation des communautés chrétiennes à l'appel au ministere ordonne.
• Inviter à la prière fait partie de cet aspect de la mission du SDV. ll fait
parvenir aux ensembles paroissiaux des éléments pour préparer l'eucharistie
du 4 e dimanche de Pâques, ou d'autres temps de prière.
• Dans l'après-midi de ce même dimanche des Vocations, à 14 h 30, l'équipe
diocésaine du SDV invite à un temps de méditation et de prière en deux lieux
du diocèse : Rumengol et la chapelle Notre-Dame de la Clarté en Combrit.
2. Éveiller
Éveiller les plus jeunes au sens de leur baptême, les aider à découvrir
que chaque vocation est une manière de vivre l'Évangile, de suivre le Christ,
de vivre la mission confiée par Jésus à son Église.
• Ce sont les lieux d'Église habituels des enfants et des jeunes qui leur
proposent les moyens de cheminer dans la foi et de prendre leur place en
Église... En diverses circonstances, le Service des Vocations est leur
partenaire.
• Une proposition particulière du SDV : un week-end «Symphonie des
Vocations» à Landévennec, du samedi 11 mai à 10 h 30 au dimanche 12 a
17 h ; ouvert aux 16 ans et plus, la démarche veut permettre de découvrir
que toute vie est vocation ; elle comportera des temps de partage et de
prière, d'écoute de témoins...
3. Accompagner
Accompagner ceux et celles qui se posent la question d'un projet de
vocation spécifique, c'est-à-dire la question d'être prêtre, religieux(se),
moine, moniale, missionnaire, laïc consacré... Les accompagner pour les
aider à mieux discerner leur appel et à trouver, en toute liberté le chemin de
leur réponse.
• Le «Groupe Recherche» offre à ces jeunes ou jeunes adultes quelques
rencontres dans l'année où, en toute discrétion et confiance, sans esprit de
recrutement ils peuvent partager les questions qui les habitent et trouver
des moyens d'y voir plus clair avant de faire leurs choix de vie dans la liberté.
• ll arrive aussi que des enfants, des ados posent des questions semblables.
A un âge où il est trop tôt pour décider mais pas trop tôt pour y penser, il est
important d'accueillir leurs questions. Ne pas hésiter à appeler le SD.V.
Louis Quemeneur
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Archives diocésaines de Quimper et Léon
Service diocésain des Vocations
Message du Pape Jean-Paul ll pour la 38 e Journée mondiale
de prière pour les vocations
«La Vie comme Vocation»
1. La prochaine «Journée Mondiale de Prière pour les Vocations» qui
aura lieu le 6 mai 2001, à peine quelques mois après la clôture du Grand
Jubilé, aura comme thème «U. vie comme vocation». Je voudrais marrêter
pour réfléchir avec vous, grâce à ce message, sur un sujet de grande
importance pour la vie chrétienne.
Le mot «vocation» qualifie fort bien les relations de Dieu avec
chaque être humain dans la liberté de l'amour, parce que «chaque vie est
vocation» (Paul Vl, Lettre enc Populorum progressio, 15). Dieu, au terme de
la création, contempla l'homme et vit que «cela était très bon!» (cf. Gn 1,31) :
ll l'a créé «à son image et à sa ressemblance», ll a confié l'univers à ses mains
laborieuses et l'a appelé à une intime relation d'amour.
Le mot «vocation» introduit à la compréhension des dynamismes de la
révélation divine et dévoile ainsi à l'homme la vérité sur son existence.
«Laspect le plus sublime de la dignité humaine - comme nous le lisons dans
le document conciliaire Gaudium et spes - se trouve dans cette vocation de
l'homme à communier avec Dieu. Cette invitation que Dieu adresse à
l'homme de dialoguer avec Lui commence avec l'existence humaine.
Car, si l'homme existe, c'est que Dieu l'a créé par amour et, par amour, ne
cesse de lui donner l'être ; et l'homme ne vit pleinement selon la vérité que s'il
reconnaît librement cet amour et s'abandonne à son Créateur (n° 19). C'est
sur ce dialogue d'amour avec Dieu que se fonde pour chacun la possibilité de
croître selon son profil et des caractéristiques propres. Ceux-ci, reçus comme
dons, sont capables de «donner un sens» à l'histoire et aux relations fondamentales
de son existence quotidienne, tandis qu'il s'achemine vers la plénitude
de la vie.
2. Le fait de considérer la vie comme vocation favorise la liberté intérieure
en stimulant dans l'être humain le désir du futur, en même temps que
le refus d'une conception de l'existence passive, ennuyeuse et banale. La vie
assume ainsi la valeur du «don reçu qui tend par nature à devenir bien donné»
(Doc, De Nouvelles Vocations pour une Nouvelle Europe, 1998, 16, b.)
--homme montre qu'il est rené de l'Esprit (cf. Jn 3, 3.5) quand il apprend à
suivre la voie du commandement nouveau: «Aimez-vous les uns les autres
207

testée par l'apparition de notre Sauveur ie Christ Jesus» (2 Tm 1, 9-10).
A l'oriqine de chaque cheminement de vocation il y a l'Emmanuel, le
Dieu-a£££ Lui nous révèle que nous ne sommes ^£**£**
notre vie parce que Dieu chemine avec nous au milieu devénements successifs
et si nous le voulons, construit avec chacun une mente.lleuseh.stoï?amour
unique et sans pareille et, en même temps, en harmonie avec I humanïet
ê cosmos. Découvrir la présence de Dieu dans son h.sto.re, ne plus
sefentir orphXs mais savoir qu'il existe un Père en qui nous pouvons avo.
ur*enùere con Sce : voilà le grand virage qui transforme l'honzon humain e
monfre que fomrne, comme affirme Gaudium et ses, «ne peut pleinemen
Zuverquepar le don sincère de lui-même» (n° 24). Dans ces paroles du
Sndle Vatican ll est contenu le secret de l'existence chrétienne et de toute
réalisation humaine authentique.
3 Cependant, aujourd'hui, cette lecture chrétienne de l'existence doit
tenir compte de cèrtairis traits caractéristiques de la culture occidentale ou
Dieu a éte P écarté de la vie quotidienne. Voilà pourquoi un engagement unanjme
de touteîa communauté chrétienne est nécessaire pour «ree=hserla
vie» Cet engagement pastoral fondamental a besoin du témoignage
d'hommes et 9 de 9 femmes qui montrent la J ^ ^ ^ S ^ S T î
vant sa source en Dieu, sa force dans la docilité a I action de (Esprit ia
garantie du sens authentique de la fatigue quotidienne dans la communion
avec le Christ et avec l'Église. Il est nécessaire que chacun découvre sa vocation
personnelle dans la communauté chrétienne et y réponde avecgeneros -
té Chaque vie est vocation et chaque croyant est invite a coopérer a i éoi
fication de l'Église. Le but de la «Journée Mondiale de Priere pour les
Vocations» est d'attirer l'attention sur la nécessité et l'urgence de ministres
ordonnés et de personnes disposées à suivre le Christ sur la vo.e exigeante
de la vie consacrée dans la pratique des conseils évangeliques.
On a besoin de ministres ordonnés qui sont «une garantie permanente
de la présence sacramentelle, dans la diversité des temps et des heuKdu
Christ Rédempteur» (Christifideles laid, 55) et qui, en annonçant \aParoleet
en célébrant l'Eucharistie et les autres sacrements, guident les Communautés
chrétiennes sur les chemins de la vie éternelle.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
•
On a besoin d'hommes et de femmes qui, grâce à leur témoignage, maintiennent
«vive chez les baptisés la conscience des valeurs fondamentales o*
l'Evangile» et rendent «présente dans la conscience du peuple de Dieuie*'
gencede répondre par la sainteté de la vie à l'amour de Dieu répandu dans
208
les cœurs par l'Esprit Saint, en reflétant dans le comportement la consécration
sacramentelle que Dieu opère par le Baptême, par la Confirmation ou par
l'Ordre» (Vita consecrata, 33).
Puisse l'Esprit Saint susciter de nombreuses vocations de consécration
particulière, afin de favoriser au milieu du peuple chret.en une adhés
toujours plus généreuse à l'Evangile et rendre plus facile pour tous la
^préhension du sens de l'existence qui sera transparente de la beauté et
de la sainteté de Dieu.
4 Ma pensée se tourne maintenant vers tant de jeunes qui ont soif
de valeurs et qui sont souvent incapables de trouver la voie qu. les y conduit.
Oui lé Christ seul est la Voie, la Vérité et la Vie. C'est pourquoi .1 est necessaire
de S faire rencontrer le Seigneur et de les aider à étab r une relaùon
pSnde avec Lui. Jésus doit entrer dans leur monde, assumer leur-t»toire e
ouvrir leur cœur, afin qu'ils apprennent à Le connaître toujours plus, au fur et
à mesure qu'ils suivent les traces de son amour.
IP npnse à cet effet au rôle important des Pasteurs du Peuple de
Dieu J^rkppet fes paroles du Concile Vatican ll : «lls'agit d'abord pour
S S r à cœur de faire comprendre aux chrétiens commente
Ze^œeestTmportant et nécessaire ; ils y arriveront à la fois P*neyrpredicftfonTpïr
eur propre vie, qui doit être un témoignage rayonnant despntde
feZeeTdevraie joie pascale... Une direction spirituelle aUenUveet réttech*
leur sera très utile Mais cette voix du Seigneur qui appelle, il ne faut pas s at
îendfeà ce qu'elle arrive aux oreilles du futur prètre d'une maniere extraordi
nain tt s%altbtenplutôt de la découvrir, de la discerner à travers les signes
^J^^*T**mâlbB la volonté de Dieu aux chrétiens qu, savent
TcôutelTciSà ces signes que les prêtres doivent donner toute leur attention»
(Presbyterorum ordinis, 11)
Je pense ensuite aux consacrées, appelées à témoigner que notre
seule espérance est dans le Christ ; Lui seul nous donne J-^gJ^J
ses mêmes choix de vie ; seul avec Lui il est possible d aller à la encontre des
besoins profonds de salut de l'humanité. Puissen la presence et le servicedes
personnes consacrées ouvrir le coeur et l'esprit desjeunee à des horions
d'espérance remplis de Dieu et les éduquer a l'humilité e L ^ ^ S ^ S S B
et de P servir. Que la signification ecclésiale et *******-^JSSSTS
se traduise toujours mieux par des propositions P * * ^ * * £ ^
des actes qui éduquent et forment les jeunes a l'ecoute de \ -f^" ^JJ 61 "
et à la liberté de l'esprit pour y répondre avec générosité et enthousiasme.
S Maintenant ie m'adresse à vous, chers parents chrétiens, pour
vous e ^ f à êïe^rcîhes de vos fils. Ne les laissez pas seuls devan e
grands choix de l'adolescence et de la jeunesse. A.dez-les à ne pas se la.sser
209

Archives diocésaine
accabler par la recherche effrénée du bien-être et guidez-les vers la joie I
authentique, celle de l'Esprit. Faites résonner dans leur cœur, parfois saisi par I
la peur de l'avenir, la joie libératrice de ia foi. Eduquez-les, comme l'écrivait I
mon vénéré prédécesseur, le Serviteur de Dieu, Paul Vl, «à goûter simplement I
les multiples joies humaines que le Créateur met déjà sur leur chemin : joie I
exaltante de l'existence et de la vie ; joie de l'amour chaste et sanctifié ; joie I
pacifiante de la nature et du silence ;joie parfois austère du travail soigné ;joie I
et satisfaction du devoir accomplir ;joie transparente de la pureté, du service, I
du partage Joie exigeante du sacrifice» (Gaudete in Domino, I). I
Que l'action des catéchistes et des enseignants chrétiens, appelés I
de manière particulière à promouvoir le sens de la vocation chez les jeunes, I
soutienne l'action de la famille. Leur devoir consiste à guider les nouvelles I
générations vers la découverte du projet de Dieu sur eux, cultivant en eux la •
disponibilité à faire de leur propre vie, lorsque Dieu appelle, un don pour la I
mission. Ceci se réalisera à travers des choix progressifs qui préparent au I
«oui» final, en vertu duquel l'existence entière est mise au service de I
l'Evangile. Chers catéchistes et enseignants, afin d'atteindre ce but, vous I
devez aider les jeunes qui vous sont confiés à regarder en haut, à sortir de la fl
tentation constante du compromis. Éduquez-les à la confiance en ce Dieu qui I
est Père et qui montre l'extraordinaire grandeur de son amour en confiant à I
chacun une tâche personnelle au service de la grande mission de «renouvé- I
ler la face de la terre».
6. Nous lisons dans le livre des Actes des Apôtres que les premiers chré- I
tiens «se montraient assidus à l'enseignement des apôtres, fidèles à la com- fl
munion fraternelle, à ia fraction du pain et aux prières» (2. 42). Chaque ren- fl
contre avec la Parole de Dieu est un moment propice à une invitation à I
la vocation. La fréquentation des Saintes Écritures aide à comprendre le style fl
et les gestes par lesquels Dieu choisit, appelle, éduqué et rend participant à I
son amour.
La célébration de ['Eucharistie et la prière font mieux comprendre les M
paroles de Jésus : «La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nom- fl
breux ; priez donc le Maître de la moisson d'envoyer des ouvriers à sa mois- fl
son» (Mt 9, 37-38; cf. Le 10, 2). En priant pour les vocations on apprend à I
regarder, avec la sagesse de l'Évangile, le monde et ce dont chaque être
humain a besoin de la vie et de salut ; de plus, on vit la charité et la compas- H
sion du Christ pour l'humanité et on obtient la grâce de pouvoir dire, selon
l'exemple de la Vierge : «Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne
selon ta parole» (Le 1, 38). fl
Je vous invite tous à implorer avec moi le Seigneur afin qu'il ne manque I
pas d'ouvriers à sa moisson. fl
Jean-Paul ll H
Quimper et Léon
Toute vie est vocation
Pistes de réflexion et invitation à la prière
«Dans le dessein de Dieu, chaque homme est appelé à se développer,
car toute vie est vocation. Dès la naissance, est donné à tous en germe un
ensemble d'aptitudes et de qualités à faire fructifier : leur épanouissement,
fruit de l'éducation reçue du milieu et de reffort personnel, permettra à
chacun de s'orienter vers la destinée que lui propose son créateur Doué
d'intelligence et de liberté, il est reponsabie de sa croissance, comme de son
salut Aidé, parfois gêné, par ceux qui l'éduquent et l'entourent chacun
demeure, quelles que soient les influences qui s'exercent sur lui, l'artisan
principal de sa réussite ou de son échec: par le seul effort de son
intelligence et de sa volonté, chaque homme peut grandir en humanité,
valoir plus, être plus.» (Populorum progressio, n° 15). J
•
1. «Chaque vie, toute vie est vocation» : La vocation à exister, à être.
Dieu crée l'homme et la femme et les appelle à vivre. Dieu le Père crée
par amour. Il appelle à la vie, à l'amour, à la liberté. Accueillir de nouveau sa
vocation comme vocation à exister, à être, c'est accepter de recevoir sa vie
d'un Autre. C'est recevoir toutes choses d'un Autre. Dieu le Père est un Dieu
de vie qui appelle à vivre. La vocation première de chaque homme et de
chaque femme, c'est la vocation à vivre.
On peut :
• relire les textes racontant la création dans la Genèse (ch. 1 et 2)
• chanter ou méditer le Cantique des trois enfants (Dn 3, 51-90) : «Toutes les
œuvres du Seigneur...» ou le chant : «Seigneur, tu es grand, tu es beau... Dieu
présent en toute création.»
Chacun peut être invité à formuler une prière d'action de grâce pour la création,
à évoquer la responsabilité que nous avons pour que cette création soit source
de vie pour tous.
2. Chaque vie, toute vie est vocation : la vocation à exister comme
personne unique. i.
«On rappellera femme» dit la Genèse (1, 23). Nommer, c'est reconnaître
une personne. La Bible fourmille de textes où il est dit : «Tu l'appelleras.»
Ainsi, dans les premiers chapitres de Luc : «Ta femme Elisabeth enfantera
un fils et tu lui donneras le nom de Jean» (Le 1, 13). «Tu as trouvé grâce
auprès de Dieu. Voici que tu vas être enceinte, tu enfanteras un fils et tu lui
donneras le nom de Jésus» (Le 1, 31). «C'est pourquoi celui qui va naître
sera saint et sera appelé Fifs de Dieu» (Le 1, 35). «Hs voulaient l'appeler
211

Zacharie comme son père. Sa mère prit ia parole «Non, dit-elle, il s'appellera
Jean» (Le 1„ 59).
Nommer une personne, c'est l'appeler à vivre comme une personne
unique. «Quel nom avez-vous choisi pour votre enfant ?» demande-t-on lors
d'un baptême. Dans le message de Jean-Paul ll, il est dit : «C'est sur ce
dialogue d'amour avec Dieu que se fonde pour chacun ia possibilité de
croître selon son profil et des caractéristiques propres. Ceux-ci reçus
comme dons, sont capables de «donner un sens» à l'histoire et aux relations
fondamentales de son existence quotidienne.»
On peut chanter et/ ou méditer le psaume 138 : «Tu me scrutes, Seigneur et tu
sais... C'est toi qui as créé mes reins. Je reconnais devant toi le prodige, l'être
étonnant que je suis...»
Chacun peut être invité à nommer devant le Seigneur les personnes auxquelles
il ou elle est lié(e) : famille, amis, mission. Nommer également ceux et celles qui
sont sans nom et n'existent pour personne.
3. Au cœur de l'histoire humaine, le Christ, chemin, vérité et vie : la
vocation à être configuré au Christ.
Au cœur de l'histoire humaine : le Christ, Fils de Dieu, Emmanuel, Dieu
avec nous. C'est sur son visage, dans toute sa vie, ses comportements, ses
paroles, sa Pâque que nous pouvons découvrir la vie comme vocation.
Vocation à aimer comme Dieu aime, vocation à être fils comme le Fils,
vocation à être frères et sœurs dans l'Esprit qui nous conforme au Fils
unique. Le Christ est le Chemin qui nous fait «grandir en humanité».
I
On peut introniser une icône du Christ ou la Croix. Prendre un temps de
contemplation. Engager un partage ou une réflexion : Qui est le Christ pour
moi ? Comment a-t-il été et est-il chemin sur ma route ?
4. Appelé à communier à la vie de Dieu par le baptême : la vocation à
devenir saints.
Toute personne est fils et fille de Dieu. Pour les chrétiens, le baptême est le
sacrement qui les fait entrer dans une vie nouvelle : une vie de fils, une vie
sainte. Nous entrons dans la communion trinitaire. «Le Dieu tout-puissant,
Père de notre Seigneur Jésus-Christ vous a pardonné tous vos péchés et vous
a donné la vie des enfants de Dieu dans l'Esprit-Saint.» (Rituel du baptême).
Le baptême est le sacrement qui fait entrer dans une famille nouvelle, une
communaute nouvelle : l'Eglise, communauté de frères et de sœurs en
Christ appelée par Dieu à vivre l'Alliance avec Lui. «Vous faites maintenant
partae de son peuple. Dieu votre Père vous marque de l'huile sainte pour que
vous demeuriez toujours unis à Jésus, Christ et Seigneur, prêtre roi et
prophète, pour les siècles des siècles.» (Rituel du baptême).
212
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le bapteme est le sacrement qui fait des témoins du Christ: «[...]
Témoignage d'hommes et de femmes qui montrent la fécondité d'une
existence trouvant sa source en Dieu, sa force dans la docilité à l'action de
l'Esprit, la garantie du sens authentique de la fatigue quotidienne dans ta
communion avec le Christ etavec l'Église.» (Message de Jean-Paul ll, 3).
On peut chanter ou méditer : «Baptisés dans la lumière de Jésus... tu es son
enfant bien-aimé.» On peut également tracer sur soi le signe de la croix qui nous
rappelle que, sauvés du mal et de la mort par la croix du Christ, nous sommes,
avec l'Église et en elle, du Père, du Fils et de l'Esprit car baptisés au nom du
Père, et du Fils et du Saint-Esprit.
5. Dans la communauté chrétienne, chercher et vivre sa vocation
personnelle au bénéfice de toute l'Église et comme un don pour le
monde.
Au cœur de cette vocation fondamentale à exister, à exister comme
personne unique, à accueillir le Christ comme chemin, à entrer par le
baptême dans la communion de Dieu, chacun, selon ce qu'il (elle) est, selon
ses dons, ses compétences, ses dynamismes, sa disponibilité aux appels de
Dieu... cherche et discerne son appel spécifique. Répondre à cet appel,
confirmé et reçu par l'Église, c'est permettre que sa vie d'homme ou de
femme soit don pour l'Église et pour le monde. Les dons sont variés mais ils
sont pour le service de tous.
«Vous êtes devenus lumière dans le Christ Marchez comme des enfants
de lumière. Demeurez fidèles à la foi de votre baptême. Alors quand ie
Seigneur viendra, vous pourrez aller à sa rencontre avec tous les saints et
vivre avec lui pour toujours.» (Rituel du baptême).
«ll est nécessaire que chacun découvre sa vocation personnelle dans la
communauté chrétienne et y réponde avec générosité. Chaque vie est
vocation et chaque croyant est invité à coopérer à l'édification de l'Église.»
(Message de Jean-Paul ll, 3).
Pour terminer, on peut proclamer le Credo : je crois que Dieu appelle car il est
créateur ; je crois qu'il est amour car son Fils est mort et ressuscité pour nous ;
je crois qu'il donne la vie car il nous a donné son Esprit... On peut utiliser le
Credo baptismal, comme une manière de réaccueillir la foi de l'Église sur la
vocation chrétienne de l'homme et de la femme dans le monde.
On peut ensuite faire l'appel de chacun et inviter à porter à tous cette Bonne
Nouvelle : Dieu appelle, fait confiance, fait vivre.
Service national des Vocations
Sœur Suzanne David
213

Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Yves Quemeneur et M. l'abbé Albert Uguen.
Yves Quemeneur, né le 26 novembre 1929 à Plounévez-Lochrist.
Ordonné prêtre Je 29 juin 1952. Septembre 1952, surveillant au collège
Saint-François de Lesneven. Septembre 1953, vicaire à Scaër. Septembre
1959, vicaire à Saint-Martin de Brest. Septembre 1971, vicaire à Kerbonne,
Recouvrance et Saint-Pierre de Brest. Juin 1977, responsable du Centre de
Keraudren à Brest. Juin 1983, recteur de Bourg-Blanc, et, en juillet 1987, de
Coat-Méal. Juillet 1994, au service de la paroisse de Brest-Saint-Marc et
aumônier à l'Hôpital Ponchelet. Décembre 1998, coopérateur dans l'ensemble
paroissial de Brest Saint-Marc. Décédé le 15 avril 2001.
Albert Uguen, né le 21 octobre 1923 à Plouider. Ordonné prêtre le
11 juillet 1948. Septembre 1948, étudiant à Rome. Septembre 1949, professeur
au Petit Séminaire de Pont-Croix. Octobre 1950, étudiant à Paris. Septembre
1951, professeur au collège Saint-François de Lesneven. Août 1953,
directeur au Grand Séminaire de Quimper. Décembre 1964, supérieur du
Grand Séminaire. Septembre 1970, délégué diocésain à la formation des
futurs prêtres et à la formation permanente. Juillet 1974, au service des
paroisses de Quimper-centre, résidant à Kerfeunteun. Juin 1980, chargé de
la paroisse de Plouvorn. Juin 1982, responsable de secteur et curé archiprêtre
de Saint-Pol-de-Léon. Juin 1991, chanoine titulaire du Chapitre cathédral
et pénitencier, et au service du secteur de Quimper-Rive gauche. 1999,
à la Maison de Keraudren à Brest. Décédé le 20 avril 2001.
4c/
Cattier
de notre
/ A
eveque
214
- Jeudi 3 mai : conseil épiscopal.
- Vendredi 4, 18 heures : à Châteaulin, réunion commune
du conseil presbytéral et du conseil pastoral diocésain,
- Dimanche 6 : à Plouvien, Pardon de la chapelle Saint-
Jaoua.
- Jeudi 10 mai : conseil épiscopal.
- Dimanche 13 : à Keraudren, messe des catholiques
vietnamiens, pour le 25° anniversaire de l'arrivée des
premiers réfugiés asiatiques à Brest. I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
SESSIONS
RESPONSABLES
DE SECTEUR
COOPÉRATION
MISSIONNAIRE
BRETAGNE
Communiqués
et Informations
La session annuelle des responsables de secteur
se tient, ces 25 et 26 avril, au centre de Keraudren à
Brest.
Deux dossiers sont au programme :
- Laménagement pastoral. Il est en marche depuis
5 ans. Le moment est venu pour une évaluation.
- Suite aux rencontres du conseil pastoral diocésain,
du conseil presbytéral, de la coordination des
services diocésains, des «chantiers» sont proposés à
la réflexion des responsables de secteur.
La prochaine Semaine Missionnaire Mondiale
aura lieu du 14 au 21 octobre 2001.
Cette semaine missionnaire est un moment de collecte
de fonds pour continuer à bâtir des églises, des
séminaires et soutenir la propagation de la foi partout
dans le monde. Elle est aussi une période privilégiée
pour rappeler à chaque baptisé qu'il est aussi missionnaire.
Les services de coopération missionnaire des
quatre diocèses de Bretagne invitent à préparer cette
semaine missionnaire.
Le samedi 12 et le dimanche 13 mai,
à l'abbaye Saint-Gildas de Rhuys, près de Vannes :
• Nous approfondirons notre foi au Christ et nous
découvrirons le thème retenu pour 2001 : l'Espérance.
• Nous mettrons en valeur le ministère que remplissent
les prêtres partout dans le monde.
• Nous chercherons comment éveiller la solidarité de
nos communautés chrétiennes avec ceiles d'ailleurs.
>•-* De la part du Service Diocésain de Coopération
Missionnaire, Joël Malice, 9, rue du Frout, BP 1109,
29101 Quimper cedex. Tél. 02.98.64.58.84.
215

HARCHER
ET
PRIER
SESSION
ARS.B
216
«Marcher et prier»... Comme ces dernières
années, une marche-prière aura lieu cet été, du
dimanche 1 er juillet (18 h) au jeudi 5 juillet (17 h). Le
groupe sera hébergé à Créac'h-Balbé. Animation :
une équipe diocésaine.
>- Renseignements et inscriptions :
- Louis Quemeneur, 7, rue Général Paulet, 29200
Brest. Tél. 02,98.02.06.65.
- ou Maison de Créac'h-Balbé, 29800 Saint-
Urbain. Tél. 02.98.25.00.43.
Trois journées organisées par TARS.B, Association
de Recherche Sémiotique de Bretagne, du lundi
9 juillet au mercredi 11 juillet 2001, au Penity de l'abbaye
de Landévennec :
«Naître d'eau et d'esprit»
Dans l'évangile de Jean, deux signes réalisés à
cana encadrent les récits développés de deux rencontres
de Jésus : l'une, la nuit, avec Nicodème, un
notable juif, l'autre, en plein jour, avec une Samaritaine.
Ces deux textes constitueront le plat principal
des échanges, qui se déploieront en outre sur les
chapitres 2 à 4.
«Nous partirons, dans cette session, de l'hypothèse
que la lecture attentive de ces récits en groupe
peut opérer sur nous une action salutaire. Ces textes
gardent traces du passage de la Parole parmi les
humains. Par ta recherche confiante et patiente de
ces traces, il nous est parfois donné de renaître à
une vie nouvelle, en nous et entre nous».
Ces journées sont ouvertes à toute personne ou
tout groupe, pour soi-même ou dans l'optique de les
partager ensuite avec d'autres. Aucune connaissance
préalable n'est requise.
>- Renseignements :
• R Claude Chapalain, tél. 02.98.04.71.02.
• M. Pierre Chamard-Blois, tél. 02.98.49.00.71.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
SESSIONS
MISSIONNAIRES
SEMAINE
ŒCUMÉNIQUE
DESAVENTS
VIDEO
CLÔTURE
DU JUBILÉ
Les Œuvres Pontificales Missionnaires - Coopération
Missionnaire organisent des sessions de formation
sur la Mission universelle de l'Église : la Mission
depuis le concile Vatican ll ; ses fondements
scripturaires et historiques ; les grands défis pour les
Églises d'aujourd'hui ; l'éveil missionnaire aujourd'hui
en France et en Europe.
• Du 30 juin au 4 juillet 2001, à l'Abbaye bénédictine
de Tournay, près de Tarbes.
• Du 26 août au 30 août 2001, à Notre-Dame de
Myans, près de Chambéry.
---* Renseignements, inscriptions : OPM, 5, rue
Monsieur, 75007 Paris. Tél. 01.53.69.17.56.
Les Semaines œcuméniques des «Avents», fondées
en 1960, annoncent leur rencontre 2001, sur le
thème «Chrétiens et morale, Nos convictions
éthiques face aux débats de société» :
Du 26 au 31 août 2001, au centre spirituel de La
Pommeray (Maine-et-Loire).
Une semaine animée par les Pasteurs Denis Vatinel,
de Royan, membre du groupe des Dombes et
Yves Noyer, de Saint-Malo ; les Pères Louis-Michel
Renier, doyen de la Faculté de Théologie d'Angers,
membre du groupe des Dombes, et Pierre Guilbaut
de la Faculté de Théologie d'Angers.
>- Contact : Denis Bréard, 53, rue du Moulin,
61100 Flers. Tél. 02.33,64.31.26.
Pour garder mémoire du Jubilé 2000, la célébration
de clôture à la cathédrale de Saint-Pol-de-Léon,
le dimanche de l'Epiphanie 2001, a été enregistrée
en vidéo. Beaucoup ont déjà noté la qualité de cette
production.
Des vidéos sont encore disponibles, qu'il serait
dommage de ne pas faire connaître à vos amis...
»- S'adresser au presbytère de Saint-Pol-de-
Léon, Tél. 02.98.69.01.15.
217

APRÈS LES MUNICIPALES...
... Après les municipales, la vie politique locale continue et des chrétiens
y sont présents ! Le Service de Formation permanente a été interpellé à propos
des municipales. Nous n'avons rien organisé comme réflexion avant. Il
aurait fallu s'y prendre en novembre dernier. Plusieurs mouvements l'ont fait
localement. Nous proposons une réflexion après, à savoir les vendredi 11 et
samedi 12 mai 2001.
Le Père Antoine Kerhuel, jésuite, directeur du CERAS (Centre de
recherche et d'actions sociales) à Paris, aidera à la réflexion. Une équipe de
préparation s'est mise en place pour préparer les deux temps proposés ;
• Vendredi 11 mai, 20 h 30: une conférence publique à Brest, Salle
Saint-Louis, 51, rue Jean Macé, par Antoine Kerhuel :
Hommes et femmes dans la vie politique locale.
Cette conférence est ouverte à tous : en se plaçant devant les questions
autour de la vie citoyenne qui sont communes à toos, croyants ou noncroyants
: qu'est-ce qu'on peut faire ensemble aujourd'hui pour une bonne
vie commune, alors que fe politique n'est plus l'objet d'un grand intérêt
(société de consommation, l'individualisme, les affaires, etc,..) ; en quoi
s'intéresser et prendre part à la vie locale est important ? Que réinventer
aujourd'hui ? Quelles valeurs promouvoir et défendre pour que ia vie commune
existe ?
>- Tracts et affiches sont disponibles au Service de Formation permanente.
• Samedi 12 mai, 10h-16h: un temps de travail, au Juvénat à Châteaulin
: Chrétiens dans la vie politique locale.
218
C'est une proposition faite à des chrétiens du diocèse présents au niveau
de la vie politique locale ou intéressés par elle. Lobjectif est de prendre
quelques-unes des questions de la vie politique au niveau local et de voir
comment la foi chrétienne elle-même peut aider à les réfléchir. Il y aura des
interventions du Père Antoine Kerhuel et de diverses personnes engagées
au niveau politique, suivies de débats. S'inviter entre chrétiens à un débat
et à une recherche sur ces questions peut être fructueux à la fois pour la
vie locale elle-même et pour la vie chrétienne des personnes engagées.
>- Tous sont invités. Il est demandé de s'inscrire auparavant au Service
de Formation permanente, 8t rue de Kerfeunteun, 29000 Quimper.
Tél. 02.98.95.12.32 - Fax 02.98.95.67.63.
E-mail:formation.permanente @ libertysurf.fr.
*
Archives diocésaine de Quimper et Léon
Jean-Michel Moysan
et l'équipe de préparation
•
L'Action Catholique Ouvrière du Finistère
fête ses 50 ans
Landerneau, 22 avril 2001
H-
Depuis 50 ans, l'ACO est présente dans le département Elle a tracé sa
route avec les chrétiens du monde ouvrier.
Dès 1947, un groupe de chrétiens du monde ouvrier décidait de s'organiser
à Brest. En 1950, l'ACO était créée au niveau national. Depuis cette
époque, le mouvement s'est développé autour des principales villes du
département : Brest, Quimper, Concarneau, Quimperlé, Châteaulin, Douarnenez
Morlaix et Landerneau. C'est à Landerneau, au Gymnase Saint-
Sébastien, que l'ACO du Finistère vient de fêter ses 50 ans, le dimanche
22 avril.
Qu'est-ce que l'ACO ?
Ce sont des femmes et des hommes engagés dans la construction d'une
société plus juste où la dignité de l'homme soit reconnue. Comme chrétiens,
ils sont soucieux de mettre leurs pas dans ceux du Christ.
Beaucoup de ces femmes et ces hommes sont impliqués dans les luttes
menées par les organisations syndicales, politiques et associatives.
Tous les membres de l'ACO sont imprégnés de la vie, des solidarités
vécues avec les travailleurs. Ils proposent un témoignage visible d'une communauté
de croyants.
Les membres de l'ACO se rencontrent régulièrement pour partager librement
ce qui fait leur vie. Ces «lieux de parole» constituent l'originalité de
l'ACO, dans un monde où l'individualisme est souvent pointé comme un élément
négatif dans notre société.
Mais l'ACO est le contraire d'un mouvement d'Église replié sur lui-même.
De nombreux temps de rassemblement permettent d'inviter largement des
collègues de travail, de quartier, de vie associative, chrétiens ou non chrétiens.
Ainsi :
• Un relais pour les salariés de l'agro-alimentaire, le 23 février 2001.
• Une rencontre à Quimper le 1* avril 2000, qui a réuni 250 personnes.
• Notre dernière assemblée générale à Brest a rassemblé 280 personnes.
• Une rencontre des quartiers populaires à Brest a réuni 70 participants.
219

50 années de présence dans le monde ouvrier
La fête de ce 22 avril à Landerneau a réuni tous ceux qui ont fait l'histoire
de l'ACO, et en particulier quelques pionniers ; tous ceux aussi, que l'ACO
accompagne dans les villes, les quartiers, dans les associations, les organisations
syndicales et les partis politiques.
Ce fut l'occasion de partager les moments de joie, les temps forts vécus
ensemble, les luttes, et surtout l'ESPOIR d'un monde à venir plus humain.
Ce fut aussi, à travers un forum et des stands, un temps de débat sur l'avenir
de l'ACO dans un contexte de société qui a bien changé depuis 50 ans.
La journée s'est achevée, dans la joie et l'action de grâce, par la célébration
eucharistique, suivie d'un temps festif.
220
Christine Le Page, permanente,
Jean-Pierre Soubigou, responsable départemental
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour en savoir plus...
«Témoignage ACO»
Le journal de tous les membres de r Action Catholique Ouvrière au service
de la vie des équipes. Un formidable moyen pour faire circuler les
informations, les débats, les idées, les expériences vécues par les
membres de l'ACO un peu partout en France. Témoignage ACO invite à
découvrir où et comment les membres de l'ACO, dans leur grande diversité,
sont impliqués dans la vie et l'action ouvrière et sociale, et dans l'Église.
«Notre vie, parlons-en»
Le journal édité au début de chaque année par les membres de l'ACO du
Nord-Finistère : Informations et réflexions sur la vie ouvrière locale, ainsi
les conditions de travail dans i'agro-alimentaire ; la Mission Ouvrière, ainsi
les nouveaux jocistes ; les associations : le Téléthon, la fête de la solidarité
; l'internaticnal : Brest-Abidjean ; la foi : une affaire de goût ; la prière.
«Une poignée de mots pour prier»
Un recueil de textes, réalisé par des membres de l'ACO du Nord-Finistère,
qui se veut outil de travail, aide pour la prière, prière personnelle
ou en équipe... Un moyen de réflexion pour nos rencontres.,, Un livre
que l'on aime parcourir
> A la permanence ACO, 39, rue Camille-Desmoulins, 29200 Brest.
Tél. 02.98.46.28.31 - http://wvvw.multimania.com/aco29n/
L'Action Catholique Ouvrière du Finistère
«Quelques souvenirs de la vie de ce mouvement d'Église*
Appel à la mémoire»
—
Nous avons demandé à Jean Peuziat, de Douarnenez, qui fut,
avec Lucienne son épouse, le premier responsable diocésain de
r ACO de 1950 à 1964, de faire appel à sa mémoire et de nous dire
le contexte dans lequel l'ACO est née, comment elle s'est organisée,
et quelles sont ses intuitions de départ Quil soit remercié pour
sa contribution.
Pour bien comprendre ce qui a poussé à la création de l'Action Catholique
Ouvrière, l'A.C.O., il faut se remémorer les années où cela s'est passé : 1947,
1948, 1949 et la suite...
On sortait d'une occupation par l'armée allemande, qui avait duré quatre
ans. Quatre ans où toute action organisée était interdite : syndicats, partis politiques,
associations. Les conseils municipaux supprimés, remplacés par des
délégations dites «spéciales», aux ordres de l'administration, les élections
supprimées, aucune liberté d'expression autorisée.
La J.O.C. clandestinement avait continué à exister. De nombreux militants
et aumôniers sont victimes des Nazis. Le Père Guérin, aumônier national, est
emprisonné. Des militants de chez nous sont déportés, fusillés, ou doivent fuir
la région. Qu'on se rappelle Pierrot Feunteun, déporté, mort au camp de
Neuengamme, Alfred Leray, fusillé à Melgven, Jean Bourhis caché dans le
Doubs, et beaucoup d'autres...
En 1944-45 c'est la libération. Dans l'enthousiasme d'une liberté retrouvée,
les syndicats, les partis politiques, les associations sortent de l'ombre. La
J.O.C. s'organise au grand jour : meetings de masse dans toutes les villes du
département, ventes de journaux à la criée. Les sections se développent, les
assemblées générales, les réunions de section ont lieu. Les jeunes travailleurs,
les jeunes travailleuses, les aumôneries analysent les situations avec
le schéma du Chanoine Cardjin : «Voir -Juger - Agir» et approfondissement
leur foi : «râmé d'un jeune travailleur vaut plus que tout l'or du monde.»
A cette époque, les jocistes de l'Occupation arrivent au mariage. Mariés, ils
n'ont plus leur place à la J.O.C. Dans les années 1947-48, ils se retrouvent au
«Mouvement Populaire des Familles», mais il leur manque le lieu de réflexion
chrétienne. Permanent au secrétariat national de la J.O.C. à Paris, j'assiste à
des échanges entre anciens de la J.O.C, qui évoquent le projet de création de
221

^Action Catholique Ouvrière» : c'est la suite de la J.O.C en milieu adulte. Pour
être témoin du Christ, il faut être engagé là où se trouve le peuple : syndicats,
associations familiales - en Finistère, il y a la poussée des associations «Les
Castors» pour répondre aux besoins en logements -, et bientôt aussi les formations
politiques.
«L'engagement» est le mot clef de ÏA.C.Q. S'engager, c'est être avec les
autres, c'est agir avec d'autres pour que la vie soit meilleure pour tous.
Comme chrétien, c'est témoigner une présence d'Église, c'est aussi être à la
frontière entre ceux qui participent et ceux qui sont loin.
L A.CO. s'organise. Les rencontres de militants engagés diversement, les
mises en commun, l'analyse des situations à la lumière de l'Évangile sont des
approfondissements de notre foi. LA.C.O. s'organise par secteur dans le
département : Quimper, Brest, Morlaix, Douarnenez. Dans chaque secteur, à
côté des groupes qui fonctionnent, on crée des groupes d'acheminement, qui
sont les moyens de mise en route de militants plus jeunes. Les journées de
récollection aident à la réflexion et à l'approfondissement de la Foi.
Mgr Fauvel, alors évêque de Quimper, s'intéresse à l'A.C.O., reçoit à sa
table des militants du mouvement, avec leurs enfants. Le «Père Kerau», René
Kerautret, qui, pendant les temps difficiles de l'occupation, avait suivi et protégé
les militants de ta J.O.C, fut le premier à prendre contact avec les anciens
jocistes pour mettre en route des groupes ACO. Il sillonnait le département,
le soir, pour rencontrer ces militants. Le Père Gaby Blons prit le relais du Père
Kerau. En 1960, c'est lui qui, avec le comité diocésain, mit sur pied le grand
pèlerinage de Rumengol.
Mise en place en 1950, l'ACO. veut marquer en 1960 son dixième anniversaire
: une «rencontre-pèlerinage» du monde ouvrier est organisée à
Rumengol le 26 mai 1960. Cette rencontre connut un grand succès : rencontre
des militants, mais aussi de gens en recherche. Ce fut une rencontre d'Église,
un temps très fort pour tous, et je me rappelle encore le message cent fois
répété dans la journée : «Préparez le chemin du Seigneur, aplanissez les
routes, rendez droits les sentiers pour que Dieu passe et convertisse».
LA.CO. a continué sa route. La diversité des engagements n'a pas été toujours
acceptée. Le poids d'une certaine tradition a été ressenti. Les échanges,
les contacts aux frontières, ça n'a pas toujours été facile à porter. Lors d'une
session, le Père Chenu nous disait : «L'importance d'un pays se mesure à des
échanges commerciaux, et donc à ses frontières. tI en est de même pour l'Eglise
: c'est à ses frontières que se vérifie sa vitalité. »
UA.C.O., dans l'Église, est toujours aux frontières. Ce n'est pas facile à
vivre, mais c'est sa chance, et son avenir se joue là.
222
a
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean Peuziat, Tréboul
L' Année de Formation Rurale
LA. F R. est une formation créée par les mouvements ruraux d'action
catholique, les acteurs ecclésiaux en rural et le comité épiscopal pour la mission
en monde rural. Depuis 1968, elle est au service des laïcs, religieux,
religieuses, prêtres, engagés dans le monde rural.
Par sa dynamique de formation, l'A.F.R. permet de comprendre les évolutions
de la société rurale et de l'Église, et aide à vivre les adaptations
nécessaires. Les moyens de la formation : apport d'experts, rencontre de
témoins, d'acteurs, partage d'expériences, travail personnel entre les sessions,
participation à la vie de groupe.
Cette formation s'adresse à toute personne en responsabilité dans la
pastorale rurale : animateur, animatrice, responsable de service, en mouvement
(CMR, MRJC, ACE, FEDEAR, accompagnateur d'équipe), à toute personne
désirant s'intégrer dans une dynamique d'Église en rural.
Une formation nationale en 4 sessions.
Elle aura lieu au Séminaire des missions à Chevilly-la-Rue (94), aux
dates suivantes : 24-26 septembre 2001, 19-23 novembre 2001, 14-18 janvier
2002, 11-15 mars 2002.
Le thème 2001-2002 : Vivre ensemble en rural. Un regard chrétien
sur les nouvelles formes d'engagement.
Le développement de nos territoires ruraux repose sur des hommes qui
s'investissent pour construire un vivre ensemble harmonieux et durable. A
travers leurs paroisses, leurs mouvements, ou plus largement leurs engagements
politiques ou associatifs, les chrétiens s'inscrivent dans cette dynamique.
L'enjeu est d'aider les hommes à bien vivre ensemble et pas seulement
à exister les uns à côté des autres. Or nous constatons qu'en milieu
rural, comme ailleurs, l'individualisme se creuse et le nombre de personnes
qui s'engagent pour la collectivité se restreint.
Parallèlement apparaît dans notre société, et notamment chez les jeunes,
un phénomène d'engagement plus ponctuel. Cela veut-il dire que le temps
de la militance dans la durée est finie, que le travail en équipe pour un projet
d'Église ou de société doit passer la main à une conscientisation de
masse et à des rassemblements ponctuels ? Il faut pouvoir -se situer», comprendre
les évolutions du monde rural, dans le contexte des mutations de
société, pour s'investir.
>* Contact: Jean Conq, Pastorale rurale, 9, rue du Frout, BP 1109,
29101 Quimper cedex. Tél. 02.98.64.58.52.
223

Session annuelle des évêques de l'ouest
et des conseils épiscopaux
Mutations du couple et de la famille
Discernement et pratique ecclésiale
Comme chaque année, les évêques de la Région Apostolique de l'Ouest
avec les membres des conseils épiscopaux se sont réunis à Créhen (Côtes
d'Armor), du 26 au 28 mars, pour leur session annuelle de réflexion. Cette
année, le thème retenu était celui des mutations que le couple et la famille
connaissent depuis le début des années 1960.
Ces mutations s'inscrivent dans ce que Jean-Claude Guillebaud, dans
son livre «La refondation du monde» (Le Seuil, 1999), qualifie de véritable
ouragan venu s'abattre sur les anciennes forêts du sens et des solidarités. Il
faut donc regarder la situation avec lucidité, sans dramatisation excessive,
car la maison «famille» n'a pas été rasée, loin de là, même si des murs se
sont lézardés. Un regard aussi serein et précis que possible s'impose donc
aujourd'hui car la famille demeure bien pour les jeunes l'une des valeurs
essentielles, même si le mariage est une institution sérieusement bousculée.
La mission pastorale de l'Eglise envers le couple et la famille ne peut
ignorer ces évolutions pour rappeler le projet de Dieu sur ces réalités
humaines qui façonnent l'individu aussi bien que la société et demeurent un
lieu privilégié d'évangélisation.
Deux experts, bien situés dans leur domaine respectif, ont accompagné
la session et invité à la réflexion : M. Guy Raymond, professeur de droit et
de sciences sociales à l'Université de Poitiers, et le R Olivier de Dinechin,
membre du Comité national d'éthique. Au terme de la session Mgr Saint-
Macary a bien explicité les appels entendus qui seraient à répercuter notamment
vers la pastorale familiale. Les axes suivants se dégagent de ce temps
d'information et d'échange.
Un état des lieux
Les deux experts ont tenu à placer leur intervention dans une perspective
historique et une analyse un peu moins impressionniste de la situation du
couple et des relations parents-enfants.
C'est la solide forteresse édifiée par le Code civil napoléonien qui est
attaquée par la transformation des mœurs et la législation qui en découle.
Lautorité du père de famille sur sa femme et ses enfants constituait la base
*
224
Archives diocésaines de Quimper et Léon
du système napoléonien, même si, dans les faits, la situation de la femme a
évolué pour aboutir à ce que le P. de Dinechin a qualifié d'âge d'or de la
famille dans les années 1950. Le dynamisme de l'Église d'alors avec ses
mouvements d'Action Catholique, notamment la JAC, avec aussi les mouvements
familiaux a montré qu'amour humain et amour évangélique peuvent
coexister, dans un équilibre*établi entre passion et institution.
A partir des années 1960, se fait jour une évolution rapide. La loi du
13 juillet 1965, revue en 1985, reconnaît l'égalité de l'homme et de la femme
dans le mariage et la famille. En 1975, la réforme du divorce par consentement
mutuel en facilite l'accès. Dans les années 1980-1990, la prise en
compte du partenariat homosexuel, voulu par certains comme une sexualité
alternative, aboutit en 1999 à la loi établissant ie PACS. En même temps, la
législation sur les relations parents-enfants connaît ses propres évolutions.
Alors que le Code civil affirme la toute puissance du père et ignore les
enfants nés hors mariage, deux lois transforment le modèle impérial : celle
de 1970 créant l'autorité parentale et celle de 1993 reconnaissant l'égalité
de tous les enfants et affirmant la primauté de la vérité biologique sur la
vérité juridique. La progression numérique de la situation de concubinage se
manifeste de plus en plus fortement au cours de cette même période. Selon
le recensement, 41 % des enfants naissent hors mariage, ce chiffre allant
jusqu'à 60 % pour le premier né. Ce même recensement fait apparaitre
1 700 000 familles monoparentales (85 % assumées par la femme seule).
Guy Raymond souligne une certaine dérive du droit déconnecté de ses
fondements anthropologiques pour aboutir à une simple réglementation.
Face aux trois manières de vivre ensemble qui aujourd'hui coexistent, on
peut dire que le concubinage est la règle du chacun pour soi, ne créant
certes aucune obligation mais, en cas de conflit et de rupture, laissant libre
cours à la loi du plus fort ou du plus astucieux. Le PACS se résume dans un
simple toi et moi. Le mariage, en disant «nous», reste un modèle et un rempart
contre l'injustice et respecte beaucoup mieux l'autonomie des personnes
Ce modèle domine d'ailleurs largement, En 1999, en France, existaient
12 millions 200 000 couples mariés contre 2 millions 400 OOO couples
non mariés (6 211 PACS déclarés). La courbe ascendante des mariages
célébrés se confirme : 285 000 en 1999, 305 000 en 2000. Meme s H est difficile
de prévoir ce qui va se passer dans les décennies à venir, il n en reste
pas moins que les cas difficiles ne doivent pas cacher la permanence de i attachement
aux valeurs familiales.
La fonction prophétique du message chrétien
Cette situation nouvelle du couple et de la famille opérée dans un espace
temporel finalement assez court, qui ne justifie donc aucune dramatisation,
doit cependant provoquer l'Église à revisiter en profondeur son message sur
225

le mystère de la sexualité, de l'amour et de la famille. Qui dit discours prophétique
dit message qui n'est pas jailli du cœur de l'homme mais accueilli
comme révélation de Dieu. Certes, les pasteurs ont à accompagner les personnes
dans la diversité de leurs situations - ce qui a fait dire à Guy Raymond
qu'il y aurait à inventer une pastorale du concubinage - mais encore
faut-il qu'ils sachent dans quel sens marcher. Une tolérance mal comprise
en viendrait à conclure que tout se vaut, ce qui ne s'accorde pas au message
évangélique.
Le P. de Dinechin, en mettant en perspective Gaudium et Spes et l'encyclique
de Jean-Paul ll Familiaris Consortio (publiée en 1981 après le Synode
de l'année précédente sur la famille), dégage les lignes de force du discours
ecclésial. Le Concile, en mettant en premier la communauté de vie et
d'amour fondée par le mariage, en affirmant la dignité de la sexualité et en
reconnaissant la nécessité d'une paternité et d'une maternité responsables,
entend valoriser Thumain dans le mariage. (..encyclique de Jean-Paul ll
insiste sur une plus grande intégration de la famille dans le mystère du salut
et l'invite donc à s'ajuster au projet de Dieu en lui lançant l'appel : «Famille,
deviens ce que tu es». L'encyclique marque également une avancée spirituelle
sur le service de la vie et invite à proposer la famille chrétienne comme
une Bonne Nouvelle pour l'homme comme pour la société, allant jusqu'à
conclure que «l'avenir de l'humanité passe par la famille».
La présentation du message chrétien ne peut ignorer, sous peine de n'être
guère entendue, les obstacles qui se manifestent aujourd'hui : la difficulté de
résister aux nouveaux conformismes, le coût économique d'une vie familiale
chrétienne, la variété et le flou des modèles de vie proposés, le calendrier nouveau
de l'aventure conjugale le plus souvent décliné par la première rencontre,
l'entrée en ménage, la gestion des crises, la venue de l'enfant, le départ des
enfants et le tuilage des générations sous le même toit.
Face à cela, la pensée chrétienne a donc à relever un certain nombre de
défis. Alors que tend à se développer le sentiment que l'amour est contraire
à toute loi, nous avons à nous expliquer sur la différence qu'est l'agapè. Tout
don suppose réponse : un amour vrai oblige et appelle à quelque chose de
contraignant. L'institution est également garantie de liberté ; c'est au cœur
même de l'institution que la liberté prend corps. Il y a aussi nécessité d'affirmer
l'objectivité de la loi morale. S'il n'y a pas à réduire la loi de Dieu à la
loi de l'Église, ne peut cependant manquer de se poser la question de la
manière dont la loi de Dieu est inscrite dans les cœurs. Autre défi majeur
aujourd'hui : la sexualité tend à être déconnectée de l'ensemble du langage
corporel ; le corps n'est pas un instrument pour produire et pour jouir, il est
l'expression de toute la personne, corps et âme unis selon la tradition chrétienne.
Dans une civilisation qui prône le culte du provisoire, l'entrée dans la
durée suppose une vraie disponibilité où le pardon occupe une place impor-
226
Archives diocésaine de Quimper et Léon
tante, alors que la vie familiale est souvent perçue comme une aventure
avec péripéties et non comme une institution avec des règles. Aujourd'hui le
désir d'enfant induit l'équation enfant réussi, mais la paternité et la maternité
responsables s'inscrivent dans la liberté que Dieu nous donne de collaborer
à son œuvre créatrice et dans la prise de conscience que l'accueil de l'enfant
n'est pas de l'ordre du faire mais du don à recevoir de l'autre.
Quels appels pour une pastorale familiale ?
Tout au long de la session a été rappelé de diverses manières que la pastorale
familiale déborde largement la préparation et la célébration du
mariage. Dans la conclusion du travail, Mgr Saint-Macary a synthétisé les
appels perçus. .
C'est toute la vie familiale qui doit se laisser éclairer à la lumière de la
Parole de Dieu et de la tradition de l'Église. Les pasteurs ont à en être
conscients et leur mission les invite à accompagner toutes les dimensions
de cette vie familiale qui finalement occupe l'ensemble du champ de la pastorale,
car c'est bien à des familles qu'ils s'adressent le plus souvent. Des
lieux d'écoute ont souvent été demandés par les participants à la session.
C'est vrai qu'il y a toujours à inventer pour prendre en compte la vie familiale,
celle qui marche et celle qui ne marche pas, mais avons-nous suffisamment
pris conscience que de nombreux lieux d'écoute existent déjà, promus
par des mouvements familiaux en rapport avec les structures sociales
ou avec les instances pastorales ?
Il y a aussi à articuler davantage la pastorale familiale avec les autres services
d'Église, la catéchèse, les aumôneries de jeunes, la pastorale de la
santé, les divers mouvements.
Cette pastorale familiale aurait aussi à s'ouvrir davantage à des personnes
que nous rencontrons peu ou mal, les chercheurs, les médecins, les
juristes, les assistants sociaux.
Les mouvements familiaux (Amour et Vérité, Vivre et Aimer, AFC....; ont
été peu évoqués au cours de la session peut-être parce que nous les
connaissons mal ou que nous avons des difficultés à entrer en dialogue avec
eux Pourtant ils jouent un rôle souvent obscur mais capital en offrant aux
familles des temps de reprise, de règlement des conflits et surtout d'écoute
et de partage.
Une attention particulière est sans aucun doute à apporter aux cas difficiles.
Comment mettre en place une pastorale des concubins qui ne doivent pas se
sentir étrangers à l'Église mais aussi une pastorale des divorcés-re ma nes ainsi
que cela commence à se réfléchir dans nos diocèses ? Sur cette question des
divorcés-remariés, l'encyclique Familiaris Consortio propose des voies que
227

nous avons peu inventoriées, peut-être par méconnaissance du texte luimême.
Dans les deux situations, comment lire avec eux la qualité de l'union
quils vivent ? Comment leur donner leur place dans nos communautés ?
En permettant analyses et approfondissements, par les échanges entre
participants et avec les experts, des points se sont éclairés, des tensions
ont été repérées entre les mœurs d'aujourd'hui et la tradition chrétienne.
Une écoute sereine de la famille est nécessaire pour souligner la force
d'amour qui s'y exprime, la construction de personnes libres et heureuses
qui s'y vit. Ce qui hier pouvait paraître aller de soi - même si bien des
drames demeuraient cachés - exige aujourd'hui de rappeler à temps et à
contre-temps combien une famille authentique répondant au dessein de
Dieu sur l'amour et vivant dans l'amour peut être selon l'expression de
Mgr Jullien, «la matrice de la personne et le berceau de la société» (Demain
la famille, p. 238). Lengagement de l'Église sur ce terrain pastoral est aussi
service apporté à l'harmonie sociale et à la dignité de l'homme.
A la Faculté de théologie d'Angers
• Certificat de Pastorale familiale
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Bernard Heudré
vicaire générai de Rennes
Ce certificat, mis en place par la Faculté de théologie et ies services
de Pastorale familiale de l'Ouest, est préparé sur deux années, à raison
de 3 sessions de 3 jours chaque année. Les 3 premières sessions, en
2OO1-2OO2, auront respectivement pour thème : Le corps sexué, la relation
homme-femme, le mariage. Cette formation est destinée à tous
ceux qui veulent acquérir des compétences supplémentaires pour intervenir
auprès des enfants, des jeunes, des adultes, des couples, des
familles, dans les domaines de l'éducation sexuelle et affective.
• Certificat d'Université de Pastorale hospitalière
Lintitulé en est : «Bible et aumônerie hospitalière». Il est organisé
conjointement par la Faculté de théologie et l'Institut de psychologie et
sociologie appliquées (IPSA). Il se déroule sur deux années, à raison de
2 sessions de 3 jours chaque année. Il a pour objectif de permettre, à
des responsables d'aumônerie, une réflexion approfondie sur leurs pratiques,
afin de les aider à acquérir une meilleure capacité d'analyse ainsi
que des outils pour qualifier et améliorer leur travail.
> Contact : Les responsables diocésains, ou la Faculté de théologie,
3, place André Leroy, BP 808, 49008 Angers cedex 01.
Tél. 02.41.81.66.22. E.mail : theologi@uco.fr
228
dlêfeanidlrs, patr quoQs m®y®w
Un colloque organisé par Pax Christi
et le Centre de Recherches sur la Paix
à l'Institut Catholique de Paris
Aidés par une dizaine d'intervenants, les participants à ce colloque
étaient invités à réfléchir à la question. «La paix a-t-elle un avenir ?». Pour
préparer ce débat, un même questionnaire très élaboré avait été envoyé, il
y a un an, à un ensemble d'experts et aux membres de Pax Christi France ;
une approche très approfondie pour tenter de cerner un problème complexe
et délicat et pour savoir comment les uns et les autres envisageaient la paix
et la défense pour le siècle qui commence. Le colloque a ainsi été nourri par
la confrontation entre leurs opinions.
Pour compléter ce qui a déjà été rapporté dans la presse, il est intéressant
de faire apparaître les points où les opinions se rejoignent et ceux où
elles divergent notablement.
Sans préjuger d'une analyse plus fine des résultats comparatifs, nous
avons pu observer une bonne convergence en ce qui concerne les fondements
de la paix : importance de l'éducation, de la médiation, de la prévention,
impératif de réduire la fracture Nord-Sud, élimination de la dette,
construction de l'Europe, rôle des alliances régionales, de l'ONU et des institutions
internationales.
Par contre it y a une forte divergence dans le domaine des armes
nucléaires ; deux logiques semblent s'affronter, les experts approuvant
majoritairement la dissuasion, celle-ci étant largement récusée par les militants.
• Se référant à une éthique de responsabilité et estimant que la dissuasion
ne peut être efficace qu'avec des armes continuellement adaptées, la
majorité des experts (80 %) se prononcent pour la poursuite de leur développement.
• Par contre, confortés par les vigoureuses prises de position du Saint-
Siège, par le jugement de la Cour Internationale de Justice et par le fondement
du Droit International («ce qui est signé doit être tenu»), nombre de
membres de Pax Christi (56 %) soulignent l'immoralité des armes nucléaires
et 75 % d'entre eux demandent l'arrêt de leur modernisation ainsi que leur
élimination à terme.
?
229

Intervenant du dimanche matin, le Général de Saint Germain, président
de la Commission de Recherches Stratégiques à la Délégation Générale
des Armées, a reconnu qu'il était lui-même traversé par ces deux appels
contradictoires, celui d'une éthique de conviction et celui d'une éthique de
responsabilité. Il traduisit cette tension en présentant l'image d'un homme
ayant les pieds dans la glaise et la tête dans les étoiles. On peut appliquer
d'ailleurs cette comparaison aux contradictions qui nous divisent, que ce soit
la société en général ou chacun d'entre nous en particulier.
Les pourcentages chiffrés des résultats de l'enquête l'indiquent bien : il
n'y a pas d'un côté des idéalistes irresponsables qui, par inconséquence,
prendraient le risque de livrer leur pays aux premiers envahisseurs venus, et
de l'autre des experts ne croyant qu'en l'efficacité, et poussant à élever des
défenses de mieux en mieux armées, quel qu'en soit le prix. Les experts ont
bien le sentiment de travailler pour la paix, et nombre de militants de Pax
Christi s'efforcent de cheminer selon la voie de la non-violence avec beaucoup
de réalisme dans la recherche des solutions.
La confrontation est pourtant nécessaire car, le Mahatma Ghandi ayant
enseigné que «la fin est dans les moyens comme l'arbre est dans la graine»,
la polémique sur les moyens de la défense porte aussi sur la vision du
monde qu'on désire construire.
Voici donc rouvert un débat fondamental que Pax Christi entend alimenter
dans les mois à venir.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Michel Lafouasse
Délégué diocésain Pax Christi Finistère
M. l'abbé Corentin Canévet, prêtre du diocèse de Chartres, Pluguffan.
Sœur Emma Herrou, des Filles du Saint-Esprit, Brasparts. Sœur
Virginie Godebert, des Filles du Saint-Esprit, Lampaul-Ploudalmézeau.
Sœur Jeanne Louise Traon, des Religieuses de l'Immaculée de Saint-
Méen, Ploudaniel. Sœur Jeanne Bernard, des Sœurs de Jésus au Temple,
de Vernon, Kernilis. Sœur Bernadette Jouan, de la Communauté des
Ursulines de Quimperlé. Sœur Raymonde Derrien, des Filles de Jésus de
Kermaria, Querrien. Sœur Marie-Anne Paul, des Filles du Saint-Esprit,
Plouguin. Sœur Emilienne Petton, des Filles du Saint-Esprit, Brest.
Mme Perrine Le Meur, Rosporden. Mme Maria Le Cossée, mère de
l'abbé Eugène Le Cossée, Plomeur.
230
«Oui à la paix ! Non à la guerre !»
Une campagne pour mobiliser les enfants et les jeunes
pour dire non aux enfants-soldats
UONU a déclaré la décennie 2001-2010 décennie internationale pour une
culture de la non-violence et de la paix au profit des enfants du monde,
A l'initiative de l'Enfance Missionnaire, divers mouvements et services
d'Église se mobilisent pour rejoindre la coalition internationale afin de mettre
fin à l'utilisation des enfants comme soldats.
m Cette coalition internationale propose aux États du monde de
signer un protocole efficace les engageant :
• à ce qu'aucun enfant ne fasse l'objet d'un enrôlement obligatoire ou ne
s'engage volontairement dans les forces armées,
• à ce qu'aucun enfant ne participe à des conflits au sein de forces armées
ou de groupes rebelles,
• qu'un tel enrôlement soit considéré comme une infraction pénale,
• que ces dispositions soient portées à la connaissance de tous.
• Pour l'Enfance Missionnaire et ses partenaires, rejoindre cette
coalition internationale signifie :
• Intéresser les enfants et les jeunes d'ici à la réalité des enfants-soldats,
• Permettre aux jeunes générations d'être des acteurs et messagers de paix,
d'agir ici pour créer une «culture de paix».
• Les enfants et les jeunes sont invités à :
• Faire une démarche de paix là où ils vivent, famille, quartier, école.
• Renoncer à leurs jouets de guerre ou violents et à les assembler pour former
une colombe de la paix. Cette colombe de la paix peut être exposée
dans un lieu public (école, mairie, église...) et décorer la crèche lors de la
célébration de noël 2001.
• Envoyer une carte-pétition signée au Président de la République, au Premier
Ministre, au député de leur circonscription, à la responsable nationale
de l'Enfance Missionnaire...
• Poser un geste de solidarité en faveur d'enfants vivants dans des pays en
guerre. Par exemple, financer un projet pour scolariser des enfants.
> Contacts : les divers mouvements et services d'Église partenaires : l'Enseignement
catholique, les Aumôneries de l'Enseignement public, le Centre
national de l'Enseignement religieux, l'Action Catholique des enfants, le
Mouvement Eucharistique des Jeunes, les Guides de France, Vivre l'Evangile
aujourd'hui, Pax Christi. Ou l'Enfance Missionnaire, tél. 01.53.69.17.58.
E-mail:enfants. jeunes@opm-cm.org.
231

Monographies paroissiales
Plogonnec. Plonévez-Porzay
Archives diocésaine
Deux paroisses cornouaillaises ont désormais leur monographie : «Plogonnec,
terre natale», de Pierre Cariou, et «Plonévez-Porzay, un terroir du
pays glazik», de Roger Garrec.
Deux paroisses rurales, oubliées sans doute de la grande histoire. Si le
Moyen Age est rapidement traité par les auteurs, c'est faute d'archives de
cette époque lointaine. C'est la vie paroissiale de l'Ancien Régime qui est
d'abord évoquée : un clergé nombreux, un réseau dense de chapelles
qu'entretiennent des fabriques, un «corps politique» qui gère les biens de la
paroisse. Viennent ensuite les années de la Révolution : peu d'épisodes dramatiques,
peu de chouannerie, beaucoup de réquisitions, qui seront le tracas
des nouvelles municipalités, et une vente importante de terres au titre
de biens nationaux. Ce dernier sujet est rarement traité dans les monographies.
Enfin, plus près de nous, le Xix* siècle, qui se termine en fait en 1914 ;
ce sera un siècle de paix.
Ces deux monographies ont leurs propres centres d'intérêt. Pierre Cariou
a traité longuement deux sujets : d'abord le problème de la santé, la mortalité
infantile en particulier, de 1725 à 1930 ; ensuite les vocations dans la
paroisse de Plogonnec au xix* et au xx e siècle, prêtres au service du diocèse,
dont Auguste Boussard, missionnaires, religieux et religieuses, dont le
nombre est le signe d'une vitalité spirituelle remarquable.
La monographie de Plonévez-Porzay a porté l'accent sur la vie économique
entre 1750 et 1914 : cultures, élevage, tissage du chanvre, foires et
activités des moulins. Les archives notariales révèlent aussi le cadre de vie
de nos ancêtres : les villages, les habitations, le mobilier. Les archives notariales
sont ici une mine de renseignements sur la vie quotidienne de nos
ancêtres. A noter que le passé de Kerlaz est aussi évoqué ; Kerlaz ne sera
séparé de la commune de Plonévez-Porzay qu'en 1932.
Ces ouvrages sont illustrés de hors-texte en couleurs pour une meilleure
connaissance du patrimoine paroissial : 16 pages dans la monographie de
Plonévez-Porzay, 40 pages dans celle de Plogonnec, ces dernières sont
dues au talent de Gusti Hervé.
Deux ouvrages, pour le plaisir de découvrir le passé de son terroir... et
pour la joie de retrouver ses racines profondes !
• Pïerre Cariou - Plogonnec, terre natale, 320 pages.
• Roger Garrec - Plonévez-Porzay, un terroir du Pays Glazik, 264 pages.
232
de Quimper et Léon
•J)X ©fàlJMiteOfQ
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Route de Coray - B. R 648 - Ergué-Gabéric - 29552 Quimper Cedex 9
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Jean-Paul LAGUILLIER
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" LOCAUX COMMERCIAUX
CHAMBRE FROIDE
TRAVAUX DE NUIT

Texte :
Toute vie est vocation
Journée mondiale des vocations .
Message de Jean-Paul ll
Toute vie est vocation
Décès de
l'abbé Yves Quemeneur
l'abbé Albert Uguen
Communiqués et informations
s
205
207
211
214
215
Session responsables de secteur
Coopération missionnaire Bretagne
Marcher et prier
Session ARS.B
Sessions missionnaires
Semaine oecuménique des Avents
Vidéo clôture du Jubilé
Après les municipales
L'ACO fête ses 50 ans
Souvenirs ACO
LAnnée de formation rurale
Mutations du couple
et de la famille
Colloque sur la paix
Campagne « Ou i à la paix ! » ,,,.,,
Monographies paroissiales
218
219
221
223
224
229
231
232
ommaire
saines de Quimper et Léon
f
26 AVRIL 2001 IM rv i o n P-Q AIN
L'ÉGLISE
10 MAI 2001

«Vous serez mes témoins
jusqu'aux extrémités de la terre...»
Si tu ralentis, ils s'arrêtent.
Si tu faiblis, ils flanchent.
Si tu t'asseois, ils se couchent,
Si tu doutes, Us désespèrent.
Si tu ne vas pas au devant d'eux,
Ils ne viendront pas.
Si tu ne crois pas en eux,
Ils ne se mettront pas debout.
Si tu marches devant, ils te dépasseront.
Si tu donnes la main, ils seront solidaires.
Si tu pries, alors ils seront des fils de Dieu !
J'ai commencé avec un, avec deux, avec trois...
J'ai commencé tant de fois !
Et je commence tous les jours !
Il faut savoir recommencer,
Toujours recommencer !
Recommencer !
Joseph Cardjin
Fondateur de la JOC
es de Q
AU CONSEIL PRESBYTERAL
Session- des 19 et 20 mars 2001
C'était l'avant dernière session ordinaire du mandat de cette
assemblée ; la dernière aura lieu en décembre prochain. Une autre
rencontre de ce conseil presbytéral, extraordinaire celle-là, vient
d'avoir lieu, ce 4 mai, avec le Conseil Pastoral Diocésain. Nous en
parierons plus tard.
• Dans l'actualité du monde et de l'Église
Comme de coutume, après le temps de prière, Mgr Guillon a ouvert la
session en la situant dans l'actualité du monde et de l'Église. Il a relevé un
certain nombre d'événements et de situations. Ainsi : les atteintes à la paix,
en Israël, en Afghanistan, au Kurdistan, en Macédoine, en Afrique ; le
problème écologique du réchauffement de la planète ; les problèmes
agricoles actuels : vache folle, fièvre aphteuse ; les récentes élections :
chambre d'agriculture, conseils municipaux, conseil général ; la nomination
de nouveaux cardinaux ; la possibilité de «dérivés sectaires» jusque dans
l'Église : une instance sera créée pour accueillir les plaintes venant des
personnes comme de leurs familles.
De son côté, Yvon Gargam, directeur de notre radio diocésaine, était invité
à intervenir, au cours de la session, comme journaliste : «un regard sur
l'actualité de ces deux dernières années dans le département», lui était-il
demandé. Yvon a noté quelques événements.
Tout d'abord, dans le monde agricole, les crises à répétition, la diminution
des exploitations, les difficultés à se mettre aux «normes environnementales»,
l'installation des jeunes. Où va la réussite productiviste ? Y a-t-il divorce entre
le monde agricole et le reste de la population ? Le monde de l'agroalimentaire
: un Finistérien sur cinq y travaille, et nouveauté, des mouvements
de grève y voient le jour.
Le naufrage de l'Érika et la catastrophe écologique qui s'en est suivie :
sentiment d'impuissance, difficulté de Ja mise en place d'une politique
européenne en ce domaine, mauvaise saison touristique : moins 28 % dans
ies campings, moins 20 % dans les hôtels. Prise de conscience grandissante
de la nécessité de sauvegarder l'environnement et la qualité de l'eau...
Autres événements et situations évoqués : l'emploi, les élections, la
mondialisation, les inondations, les problèmes de sécurité, les naufrages de
marins pêcheurs, la place grandissante de la culture bretonne, le dynamisme
de la vie associative, les problèmes des familles.
237

L'Eglise et les médias. «Il semble, dit Yvon Gargam, qu'il y ait comme un
préjugé plutôt défavorable de la part de certains médias par rapport à l'Eglise.
Les conférences de presse voient arriver beaucoup de stagiaires qu'on
envoie faire leurs premières armes. Le manque de culture religieuse, assez
criant dans la société, atteint aussi le monde des journalistes... Il nous faut
prendre conscience que les journaux sont aussi des entreprises
économiques... ef que nous, les chrétiens, nous n'avons peut-être pas assez
le désir de communiquer, ni le savoir-faire. »
• Une lettre pastorale pour une Église en démarche synodale
A la demande de notre évêque, l'essentiel de la session a été consacré au
projet de lettre pastorale annoncée pour la Pentecôte prochaine.
Après le jubilé, et à la suite de la lettre apostolique du Pape «Au début du
nou veau millénaire », Mgr Guillon demandait l'avis du conseil presbytère sur
«les pistes à proposer», «les chantiers à ouvrir» pour une plus grande fidélité
de notre Église diocésaine au Christ et à la mission qui lui est confiée.
Proposée par le bureau, la méthode de travail était simple : des carrefours
pour affiner le regard vers quatre ou cinq directions.
Certains carrefours se sont interrogés sur la pertinence de cette lettre, ll y
a déjà la «Lettre aux catholiques de France», écrite par les évêques de
France. Il y a la lettre du Pape «Au début du Nouveau Millénaire», qui touche
beaucoup ceux qui l'ont travaillée. On ne peut pas simplement reproduire
cette dernière en l'habillant des projets de la région. Sa dynamique
fondamentale, par contre, paraît tout à fait intéressante à saisir. Même si nous
ne célébrons pas un synode au sens canonique du terme, nous pouvons du
moins tenter de saisir ce que l'Esprit dit à notre Église, dans sa diversité, pour
revivifier son élan de témoignage et de service. Pour cela, il nous faut
atteindre et écouter le maximum de personnes ou de groupes en mettant le
plus possible de monde dans le coup de sa création. Nous avons parlé à ce
propos de -«démarche synodale» ou de «parcours synodal». Et puisque
«synode» signifie «marcher ensemble», l'assemblée a souhaité qu'il y ait des
étapes dans cette marche avec des temps festifs pour les marquer.
• Des chantiers à ouvrir
Les membres du conseil se sont alors répartis en cinq carrefours voir
comment se présentait chacun des chantiers proposés pour l'instant, en
attendant la rencontre commune du conseil pastoral diocésain et du conseil
presbytéral prévue le 4 mai, à Châteaulin.
1 - Ministère presbytéral et autres ministères. Comment articuler les
ministères pour une Église vivante? Se mettre devant la théologie des
ministères de Vatican ll. Regarder localement les ministères nouveaux qui se
238
Archives diocésaines de Quimper et Léon
sont mis en place et l'articulation qui s'établit avec les ministères ordonnés.
Être à l'écoute des expériences qui sont vécues ailleurs et qui semblent
porteuses d'avenir.
2 - Faire communauté, faire Église. Tisser des liens... chercher à faire
route ensemble, avec les exigences que cela implique (acceptation de l'autre,
communication, esprit de service).
3 - Proposer la foi dans le monde d'aujourd'hui. Écouter et dialoguer
sur les questions vitales des hommes d'aujourd'hui. Une première
évangélisation est possible à partir des demandes rituelles. La pastorale
ordinaire est riche en contacts. Préparer et proposer une catéchèse des
adultes, en vue d'une véritable intelligence de la foi.
4 - Solidarité avec le monde. Proximité. Compagnonnage. «Les
chrétiens ne se distinguent pas des autres humains» (Lettre à Diognète). Il
existe bren des domaines où la solidarité est possible dans un agir commun :
l'humanitaire, le caritatif, l'associatif, le politique, l'économique, l'écologique.
En faire l'inventaire, sans oublier les jeunes ni les enfants. Proposer des
rencontres... permettre aux communautés d'en saisir les répercussions.
5 - Aller aux sources de la foi. Aider les chrétiens à développer une
relation personnelle avec le Christ. En particulier par la rencontre de la
Parole... jusque dans sa dimension d'écoute œcuménique. Repérer les lieux
où cette recherche est déjà à l'œuvre : révisions de vie à la lumière du Christ,
équipes liturgiques, équipes de Bible, haltes spirituelles, groupes de vie
évangélique, groupes charismatiques, autres équipes, comme celles qui se
retrouvent autour de maîtres spirituels comme Madeleine Delbrêl, Antoine
Chevrier, Charles de Foucauld, etc.. Encourager la lecture de la Bible dans
tous les groupes et dans les rencontres des divers conseils, dans la prière
personnelle... Une équipe de pilotage pourrait encourager une telle
dynamique diocésaine.
*
Notre évêque a recueilli ce qui a été dit durant ces deux jours... Une
information a été faite en direction du conseil pastoral diocésain. Un projet de
parcours synodal est en route. Ce 4 mai, le projet a été soumis aux deux
conseils diocésains, pastoral et presbytéral, réunis ensemble à Châteaulin.
Onen reparlera...
Au terme de cette session du conseil presbytéral, une évaluation du travail
de ces deux journées a permis de mieux saisir ce que signifie l'expression
«parcours synodal». Notre évêque a souligné l'intérêt dun tel travail, dont le
cheminement s'est adapté au cours même de sa réalisation. Une réunion ne
se passe jamais tout à fait comme on l'avait prévue !
D'après le compte rendu de
Henri Laudrin et René Gourvennec
239

Prière pour le respect de la vie
Le respect de la vie humaine est une des bases essentielles de la vie de
toute société. Il est l'expression positive du commandement donné par Dieu
à Moïse : «Tu ne tueras pas.»
Ce respect est pourtant aujourd'hui fortement remis en question : quand,
par exemple, on parle de «droit à l'avortement», en omettant de reconnaître
qu'il s'agit d'ôter la vie à un être humain ; également quand une société s'engage
sur le chemin de l'acceptation de l'euthanasie.
Dans son Encyclique du 25 mars 1995 intitulée L'Évangile de ia Vie,
le Pape Jean-Paul ll a proposé «que soit célébrée tous les ans dans les
différents pays une Journée pour la vie», et le Conseil Permanent de
la Conférence des évêques de France a retenu, pour cette journée, le dernier
dimanche de mai, qui coïncide, dans notre pays, avec la Fête des
Mères.
Je recommande que, le samedi 26 et le dimanche 27 mai, durant la célébration
de l'Eucharistie ou des ADAP, on donne une importance spéciale à la
prière pour que la vie humaine soit respectée en toutes circonstances, depuis
la conception jusqu'à la mort naturelle.
r t Clement Guillon
Évêque de Quimper et Léon
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Jean Celton.
Jean Celton, né le 16 octobre 1930 à Tréboul. Ordonné prêtre le
19 décembre 1953. Décembre 1953, surveillant au collège N.-D. du Kreisker
à Saint-Pol-de-Léon. Septembre 1954, instituteur à Crozon. Juillet 1960,
directeur d'école à Plouzévédé. Juillet 1962, directeur d'école à l'Ile-de-Batz.
Septembre 1967, vicaire à Trégunc. Octobre 1970, vicaire à Douarnenez.
Juin 1983, chargé de la paroisse Sainte-Thérèse à Quimper. Juin 1988, recteur
de Primelin. Septembre 1999, se retire à Quimerc'h. Décédé le 27 avril
2001.
240
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ordinations
Le dimanche 17 juin, en l'église de Landerneau, Mgr Guillon ordonnera diacres permanents,
pour le service du diocèse,
-Yves Bideau, de Saint-Urbain - '
- René Keromnès, de Saint-Divy.
Le dimanche 1 er juillet, en la cathédrale Saint-Corentin de Quimper, Mgr Guillon ordonnera
prêtres, pour le service du diocèse.
- Sébastien Guiziou, de Loctudy, en insertion pastorale à Plouzané,
- Stéphane Le Sonn, de Plomodiern, en insertion pastorale à Quimperlé.
-Tanneguy de Saint-Martin, de La Forêt-Fouesnant en insertion pastorale à Morlaix.
<
Nous sommes tous invités à participer à ces célébrations ou à nous y unir, par l'amitié
et la prière.
Reconduction
des membres du Groupe diocésain de Médiation
M. Michel Penn, Mme Marie-Paule Forget, M. François Marc, membres du
Groupe diocésain de Médiation (Annuaire 2001, page 53 : voir Quimper et Léon du
27 novembre 1997, pages 577-580), sont reconduits par Mgr Guillon pour un
second mandat de trois ans, à partir du 1* mai 2OO1
- Lundi 14 mai : à Paris, réunion de linstance de communion
du Renouveau ; soirée : rencontre avec les
prêtres diocésains qui sont en région parisienne.
- Mardi 15 et mercredi 16 : à La Hublais, réunion des
évêques de la Région Apostolique de l'Ouest.
- Vendredi 18 : conseil épiscopal.
- Dimanche 20 : à Tréguier, Grand Pardon de saint Yves.
- Mercredi 23 : conseil épiscopal.
- Jeudi 24 : à Roscoff, célébration de l'Ascension, et
inauguration des travaux effectués dans l'église.
- Vendredi 25 : au juvénat de Châteaulin, réunion des
tutelles (diocésaine et des congrégations) de l'Enseignement
catholique.
- Dimanche 26 : confirmation à Crozon.
241

Journée nationale en faveur
du «don d'organes»
19 mai 2001
Le service diocésain de la Pastorale de la Santé appelle à donner la plus
large audience à cette journée de solidarité du 19 mai prochain.
L'Église en France, par la voix de la Commission Sociale des Évêques, a
fortement encouragé cette démarche : «Aujourd'hui les greffes de tissus et
d'organes permettent de sauvegarder la vie ou d'améliorer considérablement
l'existence de nombreux malades. »
Par ailleurs, les médias ont régulièrement souligné le nombre trop limité de
ces opérations en raison simplement du manque de donneurs.
«L'Église voit dans le don d'organes, dans la mesure où il est décidé librement
en esprit de solidarité avec ceux qui souffrent, une des formes les plus
éloquentes de fraternité humaine.» Le texte poursuit : «Nous nous invitons
instamment à cette réflexion personnelle et à ces échanges en famille et à
l'intérieur des communautés paroissiales... La mort peut frapper chacun
d'entre nous de manière inopinéet et, si douloureuse soit-eiie, cette mort peut
aussi devenir l'occasion d'un acte de solidarité de très grande valeur»
Afin d'éclairer ces échanges, le service diocésain de la Pastorale de la
Santé invite à rechercher l'information la plus complète auprès des associations
qui œuvrent pour cette cause.
«Que chacun s'engage dans une démarche de vérité faisant place à la
perspective de sa propre mort et à la souffrance de ceux qui ne peuvent survivre
que grâce à la solidarité témoignée par autrui.»
Guy Guézennec
Pastorale de la Santé
Pèlerinage à Assise
Le Service des Pèlerinages diocésains, en collaboration avec le Service
pour l'Animation spirituelle, organise un séjour à Assise, avec visite de tous
les sites franciscains jusqu'à l'Alverne, du 21 au 28 octobre 2001. Pour ceux
qui le désirent, possibilité de prolongation à Rome. Cet itinéraire sera guidé
par le R Henri Béchin, franciscain à Quimper, et par le P Louis Biannic
>- Une rencontre d'information est prévue à Rumengol le lundi 21 mai, à
15 h.
>* Renseignements: Service des Pèlerinages. Tél. 02.98.95.50.64 -
Fax 02.98.64.23.10. Courriel : pelequimper@infonie.fr
242
Archives diocésaines de Quimper et Léon
RETRAITE
PASTORALE
RENAISSANCE
Communiqués
et Informations
Du lundi 27 août (16 h) au vendredi 31 août (16 h),
à Nte-Blanche, en Locquirec, cette retraite sera animée
par le Père Yves Saout, prêtre de Quimper.
Elle, sera essentiellement biblique : chaque jour
deux grands textes bibliques seront médités. Elle sera
aussi christique : Jésus nous est indispensable pour
connaître Dieu, pour connaître les humains en profondeur,
pour mieux comprendre notre monde actuel,
pour mieux comprendre notre ministère...
Les inscriptions - même conditionnelles - sont à
faire le plus tôt possible, en mai et juin : la maison d'accueil
a besoin de connaître le nombre de participants
et de mesurer ainsi ses possibilités d'accueil d'autres
groupes.
>* s'adresser au Service diocésain pour l'animation
spirituelle, 8, rue de Kerfeunteun, 29000 Quimper.
Tél. 02.98.95.12.37.
«Renaissance, Groupe chrétien de Femmes séparées
ou divorcées» s'adresse à toutes celles qui souffrent
de cette douloureuse situation. Un accueil respectueux,
une écoute dans la confiance et Ja
discrétion peut soulager et aider.
Une permanence d'accueil est assurée le samedi,
de 10 h à 12 h, au 39, rue Camille-Desmoulins à
Brest, aux dates suivantes :
12 et 26 mai, 16 et 30 juin.
>- Rendez-vous : soit le jour de permanence, soit
en laissant un message sur le répondeur du
tél. 02.98.80.48.34.
>- Correspondance à Landerneau :
tél. 02.98.85.07.33 et à Quimper : tél. 02.98.90.66.74.
243

FRATERNITE
SAINT
JEAN-BAPTISTE
STAGE D ORGUE
POUR
JEUNES
ORGANISTES
TROHÉNIE
DE LOCRONAN
244
La Fraternité Saint-Jean-Baptiste, membre de la
Pastorale de la santé, se veut au service des personnes
malades de l'alcool ou de la drogue, ainsi que
de leur entourage. Aux moyens humains nécessaires
pour guérir de l'alcool, elle ajoute les moyens spirituels
de la prière, du jeûne et du service des autres.
La Fraternité du Finistère organise une journée de
partage, de prière et de témoignage, à Landévennec,
le jeudi de l'Ascension, 24 mai. Elle sera animée par
Joseph Rolland, diacre, sur le thème «La communion
des saints».
>-• Accueil à partir de 10 h. - Messe à 10 h 30, avec
la communauté des moines - Pique-nique, que chacun
apporte - Rencontre, témoignages, temps d'adoration
et de réconciliation.
>*- Contact : Jean-Pierre Le Berre, 02.98.74.17.15.
Comme chaque année, un stage d'orgue est proposé
par le Service de liturgie aux jeunes qui assurent
l'accompagnement des chants et l'animation
musicale à l'orgue, ou à l'harmonium, dans les célébrations.
Il se déroulera du lundi 2 juillet (soir), au
samedi 7 juillet (matinée), au Likès à Quimper.
Ce stage veut assurer aux jeunes organistes une
meilleure compétence : en clavier : accompagnement,
pièces d'orgue, pédalier, harmonie, selon le niveau et
les demandes de chacun ; en solfège ; en chant choral
; en liturgie : le rôle de l'organiste dans une célébration...
s-» Informations et inscriptions, dès maintenant :
Service de liturgie, Centre de Keraudren, 29200 Brest.
Tél. 02.98.34.66.47.
La Grande Troménte de Locronan se déroulera du
dimanche 8 au dimanche 15 juillet. Des groupes,
paroisses, secteurs... ont déjà formé le projet dy participer,
Prendre contact dès maintenant avec
M. Jean Berthou, curé, tél. 02.98.92.50.17.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FOI ET LUMIERE
FAITH AND LIGHT
FE Y LUZ
Brest-Lourdes : 15 heures de train ! Après
tout c'est une bonne introduction à un
vrai pèlerinage non touristique ! Dès le
départ, c'est la joie, déjà exubérante : «Foi et
Lumière» se rend à Lourdes pour célébrer le
•trentième anniversaire de sa fondation par
Jean Vanier et Marie-Hélène Mathieu. Un
arrêt à Quimper pour embarquer les
Quimpérois, le temps pour le Père Guillon de
venir nous rendre visite et de nous donner sa
bénédiction.
Arrivée à la cité mariale le jeudi saint aux aurores. Il fait frais, mais beau.
Avec la Communauté de l'Arche, nous sommes 125 du Finistère, qui
rejoignons les 16 000 pèlerins, dont un tiers de personnes handicapées, qui
arrivent de tous les points de l'horizon. «Foi et Lumière» existe dans 75 pays !
Dès le matin, nous assistons au déploiement impressionnant d'autant de
drapeaux au pied de la basilique. Durant cinq jours, on verra se côtoyer dans
la bonne humeur des gens de toutes couleurs, de tous âges, de toutes
nationalités, de toutes langues. Leonards et Morlaisiens, entre autres, furent
heureux de retrouver une communauté de Taïwanais - avec eux le Père
Christophe Kelbert, de Saint-Pol-de-Léon - quatre ans après les J.M.J. de
Paris et d'échanger des cadeaux avec une communauté de Roumains. Des
conférences seront données en onze langues, dont le polonais, le hongrois,
le slovaque, l'ukrainien, le russe, l'arabe...
Dans de pareilles circonstances, la communication traverse toutes les
barrières, y compris celle de la division des chrétiens, La célébration du jeudi
saint fut l'occasion pour catholiques, protestants, anglicans et orthodoxes de
vivre des moments de fraternité fort émouvants. Des responsables de ces
Églises se sont agenouillés les uns devant les autres pour exprimer leur désir
de repentance et de communion. Puis, après la lecture de l'évangile, le
Recteur des sanctuaires, qui présidait la célébration, quitta sa cathèdre pour
venir laver les pieds de prêtres, pasteurs ou évêques des Églises présentes ;
et ceux-ci, à leur tour, se sont agenouillés devant des personnes handicapées
pour faire ce geste que Jésus a demandé à ses disciples de renouveler en
mémoire de lui. Le soir même, c'est dans les hôtels, dans le cadre de chaque
245

communauté, que tous refirent ce geste mutuellement, suivi d'une imposition
des mains ; et cela dans un climat de grand recueillement et de simplicité
évangélique.
Le lendemain matin, chemin de croix par petits groupes dispersés dans
l'enceinte des sanctuaires, derrière une grande croix de bois fabriquée et
apportée par chaque communauté. A la dernière station, chacun a reçu une
des sept paroles du Christ en croix, à méditer et à partager avec le premier
venu. Les gestes symboliques tiennent une grande place dans toutes les
rencontres, pour pallier les divers handicaps. Le récit de la Passion, l'aprèsmidi,
fut émaillé de mimes et de chants : rien n'y manquait, pas même le
cocorico du coq du reniement, ce qui déclencha un grand éclat de rires et
d'applaudissements quelque peu incongrus dans ce contexte !...
Le samedi matin, nous étions invités à choisir une démarche de
réconciliation : recevoir le sacrement, écrire «une lettre à Jésus», se baigner
aux piscines, boire à la source, contempler l'un des tableaux vivants mis en
scène dans la prairie. La communauté de Morlaix avait reçu mission de
représenter la parabole du «fils prodigue». Elle l'a fait avec un tel talent que
les spectateurs, pris par l'émotion, venaient spontanément encourager «le
fils» et s'agenouiller devant «le père» !...
Veillée pascale à la basilique Pie X, veillée aussi belle que longue,
illustrée de pittoresques tableaux vivants évoquant la Création, la traversée
de la Mer Rouge, le baptême - spectacle impressionnant de 16 OOO cierges
allumés éclairant la nuit ! - Beaucoup d'images et de bruits, puis longue,
longue homélie d'un cardinal américain de Rome, qui ne savait que
l'anglais (?)...
Le dimanche après-midi, sur l'esplanade, fête de la Résurrection, fête de
l'eau. En costume national, une personne par pays apporte une bouteille
d'eau provenant de son pays. «Venez boire à la Source !», tel était le thème
du pèlerinage. «Écoute en toi la source qui te parle d'aimer... En ton cœur,
elle ravive la tendresse et la beauté». Et voilà toute une foule qui chante
dans toutes les langues, qui joue et qui danse, sous un chaud soleil, au son
de mille «instruments de musique» et d'alléluias multicolores ! Le soir, on
n'omettra pas, bien sûr, la procession aux flambeaux.
Lundi matin, c'est déjà les adieux : sourires, regards attendris, larmes
peut-être. Dernier rassemblement sur l'esplanade pour «l'envoi». On mime
les pèlerins retournant d'Emmaùs à Jérusalem, en vue de partir «jusqu'aux
extrémités de la terre» (le Finistère !) pour annoncer la Bonne
Nouvelle : «Christ est ressuscité ! Venez puiser à la source d'eau vive ; par
delà épreuves, échecs, détresses, c'est la Vie, c'est l'Amour qui a le dernier
mot.» Une dernière ronde enfin où se donne la main un évêque orthodoxe,
246
Archives diocésaines de Quimper et Léon
une pasteure (méthodiste ?), un évêque anglican et un cardinal lituanien en
soutane rouge ï
En marge des grands rassemblements, chacun, chaque famille, chaque
communauté, parents, jeunes, amis, ont vécu leurs propres expériences.
Bien des témoignages feront état du réconfort moral, spirituel, affectif,
trouvé dans telle liturgie, dans la prière personnelle à la grotte, dans telle
présence amicale. «Foi et Lumière, c'est une famille», entend-on dire souvent
à des personnes qui viennent y raviver leur espérance. «Être ressuscité, dit
Jean Vanier, c'est être libérés de nous-mêmes pour suivre Jésus et servir
ceux qu'il nous donne et, à travers eux, rencontrer le Père...»
Louis Jestin
aumônier diocésain
Aù cours de la fête de la Résurrection, dimanche après-midi, les
participants se sont mis à danser de joie. Avec leurs ponchos bleus, ils
symbolisaient les gouttes d'eau dans lesquelles le ciel tout entier se
reflète. «Ce pèlerinage dédramatise le handicap», dit un jeune étudiant
engagé dans une communauté Foi et Lumière de Nantes. «Les
parlementaires qui vont légiférer, cette semaine, en vue de légaliser la
stérilisation des handicapés mentaux devraient passer une journée
avec nous avant de voter», estime-t-il, persuadé que «les témoignages
de vie écartent bien des préjugés».
Parmi les pèlerins, de nombreux parents, sans cacher ou idéaliser
ce qu'ils vivent, ont attesté avec beaucoup de simplicité du bonheur
d'avoir accueilli un enfant handicapé. «Alexis est un enfant soleil, une
véritable source d'enrichissement intérieur pour toute la famille. »
Accueillir la différence, ce fut aussi, pour les participants, vivre la
dimension œcuménique de ce rassemblement. Plus de 300 chrétiens
orthodoxes accompagnaient le cardinal Backis, archevêque catholique
de Vilnius (Lituanie), et un évêque orthodoxe roumain, un évêque
épiscopalien américain et une femme pasteur méthodiste anglaise...
«Le geste fraternel posé par Foi et Lumière à Lourdes prophétise l'unité
des chrétiens», pouvait conclure, dimanche, le cardinal lituanien.
La communauté Sainte-Anne de Morlaix,
dans le bulletin paroissial de Saint-Pol-de-Léon
247

En écho à la visite en France de Mgr Sabbah,
Patriarche latin de Jérusalem
Le Mouvement Pax Christi France
apporte son soutien aux chrétiens de Palestine et à toutes les forces de paix
qui œuvrent dans le pays
La situation vécue par les habitants en terre de Palestine est
présentement dramatique. Les uns et les autres, Israéliens et Palestiniens,
vivent sous l'emprise de la peur. Les représailles succèdent aux attentats.
Cest l'escalade de la violence avec son cortège de larmes, de deuils, de
désespoir.
Le mouvement Pax Christi France se refuse à voir, à travers les événements
actuels, une situation sans issue. Un certain nombre de ses
membres sont en lien avec des citoyens, tant Palestiniens qu'Israéliens qui
militent ensemble dans un effort de compréhension réciproque pour la paix.
Certains se retrouvent dans des mouvements comme Gush Shalom (le bloc
de la paix) mais nos relations régulières avec la Palestine depuis des
décennies nous ont permis de rencontrer des partisans de la paix et de la
non-violence. Certains parmi nous ont milité avec les forces de paix en
Afrique du sud et ont acquis la conviction que la haine et la violence n'ont
pas nécessairement le dernier mot et peuvent faire place à la réconciliation
et à la paix.
L'Évangile, en prenant le parti de l'opprimé et «du plus petit d'entre les
hommes» (Mt 25), a nécessairement un retentissement politique. Parmi les
acteurs en présence nous voulons soutenir les Palestiniens, chrétiens et
musulmans, de même que les Israéliens qui luttent, tous ensemble, pour la
paix. Nous voulons qu'on reconnaisse le droit d'Israël à la sécurité et le droit
des Palestiniens à recouvrer leur liberté, à avoir leur État indépendant.
Tout notre mouvement les soutient dans leur effort pour montrer aux
jeunes générations israéliennes et palestiniennes, lasses de l'escalade de
la violence et l'insécurité, qu'envers et contre tout, chacun y mettant du sien,
selon la forte affirmation de Jean-Paul ll : «la paix est possible».
Mgr Henri Derouet, évêque
Président du mouvement Pax Christi France
et les membres du mouvement
>- On trouvera la conférence de Mgr Sabbah, donnée à Paris le 23 avril 2001, à
l'invitation de Pax Christi France et de l'Institut catholique de Paris, sur le site internet
du diocèse : http://quimper.cef.fr
248
Archives diocésaines de Quimper et Léon
A l'institut dee Servantes de l'Agneau de Dieu, à Brest
L'engagement de Mireille
Evénement à l'église ae Saint-Marc, à Brest ! Jour ae fête mémorable

Archives diocésaines de Quimper et Léon
nonce son OUI. Moment émouvant, dans sa simplicité, ou elle s engage a
vivre «selon l'esprit de douceur et d'humilité de cœur» de notre institut avec
ses sœurs bien portantes et ses sœurs handicapées. Nous en avons eté tous
témoins ! (Actes des Apôtres). C'est là que «yous yous» africains et «bravos»
ont appuyé ce moment essentiel.
«Mireille te voici l'une des nôtres pour le meilleur et pour le pire, afin de
SUIVRE L'AGNEAU partout où il va» (Apoc. 14, 4). Le Père de la Chevasnerie
a voulu l'Institut ouvert et disponible à toute mission demandée, a tout service,
selon les capacités, les possibilités de chaque sœur.
Des mots ressortent de cette célébration: simplicité, disponibilité,
confiance.
Confiance à plus grand que nous au service de notre mission : «L'esprit
missionnaire, mais c'est pour vous toutes : bien-portantes, malades, couchées,
peu importe ! Il n'y a que l'Amour qui puisse vous pousser a cela»,
disait le P. de la Chevasnerie (cité dans la Règle de Vie). «Mireille, comme le
dit Augustin, fu notis apportes ton dynamisme et la fraîcheur de ta jeunesse,
la joie de vivre, ton sens pratique des choses de la vie qui imprègnent ton identité
africaine.»
Merci pour cette fête pleine de chaleur et d'émotion ! Elle questionne notre
disponibilité,nous fait revivre notre profession religieuse, nous permet de nous
interroger, selon l'Apocalypse : «Qu'as-tu fait de ta ferveur d'antan ?» Tes
sœurs continuent la route avec toi...
Les sœurs de la communauté de Kerjean
entendu apres Ia fête
Paul, Béninois : « le sentiment d'une vive émotion et des interrogations
sur sa propre vie, sur le sens de son engagement personnel, sur le sens
qu'on veut donner à sa vie au service de Dieu. Voir quelqu'un s'engager
comme Mireille, est un événement qui rassure dans un monde où beaucoup
de gens ne connaissent plus les vraies valeurs. C'est réconfortant
pour nous, membres de la communauté africaine de vivre cet événement
en direct : une soeur qui s'engage au service de Dieu et des hommes, c'est
un signe d'espérance. Nous devons prier pour que Dieu aide Mireille à
vivre son choix.»
Sa femme Martine, française, écrit aussi : «Ton engagement, Mireille,
nous invite à réfléchir sur nos propres engagements, nos «oui» et nos
«non», nos «peut-être»... li est signe, un appel, un témoignage, une
prière, un don de la vie et de Dieu.»
250
50 e anniversaire de l'A.C.O.
Chemin d'espérance
" Plus de trois cents personnes se sont retrouvées
à Landerneau le dimanche 22 avril. Presque
tous les membres de l'ACO dans notre diocèse
étaient présents, leur nombre total se situant aux
environs de quatre cents, répartis en 49 équipes
dont 8 mises en route depuis un, deux ou trois
ans. Elles étaient là pour fêter le 50° anniversaire
du mouvement et en envisager l'avenir.
«Bienvenue à tous et à toutes, leur a dit Jean-Pierre Soubigou, responsable
diocésain. Aujourd'hui, nous avons voulu rassembler les membres de
l'ACO de tous âges pour une grande fête de famille à laquelle étaient aussi
invités ceux qui ont fait un bout de route avec nous et que nous sommes
contents de retrouver.» La journée, a-t-il précisé, se déroulera de la façon suivante
: un premier temps d'écoute de quatre témoignages retraçant les
50 années de l'ACO ; un deuxième temps de débat portant sur l'ACO aujourd'hui,
son originalité, sa richesse, ses valeurs, ses perspectives d'avenir.
Quimper et Léon (voir numéro du 26 avril page 221) a déjà publié l'essentiel
du témoignage de Jean Peuziat. Quant à celui de Michel Leroux, il a surtout
porté sur les années 1960-1980. Dans son mot d'accueil, Jean-Pierre
Soubigou avait d'ailleurs souligné ce qu'a été l'action de l'ACO dans notre
département depuis sa fondation en 1950. Elle a été présente, a-t-il rappelé,
dans tous les événements qui ont marqué la vie ouvrière, soutenant les militants
engagés, se préoccupant de leur vie spirituelle, de leur présence dans
les paroisses, conscients que «Dieu est présent dans chaque vie d'homme et
de femme ; que l'Esprit Saint est à l'œuvre chez les travailleurs lorsque l'on
perçoit des signes de solidarité, de justice».
• Des témoignages
L'ACO aujourd'hui ? Marie-Claude et Karine ont dit comment elles la
vivent.
«C'est une amie, a raconté la première, qui m'a invitée à rejoindre une
équipe... Au bout d'un moment j'ai failli tout abandonner. Je n'arrivais pas à
faire le lien entre la vie de tous les jours et l'Évangile... Tout a changé quand
ma fille Fabienne est décédée accidentellement. J'ai alors découvert que
'ACO était toute une famille, que je n'étais pas seule. J'ai été accompagnée
dans ma peine. Aujourd'hui je continue en ACO et la foi vécue en équipe me
251

Dousse et me donne la force daller toujours plus loin. Cest cette foi qui ma
S accepter de poser ma candidature en tant que déléguée dans mon entrep
sf qui m'a aussi permis de proposer à des collègues de travail de se
?eSuver dans un relais, relais où la parole est libérée De pouvoir^parier
partager en équipe, ça me libère. Chaque sourire, chaque geste chaque
actSsi petite soit-eïe. envers quelqu'un a de l'importance en ACO Ja,
apphs à connaître Jésus et maintenant je suis plus à l'aise dans l'Evangile.
Grâce à l'ACO je rencontre d'autres chrétiens. Tous égaux dans une meme
communauté de croyants, c'est formidable. Grâce à l'ACO je suis devenue
croyante, reconnue et fière de l'être.»
Karine elle, âgée de 26 ans, mariée, mère d'un petit garçon, n'est en ACO
que depuis trois ans. Elle était auparavant en JOC. Les autres membres de
son équipe l'étaient également. «Pour moi, être en ACO, a-t-elle expliqué,
c'est d'abord avoir un lien social avec d'autres. C'est aussi un moyen de partager
avec d'autres sur sa vie, ses convictions. Aujourd'hui s exprimer pa
rapport à la foi dans la vie de tous les jours, ce n'est pas facile. On est mal
jugé dès qu'on ose parler de religion. L'ACO m'aide à partager ma fo. en Dieu
etaussi à trouver le courage de m'affirmer croyante dans la vie de tous les
jours.
• Le débat : Questions, interrogations et réponses
Le débat Yvon Gargam, de Radio RCF-Rivages, avait la charge de le
conduire et de l'animer. La salle était invitée à entrer dans le jeu avec les participants
à la table ronde.
«Qu'est-ce qui vous a frappé dans les témoignages que vous venez d'entendre
?» a-t-il été demandé à ces derniers... Réponse : des mots comme
engagement, regroupement, acheminement le souci d'aider les jeunes a
prendre leur place, mouvement d'éducation, Hen entre l'Evangile et la vie,
la foi et la vie.
Un certain nombre de réflexions, d'interrogations vont ensuite être entendues.
En voici quelques-unes, en vrac, qui disent bien la préoccupation et les
espérances de l'ACO dans notre diocèse.
Notre histoire nous apprend que nous avons su nous adapter, rester aux
frontières. Notre monde change. L'ACO doit s'adapter à ce changement,
rester ouverte, capable d'accueillir des hommes et des femmes dans leur
diversité, la classe ouvrière constituant un monde éclaté et ses membres
diversement engagés.
Gardons des liens étroits avec la JOC, travaillons ensemble, surtout
avec les aînés de ce mouvement. Organisons des soirées de réflexion avec
eux. Il nous faut nous écouter mutuellement, en nous souvenant que les
jeunes ont un autre rapport au temps que nous, qu'ils demandent des enga-
252
Archives diocésaines de Quimper et Léon
gements plus ponctuels, qu'ils veulent savoir où ils vont. L'ACO d'aujourd'hui
est-elle capable d'accueillir les nouvelles générations ? Ne faudrait-il pas en
quelque sorte, qu'elle meure pour qu'elle revive, demande, un peu provocateur,
un membre du mouvement. If est vrai qu'il faut laisser aux jeunes leurs
propres espaces, ne pas les dissoudre dans des équipes existantes, tenir
compte de leurs exigences.- L'une des difficultés c'est la diversité de leurs
horaires de travail. Mais il n'y a pas de mur entre jeunes et anciens : la diversité
est enrichissante. C'est une chance.
Quand ils arrivent en ACO, les anciens jocistes ne trouvent plus assez le
«Voir, juger, agir». Il est moins question d'un «agir collectif » au sein du mouvement.
Mais l'action en JOC ne se vit-elle pas d'abord sur le terrain, en entreprise,
sur le quartier ? N'est-ce pas aussi le but de l'engagement en ACO ?
C'est la réflexion qui compte surtout... Peut-être y a-t-il des attentes, des
besoins différents. Prenons le temps de nous parler. Il faut accueillir les gens
tels qu'ils sont, savoir aussi aller les rejoindre là où ils vivent, comme dans les
services de préparation au mariage.
L'ACO a-t-elle un avenir ? Telle était la dernière question posée par notre
meneur Yvon Gargam, qui ajoutait : quels sont ses projets par rapport aux
jeunes, par rapport à l'Église ? Que va-t-elle mettre en place pour construire
l'Église de demain ? Les chrétiens du monde ouvrier ont-ils quelque chose de
spécifique à dire ?
Réponses diverses : l'ACO se veut partie prenante de la vie de l'Église.
Elle est intégrée dans l'Église diocésaine. Dans des organismes comme le
catéchuménat, elle a occasion de partager ses richesses, ses valeurs. Elle
est interpellée par la pauvreté, par la condition de vie de certaines familles.
Elle peut contribuer à ce qu'il y ait plus d'espérance dans le monde ouvrier.
Elle permet aux gens de parler, de s'exprimer. Elle est aussi responsable du
visage qu'a l'Église aux yeux des travailleurs. Elle a un devoir de mémoire, le
devoir par exemple de se souvenir de ceux qui ayant décroché de l'Église
aimeraient peut-être y revenir. Qu'elle soit aussi plus présente dans les quartiers
populaires.
«Il lui faut rester ouverte au monde ouvrier, à tous ceux qui, dans le
inonde, espèrent quelque chose», a conclu Jean-Pierre Soubigou.
La rencontre, très conviviale d'un bout à lautre, s'est terminée par une
célébration eucharistique. Au cours du Notre Père, l'assemblée a rendu
grâce, a demandé pardon : «Ne nous laisse pas succomber à la tentation de
baisser les bras, donne-nous l'enthousiasme de croire que nous avons
quelque chose à faire ensemble», a-t-elle en particulier demandé à Dieu.
Jean Tromeur
253

Le S.C.E.JX
Service Catholique de l'Enfance et de la Jeunesse Inadaptées
• Le SCEJI, vous connaissez ?
Le SCEJI a pour mission la prise en charge de toutes les personnes qui,
pour dterses raisons, se trouvent situées, dans la société, hors des circuits
habituels de la scolarité, de la vie professionnelle et sociale, ou ^umée
leur grand handicap physique ou mental, sont en situation de dependance
dans les actes de leur vie quotidienne.
Service diocésain, il a la responsabilité de veiller à ce que ies structures
de la vie chrétienne demeurent accessibles à ces personnes, soit que ces
structures se déplacent vers les établissements et les Heux de vie, so
queHes aménagent au mieux les passerelles ind.spensables a leur
intégration dans les communautés chrétiennes locales.
Sont concernés par ce service, tous les jeunes en institut m édico-éd^
ou en éducation spécialisée, les personnes handicapées en CAT hébergés
en foyer ou en appartement, les personnes gravement handicapées dans les
foyers de vie, foyers dits «occupationnels», maisons d'accueil spécialisées, et
ce, bien au delà de leur «jeunesse».
Le SCEJI doit également avoir le souci des personnes marginalisées, par
exemple du fait de leur placement dans des établissements en raiwnde
difficultés sociales : foyers de la DDASS, lieux d'accueil et de réinsertion
sociale, familles d'accueil, maison d'arrêt.
Le SCEJI est partenaire de la Pastorale de la Santé, ll collabore avec les
mouvements et les services déjà présents et actifs dans ce monde
divers «Foi et Lumière», les mouvements d'Action Catholique, le Scoutisme,
le Mouvement Eucharistique des Jeunes, ie Service Diocesain de
Catéchèse, le Catéchuménat, l'Aumônerie de Prison...
• Le service diocesain s'organise
Pierre Coquet, prêtre à Plobannalec et Lesconil, a assuré ce service ces
dernières années ; il a bien voulu accepter de continuer sa présence aupres
des établissements de la région quimpéroise et de Kerlaz ou ii a noue depuis
longtemps des relations très fortes à l'occasion d'événements qui les om
marqués.
Depuis quelques mois une petite équipe diocésaine du SCEJI est en cours
de constitution, à partir des réalités présentes sur le terrain. Essentiellement
254
Archives diocésaines de Quimper et Léon
des groupes qui organisent, une ou deux fois par an, des célébrations
adaptées aux personnes, gravement handicapées mentales: un groupe à
Landerneau, un groupe sur l'ensemble Briec-Châteaulin-Quimper. D'autres
groupes également à Saint-Pol-de-Léon, à Ploudalmézeau, ailleurs encore
certainement, qui suscitent des initiatives en direction de personnes en CAT,
plus autonomes. Le Service Diocésain de Catéchèse, de son côté, est
d'emblée partie prenante.
Pour l'instant, nous continuons dans la ligne de ce qui est en place depuis
quelques années, à savoir :
• Pour les personnes gravement handicapées, organiser des célébrations
adaptées à l'occasion des fêtes de Noël, de Pâques, en proposant des
regroupements sur des zones très larges. Il peut exister localement des
célébrations de ce type à l'intérieur de quelques établissements, et sur leur
demande, comme à Rosporden,
• Pour les personnes plus autonomes des CAT, nous pensons qu'il est
préférable de privilégier leur participation à la vie des communautés
chrétiennes locales, notamment pour les célébrations dominicales, où elles
ont souvent une participation active et originale.
• En ce qui concerne les personnes en difficulté sociale, nous nous
trouvons, pour encore, plutôt démunis. Mais nous pourrions réfléchir à la
présence, au sein de l'équipe diocésaine du SCEJI, de quelques travailleurs
sociaux connus comme chrétiens et qui interviennent déjà auprès de ces
personnes, ainsi que de représentants des mouvements de jeunes, et
envisager des contacts possibles.
• En ce qui concerne les enfants, plus d'une quarantaine d'entre eux,
venant d'établissements spécialisés, sont catéchisés, la plupart en paroisse,
quelques-uns dans leurs établissements. Il faut y rajouter les enfants des
classes d'intégration de l'enseignement catholique. Un effort de sensibilisation
à la catéchisation des enfants en grande difficulté se poursuit d'année en
année...
* Quelle collaboration avec la pastorale locale ?
Le SCEJI n'a pas vocation à devenir une structure qui viendrait s'ajouter
aux tâches déjà suffisamment lourdes des secteurs et des ensembles
paroissiaux du diocèse. Mais nous pensons qu'il serait bon que là où existent
des établissements spécialisés, il y ait, dans les conseils pastoraux, une
personne sensible à l'accueil de cette population, et qui assurerait le lien avec
'équipe diocésaine qui se mettra progressivement en place. Le SCEJI a
vocation d'aider, à l'échelon local, pour des contacts avec les responsables
d'organismes sociaux, les directions d'établissements, et pour le soutien à
des réalisations locales.
255

Lors de .a célébration organisée arques g ^ ^ î S S K f f i
dépendantes des foyers de vie du ^ f ^ , ^ s ^adaptés» pour vivre
' ^ ^ ^ ^ J ^ ^ ^ A ^ ^ S ^ L o o qui laisse
intensément le mystere ^ Paques^ vona^u personnes
service leur ouvre les portes de nos assemblées !
• Contact avec le SCEJI
Provisoirement d» M M . ffl^Jgïf^'wSRSS
oroanisée du service à Quimper : Michel L. Dien, •u, rue UUK.
29,50 Port-Launa, Té,. 02.98.86.02.30. ^ ^ ^
Archives diocésaines de Quimper et Léon
responsable diocésain SCEJI
Un pèlerinage à Sainte-Anne d'Auray
Depuis 1996, le deuxième week-end de juin, des mères de.farnille des
épousesUns enfant, des ^ ^ ^ ^ ' S ^ ^ S S ^ ^
rinage.
dates.
Un oèlerinaqe du vendredi soir au dimanche soir, dans un esprit^d'aban-
t£n nocturne... Messe le dimanche à Sainte-Anne pour toutes les familles
retrouvées.
- 8-10 juin : pour les épouses et mères
- 29 juin - 1 w juillet : pour les époux et pères.
> Contact : Denis Leprince, 8, rue Alain Fournier, 29200 Brest. Tél.
02.98.43.11.80.
256
«Entre travail et mission,
Vers un nouveau Visaae d Église»
Session nationale de 1 Aumônerie de l'Enseignement Public
Les 24 et 25 mar$ derniers, des animateurs laïcs en mission en A.E.P, se sont
retrouvés, dans la région de Biarritz, pour une session nationale de l'Aumônerie
de l'Enseignement Public. Parmi eux quelques prêtres. Tout au long de ce weekend,
ils ont cherché ensemble à repérer le nouveau visage d'Église qui se dessine
dans le monde spécifique de VA.E.P., où des missions déplus en plus nombreuses
sont confiées aux laïcs. Une session en deux temps.
1. Gestion du temps, réduction du temps de travail, droit du travail
En octobre dernier, à l'initiative des membres de la commission nationale
des laïcs en AER une enquête a été lancée auprès de chaque laïc en mission
en AER qu'il soit bénévole ou salarié.
Dans un premier temps de la session, la synthèse en a été présentée, faisant
apparaître :
• le souci de maintenir un certain équilibre de vie,
• le souci d'être attentif à la manière de gérer le temps de travail, les
demandes de formation,
• le souci de témoigner d'un certain enthousiasme dans cette mission,
pour donner envie à d'autres de s'y investir.
Au cours de cette première partie, Denis Villepelet est intervenu sur la gestion
du temps, et Françoise Bouineau sur la législation concernant le droit du
travail et la mise en place de la réduction du temps de travail.
2. Mission d'Église, nouvelle physionomie
Le second temps de la session a consisté à regarder comment, chacun à
notre place, ministres ordonnés et laïcs missionnés, nous vivons cette mission
particulière, pour rendre à tous le meilleur service au nom de Jésus-Christ.
Une seconde synthèse de l'enquête, tout d'abord, a montré que le premier
souci des laïcs travaillant en A.EP. est d'être fidèles à l'appel reçu, et que cet
appel doit leur être notifié par une lettre de mission. Il s'agit «d'instaurer une
présence d'Église dans les lycées et les collèges publics, pour les années à
venir, de travailler sur des bases claires, tant dans fes établissements que visà-vis
de l'Église, être chrétiens ensemble».
257

Jean Joncheray intervenait alors, développant particulièrement ces trois
points.à la lumière du concile Vatican ll.
a)- Nous sommes en Église dans le monde pour le Royaume (Gaudumet
spes) La mission de l'Église n'est pas seulement l'annonce explicite de
Jésus-Christ Plus largement, «il n'est rien de vraiment humain qui ne trouve
écho dans ie cœur des disciples du Christ». La mission, c'est aussi de contribuer
à humaniser, avec d'autres, différents.
b) -Tous membres du Corps du Christ, prêtre, prophète et roi (Lumen Gentium
31-36). «A tous ies laïcs incombe la noble charge de travailler à ce que
le dessein divin de salut parvienne de plus en plus à tous les hommes de tous
les temps et de toute la terre.». Les laïcs participent au sacerdoce du Christ,
à sa fonction prophétique et à son témoignage, à son service royal...
c) - Prêtres, laïcs, ensemble et en vis-à-vis. Comment tenir cette tension
entre «tous responsables» et le prêtre qui signifie que l'Eglise ne s'invente
pas, mais qu'elle se reçoit d'un autre ?
3. «L'aumônerie, elle tourne, Monsieur»
Le samedi soir, en veillée, rires et larmes (de rires) assurés... Sur la scène
une grande croix. Au centre trois cercles qui tournent les uns sur les autres.
Sur le cercle central, le responsable diocésain de l'A.E.P. ; sur le cercle du
milieu s'ajoutent, au fur et à mesure, les noms des neuf régions apostoliques,
et sur le dernier cercle, apparaissent petit à petit les différents acteurs et lieux
de l'A.E.P. Chaque région présente un de ces aspects... «Et l'aumônerie,
Monsieur ? L'aumônerie, elle tourne !»
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Des cafes, des camps, des temps de prière, des fêtes, des jours au
monastère, des rencontres : pas de mystère, l'aumônerie elle sait le faire ; elle
tourne, Monsieur... Des blonds, des roux, des black, des beurs, jeunes ou
vieux animateurs, des prêtres accompagnateurs, de l'aumônerie ils forment
le cœur : eile tourne, Monsieur... Des réunions en abondance, pour notre travail
quelle cadence ! Mais nous gardons l'espérance, car c'est en ta présence
que l'aumônerie, elle tourne, Seigneur... »
4. Action de grâce et envoi
La voilà, l'aumônerie, elle tourne, elle vit : tant de jeunes accueillis, tant de
groupes établis... vivre la différence, s'écouter dans la confiance, débattre
sans violence, témoigner de l'espérance, des jeunes voir la générosité, de
l'école respecter la laïcité... du Christ faire mémoire.
L'Eucharistie pouvait alors clore cette session, dans l'action de grâce,
avant que chacun ne soit envoyé pour la mission.
Marie-Thérèse Crédou
Catherine Raphalen
«Reçois-les dans ton Royaume...»
*
M. l'abbé Yves Quemeneur (1929-2001)
Extraits de l'homélie de M l'abbé Yves Yven aux obsèques de
M. Yves Quemeneur, en l'église Saint-Marc de Brest, le 17 avril 2001.
Yves nous a quittés rapidement. Hospitalisé il y
a 10 semaines, le voilà parti. Dimanche dernier,
dimanche de Pâques, un prêtre me disait que
Yves avait reçu une faveur, Jes derniers jours de
sa vie. «ll a reçu le sacrement des malades le
Vendredi saint et il est mort la nuit de fa Résurrection».
Apparemment il a fait le mouvement inverse de
celui du Christ. En réalité il y a une similitude
entre les deux mouvements. En ressuscitant,
Jésus a accompli une étape importante pour
«monter vers son Père», selon l'expression qu'il a employée devant Marie-
Madeleine. Yves aussi a accompli, le jour de Pâques, de bon matin -
3 heures -, une étape décisive pour rejoindre notre Père du ciel.
Tous ces jours-ci, au lendemain de Pâques, nous contemplons la résurrection
de Jesus. Ainsi dans l'Évangile d'aujourd'hui, nous voyons l'inquiétude
de Marie-Madeleine devant le tombeau vide, puis son émotion de rencontrer
son Maître ressuscité et sa joie d'annoncer aux disciples que le
Christ est vivant. En faisant mémoire, dans l'Eucharistie tout à l'heure de la
mort et de la résurrection de Jésus, je vous invite d'abord à rendre grâce
pour la force de vie et d'amour que le Ressuscité a déployé à travers la vie
de Yves.
Yves était né et a grandi dans une famille profondément chrétienne, une
tamille nombreuse ; il a gardé toujours un sens très fort de la famille.
Quand il faisait ses études, il était souvent le plus jeune du niveau où il se
trouvait. Il fut ordonné prêtre à 22 ans. Nous nous sommes rappelé tout à
'neure son parcours de prêtre... je voudrais, pour ma part, souligner seulement
quelques traits marquants de sa vie.
Yves était d'une extrême sensibilité, d'une grande délicatesse et en même
temps d'une réelle discrétion. Il faut savoir qu'il était très nerveux, malgré les
apparences, sa lenteur apparente. Comme il doutait parfois de ses qualités,
"avait besoin d'un climat d'amitié, de confiance, pour mettre en œuvre la plénitude
de ses possibilités.
258 259

nans les diflérents postes où il fut nommé, il a accepté les responsabilités
qu'on S a données Padois il aurait préféré autre chose, mais il a fart preuve
d'un esprit d'obéissance remarquable.
H était fidèle en amitié, collaborant honnêtement avec les collègues
aimant la clarté dans les relations, toujours prêt à rendre service. Il n aimait
pLs les coïïs ; il n'aurait jamais jeté de l'huile sur le feu. Au contraire, son
attitude était faite de bienveillance, de volonte de réconciliation.
Comme aumônier à l'Hôpital Ponchelet, il avait le sens des petits, des
malades avecle patience d'ange, aidé en tout cela par son hand.caP gran-
Archives diocésaines de Quimper et Léon
dissant.
Pendant son séjour à l'hôpital, ces dernieres semaines, .1 ne s est amas
niai C'était un malade facile, faisant l'admiration du personnel soignant.
TSI qu'il a pu parler, l'humour ne l'a jamais quitté. Me voyant aimer un jour,
il m'a salué par ces mots : «Et le lendemain le canard état encore v,vant !»
(Fernand Raynaud).
Je crois que partout où il a passé il s'est fait beaucoup d'amis tant sa
bonté était réelle. Yves était un prêtre qui croyait profondément en Dieu qu
avait un réel sens de l'Église, avec une dévotion particuliere a notre Mere du
ciel.
Une participante à l'équipe de Bible, dans laquelle l'étude portait sur le
livre de l'Apocalypse, le livre de la «révélation», nous disait: «Yves nous
apporîait chaque fois le fruit de ses lectures, le fruit de ses méd,tat,ons, le fruit
de son travail et de sa prière. Il aura bientôt la certitude et la lumiere. «Que
Dieu réalise pour lui cette prédication !
• NOS AMIS DÉFUNTS
Frère Goulven Le Goff, Spiritain, Plouvien. Sœur Antoinette Le Roy,
des Filles de la Sagesse, Ploudaniel. Sœur Marie-Jeanne Maran, des Rites
de Jésus de Kermaria, Landudec. Sœur Ambroisine Peleau, des Sœurs ae
l'Immaculée de Saint-Méen, Brest.
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La Croix publie, à partir du 7 mai, chaque jour, et pendant 5 semaines, une
grande enquête : «Le couple, quelle aventure !» Comment choisit-on son
conjoint aujourd'hui ? Peut-on aimer l'autre toute une vie ? Dans un coupie,
faut-il tout se dire ? Quelle place le couple doit-il aux autres ? Commem
rebondir après une épreuve.
260
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Texte :
Recommencer
Au conseil presbytéral 237
Prière pour le respect de la vie 240
Ordinations 241
Groupe diocésain de médiation 241
Décès de 242
l'abbé Jean Celton
Don d'organes 242
Communiqués et informations 243
Retraite pastorale
Renaissance
Fraternité Saint-Jean-Baptiste
Stage d'orgue
Troménie de Locronan
• A Lourdes
avec Foi et Lumière 245
• Soutien des chrétiens
de Palestine 248
• Servante de l'Agneau de Dieu 249
• 50* anniversaire de ''ACO 251
• SCEJI,
enfance et jeunesse inadaptées .. 254
» Pèlerinage
à Sainte-Anne D'Auray 256
» Session nationale de l'AEP 257
» En souvenir
M. l'abbé Yves Quemeneur 259
•
s de Qui et L
ommaire I
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
'Riu i IM nmrcCAiM 94 MAI 2001 10

