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Compte-rendu de la rencontre educative (Jean Epstein le ... - Bagneux

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DIRECTION DE L’EDUCATION<br />

COMPTE-RENDU DE LA RENCONTRE EDUCATIVE ANIMEE PAR JEAN ESPTEIN<br />

DU MONDE DES TOUT-PETITS A LA MATERNELLE<br />

LE 15 OCTOBRE 2007<br />

<strong>Jean</strong> <strong>Epstein</strong> revient à <strong>Bagneux</strong> à l’occasion <strong>de</strong> cette <strong>rencontre</strong>, après son intervention lors <strong>de</strong>s Assises<br />

pour l’éco<strong>le</strong>.<br />

Il constate dans <strong>la</strong> commune ce qu’il aimerait voir sur <strong>le</strong> p<strong>la</strong>n national, à savoir « <strong>la</strong> recherche action ».<br />

La recherche action consiste à comprendre et connaître en rencontrant <strong>de</strong>s jeunes, <strong>de</strong>s enfants et <strong>de</strong><br />

façon complémentaire, à diffuser dans <strong>le</strong> quotidien ce que l’on a découvert par <strong>la</strong> recherche. Les<br />

<strong>rencontre</strong>s éducatives s’inscrivent dans cette logique <strong>de</strong> partage <strong>de</strong>s expériences et <strong>de</strong>s<br />

connaissances.<br />

LE CENTRE DE LA RENCONTRE : L’ENFANT DE « 0 A 6 ANS »<br />

Il ne s’agit pas <strong>de</strong> débattre <strong>de</strong> « l’enfant <strong>de</strong> 2 ans à l ‘éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong> ». C’est un faux débat car chaque<br />

enfant est unique. Certains enfants <strong>de</strong> 2 ans s’ennuient à <strong>la</strong> crèche et ont besoin d’entrer dans un grand<br />

groupe tandis que d’autres enfants <strong>de</strong> 4 ans ne sont pas encore prêts à pouvoir tirer bénéfice d’un<br />

grand groupe.<br />

Le débat se situe plutôt sur <strong>la</strong> question <strong>de</strong> savoir <strong>de</strong> quels moyens nous disposons pour accueillir <strong>le</strong>s<br />

enfants à l’éco<strong>le</strong> maternel<strong>le</strong>.<br />

LA SOCIALISATION :<br />

L’ éco<strong>le</strong> est un lieu <strong>de</strong> socialisation et ne <strong>de</strong>vrait pas être un lieu <strong>de</strong> « massification »<br />

La socialisation comme faculté d’exister en tant qu’individu à l’intérieur d’un groupe :<br />

« si je suis chouchou mon ego sera démesuré et je ne pourrai pas me socialiser » et à<br />

l’inverse, « si je suis enfermé dans un groupe, je n’ose pas sortir du groupe en<br />

m’exprimant seul et je ne suis pas socialisé »<br />

Or, il est plus faci<strong>le</strong> <strong>de</strong> faire <strong>la</strong> c<strong>la</strong>sse à 45 élèves répondant à un même mou<strong>le</strong>, qu’à 30 enfants qui sont<br />

30 individus.<br />

LA PREVENTION :<br />

On voit l’intérêt <strong>de</strong> <strong>la</strong> prévention quand el<strong>le</strong> n’a pas été faite. Mais, si on raisonne en termes <strong>de</strong><br />

prévention et que l’on pense qu’il va y avoir problème, alors on risque <strong>de</strong> voir <strong>de</strong>s problèmes là où il n’y<br />

en a pas et <strong>de</strong> ne pas en voir là où il y en a. Il y a autant <strong>de</strong> maltraitance dans <strong>le</strong>s milieux aisés que<br />

dans <strong>le</strong>s autres milieux, simp<strong>le</strong>ment <strong>le</strong>s murs sont plus épais !<br />

