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51/2 - ABD

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Périodique Bimestriel - Bureau de dépôt : Bruxelles X Dépôts Massifs - Agréation N° P401063<br />

Mars - Avril 2008<br />

n° <strong>51</strong>/2<br />

Les Maisons<br />

l’<strong>ABD</strong> :<br />

des conseils près<br />

de chez vous !


Fini le puzzle avec<br />

bandelettes réactives, autopiqueur et lecteur!<br />

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Tél. : 02/374 31 95 - Fax : 02 374 81 74<br />

e-mail: abd.diabete@ skynet.be<br />

site: www.diabete-abd.be<br />

C.B.C. 732-0117755-48<br />

TVA BE 412 382 038<br />

Cotisation annuelle : 25,00€<br />

sous le haut Patronage de S.M. la Reine Fabiola<br />

Présidents d’honneur : (†) Prof J.P. Hoet (Louvain),<br />

(†) Prof. P.A. Bastenie (Bruxelles), Prof. P. Lefébvre<br />

(Liège), (†) Prof. R. De Hertogh (Louvain).<br />

Président : Dr. J.C. Daubresse (Charleroi).<br />

Past-Président : Dr. G. Krzentowski (Jumet-Bruxelles).<br />

Vice-Présidente : Mme E. Galopin.<br />

Secrétaire général : Prof. E. Couturier (Bruxelles).<br />

Rédacteur en chef : Dr. Ph. Selvais (Hornu-Bruxelles).<br />

Rédacteurs adjoints : Dr. L. Crenier, Dr. R. Radermecker.<br />

Conseil d’aministration :<br />

- Prof. et Drs A. Bodson, M. Buysschaert,<br />

E. Couturier, J.C. Daubresse, H. Dorchy,<br />

G. Krzentowski, A. Scheen, Ph. Selvais, J. Unger.<br />

- Mmes M.P. Roggemans, E. Galopin-Vanderstappen,<br />

B. Secat-Vermeiren.<br />

- Mm. M.A. Biot, A. Jacques, M. Oldenhove, P. Rees,<br />

W. Rey, E. Van Kerckhove.<br />

Comité d’honneur :<br />

- Prof. et Drs R. Dufour, J.P. Lauvaux, E. Lebacq, (†)<br />

A. Nizet, J. Pirart, (†) H. Van Cauwenberge.<br />

- M.P. Mouffe.<br />

Conseil des patients : M.M. Oldenhove.<br />

Conseil médical et éducatif : Dr. A. Bodson.<br />

Conseil infi rmier : Mme N. Hussin.<br />

Conseil diététique : Mme J. Absolonne.<br />

Conseil juridique et social : Mme E. Galopin.<br />

DESG (Diabetes Education Study Group) : Dr. J. Unger.<br />

Revue A.B.D. : Dr. Ph. Selvais.<br />

Sécrétariat général: Prof. E. Couturier.<br />

Sécrétariat - Directrice : Mme V. de Laveleye.<br />

Conseil médical et éducatif:<br />

Prof. et Drs. A. Chachati, V. Col, I. Colin, B. Corvilain,<br />

L. Crenier, Ph. Damoiseaux, Ch. Daubresse,<br />

M. Delhaye, L. Derdelinckx, A. De Rycke, D. Desir,<br />

J. Donckier, J. Ducobu, I. Dumont, E. Duvivier,<br />

F. Fery, N. Gaham, J. Gerard, CI. Gillet, Ch. Herbaut,<br />

F. Heureux, M. Heureux, G. Hubermont, B. Jandrain,<br />

Ph. Jopart, M.C. Lebrethon, C. Lemy, M. Maes,<br />

Ch. Malherbe, N. Paquot, I. Paris, J.C. Philips,<br />

M. Ponchon, A Purnode, R. Radermecker, D. Scarniere,<br />

Ph. Selvais, D. Sepulchre, M. Struelens,<br />

B. Vandeleene, M. Vanhaeverbeek.<br />

Mmes J. Absolonne, D. Antoine, E. Chmielewsky,<br />

P. Collin, N. Dawagne, V. Deschamps,<br />

C. Godefroid, M.Goffi n, M. Guillaume, N. Hussin,<br />

F. Kinsoen, L. Lambert, M. Lavigne, C. Lefébvre,<br />

I. Mathieu, M. Roberti, S. Schmidt, M. Transon,<br />

M.L. Vandersmissen, V. Vandooren, A. M. Verbrugge.<br />

MM. Th. Barrea, M. Lardennois, W. Rey<br />

Sommaire<br />

Editorial ...................................................................................... 3<br />

Mot du Président ......................................................................... 5<br />

Le conseil diététique vous propose :<br />

Lentilles vertes et saucisses de volaille ........................................... 7<br />

Le diabète n’est pas une maladie mais un état ........................ 8 - 9<br />

Tagatesse ® ............................................................................ 10 - 11<br />

Rouleau à la confi ture d’abricot à base de Tagatesse ® ................... 11<br />

Une Brève Histoire de Sucre .................................................. 12 - 14<br />

Le conseil diététique vous informe :<br />

Les biscuits petit-déjeuner .................................................... 16 - 17<br />

Le conseil des patients - toutes voiles dehors ! ............................ 19<br />

Mise en garde urgente : fréquentes erreurs de prescription ou<br />

de délivrance induites par des autorisations de remboursement<br />

imprécises pour les insulines Humalog ® ...................................... 21<br />

Les nouveaux traitements du diabète de type 2 :<br />

les incrétines mises en perspective ........................................ 22 - 27<br />

L’autocontrôle glycémique est-il opportun pour<br />

le diabète de type 2 non traité par insuline ? ......................... 28 - 29<br />

INFO CONGRES : nouveautés en matière de pancréas artifi ciel .. 30 - 32<br />

Stage éducatifs et sportifs ........................................................... 33<br />

Les mots croisés de l’A.B.D. ......................................................... 35<br />

Activités & Réunions ................................................................... 36<br />

Ed. Resp. Ph. SELVAIS - Rue de l’Eglise Saint Thomas 4 - 7534 Maulde<br />

Imprimerie Rosseels Printing Company - Vaartstraat 74 - B-3000 Leuven<br />

Tél. 00 32 16 23 60 01 - Fax. 00 32 16 20 58 85<br />

E-mail: info@rosseels.be - Http://www.rosseels.be<br />

Les vues exprimées dans les pages de publicité ou d’information de l’industrie ne refl ètent en aucune façon une position de l’<strong>ABD</strong>.<br />

PEFC/07-31-77<br />

La revue A.B.D. s’adresse à tous les diabétiques de Belgique, ainsi qu’à leur famille, à leurs médecins traitants, aux infi rmières, aux assistantes sociales, aux pharmaciens, aux<br />

auxiliaires médicaux et à toutes les personnes qui désirent éduquer, aider et encourager les diabétiques. Elle est rédigée à dessein dans un style simple de manière à être accessible<br />

à tous. Son courrier du lecteur ne répond qu’à des questions d’intérêt général et ne remplace donc jamais la consultation personnelle.<br />

COPYRIGHT. - Toute reproduction, même partielle, des textes publiés dans la revue A.B.D. est subordonnée à une autorisation écrite de la rédaction. Font exception à cette règle<br />

les associations sœurs de l’A.B.D. membres de la F.I.D.: elles peuvent reproduire librement nos articles à condition d’en indiquer la source et le nom de l’ auteur et d’en envoyer<br />

un exemplaire à A.B.D.


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“En route pour une meilleure<br />

santé”<br />

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Editorial<br />

P.L. Selvais, K.D. Amoussou-Guenou, M.P.Hermans ; Bruxelles (Belgique) et Cotonou (Bénin)<br />