I Archives diocésaines Quimper et Léon
Pentecôte
Le soleil et la lune
Un nouveau siècle, un nouveau millénaire,
s'ouvrent dans la lumière du Christ.
Mais tous ne voient pas cette lumière.
Nous avons la mission admirable et exigeante d'en être le «reflet».
C'est le mystehum iunae
si cher à la contemplation des Pères* qui. par cette image,
voulaient montrer la dépendance de l'Église par rapport au Christ,
Soleil dont elle reflète la lumière.
C'était une manière d'exprimer ce que le Christ dit de lui-même
en se présentant comme «la lumière du monde» (Jn 8ê 12)
et en demandant à ses disciples
d'être à leur tour «la lumière du monde» (Mt 5, 14)
C'est ia une mission qui nous fait frémir quand nous voyons la faiblesse
qui si souvent nous rend opaques et remplis d'ombres !
Mais cette mission est possible si, nous exposant è la lumière du Christ,
nous savons nous ouvrir à la grâce
qui fait de nous des hommes nouveaux (...)
Le Christ, contemplé et aimé, nous invite à nous mettre en marche :
«Allez donc, de toutes les nations faites des disciples,
les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit» (Mt 28, 19),
Ce commandement missionnaire nous introduit dans le III e millénaire
et en même temps nous appelle au même enthousiasme
que celui qui a caractérisé les chrétiens de la première heure :
nous pouvons compter sur la force de l'Esprit lui-même,
qui a été répandu à la Pentecôte
et qui nous pousse aujourd'hui à reprendre la route,
soutenus par l'espérance «qui ne déçoit pas» (Rm 5,5).
Jean-Paul ll
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire*
* Par exemple, saint Augustin, Sur le psaume X, 3 : «La lune est la figure de l'Église, parce que celle-ci n'a
point de lumière propre et qu'elle est éclairée par le Fils unique de Dieu qui, en beaucoup d'endroits
des saintes Écritures, a reçu allégonquement le nom de soleil.»
Au service de la liturgie
Le grand orgue de la cathédrale
Saint-Corentin retrouve sa voix
Après 10 longues années de travaux, la cathédrale Saint-Corentin a
retrouvé des couleurs : «C'est beau !» En ce dimanche de ta Pentecôte 2001,
elle va retrouver la voix de son grand orgue : «Ce sera éclatant !
Lumières et ombres, musiques et silences, louez tous le Seigneur !
Mgr Guillon procédera à la bénédiction de l'orgue, le dimanche 3 juin à
15 h 30, l'invitant à se mettre au service de la liturgie et à contribuer ainsi à la
louange de Dieu, soutenant la prière des fidèles, élevant leur esprit vers le beau,
vers Dieu. Une inauguration officielle aura lieu ultérieurement, peut-être pour la
prochaine Saint-Corentin, lorsque tous les travaux envisagés auront été achevés.
Un moment particulièrement grand et expressif dans cette célébration de
Bénédiction : le dialogue entre l'évêque célébrant et l'orgue qui s'éveille et
répond à l'invitation qui lui est faite.
• Eveille-toi, orgue, instrument sacré :
entonne la louange de Dieu, notre Créateur et notre Père.
• Orgue, instrument sacré, célébre Jésus, notre Seigneur, mort et ressuscité
pour nous,
265

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• Orgue, instrument sacré, chante l'Esprit Saint qui anime nos vies du
souffle de Dieu.
• Orgue, instrument sacré, élève nos chants et nos supplications vers Marie,
la mère de Jésus.
• Orgue, instrument sacré, apporte le réconfort de la foi à ceux qui sont dans
la peine.
• Orgue, instrument sacré, soutiens la prière des chrétiens.
• Orgue, proclame gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit
Un récitât après la bénédiction de l'orgue
li reviendra au titulaire, Olivier Struillou - il est originaire de Loctudy - de
rouvrir par une œuvre de Jean-Sébastien Bach, avant que François-Henri
Houbart, titulaire de l'orgue de la Madeleine à Paris, ne se mette aux claviers.
Au programme: Nicolas de Grigny, Vivaldi, Jean-Sébastien Bach, César
Franck, Joseph Rheinberger, Maurice Duruflé.
Une histoire déjà longue
xvii 0 siècle, Robert Dallam, émigré d'Angleterre lors des persécutions
religieuses de Cromwell, arrive à Quimper en 1643. Recommandé par son
évêque, il est nommé organiste à la cathédrale, d'un orgue sans doute bien
fatigué. A quand remontait cet orgue ? Très vite le Chapitre de Saint-Corentin
lui passe commande de trois orgues. De ces instruments, il nous reste
aujourd'hui l'admirable buffet du grand orgue.
Cent ans plus tard, en 1745 et 1747, d'importants travaux sont exécutés par
Tribuot. On lui doit vraisemblablement le «cromorne» présent aujourd'hui dans
le positif de dos. ^W ^ ^
Encore cent ans, 1846-1848, une restauration complète de l'instrumenl
s'impose. Elle est confiée à Cavaillé-Coll, qui reconstruit l'instrument, tout en
conservant de nombreux jeux. Il nous en reste aujourd'hui une partie des
«fonds», dont les «montre de 16 et de 8» en façade.
En 1901 il est fait appel aux frères Wolf, de Quimper, qui vident le positif de
dos, pour installer une console indépendante et une transmission mixte,
partiellement pneumatique, partiellement mécanique, Louis Vierne, organiste
de Notre-Dame de Paris, inaugura l'instrument le 20 octobre 1901. Cet orgue,
de par sa conception et les techniques adoptées, se dérégla très vite,
l'entretien d'un tel instrument devint vite impossible, et le retard à l'attaque du
au principe de la traction fut jugé intolérable par les interprètes.
En 1956, l'électrification de tout l'instrument est confiée à l'entreprise
Hermann, puis, à son décès, à Roethinger, puis enfin à Danion-Gonzalès^
Quinze années de sommeil pour l'orgue, de révision des plans et du matériel
266
par les différents facteurs, pour aboutir enfin à l'inauguration le 12 décembre
1971, en la fête de Saint-Corentin, par Gaston Litaize, organiste de Saint-
François Xavier à Paris.
«Grand instrument de 70jeux sur 3 claviers et pédalier, sans caractère
particulier, à traction électrique, et dont le résultat sonore est à l'inverse du nombre
de jeux», a-t-il été écrit à sion sujet. De nombreux signes de faiblesse, ces
dernières années, ont amené la Direction de la Musique à décider une nouvelle
restauration. Le chantier est confié à la maison Giroud, qui démonte l'instrument
en juin 1995, tandis que la cathédrale tout entière se refait une beauté.
L'orgue aujourd'hui
La nouvelle restauration a rétabli la transmission mécanique des notes et
des registres. Elle a également rétabli le positif de dos, vide depuis 1901.
L'équilibre des plans sonores en sera ainsi enrichi. La console a retrouvé sa
place en fenêtre, encastrée dans le buffet. 53 jeux, sur quatre claviers de
56 notes et un pédalier de 30 notes. Le buffet est décapé, il a retrouvé ses
cotes d'origine. Toute la mécanique et le système d'alimentation sont neufs.
Les jeux, en grande partie, sont également neufs, à l'exception de ces
quelques «anciens» qui ont connu Dallam ou Cavaillé-Coli.
«Ce nouvel instrument
est un grand
«français», nous dit son
organiste titulaire. Olivier
Struillou, // est le
fruit de l'heureuse
osmose entre le classique
et le romantique.
Classique par son
grand-orgue et son positif
(pleins jeux, jeux de
tierce), romantique par
son récit expressif,
mais aussi par une
partie des fonds du
grand-orgue d'origine
Cavaillé-Coll. Technicien et harmoniste, pour un travail
de grande précision
L'harmoniste Jacques Nonnet s'est attaché à fondre avec élégance les
différentes époques de ce grand-orgue qui sera sans aucun doute une
référence sur le plan national, li permettra de servir avec bonheur la majeure
partie du répertoire depuis le xv f siècle jusqu'à nos jours.»
267

I
/ A
• LETTRE PASTORALE
- Mardi 29 mai : à Tréguier, Pardon du Mouvement
Chrétien des Retraités du Nord-Finistère.
- Mercredi 30 mai : au Pouldu, Clohars-Carnoët, Pardon
du Mouvement Chrétien des Retraités du Sud-Finistère.
- Jeudi 31 : conseil épiscopal ; fin d'après-midi : au
Juvénat de Châteaulin, rencontre du conseil épiscopal
avec les bureaux du conseil presbytéral et du conseil
pastoral diocésain.
- Samedi 2 juin : au Likès, Quimper, veillée de prières
du rassemblement des Jeunes Hospitaliers francophones.
- Dimanche 3,11 h 30 : à la cathédrale Saint-Corentin,
messe avec les Jeunes Hospitaliers , 15 h 30 : bénédiction
des grandes orgues de la cathédrale.
- Jeudi 7 : conseil épiscopal.
- Vendredi 8, 10 h 30 : à l'évêché, conseil diocésain
pour les affaires économiques.
- Dimanche 10, matin : confirmation à Douarnenez ;
après-midi : Pardon de la Trinité à Rumengol.
La lettre pastorale de Mgr Guillon, annoncée lors de la clôture du Jubilé à
Saint-Pol-de-Léon, sera adressée au diocèse le dimanche de la Pentecôte.
Les ensembles paroissiaux, les mouvements, les services, la recevront dans
les prochains jours.
• DANS LA RÉGION APOSTOLIQUE DE L'OUEST
Le Pape Jean-Paul ll a nommé, le lundi 7 mai 2001, évêque d'Annecy, le
Père Yves Boivineau, du diocèse de Luçon ; il était vicaire épiscopal depuis
1993. Il succède à Mgr Hubert Barbier nommé archevêque de Bourges le
25 avril 2000. A l'un et à lautre nous présentons nos vœux fraternels et nous
les assurons de nos prières.
• ORDINATION SACERTODALE
Le dimanche 24 juin 2001, à la Roche-sur-Yon, Mgr Soubrier, évêque de
Nantes, ordonnera prêtre, pour la Société des Missionnaires de Marie, Jean-
Michel Nicolas, Montfortain, Jean-Michel est originaire de l'ensemble paroissial
de Brest-centre. Nous nous réjouissons avec lui et tous les siens, et nous
l'assurons de nos prières.
268
Archives diocésaines de Quimper et Léon
WEEK-END
MISSIONNAIRE
MOUVEMENT
CHRÉTIEN
DES
RETRAITÉS
Communiqués
et Informations
La Société des Prêtres de Saint-Jacques propose
un week-end de réflexion sur
la vocation missionnaire.
Ce week-end s'adresse aux jeunes garçons de 18
à 30 ans. Il aura lieu du vendredi 8 juin (18 h 30) au
samedi 9 juin (17 h) au Centre missionnaire Saint-
Jacques, en Guiclan.
>* Contact : P. Robert Le Goff, Centre Saint-
Jacques, BP 40319, 29403 Landivisiau cedex.
Tél. 02.98.68.72.76. Fax 02.98.68.64.34.
E.mail : rlgoff@wanadoo.fr
• Le M.CR, du Nord-Finistère sera prochainement
en fête, pour son Pardon annuel, qui se déroulera le
mardi 29 mai à Tréguier, sous la présidence de
Mgr Guillon.
- 11 h OO : Célébration eucharistique.
- Pique-nique ou restaurant.
- 15 h 30 : Célébration autour de la vie de saint
Yves, avec le Père Job an Irien.
• Gest le lendemain, mercredi 30 mai, qu'aura lieu
le Pardon du Sud-Finistère, sur le site de Notre-Dame
de la Paix, au Pouldu en Clohars-Carnoët, ll sera présidé
également par Mgr Guillon.
- 10 h 30 : Célébration eucharistique.
- Pique-nique ou plateau repas.
- 15 h 30 : Célébration mariale.
Le Mouvement Chrétien des Retraités invite toutes
les personnes en retraite à prendre part à ces fêtes.
«Le M.CR. est ouvert à tous. A la convivialité dans
les groupes s'ajoutent le désir et le moyen de partager
sa foi, d'échanger sur les questions d'actualité qui
interpellent notre vie de chrétiens».
269

i
JEUNES
HOSPITALIERS
FRANCOPHONES
270
Les jeunes de l'Hospitalité Notre-Dame de Lourdes
de notre diocèse préparent activement le 5 e rassemblement
des jeunes hospitaliers francophones, qui
se tiendra à la Pentecôte, au Likès à Quimper.
Ce rassemblement a pour but de permettre aux
jeunes des différentes hospitalités de France de partager
leurs expériences. Le thème : «Être jeune hospitalier
à l'aube du troisième millénaire».
Au programme du dimanche 3 juin, deux intervenants
: M. Belly, qui a été reconnu miraculé, et
le R Job an I rien, sur le thème «miracle et guérison
en Bretagne». L'Eucharistie sera présidée par
Mgr Guillon, à la cathédrale Saint-Corentin.
Tous les jeunes du diocèse désireux de connaître
l'Hospitalité N-D. de Lourdes sont invités. (Apporter
son pique-nique).
> Contact: Michèle Le Roy.Tél. 02.98.47.56.62.
A Roscoff, l'église paroissiale vient de «renaître»
après plus de seize mois de travaux sur la charpente
et la couverture. La Paroisse, la Municipalité, l'Office
du tourisme et de nombreuses associations se sont
réunies pour fêter l'événement et proposer cinq jours
de festivités aux Roscovites et aux visiteurs, du mercredi
23 au dimanche 27 mai :
- Messe d'ouverture, célébrée par Mgr Guillon
le jeudi 24. Soirée liturgique, le vendredi soir 25,
avec le groupe «Expressions». Célébration de la
confirmation, le samedi 26. Messe en breton, le
dimanche 27,
- Spectacle sur les 450 ans de l'église, par les
enfants. Autre spectacle musical, «Le secret des gargouilles».
Concert choral. Concert d'orgue. Conférence-découverte
de l'église. Visites guidées. Animations
de rue. Rencontre avec les artisans de la
restauration. Fest deiz. Fête à l'ancienne.
- Exposition sur l'histoire de l'église et les édifices
religieux de Roscoff. Expositions photos...
>- Programme détaillé : à la paroisse ou à l'Office
du tourisme de Roscoff.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PARDON
DES
MALADES
GROUPES
ŒCUMENIQUES
DE BRETAGNE
CANTIQUES
BRETONS
POUR
LA LITURGIE
Le «Pardon des Malades», ainsi appelé depuis
1947, réunit chaque année, les personnes malades
ou handicapées, leurs parents et amis, des personnels
du monde la santé. Depuis les origines, l'Hospitalité
diocésaine en assure l'organisation technique.
Les. malades eux-mêmes préparent l'animation liturgique
et spirituelle, avec la Fraternité chrétienne des
personnes malades et handicapées et avec les différents
mouvements et services de la Pastorale de la
santé.
Ce pardon aura lieu, cette année, à Rumengol le
dimanche 17 juin. La messe solennelle du matin sera
présidée par Mgr Guillon. Dans l'après-midi, célébration
mariale et procession du Saint-Sacrement.
Les Groupes œcuméniques de Bretagne se rencontreront
le samedi 9 juin, de 9 h 30 à 16 h 30, à l'abbaye
de Timadeuc (Morbihan). Le thème de la journée
: «Comment vivons-nous l'œcuménisme ?»
>• Contact: Groupe œcuménique de Quimper et
du Sud-Finistère. Tél. 02.98.95.44.26.
«Hag e paro an heol». Le Minihi Levenez prépare
un nouveau CD, à la demande de beaucoup de personnes,
qui reprendra les cantiques bretons parus il y
a quelques années en deux disques «Hag e paro an
heol» I et ll. C'est un recueil de 20 cantiques nouveaux
directement utilisables pour la liturgie.
En raison du coût de l'opération, il est proposé dès
maintenant une souscription au prix de 100 F le CD.
Celui-ci paraîtra fin juin. Il coûtera alors 120 F.
> Commande et chèque à faire parvenir au Minihi
Levenez, 29800 Tréflévénez. Tél. 02.98.25.17.66.
• PROCHAINES PARUTIONS DE QUIMPER ET LÉON
En juin et juillet, le bulletin diocésain paraîtra, exceptionnellement, le
1 er et le 3 e jeudi du mois, soit les 7 et 21 juin, 5 et 19 juillet.
271

i
La/cofntnu¥icuvté/ catholique/
Archives diocésaines de Quimper et Léon
vùetvicwvU&totoe/ du/ fCvii&tère/
Dimanche 13 mai, au centre de Keraudren, la communauté catholique
vietnamienne du Finistère célèbre le 25 e anniversaire de l'arrivée
des premiers réfugiés asiatiques en Finistère. Mgr Clément
Guillon célèbre avec eux l'eucharistie, M Étienne Vo Duc Hanh nous
présente ici cette communauté. Qu'il en soit remercié.
Dans le Finistère vit une communauté catholique vietnamienne d'environ
deux cents membres, la moitié de la population asiatique, au milieu d'autant
de bouddhistes, avec quelques frères protestants et musulmans. On la
connaîtra un peu en examinant sa genèse et sa vie.
Le puriste n'utiliserait l'expression de «communauté catholique vietnamienne»
qu'à partir de l'arrivée massive des premiers émigrés vietnamiens à
Brest en avril 1976. Auparavant, il y avait quelques familles franco-vietnamiennes
catholiques que la profession ou le hasard de la vie avaient amenées
dans ce département ; elles se connaissaient et formaient avec les autres
familles purement asiatiques un groupe de fait de compatriotes ; ce petit
monde, pour être ensemble ou se rendre des services, organisait déjà des
fêtes, multipliait des occasions de rencontres amicales.
L'afflux (soit directement du Viet-Nam, soit après un passage dans un
«Foyer d'accueil» français ou dans un pays tiers) des rapatriés de 1976 à
1978, puis des réfugiés (boatpeople) plus tard, la régularisation administrative
de leur situation, leur accueil par des associations, sous le contrôle des autorités
locales, et leur parrainage, dès les premiers jours, par des familles bretonnes,
tout en facilitant la recherche d'emplois, permirent notamment de cerner
leurs confessions religieuses.
Pour les catholiques, presque tous non francophones, se posèrent alors
des problèmes de pastorale : administration sacramentelle, catéchisation des
enfants...
Concernant les services nécessitant le ministère sacerdotal, on a pu d'urgence
trouver, pour ia région brestoise, un prêtre vietnamien, venant de
Nantes et descendant à Saint-Jacques. Ailleurs, plus tard, par exemple à Plougonvelin,
ia présence dun ancien missionnaire au Viet-Nam a aussi réconforté
les quelques réfugiés de la commune,
272
Le catéchisme des enfants fut assuré pendant deux années au foyer
AFTAM de Pontanézen. Parfois, l'heure de l'instruction religieuse se combinait
avec celle de la garderie de jeunes non chrétiens que leurs parents, très pragmatiques,
envoyaient de force afin, disaient-ils, de leur «éviter de mauvaises
fréquentations dehors», .voire de leur faire «apprendre quelque chose de la
religion française : ça peut toujours servir» I
Progressivement, eh dépit des difficultés de groupe, dues particulièrement
à des suspicions politiques - les réfugiés étaient venus du Nord (ex-Tonkin)
du Sud (ex-Cochinchine) et du centre (ex-Annam) du Vietnam -, et aussi des
jalousies personnelles, sentiments vilains mais communs à toute concentration
humaine, on se structurait. Et le besoin créant l'organe, la nécessité se fit
sentir de constituer une association : elle vit le jour en 1984, officiellement
dénommée Communauté Catholique Vietnamienne de Brest, son siège étant
en cette ville. Sa naissance suscita des émules ; d'autres groupements furent
créés, mais n'eurent qu'une existence éphémère.
Deux traits caractérisent la nouvelle association : ses membres sont des
familles et non des individus, afin de conserver ou de favoriser la stabilité de
la cellule familiale asiatique ; plusieurs foyers français en font partie ce qui
tisse ou consolide de profonds liens d'amitié.
Sa paroisse géographique d'attache a été la paroisse Saint-Jacques à
Brest : la plupart des Vietnamiens catholiques habitaient le quartier ; le Père
aumônier séjournait au presbytère de la rue Général Paulet quand il venait de
Nantes. Depuis la retraite de celui-ci au Viêt-nam, la communauté catholique
vietnamienne navigue dans Brest, à la recherche d'un lieu de culte possédant
en même temps une vaste salle paroissiale : quand elle trouve un prêtre vietnamien
pour une messe, elle organise, à l'issue de la cérémonie, un piquenique-partage
invitant tous les compatriotes, les amis et bienfaiteurs, les
parents adoptifs d'enfants asiatiques... Ainsi des prêtres sont venus de Lyon
ou de Paris, et des offices en Vietnamien ont eu lieu à Notre-Dame du Bouguen,
à Saint-Jean au Centre diocésain de Keraudren.
L'Evêque de Quimper l'a honorée de sa visite : Mgr Barbu en 1986 pour le
^anniversaire de l'arrivée à Brest des premiers réfugiés vietnamiens;
Mgr Guillon en 1989 et de nouveau ce 13 mai 2001 pour le xxv anniversaire.
L'Association, loin de vouloir concurrencer les autres groupements, vit en
harmonie avec eux. Ses membres s'intègrent parfaitement aux milieux
ambiants. Solidaires de leurs compatriotes ainsi que des habitants du pays
d accueil, qui sont tous pour eux des frères, et avec les uns et les autres ils
agissent, réagissent et participent aux actes de la vie. Ils s'efforcent seulement
ay apporter une note particulière, celle de l'amour, afin d'essayer de fédérer
tout le monde, sans distinction d'aucun rôle. En voici un exemple.
[ls sont à l'initiative de la «Journée de rencontre amicale et de pèlerinage
catholique» à Sainte-Anne-d'Auray (la première présidée par Mgr l'Evêque de
273

i
Vannes), journée qui réunit les Asiatiques de l'Ouest, leurs amis et bienfaiteurs,
les parents adoptifs d'enfants extrême-orientaux, selon un programme
rassembleur : à 11 heures, pour les catholiques, messe de pèlerinage ; à partir
de 12 h 30, pour tous, pique-nique-partage, suivi d'une après-midi de divertissements.
Les Communautés Catholiques de Rennes, Nantes et Saint-
Brieuc depuis 1998, celle d'Auray à partir de Tan passé, sont co-organisatrices
de cette journée, qui a rencontré un vif succès : chaque année il y a eu environ
cinq cents personnes. La V e aura lieu le 10 juin 2001.
Travailleurs, ils vivent discrètement dans leurs paroisses et dans leurs cités.
Là comme paroissiens, ici comme citoyens, ils prennent parfois des responsabilités
selon leurs capacités.
Sur cette terre du «bout du monde», les catholiques vietnamiens se sentent
un peu exilés, à l'instar de leurs compatriotes. Assis au bord de l'océan -
comme des Juifs jadis au bord du fleuve de Babylone -, ils ont de temps en
temps la nostalgie du pays natal... Cependant, comprimant leurs peines, ils
rendent grâce à Dieu pour tant de bénédictions, notamment l'accueil de la
France, l'aide des Français, le travail, la santé, la paix dans la famille, et surtout
la foi chrétienne, semée sur le sol de leurs ancêtres par des missionnaires
européens, instruments de la bonté divine.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Etienne Vo Duc Hanh
Brest
L'École de la Foi des douze diocèses de l'Ouest
L'Ecole de la Foi a été créée, il y a douze ans maintenant, à Coutances par
les douze évêques de la Région apostolique de l'Ouest. Elle s'adresse à des
jeunes de 18-30 ans qui désirent prendre une année pour approfondir leur foi,
pour se construire humainement et pour discerner le sens qu'ils peuvent donner
à leur vie.
C'est un temps et un espace de formation, qui repose sur quatre «piliers» :
l'enseignement, la vie en communauté, la prière personnelle et communautaire,
la mission.
L'École de la Foi propose deux sessions de discernement avant la rentrée
2001 -2002 : les 10 et 11 juillet et les 4 et 5 septembre 2001.
>> École de la Fol, 8 bd Alsace-Lorraine, BP 502, 50205 Coutances.
Tél. 02.33.76.76.90.
274
Bénédiction et inauguration
du Séminaire interdiocésain
Saint-Yves à Rennes
Le mardi 16 mai, Mgr François Saint-Macary, archevêque de Rennes a
béni ies nouveaux locaux du Séminaire interdiocésain, désormais appelé
Seminaire Saint-Yves. La cérémonie a eu lieu en présence des évêques des
trois autres diocèses bretons, Mgr Clément Guillon, Mgr François Mathurin
Gourves, Mgr Lucien Fruchaud, de Mgr Jacques Julien, ancien archevêque de
Rennes, et d'un gourpe important d'invités.
A l'entrée du Séminaire, le Père James accueille les invités.
«La communauté du Séminaire est heureuse de vous accueillir pour/'inauguration
et la bénédiction de ses nouveaux locaux : trois étages d'un bâtiment
entierement refait», leur a dit le Père Jean-Paul James, supérieur de l'insitu-
Celle-ci n'existe que depuis la rentrée 1999. Elle résulte de la fusion du
séminaire de Vannes et de celui de Rennes. Vingt huit séminaristes en font
actuellement partie, dont six du diocèse de Quimper.
«Ce bâtiment, a souligné le Père James, n'est pas un bâtiment administraw.
une communauté y vit, y travaille, y prie toute l'année pendant la période
scolaire. La vie communautaire exige à la fois des lieux de partage, mais aussi
275

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
des lieux de réflexion, de méditation personnelle. L * % ^ J * J
a tenu compte de la particularité de notre communaute. Chacun des seminarisîes
apprécie l'isolation phonique des 29chambres (28 occupées leur
œnforl qui est celui des résidences universitaires construis aujourd hui, la
qualité des locaux communautaires».
«Il est bon de se former dans de bonnes conditions d'hygiène de travail et
de vie commune, dit à son tour Mgr Saint-Macary. Pour cela ,1 etait important
de faire dans cette maison les transformations necessaires.»
Au cours de la cérémonie de bénédiction, rythmée par de beaux chants, qui
nous a conduits de la bibliothèque jusqu'à l'oratoire, nous avons d atourss pu
constater que les promoteurs de la rénovation des locaux ont eu le souci daltaSelfimplicité.
Un soin tout particulier a été accordé à la structura*
et à la décoration de l'oratoire, le cœur de la communaute, situe au dernier
étage.
«La modernisation d'un bâtiment, a dit l'archevêque de Rennes, invite à
penser à l'avenir. Je souhaite que non seulement toutes les chambres soient
occupées, mais qu'il faille rénover d'autres parties de la maison.»
Pourquoi avoir choisi le patronage de saint Yves pour présider à ses destinées
? «Nouveau millénaire, nouveau séminaire, nouveau nom 1 Le séminaire
se nomme désormais Séminaire Saint-Yves, a explique le Pere^James^ Un
bas relief le rappelle à l'entrée de l'escalier qui permet dy accéder. Sa nt Yves
est l'un de nos grands saints de Bretagne. Mais nous retenons^ut que
Yves Hélori était prêtre à une époque où la vie de l'Eglise etait difficile, ou il
était urgent d'annoncer la Bonne Nouvelle et de rappeler les valeurs evangeliques.
Saint Yves a rempli sa mission par son enseignement et la qualité ae
sa vie En septembre 1999, après la décision des quatre évéques de Bretagne
de reqrouper leurs séminaires, notre premier geste a été de nous rendre a /réguier
et de marcher sur les pas de saint Yves et de lui confier la vie de notre
communauté.»
Jean Tromeur
• NOS AMIS DÉFUNTS
Sœur Anne-Marie Abhervé-Guéguen, des Filles du Saint-Esprit, Guidait
Sœur Aline Le Runigo, des Filles de Jésus de Kermaria, Plouhinec. Frere
Yves Marie Dréau, de la Congrégation du Saint-Esprit, Chateauneuf-du-
Faou. Sœur Marie Huon, des Sœurs de la Divine Providence de Crehen.
Plougastel-Daoulas.
276
Mme Anna Péron, Loctudy.
«Un mouvement qui porte de bons fruits»
Pour continuer à porter du fruit, le MEJ
prépare ses Assises nationales
«Debout, vivons nos rêves !» Cest le thème des Assises nationales
du Mouvement Eucharistique des Jeunes qui auront lieu à Yvetot en
Haute Normandie à la Toussaint. Objectif : définir des orientations pour
la vie du MEJ dans les 5 années à venir. Déjà dans les diocèses jeunes
et responsables planchent. Ceux du Finistère et du Morbihan se sont
réunis au Likes a Quimper pour des «mini-assises» le dimanche
25 mars.
«Je vois le MEJ comme un mouvement qui porte de bons fruits. Je
c ° n is un certain nombre de jeunes et d'adultes passés par le MEJ qui font
ou bon travail et ont acquis une belle maturité humaine et chrétienne» Ce
mots de Monseigneur Guillon ce jour-là au Likès ont résonné pour les
responsables du MEJ comme un formidable encouragement à continuer leur
route au service des enfants et des jeunes. Un chemin parmi d'autres dans
une tglise plurielle, mais un chemin qui vaut le coup puisqu'il porte du fruit.
Il est important, de temps en temps, pour ceux qui donnent de leur temps
ei ae ieur énergie de s'entendre dire que tout cela vaut le coup, qu'ils
contribuent à construire, à leur modeste niveau, l'Église et le monde. Voilà
Pourqoui cette année qui précède les Assises nationales du MEJ est un
moment important pour le mouvement: c'est l'occasion de s'arrêter, de
277

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
reqarder le chemin parcouru depuis les dernières Assises (1995), de tirer des
plans sur la comète pour le futur : rêver le MEJ de demain, avec parfots un
brin de folie, mais avec aussi une prise en compte de la réalité du monde
actuel et de l'Église d'aujourd'hui. C'est ce que jeunes, responsables, parents
et amis du mouvement ont été invités à faire lors des mini-assises de
Quimper.
Des anciens du mouvement sont venus dire combien le MEJ les avaient
aidés à se construire, à grandir dans la foi, à bâtir leur vie d'homme et de
femme combien l'éducation au choix, axe fort de la pédagogie du MEJ, leur
avait permis d'être pleinement acteurs de leur existence. C'est aussi ce que
disent les jeunes des Équipes apostoliques (17-19 ans) et des Equipes
Espérance (15-17 ans), les aînés du MEJ, dans les convictions quils ont
rédiqées • «Nous croyons que le MEJ nous aide à être nous-mêmes, a nous
construire et à mieux nous connaître, à grandir dans la foi et a construire
notre future vie d'adulte». Ils soulignent aussi la dimension d'ouverture du
mouvement, expliquant que le MEJ «permet de s'ouvrir aux autres et au
monde extérieur en général, apprend à acueillir et à accepter lautre tel quil
est, avec ses différences».
Du côté des plus petits on dit les choses avec des mots différents mais avec
le même enthousiasme : «Le MEJ, c'est d'abord Jésus, mais avec les amis
C'est cela qui le rend super», écrit un enfant. Au cours d'un grand jeu pendant
ces mini-assises, les Étincelles, les Fnou et les JT (des trois tranches d'âge les
plus jeunes, de 7 à 13 ans) ont écrit cette chanson destinée à faire connaitre
le MEJ à des amis : «Viens avec nous au MEJ pour le créer, viens réveiller la
foi qui s'empare de toi, faire jaillir l'amitié qui nous unit, invite tous tes amis
partager un après-midi». Et lorsqu'on leur demande ce qui est le plus important
pour eux dans le MEJ, ils répondent unanimement : «la vie en équipe».
Outre le regard porté sur le vécu du mouvement, les mini-assises oni
aussi été l'occasion de formuler des souhaits et des propositions pour l'avenir
du mouvement. Ces contributions ont été retransmises à Pans, a l'équipe qui
prépare les Assises nationales et seront prises en compte dans l'élaboration
des orientations qui seront soumises au vote à la Toussaint à Yvetot. Du cote
des jeunes, le souhait dominant est de voir le MEJ se développer : certains
voudraient même qu'il «se diffuse à travers les frontières, sur toute ia
planète». Ils voudraient surtout qu'il «continue son chemin pour les
générations qui viennent». Côté adultes (parents, responsables et amis),
émerge le même souhait de faire connaître le MEJ à un plus grand nombre.
«Le dynamisme du MEJ existe, comment le mettre en lumiere
s'interrogent-ils ? Ils pensent qu'il est nécessaire d'améliorer ia
communication, d'adapter le langage. Ils insistent aussi sur la necessité ae
garder et de développer le souci de l'ouverture pour «éviter le ghetto», pour
que le MEJ soit ouvert à tous, y compris à des jeunes assez éloignes de
278
l'Eglise. Cette ouverture passe par exemple, selon eux, par la recherche de
nouveaux outils pédagogiques pour des jeunes plutôt manuels Mais tout
cela doit se faire «en gardant la spécificité» du MEJ, et les responsables
insistent aussi sur un travail à faire autour de ce qui fait le cœur de la
spiritualité et de la pédagogie du mouvement : l'Eucharistie dont ils
souhaitent approfondir le sens, et la relecture qu'ils considèrent «nécessaire
mais difficile». A la rentrée de septembre, les responsables recevront des
pré-orientations réalisées à partir des contributions de tous les diocèses et
devront les travailler et les amender. Ils auront ensuite à voter sur des
orientations lors des Assises. Puis le MEJ repartira vers de nouvelles
aventures, à la fois dans la continuité très certainement, mais aussi dans un
nouveau souffle !
Anne Kerléo
*
> Un rendez-vous que donne le Mej à tous : sa fête diocésaine le
samedi 9 juin au centre de Keraudren à Brest (Eucharistie à 18 h 30
veillée avec Patrick Richard à 20 h 30. Prévoir un pique-nique)
Pastorale des jeunes au secteur de Quimper
«Mon) ûoM)ûn)(^ (ete ©®05(c]â-?aiî(i.Q. è MWt»
Un rallye-jeu de l'oie pour les 13-15 ans
Samedi 12 mai, une trentaine de jeunes se sont rassemblés sous un soleil
radieux au centre ville de Quimper et dans la cathédrale pour un rallye-jeu de
I oie, à la découverte du monde de la solidarité, à l'initiative de l'équipe veilleur.
Deux ordinateurs avaient été installés dans la cathédrale avec des
encyclopédies, une table de jeu de l'oie, des stands d'associations diverses :
«La Passerelle» journal du quartier de Penhars-Kermoysan, Morro Azul pour
soutenir un bidonville de Rio, Chrétiens et Sida, le Secours Catholique, le
U--FD, la Conférence Saint-Vincent de Paul, l'Arche, la Coopération
Missionnaire, les Sables Rouges qui œuvrent au Togo, ainsi que Horizons
Jouveaux qui accueille des jeunes en grande précarité et qui a ouvert ses
locaux aux jeunes joueurs, enfin le Cicodès qui faisait une «opération café
Max Havelaard» près des halles Saint-François.
Dans une course d'équipe, les joueurs étaient invités à rencontrer ces
associations, à découvrir les grands personnages de la solidarité ou des prix
Nobel de la paix, à créer des slogans, des poèmes, des affiches sur la
solidarité. L'ambiance était également sportive ; pour corser le tout des défis
279

«Ensemble, ouvrir les yeux sur le monde»
Archives diocésaines de Quimper et Léon
sportifs permettaient de départager les équipes. L'ambiance fut excellente et
la méthode de découverte a permis à chacun d'apprendre et de découvrir ce
monde très important et fondamental de la solidarité dans sa grande diversité.
Une jeune disait après le rallye : «Le lien entre toutes ces personnes si
diverses qui agissent pour plus de solidarité, c'est qu'elles ont su ouvrir tes
yeux sur le monde et les souffrances des hommes. »
Une remise des prix couronnait l'après-midi, avec des lots comme des bons
d'achats à la Procure ou des objets promotionnels offerts par le CCFD.
En guise de conclusion, voici quelques slogans, poèmes rédigés par des
jeunes: «La couleur de la peau ne change pas l'amour». «Solidarité:
s'entraider pour un monde meilleur». «Nous les hommes du monde entier,
Africains, Asiastiques, Européens, apprenons à nous aider dans ce monde ou
l'on meurt encore de faim». «La couleur de ta peau n'est pas comme celle de
ton cœur. Là où il ne fait pas beau, il peut y avoir du bonheur». «Meret pour
toute la chaleur des assos, ce que vous faites est très beau ; continuez sur
votre fancée, nous serons là pour vous aider».
Une bonne ambiance qui réconfortait les organisateurs sur l'opportunité de
renouveler ce genre d'opération. On peut annoncer la Bonne Nouvelle de
manière ludique et joyeuse... La cathédrale devenait, l'espace de quelques
heures, un carrefour, un lieu de rencontre, où te Christ se donne à découvrir
par le service des plus petits.
Jean-Baptiste Giess, Veilleur Quimper
emmes,
chrétiens en politique
Le Service diocésain de la formation a, les ll et 12 mai. organisé,
d'une part, une conférence publique à Brest sur «Hommes et Femmes
dans la vie politique locale», et d'autre part, une journée de travail à
Châteaulin sur «Chrétiens dans la vie politique locale». Plus d'une
centaine de personnes ont ainsi bénéficié des réflexions que leur a
proposées le Père Antoine Kerhuel, sj, directeur du CERAS (Centre
d'Etudes et d'Action Sociales), et des échanges qu'elles ont eues entre
elles.
1. - Hommes et femmes dane la vie politique locale
Tel était donc le thème développé à Brest par le Père Kerhuel. Le conférencier
avait choisi de reprendre successivement chacun des mots de ce titre
pour en souligner la signification dans le monde actuel, pour dire aussi les
questions qu'il soulève, les enjeux quil met en relief, les réinventions éventuelles
qu'il exige.
• La valorisation du «focal»
D'abord le mot «local». Les remarques suivantes ont été faites à son sujet :
[I y a aujourd'hui une forte revalorisation de la dimension locale, des lieux où
on peut agir avec efficacité, de ce que l'on croit pouvoir vraiment maîtriser, de
ia possibilité que l'on y a de pouvoir agir avec d'autres. Le mot «proximité» a
souvent été utilisé à l'issue des municipales pour en parler et en analyser les
résultats.
Le «local» est perçu par l'individu comme une possibilité d'agir, par exemple
sous forme associative, par la participation à des campagnes d'opinion. On peut
y voir comme une certaine défiance à l'égard des grandes idées, des grandes
utopies. On est surtout attentif à ce qui peut changer la vie quotidienne. Ce souci
Peut conduire à entrer dans la vie politique conçue comme lieu de débat,
o échanges, de confrontation avec d'autres sur le «vivre ensemble».
Le «local» entraîne pour les élus une forte personnalisation de leurs rela-
'ons avec leurs mandants. Certains sont engagés dans un «faire personnage».
Pensons aux relations que la population entretient avec son maire dans
une petite commune.
280 281

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
On est finalement dans un type de société où l'individu se construit dans un
itinéraire fait d'expériences multiples qui, progressivement, peuvent dessiner
les contours d'un engagement dans la cité.
Peut intervenir en particulier pour le chrétien, la notion de bien commun en
vue d'une articulation entre le dire et le faire. La préoccupation du bien commun
est comme un horizon pour la communauté humaine. Ce n'est pas un
objectif à atteindre, une sorte de société idéale à bâtir à force de volonte, ou
un projet politique élaboré par quelques experts qui sauraient ce qu est une
société juste et équitable, une sorte de «Royaume de Dieu sur terre». Ce bien
commun est plutôt une instance critique qui permet d'évaluer l'organisation -
v compris économique - qu'une société se donne. Le bien commun devient le
critère d'évaluation des politiques... Il peut évoluer en fonction du temps et des
exigences du moment.
• «Dans» - «L'engagement»
En second lieu le mot «dans» qui renvoie à engagement. Mais aujourd'hui,
il est difficile d'utiliser ce dernier mot. Il a souvent une connotation d'injonction
moralisatrice et culpabilisante. «Si je ne m'engage pas, c'est que je ne veux
pas participer à l'évolution du monde». Ce mot est aussi difficile a utiliser dans
un univers qui a appris à se méfier des certitudes idéologiques et a prendre
davantage conscience de la complexité d'un monde fait d'mterrelations.
Par suite, on se sent d'une part petit et d'autre part fragile, face à la rapidité
des évolutions dont nous sommes témoins.
Tout petit. Que faire, en effet, dans un monde complexe qui va si vite ?
L'attitude raisonnable n'est-elle pas de se replier sur soi, d'être individualiste 7
«L'individualisme, a écrit Tocqueville dans «De la Démocratie en Amérique»,
est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s'isoler de la
masse de ses semblables et à se retirer à l'écart avec sa famille et ses amis,
de telle sorte qu'après s'être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne
volontiers la grande société à elle-même».
Hya individualisme et individualisme. Le mot individualisme ainsi
opposé à engagement est perçu négativement. Il y a d'ailleurs une forme d individualisme
qui peut travailler les sociétés et les conduire à un enfermement
Mais l'individualisme est lui-même plus complexe. Tout individualisme n est
pas négatif. Il y a aussi ce qu'on appelle un «individualisme universel», quantest
reconnu le bien fondé des valeurs collectives. Les sociétés européennes,
par exemple, reposent sur une forte base d'individualisme universahste. Si les
Européens apparaissent de plus en plus permissifs sur ce qui concerne I in-'vidu
(en particulier la sexualité), ils manifestent toujours une vive attention ace
qui permet de construire un «vivre ensemble, en société». Il se développe, e
France par exemple, de multiples formes d'engagements humanitaires (aiae
aux malades, aux exclus, aux habitants du Tiers Monde) L'humanitaire
exprime un sursaut face à l'intolérable. Ce sursaut est vécu individuellement
e" un eSIdép^r " " ^ ^ ^ e ^ement*ndividua.isme
Fragile aussi. Les'évolutions sont très rapides. Le rythme est intense La
question surgit : qu est-ce qui peut être vécu dans la durée ? Ce qui comDte
n'est-ce pas l'instant présent ? Au moins il est là et on peut essayer de le vivre
le mieux possible. Quant à demain, c'est une autre affaire ! Il y a comme une
opposition entre construire un avenir et s'en tenir à l'instant.
La génération de l'immédiat après-guerre a, elle, connu un avenir prévisible.
Elle disposait dun ascenseur social bien sûr. Les parents pouvaient
avoir I assurance que leurs enfants, dans la mesure où ils feraient de bonnes
etudes auraient une situation sociale meilleure que la leur. Depuis quelaue
temps I ascenseur social est en panne. Pour prendre l'une ou l'autre «fusée»
disponible, il faut se décider très vite. Dans cette optique, l'instant revêt une
grande importance : un instant à vivre intensément, parce qu'il est finalement
la seule chose dont nous pouvons être à peu près sûrs.
Pèse aussi sur l'engagement le poids de l'environnement. Il y a un discours
récurrent sur la crise de l'engagement. Il fait partie des complaintes des militants
du temps jadis. Ce discours est à bien des égards injuste : l'engagement
existe, mais il prend d'autres formes qu'autrefois. De nouveaux accents le marquent
: moins dans la durée, plus dans l'action ponctuelle, avec une revendication
d épanouissement personnel. «Je m'engage, non pas parce que c'est
Dien de le faire, mais parce que ça me plaît», fin du militantisme sacrificiel une
alternance de temps (passer du sérieux au festif).
Donc s'interroger sur les formes d'engagement que l'on repère autour de
soi, se demander en quoi cette nouvelle forme de militantisme construit une
dimension politique à l'échelle locale, à l'échelle internationale.
• "Hommes et femmes»
Hommes et femmes. C'est le thème de la parité. Au-delà de la revendica-
«on de pouvoirs, il y a la question du regard porté sur la vie sociale dans ses
multiples composantes (politique, professionnelle, éducative...). Les sensibilités
masculine et féminine diffèrent et les «lectures» des situations diffèrent. La
societé a interêt à être animée par des hommes et des femmes qui lisent difleremment
la réalité, mais décident et agissent de concert.
• «Viepolitique» : les enjeux dune redéfinition
La question est de savoir comment les élus et leurs mandants peuvent par-
TO nir a bâtir une vie politique locale féconde.
282 283

T
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Tout citoyen est un acteur politique. Tous sont concernés par le construire
d'un «vivre ensemble» dans la justice et le respect. Mais l'élu a un devoir particulier
de travailler au bien commun. Un maire a d'ailleurs un certain nombre
d'attributions spécifiques.
Élus et vie associative. Le citoyen «lambda» n'est pas l'élu. Rien cependant
ne l'empeche de mettre en place avec d'autres, dans une association,
des moyens d'intervenir sur un sujet, sur un besoin. Beaucoup de choses peuvent
se passer sur ce plan de la citoyenneté sociale. En marge du conseil
municipal, qui jouit de la citoyenneté politique, peut exister, par exemple, un
comité de quartier réunissant tous les habitants qui le désirent, L'enjeu est
d'arriver à tenir ensemble les différents niveaux de citoyenneté.
L'essor de ia vie associative manifeste le désir des citoyens de prendre en
main des éléments du «vivre ensemble» au plan local. Leurs initiatives permettent
de faire émerger ce qu'on pourrait appeler une «citoyenneté d'en bas».
Elles contribuent à la mise en place d'une démocratie participative. Aux élus de
savoir respecter ce qui germe ainsi. Mais les associations risquent de s'enfermer
sur elles-mêmes, d'être des lieux où s'exerce aussi la soif de pouvoir, de
se transformer en groupes de pression au service d'intérêts particuliers. Une
municipalité a, à leur égard, un rôle de veilleur, d'incitateur et de relais.
La vie politique est aujourd'hui en crise. Il nous faut chercher à la renouveler.
Recueilli par Jean Tromeur
A suivre : ll - Chrétiens dans la vie politique locale.
• PANORAMA - Mai 2001 - Une enquête : l'homme a-t-il
encore une place dans l'économie ?
A meure de la mondialisation, la toute puissante économie nous fait peur
et pourtant les chrétiens ne peuvent se désintéresser d'aucune des actions
collectives qui tissent la vie en société. Comment gagner sa vie sans ia
perdre ?
• ÉTUDES - Mai 2001 - L'environnement, ou la résurrection
des agriculteurs ?
Trois millions d'agriculteurs de moins en 40 ans, une éviction en douceur
du paysage social. Pourtant les années 90 les ont ramenés sur le devant de
la scène au moment où les sociétés industrialisées commençaient à modifier
leur regard sur la nature, perçue comme rare, menacée et vitale.
L'environnement constitue-t-il une chance de résurrection sociale pour les
agriculteurs, et à quelles conditions ?
Le Père Maunoir :
50 an$ après la béatification
Le Père Julien Maunoir, missionnaire jésuite en Bretagne est mort le
28 Civier-1683, vers 8 heures du soir, au presbytère de son ami M. Canani
recteur de Plevin, en l'évêché de Cornouaille. Bravant les menaces
d excommunication de l'évêque de Quimper s'ils s'opposaient à ce que le coros
de leur cher Tad mad soit transporté jusqu'à Quimper pour y être enterré dans
la cathedrale, les habitants de Plévin - et des alentours - firent bonne oarde
autour de l'église où le corps avait été amené... le corps du saint missionnaire
resta a Plevin. N avait-il pas prophétisé de son vivant quand il avait dit • «E lec'h
ma kouez ar wezenn, e rank bezan leset» (là où l'arbre tombe, il faut le laisser) ?
Le Père Maunoir était doté d'une immense patience. C'est peut-être la
raison pour laquelle il put attendre près de trois siècles avant «d'être mis sur les
autels», comme on disait naguère. Le pape Pie XII procéda à la béatification du
saint missionnaire breton le dimanche 20 mai 1951, à Saint-Pierre de Rome
Le 22 mai, audience pontificale, avec un vibrant éloge du nouveau
bienheureux : «En fait d'action intense, Maunoir peut soutenir aisément et
victorieusement la comparaison avec qui que ce soit: labeurs, fatigues
sans jamais se reposer ni s'épargner dans la
succession ininterrompue des missions, et quelles missions, sur le continent et
dans les iles, prédications, processions, catéchismes, confessions, visite des
malades (...). Et au-dessus de tout, la prière (...). Pour se mettre à la portée de
tous, il apprend leur langue difficile (...), met [la doctrine et la morale] en refrains
et couplets (...) que l'on chante encore aujourd'hui (...). Fiers Bretons
acclamez votre bienheureux, soyez fidèles à ses leçons, comme l'ont été vos
peres, demandez-lui avec confiance la persévérance et le progrès dans votre
TOI et dans votre vie chrétienne».
Après l'audience officielle, Pie XII «se mêle à nos groupes (...), tandis que
ies sonneurs de binious, dissuadés par les uns, encouragés par les autres,
exécutent les plus beaux airs du répertoire breton» (relation d'un pélerin) Or
ne XII écoutait surtout Corelli, Mozart, J.-S. Bach...
Le demi-siècle qui nous sépare de la béatification du Tad mad a été une
période de mutations vertigineuses, celle aussi d'une sorte de révolution
culturelle non-sanglante qui a atteint les points les plus reculés de Bretagne :
on peut en dire autant de n'importe quelle région naguère enclavée. Si l'on
excepte les guerres de la décolonisation (Indochine et Algérie), ce fut un demisiècle
de paix, et donc de prospérité matérielle, non sans soubresauts et
retentissements parfois douloureux. Ce fut la fin de l'autarcie bretonne, avec
' ntegration de l'économie de notre région dans l'économie ouest-européenne,
Puis bientôt mondiale, avec le recul de la langue bretonne, la désertification des
campagnes, une scolarisation intense et le plus souvent très poussée ; à côté
284 285

Archives diocésaines de Quimper et Léon
de beaucoup de points positifs, il faut en relever d'autres, très négatifs : la crise
de l'agriculture bretonne, la marginalisation et l'exclusion des petits exploitants,
le chômage, le déracinement culturel, l'accroissement du suicide... Les modes
de vie chrétienne séculaires sont rudement secoués : malgré la remarquable
«mise à jour» de l'Église que représente le Concile Vatican ll on note une baisse
très sensible, inquiétante, non seulement de la pratique religieuse traditionnelle,
mais même de la transmission de la foi et des «prières de base» aux enfants.
Un paganisme «tranquille» avec quelque chose d'inconscient, est en train de se
mettre en place, à la faveur d'une sécularisation omniprésente et accélérée ; ne
font pas défaut non plus les insinuations, les critiques et les attaques contre
l'Église catholique.
Au-delà de tout ce tableau des réalités visibles, le croyant perçoit par la foi la
permanence et la prééminence des réalités invisibles : Dieu ne change pas, Lui.
Sans s'évader le moins du monde des conditions humaines et matérielles dans
lesquelles il est plongé au même titre exactement que ceux dont il partage le
destin, le croyant place en Dieu son Espérance. C'est par là qu'il rejoint cette
«nuée de témoins» (Hébreux 12, 1) dont le R Maunoir fait partie : ce dernier
conserve sur les cœurs des croyants de notre contrée une influence qui n'est pas
mesurable. Pour le Seigneur Dieu, «un seul jour est comme mille ans, et mille ans
comme un jour» (2 Pierre, 3, 8). Le corps du Tadmadest resté parmi nous, mais
surtout son esprit. C'est l'esprit de l'Évangile que le Tad mad prêcha à nos pères
il y a 350 ans. C'est pourquoi les pardons du Père Maunoir à Plévin, sa statue
dans plusieurs paroisses, et même dans des familles de la Cornouaille, l'amour
que lui portent les croyants qui le connaissent, les pèlerinages individuels à Plévin
qui peuvent amorcer des démarches de conversion, tout cela porte la marque de
l'influence toujours vivante que les 42 années d'apostolat du Père Maunoir et ses
439 missions ont laissé dans la mémoire chrétienne de notre terroir. Rien de tout
cela ne peut mourir ni s'effacer car, avec celui de Maunoir, le nom de ceux qui ont
confiance en lui «est inscrit dans les cieux» (Luc 10, 20). «Un saint vaut mieux
que dix mille jésuites», disait le P. Pedro Arrupe, qui fut «général» de la
Compagnie de Jésus, il y a quelques années.
Avec le bienheureux Julien Maunoir, nous avons au ciel un saint authentique
(malgré l'absence de canonisation) : il est, avec sainte Anne, saint Yves, et tous
nos saints bretons de la haute époque, avant saint Corentin qu'il aimait tant
l'intercesseur désigné de tous les Bretons qui lui confient leurs demandes pour
qu'il les adresse à Jésus-Christ, le Médiateur unique. Sa vie sainte, exemplaire,
héroïque est un modèle pour les chrétiens de tous les états de vie : prêtres,
religeux, religieuses, diacres, et l'immense foule des hommes et des femmes qui
cherchent Dieu. Sa fidélité le rend puissant sur le cœur de Dieu, lui qui a accepte
de passer toute sa vie de prêtre et de religieux parmi les pauvres et les
analphabètes : ces hommes et ces femmes sont nos ancêtres, et c'est d'eux que
nous avons reçu le plus précieux de tous les héritages, la foi en Dieu, et de savoir
que nous sommes aimés de Lui.
Fanch Morvannou
«Reçois-les dans ton Royaume.., »
M. le chanoine Albert Uguen (1923-2001)
u ?2K f & momél !, B . ? e M - >' abbé Louis Le Roux aux obsèques de
M. Albert Uguen, en l'eglise de Plouider, le 23 avril 2001.
Albert, tu nous as «évangélisés»... par ta vie
de tous les jours, par l'amour des hommes qui
ressortait de tout ton être.
•
Nous avons choisi l'Évangile d'Emmaûs...
Albert a connu le désarroi, la tristesse de ces
deux pelerins d'Emmaûs, dans son corps fragile,
comme trop étroit pour son espril si large, et surtout
son cœur si grand, sa sensibilité toujours en
éveil. Démarche droite, le pas un peu pressé, les
paupières soucieuses, son corps ne suivait pas
., , to ut ce qu'il vivait à l'intérieur. Il a parfois envié
dautres qui, pensait-il, savaient tout faire, pour avoir remplacé une lampe ou
enfonce une pointe.
Albert a connu des moments difficiles dans sa vie de prêtre. Fermer le
-•rand Seminaire a été pour lui une épreuve bien douloureuse Quitter les
communautés, les équipes auxquelles il s'était entièrement donné. «Je suis
veuf», disait-il, souffrant de ne plus appartenir à une communauté paroissiale
précise. Long chemin de croix de ces derniers mois. Voici ce qu'il écrivait
VOICI bientôt trois ans. «Je vis une tranche importante de ma vie. Mais plus
que jamais, je dois la vivre comme un pauvre parmi les pauvres. L'essentiel
est pour moi de vivre en paix avec mon chapelet ; les psaumes, où quelques
versets me retiennent, où je me sens un peu en communion avec l'Éqlise et
o- je sens la communion des Saints.».
Que de peines partagées. Que de confidences lourdes à porter. Il n'est
jamais passe auprès d'une souffrance sans y prendre sa part, conscient de
wi propre fragilité, de ses faiblesses : «Uguen, tu as encore manqué de Chafne»,
disait-il.
Si la manière de vivre d'Albert nous a évangélisés, sa parole, ses écrits
commentaires, homélies nous ont fait découvrir que l'Évangile est Bonne
Dmrh P ° Ur cnacun aujourd'hui. Avec lui, l'Évangile devenait si simple, si
cha f! Vrai ' si chaleure ux. on aurait dit que chaque verset était écrit pour
acun d entre nous, et cela non sans un brin de malice.
286 287

Pour ma part, je ne puis relire bien des passages, sans revoir son visage
comme illuminé, comme transfiguré. Sa foi devenait contagieuse. Il l'exprimait
si simplement avec ses mots à lui : «Avez-vous remarqué ?» «Que cest
beau !» De la part d'Albert, c'était tout dire. Il faisait revivre des situations où
nous devenions acteurs, transportés comme si nous y étions. Je pense à ce
qu'il vivait lorsqu'il nous rendait présente la pitié du Christ. Tout ce qu'il mettait
dans l'expression : «Jésus fut pris aux entrailles». Son expérience personnelle
de l'Évangile nous a tant éclairés sur le sens, la place, le rôle, les différentes
formes du sacrement de Réconciliation, dans l'Eglise, et dans la vie
de tout croyant. «Vital !», disait-il.
Une autre expression familière d Albert : «Et lui, passant au milieu d'eux,
allait son chemin.» Cela aussi Albert l'a vécu. Éclairé par un discernement
sûr, par une décision qui ne fût quelque part collégiale et bien expliquée. Mais
une fois la décision prise, pas de place aux accommodements de faveur, ni
aux récupérations faciles. «Que votre oui soit ouit et votre non, non i» Puis il
faisait confiance. Il avait en horreur le conventionnel autant que les faux-semblants.
Au contact d'Albert, c'est nous qui vivions quelque chose de l'expérience
des deux pèlerins d'Emmaùs. «Notre cœur riétait-il pas tout brûlant, tandis
qu'il nous parlait et nous ouvrait les Écritures» Jeune prêtre de la toute première
génération de Mgr Fauvel, Albert aurait aimé un ministère en milieu
rural. Mais il fallait assurer d'autres postes. Ses possibilités lui ont permis de
donner corps et même cœur à la philosophie...
Mais il a toujours été, avant tout, pasteur. Pas une intervention qui ne fût
minutieusement préparée, mûrie. Pas un mot qui ne fût à sa place. Pas de
paroles inutiles. Un mot du cœur. Pasteur, non pas à son compte, mais disciple,
témoin de Jésus-Christ Ressuscité.
Comment ne pas rappeler ici trois convictions, inspirées de l'évangile du
jour, que Albert nous livrait au moment de quitter Saint-Pol : -«En débarquant,
Jésus vit une grande foule.» Nous-mêmes, communautés chrétiennes,
ne succombons jamais à la tentation d'échapper à la foule. L'Évangile, notre
trésor, est fait pour la foule... - «Jésus eut pitié de la foule.» Que nousmêmes,
nos communautés, puissions écrire par notre vie quelque chose de
la tendresse de Dieu pour notre terre. Que l'on puisse dire de nous : «Cette
Église aime les hommes, Elle aime les pauvres. Elle aime les jeunes...» -
«Jésus se mit à les instruire longuement» Nous avons un défi à relever : les
événements difficiles que nous vivons (baisse de la foi, de la pratique, éloignement
des jeunes, diminution des prêtres), allons-nous les vivre comme
une source de découragement, ou un appel à un réveil, un renouveau spirituel
et apostolique ? La réponse est entre nos mains... Ce sera tous les jours
ma prière pour vous et avec vous.
288
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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• Texte :
Le soleil et la lune
• Le grand orgue de la cathédrale
Saint-Corentin 265
1 Lettre pastorale 268
i Dans la RAO 268
Ordination 268
Communiqués et informations 269
Week-end missionnaire
Mouvement Chrétien
des Retraités
Jeunes hospitaliers
francophones
Roscoff fête son église
Pardon des malades
Groupes oecuméniques
de Bretagne
Cantiques bretons
pour la liturgie
La communauté catholique
vietnamienne du Finistère 272
L'École de la Foi 274
Bénédiction
du Séminaire Saint-Yves 275
Le MEJ prépare
ses Assises nationales 277
Jeunes et solidarité à Quimper ... 279
Hommes et femmes en politique . 281
Le Père Maunoir :
50 après la béatification 285
En souvenir
M. le chanoine Albert Uguen 287
ommaire
Archives diocésaines de uim
de Quimper et
Des temps nouveaux
pour l'Évangile
Un parcours synodal
• I
n per
.dec
r cedex
Lettre pastorale de Mgr Clément Guillon
3 juin 2001, fête de la Pentecôte

Un an après le rassemblement de Brest-Penfeld
Entreprendre ensemble un parcours synodal
Avancer dans la confiance
Devant nous cinq chantiers
1 - AJJer à la source de la foi
2 - Faire exister des communautés vivantes
4 " ïnnn! n f l ^ et co ^°^onnaQe avec nos contemporains
4 - Proposer ia foi dans Je monde d'aujourd'hui
5 - Appeler aux ministères
Déroulement du parcours synodal
L'Esprit Saint nous conduit
ésain de Qui
Un au après le ras^mW^uuui
de Bri-.iii--.Peiiff.liJ
Il y a un an à Penfeld, pour Pentecôte 2000, nous étions quinze mille
Fimsténens rassemblés au nom de notre foi. Un grand moment dans
l'histoire de notre diocèse ! Il a clairement manifesté notre volonté d'unité
au service de l'Evangile.
Nous étions alors au cœur de l'année du grand jubilé, commencée le 12
décembre précédent à Ia cathédrale de Quimper : année riche d'événements
marquants, riche de renouveau spirituel chez nous et ailleurs.
En vivant cette année jubilaire, clôturée le 7 janvier dernier à la cathédrale
de Saint-Pol de Léon, nous sommes entrés dans un nouveau millénaire.
Et nous voici appelés à écrire de nouvelles pages de l'histoire de
l'Eglise.
En tant qu'évêque, premier responsable de la vitalité chrétienne de notre
diocèse, il m'a semblé que nous étions prêts à réentendre la parole
qu'autrefois Jésus adressa à un pêcheur de Galilée, le futur apôtre Pierre :
« Avance au large. » Parole que le Pape a reprise à son compte dans sa Lettre
Apostolique Au début du nouveau millénaire (6 janvier 2001), pour
l'adresser à chacun et chacune d'entre nous, comme pour nous dire :
« Reprenez souffle, continuez votre marche en avant, soyez inventifs, n 'ayez
pas peur ! »

Ejiireprcjdr.fi cus-emblc
UJJ parcours «yjjodaj
Je vous invite à entreprendre ce qu'on peut appeler un parcours synodal.
c'est-à-dire une marche en commun, une recherche ensemble de ce que Dieu
nous appelle à vivre au cours des années qui viennent. L'avenir est là qui
nous attend. Préparons-le, à Ia fois par la réflexion et par de nouvelles manières
d'être et d'agir.
La démarche que je vous propose se situe dans le prolongement de notre
rassemblement de Penfeld. Elle nous fera prendre une conscience plus
vive de notre appartenance à une même Eglise locale, au-delà de tous les
cloisonnements que tendent à installer l'histoire, notre organisation territoriale,
l'existence de services et de mouvements qui ont leurs préoccupations
et leurs responsabilités propres.
Personne ne doit se sentir étranger à cette démarche. Personne ne doit
rester en consommateur passif dans l'Eglise. Pour chacun et chacune, participer
à l'élaboration et à la réalisation d'un projet commun, c'est acquérir un
nouveau sens de sa responsabilité.
Ce parcours synodal peut aussi être un signe, signifier quelque chose
pour toute Ia population de notre département. Il témoignera de notre volonté
de solidarité dans un monde qui en a tant besoin, de notre souci d'être à
l'écoute des cultures, des attentes, des trajectoires humaines et religieuses de
ceux et celles avec qui nous vivons. Nous nous efforcerons d'associer le plus
grand nombre à notre démarche, adaptant notre pas à celui des frères et
sœurs qui peinent. Il serait dommage d'en laisser sur le bord du chemin.
Archives dioc e Qui per et Léon
Avancer dans Ja confiance
îst-ce réaliste de proposer ce parcours synodal ? On souligne souvent
qi notre Eglise diocésaine est vieillissante, que le nombre de ses prêtres
di- îinue. Ne va-t-elle pas s'épuiser en chemin en ajoutant un fardeau à ceux
qe elle a déjà sur les épaules ?
Avec la grâce de Dieu, j'en suis persuadé, elle est encore en mesure de
créer, de faire du neuf, de revivre ainsi la joie de Sarah enfantant en sa vieillesse
contre toute espérance, de répondre à sa manière à l'appel inattendu
auquel a été sensible une longue lignée de croyants, depuis Abraham aventurier
septuagénaire, ou Moïse octogénaire soufflant sur son peuple un vent de
liberté, jusqu'au petit Samuel qui, sans connaître encore le Seigneur, disait
avec une étonnante spontanéité : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute »
(IS 3, 9-10).
Dans mon message du 7 janvier dernier, j'invitais toutes les personnes
et tous Ies groupes qui le voudraient à me dire les appels de Dieu quMIs entendent,
pour eux-mêmes et pour notre Église diocésaine. J'ai reçu environ
soixante réponses, parfois très développées. Par ailleurs j'ai vécu toutes sortes
de rencontres, avec Ie conseil pastoral diocésain (dans lequel sont représentées
toutes les catégories du peuple chrétien, les laïcs étant nettement majoritaires),
Ie conseil presbytéral (qui est une représentation de l'ensemble des
prêtres), la coordination des services diocésains, le groupe des diacres permanents,
l'assemblée des responsables de secteur, etc Au fil de ces rencontres,
à travers les dialogues et les débats vécus dans un climat d'attention
a la volonté du Seigneur, j'ai senti que l'idée d'un parcours synodal émergeait,
prenait corps, devenait de plus en plus claire. Et j'ai acquis la conviction
que c'était vraiment l'Esprit Saint qui nous guidait.

Devant nous, cinq châtier*
Archives diocésain per
Il ne s'agira pas seulement de réfléchir, de discuter, d'échanger des
idées ; il s'agira aussi d'être à l'oeuvre sur le terrain. C'est pour cela que je
vous propose d'ouvrir des chantiers, sur lesquels nous travaillerons ensemble.
En voici cinq, qui ont fait l'objet d'un accord très large au cours des
rencontres dont je viens de parler, spécialement celle qui, le 4 mai, a rassemblé
les membres du conseil presbytéral et ceux du conseil pastoral diocesain
:
1
2
3
4
5
Aller à la source de la foi
Faire exister des communautés vivantes
Vivre en solidarité et compagnonnage avec nos contemporains
Proposer la foi dans le monde d'aujourd'hui
Appeler aux ministères.
Je me propose maintenant de faire une présentation brève de chacun de
ces chantiers. Mon ambition n'est pas de tout dire, bien loin de là. Elle est de
signaler quelques points qui pourront servir de tremplin.
Vous verrez facilement que ces chantiers se relient les uns aux autres. Il
y aura donc sûrement entre eux des échanges de matériaux et d'outils, ce qui
ne peut être qu'un avantage, J'ajoute que les chantiers ne seront aucunement
réservés à des groupes déjà experts. Il faut laisser s'y exprimer l'expérience
ordinaire de n'importe quel groupe d'Église, et même de personnes ou de
groupes se situant aux frontières.
Chantier n°1 : Aller à la source de la foi
La source de la foi, c'est la Parole de Dieu, dont le cœur est
l'Evangile. C'est dans cet Évangile que nous découvrons ce que Jésus
a dit et fait il y a deux mille ans. Il n'a cherché qu'à faire le bien. Il
nous a montré jusqu'où peut aller l'amour, en donnant sa vie pour
nous. Chrétiens, nous croyons qu'il est ressuscité. Nous reconnaissons
en lui le Fils de Dieu, source de vie et de lumière pour chacun et chacune
de nous, et pour toute l'humanité. Comme le Pape nous Ie redit
dans sa Lettre Apostolique, < // est le fondement et le centre de
l'histoire, il en est le sens et le but ultime » (n°5).
Il est urgent que nous progressions dans la connaissance de la Parole
de Dieu, et surtout que nous approfondissions notre relation personnelle
avec le Christ.
Nous ne sommes pas démunis : d'abord parce que nous savons
que nous pouvons compter sur l'assistance de l'Esprit Saint, que Jésus
ressuscité a donné et ne cesse de donner à son Église. Et puis nous ne
partons pas de zéro. Nous sommes les héritiers d'une tradition spirituelle
de quinze siècles, qui s'enracine dans le témoignage de saint
Corentin, saint Pol-Aurélien, saint Guenole et tant d'autres. Avant
nous, sur notre territoire, des foules de chrétiens ont accueilli la Bonne
Nouvelle de l'Évangile et se sont efforcées d'en vivre. Aujourd'hui,
nombreux sont ceux et celles qui, individuellement et en groupes, se
mettent à l'écoute de Ia Parole de Dieu, l'accueillent dans la prière, et
cherchent à vivre leur vie quotidienne en cohérence profonde avec
•-i
cette Parole, comme une marche à la suite de Jésus ,
Il sera bon de faire un inventaire des moyens et ressources qui
sont à la disposition de ces personnes (groupes bibliques, groupes de
prière, groupes se rattachant à des témoins de la foi, comme François
d'Assise ou Charles de Foucauld, haltes spirituelles, retraites) avec
l'intention de les promouvoir et de les compléter.
U sera bon, pour travailler sur ce chantier, de consulter le compte rendu, publié le 7
janvier 2001, dans la brochure Jubilé 2000. pages 47 à 50, de ce qui a été vécu à Penfeld,
l'an dernier, dans l'espace « prier et célébrer ».
De cela témoignent Ies « Livres des Merveilles de Dieu » qui ont été réalisés l'an
dernier dans de nombreux ensembles paroissiaux, services et mouvements, ct dont la
brochure Jubilé 2000, aux pages 3 à 25, a présenté de nombreux extraits.

• Archives diocésaines d
d'Assise ou Charles de Foucauld, haltes spirituelles, retraite ) avec
l'intention de les promouvoir et de les compléter.
Il faudra aussi redécouvrir la liturgie comme lien vivant vec le
Christ, et donc comme école de foi. Je pense ici, bien s r, am
célébrations du dimanche ou du samedi soir. Je pense aussi à out ce
qui touche aux sacrements et à Ieur préparation. Chacun d'em
contient une grâce particulière adaptée à tel événement ou tell ; situation
de notre vie.
Parmi les chrétiens qui ont à cœur d'aller à la source de la foi, il j
a les personnes consacrées, dont je tiens à rappeler le rôle essentiel.
Quelle que soit leur forme de vie, vie communautaire contemplative
ou apostolique des religieux et religieuses, ou vie vécue de manière
discrète selon la règle d'un institut séculier, ces personnes sont comme
un signe vivant que Dieu mérite d'être aimé plus que tout.
Chantier n°2 ; Faire exister des emuiniiiiautés vivantes
Les disciples de Jésus sont appelés à vivre en communion les uns
avec les autres. Là où il y a plusieurs chrétiens, il doit y avoir une
communauté, et on peut dire que l'Église est une communion de
communautés. Il faut que cela se vérifie sur le terrain. Il faut que lea
groupes que nous constituons deviennent de plus en plus des communautés
vivantes.
C'est plus facile à dire qu'à réaliser. Et pourtant ce n'est pas fr
culîatif. Jésus l'a dit : « Ce qui montrera à tous les hommes que voiï
êtes mes disciples, c 'est I'amour que vous aurez les uns pour les outres
» (Jn 13,35). La première chose à faire, avec le secours du pardon
de Dieu, est d'écarter de nos vies ce qui est contraire à l'amour qu'il
attend de nous, en acceptant humblement de reconnaître notre responsabilité
propre, au lieu de la rejeter sur les autres. Il faut aussi qtf
nous ayons le désir profond - on pourrait presque dire Ia hantise--k
dépasser l'individualisme et l'attitude consommatrice, de vivre en e>
"i
Voir, dans la même brochure, le compte rendu de l'espace intitulé Norre Église^
communautés vivantes (pages 44-46).
per et Léon
prit de service, de tisser des liens en valorisant toujours ce qui est positif
chez les autres, de construire ensemble inlassablement, ll me
semble que, sur tous ces points, il y a matière à examen de conscience,
et j'encourage tous ceux et toutes celles qui accepteront de le faire.
On ne peut' pas parler de communautés ecclésiales vivantes sans
penser à l'unité des chrétiens, qui s'est brisée au cours de l'histoire.
L'œcuménisme, c'est la recherche de moyens permettant d'avancer
vers le retour à l'unité. Tâchons d'en porter vraiment le souci.
Tâchons de développer et d'approfondir les contacts qui déjà existent
entre catholiques et chrétiens d'autres confessions. Ayons aussi à cœur
de prier. Si l'unité entre les chrétiens dépend de nos efforts, elle est
encore davantage le fruit de l'action de l'Esprit Saint dans le cœur des
êtres humains.
Chantier n°3 : Yiyw eu tompagiionnage
ayet im contemporain*
La communion vécue à l'intérieur de l'Église ne peut pas se refermer
sur elle-même. Membres de cette Église, nous sommes appelés
à vivre en solidarité et compagnonnage avec nos contemporains. On
peut noter que ces deux mots, auxquels peut être associé celui de
proximité, tout en étant voisins l'un de l'autre, renvoient à deux enjeux
un peu différents.
Le mot solidarité évoque une action, ponctuelle ou continue,
auprès de personnes ou groupes qui se trouvent dans des situations de
précarité et peut-être de détresse ou d'exclusion. Lors du rassemblement
que nous avons vécu l'an dernier à Penfeld, un des « espaces »
organisés sur le site était intitulé La solidarité ici et là-bas. II faudra
reprendre et prolonger ce qui a été dit et fait dans cet espace, par
exemple en partant du compte rendu publié le 7 janvier dernier 4 . Ce
sera l'occasion d'entendre un appel insistant de Jean-Paul II, dans la
Lettre Apostolique déjà citée plus haut : « C'est l'heure d'une nouvelle
'imagination de la charité \ qui se déploierait non seulement à
travers les secours prodigués avec efficacité, mais aussi dans la capacité
de se faire proche, d'étre solidaire de ceux qui souffrent, de ma-
Dans la brochure Jubilé 2000 citée plus haut, pages 33 à 37.

Archives diocésaines
nière que le geste d*aide soit ressenti non comme une aumôt huml
liante, mais comme un partage fraternel » (n° 50).
Le mot compagnonnage évoque, lui, le fait que,
ommé
chrétiens, nous avons à faire face aux mêmes grands défis ie nos
contemporains, en y apportant notre éclairage propre et nos lotivations
spécifiques. Un de ces défis est la construction de l'Eur pe, essentielle
pour la consolidation de la paix. Beaucoup d'autres sont à
l'échelle mondiale : gérer notre planète, maîtriser le progrès s entifique
et technique, promouvoir la justice et les droits humains fondamentaux,
respecter la vie, donner à la famille toutes ses chant, s, etc.
Tous ces défis ont, dans notre département, leur physionomie et Ieur
impact propres. Plusieurs autres « espaces » du rassemblement de
Penfeld ont essayé de les prendre en compte, par exemple celui qui
avait comme titre Le Finistère, réalités sociales et économiques 5 , ou
ceux qui concernaient la santé, l'éducation, les jeunes 6 . J'exprime le
souhait que notre parcours synodal prenne appui sur Ie travail réalisé
dans ces espaces.
D'autres réalités de notre département appellent de notre part une
attention spéciale, notamment celles qui touchent à la culture, à Ia langue,
aux divers aspects du patrimoine. La commission diocésaine
Langue et culture bretonnes, créée récemment 7 , aura son rôle à jouer
dans notre parcours synodal.
Chantier JI'4 ; Proposer Ja foi dans Ja société actuelle
La formule Proposer la foi dans la société actuelle n'est pas nouvelle.
Elle servait déjà de titre à une lettre adressée aux catholiques de
France, en novembre 1996, par l'assemblée plénière des évêques.
Ceux-ci soulignaient l'urgence de la mission confiée par le Christ à
l'Eglise, et invitaient à chercher des moyens concrets pour mettre en
œuvre cette mission.
Brochure Jubilé 2000, pages 38 à 43.
Même brochure, pages 27 à 32.
g Bulletin Quimper et Léon du 24 février 2001, page 102.
Brochure Jubilé 2000, pages 51 à 54.
IdelQuimper et Léon
Il s'agit pour nous, dans ce chantier, de nous demander où, quand
et comment nous pouvons proposer la foi. Une chose essentielle est
notre propre expérience de croyants : découvrant que notre foi est un
trésor incomparable, nous ne pouvons pas ne pas souhaiter la partager.
L'expérience vécue par les catéchumènes, les nouveaux baptisés, les
« recommençants à croire », peut nous éclairer, comme aussi celle des
personnes qui les accompagnent dans leur parcours. Par ailleurs le
contact que nous pouvons avoir avec des missionnaires qui sont partis
très loin de chez nous pour annoncer l'Evangile est un stimulant pour
nous.
Un point de départ possible pour la proposition de la foi, est
l'attention aux questions vitales que se posent les hommes et les femmes
d'aujourd'hui : questions qui naissent, par exemple, de
l'expérience de la souffrance, ou de celle des limites du bonheur, ou
de la difficulté de trouver une juste place dans Ia société. Cette attention
est vécue par beaucoup de chrétiens du diocèse, membres de tel
ou tel mouvement ou service, ou simplement à l'écoute de ce qui se
passe autour d'eux. Je les invite à réfléchir sur leur expérience, à la
lumière des rencontres de Jésus qui nous sont rapportées par les Evangiles.
Un autre lieu de proposition de la foi est l'accueil de personnes qui
s'adressent à l'Église pour demander un service, par exemple la célébration
d'un baptême, ou d'un mariage, ou d'une sépulture. Dans ce
domaine aussi, beaucoup de chrétiens ont acquis une bonne expérience,
sur laquelle ils pourront réfléchir afin de pouvoir progresser.
Aujourd'hui, nous le savons bien, la proposition de la foi aux
jeunes revêt une particulière urgence. Les difficultés que nous rencontrons
ne doivent pas nous empêcher de voir les fruits qui mûrissent,
grâce aux efforts déployés par la pastorale des jeunes de notre
diocèse, à travers les mouvements, les aumôneries. l'enseignement
catholique, les pèlerinages, les JMJ. etc
Il est nécessaire que la proposition de la foi s'accompagne d'un
travail systématique d'intelligence du contenu de cette foi : c'est
l'objet précis de l'activité de divers services, comme le service de
catéchèse ou celui de la formation permanente, qui ont également le
souci de formuler ce contenu dans un langage qui soit parlant aujourd'hui.
Il est clair que ce travail est à continuer et à approfondir.

Archives diocésain Qui
Pour accomplir, chez nous comme ailleurs, la mission t ue le
Christ lui confie, l'Église a besoin de ministères. Comment p ut-on
définir les ministères ? Peut-être simplement comme des service s particuliers,
suscités par l'Esprit Saint, et confiés à diverses perse mies.
pour le bien d'une communauté ou d'un groupe plus ou moins i ^portant
Les ministères Ies plus connus sont ceux de l'évêque, du prêtre.
du diacre ; on les appelle ministères « ordonnés » parce que ceux qui
les exercent reçoivent un sacrement spécifique, le sacrement de
l'ordination. Ils font partie de la structure même de l'Église, car ils
sont le signe de l'action permanente du Christ en elle.
Beaucoup d'autres ministères existent et peuvent se développer.
même si le mot « ministère » n'est pas couramment employé pour les
désigner. Parmi les personnes qui les exercent (pensons par exemple
aux animateurs et animatrices en pastorale, ou aux membres des équipes
pastorales des ensembles paroissiaux), certaines peuvent être
bénévoles, d'autres salariées. L'essentiel est qu'elles reçoivent une
mission, et que cette mission, confiée par l'évêque ou son délégué.
rencontre un désir profond de servir l'Église en répondant à un appel.
Plusieurs questions se posent aujourd'hui, sur lesquelles ce
chantier aura à travailler. Comment promouvoir l'appel aux divers
ministères, et tout spécialement au ministère de prêtre et de diacre °
Comment faire en sorte que les divers ministères s'articulent au mieux
entre eux, la spécificité de chacun étant reconnue, et qu'il apparaisse
ainsi, comme dit saint Paul, que « chacun reçoit le don de manifester
l'Esprit en vue du bien de tous » (1 Co 12,7) ?
Déroulement du parcours synodal
On peut prévoir que le parcours synodal comportera trois phases successives.
D'abord une mise en route, qui commence maintenant et va durer
jusqu'à Noël de cette année 2001. Ensuite le parcours proprement dit, qui se
déroulera sur une période d'environ dix-huit mois. Et puis un aboutissement,
qui aura lieu autour de la Pentecôte 2003, et prendra probablement la forme
d'une ou plusieurs rencontres.
Le bon déroulement de ces trois phases suppose évidemment une organisation
et un balisage. Une équipe de pilotage en assurera la responsabilité.
Elle va être mise en place dès les semaines prochaines, et elle commencera
par s'approprier ce qui a été dit par les uns et les autres au cours des mois
derniers ; c'est elle-même ensuite, en dialogue avec moi-même ct le conseil
épiscopal, ainsi qu'avec le conseil presbytéral et le conseil pastoral diocesain,
qui découvrira progressivement les modalités de l'accomphssement de
sa tâche. Il est probable qu'elle constituera des relais, pour coordonner le
travail réalisé dans chacun des cinq chantiers.

Esprit Suint IJDUS conàml
Archives diocésaines d
C'est en Ia fête de la Pentecôte que cette lettre pastorale est publiée. C ccasion
de nous rappeler ce qui s'est passé à Ia première Pentecôte, il y ai ra
bientôt deux mille ans. Ce jour-là l'Esprit Saint promis par Jésus a été domé
en abondance à ses disciples, et c'est ainsi que l'Église a pris naissance. Depuis,
cet Esprit n'a jamais cessé de souffler. Nous le savons, mais nous
sommes appelés à en faire à nouveau l'expérience. C'est un Esprit de nouveauté,
qui bouleverse ceux qui l'accueillent et opère au plus profond d'euxmêmes
une transformation radicale. Un Esprit de feu, qui enflamme le cœur
d'hommes qui jusque là étaient craintifs, et les pousse jusqu'aux extrémités
du monde connu de l'époque. Un Esprit de force qui permet de vaincre les
peurs, et de vivre dans Ia paix et la joie les difficultés mêmes de la mission.
Animés et soutenus par cet Esprit Saint, nous pouvons nous engager
avec confiance dans ce parcours synodal. Les années que nous vivons, les
premières du troisième millénaire, sont, dans la marche de l'humanité tout
entière, des « temps nouveaux ». Nous voulons travailler à ce que ces temps
nouveaux, dans notre Finistère et dans le monde entier, soient des temps de
paix, de justice, de concorde. Nous voulons contribuer à ce qu'ils soient
vraiment « des temps nouveaux pour l'Évangile » 9 .
Des temps nouveaux pour I Évangile est le titre d'un dossier qui a été ouvert par les évêques
de France au cours de Ieur assemblée plénière de l'an 2000, et qui va être repris durant
I assemblee plénière de cette année 2001.
1 « Avance au large »
« Reprenez souffle, continuez votre marche en avant,
soyez inventifs, n'ayez pas peur ! »
En première de couverture : Le Raz de Sein

Cathédrale Saint-Corentin - Le livre des Évangiles
Supplément à Quimper et Léon, n°11 du 7 juin 2001
Evêché de Quimper - B.R 1149 - 29101 Quimper cedex
Imprimerie Régionale - Bannalec
Archives diocésain s de •imper et Léon
•
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
.Uin i i— -r» m. i o i /—x y-** r*--O A I h. I II iiki onm 11

Pentecôte 2001
Entorapr©mdir© ernseuDiMe
nam par©©io symoénl
Je vous invite à entreprendre ce qu'on peut appeler un parcours synodal,
c'est-à-dire une marche en commun, une recherche ensemble de ce que Dieu
nous appelle à vivre au cours des années qui viennent. L'avenir est là qui nous
attend. Préparons-le, à Ia fois par la réflexion et par de nouvelles manières
d'être et d'agir,
La démarche que je vous propose se situe dans le prolongement de notre
rassemblement de Penfeld. Elle nous fera prendre une conscience plus vive de
notre appartenance à une même Église locale, au-delà de tous les
cloisonnements que tendent à installer l'histoire, notre organisation
territoriale, l'existence de services et de mouvements qui ont leurs
préoccupations et leurs responsabilités propres.
Personne ne doit se sentir étranger à cette démarche. Personne ne doit
rester en consommateur passif dans l'Église. Pour chacun et chacune,
participer à l'élaboration et à la réalisation d'un projet commun, c'est acquérir
un nouveau sens de sa responsabilité.
Ce parcours synodal peut aussi être un signe, signifier quelque chose pour
toute la population de notre département. Il témoignera de notre volonté de
solidarité dans un monde qui en a tant besoin, de notre souci d'être à l'écoute
des cultures, des attentes, des trajectoires humaines et religieuses de ceux et
celles avec qui nous vivons. Nous nous efforcerons d'associer le plus grand
nombre à notre démarche, adaptant notre pas à celui des frères et sœurs qui
peinent. Il serait dommage d'en laisser sur le bord du chemin.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t Clément Guillon
Évêque de Quimper el Léon
Lettre pastorale «Des temps nouveaux pour l'Évangile»
SESSION VES RESPONSABLES DE SECTEUR
La session annuelle des responsables de secteur a eu lieu à Keraudren
les 25 et 26 avril Plusieurs dossiers étaient à tordre dujour,
L'aménagement pastoral
f.
Cinq ans après la promulgation des «Dispositions pour l'aménagement
pastoral du diocèse», il était important de prendre un temps assez long pour
faire le point sur ce que cet aménagement a produit, ce qui s'est mis en place,
ce qui reste à faire. Ce travail a occupé la plus grande partie de la première
journée de la session.
Deux axes de travail avaient été retenus :
- Comment se vit la tension entre le souci de proximité et les regroupements
nécessaires,
-Comment se vit le ministère presbytéral dans ce nouveau contexte, en particulier
le lien avec les conseils pastoraux, les équipes pastorales et des «ministères»
nouveaux que la vie même de l'Église suscite, en réponse aux besoins.
Nous avons commencé par écouter comment le diocèse de Saint-Brieuc
s'est situé face à ces questions. Francis Morel, vicaire général de ce diocèse,
était notre invité. Il nous a tracé le paysage ecclésial nouveau de son diocèse
: en 1997 ont été créées 70 paroisses nouvelles, à la place des
400 existantes, réparties en 8 zones. Ces paroisses nouvelles ont un minimum
de 3 500 habitants et regroupent de 2 à 13 clochers, qui sont autant de
relais. A partir dun exemple précis (Plouha, 14 OOO habitants, 13 relais), il
nous a montré comment le prêtre et l'équipe d'animation pastorale de six
membres s'organisent pour faire vivre la paroisse, tout en laissant une certaine
autonomie, y compris financière, aux relais locaux. Le prêtre ne peut
tout faire, ni être présent partout : il privilégie les rencontres de l'EAP, du
conseil pastoral. Il rencontre aussi les conseils économiques.
Un travail en carrefours a permis aux participants d'échanger sur la
manière dont cet aménagement est vécu dans Je diocèse.
A la mise en commun, l'assemblée a souligné l'avancée que représente la
mise en place des équipes pastorales. C'est sûrement le point le plus novateur
et le plus significatif de l'aménagement pastoral. Cet aménagement est
favorisé lorsque se vit la rotation des prêtres dans toutes les paroisses de
l'ensemble paroissial, lorsque des services ecclésiaux (liturgie, catéchèse,
Caritat», partage des finances) se mettent en partage et synergie sur l'ensemble
paroissial, lorsque des situations de souffrance, de pauvreté ou de
293

pénurie apparaissent (décès de prêtre ou manque de prêtre résidant). Dans tous
ces cas de figure, l'évolution se fait plus vite, car mieux comprise et acceptée.
Nous avons signalé également que, dans nos communautés, les jeunes
générations sont plus souples et acceptent mieux les regroupements paroissiaux,
car moins attachés au lieu, au clocher. Elles sont plus à la recherche
de rassemblements toniques et porteurs. En effet les chrétiens bougent et se
déplacent de plus en plus facilement, comme tous les contemporains.
De toute façon, les carrefours ont signalé l'importance de tenir compte des
contextes locaux, et de manifester de la souplesse pour mieux coller au terrain,
sans vouloir tout et trop centraliser.
Enfin nous avons vu que les équipes pastorales, GAP et relais paroissiaux
fonctionnent bien, grâce à l'accord et à l'impulsion de la grande majorité des
prêtres.
Après ce temps de travail entre nous, Michel Scouarnec nous a aidés à
regarder de quelle manière on peut tenter de sortir de ce dilemne : proximité
ou regroupement.
Il ne s'agit pas de faire des regroupements sous un mode centralisé, mais
de faire vivre des réseaux : comment valoriser les communautés locales, en
favorisant les liens entre elles, comment passer d'un fonctionnement centralisé
au regroupement des énergies des divers groupes pour une tâche commune ?
En ce qui concerne les ministères, il y a nécessité de pourvoir des
ministres pour le bien spirituel des communautés et leurs besoins vitaux. Des
ministères de laïcs naissent pour répondre à des besoins (laïcs chargés de
conduire les obsèques, nomination des laïcs dans les équipes pastorales.,.)
Reste la question du ministère presbytéral, qui porte la sacramentalité de
l'Église, et la célébration de l'Eucharistie dont l'Église a besoin.
Un parcours synodal
Depuis le début de cette année, la réflexion sur la suite à donner au Jubilé de
l'an 2000 et au rassemblement diocésain de la Pentecôte a conduit à envisager
la mise en route d'un parcours synodal. Dès le début de la session, Mgr Guillon
avait rappelé les diverses étapes qui ont conduit à cette proposition.
Il était naturel que le groupe des responsables de secteur se saisisse de
cette question pour y apporter sa propre contribution.
Cinq groupes de travail ont été constitués pour réfléchir sur les cinq chantiers
envisagés à la suite du travail du conseil pastoral diocésain, en février,
et du conseil presbytéral, en mars.
294
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Pour chacun de ces cinq chantiers (Alier aux sources de la foi pour vivre
un renouveau spirituel - Faire communauté, faire Église - Vivre en solidarité,
proximité, compagnonnage avec nos contemporains - Proposer la foi dans le
monde d'aujourd'hui - Appeler aux ministères) il était proposé de regarder :
- quel est son intérêt pour l'Eglise, et particulièrement l'Église diocésaine ?
- quels points d'appui existent déjà dans ce qui est vécu dans le diocèse ?
- quelle mise en oeuvre est possible ?
Le fruit de cette réflexion servira à l'élaboration du parcours synodal que
la lettre pastorale de Mgr Guillon a lancé à la Pentecôte. Un signe encourageant
: les cinq chantiers proposés ont suscité l'intérêt des 35 responsables
de secteur présents.
bu bon usage des Chapettes
Entre temps nous avions pris un moment, au soir du premier jour, pour
revenir sur la question de l'utilisation des chapelles, et faire un bilan, cinq ans
après la promulgation du Directoire sur l'utilisation des chapelles.
En ce qui concerne les célébratrions religieuses, il y a lieu de s'en tenir au
Directoire. Le dialogue devrait permettre, dans la plupart des cas, de parvenir
d'une manière sereine à ce que les mariages ne soient pas célébrés dans
les chapelles qui ne servent pas de manière habituelle au culte du dimanche.
Pour ce qui est des manifestations culturelles, tels que concerts, expositions,
il convient que rien ne se fasse sans l'accord de ('affectataire. C'est une
invitation à rencontrer les organisateurs de ces manifestations, pour évaluer
leur intérêt et leur convenance pour le lieu choisi.
Les finances
L'après-midi du deuxième jour fut consacré à l'examen des comptes diocésains,
Beaucoup de questions ont été évoquées, et des décisions prises.
Le service du temporel en a fait une note.
Parmi les décisions : la création d'une commission de travail sur les maisons
de retraite diocésaines, la simplification des appels de cotisations CAVIMAC et
CSG, l'invitation à créer des caisses immobilières de secteur ou înter-secteurs.
Au total, deux journées de travail intensif, dans un esprit de dialogue et de
recherche, rythmées par la prière et la célébration de l'Eucharistie.
Pour l'instance de coordination,
Raymond Le Gall
François Méar

Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé Louis
Salinoc et M. l'abbé Emile Guivarc'h.
Louis Salinoc, né le 28 mai 1916 à Taulé. Ordonné prêtre le 9 mars 1940.
Avril 1940, vicaire à Plonéour-Lanvern. Août 1940, vicaire à Saint-Michel de
Brest. Août 1941, vicaire à Gouesnou. Août 1942, vicaire à Plougar.
Décembre 1944, vicaire à Huelgoat. Octobre 1948, vicaire à Sizun. Septembre
1953, en repos. Août 1957, vicaire à Bannalec. Novembre 1958, au diocèse
de Versailles, à Sartrouville, puis en 1965, à Massy. 1971, au diocèse d'Evry,
à Longjumeau. Décédé fe 21 mai 2001.
Émile Guivarc'h, né le 5 janvier 1922 à Plougar. Ordonné prêtre le 29 juin
1946. Septembre 1946, professeur au collège Saint-François à Lesneven.
Décembre 1961, sous-directeur du collège. Septembre 1983, professeur au
collège et vicaire à Plabennec. Juillet 1987, vicaire à Plabennec. 1997, se
retire à Coat-Méal, puis, en 1998, à la Maison de Keraudren. Décédé le 31 mai
2001.
296
Archives diocésaines de Quimper et Léon
D.H
- Lundi 11 juin, 18 heures : rencontre avec l'équipe
«vie des prêtres».
- Mardi 12,18 h 15 : à l'évêché, rencontre avec l'équipe
de coordination des diacres permanents.
- Jeudi 14 : conseil épiscopal.
- Vendredi 15 : à Sainte-Anne-la-Palud, rencontre avec
les gens du voyage.
- Samedi 16, fin d'après-midi : confirmation à Plouvorn.
- Dimanche 17, 11 heures : à Rumengol, pardon des
malades ;15 h 30 : à Landerneau, ordination comme
diacres permanents de Yves Bideau et René Keromnès.
- Lundi 18, 11 heures : à l'évêché, réunion du collège
des consulteurs.
- Mardi 19,18 h 30 : au juvénat de Châteaulin, réunion
du comité diocésain de l'enseignement catholique.
- Jeudi 21 : conseil épiscopal.
Déclaration du Conseil permanent
de la Conférence des évêques de France
La toi relative à l'interruption volontaire de grossesse et à la contraception
a été présentée en lecture définitive à l'Assemblée Nationale
le mercredi 30 mai 2001. La loi a été adoptée. Le 29 mai, le Conseil
permanent de ia Conférence des évêques publiait cette déclaration.
Le Conseil permanent de la Conférence des évêques de France a déjà fait
connaître sa position à propos des mesures concernant l'avortement (Déclaration
du 11 octobre 2000).
L'Article 20 de la loi en question autorise, par ailleurs, la stérilisation des personnes
majeures mises sous tutelle à cause d'un grave handicap mental. Introduit
par voie d'amendement au cours de la discussion à l'Assemblée nationale
le 5 décembre 2000, cet article pose un problème éthique fondamental.
La stérilisation est, en effet, une mutilation interne et définitive, qui touche
profondément l'intégrité d'une personne, Ceux qui accompagnent des hommes
ou des femmes portant un handicap mental savent bien qu'une telle intervention
ne répond pas à l'attente profonde de ces personnes et marque l'échec de
leur intégration dans la société, Certes, en écoutant le désarroi des familles et
celui des professionnels du monde médico-social, l'Église comprend qu'ils sont
très démunis. Elle perçoit qu'ils peuvent être parfois tentés par cette solution
radicale, dans un contexte où est admis le droit à exercer une sexualité sans
engagement. Faut-il pour autant légiférer ainsi ? Une législation sur la stérilisation
mettrait encore plus à l'écart des personnes déjà fragiles.
Cet article de loi peut paraître offrir de sérieuses garanties. Il soulève en fait
bien des questions :
- Qui déterminera si une personne handicapée majeure est capable de
choisir, ou si une décision doit être prise pour elle ? La réponse revient en
principe au médecin, lequel se prononce sur des données médicales et non
pour des raisons éthiques.
- Qui a le droit de prendre une telle décision pour autrui ? En dernier ressort,
un juge. Mais le procédé, même juridiquement encadré, est-il moralement
acceptable, comme si s'imposait une seule manière de vivre la sexualité?
- Comment sera considéré désormais le corps des personnes handicapées?
297

- Ne risque-t-on pas de passer davantage sous silence les agressions et
violences sexuelles qu'elles subissent trop souvent ?
- Quel sens auront le travail et la responsabilité de ceux qui vivent auprès
d'elles et les accompagnent de leur mieux ? Seront-ils entendus par le comité
d'experts appelé à donner son avis au juge ?
Tolérer la mutilation des plus faibles dans une société est vraiment un mauvais
signe ! Au nom du principe de précaution, et pour la protection d'un certain
confort social, on accepte une vraie régression et un pas de plus vers l'eugénisme
d'État. Si cet article de loi était adopté, une atteinte irréversible serait
alors portée à ces personnes qu'on jugerait indignes de procréer à cause de
leur handicap. La discrimination ainsi introduite toucherait à l'intégrité et aux
droits fondamentaux de tout être humain, quel qu'il soit, droits qu'un État se
doit de garantir. C'est son honneur et son devoir. Le principe de précaution
invoqué appelle un environnement approprié et non une mutilation définitive.
Un premier mouvement de compassion ne peut effacer les droits de la personne.
On pourrait ajouter que cet article 20 prendrait le contre-pied des efforts
des auteurs de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, farouches
opposants à toute atteinte à l'intégrité des personnes. De son côté, le Code
civil protège rigoureusement le respect de cette intégrité. Ce projet, s'il était
voté, introduirait dans le Code de santé publique une possibilité qui serait en
opposition avec les fondements du Code civil.
Le respect de l'intégrité du corps fait partie des droits fondamentaux de
l'être humain. Pour les personnes handicapées, le plus grand drame est de ne
pas être reconnues cçmme des personnes, des membres à part entière de
notre corps social. L'Église encourage les disciples du Christ et toute personne
de bonne volonté à s'engager avec cœur auprès d'elles, à leur témoigner
une amitié fidèle et un respect inconditionnel. «Chaque fois que vous
l'avez fait à l'un de ces plus petits, qui sont mes frères, c'est à moi que vous
l'avez fait» (Matthieu, 25, 40).
298
Le Président, Cardinal Louis-Marie Billé,
Le Vice-Président, Mgr Jean-Pierre Ricard
Cardinal Jean-Marie Lustiger
Mgr Bernard-Nicolas Aubertin,
Mgr Louis Dufaux,
Mgr François Favreau
Mgr François Garnier
Mgr Bernard Housset
Mgr François-Xavier Loizeau
Mgr Yves Patenôtre
Mgr Albert Rouet
Mgr Guy Thomazeau
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FÊTE
DUM.EJ.
RENCONTRE
INTER-ÉGLISES
•
Communiqués
et Informations
Le M.EJ., Mouvement Eucharistique des Jeunes,
invite à sa fête du samedi 9 juin, de 15 h à 22 h 30, au
Centre de Keraudren à Brest :
«M.EJ. ta vie aux couleurs du monde».
- 15 h 00 : Animations
- 18 h 30 : Eucharistie
-19 h 30: Pique-nique
- 20 h 30 : Veillée, avec Patrick Richard.
^ Contact: MEJ, 9 rue du Frout, BP 1109, 29101
Quimper cedex. Tél. 02.98.64.58.64.
La retraite des prêtres en Mission Ouvrière aura
lieu du lundi 25 juin (9 h 30) au vendredi 29 (14 h),
à la Roche du Theil, 35600 Bains-sur-Oust, animée
par le Père Jacques Lancelot, du diocèse de Bayeux,
ancien secrétaire du CEFAL (Comité épiscopal
France-Amérique latine).
Cette retraite suivra un parcours apostolique : Attirés
et attachés à Jésus-Christ. Expérience du Ressuscité.
Apôtres, envoyés par l'Envoyé. Initiatives missionnaires.
Les piliers d'une communauté chrétienne.
>-• Inscriptions d'urgence auprès de Jo-Yves Morvan,
tél-fax : 02.98.64.40.14.
• La rencontre înter-Églises, qui réunit, chaque
année, à l'invitation de Mgr l'Evêque, les missionnaires
en congé, se tiendra le samedi 7 juillet, au college
de Park-Moor à Pont-Aven.
Rencontre fraternelle et échanges, autour du
thème développé lors de la Semaine missionnaire
d'octobre 2000 : «A ceci tous vous reconnaîtront pour
mes disciples, à l'amour que vous aurez les uns pour
les autres» (Jn 13,3).
299

•
PARDON
DE NOTRE-DAME
DE RUMENGOL
TROMÉNIE
DES
JEUNES
À LOCRONAN
Le Pardon de laTrinité à Rumengol sera présidé
par M. François Moysan, vicaire général.
- Samedi 9 juin: 16 h 30: messe à l'église
18 h OO: messe en langue bretonne à l'église
21 h OO : veillée en plein air, avec procession aux flambeaux
et eucharistie : sur le thème de l'appel, avec les
diacres, prochainement ordonnés prêtres, Stéphane
Le Sonn et Tanneguy De Saint-Martin.
- Dimanche 10 juin : 8 h OO et 9 h 15 : messes à
l'église ; 10 h 30 : messe en plein air ; 14 h OO : chapelet
médité à l'église ; 15 h OO : vêpres en plein air, en
présence de Mgr Guillon, avec procession et bénédiction
du Saint Sacrement.
La Grande Troménie de Locronan se déroulé, cette
année du 8 au 15 juillet. La Troménie des jeunes,
17 ans et plus, aura lieu le mardi 10 juillet.
- 16 h OO : Rendez-vous à l'église Saint-Ronan, et
départ de la marche de 12 km. Plusieurs haltes au
long du parcours. Prières, Échanges. Chants.
- 19 h OO : Célébration sur la montagne, à Plas-ar-
Horn, suivie du pique-nique.
- 20 h 30 : reprise de la marche.
- 21 h 45 : Veillée festive.
Il est possible de rejoindre le groupe à tout moment
du parcours. Apporter pique-nique, instruments de
musique et... bonne humeur.
>* Contact: Père Yvon Le Goff (02.98.73.02.67),
Michèle Le Page (02.98.86.05.92), Père Armand Guézingar
(06.80.20.00,64). les responsables de la pastorale
jeunes dans les secteurs.
• DEUX NOUVEAUX DIACRES PERMANENTS
Nous rappelons l'ordination du dimanche 17 juin, à 15 h 30, en réalise de
Landerneau, Mgr Guillon ordonnera diacres permanents Yves Bideau de
Saint-Urbain et Rene Keromnès, de Saint-Divy.
Nous sommes tous invités à participer à cette célébration ou à nous y unir
par I amitié et la priere.
300
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le denier de l'Église
A nouvelle onnée, nouvelle compagne pour le denier de f'Eg/ise.
Vous avez été nombreux à vous mobiliser autour de ceffe
campagne. Soyez en remerciés au nom de votre évêque. En voici
quelques échos.
1) Une équipe s'est attachée à concevoir les moyens (tracts, enveloppes,
affiches, dossier de presse...) pour l'efficacité de la campagne. Ils ont été présentés
au conseil épiscopal.
2) Le 1" février 2001, 130 personnes, représentant les conseils économiques
des paroisses, se sont réunies à Keraudren à Brest, pour une journée
d'échanges, de débats et d'informations. Le denier de l'Eglise était un des
thèmes abordés lors de cette rencontre. Trois questions ont fait l'objet de débat
en carrefour ou en assemblée générale :
- Place du denier de l'Église dans les ressources ordinaires ?
- Comment toucher plus de monde ?
- Qu'allons-nous faire pour la campagne 2001 ?
Voici la synthèse de ces travaux.
• Des constats :
- Le denier est d'autant plus important que les quêtes baissent. Il existe pour
le denier une marge de progression. C'est moins vrai pour les autres ressources.
- Il n'y a pas de recettes miracles.
- Les méthodes de diffusion utilisées sont diverses : les équipes de bénévoles,
la Poste, des sociétés de distribution de publicité. Chaque méthode a
ses avantages et ses inconvénients.
- La campagne a démarré plus tôt, cette année. Cela demande de s'organiser
en conséquence.
- Il paraît important de mener l'action avec la campagne nationale.
*
* Des questions :
- Comment rejoindre ceux qui ne pratiquent pas, mais font appel aux «services»
de l'Église ?
- Des gens actifs en Église ne participent pas financièrement. Que faire ?
- Qui prendra la responsabilité du denier de l'Église ? Le conseil économique
?
301

• Des difficultés exprimées
- Lorsqu'il n'y a plus de prêtre dans une paroisse, les gens ne voient plus
l'utilité de donner.
- Certains ont posé des questions quant à l'usage du fichier de donateurs
remis aux paroisses.
- Les sollicitations sont de plus en plus nombreuses et importantes...
• Une boite à idées :
- Certains distribuent des tracts à l'occasion de baptêmes, de mariages ou
d'obsèques. Ils informent également les parents des enfants suivant la catéchèse.
- Dans une paroisse, des appels au don sont apposés sur les véhicules qui
utilisent ordinairement le parking du presbytère.
- Pourquoi ne pas organiser une réunion des paroissiens ? Cela ferait participer
davantage de personnes. Des idées peuvent en sortir ou une meilleure
prise de conscience se réaliser.
- Il faut savoir s'adapter à la réalité locale en proposant des outils spécifiques
(vacanciers, usagers divers...). Faut-il personnaliser les enveloppes ?
Possibilité d'une intervention d'un laïc à la messe, durant les vacances d'été
pour les paroisses recevant des vacanciers.
r - Certains soulignent l'intérêt de la création d'une commission denier de
l'Eglise sur l'ensemble paroissial.
-Il faut rappeler à plusieurs reprises dans l'année l'importance du denier
de l'Eglise : à la messe ou à la sortie de la messe, dans le bulletin paroissial...
- La relance a été globalement efficace. Il faut la maintenir. L'effet «reçu fiscal»
joue à plein à cause de la proximité de la date limite pour bénéficier de la
réduction d'impôt.
• Des exigences
Faire appel aux dons implique que les gens connaissent la destination et
I usage des fonds.
- Mais jusqu'où est-on prêt à aller dans la transparence ?
- Plusieurs souhaitent que les bilans soient affichés dans les églises que
I on indique les travaux faits ou à faire. Lors d'une messe, il est possible de
prendre un temps pour présenter les comptes et dire les besoins.
- ll faut réussir à fidéliser les donateurs et en particulier les jeunes générations.
Des paroisses envoient un mot aux donateurs.
302
- Il faudra, lors du passage à l'Euro, donner des références aux gens.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ce travail avec des représentants des conseils économiques a permis un
échange constructif et une sensibilisation aux étapes futures de la campagne,
3) Le 14 février, une conférence de presse nationale était organisée à l'initiative
de la Conférence des évêques de France dans le but de sensibiliser les
chrétiens à l'importance du denier de l'Église.
4) Le 16 février, le diocèse a relayé cet élan national, pour inviter, par la
presse locale, les chrétiens du Finistère à donner à leur Église les moyens
financiers de remplir sa mission.
5) A la suite de ces conférences de presse, les paroisses étaient invitées
à mettre à la disposition de tous les Finistériens les tracts et enveloppes de la
campagne 2001. Cette année 335 OOO tracts ont été imprimés, soit 55 OOO de
plus que l'an dernier. Ce chiffre est à comparer aux 367 OOO foyers recensés
dans le Finistère. D'année en année, nous approchons de l'objectif : l'information
disponible pour chaque Finistérien..
6) Les mouvements et les services sont également concernés par la
campagne du denier de l'Église. Lors de deux rencontres, les 18 et 20 avril, un
temps d'information et de débat leur a été proposé sur les finances diocésaines.
Ils ont été sensibilisés à l'importance de la diffusion de l'information sur
le denier de l'Église. Des ressources, et en particulier celle du denier de l'Eglise,
dépendent les moyens qu'il est possible de mettre en œuvre pour la pastorale.
7) Où en sommes nous de la campagne ? Les chiffres du 1" trimestre ne
sont pas encore disponibles, et il est difficile, à ce stade de la campagne, de
comparer les résultats de cette année à ceux des années passees. Cependant,
les versements parvenus à l'évêché, pour être ensuite remis aux
paroisses, sont encourageants. Les donateurs ? Sans doute majoritairement
des personnes ont devancé leur versement, mais aussi des nouveaux. Tous
ceux qui ont travaillé à la mise en œuvre de cette campagne 2001 s'en réjouissent.
L'effort est à poursuivre.
8) Quelles suites ? La campagne du denier dure toute une année. Nous
ne pouvons cependant faire des appels à chaque instant. Il faut donc cibler
nos interventions.
• En reprenant les pratiques de certaines paroisses, nous pouvons suggérer
de rappeler de temps en temps la présence des enveloppes du denier de
l'Église au fond de l'église. Certaines fêtes rassemblant des pratiquants occasionnels
peuvent être particulièrement favorables à cet appel.
Les temps de préparation au mariage ou au baptême peuvent être une
occasion de sensibiliser les plus jeunes à la nécessité de soutenir leur tgnse
à plus long terme.
303

• Durant la période estivale, notre département reçoit un nombre important
de vacanciers. Certains participent aux célébrations eucharistiques, d'autres
visitent ou se recueillent dans nos églises et chapelles, Une équipe travaille
pour mettre à disposition des paroisses touristiques un moyen pour sensibiliser
ces vacanciers à la nécessité de leur soutien financier qui permet de
mettre à leur disposition un accueil et des lieux pour l'expression de leur foi.
• En fin d'année, nous renouvellerons l'invitation aux donateurs, qui ont
versé leur denier les années passées, à renouveler leur don.
Pour conclure provisoirement, nous pouvons souligner à nouveau l'importance
croissante du denier de l'Église dans les finances diocésaines. Les
moyens dont on dispose pour la pastorale dépendent de cette ressource.
N'hésitons pas à sensibiliser ceux qui nous entourent à cet enjeu !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Vincent Dano, économe diocesain
Rappel des différents moyens de donner
au denier de l'Église
• En espèces, dans une enveloppe «Denier de l'Église» remise lors de
la quête.
• Par chèque, dans une enveloppe «Denier de l'Église» remise lors
d'une quête ou adressée directement à l'Association diocésaine, 3, rue de
Rosmadec, BP 1149, 29101 Quimper cedex. L'Association diocésaine est
seule habilitée à émettre des reçus fiscaux.
• Par prélèvement automatique, au moyen du coupon présent sur le
tract «Denier de l'Église», accompagné d'un R.I.B., le tout expédié à l'Association
diocésaine.
La formule de paiement que nous souhaitons développer est le prélèvement
automatique. C'est un moyen souple et pratique :
- Pour les donateurs, car il permet de mieux équilibrer leur budget, il
évite d'avoir à se rappeler quand il faut donner, et il peut être interrompu sur
simple demande écrite à l'Association diocésaine.
- Pour l'Église diocésaine, il permet de vous adresser un seul reçu fiscal
pour toute l'année. Nous réalisons ainsi des économies de gestion. Et
enfin et surtout, il assure des ressources régulières pour le fonctionnement
du diocèse (paroisse, vie matérielle des prêtres, salaires des animateurs
laïcs en pastorale...)
304
Pour toutes ces raisons, adoptons le prélèvement automatique !
^ Une journée internationale
de soutien aux victimes de ia torture
Pour rappeler au monde entier l'entrée en vigueur de la convention contre
la torture, le 26 juin 1987, l'assemblée générale des Nations Unies a décidé de
faire du 26 juin de chaque année une «Journée internationale de soutien aux
victimes de la torture».
A l'initiative de l'ACAT, Action des chrétiens pour l'abolition de la torture, le
CECEF, Conseil d'Églises chrétiennes en France, invite tous les chrétiens à
s'associer à la célébration de cette journée. Voici ce qu'écrivent M. le Cardinal
Louis-Marie Billé, M. le Pasteur Jean-Arnold de Clermont et Mgr Jérémie, coprésidents
de ce CECEF :
«En raison de l'étendue de la pratique de la torture et des exécutions
capitales dans le monde, l'ACAT a émis le souhait, exprimé déjà à maintes
reprises qu'une journée puisse être consacrée chaque annee a une large
information Les fidèles de nos Églises ont besoin d'être alertes sur cette
préoccupante question, qui porte gravement atteinte à la dignité de la personne
humaine créée à l'image de Dieu.
Assurément, beaucoup reste à faire pour sensibiliser les chrétiens euxmêmes
à cette intolérable pratique, qu'elle soit systématique et pratiquée â
grande échelle ou qu'elle soit l'indice de graves dérapages pouvant survenir
même dans des pays de tradition démocratique tels que le notre.
Pour sa part le CECEF considère comme particulièrement importante
l'action de l'ACAT. À la lumière de l'Évangile, elle s'emploie à dénoncer les
dérives de tout pouvoir discrétionnaire utilisant la torture comme moyen de
gouvernement. Aussi pense-t-il quil est de son devoir et de sa responsabilité
de soutenir son engagement qui lui paraît être exemplaire d un témoignage
commun de nos Églises au sein de notre société [...J
Le 26 juin consacré par l'ONU Journée internationale de soutien aux
victimes de la torture, serait chaque année l'occasion dans chaque communauté
chrétienne, lors des services dominicaux du dimanche ou/et lors
de réunions au cours de la semaine qui précède ou suit le 26 juin, nonipas
de faire une collecte, mais d'informer les fidèles sur le travail de IACAT en
vue de l'abolition de la torture sous ses formes les plus diverses, ceci, en
facilitant les interventions des groupes ACAT locaux sous une forme qu H
conviendra bien sûr de fixer d'un commun accord...
305

ll reste que la pratique de la torture demeure de nos jours une réalité si
dramatique qu'aucune conscience humaine, à plus forte raison chrétienne,
ne saurait y être indifférente et ne pas réagir avec détermination.»
Une invitation à la prière
Pour marquer cette journée, l'ACAT du Finistère propose à toutes les communautés
chrétiennes du diocèse des intentions de prière universelle qui
pourraient être utilisées dans les célébrations du dimanche précédent, 23-
24juin, ou du dimanche suivant, 30juin-1 "juillet.
Refrains suggérés :
- Entends le cri des hommes monter vers toi, Seigneur,
- Entends nos prières, entends nos voix,
entends nos prières monter vers toi.
1 - Seigneur, à l'occasion de la Journée internationale de soutien aux victimes
de la torture, nous te prions. Par amour, tu t'es fait l'un de nous. Par
amour, tu as souffert la Passion pour que tous aient la vie, et la vie en abondance.
Aujourd'hui encore à travers le monde, tant d'hommes, de femmes,
d'enfants sont méprisés, bafoués dans leurs droits, cruellement torturés. Pendant
combien de temps, nous chrétiens, laisserons-nous défigurer ainsi ton
visage, Seigneur ?
2 - Nous avons la chance de vivre dans un pays où la foi peut s'exprimer
librement. En bien des pays, des communautés chrétiennes minoritaires sont
aujourd'hui menacées, persécutées même à cause de leur foi, comme en
Chine, au Vietnam, en Iran, en Inde, au Pakistan, au Nigeria, au Soudan et
ailleurs... Nous te confions Seigneur, ces frères et sœurs dans la foi chrétienne.
Donne-nous d'entendre leur cri, de ne pas oublier l'appel qu'ils nous adressent.
3 - Partout des hommes et des femmes, des jeunes se lèvent pour
défendre les Droits de l'homme, agir inlassablement pour la paix et la réconciliation
au cœur des conflits, parfois au risque de leur vie. Accorde-leur, Seigneur,
ton Esprit de discernement et de force. Fais de chacun de nous, dans
la modestie de nos vies quotidiennes, des artisans de paix et d'espérance.
Organisation œcuménique, l'ACAT en France, ce sont aujourd'hui 500 groupes
locaux - dont une centaine de groupes Jeunes -, plus de 120 communautés
monastiques et de multiples congrégations religieuses ; ce sont 14 OOO chrétiens
alimentés par un réseau couvrant le monde entier (Amnesty International, Églises,
autres ACAT, mouvements divers), qui informent, sensibilisent, éduquent - conférences,
colloques, camps de jeunes -, écrivent aux gouvernements, soutiennent
les victimes et leurs familles, prient sans relâche, bref, se battent contre l'indifférence
et l'oubli.
306
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(jckoi dl'wie rencontre
«vu \ti féwiMArfftef *e OMtMrifer * Ktnwi
C'était le 16 mai dernier, le jour de l'inauguration et de la bénédiction des
nouveaux locaux de leur séminaire à Rennes, séminaire qui se nomme désormais
«Séminaire Saint-Yves».
n t e n t
Les séminaristes de Quimper et ie Père Gérard Le f^ A i^ lS^
ie bas relief de saint Yves qui a été apposé à l'entrée du séminaire
Ils étaient là tous les six, séminaristes de Quimper, pour assister et participer
à la cérémonie :
Sébastien Guiziou, 28 ans, de Loctudy,
Stéphane Le Sonn, 29 ans, de Plomodiern,
Tanneguy de Saint-Martin, 33 ans, de la Forêt-Fouesnant,
tous trois, déjà diacres et prochainement ordonnés prêtres,
Christophe Prigent, 38 ans, de Saint-Pol-de-Léon, en quatrième annee,
Michel Le Roux, 23 ans de Loctudy, en deuxième année,
Gireg Chardonnet, 25 ans de Brest et de Roscoff, en première année.
Avec eux le Père Gérard Le Stang, professeur et délégué diocesain à la
préparation au ministère presbytéral. Mpm,
307

«Nous sommes 28 au séminaire, nous ont-ils dit. Une centaine de laïcs,
surtout des retraités, viennent participer aux cours qui nous sont donnés.
Nos professeurs sont des prêtres diocésains (les cinq prêtres animateurs et
d'autres par intermittence), des Dominicains, des Eudistes et des Franciscains
habitant à Rennes».
«Nous apprécions d'être dans des locaux rénovés et vraiment confortables,
ont-ils précisé. Chacun de nous dispose d'une chambre bien isolée,
assez spacieuse, dotée d'une salle d'eau avec tout le sanitaire souhaitable.
Nous avons aussi des lieux de rencontre, de partage, de prière, agréablement
aménagés», ^m
«Mais, ont-ils ajouté, nous ne sommes pas là tout le temps. A partir de la
cinquième année, par exemple, nous passons chaque mois quinze jours
dans une paroisse pour un stage pastoral, souvent très prenant. Les années
précédentes, à partir du moins de la deuxième année, nous retrouvons une
paroisse pendant tout le week-end».
Que pensent-ils de ce rythme de vie, de cette alternance ? La vivent-ils
avec bonheur ? Ils reconnaissent qu'ils ont quelques difficultés à surmonter,
une certaine adaptation à réaliser. «Au séminaire, font-ils remarquer, tout est
régulier, plus organisé. En paroisse, il y a beaucoup plus d'aléas, beaucoup
plus d'inattendu... Les distances à parcourir pour s'y rendre sont longues. Le
fait que le séminaire est loin du Finistère a peut-être pour conséquence qu'if
est moins visible pour les diocésains, moins présent dans leur esprit Heureusement,
disent-ils, que les fidèles peuvent nous voir dans les paroisses
et les secteurs et ainsi se rendre compte qu'il y a encore des jeunes qui se
préparent à être prêtres».
Comment la vie se déroule-t-elle au séminaire du lundi matin au samedi
midi ? Elle est faite d'assistance à des cours, de temps de prière communautaire
et personnelle, de travail en chambre, de partage de vie en équipes de
cinq ou six, où se mêlent des séminaristes de toutes les années, des temps
de loisirs (football, piscine, musique, chant choral, etc), d'initiation aussi à l'informatique
(une salle a été aménagée, dotée de cinq ordinateurs, qui bientôt
seront reliés à Internet. Certains ont d'ailleurs leur ordinateur personnel.
Bref, rien de morose dans la vie du séminaire de Rennes. Nos six Finistériens
s'y sentent tout à fait à Taisé, bien dans leurs baskets, comme on dit
aujourd'hui !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean Tromeur
>- Séminaire Saint-Yves, 45, rue de Brest, CS3421O, 35042 Rennes cedex.
Tél. 02.99.14.34.68.
308
Les enfants bougent, r A-CE- aussi !
Le 12* conseil national de l'A.C.E., l'Action Catholique des Enfants,
s'est tenu à Lourdes du 24 au 26 mal derniers, à ta Cité Saint-Pierre du
Secours catholique. Il a réuni plus de trois cents délégués des responsables
du mouvement, venus de toute la France.
Ces délégués avaient pour mission de voter les nouvelles orientations du
mouvement : éclaircir son projet, adapter sa pédagogie, définir les stratégies...
aboutissement de tout un travail réalisé durant un an. Ils avaient aussi à élire
leur nouveau président. -
Parmi les invités, trois évêques, dont Mgr Claude Schockert, évêque de
Belfort membre du Comité Épiscopal Enfance Jeunesse, des représentants
du MIDADE Mouvement international de l'apostolat des enfants, des Congolais
et quelques enfants. Quant aux Finistériens, ils étaient quatre, Arnaud,
Loïc, François, celui-ci suppléant au conseil national d'administration, et I aumônier
diocesain, Philippe Jezequel.
«C'est très motivant affirme Arnaud de se retrouver ainsi aux premières
loaes quand on décide de l'avenir du mouvement, et de rencontrer des personnes
de toute la France. Il va falloir maintenant que chacun y mette du sien
pour s'adapter aux nouvelles propositions du mouvement, et cela ne va pas
être toujours facile. L'ambiance était très bonne, l'animation «a mis du peps»
dans ce conseil national, notamment lors de la soirée afncame du vendredi
Bienvenue à Denis, notre nouveau président élu à cette occasion et merci à
Philippe pour les quatre années qu'il a données à cette fonction. Je souhaite
à tous les responsables de pouvoir, un jour, participer à un rassemblement
comme celui-ci. »
Loïc de son côté, a mesuré l'importance de la responsabilité qui lui était
confiée d'engager, par sa réflexion puis par son vote, l'avenir du mouvern^.
«Le conseil national, dit-il, a permis une meilleure compréhension àesob^
tifs du mouvement, une meilleure clarification, en tenant compte dela situation
de JasœSié actuelle et des enfants d'aujourd'hui et d e ^ J * » *
eu la chance de pouvoir, tous, nous exprimer sur ce sujet en pentioni au
cours de l'année^ sur place, nous les délégués, ^ ^ Z ^ f S
du mouvement. Nous avons pu rencontrer diverses réalités de terrain sur I ensemble
des fédérations de France. C'est une experience intéressante.»
Merci à nos représentants à ce conseil national, pour leur participation
active et leur dynamisme.
Sarah, permanente Sud-Finistère
309