LES PASSAGES : « PASSE-AGE », PASSER A UN AUTRE AGE.<br />

Ces passages changent-ils <strong>le</strong>s repères <strong>de</strong>s enfants ? Quels moyens sont nécessaires à un enfant pour<br />

construire ses repères ?<br />

L’enfant a comme vocation d’être l’enfant <strong>de</strong> ses parents : il n’est pas <strong>le</strong> conjoint, pas <strong>le</strong> thérapeute, pas<br />

<strong>le</strong> parent, pas <strong>le</strong> punching-ball. De même, <strong>le</strong> rô<strong>le</strong> essentiel <strong>de</strong>s grands parents est <strong>de</strong> ne pas être <strong>le</strong>s<br />

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parents. Au niveau <strong>de</strong> tous <strong>le</strong>s intervenants, il s’agit d’essayer d’harmoniser <strong>le</strong>s pratiques et <strong>de</strong> cerner<br />

<strong>le</strong>s besoins <strong>de</strong> l’enfant pour l’ai<strong>de</strong>r à se construire.<br />

LA NOTION DE « NORMALITE » :<br />

La notion <strong>de</strong> normalité pose problème. Par exemp<strong>le</strong> : A quel âge un enfant est-il propre ? A quel âge<br />

peut-il acquérir <strong>la</strong> <strong>le</strong>cture ? Un enfant peut acquérir <strong>la</strong> propreté entre 2 et 6 ans, <strong>la</strong> <strong>le</strong>cture <strong>de</strong> 4 à 9 ans.<br />

Mais <strong>la</strong> réponse est que l’enfant doit être prêt. Nous ne pouvons rien faire pour mettre un enfant en<br />

avance mais nous pouvons risquer <strong>de</strong> <strong>le</strong> mettre en retard.<br />

C’est là notamment que se jouera toute <strong>la</strong> différence entre un enfant « <strong>le</strong>cteur » et un enfant « liseur ».<br />

L’ enfant <strong>le</strong>cteur utilise :<br />

1. Le cerveau gauche pour <strong>le</strong> savoir-faire,<br />

2. Le cerveau droit pour l’imagination,<br />

3. Le système limbique c’est-à-dire l’affectivité, qui facilite ou inhibe, et induit « j’aime ».<br />

Le <strong>le</strong>cteur sait déchiffrer, comprend ce qu’il lit et aime lire. Le liseur sait déchiffrer mais ne comprend<br />

pas bien ce qu’il lit, et n’aime pas lire. Souvent, un liseur précoce <strong>de</strong>vient un <strong>le</strong>cteur tardif.<br />

Le système éducatif n’admet pas d’attendre 9 ans pour que l’enfant sache lire. Notre système est basé<br />

sur « l’enfant moyen » alors que pour progresser, l’enfant a besoin d’être évalué en fonction <strong>de</strong> sa<br />

propre courbe d’évolution.<br />

On par<strong>le</strong> d’enfant « en retard », « précoce », mais par rapport à ce système moyen qui est faux face à<br />

<strong>la</strong> recherche.<br />

BIEN-ETRE, BESOINS, COMPETENCES :<br />

Un outil permet d’analyser <strong>la</strong> qualité <strong>de</strong> nos pratiques : <strong>le</strong> triang<strong>le</strong> B.B.C. « BIEN-ETRE, BESOINS,<br />

COMPETENCES ». Ces trois éléments peuvent être évalués pour chaque sommet du triang<strong>le</strong>, aussi<br />

bien pour <strong>le</strong>s enfants, <strong>le</strong>s parents que <strong>le</strong>s professionnels. Si <strong>le</strong>s enfants <strong>de</strong> maternel<strong>le</strong> ne peuvent pas<br />

dormir, ou s’ils doivent manger à <strong>la</strong> cantine en 20 minutes, ils ne peuvent pas être dans <strong>le</strong> bien-être.<br />

