PLANTEUR DEDCALYPTUS
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1873. Le 3" des enfants, âgé de 18 ans, est mort 18 jours après, à<br />
la suite d'une anémie des plus profondes, conséquence d'une<br />
fièvre à forme rémittente. Le père est pris, au même moment,<br />
d'une fièvre intermittente tierce. Alors, toute la famille est prise<br />
d'accès.<br />
« Le docteur militaire, qui la visitait quelquefois avec moi, était<br />
littéralement effrayé de ce changement subit dans l'état général de<br />
ces malheureux, dont le faciès était caractéristique par la teinte<br />
jaune terreuse, la bouffissure des extrémités et de la face ; aussi,<br />
insistait-il pour leur faire quitter une aussi triste résidence. Je<br />
réussis à les faire admettre à l'ambulance du Col des Beni-Aïcha.<br />
Deux mois après, je retrouvai cette famille sur le territoire de<br />
Zaâtra,puis,<br />
en 1875, elle était rentrée sur la propriété plantée<br />
d'Eucalyptus, où, dès le début, elle avait été si tristement éprou<br />
vée ; cette propriété se trouvait alors toute complantée de gom<br />
miers bleus assez forts. Depuis ce retour,<br />
aucun de ses membres<br />
n'a été malade. La partie Ouest, environ la moitié de la propriété,<br />
était marécageuse, il n'y poussait que des touffes de joncs ; au<br />
jourd'hui, elle est transformée en une fort belle prairie ; l'herbe y<br />
est d'une magnifique venue et de première qualité. Cette famille<br />
habitait cette contrée depuis 1861, époque de la première implan<br />
tation des colons ; elle pouvait naturellement se considérer comme<br />
acclimatée au pays. Il fallut les Eucalyptus pour consolider l'as<br />
sainissement local. » — (M.<br />
Bordj-Menaïel, lettre du 15 février 1876).<br />
Chebli. —<br />
Bernard, médecin de colonisation à<br />
« En 1872-1873, j'habitais la commune de Chebli, ré<br />
putée comme un endroit très fiévreux, principalement la ferme de<br />
Baba-Ali. J'ai pu constater, d'après les chiffres indiqués dans les<br />
livres de cette ferme, tenusfcès exactement et fort régulièrement,<br />
que la quantité de sulfate dWquinine employée annuellement était<br />
effrayante dans les époques qui ont précédé les plantations d'eu<br />
calyptus globulus.<br />
Tandis qu'à partir de la 3e année de développement de ces nom<br />
breuses myrtacées, on voit diminuer très-sensiblement et pro<br />
gressivement cette dépense que beaucoup de médecins taxeraient<br />
de fabuleuse. Il faut avoir donné des soins au personnel de cette<br />
vaste ferme de 1,500. hectares pour se. rendre un compte exact des<br />
ravages des fièvres. M. le Comte de Richemond, qui s'occupe avec<br />
beaucoup de zèle de cette exploitation, explique parfaitement la<br />
grande amélioration sanitaire, par l'énorme plantation d'eucalyp<br />
tus qu'il augmente cependant tous les an». Assurément, il par<br />
viendra ainsi à faire complètement disparaître le triste fléau qui<br />
éloignait sans cesse â certaines époques de l'année, les bons<br />
puvriers sur lesquels il pouvait compter.<br />
»Dans cette ferme de Baba-Ali, plusieurs endroits m'ont été in-