Avec Paumônerie de l'Enseignement public
La violence à pacifier
Les 5 et 6 mai, se tenait, dans le Larzac, le rassemblement national
des aumôneries des lycées professionnels de l'Enseignement
public. Un thème tout à fait d'actualité, décliné en ce jeu de mots ; «La
violence : appât si fier, à pas s'y fier, à pacifier».
Quelques jeunes lycéens de Quimperlé y étaient - Récit
Après un long voyage en minibus, puis en car à partir de Poitiers où nous
avons rejoint d'autres jeunes, nous voici dans le Larzac. Rapidement intégrés
aux autres lycéens, venus avec leurs animateurs de toute la France, nous nous
comptons environ quatre cents.
Au cours de l'accueil des différentes régions, chaque aumônerie a présenté
le travail accompli tout au long de l'année, sur trois morceaux de tissu :
un bleu pour les violences qui nous entourent, un jaune pour les changements
qui sont possibles, un vert pour les «visages de paix». Tous les tissus
rassemblés ont formé un immense patchwork, tableau impressionnant du
monde où, jeunes, nous vivons.
Plusieurs ateliers nous étaient ensuite proposés : théâtre, danse, poterie,
tags... Nous avons choisi la poterie. Après avoir malaxé, et même, pour certains,
maltraité la terre, nous avons pu nous rendre compte que nous étions
capables de créer quelque chose de beau !
En soirée, des témoins, gendarmes, éducateurs, sont venus nous parler
des violences qu'ils côtoient, et dans lesquelles certains jeunes se sont
retrouvés. Cette soirée s'est achevée par la célébration de la Parole, autour
de Tévangile de «l'aveugle-né», et une marche de nuit. Ce fut un moment très
fort, avec le seul regret que la marche ait été si courte !
Une brève nuit de repos, et nous voilà à nouveau dispos pour travailler par
groupes. Nous sommes invités à nous exprimer à partir d'une situation
vécue. La violence et les mots grossiers sont souvent les premières réactions
que nous avons face à une situation injuste. Gest pourtant la discussion que
nous voulons privilégier pour obtenir satisfaction.
Au moment de «l'envoi», chaque aumônerie reçoit un morceau du patchwork
: c'est comme un morceau de la vie des jeunes qui se sont exprimés sur
ce morceau de tissu... Ce fut un week-end intense, un temps fort, riche en
souvenirs. Nous remercions toutes les personnes qui ont permis que ce rassemblement
se fasse et se déroule bien.
310
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Annabelle, Laetitia, Olivier
et Françoise, leur animatrice
Hommes et femmes
chrétiens en politique
2. - Chrétiens dane la vie politique locale
(voir Quimper et Léon, numéro précédent, p. 281)
Le samedi 12 mai, au lendemain d'une conférence publique à Brest, le Père
Antoine Kerhuel, S.J., a animé, à Châteaulin, une journée de réflexion pour des
chrétiens dans la vie politique locale. Une trentaine d'élus y étaient présents :
des maires, des maires-adjoints, des conseillers municipaux, hommes et
femmes.
Les participants ont d'abord entendu les témoignages de Hubert Guilet,
conseiller municipal à Quimper, et de Bernadette Abiven, conseillère municipale
à Brest. «En tant que chef d'entreprise et chrétien, a dit le premier, \e me
suis dit qu'il était souhaitable que toutes les catégories socio-professionnelles
soient représentées dans le monde politique. La foi chrétienne peut m éclairer
dans ma recherche de solutions à des problèmes de societé». «Jai 40 ans, a
expliqué Bernadette Abiven. J'ai toujours vécu à Brest Pendant longtemps, i ai
travaillé à l'intérieur de l'Église, dans l'animation liturgique, laumonene. Le
moment était, je croist venu pour moi de m'investir davantage au frviœdir^t
de la société, au service du «vivre ensemble» dans ma cité. Je n adhère à
aucun parti politique. Je viens de ce qu'on appelle la societé civile. Je n ai pas
actuellement de lieu où réfléchir sur la relation entre ma foi et mon engagement
politique».
• Au service du Règne qui vient
Le Père Kerhuel a, quant à lui, posé quelques jalons pour expliquer pour.
quoi et comment l'engagement politique a quelque chose à voir avec I experience
de foi.
«Un tel engagement, a-t-il d'abord dit, procède de la façon dont on veut se
mettre à ia suite du Christ Générations après générations, se pose aux chrétiens
la question de savoir comment Us peuvent ^ ^ f ^ ^ ^ '*'~t
sation de la mission qu'il a annoncée dès le début desa ^ P^^^jsJ
synagogue de Nazareth (St Luc IV). Chacun est incité à se poser^gestion
suivante : qu'est-ce que cela signifie pour moi que d'être avec ie Chnst pour
annoncer le Règne qui vient ?»
Le conférencier a ensuite rappelé qu'au cours de sa vie P""J^f J?
annoncé qu'un jour justice et vérité se rencontreront. La Bonne Nouvelle dont
311

il était porteur avait une dimension politique. Il a lui-même fait des démarches
de réintégration des exclus, des lépreux, des malades dans la société, redonnant
ainsi son équilibre à cette société. Donc une œuvre de justice à dimension
politique. Jésus a insisté sur le fait que tous appartiennent à une même société.
Mais l'ordre qu'il restaure est nouveau parce qu'il met en relief une autre
dimension de l'homme : sa qualité d'enfant de Dieu, demandant que nous instaurions
entre nous des relations conformes à ce que nous sommes. La source
de l'engagement politique pour un chrétien se trouve dans son acceptation
d'accueillir le Règne de Dieu qui vient pour accompagner son avènement, en
travaillant au rétablissement de la pleine dignité de fils et de fille de Dieu.
• Un enseignement social
L'Église catholique, a aussi expliqué le Père Kerhuel, a tout un enseignement
sur les rapports entre le temporel et le spirituel, entre la vie et la foi. Le
concile Vatican ll (n° 43, paragraphe 1 ) redit aux chrétiens qu'ils sont membres
de l'une et l'autre cité et que «se trompent ceux qui croient pouvoir se livrer
entièrement à des activités terrestres en agissant comme si elles étaient tout
à fait étrangères à leur vie religieuse», L'Église d'ailleurs tient en grande
estime l'engagement politique au service de tous, Pie Xl a dit qu'il y a là un
sommet de la charité et que les chrétiens ne peuvent pas se contenter de
regarder le train passer. Ils ont le devoir de participer d'une façon ou d'une
autre à la vie de la cité. L'épiscopat français a souvent aussi insisté sur l'importance
de l'engagement politique en soulignant ia légitimité de la pluralité de
cet engagement pour les chrétiens.
Ce dernier, qu'il soit de droite ou de gauche, a cependant une position particulière.
Il est habité par «autre chose», par le souci du Règne de Dieu qui
vient. Les chrétiens sont de l'une et l'autre cité. Il ne peut être question pour
eux de créer une «théocratie», d'établir le Royaume de Dieu sur terre. Ce
Règne ne se fabrique pas. Il se reçoit dans une attente active, exige que l'on
se demande : «que faisons-nous pour mettre en place des mesures qui respectent
la dignité de l'être humain ?» Le chrétien en politique ne peut pas tout
accepter. Il est appelé au discernement, à la vigilance par rapport à certaines
dispositions législatives. Les critères de discernement s'imposent à lui : par
exemple, le souci des plus pauvres, le rejet de la domination de l'argent, le
refus du pouvoir pour le pouvoir, le respect de l'immigré.
Il lui faut échapper à un certain nombre de risques : le risque du surplomb
par rapport aux évolutions de la société en ne mettant pas la main à la pâte ;
le risque de la récupération idéologique du christianisme (justification d'une
option politique en disant «le christianisme, c'est cela») ; le risque de s'enfermer
dans un groupe restreint, en ghetto. La société actuelle a d'ailleurs tendance
à s'organiser en petits groupes, d'être une mosaïque de petits groupuscules
qui rend le «vivre ensemble» plus difficile.
312
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• Des repères, des principes
Sur quoi l'Église met-elle l'accent en matière de politique ? A cette question,
le Père Kerhuel a répondu de la façon suivante : elle donne des repères, elle
propose un enseignement social, une doctrine sociale, dit-on parfois. Elle n'a
oas de projet politique, de troisième voie à proposer entre libéraux et marxistes.
Son enseignement est fait surtout d'orientations pour l'action. Deux principes
fondamentaux lui sont chers : le principe de la solidarité et le principe de la subsidiarité
Au nom du premier, le chrétien refuse le «chacun pour soi», se sent
obliqé de promouvoir la dignité de tout être humain dans sa dimension d enfant
de Dieu Au nom du second principe, il s'oppose à tout collectivisme, refuse que
l'État se substitue à la responsabilité des personnes et des communautés intermédiaires.
L'État n'est pas tout. Il n'a pas à tout faire à la place des citoyens.
Le Père Kerhuel a conclu son exposé en disant que le chrétien engagé en politique
a quelque chose à vivre de l'attente active du Règne de Dieu, là ou il est.
* Des idées importantes
Les débats en séance plénière et les carrefours ont permis de mettre en
relief les idées suivantes :
- Le message évangélique relance sans cesse, appelle sans cesse, à promouvoir
la dignité d'enfant de Dieu de tout être humain. Ce n'est pas une troisième
voie. C'est un ferment à mettre sans cesse en œuvre.
- Un chrétien peut être de droite ou de gauche. Il n'est jamais à 100 % d'accord
avec les idées d'un parti.
- Le pouvoir est à rechercher non pour sa satisfaction personnelle, mais
pour faire avancer les choses.
- Le souci du pauvre est incontournable. Le chrétien a le devoir de corriger
les inégalités.
- ll n'est pas bon de trop agir en fonction d'une future réélection. On n est
pas propriétaire d'un mandat.
- ll faut être à l'écoute de tous les citoyens, de quelque bord qu'ils soient.
- Il v a les principes et il y a la réalité. Tout engagé politique est acculé à
avancer sur une ligne de crête entre éthique de conviction et éthique de responsabilité,
selon la distinction de Max Weber.
- Il est dommage qu'il n'y ait pas assez de débats avant les prises de décision.
Celles-ci demandent du temps.
- Les techniciens ne doivent pas se substituer aux politiques.
- Faut-il vouloir le pouvoir ? Jusqu'à quel point et par quelsmoyens? Le
respect de l'adversaire s'impose. L'homme tolérant est homme de conviction.
Jean Tromeur.
313

Les chrétiens en Europe
Une charte œcuménique
Du 19 au 22 avril, s'est tenue à Strasbourg la 6 e rencontre œcuménique
européenne, organisée par le CCEE, le Conseil des Conférences épiscopales
d'Europe, et la KEK, la Conférence des Églises européennes. Le Conseil
regroupe trente quatre conférences épiscopales catholiques, tandis que la
KEK représente cent vingt sept Églises, orthodoxes, anglicanes, protestantes,
vieille-catholique, de la grande Europe.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le dimanche 22 avril, le métropolite Mgr Jérémie, au nom de la KEK, et le
Cardinal Vlk, archevêque de Prague, au nom du CCEE, ont signé la charte
œcuménique pour les chrétiens d'Europe. Cette charte pourra servir de référence.
Le Père Christian Forster, secrétaire de la Commission épiscopale française
pour l'Unité des chrétiens, la présente ainsi : «Les Églises ne s'engagent
pas sur son application, mais elle leur est proposée pour qu'elles l'adaptent en
fonction des circonstances particulières de leurs pays. En effet, l'oecuménisme,
pour des raisons historiques, géographiques et politiques, a progressé
de façon diverse selon les pays d'Europe.
La charte puisera son autorité dans l'engagement volontaire des Églises.
Son impact pourra être beaucoup plus important que ne pourrait le laisser
croire son statut relativement modeste par respect de toutes les Églises. Déjà,
il faut relever tout le dialogue et le travail réalisés pour l'élaboration de ce document
de 10 pages, ll est le résultat d'un long processus de consultation
engagé depuis le rassemblement œcuménique de Graz en 1997.»
Chaque paragraphe de la charte comporte une motivation et des engagements
concrets, des points d'appui, qui inciteront les chrétiens à progresser
ensemble.
Le document comprend trois parties :
1 - Nous croyons en «L'Église, une, sainte, catholique et apostolique» :
appelés ensemble à l'unité dans la foi.
2 - Sur le chemin de la communion visible des Églises en Europe : Annoncer
ensemble l'Évangile. Aller les uns vers les autres. Agir ensemble. Prier les
uns pour les autres.
3 - Notre responsabilité commune en Europe : Prendre notre part à la
construction de l'Europe. Réconcilier les peuples et les cultures. Sauvegarder
la création. Approfondir la communion avec le Judaïsme. Cultiver les relations
avec l'Islam. Rencontre avec dautres religions et philosophies.
314
Troisième partie de la charte œcuménique :
Notre responsabilité commune en Europe
«Heureux ceux qui font œuvre de paix : ils seront appelés fils de Dieu»
(Mt 5, 9).
• Prendre notre part à la construction de l'Europe
Au cours des siècles, s'est développée une Europe principalement marquée,
sur le plan religieux et culturel, par le christianisme. En même temps, à
cause de la défaillance des chrétiens, en Europe et au-delà de ses frontières,
beaucoup de malheur est survenu.
Nous reconnaissons notre part de responsabilité dans cette faute, et nous
demandons pardon à Dieu et aux hommes.
Notre foi nous aide à tirer ies leçons du passé et à nous encourager à ce
que la foi chrétienne et l'amour du prochain répandent l'espérance en matière
de morale et d'éthique, dans la formation et la culture, en politique et dans
l'économie, en Europe et dans le monde entier.
Les Églises encouragent une unité du continent européen. Sans valeurs
communes, l'unité ne peut être atteinte de façon durable. Nous sommes
convaincus que l'héritage spirituel du christanisme représente une force d'inspiration
enrichissante pour l'Europe. Sur la base de notre foi chrétienne, nous
nous engageons pour une Europe humaine et sociale, dans laquelle s'imposent
les droits de l'homme et les valeurs fondamentales de la paix, de la justice,
de la liberté, de la tolérance, de la participation et de la solidarité. Nous
insistons sur le respect de la vie, la valeur du mariage et de la famille, l'option
préférentielle pour les pauvres, la disposition à pardonner, et d'une manière
générale sur la miséricorde.
Comme Églises et comme communautés internationales, nous devons
affronter le danger que l'Europe se développe en un Ouest intégré et un Est
désintégré. En outre, il s'agit de prendre en considération le déséquilibre
Nord-Sud En même temps, il faut éviter tout eurocentrisme et l'on doit renforcer
la responsabilité de l'Europe vis-à-vis de toute l'humanité, en particulier
des pauvres dans le monde entier.
Nous nous engageons :
- A nous entendre mutuellement sur les contenus et les buts de notre responsabilité
sociale commune, et à soutenir le plus possible ensemble les
315

objectifs et les perspectives des Églises vis-à-vis des institutions séculières
européennes. £l2 >r
- A défendre les valeurs fondamentales contre toutes les atteintes.
- A nous opposer à toute tentative d'abuser de la religion et de l'Église à
des fins ethniques et nationalistes.
• Réconcilier les peuples et les cultures
Nous considérons comme une richesse la diversité des traditions régionales,
nationales, culturelles et religieuses. Face au grand nombre de conflits,
il est de la mission des Églises de contribuer ensemble au service de la réconciliation
des peuples et des cultures. Nous savons que la paix entre les Églises
est également, pour cela, un présupposé important.
Nos efforts communs se portent sur l'appréciation critique et ia solution des
questions politiques et sociales, dans l'esprit de l'Évangile. Puisque nous
considérons la personne et la dignité de tout homme comme image de Dieu,
nous nous portons garants de l'absolue égalité de valeur de tous.
Comme Églises, nous voulons encourager ensemble le processus de
démocratisation en Europe. Nous nous engageons pour un ordre de paix, sur
la base des solutions non-violentes des conflits. Nous condamnons toute
forme de violence contre les êtres humains, spécialement contre les femmes
et les enfants.
Il appartient à la réconciliation de favoriser la justice sociale, dans et entre
tous les peuples, avant tout, de surmonter le fossé entre pauvres et riches,
ainsi que de vaincre le chômage. Nous voulons ensemble contribuer à ce que
les migrants, les réfugiés et les demandeurs d'asile soient accueillis dignement
en Europe.
Nous nous engageons :
- A nous opposer à toute forme de nationalisme, qui conduit à l'oppression
d'autres peuples et de minorités nationales.
- A renforcer la place des femmes et l'égalité de leurs droits dans tous les
secteurs de la vie, ainsi qu'à encourager une juste communauté des
femmes et des hommes, dans l'Église et la société.
• Sauvegarder la création
Dans notre foi en l'amour de Dieu, le Créateur, nous reconnaissons avec
gratitude le cadeau de la création, la valeur et la beauté de la nature. Mais
316
Archives diocésaines de Quimper et Léon
nous voyons avec effroi que les biens de la terre sont surexploités sans considération
de leur valeur propre, sans tenir compte de leur caractère limité et
sans égards pour le bien des générations futures.
Nous voulons coopérer ensemble à créer des conditions de vie durables
pour l'ensemble de la création. Responsables devant Dieu, nous devons
dégager et développer des critères communs pour déterminer ce que les
hommes peuvent sans doute faire d'un point de vue scientifique et technologique,
mais ne doivent pas faire d'un point de vue éthique. En tout cas, la
dignité unique de chaque homme doit garder sa priorité par rapport aux possibilités
de la technique.
Nous recommandons d'instituer une journée oecuménique de prière pour la
sauvegarde de la création dans les Églises européennes.
Nous nous engageons :
- A promouvoir le développement d'un style de vie, selon lequel, à l'encontre
des pressions économiques et consuméristes, nous mettons l'accent
sur une qualité de vie responsable et durable.
-A soutenir les organisations ecclésiales agissant pour l'environnement et
les réseaux œcuméniques dans leur responsabilité pour la sauvegarde
de la création.
• Approfondir la communion avec le judaïsme
Une communion d'un genre unique nous lie avec le peuple d'Israël, avec
lequel Dieu a conclu une Alliance éternelle. Dans la foi, nous savons nos
frères et sœurs juifs «aimés (de Dieu) et c'est à cause des Pères. Car les dons
et l'appel de Dieu sont irrévocables» (Rm 11, 28-29). Ils ont: «l'adoption, la
gloire, les alliances, la Loi, le culte, les promesses et les pères, eux enfin de
qui, selon la chair, est issu le Christ...» (Rm 9, 4-5).
Nous regrettons et nous condamnons toutes les manifestations d'antisémitisme
telles que les explosions de haine et les persécutions. Pour I antijudaïsme
chrétien, nous demandons pardon à Dieu et nous demandons à nos
frères et sœurs juifs de pouvoir nous réconcilier avec eux.
ll est d'une urgente nécessité, dans le culte et la catéchèse, dans l'enseignement
et la vie de nos Églises, de faire apparaître lien profond de la
foi chrétienne avec ie judaïsme et de soutenir la coopération judeo-chretienne.
Nous nous engageons :
- A combattre toutes les formes d'antisémitisme et d'anti-judaïsme dans
l'Église et la société.
317

- A rechercher et intensifier, à tous les niveaux, le dialogue avec nos frères
et soeurs juifs.
• Cultiver des relations avec l'Islam
Des musulmans vivent en Europe depuis des siècles. Ils forment de fortes
minorités dans de nombreux pays européens. Il a existé et il existe beaucoup de
bons contacts et une relation de voisinage entre musulmans et chrétiens, mais
aussi des réserves et des préjugés massifs des deux côtés. Hs reposent sur des
expériences douloureuses dans l'histoire et dans le passé le plus récent.
Nous voulons intensifier, à tous les niveaux, la rencontre entre chrétiens et
musulmans ainsi que le dialogue islamo-chrétien. Nous recommandons, en
particulier, de parler ensemble de la foi au Dieu unique et de clarifier le sens
des droits de l'homme.
Nous nous engageons :
- A aller à la rencontre des musulmans avec une attitude d'estime.
- A travailler avec les musulmans à des objectifs communs.
• Rencontre avec d'autres religions et philosophies
La pluralité des convictions religieuses et philosophiques et des formes de
vie est devenue une caractéristique de la culture européenne. Les religions
orientales et de nouveaux groupes religieux se répandent et suscitent aussi
l'intérêt de beaucoup de chrétiennes et de chrétiens. De même, il y a toujours
davantage d'hommes et des femmes qui se détournent de la foi chrétienne et
se conduisent de façon indifférente face à elle, ou suivent d'autres conceptions
du monde.
Nous voulons nous efforcer de prendre au sérieux les questions critiques
qui nous sont adressées et nous efforcer d'entrer dans un débat loyal. Il faut
aussi discerner avec quelles communautés peuvent être recherchés les dialogues
et les rencontres, et celles à l'égard desquelles il faut exprimer une
mise en garde d'un point de vue chrétien.
318
Nous nous engageons :
- A reconnaître la liberté de religion et de conscience de ces hommes et
de ces communautés et de nous porter garants pour qu'individuellement
et collectivement, en privé et en public, ils puissent pratiquer leur religion
et leur philosophie dans le cadre du droit en vigueur.
- A être ouverts à un dialogue avec tous les hommes de bonne volonté, à
poursuivre avec eux des objectifs communs et à porter auprès d'eux un
témoignage de foi chrétienne.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
f-**- «Reçois-les dans ton Royaume...»
M. l'abbé Jean Celton (1930-2001)
Extraits de révocation faite aux obsèques de M.Jean Célion en
réalisé du Sacré-Cœur de Douarnenez, ie 30 avril 2001, par M. labbe
Corentin Seznec, curé de la cathédrale d'Amiens.
Jean nous a quittés en ce temps de Pâques où
les chrétiens célèbrent le Christ ressuscité qui
nous a annoncé qu'avec lui et comme lui nous
ressusciterons. Aussi, cet après-midi, nous voudrions
que cette célébration de tout ce qu'il y a eu
de vrai et de beau dans sa vie soit toute baignée
de l'espérance, malgré la peine qui nous étreint,
parents et amis.
Votre présence si nombreuse dans cette église
est le témoignage de l'affection et de l'amitié que
vous lui portiez, vous qui l'avez connu comme
• .««t i rwon à nie de Batz à Plouzévédé, ou comme vicaire a Tré-
"ien ïepS un an et demi il s'était retiré au presbytère rje Qurmerc h,
Personnellement, Jean était pou, moi un R'f - ' ^ t e ' S ' d î r c ol
IM. vu arrive, à Crozon, M »£>£»•£ « * Ï X ï £ 2 £ i £ £
25 ans de sacerdoce chez lui, à Primelin, avec toute ma famille et les pretres
du Cap-Sizun.
Jean M pas ^"FuZlï^ïE^"'
e crois bien que sa vocation de pretre s est inscrite "«* , ^
amour de la vie, pour vivre et faire vivre ce ux qu J ^ J ^ ^ S * .
soient. Il avait un visage rayonnant de bonteJ1 età td B « »^P b
tenfion et de délicatesse pour ceux qu'-^'^' 8 ^
tère. Être reçu chez lui était une fête. ^ ^ £ ^ S ^ J ^ t n
chez lui m'om confié avant mon départ \ f J ^ » J g ^ % ! ^
accueillant, avec ce côté chaleureux qui faisat que ***J££ a(jSSi
pathisé avec lui et nous avions pu parler en toute confiance.» Je sais au
319

qu'à Primelin, ses anciens chefs scouts de Quimper venaient régulièrement
le voir. Jean était aussi un homme d'autorité, sachant, quand il le fallait, parler
ferme et net.
Jean avait une foi profonde. Il avançait sur le chemin de Dieu avec sa simplicité
directe et sans détour. Il est maintenant sur l'autre rive. Après avoir cru,
désormais il voit ce Dieu de miséricorde et d'amour quil a servi durant 47 ans
de sacerdoce.
Extrait de l'homélie de M. l'abbé Christian Le Borgne
Ce passage de l'Évangile - Jésus ressuscité apparaît à ses disciples au
bord du lac de Tibériade - nous l'entendons aujourd'hui, à l'occasion des
obsèques de Jean. Un rivage, une partie de pêche, c'est pour nous, un univers
familier. C'est dans notre univers que le Christ nous rejoint, dans ce qui
tisse nos relations d'hommes.
C'est dans le quotidien des jeunes, des hommes et des femmes qui
étaient confiés que Jean a vécu son ministère de prêtre, comme enseignant,
vicaire, recteur. Avec ce qu'il était et tout ce qu'il était. Vivre l'Évangile du
Christ, c'est, comme le Christ, accepter cette humanité qui nous façonne.
Relations où chacun a son visage, avec ses richesses et ses limites, ses
joies, ses deuils et ses pauvretés. Comme Pierre, Thomas, Nathanaël,
Jacques et Jean, chacun de nous a pu faire l'expérience d'une rencontre
unique et particulière avec le Christ, par des événements, des récits tissés
d'espérance, d'ambition, d'incompréhension, de souffrance, mais surtout
d'amour et de foi.
Convoqués à croire, et la manière qui nous est la plus familière que nous
avons, communauté des disciples, pour nourrir et manifester cette foi, c'est le
repas eucharistique. Vous savez comme moi combien Jean était attaché à la
célébration des sacrements, particulièrement l'eucharistie. Le repas eucharistique
tisse l'union intime de chacun avec le Christ et l'union intime entre
tous les frères... et ce n'est pas la mort qui peut défaire le lien qui unit les
membres dun même corps. Ni la mort, ni la vie, rien ne peut me séparer de
l'amour du Christ !... Kenavo er baradoz, Aoutrou Person.
NOS AMIS DÉFUNTS
Sœur Thérèse Le Nézet, des Filles de Jésus de Kermaria, en communauté
à Quimper. Sœur Anne-Marie Larreur, des Soeurs de l'Immaculée de
Saint-Méen, Plabennec. M. Jean-Louis Hélias, Tréméoc. M. Jean-Marie
Pronost, Le Grouanec Mme Marie-Josèphe Sévère, Roscoff. M. André
Le Bars, Plouzané.
320
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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• Texte :
Entreprendre ensemble
un parcours synodal
• Session des responsables
de secteur 293
• Décès de 296
l'abbé Louis Salinoc
l'abbé Émile Guivarc'h
• Va-t-on avoir le droit de mutiler ?.... 297
• Communiqués et informations 299
Fête du MEJ
Retraite sacerdotale
Rencontre inte r-Ég lises
Pardon de N.-D, de Rumengol
Troménie des jeunes à Locronan
Deux nouveaux diacres
permanents
• Le denier de l'Église ; 301
• Soutien aux victimes de la torture 305
• Rencontre avec les séminaristes 307
• Les enfants bougent, TACE aussi 309
• Avec l'AER la violence à pacifier. 310
• Chrétiens en politique 311
• Les chrétiens et l'Europe 314
• En souvenir
M. l'abbé Jean Cefton 319
Quimper et Léon
ommaire i
i
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
Bin i CTIM n i nr. É.«-.Al N 21 JUIN 2001 12

Bienvenue en Finistère
Digemer mad e Penn-ar-Bed
y ous venez passer quelques jours de vacances dans le Finistère :
soyez les bienvenus I
Pour certains d'entre vous, c'est un retour au pays,
des retrouvailles entre amis et parents.
Pour d'autres, le Finistère est une découverte.
Lyans tous les cas, le patrimoine spirituel de notre diocèse
ne peut vous échapper,
tant par ses édifices, églises, chapelles, enclos paroissiaux,
que par l'esprit qui les anime,
et les nombreuses fêtes et pardons qui se succèdent,
principalement en été.
p rofitez donc de votre visite pour vous ressourcer.
Ces lieux et ces événements empreints de spiritualité
sont une invitation à la réflexion et à la prière.
Ils sont aussi l'occasion pour vous
de rencontrer Ies chrétiens du Finistère,
qui auront à cœur de vous accueillir chaleureusement,
et de vous associer à la vie de notre Église diocésaine.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t Clément Guillon
Évêque de Quimper et Léon
Deux diacres permanents ordonnés
à l'église Saint-Houardon de Landerneau
Dimanche 17 juin, Yyes Bideau et René Keromnès ont été ordonnés
diacres permanents par Mgr Clément Guillon à léglise Saint-Houardon
de Landerneau.
Gisèle et Yves Bideau, Mgr Guillon, René et Malou Keromnès à la sortie de la c
Une histoire et un cheminement
Yves Bideau est originaire de Plonévez-du-Faou. Il est marié à Gisèle et
père de trois enfants et il a deux petits-enfants. Toute sa carrière professionnelle
s'est effectuée au contact des jeunes du lycée Saint-Joseph de
Landerneau comme professeur de nrvathématiques. Engagé à l'ACO depuis
de longues années, militant syndical de toujours, il a été interpellé et appele
par son mouvement et par l'Église.
René Keromnès a vécu son enfance et sa jeunesse au Bergot à Brest en
milieu ouvrier. Très tôt il entend parler de la JOC, où il rencontre Malou son
épouse, et ils ont trois enfants. Ensemble ils rejoignent une équipe d ACO
dans laquelle, avec d'autres, ils réfléchissent à la vie de tous les jours a la
lumière de l'Évangile. Il est, lui aussi, invité à réfléchir à un engagement dans
le diaconat puis appelé, comme Yves, et tous les deux vont cheminer pendant
7 ans. Les deux dernières années se feront en compagnie de deux
équipes d'accompagnement distinctes.
325

Ld place cles deux équipes d'accompagnement y XU9Û
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Les deux nouveaux diacres ont été accompagnés chacun par une équipe
d'environ douze personnes, se réunissant régulièrement au domicile d'Yves
et de René. Ces personnes sont fort diverses par la situation familiale, l'âge,
l'activité professionnelle, le lieu de vie et d'engagement.
La première mission des équipes aura été d'entourer chaleureusement
Yves et Gisèle d'une part, René et Malou d'autre part, durant leur cheminement.
Nous étions tous présents pour les accompagner, un samedi de mars
2OOO à Créac'h-Balbé lorsque Mgr Guillon a prononcé leur admission officielle
à la candidature au diaconat permanent,
La première réunion aura permis aux membres des deux équipes de se connaître
et de mieux découvrir le futur ministère auquel Yves et René se préparent.
Une seconde réunion en présence d'un diacre permanent sera très riche
d'échanges et de partage. Elle permettra de mieux comprendre le sens de la
mission avec sa triple dimension de ministère de la charité, de la parole et de
la liturgie. Une cassette vidéo permettra également de mieux prendre en
compte ces différents ministères et les besoins de l'Église,
L'un des temps forts de ces réunions des groupes d'accompagnement
reste le témoignage des deux couples sur leur foi profonde, la place de la
prière, le souci de la justice et le désir d'être serviteur.
En fin de parcours chaque équipe a fait part à notre évêque des résultats
de l'accompagnement des futurs diacres et donné un avis sur la mission qui
pourrait leur être proposée.
A quelques semaines de l'ordination les deux équipes ont aussi voulu sensibiliser
les chrétiens en suscitant des rencontres d'information, à Landerneau
et dans les communes de résidence d'Yves et de René, et en aidant les communautés
concernées à découvrir leur vocation propre.
Une mission donnée par l'évêque
Les diacres permanents ont pour mission de rendre l'Église présente
auprès de tous ceux et celles qui souffrent et qui se sentent très loin d'elle, de
vivre leurs divers engagements au nom de l'Église, afin de contribuer à rendre
visible la présence du Christ. Ils sont les témoins du Christ Serviteur. «Je suis
venu pour servir et non pour être servi» (Marc 10).
La première mission d'Yves et de René est d'être témoins, dans les joies
comme dans les peines de la vie familiale, de l'alliance d'amour que Dieu a voulu
nouer avec l'humanité tout entière, par le mystère pascal de son Fils qui a livré
sa vie pour nous. En couple, en se soutenant mutuellement dans les engagements
respectifs, en vivant ensemble leur responsabilité de parents et de
grands-parents, en ouvrant leur foyer aux appels de leurs frères et sœurs,
accueillir et manifester l'amour de Dieu, source de vie et de générosité. La
richesse et la grandeur du sacrement de mariage se trouvent confirmées par
leur ordination au diaconat. „
AYve$:
«En vivant tes engagements en ACO et au CCFD où tu es déjà engagé :
tu garderas à cœur d'être attentif aux humbles et aux petits, avec le souci de
cheminer avec eux au quotidien».
A René:
«Engagé dans la vie professionnelle, de quartier et de relations diverses,
en particulier dans la commune, tu témoigneras de l'intérêt que l'Église, au
nom du Christ, attache à tous les aspects de la vie humaine et sociale, et de
l'attention respectueuse qu'elle porte à tous ceux et toutes celles qui, animés
par le sens de la justice et de la solidarité se dépensent pour le bien commun».
Aux deux diacres :
Dans le cadre de la liturgie : «Vous serez attentifs à répondre aux appels
qui vous seront adressés au titre de l'amitié et de la proximité.»
Jean Abalain, Landerneau
«A l'image du Christ,
serviteur humble et désintéressé»
Homélie de Mgr Guillon
Jr 1, 4-9 ; Rm 12, 4-8 ; Jn 15, 9-17
1. Les trois lectures que nous venons d'entendre nous aident à comprendre
le sens de la célébration que nous sommes en train de vivre.
La première de ces lectures était le récit de la vocation de Jérémie, un
prophète juif qui a été chargé de parler à son peuple de la part de Dieu, en
une période dramatique, celle de l'invasion et de la ruine de la ville de Jérusalem,
environ 600 ans avant la naissance de Jésus.
Un jour Jérémie reçoit un appel mystérieux, dans lequel il reconnaît la parole
du Seigneur : «Avant même de te former dans te sein de ta mère, je te connaissais
; avant que tu viennes au jour, je t'ai consacré ; je fais de toi un prophète
pour fes peuples.» Sa réaction immédiate est de se récuser : «Je ne sais pas
Parler, je ne suis qu'un enfant.» Mais le Seigneur insiste : «Ne dis pas : 'Je ne
326 327

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
suis qu'un enfant l' Tu iras vers tous ceux à qui je t'enverrai, tu diras tout ce que
je t'ordonnerai Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer.» Puis le
Seigneur touche les lèvres de Jérémie en disant : «Je mets dans ta bouche
mes paroles. »
Yves et René, ce texte vous redit - et redit aussi à chacun et chacune
d'entre nous - que Dieu vous connaît depuis toujours, bien avant que vous
ne veniez au monde, et qu'il veut vous confier une mission, au service de
son peuple. Cette mission, vous l'avez découverte progressivement, à travers
de nombreux dialogues avec des personnes et des groupes, à travers
votre réflexion et votre prière, personnelles et en coupie. Il a pu arriver, à un
moment où à l'autre, que vous soyez tentés de dire, comme Jérémie, mais
dans le vocabulaire d'aujourd'hui : «Non, vraiment, ce n'est pas mon truc.»
Et pourtant vous avez dit oui, vous avez accepté de devenir diacres, dans la
conviction que des paroles prononcées par d'autres personnes sont parfois
plus aptes que notre propre sentiment à manifester l'appel que Dieu nous
adresse.
Une de ces paroles a une importance toute particulière : celle de
l'évêque, qui a la charge de confier les missions dans l'Église diocésaine.
Lorsque quelqu'un est appelé par l'évêque à être ordonné diacre ou prêtre,
il a alors la certitude que le ministère qu'il exercera ne sera pas la réalisation
d'un désir personnel, mais l'accomplissement d'un service proposé par Dieu
lui-même. Et cette certitude est source d'une grande confiance en Dieu et
d'une grande paix intérieure. En effet, si je m'investis dans l'œuvre de Dieu,
je sais que je peux compter sur lui. Je sais qu'il me dit, à moi aussi, comme
il l'a dit à Jérémie : «Ne crains pas... Je suis avec toi... Je mets dans ta
bouche mes paroles.» r«rit
2. La deuxième lecture, tirée d'une lettre de saint Paul, nous présentait
une comparaison qui nous est familière : «Notre corps forme un tout, et
pourtant nous avons plusieurs membres, qui n'ont pas tous ia même fonction
; de même, dans le Christ, tous, tant que nous sommes, nous formons
un seul corps ; tous et chacun, nous sommes membres ies uns des autres. »
Dans le corps du Christ, qui est l'Église, nous sommes solidaires. Personne
ne peut vivre ni agir isolément. Personne ne peut vivre ni agir en poursuivant
des objectifs purement personnels. Ceci, qui est vrai pour tous les chrétiens,
l'est spécialement pour les ministres ordonnés, et donc pour les diacres. Et
ceci s'exprime en des mots tout simples : esprit de service. Le diacre s'efforce
d'être, pour ses frères et sœurs, à l'image du Christ, un serviteur
humble et désintéressé.
Votre service diaconal, Yves et René, vous aurez à le vivre dans votre
vie de tous les jours, en continuité avec ce que vous vivez depuis longtemps
comme chrétiens. Vie de famille, bien sûr, vie professionnelle avec les
328
engagements qui la complètent et la prolongent, vie de quartier et de relations
diverses. Vous bénéficierez du soutien de vos épouses, qui de leur côté continueront
à assumer leurs propres engagements. Vous pourrez aussi compter
sur beaucoup d'amis, en particulier les membres de l'Action Catholique
Ouvrière, et les personnes qui ont fait partie de vos équipes d'accompagnement,
pendant la dernière année de votre préparation à l'ordination.
Vous savez par expérience qu'il n'est pas facile de vivre en esprit de service
: cela suppose une purification constante de nos motivations spontanées,
dans lesquelles se glisse toujours quelque tentation d'égoïsme. C'est là que
nous pouvons reconnaître l'importance de la grâce spéciale de l'ordination diaconale,
qui établit une ressemblance très profonde entre celui qui la reçoit et
le Christ Jésus, lui qui, comme il l'a dit, n'est pas venu pour être servi, mais
pour servir, et pour donner sa vie.
•
3. La troisième lecture, celle de l'Évangile, contenait des paroles que Jésus
a adressées à ses disciples la veille de sa mort, paroles dont les mots essentiels
sont amour et aimer L'amour résume tous les commandements. Vivre en
chrétien, c'est essayer de vivre dans l'amour. Mais cet amour, nous ne l'inventons
pas : nous le recevons de Jésus lui-même, qui nous dit : «Aimez-vous les
uns les autres comme je vous ai aimés» ; et qui dit aussi que son amour à lui
vient du Père : «Comme ie Père m'a aimé, moi aussi je vous ai aimés.»
Un des fruits de l'amour de Jésus pour nous est qu'il fait de nous ses amis.
Et il ajoute : «Ce n'est pas vous qui m'avez choisi, c'est moi qui vous ai choisis»
Cette phrase, qui peut paraître surprenante, dit quelque chose de fondamental.
Elle dit que, dans notre vie, tout est grâce, tout nous est donné, à commencer
par le fait d'exister, et que ce que nous donnons nous-mêmes est
toujours une réponse. Cette phrase rejoint la parole de Dieu à Jérémie :
«Avant même de te former dans ie sein de ta mère, je te connaissais ; avant
que tu viennes au jour je t'ai consacré».
Oui, l'appel à recevoir l'ordination diaconale - comme d'ailleurs l'appel à
exercer toute mission dans l'Église - est une grâce, un don précieux de Dieu,
qui touche, non seulement le diacre lui-même, mais aussi son épouse et sa
famille. Pour ce don précieux vous savez bien, Yves et René, que vous avez à
rendre grâce, et nous le faisons de tout cœur avec vous.
4. L'ordination que vous recevez aujourd'hui nous concerne tous. En ce
moment où notre Église diocésaine est en train de s'engager dans un parcours
synodal, cette ordination est comme une invitation que le Christ nous
adresse : invitation à mieux comprendre que tous et toutes nous avons une
place particulière dans le projet de Dieu sur l'histoire des hommes, nous avons
une vocation personnelle, nous avons une mission à accomplir
329

Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Auguste Le Coat.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Auguste Le Coat, né le 19 novembre 1925 à Guilers. Ordonné prêtre ie
29 juin 1949. Juillet 1949, vicaire à Saint-Renan. Septembre 1952, vicaire à
Saint-Pol-de-Léon. Juillet 1956, aumônier des lycées de l'Enseignement
public à Quimper. Septembre 1964, vicaire à Saint-Mathieu de Quimper. Jan*
vier 1973, recteur de Telgruc. Juillet 1987, en repos à Guilers. Septembre
1988, recteur de Névez. Décédé le 6 juin 2001.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Cardinal Pierre Eyt, archevèque de Bordeaux.
Père Hervé Saliou, des Prêtres de Saint-Jacques, Missionnaire en Haïti,
Landrévarzec. Père Jean Le Corre, de la congrégation du Saint-Esprit, Lan*
dudec. Père Maxime Guillerm, Salésien de Don Bosco, Mespaul.
Sœur Marie-Catherine Le Grand, des Filles du Saint-Esprit, Guengat
Sœur Suzanne Habasque, des Filles de la Sagesse, Kerlouan. Sœur Marle
Corentine Jaouen, des Filles de Jésus de Kermaria, Plogastel-Saint-Germain.
Mme Henriette Le Grand, Quimper.
330
irrwrr —— '.I;...!,!;!;.,..!,.;';!- -••'- ' •'-'''•i^-.^V.-.-J:-^
- Mercredi 27 juin : à Angers, réunion du conseil supérieur
de l'Université Catholique de l'Ouest.
- Jeudi 28 : conseil épiscopal.
- Vendredi 29 : au juvénat de Châteaulin, célébration du
jubilé d'or des prêtres ordonnés en 1951.
- Dimanche 1 W juillet, 15 h 30 : à la cathédrale Saint-
Corentin, ordination à la prêtrise de Sébastien Guiziou,
Stéphane Le Sonn, Tanneguy de Saint-Martin.
- Du dimanche soir 1 er juillet au vendredi midi 6 : à
Tressaint (22) retraite des évêques de la Région apostolique
de l'Ouest.
-Samedi 7: à Pont-Aven, rencontre «entre Églises»,
avec les missionnaires en congé.
- Dimanche 8 : Grande Troménie de Locronan.
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331

CHAPITRE
DES
SERVANTES
LES AMIS
DE TOUS LES
ENFANTS
DU MONDE
LETTRE
PASTORALE
332
Les Religieuses Servantes de l'Agneau de Dieu
tiendront leur chapitre général à Brest, du 1 er au
14 juillet.
Elles éliront la Supérieure générale et son conseil,
et rechercheront les orientations à donner à la congrégation
pour les six années à venir en vue d'un meilleur
service de l'Église et du monde.
Elles confient leur chapitre à la prière du diocèse.
>- Congrégation Servantes de l'Agneau de Dieu,
85, route du Vieux Saint-Marc, 29200 Brest Tél
02.98.02.08.25 - Fax 02.98.02.84.84.
Les Amis de tous les Enfants du Monde, c'est une
chorale composée d'une dizaine d'enfants de Douai,
dans le Nord, Elle présente, aux quatre coins de
France et au-delà, une veillée «Semeurs d'espérance».
Leur objectif : venir en aide aux enfants qui
souffrent, tout spécialement aux Philippines.
Hs peignent le monde, sans œillère, sans voyeurisme
non plus : la faim, le travail des enfants, la rue, la
prostitution, la drogue. «Qu'y pouvons-nous ?» direzvous.
«Tu peux faire quelque chose», chantent ces
enfants.
Ils seront prochainement dans le Nord-Finistère :
- 5 juillet, 20 h 30 : église de Landerneau
- 6 juillet, 20 h 30 : église de Lesneven
- 7 juillet, 21 h 00 : église de Plouguerneau
- 8 juillet, 20 h 30 : église de Portsall
- 10 juillet, 20 h 30 : église de Saint-Renan
- 11 juillet, 20 h 30 : église de Gouesnou.
»- Renseignements : Stéphane Le Vourch, Lesneven,
tél. 02.98.21.16.21. Entrée gratuite.
La lettre pastorale de Mgr Guillon «Des temps nouveaux
pour i'Évangiie. Un parcours synodal» a été largement
diffusé dans le diocèse. Des exemplaires sont
encore disponibles au Secrétariat générai de l'Évôché.
Tél. 02.98.55,34.47.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Journée de rencontre «Entre Églises»
.SÏ
t-Aven - Samedi 7 juillet 2001
Comme châque année, le Service de coopération missionnaire
organise une journée de rencontre des missionnaires qui reviennent
dans le Finistère pour un temps de congé. Mgr Clément
Guillon présidera cette rencontre, qui aura lieu à Pont-Aven, au
collège de Parc Moor, le 7 juillet
Nous serons heureux d'y accueillir 35 missionnaires inscrits à ce jour (dont
quelques-uns doivent confirmer leur présence), ainsi qu'une soixantaine de
chrétiens du secteur de Riec-sur-Belon, de l'équipe diocésaine de Coopération
missionnaire et du service, et enfin quelques personnes originaires
d'autres secteurs : coopérants de retour, prêtres anciens Fidei donum...
Actuellement, le diocèse compte 251 prêtres, religieux, religieuses et laïcs
au service des Églises locales dans 59 pays, répartis sur les 5 continents :
En Afrique :
En Amérique :
En Asie :
En Océanie :
En Europe, hors de la France :
119 missionnaires dans 26 pays
77 missionnaires dans 15 pays
31 missionnaires dans 11 pays
21 missionnaires dans 5 pays
3 missionnaires dans 2 pays.
Cette rencontre festive, préparée avec l'aide d'une équipe du secteur de
Riec, nous donne l'occasion de vivre un échange entre les témoins d'Eglises
sœurs et notre Église locale. •
Le thème de cette journée - «A ceci, tous vous reconnaîtront pour mes
disciples, à l'amour que vous aurez les uns pour les autres» - permettra
aux uns et aux autres de témoigner de ce qui se vit ici et dans d'autres pays,
Au programme : des carrefours, des échanges, un repas convivial. La célébration
eucharistique, à 17 h 30, présidée par notre évêque, terminera la rencontre.
En nous laissant interpeller mutuellement, ces échanges nous ouvriront
davantage à ce que l'Esprit enseigne aux Eglises.
Le service de Coopération Missionnaire
333

La SPREV
Sauvegarde du Patrimoine Religieux En Vie
La SPREV accueille, dans les édifices religieux les plus remarquables, les
visiteurs qui veulent connaître ce patrimoine et le sens qu'il a pour les chrétiens
qui l'utilisent. A l'entrée, des guides agréés par les communautés chrétiennes
et la commune se tiennent gratuitement à la disposition de chacun
Le signe de reconnaissance de la SPREV est la clef, celle qui ouvre les
églises et chapelles, mais aussi celle qui donne accès au sens caché et à la
symbolique. Dans tous les lieux où se tient la SPREV, dans de nombreux
offices de tourisme, des dépliants donnent toutes les indications des lieux et
heures des visites guidées.
Les centres SPREV dans le diocèse, en cet été 2001 :
Brest (église Saint-Louis), Cléden-Cap-Sizun (chapelle Saint-They)
Daoulas, Ergué-Gabéric (chapelle de Kerdévot), Guimiliau, La Martyre'
Landerneau (église Saint-Thomas), Landrévarzec (chapelle de Quilinen) la
Roche Maurice, le Folgoët, Locronan, Loctudy, Meilars (église de Confort)
Penmarc'h, Plougastel-Daoulas, Plouguerneau (église et Le Grouaneg)'
Pont-Croix, Quimper (cathédrale), Quimperlé, Roscoff, Saint-Jean Trolimon
(chapelle de Tronoën), Saint-Pol-de-Léon (cathédrale), Saint-Thégonnec
Sizun, Trémaouézan.
>• Secrétariat SPREV, 9, rue du Frout, BP 1109, 29101 Quimper cedex.
Tél. 02.98.64.58.81.
> Pastorale du Tourisme, Gusti Hervé, Presbytère, 29170 Pleuven.
Tel. 02.98.54.60.48.
• PRIER - OÙ ALLER PRIER CET ÉTÉ ?
Le mensuel Prier édite un numéro spécial, un guide pratique, où sont rassemblées
plus de 500 propositions de retraites, sessions spirituelles marches
et pèlerinages. A partir du corps, de l'art, de la marche, de la Bible ou du
silence, les possibilités sont nombreuses et diverses. Dans les librairies religieuses.
• GRAIN DE SOLEIL - «VISITE UNE ÉGLISE».
Un hors série de Grain de Soleil, le magazine religieux des 8-12 ans de
la gamme Bayard Jeunesse, un outil de formation culturelle et spirituelle.
Un guide, en images et en mots clairs, pour la visite de toute église : l'entant
comprend ce que sont un parvis, une nef, un autel, un baptistère...Un
dossier-reportage : A qui sert un prêtre ?
334
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Sur Ies chemins de l'été en Finistère
a Marcher et prier
Haltes spirituelles
Une marche-prière, du dimanche 1 er juillet (18 h) au jeudi 5 juillet (17 h),
animée par une équipe diocésaine avec le Père Louis Quemeneur. Le
groupe sera hébergé à la Maison d'accueil de Créac'h-Balbé. en Saint-
Urbain.
Contact. Louis Quemeneur, 7, rue Général Paulet, 29200 Brest.Tél.
02.98,02.65.65. Ou Maison de Créac'h-Balbé, Tél. 02.98.25.00.43.
a A l'Ile Blanche, en Locquirec
Des retraites ouvertes à tous :
• Du lundi 23 juillet au mardi 31 juillet, avec le Père Guyot, sj.
Le thème : «L'amour fou de Dieu pour un monde fou».
• Du dimanche 19 au samedi 25 août, avec le Père Latapie, sj,
Le thème : «Avec Marie, sur les chemins de Dieu».
Contact : Maison d'accueil de l'Ile-Blanche, BP 13, 29241 Locquirec cedex,
Tél. 02.98.67.43.72 - Fax 02.98,67.41.58.
Haltes œcuméniques
a Du 17 au 20 juillet, à la chapelle N.-D. deTréminou en Plomeur :
• Thème général : «Je suis le chemin, la vérité et la vie» (Jn 14,6).
Thèmes journaliers :
- 17 juillet : «Vous croyez en Dieu»
- 18 juillet : «Croyez aussi en moi»
-19 juillet : «Quant au lieu où je vais, vous en savez le chemin»
- 20 juillet : «Je suis le chemin, la vérité et la vie».
• Deux expositions : Histoire de la Bible - L'œcuménisme.
• Deux temps de prière par jour : 9 h 30 et 18 h 30.
• Deux exposés, à 17 heures 30 :
-19 juillet : «Les relations de l'abbaye de Landévennec avec le groupe œcuménique
de Cornwall (Cornouaille)», par le Frère Martin Jalabert, de l'abbaye
de Landévennec.
- 20 juillet : «La Charte oecuménique européenne», par le Pasteur Marc
Coumont, pasteur de l'Église Réformée en Finistère.
335

Q Une conférence et une célébration œcuménique,
le mercredi 25 juillet, à 17 heures 30, à la chapelle Saint-Guénolé de Beg-
Meil, en Fouesnant : «La Charte oecuménique européenne», par le Pasteur
Marc Coumont, de l'Église Réformée de France en Finistère.
Haltes à l'abbaye de Landévennec
a Chaque mercredi, dans le cadre de silence du monastère, la communauté
des moines propose un temps d'enseignement, de prière, de rencontre.
(Apporter pique-nique - garde-enfant assurée - participation aux frais).
09 h 45
10 h OO
11 h15
12 h 00
13h 15
14 h 00
14h15
18h15
Accueil
Premier enseignement
Messe
Pique-nique
Café - Partage
Prière du milieu du jour, à l'église
Deuxième enseignement, suivi d'un échange
Office de Vêpres à l'église.
• 11 juillet : Louez, serviteurs du Seigneur (Psaume 112)
• 18 juillet : Foi et prière
• 25 juillet : Heureux les persécutés.
• O1 août : La voix des Écritures ; lire comme on écoute
• O8 août : Dieu comme un ami
• 22 août : Ta parole est la lumière de mes pas
• 29 août : Aux sources de la foi.
Des expositions présentées pan Chrétiens-médias
a Sillons et sillages en Finistère :
- à la chapelle N.-D, de Rocamadour, à Camaret
- en juillet et août
a Visages de Marie :
- à la chapelle de Sainte-Anne-la-Palud, à Plonévez-Porzay
- de mai à août
a Pardons en Bretagne :
- à l'église de Langolen
-du 12 au 16 août
Q Le retable de La Houssaye-Pontivy :
- à l'église de Quimperlé
- en juillet et août.
336
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Locronan et le Porzay se préparent à accueillir
Dans le prolongement de l'Année jubilaire, la première grande Troménie du
3 6 millénaire et du xxf siècle va nous mettre, à la suite de saint Ronan, dans
les pas du Christ.
Car c'est bien de cela qu'il s'agit : marcher ensemble, en Église avec
Jésus, pour taire de cette troménie, non pas une fête folklorique, mais une
Fête de la Foi, une fête de la rencontre des cœurs, qui nous fera approfondir
notre attachement au Christ et à la communauté chrétienne, pour témoigner,
toujours mieux, en vérité, de cette espérance qui nous habite et de cette joie
de croire qui nous anime.
La Troménie est une chance pour Locronan, mais aussi pour tout le Porzay.
Le premier appel que nous adressons à tous concerne l'accueil, l'ouverture
aux autres, De toutes les régions de France, des pays d'Europe et de plus loin
encore, des femmes, des hommes et des enfants vont fouler le sol de Locronan
et participer à l'une ou l'autre des troménies. Ayons à cœur d'être attentifs
à eux, de dialoguer avec eux, d'échanger avec eux. Rien de ces petits gestes
de l'humain n'est inutile ; ils participent à l'esprit d'accueil. L'accueil c'est le
«sacrement du frère», se plaisait à répéter saint Jean Chrysostome. Soyons
accueillants pour tous. C'est le gage d'une bonne troménie... en marche vers
la fraternité universelle.
Saint Ronan fut par excellence un chercheur de Dieu. La troménie sera
pour nous un chemin dans notre recherche de Dieu. Larret aux stations et
la méditation tout au long du parcours nous plongeront dans cette Parole de
vie qu'est l'Évangile. Notre recherche de Dieu passe par cette «appropriation»
de la Parole, pour qu'elle devienne nôtre et anime nos pensées, nos jugements
et nos comportements. De plus, comment ne pas nous laisser séduire
par la beauté de la nature et des paysages que traversera le chemin de la troménie,
et ainsi rendre grâces à Dieu pour les merveilles de sa création.
Rester fidèle à saint Ronan, ce n'est pas s'enfermer dans un rite, fut-il millénaire.
C'est vivre, les yeux fixés sur Jésus, faisant une place toujours plus
grande à notre amour pour Dieu et à notre amour pour les autres.
Nous invitons tous les habitants de Locronan et du Porzay à se rendre disponibles,
selon leurs possibilités, pour faire de cette première troménie du
siècle un hommage à Dieu par l'intercession de saint Ronan.
Jean Sluzarczyk, Jean Berthou, Louis Failler
curés de l'ensemble paroissial du Porzay
337

Un pèlerinage de Basse-Bretagne
La Troménie de Locronan
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Parmi Jes fêtes religieuses ou pardons de Basse-Bretagne se distingue la
troménie de Locronan, de tradition immémoriale et toujours bien vivante. Ce
tour processionnel d'anciennes terres monastiques - en breton : tro minihi -
se déroule en Cornouaille, sur le site d'une cité ciselée dans le granité, là où
les derniers contreforts de la Montagne noire et le Ménez-Hom enserrent la
baie de Douarnenez.
Depuis des siècles, tous les six ans, durant la deuxième semaine de juillet
et les dimanches qui l'encadrent, la grande troménie rassemble des milliers de
fidèles venus de partout et des délégations paroissiales avec leurs bannières.
La célébration consiste en une longue procession de plus de trois lieues, non
pas pour un aller-retour, mais pour un circuit autour de la montagne de Plas*
a-Horn, avec l'église Saint-Ronan au départ et au terme. La marche suit l'orbite
apparente du soleil, du nord vers l'est, puis le sud et l'ouest, en un parcours
que la tradition orale a fixé précisément par d'anciens chemins ou
sentiers frayés tous les six ans, à travers taillis, ruisseaux, cultures, Couvrant
un passage entre les sillons de pommes de terre ou fendant la mer des épis
d|orge. Douze croix de pierre marquent autant de haltes pour la proclamation
d'évangiles notés dans un rituel ancien. Une quarantaine de huttes de branchages,
habitées huit jours durant, par des statues de saints, représentants
des églises et chapelles alentour, sont dressées au long du parcours.
A l'intonation du «Veni Creator», la procession déroule son long cortège et,
bannières déployées, au chant des cantiques, à la prière du chapelet, des litanies,
en latin, français et breton, s'achemine sur les confins de l'antique
338
Archives diocésaines de Quimper et Léon
prieuré, au long des terres de Plonévez et Quéménéven ; on s'agenouille au
pied de Plas-a-Horn avant d'en gravir la pente abrupte pour atteindre, sur la
hauteur dominant la baie dè Douarnenez, la chapelle «Ar Zonj» dont on fait
le tour avant d'y déposer les reliques ; après un temps de repos, une prédication
sur le site, la procession reprend par la crête de Plogonnec et après
les dernières stations d'Évangile, le passage près du flanc de la «Jument de
pierre», elle redescend jusqu'à l'église pour le Te Deum, le salut du Saint
Sacrement, et les derniers cantiques à saint Ronan.
Origines pré-chrétiennes et sacralisation de l'espace et du temps
L'origine de ce rite fidèlement observé par les pèlerins d'aujourd'hui est
sans doute antérieure à l'évangélisation armoricaine. Un bois et une seigneurie
de cette région portent le nom de Névet, issu de nemeton-cercle, dénomination
du temple naturel celtique, formé d'une clairière sous la coupole
céleste, où les arbres puissamment enracinés dressent leur cime aérienne
pour former l'échelle symbolique entre ciel et terre.
Alentour des pierres de fécondité dont subsiste, couchée dans la lande, le
mégalithe qu'on nomme «gazec ven» ou «jument de pierre», ont pu jalonner
les déambulations lustrales, dont la troménie a pris le relais, tout comme les
fontaines sacrées ont hérité du culte païen des eaux.
La configuration du parcours en un symbole du carré terrestre et de ses
points cardinaux, image universelle du monde créé et régi par la divinité,
témoigne de ces origines reculées. Le tracé répond à la course astrale, à l'alternance
des saisons, de la nuit et du jour, au passage des ténèbres à la
lumière qui, en langage chrétien, annonce la venue du Verbe, lumière du
monde. Outre son tracé, le chemin rituel passant du niveau des eaux au sommet
du Ménez Lokorn pour redescendre ensuite sacralise la montagne,
réplique du Sinaï, du Thabor, de Sion et du Golgotha, où se rencontre Dieu.
Quant à la sacralisation du temps liée aussi à l'ordre cosmique, elle se
marque par un calendrier propre. Au lieu d'être annuel, le cycle rituel ne se
reproduit que toutes les sixièmes années, après le passage d'un lustre. La
symbolique du nombre 7 est plus universelle ; si bien que malgré la continuité
de cette pratique attestée tous les six ans par les plus anciens registres, ceux
qui la consignèrent fidèlement la qualifient souvent de rite septennal par
conformité à un schéma plus familier.
Évangélisation et patronage de saint Ronan
Un jour, le lieu sacré et la conjuration rituelle des forces cosmiques sont
devenus un lieu mémoire des origines chrétiennes. L'évangélisation du pays
et de ses sites a été attribuée à saint Ronan, un évêque itinérant irlandais, du
«X e ou x e siècle, dont une vie latine du XIII* siècle rapporte les faits et gestes. Il
a attaché son nom et son histoire à Locronan et à la troménie. Pour garantir
339

le caractère chrétien de ce «tour», vestige du paganisme, on lui en a attribué
l'invention.
L'histoire légendaire assure qu'après sa navigation et un passage infructueux
sur les terres léonardes, il fixa son ermitage dans les bois de Névet, suivant
les indications d'un ange. Là il cheminait habituellement sur le parcours
des antiques déambulations. Il signalait son passage, au son de sa cloche à
main, qui écartait les loups et les suppôts diaboliques, et invitait à la prière. La
vie latine du saint rapporte que, malgré son témoignage de lumière une femme
hostile le fit passer pour un être de ténèbres. Calomnié, accusé de lycanthropie,
il s'en alla mourir près de Saint-Brieuc De là, le corps du saint, déposé
sur un char, fut tiré par des bœufs, marchant à l'aventure et fit retour au lieu
même de son ermitage, en rejoignant en fin de course son circuit familier.
Quoi qu'il en soit, au xi e siècle, son culte rapidement répandu incita un
comte de Cornouaille, Alain Caignart, victorieux d'un combat décisif par Pinvocation
de la croix et de saint Ronan, à constituer un prieuré et son domaine,
«locus Ronani», Locronan, vers où convergea un courant de pèlerinages.
Le nouveau rite et la procession des reliques
Comme se déroule le rite consécratoire des églises, marquées symboliquement
sur leurs piliers de douze croix apostoliques, on pratique alors le tour,
non plus du Nemeton ni de l'ermitage du saint, mais celui des terres monastiques
et d'asile, jalonnées par douze croix de pierre, comme pour en rappeler
les limites et la destination, d'où le nom de tro-minihi, la troménie. En se
conformant toujours à la marche apparente solaire, et après un tour du pénity
de saint Ronan, les pèlerins du nouveau culte portèrent ses reliques pour une
procession mémoriale, dont ils ont laissé le rite immémorial.
Des foules sont venues reconnaître les restes de Ronan, là où la course
errante des bœufs déposa son corps et où les ducs de Bretagne édifièrent au
xv* siècle l'église priorale et son annexe, abritant le gisant du saint qui, le
regard ouvert sur l'éternité, repose désormais, non sur un char funèbre mais
sur les épaules des anges.
Les attestations des comptes de fabriques rapportent que tous les six ans,
sans manquer, les reliques de l'ermite furent portées sur brancard au long du
circuit de la troménie, rappelant par le port de son reliquaire, de sa cloche à
main et de sa bannière, la présence toute proche du saint lui-même en ce
jour...
Afin que les pèlerins de la troménie ressentent cette protection personnelle,
lorsqu'au retour à l'église ils pénètrent dans le pénity - la chapelle contiguë,
édifiée sur le lieu de l'ermitage - chacun, à son tour, passe sous le reliquaire,
et avant de se retirer il en baise les reliques.
340
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Sans doute, le gain d'indulgences liées à cette démarche de «pardon»,
nommée aussi «jubilé» .dans les archives du xvi* siècle, a motivé la
démarche de foules de pèlerins : il n'est qu'un à-côté de la troménie de saint
Ronan toujours authentique. .
Sens du rite processionnel
Les nouveaux pèlerins sont initiés la veille au soir, par un jeu, représenté
sous le porche de l'église ; entre les chanteurs des gwerz (récits chantés)
assis de chaque côté, les acteurs du cru miment la légende de saint Ronan,
la construction de l'église et la troménie. Puis, sans rupture, le jeu devient liturgique
et introduit à la célébration de la messe de minuit.
Si l'eucharistie de la nuit, comme celle du lendemain matin, est inséparable
de la fête elle n'y est pas première, comme dans la plupart des assemblées
chrétiennes. Le rituel, dit «perantiquus» par une copie du XVIII 0 siècle, n'en fait
pas état.
Cette rude marche n'est pas non plus un chemin de croix, comme on l'écrivait
au milieu du XIX e siècle. La démarche des pèlerins n'est pas seulement
votive non plus, même si la demande de grâces particulières motivent plusieurs
de ceux qui vont cheminer seuls ou en famille durant cette semaine.
Mais la célébration liturgique donne un sens plus large à ces prières et les ressource
: la marche, non pas individuelle mais en Église, s'inspire de la spiritualité
de l'Exode. Comme la fête des tentes rappelait aux Juifs la longue
marche de la pâque, les huttes des saints au long du parcours invitent à mettre
sa foi en Jésus, nouveau Moïse qui guide son peuple par sa parole et ses
hauts faits vers la Jérusalem céleste.
Le rituel actualise ces rappels bibliques : l'évangile explicite cette marche,
symbole de la vie chrétienne : le pèlerinage s'éclaire au long de douze
séquences proclamées face aux croix, Avec la cohérence dune catéchèse du
salut, leur antique sélection dit que Jésus a été envoyé en libérateur pour rassembler
les hommes et les conduire vers le Père, qu'il est le Verbe fait chair et
donné par le Père pour le salut du monde, que par l'action de l'Esprit Saint, la
Trinité habite les cœurs, disposant chacun à marcher vers les béatitudes ; que
toute l'humanité a été, pas à pas, préparée à entrer dans le royaume à la suite
de Marie et des disciples qui ont marché eux-mêmes à la suite de Jésus et qui
partagent sa gloire.
Ainsi conduite par l'Évangile, la troménie propose une marche initiale,
marche d'apprentissage à la suite du maître ou d'un disciple auréolé de son
rayonnement, une conversion, un ressourcement. La croix portée en tète, puis
tes reliques de saint Ronan, sa cloche monastique, désignent bien les guides
qui ouvrent la marche et invitent à mettre ses pas dans leurs pas.
341

Les fidèles suivent. En réponse à la Parole qui les interpelle, leurs voix
s'unissent pour des invocations, les Pater et Ave Maria se propagent au long du
cortèqe qui s'étire entre les talus ; des silences confient au corps et a ia marche
la orière de l'esprit, des hymnes latins, des cantiques bretons et français saluent
au passage des saints qui veillent à l'abri de leur tente, cependant que
quelques pièces tintent dans leur plat de quête unissant l'aumône a la priere.
Partie de l'église, la procession a gravi la montagne où Dieu est proche,
comme sur l'Horeb, le Tabor ou le Golgotha. Elle y retourne pour la conclusion
de cette action de grâce.
Et ce parcours circulaire rappelle le symbolique labyrinthe, incrusté dans le
sol des cathédrales et nommé chemin de Jérusalem. Celui qui s'engage a
genoux dans ces cercles enchevêtrés, ne se perd pas ; guide par la foi, il aboutit
à la Jérusalem céleste, demeure divine. Ainsi au terme de sa course le
pèlerin de la troménie atteint l'église de Locronan dont l'architecture, les
vitraux et les statues évoquent en ce jour la cité céleste qu'il attend.
Pèlerinage et folklore
Sans doute le cadre naturel de la troménie est grandiose et la procession
richement colorée : suivant la coutume médiévale des corporations, des bannières
par centaines signalent les délégations des nombreuses paroisses.
Elles sont accueillies le matin au seuil de l'église. Là, leurs croix et leurs bannières
donnent l'accolade à celles de Locronan. Les porteurs d'enseignes,
hommes, femmes et enfants, ont revêtu le costume que le Xix* siecle a particularisé
dans chaque région bretonne. De ces habits, rénovés aujourd hui
pour distinguer les bagads, les anciens ne sont plus tirés des armoires qu'en
de tels jours où le peuple s'en revêt comme d'un vêtement liturgique.
Pourtant l'aspect pittoresque de ce pèlerinage nen fait pas une manifestation
folklorique, A la différence des pardons de Basse-Bretagne, il n'a jamais
été accompagné d'une fête profane, de jeux, voire de danses. Peut-être à
cause de l'extension des célébrations religieuses à toute la semaine du matin
au soir ? Il se vît comme une démarche de foi. Diverses processions paroissiales
ou les rassemblements divers qui se déroulent quotidiennement durant
cette semaine, au petit jour ou à l'approche de la nuit, sans costumes ni bannières
et sans spectateurs, en sont le meilleur témoignage. La troménie de
Locronan n'appartient donc pas aux reconstitutions des fêtes rurales
anciennes et ne se soucie pas d'entretenir la nostalgie.
Ce lieu de plénitude et cette marche évangélisés par saint Ronan,
accueillent aujourd'hui tout pèlerin, dépourvu de ses protections rapprochées
pour un temps de grâce où la parole du Seigneur lui rappelle le sens de sa vie
et la gloire de son terme.
Maurice Dilasser
342
Archives diocésaines de Quimper et Léon
HETS LA
PR33SIÛ-::
Campagne C.C.F.D. 2001
pour l'augmentation de l'aide publique au développement
«La France s'enrichit, dit le C.C.F.D., Comité catholique contre la faim et
pour le développement, mais elle est de moins en moins solidaire !»
Le C.C.F.D. veut mobiliser l'opinion publique et remettre à l'agenda des
dirigeants politiques, en particulier des candidats aux élections de 2002, les
questions de solidarité internationale. Il s'engage pour cela dans une campagne
pour l'augmentation de l'APD, l'Aide publique au développement.
• fbwqKoi' fMt-\\ *viq*.eHter l'uMe pnHiqtte *K Aévelof f ement î
• Parce que des dizaines de million© de personnes en ont besoin.
Aujourd'hui 1,2 milliard de personnes vivent avec moins d'un euro par
jour ; 2,8 milliards d'autres personnes doivent survivre avec deux euros par
jour ; c'est au total, la moitié de la population mondiale. En 20 ans, l'écart
des revenus entre les pays les plus riches et les pays les plus pauvres a été
multiplié par 3. Ces situations sont intolérables.
• Parce que le© États s'y sont engagés.
En 1970, les pays membres de FO.C.D.E., Organisation de Coopération
et de Développement Économique, s'engagent à consacrer 0,7 % de leur
richesse nationale à l'aide publique au développement. Plusieurs pays de
l'Europe du Nord respectent leur engagement. Mais la France (avec la plupart
des pays les plus riches du monde), n'a jamais, depuis 30 ans, atteint
cet objectif. Pire, depuis 1994 cette aide baisse : 0,32 % en 2OOO. Le CCFD
demande aux candidats politiques de respecter l'engagement des 0,7 % pris
collectivement, et jamais renié.
• Parce que ne pa© agir c'est nous mettre nous-mêmes en danger.
Dans un monde globalisé et interdépendant, les pays riches ne peuvent
accepter des régions d'extrême pauvreté à leurs frontières sans mettre
en danger leur propre développement. Cela est évident dans le domaine de
la santé, de l'environnement et de la sécurité internationale. Aider le Sud à
préserver les situations en ces domaines, c'est pour le Nord aussi se préserver.
343

• *Mrtf 1* mHio*»' «Mt «wf^Mt r*Hi1Me ét wwM.**tfoM
i P C C FD association de solidarité internationale, veut réagir face a ce
scandaleiL.CC^D est convaincu qu'un partage des fruits de la cro.s-
S f tant au nTveau national que mondial, est une quarter, de justice, et
pïmettra seul d'assurer pour tous un développement durable.
• Objectifs de la campagne
ll s'aait d'obtenir des candidats aux élections présidentielles et législatives
de° 2002 la promesse de respecter l'engagement de la France de
consac^ro? % de son P.N.B., Produit National Brut, a l'aide publique au
développement d'ici à 2005.
ll s'agit aussi, pour eux, de s'engager dans la promesse que^l'aide
publique 9 au développement sera mise en œuvre de façon efficace, de
maniere transparente, et visera à la lutte contre les .negalites.
• Modalités de la campagne
ll s'agit d'une pétition de signatures, intitulée : «Pour un monde plus juste
mets la pression». Lancée au printemps 2001 pour mobiliser I opinion
Sue, S connaîtra une médiatisation particulière le 13 octobre 2001,
au cours de la journée de «Terre solidaire», organisée par le C.C.F.D.
À partir de septembre 2001, différentes O.N.G. françaises sont invitées à
participer à cette mobilisation. Le dessin symbole de ^ « ^ « ^ S
sine par J.-C de Castelbajac, est une balance déséquilibrée, contenant
dans ses plateaux, d'une part un cœur et d'autre part une grenade. Cela
symbolïe teldéséquilibre Nord-Sud, et le déséquilibre entre les dépenses
pour l'armement et celles pour le développement.
• En Finistère
Les pétitions à signer se trouvent entre juin et septembre dans les églises
du diocèse, confiées aux équipes d'animation pastorale et aux équipes
locales du C.C.F.D. On peut aussi les trouver auprès des mouvements et
services d'Église qui constituent la collégialité du C.C.F.D.
Enfin, du matériel (argumentaires, auto-collants, épinglettes..,) et des
pétitions peuvent être retirés aux permanences du C.C.F.D. :
- à Quimper : C.C.F.D., 7 rue du Rout. Tél. 02.98.95.05 04 (répondeur).
Fax- 02 98.64.58.50. Permanences : lundi et mercredi, de 14 n a i i n,
mardi et jeudi, de 9 h à 12 h, et de 14 h à 18 h.
- à Brest, 39, rue Camille Desmoulins. Tél. et Fax : 02.98.44.58.32
(répondeur). Permanence : mercredi, 16 h à 18 h 30.
Pour le Bureau diocésain du C.C.F.D.
Jean-Michel Lastennet
Ul I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Rencontre internationale
des prêtres ouvriers
A la F-entecôte, à Strasbourg
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Du 2 au 4 juin s'est tenue à Strasbourg la première rencontre
internationale des prêtres-ouvriers. Un demi millier de personnes
étaient réunies. Dans cette assemblée, 80 Français et leurs partenaires
de la Mission Ouvrière, un nombre important de P.O. européens,
et quelques représentants des autres continents. Du Finistère
nous étions sept présents.
Au-delà des particularités de chaque pays, en raison de son histoire et du
contexte ecclésial, le partage entre nations a montré que nous avions les
I mêmes intuitions de départ. Il était intéressant de noter chez les Anglo-Saxons
---- l'aspect oecuménique de l'expérience RO,
Dans ce contexte chaleureux, il est à noter la place importante de la déclaration
que le CEMMO, Comité épiscopal pour la Mission en monde ouvrier, a
I adressée aux prêtres ouvriers de France à l'occasion de cette rencontre. On
m en lira le texte ci-après.
Cette déclaration souligne la part originale des RO. dans l'effort missionnaire
de l'Église. Elle rappelle que la lutte pour la justice fait partie intégrante
• de l'annonce de l'Évangile. Elle demande que l'ouverture spirituelle des RO.
devienne source d'enrichissement pour l'Église. Elle insiste sur la place des
" PO., en lien avec les partenaires de la Mission Ouvrière dans les fondations
de communautés chrétiennes. Elle manifeste la volonté de travailler dans le
sens du ministère P.O., avec implication et envoi dans des réalités ouvrières
locales significatives.
De la joie, du réconfort au-delà des difficultés, et surtout beaucoup de
«grain à moudre»... peut-être dans le cadre du parcours synodal, entre autres.
—
Maurice Plougastel
*- Le thème de cette assemblée : «L'évangélisation, la mondialisation et
fes travailleurs». L'équipe nationale RO. le présente ainsi : la mondialisation ne
peut-elle être dominée que par le commerce et l'argent ?... Dans quel sens va
notre monde ?... Le don de l'Esprit est l'assurance que tous ceux qui sont rassemblés
sont fils et filles de Dieu, mais bien au-delà, tous les hommes et
femmes de la planète... Comment mondialiser l'Évangile ?»
345

f r
MESSAGE VU COMITE EPISCOPAL
POUR LA MISSION EN MONDE OUVRIER
AUX PRÊTRES OUVRIERS DE FRANCE
Nous vous adressons ce message à l'approche de votre rencontre de
Strasbourg à la Pentecôte. Elle revêt une importance particulière du fait de sa
dimension internationale et nous voulons saluer tous ceux qui viendront
d'autres pays. A une époque où les questions se posent de plus en plus au
plan mondial, il est heureux que votre recherche s'enrichisse de l'expérience
vécue par d'autres au-delà de nos frontières.
Vous avez réalisé ces dernières années un long travail de relecture de
votre histoire. Il a abouti en décembre dernier à la publication du document
de recherche sur le ministère des prêtres-ouvriers. Vous souhaitez qu'il soit
«un instrument de dialogue avec toutes celles et ceux qui cherchent à vivre
une Église qui se fait proche des travailleurs». Et vous y associez le projet
que vous portez d'une présence missionnaire sur des lieux de travail sur
lequel vous réfléchissez avec les autres partenaires de la Mission ouvrière et
certains de vos évêques.
Le contexte social actuel renvoie fortement aux questions posées dans
notre déclaration du 1 w mai 2000, rédigée avec le secrétariat national de la
Mission ouvrière : «Le travail est-il pour l'homme ?», texte qui a relancé une
recherche que nous poursuivons sur la place et dans le sens du travail,
recherche dont vous êtes partenaires.
Nous voulons dans ce message :
- souligner quelques aspects de votre ministère
- partager quelques questions
- dire nos préoccupations pour l'avenir.
1 — Souligner quelques aspects de votre ministère
1.1 Comment le faire sans d'abord rappeler tout l'effort missionnaire de l'Eglise
en monde ouvrier au cours du dernier siècle ? Comment ne pas rappeler
la voie ouverte par la fondation de la JOC, avec la reconnaissance qu' «un
jeune travailleur vaut plus que tout l'or du monde car il est fils de Dieu» et que
Archives diocésaines de Quimper et Léon
chacun est appelé à répondre à sa vocation d'apôtre dans sa vie ordinaire ?
Vous êtes nés de ce grand mouvement missionnaire et depuis plus de cinquante
ans, vous lui apportez votre contribution originale. Comment ne pas
évoquer ici deux évêques qui ont joué un rôle déterminant dans cette histoire,
le cardinal Suhard au moment de la naissance et Mgr Veuillot au moment de
la reprise en 1965 ?
1.2 En recevant de l'Église la mission de vivre votre ministère dans le partage
des conditions du travail professionnel, en choisissant une réelle inculturation
en terre ouvrière dans un engagement sans retour, en vivant un vrai
compagnonnage avec d'autres chrétiens, vous donnez un signe crédible de
l'attention et de la tendresse de Dieu pour des hommes et des femmes habituellement
peu considérés dans la société et pour qui l'Église reste souvent
étrange et étrangère.
1.3 En prenant votre place dans les organisations du mouvement ouvrier
et dans diverses associations, vous rappelez que «la lutte pour la justice fait
partie intégrante de l'annonce de l'Évangile». Vous êtes très attentifs au phénomène
de mondialisation ; refusant qu'elle soit une forme de colonisation
sauvage, vous rappelez fortement l'urgence vitale d'une solidarité internationale.
Votre rassemblement de Strasbourg en est d'ailleurs un signe.
En reconnaissant cette part de votre ministère, l'Église choisit aussi d'être
interrogée sur la façon dont elle assume ses responsabilités pour participer à
la construction dune humanité de justice et de fraternité.
1.4 Vous manifestez d'une façon particulière que la responsabilité première
du ministère des prêtres comme celui de l'évêque est l'annonce de l'Évangile.
Ce ministère ne peut se restreindre au service de la communauté
déjà rassemblée.
1.5 Vos révisions de vie et le texte que vous avez écrit témoignent de la
place de l'Évangile dans vos vies et de votre souci d'aller plus loin dans votre
rencontre du Christ. Cette dimension contemplative de votre ministère reste
souvent discrète ; elle pourrait devenir davantage source d'enrichissement
pour l'Église, à commencer pour vos frères du presbyterium. Vous affirmez
«wVre une véritable aventure spirituelle». Elle mérite d'être partagée.
1.6 Vous avez écrit et continué d'écrire de belles pages de l'histoire de l'Église.
Nous n'oublions pas les moments difficiles, ceux qui viennent de la difficulté
de la mission et que connaissent tous les ouvriers de l'Évangile, ceux
aussi qui ont été provoqués par des méfiances ou des incompréhensions à
'intérieur de l'Église. Nous réaffirmons aujourd'hui la force du lien qui nous
unit dans le service du Christ et de son Évangile.
346 347

2 - Des questions à partager avec vous
2 1 La première concerne la mission de l'Église et s'enracine dans les
recherches actuelles de l'Église de France sur «Proposer la foi dans la
société actuelle» (Lettre aux catholiques de France - Lourdes 96).
Votre expérience vous qualifie pour apporter votre contribution aux
recherches sur la proposition de la foi, sur les façons de dire Dieu, en
paroles et en actes, qui puissent être reçues comme Bonne Nouvelle.
En lisant votre texte, nous avons relevé un point à approfondir. Nous
croyons en un salut offert gratuitement par Dieu à tous les hommes. Nous
tenons aussi à ce que ce salut soit annoncé et signifié pour être accueilli
consciemment. Comment mieux articuler ces deux affirmations de notre
foi ? Cette question apparaît notamment à travers l'emploi du mot peuple
dans votre document, dont vous notez vous-mêmes la difficulté.
En effet, l'utilisation de ce terme est pratique mais demeure ambiguë. Au
plan sociologique, le mot ouvrier recouvre des situations bien diverses. La
conscience d'appartenir à ce monde, de se reconnaître dans son histoire, ne
se vit pas de la même façon pour tous. Le monde ouvrier a connu des évolutions
socioculturelles importantes. Le terme peuple peut recouvrir ces différences
sans permettre de prendre en compte les déplacements. Au plan
théologique, le mot risque de laisser croire à un passage immédiat du
peuple ouvrier au peuple de Dieu. Il convient de préciser comment se fait le
passage dun peuple à l'autre, au prix de quelles conversions et par quelles
médiations.
2.2 Notre seconde question porte sur la fondation de communautés chrétiennes.
Vous avez écrit : «Nous ne perdons pas de vue, quelles qu'en soient
les difficultés, que notre responsabilité va jusqu'à la fondation et au soutien
de petites communautés chrétiennes bien insérées en monde ouvrier».
Aujourd'hui les différents partenaires de la Mission ouvrière portent le souci
de multiplier des lieux d'accueil, d'invitation, d'initiation, en particulier avec
l'expérience des missions ouvrières locales.
Nous voulons soutenir ces efforts, dans lesquels beaucoup d'entre nous
tiennent leur place.
Nous avons besoin de vous pour que ces réalisations se développent et
portent du fruit. Pour qu'en particulier, elles puissent rejoindre des publics
divers : ceux qui sont au travail, ceux qui ont des engagements militants dont
certains de vos camarades, mais aussi ceux qui, exclus du travail, vivent des
situations difficiles dans les quartiers où vous habitez.
348
Archives diocésaines e Quimper et Léon
2.3 La dernière question porte sur la double solidarité que vous tenez à
vivre avec la classe ouvrière et avec l'Église. Nous percevons ce qu'elle peut
vous coûter à certaines heures.
De la même manière que Vous dénoncez ce qui va mal dans la société
vous n'hésitez pas à réagir contre ce qui vous apparaît des manques de l'Église
par rapport à sa mission. Nous accueillons et prenons en compte vos
appels. En même temps, nous souhaitons que votre regard sur l'Église
demeure fraternel et que vous demeuriez en communion avec les multiples
efforts d'évangélisation de vos Églises diocésaines.
Nous souhaiterions poursuivre l'échange avec vous sur votre document
sur le ministère des prêtres-ouvriers. La relecture de votre histoire appelle un
débat sur celle-ci et votre place aujourd'hui dans la mission en monde
ouvrier.
3 - Des préoccupations pour Vavenir
3.1 Travailler à une Église de proximité.
Nous voulons continuer à travailler pour que l'Église se présente davantage
comme compagne d'humanité, active dans les lieux de fracture sociale
notamment les cités et les banlieues ouvrières, dans les lieux de résistance et
les nouvelles formes de militance.
Pour que l'Église vive cette mission, elle a besoin d'une pluralité d'acteurs.
C'est dans la diversité des ministères et des responsabilités qu'elle apparaît
dans sa réalité. Nous voulons continuer à appeler et susciter ces acteurs dont
des prêtres, y compris des prêtres-ouvriers, des prêtres au travail professionnel.
Mais aussi ces acteurs plus nouveaux, que sont les laïcs en charge ecclésiale
et les diacres. Nous commençons à percevoir les fruits du diaconat en
monde ouvrier, même si la réalité est encore petite et nous sommes témoins
de la fierté des travailleurs, souvent étrangers à l'Église, quand l'un des leurs
est appelé et ordonné. Nous voyons comment des diacres sont un stimulant
pour que la Mission ouvrière soit davantage ouverte et proposante, au service
de la vie et de la rencontre de Jésus-Christ». Nous avons à accueillir et à dévetopper
le diaconat, non pour remplacer les prêtres mais pour enrichir notre
Eglise d'une nouvelle figure du ministère ordonné.
Nous disons cela en étant lucides sur la pauvreté de nos moyens et le petit
nombre de prêtres. Nous pensons que nous aurions intérêt dans nos diocèses
a choisir ensemble quelques projets réalistes, à partir de réalités que nous
voulons privilégier : tel site d'entreprises, telle catégorie de travailleurs, tel
quartier ou cité... C'est au service de projets précis qu'il sera plus facile d'appeler
différents acteurs.
349

Archives diocésaines de Quimper et Léon
3.2 La majorité d'entre vous sont maintenant à l'étape de la retraite. Vous
soulignez qu'il s'agit de retraite professionnelle et non de retraite PO. Et vous
savez trouver les lieux qui vous permettent de poursuivre votre route et l'exercice
de votre ministère dans la ligne de vos engagements précédents, en particulier
dans la défense des salariés et la recréation du lien social dans les
quartiers. Nous vous encourageons à tenir dans ces choix.
Un certain nombre d'entre vous ont aussi accepté d'investir une part de leur
ministère dans des lieux d'Église : travail plus grand en Mission ouvrière, participation
à des aumôneries d'hôpital ou de prison, ou à des organismes de
solidarité... là où il n'y a pas de rupture avec ce qu'ils ont vécu précédemment.
Nous les remercions d'assurer aussi cette forme de ministère.
3.3 Des prêtres récemment ordonnés sont aujourd'hui appelés au ministère
PO. Ils répondent positivement à cet appel en raison de leur histoire personnelle,
du témoignage que vous donnez, d'une prise de conscience des
besoins de la mission. Ils sont héritiers de votre histoire, sans forcément vivre
ce ministère de la même façon que vous. Tout passage de relais demande de
savoir lâcher quelque chose et de faire confiance. Nous avons à vivre
ensemble positivement cette étape.
3.4 Le rassemblement de Strasbourg manifestera la richesse de ce que
vous vivez, dans la diversité de vos histoires, de vos engagements, de vos
sensibilités. Nous souhaitons que cette richesse devienne davantage le bien
de toute l'Église. Nous vous invitons à y travailler, en particulier par votre participation
à la vie du presbytère et à celle de la Mission ouvrière,
En cette fête de Pentecôte, nous rendons grâces pour tout ce que l'Esprit
a suscité dans l'histoire de notre Église et pour tous les témoins qui se sont
laissé saisir par Lui. Leur souvenir reste vivant dans la mémoire des travailleurs
comme en témoigne la rencontre organisée récemment à Bordeaux
à l'occasion des 50 ans de la mort de Michel Favreau, prêtre ouvrier docker,
tué à 28 ans sur les quais dans un accident de travail.
Que l'Esprit nous garde fidèles et inventifs pour que l'Évangile poursuive sa
route en terre ouvrière. Qu'il nous permette, à travers nos richesses et nos
réussites, mais aussi à travers nos pauvretés, nos faiblesses, nos questions et
nos désirs, de toujours mieux témoigner de l'espérance inébranlable qui nous
vient du Christ ressuscité.
Nous ne pouvons pas la garder pour nous. Le monde en a besoin, les travailleurs
y ont droit.
Pierre Joatton,
. évêque de Saint-Etienne, président du CEMMO
Jacques David, évêque d'Evreux
Gérard Defois, évêque de Lille
350
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Louis Salinoc (1916-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé François Jacob aux obsèques de
M. Louis Salinoc, en l'église de Taulé, le 25 mai 2001.
i
Nous venons d'entendre l'évangile de dimanche
dernier, 6 e dimanche de Pâques, et une partie.
de celui de lundi dernier. Louis a lu cet évangile,
dimanche, et se préparait à lire celui de lundi,
lorsqu'il a eu un malaise dans l'église juste avant
de célébrer la messe. Ce sont des évangiles qui
sont lus tous les ans dans les jours qui précèdent
la Pentecôte. Ils commencent par ces mots : «A
l'heure où Jésus passait de ce monde à son Père,
il disait à ses disciples...»
Ils sont situés après le dernier repas de Jésus
et le lavement des pieds dans l'Évangile de Jean.
On y trouve le dernier entretien, les dernières
recommandations de Jésus à ses disciples sur la foi, l'amour, la promesse de
l'Esprit.
Nous sommes à quelques jours de la fête de la Pentecôte et je trouve que
ces textes conviennent bien pour les funérailles de Louis,
Je voudrais souligner combien l'Esprit était présent, et a agi dans la vie de
Louis. Il n'est certes pas facile de dire : «L'Esprit est là... L'Esprit n'est pas
la...» Je crois cependant qu'on peut découvrir des traces de l'Esprit dans la
vie de Louis, un peu comme les traces de pas sur Ie sable ou la terre.
Ainsi le jour de son baptême le 30 mai 1916, 2 jours après sa naissance,
dans cette église de Taulé qui n'avait alors que 12 ans d'âge, le curé, après le
nte de l'eau, a fait l'onction avec le Saint Chrême et a demandé que l'Esprit de
force souffle dans le cœur de Louis. „ ,
Présence de l'Esprit ensuite à travers les nombreux événements familiaux
et paroissiaux : naissances, baptêmes, premières communions, communions
solennelles, retraites, de lui-même et aussi de son frère, de ses 4 sœurs, puis
plus tard de ses 20 neveux et nièces.
Présence de l'Esprit encore le jour de sa confirmation par Mgr Duparc, ici
encore, le 7 mai 1927,
351

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Présence de l'Esprit encore sûrement au cours de sa scolarité au collège
du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon. Au collège encore, traces de l'Esprit agissant
dans la patrouille scoute dont il a été le chef. Louis était très spirituel, très fin,
il mettait de l'animation dans sa patrouille.
Traces de l'Esprit dans la découverte de sa vocation, puis au Séminaire et
le jour où il a reçu le sous-diaconat des mains de Mgr Cogneau. Traces de
l'Esprit encore le jour de son ordination sacerdotale le 9 mars 1940 et de sa
première messe à Taulé, à une époque difficile : c'était en pleine guerre.
Traces de l'Esprit dans les différents ministères qui lui ont été confiés.
Ministères accomplis dabord dans notre diocèse de Quimper, puis au diocèse
de Versailles et dans le tout nouveau diocèse de Evry-Corbeille-Essonne, créé
il y a 25 ans.
En 1990, Louis avait chanté sa messe de jubilé à Taulé et remercié Dieu de
la présence et de l'action de l'Esprit dans sa vie sacerdotale pendant 50 ans.
Trace de l'Esprit à l'œuvre, car Louis, contrairement aux apparences, avait
su s'adapter à l'évolution de l'Église... Des jeunes couples présents à la célébration
de mercredi dernier à Longjumeau l'ont bien signifié. Ceci m'a aussi
été confirmé par la communication téléphonique que j'ai eue ce matin même
avec des paroissiens de Longjumeau. Ceux-ci ont vu bien souvent Louis monter
les rues de la ville pour aller célébrer la messe de 8 heures du matin et
rendre bien d'autres services encore à la communauté : aumônerie de l'hôpital,
maison de retraite, confessions.
J'ai parlé des traces de l'Esprit... L'Esprit nous devance sur les routes
humaines, comme nous le chantons parfois. Il est continuellement à l'oeuvre.
Mais c'est nous qui, parfois, souvent même, freinons son action.
Louis a célébré la messe, et dit, bien souvent, cette prière à l'Esprit que
nous reprendrons nous-mêmes tout à l'heure : «Humblement nous te demandons,
qu'en ayant part au corps et au sang du Christ nous soyons rassemblés
par l'Esprit Saint en un seul corps. »
352
Quimper et Léon
Le bulletin diocésain paraît habituellement
le deuxième et le quatrième jeudi du mois.
En juillet, cette année, il paraîtra exceptionnellement
le premier et le troisième jeudi du mois, soit le 5 et le 19 juillet.
Il ne paraît pas au mois d'août.
.
Sonorisations - Études électroacoustiques
Conceptions
Réalisations
Installation.
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ECHOUE AU SERVICE fe iW-ÈrtuiàlE
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Roufe de Coray - B.R 648 - Ergué-Gabéric - 29552 Quimper Cedex 9
Téléphone : 02.98.52.16.02 - Télécopie : 02.98.52.14.19
ZA La Safleverte - 29500 ERGUÉ-GABÉRIC
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• PEINTURE
• DECORATION
PEINTURE
RAVALEMENT
PAPIER PEINT
TISSU - MOQUETTE
• INDUSTRIE
' PEINTURE DES BARDAGES
LOCAUX COMMERCIAUX
CHAMBRE FROIDE
TRAVAUX DE NUIT

» Texte :
Bienvenue en Finistère
• Deux nouveaux diacres
permanents 325
• Décès de l'abbé Auguste Le Coat 330
• Communiqués et informations 331
Retraite spirituelle pour tous
Ursulines de Morlaix
Festival Chanter l'homme,
chanter Dieu
Chapitre des Servantes
de l'Agneau de Dieu
Les Amis de tous Ies enfants
du monde
Lettre pastorale
Journée «Entre Église» 333
La SPREV 334
Sur les chemins de l'été
en Finistère 335
Pèlerins de la grande Troménie ... 337
La Troménie de Locronan 338
Campagne CCFD :
Mets la pression 343
Rencontre internationale
des prêtres-ouvriers 345
Message du CEMMO
aux prêtres-ouvriers 346
En souvenir
M. l'abbé Louis Salinoc... 351
ommaire
s de uimper et Léon

En ces jours d'ordinations,
de nominations etde jubilés
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Prêtre et pasteur
Le plus grand effet de la miséricorde de Dieu vers son peuple,
et Ia plus précieuse grâce qu'il puisse lui départir,
c'est lorsqu'il lui donne des pasteurs et des prêtres selon son cœur,
qui ne cherchent que sa gloire et le salut des âmes.
C'est le plus riche don et la plus signalée faveur
que la divine bonté puisse faire à une Église, !
que de lui donner un bon pasteur, soit évêque, soit curé.
Car c'est la grâce des grâces et le don des dons,
qui comprend en soi tous les autres dons et toutes les autres grâces
Car qu'est-ce qu'un pasteur et un prêtre selon le cœur de Dieu ?
C'est un trésor inestimable, qui contient une immensité de biens.
Le prêtre est un des trésoriers du grand Roi,
entre les mains duquel il a mis les richesses infinies de sa miséricorde
pour les distribuer à tous et pour enrichir Ies âmes qui s'en rendront dignes.
C'est une fontaine intarissable d'eau vive,
ouverte et exposée à tous ceux qui y veulent venir puiser les eaux du salut.
C'est un arbre de vie planté de la main de Dieu dans le paradis de son Éelise
lequel porte en tout temps des fruits de vie éternelle '
qui donnent la vie de la grâce et de l'éternité à tous ceux qui en mangent •
et ces traits, ce sont ses paroles, instructions et exhortations,
ses prières et intercessions, l'exemple de sa vie et de ses actions.
C'est une lampe ardente et luisante, posée sur le chandelier de l'Église >
ardente devant Dieu, luisante devant les hommes ;
ardente par son amour vers Dieu, luisante par sa charité vers le prochain.
C'est un évangéliste et un apôtre,
dont le principal exercice est d'annoncer sans cesse
en public et en particulier, par œuvre et par parole, l'Évangile de Jésus-Christ.
Cest un pasteur, qui porte en soi une image vive de la bonté
et de la vigilance du grand Pasteur des âmes.
C'est un pasteur qui connaît toutes ses ouailles
et qui sait leurs besoins, infirmités et maladies pour y remédier.
L est un pasteur qui les repaît de parole et d'exemple
spirituellement et corporellement, selon tout son pouvoir.
Saint Jean Eudes (1601-1680)
Trois prêtres ordonnés pour le diocèse
Ce dimanche 1 er juillet,, en la cathédrale Saint-Corentin, Mgr Clément
Guillon a ordonné trois nouveaux prêtres pour le service du diocèse, Sébastien
Guiziou de Loctudy, Stéphane Le Sonn de Plomodiern, Tanneguy de
Saint-Martin, de la Forêt-Fouesnant.
s
o
r
CL
Stéphane Le Sonn, Mgr Clément Guillon, Sébastien Guiziou, Tanneguy de Saint-Martin
C'est fête pour le diocèse ! L'assemblée qui remplit la cathédrale est à
l'image de ce diocèse aux multiples «ethnies» : hommes et femmes, parents
et amis, de nombreux jeunes, de nombreux prêtres, venus de Plouzané, de
Quimperlé, de Morlaix, où nos trois ordinands sont en insertion pastorale, ou
encore du Pays bigouden, du Porzay, du Fouesnantais, d'où ils sont originaires,
et encore du Léon, du lointam Tréguier, de la proche Cornouaille...
Une assemblée visiblement heureuse de vivre ce moment de grâce. Trois
nouveaux prêtres sont donnés à notre Église.
• Sébastien Guiziou, 28 ans est bigouden, de Loctudy. Son parcours sco-
•aire et universitaire l'a conduit de l'école Saint-Tudy de Loctudy au lycée
Saint-Gabriel de Pont-l'Abbé, puis au Séminaire interdiocésain de Vannes.
Après la coupure d'une année au service national comme musicien au
Bagad de Lann-Bihoué, le voici à Rennes pour trois ans de musicologie où
i' acquière une licence, puis à nouveau au Séminaire à Vannes et, depuis
1999, à Rennes. Parallèlement, ces dernières années, il était en insertion
pastorale dans l'ensemble paroissial de Plouzané.
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357

Archives diocésaines de
ir;d£SrS-'?- î -
Va-nes, puis Oe Rennes, ?J5#fflSS£S2GU
d'hui même qu'il faut nous I enoZZSn* L T pr °P° se : " C ' est au i our '
ne savons - r*Z.%Z?L en9a9er ' sans attendre un savons pas ce qu'il sera».
lendemain dont nous
«Toi, va annoncer le règne de Dieu»
Homélie de Mgr Clément Guillon
1 Fl 19, Ga 5, Le 9, 51-62
pose! ^eflTâZurT^T 8 ^ ^ SOnt cel,es ^ '-W-» Pr°naire
de l'année cTSiïZÏÏZSl? ra if m ^ lent en » 13' dimanche ordiavec
l'ordinal que n o S s ^ b,en ,GS mettre en re,ation
**
à mSSi Ê^^S^SLÎS! marChe dS Jésus et de se * nôtres
il est question dfsuivre Jesu? lî he? U6S " T SOnt P résen -és, dans lesquels
tesuLipanoutoXZiriî^^ d'enthousiasme, lui dit : «de
l'Homme n'apasd'endrof^^ ^ Cet Qn ^us\asme : «Le Fils de
na pas aendroit ou reposer sa tête.» Ensuite s'adressant à deux
358
uimper et Léon
autres hommes qui veulent sans doute gagner du temps avant de s'engager
Jésus les presse de se décider : «Laisse les morts enterrer les morts Toi va
annoncer le règne de Dieu... Celui qui met la main à la charrue et regardé en
arrière n'est pas fait pourle royaume de Dieu.»
Nous tous et toutes, qui essayons d'être disciples de Jésus, nous sommes
appelés à le suivre. Il est bon que nous sachions que le chemin qu'il nous
propose n'est pas un chemin de richesse et d'honneur, mais un chemin de
pauvreté et de service. Il faut aussi que nous comprenions que c'est aujourd'hui
même qu'il faut nous y engager, sans attendre un lendemain dont nous
ne savons pas ce qu'il sera.
Sébastien, Stéphane, Tanneguy, pour vous l'appel du Christ à le suivre a
pris une forme particulière. fI a voulu, comme dit l'un des textes du Concile
Vatican ll, que «par la vertu du sacrement de l'ordination, à l'image du Christ,
prêtre suprême et éternel, (vous soyez) consacrés pour prêcher l'Évangile,
pour être les pasteurs des fidèles et pour célébrer le culte divin en vrais
prêtres du Nouveau Testament» (LG 28). Vous avez dit oui à cet appel : un oui
qui s'est progressivement affermi à mesure que le discernement de l'Église
confirmait l'authenticité de votre vocation. Permettez-moi de vous inviter à la
confiance. Il est vrai que ce n'est pas à la richesse ni aux honneurs humains
que le Seigneur Jésus veut vous conduire. Cest à quelque chose de beaucoup
plus précieux : la communion à sa mission de pasteur, et donc à son
amour et à sa vie. Vous avez, chacun à sa manière, expérimenté la vérité des
paroles du psalmite :
«Garde-moi mon Dieu :j'ai fait de toi mon refuge,
J'ai dit au Seigneur : Tu es mon Dieu I
Je n'ai pas d'autre bonheur que toi.»
Ce bonheur, bien sûr, n'est pas un contentement béat qui oublierait les
difficultés et même les drames de l'existence. Il est étroitement lié à la disponibilité
et à l'esprit de service. Partager la mission et la vie du Christ, bon
Pasteur, c'est nécessairement entrer dans le mystère de sa mort et de sa
résurrection. La toute première ligne de l'évangile d'aujourd'hui nous dit ce
que cela représente : «Comme le temps approchait où Jésus allait être
enlevé de ce monde, il prit avec courage la route de Jérusalem. » Jésus
devine que l'accomplissement de sa mission passera par le don total de sa
vie. Il avance «avec courage», mais aussi avec confiance, s'en remettant à
i amour du Père. C'est ainsi que vous essaierez de continuer à avancer, vous
aussi.
---• Sur la manière dont vous aurez à vivre votre ministère, la deuxième
Meture, tirée de la Lettre de saint Paul aux Galates, nous donne de prêteuses
indications. Je souligne simplement trois phrases, très brèves.
u abord celle-ci : «Mettez-vous, par amour, au service les uns des autres.»
359

Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'expérience que vous avez déjà vécue, tous les trois, de différentes
manières, et tout spécialement dans votre insertion pastorale à Plouzané à
Quimperlé, ou à Morlaix, vous permet de savoir ce que cela signifie concrè
tement, jour après jour : écoute attentive de ce que les gens vivent quels
que soient leur âge et leur situation, disponibilité, dévouement qui' ne M
laisse pas rebuter par les difficultés.
Autre phrase que je souhaite souligner: «Vous avez été appelé à ia
liberté.» C'est bien à la liberté que le Christ nous appelle en nous invitante
le suivre : la liberté de ceux et celles qui, n'ayant pas d'autre ambition que de
servir, ne vivent pas dans le désir anxieux d'obtenir des succès et être admilUo,
Troisième phrase : «Vivez sous la conduite de l'Esprit de Dieu» Aimer
veritablement, comme le Christ, bon Pasteur, et accéder ainsi à la liberté
dépasse les forces humaines. Il n'y a que l'Esprit Saint, l'Esprit de Dieu'
i Esprit de Jesus, qui puisse nous en rendre capables. L'ordination
presbytérale est précisément le sacrement par lequel l'Esprit Saint va
vous etre donné à nouveau. Je le dirai tout à l'heure dans la prière consécratoire
:
«Nous t'en prions, Père tout puissant,
donne à tes serviteurs que voici d'entrer dans l'ordre des prêtres.
Répands une nouvelle fois, au plus profond d'eux-mêmes
l'Esprit de sainteté. »
3. Je voudrais aussi dire un mot de la première lecture, qui nous racontait
la vocation du prophète Elisée, plus de huit cents ans avant la venue de
Z^tS**- qU -f. ? i6U adreSSe à Elisée lui est transmis P ar un frère aîné '
e prophète Elie. Et I un et l'autre sont insérés dans une longue histoire, l'histoire
de (alliance nouvelle et éternelle, établie par Jésus avec l'humanité tou)
entière. Ce qui est arrive a Elisée nous arrive à tous et toutes, d'une manière
ou d une autre. Des frères et des sœurs aînés ont été pour nous des
temoins ; Hs nous ont passé le relais. De cela, tous les trois, vous avez fait
I experience, comme vous me l'avez dit dans les conversations personnelles
que j ai eues avec vous, citant en particulier des noms de prêtres dont la rencontre
vous a profondément marqués. Vous êtes conscients d'être les héritiers
dune longue histoire, et d'entrer dans un presbyterium que vous estimez
et qu. est heureux de vous accueillir. Cette solidarité à travers les
Z?I!-!f ra c 8 '9 nif,ee d ' une manière très Parlante par le chant des Litanies
des Saints En invoquant ces chrétiens des siècles passés, depuis la Vierge
r^mmolT 6an ? apti ! te et les apôtres ' J us -1 u,a ceu * Qui nous ont quittés
ï ' , n ° US K eur deman derons d'ancrer dans nos cœurs un profond
sens de I Eglise. Nous leur demanderons spécialement de nous accompa-
360
gner dans ce parcours synodal qui, pendant les deux années qui viennent,
va marquer fortement la vie de notre Église diocésaine.
4. Frères et sœurs, aujourd'hui, bien sûr, nous prions spécialement pour
Sébastien, Stéphane et Tanneguy. Je vous invite à prier également pour tous
les prêtres du diocèse, ceux d'aujourd'hui et ceux de demain.
Ceux d'aujourd'hui, pour qu'ils s'engagent toujours plus profondément
dans le service du Seigneur Jésus et de leurs frères et sœurs, et qu'ils y
trouvent la joie. • .. •
Ceux de demain. Il est vrai que les vocations au ministère de prêtre sont
peu nombreuses aujourd'hui dans notre pays. Mais la célébration que nous
vivons aujourd'hui est un signe que la mission du prêtre n'a rien perdu de
son actualité et de sa valeur, que «ça vaut vraiment le coup d'être prêtre»,
et donc que nous avons raison de souhaiter que des jeunes d'aujourd'hui se
posent la question de le devenir. Engager toute sa vie au service de l'Église,
au service des hommes, à l'image du Christ Bon Pasteur, et en communion
avec la charité qui l'animait et qui l'anime toujours, c'est un projet capable de
susciter l'enthousiasme des jeunes, un projet capable de remplir une vie, de
lui donner un sens et une richesse incomparables.
Je voudrais dire un mot aux jeunes qui sont ici, garçons et filles. Chers
amis, vous êtes devant votre avenir. Plusieurs routes se présentent à vous.
Je souhaite que, pour choisir celle que vous prendrez, vous vous laissiez
guider par la parole du Seigneur Jésus, car c'est lui qui est le Chemin, la
Vérité et la Vie. Et si, pour tel ou telle d'entre vous, cette parole prend la
forme d'un appel à vous donner entièrement à lui, dans le ministère de prêtre
ou dans la vie consacrée, je souhaite que vous l'accueilliez de grand cœur,
car je suis convaincu qu'ainsi vous découvrirez la joie que le Seigneur a promise
à ceux qui se mettent à sa suite, et que personne ne peut nous enlever.
La joie du Seigneur n'est pas réservée à une catégorie de chrétiens. Elle
est offerte à tous. Si j'insiste sur la vocation à la prêtrise et à la vie religieuse,
c'est parce que leur nécessité apparaît aujourd'hui de manière très claire,
mais ce n'est pas pour oublier la vocation des laïcs. Comme dit saint Paul,
dans Je Corps du Christ les membres sont divers, mais chacun apporte sa
contribution au bien de l'ensemble. Ce qui importe, c'est que chacun soit
animé d'un esprit vraiment évangélique, esprit de service et non de
recherche d'avantages personnels, esprit missionnaire et non de repli sur un
petit groupe, C'est cet esprit évangélique que nous allons demander
ensemble, pendant cette célébration, pour les nouveaux prêtres, pour chacun
de nous et pour toute l'Église.
361

NOMINATIONS
Par décision de Mgr Clément Guillon, évêque de Quimper et Léon
sont nommés : * '
MOUVEMENTS ET SERVICES DIOCÉSAINS
- Aumônier des étudiants à Brest, M. Jean-Yves Dirou. Il est également
au service de l'ensemble paroissial de Plouzané. Il réside 2, rue de
Caen, Brest.
- Délégué diocésain au service de la catéchèse, M. Alain Guellec ll
réside au presbytère de Saint-Marc, Brest.
- Responsable de l'équipe de pilotage chargée de conduire le parcours
synodal, M. Marc Meneur. Il est également au service du secteur de
Brest-Lambézellec.
- Conseiller pastoral de ('Aumônerie de l'Enseignement public, M. Claude
Caill. Il est également curé solidaire de l'ensemble paroissial de Quimper-
Rive gauche.
- Aumônier diocésain de la J.O.C.. M.Alain Chateau. Il est également
coopérateur dans l'ensemble paroissial de Guipavas. Il réside au presbytère
de Guipavas.
- Aumônier diocésain de l'A.C.E., M. Yvon Le Goff. Il est également curé de
l'ensemble paroissial de Pont-de-Buis.
- Accompagnatrice fédérale de la J.O.C. du Sud-Finistère, Mme Anne-
Marie Chesneau.
- Animatrice de l'équipe diocésaine d'aumônerie du MRJC du Nord et du
Sud-Finistère, Mme Jocelyne Le Pape.
Secteur de Quimper
ARCHIDIACONÉ DE QUIMPER
- Curé de la cathédrale, curé solidaire de l'ensemble paroissial de Quimper-
Centre et modérateur. M. Joseph Plouhinec. Il demeure responsable du
secteur de Quimper. Il réside au presbytère de Saint-Corentin.
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Quimper-Rive gauche et moderateur,
M. Claude Caill. Il est également conseiller pastoral de l'Aumônene
de l'Enseignement public. Il réside au presbytère d'Ergué-Armel.
362
Archives diocésaines de Quimper et Léon
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Quimper-Rive gauche, M. Jean
Jezequel. Il demeure aumônier diocésain de l'ACI. Il réside au presbytère
de Locmaria.
- M. Jean Le Roux se retire.
Secteur de Châteaulin
'
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Châteaulin, M. Yves Queffurus.
ll réside au presbytère de Dinéault.
- M. Albert Coatmeur se retire.
- M. Eugène Ramoné se retire.
- Curé de l'ensemble paroissial de Pont-de-Buis, et chargé de la pastorale
des jeunes dans le secteur, M. Yvon Le Goff. Il est également aumônier
diocésain de TACE.
- M. Émile Gloaguen se retire.
Secteur de Concarneau
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Concarneau et responsable du
secteur, M. Louis Miossec. Il réside au presbytère de Concarneau.
Secteur de Douarnenez
- Curé de l'ensemble paroissial de Douarnenez et responsable du secteur,
M. François Le Roux.
- Coopérateur dans l'ensemble paroissial de Douarnenez et pour la
pastorale des jeunes dans les secteur du Cap-Sizun, Douarnenez et Plogastel-Saint-Germain,
M.Tanneguy de Saint-Martin, nouvellement
ordonné.
Secteur de Fouesnant
- Au service du secteur, M. Guy Fortin.
Evarzec
- M. Francis Grall se retire.
Secteur de Pont-l'Abbé
Il réside au presbytère de Saint-
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Pont-l'Abbé, M. Joseph Bescond.
Il réside au presbytère de Tlle-Tudy.
363

É
- M. Louis Kernoa se retire. Iffrftr
- M. Jean Lebeul se retire.
Secteur de Quimperlé
- Curé solidaire et modérateur de l'ensemble paroissial de Quimperlé et
responsable du secteur, M. Jean-Yves Le Meur. Il réside au presbytère
de Quimperlé.
Secteur de Riec-sur-Belon
- Curé solidaire et modérateur de l'ensemble paroissial de Pont-Aven
M. Michel Péron.
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Pont-Aven, M. Sébastien Lousouarn.
- M. Louis Bideau se retire.
Secteur de Rosporden
- Curé de l'ensemble paroissial de Rosporden et responsable du secteur,
M. Lucien Ropars. Il réside au presbytère de Rosporden.
- Coopérateur dans les ensembles paroissiaux de Rosporden et de Bannalec,
M. Robert Tavennec.
Secteur de Brest-centre
ARCHIDIACONÉ DE BREST
paroissial de Brest-Centre et pour la pastorale
des jeunes, M. Stéphane Le Sonn, nouvellement ordonné. Il réside
au presbytère de Saint-Louis.
- M. Paul Le Gall se retire.
Secteur de Brest-Lambézellec
- Au service de l'ensemble paroissial de Lambezellec, M. François Plouidy.
K Jf me " re 0 a ^ m °nier diocésain du Secours Catholique. Il réside au presbytère
de Bohars.
- Au service du secteur de Brest-Lambézellec, M. Marc Meneur. Il est également
responsable de l'équipe de pilotage chargée de conduire le parcours
synodal.
364
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Secteur Brest-Rive droite
- Curé de rensemble paroissial de Recouvrance, M. Jean L'Aminot. Il
demeure aumônier de la Maison d'arrêt de Brest.
- Au service de l'ensemble paroissial de Plouzané, M. Jean-Yves Dirou. Il
est également aumônier des étudiants à Brest.
-- Au service de l'ensemble paroissial de Saint-Pierre de Brest, M. Marcel
Ugo. Il demeure délégué diocésain au diaconat permanent.
Secteur de Brest-Guipavas
- Coopérateur dans l'ensemble paroissial de Plougastel-Daoulas, M. Jean
Marec. Il réside au presbytère de Plougastel-Daoulas.
- Coopérateur dans l'ensemble paroissial de Guipavas, M. Alain Chateau.
Il est également aumônier diocésain de la J.O.C.
Secteur de Daoulas
- Curé solidaire et modérateur de l'ensemble paroissial de Daoulas,
M. Michel Le Moal.
Secteur de Landerneau
- Aumônier de la communauté religieuse de Kerlys, La Roche-Maurice,
M. Joseph Kerbaul.
- M. Émile Rolland se retire.
Secteur de Ploudalmézeau
- Curé de l'ensemble paroissial de Ploudalmézeau, et responsable du secteur,
M. Joseph Derrien.
Secteur de Saint-Renan
- Curé de l'ensemble paroissial de Saint-Renan et responsable du secteur,
M. Guy Auffret. Il est également responsable de l'animation des secteurs
associés de Ploudalmézeau et Saint-Renan.
- Curé solidaire et modérateur de l'ensemble paroissial du Conquet,
M. Jean-Paul Gélébart. Il demeure curé de l'ensemble paroissial de
Ouessant.
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial du Conquet et pour la pastorale
des jeunes des secteurs associés de Ploudalmézeau et Saint-Renan,
M. Philippe Jezequel. Il réside au presbytère de Plougonvelin.
- M. Jean Floc'h se retire.
365

Secteur de Landivisiau
ARCHIDIACONÉ DE MORLAIX
- Au service du secteur de Landivisiau, M. François Maguer ll réside au
presbytère de Plouzévédé.
Secteur de Lanmeur
- Curé des paroisses de Plougasnou et de Saint-Jean-du-Doiqt M Jean-
Jacques Bivic
- M. Yves Auffret se retire.
Secteur de Morlaix
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Morlaix, M. Yves L'Aot ll réside
au presbytère de Saint-Matthieu.
- Coopérâtes dans l'ensemble paroissial de Morlaix, et pour la pastorale
des jeunes du secteur, M. Sébastien Guiziou, nouvellement ordonné ll
reside au presbytère de Saint-Melaine.
- Au service de l'ensemble paroissial de Morlaix, M, Jacques Quéré ll
reside 13, Ar Merdy, Plourin-lès-Morlaix.
Secteur de Plouescat
- M. Yves Arzur se retire.
Secteur de Saint-Pol-de-Léon
- Coopérâtes dans l'ensemble paroissial de Saint-Pol-de-Léon, et pour la
pastorale des jeunes dans les secteurs de Saint-Pol-de-Léon, Plouescat
et Taule, M. Olivier Manaud. Il réside au presbytère de Saint-Pol-de-
Leon.
366
HORS DIOCÈSE
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(MS
M. Dominique Thépaut est mis à la disposition du diocèse aux Armées.
En mission d'études, M. Désiré Larnicol.
En mission d'études, M. Pierre Le Roux.
k
tédRmtïoH *H Confeil perv*wnent
tt U (oHfértMce Mi évequef Ae france
A la suite du projet de loi qui vient d'être présenté au Conseil des Ministres,
le Parlement aura, dans un avenir plus ou moins proche, à se prononcer sur
un certain nombre de questions relevant du domaine couramment dénommé
«bioéthique». Parmi les problèmes qui seront abordés, le plus délicat est sans
doute celui-ci : est-il acceptable d'utiliser des embryons pour la recherche
médicale ?
L'expérimentation sur l'animal a en effet permis de découvrir les propriétés
étonnantes de certaines cellules prélevées sur des embryons aux tout premiers
stades de leur développement. Ces cellules, que certains qualifient de
«cellules de l'espoir», pourraient contribuer dans un avenir plus ou moins
proche au traitement, par le moyen de greffes de cellules, de maladies graves
actuellement incurables.
L'opinion publique attend beaucoup de ces recherches. Une loi dite de
bioéthique, promulguée en 1994, avait interdit toute recherche qui léserait l'intégrité
des embryons humains. Le débat est en cours précisément sur la modification
de cette disposition.
Nous savons que Dieu «a confié la terre aux hommes pour la cultiver et la
garder» (Gn 2,15). Les deux à la fots : la cultiver, donc la faire produire ; la garder
également, c'est-à-dire la comprendre et la respecter. Cette double responsabilité
doit accompagner le travail de la science et l'usage de
ces découvertes. Tout progrès scientifique appelle constamment un jugement
sur sa valeur et ses utilisations. Toute science est un fait social et renvoie à une
appréciation éthique puisqu'elle concerne l'homme et son action. Cela est
spécialement vrai aujourd'hui des recherches sur les embryons humains.
Quelles sont les données en cause?
1. On ne peut pas détacher la valeur d'un être de sa réalité profonde.
Autrement dit, la réalité des êtres ne vient pas seulement du regard de
l'autre ou du désir humain, ll n'est pas possible de dire que le respect qu'on
aura pour l'embryon tient seulement au désir dont il serait le simple reflet. On
peut ajouter que cette réalité singulière de l'embryon humain est la même
quel que soit le mode par lequel il a été obtenu.
367

2. Il est essentiel en effet de considérer tout embryon comme appartenant
à l'humanité. Ce qui définit le stade embryonnaire est de représenter le commencement
d'une vie dont l'épanouissement s'il n'est pas entravé, se traduira
par la naissance d'un enfant. Il n'y a pas d'existence humaine qui n'ait
commencé par ce stade.
3. Tout être humain est précédé : il arrive dans une humanité qui le précède.
Son existence s'y inscrit car il en reçoit la vie. Tout embryon est un être
humain déjà. Il n'est donc pas un objet disponible pour l'homme. Il n'est pas
à la merci du regard ni de l'option des autres. Il appartient avec eux à la
même et unique communauté d'existence.
4. Trop nombreux sont ceux qui voudraient que le caractère humain de
l'embryon ou son appartenance à l'humanité ne soient pleinement reconnus
qu'à partir d'un certain stade de développement. Mais il n'est pas possible
de décider d'un seuil au-delà duquel l'embryon serait humain et en deçà
duquel il ne le serait pas. Nul n'a ie pouvoir de fixer les seuils d'humanité
d'une existence singulière. Si la foi fixait d'une manière ou d'une autre un
seuil d'humanité au commencement de la vie, comment cela ne conduiraitil
pas à récuser l'humanité de ceux qui, à l'autre terme de la vie, auraient
perdu certaines des qualités prétendument nécessaires à la reconnaissance
de l'humain ?
5. Reconnaître l'exigence de nature morale, qui fait refuser l'utilisation de
«cellules-souches» prélevées sur des embryons, ne revient pas à accepter
passivement l'actuelle impuissance de la médecine. Au contraire cet
obstacle invite à inventorier d'autres voies de recherche, qui risquent aujourd'hui
de ne pas être explorées, du fait de la fascination exercée par les
multiples potentialités de l'embryon. L'existence de «cellules-souches»
notamment, n'est pas propre au stade embryonnaire. Sur l'enfant et l'adulte'
de telles cellules pourraient être prélevées sans porter atteinte à leur intégrité.
6. Ce que nous venons de dire touche l'utilisation, pour la recherche et
la mise au point d'éventuelles thérapies, d'embryons humains constitués
dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation. Représenterait évidemment
un pas supplémentaire dans la réduction au statut de chose le fait
de constituer ces embryons dans le but d'une telle utilisation. L'embryon
serait alors creé purement et simplement pour être utilisé et détruit Nous
nous réjouissons qu'une telle perspective soit écartée dans le projet de loi
qui vient d etre présenté en Conseil des Ministres.
Il n'est pas rare d'entendre aujourd'hui qu'il serait possible d'obtenir des
«cellules-souches» embryonnaires sans créer d'embryons. Il suffirait de
368
Archives diocésaines de Quimper et Léon
faire «reprogrammer» par des ovules le noyau de cellules prélevées sur le
corps d'enfants ou d'adultes. Une telle pratique consiste en fait à créer des
embryons. Elle est inacceptable pour les raisons énoncées ci-dessus. Il faut
aussi être conscient que ce «clonage thérapeutique» peut ouvrir la voie à ce
qui aujourd'hui provoque la répulsion : le clonage reproductif dont il est déjà
le commencement. Il est prévu dans Je projet de loi d'interdire une telle
forme de production d'embryons humains. C'est, selon notre jugement, faire
preuve de sagesse.
Notre propos n'est pas de suspecter a priori toute recherche. Mais il s'agit
de s'interroger avec une conscience éveillée sur le danger d'instrumentalisation
de ce qui est déjà humain. Certaines recherches honorent l'humanité.
D'autres pratiques la blessent.
L'histoire montre que l'humanité est constamment menacée de perdre le
sens d'une dignité qui fait de l'homme un être tout à fait spécifique. Les
sciences biomédicales ne resteront pleinement au service de l'homme que
si elles savent s'incliner devant les exigences du respect de sa dignité.
Nous connaissons la souffrance des personnes atteintes de maladies
incurables. Mais, parce que nous avons le souci du respect de toute personne,
aussi marquée qu'elle soit par la maladie ou par divers handicaps,
nous nous devons d'appeler avec force au respect de l'embryon, cet autre
maillon faible de la chaîne humaine.
Paris, le 25 juin 2001
Le Président Cardinal Louis-Marie Billé
et les membres du Conseil permanent
- Lundi 9 juillet : visite et célébration de l'Eucharistie au
chapitre général des Sœurs de l'Agneau de Dieu.
- Mardi 10, fin d'après-midi: à Locronan (Plas ar
Horn), messe de la Troménie des Jeunes.
- Dimanche 15 : Clôture de la Grande Troménie : messe
le matin et procession l'après-midi.
i
369