B.B.C. - Enfant<br />

B.B.C B.B.C<br />

Parents Professionnels<br />

On peut estimer qu’il y a qualité lorsque l’on constate que <strong>le</strong>s trois sommets du triang<strong>le</strong> sont pris en<br />

compte. A l’inverse, si l’un <strong>de</strong>s sommets est négligé voire oublié, cette analyse permet <strong>de</strong> <strong>de</strong>ssiner<br />

assez c<strong>la</strong>irement <strong>de</strong>s perspectives d’action propres à améliorer <strong>la</strong> qualité du projet.<br />

COMPETENCES ET IMPLICATION DES PARENTS : Réfléchissons-nous aux compétences <strong>de</strong>s<br />

parents ? Pourquoi viennent-ils peu aux réunions à l’éco<strong>le</strong> ?<br />

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Les parents <strong>de</strong>man<strong>de</strong>nt à s’impliquer, à <strong>la</strong> condition qu’ils ne soient pas jugés. Si l’on s’intéresse aux<br />

passions <strong>de</strong>s parents, on met en avant <strong>le</strong>urs compétences et, nous pouvons nous appuyer sur ces<br />

passions pour l’accompagnement sco<strong>la</strong>ire <strong>de</strong>s enfants. Il est nécessaire <strong>de</strong> valoriser tous <strong>le</strong>s parents.<br />

LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT :<br />

On par<strong>le</strong> en général du développement psychomoteur <strong>de</strong> l’enfant. Pourquoi ne dit-on pas aussi<br />

affectivo-sensorielo-social ?<br />

Accompagner un enfant dans son développement consiste à ai<strong>de</strong>r l’enfant à construire ses repères<br />

individuels, sociaux et familiaux.<br />

Un enfant peut grandir très vite physiquement mais très doucement au niveau affectif. Une petite fil<strong>le</strong> <strong>de</strong><br />

10 ans qui a <strong>la</strong> c<strong>le</strong>f et sait faire seu<strong>le</strong> à dîner : oui el<strong>le</strong> est en avance ! Mais dans une gran<strong>de</strong> solitu<strong>de</strong><br />

affective.<br />

Petit, l’enfant se sent <strong>le</strong> centre du mon<strong>de</strong>. C’est <strong>la</strong> frustration qui <strong>le</strong> fait sortir <strong>de</strong> cette croyance, par<br />

l’apprentissage <strong>de</strong> règ<strong>le</strong>s lui faisant comprendre qu’il n’est pas <strong>le</strong> centre du mon<strong>de</strong>. Apprendre à<br />

attendre, c’est aussi s’approprier <strong>la</strong> capacité <strong>de</strong> se projeter et être capab<strong>le</strong> <strong>de</strong> déca<strong>le</strong>r <strong>le</strong> p<strong>la</strong>isir <strong>de</strong><br />

l’action.<br />

L’adulte doit savoir faire attendre pour donner du sens au projet.<br />

A <strong>la</strong> question éducative « comment agir », nous pouvons répondre « en donnant du sens ».<br />

Construire <strong>de</strong>s repères, c’est faire cohabiter <strong>le</strong> principe <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir (je veux obtenir ce que je désire tout<br />

<strong>de</strong> suite) et <strong>le</strong> principe <strong>de</strong> réalité (je dois parfois différer et attendre pour réaliser ce que je souhaite).<br />

Individuels principe <strong>de</strong> p<strong>la</strong>isir,<br />

je suis <strong>le</strong> centre du mon<strong>de</strong>.<br />

Ai<strong>de</strong>r l’enfant à construire ses repères : Sociaux principe <strong>de</strong> réalité.<br />

Familiaux<br />

Le petit est dans l’immédiateté. En refusant, <strong>le</strong> parent l’ai<strong>de</strong> à se construire.<br />

Le bébé se <strong>de</strong>man<strong>de</strong> si ses parents l’aiment tel qu’il est. Une gran<strong>de</strong> sœur donnée systématiquement<br />

en exemp<strong>le</strong> peut se retrouver en difficulté car el<strong>le</strong> n’a pas <strong>le</strong> droit à l’erreur. Ce<strong>la</strong> sera éga<strong>le</strong>ment diffici<strong>le</strong><br />

pour <strong>le</strong> plus jeune qui ne pourra pas l’éga<strong>le</strong>r et risque d’être dégoûté <strong>de</strong> cette compétition.<br />