Editorial<br />

Cette question simple me fût posée<br />

par un ami du tiers-monde<br />

qui consacre une énergie considérable<br />

à animer l’éducation diabétique<br />

dans son pays ! Même<br />

si à tous (diabétiques ou diabétologues)<br />

les associations nous<br />

semblent utiles, personne n’a jamais<br />

étudié formellement le sujet.<br />

Revoyons donc le problème.<br />

La première raison de la création<br />

d’associations de personnes diabétiques<br />

est d’assurer la continuité<br />

de l’approvisionnement en<br />

insuline. Ce fut la raison de la<br />

création de l’<strong>ABD</strong> durant la guerre;<br />

c’est un véritable scandale<br />

de constater que la situation de<br />

la disponibilité de l’insuline reste<br />

aujourd’hui problématique dans<br />

au moins un tiers des pays de la<br />

planète (sans compter les exclus<br />

du système social en pays développés).<br />

Relisez mon article dans<br />

la revue de l’<strong>ABD</strong> (1) et si vous<br />

avez le moindre pouvoir d’infl<br />

uence en santé publique : s’il<br />

vous plait infl uez !<br />

La seconde raison est à mon avis<br />

d’ordre psychologique. L’annonce<br />

d’un diabète, en particulier d’un<br />

diabète insulino-dépendant, est<br />

souvent si mal vécue. C’est pourtant<br />

hélas un événement de plus<br />

en plus banal dans nos pays. Le<br />

contact avec d’autres patients<br />

aide le nouveau patient à ne pas<br />

se sentir trop seul et à partager<br />

l’expérience. Ce n’est pas quantifi<br />

able mais je crois beaucoup à<br />

cet aspect soutien psychologique<br />

des associations.<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

Pourquoi donc se faire membre<br />

d’une association de patients ?<br />

La troisième raison, la principale<br />

dans un pays au système de santé<br />

développé, est d’infl uencer les<br />

pouvoirs publics. Il est important<br />

de faire prendre conscience de<br />

l’importance capitale et croissante<br />

du problème diabète. Ceci devrait<br />

aller de soi quand l’on considère<br />

que 6 à 8 % des adultes en<br />

âge d’être électeurs sont diabétiques<br />

dans nos pays et que leurs<br />

proches sont conscientisés à la<br />

cause du diabète. Hélas à peine<br />

un diabétique sur dix rejoint les<br />

associations de patients diabétiques.<br />

C’est un beau gâchis : si<br />

tous étaient membres, l’avis des<br />

associations serait entendu !<br />

Enfi n, peut-on quantifi er l’intérêt<br />

médical pour un patient de<br />

se faire membre d’une association<br />

? Il partagera l’expérience de<br />

patients plus aguerris, il recevra<br />

une information pertinente et il<br />

s’investira plus dans la gestion de<br />

sa maladie. C’est un sujet diffi cile<br />

à appréhender et nous avons<br />

constaté qu’il n’avait pas été étudié<br />

systématiquement. Dans un<br />

travail préliminaire, récemment<br />

présenté à la Société Belge de<br />

Médecine Interne (2) et soumis à<br />

une revue de diabétologie, nous<br />

avons récolté les éléments encourageants<br />

suivants : les diabétiques<br />

de type 1 membres d’une<br />

association gagnent 0.3 % d’hémoglobine<br />

glycquée; les diabétiques<br />

de type 2 membres d’une<br />

association gagnent 4 ans sur la<br />

dégradation inéluctable de leur<br />

équilibre glycémique et présen-<br />

tent de bien meilleurs profi ls lipidiques.<br />

Tout est signifi catif et relevant<br />

sur le plan médical. C’est<br />

probablement multifactoriel : les<br />

membres sont motivés dans la<br />

gestion de leur diabète et ils reçoivent<br />

une information meilleure<br />

et ont des contacts sociaux<br />

bénéfi ques à l’équilibre de leur<br />

diabète.<br />

Le message nous semble clair :<br />

même dans nos pays favorisés où<br />

l’accès aux soins est relativement<br />

aisé, ne subissez jamais votre diabète<br />

: agissez, rejoignez les associations<br />

et devenez ainsi acteur<br />

de la politique de santé publique<br />

d’une part, agent de la gestion<br />

proactive de votre maladie<br />

d’autre part. Il n’y a pas à hésiter<br />

(rappelons que certaines mutuelles<br />

remboursent même la cotisation<br />

à l’<strong>ABD</strong>). Elles devraient le<br />

faire toutes : 0.3 % de gain d’hémoglobine<br />

glycquée, c’est ce dont<br />

arguent certains médicaments<br />

nouveaux !<br />

Références:<br />

1. Selvais PL, L’accès à l’insuline<br />

: un problème majeur pour<br />

les diabétiques du tiers monde.<br />

Revue <strong>ABD</strong> 2007 : 50/2 :<br />

30-31<br />

2. Selvais PL, Amoussou-Guenou<br />

KD, Hermans MP. Adhesion to<br />

a patient’s association is correlated<br />

with better metabolic<br />

control in diabetes mellitus.<br />

Acta Clin Belg 2007 ; 62/5 :<br />

377<br />

3


ADC 2008-2 36 FR<br />

Lorsque la fiabilité se lie à la simplicité...<br />

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CALIBRER<br />

NOUVEAU


Le mot du président<br />

Le mot du président<br />

Il y a quelques jours, notre rédacteur<br />

en chef signifi ait à l’association dans<br />

un mail le bonheur qu’il avait ressenti<br />

en recevant le numéro de la revue<br />

dont il évoquait la beauté de la couverture.<br />

Effectivement, l’idée était magnifi -<br />

que de mettre en bleu toute une série de<br />

bâtiments représentatifs dans le monde<br />

pour rappeler l’anneau bleu, symbole<br />

de la résolution des Nations Unies :<br />

«United for Diabetes». Mais, catastrophe,<br />

autant les articles sont lus et relus<br />

par 3 ou 4 membres du Conseil d’Administration,<br />

autant cette couverture a<br />

été imaginée par notre imprimeur qui a<br />

ajouté : «Les diabétiques ont éclairés (?)<br />

le monde». Ainsi nous vous demandons<br />

toute votre indulgence pour cette faute<br />

d’orthographe …<br />

Je vous ai, dans le numéro précédent,<br />

longuement parlé des 2 réunions organisées<br />

au Sénat et nous en attendons<br />

beaucoup dans le cadre de la prise<br />

en charge du diabète dans notre pays.<br />

Nous disposons à l’heure actuelle d’un<br />

texte de résolution dont je vous extrais<br />

les grandes lignes.<br />

A. Le sénat va demander au<br />

gouvernement fédéral :<br />

1° De ratifi er formellement la résolution<br />

des Nations Unies et d’élaborer<br />

un plan d’action dans la lutte<br />

contre le diabète avec un rapport<br />

annuel au Sénat du ministre compétent<br />

(lequel ?).<br />

2° Développer un système effi cace<br />

pour enregistrer les diabétiques<br />

de façon à en connaître le nombre<br />

exact. On sait que 50 % des diabétiques<br />

ne sont pas diagnostiqués, donc<br />

sont inconnus et cela pas uniquement<br />

en Belgique. Si on estime qu’en<br />

2007, le nombre de personnes diabétiques<br />

en Belgique s’élevait à plus ou<br />

moins 600 000, ils seront 750 000 en<br />

2025 si rien n’est fait pour endiguer<br />

l’épidémie.<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

3° Promouvoir le développement du<br />

Passeport du Diabète. Le Passeport<br />

du Diabète a été instauré en 2003 pour<br />

assurer un lien entre le médecin traitant<br />

et le diabétologue. Les chiffres actuels<br />

montrent que le Passeport est largement<br />

sous-utilisé surtout en Wallonie<br />

et à Bruxelles. Il doit être prescrit par<br />

le médecin traitant et, jusqu’il y a peu,<br />

il était évident qu’un grand nombre de<br />

médecins ne le prescrivaient pas pour<br />

diverses raisons. Certains confrères ne<br />

semblent pas au courant de son existence,<br />

d’autres n’osent pas le prescrire<br />

pour ne pas alourdir la charge fi nancière<br />

de leur patient, certains médecins<br />

non accrédités ne sont pas autorisés<br />

à en faire la demande, etc.<br />

Pourtant, ce Passeport offre pas mal<br />

d’avantages à tous les diabétiques<br />

qu’ils fassent ou non des injections<br />

d’insuline. Le coût (±15 euros) est entièrement<br />

remboursable comme celui<br />

(±25 euros) du Dossier Médical<br />

Global. L’idéal – et c’est en cours de<br />

réalisation – sera la mise en place d’un<br />

tiers-payant pour les patients peu fortunés.<br />

Finalement, il est souhaitable<br />

que ce Passeport existe également<br />

sous une forme informatisée, c’est en<br />

cours de réalisation.<br />

4° Promouvoir des meilleurs soins de<br />

première ligne avec un contrôle de<br />

qualité qui serait analogue à celui<br />

auquel les spécialistes doivent répondre<br />

dans les centres conventionnés.<br />

Ainsi, les centres de diabétologie<br />

doivent encoder 10 % de leurs<br />

patients en donnant toute une série<br />

d’informations. Ces données sont<br />

analysées de façon anonyme et reviennent<br />

à chaque centre avec les informations<br />

qui concernent les autres<br />

centres pour comparaison. Ainsi,<br />

chacun peut voir les points forts et<br />

les points faibles de son service afi n<br />

d’améliorer ces derniers.<br />

5° Assurer une bonne répartition des<br />

tâches des uns et des autres.<br />

6° Créer un conseil d’experts indépendants<br />

qui donnerait des avis aux différentes<br />

commissions de l’INAMI.<br />

7° S’intéresser particulièrement aux<br />

discriminations auxquelles les patients<br />

diabétiques sont confrontés<br />

quotidiennement. On pense ici à<br />

l’emploi et aux assurances.<br />

8° Améliorer l’accès aux soins (18 %<br />

des patients disent postposer des<br />

soins pour des raisons fi nancières).<br />

B. Demande au gouvernement<br />

fédéral de travailler<br />

avec les gouvernements<br />

des 3 communautés pour :<br />

1° Promouvoir un plan de<br />

prévention du diabète.<br />

2° Assurer une formation<br />

complémentaire de tous les<br />

prestataires de soins.<br />

3° Reconnaître la formation<br />

d’éducateur en diabétologie.<br />

4° Soutenir fi nancièrement les associations<br />

de patients. Par exemple, les<br />

associations attendent depuis 2003<br />

le remboursement des frais qu’elles<br />

ont engagés pour la réalisation et la<br />

promotion du Passeport du Diabète.<br />

Comme vous le voyez, il s’agit là d’un<br />

projet ambitieux et nous attendons impatiemment<br />

les premiers signes de sa<br />

mise en place.<br />

Encore une fois, l’<strong>ABD</strong> et la VDV sont fi -<br />

dèles à leur rôle important dans le cadre<br />

de la défense des intérêts des personnes<br />

diabétiques et c’est une des raisons<br />

supplémentaires pour que vous soyez<br />

membre de l’Association ou que vous<br />

restiez membre de l’Association.<br />

5


HU/ELB/05/2006/167<br />

Dieter B., 52 ans, Diabète de type 2<br />

Un stylo à insuline<br />

avec lequel je peux être vu<br />

Huma logique, non?<br />

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Lentilles vertes et<br />

saucisses de volaille<br />

Technique de préparation<br />

3 Dans une cocotte ou casserole à fond épais, placer l’huile,<br />

les lardons, les basses côtes d’agneau, les échalotes et l’ail<br />

pressé : chauffer et faire suer.<br />

3 Ajouter les lentilles rincées à l’eau froide.<br />

3 Ajouter tous les assaisonnements. Bien mélanger.<br />

3 Couvrir et porter à ébullition, ensuite réduire la source de<br />

chaleur et laisser mijoter 15 minutes casserole fermée.<br />

3 Cuire les saucisses piquées (pour éviter l’éclatement) dans<br />

une poêle antiadhésive.<br />

3 Les basses côtes sont retirées de la préparation, elles ont<br />

servi à donner du goût.<br />

3 Servir dans un petit plat ovale en mettant 2à3 càs de lentilles<br />

cuites puis la saucisse coupée en 4 morceaux et recouvrir<br />

de lentilles cuites. Servir très chaud et persiller.<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

d<br />

Ingrédients pour 4 personnes :<br />

∙ 50g de lard fumé maigre découpé en<br />

lardons.<br />

∙ 2 càs d’huile d’olive.<br />

∙ 2 fi nes basses côtes d’agneau<br />

(pour la saveur).<br />

∙ 4 càs d’échalotes hachées.<br />

∙ 3 à 4 gousses d’ail pressées.<br />

∙ 400g de lentilles vertes sèches.<br />

∙ 850ml d’eau froide.<br />

∙ 1 bouillon cube de volaille.<br />

∙ 15 tours de poivre.<br />

∙ Thym.<br />

∙ Sarriette en poudre.<br />

∙ 4 saucisses de volaille de 125g pièce.<br />

3 Cette préparation peut être réalisée la veille : dans ce cas,<br />

les saucisses sont seulement colorées et au moment du repas,<br />

les plats fi lmés sont passés au micro-ondes 6 à 8 minutes<br />

pour 2 rations. La saucisse sera ainsi à point.<br />

3 Ce plat unique est apprécié en saison hivernale.<br />

Que choisir comme lentilles ?<br />

protéines p : 44g dont principalement des<br />

protéines végétales<br />

glucides g : 56g dont essentiellement de l’amidon<br />

(=glucides complexes = « bons glucides »).<br />

Utiliser de préférence des petites lentilles vertes par exemple :<br />

Vivien Paille (boîte de 500g). Comme les lentilles vertes du<br />

Puy, elles sont excellentes mais moins chères !<br />

Les lentilles cuites doivent être tendres et non molles.<br />

Ce légume est excellent car il est source de glucides complexes<br />

(50% d’ amidon ) et de fi bres (11%). Les lentilles sont riches en<br />

fer (8mg pour 100g), en magnésium (100mg pour 100g) et en<br />

vitamines du groupe B.<br />

On peut faire précéder ce plat d’un potage de légumes non<br />

lié.<br />

7


8<br />

Le diabète n’est<br />

Le diabète n’est pas une maladie mais un état<br />

C’est un banal accident scolaire -<br />

sans rapport avec le diabète - qui<br />

va faire basculer le quotidien de la<br />

famille de Max. Une analyse d’urine<br />

et une prise de sang confi rment<br />

un diagnostic auquel personne ne<br />

s’attend : Max a le diabète. Un<br />

choc pour ses parents peu au fait<br />

des divers symptômes provoqués<br />

par la maladie. “Notre fi ls se levait<br />

une fois par nuit pour uriner et<br />

avait perdu un kilo. Ces signes ne<br />

nous ont pas mis la puce à l’oreille,”<br />

précise Marc-Henri, son papa.<br />

Apprivoiser le diabète<br />

Après le choc de la nouvelle, Max<br />

entouré de ses parents et de sa<br />

sœur Naomi, décide de ne pas se<br />

laisser abattre et suit avec assiduité<br />

les cours dispensés à l’hôpital<br />

lors d’une hospitalisation qui<br />

dura une dizaine de jours. Un séjour<br />

indispensable durant lequel<br />

le ¡eune garçon mais aussi ses parents,<br />

vont apprendre à se familiariser<br />

avec le diabète et auto-gérer<br />

le traitement. Réguler les doses<br />

d’insuline, adopter de bonnes habitudes<br />

alimentaires, corriger les<br />

hypoglycémies, adapter l’alimentation<br />

aux activités physiques, gérer<br />

les piqûres d’insuline...tout un<br />

Derrière des yeux rieurs et un sourire pudique,<br />

Max croque la vie du haut de ses douze<br />

ans. Pourtant, depuis 2004, le diabète a fait<br />

irruption dans sa vie, bouleversant ses habitudes<br />

mais aussi celles de toute sa famille.<br />

Car si cette maladie concerne aujourd’hui près<br />

de 8% de la population belge, elle touche également<br />

des enfants qui doivent apprendre à<br />

vivre avec cette nouvelle donne.<br />

savoir que la famille de Max va<br />

devoir acquérir en peu de temps.<br />

Un séjour hospitalier placé sous<br />

le signe du sourire et du cinéma.<br />

“L’humanité et l’humour du Docteur<br />

ont permis de nous faire comprendre,<br />

ainsi qu’à Max, qu’un diabète<br />

bien géré lui permettrait de réaliser<br />

tous ses projets et de mener<br />

une vie normale”, raconte son père.<br />

“Max a compris qu’à l’exception des<br />

sports extrêmes en solitaire et d’un<br />

régime contraignant au niveau des<br />

horaires des repas, et des quantités<br />

de glucides, tout lui était permis.<br />

Il s’est d’ailleurs très vite remis<br />

au ski et à l’escrime et continue le<br />

basket.”<br />

“Max garde un souvenir pas trop<br />

lourd de son séjour hospitalier”<br />

précise encore Ariane, sa maman.<br />

“Tous les jours, nous suivions tous<br />

les cours sur le diabète. Le but<br />

était d’apprendre à adapter soimême<br />

les doses d’insuline aux diverses<br />

activités de la vie quotidienne.<br />

Ensuite, pour alléger le séjour<br />

de Max à l’hôpital, nous lui organisions<br />

des séances de fi lms DVD<br />

et sa première sortie de l’hôpital a<br />

donné lieu à une bataille de boules<br />

de neige mémorable”.<br />

Quelques jours auront suffi t pour<br />

que Max, entouré des siens, devienne<br />

un petit garçon responsable<br />

et sensibilisé à la problématique<br />

d’une maladie dont il ne savait<br />

rien.<br />

Excellent élève, Max sera d’ailleurs<br />

autorisé à quitter l’hôpital après<br />

dix jours et non pas quinze comme<br />

habituellement pratiqué. “Il y<br />

avait dans ma classe des personnes<br />

qui devaient suivre à nouveau<br />

les cours, qui n’avaient rien compris<br />

au diabète et qui se gavaient<br />

de bonbons. C’était très décevant”<br />

raconte- t-il encore.<br />

Et l’importance de ces cours est indéniable.<br />

“Ils permettent de transmettre<br />

le savoir aux patients pour<br />

qu’ils puissent se prendre en main,<br />

dédramatiser une situation à laquelle<br />

une famille n’est pas préparée<br />

et intégrer le diabète dans<br />

la vie de tous les jours”, explique le<br />

papa de Max.<br />

Une rigueur sans faille<br />

Après la bulle hospitalière, Max<br />

doit apprendre à vivre avec sa<br />

maladie à la maison mais aussi à<br />

l’école, ce qui n’a pas été trop diffi<br />

cile vu les rythmes scolaires. Si ce<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


pas une maladie<br />

Valérie Cohen-Renous-journaliste<br />

n’est certaines pertes de concentration<br />

en fi n de matinée, Max est<br />

un très bon élève qui peut aborder<br />

sereinement sa future rentrée scolaire<br />

à l’athénée. “Il est important<br />

pour tout enfant diabétique, explique<br />

la maman de Max, de manger<br />

trois repas mais aussi trois collations<br />

espacées tout au long de la<br />

journée. Les rythmes scolaires permettent<br />

une telle rigueur. C’est plutôt<br />

en vacances ou chez des amis<br />

que cette discipline de vie peut<br />

être pénible. Manger une quantité<br />

limitée de glucides à des rythmes<br />

réguliers est une contrainte à<br />

laquelle une personne diabétique<br />

ne peut échapper. Une tranche de<br />

pain peut faire toute la différence.<br />

De plus, la chaleur a aussi un effet<br />

au niveau de la glycémie. Des facteurs<br />

avec lesquels il faut appren-<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

