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dossier Istres Mag : Quelle est la place de l’action sociale et de la solidarité dans la ville ? Muriel Giniès : Istres est reconnue pour les efforts faits en direction de l’enfance, de l’éducation, du sport ou de la culture notamment. L’action sociale est indissociable de cette démarche. Il n’est pas possible d’imaginer une ville à deux vitesses, une ville qui laisserait sur le bord du chemin des personnes fragilisées matériellement ou psychologiquement. C’est la mission qui m’a été déléguée au sein de l’équipe municipale par le maire Michel Caillat. Pour moi la solidarité fait partie de notre ”Art de ville”. IM : Que recouvre cette notion de solidarité ? Muriel Giniès : L’action sociale de la ville ne se borne pas à apporter des aides ponctuelles aux familles démunies. Bien sûr, le Centre Communal d’Action Sociale est là pour répondre aux situations d’urgences que nos concitoyens peuvent rencontrer. Personne n’est à l’abri d’un événement tragique, d’une perte d’emploi, d’un problème de santé. Nous devons dès lors leur apporter une réponse rapide et concrète. Mais l’action sociale est un travail en profondeur qui concerne tous les publics. Il s’agit d’accompagner, de conseiller, de rassurer et d’aider les personnes dans leur quotidien. C’est un travail transversal mis en place Muriel Giniès ADJOINTE AU MAIRE DÉLÉGUÉE À LA SOLIDARITÉ ET À LA FAMILLE I N T E R V I E W depuis plusieurs années. Il permet la prise en compte par des équipes responsables composées de personnes qualifiées des problèmes multiples qui amènent une fragilisation psychologique ou matérielle. Si l’on devait la qualifier en deux mots ce serait “être à l’écoute et savoir entendre”. IM : C’est un travail que vous menez seule ? Muriel Giniès : Non, pas du tout. Les relations avec les différents partenaires et institutions (je pense à la caisse d’allocations familiales, aux instances départementales, aux dispositifs sociaux locaux, aux associations) sont indispensables pour favoriser le suivi et l’aide à la famille, de l’enfant à la personne âgée. L’examen de chaque dossier débouche sur des recherches de solutions durables dans l’intérêt des familles. Nous sommes également en liaison permanente avec les autres services de la ville. Je pense tout particulièrement au secteur enfance avec l’aide à la cantine ou aux séjours de vacances pour les enfants. IM : Quel regard portez-vous sur la conjoncture actuelle ? Muriel Giniès : Je ne veux pas dramatiser la situation que nous connaissons mais je dois reconnaître que nous payons au niveau local, les fruits du désengagement de l’état. La réduction des aides, la précarisation [im] P.12 OCTOBRE 2006 de l’emploi ou les hausses liées au transport fragilisent et mettent en difficulté certains ménages. Et c’est tout naturellement vers les communes et les centres d’actions sociales qu’ils se retournent. Dès lors nous devons mettre en place un travail de fond pour ne laisser personne au bord du chemin. C’est dans ce sens par exemple que se met en place l’épicerie sociale. Ce dossier a été mené avec l’ensemble de l’équipe du CCAS pour apporter une réponse concrète et durable à un problème majeur : la dégradation du pouvoir d’achat de certaines familles. Cet outil va contribuer à rétablir avec elles une nouvelle base de socialisation. IM : Le Centre Communal d’Action Sociale est en première ligne dans le domaine des plans de prévention canicule ou grand froid. Pouvez-vous nous en dire plus. Muriel Giniès : Nous avons un rôle déterminant auprès des personnes âgées tant dans les actions proposées que dans la prévention. C’est tout d’abord un devoir, un respect pour nos aînés. C’est également une aide souvent indispensable pour favoriser le maintien à domicile. Les différents plans de prévention mis en place nous ont permis de faire face à tous risques liés à l’isolement des personnes les plus fragiles. Le dispositif existant a prouvé toute son efficacité et a permis de renforcer le lien social.■