ACCUEIL
DES
VACANCIERS
ENGAGEMENT
DANS LA
vœ
RELIGIEUSE
ORDINATION
TALE
370
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Communiqués
et Informations
Un dépliant est à la disposition des vacanciers qui
viennent chez nous cet été : «L'Église catholique du
Finistère vous accueille».
Préparé par la Pastorale du tourisme, Chrétiens-
Médias 29 et le Bureau du Temporel de l'évêché, ce
dépliant présente le calendrier des principaux pardons
du diocèse, les centres d'accueil de la SPREV, les
haltes spirituelles, les expositions Chrétiens-Médias. Il
invite les vacanciers à participer à la vie de l'Église en
Finistère et à la soutenir par Je denier de l'Église.
Ce dépliant est diffusé par les ensembles paroissiaux
qui en ont déjà fait la demande au Bureau du
temporel, ainsi que dans les Offices du tourisme, les
campings, les hôtels...
>* Des dépliants sont encore disponibles au
Bureau du temporel de l'évêché, tél. 02.98.55.34.47.
(Participation aux frais : 90 F les 100 exemplaires).
Le 22 juillet 2001, Nathalie Guéguen, de Loctudy,
actuelelment en formation à la communauté du noviciat
du Rheu (llle-et-Vilaine), fera son premier engagement
dans la vie religieuse, dans la Congrégation des
Filles de Jésus, en la chapelle de Kermaria à Locminé
(Morbihan).
Nos vœux et nos prières l'accompagnent.
Le 29 septembre 2001, le frère Philippe Treguer,
de Ja communauté des Prémontrés de l'Abbaye de
Mondaye (Calvados), sera ordonné prêtre par Mgr Olivier
de Berranger, évêque de Saint-Denis-en-France,
en l'église abbatiale de Mondaye.
Philippe Tréguier est originaire de Landéda. Nous
nous associons à la joie et à la prière de sa famille et
de sa communauté.
2001 : 400 e anniversaire
de la naissance de saint Jean €udes
I Plusieurs célébrations importantes ont marqué ou vont marquer l'année
du 400 e anniversaire de la naissance de saint Jean Eudes. Le 19 août
prochain, jour de sa fête, aura lieu à Ri (diocèse de Sées), paroisse de sa
naissance et de son baptême, une messe solennelle qui sera télévisée. Elle
sera présidée par Mgr Michel Dubost, eudiste, évêque d'Evry.
Pour sa part, Mgr Clément Ouillon, qui est également membre de la
Congrégation des Eudistes, a participé, le 24 mars dernier, à une session
d'études qui s'est tenue à Sées. Voici des extraits de l'homélie qu'il a donnée
durant la messe de clôture.
Lorsqu'on regarde dans la foi ce qu'a été la vie de saint Jean Eudes, vie qui
a commencé il y a 400 ans et a duré presque 79 années, on est frappé par la
profondeur de son expérience spirituelle et par Pardeur de son engagement
apostolique ; on découvre en lui un exemple et un maître.
L'expérience spirituelle
L'expérience spirituelle de saint Jean Eudes a été précoce, comme il en a
témoigné lui-même plus tard dans une sorte de journal spirituel, auquel il a
donné le titre de Mémorial des bienfaits de Dieu. Voici un passage d'une des
premières pages de ce Mémorial : «Étant dans une paroisse où il y avait très
peu d'instruction pourle salut et (où) très peu de personnes communiaient plus
souvent qu'à Pâques, j'ai commencé, à l'âge de douze ans environ, à
connaître Dieu, par une grâce spéciale de sa divine bonté, et à communier
tous les mois, après avoir fait une confession générale... Il me fit aussi la
grâce, peu de temps après, de lui consacrer mon corps par le vœu de chasteté,
dont il soit à jamais béni.» «J'ai commencé à connaître Dieu» : ce sont là
des mots très simples, mais qui disent quelque chose de très important : Jean
Eudes, dès l'entrée dans l'adolescence, s'est senti invité à nouer un contact
personnel et intime avec Dieu, et à se donner totalement à lui.
Ce contact avec Dieu s'approfondit peu à peu et, une dizaine d'années plus
tard, en 1623, il va prendre une tonalité particulière, du fait de la découverte
de la place centrale, dans l'histoire des hommes, du Christ, Verbe Incarné,
Tête du Corps Mystique, dont les chrétiens sont les membres. Cette découverte,
Jean Eudes la doit à l'enseignement de Bérulle, le fondateur de la
société des prêtres de l'Oratoire, dont il est devenu membre, et elle va marquer
très fortement sa vie spirituelle, ainsi que l'enseignement qu'il donnera,
quelques années plus tard, lorsqu'il sera devenu prêtre.
Lui-même brûle d'un grand désir d'union à Jésus : le 25 mars 1637, après
un peu plus de dix ans de ministère, il donne à ce désir une expression très
371

forte, en rédigeant et en signant de son sang un Vœu du martyre, dont le titre
complet est le suivant : Vœu à Jésus pour s'offrir à lui en qualité d'hostie et de
victime qui doit être sacrifiée à sa gloire et à son pur amour La même année
il publie un volume d'environ cinq cents pages, intitulé La Vie et le Royaume
de Jésus dans les âmes chrétiennes. Il y dit et redit que Jésus est notre chef
et que nous sommes ses membres ; que notre vie est «en continuation et
accomplissement» de la sienne ; et donc que nous devons «être animés de
l'Esprit de Jésus, vivre de sa vie, marcher dans ses voies, être revêtus de ses
sentiments et inclinations, faire toutes nos actions dans les dispositions et
intentions dans lesquelles il faisait les siennes».
Notons bien qu'il ne s'agit pas seulement d'imiter Jésus. Il s'agit de vivre en
lui, ou plus exactement de lui permettre de vivre en nous. Il s'agit d'ouvrir notre
esprit, notre cœur, toutes les puissances de notre être, à son Esprit Saint, à
son amour, à ses sentiments et désirs, spécialement à son attachement à la
volonté du Père, afin que tout cela devienne nôtre, et que nous soyons conformés,
identifiés à lui de Antérieur.
Ce programme de vie, saint Jean Eudes entend bien le proposer à tous les
chrétiens, laïcs aussi bien que religieux et prêtres, car tous sont appelés à la
sainteté. Il insiste beaucoup sur le Baptême, sacrement de l'entrée dans la vie
chrétienne, par lequel nous devenons membres du Christ.
Jean Eudes est conscient, comme d'instinct, que la Vierge Marie a vécu à
la perfection l'idéal de vie chrétienne quil propose et qu'il s'efforce lui-même
de vivre. Il voit en elle le modèle de notre communion avec Jésus, et donc le
premier et le plus éminent de tous les membres du Corps mystique. Il comprend
en même temps qu'elle a le pouvoir de former en nous Jésus comme
elle l'a formé en elle et que, de ce fait, elle est la mère du Corps mystique.
Un engagement apostolique très fort
Saisi au plus profond de lui-même par l'amour de Jésus, Jean Eudes brûle
du désir de faire connaître cet amour. Son expérience spirituelle le conduit à
un engagement apostolique très fort. Tout jeune prêtre il se porte au secours
des victimes dune épidémie de peste qui dévaste la région d'Argentan, n'hésitant
pas a risquer sa vie pour être auprès de ces personnes le témoin de
I amour de Jesus. Quelques années après il se trouve engagé dans le ministere
de la prédication des missions paroissiales, qu'il continuera jusqu'aux
toutes dernieres années de sa vie. Il se donne à fond à ce ministère qui comporte
de nombreuses prédications, des séances de catéchisme pour les
enfants et pour les adultes, des réunions avec diverses catégories de personnes,
et de très longues heures consacrées à entendre les confessions.
Les missions du Père Eudes le rendent attentif à la vie quotidienne des
gens qu il rencontre, à leurs besoins et à leurs souffrances. Et cela va le
conduire à devenir le fondateur d'un institut religieux féminin, l'Institut de Notre-
372
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Dame de Charité, puis d'une société de prêtres, la Congrégation de Jésus et
Marie, habituellement appelée aujourd'hui Congrégation des Eudistes.
La première fondation, commencée en 1641, vise à aider des femmes et
des jeunes filles en grande difficulté morale, qui vivent dans la prostitution
plus ou moins organisée. Jean Eudes ouvre une maison pour les accueillir,
dont il confie la direction à un groupé de femmes consacrées, groupe qui,
après avoir traversé des années difficiles, sera approuvé comme communauté
religieuse par l'évêque, puis par le pape. Face aux difficultés rencontrées,
le fondateur manifeste un courage et une persévérance à toute
épreuve. Il prend en même temps une conscience de plus en plus vive de
l'immense miséricorde de Dieu, qui ne veut laisser personne à l'écart, et qui
pardonne inlassablement.
Un peu plus tard, en 1643, Jean Eudes fonde un séminaire à Caen et la
petite communauté de prêtres qu'il rassemble pour le diriger sera le germe de
la Congrégation des Eudistes. Pourquoi cette initiative ? Parce que la situation
du clergé n'est pas brillante. Ce n'est pas le nombre qui fait défaut : les
prêtres sont probablement autour de cent mille en France. Mais la plupart
n'ont reçu aucune formation spirituelle et pastorale. Chaque fois que Jean
Eudes termine une mission dans une paroisse, il est comme hanté par une
question lancinante : comment le travail réalisé par les missionnaires pourrat-ii
être poursuivi ? Il faut absolument faire quelque chose pour former les
prêtres qui ont la charge de la pastorale ordinaire. Le séminaire de Caen va
connaître bien des difficultés, mais peu à peu il se consolidera, et cinq autres
séminaires seront ouverts par le Père Eudes, à Coutances, Lisieux, Rouen,
Évreux et Rennes.
Saint Jean Eudes : un exemple et un maître
Aujourd'hui nous avons une vive conscience de la place centrale du Christ
dans l'histoire des hommes et dans la vie de chacun et chacune d'entre nous.
Qu'il me suffise de citer la Lettre Apostolique que le Pape Jean-Paul ll a
publiée le 6 janvier dernier, au moment de la clôture du Grand Jubilé :
«Au terme du Jubilé, tandis que nous reprenons le chemin de la vie ordinaire,
[...] notre regard reste plus que jamais fixé sur le visage du
Seigneur» (n° 16).
Au cours de cette année nous avons chanté, nous avons proclamé de
toutes sortes de manières : «Christ, hier, Christ aujourd'hui, Christ à jamais.»
Je suis certain que nous étions en parfait unisson avec Jean Eudes. Et je me
dis que, si nous suivons ses conseils, nous pourrons grandir dans la communion
avec le Christ, vécue jour après jour dans le quotidien de notre vie.
Voici un de ces conseils, qui est très simple, mais peut nous aider à avancer
sur le chemin de la sainteté : «Ayez soin, au commencement de vos actions,
pour le moins des principales, d'élever votre cœur vers Jésus et de lui dire que
vous renoncez à vous-même... (et) que vous vous donnez à lui, à son amour,
373

et à son Esprit, et que vous désirez faire vos actions dans fes dispositions et
intentions dans lesqueiies ii faisait ies siennes. »
Comme l'expérience spirituelle de saint Jean Eudes, son engagement
apostolique est un stimulant pour nous. Je pense, bien sûr, aux missions
paroissiales auxquelles il se donnait tout entier. Je pense aussi à la fondation
de Notre-Dame de Charité, signe de son attention aux personnes marginalisées
et méprisées, et de sa conviction que Jésus a pour ces personnes une
sollicitude toute spéciale, lui qui s'est fait proche des pauvres et des pécheurs.
Nous savons bien que l'Église a la mission de «proposer la foi dans la
société actuelle», comme l'indiquait le titre d'une lettre adressée il y a quelques
années aux catholiques de France par leurs évêques. Il nous est bon de savoir
qu'au XVII* siècle, un prêtre né tout près d'ici a porté profondément ce souci, et
a été le témoin passionné de la miséricorde du Christ.
Je pense aussi, naturellement, aux séminaires que le Père Eudes a fondés
Son action s'est appuyée sur une conception très belle et très juste du sacerdoce
presbytéral. Dans un de ses livres, écrit tout simplement à l'intention des
prêtres, il leur disait :
«Vous êtes ia partie ia pf us noble du Corps mystique du Fils de Dieu Vous
etes fes yeux, fa bouche, fa langue et ie cœur de l'Eglise de Jésus : ou} pour
mieux dire, vous êtes les yeux, la bouche, la langue et fe cœur de ce même
Jésus.
Vous êtes ses yeux : car c'est par vous que ce bon Pasteur veille continuellement
sur son troupeau ; c'est par vous qu'if /'éclaire et fe conduit
Vous êtes sa bouche et sa tangue : car c'est par vous qu'il parfe aux
hommes, et qu'il continue à feur annoncer fa même parole et le même Évangile
qu'il leur a prêché par lui-même lorsqu'il était sur la terre.
Vous êtes son cœur: car c'est par vous qu'il donne ta vraie vie ta vie de
grace sur la terre et fa vie de gloire au ciel, à tous les véritables membres de
son corps» (15).
Ces phrases simples et belles me paraissent dire de manière heureuse ce
qu est la mission, et la vie même du prêtre : mettre à la disposition du Christ
sa voix, ses mains, toute sa personne, pour lui permettre de continuer sa mission
: c est-a-dire d'annoncer aux hommes qu'ils sont sauvés, et de leur faire
don de ce salut.
Il est clair que la situation du ministère presbytéral est aujourd'hui bien différente
de ce qu'elle était au xvir siècle, et que les difficultés que nous connaissons
sont dun autre ordre. Mais il me semble que des convictions fortes,
comme celles qui habitent saint Jean Eudes, peuvent nous aider à faire face à
ces difficultés.
374
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jalons biographiques
Le 14 novembre 1601, à Ri, petite paroisse
située dans l'actuel département de l'Orne, une
famille est dans la joie. Un enfant vient au monde,
fruit de l'amour de Marthe et Isaac Eudes, et de leur
fervente prière à la Vierge Marie. L'enfant se
nomme Jean ; il sera l'aîné de sept, ll reçoit le baptême
deux jours plus tard et, vers l'âge de douze
ans, selon ses propres mots, «il commence à
connaître Dieu».
Devenu prêtre dans la Congrégation de l'Oratoire fondée par Pierre
de Bérulle, Jean Eudes est un brillant prédicateur ; il prêchera plus de
cent missions, jusqu'aux dernières années de sa vie. Dans ce ministère
il est confronté avec toutes les pauvretés de son temps : misères,
superstitions, prostitution, injustices, ignorance... ce sont autant d'appels
du Christ.
À l'écoute de l'Esprit Saint, Jean Eudes devient fondateur. En 1641,
naît l'Ordre de Notre-Dame de Charité, pour le relèvement des
femmes blessées par la vie. En 1643 il fonde à Caen un séminaire,
pour préparer les prêtres diocésains à être de «bons ouvriers de l'Evangile»
La petite communauté qui le dirige sera le germe de la
Congrégation de Jésus et Marie (Eudistes). Tout au long de sa vie il
écrit, pour ceux et celles qui cherchent à mieux connaître et faire
connaître Jésus.
Une question le hante : comment dire la miséricorde de Dieu à tous
ceux qui souffrent ? Voici : Dieu a un cœur, c'est le Fils lui-même !
Marie a un cœur, c'est Jésus ! Ainsi Jean Eudes compose des
messes et offices pour le cœur de Marie (1648 à Autun) et pour le
Cœur de Jésus (1672 à Caen).
Jean Eudes s'en remet sans cesse à Dieu, ne voulant rien d'autre
que d'accomplir sa Volonté. Et le 19 août 1680, il entre dans la maison
du Père, redisant à ses frères «jésus est mon tout».
Jean Eudes a été béatifié le 25 avril 1909, puis canonisé le 31 mai
1925. Il est reconnu comme «père, docteur et apôtre du culte liturgique
des Cœurs de Jésus et de Marie».
375

Autorité dans l'Eglise et autorité de l'Église
dans une société démocratique
La soutenance de thèse de Jean-Yves Baziou
Dans son numéro du 11 janvier dernier, «Quimper et Léon» a déjà signalé
la soutenance de thèse de Jean-Yves Baziou à la faculté de théologie de l'Institut
Catholique de Paris et à l'université de Paris IV Sorbonne. Son titre : Autorité
dans l'Eglise et autorité de l'Église dans une société démocratique.
Le mandat de l'Action Catholique : un exemple de révolution des rapports
d'autorité jusqu'en 1975».
Résumer la thèse de Jean-Yves alors qu'elle compte près de 1 OOO pages
écrites dans un style très dense relève de la véritable gageure.
I*Approches théoriques
Elle comporte deux grandes parties : l'une plus philosophique et théologique,
la seconde plus historique. La première se propose de répondre à la
question : «Quelle affinité peut-il exister entre une tradition qui se tient sous
l'autorité de Dieu et une société qui s'institue sous l'autorité des hommes ?»
Pour y répondre, Jean-Yves Baziou commence par analyser le concept
d'autorité dans l'antiquité à Rome. Puis, il étudie longuement la notion chrétienne
d'autorité, en partant de l'Ancien Testament, pour aboutir à l'autorité du
Christ et à celle de l'Église. Cette dernière se comprend sous l'autorité
du Dieu Trinitaire, Père, Fils et Esprit. Et nous trouvons de belles pages sur
l'Eglise «peuple de Dieu», «Corps du Christ», «Temple de l'Esprit», avec une
analyse de la manière dont chacune de ces figures engendre «un type d'autonte
tant à l'intérieur de l'Église elle-même que dans le rapport de celle-ci
aux autres».
A partir de là, se trouvent dégagés trois «modèles types» d'autorité ou
trois «types idéaux» pour reprendre le langage de Max Weber : «le monothéisme
monarchique», le «monothéisme différencié» et «l'unité différenciée»,
Et c'est là sans doute l'aspect le plus novateur de toute cette premiere
partie. Ces modèles correspondent à des manières de concevoir Dieu
et ils permettent de comprendre le fonctionnement de l'autorité dans l'Éqlise
et aussi dans la société.
Comment les préciser ? Tout d'abord si on parle de monothéisme cela
implique que l'autorité de Dieu est bien le fondement des institutions et de la
376
Archives diocésaines de Quimper et Léon
cohésion sociale. Si on y ajoute «monarchique», c'est juste pour mettre l'accent
sur l'unicité en matière d'autorité (le Pape pour le pouvoir spirituel, le
prince pour le pouvoir politique, lui-même subordonné au pouvoir religieux). Et
au pouvoir d'un seul va correspondre un mode unitaire du «vivre ensemble».
Le «monothéisme différencié» va prendre davantage appui sur la «différence»
inscrite dans l'être trinitaire même de Dieu, Père, Fils et Esprit.
Cette différence entre les trois personnes divines ne diminue en rien l'unicité
de Dieu et, à partir de là, on peut mettre en place une conception plurielle de
la vie ecclésiale et sociale pour aboutir à une différenciation des autorités,
l'une temporelle et l'autre spirituelle. Saint Augustin va développer cet aspect
dans sa théorie des ceux cités, celle de la terre et celle du ciel.
Le troisième modèle, «l'unité différenciée» s'appuie sur une interprétation
relationnelle de la Trinité. L'unicité de Dieu laisse sauves les différences
entre les personnes. L'unité bien comprise ne va pas à l'encontre de l'acceptation
des différences. Et c'est à partir de ce modèle que Jean-Yves va faire
l'analyse de la démocratie.
La société démocratique n'est jamais une société unifiée ; ce qui nous
divise et aussi ce qui nous relie. La démocratie est une société qui institutionnalise
le débat. Il y a une «analogie de structure» entre foi chrétienne et
démocratie.
Une affirmation importante qui montre bien que notre foi a un impact existentiel,
social. S'inscrire sous l'autorité de Dieu se traduit dans une pratique
sociale. La foi ne peut pas se vivre uniquement dans le registre du privé. La
thèse de Jean-Yves Baziou renouvelle les perspectives de la «théologie politique»
telles qu'elles ont pu être développées, par exemple, par Jean-Baptiste
Metz ou Moltmann. Il en souligne toute la portée dans son introduction.
Le modèle de «l'unité différenciée» permet aussi de mieux comprendre les
dérives possibles de la démocratie. Si l'on met l'accent sur l'unité, on risque
de tomber dans les différentes formes d'autoritarisme ou encore la pensée
unique, la réduction du socio-politique à l'économique. Mais, en sens inverse,
on peut exacerber les différences, ce qui a pour effet d'enfermer les personnes
dans leurs frontières. Il s'agit de trouver un équilibre entre cohésion
et différenciation à l'intérieur d'une même société.
C'est à partir de cet équilibre que l'on peut se poser la question du rapport
du catholicisme à la démocratie. Autrement dit, comment peut-on dans une
démocratie articuler deux sources d'autorité : celle de Dieu et celle des
hommes : «Tenir à l'autorité de Dieu a-t-elle une pertinence non seulement
pour des croyants, mais dans et pour une démocratie ?»
Pour y répondre, Jean-Yves Baziou aborde d'abord la pensée de deux
théologiens : Karl Barth et Hans Urs Von Balthasar. Le premier cherche avant
377

tout à répliquer à la tentative unitaire. En insistant sur la seigneurie de Dieu
et son altérité, Barth va mettre une distinction nette entre l'Église et l'État et,
par le fait même, il va défendre la démocratie face à des tendances totalitaires
(communisme, national-socialisme, bipartition du monde en deux blocs : Est-
Ouest). En effet, l'autorité de Dieu permet l'existence d'une pluralité d'institutions
libres dans la société.
Balthasar, au contraire, corrige Barth. Il met l'accent sur l'aspect relationnel
de l'autorité divine. Dieu cherche à rentrer en relation avec l'homme et son
autorité a davantage un rôle de liaison. L'Église sera signe de Dieu dans la
mesure où elle va permettre cette relation entre les hommes.
De toute cette étude, on peut retirer une «voie symbolique». «A l'ère
démocratique, le chrétien fait autorité dans ia capacité à faire du lien, soit en
créant de l'altérité face à des autorités unificatrices, soit en créant de la communication
face à des tentations sectaires».
2. Le mandat de l'Action Catholique :
un exemple de l'évolution des rapports d'autorité dans l'Église
La deuxième partie de la thèse porte sur le mandat en Action Catholique.
Elle présente donc un caractère historique et, en même temps, elle permet de
tester la validité des «modèles-types» d'autorités engagés dans la première
partie.
Pour la rédiger, Jean-Yves Baziou a pu consulter les archives de épiscopat,
celles de l'Assemblée des Cardinaux et Archevêques (ACA), celles de
Mgr Chollet et de Mgr Guerry, tous deux présidents successifs de l'ACA avant
et après la dernière guerre. Il s'est rendu auprès de Mgr Matagrin, ancien
eveque de Grenoble à la retraite et ancien vice-président de la Conférence
épiscopale française. Des responsables nationaux de mouvements ou des
aumôniers lu; ont ouvert leurs archives personnelles. Autant dire que ses
sources sont de première main.
5 est ?y ec ,es trois modèles «monothéisme monarchique», «monothéisme
différencié» et «unité différenciée» que sera analysée la question du mandat
en Action Catholique, avec tous les conflits qu'il a suscités entre la hiérarchie
et les mouvements. Elle est abordée sous deux angles : autorité dans l'Église
(rapport laïcs-hiérarchie) et autorité de l'Église dans la société française.
Rappelons que le mandat est le droit donné par la hiérarchie à une organisation
de laies de représenter officiellement l'Église. Il a été interprété de
maniere diverse : on a pu le considérer comme une confiance accordée aux
laies. On se trouve à ce moment là dans le modèle de «l'unité différenciée».
Mais on peut le prendre aussi pour une tutelle tendant à réduire te pouvoir des
378
Archives diocésaines de Quimper et Léon
mouvements. On se rapproche alors du modèle du «monothéisme monarchique».
Et suivant le modèle dans lequel on se trouve, le rôle de l'aumônier,
par exemple, change d'aspect. Dans le premier cas, l'aumônier est beaucoup
plus un conseiller qui n'a pas directement barre sur la définition des objectifs
du mouvement ou sur leurexécution. Dans le second cas, les aumôniers vont
davantage donner la direction à suivre par les mouvements et le danger de
cléricalisation devient plus fort.
Vatican ll cherchera à dépasser l'opposition entre ces deux lignes logiques.
Tout d'abord, le concile va insister sur la distinction entre l'autorité du Christ et
celle de la hiérarchie. Les responsabilités de chacun s'enracinent dans les
sacrements, tout particulièrement le baptême. Enfin, l'autorité dans l'Église est
conçue de manière plus potycéntrique : autorité de tous (synodalité), autorité
de quelques-uns (la collégialité des Évêques), autorité d'un seul (le Pape).
Dans une telle perspective, le rapport hiérarchie-laïcs est vécu de manière
beaucoup plus dialogafe.
Tout cela aboutira en 1975 à la suppression du mandat. Le texte de l'assemblée
de Lourdes encourage l'engagement social, mais laisse les mouvements
libres de leurs choix. Par contre, ils n'engagent plus officiellement l'Église
dans le domaine social ou politique. Le rôle des évêques va consister
davantage à fournir des critères pour qualifier de chrétienne une action qu'ils
ne décrètent plus. Une question reste cependant à éclaircir : «Au nom de quoi
et au nom de qui agir dans la société ?»
En conclusion, on peut dire que c'est le modèle de «l'unité différenciée»
qui permet le mieux de comprendre l'autorité dans l'Église et l'autorité de l'Église
dans une société démocratique. Il sauvegarde les deux pôles qui structurent
toute autorité : la liaison et l'autorité. Contrairement au «monothéisme
monarchique» ou au «monothéisme différencié», il permet d'échapper à une
conception intégraliste de la religion, pour reprendre la terminologie d'Emile
Poulat.
Et Jean-Yves Baziou peut conclure : «Le paradigme de l'unité différenciée
indique que démocratie et Église peuvent sans n'en renier de leur spécificité
propre, c'est-à-dire pour l'une en se réclamant de l'autorité des hommes et
pour l'autre en se référant à l'autorité de Dieu, se rejoindre en une double
tâche d'ordre symbolique : l'inscription dans la société d'un principe de différence
qui soit en même temps capable de faire le lien et l'inscription d'un lien
entre tous qui soit en même temps capable de laisser sauves des différences
individuelles ou collectives».
Le premier intérêt de la thèse de Jean-Yves Baziou réside dans l'analyse qu'il
fait de la notion d'autorité tant sur le plan chrétien que dans la société démo-
379

cratique, une analyse très fouillée. Elle lui permet de mettre en place des
«modèles types» d'autorité qui permettent de comprendre son fonctionnement
dans l'Église et dans la société. C'est là certainement l'aspect le plus original
de son travail.
Le second intérêt porte sur l'histoire de l'Action Catholique et du mandat
Une histoire qui jusqu'à présent n'avait été écrite que de façon très parcellaire.
La thèse de Jean-Yves reprend toute l'évolution de l'Action Catholique depuis
le début de l'ACJF jusqu'à la suppression du mandat en 1975. Son texte se lit
d'une seule traite, car il allie de façon très heureuse l'histoire événementielle
et les éléments d'analyse permettant de comprendre les enjeux de l'Action
Catholique pour l'Église et la société. Une histoire à laquelle bien des laïcs et
des prêtres de notre diocèse ont été très mêlés.
Deux ouvrages, l'un reprenant la partie théologique de la thèse de Jean-
Yves Baziou et l'autre la partie historique vont sans doute être publiés. On ne
peut qu'inciter à les lire pour découvrir la richesse du travail accompli par notre
compatriote.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Clet Méner
Père Hervé Autret, Spiritain, missionnaire en Guadeloupe, Collorec
Abbé Joseph Gourvennec, du diocèse de Gap, Coat-Méal. Père Henri
Brelot, Marianiste, ancien directeur de l'école Sainte-Croix de Quimperlé.
Sœur Marie Denise Louarn, des Sœurs de Saint-Thomas de Villeneuve,
Collorec Sœur Rosalie Aballain, des Filles du Saint-Esprit, Kerlouan.
«iï^ 68 HAMON " PUISER À LA SOURCE, NOTRE-DAME DE
RUMENGOL - Photos Gusti Hervé.
Le sanctuaire de Notre-Dame de Rumengol plonge ses racines dans la
nuit des temps. Lieu source, il offre au visiteur ou pèlerin un chemin de spiritualité.
Jean-Yves Hamon, des Frères de Ploërmel à Landerneau invite le
ecteur à le suivre dans un parcours guidé par la Parole qui a inspiré en ce
heu de bien belles œuvres. «La Parole s'est faite chair» : dès l'entrée, nous
sommes invités à suivre son étoile...
Une plaquette de 12 pages, qui réjouira le visiteur «en quête d'un éclat de
lumière dans l'obscur du chemin». - Diffusion à l'église de Rumengol.
380
Les groupes œcuméniques de Bretagne se rencontrent
Comment vivons-nous rcecuménisme ?
Tel est le thème de la journée de rencontre des
groupes œcuméniques de Bretagne, organisée le samedi
9 juin à l'Abbaye Notre-Dame de Timadeuc par le Groupe
œcuménique de Quimper et du Sud-Finistère. Cette journée
regroupa une cinquantaine de personnes, membres
des différents groupes oecuméniques de Bretagne : Bord
de la Rance, Brest, Lorient, Quimper, Rennes, Saint-
Brieuc, Vannes.
Étaient présents, entre autres, le Père Joseph Bescond, co-président du
groupe organisateur, le Frère Guenole de l'abbaye de Landévennec, le Père
Bérel, délégué à l'œcuménisme pour le diocèse de Rennes, ainsi que le Pasteur
Yves Noyer de l'E.R.F de Saint-Malo.
Animée par le Père Louis Jestin, délégué à l'œcuménisme pour le diocèse
de Quimper et Léon, cette réunion commença tout d'abord par un temps de
prière dirigé par le Pasteur Marc Coumont, de l'E.R.F en Finistère, qui commenta
pour notre assemblée les lectures du dimanche, solennité de la Sainte
Trinité.
Après une rapide présentation des personnes présentes, un représentant
de chaque groupe intervenait pour répondre à cette première question du
document préparatoire : «Quelles relations œcuméniques vivons-nous la ou
nous sommes ?» Ce fut l'occasion de présenter les différentes activités des
groupes. Puis l'assemblée se divisa en ateliers pour dialoguer à partir du
document préparatoire.
Après la pause pique-nique, fort conviviale, et la participation à l'office de
none avec la communauté de l'abbaye, notre assemblée se réunit de nouveau
pour entendre quelques brèves informations sur la session œcuménique
nationale des Viviers (1-4 mai) par Mme Ch. Minssen de l'E.R.F de Quimper
(1) sur la visite d l une paroisse orthodoxe de Saint-Pétersbourg par Mme
A. Christien du groupe de Lorient et le Père Jestin, ainsi que sur les activités
prévues pour l'été.
(l)Pour de plus amples renseignements, se reporter au numéro de la revue «Unité des
Chrétiens» du mois de juillet.
381

Puis vint le moment de la restitution du travail, important et intéressant
réalisé par .es différents ateliers. Les conclusions furent regroupées en u
tableau comportant enq rubriques : constat, conviction, question suggestion
engagement 2001-2002. ->uyyes..on,
Après discussion générale, ces conclusions ont été ainsi présentées :
k*"-SS 1 "? : L ' œc J uménisme av ->ice ; le moment est venu de faire connaître
les drfferents accords au plus grand nombre de chrétiens.
conn a.tre
• Convictions : Le témoignage de nos frères des autres confessions a*
une interpellation du Seigneur ; on peut (on doit) s'aider à se converï mutuel!
• Questions: Comment témoigner ensemble de notre foi commum-9
£-^i^ïï *~ - ~ "-«Pas
ESSE? ^ — 9r ° UPeS -"^ues-paroisses^aiS
382
Christiane Minssen, groupe œcuménique de Quimper
Archives diocésaines de Quimper et Léon
»Œ£5aKSlffi«Wrîï!2 accu* e, „ J ocJoSn t Se* &££.£ *' *"
e * nombreux notre marche vers .|'Un.lé„Se. ° -
US 9n ak)e dans
"**
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Émile Guivarc'h (1922-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Louis Jestin aux obsèques de
M. Émile Guivarc'h, en l'église de Plougar, le 2 juin 2001.
•
«Jeune fille, je te le dis, lève-toi» (Marc, 5,41).
Ce récit de la résurrection de la fille de Jaïre est
un condensé d'Évangile, où l'essentiel est dit
avec les mots les plus simples.
«Sois sans crainte, dit Jésus, retrouve la paix,
crois seulement, aie confiance !» En présence de
la fillette, il n'impose pas les mains, n'accomplit
aucun geste rituel. Il prend la main, inerte, de la
jeune fille et prononce la parole qui donne sens
au geste : «Jeune fille, je te fe dis. lève-toi !»
¥11T I » Réveille-toi i», peut-on traduire aussi. En effet,
ll§J \ J Dieu est celui qui peut «réveiller» les morts.
réduire la mort à n'être qu'un sommeil transitoire,
une nuit à traverser, qui, à l'exemple de la nuit pascale de Jésus, débouchera
sur le «Réveil» à la lumière du matin. C'est l'espérance chrétienne.
«Crois seulement, aie confiance!»... C'est à chacun de nous que
s'adresse aujourd'hui cette parole de Jésus à Jaïre. Parole de paix et d'espérance,
que l'Église transmet de génération en génération. Parole que notre
ami Émile a reçu d'abord pour lui-même tout au long de sa vie, et qu'il a si souvent
reprise à l'intention des paroissiens qu'il rencontrait dans son ministère
pastoral, à Lanhouarneau, à Plabennec et ailleurs, à l'occasion des baptêmes,
des mariages, des funérailles, ou des réunions du M.C.R. Parole qu'il a dite
encore plus souvent aux bien nombreux élèves dont il eut la charge au cours
des 41 ans de présence à Saint-François de Lesneven ! Il n'est pas surprenant
qu'après tant d'années passées avec les jeunes au collège il ait eu du mal à
se reconnaître «avancé en âge» et à admettre qu'il était entré dans la catégorie
des «personnes âgées» !...
Ce ministère d'enseignement fut pour lui la réalisation d'un rêve, l'aboutissement
d'une ambition légitime. Doué de toutes les qualités requises pour la
fonction, Monsieur Guivarc'h personnifiait le professeur, l'éducateur, tels que
les aiment les élèves, les parents, les collègues, les supérieurs. J'ai moi-même
beaucoup apprécié sa collaboration durant les sept années ou il fut mon
adjoint de direction au Collège. D'un naturel bon et sensible, au contact cha-
383

leureux, à l'humour subtil, fidèle en amitié, il aura profondément marqué de
nombreux anciens élèves.
Passionné de culture classique - les auteurs anciens n'avaient pas de
secrets pour lui - il aimait citer aussi bien Ronsard et Racine que Virgile et
Cicéron, ou l'Iliade et l'Odyssée!... A quelques collègues en quête des
«racines», nous avons, avec lui, sillonné l'Italie et la Grèce et bien d'autres
pays européens...
Monsieur Guivarc'h était parfaitement à l'aise dans la solide Institution - ce
«cher et vieux collège» - qui rayonne sur une bonne partie du Léon depuis un
siècle et demi. Avec les autres éducateurs, il eut à accompagner bien des évolutions
durant les années 60 et 70. Mais le climat de la Maison était tel que les
transformations nécessaires se firent dans la sérénité, à peine troublée par
quelques perturbations passagères, ll savait, nous savions qu'éduquer, c'est
accepter d'être dérangé dans ses habitudes, d'être remis en cause Routine et
éducation ne peuvent cohabiter.
Tout enseignant est à la fois un veilleur et un «éveilleur» : sa mission, c'est
de «prendre par la main» pour mettre debout, comme il est dit de Jésus dans
l'Evangile ; c'est de remettre sans cesse en route ceux qui sont tentés de s'arrêter,
de se décourager ou de s'endormir, C'est ainsi, me semble-t-il, que Monsieur
Guivarc'h a compris sa mission auprès des collégiens. Et c'est non sans
quelque fierté, qu'il reçut en 1985 les «Palmes Académiques» en témoignage
de reconnaissance du Ministère de l'Éducation Nationale.
Mais je ne saurais terminer cette longue intervention sans évoquer son
amour de sa langue maternelle. C'était un régal de l'entendre prêcher en breton
pour les pardons de nos chapelles. En témoignent ces quelques lianes où
s exprime tout son attachement à notre Bretagne :
«Breizis va c'henvroiz, parhssioniz an Drennec hag a ieac'h all, karit ho pro
Bretzhag ho korn douar ; karit ar mor a zo en dro deoc'h, awechou fuloret ailesoc
h aouen ha hrztn ; karit hor meneziou divrall dirak c'hoariellou amjestr ar
bed ; karit ho touarou diframmet gant ar mecanikou pe flouret gant ho taouarn ;
kant an oabl glas hag ar c'houmoul du, ar glao hag an avel, ar gliz ha kan al
laboused diouz ar mintln, ar glasvez hag ar bizin, c'houez vat an ed e bleun
hag al lan alaouret Karit ho ti hag ho familh, ho parrez hag ho kountre »i
BrLnni i^.« eS c ° m P atnotes : Paroissiens du Drennec et d'ailleurs, aimez votre pays de
Ï S ^ ^ E T 6rre : a ' meZ ' a mer qUi V0US ent0Ure * *»»*»**> «n colère, Ai aou-
^m«^^?^?o : f meZ V °! monta 9 nes so,ides bevant les jeux indomptables de l'univers ;
!:, 9 ^rP n a^Tv^oXr fleur et de rajonc d ' or - Aime * ^ mais ° n - « ' -
384
Archives diocésaines de Quimper et Léon y
Gnr 1 m
Sonorisations - Études électroacoustiques
7
I
Conceptions
Réalisations
Installation
pCHFIQUE AU SERVICE hte
(ii
- . - . .

» Texte :
Prêtre et pasteur
> Trois prêtres ordonnés
pour le diocèse 357
> Nominations 362
> L'embryon humain n'est pas
une chose 367
1 Communiqués et informations 370
Accueil des vacanciers
Engagement
dans la vie religieuse
Ordination sacerdotale
400* anniversaire de la naissance
de saint Jean Eudes 371
Soutenance de thèse
de Jean-Yves Baziou 376
Les groupes œcuméniques
de Bretagne 381
En souvenir
M. l'abbé Émile Guivarc'h 383
ommaire
e Quimper et Léon
i
>
i
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
5 JUILLET 2001 13 RI ll i IM rMnl'COAIM ia uni i CT 9nm

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Rentrer en vacances
Tu es le Seisneur des vacances,
Pas seulement des vacances scolaires ou des congés.
Non ! le Seigneur des vacances, de la vacance, du vide.
Nous, nous aimons les vacances pour faire le plein.
Le plein d'énergie, de santé, de bonne humeur.
Nous disons que Ia vie quotidienne nous épuisé, nous vide.
En fait, notre cœur n'est pas souvent vacant. j
Le travail, les soucis, les détresses y sont des locataires encombrants
que nous ne pouvons ou nous ne voulons pas chasser.
Pour emménager dans notre cœur,
tu voudrais bien, Seigneur, qu'il y ait un peu de place, un peu de vide.
Si nous te faisons un peu de place,
c'est dans un recoin d'une vie encombrée.
C'est au moment de la rentrée,
Qu'il faut nous aider, Seigneur, à nous mettre en vacance.
Si nous voulons faire le plein de ton amour,
ll nous faut vider les gêneurs,
Les empêcheurs d'aimer, les replis sur soi,
Les regards venimeux, les méfiances égoïstes.
Il est temps de jeter dehors nos vieux habits,
Nos dépouilles de vieil homme, nos vieilles outres.
Toi, Seigneur, qui attend la moindre vacance
Pour t'installer au coeur des hommes,
Aide-nous à rentrer en vacance.
Sois le Seigneur de l'étemel été.
Donne-nous la plénitude de la tendresse,
la liberté de ceux qui courent annoncer à tous vents
Que tu est venu habiter chez eux,
Leur apportant la joie.
Viens, Seigneur nous sommes en vacance de toi.
•
De la revue Prier, Couleurs du temps
LE TOURISME AU SERVICE DE LA PAIX
ET DU DIALOGUE ENTRE LES CIVILISATIONS
I I Message de Jean-Paul ll pour la xxir journée mondiale du Tourisme
1. À l'occasion de la XXII 0 Journée mondiale du Tourisme, dont le thème
est «Le tourisme, instrument au service de la paix et du dialogue entre les
civilisations», j'adresse volontiers mes salutations à tous ceux qui, de
diverses manières, œuvrent dans cet important secteur social En effet, le
tourisme concerne toujours plus la vie des personnes et des nations. Les
moyens modernes de communication facilitent la mobilité de millions de
voyageurs en quête de repos ou d'un contact avec la nature, ou encore désireux
de connaître d'une manière plus approfondie la culture d'autres
peuples. L'industrie touristique, qui répond à ces aspirations, multiplie les
offres de voyages qui ouvrent la possibilité de nouvelles expériences. On
peut dire que sont pratiquement tombées les barrières qui isolaient les
peuples et qui les rendaient étrangers les uns aux autres, [...]
Tourisme : culture ou sous-culture ?
2. L'industrie touristique révèle comment est le monde : toujours plus
mondialisé et toujours plus interdépendant. Le développement du tourisme,
particulièrement du tourisme culturel, est sans aucun doute un bienfait pour
ceux qui le pratiquent et pour la communauté qui accueille les visiteurs et les
touristes. Il existe une large conscience de l'importance des grandes œuvres
d'art comme signes de l'identité des civilisations, et Ton ressent toujours
davantage l'exigence de leur protection, notamment de la part de la communauté
internationale. Mais en certains lieux, le tourisme de masse a
engendré une forme de sous-culture qui avilit à la fois le touriste et la communauté
qui l'accueille : on tend à exploiter à des fins commerciales les vestiges
de «civilisations primitives» et les «rites d'initiation encore vivants»
dans certaines sociétés traditionnelles.
Pour les communautés d'accueil, très souvent le tourisme devient une
occasion de vendre des produits dits «exotiques». Surgissent ainsi des
centres de vacances sophistiqués, éloignés de tout contact réel avec la culture
du pays d'accueil ou caractérisés par un «exotisme superficiel» à
l'usage des curieux, avides de nouvelles sensations. Hélas, ce désir effréné
va parfois jusqu'à des aberrations humiliantes, comme l'exploitation de
femmes et d'enfants pour un commerce sexuel sans scrupule, qui constitue
389

,
I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
un scandale intolérable. Il faut faire tout ce qui est possible pour que le tourisme
ne devienne en aucun cas une forme moderne d'exploitation, mais
qu'il soit une occasion d'échange utile d'expériences et de dialogue bénéfique
entre civilisations différentes.
Dans une humanité mondialisée, le tourisme est parfois un facteur important
de mondialisation, susceptible de provoquer des mutations radicales el
irréversibles dans les cultures des communautés d'accueil. Sous la pression
de la société de consommation, il peut transformer la culture, les cérémonies
religieuses et les fêtes ethniques en biens de consommation, les appauvrissant
toujours davantage pour répondre aux désirs d'un plus grand nombre de
touristes. Pour satisfaire ces exigences, on a recours à une «ethnicité reconstituée»,
qui est le contraire de ce que devrait être un vrai dialogue entre les
civilisations, respectueux de l'authenticité et des réalités de chacun.
Tourisme, occasion de dialogue
3. Il ne fait aucun doute que, correctement orienté, le tourisme devient
une occasion de dialogue entre les civilisations et les cultures, et en définitive,
un service précieux rendu à la paix. La nature même du tourisme comporte
certains éléments qui prédisposent à ce dialogue. En fait, la pratique
du tourisme permet un détachement par rapport à la vie quotidienne, au
travail et aux obligations auxquelles nous sommes nécessairement tenus.
Dans ce cas, l'homme parvient à «considérer d'un autre œil son existence
et celles des autres : libéré des occupations quotidiennes pressantes,
il a la possibilité de redécouvrir sa dimension contemplative, en reconnaissant
l'empreinte de Dieu sur la nature et surtout sur les autres êtres
humains».
Le tourisme met en contact avec d'autres modes de vie, d'autres religions,
d'autres façons de voir le monde et son histoire. Cela conduit
l'homme à se découvrir lui-même et à découvrir les autres comme individus
et comme collectivité, immergés dans la vaste histoire de l'humanité,
héritiers et solidaires d'un univers à la fois familier et étranger. Il en découle
une nouvelle vision des autres, qui libère du risque de demeurer replié sur
soi.
En voyageant, le touriste découvre d'autres lieux, d'autres paysages, de
nouvelles couleurs, des formes différentes, des façons diverses de percevoir
la nature et d'y vivre. Habitué à sa maison, à sa ville, aux paysages de toujours
et aux voix familières, le touriste adapte son regard à d'autres images,
apprend de nouveaux mots, admire la diversité d'un monde que personne ne
peut jamais saisir complètement. Dans cet effort, il appréciera toujours plus
ce qui l'entoure, prenant davantage conscience qu'il est nécessaire de le
protéger.
390
Au contact des merveilles de la création, le voyageur perçoit dans son
cœur la présence du Créateur et il est conduit à s'exclamer, avec des sentiments
de profonde gratitude : «Comme toutes ses œuvres sont attirantes,
jusqu'à la plus petite étincelle qu'ont peut apercevoir !» (Si 42, 22).
Au lieu de s'enfermer dans leur propre culture, aujourd'hui plus que
jamais les peuples sont invités à s'ouvrir à d'autres peuples, en se confrontant
à des modes de pensée et de vie différents. Le tourisme constitue une
occasion favorable pour ce dialogue entre les civilisations, car il encourage
l'inventaire des richesses spécifiques qui distinguent une civilisation d'une
autre ; il favorise le renvoi à une mémoire vivante de l'histoire et de ses traditions
sociales, religieuses et spirituelles, ainsi qu'un approfondissement
réciproque des richesses en humanité.
Promouvoir une éthique du tourisme
4. C'est pourquoi, à l'occasion de la Journée mondiale du Tourisme, j'invite
tous les croyants à réfléchir sur les aspects positifs et négatifs du tourisme,
afin de témoigner de manière efficace de leur foi, dans ce domaine si
important de la réalité humaine.
Que personne ne cède à la tentation de faire du temps libre un temps de
«repos des valeurs». Il est au contraire nécessaire de promouvoir une
éthique du tourisme. [...]
5. La connaissance réciproque entre personnes et entre peuples, grâce à
des rencontres et à des échanges culturels, contribue sûrement à l'édification
d'une société plus solidaire et plus fraternelle. Le tourisme implique de
vivre de façon temporaire avec d'autres personnes, de rassembler des informations
sur leurs conditions de vie, sur leurs problèmes et leur religion ; il
suppose le partage des aspirations légitimes d'autres peuples ; il favorise les
conditions pour les reconnaître de manière pacifique.
Une juste éthique du tourisme influe sur le comportement du touriste ; elle
en fait un collaborateur solidaire, exigeant avec lui-même et avec tous ceux
qui organisent son voyage ; elle en fait un agent de dialogue entre les civilisations
et les cultures, pour bâtir une civilisation de l'amour et de la paix. De
tels contacts permettent de tisser plus aisément les relations de paix entre
les peuples qui ne peuvent naître que d'un «tourisme solidaire», fondé sur la
participation de tous. Seule une participation d'«égal à égal» peut faire en
sorte que les contacts interculturels soient une chance pour la compréhension,
pour la connaissance réciproque et pour des relations détendues entre
les hommes. Voilà pourquoi il faut encourager toutes les formes de participation
efficaces entre les cultures. Il est nécessaire d'impliquer les habitants
des localités touristiques dans la planification de l'activité touristique, en précisant
bien les limites économiques, écologiques ou culturelles.
391

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ll sera également utile que toutes les structures du pays d'accueil tendent
a réaliser une activité touristique qui soit toujours au service des personne
et de la communaute. -**""w
H 6 ,0Ur !f T Se place de ,a sorte au service de la solidarité entre tous les
hommes, de la rencontre entre les civilisations ; il facilite la compréhension
un L P nlr rS d°e nn pat et "*" " ^ et " C ° nStitUe Une ° CCaSi0 " * £ £
Les chrétiens agents du tourisme ou simples touristes, doivent toujours
E S H '? ,V ' te t0Uri ^ tiqUe un esprit «^angélique, se souvenant deîe
hortation du Seigneur : «Dans toute maison où vous entrerez dites d'abord •
suMui 3 sTnon -"SS £ 3! V * * Un ami de ,a pa * VOtre P**-S er
ÏÏLÏ S*? ' e " e reviendra sur vous» (ie 70, 54). Ils doivent être des
temoins de la paix et apporter la sérénité à ceux qu'ils rencontrent
-JiLî. rie ' e Sei 9 neur .P° ur Que ce domaine fondamental de l'activité humaine
alatrA^rf?n ne . de Val T S fennes et devienne un moyen d S
monS V- tt ?l' n ' J ,nvoque la P rotect 'on maternelle de Marie, Mère de Thumanrte
entiere, et de tout cœur j'envoie à tous ceux qui travaillent dans ll sel
teur touristique une particulière Bénédiction apostolique.
Du Vatican, le 9 juin 2001
Jean-Paul ll
Charles de Foucauld - Vers la béatification
i a r!n amiS d , e la famil,e s P iritl -elle de Charles de Foucauld se réjouissent
La Congregation romaine pour la cause des saints a publié le Sî^de
^ ^ S ^ S S ^ ^ ^ ? U Père Charl6S de F o^lJe mad
« avril ^uui, en presence du pape Jean-Paul ll'
prête teltuTn lloi^nt!? AfdèChe ' ° Ù le père de Foucauld fut o r -° é
?3 a! 15 i, lt ri' ventd o^aniser un colloque historique et spirituel, du
u au 15 juillet. «Charles de Foucauld, prêtre».
K
GhïïSkS?S^-S ' e Saint -. Siè 9e créait la Préfecture apostolique de
cèse aue cettemS?ÎT "?£"*, di ° Cèse de La 9 nouat - C ' es t en 2e dio-
AK^L^ ' ^ e meme année ' Chales de Foucauld venait s'établir à Béni
ÎÏÏ£££^i3^ hérit ! erde œ paSsé ' souhaitelouïnerœs
1* Jlf^. . pa / une sem aine spéciale, du 23 au 28 octobre 2001 -session
t tSfëSSTtï C r tenaire ? invite tous ,es a de Cha tes de FoucS
a participer à ce pelerinage du centenaire.
392
* intact : Jean Conq, 9, rue du Frout, Quimper. Tél. 02.98.64.58.58.
@i!j]âGn)(s] wm V99D® (JM® §®ûn)

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I éveque de Saint-Pol-de-Léon ! Une première réunion à la mairie |e
20 novembre, réunissait 52 personnes. Deux mois, après le programme des
festivités etait arrete, sur quatre jours, avec la participation des associationlocales
et amies.
Le week-end de l'Ascension fut celui d'un vrai pardon. Symboliquement
cest ie spectacle des enfants de l'Ange Gardien - «Les vagues m'ont dit»
qui ouvrait la fête. Le lendemain jeudi, partant de la Maison de retraite Sainl-
Nicolas pour associer aussi les anciens, une procession majestueuse rassemblait
les bannières des huit paroisses de l'ensemble paroissial, la statue
de Notre-Dame de Croas-Batz, patronne de la paroisse, le bateau de Saint-
Pierre qui n etait pas sorti depuis 30 ans (!), la bannière des JMJ, la bannière
des enfants Et ce fut l'ouverture solennelle de la porte de l'église par
Mgr Guillon, tandis que la chorale, élargie pour la circonstance, accueillait la
n e w qUl o lla,t Se maSSer dans '' édifice : " Pierres vivant *s, Peuple au cœur du
monde, Perres vtvantes, porche des rencontres, Cathédrale à tous les vents
Grand vaisseau pour notre temps, Gloire du Seigneur. »
Dans son homélie, Mgr Guillon donnait le sens de cette célébration.
/a nif, fr qU H T S cé ' ébrons jourd'hui est une cause de joie pour toute
lapopulabon de Roscoff, comme d'ailleurs pour toutes les personnes guise
jo,gnent a nous aujourd'hui. Il est clair en effet gue cette église compte beaucoup
pour nous tous, gue nous soyons chrétiens pratiguants ou non.
Elle fait partie du patrimoine, et elle est donc le bien de tous et de toutes
Avec ses eng siecles d'existence elle nous enracine dans le passé et nous
TmêmïTlî ' eS f nération$ «-"' nous ont précédés. Elle nous invite
en meme temps a regarder vers l'avenir, vers les générations gui se succéderont
durant ce nouveau millénaire dans lequel nous venons d'entrer He
f* comme un s,gnal, comme un appel adressé à chacun et chacune : appel
à prendre un peu de distance par rapport à la vie trépidante gue souvent
nous menons : appel à réfléchir, à reconnaître ce qu'il y a en nous Se Z
Zs°tére Snltt ? C ° U r? Une manière 0U d ' une autre ' * Candeur "eue
mystere de notre condition humaine.
crola^sfénfi^t con f idé t rable ' mais - e me

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Monsieur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé Jean-
François Riou.
o • J ,? an ;£ ançois Riou ' né le 29mars 1912 à Cléder. Ordonné prêtre le
2 juillet 1938. Aout 1938, vicaire à Kernével. Avril 1944, vicaire à Combrit Janvier
1955, recteur de Botsorhel. Mars 1963, recteur de Roscanvel et aumônier
mihtaire de la base de Lanvéoc. Septembre 1976, recteur de Trégarvan Juillet
12 ll Se 2i et ' re a ' a Ma ' SOn Saint - Jose P h à Saint-Pol-de-Léon. Décédé le
• NOS AMIS DÉFUNTS
Père Joseph Bars, prêtre du diocèse de Gap, Plouguerneau. Père Marcel
Bervas, des missionnaires de N.-D. de la Salette, Sibiril. Père Yves Riou des
Pretres de Saint-Jacques, Lanhouarneau. Sœur Marie Branellec, des Filles
du Saint-Esprit, Plounéventer.
• AU DIOCÈSE DE LUÇON
*„if Pa f e , Jean " P o u -' " a nommé ' le 19 J uin 2001 ' ,e p ère Michel Santier
S e , d e , L ^ on - Pr f Xre du di ocèse de Coutances, le Père Santier dirigeait
S X J Ï 5
P °, U n r Jf' eunes des douze diocèses de la région apostoHque
de Ouest depuis 1989. En 1996, il est nommé vicaire épiscopal. Il succède à
Mgr François Garnier, nommé archevêque de Cambrai le 7 décembre 2000.
priè^e^râtemelîeT* 0 " 8 ' ""* ^ S ° n n ° UVeaU di ° CèSe '
FRATERNITÉ SAINT-JEAN BAPTISTE
n0S vœux et nos
réuSiP n i IS? • i née dap . U,S 1986, la Fra,ernité Saint-Jean-Baptiste s'est
CÏÏP dP^lt R P è,en ? a 9 e a Notre-Dame de Toute Aide à Querrien, au dio-
2 ? * i ! HFT' J ? Urn ? e de prière ' de ré,,exion et d'échanges, en faveur
anLpfnrîL J a 'T' 6 V de ' a dr09Ue " Marche vers le sanct ^^ et témoignages,
priere et eucharistie ont jalonné cette journée.
396
Contact : Fraternité Saint-Jean-Baptiste, tél. 02.98.74.17.15
Les jeunes hospitaliers de France
en congrès à Quimper
En ces pure de Pentecôte 2001, les jeunne de notre Hospitalité
diocésaine Kotre-Dame ae Lourdes accueillaient a Quimper la 5 e Rencontre
des jeunes Hospitaliers francophones. Une rencontre qui a lieu
désormais chaque année dane l'une ou l'autre ville de France.
Une centaine de jeunes hospitaliers étaient présents au Likès, samedi
après-midi, lorsque Anne Carro, présidente de l'Hospitalité diocésaine de
Quimper, ouvrait officiellement la rencontre. Un thème de travail était proposé
à l'assemblée : «Etre jeune hospitalier à l'aube du troisième millénaire».
Sur ce thème, les jeunes de Quimper ont réalisé un film, présentant leur travail
au sein de l'Hospitalité et témoignant de l'esprit de service qui les anime.
Ce film a ouvert les échanges qui se sont faits en carrefours, dans lesquels
chacun a pu dire son expérience, sa joie de se mettre au service des malades
à Lourdes, sa recherche spirituelle.
La réflexion et la joie d'être ensemble s'exprimaient encore lors de la veillée
du soir, au travers des chansons et des commentaires toujours bien sentis de
l'animateur Patrick Richard. Mgr Clément Guillon, qui présidait cette soirée,
invitaient alors chacun à faire de son service hospitalier un service de plus en
plus fraternel et désintéressé, à l'exemple du Christ. On lira ci-après un extrait
de son intervention,
Au matin du dimanche, nos jeunes hospitaliers se retrouvaient pour entendre
le témoignage de Jean-Pierre Bely, le dernier miraculé reconnu de Lourdes. Il a
partagé son expérience d'homme malade, d'homme guéri dans son corps et
dans son cœur. Reprenant à son compte les mots de Bernadette de Lourdes :
«Je ne suis pas chargé de vous faire croire, je suis chargé de vous dire. » Un récit
qui ne cherchait pas à convaincre, mais qui invitait à ouvrir ses yeux et son
coeur ! Un récit qui nous préparait, comme tout naturellement, à célébrer l'eucharistie
de Pentecôte, avec Mgr Guillon, à la cathédrale Saint-Corentin.
Dans l'après-midi, la conférence de Job an Irien, de Minihi Levenez, poursuivait
la réflexion : «Guérisons et miracles en Bretagne, guérisons et miracles
dans l'Église aujourd'hui», et préparait le groupe à partir à la découverte de
saint Ronan à Locronan et de sainte Anne à Saint-Anne la Palud.
Découverte aussi, dans un autre registre, de la joie bretonne qui s'exprime
dans la danse et le partage. C'était au fest-noz organisé à la salle du
•HH
397

I
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Chapeau-Rouge : occasion pour nos invités de faire connaître les soéciaii
tes de leur region, tandis qu'ils goûtaient nos crêpes, faites sur place îj
notre cidre. Ambiance offerte en sus. P ' et
L'an prochain, rendez-vous à Strasbourg à la Pentecôte 2002.
Michèle Le Roy, Brest
Mgr Guillon aux jeunes hospitaliers
Extrait de son intervention lors de la veillée au Likès
HJ?J%£*. hospitalier : vous le connaissez. Vous en avez l'expérience
depu s deja longtemps pour certains d'entre vous. Si vous le K S S
mamere du Christ, il deviendra de plus en plus fraternel e?dlsintéressé
Un service fraternel : cela suppose un très profond respect Dour les nPr
sonnes que nous servons, et une grande humilité.
P
Un service désintéressé : cela veut dire que nous ne voulons en tirpr
aucun avantage pour nous. Aucun avantage financier couresdafr J Z
na, pas besoin d'insister. Mais nous pouvons être tenté parfofs de Ihef
oulS 9 H ant H 9eS P ' US Subtils - Par exem P' e - e r ends servtce avec le dés
ou I espoir de donner aux autres une belle image de moi-même Ou S
etre : je rends service avec l'intention plus ou moins date de me donSr à
moi-même une image positive de ce que je suis.
à JSSl^S^X Je dirai même que cela nous arrive à tous et
rnmntt ' P ,, U mo,ns ' a un mom ent ou à l'autre. Mais il faut nous rendre
s S L e n S d n e°T r L S r iCe , n ' eSt PaS Pleinement authltîque. No'i
nrnrZf! K, de transformer les autres en instruments de notre Dronre
promotion. Nous ne les traitons plus vraiment comme des peinnes ot!
n m 0ratïon° US * " " ^ de n ° US - mêmes P^SSSSRS
pouïtoufe 6 . SS? St,?? d f dés ? ,éressem ent est notre disponibilité
-5a=3SSS5SsS33=
nibS et son es^de s e i ï ï è ^ ^ de n ° US faire parta 9 er sa dis P°-
398
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Auguste Le Coat (1925-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Sébastien Loussouarn aux
obsèques de M. Auguste Le Coat, en l'église de Guilers, le 8 juin 2001.
«Je suis venu pour que les hommes aient la
vie, pour qu'ils l'aient en abondance. Je suis le bon
pasteur Le bon pasteur donne sa vie pour ses
brebis.» (Jean 10,10-11).
A l'image du Christ Bon Pasteur Auguste aura
donné toute sa vie au service de l'Eglise. Il n'aura
même pas eu le loisir de prendre pour lui-même
sa retraite. Il est allé jusqu'au bout de lui-même,
ayant eu juste le temps de couronner, en septembre
dernier, sa trajectoire de pasteur par la
merveilleuse fête célébrée par Mgr l'Evêque, à
l'occasion du centenaire de l'église de Névez.
Centenaire quil avait, au bord de l'épuisement, si
longuement et si minutieusement préparé avec
ses paroissiens : une véritable apothéose ! Mais il savait déjà que sa fatigue,
sa maladie et ses soucis de retraite le happeraient à nouveau pour l'ultime
épreuve de Gethsémani, sur les pas du Christ : «Celui qui veut être mon disciple
qu'il prenne sa croix et qu'il me suive i Le bon pasteur donne sa vie pour
ses brebis... li n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie. »
C'est ainsi qu'au terme d'une ultime et pénible étape de 9 mois, Auguste est
entrée avant hier dans la Pâque du Christ, c'est-à-dire dans le grand passage
de la mort à la splendeur de la Résurrection du Christ, de la lumière de l'Esprit
Saint et de l'amour du Père.... auprès de saint Valentin de Guilers, de
saint Ronan, de saint Paul Aurélien, de saint Corentin, de saint Matthieu, de
saint Magloire de Telgruc et de sainte Thumette de Névez... et aussi auprès
de tous ceux qu'il a connus et aimés, et de tous ceux qu'il a su entraîner à faire
partie un jour du chœur des anges et des saints.
Il va bien nous manquer désormais ! Il était si attachant, si accueillant, si
ouvert avec ses yeux rieurs et sa lèvre gourmande, débordant de joie, d'humour,
d'histoires savoureuses. On ne s'en lassait jamais. Car il avait le charisme
de l'amitié large, spontanée et solide, celle du bon pasteur, qui lui valait
en retour foule et foule d'amis de tous horizons. C'est bien simple, m'a-t-on
répété : il était «adoré» par tout le monde à Névez, comme il l'était par tout le
399

monde à Telgruc, parce que très proche des gens. Il ne s'embarrassait me wa
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Nous disions, en plaisantant, qu'il avait laissé son cœur à Telaruc à tel rv**
2 1 S aPr6S ' " dUt Se ,aire h0S P itali ^r en cardiologie à n-ffi iKïï?
Avec son nouveau cœur, comme il disait, il aura pu pendant 12 anfJST"
ner a fond à Névez, où la pastorale d'été est si dense ! ' 6me "
fîi^JfifiT^T -T St °' at de t0Ut jeune vicaire à Saint-Renan puis à
bamt-Pol-de-Leon, puis a l'aumonerie des lycées de l'Enselonempnt iw£ f
Quimper, puis à Saint-Mathieu de Quimper. --nseignement public a
A quelques jours de la bénédiction des orques de la nathpHraio H- n •
PRIER - Aux éditions Malesherbes Publications.
SBS^
PIUS de
sages radto ^taaSîK»«»,^ ~
r Quimper et Léon souhaite un bon été à tous
Bonne vacances - Bon travail f
400
Le prochain numéro du bulletin diocésain
para,tra le 2- ,eudi de septembre, soit le 13 septembre
-JJ.X ©OillMcMi.
Sonorisations - Études électroacoustiques
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Conceptions
Réalisations
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Route de Coray - B.P. 648 - Ergué-Gabéric - 29552 Quimper Cedex 9
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TRAVAUX DE NUIT

• Texte :
Rentrer en vacances
» Le tourisme au service
de la paix et du dialogue 389
> Charles de Foucauld.
Vers fa béatification 392
> Renaissance
de l'église de Roscoff 393
' Décès
de M. l'abbé Jean-François Riou.... 396
Communiqués et informations 396
Au diocèse de Luçon
Fraternité Saint-Jean-Baptiste
Les jeunes hospitaliers de France
en congrès à Quimper 397
En souvenir
M. labbé Auguste Le Coat 399
19 JUILLET 2001 14
ommaire
Archives diocésaines de Q mpe
Diocèse de Quimper et Léon
8, rue de Kerfeunteun
290OO QUIMPER
Tél.: 02 98 95 12 32
Fax : 02 98 95 67 63
formation, permanente @ i i berty surf. fr
FORMATION
PERMANENTE
39, rue Camille Desmoulins
29200 BREST
Tél. : 02 98 46 28 31
Fax : 02 98 43 49 81
action.catholique@freesbee.fr

Archives diocésaines de
EDITORIAL J
»
Voici le livret des formations 2001-2002. Sa présentation est
légèrement modifiée. Un nouveau classement devrait aider à un
repérage des formations selon les besoins des personnes et des
groupes :
Accomplir un service d'Eglise : "Au service de l'Eglise"
Rechercher une intelligence de la foi chrétienne ;
"Approfondir la foi"
Souhaiter découvrir la Bible : "Découvrir la Bible"
Vivre les dimensions spirituelles de la foi : "Se ressourcer
en Jésus-Christ"
S'ouvrir au patrimoine religieux : "Patrimoine religieux"
Approfondir des questions de la vie : "Comprendre les
questions de société"
Chaque fiche correspond à une formation, ceci pour les photocopier
et les distribuer dans les communautés ou à des personnes
intéressées. N ! hésitez donc pas à le faire !
Nous invitons chaque secteur (ou secteurs associés) à faire son
propre tract d'informations localement. Une rencontre des équipes
locales de formation sur l'élaboration de ce tract aura lieu à Châteaulin
(Juvénat) le vendredi 14 septembre 2001 de 18 h. à 20 h.
Certains services font un livret qu f ils diffusent dans leurs propres
réseaux : par exemple le service de catéchèse, le service d'animation
spirituelle... Vous pouvez leur commander directement leur livret
pour compléter cette information.
Nous allons vivre un Parcours synodal. Certaines formations
s'insèrent femblée dans cette perspective. Souhaitons qu'elles aident
à vivre cet événement d'Eglise dans un authentique esprit de
communauté et de proposition de la foi.
Jean-Michel Moysan
Bernadette Petton

Editorial
Au service de l'Eglise 7
• Institut diocésain de formation des responsables laïcs
• Formation permanente pour les prêtres
• Les Equipes pastorales
• Membres des conseils aux affaires économiques
• Les Animateurs en pastorale
• L'accueil paroissial
• La tenue des registres dans les paroisses
• Formation générale des catéchistes
• Aumônerie de l'Enseignement Public
• Enseignement Catholique 1 er degré
• Pastorale familiale
É
Approfondir la foi chrétienne 21
• Parcours fondamental de théologie
• Session du Parcours fondamental de théologie
La Révélation
• Session interdiocésaine de Saint-Jacut
Croire dans une société où Dieu est devenu inutile
• La session Keraudren 04
La Création
• Parcours de Jeunes
Découvrir la Bible
Chemins d'humanité, chemins de foi
• Appartenir à un groupe biblique
• Réunions d'Animateurs de groupes bibliques
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Eaaes
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• 13
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29
Une formation décentralisée pour découvrir la Bible
Semaine biblique 2001
Vous avez un nouveau message !
Dieu et le mal
Les rendez-yous avec la Bible
à Créac'h Balbe et L'Ile Blanche
Grec et Hébreu bibliques
Se ressourcer dans la foi chrétienne
• Vivre et croire aujourd'hui
• Haltes spirituelles
• Récollections pour personnes divorcées ou séparées
• Ecole d'Oraison
• Art et Spiritualité
• Témoins d'hier et d'aujourdhui
• Corps et spiritualité
Patrimoine Religieux 43
• Patrimoine religieux et accueil dans les chapelles
Comprendre les questions de société 45
• Trois soirées locales autour de questions de santé
• Trois soirées locales autour de questions familiales
• Héritage chrétien et défis de la société
• Pax Christi - cycle de conférences débats
• Conférences Chrétiens dans le monde rural
• Autour de la citoyenneté
La Bibliothèque diocésaine
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I
Archives diocésaines de Quimper et Léon

8
INSTITUT DIOCESAIN DE FORMATION
DES RESPONSABLES LAÏCS
Public :
Personnes ayant actuellement une responsabilité dans l'Eglise
diocésaine
Membres d'une équipe pastorale
Animateurs en pastorale
• Responsables d'un service (accueil, liturgie, funérailles,
catéchèse „.) sur un secteur ou un ensemble paroissial
Membre d'une équipe fédérale pour un mouvement ou
membre d'un service diocésain
Contenu :
Parcours en huit séquences pour découvrir la Bible, l'Eglise, quelques
pages de l'histoire des chrétiens. Des témoignages et des travaux
pratiques sur l'exercice de Ia responsabilité.
Durée :
La formation se déroule sur 2 ans. Chaque séquence se compose de 2
rencontres :
• un week-end du samedi 14 h. au dimanche 14 h.
• un samedi de 14 h. à 22 h.
Un groupe de stagiaires a démarré en septembre 1999 et terminera
son cycle en juin 2002.
Lieux :
Centre de Keraudren à Brest
Juvénal Notre-Dame de Châteaulin
Centre de Creac'h Balbe à Saint Urbain
Contact :
Noëlle LE GOFF
39, rue Camille Desmoulins - 29200 BREST
Tél. 02 98 46 28 31 (le mardi)
ou tél. 02 98 68 O6 46
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Public :
FORMATION PERMANENTE
POUR LES PRETRES
Les prêtres en activité
Contenu :
Le ministère presbytéral parmi les autres ministères
par Jean Rigal, prêtre,* ecclésiologue,
auteur de ;
• Horizons nouveaux pour l'Eglise (1999),
• Découvrir l'Eglise (2000),
• Découvrir les ministères (2001)
Une journée est organisée autour du ministère presbytéral Dans une
réflexion globale sur les ministères divers qui naissent actuellement, il
s'agira d'approfondir la spécificité du ministère presbytéral parmi
toutes les autres figures de ministères confiés aux chrétiens.
Une autre journée suivra dans les secteurs (ou secteurs associés) pour
reprendre les acquis de cette réflexion proposée par Jean Rigal.
Modalités :
Jeudi 8 novembre 2001 au Centre de Keraudren, de 9 h à 18 h 30
ou
Vendredi 9 novembre 2001 au Juvénat de Châteaulin, de 9 h à 18 h 30
Contact :
Service diocésain de formation permanente
8, rue de Kerleunteun - 29000 QI IMPER
Tél. 02 98 95 12 32

Public :
Archives diocésaines de Quimper et Léon
FORMATION PERMANENTE - " -
POUR LES PRETRES
Travail sur le livre de Bernard Sesboué :
Croire
Invitation à la foi catholique pour les hommes et les femmes
du XXI e siècle
(Droguet et Ardant)
Les prêtres du diocèse, diacres et laïcs intéressés
Contenu et durée :
Lecture en continu du livre sur deux années (minimum). Une dizaine
d équipes a commencé l'étude du livre, aidées par un accompagnateur
théologique. Cette deuxième année sera consacrée à l'étude de la
trois.eme partie du livre (Christologie). De nouvelles équipes peuvent
se constituer pour commencer la lecture du livre. Le Service de
formation permanente se tient à Ieur disposition pour trouver un
accompagnateur.
Lieu :
Secteur ou secteurs associés
prêtrès UbIieZ PaS "° aUtrC HeU P ° SSible dC b formation Permanente des
10
Session interdiocésaine de St-Jacut de la mer
(voir fiche sur la session)
Contact :
Service diocésain de formation permanente
8. rue de Kerfeunteun - 29000 QUIMPER
Tél. 02 98 95 12 32
Public :
Tous les membres des équipes pastorales
Contenu : «
• Le contexte institutionnel, statut, rôle, fonction, tâches de
l'équipe pastorale et de chacun de ses membres.
• Les finalités d'une équipe pastorale, le travail par objectifs.
• Les techniques pour une prise de décision en équipe.
Modalités :
•
• 3 rencontres de 2 heures chacune de 18 h à 20 h
ou de 20 h 30 à 22 h 30
• Pédagogie active et mise en situation. Pour un meilleur
fonctionnement, il est préférable d'envisager un groupe de 15 à
25 personnes.
Lieux :
L'équipe d'animation se déplacera dans la mesure de ses
possibilités dans les secteurs ou secteurs associés qui en feront la
demande.
Contact :
Bernadette PE ll ON
39, rue Camille Desmoulins
29200 BREST
lel. 02 98 46 28 31 (sauf le mercredi)
«HBH
ll

12
MEMBRES DES CONSEILS
AUX AFFAIRES ECONOMIQUES
Entre septembre et décembre 2001
Des rencontres seront proposées dans les inter-secteurs
comme Tan dernier. Les dates et lieux seront communiqués
ultérieurement.
Mercredi 8 et jeudi 9 janvier 2002
Une formation pour une personne de chaque secteur pastoral
membre d'un conseil aux affaires économiques.
Un formateur de l'Université Catholique de Lyon sera
présent pour cette formation.
Vendredi 1 er février au Juvénat Notre-Dame de Châteaulin
Une rencontre diocésaine des conseils aux affaires
économiques
* lancement officiel de la campagne du Denier de l'Eglise,
* bilan de Tannée 2001,
* questions immobilières et matérielles des paroisses.
Contact :
Vincent DANO
Kvéché
BP 1149 - 3, rue de Rosmadec
29101 QUIMPER cedex
Tél. 02 98 55 34 47
Archives diocésaines de Quimper et Léon
)
LES APHMATEURS EN PASTORALE |
Public :
•
Tous les animateurs en pastorale du diocèse sont invités
Contenu :
Proposer la foi aujourd'hui :
une mission d'animateur en pastorale ?
Intervenant :
Catherine SOUBL1N (diocèse de Nanterre), responsable de la
Formation permanente à l'Institut Catholique de Paris.
Date et lieu :
le samedi 17 novembre de 9 h 30 à 16 h 30
au Juvénat Notre-Dame de Châteaulin.
Contact :
Marie-Jo LE LAY
20. cité Duguesclin
2**800 LANDERNEAI

Public :
Les personnes qui font de l'accueil dans les paroisses et en priorité les
accueillants qui n'ont pas été formés les années précédentes.
Contenu :
• Accueillir au moment de la demande de baptême.
• Accueillir au moment de la demande de mariage.
• Accueillir au téléphone.
Cette proposition de formation est complémentaire à celle proposée
en 2000-2001.
Modalités :
Quimper
Salles de Kerfeunteun
14h- 16h30
Landivisiau
Salles du presbytère
14 h - 16 h 30
Brest
Centre de Keraudren
14h- 16 h 30
Brest
Centre de Keraudren
14 h - 16 h 30
Accueillir au
moment de la
demande de
baptême
mardi
23 octobre
jeudi
18 octobre
jeudi
25 octobre
mardi
6 novembre
Accueillir au
moment de la
demande de
mariage
mardi
13 novembre
jeudi
8 novembre
jeudi
15 novembre
mardi
27 novembre
Contact :
Service diocésain de formation permanente
8 rue de Kerfeunteun - 29000 Q UI MPI-: R
Tél. 02 98 95 12 32
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Accueillir
au
téléphone
mardi
8 janvier
jeudi
10 janvier
mardi
29 janvier
jeudi
31 janvier
LA TENUE DES REGISTRES
DAINS LES PAROISSES
Public :
Toutes les personnes responsables de la tenue des registres dans les
paroisses. H
Contenu :
Modalités :
Découvrir l'utilité des registres.
Apprendre à tenir les registres.
Quimper
Salles paroissiales de Kerfeunteun
14 h- 16 h 30
Landivisiau
Salles du presbytère
14 h- 16 h 30
Brest
Centre de Keraudren
14 h - 16 h 30
jeudi 29 novembre
jeudi 6 décembre
jeudi 13 décembre
Contact :
Service diocésain de formation permanente
S. rue de Kerfeunteun - 29000 Quimper
Tél. 02 98 95 12 32
15

Public :
Archives diocésaines
FORMATION GENERALE
DES CATECHISTES
Tous les catéchistes du CEI à la 5 ème ayant animé une équipe de caté
durant une année au minimum.
Contenu :
• La Bible,
• Jésus le Christ.
. • Les enfants et leurs familles.
• Initier la foi chrétienne.
• L'éveil à Ia conscience morale.
Modalités :
Formation de IO journées sur 2 ans. La promotion actuelle terminera
son parcours en mai 2002. La nouvelle promotion débutera en 2002-
2003, ll n'y a donc pas de nouvelles inscriptions cette année.
Lieux et dates :
16
•f
Brest Keraudren
Jeudi 25 octobre 2001
Jeudi 22 novembre 2001
Jeudi 24 janvier 2002
Jeudi 14 mars 2002
Jeudi 23 mai 2002
93
Juvénal Châteaulin
Vendred i 26 octobre 2001
Vendred 23 novembre 2001
Vendredi 25 janvier 2002
Vendredi 15 mars 2002
Vendredi 24 mai 2002
Contact :
Service de Catéchèse
< entre de Keraudren - 29200 BREST
Tél. 02 98 34 67 00
de Quimper et Léon .
AUMONERIE DE L'ENSEIGNEMENT PUBLICI
FRAEP 1
(Formation régionale de l'aumônerie l'enseignement public)
Public :
Responsables d'aumônerie et responsables de niveau, prêtres
I accompagnateurs'
I Contenu :
I Acquérir ce qui fait la spécificité de r Aumônerie de l'Enseignement
Public
Modalités s
• sessions régionales :
les 20, 21, 22 octobre 2001 à Cesson-Sévigné (35)
les 15, 16 juin 2002 à Cesson-Sévigné
• 4 journées en sous-régions dont Ies dates et lieux seront fixés en
octobre
FRAEP 2
Public :
Personnes ayant suivi le parcours FRAEP 1 Ies années précédentes
Contenu :
• Se replonger dans la tradition des aumôneries depuis deux siècles
• Regarder en quoi l'AEP est encore pertinente aujourd'hui
• Observer comment elle s'adapte sans cesse à sa mission
Modalités :
• sessions régionales
les 10. 11 novembre 2001 à Cesson-Sévigné (35)
les 15, 16 juin 2002 à Cesson-Sévigné (35)
• 3 journées en sous-régions dont les dates et lieux seront fixés en
novembre
Contact :
Catherine RAPHALEN
B.P. 1109-29101 QUIMPER CEDEX
Tél. 02 98 64 58 60
17

^ m T^^.^ Ar^hiwoc Hiocésaines de Quimper et Léon
ENSEIGNEMENT CATHOLIQUE cves d egrT
STAGE DE CULTURE RELIGIEUSE
Public :
Enseignants recherchant une meilleure connaissance du fait religieux
Contenu :
• Identifier dans les croyances et les rites le sens que les hommes
donnent à leur existence personnelle et collective.
• Découvrir les différentes religions, leur spécificité et les rapports
qu'elles entretiennent les unes avec les autres, leur inscription
dans la vie sociale, économique, politique ...
• Elaborer des itinéraires pédagogiques en lien avec Ies programmes
et instructions.
Modalités :
18
• Semaine du 19 au 23 novembre 2001
• Semaine du 11 au 15 mars 2002
au Juvénat Notre-Dame de Châteaulin
Contact :
M a r ie-Jo NIC Ol. AS-LE RU
Centre de ressources
15. place Sanquer - 2920(1 BREST
Tél. 02 98 46 14 59
•
PASTORALE FAMILIALE 1
Week-ends proposés par le CLER
(Centre de Liaison des Equipes de Recherche)
Public :
Ouvert à tous
Contenu :
• L'écoute (année B)
2 - 3 mars 2002 '
• Animation de réunion n°2
12-13 octobre 2002
Public :
Certificat de Pastorale Familiale
Les personnes aux prises avec des questions de pastorale familiale :
préparation au mariage, écoute de couples ou de familles en difficulté,
éducation affective et sexuelle dans Ies lycées, etc..
Contenu :
Trois sessions de 3 jours :
• Le corps sexué : du 10 au 12 novembre 2001
• La relation Homme-Femme : du 25 au 27 janvier 2002
• Le Mariage : du 4 au 6 mai 2002
Cette formation se passe à l'Université Catholique dc l'Ouest
Contact :
Service dc Pastorale Familiale
39, rue Camille Desmoulins - 29200 BREST
Tél. 02 98 46 28 31
19

Archives diocésaines de Quimper et Léon
21

Archives diocésaines de Quimper et Léon
PARCOURS FONDAMENTAL
DE THEOLOGIE
Cette formation longue (3 à 6 ans) va aux fondements de la foi
chrétienne, elle veut aider à exprimer la Révélation chrétienne dans le
langage de notre époque. Elle est un « parcours » touchant au sens de
l'existence et demande donc du temps et de la maturation.
Public :
• Pour des hommes et des femmes en recherche, intéressés par une
réflexion sur la foi chrétienne
• Pour des chrétiens soucieux d'approfondir leur foi et leur place en
Eglise
Contenu :
Ce parcours propose 12 modules
• Trois modules de 90 heures: Lire les Evangiles synoptiques,
Théologie morale et Christologie
• Six modules de 45 heures : Ancien Testament, Saint Paul, Histoire
de l'Eglise, Le Dieu des chrétiens, L'Eglise dans toutes ses
dimensions
• Trois modules de 20 heures (un par année) sur des sujets divers •
cette année 2001 : La Révélation
Modalités :
Ces modules se déroulent par journées (6 heures de formation) le
samedi ou le lundi, à Brest ou à Châteaulin. Un planning est fait en
début d'année. En moyenne, une journée de formation tous les quinze
jours, en dehors des vacances scolaires.
Contact :
Service diocésain de formation permanente
8, rue de Kerfeunteun - 29000 Quimper
Tél. 02 98 95 12 32
SESSION DU PARCOURS FONDAMENTAL
DE THEOLOGIE
Public :
a
Les étudiants du Parcours Fondamental de théologie et toutes Ies
personnes intéressées par Ie thème
Contenu :
La Révélation
. 24-25 novembre 2001
Par Antoine Delzant,
professeur honoraire à l'Inàtitut Catholique de Paris
Dieu s'est révélé dans les Ecritures, par Jésus-christ. Qu'est-ce que
cela veut dire ? La révélation est-elle close ou se continue-t-elle
aujourd'hui ? De quelles façons ?
Durée :
Cette formation aura lieu en trois temps formant un tout (20 h.) :
• Un temps de réflexion avant le week-end entre les participants
(sans l'intervenant)
• Le week-end avec l'intervenant (24-25 novembre)
• Un temps de reprise de la session quelques temps après
Lieu
Juvénat de Chateaulin
Contact :
Service diocésain de formation pe r ni a ne n te
8, rue de Kerfeunteun
29000 QUIMPER
Tél. »2 «8 95 12 32
22 23

Archives diocésaines de Quimper et Léon
SESSION INTERDIOCESAINE DE ST-JACÙT
Public :
Prêtres, diacres et laïcs en responsabilité pastorale, sans exclure
d'autres personnes qui seraient spécialement intéressées par ce thème
La session peut regrouper une centaine de participants, soit 25 en
moyenne par diocèse
Contenu :
Croire dans une société où Oieu est devenu inutile
avec Jean-Marie Ploux, prêtre de la Mission de France
auteur de :
Le christianisme a-t-il fait son temps ? ( 1999)
Lettre à Séb@stien (2001)
Les croyants vivent l'expérience de l'indifférence de
contemporains aux questions religieuses : tout est pensé «us
reference a Dieu ; « on peut vivre bien et être heureux sans croire en
Dieu »... Comment penser et vivre Ia foi au Christ dans un univers
habite par un athéisme pratique ; comment être avec les nombreuses
personnes pour qui la foi au Dieu chrétien n'a pas de sens ">
Durée :
Les 20-21-22 février 2002.
Par diocèse, un temps de préparation est prévu avant la session et
un temps de reprise suivra.
S'inscrire assez vite.
Lieu :
Abbaye de Saint-Jacut de la Mer (Côtes d'Armor)
Contact :
Service diocésain de formation permanente
8, rue de Kerfeunteun - 2900(1 QUIMPER
Tél. 02 98 95 12 32
LA SESSION KERAUDREN 04 ]
Public :
Toutes les personnes en responsabilité dans l'Eglise diocésaine et
celles qui sçnt intéressées par le sujet
Contenu :
LA CREATION
Le thème de la création a été retenu par l'équipe de préparation.
L'intervenant sera Pierre Arribard, formateur en théologie morale,
prêtre du diocèse de Rennes
Modalités :
Du lundi 21 janvier 2002 au mercredi 23 janvier
Centre de Keraudren à Brest
Contact :
Louis QUEMENEUR
Presbytère St Jacques
7- rue du général Paulet - 29200 BREST
Tél. 02 98 02 O6 65
24 25

26
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PARCOURS DE JEUNES
«CHEMINS D'HUMANITE, CHEMINS DE FOI »
Public :
Jeunes de 20 à 30 ans désirant approfondir avec d'autres le sens de
la foi chrétienne
Contenu et dates :
Une première rencontre : « Viens et vois » présentant le
parcours
13 octobre 2001, de 14 h. à 18 h.
à Quimper (Maison des Oeuvres)
ou 20 octobre 2001, de 14 h. à 18 h.
à Brest (Centre de Keraudren)
4 week-ends :
• Les croyants, des hommes et des femmes en marche
10-11 novembre 2001, Abbaye de Landévennec
• Faire face au mal
8-9 décembre 2001, le Dourdy (Loctudy)
• Dieu s'est fait homme
2-3 février 2002, Créac'h Balbe (Saint Urbain)
• Des sacrements pour le monde
16-17 mars 2002, Ile Blanche (Locquirec)
Contact :
Pierre CHAMARD-BOIS, 16, rue Amiral Nicol
29200 BREST - Tél. 02 98 49 00 71
Louis QUEMENEUR, 7 rue du Général Paulel
29200 BREST - Tél. 02 98 02 06 65
mat
27

Archives diocésaines de Quimper et Léon
APPARTENIR A UN GROUPE BIBL1QUE~- ' •"
Public :
Les personnes intéressées par l'approfondissement de la Bible
Modalités :
Il est possible de rejoindre un groupe biblique existant (90 groupes
dans le Finistère) ou d'en démarrer un en se mettant en contact
avec un responsable d'Eglise. S'adjoindre à un groupe biblique
existant ou démarrer un nouveau groupe est toujours source
d'enrichissement pour la foi.
Le bureau biblique peut soutenir les secteurs pastoraux pour
constituer un ou des groupes bibliques (trouver des animateurs, se
donner des méthodes, etc.). Chaque groupe biblique à son propre
ninement
Contact :
Bureau biblique
Yves SAOUT
I3, ru oro! - 2920(1 BREST
Tél. 02 98 42 27 31
REUNIONS D'ANIMATEURS
DE GROUPES BIBLIQUES
Public : F
Animateurs de groupes bibliques
Contenu :
Deux fois par an, les animateurs de ces groupes sont invités à
participer à une rencontre.
Lors de ces rencontres
m
• Travail en commun sur un livre biblique, ou sur une question
particulière,
• Communication sur l'animation des groupes,
• Information sur des nouvelles parutions (li\ et articles de
revues), des émissions télévisées, des films, etc...
Date:
Prochaine réunion
Samedi 13 octobre 2001, de 9 h 30 à 16 h 15
Juvénat Châteaulin
- Contact :
Bureau biblique
^ ves SAOUT
niel .MOI -29200 BRI
Tél. 02 98 42 27 31

Public :
Archives diocésaines def Quimper et Léon
UNE FORMATION DECENTRALISEE
POUR DECOUVRIR LA BIBLE
Toutes les personnes intéressées par la découverte de la Bible
Contenu :
Deux thèmes possibles :
Introduction à l'Ancien Testament
Première découverte du Livre des Actes des Apôtres.
Durée :
Un cycle de 4 rencontres conduites sur place par un formateur en
Bible. Entre chaque réunion, il sera proposé aux participants de se
retrouver en groupe pour continuer le travail.
Les secteurs organisent eux-mêmes cette formation au niveau local.
C'est une proposition d'un premier contact avec la Bible surtout
là où il n'y a pas de groupe biblique. Le Bureau biblique aide à la
mettre en place, notamment en proposant un formateur.
Lieu :
Dans les secteurs.
Contact :
Bureau biblique
Yves SAOUT
I3, rue Corot - 21200 BREST
lel- 02 9X42 27 31
SEMAINE BIBLIQUE 2001
«Vous avez un nouveau message !»
public :
Toutes les personnes intéressées par la Bible
Historique et thème :
Depuis 1998/1*Alliance biblique française propose à toutes les Eglises
chrétiennes de vivre une « Semaine de la Bible » afin de réfléchir à la
place de la Bible dans la foi et le témoignage des chrétiens. Deux
semaines ont déjà eu lieu (1999 et 2000) situées dans la première
semaine de l'Avent. L'Eglise catholique de France s'est associée peu à
peu à cette initiative et invite les catholiques à y participer.
Cette année, le thème est : « Vous avez un nouveau message! »
Modalités :
Dans le Diocèse, le Bureau biblique diocésain propose aux secteurs de
prendre au moins une initiative autour de la Bible, par exemple :
• faire un partage d'Ecriture à la messe le ler dimanche de l'Avent
(2 décembre)
• inviter les groupes bibliques à informer sur ce qui sc fait
• démarrer des groupes bibliques
• proposer une soirée d'introduction à la Bible : « Ouvrons la Bible »
• etc
Le bureau biblique proposera une série d'idées aux secteurs au mois
d'octobre. Des réalisations se feront également au niveau diocésain,
dans les grands centres de Morlaix, Brest et Quimper.
L'Alliance Biblique universelle sortira à partir du 15 septembre un
dossier que l'on pourra télécharger à partir d'internet
(www.la-bible.net).
Contact :
Bureau bihliquc
Yves SADI I
I3, rue Corot -21200 BRES!
Tél. 02 98 42 27 31
31

L
n du m
DIEU ET LE MAL
Archives diocésaines de Q
le Frère Théophile Penndu traitera de la délicate et
Public :
Toutes les pt tes intéressées par la question du mal
Contenu :
SI DIEU EST BON ET TOUT-PUISSANT
POURQUOI LE MAL ET LA SOUFFRANCE ?
Face à la souffrance, à la révolte, au découragement, Dieu serait-il impassible e
.
înclil: ;, comme certains le disent...
Pour répondre à ces questions, nous regarderons :
• Quelques récits de l'Ancien Testament comme ceux dé l'Exode Ie livre de
Job, etc.
• Le oortement de Jésus en Paroles et en actes face à la souffrance
• Le visage de Dieu qui se révèle ainsi
Modalités :
BREST (L Croix-Rouge)
I3 h 30- 15 h 1
LANMLI ,x
•'•«•P i3 h 30- 15 h 15
Coll' St Antoine : 15 h 45 - 17 h 30
Secteur de MORLAIX -
lle paroissiale (Rue Violeau)
14 h.- 16 h
cteur de BANNALEC,
ROSPORDEN, SCAER
h 30-22 h 1
QUIMPER ( ge Saint-Yves,
* me ( an) 13 h 30- 15 h 15
de PONT L'ABBE
dle pa 4 h- 16 h
et (au choix) 17 h 15 - 19 h.
32
Contact :
Théophile PEN IN D1
avenue du Corniguel - 29000 QI IMPER
Tél. 02 98 53 44 22
LES RENDEZ-VOUS AVEC LA BIBLE
A CREACH BALBE ET A L'ILE BLANCHE
Public :
-
Toutes personnes intéressées par la découverte du message biblique
ois rendez-vous :
•
1. La Passion et Ia Résurrection du Seigneur,
selon l'Evangile de Jean
. Père Jean Brizaut et Yvonne Deseo
Dates :
tous les troisièmes lundis du mois, d'octobre 2001 à mai 20 4 h -17 li.
Lieu et contact : Ile Blanche (Tél; 02 98 67 43 72)
2. Puiser à la source
Hélène Gac, Malou le Bars, Piel tiamard-B<
L'objectif est de lire ensemble divers textes de l'Ancien et du Nouveau
Testament autour de la figure de la source ou du puits, lieux pr ie
révélation. Il n'est pas nécessaire d'avoir suivi une formation biblique au
préalable. L'accent est mis sur l'actualité des textes, en particulier dans leur
dimension spirituelle.
Le cycle est organisé conjointement par FARS, B (Association de Rechercl
Sémiotiquc en Bretagne) et le Centre spirituel de Créac'h-Balbé.
Dates :
1 èr6 rencontre le samedi 6 octobre 2001 de 14 h à 18 h,
puis tous les premiers samedis du mois jusqu'en n
Lieu et contact : Créach Balbe (Tél. 02 98 25 00 43)
3. Est-ce que la Bible dit vrai ? Comment lire ces textes ?
Père Rent de Quinti
• Le Nouveau T
*
ient et l'Histoire.
• Le témoignage des Evangiles, les miracles, la Résurrection.
• Les récits de l'enfance..l'en vol de la Pa
Dates ;
5 novembre, 7 décembre 2001, de 14 h. à 16 h 30
7 janvier, 4 février, 4 mars, I " r avril 2002 de 14 h a 16 h 30.

Public :
Archives diocésaines de Quim
GREC ET HEBREU BIBLIQUES .-D
Personnes intéressées par l'étude des langues de la Bible
Contenu :
Il est possible d'apprendre l'hébreu et le grec bibliques. Des groupes
existent de divers niveaux. On peut s'y adjoindre.
Modalités :
Brest (Maison St Louis, 22 rue Louis Pasteur)
Grec :
Animateur : Mr. Michel Rault (Tél. 02 98 40 67 58)
Hébreu :
Animatrice : Sr Marie-Claire Kervennic (Tél. 02 98 44 46 80)
Quimper (Maison des Oeuvres, 9 rue du Frout)
Grec et Hébreu :
Animatrice : Mme Jacqueline David (Tél. 02 98 55 42 12)
Contact :
Michel MAZEAS
Presbytère
29150 CHATEAULIN
Tél. 02 98 86 05 92
n n

VIVRE ET CROIRE AUJOURD'HUI
Public
Ouvert à tous
Contenu :
La vie et ses moments de crise
La vie est faite d^un certain nombre de crises (autour des 40 ans entrée en
retraite, vie relationnelle difficile...). Comment comprendre ces crises ? Comment
ies vivre comme un temps de « croissance spirituelle » ? Comment l'imaee de
Dieu change peu à peu en nous ?
• Ue Blanche : dimanche 14 octobre 2001, 10 h - 17 h
• Créac'h Balbe : samedi 20 octobre 2001, 14 h - 22 h
• Quimper (Presbytère de Kerfeunteun) sam.10 nov. 2001, 14 h - 22 h.
Que faire avec nos culpabilités ?
La culpabilité nous taraude tous, croyants ou pas. Comment comprendre ce
phénomène ? Que faire avec nos culpabilités ? Dieu enfonce-t-il l'homme dans sa
culpabilité ou aide-t-il à s'en libérer ?
• Quimper : samedi 9 février 2002, 14 h - 22 h
• Ue Blanche ; dimanche 10 février 2002, 10 h -17 h
• Créac'h Balbe : samedi 23 février 2002, 14 h - 22 h.
Vivre dans son corps
Le corps a été revalorisé dans notre culture depuis quelques années. Chacun
veut bien vivre dans son coips (rapport à la maladie, au plaisir
vieillissement),.. Mais le "spirituel" et Je "corporel" sont-ils réconciliés ? La foi
au
Christ amene-t-elle à soupçonner le corps ou à bien vivre avec ?
au
• Quimper : samedi 13 avril 2002, 14 h - 22 h
• Créac'h Balbe : samedi 27 avril 2002, 14 h - 22 h
• Ile Blanche : dimanche 12 mai 2002, 10 h - 17 h.
Les 3 séances sont conduites par le Père Jean-Michel Moysan, formateur diocésain
en theologie morale.
36
Contact :
Service d'Animation spirituelle
Quimper : Sr Reine MOYSAN, 10 rue Anne de Bretagne,
29120 POM-1/ABBE, Tél. 02 98 87 15 43
Créach-Balbé, 29800 ST-URBAIN, Tél. 02 98 25 00 43
Me Blanche, B.l». 13 - 29041 LOCQUIREC, Tél. 02 98 63 34 11
Archives diocésaines de Qui per et Léon
HALTES SPIRITUELLES 1
Elles sont proposées en lien avec la démarche synodale diocésaine
Public :
Ouvert à tous
-
Contenu :
Dans notre "vivre en Eglise", cultiver l'esprit de l'Evangile.
Dates :
Avent
• Quimper (Presbytère de Kerfeunteun) :
sam. l br décembre 2001, de 9 h 30 à 18 h 30
P. André Gourmelen, prêtre du diocèse
• Créac'h Balbe : samedi 8 décembre, de 9 h 30 à 18 h 30
P. André Gourmelen
• Ile Blanche : samedi 8 décembre, de 10 h à 17 h.
P. Yves Caroff, Aumônier de l'Ile Blanche
Carême
• Ile Blanche :
• Créac'h Balbe
• Quimper :
samedi 2 mars 2002 de 10 h à 17 h.
Mêmes animateurs
samedi 9 mars 2002 de 9 h 30 à 18 h 30
samedi 16 mars 2002 de 9 h 30 à 18 h 30
Une troisième halte à l'Ile Blanche, le samedi 4 mai de 10 h à 17 h.
Contact :
Service d'Animation spirituelle
8 rue de Kerfeunteun, 29000 QUIMPER, Tél. 02 98 95 12 37
Créach-Balbé, 29800 SAINT-URBAIN, Tél. 02 98 25 00 43
lle Blanche, B.P. 13 - 29041 LOCQUIREC, Tél. 02 98 63 34 11
37

Archives diocésaines de Q mper et Léon
RECOLLECTIONS POUR PERSONNES
DIVORCEES OU SEPAREES
Public :
Ces journées sont proposées aux personnes divorcées ou séparées,
non remariées, dans le but de les aider à vivre les situations difficiles
rencontrées du fait de la séparation ou du divorce.
Contenu et dates:
• Vivre sa foi dans Ia nuit
dimanche 7 octobre 2001, de 10 h à 17 h.
• Comment faire famille après un divorce
dimanche 18 novembre 2001, de 10 h à 17 h.
• Après un divorce... Comment ne pas se détruire
psychologiquement ?
dimanche 13 janvier 2002, de 10 h à 17 h.
• La déclaration de nullité : sur quelle idée d'immaturité
l'Eglise se base-t-elle ?
dimanche 10 mars 2002, de 10 h à 17 h.
• Y-a-t-il une « vie » après le divorce ?
dimanche 5 mai 2002, de 10 h à 17 h.
Ces rencontres sont indépendantes les unes des autres.
Lieu :
Centre spirituel Ti Mamm Doue, Beauregard, 56480 Cléguérec.
Contact :
Service cie Pastorale familiale
Tél. 02 98 46 28 31
Centre spirituel Ti Mamin Doue
Tél. 02 97 38 O6 84
ECOLE D'ORAISON
Public :
•
Ouvert à toutes personnes interessées par la découverte de la prière
Contenu et dates :
3 dimanches qui forment un tout.
• La prière chrétienne - Comment entrer dans la prière ?
Témoignages.
Dimanche 7 octobre 2001, de 9 h 15 à 17 h 30
*
• Prier avec tout son être : corps - cœur - esprit.
Difficultés de la prière.
Dimanche 21 octobre, de 9 h 15 à 17 h 30
• Les fruits de la prière. Guérison et salut Construire
notre histoire dans l'Histoire selon le dessein de Dieu.
Dimanche 4 novembre, de 9 h 15 à 17 h 30
Un 4 e dimanche :
Demeurer en lui. Avancer en eau profonde.
journée de reprise, Ie 3 mars 2002 (sauf élections)
Lieu :
Carmel de Morlaix
Contact :
Monastère du Carmel
9, rue Ste-Marthe - 29600 MORLAIX
lel. 02 98 63 34 ll
38 39

Public :
ouvert à tous
Contenu :
ART ET SPIRITUALITE
• Cinéma et spiritualité
Apprendre à lire un film. Reconnaître le message du film dans
l'histoire qu'il raconte et les techniques utilisées par le cinéaste
Découvrir comment un film peut stimuler et nourrir la vie
spirituelle.
Mr Yvon Puren, de "Film et Culture" Brest
Créac'h Balbe, samedi 17 novembre 2001, de 9 h 30 à 17 h.
• Art et Bible : Noël dans la peinture et Ia musique
Youna Roux-Poisson, Régis Bergot
et Sr Anne Marie Foucher F.S.E,
Créac'h Balbe, 15 décembre 2001, de 14 h à 18 h.
Contact :
Maison d'Accueil Créac'h Balbe
29800 SAINT-URBAIN
Tél. 02 9S 25 00 43
Archives diocésaines de Quimper et Léon
TEMOINS D'HIER ET D AUJOURD HUI |
Public :
ouvert à tous
Cl Contenu, dates et lieux:
• Trouver Dieu en toute chose ; mieux connaître St Ignace de
Loyola et sa spiritualité
Père Denis Delobre S.J. de Nantes
(Aucune compétence particulière requise)
Créac'h Balbe, du samedi 16 (14 h 30) au dimanche 17 février
2002 (17 h).
Eucharistie, le samedi soir après le dîner.
• Dieu au-delà des mots : découvrir Maître Eckart et sa
spiritualité.
Entrer dans la lecture de ce grand dominicain allemand du
Moyen-Age. Découvrir combien la manière dont il envisageait
la relation à Dieu, nous rejoint aujourd'hui.
Frère Jean Marie Gueullette O.P.
(Aucune compétence particulière requise)
Créac'h Balbe, dimanche 13 janvier 2002, de 10 h à 16 h.
Eucharistie à 16 h.
• La Prière du coeur
Initiation à la Prière de Jésus, ou Prière du coeur. Une prière
simple, accessible à tous.
Soeur Marie-Véronique Vastel. Augustine de Gouérec
Créac'h Balbe, samedi 2 février 2002, de 14 h à 22 h.
Contact :
Maison d'Accueil Créac'h Balbe
29800 SAINI-I RB MN
Tél. 02 MS 25 00 43

Public :
Ouvert à tous
Contenu et dates :
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CORPS ET SPIRITUALITE
• Expérience chrétienne et bouddhisme zen
Eléments de réflexion et exercices pratiques pour une expérience
spirituelle.
Père Jacques Breton et Mme Martine Kumar
Eucharistie le samedi soir après le dîner.
Créac'h Balbe : du samedi 29 septembre (9 h 30)
au dimanche 30 septembre 2001 ( 17 h).
• Initiation à la psychophonie
Améliorer la connaissance de soi, acquérir plus d'aisance dans la
relation à l'autre, par le travail de la voix parlée et chantée.
Yseult et Michel Welsh, de Allaire
Eucharistie le samedi soir après le dîner.
Créac'h Balbe : du samedi 1 er (10 h)
au dimanche 2 décembre 2001 (17 h).
La veille, vendredi soir 30 novembre, à 20 h. 30 à Créac f h Balbe,
concert parYseult et Michel Welsh
Voir également le temps proposé de réflexion chrétienne : Vivre dans
son corps dans « Vivre et croire aujourd'hui » ( page 36).
42
Contact :
Maison d'Accueil Créac'h Balbe
2980(1 SAINI-I RBAIN
Tél. (12 9K 25 00 43
•W-^^B^^^^B
43

Public :
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PATRIMOINE RELIGIEUX ET
ACCUEIL DANS LES CHAPELLES
ouvert à toutes les personnes intéressées par la découverte du
Patrimoine religieux breton
Contenu :
L'art religieux breton du XVI e au XVII e siècles
Les sculpteurs sur pierre bretons
(du Maître de Tronoën à Yann Larhantec)
Les Saints guérisseurs de Bretagne
Modalités :
Thèmes
L'art religieux breton du
XVf au XVIf siècles
Les sculpteurs sur pierre
bretons...
Les Saints guérisseurs de
Bretagne
Intervenant
Frédéric Tanter
Yvon -Pascal
Castel
Job an Irien
Les séances ont lieu de 14 h à 17 h.
44
Dates / lieux
26 janvier 2002 à Pleyben
9 mars 2002 à Guimiliau
2 février 2002 à Quimper
16 mars 2OO2 à Plougastel-Daoulas
23 mars 2002 à Landivisiau
2 mars 2002 à Quimper
Contact :
Service diocésain de formation permanente
S. rue de Kerfeunteun
29000 QUIMPER
Tél. 02 98 95 12 32

TROIS SOIREES LOCALES
autour de QUESTIONS DE SANTE
Public :
Ouvert à tous
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Contenu :
L'annonce de la maladie grave
Quand la maladie se profile à l'horizon, il faut l'annoncer et aider la personne à
vivre avec... comment l'annoncer ? Comment vivre en famille ce moment-là *>
La foi chrétienne donne-t-elle des repères ?
Une équipe : Mr Yves Gaudé, de Quimper, Dr Etienne Cruchant,
médecin, Jean-Yves Lannuzel, responsable de Lourdes-Cancer-
Espérance et Denise son épouse
Accueillir l'enfant « anormal »
Les progrès du diagnostic prénatal (échographie, tests) ont amené à bien
surveiller la grossesse et aussi à pouvoir détecter plusieurs malformations
possibles. Quelle décision prendre à ce moment-là ? L'éthique de l'Eglise et la
foi chrétienne peuvent-elles être des guides ?
Une équipe : Jean-Michel Moysan, prêtre, Dr Marie Françoise
Rouvière, médecin gynécologue et une personne d'un collectif
d'aide aux personnes handicapées.
Accompagner une personne dépressive
Deprime, dépression, de quoi s'agit-il ? Quand survient la dépression, quand il i
n a plus de goût à vivre, que faire, que dire ? comment accompagner ? Quelle
place pour la foi chrétienne, quand tout s'écroule autour de soi ?
Une équipe autour de René Rannou
Lieu :
Dans les secteurs.
Les secteurs organisent eux-mêmes cette formation au niveau local. Ils en font
Ia demande au Service diocésain de la formation.
Contact :
Service diocésain de formation permanente
8, rue de Kerfeunteun - 29000 QUIMPER
Tél. 02 98 95 12.12
TROIS SOIREES LOCALES
autour de QUESTIONS FAMILIALES
public :
Ouvert à tous
Contenu :
Le couple, un lien à vivre dans la durée
Le lien conjugal, un chemin pour durer... aujourd'hui, il y a différentes
manières de comprendre la vie de coupie, différents modèles, différents choix...
Comment trouver ses propres repères ? La foi chrétienne peut-elle nous aider à
repérer les enjeux ?
Une équipe : Marie -Lastennet, formatrice diocésaine,. Albert Donval,
psycho-sociologue, Jean-Luc et Anne Yvonne Bleunven, des Centres de
préparation au mariage
Vouloir éduquer aujourd'hui, est-ce encore possible ?
Eduquer aujourd'hui semble peine perdue, du fait des influences extérieures.
Les parents, voire la famille plus large ont-ils un rôle à tenir, une responsabilité
à maintenir coûte que coûte dans la croissance des enfants ? L'Evangile éclaire
t-il sur cette question ?
Une équipe : Thierry Voglevette, de la Pastorale familiale, Daniel Coum,
psychologue clinicien de Parentel,. Anne et Jacques Le Roux, parents de
Quimper, Marie-Anne Moret, étudiante en théologie.
Aider nos parents âgés... Comment ?
La présence des parents âgés dans la famille suscite aujourd'hui des questions
diverses : Comment vivre cette proximité avec les personnes du « grand
âge » ? Que décider en famille par rapport à la garde à domicile, à
l'hospitalisation... Comment vivre ce lien avec les personnes qui nous ont
donné la vie ? Et la foi là dedans ?
Une équipe ; Francine L'Hour, travaillant en milieu de personnes âgée^
Dr. François Buet, médecin gériatre de Quimper, des couples.
Lieu :
Dans les secteurs. Les secteurs organisent eux-mêmes cette formation au niveau
local Ils en font la demande au Service diocésain de la formation.
Contact :
Service diocesain de formation permanente
Tél. 02 98 95 12 32
Service de Pastorale Familiale
lel. 02 98 46 28 31
46 47

HERITAGE CHRETIEN ET DEFIS
DE LA SOCIETE
Une journée de formation proposée par le Service Incroyance Foi
Public :
Toutes les personnes intéressées par le thème
Contenu :
Modalités :
48
L'héritage chrétien est-il pertinent
pour relever les défis de notre monde ?
avec Jean-Claude Guillebaud, journaliste et essayiste,
auteur de :
Pour une refondation du monde ( 1999)
Le vendredi 23 novembre 2001, de 9 h 30 à 16 h 30
au Juvénat de Châteaulin
Contact :
Service Incroyance-foi :
Pierre C H A M A ROBOIS
16, rue Amiral Nicol - 29200 BRIS I
Tél. 02 98 49 00 71
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PAX CHRISTI
CYCLE DE CONFERENCES DEBATS
Public : . -
Toutes personnes intéressées par la question de la non-violence
Contenu et dates :
Dans le cadre de la décennie 2001 -,2010 sur le thème général de la
non-violence et de la paix, troissujets seront abordés :
Lieu :
Identifier la violence
le vendredi 16 novembre 2001, de 20 h 15 à 22 h 30
Des dieux violents à Dieu non-violent
le vendredi 14 décembre 2001, de 20 h 15 à 22 h 30
Eglise violente / Eglise non-violente
le vendredi 11 janvier 2002, de 20 h 15 à 22 h 30
Juvénat Notre-Dame de Châteaulin
Contact :
Michel LAFOUASSE
15, allée des Fleurs d'ajonc
29900 CONCARNEAU
lel. 02 98 50 77 17
49

CONFERENCES
CHRETIENS DANS LE MONDE RURAL
Public :
Ouvert à tous.
Contenu :
Dates et lieux :
50
Les jeunes et les problèmes de délinquance
Mardi 5 février de 20 h 30 à 22 h 30
Plabennec, salle Marcel Bouguen
Avec Jean-Marie Petiteière, Salésien,
éducateur de rue à Argenteuil
Mercredi 6 février de 20 h 30 à 22 h 30
Plouvorn, salle polyvalente, route de Morlaix.
Contact :
(MR.
Rue de l'Ecole
29860 KERSAINT-PLABENNI
lel. 02 98 40 16 64
F blic :
AUTOUR DE LA CITOYENNETE j
 W
Ouvert à tous les membres des mouvements d'apostolat
C mtenu :
Une journée de réflexion autour de la Citoyenneté est organisée
par Fapostolat des laïcs.
avec Damien Le Douarin,
secrétariat épiscopal
des réalités économiques sociales
et politiques
Date et Lieu :
Le samedi 10 novembre de 9 h 30 à 17 h.
Juvénat de Châteaulin
Contact :
Francois \IO\ SAN
Délégué à I* a post ola t des laïc
24. rue de Kéravel - 29200 BREST
Tél. 02 98 43 64 83
SI

Archives diocésaine Quimper et Léon
BIBLIOTHEQUE DIOCESAINE •
La bibliothèque diocésaine est à votre disposition...
• vous voulez approfondir un cours ou une conférence
• vous cherchez un livre dont vous avez entendu parler
• les sciences religieuses, l'histoire du diocèse vous intéressent
La bibliothèque centrale est ouverte à Quimper - Evêché
3 rue de Rosmadec - S 02.98.55.34.47
le lundi de 9 h à 12 h et de 13 h 30 à 18 h,
le mercredi et vendredi de I3 h 30 à 18 h.'
Une annexe est ouverte au Centre de Keraudren
«02.98.34.66.21
Elle est ouverte tous les lundis de 9 h à 16 h 30 (en continu) et sur
rendez-vous (appeler Mme Tanette Guéguen, Tél. 02 98 46 28 19)
Ces 2 bibliothèques sont ouvertes à tout public
vêlnnn! S ° nt f PaS T r SeTVée ! 3UX s P écialistes en Pences religieuses. Nous
£ V X? flgUfer dCS 1,VreS et des revues d'initiation et de bonne
vulgarisation. C'est un outil à ne pas négliger.
Visite de ces lieux, consultations des livres et revues : gratuit
Possibilités de prêts : Abonnement 100 F par an pour mus •
nn CT 18 , exce P tionnels sont possibles pour les non abonnés
U f He livre avec un chèque de caution de 200 F).
Contact : Yann CELTON, bibliothécaire diocésain
3 rue de Rosmadec - 29000 QUIMPER - Tél. 02 98 55 34 47
Signalons encore :
• La bibliothèque du Centre de Créac'h Balbe, spécialisée dans le
domaine « spiritualité » vient d'être équipée et rangée au cours des
i dernieres annees.
• Des essais de bibliothèques locales inter-paroissiales (ou centres de
documentation). Essais que nous encourageons vivement.
Feuillet disponible en tiré à part (agrafé)
Prix 5 F l'exemplaire,
Supplément à « Quimper et Léon » n°I4du 19 juillet 2001
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
Dl 11 i i—-i-. . r-%.1 /-Ni—.I--O A IM 13 SEPTEMBRE 2001 1f

Le primat de la grâce
«Repartir du Christ»
Et moi, je suis avec vous tous les jours
jusqu'à la fin du monde» (Mt 28, 20)
Dans la programmation qui nous attend, nous engager avec davantage de
confiance dans une pastorale qui donne toute sa place à la prière, personnelle
et communautaire, signifie respecter un principe essentiel de la vision chrétienne
de la vie : le primat de la grâce, ll y a une tentation qui depuis toujours
tend un piège à tout chemin spirituel et à l'action pastorale elle-même • celle
de penser que les résultats dépendent de notre capacité de faire et de programmer.
Certes, Dieu nous demande une réelle collaboration à sa grâce et il nous
invite donc à investir toutes nos ressources d'intelligence et d'action dans
notre service de la cause du Royaume. Mais prenons garde d'oublier que «sans
le Christ nous ne pouvons rien faire» (cf. Jn 15, 5). La prière nous fait vivre justement
dans cette vérité. Elle nous rappelle constamment le primat du Christ
et, en rapport à lui, le primat de la vie intérieure et de la sainteté.
Quand ce principe n'est pas respecté, faut-il s'étonner si les projets pastoraux
vont au-devant de l'échec et laissent dans le cœur un sentiment décourageant
de frustration ? Nous faisons alors l'expérience des disciples dans
I épisode évangélique de la pêche miraculeuse : «Nous avons peiné toute la
nuit sans nen prendre» (Le 5, 5). Tel est le moment de la foi, de la prière du
dialogue avec Dieu, qui ouvre le cœur au flot de la grâce et qui permet à la
parole du Christ de passer à travers nous avec toute sa force : Duc in altum i
Lors de cette pèche, il revint à Pierre de dire les mots de la foi : «Sur ton ordre,
je vais jeter les filets». Permettez au Successeur de Pierre, au début de ce millénaire
d inviter toute l'Eglise à cet acte de foi, qui s'exprime dans un engagement
renouvelé de prière.
Jean-Paul ll
Lettre apostolique «Au début du nouveau millénaire» , 38.
1. Septembre : début d'une année scolaire, redémarrage de toutes sortes
d'activités, profanes et religieuses.
Notre Église diocésaine va s'engager dans le «parcours synodal» que
j'ai annoncé dans ma Lettre Pastorale du 3 juin dernier, jour de la Pentecôte.
Nous allons «marcher ensemble», sur le chemin de la fidélité à l'Évangile,
que le Christ a ouvert il y'a deux mille ans.
Ce chemin, déjà parcouru par des millions et des millions de chrétiens,
est pourtant toujours à inventer.
C'est en marchant ensemble que nous pouvons le découvrir, et nous
avons besoin pour cela de la lumière de l'Esprit Saint.
2 ll n'y a aucune opposition - bien au contraire - entre ce que l'Esprit Saint
nous dit et ce que nous nous disons les uns aux autres. Son habitude est
de se manifester à travers nos dialogues et nos débats, comme les
Apôtres l'ont expérimenté dès le début de l'Eglise.
Rappelons-nous simplement que, pour entendre la voix de l'Esprit Saint,
il nous faut beaucoup de disponibilité, d'ouverture d'esprit et de cœur,
d'attention à nos frères et sœurs, de détachement de nous-mêmes.
3. L«équipe de pilotage» dont ma Lettre Pastorale annonçait la création est
maintenant constituée, et elle est en train de se mettre au travail' Composée
de dix personnes, qui sont assez diverses, elle s efforcera de susciter
et de recueillir les réflexions et les propositions de tous, sur les cinq
chantiers indiqués dans la Lettre. Je remercie vivement ces dix personnes
: elles vont apporter une précieuse contribution a la vie de notre
diocèse.
Dès qu'elle le pourra l'équipe de pilotage nous proposera pour nous
mettre en route, une méthode et des outils de travail. Ma s rien n empêche
que des groupes ou équipes qui déjà existent dans le cadre des
405

ensembles paroissiaux, ou des mouvements, ou des services, décident
immédiatement d'entreprendre un travail sur l'un ou l'autre des chantiers,
en partant du texte de la Lettre Pastorale du 3 juin de cette année, ainsi
que de la brochure publiée le 7 janvier sous le titre Jubilé 2000.
L'équipe de pilotage nous aidera progressivement à dessiner notre parcours,
en tenant compte des trois phases que j'ai indiquées dans ma
Lettre Pastorale de Pentecôte :
- mise en route, jusqu'à Noël de cette année 2001,
- parcours proprement dit, pendant environ dix-huit mois,
- aboutissement, autour de la Pentecôte 2003».
4, Dans la conclusion de la Lettre Apostolique intitulée Au début du nouveau
millénaire, que le Pape a adressée, ie 6 janvier dernier, à tous les catholiques,
il n'a pas hésité à écrire : «Après l'enthousiasme du jubilé, nous
ne retrouvons pas la grisaille du quotidien» (n° 59), Dans son esprit,
c'était beaucoup plus qu'un souhait : c'était une affirmation. En nous
engageant, résolument et avec joie, dans notre parcours synodal, nous
rendrons cette affirmation effective : nous échapperons à la grisaille du
quotidien. Marchant sur les pas du Christ, éclairés et fortifiés par son
Esprit Saint, nous avancerons sur le chemin de l'amour, en enfants du
Père et en frères et sœurs les uns des autres.
406
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t Clément Guillon
évêque de Quimper et Léon
Composition de l'équipe de pilotage
R Marc MENEUR, Brest, responsable de l'équipe
Mme Anne-Marie CHESNEAU, Ergué-Gabéric
M. Rémi GALLERET, Brest
P. Jean-Baptiste GLESS, Quimper
Mme Monique LASTENNET, Plogonnec
Mme Marie-Hélène LICHOU, Brest
Sœur Marie-Michele LUCAS, Quimper
M. Joël MALICE, Riec-sur-Belon
Mlle Gaëlle MAUDIRE, Landerneau
M. Roger TABORÉ, Landivisiau
NOMINATIONS
Par décision de Mgr Clément Guillon, évêque de Quimper et Léon,
sont nommés :
- Curé solidaire de l'ensemble paroissial de Pont-l'Abbé, M. Jean-François
Gourlaouen. Il demeure aumônier à l'Hôpital de Quimper.
- Curé solidaire à l'ensemble paroissial de Rosporden et au service du secteur,
M. RobertTavennec. ll réside au presbytère de Kernevel.
ll
- Du lundi 10 au vendredi 14 septembre : à Lourdes,
avec le pèlerinage diocésain.
- Samedi 15: à l'île-Blanche, chapitre général des
Augustines Hospitalières.
- Dimanche 16 : au Calvaire de Pontchâteau (Loire-
Atlantique), fête de la Croix Glorieuse.
- Mercredi 19, 10 h 30 : à l'évêché, conseil diocésain
pour les affaires économiques.
- Jeudi 20 : conseil épiscopal.
-Vendredi 21, après-midi : présence à Brest, 24 rue
Kéravel.
- Samedi 22 : à l'École Navale, à Lanvéoc, messe de
rentrée,
- Dimanche 23 : à la Roche-sur-Yon, ordination épiscopale
de Mgr Michel Santier.
- Lundi 24: à Chavagnes-en-Pallier (Vendée), rencontres
concernant le Renouveau.
- Jeudi 27 : conseil épiscopal.
- Vendredi 28, matin : visite au monastère de Kerbénéat
; après-midi : rencontre avec le Service Diocesain
de Catéchèse.
- Dimanche 30 : à la cathédrale Saint-Corentin, installation
comme curé de M. Joseph Plouhinec.
407

DECES
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Yves Nicolas, M. l'abbé Jean Irrien, M. l'abbé Jean Congar, M. l'abbé
Yves Favé.
Yves Nicolas, né le 8 mai 1927 à Saint-Pierre-Quilbignon. Ordonné
prêtre le 29 juin 1954. Septembre 1954, surveillant à l'École Saint-Yves à
Quimper. Juillet 1957, vicaire à Gouesnou, Juillet 1960, vicaire à Guilers.
Septembre 1962, aumônier à l'École Saint-Yves à Quimper. Septembre
1968, vicaire au Moulin-Vert à Quimper, Octobre 1970, vicaire à Kerfeunteun
et à Saint-Corentin à Quimper. Juin 1980, recteur de Névez. Septembre
1988, au service de Plougastet-Daoulas et, en juin 1994, de Loperhet. Juin
1996, aumônier à l'Hôpital de Lesneven. Décédé le 21 juillet 2001.
Jean Irrien, né le 9 décembre 1922 à Cléder. Ordonné prêtre le 1 er juillet
1947. Août 1947, vicaire à La Forêt-Fouesnant, Mars 1949, vicaire à Poullaouen.
Juillet 1956, vicaire à Guipavas. Juillet 1960, vicaire à Saint-Renan.
1969, au service du diocèse de Évry-Corbeil-Essonne. Septembre 1987,
recteur de Plouguin et de Tréouergat. Juillet 1997, se retire à Cléder, puis en
1998, à la Maison Saint-Joseph à Saint-Pol-de-Léon. Décédé le 23 juillet
2001.
Jean Congar, né le 30 mai 1912 à Landivisiau. Ordonné prêtre le
22 juillet 1935. Septembre 1935, instituteur à l'École Sainte-Croix à Quimperlé.
Août 1939, directeur d'école à Cléden-Poher. Septembre 1943, directeur
d'école à Collorec Septembre 1947, directeur de l'École Sainte-Croix à
Quimperlé. Juillet 1958, aumônier à l'École Saint-Biaise à Douarnenez, Septembre
1962, recteur de Beuzec-Cap-Sizun. Novembre 1969, recteur de
Plounéour-Trez. Août 1981, recteur de Trézien. Septembre 1990, se retire à
Lampaul-Plouarzel, puis en 1995, à la Maison de Keraudren à Brest.
Décédé le 5 août 2001.
Yves Favé, né le 15 mars 1903 à Cléder. Ordonné prêtre le 19 juillet
1927. Octobre 1927, instituteur à Collorec Août 1929, vicaire à N.-D. des
Carmes à Brest. Janvier 1931, vicaire à Saint-Louis à Brest. 1941, vicaire à
Landerneau. Mai 1946, aumônier à l'École Saint-Thérèse à Quimper. Avril
1948, recteur de Poullaouen. Juillet 1955, curé de Saint-Thégonnec Février
1958, chanoine honoraire. Juillet 1960, curé de Saint-Renan. Juillet 1969,
aumônier à l'Hôpital de Lesneven, et, octobre 1970, aumônier diocésain des
Aides aux prêtres. 1978, se retire à Lesneven, puis en 1997, à la Maison de
retraite Ty-Maudez à Lesneven. Décédé le 28 août 2001.
408
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ANIMATEURS
LAÏCS
EN PASTORALE
MOUVEMENT
EUCHARISTIQUE
DES JEUNES
Communiqués
et Informations
. La commission diocésaine d'appel pour les postes
d'animateurs laïcs en pastorale se réunira
le mardi 2 octobre.
Cette commission, présidée par le vicaire général
François Moysan, est chargée d'examiner les
demandes de poste à créer ou à renouveler ainsi que
les candidatures de personnes pour un poste. La commission
donne son avis sur les dossiers qui sont
ensuite présentés au conseil épiscopal pour décision.
Les dossiers de demande de poste ou de candidature
sont disponibles auprès des vicaires généraux ou du
vicaire épiscopal. Ils sont à expédier à François Moysan,
24, rue Keravel, 29200 Brest, 8 jours au plus tard
avant la réunion de la commission d'appel.
Léquipé diocésaine du MEJ invite tous les responsables
et toutes les personnes intéressées à sa journée
de rentrée
le samedi 22 septembre 2001, à partir de 14 h,
au Juvénat à Châteaulin.
«Dans un flot de messages, mille et un visages à
révéler : osons !»
- Présentation du thème d'année.
- Préparation des Assises Nationales, qui se dérouleront
du 1 w au 4 novembre à Yvetot, en Normandie.
- Vie de l'association.
- Pique-nique.
- Eucharistie.
^ Bertrand Jaffrès est le nouveau permanent diocésain
à partir du 1 er septembre 2001.
Permanence à la Maison des Œuvres, 9 rue du
Frout, BP. 1109, 29101 Quimper cedex, du mardi au
vendredi de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
Tél. 02.98.64.58.58 - Fax : 02.98.64.58.50.
409