Il est important pour l’enfant <strong>de</strong> 0 à 6 ans d’être valorisé tel qu’il est.<br />

Au niveau <strong>de</strong>s repères familiaux, <strong>le</strong> parent doit gar<strong>de</strong>r sa p<strong>la</strong>ce <strong>de</strong> parent.<br />

La vision développée au Québec est à <strong>la</strong> fois humaniste et gestionnaire : ce<strong>la</strong> coûte moins cher d’ai<strong>de</strong>r<br />

une famil<strong>le</strong> à se construire que <strong>de</strong> l’ai<strong>de</strong>r à se re-construire. La Petite enfance n’est pas une dépense<br />

mais un investissement.<br />

Sans l’adulte, l’enfant ne peut pas se construire et <strong>le</strong> fait <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir attendre nécessite <strong>de</strong> se projeter<br />

dans l’avenir et permet <strong>de</strong> travail<strong>le</strong>r <strong>le</strong> projet.<br />

L’incapacité <strong>de</strong> se projeter induit <strong>de</strong>s risques du type :<br />

Toxicomanie : je veux mon produit tout <strong>de</strong> suite.<br />

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Suren<strong>de</strong>ttement : je veux acheter tout <strong>de</strong> suite et payer après.<br />

Décrochage sco<strong>la</strong>ire : <strong>le</strong>s étu<strong>de</strong>s ne donnent plus toujours du travail.<br />

L’enfant apprend en faisant <strong>de</strong>s expériences et <strong>la</strong> socialisation passe aussi par l’apprentissage <strong>de</strong> <strong>la</strong><br />

gestion <strong>de</strong>s conflits :<br />

L’expérience <strong>de</strong> <strong>de</strong>voir dormir dans sa chambre et pas cel<strong>le</strong> <strong>de</strong>s parents.<br />

L’expérience d’al<strong>le</strong>r à <strong>la</strong> halte-gar<strong>de</strong>rie.<br />

L’expérience que <strong>le</strong> mon<strong>de</strong> entier est à moi sauf <strong>le</strong> seau du copain du parc qui ne me l’a pas<br />

prêté ! Il peut alors passer par l’offran<strong>de</strong> et l’échange.<br />

L’adulte, là doit être présent mais aussi <strong>la</strong>isser l’enfant apprendre à gérer <strong>le</strong>s conflits.<br />

LES REPERES FAMILIAUX :<br />

Il est nécessaire que <strong>de</strong>s sanctions existent dans <strong>la</strong> famil<strong>le</strong>, mais pas sous n’importe quel<strong>le</strong> forme.<br />

Les enfants testent d’abord <strong>la</strong> cohérence entre <strong>le</strong>s parents. Ils regar<strong>de</strong>nt ce que <strong>le</strong>s bêtises coûtent et<br />

vérifient <strong>le</strong>s limites. Il y a une nécessité pour l’adulte <strong>de</strong> donner une réponse rapi<strong>de</strong> à <strong>la</strong> bêtise et <strong>de</strong> ne<br />

pas attendre, sinon <strong>le</strong> parent craque après une série <strong>de</strong> bêtises et donne une réponse tardive et<br />

disproportionnée par rapport à <strong>la</strong> <strong>de</strong>rnière bêtise faite. Et l’enfant ne sait plus ce qui est vraiment une<br />

bêtise grave. Les enfants <strong>de</strong>viennent <strong>de</strong>s personnes inhibées ou rebel<strong>le</strong>s si l’autorité a toujours pris <strong>la</strong><br />

forme d’une sanction.<br />

L’âge <strong>de</strong> 0 à 6 ans est celui où tous <strong>le</strong>s repères <strong>de</strong> base se mettent en p<strong>la</strong>ce. L’ado<strong>le</strong>scence est <strong>la</strong><br />

pério<strong>de</strong> où <strong>le</strong>s repères non construits avant 6 ans se font ressentir. L’ado<strong>le</strong>scent a besoin <strong>de</strong><br />

re<strong>de</strong>scendre vers <strong>la</strong> petite enfance s’il a eu du mal à fixer ses repères.<br />

