Document - Tels Quels

Les partenaires
Il y a, ensuite, les différents partenaires avec qui
nous travaillons tout au long de l’année afin d’organiser
des groupes de travail, des animations et autres événements
ponctuels.
Ces moments sont toujours remplis de rencontres,
de découvertes et d’ouverture à tout ce qu’il se passe “à
côté de chez nous”. C’est souvent l’occasion d’échanger
nos expériences afin d’enrichir notre bagage et aider au
mieux les personnes qui sont dans le besoin. Je pense à
toutes les personnes qui travaillent dans les plannings,
les associations (arc-en-ciel ou non), les écoles, les
organisations de jeunesse et j’en passe…
On trouve, également, toutes les personnes qui
ne sont pas liées directement aux associations gayes et
lesbiennes chez qui nous allons faire des animations,
des formations, des échanges d’expérience… Le pari est
gagné lorsqu’on les entend dire entre eux en partant:
“je ne savais pas ça…”, “… je reconsidérerai la question
autrement”, “je pensais plutôt que… et je me suis trompée…”
ou surtout, comme cette dernière fois: “Je ne
verrai plus jamais les homos comme avant”, proféré par
un ado d’origine marocaine que la comparaison entre
homophobie et racisme avait interpellé.
Vu ce que les médias nous montrent régulièrement
de la vie “rêvée” des gays et des lesbiennes, personne
ne pense que, derrière cette apparence rose bonbon, se
cache souvent un parcours difficile et douloureux. Ça
aussi, je l’ai appris en travaillant chez Tels Quels.
Les usagers
Last but not least… les rencontres humaines que
l’on peut avoir avec les usagers.
Les appels téléphoniques juste parce qu’ils ont
envie de parler, les soucis du quotidien qu’ils vivent
à cause de leur homosexualité, les témoignages de
vie parfois difficiles à entendre, les mille questions
qui nous sont posées sur les petites choses de la vie
quotidienne qui paraissent si évidentes pour les hétéros,
les doutes lorsqu’ils prennent conscience de leur
orientation sexuelle, la façon dont ils vont l’annoncer à
leurs proches, l’envie de rencontrer d’autres personnes
pour se sentir moins différents, les infos pratiques
qu’ils recherchent pour continuer à avancer. Et puis,
les sourires quand ils repartent, les mercis, les “à bientôt”…
toutes ces petites choses qui font que, quand on
raccroche ou qu’on ferme la porte, on se sent heureux
d’avoir un tant soit peu embelli leur journée.
Mais, ce que, souvent, ils ne savent pas, c’est qu’ils
ont également embelli la nôtre!
J’avais envie de vous faire partager tous ces moments,
toutes ces rencontres car cela fait partie de notre
travail quotidien. Et même si, comme on me l’a dit souvent,
on ne s’habitue jamais à la détresse des autres, on
peut garder une expérience positive de chaque échange
avec toutes ces personnes, quelles qu’elles soient.
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TQ MAG 280 : 29