PELERINAGE
DIOCÉSAIN
À LOURDES
PARDON
DES MALADES
COMPAGNIE
DE JÉSUS
VOLS
DANSLES
ÉGLISES
410
Le pèlerinage diocésain à Lourdes a lieu cette
semaine, du 10 au 16 septembre: 1600 pèlerins
venus de tout le Finistère, et parmi eux 200 malades
accompagnés par 280 hospitaliers.
Mgr Clément Guillon, notre évêque, et M.Pierre
Breton, vicaire général, président aux différentes célébrations
; celles-ci sont animées par Ronan Simonneau,
Ludovic Guéguen, et Christian Le Borgne. La
prédication est assurée, en français comme en breton,
par Job an I rien.
Une date à retenir dès maintenant : le Pardon des
malades 2002 aura lieu le dimanche 16 juin à l'Abbaye
Saint-Guénolé à Landévennec.
Appelé par le Père Peter-Hans Kolvenbach, Supérieur
général de la Compagnie de Jésus, le Père
Hubert Hirrien prononcera ses derniers vœux, le
samedi 29 septembre 2001, au cours de l'eucharistie
présidée par le Père Yves de Kergaradec, vice-provincial,
à l'Institut Catholique d'Arts et Métiers de Nantes.
Hubert Hirrien est originaire de Kerfeunteun. Les
anciens du MEJ ne l'ont pas oublié. Nous nous associons
à sa joie et à sa prière.
Nos églises et presbytères ont été trop souvent victimes
de voleurs, Le Bureau du Temporel rappelle l'importance
des précautions élémentaires à prendre.
Ainsi, lors des célébrations, que les portes extérieures
des sacristies soient bien fermées à clef. Dans la journée,
que les accès à la sacristie, par l'intérieur de
l'église, soient également bien fermés.
De son côté, le Secrétariat de la Conférence des
évêques de France fait savoir que la Gendarmerie
Nationale de Rouen détient un certain nombre d'objets
religieux dérobés dans les églises. Pour permettre
d'identifier ces objets, un site internet a été ouvert, que
nous sommes invités à consulter :
http://perso.wanadoo.fr/section-recherches-rouen/
Archives diocésaines de Quimper et Léon
îtitell
m Les Augustines de la Miséricorde de Jésus
Les Augustines de la Miséricorde de Jésus confient à la prière de l'Église
diocésaine leur Chapitre général, qui se tiendra du 9 au 24 septembre 2001 à
file-Blanche, en Locquirec. Le thème retenu pour ce Chapitre : «Evangéliser
aujourd'hui». ,.
Les Augustines sont présentes à l'Hôtel-Dieu à Pont-l'Abbé et à la Maison
Saint-François à Morlaix. Nous les assurons de notre soutien et de notre prière.
>- Généralat des Augustines, 4, rue Adolphe Leray, 35000 Rennes.
• Les Ursulines de l'Union Romaine
Les Ursulines de l'Union Romaine annoncent leur chapitre général qui se
tient à Rome du 8 septembre au 18 octobre 2001, sur le thème : «Ursulines de
l'Union Romaine au xxf siècle, pèlerinage et prophétie».
Les Ursulines ont trois communautés dans le diocèse : à Quimperlé, Saint-
Pol-de-Léon et Morlaix. Elles se confient à la prière du diocèse. Nous leur
disons nos meilleurs vœux et nous nous associons à leur prière.
• Les Servantes de l'Agneau de Dieu
Les Servantes de l'Agneau de Dieu, réunies en Chapitre général à Brest en
juillet dernier, ont élu pour le service de la Congrégation et de sa mission dans
l'Église :
- Supérieure générale : Sœur Marie François Piriou.
- Conseillères générales Sœur Marie Raymonde Carrat
Sœur Marie-Hélène Ory
Sœur Annick Chouin
Sœur Janick Tréguier
- Économe générale : Sœur Marie Johanna Coupris
- Secrétaire générale : Sœur Marie Thérèse Crusson
> 85, route du Vieux Saint-Marc, 29200 Brest. Tél. 02.98.02.08.25.
• Les Prêtres du Prado
Les Prêtres du Prado ont tenu leur assemblée générale à Lyon en juillet
Les 74 délégués ont procédé au renouvellement de leur responsable généra
et du conseil général. Au Père Antonio Bravo, Espagnol, succède le P. Robert
Daviaud, du diocèse de Luçon, assisté par deux Latino-Amencams, René
Blanco-Vega (Mexique) et Sergio Duque (Colombie).
T
411

©gffiiM ©aiï--®lll^i--(â ©©uaf-if© lla IFaHasa ©H ipoiip B© lM^©a®p(^iMi!âii-û'î
«Mets la pression»
y-tu printemps dernier, le CCFD s'est engagé dans une campagne pour
l'augmentation de l'Aide Publique au Développement - «Mets la pression» -
demandant que la solidarité internationale soit au cœur des préoccupations
des dirigeants politiques, en particulier des candidats aux prochaines élections.
(Voir Quimper et Léon, 21 juin 2001, p. 343). Voici le texte de la pétition, que le
CCFD invite encore à signer en ces jours de septembre, ll en est encore temps.
«Nous pensons que l'un des principaux défis auxquels seront confrontés
nos futurs dirigeants consiste en la montée d'inégalités intolérables dans notre
pays et dans le monde,
«LAide Publique au Développement est indispensable pour contribuer à la
réalisation d'un monde plus solidaire. Nous, citoyens, sommes profondément
choqués par l'abandon progressif par la France d'une politique ambitieuse de
coopération au service du développement.
«Nous sommes convaincus qu'une Aide Publique au Développement renforcée
en qualité et en quantité peut avoir un impact positif sur les sociétés des
pays du Sud et de l'Est et participer ainsi à la construction d'une paix durable.
«C'est pourquoi nous vous interpellons sur vos responsabilités en ce
domaine en tant que décideurs politiques et vous demandons de présenter un
réel programme en matière de politique de coopération au développement. De
vous engager à consacrer 0,7 % du Produit National Brut de la France à l'Aide
Publique au Développement d'ici à 2005. D'être promoteurs d'une Aide
Publique au Développement transparente et axée sur les objectifs de réduction
des inégalités.--
>- En Finistère : Les pétitions à signer se trouvent dans les églises du diocèse,
confiées aux équipes d'animation pastorale et aux équipes locales du
CCFD. On peut aussi les trouver auprès des mouvements et services d'Église
qui constituent la collégialité du CCFD. Enfin, du matériel (argumentaires,
auto-collants, épinglettes-pins...) et des pétitions peuvent être retirés aux permanences
du CCFD :
- à Quimper: 7, rue du Frout. Tél. 02.98,95.05.04 (répondeur). Fax :
02.98.64.58.50. Permanences lundi et mercredi, de 14 h à 17 h; mardi et
jeudi, de 9 h à 12 h, et de 14 h à 18 h.
- à Brest : 39, rue Camille-Desmoulins. Tél. et fax : 02.98.44.58.32 (répondeur).
Permanence mercredi, 16 h à 18 h 30.
412
Pour le bureau du CCFD : Jean-Michel Lastennet.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Grande Troménie de Locronan
ll est impressionnant, à Locronan, ce peuple en marche derriere la croix
de Jésus le Ressuscité, croix encore marquée aux couleurs du Grand Jubilé
2000 • «Christ hier, aujourd'hui, à jamais». Ce peuple est heritier d une
longue histoire, et en est fier. Porteurs de croix et de bannières ont rêve u
comme un vêtement liturgique, leur plus beau costume breton, leur•plus
belle coiffe. Ils veulent faire honneur à leur pays, certes, au Christ et a son
Évangile sans aucun doute. Cet Evangile, ils l'ont reçu grace aux nombreux
témoins, dont le souvenir est rappelé au long du parcours de la Tromen.e^
saint Ronan, bien sûr, et tous ces autres saints et saintes vénères en nos
paroisses : «Christ hier !»
Ce peuple est aujourd'hui témoin à son tour. S'il a reçu "'Évangile c'est
bien pour en vivre et le transmettre à notre siècle. «Christ ajourd hui et à
jamais !». Et c'est vrai qu'il était impressionnant ce peuple en marche !
Impressionnant par le nombre. Quatre à cinq mille p#**m&:

silence en marchant, méditant - Dieu seul sonde les cœurs ! - sur ses joies
et ses peines. «Il s'en est passé des choses dans ma tête durant ces six
heures de marche, confiait un jeune. J'ai beaucoup pensé à mon avenir. Je
l'ai confié au Christ». Et cette grand-mère : «C'est peut-être la dernière fois
que je fais la troménie... Alors vous pensez si j'ai prié encore plus que d'habitude
!»
Ce n'est pas seulement la foi de nos «vieux pères», «Feiz hon tadou
koz», que ces marcheurs ont ainsi manifestée, mais leur propre foi, reçue
sans doute, mais que chacun essaie de faire sienne. Nous ne sommes pas
des hommes du passé, qui nous contentons de reproduire des rites anciens,
mais bien des croyants d'aujourd'hui !
Mgr Clément Guillon, notre évêque, qui présidait les célébrations du premier
dimanche, avait invité Mgr Jean-Charles Descubes, évêque d'Agen, à
présider le deuxième dimanche. Il a été dit que Mgr Descubes avait marché
récemment sur les chemins de Saint-Jacques de Compostelle : c'est bien
vrai, son pas assuré peut en témoigner !
A la dixième station de la Troménie, au sommet de Plas-a-Horn - après
une pause, oh ! combien méritée - l'évangile proposé faisait mémoire de
saint Joseph, «le juste». Commentant ce texte, Mgr Descubes a invité les
pèlerins à se risquer sur les chemins que Dieu nous propose à l'aube du troisième
millénaire chrétien...
Et voilà donc, Troménie 2001 terminée, que notre marche se poursuit sur
les chemins de l'Évangile. «Jesuz-Krist, derc'h, hirio, da viken». «Des temps
nouveaux pour l'Évangile», titre la récente lettre pastorale de Mgr Guillon,
invitant à ouvrir notre parcours synodal.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Louis Gaonac'h
De la méditation de Mgr Descubes à Plas-a-Hom
414
A cette dixième station de notre procession, nous voici rejoints par
saint Joseph. Avec lui, en devenant justes, risquons-nous sur les chemins
que Dieu nous propose à l'aube du troisième millénaire chrétien. Il
les a lui-même empruntés.
1- «Ajuster» notre prière, «ajuster» notre marche
Joseph, un homme juste au sens biblique du terme, un homme
ajusté au projet de Dieu, à sa volonté dont il souhaite qu'elle s'accomplisse
«sur la terre comme au ciel».
C'est parce qu'il est juste, ajusté à Dieu, qu'il comprend et consent au rôle
que le Seigneur lui demande, à la mission qu'il lui confie : devenir le père
légal de Jésus pour que-le Fils de Dieu soit l'un des sujets de l'humanité
parmi des milliards d'autres sujets, s'inscrive dans notre histoire pour en
faire une histoire sainte, une histoire avec Dieu. «Joseph fit ce que te Seigneur
lui avait prescrit ; il prit chez lui son épouse,»
Puissions-nous demander cet ajustement dans notre prière.
Prier de manière juste, ce n'est pas demander à Dieu de modifier nos
conditions de vie ou de changer le cours des événements pour satisfaire nos
désirs ou réaliser nos projets.
A peine installés - vous le savez - Marie et Joseph doivent quitter Nazareth.
Un recensement a été décidé, et on ne se soustrait pas aux ordres de l'empereur
de Rome. Il faut partir pour Bethléem et c'est là que naît Jésus, dans les
dépendances d'une auberge car il n'y a plus de place dans la salle commune.
Dans sa prière, à laquelle on peut associer celle de Marie, Joseph ne
demande pas à Dieu de changer la date du recensement ; il ne le prie pas
de trouver un logement pour que l'accouchement se fasse dans de
meilleures conditions. Il fait confiance à Dieu. Quelles que soient les circonstances,
il lui donnera ce qui est nécessaire pour remplir sa mission,
pour être lui-même, pour vivre, puisque telle est la volonté de Dieu, son projet
sur la terre comme au ciel pour chacun d'entre nous.
Ajustons notre prière. Rendons juste notre pratique.
Pour accomplir cette Grande Troménie, nous sommespartis de l'ermitage
de saint Ronan, du Pénity, et suivant un chemin que l'Evangile a converti,
nous y revenons. Sans doute diverses et multiples sont les raisons qui nous
ont mis en route. Elles sont inscrites dans les profondeurs de notre cœur, et
nous sommes libres de nos choix.
Marcher - nous venons d'en faire l'expérience - est une aventure, une
épreuve physique et sociale, une quête intérieure et joyeuse car il y a sans cesse
des défis à relever mais, à la différence d'autres sports, toujours à notre mesure.
2. Une marche ensemble, en Église diocésaine
Chrétiens de ce diocèse, de l'Église de Quimper et Léon, chrétiens que
notre commun baptême me fait appeler frères, vous avez ete invites par
votre évêque, au nom du Christ et de son Évangile, à «entreprendre - je le
cite - ce que l'on peut appeler un parcours synodal, c'est-à-dire une marche
en commun, une recherche ensemble de ce que Dieu nous appelle à vivre
au cours des années qui viennent.
Lavenir est là qui nous attend. Préparons-le, à la fois par ta réflexion et
par de nouvelles manières d'être et d'agir. »
415

Et, comme les douze croix et les statues des saints, qui jalonnent le parcours
de la Troménie, nous ont gardés cet après-midi de toute errance, cinq
pistes, cinq chantiers, vous ont été ouverts :
- Aller à la source de la foi.
- Faire exister des communautés vivantes.
- Vivre en compagnonnage avec nos contemporains.
- Proposer la foi dans la société actuelle.
- Appeler aux ministères.
Sur ce chemin vous pouvez vous risquer sans crainte si vous vous laissez
éclairer par l'Évangile en paroles comme celles qui ont été proclamées
aux diverses étapes de notre procession, mais aussi par
l'Évangile en actes à travers les témoignages des saints que nous avons
vénérés et qui nous inscrivent dans une tradition et peut-être le visage de
vos frères, comme je l'espère il vous en a été fait la grâce aujourd'hui. Avancez
: «Duc in altum. Avance au large».
Alors avec toutes les Églises de notre pays, au début de ce siècle qui se
montre hésitant et dont les valeurs qui pourraient lui donner sens n'apparaissent
pas clairement, nous relèverons les défis qui se présentent :
- le respect absolu de la vie, de ses commencements à sa fin naturelle,
- un développement qui sauvegarde la nature et la beauté,
- un recul de la pauvreté et des inégalités sociales,
- la promotion de la dignité de la personne humaine ; elle réside dans
l'inviolabilité de sa conscience et l'exercice éclairé de sa liberté,
- le courage du pardon.
Que saint Joseph nous donne de nous ajuster au projet de Dieu. Que
saint Ronan protège la Troménie de nos vies. Fidèles à son Évangile, sur
cette route faite d'inquiétudes, de souffrances et de joies, Jésus nous rejoint
et marche avec nous.
• A NOTER
• A L'Évêché :
- Un nouveau fax au bureau du Temporel : 02.98.55.84.21.
- Le fax de l'Évêché, tous services, sans changement : 02.98,55.31.77.
• Chrétiens-médias 29 et RCF-Rivages, victimes des inondations de
décembre dernier, ont retrouvé leurs locaux, tout de neuf aménagés:
23, rue du Frout, BP 1234, 29102 Quimper cedex.
- Claire Quiviger : tél. 02.98.95.52.84 ou 06.80.03.09.85.
- Rémi Vannier : tél. 02.98.95.84.03 ou 06.86.59.59.06.
- Fax Chrétiens-Médias : 02.98.95.59.17.
- RCF-Rivages Quimper : 02.98.64.35.88.
416
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Rencontre entre Églises à Pont-Aven
// est de tradition dons le diocèse de Quimper d'organiser, chaque été,
une rencontre des missionnaires de retour au pays pour un temps de
congé. Il est aussi de tradition désormais d'en faire une journée
d'échanges avec l'un ou l'autre de nos secteurs pastoraux. C'est pourquoi
d'ailleurs elle s'intitule maintenant «Rencontre entre Eglises».
Elle a eu lieu, cette année, le samedi 7 juillet au Collège des Abbés Tanguy
à Pont-Aven. Une vingtaine de missionnaires y ont participé, accueillis par une
trentaine de chrétiens venus principalement du secteur de Riec-sur-Belon.
Animée par Joël Malice, permanent du Service diocésain de Coopération
missionnaire, elle s'est déroulée dans un climat de grande convivialité,
d'heureuses retrouvailles.
«Je suis heureux de vous retrouver, a dit à tous et à toutes Mgr Guillon,
présent dès le matin. Cest une occasion de communiquer entre nous, de
nous dire les uns aux autres ce que nous faisons pour l'annonce de I Evangile
là où nous vivons. C'est un enrichissement mutuel. Nous pouvons ICI parler
des merveilles que Dieu a accomplies par nous pendant l'année du Jubilé.
Nous allons entreprendre un parcours synodal, c'est-à-dire chercher
ensemble ce que Dieu attend de nous au début d'un nouveau millénaire. Vous
qui êtes ailleurs, vous avez aussi beaucoup de choses à nous raconter».
Après un mot de bienvenue par l'abbé François Méar, vicaire général
délégué épiscopal à la Coopération missionnaire, les «accueillis» se som
rapidement présentés, chacun et chacune se contentant de préciser sa
417

paroisse d'origine, son pays de mission et le nombre d'années qu'il ou
qu'elle y a passées. A propos de ce dernier détail, l'on a surtout entendu des
chiffres comme 50, 40, 30, 25. Rarement d'autres plus bas, ce qui sans
doute signifie que la relève peine à se faire.
U io/ iecteur qui/ nes Y¥M¥U^\A£^pa^ àe^ d^vuMvU4^^
Ce «tour de table» terminé, la parole a été donnée à des représentants
du secteur pastoral, Ils nous ont rappelé quelques-unes de ses caractéristiques
tant au plan humain qu'ecclésial. Lun d'entre eux a souligné que cet
ensemble de communes et de paroisses se situe entre deux pôles d'attraction,
celui de Quimperlé et celui de Concarneau, qu'il a la chance d'avoir des
avens et des rias pleins de charme, qu'il a de multiples chapelles les plus
célèbres étant celle du Pouldu et celle du Christ jaune de Gauguin. «Le
Jubilé nous a beaucoup incités à travailler ensemble, à mettre nos forces en
commun, a dit en particulier Jean-Baptiste Danzé, un retraité qui a de multiples
engagements ecclésiaux. Notre secteur pastoral est en mesure d'assurer
ies trois fonctions de toute vraie communauté chrétienne : proposer et
enseigner la foit être au service de la société, célébrer Nous avons par
exempte, des équipes liturgiques, des chorales, des équipes de catéchèse,
de préparation au baptême, des équipes de service évangélique des
malades, etc. Une fraternité Saint-Jean-Baptiste vient de naître qui veut
apporter un soutien aux «dépendants» de l'alcool ou d'autres drogues».
Une religieuse de la communauté des Filles du Saint-Esprit de Riec-sur-
Belon a longuement présenté son rôle au sein de l'équipe pastorale de Moëlan-Clohars
et a évoqué Tune des réalisations du Service de la Pastorale de
la Santé du secteur : dans le cadre du Jubilé 2000, l'équipe du Service évangélique
des malades a préparé et réalisé une rencontre de secteur à laquelle
ont participé quelque 200 personnes, une soixantaine d'entre elles ayant
reçu à cette occasion le sacrement des malades.
Labbé Pascal Le Baut, chargé de la pastorale des jeunes dans les secteurs
de Quimperlé et de Riec, a, quant à lui, expliqué qu'une attention particulière
est portée à ceux et à celles qui se préparent à la confirmation ou qui ont déjà
reçu ce sacrement. La priorité est au pragmatisme, a-t-il fait remarquer.
Le temps du repas n'était pas encore tout à fait arrivé. Il restait un moment
pour des carrefours par petits groupes de cinq ou six où se mêlaient des
«autochtones» et des missionnaires, ll s'agissait de faire davantage connaissance
et pour chacun et chacune de parier de ses engagements ici ou là-bas
pour l'annonce de l'Évangile. Personne, semble-t-il, n'a été privé de parole.
L'euchari#tt& et lex/ vie/
Le thème de la journée était cette parole du Christ : «A ceci, tous vous
reconnaîtront pour mes disciples, à l'amour que vous aurez les uns pour les
418
Archives diocésaines de Quimper et Léon
autres». Il fut, peut-on dire, spécialement honoré au cours de l'après-midi.
Les prêtres, religieux et religieuses en congé, furent invités à dire comment,
dans leur pays de mission, l'eucharistie est célébrée et quelles conséquences
elle a dans la vie des chrétiens.
Lors de la mise en commun du résultat des échanges, l'on entendit surtout
parler de ce qui se passe dans des communautés africaines, plusieurs
religieuses présentes à la réunion, venant du Cameroun, du Bénin ou de la
République démocratique du Congo. «Dans le Nord-Cameroun, où je me
trouve, a dit l'une de ces religieuses, l'eucharistie dominicale est toujours
bien préparée. A tour de rôle par des villages, toutes les familles chrétiennes
participent à la préparation. Tout est bien prévu : les chants, la désignation
des lecteurs ou tectrices, te déroulement de la procession d'offrande,
la prière universelle. Celle-ci est l'objet d'un soin particulier. Elle traduit
vraiment la vie des gens, leurs besoins, leurs attentes, leurs intentions d'action».
Que ce soit au Cameroun ou dans quelque autre pays d'Afrique, la messe a
toujours un caractère très festif. Les chants, la danse, les gestes y ont beaucoup
de place. La procession d'offrande a toujours quelque chose de solennel.
ScùLcLarCtés
Plusieurs faits évoqués ont ensuite montré qu'en Afrique, l'eucharistie
conduit à une nouvelle solidarité. Il n'est pas rare, par exemple, qu'à la fin de
la messe quelqu'un s'adresse à l'assemblée pour lui signaler une démarche
à faire en faveur d'une personne malade ou d'une famille dans le besoin. Les
offrandes sont souvent distribuées aux plus démunis des villages. Dans une
paroisse, des médecins et des infirmières tiennent une permanence gratuite
le dimanche matin.
Dans les carrefours, la question des sectes a souvent été abordée parce
que des chrétiens se laissent parfois séduire par elles. Elles constituent vraiment
un obstacle à ['évangélisation et leur action est loin d'être bénéfique
pour les populations.
Une religieuse en mission au Cameroun a raconté comment des chrétiens
de sa paroisse ont, avec une extraordinaire générosité, fêté le 40 e anniversaire
de l'arrivée des Filles du Saint-Esprit dans leur pays. Des pauvres
ont voulu donner ce dont ils avaient eux mêmes besoin.
La rencontre s'est terminée par la célébration eucharistique présidée par
Mgr Guillon et aussi par un pot de l'amitié avant le départ.
Jean Tromeur
419

«Recensement et Pays de Brest»
avec r Antenne d'observation des réalités économiques et sociales
Depuis trois ans une petite Antenne d'observation des réaiités sociales et
économiques du Pays de Brest s'est mise en place sur l'archidiaconé de
Brest. Composée actuellement de cinq membres, animée par Jean-Pierre
Boulie, elle a pour mission d'être attentive aux réalités économiques,
sociales, démographiques de ce qui s'est mis en place officiellement depuis
le 20 janvier 2000 : fe Pays de Brest (une nouvelle entité de réflexion et de
travail réunissant 380 OOO habitants répartis en 80 communes). Lantenne
d'observation a pour mission d'être au service des acteurs pastoraux, ecclésiaux
du Pays: information, sensibilisation, échanges, réflexions,.. Elle a
pris l'initiative d'inviter, le 13 juin dernier, à une soirée d'information et de
débat les responsables pastoraux du Pays de Brest, avec l'apport de deux
membres de l'ADEUPA, Agence de développement et d'urbanisme du Pays
de Brest, MM. A. Lagathu et R Rivoal. De cette soirée riche en informations
et en échanges, vous trouverez ci après un compte rendu succinct
Archives diocésaines de Quimper et Léon
François Moysan, vg.
La soirée s'est déroulée en deux temps : un exposé par les deux intervenants
extérieurs, qui ont présenté le recensement et la situation économique du
bassin d'emploi ; puis un débat sur les questions qui en résultent pour l'Eglise.
1. Un regard sur lo population du Pays de Brest
Lors de l'intervention de l'ADEUPA quelques points ont retenu particulièrement
l'attention :
La CUB, si importante soit-elle, fait partie d'un ensemble plus important,
le Pays de Brest, un ensemble de communes dont l'aire urbaine, au sens
INSEE du terme, porte le développement territorial. Selon l'INSEE, entrent
dans une aire urbaine une ville et les communes qui la prolongent - toutes
les communes où au moins 40 % des gens qui y vivent et ayant un emploi
ont un emploi dans la ville.
Sur un ensemble de 370 OOO habitants, l'aire urbaine du Pays de Brest
totalise 319 OOO résidents : elle concentre la totalité du développement
démographique. En revanche, la Côte des Légendes et la Presqu'île de Crozon
perdent de la population.
Brest, ville d'État, a vécu dans une totale indépendance et dans l'ignorance
de tout ce qui l'entourait. Le pays lui-même a vécu sans se préoccu­
420
per de Brest. Cela explique l'existence de petits centres urbains : Saint-Renan,
Landerneau, Lesneven.
Le Pays de Brest est une entité récente, 25 ans. Il est l'espace du redéploiement
de la population. On estime que 75 OOO à 100 OOO personnes ont
quitté Brest pour s'installer à la périphérie. Le nombre de résidences a progressé
de 50 à100 % dans certaines communes du territoire : pays très urbanisé
et densément peuplé : 230 habitants au km 2 , alors que la moyenne en
France est de 100. e
Sur 140 000 emplois dans le Pays de Brest, 100 000 sont situés dans la
CUB. Or, les actifs sont localisés ailleurs : 80 000 habitent la CUB, 60 000 à
l'extérieur. Les gens n'habitent pas où ils travaillent. j
A Brest, la volonté de travailler au pays est très forte, contrairement à
Rennes qui joue comme une pompe aspirante sur l'ensemble de la Bretagne :
des personnes font 200 km aller-retour pour travailler sur Rennes ou ses environs.
La ligne de partage se situe sur un axe Lorient-Saint-Brieuc.
80 % des logements sociaux sont concentrés dans la ville de Brest ainsi que
85 % du parc locatif privé. Laccession à la propriété se fait en dehors de la
CUB.
Globalement, on observe que ce qui est à l'intérieur de la CUB ne peut se
dire indépendant du reste mais l'inverse est tout aussi vrai. On privilégie la vie
privée à la vie professionnelle ; le choix du lieu d'habitation prime.
Les études prouvent que la Bretagne crée plus d'entreprises que le reste de
la France. A Brest, les projets «tiennent la route» et le taux de mortalité de ces
entreprises est relativement faible. Le taux de chômage, après avoir été gravement
élevé, baisse actuellement plus vite à Brest que dans le reste de la France.
D'une manière générale, le problème auquel est confronté Brest n'est pas
un problème de main-d'œuvre mais de déficit de professionnalisme. Si le secteur
industriel a perdu quelques emplois, les services en ont cré beaucoup. Un
domaine est très fragile : l'intérim tertiaire avec des contrats de plus en plus
courts.
A noter aussi le rôle prépondérant de l'agriculture et des activités qui en
découlent. Mais l'évolution des comportements individuels peut avoir des
conséquences graves sur les choix stratégiques qui ont été opérés jusqu'ici par
les professionnels.
Une question demeure : quelle pérennité pour le Pays de Brest dans le défi
de l'Ouest breton ? A l'extrémité d'une région qui a de plus en plus tendance à
se différencier, le Pays de Brest est en compétition avec tout le reste. A l'Est de
la Bretagne la croissance démographique est de + 4 % par an ; à l'Ouest elle
n'est que de + 1 % par an. Sur la ligne Rennes-Nantes, l'urbanisation tend à
421

devenir continue. Si l'on y ajoute Vannes d'un côté et Angers de l'autre, on
obtient un espace géographique où le déplacement quotidien devient possible,
comme c'est le cas à Lyon ou à Marseille, Le Pays de Brest doit donc
tout faire pour éviter de se laisser vider de ses forces vives. C'est en réalité
toute la Bretagne occidentale qui est ainsi concernée, car Brest est le pôle
de nombreux services : santé, université, banques, informatique.
Lors du dialogue qui s'est instauré au terme de la conférence entre les intervenants
et les participants, quelques autres questions ont été abordées : la circulation
maritime et la réparation navale, les déséquilibres démographiques et
la fracture sociale, les relations entre fond rural et populations nouvelles.
2. Questions à notre postorolc
Le débat en deuxième partie de la soirée, entre les acteurs pastoraux
présents a mis en lumière quelques points particuliers et soulevé quelques
questions, ainsi :
• Chacun s'est plu à souligner le caractère positif de l'intervention des conférenciers,
par opposition à ta «sinistrose» dont on fait souvent preuve, ainsi
que l'intérêt pour la «chose publique» et l'action des élus.
• Le lien indissociable entre la ville de Brest et l'ensemble du Pays de Brest.
Tout se tient. Il faut en tenir compte pour la pastorale.
• Quelle perception de la ville ont les gens qui sont soi-disant de la campagne
(qui n'est plus la campagne) ? Comment agir avec des communautés
ecclésiales dans lesquelles des générations et des professions différentes
co-existent ? Comment rejoindre les nombreux jeunes marginalisés
? Quelle vie sociale, quelle vie d'Église pour les nombreuses
populations appelées à de nombreux déplacements ? Nos communautés
ecclésiales ont-elles conscience qu'elles ne sont pas rassemblées seulement
pour elles-mêmes ?
• Comment échanger avec les instances dirigeantes du Pays de Brest ? Le
rôle des chrétiens dans la démocratie participative ?
Cette soirée a été conduite par le nouvel «Observatoire socio-économique»
de l'archidiaconé de Brest. Les participants attendent d'autres soirées
du même type. Ils ont demandé à l'Observatoire : d'apporter des informations
utiles, et d'aider les acteurs pastoraux à tenir compte des réalités
sociales et économiques ; de traiter des questions de l'insécurité, de la fracture
sociale, de la nouvelle citoyenneté... de suivre la mise en place des
structures du Pays de Brest.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean-Pierre Boulie
Du 17 au 20 juillet, le Groupe œcuménique de Quimper et du
Sud-Finistère organisait une halte spirituelle à ia chapelle N.-D. de
Tréminou, sur Ie thème: «Je suis le Chemin, la Vérité et la
Vie» (Jn 14,6).
*
Pour les membres du Groupe œcuménique, ce fut l'occasion de
renouveler leur engagement à rechercher la pleine communion
entre nos Églises et à se préparer à accueillir ce merveilleux don de
Dieu qu'est l'Unité. Les visiteurs se sont montré intéressés non
seulement par les deux expositions, «l'histoire de la Bible» et «l'œcuménisme»,
mais également par les deux conférences qui furent
données, en fin d'après-midi des 19 et 20 juillet, dans le cadre de
cette halte.
La première conférence fut donnée par le frère Martin Jalabert, de l'abbaye
de Landévennec ; elle avait pour titre «Les relations de Landévennec
avec les chrétiens (anglicans, catholiques, méthodistes) de Cornwall, la Cornouaille
anglaise». Dans un large aperçu historique, le conférencier indiquait
que ces relations ont commencé modestement, puis se sont renforcées au
fur et à mesure des années, pour finalement réaliser un double mouvement
religieux et culturel : la commune de Landévennec est désormais partie prenante,
par des jumelages avec des communes de Cornwall. Des chanoines
et un évêque anglicans, désireux de retrouver des éléments substantiels
concernant des saints connus et vénérés des deux côtés de la Manche, dont
saint Budoc et saint Guenole, et dont le culte était tombé en désuétude lors
du passage du pays à l'Anglicanisme, ont effectué des séjours en Bretagne,
notamment à Quimper et à Landévennec Durant les années 80, «période
d'apprivoisement», les visites fraternelles réciproques se sont succédées :
Père Abbé et moines de Landévennec en Cornwall et chrétiens de Cornwall
à Landévennec.
Dans la Cornouaille anglaise l'idée d'une association œcuménique fit son
chemin et, le 28 avril 1990, l'association «Les Compagnons de Saint-Guénolé»
vit le jour, avec pour objectif de promouvoir la foi chrétienne et l'unité
dans le Christ, en renforçant les relations «Cornwall-Bretagne» et en soutenant,
par la prière et l'amitié, les moines de Landévennec. Cette association,
présidée par le Père Abbé de Landévennec, est très active.
423

A travers l'histoire des relations entre Landévennec et les chrétiens de
Cornwall, le Frère Martin a montré à son auditoire comment le monachisme
possède des atouts indéniables pour la recherche de l'unité et que ia vie
monastique représente un vrai signe de l'unité chrétienne. «Le monastère
est réellement à la croisée des chemins pour l'unité».
La deuxième conférence, prononcée par le Pasteur Marc Coumont, de
l'Église Réformée de France en Finistère et responsable des paroisses réformées
de Brest, Morlaix et Quimper, en présence du Père Pierre Breton,
vicaire général, et du Père Louis Jestin, délégué diocésain à l'Œcuménisme,
avait pour objectif de présenter «La Charte œcuménique européenne». Cet
important document a été rédigé conjointement par la Conférence des
Églises européennes (CEE ou KEK) et le Conseil des conférences épiscopales
d'Europe (CCEE) et signé le 22 avril dernier lors de la sixième Rencontre
œcuménique européenne à Strasbourg. Le conférencier précisait
que la Charte avait été établie «en vue d'une collaboration croissante entre
les Églises en Europe» et que, tout en créant une norme obligatoire, elle
n'avait «aucun caractère magistériel, dogmatique ou canonique», mais
serait fortement «recommandée». Lobjectif de la Charte est, en effet, de
promouvoir une culture de dialogue et de collaboration entre les différentes
Églises chrétiennes.
Dans une première partie intitulée «Nous croyons l'Église une, sainte,
catholique et apostolique», les Églises s'engagent à «appeler ensemble à
l'unité dans la foi». Dans la seconde partie, «Surle chemin de la communion
visible en Europe» les Églises prennent l'engagement «d'annoncer
ensemble l'Évangile», «d'aller les uns vers les autres», «d'agir ensemble»,
«de prier les uns pour les autres» et «de poursuivre le dialogue». En troisième
partie, «Notre responsabilité commune en Europe», les Églises s'engagent
à «prendre leur part à la construction de l'Europe» à «réconcilier les
peuples et les cultures», à «sauvegarder la création», à «approfondir la communion
avec !e Judaïsme», à «cultiver des relations avec l'Islam», à «aller à
!a rencontre d'autres religions et philosophies».
Cette Charte se veut «un instrument utile à l'approfondissement du dialogue
œcuménique en vue de la promotion d'une unité de l'Europe qui ne
soit pas qu'économique et politique». «LEurope ne peut pas se construire
en rejetant la spiritualité chrétienne dont elle est imprégnée».
Nota - Quimper et Léon a présenté la troisième partie de la Charte en
son n° 11 du 7 juin 2001. On trouvera l'intégralité du texte dans la Documentation
catholique n° 2250 du 17 juin 2001.
424
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Philippe Argenton
« Reçois-les dans ton Roya urne...»
M. l'abbé Jean-François Riou (1912-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé François Caer aux obsèques de
M. Jean-François Riou, en l'église de Cléder, le 14 juillet 2001.
Lorsqu'il nous arrive de perdre un être cher,
parent ou ami, quel que soit l'âge du disparu, nous
sommes profondément atteints dans notre sensibilité
et cela se traduit souvent par des larmes.
Et c'est normal : saint Paul ne nous défend pas
de pleurer, mais seulement de pleurer comme
ceux qui n'ont pas d'espérance, ceux qui ne
savent pas élever leur esprit et leur cœur vers
Celui qui est le Maître de la vie et de la mort.
Jésus lui-même a pleuré devant la tombe de son
ami Lazare, nous montrant ainsi que s'il était Fils
du Dieu tout-puissant, il était aussi soumis aux
vicissitudes de la nature humaine.
Mais par-dessus tout cela et en continuité avec le deuil familial de Marthe
et Marie, il y a le dialogue plein d'espérance entre Marthe et le Seigneur, un
dialogue également basé sur une foi profonde : «Seigneur, si tu avais été là,
mon frère ne serait pas mort, mais je sais que Dieu t'accordera tout ce que tu
lui demanderas...» «Ton Frère ressuscitera, lui dit Jésus. Je suis la résurrection
et la vie, celui qui croit en moi, même s'il vient à mourir, vivra !» Ce sont
là des paroles qui constituent la base de notre foi, selon les termes de saint
Paul lui-même : «SI le Christ n'est pas ressuscité, notre foi est vaine.»
Jean-François était un prêtre à la foi profonde et durant ses semaines d'hôpital
il a été réconforté à peu près chaque jour par l'Eucharistie. Il était également
doué d'une très grande sensibilité. Son arrivée à la Maison Saint-Joseph
avait constitué pour lui une cassure qui a mis du temps à se cicatriser... Je ne
voudrais pas passer sous silence sa dextérité pour travailler le bois et les nombreux
services qu'il a, grâce à son talent, rendu aux confrères et aux secteurs
dans les divers postes qu'il a occupés durant sa vie active... Je lui ai parlé à
diverses reprises du charpentier de Nazareth et nous avons prié ensemble
pour demander la force d'âme pour faire face aux diverses misères inhérentes
à son grand âge,
r Nul doute que le Seigneur a fait bon accueil à son bon serviteur, ouvrier de
l'Évangile. Que son souvenir reste vivant dans nos cœurs et que, de la Maison
du Père où il est parvenu, il veille maintenant sur ceux qui sont en marche vers
ia cité définitive.
425

Archives diocésaines
• ROBERT FORT - ILS ONT RÉVOLUTIONNÉ LE MONDE RURAL - I
L'aventure de la JAC en Bretagne (1930-1970) - I
Éditions Le Télégramme - 284 pages. I
Robert Fort était bien placé pour écrire l'histoire de la JAC en Bretagne. I
Lui-même a été membre de l'équipe nationale aux côtés de Raymond I
Lacombe et de Michel Debatisse. A l'époque, il était rédacteur de «Jeunes I
Forces Rurales», le journal de masse du mouvement C'est d'ailleurs là qu'il I
a découvert sa vocation de journaliste. Originaire de l'Aude, marié à une I
Finistérienne, au sortir de la responsabilité nationale à la JAC, il a été durant I
de longues années chargé de la page agricole au «Télégramme» ; c'est dire I
qu'il connaît bien l'évolution de l'agriculture bretonne. I
Dans son ouvrage, il a su conserver son style de chroniqueur. En effet, I
au début de chaque chapitre, il évoque des faits concrets ou brosse le por- I
trait de l'un ou l'autre responsable du mouvement. Mais on aurait tort de I
considérer ce livre uniquement comme le récit passionné des itinéraires personnels
et des actions menées par toute cette génération qui a bouleversé
l'agriculture bretonne et plus largement le monde rural. Robert Fort sait I
prendre du recul pour donner des éléments d'analyse permettant de comprendre
l'évolution de la société et de l'Église et la place prise par la JAC
dans l'une ou l'autre. I
Dans le monde agricole d'avant-guerre, «étouffé par ie poids des contraintes I
et des résignations, ia JAC va apporter un souffle d'ouverture au monde età I
l'avenir», pour reprendre l'expression de Paul Houee, directeur de recherche à I
l'INRA, prêtre des Côtes-d'Armor, dans sa préface. Son action prend l'allure I
d'une université populaire à travers les stages de culture générale et les ses- I
sions. Il faut arriver à comprendre son temps pour y être plus actif. I
La JAC jouera aussi un rôle important dans la modernisation des cam- I
pagnes qui va transformer à la fois les modes de production et les conditions I
de vie. Les jeunes s'investissent dans les groupes de vulgarisation agricole, I
ils se lancent à la conquête du pouvoir économique par la mise en place de I
coopératives. Les CUMA (Coopératives d'Utilisation en commun du Matériel I
Agricole) manifestent la volonté de la JAC d'organiser l'entraide, Et le CDJA I
(Centre Départemental des Jeunes Agriculteurs) du Finistère comme celui I
des autres départements bretons est né sur les fonts baptismaux de la JAC. I
Tout cela, Robert Fort le raconte de façon savoureuse dans un style I
alerte. Son livre fourmille de récits de la vie de syndicalistes et d'hommes I
politiques qui ont marqué ou qui marquent encore notre département. On y I
décrit aussi l'immense travail de formation sociale et chrétienne réalisé par I
les aumôniers. Bien des prêtres du diocèse, qui ont travaillé dans le monde I
rural, retrouveront l'évocation de leur apostolat déjà ancien ou plus récent. I
426 I
Quimper et Léon ' • ' • -
r
La femme, dans tout ce courant de libération, entreprend un chemin à la
conquête de sa dignité. A travers, par exemple, les sessions de fiancés dont
plusieurs se déroulaient à Lesneven, le mariage et le couple prennent une
nouvelle dimension.
Mais le rôle de la JAC ne se manifeste pas uniquement dans le domaine
économique et social, Elle a permis à ses militants de vivre un réel changement
de la foi chrétienne. Les sessions de formation et les récollections ont
facilité la découvert^ d'un christianisme engageant tous les actes de la vie.
• *
Dans une page fort suggestive, Robert Fort évoque la joie de Monseigneur
Favé votant la constitution «Gaudium et Spes» au Concile Vatican ll.
N'était-ce pas là le couronnement du travail qu'il avait accompli en lançant la
JAC dans les années 30 dans le canton de Scaër et en l'organisant ensuite
sur l'ensemble du diocèse ?
Mais le livre de Robert Fort est loin- d'être une apologie de cette époque
glorieuse de la JAC sans se rendre compte des impasses auxquelles a
conduit cet effort de modernisation. Il sait très bien que le mouvement a
conduit ses militants à faire des choix bien différents. C'est vrai dans le
domaine politique, comme l'a montré Didier Hascoët, dans son livre «De ia
JAC à la politique. Cinq itinéraires finistériens : Pierre Abéguillé, Alphonse
Arzel, Georges Dauphin, Louis Goasduff, Jo Lareur» (Éditions Calligrammes
-1992), C'est encore plus vrai dans le domaine économique. Il suffit de citer
les noms de Bernard Lambert, Bernard Thareau, Alexis Gourvennec, Anne
Vincot ou André Pochon pour ne prendre que des figures de proue. Certains
se sont laissés prendre par la frénésie du profit et de la puissance. D'autres
ont prôné un développement plus autonome et surtout plus solidaire.
A ce sujet, le titre du dernier chapitre est évocateur : «La société solidaire
toujours à construire». Robert Fort pose clairement la question : «La modernisation
a-t-elle été un facteur d'humanisation ou de déshumanisation ?»
C'est évident qu'un regard objectif ne peut occulter l'apport de la JAC à la
construction d'un monde agricole et rural à visage humain. Mais ce monde
rural de l'an 2000 laisse parfois à certains un goût amer. «Nous avions fait
le projet de bâtir un monde communautaire et nous avons vu émerger des
individualités faisant le vide autour d'elles», constate un ancien responsable.
Une autre déception pour les jacistes : la foi mal transmise à leurs
enfants. Robert Fort fait remarquer «qu'ils avaient sorti Jésus-Christ des
églises pour le mettre dans leur vier apprenant à se ressourcer à la lumière
de l'Évangile commenté en équipe. Mariés, ils ont poursuivi l'approfondissement
évangélique et participé au renouveau liturgique. Or voilà que leurs
enfants désertent les assemblées dominicales et pour certains abandonnent
ta foi».
427

Comment reprendre le flambeau d'aujourd'hui? La question/este
ouverte Le MRJC et le CMR, en particulier, mais plus largement l'Eglise,
sauront-ils le faire ? Au moment où notre diocèse s'apprête à commencer un
parcours synodal, les questions posées par cette «aventure de la JAC» intéressent
pour le moins deux chantiers : «Vivre en compagnonnage avec nos
contemporains» et «proposer la foi dans la société actuelle».
On ne peut que souhaiter une large audience à ce livre de Robert Fort, ll
se lit comme un roman. Faisant œuvre de mémoire, il nous permet de mieux
comprendre les profondes mutations du monde rural depuis une soixantaine
d'années.
]
Clet Méner
• NOS AMIS DÉFUNTS
Père Joseph Henry, Assomptionniste, Crozon. Père Michel Marchand,
des Prêtres de Saint-Jacques, missionnaire en Haïti. Père Henri Quéré, Salésien,
Plounévez-Lochrist.
Sœur Anne-Marie Kervella, des Sœurs de la Divine Providence de Créhen,
Plougastel-Daoulas. Sœur Bernadette Saillour, des Filles du Saint-
Esprit, Plouzévédé. Sœur Clarisse Lunven, des Sœurs de l'Immaculée de
Saint-Méen, Brignogan. Sœur Louise Garrec, des Filles du Saint-Esprit, Plonévez-Porzay.
Sœur Joséphine Pronost, des Filles du Saint-Esprit, Lannilis.
Sœur Alice Kermarrec, des Filles du Saint-Esprit, Landivisiau. Sœur Françoise
Morvan, des Sœurs de Jésus au Temple de Vernon, Ploudaniel. Sœur
Marie-Louise Cornie, des Filles du Saint-Esprit, Landrévarzec. Frère Vincent
Raguenes, des Frères de Ploërmel, Lanrivoaré. Sœur Marie-Christine
Jezequel, des Ursulines de Quimperlé, Henvic. Sœur Marie-Thérèse Prigent,
des Filles du Saint-Esprit, Trémaouézan. Frère Gabriel Herry, Capucin,
Brest, Sœur Célestine Kerléo, des Sœurs Missionnaires de Notre-Dame
d'Afrique, Saint-Thégonnec Sœur Catherine Roué, des Filles du Saint-
Esprit, Cléder. Frère François Cloître, des Frères de Ploërmel, Saint-Renan.
M. Jean-Baptiste Kerbrat, Loc-Éguiner-Saint-Thégonnec Mme Yvette
Kersulec, née Scouarnec, membre du conseil pastoral diocesain, Ergué-
Gabéric
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Le centre de Keraudren, rue Ernestine de Trémaudan à Brest, propose travail
de gardien et chambres pour étudiant, à partir de septembre. S'adresser
à M. Dominique Carro, directeur. Tél. 02.98.34.66.34.
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Texte :
«Répartir du Christ»
Une nouvelle étape
pour notre Église diocésaine 405
Nominations 407
Au calendrier de notre évêque 407
Décès de 408
l'abbé Yves Nicolas
l'abbé Jean Irrien
l'abbé Jean Congar
l'abbé Yves Favé
Communiqués et informations 409
Animateurs laïcs en pastorale
Mouvement eucharistique
des jeunes
Pèlerinage diocésain à Lourdes
Pardon des malades
Compagnie de Jésus
Vols dans les églises
Au service de l'Évangile 411
i CCFD. «Mets la pression» 412
i Grande Troménie de Locronan .... 413
- Rencontre entre Églises 417
> Recensement et pays de Brest ... 420
> La halte oecuménique d'été 423
> En souvenir
M. l'abbé Jean-François Riou 425
> Publication : La JAC 426
» Nos amis défunts 428
ommaire
nes d
ULIPTIM ninr.ÉÇAiN 27 SEPTEMBRE 2001 16

Archives diocésaines de Quimper et Léon
Dieu
rassemblement de tous les hommes
Quand comprendrons-nous
que nous sommes appelés à la grandeur ?
Quand comprendrons-nous
que Dieu est une Présence brûlante au fond de nous-mêmes ?
Quand comprendrons-nous
que Dieu est la Présence la plus actuelle et la plus réelle,
la Présence hors de laquelle on ne peut rencontrer personne ?
Quand comprendrons-nous combien l'Évangile est merveilleux ?
Aujourd'hui plus que jamais
Dieu peut être le rassemblement de tous les hommes,
la guérison de toutes leurs blessures
et Tun ite de toutes leurs différences.
Et nous avons à Le révéler en nous et par nous,
car, si on ne le voit pas en nous et par nous,
s'il ne transparaît pas à travers nous,
s'il n'est pas une Présence sensible,
alors l'homme restera seul avec ses angoisses, ses égoïsmes,
avec sa biologie individuelle ou collective,
seul avec tous ses fanatismes qui tuent l'autre et soi-même.
Maurice Zundel,
Un autre regard sur l'homme
Attentats aux Etats-Unis
Message de Mgr Clément Guillon
> • .
Ce message a ete lu dans le diocèse au cours des célébrations du
samedi 15 et du dimanche 16 septembre 2001.
• Nous sommes tous et toutes profondément bouleversés par les actes
de terrorisme qui ont frappé les États-Unis mardi dernier.
Nous sentons en nous comme une sourde angoisse : que va-t-il se
passer, dans l'avenir, sur notre planète ?
Nous nous demandons : que faut-il que nous fassions ? Que pouvonsnous
faire ?
• ll me semble qu'il faut que nous tournions notre cœur vers Dieu, qui est
présent dans l'histoire des hommes et dans la vie personnelle, quoi
qu'il arrive, en redisant, par exemple, cette prière très ancienne qui est
le début d'un psaume :
«Le Seigneur est ma lumière et mon salut, de qui aurais-je crainte ?»
• ll nous faut prier pour les victimes, qui sont très nombreuses, pour leurs
familles et leurs proches.
Il nous faut prier pour la paix : pour que tous ceux et toutes celles qui
ont des responsabilités dans le monde orientent leurs efforts dans le
sens de la paix et de la justice ; cé qui implique la lutte contre la misère
partout dans le monde, et une solidarité accrue de la part des pays
riches à l'égard des pays pauvres.
Il faut aussi nous efforcer, partout où nous nous trouvons, d'être des
artisans de paix, pleins d'attention et de respect pour les autres.
Lourdes, 13 septembre 2001
t Clément Guillon
évêque de Quimper et Léon
433

Recueillement et prière
Une veillée interreligieuse à Quimper
Au lendemain des attentats qui ont blessé les États-Unis - et l'humanité
tout entière -, hommes et femmes de tous pays, de toutes couleurs, de
toutes religions, ont voulu communier dans la compassion avec les victimes
du terrorisme et affirmer leur volonté de paix et de justice. Vendredi 14 septembre,
à midi, l'Europe entière s'arrêtait pour trois minutes de silence.
Ce mercredi 19 septembre, en l'église Saint-Mathieu de Quimper, une
veillée interreligieuse a réuni, à l'invitation du Groupe œcuménique de Quimper
et de Cornouaille, une assemblée importante de quelque 600 personnes.
Catholiques, Protestants de l'Église Réformée de France et des
Églises Évangéliques, Orthodoxes, Musulmans, Israélites, étaient présents
ou s'étaient unis d'intention. Étaient présents aussi M. le sous-préfet Cedric
Goubet, chef de cabinet du préfet, M. Alain Gérard, maire de Quimper, ainsi
qu'un certain nombre d'élus.
Mgr Clément Guillon accueillait les participants : «Nous nous rassemblons
ce soir pour manifester de manière très simple, à travers notre prière
et l'expression des convictions que nous portons au plus profond de nousmêmes,
que nous voulons être des bâtisseurs de paix, et pour demander à
Dieu de nous aider dans cette entreprise qui dépasse les forces humaines»
Une veillée très simple. Plusieurs intervenants, membres des diverses
confessions religieuses, ont pris la parole, invitant chacun au silence et au
recueillement, que l'orgue soutenait de son chant.
ï. Le pasteur de l'Église réformée de Quimper et du Sud-Finistère,
M. Marc Coumont :
«Nous sommes venus dire notre émotion, et notre compassion pour les
victimes, leurs familles et leurs proches, et le peuple américain tout entier ;
et au-delà, pour tous les peuples touchés chaque fois qu'un attentat est perpétré.
Cest pourquoi, dans la fidélité à ce que nous croyons, nous souhaitons
nous tenir fermement aux côtés de ceux qui souffrent, aux côtés des
responsables politiques, des églises, des communautés religieuses, de
toutes celles et ceux qui luttent encore dans les décombres, aujourd'hui à
New-York et Washington, comme hier en d'autres endroits du monde.
Le terrorisme va à l'encontre de tout ce qui constitue l'héritage théologique,
moral et culturel des religions. Il augmente la peur, la haine et la soif
de vengeance. Il pose un défi particulier aux nations qui entendent respecter
les principes démocratiques.
434
Archives diocésaines de Quimper et Léon ' ' " .
Unis dans ce temps de recueillement, puissions-nous vouloir résister de
toute notre énergie à la haine et la peur qui peuvent nous éteindre. «N'aies
pas peur, ne crains pas.. >, le maître-mot des alliances bibliques fait que nous
ne pouvons pas nous résigner à subir le terrorisme et nous avons à chercher
des réponses qui ne nous transforment pas en terroristes à notre tour.
Avec vous, nous voulons renouveler et renforcer notre engagement commun
à lutter contre toute violence, celle des personnes, des institutions ou des
états ; celle qui est en nous, comme celle qui nous assaille. Et nous demanderons
inlassablement à Dieu, non pas d'agir à notre place, mais qu'il nous
inspire des paroles et des actes de consolation, qu'if nous accorde un discernement
juste, et qu'il nous conduise sur des chemins d'espérance et de paix. »
«La communauté israélite de Brest, a ajouté M. Marc Coumont, en la personne
de son responsable qui ne peut être là ce soir mais que j'ai joint au
téléphone, s'associe à ces paroles que je viens de dire.»
Deux représentants des communautés protestantes évangéliques ont
ensuite exprimé, pareillement, leur solidarité et leur volonté de travailler au
service de la paix et de la justice.
2. Plusieurs communautés musulmanes sont établies à Penhars.
M. Salim Gahfaz est intervenu en leur nom.
«Le 11 septembre 2001 l'horreur des hommes s'est abattue sur des milliers
d'innocents. Les images de ces crimes atroces ont défilé en boucle,
provoquant l'indignation et l'effroi, de parla planète. Car c'est l'humanité qui
a été touchée, et c'est l'inhumanité qui a frappé. Ces victimes étaient innocentes,
responsables et coupables de rien, sinon d'être au mauvais endroit
au mauvais moment Ces crimes - tous les qualificatifs ont été utilisés pour
les caractériser - ont peut-être été commis «au nom de Dieu» ; je dis peutêtre,
car à ce jour ni preuve, ni revendication intégriste, fanatique, obscurantiste
n'ont été faites ; mais si c'était le cas, ce crime est un crime contre Dieu,
car tuer un être c'est tuer une creature, tuer une créature c'est nier la création,
donc nier le nivin. Le Coran dit : «Celui qui tue un homme c'est comme
s'il tuait l'humanité ; celui qui sauve un homme c'est comme s'il sauvait l'humanité».
Croire en l'humanité, c'est croire au rapprochement des peuples, à
la solidarité, à l'amitié, à la dignité de l'être humain par delà les frontières,
les religions, les races (si elles existent).
Ici à Quimper, nous, musulmans, juifs, catholiques, protestants, laïcs,
déistes, non-croyants, nous habitons ta même cité, nous sommes voisins,
collègues, simples citoyens. Cette volonté de plus d'humanité commence à
notre porte, par des gestes et des mots simples, de «bonjour», de «merci»,
de «à bientôt».
435

I Archives diocésaines de Quimper et Léon
Je voudrais terminer ces mots par une citation du Coran : «O vous les
gens ! Nous vous avons créés d'un homme et d'une femme et nous avons
fait de vous des peuples et des tribus pour que vous vous entre connaissiez..,».
Saiam Aleikoum. Que ia paix soit avec vous. - Au nom des Musulmans
et Musulmanes quimpérois. Pour l'humanité. »
3. Mgr Clément Guillon invitait, à son tour, à la prière et à l'action
«contre l'injustice et la misère».
«Nous partageons ta souffrance des milliers de familles endeuillées de
New-York et d'ailleurs. Nous demandons à Dieu d'être leur réconfort.
Nous prions de tout cœur pour les victimes, qui, nous pouvons le deviner,
ont perdu la vie dans des circonstances atroces. Nous demandons à Dieu
de jes accueillir dans sa maison, où, comme il est écrit dans le dernier livre
de ia Bible, il n'y a plus de pleurs, ni de cris, ni de tristesse.
Nous sommes conscients d'être à un tournant de l'histoire de l'humanité.
Nous ne pouvons pas ignorer le risque de nous trouver comme happés dans
une terrible spirale de violence. Nous voulons tout faire pour que l'amour
l'emporte sur la haine, pour que la paix, à laquelle tous les peuples aspirent,
devienne de plus en plus une réalité.
Cela suppose que nous ayons tous ensemble la préoccupation du respect
des autres, que nous soyons décidés à lutter, partout dans le monde,
contre l'injustice et la misère ; que nous dépassions la tentation de
l'égoisme, qui nous menace sans cesse.
La construction de la paix est une œuvre exigeante, qui jamais n'est terminée.
Une conviction peut nous aider à progresser malgré tous les obstacles :
la conviction que nous sommes tous et toutes fils et filles d'un même Père,
dont le désir est que nous agissions en frères et sœurs les uns des autres.
Permettez-moi en terminant, de citer deux phrases du Pape Jean-Paul lt,
qui faisaient partie de son message pour la Journée de la Paix du 1 er janvier
2000 : - «Avec la guerre, c'est l'humanité qui perd. » - «ll y aura la paix dans
la mesure où toute l'humanité saura redécouvrir sa vocation originelle à être
une unique famille,»
L'orgue prenait alors le relais, en final de cette veillée, sur la musique de
Dvorak, la Symphonie du nouveau monde. Beaucoup, dans le silence, ont
alors prié les paroles du chant bien connu :
«Oui de nous trouvera un monde meilleur ? Qui de nous entendra la voix
du Seigneur ? Aide-toi, aide-moi, et viendra le jour, où le monde sera un
monde d'amour. Qui de nous offrira de donner son cœur ? Qui de nous
chantera un monde meilleur ?»
436
Enracinés dans le Christ, témoignez de votre espérance
Semaine Missionnaire Mondiale
14-21 octobre
Comme chaque année, en octobre, l'Église se donne un dimanche spécial
pour rappeler à chacune de ses communautés la nécessité de coopérer à la
mission de toutes les autres. C'est le dimanche de la Mission universelle, qui
est préparé pendant toute une semaine et même durant tout le mois d'octobre.
Cette semaine est célébrée dans quelque 120 pays et tend à éveiller les
catholiques aux divers types d'engagements missionnaires, à les rendre plus
solidaires des communautés d'Église réparties à travers le monde.
Le thème proposé pour 2001 est l'espérance : «Enracinés dans le Christ,
témoignez de l'espérance qui est en vous» (1 Pierre 3, 15).
Ce thème permettra d'attirer l'attention sur la nécessité pour chaque chrétien
d'alimenter dans son coeur l'espérance et d'en rendre compte autour de
i en vivant la mission, ici tout autant qu'ailleurs.
• Prière et mission
Du 1 er au 31 octobre, des temps de prière vont se dérouler tout au long de
ce mois. Comme l'année dernière, chaque diocèse a retenu une date.
Nous avons choisi le vendredi 12 octobre : nous invitons toutes les communautés
chrétiennes de notre diocèse à prier ce jour-là pour la mission.
De plus, le dimanche 21 octobre, dans tous les pays, à 8 h GMT (soit 10 h
en France, 17 h au Japon...), tous les chrétiens de toutes les Églises sont
invités à prier ensemble.
• Générosité et mission
Comme chaque année, le projecteur est placé sur un aspect de la Coopération
Missionnaire. Pour 2001, l'accent est mis sur la vie et le ministère des
prêtres autochtones dans les nombreux pays où l'Église est récente ou
pauvre. Cette focalisation doit motiver la générosité de tous,
Les prêtres anciens Fidel donum de notre diocèse témoigneront sur RCF-
Rivages, disant ce que leur expérience missionnaire leur a apporté, sur un
plan humain, matériel, spirituel. Rendez-vous sur notre radio diocésaine, les
14 et 21 octobre à 9 h, et les 17 et 24 octobre à 19 h 30.
437

• Du matériel pour l'animation
Archives diocésaines
Chacun doit commander le matériel dont il a besoin, afin que tous entendent
parler de la Semaine missionnaire mondiale et se mobilisent. Livret
d'animation, affiches, images, revues, vidéos, diapos... sont disponibles.
Afin de couvrir tout le diocèse, des membres de l'équipe de Coopération
missionnaire ont pris la responsabilité de centraliser les commandes de leur
secteur, à la convenance des responsables de secteur.
Le service de Coopération est à la disposition de chacun pour lui fournir
des bons de commande si besoin.
Nous espérons que cette Semaine missionnaire appellera à la générosité
et éveillera l'intérêt de la mission chez tout baptisé.
Le service de Coopération Missionnaire
«Enracinés dans le Christ, témoignez de votre espérance»
Ce thème de la Semaine missionnaire nous invite à rejoindre la situation
des chrétiens dans de nombreux pays du monde. En effet Cest à
des communautés en butte à une persécution rampante ou à la dérision
que l'apôtre Pierre s'adresse. Il les exhorte ainsi : «Sanctifiez dans vos
cœurs fe Seigneur Christ, toujours prêts à la défense contre quiconque
vous demande raison de l'espérance qui est en vous» (1 P 3, 15).
Nous-mêmes, en France, nous ne sommes pas à l'abri de la dérision,
du rejet, parfois même on nous met en demeure d'expliquer «comment
il se fait que nous sommes encore chrétiens»...
C'est dire que la Semaine missionnaire mondiale, qui nous met en
relation de prière, d'échange et de partage solidaire avec toutes les
Églises du monde, remplira cette année encore, et grâce à vous, tout
son rôle :
438
1. Vibrer à la vie et au dynamisme des Églises diocésaines des
cinq continents, nous laisser renouveler par le dynamisme des
prêtres autochtones, leurs efforts et leur spiritualité.
2. Porter dans notre prière leurs difficultés, leurs peines et communier
à leurs joies.
3. Assurer, par la générosité de notre collecte, ce dont ces Églises
ont besoin pour proclamer l'Évangile à chacun.
Tous appelés à la mission
Message du Pape Jean-Paul II
pour la journée mondiale des Missions 2001
«Lamour du Seigneur, à jamais je ie chante» (Ps. 89, 2).
1. Nous avons célébré avec une profonde joie le grand Jubilé du salut,
temps de grâce pour toute l'Église. La miséricorde divine, que tout fidèle a
pu expérimenter, nous invite à «prendre le large», en faisant mémoire avec
gratitude du passé, en vivant avec passion le présent et en nous ouvrant
avec confiance à l'avenir, convaincus que «Jésus est le même hier, aujourd'hui
et à jamais» (He 13, 8) (cf. Lettre apostolique Novo miliennio ineunte,
n. 1). Cette poussée vers l'avenir, illuminée par l'espérance, doit être la base
de l'action de toute l'Église au cours du nouveau millénaire. C'est le message
que je désire adresser à chaque fidèle à l'occasion de la journée mondiale
des Missions qui sera célébrée le 21 octobre prochain.
Tout homme cherche Dieu.
2. Il est temps, en effet, de regarder de l'avant, en conservant les yeux
fixés sur le visage de Jésus (cf. Het 12, 2). LEsprit nous appelle à «nous
projeter vers l'avenir qui nous attend» (Novo miliennio ineunte, n. 3), à
témoigner et à confesser le Christ en rendant grâce pour les «merveilles»
que Dieu a accomplies pour nous. «L'amour du Seigneur, à jamais je le
chante.» (Ps 89, 2» (ibid. n.2). A l'occasion de la Journée mondiale des Missions
de l'année dernière, j'ai voulu rappeler comment l'engagement missionnaire
jaillit de l'ardente contemplation de Jésus. Le chrétien qui a
contemplé Jésus ne peut pas ne pas se sentir entraîné par sa lumière (Vita
consecrata, N. 14) à s'engager pour témoigner de sa foi au Christ, unique
Sauveur de l'homme.
La contemplation du visage du Seigneur suscite également chez les disciples
la «contemplation» des visages des hommes et des femmes d'aujourd'hui
: le Seigneur en effet s'identifie «avec ses frères les plus petits»
(cf. Mt 25, 40.45). La contemplation de Jésus, «le tout premier et Je plus
grand évangélisateur» «Evangelii nuntiandi, n. 7), nous transforme en évangélisateurs.
Elle nous fait prendre conscience de sa volonté de donner la vie
éternelle à ceux que le Père lui a confiés (cf. Jn 17, 2). Dieu veut que «tous
les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité»
(1 Tm 2, 4), et Jésus savait que la volonté du Père pour Lui était qu'il
annonce le Royaume de Dieu également aux autres cités : «C'est pour cela
que j'ai été envoyé» (Le 4, 43).
439

Le fruit de la contemplation des «frères les plus petits» est la découverte
que tout homme, même si c'est de manière mystérieuse, cherche Dieu
parce qu'il a été créé par Lui et est aimé par Lui. C'est ce que découvrirent
les premiers disciples : «Tout le monde te cherche» (Mc 1, 37). Et les «grecs,
au nom des générations futures, s'exclament : «Nous voulons voir Jésus»
Jrt12, 21). Oui, le Christ est la vraie lumière qui illumine tout homme qui
vient en ce monde (cf. Jn 1, 9) : chaque homme le cherche «comme à
tâtons» (Ac 17 27), poussé par une attraction intérieure dont il ne connaît
pas bien l'origine. Elle est cachée au cœur de Dieu, là où palpite une volonté
salvifique universelle. Dieu nous en fait des témoins et des hérauts.
A cette fin, il nous enveloppe, comme dans une nouvelle Pentecôte, du
feu de son Esprit, de son amour et de sa présence : «Je suis avec vous pour
toujours jusqu'à la fin du monde» {Mi 28, 20).
Un appel qui s'adresse à tous
3. Lattitude que le Seigneur demande à tout chrétien, celle de regarder de
Tavant avec foi et espérance, est donc aussi un fruit du grand Jubilé. Le Seigneur
nous fait l'honneur de nous faire confiance et nous appelle au ministère
avec miséricorde (1 Tm 1, 12, 13). Il ne s'agit pas d'un appel réservé à
quelques-uns, mais d'un appel qui est adressé à tous, à chacun dans son
propre état de vie. Dans la Lettre apostolique Novo miilennio ineunte, j'ai écrit
à ce propos : «Cette passion ne manquera pas de susciter dans l'Église un
nouvel esprit missionnaire, qui ne saurait être réservé à un groupe de «spécialistes»,
mais qui devra engager la responsabilité de tous les membres du
Peuple de Dieu. Celui qui a vraiment rencontré le Christ ne peut le garder
pour lui-même, il doit l'annoncer. Il faut un nouvel élan apostolique qui soit
vécu comme un engagement quotidien des communautés et des groupes
chrétiens [..,]. La proposition du Christ doit être faite à tous avec confiance.
On s'adressera aux adultes, aux familles, aux jeunes, aux enfants, sans
jamais cacher les exigences les plus radicales du message évangélique,
mais en allant au-devant des exigences de chacun en ce qui concerne la sensibilité
et le langage, selon l'exemple de Paul qui affirmait : «Je me suis fait
tout à tous pour en sauver à tout prix quelques-uns» (1 Co 9, 22) (n. 40).
De manière spéciale, l'appel à la mission acquiert une urgence particulière
si nous considérons cette partie de l'humanité qui ne connaît pas
encore ou ne reconnaît pas le Christ. Oui, chers frères et sœurs, la mission
ad gentes est aujourd'hui plus importante que jamais. Je conserve dans mon
cœur le visage de l'humanité que j'ai pu contempler au cours de mes pèlerinages
: c'est le visage du Christ qui se reflète dans celui des pauvres et des
personnes qui souffrent ; le visage du Christ qui brille dans ceux qui vivent
comme «des brebis qui n'ont pas de berger» (Mc 6, 34). Tout homme et toute
femme a le droit à ce que leur soient enseignées «beaucoup de choses» [...]
440
Archives diocésaines de Quimper et Léon
4. Comment ne pas rappeler, en cette circonstance, tous les missionnaires,
les prêtres, les religieuses, les religieux et les laïcs qui ont fait de la
mission ad gentes et ad vitam la raison de leur existence ? lis proclament, au
travers de cette même vie, «sans fin la grâce du Seigneur» (Ps 89). Souvent,
ce «sans fin» est arrivé jusqu'à l'effusion du sang : nombreux sont ceux qui
ont été «témoins de la foi» au cours du siècle passé ! C'est aussi grâce à leur
don généreux que le Royaûme de Dieu a pu s'étendre. Notre gratitude et
notre prière s'adressent à eux. Leur exemple représente un stimulant et un
soutien pour tous les fidèles qui peuvent prendre le courage en se voyant
«enveloppés d'une si grande nuée de témoins» (He 12,1), qui, à travers leur
vie et leur parole, ont fait et font retentir l'Évangile sur tous les continents.
Oui, très chers frères et sœurs, nous ne pouvons nous taire puisque nous
avons vu et entendu (cf. Ac 4, 20). Nous avons vu l'œuvre de l'Esprit et la
gloire de Dieu se manifester dans la faiblesse (cf. 2 Co 12 ; Co 1). Aujourd'hui
aussi, un grand nombre d'hommes et de femmes, à travers leur dévouement
et leur sacrifice, sont pour nous le signe éloquent de l'amour de Dieu.
Grâce à eux, nous avons reçu la foi et nous sommes poussés à être, à notre
tour, des hérauts et des témoins du Mystère.
«Il faut y aller !»
5. La mission est «l'»annonce joyeuse d'un don offert à tous et qui doit être
proposé à tous dans le plus grand respect de la liberté de chacun : le don de
la révélation du Dieu-Amour qui «a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils
unique» (Jn 3, 16) [...] LÉglise ne peut donc se soustraire à l'activité missionnaire
envers les peuples, et il n'en demeure pas moins que la tâche prioritaire
de la mission ad gentes est d'annoncer que c'est dans le Christ, «le Chemin,
la Vérité et la Vie» (Jn 14, 6) que les hommes trouvent le salut» (Novo miilennio
ineunte, 56). C'est une invitation qui s'adresse à tous, c'est un appel urgent
auquel doit être apportée une réponse prompte et généreuse. U faut y aller ! Il
faut se mettre en chemin, sans retard, comme Marie, la Mère de Jésus ;
comme les pasteurs qui se sont levés à la première annonce de l'Ange ;
comme Marie-Madeleine à la vue du Ressuscité. «Au début de ce nouveau
siècle, notre marche doit être plus alerte en parcourant à nouveau les routes
du monde [...], Le Christ ressuscité nous redonne rendez-vous au Cénacle, là
ou, le soir du «premier jour de la semaine» (Jn 20, 19), il se présente devant
les siens pour «souffler» sur eux le don vivifiant de l'Esprit et les lancer dans
la grande aventure de l'évangélisation» (cf. ibid. n. 58).
La mission exige prière et engagement concret
6. Chers frères et sœurs ! La mission exige prière et engagement concret.
Nombreuses sont les nécessités que comporte la diffusion capillaire de
l'Evangile.
441

Cette année, nous fêtons le 75 e anniversaire de l'institution de la Journée
des Missions par le Pape Pie Xl, qui accueillit la demande de l'Œuvre pontificale
de la Propagation de la foi afin «d'instaurer» une journée de prière et
de propagande pour les missions» qui soit célébrée le même jour dans tous
les diocèses, les paroisses, les Instituts du monde catholique [...] et pour solliciter
l'obole pour les missions» (Sacrée Congrégation des Rites : Institution
de la Journée mondiale des Missions, 14 avril 1926 : AAS 19 (1927), p. 23 et
sq). Depuis lors, la Journée des Missions constitue une occasion spéciale
pour rappeler à l'attention du Peuple de Dieu la validité permanente du mandat
missionnaire, car «la mission concerne tous les chrétiens, tous les diocèses
et toutes les paroisses, toutes les institutions et toutes les associations
ecclésiales» (Lettre encyclique Redempîoris missio, n. 2). Il s'agit dans le
même temps d'une occasion opportune pour rappeler que «les missions ne
demandent pas seulement une aide, mais aussi un partage pour l'annonce
missionnaire et la charité envers les pauvres. Tout ce que nous avons reçu
de Dieu - la vie comme les biens matériels - n'est pas à nous» (Lettre encyclique
Redempîoris missio, n. 81). Cette journée est importante dans la vie
de l'Église, «car elle enseigne comment donner : dans la célébration eucharistique,
c'est-à-dire comme offrande à Dieu, et pour toutes les missions du
monde» (ibid.). Que cet anniversaire constitue donc une occasion propice
pour réfléchir sur la nécessité d'un effort commun plus important en vue de
la promotion de l'esprit missionnaire et pour fournir les aides matérielles dont
les missionnaires ont besoin.
7. Dans l'homélie de la Messe de clôture du grand Jubilé de l'An 2000, j'ai
dit : ll faut «repartir du Christ» avec l'élan de la Pentecôte, avec un enthousiasme
renouvelé. Repartir de lui avant tout par les efforts quotidiens de sainteté,
en nous mettant dans une attitude de prière et à l'écoute de sa parole.
Repartir de lui aussi pour témoigner de son Amour» (n. 8).
C'est pourquoi :
Repars du Christ, toi qui as trouvé miséricorde.
Repars du Christ toi qui as pardonné et accueilli ie pardon.
Repars du Christ, toi qui connais la douleur et la souffrance.
Repars du Christ toi qui es tenté par la tiédeur :
rannée de grâce est un temps infini.
Repars du Christ, Église du Nouveau Millénaire.
chante et marche ! (cf. Rites de conclusion de la Messe de l'Epiphanie du
Seigneur 2001).
Que Marie, Mère de l'Église, Étoile de l'évangélisation, nous accompagne sur
ce chemin comme elle demeura aux côtés des disciples le jour de ia Pentecôte.
442
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean-Paul ll
JMJ2OO2
LA PASTORALE
DES JEUNES
SUR INTERNET
A.CI1**
SUD-FINISTÈRE
^
Communiqués
et Informations
Les Journées Mondiales de la Jeunesse auront lieu
à Toronto, Canada, du 18 au 28 juillet 2002. Un avion
«breton» de 350 places partira de Brest avec les
jeunes des quatre diocèses de Quimper, Rennes,
Saint-Brieuc et Vannes, '
Déjà la Pastorale des jeunes se met en route. Une
réunion de préparation à ces JMJ est prévue
le samedi 29 septembre, de 14 h à 17 h,
au Juvénat à Châteaulin.
Les membres de la commission diocésaine Jeunes,
les responsables des mouvements, services et
groupes divers, les équipes Veilleurs y sont attendus.
3=- Armand Guézingar. Tél. 02.98.95.21.78.
La Pastorale des jeunes ouvre un site diocésain sur
internet. Il sera lancé ie samedi 29 septembre 2001,
lors de la réunion au Juvénat à Châteaulin.
>- Branchez-vous : http//jeunes-quimper.cef.fr
LAction Catholique des Enfants du Sud-Finistère
fera sa rentrée le vendredi 12 octobre, à partir de
20 h, au Juvénat à Châteaulin.
Cette soirée permettra aux responsables et accompagnateurs,
ainsi qu'à tous les intéressés, de partager
un temps convivial, de découvrir le programme d'année
et de comprendre les enjeux du nouveau thème
«Si tu Idis, ça l'fait !»
>- Pour toute information, Marie-Annick Le Saux,
chargée de l'aumônerie diocésaine, et Sarah Louvet,
permanente, vous attendent à la fédé, du mardi au
vendredi, au 9, rue du Frout à Quimper.
443

I
CONCERTATION
DELA
SOLIDARITÉ
CROISADE
DES
AVEUGLES
444
La Concertation diocésaine de la Solidarité rappelle
ses prochains rendez-vous.
• Samedi 13 octobre (14 h) au dimanche
14 octobre (16 h), à Carhaix, Congrès régional de
l'ACAT, Action des Chrétiens contre la Torture.
Le samedi 13, à 20 h 30, conférence publique, par
Jacques Le Goff, maître de conférence à la Faculté de
droit de Brest : «Quand l'homme n'est plus respecté...
chez nous, en France I»
Pour le Congrès, contacter : 02.98.63.29,20.
• Mercredi 17 octobre : Journée mondiale du refus
de la misère.
• Dimanche 4 novembre : Marche vers Notre-Dame
de Rumengol, ouverte à tous, proposée particulièrement
aux mouvements de Solidarité. Un thème de
réflexion : la solidarité.
- 8 h 30, pour une marche de 7 km, ou 9 h, pour
une marche de 4 km, départ de l'église de Quimerc'h.
- 10 h 00 : arrivée à Rumengol. Pause café.
- 10 h 30 : eucharistie dominicale à la paroisse.
-12 h 00 : pique-nique (que chacun apporte). Café.
- 14 h : temps de rencontre et d'échanges.
La Journée nationale des Aveugles et de leurs
associations est fixée aux 6 et 7 octobre 2001. Cette
journée est l'occasion pour le public de mieux
connaître ces associations et leurs activités, et de leur
venir en aide.
La Croisade des Aveugles est lune d'entre elles.
Elle existe depuis 1927 et est, depuis 1947, reconnue
comme mouvement apostolique d'Église.
>- Contacts :
- Mme Clémentine Lénaff, 33, rue Charles de
Gaulie, 29820 Guilers. Tél. 02.98.07.48.24.
- Mlle Marie-Paule Piriou, 3, rue Méjou, 29630
Plougasnou. Tél. 02.98.67.33.33.
- M. l'abbé René Gauthier, aumônier, 50, rue de la
Madeleine, 29600 Morlaix, Tél. 02.98.62,66.52.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
RELIGIEUSES
EN SERVICE
COMMUNAUTAIRE
BALTES
SPIRITUELLES
ECOLE
D'ORAISON
Le Groupement des religieuses en service communautaire
vient d'avoir son assemblée générale à
Viviers (Ardèche), ll propose un thème de réflexion :
«Notre mission de religieuses de vie apostolique
en Église, au service du monde».
i
*
Toutes les Soeurs qui souhaitent participer à la
réflexion sont invitées à se rencontrer à Créac'h-
Balbé, le mercredi 3 octobre, de 14 h à 16 h 30. Au
cours de l'année trois autres journées sont prévues.
Trois journées animées par le P Jean-Michel Moysan,
responsable du Service diocésain de Formation,
sur le thème : La vie et ses moments de crise.
-
- Ile-Blanche, dimanche 14 octobre, 10 h à 17 h.
- Créac'h-Balbé, samedi 20 octobre, 14 h à 22 h.
- Kerfeunteun, samedi 10 novembre, 14 h à 22 h.
Au Carmel de Morlaix, une école d'oraison, ouverte
à tous. Trois dimanches qui forment un tout, de 9 h 15
à17h30:
7 octobre, 21 octobre, 4 novembre 2001.
DÉCÈS
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Hervé Nédélec.
Hervé Nédélec, né le 14 novembre 1919 à Guengat. Ordonné prêtre le
29 juin 1948. Septembre 1948, surveillant au Petit-Séminaire de Pont-Croix.
Août 1950, vicaire à Plogastel-Saint-Germain. Septembre 1953, vicaire à
Landivisiau. Juillet 1954, vicaire à Crozon. Février 1963, vicaire à Guipavas.
Juillet 1968, recteur de Rédené. Juillet 1972, recteur de Beuzec-Conq.
Juillet 1978, recteur de Trégourez. Septembre 1982, vicaire à Pont-l'Abbé.
1986 se retire à la Maison de Missilien à Quimper. Juin 1988, aumônier à la
Maison de Kervoanec à Plougourvest. 1992, se retire à la Maison de Missilien
à Quimper. Décédé le 17 septembre 2001.
445

Archidiaconé de Quimper
Samedi 13 octobre
Dimanche 25 novembre
Dimanche 9 décembre
Archidiaconé de Brest
Dimanche 7 octobre
Dimanche 4 novembre
Samedi 10 novembre
Dimanche 18 novembre
Archidiaconé de Morlaix
Dimanche 25 novembre
Samedi 1 er décembre
de notre
/ A
e
446
octobre - décembre 2001
Châteaulin
Briec
Riec-sur-Be!on
Brest-Lambézellec
Plougastel-Daoulas
Landerneau
Saint-Renan
Plonévez-du-Faou
Landivisiau
Archives diocésaines de Quimper et Léon
R Breton
R Breton
Mgr Guillon
Mgr Guillon
A. Guézingar
F. Moysan
Mgr Guillon
R Méar
A. Guézingar
- Mardi 2 octobre : à l'évêché, rencontre avec les
prêtres du secteur de Plogastel-Saint-Germain, à la suite
de la visite pastorale de mars dernier.
- Jeudi 4 : conseil épiscopal.
- Dimanche 7 : à Brest - Saint-Luc, confirmation.
- Lundi 8 et mardi 9 : à La Hublais, rencontre des
évêques de la Région Apostolique de TOuest.
- Mercredi 10: à Brest, Assises de l'Enseignement
Catholique de Bretagne.
- Jeudi 11 : conseil épiscopal.
- Samedi 13, fin de matinée : à Camaret, bénédiction
d'un canot de sauvetage.
- Dimanche 14 : à Créac'h Balbe, rencontre avec la Fraternité
Chrétienne des Personnes Malades et Handicapées.
«Chemins d'humanité. Chemins de foi»
Un parcours proposé aux jeunes de 20 à30 ans 4
Un parcours d'échanges et de formation est proposé par le diocèse de
Quimper aux jeunes de 20 à 30 ans : «Pour approfondir avec d'autres le
sens de ta vie et de ta foi. Rencontrer d'autres jeunes. Nommer ce que tu vis
et ce que tu cherches. Écouter des témoins. S'initier à la prière et à la liturgie.
Découvrir ta Bible».
ll n'est pas nécessaire d'avoir une formation particulière pour suivre ce
parcours.
É
ll se présente sous forme de week-ends, qui commencent le samedi à 15 h
et se terminent le dimanche à 16 h 30, en des lieux différents, Le transport sera
organisé pour ceux et celles qui n'ont pas de moyen de locomotion.
Une première rencontre est prévue, intitulée «Viens et vois», le
13 octobre à 15 heures, à Quimper, Maison des Œuvres, 9, rue du Frout, ou
le 20 octobre à 15 heures, à Brest, au Centre de Keraudren. Si, après cette
rencontre, le jeune désire continuer le chemin, il pourra s'inscrire pour les
quatre week-ends suivants :
• 10 et 11 novembre 2001, à l'Abbaye de Landévennec : les croyants, des
hommes et des femmes en marche.
• 8 et 9 décembre 2001, au Dourdy à Loctudy : Faire face au mal.
• 2 et 3 février 2002, à Créac'h-Balbé à Saint-Urbain : Dieu s'est fait
homme.
• 16 et 17 mars 2002, à Tlle-Blanche à Locquirec : Des sacrements pour
le monde.
>- Inscriptions à faire auprès de l'équipe d'animation :
Pierre Chamard-Bois, de Brest. Tél, 02.98.49.00.71.
Gaëlle Maudire, de Landerneau. Tél. 02,98.21.65.91.
Père Louis Quemeneur, de Brest. Tél. 02.98,02.06,65.
Ils ont dit...
François : «La lecture de la Bible éclaire ma viet et ma vie enrichit ma
lecture de ta Bible. »
Christelle : «J'apprécie tous ces échanges entre nous, dans la
confiance
N. (au cours d'une célébration) : «Croire n'est pas une certitude, c'est
une recherche. Restons éveillés à la Parole.»
447

Dans l'archidiaconé de Brest
A la découverte des vocations dans l'Eglise
i P cjprvice diocésian des Vocations et le Service du Diaconat, avec le
dans l'archidiaconé de Brest.
PP nroaramme est pour vous, est-il écrit, «Si vous vivez plus ou moins
1 & * S 2 5 Z Ï £ 3 Z e ZSiï* ission vous pose gestion.
Situs SS stnte appelé(e) à prenne une responsabilité ou s, vous etes
déjà en responsabilité d'une manière ou dune autre...»
Cette démarche comprend :
. 3 rencontres avec Michel Scouarnec, à Keraudren, le samedi matin de
9 h le à 13 octobre 2001, le 8 décembre 2001, le 26 janvier 2002.
. Fntre chaaue rencontre, un prolongement de la réflexion dans les communauSs.^ou
"lequefune fiche de travail sera proposée aux parlants
Cette offre s'adresse en priorité à toutes celles et à tous ceux q-Â a ma "
teurTou possibles animateurs, ou membres d'équipes existantes ou a 0JW*
^^^«Tïîdront bien prendre en charge la question des vocations
etdeTappe Sansl eur communauté, quelle qu'elle soit. Sont plus MrtHatfè-
SiïrtïK^ês les membres des équipes pastorales, des conse.ls paroisiauxSes
services diocésains ou paroissiaux, des mouvements, des
équipes «vocations» et équipes «diaconat».
Un programme en trois étapes :
• Quand Dieu appelle dans la Bible. .^. _
. Les vocations dans l'Eglise pendant les 20 premiers siecle^
. les vocations et la vie de nos communautés aujourd'hui et demain.
448
» ll est demandé aux responsables de bien vouloir transmettre pour je
10 octobre au plus tard, le nombre de participants de leur communaute
(paroisse, mouvement, service) à : „„„„„ Q ,
Anne-Catherine Le Mercier, 39, rue Camille-Desmoulins, 29200 Brest
Tél. 02.98.46.28.31 - Fax 02.98.43.49.81. action.cathol.que@freesbee.fr
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• BREST
Samedi 24 novembre 2001
Samedi 12 janvier 2002
Dimanche 3 février 2002
Samedi 9 mars 2002
Dimanche 28 avril 2002
Se préparer au mariage
Sessions 2001 - 2002
des Centres de préparation au Mariage
Renseignements et inscriptions :
F. et X. Robin tel 02.98.80.48.19
S. et J.-C. Marquet tél. 02.98.44.09.19
• LANDERNEAU
Samedi 2 mars 2002
Lundi 22 et 29 avril 2002
Renseignements et inscriptions :
C. et J.-Y. Guillou tél. 02.98.21.72.85.
• LESNEVEN
Samedi 16 mars 2002
Renseignements et inscriptions
A. et L Breton tél. 02.98.83.18.73
A. et S. Simon tél. 02.98.21.09,05.
• MORLAIX
Dimanche 3 mars 2002 (Morlaix)
Samedi 23 mars 2002 (Plougonven)
Lundi 8, 15 et 22 avril 2002 (Morlaix)
Samedi 4 mai 2002 (Lanmeur)
Renseignements et inscriptions :
B. et M. Chareyre tél. 02.98.88.72.85
C. et R. Bernard tél. 02.98.72.25.09
Merci de s'inscrire dans son secteur de préférence,
au moins un mois à l'avance.
15 h 00
15 h 00
10 h 00
15h00
10 h 00
22 h 00
22 h 00
17 h 00
22 h 00
17 h 00
15 h 00-22 h 00
15 h 00-22 h 00
14 h 00-22 h 00
14 h 30
14 h 30
20 h 00
14 h 30
21 h 30
21 h 30
22 h 30
21 h 30
449

• PLABENNEC
Vendredi 23 et 30 novembre 2001
Dimanche 3 février 2002
Vendredi 24 et 31 mai 2002
Renseignements et inscriptions:
B et J Deniel tél. 02.98.44.88.00
5:5 L Simon tél. 02.98.37.62.54
• SAINT-POL-DE-LÉON
Mardi 5,12 et 19 février 2002
Mardi 4, 11,18 juin 2002
Renseignements et inscriptions :
M. et J. C. Martin tél. 02.98.67.11.81
Archives diocésaines de Quimper et Léon
20 h 30 - 22 h 30
10 h 00-17 h 00
20 h 30 - 22 h 30
20 h 45 - 22 h 30
20 h 45 - 22 h 30
Une formation universitaire au service de l'action pastorale
Familiale pour ceux qui auront présenté leur memoire final.
Cette formation s'adresse à tous ceux qui veulent acquérir des compé-
•-rouelle et affective, la préparation au mariage, I accueil et i écoute ue
SurSs ou des families en difficulté, l'animation de groupes de reflexion sur
la famille... Tous les domaines de la Pastorale Familiale.
Cette année, les trois premières sessions :
- 10,11, 12 novembre 2001 : le corps sexué.
- 25, 26, 27 janvier 2002 : relation homme-femme.
- 4 5, 6 mai 2002 : le mariage.
^ Renseignements et inscriptions : Pastorale Familkle 39 rue Camille-
Desmoulins, 29200 Brest. Tél. 02.98.44.61.66 ou 02.98.44.85.04.
450
Au pardon de Sainte-finne-lo-Palud
«DEVENIR DS VRAIS DISCIPLES DU CHRIST»»
*
Nos nombreux pardons ont été, cette année, comme un prélude au «parcours
synodal» dans lequel notre diocèse est invité à s'engager «Partir, se
bouger, quitter ses habitudes, se mettre en route, marcher ensemble, suivre
le Christ, accueillir son Évangile, vivre cet Évangile et le proclamer, montrer
l'Amour... » Ce sont là nombre d'invitations adressées à chacun tors de ces
pardons, appels à entrer résolument dans cette «marche ensemble» que
notre diocèse entame en cette rentrée.
Au pardon de Sainte-Anne la Palud, les habitués ont souligné le nombre
grandissant de pèlerins, ainsi que le recueillement de cette foule lors des
diverses célébrations. De Pont-Croix; Douarnenez ou Plougastel-Daoulas,
des pèlerins ont marché dans la nuit. Des paroisses du Porzay et des environs,
mais encore de Carantec, Quimperlé, Noyal-Pontivy... du nord ou du
sud, des Artisans de la fête, les délégations ont porté croix et bannières.
Mgr Lucien Fruchaud, évêque de Saint-Brieuc et Tréguier, a présidé les
célébrations du dimanche, en présence de Mgr Clément Guillon, notre évêque,
du Père Louis Cochou, abbé de Landévennec, et de nombreux prêtres.
Lors de la messe solennelle, Mgr Fruchaud a invité chacun à enraciner
sa vie dans la Parole de Dieu, à se ressourcer dans les sacrements, tout particulièrement
l'Eucharistie et la Réconciliation, à avoir une vie spirituelle intérieure
toute centrée sur le Christ. Au cours de la célébration de l'après-midi,
il invitait les pèlerins à devenir de vrais disciples du Christ. Voici un large
extrait de son homélie.
De l'homélie de Mgr Fruchaud
«Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est
l'amour que vous aurez les uns pour les autres,» (Jn 13, 35)
«Montrer l'amour». C'est bien l'appel que vous adresse votre évêque dans
sa lettre pastorale récente, vous invitant à «entreprendre ensemble un parcours
synodal» afin de rechercher les meilleures routes pour «montrer
l'amour», montrer de quel amour le Seigneur nous aime, de quel amour il
aime tous les hommes et combien il désire que nous vivions tous de son
amour.
Mais nous ne montrerons l'amour que si nous devenons de vrais disciples
du Christ. Que nous faut-il pour le devenir ?
451

1. Aimer ce monde, aimer tous les hommes
N'aurions-nous pas parfois tendance à porter sur notre monde sur notre
temDrr3gard bien sombre ? Il est vrai que les in.ormat.ons qui nous; par-
Sent de tous les continents nous plongent dans le désarroi, l'.nqu^ude,
^Sance conflits sans fin au Proche-Orient, en Europe Centrale, en
lfP dans bîen despays d'Afrique, attentats, assassinats pol.t.ques crimes
^k^SteStoSïws de tant de personnes qui n'attendent plus nen
det S conduite inconsciente de certains qui occasionne tant de morts
sur nos routes Tout cela est bien la vie de notre monde, nous ne pouvons
fianoîer noulaboucher les yeux et les oreilles. Mais dans ce meme monde,
da 9 ns ces mêmes pays, que de gestes d'amour, de générosité, de sol-dante
dont personne ne parle.
Ce monde tel qu'il est, avec ses grandeurs et ses faiblesses, toujours
aimé deDÏu sauvé par le Christ, il nous faut l'aimer. Au cœur de ce monde,
nous devons'Itre presents à la manière de Jésus, avec un regard bien-
Sant un cœur rempli d'amour pour tous, une espérance .nv.nc.ble. Dans
Rmesure o?nous aimerons tous ces frères, quelles que so.ent leurs or,
glnes leurs mentalités, leurs coutumes, nous pourrons leur permettre de
connaître qu'ils ont été sauvés dans la mort et la resurrection du Christ.
Être de vrais disciples du Christ, c'est aimer ce monde, aimer tous les
hommes.
2. Oser sans crainte témoigner de sa foi
Mais être de vrais disciples du Christ c'est aussi oser témoigner de sa foi
au cœur du monde. Aujourd'hui, vous tous qui êtes rassemblés> pou.«r
sainte Anne, vous portez un magnifique témoignage de ^ *• f J *
par votre présence, votre prière, vos louanges, vous affirmez que Dieu est P e
mier dans vos vies. Vous manifestez que son évang.le ecla.re vos comportements
quotidiens. Cette affirmation communautaire est importante.
Il est vrai pourtant que dans notre monde, chaque jour, il n'est pas toujours
facile de dire sa foi dans le Christ, de manifester la place importante
qu'il a dans nos vies. Nous entendons souvent des jeunes nous dire que
lorsqu'ils osent annoncer à leurs camarades qu'ils préparent leur confirmation
on se moque d'eux. Je suis très marqué par la co^n 06 ,-", 606 ^^"
jeune étudiant : il a fait connaître à l'un de ses camarades qu i songeait a
devenir prêtre. Il s'est vu complètement délaissé par cet ami et totalement
rejeté du groupe dans lequel il était parfaitement intègre jusqu alors A ce
jeune, il faut tout le soutien de la communauté chrétienne dont .1 est memb e
pour persévérer dans ce projet et se laisser conduire sur les chemins ou ie
Seigneur lui propose d'orienter sa vie.
452
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Ceci nous montre que c'est bien en faisant exister des communautés
vivantes que nous témoignerons de la foi au Dieu de Jésus-Christ, à Dieu
Père, Fils et Saint Esprit.
Frères et sœurs, osez sans crainte témoigner de votre foi. Être disciple du
Christ, c'est affirmer sa foi sans crainte, quels que soient les courants
contraires.
*
3. Aimer et favoriser les rassemblements
communautaires
Les disciples ont besoin de se retrouver dans des communautés vivantes et
des rassemblements qui soutiennent leur foi et les stimulent pour la mission.
Jésus l'a voulu. Le terme «Église» signifie «rassemblement». Pour qu'elles
soient vivantes, les communautés doivent se rassembler pour la prière, les
célébrations dominicales, les assemblées de louange et de réconciliation.
Fortifiés par la rencontre avec les frères et l'accueil de son Esprit Saint,
nous pourrons témoigner de Jésus-Christ et être force de proposition de la
foi dans la société actuelle.
Frères et sœurs de ce diocèse de Quimper et Léon, à l'invitation de votre
évêque, vous allez entreprendre un «parcours synodal». Ce parcours peut
être un temps de recherche ensemble de ce que Dieu vous appelle à vivre
au cours des années qui viennent. Un temps de réflexion qui vous permettra
de mieux être disciples du Christ et témoins de son évangile. Au soir de ce
Grand Pardon de Sainte-Anne la Palud, confions à notre Bonne mère sainte
Anne ce parcours synodal. Elle saura vous aider à avancer dans la confiance
et à ouvrir joyeusement et en Église, les chantiers qui vous sont proposés.
Frères et sœurs pèlerins, là où vous vivez tout au long de Tannée, soyez
tous de vrais disciples du Christ !
• CROIRE AUJOURD'HUI - 15 septembre 2001 - Un dossier: Quels
prêtres pour demain ?
Du 14 au 16 septembre a eu lieu, pour la première fois en France, un pèlerinage
et une rencontre nationale des séminaires. Mille séminaristes et formateurs
étaient ainsi réunis à Lyon. C'était l'occasion pour la revue de présenter la
formation de ces futurs prêtres et de s'interroger sur la mission qui sera la leur
demain. Un dossier qui peut aider prêtres et laïcs dans leur réflexion : «Appeler
aux ministères» est l'un des chantiers ouvert dans le diocèse pour notre parcours
synodal. Le dossier présente aussi une bibliographie «pour aller plus loin».
453

Archives diocésaines e Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume...»
M. l'abbé Yves Nicolas (1927-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Albert Bossard aux obsèques de
M. Yves Nicolas, en l'église de Saint-Pierre à Brest, le 23 juillet 2001.
La vie éternelle, c'est cette union intime à Dieu
qui fait de nous ses enfants aujourd'hui et pour
toujours. A jamais nous sommes avec lui, près de
lui ; lui en nous et nous en lui. Pour toujours nous
sommes avec le Seigneur. «Dès maintenant,
nous sommes enfants de Dieu. Mais ce que nous
serons n'est pas encore manifesté, écrit saint
Jean. Nous savons que lors de cette manifestation,
nous lui serons semblables, parce que nous
le verrons tel qu'il est. »
Cette intimité avec le Seigneur, Yves - Tityves
comme nous l'appelions, nous les prêtres - y a
... 0 . . „. été introduit le jour de son baptême en cette
eglise Saint-Pierre, peu après sa naissance le 8 mai 1927. C'est dans ce
bourg quil a grandi, près de ses frères et sœurs, et de ses parents, son père
qui etait forgeron et sa mère qui tenait un petit commerce de quincaillerie
Cette intimité avec le Seigneur, Yves l'a ensuite entretenue et développée
par la priere et I eucharistie en particulier. Il a aidé, à sa manière et avec ses
moyens, aussi bien les enfants que les jeunes, les adultes et les personnes
âgées croisés dans es différentes étapes de son ministère, à la vivre également
C est de cette façon qu'il a été leur pasteur. Votre présence nombreuse
ICI, cet après-midi, témoigne qu'il a été «un bon pasteur».
r J S r è ï?lï emS P T prier ' mais aussi P eut - ê,re simplement pour vous
S n L f cP° ur ; ec ' je,llir 1 - out ce qu'il nous laisse. Bien des choses nous
3 T ! t l ! n S d ° Ute ,f ,a mémoire en ce ornent: son accueil souriant,
S2£2 Svaleureux. «Un cœur en or», a-t-on dit. Il s'était gagné la sympathie
sZJ^ erS h° n K n f ' If d r-f réSidents de |,n °P ital ' où jl arrivait en trottinant,
Sïïr^ï« r e hab, ! uelle Quand j| ^nait pour célébrer la messe, il tenait à
21 L h K û > ' comme le bon berger qui connaît
ses brebis et appelle chacune par son nom. Il faisait partie de leur vie.
ent£ï Sfit f ê , e de |,n ,° pital ou au club d es retraités, sa jovialité et son
T^1 P V e ? ieS : ' P ° USSait vo,ontiers sa chansonnette ou racontait
de savoureuses Istoires. Mais il partageait aussi, par sa présence, ses
454
paroles et ses prières ou simplement son silence, la peine des familles en
deuil qu'il rencontrait.
Dans les saisons de la vie, on le sait, il y a les gaies et les moroses. Il y a
toujours un envers du décor. Yves en savait quelque chose pour avoir vécu
durant plusieurs années l'épreuve de la dépression. Dans son testament écrit
en 1991, il notait : «Ça n'a pas été marrant de faire une fois de plus le plongeon
dans la dépression. Je suis d'une faiblesse et j'ai des craintes épouvantables».
C'est dur la maladie, confiait-il. Surtout une maladie qu'on a du mal à
comprendre et devant laquelle on est bien démuni. Il faut sans doute y avoir
passé soi-même...
Il y a deux mois et demi, à la suite d'une chute inexpliquée, il a dû être à
nouveau hospitalisé. Avait-il encore la force de lutter ? Il aura vécu cette dernière
étape dans la nuit totale. Il s'est éteintsamedi matin... pour se réveiller
dans la pleine Lumière du Seigneur. «Père, disait Jésus, ceux que tu m'as
donnés, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi et qu'Us contemplent
ma gloire, celle que tu m'as donnée.»
Nous espérons que Yves est maintenant appelé à connaître dans le faceà-face
Celui qu'il a servi ici-bas dans le clair-obscur de la foi, appelé à vivre
plus que jamais dans son intimité, à le voir tel qu'il est. Maintenant il comprend,
maintenant il sait, maintenant il voit, Que cette espérance nourrisse notre
prière.
Une prière d'action de grâce, qu'il a lui-même demandée, en écrivant : «Je
remercie le Seigneur de m'avoir gardé dans le sacerdoce et, dans ce sacerdoce,
de m'avoir donné de grandes joies... Je remercie aussi toutes fes personnes
qui m'ont aidé et aimé. Je garde un très bon souvenir des endroits où
j'ai passé... C'est pourquoi je voudrais que mon enterrement soit d'abord une
messe d'action de grâce et que le Magnificat soit chanté». Une prière de supplication
aussi pour lui, pour nous, pour tout te monde.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Mgr Jean Badré, ancien évêque de Bayeux et Lisieux. Père Jean Benoit,
des Missionnaires Oblats de Marie Immaculée, Trégourez. Père Jean-François
Le Floc'h, prêtre du diocèse de Digne, Audierne.
Frère Yves Riou, des Frères de Ploërmel, missionnaire en Haïti, Plouvorn.
Sœur Marie-Louise Marc, des Filles du Saint-Esprit, Plourin-Ploudalmézeau.
455

Publications
• CHERCHEURS DE DIEU - LES RECOMMENÇANTS - Hors série, éd. du
Cerf. En librairie religieuse.
Ce numéro hors-série est une réalisation de la revue Chercheurs de Dieu,
animée par le Service national du Catéchuménat, Déjà de nombreux secteurs
pastoraux accueillent des «recommençants», les accompagnent sur le
chemin de la foi. Mais tous n'osent pas se lancer, faute de moyens ou de
compétences. Comment et avec quels moyens peut-on accueillir ceux qui
frappent à nouveau aux portes de nos églises ?
Dans le numéro 139, de septembre, la revue présente un dossier «Initier
par la liturgie». La foi s'exprime, mais elle se vit avant tout. La liturgie est prophétique
et missionnaire. Au sommaire : regarder, s'arrêter, approfondir,
vivre, s'ouvrir, écouter, lire et voir.
>- Service national du catéchuménat 4, avenue Vavin, 75006 Paris.
• PRIER - RECOMMENCER À CROIRE - SEPTEMBRE 2001.
La revue Prier consacre son numéro de la rentrée aux recommençants».
Recommencer, ce n'est jamais faire un retour en arrière, mais plutôt, réveiller
d'une autre manière, avec de nouveaux mots, la vie spirituelle que l'on avait
enfouie au fond de soi. La rentrée est un nouveau départ pour notre prière
aussi.
5- Prier, 163, bd Malesherbes, 75017 Paris. Ou en librairie religieuse.
• CÉLÉBRER - APRÈS LE SACREMENT ! - N° 307.
Situer la Pastorale des sacrements dans une perspective d'évangélisation
demande que l'on s'intéresse autant à ce qui suit le sacrement qu'à la préparation
et à la célébration elle-même. Ce dossier de rentrée fait le point sur
la manière dont cet après-sacrement est pris en charge par les équipes pastorales
et su-* les propositions faites aux familles dans le cadre du baptême
des petits-enfants, de la première eucharistie des enfants, de la confirmation
des jeunes et de l'initiation chrétienne des adultes. Lensemble de ce numéro
fait écho au thème du dossier, notamment à propos de la pastorale du
mariage, de la pastorale des funérailles et de la messe du dimanche.
«CélébROM», vous connaissez ? Un cédérom pour préparer la liturgie des
dimanches et fêtes, réservé aux abonnés de la revue Célébrer. Des propositions
pour l'animation liturgique, un accès rapide aux textes de la liturgie, des
chants et psaumes, l'impression facile de feuilles de célébration.
456
>- CNPL, 4, avenue Vavin, 75006 Paris.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• •
Sonorisations - Études électroacoustiques
v j "• 1 ECHOUE
Conceptions
Réalisations
Installations fc,
!
AU SERVICE -{fe iWmbfcGIE
Mf . . ! f *
Roufe de Coray - B.P. 648 - Ergué-Gabéric - 29552 Quimper Cedex 9
Téléphone : 02.98.52.16.02 - Télécopie : 02.98.52.14.19
ZA La Salleverte - 29500 ERGUÉ-GABÉRIC
TÉL. 02 98 66 66 AA - FAX 02 98 66 66 54
e-mail KENTA.ELECTRONIC@wanadoo.fr
• PEINTURE
• DECORATION
PEINTURE
RAVALEMENT
PAPIER PEINT
TISSU - MOQUETTE
• INDUSTRIE
PEINTURE DES BARDAGE5
LOCAUX COMMERCIAUX
CHAMBRE FROIDE
TRAVAUX DE NUIT

sxte :
ieu, rassemblement
s tous les hommes
ttentats aux États-Unis.
lessage de Mgr Guillon 433
ne veillée interreligieuse
Quimper 434
emaine missionnaire mondiale .. 437
uan-Paul ll .Tousappelés
Ja mission 439
ommuniqués et informations 443
JMJ 2002
La Pastorale des jeunes
sur internet
ACE Sud-Finistère
Concertation de la solidarité
Croisade des Aveugles
Religieuses
en service communautaire
Haltes spirituelles
École d'Oraison
eces de M. l'abbé
Hervé Nédélec 445
onfirmations 446
alendrier de notre évêque 446
n parcours proposé aux jeunes 447
Brest :
la découverte des vocations .... 448
réparation au mariage,
essions CPM 449
Certificat de Pastorale familiale ... 450
,u pardon
e Sainte-Anne-la-Palud 451
in souvenir
1. l'abbé Yves Nicolas 454
•ublications 456
ommaire
Archives diocésaines d Quimper et Léon
O7 QPDTCMDDC Onfl1 1fc D I i i i r—-i-i k i r-** O A I M 11 OCTOBRE 2001 17

Semaine Missionnaire Mondiale
«Enracinés dans le Christ,
témoignez de l'espérance qui est en vous».
Découvrons la mission des prêtres dans le monde.
Archives dioc
Regarde
Je sais que tu as mille et une raisons de désespérer.
Mais je voudrais te crier
qu'il y a aussi mille et une autres raisons d'espérer !
Ne laisse pas gagner ton cœur
par les marées noires des mauvaises nouvelles .
Pour changer Ie monde, il faut d'abord changer ton regard.
Regarde et cueille chaque jour, autour de toi, au creux du quotidien,
Ces mille et une fleurs d'espérance :
Celles qui poussent au milieu des plus sinistres tours de béton,
Des plus monotones lieux de transport ou de travail,
De Ia plus froide chambre d'hôpital,
De la plus humble décision, personnelle ou collective, pour la justice.
Regarde et vois tous ces hommes et toutes ces femmes
Qui ne font pas «la une» des journaux,
mais qui inventent, jour après jour,
De nouvelles manières de vivre, de partager, d'espérer,
Et qui manifestent que le Royaume de Dieu est à la portée de la main.
Regarde et vois tous ces hommes et toutes ces femmes
Qui, au lieu de crier que Dieu est aveugle, lui prêtent leurs yeux ;
Qui, au Heu de crier que Dieu est manchot, lui prêtent leurs mains
Qui, au lieu de crier que Dieu est muet, lui prêtent leurs voix.
Regarde et entends,
Car le monde actuel a besoin de retrouver ce «regard du cœur»
Et de cueillir ces fleurs de l'espérance
Pour mieux respirer et pour mieux vivre.
Jeannette, Petite Sœur de l'Assomption
Livret d'animation de la Semaine Missionnaire
de Quimper et Léon
«Découvrons la mission des prêtres dans le monde». La Semaine
missionnaire, cette année, attire l'attention des chrétiens sur le ministère
des prêtres. Prêtres envoyés d'une Église à une autre, prêtres
autochtones que la vitalité des jeunes Eglises a appelés, prêtres martyrs
en certains pays : les situations de par le monde sont très contrastées.
Les prêtres du Finistère qui ont participé à l'expérience «Fidei
donum» ont voulu témoigner à l'occasion de la Semaine missionnaire
mondiale.
Les mots «Fidei donum» sont les premières paroles d'une lettre du Pape
Pie XII aux Églises plus riches en prêtres pour leur demander de prêter, pour
quelques années, quelques-uns des leurs, aux Églises plus pauvres des continents
africain, latino-américain et asiatique.
C'est vrai, depuis 30 ans, la situation a beaucoup changé, et les Églises
plus anciennes ont de moins en moins de prêtres diocésains et auront du mal
à en laisser partir.
Comme prêtres «Fidei donum», nous avons été dans des pays et continents
très divers à plusieurs points de vue : la culture, les traditions, l'expression
de la foi, l'organisation de la mission. Il nous est impossible de faire des
comparaisons et ce ne serait pas sain.
Dans notre diocèse aussi, la réalité a beaucoup changé, sur le plan de la
culture, des traditions, des mentalités ou de la transmission de la foi. Les communautés
chrétiennes ne rassemblent plus des foules.
Certains peuvent se lamenter, mais nous sommes témoins de beaucoup de
réalisations. Ce que sera l'Église de demain, personne ne le sait, mais elle
sera toujours l'Église de Jésus-Christ qui cherche à vivre la Bonne Nouvelle
aujourd'hui, dans un contexte différent.
Les prêtres ne sont plus les «patrons» et la collaboration étroite des baptisés
- laïcs et prêtres - est de plus en plus grande et devra encore continuer,
dans la diversité. Avec humour, nous relativisons le manque de prêtres et leur
vieillissement. Ils ne peuvent pas tout faire aujourd'hui. Des laïcs assument
des responsabilités qui incombaient auparavant aux prêtres. Cette réalité,
nous l'avons vécue en permanence, dans d'autres Églises. La joie, la simplicité
des plus pauvres dans leur mission nous ont éduqués dans notre vie
humaine et dans notre mission de prêtres.
461

Comme prêtres «Fidei donum», nous sommes allés nous mettre au service
d'un autre peuple que le nôtre, et cela a influé sur les différentes fonctions que
nous avons été amenés à exercer. Ce fut pour nous une expérience très forte.
Le dynamisme de l'Église et son péché existent aussi dans ces communautés
chrétiennes. Mais ce dynamisme y est très marqué par l'Évangile qui
est lu, prié, chanté et traduit en engagement. Lhumour y est toujours important,
car les structures ne changent pas tout.
Que dire à l'Église diocésaine, sans devenir des «donneurs de leçons» ?
Nous croyons que la joie, la simplicité, la capacité de se réjouir des petites
choses qui avancent sont essentielles.
Un signe de vitalité de la part de notre Église diocésaine serait que d'autres
se portent volontaires au départ et même que nous sachions le provoquer.
De toute manière, nous avons vécu quelque chose de neuf. C'est peut-être
ce que Dieu veut nous dire : «Je viens apporter et faire du nouveau, un ciel
nouveau et une terre nouvelle». Nous devons cultiver cette espérance, tous
ensemble, là où nous vivons.
Les prêtres dans le monde
Louis Hernot, Jean-Yves Le Meur
A l'exception de quelques pays où la mission est d'implantation récente,
les «jeunes» Eglises catholiques ont pour la plupart un clergé majoritairement
autochtone. Rome et les missionnaires ont travaillé dans ce sens dès
le siècle dernier. Lenvoi de prêtres Fidei donum («prêtés» pour un temps
par leur diocèse d'origine), demandé en 1957 par le pape Pie XII, prend là
tout son sens : aider les Églises à parvenir à l'autonomie. Les prêtres
autochtones présentent des visages très contrastés selon les contextes
géographiques, culturels, économiques, politiques et sociaux. Ainsi, la
Colombie compte beauocup de prêtres nationaux, dont un certain nombre
partent en mission à l'extérieur. Au Vénézuella, pays limitrophe, les prêtres
sont en petit nombre, et 80 % d'entre eux sont des étrangers...
Sur les 400 OOO prêtres de la planète, plus de la moitié vit en Europe,
dont plus de 27 OOO en France, alors que l'ensemble du continent africain
n'en compte que 25 OOO. Mais il n'est pas rare de trouver en Afrique des
séminaires de plusieurs centaines d'étudiants.
Beaucoup de diocèses manquent de ressources pour la vie matérielle de
eurs pretres. C'est un appel à notre solidarité, via les Œuvres Pontificales
Missionnaires.
462
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Suppression du service national
Que devient la coopération ?
Alors que le gouvernement 4e la France apris la décision danticiper
la fin du service national, la Délégation Catholique pour la Coopération
(DCC) s'interroge sur l'avenir de la coopération.
Avec 500 volontaires répartis dans 60pays, la DCC, qui est un service
de la Commission épiscopale de la Mission universelle de l'Église, poursuit
son action d'envoi déjeunes au service de la solidarité internationale.
Les coopérants du service national disparaissent mais la porte est
grande ouverte aux volontaires civils.
La disparition du service militaire s'accompagne de l'arrêt du service national
en coopération. Depuis son origine, des milliers de jeunes adultes avaient
choisi cette forme de service, qui leur permettait de vivre une expérience internationale
exceptionnelle, tout en participant au développement des pays
pauvres.
Les coopérants pouvaient partir avec l'État au sein d'une Ambassade, mais
aussi avec une association comme la DCC, dont plus d'un tiers des volontaires
sont aujourd'hui encore des coopérants du service national. Motivés et dynamiques,
les jeunes coopérants, pris en charge en grande partie par l'État,
avaient le mérite de répondre à de véritables besoins, pour un coût modique.
La DCC travaille avec des partenaires locaux qui mettent en place des
actions répondant aux besoins des populations : enseignement, formation professionnelle,
santé, gestion de projets, etc Lenvoi de coopérants du service
national était pour eux un soutien important compte tenu de leurs moyens
financiers modestes, spécialement dans les pays les plus pauvres.
Malgré cela, fidèle à sa mission, la DCC poursuit son action. 170 nouveaux
volontaires viennent rejoindre leur poste. En juillet, à Carquefou, ils ont participé
durant 12 jours au stage de formation au départ. Plus de 60 d'entre eux
qui devaient partir, en septembre et octobre, comme coopérants du service
national ont vu leur statut modifié. Ils partent comme volontaires civils. Les
«règles du jeu» changées en cours de partie ont des conséquences multiples
et fortes sur les partenaires du Sud et sur la DCC elle-même. Il faut en particulier
accroître les recettes de la DCC pour égaler le niveau d'aide au volontariat
apporté par les Pouvoirs Publics dans le système ancien. «Nous
sommes décidés à gagner ce challenge, écrit Denis Thion, directeur de la
DCC, avec tous ceux pour qui une expérience de volontariat de solidarité international
a du sens».
463

Pour répondre aux demandes des partenaires qui lui parviendront
dans les prochains mois, la DCC recherche dès maintenant :
«Des professeurs de matières scientifiques (mathématiques, physiques
ï fn?n niqUeS) - P ° Ur diV f rS pays en Afrk - ue noire - Ces Postes sont ouverts à
de jeunes ingénieurs, des titulaires de maîtrises, de Capes ou de Cafep.
nrnfQcfil teC ( ,ni ? enS dans divers domain -s pour des centres de formation
professionnels (enseignement de la menuiserie, électricité, etc).
• Des informaticiens pour la mise en place et la gestion des parcs informatiques,
la formation d'acteurs locaux.
no.C? e 4 S i lectr 2 nicie !? s et animate urs pour intégrer les équipes de fonctionnement
des radios chrétiennes locales. «onction
• Des professionnels de la santé, médecins généralistes et spécialistes
•nfirmier(e)s, notamment pour un travail en dispensaire.
s P ecial,stes <
de m £ZSXT**Z^ pour ,a gestion d ' 0NG - d ' organismes
464
Les volontaires civils constituent déjà 70% des effectifs de la DCC
Hommes ou femmes, jeunes adultes pour la plupart, ils choisissent de donner
deux ans de leur vie au service des autres et pour découvrir une autre culture
La DCC leur assure une prise en charge matérielle, une couverture sociale
complete, une préparation au départ et un accompagnement durant leur mission.
Agréée par les Pouvoirs Publics français qui soutiennent l'envoi de civils
dans Je cadre d'un décret de 1995, la DCC devra néanmoins relever deux
défis pour généraliser l'envoi des civils :
• Se faire connaître davantage auprès des candidats potentiels.
• Trouver les moyens financiers supplémentaires pour assurer le passage
des coopérants du service national aux civils.
Avec d'autres associations de volontariat, la DCC veut «mettre la pression»
pour que I aide au développement augmente en France. C'est ainsi qu'un colloque
se tiendra le 10 novembre prochain qui visera à mobiliser des représentants
des Pouvoirs Publics et des acteurs du monde socio-économique
pour un temps de reflexion : comment ouvrir le volontariat sur des projets innovants,
pertinents et efficaces dans une dynamique de développement ?
u £?ïî5 : SSSSs diocésain de Coopération missionnaire, 9f rue du
Frout, BP 1109, 29101 Quimper cedex. Tél. 02.98.64.58.84.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le Parcours synodal
Où en sommes-nous ?
Tout d'abord un rappel : la lettre pastorale de Mgr l'évêque en date du 3 juin
2001, page 13, a prévu 3 phases dans le parcours synodal. Nous sommes
dans ta phase de mise en route. Léquipé de pilotage mise en place (cf. Quimper
et Léon du 13 septembre) est au travail : elle consulte, réfléchit et met peu
à peu sur pied les moyens nécessaires à la réussite du parcours.
Elle doit soumettre ses propositions le 16 novembre prochain lors d'une
réunion commune du conseil pastoral diocésain et du conseil presbytéral. Il
restera alors un mois pour mettre au point et diffuser les propositions et les
modalités de leur communication aux chrétiens du diocèse.
Le véritable lancement du parcours synodal aura lieu en janvier 2002,
selon les indications de la Lettre pastorale. Son aboutissement est prévu
autour de la Pentecôte 2003.
Il sera sans doute souhaitable de ne pas trop disperser les énergies et de
concentrer la démarche sur les deux phases essentielles du parcours : la
première de janvier à juin 2002, la seconde de septembre 2002 à juin 2003.
Des propositions différenciées seront faites pour ces deux étapes.
A l'heure actuelle, il est encore temps de diffuser largement la Lettre pastorale,
et de sensibiliser les chrétiens à cette démarche commune de «recherche
de ce que Dieu nous appelle à vivre au cours des années qui viennent».
Déjà des équipes pastorales, des conseils pastoraux, divers groupes et
instances ont commencé à se saisir de la Lettre et de ses 5 chantiers.
Léquipé de pilotage est intéressée par leur réflexion et les projets éventuels
élaborés. N'hésitez pas à communiquer, dès maintenant, vos comptes rendus,
vos réflexions et vos questions à l'adresse ci-dessous :
-•rt-* Marc Meneur,
1, rue Sully, 29200 Brest. Tél. 02.98.47.45.12
marc. meneur@wanadoo,fr
>•• Disponibles au secrétariat général de l'évêché. Tél. 02.98.55.34.47 :
- «Des temps nouveaux pour l'Évangile. Un parcours synodal», lettre pastorale
de Mgr Guillon.
- Jubilé 2000. Des temps nouveaux pour l'Évangile». Les livres des merveilles
du Jubilé et les «espaces» à Pentecôte 2000 à Brest-Penfeld.
465

