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Edgar Varese : Déserts - Espace Educatif - Rennes

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Pour Varèse : « l'analyse est stérile (...). S'en servir pour expliquer revient à décomposer, à mutiler l'esprit<br />

d'une œuvre » …Pourtant diverses analyses ont vues le jour, compliquées par le fait qu'il existe plusieurs<br />

versions disponibles : les bandes de 1954, et celles de 1961 ; sans compter que les bandes de 54<br />

conservées en France diffèrent de la version diffusée lors de la création.<br />

Paramètres généraux<br />

« Mon langage est naturellement atonal bien que certains thèmes, certaines notes soient répétées, à la manière des<br />

toniques. De cette façon le développement musical croît petit à petit grâce à la répétition de certains éléments qui<br />

se présentent toujours sous différents aspects (...)<br />

Couleur<br />

Formation instrumentale et bandes magnétiques<br />

1) Ensemble instrumental : pas de cordes ; des cuivres, des bois, des percussions, un piano utilisé<br />

comme élément résonant ou percutant ; quelques timbre sont entendus de façon individuelle : ex les<br />

cuivres avec les quintolets de doubles croches (trompette mes 49, trombones mes 59, cors mes 66),<br />

ou la cl basse suivie des cors, pour la monodie mes 119,120 ; nombreux mode de jeux : glissandi,<br />

clusters, sourdines, percus avec ou sans timbres, jeu sur le bord de la peau … les sons extrêmes<br />

sont sollicités (cf suraigus du piccolo, ou graves du tuba Cb)..<br />

2) Les bandes magnétiques comprennent des sons industriels et instrumentaux (précédemment<br />

<strong>Espace</strong><br />

enregistrés et mixés), diffusés par haut-parleurs. Il est parfois difficile de discerner les timbres<br />

utilisés (sons fusionnés, travaillés). Les percussions qui se retrouvent dans toutes les parties, y<br />

compris dans les interpolations, assurent l’unité de l’œuvre. Les stridences, grincements, bruits<br />

divers des interpolations donnent un caractère agressif à l’ensemble.<br />

Dynamiques marquées par les contrastes ; rupture à l'arrivée de la monodie de 118-120 ; « accords<br />

gratte-ciel » mes117, 204, 270.<br />

Ecriture atonale ; utilisation du total chromatique par 5tes superposées.<br />

Pas de repères mélodiques, de thèmes, de gamme ; mais tout de même quelques motifs et notes<br />

répétées, des notes pivots autour desquelles s'organisent les masses sonores (cf le sib mes 119,120 ; ou<br />

mib mes312 à la fin).<br />

Oppositions de masses et de nuances, de passages résonnants et non résonants, de notes tenues et<br />

notes courtes ; impression d’atomisation, particulièrement dans les passages avec graphie particulière.<br />

Antiphonie entre sons instrumentaux et interpolations + effets stéréophoniques par l'intermédiaire des 2<br />

enceintes placées de chaque côté de l'orchestre.<br />

Temps<br />

Changements fréquents de tempos ; pas de pulsation ni de métrique repérable ; quelques motifs<br />

rythmiques, comme le quintolet de doubles croches de notes répétés, que l’on retrouve régulièrement.<br />

Globalement, la rythmique est extrêmement complexe, avec nombreux contretemps, triolets, quintolets…<br />

présence de rythmes symétriques non-rétrogradables<br />

Forme<br />

Alternance de parties instrumentales et d’interpolations (bandes pré-enregistrées) d’inégales longueurs<br />

1 ère section instrumentale mes 1 à 82 (présentation d’agrégats sonores) ;<br />

interpolation 1 ;<br />

2de section instrumentale mes 83 (4’06) à 224 (partie la + longue ; complexes sonores ; monodie) ;<br />

6

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