FISAC FONDS un plan pour un nouveau dynamisme L’opération “un nouvel élan pour le cœur de ville” est en place depuis deux ans. Elle s’est déjà traduite par la rénovation des voiries et trottoirs du boulevard de la République à l’avenue Hélène Boucher et la création de deux parkings supplémentaires. Côté logements, l’Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat va permettre d’accueillir de nouveaux riverains dans ce quartier central de la ville. Aujourd’hui une nouvelle phase se met en place : elle concerne tout particulièrement le tissu commercial. Explications. L e renforcement de l’attractivité du cœur de ville passe, c’est une évidence par l’amélioration des conditions de circulation et de stationnement des usagers. La rénovation du boulevard de la République, de la place de l’Hôtel de Ville et de l’avenue Hélène Boucher a permis de donner un véritable coup de jeune à cette partie du centre ville. Pour inciter le plus grand nombre d’usagers à retrouver le cœur de ville, des animations festives et conviviales se sont déroulées tous les week-ends et les axes ont été réservés aux piétons. L’attractivité du cœur de ville se mesure également par la redynamisation du petit commerce et de l’artisanat. C’est dans ce cadre que la ville d’Istres et Ouest Provence ont engagé, en concertation avec les Chambres consulaires et l’Association des Commerçants, une démarche volontaire. Elle passe par la mise en place d’un projet FISAC. Une première étape a consisté à réaliser un diagnostic de l’appareil commercial istréen. Il a été fait par l’équipe opérationnelle de l’Epad Ouest Provence, en collaboration avec la Chambre de Commerce et d’Industrie Marseille Provence et la Chambre des Métiers, afin de mettre en valeur les forces et les faiblesses de la commune, en particulier sur le commerce en centre ville. Les grandes lignes de cette étude font ressortir les éléments suivants. Les achats sont plutôt orientés vers les hypermarchés. L’offre est exclusivement constituée de grandes surfaces (77%). Le chiffre d’affaires émane majoritairement de l’activité alimentaire (57%). Les ménages d’Istres réalisent plus de 31% de leurs dépenses hors de la commune en particulier pour les dépenses d’équipement de la maison. C’est ce que l’on appelle l’évasion commerciale. Enfin, l’offre commerciale d’Istres génère 73% de son chiffre d’affaires auprès des habitants de la ville. Cela signifie que seul un quart des clients viennent des communes voisines. Une enquête auprès des consommateurs de ce secteur a également été réalisée, afin de connaître la fréquentation du centre ville, les types d’achat réalisés, les points positifs et négatifs actuels, ainsi que leur perception des commerces du centre ville et du cadre de vie. La seconde étape, consiste à la réalisation du dossier de demande de subventions FISAC. Différents groupes de travail, animés par l’équipe opérationnelle de l’Epad Ouest Provence ont été créés, notamment avec l’association des commerçants, afin de travailler ensemble sur un programme d’actions qui pourra durer plusieurs années. Le FISAC représente ainsi la possibilité pour une association regroupant les petits commerces et artisans d’un secteur défini de bénéficier de différentes aides, pour réaliser, entre autres, des actions d’animation et des travaux de rénovation et d’embellissement.■ [im] P.13 OCTOBRE 2005 D’INTERVENTION POUR LES SERVICES, L’ARTISANAT ET LE COMMERCE commerce Le FISAC Le Fonds d’Intervention pour les Services, l’Artisanat et le Commerce est un outil d’accompagnement, initié par l’État, qui vise en priorité à conserver, fortifier et améliorer le commerce de proximité, grâce à un projet de développement valable sur plusieurs années. Pourquoi un FISAC ? Pour redynamiser le centre ville et accroître l’attractivité, commerciale et artisanale Pour répondre aux attentes des petits commerces Pour relancer les commerces de proximité, indispensables à la vie sociale MODE Qui est concerné ? Les commerçants, les artisans et les entreprises de services Les collectivités locales D’EMPLOI Quelles sont les actions que l’on peut mener au titre du FISAC ? Des animations commerciales et des opérations de communications Des travaux d’aménagements en faveur de l’activité économique (parcours piétons, parkings, mobilier urbain). La mise en place d’une signalétique commerciale L’accès aux équipements commerciaux Les travaux de devantures et d’enseignes commerciales Quelles conditions doit-on réunir pour recourir à ces aides ? Définir un projet de développement valable sur plusieurs années, incluant des actions de fonctionnement et d’investissement éligibles aux aides du FISAC Existence d’une association de commerçants Qui pouvez-vous contacter, pour plus d’informations ? ÉQUIPE OPÉRATIONNELLE DE L’EPAD OUEST PROVENCE YOLANDE KÖHLI, ANIMATRICE FISAC ET GAËLLE VIRELY, CHEF DE PROJET PARC DE TRIGANCE 2 ALLÉE DE LA PASSE PIERRE À ISTRES TEL. : 04.42.41.16.51
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