Parcours synodal
Archives diocés*
L'Église,
signe d'espérance pour les hommes
Au pardon du Folgoët en ce dimanche 2 septembre 2001, la messe
solennelle et la célébration vespérale ont été présidées par Mgr François-
Xavier Loizeau, évêque de Digne. Le diocèse de Digne correspond
aujourd'hui au département des Alpes de Haute-Provence et compte
140 OOO habitants.
Connaissant notre projet de parcours synodal, Mgr Loizeau a voulu,
lors de la célébration mariale de l'après-midi, nous faire part de l'expérience
de son diocèse. Celui-ci a vécu un synode, il y a quelques années,
dont les fruits sont évidents et multiples. Un encouragement à nous
mettre en route à notre tour !
Mgr Loizeau a médité le récit de la rencontre de Jésus et de la Samaritaine
(Jean 4, 5-42). Extrait de cette méditation.
Depuis la Pentecôte dernière vous avez commencé un parcours synodal
diocésain.
Je ne puis que vous encourager dans cette démarche, ayant moi-même
bénéficié, depuis mon arrivée dans le diocèse de Digne en 1997, des fruits
multiples d'un synode mené par mon prédécesseur. Des fruits évidents. Ce
fut d'abord un élan de solidarité diocésaine entre chrétiens, peu nombreux et
dispersés en des vallées qui ne facilitent pas la communication. Ce furent
aussi les progrès réalisés sur les cinq points d'attention qui furent alors privilégiés
: la famille, les jeunes, les précarités, les ministères et charges confiés
aux laïcs, la communication. En 1999, cinq ans après la clôture du synode,
j'ai convoqué une assemblée d'évaluation et de prospective. En restant dans
la ligne de nos priorités, nous avons constaté les bienfaits du synode et nous
avons précisé quelques objectifs pour les cinq années à venir. Ainsi progresse
notre Eglise de Digne, votre Église sœur, «Église humble et fidèle, fraternelle
et joyeuse, fervente et audacieuse pour donner aujourd'hui par sa vie
des signes d'espérance dans notre société» (prière du synode).
1* Aller à la source
En concluant cette stimulante assemblée post-synodale, j'ai repris ce passage
de la Lettre des évêques aux catholiques de France, texte que je me
permets de vous rappeler au début de votre propre démarche synodale :
466
de Quimper et Léon • - / ' - ,
«Nous sommes appelés à répondre, pour les temps actuels, à l'appel décisif
que Jésus adressait à Simon-Pierre au bord du lac de Tibériade :
«Avance en eau profonde !» ou bien : «Va au large i» (Le 5, 4). Cette double
i traduction des mêmes mots recouvre deux expériences inséparables : l'É-
| glise qui va aux sources de la foi est en même temps l'Église qui accepte
d'aller au large pour annoncer l'Évangile. Aujourd'hui, tout en faisant l'expérience
de notre pauvreté, nous progressons effectivement dans l'expérience
de t'évangélisation, en découvrant nous-mêmes la foi comme une source et
en n'hésitant plus à conduire d'autres personnes jusqu'à cette source, là où
elle est toujours offerte : dans l'Église, sacrement du Christ et de sa Vie».
«Duc in aftum» : notre Pape Jean-Paul ll a repris la même adresse de
Jésus à Pierre, dans sa Lettre apostolique «au début du troisième millénaire».
«Aller à la source de la foi» : il est de circonstance de rappeler ici même
comment le dévot Salaun ar foli revenait souvent à la fontaine de votre vil- 4
lage pour s'y plonger en signe de pénitence et pour y tremper le pain qu'on
lui avait donné, sa seule nourriture et boisson. Il revenait sans cesse, en
chantant «Ave Maria», à la source de la vraie Vie !
«Aller à la source de la foi» : il est de circonstance de rappeler aujourd'hui
que c'est le titre du premier chantier de votre parcours synodal.
2. Marie et la Samaritaine
ll est stimulant dans notre méditation évangélique sur l'Église et sa mission,
de rapprocher Marie et la Samaritaine : ne sont-elles pas, dans leurs
différences mêmes, deux figures, deux symboles de la même Église du
Christ ?
Marie est la fille d'Israël, fidèle à la promesse de Dieu faite à ses pères
dans la foi. La Samaritaine est l'étrangère pour les Juifs. Et pourtant la
Bonne Nouvelle du salut s'adresse à la Samaritaine comme à Marie, à l'infidèle
comme à la fidèle, l'impure comme à la toute pure, à la fautive comme
à l'immaculée.
Marie est la figure de l'Église toute sainte et la Samaritaine est la figure
de l'Église pécheresse. Notre Église, comme le dit le Concile Vatican ll, «est
à la fois sainte et appelée à se purifier. Elle poursuit constamment son effort
de pénitence et de renouvellement Elle avance dans son pèlerinage,
annonçant la croix et la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne» (LG 8).
Nous sommes cette «sainte Église de pécheurs». En réponse à l'appel
du Christ, nous essayons de nous engager dans un effort de conversion personnelle
et communautaire. Deux chantiers de votre synode indiquent cela.
Quand il s'agit de faire exister des communautés vivantes, cela demande
aujourd'hui un véritable changement de mentalité. Quand il s'agit d'appeler
467

aux ministères, cela demande aujourd'hui un effort persévérant à entreprendre
à frais nouveaux.
Marle et la Samaritaine sont ainsi l'image de l'Église, appelée et appelante,
évangélisée et évangélisatrice tout à la fois.
En votre démarche synodale, vous êtes cette Église du Christ qui est
évangélisée pour, à son tour, évangéliser. Église de Quimper et Église de
Digne, nous avons à nous convertir pour porter un meilleur témoignage dans
chacune de nos régions. C'est une démarche d'abord intérieure que les différentes
étapes d'un synode modèlent progressivement en notre Église.
Mais à cette démarche tout intérieure doit correspondre un témoignage dans
notre société. Le parcours synodal que vous entreprenez s'engage ainsi sur
deux chantiers importants et complémentaires : vivre en solidarité et compagnonnage
avec nos contemporains et proposer la foi dans le monde
d'aujourd'hui.
Que Sainte Marie, qui reçut la Bonne Nouvelle par le messager de Dieu
et la communiqua au monde par la naissance de Jésus, il y a deux mille ans,
nous aide, en ce début du troisième millénaire, à accueillir l'Évangile comme
une toujours Bonne Nouvelle et à le transmettre à notre monde qui cherche
tant et partout un message d'espérance !
Que la sainte Samaritaine, la pécheresse qui se laissa interpeller par
Jésus, l'envoyé du Père, et qui invita ses compatriotes à venir voir le Messie,
nous aide à faire que tous nos contemporains entendent eux-mêmes la Parole
du Messie, et croient que Jésus est «vraiment le Sauveur du monde» !
/ A
468
- Mardi 16 octobre : à l'évêché, rencontre avec les
prêtres et le diacre du secteur de Fouesnant, à la suite
de la visite pastorale de janvier dernier.
- Jeudi 18 et vendredi 19 : à Saint-Jacut de la Mer, rencontre
du conseil épiscopal.
- Samedi 20, après-midi : à Keraudren, conseil pastoral
diocésain.
- Dimanche 21, fin de matinée : sur l'itinéraire du Tro
Breiz, bénédiction de la statue de saint Corentin ; aprèsmidi
: à Châteaulin, rassemblement diocésain des
jeunes de quatrième et de troisième de l'Enseignement
Public.
- Jeudi 25 : conseil épiscopal.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
PASTORALE
TOURISME
LOISIRS
FRATERNITE
FCPMH
Communiqués
et Informations
«Peut-on imaginer un monde sans fête ? La fête
est une chose plus sérieuse qu'on ne le dit.»
C'est le thème de la rencontre organisée par la
Pastorale des Réalités du Tourisme, Loisirs, Temps
libre des douze diocèses de l'ouest.
le samedi 17 novembre 2001.9 h 30 à 16 h 30,
au lycée de l'Assomption à Rennes.
Cette rencontre s'adresse à tous ceux qui veulent
que l'homme reste le «sujet» central et non pas «l'objet»
des loisirs et du tourisme : responsables de mouvement
et service d'Église : animateurs d'associations
impliquées à différents titres dans les loisirs, le sport,
le tourisme, clubs, comité des fêtes ; formateurs et étudiants
; professionnels du tourisme et des loisirs des
secteurs privés et institutionnels. ';
Au programme :
* Fêtes et société : Intervention de M. Olaf Malgras
: les principaux éléments constitutifs de la fête et
les déplacements actuels du contenu.
• Fêtes et Église : Intervention du Père Michel
Scouarnec : place de l'Église dans les fêtes sociétales
- l'Église est aussi en fête.
>• Renseignements : Pastorale du Tourisme, Presbytère,
29170 Pleuven. Tél. 02.98.54.60.48.
La Fraternité Chrétienne des Personnes Malades
et Handicapées fait part de sa session annuelle qui se
tient ces 13 et 14 octobre à Créac'h-Balbé.
Au programme, l'étude de la campagne d'année du
mouvement : «En fraternité, écrivons aujourd'hui nos
actes des Apôtres».
s> Contact: FCPMH, 12, rue Charles Hernu, 29000
Quimper.
469

RESPONSABLE
DE
SECTEUR
HALTES
SPIRITUELLES
• NOS AMIS DÉFUNTS
Les curés responsables de secteur sont invités à
noter dès maintenant les dates de leur session
annuelle. Celle-ci se tiendra le lundi 29 et mardi 30
avril 2002, au centre de Keraudren.
En lien avec le parcours synodal diocesain, des
haltes spirituelles pour le temps de l'Avent :
Dans notre «vivre en Église»,
cultiver l'esprit de l'Évangile.
• A Quimper, Presbytère de Kerfeunteun, le samedi
1 er décembre, de 9 h 30 à 18 h 30, avec le Père
André Gourmelen.
• A Créac'h-Balbé, le samedi 8 décembre, de 9 h 30
à 18 h 30, avec le Père André Gourmelen.
• A l'Ile-Blanche, le samedi 8 décembre, de 10 h à
17 h, avec le Père Yves Caroff.
Ces haltes spirituelles, qui seront prolongées au
Carême prochain, pourront intéresser les chrétiens
laïcs, membres des équipes pastorales, groupes d'animation
paroissiale, relais... particulièrement concernés
par la démarche synodale diocésaine.
La Fraternité Saint-Jean-Baptiste apporte son soutien
aux personnes dépendantes de l'alcool ou autre
drogue et à leurs familles et amis. Elle annonce son
rassemblement diocésain qui aura lieu le dimanche
21 octobre à Carhaix.
Après la messe paroissiale, à 10 h., en l'église de
Carhaix, un temps d'enseignement, un temps de
pique-nique, un temps de témoignage et de partage et
de prière, chapelet médité.
> Contact: Jean-Pierre Le Berre, Douarnenez,
Tél. 02.98.74.17.15.
rJS!f? r * nn f" Marh ; Corre - des Filles du Saint-Esprit, Lannilis. Sœur
Catherine Le Roux, des Filles de la Sagesse, Cléder-
470
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Denier de l'Église
Continuons notre effort
Les résulats du début de Tannée 2001 manifestent que des nouveaux donateurs,
en nombre important, soutiennent la mission de notre Église diocésaine :
Dès maintenant je remercie vivement :
• les donateurs anciens et nouveaux ;
• toutes les personnes qui ont pris à cœur l'organisation de la collecte du
denier de l'Église :
i** personnes qui distribuent les enveloppes, placent les affiches, etc.
>- membres des conseils économiques des paroisses,
>• prêtres, diacres, religieux, religieuses, animateurs en pastorale,
membres des mouvements et services, responsables des divers médias, qui,
d'une manière ou d'une autre, ont relayé l'appel que j'ai adressé au début de
cette année.
Je souhaite que tous et toutes poursuivent leurs efforts car les besoins de
notre Église sont importants. Merci à nouveau.
DECES
26 septembre 2001
t Clément Guillon
évêque de Quimper et Léon
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé Évy
Le Donge.
Évy Le Donge, né le 5 septembre 1917 à Plonéour-Lanvern. Ordonné
prêtre le 18 juin 1944. Septembre 1944, instituteur à Riec-sur-Belon. Septembre
1947, directeur d'école à Tréflaouénan. Septembre 1950, directeur
d'école à Plobannalec. Août 1953, instituteur à Kerfeunteun. Août 1955, directeur
d'école à Saint-Adrien en Pfougastel-Daoulas. Septembre 1956, directeur
d'école à Lilia. Juillet 1968, recteur de Cléden-Poher. Juin 1977, recteur de
Guengat. Juin 1984, au service des archives administratives de l'évêché de
Quimper. Juillet 1993, se retire à Plonéour-Lanvern, puis, en 2001, à la Maison
de Missilien à Quimper. Décédé le 1 er septembre 2001.
471

Le Service Diocésain de Pastorale Sacramentelle et Liturgique annonce le
calendrier des journées de formation.
Rencontres pour l'apprentissage des chants liturgiques.
Ces rencontres auront lieu de 14 h à 17 h. Elles seront ouvertes à tous.
• Châteaulin :
• Plabennec :
• Bannalec :
• Brest :
• Saint-Pol-de-Léon
• Quimper
samedi 3 novembre
dimanche 4 novembre
samedi 17 novembre
dimanche 18 novembre
samedi 24 novembre
Archives diocésaines de Quimper et Léon
salle de la mairie
église paroissiale
église paroissiale
église de Kerbonne
salle Michel Colombe
dimanche 25 novembre auditorium du Likès
• Une journée d'apprentissage du répertoire breton, avec Job an (rien aura
lieu le dimanche 11 novembre, à Minihi Levenez, Tréflévénez.
Journées formation funérailles
Une journée est proposée par archidiaconné, qui s'adresse aux membres
des équipes funérailles (accueillants, animateurs, assistants, guides) ainsi
qu aux pretres et diacres habituellement sollicités pour la célébration des funéraines.
Dates et lieux retenus, de 9 h à 17 h :
• 22 novembre : Juvénat Châteaulin
• 28 novembre : Centre de Keraudren Brest
• 5 décembre : Centre Saint-Jacques Guiclan.
S'inscrire de préférence à la journée de son archidiaconé. Mais il est possible
de se rendre à Tune des deux autres journées.
L'Aumônerie des Prisons
propose pour la prière universelle du 14 octobre 2001
L'Aumônerie des Prisons est réunie à Lourdes, ce week-end, pour son
congrès national. Elle se confie à la prière des communautés chré-
LT À

1" octobre 2001.
A Toulouse
le Secoure Catholique
va au devant des sinistrés
Chaque jour, depuis le 26 septembre, les équipes du Secours Catholique
visitent à domicile les personnes des quartiers les plus sinistrés par l'explosion
de I usine AZE Beaucoup de victimes, toujours choquées et désorientées par
la catastrophe restent en effet prostrées chez elles sans se signaler Ce travail
de repérage a permis de rencontrer plus de 210 familles ou individus durant
cette prem lère semai ne.
Formés à l'accueil et à l'écoute, les bénévoles vont ainsi à la rencontre des
victimes pour un repérage de leur situation et une évaluation précise de leurs
besoins. Pour cela, cinq psychologues du Secoure Catholique, spécialistes de
I accompagnement post-traumatique des victimes les épaulent dans ce lonq et
patient travail de repérage.
a
la H^i e ' à t de '' aide d ' ur 9 ence ' le Seco -"-s Catholique inscrit son action dans
la durée a travers un accompagnement psychologique, matériel et financier.
sJSïï Î0£!*& ' a catastr °P he ' une centain

Ainsi se construit aussi l'Europe...
Archives diocésaines de Quimper et Léon
-J* î Ê, H 0 *^ ^ IEur °P e est une longue aventure. Commencée en 1950 à l'initiative
de Robert Schuman, elle se poursuit avec des hauts et des bas Peu à peu naît
une conscience européenne. De modestes événements comme celui oue vient de
V Zl 'ZSZS*? 0 * ? a f c c-*-**- -» leur façon, à cette naissanœ quineJapîs
sans réconciliation entre les peuples.
nJÏÏÏiïiï!*? a S* P endan l ses cin Q ans de captivité, de lourdes responsabilités
^. S r n ^ mp df t P nsonni ^- Oue les Allemands lui aient demandé d'aller en témoigner
l'a fortement et heureusement impressionné.
M^ÎT°L S de ju ' n demie f' vous êtes retourné en Allemagne, jusqu'à
KES* 0 " 1 9 °" VOUS - e t i e z P risonnier de guerre. L'invitation qui vous
etait faite vous a, je crois, beaucoup étonné ?
0v*2«'i' ai Vécu , là quelque chose -''"attendu et, en même temps de tout à fait
K n T . J< - sws/eto^ 6 ' pour la première fois depuis mon retour de capdsémïnf
dVrf-f

l'homme et propagée vraisemblablement
par les farines animales a révélé
ses menaces voici quelques années.
La fièvre aphteuse, quant à elle, est
un vieux fléau de l'élevage dont les
risques se sont accrus avec le développement
du commerce international.
Toutes deux ont entraîné
l'abattage de troupeaux entiers
pour une seule bête donnant des
signes de maladie. Connaît-on suffisamment
la souffrance de l'éleveur
contraint à abattre tout son troupeau ?
D'autres productions ont été également
touchées par des crises
graves : volailles, porcs, fruits et
légumes... Elles sont tributaires des
intempéries, des risques saisonniers
mais aussi des concurrences internationales,
des épidémies pas toujours
maîtrisées.
Ces crises, spécialement les plus spectaculaires
(ESB et fièvre aphteuse) ne
touchent pas seulement les agriculteurs
: des salariés ont été contraints à
des arrêts de travail prolongés, les abattoirs
ont fortement réduit leurs activités
comme nombre d'entreprises en amont
et en aval. D'autres catégories socioprofessionnelles
(commerçants, artisans)
ont été également touchées : de
telles épreuves décloisonnent les relations
sociales et font découvrir que le
développement du monde rural est l'affaire
de tous.
Les médias ont permis de mettre sur
la place publique l'ensemble des difficultés
vécues dans le monde agricole.
Mais en traitant de ces sujets
d'une manière outrancière, ils ont
créé des peurs et des angoisses disproportionnées
à la réalité du danger
chez des personnes qui rêvent d'un
478
monde sans risque. Ces peurs engendrent
souvent soupçon et même
exclusion. «On me traite comme un
pestiféré» disait un agriculteur.
Des craintes nouvelles
Dans plusieurs régions de France,
les déchets organiques d'élevages
industriels ainsi que l'usage immodéré
d'engrais et de pesticides ont
pollué les nappes phréatiques, spécialement
par des taux élevés de
nitrates, et ont rendu l'eau Impropre
à la consommation. Les tensions
sont parfois très vives entre les agriculteurs
et les mouvements écologistes
ou associations de consommateurs,
mais également entre
agriculteurs eux-mêmes.
Peut-on oublier les peurs suscitées
par les nouvelles techniques agricoles
: hormones de croissance,
antibiotiques dans l'alimentation,'
manipulations génétiques ? La production
d'O.G.M. (Organisme Génétiquement
Modifié), comme la brevetabilité
du vivant, ne traduisent-elle pas
une volonté de domination des
grandes firmes agrochimiques ? Que
nous prépare-t-on pour demain ?
Une catégorie en profonde
mutation
Au cours du siècle dernier, l'agriculture
a vécu une évolution unique dans
l'histoire de l'humanité. En 1900, les
agriculteurs constituaient encore la
majorité de la population française.
Aujourd'hui, ils ne représentent plus
que 4 % de la population active.
Dans presque toutes les campagnes,
le nombre de fermes en exploitation
diminue, les reprises sont insuffi­
Archives diocésaines de Quimper et Léon
santes, les jeunes hésitent à s'engager
dans un avenir incertain. C'est
dans l'agriculture que l'on, trouve le
plus grand nombre de célibataires.
Aujourd'hui certains cantons ruraux en
France comptent moins de 7 habitants
au kilomètre carré. Ce constat Interroge
fortement la gestion et l'aménagement
de l'espace : comment des
territoires ruraux peuvent-ils survivre si
les principaux gestionnaires de ces
espaces sont en voie de disparition ?
Une grande variété de situations
et de profondes inégalités
ll nous faut reconnaître la diversité et
la complexité du monde agricole
actuel. Toutes les exploitations agri­
coles et toutes les productions ne sont
pas dans la même situation et ne
souffrent pas, au même degré, des
crises actuelles. Qu'y a-t-il aujourd'hui
de commun entre les grandes exploitations
céréalières et les petites
exploitations qui pratiquent la polyculture
? Entre les éleveurs de bovins ou
d'ovins «en extensif» et les élevages
intensifs de veaux, de porcs ou de
volailles ? Entre l'agriculture de plaine
et celle de montagne ?
A cette diversité de l'agriculture correspond
malheureusement une
inégalité de situations matérielles des
exploitants. Aujourd'hui, 40% des
agriculteurs ont un revenu inférieur au
SMIC, tandis que d'autres bénéficient
de revenus confortables.
Il - COMMENT EN SOMMES-NOUS ARRIVES LA ?
Un considérable effort
de modernisation
Au lendemain de la guerre 1939-
1945, chaque agriculteur nourrissait
en moyenne deux personnes : actuellement,
il en nourrit de 10 à 15 fois
plus. Le mot d'ordre donné au lendemain
de la Libération : «nourrir tous
les Français» a été entendu.
Lagriculture est le secteur d'activité
dans lequel les gains de productivité
ont été les plus forts et les plus
rapides. Il a fallu pour cela faire de prodigieux
efforts d'adaptation, de modernisation,
de mécanisation, de transformation
des modes d'exploitation et
d'acquisition de compétences dans
tous les domaines, cela s'accompagnant
d'une diminution impressionnante
du nombre d'actifs agricoles.
Dans le même temps, les progrès
extraordinaires dans les domaines
biologique (sélection génétique),
botanique et chimique (engrais, traitements
...), mécanique, commercial
ont considérablement transformé les
exploitations agricoles et amélioré les
conditions de travail.
Une agriculture dominée
Peu à peu l'agriculture a échappé à la
maîtrise de la plupart des agriculteurs,
Elle est passée d'un commerce local
à un marché mondial où les intermédiaires
se sont multipliés. La production
agricole est, pour une part importante,
sous l'emprise de quelques
grandes centrales d'achat et de
distribution qui drainent plus des deux
tiers des produits alimentaires. Leur
479

domination s'étend aux industries
transformatrices qu'elles contrôlent
en leur imposant leurs normes et
leurs prix, sans oublier que pour bon
nombre de produits agricoles les
normes et les prix sont fixés au
niveau de l'Union Européenne.
La crise de l'agriculture ne peut se
comprendre sans tenir compte de
toutes les pressions exercées sur les
agriculteurs tant dans leurs chaînes
de productions agricoles que par les
intermédiaires (entreprises agroalimentaires,
centrales d'achats,
grandes surfaces ...}. Mais cette
dépendance est d'autant plus problématique
que les lobbies agricoles
eux-même y ont contribué en privilégiant
des logiques de profit.
Dans le cadre européen de la
La PAC (Politique Agricole Commune),
l'un des fondements de la construction
européenne, a été conçue à l'origine
pour assurer la sécurité quantitative alimentaire
des Européens. Elle a rendu
possible la suppression presque complète
de la faim et de la sous-alimentation
dans l'Union Européenne. Elle a
également permis à un nombre non
négligeable d'exploitants agricoles et à
leurs familles de bénéficier d'un revenu
décent
Mais depuis plusieurs années, elle
est remise en cause en raison de son
coût (près de la moitié du budget
européen), de son insuffisante limitation
des productions et d'une concentration
très inégalitaire des aides
publiques (80 % de ces aides vont à
20 % des exploitations). D'ailleurs, du
fait de l'élargissement à l'Est de
480
l'Union Européenne, il devient impossible
de maintenir le niveau actuel
des subventions agricoles,
Dans une concurrence internationale
très vive
En outre, la France et l'Union Européenne
ont fait des exportations agricoles
subventionnées un maillon
important de leur balance commerciale
et un moyen de résorber leurs
surplus de production. Ainsi, actuellement
l'agriculture française et européenne
est engagée dans une lutte
avec les USA pour la conquête et la
maîtrise des marchés mondiaux, le
contrôle de l'arme stratégique alimentaire,
de même que dans d'autres
secteurs de l'économie comme le
pétrole ou les richesses du sous-sol.
Ce sont les pays du Sud qui font
d'abord les frais de cette lutte internationale.
Les exportations des surplus
des pays riches concurrencent gravement
leurs cultures vivrières et le
développement agricole, déjà très
fragile, des pays pauvres. Et la
course actuelle aux brevets sur les
semences génétiquement modifiées,
qui pourraient soit-disant réduire la
malnutrition, ne fait qu'accentuer la
domination du Nord. Ne devrait-on
pas honorer le droit pour chaque
peuple à produire lui-même , sur
sa propre terre, ce dont il a besoin
pour se nourrir et se développer ?
Un productivisme massivement
consenti
Les causes profondes de cette situation
fondamentalement injuste sont à
chercher dans l'économie de la production
à outrance, par la recherche
du «toujours plus», au détriment de
Archives diocésaines! de Quimper et Léon
'environnement, de la sécurité alimentaire,
de l'aménagement de l'espace
et du respect du vivant.
Ainsi, l'extension des épidémies de la
«vache folle» et de la fièvre aphteuse
s'explique par des causes bien précises.
Autour des farines animales, il
y a eu des dissimulations, des
fraudes caractérisées et des fabrications
non conformes â la réglementation.
Le traitement thermique insuffisant
des carcasses animales pour
leur transformation en farines et leur
administration aux autres animaux a
probablement contribué à l'extension
de la maladie de la vache folle.
Les dérégulations, intervenues dans
certains pays dans les années 80,
ont entraîné la déliquescence des
contrôles vétérinaires et de tout le
dispositif sanitaire dans le domaine
agricole et alimentaire, ainsi que la
renonciation à la vaccination contre la
fièvre aphteuse dans les années
1990. N'avons-nous pas à tirer collectivement
les leçons de cette
logique productiviste et mercantile ?
Comme le constate un agriculteur :
« Chacun, au travers de son propre
acte d'achat, a une part de responsabilités
dans l'orientation de
l'économie actuelle. On ne peut pas
demander aux éleveurs à ta fois d'entretenir
lé territoire, ies chemins, le
paysage, de faire vivre ies villages,
d'être accueillants, de produire de
façon extensive et en même temps
acheter toujours moins cher sa
viande au supermarché, en abandonnant
la petite bouchère du coin».
Ce développement irraisonné basé
sur une course effrénée au plus
gros, au plus vite, au moins cher
n'est pas l'apanage de la seule agriculture,
il l'est aussi de l'industrie et
maintenant des services. Il interroge
l'ensemble de nos rapports économiques
et l'organisation de notre
société. Les transformations du
monde agricole ne peuvent donc être
renvoyées à la seule responsabilité
des agriculteurs, même si certains
d'entre eux ont été des fervents
défenseurs de ce système. C'est la
société dans sa globalité qui est invitée
à poser de nouveaux fondements
à un développement durable.
Ill - QUELQUES PISTES D'ACTION A APPROFONDIR
A- Travailler à une meilleure
cohésion sociale :
Nous avons d'abord à mieux comprendre
la situation du monde agricole
et des agriculteurs d'aujourd'hui.
Reconnaissons qu'il y a, à ce sujet,
une incompréhension et une ignorance
largement répandues. S'informer,
s'écouter, dialoguer est indispensable
afin de ne pas céder aux
mouvements de panique souvent alimentés
par les rumeurs et les
médias. Ainsi, nous travaillerons à
une meilleure cohésion sociale, indispensable
pour le «vivre ensemble».
Nous avons également à nous montrer
solidaires car la crise agricole ne
concerne pas que les agriculteurs. Il
ne suffit pas de parler de solidarité. Il
faut la vivre. Notre participation, si
481

minime soit-elle, aux associations de
soutien aux personnes en difficulté
est une pierre dans la construction
d'une société plus fraternelle. Et cette
solidarité de proximité nous rend sensible
à la nécessaire solidarité internationale.
Nous sommes également appelés à
changer nos comportements de
consommateurs. Par notre manière
de consommer, nous influençons en
effet l'organisation de l'économie.
Sommes-nous prêts à choisir nos produits
alimentaires autrement, pour un
coût global pas forcément supérieur ?
D'ailleurs, jamais en Europe, on
n'aura aussi peu dépensé qu'aujourd'hui
pour se nourrir. En 1960, 34 %
des revenus des ménages étaient
affectés à l'alimentation. Aujourd'hui,
nous ne consacrons plus que 18%
de notre budget aux dépenses alimentaires,
Les crises qui se sont manifestées
dans le domaine de l'agriculture nous
invitent à retrouver les chemins d'une
certaine sagesse. Car bien des
erreurs dont les conséquences nous
menacent aujourd'hui s'enracinent
dans une sorte d'idolâtrie du progrès
et de la rentabilité immédiate. Cette
sagesse nous incite à mesurer davantage
l'importance des problèmes de
l'alimentation et à prendre nousmêmes
en charge notre «santé»,
notre vie saine.
B - Le développement durable :
responsabilité des décideurs àa^
nQmiques. politiques, syndicaux et
Professionnels -
Lavenir semble résider dans «une
autre agriculture» qui pourra avoir
482
Archives diocés
des formes multiples et qui suppose
une approche globale mêlant sécurité
alimentaire, respect de l'environnement,
respect de l'animal et plus
généralement du vivant sous toutes
ses formes, selon le principe du développement
durable. On ne saurait limiter
l'agriculture à sa seule fonction de
production. Au cours des siècles, les
paysans ont façonné les paysages,
les terroirs et les sols. Ils demeurent
des agents essentiels de l'environnement,
du patrimoine naturel et historique
des bourgs et des villages
ruraux. Ils sont capables de les protéger,
de les valoriser et de les ouvrir au
plus grand nombre. Encore faut-il que
cette fonction soit reconnue, y compris
financièrement.
Au niveau européen, les crises
récentes (telles l'ESB et la fièvre aphteuse)
peuvent être considérées
comme une épreuve de vérité et une
opportunité pour remettre à plat la
nouvelle Politique Agricole Commune
et pour entreprendre une réforme qui
demandera de la clairvoyance, du
temps et du courage.
La Commission des Episcopats de la
Communauté Européenne, dans une
déclaration du 30 mars 2001, en
reconnaissant que la PAC doit être
profondément modifiée, en particulier
dans la perspective de l'ouverture
vers l'Est et du développement des
pays pauvres, s'exprime ainsi : «A/ot/s
soutenons les idées principales des
réformes de la politique agricole européenne
de 1992 et de 1999 qui visent
à réduire les subventions par des prix
garantis et à compenser cette réduction
par des soutiens directs aux agriculteurs,
régimes pouvant en outre
de Quimper et Léon
I être liés à des normes environnemen-
I taies [.. J une réorientation de la poli-
I tique de l'espace rural qui prend
I mieux en compte la multifonctionnalité
I de l'agriculture» 2 - .
I ll n'en reste pas moins que les agri-
I culteurs, et plus directement ceux
I touchés par les crises récentes,
I demandent à être reconnus pour
I eux-mêmes et non pas assistés.
I Une réforme cohérente de la PAC
I devrait permettre de leur assurer un
revenu décent tant par la revalorisation
des prix de leurs produits que par
une juste rémunération de leur action
en faveur des territoires, ce qui suppose
une conception différente du
mode d'affectation des subventions.
Celles-ci doivent favoriser une égalité
des chances entre les agriculteurs
sur les moyens de productions, la formation,
les revenus et surtout garantir
le maintien du nombre des exploitations.
Les attentes de la société à l'égard
des agriculteurs n'ont jamais été
aussi fortes ni aussi nobles. Ne sontils
pas ceux qui assurent «le pain
quotidien» de tous les hommes et
entretiennent le cadre de vie du
monde rural ? Leurs problèmes et
leurs projets méritent un débat public
de fond au cœur des enjeux actuels
de la société.
C - Donner sens à ces grandes
interrogations :
Les chrétiens ne doivent pas
craindre de se placer sur le terrain de
ces grandes interrogations pour partager
les inquiétudes, inciter au dialogue,
à la lucidité et au partage. De
nombreux évêques nous ont invités à
cette attitude dans leurs témoignages
de solidarités aux agriculteurs touchés
par la crise de la fièvre aphteuse.
Certes, la foi chrétienne ne
nous offre pas de solutions toutes
faites qui tomberaient directement du
ciel. Mais elle donne un sens à notre
vie, à toutes nos activités. Elle
dévoile, à la lumière de l'Evangile,
les situations déshumanisantes.
Elle soutient notre imagination et
notre courage pour faire face aux
défis d'aujourd'hui. Elle rappelle sans
cesse à tous l'impératif de la solidarité
: «Qu'as-tu fait de ton frère ?».
Dans les difficultés actuelles, elle
• nous rappelle en particulîer deux
enseignements importants :
1 - Nous avons à puiser dans notre
héritage biblique une richesse trop
souvent méconnue ou oubliée : selon
les enseignements du premier livre
de la Bible, la Genèse, la terre sur
laquelle nous vivons est un don de
Dieu pour tous les hommes, Nous
avons reçu la mission de la rendre
habitable. Elle ne nous appartient pas
comme un bien dont nous pourrions
disposer en toute liberté et sans
mesure ; nous avons certes à la faire
fructifier mais également à la respecter,
à partager ses fruits avec tous les
hommes et à la transmettre aux
générations à venir. Ce respect de
la création est aujourd'hui un impératif
de premier ordre. -. m
2 - Notre foi et notre espérance sont
également sources de courage et
de force pour relever les défis qui se
présentent à nous et refuser la fatalité.
Durant des siècles, les paysans
ont inlassablement combattu épidémies,
catastrophes naturelles et
483

aléas des saisons par ['intelligence
des sols et des rythmes naturels.
Voici 50 ans, les agriculteurs, surtout
les jeunes, ont montré qu'ils étaient
capables de relever le défi qui leur
avait été lancé : «nourrir les
hommes». Ils y ont trouvé une fierté,
la fierté de se mettre debout.
Nous avons peut-être oublié la finalité
humaine de cet effort. Les temps
ont changé et il s'agit aujourd'hui
de relever d'autres défis :
• nourrir les hommes d'une
manière équilibrée en quantité
et en qualité
• permettre à tous les
peuples, spécialement à
Comt EPISCOPAL
DE LA MISSION
EN MONDE RURAL
Mgr Jacques FIHEY
( président ) Evêque
de Coutances et Avranches.
Mgr Paul BEF-TOAND
Evêque de Mende
U MISSION DE FRANCE
Mgr Georges GILSON,
Evêque-prélat
de la Mission de France.
CARREFOUR DE L'EGLISE
EN RURAL
Bernard LEYSSENE
(président)
ceux du Sud, de pouvoir se
nourrir eux-mêmes
• entretenir l'espace rural et
en faire un lieu d'accueil et
d'intégration pour tous
• offrir à chacun de pouvoir se
recréer, redécouvrir le sens
de la contemplation et de la
gratuité, sans devenir
esclave de ses oeuvres, car
« l'homme ne vit pas seulement
de pain» .
C'est pourquoi nous soutenons tous
ceux qui se risquent à promouvoir un
développement de l'agriculture et
des espaces ruraux respectueux de
la nature et de l'homme.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
MOUVEMENT RURAL
DE JEUNESSE CHRÉTIENNE
(MRJC)
Frédéric DELATTOE (président)
CHRÉTIENS
DANS LE MONDE RURAL
(CMR)
Bernard VUIDEL (président)
• MSSKJSS^V% TZt F dans le CaTOfour de rEg,ise en Rural (CER sont :
>
* S c l J ^ r C -P^s. Dominicaines Missionnaires
' SmrS;c V iSu A P S aUX ^ m0nde rUral ' MiSSbn * FranCe 6t équipes associées '
l^T^si^XT. ZrZT *£ s c œns *ls>: déclaration de la COMECE (Com-
ZSSSJ-SS ^) Commun - lrté E-ropéenne) publiée dans La Documentation Catho-
484
«Reçois-les dans ton Royaume...»
M. l'abbé Jean Irrien (1922-2001)
*
Extraits de l'homélie de l'abbé Yves Fily aux obsèques de M. Jean
Irrien en l'église de Cléder, le 25 juillet 2001. •
• * *
«Kaer ha plijus meurbet eo beva azamblez,
evel breudeur, unan e skoulm ar garantez. Ar
garantez pebez tenzor, eur berad eoui war ar
gouii. Ar garantez eo ar hlizenn o disken euz an
nenz.
C'est le psaume 132 que Jean Irrien aimait
chanter en breton : «Voyez qu'il est doux, qu'if est
bon d'habiter, de s'asseoir tous ensemble. C'est
une huile excellente sur la tête. C'est une rosée
du ciel sur les hauteurs de Sion. Le Seigneur a
voulu la bénédiction, la vie à jamais. »
Le Père Jean - c'est ainsi qu'il était nommé à
Viry-Châtillon, au diocèse d'Evry - était d'une famille qui vécut de la foi de
tout un peuple marqué, avec bonheur, par la JAC., le Patronage, la Fanfare...
ce peuple de Cléder qui allait donner, presque dans les mêmes
années, une douzaine de prêtres à l'Église.
Le Père Jean était fils de bourrelier, métier qui allait être emporté par une
évolution brutale. La «grande marée» allait passer par là : Mgr Favé, lui aussi
de Cléder, aurait dit : «ar reverzi vraz», puis «ar Chal hag an dichal», le flux et
le reflux. Les mentalités se trouvaient renversées par la violence des événements
transformateurs ; et dans l'Église, les «choses» bougeaient comme
dans la société.
Mais le Père Jean se tenait solidement ancré au cœur de la foi. Le cœur
de sa foi, c'est la résurrection de Jésus, C'est cela même qui fut le droit fil de
son ministère, du sud au centre-Finistère comme dans les grosses paroisses
de la périphérie de Brest et surtout à Morsang-sur-Orge, puis à Viry-Châtillon.
Là, sa petite demeure, installée sous ia chapelle Sainte-Bernadette de Viry-
Châtillon, allait devenir un foyer chaleureux, brûlant.
Le Père Jean tenait le langage de Bernadette de Lourdes. «Je ne suis pas
chargé de vous le faire croire, je suis venu vous le dire». Il allait, presque naïvement,
proposer la foi aux générations de culture diversifiée dans cette
région parisienne, Et il sut le dire avec des mots à lui, des attitudes, des comportements
à lui, avec le discernement qui tient au cœur de cette foi. Tres vite
485

il y eut des transformations dans les mentalités. Le Père Jean sut s'adapter à
la population en demeurant au cœur de la foi.
Et quand, 18 ans après avoir organisé cette communauté qui continue d'être
vivante et qu'on admiré, Jean est revenu au pays, ce sont deux cars de Viry qui
l'ont accompagné jusqu'à Plouguin. Un autre car revint de nouveau à Plouguin
pour ses 50 ans de sacerdoce. Les habitants de Plouguin surent alors témoigner
devant les fidèles parisiens de ce qui est au cœur de la foi bretonne et
qu'un barde de leur pays, Paotr Tréouré, le Père Conq, a chanté dans cette
«gvverz» bien connue, «Gvvïr Vretoned» : «Hon tudkoz, Tudlealha santel, Start
evel an dero, A ouezas miret da Vreiz Izel e brud vad, he nerz, he gened» les
saints ancêtres, gens loyaux, durs comme chêne, surent garder à notre Bretagne
sa bonne renommée, sa force, sa beauté.
SEMAINES SOCIALES DE FRANCE
Des questions de société, à la lumière de l'Évangile et de l'enseignement
de l'Eglise... La prochaine session des Semaines Sociales de France aura lieu
les 23, 24, 25 novembre 2001 à Issy-les-Moulineaux (92) sur le thème :
Biologie, médecine et société
Que ferons-nous de l'Homme ?
- Santé et société les grands enjeux
- La dignité de l'Homme et les débuts de la vie
- La fin de la vie et le débat bioéthique.
>- Programme détaillé et inscriptions : Semaines Sociales de France
3, 5 rue Bayard, 75008 Paris. Tél. 01.42.56.55.40.
Foi et Prière
Le groupe «Foi et Prière», animé par une équipe de Frères de Ploërmel et
une équipe de jeunes animateurs, propose des week-ends, des rencontresretraites
et des camps pour la formation spirituelle des jeunes de 12 à 21 ans
de la région ouest.
Ainsi, du 28 au 31 octobre, à Ploërmel (Morbihan), une rencontre pour les
jeunes en collège et lycée : «Dieu te veut heureux !»
Les 1* et 2 décembre, à Ploërmel, un week-end 17-21 ans : la bioéthique.
^ Contact : Frère Bernard Le Mené, 58 bis, rue Jean-Jaurès, 29100 Douarnenez.
Tél. 06.80.07.27.32.
486
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Jean Congar (1912-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Louis Jestin aux obsèques de
M. Jean Congar, en l'église de Landivisiau, le 7 août 2001.
Hier, 6 août, fête de la Transfiguration du Seigneur,
nous avons entendu cette page de Tévangile
de Luc (9,28-36) que j'ai trouvée appropriée à
notre célébration. Il s'agit d'un épisode central de
la vie de Jésus. C'est à la fois la confirmation de
son identité et, face au scandale de la mort prochaine
du Juste sur la croix, l'annonce, l'anticipation
de la lumière pascale, de la victoire de la vie
sur la mort. Sur la «montagne», au cœur de sa
prière, la lumière divine que Jésus porte en lui
transparaît sur son visage et ses vêtements ; la
gloire même du Père, sa joie, rayonne sur le
visage du Fils [.-.]
C'est seulement par la foi, bien sûr, que nous
pouvons «voir» au-delà des apparences. Pierre, Jean et Jacques ont, pour
leur part, bénéficié d'une expérience mystique, qui n'a d'ailleurs duré qu'un
instant : Pierre n'avait pas encore fini de parler que la nuée les avait couverts
de son ombre. Retour à l'obscurité de la foi après l'éblouissement pascal !
Aussitôt, cependant, vient le réconfort de la Parole ; «Celui-ci est mon Fils,
celui que j'ai choisi, écoutez-le»... «Je l'ai revêtu de ma gloire, il est ia La et
les prophetes, ii est le chemin de la vie... » Et désormais à cause du visage
transfiguré du Christ, tout visage humain revêt une dignité sacrée.
Lapotre Paul aussi, dont nous venons d'entendre l'extraordinaire témoignage
personnel (Ph. 3, 8-14) a connu une expérience comparable à celle des
trois apôtres, sur le chemin de Damas. Il a été bouleversé par la découverte
du Christ ressuscité ; il veut reproduire en lui-même la mort de Jésus afin de
parvenir à la résurrection. «Je poursuis ma course, précise-t-il, pour saisir tout
cela comme fai moi-même été saisi par le Christ Jésus». , m
«Saisi par le Christ», c'est l'expression que notre ami Jean Congar a choisi
d'inscrire au dos de l'image qu'il a voulu offrir à ses amis et qu'il lègue un peu
comme son testament : «Lévangilet écrit-il, m'a saisi dès mon enfance :ila été
pour moi la source fraîche qui sans cesse attire et toujours désaltère». Nombreux
parmi nous, sans doute, ceux qui prendraient ce texte à leur compte.
Si l'Église perdure à travers les siècles, malgré tous les aléas de l'histoire, c est
qu'elle porte en elle le message évangélique et que son ambition est de le
487

Archives diocésaine
communiquer au plus grand nombre. Le prêtre est, avec beaucoup d'autres,
celui qui n'a cessé d'ouvrir l'accès à cette source, à laquelle il se désaltère luimême.
Comme nous le chantions aussi hier avec le psalmiste : «Mon âme a
soif de toi, je te cherche dès l'aube, Après toi languit ma chair, terre aride, altérée,
sans eau... Je fai contemplé au sanctuaire, fai vu ta force et ta gloire. »
Je ne serais pas étonné que Jean ait été «saisi», émerveillé par la beauté de
la liturgie de son enfance ; il faisait état volontiers du climat de foi de ses premières
années. Ce qui est certain, c'est que dans son ministère de prêtre, il attachait
la plus grande importance à la qualité, à la beauté des célébrations. Il y
apportait un soin méticuleux, comme d'ailleurs à tout ce qu'il entreprenait. Ses
collaborateurs lui reconnaissaient un tempérament fait de rectitude, de fermeté,
d'un mélange d'autorité et de doigté, d'un constant souci du détail, Aussi bien
dans son ministère d'enseignant d'éducateur de la foi, de directeur d'école - il
y a consacré plus de vingt ans - que dans celui de pasteur. Responsable de trois
paroisses successivement, il savait se faire entourer de collaborateurs laïcs
compétents, qui appréciaient à la fois le sérieux de son travail et l'affabilité de son
accueil ; ses confrères aussi, avec lesquels il aimait partager ses soucis pastoraux.
Lamitié n'était pas un vain mot pour lui.
Quand il lui fallut quitter sa dernière paroisse, ce ne fut pas sans souffrance :
un prêtre n'oublie pas les liens affectifs qu'il a noués à l'occasion des multiples
rencontres faites tout au long des années. Jean put encore jouir d'une heureuse
retraite à Lampaul-Plouarzel avant de se retirer à Keraudren, où il donnait du
temps à la méditation.
Quelques semaines avant son départ, il disait sa paisible espérance par ces
lignes empruntées au cantique : «Tu es le Dieu des grands espaces et des larges
horizons. Tu es le Dieu des longues routes, des chemins vers l'infini». «Au-delà
de notre mort, ajoutait-il, c'est Lui encore qui nous attend sur l'autre rive.»
m PROJET - Automne 2001 - Les religions dans la cité.
Individualisme, urbanisation massive, élargissement des réseaux de
communication : quelle place pour les religions dans l'espace public ? Quels
nouveaux contours pour la laïcité ?
• CHRISTUS - Octobre 2001 - La violence. Une force à convertir.
Montée de la violence ? Maîtriser la violence ne consiste pas à la nier,
mais à la réordonner : la violence de la haine convertie par l'Esprit Saint eri
violence de l'amour.
• ETUDES - Octobre 2001 - Défense européenne. Quel avenir ?
La situation géopolitique de l'Europe occidentale a changé, ces dernières
annees. Dès lors quelle défense pour cette Europe ?
>• Assas Éditions, 14, rue d'Assas, 75006 Paris.
488
de Quimper et Léon
«v
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•
eJJX ©Ifofl«a

exte :
egarde
es prêtres Fidei donum 461
ue devient la coopération ? 463
Ï Parcours synodal :
ù en sommes-nous ? 465
ircours synodal :
Eglise signe d'espérance 466
jmmuniqués et informations 469
Pastorale Tourisme Loisirs
Fraternité FCPMH
Responsables de secteur
Haltes spirituelles
Fraternité Saint-Jean Baptiste
snier de l'Église 471
icès de
l'abbé Evy Le Donge 471
storale sacramentelle
liturgique 472
umônerie
s Prisons en congrès 473
roulouse,
fecours Catholique 474
< Christi :
>lence, pardon et paix 475
si se construit aussi l'Europe . 476
ses agricoles : des chrétiens
srrogent la société 477
souvenir
.'abbé Jean Irrien 485
l'abbé Jean Congar 487
Archives diocésaines de
uimpe et Léon
ommaire i
OCTOBRE 2001 17 BULLETIN DIOCÉSAIN
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
25 OCTOBRE 2001
18

En ces jours de la Toussaint
Chemins du quotidien
Chemins de sainteté
Partez dans votre journée
sans idées fabriquées d'avance |
et sans lassitude prévue,
sans projet sur Dieu, sans souvenir sur lui,
sans bibliothèque,
à sa rencontre.
Partez sans carte de route pour le découvrir,
sachant qu 'Ù est sur le chemin et non au terme.
N'essayez pas de le trouver par des recettes originales,
mais laissez-vous trouver par lui
dans la pauvreté d'une vie banale.
La monotonie est une pauvreté : acceptez-la.
Ne cherchez pas les beaux voyages imaginaires.
Que les variétés du Royaume de Dieu vous suffisent
et vous réjouissent.
Désintéressez-vous de votre vie,
car c'est une richesse que de tant vous en soucier :
alors la vieillesse vous parlera de naissance
et la mort de résurrection ;
le temps vous paraîtra un petit pli sur la grande éternité ;
vous jugerez de toutes choses selon leurs traces éternelles.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Madeleine Delbrel
cg^a ®wt*& u© ïfëû^r® ?
Je regarde cette affiche de la Journée
Nationale 2001 du Secours catholique. Et
cette affiche me regarde. Lenfant, là, derrière
la fenêtre, est un Petit Prince venu de
l'autre monde.
Deux univers. Celui de l'enfance et celui
de l'âge adulte, d'abord, irréductibles même
s'il reste tant d'enfance en moi et tant de
sérieux dans son regard, déjà... Celui de la
précarité face à mon aisance, même relative.
Celui du dedans face à celui du dehors, des
squats confinés rêvant de grands espaces,
des chambres d'hôpital aspirant à l'air pur,
des lucarnes de prison mendiant quelques
centimètres carrés de liberté. Dieu est inconditionnellement
du côté des pauvres et des
torturés. Dieu se rencontre avec le cœur ; il
n'est sensible qu'à l'amour Chaque geste d'amour ouvre une porte ou une
fenêtre.
Qui fera le premier geste ? Qui traversera Ie miroir ? Il y a tant de malentenduserSenSÏÏTart
de maladresses de mon côté, tant de frustrat.on chez
ffSSS; s'apprivoiser mutuellement? Quelle P " n^sfe^ •
pour apprendre les gestes et les mots d'une culture commune ? Q^^resors
de respect mutuel devrons-nous déployer pour entrebâiller la porte ? Combon
de fois faudra-t-il écouter, expliquer, pardonner ? Pour recommencer encore...
Comme les gouttes de pluie à la fenêtre : goutte d'eau, f ^ J ^ t
aoutte de sana peut-être, goutte d'humanité dans un océan d indifférence.
Chaque ^ T S S t f Sn diamant dans la boue, une merveille de pureté^
urI hymne"X... Chaque goutte participe à la construct.on d un monde
plus juste et plus fraternel.
Chaque don ouvre une fenêtre.
Chaque don change une vie...
A commencer par la nôtre.
Jean Celier
Secrétaire Général du Secours Catholique
493

Journée Nationale du Secours Catholique
Dimanche 18 novembre 2001
Chaque don change une vie
ffff£XSSSt( permetent de regarder au - de,à du c " ,e de
Créateur 8 e-ft SS?* T '? S5 parCe qu ' e,le appartient d'abord au
createur est destinée a tous les hommes. Nous nous en sommes Darticu-
Herement souvenus lors du Jubilé de l'An 2000.
&omm es particu-
Les Pères de l'Église interpellent les possédants de leur temDs Ai
Ambroise de Milan : Quand nous donnons aux miséreux fes cho^s Toi'
TndTn^uiJlflT ^S P3$ «* '^ eSSes P^onnlYesZlVsTur
celons ce qui est a eux. Nous remplissons bien plus un devoir de justice
que nous n'accomplissons un acte de charité.
J
n^i' e k? sei 9 n , ement so cia' de l'Église actualise ce sens des biens pour tous
eTsoÏÏÏ d^pSgf é ** ^ S6 ^ dans *^*K
DluskSn S O T H ' no "s appelle à aller
sûr noïe e?ra in Jrïïîï £ "*? P3rt à . l ' a,l!rB ' quitte à ce qu,il « X
lïsrîriSS f i' 326 ' ent6ndUe par des cnrétiens d'aujourd'hui aciers S
hymnel ll chanté" S T S " * ,' eS m ° tS de ra P 0tre Paul dans son
tou? (1 Co 13 7 f Jf*2 ° USe t0ut ' croit tout - es P ère t0 "t> supporte
aussidnôtfé. )- P éSenCe ' UPe éC0Ute chan 9 e la vie de **&£*
494
Olivier de BERRANGER
évêque de Saint-Denis-en-France,
président de la Commission sociale
des évêques de France
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Vers le Congrès
Un «regard» sur les vocations... nous connaissons...
-
régional
des VOCATIONS
à La Pommeraye-sur-Loire (49)
15 -17 mars 2002
Souvent nous regardons la situation de notre Église, pour émettre, parfois,
une conclusion négative: peu de prêtres, des communautés religieuses
vieillissantes, etc. Mais cela ne serait-il pas uniquement la pointe visible de
l'iceberg (réelle bien sûr) ?
Peut-être qu'«un nouveau regard» nous permettrait de découvrir ou de
redécouvrir la partie cachée de l'iceberg ? Partie profonde et soubassement
de la pointe.
Ce «nouveau regard sur les vocations» est l'invitation donnée à tous
pour le congrès qui se déroulera les 15,16 et 17 mars 2002 à La Pommerayesur-Loire
près d'Angers, pour les 12 diocèses de la Région apostolique de
l'Ouest. Sur l'ensemble de la France se dérouleront ainsi plusieurs congres
régionaux organisés par les services diocésains.
Il est prévu 35 participants par diocèse. C'est le Service Diocésain des
Vocations qui sollicite ces participants. Cependant, au-delà de la délégation,
tout le diocèse est invité à se saisir de cette question.
Une réflexion préparatoire (voir ci-dessous) a été proposée en divers lieux :
ensembles paroissiaux, mouvements, services. Mais cette reflexion peut
s'adresser à tous, pour redécouvrir notre propre appel, et notre responsabilité
dans l'appel qui peut passer par chacun de nous ;... et de plus, redecouvnr
ce que sont les vocations spécifiques dans l'Eglise : prêtres, diacres, moines,
religieux...
Dans notre diocèse, un premier travail a été réalisé en 1999 : «Pour une
réflexion autour de l'appel». Actuellement, ('archidiaconé de Brest propose
une série de rencontres : «A la découverte des vocations dans I Eglise», n
nous entrons dans un Parcours synodal qui nous invitera aussi à prendre cène
question...
495

Si VOUS VOUS attelez à la réflexion proposée, pourriez-vous faire remonter
l'essentiel de votre partage au Service Diocésain : S.D.V., 7 rue général Paulet,
29200 Brest. Ce sera une base de travail pour les délégués au congrès.
La vocation vient de Dieu, par le Christ, dans la puissance de l'Esprit Saint,
en Eglise... Dieu est le Sujet qui forme les vocations et les soutient. Ce n'est
pas seulement l'Eglise qui appelle pour répondre à ses besoins, ce ne sont
pas seulement les besoins du monde qui suscitent des vocations...
Aussi la prière sera le ciment de nos actes. «Priez donc le Maître de la
moisson d'envoyer des ouvriers à sa moisson», nous dit Jésus, dans l'évangile
de Marc 4, 38.
Dee propositions pour une réflexion
En équipe, en petit groupe, en mouvement, en communauté... ou dans les
instances habituelles des paroisses et des services, nous sommes invités à
nous exprimer, à partager nos expériences :
LDans notre «lieu d'Église» habituel, que représentent, que signifient les
ministères ordonnés (évêques, prêtres et diacres), les consacrées les
missionnaires, comme vocations spécifiques ?
• En vivant avec telle ou telle personne qui a choisi cet état de vie • qu'estce
que cela a produit en chacun de nous ? Qu'avons-nous découvert
apprecié ?
• En quoi ce qu'ils vivent est l'expression de ce que Dieu nous appelle à
vivre, a la suite du Christ ?
• En quoi ce qu'ils vivent est signe de la présence de Dieu dans la diversité
des situations humaines ?
• S'il n'y avait pas de prêtres, de diacres, de religieux, religieuses, qu'est-ce
qui manquerait ? pourquoi ?
Est-ce que leur choix de vie éclaire ou questionne les nôtres ?
' Est ' œ Z ue leur mis$ion et leur présence nourrissent notre foi, notre relation
à Dieu, notre vie chrétienne au cœur du monde ?
2 ' 1Z S K°^ at ^ nS que n0tre Église sait a PP eler P° ur de nombreuses responsabilités.
Osons-nous appeler aux vocations spécifiques- prêtres
diacres, consacrés ? H y.wu«»,
496
• Parmi ces vocations spécifiques, en privilégions-nous ? Pourquoi ?
' Que mettons-nous en œuvre concrètement pour cela ? Qu'est-ce qui
nous semble porteur d'avenir ?
Archives diocésaines de Quimper et Léon
• Connaissons-nous le Service Diocésain des Vocations ? Quelle relation
avons-nous avec ce service dont la mission est d'être au service de
celles et ceux qui accueillent l'appel du Seigneur, l'appel de l'Eglise, l'appel
des hommes... ?
• Qu'est-ce qui permettrait de renouveler notre manière d'appeler aux vocations
spécifiques ? . : . •
Du neuf au Service diocésain des Vocations
Depuis septembre, une religieuse donne du temps au Service diocésain
des Vocations : Sœur Madeleine Le Calonec, de la Congrégation des Filles de
Jésus de Kermaria. Elle peut être jointe à la Maison des Œuvres à Quimper,
tél. 02.98.64.58.70, ou à sa communauté à Pont-PAbbé, tél. 02.98.87.15.43.
Louis Quemeneur
Service diocésain des Vocations
L'Église en France a besoin de prêtre© diocésains
C'était une première : les 14-16 septembre 2001, quelque 1 000 séminaristes
et les équipes animatrices des 34 séminaires de France se sont réunis
à Lyon pour un pèlerinage et un temps de rencontre. Ce rassemblement avait
deux objectifs :
- Aller aux sources de la foi de notre pays - Lyon a été choisi en raison de
sa «primauté» - en cette, première année du siècle nouveau, et se mettre
ensemble au service de l'Évangile.
- Appeler au ministère diocésain : notre Église en France a besoin de
ministres ordonnés.
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé Paul
Gélébart.
Paul Gélébart, né le 17 août 1916 à Lambezellec. Ordonné prêtre, après
guerre et captivité, le 22 décembre 1946. Septembre 1947, suryedan general
au collège du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon, puis professeur Juillet 11982 en
retraite de l'enseignement au Collège du Kreisker Octobre 1995^ se retire à la
Maison Saint-Joseph à Saint-Pol-de-Léon. Decede le 20 octobre 2001.
497

NOMINATION
Par décision de Mgr Clément Guillon, évêque de Quimper et Léon
est nomme chanoine titulaire du Chapitre cathédral
- M. Louis Bideau.
Assemblée des évêques de France
Hi--. L A f e r nblée plénière des évê( . u es de France se tiendra à Lourdes du
vante
aU Samedl 1 ° novembre - Les é v ê c l u e s ouvrir -nt 'es dossiers sui-
- Orientation pour la préparation et la célébration du mariage.
- La catéchèse : situation et orientations.
~ plénfèrrdeToooT^ P ° Ur ' ÉVan9ile (SUJte dU traVai ' de '' assemblée
" ?n, f S i0n SUf '! re 9 roi iP ement des diocèses en «provinces ecclésiastiques»
: vers des modifications ?
- Compte rendu du Synode des évêques actuellement en cours à Rome
- Préparation des JMJ de 2002 à Toronto (Canada).
SrS^ÏÏSes.^' 5 " - Ecrire à : Rédaction de l'annuaire diocésain,
Évêché, BP. 1149, 29101 Quimper cedex.
Renaissance, Groupe Chrétien Femmes Séparées
ou Divorcées, s'adresse à toutes celles qui souffrent
de cette douloureuse situation. Un accueil respectueux,
une écoute dans la confiance et la discrétion
peut soulager et aider.
Une permanence d'accueil se tiendra le samedi de
10 h à 12 h, au 39, rue Camille-Demoulins à Brest, aux
dates suivantes :
20 octobre -10 et 24 novembre -15 décembre.
Rendez-vous soit le jour de permanence, soit en
laissant un message sur le répondeur:
tél. 02 98 80 48 34.
Correspondance à Landerneau : tél. 02 98 85 O7 33
et à Morlaix : 02 98 88 05 65 (R Alain Costiou).
499

500
CITOYENNETE Une journée organisée par Y Apostolat des laïcs,
ET
i le 10 novembre, 9 h 30 à 17 h 00,
FOI CHRÉTIENNE
au Juvénat à Châteaulin.
PRÉPARATION
AU MARIAGE
UNE VIDÉO
L'année 2002 va être une année d'élections...
comme l'a été celle que nous allons finir en décembre
La petite équipe Apostolat des laïcs prend l'initiative de
proposer une journée de réflexion aux membres des
mouvements d'apostolat du diocèse sur la citoyenneté
et la foi chrétienne :
Qu'entend-on par citoyenneté ? Est-ce là une
dimension de la vie humaine et de la vie chrétienne ?
Comment la foi chrétienne vit la citoyenneté ? ... Nos
communautés, nos mouvements ont-ils le souci
d'éveiller à la citoyenneté et de donner des outils à
celles et ceux qui s'y engagent ?
Autant de questions qui pourront être partagées
avec l'apport de Vincent Berthet, directeur en chef de
la revue lyonnaise «Economie et humanisme» que
nous avons invité.
Cette journée sera aussi l'occasion pour des
membres des divers mouvements du diocèse de se
retrouver dans le cadre d'un partage et d'une
recherche commune.
> Inscription : François Moysan, 24, rue Keravel
29200 Brest. - Prix de la journée : 80 F.
Pour une réflexion sur le mariage, la Pastorale Familiale
de la Région Apostolique de l'Ouest vient d'éditer
une cassette vidéo, intitulée
«Chemin d'alliance».
Cette vidéo, d'une durée de 30 minutes, s'adresse à
un large public, jeunes et adultes, en aumônerie en
paroisse, en mouvement. Elle est particulièrement indiquée
pour la préparation au mariage, en rencontre personnelle
ou collective. Elle donne largement la parole à
des couples divers qui expriment leurs questions et
leurs convictions en partageant leur quotidien. Son
objectif est de susciter le dialogue dans le groupe ou
dans le couple.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CHANTS
EN BRETON
AVEC TAIZE
Elle aborde en trois séquences les réalités de la vie
de couple et la signification du mariage chrétien :
- Un engagement dans l'amour.
- Une fête pour l'alliance.
- Une chance pour la vie.
Un livre pédagogique accompagne la cassette.
>- S'adresser à : Pastorale Familiale, 39, rue
Camille-Desmoulins, 29200 Brest Tél. 02 98 46 28 31.
•-p
Un après-midi d'apprentissage de chants liturgiques
en breton
le dimanche 11 novembre, de14hà17h,
à Minihi-Levenez, en Tréflévénez.
Au programme : la messe brève de Michel Scouarnec
et les chants du CD. : «Hag e paro an heol», qui
vient de sortir.
A la fin de chaque année, la communauté de Taizé
organise une rencontre de jeunes de tous les continents
dans une grande ville où ils sont accueillis par les
paroisses. Cette année ce sera à Budapest, du
28 décembre au 1 er janvier 2002. Le thème : «Se preparer
à être fervents de paix et de confiance».
Contact : Marie Trémoureux. Tél. 02.98.46.33.08.
Dans la Région Apostolique de l'Ouest
Le Pape Jean-Paul ll a nommé, le mardi 16 octobre 2001 :
- Mar Robert Le Gall évêque de Mende (Lozère). Né le 26 février 1946
à Saint-Hiliaire du Harcouët (Manche), Mgr Robert Le Gall est originaire
d'une famille brestoise. Depuis 1983 il est abbé de l'abbaye bénédictine
Saint-Anne de Kergonan, au diocèse de Vannes.
- Mgr Jean-Claude Boulanger évêque coadjuteur de Sées (Orne).
Mgr Jean-Claude Boulanger est né le 1- mars 1945 a Journy (Pas-de-
Calais). Prêtre du diocèse d'Arras, il est, depuis 1987 charge de a formation
spirituelle des prêtres, diacres, laïcs, religieuses et religieux, et responsable
du centre spirituel diocésain à Condette.
501

Les funéraiUes, lieu d'évangile
Les mots pour le dire
Au moment du décès d'un membre de la famille, d'un collèque de tra-
ï S i T Pe «° nne JeUf ) e ' d ' Un SUidde - chacun ex P" me des sentimems
tres forts : souffrance, colère, doute, peur, désarroi ««.umems
«Nous avons la douleur de vous faire part du décès »
«Le Seigneur a accueilli dans sa paix »
«Accueille, Seigneur, dans ta paix et ton amour »>
«Le Seigneur a appelé dans son éternité »
. - «Le soir venu, Jésus dit : passons sur l'autre rive »
«Que Dieu lui donne le repos éternel »
«Mes jours, Seigneur, sont dans ta main »»
«Je ne vous abandonne pas, je suis juste de l'autre côté »
«ll aimait la vie... Que Dieu lui donne la vie en plénitude.»
* • *
«Le Seigneur a rappelé à lui...»
LéonTnSÀflî^- d6S m ° tS 6t à ,eur réce P tion ' un lec - e -"- de Quimper et
Leon a note ce témoignage paru dans le courrier des lecteurs de La Croix
funéraSes'dTnoleT^Z t "° S belles - fi " es - --« * « célébration des
le prè el omnnnJ f c °^ P ° Ur avoir P er ^ le contrôle de sa voiture
ie pretre a prononce. «Le Seigneur a rappelé à lui notre sœur Josée»
croife 'inoTu niïSniÎS"? P e ^ é t n ^^ d e S e n f a n t s > -*«•des
jeunes enfan% / K ? P ^ Cf °"? en Un Dieu enlevant une mère à
Archives diocésaines de Quimper et Léon
"JSSSZttS&SZ&ÇL'"
d " e r pr ? re •' •• Commen <
de leur maman 9 PL ,fl _? de5et8 ar >s aiment un Dieu qui les prive
^ X ^ ^ ^ L ^ ^ res P°°>e °*s accidents defa
expression renfarxnîlït,* Se, ^ neur a ac ^SS^t^L^Si ZZ
eilli notre sœur Josée»,
Die , u aimant ? Le célébrant ' a
liturgiques Je^s!fraS?Sn?ïtL em P'°y^ etait extraite des textes
ne m'en voudrl oÀ>rJL?J QU ' Se reconnaTtra dans ce témoignage
^e «qu'iÏÏiï^Z^^^s^^eZ r0CCaSi ° ndSmlde
502
f *
Jean-Paul ll aux jeunes du monde
«Vous êtes le sel de la terre...
Vous êtes la lumière du monde»
Très chers jeunes,
Le Pape invite les jeunes oux JMJ 2002 à Toronto
1 - Dans ma mémoire, reste vivant le souvenir des moments extraordinaires
que nous avons vécus ensemble à Rome, durant le Jubilé de l'An 2000,
alors que vous étiez venus en pèlerinage auprès des tombeaux des Apôtres
pjerre et Paul. En longues files silencieuses, vous avez franchi la Porte Sainte
et vous vous êtes préparés à recevoir le sacrement de la Réconciliation au
cours de la veillée et de la Messe du matin à Tor Vergata, vous avez aussi vécu
une expérience spirituelle et ecclésiale intense ; affermis dans la foi, vous êtes
repartis chez vous avec la mission que je vous ai confiée : devenir, au cours
de cette aurore du nouveau millénaire, des témoins courageux de l'Evangile.
Uévénement des Journées mondiales de la Jeunesse est devenu désormais
un moment important de votre vie, de même que de la vie de l'Eglise.
Je vous invite donc à commencer à vous préparer à la dix-septième édition
de ce grand événement, dont la célébration internationale aura lieu à Toronto,
au Canada, au cours de l'été prochain. Ce sera une nouvelle occasion pour
rencontrer le Christ, pour être témoins de sa présence dans la société
contemporaine et pour devenir des bâtisseurs de la «civilisation de l'amour et
de la vérité». •
Vous êtes le sel de la terre
2- «Vous êtes le sel de la terre... Vous êtes la lumière du monde» (Mt5,
13-14;: tel est le thème que j'ai choisi pour les prochaines Journées mondiales
de la Jeunesse. Les deux images du sel et de la lumière utilisées par
Jésus sont complémentaires et riches de sens, Dans l'antiquité en effet, le sel
et la lumière étaient considérées comme des éléments essentiels de la vie
humaine.
«Vous êtes le sel de la terre». Une des fonctions primordiales du sel,
comme cela est bien connu, est d'assaisonner, de donner goût et saveur aux
aliments. Cette image nous rappelle que, par le Baptême, tout notre etre a ee
profondément transformé, parce qu'il a été «assaisonné» par la vie nouvelle
qui tient du Christ (cf. Rm 6, 4). Le sel, grâce auquel l'identité chrétienne ne
503

se dénature pas, même dans un environnement fortement sécularisé est la
grace baptismale qui nous a régénérés, nous faisant vivre dans le Christ et
nous rendant capables de répondre à son appel, pour «offrir notre personne
et notre vie en sacrifice saint, capable de plaire à Dieu» (cf Rm 12 1) Écrivant
aux chrétiens de Rome, saint Paul les exhorte à manifester clairement à
leurs contemporains leur manière de vivre et de penser : «Ne prenez pas
pour modèle le monde présent, mais transformez-vous en renouvelant votre
façon de penser pour savoir reconnaître quelle est la volonté de Dieu • ce qui
est bon, ce qui est capable de lui plaire, ce qui est parfait» (Rm 12, 2).
Pendant longtemps, le sel a aussi été le moyen habituellement utilisé pour
conserver les aliments. Comme sel de la terre, vous êtes appelés à conserver
la foi que vous avez reçue et à la transmettre intacte aux autres. Avec une
force particuliere, votre génération est placée devant le défi de maintenir
intègre le dépôt de la foi (cf. 2 77? 2, 15 ; 1 Tm 6, 20 ; 2 Tm 1, 14). maimen,r
Découvrez vos racines chrétiennes, apprenez l'histoire de l'Église, approfondissez
votre connaissance de l'héritage spirituel qui vous a été trknsmis
S S ?ï- f m °' nS 6t l6S maîtreS qui V0US ont précédés ! C ' est seulement en
restant fideles aux commandements de Dieu, à l'alliance que le Christ a Scelée
par son sang versé sur la Croix, que vous pourrez être les apôtres et les
temoins du nouveau millénaire.
C'est le propre de la condition humaine et, de manière particulière de la
eunesse de rechercher l'Absolu, ainsi que le sens et la plénitude de'l'exis
Ss^laui 6 .^ 8 iT T" C ° ntenteZ Pas de œ qui est inférieur au * P"-*
ff 1 HO °, US la ' SSe2 pas décourager par ceux qui, déçus par la
de leurs ÏÏÏÏf £*"* "" f* - leS P ' US pr ° f ° nds et ,es P' us authentkjues
molle 1 • Vous J avez raison d e ne pas vous résigner à des divertisseïï?
mfl a inl SaVe H" a des , modèles Passagers et à des projets réducteurs Ii
vous maintenez de grands désirs pour le Seigneur, vous saurez éviter la
med.ocr.te et le conformisme, tellement présents dans notte soSé
Vous êtes la lumière du mond*
débtV écouta fJ^ 6 dU m ° nde> '- P0Ur beaucou P de ceux **> dès le
^iSSS!^ U i , -!^T e P T n0US aussi ' le s y mbole de la lumière
J ^ i S T i ^ r ï ^ H a , S0,f de Parvenir a la P |énitude de la sance, inscrits au plus profond de tout être humain.
connais­
tinoîer^rl'.ÏTf ? d !P Ue ou A di sparaît totalement, on ne parvient plus à dis-
ï ^ r K p Ï Ï Ï Ï L S S AU P ' US f ° rt de ,a nuit ' on P** 1 se sen « r apeuré
ro e ChP^nlLc f d a,0rS avec ,m Pa«ence l'arrivée de la lumière de l'au-
119?%?J
S ' ''. »° US a PP artient d'être les sentinelles du matin (cf te 21
1M2) qu. annoncent l'arrivée du soleil qui est le Christ ressuscité.
504
Archives diocésaines de Quimper et Léon
La lumière dont Jésus nous parle dans l'Évangile est la lumière de la foi,
don gratuit de Dieu, qui vient illuminer le cœur et éclairer l'intelligence : «Le
Dieu qui dit : «La lumière brillera au milieu des ténèbres», a lui-même brillé
dans nos cœurs pour faire resplendir la connaissance de sa gloire qui
rayonne sur le visage du Christ» (2 Co 4, 6). Voilà pourquoi les paroles de
Jésus prennent un relief extraordinaire quand il nous explique son identité et
sa mission : «Moi, je suis la lumière du monde, celui qui me suit ne marchera
pas dans les ténèbres, if aura la lumière de la vie» (Jn 8,12).
La rencontre personnelle avec le Christ éclaire d'une lumière nouvelle
notre vie, nous met sur le droit chemin et nous engage à être ses témoins. La
manière nouvelle de regarder le monde et les personnes, manière qui nous
vient de Lui, nous tait pénétrer plus profondément dans le mystère de la foi,
qui est non seulement un ensemble d'énoncés théoriques à accueillir et à
ratifier par l'intelligence, mais une expérience à assimiler, une vérité à vivre,
le sel et la lumière de toute la réalité (cf. Veritatis splendor, n. 88).
Dans le contexte actuel de la sécularisation, dans lequel bon nombre de
nos contemporains pensent et vivent comme si Dieu n'existait pas ou sont
attirés par des formes de religiosité irrationnelles, il est nécessaire que vous
précisément, chers jeunes, vous réaffirmiez que la foi est une décision personnelle
qui engage toute l'existence. Que l'Évangile soit le grand critère qui
guide les choix et les orientations de votre vie ! Vous deviendrez ainsi des
missionnaires par vos gestes et vos paroles et, là où vous travaillez et où
vous vivez, vous serez des signes de l'amour de Dieu, des témoins crédibles
de la présence amoureuse du Christ. N'oubliez pas : «On n'allume pas une
lampe pour la mettre sous le boisseau» {Mt 5,15) !
De même que le sel donne de la saveur aux aliments et que la lumière
éclaire les ténèbres, de même la sainteté donne le sens plénier à la vie, en
faisant un reflet de la gloire de Dieu. Combien de saints, même parmi les
jeunes compte l'histoire de l'Église ! Dans leur amour pour Dieu, ils ont fait
resplendir leurs vertus héroïques à la face du monde, devenant des modèles
de vie que l'Église a présentés en vue de leur imitation par tous. Parmi eux,
ll suffit de rappeler : Agnès de Rome, André de Phù Yen, Pedro Calungsod,
Joséphine Bakhita, Thérèse de Lisieux, Pier Giorgio Frassati, Marcel Callo,
Francisco Castello Aleu ou encore Kateri Tekakwitha, la jeune lroquo.se
appelée «le lys des Mohawks». Chers jeunes, par l'intercession de cette foule
immense de témoins, je prie le Dieu trois fois saint de vous rendre saints, les
saints du troisième millénaire.
C'est l'heure de la mission
4 -Très chers jeunes, il est temps de se préparer aux xvii- 5 Journées mondiales
de la Jeunesse. Je vous invite tout spécialement à lire et a approfondir
la lettre apostolique Novo millennnio ineunte, que j'ai écrite au début de i an-
505

née pour accompagner les baptisés dans cette nouvelle étape de la vie de
I Eglise et des hommes : «Un nouveau siècle, un nouveau millénaire s'ouvrent
dans la lumiere du Christ. Mais tous ne voient pas cette lumière Nous
avons la mission admirable et exigeante d'en être «le reflet» (n. 54).
Oui, c'est l'heure de la mission ! Dans vos diocèses et dans vos paroisses
dans vos mouvements, associations et communautés, le Christ vous appelle'
I Eglise vous accueille comme maison et école de communion et de prière'
Approfondissez l'étude de la Parole de Dieu et laissez-la éclairer votre intelli-
S S v T & c * ur ,L Puisez votre fo^ dans la grâce sacramentelle de la
Reconiation et de I Eucharistie ! Fréquentez le Seigneur dans ce «cœur à
SES T '• d ° rat,0n eucharisti -l ue ' ^ur après jour, vous recevrez un
nouvel élan qui vous permettra de réconforter ceux qui souffrent et de porter
la paix au monde. Elles sont si nombreuses les personnes blessées par la
t r ^ T dU déve,OD P e r nt ^omique, sans" toit, sans S e ou'sans
IZ1 " ' beauc0L, P * e P erden - clans de fausses illusions ou ont abandonné
toute esperance. Contemplant la lumière qui resplendit sur la face du Chr2
S T E T ^ T T Ï à Wl ? t0Uf à ViVre " COmme fils de la '^ière -es S
t^^ic^^^X à t0US < ue « la - - Produit ce qui est
, T 5 " ^ he, " s i eunes amis . Pour tous ceux qui le peuvent, le rendez-vous est
à Toronto. Au cœur d'une ville multiculturelle e: pluriooiifeïïnSte^îoÏÏ
exprimerons l'unicité du Christ Sauveur et l'universalité du mystere dû salut
les c ^ t n ^ ^ T ' T S ^ 8 P t rier ° nS P0ur la P' eine communion entre
santé d!ïsS^^T? t* ta Charité ' répondant a rinvitation Pesante
du Seigneur qui desire ardemment «que tous soient un».
ioyè'usîdu 1 thriTauTZ^ S h 9rande8 artèreS de Toronto '' annonc

DANS LÉGLISE DE FRANCE m
Dès le 23 décembre 1900, Léon XIII avait écrit aux évêques de France
pour defendre les Congrégations religieuses menacées par un projet de loi
sur les Associations (texte pp. 2-5).
La loi, dite des Associations, est votée le 1 w juillet. Elle est réprouvée et
condamnée par les autorités romaines dans ses dispositions «qui lèsent les
droits, les prérogatives et les libertés légitimes des Congrégations
religieuses», (p. 492).
La loi est applicable le 1" octobre. Les décrets réglant son exécution sont
publies. La S.R. indique que certains religieux ont adressé au gouvernement
une demande d'autorisation, ou bien attendent simplement les événements
tandis que plusieurs se préparent à quitter la France ou ont déjà pris le
chemin de l'exil. Ainsi les bénédictins de Solesmes sont partis à l'île de Wicht
(p. 625).
a
ll s'agit là de la célèbre «loi de 1901» qui accorde la liberté d'association
dans le pays, mais qui réserve un sort à part pour les Congrégations, afin de
imiter leur influence. Elle ouvre ainsi un temps de lutte qui va se poursuivre
les annees suivantes.
LÉVÊQUE MGR DUBILLARD
iftQ*a 9 n DU ? lard a * é ! é D nommé évêc 1 ue de Quim P er et de Léon en décembre
IliïmT a Besani ? on le 24 févr 'er 1900. Il est arrivé à Quimper le
, 1 9 0 1 - S a premiere annee effective dans le diocèse peut être
SteM2) COmme ^^ Ca,me ' Par raPP ° rt à œ que s * ront le *
Le 11 février il va à Rome pour sa visite «ad limina». Le 21, il est recu en
audience par Léon XIII. Au numéro du 22 mars de la S.R. il pubieùrSïïlS
s'uiene P^ SUJ f '1 f V ° yage - ° anSœContexte sa lettre sujet le Pape : .1 est le successeur de saint Pierre, avec
de"carl^a
les pouvoirs
po
que
r
dSVpXéSer 8 ^ ^^ P ° Ur S ° n É9 ' iSe à Venir ' POUVOirs ui d e S
<
Sa visite pastorale, dans l'arrondissement de Brest, commence le 15 avril
8 jours apres le dimanche de Pâques. Elle se termina le 24 mai Ensuite
10 juillet, il se rend à Ouessant et Molène. ensuite, ie
à i£ anS ' aS J R , du 19juillet ' " adresseàses diocésains une lettre pastorale
Le N 3 S , £ £ C " Ï H Î ï ?/° CèS>> en Vue de la ratification de Michel
Le Nobletz, apres les efforts de Mgr Lamarche en 1888 et de Mgr Valleau en
1990 («S Lé0St ' L ' épfSC ° pat de M - r Dubillard ' 1899-1908. Mémoire de maîtrise, U.B.O. Brest
508
Archives diocésaines de Quimper et Léon
1898, approuvés le 12 mars 1901 par la Congrégation des Rites à Rome. Il y
expose les travaux déjà réalisés, les résultats obtenus et l'étape à réussir dont
il espère la béatification prochaine du grand missionnaire (3).
Le 10 décembre, l'Evêque demande de chanter le «Te Deum» dans toutes
les églises et chapelles du diocèse pour la clôture du Jubilé.
ÉVÉNEMENTS DIOCÉSAINS
La messe de minuit, le 31 décembre 1900, pour sanctifier la première
heure du siècle nouveau, a été célébrée par l'Evêque à la cathédrale de
Quimper, et aussi par les prêtres dans les paroisses.
Mgr Dubillard écrit une lettre circulaire au sujet de l'extension du Jubilé de
1900 à l'Église universelle, pour une durée de 6 mois. Ce Jubilé, prolongé
ensuite, est célébré dans tout le diocèse en diverses «Adorations»,
«Retraites» signalées de semaine en semaine dans le bulletin diocésain.
Présidant la «Distribution des Prix» le 29 juillet, à l'école Notre-Dame de
Bon Secours à Brest, l'Evêque dit sa souffrance d'annoncer le départ des
Jésuites, par suite de la partie de la loi du 1 er juillet concernant les religieux.
La S.R. du 27 septembre signale aussi que les Jésuites de Quimper ont quitte
leur Maison de Saint-Joseph le 20 septembre.
La cathédrale de Saint-Pol-de-Léon a reçu le titre de «Basilique Mineure»,
par décision du Pape, le 6 mars 1901 (la cathédrale de Quimper avait deja ce
titre depuis 1870). En la S.R. du 30 août, Mgr Dubillard annonce qu'a cette
occasion, une grande fête sera célébrée à Saint-Pol le dimanche
1" septembre. Il la présida entouré de 7 archevêques et évéques, dont le
Nonce apostolique en France.
Le 20 octobre en présence encore du Nonce apostolique, il a béni les
qrandes orgues de la cathédrale de Quimper, complètement restaurées. Mgr
Rumeau, évêque d'Angers, a prononcé le discours du jour. Louis Vierne,
organiste à Notre-Dame de Paris, a dirigé le concert qui a SUIVI la benediction
liturgique.
DANS LES PAROISSES
Au cours de sa visite pastorale, Mgr Dubillard a béni la première pierre de
la nouvelle église de Tréouergat et il a visité avec satisfaction les travaux de
celle de Plouarzel en voie d'achèvement.
(3) La S.R. du 19 avril avait signalé l'initiative du Cardinal Richard, archeveque ^J^Jinstituant
un tribunal pour le «procès» de béatification des évêques et des P ^ . ^ J .
Paris, aux journées de septembre 1792. Notre diocese est concernepar4 anciensjeswrtes.
Claude Laforte (né à Brest), Vincent Le Rousseau (né à Châteauneuf-du-Faou). Nicolas Verron
(né à Quimperlé), François Le Livec (né à Quimper).
509

En la fête de I Ascension, le 16 mai, il a béni la première pierre de réalisé
qui se construit à l'/te de Sein. A Plobannalec il a visité les travaux d'une cha
pe«e en construction à Lesconil. Il a consacré trois églises paroissiales à
Lothey le 29 aout, à Crozon le 22 octobre, le 6 novembre à Mespaul '
En plus des très nombreuses «Retraites du Jubilé», la S.R. siqnale 29 mis-
nStf c'°TH 3 ' 65 ' aV6C P arf0iS un com P te rendu ou d -« ^ins un échoTa
plupart sont dirigées par des prêtres diocésains, parfois aussi par les Bène
dictins de Kerbeneat ou les Jésuites de Quimper.
A partir du 8 mai, en 6 livraisons, la S.R. publie le rapoort sur les Mienne
bretonnes dans le diocèse de Quimper donné par le cS^doytn de S é
iuf.^c C ° n9 H èS Cat t° liqUe de Saint - Bri ^C en septembre ?898. C esfpour
lu. I occasion de souhaiter que Julien Maunoir et Michel Le Noblet les
grands missionnaires des origines, soient bientôt béatifiés
PÈLERINAGES ET PARDONS
Un pèlerinage national d'hommes se rassemble à Lourdes du 22 au
27
Gavraud 22-*!T °r°T 6S '
d ° nt 48 ° du diocèse de -^peï Labbé
sSaStssr 1 vient d ' être nommé chan °
septemblfu 9 ^
L ° Ur ? eS (21B P è,erina 9e) se tient du 15 au 21
S S e ^ *> signale 5 améliorations
D - ! ? ^ de Rume ^ol, de Notre-
SÉMINARISTES ET PRÊTRES DIOCÉSAINS
fairp I T T É aUX Dâtiments ont ét é bénis au Séminaire, le 5 mai Pour lui en
l'Abbé ' ' EVGqUe 3 aCqU ' S ,e C,0Ître de l

Les ciblés frappées à New York et Washington l'expriment clairement : ce
ne sont pas des symboles religieux, mais les centres de la puissance militaire
et commerciale des Etats-Unis. C'est à ce niveau que doit porter le
questionnement de chacun d'entre nous. Comment utilisons-nous notre
puissance économique ou militaire ? Comment répondons-nous à l'attente
des peuples ? Il faut éradiquer les réseaux terroristes. Mais cela ne fera pas
disparaitre les problèmes de tant de personnes dans le monde ni leur soif
de dignité et de progrès. La paix n'est que le fruit de la justice.
Nous pensons que le rôle de tous les croyants sincères n'est pas de faire
oublier aux hommes leurs misères ni de les lancer à l'assaut les uns des
autres. Il est de rappeler que Dieu nous enveloppe d'un unique amour et
nous appelle a bâtir un monde fraternel où personne ne devrait être réduit au
desespoir.
• La mission ouvrière : «Que puis-je faire pour arrêter cette folie ?»
... Si horribles que soient ces événements, ils ne doivent pas nous faire
oublier qu a travers la planète, des hommes, des femmes, des enfants
meurent par milliers tous les jours, loin des caméras, victimes de la haine de
la guerre, de la faim, de la misère, de la maladie...
On craint un engrenage de la violence et de la guerre. Ne conduit-il pas à
une impasse. Repoussons la haine qui peut facilement s'emparer de nos
cœurs. Il nous faut manifester notre solidarité avec ceux qui souffrent en
nous battant pour un monde plus juste, refuser l'amalgame entre extrémistes
et musulmans. Allons a la rencontre de nos frères et sœurs musulmans
ouvrons avec eux les voies du dialogue et du partage pour mieux nous
connaitre et nous comprendre....
• Le CCF.D. met en garde contre la logique de guerre.
nn,ï°li S o ten0 4 nS à ex P ri , mer notre sentime n- d'horreur et notre compassion
delnrLc f * S* k" 68 - En ces heures dramatiques nous
demandons instamment a nos dirigeants de donner la priorité à la
mondit riH de . la PaiX ; ? anS ,eurS réactions à cet événement d'une portée
mondiale. Lideologie et la conception délirante de l'action politique qui ont
esDonibilSHfnf m a T ^
être conda ées, mais i. est de notre
responsabilité de ne pas entrer dans ce cycle de haine et de violence Nous
EÏBSÏÏÏ sœssr - év ~ s un ~ em
Alors que le C.C.F.D. est mobilisé sur le thème de la paix et du
SSteSSSïLÏKïï miSSi ° n * S0lidarité avec les P |us P^res, 'sera
SS3SSSSSSRSE
512
chacun pour ne pas attiser les tensions
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume...»
M. le chanoine Yves Favé (1903-2001 )
Extraits de l'homélie .de M. l'abbé Albert Bossard aux obsèques de
M. le chanoine Yves Favé, en l'église de Cléder, le 29 août 2001.
C'est Yves Favé qui nous rassemble. Monsieur
le Chanoine, comme on l'appelait à Lesneven, où il
était bien connu puisqu'il y a passé le tiers de son
existence.
En effet, il fut nommé aumônier de l'hôpital local
en 1969, là même où il a pris ses six dernières
années de retraite. Entre-temps, il a vécu un quart
de siècle en ville de Lesneven. On Ty rencontrait
facilement, un petit sac noir à la main : il faisait ses
courses. On le voyait aussi au volant de sa voiture.
Jusqu'à il y a encore deux ans, il participait chaque
dimanche à la messe paroissiale.
Lesprit vif, toujours à l'affût des nouveautés, il se tenait au courant de l'actualité
par la presse et la télévision, ll discutait volontiers, et sil n'était pas d'accord
avec ce qui se disait ou ce qu'il voyait il ie manifestait parfois vigoureusement.
C'était son tempérament : il suffisait de le savoir. Il maniait aussi
volontiers un humour fin et la plaisanterie, Tel ou tel bénéficiait même du droit
d'insolence à son égard !
Devenu Lesnevien, le cœur de M. Favé était cependant resté très attaché
à Cléder, sa paroisse natale. Il a demandé la célébration religieuse de ses
obsèques dans cette église où il fut baptisé en mars 1903. C'est pour lui maintenant
l'heure de la rencontre avec Celui qu'il a cherché à connaître et à faire
connaître, dans ces différents postes où il a été appelé à exercer son ministère
de prêtre.
D'abord, quelques mois comme surveillant. Puis au service des enfants à
Collorec, au service des jeunes dans les paroisses de N.-D. des Carmes et de
Saint-Louis à Brest, où il a fondé la J.O.C. Pendant la guerre on le trouvera à
Landerneau.
Après la libération, et quelques années à l'École Sainte-Thérèse de Quimper,
il deviendra recteur de Poullaouen. Il gardera un bon souvenir de «la Montagne»,
mais ne sera pas fâché d'être nommé au «Pays des enclos», curé de
Saint-Thégonnec où il bâtira un nouveau presbytère. C'est là aussi qu'il sera fait
chanoine à l'occasion de l'ordination épiscopale de Mgr Vincent Fave, son cousin.
513

Nomme cure de Saint-Renan, il y rénovera l'église : celle de pierres et de
ement mars auss, celle des pierres vivantes, la communauté paroiïïle On
est au lendemain du Concile Vatican ll, qui a redonné aux baisés la piace
qu ils n'auraient jamais dû perdre. Il s'active en particulier à l'un des premiers
chantiers ouverts, celui de la liturgie, et de la participation active des E u x
Sln r f t,OnS M le0tUreS 6t ChantS - A '' épo ^ e ' c'^ait nouveau ! Il organeéga"
SaTnt Renan " ° 0mmUne ^ ^ S6CteUrS de P,oudalmé -- e -«- et*
Va commencer pour lui alors le ministère d'aumônier d'hôpital à Lesneven •
I fh^f 6 F? 6 attentif auprès des malades ^ des personnes âgées tant
a I hopital qua la chn.que Sainte-Anne, qui lui est aussi confiée, ifse prépaïra
ainsi à vivre lui-même le temps de la vieillesse. préparera
AiH« n -. f ! ,OUt - l i era , paS nor ! plus qu ' N a eté le P remier aumônier diocésain des
Aides au pretre, les employées de presbytère. Il avait à cœur non seu^em
eur defense, mais aussi leur formation et leur vie spirituelle omaSant des
rencontres mensuelles, des sessions et récollections
or &sam des
réSSl^SSmnT«ÏL Cf l a T S qUe YV6S s ' est consacré a ra

Archives diocésaines
ti^flSEX^ PréSente ^ t0UteS ,6S familles et ^ amenait
Hervé était de notre classe d'âge, mais la distance de Kerfivien au bouro ne
permit pas a scolarité primaire à l'école de l'époque. Ce fut le Pensionnat
âu11er^si% S fJ^ in T t de , Pont - Croi * « ^uite le Grand S^Srel
Quimper. C est a la suite d'une démarche effectuée en toute confiance au'il
SFnÏÏÎ 6 P If ?e d ' Une CaptiVité de Cinq ans en Allemagn^aSeule.
ment quelques brèves semaines de mobilisation. Il n'en parlait pas avec
a greur et ne manifestait pas un certain regret de tout ce temps, quZur Jne
fut pas tout a fart perdu. Il s'efforça d'apprendre la langue du pays et dans"!
SS C f T sat ' sfaction W» allait - à -"occasion de ses con^eï remplacer
tel confrere allemand dans sa paroisse. Il s'y était fait des amis des chrSS
heureux d'entendre ses sages conseils et ses exhorlafens éclai?les °
ôtaK-' eS différi r nts . P° stes q- 1 ' 1 ' -« occupés pendant le temps où sa force
etait entiere. Herve a été spécialement à l'écoute des jeunes Plus tard il ft i?à
a recherche de ce coup de main à donner, qu'il jugeaflTnécessaïre pou va o
riser son apostolat, une forme d'aide pour qui en aïait besofr^touTou?dSo
SS^h' S f^° Ue , Cettelonaue nuitoù jl?ut - P en d^t des Ls désunies
m Ivart décid d é U dP tT 6 ' ' a S ? U,e qUi COm,Sait à ses V eux ' celle du Malrî
%»?&£& SUS
" V °^
a ce point extrême où i] se jugeait encore
êtes '-} lum 'ère du monde ! Vous êtes le sel de la terre >» Nous enten-
X î S S S é r f â S T ,6S Prêtr6S ° nt entendu ' comme HIIÏIa
S2ÏÏ ïvlitï^ erf rnp rie? îïï T * ï 1 - 9U ' de attentif au service ^ èles
aoni n avait la charge. C est a tous les chrétiens que ces paroles s'adres^nt
Tous ensemble nous sommes la «lumière du monde» adressent.
• CHRIST SOURCE DE VIE - OUI EST MON PROCHAIN -
Novembre 2001 - 9, rue Monplaisir 31^ Toutoifse
? "
U32K ffff " LE B0N »--" OUAND MÊME -
HP SS Per . m ' S de parler de bonheur P-an-l 'e malheur interroae avec tant
Sue eîSr^SIL C e à r° e ^ b ° nheUr " * * * - * ^ m S S S
K ^ ^ S V ^ ^ n0US — W au bon-
516
de Quimper et Léon,
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TÉL. 02 98 66 66 44 - FAX 02 98 66 66 54 TRAVAUX DE NUIT

• Texte : Chemins du quotidien
Chemins de sainteté.
Journée du Secours Catholique .. 493
Chaque don change une vie 494
Vers le congrès régional
des vocations 495
Décès
de l'abbé Paul Gélébart 497
Nomination 498
Assemblée des évêques de France 498
Communiqués et informations 499
Comptabilité informatisée
Annuaire diocesain
Renaissance
- Citoyenneté et foi chrétienne
Préparation au mariage : une vidéo
Chants liturgiques en breton
Avec Taizé à Budapest
Dans la Région apostolique
de l'Ouest
Les funérailles, lieu d'évangile ... 502
Jean-Paul ll aux jeunes du monde 503
ll y a 100 ans dans le diocèse 507
La paix n'est que le fruit
de la justice 511
En souvenir 513
M. le chanoine Yves Favé
M. l'abbé Hervé Nédélec
ommaire
es
•
I
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
25 OCTOBRE 2001 BULLETIN DIOCÉSAIN 8 NOVEMBRE 2001

«S'associer avec les pauvres»
Le Secours Catholique
Vivre en solidarité
et compagnonnage
avec nos contemporains
Parcours synodal, chantier n° 3
La communion vécue à l'intérieur de l'Église
ne peut pas se refermer sur elle-même.
Membres de cette Église, nous sommes appelés
à vivre en solidarité et compagnonnage avec nos contemporains.
Le mot solidarité évoque une action, ponctuelle ou continue,
auprès des personnes ou groupes qui se trouvent
dans des situations de précarité et peut-être de détresse ou d'exclusion.
Lors du rassemblement que nous avons vécu Tan dernier à Penfeld,
un des «espaces» était intitulé La solidarité ici et là-bas.
Il faudra reprendre et prolonger ce qui a été dit et fait dans cet espace.
Ce sera l'occasion d'entendre un appel insistant de Jean-Paul ll :
«C'est l'heure d'une nouvelle Imagination de la charité",
qui se déploierait
non seulement à travers les secours prodigués avec efficacité,
mais aussi dans la capacité de se faire proche,
d'être solidaire de ceux qui souffrent
de manière que !e geste d'aide soit ressenti
non comme une aumône humiliante,
mais comme un partage fraternel».
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t Clément Guillon
Des temps nouveaux pour l'Évangile
Un parcours synodal
Le secours catholique
«S'associer avec les pauvres
pour construire une société juste et fraternelle»
Le secours Catholique est un service d'Eglise, qui a pour mission «de
rayonner la charité», lt a un rôle de veilleur et d*ève\l\eur. Son projet ac
est résumé en ce slogan : «S*associer avec les pauvres pour construire
société juste et fraternelle»,
La politique du Secours catholique
Au-delà d'un slogan, c'est toute une politique d'action, qui s'appuie sur
trois axes. Un premier axe : la promotion des personnes en difficulté par des
actes créateurs de dignité, de solidarité, de partage. Un second axe : l'action
institutionnelle pour repérer les causes de la pauvreté. Le troisième axe :
s'appuyer sur la parole des personnes en difficulté pour vivre la mission reçue
en Eglise et témoigner ainsi de l'Évangile.
Sur le terrain, cette politique se traduit par des réalisations concrètes :
• Des «vitrines Secours Catholique» : c'est la création de lieux de vie pour
permettre aux personnes en difficulté de réussir leur insertion sociale et
professionnelle. Ainsi la «Maison des Quatre moulins» à Brest, ou encore
ABI 29, l'Association au bénéfice de l'insertion, à Douarnenez et d'autres
encore.
;
• Le partenariat avec d'autres associations : dans les différents domaines
d'aide, en terme d'accueil, d'écoute, d'accompagnement et d'insertion,
des partenariats voient le jour. Ainsi avec les Restos du cœur, Fil-à-fil (atelier
d'insertion), la Croix-Rouge, Emmaùs, les missions locales, les entreprises
d'intérim, quelques chefs d'entreprises, les cellules locales d'insertion,
etc
• La gestion de l'urgence : la loi contre les exclusions stipule que l'urgence
doit être prise en compte prioritairement par les collectivités locales, les
CCAS par exemple. Il y a, hélas, un écart entre la théorie et la pratique. Le
Secours Catholique se voit régulièrement confronté à l'urgence. Mais de
plus en plus les bénévoles savent passer de ce stade de l'aide d'urgence
au stade de l'écoute et de l'accompagnement des personnes, afin de les
aider à retrouver une certaine autonomie, en finalisant leurs projets.
521

• Un bénévolat «plus pointu» : la politique du Secours Catholique est aujourd'hui
plus exigeante : elle se situe moins dans le distributif que par le
passé, Les bénévoles ont besoin d'une formation solide. Pour cela le
Secours Catholique organise des formations ciblées : formation à l'accueil
et à l'écoute, formation à l'animation de groupe, formation au «paysage
social», formation «connaissance du Secours Catholique».
Des actions et des urgences
Le secours Catholique du Finistère développe son action en différents
domaines, ainsi :
• L'accueil : tout commence par un premier accueil, une aide alimentaire ou
vestimentaire.
• L'écoute : par les équipes d'accueillants, par l'accueil familial de vacances
ou encore le pèlerinage à Lourdes, les équipes «Personnes âgées».
• L'accompagnement : par des équipes en milieu rural, des équipes de quartier,
l'action internationale...
• Linsertion : par des ateliers d'informatique ou de cuisine économique, la
recherche d'emploi, la couture, la culture, l'art floral...
Les urgences, chez nous et dans le monde, sont aussi très diverses.
• Nul n'a oublié l'accueil de 40 Kosovars à Brest.
• Ni les inondations de décembre 2000 à Châteaulin, Châteauneuf-du-Faou,
Quimper, Quimperlé, Landerneau, où de nombreuses familles ont été
aidées.
• A Toulouse, depuis la catastrophe de septembre, près de 600 bénévoles
du Secours Catholique se relaient tous les jours pour différentes aides :
aides matérielles (73 bons d'achat d'équipements divers), bricolage
(161 dossiers), demandes de relogement (52 dossiers, dont
16 demandes satisfaites pour une période de 6 mois), accompagnements
psychologiques (391 dossiers). Au total 1 302 dossiers d'aide ont été
constitués.
• En Afghanistan et au Pakistan, le réseau Caritas intervient de façon très
importante. Pour sa part, le réseau Caritas-France, le Secours Catholique,
finance l'achat d'abris, de couvertures, de produits d'hygiène pour
4 300 familles afghanes réfugiées au Pakistan, à Peshawar et à Quetta. Il
porte assistance à 30 000 réfugiés dans les nouveaux camps au Pakistan
; assure la distribution alimentaire à 200 000 personnes déplacées ;
approvisionne en médicaments 7 cliniques mobiles...
522
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Journée nationale du Secours catholique
Un appel du Secours catholique du Finistère
Chaque jour, tout près de chez vous, votre délégation du Secours
Catholique du Finistère accueille, écoute et redonne l'espoir à des
adolescents en rupture de famille, des jeunes mamans isolées, des réfugiés
qui ont tout perdu, des familles surendettées ou menacées de surendettement,
des personnes âgées définitivement seules.
+
Chaque jour, nos bénévoles font face à des situations multiples d'urgence,
luttent contre la misère et l'exclusion, accompagnent dans la durée
les personnes en difficulté., développent et renforcent les solidarités pour
aider les plus démunis à se reconstruire et à vivre dans la dignité. Pas à
pas.
Chaque jour, grâce aux dons que nous recevons, nous changeons la
vie ! Si vous aussi, vous estimez qu'un don change une vie... alors,
soutenez nos actions.
Le Secours Catholique en Finistère
ll vient de renouveler partiellement son bureau
• Président : Jean Le Reste
• Vice-président : Jean Rannou
Trésorier : Guillaume Dagorn
Aumônier : François Plouidy
• Délégué : Maurice Rivier.
Jean Le Reste
Président diocésain
Le Secours Catholique en Finistère c'est aussi
• Une équipe d'animateurs
• Une équipe de secrétariat
• Un réseau constitué de 20 secteurs, calqués sur le découpage des secteurs
pastoraux du diocèse
• Des personnes bénévoles, au nombre de 1 500, travaillant en 85 équipes
locales.
• Une adresse :
33, rue de Douarnenez, BP 1 246, 29102 Quimper cedex
Tél. 02.98.55.60.80 - Fax 02.98.55.82.93
www.secours-catholique.asso.fr
523

AU SÉMINAIRE SAINT-YVES À RENNES
Depuis la bénédiction et l'inauguration du Séminaire interdiocésain Saint
Yves à Rennes le 16 mai dernier (voir Quimper et Léon n° 10)t la vie de ta
communauté a été marquée par différents événements. Après les ordinations
Presbyterales des mois de juin et juillet - 6 prêtres, dont 3 pour le diocèse de
Quimper - et les vacances d'été qui ont été bien appréciées, le Séminaire a
commencé une nouvelle année, le 12 septembre. Mais avant cette date, les
séminaristes finistériens se sont retrouvés autour de Mgr Guillon, le 8 septembre
à Bohars, pour la célébration de l'admission de Mickaël Le Roux parmi
les candidats au ministère presbytéral, et l'institution de Christophe Prigent au
service de la Parole, de la prière communautaire et de l'Eucharistie.
Une communauté qui bouge...
Depuis l'année dernière, la physionomie de la communauté a vu certains
changements en raison des ordinations, des départs, des retours de stage,
sans oublier bien sûr les entrées du mois de septembre. Nous sommes donc
actuellement 20 séminaristes en formation à Rennes. A cela il faut ajouter
quatre séminaristes en formation dans un autre séminaire : un au Séminaire
des Carmes à Paris, un autre au Séminaire d'Ars, un troisième à H FT de
Bruxelles, et un quatrième à Lyon pour la formation au ministère en monde
ouvrier. Par diocèse, les effectifs sont les suivants : 3 séminaristes pour le diocèse
de Quimper et Léon, 3 pour le diocèse de Saint-Brieuc, 8 pour le diocèse
de Rennes, 6 pour le diocèse de Vannes. L'équipe animatrice du séminaire
demeure la même : le Père Jean-Paul James, recteur du séminaire, le Père
Hervé Huet, le Père Hervé Gosselin, le Père Gérard Le Stang, prêtre du diocèse
de Quimper, et le père Didier Moreau. Durant notre première journée, le
jeudi 13 septembre, nous avons d'abord pris le temps de faire connaissance
entre anciens et nouveaux séminaristes. Le lendemain, nous avons refait nos
bagages et tous ensemble nous avons pris le car pour le rassemblement national
des séminaristes à Lyon.
Pèlerinage, rencontre des séminaristes de France à Lyon
Pour la première fois, les séminaristes de tous les diocèses de France et
leurs formateurs étaient invités à se retrouver tous ensemble pour un temps
de rencontre et de pèlerinage. Ces 14, 15 et 16 septembre, nous étions près
d'un millier de futurs prêtres diocésains à Lyon, capitale des Gaules, rassemblés
autour du thème de «l'évangélisation». De ces trois journées denses,
nous aimerions retenir quatre choses :
524
Archives diocésaines de Quimper et Léon
1. Tout d'abord, l'expérience de la communion fraternelle entre nous, séminaristes
de tous horizons - du Finistère à Guadeloupe - et de sensibilités très
différentes. C'est une magnifique unité qui s'est dégagée de notre assemblée,
tout spécialement lors des liturgies à la basilique de Fourvière ou à la primatiale
Saint-Jean, soulignant à quel point c'est le Christ et l'amour de l'Église qui
nous rassemblaient. Quel beau témoignage que d'entendre 930 jeunes
hommes se préparant au sacerdoce faire monter leur louange d'une seule voix
vers le Seigneur !
2. Ensuite, l'accueil qui nous a été réservé par les Lyonnais. En effet, les
organisateurs avaient sollicité les paroisses de Lyon et de la périphérie pour
nous héberger dans les familles. Ces familles nous ont donné, pendant ces
trois jours, un magnifique témoignage d'hospitalité. Cela a été également une
occasion privilégiée d'échanges avec ces familles sur des questions telles que
la place du prêtre, les joies et les difficultés d'aujourd'hui, les attentes à l'égard
de l'Église de demain...
3. Nous revenons aussi bien sûr, chargés des paroles que nous ont adressées
les évêques qui accompagnaient notre rassemblement. Le cardinal Billé
nous a introduit à cette démarche de pèlerinage à travers une conférence
remarquable intitulée : «A Lyon, aux sources de la foi, proposer la foi en
France au xxf siècle». Proposer la foi suppose d'abord de se convertir soimême
en s'enracinant toujours davantage dans la personne du Christ. Il nous
faut nous appuyer sur sa puissance, sur la force de sa Bonne Nouvelle. Et
celle-ci peut nous conduire, à la suite de Jésus, à entrer en contradiction avec
certains choix de la société. Comme dans le prolongement de cette conférence,
dans son homélie du samedi, le cardinal Lustiger nous a invités à être
aussi ceux qui accueillent à bras ouverts les «fils prodigues», partageant la
joie du Père pour les enfants retrouvés.
4. La journée du dimanche nous a conduit à Ars sur les pas de saint Jean­
Marie Vianney, patron des curés. Après un après-midi de visites et de rencontres,
Mgr Marcus, archevêque de Toulouse et responsable de la commission
épiscopale des ministères ordonnés, nous a renvoyés à nos «chères
études» en nous rappelant l'importance de ce temps de formation au séminaire
: temps de maturation, temps de vie chrétienne à part entière, et déjà
temps de témoignage à travers notre démarche de préparation au ministère
de prêtre diocésain. En fin d'après-midi, c'est pleins d'espérance que nous
avons repris notre car en direction du Séminaire Saint-Yves de Rennes.
Réouverture des cahiers...
De retour au séminaire, nous avons pris connaissance du programme de
Tannée pour les cours et des horaires de la vie communautaire. Voici une journée
type : 7 h 30 petit-déjeuner, 8 h office de laudes, 8 h 30 prière personnelle,
9 h cours, 12 h 10 office du milieu du jour suivi du déjeuner, 13 h (détente
525

(baby-foot pour certains !), 14 h reprise des cours ou travail personnel, 16 h
sport (le mardi et le jeudi), 19 h 15 office des vêpres suivi du dîner, soirée
consacrée au travail personnel ou à la détente (cinéma...). Chaque jour, nous
avons l'Eucharistie, soit à 11 h 30, soit à 18 h 30. Le jeudi soir, nous ouvrons
notre célébration de la messe à tous, en particulier aux étudiants et aux gens
du quartier.
En début d'année nous avons émis avec force le désir d'ouvrir largement et
de faire connaître ie séminaire. Pour cela, nous proposons une fois par trimestre
aux personnes présentes à la messe du jeudi de se retrouver autour
d'un verre pour se rencontrer et échanger.
De plus, nous préparons actuellement un week-end «portes ouvertes» pour
les jeunes de 16 à 30 ans, les 9 et 10 mars 2002. Nous souhaitons accueillir
les jeunes des quatre diocèses bretons pour leur faire partager ce que nous,
séminaristes, vivons ici à Rennes.
Nous espérons que les jeunes de 16 à 30 ans du Finistère seront nombreux
à venir encourager les futurs prêtres du diocèse de Quimper et Léon.
Pour conclure, nous aimerions tous vous remercier pour votre soutien et vos
encouragements. Soyez assurés de notre prière ! N'hésitez pas à nous écrire
par courrier : Séminaristes du diocèse de Quimper et Léon, 45, rue de Brest,
35042 Rennes cedex, ou par mail : seminaristesfinistere@club-internet.fr.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
27 octobre 2001
Les séminaristes du Finistère
Christophe, Mickaël, Gireg
Jean-Paul ll aux séminaristes réunis à Lyon
«... Lévénement de grâce du Jubilé de l'an 2000 a manifesté la détermination
de l'Eglise à poursuivre la mission que le Fils de Dieu lui a confiée,
mais aussi l'urgence d'une nouvelle évangélisation. Pour accomplir cette
tâche, l'Eglise a besoin des prêtres, serviteurs de la communion, aux côtés
des laïcs, leurs frères, engagés eux aussi avec courage, responsabilité et
esprit de foi dans la mission. UÉglise a besoin de vous, chers jeunes, qui
demain serez prêtres pour annoncer la Bonne Nouvelle, pour célébrer les
sacrements de la foi et pour rassembler le peuple de Dieu ! C'est la mission
que l'Eglise vous confiera un jour, si Dieu le veut, par le sacrement de l'Ordre.
Laissez-vous entraîner au large par l'Esprit du Christ à l'exemple des
saints martyrs de Lyon, Pothin, Blandine, Irénée, qui furent des témoins
audacieux de la foi jusqu'au don de leur vie ! Donnez-vous dès maintenant
au Christ et à vos frères !
- Mercredi 14 novembre, fin de matinée : à l'évêché,
rencontre des prêtres des secteurs de Carhaix, Châteauneufrdu-Faou.
Huelgoat, à la suite de la visite pastorale
qui a^u lieu dans ces secteurs en février-mars.
- Jeudi 15 ; conseil épiscopal. ^mmmmr
t 1
-Vendredi 16, à 16 heures : à la cathédrale, messe de
Sainte-Geneviève, avec les compagnies de gendarmerie
du Sud-Finistère et l'École de Dinéault ; 18 heures : au
juvénat de Châteaulin, rencontre entre le conseil épiscopal,
le conseil presbytéral, le conseil pastoral diocésain,
et l'équipe de pilotage du parcours synodal.
•
- Samedi 17 : au juvénat de Châteaulin, rencontre avec
les animateurs laïcs en pastorale.
- Dimanche 18, 10 h 30: à Milizac, confirmation des
jeunes du secteur.
- Lundi 19, 10 h 30: à l'évêché, rencontre avec le
bureau du conseil presbytéral ; 18 h 30 : au juvénat de
Châteaulin, réunion du Codiec (Comité Diocésain de
l'Enseignement Catholique).
- Mardi 20 : à Keraudren, réunion de la coordination des
services diocésains.
- Mercredi 21 : au juvénat de Châteaulin, rencontre
organisée par l'équipe «Vie des prêtres».
- Jeudi 22 : conseil épiscopal.
- Vendredi 23, fin d'après-midi et soirée : à Pleyben,
rencontre avec le MRJC.
- Samedi 24 et dimanche 25 : à Issy-Les-Moulineaux,
participation à la Semaine Sociale sur «Biologie, médecine
et société».
526 527

I
PRÉPARATION
AU
MARIAGE
ART
ET
SPIRITUALITÉ
VALEUR
DU
POINT
528
Communiqués
et Informations
Le CPM de Quimper, Centre de préparation au
mariage, annonce les dates des Pr° chai " es ^ s '° , T'
qui se tiendront à l'école Notre-Dame de Keromnes
(près de l'église de Ergué-Armel) a Quimper, de 15 h
à 22 h:
• Samedi 8 décembre 2001
• Samedi 9 mars 2002
• Samedi 18 mai 2002
• Samedi 15 juin 2002
> Renseignements et inscriptions : Mme Agnès
Liorzou. Tél. 02.98.53.84.55.
Le Service diocésain pour l'animation spirituelle
propose deux journées «Art et spiritualité», au Centre
spirituel de Créac'h-Balbé, Saint-Urbain.
- Cinéma et spiritualité: samedi 17nopvembre
2001, de 9 h 30 à 17 h. Avec M. Yvon Puren, de «Film
et culture» de Brest.
Apprendre à lire un film. Reconnaître son message
dans l'histoire qu'il raconte et les ******** »JJJ*
Découvrir comment un film peut stimuler et nourrir la
vie spirituelle.
- Art et Bible : Noël dans la peinture et la
musique : samedi 15 décembre 2001, de 14 h a 18 h.
Avec Youna Roux-Poisson, Régis Bergot, Sœur Anne-
Marie Foucher.
Le Service du Temporel de l'Évêché fait savoir que
la valeur du point, fixée par la COPLAEF, est de
7,70 Euros au 1" janvier 2002
Les responsables de personnel sauront en tenir
compte.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CHANT!»
L'HOMME
CHANTER
DIEU
SEMAINE
DELA
SOLIDARITÉ
Le nom de ce festival finistérien de la chanson religieuse,
créé par l'association Bartimée, à l'initiative de
Patrick Richard, est désormais bien connu :
«
. «Chanter l'homme, chanter Dieu».
• Le 9 e festival aura lieu te samedi 24 novembre, au
Centre socio-culturel de Saint-Renan, de 16 h 30 à
22 h 30.
Cette année encore les groupes finistériens seront
présents : ils chantent la vie, la foi et l'espérance des
hommes dans notre monde. Ils s'accompagnent aussi
de danse et de théâtre. Ce sont :
«
Alliance, de Plougastel-Daoulas,
Bethsaïde, de Brest,
Diapason, de Lesneven,
Elhanan, de Quimper,
Expressions, de Roscoff,
Siloë, de Quimperlé.
Le dimanche 25 novembre, ils animeront la célébration
de la messe de 9 h 45 en l'église de Saint-
Renan.
>> Contact: Association Bartimée, 23, rue Louis
Pasteur, 29200 Brest.
A l'initiative des jeunes du MRJC, Mouvement rural
de jeunesse chrétienne, et du CICODES, Centre d'information
cornouaillais pour un développement solidaire,
un collectif «Solidarité internationale» s'est
constitué, qui regroupe plusieurs associations du
Finistère. Ce collectif organise une «Semaine de la
Solidarité», du 17 au 24 novembre 2001.
- 17 novembre, au presbytère de Plonévez-du-
Faou : une journée de sensibilisation.
- du 19 au 24 novembre, un fourgon aux couleurs
du «commerce équitable» sillonnera le Finistère, de
marché en marché. Il aidera à une prise de
conscience sur les mécanismes du commerce international
et les solutions alternatives.
>- Contact: MRJC, Quimper. Tél. 02.98.64.58.66.
529

©Xei «
Le Parcours Fondamental de Théologie propose un week-end de formation,
ouvert à tous, les 24 et 25 novembre, de 9 h à 18 h, au Juvénal Notre­
Dame à Châteaulin, sur le thème de
la Révélation
avec le Père Antoine Delzant, professeur honoraire de l'Institut Catholique
de Paris.
Le week-end sera précédé d'une rencontre de préparation le mercredi
14 novembre, de 18 h à 22 h, dans le même lieu et suivi d'une rencontre de
reprise le mercredi 28 novembre, même heure, même lieu.
-** Renseignement et inscription : Service Diocésain de Formation Permanente.
Tél. 02.98.95.12.32. Fax 02.98.95.67.63.
E-mail : formation.permanente@libertysurf.fr
A l'invitation du Service diocésain Incroyance-Foi, Jean-Claude Guillebaud
sera présent dans le Finistère les 22 et 23 novembre prochains. Il est
journaliste, romancier et essayiste. Il fut grand reporter au Monde. Il est
actuellement directeur littéraire aux éditions du Seuil et producteur de télévision.
Il tient un bloc-notes hebdomadaire dans le journal La Vie dans la
rubrique «Le monde en marche».
Il est l'auteur, au Seuil, entre autres, des ouvrages : «La tyrannie du plaisir»
(1998), «La refondation du monde» (1999) et «Le principe d'humanité»
(2001).
- Le 22 novembre, à 18 h, Jean-Claude Guillebaud sera présent à la
librairie Dialogues à Brest, pour évoquer son dernier ouvrage.
- Ce même jour, à 20 h 30, à l'amphi 3 de la Faculté Victor-Ségalen de
Brest, il donnera une conférence-débat sur la question de l'avenir de l'humanité
face aux défis actuels, en particulier face aux progrès de la génétique.
- Le vendredi 23 novembre, au Juvénat Notre-Dame à Châteaulin,
de 10 h à 16 h, il animera une journée de formation, ouverte à toutes les
personnes intéressées, sur le thème : L'héritage chrétien est-il pertinent
pour relever les défis de notre monde ?
>• Inscription à cette journée : Clet Méner, rue de l'École, 29860 Kersaint-Plabennec
Tél. 02.98.40.16.64.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé Yves
Dagorn, M. l'abbé René Ramon, M. l'abbé Albert Villacroux, M. l'abbé
Joseph Guellec, M. l'abbé Pierre Péron.
Yves Dagorn, né le 4 avril 1913 à Goulien, Ordonné prêtre le 1 er juillet
1939. Guerre et captivité jusqu'en juin 1945. Juillet 1945, vicaire à Lanvéoc.
Octobre 1949, vicaire à Plogonnec. Juin 1958, recteur de l'Ile Molène. Février
1961, recteur de Rédené. Juillet 1968, recteur de Querrien. Juillet 1971, recteur
de Mahalon. Octobre 1981, aumônier de la Maison de retraite de Châteaulin.
Septembre 1994, se retire à la Maison de Missilien à Quimper.
Décédé le 10 octobre 2001.
René Ramon, né le 4 février 1911 à Brest, paroisse Saint-Louis. Ordonné
prêtre le 22 juillet 1937. Septembre 1937, directeur d'école à Kerlouan. Septembre
1949, professeur au Collège du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon. Juillet
1979, se retire à Saint-Pol-de-Léon, puis en 1997, à la Maison Saint-Joseph à
Saint-Pol-de-Léon. Décédé le 24 octobre 2001.
Albert Villacroux, né le 17 juillet 1909, à Saint-Pierre-Quilbignon. Ordonné
prêtre le 2 juillet 1933. Septembre 1933, professeur au Petit Séminaire de
Pont-Croix. Guerre et captivité. Septembre 1949, aumônier des étudiants à
Brest. Juillet 1957, recteur de La Roche-Maurice. Mars 1958, recteur de Kerbonne,
Juin 1960, chanoine honoraire. Septembre 1969, recteur de Plougonvelin.
Juin 1981, recteur de Tréouergat. Septembre 1982, recteur de Saint-
Pabu. Septembre 1984, se retire à Plougastel-Daoulas. Décédé le 25 octobre
2001.
Joseph Guellec, né le 20 janvier 1920 à Peumerit Ordonné prêtre le
18 juin 1944. Septembre 1944, professeur au Collège du Kreisker à Saint-Polde-Léon.
Juillet 1957, supérieur du Collège du Kreisker. Septembre 1959,
chanoine honoraire. Juillet 1970, recteur de Combrit Juin 1982, recteur de
Landudec. Juin 1983, recteur de Gourlizon. Juin 1995, se retire à la Maison de
Missilien à Quimper. Décédé le 27 octobre 2001.
Pierre Péron, né le 6 avril 1918 à Combrit. Habite Loctudy. Ordonné prêtre
le 18 juin 1944. Septembre 1944, instituteur à Kerfeunteun. Septembre 1948,
directeur d'école à Plougastel-Daoulas. Juillet 1957, directeur de l'école technique
de Guissény. Octobre 1970, recteur de Landudec. Juin 1982, supérieur
de la Maison de retraite de Missilien à Quimper et correspondant local de la
Carnac, Caisse maladie des prêtres. Septembre 1993, se retire à Lesconil.
Décédé le 2 novembre 2001.
530 531