dre à composer à la maison comme<br />

en vacances.”<br />

Diffi cile pour un garçonnet de renoncer<br />

aux chips, glaces, limonades<br />

gazeuses et autres tentations<br />

sucrées dont nos tables abondent.<br />

“Heureusement, nous avions déjà<br />

de bonnes habitudes alimentaires<br />

avant que Max ne tombe malade,<br />

cela facilite les choses. Mais il<br />

a parfois du mal à résister à la tentation,<br />

ce qui est compréhensible.<br />

Quant à Naomi, elle a appris à<br />

avoir la délicatesse de ne pas manger<br />

une glace devant son frère.”<br />

Car si l’alimentation devient discipline<br />

de vie, il est parfois diffi cile<br />

de gérer les exceptions. Surtout<br />

dans une société où donner du sucré<br />

est synonyme d’amour.<br />

Merck, Une recherche au<br />

service de la santé et du bien-être<br />

du patient diabétique<br />

“J’essaie d’être toujours raisonnable<br />

mais il m’arrive de manger un<br />

peu trop. Un excès est permis mais<br />

je dois le prévoir”, explique Max.<br />

Une réaction très saine à l’image<br />

de celle adoptée par toute la famille<br />

à l’égard de ce diabète surprise.<br />

“Le Docteur et toute son équipe<br />

de médecins et infi rmières nous<br />

ont communiqué une énergie positive,<br />

conclut le papa de Max.<br />

L’inverse du défaitisme. Chaque visite<br />

médicale, tous les deux mois,<br />

est synonyme de plaisir et d’échanges.<br />

D’autant plus que les résultats<br />

de Max sont excellents, il est<br />

en très bonne santé. Le diabète<br />

n’est pas une maladie mais un état.<br />

L’important est d’apprendre à vivre<br />

avec.”<br />

9


10<br />

TAGATESSE ®<br />

Tagatesse®<br />

Lors du salon du diabète en octobre<br />

2007, nous avons épinglé<br />

pour vous un « nouveau sucre » le<br />

TAGATESSE ® .<br />

De quoi s’agit-il ?<br />

Commercialisé par la société<br />

Damhert Nutrition, ce produit est<br />

un édulcorant massique en poudre,<br />

semblable au sucre blanc ordinaire.<br />

Il est conditionné en boîte<br />

de 500g (7€). Ce même produit<br />

est utilisé par la société Damhert<br />

dans la fabrication de confi tures,<br />

de pâtes de chocolat à tartiner, de<br />

boissons instantanées au cacao,…<br />

Présenté comme révolutionnaire,<br />

ce « nouveau » sucre mérite qu’on<br />

s’y attarde un peu plus en détail.<br />

Le TAGATESSE ® est un mélange<br />

de divers ingrédients dont le premier<br />

apparaissant sur l’étiquette<br />

est le tagatose.<br />

Le tagatose est un sucre simple<br />

peu connu en agroalimentaire.<br />

Par contre, les fi rmes pharmaceutiques<br />

le connaissent depuis les<br />

années 80 et cela en raison de ses<br />

propriétés de prébiotique 1 .<br />

Il est fabriqué au départ du lacto-<br />

se qui est le sucre du lait. Sous l’action<br />

d’enzymes, le lactose est scindé<br />

en ses deux composants que<br />

sont le glucose et le galactose.<br />

Le galactose est ensuite transformé<br />

en tagatose et le tour est<br />

joué !<br />

L’avantage du tagatose est de se<br />

présenter sous forme d’une poudre<br />

blanche semblable au sucre ordinaire,<br />

d’être peu assimilé et donc<br />

de n’apporter que 1.5 kcal ou 6 kJ<br />

par gramme contre 4 kcal ou 17kJ<br />

par gramme pour le sucre.<br />

Il n’infl uence quasiment pas la glycémie<br />

en raison d’un index glycémique<br />

(ou pouvoir sucrant) extrêmement<br />

bas. On peut aussi<br />

ajouter qu’il a un effet « fi bre ».<br />

Outre le tagatose, le TAGATESSE ®<br />

est composé d’autres ingrédients<br />

tels que l’isomalt 2 (polyol), l’actilight<br />

3 , l’inuline 4 , le sucralose 5 . Le<br />

sucralose est un édulcorant intense<br />

qui sert à renforcer la saveur sucrée<br />

du mélange.<br />

Le TAGATESSE ® comporte la mention<br />

obligatoire « une consommation<br />

excessive peut avoir un effet<br />

laxatif ». Toutefois cet inconvénient<br />

avéré pour certaines person-<br />

nes est assez léger en comparaison,<br />

par exemple, de l’effet laxatif<br />

plus marqué du maltitol ou du sorbitol,<br />

autres polyols utilisés dans<br />

des gammes de produits spécifi -<br />

quement destinés aux personnes<br />

diabétiques.<br />

Le TAGATESSE ® peut être utilisé<br />

comme du sucre mais pour un apport<br />

calorique réduit : seulement<br />

170kcal pour 100g contre 400kcal<br />

pour le sucre.<br />

Il peut être utilisé à froid comme à<br />

chaud et c’est là un de ses grands<br />

avantages. De plus, il donne du<br />

corps à la préparation et permet<br />

de la travailler (ce qui n’est pas le<br />

cas d’autres édulcorants).<br />

Si on l’utilise pour réaliser diverses<br />

recettes telles que cake, rouleau à<br />

la confi ture, gaufres, biscuits secs<br />

etc., il faut diminuer la proportion<br />

habituelle de sucre de 50%. Ex : Si<br />

vous utilisiez 250g de sucre pour<br />

réaliser un 4/4, vous le remplacez<br />

par 125g de TAGATESSE ® . Il est<br />

possible que les proportions des<br />

autres ingrédients doivent être revues.<br />

Il est souhaitable de cuire vos pâtisseries<br />

à des t° un peu plus basses<br />

que d’habitude car le tagatose<br />

donne une couleur brune très<br />

rapidement. Or pour la présentation,<br />

on souhaite maîtriser une<br />

couleur dorée.<br />

Avis du conseil diététique :<br />

Tous ces avantages font du<br />

TAGATESSE ® un produit intéressant<br />

pour la préparation de diverses<br />

recettes, notamment des<br />

pâtisseries par ailleurs largement<br />

diffusées avec les publicités sur<br />

ce produit.<br />

Il s’agit de se rappeler que les pâ-<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


TAGATESSE ®<br />

tisseries sont à consommer en<br />

petite portion et de manière occasionnelle<br />

car « moins riche en<br />

calories » ne veut pas dire « sans<br />

calories ».<br />

Nous vous recommandons de<br />

réaliser vos pâtisseries avec du<br />

beurre allégé ou mieux encore<br />

avec une minarine végétale (bonnes<br />

graisses) pour la quantité et<br />

la qualité des graisses.<br />

De plus, que cela soit clair : ce<br />

n’est pas un produit naturel mais<br />

bien le résultat d’une très bonne<br />

recherche industrielle qui offre<br />

des garanties. Le tagatose est<br />

reconnu par les autorités comme<br />

étant sans danger toxicologique.<br />

1. prébiotique : ingrédient peux<br />

ou pas digéré qui infl uence favorablement<br />

la multiplication<br />

des bonnes bactéries qui vivent<br />

dans le colon ou gros intestin.<br />

2. l’isomalt : additif autorisé E953<br />

qui est un polyol fabriqué au<br />

départ du saccharose, peu assimilé<br />

et qui donne 2.4kcal/g.<br />

3. actiligh : nom commercial d’un<br />

fructo - oligo - saccharide qu’on<br />

trouve naturellement dans certains<br />

légumes comme les oignons,<br />

l’ail,… Il est extrait des racines<br />

de chicorée.<br />

4. inuline : fi bre végétale extraite<br />

de la racine de la chicorée qui<br />

fermente dans le colon ou gros<br />

intestin et favorise le développement<br />

des bonnes bactéries.<br />

5. sucralose : additif E955 qui est<br />

un édulcorant intense ou acalorique<br />

sans effet sur la glycémie.<br />

Pour vous rafraîchir la mémoire, relisez l’article<br />

traitant des édulcorants : saveur sucrée page 46<br />

de la brochure : le conseil diététique vous informe<br />

ou sur le site de l’<strong>ABD</strong> : http://www.diabeteabd.be.<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

Rouleau à la confiture d ’abricot<br />

à base de Tagatesse ® Damhert<br />

INGRÉDIENTS Poids net<br />

4 œufs (M) 220 g<br />

Tagatesse ® 80 g<br />

Farine de froment 125 g<br />

Confi ture aux<br />

abricots Damhert*<br />

150 g<br />

1 cuiller à soupe de<br />

noix de coco râpée<br />

10 g<br />

TECHNIQUE DE PRÉPARATION :<br />

• Préchauffer le four à 175°C.<br />

• Battre les oeufs et le Tagatesse ® au<br />

batteur électrique durant 15 minutes<br />

jusqu’à obtention d’un mélange<br />

ferme et blanc ivoire.<br />

• Ajouter très délicatement la farine<br />

tamisée peu à peu en soulevant la<br />

pâte à l’aide d’une spatule.<br />

• Garnir une plaque à pâtisserie de papier<br />

cuisson en lui donnant la forme<br />

d’un rectangle (35cm sur 25cm).<br />

• Etaler la pâte en une couche d’un<br />

centimètre d’épaisseur.<br />

• Cuire 8 minutes dans le four préchauffé<br />

à 175°C.<br />

• Poser la pâte sur une étamine un<br />

peu humide côté pâte sur l’étamine.<br />

• Enlever la feuille de papier cuisson.<br />

• Rouler délicatement le biscuit chaud<br />

avec l’étamine, attendre quelques<br />

instants, puis dérouler.<br />

• Etaler une fi ne couche de confi ture<br />

Damhert* sur toute la surface.<br />

• Rouler à nouveau le biscuit.<br />

• Laisser refroidir sur une grille.<br />

• Couper les extrémités du rouleau et<br />

saupoudrer de noix de coco râpée.<br />

Une part de gâteau qui correspond<br />

au rouleau divisé par 8 apporte :<br />

kcal :<br />

ou kJ :<br />

132<br />

553<br />

lipides 4g<br />

protéines : 5g fi bres 3.8g<br />

glucides totaux 19g cholestérol 150mg<br />

Recette réalisée par MCl<br />

Lallemend- IPL 2008.<br />

Édulcorée au tagatose et enrichie en<br />

fi bres : dextrine de froment*.<br />

11


12<br />

Une Brève Hist<br />

Une Brève Histoire de Sucre<br />

Le sucre n’est pas un aliment naturel<br />

important des êtres humains.<br />

Le modèle de l’ancêtre préhistorique<br />

chasseur-cueilleur (actuellement<br />

le plus accepté) se contentait<br />

des produits de la cueillette (quelques<br />

fruits et racines contenant<br />

c’est vrai des hydrates de carbone<br />

mais souvent lents) et de la chasse.<br />

Néanmoins l’être humain est<br />

très très attiré par le sucre : nous<br />

avons tous vu ces images spectaculaires<br />

de ces indigènes très loin<br />

de la civilisation moderne qui escaladent<br />

encore aujourd’hui arbres<br />

ou falaises au péril de leur vie<br />

pour récupérer la seule vraie source<br />

naturelle de sucre concentré :<br />

quelques rayons de miel sauvage<br />

! Quel danger encouru pour un<br />

produit si banal dans nos rayons<br />

d’épicerie.<br />

Le sucre dans notre alimentation<br />

ancestrale naturelle d’être<br />

humain, ce sont donc les sucres<br />

lents des racines et des fruits (et<br />

des céréales après l’introduction<br />

de l’agriculture), celui des abeilles<br />

très tôt exploitées par les hommes,<br />

et le lactose du lait depuis<br />

l’introduction de l’élevage. Quel<br />

contraste formidable avec notre<br />

situation actuelle où nous produisons<br />

une quarantaine de kilos<br />

de sucre par an et par habitant.<br />

Le sucre de canne fut et reste le<br />

premier sucre ‘produit’ et le plus<br />

important en quantité. Il est<br />

connu en Inde et en Chine depuis<br />

probablement un millénaire<br />

avant Jesus-Christ. Des textes<br />

perses (VI ème siècle avant notre<br />

ère) rapportent ‘ces roseaux qui<br />

produisent un miel sans le besoin<br />

des abeilles’. L’amiral d’Alexandre<br />

le Grand, Niarchos (IV ème siècle<br />

avant JC), en fait lui aussi mention<br />

comme le poète latin Lucain<br />

(I er siècle de notre ère). Mais ensuite<br />

les voies du commerce<br />

se tarirent. Ce n’est que lors<br />

de la première croisade que les<br />

Occidentaux redécouvrirent ce<br />

secret bien connu des Orientaux :<br />

ces ‘canes (sic) végétales que l’on<br />

arrose et dont on tire le sucre’<br />

(Joinville, XIV ème siècle).<br />

Un commerce s’établit vite. Les<br />

seigneurs de Chypre ou de Sicile<br />

et plus tard les villes commerçan-<br />

tes de Venise et Bruges (XIV-XV ème<br />

siècle) en tirèrent un profi t considérable.<br />

Mais à l’époque le sucre<br />

restait un additif très précieux un<br />

peu comme les épices au commerce<br />

desquelles il était d’ailleurs<br />

associé. Un livre de comptes des<br />

ducs de Bourgogne mentionne<br />

ainsi avec fi erté la possession<br />

de deux kilos de sucre pur ! Tout<br />

ceci nous démontre le caractère<br />

tout à fait exceptionnel de l’usage<br />

du sucre durant le Moyen Âge<br />

ou la Renaissance.<br />

Tout allait rapidement changer :<br />

le souverain portugais Henri le<br />

Navigateur au XV ème siècle désireux<br />

de briser le monopole vénitien<br />

introduisit la culture de<br />

la canne à sucre aux îles du Cap<br />

Vert, les Espagnols suivirent aux<br />

Canaries puis de là, la canne gagna<br />

le Nouveau Monde avec<br />

Christophe Colomb lui-même.<br />

Des sucreries virent le jour dans<br />

les colonies hispaniques et portugaises,<br />

puis dès le XVII ème dans<br />

les possessions anglaises et françaises<br />

qui lancèrent le commerce<br />

transatlantique du sucre. A<br />

cette époque, on consommait<br />

moins de 1000 tonnes de sucre<br />

en France (pour environ 15<br />

millions d’habitants). La fortune<br />

de ports comme La Rochelle,<br />

Nantes et Bordeaux doit beaucoup<br />

à ce commerce du sucre et<br />

du rhum (mais aussi des esclaves).<br />

Hélas aussi cette période est celle<br />

de l’esclavage et Montesquieu<br />

déjà le faisait remarquer : ‘le sucre<br />

serait trop cher si l’on ne faisait<br />

travailler la plante qui le produit<br />

par des esclaves’. Voltaire fut<br />

plus critique donnant la parole à<br />

un esclave noir : ‘quand la meu-<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


