agir - Section 1 Présentation du VIH et du sida

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Présentation
du VIH et du
sida
ROOTS 8 VIH ET SIDA : AGIR
17 De quelles manières le VIH peut-il passer de la mère au bébé ?
Une mère séropositive peut transmettre le VIH à son bébé de plusieurs manières :
■ pendant la grossesse, à travers le placenta, surtout si la mère est infectée pendant sa grossesse
■ pendant l’accouchement
■ au cours de l’allaitement au sein.
Le risque que le VIH puisse passer de la mère à l’enfant pendant la grossesse ou l’accouchement
est d’environ 15–25% sans médicaments anti-rétroviraux. Ce risque augmente si le bébé est
allaité au sein maternel.
18 Qui est exposé aux risques du VIH ? Quels groupes sont plus vulnérables que d’autres ?
Personne n’est à l’abri du risque, mais certains groupes sont plus vulnérables que d’autres. Cela
peut être dû au fait que leur comportement les expose à un risque plus grand. Par exemple,
certains individus ont des rapports sexuels fréquents avec différentes autres personnes, souvent
sans préservatif.
D’autre part, des gens peuvent se trouver dans des situations qui les rendent plus vulnérables à
l’infection :
■ Les gens démunis ont des choix limités. Le lien entre la pauvreté et le VIH sera examiné plus
en détail à la SECTION 2.
■ La migration amène certaines familles à se séparer pendant des semaines, voire des mois ou
des années. Les partenaires devenus ainsi solitaires peuvent s’engager dans une activité
sexuelle risquée avec d’autres personnes. Le partenaire resté sur place peut ne pas recevoir
d’argent de la part de celui qui a émigré et peut ainsi se trouver contraint de se prostituer
pour survivre. Le migrant peut également se retrouver dans une situation semblable, si la
recherche d’un emploi s’avère plus difficile qu’il ne l’avait pensé.
■ Les catastrophes naturelles, telles que les inondations et les tremblements de terre, perturbent
la vie communautaire et les structures d’appui. Elles affectent aussi les relations stables. Cela
peut signifier la perte d’indépendance ou de statut, le manque d’éducation et de nourriture,
la pauvreté, l’ennui et la dépression. Chacun de ces facteurs peut conduire aux abus et à
l’engagement dans des pratiques comportant des risques d’infection par le VIH comme
l’injection de drogues, les rapports sexuels occasionnels et la prostitution.
■ Les conflits rendent les gens vulnérables au VIH de plusieurs façons. Les soldats peuvent se
servir du viol comme d’une arme pour blesser émotionnellement (et souvent physiquement)
les populations locales et les effrayer. D’autres personnes peuvent être forcées de chercher à
avoir des rapports sexuels avec les soldats afin de survivre : en échange de nourriture,
d’argent ou de protection. Cela est particulièrement vrai pour les réfugiés qui ont dû quitter
leur communauté et ont perdu leurs réseaux sociaux, leurs terres et autres biens sur lesquels
ils s’appuyaient. Ceux qui ont été blessés au combat peuvent avoir besoin d’une transfusion
et se voir transfuser du sang non contrôlé.
■ Les prisonniers qui, pendant plusieurs mois ou années, sont privés de tout contact sexuel
avec leur partenaire, peuvent se tourner vers d’autres prisonniers pour assouvir ce besoin. Ils
sont exposés au viol par d’autres prisonniers ou les gardiens. Les gens en prison peuvent
commencer à s’injecter des drogues pour supporter leur situation. Les aiguilles neuves ou
bien le matériel nécessaire à la stérilisation des aiguilles peuvent être difficiles à obtenir.
■ Les enfants, particulièrement ceux qui sont orphelins, abandonnés ou qui vivent et
travaillent dans la rue, sont exposés aux abus et à l’exploitation sexuels.
R E S S O U R C E S R O O T S D E T E A R F U N D