Une nouvelle Bible en français
A la fin du mois d'août dernier sortait en librairie une version française de
la Bible, portant en couverture les mots suivants : «La Bible, Nouvelle traduction».
Rendant compte de cette parution, le journal La Croix offrait à ses lecteurs
un copieux dossier intitulé : «Quoi de neuf ? La Bible !».
Il existe un bon nombre de Bibles en français, et on ne peut que s'en
réjouir. Il vaut donc la peine de s'interroger sur les caractéristiques de cette
réalisation, et en particulier sur ce qui constitue sa nouveauté. Signalons que
pour l'instant, elle reçoit différentes appellations : Bible Bayard, Bible des écrivains,
Bible littéraire, Bible 2001... Il est trop tôt pour savoir laquelle s'imposera
par l'usage. Lexpérience montre que le consensus se fixe parfois sur
des dénominations différentes de celles proposées originairement par les
éditeurs. Ce fut le cas pour la «Bible de Jérusalem» qui ne portait pas ce nom
dans la premiere édition éditée par le Cerf en collaboration avec l'École
Biblique de Jérusalem.
Projet
En quelques mots, on peut dire que cette nouvelle Bible a été mise en
chantier pour provoquer une rencontre neuve entre la révélation biblique et la
culture française de notre temps. Linitiative vient de deux personnes, un
bibliste, Marc Sevin {actuel président du Service Évangile et Vie) et un écrivain,
Fréderic Boyer. Leur idée a pu se concrétiser grâce aux moyens logistiques
des éditions Bayard et Médiaspaul, ainsi que d'Évangile et Vie La réalisation
éditoriale a été confiée à Laure Mistral.
C ! tte f S 6 ne V J Se pas un public ciblé - comme c ' est le ca s- par exemple,
pour les Bibles en français courant, destinées à des lecteurs dont le vocabulaire
est limite. Il ne s'agit pas d'une traduction de travail rédigée de manière
a fournir a des spécialistes une base technique pour une étude systématique
du texte. Elle n a pas non plus comme objectif de prendre place officiellement
uans i assemblee liturgique.
Ce qui est recherché, c'est une manière renouvelée d'aborder le texte de
le presenter aujourd'hui. En fidélité à l'original, mais en utilisant au maximum
ies ressources de la langue française de notre temps. Dans ce but, il fut
decidé de faire appel a des écrivains, dont le travail sur la langue constitue le
EÎÏTÏBÎJÏ??»-
a ? issait de les inviterà dire ce texte avec leurs mots -
S , ZJÏ>!^ t?' Ieur , créativité - Cett e entreprise était placée d'emblée
sous le signe de la diversité : le pari était de faire jouer le texte de manière
532
Archives diocésaines de Quimper et Léon
polyphonique. Et cela, pour respecter le fait que la Bible elle-même offre une
remarquable variété de registres, se présentant comme une bibliothèque,
autant que comme un livre,. «Le Livre».
Méthode de travail •a
En pratique, chaque écrit biblique a été pris en charge par un binôme écrivain/exégète.
Le premier travaH était un dossier constitué par l'exégète, proposant
un mot à mot du texte à traduire, et fournissant des données linguistiques,
historiques, théologiques, dans le but d'ouvrir le maximum de possibilités pour
l'interprétation. Lécrivâin se saisissait de cette matière brute pour fournir une
première proposition. Et sur cette base s'instaurait un long travail de confrontation
passant au crible tous les détails du texte. Les binômes restaient en lien
avec Frédéric Boyer et Marc Sevin qui assuraient la coordination de l'ensemble,
Pour réfléchir à des questions communes, quelques réunions furent
organisées : par exemple, pour le traitement des noms divins, pour la transcription
des noms propres, pour la mise au point du contenu des notes.
La réalisation s'est déployée en gros sur une période de six ans. Les premiers
essais ont porté sur le livre des psaumes (par Olivier Cadiot et Marc
Sevin). Personnellement, j'ai travaillé à la traduction du Cantique des Cantiques
avec Olivier Cadiot et du Livre de la Sagesse avec Marie Depussé. Il
s'agissait de deux types de collaborations différentes en raison non seulement
de la personnalité des écrivains mais aussi du caractère des livres
concernés. Le texte du Cantique est très connu, et bénéficie d'une multiplicité
incroyable de traductions en français (de genres fort divers). Loriginal est en
hébreu, langue que ne connaît pas Olivier Cadiot. Nous avons longuement
débattu des question de rythme, de la force des images, des procédés d'écriture
poétique, de la syntaxe hébraïque, du temps des verbes, etc.. Pour le
Livre de la Sagesse, la situation était différente. Il a été écrit en grec, comportant
parfois un vocabulaire proche de celui des philosophes. Certaines
pages sont construites avec un grand art rhétorique. Marie Depussé connaissant
le grec, le type d'échange que nous avions entre nous était différent.
Présentation matérielle
Cette Bible a fait l'objet d'une parution directe en un seul tome, sans être
précédée de publications partielles sous forme de fascicules comme ce fut le
cas pour la Bible de Jérusalem à ses débuts.
Le texte ne comporte pas d'ajout de titres ou de sous-titres. En fonction des
livres (et des options des traducteurs), quelques procédés typographiques ont
été mis à contribution : décalage pour faire ressortir les alinéas, blancs dans le
texte, tirets, etc Le livre de Qohélet est disposé en quatrains libres (sans rime
systématique). Certains traducteurs ont pratiquement renoncé à toute ponctuation
(comme dans beaucoup d'écrits contemporains).
533

ll a été décidé de reporter les notes et la présentation générale de chacun
des livres à la fin du volume, pour permettre aux lecteurs de se trouver
en contact direct avec le texte brut. Dans le même esprit, la numérotation
des chapitres et des versets est indiquée dans les marges (en couleur
rouge).
Dans l'introduction, Frédéric Boyer situe non seulement l'histoire de la
Bible, mais aussi ses différentes versions à travers les siècles. Il décrit l'essentiel
du projet de cette nouvelle traduction. Comme la plupart des Bibles,
celle-ci fournit un certain nombre de données documentaires: cartes,
tableaux chronologiques. On doit signaler une originalité : deux glossaires
répertoriant des mots hébreux (ou araméens) et grecs. Ainsi, le lecteur désireux
d'approfondir sa démarche peut prendre conscience de la richesse du
vocabulaire biblique mais aussi de la complexité de l'acte de traduire.
Premiers échos des lecteurs
Une spectaculaire opération de lancement a permis à cette Bible de faire
partie des événements de la «rentrée littéraire» 2001 : affiches dans différents
lieux de passage (dont le métro parisien) ; dossiers dans des revues littéraires
et des journaux de grand public ; émissions de télévision et de radio •
- séances de lecture dans des théâtres, bibliothèques, espaces de célébration
; rencontres-débats... Cet effort a été porté sur des terrains diversifiés et
pas uniquement dans des lieux rattachés à des structures d'Église ou catalogués
comme hébergeant des «activités religieuses».
Le recours à une telle dynamique a permis d'aller à la rencontre de nouveaux
lecteurs. C'est ce qu'ont révélé les sondages dès les premières
semaines, tant en France qu'au Canada. Des personnes de milieux divers ont
exprimé leur intérêt, se disant sensibles à la nouveauté du ton employé ll faudra
attendre plusieurs mois pour faire le point sur l'ensemble des réactions
Mais on peut, des maintenant, regrouper des éléments de réflexion autour de
quelques aspects plus précis soulevés par ces premières prises de position.
Quelques points d'attention
1. Le pari de la variété et la fidélité au texte d'origine
Comme je l'ai noté plus haut, le projet de cette traduction comportait tout
ÏÏLÏ3L nut.eux sur le texte biblique tel qu'on peut le saisir dans l'état
fSflr
rec . nerche ' Comme P°-" toute Bible, on pourra discuter telle ou
rnmn?f H°il exeg f ^f' Les notes et "es glossaires permettent de rendre
2ïï2f nï H' P °'J S î eb , attUS et si9nalent ' à opérés par d autres traducteurs.
''casion, des choix différents
naf^SK-T 6 ' U T lanQUe à Une 3Utre ' ' n ' est P as P° ssible ( et jl n ' est
pas souhaitable) de rendre systématiquement le même mot par le même mot.
534
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Certaines traductions essaient cependant de s'approcher au maximum de
cette option. Dans cette Bible ce qui a été favorisé, c'est plutôt la créativité, la
variété. Cela ne veut pas dire qu'on ait renoncé purement et simplement au
vocabulaire traditionnel. Certains mots ont accumulé toute une charge de
signification au cours des siècles (au cours de la rédaction de la Bible et par
la suite) : ressusciter, esprit,, grâce, péché, gloire, baptiser, etc On a cherché
ici des équivalents divers, en tenant compte du contexte précis de chaque
emploi sans exclure cependant le fait de recourir à l'occasion aux termes plus
classiques.
2. Échos d'un texte à l'autre
Le fait de privilégier la variété a pour conséquence de ne pas offrir toujours
les mêmes formulations d'un livre à l'autre. Pour les passages les plus importants
les notes permettent de s'en expliquer. Ainsi, plusieurs exégètes ont dit
leur étonnement et leur réserve devant le fait que le livre de la Genèse
s'ouvre par le mot «Premiers» alors que le prologue de l'évangile de Jean
reprend la formule habituelle «au commencement». Pour éclairer ce point, on
peut se reporter aux notes fournies en Gn 1 et Jn 1.
3. Niveau de langage utilisé
Le choix de faire appel à des écrivains d'aujourd'hui a pour effet de donner
une couleur particulière à la langue employée. Souvent, la formulation est
plus nerveuse, plus vigoureuse que dans les autres Bibles. Parmi ces écrivains,
plusieurs sont des traducteurs de littérature contemporaine. Pour les
textes poétiques de la Bible, ils ont eu recours à des tournures qu'affectionne
la poésie d'aujourd'hui. Mais sans recherche excessive. Une qualité à
laquelle ils sont très sensibles est l'oralité. Les expériences de lecture
publique qui ont eu lieu jusqu'ici (par eux ou par des acteurs professionnels)
ont montré l'intérêt de ce point.
4. Lien avec l'Église
Cette Bible est publiée assortie d'une note de la commission doctrinale des
évêques de France qui comporte trois aspects : une précision indiquant qu'elle
n'est pas prévue pour un usage liturgique : un soutien et un encouragement
pour le travail entrepris ; une reconnaissance du fait qu'elle s'inscrit dans la tradition
vivante de la foi catholique. La commission déclare prendre le temps
d'en vérifier la réception,
En ce qui concerne la liturgie, on peut signaler qu'à la demande des
évêques français, une traduction complète de la Bible tenant compte des
contraintes spécifiques de la célébration est en cours de réalisation. Ce qui
avait été fait jusqu'à présent ne concernait que le Nouveau Testament, les
535

psaumes et les passages de l'Ancien Testament lus à l'eucharistie du
dimanche.
On peut rappeler que le Concile Vatican li, dans la constitution dogmatique
sur la Révélation (Dei Verbum § 25), demandait explicitement qu'on effectue
des traductions des textes bibliques en direction des non chrétiens.
En conclusion : une aventure toujours à reprendre
Cette entreprise de traduction, avec tout ce qu'elle a déjà provoqué, est
une aventure passionnante. Elle nous place devant une réalité qui nous
dépasse : la rencontre entre la révélation biblique et les diverses cultures est
un vaste chantier toujours ouvert.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Michel Berder
Vivre Ensemble l'Évangile Aujourd'hui
«De la peur à la paix»
Le mouvement d'action catholique générale VEA, Vivre Ensemble l'Évangile
Aujourd'hui, s'est réuni en assemblée générale nationale les 6 et
7 octobre 2001. Attentif au «vivre ensemble», le mouvement se veut bâtisseur
de paix et invite chacun à passer «de la peur à la paix».
Puisque le monde, par sa technologie, ses progrès, ses profondes mutations,
est devenu un village, nous devons impérativement apprendre à vivre
ensemble aujourd'hui, avec nos différences culturelles ou religieuses,
apprendre sans cesse à bâtir l'avenir dans la confiance et le respect de
l'autre.
Faut-il que des tragédies surviennent pour que nous prenions conscience
de nos égoïsmes, de nos manques, de notre suffisance ? Faut-il attendre de
nouvelles catastrophes humaines pour enfin comprendre que nous sommes
citoyens du monde ?
Dans l'Évangile, Jésus-Christ nous dit : «Je vous laisse la Paix, je vous
donne ma Paix» (Jn 14, 27). Il nous donne de la construire avec Lui, et tous
les hommes et femmes et de bonne volonté.
Alors, aujourd'hui, ensemble - avec tous et d'abord avec les plus défavorises
- pour les générations futures et l'avenir de notre planète, bâtissons la
Paix. SALAM. SHALOM. PAX.
536
Contact : Yvonne et Jean Abalain, Landerneau. Tél. 02.98.85.21.41.
M
Synode des évêques à Rome
Rassemblés en synode à Rome, tout au long du mois doctobre,
250 évêques venus du monde entier ont réfléchi sur le sens de leur ministère,
Attentifs aux événements du monde, ils ont adressé un message au
Peuple de Dieu que nous sommes : appel à lutter contre toute violence, et
particulièrement la pauvreté, appel à travailler pour une véritable justice et
une meilleure répartition des richesses sur la planète,
L Introduction
1. Rassemblés à Rome au nom du Christ Seigneur, nous, patriarches et
évêques catholiques du monde entier, nous étions invités par le Pape Jean-
Paul ll, du 30 septembre au 27 octobre, à évaluer notre ministère dans l'Église
à la lumière du Concile Vatican ll (1962-1965). Un peu comme les Apôtres,
réunis après la Résurrection dans la chambre haute avec Marie, mère de
Jésus, nous étions «tous d'un même cœur unis dans la prière», invoquant
l'Esprit du Père afin qu'il nous éclaire sur notre charge de serviteurs de Jésus-
Christ pour l'espérance du monde (cf. Ac 1,14).
2. Avec le successeur de Pierre, qui a annoncé la Bonne Nouvelle à tous
les hommes et a parcouru infatigablement la terre entière en pèlerin de la paix,
lui dont la présence constante à nos travaux fut une source particulière d'encouragement,
nous nous sommes mis à l'écoute de la Parole de Dieu et à
l'écoute les uns des autres. Ainsi, ce sont les voix des Églises particulières et
celles des peuples qui se sont fait entendre parmi nous, nous permettant de
faire l'expérience d'une fraternité universelle que nous aimerions vous communiquer
par ce Message. [...]
IL Jésus-Christ, notre espérance
5, L Esprit Saint, en nous donnant de nous ouvrir ensemble aux réalités
actuelles de la vie des Églises et du monde, a glorifié en nos cœurs le Christ
ressuscité, prenant «de son bien pour nous en faire part» (Jn 16, 14). C'est
en effet dans la lumière de la Pâque du Christ, sa Passion, sa Mort et sa
Résurrection, que nous avons relu à la fois les tragédies et les merveilles dont
nous sommes les témoins aujourd'hui dans l'univers. Pour le dire avec les
mots de saint Paul, nous nous sommes trouvés confrontés au «mystère d'iniquité»
et au «mystère de la piété» (cf. 2 Thess2r 7 et 1 Tim 3, 16).
537

6. Tandis qu'à vue humaine, la puissance du mal semble si souvent
prendre le dessus, aux yeux de la foi la tendre miséricorde de Dieu l'emporte
infiniment : «Là où le péché a abonde, la grâce a surabondé» (Ro 5, 20). Cet
enseignement de l'Apôtre, nous en avons éprouvé la force et la vérité dans le
regard même que nous avons porté sur le présent. «Car notre salut est objet
d'espérance ; et voir ce qu'on espère, ce n'est plus l'espérer : ce qu'on voit,
comment pourrait-on l'espérer encore ? Mais espérer ce que nous ne voyons
pas, c'est l'attendre avec constance» (Ro 8, 24-25). [...]
8. Aujourd'hui encore, cet Évangile est proclamé par toute la terre. Nous
ne saurions donc nous laisser intimider par les diverses formes de négation
du Dieu vivant qui cherchent, plus ou moins sournoisement, à miner l'espérance
chrétienne, à la parodier ou à la tourner en dérision. Nous le confessons
dans la joie de l'Esprit : «Christ est vraiment ressuscité». En son humanité
glorifiée, il a ouvert pour tous les hommes qui acceptent de se convertir
l'horizon de la Vie éternelle.
L'horreur du terrorisme
9. Notre assemblée, en communion avec le Saint Père, a exprimé sa plus
vive compassion pour les victimes des attentats du 11 septembre et pour
leurs familles. Nous prions pour elles et pour toutes les autres victimes du terrorisme
dans le monde. Nous condamnons de manière absolue le terrorisme
que rien ne peut justifier.
Situations de violence
10. Par ailleurs, nous n'avons pu fermer l'oreille, au cours de ce Synode, à
Técho de tant d'autres drames collectifs. Il est aussi urgent de prendre en
compte les «structures de péché» dont a parlé le Pape Jean-Paul ll, si nous
voulons frayer de nouvelles voies pour le monde. Selon des observateurs
compétents de l'économie mondiale, 80 % de la population de la planète vit
avec 20 % de ses revenus et un milliard deux cent millions de personnes doivent
«vivre» avec moins d'un dollar par jour ! Un changement d'ordre moral
s'impose. La doctrine sociale de l'Église revêt aujourd'hui une pertinence que
nous ne saurions trop souligner. Nous, évêques, nous nous engageons à
mieux la faire connaître dans nos Églises particulières.
11. Certains maux endémiques, trop longtemps sous-estimés, peuvent
conduire au désespoir des populations entières. Comment se taire face au
drame persistant de la faim et de l'extrême pauvreté, à une époque où l'humanité
possède comme jamais les moyens d'un partage équitable ? Nous ne
pouvons, entre autres, ne pas exprimer notre solidarité avec la masse des
réfugiés et des immigrés qui, par suite de la guerre, de l'oppression politique
ou de la discrimination économique, sont contraints d'abandonner leur terre,
à la recherche du travail et dans un espoir de paix. Les ravages du paludisme,
Texpansion du sida, l'analphabétisme, le manque d'avenir pour tant d'enfants
538
Archives diocésaines de Quimper et Léon
et de jeunes abandonnés à la rue, l'exploitation des femmes, la pornographie,
l'intolérance, le détournement inacceptable de la religion à des fins de violence,
le trafic de drogue et le commerce des armes... la liste n'est pas
exhaustive ! Pourtant, au milieu de toutes ces détresses, des humbles relèvent
la tête. Le Seigneur les regarde et les soutient : «À cause du malheureux
qu'on dépouille, du pauvre qui gémit, maintenant, je me lève, déclare le Seigneur»
(Ps 12, 6).
12. Ce qui, peut-être, bouleverse le plus notre cœur de pasteurs, c'est le
mépris de la vie, depuis sa conception jusqu'à son terme, et la désagrégation
de la famille. Le non de l'Église à l'avortement et à l'euthanasie est un oui à
la vie, un oui à la bonté foncière de la création, un oui qui peut atteindre tout
être humain dans le sanctuaire de sa conscience, un oui à la famille, première
cellule de l'espérance en qui Dieu se complaît jusqu'à l'appeler à devenir
«église domestique».
Artisans d'une civilisation de l'amour •
13. Nous remercions de tout cœur les prêtres, les religieux et les religieuses
ainsi que les missionnaires. Mus par l'espérance qui vient de Dieu et
qui s'est révélée en Jésus de Nazareth, ils s'engagent au service des faibles
et des malades et proclament l'Évangile de la vie. Nous admirons la générosité
de nombreux militants des causes humanitaires, la ténacité des animateurs
des institutions internationales, le courage de ces journalistes qui, non
sans risques, font œuvre de vérité pour le service de l'opinion publique, l'action
des hommes de science, des médecins et du personnel soignant, l'audace
de certains entrepreneurs pour la création d'emplois dans des zones
réputées difficiles, le dévouement des parents, des éducateurs et des enseignants,
la créativité des artistes aussi, et de tant d'autres artisans de paix, qui
cherchent à sauver des vies, reconstruire la famille, promouvoir la dignité de
la femme, élever ies enfants et préserver ou enrichir le patrimoine culturel de
l'humanité. En eux tous, nous le croyons, «invisiblement agit la grâce» (Gaudium
et spes, 22).
III. Lévêque, serviteur de l'Évangile de l'Espérance
Un appel à la sainteté
14. Le Concile Vatican ll a fait entendre un appel universel à la sainteté.
Pour les évêques, celle-ci se réalise dans l'exercice même de leur ministère
apostolique, avec «l'humilité et la force» du Bon Pasteur. Une forme très
actuelle de la sainteté dont le monde a besoin est cette ouverture à tous qui
est la marque distinctive de l'évêque, dans la patience et l'audace de «rendre
compte de l'espérance» qui l'habite (7 P 3,15). Pour dialoguer en vérité avec
les personnes qui ne partagent pas la même foi, la communion doit d'abord
être simple et vraie dans l'Église, de sorte que tous, quelle que soit leur fonc-
539

tion en son sein, «conservent l'unité de l'Esprit par le lien de la paix» (Ep 4,
3).
Lutter contre la pauvreté avec un cœur de pauvre
15. Autant il existe une pauvreté qui aliène, et il faut lutter pour en délivrer
ceux qui la subissent ; autant il peut y avoir une pauvreté qui libère les énergies
pour l'amour et le service, et c'est cette pauvreté évangélique que nous
voulons mettre en pratique. Pauvres devant le Père, comme Jésus dans sa
prière, ses paroles et ses actes. Pauvres avec Marie, dans la mémoire des
merveilles de Dieu. Pauvres devant les hommes, par un style de vie qui attire
à la Personne du Seigneur Jésus. Lévêque est le père et le frère des
pauvres, il ne lui faut pas hésiter, quand cela est nécessaire, à se faire la voix
des sans voix afin que leurs droits soient reconnus et respectés, lla, en particulier,
à «faire en sorte que, dans toutes les communautés chrétiennes, les
pauvres se sentent 'chez eux 1 » (Novo millennnio ineunte, 50). C'est alors que,
tournés ensemble vers notre monde dans un grand élan missionnaire, nous
pourrons lui dire la joie des humbles et des cœurs purs, la force du pardon,
l'espérance que les affamés et les assoiffés de justice soient enfin comblés
par Dieu.
Communion et collégialité
16. Le terme de «communion» (koinonia) appartient à la Tradition chrétienne
indivise d'Orient et d'Occident. Il puise toute sa vigueur dans la foi en
Dieu, Père, Fils et Esprit. C'est ce mystère des relations d'unité et d'amour
dans la Trinité sainte qui est à la source de la communion dans l'Église. Au
service de la communion, la «collégialité» se réfère au collège des apôtres et
de leurs successeurs, les évêques, unis étroitement entre eux et avec le
Pape, successeur de Pierre. Ensemble, toujours et partout, ils enseignent
avec un «charisme certain de vérité» (St Irénée, Adversus haereses IV, 26),
2) la même foi et la proclament aux peuples de la terre (Dei Verbum, 8). Communion
et collégialité, pleinement vécues, concourent jusqu'à l'équilibre
humain et spirituel de l'évêque. Elles favorisent le joyeux rayonnement de
l'espérance des communautés chrétiennes et leur enthousiasme missionnaire.
Un combat spirituel
17. Le Concile Vatican ll, cette «grande grâce dont l'Église a bénéficié au
vingtième siècle», reste comme une «boussole fiable pour nous orienter sur
le chemin du siècle qui commence» (Novo millennio ineunte, 57). C'est donc
en étant fidèles à son enseignement sur l'Église, sacrement d'unité, que nous
pourrons, sur toute la face de la terre, servir l'Évangile de Jésus-Christ pour
l'espérance du monde. L'amour de l'unité n'a rien d'une indifférence aux courants
contraires à cette vérité qui brille sur le Visage du Christ : Ecce homo
540
Archives diocésaines de Quimper et Léon
(jn i», o j. un « amour pein conduire le pasteur à alerter son peuple en
veilleur el en prophète, sur les distorsions qui menacent la pureté *rœpérance
chrétienne. R peut le oonAjire à s'opposer à tout slogan ou attitude qui
en prétendant «ràckme à néant la Croix du Christ» (1Co\ 17) voie du
même cap le vrai visage de rhomme et de sa sublime vocation dè créature
appelée à partager ta vie divine.
«A/fez donc... » (Mt 28. 19)
18. En présidant chaque jour r Eucharistie pour son peuple, l'évêque s'unit
au Christ crucifié et ressuscité dans son offrande au Père, renouvelant en luimême
Facte de Jésus : «donner sa chair pour la vie du monde» (Jn6,51), Au
cours de ce Synode, nous nous sommes renouvelés dans ce ministère qui
n'est autre que cf annoncer à tous le dessein de salut de Dieu, de célébrer sa
miséricorde en la communiquant par les sacrements de la vie nouvelle et
d'enseigner sa loi d'amour en témoignant de sa présence «tous les jours jus-
(ffà la fin AJ monde» (Mt 28. 20). «Allez donc,..» : cet envoi missionnaire
s'adresse à tous les baptisés, prêtres, diacres, personnes consacrées, laïcs.
A travers eux, 1 atteint «toute la création» (Mc 16,15).
Tisserand de l'unité
19 «Faire de l'Eglise la maison et l'école de la communion» (Novo rniliennoïieunÊe,
43) par raccueil de tous, la lectio divina, la liturgie, la diaconie. et
ie témoignage : tel est le défi spirituel et pédagogique qui donnera à l'évêque
de nourrir la loi des uns, de réveiller celle des autres, de l'annoncer à tous
avec assurance. Il ne cessera de soutenir la ferveur des paroisses et les
entraînera, avec les curés qui en ont la charge, dans un élan missionnaire.
Mouvements, petites communautés, services de formation ou de charité, qui
torment te tissu de la vie chrétienne, bénéficieront de sa vigilance et de son
attention. Tel un bon tisserand de l'unité, l'évêque, avec les prêtres et les
dacres, décernera et soutiendra tous les charismes en leur merveilleuse
*ersité. lt fes fera concourir à cette mission unique de l'Église : rendre
témoignage, au milieu du monde, à la bienheureuse espérance qui est en
Jésus-Christ, notre unique Sauveur.
20. «Père, que tous soient un, comme toi Père tu es en moi et que je suis
en toi, qu'ils soient en nous eux aussi, afin que le monde croie que tu m r as
envoyé» (Jn 17,21). Cette prière est «à la fois un impératif qui nous oblige et
une force qui nous soutient». Avec le Pape Jean-Paul ll, nous exprimons
notre esf)érance «que soft retrouvé en plénitude cet échange de dons qui a
enrichi f Église au premier millénaire» (NMI 48). L'engagement irrévocable du
Concile Vatican ll pour la pleine communion entre chrétiens, appelle l'évêque
à se livrer avec amour au dialogue œcuménique et à former les fidèles à sa
juste compréhension. Nous sommes convaincus que l'Esprit Saint œuvre en
541

ce début du troisième millénaire dans le cœur de tous les fidèles du Christ en
vue de cette unité, grand signe d'espérance pour le monde.
Ministres du Mystère
21. Le Synode tient à dire le merci très chaleureux des évêques à tous les
prêtres, leurs principaux collaborateurs dans la mission apostolique. Servir
l'Evangile de l'espérance, c'est susciter un renouveau de ferveur pour que
l'appel de Dieu à sa vigne soit entendu. Grâce à une confiance et une amitié
cordiale avec ses prêtres, l'évêque rehaussera l'estime de leur ministère,
souvent méconnu dans une société tentée par les idolâtries de l'avoir, du plaisir
et du pouvoir. Ministère apostolique et mystère de l'espérance sont indissociables.
Donner la priorité à cet appel et à la prière pour demander des
«pasteurs selon le cœur de Dieu», ce n'est pas sous-estimer les autres vocations.
Au contraire, c'est rendre possible leur croissance et leur fécondité.
Que les diacres permanents, qui rappellent à tous Jes membres de l'Église
qu'ils ont à imiter le Christ Serviteur, trouvent également ici l'expression de
notre soutien et de nos encouragements.
La vie consacrée
22. Notre reconnaissance va encore à toutes les personnes consacrées,
vouées à la contemplation et à l'apostolat. Témoins privilégiés de l'espérance
du Royaume qui vient, leur présence et leur action permettent souvent à notre
ministère apostolique d'atteindre les personnes aux frontières les plus reculées
de nos diocèses, là où, sans eux, le Christ ne serait pas connu. Par leur
fidélité à l'esprit de leurs fondateurs et la radicalité de leurs choix, «ils sont à
l'Evangile ce qu'est une partition chantée par rapport à une partition
notée» (St François de Sales).
La mission des laïcs
23. Les laïcs retrouvent aujourd'hui la part qui leur revient dans l'animation
des communautés chrétiennes, la vie liturgique, la formation théologique et le
service de la charité. Que soient remerciés et vivement encouragés les catéchistes,
ainsi que ces femmes et ces hommes qui, selon leurs divers talents,
consacrent tant d'énergie à ce labeur, en communion avec les prêtres, les
diacres, les religieux et les religieuses. Nous sentons comme un devoir de
rendre grâce, très spécialement, pour le témoignage d'amour de tous ceux
qui offrent leurs maladies ou leurs souffrances avec Jésus et Marie au pied
de la Croix pour le salut du monde.
24. Les évêques sont, pour leur part, désireux de promouvoir la vocation
première des laïcs qui est de témoigner de l'Évangile dans le monde. Par leur
engagement familial, social, culturel, politique, et leur insertion au cœur de ce
que le Pape Jean-Paul ll a appelé les «aréopages modernes», en particulier
542
Archives diocésaines de Quimper et Léon
dans l'univers des médias ou pour la sauvegarde de la création (Redemptoris
missio, 37), qu'ils continuent de combler le fossé qui sépare la foi de la
culture. Qu'ils se rassemblent en un apostolat organisé pour être aux premières
lignes de cette lutte nécessaire pour la justice et la solidarité qui rend
espoir et sens au monde.
Théologie et inculturatlon
25. Conscients de la magnifique diversité que nous représentons en ce
Synode, nous, évêques, avons repris le thème majeur de l'inculturation.
Notre désir est de reconnaître les «semences du Verbe» dans les sagesses,
les créations artistiques et religieuses, les richesses spirituelles des peuples
au cours de leur histoire. Lévolution des sciences et des techniques, la révolution
de l'information au plan mondial, tout nous impose de courir à nouveau
l'aventure de la foi, avec l'énergie, l'audace et la lucidité qui furent celles des
Pères de l'Eglise, théologiens, saints et pasteurs, en des temps de troubles
et de mutations comme ceux que nous connaissons.
26. C'est la vie tout entière de nos communautés qui est concernée par
ce lent travail de mûrissement et de dialogue. Mais, pour redire la pure foi
des origines en fidélité à la Tradition et dans un langage neuf et compréhensible,
nous avons besoin de la collaboration de théologiens expérimentés.
Nourris du sentire cum Ecclesia qui a inspiré leurs grands devanciers, ils
nous aideront, eux aussi, à être serviteurs de l'Évangile de Jésus-Christ pour
l'espérance du monde en poursuivant avec joie, prudence et loyauté, le dialogue
interreligieux dans l'esprit de la Rencontre d'Assise en 1986.
IV. Conclusion
Nous élargissons notre regard vers vous, frères et sœurs en humanité, qui
cherchez une terre de justice, d'amour, de vérité et de paix. Puisse ce Message
vous soutenir dans votre marche !
Aux responsables politiques et économiques
27. Les Pères du Concile Vatican ll, dans leur Message aux gouvernants,
avaient osé leur dire : «Dans votre cité terrestre et temporelle, Dieu construit
sa cité spirituelle et éternelle». C'est pourquoi, en ayant bien conscience de
nos propres limites et de notre rôle d'évêques, sans aucune prétention au
moindre pouvoir politique, nous osons, à notre tour, nous adresser aux responsables
du monde politique et économique : Que le bien commun des personnes
et des peuples soit le motif de votre action. Il n'est pas hors de votre
portée de vous concerter, le plus largement possible, pour faire œuvre de
justice et de paix. Nous vous demandons de porter votre attention sur ces
points du globe qui ne font pas la une des journaux télévisés et où des frères
humains meurent soit à cause de la faim soit faute de médicaments. Le main-
543

tien de graves disparités entre les peuples menace la paix. Comme le Pape
vous l'a expressément demandé, soulagez le poids de la dette extérieure des
pays en voie de développement. Défendez tous les droits de l'homme,
notamment celui de la liberté religieuse. Avec respect et confiance, nous
vous prions de vous souvenir que tout pouvoir n'a d'autre sens que le service.
Appel aux jeunes.
28. Et vous, les jeunes, vous êtes «les sentinelles du matin». C'est le
Pape Jean-Paul ll qui vous a donné ce nom. Qu'est-ce que le Seigneur de
l'Histoire vous demande pour construire une civilisation de l'amour ? Vous
avez un sens aigu des exigences de l'honnêteté et de la transparence. Vous
ne voulez pas vous laisser enrôler dans des campagnes de division ethnique
ni vous laisser gagner par la gangrène de la corruption. Comment être
ensemble disciples de Jésus et actualiser sa charte proclamée sur le Mont
des béatitudes ? Cette charte ne rend pas caducs les dix commandements
inscrits sur les tables de chair de votre cœur. Elle les avive et leur donne une
splendeur rayonnante, capable de gagner les cœurs à la Vérité qui libère.
Elle vous dit à chacun, à chacune : «Aime Dieu, de tout ton cœur, de toute
ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit : et ton prochain comme toimême»
(Le 10, 27). Soyez unis à vos évêques et à vos prêtres, témoins
publics de cette Vérité, Jésus notre Seigneur.
29. Appel pour Jérusalem
Enfin nous nous tournons vers toi, Jérusalem.
Cité où Dieu s'est manifesté dans l'histoire :
nous prions pour ton bonheur !
Puissent tous les fils d'Abraham se rencontrer à nouveau chez toi,
dans le respect de leurs droits respectifs.
Que tu demeures, pour tous les peuples de la terre,
un symbole inépuisable d'espérance et de paix.
30. Spes nostra, salve !
544
Marie très sainte, Mère du Christ,
tu es la Mère de l'Église, la Mère des vivants.
Tu es la Mère de l'Espérance.
Nous savons que Tu nous accompagnes toujours
sur les chemins de l'histoire.
Intercède pour tous les peuples de la terre,
afin qu'ils trouvent, dans la justice, le pardon et la paix,
la force de s'aimer comme les membres d'une même famille !
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«Seigneur, ouvre mes lèvres»
PRIÈRE OE L'ÉGLISE
AU RYTHME DES HEURES
Le Centre National de Pastorale Liturgique propose à tous les chrétiens
de découvrir la «Liturgie des Heures». Cette prière de l'Église n'est pas
réservée aux seuls prêtres, religieux, religieuses ! Cest dans cette optique
que le magazine «Célèbrent vient d'ouvrir, cette année, en chacun de ses
numéros, une nouvelle rubrique intitulée «Seigneur, ouvre mes lèvres». D
quoi s'agit-il ?
Il s'agit de favoriser Ia prière des chrétiens en les aidant à l'enraciner dans
la prière de l'Église. En effet, en plus des célébrations eucharistiques et sacramentelles,
l'Église offre une liturgie quotidienne de prière: la liturgie des
Heures, En français, elle se présente en quatre volumes qui portent ce titre, ou
en un volume (allégé) sous le nom de «Prière du Temps Présent».
Mais pourquoi cette nouvelle rubrique ? Trois raisons fortes nous y appellent
1 - D'une part, c'est «une prière qui appartient à toute la communauté
chrétienne»*
On sait que le concile Vatican ll a entrepris la restauration et l'amélioration
des différents éléments de la liturgie, y compris de la Liturgie des Heures, appelée
l'Office divin. Tout ce chantier, élaboré par des spécialistes, expérimenté sur
différents terrains, revu par des experts, fut approuvé en 1971 pour fédition
latine et en 1980 pour l'édition en langue française. Il fut précédé par une «Présentation
Générale de la Liturgie des Heures (dite PGLH), comme POratode la
messe l'était d'une Présentation générale du Missel romain (dite PGMR).
Cette réforme ne s'est pas contentée d'autoriser l'usage des langues
vivantes et de modifier l'ordonnancement et l'organisation interne de chaque
office, mais son point le plus fondamental fut de «restituer» à tous les chrétiens
cette prière de l'Église que les siècles leur avaient fait perdre.
«La louange de l'Église, ni par son origine, ni par sa nature, ne doit être
réservée aux moines et aux clercs : elle appartient à toute la communauté
chrétienne.» (PGLH n° 270).
Actuellement» de nombreux laïcs fréquentent les offices dans les monastères
ou suivent, chaque jour, la prière de l'Église que proposent les radios
545

chrétiennes ; des communautés religieuses de vie apostolique ouvrent leur
chapelle ou oratoire ; certaines communautés paroissiales, urbaines et
rurales, organisent l'office du matin ou l'office du soir ; certaines publications,
parfois périodiques, offrent pour chaque jour de l'année, un office du matin
et/ou du soir... Autant d'heureuses initiatives qui fleurissent ici et là, et nous
font cependant regretter que l'ensemble ne soit pas encore connu de tous :
quelle place la prière de heures tient-elle dans la pastorale liturgique ?
2 - D'autre part, c'est une prière qui peut alimenter toute une vie
spirituelle*
Toutes les observations de la société occidentale actuelle, chrétiens ou
non, s'accordent à reconnaître, chez nos contemporains, la montée pressante
d'une soif de spiritualité. Beaucoup de chrétiens d'origine s'en vont chercher
ailleurs (spiritualités orientales, sectes, New Age) ce qu'ils disent ne pas trouver
dans la liturgie de l'Église catholique. Or la liturgie des heures, parole de
Dieu largement déployée, peut nourrir cette faim de Dieu, y compris chez les
jeunes ; d'ailleurs l'expérience de Taizé ou des JMJ en sont de vibrants témoignages.
A tous, la liturgie des Heures peut se révéler comme étant une excellente
école de prière.
3 - Et de surcroît, c'est une prière qui invite au rassemblement.
Là où deux chrétiens, ou cinq, ou plus... se réunissent le dimanche pour
célébrer l'office des Laudes ou des Vêpres, y compris en l'absence de prêtre...
ces chrétiens font Église. C'est à ces chrétiens, réunis au nom de leur baptême,
qu'est donné de faire monter la louange et la supplication des psaumes
qui donnent chair et vie à nos églises.
La liturgie des Heures peut renforcer le sens du sacerdoce baptismal de
chaque baptisé et lui donner goût à se retrouver avec ses frères et sœurs pour
prier en Église, avec la prière de l'Église... et ainsi redonner voix, vie et élan à
nos bâtiments - églises quelquefois trop désertées, même le dimanche. Il est
possible, aujourd hui d'habiter autrement nos lieux de culte !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
CNPL (Célébrer, n° 302)
Erreur à corriger : Dans le précédent numéro de Quimper et Léon,
n° 18, page 508, paragraphe «L'Evêque Mgr Dubillard», 2 e ligne, il faut lire :
«ll est arrivé à Quimper le 22 mars 1900», et non pas 1901. Pour éviter aux
historiens futurs de se disputer pour une question de date, il serait bon que
chacun corrige son exemplaire de ce numéro !
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Evy Le Donge (1917-2001)
-
Extraits de l'homélie de M. le chanoine Jean-Marie Guéguiniat aux
obsèques de M. l'abbé Evy Le Donge, en l'église de Plonéour-Lanvern,
le 4 octobre 2001.
«C'est bien, serviteur bon et fidèle, entre dans la
joie de ton Seigneur. »
«Soyez joyeux dans l'espérance».
•
Le décès de Évy Le Donge nous affecte et nous
contristé. Et pourtant il y a des paroles de l'Écriture
qui nous invitent «à la joie de l'espérance». Et il y a
cette parabole adressée à chacun de nous en espérance
et adressée en réalité aujourd'hui, nous pouvons
en être convaincus, à celui que nous entourons
cet après-midi : «serviteur bon et fidèle, entre
dans ia joie de ton Seigneur »
Nous sommes venus rejoindre Évy dans cette église de Plonénour tout
simplement, comme on vient dire au revoir à quelqu'un qui nous quitte et que
nous ne devons pas revoir pendant quelque temps. Évy nous rassemble dans
cette église qui l'a accueilli aux moments les plus marquants de son histoire
personnelle et celle de sa famille. C'est ici qu'il nous rassemble en ce moment
pour célébrer sa naissance à la vie de l'au-delà, car c'est bien de cela qu'il
s'agit.
Il ne s'agit pas de nous hasarder dans ce qui pourrait apparaître une sorte
de bilan de sa vie humaine de 84 ans. Nous pouvons bien sûr penser aux différentes
étapes par lesquelles il a passé depuis ce 18 juin 1944, où il fut
ordonné, à Lesneven, par Mgr Duparc, dont ce fut la dernière ordination. Tour
à tour enseignant, directeur d'école, recteur de paroisse, secrétaire à l'évêché...
jusqu'à ce bref séjour à la Maison de Missilien, brutalement interrompu
par la maladie et jusqu'à ce moment qui nous rassemble autour de lui pour une
dernière messe «en ce bas monde» suivant la manière courante de s'exprimer.
Mais, attachons-nous plutôt à évoquer la lumière qui a donné goût et sens
à toutes ces années qu'il a vécues près de nous. Évy n'aimait pas beaucoup
faire de grandes déclarations, encore moins de grands discours. Il donnait l'impression
d'aller paisiblement son chemin au fil des emplois et des missions qui
lui étaient confiés, des appels qui lui étaient adressés, le tout étant vécu à la
546 547

lumière d'une foi aussi discrète qu'authentique. Cette lumière de la foi, il a
cherché humblement et modestement à la partager avec les personnes qu'il
rencontrait, et ii nous invite à la partager avec lui.
Lundi dernier, dans la soirée, Évy a quitté ce monde qui nous est visible,
dans la conviction, fondée sur la Parole de Dieu, proclamée par Jésus et
l'Église, que ce départ est une porte qui s'ouvre sur le monde invisible, plus
exactement sur l'autre face de ce monde, unique, qui pour le moment
échappe à notre perception. Aux yeux des croyants, le monde dans sa totalité
est comme un iceberg dont une partie émerge et dont la majeure partie,
immergée, nous reste à découvrir. Ce monde émergé ou immergé est le
monde de Dieu et des enfants de Dieu. C'est ce que Jésus est venu nous
enseigner dans cette partie émergée. «Suivez-moi et entrez avec moi dans
cette autre partie du monde qui est et a toujours été votre véritable patrie, la
patrie des saints». Et pour nous rassurer, Jésus ajoute dans l'évangile selon
saint Mathieu : «Je ne suis pas venu appeler les justes, mais les pécheurs».
Évy, nous nous reverrons lorsqu'à notre tour nous passerons à la suite de
Jésus de la partie émergée à la partie immergée du Royaume de Dieu, où
notre Père à tous nous attend «au seuil de sa maison»,
• NOS AMIS DÉFUNTS
Sœur Marie Savina, des Filles du Saint-Esprit, Pont-Croix. Sœur Anne-
Marie Larnicol, des Filles de Jésus de Kermaria, Plonéour-Lanvern. Sœur
Joséphine Piriou, de l'Abbaye La Joie Notre-Dame à Campénéac (56),
Brest.
Madame Henriette Merand, qui fut au service diocésain des pèlerinages,
Quimper. Madame Alice Larnicol, mère de l'abbé Désiré Larnicol, Plomeur.
Pastorale des funérailles
• Documents Épiscopat, septembre 1997. «Points de repère pour la pastorale
des funérailles».
• Fêtes et Saisons, juin 2000. «Pour célébrer les funérailles de l'Église».
• Prêtres diocésains, 2000. «La pastorale des funérailles : bilan et perspectives.
Leschatologie chrétienne : figures actuelles».
548
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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• Texte :
Vivre en solidarité
• S'associer avec les pauvres 521
• Au séminaire Saint-Yves
à Rennes 524
• Au calendrier de notre évêque 527
• Communiqués et informations 528
Préparation au mariage
Art et spiritualité
Valeur du point
Chanter l'homme, chanter Dieu
Semaine de la solidarité
Formation théologique
Jean-Claude Guillebaud
• Décès de 531
l'abbé Yves Dagorn
l'abbé René Ramon
l'abbé Albert Villacroux
l'abbé Joseph Guellec
l'abbé Pierre Péron
• Une nouvelle Bible en français ... 532
• Vivre ensemble
l'Évangile aujourd'hui 536
• Synode des évêques à Rome 537
• Prière de l'Église
au rythme des heures 545
• En souvenir
M. l'abbé Evy Le Donge 547
ommaire
nes Q imper et éon
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
8 NOVEMBRE 9H01 BULLPTIM ninr.FSAiN OO NOVEMBRE 2001

Garder te cap
a*e t'annonce a*e t'Émanai te
Oui, cet Évangile, nous avons à le recevoir
et à en témoigner comme une Bonne Nouvelle adressée à l'homme.
A la suite du Christ, avec l'Esprit que celui-ci envoie d'auprès du Père,
l'Église vient dire à chacun : (
«Tu es aimé. Qui que tu sois, tu es aimé gratuitement.
Tu es le fils bien-aimé, la fille bien aimée du Père.
Laisse-toi aimer. Accueille cet amour en toi. Qu'il habite ta vie.
Et tu verras combien cet amour est puissance de renouvellement,
de guérison intérieure, de lumière spirituelle.
Cet amour ancrera en toi l'espérance,
t'établira dans la confiance.
Il te fera goûter la puissance du pardon,
il te libérera de tes peurs, de tout ce qui emprisonne ta liberté.
Il établira ton cœur dans la paix et dans la joie.»
Dans l'annonce de la Parole, la célébration sacramentelle,
la rencontre des frères, et tout particulièrement des pauvres,
notre ministère est au service de la révélation de cette présence du Christ
qui veut devenir pour tout homme un compagnon de route
et qui lui offre la puissance de cet amour :
«Voici que je suis à la porte et je frappe, dit Jésus.
Chez celui qui entend ma voix et qui ouvre la porte, j'entrerai
et nous mangerons en tête à tête, lui avec moi et moi avec lui» (Ap. 3, 20).
La mission de l'Église est bien d'aider à cette rencontre avec le Seigneur,
de la révéler, d'y convier, d'y introduire dans une patiente initiation.
Mgr Jean-Pierre Ricard
Président de la Conférence des évêques de France
Discours de clôture de l'assemblée plénière à Lourdes
Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'assemblée plénière des évêques
à Lourdes
Comme chaque année, les évêques de France se sont réunis à Lourdes
du 4 au 10 novembre, pour tenir leur assemblée plénière. Cette assemblée
est toujours un temps de rencontres fraternelles, de partages et d'échanges
sur notre responsabilité de successeurs des apôtres. Elle est vécue dans un
climat de prières, à proximité immédiate du lieu où Marie est apparue à Bernadette
il y a près d'un siècle et demi.
Cette année, le 4 novembre était un dimanche, et notre première Eucharistie,
célébrée dans la Basilique Saint Pie X avec la participation de dix mille
membres des chorales liturgiques de France, qui tenaient leur congrès à
Lourdes, a été particulièrement festive, comme beaucoup de téléspectateurs
ont pu s'en rendre compte.
-r
Elections importantes
Une des premières tâches qui nous incombaient était d'élire le président
des évêques de France. Le cardinal Louis-Marie Billé, archevêque de Lyon,
qui exerçait cette charge depuis cinq ans, nous avait en effet averti par lettre
qu'il ne pourrait pas aller jusqu'au terme de son second mandat de trois ans,
pour des raisons de santé. Après avoir ouvert l'assemblée, dans un climat de
clarté et de sérénité, il a présidé l'élection de son successeur, Mgr Jean-
Pierre Ricard, évêque de Montpellier, qui était vice-président depuis deux
ans, puis celle du nouveau vice-président, Mgr Georges Pontier, évêque de
La Rochelle. Le mercredi 7, dans l'après-midi, il nous a quittés pour rentrer à
Lyon, où l'attendait un traitement chimiothérapique. Nous l'avons salué avec
émotion, et avec grande reconnaissance pour le service remarquable qu'il a
rendu, durant ces cinq dernières années, à chacun de nous et à l'Église tout
entière.
Une autre élection importante s'est faite peu après le départ de Mgr Billé :
celle du secrétaire général de la conférence des évêques. Le P Bernard
Lagoutte, qui occupait ce poste depuis 9 ans, ne pouvait pas être prolongé
au-delà. C'est le R Stanislas Lalanne qui a été élu pour le remplacer : il était
depuis deux ans secrétaire général adjoint chargé de l'ensemble des questions
concernant l'information.
553

Garder le cap de l'annonce de l'Évangile
La consigne que le Cardinal Billé nous a laissée au moment de nous quitter
était de «garder le cap de l'annonce de l'Évangile». Je crois que nous
l'avons fidèlement observée, dans la conviction que c'est bien cela qui est au
cœur de la mission de l'Église et de notre mission d'évêques. Annoncer l'Évangile,
c'est porter le souci permanent de faire découvrir à chaque être
humain qu'il est aimé de Dieu, et que l'accueil de cet amour est source de
joie, de libération, de renouvellement.
C'est évidemment dans le monde d'aujourd'hui que nous devons annoncer
l'Evangile : ce monde où le progrès technique est de plus en plus rapide
et spectaculaire, et qui connaît en même temps de tragiques manifestations
de violence. Nous avons voulu, dans ce monde, donner un témoignage de
paix et d'espérance, en publiant une déclaration intitulée «De nouveaux défis
pour ia paix du monde» (1)
Un dossier sur la catéchèse
La catéchèse est une des tâches essentielles de l'Église. Dans notre pays
des milliers de bénévoles s'y consacrent avec compétence et dévouement
Nous avons cherché, à partir d'un «état des lieux» à reconnaître les efforts
qui seront à faire pour que la catéchèse soit de mieux en mieux une proposition
de l'Evangile. Treize ateliers ont fonctionné, sur des thèmes variés par
exemple : Avec quels critères apprécier la catéchèse ; Les âges de la catéchèse
; La communauté chrétienne et la catéchèse ; Catéchèse et liturgie
etc. La synthèse du travail réalisé dans ces ateliers permet déjà de percevoir
deux élements que notre réflexion de l'an prochain devra mettre en relief :
• La catéchèse ne peut se limiter au temps de l'enfance et de la scolarité •
elle doit s'adapter à tous les âges et toutes les situations de la vie.
• La catéchèse ne peut être le fait de personnes travaillant isolément * elle
est une responsabilité d'Eglise, qui requiert un engagement des communautés
chrétiennes comme telles ; elle est nécessairement reliée à l'Eucharistie
comme a sa source et à son but.
La préparation et la célébration du mariage
Chaque année des milliers de couples s'adressent à l'Église pour lui
demander de bénir leur union. Ce peut être l'occasion de les aider à découvrir
que la parole du Christ sur le mariage est une bonne nouvelle extraordi-
(1) On trouvera le texte de cette déclaration à la suite du présent article.
554
Archives diocésaines de Quimper et Léon
naire. Comme le disait Mgr Ricard dans son discours de clôture «nous ne
pouvons pas nous contenter de préparer avec eux une cérémonie Le temps
n est-il pas venu d imaginer des propositions pastorales de type catéchuménal
permettant aces couples une découverte de la foi et l'entrée dans un chemin
spirituel ?» Nous aurons à reprendre cette question l'an prochain Nous
aurons egalement a reparler de la difficulté que rencontrent certains prêtres
et diacres pour qui la célébration des mariages, les samedis après-midis
dete representé une lourde surcharge. Des suggestions ont été émises qui
seront a reetud.er : étaler davantage les mariages au long de l'année, inviter
a des célébrations lé vendredi après-midi, célébrer plusieurs mariaqes
ensemble comme cela se fait dans de nombreux pays du monde.
Promouvoir une écologie des rapports humains qui rende la confidentialité
possible
Ce titre, qui peut paraître insolite, a été employé par Mgr Ricard dans le
discours de cloture déjà cité, à propos du secret, dont le Cardinal Billé avait
deja parle dans le discours d'ouverture de l'assemblée. La question qui se
pose est de savoir si certaines confidences, faites à un ministre du culte peuvent
etre cçuvertes par le secret, d'une manière légitime et donc reconnue
par la loi. Elargissant le champ de réflexion, Mgr Ricard a fait remarquer
qu une démocratie ne peut pas exister sans le secret, qui est «une protection
de l'intimité de la personne» et «garantit la confiance et réchange», alors que
«les régimes totalitaires l'ont toujours suspecte, sinon banni. »
Faire appel au secret professionnel des ministres du culte ne signifie nullement
qu'on cherche à soustraire à la justice des délits ou des crimes. Je cite
encore Mgr Ricard, disant clairement que «c'est un devoir de conscience
pour celui qui devient dépositaire d'une confidence, non pas de dénoncer la
personne qui la lui fait, mais de la renvoyer à sa propre responsabilité et de
i aider à porter le poids de ses actes».
L'assemblée qui, l'an dernier avait adopté une déclaration concernant les
abus sexuels à l'égard des enfants et des jeunes, a voulu faire le point sur cette
question délicate. Elle a été informée de la création récente, préparée par un
groupe d'évêques, d'un comité consultatif en matière d'abus sexuels, dont le
role sera d'aider les évêques et les supérieurs religieux, ainsi que de la parution
prochaine d'une brochure destinée aux éducateurs chrétiens, qui situera
les abus sexuels sur mineurs par rapport à une relation éducative saine.
Questions diverses et élections
D'autres questions étaient à l'ordre du jour de l'assemblée, et ont fait l'objet
de communications et de débats. Je mets en premier lieu les échos qui
nous ont été donnés sur le Synode qui venait de s'achever à Rome, par les
555

six évéques français qui vena.ent d'y participer (2). Échos positifs dans l'ensemble
soulignant I importance, non seulement pour l'Église mais aussi pour
e monde, que des hommes venus de tous les continents se rencontrent sous
Han! 9 . f 6 If"' ? n acce P tant de se omettre en question mutuellement
dans une franchise fraternelle.
Je mentionne aussi la question de la solidarité entre diocèses voisins aui
pourrait se trouver enrichie si les «provinces ecclésiastiques» étaient refon-
/?iï nan,ere ^ à corre , s P° ndre «-x régions administratives de notre
pays (3). Un accord assez large se dessine sur le principe de cette refonte
meme s. la mise en œuvre s'avère difficile. C'est bien entendu le Saint-Sièae
qui prendra la décision finale, lorsque la question aura suffisamment mûri
Nous avons parlé de l'Europe, qui va connaître une étape décisive avec
ÎÊXiïËT*-
d6 t '' eUra N ° US aV ° nS parlé aussi des relatio^ entre
iSntpf \i 5 S S"' °ï r ff mment fa » l'objet de conversations entre le Pré-
ÏÏSS ] ^^Z^S^ érence et ceux qui - dans ~ ^
v^^X^t qui ont eu ,ieu dès ,e début de ïmmé*
rt* M C -fnf S -^u^e membres d u conseil permanent : Mgr Soubrier évêque
de Nantes ; Mgr Dufaux, évêque de Grenoble (réélu) ; Mgr Pollien élîauî
auxiliaire de Pans ; Mgr Patenôtre, évêque de Saint-Claude (réélu) i q
rJ, Cell ff ï deux membres de la commission doctrinale l'un et l'autre
réélus : Mgr Deniau, évêque de Nevers, et Mgr Doré, archevêque d1 SS-
M/ u e "% du P résident de 'a commission épiscopale de la famille •
mL^tlTe^> V ê q U e dS T ° UrS (réélu) : ^Président du comM pe,
^ ^ ^ ^ ^ ^ T T 9
^ ^ ^ archev êque de ChamévêqueSeK
S6 " nat, ° na ' de te SOlidarité : ^9-" Lacrampe,
^ « ? ; ^ j Mgr Jean-Pierre Ricard, évêque de
-e Sens ; Mgr Claude J S ^ I X ^ Z S ^ ^ £ & S S E
K T ^ ^ ^ ^ ^ * «^s re

Des bombardements de plus en plus violents frappent maintenant l'Afghanistan,
dans l'intention d'y détruire les bases du terrorisme. Mais ils font
aussi des morts et des blessés dans les populations civiles innocentes. Ils
détruisent les biens. La peur jette sur les routes ou dans les montagnes des
milliers de réfugiés. Une situation de guerre s'étend dans le pays. Il est temps
de chercher d'autres moyens pour ne pas ajouter le mal au mal, la violence
à la violence.
Si notre humanité veut sortir de la violence, elle ne peut se dispenser de
combattre les situations de violence. La paix est fruit de la justice et de la solidarité.
Il ne suffit pas de le répéter. Le seul combat digne de l'humanité est l'engagement
de tous, et spécialement de nos pays plus favorisés, pour réduire les
inégalités criantes entre les peuples, qu'il s'agisse de la nourriture, de la santé,
de l'éducation, de la liberté, de la dignité, du pouvoir. Beaucoup d'hommes et
de femmes y sont déjà engagés. Mais cela nous concerne tous. Nous ne pouvons
nous y dérober I «Paix sur la terre» : c'est le message de Noël.
En ce moment où se réunit à Rome la 31 e conférence générale de la FAO,
nous tenons à réaffirmer la nécessité des organisations internationales, et
spécialement de TONU. Plus elles pourront jouer leur rôle, plus elles deviendront
garantes d'un droit international contre la loi du plus fort ou du plus violent.
Nous souhaitons également que l'Europe puisse assumer pleinement
ses responsabilités internationales,
Le conflit du Proche-Orient
Nous sommes tous particulièrement concernés par la paix dans un pays
qui est une «terre sainte» pour tant de croyants. Et pourtant les conflits semblent
s'y enliser. La violence appelle la violence et crée un engrenage sans
fin. Elle entretient la haine et l'esprit de vengeance. Elle ne cessera que si
d'abord sont respectés le droit et l'équité sur les questions fondamentales :
la sécurité de l'Etat d'Israël, l'établissement d'un Etat viable pour les Palestiniens,
une juste répartition des ressources, et spécialement de l'eau, l'établissement
d'un statut adapté pour Jérusalem, la prise en compte équitable
du problème des réfugiés, dans le cadre des traités conclus et des résolutions
de l'ONU. Nous sommes convaincus que, malgré la méfiance accumulée,
il est de part et d'autre des hommes et des femmes assez courageux
pour faire advenir une paix durable. Nous saluons fraternellement les chrétiens
de Terre sainte et leurs pasteurs. Nous partageons leurs souffrances et
leur prière. Nous prions pour qu'ils soient pour leurs frères, musulmans ou
juifs, des témoins du Christ, le «Prince de la Paix».
La situation du Soudan
ll y a deux ans, nous avons accueilli ici même Mgr Zubeir Wako, archevêque
de Khartoum. Nous connaissons les souffrances de ce pays, en
guerre depuis des décennies, avec ses millions de morts et de personnes
558
Archives diocésaines de Quimper et Léon
déplacées. Aujourd'hui, de nouvelles exactions se produisent au profit des
intérêts pétroliers, dans les régions du Sud, avec de nouveaux déplacements
de population. Il est important que les entreprises de nos pays restent
vigilantes pour ne pas devenir complices d'une situation d'injustice. En août
dernier, les évêques des Églises catholique et anglicane du Soudan ont
lancé un nouvel appel «pour l'arrêt immédiat des hostilités et une paix juste
et durable». Nous nous joignons à leur appel en pensant aux souffrances de
tous les habitants de ce pays. Aux chrétiens du Soudan, comme à tous ceux
qui, par le monde, se trouvent dans des conditions minoritaires difficiles ou
sont victimes de persécutions, nous voulons dire notre solidarité.
Aujourd'hui, la paix est devenue l'affaire des opinions publiques et des gouvernements
de tous les pays. La mondialisation n'est pas qu'une compétition
d'intérêts. Il dépend de tous d'en faire une mondialisation de la justice et de la
solidarité. Responsables pour notre part du message de paix et de fraternité de
l'Évangile, nous avons voulu lancer cet appel, comme l'avaient fait déjà les
évêques rassemblés au Synode autour du Pape Jean-Paul ll.
Nous prions et nous invitons les chrétiens à prier Dieu, le Père de tous les
hommes, de répandre son Esprit de paix, et de soutenir les efforts de tous les
artisans de paix. «Heureux les artisans de paix : ils seront appelés fils de Dieu».
L
Les évêques de France
le 8 novembre 2001
ANNEXE : Télégramme envoyé par Mgr Ricard, le 7 novembre 2001,
à Mgr Alberto Giralde Jaramillo, archevêque de Medellin (Colombie), Président
de la Conférence épiscopale de Colombie.
Monseigneur,
Vous deviez être des nôtres pour nous partager les joies et les inquiétudes
du peuple colombien, les projets et les engagements de l'Église de votre pays.
Et voilà que vous-même êtes pris dans le climat de violence qui sévit depuis
trop longtemps déjà chez vous.
Nous tenons à vous assurer de notre amitié, de notre soutien et de notre
prière.
Nous savons que beaucoup de défis sont aujourd'hui mondiaux et que la
recherche de solutions nous concerne tous.
Veuillez transmettre à vos frères évêques l'assurance de notre fraternel
engagement à vos côtés et celle de notre prière au Dieu de la vie et de la paix,
Au nom des évêques de France
Le Président
+ Jean-Pierre Ricard
559

Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Joseph Bougaran, M. l'abbé Xavier Godec, M. l'abbé Jean-Louis Guéguen.
Joseph Bougaran, né le 19 mars 1915 à Plourin-Ploudalmézeau.
Ordonné prêtre le 28 juin 1943. Octobre 1943, vicaire à Plounéour-Trez. Avril
1947, vicaire à Plouider. Septembre 1952, vicaire à Ploudalmézeau. Avril
1962, recteur de l'Ile de Sein. Février 1968, recteur de Henvic. Juin 1979,
recteur de Lamber. Juillet 1991, se retire à Trébabu. Décédé le 4 novembre
2001.
Xavier Godec, né le 25 octobre 1923 à Pont-Croix. Ordonné prêtre le
1 er juillet 1947. Septembre 1947, étudiant à Rome. Septembre 1949, professeur
au Collège Saint-Louis à Brest. Septembre 1950, professeur au Petit-
Séminaire de Pont-Croix. Août 1957, vicaire à Saint-Mathieu de Quimper,
Septembre 1958, «fide* donum» à Brazzaville (Congo). Octobre 1965, professeur
au Collège Saint-Yves à Quimper. Juillet 1968, «fidei donum», professeur
au Petit-Séminaire de Brazzaville. 1972, en congé à la Maison de
Roz-Avel à Quimper. Octobre 1973, vicaire à Moëlan-sur-Mer. Juin 1977,
vicaire à Châteaulin. Août 1981, aumônier à l'Hôpital de Quimperlé.
Novembre 1986, aumônier à l'Hôpital et à la Communauté du Clos à Douarnenez.
Septembre 1998, se retire à Pont-Croix, et en 2001, à la Maison de
Missilien. Décédé le 4 novembre 2001.
Jean-Louis Guéguen, né le 1 w novembre 1914 à Bohars. Habite Locmaria-Plouzané.
Guerre en 1939-1940. Ordonné prêtre le 29 juin 1943. Octobre
1943, surveillant au Collège Saint-François de Lesneven. Janvier 1944,
vicaire à Crozon. Octobre 1945, vicaire à Lambezellec Février 1948, vicaire
à Concarneau. Décembre 1961, recteur de Plouyé. Novembre 1967, recteur
de Kérity-Penmarc'h, et en septembre 1971, de Penmarc'h et de Saint-Guénolé.
Octobre 1975, recteur de Saint-Nic Juillet 1996, se retire àTrézien, et
en septembre 2001, à la Maison de Keraudren. Décédé le 14 novembre 2001.
• NOS AMIS DÉFUNTS
Père Michel Brusq, de la Congrégation des Sacrés-Cœurs de Picpus,
Douarnenez.
M. François Mahé, père de l'abbé Pierre Mahé, Elliant.
Prochaines parutions de Quimper et Léon
En décembre, Quimper et Léon, paraîtra exceptionnellement les 1 er et
3 e jeudis du mois, soit les 6 et 20 décembre.
560
Archives diocésains de Quimper et Léon
H
FORMATION
REGISTRES
PAROISSIAUX
FORMATION
PSYCHOPHONIE
RETRAITES
JÉSUS-CARITAS
Communiqués
et Informations
Le service de formation permanente rappelle
qu'une formation est organisée dans les trois archidiaconés
pour les personnes responsables de la tenue
des registres paroissiaux : rôle et fonction des
registres ; personnes habilitées à les tenir ; comment
les tenir ; les archives paroissiales... Cette formation
sera assurée par M. Louis Gaonac'h, secrétaire général
de TÉvêché.
Les rencontres auront lieu, de 14 h à 16 h 30 :
- Jeudi 29 novembre, salle paroissiale de Kerfeunteun
à Quimper.
- Jeudi 6 décembre, salle paroissiale de Landivisiau.
t
-Jeudi 13 décembre, centre de Keraudren à Brest
>- Apporter le «Directoire canonique et pastoral
pour les actes administratifs des sacrements».
Améliorer la connaissance de soi, acquérir plus
d'aisance dans la relation à l'autre, par le travail de la
voix parlée et chantée... une formation, avec Yseult et
Michel Welsh, de Allaire, proposée par le service diocésain
pour l'animation spirituelle à
Créac h-Ba I bé, du samedi 1" (10 h) au dimanche
2 décembre (17 h). Eucharistie le samedi soir.
Des retraites organisées par la Fraternité sacerdotale
Jésus-Caritas :
- du dimanche 13 janvier 2002 au samedi 19, à
Saint-Jacut (Côtes-d'Armor).
- du 3 au 8 février 2002, à l'abbaye de Timadeuc
(Morbihan).
>- Contact : Jean Conq, Quimper.
Tél. 02.98.64.58.58.
561

FETE
DIOCÉSAINE
DU
PRADO
ibi
Cale*
ile notre
/ A
562
Le dimanche 9 décembre, de 14 h 30 à 18 h OO, à
Créac'h-Balbé à Saint-Urbain,
fête diocésaine du Prado
La famille du Prado, laïcs et prêtres, célèbrera l'anniversaire
de sa fondation. A cette occasion, elle invite
à un partage tous ceux qui le souhaitent, laïcs, diacres
et prêtres.
Temps de témoignages, partage d'Evangile, temps
de célébration, temps de découverte de la vie et de la
spiritualité du Père Antoine Chevrier et de l'actualité de
son message.
>- Contact: Jean Ladan, tél. 02.98.67.71.34.
Jacques Quentric, tél. 02.98.85.03.20
- Lundi 26, mardi 27 et mercredi 28 novembre : à
Paris, réunions concernant le Renouveau.
- Jeudi 29 : à Créac'h Balbe, conseil épiscopal (le matin,
rencontre du conseil avec les supérieures majeur(e)s
des religieux et religieuses du diocèse.
- Samedi 1 er décembre, 16 heures : à Tréméoc, inauguration
de l'église rénovée.
- Dimanche 2 : à Sées (Orne), ordination épiscopale de
Mgr Boulanger, évêque-coadjuteur.
- Lundi 3 et mardi 4 : à Keraudren, conseil presbytéral.
- Mercredi 5, 18 heures : à Riec-sur-Belon, rencontre
avec les confirmands du secteur.
- Jeudi 6 ; conseil épiscopal.
- Vendredi 7 : au centre de Mescoat (Landerneau), colloque
de l'Association ABER-Europe.
- Samedi 8, 15 heures : à l'Hôtel-Dieu de Pont-l'Abbé,
profession perpétuelle de trois religieuses.
- Dimanche 9 : confirmation à Riec-sur-Belon.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
L'€ u ro et la quête
Leuro devient petit à petit une réalité pour chacun
d'entre nous. Notre Église diocésaine
n'échappe pas aux interrogations sur les conséquences
du changement de monnaie. Un groupe
de travail s'est mis en place pour gérer au mieux
cette évolution. Voici des réflexions et des propositions
à destination des paroisses.
m
• Prenons cet événement comme une chance pour redonner sens à la quête.
Celle-ci est souvent réduite à une collecte d'argent. Or, plus que cela elle
est le lieu d'une véritable offrande. '
• Saisissons cet événement pour nous interroger sur les sommes que nous
donnons à la quête... depuis combien de temps, 1 franc d'il y a vingt ans
n'a pas la même valeur que 1 franc d'aujourd'hui.
• Ne négligeons pas le risque pour les finances des paroisses d'un changement
d'habitudes ! Une pièce de 10 francs remplacée par une pièce d'un
euro représente 34% de moins dans les ressources apportées par la
quête.
Pour sensibiliser les chrétiens à cette question, il est proposé aux paroisses
de partager ces réflexions au sein des assemblées dominicales aux moyens
de tracts, d'affiches et de textes dits, lors des célébrations des 8 et 9 décembre
2001 et des 12 et 13 janvier 2002 (1 ).
Des documents ont été distribués, dans ce but, lors des rencontres intersecteurs
des conseils économiques.
>• Nota : (1) il est souhaitable de reporter les dates initialement prévues des 5 et
6 janvier 2002 au week-end suivant 12 et 13 janvier.
Logiciel comptabilité des paroisses
Le Service diocésain du Temporel
Le diocèse a fait l'acquisition d'un logiciel spécifique pour la comptabilité
des paroisses. Ce logiciel a été présenté le 14 novembre à Châteaulin.
Il est demandé aux paroisses qui souhaitent s'équiper de cet outil de se
manifester au plus vite auprès du Service du Temporel, par courrier. Une
participation de 500 F sera demandée pour la mise en place de ce logiciel.
563

.n consrès à Lourdes
Les aumôniers de prison
en appellent à Madame la Ministre de la Justice
«Envoyés pour annoncer aux captifs qu'ils sont libres». Tel était le thème
de la rencontre nationale de l'Aumônerie catholique des prisons, qui s'est
déroulée à la Cité Saint-Pierre à Lourdes les 12-13-14 octobre 2001. Un jeu
scénique, une table ronde, diverses interventions ont cherché à comprendre
et à expliciter cette parole de l'Évangile. Ainsi : «Un détenu est d'abord une
personne humaine.» «Écouter Ie détenu, c'est déjà le libérer, lui redonner une
dimension humaine qu'il pense avoir perdue.» «Il faut se souvenir de iïnacceptable,
mais entrebâiller la porte du pardon.» «Croire en ce devenir pour
chaque être humain. Chacun doit pouvoir devenir enfant de Dieu, à commencer
par Ies plus défigurés.»...
A l'issue de ces journées, l'Aumônerie a publié ce communiqué :
Depuis quelques mois, le débat sur les prisons resurgit régulièrement en
France.
Des questions importantes, comme la libération provisoire, controversée,
d'un détenu et le projet de création d'un centre de détention en Corse, alimentent
des querelles politiciennes qui détournent l'attention de l'opinion et
risquent d'occulter le véritable débat autour de la loi pénitentiaire en projet.
Les enjeux de cette loi sont essentiels pour les personnes incarcérées et
leurs familles, les victimes, les personnels pénitentiaires.
Près de 400 aumôniers catholiques des prisons réunis en congrès à
Lourdes les 12, 13 et 14 octobre ont exprimé leurs convictions sur l'exercice
de la justice, le sens de la peine et la place de la prison dans la société : la
prochaine loi pénitentiaire, largement discutée, peut être une chance d'appréhender
globalement ces questions.
Nous demandons de manière solennelle à Madame la Ministre de la
Justice que soit engagé très rapidement le débat républicain à partir de
l'avant projet de loi pénitentiaire rendu public le 18 juillet dernier.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Paris, le 30 octobre 2001
>* Contact : Aumônerie catholique des prisons, 106, rue du Bac, 75341 Paris
cedex 07. Tél. 01.45.49.73.46 ou Aumônerie de la Maison d'arrêt de Brest,
40, rue Galliéni, 29200 Brest.
La semaine Biblique 2001
Première semaine de l'Avent
Dans le diocèse, nous avons
encore assez peu entendu parler
de la «semaine de la Bible». C'est
au départ, une initiative de V Alliance
biblique française. Mais lorsque
celle-ci a proposé aux Églises de
France d'en faire une célébration
commune de la Bible, les évêques
ont dit oui. Cette manifestation est
donc soutenue par le Conseil des
Églises chrétiennes en France. L'Alliance
biblique a préparé, pour la
quatrième année consécutive, un
dossier d'animation, dont ie thème
est cette fois :«Vous avez un nouveau
message». Mais chaque diocèse
est libre de célébrer cette
semaine comme il veut.
On peut lire dans le dossier
d'animation les témoignages intéressants
de l'évêque d'Orléans et
de l'évêque d'Auch, sur la manière dont la «semaine de la Bible 2000» a été
vécue dans leurs diocèses.
Lan dernier, le nouveau bureau biblique diocésain s'est trouvé trop
«jeune» (nommé en février 2000) pour lancer une animation à l'occasion de
la semaine de la Bible. Cette année, par contre, nous avons invité les groupes
bibliques existants à prendre des initiatives en accord avec les équipes pastorales.
Nous espérons réaliser une émission sur RCF Rivages avec la participation
de membres des groupes œcuméniques.
Nous voulons aussi marquer cette semaine biblique par trois manifestations
plus importantes, dans les trois grandes villes du diocèse.
• Le mardi 4 décembre, à Brest, Salle Saint-Louis, à 20 h 30,
soirée animée par la revue «Le Monde de la Bible», avec un intervenant,
Jean-Luc Pouthier, rédacteur en chef de la revue. La causerie sera suivie
de réponses aux questions posées par la salle.
564 565

• Le lundi 3 décembre, à Quimper, salle des Halles, à 20 h 30,
• et le mercredi 5 décembre à Morlaix, dans une salle qui reste à définir,
à 20 h 30.
brèves interventions des sept membres du bureau biblique diocésain
et, à Morlaix, du pasteur Marc Coumont, sur le thème : «Quoi de neuf
autour de la Bible ?» : multiplication des groupes bibliques ; archéologie ;
nouvelles traductions ; romans inspirés de la Bible et nouvelles
approches littéraires de la Bible ; comédie musicale «les dix commandements»
; la Bible sur Internet ; la Bible, un message toujours nouveau. Là
aussi, un temps conséquent sera accordé aux questions de la salle.
Le bureau biblique diocésain a reçu pour mission de notre évêque d'avoir
«à cœur d'être attentif à ce que la Bible soit pour tout le peuple chrétien, dans
le diocèse, une Parole de Dieu et une source de vie». Nous espérons que ces
propositions pour la Semaine de la Bible 2001, en la première semaine de
l'Avent, y contribueront.
Pour le bureau biblique diocésain :
Yves Saout
Le bureau biblique : Michel Berder, Serge Daniélou, Malou Le Bars,
Michel Mazéas, Evelyne Morin, Théo Penndu
>* Pour obtenir le dossier et l'affiche, écrire à Christian Bonnet ou Joëlle
Delaunay, Alliabce Biblique française, BP 47, 95400 Villiers-le-Bel.
Tél. 01.39.94.50.51 - Fax 01.39.90.53.51. Site Internet : www.la-bible.net
E.mail: sbf-bonnet@wanadoo.fr
Découvrir la Bible
Le programme 2001-2002 de la Formation permanente propose à
toutes les personnes intéressées par l'approfondissement de la Bible un
certain nombre de possibilités. Ainsi :
• Appartenir à un groupe biblique, li en existe 90 dans le diocèse.
• Une découverte de la Bible : un cycle de 4 rencontres, dans les secteurs,
avec un formateur en Bible.
• Dieu et le mai : Si Dieu est bon et tout-puissant, pourquoi le mal et la
souffrance ? 4 réunions organisées dans 6 secteurs du diocèse.
• Des rendez-vous avec la Bible, à Créac'h-Balbé et à l'Ile-Blanche.
• Grec et hébreu bibliques.
^ Contact: Bureau biblique, Yves Saout. Tél. 02.98.42.27.31.
566
Archives diocésaines de Quimper et Léon •
Jubilation à Lourdes pour le 6 e congrès Ancoli
IO OOO choristes s'unissent
pour la louange
Ancoli est l'association des chorales liturgiques de France. Tous
les trois ans eJle organise un congrès auquel elle convie les chorales
paroissiales et diocésaines. Ce congrès vient de se tenir à Lourdes
les 3 et 4 novembre.
La chorale de la cathédrale Saint-Corentin y était
Cette année, le congrès Ancoli s'ouvrait sur l'Europe. Il y avait des Italiens,
des Suisses et des Anglais dans notre chœur de 10 000 voix. Impressionnant!
Comme il y a trois ans, ce congrès coïncidait avec l'assemblée plénière des
évêques de France à Lourdes. La messe du dimanche matin 4 novembre,
était télévisée. Elle était présidée par Mgr Louis-Marie Billé, archevêque de
Lyon et président de la Conférence des évêques. Son homélie fut remarquable
: «ll est venu chercher ce qui était perdu...». Les lectures étaient faites
par des ouvriers ayant travaillé à la restauration de la basilique du Rosaire,
dont on fêtait, ce même jour, le centenaire. C'était très émouvant.
Ces rencontres nous ont permis de réfléchir à notre rôle au service de la
liturgie, de renouveler notre répertoire de chants en favorisant, chaque fois que
567

c'est possible, la participation de l'assemblée. Nous avons évoqué l'un des
compositeurs d'Ancoli, Christian Villeneuve, disparu en juin dernier. Il reste
présent parmi nous par ses œuvres admirables.
Nous étions 36 du Finistère à nous rendre, cette année, à ce congrès.
Dans trois ans, il aura sans doute lieu dans l'Est. La date n'a pas encore été
précisée. Notre souhait : une plus forte participation des chorales liturgiques
du Finistère en 2004 !
Déjà, nous envisageons de rouvrir sans tarder notre livret de congrès. Il
porte un si beau titre : «Heureux ceux qui entendent la Parole de Dieu, et qui
la gardent !» (Luc 11,28). ,
Marie-Thérèse Gobbe
Chorale Saint-Corentin, Quimper
Les Ursulines de l'Union Romaine
Les Ursulines de l'Union Romaine, réunies à Rome en chapitre général du
8 septembre au 18 octobre 2001, sur le thème «Pèlerinage et prophétie au
xxi e siècle», ont élu ;
- Prieure générale : Sœur Colette Lignon (France), pour un second mandat.
- Conseillères générales :
Brigitte Brunet (France)
Carolina Gomez Del Valle (Mexique)
Somchitr Krongboonsri (Thaïlande)
Anne Leroy (Sénégal)
Elisa Ryan (États-Unis)
(wona Skorupa (Pologne)
Elles vous partagent l'appel qu'elles ont reçu ; «Avec Angèle, pèlerine de
la Paix, à l'écoute de notre monde, nous entendons l'urgence de l'appel à être
artisans de paix».
Elles s'engageni à promouvoir une «culture de paix» avec leurs amis, ceux
et celles avec qui elles travaillent dans les diocèses, en paroisse, en école, et
avec les laïcs «associés» attirés par la spiritualité d'Angèle.
568
Pour cette nouvelle étape, elles comptent sur votre prière.
>• Les communautés de Morlaix, Quimperlé, Saint-Pol-de-Léon.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Avec les jeunes de l'Aumônerie de l'Enseignement public
«CAoisis ta vie f Choisis ea vie f»
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C'est à cette invitation qu'une centaine de jeunes des classes de quatrième
et de troisième de l'Aumônerie de l'Enseignement Public ont répondu
le dimanche 21 octobre. i
Vers 10 heures, quelques-uns de ces jeunes se retrouvaient au Juvénat à
Châteaulin, avec Patrick Richard, pour répéter ce qu'ils avaient préparé en
vue de la célébration de l'après-midi. Patrick Richard avait écrit un scénario à
partir du texte des Béatitudes. Tous les autres avaient rendez-vous, à la
même heure, près du canal pour une marche.
Réfléchir pendant la marche à ce qui ne va pas dans sa vie et à ce qui va
bien, exprimer ce qui fait vivre, c'est dans un premier temps, expérimenter
qu'en disant les choses il est parfois possible de les changer pour que cela
aille mieux. Et l'ambiance s'y prêtait, puisque la marche a commencé dans le
brouillard... Décor remarqué et apprécié par plus d'un...
Après ce temps d'échange, la réalisation des panneaux indique que la pollution
de notre environnement, le rejet de l'autre, la mort... sont des événements
qui mettent mal à l'aise et qui sont difficiles à vivre à 13 ou 14 ans. Par
»
!
569

contre dès que l'on parle famille, amitié, naissance d'un enfant, tout va mieux.
«Nous avançons dans la vie grâce à notre famille, nos amis et Dieu. Hs sont
notre moteur», note un groupe. _ ^|%ï
En fin de matinée, l'accueil de tous, puis le pique-nique et une partie de
ballon ont permis de se connaître et de mieux s'apprécier.
En début d'après-midi est venu le
moment de vivre la messe, présidée
par Mgr Clément Guillon, notre
évêque. Par différentes mises en
scènes, des jeunes acteurs ont aidé
l'ensemble à s'approprier ce texte des
Béatitudes, d'une manière inhabituelle.
Entre rêve et réalité, violence
ou amour, désert ou jardin fleuri, par
la parole, la danse, des diapos, des
chants, c'est le chemin d'une vie qui
prend sens peu à peu.
Ce fut aussi l'occasion d'une expérience de prière,, lorsque, à l'invitation de
Patrick Richard, tout le monde a repris le texte d'Évangile sous forme de
chant méditatif, qui s'est terminé par quelques instants de «silence habité».
Le temps de l'Eucharistie a suivi tout naturellement.
C'est à un groupe du Relecq-Kerhuon que revient le mot de la fin :
«Le spectacle nous a beaucoup plu ainsi que la façon dont la messe a été
célébrée. Ce fut un début d'année sympathique et dynamique et ce serait
bien que cela se renouvelle. »
Catherine Raphalen
• GRAIN DE SOLEIL - SPÉCIAL NOËL - Décembre 2001 - Bayard
Presse - Chez les marchands de journaux.
Grain de soleil, le magazine religieux des 8-12 ans, propose aux enfants
une grande crèche provençale à monter eux-mêmes. Cette crèche est un
petit village, avec plus de 40 personnages devant l'Enfant Jésus, santons traditionnels
de la Provence.
Et en même temps, un vrai calendrier de l'Avent. A partir du 1 er décembre,
les enfants sont invités à ouvrir chaque jour une porte ou une fenêtre des
maisons. Apparaît alors soit un personnage, soit une parole tirée de la liturgie
de l'Avent : «Voici la lumière !», «Accueillez-vous les uns les autres»...
Cette approche simple et ludique de l'Écriture sainte permettra aux enfants
de découvrir jour après jour le sens profond de Noël.
570
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Mm
6SPéRANC6
^|N
Amitié-Espérance
est un mouvement chrétien qui
s'adresse en particulier aux personnes
souffrant, ou ayant souffert, de dépression
ou de maladie psychique.
Les familles, amis et accompagnateurs sont aussi partie prenante de cette
action par leur aide, leur soutien et leur participation aux diverses expressions
du mouvement, particulièrement aux pèlerinages à Lourdes ou à Lisieux,
organisés tous les deux ans, Entre temps, il y a les pèlerinages régionaux.
De plus, chaque année, dans le Finistère, nous participons activement au
pèlerinage de Notre-Dame du Folgoët.
• La vie du mouvement, c'est aussi :
• Les rencontres locales mensuelles dans des groupes de réflexion, de
partage et de prière. A chaque réunion, nous nous donnons un temps
pour écouter et partager, dans l'amitié, les préoccupations de chacun(e)
et sa recherche de sens. Puis un temps de prière en commun. Et enfin un
café pris ensemble.
• Le «réseau» de soutien, d'entr'aide, entre les réunions, par des coups de
fil, des visites, etc
• Des rencontres régionales.
• Le bulletin trimestriel national, qui associe articles et témoignages.
C'est un véritable lien entre tous les membres du mouvement.
• Pourquoi Amitié Espérance
Le mouvement se donne un certain nombre d'objectifs :
• Briser l'isolement dans lequel on enferme si facilement la personne
malade.
• Libérer de l'image culpabilisante qui emprisonne souvent le malade dans
sa souffrance.
• Être accueilli, écouté, tel que l'on est, sans être jugé.
571

. Rendre au malade toute sa dignité et faire reconnaître sa place dans la
société et dans l'Église.
. Développer le sens de la solidarité par des gestes concrets. Comprendre
la valeur des «petits pas»...
rance
. Parce que son père, Louis Martin, a vécu en chrétien l'épreuve de la solitude
et à la fin de sa vie, l'hospitalisat.on psych.atnque.
. Parce que ainsi les personnes angoissées, isolées, désespérées trouvent
une sp'lalité adaptée : simplicité, confiance et to» de sourire dans
"esprit évangélique de Sainte Thérèse de l'Enfant-desus.
Dans le Finistère, quatre groupes se réunissent actuellement :
. A Morlaix : le 2- mardi de chaque mois, de 14 h à 17 h, dans une salle du
Carmel, 9 rue Sainte Marthe.
Contact : Mme Nicole Castel et Mme Anne-Marie Perveaux.
Tél. 02.98.62.62.19.
. A Quimper : le 2 e lundi de chaque mois, de 15 h à 17 h, au presbytère
Saint-Mathieu, 32, rue du Chapeau Rouge.
Contact: Mme Denise Delaporte. Tél. 02.98.94.18.31.
. A Brest, le groupe des parents : toutes les 6 semaines environ, a
OO Vi '•tri
Contact : Mme Françoise Biger. Tél. 02.98.49.52.75.
. A Brest le groupe des malades et anciens malades : le 1" vendredi de
chaofe moPs de 14 h à 17 h, salle Saint-Louis, 2- étage, rue Louis Pasteur..
iflfof
Contact: Sœur Yvette Rannou. Tél. 02.98.02.08.25.
Mme Jeannette Piriou. Tél. 02.98.45.24.18.
572
Père René Rannou. Tél. 02.98.22.33.03.
«Comme c'est facile de se décourager quand on est bien malade!
Cest la confiance et rien que la confiance qui doit conduire a I Amour»,
(Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus).
Archives diocésaines de Quimper et Léon
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Les équipes Notre-Dame en rencontre nationale
Les 29 et 30 septembre 2001, s'est déroulé à Paris, au Palais des Sports
de la Porte de Versailles, fe rassemblement des responsables des Équipes
Notre-Dame, venues de France, du Luxembourg et de Suisse.
Les Équipes Notre-Dame sont un mouvement de spiritualité conjugale
dans lequel des couples s'engagent en équipe, accompagnés par des
conseillers spirituels, pour réfléchir à leur vie de chrétiens et s'entraider pour
progresser dans leur foi et dans, leur amour Une équipe est constituée de
cinq à six foyers.
Nous étions environ 3 000 participants - dont 18 couples et 3 prêtres du
Finistère - pour échanger et réfléchir sur le thème «Être Personne».
Moments de rencontre, de partage et d'échange, de réflexion et de prière.
m «Être personne»
La première journée était consacrée au thème «Être Personne». Après
une évocation poétique de la création, de l'histoire du temps, de la Rédemption,
de la place de Dieu dans la vie des hommes, nous avons pu entendre
trois conférences :
- «La personne et le couple», par Xavier Lacroix, doyen de la faculté de
théologie de Lyon. Nous en avons retenu deux idées fortes : 1 - La personne
est unique, irremplaçable ; elle a du prix aux yeux de Dieu, qui s'adresse à
chacun de façon unique ; s'il existe une vocation de couple, il existe auparavant
une vocation individuelle (le sacrement de baptême précède le sacrement
de mariage). 2 - Lunité dans le couple se vit à trois : elle est communion
entre le «Je», le «Tu» et le «Nous», et chaque élément est habité par la
Vie divine.
- «Toute personne est une histoire sacrée». Le témoignage très émouvant
de Marie-Hélène Mathieu, fondatrice de l'Office chrétien des personnes
handicapées. Elle nous parle avec chaleur de la place de la personne handicapée
dans la société, de la création du mouvement «Foi et Lumière» en 1971.
Nous voudrions souligner les trois étapes que Marie-Hélène Mathieu nous
a décrites et que toute personne vit dans sa rencontre avec des personnes
handicapées mentales : tout d'abord la tentation de la fuite, puis la compassion,
enfin l'émerveillement qui naît lorsqu'on observe la spontanéité, la simplicité
de cœur, la fidélité dans l'affection des personnes handicapées. «Dieu
m'aime comme je suis», dit ce jeune garçon handicapé mental.
573

- «Perdre sa vie pour la trouver», par Mgr Bressolette, recteur de I Institut
cathohque Se Toulouse, conseiller spirituel des Equipes Notre-Dame. Le
2 î l S ^ «taisant largement référence à l'Evangile et à saint Paul
nSsurTa nécessité de construire notre vie sur le roc, en no«> decer, ram
na nn,.Q mêmes et en nous appuyant sur notre foi. «Ce n est plus moi qu
S,s c?est Luiqu?v«enmo, dit saint Paul en parlant du Christ. Cette v» est
^enooL^lua vie d'enfant de Dieu, sauvé par ta grâce du Ressus-
cité.
• Des «équipes brassées»
La soirée a été vécue en «équipes brassées» - spécialité des END - dans
des S s de la région parisienne : cinq à six couples réunis pour partager un
repas un temps dl prière, et pour échanger sur le thème de la journee.
U est toujours surprenant et merveilleux de constater, à ces occasions, que
des personnes ne se connaissant pas auparavant peuvent échanger en
confiance et vérité sur des sujets très personnels.
• Responsables et engagés
La deuxième journée, après un temps de prière, a traité de la mission du
couple responsable d'équipe et de la vie du mouvement. Nous avons pu
entendre deux interventions : «Le couple responsable d'équipe veilleu et
Steur». Et «Défis et chances de l'internationalité des Equipes Notre-
Dame».
Une table ronde nous a réunis, après le repas, sur le thème : «Équipiers
Notre-Dame, hommes et femmes en Église dans le monde», avec deux participants
: Lucienne Sallé, membre du conseil pontifical pour les laies, et
Mgr Claude Cesbron, recteur de l'Université Catholique de I Ouest.
Rappelons ici une enquête réalisée en 2001 par les END qui montre que
quatre vingt pour cent des équipiers sont investis dans des responsabilités
d'Église principalement, mais aussi autres, syndicales, politiques, associatives.
Notre journée s'est terminée par l'Eucharistie, présidée par le Cardinal
Jean-Marie Lustiger.
Ce week-end, où l'Esprit nous a accompagnés, a été un temps de fête qui
nous a donné de l'élan pour assumer notre responsabilité durant I annee a
venir et pour témoigner en Église et autour de nous de la présence du cnnsi
dans nos vies.
Catherine et Michel Varnoux, Quimper
574
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Seigneur, ouvre mes lèvres»
PRIÈRE VE L'ÉGLISE AU RYTHME DES HEURES
Les diverses formes de prières
La prière qui monte de la Terre vers Dieu est continue. Elle est continue et
diverse. Quelqu'un se rendant en voiture à son travail dit un Notre-Père ou un
verset de psaume en attendant que le feu vert lui donne le passage. D'autres,
dans les transports en commun lisent les textes de la messe du jour. D'autres
ont ouvert une Bible ou Prière du temps présent D'autres, à partir du journal,
ou après une journée de travail, nourrissent leur prière intérieure d'actions de
grâce et de demandes. En ville ou à la campagne, matin ou soir, des chrétiens
se rassemblent pour l'eucharistie quotidienne dans une chapelle ou
l'église paroissiale. Un prêtre, seul dans son presbytère, ou peut-être avec
d'autres, commence sa journée de prière avec l'office de Laudes : «Seigneur,
ouvre mes lèvres et ma bouche publiera ta louange.» Ailleurs, une communauté
monastique la commence de la même manière, mais plus tôt. Ailleurs
encore, quelqu'un fait le signe de la croix et commence la première dizaine
de son chapelet quotidien...
Partout des hommes et des femmes, de tout âge et de toute condition,
prient. Et sur toute la surface du globe il en est ainsi. Quand on fait la prière
du soir en France, c'est la prière du matin en Nouvelle-Calédonie. Quand
on prie ici avant d'aller dormir, là-bàs on prie avant d'aller au travail. De partout,
à toute heure du jour et de la nuit, une prière de l'humanité monte vers
Dieu. .
Différentes façons de prier
Toutes les actions sont des prières, mais que de différences entre elles !
• Différence de lieu : une église, une petite chapelle, une maison particulière,
une chambre, une voiture, un train, une rue, un chemin de campagne...
• Différence de nombre : une vingtaine , ou plus, de moines ou de
moniales, une femme solitaire dans sa cuisine, parents et enfants pour la
prière du soir, une équipe du Rosaire, une réunion de «deux ou trois» au nom
du Christ, quelqu'un qui se retire dans le secret de sa chambre...
• Différence de contenu : liturgie des heures, adoration eucharistique, chapelet,
chemin de croix, lecture de l'Écriture, méditation de l'Evangile, priere
spontanée jaillissant du cœur, un cierge qui brûle dans le silence, la contemplation
d'une image...
575

Dittérence de manière de »»>•*-»«" ^ S S E S S Ë *
voix basse, on lait silence, on écoute un *|"'. une f^ j y ^ M.
Prêtre, on préside,1apnere au nom < ^ > ^ ^ ^ J i , c'est tou-
K * ; l l C u » s * r.fa?SsSLSm manièresde prier tibtM.
pas entre elles des points communs ?
Points communs
rediras à tes Iils, tu les rép«eras sa» « f » " ^ ^ ^"êt* des fils :
S£ïS a^^^â'-^SS-ï* eti, cr, vers „ Père
en l'appelant Abba.» .
Mam» Hans le cas d'une prière adressée à Marie ou a un saint cest
m£Si!iïiï~& ^ em P' oie a ' ors ,e mot d '«
Archives diocésaines de Quimper et Léon
intercess,on>> :
«Priez pour nous pauvres pécheurs, maintenant...»
Premier point commun à toutes les manières chrétiennes de prier : la
prière est une réponse à Dieu.
Il en est une autre que la parole de Paul aux Galates évoquait.deja : la
Saint-Esprit^tou honneur et toute gloire.» C'est aussi ce que diset les
collusions des «oraisons» de la messe, d'ouverture, conclusion de la priere
universelle, sur les offrandes, après la communion-
Bien sûr, la prière chrétienne peut s'adresser directement à l'une ou a
l'autre des trois personnes de la Trinite ; au Pere . «Ne«* P|y eeaux
nionv » • au Fils Seianeur Jésus, envoyé par le Pere...» ,aitspru .«viens,
S'Saint remplie coeur de tes fidèles.» Ces adresses directes n'empechenîpa^ue
toute prière chrétienne soit faite dans l'Esprit et passe par le
Fils pour atteindre le Père.
Hans toute orière le croyant répond à Dieu qui lui donne la foi en lui par-
JtSSSSSmSt le «de ta ^ *?&•££'£%&
Dieu parle à son peuple et le peuple répond a Dieu» (CSL n 33). Par la mur
qie l'Église apprend à chacun l'essentiel de la priere.
CNPL {célébrer n° 303)
576
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Yves Dagorn (1913-2001)
Extraits de l'homélie .de*M. l'abbé Jean Floc'h aux obsèques de
M. Yves Dagorn, en réglisedé Goulien, le 12 octobre 2001
Jésus savait par expérience la brutalité
du regard des hommes («N'est-il pas le fils
du charpentier ?»), et il a voulu apprendre à ceux
et celles qui le suivaient le regard de Dieu : les
Béatitutdes que nous venons d'accueillir dans
notre assemblée sont la carte d'identité du chrétien.
Texte redoutable, car il s'agit de Dieu, de la
pauvreté de Dieu, de la douceur de Dieu, de la justice
de Dieu... mais nous pouvons nous en servir
comme d'une loupe pour décrypter notre existence
humaine, et... la vie de celui que nous entourons,
vYvon Dagorn, né dans cette paroisse en avril 1913,'
voici bientôt quatre vingt neuf ans, NOUN !
«Heureux les pauvres de cœur.» Notre ami Noun a été pauvre Pauvre
avec les prisonniers de guerre : ordonné prêtre quasi en catastrophe en juillet
1939 (avec pour pastorale : «Si vous rencontrez un problème difficile téléphonez
a l'évêché...»), plongé dans l'armée et la guerre (dont il ne parlait pas),
prisonnier en Allemagne occupé à peigner des lapins angoras ou à assembler
des cercueils.
Pauvre aux yeux de bien des confrères, qui voyaient en lui le paradigme du
«bolon»... Pauvre à ses propres yeux, qui avouait s'abstenir d'alcool pour que
le Seigneur donne à son Eglise des prêtres meilleurs que lui... S'abstenir d'alcool,
oui ; mais pas de pipe, hélas !
«Heureux les doux», malgré les «idiots» retentissants qu'il proférait du plus
profond de lui-même, non sans une certaine connivence avec l'interpellé, et
malgré quelques rancunes tenaces. Doux, mais pas pour «l'Administration'de
Mgr Cogneau» qu'il l'accueillit en 1945 par un «Je vous connais», alors que,
disait Noun, il m'avait nommé vicaire quand j'étais encore en captivité et que
Quimper fut le seul évêché de France à n'envoyer aucun colis à ses prêtres
prisonniers... Doux, mais quand il ne s'agissait pas du «Da telz hon tadou
koz», né ici dans cette paroisse de Gouhen de la main d'un vicaire leonard
pour chasser le maire de son poste en ce début du xx* siècle où le clergé
entrait sauvagement en campagne lors des luttes électorales ; et Noun s'éleva
par écrit à l'encontre de l'interprétation trop religieuse de l'archevêque
Jacques Julien, de Rennes.
577

.Heureux les artisans de paix...» Mais pas au mépris de la véritéet «tota
iustice auand «Monsieur Marc», son ancien surveillant de Pont-Croix, ma
SS^d'hérorsme son retour teinté de breiz atao en France, ou quand son sou-
S^déSte^ tirait une rafale sur tel archiprêtre ou tel successeur qu,
l'avaient mésestimé.
Artisan de paix à l'Ile Molène, paroisse troublée par le départ soudain du
précédent recteur. Artisan de paix à Rédené, où il rassemblait des pretres
nouveau et ancien style du Finistère et du Morbihan autour de sa tab e conv,
viaJe tandis que la «carabassen» faisait la navette entre le presbytère et la
^cherta aulH des arrivées de dernière heure. Artisan de paix à l'Hospice de
Châteal sous le regard attentif et caustique de Jean-François Riou, recteur
de Trégarvan.
Eh oui i nous avions à la table des «jours» à Châteaulin trois anciens prisonniers
de guerre. Avec le capitaine Corentin Marc, la captivité était glorieuse
euragique sanglante même. Avec le sergent Marc Dibit, elle etait empreinte
de Salgie, nourrie d'épinards que son commando faisait pousser sous la
neige et qu'il revendait aux berlinois affamés, et égayée par le sapin de Noel
qu'il ramenait dans le métro de Berlin sous les regards envieux des' Allemands
restreints à une seule branche : «Des Allemands, des gens b,en, disait-il, oui,
tous...». Avec Noun, c'était tout autre chose ! ! !
Car le vrai Noum, c'est celui de la captivité : devenu un aumônier de stalag
exceptionnel à la hauteur de circonstances exceptionnelles. Du vendredi
après-midi au dimanche soir, l'aumônier Dagorn, en vertu d un induit de la
Sacrée Pénitencerie romaine, allait assurer la messe aux stalags et commandos
tantôt à vélo jusqu'à ce que les Allemands le lui confisquent, puis a pied
dans la neige épaisse, et à la libération du camp avec l'inconfort d un fusil
russe sur le ventre. Pour le comprendre, il taut avoir lu le chant sur I air de la
Paimpolaise composé au stalag en l'honneur de ses cinq ans de sacerdoce,
«Gwerz an Aotrou Noun Dagorn savet e bro ar boched». Pour y croire, i suffit
du témoignage de René Cessou qui assista, au Foyer Sacerdotal eudiste de
Paris lors d'un voyage-pèlerinage en Turquie, aux retrouvailles de I ancien
aumônier Dagorn et de l'ancien prisonnier De Bettignies ; ce n'était pas seulement
de la joie et des souvenirs communs ; c'était la veneration grave et
déférente pour notre aumônier...
La toute proche Toussaint nous fera voir et entendre la polyphonie des
Saints des petits comme des grands, sur le passeport desquels Jesus a mis
son tampon d'entrée: «Venez! Votre récompense sera grande dans les
cieux». Puisse-t-il en être de même de notre frère Noun pour ses balbutiements
des béatitudes... et de nous malgré nos cafouillements !
578
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé Paul Gélébart (1916-2001)
.Afa 1 ! 5 ,

580
Nouvelles adresses
- Yves Arzur : Presbytère, 29400 Saint-Servais. Tél. 02.98.68.14.02.
• Yves Auffret : 7 bis, rue des Frères Floch, 29530 Plonévez-du-Faou.
Tél. 02.98.86.82.55.
• Albert Coatmeur : Presbytère de Confort, 29790 Meilars. Tél. 02.98.74.51.54.
Louis Conq : Maison de Keraudren, rue E. de Trémaudan. Tél. 02.98.34.66.78.
André Crocq : 12, avenue du Général de Gaulle, 06130 Grasse.
Tél. 04.93.40.05.70.
Louis Bideau : 14, rue de Kerlérec, 29000 Quimper. Tél. 02.98.55.29.70.
Jean Floc'h : 20, rue du Couvent, 29870 Lannilis. Tél. 02.98.04.02.93.
Émile Gloaguen : Presbytère, 58, avenue du 8 mai 45, 29730 Treffiagat.
Tél. 02.98.58.19.83.
Francis Grall : Maison Saint-Joseph, BP 80, 29250 Saint-Pol-de-Léon,
Tél. 02.98.69.37.90.
Louis Kernoa : 289, rue de la Joie, 29760 Penmarc'h.Tél. 02.98.58.69.22.
Vincent Lannuzel : Maison de Keraudren, rue E. de Trémaudan, 29200 Brest.
Tél. 02.98.34.66,69.
Désiré Larnicol : 128, rue du Bac, 75341 Paris cedex O7. Tél. 01.44.39.10.40.
Jean Lebeul : 1, rue Ville d'Ys, 29770 Cléden-Cap-Sizun.Tél. 02.98.70.60.65.
Yves Le Bihan (de Mespaul), Maison Saint-Joseph, BP 80, 29250 Saint-Pol-de-
Léon. Têt 02.98.69.37,98.
Paul Le Gall : Foyer de l'Adoration, 31, rue Glasgow, 29200 Brest.
Tél. 02.98.43.64.72.
Pierre Le Roux : Maison Saint-Joseph, 1958, chemin Saint-André, 69760 Limonest.
Tél. 04.78.66.10.56.
Jean LHostis : Gorre Bloué, 29830 Ploudalmézeau. Tél. 02.98.38.11.72.
- Henri Manis : Maison de Missilien, 6, rue Célestin Freinet, 29000 Quimper.
Tél'02.98.64.15.40.
Jean Plouzennec : Maison de Missilien, 6, rue Célestin Freinet, 29OOO Quimper.
Tél. 02.98.64.15.37.
Eugène Ramoné : Maison Saint-Joseph, BP 80, 29250 Saint-Pol-de-Léon.
Tél. 02.98.69.38.05.
Émile Rolland : 6, rue Saint-Exupéry, 29800 Landerneau. Tél. 02.98.85.01.33.
Patrick Salomon: 40, rue du Guilvinec, 29200 Brest. Tél. 02.98.41.00.04.
E.mail : pasalomon@wanadoo.fr
Dominique Thépaut : 9, Quai Esplanade, 08000 Charleville-Mézières.
Tél. 06.77.61.74.72.
Archives diocésaines de Quimper et Léon.
Sono ions - Études électroacoustiques
Conceptions
Réalisations
Installations
fe^
,\
•i
(lp AU SERVICE li &=ÊTttj£GlE
Route c/e Coray - B.R 648 - Ergué-Gobé rie - 29552 Quimper Cedex 9
Téléphone : 02.98.52.16.02 - Télécopie : 02.98.52.14.19
Jean-Paul LAGUILLIER
ZA La Salleverte - 29500 ERGUÉ-GABÉRIC
TEL. 02 98 66 66 44 - FAX 02 98 66 66 54
e-mail KENTA.ELECTRONIC@wanadoo.fr
• PEINTURE
• DECORATION
PEINTURE
RAVALEMENT
PAPIER PEINT
TISSU - MOQUETTE
• INDUSTRIE
PEINTURE DES BARDAGES
LOCAUX COMMERCIAUX
CHAMBRE FROIDE
TRAVAUX DE NUIT

l'exte :
Barder le cap de l'annonce
le l'Évangile
.'assemblée plénière des évêques 553
)e nouvaux défis pour la paix 557
)écèsde 560
'abbé Joseph Bougaran
'abbé Xavier Godec
'abbé Jean-Louis Guegen
Communiqués et informations 561
Formation registres paroissiaux
Formation psychophonie
Retraite Jésus-Caritas
Fête diocésaine du Prado
\u calendrier de notre évêque 562
Jeuro et la quête 563
.es aumôniers de prison
in congrès 564
ja semaine biblique 2001 565
Congrès Ancoli à Lourdes 567
_es Ursulines de l'Union romaine . 568
\ ('Aumônerie
Je l'Enseignement public 569
\mitié-Espérance , 571
Rencontre nationale
des Équipes Notre-Dame 573
3 rière de l'Église
au rythme des heures 575
En souvenir
M. l'abbé Yves Dagorn 577
W. l'abbé Paul Gélébart 579
Nouvelles adresses 580
pplément :
rmation d'Animateurs Bibliques
ommaire
Archives diocésaines de
mper t L o n i
i
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE
22 NOVEMBRE 2001 20 « ULLETIN DIOCÉSAIN 6 DECEMBRE 2001 21

En ce temps de I*Avent...
Vienne la paix sur notre terre,
La paix de Dieu pour les nations !
Vienne la paix entre les frères,
La paix de Dieu dans nos maisons !
Nos épées deviendront charrues de laboureurs,
Nos lances deviendront des faux pour la moisson !
On ne s'armera plus pays contre pays,
Les soldats cesseront de préparer la guerre !
Le nouveau-né jouera sur le trou du cobra,
Le jeune enfant mettra la main sur la vipère !
Les chevreaux et les lions reposeront ensemble,
Les loups et les agneaux auront même pâture !
Le souffle du Très-Haut se répandra sur nous,
Et le désert fleurira comme un verger !
La tendresse de Dieu recouvrira le monde,
Mieux que l'eau ne remplit les abîmes de la mer !
Les hommes désunis se donneront la main ;
On ne commettra plus ni mal ni cruauté !
Les captifs chanteront leurs chants de délivrance,
Les camps de réfugiés se changeront en jardins !
Les pauvres mangeront, ils seront rassassiés ;
Tous ceux qui cherchent Dieu ne manqueront de rien !
La patience et l'amour détrôneront la haine ;
La jalousie sera vaincue par le pardon !
La terre donnera son fruit le plus précieux ;
La terre enfantera le corps de son sauveur !
Les peuples formeront le peuple des sauvés ;
L'humanité saura qu'elle est bien aimée de Dieu !
Archives diocésaines
Vienne la paix !
Didier Rimaud, d'après le prophète Isaïe
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et onéreux.
Les abonnements des paroisses sont à faire, comme d'habitude, par le
bordereau du quatrième trimestre 2001.
Les abonnements groupés (équipes pastorales, conseils pastoraux,
relais paroissiaux, mouvements, services...) seront payés sur facture,
qui sera adressée prochainement au responsable de ces abonnements
de Quimper et Léon
Epiphanie 2002
Annoncé à Ja Pentecôte 2001, le parcours synodal sera lancé effectivement
dans tout le diocèse, le dimanche 6 janvier 2002, jour de l'Epiphanie Une
intervention sera faite à toutes les messes pour en exposer les grandes lignes.
• Son titre : «Des temps nouveaux pour l'Évangile».
• Une visée : à l'écoute du monde,
à l'écoute de l'Esprit,
inventons demain. « •
A Noël, un message enregistré par Mgr Guillon, annonçant ce lancement
sera diffusé dans toutes les églises.
Des documents
Un premier document exposant le projet est parvenu dans les ensembles
paroissiaux, les mouvements et services diocésains. Il se trouve aussi en
encart dans ce numéro de Quimper et Léon.
D'autres documents seront communiqués entre Noël et le 1* janvier 2002,
pour être disponibles le jour de l'Epiphanie :
• des dépliants et le texte d'intervention du dimanche 6 janvier,
• des affiches, |
• un dossier - guide pour les chantiers.
Des rencontres
Pour entrer dans la démarche proposée, une rencontre par archidiaconé
est organisée par les vicaires généraux. Elle sera animée par l'équipe de pilotage
du parcours.
Elle est destinée aux prêtres, aux membres des équipes pastorales, aux responsables
de mouvements. Notez dès maintenant les dates, heures et lieux :
• Archidiaconé de Morlaix : lundi 14 janvier 2002, de 20 h 30 à 22 h 30,
au centre Saint-Jacques, à Guiclan.
• Archidiaconé de Brest : mardi 15 janvier 2002, de 18 h 30 à 20 h 30,
au Centre de Keraudren.
•Archidiaconé de Quimper: mercredi 16 janvier 2002, de 20 h 15 à
22 h 15, au Juvénat Notre-Dame, à Châteaulin.
585

Des temps nouveaux pour l'Évangile
Tel sera le titre du parcours synodal. En ce début de 3 e millénaire, nous
sentons bien que «un monde s'efface et (qu') un autre est en train d'émerger»
(Lettre des évêques aux catholiques de France, 1996). Il nous faut penser
demain à frais nouveaux. Une conviction nous habite à cause de notre foi au
Christ : nous avons mission de «donner un avenir à l'Évangile», en nousmêmes
et dans notre monde. Le parcours synodal nous est offert comme une
chance d'entreprendre cette aventure, humaine et spirituelle. N'hésitons pas !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Marc Meneur,
Équipe de pilotage du parcours synodal
Commission d'appel
Animateurs laïcs en pastorale
La commission diocésaine d'appel a été instituée pour recevoir des
demandes de création ou de renouvellement de poste d'animateur laïc en pastorale
ainsi que des propositions de candidatures à ces postes. La commission
d'appel, après discussion, donne son avis au conseil épiscopal, qui, lui, décide :
Pour l'année qui vient, la commission d'appel se réunira aux dates suivantes
:
•le 12 février2002
• le 10 avril 2002
• le 11 juin 2002.
Les dossiers de création ou renouvellement de poste ainsi que les dossiers
de proposition de candidatures doivent être adressés à François Moysan,
vicaire généra!, 24 rue Keravel, 29200 Brest, 15 jours avant la date de réunion
de la commission d'appel. On peut trouver des dossiers chez chaque vicaire
général ou épiscopal.
A la fin d'un mandat de mission d'un animateur ou d'une animatrice, le secteur
pastoral ou les secteurs associés prendront le temps de re-penser la définition
du poste ou même son existence ; en effet, au bout de quelques années,
les conditions dans lesquelles la mission a été confiée à une personne peuvent
avoir changé et les besoins devenir différents, ll importe donc de re-voir
si le poste est encore nécessaire ou s'il n'a pas besoin d'être réaménagé dans
un contexte différent Cette évaluation se fait avec le vicaire général ou vicaire
épiscopal ainsi qu'avec le service diocésain concerné.
586
François Moysan, vicaire général
OS UX RENDEZ-VOUS POUR LA PAIX
Jean-Paul ll invite les.catholiques à jeûner le 14 décembre.
Il invite les représentants des religions à Assise le 24 janvier.
La scène internationale continue à être troublée par des tensions préoccupantes.
Nous ne pouvons manquer de rappeler les profondes souffrances qui
ont frappé et qui frappent encore tant de nos frères et sœurs dans le monde •
les milliers de victimes innocentes dans les graves attentats du 11 septembre
dernier ; les innombrables personnes contraintes à abandonner leur maison
pour affronter l'inconnu et parfois une mort cruelle ; les femmes, les personnes
âgées et les enfants exposés au risque de mourir de froid et de faim.
Un cri vers Dieu
Dans une situation rendue dramatique par la menace toujours présente du
terrorisme, nous ressentons l'exigence d'élever notre cri vers Dieu. Plus les
difficultés semblent insurmontables et les perspectives obscures, plus notre
prière pour implorer de Dieu Je don de la compréhension réciproque de la
concorde et de la paix, doit être insistante,
Nous savons que la prière acquiert force si elle est accompagnée du jeûne
et de l'aumône. C'est ce qu'enseigne déjà l'Ancien Testament, et les chrétiens,
dès les premiers siècles, ont accueilli cette leçon et l'ont appliquée, en particulier
au cours des périodes de l'Avent et du Carême. Pour leur part, les
fidèles de l'Islam viennent de commencer le Ramadan, un mois consacré au
jeûne et à la prière. Nous, chrétiens, entrerons d'ici peu de temps dans l'Avent
pour nous préparer, dans la prière, à la célébration de Noël, jour de la naissance
du «Prince de la paix».
Un jour de jeûne
En cette période opportune, je demande aux catholiques que le 14 décembre
prochain soit vécu comme un jour de jeûne, au cours duquel nous prierons Dieu
avec ferveur afin qu'il accorde au monde une paix stable, fondée sur la justice,
et qu'il fasse en sorte que l'on puisse trouver des solutions adaptées aux nombreux
conflits qui tourmentent le monde. Ce dont on se privera pendant le jeûne
pourra être mis à disposition des pauvres, en particulier de ceux qui souffrent en
ce moment des conséquences du terrorisme et de la guerre.
Une rencontre à Assise
Je voudrais en outre annoncer que j'ai l'intention d'inviter les représentants
des religions du monde à se rendre à Assise le 24 janvier 2002, afin de prier
pour surmonter les oppositions et promouvoir la paix authentique. Nous vou-
587

lons nous retrouver ensemble, en particulier chrétiens et musulmans afin de
proclamer devant le monde que la religion ne doit jamais devenir un motif de
conflit, de haine et de violence. Celui qui accueille véritablement en lui la
Parole de Dieu, bon et miséricordieux, ne peut manquer d'exclure de son
cœur toute forme de rancœur et d'inimitié. En ce moment historique l'humanité
a besoin de voir des gestes de paix et d'entendre des paroles d'espérance.
Comme je le disais il y a quinze ans, en annonçant la rencontre de
priere pour la paix, qui devait se tenir à Assise au mois d'octobre suivant • «ll
est urgent qu'une invocation chorale monte avec insistance de la terre vers le
Ciel afin d'implorer du Tout-puissant, qui tient entre ses mains les destins du
monde, le grand don de la paix, fondement nécessaire à tout enqaqement
seneux au service du vrai progrès de l'humanité».
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean-Paul ll
Angélus, 18 novembre 2001
Pax Chnsti-Finistere espère une mobilisation dans les quartiers à l'école
dans les eglises, ce vendredi 14 décembre. Les documents envoyés dans les
secteurs pastoraux pour la Semaine de la Paix peuvent servir de support à
une veiNee ; une méditation autour de l'affiche de Chagall serait particulièrement
indiquée.
un^J^lL?^^' œ 1 1 d é c e m b r e à 20 h 30, Pax Christi organise
une soiree-debat : «Des dieux violents à Dieu non violent».
588
•
-Dimanche 9 décembre après-midi, et lundi 10 : à Mor- I
. . — -» «K'».-••••«•, ci IUItui iu . a Morlaix,
visites au Carmel et à la Communauté des Sœurs
Augustines de Saint-François.
- Mardi 11, fin de matinée : au juvénat de Châteaulin rencontre
avec les jeunes prêtres engagés dans la pastorale
des jeunes ; après-mid : présence à Brest, 24, rue Kéravel.
- Jeudi 13 : conseil épiscopal.
- Vendredi 14, 14 h 30: à l'évêché, rencontre avec le
Bu-eau du CCFD.
- Dimanche 16 : à la cathédrale, pardon de Saint-Corentin.
- Mardi 18 : à Paris, réunion de la Commission épiscopale
aes Mouvements apostoliques et des Associations de
tideles.
- Jeudi 20 : conseil épiscopal à Brest, 24, rue Kéravel.
FORMATION
C.C.F.D.
SE PREPARER
A
NOËL
Communiqués
et Informations
Le CCFD, Comité catholique contre la faim et pour
le développement, invite toutes les personnes intéres-
' sées, et particulièrement les membres des équipes
locales, les animateurs de groupes d'enfants de
jeunes ou d'adultes, ainsi que les enseignants à
échanger sur le thème de l'année :
«Poser les fondements de la Paix»
et à découvrir les moyens d'animation créés par le
CCFD : vidéos, brochures, jeux, plaquette de
carême... pour les publics jeunes et adultes.
Cette formation gratuite, aura lieu le
samedi 15 décembre, de 10 h à 17 h, à Morlaix,
salle paroissiale de Saint-Martin, rue Violeau, près
de la gare. (Apporter son pique-nique).
> Inscriptions: Daniel Ruban, CCFD, 9, rue du
Frout, BP 1109, 29101 Quimper cedex. Tél. répondeur
: 02.98.95.05.04. - Fax 02.98.64.58.50.
Des dépliants d'inscription peuvent également être
retirés au CCFD, 39, rue Camille-Desmouiins.
Tél. répondeur, Fax : 02.98.44.58.32.
Le service diocésain pour l'animation spirituelle
rappelle les haltes spirituelles, en préparation à Noël :
En lien avec la démarche synodale diocésaine,
dans notre «vivre en Église»,
cultiver l'esprit de l'Évangile.
- Samedi 8 décembre, de 9 h 30 à 18 h 30, à
Créac'h-Balbé, avec le Père André Gourmelen.
- Samedi 8 décembre, de 10 h à 17 h, à rille-
Blanche, avec le Père Yves Caroff.
>- Inscriptions : Créac'h-Balbé, tél. 02.98.25.00.43.
Ille-Blanche, tél. 02.98.67.43.72.
589

NOEL
AU CENTRE
MISSIONNAIRE
SAINT-JACQUES
RETRAITES
AU CENTRE
DEPENBOCH
PARDON
OE
SAINT-CORENTIN
590
t:
Un rendez-vous «Art et Bible» : Noël dans la peinture
et la musique.
le samedi 15 décembre, de 14 h à 18 h, à Créac'h-
Balbé, avec Youna Roux-Poisson, Régis Bergot et
Sœur Anne-Marie Foucher.
>- Contact: Créac'h-Bablé, tél. 02.98.25.00.43.
Le Centre missionnaire Saint-Jacques à Guiclan
propose chaque année une exposition de crèches de
Noël. C'est un voyage qui nous est ainsi offert, à travers
ces crèches venues surtout d'Haïti et du Brésil, mais
aussi de France et d'ailleurs, pour aider à comprendre
le message de Noël : Dieu s'est fait homme parmi les
hommes ; Dieu est vivant aujourd'hui au cœur même
de notre vie d'homme.
L'exposition est ouverte tous les jours, à partir du
15 décembre et jusqu'à la mi-janvier, de 10 h à 12 h et
de 14 h à 18 h.
»• Contact: Père Robert Le Goff, Centre Saint-
Jacques, tél. 02.98.68.72.76.
Le Centre spirituel de Penboc'h, animé par une
communauté de Pères Jésuites, propose trois
retraites en décembre :
- Du 19 au 24 : retraite «Se préparer à Noël» pour
laïcs (4 jours 1/2), avec le R Armand Jaudonnet.
- Du 19 au 24 : retraite jeunes 25-35 ans (5 jours),
pour apprendre à prier, à discerner, à orienter sa vie.
- Du 26 au 31 : Exercices spirituels, pour laïcs,
avec le R Paul-Noël Dujarier.
Le pardon de saint Corentin, patron du diocèse,
sera célébré le dimanche 16 décembre à la cathédrale
de Quimper. Il sera présidé par Mgr Pierre Plateau,
archevêque émérite de Bourges, et Mgr Clément
Guillon. M. Jean Simier, curé de Plougastel-Daoulas
célèbrera la messe en breton.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
ENGAGEMENT
DANS LA VIE
RELIGIEUSE
SESSION
INTER-
DIOCÉSAINE
Le 8 decembre prochain, à 15 h. en l'église Notre­
Dame du Bouguen à Brest, Ann Almodovar s'enga-
S L ^ S r ï et c définitivem ent dans la congrégahon
des F.lles du Saint-Esprit, en présence de la
Superieure generale, une quimpéroise, Sœur Yvette
Le Grand. C'est le Père Michel Péron, délégué à la
Vie Consacrée dans notre diocèse qui, au nom de
I Eveque, présidera cet engagement.
Ann, 32 ans, est originaire de Limoges. Depuis
trois ans, elle vit en communauté avec quatre autres
sœurs dans un immeuble du quartier de Pontanézen
a Brest. Infirmière de métier, elle travaille à l'hôpital de
la Cavale-Blanche de cette même ville.
Elle fait partie de la commission pastorale des
migrants de Brest et de la coopération missionnaire
du diocèse, ainsi que de la commission vie consacrée.
Cet engagement est un événement important et
une grande joie pour toutes les Filles du Saint-Esprit
Elles vous invitent à se joindre à elles par la prière ou
lors de la célébration.
La session de Saint-Jacut est proposée aux
prêtres, diacres et laïcs en responsabilité pastorale,
sans exclure d'autres personnes qui seraient spécialement
intéressées par ce thème :
Croire dans une société
où Dieu est devenu inutile
Les 20-21-22 février 2002 à l.'Abbaye de Saint-
Jacut de la Mer (Côtes-d'Armor), avec Jean-Marie
Ploux, prêtre de la Mission de France.
Un temps de préparation est prévu par diocèse
avant la session le 31 janvier, 18 h - 22 h, à Châteaulin.
Un temps de reprise suivra.
>- S'inscrire au plus vite au Service de Formation
permanente, tél. 02.98.95,12.32, car la session, prévue
pour une centaine de participants, ne peut
accueillir que 25 en moyenne par diocèse
591

SESSION
KERAUDREN 04
La session Keraudren 04 aura lieu du lundi 21 janvier
2002, 9 h 30 au mercredi 23 janvier, 14 h avec le
Père Pierre Arribard, théologien moraliste, du diocèse
de Rennes.
Le thème : La création. Il sera déployé autour de
ce questionnement : comment être humain, libre et
créateur, dans un monde qu'on ne peut pas maîtriser...
quoi qu'on en dise ! Deux domaines d'application
seront particulièrement traités : l'environnement, et les
OGM, manipulations génétiques.
Les inscriptions sont à faire pour le 5 janvier,
auprès de Louis Quemeneur, 7, rue Général Paulet,
29200 Brest. Tél. 02.98.02.06.65. Les 55 premières
inscriptions seront retenues !
Avec la Délégation catholique pour la Coopération
L'Église appelle des volontaires civils
En appelant des personnes à s'engager avec la DCC au service de la
coopération, il s'agit bien de relayer une demande de l'Église.
L'Eglise appelle de jeunes adultes. Elle leur propose de s'engager dans
un projet concret, limité dans le temps et qui donne du sens à la vie. Cette proposition
rejoint l'aspiration de nombreux jeunes qui sont attirés par la rencontre
interculturelle, le désir d'un monde plus juste et plus solidaire. LÉglise leur propose
un chemin pour découvrir le Christ à travers les plus pauvres.
L'Eglise appelle parce qu'elle reçoit des demandes. Des demandes précises
d'autres communautés d'Église qui ont besoin de notre soutien pour leurs
actions sociales, l'enseignement, le développement humain... LÉglise nous
appelle à découvrir qu'elle est universelle.
Le dimanche 9 décembre, les communautés chrétiennes sont invitées à
faire écho à cet appel de la D.C.C. et à prier plus particulièrement pour les
jeunes de chez nous qui viennent de partir : Sylvie, de Moëlan-sur-Mer, qui
s'engage pour deux ans comme conseillère d'éducation au Nicaragua, et Laurence,
de Plouarzel-Trézien, comme formatrice d'ébénistes et de menuisiers à
Madagascar.
> Contact : Bertrand Jaffrès, délégué DCC pour le diocèse, 9, rue du Frout,
BP 1109, 29101 Quimper cedex, tél. 02.98.64.58.64.
592
Archives diocésain de Quimper et Léon
Monastère de Kerbénéat
Bénédictines dè Notre-Dame du Cauvaire
«Avance au large» (Luc 5, 6], repris par Jean-Paul ll dans sa lettre
apostolique Nove Millennio ineunfe..
«LÉglise accomplit sa vocation quand effe est présente aux ruptures
qui crucifient l'humanité dans sa chair et son unité. Jésus est mort écartelé
entre ciel ét terre, bras étendus pour rassembler les enfants de Dieu
dispersés par le péché qui les sépare, les isoie et les dresse les uns
contre les autres et contre Dieu lui-même. Il s'est mis sur les lignes de
fracture nées de ce péché islam/ Occident Nord /Sud, riches I
pauvres. Nous y sommes bien à notre place car c'est en ce lieu-là que
peut s'entrevoir la lumière de la Résurrection. » Pierre Claverie, Lettres et
messages d'Algérie, Paris 1996.
Depuis plus de dix ans maintenant, nous réfléchissions en Congrégation sur
l'avenir de nos monastères. Cette année 2001 sera déterminante pour notre
Communauté. Fin septembre, en effet, le Chapitre général a pris une grave
décision : celle de fermer le monastère de Kerbénéat pour donner une nouvelle
vie à celui du Mont des Oliviers à Jérusalem.
Le lundi de Pentecôte, les membres du Chapitre général - Sœur Tiphaine
et moi-même, pour Kerbénéat - se sont rendues chez nos sœurs du Mont des
Oliviers pour une deuxième session de travail du Chapître. Nous étions aidées
dans notre réflexion par l'écoute fraternelle du Père Thierry Podevin, président
de la Congrégation de Subiaco. A Jérusalem, nous avons pu rencontrer différentes
personnalités, tant du côté palestinien, que du côté israélien. Tous nous
ont dit l'importance des monastères de Terre Sainte. Le monastère du Mont des
Oliviers a sa pleine raison d'être aujourd'hui,
• comme lieu d'Église au sein d'une Église locale minoritaire, divisée et
menacée,
• comme signe d'espérance sur ce lieu de fracture entre l'Orient et l'Occident
où s'affrontent diverses cultures, races, religions et confessions chrétiennes.
• Comme présence priante où chacun, juif, chrétien, musulman, peut être
accueilli et se sentir reconnu.
Mgr Sabbah, patriarche latin de Jérusalem, a souligné combien ies chrétiens
du pays, découragés, sont tentés d'émigrer. Il est très important que les monastères
demeurent pour les soutenir. Cet appel de l'Église de Jérusalem nous a
fortement interpellées.
593

Archives diocé
Les monastères de Terre Sainte ne peuvent compter sur un recrutement
local. Les Bénédictines du Mont des Oliviers sont très courageuses mais attendent
la relève. Maintenant notre Congrégation ne peut plus envoyer des sœurs
de France comme elle l'a fait régulièrement depuis la fondation du monastère
— en 1897. Treize finistériennes sont enterrées dans le petit cimetière du Mont,
dont deux prieures qui ont eu un rôle important. Fin septembre, le Chapitre
général, réuni à Kerbénéat pour sa troisième session, a donc pris la décision
de la fermeture de notre monastère en vue de la «refondation» de celui de Jérusalem
: décision ratifiée par l'ensemble de la Communauté. Pour mettre en
œuvre cette décision de notre chapitre et nous y préparer, il nous faut, en un
premier temps, rejoindre deux de nos monastères en France et quitter Kerbénéat.
Certes, une telle décision ne se prend pas sans déchirement. La majorité
d'entre nous sont originaires du Finistère, les autres s'y sentent vraiment adoptées.
Nous mesurons la force des liens tissés. C'est avec une grande peine que
nous quittons ce diocèse à qui nous devons beaucoup. Nous y sommes
implantées depuis 1625, près de quatre siècles ! Nous espérons vivement que
«la Maison de Benoît» pourra rester lieu de prière et de paix.
Avant notre départ, une messe d'envoi et d'action de grâce, présidée par
notre évêque, sera célébrée à Kerbénéat le dimanche après-midi 9 juin. Tous
nos amis du diocèse y sont invités. Pour cette nouvelle étape de notre histoire,
nous comptons sur la prière de vous tous qui partagez avec nous le souci de
la Mission. Nous vous disons merci. Que Dieu bénisse le diocèse de Quimper
et qu'il permette à notre projet de se réaliser !
A Bethléem
Sœur Marie Quénola
Prieure de Kerbénéat
Le monastère de Kerbénéat est en lien avec le Père Ya'coub Abou
Sa'da, curé grec melchite catholique de Bethléem.
Sur sa demande nous avons accepté divers travaux confectionnés par
les femmes de Bethléem. Ces travaux ne peuvent plus se vendre sur place,
dans le contexte actuel.
Vous pouvez aider les familles de Terre Sainte en achetant ces travaux
ou en acceptant d'en vendre. Merci.
594
Sœur Marie Guénola.
de Quimper et Léon
Le MEJ en Assises Nationales à Yvetot
Un tremplin pour la vie, un élan pour la foi
Les Assises Nationales du Mouvement Eucharistique des Jeunes à
Yvetot du 1 er au 4 novembre : un temps de réflexion, de rencontres, de
fête... «Debout vivons nos rêves» - tel était le thème - pour que le MEJ
soit pour chacun un tremplin pour la vie, un élan pour la foi !
Ces Assises Nationales qui se sont déroulées en Haute-Normandie ont été
longuement préparées en diocèse. Elles constituent l'aboutissement d'une
réflexion entreprise depuis plus d'un an. Des QCM-enquêtes («questionnaires
à choix multiples», les scolaires connaissent I), ont été travaillés de septembre
2000 à janvier 2001 par des jeunes, des responsables, des parents et des
amis du mouvement. Ils ont permis de mieux cerner le regard de chacun sur
le monde, l'Église et le MEJ. Au cours des mini-assises interdiocésaines à
Quimper le 25 mars 2001, jeunes et adultes ont formulé des appels et des propositions
pour le mouvement. Enfin, pendant l'après-midi de lancement d'année,
le 22 septembre 2001, nous avons amendé des pré-orientations.
Tout ce travail a permis de définir, par vote, des orientations pour la vie du
MEJ dans les cinq années à venir.
595

Voici les deux orientations nationales retenues :
. «Pour nous mettre au service des jeunes d'aujourd'hui, nous voulons que
le MEJ soit un lieu fondateur où chaque jeune puisse se construire en lien
avec d'autres.»
. «Pour nous mettre au service des jeunes d'aujourd'hui, nous voulons
faire connaître le MEJ et le rendre plus visible.»
A ces orientations nationales s'ajoute, pour la première fois, une orientation
régionale :
• «Pour nous mettre au service des jeunes d'aujourd'hui, nous voulons
davantage donner tes moyens à toute personne appelée à une mission dans
le mouvement d'y répondre en posant un choix en toute liberté et dans la
durée. Nous nous engageons pour cela à proposer des formations adaptées.»
Pour parvenir à voter ces orientations, nous avons réfléchi en région et en
équipe de rassemblement (5-6 responsables, jeunes responsables ou
parents venus des quatre coins de France). Ce fut l'occasion de découvrir
des réalités du MEJ bien différentes de celles de notre diocèse. En terme d effectifs
la Bretagne reste encore une «terre bien catholique» comparée a
d'autres régions ! Ce fut aussi l'occasion d'échanger les idées, des projets...,
de se redire ce à quoi nous tenons dans le projet du MEJ. Nous nous sommes
justement appropriés la nouvelle version du projet éducatif du mouvement
ancré dans la démarche ignatienne. (Celle-ci est disponible au local MEJ).
Moment de réflexion, moments de rencontres, ces assises ont aussi été un
temps de fête à travers les sketches, les chants, les spectacles... Tous ces
moments témoignent du dynamisme d'un mouvement qui, bien que déjà très
mûr- le MEJ fêtera ses 40 ans prochainement en 2002 - a su s'adapter dans
la durée. C'est d'ailleurs le thème retenu pour les 40 ans du mouvement :
«C'est dans la durée que l'on prouve sa raison d'exister».
D'ores et déjà, pour fêter ses 40 ans, le MEJ 29 est heureux de vous inviter
à une soirée de chants, animée par Laurent Grzybowski, le 1" juin 2002 a
20 h 30, à la cathédrale de Quimper. D'ici là vous aurez sans doute la chance
de découvrir le nouvel album de chants MEJ «Acfes d'apôtres», à écouter et
à utiliser sans modération.
Jean-Baptiste Giess, Bertrand Jaffrès, Hélène Hirrien
Local MEJ - 9, rue du Frout, BP 1109,29101 Quimper cedex.
Permanence du mardi au vendredi, de 10 h à 12 h 30 et de 14 h à 18 h.
Tél. 02.98.64.58.64 - fax 02.98.64.58.50
596
Archives diocésaines de Quimper et Léon^--- 1 lAitainuw "*
Des temps nouveaux pour l'Evangile
Plan du document .
Parcours synodal
1. Pourquoi ce parcours synodal
2. Déroulement
Lancement du parcours
L'année 2002
- Dans les groupes de travail
- Sur l'ensemble paroissial,
ou le secteur,
ou les secteurs associés
- Dans les mouvements et services
- Au niveau diocésain
- Parcours spécifiques
L'année 2003
- De Janvier à Pâques
- De Pâques à Pentecôte
- Pentecôte : conclusion festive
Pourquoi ce parcours synodal ?
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p. 2
p. 3
p. 3
p. 5
p. 5
p. 5
p. 6
p. 7
p. 8
p. 8
Comme le dit la Lettre pastorale de Pentecôte 2OO1, il s'agit de
imaginer et préparer l'avenir de notre
« par la réflexion et par de nouvelles manières d'être et d'agir »
Chaque chrétien du diocèse est appelé à raviver le sens de son baptême :
Enfant de Dieu, chacun de nous a reçu mission d'être témoin de Jésus le Christ et
de sa Bonne Nouvelle.
Comment, concrètement, pouvons-nous vivre cette mission aujourd'hui ?
Nous entreprenons une démarche de lucidité et d'espérance :
- lucidité sur les mutations profondes et rapides de notre société et de notre
Eglise,
- espérance en l'avenir de l'Evangile et de la foi, chez nous.
Ouelques axes-clés :
> faire Eglise ensemble avec nos diversités, par delà tous les cloisonnements.
> ouvrir nos portes : aller à la rencontre des hommes, nous mettre à l'écoute de
notre département et de notre temps, manifester notre sobdarité.
» témoigner du bonheur que nous portons et que nous voulons
communiquer aux autres.

