Histoire des dockers- Gurrea.pdf - bacalanstory

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mettre du personnel à eux en excluant les dockers. Pour eux les dockers étaient réservés à des tâches plus manuelles comme le portage à dos des sacs. C’est-à-dire qu’à moyen terme c’était l’élimination des dockers dans les ports, car avec les progrès techniques dans les prochaines années, le travail manuel de manutention des marchandises aura pratiquement disparu. Cette formation continue permet aux ouvriers dockers de s’adapter à l’évolution du progrès dans leurs ports, et par de même de préserver leur emploi. Ils ont fait la démonstration au patronat portuaire qu’en tant que travailleurs responsables attachés à leur port, ils étaient capables de s’adapter à toutes les nouvelles techniques de manutention. Les frais de stages de formation, les journées des stagiaires et les deux moniteurs sont pris en compte par l’organisme paritaire C.O.P.A.M.A.L.I. financé par les patrons dans le cadre de la formation professionnelle. Les deux contrôleurs d’embauche ouvriers, les deux délégués au CHS, les deux délégués aux litiges, les deux moniteurs de la formation professionnelle sont désignés par le syndicat des dockers et sont tous membres du bureau ou du conseil syndical comme dans tous les ports. Avant de terminer ce résumé de l’activité du syndicat des dockers CGT du port de Bordeaux voici la récapitulation des principaux acquis obtenus par la lutte des ouvriers dockers. 1928 : Reconnaissance par les patrons portuaires du droit syndical, du syndicat des dockers du port de Bordeaux, des délégués syndicaux 1934 : 1re Convention Collective locale et première carte professionnelle de l’ouvrier docker à Bordeaux 1936 : Application à Bordeaux sur le port pour les ouvriers dockers de la loi des 40 heures par semaine. Amélioration de la Convention Collective. Confirmation du droit syndical. 1947 : Loi du 6 septembre 1947 instituant le statut de l’ouvrier docker. Carte professionnelle. Création de postes d’embauche dans les ports. Salaire de garantie pour les jours d’inemploi. 1952 : Création de Comités d’Hygiène et de Sécurité dans tous les ports pour les ouvriers dockers. 1964 : Création de commissions de litiges dans les ports. 1968 : Accord sur la réduction du temps de travail (repos compensateurs rémunérés). 1974 : Accord sur l’indemnisation des journées de maladie. Capital décès, invalidité. 8
1975 : Accord sur le point de retraite complémentaire. La cotisation passe de 4 à 8 %, ce qui double le nombre annuel de points de retraite complémentaire. 1974 : Accord sur la formation professionnelle continue dans les ports pour les ouvriers dockers. 1982 : Accord sur la possibilité des ouvriers dockers de partir en préretraite à partir de 55 ans. Cet accord était valable pour deux ans renouvelables. Voilà les principaux acquis des dockers, obtenus par les luttes locales ou nationales. Il n’y a pas tout. Car ce n’est pas dans un résumé qu’on peut mettre la totalité de l’activité du syndicat des dockers du Port de Bordeaux depuis le début du siècle, il faudrait plus qu’un résumé. Les dockers du port de Bordeaux comme dans les autres ports ont compris depuis longtemps que le pluralisme syndical est la division des travailleurs. Ils en ont pour l’exemple tous les jours dans les entreprises où il y a plusieurs syndicats. Ils savent que le patronat n’a pas oublié la devise des rois, « Diviser pour régner » qu’il a prise à son compte. C’est pour cette raison que les dockers n’ont qu’un syndicat, la CGT. C’est ce qui fait leur force. La démocratie est appliquée dans leur syndicat de façon concrète. Les assemblées générales des ouvriers dockers sont là pour le démontrer. Dans leurs assemblées générales, les dockers s’expriment librement avec un esprit critique. Dans ces assemblées générales sont prises après avoir été sanctionnées par un vote, toutes les décisions importantes concernant la marche du syndicat et la défense des intérêts des dockers. Toutes les propositions dans ces assemblées pour qu’elles soient acceptées doivent être votées et adoptées à la majorité. Les dockers respectent à la lettre le vote à la majorité et les décisions ou propositions qui en découlent. Les secrétaires du syndicat, les membres du Bureau et du Conseil syndical, l’ensemble des délégués syndicaux sont élus au cours d’une assemblée générale de fin d’année. Les responsables syndicaux, secrétaires et délégués sont tous les jours sur le port en contact avec leurs camarades de travail. Depuis une vingtaine d’années, les principales revendications des dockers dans les ports se rejoignent. De ce fait elles se posent et se discutent en commission paritaire nationale avec les représentants patronaux de l’UNIM (Union Nationale des Industries Maritimes) et la Fédération Nationale des Ports et des Docks CGT. Cela donne un impact national à ces revendications. Si les actions n’engagent pour les faire aboutir, c’est tous les dockers des ports français qui entrent dans la lutte à l’appel de la Fédération Nationale des Ports et des Docks par l’intermédiaire des syndicats des dockers. 9
Page 1 and 2: Résumé de l’activité syndicale
Page 3 and 4: La guerre de 1940 et l’occupation
Page 5 and 6: Cette situation réglée après bea
Page 7: et du représentant patronal ne peu
Page 11 and 12: En ce qui concerne le port de Borde
Page 13: En 1992 le gouvernement socialiste

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