oire de Sucre<br />

Philippe Selvais -* CH Hornu-Frameries et Hôpital Erasme<br />

le nous attrape un doigt on nous<br />

coupe la main; quand nous voulons<br />

nous enfuir on nous coupe<br />

la jambe. C’est à ce prix que vous<br />

mangez du sucre en Europe’. Ces<br />

intérêts étaient très puissants : ce<br />

n’est qu’en 1848 que Schoelcher<br />

arracha l’abolition de l’esclavage<br />

aux parlementaires français.<br />

Le commerce du sucre allait<br />

devenir un enjeu géopolitique<br />

(vraiment comme le pétrole<br />

aujourd’hui) avec les guerres<br />

napoléoniennes. Les Anglais<br />

avaient le contrôle des mers<br />

et donc du commerce avec les<br />

Antilles, principal producteur de<br />

sucre de canne (les cultures du<br />

Brésil avaient été négligées en raison<br />

de l’exploitation préférentielle<br />

de mines d’or, d’où un quasi<br />

monopole mondial pour les<br />

Antilles !). Dans ce contexte politique,<br />

des efforts considérables<br />

furent accomplis par les chimistes<br />

et industriels français pour<br />

exploiter une source locale de sucre.<br />

La cristallisation du sucre de<br />

raisin fût un échec. Mais en 1812,<br />

Benjamin Delessert, un homme<br />

exceptionnel, Régent de la banque<br />

de France mais aussi fondateur<br />

de la Caisse d’Epargne et<br />

philanthrope convaincu (fondateur<br />

par exemple d’une sorte de<br />

soupe populaire) et enfi n très brillant<br />

scientifi que amateur, réussit<br />

à partir de betterave la cristallisation<br />

du premier pain de sucre<br />

de France. Succès spectaculaire :<br />

Napoléon lui rendit aussitôt visite<br />

et lui épingla sa propre croix de la<br />

légion d’honneur sur la poitrine,<br />

nous dit la légende. Ceci illustre<br />

parfaitement l’importance cruciale<br />

du sucre à cette époque !<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

L’industrie du sucre française<br />

continentale faillit disparaître,<br />

la paix revenue. Il est vrai que la<br />

production antillaise restait bien<br />

moins chère que la production<br />

européenne. Mais les politiques<br />

avaient compris la leçon et l’intérêt<br />

de s’assurer une indépendance<br />

nationale. Ils subventionnèrent<br />

donc… au grand dam des parlementaires<br />

‘anti-betterave’ dont<br />

Lamartine. ‘La sucrerie n’est pas<br />

une industrie nationale : elle n’a<br />

de national que les charges qu’elle<br />

fait peser sur le pays’. Le résultat<br />

ne se fi t pourtant pas attendre<br />

: la production française<br />

passa de 75 000 à 700 000 tonnes<br />

de 1850 à 1880, les deux tiers<br />

exportés à grands coups de primes,<br />

fi nancées par l’augmentation<br />

du coût pour le consommateur.<br />

Ceci ruina les producteurs de<br />

sucre de canne des colonies. La situation<br />

devenait si kafkaïenne<br />

qu’en 1901, une conférence internationale<br />

sur le commerce du sucre<br />

se réunit à Bruxelles déjà et résulta<br />

en l’interdiction des primes<br />

à l’exportation et à la production.<br />

D’où l’effondrement de la production<br />

européenne cette fois à la détresse<br />

des producteurs français.<br />

Survint la guerre et la disette. La<br />

paix revenue, les producteurs de<br />

canne retrouvèrent la fortune et<br />

les producteurs locaux réclamèrent<br />

leurs subventions … et ainsi<br />

de suite depuis lors. De subvention<br />

en dé-subvention, d’intérêts<br />

nationaux européens en intérêts<br />

coloniaux en particulier antillais<br />

pour la France, de primes fi nancées<br />

sur le dos du consommateur<br />

en faillites retentissant sur la sécurité<br />

d’approvisionnement, l’histoire<br />

de la production mondiale de<br />

sucre et de son commerce, manipulés<br />

par les états parfois plus<br />

pour des raisons de fi erté nationale<br />

que pour des motifs économiques,<br />

cette histoire préfi gure<br />

les succès mais aussi les aléas de<br />

la mondialisation. Relire cette histoire<br />

du commerce du sucre, c’est<br />

voir défi ler tous les problèmes actuels<br />

de la mondialisation !<br />

La Communauté européenne reste<br />

très impliquée dans cette dynamique<br />

sucrière : elle n’est plus<br />

le premier producteur sucrier depuis<br />

longtemps, supplantée par<br />

l’Inde, la Chine, la Thaïlande et le<br />

Mexique. Elle en reste néanmoins<br />

à la fois un consommateur majeur<br />

et un très gros exportateur mondial<br />

au grand dam des pays émergents<br />

puisque la culture sucrière<br />

reste subventionnée chez nous.<br />

Savez-vous que la politique agricole<br />

commune (dans son ensemble)<br />

représente la moitié des dépenses<br />

de la Communauté européenne.<br />

Avec diffi culté, un programme<br />

de restriction de moitié de<br />

l’aide à la production sucrière est<br />

en cours d’implémentation (vous<br />

aurez noté comme moi la disparition<br />

de la plupart des sucreries en<br />

Belgique et dans le Nord).<br />

13


14<br />

Une Brève Histoire<br />

Une Brève Histoire de Sucre<br />

Aux USA un autre dilemme se<br />

pose : la politique de soutien de<br />

prix élevé du sucre/saccharose par<br />

les taxes a incité les industriels de<br />

l’agroalimentaire à remplacer le<br />

sucre/saccharose par les sirops de<br />

glucose-fructose dérivés du maïs,<br />

dont on pense maintenant le plus<br />

grand mal en termes de risque<br />

d’obésité ou de diabète. Tous ces<br />

débats politico-économiques sont<br />

donc très lourds de conséquences<br />

parfois inattendues pour l’alimentation<br />

et la santé publique et devraient<br />

plus intéresser les professionnels<br />

de la santé.<br />

Il faudra que la politique du sucre<br />

change dans les prochaines années<br />

et la réforme est amorcée. Elle le<br />

fera peut être plus vite sous l’effet<br />

de l’apparition de nouveaux débouchés,<br />

en particulier la production<br />

éventuelle d’agro-carburants.<br />

Jusqu’ici en effet, on faisait peu de<br />

chose du sucre sauf le manger et<br />

le transformer en alcool. Il est logique<br />

cependant de penser que<br />

la politique d’un état qui subventionne<br />

avec l’argent public un produit<br />

qui nuit à la santé d’au moins<br />

dix pour cent de ses concitoyens,<br />

augmentant par là les dépenses<br />

de santé publique, n’est peut-être<br />

pas une politique d’avenir, même<br />

si elle soutient temporairement le<br />

revenu des derniers agriculteurs.<br />

Mais cet argument là, en prépa-<br />

rant cet article, je l’ai à peine vu<br />

apparaître dans les discussions<br />

sur le commerce du sucre. Il faudra<br />

encore un peu de temps ou<br />

que le sucre de nos betteraves soit<br />

plus encore dérivé vers nos réservoirs<br />

de carburant.<br />

Références<br />

Anthony Rowley. Une histoire mondiale<br />

de la table : stratégies de bouche.<br />

Odile Jacobs ed 2006, pp 402<br />

Annie Perrier Robert et Marie-Paule<br />

Bernardin. Le grand livre du sucre.<br />

Solar ed 1999, pp 175<br />

« La recherche est le prix de<br />

l’avenir »<br />

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N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


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N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

0800 16 126 (numéro vert)<br />

Douceur de soie<br />

15


16<br />

Les biscuits «petit-déjeuner» font<br />

partie d’une gamme de biscuits<br />

de plus en plus sélectionnée par<br />

les consommateurs.<br />

Ils se présentent souvent comme<br />

étant des produits de santé<br />

bien adaptés pour le repas<br />

du matin ou pour une collation.<br />

Est-ce bien vrai ?<br />

Nous proposons de répondre sur<br />

base de la notion du petit-déjeuner<br />

équilibré.<br />

Le petit-déjeuner est le premier<br />

repas de la journée pris après<br />

la longue période de jeûne de<br />

la nuit. Quel que soit le traitement<br />

du diabète mis en place, il<br />

constitue un repas incontournable.<br />

Autant pour les personnes diabétiques<br />

que pour chacun d’entre<br />

nous, il ne peut se résumer<br />

à la consommation d’une tasse<br />

de café accompagnée ou non<br />

d’une tartine de pain blanc à la<br />

confi ture ou d’une viennoiserie.<br />

l l d<br />

Un bon petit-déjeuner se<br />

compose :<br />

- de pain complet ou multicéréales<br />

à grosse mouture ou de céréales<br />

petit-déjeuner non sucrées,<br />

peu grasses et riches en<br />

fi bres (revue <strong>ABD</strong> 47/1).<br />

- de minarine ou de beurre demiécrémé.<br />

- d’un accompagnement source<br />

de protéines tels que des fromages<br />

blancs, frais ou autres<br />

(revue <strong>ABD</strong> 50/5 ), de yaourts<br />

nature ou édulcorés.<br />

- éventuellement, on peut y joindre<br />

une source de glucides<br />

comme de la confi ture moins<br />

sucrée (<strong>ABD</strong> : 50/1- 2007) ou<br />

de la compote de fruits non sucrée<br />

ou préparée avec un édulcorant.<br />

- d’un fruit frais ou d’un fruit cuit<br />

au naturel ou d’un jus de fruit<br />

pur jus (sans sucre ajouté).<br />

- d’une boisson comme le thé ou<br />

le café ou l’eau.<br />

Eviter de consommer<br />

un petit-déjeuner<br />

exclusivement sucré !<br />

Qu’entend-on par biscuits<br />

« petit-déjeuner » ?<br />

Ce sont des produits destinés à<br />

être consommés au petit-déjeuner,<br />

commercialisés sous les termes<br />

« biscuits petit-déjeuner »<br />

ou « breakfast ».<br />

L’étiquetage nutritionnel est très<br />

développé, des conseils corrects<br />

de consommation sont proposés<br />

comme par exemple celui de<br />

compléter la consommation des<br />

biscuits avec du lait et un fruit.<br />

Ces biscuits secs de longue<br />

conservation sont emballés généralement<br />

par 3 ou 4 pièces et<br />

pèsent de 30 à 50g par portion<br />

(ou sachet).<br />

Ils sont très souvent enrichis en<br />

minéraux, en vitamines et même<br />

en fi bres.<br />

Que nous apprend l’étiquette<br />

des biscuits «petit-déjeuner» ?<br />

1. le chiffre des glucides ou hydrates<br />

de carbone totaux est<br />

élevé. Ceci s’explique logiquement<br />

par le fait que les biscuits<br />

sont fabriqués avec de la<br />

farine qui est source d’amidon<br />

(= sucres complexes). De plus,<br />

plus le chiffre des glucides totaux<br />

est élevé, moins le produit<br />

est gras.<br />

2. le chiffre des sucres (= sucres<br />

simples) doit être inférieur à la<br />

moitié des glucides totaux.<br />

3. le chiffre des graisses (= lipides)<br />

doit être le plus faible possible<br />

en tout cas inférieur à 17%.<br />

4. le chiffre des fi bres doit être<br />

le plus élevé possible (5% et<br />

plus).<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


5. dans l’ordre d’énumération<br />

des ingrédients des biscuits<br />

«petit-déjeuner», les dénominations<br />

: fructose, sirops de glucose/fructose,<br />

miel et saccharose,<br />

doivent se situer le plus<br />

loin possible dans la liste. C’est<br />

mieux encore s’ils sont absents<br />

de la liste et donc de la fabrication.<br />

Comment les consommer et à<br />

qui les proposer ?<br />

Comme l’indique l’emballage, les<br />

biscuits «petit déjeuner» sont à<br />

consommer avec un produit laitier<br />

et un fruit. A partir de cette<br />

idée, nous vous proposons une<br />

comparaison de 3 « bons petitsdéjeuners<br />

».<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

Les biscuits «petit-déjeuner»<br />

Produits<br />

Lu petit déjeuner<br />

multicéréales<br />

Lu petit déjeuner<br />

Chocolat céréales<br />

Lu prince Stard<br />

chocolat<br />

Vitalinéa breakfast<br />

Fruits rouges<br />

Vitalinéa breakfast<br />

chocolat<br />

Poids/<br />

portion<br />

50g<br />

(4 pièces)<br />

Il faut consulter votre diété ticien(ne)<br />

pour adapter vos apports.<br />

Par ailleurs, les personnes aux<br />

besoins caloriques plus élevés<br />

(exemple : sportifs, personnes<br />

Petit déjeuner Petit déjeuner « LU petit déjeuner<br />

« classique » Céréales multicéréales »<br />

± 350kcal ± 310 kcal ± 360 kcal<br />

2 tr pain complet ou<br />

multicéréales (70g)<br />

50g de céréales petit<br />

déjeuner peu sucrées<br />

et peu grasses (ex :<br />

Kellog’s fruit et fi bres)<br />

3 biscuits<br />

« LU petit déjeuner<br />

multicéréales »<br />

Un peu de minarine<br />

Un triangle de<br />

fromage fondu maigre<br />

Une càc de confi ture<br />

Un verre de lait<br />

demi écrémé<br />

Un yaourt nature<br />

Une orange moyenne Une orange moyenne Une orange moyenne<br />

Boisson non sucrée Boisson non sucrée Boisson non sucrée<br />

On peut dire que les trois propositions<br />

sont assez semblables et<br />

peuvent trouver chacune une place<br />

dans l’alimentation des personnes<br />

diabétiques en surcharge<br />

de poids.<br />

Par contre, chez les personnes diabétiques<br />

adultes ou chez les adolescents<br />

et les sportifs, en équilibre<br />

de poids, il est évident que ces<br />

apports sont insuffi sants.<br />

50g<br />

(4 pièces)<br />

50g<br />

(4 pièces)<br />

31.5g<br />

(3 pièces)<br />

31.5g<br />

(3 pièces)<br />

réalisant des exercices physiques<br />

intenses…) peuvent utiliser les<br />

biscuits «petit déjeuner» comme<br />

collations.<br />

L’avis de la diététicienne<br />

Que l’on soit ou non une personne<br />

diabétique et quel que soit le<br />

traitement mis en place, le petit-<br />

kcal/<br />

portion<br />

Glucides<br />

totaux par<br />

portion en g.<br />

Sucres par<br />

portion en g.<br />

223 34 11<br />

225 34 15<br />

225 34 14<br />

125 22 8<br />

128 22 8<br />

déjeuner est un repas incontournable;<br />

à la fois pour rétablir les<br />

réserves énergétiques après une<br />

longue période de jeûne, ensuite<br />

pour maintenir une bonne glycémie<br />

et enfi n pour éviter le piège<br />

du grignotage. Il faut à tout prix<br />

le réhabiliter car il est trop souvent<br />

négligé et/ou oublié.<br />

Si les formules de « bons petitsdéjeuners<br />

» se valent quasiment,<br />

notre préférence va au « petitdéjeuner<br />

à base de pain » bien<br />

conçu et qui, de plus, est moins<br />

coûteux.<br />

Toutefois, l’utilisation des « bons<br />

biscuits petit-déjeuner » peut<br />

être une solution alternative occasionnelle.<br />

En fonction de votre choix de<br />

biscuits, observez votre glycémie<br />

afi n d’évaluer l’adéquation<br />

du produit.<br />

Nos critères de choix font que<br />

certains biscuits « petit-déjeuner<br />

» ne sont pas retenus en raison<br />

d’un excès de matières grasses<br />

et d’un apport en fi bres trop<br />

faible.<br />

Il est bien clair qu’il ne s’agit pas<br />

de déjeuner avec n’importe quel<br />

biscuit !!!!<br />

17


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Le conseil des patients<br />

