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"Supermarket Lady" de

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HDA 3 ème<br />

« LES ARTS, témoins <strong>de</strong> l’Histoire »<br />

Objectif : Etudier une « œuvre témoin <strong>de</strong>s transformations sociales au XX ème siècle »<br />

Duane HANSON<br />

« <strong>Supermarket</strong> Lady » ou “Woman with a shopping cart”<br />

(« La femme caddie » ou “Caddie”),<br />

Duane HANSON (1925 - 1996)<br />

Sculpture en fibre <strong>de</strong> verre, polyester et tissus (pour les vêtements),<br />

emballages <strong>de</strong> produits dans le caddie.<br />

1969<br />

Dimensions, 166 cm sur 70 x 70 cm<br />

Conservée à la Neue Galerie-Sammlung Ludwig, Aix-la-Chapelle<br />

(Allemagne).<br />

BREVE BIOGRAPHIE DE L’AUTEUR : C’est un sculpteur américain, du courant <strong>de</strong> l’hyperréalisme.<br />

Il est né en 1925, à Alexandria (Minnesota), dans une famille <strong>de</strong> fermiers et décédé le 6 janvier 1996 à Boca Raton (Flori<strong>de</strong>).<br />

De 1944 à 1947, il fait <strong>de</strong>s étu<strong>de</strong>s artistiques dans plusieurs universités. Il est diplômé en 1951<strong>de</strong> l’Académie <strong>de</strong> Cranbrook (Michigan). Il commence à enseigner cette même<br />

année.<br />

Sa première exposition se fait en 1952.<br />

Dans les années 50, il voyage beaucoup, en particulier en Europe. Il rési<strong>de</strong> 4 ans en Allemagne, où sa 1 ère exposition européenne à lieu en 1958. Il y rencontre George GRYGO,<br />

artiste allemand, qui lui fait découvrir la résine <strong>de</strong> polyester et la fibre <strong>de</strong> verre, matériaux qu’il va utiliser désormais.<br />

Il retourne aux Etats-Unis enseigner en 1961.<br />

C’est avec « War », en 1967, qu’il utilise pour la 1 ère fois ces matériaux.<br />

En 1968, son exposition <strong>de</strong> New-York, scandalise ou révolte les spectateurs.<br />

Ses sculptures, trop proches <strong>de</strong> la réalité, dérangent, mais aussi par les thèmes abordés, comme la Guerre du Vietnam, les acci<strong>de</strong>nts <strong>de</strong> la route, les luttes raciales, les femmes<br />

battues, ou les sans-abris.<br />

Il est contre l’interprétation subjective <strong>de</strong>s ses œuvres.<br />

Il crée donc <strong>de</strong>s personnages gran<strong>de</strong>ur nature (échelle 1), en trois dimensions, en les moulant directement sur ses modèles, le « lifecasting » (littéralement « moulage <strong>de</strong> vie »).<br />

Les matériaux utilisés lui permettent <strong>de</strong> reproduire les moindres détails, ce qui leur fait prendre vie. Il utilise <strong>de</strong>s vrais cheveux et vêtements. Il crée ainsi l’illusion <strong>de</strong> la<br />

réalité.<br />

Ses scènes représentent la vie quotidienne américaine, « L’American way of life », qu’il critique <strong>de</strong> manière permanente, avec lucidité, mais aussi tact et compassion.<br />

Son but est <strong>de</strong> transporter <strong>de</strong>s scènes <strong>de</strong> la vie quotidienne au musée pour les immortaliser.<br />

Ses œuvres principales comme « Bowery Relicts » (1969), « Florida Shopper » (1973), Cleanning Lady » (1972) sont bien accueillies, malgré les sentiments qu’elles suscitent.<br />

On peut le rattacher aussi, au courant du Pop Art. Dans les années 70, il est influencé par Richard ESTES et Chuck CLOSES, peintres hyperréalistes.


Quelques œuvres <strong>de</strong> Duane HANSON :<br />

« War », 1967<br />

« Bowery relics », 1967<br />

Œuvre réalisée après une émeute raciale<br />

« Florida shopper », 1973<br />

« Les touristes », 1988<br />

Contexte historique <strong>de</strong> l’œuvre : Après l’assassinat <strong>de</strong> Kennedy, la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Johnson :<br />

Nous sommes sous la prési<strong>de</strong>nce <strong>de</strong> Richard Nixon.<br />

Dans les années 60, le contexte politique et social, aux Etats-Unis est très agité. C’est la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong> :<br />

- la Guerre du Vietnam.<br />

- Du mouvement hippie, <strong>de</strong> la musique Pop, avec les grands groupes, comme les Beatles, les Rollings Stones, Jimmy Hendrix… Mais aussi<br />

