PLANTEUR DEDCALYPTUS

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dire la règle. Il n'a pu citer tous les malades qu'il eut à
tra(ter, et s'est borné à faire l'historique médical de 16 cas
qui lui ont paru les plus caractéristiques.
» La France, comme il le fait remarquer, s'est laissée de
vancer, à ce point de vue, par d'-autres nations, dans la
pharmacopée desquelles [Eucalyptus a déjà acquis droit de
cité.
>» En Allemagne, sur 33 fiévreux auxquels le Dr Lormier a
donné de ['Eucalyptus, 43 ont été guéris radicalement ; sur
ces 43, onze avaient été inulilement soumis au quinquina.
» A Leipzig, dans plusieurs villes d'Autriche et dans la
Roumanie, des expériences analogues ont été suivies de ré
sultats aussi satisfaisants.
» Quant à l'assainissement des contrées où régnent les.
fièvres intermittentes, au moyen de plantations de gommiers
bleus de Tasmanie,
c'est un fait qui n'a pas encore son ex
plication scientifique définitive, mais qui n'en est pas moins
hors de doute aujourd'hui. Si intéressant, d'ailleurs, que
puisse être le pourquoi cherché, ce qui, pour nous, domine
la question, c'est le fait lui-même constaté par mille exem
ples.
» Il est, en effet, de notoriété, dit M. Gubler, que les
fièvres intermittentes ne se montrent pas dans les régions
privilégiées où s'étendent des forêts d'Eucalyptus, tandis
qu'elles éprouvent les populations australiennes, dans les lo
calités humides et chaudes où cette précieuse essence est
rare. On peut donc admettre, sans trop s'éloigner du do
maine des faits, que les émanations aromatiques des groupes
d'Eucalyptus neutrÉisent les effluves des marais avoisi-
nants ; mais il est également probable que les dépouilles de
leur feuillage et de leur écorce, toujours en desquammation
comme celle du platane, assainissent les eaux où baignent
leurs pieds. »
" Le Médical Times, dans un article consacré à ['Eucalyptus,
dit qu'il a la singulière propriété d'absorber dix fois son
poids de l'humidité du sol, et que,
semé dans un terrain
marécageux, il le draine en peu de temps.
» A Cuba, grâce à l'emploi de ce moyen, on s'est débar
rassé, dans certaines localités, de fièvres paludéennes LeDr
Cosson, dans une lecture à la Société de géographie, raconte
ce fait digne de la plus grande attention. Avant que des Eu
calyptus globulus n'aient été plantés sur le terrain des mines
de la Mackta, près Bône, chaque soir, les ingénieurs étaient
obligés de transporter leur personnel à Bône pour le sous*