Le conseil des patients - toutes voiles dehors !<br />

Au moment de quitter<br />

la Présidence<br />

du Conseil des<br />

Patients, je regarde<br />

en arrière<br />

et me fais<br />

un plaisir de<br />

vous livrer<br />

ces quelques<br />

lignes.<br />

Comment ai-je atterri au Conseil<br />

des Patients sans être diabétique moimême<br />

?<br />

Un de mes enfants est diabétique de<br />

type 1 depuis plus de 10 ans. A l’époque,<br />

mon épouse et moi-même avons<br />

mis sur pied, avec l’aide du Professeur<br />

MAES (UCL-Woluwe), une association<br />

regroupant des enfants diabétiques et<br />

leurs parents. L’<strong>ABD</strong> m’a ensuite sollicité<br />

pour rejoindre son Conseil d’Administration<br />

en tant que papa d’un enfant<br />

diabétique mais aussi sans doute<br />

du fait de ma formation de juriste. J’ai<br />

fait mon entrée au Conseil d’Administration<br />

en 2000 (j’y suis toujours)<br />

et me suis rapidement investi dans le<br />

Conseil des Patients qui – au cours<br />

des années 2000 et 2001 – traversait<br />

quelques zones de turbulences.<br />

Fin 2002, un nouveau Conseil des<br />

Patients s’est constitué : nouvelle<br />

structure, nouveaux membres, nouvelle<br />

charte, nouveau « Président »<br />

en ma personne (je préfèrerais écrire<br />

« coordinateur » ou « animateur »…).<br />

Ce qui s’est passé en cinq ans depuis<br />

la mise sur pied de ce nouveau Conseil<br />

des Patients est un peu magique ! Les<br />

associations locales, souvent qualifi<br />

ées de « Maisons de l’<strong>ABD</strong> », se<br />

sont multipliées tout comme les associations<br />

pour enfants diabétiques.<br />

Aujourd’hui, toutes confondues, il y<br />

en a une quinzaine ! Chacune organi-<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

se chaque année de nombreuses activités<br />

de proximité (tables rondes,<br />

conférences, débats, loisirs, permanences,…),<br />

indépendamment de projets<br />

communs (réunions plénières des<br />

responsables des associations, participation<br />

au Salon du Diabète,…),<br />

ceci sans parler de l’implication très<br />

importante des associations de la<br />

Province du Luxembourg dans le projet<br />

transfrontalier INTERREG.<br />

Quel dynamisme ! Quelle<br />

espérance pour l’avenir !<br />

Le mérite revient à tous ceux et celles<br />

qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes<br />

sur le terrain et au sein des associations.<br />

Ils se sont rendus proches<br />

des personnes qui sont atteintes du<br />

diabète et qui ont besoin d’être aidées<br />

et soutenues là où elles vivent. Ils ont<br />

dépensé leur temps sans compter. Et<br />

ils l’ont fait avec un enthousiasme extraordinaire.<br />

Le mérite revient également à l’<strong>ABD</strong><br />

qui a soutenu les associations et leur<br />

a fait confi ance.<br />

Merci et bravo ! Deux petits mots trop<br />

étroits pour exprimer ici toute ma reconnaissance<br />

aux uns et aux autres.<br />

Je passe la main à mes amis Pierre<br />

SCUTENAIRE et André VIENNE qui<br />

vont former un duo de choc pour<br />

poursuivre l’aventure. Ils ont plein<br />

d’idées et ils en veulent ! Pour les aider<br />

et si vous voulez rejoindre le Conseil<br />

des Patients, faites-vous connaître via<br />

l’adresse e-mail conseil.patients.<br />

abd@gmail.com .<br />

J’ai hissé le foc. Ils vont hisser la grande<br />

voile.<br />

Michel OLDENHOVE<br />

Depuis la présidence de feu le Professeur<br />

DE HERTOGH et cela s’est poursuivi<br />

pendant le mandat du Docteur Georges<br />

KZRENTOWSKI, l’<strong>ABD</strong> a favorisé la création<br />

de groupes de patients diabétiques. Notre intention<br />

était de nous rapprocher des personnes<br />

diabétiques et de leur famille dans toute la partie<br />

francophone du pays. Comme nous avons<br />

eu des soucis majeurs avec un groupe de patients,<br />

nous avions mis sur pied un Conseil des<br />

patients avec une charte expliquant les règles<br />

de bon fonctionnement pour former un groupe<br />

de patients qui fasse partie de notre association.<br />

Dès qu’un groupe de patients a signé<br />

la charte, il peut fonctionner de la façon qu’il<br />

souhaite, pour autant qu’il reste dans les frontières<br />

inscrites dans la charte et l’<strong>ABD</strong> essaye<br />

d’aider chaque groupe dans la mesure de ses<br />

possibilités.<br />

Notre ami Michel OLDENHOVE est devenu<br />

président du Conseil des patients en 2002 et<br />

il vous explique ici son parcours et sa motivation.<br />

Il donne fort modestement les grandes lignes<br />

de son activité mais je peux vous certifi er<br />

que nous avons eu la chance d’avoir pour nous<br />

aider un homme de cette qualité, actif, réaliste,<br />

attentif aux autres, apaisant, et fédérateur<br />

des différents groupes.<br />

Michel est apprécié de nous tous mais après 6<br />

ans de présidence, il a décidé de quitter celle-ci,<br />

tout en restant – je l’espère – membre de notre<br />

conseil d’administration où sa formation de<br />

juriste nous est fort utile.<br />

Encore un grand merci, Michel pour tout ce que<br />

tu nous as apporté et que tu apporteras encore.<br />

Tu as choisi tes successeurs : André VIENNE<br />

et Pierre SCUTENAIRE qui ont mis sur pied<br />

un groupe de patients dans le Hainaut occidental.<br />

Ce sont 2 hommes dynamiques qui vont<br />

te succéder avec, je l’espère, autant de réussite<br />

que toi.<br />

Dr. J-C. Daubresse<br />

19


§ 2070840<br />

20<br />

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N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


Mise en garde urgente : fréquentes erreurs de prescription<br />

ou de délivrance induites par des autorisations de<br />

remboursement imprécises pour les insulines HUMALOG ®<br />

Les insulines sont un traitement<br />

banal pour beaucoup de diabétiques<br />

et bien malheureusement<br />

certaines d’entre elles ne sont pas<br />

en libre accès mais soumises à<br />

autorisation de remboursement<br />

du médecin conseil. Beaucoup<br />

d’entre vous détiennent donc ces<br />

‘autorisations de remboursement’<br />

qui permettent l’accès à ce traitement<br />

souvent vital qu’est l’insuline,<br />

rappelons-le.<br />

La gamme des insulines<br />

HUMALOG ® de Lilly s’est étendue<br />

il y a quelques mois au bénéfi<br />

ce des patients belges. Elle ne<br />

comprend désormais plus seulement<br />

l’analogue ultrarapide<br />

HUMALOG ® mais aussi les insulines<br />

pré-mélangées HUMALOG<br />

MIX 25 ® et HUMALOG MIX 50 ®<br />

(qui comprennent respectivement<br />

25% d’Humalog ultrarapide et<br />

75% d’insuline retard, ou 50% de<br />

chacune).<br />

Très malheureusement, certaines<br />

mutuelles rédigent maintenant<br />

leurs autorisations de remboursement<br />

de manière générale pour<br />

HUMALOG ® sans préciser le type<br />

exact : humalog (ultrarapide) ou<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

humalog mix (insuline pré-mélangée).<br />

Il semble que l’intervention<br />

de nombreux diabétologues et<br />

des responsables de la fi rme tarde<br />

à ramener la précision dans<br />

la rédaction des autorisations<br />

de remboursement. Ce n’est pas<br />

une futilité administrative pourtant<br />

mais une légèreté administrative<br />

qui peut être une source<br />

d’erreurs graves.<br />

D’une part, les critères de remboursement<br />

de l’HUMALOG ® et<br />

des HUMALOG MIX ® sont différents<br />

: on ne peut donc pas tenir<br />

la position d’un remboursement<br />

‘général de la gamme’.<br />

D’autre part et surtout, ce document<br />

imprécis qui traîne entre les<br />

mains du patient quand il se rend<br />

chez son médecin ou son pharmacien<br />

est une source d’erreurs dangereuses<br />

: il est si facile de prescrire<br />

ou de délivrer à un patient qui<br />

ne connaît pas parfaitement par<br />

cœur son type d’insuline de l’HU-<br />

MALOG ® ultrarapide au lieu d’insuline<br />

pré-mélangée HUMALOG<br />

MIX ® . Ce risque est réel : nous<br />

avons vu revenir plusieurs patients<br />

à qui nous avions demandé un<br />

Ph L Selvais, CH Hornu-Frameries et Hôpital Erasme-Bxl<br />

remboursement d’humalog mix<br />

(mais pas encore débuté la médication<br />

donc pas prescrit) avec<br />

des cartouches d’humalog ultrarapide<br />

prescrites par un médecin<br />

de bonne volonté ou délivrées par<br />

le pharmacien toujours sur base<br />

de l’autorisation ‘faussement générale’.<br />

Le danger d’hypoglycémie<br />

dans ce cas est très sérieux.<br />

Espérons d’abord que le bon sens<br />

prévaudra et que les autorisations<br />

de remboursement de toutes les<br />

mutuelles seront adaptées et désormais<br />

précises. Néanmoins si<br />

vous étiez traité par insulines prémélangées<br />

HUMALOG MIX 25 ®<br />

ou 50 ® et que votre autorisation<br />

actuelle de remboursement précise<br />

simplement (et dangereusement):<br />

HUMALOG ® , prenez la liberté<br />

de mentionner au crayon sur<br />

ce document (en réalité j’utilise de<br />

l’HUMALOG MIX….). Ceci pour<br />

éviter toute erreur grave de prescription<br />

ou délivrance de la part<br />

d’un prestataire qui ne connaîtrait<br />

pas votre traitement.<br />

C’est l’occasion de rappeler que<br />

les médications sont utiles mais<br />

parfois aussi dangereuses : il faut<br />

que vous connaissiez votre traitement<br />

en détail. Comme c’est souvent<br />

diffi cile, je vous conseille vivement<br />

d’utiliser les pages ad hoc<br />

de votre passeport du diabète et<br />

d’y noter en détail et de manière<br />

actualisée votre traitement pour<br />

toujours l’avoir sous la main et éviter<br />

toute imprécision chez le médecin<br />

ou le pharmacien. Le passeport<br />

est fait pour cela !<br />

Philippe Selvais<br />

21


22<br />

Les Nouveaux Traiteme<br />

Les Nouveaux Traitements du Diabète de Type 2 :<br />

Contexte<br />

Le diabète de type 2 connaît une<br />

évolution épidémique vraiment effrayante<br />

ces dernières années. On<br />

estime ainsi qu’un petit enfant sur<br />

cinq qui naît actuellement aux<br />

Etats-Unis deviendra diabétique à<br />

un moment ou l’autre de sa vie si<br />

rien ne change dans notre mode de<br />

vie. Longévité, sédentarité, opulence<br />

alimentaire sont les raisons principales<br />

de cette évolution. Au fond<br />

l’être humain a été conçu pour vivre<br />

deux à trois dizaines d’années seulement<br />

dans la disette et l’insécurité<br />

alimentaire (comme les boshimans).<br />

Il ne faut pas regretter ce<br />

mode de vie traditionnel : les membres<br />

des peuplades traditionnelles<br />

sont fauchés tôt par les infections,<br />

la disette ou les accidents; ainsi un<br />

chasseur/cueilleur traditionnel qui<br />

se foule la cheville et ne peut plus<br />

suivre le groupe a toutes les chances<br />

de succomber. Le diabète n’est<br />

ainsi pas une peste qui vient de l’extérieur<br />

mais la rançon de nos progrès<br />

rapides en termes de conditions<br />

de vie, progrès bénéfi ques mais auxquels<br />

notre matériel génétique n’a<br />

pas eu le temps de s’adapter.<br />

Traitements classiques<br />

Les traitements classiques du diabète<br />

de type 2 reposent avant tout sur<br />

le régime et l’activité physique. Estil<br />

besoin de dire ici combien malgré<br />

leurs principes simples ces mesures<br />

sont extrêmement diffi ciles à<br />

implémenter dans notre société actuelle<br />

? Tout est fait pour encourager<br />

la productivité, la rapidité basée<br />

sur les aides mécaniques, le stress<br />

et limiter le temps dévolu aux activités<br />

physiques. Tout nous encourage<br />

à manger davantage d’aliments<br />

disponibles à profusion et souvent<br />

tout préparés mais extrêmement<br />

mal conçus sur le plan diététique.<br />

Pourtant il faut continuer à se battre<br />

et le conseil diététique de l’<strong>ABD</strong><br />

mène je trouve une admirable croisade<br />

en nous soumettant dans chaque<br />

numéro de la revue des conseils<br />

détaillés et judicieux en même temps<br />

que des recettes attrayantes et saines.<br />

Si l’avenir de l’être humain occidental<br />

est de se tourner vers les repas<br />

préparés, une exigence minimale<br />

serait que ces repas soient diététiquement<br />

sains.<br />

Les médicaments viennent ensuite.<br />

Je vous renvoie à l’article de Mme<br />

Lernould sur les traitements antidiabétiques<br />

oraux du numéro 46/4<br />

de 2003 déjà.<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


nts du Diabète de Type 2:<br />

Philippe L. Selvais Hornu-Bruxelles<br />

Les Incrétines Mises en Perspective<br />

La base, c’est la metformine (glucophage,<br />

metformax, metformine,<br />

etc…) On le confi rme de plus en plus.<br />

En attente de nouvelles molécules<br />

insulino-sensibilisantes, la metformine<br />

est le médicament de base. Ne<br />

causant pas d’hypoglycémies, favorisant<br />

parfois la perte de poids, réduisant<br />

peut-être les complications<br />

cardio-vasculaires, c’est le traitement<br />

le plus logique du diabète de<br />

type 2, pathologie de la résistance<br />

à l’insuline et souvent du surpoids.<br />

Malheureusement, la metformine<br />

est contre-indiquée chez les insuffi<br />

sants rénaux, cardiaques ou respiratoires,<br />

et parfois mal tolérée sur<br />

le plan digestif, ce qui prive beaucoup<br />

de patients de ses bienfaits.<br />

Les autres insulino–sensibilisants,<br />

les thiazolidines diones (avandia,<br />

actos) n’ont pas tenu leurs promesses<br />

: ils font prendre du poids,<br />

certains favorisent les problèmes<br />

cardiaques et fi nalement ils ne parviennent<br />

pas vraiment à démontrer<br />

de façon convaincante une prévention<br />

cardiovasculaire effi cace ou un<br />

arrêt de la progression inéluctable<br />

de l’hyperglycémie du diabète de<br />

type 2. Certains patients sélectionnés<br />

cependant ne répondent pas<br />

bien aux autres traitements oraux<br />

et de manière particulièrement démonstrative<br />

aux thiazolidines diones<br />

mais on ne sait pas encore<br />

pourquoi ni comment les sélectionner<br />

(sauf en essayant). La place des<br />

thiazolidines diones se réduira probablement<br />

à cette niche limitée.<br />

Les médicaments stimulant la sécrétion<br />

d’insuline (les sulfamidés et les<br />

glinides, bevoren, daonil, euglucon,<br />

diamicron, gliclazide, unidiamicron,<br />

amarylle, glimépiride, glibenèse,<br />

minidiab, glurénorm, novonorm,<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