<strong>de</strong> la « Contest song » avec Joan Baez ou Bob Dylan. Grand concert <strong>de</strong> Woodstock en 1968.<br />

- Des contestations étudiantes. On assiste à <strong>de</strong>s manifestations <strong>de</strong> la jeunesse américaine, qui s’oppose à la guerre, <strong>de</strong>s jeunes<br />

refusent <strong>de</strong> partir à la guerre, préfèrent s’exiler ou entrer dans la contestation violente.<br />

- Des émeutes raciales, comme à Birmingham (Alabama), en 1963, ou en 1968 à Los Angeles, dans le ghetto noir <strong>de</strong> Watts. Des<br />

mouvements afro américains contestent parfois violemment, comme Malcom X, fondateur du « Black power », assassiné en 1965,<br />

comme les « Black Panthers », mouvement révolutionnaire, fondé en 1966.<br />

Aux Jeux olympiques <strong>de</strong> 1968, <strong>de</strong>s athlètes afro américains affichent leurs revendications.<br />

En France, on assiste à « Mai 68 », révolte violente <strong>de</strong>s étudiants, qui se matérialise par <strong>de</strong>s émeutes à Paris et une grève générale <strong>de</strong>s ouvriers, qui paralyse le<br />

pays.<br />

C’est aussi une pério<strong>de</strong> d’intenses mutations sociales, la pério<strong>de</strong> <strong>de</strong>s « Trente Glorieuses ».<br />

Ce sont les débuts <strong>de</strong> la « Société <strong>de</strong> consommation ».<br />

La société américaine, « L’American way of life », va servir <strong>de</strong> modèle social, économique et culturel au mon<strong>de</strong> occi<strong>de</strong>ntal.<br />

Les artistes du Pop Art remettent en question les fausses promesses du « Rêve américain ».<br />

Duane Hanson choisit <strong>de</strong> travailler <strong>de</strong> façon réaliste, pour montrer ses préoccupations sociales, et sa critique <strong>de</strong>s évènements sociaux. Il veut montre les travers<br />

(imperfections) <strong>de</strong> la société américaine.


Mouvement ou Courant artistique : L’Hyperréalisme<br />

Pour ce mouvement voir la fiche <strong>de</strong> Norman ROCKWELL<br />

On peut rajouter :<br />

Que les artistes utilisent l’huile ou l’acrylique.<br />

Ou la technique <strong>de</strong> l’aérographie, pistolet à peinture, donnant une peinture d’une gran<strong>de</strong> finesse.<br />

Les sculpteurs copient les corps humains avec réalisme, ajoutant parfois, les poils et cheveux un à un.<br />

Les sujets sont <strong>de</strong>s paysages urbains, <strong>de</strong>s enseignes publicitaires, <strong>de</strong>s cafétérias, <strong>de</strong>s supermarchés,<br />

<strong>de</strong>s personnes « normales », quelconques.<br />

Les cadrages sont variés, jouant souvent sur l’agrandissement.<br />

Utilisation du trompe-l’œil.<br />

Aspect clinquant <strong>de</strong>s objets représentés.<br />

Ils ont la volonté <strong>de</strong> montrer le mon<strong>de</strong> tel qu’il est.<br />

Leurs œuvres sont comme une série <strong>de</strong> cartes postales <strong>de</strong> l’Amérique profon<strong>de</strong>.<br />

DESCRIPTION : Cette œuvre est la plus connue <strong>de</strong> Duane HANSON.<br />

Le sujet représenté est une femme qui pousse son caddy. Elle est à l’échelle 1, c'est-à-dire, gran<strong>de</strong>ur nature.<br />

Hanson n’a pas inséré sa sculpture dans un décor. Mais on peut supposer que cette femme fait ses courses dans un supermarché. Ce lieu est d’ailleurs suggéré par<br />

l’un <strong>de</strong>s titres « Supermaket Lady ».<br />

La sculpture est <strong>de</strong> plein pied et ne repose sur aucun socle. Elle est dans l’espace réel du musée, en contact direct avec le spectateur. Elle associe étroitement la<br />

femme et le caddie, qui ont <strong>de</strong> nombreux points communs : les <strong>de</strong>ux débor<strong>de</strong>nt au sens propre. Le caddie avec ses produits et la femme dans son obésité.<br />

Il n’y a qu’un seul personnage : La femme, qui est représenté <strong>de</strong> manière très réaliste. Mais le caddy est aussi un « personnage » à part entière, en particulier son<br />

contenu, qui est lui aussi représenté <strong>de</strong> manière réaliste. Nous voyons :<br />

- Une grosse femme, obèse. Elle montre à la fois, la consommation, mais bien sûr la surconsommation, dérive <strong>de</strong> cette société.<br />