Le bébé est une personne : son développement est précoce mais <strong>le</strong>nt, variab<strong>le</strong> et global.<br />

LES APPRENTISSAGES ET LE DEVELOPPEMENT DE L’ENFANT :<br />

Une règ<strong>le</strong> d’or pour l’éveil <strong>de</strong>s 5 sens rési<strong>de</strong> dans <strong>la</strong> variété <strong>de</strong> ce que l’on perçoit.<br />

Les enfants qui n’ont pas pris <strong>le</strong> temps <strong>de</strong> connaître <strong>de</strong>s goûts variés ont souvent <strong>de</strong>s problèmes <strong>de</strong><br />

<strong>la</strong>ngage.<br />

Une image <strong>de</strong> soi négative entraîne une difficulté à se représenter et <strong>de</strong>s difficultés en géométrie.<br />

Il y a donc nécessité d’une approche globa<strong>le</strong> du développement <strong>de</strong> l’enfant. L’âge maternel n’est pas<br />

pour apprendre à lire, écrire, compter mais goûter, construire son corps, connaître son histoire.<br />

L’hyperactivité n’est pas toujours à traiter par <strong>la</strong> rhitaline. Etre ensemb<strong>le</strong>, à tab<strong>le</strong>, manger ensemb<strong>le</strong> fait<br />

que l’enfant apprend à se tenir assis, il évite l’hyper action, il contrô<strong>le</strong> son tonus muscu<strong>la</strong>ire.<br />

L’enfant doit avoir du temps « captif » (al<strong>le</strong>r au lit à heure fixe, rester à tab<strong>le</strong>), mais aussi du temps<br />

« libre » (<strong>le</strong> temps <strong>de</strong> s’ennuyer, <strong>le</strong> droit <strong>de</strong> ne rien faire, <strong>de</strong> trouver par lui-même <strong>le</strong> moyen <strong>de</strong><br />

s ‘occuper)<br />

LA CONSTRUCTION « TUILEE » DE L’ENFANT :<br />

1 ere zone <strong>de</strong> tui<strong>le</strong> <strong>de</strong> 0 à 6ans, ou 4 ans. Sur cette pério<strong>de</strong> <strong>le</strong>s enfants construisent toutes <strong>le</strong>s<br />

bases <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs repères. L’enfant est né avec ses propres rythmes biologiques et avec douceur,<br />

nous allons lui donner <strong>de</strong>s rythmes sociaux. C’est éga<strong>le</strong>ment à cet âge qu’il apprend <strong>le</strong>s bases<br />

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<strong>de</strong> ses repères : respecter <strong>le</strong>s autres, respecter <strong>le</strong>s rythmes biologiques pour qu’ils soient<br />

compatib<strong>le</strong>s avec <strong>le</strong>s rythmes sociaux. L’enfant va passer <strong>de</strong> « centre du mon<strong>de</strong> » à celui qui<br />

accepte <strong>le</strong>s règ<strong>le</strong>s.<br />

De 6 à 12 ans. Cette pério<strong>de</strong> est une pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> <strong>la</strong>tence où <strong>le</strong>s repères sont précé<strong>de</strong>mment<br />

acquis et où tout semb<strong>le</strong> calme avant <strong>la</strong> puberté. Les parents sont idéalisés à cet âge.<br />

L’ado<strong>le</strong>scence sera l’âge <strong>de</strong> <strong>la</strong> mise en application.<br />