Légende de la Figure 1 : l’alimentation entraîne la sécrétion par le tube digestif<br />

des incrétines GLP-1 et GIP, qui, si elles ne sont pas rapidement dégradées par<br />

l’enzyme DPP-IV, vont stimuler de manière gluco-dépendante la sécrétion d’insuline<br />

et inhiber de manière gluco-dépendante la sécrétion du glucagon, résultant en<br />

une utilisation accrue de glucose par les muscles et en une moindre production de<br />

glucose par le foie, donc en une réduction de la glycémie. (Figure adaptée avec la<br />

permission de Merck, Sharp and Dohme, Belgium).<br />

etc…) ont évolué. Des vieux sulfamidés,<br />

puissants mais aussi très dépendants<br />

de la fonction rénale, nécessitant<br />

des prises multiples, on a<br />

évolué vers des médicaments plus<br />

doux et moins dépendants de la<br />

fonction rénale d’une part et vers<br />

des médicaments puissants à l’action<br />

soutenue et plus étale d’autre<br />

part. Les anciens sulfamidés n’ont<br />

plus du tout leur place en raison<br />

de leur risque majeur d’hypoglycémie<br />

(nous semble-t-il). En fonction<br />

du type de diabète, on introduira tôt<br />

un sulfamidé doux ou on passera<br />

en cas d’échec à un sulfamidé puissant<br />

mais à action répartie sur l’ensemble<br />

de la journée. Malgré tout<br />

la principale limitation des médicaments<br />

stimulant la sécrétion d’insuline<br />

est le risque d’hypoglycémie<br />

(surtout en début de diabète) ou<br />

l’échappement à leur effi cacité (patients<br />

diabétiques de type 2 de plusieurs<br />

années d’évolution). C’est un<br />

problème si on veut viser des hémoglobines<br />

glycquées (paramètre qui<br />

refl ète l’équilibre moyen du diabète<br />

sur six à huit semaines) inférieures<br />

à 7% le plus longtemps possible<br />

au début de la maladie (c’est la recommandation<br />

actuelle, le non diabétique<br />

est en dessous de 6%). Les<br />

sulfamidés peuvent être trop hypoglycémiants<br />

là où les insulino-sensibilisants<br />

ne suffi sent plus tout à<br />

fait. Les sulfamidés ont également<br />

plutôt tendance à favoriser une prise<br />

de poids.<br />

L’acarbose (glucobay), qui ralentit la<br />

digestion des sucres, est un antidiabétique<br />

original, doux, sûr et très<br />

utile au début de la maladie ou en<br />

23


24<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


Les Nouveaux Traitements<br />

Les Nouveaux Traitements du Diabète de Type 2 :<br />

adjonction à un traitement par les<br />

molécules précédemment décrites.<br />

De manière scientifi quement injustifi<br />

ée, l’acarbose est toujours écarté<br />

du remboursement par l’INAMI en<br />

Belgique contrairement aux autres<br />

antidiabétiques oraux. Nous ne pouvons<br />

que déplorer la manière obscure<br />

et parfois partisane dont quelques-uns<br />

manipulent en notre pays<br />

les clés du remboursement de médicaments<br />

qui pourraient être utiles<br />

à de si nombreux concitoyens.<br />

Pourquoi un antidiabétique oral qui<br />

a tant d’avantages et est si prescrit<br />

ailleurs est-il rejeté dans notre petitsi<br />

petit pays ? Parce que l’un<br />

ou l’autre membre non diabétologue<br />

de la commission des médicaments<br />

a estimé en son temps que<br />

ce médicament ne faisait qu’aider<br />

les diabétiques à ne pas suivre leur<br />

régime, m’a-t-il été rapporté. Quelle<br />

conception rétrograde et fausse du<br />

diabète et de son traitement !<br />

Il existe sur le marché quelques associations<br />

de plusieurs antidiabétiques<br />

oraux mais elles ont peu d’intérêt.<br />

Le glucovance combine ainsi<br />

la metformine et un sulfamidé, le<br />

glibenclamide, mais le glibenclamide<br />

est un vieux sulfamidé à haut risque<br />

d’hypoglycémie. L’avandamet<br />

combine la metformine à une glitazone,<br />

l’avandia, mais des deux glitazones<br />

présentes en Belgique, c’est la<br />

plus décriée en raison de son risque<br />

cardiovasculaire.<br />

L’insuline enfi n sous ses multiples<br />

formes (injections vespérales d’insuline<br />

standard ou d’analogue, injections<br />

deux fois par jour d’insulines<br />

pré-mélangées, injections trois/quatre<br />

ou multiples d’insulines rapides<br />

ou analogues) prend jusqu’ici le relais<br />

quand les modalités précéden-<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

tes ne suffi sent plus. Deux problèmes<br />

principaux avec l’introduction<br />

de l’insuline : le risque là aussi d’hypoglycémie<br />

et puis le risque de prise<br />

de poids dès que l’apport alimentaire<br />

est excédentaire même de<br />

façon minime. L’insuline n’apporte<br />

pas de calories : il faut arrêter de<br />

dire qu’elle fait grossir. Mais l’insuline<br />

règle l’hyperglycémie en favorisant<br />

l’utilisation du sucre : combustion<br />

si on est physiquement actif,<br />

mise en réserve dans le cas contraire.<br />

Donc l’insuline met le sujet dans<br />

une situation plus à risque de prendre<br />

du poids si le régime n’est pas<br />

strict, même si à nouveau cette injection<br />

n’apporte pas en soi de calories<br />

!<br />

Les incrétines<br />

Que sont donc les incrétines ? Ce<br />

concept a été forgé sur une vieille<br />

observation de physiologie. Une<br />

épreuve d’hyperglycémie provoquée<br />

par voie orale stimule la sécrétion<br />

d’insuline. Parce qu’elle augmente<br />

la glycémie ? Oui mais pas seulement.<br />

En effet la reproduction par<br />

voie intraveineuse de la même augmentation<br />

des glycémies stimule<br />

moitié moins la sécrétion d’insuline.<br />

Il y a donc des facteurs au niveau<br />

digestif qui amplifi ent la stimulation<br />

de la sécrétion d’insuline<br />

par l’hyperglycémie. Les principaux<br />

de ces facteurs ont été identifi és.<br />

Il s’agit d’hormones produites par<br />

l’intestin qui régulent l’activité du<br />

tube digestif, stimulent la sécrétion<br />

d’insuline et inhibent la sécrétion du<br />

peptide antagoniste de l’insuline, le<br />

glucagon (dont l’action principale<br />

est de faire produire du glucose par<br />

le foie). Il y a plusieurs incrétines : la<br />

plus relevante semble à l’heure ac-<br />

tuelle le GLP-1 (glucagon-like peptide<br />

1, génétiquement apparenté au<br />

glucagon mais dont l’action est radicalement<br />

différente). A l’heure actuelle,<br />

deux voies thérapeutiques<br />

nouvelles sont proposées pour exploiter<br />

ce mécanisme régulateur de<br />

la glycémie : l’inhibition de la DPP-<br />

IV qui est le mécanisme d’inactivation<br />

du GLP-1 et l’injection d’analogues<br />

du GLP-1.<br />

Les inhibiteurs DPP-IV : à l’heure actuelle<br />

un seul produit est commercialisé<br />

en Belgique depuis quelques<br />

semaines (il l’est aux USA depuis un<br />

peu plus d’un an). La sitagliptine ou<br />

Januvia inhibe l’enzyme responsable<br />

de la dégradation des principales<br />

incrétines (fi gure 1). Ce produit augmente<br />

donc la concentration des incrétines<br />

dans le sang après un repas,<br />

et favorise ainsi la stimulation par les<br />

incrétines de la sécrétion d’insuline<br />

(hypoglycémiante), ainsi que l’inhibition<br />

par les incrétines de la sécrétion<br />

de glucagon (hyperglycémiant).<br />

Résultat : un meilleur contrôle de<br />

25


Oubliez-vous<br />

de calibrer<br />

votre lecteur<br />

26<br />

Oui<br />

parfois<br />

toujours<br />

souvent<br />

parfois<br />

de temps<br />

en temps<br />

Voilà<br />

pourquoi<br />

No Coding, le nouveau standard de Bayer<br />

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N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


Les Nouveaux Traitements<br />

Les Nouveaux Traitements du Diabète de Type 2 :<br />

l’augmentation de la glycémie après<br />

un repas avec, c’est intéressant, un<br />

effet qui s’émousse dès que la glycémie<br />

rejoint la normale (donc un risque<br />

minime d’hypoglycémie) et un<br />

effet neutre sur le poids (à l’opposé<br />

des sulfamidés stimulants de la sécrétion<br />

d’insuline qui causent hypoglycémies<br />

et prise de poids). La sitagliptine<br />

est donc recommandée<br />

après que les mesures hygiéno-diététiques<br />

et la metformine aient laissé<br />

échapper l’hémoglobine glycquée<br />

au-delà de 7%. La sitagliptine est<br />

généralement bien tolérée mais des<br />

intolérances sont connues. Elle est<br />

remboursée depuis peu en Belgique<br />

(avec des modalités kafkaïennes,<br />

votre médecin vous expliquera).<br />

Les analogues du GLP-1 : l’exénatide<br />

(Byetta) est un analogue injectable<br />

du GLP-1, dont la structure<br />

est basée sur une protéine salivaire<br />

d’un lézard (beaucoup de venins<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