- Son regard est vi<strong>de</strong> et fatigué.<br />

- Duane HANSON interpelle toujours le spectateur dans sa <strong>de</strong>scription. La vision <strong>de</strong> cette femme nous consterne et même nous dégoutte, nous<br />

révulse, dans sa vulgarité et la vulgarité <strong>de</strong> son excès <strong>de</strong> consommation. Mais il fait preuve aussi d’humour dans cette association fusionnelle <strong>de</strong> la<br />

femme et <strong>de</strong> « l’objet caddie ».<br />

- Elle a la cigarette au coin <strong>de</strong>s lèvres.<br />

- Elle porte <strong>de</strong>s bigoudis, que cachent un foulard, <strong>de</strong>s chaussons. Attitu<strong>de</strong> impossible en Europe, mais courante au quotidien à l’époque aux Etats-<br />

Unis.<br />

- Elle est représentée dans un réalisme décontracté.<br />

- Sa tenue la classe dans la classe moyenne américaine, <strong>de</strong> niveau mo<strong>de</strong>ste. Elle est habillée <strong>de</strong> vêtements réels, son collant est filé. HANSON<br />

utilise <strong>de</strong>s vêtements donnés par ses modèles ou les achètent dans <strong>de</strong>s friperies. Il les choisit toujours avec soin.<br />

- Elle est excessive dans son attitu<strong>de</strong>, mais aussi par le caddy qu’elle pousse.<br />

- Elle est vulgaire dans sa manière <strong>de</strong> se tenir.<br />

- Le réalisme est poussé à l’extrême : on voit <strong>de</strong>s boutons, <strong>de</strong>s bleus. Peut-être est-elle une femme battue…<br />

- Le caddie remplace le panier. C’est un nouveau « panier à roulettes, plus grand.<br />

- Le caddie « débor<strong>de</strong> ». Il est rempli d’emballages <strong>de</strong>s produits standard, que l’on retrouve dans n’importe quel supermarché, partout dans le<br />

mon<strong>de</strong>, mais symboles <strong>de</strong>s Etats-Unis (coca, cookies…). C’est le signe <strong>de</strong> l’uniformisation <strong>de</strong> la culture mondiale, on consomme partout pareil.<br />

- Ces produits sont fabriqués par l’industrie agro-alimentaire. On ne cuisine plus, on mange <strong>de</strong>s produits tout prêts (pizza, plats préparés…)<br />

- On voit <strong>de</strong>s marques, <strong>de</strong>s produits <strong>de</strong> la vie quotidienne. Il est sans doute l’élément le plus important <strong>de</strong> l’œuvre, comme le révèle le titre. La<br />

femme se confond finalement avec lui. Elle <strong>de</strong>vient donc elle-même un objet…


La composition <strong>de</strong> la sculpture : L’association femme/caddie, en fait le miroir réel <strong>de</strong> la société américaine, <strong>de</strong> « L’American way of life ». Cette femme vient d’un<br />

milieu mo<strong>de</strong>ste. C’est un sujet récurrent <strong>de</strong> Duane HANSON, montrant la pauvreté, les contradictions <strong>de</strong> cette société. Ce choix <strong>de</strong> sujets tabous dérangent mais<br />

nous interpellent.<br />

On peut tourner autour <strong>de</strong> cette sculpture, ce qui permet d’avoir <strong>de</strong>s angles <strong>de</strong> vue différents.<br />

L’effet recherché est d’avoir une vision très réaliste <strong>de</strong> l’œuvre. Nous pourrions croiser cette femme dans n’importe quel supermarché, faire nos courses avec elle.<br />

Nous éprouverions <strong>de</strong>s sentiments réels, allant peut-être, <strong>de</strong> la moquerie, au sentiment <strong>de</strong> ridicule, à la pitié, à la critique… Où même l’indifférence…Car elle peut<br />

nous ressembler…<br />

Le caddie et les objets le remplissant font partie entière <strong>de</strong> la sculpture. Ils lui donnent son sens. Nous lancent sur les pistes <strong>de</strong> l’interprétion.<br />

L’objet <strong>de</strong>vient un moyen d’expression, témoignage <strong>de</strong> l’époque.<br />

L’introduction <strong>de</strong>s objets dans les œuvres est progressive au XXème siècle. Les peintres cubistes le collaient sur leurs toiles (tissus, jute, journal...). Des<br />

sculpteurs, comme Duchamp, Man Ray, utilisent <strong>de</strong>s objets tout faits, les « ready ma<strong>de</strong> », utilisés par la suite dans le Pop art, reproduction d’une série <strong>de</strong> boites<br />

<strong>de</strong> soupes Campbell, chez Warhol, objet à échelle monumentale, comme une brosse à <strong>de</strong>nt chez Ol<strong>de</strong>nbourg, ou en série, détruits, chez Arman (Nouveau réalisme).<br />