L’IMPORTANCE DE CE QUE NOUS DISONS AUX ENFANTS :<br />

Il faut faire attention à ce qui est dit à l’enfant, et au besoin <strong>le</strong> transposer à un adulte pour s’en rendre<br />

compte. Par exemp<strong>le</strong>, dans <strong>le</strong> cas <strong>de</strong> l’arrivée d’un <strong>de</strong>uxième enfant, si on dit « on t’aime tel<strong>le</strong>ment<br />

qu’on a fait un petit frère pour que tu ne t’ennuies pas », transposé à sa compagne ce serait <strong>de</strong> dire « je<br />

t’aime tel<strong>le</strong>ment comme femme que j’en ai pris une 2 ème ! »<br />

La re<strong>la</strong>tion <strong>de</strong> confiance avec l’enfant est particulièrement importante. Il s’agit donc d‘éviter <strong>de</strong> dire <strong>de</strong>s<br />

bêtises à un enfant, et lui par<strong>le</strong>r <strong>de</strong> son histoire au plus tôt.<br />

Les avancées <strong>de</strong> l’enfant sont faites <strong>de</strong> progrès et <strong>de</strong> recul. L’enfant doit pouvoir avancer puis avoir <strong>le</strong><br />

droit <strong>de</strong> recu<strong>le</strong>r : reprendre son doudou, re<strong>de</strong>venir bébé, quand <strong>le</strong> petit frère arrive par exemp<strong>le</strong>.<br />

LES APPORTS DE LA PSYCHANALYSE SUR LA PERIODE DE 0 A 6 ANS :<br />

A cet âge, l’enfant a besoin <strong>de</strong> se prouver qu’il est homme ou femme, pour se prouver sa séduction.<br />

D’autre part, pendant <strong>la</strong> pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s « pourquoi ? », chacun <strong>de</strong>s enfants pense à <strong>la</strong> mort et à <strong>la</strong> mort <strong>de</strong><br />

son parent du même sexe. Le rituel <strong>de</strong> l’histoire du soir permet d’être sûr que l’on sera encore vivant <strong>le</strong><br />

<strong>le</strong>n<strong>de</strong>main puisque c’est <strong>la</strong> même histoire qu’hier.<br />

La maternel<strong>le</strong> permet d’accompagner <strong>le</strong> lien parent enfant et non <strong>de</strong> travail<strong>le</strong>r <strong>la</strong> séparation mère/enfant.<br />

Il est dit à <strong>la</strong> mère qu’on ne prend pas sa p<strong>la</strong>ce et à l’enfant qu’il n’est pas là par ce qu’il a été méchant.<br />

POUR DEVENIR ADULTE, L’ADOLESCENT VA AVOIR BESOIN DE 5 EQUATIONS :<br />

1/ L’indépendance affective : « je travail<strong>le</strong> pour moi et non pas pour mes parents ou <strong>la</strong> maîtresse» « je<br />

travail<strong>le</strong> avec <strong>le</strong>s autres et non pas contre <strong>le</strong>s autres. »<br />

2/ L’indépendance sexuel<strong>le</strong> : Le coup<strong>le</strong> <strong>de</strong> ses parents a besoin <strong>de</strong> temps réservé, sans l’enfant.<br />

3/ L’indépendance économique : Comprendre que l’argent a une va<strong>le</strong>ur. Ne pas compenser l’absence<br />

en achetant quelque chose tous <strong>le</strong>s jours. L’argent <strong>de</strong> poche doit être géré.<br />

4/ Dominer ses peurs : L’enfant doit dormir dans sa chambre et <strong>le</strong>s parents sortir <strong>de</strong> <strong>la</strong> chambre avant<br />

qu’il ne s’endorme. La domination <strong>de</strong>s peurs permet <strong>de</strong> prévenir <strong>le</strong>s conduites à risque.<br />

5/ Trouver sa juste p<strong>la</strong>ce dans <strong>la</strong> vie familia<strong>le</strong> : je sais d’où je viens, je connais <strong>le</strong>s va<strong>le</strong>urs <strong>de</strong> ma famil<strong>le</strong>,<br />

mes parents sont fiers <strong>de</strong> <strong>le</strong>urs origines.<br />

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