animaux contiennent ainsi des molécules<br />

qui agissent sur de puissants<br />

mécanismes physiologiques).<br />

L’exénatide a la particularité de résister<br />

à la dégradation par la DPP-<br />

IV. Il peut donc être administré chez<br />

l’homme pour mimer les effets du<br />

GLP-1 (qui lui est presque immédiatement<br />

dégradé donc peu pratique).<br />

L’exénatide doit être injecté en<br />

sous cutané deux fois par jour (mais<br />

des formes retard sont à l’étude). Il<br />

stimule la sécrétion d’insuline, inhibe<br />

la sécrétion de glucagon et bloque<br />

aussi l’appétit (parce qu’il est<br />

injecté à hautes doses). Ceci lui permet<br />

de réduire le poids ! Par contre,<br />

revers de la médaille, il induit fréquemment<br />

des nausées (surtout en<br />

début de traitement : on commencera<br />

par une dose limitée… et surtout<br />

si le régime n’est pas bien suivi :<br />

une motivation supplémentaire à<br />

surveiller la diététique !). L’exénatide<br />

est proposé plus tard dans l’évolution<br />

de la maladie diabétique : lorsque<br />

l’association de metformine et<br />

de médicaments insulino-stimulants<br />

ne suffi t plus à maintenir les<br />

hémoglobines glycquées en dessous<br />

de 7,5%, et avant d’envisager l’insuline.<br />

En soi l’exénatide cause peu<br />

d’hypoglycémies mais bien entendu<br />

il est associé à des traitements hypoglycémiants<br />

stimulant la sécrétion<br />

d’insuline dont il peut potentialiser<br />

le risque hypoglycémique. Ici<br />

aussi le médicament est remboursé<br />

sur accord du médecin conseil seulement.<br />

En conclusion, que retenir ?<br />

Le diabète de type 2 est une maladie<br />

diffi cile à traiter et surtout une<br />

maladie évolutive dont le traitement<br />

doit progressivement s’adapter. A<br />

l’arsenal classique, nous avons la<br />

chance de voir s’ajouter en ce début<br />

d’année deux médications novatrices<br />

issues de la recherche sur<br />

les incrétines, ces hormones issues<br />

du tube digestif qui stimulent la sécrétion<br />

d’insuline, inhibent celle du<br />

glucagon (le tout de manière glucodépendante)<br />

et à hautes doses réduisent<br />

l’appétit et stimulent le tube<br />

digestif.<br />

La sitagliptine nous permet de traiter<br />

précocément les patients qui ne<br />

répondent plus parfaitement aux<br />

mesures hygiéno-diététiques et à la<br />

metformine. Contrairement aux sulfamidés,<br />

elle est neutre sur le poids<br />

et ne cause pas d’hypoglycémie.<br />

Quand l’association metforminesulfamidés<br />

ne suffi t plus, l’exénatide<br />

nous offre une alternative intéressante<br />

à l’insuline car il cause peu<br />

d’hypoglycémies et favorise une perte<br />

de poids. Mais il doit être injecté<br />

et cause facilement des nausées.<br />

Ces nouvelles médications vont<br />

dans le sens général actuel de la réfl<br />

exion diabétologique : traiter tôt le<br />

mieux possible, passer vite aux traitements<br />

suivants dans l’échelle thérapeutique<br />

du diabète de type 2…<br />

tout ceci pour gagner du temps sur<br />

la dégradation inexorable de l’équilibre<br />

glycémique et prévenir le plus<br />

possible les complications futures<br />

de cette redoutable maladie.<br />

Références<br />

Selvais Ph L et Lernould Fr. Les antidiabétiques<br />

oraux: que devez vous savoir?<br />

Revue de l’<strong>ABD</strong> 2003 ; 46/4 : 20-22<br />

Selvais Ph. L. Le glucagon : une autre<br />

hormone bien utile à connaître. Revue<br />

de l’<strong>ABD</strong> 2006 ; 49/1 : 23-24<br />

27


28<br />

Dr Jacques GER<br />

Dr Jacques GERARD, Médecine interne-endo<br />

L’autocontrole glycémique<br />

est-il opportun pour le<br />

diabète de type 2 non<br />

traité par insuline ?<br />

Depuis deux décades, la pratique<br />

de l’autosurveillance de la glycémie<br />

à domicile (ASGD) s’est popularisée,<br />

tout d’abord dans le chef<br />

des diabétiques traités par plusieurs<br />

injections d’insuline avec en<br />

point de mire les schémas d’administration<br />

d’insuline adaptée de<br />

façon pluriquotidienne (ce qu’on<br />

appelle souvent le schéma prandial-basal).<br />

La remarquable effi -<br />

cacité dans le cas des diabétiques<br />

traités par injections multiples<br />

d’insuline est bien démontrée<br />

dans certaines grandes études<br />

prospectives et randomisées comme<br />

le « DCCT ». Une réduction de<br />

30 à 60 %, très signifi cative, des<br />

complications micro-angiopathiques<br />

(rétinopathie, polyneuropathie<br />

et néphropathies diabétiques)<br />

y est évidente.<br />

Progressivement, par le boucheà-oreille<br />

et via les différents médias<br />

cette pratique s’est introdui-<br />

te chez les diabétiques non traités<br />

à l’insuline, souvent à leurs frais<br />

puisque la surveillance de la glycémie<br />

à domicile ne fait pas l’objet<br />

d’une prise en charge par AMI,<br />

(Assurance Maladie Invalidité,<br />

via les Mutuelles ou Organismes<br />

Assureurs).<br />

Comme on le répète souvent,<br />

les fonds destinés aux soins de<br />

santé ne sont pas inépuisables.<br />

Leur gestion est assurée par le<br />

Gouvernement aidé de l’INAMI et<br />

assisté par des représentants des<br />

différents partenaires sociaux :<br />

syndicats, travailleurs, patrons,<br />

associations de patients, médecins,<br />

etc…).<br />

Or l’ASGD représente un coût<br />

non négligeable : à titre de comparaison,<br />

l’ASGD des diabétiques<br />

âgés de 65 ans ou plus,<br />

non traités à l’insuline dans le<br />

chef de MEDICARE B aux USA<br />

(=Assurance Soins de Santé activée<br />

par l’administration Clinton)<br />

en 2002 a représenté 465 millions<br />

de dollars US (tigettes, matériel,<br />

piqueurs, calibrations et piles).<br />

La question de la prise en comp-<br />

te de ce type de dépense par l’Assurance-Maladie<br />

est posée pour<br />

le diabète de type 2 sans insuline,<br />

alors même que l’intervention<br />

de l’AMI dans l’ASGD des diabétiques<br />

sous insuline est régulièrement<br />

remise en question par le<br />

Gouvernement (remise en cause<br />

périodique du système conventionnel<br />

par lequel certains centres<br />

s’engagent à fournir l’expérience<br />

paramédicale et le matériel nécessaire<br />

à l’administration pluriquotidienne<br />

d’insuline).<br />

Existe-t-il des preuves scientifi ques<br />

que l’ASGD améliore la santé des<br />

diabétique de type 2 sans insuline,<br />

le sujet étant par défi nition examiné<br />

collectivement ?<br />

Il faut bien avouer que ce n’est pas<br />

démontré, cette question fait encore<br />

toujours l’objet de débats dans<br />

les revues et congrès spécialisés.<br />

C’est ce que MB Davidson discute<br />

dans un éditorial suscité par une<br />

2° étude de la question publiée<br />

en mars 2007 dans Diabetologia.<br />

(Davis et al, Diabetologia<br />

2007, 50,3,<strong>51</strong>0 et Davidson ,<br />

Diabetologia 2007, 50,3 497).<br />

Cette dernière étude non seulement<br />

ne montre pas de gain de<br />

santé particulier chez les D2 sans<br />

insuline, mais de plus laisse croire<br />

que le risque cardio-vasculaire<br />

des D2 qui se sont imposé un<br />

ASGD est nettement accru !<br />

Comment est-ce possible alors<br />

qu’une précédente étude avait au<br />

contraire montré l’inverse; à savoir<br />

une réduction des complications<br />

de tout genre chez les D2<br />

soumis à l’ASGD ?<br />

C’est ici qu’il faut bien examiner<br />

les études publiées. De nombreux<br />

facteurs peuvent infl uencer signifi<br />

cativement les résultats d’une<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


ARD<br />

crinologie - diabète<br />

étude, surtout si celle-ci est observationnelle,<br />

rétrospective et<br />

ainsi ne respecte pas la rigueur<br />

des expérimentations conduites<br />

selon les règles de la randomisation<br />

(tirage au sort).<br />

Revoyant les études publiées jusqu’en<br />

2007, Davidson estime qu’il<br />

n’y a pas de preuve scientifi que<br />

que l’ASGD améliore le sort des<br />

D2 non traités à l’insuline.<br />

Cependant il est clair que la pratique<br />

de ce type de surveillance<br />

a un rôle éducatif certain pour<br />

chaque patient acceptant de s’y<br />

soumettre, le motive davantage,<br />

permet de réagir plus rapidement<br />

et d’identifi er des hyperglycémies<br />

Le Contrepoint du Rédacteur en Chef<br />

L’article du Dr Gérard soulevant<br />

des questions très débattues, et<br />

peu documentées, il nous le confi rme,<br />

je veux introduire un contrepoint<br />

pour le lecteur. Je serai bref :<br />

1. L’importance capitale de l’autocontrôle<br />

glycémique ne se discute<br />

plus dans le diabète de type 1,<br />

le diabète post-pancréatite et en<br />

règle générale tout diabète traité<br />

par un schéma de type basal<br />

prandial (ou une pompe) surtout<br />

si on utilise les analogues<br />

ultra-rapides de l’insuline.<br />

2. L’autocontrôle glycémique est<br />

un outil précieux d’instauration,<br />

d’adaptation et de surveillance<br />

du traitement chez tout diabétique<br />

traité à l’insuline. Il évite<br />

certaines hospitalisations inutiles<br />

pour débuter ou adapter les<br />

traitements insuliniques.<br />

3. Malheureusement la question<br />

du remboursement de l’autocontrôle<br />

aux patients non trai-<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

méconnues et non ressenties,<br />

peut permettre aux soignants<br />

d’ajuster certains types d’antidiabétiques<br />

oraux (et spécialement<br />

les glinides (Novonorm) et le glucobay<br />

(Acarbose), ainsi que de<br />

documenter d’éventuelles hypoglycémies.<br />

L’adaptation alimentaire est également<br />

mieux gérée si l’effet des repas<br />

sur la glycémie au doigt est observable<br />

en temps réel et bien sûr<br />

à condition que l’ASGD soit suffi -<br />

samment fréquente (avant et après<br />

repas par exemple), ce qui est rarement<br />

réalisé dans le cas des D2.<br />

Au total, Davidson conclut que<br />

l’ASGD est une technique coû-<br />

tés à l’insuline ne se pose même<br />

pas en Belgique : l’autocontrôle<br />

n’y est même pas remboursé aux<br />

patients sous une injection d’insuline<br />

(là où l’autocontrôle matinal<br />

est bien utile pour adapter<br />

vite et bien la dose d’insuline).<br />

4. Il n’y a pas d’étude d’intérêt car<br />

il n’y a pas d’intérêt pour ce type<br />

d’étude : aux USA le remboursement<br />

est acquis auprès de<br />

beaucoup de caisses d’assurances,<br />

en Belgique il ne le sera pas<br />

même en cas d’étude favorable.<br />

Pourquoi investir une étude ? Ce<br />

serait aux autorités de régulation<br />

ou remboursement de le faire !<br />

5. Chez le diabétique non traité<br />

à l’insuline mais avec un traitement<br />

à risque d’hypoglycémie<br />

(sulfamidés ou glinides) un autocontrôle<br />

limité nous semble utile.<br />

Nous recommandons généralement<br />

un profi l/15 jours ce qui,<br />

avec les imprévus et d’éventuels<br />

contrôles pour malaise, fait deux<br />

Dr Jacques GERARD<br />

Médecine interne-endocrinologie-diabète<br />

4140 SPRIMONT<br />

teuse mais largement popularisée<br />

n’ayant pas fait la preuve de<br />

son effi cacité pour la santé des<br />

D2 non traités à l’insuline. Mais la<br />

discussion reste ouverte, peut-être<br />

peut-on imaginer un recours intermittent<br />

à l’ASG, dans certaines<br />

conditions particulières émaillant<br />

la vie d’un diabétique de type 2.<br />

Une étude clinique randomisée<br />

prospective bien construite devrait<br />

peut-être permettre d’apporter<br />

une réponse à cette question.<br />

En attendant, la question<br />

reste de savoir si les deniers publics<br />

peuvent être employés dans<br />

cette direction au stade actuel<br />

des connaissances.<br />

boîtes de tigettes par an environ.<br />

L’autocontrôle permet de monitorer<br />

le traitement, de motiver le<br />

régime, de se rassurer en cas de<br />

malaise, etc… Il faut cependant<br />

que l’autocontrôle soit structuré<br />

(organisé) et pas occasionnel, et<br />

que le patient soit bien au courant<br />

de ses objectifs personnels.<br />

6. Pour les patients qui exercent<br />

une activité à risque d’hypoglycémie<br />

ou qui veulent simplement<br />

continuer à conduire leur véhicule<br />

sous tout traitement susceptible<br />

de causer des hypoglycémies,<br />

l’autocontrôle est enfi n une obligation<br />

morale de sécurité.<br />

7. Soulignons enfi n que certaines<br />

fédérations de mutuelle ou caisses<br />

d’assurance accordent un<br />

remboursement limité des autocontrôles<br />

à leur affi liés même<br />

non insulino-traités mais le régime<br />

est variable d’une caisse à<br />

l’autre : renseignez vous auprès<br />

de votre caisse.<br />

29


30<br />

INFO CONG<br />

INFO CONGRES : nouveautés en matière de<br />

Exemple d’un capteur sous cutané transmettant la<br />

concentration de glucose sous cutané à la pompe.<br />

Dans le cas présent la pompe ne fonctionne pas encore<br />

automatiquement.<br />

Du 27 au 29 janvier 2008 s’est<br />

tenu à Igls en Autriche le 27ème<br />

congrès de l’AIDPIT (Artificial<br />

Insulin Delivery Pancreas and Islet<br />

Transplantation) qui est un<br />

congrès très spécialisé où les<br />

derniers progrès en matière de<br />

pompes à insuline, de mesure<br />

continue de glucose et de greffes<br />

tant d’îlots que de pancréas sont<br />

abordés. Je m’y suis donc rendu<br />

pour vous faire un bref résumé<br />

des derniers progrès en matière<br />

de pompe à insuline et de monitoring<br />

continu du glucose.<br />

L’arrivée dans ce petit village autrichien<br />

appelé Igls et situé dans la<br />

montagne autrichienne à 1000<br />

mètres d’altitude ne s’est pas<br />

faite sans mal. En effet, en raison<br />

de conditions climatiques extrêmes,<br />

l’avion qui devait m’emmener<br />

de Vienne à Innsbruck a du<br />

atterrir d’urgence dans le petit<br />

aéroport de Linz à 400 kilomètres<br />

du congrès. Tout cela m’a<br />

malheureusement empêché d’assister<br />

à la conférence d’ouverture<br />

qui traitait de la télémédecine.<br />

Néanmoins j’ai pu discuter avec<br />

le conférencier et il ne semble pas<br />

faire de doute que la télémédecine<br />

tiendra une place importante<br />

dans le suivi des patients diabétiques.<br />

Mais qu’est ce que la télémédecine<br />

? Il s’agit de la possibilité<br />

d’utiliser les moyens de<br />

télécommunications actuels pour<br />

permettre d’acheminer les données<br />

de santé d’un point à l’autre<br />

sans pour autant « supprimer » le<br />

contact avec le médecin. Si l’on<br />

prend comme exemple le patient<br />

diabétique traité par insuline, il<br />

pourrait s’agir du transfert automatique<br />

de certaines données<br />

comme les mesures de glycémies<br />

capillaires directement depuis le<br />

lecteur de glycémie du patient<br />

vers un professionnel de la santé<br />

comme son médecin traitant,<br />

son diabétologue, l’infirmière<br />

d’éducation en diabétologie ou<br />

tout autre intervenant. Cette télémédecine<br />

pourrait concerner<br />

non seulement de nombreuses<br />

données médicales (glycémie,<br />

poids, activité physique,…) à<br />

transmettre mais également de<br />

nombreuses pathologies. Sur le<br />

plan technique, les moyens de<br />

communication existent tels que<br />

les connections Wi FI ou Bluetooth<br />

(sans fil) via internet ou<br />

tout autre support technique. La<br />

principale difficulté est de trouver<br />

le meilleur moyen pour que<br />

cette télémédecine n’occasionne<br />

pas une contrainte supplémentaire<br />

pour le patient et que<br />

d’autre part les professionnels de<br />

la santé ne soient pas inondés de<br />

données sans intérêt qui ne feraient<br />

qu’augmenter leur charge<br />

de travail. Le but serait donc de<br />

suivre au mieux les patients sans<br />

augmenter les contraintes des intervenants.<br />

Le projet est réaliste<br />

et ambitieux et ne laisse d’ailleurs<br />

pas indifférent les sociétés de télécommunications<br />

qui ont compris<br />

l’enjeu financier colossal d’une<br />

telle approche. D’autres éléments<br />

essentiels sont soulevés comme<br />

le respect de la vie privée, du secret<br />

médical et de la liberté du<br />

patient à communiquer ou non<br />

des données le concernant. Tout<br />

cela débutera probablement à<br />

relativement brève échéance par<br />

des études préliminaires où les<br />

patients donneront leur accord<br />

pour un projet pilote.<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


RES : nouveaupancréas<br />

artificiel<br />

Ensuite de nombreuses conférences<br />

et débats ont porté autour<br />

des avancements techniques<br />

dans la constitution d’un pancréas<br />

artificiel. Il a été rappelé<br />

que pour constituer un pancréas<br />

artificiel, plusieurs éléments sont<br />

nécessaires :<br />

- un capteur permettant de mesurer<br />

la concentration de glucose<br />

- un récepteur recevant la mesure<br />

et la transmettant au 3ème élément<br />

qui est<br />

- un dispositif de délivrance d’insuline<br />

(pompe)<br />

La constitution de ce pancréas<br />

artificiel nécessite que ces 3 éléments<br />

soient connectés dans ce<br />

que l’on appelle une boucle fermée.<br />

A ce propos, il a été discuté<br />

des différents types de boucles<br />

fermées à savoir, schématique-<br />

25%<br />

ment, la voie sous cutanée dans laquelle<br />

tant le capteur que la pompe<br />

interviendraient par voie sous<br />

cutanée et la voie dite « implantée »<br />

où le capteur se situerait dans<br />

un vaisseau sanguin et la pompe<br />

dans l’abdomen (cf article antérieur<br />

de notre revue sur les pompes<br />

implantées). Il semble de plus<br />

en plus clair que les différentes<br />

équipes de chercheurs travaillant<br />

sur cette thématique du pancréas<br />

artificiel s’accordent à dire que<br />

la voie sous cutanée soit la plus<br />

prometteuse. Cela en raison de<br />

différents paramètres comme le<br />

moindre coût, la facilité de mise<br />

en place des dispositifs et la minimisation<br />

du risque d’infection ou<br />

de formation de caillots dans les<br />

vaisseaux sanguins.<br />

Par ailleurs, différents prototypes<br />

de pompes et de capteurs ont<br />

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remboursés à l’achat de<br />