Duane HANSON utilise <strong>de</strong>s ban<strong>de</strong>s <strong>de</strong> silicone pour mouler les corps <strong>de</strong> ses modèles. Puis il y coule la résine <strong>de</strong> polyester. Ce qui permet <strong>de</strong> représenter les détails.<br />

Il les peint ensuite à l’acrylique, puis à l’huile, <strong>de</strong> « manière vériste » (fidèle), en ne négligeant aucun détail (couleur <strong>de</strong> peau, veines, ri<strong>de</strong>s, taches <strong>de</strong> rousseur,<br />

poils…). Il ajoute e vrais cheveux, <strong>de</strong>s yeux <strong>de</strong> verre. Les personnages ont presque l’air vivant…<br />

Les couleurs sont vives, rose du tee-shirt, bleu <strong>de</strong> la jupe, turquoise <strong>de</strong>s chaussons. Elles renforcent la vulgarité <strong>de</strong> cette femme, habillée sans recherche, sortant<br />

faire ses courses, comme elle était à la maison, sans se changer, avec ses bigoudis et ses chaussons.<br />

Multitu<strong>de</strong> <strong>de</strong>s couleurs <strong>de</strong>s emballages dans le caddie. Elles sont réalistes, celles <strong>de</strong> la vie quotidienne.<br />

La technique est celle du moulage, pris directement sur le modèle.<br />

Il n’y a pas, <strong>de</strong> cette manière, <strong>de</strong> distance par rapport à l’œuvre. Elle accentue le réalisme, voulu par HANSON. Nous observons sans médiation, <strong>de</strong> manière brute.<br />

INTERPRETATION : "Le peuple, les ouvriers, les personnes âgées, tous ces gens que je vois avec <strong>de</strong> la sympathie et <strong>de</strong> l'affection. Ce sont ces gens qui se sont battus<br />

avec les affres <strong>de</strong> la vie et qui laissent apparaître la frustration et le dur labeur. Il s'agit <strong>de</strong> l'activité humaine, la vérité et nous en arrivons tous là." Duane Hanson<br />

« Je remplis mon caddie, je remplis mon frigo, on se remplit la panse, je tire la chasse, je fais le plein d’amis, je fais plein <strong>de</strong> rencontres, on me fait plein d’histoires, je<br />

vi<strong>de</strong> mon sac, je remplis mon Ipod, je remplis mon appart, on me remplis mon verre, je me vi<strong>de</strong> la tête, je fais plein <strong>de</strong> voyages, je fais plein <strong>de</strong> photos, on fait plein <strong>de</strong><br />

sauvegar<strong>de</strong>s, je vi<strong>de</strong> ma mémoire, je remplis <strong>de</strong>s critères, je remplis ma mission, on me remplis mon chèque, je vi<strong>de</strong> mon compte, je conserve, j’entasse, j’accumule, je<br />

collectionne, je fais le vi<strong>de</strong>. » Duane HANSON.<br />

Duane HANSON montre la société américaine, telle qu’il la voit. Il ne représente pas le « rêve américain ». C’est une représentation du quotidien. C’est un<br />

personnage que l’on peut croiser tous les jours.<br />

C’est une représentation <strong>de</strong> la société <strong>de</strong> consommation, dans son excès. Le caddie symbolise le supermarché, lieu où tout est rassemblé. Il présente le<br />

consommateur comme un « drogué », le regard vi<strong>de</strong>, errant dans les rayons, en poussant son caddie, qu’il remplit machinalement, sans réfléchir.<br />

Duane HANSON porte un regard critique sur la société américaine <strong>de</strong>s années 60, où l’émergence <strong>de</strong> ce fait est apparu en premier et qui a servi d’exemple au<br />

mon<strong>de</strong>. Dans son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> consommation, son mo<strong>de</strong> <strong>de</strong> vie, dans les produits consommés…<br />

Il dénonce l’uniformisation du mon<strong>de</strong>. Il nous le montre sous une forme <strong>de</strong> lai<strong>de</strong>ur et <strong>de</strong> vulgarité. Cette grosse femme, avec ses bigoudis et sa cigarette au bec,<br />

poussant son caddie débordant.<br />

Nous ressentons un sentiment <strong>de</strong> malaise, car où est la marge entre le réel et la reproduction ? Cela nous dérange, nous interpelle. Est-ce un œuvre d’art ? Peutelle<br />

être dans un musée ?<br />

Mais en même temps, il nous tend avec humour un miroir. Nous pourrions être cette femme, dans son excès <strong>de</strong> consommation.<br />

Il traite son sujet, certes avec lucidité, mais aussi avec tact, compassion et sympathie, car cette femme est fragile, elle est peut-être battue. Elle est vulgaire,<br />

mais peut-elle être autrement ?

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