Edgar Varese : Déserts - Espace Educatif - Rennes
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Effectif détaillé : 2 flûte (aussi 1 flûte piccolo), 2 clarinette (aussi 1 clarinette basse), 2 cor, 3 trompette [une<br />
en ré, les autres en ut], 3 trombone, 1 tuba basse, 1 tuba contrebasse, 1 piano, 5 percussionniste, 2<br />
musique à sons fixés sur support [bandes magnétiques ad lib.]<br />
Information sur la création<br />
Création le 2 décembre 1954 à Paris au Théâtre des Champs-Elysées ; retransmission en direct sur les<br />
ondes de Paris IV (1ère diffusion stéréophonique en modulation de fréquence en France), par l'Orchestre<br />
National de France, direction : Hermann Scherchen. Intercalée entre Mozart et Tchikovski, l'œuvre fait<br />
scandale. Par contre, elle connait le succès pour la création allemande par Bruno Maderna le 8 déc 1954 à<br />
Hambourg avec Karlheinz Stockhausen à la régie, et triomphe pour la création américaine par Frederic<br />
Waldman le 17 Mai 1955 à Bennington College (dans le Vermont).<br />
Plusieurs versions :<br />
Interpolations sur bande magnétique réalisées en 1953-1954.<br />
Seconde version des interpolations en août 1960.<br />
Troisième version en avril 1961.<br />
Quatrième terminée le 9 août 1961.<br />
Titre de l'œuvre<br />
« J'ai choisi comme titre <strong>Déserts</strong> parce que c'est pour moi un mot magique qui suggère des correspondances à l'infini.<br />
<strong>Déserts</strong> signifie pour moi non seulement les déserts physiques, du sable, de la mer, des montagnes et de la neige, de<br />
l'espace extérieur, des rues désertes dans les villes, non seulement ces aspects dépouillés de la nature, qui évoquent<br />
la stérilité, l'éloignement, l'existence hors du temps, mais aussi ce lointain espace intérieur qu'aucun télescope ne<br />
peut atteindre, où l'homme est seul dans un monde de mystère et de solitude essentielle » (Varèse, lettre à Odile<br />
Vivier (1954)<br />
Présentation générale<br />
<strong>Déserts</strong> (1954) est une œuvre pour bande magnétique et petit orchestre sans cordes. Les deux "médias<br />
différents" alternent en antiphonie : la partie instrumentale est interrompue à trois reprises par des<br />
"interpolations de sons organisés". Ces sections de musique électroacoustique font entendre<br />
essentiellement des sons industriels et instrumentaux, enregistrés, éventuellement modifiés, puis montés et<br />
mixés en vue d'une diffusion stéréophonique. La partition mentionne que l'on peut jouer <strong>Déserts</strong> sans ces<br />
bandes si elles ne sont pas disponibles et Varèse aurait indiqué peu avant sa mort qu'une version pour<br />
bandes seules était possible. L'orchestre réunit quant à lui 4 bois (fl et cl), 10 cuivres, un piano, et 5<br />
percussionnistes jouant d'une cinquantaine d'instruments.<br />
L'abondante section des percussions de <strong>Déserts</strong> se partage entre instruments à hauteurs déterminées :<br />
timbales et claviers (en bois : xylophone ; en métal : glockenspiel, vibraphone, cloches tubulaires) et<br />
instruments à hauteurs indéterminées : les Peaux, avec 3 sortes de tambours, du grave à l'aigu : field drum<br />
(caisse roulante), side drum (= tambour), snare drum (= caisse claire) ; les Bois : deux séries de blocs en<br />
bois registrés à 3 hauteurs comme les tambours (les blocs chinois et, plus gros, les tambours de bois<br />
(wooden drums). L'alternative "dragon heads" aux tambours de bois désigne habituellement les blocs<br />
chinois ; le guiro ; le fouet (slap stick : deux planchettes qu'on entrechoque) ; plus rares : les lattes (lathes) ;<br />
les Métaux : gongs, plaques métalliques circulaires à mamelon central, aussi registrées à 3 hauteurs ; la<br />
cencerro, cloche typique de la musique cubaine ; le thunder sheet …<br />
Historique<br />
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