4 produits ou plus.<br />

Envoyez votre ticket de caisse avec votre nom, adresse et numéro de compte à<br />

DIABETICOM s.a. Av. Winston Churchill, 25a - 1180 Bruxelles<br />

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Par le Dr Régis Radermecker, Service de Diabétologie,<br />

Nutrition et Maladies métaboliques du CHU Sart Tilman,<br />

Université de Liège<br />

<br />

été présentés par des chercheurs<br />

de firmes pharmaceutiques. J’insiste<br />

sur le terme « prototype »<br />

car nombreux sont ces derniers<br />

qui ne voient jamais le jour. Toujours<br />

est-il que l’industrie s’attèle<br />

à trouver des pompes de plus en<br />

plus petites et qui pourraient,<br />

outre le fait d’être miniaturisées<br />

et simples d’utilisation, procurer<br />

l’avantage de combiner la perfusion<br />

d’insuline avec un capteur de<br />

glucose intégré limitant de ce fait<br />

les zones cutanées concernées<br />

par ce type de dispositif. Certains<br />

capteurs dits moins invasifs càd<br />

ne nécessitant pas de brèche cutanée<br />

sont également en cours<br />

d’évaluation.<br />

Parmi les nombreuses conférences,<br />

une session concernait les<br />

modèles mathématiques à introduire<br />

dans un pancréas artificiel<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

<br />

deliciously healthy


32<br />

pour que ce dernier se rapproche le plus d’un vrai<br />

pancréas càd qu’il soit capable de ne fournir de<br />

l’insuline que lorsque cela est nécessaire et de réagir<br />

rapidement à la baisse ou la hausse bien avant<br />

d’être en hyperglycémie ou en hypoglycémie. Il s’agit<br />

de la plus grande difficulté car d’abord le fonctionnement<br />

de l’être humain ne peut se résumer à des<br />

formules mathématiques mais aussi parce que chaque<br />

composant du pancréas artificiel a besoin d’un<br />

délai pouvant retarder l’adaptation de la perfusion<br />

d’insuline. Il faut un laps de temps pour mesurer<br />

le taux de glucose, il faut un laps de temps pour le<br />

transmettre à la pompe, il faut un laps de temps<br />

pour que la pompe adapte sa perfusion d’insuline et<br />

enfin il faut un laps de temps pour que l’insuline soit<br />

résorbée et agisse. Face à ce problème, de nombreux<br />

progrès sont faits et il convient de souligner l’excellente<br />

collaboration entre médecins, physiciens,<br />

mathématiciens, ingénieurs et techniciens qui travaillent<br />

ensemble dans la même direction.<br />

Bref, en un mot comme en 100, nombreuses sont<br />

les équipes qui travaillent sur ce sujet mais la patience<br />

est de rigueur tellement sont nombreux les<br />

obstacles à la création de ce pancréas artificiel.<br />

Comme toujours, la nécessité d’obtenir d’importants<br />

budgets de recherches est primordiale sans<br />

quoi aucune avancée n’est possible et il convient<br />

de sensibiliser les autorités qu’une société sans recherches<br />

(médicales ou autres) est une société sans<br />

avenir. A ce titre un nouveau groupe de recherche<br />

appelé Capteur-EVADIAC a été créé il y a quelques<br />

mois. Il s’agit d’un groupe franco-belge de médecins<br />

diabétologues mettant sur pied des projets d’études<br />

concernant la mesure continue du glucose. Durant<br />

le congrès, le premier grand projet d’étude mis sur<br />

pied par ce groupe et qui visera à étudier si le port<br />

d’un dispositif de mesure en continu de la glycémie<br />

permet d’améliorer l’équilibre glycémique des patients<br />

diabétiques de type 1 a été présenté…les premiers<br />

résultats sont attendus avec impatience pour<br />

dans un an.<br />

Enfin, il ne faut pas oublier non plus que ces progrès<br />

techniques fabuleux concernent une médecine de<br />

pointe et qu’à l’heure où je rédige ce compte rendu,<br />

la majorité des patients diabétiques de la planète<br />

ayant besoin d’insuline pour vivre n’y ont pas accès.<br />

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aux mains sèches et extrêmement<br />

sèches, également des<br />

personnes souffrantes de neurodermite<br />

et de diabète. Des<br />

tests dermatologiques démontrent<br />

une augmentation significative<br />

de plus de 50% du taux<br />

d’hydratation. La fonction<br />

barrière de la peau est<br />

remarquablement renforcée.<br />

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les bords de l’Ourthe.<br />

- du 6 er au 11 juillet 2008 pour les jeunes de 13 à 17 ans<br />

- du 13 au 18 juillet 2008 pour les jeunes de 8 à 12 ans<br />

STAGES DE VOILE en collaboration avec l’asbl ForceDouce<br />

- du 19 au 26 juillet 2008 : pour dix Belges (5 francophones et 5 néerlandophones) :<br />

Summercamp Sailing 2008 en Hollande. Navigation sur deux bateaux de 38 m<br />

avec des jeunes diabétiques venant d’Allemagne, d’Autriche et du Grand Duché de<br />

Luxembourg. Le logement se fait à bord.<br />

Prix d’un stage (Engreux ou Voile) : 165 €<br />

Inscriptions à prendre (avant le 31 mars 2008) en renvoyant le bon ci-dessous à l’<strong>ABD</strong> et en versant un<br />

acompte de 65 € au compte 732-0117755-48.<br />

M/Mme .......................................................................... Prénom .................................................................. Parents ou tuteur inscrivent<br />

Nom ................................................................................................................... Prénom .....................................................................................<br />

Date de naissance ..................................................................................... Sexe .............................................................................................<br />

Rue ........................................................................................................................................... N° ...........................................................................<br />

Code postal ..................................... Localité ........................................................... Tél. ........................................................................<br />

Au stage 2008<br />

❍ du 6 er au 11 juillet 2008<br />

à Engreux<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

❍ du 13 au 18 juillet 2008<br />

à Engreux<br />

❍ du 19 au 26 juillet 2008<br />

au Summercamp<br />

Sailing en Hollande<br />

Le nombre de participants à chaque stage est limité.<br />

Les enfants et adolescents n’ayant jamais participé à un stage seront prioritaires.<br />

Les participations seront confi rmées fi n avril.<br />

Vous êtes une personne diabétique, vous avez entre 18 et 25 ans (ou un peu plus) vous souhaitez faire de la voile dans un<br />

cadre sécurisé ? Prenez contact avec Philippe Pirard, responsable de l’asbl Force 12 / 0475 / 36 17 68 - p.pirard@skynet.be


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N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


Les mots croisés<br />

Laurent Crenier,<br />

Les mots croisés de l’A.B.D.<br />

Voici donc les premiers<br />

mots croisés « spécial<br />

diabète » de votre revue<br />

préférée ! Composer<br />

une grille accessible<br />

à tous, jeunes diabétiques,<br />

moins jeunes,<br />

soignants ou sympathisants<br />

n’est certainement<br />

pas le plus simple<br />

et je serais bien en peine<br />

de mettre un nombre<br />

d’étoiles sur ces défi<br />

nitions qui paraîtront<br />

sans doute faciles à<br />

certains et diffi ciles<br />

à d’autres. Quoi qu’il<br />

en soit, je vous donne<br />

déjà rendez-vous dans<br />

le prochain numéro<br />

pour la solution … et<br />

la grille suivante !<br />

Laurent Crenier,<br />

Rédacteur adjoint.<br />

HORIZONTAL<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008<br />

1<br />

2<br />

3<br />

4<br />

5<br />

6<br />

7<br />

8<br />

9<br />

10<br />

1. Le diabète de type 1 en vacances.<br />

2. Adaptation de la dose<br />

d’insuline sans faire d’autocontrôles.<br />

L’unité. 3. Piqueur, mais<br />

pas stylo. 4. Organisme assureur.<br />

Une voie d’administration<br />

de l’insuline. Mauvais pour l’index<br />

glycémique. 5. Carte passepartout.<br />

On n’y fait souvent que<br />

passer. 6. Diabète rare. Bout de<br />

frein. 7. Médicament antidiabétique<br />

oral … ou jeune personne.<br />

Rédacteur adjoint.<br />

A B C D E F G H I J<br />

Spécialité asiatique. 8. Nouvelles<br />

insulines. 9. Vu sur une ordonnance.<br />

Début d’insuline … ou<br />

note de musique. Rivière française.<br />

10. Cauchemars des diabétiques.<br />

Dévêtu.<br />

VERTICAL<br />

A. Inconvénients des injections<br />

d’insuline. Association américaine<br />

du diabète. B. Pour l’Université<br />

de Montréal. Attire les<br />

aiguilles. C. Type d’insuline.<br />

Interdit, sauf en cas d’hypo !<br />

D. Longues périodes. Brebis célèbre.<br />

E. Parangon de la diabétologie.<br />

Œdème aigu des<br />

poumons. F. A perdre absolument<br />

! G. Grand consommateur<br />

de sucre pendant l’effort.<br />

Pas très bons pour la peau. H.<br />

Débuter un traitement à l’insuline.<br />

I. Ordinateur individuel.<br />

Journaliste satirique et poète<br />

turc. J. Type d’insuline. Pour être<br />

plus léger sur la balance.<br />

35


36<br />

Activités - Réunions<br />

Activités<br />

Activités & Réunions<br />

Le Groupe des Personnes<br />

Diabétiques de Bruxelles<br />

- le jeudi 6 mars 2008<br />

au siège de l’<strong>ABD</strong> à 14h30<br />

Bien comprendre l’étiquetage<br />

nutritionnel – Une étiquette<br />

facile à décoder<br />

Mme Jacqueline Absolonne – diététicienne<br />

- le jeudi 20 mars 2008<br />

au siège de l’<strong>ABD</strong> à 14h30<br />

Hypertension artérielle<br />

Mme Michèle Transon –<br />

infirmière d’éducation en diabétologie<br />

- le jeudi 3 avril 2008<br />

au siège de l’<strong>ABD</strong><br />

Diabète et voyage<br />

Mme Isabelle Mathieu –<br />

infirmière d’éducation en diabétologie<br />

- le jeudi 17 avril 2008<br />

Hygiène buccodentaire<br />

Mme Michèle Transon –<br />

infirmière d’éducation en diabétologie<br />

- le jeudi 24 avril 2008 à 14h30 au<br />

Pavillon de Roodebeek<br />

Chaussée de Roodebeek 345 –<br />

1200 Bruxelles<br />

Sensibilisation<br />

à la problématique du diabète<br />

Dr De Blauwe<br />

Renseignements et inscriptions :<br />

Tél. 02/374 31 95 – Fax 02/374 81 74 –<br />

E-mail : abd.diabete@skynet.be<br />

Les Amis Diabétiques<br />

du Hainaut Occidental -<br />

LADHoc<br />

- les jeudis 6 mars et 10 avril 2008<br />

Maison de l’<strong>ABD</strong> Wallonie Picarde<br />

Rue du Gouvernement – 7800 Ath<br />

Opération échange gratuit<br />

de votre lecteur de glycémie<br />

Réservée aux patients<br />

non conventionnés dans un hôpital<br />

et pour les lecteurs des sociétés<br />

Lifescan, Menarini et Roche<br />

- le samedi 12 avril 2008 à 15 h<br />

RHMS La Madeleine – 7800 Ath<br />

Conférence<br />

La personne diabétique face aux<br />

exclusions dues à sa maladie.<br />

Mme Edith Galopin –<br />

Juriste et vice-présidente de l’<strong>ABD</strong><br />

- le jeudi 1er mai 2008<br />

Parvis de l’Hôtel de Ville d’Ath<br />

Sensibilisation avec test gratuit<br />

à l’occasion du Marché de l’Ascension<br />

Renseignements et inscriptions :<br />

Tél. 0495/69 18 00 –<br />

E-mail : abd.wallonie.picarde@gmail.com<br />

Association des Personnes<br />

Diabétiques de la Province de<br />

Luxembourg<br />

Cours de cuisine<br />

- le jeudi 6 mars et<br />

le mardi 25 mars 2008 à 19 h<br />

Salle le Pavillon (près du Café de<br />

l’Amitié) , Route de Bouillon –<br />

6700 Stockem (Arlon)<br />

- les jeudis 10 et 24 avril 2008 à 19 h<br />

Salle du Waux-Hall<br />

derrière l’église de Recogne<br />

6800 Recogne (Libramont)<br />

- le lundi 10 mars à 14 h et<br />

le jeudi 20 mars 2008 à 19 h<br />

Local des Femmes Prévoyantes<br />

Rue Notre-Dame de Grâce 43<br />

(près du cinéma l’Ecran)<br />

6900 Marche en Famenne<br />

Inscription obligatoire au 061/41 23 10<br />

(nombre limité de places)<br />

La Maison de l’<strong>ABD</strong><br />

Brabant Wallon<br />

Av. Léon Jouret, 37 (dernier pavillon<br />

à l’arrière) 1420 Braine l’Alleud<br />

- le samedi 15 mars 2008<br />

de 10h à 11h30<br />

Table ronde<br />

L’autocontrôle glycémique :<br />

les appareils de lecture,<br />

de la théorie à la pratique.<br />

Mme Isabelle Mathieu –<br />

infirmière d’éducation en diabétologie<br />

- le samedi 19 avril 2008<br />

de 10h à 11h30<br />

Le plaisir de manger : est-ce possible<br />

pour la personne diabétique ?<br />

Mme Anne Dufrasne - diététicienne<br />

Renseignements :<br />

0496/78 15 16<br />

L’Association 3D (Diabète<br />

Défi Dialogue)<br />

Organise, le samedi 26 avril 2008,<br />

Une descente de la Lesse en kayak en<br />

famille clôturée par un goûter sympa<br />

Renseignements et inscriptions avant<br />

le 31 mars 2008 :<br />

Mr et Mme Mougenot 065/35 53 62 –<br />

E-mail : dmougenot@skynet.be<br />

N°<strong>51</strong>/2 - Mars/Avril 2008


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