Lancement du parcours
Noël 2001
Un bref message enregistré par Mgr Guillon est diffusé dans toutes les églises
du diocèse aux veifiées et messes de Noël.
Fin décembre
Un dossier est adressé aux ensembles paroissiaux, aux mouvements et services,
contenant :
- un dossier - guide pour les 5 chantiers,
- des dépliants et un document pour l'intervention à faire le jour de
l'Epiphanie,
- Des affiches du parcours synodal
Epiphanie 2002
Dans tout le diocèse,
- au début de la messe de ce dimanche, un dépliant est distribué,
contenant :
Début janvier
- le sens du parcours synodal
- le pourquoi, le comment, les étapes,
- l'indication des 5 chantiers.
- à la place de l'homélie, une intervention développe les éléments du
dépliant, en indiquant le sens dn parcours synodal, les grandes étapes, des
indications sur les chantiers, la manière pratique de commencer le
parcours. Cette intervention ouvrira éventuellement à la possibilité d'un
échange et de demandes d'explications.
- la Lettre pastorale est mise à la disposition des fidèles.
S Une conférence de presse est organisée.
S Une rencontre par archidiaconé est animée par l'équipe de pilotage,
- sous la responsabilité du vicaire général,
- à destination des responsables pastoraux : prêtres, membres des équipes
pastorales, responsables des mouvements et des services,
pour les aider à lancer concrètement le parcours ;
dynamique à créer,
étapes du parcours,
travail sur les chantiers,
groupes de travail à mettre en route,
« itinéraires synodaux » pour les groupes de travail,
etc.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
I. Dans les groupes de travail
(sur les ensembles paroissiaux, les mouvements, services)
1. Travail sur les chantiers 1 par
* les groupes existants : équipes pastorales, conseils pastoraux,
équipes de mouvements, équipes de services,
équipes de catéchistes, de liturgie,
équipes de préparation au baptême, au mariage,
catéchuménat, recommençants,
^ groupes de personnes qui suivent
une même formation,
équipes de prêtres, de jeunes prêtres, de diacres,
communautés de religieux(ses),
etc.
* des groupes qui se créent à l'occasion du parcours :
groupes de chrétiens d'un ensemble paroissial,
- groupes de chrétiens d'horizons divers qui ont une sensibilité
commune à une question, etc.
•*" Un dossier- guide pour le travail sur les chantiers sera diffusé.
•*"• Chaque groupe construit progressivement son « itinéraire synodal » (voir
Des itinéraires synodaux diversifiés, page suivante).
2. Mise en place et réalisation de
• rencontres croisées
Rencontres de groupes qui, de manière habitueUe, ne se
rencontrent pas, p. ex. une équipe de catéchistes avec une équipe
d'ACI, une conférence St Vincent de Paul avec une équipe CMR, les
veilleurs jeunes avec une communauté de religieuses, etc
• entretiens
Un chrétien interviewe une personne de sa connaissance, extérieure
à l'Eglise catholique, sur sa vie, sa foi, ses convictions, sa manière
de voir l'Eglise, ce qu'elle en attend.
• rencontres informelles
PEUT exemple :
• Une (ou 2)catéchiste avec les paient
• Un (ou 2) militant ACO avec ses copains de boulot, de loisi-re cu de quartier,
• Un (ou 2) chrétien avec ses voisi-ns de quartier, ses amis, etc.
. Enfamble, entre parente, f^^
*" Entretiens et rencontres informelles offrent l'opportunité d'aUer vers
des chrétiens d'autres églises et vers des croyants d'autres religions.

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II. StfrT ensemble paroissial, le secteur ou les secteurs associés
En janvier 2002
Xe niveau où se réaliseront ces propositions est
à dè^emuner localement
* Mise en place d'une équipe de coordination (2-3 personnes). Son rôle :
- Aider les groupes-à se lancer et suivre leur travail,
- Faire le lien avec l'équipe de pilotage : remonter les informations, les
comptes-rendus (rôle de correspondant - boite à lettres),
- Etre des personnes-ressources : donner des idées, communiquer les
propositions de l'équipe de pilotage,
- Permettre des liens, p. ex. pour les rencontres croisées,
- Organiser les assemblées générales et forums de mai-juin 2002.
•
* Assemblées locales de lancement du parcours.
En mai-juin 2002
* Soit assemblée générale des différents groupes :
- évaluation du travail réalisé,
- projets pour la période septembre - décembre 2002.
* Soit forums
Des débats sont organisés sur les chantiers, ou sur des questions et des
propositions qui ont émergé du travail des groupes.
Sont invités tous les chrétiens, y compris des chrétiens qui n'ont pas
participé au travail des groupes, des sympathisants, etc
Ces AG ou forums ont une dimension célébrative et festive.
IS décembre 2002
Remontée des derniers comptes-rendus de travaux
III. Dans les mouvements et services
Les mouvements et services adaptent à leur propre fonctionnement les
propositions faites aux ensembles paroissiaux et secteurs.
IV. Au niveau diocesain
x Interviews de :
- personnalités du département extérieures à l'Eglise catholique : du
monde économique, social, universitaire, culturel, artistique, religieux,
politique. (Les personnalités politiques seront interviewées en dehors
des campagnes électorales, présidentielle et législative, de 2002).
- catéchumènes, recommençants, personnes qui se sont éloignées de
l'Eglise.

- comment voient-Us le département ? (à partir de leurArchives diocésaine
d'observation) ?
- comment voient-ils l'Eglise catholique dans le Finistère ?
- en attendent-ils quelque chose dans le contexte actuel ? Si oui, quoi ?
Ces interviews sont diffusés (en tout ou en partie) :
- sur RCF Rivages,
- sur les médias propres au parcours synodal (voir ci-dessous).
Des conférences et colloques sont organisées sur la situation économique,
sociale, humaine du département, sur la situation du christianisme et son
avenir, sur les chantiers.
Des propositions de démarches spirituelles sont faites : haltes spirituelles,
marches durant le Carême, éléments pour une réflexion et une prière sur le
mystère de l'Eglise, notre histoire dans l'Eglise, etc.
La communication
- Création et gestion de quatre outils de communication :
a. un site Internet, qui sera essentiellement une base de données
et un site de travail et d'échanges.
b. un bulletin (4 pages), sur le modèle de Horizons 29', à faire
paraître sur un rythme à définir,
c. une adresse e.mail pour permettre une communication très
rapide de questions-réponses. Elle fonctionne dès maintenant :
parcours ,synodal@wanadoo .fr
d. des communications périodiques avec les media grand public.
Le site Internet et le bulletin 4 pages sont alimentés par :
- les interviews,
- les comptes-rendus des groupes qui se sont mis au travail,
les récits d'expériences et d'initiatives générées par le parcours.
Mise au point des propositions et des projets pour l'année pastorale
2002-2003
Des propositions seront faites pour Pâques 2002, de telle manière que
secteurs, mouvements et services puissent les intégrer dans leur projet
d'année 2OO2-2OO3.
L'ambition est de faire que le parcours synodal soit le projet majeur de l'année 2002-
2003, dans les diverses instances pastorales du diocèse.
Parcours spécifiques : enfants - ados - jeunes
Des parcours spécifiques seront proposés aux enfants, aux ados,
et aux jeunes. Ces parcours auront leur rythme et leurs moyens
propres, tout en restant sur le même axe que les 5 chantiers.
Des groupes de travail, pour ces parcours spécifiques, sont mis
en place en novembre 2001.
de Quimper et Léon
1. De Janvier à Pâques
A. Janvier-Février 2003
Sur les secteurs ou ensembles paroissiaux
Assemblées de partage et constitution de groupes de travail pour le temps
du Carême.
Au niveau diocésain
x Travail de synthèse des remontées.
x Elaboration de 2 documents, à partir des remontées :
- Un livre blanc
Il contient :
• des réflexions jugées intéressantes,
• des récits d'initiatives ou d'expériences réalisées ou en cours,
comportant un début d'analyse et d'évaluation,
« des souhaits, des demandes, des projets pour l'avenir de la foi et de l'évangile,
- des propositions à réaliser ici et maintenant, etc.
- Un document d'orientation
U serait court et contiendrait 3-4-5 propositions d'orientations -
décisions, avec leurs motivations.
^La rédaction des deux documents est disjointe dans le temps, le livre blanc
pouvant être plus long à rédiger et à finaliser.
B. Carême 2003 (mars - avril) !
Au niveau des secteurs» mouvements et services,
Débat, en groupes constitués, sur le document d'orientation :
* 2-3-4 rencontres sont fixées.
• Remontées des réflexions et des amendements sur le texte.

Au niveau diocésain
Hypothèse 1
Le document d'orientation, amendé, est proposé à la délibération des
conseils : conseil pastoral diocesain, conseil presbytéral.
Les conseils commencent leur travail au printemps 2003 et le poursuivent
ensuite selon le calendrier qu'ils se fixent avec l'évêque.
Hypothèse 2
Une assemblée diocésaine est constituée. Elle délibère sur le document
d'orientation amendé, et vote un texte qui est remis à l'évêque en vue
d'une publication ou d'une promulgation.
La constitution de l'assemblée diocésaine peut se faire selon différents
schémas :
- Soit l'assemblée est constituée des membres du conseil épiscopal,
du conseil presbytéral et du conseil pastoral diocésain,
- Soit l'assemblée est constituée des membres de ces mêmes
conseils, plus les membres suppléants élus,
- Soit l'assemblée est constituée par élection selon une loi électorale
à élaborer.
L'assemblée diocésaine fera des propositions pour donner une suite et
un suivi au travail fait durant le parcours synodal.
Au niveau des secteurs, mouvements et services
Les propositions, projets, orientations qui apparaîtront dans les remontées des
groupes et dans les comptes rendus ne relèveront pas toutes d'une décision
diocésaine. Certains peuvent relever d'une décision et d'une application au niveau
d'un secteur, d'un mouvement et service.
A ces niveaux, des assemblées seront tenue
renforcer - l'esprit d'une démarche synodale, à poursuivre au delà même du parcours synodal.
3. Pentecôte 2003 : Conclusion festive
Un temps fort diocésain à la Pentecôte 2003 aura l'intérêt de mobiliser les énergies
vers un objectif précis dans le temps.
U est trop tôt pour déterminer l'objectif de ce temps-fort : clôture et bilan ? étape-clé
avant une étape diocésaine d'une autre nature ? temps-fort d'échange à l'image de
Penfeld2000?...
Dans ce temps fort, un geste prophétique serait posé. Ce serait un acte fort, et pas
seulement une parole. De queUe nature pourrait-il être ? La réponse est prématurée.
Le parcours lui-même pourra faire apparaître des idées.
Parcours synodal - 1 rue Sully - 29200 Brest - Tél 02 98 47 45 12 - E.mail : parcours.synodal@wanadoo.fr
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Le ministère presbytéral
parmi les autres ministères
Les jeudi 8 et vendredi 9 novembre dernier, deux journées
(identiques) de formation permanente pour les prêtres ont eu
lieu, Tune à Brest, et l'autre à Châteaulin. En voici un écho par un
prêtre ayant participé à la journée du vendredi.
Le 9 novembre à Châteaulin, quarante prêtres du diocèse - ils étaient
soixante-dix la veille à Keraudren - étaient rassemblés autour du Père Jean
Rigal, prêtre du diocèse de Toulouse. Le thème de la journée proposée par le
Service diocésain de Formation permanente était : «Le ministère presbytéral
parmi les autres ministères».
Après un temps de prière préparé par Lomig Gonidou et une introduction par
Jean-Michel Moysan, trois exposés, entrecoupés de carrefours et de débats,
scandèrent la journée.
• Avec le développement de la théologie, à travers l'histoire, différents déplacements
d'accents se sont succédés.
Avec, en particulier, la Scolastique, c'est d'abord une dimension quasi-exclusivement
christologique qui va s'imposer : le prêtre autre Christ ! Cette tradition
se base sur l'Écriture (par ex. Jn 10,36), et la Patrologie (Tertullien). Puis, après
le concile de Trente et l'École française de spiritualité - courant encore très présent
dans le magistère actuel - la dimension christologique du sacrement de
l'ordre prédomine, au détriment de la dimension ecclésiale du ministère. Parler
du pouvoir du prêtre peut être mal compris si l'on oublie que le terme «ministère»
vient de «service» et non de «pouvoir». Puis, autre déséquilibre, au détriment
de la dimension trinitaire tout entière : celui du rapport entre ministère et
pneumatologie.
Avec le concile de Trente, la théologie du sacerdoce atteint un sommet. On
est dans un rapport de stricte hiérarchie. Bien sûr, pour bien comprendre cela,
il faut avoir en mémoire le contexte historique particulier du xvi 6 siècle et de ses
tensions. Vatican ll, précédé de tous les travaux qui ont permis sa réalisation, a
voulu rétablir l'équilibre en lien avec la Tradition de l'Église, De même, en ce qui
concerne le culte eucharistique ; suite à l'encyclique Mystici Corporis (1943),
c'est davantage la communion avec l'Église qui va primer. Le prêtre, s'il est
«mis à part», n'est pas «séparé» du peuple des baptisés : l'ordination ne
sépare pas, elle envoie ! Les travaux du Père Congar ont permis de discerner
que la mission du prêtre et celle du laïc était la même ! Là encore l'Ecriture est
à la base de cette réflexion ; 1 Co 12 : personne n'est, à lui seul, le tout !
597

. Le second exposé, davantage en lien avec notre époque et ses questionnements,
a débuté par un constat de ce que nous vivons aujourd hui La réalité
paroissiale, avec le travail des équipes pastorales, la coresponsab.lite n est
pas seulement d'ordre «pratique», mais aussi «ecclésial». Il faut trouver le bon
équilibre entre l'autorité absolue du prêtre et la confiscation du pouvoir par les
seuls laïcs : chacun a sa place qui ne peut se substituer à une autre. Il en va
de même pour le ministère de l'évêque et du diacre. A ce point de I expose un
problème maieur a été soulevé. Bien sûr la diminution du nombre de pretres
est un fait inquiétant, mais le plus grave est avant tout le manque de projet pastoral.
A nous de savoir élaborer un projet à court terme, en tenant compte de la
sociologie, de la réalité humaine (relisons la constitution Gaudium et Spes de
Vatican ll) ; quelle mission veut-on poursuivre ? De qui dispose-t-on pour a
réaliser? Quelles synergies (mouvements, groupes, etc, en plus de la
paroisse).
Nous cernerons notre projet pastoral en cherchant les besoins réels de la
communauté, en tenant compte des charismes de chacun et du statut des personnes
Dans nos communautés, les conseils sont consultatifs : si chacun travaille
à l'élaboration des décisions, le prêtre fait se maintenir l'objectif, dans le
service de la communion. Le prêtre, qui doit rester signe du Christ pasteur et
serviteur aura toujours le souci de coordonner les responsabilités ecclesiales.
• Après des travaux de groupes et des questions comme «quelles figures
du ministère presbytéral doit-on avoir aujourd'hui ?» avec des réponses riches
et diverses telles que : formateur de laïcs, homme de la communion, aide à la
relecture et au discernement... un troisième exposé, en fin de journée, est
venu compléter notre réflexion : quel prêtre pour notre temps ?
Un style plus communautaire de prêtre semble émerger ; homme de la
communauté locale et itinérant, au cœur d'un ministère à la fois de proximité
mais aussi de l'universalité de l'Église, au service de la Parole de Dieu, de la
présidence, du projet pastoral évalué dans un souci de l'ecclésialité de son
ministère... Le prêtre ne peut être «isolé», il doit pouvoir retrouver d'autres
confrères dans un esprit de détente, en lien avec des associations sacerdotales,
des communautés religieuses. Devant l'ampleur de la tâche, il doit effectuer
des choix et privilégier certains domaines.
Notre journée s'est terminée par une intervention de Pierre Breton. «Pour
un vicaire général, cette question de ministère est primordiale, et dans le
monde qui est le nôtre, nous avons besoin de journées comme celle-ci pour y
voir plus clair et préparer l'avenir proche. Nous sommes en parcours synodal,
en chemin...»
Claude Caill, Ergué-Armel
598
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Seigneur, ouvre mes lèvres»
PRIÈRE DE L'ÉGLISE AU RYTHME DES HEURES
-
Prière privée, prière liturgique
4
La prière, rencontre avec Dieu, est toujours une réponse à l'initiative de
Dieu (1). Au coeur de toute prière, se situe ia «Parole de Dieu» qui résonne
en nous ; à laquelle nous répondons par un cri ou un silence spontané ; ou
encore à laquelle nous adhérons par une prière structurée. Quelle que soit la
forme adoptée, c'est toujours une réponse dans laquelle on s'implique personnellement.
Ce qui différencie la prière spontanée de l'un et la prière de
l'office de Vêpres pour les autres, n'est pas essentiellement le caractère personnel
de la première et communautaire de la seconde puisque, fort heureusement,
toute prière communautaire comporte une dimension de prière personnelle,
et que l'office de Vêpres peut aussi être prié seul. La distinction se
situe d'abord entre prière privée et prière liturgique.
La prière privée
Ce qualificatif de privé attaché à la prière, n'est-il pas étonnant ? De quoi
cette prière est-elle privée ? Elle l'est de toute contrainte. Le chrétien qui fait
une prière privée peut choisir le (ieu, le moment de la journée, le contenu, l'attitude
qu'il veut. Il peut choisir des formules de prière déjà faites ou en inventer,
il peut choisir un texte biblique tel un psaume avec lequel il a envie de
prier. Il peut prier seul ou avec d'autres, en silence ou en chantant. Il peut
prier par l'intercession de Marie ou par celle deThérèse de Lisieux... Bref, la
forme est totalement libre, et sa prière est une authentique prière. Néanmoins,
manque une dimension : «Les actions liturgiques ne sont pas des
actions privées, mais des célébrations de l'Église qui est le sacrement de
l'unité», dit le Concile (Vatican ll, Constitution sur la Sainte Liturgie, n° 26).
La prière liturgique
ll faut sans cesse le redire : la liturgie est une action publique, comme l'étymologie
du mot «liturgie» l'indique (2). Elle est donc une action officielle de
(1) En équipe de réflexion, en famille, repérons les types de prière qui ponctuent nos journées,
notre semaine...
Quel lien avec la parole de Dieu entendue, méditée, partagée ?
Quand cette prière se fait-elle liturgique pour participer à «l'Église en prière» ?
(2) Dans la prière de la Liturgie des Heures, comment avons-nous conscience de prier au nom
de toute l'Église ?
599

l'Éalise et ce n'est pas d'abord une action que l'on mène pour soi ll est for
heu lux d'avoir envie d'aller à la messe ou de prier Vêpres et tant mieux s.
cela fait du Nen mais là n'est pas la raison fondamentale. D'ailleurs, nous le
dsons à la messe, juste avant la prière eucharistique : nous célébrons «pour
fa Sole de D*eu e le salut du monde». Tout est dit dans cette reponse de
^semblée à l'invitation à prier que lui adresse celui qui pres.de. La PresentlfoTgéné^alède
la Liturgie des Heures (PGLH) le commente en son
numéro 13 :
«Lœuvre de la rédemption des hommes et de la parfaite glorification de
Dieu le Christ l'exerce, dans l'Esprit Saint et par l'Eglise, non seulement
quand on célèbre l'eucharistie et quand on administre les sa crème rte, trais
également et d'une manière particulière, quand se déroulé la L turg.e des
Heures. Il est lui-même présent dans cette liturgie pendant que la communauté
est rassemblée, que la parole de Dieu est proclamée et que I Eglise
prie et chante les psaumes.»
Ainsi, dans la prière liturgique de l'Église, ce n'est pas seulementchacun
qui prie C'est l'Église qui rend grâce et qui supplie. Et, par elle, c est le Christ
qui exerce son œuvre. Cela implique une exigence : la priere ."'-urgique est
structurée, ce dont la prière spontanée est privée. En effet, la priere liturgique
appartient à l'Église qui en organise l'itinéraire rituel et en determiné le
contenu. C'est une sorte de partition de musique que I Eglise compose et
qu'elle offre aux chrétiens pour qu'ils l'interprètent. A condition, bien sur que
la contrainte ne devienne pas un carcan qui empêcherait toute adaptation !
Nous y reviendrons par la suite.
En liturgie ce que demande l'Église l'emporte sur ce que souhaite chacun
des participants, et ce pour marquer le caractère ecclésial, et donc universel
de l'action accomplie. Un seul exemple : nous pouvons être dans la joie et
prier en Éqlise, des psaumes de douleur, ou inversement. Notre prière se fait
alors plus large que notre cœur : c'est l'attention du Christ pour tous ses
enfants et l'unité de l'Église qui est en jeu.
CNPL (célébrer n° 304).
En équipe de réflexion, en famille, repérons les types de prière qui
ponctuent nos journées, notre semaine...
Quel lien avec la parole de Dieu entendue, méditée, partagée ?
Quand cette prière se fait-elle liturgique pour participer à «l'Église en
prière ?»
Dans la prière de la Liturgie des Heures, comment avons-nous
conscience de prier au nom de toute l'Église ?
600
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. l'abbé René Ramon (1911-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Jacques Choquer aux obsèques de
M. René Ramon, en la chapelle Saint-Pierre de Saint-Pol-de-Léon le
27 octobre 2001.
«Simon, fils de Jean, m'aimes-tu ?» Nous le
savons, «au soir de notre vie, nous serons jugés
sur l'amour». Toute notre existence et notre mort
auront été la réponse à l'unique question que
Jésus ressuscité pose à Simon-Pierre et à chacun
d'entre nous... à ses prêtres en particulier:
«M'aimes-tu ?»
Monsieur Ramon me disait souvent: «Quand
on jette un regard sur sa vie, on se dit : j'aurais pu
faire beaucoup mieux... et plus...» C'est son
secret. Notre amour pour le Christ prend souvent la
forme de l'obeissance. «Quand tu étais jeune, tu
mettais toi-même ta ceinture et tu allais où tu voulais,
quand tu auras vieilli, tu étendras les mains, et un autre te ceindra et te
mènera où tu ne voudrais pas.» C'est dès son ordination en juillet 1937 que
René Ramon a appris l'obeissance. On lui avait annoncé qu'il irait à Angers, à
la rentrée, préparer une licence de mathématiques.
Et le voilà, frais émoulu du séminaire, nommé à 26 ans à l'école primaire de
Kerlouan, non pas comme instituteur parmi d'autres, mais comme fondateur et
directeur de Skol-ar-Groaz. Lecole n'était pas encore achevée, pas de mobilier
scolaire, pas de livres, pas de fournitures, pas de sous... De braves gens y
pourvoiront. Brestois- paroissien de Saint-Louis, ancien élève des Jésuites à
Bon-Secours, il ne connaissait rien à la campagne, ne savait pas dix mots de
breton. Ses élèves étaient tous des ruraux... jusqu'au jour où, évadé deux fois
après l'armistice de 1940, il accueillera, pour leur fournir enseignement et nourriture,
les petits Brestois qui fuyaient les bombardements, C'est dans ces conditions,
dans une école en partie occupée par les Allemands, qu'il forme une véritable
communauté éducative et adopte pour tous les élèves la pédagogie du
mouvement «Cœurs Vaillants». À Skol-ar-Groaz, tous ies élèves étaient reçus
au certificat d'études, même ceux qui ne savaient chanter que la Marseillaise,
recto-tono... Le patriotisme de Monsieur Ramon avait des expressions plus
secrètes et plus efficaces : il faisait partie d'un réseau de Résistance...
En 1949, Monsieur le Directeur devient simple professeur, parmi 25 autres,
au collège du Kreisker à Saint-Pol-de-Léon. Son supérieur lui demande d'en-
601

Archives diocésaines de Quimper et Léon
seianer quoi ? les mathématiques qu'il aimait ? Quelques heures seule-
S m A surtout l'espagnol, qu'il n'avait pas pratiqué depuis 20 ans. Je le
vols en jSer 1949, homme de 38 ans, venir jouer au basket dans la cour dee
grands, en tenue légère... Quelle audace pour l'époque Apres ce sera le tennte
le ping-pong où il excellait... «l'excès de sérieux - Ces Anstote que je cte
- Névèle un manque de vertu, car il méprise complètement le jeu qu, est auss,
nécessaire à une bonne vie humaine que le repos...»
Pour l'espagnol, Monsieur Ramon tâchait au départ d'avoir quelques chaoitres
d'avance sur ses élèves. Il savait aller à l'essentiel, il a d'ailleurs compose
Cne excellente grammaire pour ses élèves. Il consacrait ses vaches a étudier
en Espagne et non seulement dans les livres, la langue de Cervantes et
de Miguel de Unamuno, et la culture si attachante de ce pays, qu H savait faire
aimer C'est un régal de l'entendre parler de Burgos, de Santiago^ de Salamanque
d'Avila, de Madrid, de Tolède, de Cordoue, de Séville et de Grenade
Plusieurs de ses élèves, avec ses neveux, l'appelaient affectueusement «El
Tio» Un professeur à Saint-Louis de Saumur, évoque dans un journallocal le
souvenir de celui «qui lui a fait aimer l'espagnol» et qui a finalement decidé de
sa vocation. «A la fin de ma quatrième, écrit-il, je savais que je serai professeur
d'espagnol. De la quatrième à la terminale, j'ai eu la chance de me nourrir de
cette lanque avec un enseignant passionnant parce que passionné...» Quand
il aura pris sa retraite, rue Docéatis à Saint-Pol, il recevra beaucoup de visites
et de lettres d'anciens élèves de Kerlouan et du Kreisker, de missionnaires en
particulier. Il aimait le sport et acceptera pendant quelque temps pour rendre
service la présidence de l'O.M.S. de Saint-Pol... «Simon, fils de Jean,
m'aimes-tu ?» Après tout, c'est peut-être ça aussi «aimer le Christ» !
Monsieur Ramon, comme chacun de nous, avait ses limites, ses faiblesses,
et il le savait... Il n'a jamais douté de la Miséricorde de Dieu. «Il est plus facile
que l'on croit de se haïr. La grâce est de s'oublier. Mais si tout orgueil etait mort
en nous la grâce des grâces serait de s'aimer humblement soi-même, comme
n'importe lequel des membres souffrants de Jésus-Christ». (Bernanos). Il a
toujours aimé l'Église, même si elle l'étonnait parfois, et il priait pour les pretres.
Il était fraternel et savait accueillir. Il souffrait depuis longtemps et désirait partir
ll se préparait à la rencontre avec Celui en qui il a cru. «Si nous sommes
morts avec Lui, avec Lui nous vivrons». Cest dans ces dispositions là qu'il nous
a quittés... Sa prière ? «Jésus, fils de Dieu, prends pitié du pécheur que je
suis... Entre tes mains, je remets ma vie».
• NOS AMIS DÉFUNTS
Sœur Anne Guéguen, des Filles du Saint-Esprit, Douarnenez. Sœur
Jeannie Coloigner, des Filles du Saint-Esprit, Trégarantec.
602
M. Jean Bleunven, Bourg-Blanc.
«Reçois-les dans ton Royaume... »
M. le chanoine Albert Villacroux (1909-2001)
Extraits de l'homélie de M. l'abbé Claude Le Prat aux obsèques de
M. Albert Villacroux, en l'église de Plougastel-DaoulasT le 29 octobre 2001.
Nous pouvons voir dans ce texte {Marc 4, 35-
41), un éclairage du mystère de la mort. Le Christ
nous invite à «passer sur l'autre rive» de la vie,
c'est-à-dire à quitter ce monde. Cette invitation au
passage survient toujours, et le Père Villacroux l'a
entendue après une longue vie terrestre.
Une tempête se leva - les vagues déferlaient -
la barque prenait de l'eau - Jésus paraissait
endormi et lea disciples crient : «Nous allons mou-
I rir et cela ne te fait rien». Souvent le passage sur
' l'autre rive s'accomplit un peu comme à travers
une tempête intérieure, pour celui qui va traverser
et pour ceux qui le voient disparaître. Sans doute
le Père Villacroux a-t-il fait ce passage paisiblement, mais nous, ce matin,
nous ne pouvons pas nous départir d'une certaine appréhension, d'une
crainte devant la mort.
Nous sommes mortels et tout en gardant la foi pendant notre vie, nous
avons du mal à appréhender sereinement le passage vers l'autre rive de la vie
personnelle. Il est donc réconfortant d'entendre la réflexion de Jésus : «Pourquoi
êtes-vous si peureux, ayez confiance».
Notre vie est ainsi faite que pour avancer, il faut toujours abandonner
quelque chose, sans regarder en arrière, car le regard en arrière pétrifie. Pour
vivre, l'enfant quitte le sein de sa mère, le garçonnet ou la fillette quitte la maison
pour l'école et puis on quitte ses parents pour se marier ; on quitte sa tranquillité
pour élever sa famille, puis on quitte cette vie pour continuer au-delà de
la vie terrestre. Le Père Villacroux a pratiqué avec confiance ces pas en avant.
Pour l'évoquer brièvement, disons qu'il était un peu notre «abbé Pierre», en
ce sens qu'il répondait à tous les appels sans calculer les risques de son
engagement.
Je rappelle un épisode. C'était en mai ou juin 1940. Albert Villacroux faisait
partie d'une longue colonne d'officiers français faits prisonniers par les Allemands
et qui, en rangs serrés, se dirigeaient vers le lieu de captivité. Le Pere
Villacroux fait savoir à ses voisins qu'il va s'évader car il a conservé deux pis-
603

tolets Ses compagnons refusent et le contraignent à jeter ses armes par
crainte cfêtre tous exécutés. Cinquante ans après, notre am. enrageait encore
en y pensant !
Homme de grande culture, très bon pédagogue, il a captivé des générations
de jeunes collégiens à Pont-Croix, auxquels il livrait toute sa passion pour
le grec, le latin, autant que les lettres françaises.
Monseigneur Fauvel, séduit par le personnage, le chargea de rétablir faumônerie
du lycée de Brest qui avait fait les frais, avant guerre, d un désaccord
entre l'Évêché et le Rectorat d'Académie, pour aboutir, hélas, a la suppression
par l'évêque de cette aumônerie. Il y avait donc un lourd contentieux que le
Père Villacroux sut dissiper, dans l'estime des professeurs et I admiration des
élèves.
Notre ami était aussi très proche des gens qui ne comptaient pas. Un
aumônier d'hôpital me rappelait sa fidélité à accompagner les handicapés,
hommes et femmes, que jamais il n'abandonnait. Et l'on sait aussi qu il distribuait,
peut-être sans discernement, des aides à tant de quémandeurs, car il
préférait être grugé plutôt que de refuser.
Frappé dans son corps, il n'a pas connu de longue agonie. On l'imagine
mal contraint à l'inactivité et il aurait sans doute fait un mauvais malade.
Nous lui disons «A Dieu». Nous ne l'oublierons pas !
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LApostolat de la prière annonce ses prochains numéros :
Janvier : un numéro sur l'argent.
Février : une présentation du rôle du Pape dans l'Eglise.
Mars : Peut-on encore parler de joie en notre temps ?
• PRIER - Malesherbes Publicatons
Au numéro de novembre : Le lieu de ma prière : le phare de l'Ile de
Wrach. Marin et ga-dien de phare durant 9 ans, François Roudaut a appris
maintes fois à lutter contre vents et marées... et à prier, simplement.
Un Hors-série, n° 66 : les plus belles prières du monde. Une sélection de
prières et de guérison... pour garder la force, traverser la souffrance...
• FÊTES ET SAISONS - FRANÇOIS, l'homme fraternel
Une vie de François d'Assise, pour aujourd'hui. Le Père Eloi Leclerc
nous propose un récit plein de saveur et de sensibilité, qui porte en lui un
véritable message spirituel.
604
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•

ie la paix !
>urs synodal.
icement 585
nission d'appel
ateurs laïcs 586
rendez-vous pour la paix .... 587
ilendrier de notre évêque .... 588
nuniqués et informations 589
irmatïon CCFD
Î préparer à Noël
>ël dans l'art
>ël au Centre missionnaire
Saint-Jacques
traites à Penboc'h
irdon de Saint-Corentin
îgagement dans la vie religieuse
•ission interdiocésaine
;ssion Keraudren 04
rec la DCC, volontaires civils
tstère de Kerbénéat 593
EJ en Assises nationales 595
inistère presbytéral 597
3 au rythme des heures 599
3uvenir 601
ibbé René Ramon
chanoine Albert Villacroux
lément : Parcours synodal
DÉCEMBRE 2001 21
ommaire
Archives dioc nes e Qimper t
-s
L'ÉGLISE
EN
FINISTÈRE

En ce temps de Noël
En cette Journée Mondiale de la Paix
«ll n'y a pae de paix sans justice
ll n'y a pas de justice sans pardon»
ll n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon :
voilà ce que je veux an noncer aux croyants et aux non-croyants, aux hommes
et aux femmes de bonne volonté, qui ont à cœur le bien de la famille humaine
et son avenir.
Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon :
voilà ce que je veux rappeler à ceux qui ont entre les mains le sort des communautés
humaines, afin qu'ils se laissent toujours guider, dans les choix
graves et difficiles qu'ils doivent faire, par la lumière du bien véritable de
l'homme, dans la perspective du bien commun.
Il n'y a pas de paix sans justice, il n'y a pas de justice sans pardon :
je ne me lasserai pas de répéter cet avertissement à ceux qui, pour un motif
ou un autre, nourrissent en eux la haine, des désirs de vengeance, des instincts
destructeurs.
En cette Journée de la Paix, que s'élève du cœur de tout croyant une prière
plus intense pour toutes les victimes du terrorisme, pour leurs familles tragiquement
frappées, et pour tous les peuples qui continuent à être meurtris et
bouleversés par le terrorisme et la guerre !
Que ne soient pas exclus du rayon de lumière de notre prière ceux-là mêmes
qui offensent gravement Dieu et l'homme par ces actes impitoyables :
qu'il leur soit accordé de rentrer en eux-mêmes et de se rendre compte du
mal qu'ils accomplissent ; qu'ils soient ainsi poussés à renoncer à toute
volonté de violence et à demander pardon !
En ces temps tumultueux, que la famille humaine puisse trouver la paix véritable
et durable, cette paix qui peut naître seulement de la rencontre entre la
justice et la miséricorde !
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean-Paul ll
Message pour la journée mondiale de la paix
1 er janvier 2002
«POM NOUS MONTRE* QUE DIEU NOUS AIME»
En cette fête de Noël 2001, Mgr Clément Guillon invite le diocèse à se lancer
dans la belle aventure du Parcours synodal Une marche ensemble, tout au
long de la nouvelle année qui vient pour mieux découvrir l'incroyable amour
de Dieu pour nous les hommes et pour l'annoncer à tous I
Voici le message - enregistré - qui sera diffusé dans ies églises du diocèse
lors des célébrations de Noël.
Joyeux Noël ! Noël c'est une très grande fête !
C'est la fête de la venue, sur notre terre, du Fils de Dieu.
Il est venu pour nous annoncer une très bonne nouvelle,
pour nous dire et nous montrer que Dieu nous aime.
Il est venu pour nous inviter à aimer vraiment nos frères et nos sœurs,
et à devenir ainsi des artisans de paix.
La venue de Jésus parmi nous à Noël devrait changer notre vie,
la remplir de lumière et d'espérance.
Mais nous n'y pensons pas assez
ou nous ne savons pas quoi faire et comment faire.
Il y a un peu plus de 6 mois, le jour de la Pentecôte,
j'ai écrit une lettre pastorale pour dire
que notre diocèse va s'engager dans un parcours synodal,
c'est-à-dire dans une recherche ensemble
de ce que Dieu attend de nous aujourd'hui,
et donc une dynamique pour imaginer et préparer
l'avenir de notre Église diocésaine.
Le moment est venu de nous engager dans

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350 anniversaire de la mort
de Michel Le Nobletz
Lannée 2002 sera celle du 350 e anniversaire de la mort de Dom Michel Le
Nobletz, prêtre dont l'action a profondément marqué le territoire qui correspond
aujourd'hui au Finistère.
Pour fêter Dom Michel plusieurs manifestations vont être organisées dans
les trois lieux qui ont été les plus marqués par sa présence et son ministère :
Plouguerneau, Douarnenez, Le Conquet. Ces manifestations seront ouvertes
à tous les chrétiens du diocèse qui souhaiteront y participer, mais j'y invite tout
spécialement les personnes qui habitent au voisinage de ces trois lieux.
l.LeS mai, au Conquet
Le 5 mai 2002 tombe un dimanche. J'irai le matin de ce jour-là célébrer une
messe solennelle dans la paroisse du Conquet, où Dom Michel est décédé il y
a trois cent cinquante ans. Les trois paroisses qui constituent l'ensemble
paroissial, le Conquet, Plougonvelin, Trébabu, auront la responsabilité d'organiser
et d'animer cette célébration. J'y convie spécialement les chrétiens de
l'ensemble du secteur de Saint-Renan et du secteur voisin de Ploudalmézeau.
2, Le 15 août, à Plouguerneau
C'est à Plouguerneau que Dom Michel est né le 29 septembre 1577 Le Pardon
qui a lieu chaque année, le 15 août, dans cette paroisse, et dans lequel est
intégrée la «procession des petits saints», sera l'occasion d'une vénération particuliere
de Dom Michel. Ce Pardon sera présidé par M. le Cardinal Jean
Honore, ancien archevêque de Tours, qui a des liens familiaux avec Plouguerneau,
et que je remercie dès maintenant. C'est l'ensemble paroissial de Plouguerneau
qui, comme chaque année, assurera l'organisation et l'animation du
Pardon. J y convie spécialement les chrétiens de l'ensemble du secteur de Lannilis-Plouguerneau,
et des secteurs voisins de Lesneven et de Plabennec.
3. Le 28 septembre, à Douarnenez
Dom Michel a passé une longue période de sa vie à Douarnenez La chapelle
Saint-Michel a été construite à proximité de la maison où il habitait Une
exposition sera organisée dans cette chapelle durant le mois de mai Par
aNleurs, le samedi 28 septembre à 17 h 30, une célébration eucharistique en
honneur de Dom Michel aura lieu en l'église du Sacré-Cœur. Inorganisation et
i animation de ces manifestations se feront sous la responsabilité des paroisses
u? cn ;" Cœur et de Ploaré * J V convie spécialement les chrétiens de l'ensemble
du secteur de Douarnenez.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
t Clément Guillon
évêque de Quimper et Léon
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18-25 janvier 2002
Pour la Semaine de l'Unité 2002, le thème retenu est en parfaite continuité
avec celui de l'an 2001 («Je suis le Chemin, la Vérité et la Vie») et est
emprunté au psaume 36 : «En Toi, est la source de Vie».
Cette magnifique confession de foi du psalmiste est riche de sens. En effet,
confesser Dieu comme «source de la vie», c'est dire qu'il est le Dieu de la vie,
«qu'en Lui nous avons la vie, le mouvement et l'être» (Ac 17, 28),
A la Samaritaine, Jésus se déclare lui-même comme la «source de l'eau qui
fait vivre» (Jn 4, 10). Aux Pharisiens, il promet l'eau vive : «Si quelqu'un a soif,
qu'il vienne à moi et qu'il boive celui qui croit en moi. LÉcriture l'a dit : de son
sein couleront des fleuves d'eau vive» (Jn 7, 38). A Nicodème, Jésus dit : «Nul,
s'il ne naît d'eau et d'Esprit, ne peut entrer dans le Royaume de Dieu» (Jn 3,
5). Cette affirmation renvoie au baptême, nouvelle naissance, qui nous permet
de commencer à vivre la vie de l'Esprit, vie telle que Dieu la veut, une vie
ouverte sur le monde de Dieu, sur l'éternité. Nous sommes, en effet, baptisés
dans un seul Esprit pour former un seul corps, le Corps du Christ. Dieu Trinité
est source de vie, d'amour, de réconciliation, d'espérance et d'unité.
Au cours de cette Semaine de prières pour l'Unité des chrétiens, nous
sommes plus spécialement invités à nous tourner ensemble vers Celui qui est
«la source de vie» et lui demander de raviver ce désir ardent de l'unité au
cœur de tous les chrétiens du monde.
La semaine de prière 2002 dans le diocèse
• Des célébrations
-Samedi 19 janvier, 19 h 00, église Saint-Louis à Brest: Eucharistie,
avec prédication du Père Hervé Legrand, dominicain.
- Dimanche 20janvier, 10h00, cathédrale Saint-Corentin à Quimper:
Eucharistie avec prédication du Père Hervé Legrand.
- Mardi 22 janvier, 20 h 30, chapelle Sainte-Barbe au Relecq-Kerhuon :
célébration œcuménique.
- Mercredi 23 janvier, 18 h 00, maison paroissiale à Crozon : célébration
œcuménique.
- Jeudi 24 janvier, 18 h 30, église Saint-Matthieu à Morlaix : célébration
œcuménique.
610 611

- Dimanche 27 janvier, 10 h 30, église de Loctudy, eucharistie, avec prédication
du pasteur M. Coumont, de l'Église réformée de France en Finistère.
- Mardi 29 janvier, 20 h 30, église de Port-Launay : célébration œcuménique.
Des conférences
- Deux conférences publiques, par le Père Hervé Legrand, originaire de
Langolen, dominicain et professeur à l'Institut Catholique de Paris : «Les
grands progrès récents de l'œcuménisme, gages de paix en Europe et
de réforme dans l'Église catholique» :
-Jeudi 17 janvier, 20 h 30, salle Saint-Louis, 51, rue Jean Macé, Brest.
- Vendredi 18 janvier, 20 h 30, auditorium du Likès, Quimper.
- Deux autres conférences publiques, par des membres du Bureau
biblique diocesain, dans le cadre de l'exposition : «ll était une fois... la
Bible» :
- Mercredi 23 janvier, 20 h 30, Foyer paroissial, place des Carmes,
Pont-l'Abbé.
- Samedi 26 janvier, 20 h 30, Maison des Associations (ancienne gare),
Pont-rAbbé.
Une exposition : «ll était une fois... la Bible»
- Mardi 22 au dimanche 27 janvier, salles du château (sous-sol de la
Mairie) à PonW'Abbé, de 10 h 00 à 19 h 00 sans interruption (horaire
pouvant être aménagé, à la demande, pour les scolaires).
Une rencontre, journée de prière et de réflexion, ouverte à tous :
r\ J s\
- Samedi 19 janvier, de 9 h 30 à 16 h 30 (accueil à partir de 9 h 00) au
Juvénat Notre-Dame à Châteaulin.
- Elle sera animée par le Père Hervé Legrand, dominicain, professeur à
l'Institut Catholique de Paris.
- Le thème : «Comment accompagner dans nos responsabilités quotidiennes
ies grands rapprochements survenus avec les Orthodoxes et
avec ia Réforme ?»
>• D'autres célébrations œcuméniques peuvent être prévues ; elles seront annoncées dans
la presse locale.
>• On trouvera les textes bibliques proposés pour chaque jour de la semaine de prière pour
l'Unité des Chrétiens dans le numéro de janvier 2002 du missel «Prions en Église».
Archives diocésaines de Quimper et Léon
* • * *
Monseigneur l'évêque recommande à la prière du diocèse M. l'abbé
Joseph Créac'h.
Joseph Créac'h, né le 16 décembre 1920 à Saint-Derrien. Ordonné
prêtre le 18 juin 1944. Septembre 1944, professeur au collège N.-D. du
Kreisker à Saint-Pol-de-Léon. Septembre 1947, directeur d'école à
Plouénan. Septembre 1948, professeur à l'école Sainte-Croix à Quimperlé.
Septembre 1954, professeur à Saint-Stanislas à Poitiers. Août 1958,
professeur à l'école Saint-Joseph à Morlaix, et en février 1960, sous
directeur. Août 1961, professeur à l'école Saint-Yves à Quimper. Juillet 1970,
recteur du Cloître-Saint-Thégonnec Novembre 1976, recteur de Pencran.
Septembre 1987, aumônier à Kerjean et à Ty-Yan à Brest. Septembre 1991,
se retire à la Maison de Keraudren à Brest. Décédé le 26 novembre 2001.
iiii
mm
I A
- Lundi 24 décembre : messe de la nuit de Noël à !a cathédrale
Saint-Corentin.
- Mardi 25 : messe du jour de Noël à la Maison d'Arrêt de
Brest.
- Jeudi 3 janvier 2002 : conseil épiscopal.
- Dimanche 6 : à Mende (Lozère), ordination épiscopale de
Mgr Robert Le Gall.
- Mercredi 9 : à Keraudren, participation à une session de
formation sur le lien entre le pastoral et l'économique.
- Jeudi 10 : conseil épiscopal.
- Dimanche 13 : à Crozon, célébration du centenaire de
l'église paroissiale.
Communiqué du Service du Temporel
FRAIS KILOMÉTRIQUES
Dans un souci d'équité, le Service du Temporel souhaite qu'une base
commune diocésaine de remboursement des fra.s k ! lometr ^ ue ^^' C s e £
la pastorale soit appliquée pareillement pour les pretres et ^ ^ ' i ^ ï S
paroisses, les mouvements, les services, les aumoner.es. A partir du 1 janvier
2002, cette base sera de 0,24 € par kilomètre.
613

MARCHE
DE LA PAIX
DOCUMENTS
PAROISSIAUX
614
Communiqués
et Informations
Nous parlions «franc français»... Au 1 er janvier prochain
nous parlerons «euro» ! Ainsi pour les offrandes
à l'occasion des célébrations religieuses.
Dans notre diocèse, comme dans l'ensemble des
diocèses de France, il sera demandé pour
- l'honoraire de messe : 14 €,
- le service pour les défunts : 4 €,
- la célébration des obsèques : 140 €
- la célébration de mariage : 140 €,
- une neuvaine de messes : 140 €.
Depuis plusieurs années, Pax Christi Finistère
invite à une Marche de la Paix le jour du 1 e ' janvier, qui
est la Journée Mondiale de la Paix voulue par le Pape
Jean-Paul ll. Cette marche de 6 km conduit les pèlerins
du pont de Térénez jusqu'à l'abbaye Saint-Guénolé
de Landévennec.
Ce 1" janvier 2002, deux départs sont prévus, l'un
à 8 h, l'autre à 15 h. A l'arrivée, le matin, messe à l'abbaye
à 10 h 30 ; l'après-midi, vêpres à 17 h 30.
Rendez-vous 1 km après le pont de Térénez, vers
Crozon, parking du Marros. Retour aux voitures
assuré par une navette.
Le thème de réflexion proposé pour cette marche
est celui que Jean-Paul ll a donné à cette Journée de
la Paix : «Sans pardon, pas de paix».
Les registres paroissiaux, les annuaires diocésains,
les documents administratifs pour l'année 2002, auxquels
s'ajouteront, cette année, des documents pour
le parcours synodal, parviendront aux paroisses avant
le 31 décembre. Comme à l'accoutumée, les colis
seront déposés par le transporteur chez les responsables
de secteur.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
N'OUBLIONS PAS
LAFRIQUE
ASSEMBLEE
CHRÉTIENS-
MÉDIAS 29
CHAPITRE
DES FILLES
DU SAINT-ESPRIT
ll est rappelé que les registres paroissiaux, dûment
remplis et signés par le curé, doivent être visés par le
responsable de secteur qui s'assurera de la bonne
tenue de ces registres. Un exemplaire sera adressé à
l'évêché au plus tôt, en début d'année.
4
Dimanche 6 janvier, fête de l'Epiphanie, les communautés
chrétiennes sont invitées à prier pour les
Églises d'Afrique et à leur apporter leur soutien fraternel.
Plusieurs prêtres, religieux, religieuses, laïcs de
chez nous sont au service de ces Églises.
Jeunes et pleines de dynamisme, ces Églises travaillent
pour plus de justice, condition de la paix, en
leur pays. Elles ont de grands besoins, elles attendent
beaucoup de nous. La collecte faite au cours des célébrations
de ce dimanche leur sera destinée.
Lassemblée générale de Chrétiens-Médias 29 se
tiendra le lundi 14 janvier, à partir de 18 h, au Juvénat
Notre-Dame à Châteaulin.
Cette assemblée est ouverte à tous. La communication,
en effet, n'est pas le propre d'un service spécialisé
; elle est à mettre en œuvre en tous les
domaines de la pastorale diocésaine.
Un repas suivra, à 19 h 30, pour les personnes qui
le souhaitent et se seront inscrites.
^ Contact: Chrétiens-Médias, BP 1234, 29102
Quimper cedex. Tél. 02.98.95.52.84.
Du 26 au 31 décembre 2001, se déroulera à l'Ile-
Blanche, en Locquirec, le chapitre provincial de la Province
France-Belgique-Hollande des Filles du Saint-
Esprit, Ce chapitre précède le chapitre général de ta
congrégation qui aura lieu en avril 2002.
Pour les choix qu'elles auront à faire en ces deux
occasions, les sœurs se recommandent à la prière de
tous les chrétiens du diocèse.
615

Salles combles pour la 76 e session des Semaines Sociales de
Fronce, les 23, 24, 25 novembre 200 L Le grand amphithéâtre du
Palais des Arts et des Congrès d'Issy-lès-Moulineaux était trop
petit pour accueillir les 2 OOO et quelques participants. Il fallut
ouvrir plusieurs salles annexes.
Les professionnels de la santé étaient nombreux dans l'assemblée. Ce
n'est pas étonnant. Tout au long de ces trois jours ont été abordées des questions
qui, tout en étant celles de tous les citoyens, les intéressent au plus haut
point. On a constamment parlé de l'être humain, de sa naissance, de sa mort,
des maladies qui le frappent au cours de son existence, du mystère de sa
souffrance, des efforts qui sont faits pour le guérir, de ce qu'il devient ou risque
de devenir dans un monde où le pouvoir de la science du vivant ne cesse de
croître, des limites qu'il ne faudrait pas franchir. On a compris que le «principe
même de l'humanité» est en cause.
D'énormes enjeux
Comme Ta rappelé dans son discours d'ouverture Michel Camdessus, le
président des Semaines Sociales, les enjeux sont énormes.
Ils sont éthiques : si l'on n'y prend garde, l'homme, dont le corps fait partie
intégrante, sera traité en objet, instrumentalisé.
Ils sont économiques : la recherche, la fabrication des médicaments sont
souvent soumises à des intérêts financiers au détriment, en particulier, des
malades des pays les plus pauvres.
Ils sont politiques : les questions de dignité de la personne humaine, de
l'égalité du droit à la santé, de l'orientation de la recherche... et bien d'autres,
sont des questions dent ni le citoyen, ni les élus ne peuvent se désintéresser.
Nos lois sur la bioéthique vont être revisées. La société doit en débattre.
Dans ce débat, l'opinion publique joue un grand rôle. Robert Rochefort,
directeur du CREDOC (Centre de Recherche pour l'Étude et l'Observation des
Conditions de vie), en a donné une sorte de photographie, au terme d'une
enquête approfondie sur le vécu et les attentes de notre société. Voici
quelques éléments du «paysage», que certains sans doute trouveront qu'ils
sont parfois inquiétants : en matière de médecine, il est demandé que la technicité
et l'humain aillent de pair ; la maladie est de moins en moins acceptée,
616
Archives diocésaines de Quimper et Léon
il faut, en tous cas, qu'elle soit tout de suite guérie et que le vieillissement soit
le plus possible retardé ; le malade veut qu'on fasse tout pour supprimer sa
souffrance, il souhaite garder le contrôle sur sa vie, et par exemple avoir libre
accès à son dossier médical ; à l'égard des avancées de la recherche, les
Français éprouvent d'immenses espoirs, mais aussi des craintes ; ils refusent
massivement le clonage reproductif, mais non le clonage thérapeutique ; ils
considèrent que le diagnostic prénatal est un progrès et que tout ce qui permet
d'avoir un enfant normal, y compris l'IVG, est un devoir ; l'euthanasie,
comme libre choix, a de plus en plus d'adeptes qui, pourtant, ne souhaitent
pas tous qu'on légifère à son sujet.
Les plus faibles risquent d'être oubliés
Quelle place la personne handicapée ou malade aura-t-elle dans un monde
où l'idéal est d'être toujours au top de ses possibilités ?
Xavier Le Pichon et le Père Bruno Cadoré ont invité leurs auditeurs à un
retournement de perspective. Le premier, auteur de la théorie de la tectonique
des plaques concernant les mouvements des continents, est professeur au
Collège de France, Depuis 25 ans, il participe avec sa famille à la vie de l'une
des communautés de personnes handicapées fondées par Jean Vanier. «On
est humain, a-t-il dit, quand on va vers celui qui souffre. Face à ta iogique utilitariste,
il en est une autre qui consiste à mettre au cœur de la communauté
celui qui n'a pas d'utilité sociale. A partir du moment où la personne malade
ou handicapée est traitée avec amour, tout change... l'humanisation de la
société passe par son attitude à l'égard des non-productifs. Ces personnes
ont un secret caché, celui du Royaume».
Quant au Père Cadoré, il a souligné que le premier devoir de la médecine,
c'est l'hospitalité offerte aux plus vulnérables, même si elle n'est pas l'interlocuteur
privilégié pour faire face au malheur humain. «Faire hospitalité aux personnes
malades, a-t-il dit, ne consiste pas seulement à réparer leur corps,
mais surtout à prendre soin du corps; malade pour promouvoir davantage la
pleine reconnaissance du malade comme sujet».
Être à l'écoute de la plainte humaine
Le professeur Didier Sicard, président du Comité National d'Éthique, qui
avait à traiter de la relation «patient-médecin» souligna à son tour que la
médecine technicienne n'a pas supprimé la plainte humaine, le moi souffrant,
qu'il est important de les accueillir, de les écouter, de retrouver la personne
dans sa totalité. Il a demandé avec insistance qu'il n'y ait pas transfert de la
relation sur la machine et sur les images, au détriment de l'écoute. Il a aussi
rappelé que la médecine n'est pas une fin en soi, mais seulement un moyen
de contribuer à la vie, un recours. 31SDW&
617

D'ailleurs, a précisé un autre conférencier, la bonne santé ne dépend que
pour une petite part de la médecine. Bien d'autres éléments, comme l'environnement,
la façon de s'alimenter, de travailler entrent en jeu. Didier Sicard,
pour sa part, garde confiance dans l'aventure humaine, en disant que «seuls
nous ne sommes rien, mais que reliés à Dieu, dans le regard de l'autre, nous
pouvons tout».
L'euthanasie, un échec de la relation humaine
C'est d'écoute de la plainte humaine qu'a aussi parlé Marie-Sylvie Richard,
médecin chef à la maison médicale Jeanne Garnier à Paris, spécialisée dans
les soins palliatifs. «Notre société, s'est-elle demandé, sera-t-elle capable
devant la mort, d'une autre solution que l'euthanasie ? N'est-elle pas en train
de mettre en cause l'un des principes fondateurs de la vie sociale : «Tu ne tueras
pas» ? Le recours à l'euthanasie est un échec de la relation humaine, de
la fraternité. On ne peut pas réduire une personne en fin do^vie à ce que l'on
voit d'elle. Elle est à situer dans son histoire. Ce qui se passe en Hollande me
trouble profondément. On ne cesse d'aller toujours plus loin dans le droit
donné à chacun sur sa vie et sur sa mort. La vie ne nous appartient pas. Elle
nous est seulement confiée.
Dans ses conclusions, Michel Camdessus a souhaité que le législateur
fasse preuve de retenue en ce qui concerne la fin de la vie. «Je n'ai perçu, a-til
dit, aucun désir de voir une législation intervenir en ce qui concerne l'euthanasie.
En revanche, l'accueil réservé aux expériences des soins palliatifs nous
suggère d'inviter les pouvoirs publics à apporter à de telles initiatives un soutien
plus généreux. Nous ajouterions volontiers que l'attitude qui caractérise
ces soins : attention, écoute, imagination au service de l'autre, devrait évidemment
être étendue à bien d'autres domaines de la relation soignant-souffrant».
Au cœur des préoccupations de ces 76 e Semaines Sociales, il y avait deux
grands problèmes de société : la solidarité dans l'accès aux soins, aux plans
national et international ; quelle attitude prendre à l'égard des embryons qu'ils
soient «surnuméraires» ou non.
Une question d'équité
Au plan national, en matière d'accès aux soins, l'équité doit être vue comme
un impératif politique. «Un principe simple a été suggéré, a dit Michel Camdessus,
«le mieux possible pour tous, plutôt que l'excellence pour ie petit nombre».
Cela suppose qu'il y ait une politique de la recherche médicale dont les orientations
soient clairement définies, en fonction de nos carences sociales». «Les
plus coûteux ne sont pas forcément les meilleurs», avait fait remarquer Jean­
Marie Spaeth, président de la Caisse Nationale d'Assurance Maladie,
Les inégalités, c'est surtout entre pays riches et pays pauvres qu'elles sont
considérables» «Je reviens d'une mission au Ghana, a raconté Bernard
R1R
Archives diocésaines de Quimper et Léon
*
Brunhes, économiste bien connu. En France, il se dépense environ 12 000 F
par personne et par an pour la santé. En tout, 10% de notre PIB. Dans ce
pays d'Afrique, c'est 100 fois moins. Je sais que dans d'autres le fossé est
encore plus profond, ll était temps qu'ils puissent disposer de médicaments
génériques à prix abordables pour eux». Dans ses conclusions, Michel Camdessus
a suggéré «que ta recherche médicale concernant les maladies tropicales
qui, évidemment, n'intéresse guère aujourd'hui les laboratoires parce
que n'ouvrant pas des marchés rentables, figure bien au nombre des biens
publics internationaux prioritaires».
Un grand débat de société
La question la plus d'actualité est celle de l'utilisation des embryons
humains. On sait qu'il en sera traité dans la prochaine loi sur la bioéthique.
Peut-on les prendre comme objet de recherche et d'expérimentation ? Le clonage
thérapeutique est-il moralement acceptable ?
Les lois de 1994 qui vont être revisées n'autorisent pas la recherche sur les
embryons. Elles ne permettent pas non plus qu'on en extraie des cellules
souches pour des buts thérapeutiques. Elles excluent bien sûr, par suite, toute
possibilité de clonage thérapeutique et surtout de clonage à but reproductif.
Il se peut que cette loi soit modifiée. Notre premier ministre avait commencé
par dire qu'il était favorable au clonage thérapeutique. Il s'est ensuite plus ou
moins rétracté en se référant à un avis défavorable du Conseil d'État. Dans
une interview au journal La Croix, il a indiqué qu'il y aura débat au Parlement
et qu'en tout cas le projet de loi proposera que les embryons surnuméraires -
quelques dizaines de milliers - pour lesquels il n'y a plus de projet parental,
puissent être objet de recherche avec possibilité de prélèvement de cellules
souches embryonnaires en vue d'obtenir d'autres cellules spécialisées dans le
traitement de certaines maladies.
A propos de ces éventualités, la position du Vatican est claire. Elle a été
rappelée dans la lettre adressée par le Pape au président des Semaines
Sociales. «Dès que l'ovule est fécondé, écrit Jean-Paul ll, se trouve inaugurée
une vie qui n'est celle ni du père, ni de la mère, mais d'un nouvel être humain
qui se développe pour lui-même... cela exige un respect absolu de l'être
humain, depuis la phase embryonnaire jusqu'à la fm de son existence, être qui
ne peut jamais être considéré comme un objet ou un matériau d'expérimentation»,
Des refus et des incertitudes
Aux Semaines Sociales, un scientifique comme Axel Kahn ou une psychanaliste
comme Monette Wacquin se sont déclarés opposes au clonage thérapeutique
; le premier, parce que si l'on en réalisait il se trouverait toujours des
apprentis sorciers pour aller jusqu'au clonage reproductif ; la seconde parce
619

que ce dernier clonage devenu possible conduirait à une désexualisation de
la procréation et finalement à une déshumanisation de l'homme.
A propos de la recherche sur les embryons et le prélèvement des cellules
souches à but thérapeutique, le président des Semaines Sociales a fait remarquer
qu'ils ont suscité des perplexités, soulevé des interrogations, que c'est là
des questions sensibles qui méritent réflexion, débat public ; que le mieux
serait de prendre ou de poursuivre plus activement la voie de la recherche sur
les cellules souches adultes qui, elle, ne pose pas de problème éthique. Le
devoir de chacun, a-t-il été souvent dit, est de se tenir informé, de ne pas se
désintéresser des débats en cours. Ce qui est en cause, ce n'est pas la
connaissance que la science peut avoir du vivant, ce qui importe, c'est l'utilisation
que l'on fera de tout ce savoir.
Le Seigneur appelle des veuves
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Jean Tromeur
Dans l'épreuve du veuvage, il se trouve des femmes qui perçoivent un
appel à se donner au Seigneur plus profondément. Tout en gardant leur mode
de vie ordinaire avec leurs responsabilités familiales, professionnelles, etc
elles donnent un sens nouveau à leur vie en se consacrant à Dieu pour toujours.
Elles peuvent le faire de manière individuelle auprès de leur évêque ou
d'un prêtre, pour une mission particulière. Mais elles peuvent aussi trouver un
soutien fraternel dans un engagement partagé avec d'autres veuves. Pour
cela il existe en France trois structures qui ont été approuvées par l'Église :
1. La Communauté Anne la Prophétesse, approuvée par l'évêque de
Valence, accueille les veuves au-delà de 50 ans, avec une mission d'intercession
et de compassion pour les souffrants. Contact : 31, avenue Combe-Valaurie,
26000 Valence. Tél. 04.75.55.31.62.
: 2. La Fraternité Notre-Dame de ia Résurrection, approuvée par l'archevêque
de Paris, accueille les femmes éprouvées par un veuvage prématuré.
Sa mission d'Eglise particulière est l'intercession et l'offrande de soi-même
pour les foyers. Elle a une dimension internationale. Contact : 39, rue Gay Lussac,
75005 Paris. Tél. 01.43.29.67.21. Fax 01.43.25.41.98. E-mail :
ndr. veuves @ wanadoo.fr.
3. L'Institut Séculier Sainte-Françoise-Romaine, approuvé par l'archevêque
de Lyon, accueille des veuves qui veulent se consacrer au Seigneur par la voie
des conseils évangéliques. Elles prient spécialement pour l'Église et le Pape
Contact : 4, route de Noisy, 94350 Villiers-sur-Marne. Tél./Fax 01.49.41.06.48
620
r
Equipes pastorales, qui sommes-nous ?
Une soirée de formation à Brest
Depuis trois ans, dans le cadre de l'aménagement pastoral diocésain
des équipes pastorales se sont mises en place dans les ensembles
paroissiaux, dans lesquelles prêtres et laïcs expérimentent le partaqe de
la charge pastorale.
Le 8 novembre dernier, à Keraudren, le service diocésain de formation permanente
proposait une soirée de formation aux membres de ces équipes des
secteurs pastoraux de Brest-c ub, Landivisiau, Lesneven, Lannilis et Plabennec
: 70 personnes étaient présentes, des laïcs en grande majorité.
Faisant suite aux rencontres de formation de l'an dernier, centrées sur le
fonctionnement de l'équipe pastorale, cette soirée avait pour objectif d'apporter
aux participants un éclairage théologique sur cette pratique nouvelle.
Le R Jean Rigal, dans un exposé riche, clair et vivant, en soulignant les
enjeux de cette évolution, nous a montré que la création des équipes pastorales
est, à plusieurs titres, une chance aujourd'hui pour l'Église chez nous.
Elle permet de traduire dans la vie des communautés chrétiennes le «retournement»
inauguré par le concile Vatican ll : le passage d'une conception hiérarchique
de l'Eglise à une vision du Peuple de Dieu où ce qui est premier c'est
le «nous ecclésial» constitué par l'ensemble des baptisés, prêtres et laïcs, tous
appelés à la sainteté, tous appelés à prendre part à la mission commune.
Ainsi dans l'équipe pastorale, prêtres et laïcs assument ensemble la charge
pastorale au service de la communauté, dans une coresponsabilité diversifiée,
il est vrai, selon les ministères et les vocations de chacun.
Cette pratique nouvelle doit favçriser une dynamique ecclésiale. Prêtres et
laïcs sont signes ensemble d'une Église en marche, en «synodalité». Léquipé
pastorale a mission pour travailler à «tisser les fibres» du corps ecclésial, à fortifier
la communion entre tous les baptisés, à encourager chacun d'entre eux à
déployer les richesses inexploitées de son baptême, par la mise en œuvre des
charismes dans les services et les ministères.
Cette coresponsabilité est source d'un élan nouveau pour la mission. Le fait
que dans notre équipe il y ait des prêtres rappelle que tout vient du Christ ; le
fait qu'il y ait des laïcs souligne que l'Église est «implantée au milieu des maisons
des hommes», que notre mission commune est ('évangélisation, en partageant
«les joies et les espoirs, les angoisses et les attentes des hommes de
ce temps». Nous avons à être attentifs particulièrement à la vie associative, la
communication, la culture, la situation de tous les blessés de la vie.
621

Dans le bref échange qui a suivi l'exposé du Père Jean Rigal, est revenue,
sous forme d'interrogation, cette question essentielle de l'attention aux réalités
humaines de ce monde dont nous sommes partie prenante. Mais le point
qui a retenu le plus notre attention - et c'est bien normal lorsqu'on est en
phase d'expérimentation - c'est la nécessité d'une évaluation périodique au
sein de l'équipe pastorale elle-même. Où en sommes-nous par rapport a
notre mission ? Que sommes-nous devenus, personnellement, ensemble ? A
qui rendons-nous compte de notre responsabilité ?
Nous sommes reconnaissants au Père Jean Rigal d'avoir, en bon pédagogue,
éclairé notre pratique, stimulé notre réflexion, ouvert des perspectives,
balisé notre chemin. Cette soirée, dont le contenu était nouveau pour beaucoup
d'entre nous, s'est déroulée dans une atmosphère sereine et fraternelle.
Gest un signe d'espérance.
René Gouriou
équipe pastorale de Brest-Saint-Marc
La Pastorale des Migrants
«Amis Musulmans, Bonne fête pour PAïd-el-Fitr»
Ce 14 décembre, à Quimper, à Brest, comme en divers lieux de
France, les Chrétiens de la Pastorale des Migrants ont remis un message
aux communautés musulmanes. Extraits
Nous savons qu'en ce mois de jeune, vous vous êtes confiés avec persévérance
au Dieu Misécordieux. Vous avez aussi été attentifs à partager avec
vos voisins ce que vous avez reçu. Ces gestes de solidarité représentent à nos
yeux un témoignage pour notre société qui en a tant besoin.
Nous aussi sommes en grande fête, puisque nous allons célébrer Noël, la
naissance à Bethléem de notre Seigneur Jésus le Messie. A sa naissance, les
anges ont annoncé la paix de Dieu sur la terre à tous les hommes de bonne
volonté. Et pourtant, en ce moment, nous vivons ensemble des moments de
grande inquiétude et de violence entre les hommes.
Nous prions le Dieu Unique, Dieu d'Abraham, pour que tous les hommes
s'efforcent de faire la vérité en eux-mêmes, qu'ils soient comblés de sa force
et de son amour. Nous prions Dieu pour qu'en Amérique, en Europe ou en
Orient, Musulmans, Juifs et Chrétiens, dépassant les conflits, redécouvrent le
moyen de bâtir la justice et la paix. Mais sans aller si loin, ici même, nos quartiers,
nos lieux de travail, nos écoles, nos cités, nos rues ont besoin de tous
nos efforts pour vivre mieux ensemble.«Es Salamu alaïkum».
R99
Archives diocésain s de Quimper et Léon
!
'
Aumônerie de l'Enseignement Catholique
«Moi, je...»
400 jeunes de quatrième sur la route des saints
• Quand je dis «moi, je...», qu'est-ce que j'affirme ? Qu'est-ce que je
refuse ?
• Comment «moi, je...» prends le relais des saints et des témoins
qui m'ont précédé ?
Après Rumengol, Pleyben, Saint-Pol-de-Léon, c'est à Plouguerneau qu'a
eu lieu cette année le rassemblement des quatrièmes des établissements
catholiques de la région brestoise.
Le matin, après l'accueil du Père Claude Chapalain, curé de l'ensemble
paroissial de Plouguerneau, à l'église du Grouanec, les jeunes ont emprunté
les chemins du pardon du 15 août.
Ils ont rencontré des témoins et ont découvert la nature de l'engagement
de chacun d'eux : éducateur en SEGPA, enseignants, témoins des J.M J., de
Lourdes, du M.E.J., étudiante du C.F.R, prêtre tout récemment ordonné...
Les jeunes devaient noter ce qu'ils avaient retenu plus particulièrement dans
ces échanges.
Après un passage à la chapelle Sainte-Anne, un temps de prière pour tous
à la chapelle Saint-Claude, avec le Père Louis Quemeneur, responsable du
Service des Vocations.
Pique-nique autour de la chapelle de Saint-Laurent suivi - en vue de la
célébration eucharistique de l'après-midi - de la préparation du kyrie et de ia
prière universelle à partir des notes prises par chacun à l'écoute des temoins.
La célébration, présidée par le Père Louis Quemeneur et animéei par
Patrick Richard sera gaie et recueillie, avec la litanie des saints^de chaque
école accompagnant la procession des célèbres_ p e t i t e \ ^ * ^
neau, auxquels se sont joints les modestes bannières jf " ^ a ^ ' S
portées par les élèves : Notre-Dame de Bonne-Nouv^^
Guilers, Charles de Foucauld pour Estran J ean-Bap^
Croix-Rouge, Anne-Marie Javouhey pour Kerbonne « ^ ! ^ ^
Anne pour Sainte-Anne de Brest, saint Joseph et sa.nt Sebastien pour Lan
623

derneau, sainte Ursule pour Saint-Pol-de-Léon et saint Vincent pour Saint-
Vincent de Brest...
Uévangile choisi pour cette journée était le texte des Béatitudes, commenté
et mis en musique par Patrick Richard - temps très fort de recueillement-Au
moment de l'envoi, te Père Sezny Roudaut, représentant la DDEC,
a incité les jeunes à se lancer sur les traces des disciples d'Emmaus à la suite
du Christ.
A la fin de la célébration, chacun a reçu un petit message à lire et à transmettre
à ceux qui ne sont pas venus :
«... Il y a tant à faire pour faire avancer l'amour... Seul, je ne peux rien,
mais sans moi, le monde ne peut rien... Comme un mur est fait de centaines
de pierres, un tableau de milliers de touches de couleurs, un océan de milliards
de gouttes d'eau, l'amour est l'œuvre de mille mains tendues. La paix
est peut-être entre mes mains... »
Michèle Le Verge, Brest
Fiches de chant pour la liturgie
Le SECLI, Secrétariat des éditeurs de chants pour la liturgie, a pour objet
la gestion des droits de reproduction, non commerciale, des fiches de chant
utilisées pour les célébrations religieuses.
Il est demandé aux communautés chrétiennes de verser un forfait annuel
- année liturgique - qui les autorise à photocopier tous les chants appartenant
au fond SECLI. Les sommes ainsi perçues sont attribuées aux éditeurs,
auteurs et compositeurs, ainsi qu'à la formation des jeunes auteurs et compositeurs.
Il est demandé aux paroisses de verser 0,20 € (soit 1,31 F) par pratiquant
habituel. Pour les communautés religieuses et pour les chorales extra-paroissiales
ce forfait est fixé à 1,60 € par membre (soit 10,50 F).
> Adresser un chèque à: Secli, abbaye Sainte Scholastique, 81110
Dourgne. Tél. 05.63.50.10.38. Fax 05.63.73.41.65.
>- Un catalogue des chants constituant le fond SECLI est disponible à la
même adresse, au prix de 18,30 €.
624
Archives diocésain s de Quimper et Léon
«Seigneur, ouvre mes lèvres»
PRIÈRE DE l'iuiSt AU RYTHME DES HEURES
*
Le tempe annuel
Le temps ? Il est l'objet de toutes les banalités (parler de la pluie et du beau
temps !), mais aussi de toutes les angoisses (comme le temps passe vite i -
On n'a plus le temps de rien...)
Le temps : inexorable, insaisissable ; personne n'en est maître • Et pourtant...
K
Le temps a toujours été mesuré, structuré, organisé, depuis les cadrans
solaires jusqu'à nos calendriers, nos horloges et nos montres.
Prière du temps
La prière de l'Église est entièrement organisée par rapport au temps. Que
le livre qui présente cette prière ait pour titre ; Prière du temps présentes! bien
significatif. Mais ce «temps présent» revêt plusieurs visages, reflète de multiples
couleurs.
Il veut dire d'abord que la prière de l'Église met en relation directe l'instant
de la célébration avec l'éternité de Dieu. Le Psaume 21, 4 nous apprend tout
lorsqu'il dit de Dieu : «Toi qui habites les hymnes (les louanges) d'Israël !»
Nous trouvons là un des axes principaux de la prière de l'Église, ce que la
Présentation générale de la Liturgie des Heures (PGLH) appelle la sanctification
du temps (cf. n° 6 10 et 11). Ce ne sont pas ceux qui prient qui sanctifient
le temps : Dieu seul le peut. Mais en priant, ils donnent en quelque sorte à
Dieu d'habiter notre temps, d'y répandre sa sainteté. Par la prière de l'Église,
Dieu se manifeste comme celui qui habite notre temps.
L'année liturgique
La prière de l'Église structure le temps de diverses manières : hebdomadaire,
quotidienne... mais la structure fondamentale est celle de l'année liturgique.
Il y a bien des façons de déterminer une année : l'année civile (du
1 ar janvier au 31 décembre), l'année scolaire (de septembre à fin juin), l'année
financière (de fin février à début mars de l'année suivante, selon les organismes),
etc '
La liturgie, depuis les premiers siècles de l'Église, a aussi établi son
année : de l'Avent au Christ Roi, c'est-à-dire, à quelques jours près, du début
625

de décembre à la fin de novembre. En une année, le cœur de l'Église dans sa
vie, et particulièrement dans sa prière, bat au rythme des mystères du Christ
Sauveur.
• LAvent s'appuie sur la préparation de Noël pour célébrer l'attente de la
venue définitive du Messie.
• Le temps de Noël et de l'Epiphanie célèbre le Christ comme celui qui vient
demeurer parmi nous et se manifeste à tous les hommes.
• Une première partie du temps ordinaire fait mémoire des paroles et
gestes du Seigneur dans sa vie publique.
• Le Carême est une marche vers Pâques accompagnant la dernière étape
des catéchumènes avant leur baptême et suscitant la conversion de tous les
baptisés.
• Le triduum pascal avec ses trois jours déterminants pour l'histoire du
salut, du jeudi saint à la vigile pascale, introduit au cœur du mystère de
Pâques.
• Le temps pascal jusqu'à la Pentecôte constitue, en cinquante jours, la
grande fête à la gloire du Seigneur ressuscité qui nous envoie toujours son
Esprit.
s —
• Dans une deuxième et longue partie du temps ordinaire, l'Église suit, pas
à pas, le Seigneur, en disciple de celui qui la conduit au royaume du Père.
La liturgie des Heures nous fait vivre toutes ces étapes avec ses hymnes
propres, ses antiennes de psaumes, ses intercessions et ses oraisons. La
prière de l'Église vit ainsi au rythme des saisons de la nature et des périodes
de la foi qu'elle invite à célébrer.
coe
CNPL (Magazine Célébrer, n° 305)
• En quoi les saisons qui rythment notre vie colorent-elles notre prière
habituelle ?
• En quoi les mystères du Christ déployés pour chaque temps liturgique
marquent-ils notre prière ?
• En quoi le temps qui court dans notre vie personnelle, familiale, professionnelle,
au long d'une année, conduit-il à la prière ?
• Comment laissons-nous Dieu habiter notre temps et le sanctifier,
semaine après semaine ?
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume.,. »
M. le chanoine Joseph Guellec (1920-2001)
Extraits de l'homélie deM. l'abbé René Gauthier aux obsèques de M le
chanoine Joseph Guellec, en l'église de Peumerit, le 30 octobre 2001. '
i
I
«Sur ta parole, je vais jeter les filets» (Luc 5, f-
11) : l'acte de foi surgit, non dans l'enthousiasme,
mais dans la déception d'une nuit infructueuse!
C'est quand tout semble perdu que la foi s'épure,
que l'espérance trouve un nouvel élan... ce parcours,
à travers les rayons et les ombres, les joies
et les peines, c'est notre vie de chrétiens menée à
la lumière.de la foi et à l'épreuve de la croix. Ce fut
le chemin de Joseph Guellec, notre ami, prêtre de
Jésus-Christ.
Le voici revenu à ses origines. Il avait ici ses
racines, dans une famille nombreuse, dont sept
choisirent l'engagement sacerdotal ou religieux. Il était de ce pays bigouden
qu'il aimait et faisait aimer quand il en parlait, qu'il faisait découvrir à ses amis,
invitant même tel ou tel à entrer dans le cercle familial, près du menhir et du
très modeste cours d'eau dont il disait plaisamment, mais justement que c'était
un fleuve car il se jetait dans la mer.
Joseph avait cinq ans lorsque l'aîné de la famille célébra ici sa première
messe. Deux autres de ses frères devaient suivre le même chemin. Joseph
les y rejoignit. Entré au Grand Séminaire de Quimper, puis mobilisé en juin 40,
il connut les Chantiers de Jeunesse. Quand il en revint, ce fut pour gagner le
Séminaire de fortune - ou d'infortune - que les rigueurs du temps contraignaient
d'aménager à Lesneven,
Prêtre en 1944, il fut nommé à l'Institution Notre-Dame du Kreisker. Il
connaissait la maison pour s'y être trouvé un temps à l'époque de l'occupation.
Après une seconde mobilisation, sur le front de Lorient, il rejoignit son
poste. On lui confie un enseignement de Lettres (Français, Latin et Grec, rappelons-le)
et il acquit bientôt les titres universitaires. Cependant, il ne se résolvait
pas à se clauster dans un bureau d'études, et quand on l'y invita, il accepta
volontiers l'aumônerie de la troupe scoute, celle qui regroupait surtout des
externes du collège.
En 1957, il était nommé supérieur de l'établissement. Pour la première fois
le supérieur était choisi parmi les professeurs de la maison. C'est dans cette
627

fonction que, pendant 13 ans, Joseph Guellec devait donner sa mesure. Le
corps professoral était presque entièrement composé d'ecclésiastiques, et il le
restera majoritairement durant dix années encore. Le supérieur se montra à
l'égard de tous exigeant, compréhensif et fraternel. On lui reconnaissait un
équilibre qui le préservait des foucades et il n'appréciait que modérément les
brillants exercices de l'esprit On le voyait ponctuellement présent à l'arrivée
des élèves et à la fin des cours. Ce comportement excluait toute raideur administrative.
Joseph Guellec avait du cœur. Discrètement il soutenait les jeunes
professeurs peu expérimentés. Dans le malheur il était là... il avait fait régner
dans le collège une atmosphère familiale. LÉtat reconnaîtra officiellement les
services rendus bien après que le diocèse l'eut honoré.
C'est à Combrit que le chanoine Joseph Guellec eut à inaugurer son ministère
paroissial, ll y retrouvait la mer, celle du sud cette fois. «Je préfère, disaitil,
les pays où les rivières coulent vers le sud». Combrit lui souriait, Combrit, que
rbdet caresse après le dernier méandre et qui, passé le port de Sainte-Marine,
s'ouvre sur le large. Il aimait les vers du vieux poète Eschyle évoquant «le sourire
innombrable des vagues marines» et il conservera précieusement le bois
dans lequel le fin hellénisant qu'était son frère Jacques les avait gravés.
Aiguillonné par la devise paulinienne : «Je me fais tout à tous», il se donne
sans réserve à son ministère. A Saint-Pol, il connaissait les parents d'élèves ;
ici, il vivait parmi les familles. D'une déférence exempte d'obséquiosité envers
les notabilités du pays, il était naturellement simple, abordant chacun, à l'occasion,
dans le breton qui lui était familier. Épris des beaux offices religieux, il
transforma l'intérieur de l'église. Il s'était attaché à cette paroisse, et quand on
l'enjoignit de la quitter, c'est peu dire qu'il en éprouva de vifs regrets.
Il accepta cependant un nouveau ministère pastoral, d'abord à Landudec,
et surtout comme recteur de Gourlizon. Dans cette paroisse, qui fut son dernier
poste, il trouva des dévouements et puisa en lui-même de nouvelles ressources.
Il fit aménager le presbytère et il entreprit de restaurer, de belle façon,
le chœur de l'église. Les paroissiens se souviennent de la fête qui fut organisée
à cette occasion.
Mais voici venu le temps des épreuves. Les deuils familiaux, la perte de ses
amis prêtres parmi les plus proches l'affectèrent grandement. Il dut en 1995
gagner la maison de retraite de Missilien à Quimper. Sa santé commençait à
se dégrader. Peu à peu il connut une solitude intérieure où l'affection et l'amitié
s'efforçaient à le rejoindre. Cependant, dans les derniers temps, on l'entendait
chanter par bribes les cantiques de jadis.
Il vient de glisser dans la douce pitié de Dieu. Ce Dieu reste fidèle malgré
nos infidélités parce qu'il nous aime et sait de quoi nous sommes faits...
COQ
Archives diocésaines de Quimper et Léon
«Reçois-les dans ton Royaume...»
M. l'abbé Pierre Péron (1918-2001)
M ^^^J^S? dB 5£ V f bb i Au ^ste Bodénès aux obsèques de
M. labbe Pierre Peron, en l'eglise de Loctudy le 5 novembre 2001.
«Heureux le serviteur que le maître à son arrivée
trouvera en train de veiller ll prendra la tenue
de service, le fera passera table», Ces paroles de
l'évangile de Jean, que nous venons d'écouter
s'adaptent bien à notre ami Pierre qui vient de
nous quitter brutalement, ll nous quitte en ce
temps de Toussaint où nous rejoignons tous ceuxlà
parents, amis, qui sont partis vers le Père. Votre
présence ici, cet après-midi, si nombreux, prêtres,
parents, amis, est le témoignage de l'affection et
de l'amitié que vous portez à Pierre, vous qui
l'avez connu et aimé.
Personnellement, Pierre était pour moi un frère, je dirai encore, un
conseiller, un exemple. Nos deux vies se sont croisées à plusieurs reprises.
Ce fut d'abord à Guissény, à Skol-an-Aod, où il venait d'être nommé supérieur
en 1957, moi-même étant économe. Là, il a exercé, d'une façon admirable,
son rôle de supérieur et de prêtre auprès des professeurs, des élèves, et des
parents, administrateur compétent pour faire croître l'école. De là il a gardé de
nombreuses relations.
Ce fut ensuite son ministère paroissial comme recteur de Landudec, puis
son apostolat à la Maison de Missilien comme supérieur. Tous les prêtres qui
sont passés par cette maison feront son éloge pour sa compétence dans la
direction d'un tel établissement et surtout pour son dévouement, son attention
aux prêtres malades et âgés, sachant toujours se mettre à leur service.
Puis ce fut la retraite au presbytère de Lesconil. C'est là surtout que je l'ai
apprécié, moi étant à Loctudy. D'une convivialité extrême à l'égard de tous les
collègues du secteur, il ne manquait aucune occasion pour nous accueillir,
pour être avec nous aux fêtes, aux réunions, toujours prêt à rendre service,
à remplacer Tun ou l'autre. Lensemble paroissial de Guilvinec lui doit beaucoup.
Loctudy, sa paroisse d'adoption lui était très chère. Tous les paroissiens
le connaissaient et l'appréciaient. Il était présent aux moindres événements
de la paroisse ou de la commune. Il y a célébré ses «noces d'or sacerdotales»
en 1994. C'est grâce à lui que je pouvais prendre quelques jours de
vacances.
629

Bien sûr, personne n'est parfait, Pierre le savait, ll avait ses défauts. D'un
tempérament vif, teinté de bigouden, il était un homme actif, volontaire, toujours
sur Ja brèche, sans jamais se mettre en avant, toujours disponible.
Homme de décision, il avait un jugement sûr ; ses avis et ses conseils étaient
judicieux. Plusieurs l'ont remarqué alors qu'il faisait partie du conseil presbytéral.
Il avait le souci du contact avec les gens, surtout les malades et les retraités
au sein du M.C.R. Il est resté en tenue de service jusqu'au bout. Il y a
quatre semaines, il travaillait encore sur le secteur, assurant messes, sacrements,
funérailles. Mais la maladie a eu raison de lui en peu de temps ; il a
supporté avec courage et discrétion ses souffrances, conscient de l'issue
fatale.
Pierre était très attaché à sa famille, ses frères et sœurs qu'il visitait régulièrement
Pierre était un homme de foi, une foi profonde, régulière, exemplaire. Il
avançait sur le chemin de Dieu avec sa simplicité directe et sans détours.
Lorsque nous évoquons sa vie, nous prononçons volontiers le beau mot de
«servir». Ce mot est cher à nous, chrétiens, car il résume admirablement la vie
du Christ qui a souvent dit : «Je ne suis pas venu pour être servi mais pour
servir.» Il me semble que l'important, quand on quitte une vie, c'est de laisser
derrière soi un sillon de lumière, c'est de transmettre à ceux qu'on laisse ce
sentiment qu'il n'y a finalement qu'une seule valeur qui tient la route de la vie :
c'est l'amour et le service vécu au jour le jour, l'accueil, la force de se réconcilier,
l'amitié, la joie de vivre.
Heureux, nous dit l'évangile en ce temps de Toussaint, heureux ceux qui
savent que leur vie est tout entière don de Dieu et qui savent partager le pain
de la douleur et la misère des pauvres ; heureux ceux qui, ayant reçu l'amour
de Dieu, agissent par amour et avec amour ; heureux ceux qui servent Dieu et
leurs frères gratuitement, Dieu les accueillera à sa table et se fera un jour le
serviteur de leur joie !...
• NOS AMIS DÉFUNTS
Père Joseph Chardronnet, Missionnaire Oblat de Marie Immaculée,
Brest.
Sœur Marie-Rosalie Caraës, des Filles du Saint-Esprit, Plouguerneau.
Sœur Jeanne Monsonnec, des Filles du Saint-Esprit, Scaër. Sœur Marie-
Louise Le Jeune, des Filles du Saint-Esprit, Plouguerneau. Sœur Marie
Merdy, des Filles du Saint-Esprit, Plougar. Sœur Marie-Thérèse Thomas, du
monastère de la Visitation à Moulins, Lampaul-Ploudalmézeau. Sœur Marie
Ollivier, des Filles de Jésus de Kermaria, en communauté à Quimper. Sœur
Marie-Thérèse Jossaud, de la Communauté des Ursulines de Morlaix.
630
Archives diocésaines de Quimper et Léon
1 >
• PIERRE CARIOU - BIENHEUREUX DE LA DÉPORTATION.
Imprimerie Régionale, Bannalec. 224 pages.
C'est le souvenir d'une ordination sacerdotale, celle de l'allemand Karl
Leisner, dans un bloc du camp de Dachau, qui a poussé l'abbé Pierre Cariou
à évoquer, dans son nouvef ouvrage, le souvenir des chrétiens qui ont payé
de leur vie leur attachement à la Foi. L'abbé Rodhain découvre en avril 1945
les horreurs du camp de Dachau. Lors de son entrevue avec le pape Pie XII,
il se demandait «comment on pouvait qualifier ces prêtres, ces militants d'action
catholique arrêtés au titre de leur ministère et de leur mission d'Église.»
- «Mais ce sont des martyrs», répondit Pie XII.
Louvrage se présente comme un martyrologe de notre temps. Les martyrs
de la déportation sont présentés en des notices brèves, pays par pays. Lauteur
a ensuite élargi son enquête aux victimes de l'idéologie marxiste. Sont
donc évoqués aussi les 27 martyrs d'Ukraine que le pape Jean-Paul ll a béatifiés
à Lvov le 27 juin 2001.
Pierre Cariou ajoute enfin un chapitre sur les martyrs français «proposés
à la béatification». Parmi eux, nous découvrons un religieux franciscain de
notre diocèse, Paul Le Ber, de Landivisiau.
De la longue liste de ces martyrs, peu sont connus chez nous, On connaît
surtout le destin d'Edith Stein, de Maximilien Kolbe, de Marcel Callo. On parle
beaucoup aujourd'hui de devoir de mémoire : il était juste que la «résistance
spirituelle» y eût sa place. Cet ouvrage de Pierre Cariou nous présente un
panorama de cette résistance spirituelle, où nous trouvons, à côté de prêtres
et de religieux, des militants laïcs, des religieuses polonaises victimes de leur
dévouement au service des juifs persécutés.
; A la lecture, on comprend mieux le sens du titre, inusité : «Bienheureux de
la déportation». Louvrage est écrit d'une plume alerte, illustré de photos en
ton sépia et fort bien présenté par l'Imprimerie Régionale de Bannalec.
Un précédent ouvrage de Pierre Cariou, «Entre vos mains» (1991, relate
l'expérience personnelle de l'auteur au camp de Neuengamme puis au camp
de Dachau.
631

• YVES-PASCAL CASTEL - LES ANGES DANS NOS ÉGLISES.
AN ÊLEZ EN ON ILIZOU - Éditions du Minihi-Levenez. 96 pages.
Le Minihy-Levenez vient de publier un ouvrage au titre inattendu aujourd'hui,
«Les Anges dans nos églises. An Êlez en on ilizou». Cest à une
belle promenade dans notre patrimoine religieux que nous sommes invités par
l'abbé Yves-Pascal Castel : «Pour qui se laisse fasciner par la représentation
de la Mort et obnubiler par le trop fameux Ankou, invitation est lancée à découvrir
sans préjugé les anges dans leur infinie variété».
C'est bien une infinie variété qui caractérise le monde des anges dans nos
églises et nos chapelles. Précisons tout de suite que le culte de ces créatures
de Dieu s'enracine dans la Bible, Ancien et Nouveau Testament. La place
d'honneur revient aux archanges dont nous savons le nom, Michel, Raphaël
et Gabriel. Quelle église paroissiale, - celles du moins qui ont conservé leur
statuaire ancienne, - n'a pas son archange saint Michel, tantôt vêtu en chevalier
du Moyen Age et foulant le Dragon, tantôt tenant les balances du Jugement
dernier ? Gabriel, c'est l'ange de l'Annonciation. Ce mystère nous est
familier, nous le rencontrons dans la statuaire des porches et des grands calvaires,
dans les vitraux et dans les médaillons des retables du Rosaire.
Bien plus nombreux sont les anges anonymes. C'est l'ange qui arrête le
bras d'Abraham prêt à sacrifier son fils. Ce sont les anges porte-tunique au
Baptême de Jésus, ceux qui réconfortent le Christ dans son Agonie alors que
les trois Apôtres dorment. Voici encore les angelots porte-calice qui recueillent
le sang précieux sous les plaies du Christ sous la croix ; l'évangile n'en parle
pas, mais le lien avec le sacrifice de l'autel est bien marqué. Enfin, l'abbé Castel
rappelle le foisonnement des anges et des angelots dans l'ornementation
des églises. Il en a compté 44 dans le seul retable du Saint Sauveur à l'église
de Commana. Et que de surprises lorsqu'on découvre ces angelots dans les
pampres de vignes des colonnes torses des retables ! Décidément, le monde
des anges n'est pas un monde ennuyeux, comme on pouvait le craindre.
L'abbé Castel, qui parcourt inlassablement le diocèse, comble notre curiosité.
Le texte, accessible à tout lecteur, n'est pas long, mais il est accompagné,
en vis-à-vis, de la traduction bretonne de Job an Irien et d'Anna-Vari Arzur.
Lillustration, en noir et en couleurs, est abondante et de bonne qualité.
• CHRIST, SOURCE DE VIE - EN PASSANT PAR LEURO... - Apostolat
de la prière, 9, rue Monplaisir, 31400 Toulouse.
La revue marque à sa manière l'événement européen du passage à l'euro
en consacrant son numéro de janvier 2002 à l'argent. Invitation à réfléchir sur
l'usage que nous faisons de l'argent et invitation au partage avec les pauvres.
Plus que jamais de saison !
632
Archives diocésaines de Quimper et Léon
Table des matières 2001
ANIMATION SPIRITUELLE
Haltes spirituelles 9, 103, 156, 331, 445
470,561,589.
Centre spirituel de Penboc'h, 66-67, 590.
Abbaye de Langonnet, 67 ; Sur les chemins
de l'été, 335-336.
Retraites pour tous, 103, 331.
Retraite M.C.R., 156.
Marche-Prière, 216.
À Morlaix chez les Ursulines, 331.
ANIMATEURS LAÏCS EN PASTORALE
Commission d'appel, 8 ; 409 ; 586.
Équipes pastorales, 621.
ANNIVERSAIRES
400 e anniversaire de la naissance de saint
Jean Eudes, 124 ; 371-375.
Il y a 50 ans dans le diocèse, 137-141.
Il y a 100 ans dans le diocèse, 507-511.
Fête diocésaine du Prado, 562.
350 e anniversaire de la mort de Michel Le
Nobletz, 610.
ANNUAIRE DIOCÉSAIN
Préparations de l'annuaire 2002, 499.
Parution du nouvel annuaire diocesain,
579.
APOSTOLAT DES LAÏCS
MOUVEMENTS
ACE : Les enfants bougent, l'ACE aussi,
309 ; A.C.E. sud-Finistère, 443.
ACGF : Récollection à Keraudren, 125.
ACO : Rassemblement diocésain, 65 ;
l'ACO fête ses 50 ans, 219-222 ; Chemin
d'espérance, 251-253.
Amitié-Espérance : Le mouvement, 571-
572.
Amour et Vérité : Construire, approfondir,
renouveler notre vie de couple et de
famille, 185.
Apostolat des laïcs : Citoyenneté et foi
chrétienne, 500.
Aumônerie de la Prison ; Visite du Père
abbé de Landévennec, 181 ; Congrès à
Lourdes, 473 ; appel à la ministre de la
justice, 564
Croisade des Aveugles: Journée
nationale, 444.
Equipes Notre-Dame : Rencontre
nationale, 573-574.
Foi et Prière : 486.
Fraternité Saint-Jean-Baptiste : Journée
de partage et de prière à
Landévennec, 244, 470.
Hospitalité diocésaine, Les jeunes
hospitaliers de France en Congrès à
Quimper, 397-398.
M.C.R. : Pardon annuel à Tréguier, 269.
M.E.J. : Rassemblement national, 73-75 ;
les assises 2001, 131-132, 277-279, 595-
596, Ta vie aux couleurs du monde, 299 ;
Journée de rentrée, 409.
MRJC : Semaine de la Solidarité, 529.
Renaissance : Se reconstruire ensemble,
53-54 ; Permanences, 54, 243, 499.
S.C.E.J.I. (Service Catholique de
l'Enfance et de la Jeunesse inadaptées),
254-256.
VEA (Vivre ensemble l'Évangile
aujourd'hui) : Assemblée générale, 536.
ART SACRÉ
ET ACTIVITÉS CULTURELLES
DANS LES ÉGLISES
Formation au patrimoine religieux, 69.
A la cathédrale St-Corentin, un arbre de
lumière, 133-134.
Une lumière au-delà de l'ombre, 191-193.
Stage d'orgue, 244.
Le grand orgue de la cathédrale Saint-
Corentin, 265-267.
Les centres de la SPREV cet été, 334.
Art et spiritualité, 528.
Noël dans l'art, 590.
RM

CATÉCHUMÉNAT
Appel des catéchumènes, 101.
Appelés, 153.
CHRÉTIENS-MÉDIAS
COMMUNICATION
Journée chrétienne de la communication,
10,52.
Quand l'homme donne sens au
numérique, 37-41.
Assemblée générale à Châteaulin, 36,
615.
Images de la religion à la télévision, 194-
196.
CLERGÉ DIOCÉSAIN
Conseil presbytéral : Session d'automne
2OOO, 11-16.
Décès et Nécrologie : Pierre Jacq, 22 ;
Joseph Cabon, 55 ; Jean Laouénan, 68-
112; Emmanuel Le Nerrant, 68,143 ; Yves
Quemeneur, 214,259 ; Albert Uguen, 214,
287; Jean Coiton, 24Ot 319; Louis
Salinoc, 296, 351 ; Émile Guivarch, 296,
383 ; Auguste Le Coat, 330, 399 ; Jean-
François Riou, 396, 425 ; Yves Nicolas,
408, 454; Jean Irrien, 408, 485; Jean
Congar, 408, 487 ; Yves Favé, 408, 513 ;
Hervé Nédélec, 445, 515; Évy Le
Donge,471, 547; Paul Gélébart, 497,
579; Yves Dagorn, 531, 577; René
Ramon, 531,601 ; Albert Villacroux, 531,
603 ; Joseph Guellec, 531, 627 ; Pierre
Péron, 531, 629; Joseph Bougaran,
560 ; Xavier Goec, 560 ; Jean-Louis
Guéguen, 560 ; Joseph Créach, 613.
Formation : Le ministère presbytéral,
597-598.
Jubilaires : Prêtres jubilaires en 2001,
101.
Nominations : Groupe diocésain de
méditation, 241 ; 362-366 ; 407 ;
Chapitre cathédral, 498.
Nouvelles adresses : 580.
Ordinations : 241 ; 357-361.
Prêtres : Retraite pastorale à Créac'h
Balbe, 9, 36, 243 ; En mission ouvrière,
634
65 ; Retraite sacerdotale pour les prêtres
en mission ouvrière, 299; Rencontre
internationale des prêtres ouvriers, 345-
350 ; Assemblée générale des prêtres
du Prado à Lyon, 411 ; Prêtres «Fidei
Donum», 461-462; Retraites Jésus
Caritas, 561 ; Fête diocésaine du Prado,
562.
Responsables de secteur: Session
des responsables de secteur, 215 ; 293-
295 ; 470.
COMITÉ CATHOLIQUE
CONTRE LA FAIM
ET POUR LE DÉVELOPPEMENT
Campagne de Carême : Agir pour la paix
au cœur des conflits, 157-158.
Mets la pression, 343-344 ; 412.
Formation C.C.F.D., 589.
COMMUNIQUÉS
DE L'ÉVÊCHÉ
Honoraire de Messe et casuel, 36, 614.
Nouveaux numéros de téléphone et fax,
102,416.
Quête du vendredi saint, 186,
Le denier de l'Église, 301-304.
Accueil des vacanciers, 370,
Vols dans les églises, 410.
Confirmations, 446.
Comptabilité informatisée, 499, 563.
Valeur du point, 528.
LEuro et la quête, 563.
Frais kilométriques, 613.
CONSEIL PRESBYTÉRAL
Session d'automne 2000, 11-16.
Session de mars 2001, 237-239.
DIACONAT
Rencontre diocésaine de sensibilisation
au diaconat, 129-130.
Deux nouveaux diacres permanents, 300,
325-329.
Archives diocésaines de Quimper et Léon
<
DOCUMENTS
Soutenance de thèse de J.-Y. Baziou, 7.
Brochure Jubilé 2000, 10.
Les municipales : une chance pour la
démocratie (Commission sociale des
Évêques), 45-49.
Le Carême et le CCFD (Commission
sociale des Évêques), 91.
A propos des réfugiés Kurdes (Commission
sociale des Évêques), 117-119.
La pensée sçciale de l'Église (Commission
sociale des Évêques), 119-120.
St Thomas More, patron des hommes
politiques, 159-160.
Message de Pâques 2001 du Conseil des
Églises chrétiennes de France, 177-178.
Images de la religion à la télévision,
(Service nationale de la pastorale de la
communication), 194-196,
Toute vie est vocation (Service national
des vocations), 211-213.
Va-t-on avoir le droit de mutiler ? (Conseil
permanent de la Conférence des
Évêques de France), 297-298.
Lembryon humain n'est pas une chose
(Conseil permanent de la Conférence des
Évêques de France), 367-369.
Face aux crises agricoles (Carrefour de
l'Église en rural), 477-784.
La paix n'est que le fruit de la justice, 511-
512.
(Déclarations suite aux événements du
11 septembre).
ÉGLISE
Nomination de nouveaux cardinaux, 67,
Vers la béatification : Charles de
Foucauld, 392.
Synode des Évêques à Rome, 537-544.
Unité des chrétiens, 611.
ENSEIGNEMENT
(AUMÔNERIE)
Session nationale, 257-258.
La violence à pacifier, 310.
Choisis ta vie ! Choisis la vie ! 569-570.
Aumônerie de l'Enseignement catholique,
623.
ÉPISCOPAT FRANÇAIS
Va-t-on avoir le droit de mutiler ? (Conseil
permanent de la Conférence des
Evêques de France), 297-298.
Message aux prêtres ouvriers de France
(Comité épiscopal pour la mission en
monde ouvrier), 346-350.
Assemblée des évêques de France à
Lourdes, 498 ; 553-556.
De nouveaux défis pour la paix du monde,
557-559.
EUROPE
Ainsi se construit l'Europe, 476.
La crise de l'agriculture en Europe, 477-484.
I .3.
EVEQUE DE QUIMPER ET LÉON
Clôture du Jubilé, 1-2,33-35.
Message pour les jeunes à l'entrée du
3 8 millénaire, 3-4.
Homélie à Landévennec lors de la Marche
de la Paix, 6-7.
Le Carême, temps de grâce, 89-90.
Messe chrismale, 99, 156.
Création d'une commission diocésaine
culture bretonne et foi, 102.
Prière pour le respect de la vie, 240.
Lettre pastorale, 268 ; Des temps
nouveaux pour l'Évangile, encart du
n° 11, 332.
Homélie pour l'ordination de deux diacres
à Landerneau, 327-329.
Homélie pour la restauration de l'église de
Roscoff, 394.
Message aux jeunes hospitaliers, 398.
Une nouvelle étape pour notre Église
diocésaine, 405-406.
Après les attentats aux États-Unis, 433 ; à
la veillée de prière de Quimper, 436.
Denier de l'Église, 471.
Vivre en solidarité et compagnonnage
avec nos contemporains, 520.
Assemblée des évêques de France à
Lourdes, 557.
Noël 2001, 609.
635

FORMATION PERMANENTE
Vivre et croire : journées de formation, 8.
Formation au patrimoine religieux, 69.
Europe et religions, 105.
Après les municipales, 218,
Lannée de formation rurale, 223.
Hommes et femmes, chrétiens en
politique, 281-284, 311-313.
Programme 2OO1-20O2, encart du n° 14,
396.
Formation théologique, 530.
Formation aux registres paroissiaux, 561.
La Semaine biblique 2001, 565-566.
Session inter-diocésaine à Saint-Jacutde-la-Mer,
591.
JEUNES EN ÉGLISE
Epiphanie avec les jeunes du diocèse, 61-
63.
Des rendez-vous en 2001, 64.
Jeunes et liturgie, 66.
Lycéens de Concarneau à Rome plour la
clôture du Jubilé*2OOO, 70-72.
Veillées de carême avec les jeunes
musiciens de Lesneven, 132.
Le MEJ prépare ses assises nationales,
277-279 ; 595-596.
Pastorale des Jeunes au secteur de
Quimper, 279-280.
Troménie des Jeunes à Locronan, 300.
Les enfants bougent, TACE aussi, 309.
JMJ 2002, 443.
La Pastorale des Jeunes sur Internet,
443.
Pour les jeunes de 20 à 30 ans, 447.
Avec Taizé à Budapest, 501.
Chanter l'homme, chanter Dieu, 529.
JUBILÉ 2000
Clôture du Jubilé à Saint-Pol-de-Léon, 29-
35.
A Santec, la croix celtique du Jubilé 2000,
50-52.
MISSIONS ET MISSIONNAIRES
Chrétiens en Palestine (Appel de
MgrSabbah), 197-200.
636
Archives diocésaine
Semaine missionnaire mondiale, 215;
437-442.
Sessions missionnaires, 217.
Oui à la paix, non à la guerre, 231.
Week-end missionnaire chez les prêtres
de Saint-Jacques, 269.
La communauté catholique vietnamienne
du Finistère, 272-274.
Le Père Maunoir, missionnaire jésuite en
Bretagne, 285-286,
Rencontre inter-églises, 299-333; 417-
419.
Prêtres «Fidei-Donum», 461-462.
Que devient la coopération ? 463-464.
Noël au Centre Missionnaire Saint-
Jacques, 590.
L'Église appelle des volontaires civils, 592.
NOUVELLES DIVERSES
Approfondir la spiritualité de Marcel
Légaut, week-end à Créach' Balbe, 65.
Spectacle Gertrude et le plumeau, 105.
Spectacle Charles de Foucauld, 186.
Roscoff fête son église, 270, 393-395.
Festival 2001, 331.
Les Amis de tous les enfants du monde,
332.
Soutenance de thèse de Jean-Yves
Baziou, 376-380.
Fraternité Saint-Jean-Baptiste à Querrien,
396.
Soirée avec l'Observatoire socioéconomique
à Brest, 420-422.
Veillée interreligieuse à Quimper, 434-
436.
Jean-Claude Guillebaud dans le Finistère,
530.
Fête diocésaine du Prado, 562.
La Semaine biblique 2001, 565-566.
Le 6 6 Congrès Ancoli à Lourdes, 567-570.
La Pastorale des Migrants aux Musulmans,
622.
ŒCUMÉNISME
Où va l'œcuménisme ? 76-78.
Exposition-Conférences sur la Bible, 103-
104.
de Quimper et Léon
Session biblique et retraite spirituelle au
Monastère de la Rochette, 105.
Pâques une seule date en 2001,154-155.
Célébration œcuménique du chemin de
Croix, 185. " *
Semaine œcuménique des Avents, 217..
Groupes œcuméniques de Bretagne, 271.
Une charte œcuménique : les chrétiens
en Europe, 314-318.
Haltes œcuméniques, 335-336 ; à N.-D.
de Tréminou en Plomeur, 423-424.
Comment vivons-nous l'œcuménisme ?
381-382.
PAPE JEAN-PAUL ll
(et textes de Rome)
Aux personnes handicapées, 16.
Message pour la journée mondiale des
malades, 79-82.
Message pour le carême 2001, 95-98.
Messages aux jeunes du monde, 149-
152,503-506.
Lettre aux prêtres pour !e Jeudi saint, 178.
Message pour la journée mondiale de
prières pour les vocations : la vie comme
vocation, 207-210.
le tourisme au service de la paix et du
dialogue entre les civilisations, 389-392.
Message pour la Semaine missionnaire
mondiale, 439-442.
Deux rendez-vous pour la Paix, 587-588.
Il n'y a pas de paix sans justice, 609.
PARCOURS SYNODAL
Lettre pastorale, 268 ; des temps nouveaux
pour l'Évangile, encart du n°11,
332.
Une nouvelle étape pour notre Église
diocésaine, 405-406.
Le parcours synodal : où en sommesnous
? 465- 468.
Vivre en solidarité et compagnonnage
avec nos contemporains, 520.
Le lancement, 585-586 + encart n° 21.
Message de Noël, 609.
PARDONS
Pardon du M.C.R. à Tréguier, 269.
Pardon des malades à Rumengol, 271.
Pardon de la Trinité à Rumengol, 300.
Pardon des malades 2002 à
Landévennec, 410.
Au pardon de Sainte-Anne-la-Palud 451-
453.
Au pardon du Folgoët, 466-468.
Pardon de Saint-Corentin, 590.
PASTORALE FAMILIALE
Journée des familles, 105.
Mutations du couple et de la famille, 224-
228.
Préparation au mariage, 449-450 ; 500-
501.
Théologie et pastorale de ta famille, 450.
Session du CPM, 528.
PASTORALE DES FUNÉRAILLES
Les funérailles, lieu d'évangile, 502.
PASTORALE SACRAMENTELLE
ET LITURGIQUE
Pour vivre des baptêmes communautaires,
44.
Jeunes et liturgie, 66.
Fiches de carême, 66.
Rappels pour les célébrations de la
semaine sainte, 99 ; pour ie jeûne et
l'abstinence du carême, 100.
Cantiques bretons pour la liturgie, 271,
501.
Journées de formation, 472.
Prière de l'Église au rythme des heures,
545-546 ; 575-576 ; 599-600 ; 625-626.
Fiches de chant, 624.
PASTORALE DE LA SANTÉ
Journée mondiale des lépreux, 49.
Journée nationale en faveur du don
d'organes, 242.
S.C.E.J.I. (Service catholique de l'Enfance
et de !a Jeunesse inadaptées), 254-256.
Rassemblement des Jeunes Hospitaliers
francophones, 270.
637

Fraternité chrétienne des personnes
malades et handicapées (FCPMH), 469.
PASTORALE DU TOURISME
ET DES LOISIRS
Message de Jean-Paul ll : le tourisme au
service de la paix et du dialogue entre les
civilisations, 389-392.
Fêtes et société, 469.
PAX CHRISTI
Journée mondiale de ia Paix 2001 :
Marche, 5, 614.
Se défendre, par quels moyens, 229-230.
Oui à la paix, non à la guerre, 231.
Pax Christi France apporte son soutien
aux chrétiens de Palestine, 248.
Violence, pardon et paix, 475.
Semaine de la Paix, 588.
PÈLERINAGES
Pèlerinage international Foi et Lumière à
Lourdes, 17,245-247.
En Terre Sainte, 66, 128.
Marche vers N.-D. de Rumengol en 2001,
106, 125.
Pèlerinages diocésains à Lourdes 2001,
127.
2000 ans de christianisme à Rome, 164-
166.
À Assise, 242.
LaTroménie de Locronan, 244 ; 337-342 ;
413-416.
À Sainte-Anne-d'Auray, 256.
PUBLICATIONS - VIDÉOS
Vidéo de la clôture du Jubilé 20OO, 36,217.
Vidéo : Chemin d'alliance, 500-501.
Une nouvelle Bible en français, 532-
536,
ACO : Une poignée de mots pour prier,
220.
Célébrer : Proposer l'onction des
malades, 200 ; Après le sacrement, 456.
Christ, source de vie : Les chemins du
Carême et de Pâques, 172 ; Qui est mon
prochain? 516; Thèmes des prochains
mois, 604 ; L'euro, 632.
638
Archives diocésaine
Christus : Homme et Femme devant
Dieu. Chacun son pas, 200 ; La violence,
une force à convertir, 488.
Croire aujourd'hui : Être chrétien, à quoi
cela engage, 172; Pastorale des
sacrements, la nouvelle donne, 172;
Quels prêtres pour demain ? 453 ; Le
bonheur quand même, 516.
Documents Épiscopat : Points de repère
Cour la pastorale des funérailles, 548.
Études : Le suaire de Turin, 200 ;
Lenvironnement ou la résurrection des
agriculteurs, 284 ; Défense européenne,
quel avenir ? 488.
Fêtes et Saisons : Pour célébrer les
funérailles à l'Église, 548; François,
l'homme fraternel, 604.
Grain de soleil : Visite d'une Église, 334 ;
Spécial Noël, 570.
Justice et Paix : l'appel des minorités
chrétiennes menacées, 184.
La Croix : Les promesses du Jubilé, 171 ;
Le couple, quelle aventure ! 260.
Les dossiers de la Bible : Pourquoi
m'as-tu abandonné, 171.
Panorama : Lhomme a-t-il encore une
place dans l'économie ? 284.
Prêtres diocésains 2000 : La pastorale
des funérailles, 548.
Prier : 2 000 ans de prières, 172 ; Où aller
prier cet été, 334 ; Recommencer à croire,
456 ; Le lieu de ma prière, 604.
Projet : Les nouvelles écharpes du maire,
200 ; Les religions dans la cité, 488.
Service national du catéchuménat :
Chercheurs de Dieu : les recommençants,
456.
Unité des chrétiens: L'Arménie chrétienne
célèbre son 17 e centenaire, 79.
PUBLICATIONS «DIOCÉSAINES»
Brochure Jubilé 2000,10.
Yves Saout : Je n'ai pas écrit l'Apocalypse
pour vous faire peur, 23-24.
Jean Hémery et collectif : La Mère de
Jésus était là, 24.
Michel Scouarnec : La foi, une affaire de
goût, 135-136.
de Quimper et Léon
François Dantec : Foyers rayonnants, 142.
Monographies paroissiales : Plogonnec,
Plonévez-Porzay, 232.
Jean-Yves Hamon : Puiser à la source,
Notre-Dame de Rumengol, 380.
Robert Fort : Ils ont révolutionné le monde
rural, 426-428.
Pierre Cariou : Bienheureux de la
déportation, 631.
Yves-Pascal Castel ; Les anges dans nos
églises, 632.
R.C.F. RIVAGES
La Semaine sainte à Sylvanès, 179.
Programme de la Semaine sainte, 180.
RÉGION APOSTOLIQUE
DE L'OUEST
Session annuelle des évêques de l'ouest
et des conseils épiscopaux : Mutations du
couple et de la famille, 224-228.
Nçminatîon de Mgr Boivineau, 268.
L'École de la Foi des 12 diocèses de
l'ouest, 274.
Nomination de Mgr Sanfier, 396,
Nomination de Mgr Le Gall et de
Mgr Boulanger, 501.
RELIGIEUX ET RELIGIEUSES
VIE CONSACRÉE
Le monastère de Kerbénéat, 18-21 ; 593-
594.
Frère Bernard Gaudel, Frère de Ploërmel,
83-84.
Retraite au Monastère des Augustines de
Morlaix, 125.
Chez les Servantes de l'Agneau de Dieu,
l'engagement de Mireille, 249-250,
Chapitre général des Servantes de
l'Agneau de Dieu, 332, 411.
Engagement dans la vie religieuse, 370,
591.
Ordination sacerdotale chez les Prémontrés,
370.
Voeux solennels de Hubert Irrien dans la
Compagnie de Jésus, 410.
Chapitre général des Augustines de la
Miséricorde de Jésus, 411,
Chapitre général des Ursulines de l'Union
Romaine, 411,568.
Religieuses en service communautaire,
• I O.
Chapitre des Filles du Saint-Esprit, 615.
SECOURS CATHOLIQUE
Appel pour le séisme en Inde, 72.
A Toulouse, au-devant des sinistres, 474.
Qui ouvrira la fenêtre ? 493.
Journée nationale, 494, 526.
S'associer avec les pauvres pour
construire une société juste et fraternelle
521-522,
SECTEURS
(VISITES PASTORALES)
Au secteur de Fouesnant, 107-111.
Aux secteurs de Carhaix, Châteauneufdu-Faout
Huelgoat, 167-171.
Au secteur de Plogastei-Saint-Germain,
187-190.
Équipes pastorales, 621.
SESSIONS DIVERSES
Session Keraudren 03 : Le Salut, avec le
P. Souletie, 8 ; Le Salut, comment le
comprendre? 161-163, 186.
Session nationale à Lyon pour les
relations avec le Judaïsme, 9.
Session ARS.B : Naître d'eau et d'esprit,
216.
École d'oraison au Carmel de Morlaix,
445.
Semaines Sociales de France, 486, 616.
Session inter-diocésaine à Saint-Jacutde-la
Mer, 591.
Session Keraudren 04 : La création, 592.
SOLIDARITÉ
Appel du Secours Catholique pour le
séisme en Inde, 72.
Le Carême et le CCFD (Commission
sociale des Évêques), 91.
Le CCFD, 40 ans contre la faim et pour le
développement, 92-94.
639

Agir pour la paix au cœur des conflits,
121-124.
Des concertations locales de la solidarité,
182-184.
Solidarité du Jeudi Saint, 185.
Journée nationale de soutien aux victimes
de la torture, 305-306.
Mets la pression, 343-344, 412.
Concertation de la Solidarité, 444,
Semaine de la Solidarité, 529.
VOCATIONS
La journée mondiale des vocations, 205-
206.
640
Noë f en Haïti
(bois sculpté)
Centre missionnaire
Saint-Jacques
R. Vannier
Le séminaire interdiocésain Saint-Yves à
Rennes, 275-276 ; 524-526.
Rencontre avec les séminaristes de
Quimper, 307-308.
Chemins d'humanité, chemins de foi, 447.
À la découverte des vocations dans
l'Église, 448.
Vers le Congrès régional des Vocations,
495-497.
Rassemblement des séminaristes de
France à Lyon, 524-526.
Le Seigneur appele des veuves, 620.
Quimpe/i et 9-éon
remercie ses lecteurs
pour leur fidélité
et leur présente ses
Meilleurs VœwK
Joyeux Noël
Nedeleg Laouen
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• Texte :
ll n'y a pas de paix sans justice
• En cette fête de Noël 2001 609
• 350 e anniversaire de ia mort
de Michel Le Nobletz 610
• Semaine de prière pour l'unité .... 611
• Décès de 613
l'abbé Joseph Créac'h
• Communiqués et informations 613
Frais kilométriques
Honoraire de messe
Marche de la paix
Documents paroissiaux
N'oublions pas l'Afrique
Assemblée Chrétiens-Médias 29
Chapitre des Filles du Saint-Esprit
• Semaines Sociales de France 616
• Le Seigneur appelle des veuves.... 620
• Équipes pastorales 621
• Pastorale des Migrants 622
• Jeunes de quatrième
sur la route des saints 623
• Fiches de chant pour la liturgie 624
• Prière au rythme des heures 625
• En souvenir
M. le chanoine Joseph Guellec... 627
M. l'abbé Pierre Péron 629
• Publications 631
• Table des matières 2001 633
ommaire Archives diocésaines de Quimper et Léon